Projet de parc éolien sur la commune de Martaizé (86 – ) Dossier de demande d’autorisation environnementale : Étude d’impact sur l’environnement (Vol. 3)

DESCRIPTION DES FACTEURS DE L’ENVIRONNEMENT SUSCEPTIBLES D’ÊTRE AFFECTÉS DE MANIÈRE NOTABLE PAR LE PROJET

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I. METHODOLOGIE ADOPTEE II. ENVIRONNEMENT HUMAIN Ce chapitre consiste à caractériser et à évaluer le contexte environnemental des zones d’implantation potentielles du Pour rappel, les aires d’étude immédiates se trouvent sur le territoire de 5 communes de la Vienne : Martaizé, projet de parc éolien sur la commune de Martaizé et du milieu dans lequel elle s’insère, dans le but d’établir un état Mouterre-Silly, Angliers, Moncontour et Saint-Clair. initial (ou état zéro), au niveau humain, physique, biodiversité et paysager. La liste des communes des différentes aires d’étude retenues et cell Tableau 5 en page 35. es concernées par le rayon d’enquête publique de 6 km figure dans le 64 communes se trouvent en Vienne (86), 34 communes sont situées dans le département des Deux-Sèvres (79), Une fois les données environnementales du territoire collectées à l’échelle des différentes aires d’étude à l’issue d’une 7 -et-Loire (37) et 3 sont au sein du département de Maine-et- étude bibliographique et de terrain, il est nécessaire de les analyser, afin enjeux communes sont situées dans le département d’Indre d’identifier et de hiérarchiser les Loire (49). La grande majorité des communes se situent au sein de la région Nouvelle-Aquitaine, les 10 autres se existants à l’état actuel. trouvent dans la région Centre.

Un enjeu est une « valeur prise par une fonction ou un usage, un territoire ou un milieu au regard de préoccupations 1 Certains des thèmes ci-après sont traités au niveau des aires d’étude immédiates et sur une partie de l’aire d’étude écologiques, patrimoniales, paysagères, sociologiques, de qualité de la vie et de santé. » . La notion d’enjeu est rapprochée, correspondant aux communes concernées par l’enquête publique, dans un rayon de 6 km (cf. Chapitre 1 indépendante du projet : il a une existence en dehors de l’idée même du projet. Il est apprécié par rapport à des :III. 3. 2 en page 25). critères tels que la qualité, la rareté, l’originalité, la diversité, la richesse, etc.

Cette analyse doit permettre de fixer le cahier des charges environnemental que le projet devra respecter et d’évaluer II. 1. Présentation générale des communes des AEI ses impacts prévisionnels, ainsi que d’apprécier l’objectif du démantèlement des installations, à l’issue de l’exploitation. Martaizé, Mouterre-Silly, Angliers, Moncontour et Saint-Clair sont 5 communes situées dans le département de la

Vienne (86) en région Nouvelle-Aquitaine. Elles appartiennent toutes à la Communauté de communes du Pays les enjeux seront appréciés et hiérarchisés de la façon Ainsi, pour l’ensemble des thèmes développés dans ce chapitre, Loudunais. suivante , comme préconisé par le Guide relatif à l’élaboration des études d’impacts des projets de parcs éoliens terrestres (MEEM, décembre 2016) : La Communauté de communes du Pays Loudunais, créée le 27 novembre 1992, regroupe 52 communes (dont Tableau 6 : Code couleur pour la hiérarchisation des enjeux 7 communes associées). Elle représente ainsi 24 436 habitants répartis sur 849 km² soit une densité de 29 habitants au km². Valeur de l’enjeu Non qualifiable Très faible Faible Modéré Fort Très fort

Le tableau suivant présente plus précisément la superficie globale des 5 communes des AEI et la superficie de leurs territoires respectifs concernée par le projet. Cette analyse des enjeux permettra d’identifier les principaux aspects pertinents de l’état actuel de l’environnement, Tableau 7 : Superficie globale des communes et superficies concernées par les aires d’étude immédiates et les ZIP dont la description correspond au « scénario de référence ». Se référer au Chapitre 7 :. Superficie concernée par Superficie concernée par Communes Superficie totale (km²) les ZIP (ha) L’état actuel s’appuie sur un travail approfondi d’analyse de la bibliographie, d’inventaires scientifiques de terrain et une AEI (ha) de consultations de différents acteurs du territoire : ZIP1 ZIP2 • Les auteurs des études relatives au projet de parc éolien sont présentés en début de dossier ; Martaizé 19,48 1 071,09 139,15 349,04 • Les méthodes utilisées, la bibliographie et les organismes consultés sont détaillés au Chapitre 8 :. Mouterre-Silly 30,89 31,9 0 0 Angliers 23,31 40,64 0 0 Moncontour 41,06 60,85 0 0 Saint-Clair 10,67 52,88 0 0

Ces communes accueillent toutes, exceptée la commune de Mouterre-Silly, une partie d’un espace protégé, à savoir des zones naturelles d’intérêt écologique faunistique et floristique de type I et II (ZNIEFF), des zones d’importance pour la conservation des oiseaux (ZICO) et des sites Natura 2000.

1 Source : Ministère de l'écologie, du développement durable et de l'énergie  40  NCA, Études et Conseil en Environnement Projet de parc éolien sur la commune de Martaizé (86 – Vienne) Dossier de demande d’autorisation environnementale : Étude d’impact sur l’environnement (Vol. 3)

Tableau 8 : Espaces protégés sur les communes des AEI Aires d’étude immédiates

Communes ZNIEFF type I ZNIEFFE type II ZICO Natura 2000 Les données démographiques sont fournies par l’INSEE et établies sur la base des résultats des recensements effectués entre 1975 et 2015. Ces données sont présentées dans le tableau suivant : Martaizé X X X X Tableau 9 : Évolution démographique sur les communes des AEI de 1975 à 2015 Angliers X X (Source : INSEE) 1975 1982 1990 1999 2010 2015 Moncontour X X X X Saint-Clair X X X X Évolution de la population Population 428 406 433 389 386 384 Martaizé Les territoires communaux comprennent quelques plans d’eau et de nombreux cours d’eau temporaires et canaux. Densité moyenne (hab/km²) 22,0 20,8 22,2 20,0 19,8 19,7 Plusieurs cours d’eau permanents les traversent également tels que la Dive, la veille Dive, le Baffolet, la Briande… Population 682 630 619 666 651 635 Angliers Deux principaux axes routiers les traversent : la RD52 reliant Moncontour à la RD347 en direction de et la Densité moyenne (hab/km²) 29,3 27,0 26,6 28,6 27,9 27,2 RD759 reliant Loudun (86) à Thouars (79). Population 749 675 710 678 712 671 Mouterre-Silly Densité moyenne (hab/km²) 24,2 21,9 23,0 21,9 23,0 21,7 Population 1 061 1 036 929 980 1 012 972 Moncontour II. 2. Population, cadre de vie et activités socio-économiques Densité moyenne (hab/km²) 25,8 25,2 22,6 23,9 24,6 23,7 Population 268 238 208 188 204 201 Saint-Clair Démographie Densité moyenne (hab/km²) 25,1 22,3 19,5 17,6 19,1 18,8

Aires d’étude éloignée et rapprochée En 2015, Moncontour est la ville des AEI présentant le plus grand nombre d’habitants (972), avec globalement une L’aire d’étude éloignée regroupe tout ou partie des territoires de 108 communes, pour une population totale de baisse de la population depuis 1975. La commune de Mouterre-Silly compte 671 habitants la même année. Vient 86 222 habitants (Chiffres INSEE 2015). ensuite Angliers, avec une population de 635 habitants en 2015, puis Martaizé avec une population plus faible (384 habitants) et enfin Saint-Clair qui comprend seulement 201 habitants. Comme le montre le graphe ci-contre, l’AEE se répartit en plus de la moitié de communes (56%) comptant entre 100 à 500 habitants, 25% entre 501 et 1 000 et 17% entre 1 001 et 5 000 habitants. Deux communes comptent entre 5 001 On remarque que la population a diminué sur toutes les communes des AEI, avec des baisses plus au moins marquées. et 10 000 habitants, il s’agit de la ville de Loudun et de Thouars. Par exemple Martaizé a perdu 10% de sa population de 1975 à 2015 tout comme Mouterre-Silly, 7% pour la commune d’Angliers, 8% pour Moncontour sur la même période. La baisse la plus importante se traduit sur la commune de Saint-Clair avec une diminution de 25% de 1975 à 2015. Nombre de communes de l'AEE en fonction de leur population 2 0 La densité de population des 5 communes des AEI est comprise entre 18,8 et 27,7 hab/km² en 2015.

18 Cette diminution démographique qui caractérise les communes des AEI n’est pas retranscrite au niveau départemental, la Vienne démontrant plutôt une hausse légère mais régulière de sa population (+ 27,3% sur les 45 < 100 dernières années). Le graphe suivant illustre ces différentes évolutions. 100 à 500 501 à 1 000 1 001 à 5 000

27 61 5 001 à 10 000 > 10 000

Figure 10 : Nombre de communes de l’AEE en fonction de leur population (Source : INSEE 2015)

Aucune commune ne possède une population de plus de 10 000 habitants.

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La figure suivante montre la répartition des tranches d’âges sur les communes des AEI, en comparaison avec celle du département.

Toutes les tranches d’âges sont globalement bien représentées dans les communes à l’instar du département, bien que les tranches d’âges des 45-59 ans et 60-74 ans soient souvent les plus importantes. Les enfants de 0 à 14 ans sont également très présents dans les AEI, ce qui va de pair avec la forte présence d’adultes de 45 à 59 ans. Les personnes âgées sont les moins représentées au niveau des deux échelles des collectivités. À l’échelle du département, la répartition est moins inégale et toutes les tranches d’âges entre 0 et 59 ans oscillent autour de 18%.

25%

20%

15%

10%

5%

0% Figure 11 : Évolution démographique des communes des AEI et comparaison avec la Vienne Martaizé Angliers Mouterre-Silly Moncontour Saint-Clair Vienne (Source : d’après les données de l’INSEE)

Pop 0-14 ans Pop 15-29 ans Pop 30-44 ans Pop 45-59 ans Pop 60-74 ans Pop 75-89 ans Sur les communes des AEI, les différentes tranches d’âges entre 30 et 74 ans et 0-14 ans sont bien représentées, et oscillent entre 15 et 22%. Les personnes âgées de 75 à 89 ans sont moins représentées, ne constituant que 13% de la Figure 13 : Répartition de la population des communes des AEI par tranche d’âges (Source : INSEE, 2015) population, tout comme les 15-29 ans qui représentent à peine plus de 14%. Les habitants des AEI constituent une population mature, avec plus de la moitié de la population âgée de plus de 30 ans (57%).

Pop 75-89 ans Pop 0-14 ans 13% 16%

Pop 15-29 ans Pop 60-74 ans 14% 20%

Pop 30-44 ans Pop 45-59 ans 15% 22%

Figure 12 : Répartition de la population des communes des AEI par tranche d’âges (Source : INSEE, 2015)

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Logement Analyse des enjeux La population des 5 communes des AEI est assez faible (2 863 habitants), avec une diminution Les chiffres du logement sont issus de l’INSEE et établis sur la base des résultats des recensements effectués entre démographique globale sur toutes ces communes. En revanche, le nombre de logements n’a cessé 1975 et 2015. augmenter depuis 1975. Des habitations et des hameaux se situent dans les d’ AEI. L’enjeu peut donc être qualifié de fort. En 2015, sur les 5 communes des AEI, 75% des logements sont des résidences principales. La proportion de résidences secondaires et des logements occasionnels est faible (11%) mais reste au-dessus de celle du département, qui atteint 6%. Le nombre de logements vacants (14%) est supérieur au pourcentage de résidences secondaires comptabilisant Non qualifiable Très faible Faible Modéré Fort Très fort 11%.

L’évolution du nombre de logements depuis 1975 est positive pour toutes les communes, à différents niveaux. La Emploi et activités économiques commune de Mouterre-Silly a connu la croissance la plus importante, avec une augmentation de près de 40% du nombre de logements. Les communes de Moncontour et d’Angliers ont vu également augmenter de 27% leur nombre La commune de la Zone d’Implantation Potentielle de logements. Martaizé a bénéficié d’une augmentation significative de 17 % alors que la commune de Saint-Clair a (Martaizé) appartient à la zone d’emploi2 de Thouars- connu une très faible hausse de seulement 5%. À l’échelle du département, l’évolution est également positive, le Loudun (cf. figure ci-contre). nombre de logements a en effet connu une croissance de 68,6% de 1975 à 2015. A cette échelle départementale, le nombre de résidences secondaires a augmenté de 42,4%, ce qui est bien supérieur à celui des communes des AEI. Ce bassin d'emploi est le plus petit des 4 bassins de Nouvelle-Aquitaine, en nombre d’habitants (25 400). Il se Logements caractérise par une population âgée de plus de 45 ans vacants plus importante qu’en Nouvelle-Aquitaine 14% (respectivement 53% et 48%) et une part des jeunes bien inférieure (respectivement 13% et 16%). Une forte Résidences progression de la population âgée de plus de 60 ans et le secondaires 11% recul de la population des tranches d’âge de 15 à 59 ans expliquent l’évolution démographique du bassin Loudunais.

Résidences 11 200 actifs sont comptabilisés au sein de ce bassin principales d’emploi au 31 juillet 2018. 75% Sur ce territoire, l'économie repose sur l’hébergement- restauration, l’hébergement médico-social et sociale et action sociale sans hébergement.

Figure 14 : Répartition de l’ensemble des logements sur le territoire des AEI Figure 15 : Localisation des zones d’emploi dans l’ex-région Poitou-Charentes (Source : INSEE, 2015) (Source : INSEE, Statistiques)

Alors que le nombre de logements connait une croissance sur les communes des AEI, le nombre moyen d’occupants Il s’agit d’une zone à spécialisation industrielle. Les secteurs qui recrutent la majorité des contrats durables sont par résidence principale a systématiquement diminué. Aucune des 5 communes n’a connu d’évolution positive, à l’industrie manufacturière, le commerce, l’hébergement et restauration et la santé humaine et l’action sociale. l’instar de l’ensemble du territoire français depuis 40 ans. Martaizé et Angliers ont ainsi perdu toutes les deux 0,7 occupant par résidence principale, 1 occupant sur la commune de Mouterre-Silly, 0,6 sur la commune de Moncontour D’après un document de la DIRECCTE de Nouvelle-Aquitaine (Direction régionale des entreprises, de la concurrence, et enfin 0,5 sur la commune de Saint-Clair. de la consommation, du travail et de l’emploi) de 2017, les activités industrielles sont très importantes dans ce bassin d’emploi, en particulier dans le bois, l’agro-alimentaire, la plasturgie ou encore la métallurgie. La part de l’agriculture Plusieurs hameaux se trouvent à proximité des ZIP, tous sont situés à plus de 500 m des 2 ZIP. A titre d’exemple on y est également supérieure à celle observée au niveau régional. peut citer : la Grolière, Sainte-Catherine au nord de la ZIP 1 ; le Petit Vâtre à l’est et la Motte et la Loge à l’ouest de la ZIP 2. La Vienne est un des départements qui enregistre le taux de chômage le moins élevé de la région aux deux derniers trimestres 2017, soit 7,5 puis 7,7%. Plus précisément, Thouars-Loudun est la 6ème zone d’emploi qui enregistre le taux de chômage le plus faible de la région au dernier semestre 2017 : 8,3%, ce qui est supérieur au niveau départemental.

2 L’INSEE définit une zone d’emploi comme un espace géographique à l'intérieur duquel la plupart des actifs résident et travaillent, et dans lequel les établissements peuvent trouver l'essentiel de la main d'œuvre nécessaire pour occuper les emplois offerts.  43  NCA, Études et Conseil en Environnement Projet de parc éolien sur la commune de Martaizé (86 – Vienne) Dossier de demande d’autorisation environnementale : Étude d’impact sur l’environnement (Vol. 3)

Plus localement, sur la commune de Martaizé qui accueille la zone d’implantation potentielle, le taux de chômage est Activités socio-culturelles, éducation et vie associative passé de 11,5% en 2010 à 16,4% en 2015. La commune des ZIP dépend de l’Académie de . Un seul établissement scolaire est présent sur son territoire En 2015, la part d’actifs ayant un emploi représente 62% de la population de Martaizé. communal, une école élémentaire privée de 29 élèves. Les autres écoles à proximité sont à Angliers (64 élèves) et Mouterre-Silly (24 élèves), communes des AEI. La commune de Moncontour accueille 161 enfants dans 2 écoles Autres inactifs maternelles et élémentaires publique et privée. Elle dispose 7% Étudiants également d’un collège. La médiathèque la plus proche est 8% implantée à Loudun (10,5 km). Les collèges et lycées les plus proches sont également situés à Loudun ainsi qu’à Saint-Jean-de-Sauves (9 km) et à la Roche- Rigault (11 km). Retraités 11%

Un terrain de foot est implanté sur la commune de Martaizé. Il permet au club de football intercommunal FC ASM (club des Actifs ayant un communes d’Angliers, Saint-Jean-de-Sauves et Martaizé) d’y emploi proposer des activités de tout âge. 62% Chômeurs 12% Figure 17 : Terrain de football de Martaizé (Crédit photo : NCA environnement, novembre 2018)

Figure 16 : Répartition de la population active de Martaizé en 2015 (Source : INSEE) Les habitants de Martaizé bénéficient également des activités socio-culturelles et de loisirs proposés à l’échelle de la Fin 2015, Martaizé compte 52 établissements actifs regroupant 22 postes salariés. La répartition par secteur Communauté de communes du Pays Loudunais et au niveau des villes de Loudun, Thouars (22 km à l’ouest de Martaizé) et Châtellerault à 38 km à d’activités est fournie dans le tableau ci-après. l’est : cinémas, musées, piscines, espace culturel multimédia, complexes sportifs… Les communes des AEI disposent également de terrains de foot, mais peu d’autres activités sportives y sont proposées. Tableau 10 : Établissements actifs et postes salariés fin 2015 sur la commune des ZIP

(Source : INSEE, CLAP) Enfin, quelques associations rythment la vie communale de Martaizé : sports (foot, chasse, boules), cultures, comité Établissements Postes des fêtes, éducation, famille, clubs des ainés. actifs salariés

Nombre au 31/12/2015 52 22 Part de l’agriculture, sylviculture et pêche 26,9% 9,1% Analyse des enjeux Part de l’industrie 1,9% 0% Le taux de chômage sur la commune des ZIP est en augmentation et les activités économiques sont Part de la construction 19,2% 13,6% diversifiées autour de 2 secteurs principaux (commerces et administration publique). Quelques Part du commerce, transports et services divers 44,2% 40,9% associations sont présentes à Martaizé. Les activités socio-culturelles sont globalement réparties sur les communes de l’AEE, à Loudun et autour des villes de taille moyenne. L’enjeu peut donc être qualifié de Part de l’administration publique, enseignement, santé et action sociale 7,7% 36,4% faible.

Le commerce et les services comptent le plus d’établissements actifs sur la commune, devant la construction et Non qualifiable Très faible Faible Modéré Fort Très fort l’agriculture. Ce même domaine emploie le plus de personnes (40,9%).

Pour une ville de petite taille, divers artisans et commerces de proximité sont présents sur le territoire de Martaizé : électricien, poste, supérette Proxi, boulangerie, bar tabac, restaurant, etc.

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II. 3. Patrimoine culturel Le tableau ci-après liste les monuments historiques présents sur les autres communes des AEI. Figure 19 : Liste des autres monuments historiques des communes des AEI (Source : Mérimée) Monuments historiques Année de Distance des Communes Monuments historiques Protection Date construction AEI Selon le Ministère de la Culture et de la Communication, un monument historique est un immeuble ou Château - Inscrit 06/01/2017 990 m (AEI 1) un objet mobilier recevant un statut juridique particulier destiné à le protéger, du fait de son intérêt Angliers historique, artistique, architectural, mais aussi technique ou scientifique. Donjon de Saint-Cassien 14ème siècle Inscrit 29/09/1987 991 m (AEI 1) Le statut de « monument historique » est une reconnaissance par la Nation de la valeur patrimoniale Eglise Notre-Dame de Chasseignes 11ème au 15ème siècle Classée 27/10/2017 2,7 km (AEI 1) d'un bien. Cette protection implique une responsabilité partagée entre les propriétaires et la Eglise 13ème siècle Inscrite 17/04/1935 3 km (AEI 1) collectivité nationale, au regard de sa conservation et de sa transmission aux générations à venir. Mouterre-Silly Château de la Fuye 16ème siècle Inscrit 13/03/1987 3,2 km (AEI 1)

ème On distingue deux niveaux de protection : Château de la Bâtie 17 Inscrit 23/12/1969 5,4 km (AEI 1) Maison 12ème siècle Inscrite 10/12/1927 3,6 km (AEI 2) • L’inscription au titre des monuments historiques, pour les immeubles et objets mobiliers présentant un intérêt Ferme des Tiveaux 18ème et 19ème siècle Inscrite 22/06/1994 à l’échelle régionale (prise par arrêté du préfet de région ou de département) ; 831 m (AEI 2) Maison dite de Coligny 15ème siècle Inscrite 10/12/1927 3,9 km (AEI 2) • Le classement au titre des monuments historiques, pour ceux présentant un intérêt à l’échelle nationale (pris Moncontour Église Saint-Nicolas 12ème siècle Inscrite 28/10/1985 par arrêté ministériel ou par décret du conseil d’État). 3,7 km (AEI 2) La protection au titre des monuments historiques, telle que prévue par le livre VI du Code du patrimoine, reprenant Cimetière de Saint-Chartres - Inscrite 08/10/1986 3,4 km (AEI 2) notamment, pour l'essentiel, les dispositions de la loi du 31 décembre 1913 sur les monuments historiques, constitue Château 12ème au 14ème siècle Classé 14/07/1877 3,4 km (AEI 2) une servitude de droit public. Église Notre-Dame 12ème au 14ème siècle Inscrite 113/02/1995 3,4 km (AEI 2) La loi du 25 février 1943 instaure l'avis de l'Architecte des Bâtiments de sur toute demande d'autorisation de travaux à l'intérieur d'un périmètre de protection de 500 m de rayon autour des monuments historiques, qu'ils soient Aucun monument historique ni périmètre de protection ne se trouve au sein des AEI. classés ou inscrits. Depuis 2000, ce périmètre peut être adapté aux réalités topographiques, patrimoniales et parcellaires du territoire, sur proposition de l'Architecte des Bâtiments de France, en accord avec la commune. Aucun monument historique ou périmètre de protection d’un monument historique ne se trouve dans les zones

d’implantation potentielles. Les ZIP ne sont concernée par aucune servitude patrimoniale. Un seul monument historique (MH) au titre des articles L.621 et suivants du Code du patrimoine est recensé sur la commune de Martaizé (base de données Mérimée du Ministère de la Culture). Il s’agit du Château de Sautonne datant du 17ème siècle, il a été inscrit MH le 28 décembre 1982. Sites patrimoniaux remarquables

Les sites patrimoniaux remarquables (SPR) ont été créés par la loi du 7 juillet 2016 relative à la liberté de la création, à l'architecture et au patrimoine. Ils visent à protéger et mettre en valeur le patrimoine architectural, urbain et paysager du territoire français. Aux termes de l’article L.631-1 du Code du Patrimoine créé par ladite loi, il s’agit des « villes, villages ou quartiers dont la conservation, la restauration, la réhabilitation ou la mise en valeur présente, au point de vue historique, architectural, archéologique, artistique ou paysager, un intérêt public. »

Les sites patrimoniaux remarquables se substituent aux anciens dispositifs de protection, à savoir : • Les secteurs sauvegardés ; • Les zones de protection du patrimoine architectural, urbain et paysager (ZPPAUP) ; • Les aires de mise en valeur de l’architecture et du patrimoine (AVAP).

Ces derniers ont été automatiquement transformés par la loi en sites patrimoniaux remarquables. Plus de 800 sites patrimoniaux remarquables ont ainsi été créés dès le 8 juillet 2016.

Aucun SRP n’a été recensé ni dans les ZIP, ni dans les AEI. Le plus proche se trouve dans la commune de Loudun, à plus de 5 km au nord des AEI.

Figure 18 : Château de Sautonne (Source : Base Mérimée)

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Sites classés et inscrits Conformément à l’article L.531-14 du Code du patrimoine, l’exploitant déclarera sans délai tout vestige archéologique qui pourrait être découvert à l’occasion des travaux. Les articles L.341-1 à 22 du Code de l’environnement, créés par la loi du 2 mai 1930, ont pour objet de réorganiser la De plus, la DRAC rappelle qu’elle « pourra être amené à prescrire, lors de l’instruction du dossier, une opération de protection des sites et monuments naturels à caractère historique, artistique, scientifique, légendaire ou pittoresque, diagnostic archéologique visant à détecter tout élément du patrimoine archéologique qui se trouverait dans l’emprise dont la qualité appelle la conservation en l’état et la préservation de toutes atteintes graves, au nom de l’intérêt des travaux projetés ». général. Un statut de protection est donné à un site par l’État (décret ou arrêté), au travers de son inscription ou de son Annexe 1 : Courrier de réponse de la DRAC classement, impliquant un contrôle du ministre chargé des sites ou du préfet du département pour tous travaux susceptibles de modifier son aspect ou son état.

