sommaire

mars 2012 - n°36

02 patrimoine - histoire 02 toponymie n une réflexion sur le nom des communes de l'Espace Mont-Blanc 10 jardins n les jardins botaniques dans l'Espace Mont-Blanc 14 histoire n les , une richesse pour l'homme

Publication du Centre de la Nature Montagnarde 20 développement durable 20 territoire n Espace Mont-Blanc, un territoire d'exception engagé dans une démarche de développement durable 26 gestion n le futur plan de gestion du Massif du Mont-Blanc

30 espaces naturels 30 espaces protégés n à la découverte des espaces protégés de l'Espace Mont-Blanc : la nature sans frontière ?

35 sciences de la vie et de la terre 35 glaciologie n 12 000 ans d'histoire de la

1 patrimoine - histoire 2 toponymie de l'Espace Mont-Blanc l'Espace de communes des nom le sur réflexion une vi éé hiis or ar pri d c trior ? e pages Les ? territoire ce de répondre. d’y permettront suivantes partie faire pour choisies été avoir une superficie voisine de 2 Au total, l’Espace Mont-Blanc comprend 47 communes et représente 800 km². Qu’ont-elles de commun pour Une observation rapide d’une carte d’une coupe de bois : à Bourg Saint- géographique donne une première Maurice (Savoie), Val-d’Illiez (), réponse. Non seulement, le massif du (Val d’Aoste) et Saint- Mont-Blanc forme la colonne vertébrale Gervais-les-Bains (Haute-Savoie). de ce territoire, mais de plus, celui-ci est grossièrement délimité par plusieurs <"La Pennaz" cols importants : Col du Cou entre la Dénomination caractérisant une Haute-Savoie et le Valais ; Col du Petit falaise rocheuse : à Bourg-Saint-Pierre Saint-Bernard entre le Val d’Aoste et la (Valais), Les Contamines-Montjoie Savoie ; Col du Grand Saint-Bernard (Haute-Savoie), Beaufort (Savoie) et entre le Valais et le Val d’Aoste. Cogne (hors Espace Mont-Blanc, mais en Val d’Aoste). L’inspection des cartes topographiques valaisannes, valdôtaines ou savoyar- Le classement de ces quelques des permet de remarquer que oronymes et toponymes par ordre Le Dolent ( valdôtain) beaucoup d’oronymes (nom des chronologique donne de nouvelles avec le de Pré de Bar sommets) et de toponymes (noms précisions. "La Pennaz" par exemple de lieux) sont communs. Prenons correspond à un mot d’origine quelques exemples, classés par ordre préceltique, "Cormet" à un terme alphabétique. d’origine celtique, les termes "Sasse" et "Chanton" dérivent du latin, "Tronchet" <"Chanton" et "Chantel" de l’ancien français. Mots qui définissent un pré pentu et souvent rocailleux. On les trouve à Pré- La liste alphabétique ou chronologique Saint-Didier et Morgex, (Val d’Aoste), permet donc de préciser que les Orsières (Valais), Saint-Gervais-les- territoires réunis dans l’Espace Mont- Bains (Haute-Savoie) et Bourg-Saint- Blanc ont eu une histoire plus souvent Maurice (Savoie). commune que séparée, et cela depuis plusieurs milliers d’années. <"Cormet" et "Cormat" Termes qui indiquent la présence d’un Une classification géographique des sorbier des oiseleurs : à Bourg-Saint- communes aurait été contraire à Maurice (Savoie), Saint-Gervais-les- l’idée même de l’Espace Mont-Blanc ! Bains (Haute-Savoie), Courmayeur C’est pour cela que nous adopterons (Val d’Aoste) et Orsières (Valais). une classification chronologique pour présenter la signification de leur nom. <"La Léchère et Lichère" Nom d’une plante des lieux humides : Voici les groupes retenus : Le Dolent français au fond à Finhaut (Valais), Cordon (Haute- - Les communes dont le nom a pour du Glacier d'Argentière Savoie), Beaufort (Savoie) et ancêtre un radical préceltique. Courmayeur (Val d’Aoste). - Les communes au nom celtique ou <"Sasse et Saxe" latin Appellation désignant la présence d’un - Les communes dont le nom dérive rocher : à Courmayeur (Val d’Aoste), des langues issues du latin. Vallorcine (Haute-Savoie) et Bourg- - Les communes au nom issu Saint-Pierre (Valais) d’un anthroponyme (d’un nom d’homme). <"Tronchay ou Tronchey ou - Les communes dont le nom Tronchet" correspond à celui d’un saint. Mots qui indiquent la présence ancienne

Le Dolent (Val Ferret valaisan) avec son glacier 3 patrimoine - histoire 4 toponymie Le village du Trient du village Le enneigé droite, à Combin et, Petit Liddes le de village Le sur d’autres interprétations, disons que disons interprétations, d’autres sur insister Sans minutus". mots "campus connus, latins les sous textes désigné est vieux plus les pour nombreuses. Dans sont terme données ce expliquer interprétations Les Chamonix. de nom le exemple, pour celui de la remotivation. Nous prendrons toponymiste, tout rencontre que l’écueil sur deux d’insister permettent Ces me exemples sémantique. à conduits impasse ont une les écriture, leur à ou prononciation transformations leur à des dus successives, aléas les Mais km²) 39,5 de superficie Valais, C12, : (Trient - km²) (Liddes : C14, Valais, superficie de 60,1 être population. leur pour compréhensibles devaient noms ces création, leur de l’époque A valaisannes. deux toutes toute Liddes, ceux de et Trient à pour du communes des cas le résistent c’est interprétation, noms Certains infcto. hcn v d son de va y nouvelle Chacun avec signification. nom un de à changement c’est-à-dire remotivation, correspond une à latinistes, nombreux par de traduit ainsi "Le fortifié" lieu. muni, champ un désigner pour devaient utilisaient autorités les écrire en latin un nom que les habitants ou clercs les o "ozn"orsod u contraire au "Morzine"correspond mot paysagères, historiques, caractéristiques avec économiques et sociales. commune Le une ses indique nom guillemets), le (sans écriture cette Avec Morzine. de celui exemple, un mots. Prenons des que sont ne qu’ils marquer bien pour guillemets entre placés sont et toponymes traduction, leur que ainsi oronymes, les les terminer : introduction pour cette remarque petite Une Mont-Blanc. l’Espace de communes des la noms des de signification présentation la pour surmonter seront les principaux écueils qu’il faudra interprétations" certaines de "ambiguité Mont-Blanc. Disons que "remotivation" l’Espace et de populations des historique mais également du fait non remotivation, de la la de stratification cause multiples, à parfois seulement sont que explications disons les conclure, Pour "combe". de acception deuxième cette qu’avec sens son detrouver peut ne dénomination sa limitrophe Bourg-Saint-Pierre, montagneux massif Combin, Grand erreur au Quant d’une ? d’écriture s’agit-il deuxième ou cette Brévent signification à du référence sud-ouest fait-elle cadastre l’épaule le du sur par Combe localisée "La Brévent", faîte". "le "un sommet", tertre", "un désignent "combe" et "combre" "comble", mots les ancien français, En décrire différent. fait pouvait à tout lieu "combe" un mot le que redécouvert le j’ai "combloux", étudiant toponyme en Mais "vallée". "creux", gaulois mot langue cette dans du signifie qui "cumba" dérive il "un car dépression", vallon", en lieu "un désigne les communes de l’Espace Mont-Blanc, mot toutes presque dans le présent "combe", Ainsi significations. plusieurs présenter peuvent toponymes Certains différent. sens au l’originel, de différer compréhensible, bien très peut actuel, nom ainsi qu’un C’est génération. en génération de progressivement faisant se subtile, plus est remotivation la (Orsières). souvent, Mais "L’Amône" ou Servoz) et Mont-Blanc comme "Pormenaz" (Passy et dans certains oronymes de l’Espace perchés hameaux nombreux de dans hauteur). On retrouve ce deuxième mot est (la "Moni" et rocailleux) souvent "Chamonix" pentu, de pré (un "Cha" nom : mots deux de constitué le fait, En Mouni"). ("chan Meunier du champ un le d’autres, indique pour ; chamois en riche lieu "Chamonix" uns, les pour interprétation comme l’indique H. Suter : au toponyme de cette commune dont la signifient selon P-L. Rousset "monceau signification sera étudiée par la suite. de pierres, butte rocheuse, montagne". On connaît quelques descendants de ces radicaux. En plus de "Morzine", citons la Communes au nom très présence, à Vallorcine (Haute-Savoie) ancien, d’origine préceltique du lieu-dit "Le Morzay", caractérisé par des amas de blocs rocheux bien < La Thuile (B5, Val d’Aoste, superficie visibles dans le paysage. Quant au de 125 km²) : Cette dénomination mot "Mort", présent à Vallorcine sous est fréquente dans les Alpes. Ainsi, la dénomination (Pointe du Mort) et à on trouve un hameau homonyme à Bourg-Saint-Pierre (Valais) sous celle Bourg-Saint-Maurice. Les lieux-dits de "Mont Mort" et de "Combe des dénommés "Tuile" ne manquent pas : Morts", il n’est pas mémoriel, mais issu Saint-Gervais-les-Bains, Praz-sur-Arly, de ce même radical. Commune de La Thuille Megève, pour ne citer que quelques < communes de l’Espace Mont-Blanc. Morillon (D9, Haute-Savoie, super- Les pentes rocailleuses situées sous la ficie de 14,5 km²). La brièveté des falaise de Montferrand, à Sallanches, explications est compensée par l’image ont été cadastrées sous le nom de de la commune. Le mot "Morillon", "tuilerie" alors que le lieu ne se prête terminé par deux suffixes diminutifs pas à une telle industrie. Le nom de la "ille" et "on", dérive lui aussi du radical commune du Val d’Aoste dérive en effet préceltique "mor", dont le sens a été du radical préceltique "tor" indiquant abordé à propos du mot "Morzine".

"une hauteur rocheuse". Il a eu une < nombreuse descendance que l’on Sallanches (D12, Haute-Savoie, retrouve dans de nombreux toponymes superficie de 65,8 km²). P.-L. Rousset locaux : "Toule", "Tuile", "Tour" (au cite l’existence de nombreux lieux-dits masculin). dénommés comme cette commune. A Vernayaz (commune du Valais), un < Cordon (D17, Haute-Savoie, lac, un torrent et une gorge portent superficie de 22 km²) : A Mieussy le nom de "Salanfe". Quant à des (Haute-Savoie), existe un col du nom "Challanches", ce sont des toponymes très fréquents. La dénomination de de "Cordon". Quelques lieux-dits des Village de La Thuille Alpes se dénomment "Corde", "Cordes", la commune et les autres toponymes "Cordat". Tous, comme la commune dérivent du radical préceltique "cal" de Haute-Savoie, dérivent du radical qui a donné le prototype "calanca" préceltique "cor", lui-même issu du désignant "couloir", "ravin", "gorge". radical "car" désignant un "lieu élevé", Sallanches doit donc sa dénomination souvent "rocheux". au fait que la vieille cité fut construite à la sortie de deux gorges, celles < Courmayeur (B1, commune du Val actuellement dénommées "Gorge de d’Aoste, superficie de 210 km²). H.Suter, La Frasse" et "Gorge de Lévaud", cette sur son site sur la toponymie, précise dernière parcourue par le torrent "La qu’au XIe siècle, la cité correspondait à un Sallanche". siège épiscopal très important puisque, en latin, le lieu était désigné ainsi : "De < Beaufort (A2, Savoie, superficie de Curia Majori". Mais en 1237, on parle 149,5 km²). H. Suter annonce dans son de "Cor", puis en 1652, de "Cormoyeu". site que Beaufort fut dénommé "luce" et Il conclut qu’on a peut-être là une "Lucia" à la fin du XIIIe siècle du fait de mauvaise traduction. L’interprétation l’existence d’une propriété appartenant du toponyme "Courmayeur" fait penser ou ayant appartenu au gallo-romain Lucius (nous en reparlerons à propos aux péripéties de celle de "Chamonix", Chef-lieu de Cordon expliquée plus haut et c’est pour de Hauteluce). Mais en 1225, on parle cela que je classe ici le nom de cette de "Belfort", puis "castellania Bellifortis" commune. Celui-ci serait formé de deux en 1334, enfin Saint-Maxime de mots : "cour" et "mayeur". Le premier Beaufort en 1738, du nom du "saint dériverait du radical préceltique "cor", patron" de la paroisse. Il conclut issu lui-même de "car", radical ayant en disant que le mot "Beaufort" est à la fois la signification de "hauteur" constitué de "beau" et de "fort", (endroit et de "roche". Le second ferait partie fortifié, forteresse). L’existence d’un de la descendance d’un autre radical château ne prouve pas l’origine de la "mag" voulant dire lui aussi "hauteur". dénomination. Il suffit de fréquenter P.L. Rousset suggère même qu’il serait ce lieu pour comprendre l’importance à l’origine du descendant latin "magnus", de l’environnement rocheux. L’ancien qui veut dire "grand", "élevé". Ainsi donc nom "Belfort", est constitué de deux le nom de la commune correspondrait à parties. La première dérive du radical un doublet toponymique, puisque les préceltique "bal", transformé en "bel", deux parties désignent "un lieu élevé", mot qui ne veut pas dire beau, mais "grandiose". "élevé" ; La deuxième partie provient d’un autre radical préceltique, "for", qui < Morzine (D1, Haute-Savoie, super- caractérise un environnement rocheux. Le centre de Beaufort ficie de 44,1 km²). Le nom de cette On le retrouve fréquemment dans des commune indique la présence de hauts lieux rocheux, comme "Les Fours" dépôts rocheux. En effet, les radicaux de Sallanches ou "Les Forts de Platé", préceltiques "mor", "mour", "mur" à Passy, les "Hauts Forts" à Morzine.

