Les transformations des agglomérations en Gascogne gersoise à la fin du Moyen Âge, Approches méthodologiques, Rapport d’étude 2011. Anaïs Comet

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Anaïs Comet. Les transformations des agglomérations en Gascogne gersoise à la fin du Moyen Âge, Approches méthodologiques, Rapport d’étude 2011.. [Rapport de recherche] Ministère de la culture et de la communication; Inventaire général, région Midi-Pyrénées. 2012. ￿hal-02013121￿

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Direction Générale des Patrimoines

LES TRANSFORMATIONS DES AGGLOMÉRATIONS EN GASCOGNE GERSOISE À LA FIN DU MOYEN ÂGE APPROCHES MÉTHODOLOGIQUES

RAPPORT D ’ÉTUDE 2011 VOLUME 1 : TEXTE ET ANNEXES

Recherche effectuée avec le soutien du Ministère de la Culture et de la Communication

ANAÏS COMET – SEPTEMBRE 2012

Photographie de la couverture : Castelnau-Barbarens, place d’Uzès, porte nord et tour, vue depuis l’est.

Photographies : Anaïs Comet, 2011. Cartes et plans : Anaïs Comet, 2012. (sauf mention contraire)

2 Rapport d’étude 2011 – Volume 1 : texte – Anaïs Comet, septembre 2012.

SOMMAIRE

INTRODUCTION p. 5

GENÈSE DU PROJET I. Un champ d’étude en construction : les dynamiques morphologiques ……... p. 7 A. De la Morphogenèse du village médiéval … ………………………… p. 7 B. …aux Dynamiques morphologiques ………………………………….. p. 8 II. Les villages gersois ……………………………………………………………… p. 9 A. Les travaux universitaires ……………………………………………… p. 9 B. Un état des lieux de la « nucléarisation de l’habitat gascon » ……... p. 10 III. L’Inventaire général dans le ……………………………………………... p. 11 A. Une étude ancienne en Lomagne …………………………………….. p. 11 B. Quelques études ponctuelles en cours et à venir …………………… p. 11 IV. Sujet de thèse et problématiques envisagées ……………………………….. p. 12

MÉTHODOLOGIE I. Les sources écrites ……………………………………………………………….. p. 15 A. Les archives contemporaines ………………………………………….. p. 15 B. Les documents médiévaux et modernes ……………………………... p. 16 C. Les documents fiscaux …………………………………………………. p. 17 II. Les sources graphiques ………………………………………………………… p. 17 A. Les sources planimétriques ……………………………………………. p. 17 B. Les dessins ………………………………………………………………. p. 18 C. Les photographies anciennes …………………………………………. p. 18 III. L’inventaire du patrimoine bâti …………………………………………………. p. 19 A. Un inventaire thématique à différentes échelles …………………….. p. 19 B. Concilier Thésaurus et recherche universitaire ……………………… p. 20 C. Utilisation du champ « typologie » …………………………………….. p. 22 IV. Restitution et diffusion des données ………………………………………….. p. 24

MISE À L ’ÉPREUVE I. Sites écartés ……………………………………………………………...... p. 25 A. Canton de …………………………………………………… p. 25 B. Canton de Valence-sur-Baïse …………………………………………. p. 27 C. Canton de Saint-Clar …………………………………………………… p. 29 D. Synthèse …………………………………………………………………. p. 30 II. Sites repérés ……………………………………………………………………… p. 30 A. Canton de Saramon …………………………………………………… p. 30 B. Canton de Valence-sur-Baïse …………………………………………. p. 31 C. Canton de Saint-Clar …………………………………………………… p. 33 D. Synthèse …………………………………………………………………. p. 34

3 Rapport d’étude 2011 – Volume 1 : texte – Anaïs Comet, septembre 2012. III. Sites étudiés ……………………………………………………………………... p. 35 A. Canton de Saramon …………………………………………………….. p. 36 B. Canton de Valence-sur-Baïse …………………………………………. p. 36 C. Canton de Saint-Clar …………………………………………………… p. 37 D. Synthèse …………………………………………………………………. p. 38 IV. Programme d’étude …………………………………………………………….. p. 38

CONCLUSION p. 39

ORIENTATIONS BIBLIOGRAPHIQUES p. 41

ANNEXES Annexe 1 : Cartes générales ………………………………………………………. p. 44 Annexe 2 : Thésaurus et lexique du champ TYPO ……………………………… p. 47 Annexe 3 : Exemples de notices de sites écartés de l’étude ………………….. p. 50 Annexe 4 : Exemples de notices de sites repérés ………………………………. p. 55 Annexe 5 : Exemples de notices de sites étudiés ………………………………. p. 73

4 Rapport d’étude 2011 – Volume 1 : texte – Anaïs Comet, septembre 2012.

INTRODUCTION

Cette étude a été réalisée entre avril 2011 et mars 2012 suite à l’obtention d’une allocation de recherche attribuée par la Direction Générale des Patrimoines du Ministère de la Culture et de la Communication. Elle s’inscrit dans le cadre d’une thèse d’histoire, histoire de l’art et archéologie médiévales intitulée : « Les mutations d’une société et de son espace : les transformations des agglomérations en Gascogne gersoise à la fin du Moyen Âge 1. » Ce travail de recherche a bénéficié du soutien du Service Connaissance du Patrimoine de la Région Midi-Pyrénées et contribue à alimenter les bases de données de l’Inventaire général. Cette étude est ainsi une amorce de l’inventaire thématique qui va être mené pendant la thèse à l’échelle de l’ensemble du département du Gers.

Ce projet de thèse se propose d’étudier les phénomènes de rétraction, d’extension et de mutation de l’habitat groupé : abandon de certains quartiers, fondation de forts villageois, création de nouveaux faubourgs, fondation de nouvelles agglomérations à côté d’un habitat groupé préexistant, densification de la trame villageoise, construction ou reconstruction de certains édifices, etc. Les questionnements sont variés et nous y reviendrons un peu plus loin. La période retenue pour l’étude, du milieu du XIII e siècle au milieu du XVI e siècle, est volontairement longue afin de prendre en écharpe la guerre de Cent Ans de manière à déterminer si cette crise majeure est une véritable barrière chronologique pour l’histoire de l’habitat groupé ou si de grandes tendances peuvent être mises en avant sur les trois siècles de l’étude. Le cadre géographique retenu est la Gascogne gersoise. Le choix du seul département du Gers et non de la Gascogne dans son ensemble répond à des contraintes administratives actuelles, en terme d’inventaire du patrimoine bâti notamment.

L’enjeu de ce travail de recherche est aussi méthodologique. L’étude historique repose sur une exploitation fine des sources planimétriques et écrites, menée selon les principes de la méthode régressive. Cette étude historique est menée parallèlement à une étude du bâti exhaustive pour tous les vestiges matériels liés à la problématique. Il s’agit de repérer les éléments de construction antérieurs ou contemporains à la période étudiée, tant en ce qui concerne l’architecture civile, que militaire ou religieuse. Ces édifices sont ensuite replacés dans le contexte plus général de l’agglomération. Ce recensement est réalisé avec les méthodes de l’Inventaire général et contribue à alimenter la base de données Mérimée. Les notices portent essentiellement sur des agglomérations dans leur ensemble : ville, village ou hameau.

L’allocation de recherche a été attribuée en amont de l’inscription en thèse afin de préciser le sujet, d’établir une méthodologie et de démontrer sa faisabilité. C’est pourquoi ce rapport s’organise autour de trois axes : la genèse du projet, la méthodologie, et une mise à l’épreuve de celle-ci. Plusieurs études monographiques et notices d’inventaire sont présentées dans le deuxième volume du présent rapport.

1 Thèse inscrite au fichier central des thèses et préparée sous la direction de Jean-Loup Abbé (UMR 5136 - Framespa) et Nelly Pousthomis-Dalle (UMR 5608 - Traces).

5 Rapport d’étude 2011 – Volume 1 : texte – Anaïs Comet, septembre 2012.

6 Rapport d’étude 2011 – Volume 1 : texte – Anaïs Comet, septembre 2012.

GENÈSE DU PROJET

Ce projet de thèse est né d’un triple constat. La quasi absence de synthèse concernant les transformations des agglomérations dans les premiers siècles de leur existence. Le peu d’études globales portant sur les villages gersois. La rareté des enquêtes d’inventaire dans un département pourtant riche de vestiges bâtis. Ce chapitre n’a pas la prétention de dresser une historiographie précise et détaillée des thèmes qui y sont abordés, mais plutôt de donner quelques éléments de réflexion et quelques pistes de lecture. Pour une historiographie complète du sujet, nous renvoyons à la thèse dont la recherche est en cours.

I. Un champ d’étude en construction : les dynamiques morphologiques

Loin de présenter une historiographie complète de l’étude des villages médiévaux, ce chapitre entend s’intéresser à deux ouvrages fondamentaux pour cette thématique de recherche et parus à une vingtaine d’années d’intervalles : Morphogenèse du village médiéval, IX e-XII e siècle 2 et Village et ville au Moyen Âge : les dynamiques morphologiques 3.

A. De la Morphogenèse du village médiéval …

Depuis le XIX e siècle, les historiens se sont surtout intéressé à la naissance des villages. Cette longue historiographie a perduré jusqu’à la fin du XX e siècle. La recherche connait actuellement un certain renouveau en s’intéressant non plus à la genèse des villages mais plutôt aux transformations qu’ils ont connues dans les premiers siècles de leur existence. La quasi-totalité des communications de la table-ronde organisée à Montpellier en 1993 concernait les villages circulaires, notamment languedociens. Cependant, le thème général de cette manifestation se voulait plus large. En effet, le terme de morphogenèse alors employé renvoit au développement des formes et des structures, quelle que soit justement cette forme, circulaire ou non. Il est aussi regrettable que la plupart des communications se soient limitées à la naissance des villages. Ce thème de la morphogenèse aurait pu conduire les chercheurs à s’intéresser non pas seulement au moment de la mise en place des villages, mais aussi aux périodes postérieures lorsqu’ils connaissent des évolutions. C’est ce que souhaitait Monique Bourin dans son introduction : « Le thème qui nous réunit aujourd’hui est celui de la

2 FABRE, Guislaine, BOURIN, Monique, CAILLE, Jacqueline et DEBORD, André (dir.), Morphogenèse du village médiéval, IXe-XII e siècle. Actes de la table ronde de Montpellier, 22-23 février 1993 , DRAC de Languedoc- Roussillon, Montpellier, 1996. 3 GAUTHIEZ, Bernard, ZADORA-RIO, Elisabeth et GALINIE, Henri (dir.), Village et ville au Moyen Âge : les dynamiques morphologiques , Presses universitaires François Rabelais, Tours, 2003.

7 Rapport d’étude 2011 – Volume 1 : texte – Anaïs Comet, septembre 2012. morphogenèse des villages, c’est-à-dire l’étude des formes que la création et le développement des villages ont engendrés 4. » C’est aussi ce que déplore André Debord dans sa conclusion : « Il faudrait aussi s’interroger sur l’évolution de cet habitat depuis l’an mille jusqu’à la fin du XV e siècle, et même, parce qu’il a continué à vivre, jusqu’à nos jours 5. » Ainsi, André Debord appelait à la réalisation d’études des villages sur le long terme afin de cerner les évolutions continuelles qu’ils connaissent tant du point de vue des dimensions que des formes.

B. …aux Dynamiques morphologiques

Ce second ouvrage est l’aboutissement d’un programme de recherche mené sur la morphogenèse des agglomérations médiévales entre 1995 et 2000. Le titre même de la publication apporte quelques détails sur l’angle d’approche des chercheurs. En effet, il n’est pas question seulement de « morphogenèse » mais plus précisément de « dynamiques morphologiques. » C'est-à-dire que la construction de l’agglomération est alors véritablement perçue comme une entreprise dynamique, sur une période longue, et non plus uniquement comme un fait ponctuel. Cet ouvrage est aussi essentiel car divers champs disciplinaires se croisent pour tenter une étude la plus complète possible. Il faut cependant noter que les sources archéologiques, tant sédimentaires que bâties, sont trop rarement utilisées dans les monographies présentées. Les études de cas publiées dans cet ouvrage s’intéressent toutes au développement des agglomérations sur le long terme. Elles ne se limitent pas à leur naissance mais proposent une approche diachronique des sites. Malgré quelques études transversales s’intéressant autant à des villes qu’à des villages6, les exemples les plus aboutis concernent généralement le fait urbain et non pas villageois. C’est aussi là l’une des principales différences entre les deux ouvrages que nous avons choisi de présenter ici. Le premier ne traitait que des villages, le second s’intéresse presque exclusivement à des villes. Se pose alors la question de l’évolution des villages sur le long terme et plus particulièrement à la fin du Moyen Âge. Jean-Loup Abbé souligne que « la dernière phase médiévale, celle des XIII e-XV e siècles, [est] jusqu’à présent délaissée au profit de la "naissance" des agglomérations 7. » Il propose quelques axes de recherche autour de la question des faubourgs aux formes régulières ou non, des aménagements défensifs postérieurs à 1330 ou encore du rôle des crises du XIV e siècle sur le développement des villages. Ces pistes de réflexion sont à l’origine des questionnements soulevés par ce projet de thèse.

4 BOURIN, Monique, « Introduction à la problématique du colloque », in FABRE, Guislaine ( et. alii ), Morphogenèse du village médiéval…, op. cit. , 1996, p.18. 5 DEBORD, André, « Bilan et conclusion des travaux », in FABRE, Guislaine ( et. alii ), Morphogenèse du village médiéval…, op. cit. , 1996, p.279-285. 6 Voir notamment les études de cas proposées par Bernard Gauthiez sur la Normandie et Jean-Loup Abbé sur le Languedoc dans : GAUTHIEZ, Bernard, ( et. alii ), Village et ville au Moyen Âge…, op. cit. , 2003. 7 ABBÉ, Jean-Loup, « La genèse des agglomérations languedociennes au Moyen Âge : le rôle des XIII e-XV e siècles », dans GAUTHIEZ, Bernard, (et. alii ), Village et ville au Moyen Âge…, op. cit., 2003, volume 1, p. 431.

