Département du Communauté de communes Provence Verdon

Commune de Tavernes

Révision n°1 du Plan Local d’Urbanisme Rapport de présentation avec évaluation environnementale Document n°1

Révision n°1 prescrite par délibération du 6 juin 2016 Projet de révision n°1 arrêté par délibération du 25 mars 2019 Révision n°1 approuvée par délibération du 3 décembre 2019

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Historique des procédures :

PLU approuvé par DCM le : 15 avril 2013

Mise en compatibilité du PLU approuvée par DCM le : 10 septembre 2014

Modification du PLU approuvée par DCM le : 30 mars 2015

Révision du PLU prescrite par DCM du : 6 juin 2016

Arrêt du PLU révisé par DCM du : 25 mars 2019

Approbation du PLU révisé par DCM du : 3 décembre 2019

* DCM : délibération du Conseil Municipal

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Table des Matières

CHAPITRE 1. LES OBJECTIFS DE LA RÉVISION ...... 6

1.1 AVANT-PROPOS ...... 6 1.2 LA RÉVISION DU PLU DE TAVERNES ...... 6 1.3 LES DATES CLEFS DE LA RÉVISION N°1 DU PLU ...... 7 1.4 LES PIÈCES DU PLU ...... 8 CHAPITRE 2. DIAGNOSTIC ...... 9

2.1 PRÉSENTATION DE LA COMMUNE ...... 9 Site et situation ...... 9 Situation administrative ...... 9 Aperçu historique ...... 10 2.2 DÉMOGRAPHIE ...... 12 Une explosion démographique sans précédent ...... 12 Vers un vieillissement de la population ...... 13 Besoins démographiques...... 13 2.3 ÉCONOMIE ...... 14 La population active de Tavernes ...... 14 Les conditions d’emploi ...... 14 Les navettes « domicile-travail » ...... 15 Les revenus et la pauvreté des ménages ...... 15 Les activités économiques de Tavernes ...... 16 La zone d’activité de Tavernes : le Roucasset ...... 19 La politique énergétique de la commune ...... 20 Besoins économiques ...... 20 2.4 AGRICULTURE ...... 21 Évolution socio-économique de l’agriculture de 1988 à 2010 / RGA 2010...... 21 Anticiper la transmission des exploitations pour assurer le renouvellement des générations en agriculture (étude PIDIL) ...... 22 Aménagement Foncier Agricole et Forestier (AFAF)...... 24 Évolution spatiale des espaces cultivés de 1972 à 2003 ...... 25 Le potentiel agricole de Tavernes ...... 26 Besoins en matière d’agriculture ...... 28 2.5 HABITAT, LOGEMENT ...... 29 Le parc de logements à Tavernes ...... 29 L’évolution de l’urbanisation à Tavernes ...... 30 Le village et les 3 couronnes résidentielles de Tavernes ...... 32 Besoins en matière d’habitat...... 32 2.6 ÉQUIPEMENTS ET SERVICES ...... 33 Les équipements de service public ...... 33 Les équipements scolaires ...... 33 Les équipements de santé ...... 33 Les équipements socioculturels et sportifs ...... 34 les équipements de transport de gaz et de transport d’électricité ...... 34 Les secteurs dédiés aux équipements publics ...... 34 la gestion des déchets ...... 35 les équipements d’adduction en eau potable ...... 35 les équipements d’assainissement ...... 35 les équipements numériques ...... 36 Besoins en matière d’équipements ...... 36 2.7 DÉPLACEMENTS ...... 37 Accès ...... 37 Les points noirs ...... 37

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Equipement automobile des ménages ...... 39 Les moyens de transports ...... 39 Le trafic ...... 41 Le stationnement en 2013 ...... 45 Le stationnement en 2019 ...... 53 Piétons et vélos ...... 54 Besoins en matière de transports et déplacements ...... 56 2.8 ARTICULATION DU PLU AVEC LE SCOT DE LA PROVENCE VERTE ...... 57 CHAPITRE 3. ETAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT ET PERSPECTIVES DE SON ÉVOLUTION ...... 58

3.1 CONTEXTE PHYSIQUE ...... 58 Un climat méditerranéen type ...... 58 Hydrographie ...... 59 Hydrogéologie ...... 60 La géologie ...... 62 3.2 LES RISQUES NATURELS ET TECHNOLOGIQUES ...... 63 Risque sismique ...... 63 Aléa retrait gonflement des argiles ...... 63 Risque inondation ...... 64 Risque feux de foret ...... 66 Transport de matières dangereuses ...... 67 3.3 PAYSAGE ET PATRIMOINE ...... 68 Le Grand Paysage ...... 68 La valeur des paysages de proximité ...... 71 Le patrimoine ...... 72 Enjeux pour le territoire ...... 74 Perspective d’évolution avec le PLU 1 ...... 74 Enjeu du PLU 2 ...... 75 Niveau d’Enjeu dans le PLU 2 ...... 75 3.4 FONCTIONNEMENT ÉCOLOGIQUE DU TERRITOIRE ET SA BIODIVERSITÉ ...... 75 Notre Dame de Bellevue, massif boisé, écrin du village ...... 76 Le ruisseau des Ecrevisses ...... 77 Les Sources et Tufs du Haut Var ...... 77 Historique des données sur la prise en compte du fonctionnement écologique du territoire ...... 78 Perspectives d’évolution avec le PLU 1 ...... 81 Enjeu du plu 2019 ...... 82 Niveau d’Enjeu dans le PLU 2 ...... 82 3.5 QUELS SONT LES ENJEUX ENVIRONNEMENTAUX DE LA RÉVISION DU PLU ? ...... 82 CHAPITRE 4. GESTION DU FONCIER ET CONSOMMATION D’ESPACE ...... 83

4.1 COMPARAISON PLU 1 ET PLU 2 ...... 83 4.2 ANALYSE DE LA CAPACITÉ DE DENSIFICATION ET DE MUTATION DES ESPACES BÂTIS ...... 85 Identification de l’enveloppe urbaine dédiée à l’habitat du PLU 1 ...... 85 Identification d’une nouvelle enveloppe urbaine dédiée à l’habitat : PLU de 2019 ...... 86 Hiérarchisation de l’ouverture à l’urbanisation des zones constructibles dédiées à l’habitat...... 87 La trame verte urbaine : la mémoire du passé agricole de Tavernes ...... 88 Hiérarchisation des densités et des couronnes résidentielles autour du centre-ville ...... 89 4.3 ESTIMATION DES CAPACITÉS D’ACCUEIL THÉORIQUES DU PLU 2 ...... 90 4.4 ESTIMATION DE LA VAM DU PLU 2 ...... 90 4.5 EVOLUTION DE L’OCCUPATION DU SOL DEPUIS L’APPROBATION DU PLU 1...... 91 4.6 CONSOMMATION D’ESPACE PROJETÉE PAR LE PLU 2 ...... 92 CHAPITRE 5. JUSTIFICATION DES CHOIX RETENUS ...... 93

5.1 LES CHOIX RETENUS POUR ÉTABLIR LE PADD ...... 93 5.2 LES CHOIX RETENUS POUR ÉTABLIR LES OAP ...... 94 5.3 LES CHOIX RETENUS POUR ÉTABLIR LE RÈGLEMENT ET LE ZONAGE ...... 96 Le nouveau règlement ...... 96

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Les zones urbaines U ...... 98 Les zones à urbaniser AU ...... 103 Les zones agricoles « A » et naturelles « N » ...... 104 Les STECAL ...... 109 5.4 LES CHOIX RETENUS POUR ÉTABLIR LES PRESCRIPTIONS GRAPHIQUES RÈGLEMENTAIRES ...... 111 Les zones inondables ...... 111 Les emplacements réservés ...... 112 Les secteurs soumis à OAP ...... 113 Les secteurs à préserver pour motifs paysagers ...... 113 Le patrimoine écologique ...... 114 Le patrimoine bâti à protéger ...... 114 Les espaces boisés classés ...... 115 CHAPITRE 6. ANALYSE DES INCIDENCES NOTABLES PRÉVISIBLES SUR L’ENVIRONNEMENT ET MESURES POUR LES ÉVITER, LES RÉDUIRE OU LES COMPENSER ...... 116

6.1 EVOLUTIONS ENTRE PLU 1 ET PLU 2 ...... 116 Avant-propos ...... 116 Evolution de l’enveloppe urbaine ...... 117 La prise en compte de l’Aléa inondation ...... 117 Les zones Agricoles ...... 118 Les zones Naturelles ...... 124 Les espaces boisés classés ...... 126 6.2 ZONES SUSCEPTIBLES D’ÊTRE TOUCHÉES DE MANIÈRE NOTABLE PAR LE PLU ...... 127 6.3 INCIDENCES PRÉVISIBLES DU PLU SUR LE CONTEXTE PHYSIQUE ...... 127 Dégradation des sols ...... 127 Imperméabilisation des sols ...... 127 Risque inondation / PGRI / AZI ...... 128 Exposition de la population aux risques sismique et retrait gonflement des argiles ...... 128 Exposition au risque feu de forêt ...... 129 Exposition au risque technologique ...... 129 6.4 INCIDENCES SUR LE FONCTIONNEMENT ÉCOLOGIQUE DU TERRITOIRE ...... 129 Altération/Dégradation des habitats naturels et de leur végétation ...... 129 Perturbation/ Dégradation des continuités écologiques ...... 130 6.5 INCIDENCES SUR LA RESSOURCE EN EAU ...... 130 6.6 INCIDENCES SUR LE PAYSAGE ET PATRIMOINE ...... 133 Préservation des paysages naturels et agricoles ...... 133 Préservation du paysage urbain et du patrimoine architectural ...... 133 6.7 TRAME VERTE ET BLEU ET ZONAGE PLU ...... 134 CHAPITRE 7. ÉVALUATION D’INCIDENCES NATURA 2000 ...... 135

7.1 DESCRIPTION DU PROJET DE PLU ...... 135 7.2 DÉFINITION ET CARTOGRAPHIE DE LA ZONE D’INFLUENCE DU PROJET ...... 136 7.3 PRÉSENTATION DES SITES NATURA 2000 SUSCEPTIBLES D’ÊTRE AFFECTÉS ...... 139 Présentation des sites Natura 2000 concernés ...... 139 Description des habitats et espèces Natura 2000 présents ou potentiels dans la zone d’influence du PLU 140 7.4 ANALYSE DES INCIDENCES (R414.23.II CE) ...... 149 Destruction ou détérioration d’habitats Natura 2000 ...... 149 Mesures de suppression, réduction (R414.23.III CE) ...... 149 7.5 CONCLUSION ...... 150 CHAPITRE 8. MÉTHODOLOGIE ET CRITÈRES DE SUIVI DU PLU ...... 151

8.1 MÉTHODOLOGIE...... 151 8.2 SUIVI DES INCIDENCES DU PLU SUR L’ENVIRONNEMENT ...... 151 CHAPITRE 9. RÉSUMÉ NON TECHNIQUE DU RAPPORT DE PRÉSENTATION ...... 152

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Chapitre 1. Les objectifs de la révision

1.1 Avant-Propos

Dans ce document, pour faciliter la lecture :

 le PLU approuvé en 2013 et ayant fait l’objet d’une déclaration de projet approuvée en 2015 (parc solaire) est intitulé :  « PLU 1 ».

 la révision du PLU, initiée en 2016, arrêtée en conseil municipal le 25 mars 2019, et approuvée le 3 décembre 2019 est intitulée :  « PLU 2 ».

L’article R104-19 du CU dispose : « Le rapport est proportionné à l'importance du document d'urbanisme, aux effets de sa mise en œuvre ainsi qu'aux enjeux environnementaux de la zone considérée (…). »

L’article L 104-5 dispose : « Le rapport de présentation contient les informations qui peuvent être raisonnablement exigées, compte tenu des connaissances et des méthodes d'évaluation existant à la date à laquelle est élaboré ou révisé le document, de son contenu et de son degré de précision et, le cas échéant, de l'existence d'autres documents ou plans relatifs à tout ou partie de la même zone géographique ou de procédures d'évaluation environnementale prévues à un stade ultérieur. »

1.2 La révision du PLU de Tavernes

Les Élus de la commune de Tavernes ont la responsabilité de l’aménagement et de la planification du territoire de leur commune. Pour ce faire, le code de l’urbanisme est à leur disposition.

Par délibération du Conseil Municipal de Tavernes en date du 6 juin 2016, il a été décidé de réviser le PLU approuvé le 15 avril 2013. Cette révision porte essentiellement sur le volet règlementaire. La municipalité n’a pas souhaité remettre en cause le PLU d’avril 2013, dont les grandes orientations sont toujours d’actualité. La révision engagée a pour objectifs de :  Prendre en compte les dispositions des lois ALUR, ENE, les circulaires ayant fait évoluer le code de l’urbanisme et les documents supra communaux approuvés depuis 2013, notamment le SCoT de la Provence Verte approuvé en janvier 2014;  Faire évoluer les zones constructibles dans le cadre d’un développement urbain maîtrisé en retravaillant le zonage et le règlement du PLU, notamment au sein des zones urbaines, afin d’être compatible avec le SCOT de la Provence Verte.  Développer les possibilités en matière de dessertes routière pour favoriser la circulation et créer un maillage permettant une meilleure connexion du village aux quartiers voisins ;  Permettre une croissance liée au développement économique de la commune, en maintenant les commerces et services existants, et en favorisant l’accueil et l’implantation de nouveaux artisans dans la zone artisanale qu’il convient de développer.  Etudier et mettre en œuvre les conditions permettant l’accueil de nouvelles activités économiques sur le territoire communal.  Prendre en compte les milieux naturels et agricoles et établir une trame verte et bleue communale.  Conserver les grandes lignes de l’économie générale du PLU approuvé en 2013 et modifié en 2014 puis 2015.

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En conseils municipaux en date du 6 juillet 2017 et du 13 décembre 2018, le projet d’aménagement et de développement durables (PADD) a été débattu. Ce document permet à la commune de définir sa stratégie locale de développement durable et d’aménagement.

Toutefois, un PLU ne peut se réviser sans participation active de la population : la municipalité de Tavernes a donc fait le choix de faire participer les habitants à la réalisation de la révision du PLU lors d’une réunion publique, lors de l’exposition publique à laquelle était associée un « livre blanc » sur lequel la population a pu proposer d’autres scénarii (exemple de la trame verte), et lors des réunions de quartier sur le Peyron au cours desquelles les habitants concernés ont eu à se prononcer sur les OAP.

Ces échanges avec la population ont permis d’affiner le projet de PLU, de corriger le zonage et de reprendre le règlement. Le PLU de Tavernes est par conséquent le PLU de la municipalité & des Tavernais.

1.3 Les dates clefs de la révision n°1 du PLU

Conformément au code de l’urbanisme, le PLU est élaboré à l’initiative et sous la responsabilité de la commune de Tavernes.

La commission urbanisme de Tavernes : Une « commission urbanisme » a été créée au sein du conseil municipal de Tavernes. Elle a travaillé en ateliers thématiques avec le bureau d’études chargé de l’élaboration du PLU : atelier sur les besoins recensés, atelier sur le zonage, atelier sur le règlement, atelier sur la trame verte…

La concertation publique avec les habitants : le 9 mars 2019, une réunion publique a exposé le projet de révision du PLU de Tavernes. Cette concertation a été suivie d’une exposition publique en mairie du projet de révision. Cette exposition publique a permis aux habitants de participer à l’élaboration de la trame verte en milieux urbain. Au préalable plusieurs réunions se sont tenues avec les habitants du quartier du Peyron, notamment le 7 octobre 2016 et le 10 décembre 2018.

L’association des Personnes Publiques : Le PLU a fait également l’objet de réunions de travail réunissant tout ou partie des « personnes publiques associées » à l’élaboration du PLU (Etat, Provence Verte, Chambre d’Agriculture, Département du Var, …) en date du 16 décembre 2016, 6 février 2018 et 7 novembre 2018.

Le Conseil Municipal de Tavernes : Le Conseil Municipal a débattu sur les grandes orientations du PADD le 6 juillet 2017 et le 13 décembre 2018. Le PLU a été « arrêté » en conseil municipal par DCM du 25 mars 2019.

L’enquête publique s’est déroulée du 26 aout 2019 au 26 septembre 2019. Le commissaire enquêteur a remis son rapport et son « avis favorable » le 16 octobre 2019.

Le PLU, modifié suite à l’enquête publique et aux avis des Personnes Publiques Associées, et sans bouleverser l’économie générale du plan, a été approuvé le 3 décembre 2019 en conseil municipal.

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1.4 Les pièces du PLU

• Le rapport de présentation : document n°1 du PLU :

Le rapport de présentation est non opposable aux tiers. Toutefois, son importance n’est pas négligeable et sa portée pratique indéniable. Il permet de fournir les principales informations relatives au territoire communal. Ces informations permettent au lecteur de comprendre les choix retenus pour l’élaboration du PLU au regard de tous les besoins de la commune identifiés au cours de la procédure de PLU. Il comprend l’évaluation environnementale et l’évaluation des incidences Natura 2000.

• Le PADD : document n°2 du PLU :

Il constitue la clef de voute du PLU. Il permet à la commune de traduire son projet et de définir sa stratégie de développement durable et d’aménagement. Le PADD a été débattu en Conseil Municipal le 6 juillet 2017 et le 13 décembre 2018.

• Les OAP : document n°3 du PLU :

Dans le PLU de Tavernes, une OAP a été élaborée : elle complète le règlement de la zone 1AU.

• Le règlement, partie écrite : documents n°4.1 du PLU :

Ce document compile les règles relatives aux différentes zones et secteurs du PLU. La partie écrite du règlement est composée des pièces suivantes :  Document 4.1.1 : règlement, pièce écrite comprenant des dispositions générales, les dispositions communes à toutes les zones et des dispositions particulières propres à chaque zone.  Document 4.1.2 : les annexes au règlement  Document 4.1.3 : les prescriptions graphiques règlementaires  Document 4.1.4 : les prescriptions architecturales.

• Le règlement, partie graphique : documents n°4.2 du PLU qui comprend les plans :

Le PLU délimite des zones au sein de ses documents graphiques.

 Document 4.2.1 : zonage loupe sur l’enveloppe urbaine  Document 4.2.2 : zonage Nord  Document 4.2.3 : zonage Sud  Document 4.2.4 : plan du réseau d’assainissement collectif  Document 4.2.5 : plan du réseau plan du réseau d’eau  Document 4.2.6 : plan des servitudes d’utilité publique

• Les annexes générales : document n°5 du PLU :

Les annexes générales du PLU regroupent diverses informations obligatoires ou complémentaires, telles que des informations relatives aux réseaux d’eau et d’assainissement, le périmètre sur lequel s’applique le droit de préemption urbain (DPU), les servitudes d’utilité publiques (SUP).

Au travers de l’ensemble des documents du PLU, il s’agit de traduire une volonté communale d’aménagement durable de la commune de Tavernes en prenant en compte toutes les dispositions législatives en vigueur au moment de son élaboration.

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Chapitre 2. Diagnostic

2.1 Présentation de la commune

Site et situation

La commune de Tavernes se situe en partie Nord-Ouest du département du Var, sur la route des Gorges du Verdon. Implanté au pied de la colline de Bellevue, le village de Tavernes avait pour principale ressource l’activité agricole : blé, vin, olive. La plaine agricole, plutôt bien préservée, est localisée au cœur du territoire communal, encerclée de reliefs collinaires boisés, dont les plus hauts sommets se trouvent au Nord : Nord Dame de Bellevue culmine à 633 mètres d’altitude. La superficie communale est de 3115 hectares dont les ¾ sont couverts de bois et forêts. Le village de Tavernes « Tabernae » se situait sur une route romaine secondaire reliant « Dracaenum » à Rians « Riansus ». Aujourd’hui, le village se situe à la croisée des routes de , et :  Route départementale RD554 reliant Varages à Barjols et traversant Tavernes ;  Route départementale RD71 reliant Montmeyan à Tavernes ;  Route départementale RD32 reliant la RD71 à Fox-Amphoux. Bien qu’éloignée des grands axes de circulation (route nationale, autoroute) et des bassins d’emplois attractifs (Aix-Marseille), la commune s’est considérablement développée au cours des dernières décennies. La commune est attractive, l’urbanisation s’est développée au Nord du village et le long des RD. La plaine agricole reste néanmoins préservée. Aujourd’hui, la commune est avant tout « résidentielle », mais la municipalité ne souhaite pas la transformer en « commune dortoir », c’est un des enjeux majeurs du PLU. Localisation de Tavernes, carte IGN « Il y a, enfin, le très beau bassin surbaissé de Tavernes qui s’élargit au Nord en ample amphithéâtre d’adret favorable. Il forme tout un espace courbe de 3 à 4 km de large où s’échelonnent, en terrasses surbaissées, la vigne, l’olivier et des parcelles de friches sociales – pâtures inter-calcaires utilisées par un ou plusieurs éleveurs ovins du secteur, signe de la constante capacité d’adaptation du berger à travers les âges – et avec, à l’horizon Sud, les silhouettes tutélaires des Bessillons ».(Extrait de « laissez-vous conter la communauté de Communes Provence d’Argens en Verdon », Ville et Pays d’Art et d’histoire, le Pays de la Provence Verte)

Situation administrative Tavernes appartient à la Communauté de Communes Provence Verdon (CCPV). La CCPV fait partie du Pays de la Provence Verte, lequel a approuvé un Schéma de Cohérence Territorial (SCoT) en janvier 2014 : la présente révision du PLU de Tavernes doit être compatible avec les orientations du SCoT.

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Localisation de Tavernes au sein de la Provence Verte

Source : Office du tourisme Provence Verte et Verdon

Aperçu historique

Implanté au pied de la colline de Bellevue, l’ancien village fortifié de Tavernes avait pour principale ressource l’agriculture. Au haut Moyen Age, il semble que l’abbaye de St Victor de Marseille ait eu à Tavernes une colonica, une exploitation rurale. Dès 1252, les Pontevès possèdent la moitié du castrum, l’autre moitié étant partagée entre les Cadarches et les Comtes de Provence. Au cours de l’histoire, la seigneurie passe entre différentes mains pour finir dans celles du Duc de Bourbon qui en est le dernier seigneur. Dès le XVIIIème siècle, l’économie du village se développe autour de la production de blé, de vin et d’olives. Le bourg compte alors plusieurs moulins à huile, deux fabriques de draps et une de charbon. De plus, au tout début du XXème siècle de nombreuses petites mines de bauxite sont exploitées. (D’après « laissez-vous conter Tavernes », ville et pays d’art et d’histoire, le pays de la Provence Verte). Les portes du village constituent en quelque sorte le visage social des propriétaires des maisons : elles témoignent de l’image qu’ils voulaient donner d’eux-mêmes. Elles pouvaient ainsi être plus ou moins ouvragées et présenter aux passants des matériaux d’une richesse variable. Tavernes a la chance d’avoir conservé de nombreuses portes anciennes avec leur encadrement d’origine en pierres appareillées, de formes et de matériaux divers, sur lesquelles la date de réalisation reste parfois visible. (D’après la plaque « de belles portes dans le village », « le moulinier raconte » ville et pays d’art et d’histoire, le pays de la Provence Verte).

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Quelques portes anciennes avec leur encadrement d’origine

Tissu urbain du village médiéval - extrait cadastral

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2.2 Démographie

Une explosion démographique sans précédent

La population de la commune connaît une croissance démographique très faible jusqu’en 1982, avec un taux de variation annuelle moyenne plutôt faible : 0.4% de 1968 à 1975 et de 1.8 de 1975 à 1982. Les années 80 ont vu bondir la courbe démographique communale avec 3.3% de variation entre 1982 et 1990 et surtout 4.8% depuis les années 2000. Ainsi, l’INSEE comptabilisait 414 habitants en 1968, et près de 50 ans plus tard, la commune en dénombre 1383 (chiffres officiels) en 2015. Evolution de la population de 1968 à 2015 – INSEE 1600 1383 1400 1250 Population 1124 1200 1000 739 800 628 600 414 427 483 400 200 0 1968 1975 1982 1990 1999 2008 2010 2015

L’accroissement démographique de la commune est exclusivement lié à l’arrivée de nouveaux habitants sur la commune : le solde naturel est positif pour la première fois entre 2010 et 2015. Le taux de variation annuel de la population dû au solde migratoire explique essentiellement l’accroissement démographique de la commune. La plus forte variation annuelle enregistrée sur la commune correspond à la dernière période 1999/ 2010, avec 4,9% de variation annuelle moyenne (VAM) entre 1999 et 2010. Cette VAM diminue à 2% entre 2010 et 2015. Indicateurs démographiques - INSEE 6,00% solde naturel 5,00% solde migratoire 4,00% 3,00% 2,00% 1,00% 0,00% -1,00% -2,00% 1968 / 1975 1975 / 1982 1982 / 1990 1990 / 1999 1999 / 2010 2010 / 2015 Variation Annuelle Moyenne de Tavernes - INSEE 5,0% 4,9% 4,0% 3,3% 3,0% 2,0% 2,0% 1,8% 1,8% 1,0% 0,4% 0,0% 1968 / 1975 1975 / 1982 1982 / 1990 1990 / 1999 1999 / 2010 2010 / 2015

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Vers un vieillissement de la population

Entre les deux derniers recensements, la population Tavernaise tend au vieillissement : le tableau ci-dessous représente la population classée par grande tranche d’âge. On remarque:  une prédominance des 60/74 ans (la classe d’âge précédemment prédominante était celle des 45/59 ans).  Une légère augmentation des 30/44ans.  Les plus jeunes (moins de 30 ans) représentent 27% de la population de Tavernes. Le taux des moins de 30 ans diminue de 2 points.

Population par grande tranche d’âge en % - INSEE 30%

25% 1999 2010 2015

20%

15%

10%

5%

0% 0 / 14 ans 15 / 29 ans 30 / 44 ans 45 / 59 ans 60 / 74 ans 75 ans et +

L’indice de jeunesse :

L’indice de jeunesse est le rapport entre la population de moins de 20 ans et la population de plus de 60 ans. Plus cet indice est élevé, plus le nombre de moins de 20 ans est important par rapport aux plus de 60 ans. Un indice de jeunesse égal à 1 signifie qu’il y a autant de moins de 20 ans que de plus de 60 ans.

L’indice de jeunesse à Tavernes est de 0,6 en 2015, il était de 0,72 en 2008 : il y a donc moins de « moins de 20 ans » que de personnes âgées de plus de 60 ans. La population communale tend au vieillissement.

Besoins démographiques

Maîtriser la croissance démographique en s’appuyant sur une variation annuelle moyenne cohérente et adaptée aux équipements de Tavernes. Limiter l’inflation démographique de ces dernières années afin de préserver les paysages encore ruraux, et d’être en conformité avec les capacités d’accueil de la station d’épuration (située à Barjols). Stabiliser la population de Tavernes autour de 1600 habitants, sans dépasser 2000 habitants à l’horizon 20 ans. Inciter les jeunes ménages à s’installer sur le territoire de Tavernes.

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2.3 Économie

La population active de Tavernes

Les « actifs ayant un emploi » atteignent 53% de la population de 15 à 64 ans en 2015. Ce taux est en baisse depuis 2010. Corrélativement, le pourcentage de chômeurs a augmenté de 8% en 2010 à 11% en 2015. Population de 15 à 64 ans par type d’activité – INSEE

60% 55% 53% 49% 1999 50% 2010 40% 2015

30% 19% 20% 16% 15% 16% 14% 14% 11% 12% 7% 10% 8% 6% 6%

0% actifs ayant un emploi chomeurs élèves étudiants retraités préretraités autres inactifs

Cette augmentation du pourcentage de chômeurs est lié au nombre d’emplois dans la zone qui a chuté depuis 2010 : Emploi et activité– EMP T5 INSEE

Les conditions d’emploi

77% des actifs sont salariés, dont 66% en « CDI ou titulaires de la fonction publique » : ce taux est en hausse par rapport à 2008 (63% de CDI). A noter la part relativement importante « d’indépendants et employeurs » qui atteignent 22% soit près de 100 actifs. Ce statut est en hausse dans l’ensemble du Département. Statuts des actifs ayant un emploi : une majorité de CDI - INSEE 300

250

200

150

100

50

0 CDI et fonction CDD Intérim emplois aidés apprentissage indépendants employeurs aides familiaux publique stage

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Les navettes « domicile-travail »

En 2015, 1/3 des actifs travaille à Tavernes et 2/3 dans une autre commune du Département ou de la Région. Le taux des actifs travaillant à Tavernes est en hausse depuis 2008 : les auto-entrepreneurs (travailleurs non-salariés et indépendants) étant inscrits dans leur commune de résidence. Les actifs « navetteurs », qui représentent 68% des actifs, « font la navette » entre leur domicile et leur lieu de travail chaque jour. En effet, la commune de Tavernes, bien qu’éloignée des grands axes de circulation (dont l’autoroute A8) et des bassins d’emplois, reste attractive pour les actifs désireux « d’habiter la campagne » et de travailler en Agglomération (, St Maximin, Draguignan) ou Métropole (, Aix, Marseille). Le bassin d’emploi Aixois est à 70 km de route, soit une heure de trajet ; la ville de Brignoles est à 30 km de route (sinueuse), soit 40 mn de trajet ; la ville de Saint Maximin est à 25 km de route, soit 30 mn de trajet. Les travailleurs s’installent de plus en plus loin de leur lieu de travail, leur temps de parcours domicile-travail s’allonge, et l’essentiel de ces trajets s’effectue en voiture individuelle et notamment le covoiturage en en nette augmentation, le peu de transport collectif existant n’étant pas compatible avec les attentes des actifs. Lieu de travail des actifs de Tavernes de 15 ans ou + ayant un emploi –INSEE

1999 2008 2015 66% 70% 68%

34% 30% 32%

0% Tavernes autre commune

Les revenus et la pauvreté des ménages

L’impôt sur le revenu des foyers fiscaux a évolué ces dernières années : le revenu net déclaré en 2006 était de 11 142€, il atteint en 2009 13 655 €. (Pour une meilleure lisibilité les valeurs des années antérieures à 2009 sont exprimées en euros constants de 2009). Les foyers fiscaux non imposables sont majoritaires, comme dans l’ensemble de la communauté de communes. Néanmoins, à Tavernes, le taux de 56% de foyers non imposables, relevé en 2008, a diminué en 2009 pour atteindre 53%. Foyers fiscaux imposables et non imposables à Tavernes - INSEE

60% foyers fiscaux imposables foyers fiscaux non imposables

55% 56% 50% 54% 53% 47% 40% 45% 46% 44%

30%

20%

10%

0% 2006 2007 2008 2009

 Le dernier recensement de l’INSEE de 2015 ne fournit pas les données ci-dessus actualisées.

