Chapitre F. Etude D'impact
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EARL DEKERVEL – Dossier de demande d’autorisation Chapitre F. Etude d’impact F.1 ETAT ACTUEL DE L’ENVIRONNEMENT ET SON EVOLUTION PROBABLE (SCENARIO DE REFERENCE) La description des aspects pertinents de l’état actuel de l’environnement et de leur évolution en cas de non mise en œuvre du projet est présentée dans les pages suivantes. Page 60 sur 275 EARL DEKERVEL – Dossier de demande d’autorisation Tableau n°44. Etat actuel de l’environnement et son évolution probable Thématique Etat actuel Tendance En absence de mise en œuvre du projet, la parcelle prévue pour l’implantation du nouveau bâtiment aurait été maintenue en culture et en prairie à l’emplacement du bâtiment en projet. Les interventions agricoles de type traitements, labour, semis, récolte auraient été maintenues. Le SRCE de l’ancienne région Nord-Pas-de-Calais, aucun réservoir de biodiversité ne se trouve à proximité immédiate de la parcelle prévue pour l’implantation des nouveaux bâtiments. Un rapport1 de l’Observatoire Climat de la région Hauts-de-France, indique que depuis 1980 de nouvelles espèces floristiques et fauniques d’affinités méridionales, voir méditerranéennes sont observées dans la région (ex : l’orchidée Limodorum arbotivum et le grillon d’Italie, espèce thermophile). Leur présence témoigne de la réalité du changement Faune / Culture et prairie climatique ainsi que l’impact de celui-ci sur la biodiversité de la région. Flore Par ailleurs, l’Observatoire National sur les Effets du Réchauffement Climatique (ONERC) et le Muséum National d’Histoire Naturelle (MNHN) ont montré que depuis 1989 et sous l’effet du réchauffement climatique, le nombre d’oiseaux migrateurs a diminué de 42% (observations réalisées sur 15 espèces d’oiseaux aux affinités septentrionales). Enfin, d’après les observations du CRPF2 Hauts-de-France, la phénologie des arbres est également modifiée par le changement climatique (précocité d’apparition des premières feuilles). Ainsi, dans un futur à moyen et long terme, il est probable que cette adaptation faunique et florale se poursuive dans la région. L’Observatoire Climat de la région Hauts-de-France indique dans « Premières données de l’Observatoire Climat » les tendances d’évolution du climat de la région. Une augmentation de la température et des précipitations dans les années à venir est à prévoir. En effet, entre 1955 et 2009, la température annuelle moyenne de Lille a augmenté de Dans le cas où le projet n’est 1,37°C d’une part et le cumul des précipitations a augmenté de +18%. Ceci concorde avec les rapports émis par le pas réalisé, le site dédié au Groupe d’experts Intergouvernemental dur l’Evolution du Climat (GIEC). nouveau poulailler resterait à l’état de culture et de prairie. Concernant la production de Gaz à Effet de Serre (GES) dans l’ancienne région Nord-Pas de Calais, l’agriculture était GES Sous cette forme, la responsable de 7% des émissions de GES en 2008. A l’échelle Nationale, la moyenne sur 1990 -2008 se situe à 13,5%.3 production de GES est due aux D’après le Schéma Régional Climat Air Energie (SRCAE) de la région Hauts-de-France, depuis les 20 dernières années, travaux agricoles (travail du une baisse tendancielle des émissions de GES de l’agriculture est observée en raison notamment de la diminution du sol, semis, traitements, cheptel bovin mais aussi de l’amélioration de l’utilisation des engrais azotés, sans baisse de la production agricole. récolte…). A moyen terme, il peut donc être considéré que la production de GES par le secteur agricole devrait diminuer ou se stabiliser. 1 « Premières données de l’Observatoire Climat », édition 2012 2 Centre Régional de la Propriété Forestière 3 Schéma Régional du Climat, de l’Air et de l’Energie, Novembre 2012 Page 61 sur 275 EARL DEKERVEL – Dossier de demande d’autorisation Thématique Etat actuel Tendance Structure En absence de mise en œuvre du présent projet, le site aurait été maintenu en l’état. L’actuelle culture est essentiellement entourée de parcelles paysagère agricoles et s’inscrit dans la continuité du paysage agricole semi-ouvert de la région. En absence de mise en œuvre du projet, à court terme la parcelle en culture aurait été maintenue ainsi. De fait, Les surfaces en « culture » sont à la fois un puits et une source d’émission de carbone. Sol aucune surface stabilisée ou En l’absence de réalisation du projet, le scénario le plus probable semble être le maintien de la parcelle en surface imperméabilisée n’aurait été labourable. construite. Par ailleurs, les travaux agricoles (travail du sol etc.) auraient continué. En l’absence de réalisation du Le site étudié est localisé dans le territoire du SDAGE du bassin Artois-Picardie. Celui-ci s’assure du bon état de la projet, aucune nouvelle ressource en eau et fixe des objectifs de qualité. En 2015, 19% des eaux de surface du territoire du SDAGE ont atteint gestion d’eaux (pluviales ou le bon état global. Le cours d’eau