L’inscription d’un site est une reconnaissance de sa qualité, constituant une garantie minimale de protection et justifiant une surveillance de son évolution et une information de l’administration de toute intention de modification ou d’aménagement des lieux. Ainsi, en site inscrit, les maîtres d’ouvrage ont l’obligation d’informer l’administration 4 mois à l’avance de tout projet de nature à modifier l’état ou l’aspect du site. L’Architecte des Bâtiments de France est consulté, ainsi que la Commission Départementale de la Nature des Paysages et des Sites (CDNPS). D’autres prescriptions concernent l’interdiction de la publicité dans les agglomérations en site inscrit (sauf exception locale) et l’interdiction de camping et villages vacances (sauf dérogation préfectorale).

Les communes des AEI ne comptent aucun site inscrit au titre des articles L.341-1 et suivants du Code de l’environnement. Le plus proche se trouve à 9 km au nord-ouest de la ZIP. Il s’agit du village de Curcay-sur-Dive, inscrite depuis le 30 juin 1978.

Le classement permet une protection de niveau national d’un site dont le caractère est exceptionnel (éléments remarquables, lieux dont on souhaite conserver les vestiges ou la mémoire pour les évènements qui s’y sont déroulés…). Généralement consacré à la protection de paysages remarquables, le classement peut intégrer des espaces bâtis qui présentent un intérêt architectural et sont parties constitutives du site. Ainsi, en site classé, tous les projets de travaux sont soumis à autorisation spéciale, selon leur nature, soit du ministre chargé des sites après avis de la CDNPS, voire de la Commission supérieure, soit du préfet du département qui peut saisir la CDNPS, mais doit recueillir l'avis de l'Architecte des Bâtiments de France. D’autres prescriptions concernent l’interdiction de la publicité, du camping et caravaning et l’implantation de lignes aériennes nouvelles (obligation d’enfouissement des réseaux).

Les communes des AEI ne comptent aucun site classé au titre des articles L.341-1 et suivants du Code de l’environnement. Le plus proche se trouve à 6,7 km au sud-ouest de l’AEI 2. Il s’agit du de La Motte, au nord-est du département des Deux-Sèvres, classé depuis le 8 juin 1909.

Aucun site inscrit ni classé n’est présent à moins de 6,7 km des limites des aires d’étude immédiates.

Patrimoine archéologique

D’après les données de SIGENA Nouvelle-Aquitaine et comme le montre la carte en page suivante, les ZIP et les AEI ne se trouvent dans aucune zone de présomption de prescriptions archéologiques (ZPPA). La plus proche se situe à 4,1 km de la ZIP 2 au sud de celle-ci et est située sur la commune de Saint-Jean-de-Sauves.

Après consultation de la DRAC, elle informe que plusieurs sites archéologiques sont présents sur la commune de Martaizé. La carte en page suivante permet de les situer.

4 entités archéologiques sont ainsi recensées au sein de la ZIP 2.

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Analyse des enjeux

145 monuments historiques sont ou ont leur périmètre de protection dans l’AEE. Aucun monument historique ni périmètre de protection ne se trouve dans les AEI ou dans la ZIP. 3 sites inscrits et 3 sites classés sont répertoriés dans l’AEE ainsi que 26 SPR. Aucun ne se trouve dans l’AEI. Les ZIP et les AEI ne contiennent pas des zones de présomption de prescription archéologique. Toutefois, 4 entités archéologiques sont recensées au sein de la ZIP 2 au sud. L’enjeu peut donc être qualifié de modéré.

Non qualifiable Très faible Faible Modéré Fort Très fort

Figure 20 : Localisation des entités archéologiques à proximité des ZIP

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II. 4. Tourisme et loisirs La carte en page suivante permet de localiser les circuits de randonnée proches des AEI.

D’après l’Observatoire du tourisme en Nouvelle-Aquitaine, 27 millions de touristes visitent chaque année la région, Aucun hébergement n’est recensé dans les ZIP, Martaizé ne proposant qu’un petit camping. On en dénombre participant au maintien de 104 000 emplois sur le territoire, soit 9% de l’emploi touristique de France métropolitaine. quelques-uns sur Moncontour (aire de camping-car, camping, chalets en bois) et un gîte est présent sur Angliers. La grande région compte en effet de nombreux sites touristiques et destinations attractives : le Bassin d’Arcachon, la Côte Basque, le Marais Poitevin, le Périgord, Bordeaux, les îles du littoral… Elle constitue la 2ème région d’accueil des La commune de Moncontour présente le plus d’activités touristiques dans les AEI, avec notamment une base de loisirs touristes français et la 5ème pour les touristes internationaux, et représente la 1ère offre française en hôtellerie de plein aquatique près d’un lac de 10 ha proposant des activités de ski nautique, le sentier des lavoirs, le musée logis Terra air et la 2ème en meublés classés ou labellisés. Villa.

Le département de la Vienne profite d'une situation géographique privilégiée, entre les Châteaux de la Loire, la Côte Atlantique et l'Aquitaine.

Au sein même de son territoire, la Vienne propose diverses activités touristiques telles que le Parc de Saint-Cyr, domaine de 300 hectares de verdure, l’abbaye de Saint-Savin (XVIIème), inscrite au Patrimoine Mondial de l’Unesco depuis 1983, et abritant le plus grand ensemble de peintures murales romanes d’Europe, et la découverte de grandes villes à l’instar de Poitiers et de Châtellerault, ou de petits villages pittoresques comme Angles-sur-l’Anglin, un des plus beaux villages de France. D’autres villes renommées demeurent en Vienne, à l’image de la station thermale de La Roche-Posay, capitale européenne de la dermatologie thermale. La plus célèbre activité de la Vienne reste le Parc du Futuroscope, deuxième parc à thèmes en France, reconnu dans le monde entier pour la qualité de ses attractions inspirées du monde du cinéma et du numérique. Au cours de l’été 2016, le parc a enregistré 600 000 entrées.

Plusieurs activités sont possibles dans ce département, qu’il s’agisse d’activités sportives, avec des circuits de Figure 22 : Logis Terra Villa, à Moncontour randonnées pédestres, équestres ou à VTT, ou d’activités de détente en pleine nature comme la pêche, grâce aux (Crédit photo : NCA, 2018) nombreux lacs présents sur le territoire. Le département de la Vienne dispose de 7 500 km de sentiers répartis sur 258 communes. Les circuits de promenades sont présentés dans le Plan Départemental des Itinéraires de Promenade et de Randonnée (PDIPR) de la Vienne. Analyse des enjeux Quelques hébergements touristiques se trouvent dans les communes des AEI. La commune de Martaizé Plus près des AEI, 2 circuits de randonnée sont aménagés dans la commune de Martaizé. Un premier, long de 17 km, propose un circuit de randonnée qui traverse les 2 ZIP. Un enjeu faible est retenu. appartient au PDIPR de la Vienne. Il traverse les deux ZIP : le sud de la ZIP 1 et le nord-est de la ZIP 2. D’autres circuits de ce PDIPR sont également présents dans les communes de Moncontour et Mouterre-Silly mais n’entrent pas dans Non qualifiable Très faible Faible Modéré Fort Très fort les aires d’étude immédiates, comme le montre la carte en page suivante. Le deuxième circuit est celui du « Sentier des sources », d’environ 11 km. Il emprunte de nombreux sentiers du PDIPR, mais ne traverse pour sa part qu’une petite portion nord-ouest de l’AEI 2.

Figure 21 : Illustrations du circuit du PDIPR de Martaizé (Crédit photo : NCA, 2018)

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II. 5. Occupation des sols

La surface du département de la Vienne est occupée à 79% de territoires agricoles (50% de terres arables, 18% de zones agricoles hétérogènes, 11% de prairies et cultures permanentes) et 16% de forêts et milieux semi-naturels. Cette répartition diffère au niveau des communes des aires d’étude immédiates, comme le montre le tableau ci- après :

Ta bleau 11 : Occupation des sols sur les communes des AEI (Source : CORINE Land Cover 2012) Superficie Territoires Territoires Forêts et milieux Surfaces en Communes (km²) artificialisés agricoles semi-naturels eau Martaizé 19,48 4,5% 95,5% 0% 0% Angliers 23,31 1,83% 77,93% 20,24% 0% Mouterre-Silly 30,89 0,2% 94,3% 5,5% 0% Moncontour 41,06 1,4% 86,1% 12,5% 0% Saint-Clair 10,67 3,7% 96,3% 0% 0%

Les territoires agricoles couvrent ainsi en moyenne 89% du territoire des communes des AEI, avec notamment des terres arables (73,1%) et des zones agricoles hétérogènes (10,3%). Les forêts et milieux semi-naturels représentent 9,2% des territoires occupés. De manière générale, les territoires des communes des AEI reflètent la moyenne départementale. Les prairies occupent 5,5% de la surface des communes des AEI, contre de 10,7% au niveau départemental.

Plus précisément, les aires d’étude immédiates en elles-mêmes sont occupées par des surfaces agricoles (terres arables, prairies, cultures), des boisements (forêts de feuillus) et quelques hameaux (la Grolière, Ste-Catherine, le Doismont, le Petit Vâtre, la Motte...). Aucun tissu urbain n’y est recensé.

Analyse des enjeux Les AEI sont composées majoritairement de surfaces agricoles, notamment des terres arables et de quelques hameaux. Ces occupations bénéficient d’une bonne représentativité sur les territoires communaux. Le tissu urbain est rencontré hors des AEI, dans l’AER et dans l’AEE, au même titre que les zones industrielles et commerciales. L’enjeu est qualifié de très faible.

Non qualifiable Très faible Faible Modéré Fort Très fort

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II. 6. Urbanisme et planification du territoire

Document d’urbanisme

Les zones d’implantation potentielles se trouvent sur la commune de Martaizé. La gestion des droits de construction et des occupations de sol sera donc traitée à l’échelle de cette commune. Toutefois, les AEI se situent sur 4 autres communes (Moncontour, Saint-Clair, Mouterre-Silly et Angliers), ainsi la compatibilité des documents d’urbanisme avec le projet sera également effectuée.

Tableau 12 : Les documents d’urbanisme des communes des AEI (Source : geoportail-urbanisme.gouv.fr)

Martaizé Mouterre-Silly Moncontour Saint-Clair Angliers

Règlement National d’Urbanisme X (RNU) Carte communale X X X Plan Local d’Urbanisme (PLU) X

Les cartes communales de Martaizé, Moncontour et Mouterre-Silly Les communes de Martaizé, Moncontour et Mouterre-Silly sont dotées de cartes communales approuvées respectivement le 13/12/2005, le 29/07/2011 et le 14/03/2007.

Concernant la carte communale de Martaizé, les ZIP sont entièrement situées dans une zone « N » (zone naturelle), c’est-à-dire où les constructions ne sont pas autorisées à l'exception de l'adaptation, du changement de destination, de la réfection ou de l'extension des constructions existantes ou des constructions et installations nécessaires à des équipements collectifs, à l'exploitation agricole ou forestière et à la mise en valeur des ressources naturelles. Figure 23 : Extrait des cartes communales de Mouterre-Silly, Moncontour et de Martaizé Un parc éolien entre dans ce cadre, puisque les éoliennes peuvent être considérées comme des équipements (Source : geoportail-urbanisme.gouv.fr) collectifs d’intérêt public. Trois arrêts rendus par le Conseil d’État le 13 juillet 2012 (n°343306, n°345970 et n°349747) soulignent en effet qu’elles contribuent à la satisfaction d’un besoin collectif par la production d’électricité vendue au Saint-Clair public, et en ce sens, peuvent donc être qualifiées de la sorte. La commune de Saint-Clair n’est pas entrée dans une démarche d’élaboration de document d’urbanisme, et est donc En ce qui concerne les cartes communales de Moncontour et Mouterre-Silly, les AEI sont aussi situées en grande placée sous le régime du RNU, codifié aux articles R.111-1 à R.111-27 du Code de l'urbanisme. partie en zone « N ». L’AEI 1 englobe au sud, une petite partie située en zone « Uh » réservée à l’implantation d’activités. Les limites des AEI sont également limitrophes avec des zones « U » où les constructions sont autorisées. Une des principales dispositions du RNU est la règle dite de la constructibilité limitée, prescrite par l’article L.111-1-2 du Code de l’urbanisme :

« En l'absence de plan local d'urbanisme ou de carte communale opposable aux tiers, ou de tout document d'urbanisme en tenant lieu, seules sont autorisées, en dehors des parties actuellement urbanisées de la commune :

1º L'adaptation, le changement de destination, la réfection ou l'extension des constructions existantes ; 2º Les constructions et installations nécessaires à des équipements collectifs, à la réalisation d'aires d'accueil ou de terrains de passage des gens du voyage, à l'exploitation agricole, à la mise en valeur des ressources naturelles et à la réalisation d'opérations d'intérêt national ; 3º Les constructions et installations incompatibles avec le voisinage des zones habitées et l'extension mesurée des constructions et installations existantes ; 4º Les constructions ou installations, sur délibération motivée du conseil municipal, si celui-ci considère que l'intérêt de la commune, en particulier pour éviter une diminution de la population communale, le justifie, dès lors qu'elles ne portent pas atteinte à la sauvegarde des espaces naturels et des paysages, à la salubrité et à

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la sécurité publique, qu'elles n'entraînent pas un surcroît important de dépenses publiques et que le projet Règlement de la zone « A » n'est pas contraire aux objectifs visés à l'article L. 110 et aux dispositions des chapitres V et VI du titre IV du Occupations et utilisations du sol livre Ier ou aux directives territoriales d'aménagement précisant leurs modalités d'application » D’après l’article A 2 du règlement de la zone, les occupations du sol autorisées sont notamment :

« Les constructions et installations nécessaires à des équipements collectifs ou à des services publics dès lors Comme évoqué précédemment, un parc éolien entre dans ce cadre, puisque les éoliennes peuvent être considérées qu'elles ne sont pas incompatibles avec l'exercice d'une activité agricole, pastorale ou forestière dans l'unité foncière intérêt public. comme des équipements collectifs d’ où elles sont implantées et qu'elles ne portent pas atteinte à la sauvegarde des espaces naturels et des paysages.

Le changement de destination, des constructions d’intérêt patrimonial, identifiées sur les documents De plus, elles sont . Elles ne constituent pas d’obstacles pour compatibles avec l’exercice d’une activité agricole graphiques au titre de l’article L.123-1-5 II 6° du Code de l’Urbanisme, est autorisé sous réserve qu’il ne compromette l’utilisation des machines et outils agricoles et ne consomment pas beaucoup d’espace une fois en fonctionnement. pas l’exploitation agricole ». Elles permettent ainsi que les activités existantes ou potentielles se poursuivent normalement ou se mettent en place Accès et voirie

D’après l’article A 3, pour être constructible, tout terrain doit avoir accès à une voie publique ou privée, soit Angliers directement, soit par l'intermédiaire d'un passage aménagé sur fonds voisins (éventuellement obtenu en application de l'article 682 du code Civil). Les caractéristiques des accès doivent permettre de satisfaire aux règles minimales de La commune d’Angliers est dotée d’un PLU, approuvé le 24/03/2015. Il a été modifié en mars 2018 afin de faciliter desserte, défense contre l’incendie, protection civile et de collecte sélective des ordures ménagères. Les accès doivent l’implantation des constructions sur le territoire communal et ainsi soutenir les objectifs démographiques fixés par le respecter les écoulements des eaux de la voie publique, notamment s’il y a un fossé le long de cette voie ou si celle- PLU de 2015. ci est en remblai.

Par ailleurs, la création de nouvel accès individuel direct sur la RD 347 est interdite. PLU D’après la carte en page suivante, l’AEI 1 déborde sur 3 zones distinctes d’après le zonage du d’Angliers. Il s’agit des zones : Les voies publiques ou privées communes ainsi que tout passage ouvert à la circulation automobile doivent avoir des • Zone agricole « Ap » qui protège des espaces agricoles d’intérêt patrimonial (plaine à Outarde, vallée de la dimensions, formes et caractéristiques techniques adaptées aux usages qu'elles supportent ou aux opérations qu'elles Briande, etc.) et/ou paysager (cônes de vue notamment) ; doivent desservir. • Zone agricole « A » strictement réservée à l’activité agricole où seuls les sièges et bâtiments d’exploitation agricole sont admis dans cette zone. ; Implantation des constructions par rapport aux voies et emprises publiques : • Zone» « Np une zone naturelle d’intérêt patrimonial et paysager. Le contenu de l’article A 6 est quasiment identique à celui de l’article Np 6. Il rajoute en plus « En application de l’article L.111-1-4 du Code de l’Urbanisme, hors des espaces urbanisés, les constructions seront

implantées à une distance minimale de 75 mètres de l’axe de la RD 347. Ce recul ne s’applique pas aux : Règlement de la zone « Np » - constructions et installations liées ou nécessaires aux infrastructures routières ; - services publics exigeant la proximité immédiate des infrastructures routières ; Occupations et utilisations du sol - réseaux d’intérêt public ; D’après l’article Np 1 du règlement de la zone, les constructions y sont interdites exceptées : - constructions existantes. « Les constructions, installations, travaux et ouvrages techniques liés et nécessaires au fonctionnement des à l’adaptation, la réfection et l’extension des Le recul sera alors d’au moins 25 mètres de l’alignement de la voie. » services publics et d’intérêt collectif, liés à la voirie et aux réseaux divers (notamment : réseau d’eau, assainissement,

électricité, télécommunication, gaz…) ». Implantation des constructions par rapport aux limites séparatives

, les constructions et installations techniques nécessaires aux réseaux d'intérêt collectif pourront Implantation des constructions par rapport aux voies et emprises publiques Selon l’article A 7 être implantées sur la limite séparative ou en retrait d’au moins 3 mètres de la limite séparative. L’article Np 6 indique que les constructions nouvelles doivent être implantées en retrait d’au moins : Les constructions peuvent également être implantées tel que définis dans l’article Np 7 mais aussi en limite séparative, • 15 mètres de l’alignement, existant ou projeté, des routes départementales ; excepté en limite des zones Ub et du secteur Ah. • 5 mètres de l’alignement, existant ou projeté, des autres voies et emprises publiques.

Règlement de la zone « Ap » Concernant les constructions et installations techniques nécessaires aux réseaux d'intérêt collectif pourront être implantées à l’alignement des voies et emprises publiques existantes ou projetées, sauf problème éventuel de Occupations et utilisations du sol visibilité et de sécurité. L’article Ap 2 autorise les constructions, installations, travaux et ouvrages techniques liés et nécessaires au fonctionnement des services publics et d’intérêt collectif, liés à la voirie et aux réseaux divers et les installations, Implantation des constructions par rapport aux limites séparatives travaux et ouvrages techniques liés et nécessaires à l’activité agricole. Selon l’article Np 7, les constructions peuvent être implantées : • soit en limite séparative, Les dispositions concernant les implantations des constructions par rapport aux voies et emprises publiques et aux limites séparatives sont identiques aux articles de la zone « Np ». • soit en retrait de la limite séparative, d’une distance au moins égale à 3 mètres. • En revanche, lorsque les limites séparatives suivent un axe drainant ou un ruisseau existant, les nouvelles constructions doivent être implantées à une distance des berges au moins égale à 10 mètres.

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Autres documents principaux de planification du territoire • les travaux de développement par ouvrage, nécessaires à l’atteinte des objectifs des SRCAE, en distinguant la création de nouveaux ouvrages et le renforcement de ceux existants, En dehors du PLU, divers outils de planification du territoire existent et doivent se coordonner ou être compatibles • la capacité d’accueil globale du S3REnR, ainsi que la capacité réservée par poste, entre eux. D’après les directives territoriales d’aménagement, ces outils fixent sur certaines parties du territoire « les • le coût prévisionnel des ouvrages à créer, orientations fondamentales de l’État en matière d’aménagement et d’équilibre entre les perspectives de développement, de protection et de mise en valeur des territoires, ainsi que ses principaux objectifs de localisation • le calendrier prévisionnel des études à réaliser et des procédures à suivre pour la réalisation des travaux. des grandes infrastructures de transport, des grands équipements et de préservation des espaces naturels, des sites et des paysages ». Conformément au décret n°2012-533 du 20 avril 2012 et à l’article L.321-7 du Code de l’énergie, le S3REnR de Poitou- Charentes a été approuvé par le préfet de région le 5 août 2015. Le poste électrique le plus proche est situé à Loudun. Sa capacité disponible immédiatement réservée aux énergies découle de renouvelables est de 23 MW. Une puissance de 8 MW d’énergies renouvelables est déjà raccordée sur ce poste.

Schéma régional du climat, de l'air et de l'énergie (SRCAE) : Ce schéma est présenté au Chapitre 1 :IV. 3 en page 29.

Schéma régional de cohérence écologique (SRCE) : Le SRCE de Poitou-Charentes a été adopté par arrêté du préfet de région le 3 novembre 2015. Il est présenté et détaillé Chapitre 2 :IV. 3. 3 Schéma Régional de Cohérence Ecologique (SRCE) en page 127.

Plans de prévention des risques technologiques et naturels (PPRT, PPRN) : Le département de la Vienne compte 2 PPRT approuvés, pour des établissements situés sur les communes de Cissé et Chasseneuil-du-Poitou qui appartiennent à l’AEE. Figure 24 : Outils territoriaux de planification Le département compte par ailleurs 7 PPRN approuvés (inondation, mouvement de terrain) et 4 PPRN prescrits (cavité (Source : ATMO Champagne-Ardenne, Rapport d’activité 2015) et inondation). Les AEI ne sont concernées par aucun PPRN. En revanche, certaines communes de l’AER et de l’AEE sont concernées par un PPRN, notamment Loudun, dont le PPR cavité est prescrit. Parmi les principaux plans, schémas et programmes du territoire, on peut citer :

Schéma de Cohérence Territoriale (SCoT) : Analyse des enjeux Les communes des AEI ne sont intégrées à aucun SCoT. Les ZIP sont entièrement situées dans une zone « N ». Toutefois, les constructions d’intérêt collectif y sont autorisées et réglementées. L’AEE intègre pour sa part 5 SCOT : Les communes des AEI ne sont pas concernées par des plans de prévention des risques. • Le SCOT du Pays Thouarsais (ouest de l’AEE) ; L’enjeu que représentent les documents d’urbanisme et de planification du territoire est un enjeu de compatibilité. Au minimum, il peut être qualifié de fort. • Le SCOT du Pays de Gâtine (sud-ouest de l’AEE) ; • Le SCOT du Seuil-de-Poitou (sud- ; est de l’AEE) Non qualifiable Très faible Faible Modéré Fort Très fort

• Le SCOT du Pays Chinonais (nord-est de l’AEE) • Le SCOT Saumurois (nord-ouest de l’AEE).

: Schémas d’aménagement et de gestion des eaux (SDAGE, SAGE) II. 7. Contexte agricole et forestier Ces schémas sont présentés dans le volet traitant du contexte hydrologique, au Chapitre 2 :III. 4. 3 en page 93.

Agriculture Schéma régional de raccordement au réseau des énergies renouvelables (S3REnR) : Ces schémas ont été mis en place suite à l’adoption de la loi Grenelle II, afin d’anticiper et d’organiser au mieux le Contexte départemental développement des énergies renouvelables. Basés sur les objectifs fixés par les SRCAE, ils sont élaborés par RTE, en Selon les chiffres-clés de 2013 du Panorama de l’agriculture de la Vienne édité en juillet 2014 par la Chambre accord avec les gestionnaires des réseaux publics de distribution d’électricité et définissent notamment : d’Agriculture de la Vienne, l’agriculture représente un peu plus des deux tiers de la superficie du département.

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La céréaliculture occupe 70% de la surface agricole. La Vienne se positionne parmi les meilleurs départements français : 2ème producteur de lait de chèvre, 3ème producteur de viande caprine, 5ème producteur de melons, 6ème en surface de céréales et d'oléoprotéagineux, 7ème pour la viande bovine et la production en asperges. La Vienne est également marquée par le dynamisme de ses filières traduit par les labels officiels de qualité : IGP, AOC, Label Rouge…

Zone d’implantation potentielle

Figure 26 : Répartition des exploitations de la Vienne selon leur système (Source : Agreste 2010, Panorama 2013 de l’agriculture dans la Vienne)

Le département se trouve sur le territoire de 8 petites régions agricoles. Les communes des AEI font partie de la petite région agricole de la Plaine de Thouars Moncontour.

Contexte local Le tableau ci-après détaille les données du recensement AGRESTE de 2010 pour les communes des AEI. Tableau 13 : Données du recensement AGRESTE 2010 pour les communes des aires d’étude immédiates Superficie en Exploitations ayant Cheptel SAU terres leur siège dans la (ha) labourables (UGB : Unité Orientation technico- Commune commune (ha) de Gros Bétail) économique 2010 2000 2010 2000 2010 2000 2010 2000 Céréales et oléoprotéagineux Martaizé 14 19 1179 1605 1169 1564 170 283 (COP) Angliers 12 22 1093 1507 1091 1438 249 363 Polyculture et polyélevage Mouterre-Silly 28 38 3108 2828 2875 2566 1515 1207 Polyculture et polyélevage Céréales et oléoprotéagineux Moncontour 40 52 3846 3719 3801 3648 551 625 (COP) Figure 25 : Orientations agricoles des communes (Source : Agreste, 2010) Saint-Clair 7 10 846 855 844 838 260 305 Polyculture et polyélevage TOTAL 101 141 10072 10514 9780 10054 2745 2783 L'agriculture représente 3% des emplois départementaux, mais cette proportion atteint 7% avec les emplois indirects.