8 Rapport d’étude 2011 – Volume 1 : texte – Anaïs Comet, septembre 2012. II. Les villages gersois

La plupart des villages gersois sont nés, ou du moins ont commencé à s’organiser, à partir du milieu du Moyen Âge. La recherche universitaire s’intéresse généralement à certains types de villages ou à quelques études monographiques, mais peu de travaux universitaires présentent une vue d’ensemble de l’habitat groupé médiéval gascon.

A. Les travaux universitaires

L’objectif de ce paragraphe n’est pas tant de reprendre de manière approfondie l’ensemble de l’historiographie des villages gersois que d’indiquer les quelques études récentes. Il faudrait bien sûr s’attarder sur les travaux pionniers de Charles Higounet consacrés notamment aux sauvetés et aux bastides 8 et en proposer une analyse critique. Il conviendrait de faire de même avec les travaux de Benoît Cursente sur les castelnaux 9. Cependant, nous voulons attirer ici l’attention sur quelques travaux universitaires récents. Le premier d’entre eux est la thèse d’habilitation à diriger des recherches de Nelly Pousthomis-Dalle dont le mémoire inédit est consacré aux bourgs monastiques 10 . Si ce travail englobe une zone d’étude beaucoup plus vaste que la Gascogne gersoise, il présente néanmoins de très nombreux exemples gascons et apporte une vaste synthèse sur ce type de villages, sur leur genèse, leur morphologie, leurs évolutions. Le mémoire de maîtrise de Camille Lacroix était consacré, en 2005, aux forts villageois gersois 11 . Il s’inscrit dans la cadre d’un groupe de recherche sur cette forme particulière de transformation de l’habitat groupé qui s’est concrétisé en 2008 par la mise en place d’un Projet Collectif de Recherche (PCR) Forts villageois 12 . L’étendue du territoire qui devait être couverte en une année universitaire n’a malheureusement pas permis de réaliser une étude approfondie de ces sites dont la caractérisation reste assez superficielle. Plus récemment, un mémoire de master a été réalisé sur les sauvetés du sud-ouest de la France 13 . Certains sites gersois y sont présentés et étudiés par Yann Cazettes. Il est cependant regrettable, ce que l’auteur déplore lui-même, de ne pas pouvoir proposer de définition claire de la sauveté 14 . Enfin, dernièrement, une thèse de doctorat a été soutenue sur les fortifications seigneuriales du comté d’Astarac 15 . Ce travail de recherche s’intéresse aussi indirectement aux villages qui se sont organisés autour ou à proximité des forteresses aristocratiques étudiées.

8 Voir par exemple les nombreux articles réunis dans le recueil suivant : HIGOUNET, Charles, Paysages et villages neufs du Moyen Âge, Fédération historique du sud-ouest, Bordeaux, 1975. 9 CURSENTE, Benoît, Les castelnaux de la Gascogne médiévale, Gascogne gersoise , Bordeaux, 1980. 10 POUSTHOMIS-DALLE, Nelly, A l’ombre du moustier, morphogenèse des bourgs monastiques en Midi Toulousain , habilitation à diriger des recherches préparée sous la direction de Michèle Pradalier-Schlumberger et Benoît Cursente, UTM, 2002. 11 LACROIX, Camille, Les forts villageois dans le Gers à la fin du Moyen Âge et au début de l’époque moderne, mémoire de maîtrise sous la direction de Mireille Mousnier, UTM, 2005. 12 Ce PCR est en cours d’achèvement. Les résultats devraient être publiés prochainement. 13 CAZETTES, Yann, Les sauvetés dans le sud-ouest de la France aux XI e et XII e siècles , mémoire de master 2 sous la direction de Roland Viader et Hélène Débax, Toulouse, UTM, 2011. 14 « Beaucoup trop d’incertitudes subsistent encore au sujet de la sauveté pour pouvoir en dresser une définition correcte. » 15 GUINAUDEAU, Nicolas, Fortifications seigneuriales et résidences aristocratiques gasconne dans l’ancien comté d’Astarac entre le X e et le XVI e siècle , thèse de doctorat sous la direction de Philippe Araguas, Université Bordeaux III, 2012.

9 Rapport d’étude 2011 – Volume 1 : texte – Anaïs Comet, septembre 2012. Il faut aussi préciser que de nombreux travaux universitaires s’intéressent à certaines communes en particulier par le biais d’études historiques et/ou archéologiques 16 .

B. Un état des lieux de la « nucléarisation de l’habitat gascon 17 »

Dans l’ouvrage Des maisons et des hommes , Benoît Cursente dresse un bilan de la genèse de l’habitat groupé gascon. Il insiste en préambule sur le fait que les villages, que nous identifions aujourd’hui généralement par la nature de leur fondation, n’étaient pas désignés de cette manière par les contemporains. Les catégories vécues ne correspondent pas toujours aux catégories des historiens. Benoît Cursente propose donc deux grilles de lecture, une première grille interprétative, fondée sur la nature de la fondation villageoise, et une seconde fondée sur la perception des contemporains. Le découpage de la typologie qui suit, et qui reprend celui utilisé par Benoît Cursente, s’appuie sur la première grille de lecture. Les villages ecclésiaux constituent la première forme d’habitat groupé. Ils sont apparus en Gascogne au XI e siècle. Ils se présentent sous des formes diverses : bourgs monastiques fondés près ou autour d’abbayes, sauvetés possédant des privilèges appelés parfois immunités ou libertés, ou encore enclos ecclésiaux habités. Il semble que le siècle suivant ait connu une sorte de concurrence entre les bourgs ecclésiastiques et les bourgs laïcs. C’est en effet dans la première moitié du XII e siècle qu’apparaissent les premiers villages d’initiative uniquement laïque. Ces villages s’organisent alors auprès de forteresses généralement de rend comtal ou vicomtal. Au XIII e siècle, se développent les villages castraux munis d’une enceinte collective, les castra autrement appelés castelnaux en Gascogne. On assiste alors à la création de nouveaux villages de ce type, mais aussi à la mise en fortification de villages ecclésiaux et castraux jusque là ouverts. La fin du XIII e siècle et le début du XIV e siècle voient l’apparition d’un nouveau type de villages, les bastides, alors même que des castra continuent à être fondés. L’usage parfois indifférencié de l’un ou de l’autre des termes pour désigner une même agglomération montre l’ambiguité qui existait pour les contemporains. La bastide est ainsi définie par Benoît Cursente : « agglomération au plan en grille, ordonnée autour d’une place centrale vouée au commerce, et généralement fondée par paréage entre un établissement ecclésiastique et un agent de l’autorité comtale, ducale ou royale 18 . » Ce chapitre de la version publiée de la thèse d’habilitation à diriger des recherches de Benoît Cursente constitue, à notre connaissance, les seules pages consacrées ces dernières décennies à une synthèse sur l’ensemble des villages gascons et non plus sur un type ou un autre de village. Il faut cependant souligner que ce chapitre s’intéresse uniquement à la genèse et aux premières évolutions des villages, notamment avec la mise en fortification de villages ouverts dès le XIII e siècle. La question n’est pas posée de l’évolution de ces villages et de leurs transformations à la fin du Moyen Âge et ensuite.

16 Voir par exemple : CABESTAING, Mylène, Plieux d'après les terriers, compoix et cadastre napoléonien , Mémoire de master 2 sous la direction de Nelly Pousthomis, UTM, Toulouse, 2009 ; LAVIGNE, Cédric, La bastide de Barcelonne-du-Gers dans son terroir, la création d'un paysage neuf au XIVe siècle , Mémoire de TER sous la direction de Jean-Bernard Marquette, Université Bordeaux 3, Bordeaux, 1994. 17 CURSENTE, Benoît, Des maisons et des hommes, La Gascogne médiévale (XI-XVe siècle) , Toulouse, PUM, 1998, p. 169-215. 18 Ibidem , p. 199.

10 Rapport d’étude 2011 – Volume 1 : texte – Anaïs Comet, septembre 2012.

III. L’Inventaire général dans le Gers

Très peu d’enquêtes d’inventaire du patrimoine ont été menées jusqu’à aujourd’hui dans le département du Gers. Elles ne couvrent actuellement qu’une faible partie du territoire.

A. Une étude ancienne en Lomagne

En 1979, une enquête d’inventaire a été menée par le secrétariat régional de l’Inventaire en Midi-Pyrénées dans trois cantons du département du Gers, ceux de , et Saint-Clar. Cette étude venait alors compléter l’inventaire du patrimoine mené de 1976 à 1978 dans quatre cantons du Tarn-et-Garonne, ceux de Beaumont-de-Lomagne, Auvillar, Lavit et Saint-Nicolas-de-la-Grave. L’ensemble de ces sept cantons recoupe plus ou moins les limites de l’ancienne vicomté de Lomagne. Cet inventaire a donné lieu, outre la réalisation de notices microfichées et de dossiers, à la publication d’un Indicateur du patrimoine architectural 19 . Parmi ces sept cantons, seul celui de Beaumont-de-Lomagne a été traité de manière approfondie. Dans les six autres cantons, l’étude s’est limitée « à un repérage exhaustif et à l’établissement de fiches sommaires de pré-inventaire normalisé 20 ». Ces fiches, même succinctes, constituent une base de travail pour la recherche en cours sur les villages médiévaux de la Lomagne gersoise. La documentation qui y est associée, photographies et relevés, s’avère parfois essentielle dans la mesure où elle peut apporter des informations sur des éléments bâtis aujourd’hui disparus ou fortement remaniés. Au cours de ce travail d’inventaire des villages médiévaux du Gers, ces notices vont être réouvertes et complétées.

B. Quelques études ponctuelles récentes et à venir

Après un vide de plus de vingt ans, de nouvelles études d’inventaire ont vu le jour ces dernières années dans le département du Gers. Cela a débuté par l’installation d’une mission d’inventaire du patrimoine de la commune de Lectoure en 2009. Le Service Connaissance du Patrimoine de la Région Midi-Pyrénées (SCP) mène par ailleurs des études ponctuelles dans le Gers dans le cadre de l’inventaire des bastides et villes neuves du sud-ouest. Ainsi, en 2010 les bastides de Cologne et ont fait l’objet d’une étude. Il s’agit essentiellement, dans un premier temps, de recenser la documentation existante provenant de plusieurs instances (Université Toulouse II le Mirail, Centre d’Etude des Bastides, etc.) et de compléter des dossiers monographiques sur les édifices et objets des villes concernées qui sont protégés au titre des Monuments Historiques. Le SCP intervient aussi dans le Gers par le biais des différentes thématiques de travail de ses chercheurs sur le patrimoine paysager, le patrimoine mémorial ou encore le patrimoine pictural.

19 Pays de Lomagne, Indicateur du patrimoine architectural , Ministère de la culture, Direction du patrimoine, Paris, s.d. 20 Ibidem , p.VIII.

11 Rapport d’étude 2011 – Volume 1 : texte – Anaïs Comet, septembre 2012. Enfin, en 2012, la communauté urbaine du Grand débute une mission d’inventaire du patrimoine à l’échelle des quinze communes qui la composent. Il s’agit là d’un inventaire topographique qui doit couvrir dans un premier temps les communes de Montaut- les-Créneaux et . En parallèle de ces études d’Inventaire général, une enquête de pré-inventaire du petit patrimoine est menée par la Conservation départementale du Patrimoine et des Musées du Gers.

IV. Sujet de thèse et problématiques envisagées

L’étude engagée doit permettre de connaître et de documenter les phénomènes de transformation de l’habitat groupé à la fin du Moyen Âge en Gascogne gersoise.

Ces transformations concernent à la fois les phénomènes de rétraction, d’extension et de mutation de l’habitat. La rétraction peut passer par l’abandon de certains quartiers ou la fondation de forts villageois, par exemple. Ces deux types de rétraction de l’habitat groupé sont souvent en lien avec la construction d’une nouvelle fortification. Celle-ci s’est généralement cristallisée dans le parcellaire et une étude planimétrique peut permettre d’en retracer les contours. Dans le cas de l’abandon de certains quartiers, le parcellaire antérieur peut être conservé au niveau des parcelles non bâties se trouvant à l’extérieur des nouveaux remparts. Dans le cas des forts villageois, l’étude planimétrique semble plus complexe à mener, car peu de ces structures sont encore visibles dans le parcellaire gersois. Il est néanmoins possible de les repérer grâce à l’étude de la documentation écrite. Dans les compoix et autres documents fiscaux d’Ancien régime subsistent des indices de leur existence passée : le principe de double propriété, l’emploi de certains toponymes (fort ou réduit par exemple), etc. Dans certains cas, des chartes de fondation de forts villageois ont pu être conservées. L’extension concerne la création de nouveaux faubourgs, mais aussi la fondation de nouvelles agglomérations à côté d’un habitat groupé préexistant. Pour le début de la période étudiée, les exemples de fondation de villes neuves à proximité d’anciens pôles d’habitat groupé d’origine ecclésiale ou castrale sont nombreux. Les mutations concernent par exemple la densification de l’habitat, mais aussi la construction ou la reconstruction de certains édifices dans l’agglomération.

Les problématiques liées à ces thématiques de recherche sont nombreuses. Le questionnement porte sur l’urbanisme et la morphologie de ces transformations de la fin du Moyen Âge. Les formes, régulières ou non, sont étudiées et leur impact sur le parcellaire préexistant mis en avant. Il s’agit aussi de savoir si les choix opérés sont en rapport avec la forme, parcellaire ou juridique, préexistante, s’ils dépendent du type de pouvoir en place, de la topographie des lieux, ou de tout autre critère à définir. Il peut aussi être question des nouvelles techniques constructives employées ou encore des nouveaux types de plans utilisés. Les édifices étudiés de manière individuelle, pour leur intérêt patrimonial et par rapport au sujet, sont systématiquement replacés dans leur environnement et dans l’urbanisme général de l’agglomération. En effet, le sujet porte bien sur ces structures en tant qu’ensemble et non sur des édifices en particulier sortis de leur contexte.

12 Rapport d’étude 2011 – Volume 1 : texte – Anaïs Comet, septembre 2012. Au-delà des questions d’urbanisme et d’architecture, l’homme et la société sont aussi au cœur d’un tel sujet. Le problème du pouvoir est soulevé. Dans quelles mesures les seigneurs et les communautés d’habitants interviennent-ils dans les décisions concernant l’urbanisme ? Quels sont les rôles respectifs de chacune des parties ? Autant de questions auxquelles il faut tenter de répondre. Les conséquences des transformations de l’habitat groupé sur la manière de vivre au village (structuration des communautés, rapport à l’espace habité, apparition de certains métiers, etc.) sont aussi interrogées, ainsi que les modalités d’occupation des nouvelles structures mises en place.

