DIAGNOSTIC PREALABLE AU CONTRAT GLOBAL DU CANTON DE CONDE-EN-BRIE

Assainissement

Communauté de Communes du Canton de Condé-en-Brie Clémence PIQ U E Octobre 2007 D iagnostic préalable au C ontrat G lobal du Canton de C ondé-en-B rie A ssainissem ent

Table des matières

Introduction ...... 1

1. Les maîtres d ’ouvrages en assainissement...... 2 1.1. Les com pétences en assainissem ent collectif...... 2 1.2. Les com pétences en assainissem ent non collectif...... 2

2. Z onage et choix d’assainissement ...... 4 2.1. Les Schém as D irecteurs d’A ssainissem ent...... 4 2.2. Les zonages d’assainissem ent...... 6 2.2.1. Rappel réglem entaire...... 6 2.2.2. Situation sur le territoire...... 7

3. L’assa inissement collectif ...... 11

3.1. Rappel réglem entaire...... 11 3.2. Les sta tions d’épuration...... 11 3.2.1. La station d’épuration de C rézancy...... 13 3.2.2. Les stations d’épuration de C ourboin...... 14 3.2.3. La station d’épuration de T rélou-sur-Marne...... 15 3.2.4. La station d’épuration de Condé-en-B rie...... 17 3.3. La filière boues...... 18 3.3.1. La réglem entation...... 18 3.3.2. Le traitem ent...... 19 3.3.3. La situation sur le territoire...... 20 3.4. Les réseaux d’assainissem ent...... 21 3.5. E ntretien et autosurveillance des ouvrages...... 21 3.5.1. A utosurveillance des stations d’épuration...... 21 3.5.2. E ntretien des stations et des réseaux...... 24 3.6. Les projets en cours...... 24

4. L’assa inissement non collectif ...... 25 4.1. Situation sur le territoire ...... 25 4.2. Le SPA NC ...... 27 4.2.1. Rappel réglem entaire...... 27 4.2.2. Situation sur le territoire...... 27

5. La gestion des eaux pluviales...... 28

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6 . Impacts sur le milieu et enjeux ...... 31 6.1. Im pact sur les eaux superficielles...... 31 6.2. Im pact sur les eaux souterraines ...... 35 6.3. E ta t de l’assainissem ent des com m unes ...... 37

Conclusion...... 38

Glossaire...... 39

Bib liographie...... 40

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Table des illustrations

Cartes

C arte 1 : Les m aîtres d’ouvrage en assainissem ent dans le C anton de C ondé-en-B rie ...... 3 C arte 2 : E tat d’avancem ent des zonages d’assainissem ent dans le C anton de C ondé-en-B rie au 30 août 2007...... 10 C arte 3 : Les sta tions d’épuration dans le C anton de C ondé-en-B rie au 30 août 2007 ...... 12 C arte 4 : L’assainissem ent collectif et non collectif dans le C anton de C ondé-en-B rie au 30 août 2007...... 26

Tableaux T ableau 1 : Réalisation des Schém as D irecteurs d’A ssainissem ent dans le C anton de C ondé-en- B rie...... 5 T ableau 2 : Zonages d’assainissem ent dans le C anton de C ondé-en-B rie...... 9 T ableau 3 : Norm es de rejet de la sta tion de C rézancy...... 14 T ableau 4 : Norm es de rejet des sta tions de C ourboin...... 15 T ableau 5 : Norm es de rejet de la sta tion de T rélou-sur-Marne...... 16 T ableau 6 : Norm es de rejet de la sta tion de C ondé-en-B rie...... 18 T ableau 7 : C aractéristiques des réseaux d’assainissem ent ...... 21 T ableau 8 : A nalyse des rejets des sta tions d’épuration pour 2005-2006...... 23 T ableau 9 : Niveau de rejets garantis pour la future sta tion de C ourtem ont-V arennes...... 24 T ableau 10 : La gestion des eaux pluviales dans le C anton de C ondé-en-B rie...... 30 T ableau 11 : I m pact des com m unes du C anton de C ondé-en-B rie sur les eaux superficielles.. 34 T ableau 12 : Im pact des com m unes du C anton de C ondé-en-B rie sur les eaux souterraines... 36

Photos

Photo de couverture : Station de C ondé-en-B rie Photo 1 : Sta tion de C rézancy...... 13 Photo 2 : Station de T rélou-sur-Marne...... 15 Photos 3 et 4 : Sta tion de C ondé-en-B rie...... 17

(Source photos : C om m unauté de C om m unes du C anton de C ondé-en-B rie)

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Introduction

La D irective-cadre européenne sur l’eau (D C E ) de 2000 a pour objectif environnem ental d’atteindre le bon éta t à la fois chim ique et écologique des m asses d’eau superficielles. L’A gence de l’Eau Seine-Norm andie a égalem ent défini des « sites défis », sur lesquels l’objectif est d’atteindre le trè s bon éta t : les cours d’eau concernés sont le Surm elin, la D huys et leurs affluents (V erdonnelle, Ru de Saint-A gnan, Ru de Saint-E ugène, Ru B eulard, Ru d’A uclaine, etc…). L’éta t écologique des cours d’eau du territoire a été étudié en fonction de param ètres physico-chim iques et d’indices biologiques (voir volet « Milieux Naturels » du diagnostic) ; seuls 2 cours d’eau du territoire, le Ru de Saint-A gnan et la V erdonnelle, atteignent le bon éta t écologique (m ais ils n’atteignent pas l’objectif de très bon éta t qui leur a été fixé par l’A gence de l’Eau Seine-Norm andie). La D C E préconise égalem ent l’atteinte du bon éta t à la fois chim ique et quantita tif des m asses d’eaux souterraines. Or la qualité des 3 m asses d’eaux souterraines du territoire est plus ou m oins dégradée, et celles-ci présentent un risque fort de non atteinte de ce bon éta t, en raison des nitrates et pesticides présents dans les nappes et des prélèvem ents en eau im portants qui y sont effectués.

Le diagnostic des cours d’eau du territoire a m ontré l’existence de pollutions d’origine dom estique sur plusieurs secteurs. C es pollutions ont localem ent un im pact sur l’éta t biologique des cours d’eau. L’objectif de ce diagnostic est de réaliser un éta t des lieux de l’assainissem ent sur le territoire du C anton de C ondé-en-B rie, et de m ettre en évidence, à l’aide du diagnostic de l’état des cours d’eau, les secteurs du territoire où l’absence ou le dysfonctionnem ent de l’assainissem ent engendre un im pact sur le m ilieu. Un program m e d’actions hiérarchisé pourra alors être défini suite à ce diagnostic, avec pour objectif de réduire l’im pact des collectivités sur le m ilieu et ainsi atteindre ou m aintenir le bon état des m asses d’eau du territoire.

Les données ayant perm is de réaliser l’état des lieux de l’assainissem ent du territoire proviennent essentiellem ent des différentes collectivités m aîtres d’ouvrage en étude ou travaux d’assainissem ent. E lles ont été ob tenues lors de rencontres avec les élus et le presta taire chargé de la gestion des sta tions et réseaux d’assainissem ent, ainsi que par des visites sur le terrain.

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1. Les maîtres d’ouvrages en assainissement

Sur les 27 com m unes du C anton de C ondé-en-B rie, 25 com m unes ont délégué leur com pétence assainissem ent à un E PC I (E tablissem ent Public de C oopération Intercom m unale). Les deux structures intercom m unales ayant la com pétence assainissem ent sur le territoire cantonal sont : • la C om m unauté de C om m unes du C anton de C ondé-en-B rie (4C B ) : com pétence assainissem ent collectif et non collectif

• le Syndicat d’A ssainissem ent de C rézancy/Mézy-Moulins : com pétence assainissem ent collectif

La carte 1 (page suivante) présente les m aîtres d’ouvrage possédant la com pétence assainissem ent sur le territoire cantonal.

1.1. Les compétences en assainissement collectif

Sur les 27 com m unes du C anton de C ondé-en-B rie, 23 com m unes ont délégué leur com pétence assainissem ent collectif à la C om m unauté de C om m unes et 2 com m unes au Syndicat d’A ssainissem ent de C rézancy/Mézy-Moulins. Les com m unes de Passy-sur-Marne et Reuilly-Sauvigny ont conservé cette com pétence au sein de la com m une.

1.2. Les compétences en assainissement non collectif

Les 24 com m unes adhérentes de la C om m unauté de C om m unes ont délégué leur com pétence assainissem ent non collectif à la C om m unauté de C om m unes, tandis que les 3 com m unes du canton non adhérentes à la 4C B : Mézy-Moulins, Passy-sur-Marne et Reuilly- Sauvigny, ont conservé cette com pétence.

Octobre 2007 2 D iagnostic préalable au C ontrat G lobal du Canton de C ondé-en-B rie A ssainissem ent

C arte 1 : Les m aîtres d’ouvrage en assainissem ent dans le Canton de Condé-en-B rie

Octobre 2007 3 D iagnostic préalable au C ontrat G lobal du Canton de C ondé-en-B rie A ssainissem ent

2. Z onage et choix d’assainissement

2.1. Les Schémas Directeurs d’Assainissement

Le Schém a D irecteur d’A ssainissem ent (SD A ) s’est souvent im posé com m e le point de départ des politiques locales d’assainissem ent, puisqu’il perm et de définir le type d’assainissem ent de la com m une sur le court et le long term e. Il intègre ainsi une dim ension planification et program m a tion de travaux d’assainissem ent. La plupart des com m unes du canton ont ainsi établi leur Schém a D irecteur d’A ssainissem ent avant que le zonage d’assainissem ent ne soit rendu obligatoire par la loi sur l’eau de 1992. Le tableau 1 (page suivante) présente les Schém as D irecteurs d’A ssainissem ent (SD A ) qui ont été réalisés sur le territoire cantonal. T outes les com m unes du canton, à l’exception de Passy-sur-Marne, possè dent un Schém a D irecteur d’A ssainissem ent.

A vant leur adhésion à la C om m unauté de C om m unes du C anton de C ondé-en-B rie (4C B ) en 1995, 12 com m unes avaient déjà engagé des études de Schém a D irecteur d’A ssainissem ent. Les résulta ts de ces études étant trè s hétérogènes, la 4C B a donc décidé de lancer une étude SD A sur l’ensem ble des 21 com m unes la com posant en 1998.

