ATHLÉTISME CHAMPIONNATSDUMONDE–4X100mhommes Doucouré Et Sa Bande Le Champion Du Monde Du 110 M Haies a Guidé Ses Potes Vers Le Sacre
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Bleu Rouge 1 Noir Jaune RUGBY TOUR PARC PSG, LA BELLE DES PRINCES. DE FRANCE –Pauleta trompe ici DES CLUBS : Revault (à droite) pour le AUJOURD’HUI, premier de ses deux buts, AFFAIRE CASTRES ET hier, face Après trois journées, Paris est seul leader en L 1 grâce à sa victoire sur Toulouse (2-0). àToulouse. MONTPELLIER (Photo Alain Les équipiers de Pauleta, auteur d’un doublé, profitent des défaites de Nantes contre de Martignac) Ajaccio (0-2) et de Bordeaux à Auxerre (0-1), mais peuvent être rejoints par Lyon (Pages 16 et 17) qui joue ce soir à Marseille. (Pages 8 à 12) T 00825 - 814 - F: 0,95 E 3:HIKKSC=ZUU^ZX:?k@i@l@e@a; e o / France Dimanche 14 août 2005 LE QUOTIDIEN DU SPORT ET DE L’AUTOMOBILE *60 ANNÉE - N 18 677 - 0,95 métropolitaine CHAMPIONS DU MONDE ! Mis sur orbite par Ladji Doucouré, déjà sacré la veille sur 110 m haies, le relais 4x100 m français est devenu, hier soir à Helsinki, champion du monde pour la première fois de son histoire en 38’’08. Doucouré, Pognon, De Lépine et Dovy devancent Trinité-et-Tobago (38’’10) et la Grande-Bretagne (38’’27). (Pages 2 à 7) Noir Bleu Noir Bleu Rouge Jaune Rouge Jaune HELSINKI. – Le quatuor français du 4 × 100 m explose de joie après avoir décroché le titre mondial. Eddy De Lépine (à gauche), Ronald Pognon (de face), Ladji Doucouré (de dos) et Lueyi Dovy ont apporté à la France sa sixième médaille – la deuxième en or – de ces Championnats. Ce titre surprise vient couronner le talent d’une jeune équipe survoltée par le triomphe de Doucouré sur110mhaies. (Photo Alastair Grant/AP) L’ÉQUIPE dimanche, lundi : ALLEMAGNE, 2,15 / ; ANTILLES, LA RÉUNION, 1,5 / ; AUTRICHE, 2,3 / ;BELGIQUE,1,6/ ;ESPAGNE,2,1/ ;GRÈCE,2,2/ ;ITALIE,1,9/ ; LUXEMBOURG, 1,6 / ; PAYS-BAS, 2 / ; PORTUGAL CONT., 2 /. Bleu Rouge Noir Jaune Bleu Rouge 2 Noir Jaune ATHLÉTISME CHAMPIONNATSDUMONDE–4x100MHOMMES Doucouré et sa bande Le champion du monde du 110 m haies a guidé ses potes vers le sacre. La concorde et la motivation se devaient de payer un jour. HELSINKI –(FIN) de notre envoyée spéciale ILS NE QUITTENT PLUS la piste. « Ici, c’est chez nous » , leur dit Dou- couré en tapant de deux mains sur la ligne d’arrivée, alors que le relais 4 x100 m masculin est devenu, contre toute attente, champion du monde une heure avant en 38’’08. C’est une surprise, sauf pour eux qui se sont convaincus déjà depuis quelques mois qu’ils pouvaient faire fructifier l’héritage d’un relais français autre- fois champion d’Europe et recordman du monde (Split en 1990). Les six relayeurs sont maintenant des adeptes de la Finlande, « je vous dis que c’est chez nous » , rigole encore « Le Douc », déjà sacré sur 110 m haies. Helsinki est finalement la dernière étaped’unchemincompliquéet sinueux. Les garçons se sont plus ou moins retrouvés ensemble cette année au moins six fois, en Basse- Normandie, à l’Insep, en Martinique, au Stade Charléty, à Florence... Le premier stage relais a donc eu lieu à Grandville. Mais les bains bouillon- nants n’avaient pas attiré grand- monde à part Lueyi Dovy, qui a passé la ligne d’arrivée. « Je me suis retrou- vé tout seul. Aucun des gars n’était là. Du coup, je ne me suis pas déplacé au prochain, en pensant que j’allais perdre un peu mon temps. » Résultat, celui qui est aujourd’hui champion du mondeest exclu du collectif, méthode du DTN Poirier oblige. Mais Franck Chevallier prend au printemps la direction technique nationale de l’athlétisme français. Dovy en profite pour lui écrire, racontant son envie de faire partie de l’aventure. Lesautreslaviventdéjàdepuis presqueune décennie. Dans ce collec- tif, la Martinique a l’avantage : Ronald Pognon, David Alerte, Eddy De Lépine se connaissent depuis leur début de jeunot des pistes. Les deux derniers du trio sont parfois surnom- més Heckel et Jeckel, les deux vola- tilesinséparablesdudessinanimé US. David Alerte n’aurait pas été blessé lors des séries du 200 m, il aurait volontiers échangé le témoin avec son pote. « Je n’ai pas couru mais c’est comme si j’étais sur la piste » , Noir Bleu s’enthousiasmait le grand gail- lard.J’étais trop content, trop Noir Bleu fébrile. » « C’est grand ce qui s’est passé aujourd’hui. Vivement que ça dure »,promet singulièrementOudé- Rouge Jaune réKankarafou. Le champion d’Europe Rouge Espoirs du 100 m, présent au départ Jaune de la demi-finale a cédé sa place en finale à Ladji