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Les activités économiques de Tavernes

Les activités économiques liées aux commerces, transports, hébergement et restauration, sont prédominantes : ces activités représentent 34,8% de l’ensemble des entreprises de Tavernes en 2016. A noter les 32.6% liées aux activités de construction, secteur d’activité très représenté dans l’ensemble de la Provence Verte et en hausse à Tavernes. Les entreprises par secteur d’activité - INSEE 40,0% 32,6% 34,8% 30,0% 18,0% 20,0% 6,7% 7,9% 10,0% 0,0% industrie construction commerces, transports, services aux entreprises services aux particuliers hébergement et restauration

Les établissements liés à la sphère présentielle sont les plus représentatifs de l’activité économique de Tavernes: 56% en 2009 et 63% en 2015.  Les activités présentielles sont les activités locales tournées vers les ménages, mises en œuvre localement pour la production de biens et de services visant la satisfaction des besoins de personnes présentes dans la zone (incluant l’économie résidentielle). Insee  Les activités productives sont déterminées par différence. Il s'agit des activités qui produisent des biens majoritairement consommés hors de la zone et des activités de services tournées principalement vers les entreprises de cette sphère. Insee

Les sphères de l’économie des établissements de Tavernes, en 2009 - INSEE

44,0% 56% sphère productive

sphère présentielle

Les sphères de l’économie des établissements de Tavernes, en 2015 - INSEE

36,9%

sphère productive 63%

sphère présentielle

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Les activités économiques se situent dans le village et au sein de la zone d’activités en entrée de ville Sud de Tavernes, en bordure de la route de Barjols. Le village concentre les principaux services et commerces de détails et de proximité : commerces alimentaires, tabac/presse, banque, agence immobilière, 2 bars… On n’y trouve le strict minimum : Tavernes fait partie de l’aire d’attractivité de Barjols (le bourg est à 5 km), c’est là que s’effectuent les principaux achats des habitants de Tavernes. L’activité commerciale de Tavernes est insuffisante au regard de sa population : l’évasion des ménages est importante, l’offre locale sous dimensionnée. Quant aux services de proximité, Tavernes fait défaut en matière de services liés à la santé : les professionnels liés à la santé sont les grands absents sur le territoire de Tavernes.

L’ancienne cave coopérative La Tavernaise a réalisé en 2007 une fusion avec 3 autres caves du secteur (celles de Brignoles, Garéoult et Bras), ce qui a entraîné l’inutilisation de l’ancienne cave coopérative par les coopérateurs, bâtiment d’une surface au sol d’environ 2000 m², sis sur une parcelle (cadastrée n°707) d’environ 5500 m². Suite à cette fusion, il a été décidé de développer sur ce site un projet de pôle d’entreprises multi-filières (services, pôle santé, boutique du terroir…). La localisation de la cave coopérative présente deux atouts majeurs au regard du projet de création de pôle d’entreprises : une position de « vitrine » en bordure de la RD71 et une position en dehors du cœur du village qui permet un stationnement aisé. L’objectif est de développer un « pôle d’économie rurale » bénéficiant à l’ensemble de l’intercommunalité. Ainsi, le site de la cave coopérative a fait l’objet d’une révision simplifiée du POS en 2008-2009 afin de permettre sa reconversion en pôle d’entreprises multi-filières. Le PLU identifie spécifiquement la Tavernaise pour faciliter sa reconversion économique.

Ce projet de reconversion va permettre la sauvegarde d’un bâtiment appartenant au patrimoine communal, car chargé d’histoire et possédant une valeur symbolique dans un milieu rural profondément marqué par la viticulture.

La carrière : une carrière a été autorisée par arrêté préfectoral du 21 juin 2007 au lieu dit « Pourchier ». La SARL Société Tavernaise de Travaux Publics PAYAN dont le siège social est situé à Tavernes est autorisé à exploiter cette carrière de calcaire route de Montmeyan pour une superficie d’environ 3.5 ha. Les activités exercées relèvent des Installations Classées pour le Protection de l’Environnement (ICPE). Le PLU maintient cette activité. Quant aux anciennes mines de bauxite, celles-ci ne sont plus exploitées.

Tavernes et la bauxite Suite à la découverte des échantillons de minerai de bauxite aux environs des Baux-de-Provence, la production d’aluminium démarre dès le milieu du XIXème siècle. Le gisement varois est alors le plus important au monde car le seul, jusqu’à la découverte de la bauxite australienne et guinéenne. A la fin du XIXème siècle, la production s’industrialise et une main-d’œuvre italienne, polonaise et espagnole vient peupler la famille des mineurs appelés « Gueules rouges ». A Tavernes, deux ou trois chantiers souterrains et à ciel ouvert existent sur le site de La Curnière. Ils ont ouverts en 1906 pour le premier et ont été exploités jusque dans les années 1950. Au total une trentaine de mineurs travaillaient sur les différents sites. (D’après « laissez-vous conter Tavernes », ville et pays d’art et d’histoire, le pays de la Provence Verte).

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Le tourisme : l’activité touristique reste faible au regard des potentialités offertes sur la commune, telles que : la richesse du patrimoine architectural du noyau médiéval (cœur du village), les circuits proposés par la Provence Verte, les chemins de randonnées sur la colline Notre Dame de Bellevue, les produits agricoles labellisés « Provence authentique »… l’attrait économique de la filière touristique n’est pas à négliger L’Office du tourisme de la Provence Verte propose à Tavernes : Randonnée pédestre Notre Dame de Bellevue : boucle au départ du village de Tavernes (facile) de 7,4 km, durant 2h00 avec un dénivélé de +290 m. La visite d’ateliers d’artistes (sculpture, peinture) Balade et randonnées à cheval, initiations à l’équitation. Location des courts de tennis Le château de la Curnière : domaine viticole, vente de produits (vins « Coteaux Varois » et huile d’olive) Visite, dégustation et vente dans la coopérative oléicole de Tavernes.

Tavernes ne comptabilise aucun hôtel, aucun camping ni aucun autre hébergement collectif (résidence de tourisme, village vacance, auberge de jeunesse, maison familiale). Seul un site à vocation d’accueil touristique, au lieu dit « Le Grand Chêne », permet l’accueil de touristes . (Photo ci-contre). Il existe quelques gîtes et chambres d’hôtes, pour une capacité d’accueil d’une vingtaine de lits. Mais, l’essentiel de l’hébergement touristique s’effectue par le biais des résidences secondaires : depuis les années 1990 la part des résidences secondaires sur l’ensemble des logements de Tavernes, n’a cessé d’augmenter : 20% en 1990, 21% en 1999 et 25% en 2010, pour descendre à 19,8% en 2015 (une quarantaine de résidences secondaires se sont transformées en résidences principales entre 2010 et 2015). La typologie de ces constructions est classique : villa individuelle de 4 pièces minimum (pour 70% des résidences secondaires en 2008). Ces résidences secondaires ont été construites (pour 48% d’entres elles) entre 1975 et 1989, comme pour la majorité des résidences secondaires varoises : ce phénomène a fortement contribué à l’étalement urbain des zones urbanisées et au mitage de l’espace agricole ou forestier.

Période d’achèvement des résidences secondaires – INSEE 2005 60% 48%

40% 27% 13% 20% 12%

0% avant 1949 de 1949 à 1974 de 1975 à 1989 de 1990 à 2005

 Le dernier recensement de l’INSEE de 2015 ne fournit pas les données ci-dessus actualisées.

La municipalité souhaite diversifier l’offre en matière d’hébergements touristiques, en favorisant l’émergence de nouvelles structures qui répondent à la demande des touristes, tout en respectant les paysages et l’environnement Tavernais. Ainsi, la commune soutient :  L’agritourisme : accueil à la ferme, vente directe, hébergement à la ferme…  Le développement des gîtes et chambres d’hôtes : sur l’ensemble du territoire communal.  Les initiatives privées : lesquelles sont étudiées au cas par cas pour être inscrites au PLU.

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La zone d’activité de Tavernes : le Roucasset

La zone d’activités Le Roucasset est située de part et d’autre la RD554 (route de Barjols), en entrée de ville Sud de Tavernes. Cette zone accueille principalement de l’activité artisanale liée à la construction (matériaux) et à la réparation : un nouvel établissement lié à la construction s’est récemment installé. La commune de Tavernes et la Communauté de Communes Provence Verdon doivent faire face à la demande d’installations d’artisans : Barjols, ville relais de l’intercommunalité, présente des capacités réduites pour accueillir la demande. Tavernes possède un atout non négligeable : le village n’est pas soumis à un potentiel risque d’inondation, et une zone d’activité est existante. En revanche, la principale difficulté pour étendre cette zone d’activités réside dans le fait qu’elle soit ceinturée de zones agricoles. Une consommation d’espace agricole est par conséquent envisagée. Le Document d’Orientations et d’Objectifs (DOO) du SCoT de la Provence Verte, aprouvé en 2014, identifie :  la zone d’activité du Roucasset en « ZAE de Proximité » (ZAE = zone d’activités économiques) d’une surface moyenne de 3 hectares.  Une « ZAE à définir dans la communauté de communes Provence Verdon » d’une surface maximale de 15 hectares. La municipalité n’entend pas développer une ZAE de 15 hectares : d’autres communes, telle Rians, sont à ce jour privilégiée. En revanche, la municipalité de Tavernes prévoit une extension mesurée de sa zone d’activité existante :

Surface actuelle : 2,5 hectares Extension prévue : 1 hectare Surface à terme : 3,5 hectares

Localisation de la zone d’activité et de son extension envisagée d’1 hectare :

Le choix du site retenu pour accueillir cette extension est le suivant : Tavernes est un pôle relais des activités économiques complémentaires à ce qu’offre Barjols où les zones artisanales sont restreintes.

La zone d’activité du Roucasset de Tavernes est scindée en deux secteurs longeant chacun un axe : Le Roucasset « Est », borde la RD 554. Le Roucasset « Ouest » borde une voie communale. C’est ce secteur qui est retenu pour être étendu car moins perceptible dans le paysage perçu depuis la RD554. La topographie du Roucasset « Ouest » est idéale (topographie plane). La zone n’est pas inondable. Les enjeux paysagers retenus concernent la création d’un « bocage », création de haies à développer entre les lots artisanaux.

Les filières envisagées sur Tavernes sont les suivantes : artisanat, service, nouvelles énergies et création, conception, design…

En conséquence : La commune envisage d’étendre la zone d’activités existante afin de répondre aux besoins d’accueil des entreprises à venir. Cependant, l’extension envisagée doit rester « mesurée » : les 15 hectares proposés par le SCOT impacteraient trop fortement et irrémédiablement la plaine agricole que Tavernes souhaite protéger ; ainsi, l’extension proposée au PLU n’attendra qu’environ 1 ha.

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La politique énergétique de la commune

La municipalité de Tavernes a engagé une politique énergétique qui se caractérise de la façon suivante : 1°) installation de panneaux solaires sur les bâtiments publics : en 2013, l’école et la salle polyvalente sont équipées. 2°) implantation d’un parc solaire photovoltaïque au sol : un parc photovoltaïque a été inauguré en 2018 au lieu- dit du « Gros Bois » sur des terrains communaux, d’une puissance envisagée de 8,27 Mwc. 3°) règlement du PLU permettant la production d’énergie solaire et photovoltaïque en toiture.

Besoins économiques

Développer l’emploi endogène Revitaliser le cœur du village en pérennisant les activités économiques existantes et en favorisant le développement de nouveaux commerces, services …. Encourager la reconversion économique de la cave « La Tavernaise » Permettre une extension mesurée de la zone d’activités économiques, pour accueillir les artisans en demande d’installation, uniquement à l’Ouest, de façon à ne pas impacter le paysage agricole perçu depuis la RD554. Encourager les initiatives d’accueil et d’hébergement touristique, lesquelles induisent une activité économique indirecte favorable au village (restauration, bars…). Favoriser l’exploitation des ressources naturelles : ressource calcaire (carrière), ressource solaire (parc photovoltaïque), et ressource agricole (voir chapitre suivant).

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2.4 Agriculture

Évolution socio-économique de l’agriculture de 1988 à 2010 / RGA 20101

A Tavernes, la part des exploitations non professionnelles est prédominante. On compte donc peu d’exploitations professionnelles. Le nombre important d’exploitations agricoles (74 en 2010 dernier recensement officiel s’explique par la présence de nombreux oléiculteurs particuliers qui ont quelques parcelles et qui transforment leur production, voire la commercialisent par le Moulin Oléicole. Pour autant ces oléiculteurs particuliers ne vivent pas de cette production. (Source : Chambre d’agriculture)

Exploitations agricoles ayant leur siège à Tavernes – RGA 2010 100

80 77 74 60 74

40

20

0 1988 2000 2010 La Surface Agricole Utile (SAU) a également retrouvé la situation de 1988 : après une belle hausse entre 1988 et 2000 portant la SAU à 533 ha, plus de 100 ha ont disparu entre 2000 et 2010. (Situation de 1988).

Superficie Agricole Utile (SAU) - RGA 2010 600

500 533 400 436 424 300

200

100

0 1988 2000 2010

L’orientation technico-économique de la commune est la production d’huile d’olive. La commune possède sa propre coopérative oléicole située dans le village. 64 exploitations (sur 74) cultivent l’olivier, sur 115 hectares de SAU, d’après le RGA de 2010. La viticulture occupe une place plus restreinte, 72 ha sont concernés par la viticulture (pour 7 exploitations). Depuis quelques années, la restructuration de la viticulture varoise a eu pour effet le regroupement de nombreuses caves coopératives. Dans ce contexte, la coopérative vinicole de Tavernes « la Tavernaise » a réalisé en 2007 une fusion avec 3 autres caves du secteur (celles de Brignoles, Garéoult et Bras), ce qui a entraîné l’inutilisation de l’ancienne cave coopérative par les coopérateurs. « La Tavernaise » est aujourd’hui en phase de reconversion économique. Les cultures permanentes restent majoritaires malgré leur déclin : 349 ha en 1988, 140 ha en 2010. Les terres labourables ont progressé de 1988 à 2000, puis ont diminué jusqu’en 2010 : leur superficie atteint aujourd’hui 103 ha. Les superficies toujours en herbe (STH) n’existent plus. Quant à l’élevage, il existe un troupeau de 400 brebis au lieu dit Moulinet.

1 RGA : recensement général agricole, effectué en 2010.

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Principales superficies 600 533 500 436 424 400 349

en hectareen 300 201 200 160 140 103 100 65 20 0 0 0 1988 2000 2010 STH 20 0 0 cultures permanentes 349 201 140 terres labourables 65 160 103 SAU 436 533 424

La transmission des exploitations en 2010 Les unités de travail annuel (UTA) sont en baisse depuis 1988 : 57 UTA en 1988, 28 UTA en 2000 et 21 UTA en 2010. Parallèlement, le RGA fait apparaître le vieillissement des chefs d’exploitations (64% des exploitants ont plus de 60 ans), ainsi que les problématiques liées à la reprise des exploitations. A titre d’exemple, sur les 74 exploitations de Tavernes, 37 n’ont pas de successeurs connus, soit 50%.

En 2010 : Sur les 74 exploitations ayant leur siège dans la commune de Tavernes : 5 ont un chef d’exploitation âgé de moins de 40 ans exploitant un total de 21 ha de SAU

6 ont un chef d’exploitation âgé de 40 à 50 ans exploitant un total de 12 ha de SAU

15 ont un chef d’exploitation âgé de 50 à 60 ans exploitant un total de 304ha de SAU

48 ont un chef d’exploitation âgé de plus de 60 ans exploitant un total de 86 ha de SAU

L’essentiel de la SAU (304 ha) est exploité par des chefs d’exploitations âgés de 50 à 60 ans (en 2010) : la transmission des exploitations est une problématique à envisager dès à présent. C’est un défi que l’ensemble des acteurs du monde agricole (exploitants, SAFER, chambre, élus…) doivent prendre en main.

Anticiper la transmission des exploitations pour assurer le renouvellement des générations en agriculture (étude PIDIL)

L’étude suivante menée par la Chambre d’Agriculture identifie le « cœur agricole » de Tavernes comme enjeu majeur de préservation du potentiel agricole. « Les terres cultivables de Tavernes se caractérisent par une plaine agricole formant une très belle unité paysagère mais où le morcellement des parcelles est très marqué et les surfaces de terres en friche sont les plus importantes de notre territoire (31.6 %). (Le territoire = 8 communes de l’intercommunalité Provence Verdon). L’arboriculture représente 33.4% des terres agricoles, ce qui dépasse largement les autres communes. Cela est notamment lié à la présence d’un moulin oléicole en activité sur la commune et d’un terroir en restanque marqué. Le terroir est favorable à l’oléiculture. Les prairies sont peu nombreuses et la viticulture est assez peu développée au regard du potentiel viticole de la plaine et de l’Aire AOP Coteaux Varois. A ces superficies, est à rajouter l’activité pastorale présente dans les espaces boisés. »

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Une prédominance des friches en plaine agricole de Tavernes :

Le développement des friches en plaine s’explique par :  La vigne était autrefois très présente mais a progressivement été abandonnée suite aux campagnes d’arrachage et à la crise viticole. Ces surfaces rendues disponibles n’ont malheureusement pas bénéficié à d’autres types de production agricole.  Les successions familiales qui ont conduit à des divisions de parcelles cadastrales entraînant un morcellement de la propriété (la plaine serait détenue aujourd’hui par 195 propriétaires) qui a terme représentent un frein au développement des activités agricoles. (extrait du PV de la commission communale d’aménagement foncier CCAF mars 2018).

On trouve 139 hectares de Biens Vacants Sans Maître sur la commune de Tavernes, ce qui représente 2.9% de la superficie totale de la commune. Toute la plaine agricole est considérée comme un secteur à enjeux et un travail de redynamisation de l’agriculture est en cours, menée conjointement par la SAFER PACA et la Chambre d’Agriculture

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Aménagement Foncier Agricole et Forestier (AFAF)

L’enjeu majeur est donc de mobiliser et restructurer ce foncier agricole pour installer et conforter des exploitations. Pour y parvenir, un projet de remembrement dit « AFAF » (Aménagement Foncier Agricole et Forestier) est en cours depuis 2018. Le Département, responsable de la mise en œuvre de cette procédure, réalise la phase préalable de l'étude d'aménagement foncier. L’aménagement foncier est une opération de restructuration du parcellaire agricole de la plaine de Tavernes (régie par le code rural). L’AFAF s’imposera à l’ensemble des propriétaires présents dans le périmètre de la plaine agricole.

L’AFAF est en cours d’étude DEPUIS 2018.

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Évolution spatiale des espaces cultivés de 1972 à 2003

L’évolution de l’occupation du sol entre 1972 et 20032 est lourde de significations : cette évolution est caractérisée par une régression de 360 hectares d’espaces cultivés en 30 ans.  972 hectares d’espaces cultivés en 1972  612 hectares d’espaces cultivés en 2003 Les espaces agricoles perdus se situent : au hameau de Bury ; aux Blaques (Sud- Ouest de la commune) ; entre la RD71 et la RD 32 : Les Peironèdes, Camp Redon, Les Sautets ; sur les pourtours de la vaste plaine agricole centrale et au Nord du village : vallon de la Colle, L’Entec, Les Grès…  88% des espaces cultivés perdus en 30 ans sont aujourd’hui recouverts de bois: les espaces cultivés ont laissé place à la friche agricole puis ont été colonisés par la forêt. Ces espaces présentent désormais un caractère naturel. Parfois on retrouve dans les bois quelques vestiges de restanques autrefois cultivées  12 % des espaces cultivés perdus en 30 ans sont aujourd’hui sous influence urbaine : étalement urbain, jardins de villas, infrastructures… ces espaces sont irrémédiablement perdus pour l’agriculture.

Espace agricole consommé par l’urbanisation, ou les bois et forêts entre 1972 et 2003 – MOS CDA 2005

Espace cultivé en 1972 qui ne l’est plus en 2003 :- 360 hectares

Espace cultivé en 2003 : 612 hectares Analyse de l’évolution des espaces cultivés entre 1972 et 2003 :

Evolution en Répartition des Espaces cultivés hectare des Types d’espaces Profit ou superficies cultivées (en hectares) en espaces cultivés cultivés : détriment : qui ont évolué : + ou en - : sur 30 ans :

2 Réalisée à partir de photo-interprétation de photos aériennes 1972 – 2003- Chambre d’agriculture du Var.

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Au profit des - 337 hectares espaces naturels Espaces cultivés - 381 hectares perdus Au profit de - 360 hectares - 44 hectares l’influence urbaine

Espaces cultivés Au détriment des + 21 hectares + 21 hectares gagnés espaces naturels

A noter qu’en 2017, les espaces agricoles représentent 637 hectares, soit un gain de 25 hectares depuis 2003.

En 1972, Tavernes était une commune profondément rurale. La plaine était agricole (cultivée) et le village regroupé sur lui- même. Il n’accueillait à l’époque qu’un peu plus de 400 âmes. Les espaces forestiers étaient entretenus.

En 2003 : en 30 ans l’espace bâti a été multiplié par 6. Cette progression de l’urbanisation (essentiellement sous forme de villas individuelles) s’est surtout effectuée en zone naturelle et boisée, mais aussi, dans une moindre mesure, en zone agricole au détriment d’espaces appartenant à l’aire AOC Coteaux Varois. Malgré tout, les espaces naturels ont également augmenté de 311 hectares en 30 ans, cette progression s’est opérée au détriment de l’espace cultivé…

Le potentiel agricole de Tavernes

L’huile d’olive : principale culture de Tavernes, l’huile d’olive de Tavernes fait partie de l’aire géographique de l’AOC qui recoupe largement l’ancien Comté de Provence et s’étend sur les quatre départements du Vaucluse, des Bouches-du-Rhône, du Var et des Alpes-de-Haute- Provence ainsi que sur une commune de la Drôme, quelques communes du Gard et quelques communes des Alpes Maritimes (décret du 14 mars 2007 relatif à l’AOC Huile d’Olive de Provence).

Le terroir : Son terroir est délimité par des oliveraies de collines, de piémonts ou de micro reliefs où les sols sont bien drainés. L’oliveraie provençale est avant tout une oliveraie de collines et de piémonts, l’olivier craint les terres où l’eau stagne et provoque une asphyxie racinaire. La garrigue convient tout particulièrement à l’olivier. Ont donc été exclus des zones d’AOC les terres limonées, hydromorphes, les rives de cours d’eau, les expositions sur des ubacs marqués ainsi que les oliveraies plantées à plus de 800 mètres d’altitude.

Un cahier des charges précis codifie les usages : Les olives doivent provenir d’arbres qui ont au minimum cinq ans de plantation. Les arbres ne doivent pas être taillés plus d’une fois tous les trois ans, mais font l’objet d’un éclaircissage manuel. La superficie minimale est de 30 m² par olivier. L’entretien des vergers et leur irrigation sont réglementés, le sol des oliviers doit être entretenu soit par des façons culturales soit enherbé puis fauché ou pâturé tous les ans. Il est interdit d’apporter toute fumure de la nouaison à la récolte des fruits. L’irrigation n’est permise que pendant la période végétative de l’olivier et au plus tard jusqu’au 15 septembre.

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La fabrication : L’huile d’olive est obtenue uniquement par des opérations mécaniques, sans l’intervention de produits chimiques : c’est un pur jus de fruit. Bien qu’au fil du temps le matériel ait techniquement évolué, le procédé d’extraction de l’huile connu depuis la plus haute antiquité reste le même. Il comprend trois phases successives: le broyage ou trituration et le malaxage des olives en vue de les transformer en pâte ; le pressurage, permettant d’extraire l’huile ; la séparation de l’huile et de l’eau par décantation ou centrifugation. L’huile d’olive 1ère pression (moulin à presse) ou extraction (moulin à chaine continue) à froid signifie que la transformation des olives s’est faite de façon mécanique sans intervention externe (chaleur, solvant…) pour faciliter une meilleure extraction de l’huile.(Source : l’appellation d’origine contrôlée « huile d’olive de Provence », Maison des Agriculteurs, Aix-en-Provence, www.huile-olive-provence.fr)

Tavernes possède son moulin à huile, qui devrait être rénové/modernisé dans les années à venir.

Le potentiel viticole : 363 hectares d’Appellation d’Origine Protégée « Coteaux Varois » sont présents sur le territoire de Tavernes.

Confère chapitre « évolution entre PLU 1 et PLU 2 ».

Description : - vins blancs : production confidentielle, en développement - Nez agrume et floral - Finesse en bouche, rond, frais. - vins rosés : leur robe est assez soutenue ; au nez, notes fruitées (pêche, framboise, fraise). - vins rouges : le climat méditerranéen de « l’intérieur » plus frais offre d’excellentes aptitudes à la production de vins rouges structurés et équilibrés avec une maturité des poly-phénols sans stress. Les premières notes florales (violette) ou végétales (foin, menthe) laissent place à des nuances plus évoluées (réglisse, venaison, cuit).

Encépagement : - vins rouges et rosés : cépages principaux : grenache N, cinsault N, mourvèdre N., syrah N, ensemble dans la proportion minimale de 80%. Deux cépages obligatoires. Cépages secondaires : Carignan N., cinsault N., cabernet sauvignon (limité à 20%) - vins blancs : clairette B., grenache B., Rolle B. (30% min.), sémillon B. (30% max.), ugni B. (25% max.)

L’essentiel de cette aire d’appellation est cultivée, environ 9% sont aujourd’hui urbanisés au Nord et à l’Est du noyau villageois.

Les appellations d’origine certifiée (source INAO) :

Agneau de Sisteron vin Méditerranée blanc, rosé, rouge IGP Miel de Provence vin de pays du Var blanc, rosé, rouge Coteaux varois en Provence blanc, rosé, rouge AOC AOP huile d'olive de Provence

L’irrigation : La commune ne possède pas de canaux d’arrosant. Le Canal de Provence ne dessert pas la commune.

La contribution environnementale de l’agriculture : Une biodiversité propre aux espaces cultivés existe et des corridors agricoles écologiques peuvent être identifiés. Exemple : ripisylves des cours d’eau, haies et plantations en milieu agricole qui font office de niches écologiques ou d’îlots de refuge… Les pratiques agricoles peuvent également participer à la préservation d’espèces végétales et animales (biodiversité). Enfin, les intrants agricoles, et notamment les intrants agricoles polluants tels les nitrates, phosphates ou pesticides, ont un fort impact écologique sur les eaux superficielles et les nappes phréatiques. L’utilisation de matières organiques (fumier, compost, boues…) comme alternative aux engrais

Tavernes – Révision n°1 du Plan Local d’Urbanisme – Rapport de présentation – document 1 Page 28 sur 155 minéraux est hélas encore trop peu pratiquée. Le PLU propose une continuité des corridors agricoles afin de permettre le déplacement des espèces (biodiversité) et de contribuer à la lutte contre le risque incendie (création de pare feu).

Les productions agricoles génèrent des revenus à Les cultures sont créatrices de variétés de l’exploitant, aux ménages… formes, de couleurs, et structurent le paysage … elles génèrent de l’activité aux coopératives, aux communal en tant qu’interface entre bâti et forêt saisonniers, à l’agritourisme… … … elles participent au patrimoine local, au cadre de vie … … à la qualité de vie des habitants … mais aussi contribuent à l’attractivité Enjeu socio- économique AGRICULTURE Enjeu paysager

Enjeu Environnemental

Les secteurs cultivés sont des corridors écologiques et favorisent la biodiversité propre aux zones agricoles… … ils jouent également le rôle de pare-feu agricole limitant la propagation des incendies de feux de forêts …

Besoins en matière d’agriculture

Identifier les espaces propices au développement de l’agriculture : espaces cultivés, espaces en friche. Identifier les espaces encore boisés mais potentiellement cultivables et favorables : soit à l’économie agricole, soit à la création de pare-feu agricole, notamment aux interfaces bâti/forêt. Diversifier l’économie agricole : vente à la ferme, agritourisme, transformation des produits agricoles … Réviser le règlement de la zone agricole du PLU.

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2.5 Habitat, logement

Le parc de logements à Tavernes Le nombre de logements est en constante augmentation depuis les années 60. En 2015, la commune compte 888 logements répartis ainsi : - 69% de résidences principales, soit 610 logements. Ce pourcentage est en hausse constante surtout depuis 2010, affirmant la vocation « résidentielle » de Tavernes. - 20% de résidences secondaires, soit 176 logements : le nombre de RS a diminué depuis 2010 : -42 résidences secondaires. (source INSEE). - 11% de logements vacants, soit une centaine de logements, chiffre trop important. Un PIG est en cours, mené par l’intercommunalité Provence Verdon, visant à diagnostiquer les logements vacants et à mettre en œuvre leur réhabilitation. Evolution du nombre de logements par catégories – INSEE 500 450 400 350 300 250 200 150 100 50 0 1968 1975 1982 1990 1999 2010 2015 résidences principales 147 165 199 279 331 551 610 résidences secondaires 30 130 184 84 96 218 176 logements vacants 12 68 85 50 34 104 102

Les maisons individuelles prédominent : 89,6% des logements en 2015. A noter que le taux est en baisse depuis 1999, puisque la maison individuelle représentait alors 95% du parc de logements. Les appartements qui représentent 8,7% en 2008 sont concentrés dans le village ou en couronnes résidentielles (division de villas : phénomène en progression). Types de logements – INSEE 100,0% 80,0% 95,4% 89,8% 89,6% 60,0% maisons 40,0% appartements 20,0% 5,0% 9,7% 8,7% 0,0% 1999 2010 2015

66% des résidences principales possèdent au moins 4 pièces en 2015 (61% en 1999 et 67% en 2010). La taille des logements augmente, les résidences principales sont de plus en plus grandes et comportent de plus en plus de pièces. Pourtant la taille des ménages diminue (de moins en moins de personne dans un foyer), en moyenne les familles sont moins nombreuses qu’auparavant (desserrement des ménages). Toutefois, on constate que le taux des logements de 2 pièces, est en augmentation : 8,1% en 2010, à 9,2% en 2015.

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Résidences principales selon le nombre de pièces -INSEE

40,0% 34,5% 34,8% 32,0% 1999 2010 2015 30,5% 29,9% 31,3% 30,0% 27,0% 23,7% 23,3% 20,0% 11,8% 9,2% 10,0% 8,1% 0,6% 1,7% 1,3% 0,0% 1 pièce 2 pièces 3 pièces 4 pièces 5 pièces et + Statut d’occupation : Les occupants des résidences principales sont majoritairement propriétaires de leur logement (pour 69,7%). En effet, le développement résidentiel s’est majoritairement réalisé par l’accueil de ménages en accession à la propriété, dans de l’habitat individuel. Cependant, le taux des ménages locataires est en constante augmentation depuis 1999 (26,8% en 2015).

Quant au locatif social, on ne trouve aucun logement à loyer modéré sur le territoire.

Résidences principales selon le statut d’occupation - INSEE 80,0% 72,2% 70,8% 69,7% 1999 2010 2015

60,0%

40,0% 26,8% 23,0% 25,2% 20,0% 4,8% 4,0% 3,5% 0,0% 0,0% 0,0% 0,0% ménage propriétaire ménage locataire ménage locataire social ménage logé gratuitement

L’évolution de l’urbanisation à Tavernes

Plus d’1/4 des logements en résidence principale, ont été construits avant 1919. Témoins du passé de Tavernes ces constructions sont situées dans le noyau médiéval du centre historique de Tavernes, et dans les écarts, les « campagnes de Taverns (anciennes fermes, bastides…). La majorité des logements (42%) a été construite depuis 1991 : 23% de 1991 à 2005 et 19% depuis 2006. Période d’achèvement des résidences principales – INSEE =>

C’est une « vague de villas individuelles » qui a littéralement submergé les pourtours du village : ces quartiers résidentiels se sont implantés sur d’anciennes restanques, exposées Sud, autrefois cultivées (vignes et oliviers). Ces couronnes résidentielles sont classées en Appellation d’Origine Contrôlée (AOC) viticole. Les jardins associés à ces villas témoignent encore du passé agricole : les propriétaires conservent les oliviers et les vignes initialement présentes. Certains portent les olives au Moulin de la commune.

