UNIVERSITE D’ANTANANARIVO
ECOLE SUPERIEURE POLYTECHNIQUE
DEPARTEMENT GENIE CHIMIQUE
Mémoire de fin d’étude s en vue de l’obtention du diplôme D’INGENIEUR EN GENIE CHIMIQUE
Etude de la variabilité spatiale de la composition chimique des huiles essentielles de Tambourissa purpurea [Tul] A.DC [MONIMIACEAE ]
Présenté par : RANDRIHARISOA Marie Stéphanie Soutenu le 11 Septembre 2012 Promotion 2011
UNIVERSITE D’ANTANANARIVO
ECOLE SUPERIEURE POLYTECHNIQUE
DEPARTEMENT GENIE CHIMIQUE
Mémoire de fin d’étude s en vue de l’obtention du diplôme D’INGENIEUR EN GENIE CHIMIQUE
Etude de la variabilité spatiale de la composition chimique des huiles essentielles de Tambourissa purpurea
[Tul] A.DC [MONIMIACEAE]
Présenté par : RANDRIHARISOA Marie Stéphanie Soutenu le 11 Septembre 2012 Promotion 2011
Membres de Jury :
Président : Professeur ANDRIANARY Philippe Antoine Rapporteur : Professeur RASOLONDRAMANITRA Jocelyne Encadreur : Monsieur RAZAFIMANDEFITRA André Examinateurs : Docteur RANDRIANA Richard Fortuné Docteur ANDRIANARISON Edouard
Merci Seigneur Tout Puissant pour Ton Amour si grand et Ta Grâce permanente. « C’est par la grâce de Dieu que je suis ce que je suis» (1 Co, 15, 10)
SOMMAIRE
INTRODUCTION
Partie I : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
I. PRESENTATION BOTANIQUE DE Tambourissa purpurea
II. ETAT DE LA RECHERCHE SUR T. purpurea.
III. DEFINITIONS ET UTILISATIONS DES HUILES ESSENTIELLES
Partie II : METHODES EXPERIMENTALES
IV. TRAVAUX SUR TERRAIN
V. TRAVAUX DE LABORATOIRE
Partie III : RESULTATS ET DISCUSSION
VI. RENDEMENT EN HUILE ESSENTIELLE DE T. purpurea
VII. COMPOSITION CHIMIQUE DES HUILES ESSENTIELLES DE T. purpurea
VIII. ETUDE DE LA VARIABILITE CHIMIQUE DE L’HE DE T. purpurea
CONCLUSION
Références Bibliographiques et Webographies
Annexes
Mémoire de fin d’études/Département Génie Chimique I Remerciements
La réalisation de ce mémoire a pu aboutir grâce à l’Amour, à la Bénédiction et à la Grâce de
DIEU ainsi qu’au soutien, aux aides et à la collaboration de plusieurs personnes à qui il m’est agréable d’exprimer mes reconnaissances et mes sincères remerciements.
Je tiens à remercier respectueusement les personnes suivantes d’avoir consacré leur temps pour ce travail malgré leurs lourdes charges professionnelles :
Au Professeur ANDRIANARY Philippe Antoine, Directeur de l’Ecole Supérieure
Polytechnique d’Antananarivo qui m’a fait l’honneur d’accepter de présider cette
soutenance malgré la multiplicité de ses charges professionnelles et d'avoir eu
l'obligeance et la gentillesse de nous soutenir durant les années au sein de l’Ecole.
Au Docteur RANDRIANA Richard Fortuné , Maître de Conférences à l’Ecole
Supérieure Polytechnique d’Antananarivo, Chef de département de Génie Chimique,
qui a bien voulu juger le présent mémoire malgré ses nombreuses et lourdes tâches
et pour l’enseignement qu’il nous a dispensé.
Au Professeur RASOLONDRAMANITRA Jocelyne, Professeur titulaire du
département Génie Chimique de l’Ecole Supérieure Polytechnique d’Antananarivo, qui
malgré ses nombreuses responsabilités, a bien voulu prendre la peine d'encadrer ce
travail et également pour son soutien, ses conseils, sa disponibilité et sa gentillesse
d’avoir amélioré avec beaucoup d’attention la forme et le contenu de ce mémoire en
y consacrant même ses week end pour les corrections.
A Monsieur RAZAFIMANDEFITRA André , Enseignant chercheur au département
Génie Chimique de l’Ecole Supérieure Polytechnique d’Antananarivo, pour son
encadrement permanent, sa grande disponibilité, son soutien, sa gentillesse, son aide
et ses précieuses contributions autant sur la technique que sur la rédaction durant
l’accomplissement de ce travail.
Mémoire de fin d’études/Département Génie Chimique II Au Docteur ANDRIANARISON Edouard Ravalison, Maître de conférences du
département Génie Chimique de l’Ecole Supérieure Polytechnique d’Antananarivo qui
a bien voulu accepter de siéger parmi les membres de jury malgré ses grandes
responsabilités et pour l’enseignement et les conseils qu’il nous a offerts.