13 Rapport d’étude 2011 – Volume 1 : texte – Anaïs Comet, septembre 2012.

14 Rapport d’étude 2011 – Volume 1 : texte – Anaïs Comet, septembre 2012.

MÉTHODOLOGIE

La méthodologie développée pour mener à bien ce projet de thèse repose sur le croisement de données variées issues de l’exploitation des sources écrites et graphiques, mais aussi et surtout de l’étude du patrimoine bâti en élévation. Les sources sont exploitées selon la méthode régressive et le bâti est recensé grâce aux méthodes de l’Inventaire général. La méthode régressive peut être définie comme « La conjonction des sources archéologiques, planimétriques et écrites pour aboutir par régression à une reconstitution du paysage médiéval, qu’il s’agisse du parcellaire, de l’habitat ou de la topographie en général 21 ». Le principe même de cette méthode, au-delà de l’utilisation d’une documentation moderne et contemporaine, s’appuie donc sur le croisement de sources variées utilisées de manière complémentaire.

I. Les sources écrites

Au cours de l’année 2011, la quasi totalité des inventaires d’archives déposés aux Archives départementales du Gers et de Tarn-et-Garonne (fonds d’Armagnac) et pouvant contenir des documents intéressants pour l’étude a été dépouillée. Les inventaires de certains fonds importants comme le fonds de Malte (Archives départementales de Haute- Garonne) et le fonds Doat (Archives nationales) restent à dépouiller.

A. Les archives contemporaines

Plusieurs fonds d’archives d’historiens contemporains sont à consulter et apportent des références importantes pour notre sujet d’étude. Aux Archives départementales du Gers se trouvent le Dictionnaire topographique du Gers et les Dossiers archéologiques établis par Henri Polge, archiviste du département du Gers de 1948 à 1978 et Conservateur des Antiquités et Objets d’Arts. Le Dictionnaire topographique comprend toutes les mentions, tant dans les sources que dans la bibliographie ancienne, de chacun des toponymes du département du Gers. Dans le cadre de cette thèse, il n’est consulté que pour les communes étudiées. Les Dossiers archéologiques sont consultés de manière exhaustive. Ils contiennent des extraits d’ouvrages, des courriers, des fiches d’inventaire de monuments historiques, des photographies, mais aussi des documents originaux concernant chacune des communes du

21 Pour un point historiographique sur la question voir notamment : ABBÉ, Jean-Loup, « Le paysage peut-il être lu à rebours ? Le paysage agraire médiéval et la méthode régressive », Les territoires du médiéviste, Benoît Cursente et Mireille Mousnier (dir.), Rennes, Presses Universitaires de Rennes, 2005, p.383-399.

15 Rapport d’étude 2011 – Volume 1 : texte – Anaïs Comet, septembre 2012. département. Ces dossiers sont dépouillés au fur et à mesure de l’étude, canton après canton. Aux Archives diocésaines, à Auch, sont déposées les archives de l’abbé Loubès qui a consacré une grande partie de sa vie à l’étude de l’histoire du département du Gers et plus particulièrement de ses paroisses et communes. Ce fond d’archives n’a pas encore été exploité et devrait être dépouillé au fur et à mesure de l’avancée de notre recherche.

B. Les documents médiévaux et modernes

Les sources médiévales et modernes pouvant intéresser notre sujet de recherche sont de natures diverses et disséminées dans de nombreux fonds d’archives ce qui rend leur recensement exhaustif long et complexe. Certains de ces documents, notamment des chartes de coutumes, ont été publiés. Le repérage de ces sources publiées est en cours et sera poursuivi en même temps que les recherches bibliographiques pendant l’étude, canton après canton. Des sources publiées concernant des zones plus vastes ont d’ores et déjà fait l’objet d’un dépouillement exhaustif. C’est le cas par exemple de l’enquête sur les places fortes de la Gascogne menée en 1626- 1627 par Jean de Chastenet de Puységur pour le compte du roi de France, Louis XIII, et publiée par Jean de Carsalade du Pont en 1899 22 . Les inventaires des Archives communales déposées aux Archives départementales du Gers (série E suppléments) ont été dépouillés systématiquement. Ce fonds a livré très peu de documents médiévaux. Il est intéressant essentiellement pour les documents fiscaux et les quelques plans qu’il renferme, nous y reviendrons dans les paragraphes suivants. Il contient tout de même quelques registres de délibérations du XVI e siècle et plusieurs livres de comptes des XV e et XVI e siècles. Ces livres de comptes sont essentiellement ceux de Montréal-du-Gers. Ils ont été publiés 23 . L’essentiel des sources médiévales concernant le département du Gers sont conservées dans le fonds d’Armagnac (AD Tarn-et-Garonne, série A), le fonds du Grand Séminaire d’Auch (AD Gers, série I) et les registres du Trésor des Chartes (Archives nationales). Les inventaires de ces trois fonds ont été dépouillés en totalité. Les actes intéressant les communes que nous étudierons seront exploités au cours de la thèse. Il s’agit principalement d’autorisations de fortification ou de construction (de halle par exemple), de chartes de coutumes, d’actes d’hommages, etc. Bon nombre de ces documents médiévaux sont conservés dans la série I des Archives départementales du Gers. Il s’agit parfois de documents originaux, mais le plus souvent ce sont des copies de l’Époque moderne. Le classement de ce fond ne rend pas aisé son utilisation. Le fond est en effet classé par famille et le nouveau classement ne reprend pas l’analyse de l’acte tel qu’il apparaissait dans l’inventaire manuscrit plus ancien. Les documents modernes en lien direct avec les questions d’urbanisme sont aussi étudiés. De nombreux documents de la série C des Archives départementales du Gers concernant des concessions de terrains domaniaux, la permission de démolir les fortifications, etc. ont été repérés.

22 CARSALADE DU PONT, Jean de, « Les places fortes de la Gascogne en 1626-1627 », Revue de Gascogne , t.40, 1899, p.453-469 et p.501-514. 23 SAMARAN, Charles et LOUBÈS, Gilbert, Comptes consulaires de Montréal-en-Condomois (1458-1498) , Paris, Bibliothèque nationale, 1979.

16 Rapport d’étude 2011 – Volume 1 : texte – Anaïs Comet, septembre 2012. Les archives notariales déposées aux Archives départementales du Gers ne sont exploitées que ponctuellement par le biais de références précises dans la bibliographie. Un petit ouvrage publié en 1977 par Henri Polge est particulièrement utile pour repérer les actes essentiels pour notre étude. Cet ouvrage recense en effet les « actes notables du minutier 24 ».

C. Les documents fiscaux

Les documents fiscaux font l’objet d’une attention particulière même s’ils sont pour la plupart postérieurs à la période étudiée. Lorsque plusieurs de ces documents sont conservés pour une même commune, l’étude du plus ancien est privilégiée au détriment des plus récents. La plupart de ces documents se trouve dans les séries C, E et E supplément des Archives départementales du Gers dont les inventaires ont été dépouillés. Plus de six cents documents ont été repérés (compoix, terriers, plans terrier) couvrant environ la moitié des communes du Gers. La grande majorité de ces documents date du XVIII e siècle, seule une trentaine a été réalisée au XVI e siècle. Les compoix et terriers ne sont dépouillés de manière exhaustive que pour les sites étudiés. Ils sont saisis dans la base de données Tercomp élaborée dans le cadre de l’ANR Modelespace qui réunit des chercheurs des laboratoires Framespa (UMR 5136) et Citeres (UMR 6173), et de l’Institut de Mathématiques de Toulouse (UMR 5219). Grâce à cette base de données, l’étude de ces documents est plus rapide et plus efficace qu’un simple dépouillement manuel.

II. Les sources graphiques

Les sources graphiques sont de nature variée : plans, dessins, photographies anciennes. Leur valeur documentaire est elle aussi très diverse ainsi que la manière de les appréhender.

A. Les sources planimétriques

Quelques rares plans du XVIII e siècle sont conservés pour le département du Gers. Aucun plan antérieur n’a été repéré pour l’instant. Ces plans sont conservés pour la plupart dans les séries C et E supplément des Archives départementales du Gers. Lorsqu’il s’agit de séries de plan, il est rare que la totalité des plans soit conservée. En effet, pour Saint-Puy par exemple, une vingtaine de plans est conservée sur la quarantaine que comportait le plan terrier 25 . La feuille sur laquelle se trouvait le village a malheureusement disparu. Cet exemple montre que même lorsque des plans du XVIII e siècle sont conservés, ceux-ci ne sont pas nécessairement exploitables pour notre sujet de recherche. L’analyse planimétrique repose donc essentiellement sur le plan cadastral dit napoléonien. Ce plan a été élaboré au début du XIX e siècle sur tout le territoire français. Il

24 POLGE, Henri, Actes notables du minutier des Archives départementales du Gers , Impr. Bouquet, Auch, 1977. 25 AD Gers, E suppl. 3936-1 à 3936-21 : Plan terrier de Saint-Puy, XVIII e siècle.

17 Rapport d’étude 2011 – Volume 1 : texte – Anaïs Comet, septembre 2012. s’agit d’une mine d’information essentielle pour étudier l’occupation du sol avant les grands bouleversements de la fin du XIX e siècle et du XX e siècle. Un exemplaire de ce plan pour chacune des communes du département du Gers est conservé aux Archives départementales à Auch. Un autre exemplaire est généralement conservé en mairie. Les plans des Archives départementales ont été numérisés et sont accessibles en ligne 26 . Chacun des plans dits napoléoniens des agglomérations gersoises est étudié afin de mettre en avant ses grandes lignes directrices et ses principales unités de plan. Ceux des sites repérés font l’objet d’une étude un peu plus complète. Les plans des sites étudiés sont vectorisés et font l’objet d’une analyse approfondie.

B. Les dessins

Quelques rares dessins anciens ont été repérés pour l’instant dans la documentation. Ils sont principalement connus par le biais de la bibliographie et leurs références en archives n’ont pas toujours pu être retrouvées. C’est le cas notamment pour un petit extrait de document du XVI e siècle sur lequel figure un dessin de la porte de qui a été reproduit par Bertrand Boquien dans son DEA 27 avec pour simple mention « Document communiqué par M. l’abbé Gilbert Loubès ». Certains dessins du XVIII e siècle sont conservés dans le fonds de Malte. Ils seront donc inventoriés prochainement. Ces dessins peuvent apporter ponctuellement une information sur les sites qui ont la chance d’être documentés. Les lithographies de la Guyenne monumentale 28 peuvent aussi être prises en considération. Il faut cependant être très prudent car il ne s’agit pas de représentations fidèles à la réalité mais de constructions imagées. Elles sont le fruit d’une époque empreinte de romantisme et n’ont qu’une faible valeur documentaire pour notre sujet.

C. Les photographies anciennes

Les photographies anciennes apportent un éclairage intéressant notamment pour des bâtiments qui auraient aujourd’hui disparu ou d’autres dont la lecture serait rendue difficile du fait d’un enduit couvrant les maçonneries. La plupart de ces photographies et cartes postales anciennes sont recensées dans plusieurs albums conservés aux Archives départementales du Gers en salle de lecture. Le dépouillement de ces albums est en cours et n’a livré pour le moment que quelques vues d’ensemble utiles pour notre sujet. D’autres photographies ont été publiées dans divers ouvrages et articles. Un certain nombre de photographies du milieu du XX e siècle sont conservées dans les Dossiers archéologiques d’Henri Polge aux Archives départementales du Gers. Elles concernent à la fois du bâti et du mobilier. Elles sont généralement légendées mais très rarement datées et encore moins signées. Leur utilisation est donc limitée au moment de

26 www.archives32.fr. 27 BOQUIEN, Bertrand, Les enceintes urbaines et villageoises du Moyen Âge dans la Gascogne gersoise , mémoire de DEA sous la direction de Michèle Pradalier, Toulouse, UTM, 1998, figure n°7. 28 LARRIEU, Bernard (éd.), Les lithographies de La Guienne Historique et Monumentale publiées par Alexandre Ducourneau (1842-1844) , Editions de l’Entre-deux-Mers, Camiac, 2000.

18 Rapport d’étude 2011 – Volume 1 : texte – Anaïs Comet, septembre 2012. l’étude et elles ne peuvent faire l’objet de numérisation pour une mise en perspective des vues anciennes et contemporaines dans les dossiers d’inventaire.

III. L’Inventaire du patrimoine bâti

Dès la genèse de ce projet de thèse il a été question de mener une étude du bâti en élévation en parallèle au traitement des données textuelles et planimétriques. Le choix de la méthodologie à employer s’est tout naturellement tourné vers la méthode de l’Inventaire général. La rigueur de l’enquête d’inventaire est ainsi mise au service d’une recherche universitaire. Le patrimoine bâti n’est pas seulement une source parmi d’autres mais son état de conservation intervient dans la sélection des sites étudiés de manière approfondie. Ainsi, les sites ne présentant plus aucun élément bâti de la fin du Moyen Âge sont écartés de l’étude. Ce choix est certainement critiquable, et pourrait être critiqué, il s’agit néanmoins d’un critère essentiel de sélection des sites étudiés dans le cadre de cette thèse.

A. Un inventaire thématique à différentes échelles

Dans le cadre du projet de thèse présenté ici, l’étude couvre un territoire vaste ne permettant pas de mener un inventaire topographique exhaustif. Chaque maison ne peut être traitée individuellement. Il est donc impératif de s’intéresser à quelques rares éléments architecturaux en particulier et aux traits généraux de l’agglomération dans son ensemble, quitte à laisser de côté ou à ne traiter que de manière très marginale la majorité du bâti. Un repérage systématique des vestiges matériels de la problématique est ainsi mis en place et un va-et-vient permanent est opéré entre le général et le particulier. L’enquête d’inventaire doit permettre de recenser tous les éléments bâtis antérieurs ou contemporains à la période étudiée (milieu XIII e-milieu XVI e siècles). Elle concerne le bâti civil, mais pas seulement. Le patrimoine militaire et religieux est aussi inventorié lorsqu’il entre dans les problématiques de recherche. Ces éléments individuels sont ensuite replacés dans le contexte plus général de l’agglomération. Selon l’importance de ces édifices et leur état de conservation, ils peuvent faire l’objet d’une notice individuelle ou être simplement mentionnés dans la notice « village ».