5 patrimoine - histoire 6 toponymie Finhaut et la route du barrage d'Emosson barrage du route la et Finhaut Le centre de Megève de centre Le Le chef-lieu de Verchaix de chef-lieu Le Morgex de village Le < foin". "le "foenum", latin du dérivant fauche, de prés de présence la indique "Fenalet", nom le "Feni", que précisant en conclut Il termes "Feigneux". les sous désignés lieux des commune rapproché la être doit de nom le que pense et habitants se dénomment "les Fenyolins" les de que remarque Valais du et toponymie 1293 en "Feniaz" en 1307. J.Guex qui "Finyaux" a étudié la de les noms sous désignée est Elle km²). 22,8 is, eèe eat n commune une serait Megève Ainsi, "milieu". signifiant "medio" de d’autres pour ; "montagne" dire veut qui "meg" gaulois radical du viendrait "Megève", mot du partie première la uns, les Pour "eau". dire veut qui "eve" gaulois mot le de ces deux communes ont en commun noms Les km²). 48 de superficie Valais, superficie de 44,1 km²) et Evionnaz (C3, < latin ou a nom celtique nom un origine le pour dont Communes < nous puisque nom introduction. en présentée l’avons du l’origine pas sur reviendrons ne de Nous km²). superficie 245,4 une l’Espace avec de Mont-Blanc, commune grande plus < mot français. ancien du en "osche" donné vient a qui "olca", terme gaulois Le terre. bonne d’une présence la un par indique caractérisé lieu dénomination la effet, En Vallorcine. Saint-Gervais-les-Bains, Sallanches, : Mont-Blanc communes l’Espace de certaines toponymique dans d’origine fréquent nom un porte commune Cette km²). 43 de superficie

e Houches Les de superficie (C6,Valais, Finhaut Chamonix Megève D1 Haute-Savoie, (D21, D, at-aoe la Haute-Savoie, (D7, D4 Haute-Savoie, (D14,

< du mot "Morge". l’époque, de langage un gallo- avec s’hybridant période romaine, la durant évolué alors aurait commune "Morze" originelle la dénomination La moraine. puisque ancienne une sur cas s’étend comme le rocheux, c’est blocs de la présence indiquant préceltique "Morzine", radical comme "mor", du dérivé un "Morge". être également P.-L. Rousset pense que le dénomme nom pourrait commune cette se de hameau un plus, De traverse. la qui Doire, La rivière, la de de cité par délimitée aucunement n’est Morgex la limites ici, de Mais gaulois. rôle territoires le jouant nombreuses de rivières à associé est nom en le "marge" français que vrai est Il descendance. une serait mot Le rivière. d’une bord le souvent soit limite, d’une présence la soit racine indique qui la "mer(e)g" de dérivé celtique lui-même nom radical "morg", le le Suter, origine H. pour Pour aurait km²). 43 de < milliaire". " romaine, borne d’une celui serait nom Son Saint-Bernard. Petit le par passant cette que en Milan à Vienne de allait qui romaine précise voie l’ancienne sur Suter situait se commune H. : km²) < désigne qui Rhône. le l’occurrence, en rivière, une "ona" mot le ajouté s’est serait "eve" mot Au dénomination d’Evian. celle de selon voisine la "Evionnaz", Jaccard, à H. Quant eau. en riche montagne une ou d’eau entourée n "ot" utnie indispensable ? terre la travailler pour ustensile portent "hotte", qui une ceux "les c'est-à-dire dénommés Lhotis", été ont habitants les "Werke" allemand. Est-ce pour cela que ses descendants le "Work" anglais ou le parmi ainsi retrouve une On travail. de idée impliquant "verc", indoeuropéen radical le origine pour aurait "vercaria" des habitations. Selon J. Lacroix, le mot près placée généralement terre, bonne du gallo-romain "vercaria" désignant une superficie de 16 km²). Son nom dériverait < amphitéâtre célèbre Fer-à-Cheval". du Cirque "Le rocheux, le associé été noirs". a nom rochers au touristiques, raisons "des des Pour Niers", Six des "Pointe dénommée rocheuse crête une mot du retrouve ce nom vient à Orsières pour qui désigner On rocher". "un désignant "saxum" latin nom venue au est s’ajouter "t", une le tard, parasite, Plus consonne 1144. en abbaye de fondation son la de actes les sur "Siz" écrit est "Sixt" : km²) 119 de superficie etm lapi Sextum

Sixt-Fer-à-Cheval B, a dAse superficie d’Aoste, Val (B3, Morgex (A4, Savoie, superficie de 42,6 de superficie Savoie, (A4, Seez Verchaix D, Haute-Savoie, (D3, , l sxèe pierre sixième "la ",

(D5, Haute-Savoie,

Communes dont le nom a < Les Gets (D2, Haute-Savoie, pour origine une langue issue superficie de 30 km²). L’origine de sa du latin dénomination reste ambigüe. Ce qui est sûr c’est que son nom dérive de l’ancien français. Pour les uns, le mot < Orsières (B13, Valais, superficie initial serait "geste", "le gîte", "lieu où de 165 km²) et Vallorcine, (D6, Haute- le troupeau se repose" ; pour d’autres, Savoie, superficie de 45 km²), deux "getee", "le jet", c’est-à-dire "le couloir communes marquées par la présence de débardage du bois". A Cordon et ancienne d’ours sur leur territoire. à Passy, toutes deux communes de "Orsières" vient de l’ancien français Haute-Savoie, existe un lieu dénommé "oursière" désignant "une tanière à "Les Gets" correspondant à la deuxième ours" , et Vallorcine , de "val", "la interprétation. vallée" et "d’ors", "l’ours". < Vollèges (C9, Valais, superficie de Commune d'Orsières < Praz-sur-Arly (D20, Haute-Savoie, 17,8 km²). H. Jaccard dans son "Essai superficie de 22,6 km²). Le nom de de Toponymie de La Suisse Romande", cette commune vient de l’existence donne une liste des diverses appellations ancienne d’un pré (praz en franco- de la commune. Nous ne citerons que provençal) situé en bordure de L’Arly, les plus pertinentes : "Villezo" en 1178, devenu par la suite le chef-lieu. "Vullegio" en 1179, "Villugio" en 1428. Pour lui, le nom de la commune dérive < Demi-Quartier (D19, Haute-Savoie, de l’ancien français "viloi" qui veut dire superficie de 8,9 km²). Son territoire "village". faisait anciennement partie de la commune de Megève jusqu’en 1702. < Arâches (D10, Haute-Savoie, super- Selon le Docteur Socquet, historien de ficie de 37,7 km²). Le toponyme indique Megève, c’est le noble François Capré la présence d’un ancien défrichage. ou son notaire qui ont dénommé ce Il proviendrait du franco-provençal territoire. En effet, "son administration "arachi", se traduisant en français par temporelle dépendait de Sallanches, le verbe "arracher". alors que l’obédience religieuse relevait de la paroisse voisine, celle de < Combloux (D18, Haute-Savoie, Megève". Le Bouchet, chef-lieu de la superficie de 17,3 km²). Le nom de commune de Servoz "Comblo" est signalé au XIIIe siècle. Il < Vernayas (C4,Valais, la plus petite dérive de l’ancien français "Comble" commune de l’Espace Mont-Blanc avec se traduisant par "partie supérieure" une superficie voisine de 5,6 km²). "sommet". De fait, par rapport à la plaine En franco-provençal, le mot "vérna" de l’, la commune se situe bien au désigne l’aune blanc. Le suffixe "aye" sommet du versant. On est loin du étant un suffixe collectif, le nom de la phantasme de certains qui voudraient commune nous rappelle que le bourg que "Combloux", soit "la combe aux s’est développé dans une aunaie, loups" ! poussant à la confluence du torrent, le Trient, avec le Rhône. < Champéry (C2, Valais, superficie de 38,8 km²). Le bourg s’est installé sur un < Servoz (D13, Haute-Savoie, super- champ pierreux, du franco-provençal ficie de 13,4 km²) et Salvan, (C5, "péri", mot qui désigne "un pierrier". Valais, superficie de 20,8 km²) ont la même origine toponymique. Leurs < La Salle (B2, Val d’Aoste, superficie noms proviennent des descendants du de 83 km²). Le toponyme "Salle" et les terme latin "silva", "la forêt". Celui-ci a termes voisins posent un problème. donné naissance à des mots voisins Village de La Salle Dans certains cas, "La Salle" désigne un de l’ancien français : "salva", "selva", replat ; nous en connaissons plusieurs, et "serva". Le premier mot de cette liste dont l’un très caractéristique sur la serait à l’origine de "salvan", à moins route du Col de La Colombière (Haute- que, comme le suggère H. Suter, le Savoie). Ce n’est pas le cas pour cette nom de cette commune soit d’origine commune ancienne. Dans d’autres patronymique, le second de "Servoz". cas, le toponyme "Salla" caractérise une résidence seigneuriale. H. Suter < Les Contamines-Montjoie (D22, pense que c’est cette explication qui Haute-Savoie, superficie de 43,55 km²). convient, d’autant plus qu’existait dans Le toponyme "Contamine" désigne cette commune un château, celui du primitivement une terre appartenant au Châtelard. seigneur, puis ensuite, louée par lui à des exploitants et, enfin, une terre riche, < Montvalezan (A5, Savoie, superficie facile à travailler. Il est fréquent ; on le de 26 km²). La dénomination de cette rencontre à Passy, Megève, Sallanches, commune est constituée de deux mais aucun lieu correspondant n’est termes , "mont" et "valezan". Le premier inscrit sur le cadastre des Contamines. indique un territoire situé en hauteur, Néanmoins, cette terre seigneuriale a Chef-lieu de Combloux une montagne au sens d’alpage ; le existé et devait être proche de l’église second devrait s’écrire "valaisan", actuelle puisque celle-ci fut construite puisque venant du latin "vallis", "la sur l’emplacement du château de Montjoie. vallée".

7 patrimoine - histoire 8 toponymie Martigny, la plus grande ville ville grande plus la Martigny, Magland de Village Martigny et son amphithéâtre amphithéâtre son et Martigny de l'Espace Mont-Blanc l'Espace de Chef-lieu de Samoëns de Chef-lieu romain La commune de Hauteluce Hauteluce de commune La dans le Beaufortain le dans

déclina peu à peu et c’est à partir du du partir à c’est XII et peu à peu déclina cité La Claude. l’empereur de l’honneur " dénommé en qui important, commercial centre Romains une elle firent les par militaires, conquise fut Après péripéties "Octodurum". quelques dénommée Véragres les et par construite celtique, bourgade ancienne une fut Elle km²). 25 < Hauteluce. luciae altae " 1608, en enfin, et les écrits latins signalent la présence présence la Lucia de "d’ecclesia signalent latins 1170, écrits En les "Lucius". dénommé romain gallo- propriétaire autrefois d’un nom dénommait du "Luce", se Beaufort d’Arêches de vallée et La km²). 62,39 de < dénommé un à "Margilius". appartenu propriété ancienne ayant d’une présence la indiquant "Maglens"’ mot le appellations ces dans reconnu a burgonde royaume en 1342 "Maglans" et écrit que Perrenot, spécialiste du 1344, vers diverses Maglenz" les de "Cura Suter : commune la H. site de dénominations son km²). dans 40,3 égrène de superficie puis au XIV au puis < nom propriété ancienne le d’une l’existence de provient dont Communes ohue qi oiet e village le dominent preuve. une lui pour seraient falaises qui hautes propos rocheuses Les à préceltique Courmayeur. haut de radical plus envisagé du "mag", dériverait un il Rousset, à P.-L. Pour "Martinius". appartenu certain ayant domaine gallo-romain d’un provient ancienne Celui-ci l’existence nom. de ce révèle de finale pour l’origine consonne Comme la "Martigny". Domancy, de nom le < ou "Vernier". "Warnier" dénommé d’un propriété ancienne une sur développé s’est bourg l’origine Le commune. sur la de dénomination doute la de aucun laissent ne 1451, en Varnery" "Burgum puis 1290, "Burgi Vualnéry" en 1228, "Burgum Walnerii" appellations en ses de anciennes 12,86 km²) : Selon H. Jaccard, les formes < gallo-romain au "Domentius". appartenu propriété ayant d’une de ainsi nom dérive "Domantiacus", Domancy "iacus". latinisé en possession, de gaulois suffixe du traduction la à correspond "y", nom, du finale consonne La km²). 7,4 de ficie

e Bovernier (C8, Valais, superficie de de superficie Valais, (C8, Martigny Domancy Hauteluce Magland siècle qu’elle fut mentionnée sous sous mentionnée fut qu’elle siècle forum claudii vallensium claudii forum e D1 Haute-Savoie, (D11, ecclesia alta loca alta "d’ecclesia siècle (D16, Haute-Savoie, super- (C11, Valais, superficie de de superficie Valais, (C11, , ’gie aosil de paroissiale l’église ", , (A1, Savoie, superficie superficie Savoie, (A1, , ecclesia parrochialis parrochialis ecclesia ", l’église de Luce de l’église ", " en en " " ; ;

om "e rvri dsge "un désigne arguments Deux travers". traversi" de passage passage", "le "un comme franco-provençal en qu’il faut écrire "Passi". "Le et passi" désignerait cacographie finale une consonne à correspond la que de estime d’habitants Passy d’un groupe un traces Néanmoins les Outards. aux découvertes furent temple puisque l’époque à romaine, confortée Passy de semble l’importance par hypothèse à Cette appartenu dénommé ayant un propriété d’une ancienne présence nom la de l’idée du favorise finale consonne la ou Martigny Domancy, pour Comme km²). 80 de langue voulant dire "le terrible". "le dire voulant langue "Illo" qui a pour ancêtre l’adjectif de cette germanique patronyme du latinisation la "Illus". Cette appellation correspondrait à d’homme, nom d’un dériverait commune la de nom le Jaccard, H. Pour km²). 39 < appellation. même de lieu-dit d’un Sixt à l’existence et Valais le puis Chamonix, de vallée pour la rejoindre passage comme commune la de faveur leur en < < apocryphe. serait habitants des dénomination la soit, en qu’il Quoi le "Samadeus". dénommait se que propriétaire pense mais hypothèse, cette souscrit à Nègre J. ancienne "peuplade". cette de d’une individu un à présence appartenu ayant propriété la indiquerait et ainsi "Samenod" propre nom du dériverait cité la de nom le lui, Selon de la commune serait d’origine burgonde. sur l’histoire burgonde, pense que septimontains". le nom "les Perenot, célèbre toponymiste, spécialisé habitants dénomment Les se d’alpage. monts", sens "les le "moëns", dans et "sept" franco-provençal "sar", du Monts" Sept "Les locale tradition la selon signifierait nom Samoëns " Ancienne km²). 97,3 de superficie < sa voisine. grande à rapport par Martigny", de Combe accentuer "La que mieux commune la de l’indépendance de permet "Martigny- Combe" dénomination remonter La de Bernard. Saint- Grand ou le via d’Aoste, Val Rhône le vers du vallée la rejoindre de permet qui Forclaz La de Col du vient lorsqu’on rencontre l’on que rond-point le trouve se actuellement où chef-lieu se situe Le au lieu-dit "La Croix", là Dranse. La dans jette se et Ronde" "Pointe de provient qui la celui particulier sur en d’eau, cours s’étendant les par creusée combe car combe Martigny", "La de dénommée autrefois commune La fut km²). 37,6 de superficie

(D8, Haute-Savoie, superficie superficie Haute-Savoie, (D8, Passy a d’Illiez Val D, Haute-Savoie, (D4, Samoëns Martigny-Combe " et Samoëns en 1167, son son 1167, en Samoëns et " (C1, Valais, superficie de de superficie Valais, (C1, : l’importance historique historique l’importance : Passius C, Valais, (C7, ou Pacius vicus vicus . Bibliographie

BOSSARD M. et CHAVAN J.-P., Nos lieux-dits - Toponymie romande, Editions Cabedita, Lausanne, 1986. DELAMARRE X., Dictionnaire de la langue gauloise, Editions Errance, Paris, 2001. GENDRON S., L’origine des noms de lieux en France - Essai de toponymie, Editions Errance, Paris, 2003. Chef-lieu de Saint-Gervais Le village de Pré-Saint-Didier GODEFROY F., Lexique de l’ancien français, Champion Honoré Editeur, Paris, 2003. GREIMAS A. J., Dictionnaire de l’ancien français, Larousse, 1992. GROS A., Dictionnaire étymologique des noms de lieux de La Savoie, Chaduc, Belley, 1935. GUEX J., La Montagne et ses noms, Librairie F. Rouge et Cie, Lausanne, 1946 JACCARD H., Essai de toponymie. Origine des noms de lieux habités et des lieux-dits de la Suisse romande, Slakine, Genève, 1978. LACROIX J., Les noms d’origine gauloise - La Gaule des activités économiques, Editions Errance, Paris, 2005. NEGRE E., Les noms de lieux en France, A. Colin, Paris, 1963. ROUSSET P.-L., Les Alpes et leurs noms de lieux - 6000 ans d’histoire ?, Diffusion Didier et Richard, Grenoble, 1988

