LAEKEN, NOUVELLE VILLE ROYALE ? Parcours Royal À Laeken © TD
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LAEKEN, NOUVELLE VILLE ROYALE ? Parcours royal à Laeken © TD chapelle et une crypte © TD AV. DU GROS TILLEUL royales qui resteront pro- PL. LOUIS STEENS 16 AV. priétés de la nation. Sur DES TAGETE S un budget prévisionnel de 800.000 francs, 500.000 seront récoltés A V . D par souscription publi - E S S 14 TREMBLES E 12 R 15 que et le solde sera I AV. DU VIEUX BRUXELLES N PL. DE PL. DES G LA DYNASTIE A SAINT- S partagé entre la LAMBERT AV. AV. DE LA DYNASTIE PARC DE LAEKEN cassette royale et la S fabrique d’église. RCISSE RC ROYAL A N Parmi les 49 projets DES . AV. DU PA déposés, le jury en 11 V A AV. JEAN SOBIESKI sélectionne trois ITRE AV. DES EBENIERS AV. DES SERIN R. DU CLO GAS AV. et attribue la DES 13 TREMBLES palme à un JARDIN COLONIAL 17 NOTRE- DAM E DE LAEKEN, S certain Paul DES TREMBLES 8 AV. PARCOURS ROYAL A LAEKEN M EM ORIAL INACHEVE 1 Dubois d’Ixel- AV. D KI ES ROB INIE ROBINIERS les pour son RS DES AV. C’est avec une satisfaction non dissi- R. EMILE WAUTER EMILE R. projet inti- JARDIN JEAN SOBIESKI AV. ROBINIERS Les ambitions d’un monarque DES 18 mulée que la commune de Laeken ap- tulé Toute AV. JEAN SOBIES 9 SQUARE pour sa commune d’adoption prend, le 14 octobre 1850, l’intention DREVE SAINTE-ANNE autre CLEMENTINE du gouvernement belge d’ériger une place qu’un 7 10 R. MEDORI église monumentale à la mémoire de la trône parvis de l’église reine Louise-Marie qu’une santé déli- aurait été 6 Notre- Dame de Laeken cate venait de faire chanceler dans la BLD EMI indigne MONT SAINT- force de l’âge (p.53). Cela faisait belle L R. DU S d’elle E BO 7300 m CKSTA lurette que la vieille église campa- TICULTEUR (Bossuet ). A R LBAN EL gnarde, trônant au milieu de son petit A R. DES HO V. DU PARC R. M 3 h30 – 1h30 VRIERE cimetière, devait être restaurée ou E DE R. DES HORTICULTEURSR. DES CHRYSANTHEMES DO R. R. R DU reconstruite. Apprenant la bonne nou- I R VERDIER O YA ES velle, la fabrique d’église décide aussi- L VIGN BLD EMILE BOCKSTAEL 19 R. DES R SQUARE . K tôt d’affecter la somme qu’elle avait AREL BOGA PRINCE CHARLES SQUARE R. DES DU VINGT- ET-UN prévue à cet effet – 150.000 francs – à ARTISTES ERD R. DES ARTISTES JUILLET l’ornementation et à l’ameublement du S nouvel édifice, à condition toutefois R. DES ARTISTES SQUARE R. DU CHAMP DE LAR. DE COURONNE CARDINAL AV.DU CIMETIERE qu’il soit construit près du cimetière, 4 CARDIJN DE LAEKEN © APR CHRYSANTHEMES PA qu’elle puisse agrandir celui-ci à ses RC ROYAL frais et en conserver le revenu. 2 1 R. MELLERY R. LEOPOLD Ier 3 Un peu moins d’une année plus tard, la PARVIS fabrique achète le terrain nécessaire à E-DAME 5 NOTR l’extrémité d’une rue à tracer entre le canal et l’ancienne église, l’actuelle © CIRB avenue de la Reine. Conséquence inat- A l’extrémité de l’avenue de la Reine, la perspective urbaine. Le tunnel jouxte tendue de cette implantation, le chœur transformée en autoroute urbaine en le passage Chambon, aux belles colon- sera orienté vers le nord, et non vers prévision de l’exposition universelle de nes en fonte et balustrades en pierre, l’est, comme le veut la tradition. Le 1935 lorsqu’un passage souterrain a été aménagé par l’architecte du même nom programme du concours d’architecture creusé sous la voie ferrée, l’église Notre- pour permettre le passage des piétons qui est lancé dans la foulée décrit une église paroissiale d’une capacité de Dame de Laeken offre la fine silhouette sous le chemin de fer. 2.000 personnes avec, en annexe, une de sa façade rénovée en point d’orgue à Eglise inachevée 456 depuis 1872 457 LAEKEN, NOUVELLE VILLE ROYALE ? Parcours royal à Laeken L’architecte qui se cache derrière ce mal surveillés, rien ne sera épargné à C’est sans doute ce qui fait l’intérêt nom d’emprunt, particulièrement cet t e église dédiée à Not re- Dame. La © TD principal de cette église aux yeux de commun, n’est autre que Joseph Poe- nef est sous toit depuis quatre ans l’archéologue contemporain. Sa sil- laert. A la variante néo-romane en quand, enfin, la charpente métallique houette élancée et gracile dans la brique rouge sommée d’une flèche du dôme de la chapelle royale est perspective contraste avec l’intensité unique choisie par le jury, Léopold Ier réceptionnée. Nous sommes alors le 6 dramatique de ses formes boursou- préférera une version néo-gothique juin 1865. Mis en cause de manière flées une fois qu’on la contourne. Au- proposée aussi par l’architecte. récurrente, Poelaert démissionne deux delà du