Même si la totalité des communes du département du Gers ne fait pas l’objet d’une étude approfondie, il est néanmoins prévu l’ouverture d’au moins une notice par commune. Les sites sont répartis en trois niveaux d’étude : écarté, repéré, étudié. Les sites écartés regroupent les communes pour lesquelles il n’y a plus aujourd’hui de véritable agglomération constituée, mais aussi les communes de plus de 2000 habitants (Auch, Condom, , , , L’Isle-Jourdain, Lectoure, , Pavie, , Vic-Fezensac). Ces dernières sont écartées de l’étude pour deux raisons principales. Il s’agit tout d’abord de villes comportant encore aujourd’hui de très nombreux vestiges médiévaux et qui demanderaient donc une longue étude d’inventaire qui ne peut être menée au cours des trois ans impartis pour une thèse de doctorat. D’autre part, ces agglomérations étaient déjà au Moyen Âge de véritables villes. Or les problématiques étudiées dans le cadre de cette thèse s’attachent en priorité aux transformations de l’habitat

19 Rapport d’étude 2011 – Volume 1 : texte – Anaïs Comet, septembre 2012. groupé intercalaire entre les villes et les hameaux, donc des villages. Les communes ne présentant plus aujourd’hui de pôle d’habitat groupé sont écartées de l’étude. Sont aussi écartés de l’étude les sites pour lesquels il n’y a ni source écrite médiévale, ni morphologie particulière, ni vestige médiéval en élévation. Les sites écartés font l’objet d’une notice « généralités communales » présentant très succinctement la géographie et l’histoire de la commune ainsi que les principales références bibliographiques et archivistiques. Les sites repérés sont ceux pour lesquels nous disposons d’un ou deux types de sources exploitables (sources écrites, sources graphiques, bâti) permettant d’établir des hypothèses quant au sujet étudié. Sont aussi classés dans cette catégorie les villages pour lesquels des transformations légèrement antérieures ou postérieures à la période étudiée sont connues et documentées. Ces sites font l’objet d’une notice « village » (ou bourg le cas échéant) plus ou moins détaillée. Enfin, les sites étudiés sont ceux pour lesquels les sources sont en quantité suffisante et de natures suffisamment variées pour être étudiés de manière approfondie. Ces sites font l’objet d’une notice « généralités communales », d’une notice « village » (ou bourg le cas échéant) et de notices individuelles. Ces notices individuelles peuvent porter sur des maisons, fortifications d’agglomérations, églises, places, îlots, quartiers … en somme sur tout élément de l’agglomération pouvant contribuer à cette étude thématique. Aux notices « village » des sites étudiés sont liés des dossiers d’étude au format PDF ainsi que des annexes (plans, archives, etc.).

B. Concilier Thésaurus 29 et recherche universitaire

Le choix de l’utilisation de la méthode de l’Inventaire général, et donc de son système documentaire, dans le cadre de cette thèse conduit à s’interroger sur les termes utilisés dans la base de données Mérimée et par les historiens médiévistes. Il ne s’agit pas ici d’entrer dans le débat concernant l’emploi de tel ou tel terme, ou dans la recherche d’une définition absolue, mais plutôt d’indiquer ce qui peut et ce qui ne peut pas être employé dans les champs à contrôle lexical de la base Mérimée. Un premier problème lié au vocabulaire concerne l’utilisation des termes ville, bourg, village et hameau. Leur définition est très variable selon qu’on a affaire à un historien, un archéologue, un urbaniste, un géographe, etc. L’objectif n’est donc pas ici de préciser les nuances entre les définitions des uns et des autres, mais de souligner que les termes employés dans le Thésaurus de l’architecture 30 , et donc dans les notices Mérimée, reprennent généralement les définitions données par Jean-Marie Pérouse de Montclos dans Architecture, méthode et vocabulaire 31 . Celles-ci sont strictement fonctionnelles ou historiques mais ne s’intéressent pas à la question de la taille de l’agglomération. La ville est ainsi une « agglomération dont les habitants ont des activités professionnelles diversifiées, notamment dans le secteur tertiaire. » Le bourg est « dans l’architecture médiévale, [la ] partie d’une ville ayant un statut juridique particulier et ne jouissant pas des privilèges de la cité. » Le village est une « agglomération à fonction spécialisée, généralement agricole, plus rarement artisanale ou industrielle, où se trouve le siège de l’administration d’une commune

29 CHATENET, Monique et VERDIER, Hélène (dir.), Thésaurus de l’architecture , Paris, Ministère de la Culture et de la Communication, Direction de l’Architecture et du Patrimoine, Editions du Patrimoine, 2000. 30 CHATENET, Monique et VERDIER, Hélène (dir.), Thésaurus de l’architecture , op. cit. , 2000. 31 PÉROUSE DE MONTCLOS, Jean-Marie, Architecture, méthode et vocabulaire , Monum, Editions du patrimoine, 2009 (7 e édition).

20 Rapport d’étude 2011 – Volume 1 : texte – Anaïs Comet, septembre 2012. rurale. » Dans la mesure où ces termes sont utilisés dans le champ dénomination (champ DENO de la base de données Mérimée) qui « désigne l’œuvre au moment de sa création 32 », il est primordial de connaître la genèse et les évolutions successives des agglomérations étudiées lorsqu’on mène une enquête d’inventaire.

Au-delà de ces questions de différenciation entre ville, bourg, village et hameau, se pose le problème de l’intégration à la base de données Mérimée de précisions concernant le type d’agglomération étudié dans les champs à contrôle lexical. Même si la typologie à l’extrême ou la volonté de vouloir tout ranger dans des cadres stricts peut être néfaste, cela est néanmoins nécessaire pour retrouver plus facilement des données précises dans les bases. Cela permettrait aussi aux chercheurs extérieurs à l’Inventaire général de pouvoir se saisir plus facilement des données de la base Mérimée et de s’en servir dans leurs recherches universitaires. Aucun terme spécifique n’est prévu dans le Thésaurus pour désigner les villages ecclésiaux. Il est cependant possible, comme cela est fait pour certains sites en Midi- Pyrénées (ex. : Catus et Duravel – Lot), d’indiquer « bourg monastique » dans le champ précision sur la dénomination (PDEN). Il pourrait être intéressant de préciser de la même manière « village ecclésial », « sauveté », etc. Malheureusement, de nombreux villages ecclésiaux n’apparaissent comme tels qu’en historique (HIST). Cela limite donc la possibilité de requêtes simples sur ce type de village. Le Thésaurus autorise l’utilisation du terme « bourg castral » en dénomination (DENO). Le bourg castral est défini comme une « agglomération médiévale, bénéficiant généralement d’un statut particulier, développée à côté d’un château préexistant ou dans sa basse-cour, ou bien créée de pair avec un château. » Au regard des notices d’inventaire consultées sur le portail Internet de la région Midi-Pyrénées, il est possible de constater que les choix opérés dans la saisie ne sont pas uniformes. Dans certains cas, « bourg castral » est bien utilisé en dénomination (DENO), dans d’autres cas il est en précision sur la dénomination (PDEN) en association avec une dénomination (DENO) « ville » ou « village », et enfin dans certains autres cas il n’apparaît pas du tout alors que l’historique (HIST) précise bien qu’il s’agit d’un village castral. Si dans les deux premiers cas une requête sur le portail en mode recherche documentaire simple permet de trouver les notices, dans le dernier cas il n’est pas possible de retrouver ces bourgs castraux par une simple requête. L’information est donc perdue. Une harmonisation au niveau de la saisie de « bourg castral » en dénomination (DENO) ou en précision sur la dénomination (PDEN) pourrait être imaginée même si l’un et l’autre sont justes du point de vue du système documentaire de l’Inventaire général. Dans le Thésaurus , la bastide est définie comme une « agglomération nouvelle ou fortement étendue selon un plan régulier, généralement à maillage orthogonal. » [Attention le terme bastide n’est pas classé dans l’urbanisme mais dans les édifices domestiques. ] Ce terme ne correspond pas aux définitions données par les historiens mais est néanmoins utilisé dans les notices d’inventaire. Il est utilisé en précision sur la dénomination (PDEN) en complément au terme « village » en dénomination (DENO). C’est le cas par exemple des notices de Cologne (Gers) ou de Sauveterre-de-Rouergue (Aveyron). Le terme « bastide » est utilisé pour désigner ce que les historiens appellent « bastides » (avec contrat de paréage et création d’une nouvelle communauté). Mais qu’en est-il alors des villes neuves ? Il n’est pas possible de les saisir sous le terme ville-nouvelle qui ne correspond pas à ce que

32 CHATENET, Monique et VERDIER, Hélène (dir.), Système descriptif de l’architecture , Paris, Inventaire général, Editions du Patrimoine, 1999.

21 Rapport d’étude 2011 – Volume 1 : texte – Anaïs Comet, septembre 2012. sont les villes neuves médiévales. En effet, le Thésaurus désigne la ville-nouvelle comme une « ville créée ex nihilo suivant un plan d’urbanisme. » Il semble que l’on perde à nouveau de l’information si on n’indique dans aucun champ à contrôle lexical qu’il s’agit d’une ville neuve alors qu’il serait possible de le préciser en précision sur la dénomination (PDEN) qui est un champ sans contrôle lexical. Le Thésaurus de l’architecture autorise deux termes qui peuvent être utilisés pour désigner des forts villageois : ensemble fortifié et réduit. Le premier est défini comme un « ensemble formé d’édifices ou d’ouvrages défensifs. » Il peut être utilisé dans les champs dénomination (DENO), partie constituante (PART), et éléments remarquables (REMA). Le second caractérise un « ouvrage construit à l’intérieur d’un autre, où l’on peut se retrancher pour prolonger la résistance. » Il peut être utilisé en partie constituante (PART) uniquement. Aucun de ces termes ne renvoie spécifiquement à un fort villageois, cependant celui de « réduit » est sans doute ce qui se rapproche le plus de ces structures. Il convient aux cas des réduits dans une agglomération et des réduits près d’un repaire isolé qui peuvent respectivement comporter en dénomination (DENO) « village » et « château fort » (au sens de demeure seigneuriale fortifiée) par exemple. Se pose alors la question des forts villageois bâtis ex nihilo et qui par définition ne sont pas une partie constituante d’un ensemble. Dans ce cas le terme d’ensemble fortifié convient mieux. Les forts villageois sont pour l’instant presque totalement absents des notices de l’Inventaire général en Midi-Pyrénées alors même que des notices portant sur des villages ayant abrité un fort villageois existent. Récemment, deux villages ayant comporté des forts villageois ont été étudiés en Tarn-et- Garonne. Il s’agit de Puygaillard-de-Quercy et Verlhac-Tescou. Le premier est une fondation ex nihilo . Il ne subsiste presque rien du fort hormis une partie des fossés et une partie d’une tour. Le choix a été fait d’opter pour une double dénomination : « ensemble fortifié ; village » ce qui donne en titre courant (TICO) « ancien ensemble fortifié actuellement village. » Il ressort de ces différents exemples que la base de données Mérimée permet de saisir de nombreuses informations précises et utiles aux historiens des villages médiévaux, mais que ces champs ne sont malheureusement pas toujours remplis de manière satisfaisante. Il serait bénéfique de procéder à une harmonisation des données par la saisie systématique soit du champ précision sur la dénomination (PDEN) soit du champ typologie (TYPO), lorsqu’on est sûr de la typologie du village, plutôt que de ne l’indiquer que dans l’historique.

C. Utilisation du champ « typologie »

Le choix a été fait, dans le cadre de ce travail de recherche, d’utiliser le champ typologie (TYPO) dès que cela est possible, c'est-à-dire dès qu’il n’existe aucun doute sur la nature du village étudié et la nature de la transformation qu’il a subie à la fin du Moyen Âge.

Une première liste 33 des termes à utiliser pour désigner les villages a été établie, elle peut être amenée à évoluer au cours de la recherche : - village ecclésial - bourg monastique - sauveté - village castral

33 Le thésaurus hiérarchisé et le lexique associés à chacun de ces termes figurent en annexe 2 : Thésaurus et lexique du champ TYPO.

22 Rapport d’étude 2011 – Volume 1 : texte – Anaïs Comet, septembre 2012. - castrum - bourg castral - castelnau - ville neuve - bastide - fort villageois - fort villageois près d’un repaire isolé - fort villageois dans un agglomération - fort villageois fondé ex nihilo

Il est aussi envisagé, dans le cadre de cette recherche spécifique sur les transformations des agglomérations, de faire figurer les différents types de transformations dans le champ typologie (TYPO). Cette liste, établie en amont de la recherche, est amenée à évoluer au fil de la thèse 34 : - rétraction - réaménagement en fort villageois - désertion d’un quartier - désertion de l’agglomération - extension - quartier neuf - faubourg - extension de la fortification - mutation - mise en fortification - densification - dédensification - reconstruction

Les villages connus uniquement par la documentation écrite et aujourd’hui disparus portent la mention « disparu » en champ TYPO. Plusieurs séparateurs sont utilisés pour une meilleure compréhension de ce champ, notamment le point-virgule, les deux points et la virgule. Le point-virgule permet de séparer le champ en plusieurs parties, ce qui concerne le village avant transformation au début, puis le type de transformation dont il est question pour la période étudiée ensuite, et enfin le cas échéant le résultat de cette transformation (surtout utile pour les forts villageois dont il existe une typologie précise). Les deux points se placent entre le type général de transformation dont il est question et la précision sur ce type de transformation. Ainsi un village ecclésial dans lequel serait fondé un fort villageois à la fin du Moyen Âge apparaîtrait ainsi : « village ecclésial ; rétraction : fondation de fort villageois ; fort villageois dans une agglomération ».

