POLICE SANITAIRE Xviie Siècle-1923 État Numérique Détaillé
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ARCHIVES NATIONALES (Paris) POLICE SANITAIRE XVIIe siècle-1923 État numérique détaillé de la sous-série F8 Par Alexandre LABAT conservateur général honoraire et Martine PLOUVIER conservateur en chef revu par Catherine MÉROT conservateur en chef PARIS 2008 Nos sincères remerciements vont à Sylvie Saez qui a effectué une grande partie de la saisie, à Jean-Paul Pichereau et Jean-Claude Borel qui ont œuvré à l’inventaire des cartes, plans et dessins. © Archives nationales, 2007 ISBN : 978-2-86000-325-4 SOMMAIRE Remerciements............................................................. Introduction générale...................................................... Introduction .......................................................... Sources complémentaires............................................. Plan méthodique thématique de la sous-série ........................ Plan de l’état numérique détaillé ..................................... État numérique détaillé ..................................................... 1 Catalogue des cartes, plans et dessins...................................... 131 Annexes .................................................................... 181 Inventaire des dossiers nominatifs .................................... 183 Tableau de répartition par pays des noms géographiques............. 241 Tableau méthodique sélectif des mots matières...................... 259 Index ....................................................................... 263 Table des illustrations et crédit photographique........................... 351 INTRODUCTION GÉNÉRALE INTRODUCTION Modalitésd’entrée Les documents qui forment aujourd’hui la sous-série F8 proviennent essen- tiellement de seize versements faits aux Archives nationales par divers ministères. Cinq d’entre eux, dont les deux premiers au moins sont antérieurs à la création de la sous-série, méritent par leur importance d’être signalés: Septembre 1817. Intérieur : 38 articles. Juillet 1820. Intérieur : 41 articles. Septembre 1832. Commerce et Travaux publics : 74 articles. Mars 1833. Commerce et Travaux publics : 35 articles. Juillet 1923. Hygiène, Assistance et Prévoyance sociales : 72 articles. Il est à remarquer que de 1833 à 1923, soit pendant 90 ans, la sous-série n’a reçu aucun apport, si l’on fait abstraction des versements de 1859 et 1864 du ministère de l’Instruction publique, dont les documents relatifs aux jurys médi- caux et aux sages-femmes ont été, quelques années après, incorporés à la sous-série F8 mais ensuite logiquement reclassés dans la sous-série F17 (Instruction publi- que). On peut noter aussi que les anciens inventaires signalent quelques articles de provenance inconnue. Il est probable que leur adjonction résulte de tris opérés dans d’autres sous-séries, notamment dans la sous-série F12, comme il est attesté pour l’article F8 240 (vente des substances vénéneuses). Contexte de production L’expression de « police sanitaire », titre que porte la sous-série F8 depuis sa création, au début de la monarchie de Juillet, a une saveur quelque peu archaïque et mérite d’être précisée. Apparue pour la première fois, semble-t-il, à l’Almanach impérial dans son édition de 1812, elle est restéed’usage courant jusqu’à la fin du e siècle pour désigner les interventions de l’État en matière de santé publique, à deux importantes exceptions près : l’enseignement de la médecine et de la pharmacie ainsi que la délivrance des diplômes correspondants (domaine de l’Université et donc, pour les Archives nationales, de la sous-série F17) et l’admi- nistration hospitalière (considérée autrefois comme une institution d’assistance bien plus que de thérapeutique et, par conséquent, jointe aux services chargés des secours et indemnités dans la sous-série F15). Pendant le premier tiers du e siècle, ces interventions diverses (lutte contre les épidémies, propagation de la vaccine, gestion ou contrôle des établissements thermaux, protection de la salubrité publique, contrôle de l’exercice des profes- sions médicales et pharmaceutiques) se sont exercées par l’intermédiaire de divers bureaux ou services du ministère de l’Intérieur, ceux notamment chargésdu commerce, des secours généraux et des bâtiments civils (cf. détail ci-dessous). À l’époque de sa création, la sous-série F8 était donc une division archivistique factice, puisque ne correspondant à aucune administration définie. Il se trouve cependant qu’en 1834, toutes ces interventions furent confiées à un « Bureau des établissements sanitaires »,créé au sein du nouveau ministère du Commerce et des Travaux publics. On pourrait même voir un lien entre cette création, celle de la sous-série F8 et la définition de son contenu. Dans ses grandes lignes, ce contenu