La réalisation de ces schém as a perm is à chaque com m une d’envisager plusieurs scénarii d’assainissem ent, et pour certaines de délibérer sur l’un d’entre eux. C ette étude était indispensable pour envisager dans leur globalité les études et travaux futurs sur le territoire de la 4C B . Les Schém as D irecteurs d’A ssainissem ent réalisés en 1984 puis en 1998 pour les com m unes de Saint-E ugène, C onnigis et B aulne-en-B rie s’étant avérés insuffisants, la 4C B a relancé une étude SD A en 2005. Les com m unes de C hartèves (qui a adhéré à la 4C B en 2001) et de (qui a adhéré à la 4C B en 2002) ont fait réaliser leur Schém a D irecteur d’A ssainissem ent respectivem ent en 1995 et 2005. C rézancy et Mézy-Moulins ont fait réaliser leur SD A en 2001 par le bureau d’études C E T E . Reuilly-Sauvigny et Passy-sur-Marne ont fait réaliser leur Schém a D irecteur d’A ssainissem ent en 1997.

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Etude SDA réalisée par la Communauté Etude SDA réalisée par la commune de Communes Commune Bureau d'études ayant Bureau d'études ayant Année Année réalisé le SDA réalisé/actualisé le SDA

A vant-projet par SE A F 1992 Artonges SE A F 1998 SD A par le CE T E 1996

Barzy-sur-Marne CE T E 1992 SE A F 1998 1998 Baulne-en-Brie B éture 1984 SE A F 2005 Celles-les-Condé - - SE A F 1998

Chartèves G E OSCA N 1995 Condé-en-Brie OE 1993 SE A F 1998

1998 B éture 1984 SE A F 2005 SE SA E R 1990 SE A F 1998 Courtemont-V arennes B éture 1984 SE A F 1998

Crézancy CE T E 2001 Fontenelle-en-Brie - - SE A F 1998 J aulgonne OE 1991 SE A F 1998 La Celle-sous-Montmirail OE 1993 SE A F 1998 La Chapelle-Monthodon - - SE A F 1998 Marchais-en-Brie - - SE A F 1998 Mézy-Moulins CE T E 2001

Monthurel SE A F 2005 Montigny-les-Condé - - SE A F 1998

Montlevon - - SE A F 1998

Pargny-la-Dhuys - - SE A F 1998

Passy-sur-Marne SE SE A R 1997 Reuilly-Sauvigny ? 1997 Rozoy-Bellevalle SE A F 1994 SE A F 1998

Saint-Agnan - - SE A F 1998 1998 Saint-Eugène B éture 1984 SE A F 2005

Trélou-sur-Marne SE SA E R 1994 SE A F 1998

V iffort - - SE A F 1998

T ableau 1 : Réalisation des Schém as D irecteurs d’A ssainissem ent dans le Canton de C ondé-en-B rie

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2.2. Les zonages d’assainissement

2.2.1. Rappel réglementaire

Le zonage d’assainissem ent perm et d’identifier la vocation des différentes zones du territoire de la com m une en ce qui concerne l’assainissem ent. La loi sur l’eau de 1992 a rendu ce zonage obligatoire pour toutes les com m unes. Selon l’article L.2224-10 du C ode G énéral des C ollectivités T erritoriales, qui transcrit l’article 54 de la Loi sur l’eau et les m ilieux aquatiques du 30 décem bre 2006 : « Les com m unes ou leurs groupem ents délim itent après enquê te publique : - les zones d’assainissem ent collectif où elles sont tenues d’assurer la collecte des eaux usées dom estiques et le stockage, l’épuration ou le rejet ou la réutilisation de l’ensem ble des eaux collectées ; - les zones relevant de l’assainissem ent non collectif où elles sont seulem ent tenues, afin de protéger la salubrité publique, d’assurer le contrôle des dispositifs d’assainissem ent et, si elles le décident, leur entretien ; - les zones où des m esures doivent être prises pour lim iter l’im perm éabilisation des sols et pour assurer la m aîtrise du débit et de l’écoulem ent des eaux pluviales et de ruissellem ent ; - les zones où il est nécessaire de prévoir des installations pour assurer la collecte, le stockage éventuel et, en tant que de besoin, le traitem ent des eaux pluviales et de ruissellem ent lorsque la pollution qu’elles apportent au m ilieu aquatique risque de nuire gravem ent à l’efficacité des dispositifs d’assainissem ent. »

D e plus, selon l’article R.2224-10 du C ode G énéral des C ollectivités T erritoriales : « Les com m unes dont tout ou partie du territoire est com pris dans une agglom ération d'assainissem ent dont les populations et les activités économ iques produisent des eaux usées dont la charge brute de pollution organique est supérieure à 120 kg par jour doivent ê tre équipées, pour la partie concernée de leur territoire, d'un systè m e de collecte des eaux usées. ». Une agglom ération d’assainissem ent est « une zone dans laquelle la population et les activités économ iques sont suffisam m ent concentrées pour qu'il soit possible de collecter les eaux usées pour les achem iner vers une sta tion d'épuration ou un point de rejet final » (article R.2224-6 du C ode G énéral des C ollectivités T erritoriales). Le préfet arrê te la carte d’agglom ération ; cet arrê té est publié au Recueil des actes adm inistra tifs de la préfecture. Les agglom érations du départem ent de l’A isne sont délim itées par l’arrêté préfectoral du 15 janvier 2002. D eux agglom érations se situent sur le territoire du C anton de C ondé-en- B rie : • A gglom ération de C rézancy : agglom ération de 2 500 E H et com prenant les com m unes de C rézancy (com m une de la 4C B ) et Mézy-Moulins (com m une du C anton de C ondé- en-B rie). • A gglom ération de C hâ teau T hierry : agglom ération de 32 000 E H et com prenant les com m unes de A zy-sur-Marne, B ézu-Saint-G erm ain, B lesm es, B onneil, B rasles, C hâteau- T hierry, C hézy-sur-Marne, C hierry, E ssom es-sur-Marne, E tam pes-sur-Marne, , G land,

Octobre 2007 6 D iagnostic préalable au C ontrat G lobal du Canton de C ondé-en-B rie A ssainissem ent

Mont-Saint-Père, Nesles-la-Montagne, , V erdilly et enfin C hartèves (com m une de la 4C B ). T rois com m unes du territoire cantonal : C rézancy, Mézy-Moulins et C hartèves, sont donc concernées par l’élaboration d’un program m e d’assainissem ent dans le cadre d’une agglom ération. C rézancy et Mézy-Moulins ont déjà m is en place conjointem ent un réseau d’assainissem ent collectif, et ont créé le Syndicat d’A ssainissem ent de C rézancy / Mézy- Moulins en 1982. La com m une de C hartèves n’a pas encore m is en place son assainissem ent collectif.

2.2.2. Situation sur le territoire

Sur les 27 com m unes du territoire cantonal, 4 communes réalisent actuellement leur zonage d’assainissement et 14 n’ont pas de zonage approuvé. Le tableau 2 présente les zonages d’assainissem ent des com m unes du canton, la carte 2 présente leur éta t d’avancem ent (voir pages suivantes).

Le zonage est en cours pour 4 com m unes du canton. Les dossiers de zonage de Baulne- en-B rie, C onnigis et Saint-E ugène seront passés à enquête publique en m êm e tem ps ; les dossiers sont donc en attente tant que la com m une de Saint-E ugène n’a pas délibéré pour valider son choix d’assainissem ent. La com m une de Reuilly-Sauvigny n’a quant à elle pas encore fait de choix pour son zonage.

Les zonages de 8 com m unes vont devoir être actualisés. La C om m unauté de C om m unes souhaite en effet réviser la plupart de ses plans de zonage, car les décisions prises après l’élaboration des schém as directeurs d’assainissem ent ne sont plus adaptées aux conditions actuelles : les aides en faveur de l’assainissem ent collectif et non collectif ont changé, les techniques en faveur de l’assainissem ent non collectif ont évolué, et le C ontrat rural a perm is de davantage orienter les choix d’assainissem ent en intégrant l’im pact réel des effluents sur le m ilieu (voir volet « Milieux Naturels » du diagnostic).

Les dossiers de zonage sont en attente pour 9 com m unes du canton, pour différentes raisons. D evant l’inquiétude des élus concernant les nouvelles m odalités de financem ent de l’assainissem ent par l’A gence de l’E au dans le cadre du 9èm e program m e, les dossiers de zonage en cours sur le territoire de la C om m unauté de C om m unes ont été suspendus. C ela concerne les com m unes de C ourboin, Fontenelle-en-B rie, La C hapelle-Monthodon, Marchais-en-B rie, Montigny-les-C ondé et V iffort. Le dossier de zonage est passé à enquête publique pour les com m unes de et Pargny-la-D huys, m ais la C om m unauté de C om m unes n’a pas délibéré après l’enquête publique,

Octobre 2007 7 D iagnostic préalable au C ontrat G lobal du Canton de C ondé-en-B rie A ssainissem ent en raison d’un avis du com m issaire enquêteur am bigu : « avis favorable pour un m axim um d’assainissem ent individuel ». C hartèves est com prise dans le périm ètre de l’agglom ération de C hâteau-T hierry pour m ettre en place son program m e d’assainissem ent, et doit ê tre raccordée au réseau de Mont- Saint-Père. Le dossier de zonage de C hartèves est toujours en attente, en raison d’une divergence entre la volonté du m aire de m ettre en place un assainissem ent collectif m axim um et la proposition du Syndicat d’A ssainissem ent de la Région de C hâteau-T hierry (SA RC T ) de m ettre en place un assainissem ent collectif restreint.

D es études à la parcelle ont été réalisées en 2000-2001 dans la com m une de Passy- sur-Marne, m ais le zonage n’a pas été soum is à enquête publique.