D’après le recensement AGRESTE de 2010, 101 exploitations agricoles ont leur siège social dans les communes des La surface agricole utile du département est passée de 480 573 hectares en 2000 à 474 242 hectares en 2010, soit AEI, contre 141 en 2000, soit une diminution de près de 28%, légèrement inférieure à ce qui est observé à l’échelle une diminution de moins de 2%, ce qui est bien inférieur à ce qui peut être observé dans d’autres départements sur départementale (- 30,6%). Angliers a été la plus touchée par cette disparition d’exploitations avec une baisse de cette période. En revanche, le nombre d’exploitations a diminué de 31% sur cette même période (7 444 exploitations 45,5%. en 2000 contre 5 160 en 2010). Les exploitations s’agrandissent, mais leur nombre régresse.

La Surface Agricole Utilisée (SAU) a légèrement baissé à l’échelle des AEI, avec toutefois des disparités entre les Plus de la moitié des exploitations est spécialisée en productions végétales, comme le montre la figure ci-après, ce communes : les SAU de Martaizé et d’Angliers ont ainsi diminué de respectivement 26,5% et 27,5% en 10 ans, tandis égion Poitou-Charentes. qui est bien supérieur à ce qui est observé à l’échelle de l’ancienne r que celle de Mouterre-Silly s’est agrandie de 10%, et celle de Moncontour de 3,4%. La surface agricole utilisée à Saint- Clair est restée globalement la même (-1%).

Le cheptel est en recul sur toutes les communes en 10 ans, à l’exception de Mouterre-Silly (+25,5%). La diminution la plus notable est constatée sur la commune de Martaizé avec une diminution de 40%.

L’orientation technico-économique des communes des AEI est répartie entre la polyculture et le polyélevage et la culture de céréales et oléoprotéagineux (Martaizé et Moncontour).

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Analyse des enjeux II. 8. Appellations d’origine L’activité agricole est bien présente dans les communes des AEI, et sur le département. Elle se répartit IGP (Indication Géographique Protégée) identifie un produit agricole, brut ou transform , dont la entre culture de céréales et oléoprotéagineux et polyculture-polyélevage. Le nombre d’exploitations est L’ é qualité, la réputation o son origine géographique. Pour en diminution, de manière presque comparable à l’échelle de la Vienne. La SAU connait des évolutions u d’autres caractéristiques sont liées à très différente selon les communes (diminution sur 2 communes, augmentation sur 2 autres, et stabilité prétendre à l’obtention de ce signe officiel lié à la qualité et à l’origine (SIQO), une étape au moins sur la dernière). L’enjeu retenu est faible. parmi la production, la transformation ou l’élaboration de ce produit doit avoir lieu dans cette aire géographique délimitée (pour le vin, toutes les étapes depuis la récolte jusqu’à l’élaboration). L’IGP est liée à un savoir-faire. Non qualifiable Très faible Faible Modéré Fort Très fort L’AOP (Appellation d’Origine Protégée) désigne un produit dont les principales étapes de production sont réalisées selon un savoir-faire reconnu dans une même aire géographique, qui donne ses caractéristiques au produit. C’est un signe européen qui Forêt et sylviculture protège le nom du produit dans toute l’Union européenne. L’AOC (Appellation d’Origine Contrôlée) désigne des produits répondant aux critères de La forêt couvre 127 000 hectares du département de la Vienne. Son taux de boisement est de 18%, ce qui en fait l’un l’AOP et protège la dénomination sur le territoire français. Elle constitue une étape vers des derniers départements de Nouvelle-Aquitaine, après les Deux-Sèvres et la Charente-Maritime. l’AOP. C’est la notion de terroir qui fonde le concept des Appellations d’origine. Un terroir est une zone géographique Le département est à prédominance couvert de boisements feuillus de toutes natures (futaies, taillis, boisements particulière où une production tire son originalité directement des spécificités de son aire de production. morcelés) qui occupent près de 85% de la superficie boisée. Les chênes pédonculés, rouvres et pubescents occupent la majeure partie des forêts dans la Vienne. Les règles d’élaboration d’une IGP et d’une AOP sont inscrites dans un cahier des charges et font l’objet de procédures Les forêts sont de qualité, les essences variées et le département est prisé par les sylviculteurs. Elles sont de contrôle, mises en œuvre par un organisme indépendant agréé ́ par l’INAO (Institut National des Appellations essentiellement privées et morcelées. d’Origine).

En 2013, le volume des prélèvements réalisés dans les forêts de Nouvelle-Aquitaine s’élève à 9,7 millions de m³ (bois Les appellations d’origine recensées dans les communes des AEI sont présentées dans le tableau suivant. ronds sur écorce), soit 27% de la récolte de bois en France. La région est ainsi la première pour les volumes récoltés devant les régions Grand Est et Auvergne-Rhône-Alpes. La récolte annuelle dans la Vienne représente seulement 2,4% Tableau 14 : Appellations d’origine sur les communes concernées de la récolte régionale. Dans le département, le bois est principalement utilisé comme bois d’œuvre (51%), puis (Source : INAO) Mouterre- comme bois énergie (27%). Appellation Martaizé Angliers Moncontour Saint-Clair 72% des récoltes sont issues de forêts gérées durablement, soit 20 points de plus qu’au niveau national. Silly Beurre Charentes-Poitou X X X X X En Nouvelle-Aquitaine, la filière bois représente 28 300 établissements et 56 300 emplois. Seulement 5% de ces AOC- Beurre des Charentes X X X X X emplois sont dans la Vienne. AOP Beurre des Deux-Sèvres X X X X X Chabichou du Poitou X X X X X L’ex-région Poitou-Charentes est par ailleurs dotée d’un Schéma Régional de Gestion Sylvicole, qui fixe les grandes Agneau du Poitou-Charentes X X X X X orientations permettant de v aloriser les fonctions des forêts privées, qu’elles soient économiques, sociales ou X X X X X environnementales. Bœuf du Maine X X X X X Porc du Sud-Ouest IGP Aucun bois n’est recensé dans les ZIP 1 et 2. Des linéaires de haies sont cependant visibles au sein des ZIP. Les bois Melon du Haut Poitou X X X X X sont beaucoup mieux représentés à l’échelle de l’AER. Jambon de Bayonne X X X X X Rillettes de Tours X Val de Loire X X X X X Analyse des enjeux Les AOC « Beurre Charentes-Poitou », « Beurre des Charentes », « Beurre des Deux-Sèvres » et « Chabichou du La Nouvelle-Aquitaine est la 3ème région de France en termes de volumes prélevés et sa filière bois Poitou » » ne font pas l’objet d’une délimitation à l’échelle de parcelles ou de sections cadastrales. Ainsi, tout le représente un nombre d’emplois important, dont seulement 5% se trouvent dans la Vienne. territoire de la commune est concerné par ces appellations. Il en est de même pour les IGP précitées. présent au sein des 2 ZIP, l faible. Aucun bois n’est ’enjeu retenu est De plus, aucune parcelle de vigne n’a été identifiée sur la commune de Martaizé.

Non qualifiable Très faible Faible Modéré Fort Très fort Enfin, dans un courrier datant du 11 octobre 2017, l’INAO informe qu’il n’y aucune exploitation laitière qui produit sous l’AOC « Beurre Charentes-Poitou » ou « Chabichou du Poitou » qui se trouve au sein des 2 ZIP.

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Analyse des enjeux

Les AOC identifiés ne font pas l’objet d’une délimitation parcellaire. Ainsi l’ensemble du territoire des communes des AEI sont concernées par ces appellations. Il en est de même pour les IGP citées. Aucune exploitation produisant sous ce label n’a toutefois été recensée sur le site d’étude. L’enjeu retenu est faible.

Non qualifiable Très faible Faible Modéré Fort Très fort

Aires d’étude immédiates II. 9. Infrastructures et réseaux de transport

Historiquement, la Vienne est un département peu peuplé, de transition entre le Nord de la France (Paris) et le Sud (Bordeaux). Aujourd'hui, le département a considérablement modernisé ses infrastructures de communication (voies ferrées, routes et autoroutes) et a accru son rôle de transit et d'échanges. L'autoroute est venue doubler la Nationale 10 (voie Paris-Bayonne) qui traverse également le département.

Châtellerault, Chasseneuil-du-Poitou au nord de l'agglomération poitevine (Futuroscope) et Poitiers sont desservies par l'autoroute. D'autres routes nationales partent de Poitiers : la N147 (Limoges), la N10 (Angoulême) et la N149 (Nantes), ce qui fait de cette agglomération une plateforme très dynamique.

Au nord de Poitiers, la N10 a été déclassée en 2006 sous le nom de D910.

Par ailleurs, la LGV Sud Europe Atlantique traverse le département de la Vienne depuis 2017, selon un axe nord-sud. Elle contourne Poitiers à l’ouest et est implantée à près de 26 km à l’est de la commune de Martaizé.

La carte ci-contre présente les principales infrastructures de transport du département et localise grossièrement les contours des AEI (contour bleu).

Figure 27 : Principales infrastructures de transport en Vienne (Source : carte statique disponible sur SIGENA)

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Transport routier

Réseau routier à l’échelle de l’AEE Les aires d’étude sont traversées par de nombreuses routes départementales, dont les principales sont repérées en rouge et les départementales secondaires en jaune : • La départementale RD147 traversant l’AEE du nord ; • La départementale RD938 traversant l’AEE à l’ouest ; • La départementale RD725 traversant l’AEE à l’est ; • La départementale RD347 traversant l’AER du nord-ouest au sud-est ; • La départementale RD759 traversant l’AER au nord et d’ouest en est ; • La départementale RD93 traversant une toute petite partie de l’AEE au nord ; • La départementale RD65 traversant le nord de l’AEE d’ouest en est ; • La départementale RD147 traversant l’AEE à l’ouest ; • La départementale RD28 traversant l’AEE au sud-ouest ; • Les départementales RD60, RD738, RD30, RD7 traversant l’AEE au sud ; • La départementale RD757 traversant l’AEE à l’est ; • La départementale RD61 traversant l’AER au nord-est ; • La départementale RD37 traversant l’AER du centre-ouest au sud-est ; • La départementale RD14 puis la RD 24 traversant l’AER du nord au sud ; • Les départementales RD46 et la RD725 traversant l’AER au sud-ouest ; • La départementale RD18 traversant l’AER au sud ; • La départementale RD52 traversant l’AEI 2 du sud-ouest au nord-est.

Figure 28 : Localisation des infrastructures de transport routier sur carte IGN au niveau des aires d’étude (Source : Geoportail, IGN)

Réseau routier à l’échelle des AEI Comme le montre les 2 figures suivantes, les AEI ne sont traversées par aucun axe routier majeur. Elles sont traversées par des routes départementales 1x1 voie telle que la RD52, la RD71, la RD44, la RD20. Quelques routes communales les traversent ainsi que des petites routes goudronnées et chemins ruraux.

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Trafic routier à l’échelle de l’AER Le Conseil Général de la Vienne a édité une carte du trafic moyen journalier annuel (TMJA) en 2015 sur les routes du département. Un extrait, ciblé sur les aires d’étude rapprochée et immédiate, est fourni ci-après.

Ainsi, au niveau de l’AER, les informations sur le réseau routier du département sont transmises dans le tableau ci- dessous. Tableau 15 : Données sur le trafic moyen journalier (TMJA) au niveau de l'AER (Source : CG Vienne) Trafic Route Direction TMJA

D759 Loudun à Basses 6 540

Trafic > 3 000 D759 Loudun à St-Laon 3 330 véhicules/jour St-Laon à Thouars (Deux- D759 3 355 Sèvres) D347 Loudun à 5395 D168 En périphérie de Loudun 1 855 Loudun à Monts-sur- D14 1 470 1 500 < Trafic < 3000 D61 Loudun à Richelieu 2 535 véhicules/jour D18 vers Marnes 1 510 Marnes vers Taizé (Deux- 1 862 D37 (données de Sèvres) 2008) D52 Moncontour à la RD 347 1 150 Moncontour à Airvault D46 Non précisé (Deux-Sèvres) D20 Martaizé à Aulnay 710 Guesnes à Monts sur D46 540 Guesnes Monts sur Guesnes à la D24 630 500 < Trafic < 1 500 RD67 véhicules par jour Saint-Jean-de-sauves vers D15 590 Chouppes Saint-Jean-de-sauves vers la D40 560 RD18 Saint-Clair vers Saint-Jean- D40 590 de-sauves Saint-Jean-de-sauves vers la D41 560 RD63 D20 En direction de Martaizé 220 Trafic < 500 Ouzilly-Vignolles vers véhicules/jour D71 80 Martaizé

Ainsi, 2 axes routiers dont le trafic est supérieur à 3 000 véhicules par jour traversent l’AER, tout comme 5 axes routiers dont le trafic est compris entre 1 501 et 2 999 véhicules par jour, et 7 axes avec un trafic routier compris entre 501 et Figure 29 : Localisation des routes et chemins au niveau des AEI et des ZIP 1 499 véhicules par jour. (Source: Geoportail, IGN BD Ortho)

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A noter que l’AEI 2 est traversée par la D52 qui comptabilise 1 150 véhicules dont 5,5% de poids lourds chaque jour. L’axe économique de la Vienne, Poitiers-Châtellerault, est très bien desservi puisque 8 gares ont été construites entre En revanche, l’AEI 1 n’est traversée que par des routes dont le TMJA est inférieur à 500 véhicules par jour. les deux villes. La ligne TER Poitiers-Tours propose en moyenne plus d’une dizaine de trajets aller/retour par jour et le TER relie également Poitiers à Angoulême, à Niort et à La Rochelle. La Vienne est ainsi bien rattachée aux départements limitrophes de Nouvelle-Aquitaine.

Depuis juillet 2017, la ligne LGV Sud Europe Atlantique met Poitiers à 1h15 de Paris et à 1h05 de Bordeaux. Elle relie cette dernière à la capitale en 2h05. Cette ligne s’inscrit dans le programme prioritaire de 2 000 km de lignes nouvelles à grande vitesse engagé par l'État d’ici à 2020, soumis à la loi de programmation du 3 août 2009 relative à la mise en œuvre du Grenelle de l’Environnement.

Une ligne de chemin de fer longe les limites ouest de l’AEI 2. Cette ligne n’est plus utilisée et est laissée en friche.

La gare la plus proche des AEI est celle de Loudun (12 km).

Une ligne de chemin de fer désaffectée longe la limite de l’AEI 2 au sud-ouest.

Transport aérien

L'aéroport de Poitiers- est la principale infrastructure de transport pour relier rapidement le département aux grandes régions économiques européennes. Il s’est développé réellement à partir de 2001. Avec une clientèle potentielle de 2,3 millions d’habitants (périmètre à 1h30 de l’aéroport), l’aéroport accueillait 109 000 passagers en 2016.

Afin de désenclaver le département de la Vienne, une liaison La Rochelle - Poitiers – Lyon a été mise en place pour maintenir et accroître le développement économique de la Vienne. En effet, cette ligne permet l'accès aux correspondances vers les principales métropoles européennes, via Lyon. Cette ligne fait l’objet d’une obligation de service public depuis 2005.

Au carrefour du Centre-Ouest, cet aéroport de modeste taille est facilement accessible depuis le centre-ville de Figure 30 : Extrait de la carte de comptage routier au niveau de l’AER (Source : CG Vienne) Poitiers, les gares TGV (Poitiers et Futuroscope) et l’autoroute A10.

Cet aéroport se trouve à 46 km des ZIP. Réseau de transport en commun

Le réseau Lignes en Vienne, compagnie de bus du département, propose 18 lignes régulières, dont 3 Lignes à Haut Niveau de Service (lignes premium) sur le territoire de la Vienne, fonctionnant toute l'année et principalement du Analyse des enjeux lundi au samedi pour les besoins de déplacements de tous. De plus, le transport scolaire est assuré par le réseau Lignes en Vienne et transporte près de 3 500 élèves chaque jour. L’AEE intègre de nombreuses départementales dont 5 voies considérées comme structurantes (TMJA > 2000 véhicules/jour. L’AEI 2 est traversée, entre autres, par la RD52, ainsi que d’autres départementales Deux communes des AEI font parties du réseau de bus. Les lignes les plus proche sont : et par quelques petites routes communales et chemins ruraux, dont le trafic est très faible et très local. Une ancienne voie ferrée longe les limites ouest de l’AEI 2. L’AEI 1 n’est quant à elle traversée que par des • La L. 110 est une ligne à haut niveau de service reliant Poitiers à Loudun en passant par Angliers ; routes dont le TMJA est inférieur à 500 véhicules par jour. L’enjeu retenu est modéré. • La L. 201 est une ligne interurbaine reliant Châtellerault-Lencloître-Loudun en desservant Ouzilly, commune de Moncontour. Non qualifiable Très faible Faible Modéré Fort Très fort

Transport ferroviaire

Le département dispose de 3 gares TGV : Châtellerault, Poitiers, et Futuroscope. Poitiers est à 1h30 environ de Paris- Montparnasse avec une vingtaine de trajets aller-retour assurés par jour.

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II. 10. Servitudes et réseaux

JPEE a procédé à la consultation d’un certain nombre de services, afin de connaître la présence de servitudes et de contraintes liées à la présence de réseaux au niveau des ZIP. Le résultat de ces consultations est fourni dans les paragraphes suivants.

Servitudes radioélectriques

Un faisceau hertzien est un système de transmission de signaux (aujourd'hui principalement numériques) entre deux points fixes. Il utilise comme support les ondes radioélectriques, avec des fréquences porteuses de 1 GHz à 40 GHz (domaine des micro-ondes), très fortement concentrées à l'aide d'antennes directives. L’essentiel de l’énergie est concentré dans la zone que l’on appelle « premier ellipsoïde de Fresnel ». L’étendue de cette zone (quelques mètres à plusieurs dizaines de mètres) varie proportionnellement avec la longueur d’onde et la longueur de la liaison. Afin de ne pas altérer le signal, il faut donc veiller au dégagement de ce volume.

Certaines liaisons hertziennes font l’objet de servitudes réglementaires, elles sont protégées par décret mentionnant un dégagement à respecter. Ce n’est pas le cas de la plupart des liaisons hertziennes des opérateurs de téléphonie.

Il existe plusieurs types de servitudes radioélectriques : • PT1 : Servitude contre les perturbations électromagnétiques liée à une station radioélectrique, • PT2 : Servitude contre les obstacles liés à une servitude radioélectrique, • PT2LH : Servitude contre les obstacles liés à une liaison hertzienne.

Liaisons hertziennes protégées par des servitudes réglementaires La consultation de la base de données nationale de l’ANFR (Agence Nationale des Fréquences) a permis de confirmer l’absence de servitudes radioélectriques sur les 5 communes des AEI. Figure 31 : Réseaux de radiotéléphonie à proximité des AEI (Source : site internet « carte-fh.lafibre.info » consulté le 3 décembre 2018) Le SGAMI informe dans un courrier datant du 29 septembre 2017, qu’il n’existe pas de servitudes radioélectriques sur les réseaux radio-gérés par le Ministère de l’Intérieur ayant un effet sur les ZIP.

Contraintes aéronautiques et radars Liaisons hertziennes non protégées Suite à la consultation des opérateurs de réseaux de radiotéléphonie (SFR, Bouygues, Orange, Free) cartographiés La consultation de la DSAE (Direction de la sécurité aéronautique d’État) datant du 2 mai 2018, informe le porteur de par le site « carte-fh.lafibre.info », 1 faisceau hertzien a été recensé sur les 2 ZIP. Il s’agit d’un faisceau du réseau projet que ledit projet ne remet pas en cause les missions des organismes concernés des forces armées. Enedis 1,4 GHz CHALAIS-ST MARTIN DU FOUILLOUX de 46,1 km de longueur. Toutefois, il signale qu’un radar des armées est situé à plus de 30 km de la zone d’étude. Compte tenu de l’évolution attendue des critères d’implantation afférents à leur voisinage, en termes d’alignement et de séparation angulaire, le La consultation d’ENEDIS indique qu’il est nécessaire de réserver un couloir de 50 m de rayon, sans aucun obstacle projet devra respecter les contraintes radioélectriques correspondantes en vigueur. de part et d’autre du FH (cf. carte ci-contre). De plus le ministère des armées impose le balisage diurne et nocturne des éoliennes du fait de leur hauteur afin de rendre compatible le projet avec l’exécution en toute sécurité des missions opérationnelles des forces.

Dans un courrier en date du 13 novembre 2017, la DGAC (Direction Générale de l’Aviation Civile) indique que le projet n’est affecté d’aucune servitude d’utilité publique relevant de la réglementation aéronautique civile. Par ailleurs, le projet relève de l’arrêté du 25 juillet 1990 relatif aux installations dont l’établissement à l’extérieur des zones grevées de servitudes aéronautiques de dégagement est soumis à autorisation.

Ainsi l’implantation des éoliennes nécessitera une étude de circulation aérienne effectuée par les services de la Navigation Aérienne Sud-Ouest et Ouest.

Le CNFAS (Conseil National des Fédérations Aéronautiques et Sportives), consulté le 4 décembre 2018, n’a pas d'objection à émettre vis-à-vis des servitudes liées à des activités aéronautiques pour le projet de parc éolien.  63  NCA, Études et Conseil en Environnement Projet de parc éolien sur la commune de Martaizé (86 – Vienne) Dossier de demande d’autorisation environnementale : Étude d’impact sur l’environnement (Vol. 3)

Dans une réponse datant du 04/02/2019, la Fédération française de vol libre (FFVL) n’a pas d'objection à émettre au • Un état des lieux préalables ; projet de parc éolien sur la commune de Martaizé. • Un engagement de la part de JPEE pour une remise en état des routes départementales susvisées une fois les travaux terminés. On note la présence du radar de (de bande de fréquence C) de Météo France, utilisé dans le cadre des Les itinéraires d’approvisionnement devront également être soumis à validation du gestionnaire de la Route missions de sécurité météorologique des personnes et des biens, à une distance de plus de 21 km par rapport aux Départementale. limites les plus proches des ZIP. La distance minimale d’éloignement étant de 20 km, aucune étude des impacts cumulés sur les risques de perturbations des radars météorologiques n’est ainsi à réaliser. Annexe 2 : Réponses aux consultations effectuées dans le cadre du projet éolien de Champ Bonnet

Analyse des enjeux Réseaux enterrés et aériens Les ZIP n'intègrent aucune servitude radioélectrique, aéronautique ou liée à la présence de radar. Un Selon la base de données du gestionnaire du réseau de transport de gaz naturel haute pression, GRTgaz, sur faisceau hertzien traverse à la fois la ZIP 1 et 2. Des réseaux appartenant à Orange et SRD sont aussi www.grtgaz.com, aucune canalisation de transport de gaz naturel haute pression ne traverse les communes des AEI. présents au sein des ZIP nord et sud. Des contraintes d'implantation par rapport aux routes départementales ont été recensées également au sein des ZIP. L’enjeu retenu est fort. La base de données du gestionnaire du réseau de transport d’électricité, RTE, a également été consultée le 4 décembre 2018 sur le site https://rte-france.maps.arcgis.com. Elle indique la présence de la ligne 90 kV La Airvault- Non qualifiable Très faible Faible Modéré Fort Très fort Loudun au nord des AEI, à environ 2 km. Une distance de sécurité supérieure à la hauteur des éoliennes (pales comprises) majorée de 5 m doit être respectée entre ces dernières et le conducteur le plus proche de la ligne. À la vue de la distance entre le projet et la ligne RTE, aucune contrainte ne s’applique au parc éolien de Champ Bonnet.

L’opérateur Orange, consulté le 2 octobre 2017, fait savoir au maître d’ouvrage qu’il y a plusieurs artères enterrées et aériennes de communications électroniques sur les communes des AEI. En effet, une ligne aérienne a été identifiée au niveau de l’AEI 1 qui longe les 2 parties de la ZIP. Les réseaux enterrés traversent, pour leur part, une partie de la ZIP 1 au nord-est, et une partie de la ZIP 2 au sud-ouest. Toutefois, aucune contrainte n’a été signalée.

La société SRD du Groupe Énergie Vienne (Sorégies Réseaux de Distribution) a également été consultée le 3 octobre 2017. Elle indique la présence de ligne HTA qui traverse une partie de la ZIP 1 au nord. Aucune réglementation n’est applicable, toutefois afin d’éviter tout dommage à cette ligne électrique, le Maître d’ouvrage s’engage à éviter la zone de survol et à respecter les règles de sécurités en phase de chantier.

Après consultation du syndicat des eaux de Vienne, par JPEE, il s’avère qu’une seule canalisation se trouve au centre- ouest de la ZIP 2. Aucune contrainte n’est relevée. Toutefois des recommandations techniques spécifiques seront à appliquer, en fonction des risques liés à l’utilisation des techniques de travaux employées.

Contraintes routières

Par courrier en date du 21 septembre 2018, le Conseil Général de la Vienne informe le porteur de projet que la RD 52 est classée « Route de Développement Local de 1ère catégorie (RDL1) », les RD 20, 44 et 70 sont classées « Routes de Développement Local de 2ème catégorie (RLD2) », dans le département de la Vienne.