Le village de Bourg-Saint-Pierre, et à droite, le Grand Combin Sites consultés Les communes dont le nom un oratoire dédié à saint Didier, car henrysuter.ch : Noms de lieux de Suisse dérive de celui d’un saint l’église, construite au XIe siècle, fut romande, Savoie et environs. consacrée à saint Laurent. toponymage.free.fr : Noms de lieux du < Bourg-Saint-Pierre (B15, Valais, < Saint-Gervais-les-Bains (DA5, Pays du Mont-Blanc. superficie de 90 km²). Occupant les Haute-Savoie, superficie de 63,6 km²), deux versants creusés par "la Dranse partageant avec Chamonix le sommet d’Entremont", en Valais, elle s’étend du Mont-Blanc. Le nom rappelle jusqu’au Col du Grand-Saint-Bernard l’histoire de la commune. Son église fut permettant le passage vers le Val consacrée à deux saints protecteurs, d’Aoste. Elle doit sa célébrité à la dont en particulier saint Gervais et "les présence sur son territoire de l’Hospice bains" avec la découverte en 1806 de du Grand-Saint-Bernard. Son nom fait sources thermales. référence à saint Pierre, auquel a été dédiée son église. < Sembracher (C10, Valais, superficie de 17,6 km²). Sa présentation dans ce < Bourg-Saint-Maurice (A3, Savoie, chapitre paraît surprenante au premier superficie de 180 km²). Anciennement, la abord. Mais Henri Jaccard, dans son commune se dénommait "Bergentrum", livre de toponymie édité en 1906, a du nom du torrent (actuellement "Le bien expliqué les raisons de ce choix. Charbonnet") autour duquel le chef- Anciennement, en 1177, le village se lieu était construit. A la fin de l’époque dénommait "Branchi", peut-être du romaine, elle fut dénommée "Bourg- nom de la confluence de deux torrents. Saint-Maurice" du nom du "saint patron" A cette même époque, l’église était de l’église. dédiée à saint Pancrace, du nom d’un adolescent de 14 ans, mort martyr sous Le Col du Grand Saint-Bernard < Pré-Saint-Didier (B4, Val d’Aoste, Dioclétien. Il y eut ensuite confusion superficie de 33,7 km²). La présence entre le mot "pancrace" et "branchi", de deux sources thermales fit sa donnant un hybride de type "brancace". renommée dès l’époque romaine. Elle "Brancace" et "Branchi" conduisirent à doit son nom au latin "prata ad sanctum saint Branchier, transformé par la suite desidarium", d’où son nom plus récent en "Sembranchier". de "Pré-Saint-Didier". On peut supposer que cette dénomination vient de la < René Siffointe présence d’un pré sur lequel était érigé Président d'Honneur du CNM

9 patrimoine - histoire 10 jardins 1. Chanousia 1. Liste des jardins botaniques Mont-Blanc l'Espace botaniques dans jardins des Liste 2. Saussurea 2. 3. La Linnaea La 3. 4. Flore-Alpe 4. 5. La Jaÿsinia La 5. 6. Jardin des Cimes des Jardin 6. les jardins botaniques dans l'Espace Mont-Blanc l'Espace dans botaniques jardins les pleinair, 8 en senteurs de et couleurs de spectacle un : (France) Seez et (Italie) Thuile La de situé au Col du Petit-Saint-Bernard, à la frontière Italie-France,Nous allons entre commencer les communesnotre voyage par Chanousia, < véritable jardin transfrontalier production la à servant plantes ornementale. aux et alimentaire particulier en dédié présent, de la grande région transfrontalière. Un sixième Jardin est également rares et très spécialisées, localisées seulement dans desparfois petitsrégion,ou la subalpin,coins sommetsde lesrépanduessouventassez sur et alpin niveaux des végétales espèces des accueillant Mont-Blanc, l'Espace dans alpins botaniques jardins cinq existe Il d'identificationapposées étiquettes sur les des espèces à cultivées. aussi grâce flore, sa de et alpin l'environnement de connaissance la conséquent, par et, public approche un bonne une à diversifié permettant pédagogiques, finalités alpin des botanique pour jardin Le conçu public. est le par jardin du bien fréquentation ou la "Jardin")à terme le (d'où espèces des disposition la à liés prend soin notamment des aspects esthétiques et environnementauxUn jardin botanique abrite une flore particulière du milieu environnantjardins lesbotaniques. et : spécifiques critères des selon disposées sont plantes les laoù à Mont-Blanc l'Espace photographier,peutnousarriverrencontreril dede lieux desdélimités, chemins les recherched'endroits surd'espèces vierges à etadmirervégétales ou à baladant se En

Chanousia

000m² à2

170md'altitude, face au Mont-Blanc. Jardin Saussurea Jardin Aujourd'hui, plus d'un siècle après des Alpes, dédiée à Horace Bénédict sa naissance en 1897 par la volonté de Saussure, qui a promu la première de l'abbé Pierre Chanoux, le jardin ascension du Mont-Blanc en 1786. abrite environ 800 espèces et un petit musée. L'histoire du jardin commence en 1984 grâce à Laurent Ferretti, créateur de la Dès le début juillet jusqu'au troisième "Fondazione Donzelli, Gilberti e Ferretti", dimanche de septembre, en se aujourd'hui "Fondazione Saussurea", promenant sur les agréables chemins qui gère le jardin avec le soutien du parcourant le jardin, nous pouvons Service des Espaces Protégés de la profiter de quelques habitats alpins, Région Autonome de la Vallée d'Aoste. tels que les roches siliceuses, qui Une partie du jardin est consacrée accueillent la primevère hérissée et la aux rocailles qui permettent un voyage saxifrage tronquée ; les éboulis siliceux, virtuel à travers les Alpes et les autres avec les plantes caractéristiques en chaînes montagneuses du monde. Les Inflorescence de la saussurée des coussinets, comme le silène acaule plantes y sont décrites à travers des Alpes, symbole du jardin Saussurea ; et les falaises calcaires qui abritent étiquettes d'identification qui indiquent les espèces de la flore des régions la taxonomie, les propriétés médicinales alpines. ou toxiques et le lieu d'origine des espèces végétales. De vastes zones du jardin abritent une prairie alpine naturelle qui, après la Les espèces de rocaille de la Vallée fonte des neiges en juillet, est couverte d'Aoste sont situées à l'entrée du jardin d'une végétation herbacée de milliers et elles regroupent les espèces les de couleurs, avec le trèfle des Alpes, la plus intéressantes et les plus rares de gentiane pourpre et bien d'autres. Un l'environnement alpin de haute altitude, petit coin accueille aussi un fragment comme l'edelweiss, le lis martagon de mégaphorbiaie1, dont les espèces et la centaurée de Trionfetti. Ici, on les plus connues sont l'adénostyle à trouve également l'aster des Alpes et la feuilles d'alliaire et la laitue des Alpes. saussurée des Alpes. La deuxième partie du jardin concerne les environnements Pour atteindre le col, la navette naturels typiques du paysage alpin, expérimentale "Alpis Graia", créée dans où la prairie alpine, dominée par les le cadre du projet "Mobilité durable" graminées et les cypéracées, cède la du PIT de l'Espace Mont-Blanc, prend place aux milieux humides, aux éboulis, les passagers de la Valdigne pour les à l'aulnaie (association de végétation amener jusqu’au Col du Petit-Saint- de l’étage subalpin caractérisée par Bernard. l'aulne vert) et enfin aux landes alpines, dont les espèces les plus connues sont < Saussurea le rhododendron ferrugineux et l'airelle Sur les pentes du Mont-Blanc, du myrtille. côté italien, à 2 175 m d'altitude, dans la commune de Courmayeur, les Saussurea est ouvert de fin juin à botanistes passionnés peuvent profiter fin septembre et l'on peut s'y rendre du site de Saussurea, le jardin alpin le à pied par une promenade de Le maison du jardin Chanousia plus haut d'Europe, qui doit son nom 2,5 km environ ou, plus aisément, par le à une plante très rare poussant dans téléphérique du Mont-Blanc (au premier les pâturages rocailleux : la saussurée arrêt, Pavillon du Mont Fréty).

La gentiane pourpre

1 Formation prairiale parfois arbustive ou arborée, constituée de hautes herbes, occupant les marécages de plaine ou les pentes et ravins humides de moyenne montagne tempérée

Le Col du Petit-Saint-Bernard depuis le jardin Chanousia 11 patrimoine - histoire 12 jardins Le jardin Flore-Alpe jardin Le Linnaea La jardin Le qui caractérisent la région. région. la caractérisent qui observer les principaux types de roches aussi mais jardin, du l'intérieur à flore la admirer pouvons nous seulement Non mégaphorbiaie. la de et morainiques environnements des communautés les aussi a y Il noire. nigritelle la ou Alpes d'oxalis des l'aster admirer pour sur pâturages les promener et muguet, nous ou forêts oseille, de petite des sous-bois mélampyre riche d'un le milieu dans des forêts plonger subalpines nouscomposées pouvons nous octobre, à juin de jardin le visitant En sportives. et botaniques excursions des pour départ de point comme utilisées été ont Jardin 1949,lesstructures établies Depuis ausein du d'Universités. professeurs aux et étudiants aux ouvertebibliothèque, alpineéquipée d'un laboratoire et botanique d'une et station d'une gestion, création en la par pris l'a Académique qui Genève Société de la par été de résolus période ont qui une économiques connu problèmes ensuite a alpin. conçue Il jardin été un comme a structurée Linnaea"et "La vie, de premièresannées25 ses decours Au HenryCorrevon. par 1889 en fondé Linnaea", "La alpin 1 à Bourg- d'EntremontValà Saint-Pierre le de dans près Grand-Saint-Bernard, col, du environ km du 12 Col le par Suisse la à l'Italie de passant En < vue sur le lac de Champex et le Grand Grand le et de lac le sur vue merveilleuse une avec d'Orsières, ville Flore- Jardin Alpe,situé1 à le dans complètement Valais,du estpossibleil s'immergerde canton le dans Suisse, en restant En < 689

La Linnaea La Flore-Alpe m d'altitude, se trouve le Jardin Jardin le trouve se d'altitude, m

500 m d'altitude500m dansla

obn L jri, u cur une couvre qui jardin, Le Combin. quicomptent 100 espèces environ. conifères les particulier en persistant, feuillageplantesà lesgentianes etles rhododendrons, les roses, les note riches,on plus les collections les Parmi culture humides. la permet milieux intéressant caractéristiques d'espèces des et romantique l'environnement et rend d'étangs et d'eau cours de chemins. réseau Un des par séparées rocailles exotiques, des conifères nombreux de couchémélèze.leet trouveyOn aussi pin le l'épicéa, par dominée forêt une fin à mi-mai septembre. de Né sur un ouvert sol acide, il abrite est jardin Le des connus plus passionnés. les et espèces en des jardinsbotaniques un beaucoup parmi les Flore-Alpe plus riches de avec fait a qui, d'habileté, alpine, flore la de et jardinage du connaisseur grand Anchisi,Egidio àconfiée futgestion la depuis Mais 1954 et pendant jardin. plus de du 40 ans, soin à prit époque, nés cette botaniques jardins nombreux Au de père Correvon, Linnaea" et "Lapour cité déjà lieu. Henry du l'horticulteur beauté début, la par conquis Aubert, Jean-Marcel Vaud, de canton d'affaireshommedu un par1925 vers 10 de superficie la ville le jardin, conçu par l'architecte l'architecte par conçu jardin, le à ville la donna Jay Marie-Louise 1906, En d'altitude. m 750 à hectares, 3,5 "La de botanique plus de superficie jardin d'une Jaÿsinia", le visiter pour Samoëns, de village le dans Savoie, Haute- en précisément plus et France, en passe on botaniques, jardins des En poursuivant le voyage à < la découverte

La Jaÿsinia

0 m, éé créé été a m², 000 La Jaÿsinia paysagiste Jules Allemand. En 1937, dans le but de créer un jardin à vocation grâce à Gabriel Cognacq, neveu de la touristique en favorisant la revitalisation bienfaitrice, un laboratoire de biologie et du Plateau d’Assy (voir NPPS n°28). d'écologie végétale a été ouvert et plus tard valorisé par une bibliothèque et un Du 25 mai jusqu'au 7 octobre, tout herbarium. au long d’un parcours autant sensoriel que pédagogique, il est possible de Le jardin est situé dans un milieu faire une ascension imaginaire du composé de nombreux sentiers et de bas de la vallée jusqu’aux glaciers cours d'eau, et comprend également des hauts sommets. Accompagné du une chapelle et les ruines du château de chant des oiseaux et des sons d'autres Tornalta datant du XIIe siècle. La Jaÿsinia animaux, nous passons de l'étage des recueille un grand nombre d'espèces de collines, avec la clématite du Tibet, la plantes réparties en fonction de critères vigne vierge, l'hydrangea du Japon, la géographiques, telles les plantes de spirée d’Aubert, la glycine de Chine, Savoie, d'Amérique, d'Australie, de le chèvrefeuille, à la forêt brumeuse Sibérie, des îles de la Méditerranée, subalpine d’épicéas, jusqu'au niveau etc. D'autres entités sont rassemblées alpin. La relation entre l'homme et la selon des affinités écologiques, c'est le montagne est bien représentée dans cas des collections de la tourbière, des ce jardin où l'on trouve une partie pentes ou des cours d'eau. Le jardin est consacrée à l’apiculture, avec un espace géré par le Muséum National d'Histoire de plantes mellifères, aux vergers des Naturelle de Paris. Il est ouvert au public arbres fruitiers locaux et aux potagers Le Jardin des Cimes toute l'année et il est souvent le lieu de du monde, dans lesquels on compte manifestations culturelles organisées plusieurs espèces exotiques comme, dans la localité. par exemple, le bananier, la canne à sucre, l'igname, le gombo, le poireau Pour en savoir plus < Jardin des Cimes chinois, la laitue chrysanthème et la A Passy, en Haute-Savoie, au cœur bette blanche. Chanousia du Pays du Mont-Blanc, à 1 000 m www.chanousia.org d’altitude, face au Mont-Blanc et non Pour le passionné de botanique, de loin de l’église Notre-Dame-de-Toute- trekking, ou tout simplement pour le Saussurea Grâce du Plateau d’Assy, se trouve le touriste, les jardins peuvent être une www.saussurea.net Jardin des Cimes. Il offre aux visiteurs bonne occasion d'enrichir ses propres La Linnaea la possibilité de découvrir des univers connaissances sur l'environnement et alpins, de visiter des potagers du monde sur la flore, permettant d'observer une www.unige.ch/sciences/biologie/ entier et de faire des promenades grande variété d'espèces végétales, le plantsciences/linnaea/index.php sonores à travers les cimes, tout au tout, dans un espace délimité. Flore-Alpe long d’une déambulation de 1h30. www.flore-alpe.ch < Isabella Vanacore Falco Le Jardin des Cimes est né d’un Directrice du Musée Régional Jaÿsinia partenariat entre la commune de Passy des Sciences Naturelles www.samoens.com et la Société coopérative d’intérêt de la Vallée d'Aoste collectif (SCIC) Champ des Cimes, Jardin des cimes www.jardindescimes.com