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Ancienneté d’emménagement des ménages dans la résidence principale - INSEE

43% des ménages vivent à Tavernes depuis plus de 10 ans : ce taux indicatif de stabilité 10% depuis moins de 2 est faible. Il signifie que l’essentiel de la ans population ne se fixe pas à Tavernes. Les 21% de 2 à 4 ans raisons invoquées sont multiples : coût du 43% foncier, éloignement des bassins d’emplois, longueur des trajets automobiles et coût de 5 à 9 ans induit du carburant, … 10 ans et + 26%

2 grands secteurs de Tavernes ont subi une évolution sans précédent de l’urbanisation : 1°) au Nord du village : Les Grès, les Vignes Blanches, Pierre Blanche (chemins de Montmeyan). 2°) à l’Est du village : les Peyronèdes, Coste Belle, le Sud des Clavéous. (Le long de la RD71). Ces poches d’habitat se sont développées du fait de l’existence de vastes zones NB autorisées par le POS, document d’urbanisme en vigueur jusqu’en 2013. Le PLU, approuvé en 2013 a stoppé l’urbanisation dans le secteur « 2 » ci-dessous, en stoppant le mitage au sein de cette zone boisée. Localisation du bâti cadastré 2017

1

2

Le PLU approuvé en 2013 a réduit l’enveloppe constructible d’environ 57 hectares. Depuis 2013, les permis ont été accordés dans les zones urbaines U autour du village. Permis maison individuelle accordés de 2013 à 2019

12 10 10 9 7 8 6 6 6 4 4 2 0 2013 2014 2015 2016 2017 2018

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Le village et les 3 couronnes résidentielles de Tavernes

Définition des couronnes résidentielles de Tavernes – document de travail non règlementaire

Densité moyenne constatée :

 Cœur villageois : + de 50 logements / hectare  1ère couronne résidentielle : 8 logements / hectare  2nde couronne résidentielle : 6 logements / hectare  3ème couronne résidentielle : 4 logements / hectare  Secteur naturel habité : 2,5 logements / hectare

Ces densités moyennes constatées sont effectuée en comptabilisant les superficies nettes des parcelles situées dans les couronnes résidentielles, hors voirie publique et privée, hors recul, et canaux. Les 1ère et 2nde couronnes résidentielles sont propices à la densification, la 3ème couronne est concernée par le respect de dispositions propres à l’Assainissement Non collectif (ANC), la densification doit être plus douce. Enfin, les secteurs naturels habités ne sont pas voués à être densifiés.

Besoins en matière d’habitat Conserver les enveloppes urbaines préalablement délimitées dans le PLU approuvé en 2013. Maîtriser l’urbanisation au sein de cette enveloppe en définissant 3 couronnes résidentielles à densité différenciée : plus dense au plus près du village, et moins dense aux abords de la plaine agricole. Identifier des secteurs propices à la densification autour du village. Conserver les secteurs « naturels habités » classés Nh au PLU 1, où seules les extensions sont autorisées. Identifier les quartiers urbains disposant de l’assainissement non collectif et ayant fait l’objet d’une étude de sol (voir les annexes générales, document n°5 du PLU).

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2.6 Équipements et services

Les équipements de service public Le cœur du village accueille la mairie et un bureau de poste. La commune appartient à l’arrondissement de la gendarmerie de Barjols. Pour les secours, la commune s’adresse au poste de secours et d’incendie de Barjols situé à moins de 5 km. L’office du tourisme le plus proche est à Barjols, il en est de même pour l’antenne pôle emploi. La Mairie 

Les équipements scolaires La commune gère une école maternelle (3 classes dont 1 qui a ouvert en 2016) et une école primaire Paul Arène (4 classes), toutes deux situées au « quartier des écoles » lieu-dit Les Ferrages. Une garderie périscolaire est assurée, ainsi que la cantine scolaire. Pour la petite enfance, une crèche « Pomme de Reinette » existe sur la commune, et plusieurs assistantes maternelles sont agréées. Les collégiens se rendent à Barjols et les lycéens à St Maximin, Brignoles ou . Le transport scolaire est assuré vers Barjols, Brignoles et St Maximin.

 secteur des écoles

Les équipements de santé L’hôpital le plus proche se situe à Brignoles. Certains administrés se déplacent à Toulon, Marseille, Draguignan ou Manosque selon le niveau de service recherché. Ajoutons qu’un centre d’hébergement (handicap intellectuel) est installé à Tavernes : centre Oriane, complémentaire à celui de Barjols. 

Les personnes âgées souhaitant s’installer en maison de retraite s’orientent vers Barjols, St Julien, ou .

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Les équipements socioculturels et sportifs

C’est le quartier des Ferrages (quartier des écoles) qui accueille les principaux équipements socioculturels et sportifs de la commune :  la salle polyvalente « l’oustaou pertutti ». Sa capacité totale d'accueil est de 320 personnes (debout). Le bâtiment, implanté dans un cadre arboré et clôturé, est surveillé par des caméras de vidéo surveillance.  les équipements sportifs : tennis, jeu de boules, complexe sportif. La commune compte 14 associations dont un foyer rural, un comité des fêtes, une association du patrimoine, un orchestre – chorale, une société de chasse et de pêche, un club de judo, un club photo, un club de boxe, un club du 3ème âge, des associations de jeunes …

les équipements de transport de gaz et de transport d’électricité

Transport de Gaz : La commune est desservie par deux canalisations de transport de gaz haute pression :  artère du Haut-Var (Manosque/)  antenne de Barjols-Tavernes Une installation annexe (en plus des deux canalisations) est présente sur le territoire de Tavernes.

Transport d’électricité : RTE n’exploite actuellement aucun ouvrage d’énergie électrique Haute et Très Haute Tension sur le territoire de Tavernes. Dans le cadre du filet de sécurité à 225 000 volts destiné à la sécurisation de l’alimentation électrique du Var et des Alpes Maritimes, RTE a réalisé la liaison souterraine 225 000 volts BOUTRE-TRANS dont la DUP a été obtenue par arrêté ministériel le 28/03/2012. Cette liaison passe en partie Nord du territoire communal.

Les secteurs dédiés aux équipements publics

Les Ferrages, dont les terrains sont communaux, accueille d’ores et déjà des équipements publics (tennis, écoles, cimetière…) et le centre Oriane pour autistes. Ce secteur pourrait se développer et poursuivre sa vocation de « pôle public » en s’ouvrant également à la mixité des fonctions : équipements sportifs, culturels, logements sociaux. Situation des secteurs dédiés aux équipements publics : Secteur 1 : La Ferrage-Les Clos : centre Oriane, salle polyvalente, école tennis, cimetière, stationnement public…

Secteurs 2 : stationnements publics

Secteur 3 : Stationnement public et services techniques municipaux et le Moulin oléicole

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la gestion des déchets Le syndicat mixte de la zone du Verdon assure la collecte des déchets sur Tavernes. C’est la commune voisine de Fox-Amphoux qui dispose de la déchetterie gérée par le syndicat mixte (déchetterie et gestion des inertes). Des conteneurs de tri sélectif sont à la disposition des habitants sur le parking de la poste et le parking du Saint Cassien: Papiers, cartons, verre, plastique.

les équipements d’adduction en eau potable

Tavernes dispose de 2 réservoirs :  Le réservoir enterré des Grès (2x250m3. Utilisé depuis 50 ans)  Le réservoir du Clos de Susville (500m3, mis en service en 2006). Il alimente les quartiers hauts du village.

L’alimentation en eau potable est assurée par délégation. Le rapport du délégataire précise pour 2016, un nombre de 796 abonnés, équivalent à 1348 habitants. La commune dispose de deux ressources propres :  Le puits des Chaumes, situé au Sud du village à une altitude d’environ 334 m, profond d’environ 8m. Le pompage de Fontvieille pompe l’eau du Puits des Chaumes vers le réservoir des Grès. (BPREC : Périmètres de protection du puits communal des Chaumes : Arrêté préfectoral du 14/10/1991).  Le forage de Bury, situé à l’extrême Nord de la commune, à une altitude d’environ 540m, est destiné uniquement à l’alimentation en eau du hameau de Bury. Il est profond de 234 m. Le forage et les 2 surpresseurs de Bury permettent l’alimentation en eau du Hameau. (BPREC : Périmètres de protection du Forage du Bury : Arrêté préfectoral du 23/06/1997).

Seuls 10 % de l'eau distribuée sont pompés dans le puits communal au lieudit des Chaumes. Le complément peut être assuré d’une part par le forage de la SEERC et d’autre part par l’eau du Syndicat de Régusse. De par ses problèmes de qualité, le Puits de Chaumes est dilué à 50 % dans le réservoir des Grès avec l’eau de l’ENTEC.

Le rendement du réseau d’eau, en 2016, est de 67,6% , en 2017 de 61,9% et en 2018 de 62,3%

 Voir les annexes générales, pièce n°5 du PLU pour plus de détail.

les équipements d’assainissement

Les eaux usées collectées sur la commune, sont transférées et traitées par la station d’épuration intercommunale située sur la commune de Barjols. Cette station à est dimensionnée pour traiter 6 000 Equivalent habitants (EH). La filière de traitement est de type « boues activées à aération prolongée ». La commune de Tavernes compte 553 abonnés desservis par le réseau public d’assainissement des eaux usées (source : rapport du délégataire 2018). La commune de Tavernes représente 25% des volumes traités par la station d’épuration.  Voir les annexes générales, pièce n°5 du PLU pour plus de détail.

La capacité résiduelle de la station en 2017 est de 3150 EH.

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les équipements numériques

Lancé en 2013, le Plan Très Haut débit vise à couvrir l’intégralité du territoire en très haut débit d’ici 2022, c'est-à-dire proposer un accès à Internet performant à l'ensemble des logements, des entreprises et des administrations. La cartographie ci-dessous présente pour l’année 2017, la couverture numérique du territoire. Celle-ci laisse apparaitre des inégalités sur le territoire, mais d’une manière générale l’enveloppe urbaine dispose d’une bonne couverture numérique, comprise entre 8 et 100 MBIT/S

Varages Tavernes

Barjols

Brue Auriac

Besoins en matière d’équipements

Identifier les secteurs voués à accueillir les équipements publics. Permettre le développement des équipements publics existants. Poursuivre la rénovation des réseaux (eau, assainissement…). La municipalité privilégie le renforcement et doublement des réseaux existants (route de Montmeyan, Peyron), plutôt que l’extension dans les quartiers disposant de l’ANC (Brenton, Costebelle). Calibrer les capacités d’accueil du PLU avec celles des équipements, dont la station intercommunale de Barjols, à laquelle Tavernes est raccordée.

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2.7 Déplacements

Accès Le village de Tavernes « Tabernae » se situait sur une route romaine secondaire reliant Draguignan « Dracaenum » à Rians « « Riansus ». Aujourd’hui, le village se situe à la croisée des routes de Varages, Barjols et Montmeyan :  Route départementale RD554 reliant Varages (Ouest) à Barjols (Sud) et traversant Tavernes ;  Route départementale RD71 reliant Montmeyan (Nord-est) à Tavernes ;  Route départementale RD32 reliant le RD71 à Fox-Amphoux (est).

L’urbanisation de Tavernes s’est développée à la croisée des routes départementales

Les points noirs Les principaux points noirs en matière de desserte, concernent la desserte interne aux quartiers Nord du village : le trafic se concentre sur les quelques voies publiques et engorgent les ruelles non adaptées à supporter autant de véhicules.

 Point noir n°1 : Chemin de la Marjolaine

Le trafic est trop important et le chemin existant trop étroit. La municipalité envisage d’élargir la voirie de la Marjolaine et d’effectuer un maillage (connections avec les quartiers situés en amont).

L’objectif consiste à fluidifier le trafic et à créer un maillage de voies publiques dans ces quartiers résidentiels amenés à se densifier (première couronne résidentielle).

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 Point noir n°2 : Chemin de Montmeyan

Le trafic est trop important et le chemin existant trop étroit : notamment le carrefour entre le chemin de Montmeyan et la Grand Rue du village (goulot d’étranglement : photo ci-contre).

La municipalité envisage de créer une nouvelle voirie traversant le quartier du Peyron et d’effectuer un maillage (connections avec les quartiers situés en amont).

L’objectif consiste à fluidifier le trafic et à créer un maillage de voies publiques dans ces quartiers résidentiels amenés à se densifier (première et seconde couronne résidentielle).

Localisation des nouvelles voies à créer et à élargir afin de supprimer les points noirs

Voiries à créer et / ou à élargir pour améliorer le trafic

Voiries publiques existantes

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Equipement automobile des ménages Les Tavernais utilisent de plus en plus leur voiture pour leurs déplacements : 90% des ménages sont équipés en véhicule automobile. Parmi ces ménages, 45% des ménages disposent d’au moins deux voitures en 2015. La voiture est le moyen de transport le plus fiable pour se déplacer hors de Tavernes.

Equipement automobile des ménages – INSEE 60,0% 57,1% 47,5% 50,0% 45,0% 45,0% 42,6% 40,0% 30,8% 30,0%

20,0% 12,1% 9,8% 10,0% 10,0%

0,0% ménage sans voiture ménage disposant d' 1 voiture ménage disposant de 2 voitures ou +

1999 2010 2015

Les moyens de transports La voiture est le premier mode de transport des actifs : 85,2% des actifs de Tavernes utilisent un véhicule 4 roues. La moyenne française est de 70%. Tous les autres modes de transport sont minoritaires : 0,7% des actifs empruntent les transports en commun. La commune est desservie par les lignes :  1403 La Verdière – St Maximin : 3 AR par jour – durée du trajet environ 50 minutes.  4407 Varages – Brignoles : 2 AR par jour – durée du trajet environ 50 minutes. L’arrêt de Bus est situé dans le village de Tavernes. Les horaires et la fréquence de ces 2 lignes ne sont pas adaptés aux modes de vie des habitants et surtout des actifs de Tavernes.

Le vélo n’est pas adapté aux longues distances que parcourent les salariés pour se rendre au travail, de plus le relief reste difficile. En revanche, les transports alternatifs sont en voie de développement : surtout le covoiturage.

Part des moyens de transport utilisés pour se rendre au travail en 2015

marche à pied; 5,8% deux roues; 2,3%

pas de transport; 6,0%

transport en commun; 0,7%

voiture camion fourgonnette

transport en commun voiture camion pas de transport fourgonnette; 85,2% marche à pied

deux roues

Le Cabinet CG Conseil, consultant en ingénierie des déplacements, a réalisé pour le PLU approuvé en 2013 une analyse sur les déplacements des Tavernais. Cette étude est reprise ici.

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Extrait de l’étude :

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Le trafic

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Le stationnement en 2013

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Le stationnement en 2019

Depuis l’étude précédente, la municipalité mène des opérations de requalification des espaces de stationnement. Ces aménagements ont permis d’augmenter le nombre de places de stationnement et d’améliorer la visibilité et la fréquentation de ces espaces. Ainsi, en 2019, la commune compte 191 places de stationnement dans et autour du village : soit 38 de plus depuis le PLU approuvé en 2013.

Localisation des espaces de stationnement matérialisés

Ces espaces de stationnement sont tous situés aux entrées du village : Est et Ouest, facilitant ainsi les déplacements piétons pour se rendre à la mairie, aux commerces, restaurant, à l’Eglise, aux fêtes locales…

Ces espaces sont propices à la mutualisation des capacités de stationnements entre résidents et non-résidents.

Ils sont également situés au plus près des équipements publics fréquentés quotidiennement : école, tennis, salle des fêtes.

Enfin du stationnement est également présent dans le centre médiéval, permettant aux résidents de stationner au plus près de leur logement, lequel ne dispose d’aucune place (tissu urbain historique).

La commune ne dispose pas de stationnement propres aux vélos : ceux-ci stationnement librement dans le village.

La commune ne dispose pas encore de bornes de recharges électriques pour véhicules 4 roues : une borne est en projet.

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Piétons et vélos

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Besoins en matière de transports et déplacements

Poursuivre la création et la requalification des espaces de stationnement au plus près du village et des équipements publics pour inviter aux déplacements piétons. Etendre les espaces dédiés au stationnement et les identifier dans le PLU : le covoiturage y sera notamment développé. Elargir la voirie dans les couronnes résidentielles amenées à se densifier (Nord village). Créer de nouvelles voiries pour améliorer le trafic et stopper l’engorgement du chemin de Montmeyan.

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2.8 Articulation du PLU avec le SCOT de la Provence Verte

L’armature urbaine de SCOT de la Provence Verte identifie Tavernes en « Bourg ». Tavernes permet de boucler le maillage du territoire Nord-est de la Provence Verte et dispose d’une offre de proximité quotidienne garante de la qualité de vie de la commune. Le SCOT permet un développement équilibré du bourg de Tavernes pour atteindre puis pérenniser un niveau suffisant de services de proximité.

Armature urbaine du SCOT de la Provence Verte

Volet économique : la zone d’activité du Roucasset est inscrite au DOO du SCOT. Le PLU 2 conserve cette zone déjà prévue au PLU 1 et lui permet une extension de 1 hectare, soit 3,5 hectares à terme (le SCOT préconisait 3 hectares). Bien qu’au-delà de la surface prévue au SCOT, le PLU n’est pas incompatible avec le SCOT. Rappelons que cette extension a été présentée en CDPENAF le 19/06/2019 au titre de la consommation d’espaces agricoles : sur ce point, l’avis de la CDPENAF est favorable. Quant au parc solaire, situé au lieu-dit « Gros Bois », le PLU 2 conserve le zonage existant défini au PLU 1. Bien qu’aucune extension ne soit prévue, le PADD de Tavernes ouvre cette éventuelle possibilité pour les années à venir.

Volet agricole : Le SCOT demande l’identification des espaces à potentiel agricole (agricolables) : le PLU 2 poursuit ce travail, déjà entamé avec le PLU 1, en identifiant les zones « Af » au zonage. Le PLU 2 consomme quelques espaces en zone agricole « A » et « compense » en identifiant de nouveaux espaces propices au développement agricole : ainsi le potentiel agricole reste globalement maintenu. Les parcelles viticoles AOC/AOP sont identifiées en zone agricole lorsque la possibilité de mise en culture s’avère envisageable : ainsi, un terrain concerné par un AOC/AOP viticole situé dans l’enveloppe urbaine (cas des quartiers résidentiels urbanisés au Nord du village) ne sera pas retenu pour être cultivé du fait de l’urbanisation existante : la remise en culture de parcelles situées en plein cœur du milieu urbain n’étant pas favorable. La révision est compatible avec le SCOT approuvé de 2014.

Volet logement : Le SCOT incite à la densification au sein des enveloppes urbaines prédéfinies : la présente révision poursuit cet objectif en définissant de nouvelles règles de densité. Ainsi, les couronnes résidentielles ont été définies au zonage et chacune dispose de ses propres règles en matière de forme urbaine. Le quartier du Peyron, classé en zone U et A au PLU 1, est reclassé en zone 1AU au PLU 2 afin de programmer les équipements, dont la voie de bouclage permettant de désengorger le chemin de Montmeyan. Quelques parcelles en limite de l’enveloppe urbaine ont été déclassées de zone « A » vers de la zone « U ». Il y a donc de nouvelles ouvertures à l’urbanisation qui ont été présentées en CDPENAF au titre de la consommation de l’espace. Avis favorable. Enfin, la révision du PLU réduit les capacités d’accueil initiales, en se conformant aux objectifs du SCOT : ainsi, la Variation Annuelle Moyenne retenue, à échéance 10 ans, est de 1,6% par an. La révision reste ainsi compatible avec le SCOT approuvé de 2014.

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Chapitre 3. Etat initial de l’environnement et perspectives de son évolution

Les perspectives d’évolution sont envisagées avec l’application du PLU 1.

3.1 Contexte physique

Un climat méditerranéen type

Le territoire de Tavernes, comme l’ensemble du département du Var, bénéficie d’un climat méditerranéen qui se caractérise par un fort ensoleillement, une température moyenne positive toute l’année et une sécheresse estivale prononcée. Les principaux caractères du climat sont les suivants : - Un climat à 4 temps : 2 saisons sèches (une brève en hiver, une très longue et accentuée en été), 2 saisons pluvieuses, en automne (pluies abondantes et brutales) et au printemps. - Le nombre de jours de gel et de brouillard est réduit même si l’amplitude thermique moyenne est plus forte que la moyenne départementale. - Irrégulières et souvent torrentielles, les précipitations atteignent de 800 à 900 mm par an répartis sur une soixantaine de jours. De violentes averses peuvent occasionner des inondations. - L’ensoleillement est supérieur à 2 700 heures par an. A l’échelle nationale, la commune de Tavernes appartient donc à l’un des territoires français les plus favorables en termes d’ensoleillement. Le potentiel solaire est valorisé par la zone dédiée à la production d’énergie photovoltaïque sur le territoire et par le règlement qui encadre les installations de production d’énergie sur le bâti dans toutes les zones.

Enjeux pour le territoire : - Gestion des précipitations torrentielles, - Enjeu sécheresse et incendie de forêt, - Valorisation du potentiel solaire.

Evolution depuis le PLU 1 et perspectives d’évolution : Concernant le climat : Depuis l’approbation du PLU 1 (et sa mise en compatibilité par le projet de parc solaire), la centrale photovoltaïque est en exploitation et contribue ainsi à la production d’énergie renouvelable sur le territoire. La consultation des bases de données concernant la production et la consommation d’énergie indique que la consommation d’énergie a légèrement diminuée depuis 2013 et que la production (hors parc solaire) à légèrement augmentée (données AtmoSud). Le climat et l’adaptation du territoire aux changements climatiques sont une thématique transversale qui dépasse le cadre du document d’urbanisme. Les règles du PLU 1 ne vont pas à l’encontre de l’adaptation du territoire à ces changements. L’énergie et la qualité de l’air influent et sont influencées par le climat et son évolution.

Concernant les risques naturels liés au climat: Le PLU 1 met en œuvre les mesures de prise en compte des risques avec les outils du code de l’urbanisme en vigueur au moment de son approbation. Il n’expose pas la population ou les biens aux risques.

Enjeu du PLU 2 : Maintenir la prise en compte existante des risques naturels. Maintenir, voire développer la valorisation des potentialités énergétiques du territoire.

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Niveau d’Enjeu dans le PLU 2: Modéré à fort Hydrographie

La commune de Tavernes s’inscrit dans le bassin versant de l’Argens. Toutefois, l’eau n’affleure pas à Tavernes. Les eaux de surface rejoignent, en se rapprochant de Barjols, le seul cours d’eau pérenne de la commune, le Ruisseau des écrevisses, affluent de l’Argens. Le réseau hydrographique secondaire est constitué par des ruisseaux temporaires qui drainent le plateau calcaire en direction du Ruisseau des Ecrevisses. Le régime de l’ensemble de ces cours d’eau est de type méditerranéen. Il est caractérisé par des étiages sévères et des périodes de crues brèves mais violentes.

Hydrographie sur le territoire de Tavernes

Le SDAGE RM, période de mesures 2016-2021 indique pour le ruisseau des écrevisses (code masse d’eau FRDR11432), un objectif d’atteinte du bon état écologique pour 2021 (paramètre d’adaptation = pesticide). Son état chimique est bon.

Enjeux pour le territoire : - Gestion des crues - Qualité des eaux de surfaces, en particulier le ruisseau des écrevisses, affluents de l’Argens.

Evolution depuis le PLU 1 et perspectives d’évolution Aucune évolution n’est à signaler concernant la qualité de l’eau. Le PLU 1 n’induit pas de risque de pollution des masses d’eau. La prise en compte du risque inondation par un règlement et un zonage adaptés, permet de gérer cet enjeu.

Enjeu du PLU 2 : Maintenir la prise en compte existante concernant les risques inondation. Maintenir, voire développer la protection des cours d’eau.

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Niveau d’enjeu dans le PLU 2: Fort.

Hydrogéologie

L’hydrogéologie particulière de Tavernes façonne le paysage de la commune : c’est un paysage de karst, c’est-à- dire qui résulte d’écoulements souterrains particuliers se mettant en place progressivement en dissolvant des roches carbonatées (calcaires et dolomies) et les roches salines (gypses).

Le village se situe sur une zone marneuse (riche en argile) donc faiblement perméable qui assure la protection du karst qu’elle recouvre.

Hydrogéologie du territoire de Tavernes

Géologie Plateaux et massifs calcaires et dolomitiques généralement karstiques.

Formation en alternance calcaire-marne ou grès-marne. Crétacé supérieur marin. Miocène Pliocène marin

Marnes à lentilles gypseuses

Hydrologie Ligne de partage des eaux superficielles Sous-bassin Sens d’écoulement des eaux souterraines

Source avec station de pompage

ZNIEFF géologique

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Les masses d’eau souterraines sont : - Plateaux calcaires des Plans de Canjuers, de Tavernes-Vinon et Bois de Pelenq – (code masse d’eau FRDG139) - Formations gréseuses et marno-calcaires de l’avant Pays-Provençal (code masse d’eau FRDG520). Le SDAGE Rhône Méditerranée, période de mesures 2016-2021 précise que ces deux masses d’eau souterraines sont en bon état chimique et quantitatif.

La masse d’eau FRDG139 fait l’objet de mesures spécifiques qui n’entrent pas dans le cadre du PLU (confère ci- dessous).

A noter que les prélèvements d’eau pour l’alimentation en eau potable de la commune s’effectuent dans cette de Bury masse d’eau. Ils bénéficient de protections (Servitudes d’utilité publique). Par ailleurs le PLU 1 identifiait et protégeait par des Espaces Boisés classés (EBC) ces périmètres de protection, lorsque ceux-ci étaient positionnés en secteurs boisés. Les périmètres de protection (SUP) concernent : - le forage de l’Entec - le forage des Bury - le puits communal des Chaumes. - la source des Paluds alimentant Barjols (au Sud du territoire de Tavernes)

de l’Entec

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de Fontvielle (non exploitée) Page 62 sur 155

Enjeux pour le territoire : - -Qualité des eaux souterraines et préservation de la qualité de la ressource en eau.

Evolution depuis le PLU 1 et perspectives d’évolution : Le PLU 1 et les servitudes d’utilité publique permettent de protéger les captages. Rien dans le PLU 1 ne va à l’encontre de la qualité des masses d’eau souterraines. La projection démographique du PLU 1 (projection 1500 habitants) était cohérente avec les capacités de la ressource en eau du territoire.

Enjeu du PLU 2 : Maintenir la protection des masses d’eau souterraine. Assurer l’adéquation entre projet démographique (1600 habitants à l’horizon 10 ans) et capacité de la ressource en eau.

Niveau d’Enjeu dans le PLU 2: Fort

La géologie

Dès le début du 20ème siècle et jusqu’en 1948, les mines de bauxite de Tavernes (La Curnière, La Misère) furent exploitées. Cette exploitation a laissé à l’air libre des éléments d’intérêt paléontologique : au lieu-dit « La Misère », se trouve une coupe du Campano-Maastrichien et du Dinosauriens. Une Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique d’ordre géologique est inventoriée le long d’une coupe au Nord de la commune : « Coupe de plan de Bury- Les Vinatiers» (ZNIEFF n° 8309G00). Il s’agit d’une coupe géologique réalisée dans un site caractéristique au niveau du Plan de Bury, plateau boisé situé au Nord de Tavernes, prolongeant le massif du Gros Bois. Elle présente un intérêt stratigraphique, paléontologique et paléogéographique : S’y trouve un faciès sédimentaire marin comportant notamment des calcaires en plaquettes à Cancellophycus, datés du Callovien, riches en ammonites.

Actuellement, ce sont les calcaires du Jurassique dolomitique qui sont exploités, au niveau de la carrière du lieu- dit « Pourchier », à environs 1,5 km à l’est du village. La carrière relève des Installations Classées pour la Protection de l’Environnement de la rubrique n° 2510-1 (Exploitation de carrière), soumise à autorisation. Son exploitation est autorisée jusqu’en 2022, sur une superficie de 3,5 ha et pour une production annuelle totale maximale de 85 000 t par an. Le PLU 1 traduisait le périmètre d’autorisation par un zonage Nx.

Enjeux pour le territoire : - Valorisation de la ressource géologique : carrière

Evolution depuis le PLU 1 et perspectives d’évolution Le PLU 1 identifie la carrière. L’autorisation préfectorale d’exploitation court jusqu’en 2022. Sans nouvelle autorisation préfectorale, la carrière ne sera pas maintenue, mais remise en état conformément à l’arrêté. A noter qu’au cours de l’élaboration du PLU 2, aucune demande de l’exploitant n’a été faite auprès de la commune.

Enjeu du PLU 2 : Maintenir le zonage et le règlement de la carrière.

Niveau d’Enjeu dans le PLU 2: Modéré à faible.

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3.2 Les risques naturels et technologiques

La commune est soumise à 4 types de risques naturels et au risque « transports de matières dangereuses ».

Liste des arrêtés de catastrophes naturelles (Source : http://www.georisques.gouv.fr) Type de catastrophes début fin Arrêté Publication JO Inondations et coulées de boue 04/11/2011 10/11/2001 18/11/2011 19/11/2011 Mise à jour 2019.

Risque sismique

Selon les décrets n° 2010-1254 et n°2010-1255 du 22/10/2010 relatifs à la prévention du risque sismique et aux zones de sismicité, la commune de Tavernes est soumise à un risque sismique faible (zone 2).

Enjeux pour le territoire : - Faible

Evolution depuis le PLU 1 et perspectives d’évolution Pas d’évolution.

Enjeu du PLU 2 : Pas d’enjeu.

Aléa retrait gonflement des argiles En raison de la présence des formations marneuses dans la plaine agricole, la commune de Tavernes est soumise à l’aléa lié au retrait-gonflement. Cet aléa a été cartographié par le BRGM sur la commune en fonction des données pédologiques et lithologiques. La vulnérabilité des habitations à ce risque dépendant fortement des méthodes de construction.

Aléa retrait-gonflement des argiles (Source : BRGM)

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Enjeux pour le territoire : - Prise en compte de l’aléa dans les méthodes constructives.

Evolution depuis le PLU 1 et perspectives d’évolution Pas d’évolution depuis le PLU 1. A noter que le changement climatique est susceptible d’accentuer le phénomène de retrait gonflement des argiles par des périodes de desZSCcation et des épisodes pluvieux aggravés.

Enjeu du PLU 2 : Ces phénomènes ne peuvent pas être « réglés » par le document d’urbanisme. Celui-ci joue un rôle informatif. Il ne s’agit pas ici d’un enjeu du PLU.

Risque inondation

Du fait du régime de crue méditerranéenne de ses cours d’eau, la commune de Tavernes est soumise au risque inondation. Les crues d’automne peuvent être très violentes, à l’image de celles de novembre 2011 ayant entraîné des coulées de boue dans le village.

L’Atlas des Zones Inondables Les zones concernées par le risque inondation peuvent être identifiées en utilisant l’approche hydro- géomorphologique de l’Atlas des Zones Inondables (AZI).

L’AZI ne quantifie ni l’aléa inondation ni l’emprise de la zone inondable pour la crue de référence. A défaut d’autres éléments de connaissance, ce document est pris en compte dans le PL U 1 par un zonage spécifique : Indice « i »

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Les zones d’expansion de crue

Enjeux pour le territoire : - Les phénomènes d’inondation sont localisés au cours d’eau « le ruisseau des écrevisses », dont le lit majeur de l’Atlas des Zones Inondable constitue la zone d’expansion de crue prioritaire Eau-Sal-03 du PAPI de l’Argens. L’enjeu pour le territoire est la prise en compte des phénomènes de crue et de ruissèlement, et le maintien des zones d’expansion de crue en espaces peu ou pas artificialisés.

Evolution depuis le PLU 1 et perspectives d’évolution Le PLU 1 identifie les lits mineur, moyen et majeur du ruisseau des écrevisses par un zonage indicé « i », et classe les zones d’expansion de crue en zones Agricoles ou en zones Naturelles en vue de leur préservation. Il n’induit pas d’augmentation des risques, et n’entraine pas l’exposition des personnes et des biens à ces risques. A noter que depuis l’approbation du PLU 1, la commune n’a pas fait l’objet d’aucun nouvel arrêté de reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle.