A Monsieur RABEHAJA Delphin , Responsable de Laboratoire d’Analyse d’Huile
Essentielle (LAHE) de l’IMRA pour les analyses en CPG et RMN 13 C de nos huiles
essentielles à l’Université de Corse, sans qui, il aurait été difficile d’achever
l’essentiel du sujet, et pour ses précieuses instructions dans les identifications.
Au Docteur RAZAFIMAMONJISON Dina Gaylor pour sa disponibilité malgré son
planning, pour son assistance, son appui et ses conseils, ceci de façon remplie
d’amabilité, en particulier dans le traitement statistique des données.
A tous les Enseignants, Techniciens de Laboratoires du département Génie Chimique
pour l’enseignement et l’appui qu’ils nous ont prodigués durant ces cinq années. Et
aussi à toutes les personnes qui m'ont aidé de près ou de loin à la réalisation de ce
mémoire.
En dernier et non le moindre, j’adresse un très grand merci à chaque membre de ma
famille. Je les remercie pour leurs appuis invétérés, qu’ils soient d'ordre moral,
physique et même financier pour que ce mémoire soit ce qu'il est aujourd'hui. Merci.
Mémoire de fin d’études/Département Génie Chimique III Glossaire
Angine de Vincent : maladie infectieuse d’origine bactérienne se traduisant par une inflammation aiguë de la muqueuse qui tapisse la partie moyenne du pharynx située derrière la bouche
Aromathérapie : c’est la thérapie par les huiles essentielles des plantes dites aromatiques, sortes de concentrés de la puissance vitale végétale à l’activité biologique remarquable.
Chémotype : c’est le type chimique d’une plante. Il est déterminé à partir de l’analyse chimique de ses métabolites secondaires, soit de l’identité chimique du composant ayant la plus grande proportion ou composant majeur.
Décoction : Action de faire bouillir dans l’eau une substance pour en extraire les principes solubles.
Dysménorrhée : Menstruation douloureuse, difficile et irrégulière.
Endémique : Qualifie une plante native d'une région déterminée et que l'on ne trouve pas ailleurs en site naturel.
Epicarpe : Pellicule qui recouvre le fuit, communément appelé peau.
Fébrifuge : qui a la propriété de faire baisser la fièvre
Hystérie : Etat psychologique, névrose pouvant simuler diverses maladies et se manifester par des crises convulsives, des attaques, etc.
Infusion : Action de tremper une substance végétale dans un liquide dont on veut extraire les principes solubles.
Lobe : Division profonde et généralement arrondie des organes foliacés ou floraux.
Mésocarpe : Zone médiane d'un fruit, entre l'épiderme et le noyau ou les graines.
Nervure : Filet ramifié et saillant sur le limbe d'une feuille, dont la disposition détermine la forme du limbe.
Mémoire de fin d’études/Département Génie Chimique IV Oblong : Plus long que large et arrondi aux deux extrémités.
Oboval : Oval avec la plus grande largeur en haut.
Ocytocique : qui stimule les contractions utérines lors de l’accouchement.
Pédoncule : Toute tige reliant un organe végétal à son point d'insertion sur l'ensemble du corps (ex : queue).
Pétale : chacune des pièces florales, souvent colorées et soyeuses, dont l'ensemble forme la corolle des fleurs.
Pétiole : Partie rétrécie reliant le limbe d'une feuille à la tige, près de laquelle elle s'élargit souvent en une gaine.
Pyorrhée : Ecoulement de pus. Arthrite suppurée alvéolo – dentaire.
Sempervirent : Se dit d’une forêt dont le feuillage ne se renouvelle pas selon un rythme saisonnier et qui apparaît toujours vert.