Ainsi, la distance de recul des éoliennes par rapport aux routes départementales sera au minimum de 2 fois la hauteur d’une longueur de pale pour une RDL1 (soit 114,6 m) et à une longueur de pale pour une RDL2 (soit 57,3 m), selon l’article 86 du Règlement départemental de voirie 2018. Dans les deux cas, cette distance ne peut être inférieure à 50 m.

Le Conseil Général précise aussi que les RD 60, 64, 20, 44 et 71 ne sont « ni structurées, ni calibrées pour accueillir des véhicules de grand gabarit et de fort tonnage qui assureront les différents approvisionnements » du chantier projeté. Par conséquent, en amont du chantier, devront être intégrés au projet : • La structuration éventuelle permettant de garantir la pérennité de la chaussée ;  64  NCA, Études et Conseil en Environnement Projet de parc éolien sur la commune de Martaizé (86 – Vienne) Dossier de demande d’autorisation environnementale : Étude d’impact sur l’environnement (Vol. 3)

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II. 11. Santé humaine

Bruit – Classement sonore des infrastructures de transports terrestres

L’article 13 de la loi n°92-1444 du 31 décembre 1992, dite « loi bruit », précisé par le décret d’application 95-21 du 9 janvier 1995 et l’arrêté du 30 mai 1996, conduisent à classer par arrêté préfectoral les infrastructures de transports terrestres en fonction de leur niveau sonore, et à définir les secteurs affectés par le bruit. Les infrastructures de transports terrestres concernées sont les infrastructures routières de trafic moyen journalier annuel (TMJA) supérieur à 5 000 véhicules, les voies ferrées interurbaines de TMJA supérieur à 50 trains, les voies ferrées urbaines de TMJA supérieur à 100 trains, les lignes de transports collectifs et les voies ferrées urbaines de trafic moyen supérieur à 100 rames ou bus par jour.

Le classement sonore des infrastructures de transport terrestre dans la Vienne relève de l’arrêté préfectoral n°2015- DDT-830 en date du 1er septembre 2015.

Les niveaux de bruit caractérisent le bruit d’émission d'une infrastructure suivant des paramètres de la voie (trafic, vitesse, largeur…). Le classement est réalisé en 5 catégories, de la plus bruyante à la moins bruyante, déterminant un secteur affecté par le bruit d’une largeur variant de 300 à 10 m, dans lequel des règles d’isolement acoustique sont imposées aux nouvelles constructions de bâtiments à usage d’habitation, d’enseignement, de santé, d’action sociale et de sport :

Tableau 16 : Classement sonore des infrastructures routières et ferroviaires (Source : Arrêtés préfectoraux n°2016-134 et 2016-135) Catégorie de Niveau sonore de référence Largeur maximum du secteur l’infrastructure LAeq* (6h-22h) en dB(A) affecté par le bruit 1 LAeq > 81 300 m

2 76 < LAeq <= 81 250 m Figure 32 : Classement sonore des infrastructures de transport terrestre au niveau des AEI 3 70 < LAeq <= 76 100 m (Source : Cartélie) 4 65 < LAeq <= 70 30 m 5 60 < LAeq <= 65 10 m Les AEI et les ZIP ne se situent dans aucun secteur affecté par le bruit. *Niveau sonore énergétique équivalent exprimant l’énergie reçue pendant un certain temps À noter que conformément à la directive européenne 2002/49/CE relative à l’évaluation et à la gestion du bruit dans Comme indiqué par la figure en page suivante, l’AEE intègre seulement 2 infrastructures de transport terrestre l’environnement, le département de la Vienne s’est doté de cartes de bruit stratégiques, à partir desquelles un plan routières. Les infrastructures classées sont listées ci-après : de prévention de bruit dans l’environnement (PPBE) a été élaboré.

• La départementale RD347, classée principalement en catégorie 3, traversant l’AEE selon un axe nord-ouest et Un PPBE vise à établir un état des lieux et à définir des actions locales à mettre en œuvre afin de réduire les situations sud-est ; d’exposition sonore jugées excessives, et le cas échéant, prévoir la préservation des zones calmes. Celui de la Vienne • La départementale RD938, classée catégorie 3, à l’ouest de l’AEE. a été approuvé par arrêté préfectoral n°2016-DDT-1001 le 13 juillet 2016.

L’aire d’étude immédiate n’appartient à aucun secteur affecté par le bruit. L’infrastructure classée la plus proche est Les communes des AEI ne sont pas concernées par le PPBE de la Vienne. la RD347 située à plus de 3 km des limites des AEI.

Analyse des enjeux

Seulement 2 infrastructures classées catégorie 3 de transport terrestre se trouvent dans l’AEE. Les communes des AEI ne sont pas concernées par le PPBE de la Vienne. En conséquence, l’enjeu retenu est faible.

Non qualifiable Très faible Faible Modéré Fort Très fort

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Étude acoustique sur site Objectifs réglementaires L’installation est construite, équipée et exploitée de telle façon que son fonctionnement ne puisse être à l’origine de Une étude acoustique a été réalisée par GANTHA pour le projet de parc éolien sur la commune de Martaizé. L’état bruits transmis par voie aérienne ou solidienne susceptibles de compromettre la santé ou la sécurité du voisinage. initial est synthétisé ci-après. Pour plus de détails, se référer au rapport d’expertise complet d’étude d’impact sonore (Volume 6 du Dossier de Demande d’Autorisation Environnementale). • Emergence : Les émissions sonores émises par l’installation ne sont pas à l’origine, dans les zones à émergence réglementée, d’une Cadre réglementaire et normatif émergence supérieure aux valeurs admissibles définies dans le tableau suivant : Contexte réglementaire Tableau 17 : Emergences maximales admissibles Cette campagne de mesures acoustiques a été réalisée conformément aux prescriptions : (Source : Extrait étude GANTHA, janvier 2019) • de l’arrêté du 26 août 2011, relatif aux installations de production d’électricité utilisant l’énergie mécanique Niveau de bruit ambiant existant dans les Emergence admissible pour la Emergence admissible pour la du vent au sein d’une installation soumise à autorisation au titre de la rubrique 2980 de la législation des zones à émergence réglementée (incluant le période allant de 7 heures à 22 période allant de 22 heures à 7 installations classées pour la protection de l’environnement, bruit de l’installation) heures heures • de l’arrêté du 23 janvier 1997, relatif aux bruits émis dans l’environnement par les Installations Classées pour Supérieur à 35 dB(A) 5 dB(A) 3 dB(A) la Protection de l’Environnement, Inférieur à 35 dB(A) Installation conforme • de l’arrêté du 1er juillet 2006, relatif aux modalités de mesure des bruits de voisinage,

• de la circulaire du 27 février 1996, relatif à la lutte contre les bruits de voisinage, L’article 26 de l’arrêté du 26 août 2011, indique que : « Les valeurs d’émergence mentionnées ci-dessus peuvent être augmentées d’un terme correctif en dB(A) fonction de la norme NFS 31-010 de décembre 1996 t », • , « Caractérisation et mesurage des bruits de l’environnemen de la durée cumulée d’apparition du bruit de l’installation égal à ». Dans le cas du présent projet, on choisit comme • du projet de norme NFS 31-114, « Mesurage du bruit dans l’environnement avant et après installation hypothèse un jour de vent où le parc éolien sera en activité sur une durée supérieure à 8 heures sur chaque période éolienne ». (diurne et nocturne), le terme correctif est donc de 0 dB(A).

Notions de bruit – Généralités • Niveaux de bruit limite : son spectre Les niveaux de bruit à ne pas dépasser en limite de propriété de l’installation (article 2 de l’arrêté du 26 août 2011) « Un bruit est un mélange de sons, d’intensités et de fréquences différentes. Il est notamment défini par sont résumés dans le tableau suivant : qui représente le niveau de bruit, exprimé en décibels (dB) pour chaque fréquence. L’intensité est mesurée en décibel sur une échelle logarithmique afin de mieux prendre en compte les sensations auditives perçues par l’oreille (et Tableau 18 : Niveaux de bruit limite transmises au cerveau). » (Guide étude d’impact 2010) (Source : Extrait étude GANTHA, janvier 2019) Le bruit résiduel correspond au bruit existant dans Arrêté du 26 août 2011 l’environnement avant tout projet. Il est souvent variable Période diurne Période nocturne Périmètre de mesure du bruit de d’un lieu à un autre. (7h – 22h) (22h-7h) l’installation

Il est indispensable de mesurer ce bruit résiduel au Périmètre correspondant au plus petit préalable à tout projet pour en étudier son impact sonore polygone dans lequel sont inscrits les disques de centre de chaque (la contribution sonore de celui-ci étant limitée en Llimite = 70 dB(A) Llimite = 60 dB(A) aérogénérateur et de rayon R fonction du niveau du bruit résiduel mesuré). Ces niveaux sonores dans l’environnement varient R = 1,2 × (hauteur de moyeu + beaucoup en fonction des zones étudiées : ils seront de 20 longueur d’un demi-rotor) à 30 dB(A) dans des campagnes isolées la nuit et de 30-45 dB(A) (ou plus) sur des lieux traversés par des axes routiers bruyants, très fréquentés voire exposés aux vents. • Tonalité marquée : Dans le cas où le bruit particulier de l’établissement est à tonalité marquée au sens du point 1.9 de l’annexe à l’arrêté Les niveaux sonores se mesurent avec le LAeq (niveau du 23 janvier 1997 susvisé, de manière établie ou cyclique, sa durée d’apparition ne peut excéder 30 % de la durée - sonore continu) et d’autres indices comme le LA50 (niveau de fonctionnement de l’établissement dans chacune des périodes diurne ou nocturne définies dans le tableau ci dessus. sonore dépassé 50% du temps pendant l’intervalle considéré).

Figure 33 : Echelle du bruit (Source : ADEME)  68  NCA, Études et Conseil en Environnement Projet de parc éolien sur la commune de Martaizé (86 – Vienne) Dossier de demande d’autorisation environnementale : Étude d’impact sur l’environnement (Vol. 3)

Prise en compte de la particularité de l’éolien (NFS 31 -114) Etant donné que le niveau de bruit résiduel varie de manière importante sur un intervalle de temps de 8 heures, il semble que le niveau de pression équivalent LAeq ne suffise pas à évaluer la gêne induite par le parc éolien sur le voisinage. Il a été décidé de se rapporter au projet de norme NFS 31-114 et d’utiliser l’indice fractile L50 plus représentatif de la situation sonore du site.

Classes homogènes Une classe homogène est définie en fonction des facteurs environnementaux ayant une influence sur la variabilité des niveaux sonores (variation de trafic routier, saison, activités humaines …). De cette manière la vitesse du vent est la seule variable influente sur les niveaux sonores à l’intérieur de chaque classe homogène préalablement définie. Ainsi une classe homogène peut être définie par l’association de plusieurs critères tels que : − période diurne / période nocturne, − saison (automne-hiver / printemps-été), − activités humaines, − conditions météorologiques hors précipitations, − conditions de précipitations, − …

Mesures acoustiques La figure ci-après permet de visualiser la zone d’implantation potentielle du projet ainsi que les emplacements des points de mesure ayant servi à la caractérisation de l’état initial acoustique.

Figure 34 : Plan de situation des points de mesure (Source : Extrait étude GANTHA, janvier 2019)

La position des points de mesure a été définie en fonction des caractéristiques de la zone (topographie, paysage, vents dominants, infrastructures routières et ferroviaires…), des limites de la zone d'implantation initiale et des lieux de vie propres à chaque habitation.

L'objectif est de caractériser l'ambiance sonore actuelle sur toute la zone pour évaluer le plus précisément possible les impacts acoustiques du projet.

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Mesures sonores du site • périodes de pluie les plus intenses les 23 et 25 novembre, les 1er, 2, 15 et 16 décembre et de façon intermittente le reste du temps, Points de mesure • vitesses de vent à hauteur de microphone supérieures à 5 m/s : dans la nuit du 8 au 9 décembre et le 9 Les mesures, menées afin de déterminer l’ambiance sonore du site, ont été réalisées en 14 points situés autour du décembre après-midi. site d’implantation du futur parc éolien (Figure 34 : Plan de situation des points de mesure).

Ces mesures ont été réalisées à une distance d’au moins 2 m des parois réfléchissantes et à une hauteur réglementaire de 1,5 m. Particularités sonores du site L’emplacement des points de mesures a été défini en collaboration avec la société JPee. L’implantation a été établie Situation en tenant compte : • des délimitations de la zone d'implantation potentielle, La zone d'implantation potentielle des éoliennes se situe sur la commune de Martaizé (86). La topographie générale de l’aire d’étude est peu vallonée. • des particularités environnementales de la zone. Chaque point caractérise une zone à ambiance sonore

homogène, • des lieux de vie propres à chaque habitation. Environnement sonore L'ambiance sonore de la zone est influencée par 2 principales infrastructures routières : la route départementale D347 Date et durée des mesures située à 5 km à l'Est de la zone et la départementale D52 qui traverse la zone au trafic modéré. L'ensemble du site est bordé de parcelles agricoles avec une activité limitée pendant la campagne de mesures. Tableau 19 : Période des points de mesure Les périodes d’apparition d’évènements sonores particuliers et inhabituels à proximité d'un point d'écoute (passages (Source : Extrait étude GANTHA, janvier 2019) de véhicules agricoles, travaux, opérations de bricolage ou de jardinage …) ont été isolées afin de ne pas les prendre en compte dans l’évaluation des niveaux de bruit résiduel.

Classes homogènes Le principe de l’analyse consiste à retenir pour chaque période considérée des intervalles de mesurage peu perturbés par des évènements parasites et au cours desquels la vitesse du vent est la seule variable influente sur l’évolution des niveaux sonores. Par exemple, on peut réajuster les périodes d’analyse afin de tenir compte des activités de fin de journée et du réveil de la nature.

• Influence de la direction du vent L'analyse montre que dans le cadre de ce projet, la direction du vent n’a pas d’influence significative sur les niveaux de bruit au voisinage.

• Influence horaire En période de soirée et pour l’ensemble des points, on observe une nette diminution des niveaux sonores à partir de 19h. Afin de prendre en compte ces phénomènes et dans un souci de protection du voisinage, l’analyse des contributions emble des points : sonores au voisinage est réalisée selon la méthodologie suivante pour l’ens ▪ période de journée [07h-19h[ : émergence limitée à 5 dB, Matériels utilisés ▪ période de soirée [19h-22h[ : émergence limitée à 5 dB, Conformément à la norme de mesurage NF S 31-010, les appareils ont été calibrés au démarrage et à l’arrêt des ▪ période de nuit [22h-07h[ : émergence limitée à 3 dB. mesures, permettant de vérifier l’absence de dérive du signal mesuré. Les sonomètres (marques RION et SVANTEK et de type NL-52 et SVAN 977, ont satisfait aux contrôles réglementaires prévus par l’arrêté du 27 octobre 1989.

Conditions météorologiques Les conditions météorologiques observées sur la période du 21 novembre 2018 au 19 décembre 2018 sont les suivantes : • vitesses de vent standardisées comprises entre 1 et 11 m/s, • directions de vent à dominance Sud-Ouest,  70  NCA, Études et Conseil en Environnement Projet de parc éolien sur la commune de Martaizé (86 – Vienne) Dossier de demande d’autorisation environnementale : Étude d’impact sur l’environnement (Vol. 3)

Tableau 20 : Synthèse des classes homogènes observées (Source : Extrait étude GANTHA, janvier 2019)

Résultats Pour rappel, en accord avec la norme NF S 31-114, les éléments suivants ont éliminés de l’analyse : • les points de mesure « aberrants » - dont l’intensité se démarque de manière très nette du reste de l’enregistrement sonométrique (passage d'un tracteur, d'une tondeuse, grillons …), • les périodes de pluie, • les périodes durant lesquelles la vitesse de vent à hauteur de microphone est supérieure à 5 m/s.

On rappelle que les vitesses de vent sont standardisées pour une hauteur de 10 m au-dessus du sol et, qu'en accord avec la norme NF S 31-010, les niveaux de bruit résiduel sont arrondis à la demi-unité.

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Tableau 21 : Niveau de bruit résiduel en période de journée – en dB(A) (Source : Extrait étude GANTHA, janvier 2019)

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Tableau 22 : Niveau de bruit résiduel en période de soirée - en dB(A) (Source : Extrait étude GANTHA, janvier 2019)

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Tableau 23 : Niveau de bruit résiduel en période nocturne - en dB(A) (Source : Extrait étude GANTHA, janvier 2019)

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Analyse et classement acoustique des points de voisinage Afin de visualiser l’étendue de cette pollution lumineuse, l’association d’Astronomie du VEXin (AVEX) et Frédéric Tapissier, membre fondateur, ainsi Les niveaux de bruit résiduel observés sont jugés comme modérés et caractéristiques du site (zone rurale, trafic ont établi des cartographies, actualisées régulièrement. L’échelle visuelle utilisée, -après. routier modéré à faible, paysage à dominante végétale et activités agricoles limitées). Compte-tenu des résultats que la carte focalisée sur l’AEE sont présentées ci présentés précédemment, il est possible de classer les points de voisinage en fonction de leur sensibilité à l'ajout Blanc : 0-50 étoiles visibles (hors planètes) selon les conditions. Pollution lumineuse très puissante et omniprésente. Typique des d'une nouvelle source de bruit (critère d'émergence). Ce classement peut aider à l'optimisation des scénarios très grands centres urbains et grandes métropoles régionales et nationales. d'implantation du projet et est établi en considérant les niveaux de bruit résiduel nocturne aux vitesses de vent Magenta : 50-100 étoiles visibles. Les principales constellations commencent à être reconnaissables. standardisées de 5 et 6 m/s. Les émergences les plus élevées sont habituellement observées dans ces conditions de Rouge : 100 -200 étoiles. Les constellations et quelques étoiles supplémentaires apparaissent. fonctionnement (bruit résiduel faible et régime de fonctionnement des éoliennes élevé). Orange : 200-250 étoiles visibles dans de bonnes conditions. La pollution est omniprésente, mais quelques coins de ciel plus noir apparaissent ; typiquement moyenne banlieue. Tableau 24 : Classement acoustique des points de voisinage Jaune : 250-500 étoiles visibles. Pollution lumineuse encore forte. La Voie Lactée peut apparaître dans de très bonnes conditions. (Source : Extrait étude GANTHA, janvier 2019) Vert : 500-1000 étoiles visibles. Grande banlieue tranquille, faubourgs des métropoles, Voie Lactée souvent perceptible, mais très sensible encore aux conditions atmosphériques, typiquement les halos de pollution lumineuse n’occupent qu’une partie du ciel et montent à 40-50° de hauteur. Cyan : 1000-1800 étoiles visibles. La Voie Lactée est visible la plupart du temps (en fonction des conditions climatiques) mais sans éclat, elle se distingue sans plus. Bleu : 1800-3000 étoiles visibles. Bon ciel, la Voie Lactée se détache assez nettement, on commence à avoir la sensation d’un bon ciel, néanmoins, des sources éparses de pollution lumineuse sabotent encore le ciel ici et là en seconde réflexion, le ciel à la verticale de l’observateur est généralement bon à très bon. Bleu nuit : 3000-5000 étoiles visibles. Bon ciel : Voie Lactée présente et assez puissante, les halos lumineux sont très lointains et dispersés, ils n’affectent pas notoirement la qualité du ciel. L'étude des niveaux de bruit résiduel de la zone - Etat 0 du projet - permet d'identifier les points P4, P7 et P9 comme Noir : + 5000 étoiles visibles, plus de problème de pollution lumineuse décelable à la verticale sur la qualité du ciel. La pollution étant potentiellement les plus exposés vis-à-vis de la contribution sonore du projet éolien. lumineuse ne se propage pas à plus de 8° au-dessus de l’horizon.

Analyse des enjeux Les niveaux de bruit résiduel observés sont jugés comme modérés et caractéristiques du site (zone rurale, trafic routier modéré à faible, paysage à dominante végétale et activités agricoles limitées). L’enjeu est donc qualifié de modéré.

Non qualifiable Très faible Faible Modéré Fort Très fort

Émissions lumineuses

Les émissions lumineuses peuvent être considérées comme une source de pollution lorsque leur présence nocturne est anormale, et qu’elles engendrent des conséquences négatives sur la faune, la flore ou la santé humaine. Cette notion de pollution lumineuse concerne, à la base, les effets de la lumière artificielle sur l’environnement au sens large, mais également les impacts de rayonnements modifiés (ultraviolets, lumière polarisée…). Plusieurs phénomènes y sont associés : la sur-illumination (usages inutiles ou parties inutiles d’éclairages), l’éblouissement (gêne visuelle due à une lumière ou un contraste trop intense) et la luminescence du ciel nocturne (lumière diffuse ou directe émise en direction du ciel par les éclairages non directionnels).

On peut également parler de pollution du ciel nocturne, qui désigne particulièrement la disparition des étoiles du ciel nocturne en milieu urbain.

Les sources de pollution ne sont pas seulement l’éclairage public, mais également les enseignes et publicités lumineuses, l’éclairage des stades, des vitrines de commerces, la mise en lumière de bâtiments, monuments, etc.

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Ces aires se situent dans une zone de couleur bleu-cyan, ce qui signifie que la pollution lumineuse est peu importante car le ciel nocturne est visible et la qualité du ciel y est généralement bon à très bon.

Les aires d’étude immédiates sont peu impactées par la pollution lumineuse, en raison de la distance qui les sépare de l’agglomération de Poitiers et des villes de taille moyenne.

Analyse des enjeux

La présence de l’agglomération de Poitiers n’engendre aucune pollution lumineuse importante à l’échelle de l’AEE. Les AEI sont un peu impactées par la pollution lumineuse des villes voisines et de taille moyenne, l’enjeu retenu sur leur territoire est modéré.

Non qualifiable Très faible Faible Modéré Fort Très fort

Sites pollués et industriels

Sites et sols pollués La base de données BASOL, du Ministère de la Transition Écologique et Solidaire, recense les sites et sols pollués (ou potentiellement pollués) appelant une action des pouvoirs publics, à titre préventif ou curatif. Un site pollué est un site qui, du fait d'anciens dépôts de déchets ou d'infiltration de substances polluantes, présente une pollution susceptible de provoquer une nuisance ou un risque pérenne pour les personnes ou l'environnement.

Aucun site BASOL n’est recensé sur les communes des AEI. Le plus proche se situe à plus de 18 km (TPL INDUSTRIES) sur la commune de Louin à l’ouest des AEI.

Aucun site pollué n’est répertorié au sein de l’aire d’étude immédiate. Le plus proche se trouve à plus de 18 km des AEI.

Sites industriels Légende : La base de données BASIAS du BRGM constitue un inventaire historique des sites industriels et activités de service, Zone d’implantation potentielle en activité ou non. Elle recense tous les sites industriels abandonnés ou non, susceptibles d’engendrer une pollution Aire d’étude immédiate de l’environnement. Aire d’étude rapprochée Un seul site BASIAS a été recensé sur la commune de Martaizé. Il s’agit d’une société de diffusion de Matériel Agricole Aire d’étude éloignée du Poitou (DiMAP). Il se situe dans le bourg de la commune à plus de 780 m de la ZIP 2 et de 800 m de la ZIP 1.

Figure 35 : Carte de pollution lumineuse au niveau des aires d’étude (Source : d’après la carte AVEX et Frédéric Tapissier) D’autres sites BASIAS sont été identifiés sur les communes de Moncontour (4), de St-Clair (1), d’Angliers (2) et de Mouterre-Silly (1). De manière évidente, la pollution lumineuse est la plus importante au niveau de l’agglomération de Poitiers au sud- est, de la ville de Parthenay au sud-ouest et de la ville de Thouars à l’ouest de l’AEE. Les villes d’Airvault au sud-ouest La carte ci-dessous présente les sites BASIAS au niveau des zones d’implantation potentielles et des AEI. La couleur de l’AER, Mirebeau au sud-est de l’AER, et Loudun au nord des AEI ont aussi un impact non négligeable sur la pollution verte signifie que la commune compte des sites non précisément localisés. lumineuse du ciel. Dans une moindre mesure, les petits bourgs sont également concernés et bien visibles : pour les Ainsi toutes les communes des AEI, exceptée St-Clair, sont susceptibles de recenser un site BASIAS non localisé. AEI, il s’agit de Martaizé, Moncontour, St-Clair et Angliers et de Lencloître, St-Jean-de-Sauves, Oiron, Monts-sur- Guesnes etc. pour l’AER.

Les aires d’étude immédiates et leurs abords se trouvent dans une zone où la pollution lumineuse est peu importante, bien que le bourg de Martaizé soit une source ponctuelle de pollution lumineuse.  76  NCA, Études et Conseil en Environnement Projet de parc éolien sur la commune de Martaizé (86 – Vienne) Dossier de demande d’autorisation environnementale : Étude d’impact sur l’environnement (Vol. 3)

II. 12. Risques technologiques

Les risques technologiques sont liés à l’action humaine, et plus précisément à la manipulation, au transport ou au stockage de substances dangereuses pour la santé et l’environnement.

Dans la Vienne, les risques technologiques majeurs identifiés sont le risque industriel, le risque nucléaire, le transport de matières dangereuses et le risque de rupture de barrage.

