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UNIVERSITE SORBONNE NOUVELLE – PARIS 3 ARTS ET MEDIAS Thèse de doctorat Discipline : Etudes cinématographiques et audiovisuelles AUTEUR Philippe MARCEL LA POURSUITE AU CINEMA : PERENNITE D’UNE FORME ESTHETIQUE Thèse dirigée par : Giuseppina PISANO Soutenue le 26 juin 2009 Jury: Jean-Loup BOURGET André GAUDREAULT Maxime SCHEINFEIGEL Marc VERNET UNIVERSITE SORBONNE NOUVELLE – PARIS 3 ARTS ET MEDIAS Thèse de doctorat Discipline : Etudes cinématographiques et audiovisuelles AUTEUR Philippe MARCEL LA POURSUITE AU CINEMA : PERENNITE D’UNE FORME ESTHETIQUE Thèse dirigée par : Giuseppina PISANO Soutenue le 26 juin 2009 Jury: Jean-Loup BOURGET André GAUDREAULT Maxime SCHEINFEIGEL Marc VERNET 1 Remerciements Je remercie particulièrement Madame Giusy Pisano pour son aide, sa très grande disponibilité et sa bienveillance durant toutes les étapes de ce travail. Je la remercie également pour sa volonté, si communicative, de rester fidèle à ses convictions en n’écartant aucune approche. 2 Résumé en français La poursuite est une figure qui accompagne le cinéma depuis ses débuts jusqu’à en devenir, presque, la forme archétypale. Elle a constitué le principal mode de linéarisation des formes courtes du cinéma des premiers temps et reste un mode habituel de structuration des grands récits. Présence et absence de poursuites, existence sous des formes apparentées telles que la filature ou la déambulation, sont des éléments de caractérisation des films particulièrement intéressants. Leurs conditions d’élaboration et de réception sont à replacer dans leur contexte et à étudier dans une perspective d’une histoire des formes. Observer la place qui est donnée à la poursuite par quatre réalisateurs français, d’époques différentes, Louis Feuillade, René Clair, Jean-Pierre Melville et Philippe de Broca, conduit à mettre en évidence sa pérennité. L’analyse comparée de sa mise en scène chez ces cinéastes que tout, parfois, semble opposer, permet d’utiliser la poursuite comme un critère de distinction pour mettre en évidence la valeur symbolique et la signification intrinsèque de cette figure, tant comme forme esthétique que comme forme anthropologique. Mots clés : poursuite, filature, Louis Feuillade, René Clair, Jean-Pierre Melville, Philippe de Broca 3 Titre en anglais The chasing in movies Perenity of an aesthetic form Université Sorbonne Nouvelle-Paris 3/ Ecole doctorale 267/ Arts et Médias/ 1 rue Censier 75231 Paris. 4 Résumé en anglais The Notion of Chasing has been part of cinema life from the very beginning, so much so that it has almost become an archetypal form. It was the principal method of moving the plot forward in short films when cinema began and remained a normal method of structure for feature-films. The presence, or absence of chasing whether in a related form such as tailing someone or on foot, is an extremly interesting element of film characterisation. The condition of its elaboration and of reception must be put back into context and studied with the perspective of the history of the form. Studying the importance given to chasing by four French film directors of different eras, Louis Feuillade, René Clair, Jean-Pierre Melville et Philippe de Broca, will bring out the form’s perennity. Likewise comparing the director’s management of such scenes, especially since these four can on occasion seem like opposites, enables one to use chasing as an differentiating criteria that is particulary important when bringing out the value, both symbolic and intrinsic, of this form as an aesthetic and anthropological form. Keywords: chasing, tailing, Louis Feuillade, René Clair, Jean-Pierre Melville, Philippe de Broca 5 Table des matières RESUME EN FRANÇAIS ................................................................................................................................... 3 TITRE EN ANGLAIS .......................................................................................................................................... 4 RÉSUMÉ EN ANGLAIS...................................................................................................................................... 5 TABLE DES MATIERES .................................................................................................................................... 6 INTRODUCTION................................................................................................................................................. 8 PARTIE I LA POURSUITE FIGUREE, RACONTEE, MISE EN SCENE, IMAGEE : UN BREF PANORAMA....................................................................................................................................................... 