Octobre 2007 8 D iagnostic préalable au C ontrat G lobal du Canton de C ondé-en-B rie A ssainissem ent

Délibération du Mode Délibération avant Délibération après Commune Conseil Municipal d’assainissement enquête publique enquête publique proposant le zonage choisi 29/10/1998 Artonges 21/10/1999 * 04/10/2000 * collectif m axim u m 06/10/1999 Barzy-sur-Marne 14/12/2000 18/01/2001 * 24/10/2001 * collectif m axim u m 10/01/2000 Baulne-en-Brie autonom e 02/05/2006 Celles-les-Condé 07/05/1999 17/12/2002 * 11/12/2003 * collectif Chartèves E n attente collectif m axim u m Condé-en-Brie 09/12/1998 * 04/05/1999 * 21/10/1999 * collectif m axim u m

Connigis 03/05/2006 m ixte Courboin E n suspend ? Courtemont-V arennes 09/12/1998 * 04/05/1999 * 21/10/1999 * collectif Crézancy ? ? 24/01/2003 [fl] collectif Fontenelle-en-Brie 30/10/1998 E n suspend collectif J aulgonne 23/02/1999 21/10/1999 * 04/10/2000 * Collectif m axim u m

La Celle-sous- 16/01/2001 18/01/2001 * 24/10/2001 * m ixte Montmirail La Chapelle-Monthodon 01/10/1998 17/06/1999 * E n suspend m ixte Marchais-en-Brie 26/06/1999 E n suspend autonom e Mézy-Moulins ? ? 24/01/2003 [fl] collectif Monthurel 23/02/2005 m ixte

Montigny-les-Condé 05/11/1998 E n suspend m ixte Montlevon 08/06/2000 10/07/2003 * 17/01/2008 m ixte Zonage passé à Pargny-la-Dhuys 23/06/1998 10/07/2003 * collectif enquête publique Passy-sur-Marne ? autonom e

Reuilly-Sauvigny E n cours ? Rozoy-Bellevalle 16/03/1999 21/10/1999 * 04/10/2000 * m ixte 17/06/1998 17/06/1999 * Saint-Agnan 15/07/2004 * m ixte 13/10/1999 10/07/2003 * 14/04/2000 Saint-Eugène ? E n cours 09/12/1998 * Trélou-sur-Marne 04/05/1999 * 21/10/1999 * collectif m inim um 03/09/1999 V iffort 10/09/1999 17/06/1999 * E n suspend m ixte

* D élibération du Conseil com m unautaire de la Com m unauté de Com m unes du Canton de Condé-en-Brie [fl] D élibération du Syndicat d’Assainissem ent de Crézancy / Mézy-Moulins

T ableau 2 : Zonages d’assainissem ent dans le Canton de C ondé-en-B rie

Octobre 2007 9 D iagnostic préalable au C ontrat G lobal du Canton de C ondé-en-B rie A ssainissem ent

C arte 2 : E tat d’avancem ent des zonages d’assainissem ent dans le C anton de Condé-en-B rie au 30 août 2007

Octobre 2007 10 D iagnostic préalable au C ontrat G lobal du Canton de C ondé-en-B rie A ssainissem ent

3. L’assainissement collectif

3.1. Rappel réglementaire

L’article L.2224-8 (paragraphe II) du C ode G énéral des C ollectivités T erritoriales, qui transcrit l’article 54-5 de la Loi sur l’eau et les m ilieux aquatiques n° 2006-1772 du 30 décem b re 2006, indique que : « Les com m unes assurent le contrôle des raccordem ents au réseau public de collecte, la collecte, le transport et l'épuration des eaux usées, ainsi que l'élim ination des boues produites » Sur les 27 com m unes du C anton de C ondé-en-B rie, 6 communes sont équipées pour tout ou partie d’un réseau de collecte relié à une station d’épuration.

3.2. Les stations d’épuration

On dénom bre donc 5 stations sur le territoire (voir carte 3), qui récupèrent uniquem ent des effluents dom estiques.

• C ondé-en-B rie et C elles-les-C ondé sont raccordés sur la m ê m e sta tion située à C ondé-en-B rie ; • T rélou-sur-Marne est équipée d’une sta tion dans la com m une ;

• C rézancy et Mézy-Moulins sont raccordés à une station unique située à C rézancy ; • C ourboin possède 2 m ini-stations (assainissem ent autonom e regroupé)

Les norm es appliquées aux rejets des sta tions da tent des années de construction de ces dernières, soit après la loi sur l’E au de 1992, à l’exception de la sta tion de C rézancy/Mézy-Moulins m ise en service en 1982.

Les sta tions sont toutes gérées par un presta taire ex térieur, V E OLIA E au.

Octobre 2007 11 D iagnostic préalable au C ontrat G lobal du Canton de C ondé-en-B rie A ssainissem ent

C arte 3 : Les stations d’épuration dans le Canton de Condé-en-B rie au 30 août 2007

Octobre 2007 12 D iagnostic préalable au C ontrat G lobal du Canton de C ondé-en-B rie A ssainissem ent

3.2.1. La station d’épuration de Crézancy

‹ Caractéristiques

C onstruite en 1982, sous m aîtrise d’ouvrage du Syndicat d’A ssainissem ent de C rézancy/Mézy-Moulins, cette sta tion est de type « B oues A ctivées » et sa capacité est de 2 250 E H . La sta tion fonctionne actuellem ent à 60 % de sa capacité et récupère les effluents d’environ 1 400 habitants des com m unes de C rézancy et Mézy-Moulins : - C rézancy : environ 1 069 habitants sur 1 264 y sont raccordés (le ham eau de Launay n’est pas relié) ; - Mézy-Moulins : environ 350 habitants sur 468 y sont raccordés (le ham eau de Mézy n’est pas relié).

Photo 1 : Station de C rézancy

Une extension du réseau va être construite jusqu’aux ham eaux de Mézy et de Launay, les travaux sont prévus pour 2008. La station accueillera alors les effluents de 1800- 1900 E H .

‹ Fonctionnem ent

Le prétraitem ent Les effluents arrivent gravitairem ent à la sta tion et aboutissent dans un poste de relèvem ent qui les refoule sur les ouvrages de prétraitem ent. Le prétraitem ent est constitué d’un dégrillage m anuel, d’un dessablage et d’un dégraissage.

Le traitem ent Une fois prétraités, les effluents sont dirigés vers l’unité de traitem ent biologique où vont se développer les m icro-organism es qui assurent l’élim ination de la pollution. C ette unité de traitem ent se com pose d’un bassin m uni d’un aérateur de surface, dont le rôle est de brasser l’eau et d’apporter l’oxygène nécessaire au développem ent de ces m icro-organism es. Le traitem ent se com pose égalem ent d’un clarificateur qui assure la séparation des eaux traitées et des boues. Les eaux traitées sont reprises en surface et rejetées dans le Surm elin. Une partie des boues est reprise dans le fond du décanteur et est rem ise en tê te de sta tion pour participer à nouveau à l’épuration des effluents. Le reste des boues est refoulé par le poste de clarification vers un silo à boue, où elles séjournent environ 1 m ois avant d’être chaulées et déversées dans un lit de séchage m uni d’un couvert.

Octobre 2007 13 D iagnostic préalable au C ontrat G lobal du Canton de C ondé-en-B rie A ssainissem ent

Le rejet des effluents Les eaux traitées sont rejetées dans le Surm elin. Les rejets de la sta tion doivent respecter les norm es présentées dans le tab leau 3 suivant. La sta tion ne connaît pas de dysfonctionnem ent.

Concentration maximale Paramètres (moyenne sur 24 h) D BO5 ≤ 25 m g/l D CO ≤ 125 m g/l MES ≤ 35 m g/l NT K ≤ 15 m g/l Pt ≤ 2 m g/l

T ableau 3 : Norm es de rejet de la station de C rézancy

3.2.2. Les stations d’épuration de Courb oin

‹ Caractéristiques

C onstruites en 1995, sous m aîtrise d’ouvrage de la com m une de C ourboin, ces m ini- stations de type « Filtre à sable vertical drainé » ont une capacité de 20 E H et 7 E H . C es deux stations sont de très faible capacité, car elles servent pour de l’assainissem ent autonom e regroupé, en raison de la faible densité de population de la com m une. Seule une petite partie de la population de la com m une, environ 30 % , est assainie en collectif.

La station de 7 E H récupère les effluents du ham eau de B as-Forê t, et la sta tion de 20 E H récupère les effluents des ham eaux de H aut-Forê t et des Longeards. C es deux sta tions fonctionnent à 100 % de leur capacité et traitent ainsi les effluents d’environ 81 habitants.

‹ Fonctionnem ent

Le prétraitem ent Il est assuré par des fosses toutes eaux, une fosse de 20 m 3 pour la sta tion des Longeards et H aut-Forê t, et une fosse de 10 m 3 pour la sta tion de B as-Forê t.

Le traitem ent E n sortie de fosse, les effluents prétraités rejoignent des filtres à sable drainés, dont le principe consiste à rem placer le sol en place par du sable siliceux lavé. La sta tion des Longeards et de H aut-Forê t com prend 2 filtres de 100 m − chacun, et celle de B as-Forê t un filtre de 81 m − .

Octobre 2007 14 D iagnostic préalable au C ontrat G lobal du Canton de C ondé-en-B rie A ssainissem ent

Le rejet des effluents Les effluents sont récupérés en fond de fouille et sont évacués vers le ru B eulard. Les rejets des deux sta tions doivent respecter les norm es présentées dans le tableau 4.

Concentration maximale Paramètres (moyenne sur 24 h) D BO5 ≤ 25 m g/l D CO ≤ 125 m g/l MES ≤ 35 m g/l

T ableau 4 : Norm es de rejet des sta tions de C ourboin

3.2.3. La station d’épuration de Trélou-sur-Marne

‹ Caractéristiques

C onstruite en 2004 sous m aîtrise d’ouvrage de la C om m unauté de C om m unes et dans le cadre du C ontra t rural (2000-2004), la sta tion de T rélou-sur-Marne, située à C hassins, est de type « Filtres plantés de roseaux » et a une capacité de 1 000 E H .

Le bourg de T rélou-sur-Marne ainsi que les ham eaux de C hassins et de C ourcelles y sont raccordés, ce qui représente environ 95 % de la com m une assainie en collectif. Le systèm e de traitem ent est prévu pour récupérer les effluents de 494 habita tions, m ais la totalité des habita tions n’est pas encore raccordée. A u 31 décem bre 2006, 382 habitations (903 habitants) étaient raccordées à la station, soit 77 % des habitations. La sta tion, m ise en service en m ai 2004, fonctionne actuellem ent à 74 % de sa capacité.

Photo 2 : Station de T rélou-sur-Marne ‹ Fonctionnem ent

Le prétraitem ent Les eaux usées arrivent gravitairem ent à la sta tion et passent par un dégrilleur autom a tique qui retient les débris grossiers. C e dégrilleur est situé dans un poste de refoulem ent.

Octobre 2007 15 D iagnostic préalable au C ontrat G lobal du Canton de C ondé-en-B rie A ssainissem ent

Le traitem ent prim aire Les filtres du prem ier étage reçoivent les eaux brutes sim plem ent dégrillées et retiennent l’essentiel des m a tières en suspension (ME S) à leur surface. La m atière organique dissoute est partiellem ent décom posée par les bactéries aérobies se trouvant à l’intérieur du filtre, sur les rhizom es et racines des roseaux m ais aussi sur les graviers. A près passage dans la couche drainante, les eaux sont collectées et envoyées dans le regard de recirculation qui alim ente le deuxièm e bassin. Le flux est alors partagé : une partie est renvoyée vers le poste de refoulem ent en tê te de sta tion pour un nouveau passage à travers le filtre du prem ier étage, l’autre partie est dirigée vers le second étage.