Le tableau suivant récapitule les risques technologiques présents sur les communes des aires d’étude immédiates (en bleu), et dans un rayon de 6 km, qui sont ensuite repris séparément dans les paragraphes suivants. Les données sont issues de plusieurs sites internet, dont Georisques.gouv.fr sur la prévention des risques majeurs du Ministère en charge de l’écologie, ainsi que du DDRM (Dossier Départemental des Risques Majeurs) de la Vienne et celui des Deux- Sèvres, disponibles sur le site internet de la Préfecture concernée.

Tableau 25 : Les risques technologiques sur les communes des AEI et dans un rayon de 6 km Risque Transport de Matières Risque de rupture de Communes Risque industriel nucléaire Dangereuses (TMD) barrage Martaizé - - X - Angliers - - X - Arçay - - X - Aulnay - - X - Brie - - - - Chalais - - X -

Légende : Guesnes - - X - - Limite communale La Chaussée - - X X Zone d’implantation potentielle La Roche-Rigault - X - Terrena - Poitou Aire d’étude immédiate X Loudun - - Site BASIAS (Canalisation de gaz) Site BASIAS non localisé Marnes - - X - Figure 36 : Sites BASIAS à proximité des AEI Moncontour - - X - (Source : d’après Infoterre, BRGM) X Mouterre-Silly - - - (Canalisation de gaz) Aucun site industriel susceptible d’engendrer une pollution de l’environnement n’est présent dans les AEI. Oiron - - X - Saint-Clair - - X - Saint-Jean-de-Sauves - - X - Analyse des enjeux Saint-Jouin-de-Marnes - - X - Aucun site pollué ou potentiellement pollué n’est présent dans les AEI. Les communes des AEI sont Saint-Laon - - X - susceptibles de recenser des sites BASIAS non localisés. L’enjeu retenu est un enjeu faible. NB : les communes coloriées en bleu correspondent aux communes des AEI

Non qualifiable Très faible Faible Modéré Fort Très fort Risque industriel

Le risque industriel majeur est un événement accidentel se produisant sur un site industriel et entraînant des conséquences immédiates graves pour le personnel, les riverains, les biens et/ou l’environnement. Elles peuvent Qualité de l’eau et de l’air résulter d’effets thermiques (combustion, explosion) et/ou d’effets mécaniques (surpression) et/ou d’effets toxiques (inhalation). Les thèmes de la qualité de l’eau et de la qualité de l’air, paramètres essentiels à la préservation de la santé humaine, sont traités dans le paragraphe suivant (Environnement physique) : III. 3 Hydrogéologie en page 86, III. 4 Hydrologie en page 90 et III. 6 Qualité de l’air en page 104.  77  NCA, Études et Conseil en Environnement Projet de parc éolien sur la commune de Martaizé (86 – Vienne) Dossier de demande d’autorisation environnementale : Étude d’impact sur l’environnement (Vol. 3)

Établissements SEVESO Risque nucléaire La nomenclature des Installations Classées pour la Protection de l'Environnement (ICPE) classifie les différentes lectricité, installations selon leurs risques et nuisances potentiels. Les entreprises présentant un niveau de risque le plus élevé Le risque nucléaire découle d'un événement accidentel au sein d’une centrale nucléaire de production d’é relèvent de la directive européenne SEVESO III, transposée en droit français par le décret n°2014-284 du 3 mars 2014, susceptible de provoquer des rejets entraînant des risques d’irradiation ou de contamination pour le personnel, les et sont différenciées sous deux seuils : SEVESO seuil haut et SEVESO seuil bas. populations avoisinantes, les biens et/ou l’environnement. Sur ces sites, les évènements accidentels sont classés selon une échelle de gravité appelée échelle INES (Échelle

internationale des événements nucléaires) allant de l’écart sans conséquence (niveau 0) à l’accident le plus grave D’après la base de données des installations classées pour la protection de l’environnement consultée en novembre (niveau 7 2018, le département de la Vienne compte 2 établissements classés SEVESO seuil haut et 6 établissements classés : coefficient attribué à l’accident de Tchernobyl).

SEVESO seuil bas sur l’ensemble de son territoire. Le plus proche est situé à environ 8 km des AEI, à La Roche-Rigault. Un Centre Nucléaire de Production d’Électricité (CNPE) est implanté à , commune située sur la rive gauche de Il s’agit d’un stockage de céréales classé établissement SEVESO seuil bas, situé au nord-est de l’AER. la Vienne. Situé à environ 80 km des AEI, il ne présente cependant aucun impact pour les communes concernées par

le projet. Les 19 communes concernées par le risque nucléaire Concernant le département des Deux-Sèvres, les installations qui entrent dans le champ d'application SEVESO « seuil sont dotées d’un Plan Particulier d’Intervention (PPI), selon le DDRM 86. haut » sont au nombre de 6 et 4 établissements qui entrent dans le champ d’application SEVESO « seuil bas ». 2

établissements se trouvent à une vingtaine de kilomètres des AEI, il s’agit de SCORI (établissement de récupération et traitement des déchets industriels) et de CALCIA (société de production de ciments, bétons et granulats) sur la Les aires d’étude immédiates, localisées à environ de 80 km de la centrale de Civaux, ne sont pas concernées par le risque nucléaire. commune d’Airvault.

Le projet éolien de Martaizé n’est pas soumis au risque industriel lié à un établissement SEVESO. Risque relatif au Transport de Matières Dangereuses (TMD) Autres installations classées Le transport de matières dangereuses (TMD) concerne les voies routières, les voies ferrées et navigables et les Selon la base de données des installations classées pour la protection de l’environnement, consultée en novembre canalisations. Les produits dangereux transportés sont divers, ils peuvent être inflammables, toxiques, explosifs, 2018 sur le site www.installationsclassees.developpement-durable.gouv.fr, seule la commune de Moncontour corrosifs ou radioactifs. dénombre 3 ICPE, dont 2 soumises à autorisation et une autre à enregistrement. Le tableau suivant présente ses caractéristiques : D’après le Ministère de l’Écologie, les principaux dangers liés au TMD sont : • L'explosion occasionnée par un choc avec étincelle, par le mélange de produits... : risque de traumatisme direct Tableau 26 : Liste des ICPE présentes sur les communes des AEI ou par l'onde de choc ; (Source : Base de données ICPE) • L'incendie à la suite d'un choc, d'un échauffement, d'une fuite... : risque de brûlures et d'asphyxie ; Distance avec Communes Nom établissement Activité Régime les AEI • La dispersion dans l'air (nuage toxique), l'eau et le sol de produits dangereux ; EARL POLYVO Dépôt de Papiers, cartons ou analogues Enregistrement 9,23 km • Les risques d'intoxication par inhalation, par ingestion ou par contact ; Moncontour RTL (BOUCHER Ets) Travaux de construction spécialisés Autorisation - • Les risques pour l'environnement (animaux et végétaux) du fait de pollution du sol ou de l'eau (contamination). SIAM Fabrication de machines et équipements Autorisation 2 km Les communes identifiées comme présentant un risque lié au transport de matières dangereuses, sont celles traversées par ces voies dans leur partie agglomérée ou habitée. Les risques pris en considération concernent uniquement les flux de transit et non de desserte locale. Compte-tenu des activités et de la distance, la présence de cette installation classée n’implique pas de risque particulier pour le projet éolien de Martaizé, et inversement. La Vienne est traversée par quatre grands axes routiers : l’autoroute A10, et 3 nationales (N10, N147, N149) ; ainsi

que par un réseau de routes départementales qui supportent un flux de transports non négligeable.

Le réseau ferroviaire est constitué d’une ligne principale et deux lignes secondaires, sur lesquelles circulent aussi bien Parcs éoliens des trains de voyageurs, que des convois de marchandises (ligne TGV/LGV Paris-Bordeaux, ligne Poitiers-Niort, ligne Poitiers-). La carte en page suivante présente les parcs éoliens en fonctionnement et en instruction (refusé/autorisé) à l’échelle Des canalisations de transport de gaz sont également présentes dans le département. D’ailleurs 8 communes, faisant de l’AEE. partie du rayon de 6 km de l’enquête publique, sont concernées par ce risque via les canalisations de gaz.

Selon le DDRM de la Vienne, toutes les communes du département sont concernées par le risque relatif au AER. Le plus proche est celui de Saint-Généroux, dans Aucun parc éolien en fonctionnement ne se trouve dans l’ transport de matières dangereuses (routes, voies ferrées et canalisation de gaz). l’AEE qui est autorisé.

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Risque de rupture de barrage Cette notion est reprise et explicitée par la Doctrine relative à la séquence éviter, réduire et compenser (ERC) les impacts sur le milieu naturel, du Ministère de l’Écologie, du Développement Durable, des Transports et du Logement, Le phénomène de rupture de barrage correspond à une destruction partielle ou totale d'un barrage. Les causes de en date du 6 mars 2012 : rupture peuvent être techniques (vices de conception, de construction, vieillissement des installations…), naturelles « Les impacts cumulés sont ceux générés avec les projets actuellement connus […] et non encore en service, quelle que (séisme, glissements de terrains…) ou humaines (erreurs d’exploitation, de surveillance, malveillance…). soit la maîtrise d’ouvrage concernée. La zone considérée doit être celle concernée par les enjeux environnementaux Le phénomène de rupture de barrage dépend des caractéristiques propres du barrage. Ainsi, la rupture peut être : liés au projet. » • progressive dans le cas des barrages en remblais, par érosion régressive, suite à une submersion de l'ouvrage ou à une fuite à travers celui-ci ; Selon le principe de proportionnalité, on s’intéressera aux aménagements dont les impacts peuvent concerner soit ssentiellement et avant tout : la faune • brutale dans le cas des barrages en béton, par renversement ou par glissement d'un ou plusieurs plots. les mêmes composantes de l’environnement que les parcs éoliens, à savoir e volante, les impacts paysagers et acoustiques, soit les mêmes milieux naturels.

Une rupture de barrage entraîne la formation d'une onde de submersion se traduisant par une élévation brutale du niveau de l'eau à l'aval. Le périmètre de recensement choisi de tous les projets connus est celui correspondant à l’aire d’étude rapprochée. De plus, un recensem ent des grands projets d’aménagements ou d’infrastructures, ainsi que des projets ayant des impacts potentiels sur le paysage, le patrimoine et la faune volante est réalisé au niveau de l’aire d’étude éloignée. Aucun barrage n’est présent dans le département (classe A). Toutefois, des communes de la Vienne sont concernées par le risque de rupture de barrage de 4 barrages situés hors du département (Éguzon, Lavaud-Gelade, Mas-Chaban et Vassivière). Enquêtes publiques relatives aux documents d’incidence

D’après le DDRM de la Vienne, les communes des AEI ne sont pas concernées par le risque de rupture de barrage. La liste des projets relatifs à la Loi sur l’Eau ayant récemment fait l’objet d’avis d’enquête publique est disponible sur le site Internet de la Préfecture de la Vienne, des Deux-Sèvres, d’Indre-et-Loire et de Maine-et-Loire consulté le 31 Le site d’implantation du projet éolien n’est pas soumis au risque de rupture de barrage. juillet 2019.

Le tableau suivant recense ces projets dans les communes concernées des différentes aires d’étude pour les 2 Analyse des enjeux dernières années.

Les AEI sont uniquement soumises au risque relatif au TMD. Elles ne sont pas concernées par le risque Tableau 27 : Recensement des avis d’ouverture d’enquête publique des projets relatifs à la loi sur l’eau dans les communes concernées industriel : le site SEVESO le plus proche se trouve à 8 km des AEI et les installations classées n'impliquent Aire Date de l’avis pas de risque particulier. L’enjeu retenu est qualifié de faible. d’étude Commune Projet relatif à la Loi sur l’Eau Maître d’Ouvrage de l’enquête concernée publique Non qualifiable Très faible Faible Modéré Fort Très fort Roches-Prémarie-Andillé, , Création de 15 retenues de , Château-Larcher, , AEE substitution à usage d'irrigation SAGE Clain 12/04/2017 , Marigny-Chemereau, sur le bassin du Clain Marçay, Benassay et Coulombiers

II. 13. Recensement des « projets existants ou approuvés » Aucun projet n’a récemment fait l’objet d’un avis d’ouverture d’enquête publique au titre de la Loi sur l’Eau sur les communes des AEI. Toutefois 1 projet a été recensé à l’échelle de l’AEE. Cadre réglementaire Le décret du 29 décembre 2011 portant réforme des études d’impact des projets de travaux, d’ouvrages ou d’aménagements, dont les dispositions sont incluses dans le Code de l’environnement (art. R.122-5), introduit la Avis de l’autorité environnementale sur étude d’impact notion de projets connus et d’effets cumulés. Il s’agit d’analyser les différents projets situés à proximité, de manière à mettre en avant d’éventuels effets cumulés, venant ajouter de nouveaux impacts ou accroître ceux du projet objet Les avis de l’autorité environnementale (AE) des projets dans la Vienne et les Deux-Sèvres sont rendus publics sur le de la demande. site Internet de la DREAL Nouvelle-Aquitaine, ceux d’Indre-et-Loire sur la DREAL Centre-Val-de-Loire et ceux de Maine- et-Loire sur le site de la DREAL Pays-de-la-Loire. Les sites des MRAe concernées ont également été consultés le 31 Ces projets connus sont ceux qui, « lors du dépôt de l’étude d’impact : juillet 2019.

• ont fait l’objet d’un document d’incidences au titre de l’article R.214-6 et d’une enquête publique ; [Dossier Loi 3 sur l’Eau] Le tableau suivant recense ces projets dans les communes concernées des différentes aires d’étude, pour les dernières années. Certains d’entre eux sont identiques à ceux recensés dans le paragraphe précédent. • ont fait l’objet d’une étude d’impact au titre du présent code et pour lesquels un avis de l’autorité environnementale administrative de l’État compétente en matière d’environnement a été rendu public. »

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Tableau 28 : Recensement des avis de l’autorité environnementale des projets dans les communes concernées Aire Date de Commune Projet l’avis de d’étude Maître d’Ouvrage concernée l’AE 6 km St-jean-de-Sauves Exploitation d’un silo bio Terrena Poitou 10/10/2017 AER Messemé Construction d’une centrale SERGIES 24/03/2017 photovoltaïque Brion-près-Thouet, Saint- Projet Conseil départemental AEE Martin-deSanzay, Sainte- d’aménagement foncier 25/09/017 agricole et forestier des Deux-Sèvres Verge et Louzy AEE Saint-Léger de Montbrun Réalisation d’une centrale Urba solar 27/04/2017 photovoltaïque au sol AEE Luzay Projet de création d’un parc de 6 Les Pâtis Longs (SARL) 08/03/2018 éoliennes « Les Pâtis Longs » Saint Varentais AEE Saint-Généroux Projet de parc éolien 06/09/2018 Energies SARL Ferme éolienne du Glénay, Airvault et AER Projet de ferme éolienne Pâtis aux chevaux 26/07/2018 Tessonière (SAS) AEE Parc photovoltaïque au sol à SERGIES Absence d’avis du 22 juin 2018 Régularisation administrative de AEE Saint-Loup-Lamairé Fromagerie Lescure Absence d’avis du l’activité et extension de la 22 août 2018 fromagerie Lescure AER Airvault Projet d’exploitation d’une carrière SARL Thiollet 17/05/2019 Société Ferme Availles-Thouarsais et AER Parc éolien « des Terres Lièges » éolienne des Terres 24/06/2019 Airvault Lièges

Aucun projet ayant récemment fait l’objet d’un avis de l’autorité environnementale n’a été recensé dans les AEI. En revanche, plusieurs projets de création de parc éolien et de centrales photovoltaïque ont été recensés dans l’AER et l’AEE.

Analyse des enjeux

Le recensement des « projets connus » a mis en évidence l’absence de projet sur les communes des AEI. L’enjeu est très faible.

Non qualifiable Très faible Faible Modéré Fort Très fort

II. 14. Synthèse des enjeux de l’environnement humain

La carte ci-après synthétise les enjeux identifiés au niveau de l’environnement humain, tout au long de ce paragraphe.

Un tableau de synthèse global des enjeux environnementaux est présenté en fin du présent chapitre.

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Les communes des AEI ont une altitude moyenne comprise entre 51 et 87 m. Le point le plus bas se situe à III. ENVIRONNEMENT PHYSIQUE Moncontour (51 m) et le plus haut à St-Clair (87m).

La carte ci-après illustre plus précisément la topographie au niveau des AEI. III. 1. Relief et topographie

Le relief du département de la Vienne est très peu marqué. Les altitudes les plus élevées se trouvent sur les premières collines des massifs anciens sur les bordures est et ouest du département. Le point culminant (231 m) se situe au sud-est, sur la commune d', en direction du Massif central.

Légende

Zone d’implantation potentielle

Aire d’étude immédiate

Aire d’étude rapprochée

Figure 38 : Topographie au niveau de l’AER et des AEI (Source : http://fr-fr.topographic-map.com)

Les AEI se trouvent en partie basse ou les altitudes avoisinent les 50 m. Les ZIP ne se trouvent pas sur un point particulier du relief.

Analyse des enjeux La topographie des AEI est relativement hétérogène (à plus ou moins 35 m de différence). Les altitudes moyennes sont autour de 60 m. Les ZIP ne se trouvent pas sur un point particulier du relief. L’enjeu retenu est très faible. Localisation approximative de l’AEI Non qualifiable Très faible Faible Modéré Fort Très fort

Figure 37 : Carte du relief de la Vienne (Source : d’après la carte « Le relief en Poitou-Charentes », Sigena)

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III. 2. Géologie Fz. Alluvions récentes : sables, limons argileux, argile D'épaisseur relativement faible, les alluvions récentes peuvent se réduire à l,50 m quand la rivière coule directement Le département de la Vienne se situe à la jonction de quatre régions naturelles constituées des deux bassins sur le substratum au droit des calcaires du Jurassique moyen ; ailleurs leur épaisseur varie de 2 à 3 m au maximum. sédimentaires de Paris et d’Aquitaine, et des deux massifs anciens, armoricain (Vendée) et central (Limousin). Ces régions sont reliées entre elles par le seuil du Poitou. L’histoire géologique (phases d’érosion et d’apport) et les Cj4-5-c1-2/j4-5. Colluvions issues des formations sableuses du Cénomanien et des marnes oxfordiennes, sur facteurs climatiques ont généré des paysages et des sols très différenciés. substrat de calcaires et marnes de l'Oxfordien moyen La large dépression qui couvre 7 à 8 km2 entre Ouzilly. Vignolles - Martaizé et Monts·sur-Messais est comblée par un Le seuil du Poitou est une plaine ondulée, où les sols calcaires d’origine marine sont englobés au sein de sols siliceux système de colluvions mixtes issues des assises marneuses qui l'encadrent à l'Ouest et à l'Est et des buttes-témoins sur formations détritiques et de sols argileux sur formations lacustres tertiaires. Ils sont dominés par les limons des cénomaniennes situées au Sud. A la faveur des nombreux fossés et canaux assurant le drainage superficiel de cette plateaux, quaternaires. dépression humide on peut observer la succession suivante, reposant sur les marnes de l'Oxfordien moyen : -0,40 à 0,80 m de sable fin glauconieux, vert intense, bien trié et niveaux de sable quartzeux grossier, ocre parfois légèrement induré ; -1 ,20 m à 1,60 m de limons argilo-marneux beiges et ocre, devenant bruns vers le sommet et comportant une phase sableuse en proportion variable.

j4-5. Oxfordien moyen : Calcaire argileux en petits bancs alternant avec des marnes grises compactes, marnes beiges à Spongiaires L'assise dite des Marnes à Spongiaires forme l'essentiel du relief de cuesta qui marque le paysage entre Saint-Clair et Saint-Cassien, et au Sud de Leugny. L'Oxfordien moyen débute par une alternance sur quelques mètres de calcaires argileux en gros bancs et de marnes que l'on ne connait qu'en sondage. Cette assise qui affleure plus au Sud (feuille à 1150000 Mirebeau), représente la zone à Plicatilis. Les formations oxfordiennes qui émergent au sein des alluvions récentes, de cette localité à Sainte- Catherine, appartiennent également à ce niveau basal. Les marnes proprement dites qui surmontent ce niveau voient leur puissance passer de 30 m environ au Sud, à 50 m au Nord (46 m dans le sondage n° 540.2.26 à Aulnay). Ce sont des marnes calciques comportant une faible proportion de quartz fins (silts) et des traces de dolomite.

j6a-b. Oxfordien supérieur indifférencié : Calcaire argileux fin à rares intercalations marneuses minces, calcaire argileux jaunâtre à intercalations marneuses Au sommet des Marnes à Spongiaires apparaissent de façon progressive des calcaires blancs marneux en bancs irréguliers séparés par des interbancs marneux. Ces assises sont encore riches en Spongiaires parfois de grande taille. Reposant sur ces calcaires marneux, un niveau de marnes blanches ou gris clair, très compactes, sèches, non fossilifères, détermine dans les régions de Mornay et de Saint-Jean-de-Sauves, un discret relief de cuesta (épaisseur 5 m environ). Ensuite, viennent des calcaires légèrement argileux, parfois sublithographiques, gris jaunâtre ou gris blanc, en bancs

épais à rares interbancs marneux minces, beaucoup moins fossilifères, dépourvus de Spongiaires, dont la puissance Figure 39 : Localisation de la Vienne à la jonction de 4 grandes unités géologiques (Source : www.orchidee-poitou-charentes.org) maximale sur la feuille à 1150000 Lencloitre pourrait atteindre 25 mètres.

La description du contexte géologique au niveau local s’appuie sur l’étude de la carte géologique au 1/50 000ème de Lencloître (feuille n°540) et de sa notice. La géologie des zones d’implantation potentielles ne présente pas de contraintes particulières par rapport à l’implantation d’un parc éolien. Les aires d’étude immédiates sont composées de plusieurs formations géologiques datant du Jurassique et du Crétacé. Les formations des ZIP sont les mêmes qu’à l’échelle des AEI, elles sont détaillées dans les paragraphes suivants. Analyse des enjeux Fz. Alluvions récentes : sables, limons argileux, argile ; • La géologie des ZIP est majoritairement composée de dépôts alluvions (sables, limons argileux, argile) au • Cj4-5-c1-2/j4-5. Colluvions issues des formations sableuses du Cénomanien et des marnes oxfordiennes, sur nord et de colluvions issues de formations sableuses et de marnes au sud. Elle ne représente pas un enjeu substrat de calcaires et marnes de l'Oxfordien moyen ; particulier. • j4-5. Oxfordien moyen : Calcaire argileux en petits bancs alternant avec des marnes grises compactes, marnes beiges à Spongiaires ; Non qualifiable Très faible Faible Modéré Fort Très fort • j6a-b. Oxfordien supérieur indifférencié : Calcaire argileux fin à rares intercalations marneuses minces, calcaire argileux jaunâtre à intercalations marneuses.

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III. 3. Hydrogéologie

Masses d’eau souterraine

Généralités Afin d’aider à la gestion des ressources en eau souterraine, des référentiels hydrogéologiques ont été mis en place pour apporter une description physique des aquifères, suivant différents niveaux de prise en compte de la complexité du milieu souterrain. Parmi eux, le référentiel des masses d’eau souterraine a été introduit par la Directive Cadre sur l’Eau (« DCE », n°2000/60/CE), dont l’objectif est de parvenir à un bon état de la ressource d’ici 2015 ou 2021. Ces masses d’eau souterraine, destinées à être des unités d’évaluation de la DCE, sont définies comme « un volume distinct d’eau souterraine à l’intérieur d’un ou de plusieurs aquifères ». Leur délimitation est fondée sur des critères hydrogéologiques, puis éventuellement sur la considération de pressions anthropiques importantes. Légende : Une masse d’eau correspond d’une façon générale sur le district hydrographique à une zone d’extension régionale représentant un aquifère ou regroupant plusieurs aquifères en communication hydraulique, de taille importante. Zone d’implantation potentielle Leurs limites sont déterminées soit par des crêtes piézométriques lorsqu’elles sont connues et stables (à défaut par Aire d’étude immédiate des crêtes topographiques), soit par de grands cours d’eau constituant des barrières hydrauliques, ou encore par la Aire d’étude rapprochée géologie. Aire d’étude éloignée

des SDAGE. Les données utilisées sont celles issues de l’état des lieux 2013, utilisé dans le cadre de la mise en œuvre Masses d’eau souterraine 2013 – D’après ces données, les aires d’étude sont constituées de plusieurs masses d’eau souterraine réparties sur 2, voire 3 Niveau 01 niveaux différents par endroits. Une même masse d’eau peut en effet avoir, selon la position géographique où l’on se trouve, des ordres de superposition différents. Sont présentées ci-après les masses d’eau de niveau 1 ( les premières rencontrées depuis la surface) concernées par les différentes aires d’étude.