Taxon : groupe d'espèces appartenant à un niveau de la hiérarchie dans une classification d'êtres vivants
Taxonomie : regroupement méthodique et hiérarchique (d'éléments)
Mémoire de fin d’études/Département Génie Chimique V Acronymes et abréviations °C : degré Celsius ACP : Analyse en Composante Principale AFD : Analyse Factorielle Discriminante AFNOR : Association Française de NORmalisation CC : Chromatographie sur Colonne CCM : Chromatographie sur Couche Mince CLHP : Chromatographie Liquide Haute Performance CPG : Chromatographie en Phase Gazeuse GC/MS : Chromatographie en phase gazeuse couplée à un spectromètre de masse Ho : hypothèse nulle Ha : hypothèse alternative HE : Huile Essentielle IK : Indice de Kovats IRTF : Infra Rouge à Transformée de Fourier Max : Maximum MBG : Missouri Botanical Garden Min : Minimum PBZT : Parc botanique et Zoologique de Tsimbazaza R : Rendement RMN 13 C : Résonance Magnétique Nucléaire du carbone 13 SM : Spectrométrie de Masse spp : sous-espèce
T. purpurea : Tambourissa purpurea
TMS : Tétraméthylsilane
Mémoire de fin d’études/Département Génie Chimique VI Liste des tableaux
Liste ...... Page Tableau 1 : Les espèces du genre Tambourissa ...... 5 Tableau 2 : Description morphologique de l’espèce T. purpurea ...... 6 Tableau 3 : Présentation des échantillons étudiés ...... 20 Tableau 4 : Rendement en HE des échantillons de T. purpurea ...... 39 Tableau 5 a : Composition chimique des huiles essentielles de feuilles de T. purpurea d’Ambatofotsy I ...... 42 Tableau 5 b : Composition chimique des huiles essentielles de feuilles de T. purpurea d’Ambatofotsy II et de Fandriana ...... 44 Tableau 5 c : Composition chimique des huiles essentielles de feuilles de T. purpurea d’Ambatofahavalo ...... 46 Tableau 6 : Comparaison des teneurs en hydrocarbures sesquiterpéniques et sesquiterpénols...... 48 Tableau 7 a : Identification de l’ α-pinène dans HE01 ...... 51 Tableau 7 b : Identification du β-sélinène dans HE01 ...... 51 Tableau 7 c : Identification du β-élémol dans HE01 ...... 52 Tableau 8 : Les familles chimiques des HE de T. purpurea ...... 55 Tableau 9 : Composition chimique des HE après sélection des variables ...... 59 Tableau 10: Test de sphéricité de Barlett ...... 62 Tableau 11: Valeurs propres et cumul de pourcentage ...... 63 Tableau 12 : Test de Lambda de Wilks ...... 66 Tableau 13 : Valeurs propres et pourcentage des axes principaux en AFD ...... 67 Tableau 14: Evaluation des effectifs des groupes d’individus ...... 69 Tableau 15 : Caractéristique descriptive des groupes d’échantillons de T. purpurea .... 70 Tableau 16 : Correspondance groupe d’affectation – site de récolte ...... 72
Mémoire de fin d’études/Département Génie Chimique VII Liste des figures
Liste ...... Page Figure 1: Arbuste, feuilles et fruits de T. purpurea ...... 7 Figure 2: Planche botanique de trois espèces du genre Tambourissa...... 8 Figure 3 : Localisation de l’espèce T. purpurea à Madagascar ...... 10 Figure 4: Les sites de récolte par rapport à Antananarivo...... 17 Figure 5 : Herbiers de Tambourissa purpurea ...... 19 Figure 6 : Carte représentant les sites Ambatofotsy I, Ambatofotsy II et Ambatofahavalo...... 21 Figure 7: Hydrodistillateur à l’échelle de laboratoire ...... 23 Figure 8: Les méthodes d’analyse d’un mélange naturel ...... 25 Figure 9 : Comparaison des teneurs en hydrocarbures sesquiterpéniques et sesquiterpénols...... 49 Figure 10: Cercle de corrélation des variables dans le plan ½ en ACP ...... 64 Figure 11: Répartition des 18 individus de T. purpurea dans le plan ½ en ACP ...... 65 Figure 12: Représentation graphique des variables en AFD ...... 68 Figure 13 : Représentation graphique des individus en AFD...... 68 Figure 14 : Comparaison du profil des cinq groupes ...... 70
Mémoire de fin d’études/Département Génie Chimique VIII Liste des annexes
Annexe 1 : Hydrodistillation...... a.1 Annexe 2 : Identification par utilisation des indices de Kovats...... a.2 Annexe 3 : Structures de molécules identifiées par RMN 13 C et IK dans les huiles essentielles de T.purpurea… ………….……………………………………………………………………….....a.3
Mémoire de fin d’études/Département Génie Chimique IX Introduction
INTRODUCTION
Madagascar, grâce à son isolement et à l’ancienneté de sa formation, est le refuge exceptionnel d’espèces végétales et animales introuvables ailleurs. Madagascar compte des milliers d’espèces végétales dont au moins 2000 ont des vertus médicinales et avec un taux d’endémisme de près de 85% [28]. Un label dont jouit Madagascar est donc sa diversité biologique.
Le genre Tambourissa Sonn. est représenté par environ 43 espèces exclusivement distribuées sur les îles de l’ouest de l’océan indien : à Madagascar pour la plupart (26 spp.), aux Comores (5 spp.) et sur les îles Mascareignes : l’île Maurice (10 spp.) et l’île de la Réunion (2 spp.) [24]. Une des espèces endémiques à Madagascar est Tambourissa purpurea (MONIMIACEAE) qui est une espèce aromatique d’un intérêt thérapeutique notable. Cette plante, en particulier ses feuilles, est connue traditionnellement pour ses multiples propriétés médicinales telles que le traitement des maladies gingivales, et notamment en gargarisme dans les angines difficiles à réduire [6]. Il est intéressant de pouvoir évaluer ces pratiques traditionnelles et de vulgariser ces propriétés dès qu’elles sont prouvées. Ainsi, notre démarche consiste à extraire les biomolécules contenues dans le végétal pour en étudier les structures moléculaires sur lesquelles repose l’activité biologique. Le présent travail s’est focalisé sur l’étude des huiles essentielles du végétal et leur variabilité chimique d’un individu à un autre au sein d’une même population, et également entre individus issus de sites différents. Les corrélations pouvant exister entre variabilité chimique, diversité génétique et caractéristiques des sites de collecte sont à considérer.