n’a pas été profondément modifié par la suite malgré le retour provisoire des affaires de « police sanitaire » au ministère de l’Intérieur (au sein d’un bureau de l’hygiène publique dépendant d’une direction de l’Assistance et de l’Hygiène publique) de 1889 à 1920, annéedelacréation d’un « ministère de l’Hygiène,del’Assistance et de la Prévoyance sociale », première appellation d’un ministère de la Santé publique, qui a survécu depuis lors avec quelques variations dans sa dénomination et ses attributions. On ne peut nier cependant que le versement de 1923 (articles F8 168 à 239) a largement modifié l’importance relative des divers groupes thématiques représen- tés dans la sous-série.Audéveloppement considérable du secteur « hygiène et salubrité publiques » répond en effet l’absence de tout apport dans le domaine, jusque-là prépondérant, de la lutte contre les épidémies et, notamment, celles de variole. Cette modification résulte sans doute dans une certaine mesure des progrèsdel’épidémiologie, entraînant, par exemple, la suppression progressive des mesures de quarantaine, mais aussi très probablement et malheureusement des destructions incontrôlées d’archives relatives à cette matière. Rappel des étapes de l’histoire administrative : An XI-1815 : il existe deux bureaux : ¢ un bureau du commerce chargé des administrations sanitaires (rattachéàl’administration commerciale du ministère de l’Inté- rieur puis, de 1811 à 1815, à un éphémère ministère des Manufac- tures et du Commerce), ¢ un bureau des hospices et secours à domicile, incluant les ques- tions de police du service de santé (rattachéàl’administration hospitalière du ministère de l’Intérieur) ; se scinde en deux bureaux en 1812 : le bureau des secours généraux (police sanitaire essentiellement) et le bureau des prisons, dépôts de mendicité (qui était aussi en charge des établissements d’eaux thermales). 1815-1834 : ¢ le bureau qui a récupéré les attributions de police sanitaire de l’ex-bureau du commerce, prend les attributions de police sani- taire du bureau des hospices et secours généraux, ¢ en 1820, il récupère aussi les eaux minérales, jusque-là placées dans les attributions des bureaux issus du bureau des prisons (lui-même issu de la subdivision du bureau des hospices et secours à domicile des débuts). ¢ en 1831, ce bureau (qui a connu plusieurs appellations entre- temps) passe, avec ses attributions au nouveau ministère du Com- merce et Travaux publics en même temps qu’il perd ses attribu- tions sur les établissements d’enseignement médical, les sociétés de médecine, les jurys médicaux, etc., passées au ministère de l’Instruction publique. ¢ en 1831, est créé le « bureau de police sanitaire » dont l’autonomie administrative n’est définitivement établie qu’en 1834 comme « bureau des établissements sanitaires ». 1834-1889 : ¢ au sein du ministère du Commerce, le bureau des établissements sanitaires se voit chargé de la police sanitaire (propagation de la vaccine, eaux minérales, salubrité, remèdes secrets, police et éta- blissements sanitaires, épidémies). ¢ en 1848, ce bureau hérite des établissements insalubres et incom- modes (provenant du bureau des poids et mesures supprimé)et devient le bureau de la police sanitaire et industrielle. ¢ en 1887, il devient bureau de l’hygiène publique et en 1889 revient au ministère de l’Intérieur, au sein de la direction de l’Assistance et de l’Hygiène créée en 1886. Les instruments de recherche Les premiers états numériques, établis l’un peu aprèslacréation de la sous-série sous la monarchie de Juillet, l’autre en 1860, ne présentent plus aucun intérêt pour la recherche, surtout le premier, qui donne un état de la sous-série complètement aboli par un reclassement ultérieur. Le seul instrument de recher- che quelque peu détaillé et conforme au classement actuel était donc jusqu’ici l’état numérique manuscrit, signé en décembre 1904, par Paul Marichal, ouvrage qui se distingue par un vif contraste entre la prolixité de son introduction, qui s’étale sur 26 pages, et l’extrême concision de l’état numérique proprement dit, qui tient sur 18 pages d’une écriture trèsaérée. Cet instrument de recherche, rédigé avant l’important versement de 1923, ne tient compte que des 167 premiers articles et a dûêtre complété par le même auteur pour les articles numérotésde168 à 239 et, probablement, par Guy Beaujouan, pour les articles 240 à 252. C’est cet état numérique qui a servi de base à la rédaction des états encore plus concis publiés dans les instruments de recherche plus généraux, d’abord l’État des versements faits aux Archives nationales... (série F), tome I (Paris, 1924), p. 371-375 et supplément (Paris, 1962), p. 185-186, puis l’État général des fonds, tome II (Paris, 1978), p. 170-172. Le présent répertoire numérique, qui respecte scrupuleusement le classe- ment de Paul