Figure 40 : Masses d’eau souterraine de niveau 1 sur les aires d’étude Au niveau de l’aire d’étude éloignée (Source : d’après Infoterre)

Les masses d’eau souterraine rencontrées au niveau de l’aire d’étude éloignée sont majoritairement de type dominante sédimentaire et imperméable localement. Les définitions qui suivent proviennent de l’Agence de l’Eau Rhône-Méditerranée-Corse3 :

Les aquifères en domaine sédimentaire sont caractéristiques des bassins sédimentaires : il s'agit de roches sédimentaires poreuses ou fracturées (sables, grès, calcaires, craie) déposées en vastes couches. Ces aquifères peuvent être libres ou captifs, selon qu'ils sont ou non recouverts par une couche imperméable. Dans un aquifère libre, la surface supérieure de l'eau fluctue sans contrainte et la pluie efficace peut les alimenter par toute la surface. Dans un aquifère captif, une couche géologique imperméable confine l'eau. L'eau est alors sous pression et peut jaillir dans des forages dits artésiens lorsque la configuration s'y prête. L'alimentation ne peut se faire que par des zones d'affleurement limitées ou par des communications souterraines. Les nappes captives sont souvent profondes. La carte qui suit est issue des données du site Infoterre du BRGM. Les caractéristiques des masses d’eau souterraine qui y figurent sont regroupées dans le Tableau 29. Celles se trouvant au droit des AEI figurent en bleu dans ce même tableau.

3 www.eaurmc.fr/pedageau/les-milieux-aquatiques/les-eaux-souterraines/les-differentes-nappes-deau-souterraines.html  86  NCA, Études et Conseil en Environnement Projet de parc éolien sur la commune de Martaizé (86 – Vienne) Dossier de demande d’autorisation environnementale : Étude d’impact sur l’environnement (Vol. 3)

Tableau 29 : Caractéristiques des masses d’eau souterraine de niveau 1 sur les aires d’étude (Sources : BRGM, Agence de l’Eau Loire-Bretagne) Code masse Objectif de bon état Nom Type Écoulement Évaluation de l’état Aire(s) d’étude d’eau Chimique Quantitatif Chimique Quantitatif concernée(s) AEI Dominante FRGG067 Calcaires et silex du Dogger captifs Captif Bon état Bon état 2015 2015 AER sédimentaire AEE AEI Calcaires et marnes du Jurassique supérieur du Haut-Poitou Dominante Etat Etat FRGG072 Libre et captif 2027 2021 AER libres sédimentaire médiocre médiocre AEE Sables et grés du Cénomanien du bassin versant de la Loire Dominante AER FRGG142 Captif Bon état Bon état 2015 2015 captifs au sud de la Loire sédimentaire AEE Dominante AER FRGG122 Sables et grès du Cénomanien unité de la Loire libres Libre Bon état Bon état 2015 2021 sédimentaire AEE Dominante AER FRGG087 Craie du Séno-Turonien du bassin versant de la Vienne libres Libre Bon état Bon état 2015 2015 sédimentaire AEE Dominante AER FRGG073 Calcaires du Jurassique supérieur captifs Captif Bon état Bon état 2015 2015 sédimentaire AEE Dominante Etat Etat AER FRGG082 Libre 2027 2015 Calcaires du Jurassique supérieur de l’anticlinal Loudunais libres sédimentaire médiocre médiocre AEE FRGG032 Bassin versant du Thoué Socle Libre Bon état Bon état 2015 2015 AEE -Toarcien au nord du seuil du Dominante FRGG064 Calcaires et marnes de l’Infra Captif Bon état Bon état 2015 2015 AEE Poitou captifs sédimentaire Sables, calcaires et argiles des bassins tertiaires du Poitou, Imperméable FRGG083 Libre Bon état Bon état 2015 2015 AEE Brenne et Berry libres localement Dominante FRGG130 Calcaires et marnes du Berry captifs Captif Bon état Bon état 2015 2015 AEE sédimentaire Calcaires et marnes du Dogger du bassin versant du Thouet Dominante Etat Etat FRGG065 Libre 2027 2015 AEE libres sédimentaire médiocre médiocre

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Au niveau des aires d’étude immédiates Profil de 1993 à 2018 de la station GUESNES La description est en partie issue de la notice de carte géologique de Lencloître (feuille n°540).

Les aires d’étude immédiates se trouvent à cheval sur 2 masses d’eau souterraines. Il s’agit des Calcaires et silex du Dogger captifs et des Calcaires et marnes du Jurassique supérieur du Haut-Poitou libres.

Calcaires et silex du Dogger captifs • Caractérisation de la masse d’eau souterraine La masse d’eau a un écoulement captif. Sa surface est de 1 142 km² et s’étend sur les départements de la Vienne et des Deux-Sèvres. Son code de masse d’eau est le FRGG067. Il s’agit d’une nappe de type dominante sédimentaire, pour laquelle un objectif de bon état quantitatif est atteint (fixé pour 2015).

• Qualité des eaux Aujourd’hui, les états chimiques et quantitatifs des Calcaires et silex du Dogger captifs sont bons (objectif atteint fixé pour 2015).

Calcaires et marnes du Jurassique supérieur du Haut-Poitou libres Légende : Min 1992 - 2018 • Caractérisation de la masse d’eau souterraine Max 1992 – 2018 La masse d’eau a un écoulement libre et captif, majoritairement libre. Sa surface est de 1 269 km² et s’étend sur le Moyenne interannuelle 1992 - 2018 département du Cher. Son code de masse d’eau est le FRGG072.

Il s’agit d’une nappe de type dominante sédimentaire, pour laquelle un objectif de bon état quantitatif est fixé pour Figure 41 : Niveau piézométrique de 1993 à 2018 de la station à Guesnes 2021 et 2027 pour son état chimique. (Source : http://www.piezo-poitou-charentes.org, consulté le 24/07/2018)

• Qualité des eaux Les zones d’implantation potentielles sont à cheval sur 2 masses d’eau souterraines. Les états chimiques et Aujourd’hui, les états chimiques et quantitatifs des Calcaires et marnes du Jurassique supérieur du Haut-Poitou libres quantitatifs issus des Calcaires et silex du Dogger captifs sont bons. En revanche, les états chimiques et quantitatifs sont médiocres (objectif fixé pour 2021 et 2027). des Calcaires et marnes du Jurassique supérieur du Haut-Poitou libres sont médiocres.

Piézométrie pour les aquifères du Jurassique

La piézométrie de la nappe est suivie à l’aide d’un piézomètre situé sur la commune de Guesnes (environ 8 km de Captages d’alimentation en eau potable Martaizé à l’ouest) se situant dans le bassin de la Briande. La nappe se rencontre dans les calcaires fins argileux de l'Oxfordien supérieur (Jurassique supérieur). L'écoulement de la nappe se fait vers la rivière. La mise en service d’un captage d’alimentation en eau potable (AEP) est soumise à une procédure d’autorisation au titre de la Loi sur l’Eau. Elle aboutit à la prise d’un arrêté préfectoral de Déclaration d’Utilité Publique (DUP), ainsi qu’à une inscription au fichier des hypothèques pour être opposable aux tiers. Cette nappe est exploitée pour l'alimentation en eau potable de la population et pour l'irrigation.

L’article L.1321-2 du Code de la santé publique prévoit autour de chaque ouvrage de captage d’eau potable la mise en place de deux ou trois périmètres de protection : • Les périmètres de protection immédiate (PPI) et rapprochée (PPR) sont tous deux obligatoires. Toute activité ou installation et tout dépôt pouvant nuire directement ou indirectement à la qualité des eaux sont interdits dans le PPI, et peuvent l’être dans le PPR. • Au sein du périmètre de protection éloignée (PPE), non obligatoire, les activités, dépôts ou installations peuvent être réglementés, mais pas interdits.

La consultation de la base de données de l’Agence Régionale de Santé (ARS) Nouvelle Aquitaine a permis de localiser les captages et les périmètres de protection à proximité de l’aire d’étude immédiate.

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Tableau 30 : Inventaire des ouvrages « points d’eau » du sous-sol dans les aires d’étude immédiates (Source : InfoTerre, BSS-Eau) Légende : Zone d’implantation potentielle Profondeur Niveau d’eau Type Utilisation / mesuré par Date de la Distance à Aire d’étude immédiate Localisation Altitude Code BSS État rapport au sol mesure la ZIP (m) (m) Source La fontaine blanche P : NR NR NR NR Dedans BSS001LJKE Martaizé A : 72 Source Les petits près P : NR NR NR NR 230 m BSS001LJKC Martaizé A : 69 Forage Longchamp P : 50 Eau domestique NR NR 460 m BSS001LJJU Martaizé A : 55 NR : Non renseigné Ainsi, 3 ouvrages sont présents dans les AEI d’après la BSS-Eau : 2 sources et 1 forage. Pas ou peu de données sur l’utilisation ou le niveau d’eau dans ces ouvrages sont disponibles dans les fiches BSS-Eau.

Aucun ouvrage n’est inclus dans les ZIP.

Figure 42 : Localisation des captages AEP et de leurs périmètres à proximité des AEI (Source : extrait de la carte des périmètres de protection de captage de la Vienne, Oct. 2017. ARS Nouvelle-Aquitaine) Analyse des enjeux

Les zones d’implantation potentielles sont à cheval sur 2 masses d’eau souterraines. Les états chimiques et Aucun captage ou périmètre de protection n’est présent dans les aires d’étude immédiates. quantitatifs issus des Calcaires et silex du Dogger captifs sont bons. En revanche, les états chimiques et quantitatifs des Calcaires et marnes du Jurassique supérieur du Haut-Poitou libres sont médiocres. Les AEI ne se situent dans aucun périmètre de protection de captage, et comptent 3 points d’eau d’après la base de Autres ouvrages du sous-sol données BSS-Eau. Les ZIP n’intègrent aucun point d’eau. L’enjeu retenu peut être qualifié de faible.

La Banque de données du Sous-Sol (BSS), organisée et gérée par le BRGM, collecte et regroupe toutes les données sur Non qualifiable Très faible Faible Modéré Fort Très fort les forages et les ouvrages souterrains du territoire. BSS-Eau regroupe les informations sur les eaux souterraines et attribue un code national (code BSS) à tout point d’eau d’origine souterraine, qu’il s’agisse d’un puits, d’une source ou d’un forage. Les définitions de ces ouvrages sont indiquées ci-après ; elles sont issues du SIGES4 : • Une source est une sortie naturelle localisée d’eaux souterraines à la surface du sol. • Un puits est une excavation généralement cylindrique et verticale, creusée manuellement en gros diamètre et souvent à parois maçonnées, destinée à atteindre et à exploiter la première nappe d’eau souterraine libre. • Un forage est un puits de petit diamètre creusé par un procédé mécanique à moteur en terrain consolidé ou non, et destiné à l’exploitation d’une nappe d’eau souterraine. Lorsque l’ouvrage est destiné à la reconnaissance du sous-sol, par exemple pour déterminer la constitution d’un gisement minier, on parle plutôt de sondage.

À noter qu’un captage AEP dans les eaux souterraines est également identifié comme un point d’eau par un code BSS, et peut être un puits, une source ou un forage selon les cas.

Les points d’eau de l’aire d’étude immédiate recensés dans la BSS-Eau sont détaillés ci-après. Leur type est identifié à l’aide d’un code couleur.

4 Système d’information pour la gestion des eaux souterraines  89  NCA, Études et Conseil en Environnement Projet de parc éolien sur la commune de Martaizé (86 – Vienne) Dossier de demande d’autorisation environnementale : Étude d’impact sur l’environnement (Vol. 3)

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III. 4. Hydrologie • La Briande sur une longueur de 0,5 km.

La Briande est une rivière française du département de la Vienne en région Nouvelle-Aquitaine mais aussi un affluent Les eaux superficielles droit de Dive. De 27,7 km de long, la Briande prend sa source sur la commune de .

Données générales Les AEI sont traversées par le canal de Longchamp, la rivière du Bafollet, le Saint-Martin et la Briande. Selon l’IGN, L’aire d’étude éloignée se trouve au sein du grand bassin hydrographique Loire-Bretagne, et plus précisément dans le de nombreux cours d’eau sont identifiés comme temporaires. Une grande partie des cours d’eau sont notamment bassin de la Loire de la Vienne à la Maine. canalisés. Long de plus de 1 000 km, le fleuve de la Loire prend sa source en Ardèche, à 1 404 m d’altitude, au sud-est du Massif Central, et traverse de nombreux départements français, avant de se jeter dans l’océan Atlantique à Saint-Nazaire. Données qualitatives Son bassin versant de 117 000 km² occupe plus d’un cinquième du territoire français. La Directive Cadre sur l’Eau fixe un cadre européen pour la politique de l’eau. Elle fixe un objectif de bon état des eaux Plus précisément, les aires d’étude immédiates et les zones d’implantation potentielles se situent sur une zone souterraines et superficielles en Europe. Elle identifie des « masses d’eau » qui correspondent à des unités hydrographique principale : La Dive du Prepson à la Briande. hydrographiques constituées d’un même type de milieu. C’est à l’échelle des masses d’eau que l’on apprécie la Comme le montre la carte ci-dessous, de nombreux cours d’eau temporaires et permanents, dont la Briande, possibilité d’atteindre les objectifs. traversent l’AEI 1. La DCE définit le « bon état » d’une masse d’eau de surface lorsque son état écologique et son état chimique sont au moins bons. L’état écologique résulte de l’appréciation de la structure et du fonctionnement des écosystèmes aquatiques associés à cette masse d’eau. Il est déterminé à l’aide d’éléments de qualité : biologiques (espèces végétales et animales), hydromorphologiques et physico-chimiques, appréciés par des indicateurs (par exemple les indices invertébrés ou poissons en cours d’eau). Pour chaque type de masse d’eau, il se caractérise par un écart aux « conditions de référence » de ce type, qui est désigné par l’une des cinq classes suivantes : très bon, bon, moyen, médiocre et mauvais. Les conditions de référence d’un type de masse d’eau sont les conditions représentatives d’une eau de surface de ce type, pas ou très peu influencée par l’activité humaine. L’état chimique est déterminé au regard du respect des normes de qualité environnementales par le biais de valeurs seuils. Deux classes sont définies : bon (respect) et mauvais (non-respect). 41 substances sont contrôlées : 8 substances dites dangereuses et 33 substances dites prioritaires.

Le tableau suivant présente les limites de classe des principaux paramètres physico-chimiques.

Tableau 31 : Limites des classes d’état (Source : SDAGE 2016-2021) Limites des classes d’état

Très bon Bon Moyen Médiocre Mauvais Bilan de l’oxygène

Oxygène dissous (mg/l O2) 8 6 4 3 <3

Taux de saturation en O2(%) 90 70 50 30 <30

DBO5(mg/l) 3 6 10 25 >25 Carbone organique dissous (mg/l) 5 7 10 15 >15 Température Eaux salmonicoles (°C) 20 21,5 25 28 >28 Eaux cyprinicoles (°C) 24 25,5 27 28 >28 Figure 43 : Zones hydrographiques et cours d’eau à l’échelle des aires d’étude immédiates Nutriments (Source : d’après l’Atlas-catalogue du Sandre) 3- PO4 (mg/l) 0,1 0,5 1 2 >2 La commune de Martaizé contient environ 6,6 km de cours d'eau, comprenant principalement : Ptotal(mg/l) 0,05 0,2 0,5 1 >1 + • Le Bafollet sur une longueur de 2,7 km ; NH4 (mg/l) 0,1 0,5 2 5 >5 - NO2 (mg/l) 0,1 0,3 0.5 1 >1 • Canal De Longchamp sur une longueur de 2,1 km ; - NO3 (mg/l) 10 50 >50 • Le Saint-Martin sur une longueur de 1,3 km ;  91  NCA, Études et Conseil en Environnement Projet de parc éolien sur la commune de Martaizé (86 – Vienne) Dossier de demande d’autorisation environnementale : Étude d’impact sur l’environnement (Vol. 3)

Limites des classes d’état 2017 2016 2015

- Très bon Bon Moyen Médiocre Mauvais NO2 (mg NO2/L) 0,09 0,06 0,05 - Acidification NO3 (mg NO3/L) 57,59 59,67 63 pH minimum 6,5 6 5,5 4,5 <4,5 Acidification pH maximum 8,2 9 9,5 10 >10 pH min 8,20 8,10 8,12 pH max 7,70 7,70 7,92 État et objectifs de la qualité de l’eau

Le Système d’Information sur l’Eau du Bassin Loire-Bretagne (OSUR) regroupe l’ensemble des données sur l’eau dans Les paramètres physico-chimiques de la Dive à Payré présentent des niveaux mauvais (pour les concentrations en le bassin. On y trouve notamment l’état des masses d’eau, réalisé en 2013, ainsi que leurs objectifs de qualité, issus nitrate) à très bons. des données du SDAGE 2016-2021. Tableau 32 : État et objectifs de qualité des eaux à proximité des AEI La Briande N° masse État Objectif État Objectif L’Agence de l’Eau Loire-Bretagne possède une seule station de mesure de la qualité de l’eau sur la Briande, celle située Cours d’eau Masse d’eau d’eau écologique écologique chimique chimique sur la commune de Mouterre-Silly. La Dive du nord et ses affluents La Dive depuis la source jusqu'a pas-de- FRGR0445 Médiocre Bon état (2027) Moyen Bon état (2027) Les données fournies ci-après sont issues de la base de données OSUR de l’Agence de l’Eau Loire-Bretagne pour la jeu période 2015-2017. Les valeurs correspondent aux moyennes de chaque paramètre par année. « ND » signifie que la La Briande et ses affluents donnée est non disponible. La Briande depuis la source jusqu'à la FRGR0447 Moyen Bon état (2027) Moyen Bon état (NR) Tableau 34 : Qualité de la Briande à Mouterre-Silly (Station n° 4102070) confluence avec la dive (Sour ce : SIE Loire-Bretagne, base de données OSUR) NR : Non renseigné 2017 2016 2015

Bilan oxygène D’après l’état des eaux de 2013 réalisé par l’Agence de l’Eau, la Dive présente un état écologique médiocre et un état chimique moyen. La Briande présente un état chimique et écologique moyen. Oxygène dissous (mg O2/L) 7,33 9,12 10,50 Taux de saturation en O2 (%) 71,82 87 89 Relevés de la qualité de l’eau DBO5 (mg O2/L) 2,03 0,52 1,00 Carbone organique dissous (mg C/L) 4,80 4,07 4,40 La Dive L’Agence de l’Eau Loire-Bretagne possède une seule station de mesure de la qualité de l’eau sur la Dive, celle située Température sur la commune de Payré. Eaux salmonicoles (°C) 14,95 13,67 7 Nutriments Les données fournies ci- -Bretagne pour la après sont issues de la base de données OSUR de l’Agence de l’Eau Loire 3- période 2015-2017. Les valeurs correspondent aux moyennes de chaque paramètre par année. « ND » signifie que la PO4 (mg PO4/L) 0,10 - - donnée est non disponible. Ptotal (mg P/L) 0,07 0,07 0,09 + Tableau 33 : Qualité de la Dive à Payré (Station n°4082650) NH4 (mg NH4/L) 0,06 0,04 0,10 (Source : SIE Loire-Bretagne, base de données OSUR) - NO2 (mg NO2/L) 0,09 0,07 0,05 2017 2016 2015 - NO3 (mg NO3/L) 29,88 24,17 15 Bilan oxygène Acidification Oxygène dissous (mg O2/L) 8,94 9,66 10,91 pH min 7,42 8,10 8,20 Taux de saturation en O2 (%) 89,12 92,86 95,48 pH max 8,30 8,10 8,20 DBO5 (mg O2/L) 0,65 0,77 1,35 Carbone organique dissous (mg C/L) 1,66 1,95 1,28 Les paramètres physico-chimiques de la Briande à Mouterre-Silly présentent des niveaux bons à très bons. Température Eaux salmonicoles (°C) 14,19 13,43 8,98 Nutriments Usages de l’eau 3- PO4 (mg PO4/L) - 0,10 0,05 Prélèvements Ptotal (mg P/L) 0,02 0,02 0,02 + De manière générale, les principales pressions sur la ressource en eau sont les prélèvements effectués dans le milieu NH4 (mg NH4/L) 0,04 0,03 0,03 naturel pour les usages domestiques, agricoles ou industriels.  92  NCA, Études et Conseil en Environnement Projet de parc éolien sur la commune de Martaizé (86 – Vienne) Dossier de demande d’autorisation environnementale : Étude d’impact sur l’environnement (Vol. 3)

Selon les données de la BNPE5, aucun prélèvement n’a été déclaré sur la commune de Martaizé depuis 2008. • Informer, sensibiliser, favoriser les échanges.

Consommation Le projet éolien de Martaizé devra être compatible avec les orientations et dispositions du SDAGE Loire-Bretagne.

La gestion de l’eau potable (production, transfert, distribution) sur la commune de Martaizé est assurée par le Syndicat des Eaux de Vienne (SIVEER). SAGE 3 En 2016, le SIVEER a distribué 12 millions de m d’eau potable sur son périmètre d’intervention. Le Schéma d'Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE) est un document de planification de la gestion de l'eau à l'échelle d'une unité hydrographique cohérente (bassin versant, aquifère...). Il fixe des objectifs généraux d'utilisation, Usages récréatifs de mise en valeur, de protection quantitative et qualitative de la ressource en eau, en compatibilité avec les recommandations et les dispositions du SDAGE. Le département de la Vienne compte bon nombre d’activités de loisirs liées à l’eau : bases aquatiques et de loisirs, Le SAGE est un document élaboré par les acteurs locaux (élus, usagers, associations, représentants de l'État, ...) réunis étangs de pêche, plans d’eau… au sein de la Commission Locale de l'Eau (CLE). Ces acteurs locaux établissent un projet pour une gestion concertée Au niveau de l’AER et des AEI, plusieurs lieux de loisirs et de détente proposent des activités autour de l’eau : le lac et collective de l'eau. du Magne avec sa base de loisirs « Active Park » à environ 3,7 km à l’ouest de la ZIP, autre base de loisir à Guesnes avec son lac, présence d’étang notamment dans la ZIP (La fontaine blanche) … Deux SAGE à des stades différents sont présents à l’échelle de l’aire d’étude éloignée, comme le montrent le tableau et la carte ci-dessous :

Outils de planification : SDAGE et SAGE Tableau 35 : Les SAGE des différentes aires d’étude (Source : www.gesteau.fr) Nombre de communes SDAGE SAGE Stade Aire(s) d’étude Superficie concernée(s) concernées Les articles L. 212-1 et L. 212- 2 du Code de l’environnement confient aux comités de bassin l’élaboration des Schémas Vienne Mis en œuvre AEE 7 060 km² 310 Directeurs d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE) qui constituent l’un des instruments majeurs mis en AEI œuvre en vue d’une gestion équilibrée de la ressource en eau. Thouet En élaboration AER 3 400 km² 180 AEE Comme indiqué précédemment, l’aire d’étude éloignée se trouve au sein du grand bassin hydrographique de Loire- Bretagne.

La totalité de l’aire d’étude éloignée se situe au sein du SDAGE Loire-Bretagne.

Le SDAGE Loire-Bretagne 2016-2021, ainsi que le programme de mesures associé, ont été arrêtés par le Préfet coordonnateur de bassin Loire-Bretagne le 18 novembre 2015.

Celui-ci définit quatorze orientations fondamentales et dispositions concernant la gestion du bassin : • Repenser les aménagements de cours d’eau • Réduire la pollution par les nitrates • Réduire la pollution organique et bactériologique • Maîtriser et réduire la pollution par les pesticides • Maîtriser et réduire les pollutions dues aux substances dangereuses • Protéger la santé en protégeant la ressource en eau • Maîtriser les prélèvements d’eau • Préserver les zones humides • Préserver la biodiversité aquatique • Préserver le littoral • Préserver les têtes de bassin versant • Faciliter la gouvernance locale et renforcer la cohérence des territoires et des politiques publiques • Mettre en place des outils réglementaires et financiers

5 Banque Nationale des Prélèvements en Eau  93  NCA, Études et Conseil en Environnement Projet de parc éolien sur la commune de Martaizé (86 – Vienne) Dossier de demande d’autorisation environnementale : Étude d’impact sur l’environnement (Vol. 3)

 94  NCA, Études et Conseil en Environnement Projet de parc éolien sur la commune de Martaizé (86 – Vienne) Dossier de demande d’autorisation environnementale : Étude d’impact sur l’environnement (Vol. 3)

Les aires d’étude immédiates sont concernées par le SAGE Thouet. Le périmètre proposé pour le SAGE Thouet s’étend L'objectif de l'étude, fixé par l’agence de l’eau, est la mise en place d'une méthodologie permettant une pré- sur près de 3 400 km² et concerne un linéaire de cours d’eau principaux d’environ 414 km. Le Thouet représente détermination des zones humides potentielles en tête de bassins versants. Elle se base sur une réflexion sur des 152 km de ce linéaire total. facteurs physiques susceptibles de favoriser la mise en place de tels milieux. Ces facteurs sont de quatre ordres : Le territoire qui intéresse le projet de SAGE est réparti sur trois départements et deux régions ; il recouvre en tout ou topographiques, géologiques, géomorphologiques, hydrologique. L’échelle d’analyse a conduit à identifier des partie 180 communes, 6 Communautés de Communes et 3 Communautés d'Agglomération. paramètres simples, disponibles de manière homogène, sur l’ensemble du territoire.

Les enjeux majeurs de ce SAGE sont les suivants : Cette pré-localisation est disponible sur le site internet du Réseau Partenarial des Données sur les Zones Humides • Gestion qualitative de la ressource et des milieux, (RPDZH). Un extrait est fourni dans la figure ci-après.

• Gestion quantitative de la ressource en période d'étiage, • Préservation et restauration des milieux aquatiques, • Prévention et gestion des inondations.

Le projet éolien de Martaizé devra être compatible avec les orientations et dispositions du SAGE Thouet.