Enjeu du PLU 2 : L’enjeu au PLU 2 est de maintenir la prise en compte du risque et de ne pas engendrer l’exposition des personnes et des biens à celui-ci.

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Les phénomènes de ruissèlements liés à la nouvelle imperméabilisation des sols autorisée par le PLU doivent être pris en compte. Les zones d’expansion de crue doivent être préservées.

Niveau d’Enjeu dans le PLU 2: Fort.

Risque feux de foret

La commune de Tavernes a connu peu d’incendies sur son territoire. De 1975 à 2011, 39 « petits » incendies ont affecté 15 ha. Il s’agissait toujours de feux de moins d’1ha sauf : - en 1975, 1983 et 1989 : 2 hectares brûlés à chaque fois (lieu non précisé) - en 1994 : 3 hectares (Garonne) -en 2000 : 1,5 hectare (Peironèdes).

L’occurrence des feux de forêt est donc assez faible. Les intensités de ces feux ne sont pas connues.

Toutefois, selon le Plan Départemental de Protection des Forêts contre les Incendies, l’aléa incendie subi (résultant de la probabilité d’éclosion d’un incendie et la surface menacée) n’en est pas moins moyen voire fort sur une grande partie des espaces forestiers de la commune.

La base de données REMOCRA (extrait ci-dessous) permet de localiser les équipements de défense incendie sur le territoire. La localisation de ces équipements, leur disponibilité (débit suffisant, état de fonctionnement, …), leur proximité des constructions, ainsi que les largeurs de voie, l’existence d’aires de retournement, déterminent la constructibilité dans certains secteurs.

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Enjeux pour le territoire : - Les principaux enjeux concernant le risque incendie sont liés à l’interface bâti-forêt sur les versants boisés. Ces interfaces constituent les principales zones de vulnérabilité.

Evolution depuis le PLU 1 et perspectives d’évolution Le PLU 1 a stoppé l’urbanisation dans les espaces boisés. Les interfaces bâti-forêt restent sensibles. A noter que le PLU 1 identifie des EBC au Nord de l’enveloppe urbaine, au plus proche des espaces bâtis. En 2017 a été approuvé le Règlement Département de Défense Extérieure Contre l’Incendie (RDDFCI).

Enjeu du PLU 2 : L’enjeu au PLU 2 est de maintenir la prise en compte du risque et de ne pas entrainer l’exposition des personnes et des biens à ce risque. Pour cela le PLU 2 doit maintenir des espaces constructibles hors des zones boisées et la prise en compte du RDDFCI.

Niveau d’Enjeu dans le PLU 2: Fort.

Transport de matières dangereuses La commune est desservie par deux canalisations de transport de gaz haute pression :  artère du Haut-Var (Manosque/Entrecasteaux) : Le gazoduc Manosque/Entrecasteaux (400 mm de diamètre) qui traverse la commune d’Ouest en Est induit un risque lié au transport de matières dangereuses. Une servitude existe.  antenne de Barjols-Tavernes : Le gazoduc de l’antenne de Barjols concerne également le territoire de Tavernes (80 mm de diamètre) avec une servitude.

Une installation annexe (en plus des deux canalisations) est présente sur le territoire de Tavernes.

Enjeux pour le territoire : - Application des servitudes et règles liées.

Evolution depuis le PLU 1 et perspectives d’évolution Le PLU 1 n’entraine pas d’exposition des personnes ou des biens au risque « transport de matières dangereuses ».

Enjeu du PLU 2 : L’enjeu au PLU 2 est de maintenir la prise en compte du risque, à savoir zonage agricole ou naturel et la prise en compte des SUP.

Niveau d’Enjeu dans le PLU 2: Faible

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3.3 Paysage et patrimoine

Le Grand Paysage

Selon l’Atlas départemental, la commune de Tavernes appartient à l’entité paysagère du « Haut Var », zone de transition entre les collines méditerranéennes du Centre Var (au Sud) et le Bas Verdon au caractère alpin plus affirmé (au Nord).

Le paysage communal correspond bien aux structures paysagères de cette entité : il est caractérisé par la présence d’une zone dépressionnaire (350 à 450 m) cultivée et habitée, entourée de reliefs collinaires boisés culminant à 691m aux « Trois Croix », dont les versants sont occupés par des cultures étagées (vignes, oliviers) ou dédiés à l’élevage ovin.

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Le paysage communal est constitué de deux grandes unités paysagères :

La plaine agricole, au sein de laquelle se situe le village de Tavernes, et que sillonne la RD 554 (liaison Varages- Barjols) qui constitue les portes Massif ND de Bellevue d’entrées Ouest et Sud de la commune

Les massifs forestiers (dont le plus Tavernes important est celui de Notre Dame de Bellevue) qui encerclent la plaine et forment un écrin boisé.

Localisation des grands paysages de Tavernes

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Des micros paysages agricoles, aux abords du village, constituent des pénétrantes dans la tache urbaine du bourg notamment au niveau des Clauvéous.

Pénétrante agricole au lieu-dit « Les Clauvéous » 

L’olivier a une histoire plus récente que la vigne. L’arbre, symbole de la Provence, fut terriblement atteint par le grand gel de l’hiver 1956. De nombreux arbres ont dû être coupés au ras de la souche. Ce qui explique l’aspect parfois hétérogène des oliveraies : vieux oliviers et plantations récentes.

Des éléments patrimoniaux ( cf. carte en page précédente) localisés sur des points culminants (ND de Bellevue et Les Trois Croix) offrent de points de perception panoramique du territoire communal sans toutefois constituer des éléments de repère depuis la plaine.

« Porte d’entrée » Ouest (RD554 – En provenance de Varages)

« Porte d’entrée » Sud (RD 554 - En provenance de Barjols)

Profonde mutation des paysages Dans le monde contemporain du Haut-Argens une mutation socio-démographique importante est en train de modifier profondément les rapports des hommes au paysage et aux communautés. Les agriculteurs, base de la société locale, constructeurs et « jardiniers » de l’espace sont de moins en moins nombreux. Les vieux villages du Moyen Âge s’étoffent de villas et de petits lotissements pavillonnaires, exemple sur les « basses pentes dominant Tavernes ». Dans ces nouvelles résidences s’est installée aussi une nouvelle population, en grande partie «pendulaire », allant travailler quotidiennement vers des centres d’activité éloignés » (Extrait de « laissez-vous conter la communauté de Communes Provence d’Argens en Verdon », Ville et Pays d’Art et d’histoire, le Pays de la Provence Verte)

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La valeur des paysages de proximité

Les jardins des couronnes résidentielles

Plus 20 hectares de jardins principalement plantés d’oliviers, témoignent du passé agricole de Tavernes.

Situés sur les restanques au nord et au sud-ouest du noyau villageois, ces jardins sont des marqueurs du paysage de Tavernes.

Les jardins situés dans et autour du village :

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Identification des jardins privés d’intérêt paysager ceinturant le Nord et le Sud du village:

Les restanques : La technique ancestrale des restanques, « bancau » en provençal, consiste à édifier des murettes de pierres sèches pour retenir la terre. Elle permet une culture en terrasses. Les restanques avaient pour rôle de gagner de l’espace agricole, de limiter le ruissellement, et la propagation des incendies.

Le patrimoine

Si la commune ne compte ni site classé, ni site inscrit, elle possède toutefois plusieurs éléments patrimoniaux :  Relevant du patrimoine religieux (la chapelle Notre-Dame de Bellevue du XVII ( 1642 ) , l’église, le campanile et les Trois Croix) ;  Relevant du patrimoine lié à l’eau : un lavoir, une fontaine et de nombreux puits ;  Relevant du patrimoine architectural ancien (maisons de caractère, portes, porches, pigeonnier, campanile) ou plus contemporain, début XXème siècle , tel le moulin à huile ;  Relevant du patrimoine « vert » avec les jardins privés dont les plus importants ceinturent le village.

Le Pigeonnier Les pigeonniers sont par nature des lieux où le public ne pénètre pas et ils ont longtemps été des éléments oubliés de notre architecture. Des modestes pigeonniers en mansarde dans un coin du bâtiment de ferme aux grands colombiers seigneuriaux, le territoire en compte un peu partout dans la campagne ou à proximité des châteaux. Là, ils rappellent par leur présence le droit ancestral de colombier, attribut féodal depuis une ordonnance de 1368. ». (Extrait de « laissez-vous conter la communauté de Communes Provence d’Argens en Verdon », Ville et Pays d’Art et d’histoire, le Pays de la Provence Verte)

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Le Campanile Le nom du campanile vient de l’italien où ce terme signifie « clocher» par dérivation du latin campana qui désignait la « cloche » tout comme en provençal. Dans ce contexte italien, le campanile était une tour bâtie à proximité de l’église pour servir de clocher, avant de s’appliquer à l’édicule surmontant cette tour pour soutenir la cloche. Au XIXe s. les édiles républicains firent édifier un peu partout des tours horloges pour concurrencer celles des édifices religieux et sonner une heure « civile » à côté des sonneries des offices. Terre depuis toujours balayée par le mistral et autres vents redoutables, on dit que la Provence a adopté cette structure métallique ajourée, résistante et sans prise à l’air, qui pouvait, de surcroît, donner lieu aux créations les plus diverses dans l’art de la ferronnerie. Le Var ne fait pas exception à cette mode puisqu’on y a recensé quelques 250 campaniles. Mais il existe des campaniles sur des terres moins ventées… Qu’importe, il faut penser à lever le nez dans cette Provence d’Argens en Verdon pour découvrir ces couronnements décoratifs des tours villageoises et des clochers d’églises, dont chacun constitue une œuvre unique, souvent forgée au XVIIe ou au XVIIIe s. Tel celui de la Tour de l’Horloge de Tavernes, bel exemple de campanile «cosmogonique», représentant le système solaire selon Copernic, forgé par un « serrurier » du nom de Jean-Baptiste Mouttet.». (Extrait de « laissez-vous conter la communauté de Communes Provence d’Argens en Verdon », Ville et Pays d’Art et d’histoire, le Pays de la Provence Verte)

Notre Dame de Bellevue La légende qui explique son édification est celle d’un Dominicain qui crut distinguer une chapelle à la place du grand rocher auquel elle s’adosse et y vit le signe d’une injonction de la Vierge pour bâtir là une église. Fut alors lié à ce lieu – comme en beaucoup de sanctuaires mariaux – le récit de guérisons miraculeuses, ce qui suscita dévotion et pèlerinage le long d’un chemin de croix ponctué d’oratoires, dont quatre (du XVIIIe s.) subsistent. L’autre légendaire lié à ce site est celui que l’on trouve dans nombre de sites rupestres, d’empreintes sacrées: ici, ce sont celles de Jésus et Marie sur un rocher en contrebas de l’église.». (Extrait de « laissez-vous conter la communauté de Communes Provence d’Argens en Verdon », Ville et Pays d’Art et d’histoire, le Pays de la Provence Verte)

Les portes :

« Les portes du village constituent en quelque sorte le visage social des propriétaires des maisons : elles témoignent de l’image qu’ils voulaient donner d’eux-mêmes. Elles pouvaient ainsi être plus ou moins ouvragées et présenter aux passants des matériaux d’une richesse variable. Tavernes a la chance d’avoir conservé de nombreuses portes anciennes avec leur encadrement d’origine en pierres appareillées, de formes et de matériaux divers, sur lesquelles la date de réalisation reste parfois visible. » (D’après la plaque « de belles portes dans le village », « le moulinier raconte » ville et pays d’art et d’histoire, le pays de la Provence Verte).

Quelques portes anciennes avec leur encadrement d’origine :

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..

Localisation des éléments du patrimoine architectural dans le centre ancien - BEGEAT

Enjeux pour le territoire - Préserver les paysages ruraux de la plaine agricole et son écrin boisé - Mettre en valeur les éléments du patrimoine rural, tel que les murs de restanques, les infrastructures agro environnementales (haie, alignements d’arbres, bosquets dans les espaces agricoles), … - préserver les espaces de jardins, présentant un intérêt paysager - préserver le patrimoine naturel et bâti.

Perspective d’évolution avec le PLU 1 Le PLU 1 assure l’intégration des nouvelles constructions dans le milieu environnement. Il identifie les éléments du patrimoine à préserver. Avec le PLU 1, l’évolution du paysage envisagée est celle autorisée par le règlement. Dans l’enveloppe urbaine, il accompagne, par un règlement adapté, la création de nouveaux éléments de paysage (constructions, aménagement,…).

Rien dans le PLU 1 ne va à l’encontre de la préservation des paysages et de l’identité du territoire.

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Enjeu du PLU 2 L’enjeu pour le PLU 2 est de poursuivre les efforts engagés par le PLU 1 en matière d’intégration paysagère et de préservation de l’identité du territoire : le règlement de la zone Ua sera complété et un cahier de recommandations architecturales sera inséré dans le PLU.

Niveau d’Enjeu dans le PLU 2 Il s’agit d’un enjeu Fort.

3.4 Fonctionnement écologique du territoire et sa biodiversité Les données bibliographiques sur le territoire concernent : - 5 hectares de zone Natura 2000 - 27 hectares de Zones Naturelles d’Intérêt Ecologiques Faunistiques et Floristique - Le PLU 1 se basait également sur le Schéma départemental des espaces naturels à enjeux, inventaire réalisé par le Département sur les zones naturelles des documents d’urbanisme. Cette donnée est retenue pour le présent diagnostic bibliographique (Confère cartographie suivante). - Les données SILENE permettent également de déterminer la localisation de certaines espèces.

Périmètres d’inventaire et règlementaire permettant la connaissance du patrimoine naturel de Tavernes Type de Code Appellation Surface Surface Objet zonage totale sur Tavernes ZSC FR9301618 Sources et Tufs 5 585 ha 5,3 ha Directive Habitat du Haut Var ZNIEFF de 83-181-100 Eau Salée et ses 182,1 ha 12,24 ha Faune aquatique type II affluents principalement ZNIEFF 8309GO0 Coupe de Plan de 16,39 ha 14,67 ha Géologie géologique Bury

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Zonages d’inventaire et de protection sur la commune de Tavernes

Notre Dame de Bellevue, massif boisé, écrin du village

Le massif de Notre Dame de Bellevue domine le village de Tavernes côté Nord et constitue la principale entité forestière de la commune.

 Une petite partie Est (188,45 hectares) de ce massif forestier relève de la forêt communale de Tavernes (qui déborde également sur la commune de Montmeyan). Cette forêt est soumise au régime général forestier et fait l’objet d’un Schéma d’aménagement forestier portant sur la période de 2010 à 2029.

Note : l’aménagement forestier est un guide qui fait le point sur l'état actuel de cette forêt et formalise les choix de gestion qui ont été faits en fonction des possibilités matérielles (peuplements forestiers, sols, écologie, paysage etc.) et de la nécessité d'une gestion patrimoniale. Les peuplements forestiers présents (cf. carte en page suivante) sont :  des taillis de chênes verts  des taillis de Chênes verts, sur-étagés de Pins d’Alep  des garrigues. Ces peuplements, dont certains sont assez âgés, n’abritent pas d’espèces, végétales ou animales, rares ou remarquables, connues. Aucun habitat communautaire prioritaire n’est relevé sur la forêt communale.  Selon le Schéma Départemental des Espaces Naturels à Enjeux, la majeure partie (centre et Ouest) du massif de ND de Bellevue est recouverte par une chênaie mésophile abritant la Violette de Jordan (Viola jordani), de part et d’autre du Vallon des Souates qui la traverse. A l’Est de ce vallon, la Fauvette Orphée et l’Engoulevent d’Europe, oiseaux affectionnant les milieux semi-ouverts, ont été repérés (et justifient ainsi l’intérêt écologique « fort » de cette zone).

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La zone d’intérêt géologique du Clos de Bury (ZNIEFF « Coupe du Plan de Bury »), déjà présentée ci-avant, constitue, selon le SDENE, un intérêt « majeur ».

Notons que l’étude d’impact réalisée pour la carrière du lieu-dit « Pourchier » relève une station de Luzerne agglomérée (Medicago sativa subsp. glomerata), espèce protégée à l’échelle régionale, dont on ignore si elle est isolée ou présente ailleurs dans le massif.

En termes de biodiversité, le massif de Notre Dame de Bellevue constitue donc un enjeu modéré mais global, compte tenu de ses habitats naturels, susceptibles d’accueillir bien d’autres espèces animales ou végétales que celles inventoriées.

Le ruisseau des Ecrevisses Le ruisseau des Ecrevisses, affluent de la rivière l’Eau Salée appartient à la ZNIEFF de type II « L’Eau Salée et ses affluents ». L’Eau Salée est un cours d'eau au régime assez lent, sinueux, peu large et faiblement encaissé ; sa ripisylve est assez étroite. La présence de sel dans l’eau, au niveau des sources, justifie la présence de fourrés de Tamaris (Tamarix gallica) ainsi que de plantes, banales sur ce littoral, mais inattendues ici : Jonc piquant, Céleri sauvage (Juncus acutus, Apium graveolens)… Par ailleurs, l’ensemble des cours d’eau du Centre Var offrent un intérêt faunistique assez marqué du fait de la présence de 10 espèces animales patrimoniales dont 3 sont déterminantes pour définir la ZNIEFF. La présence de la Loutre, mentionnée dans ce secteur, mériterait d’être confirmée. Le Barbeau méridional, le Blageon et plus rarement le Toxostome figurent parmi les poissons d’eau douce locaux. Les Invertébrés patrimoniaux comprennent des Crustacés comme l’Ecrevisse à pieds blancs (Austropotamobius pallipes), Crustacé Décapode remarquable (aujourd’hui en régression et devenu assez rare et localisé) et des Mollusques comme le Gastéropode Hydrobiidé Pseudamnicola (Corrosella) astierii, espèce protégée en France, endémique de quelques sources du département du Var. Ils sont également représentés par plusieurs espèces de papillons tels que : - la Diane (Zerynthia polyxena), espèce déterminante et menacée de Lépidoptères Papilionidés, en régression et devenue assez rare, thermophile, de répartition centre et Est-méditerranéenne, habitant les ravins, talus herbeux, prairies, garrigues arborées, phragmitaies, ripisylves, bords de cours d’eau jusqu’à 1 000 m. d’altitude et dont la chenille vit sur l’Aristoloche Aristolochia rotunda, - la Proserpine (Zerynthia rumina), espèce Ouest-méditerranéenne déterminante et en régression, dont la chenille vit sur l’Aristoloche Aristolochia pistolochia et dont l’adulte fréquente les garrigues, pentes sèches, éboulis et coteaux pierreux, chauds et ensoleillés jusqu’à 1 500 m. d’altitude, - le Damier de la Succise (Euphydryas aurinia), espèce remarquable de Nymphalidés Nymphalinés, protégée au niveau européen, liée aux pelouses, friches et prairies, - l’Azuré des Orpins (Scolitantides orion lariana), Lycénidé Polyommatiné remarquable des rocailles, pentes et talus secs et ensoleillés, riches en orpins, jusqu’à 1 000 m. d’altitude, papillon d’affinité méridionale à aire de distribution morcelée.

En limite Sud de commune, sur 5,3 hectares, les habitats naturels sont concernés par la Zone Spéciale de Conservation au titre de la directive Habitat, les « Sources et Tufs du Haut Var » (Code ZSC : FR9301618).

Les Sources et Tufs du Haut Var Le site Natura 2000, Zone de Conservation Spéciale, « Sources et tufs du Haut Var » touche l’extrême Sud de la commune de Tavernes. Cette zone Natura 2000, concernant trois sites, s’étendant sur 10 communes, se caractérise par : - des habitats humides très particuliers (rivières, saulaies, prairies humides, tufs …) : les rivières, en tête de bassin versant de l’Argens, abritent une faune aquatique d’une haute valeur patrimoniale (Barbeau méridional, Ecrevisse à pattes blanches, Blageon). Sur la trame de ces cours d’eau, se développent des milieux liés aux variations hydrologiques comme les ripisylves, les rares prairies humides ou encore des petites mares. On y trouve bon nombre d’espèces animales déterminantes comme l’Agrion de Mercure, une tortue, la Cistude d’Europe ou plusieurs espèces de chauve-souris comme le Murin de Cappaccini. - des habitats forestiers omniprésents : que ce soient des chênaies (vertes ou pubescentes), peuplements anciens ou des peuplements pionniers de pins, cette couverture forestière assure la protection des

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rivières à tufs en maintenant un ombrage en période estivale. Elle abrite également bon nombre d’espèces de chauve-souris qui y trouvent un terrain de chasse ou de repos particulièrement favorable. Les peuplements de chênes les plus vieux sont favorables à la biodiversité entomologique notamment représentée par le Lucane Cerf-Volant et le Grand Capricorne. - des systèmes collinaires agro-forestiers, - des falaises, des grottes et systèmes karstiques, des sites naturels très propices à héberger des espèces cavernicoles comme des Chauves-souris mais également un réseau de gîtes à chiroptères artificiels.

Au-delà des espaces protégés et/ou inventoriés, la faune et la flore exploitent les habitats naturels de la commune de Tavernes. Il semble donc essentiel de comprendre le fonctionnement des réseaux écologiques du territoire afin de mieux protéger la biodiversité.

La présence sur la commune du site du réseau Natura 2000 ZSC « Sources et tufs du Haut Var » et vu le fonctionnement hydrologique et écologique du territoire, les incidences prévisibles de la révision du PLU sur les sites du réseau Natura 2000 fait l’objet d’un chapitre dédié « incidences Natura 2000 »

Historique des données sur la prise en compte du fonctionnement écologique du territoire Février 2012 : Cartographie du fonctionnement écologique du DOCOB « Sources et Tufs du Haut Var »

Le DOCOB, à travers cette cartographie identifie clairement les sites Natura 2000 « Val d’Argens » et « Sources et Tufs du Haut Var » comme étant des réservoirs de biodiversité), entre lesquels existent des corridors principaux et secondaires, non dégradés au moment de la réalisation de la cartographie (2011). Le corridor aquatique constitué par le ruisseau des Ecrevisses et l’Eau Salée s’étend tout naturellement à l’Argens, site Natura 2000, « Val d’Argens ».

Corridors écologiques du territoire dans lequel s’inscrit la commune de Tavernes (source : DOCOB de la ZSC Source et Tufs du Haut) Localisation approximative de la commune sur la cartographie par le trait discontinu noir

Tavernes

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Avril 2013 : Cartographie du fonctionnement écologique du PLU 1 Les données suivantes sont issues de l’analyse du fonctionnement écologique du territoire du PLU 1. Cette analyse identifie de manière structurelle trois grands types de continuums :  forestiers,  semi-ouverts  hygrophiles c’est-à-dire liés aux milieux aquatiques.

Le Massif de Notre Dame de Bellevue constitue une grande continuité forestière dense, peu fragmentée, avec des espaces semi-ouverts en relais, avec une tendance à la fermeture des milieux par reconquête des chênes pubescents.

La plaine agricole présente peu d’éléments de continuité arborée. Toutefois, lorsque l’activité agricole reste extensive, elle représente une zone relais de milieux ouverts, servant à l’alimentation de certaines espèces d’oiseaux par exemple.

Le réseau hydrographique de la commune représente une continuité hygrophile intéressante de manière structurelle. C’est également une continuité fonctionnelle : - pour le Barbeau méridional par exemple : l’Eau Salée constitue une réserve « génétique » de Barbeau méridional confronté à la concurrence du Barbeau hybride, - pour certaines espèces de chauves-souris comme le Murin de Cappaccini dont le réseau hydrographique représente une route de vol et une aire de chasse.

Les routes constituent les principaux obstacles terrestres, notamment lorsqu’elles traversent une route de vol de chauves-souris, entraînant un risque de collisions entre véhicules et animaux en vols. Les obstacles à l’écoulement identifiés par l’Office National de l’Eau et des Milieux Aquatiques (Onema) coupent les continuités aquatiques. A Tavernes, aucun obstacle de ce type n’est identifié.

Continuités écologiques de Tavernes (source : BEGEAT_PLU 1)

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Janvier 2014 : Cartographie de la Trame Verte et Bleue du Schéma de cohérence territoriale approuvé (source : DOO du Scot de la Provence verte)

Le Scot de la Provence Verte approuvé en janvier 2014, définit une Trame Verte et Bleue de son territoire, dans laquelle la commune de Tavernes (localisation approximative sur la cartographie par le trait discontinu noir) apparait concernée par :  une continuité supra territoriale dite « potentielle », lien entre le cœur de Nature « Basse Gorges du Verdon » au Nord et « Massif du Bessillon » au Sud Est du territoire.  des zones relais en mosaïque (boisées, semi ouvertes et ouvertes) qui concernent la totalité du territoire  le principal élément de la trame bleue du territoire est le ruisseau des Ecrevisses.  La commune est limitrophe du Cœur de Nature constitué par le site Natura 2000 « Sources et Tufs du Haut Var ». A noter que le Scot est actuellement en révision.

Juillet 2014 : Cartographie de la Trame Verte et Bleue Régionale – Schéma régional de cohérence écologique (source : SRCE-PACA)

Le SRCE est le document qui identifie la TVB Régionale et indique les objectifs de préservation et de remise en état des continuités écologiques et des réservoirs de biodiversité. Le SRCE n’a pas vocation à être lu et analysé à l’échelle communale, mais au 1/100 000e (la commune est identifiée approximativement sur la cartographie suivante par des pointillés noirs).

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A cette échelle, la commune apparait comme concernée par un corridor écologique dont l’objectif est la recherche de préservation.

Perspectives d’évolution avec le PLU 1 Les enjeux du territoire identifié par le PLU 1 sont :  Biodiversité : Chênaies Massif de Notre Dame de Bellevue  Biodiversité : Ruisseau des Ecrevisses  Continuité forestière peu fragmentée  Continuité aquatique structurelle et fonctionnelle

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Le PLU a mis en œuvre les mesures de prise en compte et de préservation de ces continuités et de la biodiversité associée. L’évaluation des incidences du PLU 1 (PLU approuvé en 2013 et sa mise en compatibilité en 2015) conclue à l’absence d’incidence du PLU sur la biodiversité et le fonctionnement écologique. Cette évaluation environnementale soulignait par ailleurs les incidences positives des mesures du PLU, en particulier la réduction de l’enveloppe urbaine, la disposition pour l’intégration environnementale des nouvelles constructions, la protection des cours d’eau, …

Enjeu du plu 2019

Depuis 2013, comme vu précédemment, la connaissance, les objectifs et les modalités de prise en compte de la biodiversité et du fonctionnement écologique dans les documents d’urbanisme ont évolué. Le PLU 2013 concluait à l’absence d’incidence de l’enveloppe urbaine sur la biodiversité et le fonctionnement écologique. L’enjeu est de s’assurer que les évolutions entre le PLU 2013 et le PLU 2019 n’engendrent pas d’incidence négative sur :  Les réservoirs de biodiversité : Ruisseau des Ecrevisses et site Natura 2000,  les corridors, en particulier à l’Est du territoire.

Niveau d’Enjeu dans le PLU 2 Il s’agit d’un enjeu Fort.

3.5 Quels sont les enjeux environnementaux de la révision du PLU ?

Les enjeux identifiés par l’analyse des perspectives d’évolution du territoire sont principalement liés au maintien et à la poursuite des mesures mises en œuvre par le PLU 1. En effet les enjeux environnementaux identifiés en 2013 sur le territoire ont trouvé une réponse adaptée dans le premier PLU.

Le principal enjeu consiste par conséquent à s’assurer que l’évolution du PLU envisagée par la révision ne porte pas atteinte à ces mesures. Il s’agit d’un enjeu Majeur.

Enjeu Majeur S’assurer que les évolutions du PLU ne portent pas atteinte au mesures mise en œuvre au PLU 1 pour la prise en compte des enjeux environnementaux du territoire. Enjeu fort Maintenir la prise en compte existante des risques naturels. Ne pas augmenter l’exposition des personnes et des biens aux risques (en particulier, inondation, incendie de forêt et transport de matière dangereuses). Maintenir la protection des masses d’eau souterraines et superficielles. Assurer l’adéquation entre projet démographique (1600 habitants à l’horizon 10 ans) et capacité de la ressource en eau. Poursuivre les efforts engagés par le PLU 1 en matière d’intégration paysagère et de préservation de l’identité du territoire (patrimoine naturel et bâti) S’assurer que les évolutions entre le PLU 1 et le PLU 2 n’engendrent pas d’incidence négative sur :  Les réservoirs de biodiversité : Ruisseau des Ecrevisses et site Natura 2000,  les corridors, en particulier à l’Est du territoire. Enjeux Modérés Maintenir, voire développer la valorisation des potentialités énergétiques du territoire. Maintenir la carrière (zonage et règlement)

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Chapitre 4. Gestion du foncier et consommation d’espace

4.1 Comparaison PLU 1 et PLU 2

Dans ce chapitre le PLU approuvé en 2013 et ayant fait l’objet d’une déclaration de projet approuvée en 2015 (parc solaire) est intitulé : « PLU 1 ». la révision du PLU, initiée en 2016, et arrêtée en conseil municipal le 25 mars 2019, est intitulée : « PLU 2 ».

Cartographie synthétique du zonage du PLU 1

Cartographie synthétique du zonage du PLU 2

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Tableau comparatif des superficies des zones du PLU 1 et du PLU 2 approuvé Evolution Superficie Superficie PLU 1 PLU 2 PLU 1 /PLU en ha en ha 2

Ua 5,65 Ua 5,1 Uaj 0,9 Uj 1,9 Uaa 0,45 Uaa 0,4 Ub 21,5 Ub 23 Uba 2,3 Uca 33,6 Uc 36,1 Ucb 24,8

Ud 4,8 Ud 5,7 Uds 0,8 Ue 3,4 Uea 6,1 Uet 0,5 Ueb 17,6 Uf 2,5 Ufa 0,5 Total zones 99,2 98,4 -0,8 Urbaines

AU 1 1AU 4

2AU 1,1 Total zones 1 5,1 4,1 A Urbaniser

STECAL Nsta 2,7 Total 0 2,7 2,7 STECAL

A 675,4 A 777,5 Ai 34,2 Af 122,5 Af 7,1 Total zones 716,7 900 183,3 Agricoles

N 2236,4 N 973,6 Nh 42,7 Nh 41,9 Nt 2,7 Npv 12,9 Nx 3,1 Nx 3,3 Npv 13,2 Nco 1077,1 Total zones 2298,1 2108,8 -189,3 Naturelles

Superficie communale : 3115 ha

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4.2 Analyse de la capacité de densification et de mutation des espaces bâtis

Identification de l’enveloppe urbaine dédiée à l’habitat du PLU 1

Cette enveloppe correspond aux quartiers voués à accueillir des constructions à usage d’habitation situées en zones U au PLU 1. Ainsi, n’ont pas été pris en compte : la zone d’activités du Roucasset, le pôle d’équipements publics de la Ferrage – Les Clots, la cave coopérative La Tavernaise, le secteur du Moulin oléicole, le terrain communal du Pigeonnier (patrimoine)… L’enveloppe urbaine du PLU 1 dédiée à l’habitat est d’environ 92 hectares. Au sein de cette enveloppe, on dénombre 25 hectares d’espaces non bâtis, identifiés en jaune sur la carte ci-dessous. Ces espaces non bâtis classés U ou AU au PLU 1, sont soit déjà équipés en eau et assainissement, soit en cours d’équipement (exemple du quartier du Peyron). Scénario au fil de l’eau : ces 25 hectares pourraient accueillir une moyenne théorique de 250 maisons individuelles sur des terrains divisés de 1000m² (correspondant à l’attente des habitants), permettant un accueil théorique maximale de plus de +568 habitants supplémentaires (le coefficient de cohabitation est de 2,27 à Tavernes). Cette population supplémentaire aboutirait à une population totale à Tavernes de 1951 habitants, soit une variation annuelle moyenne de 3,5% par an sur 10 ans. A ce calcul, il convient d’ajouter les éventuelles divisions et le renouvellement urbain des autres parcelles déjà bâties. Ce scénario théoriquement compatible avec le PLU 1 de 2013, qui avait comme objectif de ne pas dépasser un plafond de 2000 habitants, n’est pas retenu. Enveloppe constructible U et AU dédiée à l’habitat du PLU 1

Cartographie de travail non règlementaire

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Identification d’une nouvelle enveloppe urbaine dédiée à l’habitat : PLU de 2019

Etape 1 : maintien de l’enveloppe urbaine dédiée à l’habitat du PLU 1 et extensions limitées sur quelques secteurs (voir le chapitre 4.1 traitant des évolutions de surfaces entre le PLU 1 et le PLU 2). Toutes les « dents creuses » totalisant 25 hectares d’espaces non bâtis, sont incluses dans l’enveloppe constructible. L’enveloppe urbaine du PLU 2 dédiée à l’habitat est d’environ 93,8 hectares.

