DEPARTEMENT GEOLOGIE

MEMOIRE DE FIN D’ETUDES EN VUE DE L’OBTENTION DU DIPLOME D’INGENIEUR DE L’ESPA (Spécialité : GEOLOGIE)

Présenté par : RAZAFIMALALA Haingotiana Olivia Encadré par : Madame RATEFIARIMINO Anick Monsieur RAKOTOMANANA Dominique

Promotion 2012

DEPARTEMENT GEOLOGIE

MEMOIRE DE FIN D’ETUDES EN VUE DE L’OBTENTION DU DIPLOME D’INGENIEUR DE L’ESPA (Spécialité : GEOLOGIE)

PARAMETRAGE D’UNE PERSPECTIVE DE MISE EN

VALEUR DES CIPOLINS DE ET DE

SAKALALINA, DISTRICT D’

Soutenu le 08 Juillet 2014

Par : RAZAFIMALALA Haingotiana Olivia

Président du Jury : Monsieur MANDIMBIHARISON Aurélien Jacques Examinateurs : Monsieur RAKOTONDRAIBE Nicolas Monsieur RANDRIAMIHARIVELO Philibert Daniel Directeurs de mémoire : Madame RATEFIARIMINO Anick Monsieur RAKOTOMANANA Dominique

Promotion 2012

REMERCIEMENTS Avant toute chose, je tiens à rendre grâce à Dieu pour sa bonté Divine, Lui qui m’a donné la force, le courage et la santé durant toute ma vie et surtout pendant la réalisation de ce mémoire.

Nos sincères et vifs remerciements sont exprimés envers :

- Monsieur ANDRIANARY Philippe Antoine, Directeur de l’École Supérieure Polytechnique d’Antananarivo, qui m’a accordé la permission de soutenir ce mémoire;

- Monsieur MANDIMBIHARISON Aurélien Jacques, Chef de Département de Géologie et Enseignant-Chercheur à l’Ecole Supérieure Polytechnique d’Antananarivo qui nous a fait l’honneur de présider le Jury de ce mémoire ;

- Madame RATEFIARIMINO Anick, Maître de Conférences au Département Géologie de l’Ecole Supérieure Polytechnique d’Antananarivo. Elle n’a jamais ménagé ses efforts pour la correction et l’amélioration de cet ouvrage malgré ses multiples occupations ;

- Monsieur RAKOTOMANANA Dominique, Enseignant vacataire à l’Ecole Supérieure Polytechnique d’Antananarivo, de m’avoir proposé ce thème. Il m’a dirigé tout au long de la réalisation du travail et n’a pas ménager de son temps pour me prodiguer des conseils et des directives pour le bon accomplissement de ce travail ;

- Monsieur RANDRIAMIHARIVELO Philibert Daniel, Enseignant Chercheur au Département Géologie de l’Ecole Supérieure Polytechnique d’Antananarivo, de n’avoir jamais cessé de me prêter toutes ses attentions et d’avoir accepté de siéger au Jury comme Examinateur.

- Monsieur RAKOTONDRAIBE Nicolas, Enseignant-Chercheur à l’Ecole Supérieur Polytechnique d’Antananarivo, qui nous a fait l’honneur de siéger au Jury comme Examinateur.

J’adresse également mes remerciements à :

 Tous les enseignants qui m’ont formé durant ces cinq années d’étude ;  Mes très chers parents et toute ma famille pour leur soutien moral, matériel, financier et qui m’ont toujours encouragé durant toutes mes études ;  Mes amis et tous mes proches pour leurs encouragements et collaborations.

SOMMAIRE REMERCIEMENTS SOMMAIRE ...... i LISTE DES ABREVIATIONS……………...……………...……………………...…………ii

LISTE DES TABLEAUX……………………………………………...... ……………..iV

LISTE DES FIGURES…………………………………..…………………………...………v

LISTE DES PHOTOS …………………………...... ………………………………………vii

GLOSSAIRE ...... viii INTRODUCTION ...... 1 PARTIE I . GENERALITES ...... 3

CHAPITRE I : CADRE GEOLOGIQUE DU CENTRE SUD DE ...... 4

CHAPITRE II : LES SECTEURS COUVERTS PAR LES TITRES MINIERS DE MTH 15

CHAPITRE III : LES BASES DE L’ETUDE ...... 27

PARTIE II . ASPECT TECHNIQUE, SOCIO-ECONOMIQUE ET DE VALORISATION DES CIPOLINS DE LA ZONE D’ETUDE ...... 33

CHAPITRE IV. ETUDES ET ANALYSES MACROSCOPIQUES DES AFFLEUREMENTS ...... 34

CHAPITRE V. CADRE SOCIO-ECONOMIQUE DE LA ZONE D’ETUDE ...... 65

CHAPITRE VI. CRITERES DE FAISABILITE DE L’EXPLOITATION ...... 86

PARTIE III . VOLET FINANCIER ET ENVIRONNEMENTAL ...... 100

CHAPITRE VII. ETUDE FINANCIERE ...... 101

CHAPITRE VIII. ETUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL ...... 114

ANNEXES ………………………………………….....……..…………………………..………...……………………………..I

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES………..………………………………………………………………..XX

TABLE DES MATIERES………………………………….………….………..………………………...……..……XXIII

i

LISTE DES ABREVIATIONS

Bi : Biotite

BLU : Bande latérale unique

COTRAFIA : COpérative de TRAnsport Farafangana-

Crd : Cordiérite

DPMG : Direction Provincial des Mines et de la Géologie

DRTP: Direction Régional des Travaux Publics

EPI : Equipement de Protection Individuel

EPM: Enquête au-près des Ménages

ESPA : Ecole Supérieure Polytechnique d’Antananarivo

Fft: Forfaitaire

FTM : Foibe Taosaritanin’i Madagascar

Grt : Grenat

GSM: Global System for Mobile

Hbl : Horneblende

INSTAT: Institut National de la STATistique

JCG : Jean-Christian Goujou

KVA : Kilo-Volt-Ampère

Ma : Million d’année

MAEP: Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche

Mag : Magnétite

MEM : Ministères de l’Energie et des Mines ml : mètre linéaire

NE: Nord-Est

NNE: Nord-Nord-Est

NW : Nord-Ouest ii

Opx : Orthopyroxène

PGRM: Programme de Gouvernance des Ressources Minérales

RIP : Route d’Intérêt Provinciale

RN : Route Nationale

Riv. : Rivière

RNM : Radio Nationale Malagasy

SIG: Système d’Information Géographique

Tm: Température moyenne u: unité

iii

LISTE DES TABLEAUX

Page

Tableau 1.Situation administrative de la Région d’ ...... 21 Tableau 2.Répartition hydrographique dans la Région d’Ihorombe ...... 21 Tableau 3.Répartition par district de la population d’Ihorombe ...... 23 Tableau 4.Propriétés physico-chimique et géologiques des cipolins d’Ibity et des cipolins d’Ambatofinandrahana ...... 55 Tableau 5.Valeur estimative du volume utile du gisement de la zone Sahambano .. 60 Tableau 6.Valeur estimative du volume utile du gisement de la zone ..... 64 Tableau 7.Tableau récapitulatif des nombres de Fokontany par Commune...... 65 Tableau 8.Nombre d’habitants et de ménages par Commune ...... 66 Tableau 9.Récapitulation des indices démographique pour l’année 2008 ...... 67 Tableau 10.Répartition de la population dans les Communes rurales de Sahambano et de Sakalalina en quatre années distincts ...... 68 Tableau 11.Tableau récapitulatif du nombre des habitants par niveau d’éducation. 70 Tableau 12.Statistique du trafic routier vers et en provenance de Sahambano...... 77 Tableau 13.Statistique du trafic routier vers et en provenance de Sakalalina...... 78 Tableau 14.Les médias dans les régions de Sahambano-Sakalalina ...... 81 Tableau 15.Estimation de la production annuelle de quelques producteurs de marbre à Madagascar...... 102 Tableau 16.Budget analytique d’investissement de l’exploitation de Sakalalina ..... 105 Tableau 17.Investissement en fond de roulement de l’exploitation de Sakalalina .. 106 Tableau 18.Budget analytique d’investissement de l’exploitation de Sahambano .. 106 Tableau 19.Investissement en fond de roulement de l’exploitation de Sahambano 107 Tableau 20.Tableau récapitulatif des chiffres d’affaire de l’exploitation pour les trois premières années de production ...... 109 Tableau 21.Bilan du résultat prévisionnel de l’exploitation pour les trois premières années de productions ...... 112

iv

LISTE DES FIGURES

Page

Figure 1.Carte structurale simplifiée du Précambrien de Madagascar (Martelat, 1998) ...... 9 Figure 2.Carte des zones de cisaillement et de faille principale du Sud de Madagascar (Nedelec et al., 1994) ...... 11 Figure 3.Les Domaines tectono-métamorphiques constituant la partie sud de Madagascar (PGRM, 2012 ...... 14 Figure 4.Carte de localisation des périmètres miniers dans la Région d’Ihorombe (Source : BD500 FTM / Rapport MTH, 2008)...... 16 Figure 5.Identification des Domaines miniers de MTH (source : Rapport MTH, 2008/modifiée) ...... 18 Figure 6.Carte de localisation de la région d’Ihorombe (Source BD500, FTM) ...... 20 Figure 7.Carte géologique du Domaine minier B de la Société MTH (Razafimalala H.) ...... 24 Figure 8.Valorisation cipolins à partir des données disponibles (Razafimalala H.) .. 32 Figure 9.Localisation de la zone de Sahambano et de Sakalalina » (Source : Tsilavina R./ modifiée) ...... 40 Figure 10.Localisation des trois collines constituant le gisement de Sahambano (Razafimalala H., 2012) ...... 42 Figure 11.Localisation du banc de cipolin de Mosalahy (Razafimalala H.) ...... 57 Figure 12.Localisation du banc de cipolin de Vohimena (Razafimalala H.) ...... 58 Figure 13.Localisation du banc de cipolin d’Ambatosia (Razafimalala H.)...... 58 Figure 14.Croquis de la coupe E-W et du profil stratigraphique d’un puits (X= 398,69 ; Y=425 ,24) (Razafimalala H.) ...... 59 Figure 15.Le gisement de Sakalalina (Razafimalala H.) ...... 61 Figure 16.Maillage du gisement de Sakalalina (Razafimalala H.) ...... 62 Figure 17.Proportion récapitulatif des effectifs la population par tranches d’âges. (Source : Monographie de la Commune rurale de Sahambano et de Sakalalina) ...... 72 Figure 18.Répartition par sexe et par âge des habitants. (Source : DRTP Ihorombe, 2008) ...... 72 Figure 19.Localisation du réseau routier de la zone d’étude (Razafimalala H.) ...... 76

v

Figure 20. Localisation de l’accès au gisement de Namarina dans la zone de Sakalalina (Razafimalala H.) ...... 87 Figure 21.Méthode d’exploitation en gradin successif (Razafimalala H.) ...... 89 Figure 22.Méthode d’exploitation à ciel ouvert par tranches horizontales successives (Ranarison, 2009) ...... 92 Figure 23.Ouverture du triangle puis traçage du canal (Ranarison, 2009) ...... 93 Figure 24.Répartition de l’exportation de blocs de roches ornementales à Madagascar (DPMG, 2009) ...... 101 Figure 25.Diagramme de l’exportation en marbre de Madagascar de 2003 à 2012. (Razafimalala H.) ...... 103 Figure 26.Diagramme de l’importation en marbre de Madagascar de 2004 à 2012 (Razafimalala H.) ...... 104 Figure 27.Chronogramme des travaux (Razafimalala H.)...... 107

vi

LISTE DES PHOTOS

Page

Photo 1.Intercalation centimétrique de quartzite dans du gneiss leptynitique (SKL069) ...... 35 Photo 2.Cipolin en affleurement (X=397.350 ; Y=421.198) (Razafimalala H.) ...... 37 Photo 3.Blocs métriques de cipolins en affleurement sur la crête de Namarina (X=397.555 ; Y=421.080) (Razafimalala H., 2012) ...... 38 Photo 4.Variation de couleur sur un affleurement de cipolin (SKL036) ...... 39 Photo 5.Cipolin blanc avec des inclusions de pyroxènes disséminés (SKL053) (Razafimalala H., 2012) ...... 43 Photo 6.Affleurement de cipolin fracturé (AMB006) (Andriampanarivo D., 2012) ..... 44 Photo 7.Blocs de cipolins sub en place (VOH003) (Andriampananrivo D., 2012) .... 45 Photo 8.Petite carrière abandonnée de béryl bleu à Iangaty (X= 399,69 ; Y= 426,81) (Razafimalala H., 2012) ...... 47 Photo 9.Cipolin rubané (X=399.157 ; Y=425.431) (Razafimalala H., 2012)...... 48 Photo 10.Altération en écaille du cipolin (SKL121) (Razafimalala H., 2012) ...... 50 Photo 11.Plissement au niveau d’un affleurement en place de cipolin blanc laiteux (SKL034) ...... 51 Photo 12.Cipolin blanc d’Ibity (Razafimalala H.) ...... 53 Photo 13.Affleurement de cipolin à Ambatofinandrahana (Razafimalala H.) ...... 53 Photo 14.Vue du flanc Est de la colline de Vohimena (Razafimalala H.) ...... 59

vii

GLOSSAIRE

Une même appellation a sa propre signification selon le domaine d’utilisation : que ce soit dans le domaine minier, dans le domaine commercial ou industriel. Parmi les roches ornementales, il est nécessaire de faire la différence entre le marbre, les pierres marbrières et le granit.

 Venant du mot latin « marmaros », qui signifie pierre resplendissante, le « marbre » est, du point de vue géologique, une roche métamorphique dérivé de la transformation du calcaire par le métamorphisme général ou par le métamorphisme de contact. C’est un calcaire qui a été recristallisé n’ayant développé des minéraux autres que la calcite. Antérieurement, le marbre a été appelé le cipolin. Il en existe une grande diversité de coloris pouvant présenter des veines ou des marbrures métalliques (veines et coloris le plus souvent dus à des inclusions d’oxydes métalliques).

 Les pierres marbrières que les industriels appellent également « marbres » sont des roches calcaires susceptibles de prendre un beau poli et d’être utilisées en décoration. Dans cette acceptation, le mot « marbre » n’a pas de sens pétrographique précis. On trouvera donc également sous l’appellation de « marbre » des roches magmatiques comme les granites, les syénites, les porphyres.

 Sur le plan géologique, les granites sont des roches magmatiques, grenues, composées essentiellement de quartz, et de feldspath. Par contre les « granits » qui sont industriels sont des roches dures et grenues, de nature pétrographique quelconque mais susceptibles d’être polies et utilisées en décoration.

Dans notre étude, nous désigneront par « marbre » toutes les roches qui présenteront certaines aptitudes à être polies. Toutefois, on précisera en même temps leurs appellations géologiques respectives.

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INTRODUCTION

Comme nous le savons tous, le sous-sol malagasy recèle des indications de ressources minières considérables et que l’exploitation minière commence à occuper une place importante dans l’économie et ce malgré les difficultés que rencontre le pays actuellement.

La SA Mines Tany Hafa (MTH), spécialisée dans l’exploration, l’exploitation et la commercialisation des produits miniers, s’est intéressée dans les années 1990 à un immense territoire quasi-vierge situé à la verticale de la structure de Ranotsara où sont institués actuellement leurs permis miniers.

En 2012, un accord de partenariat entre le Département Géologie de l’Ecole Supérieure Polytechnique d’Antananarivo et la Société Mines Tany Hafa a été signé.

Le marbre, déjà utilisé par les Grecs à partir du premier siècle avant Jésus Christ, fut la première roche ornementale exploitée par l’homme pour la construction des monuments célèbres. Il fait partie des pierres industrielles auxquelles la Société Mines Tany Hafa projette de valoriser au sein de leurs domaines miniers et ce, aux vues de la demande croissante en ces roches d’ornementation sur le marché mondial.

Si les domaines miniers de cette Société couvrent la totalité d’une superficie de 2100 km2 environ, nous avons effectué nos investigations sur deux zones différentes qui font en tout 56 km2 dans les alentours de Sahambano et de Sakalalina

La problématique soulevée est de savoir si les conditions actuelles permettent la mise en exploitation à moindre coût des roches présentes au sein des domaines miniers de la MTH et qui sont susceptibles d’être valorisées en marbre.

L’objectif global de ce mémoire est de mener une étude technique et socio- économique qui permettrait de répondre aux divers critères de faisabilité de l’exploitation, d’où le titre « Paramétrage pour une perspective de mise en valeur des cipolins de Sahambano et de Sakalalina, District d’Ihosy. »

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La démarche adoptée pour élaborer ce travail est la suivante :

- une étude bibliographique dont le but est de collecter les différentes données nécessaires, - les travaux sur terrains ; - l’exploitation des données et des résultats ainsi obtenus ; - la rédaction de l’ouvrage. L’ouvrage est divisé en trois parties :

 La première partie correspond aux généralités concernant la Région d’Ihorombe, la présentation des secteurs couverts par les permis de la MTH et le contexte géologique de la zone d’étude ;  La deuxième partie se rapporte à l’aspect technique, socio-économique et de la valorisation des cipolins de la zone d’étude ;  La troisième partie est destinée au volet financier et environnemental La conclusion porte sur la faisabilité de l’exploitation des marbres dans les domaines miniers de la SA Mines Tany Hafa, en tenant compte des critères techniques et socio-économiques de la valorisation.

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PARTIE I . GENERALITES

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CHAPITRE I : CADRE GEOLOGIQUE DU CENTRE SUD DE MADAGASCAR

I.1. Bref aperçu sur la géologie de Madagascar IV.1.1 Le Rodinia

Il y a environ 1100-750 Ma, le plus ancien supercontinent connu sous le nom de Rodinia a fini de se former, puis s’est fragmenté pour former la Pangée pendant le Paléozoïque. Cette dernière se divisa ensuite pour donner deux supercontinents, il y a environ 550-500 Ma :

 La Laurasia au Nord ;  Le Gondwana au Sud.

Appartenant jadis aux supercontinents pangéen du Paléozoïque puis gondwanien du Néoprotérozoïque, avec les Seychelles, l’Inde, l’Australie et l’Est Antarctique, Madagascar se serait localisé en bordure Ouest de la Rodinia au début de sa fragmentation au Néoprotérozoïque moyen (environ 750 Ma) puis comprise entre quatre cratons âgés d’au moins 2000 Ma (Torsvik et al, 2001) qui sont : le craton Arabo-nubien, Ougando-tanzanien en Afrique, Dharwar en Inde et l’Antarctique.

La consolidation des fragments de la Rodinia était marquée par un ensemble d’orogènes dit les orogènes Greenvilliennes, d’âge Mésoprotérozoïque à Néoprotérozoïque inférieur (environ 1400-900 Ma).

IV.1.2 Le Gondwana

Le Gondwana est le supercontinent à qui appartenait Madagascar. Il s’est formé à la fin du Néoprotérozoïque (environ 600 Ma). On distingue :

 Le Gondwana oriental : Afrique australe, Antarctique oriental, Inde, Australie, Madagascar, Chine, Arabie, Nouvelle Guinée, Indochine.  Le Gondwana occidental : l’Amazonie, Afrique occidentale, l’Europe du Sud, Floride, le craton de Rio de Plata, Avalonia

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IV.1.3 Le socle cristallin malgache

A la fin du Paléozoïque et pendant tout le Mésozoïque, Madagascar et le Sri Lanka, l’Inde, et Seychelles (dits les Grandes Indes) se sont séparés du continent Africain. Cette séparation fût accompagnée de la formation d’une lithosphère océanique au Jurassique : les Bassins de Somalie et du Mozambique.

Madagascar et les Grandes Indes se sont déplacés vers le Sud le long de la faille transformante de Davie, jusqu’à sa position actuelle acquise au début du Crétacé il y a environ 130 Ma (Hauterivien-Barrémien), si initialement ils étaient juxtaposés avec le Kenya et la Tanzanie.

L’ouverture de l’Océan Indien à la fin du Crétacé Inférieure (environ 90 Ma) marquerait la séparation de l’île et les Grandes Indes. Ceci étant le résultat du point chaud de Marion sous le Sud de Madagascar (Hartz et Torsvik, 2002), témoigné par la mise en place des basaltes et rhyolites (roches volcaniques), des gabbros (roches plutoniques) d’âges 92 Ma (Turonien) (Goncalvès, 2002).

I.1.3.1. Définition

L’histoire géologique malgache comporte trois grandes étapes : la cratonisation, le rifting et l’insularisation. L’orogenèse panafricaine (800 à 500 Ma), qui a profondément affectée le socle géologique malgache, a guidé l’évolution tectonique de l’île jusqu’à nos jours. Ainsi, Madagascar peut être divisé en deux zones principales :

- Le socle cristallin précambrien sur la partie Est ; - Les formations sédimentaires du phanérozoïque à l’Ouest

Le socle cristallin précambrien constitue l’ossature de Madagascar et affleure sur les deux tiers de l’île. Il représente l'extrémité orientale d'une chaîne orogénique panafricaine, le long de la marge orientale du Continent Africain : la Chaîne Mozambicaine.

La couverture sédimentaire qui repose en discordance sur le socle occupe le tiers restant.

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I.1.3.2. Composition

Le socle présente une grande variété lithologique d’âges Archéen à fin Protérozoïque (environ 3.2 Ga à 530 Ma). Il est essentiellement constitué de roches granitoïdes d’âge panafricain (Nedelec et al, 1994) et métamorphiques d’intensité différente avec les conditions thermobarométriques correspondantes (Nicollet C., 1990 ; Rakotondrazafy, 1999).

A partir des travaux effectués par Henri Besairie (1948), Windley (1994) et Collins et Windley (2002) ont adopté une classification identifiant cinq grands ensembles. Ils sont distingués en fonction de leur lithologie leur âge et leur position structurale (Goncalvès, 2002) : 1. Le craton Archéen de l’Antongil-Masora ; 2. Le socle granito-gneissique ; 3. Les unités basiques de Beforona ; 4. La série schisto-Quartzo-Calcaire (SQC) ; 5. Le Nord de Madagascar (les unités de Bemarivo)

En 2002, Collins et al. ont proposé que le socle Précambrien de Madagascar est constitué de :  Cinq blocs tectono-métamorphiques stables : - Antongil-Masora; - Antananarivo; - Ikalamavony-Amborompotsy; - Vohibory; - Taolagnaro-Ampanihy.