transept et tout autour de la Encore sera- t - elle sérieusement semaines plus tard. De son propre aveu, chapelle royale octogonale, pinacles, amendée pour en faire un monument il n’a pas d’aptitude aux calculs d’ingé- contreforts, gargouilles, gables non digne de ce nom, d’autant que le nieur. Il va le confirmer avec éclat au sculptés apparaissent alors comme gouvernement a fini par accepter de chantier du palais de justice, l’œuvre à autant de poings noirâtres dressés mettre la main au portefeuille. Libéré laquelle il entend se consacrer désor- vers le ciel. de cette contrainte, Poelaert agrandit mais exclusivement (p. 180). Seule la façade monumentale, l’édifice, le pare de pierres sculpt ées Mis sous pression par ses pairs, récemment net t oyée et rest aurée des pieds à la tête, le garnit de trois Auguste Payen lui succède mais ne (Francis Metger et associés, 2003- tours à portail et remplace le bois des Chapelles latérales parvient pas à achever l’édifice avant 2006), illustre son style ogival avec charpentes par de l’acier. de céder le témoin à Antoine Trappe- Curt e (p.374) de la façade orientale, bonheur : double étage à trois gables En posant solennellement la première niers. Léopold II assiste, le 7 août 1872, entre tour et transept (1876). Des moulurés hérissés de fleurons, multi- pierre de l’édifice le 27 mai 1854, en à la consécration d’un mémorial aux vitraux sont également commandés au ples arcs en lancette, colonnettes, présence de tout le gratin du pays, façades non sculpt ées. Prat ique assez peint re brugeois Jules Dobbelaere rosaces ajourées, fenêt res t rilobées, Léopold Ier ne soupçonne guère qu’il courante à l’époque, les pierres les plus (1859-1916) tandis que le parvis est et c. Très élancées grâce au resserre- n’en verra, pas plus que ses succes- délicat es avaient ét é mises en œuvre converti en square et équipé de rampes ment des piliers à faisceaux de colon- seurs, l’achèvement . Remise t ardive dégrossies, à la fois pour gagner du d’accès latérales. Pendant ce temps-là, nettes et aux arcs en lancette des des plans de détail et devis par l’ar- temps et éviter des écornures, avant les intempéries rongent l’édifice, les fenêt res, les t rois nefs int érieures ne chitecte, discussions interminables et d’être sculptées au ciseau. Apte au ser- toits percent et les pierres tombent. A sont pas en rest e. D’ét roit s bas- côt és, changements sur de nombreux sujets vice malgré des malfaçons et un entre- l’exception des réparations indispensa- surmontés d’un triforium richement – dont le choix des pierres n’est pas le tien déficient, causes de bien des bles, l’inertie de l’Etat est totale. Si le décoré, servent d’appui aux contre- moindre – adjudications de travaux à désagréments, l’édifice semble aban- roi déplore la situation, il ne semble forts et arcs-boutants qui les sou- répétitions, chantier mal organisé et donné à son t rist e sort . De guerre lasse, pas disposé à prendre d’initiative. tiennent. La symphonie gothique, interrompu sans cesse, délais de four- le conseil de fabrique, qui s’était pour- ferment de l’âme divine, tire irrésisti- La situation semble se débloquer au nit ures et dépenses dépassés, manque tant juré de ne pas intervenir dans les blement l’homme vers le haut. tournant du 20ème siècle lorsqu’un chronique d’argent, entrepreneurs travaux d’achèvement, charge Louis de architecte allemand, Heinrich von Chapelle royale Transept est Schmidt, est chargé d’un examen Façade principale depuis le parvis approfondi des fondations et de l’état © TD © TD © TD général du bâtiment. Celui-ci doit per- mettre l’achèvement de la façade prin- cipale d’après les plans du même architecte, associé à Alphonse Groo- thaert. Les fondations vont être consolidées de manière à y juxtaposer une nouvelle décoration néo-gothique en pierre d’Euville. Lorsque la guerre pointe à l’horizon, l’architecte est remercié sans qu’il ait terminé son œuvre. Chargé de la direction des tra- vaux, son acolyte entreprendra diver- ses réparations au sortir du conflit armé mais l’édifice restera définitive- ment inachevé. 458 459 LAEKEN, NOUVELLE VILLE ROYALE ? Parcours royal à Laeken En sortant de l’église, un petit détour cantatrice Maria de la Felicidad Gar- Ils côtoient, involontairement sans par le cimetière s’impose. A votre droite, CIM ETIERE DE LAEKEN 4 cia, dite la Malibran et son mari, le doute, un des fils naturels de Léopold la masse anguleuse du catafalque du Grand champ des morts à la gloire de violoniste Charles de Bériot ; la pia- Ier et d’Arcadie Claret, Arthur Meyer.