13 patrimoine - histoire 14 histoire Vue de l'ascension de de l'ascension de Vue M. de Saussure à la cime du du cime la à Saussure de M. Mont-Blanc au mois d'août 1787 d'août mois au Mont-Blanc Illustration de H.G. Willinck Willinck H.G. de Illustration au XIX au les glaciers, une richesse pour l'homme pour richesse une glaciers, les e siècle

les glaciers, attraction touristique attraction glaciers, les Chamonix). de aux Vallée et d’Aoste Val circonscrite (Valais, Mont-Blanc du chaîne la volontairement de glaciers est choisie hydroélectricité. géographique et L’aire agriculture alimentation, tourisme, : naturelle glace de masses ces de économiques exploitations principales les différentes ressources offertes par les glaciers. Cette étude porte sur Dès la première moitié du XVIII fortune. cette de s’emparer à jamais parvint ne Personne source. ces décrochait il Noël, de nuit La pierres précieuses pour monter sur le glacier de la Brenva afin de boire l’eau d’une diamants. de incrustée queue une se avait et où local maudites" mépris "montagnes monstre que un Ferret, Val que du légende une suscite D’après diaboliques. encore créatures des terrent ne sont ne Elle "glacières" dangereux. Les et indifférence. inhospitalier intérêt, grand sans Jusqu’à la fin du XVII du fin la Jusqu’à eus e XVIII le Depuis e rltos e eèe u acgy n tuor éé rs tots t n des un et étroites très été toujours ont Faucigny au Genève de relations Tour. Les Grand du en étapes les européennes, parmi compte capitales Genève Alpes. grandes les dans parfaire les que ainsi dans Italie pour emmène les effectuent qui allemands, et éducation et leur anglais notamment aristocrates, jeunes Le XVIII Le minéralogie la recherches les et angle, nouvel géologie un la sous multiplient. se terrain alpin le sur également scientifiques monde mais le découvrir vogue, de en permettent très botanique, La on assiste à des inventions de toutes sortes et à un engouement pour les sciences. commerce, du développement au et Monde Nouveau du découverte la à parallèle de siècle En extérieures. influences aux s’ouvre qui société une par caractérise se Lumières Le citadins. des l’admiration suscitent inhospitaliers, lieux ces affronter osent seuls, qui chamois de chasseurs les et cristalliers Les imaginaire. son dans montagne haute la de dimension la intègre il progressivement, change montagne e siècle est aussi la période du "Grand Tour", un voyage d’un an que les que an d’un voyage un Tour", "Grand du période la aussi est siècle e ice utu, e mnanrs n vlrs les valorisé ont montagnards les surtout, siècle e siècle, la montagne alpine est, vue de l’extérieur, un lieu un l’extérieur, de vue est, alpine montagne la siècle, e siècle, la relation entre l’homme de l’extérieur et la premiers regards extérieurs porté sur altéré l’antique simplicité et même la le Mont-Blanc l’est certainement depuis pureté des mœurs des habitants de la rive genevoise du Léman ou depuis cette vallée". le Salève. La grande cité calviniste compte, grâce à la Réforme, parmi les < le succès de la Mer de Glace villes les plus riches d’Europe. Il y règne Au fil des années, voyageurs, une grande curiosité scientifique liée à personnalités, artistes et poètes un intérêt particulier pour le "pays des viennent pour admirer un panorama glacières" qui constitue un des mystères unique. En 1775, afin de jouir du que la haute société genevoise cherche spectacle exceptionnel de la Mer de à élucider. Glace et pour accueillir dignement les voyageurs, lord Blair, riche aristocrate La vallée de Chamonix entre dans l’ère anglais, fait construire au Montenvers touristique avec la visite aux glacières un abri, le "Blair’s Hospital". Johann du Mont-Blanc des Anglais William Wolfgang von Goethe y passe une Windham et Richard Pockoke, en nuit de l’été en 1779 qui lui inspire la 1741. Leur récit de voyage, rédigé en première description exaltée du massif français, donne la première description du Mont-Blanc. En 1795, un refuge de du glacier : "Il faut s’imaginer le lac forme octogonale, dénommé "Temple agité d’une grosse bise et gelé tout de la Nature", est construit. Cet édifice d’un coup." (Relation d’un voyage aux est sans doute le premier vrai refuge de Glacières de Savoye, William Windham, montagne. 1741). Ce texte circule rapidement dans les cercles intellectuels européens et Le petit bourg de Chamonix tire le glacier devient progressivement la parti de cet engouement et s’impose "Mer de Glace". Suivront de nombreux bientôt comme la première "station scientifiques comme l’ingénieur- touristique" - même si le terme est cartographe Pierre Guillaume Martel, encore prématuré - alpine. Bientôt, les le naturaliste H.B. de Saussure, auberges se multiplient, puis des hôtels Arrivée aux Grands-Mulets. Marc-Théodore Bourrit, etc. où l’on manque même de chambres Ascension du Mont-Blanc - l’été, apparaissent … Eugène Guérard Pour la population locale, les touristes représentent une aubaine, un A partir de 1786, l’année de la première complément appréciable au travail ascension du Mont-Blanc, la vie dans éprouvant de la terre. la vallée se rythme autour de ce que l’on commence à appeler la "saison", Les conditions climatiques sont c’est-à-dire l’été qui correspond au seul désastreuses en ce XVIIIe siècle dans moment où le voyage aux glaciers la région et dans nos hautes vallées est possible. Après la Révolution en particulier. Le pays est soumis française, le nombre de visiteurs ne à une longue période de récession cesse d’augmenter. Chamonix est le économique avec un enchaînement de rendez-vous des arts, des lettres et des disettes, une hausse des prix et de sciences. Nombre de têtes couronnées l'endettement. On note également une viennent y admirer l’immensité glaciaire, recrudescence de l'émigration. Cette entre autres Napoléon III et l’impératrice détérioration du climat dure jusqu'à Eugénie, à l’occasion de l’Annexion de la fin du siècle. Cela provoque la la Savoie à la France en 1860. stagnation de l'économie ainsi que de terribles misères. Dans ce contexte Chamonix reste pendant tout le XIXe plutôt sombre, l’apport d’argent frais siècle la destination la plus prisée des par les voyageurs constitue donc une Alpes. Manifestement, l’intérêt pour la nouvelle ressource appréciable pour les vallée et ses glaciers est inusable. Le site habitants. Les étrangers achètent des du Montenvers se dote dès 1880 d’un produits locaux, tels que des cornes, des magnifique établissement, le "Grand cristaux de quartz, des objets de bois Hôtel du Montenvers". Le tourisme taillé et du miel. Mais les habitants tirent s’intensifie et les visites aux glaciers se le plus grand profit des excursions vers développent considérablement. Ce sont et sur les glaciers. Tous les hommes se quelques trois cents guides, porteurs et mettent au service des voyageurs. Ils muletiers qui vivent des ressources des Descente de la Mer de Glace - délaissent leur activité de chasseur ou diverses activités et on compte jusqu’à De Raynal (1868) de cristallier pour les accompagner. 350 mulets pour acheminer les visiteurs vers les glaciers ! Les excursions sont très lucratives pour les montagnards qui s'improvisent À la fin du XIXe siècle, la construction guides, mais aussi porteurs de ces des voies ferrées est dans l’air du dames. Les visiteurs sont également temps. L’affluence de la clientèle sur acheminés à dos de mulet vers les le site du Montenvers attire l’attention glaciers. Chaque excursion mobilise des promoteurs suisses des chemins une dizaine d’hommes et de femmes. de fer de montagne. L’idée se heurte à Des observateurs notent qu’à partir l’opposition farouche de la population de 1780, les mentalités locales après l’annonce de ce projet qui commencent à changer. De Saussure "causera la ruine et la misère complète écrit en 1786 que "le grand nombre pour le pays" (Auguste Balmat, guide, d’étrangers et la quantité d’argent qu’ils 1892). laissent à Chamouni ont (…) un peu

15 patrimoine - histoire 16 histoire plus visités de France. de visités plus les sites des l'un reste son et magnétisme de perdu rien au n’a mythe, hissée de terminale, rang touristique, langue naturel site sa ce de niveau au moraine d’une couverte et aujourd'hui basse plus beaucoup Glace, de Mer la de pôles l'épaisseur de diminution la Malgré des massif. le dans tourisme du principaux sont un site les incontestablement du et rénovées train Montenvers installations le du an, crémaillère de par plus à personnes de 000 raison À 500 Glace. de la de Mer saisons quatre toute les découvrir de circule visiteurs aux ainsi le Montenvers permettant l’année, 1992, du Depuis : glace. site train de le grotte sur attraction la nouvelle la à grâce s'accentue L’affluence 1954. dès déjà 200 atteint l’exploitation cinquante, la de au tourisme de masse. Dans encore les années l’essor contribuent particulière et voiture payés congés Les démocratise. se et tous à ouverte désormais est l’excursion heure, d’une moins en accès un Avec Montenvers. 23 800 voyageurs font un aller-retour au de près d’exploitation, année deuxième la Pendant train. affaires bon vont les guides des immédiat, est succès Le impressionnante. technique réalisation de la Mer de Glace et intrigués par cette site le par attirés fois la à tout curieux, de considérable nombre un le Chamonix à car draine Montenvers du fer oubliées de chemin vite la même sont de site population réticences le Les Montenvers. atteint du train le 1909, Depuis montagne". en "train nouveau tout le par premiers acheminés sont les voyageurs 1908, août En 1905. en démarrent des travaux l’avis Les contre Chamoniards. préfectorales projet, le imposent et autorités les de départementales donc Mais clientèle, domine. de revenus, perte mulets la aux de train et du due substitution d’emplois la perte à la de crainte La 000 visiteurs. La ligne est électrifiée

as a rmèe oté du moitié première la XIX Dans < glaciers… des fascinant viennent monde du mystères aux heures, qui quelques de touristes l’espace s’initier, de deux de millions plus annuellement, sont, Ce on printemps, ski. le essentiellement pratique au et hiver En guides. les avec l’alpinisme et découvertes circuits de les pédestres, ascensions les En été et en automne, il y a les excursions, nombreuses. les sont durant saisons Mont-Blanc quatre du glaciers Massif les du fréquenter Les d’en de cachées. occasions et facettes massif les le gamme découvrir permettent dans et pénétrer et la de aménagements refuges complètent des sentiers, cabanes diverses, chemins, mécaniques téléphériques remontées : et glaciaire merveilles monde les vivre du de touristes aux l’opportunité aussi offrent sites D’autres que nécessaire. que voire fois de autant déplacées et sontdémontées agrandies buvettes reconstruites, Les donc impossibles. ou les rendent ravinement emplacements latérales régulièrement le dangereux moraines que des ainsi glacier retrait du le et mouvements du Des traversée glacier. périlleuse la de terme à parvenus voyageurs aux boissons également des propose chalet Le glacier. chalet le du Cerro, est érigée sur la rive droite du buvette, autre une 1850, en tard, plus années Quelques glacier. le que les guides taillent directement dans glaçons quelques de coupée limonade, quelques offrant accueillir rafraîchissements. On leur sert du à vin en et de la visiteurs prête les née, est première La "buvette" Bossons. des glacier du glaciaire langue l’immense 1 de bordure vers cabane une 1840 en construisent qu’ils ainsi C’est aux visiteurs le confort qu’ils souhaitent. nécessaire de s’organiser pour apporter devient Il visiteurs. leurs prestations de l’accueil et les améliorer à habitants travaillent Les sont augmentation. glaciers forte les en sur ou excursions près des faciles pour sportifs. demandes moins Les voyageurs attirer des à locale aussi et population la inspire pousse majestueux, glaciers pour et ses impressionnantes Chamonix, montagnes pour ses frénésie La change. l’alpinisme de l’esprit débute, alpins exploits des période grande La goût de l’aventure et de l’effort physique. le fois-ci cette est principale techniques motivation plus ascensions des ’oms omne entreprendre à catégorie commence d’hommes nouvelle Une légèrement. diminue conquête cette de prestige le 1853 caravanes, des croissant en nombre le et Mulets première Grands la des élite. de cabane une construction la à Avec réservée coûteuse, et périlleuse entreprise une toujours reste buvettes et grottes de glace de grottes et buvettes e ice lacnin u Mont-Blanc au l'ascension siècle, 0 mte en mètres 300 la :

En 1860, un entrepreneur suisse sûr que cette attraction perdure à long propose à la municipalité de Chamonix terme à cet emplacement. de réaliser une grotte artificielle dans l’un des glaciers de la vallée. Les habitants se mobilisent avec ardeur pour ne pas glace naturelle et laisser cette initiative à un "étranger". alimentation L’ingénieuse idée est toutefois reprise et la municipalité accorde une concession à un guide de Chamonix en 1863. Le Avant l’invention du premier réfrigérateur choix se porte naturellement vers le aux États-Unis en 1920, conserver les glacier des Bois, l’extrémité inférieure aliments périssables et boire frais est un de la Mer de Glace. La voûte naturelle luxe inestimable. Dans les montagnes du front du glacier, nommée "Source du monde entier, l’homme a exploité de l’Arveyron", creusée par le torrent la glace naturelle pour une meilleure du glacier, est déjà l’un des sites les conservation des produits frais et plus visités de la vallée de Chamonix. rafraîchir les boissons. Signalons, sur L’emplacement de la grotte artificielle le plan anecdotique, que les occupants se situe rive droite du glacier. Formant d’un alpage du haut val Ferret italien une galerie longue d’une vingtaine de plaçaient directement leur viande dans le glacier de Pré de Bar qui, au début mètres, elle conduit à une rotonde et e porte le joli nom de "Palais de Cristal du XIX siècle, obstruait le fond du val du glacier des Bois". Le succès pour la et atteignait les chalets. première grotte artificielle creusée dans un glacier des Alpes du massif du Mont- Dès le milieu du XIXe siècle, la Blanc est immédiat. Le concessionnaire croissance de l’industrie hôtelière dans construit aux abords un pavillon-chalet la vallée de Chamonix, ainsi que la où l’on peut acheter des souvenirs et se présence proche des glaciers font désaltérer avec des boissons à la glace. naître une nouvelle activité lucrative pour les habitants : l’exploitation de La fonte de la glace au niveau de la la glace. Cette nouvelle production langue terminale entraîne rapidement est inspirée par les proches voisins la disparition de la voûte naturelle valaisans. Dès 1865, l'exploitation de et également de la grotte artificielle. la glace débute au glacier de Trient L’activité cesse en 1871, mais l’aventure en Valais. De petits wagonnets, tirés continue au glacier des Bossons... Là, par des mulets, permettent d’évacuer une première grotte artificielle pour les les blocs de glace depuis le pied du visiteurs est taillée par un Chamoniard glacier en les remontant au Col de la pendant l’été 1865. Pour tous ceux Forclaz. Une quinzaine de chariots, qui ne peuvent pas faire la traversée chacun avec une charge d’environ deux du glacier, la grotte permet de vivre tonnes, transportent ensuite la glace d’autres émotions et de contempler pendant la nuit à la gare de Martigny où en toute sécurité les profondeurs des le train l’achemine vers Marseille, Lyon entrailles du glacier. L’entrée de la et Paris. Le glacier voisin de Saleina a lui aussi été exploité, par intermittence, grotte se situe à proximité du chalet- Exploitation de la glace au Glacier de buvette et est accessible par une pour alimenter des établissements et passerelle de planches entre la moraine des commerces qui conservaient des Saleina et livraison en charriot à la et le glacier et par une succession denrées par le froid. Entre 1912 et 1913 gare de Martigny d’escaliers de glace. La grotte est taillée le front du glacier a fourni 220 wagons chaque année avec des pioches à glace de glace. forgées par un artisan local. La cavité à hauteur d’homme est assez profonde C’est en 1898 que l’activité d'extraction pour permettre aux visiteurs de jouir de la glace se met en place dans la vallée des plus belles teintes de la glace. La de Chamonix. Le glacier de Taconnaz famille Mollier exploite le site sur deux et, plus particulièrement, ceux des générations et l'activité cessera en Bossons et d’Argentière sont exploités. 1994 au moment où le recul du glacier Ce commerce prospère va durer un ne permet plus cet aménagement. demi-siècle. Au glacier des Bossons, l’exploitation de la glace se fait sous Ce n’est qu’en 1946 que la création forme d’une concession communale de la grotte dans la Mer de Glace au estivale, cédée à un exploitant local niveau du Montenvers est proposée. pour une durée de trois, six ou neuf Pendant les premières années ans. L’entreprise, florissante, emploie d’exploitation, la grotte se résume à une vingtaine d’ouvriers. Le travail une longue galerie d’une cinquantaine débute tôt le matin, la fonte de la glace A Argentière, les frères Simond de mètres sur deux mètres cinquante le rendant plus délicat à mesure que la exploitant la glace de hauteur. Elle s’enrichit au fur et à journée avance. La découpe de la glace mesure de sculptures. Dès les années s’effectue au bout de la langue glaciaire quatre-vingts, les "grottus" taillent plus à l’aide de pioches à glace au bout facilement la glace grâce aux outils effilé, mais aussi à l’aide de mines, en mécaniques. En été, la grotte accueille particulier de la poudre noire. Ainsi, les environ 300 000 visiteurs sur une ouvriers arrivent à sortir des blocs de période de trois mois. L’amincissement 15 à 20 m3. Ces blocs sont découpés de la glace et l’instabilité de la moraine à l’aide de haches pointues d’un côté, latérale rendent néanmoins son appelées "délabres". On tire ensuite exploitation très difficile. Il n'est pas les blocs avec de longs crochets, les