Pour atteindre cet objectif, trois grandes parties sont réalisées dans cette étude. La première partie présente une synthèse bibliographique sur l’aspect botanique de l’espèce T. purpurea et sur les études déjà réalisées sur l’espèce. La deuxième partie décrit les méthodes expérimentales de nos travaux effectués sur terrain avec une présentation du matériel végétal et les sites de cueillette, et la méthodologie au
Mémoire de fin d’études/Département Génie Chimique 1 Introduction laboratoire avec notamment la description des méthodes de caractérisation des huiles essentielles où le choix des techniques d’analyse s’avère capital. Enfin, la troisième partie regroupe les résultats de caractérisation des huiles essentielles de T. purpurea ainsi que les analyses statistiques des données.
Mémoire de fin d’études/Département Génie Chimique 2
PARTIE I : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
Synthèse bibliographique
I. PRESENTATION BOTANIQUE DE Tambourissa purpurea
1. Systématique [48] [24]
Parmi les classifications basées essentiellement sur des critères morphologiques et anatomiques, celle de Cronquist est la plus utilisée. Elle définit l’appartenance de T. purpurea comme suit :
- Règne Plantae - Embranchement des Spermatophyta (Plantes à graines) - Sous-embranchement des Angiospermae (Plantes à fleurs) - Classe des Magnolopsidaea - Sous-classe des Magnoliideae - Ordre des Laurales - Famille des Monimiaceae - Sous-famille Mollinedioideae - Genre Tambourissa - Espèce Tambourissa purpurea
2. Généralités sur la famille des Monimiacées et le
genre Tambourissa [3] [12] [24] [46]
Les Monimiacées sont des buissons ou arbres, dioïques ou monoïques, généralement aromatiques et qui sont des plantes considérées comme toniques, stimulantes, digestives ou carminatives. Elles sont représentées à Madagascar par 5 genres et 43 espèces dont 4 genres sont endémiques de la Grande Ile :
• Phanerogonocarpus (Madagascar) • Ephippiandra(Madagascar) • Decarydendron(Madagascar) • Hedycaryopsis(Madagascar)
Mémoire de fin d’études/Département Génie Chimique 3 Synthèse bibliographique
• Tambourissa (Madagascar et Mascareignes)
Le genre Tambourissa a atteint le plus haut niveau de spécialisation morphologique florale de tous les Monimiacées malgaches dans la sous-famille Mollinedioideae et compte 26 espèces parmi lesquelles 19 sont endémiques de Madagascar (tableau 1).
Mémoire de fin d’études/Département Génie Chimique 4 Synthèse bibliographique
Tableau 1 : Les espèces du genre Tambourissa
N° Espèce Endémicité à Madagascar 1 Tambourissa amplifolia(Boj.) A. DC Non endémique 2 Tambourissa baronii Drake endémique 3 Tambourissa bathiei Cavaco endémique 4 Tambourissa capuronii Cavaco endémique 5 Tambourissa castri-delphinii Cavaco endémique 6 Tambourissa decaryana Cavaco endémique 7 Tambourissa floricostata Cavaco endémique 8 Tambourissa gracilis Perk endémique 9 Tambourissa hildebrandtii Perk endémique 10 Tambourissa humbertii Cavaco endémique 11 Tambourissa leptophylla (Tul.) A. DC Non endémique 12 Tambourissa leptophylla Drake endémique 13 Tambourissa madagascariensis Cavaco endémique 14 Tambourissa microphylla Perk endémique 15 Tambourissa nitida Danguy endémique 16 Tambourissa obovata (Tul.) A. DC Non endémique 17 Tambourissa parvifolia Bak. Endémique 18 Tambourissa pedicellata Bak Non endémique 19 Tambourissa peltata Bak Non endémique 20 Tambourissa perrieri Drake Endémique 21 Tambourissa purpurea (Tul.) A. DC Endémique 22 Tambourissa quadrifida Drake, non Sonn Non endémique 23 Tambourissa religiosa (Tul.) A. DC Non endémique 24 Tambourissa rota Bak Endémique
25 Tambourissa trichophylla Bak, une variante de Endémique Thouvenotii (Danguy) Cavaco 26 Tambourissa uapacifolia Cavaco Endémique
Source : Annals of Missouri Botanical Garden [3]
Mémoire de fin d’études/Département Génie Chimique 5 Synthèse bibliographique
3. Description Botanique de l’espèce Tambourissa
purpurea (Tul) A.DC [12] [10]
La description morphologique de l’espèce est résumée dans le tableau 2, et des représentations photographiques sont données aux figures 1 et 2.
Tableau 2 : Description morphologique de l’espèce T. purpurea
Espèce Tambourissa purpurea Morphologie générale Arbuste dioïque de 4-5 m de hauteur ou petit arbre de 8-10 m de haut ; à feuilles persistantes, à rameaux serrés droits Feuilles Feuilles oblongues-lancéolées, de 5-8 cm de long et de 1,8 - 3,5 cm de large, atténuées à cunéiformes à la base, coriaces, entières, glabres, d’un vert luisant, à nervures secondaires non proéminentes, à nervures tertiaires indistinctes ; pétiole grêle, d’environ 1 cm de long. L’appareil Les Fleurs mâles globuleuses ont environ 7 mm de diamètre, reproducteur elles sont déchirées au sommet en 4 petits lobes non étalés : étamines nombreuses ; pédicelle de 5mm de long.
