Administration De La Guerre (1800-1814)
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Archives de la Secrétairerie d'État impériale : administration de la Guerre (1800-1814) Répertoire (AF/IV/1590-AF/IV/1670) Par N. Gotteri Archives nationales (France) Pierrefitte-sur-Seine 1988 1 https://www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr/siv/IR/FRAN_IR_003827 Cet instrument de recherche a été encodé en 2011 par l'entreprise Diadeis dans le cadre du chantier de dématérialisation des instruments de recherche des Archives nationales sur la base d'une DTD conforme à la DTD EAD (encoded archival description) et créée par le service de dématérialisation des instruments de recherche des Archives nationales. 2 Archives nationales (France) Préface Documents figurés conservés dans le fonds Liste des abréviations Liens : Liens annexes : 3 Archives nationales (France) INTRODUCTION Référence AF/IV/1590-AF/IV/1670 Niveau de description fonds Intitulé Archives de la Secrétairerie d'État impériale : administration de la Guerre Date(s) extrême(s) 1800-1814 Nom du producteur • Duroc, Géraud Christophe Michel (1772-1813) • France. Secrétairerie d'État consulaire et impériale (1799-1815) Localisation physique Pierrefitte-sur-Seine DESCRIPTION Présentation du contenu AVANT-PROPOS Au coeur d'un Gouvernement dont le caractère personnel et l'extrême centralisation impliquent une forte organisation interne, la Secrétairerie d'État apparaît dans tous les domaines comme la plaque tournante de la gestion des affaires. C'est dire l'extrême intérêt de ces archives, où toute la vie de l'Empire se reflète en des synthèses utiles aujourd'hui à l'historien comme elles le furent en son temps à l'Empereur, où se juxtaposent les informations essentielles portées par la correspondance, et où se suivent de jour en jour ces moyens du suivi des affaires qui se traduisent pour l'historien dans la cohérence de son analyse. Autant dire que tout passe par la Secrétairerie d'État, et que l'on trouve de tout - sinon tout - dans la sous-série AF/IV. Le lien logique qui conduit le chercheur parmi les fonds d'archives perd ici ses droits, devant l'afflux quotidien. L'archiviste en tire les conséquences et se doit de privilégier ici la méthode traditionnelle de l'inventaire analytique sans lequel nul ne saurait ce qu'il peut espérer d'un dépouillement. Encore faut-il nuancer ce recours à l'analyse systématique, qui ne saurait embarrasser l'instrument de recherche de l'incessante répétition des préoccupations permanentes et des questions périodiques. Dans cet ensemble, les articles relatifs à la guerre présentent un intérêt particulier. On sait que dans le bref temps du Consulat et de l'Empire, la vie de l'État et la vie de la Nation ont profondément porté la marque de l'état de guerre. La guerre touche l'organisation politique et administrative de la France et des pays qui constituent le Grand Empire. Elle affecte toutes les couches de la société et les milieux professionnels. Elle bouleverse les données de l'économie, met au premier plan les nécessaires adaptations de l'industrie, fait des approvisionnements une affaire d'État. Elle est présente dans l'opinion publique, elle en sous-tend les mouvements, elle justifie le besoin éprouvé par les gouvernants d'agir sur cette opinion. Les affaires de personnes et les affaires d'État se mêlent à travers les problèmes de commandement. Alors que la masse des archives de notre temps incite les archivistes à traiter les fonds par grandes masses, l'inventaire que voici s'inscrit dans la longue tradition des oeuvres d'érudits née voici plus d'un siècle pour le traitement de nos archives médiévales. Aussi est-ce une oeuvre de longue haleine que vient de nous donner avec ce volume Mme Nicole Gotteri. Je ne peux oublier l'importance qu'attachait à ces archives de la Secrétairerie d'État mon prédécesseur, Charles Braibant quand, voici trente ans, il me confiait le soin d'inventorier les feuilles de travail du Conseil des 4 Archives nationales (France) ministres. En saluant la continuité de l'effort, je ne souhaite que rendre hommage aux archivistes d'aujourd'hui, à la fois capables d'une vue prospective sur les méthodes qu'appellent les nouvelles archives et d'une oeuvre respectueuse des objectifs et des méthodes éprouvés dans le traitement de ces archives anciennes qu'il ne suffit pas de conserver. Un inventaire comme celui-ci ouvre la voie à bien des recherches. Elles seront la récompense de son auteur. Jean FAVIER, membre de l'Institut, directeur général des Archives de France. INTRODUCTION Les archives de la Secrétairerie d'État impériale concernant l'administration de la Guerre constituent en l'état présent du fonds une suite de cent cartons. La simple lecture de la notice de l'État général des fonds [Les Archives nationales. État général des fonds..., t. II, Paris, 1978, p. 484] fait apparaître immédiatement le