Le traitem ent secondaire Les eaux percolent horizontalem ent à travers le deuxièm e étage des filtres. C e deuxièm e étage constitue un m ilieu anaérobie, et perm et de poursuivre le traitem ent de la m atière organique et ainsi que de traiter l’azote. C e deuxièm e étage pouvant ê tre sub m ergé en cas de crue, un systèm e de by-pass est prévu pour que le fonctionnem ent ne se fasse alors que sur le prem ier étage. Les deux étages de la sta tion perm ettent le traitem ent secondaire. Il y a très peu de production de boues secondaires puisqu’il n’y a pas de biom asse bactérienne excédentaire.

Le traitem ent tertiaire Le traitem ent tertiaire consiste essentiellem ent en une bonne nitrification du deuxièm e étage de filtra tion et perm et d’élim iner l’am m oniaque, très toxique pour les poissons.

Le rejet des effluents E n sortie du deuxièm e étage, les eaux traitées sont rejetées dans la Marne. Les norm es des rejets de la sta tion sont présentées dans le tableau 5.

Concentration maximale Paramètres (moyenne sur 24 h) D BO5 ≤ 25 m g/l D CO ≤ 90 m g/l MES ≤ 30 m g/l NT K ≤ 15 m g/l

T ableau 5 : Norm es de rejet de la station de T rélou-sur-Marne

Octobre 2007 16 D iagnostic préalable au C ontrat G lobal du Canton de C ondé-en-B rie A ssainissem ent

3.2.4. La station d’épuration de Condé-en-Brie

‹ Caractéristiques

C onstruite en 2005, sous m aîtrise d’ouvrage de la C om m unauté de C om m unes et dans le cadre du C ontra t rural (2000-2004), la station de C ondé-en-B rie a une capacité de 1 100 E H et est de type « Filtres plantés de roseaux ».

Photos 3 et 4 : Station de C ondé-en-B rie

Les effluents des habitants de C ondé-en-B rie et de C elles-les-C ondé sont traités sur ce site. E nviron 95 % de la com m une de C ondé-en-B rie sera assainie en collectif, et 90 % de la com m une de C elles-les-C ondé (les lieux dits « La Ruine » et « D annejeu » sont assainis en autonom e). La sta tion, m ise en service en avril 2005, fonctionne actuellem ent à 47 % de sa capacité. Le systè m e de traitem ent a été m is en place pour récupérer les effluents de 366 habita tions. Les équipem ents étant récents, au 31 décem bre 2006 seulem ent 70 % des habita tions étaient raccordées, soit 257 habitations (722 habitants) toutes situées à C ondé- en-B rie. Le réseau de C elles-les-C ondé a été réceptionné le 30 novem bre 2006 ; les habitants peuvent donc se raccorder à la sta tion depuis le 1er décem bre 2006.

‹ Fonctionnem ent

Le prétraitem ent Il est assuré par le passage des effluents au niveau des postes de refoulem ent du réseau qui sont m unis de dégrilleurs.

Le traitem ent prim aire Le systèm e d’épuration est constitué de deux ensem bles de trois systè m es de filtres de m acrophytes. C e systèm e supporte très bien les surcharges hydrauliques et a un

Octobre 2007 17 D iagnostic préalable au C ontrat G lobal du Canton de C ondé-en-B rie A ssainissem ent rendem ent supérieur au traitem ent prim aire offert par un décanteur ou une fosse septique toutes eaux. Le procédé est inodore du fait que la stabilisation et la m inéralisation des m atières en suspension piégées se fait dans un m ilieu aérobie avec dégagem ent uniquem ent d’eau et de gaz carbonique. C et étage perm et la filtra tion des m a tières en suspension par le substra t et le tissu racinaire, la biodégradation et la m inéralisation des m a tières organiques retenues en couche superficielle, et perm et égalem ent la ventilation de l’effluent à travers le filtre.

Le traitem ent secondaire C ette seconde phase de l’épuration est assurée par le deuxièm e étage du systè m e de filtres. C et étage n’est pas planté et assure la biodégradation des m a tières organiques en solution par les m icro-organism es et l’aération de l’effluent par la vitesse de percolation, cette dernière perm ettant d’optim iser la phase de nitrification.

Le traitem ent tertiaire C e traitem ent consiste à traiter le phosphore. Un filtre horizontal en argile expansée perm et d’abaisser le taux de phosphore de l’effluent par adsorption sur les m atériaux.

Le rejet des effluents E n sortie du troisièm e étage, les eaux traitées sont rejetées dans le Surm elin. Le tableau 6 présente les norm es de rejets de la sta tion.

Concentration maximale Paramètres (moyenne sur 24 h) D BO5 ≤ 25 m g/l D CO ≤ 90 m g/l MES ≤ 30 m g/l NT K ≤ 15 m g/l Pt ≤ 10 m g/l

T ableau 6 : Norm es de rejet de la station de C ondé-en-B rie

3.3. La filière boues

3.3.1. La réglementation

Selon l’article R.211-27 du C ode de l’E nvironnem ent, « [Les] boues [d’épuration] ont le caractère de déchets au sens des dispositions législatives du titre IV du livre V du présent code. ». La définition d’un déchet est la suivante : « E st un déchet (…) tout résidu d'un

Octobre 2007 18 D iagnostic préalable au C ontrat G lobal du Canton de C ondé-en-B rie A ssainissem ent processus de production, de transform a tion ou d'utilisation, toute substance, m a tériau, produit ou plus généralem ent tout bien m euble abandonné ou que son détenteur destine à l'abandon. » (A rticle L.541-1 du C ode de l’E nvironnem ent). Le C ode de l’E nvironnem ent précise que : « La nature, les caractéristiques et les quantités de boues épandues ainsi que leur utilisation doivent être telles que leur usage et leur m anipulation ne portent pas a tteinte, directem ent ou indirectem ent, à la santé de l'hom m e et des anim aux, à l'éta t phytosanitaire des cultures, à la qualité des sols et des m ilieux aquatiques. L'épandage des boues ne peut être pra tiqué que si celles-ci présentent un intérê t pour les sols ou pour la nutrition des cultures et des planta tions. Il est interdit de pra tiquer des épandages à titre de sim ple décharge. » (A rticle R.211-31) ; « Les boues doivent avoir fait l'objet d'un traitem ent, par voie physique, biologique, chim ique ou therm ique, par entreposage à long term e ou par tout autre procédé approprié de m anière à réduire, de façon significative, leur pouvoir ferm entescible et les risques sanitaires liés à leur utilisation » (A rticle R211-32) ; « T out épandage est subordonné à une étude préalable réalisée à ses frais par le producteur de boues et définissant l'aptitude du sol à le recevoir, son périm ètre, les m odalités de sa réalisation, y com pris les m a tériels et dispositifs d'entreposage nécessaires » (A rticle R211-33).

3.3.2. Le traitement

Il existe différentes m anières de traiter les boues issues de sta tion d’épuration :

‹ L’épandage agricole :

L’épandage est le procédé qui perm et de valoriser les m a tières fertilisantes contenues dans les boues. Il conduit à faire bénéficier les terres d’un apport en m a tières fertilisantes. C ’est un procédé économ ique durable et une solution de proxim ité adaptée. Il est soum is à une réglem enta tion stricte.

‹ Le traitem ent therm ique :

Le traitem ent therm ique consiste à brûler les boues dans des fours spécifiques ou en incinération avec des déchets m énagers. Il perm et une réduction exceptionnelle du volum e des boues, restituant seulem ent 2% du volum e initial, ainsi qu’en valorisation de l’énergie.

‹ L’oxydation par voie hum ide :

E lle consiste à élim iner les boues en les chauffant sous forte pression dans des équipem ents spécifiques. C e traitem ent produit une com bustion sans flam m e et sans fum ée. Les reliquats sont valorisables en technique routières et en construction.

Octobre 2007 19 D iagnostic préalable au C ontrat G lobal du Canton de C ondé-en-B rie A ssainissem ent

‹ L’enfouissem ent technique :

C ette solution consiste à stocker les boues dans un site spécialem ent am énagé. D epuis le 1ier juillet 2002, elle est réservée aux déchets ultim es, c'est-à-dire aux déchets ne pouvant plus être valorisés dans les conditions techniques et économ iques du m om ent. D ans ces conditions, l’enfouissem ent technique des boues reste adm is. Par ailleurs, le biogaz produit par la transform a tion des boues peut ê tre valorisé sous form e d’énergie.

3.3.3. La situation sur le territoire

A ctuellem ent, seule la sta tion d’épuration de C rézancy génère assez de boues pour devoir les élim iner. Un plan d’épandage a été m is en place ; ces boues sont utilisées com m e fertilisant en agriculture à raison de 15 tonnes par hectare. Plus de 160 tonnes de boues ont été évacuées en 2006, soit 58 tonnes en tonnage sec. C es boues sont de bonne qualité, car proviennent uniquem ent d’effluents dom estiques.

Les stations de C ourboin ne sont pas génératrices de boues, m ais il faut tout de m êm e élim iner les vidanges des fosses.

Les stations de C ondé-en-B rie et de T rélou-sur-Marne étant récentes, le problèm e de la valorisation des boues n’est pas encore d’actualité. E n effet, le type de ces sta tions « Filtres plantés de roseaux » ne nécessite un curage qu’environ tous les 10 ans.

A fin de réfléchir à la filière boues avant la m ise en place des sta tions sur le territoire, la C om m unauté de C om m unes a m andaté le bureau d’études A gro-D éveloppem ent pour réaliser une étude afin de définir les potentialités en m a tière de valorisation ou d’élim ination des produits d’épuration et des m a tières de vidange. C ette étude, réalisée en 2003, a dém ontré la faisabilité du recyclage agricole des boues pour des boues déshydratées (pâteuses ou solides) chaulées, et dans une m oindre m esure pour des boues liquides. La surface potentiellem ent épandable serait d’environ 5 % de la Surface A gricole Utile de la C om m unauté de C om m unes (les b esoins estim és sont de 2,5 % ).

La C om m unauté de C om m unes réalisera tous les 10 ans : - des analyses des boues des deux sta tions pour définir leurs valeurs agronom iques et vérifier le respect des concentra tions en élém ents-traces m étalliques et organiques ; - une estim a tion de la quantité à évacuer ; - une recherche des parcelles agricoles pouvant recevoir les boues ; - une organisation de leur évacuation.

Octobre 2007 20 D iagnostic préalable au C ontrat G lobal du Canton de C ondé-en-B rie A ssainissem ent

3.4. Les réseaux d’assainissement

Les sta tions d’épuration du territoire sont desservies par des réseaux séparatifs. Le réseau de C rézancy / Mézy-Moulins a été m is en service en 1982, dans les com m unes de C rézancy et de Moulins. D es travaux dém arreront fin 2007-début 2008 pour étendre le réseau aux ham eaux de Mézy et de Launay et les raccorder à la sta tion d’épuration. Le réseau de T rélou-sur-Marne a été m is en service en m ai 2004, celui de C ondé-en- B rie en avril 2005. Le tableau 7 présente les caractéristiques des réseaux m is en place sur le territoire cantonal.