Zones de gestion, de restriction ou de réglementation

Les zones humides Définition et cadre réglementaire Le chapitre Ier du titre Ier, du livre II du Code de l’environnement définit les zones humides :

Art. L. 211-1 : « On entend par zone humide les terrains, exploités ou non, habituellement inondés ou gorgés d'eau douce, salée ou saumâtre de façon permanente ou temporaire, ou dont la végétation, quand elle existe, y est dominée par des plantes hygrophiles pendant au moins une partie de l'année. »

Jusqu’en 2017, il suffisait d’observer des plantes hygrophiles pour classer une zone humide, sans avoir à cumuler ce critère avec celui de l’hydromorphie du sol, d’après l’arrêté du 24 juin 2008, modifié par l'arrêté du 1er octobre 2009, précisant les critères de définition des zones humides.

Un arrêt du Conseil d’État le 22 février 2017 lui avait donné tort, affirmant que les deux critères étaient cumulatifs. Il avait ainsi considéré « qu’une zone humide ne peut être caractérisée, lorsque de la végétation y existe, que par la présence simultanée de sols habituellement inondés ou gorgés d’eau et, pendant au moins une partie de l’année, de plantes hygrophiles ». Figure 44 : Pré-localisation des zones humides à proximité du site de projet (Source : Réseau zones humides SIG.org) La Loi n°2019-773 du 24 juillet 2019 portant création de l'Office français de la biodiversité, modifiant les missions des fédérations des chasseurs et renforçant la police de l'environnement est venue clarifier de manière définitive la D’après cette pré-localisation, des zones humides seraient présentes au sein des ZIP et une grande majorité des AEI. définition des zones humides et a repris l’ancien principe du recours alternatif aux deux critères (végétation Cela correspondrait à la présence des nombreux cours d’eau et canaux. hygrophile ou hydromorphie du sol). Des zones humides ont été pré-localisées quasiment sur la totalité des aires d’études (ZIP et AEI) en raison des Ces zones humides ont un rôle important dans le cycle de l’eau : les marais, les vasières, les tourbières, les prairies multiples ruisseaux et canaux présents sur la commune de Martaizé. Une expertise zone humide (présentée pages humides auto-épurent, régularisent le régime des eaux, réalimentent les nappes souterraines. Elles font partie des suivantes) a permis de statuer sur la présence ou l’absence de zones humides au droit des futurs aménagements. écosystèmes les plus productifs sur le plan biologique.

Zones humides à proximité des AEI Plusieurs organismes dont l’Université Jean Monnet de Saint-Étienne, le CNRS et Asconit consultants ont procédé à une pré-détermination de zones humides sur le bassin Loire-Bretagne.

 95  NCA, Études et Conseil en Environnement Projet de parc éolien sur la commune de Martaizé (86 – Vienne) Dossier de demande d’autorisation environnementale : Étude d’impact sur l’environnement (Vol. 3)

Expertise des zones humides • Les sondages non caractéristiques de zones humides à sol hydromorphe en profondeur Ces sondages ne sont pas caractéristiques de zones humides. L’apparition de traces d’hydromorphie, de type L’expertise zone humide a été réalisé par le bureau d’études NCA Environnement. Le rapport complet, dont les rédoxique, se fait à partir de 30 cm de profondeur. Ce sont des traces de rouilles dans le sol dû à l’oxydation du fer en conclusions sont reprises ci- après, est fourni dans le Volume 6 du Dossier de Demande d’Autorisation présence d’eau. Les sondages sont représentés par un rond jaune sur les cartographies du rapport. Environnementale.

Tableau 37 : Liste des sondages pédologiques réalisés sur le projet Contexte (Source : NCA Environnement) La prospection de terrain a eu lieu le 3 juillet 2019. Les conditions climatiques étaient ensoleillées. Les sols étaient secs. La pluviométrie des derniers jours a été absentes, rendant la réalisation de sondages à la tarière à main moins aisés. Certains sondages ont été compliqués à réaliser à cause des calcosols, rendosols et calcisols. En effet, ces sols sont moyennement profonds (faible profondeur de terre avant d’atteindre la roche mère, dans notre cas le calcaire) et composés d’éléments calcaires de diamètre important. Le labour érode la roche mère et fait remonter à la surface du sol, ces cailloux de calcaire.

Les inventaires botaniques avaient préalablement mis en évidence des habitats de type culture au niveau des aménagements du projet (Figure 10). La végétation qui s’exprime sur ces parcelles n’est pas caractéristique de zones humides. Du fait du travail du sol, la végétation n’est pas spontanée. Seule la réalisation de sondages pédologiques, permettra d’identifier le caractère humide ou non des différentes parcelles. L’expertise est effectuée sur l’ensemble du plan de masse (plateforme, réseau électrique, poste de livraison, etc.) et sur les zones à créer (chemins, pans coupés, etc.).

L’examen des sols a porté sur la présence de traits d’hydromorphie permettant d’identifier une zone humide. Le nombre, la répartition et la localisation des points de sondage dépendent de la taille et de l’hétérogénéité du site. Chaque sondage ou élément recensé lors du terrain a fait l’office d’un géoréférencement par GPS (Global Positioning System). Ces mesures ont été ensuite reportées sous SIG (Système d’Information Géographique) à l’aide du logiciel QGIS.

À noter : Seule l’emprise des futurs aménagements du projet a fait l’objet de sondages pédologiques.

Sondages pédologiques

Les sondages ont été effectués à la tarière à main. Au total, 19 sondages pédologiques ont été réalisés. Aucun sondage pédologique n’est caractéristique de zones humides.

Les profils de sol vont être décrits, dans la suite du rapport, en fonction des numéros attribués sur les cartographies relatives à l’expertise des zones humides.

Tableau 36 : Nombre de sondages par catégorie (Source : NCA Environnement) Sondage non caractéristique de zones humides à sol 3 hydromorphe en profondeur (rond jaune) Sondage non caractéristique de zones humides (rond vert) 16

• Les sondages non caractéristiques de zone humide Ces sondages ne sont pas caractéristiques de zones humides. Aucune présence d’eau dans le sol n’a été observée. Ainsi, aucune trace d’hydromorphie n’est visible jusqu’au refus de tarière dû à la nature du sol (Roche mère calcaire). Ils sont représentés par un rond vert sur les cartographies du rapport.

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Figure 45 : Localisation des sondages pédologiques sur le plan de masse des éoliennes E1 et E2 Figure 46 : Localisation des sondages pédologiques sur le plan de masse des éoliennes E3 et E4 (Sources : NCA Environnement, ©IGN Scan 25 et ©IGN BD Ortho) (Sources : NCA Environnement, ©IGN Scan 25 et ©IGN BD Ortho)

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Figure 47 : Localisation des sondages pédologiques sur le plan de masse des éoliennes E5 et E6 Figure 48 : Localisation des sondages pédologiques sur le plan de masse des éoliennes E7 et E8 (Sources : NCA Environnement, ©IGN Scan 25 et ©IGN BD Ortho) (Sources : NCA Environnement, ©IGN Scan 25 et ©IGN BD Ortho)*

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• Description des sondages ▪ Profil de sol n°2 ▪ Profil de sol n°1 Ce profil de sol correspond à l’ensemble des sondages pédologiques (figure suivante). Ce profil de sol correspond à l’ensemble des sondages pédologiques (figure suivante). Ces sondages révèlent des profils de sols plus épais (plus de 35 cm). La charge en cailloux calcaires est importante Ces sondages révèlent des profils de sols plus épais (plus de 35 cm). La charge en cailloux calcaires est importante avant d’atteindre un seuil correspondant à l’altération de la roche mère (roche calcaire). A ce stade, il nous est alors avant d’atteindre un seuil correspondant à l’altération de la roche mère (roche calcaire). A ce stade, il nous est alors impossible de sonder plus bas provoquant un refus de tarière. impossible de sonder plus bas provoquant un refus de tarière. Des traces d’hydromorphie sont constatées sur ces sondages à partir de 30 cm de profondeur. Entre 0 et 5 cm de Aucune trace d’hydromorphie n’a été constatée sur ces sondages. Entre 0 et 5 cm de profondeur, il est observé de la profondeur, il est observé de la matière organique. Entre 5 cm et 50 cm de profondeur, il y a des cailloux de calcaire matière organique. Entre 5 cm et 50 cm de profondeur, il y a des cailloux de calcaire contenus dans une matrice contenus dans une matrice argileuse de couleur marron. Enfin, à partir de 50 cm, il est impossible de sonder plus en argileuse de couleur marron. Enfin, à partir de 50 cm, il est impossible de sonder plus en profondeur. profondeur.

Figure 50: Illustrations du profil de sol n°2 (Source : NCA environnement) Figure 49 : Illustrations du profil de sol n°1 (Source : NCA environnement) Ce profil n’est pas caractéristique d’une zone humide (GEPPA IVb). Présence de traces d’hydromorphies à partir de Ce profil n’est pas caractéristique d’une zone humide (GEPPA I). Absence de traces d’hydromorphies et de flore 30 cm de profondeur et absence de flore hygrophile. hygrophile. Bilan de l’expertise L’expertise avait pour objectif de recenser et délimiter les zones humides éventuelles sur le projet éolien Champ Bonnet à Martaizé en Vienne. Aucune zone humide n’a été recensée sur le site à l’aide des deux critères pédologie et flore, selon l’arrêté du 24 juin 2008 modifié au 1er octobre 2009. Deux sondages ont révélé des traces d’hydromorphie de type redoxique à partir de 30 cm de profondeur. Ils ne sont pas caractéristiques de zones humides. Ils indiquent la présence d’eau en profondeur, il s’agit de zone non humide à sol hydromorphe en profondeur.

Cet inventaire ne fait état d’aucune zone humide sur la zone d’emprise des futurs aménagements.

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Les zones vulnérables aux nitrates Les zones sensibles à l’eutrophisation Au sens de la directive européenne 91/676/CEE, appelée directive « Nitrates », les zones vulnérables à la pollution Les zones sensibles sont des masses d'eau sensibles à l'eutrophisation. Les pollutions visées sont essentiellement les par les nitrates d’origine agricole sont les zones connues qui alimentent les eaux polluées par les nitrates d’origine rejets d'azote ou de phosphore en raison des risques que représentent ces polluants pour le milieu naturel agricole et celles susceptibles de l’être, et celles ayant tendance à l’eutrophisation du fait des apports de nitrates (eutrophisation) et pour la consommation humaine (ressource fortement chargée en nitrates). d’origine agricole. Ce zonage doit être revu au moins tous les 4 ans selon la teneur en nitrates observée par le réseau de surveillance des milieux aquatiques. Quasiment tout le département de la Vienne est classé en zone sensible à l’eutrophisation par arrêté de 2006. Ainsi, ces zones concernent : Les ZIP et les AEI sont classées en zone sensible à l’eutrophisation (La Loire aval). Les eaux atteintes par la pollution : • les eaux souterraines et les eaux douces superficielles, notamment celles servant au captage d'eau destinée à la consommation humaine, dont la teneur en nitrates est supérieure à 50 mg/L, Analyse des enjeux • les eaux des estuaires, les eaux côtières et marines et les eaux douces superficielles qui ont subi une L’état écologique et chimique des eaux superficielles au niveau des AEI est mauvais (présence importante eutrophisation susceptible d'être combattue de manière efficace par une réduction des apports en azote. de nitrate) à très bon. Des zones humides ont été pré-localisées quasiment sur la totalité des aires d’études (ZIP et AEI) en raison des multiples ruisseaux et canaux présents sur la commune. Enfin, les ZIP Les eaux menacées par la pollution : sont classées dans 3 zones de gestion, de restriction ou de réglementation des eaux (zone vulnérable aux • les eaux souterraines et les eaux douces superficielles, notamment celles servant au captage d'eau destinée à nitrates, zone de répartition, zone sensible). L’enjeu retenu peut être qualifié de fort. la consommation humaine, dont la teneur en nitrates est comprise entre 40 et 50 mg/L et montre une tendance à la hausse, Non qualifiable Très faible Faible Modéré Fort Très fort

• les eaux des estuaires, les eaux côtières et marines et les eaux douces superficielles dont les principales caractéristiques montrent une tendance à une eutrophisation susceptible d'être combattue de manière efficace par une réduction des apports en azote.

Les ZIP et les AEI sont classées en zone vulnérable aux pollutions par les nitrates d’origine agricole par arrêté du 2 février 2017.

Depuis 1996, la mise en œuvre de la directive a donné lieu à 4 générations de programmes d’actions encadrant l’utilisation des fertilisants azotés et une gestion adaptée des terres agricoles dans les zones vulnérables. Les mesures concernent à la fois les élevages (capacités de stockage, plafonnement des apports azotés organiques issus des effluents d’élevage) et les cultures (réglementation de l’épandage des fertilisants organiques et minéraux et des doses d’azote à apporter aux cultures, obligations de couverture des sols pendant l’interculture, bandes enherbées le long des cours d’eau).

Les zones de répartition des eaux Une Zone de Répartition des Eaux (ZRE) se caractérise par une insuffisance chronique des ressources en eau par rapport aux besoins. L’inscription d’une ressource (bassin hydrographique ou système aquifère) en ZRE constitue le moyen pour l’État d’assurer une gestion plus fine des demandes de prélèvements dans cette ressource, grâce à un abaissement des seuils de déclaration et d’autorisation de prélèvements. Elle constitue un signal fort de reconnaissance d’un déséquilibre durablement instauré entre la ressource et les besoins en eau. Elle suppose en préalable à la délivrance de nouvelles autorisations, l’engagement d’une démarche d’évaluation précise du déficit constaté, de sa répartition spatiale et si nécessaire, de sa réduction en concertation avec les différents usagers, dans un souci d’équité et un objectif de restauration d’un équilibre.

Les ZIP et les AEI sont localisées en zone de répartition des eaux pour le système aquifère du bassin hydrographique du Thouet.

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III. 5. Climat Tableau 38 : Températures moyennes sur la station de Loudun (86). 1990-2010. (Sour ce : Météo France) Janv. Fév. Mars Avril Mai Juin Juil. Août Sept. Oct. Nov. Déc. ANNEE Le climat de la Vienne Températures moyennes (°C) Mini 2,3 2,3 4,1 5,7 9,4 12,2 14,0 14,2 11,1 8,9 5,0 2,5 7,6 La Vienne bénéficie d’un climat à forte influence océanique qui permet de le modérer : elle bénéficie donc d’un climat Maxi 8,0 9,5 13,2 15,8 20,1 23,6 25,8 26,1 22,0 17,1 11,4 8,0 16,7 frais l’été et doux l’hiver. Située en moyenne à près de 200 km du nord de Bordeaux, elle est sensiblement plus élevée Moyenne 5,2 5,9 8,7 10,8 14,8 17,9 19,9 20,2 16,6 13,0 8,2 5,3 12,2 que les plaines qui entourent cette ville. Le département présente ainsi une température en moyenne plus faible qu’à Nombre moyen de jours avec Bordeaux, Niort, Angoulême ou la Rochelle. Tmax ≤ 0°C 1,7 1,1 / / / / / / / / 0,2 1 4 Tmin ≤ 0°C 10,1 9,1 4,7 0,9 / / / / / 0,6 3,9 10,3 39,6 Les précipitations se partagent les mois de l’année : une première saison humide a lieu d'octobre à janvier, une seconde humide en mai ; une première saison sèche au début du printemps puis une deuxième en été. Cette La température moyenne annuelle est de 12,2°C. répartition confirme l'implantation du Poitou en climat océanique. En été, les températures moyennes mensuelles dépassent légèrement 19°C, durant les mois de juillet et d’août, sachant que les températures maximales passent au-dessus de 25°C.

Données climatiques de l’aire d’étude immédiate L’hiver est modéré : les moyennes enregistrées durant les mois de décembre à février avoisinent les 5°C et les minimales sont proches de 2,3°C. Ensoleillement

Les données climatiques relatives à l’ensoleillement des aires d’étude sont fournies par la station Météo France de Loudun (86) - Températures moyennes (°C) Loudun (86), située à environ 12,4 km au nord, pour la période 2001-2010 : 1990-2010 • La durée moyenne d’ensoleillement est de 1 689,9 h par an, soit 4,63 h en moyenne par jour. 25,0

20,0 Loudun (86) - Durée d'ensoleillement (h) 2001-2010 15,0 300 10,0 Température Température °C 250 5,0 200 0,0 Janv. Fév. Mars Avril Mai Juin Juil. Août Sept. Oct. Nov. Déc. 150

Durée Durée (h) Figure 52 : Températures moyennes à Loudun (86). 1990-2010. 100 (Source : d’après Météo France)

50 L’amplitude thermique, correspondant à la différence entre la moyenne du mois le plus chaud (août : 20,2°C) et celle du mois le plus froid (janvier : 5,2°C), s’élève à 15°C. 0 On compte plus de 39 jours de gel en moyenne par an (5,2 avec une température inférieure à −5°C), et plus de 15 Janv. Fév. Mars Avril Mai Juin Juil. Août Sept. Oct. Nov. Déc. jours par an en moyenne avec une température supérieure à 30°C.

Figure 51 : Durée moyenne d’ensoleillement sur l’année à Loudun (86). 2001-2010. (Source : d’après Météo France) Précipitations

NB : données non disponibles pour les mois de janvier, mars et décembre. Les hauteurs mensuelles de précipitations moyennes relevées sur la station Météo France de Loudun sont détaillées ci-après.

La zone d’étude est donc relativement bien ensoleillée, notamment en hiver, avec plus de 80 h d’ensoleillement en moyenne au mois de novembre. Tableau 39 : Précipitations moyennes sur la station de Loudun (86). 1990-2010. (Source : Météo France) Janv. Fév. Mars Avril Mai Juin Juil. Août Sept. Oct. Nov. Déc. ANNEE Températures Précipitations 55,8 44,4 44,6 53,0 48,9 38,9 49,2 44,2 48,5 65,3 70,9 63,8 627,5 Les normales annuelles de températures fournies ci-après proviennent du récapitulatif des mesures effectuées à la moyennes (mm) station Météo France de Loudun (86) entre 1990 et 2010 (statistiques).

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La zone d’étude présente une pluviométrie modérée, avec un cumul annuel moyen de 627,5 mm. La moyenne des précipitations au cours de l’année est de 52 mm par mois. La plus forte amplitude s’observe entre le mois chaud et sec de juin (38,9 mm) et le mois de novembre (70,9 mm).

Loudun (86) - Précipitations moyennes (mm) 1990-2010 80,0 70,0 60,0 50,0 40,0 30,0 Hauteur (mm) 20,0 10,0 0,0 Janv. Fév. Mars Avril Mai Juin Juil. Août Sept. Oct. Nov. Déc.

Figure 53 : Précipitations moyennes à Loudun (86). 1990-2010. (Source : d’après Météo France)

Rose des vents La rose des vents de la station Météo France de Loudun (86) détermine les secteurs de vents dominants relevés sur la période 1990-2010. Il s’agit de la station la plus proche dotée d’une rose des vents.

Figure 54 : Rose de vent à Loudun 1990-2010 (Source : Météo France)

Les vents dominants proviennent principalement du sud-ouest. Les vents les plus fréquents ont de vitesses moyennes, comprises entre 1,5 et 4,5m/s (61,9%). Les vents les plus forts (> 8 m/s) sont très faibles (1,5%) et proviennent du sud- ouest.

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Étude anémométrique

La ressource éolienne a été évaluée à partir du jeu de données méso échelle EMD-WRF produit par la société danoise EMD international. Ce jeu de données, basé sur les données ré-analysées ERA5, est généré à une résolution spatiale de 3x3 km avec une temporalité horaire. Les vitesses et directions de vent ainsi que les valeurs de turbulence sont fournies à différentes hauteurs (10, 25, 50, 75, 100, 150, 200 m). Les données utilisées dans la présente étude couvrent la période 2006-2019 et sont ainsi représentatives de la ressource long terme attendue sur site.

Les graphiques ci-après présentent la répartition du vent en pourcentage ainsi que la rose d’énergie à 100 m.

Figure 56 : Rose d’énergie à 100 m (Source : JPEE)

Les vents dominants mesurés sont bidirectionnels avec majoritairement un vent ouest/sud-ouest et est/nord-est. Le vent moyen à hauteur de moyeu (120 m) est de 6,4m/s.

Analyse des enjeux

L’aire d’étude bénéficie d’un climat océanique tempéré. Les vents les plus fréquents ont des vitesses assez faibles (entre 1,5 et 4,5 m/s) et les vents forts (> 8 m/s) sont négligeables. Les vents dominants mesurés sont bidirectionnels avec majoritairement un vent ouest/sud-ouest et est/nord-est. Le vent moyen à hauteur de moyeu (120 m) est de 6,4m/s. Le climat ne présente pas d’enjeu particulier.

Non qualifiable Très faible Faible Modéré Fort Très fort

Figure 55 : Rose des vents à 100 m

(Source : JPEE)

III. 6. Qualité de l’air

Gestion et surveillance de la qualité de l’air

La qualité de l’air en région Nouvelle-Aquitaine est surveillée par ATMO NOUVELLE-AQUITAINE, grâce à diverses stations de mesures disséminées dans la région (urbaines, périurbaines, rurales, proximité industrielle ou trafic). ATMO Nouvelle-Aquitaine, issue de la fusion entre AIRAQ, LIMAR et ATMO Poitou-Charentes dans le cadre de la loi NOTRe, est l’une des 19 associations agréées par le Ministère en charge de l'Écologie, au titre du Code de l'environnement, dont la principale mission est de surveiller la qualité de l'air en Région. Ces 19 organismes, les AASQA  104  NCA, Études et Conseil en Environnement Projet de parc éolien sur la commune de Martaizé (86 – Vienne) Dossier de demande d’autorisation environnementale : Étude d’impact sur l’environnement (Vol. 3)

(Associations Agréées pour la Surveillance de la Qualité de l’Air), sont regroupés sous la charte commune du réseau pulmonaires, où elles se déposent. Elles peuvent donc altérer la fonction respiratoire des personnes sensibles national « Fédération ATMO France ». (enfants, personnes âgées, asthmatiques).

Ammoniac NH3 Principaux polluants : caractéristiques et réglementation L'ammoniac est un gaz incolore qui présente une odeur piquante caractéristique. Il est issu, à l'état naturel, de la dégradation biologique des matières azotées présentes dans les déchets organiques ou le sol. L’inventaire des émissions atmosphériques prend généralement en compte une vingtaine de polluants, ainsi que les La plus grande partie de l'ammoniac présent dans l'air est produite par des processus biologiques naturels, mais des gaz à effet de serre retenus dans le protocole de Kyoto. Les principaux sont les suivants : quantités additionnelles sont émises par suite de la distillation et de la combustion du charbon, et de la dégradation biologique des engrais. Oxydes d’azote NOx :

Les oxydes d'azote regroupent le monoxyde d'azote (NO) et le dioxyde d'azote (NO2). Le NO2 est un gaz irritant pour Les valeurs réglementaires suivantes sont issues de la directive 2008/5/CE du 21 mai 2008 du Parlement Européen et les bronches, qui pénètre dans les plus fines ramifications des voies respiratoires, et réduit le pouvoir oxygénateur du -1250 du 21 octobre sang. Il participe aux réactions atmosphériques qui produisent l'ozone troposphérique. Il prend également part à la du Conseil relative à la qualité de l’air ambiant et un air pur pour l’Europe, et du décret n°2010 formation des pluies acides. 2010 relatif à la qualité de l’air. En complément, l’ADEME et le Laboratoire Central de Surveillance de la Qualité de Sur les communes de moyenne ou grande taille, ce sont généralement les transports qui émettent le plus d'oxydes l’Air ont émis des recommandations, de manière à adopter des méthodologies identiques sur l’ensemble du territoire français. d'azote, tandis que sur les communes rurales, les sources les plus importantes sont les activités agricoles.

Composés organiques volatiles non méthaniques COVNM : Les Composés Organiques Volatils (ou COV) regroupent une multitude de substances qui peuvent être d'origine biogénique (origine naturelle) ou anthropogénique (origine humaine). Ils sont toujours composés de l'élément carbone et d'autres éléments tels que l'hydrogène, les halogènes, l'oxygène, le soufre… Leur volatilité leur confère l'aptitude de se propager plus ou moins loin de leur lieu d'émission, entraînant ainsi des impacts directs et indirects. Les COV font partie des polluants à l'origine de la pollution par l'ozone. Parmi les émissions liées à l'activité humaine, les principales sources sont généralement l'industrie, le résidentiel et les transports. Les émissions industrielles et résidentielles de COV sont souvent liées à l'utilisation de produits contenant des solvants (peinture, vernis...).

Dioxyde de soufre SO2 : Gaz incolore, le dioxyde de soufre est un sous-produit de combustion du soufre contenu dans des matières organiques. Les émissions de SO2 sont donc directement liées aux teneurs en soufre des combustibles. La pollution par le SO2 est généralement associée à l'émission de particules ou fumées noires. C'est un des polluants responsables des pluies acides. Marqueur traditionnel de la pollution d'origine industrielle, le SO2 peut également être émis par le secteur résidentiel, en particulier si le fioul domestique est couramment utilisé pour le chauffage des logements. Les transports, avec en particulier les véhicules diesels, émettent généralement des quantités non négligeables de SO2.