34 Ibidem.

23 Rapport d’étude 2011 – Volume 1 : texte – Anaïs Comet, septembre 2012. IV. Restitution et diffusion des données

Les notices saisies dans la base Mérimée permettent de classer les données et de les synthétiser au fur et à mesure de l’étude. Elles constituent aussi un archivage des données de la recherche, y compris de ce qui ne servira pas nécessairement à la synthèse finale constituée par la thèse. Ces notices, auxquelles sont parfois liés des dossiers plus conséquents, sont autant d’études de cas qui servent de base à la réflexion générale dans le cadre de la thèse. Elles ne comportent pas d’élément de synthèse sur le sujet traité. Il n’y a donc aucun obstacle à ce qu’elles soient versées sur Internet au fur et à mesure de l’étude. Elles seront donc accessibles à tous par le biais du portail patrimoines de la Région Midi-Pyrénées 35 , dans un premier temps, et à terme sur les bases nationales. Les données produites pourront ainsi être utilisées par d’autres chercheurs, universitaires ou non, et par les collectivités territoriales dans le cadre de leurs opérations d’urbanisme ou de valorisation patrimoniale notamment. Les dossiers d’étude comportant des éléments de synthèse sur le sujet traité ne seront versés sur Internet qu’après la soutenance de la thèse. Il est aussi prévu en cours d’étude de présenter les premiers résultats de la recherche lors de conférences publiques selon une périodicité et des modalités à définir. Ces restitutions publiques ont pour objectif de faire connaître au plus grand nombre le patrimoine qui les entoure et de leur faire prendre conscience de l’importance qu’il y a à l’étudier et le cas échéant à le protéger et le mettre en valeur.

35 www.patrimoines.midipyrenees.fr.

24 Rapport d’étude 2011 – Volume 1 : texte – Anaïs Comet, septembre 2012.

MISE À L ’ÉPREUVE

Au cours de l’année 2011, l’étude a été menée sur trois cantons : Saramon, Saint- Clar et Valence-sur-Baïse. Cela représente environ 10% du département (46 communes sur 463, 3 cantons sur 31). Parmi ces quarante-six communes, sept ont été étudiées, treize simplement repérées et vingt-six écartées. Une douzaine de journées de terrain et autant de journées en archives ont été nécessaires pour mener à bien cette étude, soit environ quatre journées de terrain, et autant aux archives, par canton. Le reste du temps a été consacré à l’étude à proprement parler à savoir l’exploitation des données recueillies sur le terrain et en archives, et à la mise en forme des résultats dans la base de données Renabl MP. Aucune synthèse globale des résultats obtenus n’est présentée ici. En effet, la réflexion est avant tout méthodologique. L’étude de ces trois cantons a permis de mettre à l’épreuve la méthodologie proposée et de prouver la faisabilité de ce projet de thèse. Le choix de cantons disséminés dans le département montre que cette méthodologie est applicable dans différents territoires, présentant une géographie et une histoire différentes. Ce chapitre a pour objectif d’expliciter les choix opérés pour chacune des communes de ces trois cantons et de proposer un programme d’étude pour les trois années à venir. Les notices d’inventaire ont été saisies dans la base de données Renabl MP et devraient être versées prochainement sur Internet. À titre d’exemple, quelques unes des notices de sites écartés, repérés et étudiés sont présentées en annexe. Les dossiers liés aux notices des sites étudiés font l’objet du second volume du présent rapport. Il ne s’agit pas ici d’établir des résultats scientifiques quant aux problématiques du sujet de thèse même si certains questionnements apparaissent au travers des notices et des dossiers présentés. Pour chacune des communes sont indiquées les références des notices associées ainsi que la dénomination correspondante.

I. Les sites écartés de l’étude 36

A. Canton de Saramon

Aurimont – IA32100002 (généralités communales) Le village d’ a été écarté de l’étude car il ne subsiste aucun vestige médiéval visible dans l’agglomération. D’autre part, les sources écrites sont presque inexistantes tant en ce qui concerne les actes médiévaux que les cadastres d’Ancien Régime.

Bédéchan – IA32100003 (généralités communales) La commune de Bédéchan a été écartée de l’étude car elle ne présente pas de véritable pôle d’habitat groupé. Il n’y a pas de vestige médiéval visible au chef-lieu de la

36 Voir annexe 3 : Exemples de notices de sites écartés de l’étude.

25 Rapport d’étude 2011 – Volume 1 : texte – Anaïs Comet, septembre 2012. commune. Les sources écrites médiévales et les cadastres modernes ne sont pas conservés.

Boulaur – IA32100004 (généralités communales) Le village de a été écarté de l’étude car en dehors du monastère il ne subsiste aucun élément médiéval visible dans l’actuelle agglomération. Les sources écrites médiévales font défaut pour l’étude de ce site.

Lartigue – IA32100005 (généralités communales) et IA32100006 (écart de Lagouarde) La commune de Lartigue regroupe les territoires de trois anciennes communautés dont le centre de chacune était au Moyen Âge un castelnau. Ceux-ci ont disparu au profit de trois hameaux d’importance variable : Lagouarde, Lartigue et Mazères-Campeils. Quelques éléments bâtis médiévaux ont été mis en évidence à Lagouarde. Ceux-ci ne faisant pas partie d’une agglomération véritablement constituée et en l’absence de sources écrites et planimétriques suffisante, le site n’a pas été retenu pour cette étude. Une notice « écart » a néamoins été ouverte pour une meilleure indexation des photographies.

Moncorneil-Grazan – IA32100007 (généralités communales) La commune de Moncorneil-Grazan a été écartée de l’étude du fait de l’absence de véritable pôle d’habitat groupé, de l’absence de vestiges médiévaux en élévation et de l’absence de sources écrites médiévales.

Monferran-Plavès – IA32100008 (généralités communales) La commune de Monferran-Plavès est née du regroupement des communautés de Monferran et de Plavès. Elle a été écartée de l’étude en raison de l’absence de pôle d’habitat groupé, de vestiges bâtis médiévaux et de sources écrites en quantité suffisante.

Pouy-Loubrin – IA32100001 (généralités communales) La commune de Pouy-Loubrin ne présente pas de pôle d’habitat groupé significatif, elle ne conserve ni vestiges bâtis ni sources écrites de l’époque médiévale.

Saint-Martin-Gimois – IA32100009 (généralités communales) Le village de Saint-Martin-Gimois a été écarté de l’étude car il ne subsiste ni vestiges médiévaux en élévation, ni sources écrites médiévales, ni cadastres d’Epoque moderne.

Séméziès-Cachan – IA32100010 (généralités communales) La commune de Séméziès-Cachan a été écartée de l’étude car elle ne présente pas de véritable pôle d’habitat groupé. Il n’y a pas de vestige médiéval visible au chef-lieu de la commune. Les sources écrites médiévales et les cadastres modernes ne sont pas conservés.

Tachoires – IA32100011 (généralités communales) La village de ne conserve ni vestige médiéval bâti ni source écrite médiévale permettant de mener à bien son étude pour le sujet qui nous intéresse ici.

Tirent-Pontéjac – IA32100012 (généralités communales) La commune de Tirent-Pontéjac est née du regroupement de deux communautés, Tirent et Pontéjac. Il ne subsiste à Tirent qu’une église isolée. Pontéjac est le chef-lieu de la

26 Rapport d’étude 2011 – Volume 1 : texte – Anaïs Comet, septembre 2012. commune. Il n’y subsiste aucun élément bâti médiéval. Les sources écrites médiévales et les cadastres modernes ne sont pas conservés.

Traversères – IA32100013 (généralités communales) Le village de Traversères a été écarté de l’étude en raison de l’absence de vestige médiéval significatif. Les sources écrites médiévales font elles-aussi défaut.

Absence de Absence de Absence de Absence Absence de Commune pôle d’habitat vestige plan d’archives cadastres groupé médiéval bâti significatif médiévales modernes Aurimont x x x x

Bédéchan x x x x x

Boulaur x x x

Lartigue x x

Moncorneil- x x x x Grazan Monferran- x x x x Plavès Pouy-Loubrin x x x x

Saint-Martin- x x x x Gimois Séméziès- x x x x x Cachan Tachoires x x x

Tirent- x x x x Pontéjac Traversères x x x

Tableau 1 : Tableau récapitulatif des sites écartés du canton de Saramon.

B. Canton de Valence-sur-Baïse

Ayguetinte – IA32100029 (généralités communales) Le village d’ a été écarté de l’étude en raison de l’absence de vestige de bâti médiéval en élévation. Le village a connu de forts remaniements entre le début du XIX e siècle et aujourd’hui qui ont fait disparaître la forme du castelnau encore visible sur le plan de 1815 et l’essentiel des constructions qui le composaient.

Beaucaire – IA32100024 (généralités communales) Le village de Beaucaire a été écarté de l’étude du fait de l’absence de vestiges médiévaux en élévation, mais aussi à cause de la quasi absence de sources écrites exploitables pour le sujet traité.

27 Rapport d’étude 2011 – Volume 1 : texte – Anaïs Comet, septembre 2012. – IA32100025 (généralités communales) Le village de Justian n’a pas été retenu pour l’étude en raison de l’absence de vestiges médiévaux en élévation et de l’absence de sources écrites, tant médiévales que modernes.

Lagardère – IA32100032 (généralités communales) Le village de Lagardère a été écarté de l'étude en raison de l'absence de documentation médiévale conservée. Les bâtiments en élévation conservant des vestiges médiévaux, le château et l'église, ne sont pas suffisants pour traiter le sujet. Le château est classé Monument Historique.

Larroque-Saint-Sernin – IA32100026 (généralités communales) Le village de Larroque-Saint-Sernin a été écarté de l’étude car il ne subsiste ni vestiges médiévaux en élévation, ni sources écrites médiévales, ni cadastres d’Epoque moderne.

Roquépine – IA32100027 (généralités communales) Le village de Roquépine a été écarté de l'étude en raison de l'absence de documentation médiévale. Les rares vestiges médiévaux en élévation ont été trop remaniés, et récemment, pour être exploitables dans le cadre de cette étude. Il s'agit essentiellement du château situé à l'extrémité orientale de l'agglomération et de quelques rares pans de murs d'enceinte sur le front sud.

Rozès – IA32100028 (généralités communales) La commune de Rozès a été écartée de l’étude du fait de l’absence de vestiges médiévaux en élévation et de l’absence de sources écrites.

Absence de Absence de Absence de Absence Absence de Commune pôle d’habitat vestige plan d’archives cadastres groupé médiéval bâti significatif médiévales modernes Ayguetinte x x x

Beaucaire x x x x

Justian x x x x

Lagardère x x Larroque- x x x x Saint-Sernin Roquépine Remanié x Rozès x x x x

Tableau 2 : Tableau récapitulatif des sites écartés du canton de Valence-sur-Baïse.

28 Rapport d’étude 2011 – Volume 1 : texte – Anaïs Comet, septembre 2012. C. Canton de Saint-Clar

Bivès – IA32100052 (généralités communales) Le village de Bivès a été écarté de l’étude car il n’y a ni vestiges médiévaux en élévation, ni plan significatif, ni sources écrites, permettant de répondre aux problématiques posées par le sujet.

Cadeilhan – IA32100053 (généralités communales) Le village de a été écarté de l’étude en raison de l’absence de vestige médiéval visible et de sources écrites suffisantes.

Castéron – IA32100054 (généralités communales) Le village du Castéron a été écarté de l’étude du fait de l’absence de vestige médiéval visible, de plan particulier et de sources écrites, tant médiévales que modernes.

Magnas – IA32100055 (généralités communales) La commune de a été écartée de l’étude car elle ne présente pas de véritable pôle d’habitat groupé. Il n’y a pas de vestige médiéval visible au chef-lieu de la commune. Les sources écrites médiévales et les cadastres modernes ne sont pas conservés.

Pessoulens – IA32100056 (généralités communales) Le village de a été écarté de l’étude en raison de l’absence de vestige médiéval bâti et d’archives de cette période conservées. Le plan du castelnau est à peu près visible sur le plan cadastral dit napoléonien mais il n’est pas significatif pour les problématiques étudiées.

Saint-Créac – IA32100057 (généralités communales) Le village de Saint-Créac est écarté de l’étude car il ne présente pas suffisamment de vestiges médiévaux bâtis ni de plan particulier. Les archives, tant médiévales que modernes, font défaut.

Saint-Léonard – IA32100058 (généralités communales), IA3200038718 (église paroissiale) et IA00038719 (château) Le village de Saint-Léonard a été écarté de l’étude du fait de l’absence de vestiges médiévaux en quantité suffisante, et de l’absence de plan significatif pour ce sujet de recherche. L’église située à l’extrémité occidentale de l’unique rue du castelnau remonte certainement en partie à la fin du XV e siècle ou au début du XVI e siècle. Elle a été en grande partie détruite par un incendie au XIX e siècle. Les vestiges subsistants ne sont pas suffisants pour l’intégrer à cette étude. Les notices concernant l’église et le château avaient été ouvertes lors de l’enquête menée par le SRI. Elles ont été complétées et mises à jour.

29 Rapport d’étude 2011 – Volume 1 : texte – Anaïs Comet, septembre 2012. Absence de Absence de Absence de Absence Absence de Commune pôle d’habitat vestige plan d’archives cadastres groupé médiéval bâti significatif médiévales modernes Bivès x x x

Cadeilhan x x x

Castéron x x x x

Magnas x x x x x

Pessoulens x x x

Saint-Créac x x x x

Saint- x x Léonard Tableau 3 : Tableau récapitulatif des sites écartés du canton de Saint-Clar.

D. Synthèse

Pour le canton de Saramon, les trois-quarts des communes ont été écartées de l’étude. En effet, elles ne présentent généralement ni plan significatif, ni archives médiévales, ni bâti médiéval conservé en élévation. À l’inverse, seule la moitié des communes des cantons de Valence-sur-Baïse et Saint-Clar n’a pas été étudiée. Le nombre de communes étudiées au cours de cet échantillonnage n’est certes pas suffisant pour établir des conclusions hâtives. Cependant, une première tendance semble se dessiner à savoir un plus grand nombre de vestiges et d’archives conservés pour les territoires situés dans la partie nord du département plutôt qu’au sud. La suite de l’étude permettra de voir si cette tendance se vérifie ou non.