 Trois nappes de charriage : - La nappe de Bemarivo est essentiellement formée par des terrains du Protérozoïque Moyen, traversée par des intrusions magmatiques récentes du Néoprotérozoïque ; - La nappe de Tsaratanana par contre comporte trois ceintures : celle de Maevatanana, la ceinture d’Andriamena et enfin la ceinture de Zafindravoay Beriana ; - La nappe d’Itremo ;

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 La suture Bestimisaraka qui est le vestige de la fermeture d’un océan pendant le gondwana.

En 2008, le PGRM a défini que le socle cristallin Précambrien malgache est constitué de 5 domaines tectono-métamorphiques, après la révision de la cartographie de base au 1/100.000 (annexe n°1).  Domaine de Vohibory ;  Domaine de Bemarivo ;  Domaine d’Ikalamavony ;  Domaine d’Antananarivo ;  Domaine d’Antongil-Masora ;  Domaine Androyen-Anosyen.

En 2012, la synthèse au 1/1 000 000 de la cartographie de Madagascar a permis au PGRM de définir que le socle cristallin est constitué par :  Domaine de Bemarivo ;  Domaine d’Antananarivo ;  Complexe de Tsaratanana ;  Sous-domaine d’Antongil ;  Sous-domaine de Masora ;  Sous-domaine d’Itemo ;  Domaine d’Ikalamavony ;  Sous-domaine Anosyen ;  Sous-domaine Androyen ;  Domaine de Vohibory. La carte représentant cette constitution du socle cristallin est indiquée en annexe n°2.

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I.1.3.3. Aperçu structural

Du point de vue structural, généralement Madagascar est associé à un raccourcissement Est-Ouest majeur. Ce dernier est visible dans l’ensemble des unités décrites précédemment.

Des figures tectoniques horizontales sont affectées par ce raccourcissement donnant par la suite des plis ouverts qui évolueront en des plis fermés et transposés, jusqu’au développement de grands zones de cisaillement kilométriques.

Des zones de cisaillement contrôlent les principaux traits structuraux de Madagascar (Windley et al. 1994) (figure 1). Les principales directions structurales du socle sont subparallèles au grand axe de l’île, c’est-à-dire NNE-SSW mais dans certaines zones, telles la zone Sud, les directions sont clairement rabattues dans l’axe de direction NW-SE.

Ainsi, on distingue :

 Traversant les hauts plateaux du Nord au Sud, la zone de cisaillement (ZC) d’Ifanadiana-Angavo : origine des raccourcissements accompagnés d’une verticalisation des foliations, et des plis régionaux qui déversent généralement vers l’Est ;  Longeant la suture Betsimisaraka entre Toamasina et la presqu’île d’Ampasindava, la ZC de Toamasina- Manongarivo ;  La structure de Bongolava – Ranotsara, un domaine particulier dont les limites ne sont pas très claires (Martelat et al. 2000). Le PGRM, en 2008, a montré que cette structure n’est pas majeure et elle n’est formée que par l’alignement de miroirs de déflexions.

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Legende :

Figure 1.Carte structurale simplifiée du Précambrien de Madagascar (Martelat, 1998)

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I.2. Contexte géologique du Sud de Madagascar

Si le socle précambrien de Madagascar est essentiellement composé de migmatites, de granitoïdes et d’une unité supérieure formée par des gneiss et des roches métasédimentaires en alternance, dans la partie Sud on trouve des roches protérozoïques métamorphisés pendant l’évènement Panafricaine (600-530 Ma) (Ramiandrasoa et al, 2009).

Du point de vue structurale, les géométries de différentes déformations des formations géologiques, de la partie sud de Madagascar sont les résultats de deux champs de déformations finies distincts dits D1 et D2 (figure 2).

Le terme D1 définit les structures à plat, linéations d’étirements Est-Ouest et aplatissement vertical dominant. Le terme D2 définit les plis ouverts ou isoclinaux à axes peu pentés Nord-Sud. De plus des verticalisations des plans D1 c’est-à-dire le développement des zones de cisaillements kilométriques transgressives à linéations peu pentés dans un contexte de raccourcissement Est-Ouest (Boulanger, 1957) sont décrites (figure 2).

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Ligne de coupe

Figure 2.Carte des zones de cisaillement et de faille principale du Sud de Madagascar (Nedelec et al., 1994)

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I.2.1 Le Domaine Anosyen-Androyen

Caractérisé par une grande variété d’assemblages pétrographiques de formations archéennes et protérozoïques, le Domaine Anosyen-Androyen (figure 3) est essentiellement formé de leucogneiss (paradérivé du Protérozoïque Inférieur) avec des intercalations ferro-calco-magnésiennes et calco-magnésiennes. Ces dernières étant métamorphisées dans le faciès granulite (Windley et al. 1994) dans les conditions de basse et de moyenne pression à haute température (750-1000° à 3-11 Kbar). Les assemblages minéraux (cordiérite, orthopyroxène, corindon et plagioclase basique) sont anhydres dans la partie Est et évolue vers l’Ouest vers la stabilité de l’amphibole.

On y distingue :

 Le sous-domaine Anosyen, du Paléoprotérozoïque, avec des métapélites, des roches volcano-clastiques acides, des granito-monzonite, et des calcosilicates. Les formations géologiques qui le forment sont: - Le groupe de Taolagnaro dont un substratum orthogneiss-quartzo- feldspathique et trois unités orthogneissiques basique, quartzo- feldspathique et paragneiss quartzo-feldspathique ; - Le groupe de Tranomaro composé de roches métasédimentaires et volcaniques ;  Le sous-domaine Androyen, du Paléo à Mésoprotérozoïque, formé par de métapélites, de gneiss, et des quartzites à graphite ; dont le groupe de Mangoky et d’Imaloto, caractérisés par des quartzites, des orthogneiss feldspathiques, des marbres et des gneiss basiques graphiteux à pyroxène ;  La suite d’Ankiliabo, du Méso à Néoprotérozoïque, à faciès péridotitique, pyroxénite, d’orthogneiss granitique et d’anorthosite ;  La suite de Dabolava, formé de roches plutoniques calcoalcalines.

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I.2.2 Le domaine d’Ikalamavony.

L’ensemble est généralement constitué de gneiss largement migmatisés et localement granitisés avec d’importants champs de pegmatite associés qui sont essentiellement minéralisés en pierres fines et en métaux rares, tel le champ d’Ikalamavony, de Malakialina,…

On y distingue :

- Le groupe d’Ikalamavony, séparé en deux par une discordance:  La partie inférieure d’âge Paléo-Protérozoïque dont les faciès sont des quartzites, des paragneiss basiques et amphibolites, des marbres à silicates calcique et des intercalations d’amphibolites ;  La partie supérieure d’âge Méso à Néoprotérozoïque à faciès paragneissique ; - Le groupe de Molo à faciès quartzique et aussi formé de gneiss pélitiques ; - La suite de Dabolava formé de roches plutoniques calcoalcalines.

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Légende : : Domaine de Vohibory : Domaine d’Ikalamavony

: sous-domaine Androyen : Domaine d’Antananarivo

: sous-domaine Anosyen : couverture sédimentaire

Figure 3.Les Domaines tectono-métamorphiques constituant la partie sud de Madagascar (PGRM, 2012

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CHAPITRE II : LES SECTEURS COUVERTS PAR LES TITRES MINIERS DE MTH

II.1. BREVE PRESENTATION DE LA SOCIETE Mines Tany Hafa (MTH)

La Société MTH ou Mines Tany Hafa a été créée en 1999. C’est une Société Anonyme à Conseil d’administration, au capital de 895 105 552 000 Ariary (Source : Document annuel d’information, MTH, 2010).

Le premier métier de SA Mines Tany Hafa est l’exploration et la recherche de gisements miniers (pierres précieuses et pierres industrielles). Son siège social se trouve à Bemongo dans la Commune Rurale de Ranotsara Avaratra, District d’Ihosy. Leurs titres miniers sont presque tous localisés dans le centre sud de Madagascar dont la totalité compte environ 640 carrés miniers de 625 × 625m pour les permis d’exploitation, et 4736 carrés miniers de 625 × 625m pour les permis de recherche.

II.2. LES PERMIS MINIERS DE MTH II.2.1. Localisation des périmètres miniers

La région étudiée est située dans la partie Sud de Madagascar, dans la Région d’Ihorombe. Elle se situe à environ 600 km d’Antananarivo, dans les environs d’Ihosy et d’Iakora (figure 4).

La totalité des domaines miniers couvre une superficie de 2100 km2 formée par l’assemblage de cinq (5) coupures de cartes géologiques au 1/100 000 (annexe n°3) et sont repérables sur les images satellitales suivant les scènes LANDSAT TM7 n°15075 et n°15076

Les coupures de feuilles géologiques et topographiques concernés sont : L55 (); M55 () ; L56 (Sahambano); M56 (Beadabo); M57 (Iakora).

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Figure 4.Carte de localisation des périmètres miniers dans la Région d’Ihorombe (Source : BD500 FTM / Rapport MTH, 2008)

Pour une meilleure localisation des périmètres miniers, une identification en quatre (4) domaines miniers est proposée (source : Rapport MTH, 2008) (figure 5). Leur dénomination est la suivante :

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. Domaine minier A avec le permis minier n° 10277, dans le District d’Ambalavao, et qu’on dénommera « zone de Mandranofotsy » ;

. Domaine minier B avec les permis miniers n° 3101, 19348, 10276, 4963, 4964, 5209, 3098, 3099, 1620 et 3100 localisé dans les environs des communes ruraux de Sakalalina, de Sahambano et de Mahatsinjorano et qu’on dénommera par « zone de Sahambano-Sakalalina » ;

. Domaine minier C avec le permis minier n° 29413 ; aux alentours des villages d’Iaboaly, de Manamby, de Marotsiraka, sera dit « zone de Marotsiraka » ;

. Domaine minier D avec les permis miniers n° 10294, 19349, 20784, 22101, 21753, 22102, 10253, 29414, dans les environs des Communes Rurales de Ranotsara Avaratra, d’Andromba, de Masora et d’Iakora, est désigné par « zone d’Iakora ».

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A

L B L B

CC

D

D

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Madagascar

Figure 5.Identification des Domaines miniers de MTH (source : Rapport MTH, 2008/modifiée)

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II.2.2. Brève analyse structurales de la région d’étude :

Depuis le Néogène (23 Ma), Madagascar a été soumis à un régime extensif de direction E-W qui avait amincit la lithosphère et la croûte continentale.

Le style structural des assemblages précambriens est caractérisé par une déformation souple et ductile généralisée avec le développement de plis serrés, de structures en dômes et bassins, d’écaillage et de grands couloirs de cisaillement.

Tectoniquement, la région étudiée est fortement déformée. Des zones de cisaillement sont chevillées à la structure de Ranotsara. Cette dernière, de nature ductile et de direction N140° se présente comme une succession de miroirs de déflexions (voir annexe n°4).

La nature des alignements sur cet axe est due à la déflexion N157° des quelques zones de cisaillements de direction N-S (Ampanihy, Betroka, Ejeda) et du relais de failles de taille inférieure ou égale à 60km de long. Ces derniers sont orientés N115°, N140° et N160° (Randrianasolo, 2009).

Aussi, on traverse une zone à tectonique confuse avec, au Nord, les plis ondulés de la région d’ et, au Sud, des plis NNE venant buter contre des couches de directions N-W épousant la structure de Ranotsara.

Des plissements compliqués et contournés affectent les formations appartenant au système de Vohibory, qui constituent la bordure Est de la feuille Sahambano, comprise dans le Domaine minier B, et une schistosité monodirectionnelle affecte la zone centrale et occidentale de cette même feuille (Razafimanantsoa, 1966).

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II.2.3. Généralités sur la région d’Ihorombe 21 II.2.3.1 Localisation

Constituant une zone de transition entre le socle cristallin des Hautes terres centrales et la partie sédimentaire du Sud-Ouest de Madagascar, la région d’Ihorombe est l’une des vingt-deux régions (22) de Madagascar. Elle est située dans le centre sud de l’île (figure 6).

Avec une superficie de 26 930 km2, la Région d’Ihorombe appartient à la Province de Fianarantsoa, et est constituée de trois (03) Districts qui sont : Ihosy, Iakora, Ivohibe. Son chef-lieu est Ihosy, la seule Commune Urbaine de la Région.

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Figure 6.Carte de localisation de la région d’Ihorombe (Source BD500, FTM)

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La Région est formée par vingt-six (26) communes, récapitulé sur le tableau ci- après :

Tableau 1.Situation administrative de la Région d’Ihorombe

Districts RÉGION Dénomination Superficie (km2) Nombre de communes IHOSY 18 372 19 IHOROMBE IVOHIBE 4 500 4 IAKORA 5 800 3 TOTAL 3 28 672 26

(Source : PRD Ihorombe, 2005)

II.2.3.2 Hydrographie

Dotée d’un réseau hydrographique dense, l’Ihorombe possède un atout non négligeable. Les cours d’eau étant en majeure partie stables et sont réparties presque équitablement entre les trois (03) Districts :

Tableau 2.Répartition hydrographique dans la Région d’Ihorombe

DISTRICT COMPLEXES COURS D’EAU

Maloto/ Ilagnana lakaky, Ihazofotsy, Sakavatony, IHOSY Menamaty Andranombolahy, Mavoita, Benahy Malio et Ihosy Vatambe, Manambaroa

IVOHIBE Manampatra Iatara, Sahatsamy Ionaivo Menakiaky, Manambolo IAKORA Menarahaky Sahambano, Ranomena, Fandrama (Source : Monographie de la Région d’Ihorombe, 2008)

Ces cours d’eau représentent un atout non négligeable en vue de l’intensification de la riziculture par l’installation de micro-barrages hydrauliques villageois.

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II.2.3.3 Pédologie et végétation  Caractéristiques pédologiques : La Région est recouverte dans sa plus grande partie par la série sédimentaire du Karoo, comme l’Isalo qui est un ensemble de massifs ruiniformes dus aux effets de l’érosion sur un terrain tectonisé. Mais on note aussi l’existence des sols ferrugineux tropicaux et quelques îlots d’associations de sols ferralitiques rouges, des sols faiblement ferralitiques et des ferrisols. Dans la partie bassin sédimentaire, le sous-sol est constitué par de couches de matériaux sableux et de galets remaniés à plusieurs reprises au cours des temps géologiques.

 Formations végétales :

La Région présente un faciès végétal assez varié :

- dans les secteurs montagneux la végétation est assez préservée

Exemple : le Pic d’Ivohibe est l’un des plus grands massifs forestiers de l’Ihorombe. Il s’agit de forêt dense humide appelée encore forêt ombrophile ou sempervirente.

- sur les épandages alluvionnaires qui longent les cours d’eau, formant des galeries forestières, d’autres types de forêts sont aussi présents, il en est de même des forêts sclérophylles basses très dégradées dans certains secteurs.

- les marais qui occupent les bas-fonds non cultivés et les rizières ensablées sont composés en majeure partie de bararata, de vondro et des cypéracées.

Mais dans l’ensemble, la couverture végétale est constituée de savanes boisées (Districts d’Ivohibe et d’Iakora) ou tout simplement de savanes herbeuses avec des palmiers caractéristiques de la Région. (Source : Monographie Région d’Ihorombe, 2005).

Cependant, cette région est victime de feux de brousse fréquents affectant la savane herbeuse de la partie Sud pour le pâturage, ce qui entraîne la dégradation de la couverture végétale et le lessivage du sol (UPDR, 2003).

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II.2.3.4 Situation démographique

En 2007, le recensement administratif de cette Région a donné une répartition par district du nombre de la population montré par le tableau ci-après :

Tableau 3.Répartition par district de la population d’Ihorombe

SUPERFICIE EFFECTIF DE LA DENSITE DISTRICT (km2) POPULATION (hab / km2) Ihosy 18 372 238 276 12,97 Ivohibe 4 300 51 825 12 Iakora 4 258 58 325 13,7 REGION 26 930 348 426 12,94 (Source : Monographie Ihorombe, 2007)

II.3. CONTEXTE GEOLOGIQUE DE LA ZONE D’ETUDE :

Notre zone d’étude est localisée dans le Domaine minier B de MTH. Elle appartient à l’ensemble granulitique du Sud : les domaines tectono-métamorphiques Androyen-Anosyen, et essentiellement constituée de schistes cristallins rattachés au Précambrien (Razafimanantsoa, 1966). Ces derniers présentent une lithologie variée, principalement quartzo-feldspathiques, d’origine sédimentaires, magmatiques et aussi métasomatiques.

L’ensemble granulitique d’âge Archéen et Protérozoïque est constitué d’une succession de gneiss à grenat, de gneiss à cordiérite et sillimanite, de migmatite avec des intercalations d’orthogneiss massifs et en lame, d’orthogneiss granitoïdes, de pyroxénites, de marbres et de quartzites.

Les roches intrusives proprement dites sont des batholites de granite andringitréens porphyroïdes, de syénite, de migmatite et de basalte tandis que des alluvions récentes et anciennes, et des argiles latéritiques constituent les formations superficielles.

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CARTE GEOLOGIQUE DU DOMAINE MINIER B

Sakalalina

Sahambano

Figure 7.Carte géologique du Domaine minier B de la Société MTH (Razafimalala H., 2014)

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Le domaine minier B est situé dans le District d’Ihosy et est repérable sur les coupures des feuilles géologiques L55, L56 et M55. Les coordonnées des coins de la carte sont données par les tableaux suivants :

X 377500 385000 385000 392500 392500 395000 395000 (m) Y 417500 417500 412500 412500 422500 422500 425000 (m)

X 397500 406500 380000 380000 416500 416500 424500 (m) Y 425000 430000 397500 410000 412500 417500 417000 (m)

X 410500 410500 424500 406500 406500 412500 412500 (m) Y 417500 415500 422000 422000 420500 420500 417500 (m)

Les titres miniers ci-après sont inclus dans ce domaine minier et compte en tout deux mille deux cent huit (2208) carrées miniers de 625m × 625m, à savoir les permis miniers n° 3101, 19348, 10276, 4963, 4964, 5209, 3098, 3099, 1620 et 3100. La totalité de la superficie est d’environ 520km2.

Les formations géologiques qui constituent cette zone sont:

 leptynite granitoïde à grenat et gneiss leptynitique affleurant dans la partie Ouest de la carte. Ce sont les formations les plus anciennes rencontrées dans la zone.  la migmatite de forme elliptique, allongée vers le NNE et localisée au centre de la carte;  quartzite : au Nord formant le massif d’Analamisampy, à l’Ouest le banc quartzitique de Vohimena, et à l’Est le massif de Marira ;  gneiss à grenat et amphibole, constituant la majeure partie des formations et affleurant surtout dans la partie Est du domaine ;  leucogneiss à grenat, sillimanite, cordiérite et gneiss à sillimanite et cordiérite;  gneiss amphibolo-pyroxénique dans la partie Nord du domaine, se présentant sous-forme de banc métrique ;

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 granite à amphibole ;  gneiss basique et orthogneiss ;  cipolin sur le massif gneissique de Namarina au Nord de la carte, et dans la partie Ouest des bancs décamétriques ;  alluvions anciennes et récentes recouvrant presque la totalité du domaine.

Les types de plis rencontrés témoignent que les formations du Domaine minier B ont été affectées par un évènement tectonique à la fois souple et cassant. Dans la partie occidentale, ces formations ont été plissées donnant des plis isoclinales (cas des cipolins de Vohimena, Mosalahy et Ambatosia) tandis que celles retrouvées dans la partie Est présentent les cas des plis ouverts et déracinés.

Le système de failles, de direction générale N115 est surtout localisé dans la partie Ouest du Domaine où les formations géologiques sont en général incompétentes.

Coté hydrographie, trois (3) principales rivières traversent les formations géologiques, du Nord au Sud : la rivière de Sakalalina, de Menarahaka et de la Sahambano.

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CHAPITRE III : LES BASES DE L’ETUDE

III.1 : Les matériels géologiques utilisés Pour cette étude, les matériels suivant ont été utilisés :  le GPS ;  la boussole : permet de déterminer la direction et le pendage des couches, des failles, des diaclases et des foliations par rapport à l’horizontale tout en tenant compte de la déclinaison magnétique (spécifique pour chaque région)  Le marteau de géologue ;  Une loupe :

III.2 : Les bases de données exploitées III.2.1. La BD500

Nous avons utilisés la BD500 qui est une base de données numérique produite par la FTM à l’échelle 1/500 000. Elle comporte des cartes numériques calées avec la projection Laborde, qui utilisées comme supports avec des logiciels de SIG, nous aide à délimiter la zone d’étude, à tracer des routes et des réseaux hydrographiques, à localiser des lieux, …

III.2.2. Les cartes géologiques et topographiques

La totalité des domaines miniers couvre une superficie de 2100 km2 formée par l’assemblage de six coupures de cartes géologiques au 1/100 000.

Ces coupures sont : L55 (Zazafotsy), M55 (Antambohobe), L56 (Sahambano), M56 (Beadabo), MN57 (Iakora- Soakibany).

Les cartes topographiques associées aux six coupures citées précédemment ont été utilisées pour une bonne vision des reliefs et des morphologies des terrains. Elles ont aussi apportées leurs utilités dans la localisation.

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III.2.3. Les images satellites

Les images satellitales couvrant notre zone d’étude sont extraites des scènes LANDSAT TM7 n°15075 et n°15076.

En effet, l’analyse des images satellitales permet une bonne visualisation des structures d’échelle kilométriques telle les failles ou les plis, qui sont en effet très courant dans la partie où est localisée notre zone d’étude.

III.2.4. Les logiciels

Un certain nombre de logiciels a été utilisé afin de fournir un ensemble d’outils pour recueillir, emmagasiner, récupérer, transformer et exposer des données spatiales.

A une échelle régionale, la localisation des gisements correspond parfois à des points sur la carte et la distribution spatiale de ces indices peut être associée avec des unités géologiques spécifiques, des structures telles que des failles et des contacts,…

Individuellement, les corrélations entre ces caractéristiques et les gisements peuvent être faibles, mais combinés entre elles, elles peuvent fournir des informations utiles dans la zone à étudier.

Ainsi, les outils informatiques suivants ont été utilisés:

 MapInfo Professional 8.0 : c’est un logiciel de SIG permettant la géoréférencement par calage des cartes utilisées, puis leur numérisation. Plusieurs couplages sont aussi faisables pour ainsi créer des cartes thématiques.

Exemple : couplage de la lithologie avec la carte délimitant les périmètres d’études.