Enveloppe constructible U et AU dédiée à l’habitat du PLU 2

Cartographie de travail non règlementaire

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Hiérarchisation de l’ouverture à l’urbanisation des zones constructibles dédiées à l’habitat

Etape 2 : hiérarchisation de l’ouverture à l’urbanisation : les quartiers où l’urbanisation doit se développer sous conditions sont classés en zones à urbaniser « AU ». Le règlement et les OAP fixent les conditions à respecter pour être constructibles. Ces zones AU sont au nombre de deux : « 1AU » zone à urbaniser en priorité et « 2AU » à plus long terme.

Zones urbaines U: constructibilité accordée si règlement du PLU respecté. Délais : Court terme. Zones dédiées à Zones à urbaniser 1AU : constructibilité accordée si règlement du PLU et OAP la production respectés : notamment la création de la voie du Peyron. de logements Délais : Moyen terme. Zones à urbaniser 2AU : constructibilité non accordée. Nécessiter de programmer les équipements et de définir un projet global, puis de modifier le PLU. Délais : Long terme.

Proposition de programmation de l’ouverture à l’urbanisation des quartiers dédiés à l’habitat

Cartographie de travail non règlementaire

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La trame verte urbaine : la mémoire du passé agricole de Tavernes

Etape 3 : identification des jardins, des haies et des rangs d’oliviers à maintenir dans l’enveloppe urbaine.  La trame verte urbaine traduit la valeur paysagère de Tavernes, la mémoire du passé agricole.  Elle limite l’imperméabilisation des sols et favorise la rétention du pluvial à la parcelle.  En couronnes résidentielles, la superficie totale de la trame verte urbaine dépasse 21 hectares : elle contribue au maintien des paysages ruraux du bourg de Tavernes.  Elle favorise les connexions paysagères avec les espaces agricoles et naturels qui ceinturent l’enveloppe urbaine.

Enveloppe urbaine dédiée au logement : centre village et couronnes résidentielles dédiées à la production de logements Zone à urbaniser 1AU : Le Peyron Trame verte urbaine identifiée au zonage du PLU, opérant un maillage du territoire urbanisé et des connexions paysagères avec les espaces agricoles A et naturels N autour de l’enveloppe urbaine Autres zones urbaines n’ayant pas vocation à produire du logement. Zone à urbaniser 2AU : non ouverte à l’urbanisation.

Identification de la trame verte urbaine dans les quartiers dédiés à l’habitat

Cartographie de travail non règlementaire

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Hiérarchisation des densités et des couronnes résidentielles autour du centre-ville

Les densités sont établies en application des orientations du SCOT de la Provence Verte : les densités les plus élevées sont autour du centre-ville, puis décroissantes jusqu’aux extrémités de l’enveloppe constructible. Le village, la première et la seconde couronne résidentielle disposent de l’assainissement collectif. La zone 1AU, du Peyron, sera raccordée à l’assainissement collectif. La troisième couronne résidentielle dispose d’un assainissement non collectif.

Définition des densités au sein des zones d’habitat

Cartographie de travail non règlementaire

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4.3 Estimation des capacités d’accueil théoriques du PLU 2

Les capacités théoriques de la zone 2AU ne sont pas comptabilisées, puisque cette zone n’est pas ouverte à l’urbanisation.

Superficie NETTE Nombre total de Superficie constructible hors Nombre de logements dans la Densité Zone Nombre de Rétention BRUTE de trame verte, espaces logements zone (existants + logement / ha dédiées logements foncière la zone en publics, voies, générés par générés) sans à générés par SUR 10 ha équipements, le PLU après rétention l’habitat le PLU ANS SUPERFICIE (arrondi) coefficient de jardin rétention NETTE … Ua 5,1 3,4 26 30 % 18 300 88

Ub 23 14,9 83 30 % 58 217 15

Uca 33,5 21,8 41 30 % 29 191 9 Ucb 24,7 15,3 35 30 % 25 107 7 ANC 1AU 4 2 33 30 % 23 39 19 Total U 112.4 153 Logements (RP RS LV) habitat La densification existante actuelle dans l’enveloppe urbaine est aujourd’hui 105 RP (69%) faible : le PLU 2 vise à majorer cette densité. Toutefois, et afin de ne pas dénaturer le village, et ses quartiers résidentiels, la densité retenue (cf tableau 238 Habitants supplémentaires ci-contre) correspond à une fourchette basse, certes, mais compatible avec le HABITANTS TOTAL au terme du PLU SCOT. 1621 (échéance 10 ans) Données arrondies

4.4 Estimation de la VAM du PLU 2

La variation annuelle moyenne (VAM) : La production de 105 RP théoriques permettant d’accueillir 238 habitants supplémentaires (application du coefficient de cohabitation, propre à Tavernes, de 2,27 de l’INSEE) correspond à une perspective d’évolution démographique suivant une VAM de 1,6% sur 10 ans.

Perspectives d’évolution démographique de Tavernes sur les 10 prochaines années:

PERSPECTIVE D'EVOLUTION DEMOGRAPHIQUE ET DE PRODUCTIONS DE LOGEMENTS EN RESIDENCES PRINCIPALES VAM (taux annuel moyen en %) 1,60%

Année N N+1 N+2 N+3 N+4 N+5 N+6 N+7 N+8 N+9 N+10 Variation de population supplémentaire / an 22 22 23 23 24 24 24 25 25 26 total échéance :

Effectif total de population 1 383 1 405 1 428 1 450 1 474 1 497 1 521 1 546 1 570 1 595 1 621 238 habitants supplémentaires

RP supplémentaire / an 10 10 10 10 10 11 11 11 11 11 résidences principaes (RP) Effectif total de RP 610 620 630 640 650 660 671 682 693 704 715 105 supplémentaires

coefficient de cohabitation : 2,27

VAM 1,6% SOIT 105 résidences principales supplémentaires sur une échéance de 10 années : scénario retenu

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4.5 Evolution de l’occupation du sol depuis l’approbation du PLU 1

L’article L151-4 du code de l’urbanisme précise que le Rapport de Présentation du PLU « analyse la consommation d'espaces naturels, agricoles et forestiers au cours des dix années précédant l'arrêt du projet de plan ou depuis la dernière révision du document d'urbanisme (…) ».

Ainsi les cartographies suivantes permettent d’analyser l’évolution de l’occupation réelle du sol depuis l’approbation du PLU en avril 2013. Ces cartographies sont réalisées par analyse des Ortho-photos disponibles au moment de l’élaboration du PLU, à savoir 2014 et 2017.

Evolution de l’occupation du sol par analyse des orthophotos 2014 et2017

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Mode d’occupation des 2014 2017 Evolution 2014-2017 sols (superficie en hectares) (superficie en hectares) (superficie en hectares) Artificialisée 117,6 ha 132,6 ha + 15 ha Agricole 638,5ha 636,7 ha - 1,8 ha Naturelle dont forestière 2358,9 ha 2345,70 ha - 13,2 ha

La comparaison de ces deux cartographies, indique une perte de 0,2 % des espaces « agricoles » du territoire en 3 ans. Cette consommation d’espace prend place sur des espaces inclus dans l’enveloppe urbaine du PLU 1. Elle correspond au « comblement » d’espaces en dents creuses. La diminution d’espaces Naturels est uniquement due à la création du parc solaire. Ce qui tend à prouver que le PLU 1 à stopper l’urbanisation (pour l’habitat et l’économie) dans les espaces naturels.

4.6 Consommation d’espace projetée par le PLU 2 La consommation d’espaces du PLU 2 concerne les espaces classés en zone Agricole ou Naturelle au PLU 1, que le PLU 2 classe en zone Urbaine, A Urbaniser ou en STECAL. Ainsi sur l’extrait cartographique suivant, les espaces de consommation sont repérables par les espaces colorés en rouge. La superficie des espaces de consommation représente 3,3 ha.

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Chapitre 5. Justification des choix retenus

Consulter également le chapitre évolution entre le PLU 1 et le PLU 2 dans l’analyse des incidences prévisibles du PLU

5.1 Les choix retenus pour établir le PADD

Le projet d’Aménagement et de Développement Durables (PADD) constitue le document n°2 du PLU, la pièce maîtresse qui exprime la politique communale en matière d’aménagement du territoire, avec laquelle le règlement et le zonage doivent être concordants. Les orientations exprimées dans le PADD du PLU 1 approuvé en 2013 ne sont pas remises en cause par la municipalité, qui poursuit la même ligne directrice dans le PLU 2.

Ainsi le PLU 2 a mis à jour le PADD et a affiné certaines orientations.

Le PADD de Tavernes a été débattu en conseil municipal le 6 juillet 2017, puis à nouveau le 13 décembre 2018. Les orientations générales du PADD ont également été présentées en réunion de concertation publique avec la population et en réunion des Personnes Publiques Associées.

Les choix retenus pour établir les trois orientations générales du PADD ont été les suivants :

Orientation générale n°1 : Tavernes protège son patrimoine de caractère et son harmonie paysagère Justification : Tavernes possède au noyau villageois atypique, issu de l’époque médiévale. Ce cœur villageois comporte des éléments patrimoniaux à protéger : campanile, porches, portes, … les bâtiments doivent respecter le caractère architectural d’origine. Atouts du village, les couronnes résidentielles se sont développées sur d’anciens espaces autrefois cultivés : la mémoire de ce paysage agricole est encore très présente (restanques, oliviers..). Cette « trame verte » possède une valeur paysagère qu’il convient de protéger. Les grands espaces agricoles et forestiers qui entourent le village sont à conserver, tant pour leur qualités paysagères que pour les ressources qu’ils génèrent : ressource, agricole, forestière …

Mesures ciblées dans le PADD pour répondre à cette orientation générale :  Protéger et valoriser le patrimoine : forme urbaine, trame viaire du village, jardins privés au Sud…  Protéger les paysages naturels agricoles et forestiers : grands paysages mais aussi micro paysages (trame verte, socle villageois, pénétrantes agricoles)  Gestion maitrisée des ressources naturelles : tant qu’elles ne dégradent pas les paysages.  Protéger les biens et les personnes contre les risques naturels : notamment le risque incendie et le risque inondation.

Orientation générale n°2 : Tavernes circonscrit et redessine son enveloppe urbaine Justification : L’enveloppe urbaine du PLU 1 est ajustée à la marge de façon à réduire la constructibilité là où il n’y a plus de projet, et à la développer là où des projets sont étudiés par la municipalité. Ainsi, l’étalement urbain reste maîtrisé et l’urbanisation est circonscrite autour du village, favorisant le renouvellement urbain et le maillage viaire. Enfin, le PADD définit des objectifs chiffrés de modération de la consommation de l’espace : la consommation urbaine pour le logement et l’activité artisanale est estimée à maximum 4 hectares (le présent PLU 2 consomme 3,3 hectares, soit inférieur à 4 ha : la consommation est donc compatible avec le PADD).

Mesures ciblées dans le PADD pour répondre à cette orientation générale :  Maîtriser l’étalement urbain.

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 Circonscrire l’urbanisation autour du noyau villageois : la zone urbaine se décline désormais en couronnes résidentielles à densité différenciée, et l’ouverture à l’urbanisation est programmée par la définition de zones 1AU et 2AU.  Favoriser le renouvellement urbain notamment au plus proche du village.  Développer une stratégie en termes de déplacements : création de voirie, élargissement…

Orientation générale n°3 : Tavernes affirme une nouvelle ambition économique locale et durable Justification : Commune agricole, Tavernes mise sur le développement de son activité agricole, pastorale, forestière… Une AFAF (Aménagement Foncier Agricole et Forestier) est en cours de réalisation depuis 2018. Le village doit conserver son économie de proximité et accueillir les quelques artisans souhaitant s’installer à Tavernes. Favoriser l’installation d’établissements et d’activités économiques est un des enjeux majeurs du PLU. Tavernes est en effet soumise à un taux de chômage en croissance et fait face à une population de plus en plus pauvre qui doit se déplacer de plus en plus loin pour aller travailler. C’est pourquoi l’extension de la zone artisanale est programmée, ainsi que le développement des activités d’hébergements touristiques. Enfin, le récent parc solaire inauguré en 2018 est identifié au PLU. Le PADD ne s’oppose pas à une éventuelle extension sur terrains communaux.

Mesures ciblées dans le PADD pour répondre à cette orientation générale :  Miser sur l’agriculture locale fondement de l’identité communale.  Développer le commerce, les services et l’artisanat.  Opter pour un tourisme de qualité.  Permettre l’exploitation des ressources naturelles locales : calcaire, soleil, bois…

5.2 Les choix retenus pour établir les OAP

Contexte règlementaire : Les OAP sont régies par les dispositions applicables des articles L151-6 et L151-7 du code de l’urbanisme.

Les OAP du PLU de Tavernes concernent deux sites : la zone 1AU du Peyron ; le STECAL Nsta du Grand Chêne.

1°) La zone 1AU du Peyron, quartier essentiellement non bâti aujourd’hui.

Conformément au SCOT de la Provence Verte, les OAP de la zone 1AU visent aussi à réduire la consommation de l’espace. En effet, les OAP préparent la structure du développement urbain dans ce site de développement qui atteint une superficie de plus d’1 hectare. Extrait du SCOT de la Provence Verte : « Pour toute urbanisation supérieure ou égale à 1 Ha en renouvellement urbain, en remplissage de dent creuse ou en extension urbaines, le PLU veillera à préciser les attentes du projet par le recours à une OAP ».

En application de l’article R151-20 du code de l’urbanisme, la zone 1AU sera ouverte à l’urbanisation « au fur et à mesure de la réalisation des équipements internes à la zone prévus par les OAP ». Ces équipements à prévoir sont les suivants : raccordement au réseau d’assainissement collectif et au réseau d’eau potable, branchement électriques, fourreaux de réserve pour les autres réseaux, voiries internes à la zone, gestion du pluvial à la parcelle, cheminements piétonniers et/ou trottoirs.

Les OAP de la zone 1AU du Peyron traitent également de :  la densité : une densité plus élevée sera exigée dans la partie Sud du Peyron, au plus proche du noyau villageois.  La trame verte : notamment en bordure de RD, les jardins seront imposés pour la gestion du pluvial (le site du Peyron est orienté Nord-Sud) et récupère les eaux pluviales des quartiers résidentiels situés en amont.  L’implantation des constructions : un schéma précise les intentions relatives au positionnement des futures constructions sur les parcelles, les lots…

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 Le phasage : seule la partie ouest (en rose sur l’OAP) ne pourra être ouverte à l’urbanisation qu’après l’approbation du PLU ; en revanche la partie bleue ne sera ouverte à l’urbanisation qu’après aménagement de la voirie, elle-même concernée par un emplacement réservé. Le contenu et le périmètre des OAP de la zone 1AU a fait l’objet de deux réunions avec les habitants concernés. L’enjeu consistait à associer en amont la population pour établir un consensus sur le développement du quartier.

2°) le STECAL Nsta du Grand Chêne.

Suite aux avis PPA émis sur le PLU après arrêt en conseil municipal, la commune a fait le choix d’imposer une gestion du risque incendie avant l’accueil du public dans ce STECAL voué à l’hébergement touristique.

Ainsi, des OAP « gestion du risque incendie » sont à respecter. Celles-ci concernent :

 L’installation d’une citerne de débit suffisant.  La création de piste périmètrale accessible aux véhicules de secours et d’aire de retournement pour faciliter les manœuvres des pompiers.  L’obligation de débroussaillement majoré à 100 mètres au nord du STECAL.  La création de parcours pastoraux et l’incitation à opérer des coupes de bois dans le massif au nord.  Le respect de règles sur la taille des arbustes et les haies.  Le respect de règles pour les nouvelles constructions : interdiction du PVC (risque d’inflammabilité).

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5.3 Les choix retenus pour établir le règlement et le zonage

Le nouveau règlement

Créé par ordonnance du 23 septembre 2015, et mis en application dès 2016, les règlements des PLU disposent désormais d’une nouvelle nomenclature thématique garantissant une cohérence dans la rédaction des règles, une meilleure lisibilité et une facilité d’instruction.

Le règlement de Tavernes est désormais structuré comme suit :

Titre I : Dispositions Générales (DG) : ces dispositions rappellent certaines règles relatives à la compréhension du PLU ou issues d’autres règlementations applicables sur le territoire : règles parasismiques, protection du patrimoine archéologique, règlements des lotissements ….

Titre II : les Dispositions Communes (DC) applicables à toutes les zones : ces dispositions communes apportent clarté à l’ensemble du document et évitent toute redondance.

Une règle inscrite dans les dispositions communes n’a pas à être répétée dans chacune des zones. En ce sens, le règlement est simplifié.

Le découpage en section et sous-sections, correspond à la nouvelle nomenclature du règlement inscrite dans le code de l’urbanisme.

Ainsi, les Dispositions Communes (DC) sont découpées en 3 sections et 9 sous-sections, réparties ainsi :

Au total ce sont 30 articles qui se répartissent dans chacune des sous-sections. L’arborescence complète des règles du PLU de Tavernes respecte la structure suivante :

Section 1. Destination des constructions, usage des sols et natures d’activités

Sous-section 1. Interdiction et limitation de certains usages et affectations des sols, constructions et activités Article 1. Interdictions de certains usages et affectations des sols, constructions et activités Article 2. Limitations de certains usages et affectations des sols, constructions et activités

Sous-section 2. Mixité fonctionnelle et sociale Article 3. Mixité fonctionnelle Article 4. Mixité sociale

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Section 2. Caractéristiques urbaine, architecturale, environnementale et paysagère

Sous-section 3. Implantation des constructions Article 5. Emprise au sol Article 6. Implantation par rapport aux voies et emprises publiques Article 7. Implantation par rapport aux limites séparatives latérales et de fonds de parcelle Article 8. Implantation des constructions les unes par rapport aux autres sur la même unité foncière

Sous-section 4. Volumétrie et hauteur des constructions Article 9. Volumétrie Article 10. Hauteur

Sous-section 5. Qualité urbaine, architecturale, environnementale et paysagère Article 11. Toitures, faitage, débords de la couverture, terrasses Article 12. Façades Article 13. Éléments et ouvrages en saillie Article 14. Inscriptions publicitaires, enseignes et devantures commerciales Article 15. Ouvertures Article 16. Clôtures

Sous-section 6. Traitement environnemental et paysager des espaces non bâtis et des abords des constructions Article 17. Coefficient de jardins Article 18. Traitement paysager des espaces libres Article 19. Éclairages

Section 3. Desserte des constructions

Sous-section 7. Stationnement Article 20. Stationnement des véhicules motorisés Article 21. Stationnement des 2 roues non motorisées

Sous-section 8. Desserte par les voies publiques et privées Article 22. Accès Article 23. Voirie

Sous-section 9. Desserte par les réseaux Article 24. Eau potable Article 25. Assainissement Article 26. Pluvial Article 27. Citernes Article 28. Réseau d’énergie : distribution et alimentation Article 29. Réseau de communications électroniques et infrastructures Article 30. Collecte des déchets Les Titres suivants correspondent aux règles spécifiques à chaque zone :

Titre I : les dispositions générales Titre II : les dispositions communes applicables à toutes les zones Titre III : dispositions spécifiques aux zones Ua et Uj : le village et ses jardins Titre IV : dispositions spécifiques aux zones Ub et Uc : les couronnes résidentielles Titre V : dispositions spécifiques aux zones Ud et Ue : services publics et activités économiques Titre VI : dispositions spécifiques aux zones AU (1AU et 2AU) : les zones à urbaniser Titre VII : dispositions spécifiques aux zones A et N : les zones agricoles et naturelles Titre VII : dispositions spécifiques aux STECAL : les secteurs de la zone N, de taille et de capacités d’accueil limitées.

Chaque règlement de zone suit la même structure et arborescence que celle des Dispositions Communes (DC) :

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3 sections, 9 sous-sections, 30 articles.

Lorsqu’un article n’est pas règlementé, il est fait référence aux Dispositions Communes (DC).

Les zones urbaines U

Extrait de la présentation du PLU à la population en concertation publique le 8 mars 2019

Enveloppe urbaine Le regard inversé : circonscrite par la zone agricole ou

naturelle

provisoire

-

en cours d’études d’études cours en -

 Zones agricoles

Document de travail travail de Document  Zones naturelles

 Centre ville : Ua  1er couronne résidentielle : Ub  2ème couronne résidentielle : Uca  3ème couronne résidentielle : Ucb  Vocation équipements publics : Ud  Vocation économique : Ue 21 Urbanisation future : 1AU et 2AU Les densités du SCOT de la Provence Verte

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Les zones Ua et Uj : le village et ses jardins

Définition : « La zone «Ua» représente la délimitation du centre urbain historique à considérer comme un patrimoine bâti constituant un ensemble urbain remarquable, dont il convient de préserver et mettre en valeur les caractères architecturaux, urbains et paysagers.

Cette zone «Ua» a principalement vocation à accueillir les constructions à destination d’habitation, d’hébergement hôtelier, de commerces, de bureaux, d’artisanat, et constructions ou installations nécessaires aux services publics ou d’intérêt collectif. »

Secteurs : La zone Ua comporte un secteur:  Le secteur Uaa : délimitant le hameau du Bury situé au Nord du territoire communal.

La zone « Uj »: délimite les jardins et espaces libres à préserver de l’urbanisation.

Spécificités règlementaires : L’implantation des constructions : le tissu urbain du noyau villageois est à respecter. Les futures constructions s’implanteront en limite.

La hauteur des constructions : une hauteur maximale est imposée, de façon à conserver la silhouette du village.

Les prescriptions architecturales : le règlement détaille les règles à respecter concernant les travaux en façade, les toitures, les ouvertures et aussi les clôtures. Une palette chromatique a été réalisée par la Communauté de Communes Provence Verdon, cette palette est insérée dans les pièces règlementaires (pièce n°4.1.4 du PLU).

Mixité fonctionnelle : Afin de renforcer l’attractivité commerciale du centre-ville, le règlement impose un linéaire de diversité commerciale sur les rez-de-chaussée des places principales du village de Tavernes.

Le hameau de Bury, secteur Uaa : l’extension des constructions existantes à destination d’habitation est autorisée, avec un plafond exprimé en pourcentage. L’objectif est de conserver la forme urbaine originelle du hameau de Bury.

Les jardins, zone Uj : les jardins sont traès faiblement constructible, aucune habitation n’y sera autorisée : seules les piscines et les annexes de jardins sont autorisées, à condition de ne pas occuper plus de la moitié du jardin. L’objectif est de conserver les jardins identifiés aux documents graphiques.

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Palette chromatique de Tavernes présentée à la population en concertation publique le 8 mars 2019

Zonage : La zone Ua du PLU 2 a été réduite : en effet, les espaces dédiés au stationnement ou aux jardins ont été reclassés en zone Ud ou Uj. Les zones Uj ont été étendues : elles délimitent les jardins à protéger. La zone Uaa du hameau de Bury correspond à l’espace bâti existant, le zonage du PLU 2 est ici identique à celui du PLU 1.

Les zones Ub et Uc : les couronnes résidentielles

Définition : La zone« Ub » représente la délimitation de la première couronne résidentielle en extension du village. Elle constitue aujourd’hui l’un des espaces privilégiés du renouvellement urbain fondé sur la densification et la mixité urbaine, dans le respect de la « trame verte ». Cette zone « Ub » a principalement vocation à accueillir des constructions à destination d’habitat, d’hébergement hôtelier, de commerces, de bureaux, d’artisanat et les constructions ou installations nécessaires aux services publics ou d’intérêt collectif. »

« La zone « Uc » représente la délimitation des couronnes résidentielles à densité modérée. La « trame verte », les jardins et autres espaces arborés y occupent une place importante. Cette zone « Uc » a principalement vocation à accueillir les constructions à destination d’habitation. »

Secteurs : La zone Uc est scindée en 2 secteurs :  Le secteur Uca : seconde couronne résidentielle, raccordée à l’assainissement collectif ;  Le secteur Ucb : troisième couronne résidentielle disposant de l’assainissement non collectif.

Spécificités règlementaires : La mixité des fonctions : les zones Ub et Uc, bien que couronnes résidentielles, sont autorisées à accueillir certaines activités économiques. Le développement de l’emploi y est encouragé. La densité : Afin de distinguer la densité selon les couronnes résidentielles, l’article 5 relatif à l’emprise au sol distingue :  L’emprise au sol en zone Ub

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 L’emprise au sol en zone Uc et ses secteurs. Bien qu’identique, il est utile de rappeler que la zone Ucb ne dispose pas d’assainissement collectif. L’étude réalisée pour le PLU 1 de 2013 est insérée dans les annexes générales du LU (pièce n°5). La trame verte urbaine : celle-ci est cartographiée aux documents règlementaires graphiques (le zonage). Elle contribue au maintien des paysages existants à Tavernes. Elle traduit aussi la mémoire agricole de ces quartiers urbanisés depuis près de 30 ans. Le coefficient de jardin : un coefficient de jardin est imposé dans chaque couronne résidentielle. Il permet de préserver un % d’espaces non artificialisés, propices à la rétention du pluvial.  La superficie de la trame verte portée aux documents graphiques, est comprise dans le coefficient de jardin.

Schéma explicatif de l’emprise au sol présenté à la population en concertation publique le 8 mars 2019

Zonage : La zone Ub du PLU 2 est identique à celle du PLU 1, excepté au quartier du Peyron : ce quartier est dorénavant intégralement classé en zone 1AU. La zone Uca reprend l’enveloppe Uc du PLU 1 : elle comprend les quartiers de la seconde couronne disposant de l’assainissement collectif. 3000m² ont été incorporées en zone Uca (parcelles classées A au PLU 1). Une parcelle est « sortie » de la zone Uca pour être reclassés en zone « Uj » : il s’agit du jardin du Pigeonnier. La zone Ucb reprend l’enveloppe Uea et Ueb du PLU 1, étendue de 10 000m² : il s’agit des zones urbaines disposant de l’assainissement non collectif (ANC). Le PLU 1 précisait les superficies minimales à respecter. Le PLU 2 n’impose plus ces dispositions, suite à l’application de la Loi ALUR de 2014, supprimant les superficies minimales dans les PLU.

La zone Ud :

Définition : «La zone « Ud » a pour vocation d’accueillir du stationnement et des installations et constructions à destination d’accueil des services publics et/ou d’intérêt collectif, ainsi qu’aux logements à caractère social et aux EHPAD ». Le foncier de la zone Ud est communal.

Secteurs : La zone Ud ne comprend pas de secteur.

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Spécificités règlementaires : La mixité sociale : La zone Ud, foncier communal, est privilégiée pour accueillir d’éventuels programmes de logements sociaux. Un projet porté par la municipalité n’a malheureusement pas pu voir le jour (contraintes financières). La densité : la zone Ud ne dispose pas de contrainte liée à l’emprise au sol.

Zonage : La zone Ud du PLU 2 diffère de celle du PLU 1 : le secteur Uds, d’une superficie d’1 hectare environ, initialement dédié aux équipements sportifs au Nord du cimetière a été supprimé et reclassé en zone agricole. La zone Ud du PLU 2 identifie désormais les espaces publics ou communaux dédiés au stationnement, et aux équipements publics (école, tennis, services techniques, moulin oléicole…) assurant ainsi le développement des espaces publics et le stationnement. La superficie de la zone Ud est par conséquent plus importante au PLU 2.

La zone Ue :

Définition : «La zone « Ue » représente la délimitation d’une zone dédiée aux activités artisanales et économiques. Cette zone a principalement vocation à accueillir des constructions à destination d’artisanat, de commerces et de services ainsi que les constructions ou installations nécessaires aux services publics ou d’intérêt collectif. »

Secteur : La zone « Ue » comprend un secteur :  Le secteur Uet : secteur correspondant au site de l’ancienne cave coopérative «la Tavernaise ».

Spécificités règlementaires : Sont autorisées les constructions et le changement de destination des constructions existantes à usage :  D’activités artisanales ou commerciales,  D’activités tertiaires de bureaux et de services,  D’activités de services ou industrielles sans nuisance, liées à la santé,  D’activités agri-commerciales, du type maison ou boutique du terroir.  Et les Installations Classées pour la Protection de l’Environnement, compatibles avec le caractère de la zone, non polluantes et liées à une activité industrielle ou tertiaire.

Zonage : La zone Ue correspond à la zone d’activités du Roucasset, au Sud de Tavernes. Le PLU 2 prévoit son extension (1 hectare). Afin de répondre aux besoins en matière de développement de l’activité économique sur la commune, mais aussi sur la Communauté de Communes, et même à l’échelle de la Provence Verte, (voir le diagnostic économique) la zone d’activités de Tavernes a été étendue vers l’Ouest : l’extension sur la zone agricole concerne 1 hectare.

Extension de la zone artisanale présentée à la population en concertation publique le 8 mars 2019

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Les zones à urbaniser AU

Définition : Les zones à urbaniser « AU » délimitent les quartiers d’urbanisation future. Deux types de zones AU sont définis : les zones 1AU et 2AU.

La zone 1AU : (zone dite alternative): quartier du Peyron

La zone 1AU représente la délimitation d’espaces faiblement bâtis stratégiquement situés à l’Est du noyau villageois, au quartier du Peyron, voués à accueillir de nouvelles constructions. L’intégralité des parcelles a été traduite en zone 1AU, de façon à permettre un éventuel projet d’aménagement d’ensemble. Toutefois le PLU permet une urbanisation au fur et à mesure de la réalisation des équipements. La zone 1AU fait l’objet de plusieurs Orientations d’Aménagement et de Programmation (OAP) traduisant le parti d’aménagement retenu (cf. document n°3 du PLU). Tout aménagement et toute construction doivent être compatibles avec les OAP.

Le développement urbain du quartier du Peyron est lié à la réalisation de la nouvelle voirie :

Cette nouvelle voie qui désenclavera les quartiers Nord résidentiels, crée une dent creuse initialement classée en zone Ub au PLU 1 : le choix retenu a donc consisté à classer l’intégralité du Peyron en zone 1AU. Les parcelles situées à l’Est de la future voie conservent un zonage agricole.

 Voir également le chapitre 5.2 : choix retenus pour établir les OAP

Evitement : les scénarii étudiés ont envisagé l’urbanisation complète de l’espace agricole (du village jusqu’à la cave coopérative). Cette hypothèse n’a finalement pas été retenue au regard de la consommation excessive d’espaces. La commune a souhaité éviter l’artificialisation des sols dans la partie Est du secteur du Peyron. L’urbanisation a donc été réduite et évitée : elle ne concerne dorénavant que la partie ouest de l’espace agricole, là où des constructions sont déjà existantes. La voie de désenclavement prévue en emplacement réservé sera donc positionnée au centre du secteur.