Total Canalisation Canalisation en Nombre de Type de Commune canalisation gravitaire refoulement poste de réseau (m) (m) (m) refoulement

Crézancy 2 séparatif 11 938 10 811 1 127 Mézy-Moulins 3

Condé-en-Brie séparatif 7 501 6 661 840 4

Celles-les-Condé séparatif 1 958 1 657 301 4

T rélou-sur-Marne séparatif 15 556 12 831 2 720 5

Courboin / Bas-Forêt séparatif 200 200 - -

Courboin / H aut-Forêt séparatif 774 574 200 3 - Les Longeards

T ableau 7 : C aractéristiques des réseaux d’assainissem ent

3.5. Entretien et autosurveillance des ouvrages

3.5.1. Autosurveillance des stations d’épuration

D ifférents tex tes légifèrent l’autosurveillance selon la taille des sta tions d’épuration. L’arrêté du 22 juin 2007, qui fixe les prescriptions techniques relatives à la collecte, le transport et le traitem ent des eaux usées ainsi qu’à la surveillance des sta tions d’épuration, indique que :

Octobre 2007 21 D iagnostic préalable au C ontrat G lobal du Canton de C ondé-en-B rie A ssainissem ent

- l’autosurveillance du fonctionnem ent des installa tions dont le flux polluant journalier reçu ou la capacité de traitem ent journalier est inférieur à 30 kg de D B O5 (station inférieure à 500 E H ) est assurée 1 fois tous les 2 ans : cas des sta tions de C ourboin ; - l’autosurveillance du fonctionnem ent des installa tions dont le flux polluant journalier reçu ou la capacité de traitem ent journalier est supérieur ou égal à 30 kg de D B O5 et inférieur à 60 kg de D B O5 (sta tion de 500 E H à 999 E H ) est assurée 1 fois par an ; - l’autosurveillance du fonctionnem ent des installa tions dont le flux polluant journalier reçu ou la capacité de traitem ent journalier est supérieur ou égal à 60 kg de D B O5 et inférieur ou égal à 120 kg de D B O5 (station de 1000 E H à 2000 E H ) est assurée 2 fois par an : cas des ST E P de C rézancy, T rélou-sur-Marne et C ondé-en-B rie.

C es autosurveillances portent sur les m esures des param è tres suivants : pH , débit,

D C O, D B O5, ME S sur un échantillon m oyen journalier. Les résulta ts sont transm is au service chargé de la police de l’E au et à l’A gence de l’E au.

E n 2005, le C onseil G énéral de l’A isne a m is en place un Service d’A ssistance T echnique aux Exploitants de Sta tion d’E puration (SA T E SE ), qui est à la disposition des collectivités rurales et urbaines du départem ent dans le but d’aider les exploitants à am éliorer le fonctionnem ent de leurs systèm es d’assainissem ent. C e service surveille le bon fonctionnem ent des unités de traitem ent de tout le départem ent de l’A isne, visite régulièrem ent (au m oins une fois par an) toutes les sta tions d’épurations, réalise des analyses en am ont et en aval du traitem ent et sur la filière boue, et fait un bilan du fonctionnem ent des installations. C e travail perm ettra aux com m unes d’avoir toutes les données nécessaires afin de rem plir la déclaration de fonctionnem ent pour la prim e pour épuration.

Les rejets des sta tions sont contrôlés actuellem ent une fois par an par le prestataire, V E OLIA E au, et une fois par an par le SA T E SE de l’A isne. Le SA T E SE contrôle les rejets des stations de C rézancy / Mézy-Moulins, T rélou-sur-Marne et C ondé-en-B rie depuis 2006, et les rejets des sta tions de C ourboin depuis 2007. Les m esures réalisées sont des m esures ponctuelles pour les sta tions de C ourboin, et des bilans 24 heures pour les sta tions de C rézancy / Mézy-Moulins, T rélou-sur-Marne et C ondé-en-B rie. Les résulta ts des analyses sont présentés dans le tableau 8, avec les m inim um s et m axim um s des concentra tions m esurées pour chaque param ètre sur la période 2005-2006. Les résulta ts soulignés dans le tableau indiquent un dépassem ent des norm es de rejets de la station.

Octobre 2007 22 D iagnostic préalable au C ontrat G lobal du Canton de C ondé-en-B rie A ssainissem ent

rejet rejet rejet rejet rejet Type de Lieu de Station DCO DBO5 MES NTK Pt station rejet (mg/l) (mg/l) (mg/l) (mg/l) (mg/l) Crézancy / Boues Mézy- Surm elin 22 - 62 3 - 6 2 - 18 2 - 23 1 - 7 activées Moulins Filtre à Courboin Ru sable 48 - 55 5 – 10,3 30,1 - 69 2 – 6,2 / Bas-Forêt Beulard drainé Courboin Filtres à H aut-Forêt Ru sable 48 - 53 5 - 11 8,4 – 24,1 8,5 - 12 / - Les Beulard drainé Longeards Filtres T rélou-sur- plantés de Marne 38 - 99 <5 - 22 <5 - 26 18 - 49 1,51 – 12,9 Marne roseaux Filtres Condé-en- plantés de Surm elin 17 - 37 4 - 6 3,6 - 5 5,4 - 20 <1 – 6,9 Brie roseaux

T ableau 8 : A nalyse des rejets des sta tions d’épuration pour 2005-2006

Les 2 sta tions de C ourboin ne présentent pas de dysfonctionnem ent. D es dépassem ents trè s exceptionnels pour les param è tres NT K (azote) et P t (phosphore) sont relevés pour la sta tion de C rézancy / Mézy-Moulins, m ais la sta tion ne présente pas de dysfonctionnem ent. D es dépassem ents ponctuels ont été observés pour le param è tre NT K à la sta tion de C ondé-en-B rie, ce qui peut s’expliquer par le fait que la sta tion avait été m ise en service un an auparavant, et elle n’avait pas encore a tteint son m eilleur rendem ent d’épuration. La sta tion ne présente actuellem ent pas de dysfonctionnem ent. Le rejet de la sta tion de T rélou-sur-Marne respecte les valeurs-lim ites définies sauf pour le param ètre NT K , dont le dépassem ent est conséquent : 49 m g/l pour 15m g/l autorisés lors du bilan 24 heures effectuée par le SA T E SE en septem b re 2006, et 32,5 m g/l lors d’un contrôle effectué par la police de l’eau en m ai 2007 (contrôle effectué par le Service de Navigation de la Seine, le rejet de la sta tion se faisant dans la Marne). Il apparaît donc un problèm e im portant de nitrification de l’effluent de la sta tion, celle-ci se faisant de façon incom plète.

Octobre 2007 23 D iagnostic préalable au C ontrat G lobal du Canton de C ondé-en-B rie A ssainissem ent

3.5.2. Entretien des stations et des réseaux

L’entretien des sta tions et des réseaux de T rélou-sur-Marne, C ondé-en-B rie, C elles- les-C ondé et C ourboin a été confié à V EOLIA dans le cadre d’une presta tion de service passée avec la C om m unauté de C om m unes en m ai 2006. A vant cette da te, les sta tions de C ourboin étaient gérées selon une convention reconductible chaque année passée entre V E OLIA et la C om m unauté de C om m unes. L’entretien de la station de C rézancy et des réseaux de C rézancy et de Mézy-Moulins a été confié en afferm age à V E OLIA -E au en 2000.

3.6. Les projets en cours

Une sta tion d’épuration de 1 500 E H va être construite à C ourtem ont-V arennes sous m aîtrise d’ouvrage de la C om m unauté de C om m unes. C e projet a été initié dans le cadre du C ontrat rural (2000-2004). La station, située à V arennes, traitera les effluents des villages de C ourtem ont et V arennes (500 E H ) ; la com m une de J aulgonne (650 E H ) et une partie de la com m une de B arzy-sur-Marne (350 E H ) seront égalem ent raccordées à cette sta tion. La filière de traitem ent choisie est une lagune aérée. Les norm es de rejet garanties pour cette filière sont précisées dans le tableau 9.

Concentration maximale Paramètres (moyenne sur 24 h) D BO5 ≤ 25 m g/l D CO ≤ 90 m g/l MES ≤ 30 m g/l NT K ≤ 15 m g/l Pt ≤ 10 m g/l

T ableau 9 : Niveau de rejets garantis pour la future station de Courtem ont-V arennes

La procédure d’appel d’offres avait été relancée, suite à la requête adressée par une des entreprises consultées dans le cadre du prem ier appel d’offres. La m ise en service de la station est prévue pour 2008.

Octobre 2007 24 D iagnostic préalable au C ontrat G lobal du Canton de C ondé-en-B rie A ssainissem ent

4. L’assainissement non collectif

4.1. Situation sur le territoire

Les 27 com m unes du canton, 21 sont assainies en non collectif pour l’ensemb le de leurs hab itations. D e plus, les 6 communes assainies en collectif ne le sont pas pour la totalité de leurs h ab itations : en effet, les habita tions ne sont pas encore toutes raccordées, et il reste quelques écarts qui ne sont pas raccordables au réseau. La carte 4 présente le m ode d’assainissem ent des habita tions du canton. Une grande partie des habita tions du territoire est donc concernée par l’assainissem ent non collectif. Les installations d’assainissem ent autonom e sont pour la plupart anciennes, et les contrôles effectués dans le cadre du SPA NC m ontrent qu’elles ne sont généralem ent plus aux norm es, à l’exception des installations des m aisons neuves ou réhabilitées. Le contex te pédologique du territoire est a ssez peu favorab le à l’a ssainissement non collectif. E n effet, la m ajorité des sols présente une m auvaise qualité (hydrom orphie m arquée, problèm es de pente,…). On consta te égalem ent des contraintes ponctuelles d’habita t notam m ent dans le centre des bourgs.

T rois com m unes dont les habita tions sont actuellem ent assainies en non collectif ont le projet de m ettre en place un réseau collectif d’assainissem ent : C ourtem ont-V arennes, J aulgonne et B arzy-sur-Marne (uniquem ent le bourg de B arzy, les ham eaux de Marcilly et Rosay ne seront pas assainis collectivem ent). Les habita tions de ces com m unes seront raccordées à la sta tion d’épuration qui sera construite à C ourtem ont-V arennes, la m ise en service de la sta tion étant prévue pour 2008.