 ArcGis 9.3 : pour le traitement d’image avec les bases de données comme supports supplémentaires, ce logiciel comporte des applications comme ArcMap qui permet de créer de nouvelles cartes, de découper puis traiter une image, avec les données insérer correspondantes ;  Comad : pour la transformation des coordonnées obtenues du GPS (coordonnées sphériques) en coordonnées LABORDE Madagascar ;

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III.2.5. Exploitation des données antérieures

Les premières études géologiques de reconnaissance de la région avaient débuté dans les années 1920 par Lacroix, en 1934 et 1948 par H. Besairie, et Lenoble (Razafimanantsoa, 1966) à partir desquelles a été réalisée une cartographie au 1/100 000, particulièrement détaillée et explicite.

Depuis, des données résultant des travaux effectués par ces auteurs et par d’autres Géologues et Prospecteurs ont contribué à mieux connaître la géologie de la région de Zazafotsy-Sahambano :

M. Midoun (2000) a effectué une étude sur la zone d’étude et dont le Rapport a été plus tard complémenté par celui de Jean-Christian Goujou – JCG-Consult (2008) dans «Etude géologique (petro-structurale) et minéralogique des zones de Sahambano, Mosalahy, Befanova, Zazafotsy, Ranotsara, Iakora – Madagascar».

III.2.6. Travaux sur terrain :

Les quatre étudiants du Département Géologie de l’ESPA, appelés à effectuer les études sur terrain des formations géologiques des Domaines miniers de la MTH, sont départagés en deux (2) groupes de deux (2) personnes, en raison des deux (2) zones d’études sélectionnées précédemment :

groupe Sahambano : effectuant les travaux sur terrains dans la région de Sahambano ; groupe Sakalalina : travaillant sur les formations géologiques de la région de Sakalalina.

Pour chaque groupe, les opérations suivantes ont été effectuées :

. Traçage des itinéraires à partir des cartes géologiques et topographiques ; . Observation, mesure, des affleurements rencontrés ; . Echantillonnage.

Pour chaque site d’observation, les principales étapes de l’étude se présentent comme suit :

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 Attribution de nom et de numéro d’ordre

Exemple : SKL 028 avec SKL nommant la zone d’étude (Sakalalina) et 028 le numéro d’ordre du site.

 Localisation GPS du site : (X,Y,Z) ;  Description des affleurements ;

Exemple : le flanc Est d’une colline, crête,…

 Détermination pétrographique des affleurements ;  Caractérisation des figures tectoniques macroscopiques ;  Mesure des paramètres in-situ : direction, pendage, foliation ;  Délimitation des formations géologiques à partir des affleurements et leurs contacts ;  Echantillonnage.

III.2.7. Localisation du site d’observation :

Les composantes suivant sont notés pour chaque point d’affleurement :

X (degré_minute_seconde) : la latitude

 Les coordonnées GPS comportant : Y (degré_minute_seconde) : la longitude

Z (mètre) : l’élévation

D (degré) : direction  Les composantes structurales : (couches, failles, stries, foliations) P (degré) : pendage / plongement

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III.2.8. Descriptions des affleurements :

On a décrit ici les différents faciès suivi d’une détermination pétrographique et qui portent surtout sur la structure, la texture, la couleur et la composition minéralogique mégascopique.

III.2.9. L’échantillonnage :

Les échantillons sont mis dans des sacs à échantillon dotés d’une numérotation selon leur localisation. En effet, la région de Sahambano présente une unité de 3 collines, où le cipolin affleure, portant le nom de Vohimena, Ambatosia et Mosalahy.

Exemples :

. Echantillon SKL026 avec SKL : Sakalalina

026: numéro d’ordre de prélèvement de l’échantillon

. Echantillon VHM001 avec VHM : Vohimena 1

001 : numéro d’ordre de prélèvement de l’échantillon

. Echantillon AMB005 avec AMB : Ambatosia

005 : numéro d’ordre de prélèvement de l’échantillon

. Echantillon VOH002 avec VOH : Vohimena 2

002 : numéro d’ordre de prélèvement de l’échantillon

. Echantillon MOS006 avec MOS : Mosalahy

006 : numéro d’ordre de prélèvement de l’échantillon

L’organigramme suivant récapitule les étapes à suivre adoptées pour l’élaboration de la valorisation des cipolins à partir des données disponibles :

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Collecte des données

- Données bibliographiques - BD 500 - Cartes : géologique, topographique - Images satellites - Données de terrain

Sélection et traitement des données

Aspect géographique Aspect géologique

Caractérisations de la zone d’étude Détermination des formations valorisables en marbres

Localisation : Géographie physique : Géographie socio- Caractérisations géologiques appartenance économique: - végétation a Mode de gisement administrative b Lithologie - sol - Population - hydrographie c Pétrographie - Elevage d Affectation tectonique - climat - Agriculture - Education et Délimitation Caractérisations socio-économiques (Cartographie simplifiée)

Cartographie simplifiée : Marché mondial et Carte des formations valorisables national du marbre : - Cartes des infrastructures (accès, télécommunication, publics) - Segmentation des offres et de la demande - Carte des distributions des ressource (humaines, énergétiques) - Evolutions des prix Estimation des réserves

Résultats 2 Résultat 1

Résultat

Interprétation

Figure 8.Valorisation cipolins à partir des données disponibles (Razafimalala H., 2014)

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PARTIE II . ASPECT TECHNIQUE, SOCIO- ECONOMIQUE ET DE VALORISATION DES CIPOLINS DE LA ZONE D’ETUDE

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CHAPITRE IV. ETUDES ET ANALYSES MACROSCOPIQUES DES AFFLEUREMENTS

IV.1 LES FORMATIONS GEOLOGIQUES SUCCEPTIBLES D’ETRE VALORISEES EN MARBRE AU SEIN DE LA ZONE D’ETUDE IV.1.1 Le Granite :

C’est une roche magmatique, elle se présente sous une forme allongée. Le granite est de type stratoïde (Razafimanantsoa, 1967) localisé dans la partie Est du Domaine minier B. Sa dimension est d’environ 1,5 km de long et 300m de large avec une altitude moyenne de 1083 m.

Les minéraux constituant sont :

 le quartz;  le mica noir ou biotite ;  le feldspath et des minéraux accessoires d’amphibole. La roche est de teinte mésocrate avec une granulométrie moyenne. Sa densité varie de 2,6 à 2,7. La composition chimique du granite est en moyenne : (Houtif, 2009)

SiO2= 73-74% ; Al2O3= 13-14% ; Na2O+K2O=8-9% ; oxyde de Fe, Mn, Ca= 2-3%

Sa résistance à l’écrasement est de l’ordre de 1500 kg/cm2 et la résistance à la traction est faible : 30 kg/cm2.

Le granite est surtout utilisé dans le domaine des travaux publics sous forme de moellons, granulats, pavés,…

Par exemple, en voirie, il est utilisé pour la confection des trottoirs, pavés, dalles, ballast,… influencé par une caractéristique qui est l’usure différentielle de ses différents minéraux constitutifs, lui conférant une rugosité qui diminue le danger de dérapage.

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IV.1.2 Le Quartzite:

Le Quartzite est une roche métamorphique composée essentiellement de quartz qui est de la silice pure, de formule chimique SiO2 avec une forme cristalline très caractéristique : le prisme hexagonal terminé par une extrémité pyramidale. Il a une densité de 2,65. De couleur blanchâtre à rosâtre, avec sa texture nébulitique et une granulométrie grossière à moyen, le quartzite contient parfois des inclusions de minéraux noirs comme des fines paillettes de biotite (photo 1), de pyroxène et aussi des minéraux de grenat.

Gneiss leptynitique

Grenat

Quartzite

Biotite

Photo 1.Intercalation centimétrique de quartzite dans du gneiss leptynitique (SKL069) (Razafimalala H., 2012)

Sur le massif de Namarina, à Sakalalina, les quartzites se trouvent en intercalation dans les formations de cipolins et de gneiss, sous-forme de veines centimétriques jusqu’à des bancs de dimensions métriques.

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Les intercalations de quartzites sont aussi affectées par le phénomène de plissement et de boudinage. Ils sont orientés suivant une direction générale comprise entre N30 à N50 et les axes des plis ont une direction générale entre N30 à N160.

Une autre formation assez importante est située à l’Est du gisement de cipolin de Namarina, à environ 2km : la formation quartzitique d’Analamisampy. Elle s’étend sur une superficie d’environ 30km2 avec une altitude allant de 750 m à 1162 m.

La composition minéralogique macroscopique du quartzite d’Analamisampy est d’environ :

 90 à 98% de quartz ;  2 à 10% de minéraux noirs (biotite, pyroxène), grenat

La texture du quartzite est massive et les biotites et les grenats se présentent sous forme d’inclusions, visibles à l’œil nu. Les grains sont étroitement soudés les uns aux autres donnant ainsi à la roche une cohérence non négligeable.

L’évènement tectonique qui a affecté cette formation quartzitique est retracé en deux étapes : d’abord l’orogenèse Est-Africain (environ 800Ma) puis l’orogénèse panafricaine (environ 550Ma) comportant les deux phases de déformations D1 et D2 (Nicollet et al. 1997). Le produit de désagrégation du quartzite est de couleur jaunâtre sur lequel poussent des plantes de la famille des Malvacées comme des mini-baobabs et aussi des vahona. Ces derniers y sont caractéristiques des formations quartzitiques puisqu’on ne les rencontre que sur des quartzites ou leurs produits d’altérations.

IV.1.3 Le Cipolin :

Le cipolin, nom dérivé du latin « cipola » qui veut dire « oignon », est une roche issue du métamorphisme des roches calcaires et calcareuses.

Ayant été affecté par un métamorphisme régional du Panafricain tardif (Martelat, 1999), la formation du cipolin est liée au faciès à pression et température élevées : le faciès Amphibolite Supérieur et/ou faciès Granulite. Ces derniers sont

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RAZAFIMALALA Haingotiana Olivia caractérisés respectivement par la stabilisation des minéraux de micas (biotite), grenat et pyroxène.

Le cipolin est composé essentiellement de calcite (CaCO3), le composant principal du calcaire, qui se cristallise dans le système rhomboédrique.

Généralement, le cipolin est blanc mais il peut prendre de très nombreuses couleurs suivant les impuretés et les inclusions minérales qu’il contient

Le cipolin n’est ni magnétique ni radioactif mais réagit par contre en faisant effervescence à froid à l’acide chlorhydrique dilué.

Pyroxènes

Photo 2.Cipolin en affleurement (X=397.350 ; Y=421.198) (Razafimalala H., 2012) Le cipolin affleure en banc métrique sur les flancs des collines, sur les crêtes et aussi dans les vallées. Généralement, il se présente sous-forme de blocs moutonnés, surtout sur les crêtes.

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Photo 3.Blocs métriques de cipolin s en affleurement sur la crête de Namarina (X=397.555 ; Y=421.080) (Razafimalala H., 2012)

En relation avec leurs mises en place à l’origine et le phénomène tectonique de la région, ces bancs de cipolins sont intercalés de bancs de leptynites, de gneiss leptynitiques et de quartzite. Ces intercalations sont visibles de l’échelle centimétrique (2 à 10 cm) à l’échelle métrique (2 à 5 m de large ; plus de 30m de long), indiqués en annexe n°5 et annexe n°6.

Selon les impuretés contenues dans les cipolins, on a observé une variété de couleurs telle :

 La couleur grisâtre  Le blanc-jaunâtre  Le blanc-bleutée  Le bleu-verdâtre

Exemple : sur une même roche en affleurement, on observe une variation de couleur claire à sombre.

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Sombre

Claire

Photo 4.Variation de couleur sur un affleurement de cipolin

(SKL036) (Razafimalala H., 2012)

L’agencement des grains, les divers coloris ainsi que les rubanements formés par les lits de minéraux noirs, qui sont essentiellement des pyroxènes, permet une bonne distinction des cipolins par rapport aux autre formations.

Une couverture végétale est caractéristique des formations de cipolins, en effet la végétation est maigre mais verte et présente une certaine vivacité. On observe après un changement de cette dernière qui devient sèche et touffu sur les autres formations géologiques.

Le nom « cipolin » a été utilisé plus haut ainsi que par la suite mais on note bien que cette appellation n’est plus d’usage et a été remplacée par « marbre ».

IV.2 LES GISEMENTS DE LA ZONE DE SAHAMBANO ET DE SAKALALINA

Notre étude se focalisera sur la zone de Sahambano et de Sakalalina (Figure 8). Cette zone appartient au Domaine minier B et fait en tout 56km2. En effet, d’après notre étude sur terrain, les régions de Sahambano et de Sakalalina présentent des gisements non négligeables de cipolins susceptibles d’être valorisées en marbre.

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Sakalalina

Sahambano

: Limite de la « zone Sahambano-Sakalalina »

Figure 9.Localisation de la zone de Sahambano et de Sakalalina » (Source : Tsilavina R./ modifiée)

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Légende associée à la Figure 8:

IV.2.1. Les cipolins de la zone Sahambano : IV.2.1.1 Caractérisation générale :

La zone étudiée appartient à la Commune Rurale de Sahambano qui se situe à 25 km de la ville d’Ihosy, suivant la RN27. Le gisement se situe à l’Ouest de la commune et est constitué de trois bancs de cipolin qui font en tout une longueur de 8,80 km. Les trois bancs de cipolins se situent sur les sommets des collines suivantes, qui sont respectivement du Sud vers le Nord : Mosalahy, Vohimena, Ambatosia (Figure 9). Le site est caractérisé par ces trois collines qui sont allongés suivant une direction générale N175, et dont l’altitude varie de 704 m à Mosalahy, à 817 m à Vohimena (Rapport JCG-Consult, 2008).La végétation est caractérisée par quelques arbustes sur les sommets des collines, et aussi des herbes sèches et touffues, et vertes mais maigres sur les flancs et les dorsales adoucies.

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2 km

Figure 10.Localisation des trois collines constituant le gisement de Sahambano (Razafimalala H., 2012)

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IV.2.1.2 Caractérisation géologique :

a. Lithologie et pétrographie : Les trois bancs de cipolins cités précédemment ont des compositions pétrographiques sensiblement différentes. On distingue : (Rapport JCG-Consult, 2008)

- le cipolin rubané à alternances riches en graphite - le cipolin à silicates calciques - le cipolin plus magnésien à spinelle

Pyroxène

Photo 5.Cipolin blanc avec des inclusions de pyroxènes disséminés (SKL053) (Razafimalala H., 2012)

. Couleur : Généralement les cipolins sont de couleurs blanches laiteuses. Néanmoins, les variétés de couleurs suivantes ont été observées en quelques points d’affleurements : le blanc grisâtre, le blanc verdâtre et la couleur ocre.

. Inclusions et minéraux correspondantes : Les inclusions de minéraux ferromagnésien, comme les pyroxènes, dans les cipolins leurs confèrent une couleur grisâtre. La couleur ocre, parfois jaunâtre est due à l’inclusion de humite dans la roche.

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. Structure et texture : La roche a une structure massive, avec une granulométrie fine à moyenne. La texture dominante est isogranulaire mais les lits formés par les minéraux noirs qui sont en inclusions dans les cipolins donnent une texture rubanée et foliée à la roche. Les éléments chimiques en impuretés contenus dans les minéraux en inclusions dans la roche la confèrent des coloris qui se différencient selon l’inclusion minéralogique.

. Composition minéralogique : Macroscopiquement, les minéraux visibles composant les cipolins sont :

- La calcite blanche est le composant principal, constituant à environ 97% de la roche. Elle est composée de cristaux xénomorphes légèrement orientés, la taille moyenne des grains est de 5mm. - Les inclusions minérales : ce sont des minéraux de l’amphibole, de la biotite et de la muscovite.

. Mode de désagrégation: En affleurement, les cipolins se présentent en bancs métriques (3 – 10m). Ces bancs sont fracturés et présentent des diaclases (Photo 4) formant un système qui facilite l’action des agents érosifs : la circulation des eaux surtout météoriques et les effets de l’insolation.

Fractures

20 cm

Photo 6.Affleurement de cipolin fracturé (AMB006) (Andriampanarivo D., 2012)

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Des blocs centimétriques (30 – 80cm), de forme plus ou moins arrondies sont les produits de l’action des agents atmosphériques sur les cipolins qui forment des écoulements colluviaux de blocs épars (Photo 5) A l’échelle des grains, les minéraux du cipolin, essentiellement la calcite ont des bordures déchiquetées, augmentant les espaces inter-cristaux et facilitant l’action érosive : les blocs de cipolins sont friables en surface.

N

Photo 7.Blocs de cipolins sub en place (VOH003) (Andriampananrivo D., 2012)

b. Affectation tectonique : Dus aux forces tectoniques que la zone a subi, les formations de cipolin de la zone de Sahambano ont été intensément plissés (Rapport JCG-Consult, 2008), leurs conférant ainsi une structure monoclinale. Comme nous l’avons mentionné précédemment, les cipolins sont fracturés et présentent aussi des réseaux de diaclases.

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IV.2.2. Les cipolins de la zone Sakalalina :

IV.2.2.2. Caractérisation générale : La région de Sakalalina se trouve à 30 km à vol d’oiseau au Nord de la commune de Sahambano, à 56 km au Nord-Est de la ville d’Ihosy suivant la RN7 puis la RIP302. Le gisement de cipolin se trouve sur la montagne de Namarina, à environ 8 km à l’Ouest de la commune rurale de Sakalalina, repérable à partir des coordonnées suivantes : 22°19’33.71’’ 46°24’35.71’’

Le village d’Andohaniangaty est le plus proche du gisement, situé à environ 3 km à l’Est.

Le site est caractérisé par un massif dont l’altitude varie de 736m à 1217m, et la pente des dorsales de 15° à 35°. Le gisement de cipolin s affleure sur la crête de la montagne de Namarina, sa configuration planimétrique y est sous forme de « V ». La zone est presque dépourvue d’arbre à part quelques tamariniers qui poussent sur les hauteurs. La flore existante est limitée aux herbes sèches. Nous avons observé des petites carrières artisanales (Photo 8), déjà abandonnées, à travers lesquelles on a pu constater la puissance moyenne du manteau d’altération (2 à 4m) et celle des cipolins.

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Profil d’altération

(2,75m)

Photo 8.Petite carrière abandonnée de béryl bleu à Iangaty (X= 399,69 ; Y= 426,81) (Razafimalala H., 2012)

IV.2.2.3. Caractérisations géologiques : La région de Sakalalina est située dans le Domaine d’Ikalamavony. Le gisement de cipolin appartient au Groupe d’Ikalamavony, de ce même Domaine, daté du Paléoptrotérozoïque (1800 à 2500 Ma).

a. Lithologie et pétrographie :

Le niveau proprement dit de cipolin est constitué par des cipolins à silicates calciques et des cipolins rubanés.

 Couleur : En général, les cipolins sont de couleur blanc laiteux mais présentent des variations de couleurs locales. Une séquence de couleurs différentes peut représenter la même roche, comme le cipolin, qui présente cinq variétés de couleur qui va du blanc, blanc jaunâtre, blanc

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RAZAFIMALALA Haingotiana Olivia bleuté, bleu verdâtre, au grisâtre. Cette variation de couleur est due aux impuretés chimiques ou des impuretés minéralogiques de la roche.

 Inclusions et couleurs correspondantes : Les inclusions minéralogiques observées sont :

- Le pyroxène couleur grisâtre, dispersé ou formant des lits constituants un rubanement (photo 7) - Le béryl couleur bleutée-verdâtre - Le diopside couleur verdâtre

Lits de pyroxène d’épaisseur 5-10 cm

Photo 9.Cipolin rubané (X=399.157 ; Y=425.431) (Razafimalala H., 2012)

 Structure et texture : Les cipolins ont une structure granoblastique. Les grains sont engrenés les uns dans les autres donnant à la roche une solidité ainsi qu’une texture massive et compacte.

Bien que les cipolins soient aussi foliés, parfois l’empilement des grains forme une texture en mosaïque.

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 Composition minéralogique : A vue d’œil, les minéraux visibles composant les cipolins sont :

La calcite : le composant minéralogique principal, constituant environ 97% de la roche. Elle est composée de cristaux xénomorphes légèrement orientés, de couleur blanche parfois grisâtre (enfumé) et de taille moyenne entre 3 - 7 mm, bien qu’elles soient parfois de taille centimétrique (2 – 5 cm). Les inclusions minérales : se situant dans les intervalles intercristaux (pyroxène, quartz, muscovite)

 Mode d’altération : Sous l’action des agents atmosphériques (le soleil, le vent, la pluie) la roche présente des niveaux altérés. Avec une moyenne de 30°C, l’action de la température y fait vraiment son effet. On a distingué trois modes d’altération en fonction de la taille des grains du cipolin:

- Les cipolins à grains grossiers (1 – 5 cm) La granulométrie grossière est responsable de l’incohérence des grains facilitant ainsi l’altération qui se fait à partir des espaces intercristaux, permettant ainsi la circulation des eaux (surtout météoriques). Les cassures au niveau de la roche viennent ensuite en complément et confère à cette dernière un aspect friable. Les grains se détachent à la main.

- Les cipolins à grain moyen (5 – 10 mm) Le mode d’altération des cipolins se fait en écaille. Cela s’explique par le fait que les grains ont une certaine cohérence entre eux, ne facilitant pas ainsi une libre circulation des eaux sauf à travers un plan où l’eau peut exercer son action érosive. L’écaillage conduit au détachement de la partie friable et altérée au-dessus de la partie saine (photo 8). - Les cipolins à grain fin (3 – 5 mm) Ils affleurent en blocs de 1 à 4m, de forme plus ou moins arrondie. L’altération des cipolins est caractérisée par de petits nids de dissolution, la couleur de la roche altérée affleurante est gris sombre mais en profondeur elle garde toujours sa couleur (annexe n°6).

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Partie altérée

Partie saine

Photo 10.Altération en écaille du cipolin (SKL121) (Razafimalala H., 2012)

b. Affectation tectonique :

En ce qui concerne la tectonique, on voit des plis affectant toutes les formations géologiques telles que le cipolin, le gneiss leptynitique, le quartzite, caractérisés par un large développement des antiformes.

Une légère orientation des minéraux souligne la déformation des roches. Elle est mise en évidence par des figures très nettes sur les cipolins (Photo 9). En effet, les lits de minéraux noirs dessinent un net rubanement qui souligne les ondulations des plis.

Outre les figures de plissement des cipolins, on note également les effets de la tectonique cassante telle des cassures d’ordre centimétrique formant parfois un système de diaclases.