La zone 2AU : (zone dite stricte):

La zone 2AU représente la délimitation d’espaces stratégiquement situés au Nord du noyau villageois, voués au renouvellement urbain et à la création d’une greffe villageoise, en cours de définition. Les futures constructions y seront autorisées lors de la réalisation d’une opération d’aménagement d’ensemble qui devra respecter les orientations du PADD, et qui intègrera la réalisation des accès, de la voirie, de l’assainissement collectif, et des équipements internes à la zone. Son ouverture à l'urbanisation est subordonnée à une évolution du Plan Local d'Urbanisme, laquelle produira un règlement et des Orientations d’Aménagement et de Programmation (OAP) à respecter. » Le zonage de la zone 2AU est identique à celui du PLU 1.

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Les zones agricoles « A » et naturelles « N »

La zone A :

Définition : La zone « A » représente la délimitation des espaces à protéger en raison du potentiel agronomique, biologique ou économique des terres agricoles.

Secteurs : La zone « A » comprend le secteur suivant :  Secteur « Af » : secteur « agricolable3 », non bâti, et présentant un potentiel agricole, ou bien en friche depuis plus de 20 ans. Ce secteur pourra être mis en culture après autorisation de défrichement. Dans ces espaces, seule est autorisée la construction des bâtiments techniques indispensables à l’exploitation agricole.

Spécificités règlementaires des secteurs Af : Le secteur Af, à vocation agricole, mais boisé, pourra être mis en culture après autorisation de défrichement. Il s’agit de secteurs non cultivés mais présentant un potentiel agricole (tel que des oliviers sous forêt…), en application du SCOT de la Provence Verte. Le règlement des secteurs Af est restrictif : seuls sont autorisés les bâtiments techniques liés et nécessaires à l’exploitation agricole. Le pétitionnaire devra démontrer que le bâtiment technique est bien nécessaire à l’exploitation ; au préalable le terrain doit être mis en valeur. Il conviendra dans un second temps, et après modification du PLU, dès lors que les unités agricoles seront exploitées, de reclasser les secteurs Af en zone agricole A « classique ».

Spécificités règlementaires de la zone A : Le règlement est commun aux zones A et N, en effet la majeure partie du règlement des zones A et N est identique aux deux zones (emprise au sol, aspect extérieur, desserte par les réseaux etc.). Toutefois, certains usages et affectations des sols sont spécifiques aux zones A :

Diversification des exploitations agricoles :L’accueil de campeurs à la ferme est autorisé en zone A. Il est strictement encadré (durée d’ouverture, nombre de campeurs et nombre d’emplacements limités). Précisons que l’accueil à la ferme est interdit dans les secteurs Af.

Les dernières dispositions législatives issues de la loi ELAN, relatives à la diversification des activités agricoles, ont été intégrées dans le règlement de la zone A : « Les constructions et installations nécessaires à la transformation, au conditionnement et à la commercialisation des produits agricoles, lorsque ces activités constituent le prolongement de l'acte de production et dès lors qu'elles ne sont pas incompatibles avec l'exercice d'une activité agricole, pastorale ou forestière sur le terrain sur lequel elles sont implantées. Elles ne doivent pas porter atteinte à la sauvegarde des espaces naturels et des paysages. L'autorisation d'urbanisme sera soumise pour avis à la commission départementale de la préservation des espaces naturels, agricoles et forestiers (CDPENAF). »

Les dispositions réglementaires distinguent les possibilités de constructions lorsqu’elles sont ou non liées à l’exploitation agricole. En matière de construction à destination d’habitation, l’édification d’un nouveau bâtiment à destination d’habitation est possible uniquement pour les agriculteurs, sous conditions. Pour les bâtiments non liés à l’activité agricoles, seules les extensions, encadrées, sont possibles. Dans les deux cas, la définition d’une zone d’implantation dans laquelle les constructions liées à l’habitation sont autorisées est obligatoire ; en dehors de cette zone, aucune construction ne sera autorisée. Cette zone d’implantation est définie réglementairement.

3 Néologisme, porté par le SCOT de la Provence Verte, traduisant le potentiel d’une zone agricole.

Tavernes – Révision n°1 du Plan Local d’Urbanisme – Rapport de présentation – document 1 Page 105 sur 155

Son concept se résume par le schéma suivant :

La définition d’une zone d’implantation restrictive permet de lutter contre le mitage en zone agricole, et limite ainsi la pression foncière, en favorisant la concentration des futures constructions (extensions et annexes uniquement) autour de la construction initiale. Cette mesure est, par conséquent, favorable à la préservation de l’espace agricole, voué à la culture ou au pâturage.

Zonage : La délimitation du zonage agricole a été réalisée en prenant en compte :  Les espaces agricoles identifiés dans le PLU 1, lequel avait fait l’objet d’un travail minutieux avec la profession agricole.  Les espaces cultivés, issus de constats lors des visites de terrain, et à l’aide de photo-interprétations (analyses de photos aériennes) et du Mode d’Occupation des Sols (MOS A 2014) fourni par le SCOT de la Provence Verte, puis mis à jour avec l’orthophoto 2017 ;

La superficie des zones « A » a augmenté de plus de 180 hectares entre le PLU 1 et PLU 2. Voir le chapitre traitant de l’évolution des zones agricoles entre PLU 1 et PLU 2.

La zone N :

Définition : La zone « N » représente la délimitation des secteurs de la commune, équipés ou non, à protéger en raison :  soit de la qualité des sites, des milieux et espaces naturels, des paysages et de leur intérêt, notamment du point de vue esthétique, historique ou écologique,  soit de l'existence d'une exploitation forestière,  soit de leur caractère d'espaces naturels,  soit de la nécessité de préserver ou restaurer les ressources naturelles,  soit de la nécessité de prévenir les risques notamment d’expansion de crues.

Secteurs : La zone « N » comprend les secteurs suivants :  Secteur « Nh » : délimitant les secteurs naturels habités.  Secteur « Npv » : délimitant le secteur d’exploitation de l’énergie solaire  Secteur « Nx » : délimitant le secteur de protection de la richesse économique provenant du sous-sol  Secteur « Nco » : qui identifie les continuités écologiques et les versants boisés d’intérêt paysager.

Spécificités règlementaires : Mesures en faveur de la lutte contre le mitage en zone naturelle : Conformément à l’article L.151-12 du code de l’urbanisme, le règlement de la zone « N » définit une zone d’implantation à l’intérieure de laquelle les annexes à l’habitation existante et les extensions de l’habitation existante sont autorisées. Cette zone d’implantation est imposée, et inscrite dans le règlement du PLU. Elle contribue à la limitation du mitage en zone naturelle.

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En zone N, il est imposé un plafond maximal de superficie de plancher à ne pas dépasser en cas d’extension.

Précisons qu’il n’y a aucun plafond particulier pour la zone Nco : cette zone n’est pas construite, il n’y a donc aucune extension des constructions existantes à réglementer. Elle est, de facto, inconstructible. le secteur Nh :

Le secteur Nh correspond aux secteurs naturels habités, à l’Est du village le long de la RD32. Une extension plafonnée à 50% est autorisée, limitée à 250 m².

Schéma explicatif présenté à la population en concertation publique le 8 mars 2019 Cas particulier des constructions d’habitation existantes en zones A et N :

Le règlement de la zone A et N :

 Emprise de la construction existante à usage d’habitation

 Zone d’implantation à l’intérieur de laquelle les annexes et extensions sont autorisées.

provisoire -

25 mètres à partir des bords extérieurs de Règle : en cours d’études d’études cours en - l’habitation existante • SDP entre 50 et 100 m² : extension max 50% • SDP > 100 m² : extension Document de travail travail de Document max 30% plafond 250 m² 25 mètres 25 mètres • Piscines : 40 m² • Autres annexes : 50 m²

25 mètres En Nh : 50% d’extension

25 mètres et plafond 250 m²

29

Zonage : Le secteur Nh identifie les zones naturelles habitées : ces secteurs identifiés au PLU 1 sont conservés.

Le secteur Nx :

Définition : le secteur « Nx » est une zone de protection de richesse économique réservée à l’exploitation de carrière et aux activités connexes.

Spécificités règlementaires : Ne sont admises que les occupations et utilisations du sol ci-après :  Les carrières ;  Les installations classées fixes ou mobiles strictement nécessaires à l’exploitation ;  Les affouillements et exhaussements du sol à condition qu’ils ne compromettent pas la stabilité des sols ou l’écoulement des eaux ;  Les installations classées afférentes aux activités de carrière, de traitement et utilisation des granulats (centrales à béton, centrales d’enrobage…), de remise en état du site, de compostage, de stockage et de recyclage de matériaux inertes ;  Les bâtiments strictement réservés aux activités citées précédemment (locaux techniques, gardiennage…).

Zonage :

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Le secteur Nx correspond aux parcelles cadastrées section A n°692 et 849 (pour partie) conformément à l’arrêté préfectoral du 3 juillet 2007 autorisant l’exploitation d’une carrière au lieu dit « Pourchier ». Le secteur Nx identifié au PLU 1 est conservé, sans modification, au PLU 2.

La secteur Npv :

Définition : Le secteur « Npv» est dédié au parc photovoltaïque et aux installations nécessaires à son fonctionnement.

Spécificités règlementaires : Ne sont admises que les occupations et utilisations du sol ci-après :  Les installations et constructions de toute nature strictement liées et nécessaires à l’exploitation de parcs photovoltaïques ;  Les affouillements et exhaussements du sol nécessaires à l’installation des structures et constructions indispensables aux parcs photovoltaïques. Les conditions de l’occupation du sol (hauteurs, limites d’implantation…) sont compatibles avec les caractéristiques techniques du parc photovoltaïque.

Zonage : Les secteur Npv correspond à la parcelle cadastrée section B n°692 (pour partie). Ces terrains situés en partie Est du territoire sont propriété communale. Le secteur Npv identifié au PLU 1 (par déclaration de projet en 2015) est conservé, sans modification, au PLU 2.

Extrait présenté à la population en concertation publique le 8 mars 2019

provisoire -

• Parc solaire en activité en cours d’études d’études cours en

- • Exploité par ENGIE Procédures d’urbanisme mises en œuvre : • PLU initial : mention du projet dans le PADD • Déclaration de projet + études d’impact Document de travail travail de Document = zone Npv PLU approuvé

• Dans la révision actuelle : maintien du Npv? zonage Npv • Ne pas bloquer un éventuel projet d’extension

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Répartition des zones A et N du PLU.

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Les STECAL

Un STECAL est un Secteur de Taille Et de Capacité d’Accueil Limitées, délimité au plan de zonage et repéré par un indice « st ».

La zone « A » ne comporte pas de STECAL. La zone « N » comporte un STECAL :

Les STECAL de la zone naturelle N sont délimités par un indice « Nst ». La zone « N » compte un STECAL à destination d’hébergement touristique :  Nsta : STECAL du Grand Chêne : ce secteur était délimité au PLU 1. Le STECAL du PLU 2 conserve le même périmètre. (Au PLU arrêté soumis à enquête publique, un second STECAL Nstb au Claux de Roch était projeté : suite aux avis PPA il a été supprimé).

Le STECAL Nsta « Le Grand Chêne »

Le zonage du STECAL Nsta : Le projet de PLU identifie un STECAL de 2,7 hectares, identique à la superficie du STECAL Nt du PLU 1. Les espaces retenus pour être traduits en STECAL ont été délimités de façon à ne pas impacter les espaces cultivés au Sud, ainsi le STECAL est en limite de la route de Fox-Amphoux.

Le règlement du STECAL Nsta : Le règlement définit les occupations et utilisations du sol autorisées et interdites dans le STECAL. Le STECAL Nsta est un STECAL de la zone naturelle dédié à l’hébergement touristique. En application de l’article L151-13, le règlement précise :

 Le nombre exact d’hébergements autorisés : 20 hébergements,  la hauteur autorisée : 3 mètres pour les HLL et 7 mètres pour les autres constructions.  l’implantation et la densité des constructions : o 430 m² d’emprise au sol correspondant aux bâtiments existants ; o 150 m² d’emprise au sol correspondant aux futures constructions ; o et 20 HLL de 25m² d’emprise chacun.

Le règlement permet d’assurer l’insertion du STECAL dans l’environnement et sa compatibilité avec le caractère naturel et agricole de la zone.

Délimitation du STECAL Nsta :

Zone Nco Fox Fox Amphoux

STECAL Nsta Zone A

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Le STECAL Nsta du Grand Chêne est bordé, en sa partie sud, par la Route de Fox-Amphoux et une zone agricole : le porteur du projet du STECAL Nsta vient d’acquérir la parcelle agricole pour la mettre en culture (maraichage) en agriculture biologique. La superficie de la mise en culture devrait atteindre 6,6 hectares.

Le STECAL Nsta du Grand Chêne est bordé, en sa partie nord, par des espaces forestiers. Afin de prendre en compte l’éventuel risque incendie de feux de forêt, des Orientations d’Aménagement et de Programmation (OAP) sont à respecter avant toute ouverture au plic. La pièce n°3 du PLU (OAP) définit les mesures à prendre en compte.

Extrait des OAP du STECAL du Grand Chêne :

 Voir également le chapitre 5.2 : choix retenus pour établir les OAP

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5.4 Les choix retenus pour établir les prescriptions graphiques règlementaires

Les zones inondables

Le PLU identifie le lit « mineur et moyen » et le lit « majeur et majeur exceptionnel » aux documents graphiques: pièces 4.2 du PLU.

Ces espaces sont règlementés dans les prescriptions graphiques règlementaires : pièce 4.1.3 du PLU.

Ils ont été délimités en positionnant la cartographie de l’Atlas des Zones Inondables (AZI) transmis par la DDTM.

En application du 5° de l’article L101-2 du code de l’urbanisme, la collectivité doit viser à atteindre « la prévention des risques naturels prévisibles ». En conséquence le PLU a délimité et règlementé les terrains concernés par le lit de l’affluent de l’Eau Salée à partir de l’Atlas des Zones Inondables (AZI) réalisé par les services de l’Etat. L’atlas des zones inondables constitue un document de référence sur la connaissance des phénomènes inondation susceptibles de se produire, par débordement de cours d’eau. Il s’agit du seul document traitant de l’inondabilité de ce cours d’eau non pérenne existant sur le territoire. Ce document doit être pris en compte dans la délivrance des autorisations de construire.

Extraits de : « Atlas des Zones Inondables, Note technique à l’usage des services de l’Etat et des Collectivités Locales de la région PACA »

Le lit mineur est généralement constitué d’un chenal d’étiage (l’espace dans lequel se concentrent les écoulements l’été lors des basses eaux) et d’atterrissements (accumulation de matériaux transportés par la rivière et formant des plages de dépôts). Le lit mineur est le plus souvent recouvert de galets dont la taille varie en fonction de la capacité de transport du cours d’eau et de la localisation au sein du bassin versant. Il peut aussi être constitué d’éléments fins (limons) en fonction de la nature géologique du bassin versant drainé. Il peut présenter plusieurs physionomies dont les deux principales sont : un chenal unique ou un lit en tresse. Il contient des crues annuelles à fréquentes.

Le lit moyen offre une topographie particulière (surface bosselée formée de creux et de monticules) liée aux dynamiques très fortes qui l’affectent lors des crues (aux alentours de la crue centennale) : les courants violents creusent des chenaux tandis qu’ailleurs, les écoulements plus faibles accumulent des galets et des limons. Il est séparé du lit mineur par un talus souvent érodé. On peut y voir l’accumulation de matériaux grossiers et fins. Il est souvent colonisé par une forêt adaptée à la proximité de l’eau : la ripisylve. En milieu méditerranéen, il est inondé par des crues fréquentes à moyennement fréquentes (soit des périodes de retour de 2 à 10 ans).

Le lit majeur : cette partie est structurée par des crues rares à exceptionnelles (période de retour décennale à plus de centennale). Le lit majeur est formé d’un niveau topographique plan, constitué généralement de sédiments très fins : les limons déposés par les crues passées. Dans certains cas, la pente du cours d’eau peut générer de fortes vitesses, des cailloux et des galets viennent alors se mêler aux limons. Sa dynamique privilégie en général les phénomènes de décantation. Les hauteurs de submersion et les vitesses sont en général moindres sauf localement, comme par exemple dans les dépressions topographiques localisées et les axes d’écoulement. Le risque inondation dans les lits majeurs existe et a tendance à être méconnu.

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Les emplacements réservés

Le PLU identifie des emplacements réservés aux documents graphiques : pièces 4.2 du PLU. Ces emplacements réservés sont règlementés dans les prescriptions graphiques règlementaires : pièce 4.1.3 du PLU.

 Les projets du Département du Var : aménagement de la RD 32 et d’une halte routière en entrée de village. o Justification : sécurité routière des voies et ouvrages publics. En application du 1° de l’article L151-41 du code de l’urbanisme.  La création de voies : chemins piétons, chemin des Clots, chemin de Pierre Blanche, de Marjolaine … projets de la municipalité. o Justification : mailler les quartiers, assurer la sécurité routière, opérer des bouclages en vue de desservir aux mieux les quartiers. En application du 1° de l’article L151-41 du code de l’urbanisme. Tous ces élargissements sont prévus avec trottoirs.  A la création d’équipements de sécurité et salubrité publique : une station d’épuration au hameau de Bury. o Justification : assurer la gestion de l’assainissement  Création de stationnements publics et mutualisés : o Justification : développer des aires de covoiturage, réduire les déplacements automobiles effectués par une seule personne (autosolisme). .  La création d’une voie au quartier du Peyron : une voie de désenclavement est nécessaire pour fluidifier le trafic qui en engorgé au chemin de Montmeyan (voir chapitre 2.7.2 les points noirs).

Hypothèse 1 : Hypothèse 2 :

Hypothèse 1 : la voie traverse le Peyron sur un espace plan. Elle dessert à l’ouest les terrains de la zone AU et conserve des terrains agricoles à l’est, où pourra être développée une agriculture de proximité (maraîchage, jardins familiaux…). L’hypothèse 1 est retenue. Hypothèse 2 : la voie contourne le Peyron. L’espace central resterait soumis à une pression foncière trop forte. L’hypothèse 2 n’est pas retenue.

Ci-contre le tracé retenu pour le projet de voie : l’emplacement réservé n°19 sépare et délimite la zone 1AU et la zone A. Connecté à la RD, l’emplacement réservé n°7 a pour objet la réalisation futur carrefour permettant d’accéder de la RD à l’ER19. Au droit de la cave, l’ER n°17 a pour objet la création d’un espace public type placette avec stationnement et d’un carrefour facilitant le trafic entre les différentes voies.

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Les secteurs soumis à OAP

Le PLU identifie des « secteurs soumis à Orientations d’Aménagement et de Programmation (OAP)» aux documents graphiques : pièces 4.2 du PLU. Ces secteurs à OAP sont règlementés dans les prescriptions graphiques règlementaires : pièce 4.1.3 du PLU.

Justification : en application de l’article R151-6 du code de l’urbanisme, le PLU délimite le périmètre des orientations d'aménagement et de programmation (OAP) sur le zonage.

Les secteurs à préserver pour motifs paysagers

Le paysage rural de Tavernes a une valeur : il convient de l’identifier pour le protéger, surtout en milieu urbain où il peut facilement être dégradé et disparaître.

Le PLU 2 innove en définissant les « structures paysagères » qui marquent le paysage urbain de Tavernes. Ces structures paysagères représentent la « trame verte urbaine ».

La trame verte urbaine est identifiée sur les plans de zonage du PLU : pièces 4.2 du PLU. La trame verte urbaine est règlementées dans les prescriptions graphiques règlementaires : pièce 4.1.3 du PLU.

Justification : en application de l’article L151-19 du code de l’urbanisme le PLU peut « identifier et localiser les éléments paysage et délimiter les (…) secteurs à protéger ».

La trame verte urbaine est constituée de jardins et d’alignements d’arbres, d’oliviers ou de haies contribuant à la qualité paysagère des quartiers urbains où ils ont été identifiés : la trame verte urbaine est uniquement située en milieu urbain et notamment dans les couronnes résidentielles (Ub, Uca, Ucb).

La trame verte urbaine traduit la valeur paysagère de Tavernes, la mémoire du passé agricole. Elle limite l’imperméabilisation des sols et favorise la rétention du pluvial à la parcelle. Elle contribue au maintien des paysages ruraux du bourg de Tavernes. Elle favorise les connexions paysagères avec les espaces agricoles et naturels qui ceinturent l’enveloppe urbaine.

Les prescriptions graphiques règlementaires (pièce 4.1.3 du PLU) définissent les prescriptions de nature à assurer leur préservation et listent ce qui y est ponctuellement autorisé.

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Le patrimoine écologique Le PLU identifie au titre du L151-23 du code de l’urbanisme la zone humide identifiée par l’inventaire du département et portée à la connaissance de la commune. Le PLU rappelle dans son règlement que les zones humides identifiées ou non aux documents graphiques doivent être préservées.

Le patrimoine bâti à protéger

Le PLU identifie du patrimoine bâti aux documents graphiques : pièces 4.2 du PLU. Ces éléments du patrimoine bâti sont règlementés dans les prescriptions graphiques règlementaires : pièce 4.1.3 du PLU.

Justification : En application de l’article L151-19 du code de l’urbanisme le règlement peut : «identifier et localiser les éléments de paysage et délimiter les quartiers, îlots, immeubles, espaces publics, monuments, sites et secteurs à protéger, à mettre en valeur ou à requalifier pour des motifs d'ordre culturel, historique ou architectural et définir, le cas échéant, les prescriptions de nature à assurer leur préservation».

ND de Bellevue Trois Croix Eglise de Tavernes

Campanile de Tavernes Pigeonnier (Peyron) Moulin à huile

Porche Source et lavoir Fontvielle

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Les espaces boisés classés

Conformément à l’article L.130-1 du code de l’urbanisme, le PLU peut classer comme Espaces Boisés Classés (EBC), les bois et forêts à conserver, à protéger ou à créer. Ce classement interdit tout changement d’affectation ou tout mode d’occupation du sol de nature à compromettre la conservation de boisements : il entraîne le rejet de plein droit de la demande d’autorisation de défrichement.

Les Espaces Boisés Classés (EBC) du PLU reprennent ceux du PLU 1, à savoir :  Le Massif boisé de ND de Bellevue :  Le hameau de Bury :  Les collines du Sud de Piesservins et Les Blaques :  Le ruisseau de Fontvielle (affluent du ruisseau des Ecrevisses)  Aux Cardons : la ripisylve et les boisements significatifs assurant une continuité écologique entre le massif ND de Bellevue et la colline boisée du Cardon

Le PLU supprime les EBC au-dessus de l’enveloppe urbaine pour permettre la création d’une bande coupe-feu agricole, assurant la prise en compte du risque incendie. Il ajoute des Espaces boisés classés sur les vallons pour la prise en compte des fonctionnalités écologiques et la protection des berges contre l’érosion.

Confère chapitre évolution entre PLU 1 et PLU 2.

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Chapitre 6. Analyse des incidences notables prévisibles sur l’environnement et mesures pour les éviter, les réduire ou les compenser

L’évaluation environnementale du PLU évalue l’incidence des évolutions entre le PLU 1 et le PLU 2.

6.1 Evolutions entre PLU 1 et PLU 2

Avant-propos Les logiciels et données utilisés au moment de l’élaboration du PLU 1 (PLU de 2013, et sa mise en compatibilité en 2015), et ceux utilisés en 2019, ne sont pas identiques : évolutions successives des cadastres numérisés, évolutions des méthodes d’infographie (SIG), conformité CNIG et covadis …. Ces évolutions de l’outil numérique entrainent de légères différences de zonage et de calculs de superficie des zones entre les deux documents (PLU 1– PLU 2). Ces différences proviennent principalement du cadastre : le PLU 1 a été élaboré sur un cadastre « BD parcellaire », non vectorisé. Depuis, la municipalité dispose d’un cadastre à jour : le PLU 2 a été élaboré sur le cadastre 2018, vectorisé. L’exemple ci-dessous illustre ces écarts, appelés dans la suite du document « Scories ». Sur l’illustration de gauche (extrait de zonage du PLU 1), on constate que le zonage dédié au parc solaire « dépasse » de la parcelle. Sur l’illustration de droite (PLU 2) le zonage se « cale » à la parcelle.

___ Cadastre 2018 ___ Cadastre 2018  Zonage Npv du PLU 1  Zonage Npv du PLU 2

Dans le chapitre sur la consommation d’espace, ces scories seront prises en compte.

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Evolution de l’enveloppe urbaine

L’enveloppe urbaine (U et AU) du PLU 1, représentait 100 hectares dont 99 hectares de zone U.

L’enveloppe urbaine du PLU 2 fait évoluer partiellement l’enveloppe du PLU 1 :  Réduction de l’enveloppe urbaine : ainsi des espaces agricoles sont restitués en zone A.  Extension de l’enveloppe urbaine : consommation de zone agricole A et naturelle habitée Nh.

Cartographie synthétique et comparative de l’enveloppe urbaine du PLU 1 et du PLU 2

Cartographie de travail non règlementaire

La prise en compte de l’Aléa inondation

Au PLU 1, l’identification de l’aléa inondation se basait sur l’Atlas des zones Inondable. Il identifiait les secteurs soumis à l’aléa par un zonage indicé « i » (pour « inondation »). Depuis l’approbation du PLU 1, aucun autre élément de connaissance de cet aléa n’a été porté à la connaissance de la commune. L’Atlas des Zones Inondables reste le seul document de connaissance de ces phénomènes sur le territoire. Au PLU 2, l’identification de l’aléa reste celui de l’Atlas des Zones Inondables, mais l’identification n’est plus un indice « i » mais une identification graphique : Un aplat de couleur différencie désormais les lits mineurs et moyens, du lit majeur de l’Atlas des Zones Inondables. Cette évolution n’a pas d’incidence sur la bonne prise en compte de l’Aléa et apporte par ailleurs une lecture plus directe de la localisation de l’aléa.

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Les zones Agricoles

Le PLU 1 comptait 3 types d’espaces agricoles :  la zone A  le secteur Ai : « inondable »  le secteur Af. : « boisé, à défricher pour mise en culture »

Le PLU 2 compte 2 types d’espaces agricoles :  la zone A  le secteur Af. : secteur « agricolable », non bâti, et présentant un potentiel agricole, ou bien en friche depuis plus de 20 ans. Ce secteur pourra être mis en culture après autorisation de défrichement.

6.1.4.1 Evolution des surfaces agricoles

Cartographie synthétique et comparative des zones agricoles A du PLU 1 et du PLU 2

Cartographie de travail non règlementaire

Le PLU 2 augmente d’un quart la superficie des zones agricoles du territoire. Cette augmentation est essentiellement due à :  la délimitation de nouvelles zones Af (confère ci-après),  au classement en zone Agricole des espaces classés en AOC (non bâtis)  et aux espaces agricoles qui n’était pas classés en A au PLU 1.

La redéfinition de l’enveloppe urbaine du PLU 2 conduit, à la marge au déclassement d’espaces classés A au PLU1 vers des zones U ou AU. Ces déclassements sont traités dans le chapitre « consommation de l’espace »

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6.1.4.2 Suppression du secteur Ai

Comme précisé précédemment, l’indice « i » qui identifiait dans le PLU 1 l’aléa inondation est remplacé par une identification graphique (aplats de couleurs). Le secteur Ai est par conséquent supprimé. Les espaces concernés sont classés en zone Agricole (et en zone Naturelle). Les prescriptions graphiques règlementaires (document n°4.1.3 du PLU) règlementent cette portion du territoire concernée par l’aléa inondation.

6.1.4.3 Evolution des zones Af

Cartographie synthétique et comparative des zones agricoles Af du PLU 1 et du PLU 2

Cartographie de travail non règlementaire

Les zones Af du PLU 1 représentaient moins d’1% des zones agricoles du PLU 1. Un des secteurs Af du PLU 1 est reclassé en zone A au PLU 2 puisqu’il a été défriché ; le second secteur est maintenu en zone Af.

Lors de l’élaboration du PLU2, les réflexions sur le développement de l’agriculture et sur la prise en compte du risque incendie a conduit la municipalité à délimiter de nouvelles zones Af dont l’objectif est d’une part, de créer de nouvelles zones de culture, et, d’autre part, de créer un « pare-feu » agricole au Nord des quartiers résidentiels, sur les piémonts autrefois cultivés. En effet, on y retrouve de nombreuses restanques et des oliviers. Cette « ceinture agricole » est en effet existante à l’Est du village, à l’Ouest et au Sud, mais inexistante au Nord. Le zonage Af (permettant la remise en culture de ces restanques) favorisera la protection des habitants face au risque incendie des zones boisées du Nord.

Ainsi au PLU 2, ce sont plus de 10% des zones agricoles du PLU qui sont concernées par un zonage Af.

A noter qu’aucune zone Af ne concerne des espaces classés AOC qui ne seraient aujourd’hui pas cultivés. Ces espaces sont classés en A.

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Quels sont les enjeux environnementaux du développement des zones Af sur le territoire et réponse du PLU 2 ? 1. développement des espaces agricoles, intérêt économique et social : incidence Positive 2. création de zone de transition entre les espaces bâtis et les espaces boisés : prise en compte du risque feu de forêt : Incidence positive 3. création d’interface agricole / espace bâti : nécessaire prise en compte des dérives de produits phytosanitaire, poussières… Le règlement précise les modalités de création des haies anti dérive. Incidence neutre. 4. Défrichement, nécessaire prise en compte des ruissèlements et de l’érosion des sols. Le PLU rappelle les obligations en matière de défrichement (demande d’autorisation, éventuelle saisine de l’autorité environnementale) et accompagne l’ouverture des milieux (maintien de linéaires boisés, création de lisières étagées) 5. Evolution du paysage, d’un paysage boisé à un paysage de milieu ouvert et cultivé. Cette évolution participe à l’identité du territoire par la mise en valeur du paysage par des cultures, la valorisation des restanques et de leur mur de pierre. 6. Changement d’occupation des sols, évolution locale du fonctionnement écologique. Les zones Af ne sont pas situées dans les espaces nécessaires au maintien des continuités écologiques, en particulier dans le corridor régional situé à l’Est du territoire.

6.1.4.4 Devenir des espaces classés AOC entre le PLU 1 et le PLU 2

Le territoire communal compte 363 hectares d’espaces classés AOC / AOP Coteau Varois en Provence, ce qui représente 16% de l’appellation.

 AOC Coteau Varois en Provence

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Dans les espaces AOC/ AOP du territoire communal, environ 9% (plus de 33 hectares) sont des espaces artificialisés ou fortement anthropisés (stationnement, aménagement extérieur des constructions,…).

 AOC Coteau Varois en Provence  AOC Coteau Varois en Provence artificialisés

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Le PLU 1 classait en zone U ou AU, 41 hectares d’espaces AOC.

 AOC Coteau Varois en Provence  AOC Coteau Varois en Provence classés en zone U ou AU au PLU 1

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La nouvelle enveloppe urbaine du PLU 2 reclasse en zone agricole 1 hectare d’AOC et classe environ 0,7 ha d’AOC nouvellement en zone U.

 AOC Coteau Varois en Provence  AOC Coteau Varois en Provence classés en zone U ou AU au PLU 2

 Bilan de la répartition des espaces AOC du territoire

PLU 1 PLU 2  11% d’espaces AOC classés en U ou AU dont  11% d’espaces AOC classés en U ou AU dont 79% artificialisés 81% artificialisés  1% d’espaces AOC classés en zone N  0% d’espaces AOC classés en zone N  88% d’espaces AOC classés en zone agricole  89% d’espaces AOC classés en zone agricole A ou Ai A.