Les Fleurs femelles sont solitaires, terminales, à pédicelle de 5-10 mm de long, globuleuses-filiformes, glabres, divisées au sommet en 4 petits lobes inégaux. Les fruits Les fruits sont globuleux, de la grosseur d’un œuf, qui s’ouvre à maturité en se déchirant en 4 segments qui se renversent en dehors et montre une pulpe d’un très beau rouge ;
Les fruits sont des drupes épaisses, ovales, anguleuses, brunes acuminées, de 1 cm de long.
Source : CAVACO A. [12]
Mémoire de fin d’études/Département Génie Chimique 6 Synthèse bibliographique
Figure 1: Arbuste, feuilles et fruits de T. purpurea
Source : auteur + OSSART A. et GAULIARD DIENG A. [30]
Mémoire de fin d’études/Département Génie Chimique 7 Synthèse bibliographique
Figure 2: Planche botanique de trois espèces du genre Tambourissa.
Source : CAVACO A. [12]
Mémoire de fin d’études/Département Génie Chimique 8 Synthèse bibliographique
4. Noms vernaculaires de l’espèce [6]
Cette espèce est connue sous divers noms vernaculaires tels que : • Ambora (Merina, Betsimisaraka, Tanala) • Amboraberavina (Bezanozano) • Amboramangidy (Merina) • Amboravavy (Merina, Bezanozano) • Vanaka (Betsileo, Tanala)
5. Répartition géographique [3]
L’espèce Tambourissa purpurea , plante endémique de Madagascar, est essentiellement rencontrée dans la forêt humide de moyenne altitude :
• Vers le Sud : Ambositra ; Ambalavao ; Ihosy ; Isalo. • A l’Ouest et au Nord Ouest : dans la réserve naturelle N°4 de Mahajanga ; Marovato ; Ambanja. • Vers l’Est : Mandraka ; Tamatave ; FoulePointe ; Fénérive Est ; Soanierana Ivongo ; Sainte Marie ; Morarano, sur le littoral entre Mahanoro et Vatomandry ; Ambila (forêt littorale). • Au Centre : Anjozorobe ; Tampoketsa ; Ankazobe ; Andramasina ; Park Tsimbazaza ; vallées d’Ambohimanga Sud ; Vakinankaratra ; Ambatolampy, bord de la rivière Onive, près de Tsinjoarivo. • Au Sud Est : à travers la forêt montagneuse dans les Chaînes Anosyennes de Fort Dauphin à Ranomafana, Fort Dauphin. • Localisations incertaines : Alaotra ; Centre de Majakatompo ; Antongona .
Mémoire de fin d’études/Département Génie Chimique 9 Synthèse bibliographique
La carte de la figure 3 donne une indication de la répartition géographique de l’espèce T. purpurea à Madagascar.
Figure 3 : Localisation de l’espèce T. purpurea à Madagascar
Source: Annals of Missouri Botanical Garden [3]
Mémoire de fin d’études/Département Génie Chimique 10 Synthèse bibliographique
6. Vertus thérapeutiques traditionnelles [21] [22] [37] [48]
L’espèce T. purpurea possède une large gamme d’utilisations thérapeutiques :
• La décoction de feuilles présente des propriétés fébrifuges. Ainsi, dans les angines difficiles à réduire telle que l’angine de Vincent, sa décoction est employée en gargarisme. De même, le décocté est bu, et est employé en lotion sur les lésions externes dans la syphilis secondaire.
• La plante présente aussi des effets astringents, tonifiants, hémostatiques, antalgiques, désinfectants, antiseptiques, cicatrisants. Les populations l’utilisent également pour soigner les signes de troubles mentaux, les névralgies, ou comme « tambavy » pour les enfants.
• Les tisanes ou infusés de feuilles seraient ocytociques et efficaces contre les crises d’hystérie, et les dysménorrhées.
• La feuille pilée est utilisée en odontologie populaire pour traiter les maladies de gencives, carie, pyorrhée, stomatite ; d’autres formes d’utilisation sont en masticatoire et bain de bouche ; les feuilles de T. purpurea sont utilisées comme substitut des dentifrices.
Mémoire de fin d’études/Département Génie Chimique 11 Synthèse bibliographique
II. ETAT DE LA RECHERCHE SUR T. purpurea .
A notre connaissance, les seuls travaux se rapportant à l’espèce T. purpurea sont ceux réalisés par RAZAFIMAHATRATRA [48] ; ils concernent l’étude d’HE et d’extrait brut de feuilles du végétal.