17 patrimoine - histoire 18 histoire d'Emosson (Valais) barrage d'Emosson du retenue La Trient de bisse Le sentier le longeant (Valais), Forclaz la de col au rouges) Trient de (pointillés bisse du Arrivée apus n éotrn ecr des personnel. encore usage leur pour morceaux récolteront et en touristes campeurs quelques nos dans Seuls glace vallées. la de l'exploitation terme à un mis et a froides réfrigérateur chambres des du généralisation La 1951. jusqu’en glace la exploiter à Cerise, guide à Argentière, est le de dernier Pierre tonnes l’été. pendant jour cinq chaque glace à six quatre jusqu’à de camions charger petite peut La long. entreprise de mètres cents de plus cinq de câble un à grâce glace de blocs les descendre et entreposer pour glacier, Une du pied au installée est cabane succession. frères la Les prennent Simond d’Argentière. hôtels aux Dès glace la de fournit Gellati Vincent de 1908, d’Argentière. glacier d’extraction le est site glace grand autre Un communale. concession d’une bénéficiant entrepreneur Bossons dernier des le Besse, glacier Léon avec 1939 en fin au prend glace la de L’exploitation Paris. et Annecy Genève, glace est expédiée par la le train ou en camion à tonnes, zinc 2,5 de contenir pouvant caissons des et dans placée Megève et sciure de la de par places Protégée Sallanches. les sur que les ainsi prioritaires, dans Chamonix, poids de au hôtels vend se glace septembre. La à juin cents de glace six de tonnes de plus extrait L’entreprise peuvent ils heures. quelques stockés être où hangar jusqu’au km/h 70 d’environ vertigineuse vitesse une deux à glissent glace presque de blocs de les kilomètres, long toboggan de ce bordée dans et Canalisés d’épicéas. troncs petits mélèzes de planches de faite gouttière, longue et "rise", large une la de départ jusqu’au "guispis" peu de précipitations. Dès le XIII recevant coteaux, bas des ou plaine la à irriguer des prairies ou des cultures de souvent des parcours périlleux de façon ou rus Valais en val d’Aoste, ces biefs empruntent en en bisses Appelés glaciers, altitude. des des émissaires l’eau captant torrents canaux de un réseau utilisé ont A Valdôtains et agriculteurs Valaisans les eaux. Âge, Moyen en du partir leur apport par indispensable montagneuses l’agriculture zones dans des important très rôle un joué ont glaciers les temps, tout De < richesse une glaciaire, l’eau les eaux des glaciers dans la région. région. la dans glaciers des eaux les restées pas indifférentes au compagnies sont potentiel que ne représentent les hydroélectriques distances, de de possibilité longues sur électrique la l’énergie et transporter maîtrise la Avec < témoignage un sont visible. encore en Pécleray de du et Lognan montagnes de Pendant, la de des Blaitière, pâturages Les alpages. raisons des des l’abandon de certes l’une principales mais seule, n'est la pas naturelle hydraulique endroits. La disparition de l’alimentation certains à d’eau dérivation des de devenu canaux d’aménager est impossible il glaciers, presque des retrait Avec le étables. aux et fruitier chalet au nécessaire l’eau provenaient, directement amenant en des De ruisseaux l’ubac. nombreux à notamment au-dessus pâturages, s’étendaient immédiatement ils importante, masse plus une bien présentaient glaciers lorsque les Chamonix, de vallée la Dans et Blanche Piémont. le et Lex Aoste la vers ennemis des de marche la empêcher val pour le d’eau plan noyer du aval l’extrémité à construit est barrage Un Seigne. la de craint une invasion espagnole par le Col stratégiques Lac Combal a été utilisée à des fins fins des à utilisée été a Combal Lac du glaciaire l’eau revanche, En italien. Ferret Val le ni Veny, Val le ni parcourt vallées Baltée. Aucun de Doire ces les la aménagements ne de gauche rive la dans de latérales répartissaient se touristique. principaux rus les d’Aoste, d’intérêt Val le Dans ouvrage un est bisse le Actuellement, Plan-Cerisier. de de la Combe et, entre autres, le vignoble territoire le irriguait eau Cette alors glace. de voie la de place désaffectée où circulaient la les wagonnets à 1895, en Trient a alimenté un bisse qui été creusé de glacier du émissaire torrent du L’eau par stricte. réglementation une régis sont canaux des d’entretien obligations les et distribuée à ainsi de l’eau d’accès droits l’impulsion Les locaux. sous notables souvent plus construits sont le rus des et bisses des Irrigation des prairies et des cultures des et prairies des Irrigation la production hydroélectrique production la : en 1742, le duc de Savoie e siècle, La société d’Emosson, fondée en juillet puits verticaux partiellement blindés. Les 1954, est une société de droit suisse qui travaux de construction de la centrale a pris le nom d'Électricité d'Emosson souterraine et du puits blindé entre S.A. en 1967. C'est une société de les barrages d’Emosson et du Vieux partenaires à laquelle participent, pour Emosson débuteront au printemps 50 % chacune, Électricité de France 2011, une fois les accès réalisés, et se et Aar et Tessin Électricité. Elle capte répartiront jusqu’en 2017. C'est l'une les eaux du massif du Mont-Blanc et des infrastructures les plus importantes du massif des Aiguilles Rouges pour réalisées dans le secteur énergétique. alimenter le lac artificiel situé à 1930 Une augmentation de la capacité de mètres d’altitude. Le barrage d’Emosson turbinage de 600 à 900 mégawatts se trouve au Col de la Gueulaz, sur est actuellement à l’étude. L’installation territoire suisse, et obture la gorge de sera entièrement souterraine afin de Barberine, un verrou rocheux naturel. réduire au maximum son impact sur La construction du barrage de type l’environnement. voûte et d’une hauteur de 180 mètres commence en 1967. Plus d'un million Côté français, l'exploitation électrique de mètres cubes de béton sont utilisés de la puissance des eaux des glaciers pour construire ce mur qui donne existe depuis 1973 avec le captage naissance à la deuxième plus grande sous l’extrémité de la Mer de Glace. retenue de Suisse avec une superficie EDF a eu une conception exemplaire de 2,7 km2. Elle est remplie en 1975, pour l’époque en créant des installations submergeant le barrage existant de totalement souterraines. L'ouvrage est Barberine de 42 mètres. Électricité composé d’un captage sous-glaciaire, d’Emosson S.A exploite un territoire d’une prise d’eau souterraine, d’une transfrontalier de 175 km2, englacé à galerie d’amenée de deux kilomètres, 35%. Des travaux gigantesques ont été d’un puits vertical de 291 mètres et enfin entrepris pour permettre d’acheminer de la centrale souterraine équipée d’un Travaux sous-glaciaire à la les eaux de captage par trois collecteurs groupe de production. L’aménagement Mer de Glace principaux : produit chaque année 115 millions - le collecteur sud, long de 8,5 km, de kWh d’énergie renouvelable, ce achemine par gravité les eaux captées qui représente la consommation de à l'aide de prises sous-glaciaires sous 50 000 habitants, soit la ville d'Annecy. Bibliographie les glaciers d’Argentière et du Tour en Suite au retrait de la langue terminale BIBLIOTHEQUE MUNICIPALE DE traversant la vallée de l’Eau Noire au de la Mer de Glace et à des épisodes CHAMONIX, Ouvrage collectif, Chamonix, moyen d’un siphon, orageux au printemps 2009, le une vallée, des hommes, Edimontagne, - le collecteur, situé en territoire suisse captage sous-glaciaire s'est dégagé Saint-Gervais-les-Bains (74), 1978 et d’une longueur de 18 km, draine de la glace et a été enseveli sous des BIDAUT François, GENDRAULT Jacques, les eaux glaciaires de Saleina, Trient chutes de moraines. Afin de continuer La Mer de Glace et le Montenvers, une et Planereuses. L’eau est pompée l’exploitation, le captage va devoir être légende, une histoire, un site, Edimontagne, jusqu’au barrage, déplacé à environ un kilomètre en Saint-Gervais-les-Bains (74),1997 - le collecteur ouest, long de 8 km, draine amont. De nouveaux aménagements COUVERT DU CREST Roger, Une vallée les eaux des glaciers de Tré-les-Eaux souterrains ont été effectués et la insolite, Chamonix, Le Mont-Blanc, La et de Bérard et les conduit directement nouvelle installation est opérationnelle Savoie, Tome II, pp. 163 - 175, Edition par gravité dans la retenue. depuis le printemps 2011. Avec la Ésope, Chamonix (74), 1993 prévisible diminution des ressources GUIDETTI Etienne, L'homme et le Mont L'eau stockée en été est surtout utilisée énergétiques fossiles, on peut imaginer Blanc, Bibliothèque des Guides Bleus, en hiver lorsque la demande d'électricité que l’exploitation hydroélectrique de Librairie Hachette, Paris, 1957 est plus importante. L'utilisation des l’eau des glaciers a encore de beaux LOUX Françoise, DUCROZ Agnès, eaux accumulées dans la retenue jours devant elle... POCACHARD Antoine, Chamonix d'Emosson sur la chute brute de 1 400 m autrefois, Éditions La Fontaine de Siloé, est réalisée en deux paliers, avec une Comme le démontre cet article, l’essor Montmélian (73), 1992 centrale à Vallorcine en France et une touristique de la montagne autour de MANSOUX Hugo, Guide-découverte des à Martigny-La Bâtiaz en Suisse. Toutes la visite aux glaciers du Mont-Blanc glaciers alpins, Editions GAP, La Ravoire les eaux sont restituées au Rhône a essentiellement touché la vallée de (73), 2005 près de Martigny. La production totale Chamonix. Sur le versant valdôtain, le MOLLIER Christian, Du glacier du Mont- des chutes Emosson-Vallorcine et Le et le Val Ferret ont surtout Blanc au glacier des Bossons, Atelier Châtelard-La Bâtiaz est de 870 millions été parcourus par les randonneurs Ésope, Chamonix, 1993 de kWh. Elle atteint en été 250 millions du Tour du Mont-Blanc, dans les pas de kWh, et en hiver, pour la fourniture des De Saussure, Bourrit et Töpffer. MOREAU Luc, VIVIAN Robert, Dans le secret des glaciers du Mont-Blanc, Éditions d’énergie aux heures de pointe, Aucun aménagement notable - si l’on Glénat, Grenoble (38), 2000 620 millions de kWh. excepte la plate-forme du tunnel du Mont-Blanc - n’a, en ces lieux, impacté PAYOT Paul, Au Royaume du Mont-Blanc, Depuis 2008, la station de pompage- l’environnement glaciaire. En Valais, Denoël, Paris, 1978 turbinage de Nant de Drance est comme sur le versant savoyard, les VIVIAN Robert, Des glacières du Faucigny en cours de réalisation. Ce projet glaciers du Mont-Blanc ont été exploités aux glaciers du Mont-Blanc, La Fontaine de nécessite la construction d’un tunnel comme attrait touristique, mais aussi Siloé, Montmélian (73), 2001 d’accès d’une longueur de presque pour leur glace et, plus récemment, pour ZUMSTEIN Hélène, Les figures du glacier : 6 kilomètres, d’une caverne pour les leur eau afin de produire de l’électricité. histoire culturelle des neiges éternelles au installations de pompage-turbinage, XVIIIe siècle, Presses d’Histoire Suisse, d’une autre pour les transformateurs, de < Genève (CH), 2009 deux conduites d'adduction parallèles Beate Hartmann et Yves Borrel Les bisses du Valais, Editions Monographic, comprenant des prises d'eau inférieure Sierre (CH), 2000 et supérieure, des galeries d'amenée Guides du Patrimoine supérieure et inférieure ainsi que des des Pays de Savoie

19 développement durable 20 territoire texte à côté sont issues de de issues le sont dans côté à citées texte données Les l’Observatoire du Mont-Blanc, Mont-Blanc, du l’Observatoire outil transfrontalier de gestion gestion de transfrontalier outil des informations territoriales, territoriales, informations des économiques et sociales de la la de sociales et économiques région du Mont-Blanc, en cours cours en Mont-Blanc, du région de réalisation dans le cadre du du cadre le dans réalisation de projet "Camp de Base" du PIT PIT du Base" de "Camp projet EMB. unis, symbole de collaboration collaboration de symbole hommes unis, trois et montagne "Une et d'objectifs communs, une une communs, d'objectifs et union d'intentions mais aussi aussi mais d'intentions union d'origines, de cultures et et cultures de d'origines, d'intérêts, en vue de protéger protéger de vue en d'intérêts, et de diffuser de la meilleure meilleure la de diffuser de et Texte de Franco Balan, artiste artiste Balan, Franco de Texte façon un patrimoine territorial territorial patrimoine un façon créateur du logo de l'Espace l'Espace de logo du créateur délicat, mais fécond en valeur valeur en fécond mais délicat, Mont-Blanc. pour toutes les communautés communautés les toutes pour qui le composent". composent". le qui engagé dans une démarche de développement durable développement de démarche une dans engagé d'exception territoire un Mont-Blanc, l'Espace Massif du Mont-Blanc du Massif

Zoom sur le le sur Zoom a aaié ’cui htlèe s d 26 de est 18 hôtelière d’accueil capacité La Savoie est de 28 Haute- en d’emplois nombre le économique, plan le Sur Valais. le Haute-Savoie est de 6,15%, 1,69% pour la Valdigne et 6,96% pour la pour naturel d’excédent taux le revanche, En 11,6%. de Valais le dans et Valdigne en 12,8%, de est Haute-Savoie en natalité de 59 environ 8 : Blanc, suivante façon la répartie de est pays des population La habitants. 000 100 environ à s'élève zone cette de population la total, Au Valais. le dans 15 et du partie Valdigne en 5 Haute-Savoie, et actuellement Savoie en 27 : l'EMB de périmètre font communes 47 Montets/Forclaz. des et St-Bernard Petit du St-Bernard, Grand du Mont-Blanc, du celui routière communication de axes quatre par traversé effet en est qui territoire, le structurent importants passage de lieux Plusieurs fragile. et sensible milieu ses de par différencié, valeurs naturelles, surface paysagères et écologiques, représente aussi un très géographique la contexte de Ce et touristiques. artisanales 20% agricoles, activités ses environ pour et l’habitat permanente pour l’EMB façon de L’homme élevés. occupe plus les sommets aux vallée de fond de zones L’occupation du sol est très différenciée, suivant que l’on passe des du 80% presque 1 de : dessus au situe se territoire altitude en trouve se Mont-Blanc l’Espace de (4 Mont-Blanc le : sommet haut plus otBac 'tn sr n sprii devrn 2 d'environ superficie une l'Espace Suisse, sur la et s'étend l'Italie France, Mont-Blanc la pays, trois sur cheval A s tu ete cmrs as a hîe e Aps t nor son entoure et Alpes des chaîne la dans compris entier tout est 000 en France, 5 France, en 000 0 dn l Vlin e 32 et Valdigne la dans 800 100, de 4 900 en Italie et 2 et Italie en 900 100 en Valdigne et de 15 500 mètres. 500 0 dn l Py d Mont- du Pays le dans 000 0 dn l Vli. e taux Le Valais. le dans 400 900 en Suisse. en 900 1 m. n gad partie grande Une m). 810 0 lt tuitqe : touristiques lits 800 000 en Valais. 0 km 800 2 Il . : l'Espace Mont-Blanc, une montagne, développer une stratégie initiative de coopération commune de sauvegarde de la nature transfrontalière et des paysages, encourager le tourisme doux et limiter l’impact des transports. Au fil des années, l’Espace L’Espace Mont-Blanc est une initiative Mont-Blanc a réalisé diverses actions de coopération transfrontalière fondée concrètes, des études et des initiatives en 1991 et réunissant 35 communes qui ont permis de "tester" sur le terrain qui se répartissent en 3 entités : l'application de politiques communes de - la Suisse, avec la République et gestion du patrimoine naturel et culturel. Canton du Valais, Aussi, cette démarche transfrontalière - la France, avec le Syndicat Mixte Pays et participative a permis de mettre en du Mont-Blanc, place une méthode de travail commune, - l’Italie, avec la Région Autonome un réseau permanent de relations La vallée de Chamonix Mont-Blanc Vallée d’Aoste. frontalières et une structure de suivi.