La consommation d’espaces AOC par le PLU 2, (par rapport au PLU 1), correspond à moins d’un hectare, ce qui représente environ 0,2% de la superficie des espaces AOC Coteau Varois en Provence du territoire.

Cette consommation, inférieure à 2% de l’appellation (à l’échelle du territoire) n’est pas substantielle.

Elle ne fera pas l’objet d’une saisine de la CDPENAF au titre du L112-1-1 du CRPM.

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Les zones Naturelles

Le PLU 1 comptait 5 types d’espaces naturels: Le PLU 2 compte 6 types d’espaces naturels :  la zone N  la zone N  le secteur Nh « secteur naturel bâti »  le secteur Nh « secteur naturel bâti »  le secteur Nt « camping »  le secteur Nx : « Carrière »  le secteur Nx : « Carrière »  le secteur Npv « parc solaire ».  le secteur Npv « parc solaire ».  le secteur Nco « enjeux écologiques »  le secteur Nst : STECAL (voir chapitre dédié)

Cartographie synthétique et comparative des zones naturelles N (et de leurs secteurs) du PLU 1 et du PLU 2

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6.1.5.1 Les secteurs naturels maintenus à l’identique

 Le secteur Nx Il est dédié à la carrière au lieudit « Pourchier » en exploitation. L’arrêté préfectoral d’autorisation date du 21 juin 2007. L’exploitation est autorisé jusqu’en 2022. Au cours de l’élaboration du PLU, l’exploitant n’a pas fait de demande concernant cette carrière. Le règlement et le zonage du PLU 1, relatifs au secteur Nx, sont maintenus au PLU 2.

 Le secteur Npv Il est dédié au parc solaire au lieudit « Le Gros Bois » en exploitation (Inauguré en 2018). Le règlement et le zonage du PLU 1, relatifs au secteur Npv, sont maintenus au PLU 2.

6.1.5.2 Les secteurs naturels modifiés

 Le secteur Nh Héritage du POS, les secteurs Nh sont des secteurs naturels mais habités, de faible densité et proches du village, dans lesquels seules les extensions des constructions existantes étaient autorisées au PLU 1. Au PLU 2, le règlement maintient la possibilité d’extension selon les mêmes règles. Les annexes sont réglementées afin que leur implantation s’inscrive dans un rayon maximal de 25m autour de la construction à destination d’habitation et que la taille des bassins des piscines soit également limitée. La délimitation de ce secteur reste sensiblement identique entre le PLU1 et le PLU2. Seule une petite partie est classée en zone U au PLU 2. Ce déclassement est traité dans le chapitre « consommation de l’espace »

 Le STECAL Nt : Il était destiné au PLU 1 à accueillir une activité touristique et hôtelière (camping, chambre d’hôtes). Sa délimitation au zonage est maintenue à l’identique. Son règlement évolue, passant d’un secteur de la zone N à un STECAL, Secteur de Taille et de Capacité d’Accueil Limitées de la zone N (Nsta) dans lequel sont autorisées les constructions nécessaires aux activités équestres et à l’activité touristique et hôtelière, de type : restauration, chambre d’hôtes et de l’hébergement de plein air (limité à 20 emplacements de type HLL). Son règlement évolue positivement, en encadrant le nombre d’hébergements touristiques autorisés et leur superficie.

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6.1.5.3 Les secteurs naturels créés

 Création du Secteur Nco La zone N du PLU 1 qui représentait plus de 70% du territoire est, au PLU 2, divisée en deux types de zone Naturelle (N et Nco), afin d’être compatible avec les orientations du SCOT de la Provence Verte et avec les continuités écologiques des communes limitrophes. Le secteur Nco traduit désormais les espaces où les enjeux écologiques sont identifiés comme les plus forts. Ces secteurs Nco sont inconstructibles. Ces secteurs sont un des éléments de la prise en compte et de la traduction du projet environnemental de la commune, mis en œuvre dès le PLU 1.

 Le STECAL Nstb projeté au PLU arrêté et soumis à enquête publique, a été supprimé suite aux avis PPA. Les terrains sont désormais reclassés en zone N.

Les espaces boisés classés

Le PLU 1 comptait 1121 hectares d’Espaces Boisés Classés. Le PLU 2 en compte 1077 ha. Soit une réduction de 44 ha. La cartographie suivante précise la localisation des espaces boisés supprimés et ceux ajoutés au PLU 2. La justification de leur déclassement ou des nouveaux classements repose sur :  La prise en compte de la volonté communale de créer une bande pare feu au Nord des espaces bâtis => déclassement afin de permettre la mise en culture.  la prise en compte des enjeux écologiques le long des vallons => classement pour permettre la préservation de la végétation riveraine et des berges.  Les autres espaces boisés classés sont maintenus pour les mêmes raisons que celles qui ont conduit à leur classement au PLU 1, ils sont ajustés afin de prendre en compte le tracé des chemins (superposition avec le cadastre).

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6.2 Zones susceptibles d’être touchées de manière notable par le PLU

Les « zones susceptibles d’être touchées de manière notable » sont les secteurs qui sont susceptibles d’être impactés, directement ou indirectement, par les orientations du document d’urbanisme et les futurs projets. Elles sont facilement identifiables à partir des plans de zonage du PLU qui délimitent les zones où des changements d’usage des sols sont possibles, et, en particulier, les zones ouvertes à l’urbanisation. L’analyse n’omet pas de prendre en compte les incidences indirectes qui peuvent se manifester à une certaine distance de l’implantation des projets

Ces zones sont par conséquent : - Les zones Af - les quelques parcelles de consommation d’espaces par des zones U ou AU : soit 3,3 ha.

Le site Natura 2000 « Sources et tufs du Haut Var » au Sud de la commune mais aussi d’autres zones à enjeux en matière de biodiversité, de prévention des risques, de protection des ressources en eau sont susceptibles d’être touchés par les orientations du PLU et les futurs projets. Une évaluation des incidences Natura 2000 est intégrée à l’évaluation environnementale.

6.3 Incidences prévisibles du PLU sur le contexte physique Dégradation des sols

Enjeux environnementaux concernés - Gestion des précipitations torrentielles et conséquences sur le ruissellement - Coupe géologique du Plan de Bury - Anciennes mines de Bauxite - Carrière de calcaire existante du « Pouchier » Incidences Le PLU 1 concluait à une absence d’incidence sur ces enjeux. Les évolutions du PLU ne modifient pas les conclusions de l’évaluation environnementale du PLU 1. Le PLU 2 n’a pas d’incidence sur cette thématique.

 En l’absence d’incidence négative, aucune mesure de la séquence éviter/réduire /compenser n’est à mettre en œuvre.

Imperméabilisation des sols

Enjeux environnementaux concernés - Gestion des précipitations torrentielles et conséquences sur le ruissellement - Respect des zones d’expansion de crue

Incidences Les projets permis sur les zones à vocation d’urbanisation ou les emplacements réservés pour le stationnement peuvent occasionner une artificialisation des sols ce qui entraîne de manière permanente : - leur imperméabilisation, - des ruissellements plus importants lors des fortes précipitations, - l’accentuation du phénomène d’érosion aux endroits de fort ruissellement.

 Les mesures de compensation à l’imperméabilisation mises en œuvre au PLU 1 et développées dans le PLU 2, les coefficients de jardins et la préservation de la trame verte paysagère dans les zones ou l’urbanisation peut se développer permettent de limiter les effets de l’imperméabilisation sur les phénomènes de ruissèlements.

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 Les zones Af sont destinées à être défrichées puis mises en culture. La prise en compte des ruissèlements est impérative dans le cadre des demandes d’autorisation de défrichements. La mise en culture qui intervient à la suite du défrichement permet d’inverser cette tendance. La préservation des restanques intervient également dans la prise en compte du ruissèlement.

Risque inondation / PGRI / AZI

Enjeux environnementaux concernés - Atlas des zones inondables - Ruissellements des piémonts de Notre-Dame de Bellevue - Zones d’expansion de crues

Incidences Le PLU 2 maintient les mesures de protection mise en œuvre par le PLU 1 : - Identification de l’Atlas des zones Inondable - Préservation des zones d’expansion de crue par un zonage naturel et agricole - Protection des cours d’eau et de leur ripisylve par des EBC. - Limitation de l’imperméabilisation des piémonts.

A noter que la commune ne fait pas partie d’un territoire à risque important inondation (TRI) des bassins versants du littoral PACA, pour lesquels des objectifs sont définis dans le PGRi (Plan de gestion des risques inondation). Par la préservation des zones d’expansion de crue par un zonage adapté (N ou A), la prise en compte des ruissèlements et l’identification des secteurs soumis à un aléa inondation sur la base de l’AZI, le PLU ne va pas à l’encontre de l’objectif 2 du PGRi « Augmenter la sécurité des populations exposées aux inondations en tenant compte du fonctionnement naturel des milieux aquatiques ».

 En l’absence d’incidence négative, aucune mesure de la séquence éviter/réduire /compenser n’est à mettre en œuvre.

En réponse aux avis PPA : La commune envisagera la réalisation d’un Schéma Directeur des Eaux Pluviales qui analysera le contexte hydraulique du village, et notamment les axes d’écoulement. Faute de Schéma, la commune ne peut identifier les axes d’écoulement. Toutefois, et afin de prendre en compte le risque de ruissellement, le règlement du PLU (pièce n°4.1.1) prévoit des mesures en faveur de la lutte contre l’artificialisation des sols (exemple : les articles DC5 et les articles Ub Uc 5 qui règlementent l’emprise au sol des constructions y compris des annexes) ; et des règles relatives à la gestion du pluvial (articles DC17, Ub et Uc 17 qui imposent un % d’espaces non artificialisés pour faciliter la perméabilisation des sols) ; Enfin l’article DC26 traite explicitement de la gestion du pluvial sur tout le territoire.

Exposition de la population aux risques sismique et retrait gonflement des argiles

Enjeux environnementaux concernés - Risque sismique - Risque mouvements de terrain et aléa retrait gonflement des argiles

Incidences Le PLU n’expose pas davantage la population au risque sismique et au retrait gonflement des argiles, qui concernent l’intégralité de l’enveloppe urbaine et ne constitue pas un enjeu du PLU.

 En l’absence d’incidence négative, aucune mesure de la séquence éviter/réduire /compenser n’est à mettre en œuvre.

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Exposition au risque feu de forêt

Enjeux environnementaux concernés - Vulnérabilité de l’interface habitat-forêt - Enjeu écologique : Protection des éléments importants pour la biodiversité du territoire - Enjeu paysager : Ecrin boisé du village

Incidences Les mesures mises en œuvre par le PLU 1 permettent de prendre en compte le risque feu de forêt, elles sont maintenues au PLU : - concentration de la population autour du noyau villageois, - zones à vocation agricole sur le plateau, - Maintien de l’enveloppe urbaine en dehors des zones soumises au risque incendie, - zones Af qui constituent une coupure de combustible et diminue l’aléa.

 A noter que les zones Af sont développées au PLU2 en particulier au Nord de l’enveloppe urbaine afin de créer une bande pare-feu.  Afin de prévenir le risque incendie dans le STECAL Nsta du Grand Chêne (situé en lisière d’une zone boisée) des OAP relatives à la gestion incendie sont imposées (pièce n°3 du PLU).

Exposition au risque technologique

Enjeux environnementaux concernés - Risque technologique induit par les 2 ouvrages de transport de gaz haute pression (2 gazoducs et une installation annexe).

Incidences Les espaces concernés sont classés en zones Naturelles ou Agricoles. Les servitudes d’utilité publique sont intégrées dans le PLU (document graphique).

 En l’absence d’incidence négative, aucune mesure de la séquence éviter/réduire /compenser n’est à mettre en œuvre.

6.4 Incidences sur le fonctionnement écologique du territoire Altération/Dégradation des habitats naturels et de leur végétation

Enjeux environnementaux concernés - Biodiversité : Chênaies du Massif de Notre-Dame-de-Bellevue - Biodiversité : site du projet de parc photovoltaïque (Lucane Cerf-Volant) - Biodiversité : Ruisseau des Ecrevisses

Incidences Le PLU favorise la protection des écosystèmes par la création d’une zone Nco. Il maintient le distinguo établi par le PLU 1 entre « espace naturel » et « espace destiné à accueillir l’urbanisation ». Les zones Af qui représentent plus de 100 hectares sont destinées à être défrichées en vue de leur mise en culture, entrainant la disparition des milieux initiaux. Pour mémoire, il s’agit principalement d’anciennes restanques d’oliviers et de vignes pour lesquelles l’abandon des pratiques agricole « traditionnelles » avait entrainé un enfrichement. L’ouverture des milieux et la remise en valeur des restanques et des murs associées à des pratiques culturale durable (hors cadre du PLU) permettent de développer la biodiversité des milieux ouverts, déjà présente au plus près des zones Af.

 Des mesures permettant d’accompagner ces défrichements sont intégrées dans le règlement du PLU afin de limiter la disparition des continuités boisés.

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 Pour mémoire les défrichements peuvent être, en fonction de leur superficie, soumis à saisine de la MRAE.

Perturbation/ Dégradation des continuités écologiques

Enjeux environnementaux concernés - Protection des éléments importants pour la biodiversité du territoire - Continuités forestières - Continuité aquatique structurelle et fonctionnelle Incidences Les continuités écologiques identifiées tant à l’échelle locale, que régionale ou intercommunale sont préservées. En particulier le corridor supra territorial identifié par le DOCOB, le Scot et le SRCE à l’Est du territoire, est classé en zone N et Nco. Aucune zone Af n’est identifiée sur ce corridor afin de préserver son intégrité. Les EBC du PLU 1 sont maintenus et développés sur les cours d’eau temporaires.

 En l’absence d’incidence négative, aucune mesure de la séquence éviter/réduire /compenser n’est à mettre en œuvre. Le règlement du PLU recommande plusieurs actions de prise en compte de la biodiversité, tel que ne pas éclairer vers les cours d’eau, favoriser les espèces locales dans les aménagements, maintenir des clôtures écologiquement perméables, préserver les infrastructures agro environnementales dans les zones agricoles, maintenir des accès aux combles pour les chiroptères,…

6.5 Incidences sur la ressource en eau

Enjeux environnementaux concernés - Alimentation en eau potable - Assainissement

Incidences Le projet démographique de la commune entre le PLU 1 et le PLU 2 a évolué, passant d’une projection de 1500 habitants au PLU 1 à 1600 habitants d’ici dix ans au PLU 2. Cette croissance démographique entraine une augmentation des besoins en eau potable et en assainissement.

Assainissement Le PLU prévoit environ 25 logements en assainissement non collectifs (ANC) dans la zone Ucb dans les 10 prochaines années : zone ne disposant pas du tout à l’égout. Ce calcul a été effectué en prenant en compte les règles de prospect, d’emprise au sol, de coefficient de jardin imposé par le règlement de la zone Uc, et en prenant en compte un taux de 30% de rétention foncière. Les autres zones U ou AU du PLU sont ou seront raccordées à la station d’épuration intercommunale, située sur la commune de Barjols. Actuellement la capacité résiduelle de la station d’épuration est de plus de 3000 Equivalents Habitants. L’augmentation projetée de la population (environ + 200 habitants) est cohérente avec cette capacité résiduelle.

Eau potable Les périmètres de protection de captage sont préservés au PLU par un zonage adapté (zone N ou A) et par le maintien des EBC positionnés au PLU 1. L’évolution du PLU n’entraine aucun risque de pollution prévisible des masses d’eau souterraines ou superficielles. L’alimentation en eau potable provient majoritairement d’achat d’eau 90% à la SEERC et au Syndicat du Haut Var (Régusse) par des captages protégés. Le bilan ressource réalisé aux horizons 2030 et 2040 par le Syndicat Intercommunal du Haut Var a mis en évidence une capacité de prodution suffisante des ressources actuelles pour faire face à l’augmentation de la demande, et ce, même en période estivale. En dehors de problèmes de turbidité (en cours de résolution par différents programmes de travaux réalisés sur le territoire du Syndicat), le Syndicat ne connaît pas de problème de capacité de production globale au sectorielle dans l’état actuel ni à l’horizon 2040.

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Extrait du rapport du syndicat intercommunal du Haut Var : Volumes mesurés Volumes simulés Ecart Production journalière (m3) Montmeyan Plage 2010 2017 -0.3% Fontaine L'Evèque 3150 3130 0.6% Total 5160 5147 0.3%

Deux forages complémentaires ont été réalisés sur la ressource de Montmeyan Plage en 2016. Ces forages permettent d’atteindre le débit de prélèvement autorisé par la DUP, à savoir 260 m3/h ou 5200 m3/j. L’atteinte de la DUP permet une augmentation de 2 320 m3/jour par rapport à la production actuelle, de 2880 m3/jour La capacité est donc suffisante pour couvrir les futurs besoins en eau de Tavernes, membre du syndicat. En 2016 le rendement du réseau est de 67,2%, en 2017 de 61,9% et en 2018 de 62,3%. Rappelons que, dans le PLU de Tavernes, l’ouverture à l’urbanisation de la zone 1AU est conditionnée, entre autres, à la réalisation de travaux sur les réseaux. L’OAP (pièce n°3 du PLU) définit le phasage et les conditions d’ouverture à l’urbanisation.

 Voir les annexes générales, pièce n°5 du PLU pour plus de détail, et notamment le chapitre « assainissement collectif », le chapitre « assainissement non collectif » et le chapitre « alimentation en eau potable ».

Compatibilité du PLU 2 avec le SDAGE Le PLU doit être compatible avec le SCoT. Le SCoT doit être compatible avec le SDAGE. Le SDAGE « mesures 2016- 2021 » a été approuvé après l’approbation du SCoT, qui par conséquent ne justifie pas de sa compatibilité avec ce SDAGE. La compatibilité du PLU avec le SCOT en cours de révision passe par la compatibilité du PLU avec le SDAGE mesures 2016-2021. Cette compatibilité est explicitée ci-après.

Le PLU doit justifier de sa compatibilité avec le SDAGE. Cette justification servira de justification de la compatibilité du PLU avec le SCOT révisé sur le thème de l’eau. Le PLU doit être compatible avec les 9 orientations fondamentales (OF), les mesures et les objectifs de qualité et de quantité d’eau définis par le SDAGE RM. Le PLU veille à apporter toutes les solutions possibles (dans le champ d’application possible du document d’urbanisme, offert par les outils du CU) pour la préservation de la ressource en eau. Il convient de rappeler que le PLU ne peut pas réglementer l’usage des produits phytosanitaires, ni réglementer l’usage des sols (type de cultures, mode d’agriculture, …), mais essaie de limiter l’effet d’éventuelles pollutions sur les cours d’eau en réglementant, entre autres, des marges de recul et le maintien de bandes végétalisées. Le rendement du réseau d’eau est de 67,2 %, ce qui est compatible avec les attentes du SDAGE (minimum 65%).

Aucun projet de la commune n’est de nature à aller à l’encontre des Orientations Fondamentales du SDAGE. Les éléments ci-après précisent dans les grandes lignes et par Orientations Fondamentales leur prise en compte par le PLU.

OF 0 : S’adapter aux effets du changement climatique Les éléments de justification de la bonne prise en compte par la commune des effets envisageables du changement climatique sont répartis dans l’ensemble du rapport de présentation et ont trait à des thématiques transversales, telles que  la préservation de la ressource en eau,  le recours aux énergies renouvelables,  la cohérence entre les équipements,  la ressource et le projet démographique,  la prise en compte des risques naturels  la biodiversité…

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L’absence d’incidence sur ces thématiques permettent d’estimer que le PLU ne va pas à l’encontre de la prise en compte des effets du changement climatique. Cette prise en compte à une échelle locale.

OF 1 : Privilégier la prévention et les interventions à la source pour plus d’efficacité Orientation hors contexte du PLU.

OF 2 : Concrétiser la mise en œuvre du principe de non-dégradation des milieux aquatiques Disposition 2-01 : Mettre en œuvre de manière exemplaire la séquence ERC. Le projet communal (et sa traduction réglementaire) ne devrait pas avoir d’effet négatif sur les milieux aquatiques présents sur le territoire. L’inconstructibilité des espaces proches des berges, et les prescriptions et recommandations en faveur de l’entretien et de la préservation des cours d’eau, constituent à l’échelle du PLU un évitement.

OF 3 : Prendre en compte les enjeux économiques et sociaux des politiques de l’eau et assurer une gestion durable des services publics d’eau et d’assainissement Les dispositions de cette orientation ne concernent pas directement le PLU.

OF 4 : Renforcer la gestion de l’eau par bassin-versant et assurer la cohérence entre aménagement du territoire et gestion de l’eau Disposition 4-09 : Intégrer les enjeux du SDAGE dans les projets d’aménagement du territoire et de développement économique. Le PLU intègre l’objectif de non-dégradation et la séquence « éviter - réduire - compenser », il limite et conditionne la constructibilité des secteurs pouvant présenter des effets négatifs sur la recherche de remise en état des cours d’eau (limitation des ruissèlements, zone tampon autour des cours d’eau, limitation des secteurs en ANC,…), et favorise le maintien des ripisylves existantes et la restauration de celles potentiellement dégradées (EBC).

OF 5 : lutter contre les pollutions, en mettant la priorité sur les pollutions par les substances dangereuses et la protection de la santé Disposition 5A-04 : Le PLU limite les surfaces imperméabilisées (emprise et coefficient de jardin ; articles 5 et 17 des dispositions spécifiques de chaque zone) et définit les modalités de compensation à l’imperméabilisation en s’appuyant sur la MISEN.

OF 6 : Préserver et restaurer le fonctionnement des milieux aquatiques et des zones humides La Trame verte et bleue du PLU 1 est maintenue au PLU 2. La zone humide, identifiée par l’inventaire du Département est identifiée au PLU 2. Les cours d’eau, vallons et ripisylves sont protégés par des EBC.

OF 7 : Atteindre l’équilibre quantitatif en améliorant le partage de la ressource en eau et en anticipant l’avenir Comme vu précédemment, la commune dispose de sa propre ressource en eau, et recourt majoritairement à un achat d’eau.

OF 8 : Augmenter la sécurité des populations exposées aux inondations en tenant compte du fonctionnement naturel des milieux aquatiques. Le PLU rappelle l’existence de l’AZI et de ces recommandations, unique document de connaissance des aléas inondation potentiels sur le territoire.

Le PLU est compatible avec les orientations fondamentales du SDAGE.

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6.6 Incidences sur le paysage et patrimoine

Préservation des paysages naturels et agricoles

Enjeux environnementaux concernés - Paysages ruraux de la plaine agricole - Ecrin boisé - Micro-paysages agricoles et pénétrantes agricoles

Incidences Les évolutions du PLU entrainant une incidence sur le paysage concernent les zones Af. Ces espaces aujourd’hui boisés sont destinés à devenir des milieux ouverts et cultivés. Cette nouvelle occupation du sol est en adéquation avec l’identité du territoire et ne constitue pas une incidence négative.

Les zones agricoles cultivées sont protégées par leur classement en zone A et les zones naturelles de grand intérêt paysager (écrin boisé du village) sont préservées par leur zonage N ou Nco, parfois doublé d’EBC.

Les zones urbaines sont maintenues dans l’enveloppe du PLU 1 et le règlement de chaque zone permet une intégration de chaque nouvel élément bâti (cahier architecturale document 4.1.4 du PLU et règlement 4.1.1).

 En l’absence d’incidence négative, aucune mesure de la séquence éviter/réduire /compenser n’est à mettre en œuvre.

Préservation du paysage urbain et du patrimoine architectural

Enjeux environnementaux concernés - Identification et/ou protection des éléments du patrimoine architectural communal et privé - Restanques en pierre sèches - Jardins d’intérêt paysager - Orientations des constructions

Incidences Les éléments du patrimoine bâti identifiés au PLU 1 en vue de leur préservation sont maintenus en éléments protégés au PLU 2. Les jardins ceinturant le village médiéval identifié au PLU 1 par un classement spécifique sont maintenus et élargis au PLU 2. Une trame paysagère est identifiée dans l’enveloppe urbaine U/AU du PLU 2.  En l’absence d’incidence négative, aucune mesure de la séquence éviter/réduire /compenser n’est à mettre en œuvre.

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6.7 Trame verte et bleu et zonage PLU

La cartographie suivante identifie l’enveloppe urbaine U et AU du PLU (au centre) avec les jardins identifiés en milieu urbain. Ceux-ci permettent le maintien (et la création) d’espaces verts en milieux urbain : la « nature en ville » présente plusieurs atouts, tels que la qualité paysagère, la valorisation du patrimoine agricole en milieu urbain, la protection de la biodiversité, la lutte contre l’imperméabilisation des sols, la rétention du pluvial à la parcelle, la réduction des phénomènes de ruissellement pluvial… Le reste du territoire est concerné par une trame verte et bleue (EBC, zones N, AZI, ZNIEFF) qui n’est pas impactée par la zone U. 96,6% du territoire de Tavernes est classé en zone N ou A.

Trame verte et bleue et zones U et AU :

N

EBC

U-AU

ZNIEFF

N2000

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Chapitre 7. Évaluation d’incidences Natura 2000

7.1 Description du projet de PLU

Description détaillée du projet de PLU Le projet de PLU de Tavernes est décrit précisément : - de manière structurelle  Dans les documents graphiques (Documents n°4 du PLU) qui localisent les zones du projet de PLU  Dans le règlement (Documents n°4 du PLU) qui donne précisément les occupations et utilisations du sol possibles, les conditions de desserte des terrains par les réseaux publics d’eau, d’électricité et d’assainissement, l’implantation des constructions, leur emprise au sol, les hauteurs maximales, l’aspect extérieur, etc.

-de manière plus fonctionnelle dans le présent rapport de présentation, notamment dans le chapitre « explication des choix retenus » :

Contexte et historique Le contexte et l’historique de l’élaboration du PLU est précisé dans le « Préambule » du présent rapport de présentation.

Etendue/emprise du projet Le projet de PLU concerne tout le territoire de la commune de Tavernes. Les capacités d’accueil du PLU sont indiquées dans le chapitre « explications des choix retenus ». L’évaluation environnementale du PLU présente la nature des rejets dans l’eau, dans l’air et le sol des projets autorisés par le PLU dans le chapitre « Les incidences du PLU ».

Durée prévisible et période envisagée des projets permis par le PLU Le PLU est un document de planification urbaine et de réflexion sur le développement communal pour les 10 à 20 prochaines années. Les zones d’urbanisation « U » sont ouvertes dès l’approbation du PLU sans que le délai de réalisation soit précisé.

L’évaluation des incidences du PLU 2 reprend l’évaluation des incidences du PLU 1, dans la mesure où les évolutions de règlement et de zonage entre le PLU 1 et le PLU 2 ne concernent pas le site Natura 2000, ni les milieux naturels identifiés comme présentant des enjeux écologiques forts.

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7.2 Définition et cartographie de la zone d’influence du projet

Carte de localisation du PLU de Tavernes par rapport aux sites Natura 2000

Détail du projet de PLU mis en compatibilité et site Natura 2000

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Définition de la zone d’influence : L’aire d’étude est définie de façon à prendre en compte les écosystèmes affectés par les projets susceptibles d’avoir des incidences. Elle comprend donc la zone d’emprise directe du projet mais également les habitats qui lui sont limitrophes ou en continuité fonctionnelle.

L’étude des continuités écologiques dans l’état initial de l’environnement a permis de mettre en avant les connexions structurelles et fonctionnelles les espaces naturels de la commune de Tavernes, les 2 sites Natura 2000, la ZSC « Sources et Tufs du Haut Var » et « Val d’Argens ». La zone d’influence du projet de PLU comprend donc :

- les habitats naturels de Tavernes en connexion avec le site Natura 2000 de la ZSC « Source et Tufs du Haut Var » pouvant accueillir les espèces Natura 2000.

- la zone Natura 2000 sur Barjols, Varages et Tavernes qui constitue une unité fonctionnelle et structurelle.

- Le PLU de Tavernes n’aura toutefois pas d’influence sur les habitats et espèces aquatiques de l’Eau Salée, en amont de sa confluence avec le Ruisseau des Ecrevisses.

- le ruisseau des Ecrevisses sur la commune de Tavernes qui constitue à la fois une continuité importante et un réservoir biologique pour la faune aquatique du « Val d’Argens ».

- Les inventaires du DOCOB en cours d’élaboration de la ZSC « Sources et Tufs du Haut Var » identifient plusieurs gîtes à chauve-souris sur la commune de Barjols. On envisage une aire de chasse moyenne des espèces présentes d’environ 3 km de rayon autour de ces gîtes qui sera prise en compte dans la zone d’influence du PLU.

- la ZSC « Val d’Argens » en aval de l’exutoire de l’Eau Salée Cette dernière zone est longue d’une soixantaine de kilomètres. Compte tenu de la dilution des effets dans les milieux aquatiques et du cumul d’autres projets nombreux, les incidences seront envisagées de manière diffuse et générale sur la qualité des eaux de l’Argens.

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Schéma de principe de l’aire d’influence réciproque du PLU et du site Natura 2000

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Aire d’influence réciproque du projet de PLU et des sites Natura 2000

7.3 Présentation des sites Natura 2000 susceptibles d’être affectés

Présentation des sites Natura 2000 concernés Le site « Sources et Tufs du Haut Var » comprend de nombreux secteurs à tufs et travertins, qui comptent parmi les plus importants de France. Les principaux secteurs se localisent à l'aval de sources ou de résurgences (, Salernes), dans des zones de rupture de pente des cours d'eau (cascades de la Bresque à Sillans) et au

Tavernes – Révision n°1 du Plan Local d’Urbanisme – Rapport de présentation – document 1 Page 140 sur 155 niveau des berges de cours d'eau, dans les zones de battement. D'autres habitats d'intérêt communautaire sont présents sur le site, dont les plus intéressants sont les prairies humides et marécageuses, les ripisylves et les milieux rocheux. Le site est également fréquenté par plusieurs espèces d'intérêt communautaire dont diverses espèces de chauves-souris, dont les gites de reproduction sont situés à proximité dans la vallée de l'Argens.