1. Etude des huiles essentielles de feuilles de T.
purpurea
RAZAFIMAHATRATRA a donné les caractéristiques des huiles essentielles de feuilles de T. purpurea : ce sont des huiles légères, d’un faible rendement (0,15%), et sont légèrement dextrogyres pour les échantillons étudiés qui ont été récoltés à Ambatofotsy pendant la période de fructification du végétal. L’identification moléculaire des constituants des HE a révélé la prédominance des composés sesquiterpéniques dans la composition chimique, dont près de 48% de sesquiterpénoïdes oxygénés, et 23,6% sous forme d’hydrocarbures.
2. Criblage phytochimique d’extrait de feuilles
L’auteur a démontré que l’extrait brut éthanolique des feuilles étudiées est riche en la plupart des familles chimiques testées (Flavonoïdes, Leucoanthocyanes Anthocyanes, Tanins et polyphénols, Stérols insaturés, Triterpènes, Stéroïdes, Désoxy – 2 – sucres), à l’exception des alcaloïdes et des saponines qui y sont absents.
3. Evaluation des activités antimicrobiennes
Les travaux de RAZAFIMAHATRATRA ont apporté les preuves d’une très bonne activité antimicrobienne de l’huile essentielle de feuilles sur les micro-organismes pathogènes Gram (+) et Gram (-), en particulier sur S. aureus , faisant de cette HE un substitut potentiel aux antibiotiques en cas d’intoxication alimentaire. A l’inverse, les extraits aux solvants organiques polaires ou apolaires ont une activité plus sélective en inhibant préférentiellement la souche S. aureus .
Mémoire de fin d’études/Département Génie Chimique 12 Synthèse bibliographique
III. DEFINITIONS ET UTILISATIONS DES HUILES ESSENTIELLES
1. Définitions d’une huile essentielle
Selon AFNOR (1992) [1], les huiles essentielles sont les composés volatils et odorants contenus dans divers organes des plantes : fleurs, feuilles, tiges, écorces, bois, brindilles, racines. Elles présentent une composition chimique complexe avec une dizaine et quelque fois une centaine de constituants qui peuvent être classés globalement en deux catégories : les composés terpéniques et les composés aromatiques. Les principaux groupes de produits sont les monoterpènes en C10 et les sesquiterpènes en C15, hydrocarbures ou produits oxygénés : oxydes, aldéhydes, éthers, alcools [34]. Ainsi, les huiles essentielles renferment plusieurs composants naturels différents aussi bien par leurs propriétés physico-chimiques que par leurs structures.
Selon AFNOR (2000) [2], l’huile essentielle est définie comme un produit obtenu à partir d’une matière végétale, soit par l’entrainement à la vapeur, soit par des procédés mécaniques à partir de l’épicarpe de citrus, soit par des procédés physiques ; elle peut subir des traitements physiques n’entrainant pas de changement significatif de sa composition.
Dans la 8 ème édition de la pharmacopée française [34], les huiles essentielles sont des produits de composition généralement assez complexe renfermant les principes volatils contenus dans les végétaux et plus ou moins modifiés au cours de la préparation.
2. Utilisations des huiles essentielles
Autrefois, les huiles essentielles avaient surtout trouvé leur usage en pharmacie. Actuellement, elles sont largement exploitées en parfumerie et cosmétologie, qui sont le débouché principal des huiles essentielles, et aussi en pharmacie et pour la préparation des arômes alimentaires. Son faible volume utile permet une grande facilité de transport
Mémoire de fin d’études/Département Génie Chimique 13 Synthèse bibliographique et d’emploi. Les huiles essentielles s’utilisent sans préparation particulière, pures ou diluées, unitairement ou en complexes synergiques ou complémentaires. En fonction de leur application, elles peuvent être groupées en trois classes : • les huiles essentielles d’intérêt médicinal • les huiles essentielles d’utilité industrielle • les huiles essentielles de parfumerie
2.1 Les huiles essentielles d’intérêt médicinal [23]
Plusieurs travaux ont montré que les huiles essentielles possèdent un large spectre d’activité antimicrobienne. Le pouvoir antimicrobien élevé des huiles essentielles est attribué à leur richesse en produits oxygénés monoterpéniques et composés phénoliques. La pharmaceutique utilise également les HE dans l’aromathérapie pour ses propriétés fonctionnelles comme antimicrobien, antiparasitaire, antiviral…
2.2 Les huiles essentielles d’utilité industrielle [49] [23]
Actuellement, les huiles essentielles prennent de plus en plus de place dans les industries agroalimentaires et les industries chimiques. En agroalimentaire, les extraits aromatiques jouent essentiellement le rôle de condiment (poivre, gingembre), d’exhausteur de goût (agrumes), d’aromatisant (menthe, thym) ou d’antioxydant et de conservateur. Les huiles essentielles sont ainsi utilisées dans les boissons, dans la confiserie, les produits laitiers carnés, les soupes, sauces, la boulangerie, la nutrition animale et l’aromatisation de la viande. Dans les industries chimiques, certaines huiles essentielles se sont montrées actives contre les insectes ravageurs en présentant un effet répulsif. Les industries de la savonnerie utilisent également les huiles essentielles.