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N30 N45

Photo 11.Plissement au niveau d’un affleurement en place de cipolin blanc laiteux (SKL034) (Razafimalala H., 2012)

IV.3 LES CRITERES FAVORABLES A LA MISE EN VALEUR DES CIPOLINS

Les cipolins sont des roches métamorphiques carbonatées, d’origine sédimentaire, formés par des cristaux enchevêtrés de calcite. Ils sont tendres et font effervescence à froid aux acides et peuvent être solubles dans l’eau pure ou dans l’eau chargée de gaz carbonique.

Selon la composition chimique de la roche, on distingue le cipolin (CaCO3) et la dolomite (MgCO3). L’évènement métamorphique de faciès Amphibolite supérieur (âge Panafricain tardif) est l’évènement qui a conduit à la formation de la séries des cipolins de la partie Centre

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Sud de Madagascar à savoir les formations d’Ibity, d’Ambatofinandrahana et se prolongeant jusqu’à celle d’Ihosy.

 Les cipolins d’Ibity et d’Ambatofinandrahana (Ratsimbazafy, 1974) Géologie régionale : Ibity et Ambatofinandrahana font partie des séries métamorphiques schisto-quartzo- calcaire (SQC), ils sont affectés par un phénomène tectonique complexe avec des intrusions granitiques et pegmatitique diverses datés au 550 Ma. Stratigraphie : La succession des couches est comme suit : micaschistes à la base, quartzite et cipolins au sommet. Elles sont disposées en bancs stratiformes recoupés par des filons granitiques. Structurale : Les cipolins forment des bancs décamétriques (10-30 m) correspondant à un ensemble monoclinal de direction NW-SE. Des plissements et des flexures internes au niveau du cipolin témoignent la tectonique régionale, le métamorphisme étant de faible degré (faciès schiste vert). Lithologie : Le faciès blanc granulaire (figure10) est dominant pour les cipolins d’Ibity (à granulométrie millimétrique) avec des rares passages au blanc saccharoïde (à granulométrie très fin). A Ambatofinandrahana, l’ensemble est légèrement marbré, avec des variations de couleurs telles que le gris bleu, le gris beige, le blanc verdâtre. Des traînées riche en minéraux ferromagnésien, l’Amphibole surtout, sont aussi rencontrés dans les cipolins.

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Photo 12.Cipolin blanc d’Ibity (crédit photo : Razafimalala H., 2009)

Morphologie des terrains Les gisements affleurent en amont des reliefs qui sont caractérisés par des collines. La couverture végétale est sèche et touffu, parfois verte mais maigre.

Photo 13.Affleurement de cipolin à Ambatofinandrahana (crédit photo : Razafimalala H., 2009)

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 Les cipolins de Sahambano et de Sakalalina

Par rapport aux critères cités précédemment, les observations sur terrain nous ont conduits à considérer que les cipolins de la zone de Sahambano peuvent être similaires à ceux de la région d’Ibity Antsirabe. En effet, la granulométrie fine à moyenne, le mode d’altération, la couleur blanche de la roche, les inclusions minérales visibles macroscopiquement nous ont permis de conclure cette similarité. Par contre, les cipolins de Sakalalina sont similaires aux formations carbonatées d’Ambatofinandrahana, bien qu’ils ne présentent pas de grandes variétés de couleurs. Faute d’analyse des échantillons, notre hypothèse se base sur les observations sur terrain. On peut penser alors que les propriétés physico-chimiques des cipolins de notre zone d’étude peuvent-être similaires à celles des formations de cipolin d’Ibity et d’Ambatofinandrahana. Ainsi, les caractéristiques géologiques et physico-chimiques des cipolins d’Ibity (Ratsimbazafy, 1979) et d’Ambatofinandrahana (Chantraine, 1966) sont récapitulés par le tableau ci-après : (Tableau 4)

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Tableau 4.Propriétés physico-chimique et géologiques des cipolins d’Ibity et des cipolins d’Ambatofinandrahana Ibity Ambatofinandrahana Caractéristiques (zone similaire : (zone similaire : Sahambano) Sakalalina) Blanche, grisâtre, bleutée, Couleur Blanche laiteuse verdâtre Granulométrie Fine à moyenne Moyenne à grossière friable, détachable En écaille, en dépression, Caractéristiques Mode d’altération à main nu en en bloc géologiques surface Pyroxène, quartz, Inclusions Amphibole, humite muscovite, biotite, diopside Fracture Fracturé en Moindre surface Densité 2,85 2,5 à 3 Dureté 2,71 2 à 2,75 Résistance à la compression 1,800 à 1,240 1,800 à 1,380 (kg/cm2) Propriétés Poids spécifique physiques (kg/m3) 2.65 2.72 Résistance à l’abrasion Faible Faible Coefficient de LA 57 à 60 58 à 66 Coefficient MDE 46 à 50 - Réaction à l’acide Positive Positive

Propriétés Teneur en CaCO3 > 80% > 75%

chimiques Teneur en MgCO3 < 3% - Taux d’impureté  Faible Notable : en lit ou disséminé (Source : Ratsimbazafy, 1979 ; Chantraine, 1966).

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Vu les dimensions des gisements qu’on a observés sur terrain et qu’on exposera par la suite, ainsi que les caractéristiques géologiques et physico-chimique des cipolins que nous pensons être similaires aux formations de Sahambano-Sakalalina, on en déduit les propositions suivantes :

 Les cipolins de Sahambano sont favorables pour la fabrication de chaux et/ou pour la cimenterie. De plus, une quantité d’argile est disponible dans la Région (Maroalambo : 1,2 million de tonnes) pour contribué à une éventuelle utilisation des cipolins de Sahambano pour la cimenterie (Ratsimbazafy, 1979)  Les cipolins de Sakalalina : qui présentant une certaine variété de coloris, de moindre fracturation et de fissuration, un volume de gisement non négligeable, sont valorisables en marbre.

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IV.4 ESTIMATION DES RESERVES

La définition des dimensions exactes du gisement présente parfois des difficultés dues à la morphologie de terrain (exemple : des pentes abruptes à Sakalalina), néanmoins les indices superficiels ont été d’une utilité très importante dans l’estimation des dimensions des gîtes de Sahambano et de Sakalalina.

A Sahambano, les bancs décamétriques de cipolins sont assimilés à des parallélépipèdes rectangles. Ils forment le gisement sur les trois (3) collines de la zone et ont les dimensions suivantes :

 Banc de Mosalahy : L = 3 280 m ; lm = 80 m

N

Sahambano

500 m

Figure 11.Localisation du banc de cipolin de Mosalahy (Razafimalala H., 2014)

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 Banc de Vohimena : L = 3 250 m ; lm = 90 m

N

500 m

Figure 12.Localisation du banc de cipolin de Vohimena (Razafimalala H., 2014)

 Banc d’Ambatosia : L = 2 300 m ; lm = 100 m

N

450 m

Figure 13.Localisation du banc de cipolin d’Ambatosia (Razafimalala H., 2014)

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Concernant la troisième dimension du gisement, l’épaisseur moyenne e1 du cipolin est estimée à 15 m. En effet, on a pu tirer cette valeur à travers les carrières et puits abandonnées observées sur terrain ainsi qu’à partir des coupes géologiques réalisées et enfin par le biais des travaux antérieurs (rapport JCG-Consult).

N

Stérile (3 à 5 m)

Cipolin

Puits abandonné

Photo 14.Vue du flanc Est de la colline de Vohimena (Razafimalala H., 2014)

Voici un croquis de la coupe E-W du puits au coordonnées X= 398,69 ; Y=425 ,24 :

E 3 – 5 m Stérile W

Cipolin + 10 m

Figure 14.Croquis de la coupe E-W et du profil stratigraphique d’un puits (X= 398,69 ; Y=425 ,24)

(Razafimalala H., 2014)

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Le volume du gisement est donné par la formule suivante :

푽 (풎ퟑ) = 푳 × 풍 × 풆 품 ퟏ

En considérant les parties altérées des cipolins, d’environ 3 à 5 m ainsi que les couches de latérites en surface, le volume Vs des stériles est estimé à 28% du volume

Vg.

Le volume réel V1 du gisement de la zone Sahambano est ainsi obtenu par la relation suivante : ퟑ 푽ퟏ (풎 ) = 푽품 − 푽풔

Le tableau suivant nous récapitule les estimations des réserves de cipolins de la zone Sahambano :

Tableau 5.Valeur estimative du volume utile du gisement de la zone Sahambano

Volume du Volume du stérile Volume réel du

3 3 3 SECTEUR gisement Vg (m ) Vs (m ) gisement V1 (m )

Ambatosia 5 412 000 1 515 360 3 896 640 Vohimena 4 575 000 1 251 000 3 294 000

Mosalahy 3 105 000 869 000 2 235 600

TOTAL (m3) 13 092 000 3 665 360 9 426 240

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. A Sakalalina, le gisement de cipolin est situé sur la crête de la montagne de Namarina, à une altitude moyenne de 1033 m. Le cipolin dessine une forme de « V », de 8 km de long et 250 m de large en moyenne.

Zazafotsy N

NAMARINA

1 km

Figure 15.Le gisement de Sakalalina (Razafimalala H., 2014)

La surface totale du gisement a été calculée à partir de la méthode par maillage avec une maille de 100m × 100m.

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1 km Système de projection : LABORDE Madagascar

Figure 16.Maillage du gisement de Sakalalina (Razafimalala H., 2014)

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Soit : n : le nombre de maille s (m2) : la surface d’une maille S (m2) : la surface total du gisement

Après avoir procédé au maillage (figure 15), le gisement compte en tout 218 mailles de 100m×100m, d’où on a : n = 218 푺 (풎ퟐ) = 풏 × 풔 S = 2 180 000 m2 s = 10 000 m2

A partir des indices observés sur terrain et compte tenu du fait que les formations de la zone de Sahambano et de Sakalalina présentent une continuité, on a pu estimer que l’épaisseur moyenne e2 du gisement de la montagne de Namarina est de 30 m (Rapport JCG Consult) Le stérile y est composé, d’après nos observations sur terrain :

- des intercalations de quartzite, de gneiss et de gneiss leptynitique, estimés à 20% du volume du gisement ; - des couches d’altérations (parties altérées des cipolins et les latérites) estimés à 15% du volume du gisement.

Le gisement de cipolin de la zone Sakalalina présente un taux de stérile de 35%.

Soient :

Vs : le volume des stériles

Vg : le volume du gisement

V2 : le volume utile du gisement de la zone Sakalalina

On a alors : ퟑ 푽품 (풎 ) = 푺 × 풆ퟏ

Et : ퟑ 푽ퟐ (풎 ) = 푽품 − 푽풔

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Les résultats sont donnés par le tableau ci-après :

Tableau 6.Valeur estimative du volume utile du gisement de la zone Sakalalina

Zone Volume du gisement Volume des stériles Volume utile du gisement 3 Vg (m3) Vs (m3) V2 (m )

Sakalalina 65 400 000 22 890 000 42 510 000

Ainsi, la totalité V de réserve de cipolin de la zone Sahambano-Sakalalina est :

3 V (m ) = V1 + V2

On a : V (m3) = 9 426 240 + 42 510 000

V = 51 936 240 m3

L’étude géologique des cipolins de notre zone d’étude nous a permis de dégager les caractéristiques pétrographiques, physiques et chimiques de la roche. Son éventuel exploitation s’appuie surtout sur la quantité de réserve disponible et parallèlement à cette analyse, les paramètres socio-économiques de la zone d’étude sont aussi à considérer.

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CHAPITRE V. CADRE SOCIO-ECONOMIQUE DE LA ZONE D’ETUDE

V.1 LES CARACTERES SOCIAUX DES POPULATIONS

V.1.1 La distribution des localités habitées Les Communes rurales de Sahambano et de Sakalalina sont rattachées administrativement au district d’Ihosy. Les deux communes ont une superficie respective de 1732 Km2 et 2130 km2 et sont composés en tout de 11 Fokontany Le nombre de Fokontany par commune est récapitulé dans le tableau ci-après :

Tableau 7.Tableau récapitulatif des nombres de Fokontany par Commune.

COMMUNE NOMBRE DE DENOMINATION CHEF-LIEU DE LA CR DISTANCE AVEC LE CHEF- RURALE FOKONTANY LIEU DE LA CR (km)

Andakana 10 Andranomasy 15 Sahambano 6 Ambatosia Sahambano 12 Beadabo 20 Bemahabo 27 Sahambano 0 Andemaka 4 Bekijoly 3 Sakalalina 5 Iangaty Sakalalina 6 Mahatsinjorano 10 Soaserana 22 (Source : Monographie de la Commune Rurale de Sahambano et de Sakalalina). CR : Commune Rurale

Administrativement, les gisements de cipolin de notre zone d’étude appartiennent aux Fokontany de Sahambano dans la Commune rurale de Sahambano et de Bekijoly dans la Commune rural de Sakalalina.

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V.1.2 La segmentation de la population :

V.1.2.1 Proportion de la population La population des communes rurales de Sahambano et de Sakalalina est une population hétérogène. Ils comptent en tout 25 199 habitants dont 6 302 ménages, avec une densité moyenne de 6,5 habitants par km2. La répartition de ces habitants et le nombre de ménages par communes sont donnés par le tableau suivant :

Tableau 8.Nombre d’habitants et de ménages par Commune

COMMUNE RURALE NOMBRE D’HABITANTS NOMBRE DE MENAGES Sahambano 11 199 2 802 Sakalalina 14 000 3 500 TOTAL 25 199 6 302 (Source : Recensement administratif, Région Ihorombe, 2008)

Parmi cette totalité, 55% de la population sont concentrés surtout dans les Chef-Lieu des Communes Rurales, tandis que les 45% sont des habitants des Fokontany et hameaux avoisinants. Avec une majorité de 60%, les femmes sont plus nombreuses que les hommes dans les deux Communes avec un ratio de 3/5 L’essentiel des activités génératrices de revenus pour les ménages est l’agriculture et l’élevage. Quant à la répartition de la population dans les trois (3) secteurs de l’économie, on peut l’estimer comme suit : (Ministère de l’Economie et de l’Industrie)

. 88% dans le secteur primaire ; . 3% dans le secteur secondaire ; . 9 % dans le secteur tertiaire.

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Tableau 9.Récapitulation des indices démographique pour l’année 2008

Commune rurale Nombre de naissance Nombre de décès Taux de natalité (%) Taux de mortalité (%)

Sahambano 564 28 2,068 0,503 Sakalalina 852 44 3,789 0,797 (Source : Monographie de la Commune rurale de Sahambano et de Sakalalina, Ministère de la Population)

Le taux d’accroissement de la population est donné par la formule suivante :

푻풂 = 푻풏 − 푻풎

Avec : Ta : le taux d’accroissement

Tn : le taux de natalité

Tm : le taux de mortalité

La valeur obtenue est de : 2,992% par an à Sakalalina 1,565% par an à Sahambano.

Si on considère le nombre de la population recensé dans les deux Communes rurales pendant les années 1987, 2003, 2004, 2008, récapitulés par le tableau ci-après (Tableau 10), à partir de ces valeurs, l’estimation du nombre de la population pour l’année 2014 est donnée par la formule suivante: (INSTAT)

∆푡 푃 = 푃표(1 + 훼)

Avec : 푃 : le nombre de population à estimer

푃표 : le nombre de la population à l’année de référence

훼 : taux d’accroissement naturel

∆푡 : différence entre année de référence et l’année à estimer

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Tableau 10.Répartition de la population dans les Communes rurales de Sahambano et de Sakalalina en quatre années distincts Année 1987 2003 2004 2008

Sahambano 3 228 5 291 8 464 11 199

Sakalalina 3 675 6797 7 210 14 000 (Source : Ministère de l’Economie et de l’Industrie).

Nombre estimatif de la population de la Commune rurale de Sahambano pour l’année 2014 :

푃 = 11199(1 + 1,565)2014−2008

푃 = 13 218 habitants

Nombre estimatif de la population de la Commune rurale de Sakalalina pour l’année 2014 :

푃 = 14000(1 + 2,992)2014−2008

푃 = 16 523 habitants

V.1.2.2 Taux de chômage :

D’après les enquêtes effectuées par les organismes tels que l’INSTAT, le chômage touche beaucoup plus les couches sociales les plus aisées et les intellectuels mais c’est la population du monde rural en général qui est la plus touchée. Dans la majorité des cas, l’activité principale des chefs de ménage est l’agriculture et l’élevage. Du fait de la faiblesse de la pluie qui est intermittente et dont les effets sont néfastes pour l’agriculture, les paysans sont incités à trouver mieux en ville (Ihosy, ,…).

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Les populations locales n’ont pas d’activités génératrices de revenus d’appoint. Ceci fait que le chômage est chronique. Le taux de chômage dans les deux Communes s’élève à 40%.(Source : INSTAT/DSM/EPM2008). Outre l’agriculture, l’élevage et le commerce, qui accaparent plus de 95% des actifs (Ministère de l’Economie et de l’Industrie), l’activité minière y est encore très marginale.

V.1.2.3 Les activités génératrices de revenus :

Comme la Région est dotée d’un climat chaud du type tropical humide, on y cultive surtout le riz, le maïs, le manioc, l’arachide, la patate, le haricot et aussi des cultures de contre saisons comme l’oignon et les produits de maraîchages. Les habitants des grosses localités sont par contre des collecteurs de produits agricoles, des marchands et des grossistes de produits en tous genres comme les marchandises générales et les produits de première nécessité (huile, savon, pétrole,…), les articles d’importation (vêtements, chaussures, quincailleries diverses,…) La majeure partie de la population possède des troupeaux de zébu dont l’élevage est une activité coutumière. On y élève surtout le zébu, bien qu’on y trouve également l’élevage de volailles, de porcs, de chèvres et de moutons. Selon les données de l’enquête agricole de base (Ministère de l’Agriculture), l’effectif moyen par ménage se présente comme suit :

. Bœuf : 2 à 20 têtes (pour les grands propriétaires des rizières) ; · Porc : 3 têtes; · Ovin : 5 à 10 têtes; · Caprin : 10 têtes; · Volailles : 15 têtes. Néanmoins, il y a ceux qui possèdent plusieurs centaines de têtes de zébus. Ces derniers sont laissés paître dans les vastes plaines de la région. Les éventuelles ventes de ces bétails constituent une source occasionnelle de revenus pour les propriétaires. Dans quelques ménages, les femmes s’adonnent, en plus des travaux agricoles courants, à la confection de nattes qu’elles vendent sur les marchés les plus proches. Cependant, cette activité n’occupe que quelques dizaines de personnes et le revenu

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RAZAFIMALALA Haingotiana Olivia monétaire résultant reste assez faible pour recouvrir les dépenses en des besoins quotidiens.

V.1.3 La disponibilité et la qualité de la main d ‘œuvre

Le taux de scolarisation dans les deux Communes est de 33% (Région et développement, Ministère de l’Economie et de l’Industrie). Cette valeur reste encore assez faible surtout dans les Fokontany et hameaux avoisinants les Chefs-Lieux des Communes puisque les manières traditionnelles de vivres y sont encore très respectées. Par exemple : dès l’âge de 12 ans, les jeunes filles ont le droit de se marier ou d’avoir des enfants et si jusqu’à un certain âge (environ 18 ans) aucune opportunité ne s’est présenté à elles, c’est la honte aux yeux de toute la communauté.

De ce fait, on ne compte que 8,52% de population d’âge scolaire (6 – 14 ans) à Sahambano, soit 955 élèves dont 414 filles et 541 garçons ; et 8,6% de population d’âge scolaire à Sakalalina, soit 1 205 élèves dont 509 filles et 696 garçons. (Source : Monographie de la Commune rurale de Sahambano, Monographie de la Commune Rurale de Sakalalina).

V.1.3.1 Niveau générale d’instruction : Avec un taux d’alphabétisation d’environ 30,79% dans les deux Communes, les effectifs des habitants scolarisés en relation avec le niveau d’étude atteint, sont donnés par le tableau suivant :

Tableau 11.Tableau récapitulatif du nombre des habitants par niveau d’éducation.

NIVEAU NIVEAU NIVEAU NIVEAU NON COMMUNE PRIMAIRE SECONDAIRE SECONDAIRE UNIVERSITAIRE SCOLARISES (%) (1er Cycle) (%) (2nd cycle) (%) (%) (%) Sahambano 58,03 17,52 2,90 0,13 21,49

Sakalalina 53,41 20,64 3,30 0,41 22,22

(Source : INSTAT, 2008 / données des enquêtes sur terrain, 2012).

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Le taux de scolarisation est faible à cause des établissements scolaires qui sont mal et peu entretenus et aussi dispersés.

V.1.3.2 Distribution des centres de formations professionnelles :

Aucun établissement ou centre de formation professionnelle n’est encore implanté dans les deux Communes rurales. Les 32 établissements privés se trouvant dans le district d’Ihosy, sont tous localisés dans le centre-ville et ses alentours. Vu les caractères sociaux de la population, l’élevage et l’agriculture sont les principales activités très promoteurs dans la région et bien que le secteur minier n’y trouve pas encore sa pleine expansion, ce dernier s’avère être un atout majeur pour le développement des deux Communes rurales. En effet, la région présente des possibilités en ressources minières non négligeables : des minéralisations en phlogopite, grenat, calcédoine, cristal de roche, corindon, béryl, marbre (Ratefiarimino, Juillet 2008). Le type de formation adéquate et en relation avec le besoin de la région est donc classée ainsi par ordre de nécessité :

- Formation dans le domaine agricole pour favoriser la production dans la région qui s’avère être très important aux vues des grandes surfaces cultivables, les sols jeunes et riches en matières organiques et minéraux, les grandes surfaces aménageables pour la riziculture. - Formation dans le domaine minier : des éventuelles exploitations des ressources minérales dans la région sont en faveur de la mise en place d’un cadre de formation dans ce domaine.

V.1.3.3 Disponibilité effective de la main d ‘œuvre

Les deux Communes sont habitées par 25 199 habitants. Elles se répartissent dans les villages et hameaux avoisinants, et la majorité de la population est localisée dans les Chefs-Lieux des Communes.