Monoxyde de carbone CO Le monoxyde de carbone provient de la combustion incomplète des combustibles et du carburant (véhicules automobiles, chaudières…). Il se combine avec l’hémoglobine du sang, empêchant l’oxygénation de l’organisme. À l’origine d’intoxication à dose importante, il peut être mortel en cas d’exposition prolongée à des concentrations très élevées.

Particules

Les particules en suspension mesurées sont des particules d’un diamètre inférieur à 10 µm (PM10) et 2,5 µm (PM2,5). Elles sont constituées de substances solides et/ou liquides, et ont une vitesse de chute négligeable. Elles ont une origine naturelle pour plus de la moitié (éruptions volcaniques, incendies de forêts, soulèvements de poussières désertiques) et une origine anthropique (combustion industrielle, incinération, chauffages, véhicules). Leur effet sur la santé dépend de leur taille : les plus grosses particules sont retenues par les voies aériennes supérieures, tandis que celles de petites tailles pénètrent facilement dans les voies respiratoires, jusqu’aux alvéoles

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Tableau 40 : Objectifs, seuils et valeurs limites des polluants atmosphériques Niveau Seuils de (Source : Lig’Air) critique Objectifs de qualité Valeurs limites Valeurs cibles recommandation Seuils d’alerte Niveau Polluants pour les Seuils de (µg/m3) (µg/m3) (µg/m3) et d’information (µg/m3) critique écosystèmes Objectifs de qualité Valeurs limites Valeurs cibles recommandation (µg/m3) Polluants Seuils d’alerte pour les (µg/m3) (µg/m3) (µg/m3) (µg/m3) (µg/m3) et d’information écosystèmes horaires de mai à Seuil de h consécutives (µg/m3) (µg/m3) juillet) protection de la 3ème seuil : 360 Moyenne annuelle : Moyenne annuelle : Moyenne horaire : Moyenne horaire : Moyenne végétation 40 40 200 400 dépassé annuelle : 30 Moyennes Moyenne horaire : pendant 3 h horaires de mai à juillet : NO2 200 à ne pas consécutives 3 Dioxyde dépasser plus de 200 si dépassement 18000 µg/m .h d’azote 18h par an du seuil la veille, et en AOT 40* risque de (moyenne dépassement du calculée sur 5 seuil le lendemain ans) Moyenne annuelle : Moyenne Moyenne horaire : Moyenne horaire : Moyenne Métaux Moyenne 50 journalière : 300 500 dépassé annuelle : As annuelle : Moyenne horaire : 125 à ne pas pendant 3 h 20 Arsenic As : 0,006 Cd : 0,005 SO2 350 dépasser plus de 3 consécutives Cd

Dioxyde de jours par an Cadmium Ni : 0,020 soufre Moyenne horaire : Ni 350 µg/m3 à ne pas Nickel dépasser plus de *AOT 40 : Accumulated exposure Over Threshold 40 24h par an Pb Moyenne annuelle : Moyenne annuelle : Plomb 0,25 0,5 Moyenne annuelle : Moyenne annuelle : Moyenne sur 24h : Moyenne sur 24h : PM10 30 40 50 80 Particules Moyenne fines de journalière : diamètre 50 à ne pas dépasser < 10 µm plus de 35 jours par an Moyenne annuelle : Moyenne annuelle : Obligation en 10 25 matière de PM2,5 concentration Particules relative à fines de l'exposition diamètre < 2,5 µm Moyenne annuelle : 20 CO Moyenne sur 8h : Monoxyde 10 000 de carbone C6H6 Moyenne annuelle : 2 Moyenne annuelle : Benzène 5 HAP Moyenne Benzo(a) annuelle : Pyrène 1 ng/m3 Seuil de protection Seuil de Moyenne horaire : Moyenne horaire : de la santé protection de la 180 µg/m3 240 µg/m3 Moyenne sur 8 h : santé Mise en œuvre 120 Moyenne sur 8h : progressive des 120 à ne pas mesures d'urgence O3 Seuils de protection dépasser plus de Moyenne horaire : Ozone de la végétation 25 jours/an 1er seuil : 240 (moyenne dépassé pendant 3 Moyenne horaire : calculée sur 3 h consécutives 6000 µg/m3.h en AOT ans) 2ème seuil : 300 40* (calcul à partir dépassé pendant 3 des moyennes  106  NCA, Études et Conseil en Environnement Projet de parc éolien sur la commune de Martaizé (86 – Vienne) Dossier de demande d’autorisation environnementale : Étude d’impact sur l’environnement (Vol. 3)

Émissions atmosphériques dans la Vienne Les indices des grandes agglomérations de la Région, dont Poitiers, située à environ 58,1 km de la ZIP, sont disponibles dans les bilans de l’année 2016 sur le site d’ATMO Nouvelle-Aquitaine. La figure suivante présente la répartition des polluants atmosphériques par secteur d’activités dans le département de la Vienne. Elle a été réalisée à partir de l’inventaire des émissions de polluants de 2012.

Répartition des émissions atmosphériques dans la Vienne (d'après les données ATMO Nouvelle-Aquitaine - 2012) 100% 90% 80% 70% 60% 50% 40% 30% 20% 10% 0% CH4 CO2 COVNM N2O NH3 NOX PM10 PM2,5 SO2 Autres transports Extraction, transformation et distribution de l'énergie Figure 58 : Répartition des indices de qualité de l’air à Poitiers de 2012 à 2016 Industries (Source : ATMO Nouvelle-Aquitaine) Résidentiel/Tertiaire Agriculture Transport routier Selon ce graphique de 2016, les indices de qualité de l’air sont plus souvent très bons à bons (environ 78-85% de

Légende : CH4 : méthane ; CO2 : dioxyde de carbone ; COVNM : Carbone Organique Volatil Non Méthanique ; N2O : protoxyde d’azote ; NH3 : l’année), avec un maximum de 3,3% de mauvais à très mauvais entre 2013 et 2016. ammoniaque ; NOx : oxydes d’azote ; PM10 : particules en suspension de diamètre inférieur à 10 µm ; PM2,5 : particules en suspension de diamètre inférieur à 2,5 µm ; SO2 : dioxyde de soufre. En 2016, les indices de qualité de l’air ont été relativement bons en Vienne. Ainsi, le nombre de jours présentant un Figure 57 : Répartition des émissions atmosphériques dans la Vienne en 2012 indice « très bon » à « bon » était de 309 jours à Poitiers. Seules deux journées ont présenté un indice « mauvais » à (Source : D’après les données d’ATMO Nouvelle-Aquitaine) « très mauvais », ce qui est en amélioration par rapport aux années précédentes.

L’agriculture, le transport routier et le résidentiel/tertiaire occupent une place importante dans la part des émissions La station de mesure la plus proche et ayant des données disponibles est celle située à Airvault centre à environ 20 km atmosphériques du département. À noter que l’agriculture est responsable de plus de 97% des émissions d’ammoniac au sud-ouest des AEI n de mesure industrielle de type périurbaine et de 93% des émissions de protoxyde d’azote. . Il s’agit d’une statio . Elle permet l’étude de la qualité de l’air à partir des mesures des concentrations des 4 polluants suivants : • Le dioxyde d’azote NO2 ; Principaux résultats locaux • Le dioxyde de soufre SO2 ; • L’ozone O3 ; L’indice de la qualité de l’air permet de caractériser la qualité moyenne de l’air sur une agglomération. Il est le reflet • Les particules de poussières en suspension PM10. de la pollution atmosphérique urbaine de fond de l’agglomération, ressentie par le plus grand nombre d’habitants. Il ne permet pas de mettre en évidence des phénomènes particuliers ou localisés de pollution (pollution de proximité Les résultats pour les années 2013 à 2017 sont présentés ci-après. du trafic par exemple).

Il est calculé en référence à quatre polluants :

• dioxyde de soufre SO2,

• dioxyde d’azote NO2,

• ozone O3, • poussières fines en suspension PM10.

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Les pollens : la problématique de l’Ambroisie dans le département

Dioxyde de Soufre SO2 Dioxyde d'azote NO2 45 25 Les pollens allergisants constituent, au sens du Code de l’environnement, une pollution de l’air. En effet, ces pollens 40 engendrent des allergies respiratoires chez les personnes sensibles. Depuis une dizaine d’années, ATMO Nouvelle- 35 20 Aquitaine surveille ces polluants dans l’air de la région et publie des bulletins de surveillance. Parmi eux, se trouve 30 l’ambroisie. NO2 15 Niveau critique 3 3 25 végétation L’Ambroisie à feuilles d’armoise, Ambrosia artemisiifolia L., de la famille des Astéracées, est une plante annuelle 20 µg/m µg/m Valeur limite 10 annuelle 15 réglementaire SO2 originaire d’Amérique du Nord. Ses feuilles sont très découpées et minces, d’un vert uniforme des deux côtés opposés à la base de la tige de 1,50 m de haut. Elle pousse sur les sols dénudés ou fraîchement remués : parcelles agricoles 10 Recommandation 5 5 OMS (notamment tournesol, sorgho), friches, bords de routes ou de cours d’eau, chantiers de travaux publics, zones 0 0 pavillonnaires... 2013 2014 2015 2016 2017 2013 2014 2015 2016 2017

Chaque pied produit des milliers de graines disséminées essentiellement par les activités humaines, pouvant Ozone O3 Particules PM10 conserver leur pouvoir germinatif pendant plusieurs années. 300 45 O3 40 250 35 200 30 Seuil 3 PM10 3 25 150 d'information

µg/m horaire µg/m 20 Valeur limite 100 Seuil d'alerte 15 réglementaire horaire Recommandation 10 50 OMS 5 0 2013 2014 2015 2016 2017 0 2013 2014 2015 2016 2017

Figure 59 : Évolution de la teneur de 4 polluants dans l’air sur la station Airvault centre (79) (Source : ATMO Nouvelle-Aquitaine) Figure 60 : Ambroisie au stade végétatif (gauche) et floraison (droite) (Source : Observatoire des ambroisies)

et dioxyde de soufre SO : Dioxyde d’azote NO2 2 Son aire de répartition progresse depuis plusieurs années, et particulièrement dans le nord de la Charente (25 à 30 km Les concentrations moyennes de dioxyde d’azote et de dioxyde de soufre au niveau de la station industrielle d’Airvault autour d’Angoulême) et le sud des Deux-Sèvres, comme le montre la figure suivante. centre sont faibles, et bien en deçà de leurs objectifs de qualité respectifs de 40 et de 20 3 en moyenne annuelle, μg/m puisqu’elles ne dépassent pas 10 μg/m3 en moyenne.

Ozone O3 : D’une année sur l’autre, les concentrations d’ozone peuvent être très variables selon les conditions climatiques plus ou moins favorables à sa production. Au niveau de la station concernée, l’objectif de qualité de 120 µg/m3 est largement respecté.

Particules PM10 : Les moyennes en PM10 mesurées respectent l’objectif de qualité de 40 µg/m3, ainsi que les valeurs recommandées par l’OMS (20 µg/m3), bien que parfois très proches d’elles, notamment en 2013 (19 µg/m³).

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Le mauvais entretien des jachères imposées à partir de 1994, l’explosion de la culture de tournesol dans la région et la pression sélective exercée sur les adventices par plusieurs générations d'herbicides ont largement contribué à sa prolifération (C. Bruzeau, 2007).

L’Ambroisie constitue aujourd’hui une menace pour la santé de l’homme, car elle est très allergène pendant sa période de floraison. La carte ci-dessous répertorie la répartition de l’Ambroisie aux abords des aires d’étude, à l’état des connaissances en 2016.

Légende : Aires d’étude Nombre d'observations par commune en 2016 ZIP 1 AEI 2-5 AER >5 AEE

Les communes des AEI ne sont pas concernées par la problématique de l’Ambroisie.

Figure 61 : État des connaissances de la répartition de l’Ambroisie en 2010 Analyse des enjeux (Source : Observatoire Régional de l’Environnement – ORE – Poitou-Charentes, sept. 2012) L’agriculture, le transport routier et le résidentiel/tertiaire occupent une place importante dans la part L'Ambroisie a été signalée en Poitou-Charentes dès 1920. Son extension n'a pris un caractère invasif que depuis des émissions atmosphériques du département. Localement, les objectifs de qualité de l’air sont respectés quelques années dans les zones de grandes cultures. Peu de moyens efficaces existent pour l’éradiquer. La lutte est sur les aires d’étude, ce qui en fait un enjeu fort de préservation. Enfin, la commune des ZIP n’est pas effective principalement par l'arrachage, le fauchage et surtout par la végétalisation des terrains nus avec des plantes concernée par la problématique de l’Ambroisie. locales permettant par concurrence de limiter son expansion. Elle engendre une perte de biodiversité en colonisant les surfaces, et son invasion dans certaines cultures implique Non qualifiable Très faible Faible Modéré Fort Très fort notamment la perte d’une récolte ou de parcelles agricoles qui peuvent devenir inutilisables.

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III. 7. Risques naturels Inondation

La notion de risque naturel recouvre l’ensemble des menaces que certains phénomènes et aléas naturels font peser Une inondation est une submersion plus ou moins rapide d’une zone, avec des hauteurs d’eau variables. Elle est due sur des populations, des ouvrages et des équipements. Plus ou moins violents, ces évènements naturels sont toujours à une augmentation du débit d’un cours d’eau, provoquée par des pluies importantes et durables, ou par la rupture susceptibles d’être dangereux aux plans humain, économique ou environnemental. d’une importante retenue d’eau. Elle peut se traduire par un débordement du cours d’eau, une remontée de la nappe phréatique, ou une stagnation des eaux pluviales. Dans la Vienne, les risques naturels majeurs identifiés sont les inondations, les séismes, les feux de forêt, les mouvements de terrain, et les tempêtes. Inondation par submersion / débordement

Le tableau suivant récapitule les risques naturels présents sur les communes des aires d’étude immédiates (en bleu), Une crue est la résultante de plusieurs composantes concernant à la fois les eaux de surface et les eaux souterraines : et dans un rayon de 6 km, qui sont ensuite repris séparément dans les paragraphes suivants. Les données sont issues ruissellement des versants, apport de l’amont par la rivière, écoulement des nappes voisines de versants et des de plusieurs sites internet, dont Georisques.gouv.fr sur la prévention des risques majeurs du Ministère en charge de plateaux voisins, saturation de la nappe alluviale, porosité et états de surface des sols au moment des pluies, capacité l’écologie, ainsi que du DDRM de la Vienne et celui des Deux-Sèvres, disponibles sur le site internet de la Préfecture relative de la rivière à évacuer cette eau. concernée. Tableau 41 : Les risques naturels sur les communes des AEI et dans un rayon de 6 km Une seule des communes des AEI est concernée par le risque d’inondation, celle de Moncontour.

Feu de Communes Inondation Séisme Mouvement de terrain Tempête En effet, elle est recensée dans Atlas des Zones inondables (AZI) de la Dive. Toutefois, elle ne fait forêt l’ pas l’objet d’un Plan de Prévention des Risques (PPRi), et n’est pas située dans un Territoire à Risque Important d’inondation (TRI). X Martaizé - Modéré - X (Argiles gonflantes) X Le dernier évènement recensé sur la commune de Moncontour remonte à 1994. Angliers - Modéré - X (Argiles gonflantes) X X Les ZIP du projet éolien ne sont pas susceptibles d’être soumises au risque inondation. Arçay Modéré - X Dive (Argiles gonflantes) X Aulnay - Modéré - X (Argiles gonflantes) Inondation par remontée de nappes X X Brie Modéré - X On appelle zone « sensible aux remontées de nappes » un secteur dont les caractéristiques d'épaisseur de la Zone AZI (Argiles gonflantes) Non Saturée, et de l'amplitude du battement de la nappe superficielle, sont telles qu'elles peuvent déterminer une X Chalais - Modéré - X émergence de la nappe au niveau du sol, ou une inondation des sous-sols à quelques mètres sous la surface du sol. (Argiles gonflantes + cavités)

X Guesnes - Modéré - X (Argiles gonflantes + cavités) La cartographie des zones sensibles est étroitement dépendante de la connaissance d'un certain nombre de données X de base, dont : La Chaussée - Modéré - X (Argiles gonflantes) • La valeur du niveau moyen de la nappe, mesurée par rapport à un niveau de référence (altimétrie) et X La Roche-Rigault - Modéré - X géoréférencée (en longitude et latitude). Des points sont créés et renseignés régulièrement, ce qui permet à (Argiles gonflantes) cet atlas d'être mis à jour. X X Loudun Modéré - X Négron (Argiles gonflantes + cavités) • Une appréciation correcte (par mesure) du battement annuel de la nappe dont la mesure statistique faite X X durant l'étude devra être confirmée par l'observation de terrain. Marnes Modéré - X AZI (Argiles gonflantes) • La présence d'un nombre suffisant de points au sein d'un secteur hydrogéologique homogène, pour que la X X Moncontour Modéré - X valeur du niveau de la nappe puisse être considérée comme représentative. Dive (Argiles gonflantes) X Mouterre-Silly - Modéré - X Le site « remontées de nappes », développé par le BRGM présente des cartes départementales de sensibilité au (Argiles gonflantes + cavités) phénomène de remontées de nappes. La cartographie au niveau de l’aire d’étude immédiate est présentée ci-après. X X Oiron Modéré - X AZI (Argiles gonflantes) X Saint-Clair - Modéré - X (Argiles gonflantes) Saint-Jean-de- X X Modéré - X Sauves Dive (Argiles gonflantes) Saint-Jouin-de- X X Modéré - X Marnes AZI (Argiles gonflantes) X X Saint-Laon Modéré - X Dive (Argiles gonflantes) NB : les communes coloriées en bleu correspondent aux communes des AEI  110  NCA, Études et Conseil en Environnement Projet de parc éolien sur la commune de Martaizé (86 – Vienne) Dossier de demande d’autorisation environnementale : Étude d’impact sur l’environnement (Vol. 3)

Les aires d’étude immédiates se trouvent en zone d’aléa modéré par rapport au risque sismique.

Feu de forêt

Un feu de forêt est défini comme un sinistre qui se déclare et se propage sur une surface d’au moins un hectare de forêt.

La Vienne est boisée sur 15% de son territoire, avec 18 massifs forestiers à risque feux de forêt. Parmi eux, les plus importants sont les massifs forestiers à proximité de Poitiers, tels que la Forêt de Moulière, le Bois de Chiré ; les forêts à dominante résineuse du châtelleraudais (Forêt domaniale de Châtellerault, bois de Colombiers Beaumont, forêt de Thuré et de Véllèches…), ainsi que les boisements de Montmorillon (Brandes de Montmorillon, Sainte-Marie et de Pierre-là).

Les communes des AEI ne possèdent pas de massif classé à risque selon le DDRM de la Vienne.

Les AEI ne sont pas soumises au risque feu de forêt.

Mouvements de terrain

Généralités Un mouvement de terrain est un déplacement plus ou moins brutal du sol ou du sous-sol, dû à des processus lents de dissolution ou d'érosion favorisés par l'action de l'eau et/ou de l'homme. Il est fonction de la nature et de la disposition des couches géologiques.

Les mouvements de terrain dans la Vienne sont ceux qui se rattachent aux phénomènes suivants : Figure 62 : Cartographie des risques de remontée de nappes (Source : www.inondationsnappes.fr, BRGM) • Tassement par retrait-gonflements des argiles ; • Glissements de terrain ; D’après le profil de risque de remontée de nappe, les aires d’étude immédiates intègrent, dans leur quasi-totalité, des • Effondrements ; zones où la sensibilité au risque de remontée de nappes est très élevée (nappe affleurante). L’aléa du risque remontée de nappe devient très faible voire inexistant sur les côtés est des AEI. • Chutes de bloc et éboulements ; Ces zones coïncident avec la présence des nombreux cours d’eau et canaux (Canal du Longchamp, rivière du Bafollet, • Coulées boueuses ; rivière de St- . Martin, la Briande, la Fontaine Blanche…) • L’érosion des berges.

Toutes les communes des AEI sont soumises à ce risque. Par ailleurs, elles recensent toutes des arrêtés de Les AEI et les deux ZIP présentent, en très grande majorité, une sensibilité très élevée au risque de remontée de catastrophes naturelles liés au mouvement de terrain. nappes.

D’après le site georisques.gouv.fr et le DDRM 86, toutes les communes des AEI sont soumises au risque de mouvements de terrain. Séisme Un séisme est une fracturation brutale des roches en profondeur créant des failles dans le sol et parfois en surface, Retrait-gonflement des argiles et se traduisant par des vibrations du sol transmises aux fondations des bâtiments. Les dégâts observés sont fonction Le retrait-gonflement des argiles est un phénomène naturel qui se caractérise par une variation du volume des argiles de l'amplitude, de la fréquence et de la durée des vibrations. présentes en surface, notamment en période sèche, en fonction de leur niveau d’humidité. à un séisme) et la Le risque sismique peut se définir comme étant l’association entre l’aléa (probabilité de faire face En hiver, les argiles sont facilement à saturation de leur capacité en eau, ce qui ne conduit pas à une forte variation vulnérabilité des enjeux exposés (éléments potentiellement exposés et manière dont ils se comporteraient face au de volume. En revanche, l’été est propice à une forte dessiccation qui induit un tassement en hauteur des couches séisme). argileuses et l’apparition de fissures. Les communes des - AEI se situent dans une zone à risque de sismicité modérée (niveau 3), d’après le décret n°2010 125 du 22 octobre 2010 portant délimitation des zones de sismicité du territoire français.

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Le BRGM a cartographié le risque de mouvement différentiel de terrain dû aux argiles en recensant la présence d’argiles gonflantes dans les sols. La consultation de ces cartes montre que les AEI présentent un risque faible face au retrait-gonflement des argiles.

Légende : Zone d’implantation potentielle Aire d’étude immédiate

Figure 63 : Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des argiles au niveau des AEI Figure 64 : Cartographie des cavités souterraines présentes au niveau des AEI (Source : Georisques.gouv.fr) (Source : Infoterre – BRGM)

La quasi-totalité des AEI et des deux ZIP présente un aléa faible au risque de retrait-gonflement des argiles. Selon le BRGM, aucune cavité souterraine n’est présente dans les AEI. Toutefois, l’AEI 1 présente une petite partie désignée comme pouvant présenter des cavités, mais leur localisation n’est pas identifiée de manière précise. De plus, une cavité naturelle est recensée à proximité des limites ouest de l’AEI 2. Cavités souterraines Le BRGM recense, identifie et caractérise au sein d’une base de données les cavités souterraines sur le territoire Aucune cavité souterraine n’est localisée dans les aires d’étude immédiates. Une petite partie de l’AEI 1 est français depuis 2001. Ces cavités peuvent être d’origine naturelle (érosion, dissolution…) ou anthropique (exploitation susceptible de présenter des cavités non localisées. de matières premières, ouvrages civils…). Les risques associés à leur présence sont des affaissements de terrain, des effondrements localisés ou généralisés. Tempêtes

Une tempête correspond à l'évolution d'une perturbation atmosphérique, ou dépression, le long de laquelle s'affrontent deux masses d'air aux caractéristiques distinctes (température, teneur en eau). De cette confrontation naissent notamment des vents pouvant être très violents. On parle de tempête lorsque les vents dépassent 89 km/h. L'essentiel des tempêtes touchant la France se forme sur l'océan Atlantique, au cours des mois d'automne et d'hiver, progressant à une vitesse moyenne de l'ordre de 50 km/h, et pouvant concerner une largeur atteignant 2 000 km.

L’ensemble du département est concerné par le risque tempête.

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La foudre est un phénomène électrique de très courte durée, véhiculant des courants de forte intensité, se Analyse des enjeux propageant avec des fronts de montée extrêmement raides entre deux masses nuageuses ou entre une masse Les deux ZIP ne sont pas susceptibles soumises mais elles présentent une nuageuse et le sol. d’être au risque d’inondation sensibilité très élevée au risque de remontée de nappes (présence de nombreux cours d’eau). Les Par ses effets directs et indirects, elle peut être à l’origine d’incendies, d’explosions et de dysfonctionnements sur des communes des AEI sont toutes soumises au risque de mouvements de terrain. Le risque de retrait- équipements électriques. gonflement des argiles est faible sur ces aires, aucune cavité souterraine y est répertoriée. Toutefois, n’ une petite partie des AEI au nord est susceptible de présenter des cavités non localisées. Enfin, les AEI L’activité orageuse est définie par le niveau kéraunique (Nk), c’est-à-dire le nombre de jours par an où l’on a entendu sont peu soumises au risque foudre et présentent gronder le tonnerre. Ce niveau kéraunique n'est pas à confondre avec la densité de foudroiement (nombre de coups un aléa modéré au risque sismique. L’enjeu peut être qualifié de fort. de foudre au km² par an, noté N ). g Comme l’indique la carte du risque kéraunique en France ci-après, les AEI se trouvent dans une zone peu soumise au risque foudre, où l’on compte moins de 25 jours d’orage par an. Non qualifiable Très faible Faible Modéré Fort Très fort

III. 8. Synthèse des enjeux de l’environnement physique

La carte ci-après synthétise les enjeux identifiés au niveau de l’environnement physique, tout au long de ce paragraphe.

Aires d’étude Un tableau de synthèse global des enjeux environnementaux est présenté en fin du présent chapitre. immédiates

Figure 65 : Niveau kéraunique en France (nombre de jours d’orage par an)

Les AEI sont peu exposées au risque foudre.

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