Mémoire de fin d’études/Département Génie Chimique 14 Synthèse bibliographique
2.3 Les huiles essentielles de parfumerie [49]
Les industries de parfumerie et de cosmétique utilisent des huiles essentielles dans la formulation des produits. Ces industries consomment plusieurs quantités d’essences venant directement des pays producteurs en tant que matière première. Les huiles essentielles extraites des plantes de Madagascar telles que l’Ylang-ylang , le Palma Rosa , le Basilic entrent dans la composition de certains parfums haut de gamme.
Mémoire de fin d’études/Département Génie Chimique 15
PARTIE II : METHODES EXPERIMENTALES
Méthodes expérimentales
IV. TRAVAUX SUR TERRAIN
1. Matériel végétal
La sécrétion de l’huile essentielle n’est pas uniforme en quantité et en qualité dans les différentes parties de la plante. La composition peut varier suivant les organes de la plante concernés où les mécanismes de biosynthèse sont différents.
Les feuilles de T. purpurea sont les matières premières utilisées dans la présente étude. La quantité de feuilles nécessaire est d'environ 1500 g pour chaque opération de distillation.
2. Collecte des échantillons de Tambourissa purpurea et
sites d’études
Les huiles essentielles doivent être parfaitement définies quant à l’origine botanique des plantes mères (famille, genre, espèce, variété) et quant à leurs biotopes afin que leurs constituants moléculaires et leur composition, donc leurs propriétés, soient également bien définis et scientifiquement utilisables sans risque d’échec, d’inconvénient, voire de toxicité [23].
2.1 Sites de collecte
La collecte des échantillons a été effectuée sur deux sites où une étude récente a révélé la biodisponibilité de la plante : le résidu de forêt d’Ambatofotsy et environs (Ambatofotsy I, Ambatofotsy II et Ambatofahavalo) dans la région d’Analamanga [48], et le corridor de Fandriana. En vue d’accéder à la variabilité de la composition chimique de l’huile essentielle, la collecte d’échantillons a été effectuée arbre par arbre. Notons que les végétaux y poussent à l’état sauvage.
Mémoire de fin d’études/Département Génie Chimique 16 Méthodes expérimentales
Les images de la figure 4 indiqu ent la position géographique des sites de récolte par rapport à Antananarivo. Fandriana se trouve à une distance routière de 287 km d’Antananarivo Ville tandis qu’Ambatofotsy se trouve à 21 km de la Ville d’Antananarivo. Les autres sites (Ambatofotsy II et Ambatofahavalo) situés aux environs de la ville d’ Ambatofotsy sont dans un rayon de 5 à 15 km de celle -ci.
Figure 4: Les sites de récolte par rapport à Antananarivo.
Mémoire de fin d’études/Département Génie Chimique 17 Méthodes expérimentales
2.2 Période de collecte
Le rendement et la composition de l’huile essentielle peuvent considérablement varier selon la saison de la récolte. Très souvent, il est constaté que la période pendant laquelle le rendement est le meilleur ne coïncide pas toujours au moment où la qualité de l’essence est excellente. Il convient alors de faire une étude de l’évolution saisonnière de la composition des huiles essentielles en vue de définir la période optimale de la récolte.
La collecte des feuilles de Tambourissa a eu lieu entre le 23 mai et le 09 septembre 2011. Cette période correspond à la saison sèche sur les Hautes terres.
2.3 Traitement de la matière végétale avant transformation
Lors du stockage du végétal, l’air, la température, le soleil, l’échauffement entas des feuilles peuvent produire des modifications biochimique et physique de l’huile essentielle. Les conditions du meilleur stockage des huiles essentielles doivent être déterminées pour chaque espèce.
Etant donné la proximité des sites de collecte, les feuilles n’ont pas eu à subir de traitements particuliers. Elles sont mises dans un sachet en plastique et sont directement soumises à l’extraction de l’huile essentielle dès l’arrivée à Antananarivo, généralement le jour même de la récolte.
3. Méthodologie de détermination botanique du végétal
Chaque échantillon récolté a été mis en herbier pour être vérifié par un botaniste de MBG (Missouri Botanical Garden), puis comparé à des spécimens de l’herbarium du PBZT où s’est effectuée la détermination finale, documents à l’appui [12]. L’ambiguïté entre les espèces T. purpurea et T. rota a été ainsi définitivement levée. L’identification botanique est une étape cruciale car la composition chimique d’une HE varie en fonction de l’espèce botanique.
La figure 5 montre deux exemples d’herbiers de référence de T. purpurea qui témoignent de l’authenticité de nos échantillons.
Mémoire de fin d’études/Département Génie Chimique 18 Méthodes expérimentales
Tambourissa purpurea (Tul) A. DC. Tambourissa purpurea (Tul) A. DC
Fianarantsoa Ambalavao Antananarivo Anjozorobe
Arbuste de 2m, feuilles vertes foncées et Arbuste de 2m, feuilles vertes foncées et lisses, jeune fruit vert. lisses, fruits marron.
Figure 5 : Herbiers de Tambourissa purpurea
Source : PBZT.