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EFFECTIF DE LA POPULATION

10%

20% 40%

30%

(-)18 ans 18 à 40 ans 40 à 60 ans > 60 ans

Figure 17.Proportion récapitulatif des effectifs la population par tranches d’âges. (Source : Monographie de la Commune rurale de Sahambano et de Sakalalina)

V.1.3.4 Disponibilité par besoin de la main d ‘œuvre Dans les activités minières, les hommes sont les plus abondants et les femmes occupent une place moins importante que les hommes. La demande en main d’œuvre est donc surtout spécifiée comme une demande masculine. De ce fait, la répartition des habitants par sexe et par âge est donnée par les diagrammes suivants :

Figure 18.Répartition par sexe et par âge des habitants. (Source : DRTP Ihorombe, 2008)

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Si on pose que l’âge d’une personne apte à travailler dans le domaine minier est classé de 18 à 40 ans, les deux Communes rurales peuvent ainsi fournir en moyenne 37,5% de main d’œuvre disponible soit 11 152 personnes. On estime que la moitié de cette totalité s’adonnent aux activités permanentes du quotidien. Ainsi, on peut penser que la région offre une totalité de 5 576 (50% de la main d’œuvre disponible). En moyenne 60% du besoin en ressources humaines des mines seront satisfait.

V.1.3.5 Disponibilité par défaut de la main d ‘œuvre : Vu le manque de débouchés et d’activités professionnelles dans la région, plusieurs jeunes (18 – 40 ans) sont au chômage bien que certains ont effectué des études relativement poussées. Cela nous suggère qu’une disponibilité en main d’œuvre est envisageable même si la majorité n’a qu’un niveau d’instruction faible.

V.1.4 Les effets sur les communautés et sur les individus :

Il est évident que les investissements de grande envergure peut réduire le chômage et une activité minière même à l’échelle artisanale apportera sa contribution au développement de la région, à l’amélioration du niveau de vie de la population, à la création d’emplois, à l’augmentation du niveau des savoir-faire des populations,… soit à d’éventuels bien être de la population entière et aux individus employés par l’entreprise minière et leurs familles respectives en particulier.

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Conclusion partielle La région de Sahambano et de Sakalalina, administrativement rattachée au District d’Ihosy est une région où la majorité de la population sont des agriculteurs et des éleveurs tel que 88% sont dans le secteur primaire. Et bien que la zone renferme de grande surfaces cultivables, les superficies cultivées se situent presque toujours aux environs immédiats des villages : l’agriculture et l’élevage constitue pourtant la principale activité génératrice de revenue pour la population.

Le non diversification des activités sociales, la défaillance du secteur de l’enseignement, l’état dégradé des infrastructures sociales marquent le niveau de vie générale de la population. En effet, la population présente un taux d’alphabétisation faible avec seulement 30,79%.

Néanmoins, pour pouvoir répondre aux demandes en ressources humaines induites par l’exploitation minière, une disponibilité en main d’œuvre est jugée possible. Le personnel qui assurera le fonctionnement de la carrière sera recruté dans les villages des deux Communes Rurales mais les postes techniques nécessiteront des recrutements extérieurs aux deux Communes voire même au District.

L’expérience pratiquement faible de la main d’œuvre locale entraînera en effet des formations tant au niveau des techniques d’extraction qu’au niveau de l’entretien des équipements.

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V.2 LES DISPONIBILITES INFRASTRUCTURELLES AUTRES QUE SOCIALES

V.2.1 Les accès

V.2.1.1 Le réseau routier : Les deux Communes rurales de Sahambano et de Sakalalina sont desservies à partir du Chef-lieu de district d’Ihosy, principalement par la route nationale n°7 (RN7), bituminée sur quelques kilomètres, puis ensuite par des routes secondaires en terre dont la Route Nationale 27 (RN27) et la Route d’Intérêt Provinciale 302 (RIP302). . Ihosy - Sahambano : RN7 sur 4km + RN27 sur 21km ; . Ihosy - Sakalalina : RN7 sur 21km + RIP302 sur 35km

a Les zones desservies :

La zone de Sahambano est desservie principalement par la RN27, en effet, la route traverse la Commune rurale de Sahambano et les formations de cipolins localisées à Vohimena coupent cette route à environ 2 km à l’Ouest du chef-lieu de la Commune. Cette route traverse quelques Communes rurales et villages à savoir Sahambano, Bekily, Ambinda, , jusqu’à Ivohibe. La RN27 se poursuit jusqu’à Farafangana. La RIP302 est le principal axe routier menant à la Commune rurale de Sakalalina. Elle traverse, depuis la déviation de la RN7 au PK737, les villages de Benonoky, Morarano-Ivily et quelques Fokontany avoisinants tels Andakana, Bekijoly, Andemaka et Mahatsinjorano (Figure 18).

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Vers Fianarantsoa

N

Vers Tuléar

Figure 19.Localisation du réseau routier de la zone d’étude (Razafimalala H., 2014)

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b Densité et état :

La RN27, bien qu’elle soit du type secondaire, est très empruntée. Elle relie la ville d’Ihosy à Farafangana. Les utilisateurs sont principalement les coopératives de transport de voyageurs et de marchandises. Environ 3 à 12 voitures prennent cette route par jour. La répartition est donnée par le tableau suivant (Tableau 12) : Les coopératives de transports travaillant dans les deux Communes rurales et leurs environ sont le SONATRA et la COTRAFIA.

Tableau 12.Statistique du trafic routier vers et en provenance de Sahambano.

Désignation Nombre moyen Type Nombre de place / de voiture /jour charge de voyageurs 12 autobus 25 places Transport de marchandise Camion, 200kg – 15t et autres 6 camionnette Voiture 5 4×4, 5 - 9 places Particuliers camionnette Bicyclettes 200 VTT - Motocyclettes 20 125cc,225cc -

(Source : enquête sur terrain, 2012)

De même pour la Commune de Sakalalina, les voitures de transport de voyageurs et de marchandises ainsi que quelques voitures de particuliers empruntent la route RIP302. En moyenne 17 voitures par jour la prennent et dont la répartition est donnée par le tableau ci-après :

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Tableau 13.Statistique du trafic routier vers et en provenance de Sakalalina.

Désignation Nombre moyen Type Nombre de place / de voiture /jour charge de voyageurs 5 minibus et 15 – 25 places Transporteurs autocars de marchandise Camions, et autres 9 camionnette 200kg – 12t Voiture 15 break 5 – 9 places Particuliers Bicyclettes 450 VTT, - Motocyclettes 30 125cc,250cc - (Source : enquête sur terrain, 2012)

Ces deux axes ont un état de praticabilité faible même s’ils sont très empruntés. En effet, ils présentent des tronçons difficiles et les ouvrages en bois tels que les ponts sont presque endommagés. La RN27 et la RIP302, de par les multiples dégradations aussi bien au niveau de la structure que des ouvrages d’art, ne répondent pas actuellement aux conditions minimales requises pour une utilisation permanente.

c Raisons de la défaillance :

Le manque d’entretien et de maintenance sont les principales causes de la dégradation de la RN27 et le RIP302. Au niveau de la structure, notre observation s’est surtout porté sur :  L’emprise des routes qui sont étroites ;  La plate-forme déchiquetée ;  Les déclivités accentuées ;  Les ouvrages d’arts endommagés (ponts en bois défectueux, radiers en bétons dégradés). En raison des défaillances citées précédemment, ces deux routes ne solutionnent pas l’enclavement de la région pendant la saison des pluies et ce, du fait qu’ils deviennent alors impraticables et sont coupées à la circulation.

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En somme, la RN27 et le RIP302 sont considérées comme étant les ossatures du réseau routier de la zone d’étude, mais elles sont très dégradées et peu structurées.

d Fréquentation :

Ces deux axes sont surtout empruntés pour permettre les transports en tous genres et le mouvement de la population. Toutefois il existe d’autres réseaux de sentiers piétons et de pistes charretières. Malgré cela, il reste encore des zones qui sont inaccessibles par voiture ou même par des chars à zébu et que l’accès est limité à des sentiers piétons. Ces routes sont largement utilisées par les paysans du fait qu’elles raccourcissent et facilitent les déplacements. Malheureusement, les tarifs appliqués par les transporteurs sont parfois excessifs et n’autorisant pas la majorité des habitants à voyager en taxi-brousse. Les habitants se rendent à pieds aux centres administratifs, aux marchés ou à d’autres destinations. Ainsi, un réseau de sentiers piétons est cartographiable dans notre zone d’étude, beaucoup plus dense mais il reste greffé aux axes routiers principaux.

V.2.1.2 Le réseau aérien: La seule piste d’atterrissage aérienne existante est à 3km au Nord de la ville d’Ihosy. Elle est en terre, et est de 1600 m de long et 100 m de large. Elle est praticable toute l’année (Ministère de l’économie et de l’Industrie). Le trafic est limité à un vol régulier par semaine (Antananarivo-Ihosy-Toliara) assuré par un avion de la compagnie Air Madagascar (Twin Otter), et des vols irréguliers du TAM Hasyma. Les prix pratiqués actuellement sont tels que ce moyen de transport n’est utilisé que par des gros commerçants et par des étrangers résidents ou étrangers.

V.2.2 Les infrastructures de télécommunication :

V.2.2.1 Couverture par le réseau traditionnel : Les liaisons téléphoniques entre Ihosy et les localités alentours ainsi que les principales villes de Hautes Terres sont encore assurées par le système de faisceaux hertziens (réseau NEC) (Direction de la Poste et de la Télécommunication). La radio BLU est encore utilisée mais impublique, les cabines téléphoniques ainsi que les télégraphies sans fil ont disparues. Les seuls utilisateurs de la BLU se

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RAZAFIMALALA Haingotiana Olivia trouvent à Sakalalina, à savoir : la Gendarmerie, la C.H.D II, l’ONLU et la maison des Sœurs Sainte Catherine.

V.2.2.2 Couverture par GSM : Le réseau par câble est délabré dans l’ensemble de la zone de Sahambano- Sakalalina et les communications sont aléatoires. Si on ne cite pour cause que : - Le mauvais arrangement des fils et des poteaux ; - Les conditions climatiques variables ; - Le manque de pièce de rechange pour les infrastructures déjà existantes ;

La connexion n’est établie qu’en certains points, où le réseau capte bien mais qui est parfois difficile à trouver et à gérer. Exemple : à Sakalalina, on ne peut obtenir le réseau Airtel qu’au point de coordonnées X= 410,380m ; Y=419,250m.

a Les opérateurs présents: A Sahambano ainsi qu’à Sakalalina, on peut citer la présence des opérateurs téléphoniques suivants : Airtel, Orange et Telma

b Le taux de couverture : Parmi ces trois opérateurs, le réseau Airtel Madagascar couvre plus largement les régions de la zone d’étude, bien que la connexion n’est ni permanente ni constante. Environ 60% de la couverture réseau est occupée par cet opérateur, viens ensuite le réseau Orange Madagascar puis Telma.

c La qualité de la connexion : En des endroits où l’on peut avoir une couverture réseau, la connexion est bonne si certaines conditions sont réunies telles qu’un beau temps, une place en hauteur, obstacles moindres,…

d Usage par le consommateur : L’utilisation du téléphone portable n’est pas encore vulgarisée dans la région de Sahambano-Sakalalina. Peu nombreux sont les personnes qui en possèdent du fait

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RAZAFIMALALA Haingotiana Olivia que le réseau y est encore mal établi et l’absence de l’électricité reste encore un problème majeur pour parfaire l’utilisation. Parmi les 25 199 habitants de la région d’étude, moins de 1% utilisent quotidiennement le téléphone. Ils n’ont font recours qu’en cas de nécessité.

V.2.2.3 Bureau de poste : Outres les bureaux de postes implantés dans les Chefs-Lieux du District, le bureau de poste rural répertorié au sein de notre zone d’étude est celui d’Analavoka, à 23 km du village de Sahambano suivant la RN27. Les prestations de l’agence postale y étaient limitées à la vente des timbres et le service courrier. Malheureusement, il est actuellement hors service pour faute de personnel. C’est le même cas pour sept agences postales des environs de Ranotsara et d’Ihosy (Région et développement, Ministère de l’économie et de l’Industrie), pour cause d’absence de voies de communication, manque de moyens, l’insécurité,…

V.2.2.4 Les médias : Les médias rencontrés dans la région sont récapitulées comme suit :

Tableau 14.Les médias dans les régions de Sahambano-Sakalalina

TYPES SAHAMBANO SAKALALINA Radio AVEC, Fanilo, RNM, AVEC, RNM DonBosco Télévision TVM, CanalSat CanalSat (Source : enquête sur terrain, 2012)

V.2.3 La distribution de l’électricité :

V.2.3.1 Système et structure existante : L’énergie électrique n’est fournie qu’à Ihosy par la JIRAMA. L’alimentation est assurée par une centrale thermique de125 KVA de puissance installée. Le milieu rural et les autres agglomérations de la zone ont comme source d’éclairage principale les lampes à pétrole et les réchauds à bois.

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En 2008, la Commune rurale de Sakalalina a été électrifiée par le FIDES/ONLU, un projet qui n’a duré que trois ans. Actuellement, bon nombre de personnes ont recours à l’utilisation de groupes électrogènes, surtout les habitants des Chefs-Lieux de Commune. On compte à ce jour 45 ménages possédant un groupe électrogène de 2,5 KVA dont 15 à Sahambano et 30 à Sakalalina. Leur utilisation est en moyenne de 4h par jour, à partir de 19h à 23h. A Sakalalina, la C.D.H II, la maison des Sœurs Sainte Catherine et la Paroisse de Sakalalina sont équipés de panneaux solaires en plus de leurs groupes électrogènes. L’énergie solaire reste encore la moins utilisée dans la région de Sahambano et Sakalalina.

V.2.3.2 Perspectives : La défaillance de la fourniture en énergie électrique affecte beaucoup le monde rural. En effet, aucune activité industrielle ou semi-industrielle n’est envisageable, les fonctions administratives sont amoindries et l’insécurité règne. Le projet, en cours, sur la construction d’un barrage à Manivala, dans la Commune rural de Sahambano s’avère être une opportunité pour l’électrification de la région. Néanmoins, un seul projet ne suffit pas pour assurer l’approvisionnement en électricité de la région et à en satisfaire les besoins.

V.2.4 La distribution de l’eau potable : L’approvisionnement en eau potable constitue actuellement un problème accru dans la région de la zone d’étude.

V.2.4.1 Système et structure existante : La majorité de la population de la zone Sahambano-Sakalalina puise l’eau des cours d’eau dans des conditions très discutables. La future société minière doit se doter de ses besoins en eaux industrielles et en eau potable.

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a Sahambano La Commune est traversée par la rivière de Sahambano que longe en partie la RN27 au PK22. Cette rivière est utilisée pour la lessive, les différentes lavages et aussi pour abreuver le bétail. Dans les villages, des puits ont été creusés et où la plupart des habitants puisent de l’eau pour leurs utilisations quotidiennes (cuisson et préparation des nourritures, hygiènes,…). On compte environ 11 puits fonctionnels dans le village de Sahambano.

b Sakalalina Des projets d’adduction d’eau en 2005 ont permis la desserte en eau potable de la Commune. Deux bornes fontaines y ont été installées : l’une dans le centre du village près de la Mairie et l’autre installée près du CEG de Sakalalina. Les deux bornes fontaines sont distantes d’environ 800m. Leur fonctionnement est très aléatoire et le débit est faible (0,75 l/mn). La JIRAMA ne dessert par contre que la C.H.D II, la maison des Sœurs Sainte Catherine et la Paroisse de Sakalalina. Ces derniers sont alors les seuls à bénéficier de l’eau potable. Les hameaux avoisinants tels que Bekijoly, Nanarena, Andohaniangaty sont traversées par la rivière d’Iangaty qui est leur source en eau et son usage est défini pour tous les types de besoins. Il en est de même pour tous les villages avoisinant la Commune de Sakalalina : les cours d’eaux et les rivières à proximité sont leurs sources d’approvisionnement en eau.

V.2.4.2 Perspectives et sites potentiels: La rivière de la Sakalalina et de la Sahambano sont tous les deux des sources potentielles en eau potable pour approvisionner la région. Elles ne sont pas asséchées même en période de grande sècheresse et elles sont facilement accessibles car elles traversent les Communes rurales citées. Un approvisionnement en eau potable des populations implique la définition d’un programme d’intervention à court et moyen terme, visant notamment : - La réfection et l’extension des réseaux d’adduction actuellement délabrés ; - La mise en place d’un réseau d’adduction dans les villages avoisinants ;

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- Le fonçage de puits et l’aménagement des sources à proximité des hameaux et des villages, à savoir Sahambano, Ambatosia, Andohaniangaty, Bekijoly,… Aucun lac ou étang n’est visible dans la région de la zone d’étude.

V.2.5 Autres infrastructures influant sur la création d’unité industrielle :

V.2.5.1 Infrastructure culturelle et sportive : L’infrastructure culturelle de la zone Sahambano-Sakalalina se limite à la bibliothèque du CEG de Sakalalina bien qu’elle soit faiblement fournie en ouvrage. Du côté sportif, on peut citer :  Deux terrains de foot-ball dont un à Sahambano et un à Sakalalina ;  Trois terrains de basket-ball (hôpital, CEG, maison des Sœurs Sainte Catherine) et un terrain de volley-ball à Sakalalina.

V.2.5.2 Infrastructure juridique et de défense : Un tribunal de section à Ihosy où toutes les affaires juridique et de simple police concernant tout s les Fokontany avoisinants y sont traitées. Une brigade de la Gendarmerie Nationale est implantée à Sakalalina. Malgré cela le vol de bœufs sévit toujours dans les environs et l’insécurité est encore importante. La prison la plus proche est la maison d’arrêt d’Ihosy, avec un effectif déjà élevé de détenus (Service de la législation, Ministère de la Justice).

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Conclusion partielle

La zone d’étude est desservie par trois axes principaux qui sont la RN7, la RN27 menant vers la zone de Sahambano et la RIP302 qui mène vers la zone de Sakalalina. L’observation de l’état de praticabilité des deux derniers axes (RN27 et RIP302) fait ressortir des lacunes au niveau des structures. Pourtant ils sont les seuls axes structurants du réseau routier des deux Communes Rurales, mis à part le réseau de sentiers piétons et charretiers qui sont inaccessibles pour les voitures. De ce fait, ils sont très empruntés bien qu’ils soient des routes en terre. Une négociation avec les autorités compétentes concernées est donc proposée pour la réhabilitation des voies principales, sauf pour les voies internes de l’exploitation, puisque plusieurs domaines connexes pourraient s’intensifier en parallèle (commerce, élevage, agriculture,…).

Dans l’intérêt de l’exploitation et aussi pour la diminution de l’enclavement de la région, le développement des réseaux de télécommunications, déjà existants mais défaillants, nécessite la coopération avec les opérateurs en télécommunications. Cela afin de mettre en place des infrastructures de télécommunication dans le même temps que l’Etat tiendrait compte de l’alimentation en énergie électrique.

L’approvisionnement en eau potable est en outre aussi faisable en collaborant avec les parties concernées telle que la JIRAMA, soit en aménageant les sources potentielles, soit en réhabilitant et en élargissant les réseaux d’adduction actuellement délabrés.

Les affaires juridiques et fiscales, en relation avec l’exploitation, peuvent être traitées au niveau du District d’Ihosy, mise à part celles qui doivent toujours se référer aux services de la Capitale.

Depuis l’antiquité, les hommes se sont mis à exploiter les gisements en employant différents procédés d’exploitation. Actuellement, avec l’avancée de la technologie, pour l’extraction des gisements on a recours a deux sortes d’exploitation soit à ciel ouvert, soit en souterraine.

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CHAPITRE VI. CRITERES DE FAISABILITE DE L’EXPLOITATION

VI.1. LES REALITES DE LA ZONE

Les accès aux sites d’exploitation seront définis comme suit : . A Sahambano : l’axe routier RN27 recoupe la formation de Vohimena, et les deux autres collines (Mosalahy, Ambatosia) ne sont pas très éloignées de cette route. L’accès au gisement y est donc facile mais nécessite quand même des travaux de réhabilitation pour que les infrastructures soient conformes aux normes. A Sakalalina : l’accès suivant la RIP302 est praticable mais seulement jusqu’au chef-lieu de la Commune. Aucun axe routier ne mène au massif de Namarina depuis le village de Sakalalina, seul des sentiers piétons permettent d’y accéder. L’ouverture d’un nouvel axe routier se pose donc mais qui reste encore difficile à exécuter (morphologie des terrains, sécurité, coût des travaux). De plus l’accès au gisement nécessite le contournement du massif de Namarina et ce, en raison des fortes pentes. Notre proposition pour parvenir jusqu’à la formation de Namarina est par la RN7, à environ 5 km de la ville de Zazafotsy (à l’Est du village d’Ivandrika), puis suivant une déviation vers une route secondaire de quelques kilomètres : la pente du massif y est progressive et non abrupte pour assurer le transport ainsi que le déplacement des engins et des camions (Figure 19).

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N

Légende :

: Limite Nord-Ouest du Domaine minier B

RIP302 : Possibilité d’accès envisageable

Figure 20. Localisation de l’accès au gisement de Namarina dans la zone de Sakalalina (Razafimalala H., 2014) .

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VI.2. Le mode d’exploitation :

Le mode d’exploitation est la manière d’accéder au matériau utile contenu dans le gisement et les procédés qui permettent de l’y extraire. Selon les produits à extraire, il peut être à ciel ouvert ou en souterrain pour les produits solides, par pompage pour les produits fluides (pétrole et les gaz).

Plusieurs facteurs doivent être considérés pour le choix du mode d’exploitation dont les plus importants parmi d’autres sont :  La configuration topographique du milieu  La dimension des réserves  Le rendement économique Les gisements de Sahambano-Sakalalina, sont affleurants, le choix du mode d’exploitation à ciel ouvert est donc objectif. En effet, le secteur des exploitations à ciel ouvert englobe toutes les formes d’extraction de matières premières à partir de gisements affleurant.

VI.3. La méthode d’exploitation :

L’exploitation en découverte est la mise à nu d’un gisement affleurant.

VI.3.1. Le gisement de Sahambano : Décrits précédemment, les cipolins de cette zone sont destinés à la fabrication de chaux et/ou à la cimenterie. Le but de l’exploitation est donc d’extraire la roche carbonatée en blocs de taille centimétrique (20-60 cm). La méthode d’exploitation adoptée est celle en gradins successifs (Figure 20). Grâce à la présence de la RN27 qui recoupe la formation de Vohimena, le début de l’exploitation que nous proposons est à Vohimena. Le sens de l’avancement de l’exploitation peut être celui de (1) vers (2) puis à poursuivre avec le (3) ou de (1) vers (2) tout en entamant aussi vers le (3).