32 PARTIE II DE LA POURSUITE COMME GENRE A LA POURSUITE EN TANT QUE FIGURE : LOUIS FEUILLADE........................................................................................................................................ 103 CHAPITRE 1 LA COURSE -POURSUITE OU LA NAISSANCE D ’UN GENRE CINEMATOGRAPHIQUE .......................... 105 CHAPITRE 2 PRESENCE ET ABSENCE DE POURSUITES CHEZ LOUIS FEUILLADE , DES PREMIERES POURSUITES AUX FILMS ESTHETIQUES ....................................................................................................................................... 122 CHAPITRE 3 FANTOMAS , LA POURSUITE SE TRANSFORME EN FILATURE ........................................................... 155 PARTIE III LA POURSUITE COMME STRUCTURE NARRATIVE ET MOMENT : LES FILMS DE RENE CLAIR.................................................................................................................................................... 180 CHAPITRE 1 POURSUITE ET AVANT -GARDE ..................................................................................................... 185 CHAPITRE 2 LA POURSUITE EN GRANDE FORME .............................................................................................. 210 CHAPITRE 3 RENE CLAIR ET LE PARLANT , PRESENCES ET ABSENCES DE POURSUITES . .................................... 234 PARTIE IV ENTRE LA FILATURE ET LA POURSUITE, LES DEAMBULATIONS DE JEAN- PIERRE MELVILLE....................................................................................................................................... 265 CHAPITRE 1 BOB LE FLAMBEUR , DEAMBULATION , RECHERCHE ET POURSUITE ................................................. 270 CHAPITRE 2 LA POURSUITE COMME FORME SUSPENSIVE : FLANERIES , FILATURES , BALLADES ET TRAQUES ... 291 CHAPITRE 3 LE SAMOURAÏ , PARADIGME DE LA FORME MELVILLIENNE ............................................................ 311 6 PARTIE V ENTRE PICARESQUE ET BAROQUE : L’APOTHEOSE DE LA POURSUITE DANS LES FILMS DE PHILIPPE DE BROCA................................................................................................................ 340 CHAPITRE 1 DE LA SEDUCTION ET DE LA POURSUITE , OU LA SUBTILITE DU GESTE .......................................... 345 CHAPITRE 2 L’H OMME DE RIO C ’EST TINTIN ! ................................................................................................ 367 CHAPITRE 3 LA POURSUITE VOLTIGE ET LES AGITATIONS D ’UN ECRIVAIN ...................................................... 389 CONCLUSION ................................................................................................................................................. 411 BIBLIOGRAPHIE THEMATIQUE............................................................................................................... 428 FILMOGRAPHIE ............................................................................................................................................ 447 CATALOGUE SELECTIF DES IMAGES ETUDIEES ............................................................................... 452 INDEX DES AUTEURS CITES...................................................................................................................... 454 7 INTRODUCTION 8 INTRODUCTION La version française du film d’Arthur Penn The Chase (1966) a pour titre La poursuite impitoyable . L’adjectif « impitoyable » vient renforcer, dramatiser et rendre plus intense le mot « poursuite ». Le cinéma français affectionne, semble-t-il, les adjectifs qui donnent du corps à ces poursuites pour les faire devenir « fantastique »1, « infernale »2 ou « sauvage »3, même si, souvent, les titres originaux ne correspondent plus du tout à ce ton exalté ou ne font même pas référence à la poursuite. La simple lecture des titres ou des résumés de films annonce le lien privilégié que la poursuite entretient avec le cinéma et peut-être, d’une façon plus générale, avec les langues parlées. La persistance dans le langage du mot poursuite traduit une obsession de l’âme humaine pour ce qui évoque, à l’exacte frontière entre le sens propre et le sens figuré, l’action, les efforts, la durée, pour se saisir de quelqu’un ou pour atteindre quelque chose. Apparu dans la langue française au 13 ème siècle il provient du latin persequor . Les deux mots s’épanouissent dans de vastes champs sémantiques se rapportant à toutes les préoccupations sociales. Les invariables exemples des dictionnaires font référence à la poursuite d’une idée ou d’un but, aux poursuites judiciaires et amoureuses et bien sûr « aux scènes de poursuites dans un film d’aventure »4. Les termes « poursuite », « course-poursuite », apparaissent fréquemment dans les lignes des rubriques « faits divers », et sont irrémédiablement associés au cinéma dans l’inconscient 1 La poursuite fantastique de Harold Schuster (USA, 1957) a pour titre