Le site « Val d’Argens » correspond à l’Argens qui draine un système karstique et présente un régime permanent, lent, avec des eaux froides. Ce fonctionnement contraste fortement avec les régimes torrentiels, qui caractérisent la plupart des rivières de la région méditerranéenne. Notamment, l'action des crues y est limitée et les systèmes pionniers peu représentés. A l'inverse, les ripisylves forment de belles forêts galeries diversifiées. Le bon état de conservation général de son bassin versant permet le développement d'une grande diversité d'habitats et de peuplements, caractérisés par la présence de nombreuses espèces floristiques et faunistiques remarquables. Le site comprend notamment de belles formations de tufs, habitat d'intérêt communautaire prioritaire (secteur du Vallon Sourn). Le Val d'Argens présente un fort intérêt pour la préservation des chauves-souris. Diverses espèces sont présentes, dont certaines en effectifs importants. Le site accueille ainsi la colonie de reproduction la plus importante de France pour le Vespertilion de Capaccini, ainsi que des colonies d'importance régionale pour le Minioptère de Schreibers et le Vespertilion à oreilles échancrées. La rivière abrite diverses espèces aquatiques, dont certains poissons d'intérêt communautaire. Source : « inpn.mnhn.fr »

Description des habitats et espèces Natura 2000 présents ou potentiels dans la zone d’influence du PLU  Habitats de l’annexe I de la Directive Habitats Concernant la ZSC « Sources et tufs du Haut Var », 4 habitats d’intérêt communautaire (c’est-à-dire présents dans l’annexe I de la Directive Habitats), dont 1 considéré comme prioritaire, sont présents dans la zone d’influence du PLU : - des yeuseraies et chênaies mixtes mésoméditerranéennes (9340-3 et 9340-8) : Les forêts de Chênes verts (« yeuse ») et chênaies mixtes mêlant Chênes verts et Chênes pubescents sont des formations arborées sous la forme de taillis principalement. Elles occupent une part importante de la surface du sous-site de Barjols et Tavernes, en zone marneuse. Par leur rôle de corridor biologique, de zone refuge pour la faune, les chênaies représentent une valeur écologique considérable. Facteurs-clés de conservation : absence de dégradation (incendies, coupes rases…), maintien d’ilots de maturation - des forêts riveraines à peupliers et à frênes (92A0-6) ponctuées de fourrés de Tamaris (Tamarix gallica) en bordure de l’Eau Salée : Ces forêts galeries, dominées par le Frêne à feuilles étroites, se trouvent, sur le site, en situation pionnière. Elles se développent dans le lit des ruisseaux, sur des substrats alluviaux sableux et nappe d’eau souterraine permanente. On trouve, au niveau du Vallon des Carmes, l’un des plus beaux développements de ce type d’habitat. Elles présentent un intérêt majeur pour la diversité des niches offertes à la faune. Facteurs-clés de conservation : absence de dégradation (coupes, crues…), maintien et pérennité des formations végétales, contrôle d’espèces envahissantes. - des communautés de petites bryophytes tufigènes des cascades (7220-1*) : Ces formations observées au niveau des cascades de Barjols sont des dépôts de calcites mêlés aux mousses et aux hépatiques. Les eaux, riches en calcium, magnésium et sulfates et de nombreux facteurs en interaction (température, mélange des eaux, vitesse et hauteur des lames d’eau, activité biologique…) favorisent la précipitation de la calcite. L’activité des algues et des mousses (bryophyte) peut ainsi contribuer à l’édification des tufs. A Barjols, on les observe principalement dans le Vallon des Carmes, sur le Fauvery. L’Eau Salée, très riche en sulfates semble, quant à elle, assez peu propice à l’édification de tufs. Cet habitat complexe abrite de nombreuses espèces (mousses, hépatiques, cyanobactéries, mollusques…) Facteurs-clés de conservation : fréquentation humaine limitée, niveau d’eau suffisant, absence de pollutions chimiques d’origine agricole ou effluents d’assainissement.

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Habitats présents sur le site d’après le DOCOB de la ZSC « Sources et tufs du Haut Var » Dynamique :

Intérêt A = Représentat patrimo Progression ivité : Statut : Typicité nial : Conservation rapide

Code /exemplarité : : B = A = Habitats EUR27 IP : Intérêt A = Très Progression Excellente Natura 2000 Prioritaire A = Bonne fort A = Excellente lente B = Bonne Annexe I CORINE IC : Intérêt B = Moyenne B = Fort B = Bonne C = Stable C = biotope Communau C = Mauvaise C = C = Moyenne D = Significative taire D = Inconnue Moyen ou réduite Régressive D = Non D = lente significative Faible E = Régressive rapide B Yeuseraie Structure Chênaies 9340 C bonne à mixtes IC A B (lente moyenne mésoméditerra 45.31 maturation) Perspectives néennes assez bonnes Forêts B riveraines à 92A0 Structure bien C peupliers et à IC C C A conservée (lente frênes 44.813 Perspectives maturation) Fourrés de bonnes Tamaris C Dynamique Communauté B naturelle de petites *7220 Structure bien pouvant être bryophytes IP A B A conservée ponctuellem tufigènes des 54.12 Perspectives ent cascades assez bonnes perturbée par des pollutions

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Extrait du DOCOB de la ZSC « Sources et tufs du Haut Var » approuvé par arrêté préfectoral du 21/09/2012

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Extrait du DOCOB Tome 1 ZCS« Val d’Argens »

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 Espèces végétales et animales de l’annexe II de la Directive Habitats Espèces végétales Il n’y a pas d’espèce végétale d’intérêt communautaire dans la zone d’influence du PLU. Toutefois le DOCOB identifie 2 espèces végétales protégées dans la ZSC « Sources et Tufs du Haut Var » : il s’agit de la Luzerne agglomérée (Medicago sativa subsp. glomerata) protégée au niveau régional (et dont une station au moins est avérée sur la commune de Tavernes, au niveau de la carrière) et de la Tulipe précoce (Tulipa radii) protégée au niveau national. Mammifères Les inventaires du DOCOB de la ZSC « Sources et Tufs du Haut Var » permettent de relever la présence de plusieurs gîtes de chauves-souris sur la commune de Barjols dont un gîte pour la reproduction du Petit Rhinolophe. Les espèces inventoriées sont communes aux deux sites Natura 2000 et confirment, une fois de plus, la connexion fonctionnelle entre les deux sites.

Le Murin de Capaccini, Myotis capaccinii : Le site « Val d’Argens » présente un intérêt européen pour cette espèce typiquement méditerranéenne, puisque la population locale (estimée entre 3000 et 5000 individus) représente 30% de la population nationale (50%/région et 90%/département). Strictement cavernicole, inféodée aux cours d’eau et plans d’eau, elle chasse des insectes aquatiques à la surface et fréquente pour cela tout le cours de l’Argens et de ses affluents pour se nourrir. Facteurs-clés de conservation : Son maintien sur le site dépend donc fortement de la conservation de la qualité biologique du fleuve (qualité des eaux et conservation des ripisylves). Un seul gîte de reproduction connu () rassemble un grand nombre d’individus. La menace sur cette espèce est donc liée à la menace potentielle sur ce gîte mais aussi sur les continuités paysagères (corridors biologiques) qui permettent à cette espèce de se déplacer sur ce site Natura 2000 pour chasser. Le Petit Rhinolophe (Rhinolophus hipposideros) Population d’intérêt départemental, cette espèce d’affinité forestière (feuillus), gîte dans les bâtiments et les cavités souterraines. Présent sur l’ensemble du site du fait de son importante couverture forestière (terrains de chasse), il se nourrit essentiellement de petits insectes tels que les papillons. Le Grand Rhinolophe (Rhinolophus ferrumequinum) Une population d’intérêt régional est présente. Espèce d’affinité forestière (feuillus) et des paysages en mosaïque, notamment avec des espaces pâturés et des haies, le Grand Rhinolophe gîte généralement dans les bâtiments et les cavités souterraines. Il se nourrit essentiellement de gros insectes (papillons, coléoptères…).L’importante couverture forestière du site est favorable à l’espèce (chasse). Petit Murin, Myotis blythii : Le site « Val d’Argens » présente un intérêt national pour cette espèce cavernicole, typiquement méditerranéenne. Sa présence est liée aux milieux ouverts et buissonnants (prairies, garrigues, maquis) ; il se nourrit essentiellement de grosses sauterelles. Espèce présente sur l’ensemble du site, on retrouve des individus isolés dans les falaises et sous les ponts. Minioptère de Schreibers, Miniopterus schreibersi : Population d’intérêt national sur le « Val d’Argens », cette espèce grégaire strictement cavernicole a un fort rayon d’action (peut s’éloigner de 40 km de son gîte dans la nuit). La population fréquente seulement une vingtaine de cavités dans la région parmi lesquelles 4 sont utilisées pour la reproduction. Sur le « Val d’Argens », cette espèce est présente sur l’ensemble du site mais de façon plus marquée en aval. Une seule colonie de reproduction est connue au centre du site (Vidauban) qui rassemble environ 1500 femelles (jusqu’à 8000 individus en transit) ce qui représente, pour cette espèce aussi, la principale menace (concentration de l’espèce en un seul site). L’importante couverture forestière du site est favorable à l’espèce.

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Celle-ci chasse notamment au niveau de la ripisylve et autour des lampadaires (chasse notamment des papillons forestiers). Murin à oreilles échancrées (Myotis emarginatus) Cette espèce d’intérêt régional, d’affinité forestière, apprécie également les espaces pâturés et gîte dans les bâtiments et les cavités souterraines. Elle se nourrit de mouches et d’araignées glanées sur la végétation. L’importante couverture forestière est là encore favorable à l’espèce (chasse). Facteurs-clés de conservation pour ces 5 dernières espèces : Préservation des gîtes et des continuités paysagères (corridors biologiques). Le rapport d’expertise chiroptérologique réalisé pour le DOCOB du ZSC du Val d’Argens conclut que: « La forêt et ses différents faciès sont responsables de la grande diversité chiroptérologique du site. La majeure partie des espèces y est liée, avec une importance forte des corridors de ripisylve qui offrent un potentiel de gîte et de ressource alimentaire plus élevé que sur les autres types de forêt.(…) Les enjeux reposent sur le morcellement du couvert forestier, la conservation de la diversité forestière (garrigues et maquis inclus) et sur la conservation d’un parcellaire de forêts âgées et richement structurées (forêts âgées avec mélanges feuillus / résineux, chablis, clairières, bois mort…). Par ailleurs l’activité agricole influe sur les territoires de chasse de [certaines espèces] qui apprécient les milieux ouverts richement structurés (haies, arbres isolés). Le pâturage et l’agriculture biologique leur sont favorables ». Poissons 2 espèces patrimoniales sont identifiées : le Blageon (Leuciscus souffia) et le Barbeau méridional (Barbus meridionalis). En France, le Blageon est une espèce autochtone du bassin du Rhône, en particulier de la Durance, qui affectionne particulièrement les eaux claires et courantes à fonds de graviers ou pierreux. Globalement bien représentée dans l’Argens, ces espèces ont été repérées sur le ruisseau de Varages et le ruisseau de Pontevès. Le Barbeau méridional est une espèce du pourtour méditerranéen qui supporte bien la période estivale où l’eau se réchauffe et l’oxygène baisse. Sur le ZSC « Val d’Argens », il se retrouve parfois en compétition avec le Barbeau fluviatile. Les deux espèces peuvent s’hybrider. Au regard des connaissances actuelles et des inventaires réalisés dans le cadre de la réalisation du DOCOB, quelques affluents de l’Argens semblent encore accueillir le Barbeau méridional.

Facteurs-clés de conservation : bonne qualité phyZSCo-chimique des eaux : milieu d’eau fraîche et oxygénée.

Insectes L’Agrion de Mercure (Coenagrion mercuriale) a été repérée dans le centre ville de Barjols et sur le ruisseau de Varages. Cette demoiselle (petite libellule) existe en Europe et en Afrique du Nord. Ses larves, aquatiques, vivent dans les eaux courantes, ensoleillées et de faible débit : sources, suintements, fossés, ruisselets et ruisseaux. L’Agrion de Mercure, encore assez commun en France et notamment en PACA, est considéré comme une espèce indicatrice des petits cours d’eau de bonne qualité. Lors de la campagne d’inventaire, il y a eu 2 observations, mais en nombre très réduit d’individus (inférieur à 10 imagos en vol), sur la partie haute du site, au bord de l’Argens.

Facteurs-clés de conservation : bonne qualité phyZSCo-chimique des eaux Reptiles La Cistude d’Europe (Emys orbicularis) est présente sur la ZSC « Sources et tufs du Haut Var » mais n’a pas été repérée sur la commune de Tavernes et dans la zone d’influence du PLU. Toutefois, une étude bibliographique menée par le CG83 dans le cadre du DOCOB du « Val d’Argens » montre que, dans la zone d’influence sur le ZSC « Val d’Argens », se trouvent des habitats favorables au stationnement et à l’alimentation de cette espèce. Les tableaux suivants présentent l’état de conservation des espèces Natura 2000 citées sur le site de la ZSC « Source et tufs du Haut Var » (tableau ci-contre) et sur le ZSC « Val d’Argens » (tableau page suivante).

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Les espèces présentes dans les tableaux, non citées dans le présent rapport, ne sont vraisemblablement pas présentes dans la zone d’influence du PLU sur les 2 sites Natura 2000, selon les inventaires des deux Documents d’Objectifs. Légende des tableaux

Etat de conservation des espèces inscrites à l’Annexe II de la Directive Habitats de la ZSC « Sources et tufs du Haut Var »

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Etat de conservation des espèces inscrites à l’Annexe II de la Directive Habitats du ZSC « Val d’Argens »

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Présence avérée d’espèces de l’Annexe II de la Directive Habitats

Gîtes ou gîtes potentiels

Lucane Cerf-Volant

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7.4 Analyse des incidences (R414.23.II CE) L’analyse des effets temporaires ou permanents, directs ou indirects du projet de PLU ne concerne que les habitats et espèces Natura 2000 ayant justifié la désignation des sites Natura 2000 concernés et sur lesquels le projet est susceptible d’avoir une incidence.

Destruction ou détérioration d’habitats Natura 2000

Enjeux Natura 2000 concernés - Habitats aquatiques : formations de tufs - Ripisylves : Forêts mixtes riveraines des grands fleuves

Incidences Les incidences nulles du PLU sur la qualité des eaux superficielles (voir Evaluation des incidences du PLU sur la qualité des eaux) contribuent au maintien des habitats aquatiques Natura 2000 dont les formations de tufs, directement en aval des cours d’eau de la commune.

Le respect des zones d’expansion des crues, espaces de mobilité des cours d’eau ainsi que les mesures veillant à réduire les incidences négatives du PLU sur l’imperméabilisation, le risque inondation etc. (voir Evaluation des incidences du PLU sur le contexte physique) contribuent de manière indirecte au maintien des ripisylves.

Les ripisylves du Ruisseau des Ecrevisses, comportant potentiellement ces habitats d’intérêt communautaire sont inscrites au PLU en Espaces Boisés Classés.

 Destruction ou perturbation d’espèces Natura 2000 ou d’habitats d’espèces Natura 2000

Enjeux Natura 2000 concernés - Chiroptères patrimoniaux - Barbeau méridional, Blageon, Ecrevisse à pieds blancs - Agrion de Mercure, - présence potentielle de la Cistude d’Europe

Incidences Les incidences nulles du PLU sur la qualité des eaux superficielles contribuent au maintien des habitats aquatiques dont dépendent les espèces Natura 2000 de façon directe (Barbeau, Blageon, Ecrevisse, insectes) ou indirecte via leur alimentation (Murin de Capaccini).

Le respect des zones d’expansion des crues, espaces de mobilité des cours d’eau ainsi que les mesures veillant à réduire les incidences négatives du PLU sur l’imperméabilisation, le risque inondation etc. contribuent de manière indirecte au maintien des habitats des espèces (Insectes, Cistude, Murin de Capaccini).

Les ripisylves du Ruisseau des Ecrevisses, habitats et repères visuels de route de vol pour les chiroptères sont des Espaces Boisés Classés.

Mesures de suppression, réduction (R414.23.III CE) Compte tenu de l’absence d’incidence négative résiduelle du PLU sur les 2 sites Natura 2000, « Source et tufs du Haut Var » et « Val d’Argens », aucune mesure supplémentaire de suppression ou de réduction n’est à prévoir.

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7.5 Conclusion

Le projet de PLU ne prévoit pas la destruction d’habitats d’espèces Natura 2000 sur la zone d’influence réciproque du PLU et des 2 sites Natura 2000. Le projet de PLU, ayant potentiellement une influence sur la qualité des eaux, n’aura pas d’incidence résiduelle notable sur :  les habitats aquatiques, communautés de bryophytes produisant les tufs, et ripisylves de forêt riveraines des grands fleuves.  les espèces inféodées à la qualité de ces cours d’eau tels que le Barbeau méridional, le Blageon, l’Agrion de Mercure ou la Cistude d’Europe.

Les continuités écologiques existantes entre les 2 sites Natura 2000 (identifiées notamment par le Document d’Objectifs des « Sources et tufs du Haut Var ») ne seront pas perturbées.

La réalisation du projet de PLU ne porte pas atteinte à l’état de conservation du site Natura 2000 ; aucune incidence significative résiduelle n’est à signaler.

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Chapitre 8. Méthodologie et critères de suivi du PLU

8.1 Méthodologie  L’évaluation de ce document ne saurait se substituer à des études d’impact ou aux autorisations nécessaires pour les aménagements prévus sur le territoire. Elle ne constitue qu’un premier élément pour déterminer leur faisabilité au regard de l’environnement.

 L’évaluation des incidences Natura 2000 aborde de manière stratégique et bibliographique les enjeux des espèces et habitats d’intérêt communautaire.

 L’évaluation environnementale reprend les éléments de diagnostic (état initial de l’environnement) et d’analyse du PLU 1 et les complète en fonction de l’évolution entre le PLU 1 et PLU2. Cette évaluation est proportionnée aux enjeux du PLU 2.

8.2 Suivi des incidences du PLU sur l’environnement

Le suivi des incidences reprend celui du PLU 1, l’état initial (T=0) est actualisé.

Valeur à 10 ans Méthode pour Etat initial pour ces Thématique Indicateur de suivi l’élaboration de T=0 indicateurs l’indicateur (Valeur attendue) Surface des zones U = inférieur à 98,3 Imperméabilisation ouvertes à U= maximum 103,4 Surfaces calculées via ha des sols l’urbanisation en ha le SIG AU = 5,1 ha hectares Comparaison des Compatibilité du PLU dispositions et l’Atlas des Zones Oui/Non Risque inondation avec les cartographies cartographies Inondables (Oui) de risque existantes en cours et du PLU SIERMC Code station 06 09 Pollutions des eaux Performances Cf Etat Initial de (Amélioration des 3021001 superficielles et épuratoires de la Station l’Environnement / performances rejets - moyenne souterraines d’Epuration Qualité de l’eau épuratoires) annuelle

Surface des zones Au maximum T0= MOS agricole Consommation ouvertes à diminution de 2 ha Surfaces calculées via 2017 et Mos d’espaces naturels l’urbanisation en d’espace agricole le SIG naturel 2017 hectares pour l’habitat.

Linéaire de ripisylve du Photographies Biodiversité Ruisseau des Écrevisses aériennes existant en mètres Suivi écologique du parc photovoltaïque sur la Porteur de projet zone Npv Insertion paysagère des Cf Etat initial de Observatoire Paysage nouveaux projets en l’environnement cartographique zone AU

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Chapitre 9. Résumé non technique du rapport de présentation

Résumé du diagnostic

 Présentation de Tavernes La commune de Tavernes se situe en partie Nord-Ouest du département du Var, sur la route des Gorges du Verdon. Implanté au pied de la colline de Bellevue, le village avait pour principale ressource l’activité agricole : blé, vin, olive. La plaine agricole, est localisée au cœur du territoire, encerclée de reliefs collinaires boisés, dont les plus hauts sommets se situent au Nord : Nord Dame de Bellevue culmine à 633 mètres d’altitude. Le territoire s’étend sur 3115 hectares, dont les ¾ sont couverts de bois et forêts. Le village de Tavernes « Tabernae » se situait sur une route romaine secondaire reliant Draguignan « Dracaenum» à Rians « Riansus ». Aujourd’hui, il se situe à la croisée des routes de Varages, Barjols et Montmeyan.

Tavernes appartient à la Communauté de Communes Provence Verdon (CCPV). La CCPV fait partie du Pays de la Provence Verte, lequel a approuvé un Schéma de Cohérence Territorial (SCoT) en janvier 2014. Le présent PLU approuvé le 3 décembre 2019 est compatible avec le SCOT en vigueur.

 Démographie La population communale compte 1383 habitants (fiche INSEE 25/02/2019). La révision du PLU s’appuie sur une variation annuelle moyenne de 1,6%, soit un objectif de 1600 habitants au total d’ici 10 ans (échéance du PLU), en compatibilité avec le SCOT de la Provence Verte. Dans tous les cas, la commune n’envisage pas de dépasser un plafond de 2000 habitants d’ici 20 ans : c’est ce plafond qui est inscrit dans le PADD. Face au vieillissement de la population, la municipalité souhaite inciter les jeunes ménages à s’installer sur le territoire de Tavernes.

 Economie L’emploi endogène doit être développé afin de réduire les déplacements domicile-travail hors du territoire (2/3 des déplacements), et afin de réduire l’appauvrissement constaté des ménages. Ainsi, le cœur du village doit pérenniser les activités économiques existantes (essentiellement commerces et services de proximité). Le PLU révisé encourage la reconversion économique de l’ancienne cave vinicole « La Tavernaise ». Il permet une extension mesurée d’un hectare de la zone d’activité économique existante « Le Roucasset », pour accueillir les artisans en demande d’installation. cette extension s’effectue uniquement à l’Ouest de façon à ne pas impacter le paysage agricole perçu depuis la RD554. L’emploi endogène concerne également les initiatives d’accueil et d’hébergement touristique, lesquelles induisent une activité économique indirecte favorable au village (restauration, bars…). Enfin, le PLU révisé favorise l’exploitation des ressources naturelles : ressource calcaire (carrière existante), ressource solaire (parc photovoltaïque existant), et ressource agricole.

 Agriculture Très présente dans le paysage de Tavernes, l’agriculture est en voie de développement. Une AFAF est en cours depuis 2018 : Tavernes est une commune pionnière. Le PLU révisé identifie les espaces propices au développement de l’agriculture : espaces cultivés, espaces en friche… et les espaces encore boisés mais potentiellement cultivables et favorables : soit à l’économie agricole, soit à la création de pare-feu agricole, notamment aux interfaces bâti/forêt. Enfin, le PLU favorise la diversification de l’économie agricole : vente à la ferme, agritourisme, transformation des produits agricoles …

 Habitat, logement Le PLU révisé ne remet pas en cause la philosophie du PLU approuvé en 2013 : ainsi, le PLU révisé conserve globalement les enveloppes urbaines préalablement délimitées. La consommation de l’espace est limitée à environ 3,3 hectares.

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La densité urbaine, au sein de cette enveloppe, est redéfinie : 3 couronnes résidentielles sont distinguées (en application du SCOT) : plus dense au plus près du village, et moins dense aux abords de la plaine agricole. Des secteurs propices à la densification autour du village sont identifiés (zone 2AU, Sud du Peyron 1AU). Les secteurs « naturels habités » classés Nh au PLU 1, où seules les extensions sont autorisées, sont conservés. Enfin, les quartiers urbains disposant de l’assainissement non collectif et ayant fait l’objet d’une étude de sol en 2013, sont conservés.

 Equipements Les secteurs voués à accueillir les équipements publics sont identifiés au zonage. La municipalité poursuit la rénovation des réseaux (eau, assainissement…) et privilégie le renforcement et doublement des réseaux existants (route de Montmeyan, Peyron), plutôt que l’extension dans les quartiers disposant de l’ANC (Brenton, Costebelle). Les capacités d’accueil du PLU sont calibrées avec celles des équipements, dont la station intercommunale de Barjols, à laquelle Tavernes est raccordée.

 Transports, déplacements Le PLU révisé poursuit la création et la requalification des espaces de stationnement au plus près du village et des équipements publics pour inviter aux déplacements piétons. Le PLU révisé identifie de nouveaux espaces dédiés au stationnement : le covoiturage y sera notamment développé. Le PLU élargit et effectue un maillage de la voirie dans les couronnes résidentielles amenées à se densifier (Nord village). Enfin, le PLU propose de créer de nouvelles voiries pour améliorer le trafic et stopper l’engorgement du chemin de Montmeyan.

Résumé de l’état initial de l’environnement

A noter que l’état initial de l’environnement réalisé en 2019 (PLU2) n’a que peu évolué par rapport à celui de 2013 (PLU1). Le PLU1 comportait déjà une évaluation environnementale, laquelle a été complétée dans le PLU2.

 Contexte physique La commune de Tavernes est soumise à un climat méditerranéen d’arrière-pays. Les rares mais abondantes précipitations, nécessitent que soit prévue la gestion des eaux de ruissellement. Tavernes appartient à l’un des territoires français les plus favorables en termes d’ensoleillement. L’exploitation du potentiel solaire de la commune, politique communale de développement des énergies renouvelables, se traduit par l’exploitation d’un parc photovoltaïque au lieu-dit « Gros-Bois » (zonage Npv) et par un règlement de PLU adapté à la production d’énergie renouvelable sur les constructions, en s’assurant de l’intégration paysagère des installations.

La structure souterraine de Tavernes est majoritairement constituée par des calcaires. Une carrière de calcaire est exploitée au lieu-dit « Pourchier ». Un arrêté préfectoral autorise l’exploitation jusqu’en 2022. Le PLU traduit cette activité par un zonage Nx (secteur de la zone N) dédié à l’exploitation.

Sur le territoire né le Ruisseau des Ecrevisses (principal cours d’eau du territoire) et d’autres affluent de l’Eau Salée (Bassin Versant de l’Argens). La plaine agricole est concernée par le lit majeur de ces cours d’eau. Elle accueille également des Zones d’Expansion de Crue.

 Fonctionnement écologique du territoire Le patrimoine naturel est prégnant sur le territoire. Pour autant, moins de 20 hectares de la commune font l’objet d’inventaires ou de protections contractuelles. Les grands ensembles naturels identifiés sur le territoire sont:  Le massif Notre Dame de Bellevue, massif boisé, site écrin du village ; Il constitue une grande continuité forestière dense, peu fragmentée, avec des espaces semi-ouverts en relais.  Le ruisseau des Ecrevisses, au Sud du territoire, affluent de l’Eau Salée, bassin versant de l’Argens. Ce ruisseau est identifié par la Zone Naturelles d’’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique continentale de type II « l’Eau Salée et ses affluents ».

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 La présence, en limite Sud de la commune, du site Natura 2000 « Sources et Tufs du Haut Var » implique la réalisation d’une évaluation des incidences du PLU sur Natura 2000. Natura 2000 concerne 5 ha sur le territoire communal, soit moins de 0,1% de la superficie totale de ce site Natura 2000.

 L’eau L’alimentation en eau potable est assurée par délégation de service publique. La commune possède sur son territoire quatre captages d’eau potable, qui font tous l’objet de protection instaurant des servitudes (Servitudes d’utilité publiques). Seuls 10 % de l'eau distribuée sont pompés dans le puits communal au lieudit des Chaumes. Le complément peut être assuré d’une part par le forage de la SEERC et d’autre part par l’eau du Syndicat de Régusse. De par ses problèmes de qualité, le Puits de Chaumes est dilué à 50 % dans le réservoir des Grès avec l’eau de l’ENTEC. Le hameau de Bury possède sa propre alimentation par forage. La consommation d’eau par jour et par habitant est de 144 litres, ce qui est inférieur à la moyenne varoise. Le rendement du réseau d’eau est actuellement de 67,2%.

La commune est raccordée à la station d’épuration intercommunale, située sur la commune de Barjols d’une capacité de 6000 Equivalents habitants (EH). Actuellement la capacité résiduelle de la station d’épuration est de plus de 3000 EH. Tavernes représente 25% des effluents entrant de la station d’épuration. L’assainissement autonome ne concerne que quelques secteurs de l’enveloppe urbaine et les zones agricoles et naturelles.

 Le paysage et le patrimoine Le paysage communal est caractérisé par la présence d’une zone dépressionnaire (la plaine agricole) cultivée, entourée de reliefs collinaires boisés culminant à 691 mètres aux « Trois Croix », dont les versants sont occupés par des cultures étagées (vignes, oliviers). Le village s’est implanté au pied du massif. Aujourd’hui l’urbanisation s’est étalée autour du noyau médiéval, sur d’anciennes restanques notamment.

Si la commune ne compte pas de monument historique inscrit ou classé, elle possède toutefois plusieurs éléments du patrimoine bâti, patrimoine religieux, patrimoine lié à l’eau, patrimoine architectural ancien (maisons de caractère, portes, porches) ou du début du XXème siècle (moulin à huile) et du patrimoine « vert » avec les jardins privés dont les plus importants ceinturent le village. Le PLU révisé innove en définissant les « structures paysagères » qui marquent le paysage urbain de Tavernes. Ces structures paysagères identifiées au document graphique représentent la « trame verte urbaine ». La trame verte urbaine est constituée de jardins et d’alignements d’arbres, d’oliviers ou de haies contribuant à la qualité paysagère des quartiers urbains où ils ont été identifiés : la trame verte urbaine est uniquement située en milieu urbain et notamment dans les couronnes résidentielles. Elle traduit la valeur paysagère de Tavernes, la mémoire du passé agricole. Elle limite l’imperméabilisation des sols et favorise la rétention du pluvial à la parcelle. Elle contribue au maintien des paysages ruraux du bourg de Tavernes. Elle favorise les connexions paysagères avec les espaces agricoles et naturels qui ceinturent l’enveloppe urbaine.

Les évolutions entre PLU 1 et PLU 2

Le projet d’Aménagement et de Développement Durables (PADD), exprime la politique communale en matière d’aménagement du territoire, avec laquelle le règlement et le zonage doivent être concordants. Les orientations exprimées dans le PADD du PLU 1 approuvé en 2013 ne sont pas remises en cause par la municipalité, qui poursuit la même ligne directrice dans le PLU 2. Ceci entraine peu d’évolutions de zonage entre le PLU 1 et le PLU 2:  Maintien des zones Urbaines dans l’enveloppe du PLU 1 représentant environ 3% du territoire.  Création de zones à urbaniser  augmentation des superficies de zones agricoles, en particulier par le développement des zones « agricolables » classées « Af », aujourd’hui boisées et destinées à être mises en cultures qui représentent 13% des zones agricoles du territoire.  Préservation des espaces naturels et forestiers, et création du zonage « Nco » identifiant les espaces de forts enjeux écologiques.  Maintien des Espaces Boisés Classés (EBC) sur la majorité des espaces identifiés au PLU.

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Consommation d’espaces

Le PLU 2 « consomme » 3,3 hectares d’espaces classés en zone N ou A au PLU 1. Ces espaces sont situés en extension directe de l’enveloppe urbaine : pour de l’habitat (zones U et AU) et de l’économie (zone Ue).

Les consommations d’espaces ont fait l’objet d’une audition en Commission Départementale de Préservation des Espaces Naturels, Agricoles et forestiers CDPENAF le 19 juin 2019.

Incidences prévisibles sur l’environnement

Les incidences sur l’environnement de la mise en place du PLU 2 sont envisagées au regard de l’état initial de l’environnement et des perspectives d’évolution envisagées en application du PLU 1. L’évaluation des incidences du PLU 1 concluait à l’absence d’incidence sur les différentes thématiques de l’environnement. Les évolutions du PLU, très limitées, n’entrainent pas d’incidence sur l’environnement :  Pas d’évolution du contexte physique,  Prise en compte des enjeux paysagers et renforcement de la trame paysagère dans l’enveloppe urbaine par une identification graphique des espaces à maintenir en zone de jardins,  maintien des continuités écologiques par un zonage et un règlement adapté (zone N, Nco et A). Le PLU n’a pas d’incidence sur les espèces et la fonctionnalité des sites Natura 2000 « Sources et Tufs du Haut Var » et « Val d’Argens ».  Prise en compte des risques naturels « inondation » et « feu de forêt » par le maintien de l’enveloppe urbaine hors des secteurs à risque potentiel et par l’identification en zone Af d’une bande pare-feu au Nord de l’enveloppe urbaine.  Les capacités de la ressource en eau et de l’assainissement (station d’épuration intercommunale) sont cohérentes avec le projet démographique de la commune.

En l’absence d’incidence négative du PLU sur l’environnement, le PLU ne nécessite pas la mise en œuvre de la séquence « éviter, réduire, compenser ».

Bilan du PLU 2 approuvé en 2019

Superficie totale du territoire communal : 3 115 hectares.

Part des zones U et AU : 3,3 % 3,4 % Part du STECAL : 0,1 %

Part des zones A : 28,9 % 96,6% Part des zones N : 67,7 %

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