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2

NW

1 SE Front 3 m

3 m

5.5 m 3 4.5 m Vers Ivohibe Figure 21.Méthode d’exploitation en gradin successif (Razafimalala H., 2014)

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VI.3.1.1. Les opérations à exécuter Les opérations consistent essentiellement à effectuer le décapage puis l’extraction proprement dite et enfin le transport des blocs obtenus.

a. Le décapage

Afin d’atteindre la couche minéralisée, on procède d’abord à la découverture. Cette dernière est une opération primordiale avant l’abattage. Elle consiste à défricher les herbes en surface, à enlever le mort-terrain au-dessus de la roche à extraire. Elle s’effectue avec des engins comme l’excavateur et la chargeuse, le tractopelle ainsi qu’avec des matériels à mains tels que la pioche, la barre à mines, la bêche, la pelle, la brouette.

Ratio de décapage : R Il est définit comme étant la quantité moyenne de stérile à déplacer pour extraire une unité de minerai, donné par le rapport entre la quantité de stérile (s) et la quantité du minerai (m) : 푠 푅 = [푚3/푚3]표푢 [푡/푡] 푚

Etant définit au paragraphe précédente (cf para.V) : s=2.639.347m3 et m=9.426.240m3 :

R = 0.28 [푚3/푚3]

Après l’opération de décapage, on doit procéder à l’ouverture proprement dite de la carrière soit à l’abattage.

b. L’extraction :

L’extraction consiste à abattre le cipolin à partir du front de taille. Elle doit être effectuée dans les conditions de sécurité et de façon systématique afin de faciliter la préparation des blocs dégagés en vue des traitements ultérieurs. Cette opération nécessite l’utilisation d’explosifs. Le but du tir par l’explosif est d’obtenir la dimension de bloc voulue tout en respectant le dosage de l’explosif utilisé et la profondeur du trou de mine.

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La dimension des blocs à extraire est de 60cm au plus (référence : Société CHAUMAD). La profondeur du trou varie de 80 à 200 cm et la distance entre deux trous est de100 cm.  La quantité d’explosif utilisé dépend de la profondeur du trou : elle doit remplir la moitié de la profondeur prédéterminée et le reste est rempli par le bourrage qui est de la latérite.

c. Le transport et stockage des blocs

Les blocs sont transportés par un camion « benne » vers l’aire de stockage qui se situe à une certaine distance de la carrière. Il doit effectuer un nombre fixe de cycles par jour. Un cycle est une opération qui se répète dans un ordre déterminé et d’une façon périodique. La durée d’un cycle pour un camion de transport dépend alors de la distance de l’aire de stockage de la carrière (aller-retour-chargement manuel – déchargement mécanique)

VI.3.1.2. Les ressources déployées a Le personnel Le personnel de la carrière sera réparti comme suit :

(1)Responsable de l’exploitation

(Ingénieur des Mines/Géologue)

(1) Chef de service (1) Chef carrière : (1)Chef de service technique : administratif et gestion du (5) Conducteurs campement : (1) Chauffeur-mécanicien d’engins (10) Ouvriers (1) Secrétaire

(1) Magasinier (1) Femme de ménage (3) Agents de sécurité

Secteur technique Secteur exploitation Secteur administratif et gestion de campement

b Les matériels et équipements :

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Ils comprennent les équipements du personnel, les matériels d’exploitation y compris ceux qui sont manuels et ceux qui sont mécanique. Les Equipements de Protection Individuels ou EPI ont font aussi partis. Le tout est estimé à 1 060 682 000 Ariary (annexe n°7).

VI.3.2. Le gisement de Sakalalina Pour procéder au mode d’exploitation du gisement de Namarina, il y a plusieurs types de méthode d’exploitation en découverte :

- La méthode par tranches horizontales simultanées dans laquelle la progression de l’excavation se fait par tranches horizontales conduites simultanément pour enlever en un seul passage la totalité de l’épaisseur verticale à exploiter ; - La méthode par tranches horizontales successives en pleine largeur dans laquelle la progression de l’excavation se fait par tranches horizontales conduites successivement jusqu’au contour final : - La méthode par fosses emboitées : le terrassement est conduit de façon que l’excavation affecte à plusieurs époques successives la forme des fosses à peu près homothétiques de plus en plus profondes ; - La méthode mixte : méthode combinant deux au moins des autres méthodes décrites précédemment.

Dans notre cas la méthode proposée est l’exploitation à ciel ouvert par tranches horizontales successives en pleine largeur (Figure 22).

Figure 22.Méthode d’exploitation à ciel ouvert par tranches horizontales successives (Ranarison, 2009)

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VI.3.2.1 Les opérations à exécuter:

a. Le décapage

Cette opération consiste à enlever le mort-terrain ou stérile au-dessus de la roche où l’on va extraire les blocs de roche ornementale, donc la mise à découvert du gisement. Le décapage s’effectue avec des engins comme de l’excavateur et de la chargeuse, et des matériels à mains comme des bêches, des pelles et des brouettes. Après l’opération de décapage, on doit procéder à l’ouverture proprement dite de la carrière, celle-ci se fait en deux étapes :

- la détermination de l’orientation de la carrière (ayant une forme triangulaire de dimension 9 m pour la base, et 5 à 7 m pour la hauteur) ; - le traçage du canal (c’est la partie du gisement qui sera abattue la première avant même l’extraction du bloc)

Figure 23.Ouverture du triangle puis traçage du canal (Ranarison, 2009)

b. L’extraction Classiquement, l’abattage des blocs de cipolins se fait soit par fil hélicoïdal avec ajout de service (mélange d’eau et de sable siliceux puis de carbure de silicium) encore vulgairement appelé sablage, soit par le fil diamanté (fil avec des perles de concrétions de diamants broyés). Cette dernière méthode est la plus efficace car le fil ne s’échauffe pas. Les travaux d’extraction des blocs consistent en plusieurs étapes (annexe n°8) à savoir :

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Le débitage primaire :

Cette opération consiste à tracer et à couper une unité de roche ornementale du massif. L’unité obtenue aura les dimensions suivantes (Ranarison, 2009) :

 longueur : 12 à 13 m  largeur : 6 à 7m  hauteur : 9 m

Le débitage primaire se fait en deux principales étapes : le forage et la coupe au fil diamanté.

Le débitage secondaire :

Lorsque la coupe de l’unité de 13 m est terminée, celle-ci sera divisée en quatre bancs de 3.2 m de long chacun. Pour détacher un banc de l’unité de roche ornementale, on doit réaliser les opérations suivantes : le forage, la coupe et le détachement.

Le débitage tertiaire :

Le banc renvérsé après le détachement sera ensuite divisé en plusieurs blocs de cipolins equarris ; pour cela, les opérations suivantes seront nécessaires :

 le lavage et le traçage des lignes pour la coupe ;  la coupe ;  le lavage et la numérotation.

Les blocs seront dimensionnés suivant la capacité des engins de transport, mais surtout, suivant la capacité des conteneurs pour les éventuelles expéditions. Ainsi, les blocs de cipolins auront une longueur de 3 à 3,2m, large de 1 à 1,5m et hautde 1,5 à 1,9m.

c. Transport et stockage : Après la coupe, les blocs de cipolins finalement obtenus seront transportés à l’aire de stockage. Ils y seront lavés une deuxième fois pour enlever les poussières qui se sont déposées pendant la coupe et pour voir la qualité du bloc. Ils seront ensuite numérotés dont chaque numérotation de bloc devra comprendre le mois et l’année ainsi que son rang dans la production (annexe n°9).

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VI.3.2.2 Les ressources déployées a. Le personnel

Le nombre de personnel de l’exploitation est estimé 30 au total, et ils sont repartis comme suit :

(1)Responsable de l’exploitation

(Ingénieur des Mines/Géologue)

Chef de service (1) Chef carrière : (1)Chef de service logistique: administratif et gestion du (6) Conducteurs campement : (1) Chauffeur-mécanicien d’engins (10) Ouvriers (1) Secrétaire (1) Femme de ménage (3) Agents de sécurité

Secteur technique

Secteur exploitation

Secteur administratif et gestion de campement

b. Les matériels et équipements

Dans le tableau suivant sont récapitulés, pour l’exploitation du gisement de Sakalalina, les équipements et matériels nécessaires sont estimés à 1 680 197 980 Ariary (annexe n°10).

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VI.4. ESTIMATION DE LA DUREE DE L’EXPLOITATION

Si nous posons que la vitesse de croisière de l’exploitation est atteinte à la troisième année de production, les calculs servant à estimer la durée de l’exploitation des deux gisements se feront donc à partir des valeurs de cette année de pleine production.

VI.4.1 Le gisement de Sahambano

Les blocs à extraire sont de taille 30 à 60 cm au plus. Si on se réfère à Holcim, pour la première année de production, la quantité de roche à extraire est de 100 tonnes par mois, elle sera de 250 tonnes par mois pour la deuxième année et de 500 tonnes à partir de la troisième année, soit 190 m3/mois. Il y aura toujours des restes qui deviendront des déchets d’exploitation (20%). (Service exploitation minière Holcim Antsirabe). La production annuelle est donc de 2 280 m3/an.

3  Volume du cipolin : V1 = 9 426 240 m  Production annuelle de blocs: 2 280 m3/an

 Taux de récupération : n1 = 80%

100  Volume de roche abattue par an : 푣 = 2 280 × = 2 850 푚3/푎푛 1 80

푉1 9 426 240  Durée de l’exploitation : 푡1 = = = 82,68 ans 푣1 2 850

Le gisement de cipolin de Sahambano sera donc épuisé au bout de 82 ans.

VI.4.2 Le gisement de Sakalalina

En se référant à MAGRAMA, pendant la première année de production, la carrière produit un bloc par jour puis deux pendant la deuxième année. Pendant la troisième année de production, le produit est de trois blocs par jour (Noeliarivelo T., 2011).

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Si la taille des blocs est de 3,5 m ×1,8 m × 2 m, la production mensuelle de blocs de la carrière est évaluée à 756 m3/mois soit une production annuelle de 9 072 m3/an. Tout le cipolin du gisement ne sera pas en totalité transformé en blocs commercialisables (dont les dimensions sont : L=3,5 m; l =1,80 m; h = 2 m). D’où on a :

3  Volume de cipolin : V2= 42 510 000 m  Production annuelle de blocs: P = 9 072 m3/an

 Taux de récupération : n2 = 20% (Référence : Red Graniti / constat sur carrière d’Ambatofinandrahana) 100  Volume de roche abattue par an : 푣 = 9 072 × = 45 360 푚3/푎푛 2 20

푉2 42 510 000  Durée de l’exploitation: 푡2 = = = 94 ans 푣2 450 360

Le gisement de cipolin de Sakalalina ne sera épuisé qu’au bout de 94 ans.

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VI.5. LES POSSIBILITES D’UTILISATIONS DE CES FORMATIONS

Depuis la plus haute Antiquité, les utilisations des marbres sont liées à l’art et à la volonté des hommes. Leurs caractéristiques d’être durs, résistant aux températures élevées, résistant aux tâches et égratignures, non poreux, leurs permettent d’être utilisés dans divers domaines.

VI.5.1 Art et artisanat : Les marbres sont en effet des matières rares, lourdes et fragiles au même titre que les métaux précieux et illustrent dans les réalisations architecturales et artistiques les plus marquantes de l’histoire humaine. Ils sont destinés à :

 La construction des monuments historiques, à travers le monde, si on ne cite que : l’Acropole, la ville de Sainte Sophie (Constantinople), le David de Michel Ange, le Château de Versailles de Louis XIV, les temples jaïns et le Taj Mahal en Inde, L’Arche de la Défense à Paris, le Palais du Parlement à Bucarest ;  La construction des bâtiments et des zones piétonnières : Carrelage, dallage, pavement,… ;  L’ornementation des intérieurs, des façades et les extérieurs : meubles (table, salle de bain, baignoire, vases,…), cheminées, escaliers, plan de travail de cuisine, revêtement ;  L’art religieux et aux ornements funéraires : décoration des Cathédrales et des églises, statuettes religieuses, pierre décorative des cimetières, sarcophage,...

VI.5.2 Industrie : Les marbres sont aussi utilisés dans plusieurs domaines industriels et les extractions des charges minérales nécessaires sont faites selon des procédés de traitement bien déterminés.

. Les calcaires des cipolins sont utilisés dans les industries de cimenterie et aussi dans la fabrication de bétons ;

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 Les carbonates de calcium : dans les industries agricoles et aussi dans les industries chimiques pour la fabrication de chaux agricoles, de chaux chimiques et de colorants ;  Les granites et les quartzites servent dans la production de granulats, de graviers concassés, de pierres de fondations, de matériaux de construction et d’entretien domiciliaire et commerciale mais surtout dans le domaine des travaux publics.

Conclusion partielle

Vus les réalités de la zone d’étude, le mode d’exploitation des gisements de Sahambano et de Sakalalina est à ciel ouvert, respectivement par la méthode en gradin successifs et par la méthode des tranches horizontales successives en pleine largeur. Les travaux à exécuter sont généralement le décapage, l’extraction puis le transport et le stockage des blocs et d’après les estimations, la durée de l’exploitation est de 82 ans pour le gisement de Sahambano si par contre le gisement de Sakalalina serait épuisé au bout 94 ans. Les produits dérivés des cipolins et les marbres trouvent plusieurs possibilités d’utilisations dans divers domaines si on ne cite que le domaine de l’industrie, le domaine de l’art et l’artisanat, le domaine agricole.

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PARTIE III . VOLET FINANCIER ET ENVIRONNEMENTAL

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CHAPITRE VII. ETUDE FINANCIERE

VII.1 CARACTERES DU MARCHE NATIONAL ET DES MARCHES MONDIAUX L’exportation de roche ornementale de Madagascar a diminué de 40 à 50% depuis l’année 2009 par rapport aux années d’exportation précédentes. Cette diminution est due à la crise économique et politique qui persistait alors dans l’île mais aussi en relation avec la crise économique mondiale. En effet, aucun secteur n’a été épargné par cette crise.

VII.1.1 La segmentation des offres Plusieurs sociétés assurent la production et l’exportation de blocs de roches ornementales à Madagascar dont les plus importantes étaient les sociétés MAGRAMA et RED GRANITI. Si en 2009, elles occupaient à elles seules 76,99% de l’exportation avec 48,43% et 28,56% respectivement. Actuellement, ce pourcentage a baissé à cause des périodes difficiles que le pays a traversé. Toutefois, on constate actuellement une reprise progressive.

15,57 MAGRAMA 7,25 % 43,48 % RED GRANITI 6,17 % 2,92 % MADA-AUST SQNY INTERNATIONAL NORCROSS 24,61 % AUTRES

Figure 24.Répartition de l’exportation de blocs de roches ornementales à Madagascar (DPMG, 2009)

Dans la capitale, il existe plusieurs producteurs des produits en marbre mais aux vues de la situation économique actuelle, certains ont été contraints de fermer. Des enquêtes menées auprès de quelques producteurs nous a permis d’obtenir les quelques renseignements suivants :

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Tableau 15.Estimation de la production annuelle de quelques producteurs de marbre à Madagascar.

Société Siège Production annuelle [Tonne] MAGRAMA Manakambahiny 1 998 HAZOVATO Tanjombato 2 440 SMDA Ankadifotsy 4 320 Red Graniti Androhibe 5 684 (Source : enquête sur terrain, 2014)

Le secteur de la transformation des cipolins et des roches ornementales en marbre se distingue néanmoins par une croissance considérable avec un taux de croissance de 7,5% par an dans le monde (World Marketing Handbook, 2012). Au niveau mondial, les principaux pays producteurs de marbres sont l’Italie, la Chine, l’Amérique, le Canada et l’Espagne.

En matière de quantité, la production mondiale actuelle de marbre est de 20 254 Tonnes dont le leader est l’Italie avec 46,55%.(Stone-business.com). Ce pays demeure le leader du secteur, même si ce chiffre a diminué de 36,29% par rapport aux années d’avant-crise (2009-2008-…), vient ensuite la Chine (18,9%) puis l’Espagne (12%).

Le diagramme ci-après (figure 24) récapitule l’exportation effectuée par Madagascar de 2003 à 2012,

Les quantités exportées sont très variables d’année en année, de même pour les valeurs correspondantes (annexe n°11). Malheureusement, les statistiques de Madagascar sont incohérentes et difficiles à faire correspondre aux réalités : les valeurs déclarées au Ministère des Mines sont plus basses par rapport aux valeurs réelles exportées (INSTAT).

En 2007, l’exportation a connu une baisse considérable (figure 25). En effet cela coïncide à la fermeture des usines comme la MAGRAMA à cause de la crise qui est survenu dans le pays et aussi au niveau mondial. De même, l’importation présente la même allure pour les mêmes causes.

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Kg Diagramme de l'exportation en marbre de Madagascar 250000

200000

150000

100000

50000

0 2003 2004 2006 2007 2008 2012Année

marbre brut marbre travaillé

Figure 25.Diagramme de l’exportation en marbre de Madagascar de 2003 à 2012. (Razafimalala H.)

VII.1.2 La segmentation de la demande : Les Malagasy figurent parmi les consommateurs de produits en marbre, surtout que l’utilisation de ces derniers sont maintenant très pratique et « tendance ». Selon les statistiques obtenues au sein des producteurs nationaux, le marché du marbre s’étend non seulement au niveau local mais aussi jusqu’à l’extérieur. L’exportation de marbre travaillé est très considérable en 2007 et par rapport à cela l’exportation de marbre brut connaît aussi une légère augmentation en cette année, puis décroît les années suivantes à cause de la crise qui est survenu dans le pays. On note aussi que l’importation a beaucoup augmenté de 2006 à 2007 : on peut dire qu’on importe encore plus qu’on exporte de marbre à Madagascar jusqu’en 2012 (figure 25).

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Kg Diagramme de l'importation en marbre de Madagascar 180000

160000

140000

120000

100000

80000

60000

40000

20000

0 Année 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012

marbre brut marbre travaillé

Figure 26.Diagramme de l’importation en marbre de Madagascar de 2004 à 2012 (Razafimalala H.)

VII.1.3 Evolution des prix Concernant le prix des blocs de cipolins consacrés à la fabrication de chaux et de cimenterie, il reste libéralisé sur le marché national et international. De même pour les blocs de cipolin destinés à la fabrication des marbres.

Pour le prix à la tonne de blocs de cipolins (20-60 cm) utilisé pour la fabrication de chaux ou pour la cimenterie, il varie de 10 000 000 à 25 000 000 Ariary. Pour les blocs de cipolins destinés à la fabrication de marbre (10 m3) les prix varient par contre de 21 581 052 jusqu’à 57 549 473 Ariary, selon les pays producteurs, le type et la qualité du bloc.

D’après les valeurs des exportations effectuées par Madagascar (Tableau 22), le prix moyen local des cipolins exporté est de 1149 Ariary/kg. Le prix à la tonne de marbre brut exporté étant donc de 1 149 000 Ariary.

Ainsi, on a pu tirer que pour les blocs de cipolins destinés à la fabrication de marbre, le mètre cube est valorisé à 3 023 000 Ariary.

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VII.2 EVALUATION FINANCIERE

VII.2.1 Evaluation financière de l’exploitation du gisement de Sakalalina

VII.2.1.1 Budget analytique d’investissement : Le budget analytique d’investissement résulte de la somme des dépenses qui correspondent à l’achat, au transport et à l’installation de l’équipement mécanique ainsi qu’aux coûts des travaux d’infrastructures. Ces derniers comprennent globalement la construction d’une nouvelle route en terre d’environ 20 km de long et 6 m de large, la construction de trois radiers (approximativement 5 m de long et 6 m de large) et le terrassement des voies d’accès direct au gisement (annexe n°13). Compte tenu de l’importance de gisement et de la capacité de production annuelle, nous pouvons déduire que par conséquent la construction d’installations immobilières fixes s’impose.

Tableau 16.Budget analytique d’investissement de l’exploitation de Sakalalina

Rubrique Coûts [Ariary] Détails des coûts Travaux d’infrastructures 2 481 450 250,00 Annexe n°13 Installations immobilières et fixes 89 216 000,00 Annexe n°14 Matériels et matériaux de bureau 14 000 000,00 Annexe n°15 Matériels d’exploitation et 1 680 197 980,00 Annexe n°10 équipements mécaniques TOTAL 4 264 864 230,00 - (Source : Razafimalala H., 2014)

VII.2.1.2 Investissement en fond de roulement : En pratique, les utilités diverses et les salaires sont calculés pour 3 mois. Cependant, comme les diverses matières consommables (fil diamanté,…) ne se vendent pas à Madagascar, l’entreprise sera obligé d’en importer directement de l’étranger. Ainsi, il est préférable de faire le calcul du fond de roulement sur 12 mois (tableau n°17). L’investissement en fond de roulement inclut également les dépenses sur l’achat des pièces détachées (fils diamantés et leurs joins,…), des pièces de rechange,

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RAZAFIMALALA Haingotiana Olivia des explosifs, des carburants et des lubrifiants, ainsi que les consommables de bureau. Le coût d’achat des pièces de rechange pendant deux ans est évalué à 4% du coût du matériel, après il est évalué à 8%. En deux ans, on l’évalue donc à 24 710 175,00 Ariary.

Tableau 17.Investissement en fond de roulement de l’exploitation de Sakalalina

Rubrique Coûts [Ariary] Détails des coûts Salaire des personnels 139 800 000,00 Annexe n°16 Matériels consommables divers 83 885 335,00 Annexe n°17 TOTAL 223 685 335,00 - (Source : Razafimalala H.)

VII.2.2 Evaluation financière de l’exploitation du gisement de Sahambano :

VII.2.2.1 Budget analytique d’investissement. Pour l’exploitation du gisement de Sahambano, les travaux d’infrastructures consistent globalement à réhabiliter une route de 21 km de long et 6 m de large (annexe n°18).

Tableau 18.Budget analytique d’investissement de l’exploitation de Sahambano

Rubrique Coûts [Ariary] Détails des coûts Travaux d’infrastructures 1 715 450 100 Annexe n°18 Installations immobilières et fixes 85 936 000 Annexe n°19 Matériels et matériaux de bureau 14 000 000 Annexe n°20 Matériels d’exploitation et 1 060 682 000 Annexe n°7 équipements mécaniques TOTAL 2 876 068 100 - (Source : Razafimalala H., 2014)

VII.2.2.2 Investissement en fond de roulement : Le fond de roulement est ici aussi calculé pour une durée de 12 mois.

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L’achat des pièces de rechanges est évalué à 28 132 200,00 Ariary pour deux ans et le lubrifiant est évalué annuellement à 1 000 000,00 Ariary.