II. Les sites repérés 37

A. Canton de Saramon

Faget-Abbatial – IA32100015 (village) Le principal pôle d’habitat groupé de la commune de Faget-Abbatial se trouve au centre de la commune, dans un vallon à l’est de la vallée de l’. Actuellement, l’église abbatiale et la mairie se situent en fond de vallée alors que le logis abbatial et ce qu’il reste du village sont placés au sommet de la crête qui surplombe le vallon au nord. L’église abbatiale se trouve donc hors de l’enceinte du village et à bonne distance de celle-ci. L’implantation du cœur du village de Faget-Abbatial sur un tertre et le vocable Saint- Martin de l’ancienne église villageoise laissent penser que l’habitat s’est regroupé assez tôt à proximité de l’abbaye mais pas directement auprès d’elle. Cependant, les vestiges de la

37 Voir annexe 4 : Exemples de notices de sites repérés.

30 Rapport d’étude 2011 – Volume 1 : texte – Anaïs Comet, septembre 2012. porte et du rempart visibles dans le village semblent dater de la fin du Moyen Âge. Il y a donc très probablement eu une mise en fortification d’un habitat groupé préexistant à la période qui nous intéresse ici. Aucun document d’archive ne permet malheureusement d’étayer cette hypothèse. L'église abbatiale Saint-Sauveur et l'ancien logis abbatial sont inscrits à l'Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques. Le site de Faget-Abbatial a été repéré dans le cadre de cette étude en raison d’une très probable mise en fortification du village à la fin du Moyen Âge. Cependant, les sources ne permettent pas d’étudier ce site de manière approfondie.

Lamaguère – IA32100016 (généralités communales) et IA32100017 (village) Le chef-lieu de la commune de Lamaguère est aujourd’hui constitué par trois pôles distincts : l’église romane entourée d’un ancien moulin et de quelques maisons en rive gauche de l’Arrats, quelques maisons autour de la mairie en rive droite, et le château en ruine sur l’éperon dominant les deux pôles précédents et auprès duquel se trouvait initialement le village. Le village médiéval s’est organisé dès le XII e siècle sur un éperon dominant la vallée auprès du château des archevêques d’Auch. Il aurait été déserté à la fin du XVI e siècle suite à la destruction de ce château pendant les guerres de Religion. L’abandon du castelnau s’est fait au profit des campagnes environnantes, l’actuel village s’étant constitué récemment aux abords de l’église et de la rivière. L'église romane de Lamaguère est inscrite à l'Inventaire Supplémentaire des Monuments Historique. Le site de Lamaguère a été repéré dans le cadre de cette étude du fait d’un possible déplacement du village à une date inconnue mais proche de la période étudiée. Les sources écrites, planimétriques et patrimoniales ne sont cependant pas suffisantes pour étudier ce site de manière approfondie.

B. Canton de Valence-sur-Baïse

Bonas – IA32100033 (village) et IA32100034 (généralités communales) L’ancien castelnau de se situe au centre de la commune éponyme, à quelques centaines de mètres à l’ouest de l’actuel village, à proximité du château. Ce site occupe le sommet d’un éperon rocheux dont le château protégeait l’accès oriental. Les vestiges de l’ancien castelnau ont été enfouis sous le parc du château au début du XVIII e siècle. Il ne subsiste aucun élément visible du village disparu, sauf quelques pans de murs de l’ancienne enceinte réutilisés en murs de soubassement du jardin. Le château et l’église primitifs ont eux aussi disparu peu après l’enfouissement du village. Un château a été rebâti à l’emplacement de l’ancien au début du XVIII e siècle. Le potentiel archéologique de ce site est important. Le château est inscrit à l’Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques. Le site de Bonas a été repéré dans le cadre de cette étude du fait de l’intérêt archéologique qu’il représente.

31 Rapport d’étude 2011 – Volume 1 : texte – Anaïs Comet, septembre 2012. Le Vieux Castéra (commune de Castéra-Verduzan) – IA32100030 (généralités communales) et IA32100031 (écart du Vieux-Castéra) Le hameau du Vieux Castéra est situé à peu près au centre de la commune, à quelques centaines de mètres au sud du village actuel de Castéra-Verduzan, sur une hauteur dominant ce dernier et la vallée de l'Auloue. Bien que la résidence seigneuriale n'ait pas été localisée avec précisions, l’ancien village fortifié du Vieux-Castéra présente toutes les caractéristiques d'un castelnau. Les sources écrites font malheureusement défaut pour permettre une étude historique complète du site. L'église est inscrite à l'Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques. Le hameau du Vieux-Castéra a été repéré dans cette étude du fait des éléments de fortification conservés qui pourraient remonter au début de la période étudiée. Des comparaisons entre les différents modes de construction des fortifications villageoises sont envisagées au cours de la thèse afin d’affiner leur datation. Les sites présentant ce type d’éléments conservés en élévation sont donc généralement repérés dans le cadre de ce travail de recherche.

Maignaut (commune de Maignaut-Tauzia) – IA32100037 (village) Le village de Maignaut se situe au cœur de la commune de Maignaut-Tauzia, au nord du canton de Valence-sur-Baïse. Le village peut être divisé en deux ensembles accolés : à l’est le château et le cimetière, à l’ouest les habitations. Il semble que le village de Maignaut ait été organisé et fortifié à la fin du XIII e siècle, au moment même où celui-ci se trouvait à un point stratégique entre possessions anglaises et françaises. Le castelnau s’est alors implanté à proximité immédiate d’un pôle d’habitat préexistant autour de l’église paroissiale et du château, implantés à l’est sur une motte. Le site de Maignaut a été repéré dans cette étude comme exemple d’implantation d’un castelnau au plan régulier à côté d’un site emmotté plus ancien. Cette problématique de recherche ne fait pas partie intégrante des questions soulevées par cette thèse. Cependant, il semble nécessaire de repérer certains de ces sites à titre de comparaison ultérieure avec d’autres sites présentant par exemple un agrandissement d’agglomération par construction d’un quartier neuf au plan régulier.

Roques – IA32100023 (village) Le village de Roques est situé vers le nord de la commune éponyme. Il est implanté au sommet d'un éperon rocheux dominant la rive droite de l'Osse. Il se présente sous une forme ovoïde traversée par une rue d'axe est-ouest légèrement excentrée vers le sud de l'agglomération. Une enceinte collective entourait le castelnau, elle n’est plus visible aujourd'hui que sur quelques pans de murs sur les fronts nord et sud. Cette fortification remonte à la fin du Moyen Âge mais elle n'est pas datée avec précision. Le village de Roques a été repéré en raison des pans de murs de fortification relativement bien conservés qui pourront éventuellement être datés en cours d’étude par comparaison avec ceux dont on connaît la date d’édification.

Saint-Orens-Pouy-Petit – IA32100044 (généralités communales), IA32100045 (bourg de Saint-Orens), IA32100046 (fortifications d’agglomération de Saint-Orens) et IA32100047 (écart de Pouy-Petit) La commune de Saint-Orens-Pouy-Petit présente deux pôles d’habitat groupé principaux : le bourg de Saint-Orens et l’écart de Pouy-Petit. Bien que de tailles très

32 Rapport d’étude 2011 – Volume 1 : texte – Anaïs Comet, septembre 2012. différentes, ces deux agglomérations étaient au Moyen Âge le siège de communautés indépendantes. Elles étaient munies de fortifications collectives. Compte tenu de l’état de conservation assez partiel du bâti et de la faible documentation écrite disponible, le site de Pouy-Petit a fait l’objet d’une notice très succincte. En revanche, le bourg de Saint-Orens a été repéré dans le cadre de cette étude. En effet, il conserve de nombreux vestiges de son enceinte collective et quelques bâtiments de la fin du Moyen Âge dans ses murs (l’église paroissiale et une maison notamment). Cependant, les sources écrites n’étaient pas suffisantes pour mener à bien une étude approfondie de ce site.

Saint-Paul-de-Baïse – IA32100038 (village) Le village de Saint-Paul-de-Baïse est situé vers le sud de la commune éponyme. Cet ancien castelnau est situé sur un éperon rocheux aux flancs escarpés dominant la vallée de la Baïse. Il est de dimensions réduites. Le mur d'enceinte conservé en partie est constitué de deux parement en moellons équarris et calibrés et rempli d'un blocage en petits moellons calcaires. Comme précédemment, le village de Saint-Paul-de-Baïse a été repéré dans le cadre de cette étude comme témoin de fortifications de la fin du Moyen Âge, dont on perçoit en outre le mode de construction. Un travail de comparaison avec d’autres sites pourra peut- être permettre de les dater avec plus de précision.

C. Canton de Saint-Clar

Avezan – IA32100059 (village), IA00038622 (maisons), IA00038623 (église paroissiale) et IA00038625 (maison) Le village d' est situé en limite occidentale de la commune, au sommet d'un éperon rocheux dominant la vallée de l'Arrats sur la rive droite de cette rivière. Dans le village, le quartier d'habitation est encadré par le château au nord-ouest, l'église au sud-est et le front rocheux au sud-ouest. Des murailles protégeaient ces habitations. Une maison du village présentant des caractéristiques de la fin du Moyen Âge a une surface au sol beaucoup plus importante que la plupart des autres maisons du village. Il serait possible que cette maison soit le fruit d'une reconstruction sur l'emplacement de plusieurs maisons antérieures au lendemain de la guerre de Cent Ans. Ce n'est qu'une hypothèse de travail qui mériterait d’être approfondie si la documentation médiévale le permettait. A ce titre, le village d’Avezan a été repéré, mais non étudié, faute de sources écrites suffisantes. Le château est inscrit à l'Inventaire supplémentaire des Monuments Historiques.

Estramiac – IA32100060 (village) Le village d' est situé au coeur de la commune éponyme. Il est implanté sur un plateau de la rive droite de la vallée de l'Arrats. La forme du castelnau d'origine, plus ou moins circulaire, est encore visible actuellement sur le plan cadastral. Le village est traversé par une rue principale d'axe est-ouest au nord. Une seconde rue parallèle à celle-ci est implantée au sud. Deux ruelles à chaque extrémité du village permettent de relier ces rues entre elles. L'église se trouve hors du village, le long de la route, vers l'est. Le tracé des anciens fossés est bien visible, notamment au sud.

33 Rapport d’étude 2011 – Volume 1 : texte – Anaïs Comet, septembre 2012. L’étude des sources écrites a permis de mettre en avant l’existence de deux fossés concentriques à Estramiac. Le second, qui englobe une emprise plus vaste, a été daté par ces sources de la seconde moitié du XVIe siècle. Cet exemple a été repéré dans le cadre de cette étude car il met en avant les limites de la méthode régressive. En effet, si seule la matrice du plan d’Estramiac de 1621 avait été conservée, il aurait été possible d’émettre comme hypothèse la création d’un deuxième fossé à la fin du Moyen Âge. Or, les documents du début du XVI e siècle (le livre de reconnaissances des années 1530 et le livre terrier de 1544) montrent bien que cette création est plus tardive et n’entre donc pas dans le cadre de cette étude.

Gaudonville – IA32100061 (village), IA3200038644 (fortification d’agglomération) et IA3200038645 (église paroissiale) Le village de se trouve au coeur de la commune, au sommet d'un plateau calcaire. L'habitat du village est encore aujourd'hui majoritairement groupé à l'intérieur du rectangle formé par l'ancienne enceinte même si quelques maisons prennent place le long de la route au nord du village. L'église est située un peu à l'écart du village, vers l'est. La fortification de l’agglomération pourrait remonter au XIII e siècle. Une maison du village et l’église présentent des caractéristiques de la fin du XV e siècle ou du début du XVI e siècle. Le village de Gaudonville a été repéré dans le cadre de cette étude en raison des quelques vestiges de la fin du Moyen Âge mis en avant et notamment la fortification d’agglomération. La maison à pan-de-bois conservant les restes d’accolades est assez rare dans cette zone du Gers pour être soulignée.

L’Isle-Bouzon – IA32100067 (généralités communales), IA32100068 (village), IA00038648 (fortification d’agglomération), IA00038651 (château)

Le village de l’Isle-Bouzon est situé au cœur de la commune, en bordure du plateau dominant la vallée de l’. Ce castelnau est né du déplacement, vers le milieu du XIII e siècle d’une agglomération antérieure située près de la rivière vers le haut du plateau. Plusieurs éléments architecturaux datant de la fin du Moyen Âge ont été repérés dans l’agglomération comme, par exemple, la fortification, quelques maisons et l’église. Cependant, ces vestiges ne sont pas suffisants pour intégrer pleinement le cas de l’Isle- Bouzon à cette étude. Le déplacement de l’agglomération est en effet antérieur à la période considérée ici et il ne semble pas qu’il y ait eu de transformation majeure dans la morphologie de l’agglomération entre sa fondation et le début de l’Epoque moderne. Ce site reste néanmoins un cas intéressant, dont le village abandonné a en outre fait l’objet de plusieurs campagnes de fouille et d’une thèse de doctorat, à titre de comparaison avec d’autres lieux.

Tournecoupe – IA00038723 (village), IA32100065 (fortification d’agglomération), IA32100066 (maisons), IA00038724 (église)

Le village de est situé à l’ouest de la commune, en bordure occidentale du plateau et en position dominante par rapport à la vallée de l’Arrats, sur la rive droite de cette rivière. Le village s’étend en longueur de l’extrémité de l’éperon rocheux où se trouvait initialement le château et aujourd’hui à l’état de friche, jusqu’au faubourg qui se développe le long des deux voies de communication qui s’éloignent sur le plateau vers l’est

34 Rapport d’étude 2011 – Volume 1 : texte – Anaïs Comet, septembre 2012. Quelques maisons du village conservent des portes en arc brisé qui pourraient remonter à la fin du Moyen Âge. Les maisons concernées ont été trop remaniées au fil des siècles pour mener une étude complète de ces édifices. L’enceinte villageoise est elle-aussi relativement bien conservée, notamment sur le front sud de l’agglomération. L’articulation entre le village, l’église et le château n’est pas simple. Il a pu y avoir une première enceinte englobant une plus faible superficie qu’aujourd’hui, agrandie dans un second temps. Les sources écrites faisant défaut, il n’a pas été possible de mener une étude approfondie de ce site.

D. Synthèse

Environ un tiers des sites à l’étude en 2011 a été repéré, soit deux sites pour le canton de Saramon, six pour celui de Valence-sur-Baïse et cinq pour celui de Saint-Clar. Les raisons de ces choix sont variables. Pour la plupart, il s’agit de mettre en avant des fortifications villageoises mal datées et dont l’étude comparative avec d’autres éléments de fortifications mieux connus devrait permettre d’améliorer la datation. Si l’on en croit la bibliographie 38 , la plupart de ces enceintes collectives remontent soit au XIII e siècle, soit à la guerre de Cent Ans, sans véritable justification de ces datations ni étude archéologique précise des éléments en place. Les sites de Faget-Abbatial, Vieux-Castéra, Saint-Paul-de-Baïse, Roques et Gaudonville ont été repérés pour cette raison. D’autres sites ont été repérés car ils sont en marge du sujet mais peuvent tout de même apporter quelques informations à titre de comparaison ou pour définir certaines limites. C’est le cas par exemple du village d’Estramiac qui montre bien les limites de la méthode régressive. D’autres sites enfin peuvent présenter un intérêt archéologique important même s’ils n’entrent pas pleinement dans cette étude du fait de l’absence totale de vestiges visibles. C’est par exemple le cas de Bonas.