La Conférence transfrontalière Mont- A la suite d'une concertation ouverte Blanc est fondée sur le principe de avec les Ministères de l'Environnement responsabilité commune des collectivités de France, d’Italie et de Suisse, la et des populations envers le patrimoine Conférence transfrontalière Mont-Blanc exceptionnel du Mont-Blanc. Ces a exprimé, en 1998, sa volonté d'inscrire collectivités se sont engagées dans sa démarche dans le cadre d'un Schéma la protection et la valorisation d’un de Développement Durable (SDD). territoire transfrontalier emblématique, où l'exceptionnel patrimoine naturel et environnemental cohabite avec des activités économiques et touristiques enjeux et objectifs du Schéma d'envergure internationale. Le défi de Développement Durable était donc de concilier protection et promotion dans un territoire au cœur En 2005, avec le concours et la des Alpes, l'Espace Mont-Blanc, où participation des acteurs locaux, un développement équilibré est lié au l'Espace Mont-Blanc a élaboré son maintien de la qualité des paysages et Schéma de Développement Durable, des milieux naturels. outil novateur préconisant des actions pour un développement respectueux Pour ce territoire, la Conférence de l'homme et de l'environnement. transfrontalière Mont-Blanc a élaboré Le SDD a défini des stratégies de un concept de "valorisation active" de la développement local et régional et a Le Val Vény et le Glacier du Miage, montagne, alliant la protection des milieux permis d'alimenter une coopération dans la Vallée d'Aoste naturels et des paysages à la promotion transfrontalière concrète et efficace. d’activités socio-économiques, dans le sens d’un développement durable. Pour < une démarche participative ce faire, quatre grands objectifs ont L'intervention des acteurs locaux et de été retenus : soutenir l’agriculture de la population, ceux qui vivent, travaillent

Les trois entités de l'Espace Mont-Blanc

Suisse : République et Canton du Valais Le Valais, situé au sud-ouest de la Suisse, au cœur des Alpes, est l'un des 23 cantons de la Confédération Helvétique. Ce canton, dont le chef-lieu est la ville de Sion, est partagé par deux langues officielles, le français et l'allemand. Formé d'une vallée sillonnée par le Rhône, le Valais est un lieu touristique riche en culture et en beauté des paysages.

France : Syndicat Mixte Pays du Mont-Blanc Cette structure de coopération intercommunale a modifié ses statuts en 2008 pour assurer le développement et le suivi de l'EMB, rôles joués jusque- là par le Syndicat Intercommunal Espace Nature Mont-Blanc. Le Syndicat témoigne de l'adhésion volontaire des communes. Actuellement, il rassemble 14 communes de la Haute-Savoie et prend également en compte les autres communes du territoire. Italie : Région Autonome Vallée d'Aoste La Vallée d'Aoste est la plus petite des vingt régions d'Italie et, située au nord-ouest du pays, elle constitue une région autonome à statut spécial, qui lui attribue le pouvoir de légiférer dans différents domaines et reconnaît deux langues officielles, l'italien et le français. Cette vallée qui tire son nom de son chef-lieu, Aoste, est limitrophe, au nord, du canton suisse du Valais ; à l'ouest, des départements français de la Haute-Savoie et de la Savoie ; et au sud-est, du Piémont.

21 développement durable 22 territoire Le Col du Grand Saint-Bernard Grand du Col Le qui s’est déroulé selon quatre groupes à transfrontalier, futur rassemblant du des atelier habitants un des trois suivis par pays, été ont nationaux "pré-ateliers" des selon Des locaux. acteurs des représentants Mont-Blanc l’Espace future vision de la de group", "focus des méthode la selon discuter, de but pour et pae ’cue e acteurs des d’écoute locaux, accompagnée par une phase démarche Cette social, économie. et politique environnement, et thème • • locale. situation la représenter à capacité leur pour choisies ressources" "personnes des des sur avec ciblées interviews et Mont-Blanc locales l’Espace associations de et échelle citoyens large aux à diffusé questionnaire d’un moyen au réalisée pays trois des des populations • • : suivantes de étapes les été ont participative démarche cette principales Les Durable. Développement de Schéma du concept le dans importante extrêmement été a et séjournent dans l'Espace Mont-Blanc, ’sae otBac t e connaître de attentes. leurs et Mont-Blanc de perception l’Espace leur cerner de cœur, à des de découvrir les projets qui leur tiennent afin et communes, d’évoquer leurs préoccupations locales, élus des représentants des principalement par ailleurs été ébauchées. été ailleurs par profil du ont actions des pour réflexion de pistes définition la Certaines environnemental. et territorial alimenter et pu attentes, ont préciser les points leurs positifs et/ou négatifs exprimer participants notamment les réunions, tles u uu transfrontalier futur du Ateliers auprès vie, de qualité la sur Enquête locaux acteurs les avec Entretiens uiin publiques Auditions : identité transfrontalière, nature transfrontalière, identité : de l’Espace Mont-Blanc Lr d ces de Lors . ayant , ééax iss u erueet de : détaillés enjeux multiples regroupement du issus généraux, enjeux cinq découlent d’où Mont-Blanc l’Espace de d’évolution scénarios des transfrontalière, a permis de développer territoriale analyse une et participative • ifrns ieu isiuines et institutionnels locaux. acteurs les entre niveaux les entre efficace, différents gouvernance une la coopération sur fondée sur de structure s’appuiera stratégiques - Mont-Blanc, du l’image et mondiale paysager), centré sur la reconnaissance et patrimoine (historique, culturel, naturel et économiques - locales régionales, environnementales, spécificités et des tenant EMB compte territoire du touristique de - et mutuelle coopération, compréhension de capacité d’une communedéveloppement le par identité d’une valorisation - à orientations : objectifs des et enjeux des grandes correspondent de l’agrégation qui axes quatre stratégiques de autour organisé est Il des transfrontaliers. comparaison d’évolution scénarios la et l’évaluation d’après conçu est Mont-Blanc l’Espace Le modèle de développement durable de territoire. du commune • pays, et régions entre solidarités des développer et vie et • paysager culturel, historique, naturel, • de ressources, des et l’environnement respectueux et valeurs de de porteur et • mutuelle coopération, compréhension

rsrain t ie n aer du valeur en mise et préservation efreet ’n iae ot et forte image d’une renforcement ipsr ’n gsin atge et partagée gestion d’une disposer de qualité de facteurs les renforcer patrimoine le durablement préserver a ie n ur ds axes des œuvre en mise la éeopmn éooiu et économique développement éeopr n cpct de capacité une développer ntue u développement un instaurer < le périmètre d'application du Schéma comme plus ou moins sensible, avec de Développement Durable ses imposantes montagnes, ses Le Schéma de Développement Durable vallées rurales et les zones agricoles s’applique à l’ensemble du périmètre de exploitées par l'homme. Or, de part l’Espace Mont-Blanc selon le concept et d'autre des frontières, les critères de "géométrie variable", à savoir selon et les objectifs de protection de la des modalités différentes en fonction nature diffèrent passablement et des des spécificités territoriales. De plus, il mesures de protection différenciées est proposé que soit envisagée sur ces doivent être prises en tenant compte périmètres variables l’application de de la sensibilité des milieux naturels et dispositifs de protection et de gestion paysagers, des facteurs de pression et de l’espace présentant une dimension de la perception des différents acteurs. transfrontalière, tels que le classement Ce projet se propose donc de mettre au Patrimoine Mondial de l’UNESCO, et en œuvre les réflexions issues des la création d’une Réserve de Biosphère premiers travaux de la Conférence (voir article suivant). Transfrontalière Mont-Blanc, visant la coordination et le développement des activités de recherche, d'information du Schéma de et de planification. Au travers de la Développement Durable aux création de réseaux et un attentif travail d'intégration, les partenaires engagés actions de terrain du Plan dans ce projet poursuivent les ambitieux Intégré Transfrontalier (PIT) objectifs de : - coordonner la collecte et la gestion Le Plan Intégré Transfrontalier peut de données dans les trois pays sur les être défini comme un projet de territoire différents domaines environnementaux, multi-thématiques réunissant six sociaux et économiques ; projets simples de coopération qui - mettre en commun les connaissances touchent des sujets différents de façon scientifiques sur l'environnement ; coordonnée dans le but d'introduire un - mettre au point un outil pour une concept commun de durabilité dans le gestion intégrée du massif du Mont- quotidien. Blanc ; - assurer un suivi et une restitution Au travers du PIT, l'activité de l'Espace des informations fiables et utiles aux Mont-Blanc entre dans une nouvelle décideurs et au public intéressé ; phase opérationnelle avec l'application - sensibiliser à l'application de bonnes sur le territoire d'activités concrètes pratiques selon les principes du issues du Schéma de Développement développement durable, par le biais de Durable de l'Espace Mont-Blanc. Le chartes. PIT a débuté en janvier 2010 et se terminera en 2013. Le PIT est constitué < "Mont-Blanc Villages Durables" : de six projets de territoire et d'un plan Préserver et gérer durablement les de coordination et communication, qui villages alpins proposent de mettre en œuvre par une Le projet assume, parmi ses objectifs, approche orientée vers l'innovation, des ceux de préserver et de gérer durablement activités sur les thèmes des ressources les espaces alpins habités en favorisant naturelles, des énergies renouvelables, la connaissance et l’application des de la randonnée, de l'éducation à technologies innovantes, avec une l'environnement, de la mobilité douce et attention particulière vers les énergies des produits du terroir. renouvelables.

Le partenariat vaste et diversifié agit Le deuxième aspect est de favoriser une activement afin de diffuser sur le territoire prise de conscience des populations la culture du développement durable et locales par rapport au potentiel des d'en expérimenter l'application dans le sources renouvelables d'énergies et des quotidien et dans les choix stratégiques économies potentielles. L'objectif est des collectivités, en s'appuyant sur le d'obtenir un bilan énergétique équilibré concept d'identité commune et sur le entre la production et la consommation réseau d'acteurs de l'Espace Mont-Blanc. nécessaire à la vie privée, publique, industrielle et touristique d'une < "Camp de base" : Une boîte à outils communauté de montagne. pour la gestion durable du territoire par la mise en réseau des acteurs de Le troisième aspect est de répondre aux l’Espace exigences concrètes des collectivités Conçu pour favoriser un climat social et locales en fournissant des éléments économique sensible à la protection et techniques et administratifs afin de à l’économie des ressources naturelles, réduire les émissions de gaz à effet le projet "Camp de base" vise la mise serre. en œuvre d’un dispositif commun de suivi, de connaissance et de gestion du Enfin, le projet permettra de disposer territoire sur les territoires. d'une série d'indicateurs communs qui permettront de vérifier les retombées Du point de vue environnemental et des actions et de réaliser un monitoring culturel, tout le territoire de l'Espace sur le long terme de l'évolution de Mont-Blanc doit être considéré la consommation d'énergie, de la

23 développement durable 24 territoire Mont-Blanc. la voie royale d'accès au sommet du sur alpinistes des service au sont Ils le agricole. monde découvrir de italiens et français enfants aux permettent actions Ces touristique. vocation à axe un sur afin renforcée été d'augmenter l'offre a de transport ligne public Cette de l'énergie. de gratuit thématiques les sur Valdigne de la habitants service les pour consultation un C'est Le guichet info énergie info guichet Le Chamonix-Courmayeur producteurs à l'école à producteurs Les Ambassadeurs Les Jeunes à la ferme, la à Jeunes La ligne de bus de ligne La du Mont-Blanc du

< chez nous chez Exemples de services à la population dans le cadre du PIT EMB PIT du cadre le dans population la à services de Exemples

des communes. des transfrontalier durabilité de en politiques aux soutien d'évaluation, outil et d'information un C'est les filières courtes. filières les productions locales pour promouvoir les valorise Morgex, à Valdigne, la de agricole marché le jeudi, Chaque e or u otBac vc des avec Mont-Blanc montagne. la de professionnels du Tour le découvrir de possibilité la pays trois des jeunes aux offrent séjours Ces place. en mises été ont difficultés en personnes aux activités accessible montagne la rendre des développementpour territorial, et de humain source une Pour que le tourisme social devienne l'expédition. de préparation la faciliter pour refuges aux et des sécurité avec ligne en sections dédiées aux itinéraires, à la est portail Ce L'observatoire du Mont-Blanc du L'observatoire Les séjours pédagogiques séjours Les Tour du Mont-Blanc du Tour Le portail web du web portail Le Marché agricole Marché Tourisme social Tourisme transfrontaliers de la Valdigne la de