caractère le plus visible et, pourrait-on dire, le plus insolite de cet ensemble documentaire, son déséquilibre provoqué par la juxtaposition de parties complètes (affaires d'Espagne, campagne de Russie, par exemple) et de fragments (armée de l'Ouest), avec des lacunes considérables touchant des campagnes très importantes (guerres des troisième et quatrième coalitions, opérations en Italie). Ce déséquilibre, propre à décevoir un chercheur ou à l'induire en erreur quant au rôle et au fonctionnement de la Secrétairerie d'État, est le résultat d'une série de décisions administratives tout à fait aberrantes qui ont entraîné une véritable mutilation du fonds [non seulement pour la partie "Guerre", mais aussi pour le fonds des "Relations extérieures". Voir également l'introduction de Philippe Du Verdier dans Inventaire général de la série AF, sous-série AF/IV (Secrétairerie d'État impériale), t. I, fasc. 1 (AF/IV/1 à 1089/B), par Philippe Du Verdier, Jean Favier et Rémi Mathieu, Paris, 1968, p. IV], et ce, sans qu'on ait tenu compte de l'évidente nécessité de ne pas dissocier une partie des archives de l'ensemble d'un fonds appartenant à une administration déterminée, même si cette administration n'existe plus et si les papiers qu'on serait tenté de soustraire à ce fonds semblent, par leur nature, devoir être attribués à une autre administration. Un tel démembrement, contraire à toutes les règles de l'archivistique, engendre une très regrettable dispersion de documents dans divers fonds étrangers à l'institution originelle qui s'en trouve, par là même, dénaturée. Ce fut pourtant dans cette voie funeste qu'on s'engagea, dès le début de la Restauration, pour la suivre délibérément jusqu'à la monarchie de Juillet. Une ordonnance royale du 21 mai 1817 avait placé les archives de l'ancienne Secrétairerie d'État dans les attributions du garde des Sceaux, ministre et secrétaire d'État de la Justice [Arch. nat., AB/Vd/2] . Or, une précédente ordonnance royale du 1er août 1814 avait donné une nouvelle organisation au dépôt de la Guerre [Arch. nat., AF/V/2, dossier 4] dans le but de recueillir tous les matériaux relatifs à l'histoire et à l'art militaire "pour les besoins futurs du Gouvernement et pour ceux des historiens" [Arch. nat., AB/Vd/3]. Aussi, dans une lettre du 13 mars 1819, le ministre de la Guerre, Gouvion-Saint-Cyr, demandait-il au ministre de la Justice "d'autoriser la remise au ministre de la Guerre de tous les documents militaires qui se trouvent dans les archives du Gouvernement, notamment dans celles de l'ex- Secrétairerie d'État, devenue la deuxième section des archives du ministère de la Justice" [Arch. nat., AB/Vd/3]. Louis-François Bary, ancien archiviste du Cabinet de l'Empereur et chef de la deuxième section du bureau des Archives au ministère de la Justice, sans manifester la moindre réserve quant au bien-fondé de cette mesure, organisa le premier transfert le 31 mars 1819. Il s'agissait d'archives militaires du Comité de Salut public et des papiers de Desaix et Moreau. Un second et un troisième transferts eurent lieu le 28 février et le 13 juillet 1820 pour des documents couvrant une période allant jusqu'à l'an V. Un quatrième versement, effectué le 6 juin 1823 [Arch. nat., AB/Vd/3 et AB/XII/5], comprenait, entre autres dossiers, les correspondances militaires de l'armée d'Italie pour les années 1800 à 1805, concernant notamment les commandements des généraux Championnet, Masséna, Berthier, Brune, Moncey, Murat et Jourdan, faisant donc partie chronologiquement de l'époque consulaire puis impériale, premier démembrement de la future sous-série AF/IV, que poursuivront les transferts suivants. Un cinquième versement, toujours organisé par Bary, fit entrer au dépôt de la Guerre, le 5 octobre 1830, toutes les correspondances relatives à l'Italie et aux armées d'Allemagne (jusqu'en 1806), réparties de la façon qui suit : * Italie, Dalmatie et Îles Ioniennes : - Lettres du prince Borghèse, de la princesse Elisa, des généraux Miollis et Le Marois. - Gouvernement au-delà des Alpes, 1808-1814. - Gênes, 1795-1806. 5 Archives nationales (France) - Parme et Plaisance, 1806. - Toscane (Lucques et Piombino), 1805-1814. - Rome et Ancône, 1806-1814. - Armée et royaume d'Italie, lettres du vice-roi, 1805-1814. - Armée de Dalmatie et Provinces Illyriennes, lettres du vice-roi et du général Marmont, 1806-1814. - Armée et royaume de Naples, lettres du roi Joseph et du roi Joachim, 1804-1814. - Îles Ioniennes (Corfou), lettres du roi de Naples, du général Donzelot, 1800-1814. * Armées d'Allemagne : - Armées du Rhin, de réserve, des Grisons. Correspondance des généraux Moreau, Brune, Macdonald et autres, an VIII-an IX. - Guerre d'Autriche. Correspondance du major général, des maréchaux, généraux et de l'intendant général, 1805. - Séjour en Allemagne. Correspondance du major général et des maréchaux commandant les corps d'armée, 1806.