III. Les sites étudiés 39

Il ne s’agit ici que de présenter succinctement les sites étudiés en mettant en avant le nombre de notices d’inventaire réalisées et les raisons pour lesquelles ils ont été retenu dans le cadre de cette étude. Pour plus de détails sur l’histoire de ces sites et de quelques édifices qui s’y trouvent, nous renvoyons aux dossiers monographiques du second volume de ce rapport et aux notices présentées en annexe.

38 Voir notamment les nombreuses monographies locales publiées dans le BSAG . Le travail universitaire le plus récent sur la question des enceintes villageoises du Gers est le DEA de Bertrand Borquien. Dans la synthèse, il précise que « Le mur d’enceinte est généralement constitué d’une maçonnerie de blocage, entre deux parements en appareil moyen régulier. La présence de cet appareil moyen constitue un critère sûr d’identification des enceintes des XIII-XIV e siècles. » (BOQUIEN, Bertrand, Les enceintes urbaines et villageoises du Moyen Âge dans la Gascogne médiévale , mémoire de DEA sous la direction de Michèle Pradalier, UTM, Toulouse, 1998, p.255). Il n’y a malheureusement aucune datation plus précise de ces enceintes villageoises, hormis quelques cas particuliers bien documentés comme par exemple. 39 Voir annexe 5 : Exemples de notices de sites étudiés. Voir le volume de monographies des sites étudiés.

35 Rapport d’étude 2011 – Volume 1 : texte – Anaïs Comet, septembre 2012. A. Canton de Saramon

Castelnau-Barbarens – IA32100018 (généralités), IA32100019 (bourg), IA32100020 (fortification d’agglomération), IA32100039 (quartier de l’Hostellerie), IA32100040 (îlot des Embans), IA32100014 (église paroissiale) Le bourg de Castelnau-Barbarens a fait l’objet d’une étude approfondie. Elle a donné lieu à la rédaction de six notices et d’un dossier monographique. Elle a été rendue possible par la présence de vestiges médiévaux important tant du point de vue de l’architecture civile, que militaire ou religieuse. D’autre part, des documents d’archives ont permis d’apporter des précisions quant à la chronologie des éléments étudiés. L’évolution morphologique de ce bourg a pu être mise en avant. Deux phases d’expansion ont été relevées : une première phase auprès du château des comtes d’Astarac dès le XII e siècle, une seconde phase de développement sur les flancs de la colline avant 1248. Cette transformation est antérieure à la période théoriquement étudiée dans le cadre de cette thèse. Ce site a tout de même été étudié car il est bien documenté et peut permettre d’établir des comparaisons avec d’autres sites moins bien fournis en archives ou bâti lors de la rédaction de la thèse.

Saramon – IA32100021 (bourg), IA32100022 (église paroissiale), IA32100041 (maisons à couverts), IA32100042 (maison) et IA32100043 (maison) Le bourg de Saramon a fait l’objet d’une étude approfondie. Elle a donné lieu à la rédaction de cinq notices et d’un dossier monographique. Elle a été rendue possible par la présence de vestiges médiévaux significatifs, tant dans le bâti religieux que civil, et par l’existence de documents d’archives permettant de s’interroger sur les thématiques propres au sujet de l’étude. L’évolution topographique de ce bourg a pu être mise en avant. Trois phases d’expansion ont ainsi été repérées entre le début du XII e siècle et la fin du XV e siècle.

B. Canton de Valence-sur-Baïse

Bezolles – IA32100035 (village) et IA32100036 (fortification d’agglomération) Le village de a fait l’objet d’une étude approfondie. Elle a donné lieu à la rédaction de deux notices et d’un dossier monographique. Elle a été rendue possible par la présence de vestiges importants de la fortification villageoise et par l’existence de documents d’archives permettant de s’interroger sur la morphologie de l’agglomération. Ce village fortifié semble avoir été mis en place au début du XIV e siècle puis, dès la fin du siècle suivant, il a commencé à se développer à l’extérieur des murs, autour du padouen du lieu. Ce site peut paraitre un peu à l’écart du sujet qui concerne non pas l’établissement des agglomérations mais leurs transformations. Il apporte cependant des informations intéressantes et bien documentées qui peuvent permettre une mise en perspective avec d’autres sites moins bien documentés lors de la rédaction de la thèse.

Saint-Puy – IA32100048 (bourg) Le bourg de Saint-Puy a fait l’objet d’une étude approfondie. Elle a donné lieu à la rédaction d’une notice et d’un dossier monographique. Elle a été rendue possible par le très grand nombre de documents d’archive conservés et par la survivance dans le plan de la ville des différentes phases d’évolution du bourg. Celui-ci s’est d’abord développé de manière circulaire autour de l’église, probablement au XII e siècle. Peu de temps après, un castelnau a

36 Rapport d’étude 2011 – Volume 1 : texte – Anaïs Comet, septembre 2012. été créé près du château des comtes de Gaure à quelques dizaines de mètres au nord-est du pôle ecclésial. Ensuite, à la fin du XIII e siècle, un quartier neuf a été fondé faisant ainsi la liaison entre les deux pôles préexistants. La fortification d’agglomération est ensuite venue cristalliser le tout en un seul bourg fortifié.

Valence-sur-Baïse – IA32100049 (généralités communales), IA32100050 (ville dite bastide), IA32100051 (fortification d’agglomération) La bastide de Valence-sur-Baïse a fait l’objet d’une étude approfondie. Celle-ci a donné lieu à la rédaction de trois notices et d’un dossier monographique. Elle a été rendue possible essentiellement par la bonne conservation du plan initial de la bastide et des fortifications. Cette bastide présente en effet l’originalité d’être établie sur un éperon rocheux. Le plan orthogonal « classique » des bastides a donc du être adapté à un terrain escarpé. Ces adaptations sont toujours visibles aujourd’hui dans le plan de l’agglomération. Ce site peut paraitre un peu à l’écart du sujet qui concerne non pas l’établissement des agglomérations mais leurs transformations. Il apporte cependant des informations intéressantes et bien documentées qui peuvent permettre une mise en perspective avec d’autres sites moins bien documentés lors de la rédaction de la thèse.

C. Canton de Saint-Clar

Mauroux – IA32100062 (généralités communales), IA00038665 (village), IA32100063 (fortification d’agglomération), IA00038664 (maisons), IA00038667 (maison), IA00038668 (maison), IA32100064 (maison)

Le village de Mauroux a fait l’objet d’une étude approfondie. Celle-ci a donné lieu à la réouverture de quatre notices succinctes réalisées dans les années 1970 par le SRI, à l’ouverture de trois nouvelles notices et à la rédaction d’un dossier monographique. Elle a été rendue possible par le bon état de conservation du parcellaire des différentes étapes de la morphogenèse de l’agglomération, mais aussi en raison de nombreux vestiges médiévaux en élévation tant en ce qui concerne l’architecture civile que militaire.

Saint-Clar – IA00038685 (ville dite bastide), IA00038684 (maisons), IA00038686 (église), IA00038688 (halle), IA00038689 (presbytère), IA00038697 (maison),

La bastide de Saint-Clar a fait l’objet d’une étude approfondie. Celle-ci a donné lieu à la réouverture de six notices succincte réalisées dans les années 1970 par le SRI et à la rédation d’un dossier monographique. Elle a été rendue possible par le bon état de conservation du parcellaire des différentes étapes de l’évolution morphologique de l’agglomération. En effet, le village ecclésial situé au sud de l’agglomération est encore bien visible ainsi que le plan orthogonal de la bastide venue s’appuyer au nord de ce noyau initial. Ce site présente en outre l’intérêt d’être une bastide ayant connu un échec partiel dans la mesure où seulement une partie du territoire cadastré a été densément lotie et mise en fortification à la fin du Moyen Âge.

37 Rapport d’étude 2011 – Volume 1 : texte – Anaïs Comet, septembre 2012. D. Synthèse

Parmi les sites à l’étude en 2011, environ deux par canton ont été étudiés. Les raisons de ces choix sont variables. Tous, ou presque, répondent directement à l’une ou l’autre des problématiques de recherches. Saramon est un exemple de fort villageois dans une agglomération, Saint-Puy présente la particularité d’avoir vu un quartier neuf s’intercaler entre deux pôles villageois préexistants, Mauroux s’est formé en trois étapes sur une période très courte vers la fin du XIII e siècle et Saint-Clar est un exemple de bastide implantée près d’un village ecclésial préexistant et qui a en partie avortée. Les trois autres sites étudiés peuvent être considérés comme légèrement en marge du sujet bien qu’ils soient fondamentaux, au moins à titre de comparaison, pour mener à bien cette recherche. Castelnau-Barbarens a ainsi connu un développement en plusieurs étapes bien que celles-ci semblent être antérieures de quelques décennies à la période étudiée ici. Valence-sur-Baïse est une bastide fondée probablement près d’un pôle fortifié préexistant. Elle est particulièrement bien documentée et peut servir de point de comparaison avec d’autres sites. Elle semble en outre avoir été fortifiée dès sa fondation ce qui n’est pas le cas de toutes les bastides. Le castelnau de Bezolles a été conservé comme site étudié car, bien documenté, il peut servir de point de comparaison avec d’autres sites.

IV. Programme d’étude

Au cours de la thèse, l’étude, tant historique que du bâti, doit être menée au rythme d’environ un canton par mois. Le temps de travail est réparti plus ou moins de la manière suivante : trois à quatre journées de terrain, trois à quatre journées en archives et le reste destiné à l’exploitation des données, à la réalisation des notices d’inventaire et des dossiers monographiques, et à la réflexion générale sur le sujet. L’année 2012 est consacrée à la mise en place de la mission d’inventaire au Conseil général du Gers, à la saisie des notices des trois cantons étudiés dans le cadre de cette allocation de recherche, et à l’étude de huit cantons du nord-est du département. L’année 2013 verra l’étude de treize cantons du centre et du sud-est du département, et le début de l’année 2014 celle des sept cantons occidentaux restants 40 . La suite de l’année 2014 est réservée à la synthèse et à la rédaction de la thèse qui doit être soutenue avant la fin de l’année universitaire 2014-2015.

40 Voir annexe 1 : Cartes générales, 00-00-CA-03, Programme d’étude.

38 Rapport d’étude 2011 – Volume 1 : texte – Anaïs Comet, septembre 2012.

CONCLUSION

L’étude menée dans le cadre de cette allocation de recherche, attribuée par la Direction Générale des Patrimoines du Ministère de la Culture et de la Communication en 2011, visait à préciser le sujet et tester la méthodologie proposée pour mener à bien la thèse qui porte sur les transformations des agglomérations à la fin du Moyen Âge en Gascogne gersoise.

Par cette mise à l’épreuve de la méthodologie dans trois cantons de zones diverses du département, nous avons montré que celle-ci est pertinente pour traiter du sujet et pour mener à bien la thèse. En effet, cette méthode de travail permet d’allier sources écrites, planimétriques et bâties de manière convaincante pour aboutir à des études monographiques complètes. Les dossiers de synthèse sont rédigés au fur et à mesure de l’enquête permettant ainsi d’avoir une base documentaire solide et complète une fois le moment venu de la rédaction de la thèse. Cependant, il ne faut pas perdre de vue que si chacun des villages gersois est visité lors de cette enquête, tous ne font pas l’objet d’une étude. En effet, une enquête d’inventaire topographique, couplée à une étude historique complète, à l’échelle des 463 communes du département n’était pas envisageable dans le temps imparti pour une thèse. Il y a donc sans cesse dans cette recherche des changements d’échelle qui permettent d’avoir à la fois des études approfondies de certains sites et des vues d’ensemble à l’échelle de communes ou de territoires plus vastes. L’une des limites de cette méthode est sans conteste le planning très serré qu’il a fallu établir et qu’il faudra tenir pour mener à bien l’étude sur l’ensemble du département. Ce planning contraignant ne permet pas de s’attarder outre mesure sur certains sites qui pourtant le mériteraient, notamment du point de vue du patrimoine bâti. L’inventaire de celui-ci n’est ni exhaustif ni approfondi, et suppose que l’on puisse revenir étudier certains édifices une fois la thèse terminée.

Il ne semble pas pertinent de proposer une synthèse sur le fond des questions soulevées par les différentes études de cas présentées ici. En effet, une trop petite partie du département du Gers a été couverte par cette enquête pour apporter des réponses convaincantes aux nombreuses questions posées. Cependant, les exemples abordés permettent de confirmer les questions qui se posaient de manière théorique lors de l’élaboration du sujet de thèse. Ce qui était parfois pressenti ou attendu a pu être vérifié. Nous ne reviendrons pas ici en détail sur tous les exemples développés plus haut et en annexes, mais nous en proposerons quelques uns à titre de preuve. Ainsi la mise en place d’un fort villageois est très fortement supposée à Saramon au cours de la guerre de Cent Ans. À Saint-Puy, c’est la création d’un quartier neuf aux allures de bastide à la fin du XIII e siècle qui fait la liaison entre deux pôles bâtis préexistants, le tout étant cristallisé par une nouvelle enceinte englobant la totalité du bourg. À Saint-Clar, la fondation de la bastide a en partie échoué entrainant une réduction de l’emprise de l’agglomération cristallisée par la mise en fortification du site. Ailleurs, et en plusieurs lieux, les églises et plusieurs maisons sont reconstruites ou du moins très remaniées au lendemain de la guerre de Cent Ans. Les acteurs de ces transformations apparaissent parfois en filigrane des sources étudiées. Ainsi

39 Rapport d’étude 2011 – Volume 1 : texte – Anaïs Comet, septembre 2012. à Saint-Puy le châtelain, représentant du roi d’Angleterre, est dédommagé pour la mise en défense du lieu au début du XIV e siècle. Au même moment, à Terraube, à quelques kilomètres de là, les consuls obtiennent de leur seigneur le droit de fortifier le bourg. Souvent, malheureusement, les archives manquent et ne permettent pas d’attester ni de dater ce que laissent présager le plan et les vestiges en élévation. Ainsi, à Mauroux, le plan comporte très clairement trois unités différentes et des pans de l’enceinte restent visibles sur le pourtour du bourg, cependant rien ne permet de retracer l’histoire morphologique de ce site.