t a hie u o d Petit-Saint- Carlo. San du Col le par Bernard, Col au Thuile La et Morgex Salle, La de communes les relie Graia" "Alpis navette de service Pour une mobilité durable et active, le aux liées publics. transports nuisances des l'impact réduire de afin Mont-Blanc sontl'Espace spécifiques de bus de conducteurs aux très proposés cours Ces Finhaut- et hiver l'été. pendant Emosson" en Vallorcine" "Trient- mobilisé lignes des l'exploitation pour est de Mont-Blanc couleurs aux l'Espace bus nouveau Un e pout ds ri py ot été ont Valais, valorisés. pays du trois des Foire produits la les à Martigny, A Mont-Blanc". du Goûts la "Les : déroulée s'est transfrontalière Pré-Saint-Didier, œnogastronomique Foire à première 2011 En à l'horizon 2020. l'horizon à européenne l'Union de énergétiques à citoyens et climatiques objectifs les les atteindre et collectivités les aider pour disposition à mis sont Ils Nouvelles lignes de bus de lignes Nouvelles le Plan Climat Energie Climat Plan le Cours d'Eco-drive Cours Le Bilan Climat et Climat Bilan Le Alpis Graia Alpis Foires < production de gaz à effet de serre et < "Mobilité Durable" : Valorisation des de la production d'énergie avec des transports collectifs et sensibilisation sources renouvelables. des personnes à l’usage du transport public. < "Autour du Mont-Blanc" : la L'objectif général du projet "Mobilité randonnée pédestre, moyen privilégié Durable" est celui de proposer une pour découvrir le territoire Espace alternative à l'automobile dans un secteur Mont-Blanc à forte sensibilité environnementale Partant de ce principe, le projet considère comme celui de l'Espace Mont-Blanc. le Tour du Mont-Blanc comme un élément Chacune des activités poursuit des fédérateur rassemblant les trois pays objectifs spécifiques précis qui sont la du territoire. "Autour du Mont-Blanc" valorisation des transports collectifs et la développe des actions de promotion sensibilisation des personnes à l'usage de la randonnée pédestre à travers la du transport public. Il est fondamental création d'outils issus des nouveaux de rendre flexible et attractif le service moyens de communication, d'itinéraires de transport public dans des zones où thématiques ou encore d'actions en la desserte est faible. faveur d'un tourisme social. Le projet a pour principaux objectifs la Les résultats attendus par les partenaires diversification de l'offre touristique en sont la création de synergies entre les direction d'un tourisme durable mais actions et les plans pour l'amélioration également, le soutien aux activités de la mobilité dans l'Espace Mont-Blanc touristiques traditionnelles locales. A avec l'adaptation et l'expérimentation ce titre, les partenaires sont engagés de solutions de transports en commun dans des actions permettant la diffusion innovantes et la réduction de l'impact d'informations sur des activités sportives du trafic à niveau local parmi le ou sites d'intérêt touristique présents renforcement des lignes de transport sur le territoire via un site internet grand public existantes. L'objectif est de rendre public (www.autourdumontblanc.com). plus efficace et fonctionnel le réseau des transports et d'avancer des propositions A cela s'ajoute la "dessaisonalisation" d'envergure qui puissent, dans le moyen Séjour transfontalier de l'été 2011 : des activités touristiques et des flux, et terme, modifier radicalement les modes 8 adolescents, suisses, français et la promotion de la montagne auprès des d'accès aux domaines touristiques du publics les plus éloignés de cet espace. Mont-Blanc. Enfin, il sera important italiens, encadrés par un guide de On peut noter des actions de formation d'identifier des scénarios d'évolution haute montagne et un accompagnateur de moniteurs de ski pour public non des transports publics dans l'Espace en montagne voyant ou encore la conception d'une Mont-Blanc. joëlette électrique permettant l'accès à la montagne à un public porteur de < "Saveurs d'Hauteur" : les acteurs handicap moteur. locaux structurés en réseau se mobilisent pour valoriser les produits < "Education à l'environnement" : des terroirs de l'Espace Mont-Blanc Connaître un milieu naturel unique et Faisant suite au constat que les produits exceptionnel pour le sauvegarder des territoires de l'Espace Mont-Blanc Le PIT Avec cet objectif, le projet met en ont une forte valeur ajoutée et qu'il est place des activités et des outils nécessaire pour l'économie locale de en quelques chiffres (multimédias et expositions) qui visent les développer, les acteurs du projet ont à approfondir et mettre en commun les pour volonté de soutenir les productions Coût total France, Italie, Suisse : connaissances sur les différents thèmes des produits locaux des trois pays de 12 000 000 € dont FEDER, Fonds de l'environnement ; à augmenter la l'Espace Mont-Blanc par des actions de européen de développement diffusion auprès des territoires des promotion et de sensibilisation et par régional : 5 000 000 € connaissances , des bonnes pratiques et l'organisation de manifestations ciblées. des savoir-faire ; à former et sensibiliser Ce sont ainsi près de 10 événements 25 partenaires officiels : 15 italiens, la population, les élus et les jeunes à auxquels le projet contribuera ou 9 français et 1 suisse l'environnement. participera.

Dans une perspective de sauvegarde "Saveurs d'Hauteur" doit également d'un milieu naturel unique et permettre de rapprocher les exceptionnel, les savoirs scientifiques producteurs des consommateurs. En acquis et l'approfondissement de effet, des actions de sensibilisation Pour en savoir plus domaines spécifiques sont élaborés des plus jeunes à la connaissance et restitués au public, de façon des agriculteurs locaux et de leurs www.espace-mont-blanc.com compréhensible et innovante. Ainsi, produits seront organisées ainsi que l'évolution et la lecture des paysages, les l'organisation d'un marché permanent http://pit.espace-mont-blanc.com changements climatiques, les risques en Valdigne, où les consommateurs naturels, l'empreinte de l'homme sur le pourront rencontrer les producteurs de territoire, sont au cœur d'un parcours de l'Espace Mont-Blanc. connaissances adressé au grand public, représenté par un réseau d'expositions Le public cible de ce projet n'est pas et d'événements culturels qui animeront seulement les habitants de ces territoires le territoire de l'Espace Mont-Blanc à ou les touristes en visite dans le secteur partir du début 2012. mais également les professionnels du secteur qui travaillent au quotidien et élaborent ces produits (agriculteurs, producteurs, artisans...).

25 développement durable 26 gestion Le territoire de l'Espace Mont-Blanc l'Espace de territoire Le le futur plan de gestion du Massif du Mont-Blanc du Massif du gestion de plan futur le Eric Fournier, Maire de Chamonix et et Chamonix de Maire Fournier, Eric Transfrontalière Espace Mont-Blanc Espace Transfrontalière Vice-président de la Conférence Conférence la de Vice-président Revue Nature et Patrimoine (NPPS) : E.Fournier : Le versant valdôtain Le plan de gestion du Massif du Mont- du Massif du Mont-Blanc a pris de Blanc est en cours d’élaboration et l’avance puisqu’il a déjà élaboré fait l’objet d’une large concertation dans le cadre du projet Interreg III sur le territoire. Quelles sont les A COGEVA VAHSA (Connaissance, motivations qui vous ont conduit à Gestion, Valorisation des espaces engager cette démarche ? protégés sur la Vallée d'Aoste et la E.Fournier : Ce plan de gestion est Haute-Savoie) son plan de gestion l’un des objectifs majeurs de l’Espace des sites d’intérêt communautaire, ceci Mont-Blanc. Depuis vingt ans, de plus particulièrement sur les secteurs nombreuses actions sont menées du Val Veny et du Val Ferret. Cette pour préserver, valoriser et gérer expérience enrichit la démarche des ce patrimoine exceptionnel. Cette versants valaisans et savoyards qui démarche a été formalisée en 2005 élaborent actuellement leur plan de Le Val Ferret et le Val Vény, le versant par l’élaboration d’un Schéma de gestion. En parallèle, une réflexion Vadôtain du Massif du Mont-Blanc Développement Durable qui préconise commune est également effectuée sur les mesures stratégiques à mettre en des problèmes communs (par exemple œuvre pour positionner ce territoire le survol aérien, le suivi scientifique) comme un espace d’excellence. Dans ainsi que sur certains grands thèmes ce cadre, l’absence d’une véritable de l’économie de montagne (par coordination a été mise en évidence, exemple la randonnée, la gestion des ce qui nous conduit à rechercher un refuges, la fréquentation de la haute outil opérationnel permettant d’assurer montagne, l’accès aux vallées) afin de une gestion intégrée et transfrontalière repérer des solutions communes et de de l’ensemble du massif. Ce plan de développer des méthodes partagées gestion répond également aux objectifs de gestion et de suivi. Le but étant de affichés dans les études effectuées finaliser une plateforme commune sous sur le plan environnemental comme la forme d’un accord de coopération la "stratégie commune de sauvegarde au niveau institutionnel, complété de des milieux sensibles et des paysages" chartes d'engagements des partenaires qui définissait dans son zonage du projet. type le cœur du massif comme "un espace naturel méritant un accord NPPS : Dans quel contexte s’inscrit international". Il doit aussi servir les ce plan de gestion ? Le téléphérique entre l'Aiguille du populations en construisant l’économie E.Fournier : Il fait partie d’un grand Midi et la permet montagnarde de demain et faire du projet de territoire, le Plan Intégré de relier Chamonix et Courmayeur territoire le laboratoire des bonnes Transfrontalier, approuvé par le pratiques qui associent l’homme et programme communautaire ALCOTRA l’environnement. et cofinancé par le Fonds Européen de Développement Régional qui est NPPS : Une démarche menée en cours de réalisation pour vérifier simultanément des trois côtés du et mettre en œuvre les bonnes Mont-Blanc ? pratiques du développement durable

Thématiques inscrites dans le cahier des charges pour l’élaboration du plan de gestion du Massif du Mont-Blanc

• la gestion coordonnée des espaces • la gestion de la fréquentation des naturels et des espaces protégés : espaces naturels ; étude des réseaux écologiques • l'identification des situations (corridors), des déplacements de critiques ; la faune, de la valorisation des • problématiques liées aux risques

paysages ; naturels dans la gestion des espaces er • la gestion des flux touristiques : naturels et des espaces protégés ; Le refuge Albert 1 , à 2 706 m étude de la meilleure répartition des • l'accès aux sites et aux vallées d'altitude, au pied du Glacier du Tour flux sur le territoire et travail sur une autour du Mont-Blanc (soutien au culture touristique plus attentive à transport collectif) ; l'environnement ; • la coordination des actions visant • les préconisations concernant à développer la connaissance l'installation des équipements de ski scientifique sur le territoire, et de la requalification des sites notamment celle relative aux effets pour une activité de ski pérenne du réchauffement climatique ; qui intègre l'environnement dans le • les principes à retenir pour cadre d'une réflexion globale sur les l'organisation d'événements aménagements envisagés ; envisagés dans les zones • la problématique du survol aérien naturelles ; et de la dépose sur l'ensemble du • la définition d'un système de massif ; surveillance, de suivi, de coordination • la gestion des refuges de haute et d'information ; montagne et du secours alpin ; • la coordination transfrontalière.

27 développement durable 28 gestion sauvegarde du site, du sauvegarde la à nécessaires contigus témoignages ou écosystèmes naturelle, beauté la de ou conservation la justifiée du point de vue de l’esthétique, de la science, de doit bénéficier d’un statut légal assurant la protection des de réserve d'une spécificités : zones trois comporte qu’elle est biosphère principales des Une développement de et et conservation durable. nationaux de régionaux, locaux, mondiaux problèmes des sur et de formation, de recherche et de surveillance continue démonstration et d’activités d’éducation environnementale environnementales, et socioculturelles particularités des gènes des et espèces terme, long à législative protection • • • • : majeures fonctions trois remplissent Elles des valorisation locales. populations la des et ressources de compte tienne territoires qui protection de des mode un promouvoir sont à s’applique l’on où l’UNESCO, de Biosphère de d’application du programme "MAB" (Man And Biosphere) Réserves Les Biosphère de Réserve La • • • • • Mondial Patrimoine : que que tels réunis, soient critères certains que suppose tant en site d’un sélection La Mondial. Patrimoine au inscrits transfrontaliers sites 5 que jour ce et animales végétales menacées. Au d’espèces niveau mondial, on ne compte à habitats les et naturelle la beauté de ou conservation la de science, la de vue de point du exceptionnelle géologiques valeur d’une et aires les remarquables, biologiques physiques, concerne formations naturel les patrimoine le exemple, Pour ayant qu’une unicité. comme ainsi l'humanité considéré pour exceptionnelle monde, valeur une le travers à naturel et culturel patrimoine du préservation la et protection la la l'éducation, de pour science et la Unies culture (UNESCO) encourage l'identification, Nations Mondial des L'Organisation Patrimoine du l’Humanité sites Les analysé. été aussi a faire se pourrait classement de demande cette lequel dans éléments contexte le ; retenue était des que option telle une si compte ainsi en prendre à incontournables Biosphère de Réserve et/ou l’UNESCO de mondial patrimoine au Mont-Blanc du et site du procédures classement au liées des institutionnelles contraintes principalement des traite encadré Cet gestionnaire du site, du - terre la de l’histoire de stades un périmètre délimité avec précision universelle patrimoniale valeur une n zn majeure zone une éducation et recherche développement économiqueethumain conservation des paysages, des écosystèmes, des d’une œuvre en mise la de réalité la et l’existence n ie mnmet ersnai ds grands des représentatif éminemment site un a éiiin lie t rcs d l’autorité de précise et claire définition la ’xsec e l priec du pa d gestion de plan d’un pertinence la et l’existence Opportunité et Conséquences d’une inscription de l’Espace Mont-Blanc l’Espace de inscription d’une Conséquences et Opportunité du site. du e rne aer clgqe qui écologique, valeur grande de , réglementaire ou institutionnelle ou réglementaire , , dans des dispositifs de protection internationaux protection de dispositifs des dans : mise en place de projets de projets de place en mise : , et intégrant les exceptionnelle, respectueux socioéconomiques adaptées à la protection), la à adaptées socioéconomiques comporte qu’elle pratiques des pas n’exclut qui réglementation" "de (zone espèces et écosystèmes paysages, soucieux d'éviter toutes activités destructrices. activités toutes d'éviter soucieux partenaires, autres et agriculteurs locales, communautés durable), développement du conservation démonstration de et la "d’incitation" (zone nature la avec de des compatibles pour humaines laboratoire activités l'environnement, respectent qui pratiques des encouragées sont où mais obligatoire pas or te etnne e vlbe (t piie leurs optimiser (et valables : donc doivent démarches 2 ces d’agrément), et chances pertinentes être Pour Biosphère. de Réserve comme ni Mondial Patrimoine au d’inscription avoir y pas peut ne il légale, protection de dispositifs ces Sans pays. chaque à propres réglementaires mesures et cadres les utilisant en seulement), partie une ou pays 3 (les territoire le sur déployer se préalablement, doivent, réels protection de dispositifs les cas, les tous dans Mais terme en porteur (plus d’image). Mondial Patrimoine du site un centre, son en avec locales) populations les Durable impliquant transfrontalière Développement de biosphère concept du porteuse de (plus Réserve dispositifs. 2 e eto cmue u e srcue d gestion de structures 3 de coordonnées. ou commune gestion de structure d’une l’opérationnalité et l’existence rigoureux, gestion alors de plan d’un faisant l’existence tampon), restant zone de le office pays, un sur moins au ou pays 3 les (sur légale protection d’une l’existence périmètre, d’un définition la : dont respecter à Mais conditions des a Mondial. y il Patrimoine du nomination la à candidat - au Biosphère Suisse) Italie, Patrimoine Mondial ou comme Réserve de (France, Mont-Blanc l’Espace de l’inscription à quant Durable Conclusions du Schéma de Développement • • ’ncie as n rcsu à ot vlu scae et sociale valeur forte environnementale. à effet processus un en dans s’inscrire est de volonté Il la et l’engagement démontrer préalable. de nécessaire transfrontalier et territorial - locales. communautés des formel) collectivités des (même l’accord fait sur s’appuyer doivent le mais territoriales seulement être pas devant ne de sensibilisation de la population locale, ces démarches - Suisse. - - locales. populations les pleinement associe qui dispositif au correspond mieux il ailleurs, Par donc compte. en prise est sociale et économique valorisation La (développement durable économique, social, environnemental) une développement sur tout parallèle le territoire. de en d’engager politique suppose il mais Ce étendue) Biosphère. plus (zone de protection la sur ambitieux Réserve plus est dispositif nomination la à candidat - l s psil d pre l Msi d Mont-Blanc du Massif le porter de possible est Il ’pue sr n éial taal e développement de travail véritable un sur S’appuyer Être précédées d’une phase préalable de consultation et Mont-Blanc du Massif le porter de possible est Il une zone de transition n’est protection de légal statut le où tampon zone une ocre u st tasrnair Fac, Italie, France, : transfrontalier site un Concerner n eclet frue eat e obnr les combiner de serait formule excellente Une (ou de coopération) comprenant