Tableau 19.Investissement en fond de roulement de l’exploitation de Sahambano

Rubrique Coûts [Ariary] Détails des coûts Salaire des personnels 136 200 000,00 Annexe n°22 Matériels consommables divers 59 294 700,00 Annexe n°21 TOTAL 195 494 700,00 - (Source : Razafimalala H., 2014) VII.2.3 Financement Le schéma de financement est le même dans les deux cas d’exploitation. Le schéma classique adopté à Madagascar pour le financement d’un projet d’investissement est le suivant: 1/3 des investissements est apporté par l’entrepreneur, il constitue alors les capitaux propres de l’entreprise, 2/3 des investissements sont empruntés auprès des institutions financières locales ou étrangères ou mixte. Ces prêts doivent inclure les frais intercalaires (dépenses d’investissement, capital propre, crédit extérieur, crédit intérieur).

VII.2.4 Rentabilité de l’exploitation L’exploitation dont on veut connaître la rentabilité englobe les travaux de carrières qui se dérouleront dans les deux secteurs de la zone d’étude à savoir la zone de Sahambano et la zone de Sakalalina. VII.2.4.1 Planification des travaux : Le diagramme suivant nous récapitule les travaux à effectuer en relation avec le temps :

Etude des impacts socio-environnementaux .... Début d’investissement

0 Développement 2 ans 0,5 1 an

Décapage ... Production

Figure 27.Chronogramme des travaux (Razafimalala H., 2014)

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Pendant la phase de développement, on entame les travaux de construction des différentes infrastructures et les aménagements en vue de l’exploitation. La construction des infrastructures n’empêche pas le commencement d’autres travaux comme le décapage et ce, afin d’accélérer l’accès au cipolin pour que la production proprement dite puisse être entamée au plus tôt. Pour que tout ce qui a été précédemment proposé soit cohérent, l’hypothèse de travail est donc comme suit : les investissements nécessaires devraient être disponibles intégralement dès le début de la phase de développement. Il en est de même pour le fond de roulement qui doit être également disponible intégralement dès le début de la production.

VII.2.4.2 Le chiffre d’affaire : Après avoir effectué des comparaisons sur le prix des blocs de cipolins (20-60 cm) tant au niveau du marché local qu’international, on a considéré la moyenne de toutes les valeurs obtenues qui est de 1020 Ariary le kg soit 2 684 210 Ariary/m3. Par contre, le mètre cube des blocs de cipolins pour la fabrication de marbre est valorisé à 3 023 000 Ariary (c.f VII.1.3). Puisque ces valeurs sont obtenues à partir de prix actuel du marché, les valeurs retenues (prix carrière) pour la valorisation des produits de l’exploitation seront –20% pour les blocs pour marbre et -15% pour les blocs pour la cimenterie et/ou la chaux.

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Tableau 20.Tableau récapitulatif des chiffres d’affaire de l’exploitation pour les trois premières années de production Année de production Rubrique 1ère année 2ème année 3ème année Gisement Sahambano Sakalalina Sahambano Sakalalina Sahambano Sakalalina

Production annuelle 456 3 024 1 140 6 048 2 280 9 072 [m3] Prix unitaire 2 281 578,00 2 418 947,00 2 281 578,00 2 418 947,00 2 281 578,00 2 418 947,00 Valeur [Ariary] 1 040 399 568,00 7 314 895 728,00 2 600 998 920,00 14 629 791 456,00 5 201 997 840,00 21 944 687 184,00

Chiffre d’affaire 8 355 295 296,00 17 230 790 376,00 27 146 685 024,00 [Ariary]

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VII.2.4.3 Amortissement

D’après des enquêtes effectuées au sein de quelques Sociétés d’exploitations, les installations immobilières et fixes sont amorties en 30 ans et les infrastructures en une durée de 20 ans. Les matériels de bureau et les équipements mécaniques sont par contre amortis en 3 ans. Les amortissements sont considérés dans notre cas comme fixes.

VII.2.4.4 Les frais financiers En tenant compte des prêts qui sont à long et moyen terme pour les investissements et à court terme pour le fond de roulement, le taux des emprunts sont respectivement de 20% et de 25%. L’emprunt couvrant les investissements est effectué sur une durée de cinq ans et celui couvrant le fond de roulement est de un an.

Pour la première année de production, les frais financiers sont calculés comme suit : 2 . Emprunt sur investissement = investissement total 3 2 = 7 140 932 330 = ퟒ ퟕퟔퟎ ퟔퟐퟏ ퟓퟓퟑ 푨풓풊풂풓풚 3 total emprunt Frais financiers sur investissement = ( ) + (taux × total emprunt) durée de l′emprunt 4 760 621 553 = ( ) + (0.2 × 4 760 621 553) 5 = ퟏ ퟗퟎퟒ ퟐퟒퟖ ퟔퟐퟏ 퐀퐫퐢퐚퐫퐲

. Emprunt sur fond de roulement = 419 180 035 Ariary Frais financiers sur fond de roulement = total emprunt × taux = 419 180 035 × 0.25 = 104 795 008 Ariary Frais financiers total = frais financiers sur investissement + frais financiers sur fond de roulement = 1 904 248 621 Ariary + 104 795 008 Ariary Frais financiers total = 2 009 043 629 Ariary

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Après la première année de production, les frais financiers sont obtenus par :

풕풐풕풂풍 풆풎풑풓풖풏풕 푭풓풂풊풔 풇풊풏풂풏풄풊풆풓풔 = ( ) + (풕풂풖풙 × 풆풎풑풓풖풏풕 풓풆풔풕풂풏풕) 풅풖풓é풆 풅풆 풍′풆풎풑풓풖풏풕 + frais financier sur fond de roulement

Deuxième année de production : ퟒ ퟕퟔퟎ ퟔퟐퟏ ퟓퟓퟑ Frais financiers = ( ) + [0.2 × 4 760 621 553 − 952 124 310 ]+ 104 795 008 5

Frais financiers = 1 818 618 766 Ariary

Troisième année de production : ퟒ ퟕퟔퟎ ퟔퟐퟏ ퟓퟓퟑ FraisFrais financiers financiers= ( = 459 142 025) + Ariary[0.2 × 3 808 497 243 − 952 124 310 ] + 104 795 008 5

Frais financiers= 1 628 193 904 Ariary

Le résultat prévisionnel de l’exploitation est ainsi obtenu par :

Résultat prévisionnel = Chiffre d’affaire – (Investissement + Amortissement + Frais financiers + Fond de roulement )

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Tableau 21.Bilan du résultat prévisionnel de l’exploitation pour les trois premières années de productions

Année d’exploitation 1ère année 2ème année 3ème année Rubrique Chiffre d’affaire [Ariary] 8 355 295 296,00 17 230 790 376,00 27 146 685 024,00

installations immobilières 5 838 399,00 5 838 399,00 5 838 399,00 et fixes

Amortissement [Ariary] infrastructures 209 845 018,00 209 845 018,00 209 845 018,00 matériels et mobiliers de 9 333 333,00 9 333 333,00 9 333 333,00 bureau équipements 913 626 660,00 913 626 660,00 913 626 660,00 mécaniques Fond de roulement [Ariary] 419 180 035,00 419 180 035,00 419 180 035,00

Frais financiers [Ariary] 2 009 043 629,00 1 818 618 766,00 1 628 193 904,00

Investissement [Ariary] 7 140 932 330,00 7 140 932 330,00 7 140 932 330,00

Résultat prévisionnel [Ariary] - 2 352 504 108,00 6 713 415 835,00 16 819 735 345,00

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Pendant la première année de production, l’exploitation présente encore un compte négatif puisque les investissements sont encore trop élevés alors que la production n’arrive pas encore à couvrir les dépenses. A partir de la deuxième année par contre, la quantité de production augmente et on commence à obtenir un résultat positif et la société pourrait dégager un bénéfice. La troisième année couvre entièrement les dépenses de l’exploitation, la vitesse de croisière de l’exploitation est atteinte avec une production annuelle de 11 352 m3 de blocs.

En prenant compte de ces résultats qui ne sont que prévisionnels et non définitifs, on peut dire que l’exploitation est rentable du point de vue de la production. Cette dernière induit en effet des valeurs qui arrivent à couvrir la totalité des investissements estimées. Néanmoins une étude plus détaillée est fortement recommandée pour obtenir un résultat définitif sur la rentabilité de l’exploitation, à savoir les critères de rentabilité (taux de marge, taux de rentabilité, autonomie financière,…), le compte d’exploitation définitif (bénéfice net, bénéfice brut, cash-flow,…).

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CHAPITRE VIII. ETUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL

VIII.1 IDENTIFICATION DES IMPACTS A ENCOURIR VIII.1.1 Les impacts négatifs Les caractères négatifs sur l’espace géographique et ses divers occupants consistent surtout sur :

Impact sur le milieu humain

 La dégradation de l’espace vital humain et ses moyens de production à savoir les quelques plantations de riz et de manioc sur les dorsales adoucies des collines de Mosalahy et de Vohimena, ils mesurent environ 50 m2 de superficie.

 L’abandon des activités traditionnelles génératrices de revenus permanents : Influencés par le gain d’un revenu permanent et inconditionnel (payement de salaire selon le contrat de travail : journalière, hebdomadaire, mensuel), la plupart des habitants pourraient délaisser les activités habituelles telles que l’agriculture, l’élevage pour consacrer leur temps à travailler dans les carrières. La soif d’explorer un nouveau monde de travail se pose aussi pour la plupart.

Impact sur le milieu naturel

 Les diverses nuisances et pollutions: Vu que la région de la zone d’étude est encore un peu reculée, les bruits émis par les engins d’exploitation et les machines utilisées pour l’extraction des blocs de cipolin pourraient perturber la population environnante. En outre, les éventuelles utilisations d’explosifs auront des impacts négatifs sur les riverains et les employés de la carrière comme la surdité, les troubles auditifs, les maux de tête, les stress,… Les poussières provenant de l’extraction, du chargement et du déchargement des produits ainsi que celles des déchets d’exploitation, les fumées de tir, pourraient engendrer des maladies respiratoires (par inhalation d’une certaine quantité de poussières), la pollution de l’air et des eaux de surfaces ;

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 La dégradation des équilibres naturels au sein des écosystèmes : Le décapage du sol végétal et de la faune existante qui serve de refuge pour quelques animaux tels les lambo, les akanga, les sokona touche à l’équilibre naturel au sein de l’écosystème. Le changement de leurs habitats naturels les contraindrait à émigrer mais l’inadaptation face à un autre environnement pourrait conduire à leur disparition. La photosynthèse, la production des plantes sont aussi perturbés par les poussières qui les recouvrent. L’accentuation de l’érosion est fort probable, influencé en amont par la coupe des arbres, le décapage de la couverture végétale, le creusage des trous, et engendrant en aval l’augmentation des particules érodés lors des saisons des pluies (ensablement des rizières, contaminations des eaux de ruissellement), lessivage direct du sol, entassement des latérites et des déblais.

 La dégradation du paysage : L’exploitation conduit à une opération de décapage d’une surface pouvant s’étendre sur des kilomètres carrés. La mine créera alors une importante superficie de morts terrains, une quantité non négligeable de déblais, un sol dénudé et appauvrit. La perception du paysage résultant est dans ce cas démoralisante et très décevant pour de la population locale.

VIII.1.2 Les impacts positifs Les impacts positifs que pourraient apporter la valorisation des formations géologiques de la région en marbre sont perçus au niveau des communautés humaines et de la population. On peut énumérer :  Le flux monétaire Les obligations fiscales telles que les impôts locaux sont destinés aux budgets des Collectivités Décentralisées (Régions ou Communes), si on ne cite que : (source : Code Général des Impôts, CGI) - L'Impôt Foncier sur les Terrains (IFT) - L'Impôt Foncier sur la Propriété Bâtie (IFPB) - La Taxe Annexe à l'impôt Foncier sur la propriété Bâtie (TAFB) - La Taxe Sur la Transaction (TST)

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60% des ristournes versées vont dans les caisses communales (Code Minier version 2005). Cette contribution aux recettes fiscales, l’émergence des diverses activités connexes à l’exploitation conduit à un plus de circulation autant de la monnaie que des devises étrangères.

 Entrainement des secteurs connexes et périphériques Le développement de la mine, les infrastructures installées par la présence de l’unité d’exploitation, les effectifs des employés conduisent à l’expansion de l’utilisation de nouvelles technologies tels que les téléphones portables, la télévision,…La circulation d’une masse d’argent favorise aussi l’arrivée de différents organismes comme ceux des micros finances (pour convaincre la population à investir et à mieux gérer leur revenu), l’évolution et la diversification des produits sur le marché (par exemple : vente d’équipements électroniques).

 Enrichissement des ménages La création d’emploi et le développement du commerce local est bénéfique pour la majorité de la population, diminue ainsi le taux de chômage, augmente le taux de revenu par ménage et améliore le niveau de vie des populations dans la région.

 Les gains nets infrastructurels et sociaux L’accessibilité aux zones d’exploitation est encore difficile, ainsi que les moyens d’écouler les produits du site. Cela nécessite la construction de voies d’accès. Les ouvertures des nouvelles voies permettra d’enrayer ou à la limite de réduire les difficultés de circulation dans la région. Les différents besoins de l’exploitation conduisent à la construction de diverses infrastructures telles que les ponts, les barrages hydro-électriques, la fourniture en eau potable et en électricité,… La construction d’école, de centre de santé, de centre de formations (en agriculture, élevage, mine) sont aussi les privilèges d’ordre social offerts par une exploitation minière même si cela dépend de l’envergure du projet. Ces travaux s’avèrent être nécessaires et utiles pour la population. La participation aux actions sociales témoigne l’appui au développement de la région par

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RAZAFIMALALA Haingotiana Olivia le projet d’exploitation et aussi l’intérêt que pourraient bénéficier les habitants de la région d’implantation de l’exploitation.

 Modifications du paysage La présence des nouvelles installations modifie l’aspect extérieur du site et du milieu environnant, donnant ainsi une nouvelle image de la région. Les terrains vides seront occupés par des logements, des conteneurs, des engins et diverses installations destinées à la réalisation des travaux d’exploitation. Certains seront implantés définitivement, d’autres temporairement selon les besoins des activités liées à l’exploitation minière.

VIII.2 Les solutions préconisables Optimisation des revenus fiscaux

L'activité extractive, généralement réalisée par deux types d'exploitation à savoir industrielle et artisanale, contribuent à l’amélioration des ressources fiscales et parafiscales des communes, mais elles sont encore dominées par les secteurs informels et la corruption. Pour y remédier, on se propose d’avancer les suggestions suivantes :

 Renforcer les mécanismes de contrôle d’utilisations des revenus fiscaux ;  Renforcer la transparence au niveau des administrations et de la police minière ;  Création d’une taxe en parallèle avec l’environnement : la fiscalité, par son impact psychologique, oriente le comportement économique du contribuable. Ceci étant, la taxation des déchets miniers va dans le sens d'une certaine menace. Mais de manière incitative, la réduction d’impôt pour toute entreprise qui effectuerait une installation anti-polluante pourrait mieux orienter le comportement des compagnies minières dans le sens de la protection de l'environnement. Mais dans le cas contraire, il faut taxer lourdement toute entreprise qui ne respecte pas les obligations environnementales.

Etablissement préalables de la planification de l’exploitation (schéma d’exploitation,

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Etude d’impacts environnementale bien établie (recensement de la faune et flore, rétablissement du paysage,…) ; Utilisation minimum de produits polluants (gasoil, produits chimiques, explosifs,…) ; Sensibilisation de la population et des habitants avoisinants pour éviter les éventuelles perturbations (morale, physique) sur la présence de l’exploitation. Application strictes des règlements (port obligatoires d’EPI, alcool non autorisés sur le site, respecter le circuit d’exploitation,…). Création de centre de formation d’ordre minière pour la population ; Recrutement d’un maximum de locaux possible dans le chantier ; Accomplissement à terme des interventions sociales au niveau des communes.

Les sites après l’exploitation peuvent être transformés en site touristique ou aménagés en un lieu socio-culturel pour la population de la région surtout notamment pour les jeunes.

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CONCLUSION GENERALE

La Région d’Ihorombe recèle une grande variété de produits miniers dont le cipolin, principal sujet de notre étude, en fait partie. La demande en produits de cette roche sur le marché local et extérieur est en effet actuellement en hausse. L’étude géologique menée sur les deux gisements de cipolin qui sont le gisement de Sahambano et le gisement de Sakalalina nous a conduits à confirmer que, par leur nature pétrographique et leur caractère physico-chimique, ces roches sont valorisables en marbre et en blocs destinés à la fabrication de chaux et/ou à la cimenterie. L’évaluation des gisements a permis d’estimer un volume total de réserve de cipolin de 51 936 240 m3 exploitable pendant 88 ans environ avec une production annuelle moyenne de 9 000 m3. Sur le plan technique, la méthode d’exploitation par tranches horizontales successives en pleine largeur a été proposée pour assurer une meilleure production dans la zone de Sakalalina et la méthode d’exploitation en gradin successif est adoptée pour l’exploitation du gisement de Sahambano. L’abattage par fil diamanté est envisageable pour la production de blocs de marbre et l’utilisation d’explosifs pour les blocs de tailles 20 à 60 cm. Le cadre socio-économique de la région est favorable à la mise en exploitation des gisements, néanmoins de gros investissements sont à envisager tant du point de vue technique (infrastructures,…) que du point de vue social (formation de la main d’œuvre,…) pour une meilleure rentabilité. Economiquement, on peut avancer, après l’étude prévisionnelle, que l’exploitation du cipolin de la zone Sahambano-Sakalalina présente des intérêts aussi bien pour l’entreprise que pour la région Cependant, les impacts des travaux relatifs à la mise en valeur des gisements sur l’environnement sont non négligeables et nécessitent des considérations particulières et ce, malgré qu’aucune espèce fragile ni menacée ne soit catalogué à ce jour. Aussi, ce facteur ne pourra pas constituer un blocage aux perspectives de mise en exploitation de cette ressource. En résumé, les gisements de Sahambano et de Sakalalina sont économiquement valorisables. Mais pour la définition exacte de la rentabilité de

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RAZAFIMALALA Haingotiana Olivia l’exploitation, l’étude que nous avons soumise requiert des approfondissements et des études plus poussées portant surtout sur l’étude géologique à savoir les analyses de laboratoire, la confection et l’interprétation de lames minces, les études de géophysique et des forage. L’aspect économique doit être confirmé avec la définition des stratégies de ventes des produits ainsi que la caractérisation des éventuelles clientèles.

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I

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WEBOGRAPHIE

www.mrn.gouv.qc.ca/mines/geologie/index.jsp www.indexmundi.com www.stonebusiness.net www.alibaba.com www.sciencesetavenir.fr www.itd.gr

III

ANNEXE.1. Tableau récapitulatif des subdivisions du socle cristallin malgache

NOMENCLATURE AGE FACIES

Vohibory Protérozoïque Gneiss granitiques et quartzo- inférieur feldspathiques, orthogneiss (granodioritique à tonalite) Schiste, micaschiste, gneiss métasédimentaires, quartzites, Bemarivo Protérozoïque amphibolites, paragneiss, orthogneiss, inférieur marbre, granites, des formations metavolcaniques Orthogneiss, paragneiss, quartzites, Ikalamavony Protérozoïque marbres à silicates calciques et moyen intercalations d’amphiboles Schiste (à silicate calcique, quartzitique, basique), quartzite (à Antananarivo Archéen magnétite), marbre, paragneiss (quartzique, basique), gneiss

(graphiteux, psammitique), orthogneiss (basique, granodioritique à tonalitique) Schiste, quartzites, orthogneiss (tonalitique, monzonitique, Antongil-Masora Paléo protérozoïque porphyroïde, migmatitique),

METAMORPHIQUES

- - paragneiss, amphibolite, gneiss Archéen quartzo-feldspathique, roches magmatique (batholites, plutons) Gneiss et orthogneiss quartzo- feldspathiques, paragneiss, marbres Androyen-Anosyen Protérozoïque impurs à minéraux calco-silicatés, quartzites

DOMAINES TECTONO (Source : PGRM, 2008)

IV

ANNEXE.2. Constitution du socle cristallin de Madagascar

(Source : PGRM, 2012)

V

ANNEXE.3. Localisations des Domaines miniers de MTH

Système de projection : LABORDE Madagascar

VI

: Alluvions et sables du quaternaire

: Granite, monzonite et syénites indifférenciés

: Granite et orthogneiss basaltique (type Itsindro) : Paragneiss quartzo-feldspathique : Orthogneiss tonalitique à granite

: Paragneiss métapelitique rubané à : Paragneiss basaltique et amphibolitique

Mag, Crd, Opx : Paragneiss psammitique migmatitique : Quartzite à Bi, Grt, Hbl

: Paragneiss quartzo-feldspathique

: Orthogneiss quartzo-feldspathique

: Structure chevau-décrochante

: Faille

VII

ANNEXE.4. Image de flexures d’une partie du Sud de Madagascar avec la structure de Ranotsara

(a)

(b)

Légende :

a : carte du Sud de Madagascar

b : Image aéro-magnétique montrant des successions de flexures

: Structure de Bongolava-Ranotsara

(Source : PGRM, 2012)

VIII

ANNEXE.5. Intercalation centimétrique et métrique de gneiss leptynitique et de quartzite avec le cipolin (X=398.216 ; Y=423.699)

Cipolin

Gneiss leptynitique

Quartzite

Cipolin

Banc de gneiss leptynitique

Cipolin

Banc de gneiss leptynitique

IX

ANNEXE.6. Mode d’altération en forme de dépression du cipolin (X=397.790; Y=422.727) et changement de couleur sous l’action des agents atmosphériques (SKL107)

(a)

(b)

(Source : Razafimalala H., 2012)

X

ANNEXE.7. Désignations des matériels et équipements déployés pour l’exploitation du gisement de Sahambano

Coût unitaire Coût totale Désignation Unité Nombre [Ariary] [Ariary] Chaussures de sécurité Paire 25 60 000 1 500 000 Botte de travail Paire 25 40 000 1 000 000 Combinaison Unité 25 20 000 500 000 Casque Unité 25 20 000 500 000 Paire de lunettes Unité 25 8 000 200 000 Masque anti-poussières Unité 40 8 000 320 000

Gants de chantier Paire 25 5 000 125 000 TOTAL 4 145 000 Masse de 5kg Unité 5 30 000 150 000 Pelles Unité 5 4 000 20 000 Bêches Unité 5 8 000 40 000 Piques Unité 2 6 000 12 000 Poulies Unité 3 5 000 15 000 TOTAL 237 000 Excavateur Unité 1 300 520 000 300 520 000 Chargeuse Unité 1 410 780 000 410 780 000 Camions Unité 3 75 000 000 225 000 000 Générateur Unité 2 30 000 000 60 000 000 Voiture de déplacement Unité 1 60 000 000 60 000 000 4×4 TOTAL 1 056 300 000

