L'évolution De La Consommation Du Film Pornographique Des Années 1990
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Le spectacle du sexe : l’évolution de la consommation du film pornographique des années 1990 à nos jours etses enjeux esthétiques et sociaux Lionel Renaud To cite this version: Lionel Renaud. Le spectacle du sexe : l’évolution de la consommation du film pornographique des années 1990 à nos jours et ses enjeux esthétiques et sociaux. Art et histoire de l’art. Université de Lorraine, 2019. Français. NNT : 2019LORR0118. tel-02462735 HAL Id: tel-02462735 https://hal.univ-lorraine.fr/tel-02462735 Submitted on 15 Jul 2020 HAL is a multi-disciplinary open access L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est archive for the deposit and dissemination of sci- destinée au dépôt et à la diffusion de documents entific research documents, whether they are pub- scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, lished or not. 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Contact : [email protected] LIENS Code de la Propriété Intellectuelle. articles L 122. 4 Code de la Propriété Intellectuelle. articles L 335.2- L 335.10 http://www.cfcopies.com/V2/leg/leg_droi.php http://www.culture.gouv.fr/culture/infos-pratiques/droits/protection.htm UNIVERSITÉ DE LORRAINE École Doctorale Fernand Braudel Laboratoire 2L2S, Arts et Industries Culturelles Le spectacle du sexe. L’évolution de la consommation du film pornographique des années 1990 à nos jours et ses enjeux esthétiques et sociaux Thèse présentée par Lionel RENAUD en vue de l’obtention du grade académique de Docteur en Études cinématographiques Sous la direction de Fabrice Montebello Membres du jury : Valérie MALABAT, Professeur, Université de Bordeaux Vincent AMIEL, Professeur, Université Paris 1 Jean-Marc LEVERATTO, Professeur, Université de Lorraine Fabrice MONTEBELLO, Professeur, Université de Lorraine Frédérique VILLEMUR, MCF HDR, École nationale supérieure d’architecture de Montpelier Année académique 2018-2019 2 Remerciements Mes remerciements vont, en premier lieu, à mon directeur de thèse, Fabrice Montebello, pour l’ensemble de ses précieux conseils et le soutien qu’il a manifesté à mon égard tout au long de mes années de doctorat. J’ai également une pensée pour l’ensemble des enseignants du département Arts qui m’ont fait confiance pour occuper un poste d’ATER et un poste de chargé de cours. Je suis redevable à Aurélie Michel et à Monique Renaud pour leur relecture scrupuleuse de ma thèse, et à Selim Uckun pour m’avoir soutenu durant toutes mes années de recherches. Je tiens encore à manifester ma gratitude, et de manière toute particulière pour chacune et chacun, à mes amis : Julien Pilard, Jean-François Kuntz, Sandra Dantoni et Alexandre Lobstein. Enfin, je remercie mes parents sans lesquels ce travail n’aurait pu être possible. 3 4 Sommaire Introduction générale (pp. 9-25) Partie 1. Le film pornographique (pp. 26-121) Introduction de partie (pp. 28-29) Chapitre 1. L’invention du film pornographique (pp. 30-71) 1. 1. De la clandestinité à la visibilité publique (pp. 30-53) Le film primitif (pp. 30-32) Censure et détournements des interdits (pp. 33-36) La libération des mœurs (pp. 36-40) Contributions : Godard et Oshima (pp. 40-51) Légalisation (pp. 51-53) 1.2. De la classification X à la consommation domestique (pp. 53-71) La loi X et le phénomène de domestication (pp. 53-56) Les équipements du spectateur (pp. 56-66) La canalisation du film dans l’espace domestique (pp. 67-71) Chapitre 2. La normalisation du film pornographique (pp. 72-119) 2.1. Variation sexuelle et variété des genres (pp. 73-98) Le site web pornographique : un cabinet de curiosités X (pp. 73-82) Une organisation technique du répertoire sexuel et du répertoire sexuel pornographique (pp. 83-90) L’avis du spectateur (pp. 91-94) Les réseaux d’amateurs (pp. 94-98) 2.2. « Le normal et le pathologique » (pp. 98-118) Les catégories (pp. 98-99) « Magie cinématographique » et mobilisations du spectateur (pp. 100-103) Le corps du hardeur : entre techniques du corps et fabrications techniques (pp. 103-108) Du banal au spectaculaire (pp. 108-119) Conclusion de partie (pp. 120-121) 5 Partie 2. Le glissement pornographique dans le cinéma courant : vers une pornographie de qualité (pp. 123-237) Introduction de partie (p. 125) Chapitre 1. Généralisation (pp. 126-173) 1.1. Normalisation pornographique et spectacle cinématographique (pp. 127-147) Symptômes (pp. 127-134) Le cinéma de la « New french extremity » : un style national ? (pp. 134-138) Une mouvance internationale (pp. 138-147) 1.2. L’élaboration d’une nouvelle technique du corps (pp. 147-173) Du nu pornographique au nu artistique (pp. 147-153) Genres des films et dispositifs techniques (pp. 153-161) Le corps des comédien-ne-s (pp. 161-173) Chapitre 2. L’usage de la pornographie comme moyen de transgression artistique (pp. 174-237) 2.1. Plasticités pornographiques (pp. 175-194) Le « ready-made » pornographique (pp. 175-180) Sexe et art-performance (pp. 180-186) Des espaces « hétérotopiques » (pp. 187-194) 2.2. Gradations pornographiques (pp. 194-235) L’image animée, du visible à l’invisible : l’expérience de la distance critique et visuelle dans le film Ken Park de Larry Clark (pp. 194-207) Équarrir le corps par le regard dans « The Smell of us » (2015) (pp. 208-216) « Impaled » (2007) : Larry Clark dans la peau d’un pornographe (pp. 216-220) « Love » (2015) : surenchère technique et pornographique (pp. 220-222) « Nymphomaniac vol. 1 et 2 » : métaphores et gradation pornographiques (pp. 222-231) « Chroniques sexuelles d’une famille d’aujourd’hui » (2011) : une mise en abyme du phénomène de normalisation pornographique (pp. 231-235) Conclusion de partie (236-237) 6 Partie 3. La civilisation du spectacle pornographique : pouvoirs publics, experts et parents (pp. 239-385) Introduction de partie (pp. 241-243) Chapitre 1. L’adaptation du droit aux interactions sur Internet (pp. 244- 289) 1.1. De la production à la réception du film pornographique (pp. 244-273) Contextualisation (pp. 244-249) Le figure du mineur (pp. 249-251) Les fabrications abusives et la pornographie enfantine (pp. 251-264) La réception du « message à caractère pornographique » (pp. 265-273) 1.2. Du contrôle à l’autocontrôle : l’action combinée des acteurs (pp. 273- 289) Contextualisation (pp. 273-279) Les « personnes-rôles » (pp. 279-288) L’engagement contractuel des utilisateurs sur les sites (pp. 288-289) Chapitre 2. Les pouvoirs publics et le contrôle exclusif du marché cinématographique (pp. 290-320) 2.1. Censure et liberté artistique (pp. 290-308) Définitions prétoriennes de la pornographie (pp. 291-295) La police du cinéma (pp. 296-301) Le classement des films (pp. 301-304) Le « test pornographique » de Bruno Genevoix : la dimension esthétique (pp. 304-308) 2.2. Réception et production (pp. 308-320) La réception du mineur (pp. 308-311) La problématique des jeunes corps (pp. 311-315) Les affaires emblématiques depuis 2000 (pp. 315-320) Chapitre 3. Le consommateur de films pornographiques (pp. 323-385) 3.1. Le plaisir sexuel du spectateur de pornographie (pp. 323-349) Les techniques du corps et la pornographie (pp. 323-325) La transmission des techniques du corps (pp. 325-334) Les situations rituelles (pp. 334-342) La réflexivité du spectateur (pp. 342-349) 3.2. Le plaisir esthétique (pp. 349-383) La représentation explicite du sexe à l’écran : une attraction pour le spectateur ? (pp. 349-358) L’appréciation des scènes de sexe (pp. 358-365) Le sublime et la pudeur (pp. 365-380) Mesure quantitative de la pudeur (pp. 380-383) 7 Conclusion de partie (pp. 384-385) Conclusion Générale (pp. 387-391) Bibliographie (pp. 392-407) Index des auteurs (pp. 408-413) Index des réalisateurs et des artistes (pp. 414-416) Annexes (pp. 417-445) Annexe 1 – Base de données juridiques – cinéma pornographique et cinéma ordinaire (pp. 419-423) Annexe 2 – Classification des films aux États-Unis et en France (pp. 422-425) Annexe 3 – Réalisateurs et filmographies – données quantitatives (pp. 426-427) Annexe 4 – Acteurs – données quantitatives (p. 428) Annexe 5 – Critiques positives et négatives par thématique (pp. 429-432) Annexe 6 – Nombre d’entrées, notes et nombre de critiques spectateurs par film (pp. 433-436) Annexe 7 – Appréciation des scènes de sexe par les spectateurs (p. 437) Annexe 8 – Portraits de spectateurs de pornographie (pp. 437-445) Résumé (pp. 446-447) 8 Introduction générale Dans son numéro intitulé L’ère du porno1, publié en novembre 2018, le magazine L’OBS pousse à croire que la pornographie est partout. Or, celle-ci est en réalité partout et nulle part à la fois, puisque que pour en faire l’expérience tout individu doit aller la chercher là où elle se trouve — même si parfois il arrive que les images pornographiques se manifestent sur notre écran d’ordinateur au moyen de fenêtres dites intempestives —, en l’occurrence sur l’Internet, sur quelques chaînes de télévision ou dans des magazines. De plus, pour y accéder, il faut être en possession d’un certain matériel (ordinateur, télévision ou smartphone) et, de surcroît, disposer d’une connexion à internet ou d’un abonnement à une chaîne (à l’instar de Canal+) programmant de tels contenus. L’expérience du film pornographique sous-tend également une organisation intime, plus particulièrement pour ne pas être observé par des regards indiscrets.