Octobre 2007 25 D iagnostic préalable au C ontrat G lobal du Canton de C ondé-en-B rie A ssainissem ent

C arte 4 : L’assainissem ent collectif et non collectif dans le Canton de C ondé-en-B rie au 30 août 2007

Octobre 2007 26 D iagnostic préalable au C ontrat G lobal du Canton de C ondé-en-B rie A ssainissem ent

4.2. Le SPANC

4.2.1. Rappel réglementaire

Les com m unes et groupem ents de com m unes devaient m ettre en place un Service Public d’A ssainissem ent Non C ollectif (SPA NC ) avant le 31 décem b re 2005, pour assurer l’ensem ble des presta tions de contrôle tel que stipulé à l’article 35 de la loi sur l’eau de 1992. L’article L.2224-8 (paragraphe III) du C ode G énéral des C ollectivités T erritoriales, qui transcrivait cet article, a été m odifié par l’article 54-5 de la Loi sur l’eau et les m ilieux aquatiques de décem bre 2006, et indique désorm ais que : « Pour les im m eub les non raccordés au réseau public de collecte, les com m unes assurent le contrôle des installa tions d'assainissem ent non collectif. C ette m ission de contrôle est effectuée soit par une vérification de la conception et de l'exécution des installations réalisées ou réhabilitées depuis m oins de huit ans, soit par un diagnostic de bon fonctionnem ent et d'entretien pour les autres installations, établissant, si nécessaire, une liste des travaux à effectuer. Les com m unes déterm inent la da te à laquelle elles procèdent au contrôle des installations d'assainissem ent non collectif ; elles effectuent ce contrôle au plus tard le 31 décem b re 2012, puis selon une périodicité qui ne peut pas excéder huit ans. E lles peuvent, à la dem ande du propriétaire, assurer l'entretien et les travaux de réalisation et de réha bilitation des installations d'assainissem ent non collectif. E lles peuvent en outre assurer le traitem ent des m a tières de vidanges issues des installations d'assainissem ent non collectif. E lles peuvent fixer des prescriptions techniques, notam m ent pour l'étude des sols ou le choix de la filière, en vue de l'im planta tion ou de la réhabilitation d'un dispositif d'assainissem ent non collectif. »

4.2.2. Situation sur le territoire

La C om m unauté de C om m unes du C anton de C ondé-en-B rie a m is en place son SPA NC le 1er janvier 2006. D es réunions d’inform ation sur le SPA NC ont eu lieu avec les élus et les conseillers m unicipaux fin 2005 – début 2006. D es réunions publiques d’inform ation auront lieu dans chaque com m une avant le 1er contrôle de bon fonctionnem ent qui servira d’état des lieux. Pour l’instant, ce prem ier contrôle de bon fonctionnem ent n’a eu lieu que sur la com m une d’A rtonges. Le service du SPA NC est assuré par V E OLIA -E au ; un contra t de presta tion de service est en cours jusqu’en m ai 2008. La délégation de service publique, prévue pour 2009, com prendra le contrôle et l’entretien des installa tions d’assainissem ent. Les 3 com m unes du canton non adhérentes à la C om m unauté de C om m unes n’ont pas encore m is en place le contrôle des installa tions d’assainissem ent non collectif situées sur leur territoire.

Octobre 2007 27 D iagnostic préalable au C ontrat G lobal du Canton de C ondé-en-B rie A ssainissem ent

5. La gestion des eaux pluviales

Il apparaît deux sortes de problè m es liés à la gestion des eaux pluviales dans le canton : la pollution véhiculée par les eaux pluviales dans les zones habitées, notam m ent en raison de rejets directs au réseau pluvial ou de raccordem ents d’installations d’assainissem ent non-conform es, et le ruissellem ent des eaux pluviales sur les zones de vignobles (les problém a tiques d’hydraulique viticole et agricole sont évoquées dans ce chapitre et abordées plus en détail dans le volet agricole-viticole du diagnostic). Le tableau 10 décrit brièvem ent la gestion des eaux pluviales pour les com m unes du territoire cantonal. D es réseaux de collecte des eaux pluviales ont été m is en place dans les bourgs, le plus souvent uniquem ent pour la partie centrale du bourg en raison de la faible densité de population. Les eaux pluviales des ham eaux et des ha bita tions isolées sont collectées par des fossés. Le rejet se fait généralem ent dans les cours d’eau, directem ent ou via les fossés.

Les com m unes d’A rtonges et de C onnigis présentent des problè m es de pollution véhiculée par les eaux pluviales en raison de raccordem ent d’installations non-conform es et de rejets dans le réseau pluvial. A Montlevon, quelques pollutions existent m ais les rejets se font dans des fossés qui ne rejoignent pas la rivière avant une distance d’un kilom ètre, ce qui dim inue l’im pact des rejets.

A J aulgonne, le réseau existant ne peut pas ab sorber toutes les fortes pluies d’orage et certaines habita tions risquent d’être inondées dans ce cas. D es pollutions occasionnelles provenant du réseau d’eaux pluviales ont été consta tées en Marne. Une extension du réseau pluvial serait à prévoir en m êm e tem ps que le réseau d’assainissem ent pour certaines rues du bourg. La com m une de Marchais-en-B rie va quant à elle réaliser des travaux de branchem ent au réseau pluvial pour certaines habita tions du village.

Le ruissellem ent des eaux pluviales cause des dom m ages sur les voies com m unales de Montigny-les-C ondé, la com m une étant située sur un coteau.

A B arzy-sur-Marne, les problè m es liés aux eaux pluviales sont liés au ruissellem ent dans les vignes. Le ruissellem ent provoque une érosion im portante et de la terre, des pierres et des sarm ents arrivent dans le réseau pluvial de la com m une. L’érosion et le ruissellem ent dans les rangs de vigne causent ainsi de nom breux problèm es : dom m ages causés au réseau pluvial com m unal dans lequel arrivent les eaux pluviales des vignes, dom m ages causés à la voirie qui est abîm ée par le ruissellem ent, et dégâts chez les habitants. La com m une a arrêté un projet de schém a hydroviticole, et souhaite m ettre en place un réseau pluvial propre aux vignes pour que les eaux pluviales des vignes n’aillent plus dans le réseau pluvial de la com m une. A Monthurel, le réseau des eaux pluviales reçoit les eaux pluviales des habita tions du bourg (les habita tions excentrées ne sont pas raccordées), m ais égalem ent des vignes. Or cela pose problèm e en cas d’orage, car les eaux pluviales venant des vignes provoquent des coulées de terre et de pierres, qui endom m agent le réseau de la com m une. La com m une est

Octobre 2007 28 D iagnostic préalable au C ontrat G lobal du Canton de C ondé-en-B rie A ssainissem ent régulièrem ent déclarée en catastrophe na turelle pour les inondations et les coulées de boue qui sont provoquées par le ruissellem ent dans les vignobles. D e plus, lors des épisodes orageux, la terre et les pierres provenant des vignes ainsi que les produits de traitem ent arrivent dans le Surm elin, classé rivière de 1ère catégorie piscicole, et perturbent donc le m ilieu. La com m une de C ourtem ont-V arennes connaît égalem ent des problèm es d’inondations et de pollution véhiculée par les eaux pluviales en raison du ruissellem ent provenant des vignobles, bien que des travaux de gestion du pluvial aient été réalisés en 1980.

T rélou-sur-Marne et ses ham eaux sont une com m une viticole très im portante. Suite à des inondations, des études ont été m enées pour réaliser des travaux d’am énagem ent du territoire et de lim iter l’érosion. 95 hectares ont été am énagés en 1989, 148 hectares en 1993 et 92 hectares doivent être am énagés fin 2007-début 2008. Il n’est pas envisagé d’am énager le reste du territoire viticole, peu touché par l’érosion. Une étude pour l’am énagem ent hydraulique des coteaux a été lancée sur la com m une de Saint-A gnan suite à des inondations en période d’orage. C ette étude a été réalisée en 1996 puis actualisée, m ais n’est pas encore validée : la D éclaration d’Intérê t G énéral (D IG ) n’a pas encore été faite, et la com m une a ttend plus d’inform ations concernant les m odalités de financem ent par l’A gence de l’E au dans le cadre du 9ièm e program m e. A Passy-sur-Marne, il n’y a pas de problèm es liés au ruissellem ent des eaux pluviales dans les coteaux vignobles, des travaux hydrauliques ayant été réalisés en 1993. D es travaux d’am énagem ent hydraulique sont toutefois prévus dans le vignoble, afin de diriger les eaux pluviales pour éviter le ruissellem ent et de les récupérer dans des bassins de décanta tion.

Octobre 2007 29 D iagnostic préalable au C ontrat G lobal du Canton de C ondé-en-B rie A ssainissem ent

Commune Réseau pluvial Exutoires

Artonges Réseau pluvial et fossés La D huys Réseau pluvial (canalisations et caniveaux) Barzy-sur-Marne à Barzy, pas de réseau dans les ham eaux Fossés puis rejet dans la Marne de Marcilly et Rosay Baulne-en-Brie Réseau pluvial (canalisations et caniveaux) Le Surm elin

Celles-les-Condé

Chartèves Fossés La Marne Condé-en-Brie Réseau séparatif La D huys

Connigis Canalisations et fossés Le Surm elin Réseau pluvial à Bas Forêt, H aut Forêt, les Courboin Fossé Longeards Courtemont-V arennes Réseau pluvial et fossé La Marne Fossé d’infiltration et fossé Crézancy Réseau séparatif et rejets vers fossés vers le Surm elin Fontenelle-en-Brie J aulgonne Réseau pluvial et fossés La Marne et Ru de la B elle A ulne

La Celle-sous-Montmirail La Chapelle-Monthodon Réseau pluvial Ru de Saint-A gnan Fossés et réseau pluvial (qui rejoint le Marchais-en-Brie Le Petit Morin ham eau du T rem blay) Mézy-Moulins Réseau séparatif et rejets vers fossés Le Surm elin

Monthurel Réseau pour les principales rues du bourg Le Surm elin Montigny-les-Condé Collecteurs La V erdonnelle La D huys, Ru d’A uclaine, Montlevon Canalisations, caniveaux, fossés infiltration Pargny-la-Dhuys Réseau pluvial et fossés La D huys

Passy-sur-Marne Réseau pluvial La Marne Reuilly-Sauvigny Réseau pluvial et fossés La Marne

Rozoy-Bellevalle Fossés busés et à ciel ouvert Infiltration

Saint-Agnan Réseau pluvial et fossés Ru du Moulin de Saconet Saint-Eugène Buses et fossé Ru de Saint-Eugène

Trélou-sur-Marne Canalisations La Marne

V iffort Réseau pluvial Ru du D olloir

T ableau 10 : La gestion des eaux pluviales dans le C anton de Condé-en-B rie

Octobre 2007 30 D iagnostic préalable au C ontrat G lobal du Canton de C ondé-en-B rie A ssainissem ent

6 . Impacts sur le milieu et enjeux

6.1. Impact sur les eaux superficielles

Le tableau 11 (pages suivantes) présente les im pacts des com m unes sur les eaux superficielles ; pour chaque com m une sont indiqués le cours d’eau et la m asse d’eau superficielle sur lesquels la com m une a un im pact. L’im pact des com m unes sur le m ilieu a été étudié à partir de différentes sources : - cam pagne de m esures en m ilieu naturel sur la C om m unauté de C om m unes du Canton de C ondé-en-B rie (m esures réalisées en octobre 2004 et janvier 2005), bureau d’études A IRE LE ; - étude du m ilieu naturel réalisée pour le Schém a D irecteur d’A ssainissem ent des com m unes de B aulne-en-B rie, C onnigis et Saint-E ugène (m esures réalisées en août 2005), bureau d’études SE A F ; - données provenant du Réseau National de B assin, du Réseau T ournant Marne et du Réseau H ydrobiologique et Piscicole, transm ises par l’A gence de l’E au Seine-Norm andie.