suivi le plus proche est l’Yser (FRAR63) qui n’a pas atteint le bon état global en usées) ni aucun traitement 2015. n’est à prévoir. Une ressource en eau souterraine est concernée par le projet. Il s’agit des masses d’eau FRAG014 « Sables du L’emplacement du projet Landénien des Flandres ». Elle a déjà atteint le bon état chimique en 2015. En l’absence de réalisation du projet, la Eau étant une parcelle cultivée, et qualité de l’eau serait préservée. à proximité d’un site d’exploitation, une Dans le cas du scénario de référence, les eaux pluviales sur le site seront réintroduites dans le milieu par infiltration. contamination de l’eau par Les eaux de lavages sont épandues dans le milieu, sur des parcelles ayant fait l’objet d’une évaluation d’’aptitude à produit chimique pourrait être l’épandage et dans le respect des périodes réglementaires et des distances réglementaires vis-à-vis de zones envisagée. d’infiltration préférentielles (captages, cours d’eau). En absence de mise en œuvre A l’échelle de l’ancienne région Nord-Pas de Calais, le Schéma Régional Climat Air Energie » (SRCAE) indique une du projet, aucune tendance à la hausse. Entre 1990 et 2005, l’ancienne région Nord-Pas de Calais a connu une augmentation de la consommation énergétique consommation énergétique de +15%. La consommation évaluée pour le secteur agricole reste plutôt stable. Energies n’aurait été réalisée puisque l’emplacement du futur Dans un futur à moyen et long terme il peut être attendu une diminution ou une stabilisation de la consommation d’exploitation est actuellement énergétique par le secteur agricole. en culture. Page 62 sur 275 EARL DEKERVEL – Dossier de demande d’autorisation F.2 ANALYSE DE L’ETAT INITIAL DE LA ZONE ET DES MILIEUX SUSCEPTIBLES D’ETRE AFFECTES PAR LE PROJET Périmètres de protection des espaces naturels F.2.1.1 Sites Natura 2000 Définition Les sites écologiques désignés comme appartenant au réseau Natura 2000 ont pour base réglementaire deux directives européennes : ‐ La directive « Habitat Faune Flore » de 1992 ; ‐ La directive « Oiseaux » de 1979. Le cadre général de la désignation et de la gestion des sites Natura 2000 est précisé en France par les articles L.414-1 à L.414-7 du Code de l’Environnement. À ce titre, des sites marins ou terrestres sont désignés comme : ‐ « Zones Spéciales de Conservation (ZSC) ». Ces sites comportent des habitats et/ou des espèces rares ou menacées de disparition ; ‐ « Zones de Protection Spéciale (ZPS) ». Ces sites sont à protéger en raison de la présence d’espèces d’oiseaux particulièrement vulnérables ou constituants une zone privilégiée pour la vie d’autres espèces d’oiseaux (aires de reproduction, de migration, d’hivernage majeures). Les Zones Spéciales de Conservation et les Zones de Protection Spéciale forment le maillage des sites Natura 2000 à l’échelle française. Chaque site fait l’objet de mesures propres aux habitats ou espèces qui ont justifié sa délimitation afin de : ‐ Conserver ou rétablir des habitats ou des populations d’espèces de faune et de flore vulnérables ; ‐ Prévenir la détérioration des habitats et toute perturbation propres à affecter les espèces vulnérables du site. Les Sites d’Importance Communautaire (SIC) sont des sites sélectionnés, sur la base des propositions des États membres, par la Commission Européenne pour intégrer le réseau Natura 2000. La liste nominative de ces sites est arrêtée par la Commission Européenne pour chaque région biogéographique. Ces sites sont ensuite désignés en ZSC par arrêtés ministériels. Ces mesures, définies de concert avec les collectivités territoriales, les représentants des propriétaires, les exploitants et les autres utilisateurs de l’espace du site, tiennent compte, entre autres, des exigences économiques, sociales et culturelles du territoire. Elles sont adaptées aux menaces spécifiques qui pèsent sur les habitats ou les espèces. Ces mesures n’interdisent pas les activités humaines dès lors que ces activités n’ont pas d’effet significatif sur le maintien ou la conservation des habitants et des espèces ayant justifié la création du site Natura 2000. La méthode utilisée pour déterminer l’incidence du projet de l’EARL DEKERVEL sur les sites Natura 2000 est une adaptation de la méthodologie appliquée en Picardie, plus complète que sur les autres territoires. Elle est décrite dans le « mode d’emploi pour la rédaction d’un dossier d’évaluation des incidences Natura 2000 » en Annexe 7. Phase 1 : Analyse du projet vis-à-vis de la réglementation Afin de déterminer l’incidence du projet sur les sites Natura 2000, la démarche suivante a été appliquée : Page 63 sur 275 EARL DEKERVEL – Dossier de demande d’autorisation ‐ Détermination des sites Natura 2000 situés dans un périmètre de 20 km autour du projet (sites et parcelles d’épandage) ; ‐ Localisation du projet (sites et parcelles d’épandage) par rapport aux aires d’évaluation spécifiques : o Pour les habitats ; o Pour les espèces végétales ; o Pour les espèces animales.