(Source : Razafimalala H., 2012)

XI

ANNEXE.8. Organigramme de l’exploitation du gisement de Sakalalina (Ranarison, 2009)

Massif de roches ornementales

Mesure de l’unité à débiter

Débitage Foration de trous primaire

Coupe avec de la machine à fil diamanté

Unité de roches ornementales

Foration de trous

Débitage Coupe avec de la machine à fil secondaire diamanté

Détachement puis renversement

Bancs de roches ornementales

Mesures du banc à couper Débitage tertiaire Coupe avec des coins éclateurs

Blocs de roches ornementales

Lavage et numérotation des blocs

Dépôt des blocs sur l’aire de stockage

XII

ANNEXE.9. Exemple de bloc sur l’aire de stockage (3,5 m × 1,8 m × 2 m) (Source : www.stone-business.net)

XIII

ANNEXE.10. Désignations des matériels et équipements déployés pour l’exploitation du gisement de Sakalalina

Coût unitaire Coût total Désignation Unité Nombre [Ariary] [Ariary] Chaussures de sécurité Paire 26 60 000 1 560 000 Botte de travail Paire 26 40 000 1 040 000 Combinaison Unité 26 20 000 520 000 Casque Unité 26 20 000 520 000 Paire de lunettes Unité 26 8 000 208 000 Masque anti-poussières Unité 26 8 000 208 000 Gants de chantier Paire 26 5 000 130 000 TOTAL 4 186 000 Excavateur Unité 1 300 520 000 300 520 000 Chargeuse Unité 1 410 780 000 410 780 000 Fondofore Unité 1 4 890 000 4 890 000 Grue Derrick Unité 1 250 040 000 250 040 000 Machine à fil diamanté Unité 2 150 260 000 300 520 000 Machine à hydrobag Unité 2 29 034 000 58 068 000 Piston ou bull Unité 1 96 780 96 780 Marteau perforateur Unité 2 30 580 800 61 161 600 Pompe centrifuge Unité 1 4 935 600 4 935 600 Camions Unité 3 75 000 000 225 000 000 Générateur Unité 2 30 000 000 60 000 000 Voiture de déplacement 4×4 Unité 1 60 000 000 60 000 000

TOTAL 1 676 011 980

(Source : Razafimalala H., 2012)

XIV

ANNEXE.11. Récapitulation de l’exportation en marbre de Madagascar de 2003 à 2012 Désignation Année Quantité [Kg] Valeur [Ariary] Destination 2003 33 280 116 663 245 Italie, Chine, Réunion 2004 45 93 020 Réunion 2006 138 772 963 Réunion Marbres travaillés 2007 203 527 90 448 519 Chine, Réunion 2008 2 092 3 681 549 Réunion TOTAL 239 082 211 659 296 - 2003 2 429 5 436 846 Chine, Italie Marbres bruts 2007 20 400 21 007 137 Autre 2012 27 4 910 Japon TOTAL 22 856 26 448 893 - (Source : INSTAT, 2014)

ANNEXE.12. Récapitulation de l’importation en marbre de Madagascar de 2004 à 2012 Désignation Année Quantité [Kg] Valeur [Ariary] Provenance 2004 3 000 6 967 117 Italie 2005 9 20 595 Inde 2006 19 368 14 440 384 Chine 2007 151 736 171 517 599 Chine, Egypte, France 2008 97 051 96 509 633 Chine Marbres travaillés 2009 15 701 27 932 936 Chine, Pakistan 2011 9 791 2 256 081 Chine, France, Roumanie 2012 5 323 5 537 825 Chine, Roumanie TOTAL 302 007 326 724 716 - 2006 20 568 15 943 229 Chine 2007 158 584 207 498 454 Chine Marbres bruts 2009 258 199 988 Chine 2012 8 246 6 391 864 Chine TOTAL 158842 230 033 535 -

XV

ANNEXE.13. Détails du coût de construction de la nouvelle route en terre vers le gisement de Sakalalina Longueur 20 km – largeur 6

N° Désignation Unité Quantité Prix unitaire Montant 1 Installations et replis Fft 1,00 350 904 000,00 350 904 000,00 2 Travaux préparatoires, y compris frais d’études Fft 1,00 11 775 000,00 11 775 000,00

3 Etudes géotechniques et contrôle laboratoire Fft 1,00 51 200 000,00 51 200 000,00

TERRASSEMENT 4 Implantation de l’ouvrage Fft 1,00 35 000 000,00 35 000 000,00 5 Décapage, débroussaillage m2 160 000,00 3 150,00 504 000 000,00 6 Déblais sur terre franche, y compris nivellement m3 67 200,00 3 500,00 235 200 000,00 7 Remblais m3 50 400,00 5 120,00 258 048 000,00 8 Nivellement générale et compactage m2 120 000,00 2 800,00 336 000 000,00 9 Fourniture et mise en œuvre de couche de fondation en m3 36 000,00 5 850,00 210 600 000,00 Ms (30 cm) 10 Fourniture et mise en œuvre de couche de base en GCNT m3 30 000,00 7 825,00 234 750 000,00 (25 cm) 11 Fourniture et mise en œuvre de couche de roulement en m3 18 000,00 5 850,00 105 300 000,00 Ms

AUTRE OUVRAGE ET ASSAINISSEMENT 12 Construction pont dim (Lxl) : 5,00 × 6,00 m u 1,00 13 818 750,00 13 818 750,00 13 Aménagement exutoires u 40,00 525 600,00 21 024 000,00 15 Mise en œuvre fossé en terre ml 20 000,00 4 250,00 85 000 000,00 TOTAL 2 481 450 250,00 (Source : Entreprise JJ, 2014)

XIV

ANNEXE.14. Installations immobilières fixes de l’exploitation du gisement de Sakalalina Type de bâtiment Superficie Coût moyenne Coût de [m2] [Ariary/m2] construction Bureau 50 32 800 000 Poste de gardien 10 6 560 000 Atelier d’entretien 40 656 000 ** 26 240 000 Station de pompage 16 10 496 000 Centrale électrique 20 13 120 000 TOTAL 89 216 000

** Coût de référence : Entreprise JJ, 2014

ANNEXE.15. . Les matériels et mobiliers de bureau pour l’exploitation de Sakalalina

coût coût total Désignation Unité Nombre unitaire [Ariary] [Ariary] Informatiques et Lot 2 3 000 000 6 000 000 accessoires Imprimante - 1 1 3 000 000 3 000 000 Photocopieuse Mobiliers de bureau Lot 1 5 000 000 5 000 000 TOTAL 14 000 000

XV

ANNEXE.16. Ventilation des frais des personnels de Sakalalina Catégorie Nombre Salaire Salaire Salaire FONCTION professionnelle de mensuel/agent mensuel/poste annuel/poste poste [Ariary] [Ariary] [Ariary]

Ingénieur HC 1 2 000 000 2 000 000 24 000 000 Chef de OP2B-5A 3 1 000 000 3 000 000 36 6000 000 service Chauffeur- OP2A-4A 1 400 000 400 000 4 800 000 mécanicien Conducteur OP2A-4A 6 500 000 3 000 000 36 000 000 d’engin Ouvriers OS3-3A 10 250 000 2 500 000 30 000 000 Agent de M2-1B 3 200 000 600 000 7 200 000 sécurité Femme de M1-1A 1 150 000 150 000 1 800 000 ménage TOTAL 4 500 000 11 650 000 139 800 000

ANNEXE.17. Matières consommables diverses Nombre / Coût unitaire Coût annuel Rubrique Unité quantité [Ariary] [Ariary] Pièces Fil diamanté m 50 290 340 14 517 000 détachées Joins pour fil unité 100 3 000 300 000 substance détonante kg 60 24 000 1 440 000 détonateur ordinaire unité 8 2 150 17 200 Explosifs nitrate d’ammonium kg 150 4 100 615 000 cordeau détonant m 1 300 4 000 5 200 000 mèche lente m 8 2 500 20 000 Carburant litre 12 086 2 860 34 565 960 Consommable de bureau 1 500 000 Pièces de rechange 24 710 175 Lubrifiant 1 000 000 TOTAL 83 885 335

XVI

ANNEXE.18. DETAILS DU COUT DE REHABILITATION DE LA ROUTE EN TERRE VERS LE GISEMENT DE SAHAMBANO Longueur 21 km – Largeur 6 m

)

N° Désignation Unité Quantité Prix unitaire Montant 1 Installations et replis Fft 1,00 275 452 000,00 275 452 000,00 2 Travaux préparatoires, y compris frais d’études Fft 1,00 15 850 000,00 15 850 000,00

3 Etudes géotechniques et contrôle laboratoire Fft 1,00 25 600 000,00 25 600 000,00

TERRASSEMENT 4 Décapage sur une couche de 10 cm m3 96 000,00 3 150,00 302 400 000,00 5 Evacuation des terres m3 9 600,00 2 500,00 24 000 000,00 6 Nivellement générale et reprofilage m2 96 000,00 2 800,00 268 800 000,00 7 Compactage de la couche de fondation m2 96 000,00 3 815,00 366 240 000,00 8 Fourniture et mise en œuvre de couche de fondation en m3 19 200,00 5 850,00 112 320 000,00 Ms (20 cm) CHAUSSEE ET ASSAINISSEMENT 9 Fourniture et mise en œuvre de couche de base en GCNT m3 24 000,00 7 825,00 187 800 000,00 (25 cm) 10 Réhabilitation caniveaux et cunettes ml 16 000,00 4 250,00 68 000 000,00

11 Réhabilitation et aménagement exutoires u 32,00 525 600,00 16 819 200,00 TOTAL 1 715 450 100,00 (Source : Entreprise JJ, 2014)

XVII

ANNEXE.19. Installations immobilières fixes Coût moyenne Coût de Type de bâtiment Superficie [m2] [Ariary] / m2 construction Bureau 15 9 840 000 Entrepôt 50 32 800 000 Poste de gardien 5 656 000 ** 3 280 000 Atelier d’entretien 30 19 680 000 Station de pompage 16 10 496 000 Centrale électrique 15 9 840 000 TOTAL 85 936 000 ** Coût de référence : Entreprise JJ, 2014. ANNEXE.20. Les matériels et mobiliers de bureaux Coût unitaire Coût total Désignation Unité Nombre [Ariary] [Ariary] Informatiques et Lot 2 3 000 000 6 000 000 accessoires Imprimante-Photocopieuse Unité 1 3 000 000 3 000 000 Mobiliers de bureau Lot 1 5 000 000 5 000 000 TOTAL 14 000 000

ANNEXE.21. Matières consommables divers Rubrique Unité Nombre- Coût unitaire Coût annuel quantité [Ariary] [Ariary]

substance détonante kg 800 24 000 1 920 000 détonateur ordinaire unité 15 2 150 32 250 nitrate d’ammonium kg 250 4 100 1 025 000 Explosifs cordeau détonant m 2 000 4 000 8 000 000 mèche lente m 15 2 500 37 500 Carburant litre 9 500 2 860 18 147 750 Pièces de rechange 28 132 200 Lubrifiant 1 000 000 Consommable de bureau 1 500 000 TOTAL 30 162 500

XVIII

ANNEXE.22. Ventilations des frais des personnels de l’exploitation de Sahambano

Salaire Salaire Salaire mensuel/agent mensuel/poste annuel/poste Catégorie FONCTION Nombre [Ariary] [Ariary] [Ariary] professionnelle

Ingénieur HC 1 2 000 000 2000000 24 000 000

Chef de service OP2B-5A 3 1 000 000 3000000 36 000 000

Chauffeur OP2A-4A 1 400 000 400000 4 800 000 mécanicien

Conducteur d’engin OP2A-4A 5 500 000 2500000 30 000 000

Ouvriers OS3-3A 10 250 000 2500000 30 000 000

Magasinier OP1B-4A 1 200 000 200000 2 400 000

Agent de sécurité M2-1B 3 200 000 600000 7 200 000

Femme de ménage M1-1A 1 150 000 150000 1 800 000

TOTAL 4 700 000 11 350 000 136 200 000

XIX

TABLE DES MATIERE REMERCIEMENTS

SOMMAIRE ...... i GLOSSAIRE ...... viii INTRODUCTION ...... 1 PARTIE I . GENERALITES ...... 3

CHAPITRE I : CADRE GEOLOGIQUE DU CENTRE SUD DE MADAGASCAR ...... 4 I.1. Bref aperçu sur la géologie de Madagascar ...... 4 IV.1.1 Le Rodinia ...... 4 IV.1.2 Le Gondwana ...... 4 IV.1.3 Le socle cristallin malgache ...... 5 I.1.3.1. Définition ...... 5 I.1.3.2. Composition ...... 6 I.1.3.3. Aperçu structural ...... 8 I.2. Contexte géologique du Sud de Madagascar ...... 10 I.2.1 Le Domaine Anosyen-Androyen ...... 12 I.2.2 Le domaine d’Ikalamavony...... 13 CHAPITRE II : LES SECTEURS COUVERTS PAR LES TITRES MINIERS DE MTH 15 II.1. BREVE PRESENTATION DE LA SOCIETE Mines Tany Hafa (MTH) ...... 15 II.2. LES PERMIS MINIERS DE MTH ...... 15 II.2.1. Localisation des périmètres miniers...... 15 II.2.2. Brève analyse structurales de la région d’étude : ...... 19 II.2.3. Généralités sur la région d’Ihorombe...... 20 II.2.3.1 Localisation ...... 20 II.2.3.2 Hydrographie ...... 21 II.2.3.3 Pédologie et végétation ...... 22 II.2.3.4 Situation démographique ...... 23 II.3. CONTEXTE GEOLOGIQUE DE LA ZONE D’ETUDE : ...... 23 CHAPITRE III : LES BASES DE L’ETUDE ...... 27 III.1 : Les matériels géologiques utilisés ...... 27 III.2 : Les bases de données exploitées ...... 27 III.2.1. La BD500 ...... 27 III.2.2. Les cartes géologiques et topographiques ...... 27 III.2.3. Les images satellites ...... 28

XX

III.2.4. Les logiciels ...... 28 III.2.5. Exploitation des données antérieures ...... 29 III.2.6. Travaux sur terrain : ...... 29 III.2.7. Localisation du site d’observation : ...... 30 III.2.8. Descriptions des affleurements : ...... 31 III.2.9. L’échantillonnage : ...... 31 PARTIE II . ASPECT TECHNIQUE, SOCIO-ECONOMIQUE ET DE VALORISATION DES CIPOLINS DE LA ZONE D’ETUDE ...... 33

CHAPITRE IV. ETUDES ET ANALYSES MACROSCOPIQUES DES AFFLEUREMENTS ...... 34 IV.1 LES FORMATIONS GEOLOGIQUES SUCCEPTIBLES D’ETRE VALORISEES EN MARBRE AU SEIN DE LA ZONE D’ETUDE ...... 34 IV.1.1 Le Granite : ...... 34 IV.1.2 Le Quartzite: ...... 35 IV.1.3 Le Cipolin : ...... 36 IV.2 LES GISEMENTS DE LA ZONE DE SAHAMBANO ET DE SAKALALINA ...... 39 IV.2.1. Les cipolins de la zone Sahambano : ...... 41 IV.2.1.1 Caractérisation générale : ...... 41 IV.2.1.2 Caractérisation géologique : ...... 43 a. Lithologie et pétrographie : ...... 43 b. Affectation tectonique : ...... 45 IV.2.2. Les cipolins de la zone Sakalalina : ...... 46 IV.2.2.2. Caractérisation générale : ...... 46 IV.2.2.3. Caractérisations géologiques :...... 47 IV.3 LES CRITERES FAVORABLES A LA MISE EN VALEUR DES CIPOLINS ..... 51 IV.4 ESTIMATION DES RESERVES ...... 57 CHAPITRE V. CADRE SOCIO-ECONOMIQUE DE LA ZONE D’ETUDE ...... 65 V.1 LES CARACTERES SOCIAUX DES POPULATIONS ...... 65 V.1.1 La distribution des localités habitées ...... 65 V.1.2 La segmentation de la population : ...... 66 V.1.2.1 Proportion de la population ...... 66 V.1.2.2 Taux de chômage : ...... 68 V.1.2.3 Les activités génératrices de revenus : ...... 69 V.1.3 La disponibilité et la qualité de la main d ‘œuvre ...... 70 V.1.3.1 Niveau générale d’instruction : ...... 70

XXI

V.1.3.2 Distribution des centres de formations professionnelles : ...... 71 V.1.3.3 Disponibilité effective de la main d ‘œuvre ...... 71 V.1.3.4 Disponibilité par besoin de la main d ‘œuvre ...... 72 V.1.3.5 Disponibilité par défaut de la main d ‘œuvre : ...... 73 V.1.4 Les effets sur les communautés et sur les individus : ...... 73 V.2 LES DISPONIBILITES INFRASTRUCTURELLES AUTRES QUE SOCIALES 75 V.2.1 Les accès ...... 75 V.2.1.1 Le réseau routier : ...... 75 V.2.1.2 Le réseau aérien: ...... 79 V.2.2 Les infrastructures de télécommunication : ...... 79 V.2.2.1 Couverture par le réseau traditionnel : ...... 79 V.2.2.2 Couverture par GSM : ...... 80 V.2.2.3 Bureau de poste : ...... 81 V.2.2.4 Les médias : ...... 81 V.2.3 La distribution de l’électricité : ...... 81 V.2.3.1 Système et structure existante :...... 81 V.2.3.2 Perspectives : ...... 82 V.2.4 La distribution de l’eau potable : ...... 82 V.2.4.1 Système et structure existante :...... 82 V.2.4.2 Perspectives et sites potentiels:...... 83 V.2.5 Autres infrastructures influant sur la création d’unité industrielle : ...... 84 V.2.5.1 Infrastructure culturelle et sportive : ...... 84 V.2.5.2 Infrastructure juridique et de défense : ...... 84 CHAPITRE VI. CRITERES DE FAISABILITE DE L’EXPLOITATION ...... 86 VI.1. LES REALITES DE LA ZONE ...... 86 VI.2. Le mode d’exploitation : ...... 88 VI.3. La méthode d’exploitation : ...... 88 VI.3.1. Le gisement de Sahambano : ...... 88 VI.3.1.1. Les opérations à exécuter ...... 90 VI.3.1.2. Les ressources déployées ...... 91 VI.3.2. Le gisement de Sakalalina ...... 92 VI.3.2.1 Les opérations à exécuter: ...... 93 VI.3.2.2 Les ressources déployées ...... 95 VI.4. ESTIMATION DE LA DUREE DE L’EXPLOITATION ...... 96

XXII

VI.4.1 Le gisement de Sahambano ...... 96 VI.4.2 Le gisement de Sakalalina ...... 96 VI.5. LES POSSIBILITES D’UTILISATIONS DE CES FORMATIONS...... 98 VI.5.1 Art et artisanat : ...... 98 VI.5.2 Industrie : ...... 98 Conclusion partielle ...... 99 PARTIE III . VOLET FINANCIER ET ENVIRONNEMENTAL ...... 100

CHAPITRE VII. ETUDE FINANCIERE ...... 101 VII.1 CARACTERES DU MARCHE NATIONAL ET DES MARCHES MONDIAUX 101 VII.1.1 La segmentation des offres ...... 101 VII.1.2 La segmentation de la demande : ...... 103 VII.1.3 Evolution des prix...... 104 VII.2 EVALUATION FINANCIERE ...... 105 VII.2.1.1 Budget analytique d’investissement : ...... 105 VII.2.1.2 Investissement en fond de roulement :...... 105 VII.2.2.1 Budget analytique d’investissement...... 106 VII.2.2.2 Investissement en fond de roulement :...... 106 CHAPITRE VIII. ETUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL ...... 114 VIII.1 IDENTIFICATION DES IMPACTS A ENCOURIR ...... 114 VIII.1.1 Les impacts négatifs ...... 114 VIII.1.2 Les impacts positifs...... 115 VIII.2 Les solutions préconisables ...... 117

XXIII

Auteur : RAZAFIMALALA Haingotiana Olivia

Adresse : Lot IVH 143 Mandialaza Ankadifotsy

Contact : 033 07 465 95

Courriel : [email protected]

Titre : « Paramétrage d’une perspective de mise en valeur des cipolins de Sahambano et de Sakalalina, District d’Ihosy »

Nombre de pages : 121 Nombre des photos : 14 Nombre de figures : 27 Nombres d’annexes : 22 Nombre de tableaux : 21

RESUME

Le s domaines miniers de la Société Mines Tany Hafa (MTH) présentent des gisements de cipolins qui sont localisés dans la zone de Sahambano et la zone de Sakalalina, dans le District d’Ihosy. L’évaluation des gisements a permis d’estimer un volume total de 51 936 240 m3 exploitable pendant 88 ans environ si la production annuelle est de 9 000 m3 en moyenne.

Les paramètres socio-économiques définis ont permis de dégager la faisabilité de l’exploitation qui s’avère être économiquement rentable et qui pourrait fortement contribuer au développement de la région. Les différentes infrastructures induites par la présence de l’exploitation seront bénéfiques pour la population locale, néanmoins les conséquences de cette exploitation sur l’environnement requièrent une étude bien établie pour que ce facteur ne constitue pas un obstacle à la mise en valeur de cette ressource minière qu’est le cipolin.

Mots clés : roches ornementales, cipolin, volume, socio-économique.

ABSTRACT

Marble deposits are located within the Mines Tany Hafa (MTH) mining concession that is situated in the Communes of Sahambano and Sakalalina (District of Ihosy). Marble could be valorized in an economic concern through their mining. A slight calculation of the ressources have been done and permitted to estimate them at 51,936,240 cubic meters that could be mined during 88 years with 9,000 cubic meters as average annual mining output. The needed social and economic criterias to their mining have been identified and evaluated. Then, we suggest that these deposits could be profitable mined for contributing to develop the concerned areas. The populations within and in the surroundings of the mining areas would profit to the various infrastructures to be built for the need of the mining operations. Nevertheless, a preliminary social and environmental asssessment must be realized before starting to mine. A balance between social and environmental loses and the industrial investment must be defined to be profitable by all of the stakeholders.

Words keys: decorative rocks, cipolin, volume, socio-economic.

Encadreurs : - Dr Ratefiarimino Anick, Enseignant-Chercheur, Maître de Conférences au Département Géologie (ESPA) - Dr Rakotomanana Dominique, Enseignant Vacataire, Maître de Conférences au Département Géologie (ESPA)