Le C onseil Supérieur de la Pêche (CSP, devenu Office National de l’Eau et des Milieux A quatiques - ONE MA ) a égalem ent fourni un avis sur l’éta t des cours d’eau en 2003.

Les résulta ts des m esures effectuées sur le m ilieu sont présentés brièvem ent, avec une indication de l’état physico-chim ique et des param è tres qui expliquent cet éta t, et de l’état biologique. T outefois, l’état physico-chim ique des cours d’eau se base sur des m esures ponctuelles, et ne reflè tent donc l’im pact des com m unes sur les cours d’eau que pour le m om ent où ont été effectuées les m esures. L’étude de la flore et la faune aquatiques (diatom ées, m acroinvertéb rés et poissons) perm et au contraire d’évaluer l’état du m ilieu, puisque les peuplem ents d’organism es vivants occupant les ha bita ts des cours d’eau sont le reflet des perturba tions que peuvent subir ces ha bita ts. L’avis du C SP donné en 2003 tient com pte à la fois de l’im pact sur le m ilieu physique et de l’im pact biologique, et est quant à lui basé sur un suivi régulier des cours d’eau.

L’A gence de l’E au Seine-Norm andie (A ESN) a égalem ent établit une liste de com m unes im pactantes, c’est-à-dire ayant un im pact avéré plus ou m oins im portant sur la qualité des cours d’eau. Les com m unes dites « im pactantes » sont des com m unes non intégrées dans une zone de collecte aboutissant à un dispositif d'épuration collectif. C es com m unes peuvent disposer d'un réseau (dit pluvial), et rejeter leurs effluents en un ou plusieurs points dans la rivière. 7 com m unes du canton font partie de ces com m unes im pactantes.

Octobre 2007 31 D iagnostic préalable au C ontrat G lobal du Canton de C ondé-en-B rie A ssainissem ent

Impact de la Résultats analyses sur le milieu (période 2003-2005) Commune Impact sur le cours Communes commune sur : impactante Etat physico- Paramètres Etat biologique d’eau – avis CSP (2003) Cours d’eau selon AESN (Masse d’eau) chimique déclassants / limitants (indice utilisé) D huys Ptot, PO D B O , C OD , Artonges m auvais 4, 5 pas d'analyse im portant O (H R 140) NO2, NH 4 Marne Barzy-sur-Marne pas d'analyse - pas d'analyse m oyen O (H R 137) Surm elin Ptot, Baulne-en-Brie m oyen bon ( IBG N) faible (H R 139) PO4, NO3, O2 Surm elin Celles-les-Condé bon O , COD , NO , Ptot, PO bon ( IBG N) faible (H R 141) 2 3 4 Marne Chartèves pas d'analyse - pas d’analyse faible (H R 137) D huys bon ( IBG N) Condé-en-Brie bon Ptot, PO4, NO3, NH 4 im portant O (H R 140) très bon (IBD ) Surm elin O , Ptot, Connigis m oyen 2 très bon (IBG N) m oyen (H R 141) NO3, PO4 Ru du Ravin des Courboin Biez pas d'analyse - pas d'analyse m oyen (H R 140) Ru du Pas des Courtemont- Bœ ufs pas d'analyse - pas d'analyse m oyen V arennes (H R 137) m oyen bon ( IBG N) Surm elin Ptot, PO4, O2, Crézancy (analyse à Mézy- faible (H R 141) NO , Ptot, PO m oyen (IB D ) Moulins) 3 4

Octobre 2007 32 D iagnostic préalable au C ontrat G lobal du Canton de C ondé-en-B rie A ssainissem ent

Impact de la Résultats analyses sur le milieu (période 2003-2005) Commune Impact sur le cours Communes commune sur : impactante Etat physico- Paramètres Etat biologique d’eau – avis CSP (2003) Cours d’eau selon AESN (Masse d’eau) chimique déclassants / limitants (indice utilisé) Fontenelle- - pas d'analyse - pas d'analyse faible en-Brie Ru de la Belle A ulne NH , J aulgonne m oyen 4 pas d’analyse im portant O (H R 137) O2, NO2, Ptot, PO4 La Celle-sous- Petit Morin Ptot, m oyen bon ( IBG N) faible Montmirail (H R 142) O2, NO2, NO3, NH 4, PO4 bon La Chapelle- Ru de Saint-A gnan (analyse en am ont O , NH , Ptot, PO bon ( IBG N) très im portant O Monthodon (H R 139) 2 4 4 de Saint-A gnan) Ru du Bois Marchais-en-Brie Courm ont pas d'analyse - pas d’analyse faible (H R 142) Surm elin Ptot, PO , O , bon ( IBG N) Mézy-Moulins m oyen 4 2 faible (H R 141) NO3, Ptot, PO4 m oyen (IB D ) Surm elin Monthurel bon NO , Ptot, PO m oyen (IPR) faible (H R 141) 3 4 Montigny-les- V erdonnelle bon Ptot, PO bon ( IBG N) faible Condé (H R 140) 4 D huys Montlevon bon O , NO , Ptot, PO bon ( IBG N) m oyen (H R 140) 2 3 4 D huys Pargny-la-Dhuys bon O , NO , Ptot, PO m oyen (IBG N) m oyen (H R 140) 2 3 4 Marne Passy-sur-Marne pas d'analyse - pas d'analyse m oyen (H R 137)

Octobre 2007 33 D iagnostic préalable au C ontrat G lobal du Canton de C ondé-en-B rie A ssainissem ent

Impact de la Résultats analyses sur le milieu (période 2003-2005) Commune Impact sur le cours Communes commune sur : impactante Etat physico- Paramètres Etat biologique d’eau – avis CSP (2003) Cours d’eau selon AESN (Masse d’eau) chimique déclassants / limitants (indice utilisé) Marne Reuilly-Sauvigny pas d'analyse - pas d'analyse faible (H R 137) Ru du Cham ps de O , Rozoy-Bellevalle Faye m édiocre 2 pas d'analyse m oyen O NO , NO , Ptot, PO (H R 137) 2 3 4 Ru de Saint-A gnan Saint-Agnan bon O , NO , Ptot, PO pas d'analyse faible (H R 139) 2 3 4

Ru de Saint-Eugène NO , O , Ptot, PO , C OD , Saint-Eugène m auvais 2 2 4 pas d'analyse m oyen O (H R 141) NO3, NH 4 Ru des H attiers NH , O , D BO , NO , Ptot, Trélou-sur-Marne m édiocre 4 2 5 2 pas d'analyse très im portant (H R 137) PO4 D olloir V iffort bon O , NO , Ptot, PO pas d'analyse m oyen (H R 137) 2 3 4

T ableau 11 : Im pact des com m unes du Canton de C ondé-en-B rie sur les eaux superficielles

Param ètres déclassants : param ètres em pêchant l’atteinte du bon état physico-chim ique Param ètres lim itants : param ètres lim itant l’atteint du très bon état physico-chim ique

A bréviations utilisées :

COD : carbone organique ; DBO5 : dem ande biologique en oxygène ; IBGN : Indice Biologique G lobal Norm alisé ; IBD : Indice Biologique D iatom ées ; IPR : Indice Poissons Rivière ; NO2 : nitrites ; NO3 : nitrates ; NH4 : am m onium ; O2 : oxygène dissous ; Ptot : phosphore total ; PO4 : orthophosphates

Octobre 2007 34 D iagnostic préalable au C ontrat G lobal du Canton de C ondé-en-B rie A ssainissem ent

L’analyse de l’état physico-chim ique et de l’état biologique des cours d’eau a perm is de m ettre en évidence le fait que la qualité de l’eau est le facteur lim itant pour l’atteinte du bon éta t des cours d’eau, et non la qualité des ha bita ts (voir volet « Milieux Naturels » du diagnostic) : l’état biologique des cours d’eau est ainsi aussi bon voire m eilleur que leur éta t physico-chim ique. H uit com m unes avaient en 2004 un im pact im portant voire très im portant sur les eaux superficielles, ce sont : A rtonges, C onnigis, C ondé-en-B rie, J aulgonne, La C hapelle-Monthodon, Rozoy-B ellevalle, Saint-E ugène et T rélou-sur-Marne. C es com m unes, à l’exception de C onnigis et T rélou-sur-Marne, se trouvent égalem ent dans la liste des com m unes im pactantes de l’A gence de l’E au Seine-Norm andie, qui com prend aussi la com m une de B arzy-sur-Marne. Les com m unes de B arzy-sur-Marne, B aulne-en-B rie, C ourboin, C ourtem ont-V arennes, La C elle-sous-Montm irail, Mézy-Moulins, Montlevon, Pargny-la-D huys, Passy-sur-Marne et V iffort ont un im pact m oyen sur la qualité des cours d’eau du canton. La com m une de B arzy- sur-Marne fait égalem ent partie de la liste des com m unes im pactantes établie par l’A gence de l’Eau Seine-Norm andie.

6.2. Impact sur les eaux souterraines

L’im pact des com m unes sur les B assins d’A lim entation de C aptage (B A C ) a été apprécié en fonction des risques liés à la pollution diffuse, par l’absence ou le dysfonctionnem ent des installations d’assainissem ent. Le tableau 12 présente les secteurs des com m unes com pris dans le périm è tre d’un B A C et pouvant donc avoir un im pact sur les eaux souterraines.

Onze com m unes du canton présentant des risques de pollution diffuse sont com prises dans le périm è tre d’un B A C , dont 7 com m unes en totalité : A rtonges, C ourboin, C ourtem ont- V arennes, Fontenelle-en-B rie, La C hapelle-Monthodon, Pargny-la-D huys et Reuilly-Sauvigny, et 4 en partie : Marchais-en-B rie, Montigny-les-C ondé, Montlevon et V iffort. D eux com m unes présentent des risques de pollution diffuse pour deux B A C à la fois ; il s’agit d’A rtonges et de Pargny-la-D huys, qui sont com prises dans les périm ètres des B A C de Pargny-la-D huys et de C oupigny. A rtonges et La C hapelle-Monthodon font égalem ent partie des com m unes im pactantes de L’A gence de l’Eau Seine-Norm andie ; le risque de pollution diffuse des eaux souterraines par ces deux com m unes s’ajoute donc à une pollution dém ontrée sur les eaux superficielles.