4. Présentation des échantillons
Afin d’apporter une meilleure compréhension à l’exploitation des résultats, le regroupement dans le tableau 3 des échantillons d’HE obtenues s’avère utile. Les lieux et dates de collecte y sont mentionnés. Chaque HE représente un pied d’arbre.
Mémoire de fin d’études/Département Génie Chimique 19 Méthodes expérimentales
Tableau 3 : Présentation des échantillons étudiés
N° échantillons Lieu de collecte Date de collecte
HE 01 AMBATOFOTSY I 23/Mai/11
HE 02 AMBATOFOTSY I 26/Mai /11
HE 03 FANDRIANA 22/Juin/11
HE 04 AMBATOFAHAVALO 27/Juin /11
HE 05 AMBATOFAHAVALO 27/Juin /11
HE 06 FANDRIANA 02/Juillet/11
HE 07 AMBATOFOTSY I 07/Juillet /11
HE 08 AMBATOFOTSY I 07/Juillet /11
HE 09 AMBATOFOTSY I 15/Juillet /11
HE 10 AMBATOFAHAVALO 20/Juillet /11
HE 11 AMBATOFAHAVALO 20/Juillet /11
HE 12 AMBATOFOTSY I 12/Août/11
HE 13 AMBATOFOTSY II 14/Août /11
HE 14 AMBATOFOTSY II 14/Août /11
HE 15 AMBATOFOTSY II 19/Août /11
HE 16 FANDRIANA 31/Août /11
HE 17 AMBATOFAHAVALO 09/Septembre/11
HE 18 AMBATOFAHAVALO 09/Septembre/11
Mémoire de fin d’études/Département Génie Chimique 20 Méthodes expérimentales
La figure 6 montre la localisation des sites d’Ambatofotsy I, Ambatofotsy II et Ambatofahavalo l’un par rapport à l’autre .
E : 1km Figure 6 : Carte représentant les sites Ambatofotsy I, Ambatofotsy II et Ambatofahavalo.
Mémoire de fin d’études/Département Génie Chimique 21 Méthodes expérimentales
V. TRAVAUX DE LABORATOIRE
1. Extraction des HE
1.1 Généralités
Il convient de souligner l’importance de la manière dont la plante aromatique est traitée pour en extraire sa quintessence depuis sa culture jusqu’à l’extraction et le stockage de l’HE. Sa qualité et son efficacité en dépendent.
Les technologies d’extraction d’HE varient à la fois selon le type de végétaux traités (dur ou tendre), la nature de l’essence produite (volatilité, fragilité), la qualité recherchée, l’utilisation finale (parfumerie, alimentaire, pharmacie), et la capacité de charge de l’installation.
Plusieurs procédés sont connus et pratiqués, dont les plus récents sont l’extraction par micro-ondes [32] et l’extraction par fluide supercritique [33]. L’entraînement à la vapeur par hydrodistillation reste cependant la méthode la plus utilisée tant à l’échelle de laboratoire qu’à l’échelle industrielle, par la facilité et le coût moindre de sa mise en œuvre.
Le principe de l’hydrodistillation consiste à vaporiser la substance odorante contenue dans le végétal et ensuite à la liquéfier pour la recueillir. En d’autres termes, les constituants volatils de la matière végétale sont entraînés par la vapeur d’eau, puis après condensation par passage dans un réfrigérant à co-courant (la circulation de l’eau de réfrigération va dans le même sens que celle de l’HE), se séparent par différence de densité. L’eau peut être renvoyée dans la cuve d’extraction : c’est la cohobation. C’est ce procédé qui a été adopté pour l’extraction au laboratoire de chacun de nos échantillons.
Mémoire de fin d’études/Département Génie Chimique 22 Méthodes expérimentales
1.2 Technique d’extraction de T. purpurea 1.2.1 Matériels utilisés
L’extracteur comporte les éléments présents dans le montage de la figure 7, à savoir :
Un chauffe-ballon utilisé comme source de chaleur Un ballon pour la charge de la matière végétale et l’eau Un essencier pour séparer l’huile essentielle de l’eau florale Un réfrigérant pour la condensation de la vapeur contenant l’huile essentielle
Figure 7: Hydrodistillateur à l’échelle de laboratoire
1.2.2 Mise en œuvre de l’extraction
Pour faciliter le chargement du ballon et l’entraînement des constituants volatils du végétal, l’échantillon est préalablement découpé en petits morceaux.
On porte à ébullition le contenu du ballon (1500 g de matière végétale et 1 L d’eau) pendant une durée de 3h environ pour chaque échantillon. Comme la densité de l’huile
Mémoire de fin d’études/Département Génie Chimique 23 Méthodes expérimentales essentielle de T. purpurea est inférieure à celle de l’eau, l’HE surnage, formant ainsi la phase supérieure.
Les huiles essentielles sont conservées dans un récipient hermétique à l’abri de la lumière et à faible température pour prévenir l’altération de la composition chimique.
2. Rendement de l’extraction en HE de T. purpurea
L’HE récupérée est pesée dans le but de déterminer le rendement pondéral. La teneur en huile essentielle du matériel végétal est donnée par la formule suivante :