Depuis le 1 er mars 2012, ce travail de recherche est mené dans le cadre d’une convention CIFRE passée entre le Conseil général du Gers et l’Université Toulouse 2 le Mirail. Celle-ci s’inscrit en complément d’une convention d’inventaire établie entre le Conseil général du Gers et la Région Midi-Pyrénées. Ce double conventionnement court sur une durée de trois ans à compter du 1 er mars 2012 et permet de financer la totalité de la recherche engagée dans le cadre de cette thèse. Celle-ci doit être soutenue au plus tard à la fin de l’année universitaire 2014-2015.

40 Rapport d’étude 2011 – Volume 1 : texte – Anaïs Comet, septembre 2012.

ORIENTATIONS BIBLIOGRAPHIQUES – OUVRAGES MENTIONNÉS DANS CE RAPPORT

BOQUIEN, Bertrand, Les enceintes urbaines et villageoises du Moyen Âge dans la Gascogne gersoise , mémoire de DEA sous la direction de Michèle Pradalier, Toulouse, UTM, 1998, figure n°7.

CABESTAING, Mylène, Plieux d'après les terriers, compoix et cadastre napoléonien , Mémoire de master 2 sous la direction de Nelly Pousthomis, UTM, Toulouse, 2009.

CAZETTES, Yann, Les sauvetés dans le sud-ouest de la France aux XI e et XII e siècles , mémoire de master 2 sous la direction de Roland Viader et Hélène Débax, Toulouse, UTM, 2011.

CHATENET, Monique et VERDIER, Hélène (dir.), Système descriptif de l’architecture , Paris, Inventaire général, Editions du Patrimoine, 1999.

CHATENET, Monique et VERDIER, Hélène (dir.), Thésaurus de l’architecture , Paris, Ministère de la Culture et de la Communication, Direction de l’Architecture et du Patrimoine, Editions du Patrimoine, 2000.

CURSENTE, Benoît, Les castelnaux de la Gascogne médiévale, Gascogne gersoise , Bordeaux, 1980.

CURSENTE, Benoît, Des maisons et des hommes, La Gascogne médiévale (XI-XVe siècle) , Toulouse, PUM, 1998.

CURSENTE, Benoit et MOUSNIER, Mireille (dir.), Les territoires du médiéviste, Rennes, PUR, 2005.

FABRE, Guislaine, BOURIN, Monique, CAILLE, Jacqueline et DEBORD, André (dir.), Morphogenèse du village médiéval, IX e-XII e siècle. Actes de la table ronde de Montpellier, 22-23 février 1993 , DRAC de Languedoc-Roussillon, Montpellier, 1996.

GAUTHIEZ, Bernard, ZADORA-RIO, Elisabeth et GALINIE, Henri (dir.), Village et ville au Moyen Âge : les dynamiques morphologiques , Presses universitaires François Rabelais, Tours, 2003.

GUINAUDEAU, Nicolas, Fortifications seigneuriales et résidences aristocratiques gasconne dans l’ancien comté d’Astarac entre le X e et le XVI e siècle , thèse de doctorat sous la direction de Philippe Araguas, Université Bordeaux III, 2012.

HIGOUNET, Charles, Paysages et villages neufs du Moyen Âge, Fédération historique du sud-ouest, Bordeaux, 1975.

41 Rapport d’étude 2011 – Volume 1 : texte – Anaïs Comet, septembre 2012.

LACROIX, Camille, Les forts villageois dans le Gers à la fin du Moyen Âge et au début de l’époque moderne, mémoire de maîtrise sous la direction de Mireille Mousnier, UTM, 2005.

LAVIGNE, Cédric, La bastide de Barcelonne-du-Gers dans son terroir, la création d'un paysage neuf au XIVe siècle , Mémoire de TER sous la direction de Jean-Bernard Marquette, Université Bordeaux 3, Bordeaux, 1994.

Pays de Lomagne, Indicateur du patrimoine architectural , Ministère de la culture, Direction du patrimoine, Paris, s.d.

PÉROUSE DE MONTCLOS, Jean-Marie, Architecture, méthode et vocabulaire , Monum, Editions du patrimoine, 2009 (7 e édition).

POUSTHOMIS-DALLE, Nelly, A l’ombre du moustier, morphogenèse des bourgs monastiques en Midi Toulousain , habilitation à diriger des recherches préparée sous la direction de Michèle Pradalier-Schlumberger et Benoît Cursente, UTM, 2002.

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ANNEXES

Annexe 1 : Cartes générales

- 00-00-CA-01 : Département du Gers, cadre géographique de l’étude. - 00-00-CA-02 : Principaux comtés et vicomtés (fin XIIIe siècle). - 00-00-CA-03 : Programme d’étude 2011-2014.

Annexe 2 : Thésaurus et lexique du champ TYPO

- Présentation hiérarchique. - Définitions.

Annexe 3 : Exemples de notices de sites écartés de l’étude

- IA32100002 : Aurimont, généralités communales. - IA32100027 : , généralités communales. - IA32100055 : Magnas, généralités communales.

Annexe 4 : Exemples de notices de sites repérés

- IA32100015 : Faget-Abbatial, village. - IA32100017 : Lamaguère, village. - IA32100033 : Bonas, village. - IA32100031 : Castéra-Verduzan, écart du Vieux-Castéra. - IA32100060 : Estramiac, village. - IA32100061 : Gaudonville, village.

Annexe 5 : Exemples de notices de sites étudiés

- IA32100019 : Castelnau-Barbarens, bourg. - IA32100014 : Castelnau-Barbarens, église paroissiale. - IA32100040 : Castelnau-Barbarens, îlot des Embans. - IA32100048 : Saint-Puy, bourg. - IA32100050 : Valence-sur-Baïse, ville dite bastide. - IA32100051 : Valence-sur-Baïse, fortification d’agglomération.

43 Rapport d’étude 2011 – Volume 1 : texte – Anaïs Comet, septembre 2012. 44 Rapport d’étude 2011 – Volume 1 : texte – Anaïs Comet, septembre 2012.

45 Rapport d’étude 2011 – Volume 1 : texte – Anaïs Comet, septembre 2012. 46 Rapport d’étude 2011 – Volume 1 : texte – Anaïs Comet, septembre 2012. ANNEXE 2 : THÉSAURUS ET LEXIQUE DU CHAMP TYPO

PRÉSENTATION HIÉRARCHIQUE

Type de village

village ecclésial |-- bourg monastique |-- sauveté

village castral |-- castrum |-- bourg castral |-- castelnau

ville neuve |-- bastide

fort villageois |-- fort villageois près d’un repère isolé |-- fort villageois dans une agglomération |-- fort villageois fondé ex nihilo

Type de transformation

rétraction |-- réaménagement en fort villageois |-- désertion d’un quartier |-- désertion de l’agglomération

extension |-- quartier neuf |-- faubourg |-- extension de la fortification

mutation |-- mise en fortification |-- densification |-- dédensification |-- reconstruction

47 Rapport d’étude 2011 – Volume 1 : texte – Anaïs Comet, septembre 2012. DÉFINITIONS

Village ecclésial : « Agglomération procédant de la présence d’une église incluant plusieurs variantes : sagrera , sauveté, bourg prioral ou monastique. » [ CURSENTE, Benoît, Des maisons et des hommes, La Gascogne médiévale (XI-XVe siècle) , Toulouse, PUM, 1998, p. 187. ]

Bourg monastique : Agglomération engendrée par une abbaye.

Sauveté : « Agglomération paysanne qui se regroupe autour d’une église, pôle central de ces villages, qui elle-même jouit d’une zone immunitaire. » [CAZETTES, Yann, Les sauvetés dans le sud-ouest de la France aux XI e et XII e siècles , mémoire de master 1 sous la direction de Roland Viader, Toulouse, UTM, septembre 2009, p. 9. – Il faut cependant préciser que Yann Cazettes indique dans son mémoire de master 2 que : « Beaucoup trop d’incertitudes subsistent encore au sujet de la sauveté pour pouvoir en dresser une définition correcte. », CAZETTES, Yann, Les sauvetés dans le sud-ouest de la France aux XI e et XII e siècles , mémoire de master 2 sous la direction de Roland Viader et Hélène Débax, Toulouse, UTM, 2011. ]

Village castral : « Agglomération engendrée par un château, selon plusieurs variantes ; il présente souvent, mais pas obligatoirement, une structure de castrum ; la désignation de bourg castral est réservée aux chefs-lieux de châtellenie ; enfin, le castelnau désigne la génération de villages castraux qui, en Gascogne, prend tardivement la forme de castrum . » [CURSENTE, Benoît, Des maisons et des hommes, op. cit. , 1998, p. 187. ]

Castrum : « Agglomération de second rang, inférieure à la cité et à la ville, pourvue d’une enceinte collective. » [CURSENTE, Benoît, Des maisons et des hommes, op. cit. , 1998, p. 193-194. ]

Bourg castral : « La désignation de bourg castral est réservée aux chefs-lieux de châtellenie. » [ CURSENTE, Benoît, Des maisons et des hommes, op. cit. , 1998, p. 187. ]

Castelnau : « Bourg castral subordonné et doté d’une enceinte mis en place par un seigneur gascon entre les années 1050 et 1300. » [ CURSENTE, Benoît, Les castelnaux de la Gascogne médiévale, Gascogne gersoise , Bordeaux, 1980, p. 90. ]

Ville neuve : « Ville ayant reçu des privilèges particuliers pour devenir un centre de peuplement. » [ PÉROUSE DE MONTCLOS, Jean-Marie, Architecture, méthode et vocabulaire , Monum, Editions du patrimoine, 2009 (7 e édition), p. 390.]

Bastide : « Agglomération au plan en grille, ordonnée autour d’une place centrale vouée au commerce et généralement fondée par paréage entre un établissement ecclésiastique et un agent de l’autorité comtale, ducale ou royale. » [ CURSENTE, Benoît, Des maisons et des hommes, op. cit. , 1998, p. 199. ]

Fort villageois : « Toute fortification collective de faible superficie, d’abord destinée à être utilisée temporairement en cas de danger par les habitants, et créée ou remise en défense durant la période de la guerre de Cent Ans ou de l’après guerre de Cent Ans. » [BAUDREU, Dominique et LOPPE, Frédéric, « Types de forts villageois dans le bassin moyen de l’Aude durant la guerre de Cent ans », Archéologie du Midi médiéval , tome 22, 2004, p. 103-140. ]

Fort villageois près d’un repère isolé : Fort villageois implanté dans la basse-cour ou à proximité immédiate d’une demeure seigneuriale isolée.

Fort villageois dans une agglomération : Fort villageois implanté dans une agglomération pré-existante, soit par la restructuration d’une partie de l’agglomération, soit par l’adjonction d’un quartier spécifique ; les églises fortifiées ayant été utilisées comme fort villageois entrent aussi dans cette catégorie.

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Fort villageois fondé ex nihilo : Fort villageois fondé sur un territoire vierge de tout habitat aggloméré pré-existant.

Rétraction : « Réduction de l’emprise urbaine par démolition, ruine ou ruralisation. » [GAUTHIEZ, Bernard, Espace urbain, vocabulaire et morphologie , Monum, Editions du patrimoine, Paris, 2003, p. 242. ]

Réaménagement en fort villageois : Réorganisation du parcellaire d’une partie d’une agglomération pré-existante en fort villageois.

Désertion d’un quartier : Abandon d’un quartier au profit d’un resserrement de l’agglomération, d’un autre quartier ou des campagnes environnantes par exemple.

Désertion de l’agglomération : Abandon de l’agglomération au profit d’une autre agglomération ou des campagnes environnantes.

Extension : « Aménagement urbain ajouté à une agglomération en vue de son accroissement, comprenant infrastructures, équipements, lotissements, etc. » [ GAUTHIEZ, Bernard, Espace urbain, vocabulaire et morphologie , Monum, Editions du patrimoine, Paris, 2003, p. 61. ]

Quartier neuf : Nouveau quartier fondé dans l’agglomération ou faisant le lien entre deux pôles d’habitat préexistants ; il se différencie du faubourg par le fait qu’il est intégré à l’enceinte fortifiée dès son origine.

Faubourg : « Partie d’une agglomération située hors de l’enceinte d’une ville. » [CHATENET, Monique et VERDIER, Hélène (dir.), Thésaurus de l’architecture , Paris, Ministère de la Culture et de la Communication, Direction de l’Architecture et du Patrimoine, Editions du Patrimoine, 2000, p. 31. ] Par extension, ce terme peut désigner la partie d’une agglomération située hors de l’enceinte d’un village.

Extension de la fortification : Construction d’une nouvelle ligne de fortification collective englobant une surface plus grande que la précédente.

Mutation : Transformation de l’agglomération.

Mise en fortification : Construction d’une enceinte fortifiée autour d’une agglomération pré-existante non fortifiée au préalable.

Densification : « Processus d’accroissement de l’occupation d’un site par ajout de bâtiments, éventuellement accompagné d’une subdivision parcellaire, et croissance du coefficient d’occupation du sol. » [ GAUTHIEZ, Bernard, Espace urbain, vocabulaire et morphologie , Monum, Editions du patrimoine, Paris, 2003, p. 237. ]

Dédensification : « Processus de réduction du coefficient d’occupation du sol, par accroissement de la surface non bâtie lors de démolitions et/ou réduction du nombre d’étages des édifices existants ou lors de reconstructions. » [GAUTHIEZ, Bernard, Espace urbain, vocabulaire et morphologie , Monum, Editions du patrimoine, Paris, 2003, p. 243.]

Reconstruction : « Construction d’un édifice en remplacement d’un autre pour le même usage. » [ PÉROUSE DE MONTCLOS, Jean-Marie, Architecture, méthode et vocabulaire , Monum, Editions du patrimoine, 2009 (7 e édition), p. 21.] Par extension, ce terme peut être utilisé pour désigner la construction de plusieurs édifices en remplacement d’autres pour le même usage, il peut donc servir pour une partie ou la totalité d’une agglomération.

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