Octobre 2007 35 D iagnostic préalable au C ontrat G lobal du Canton de C ondé-en-B rie A ssainissem ent

Bassins d’Alimentation de Captages

Communes BAC BAC La BAC Pargny- Bac Conjoly BAC Coupigny Courtemont- Chapelle- la-Dhuys V arennes Monthodon

totalité totalité Artonges com m une* com m une

totalité Courboin com m une*

totalité Courtemont-V arennes com m une

totalité Fontenelle-en-Brie com m une

totalité La Chapelle-Monthodon com m une

ham eau de Marchais-en-Brie Bailly

Montigny-les-Condé Les Bordes

ham eau de Picheny, bourg de Montlevon Montlevon*, La Ville aux Bois*

totalité totalité Pargny-la-Dhuys com m une* com m une

totalité Reuilly-Sauvigny com m une

Chêne B enoît, La Couture, V iffort Pertibout, La Pisserotte

* = prise en com pte de l’influence de la D huys sur le B A C de Coupigny

T ableau 12 : Im pact des com m unes du Canton de C ondé-en-B rie sur les eaux souterraines

Octobre 2007 36 D iagnostic préalable au C ontrat G lobal du Canton de C ondé-en-B rie A ssainissem ent

6.3. Etat de l’assainissement des communes

Il y a dans le canton 8 com m unes dont l’im pact sur les eaux superficielles est dém ontré et im portant, et 11 com m unes dont l’im pact sur les eaux souterraines s’avère possible par risque de pollution diffuse. C es com m unes, à l’exception de C ondé-en-B rie et T rélou-sur-Marne, sont assainies en non collectif avec des installa tions généralem ent non- conform es. Les com m unes de C ondé-en-B rie et T rélou-sur-Marne, dont l’im pact sur le m ilieu a été défini com m e im portant pour C ondé-en-B rie et très im portant pour T rélou-sur-Marne (avis C SP de 2003), ont m is en place un systèm e d’assainissem ent collectif dont le fonctionnem ent a dém arré après la réalisation de l’étude-m ilieu effectuée en 2004. Les raccordem ents des habita tions des deux com m unes sont presque term inés, leur im pact sur le m ilieu devrait donc avoir dim inué de façon significative. Une étude perm ettrait de déterm iner l’im pact qu’ont désorm ais les com m unes sur le m ilieu, l’am élioration de la qualité de l’eau et des cours d’eau étant toutefois déjà visible. Les analyses physico-chim iques réalisées en 2004 en am ont de Saint-A gnan ne m ontrent pas d’im pact significatif de la com m une de La C hapelle-Monthodon, située en am ont de Saint-A gnan. T outefois, ces analyses reflè tent un éta t ponctuel de la qualité de l’eau, et selon l’avis du C SP et des ob servations effectuées sur le terrain, l’im pact de la com m une sur la qualité de l’eau est trè s im portant.

L’ensem ble des données concernant l’im pact des com m unes sur les eaux superficielles et les eaux souterraines perm et de classer les com m unes à assainir avec différents niveaux d’im portance. Il apparaît donc que 6 communes sont trè s im pactantes sur les eaux superficielles, et 11 communes, dont 7 communes en totalité et 4 en partie, présentent des risques de pollution des eaux souterraines (voir paragraphes précédents). C es 16 com m unes devront donc être assainies en priorité pour d’une part am éliorer la qualité des cours d’eau de m anière significative, et d’autre part pour préserver la ressource en eau souterraine.

Parm i les com m unes à assainir, certaines ont des projets d’assainissem ent à plus ou m oins long term e. Une sta tion d’épuration va être construite à C ourtem ont-V arennes, et sur laquelle J aulgonne et B arzy-sur-Marne se raccorderont. Le diagnostic des installations d’assainissem ent autonom es a été réalisé à A rtonges dans le cadre du SPA NC , afin de pouvoir déterm iner les installations à m ettre en conform ité. A rtonges, ainsi que Pargny-la-D huys et La C hapelle–Monthodon, ont dem andé par délibération des C onseils m unicipaux à être assainies prioritairem ent dans le cadre du SPA NC (contrôle et réhabilitation des installa tions d’assainissem ent individuelles), ces délibérations ayant été approuvées par délibération du C onseil com m unautaire.

Octobre 2007 37 D iagnostic préalable au C ontrat G lobal du Canton de C ondé-en-B rie A ssainissem ent

Conclusion

C e diagnostic a perm is de m ettre en évidence l’état d’avancem ent des com m unes dans leur projet d’assainissem ent. 14 com m unes n’ont actuellem ent pas de zonage d’assainissem ent approuvé et 8 doivent actualiser leur zonage. La plupart des com m unes du canton qui avaient décidé de m ettre en place un assainissem ent collectif s’orientent désorm ais vers l’assainissem ent non collectif, en raison des m odifications des conditions d’aides de l’A gence de l‘E au Seine-Norm andie. L’assainissem ent non collectif concerne ainsi la m ajorité des com m unes du canton. Le Service Public d’A ssainissem ent Non C ollectif (SPA NC ) est créé sur la quasi-totalité des com m unes du territoire cantonal, et certaines com m unes sem blent prê tes à réaliser des chantiers de réhabilitation d’assainissem ent autonom e. Six com m unes sur les 27 du territoire cantonal sont assainies tout ou partie en assainissem ent collectif, soit actuellem ent 2 667 E H (la capacité totale des sta tions atteignant les 4 377 E H ). Les effluents sont traités par 5 unités de traitem ent, qui sont de trois types : boues activées, filtres à sa ble plantés de roseaux et filtres à sable drainé. Les rejets des sta tions sont contrôlés 1 fois/an par le presta taire et analysés 1 fois/an par le SA T E SE de l’A isne. La sta tion de T rélou-sur-Marne présente un dysfonctionnem ent im portant en ce qui concerne le param ètre NT K ; les autres sta tions ne présentent pas de dysfonctionnem ent. Pour l’instant, le traitem ent des boues ne concerne que la sta tion de C rézancy ; il n’y a en effet pas encore eu nécessité de traiter les boues des stations de T rélou-sur-Marne et de C ondé-en-B rie.

C e diagnostic a égalem ent pu m ettre en évidence l’im pact de certaines com m unes sur les eaux superficielles, 6 com m unes ayant un im pact im portant sur l’éta t physico-chim ique et donc biologique des cours d’eau. Onze com m unes présentes dans des B assins d’A lim entation de C aptages peuvent égalem ent avoir un im pact sur les eaux souterraines par des risques de pollution diffuse. Il conviendra donc d’assainir prioritairem ent ces com m unes, pour am éliorer l’état des cours d’eau de m anière significative et préserver les ressources en eaux souterraines.

Octobre 2007 38 D iagnostic préalable au C ontrat G lobal du Canton de C ondé-en-B rie A ssainissem ent

Glossaire

DBO5 : la Dem ande Biologique en Oxygène correspond à la quantité d’oxygène nécessaire aux m icro-organism es contenus dans l’eau pour oxyder en 5 jours les substances organiques présentes, et représente la quantité de pollution biodégradable.

DCO : la Dem ande Chim ique en Oxygène correspond à la quantité d’oxygène à fournir pour oxyder les m atières organiques et m inérales contenues dans l’effluent, et représente la quantité totale de pollution oxydable.

EH : l’Equivalent-Habitant est une unité de m esure qui perm et d’exprim er la pollution produite par personne et par jour, c’est-à-dire la charge polluante contenue dans 180 litres d’eau usée. Un E H correspond à une D B O5 de 60 g d’oxygène par jour. L’E quivalent-H a bitant perm et donc de déterm iner le dim ensionnem ent des sta tions d’épuration en fonction de la charge polluante.

IBGN : l’Indice Biologique Global Norm alisé perm et d’évaluer la qualité globale du cours d’eau au m oyen d’une analyse de m acroinvertéb rés benthiques

IBD : l’Indice Biologique Diatom ées est basé sur la déterm ination de m icroalgues, les diatom ées, et perm et d’évaluer la qualité générale du cours d’eau

IPR : l’Indice Poissons Rivière est basé sur l’inventaire de poissons réalisé par pêche électrique, et perm et d’évaluer la qualité de l’eau et des habita ts

MES : les Matières En Suspension caractérisent la pollution non dissoute, c’est-à-dire les particules solides (organiques et m inérales) qui sont en suspension dans l’eau brute.

MOOX : les Matières Organiques et Ox ydables regroupent les m atières organiques (substances d’origine biologique) et les autres substances oxydables contenues dans un effluent.

NTK : azote K jeldahl, qui représente les form es réduites de l’azote, soit l’azote organique et l’azote am m oniacal.

Pt ou Ptot : phosphore total, soit le phosphore organique et le phosphore m inéral.

STEP : STation d’EPuration

Octobre 2007 39 D iagnostic préalable au C ontrat G lobal du Canton de C ondé-en-B rie A ssainissem ent

Bibliographie

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SATESE, Conseil Général de l’, mars 20 0 6 Rapport de visite bilan 24 heures. Station d’épuration de C ondé-en-B rie. 8 pages + annexes

SATESE, Conseil Général de l’Aisne, septemb re 20 0 6 Rapport de visite bilan 24 heures. Station d’épuration de T rélou-sur-Marne. 10 pages + annexes

SEAF , novemb re 199 8

E tude de Schém a D irecteur d’A ssainissem ent – 1ère phase. T om e 1 – C om m unes d’A rtonges, B arzy-sur-Marne, B aulne-en-B rie, C ondé-en-B rie, C onnigis, C ourboin, C ourtem ont-V arennes, J aulgonne, La C elle-sous-Montm irail, Rozoy-B ellevalle, Saint-E ugène, T rélou-sur-Marne. 123 pages + annexes

SEAF , novemb re 199 8 E tude de Schém a D irecteur d’A ssainissem ent – 1è re phase. T om e 2 – C om m unes de C elles-les- C ondé, Fontenelle-en-B rie, La C hapelle-Monthodon, Marchais-en-B rie, Montigny-les-C ondé, Montlevon, Pargny-la-D huys, Saint-A gnan, V iffort. 113 pages + annexes

SEAF , octob re 20 0 5 E tude de Schém a D irecteur d’A ssainissem ent – C om m unes de B aulne-en-B rie, C onnigis et Saint-E ugène – Note sur la qualité du m ilieu naturel. 34 pages + annexes

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