Doucouré. « J’ai cédé ma place, mais attendez, ce n’était pas « ma place » , se reprend le jeune homme plein de modération. C’était un honneur pour moi que Ladji soit présent en finale. C’est un athlète pour lequel j’ai beaucoup d’admira- tion. » « Mais, arrête, où je vais sévir !», le menace le champion du monde du 110 m haies, en entendant de telles louanges. L’exhibitionnisme prohibé Le hurdler a fait jouer son expérience dans la course comme après d’ail- leurs. Au terme du tour d’honneur, il a brieffé les cinq autres, leur montrant le salut collectif à entreprendre. Il a HELSINKI. – Six relayeurs également Ronald Pognon. Quand aussi conseillé à Dovy de se rhabiller, H Eddy DE LÉPINE H français unis dans la j’ai commencé à participer aux lui qui montrait ses impeccables pec- G regroupements, les coaches évo- 21 ans, né le 30 mars 1984 à Fort-de- victoire et le bonheur : les toraux. L’exhibitionniste s’est vite France (Martinique). quaient toujours les anciens et la tra- quatrehérosdelafinale exécuté, d’autant qu’il avait déjà fau- G 1,75 m ; 65 kg. dition du relais. On se sent les héri- «Çamerelance» (de gauche à droite téen regardant sa montre après l’arri- G Entraîneur : Luc Piquionne. tiers. » Les deux entraîneurs, Pognon, Dovy, De Lépine vée victorieuse de la demi-finale. «Il RONALD POGNON raconte comme il a mal vécu son échec individuel et décidé de se remotiver sur le relais. G JO : forfait en quarts de finale (100 m, y avait eu trop d’intox en chambre Laurence Billy et Guy Ontanon, se 2004). et Doucouré) invitent à ce qui s’est passé. Ca me relance. rentré dans ma chambre, les larmes ma copine et mon meilleur ami qui d’appel avec les Américains, se justi- sont faits les médiateurs de ce patri- HELSINKI – G CM : 1er (4 × 100 m, 2005). poser sur la photo David de notre envoyée spéciale – Justement, vous semblez n’ont cessé de couler. m’ont soutenu. Ma maman m’a dit fie-t-il. Je ne sais pas ce qui m’est pas- moine, le transmettant à un collectif G CE : aucune participation. Alerte (survêtement avoir mis du temps à digérer que, pour elle, j’avais tout gagné, sé par la tête. Je voulais dire qu’on très enthousiaste. « Franchement, au – Pourquoi autant de pression G er « VOUS VOILÀ CHAMPION du votre échec sur 100 m et 200 m… j’étaislemême. Ilfallaitjuste queje me CE Espoirs : 1 (4 × 100 m , 2005) ; blanc), privé de relais sur était à l’heure pour la finale. Mais, je début, ce n’était pas génial techni- sur vous-même ? 2e (100 m, 2005). monde du 4 × 100 m, que repré- – Ce n’était pas facile. Après, je me reconcentre sur les prochains enjeux. blessure, et Oudere m’en excuse. C’est pour cela que j’ai quement, se moque gentiment Fabé – J’attendais beaucoup de ce 100 m. G Records. – 100 m : 10’’19 (2003). sente cette médaille pour vous ? suis senti au fond du trou. J’étais au Kankarafou (survêtement juste levé le doigt cette fois. » Ce Dia, puisque relayeuses et relayeurs Ça m’a dévastéde ne pas être finale.Je – N’avez-vouspastropsurinves- 200 m : 20’’62 (2004). doigt en l’air, le tour d’honneur et les plus bas. ont souvent effectué stage commun. – Beaucoup, d’abord parce que c’est me suis trop crispé. Le problème, c’est ti cet enjeu, vous voyant déjà au bleu), qui avait participé médailles, ils y ont cru après la demi- la victoire d’un groupe et puis, parce – Est-ce pour cela qu’il a été H Lueyi DOVY H Mais en revanche, j’ai tout de suite vu que lors du 200 m, j’ai trop pensé à ce sommet, alors que ce n’était pas aux séries. finale et le très bon chrono, 38’’28… que j’ai prouvé que je pouvais me impossible de vous parler ? que les gars étaient super motivés. 100 m. C’est vrai que j’aurais pu accro- si simple ? G 29 ans, né le 10 novembre 1975 à « On ne venait pas faire de la figura- mobiliser, que je pouvais mettre mes – Ce n’était pas que je ne voulais pas (Photo Jérôme Prévost) J’ail’impressionqu’ilsyontcrudepuis cher une place en finale, mais dans la – Je m’en rends bien compte Marseille. tion, mais c’est vrai qu’après la perf, qualités au service du groupe. J’ai parler, je ne pouvais pas. J’étais blo- tête,j’étaisplombé, j’ai lâchémentale- aujourd’hui. J’assume mes responsa- G 1,73 m ; 65 kg. on s’est dit que c’était possible. » le début. » effectué deux bons virages. Je suis qué. Je ne me souviens pas avoir ment. La veille, j’avais mal dormi. Je bilités. C’est une énorme leçon que j’ai G Entraîneur : Christophe Morrissey. Les médailles françaises « On a pensé à notre héritage, ajoute VIRGINIE SAINTE-ROSE donccapabledebonnes chosesmalgré autant pleuré dans ma vie.