au quotidien. 12 millions d’euros sont étant bien entendu associées aux actuellement investis jusqu’en 2013 réflexions car l’idée n’est pas de autour de 6 thèmes prioritaires : sanctuariser le massif mais bien de gestion environnementale du massif, définir une boîte à outils pertinente énergies renouvelables, transport pour gérer et valoriser le territoire collectif, randonnée, éducation à dans son ensemble, le faire bien vivre, l’environnement, produits du terroir. socialement et économiquement, dans Celui qui nous intéresse, le "Camp de un souci de qualité environnementale. base", se veut une sorte de "premier Un représentant valaisan et valdôtain de cordée", capable de constituer une participe à ce comité de pilotage référence en matière d'outils techniques restreint. Une structure élargie permet et scientifiques pour la gestion durable de consulter les représentants de du territoire. Les principaux produits du l’Etat, de la Région, des Départements, Le cœur du Massif du Mont-Blanc projet, notamment la mise en réseau des associations et des socio- avec la Mer de Glace des acteurs, l'observatoire du Mont- professionnels. Pour impliquer au Blanc, l'atlas scientifique et le plan de maximum les acteurs locaux, une gestion du massif, vont constituer en large concertation a été lancée pour effet des véritables points de repère déterminer par secteur les problèmes pour les autres projets du PIT. et les enjeux et faire émerger des propositions concrètes pour nourrir les NPPS : Concrètement, quelles sont débats et donner les premiers scénarios les ambitions de ce projet pour le qui seront de nouveau présentés et territoire ? débattus ce printemps au cours de E.Fournier : Le plan de gestion du réunions publiques. En septembre une massif doit être le cadre transfrontalier mise en commun sera effectuée avec de la construction de l’Espace Mont- les démarches suisses et italiennes Blanc de demain. Il doit donner les avant la rédaction du document global moyens aux communes du territoire répondant à des objectifs partagés de préserver et de mettre en par l’ensemble des acteurs sur les valeur, de manière coordonnée, les trois versants. Fin 2012, les conseils patrimoines historiques et naturels municipaux seront appelés à délibérer. aussi bien que culturels du Massif. Ce plan de gestion sera finalisé sous En visant essentiellement la gestion la forme d’un accord de coopération Communes françaises de manière durable des activités au niveau institutionnel, une Charte concernées par le plan humaines à l’intérieur d’espaces d’engagements soumise à la libre de gestion du Massif naturels sensibles, il touche de adhésion des entités désireuses de du Mont-Blanc nombreuses problématiques qui vont traiter au-delà des lois existantes les de la gestion des réseaux écologiques problématiques du territoire. Hautes vallées du Mont-Blanc : à celle des domaines skiables (voir - Bourg Saint-Maurice, encadré ci-contre). Son ambition NPPS : Le classement du massif est-il une des finalités de ce plan de - Chamonix Mont-Blanc, est d’identifier, par secteur, à l’aide - Les Contamines-Montjoie, d’outils cartographiques, les territoires gestion ? qui nécessitent ou qui disposent déjà E.Fournier : Le plan de gestion a - , de modes de gestion adéquats pour bien comme objectif final la meilleure - Servoz, notamment encadrer les activités à reconnaissance internationale du Mont- - St Gervais-les-Bains, forte incidence environnementale et à Blanc qui peut être, le cas échéant, - Vallorcine. coordonner, harmoniser les différentes couronnée par le classement du massif. réglementations et protections existan- Ce n’est pas l’urgence. Partagé par Balcons du Mont-Blanc : tes dans un souci d’efficacité et de l’ensemble des acteurs locaux impliqués - Beaufort, meilleure lisibilité. dans la démarche de concertation, tout - Combloux, ce travail traite d’abord des sujets de - Cordon, Il doit également intégrer les autres fond ne s’intéressant pas uniquement - Demi Quartier, outils de gouvernance dans un souci aux domaines d’altitude mais aussi aux - Domancy, de simplification. Cette mise en problèmes des vallées. Comme prévu - Hauteluce, cohérence doit se faire avec le territoire dans le cahier des charges, il sera bien - Megève, pour déterminer avec les collectivités sûr compatible avec la présentation - Passy, concernées un socle commun avec des d’une candidature puisqu’il apportera - Praz-sur-Arly, ambitions partagées, les collectivités les garanties d’une gestion rigoureuse - Sallanches. étant les véritables chevilles ouvrières du territoire et d’une évaluation des de cette démarche. actions engagées, grâce notamment à l’observatoire du Mont-Blanc. De NPPS : L’intérêt est-il le même sur plus, le projet de création du GECT, l’ensemble du périmètre et quelles Groupement Européen de Coopération sont les grandes étapes de la Transfrontalière, dotera l’Espace démarche ? Mont-Blanc d’une structure juridique E.Fournier : Le cœur du massif est qui fait aujourd’hui cruellement défaut. bien sûr l’objet privilégié de la mission Plusieurs outils existent, Patrimoine avec une implication très forte des Mondial de l’Humanité, Réserve de collectivités concernées (voir encadré) Biosphère, Grand Site… A nous de pour traiter des sujets importants et définir le dispositif du schéma assurant faire entendre la voix de la communauté la meilleure valorisation du territoire. montagnarde. C’est un noyau dur (Voir encadré sur les conclusions du qui partage les mêmes enjeux, les Schéma de Développement Durable communes voisines volontaires quand à l’inscription de l’EMB).

29 espaces naturels 30 espaces protégés l'Espace Mont-Blanc : la nature sans frontière ? frontière sans nature la : Mont-Blanc l'Espace de protégés espaces des découverte la à udsu d 30 mte. l s pnté a ue ale lcèe néiue de intérieure glacière vallée une par glace. de de Mer la pénétré kilomètres, 14 kilomètres est Il 40 mètres. 3000 de de cristalline située au-dessus est superficie la amande de % 32 dont une largeur, de kilomètres comme 15 à 12 sur présente longueur se massif Le - : effet En Préau. unique pratiquement disposition une constitue masse, sa ressortir font et l’isolent qui profondes et proches vallées de ceinturée " unique. exceptionnelle valeur naturel d’une site un constitue sensibles et Blanc abritedesmilieuxnaturels Mont- l'Espace paysagère, et naturelle beauté rare une par caractérisé Territoire exceptionnel site un Mont-Blanc, du Massif du site Le Alpes. les dans écologique réseau d’un place en mise la permettre espaces ces de partie protégés transfrontaliers font qui ont vocation à être Mont-Blanc interconnectés l’Espace alpine par concernés Convention la protégés espaces Les de 12 écologique. réseau d’un nature" création L’article la prévoit la alpine. de Convention "Protection protocole la du de l’application dans mise central d'une rôle un joue et Alpes des protégés transfrontaliers espaces des spatiale protégés relation en espaces des thème Le Le massif, projeté en altitude par une orogénie puissante, orogénie une par altitude en projeté massif, Le " comme l’écrit le géographe Pierre géographe le l’écrit comme " pour

- C’est un massif emblématique de la naturels fonctionnels, écologiquement haute-montagne, le point culminant de représentatif d’espèces et d’écosys- l’Europe (4 810 mètres). Une vitrine tèmes à forte valeur patrimoniale. accessible d’un paysage géologique et glaciaire exceptionnel. < Protection au titre d’un texte européen - Trois pays se partagent le massif : la ou international France pour 65%, l’Italie pour 25%, la Les trois pays (France, Italie et la Suisse pour 10%. Suisse) sont signataires de conventions environnementales ou participent à des réseaux et à des programmes Les espaces protégés de multilatéraux qui ont pour objet la l’Espace Mont-Blanc : une protection de paysages, de milieux et pluralité d’outils au service d’espèces exceptionnels au regard de critères définis à l’échelle mondiale. Le Massif du Mont-Blanc de la conservation de la est un site classé biodiversité - Les sites Natura 2000 : L’Union Européenne a mis en place depuis Les espaces protégés dans les pays 1992 un réseau de sites écologiques concernés par l’Espace Mont-Blanc dénommé Natura 2000. Ce dispositif a sont différents. Ils se distinguent par pour objectif en France et en Italie, de leur statut de protection, leur nombre, conserver ou de rétablir des habitats leur budget, leur réglementation, leur naturels et semi-naturels et des structuration, leur administration. De espèces d’intérêt communautaire, tout nombreux critères qui déterminent en prenant en compte les exigences l’intensité de la protection de économiques et sociales de ces l’environnement et témoignent des territoires remarquables. mesures et des moyens mis en place en vue d’accomplir la mission de chaque espace protégé. Mais quels Les espaces naturels sont exactement les différents espaces protégés du versant français protégés se trouvant dans ces trois pays concernés par l’Espace Mont- de l’Espace Mont-Blanc Blanc, quels objectifs poursuivent-ils ? L’on peut distinguer trois grands types Le massif est classé en application de la de statuts de protection : loi de 1930 sur les sites classés. Proposé en 1937 par la Commission nationale < Protection réglementaire supérieure des sites, instance faîtière Il s’agit de la mise en place des de proposition et d’évaluation, l’arrêté Prairie de fauche, en zone dispositifs de protection réglementaire ministériel décidant du classement n’a Natura 2000, à Vallorcine permettant d’interdire ou de limiter les été signé qu’après la deuxième guerre activités humaines préjudiciables à la mondiale, le 14 juin 1951. Le massif biodiversité remarquable. L’approche est classé pour ses parties situées réglementaire est déclinée dans une au-dessus de l’altitude de 2 000 mètres, grande diversité d’outils applicables au total 22 000 hectares. Le classement indépendamment du statut foncier. concerne les terrains communaux et, à partir de 1976, les propriétés - Les sites classés et inscrits particulières, les cols de Balme et de constituent les plus anciennes mesures Voza (Prarion) et le secteur de Lognan ; réglementaires de protection de tout aménagement dans ces parties la nature en France et portent sur doit être approuvé par un arrêté du des monuments et des paysages ministère concerné (Ecologie) après remarquables reconnus comme étant avis d’une Commission départementale exceptionnels au plan national. puis de la Commission supérieure des - Les réserves naturelles ont pour sites. En cas de désaccord et/ou litige, vocation de préserver des milieux la décision est prise par le Conseil

Le Massif du Mont-Blanc vu depuis la Réserve naturelle de Carlaveyron 31 sciencesespaces naturelsde la vie et de la terre 32 ficheespaces botanique protégés u caos crs t érslr déour nr les entre d’évoluer tétras-lyre et cerfs chamois, aux permet végétation la de L’étagement royal. l’aigle et alpin lagopède le pour comme réfugier, se de diversifiée faune 2 1 de s’étage réserve de la crête Houches, de des ligne l’Aiguillette la par sud au et Brévent du lac le par l’est à et Diosaz la de Gorges les par nord au Délimitée ha) 598 Houches, (Les Carlaveyron de naturelle Réserve de promenades. vos rendez-vous au peut-être seront l’hermine de plus rapide la les parois de très et ondulant corps les petit Sifflements variable, lièvre discret sur raides, alpins. bouquetin lacs du de agilité marmotte, ponctué flore la de spectaculaire étagement un entraîne accentué très relief de s’étend territoire Ce 1 réserve glaciers. la ses Massif et Chamonix, le Mont-Blanc observer du pour de unique balcon vallée un est la naturelle de sud-ouest Au 3 Vallorcine, et (Chamonix Rouges Aiguilles des naturelle Réserve 1 de près couvre qui Tré-la-Tête de où fours glacier majestueux le jusqu’aux avec glace la et roche au-delà la dominent encore grimpe réserve La chamois… bouquetin, marmotte, : Alpes des typique faune la et se lacs… alpages, d’épicéas, torrents, ceinture tourbières, cachent la de Au-dessus Tengmalm. de chouette la ou chevêchette chouette la comme nocturnes forêt la de habituelle cerf, chevreuil, blaireau, renard… mais aussi des espèces faune la accueille montagnard, l’étage naturelle, réserve la de basse partie la : discrète vie une mène y diversifiée faune La montagnarde. nature dénivelé (2 3 à Contamines des 1 De Montjoie. Contamines- extrême des village son du proche par si écologique de variété rare joyau un constituant territoire Contamines-Montjoie, des naturelle Val-Montjoie, réserve la du trouve bout se au Mont-Blanc, du sud-ouest Au 5 (Contamines-Montjoie, Contamines-Montjoie des naturelle Réserve de territoire grand un ! ha 714 forment 11 de plus de nature la de découverte naturelles réserves 5 s l pu hue e rne t rsne e ls grand plus le présente et France de haute plus la est Tré-la-Tête, la réserve naturelle des Contamines-Montjoie 0 mte. ’cè dfiie e lex emt une à permet lieux des difficile L’accès mètres. 305 2 à m 200 Focus sur les réserves naturelles françaises concernées par l’Espace Mont-Blanc l’Espace par concernées françaises naturelles réserves les sur Focus 800 m). Elle décline ainsi tous les étages de la 965 m d’altitude (sommet du Belvédère). Le Belvédère). du (sommet d’altitude m 965 100 mètres d’altitude aux portes du village du portes aux d’altitude mètres 100 9 mte à ’iule od de nord l’Aiguille à mètres 892 500 ha) 500 276 ha) 276 000 ha. 000 9 à 090 :

à la vallée du Rhône. du vallée la à Le suisse Valais le relient migrateurs insectes massif. et oiseaux les ce de où glaciers important migration de couloir un est Bérard de Vallon derniers des uns des quelques née ses paysages. Cet espace dernière permet également agrémentent de découvrir milieux différents ces formations de faune la la que ainsi les Sa Toutes fait Rouges. Haute-Savoie. végétales des en étages montagnards, de subalpin, alpin et Aiguilles nival réserves 1992 elle 9 des suisse, en frontière celle la création de compléter km 5 vient de moins à Située ha) 540 (Vallorcine, Bérard de Vallon du naturelle Réserve alpestre. triton le et rousse grenouille la d’observer différents milieux. Près des zones humides, il est possible e epcs rtgs a lEa qi n cni la confié a en Haute-Savoie. qui l’Etat de naturels espaces des Conservatoire par Asters, à gestion sont Les protégés département espaces nationales. du des naturelles nationales naturelles réserves métropolitaine réserves en 9 France riche de Haute- plus la département le Léman), le et (Annecy est lacs ses Savoie de et bords montagne de de naturelles trois réserves six ses Avec protection. leur à participerez les vous sur réglementation, cette respectant En des sites. vigueur différents en et réglementation limites de points des principaux informe réglementaire balisage Un ou royal l’aigle cavités tichodrome, les barbu. gypaète le encore dans le nichent comme qui favorable inaccessibles oiseaux est nombreux falaises ou de des à marmotte L’étendue roche. tétras-lyre, de hermine, merle encore mais lagopède alpin : variable, variée lièvre très bouquetin, faune chamois, gélinotte, une observer pourra promeneur le alpines, pelouses aux Alpes. forestières des franges l’histoire dernières Des seule elle à résume qui milieux de leurs marqué, où A se glisse cependant une surprenante minéral diversité panorama. monde un : magnifique Passy de naturelle un réserve la pieds, en face font se Fiz des chaîne la et Mont-Blanc du Massif le Joux, Plaine A 1 (Passy, Passy de naturelle Réserve La Réserve naturelle de Passy de naturelle Réserve La 800 ha) 800

d’Etat sous la forme d’un décret. Ainsi, Ferret", environnement très particulier, en septembre 1987, une décision du où l'on retrouve quatre zones humides Conseil d’Etat (décret) a permis aux de fond de vallée, alimentées par un Balcons du Mont-Blanc d’échapper aux réseau de torrents et de résurgences de demandes visant à leur déclassement. la Doire de Ferret et caractérisées par Il est à noter, au plan général, que l’Etat des tourbières qui abritent des espèces est à l’origine des projets de classement végétales très rares, des amphibiens, et qu’il n’existe aucune forme de gestion des invertébrés et quelques espèces des territoires classés. d'oiseaux typiques. Étant donné l’extrême vulnérabilité du site et la forte Depuis les années 70, un renforcement pression humaine qui existe sur ces de la protection d’une partie du massif zones, des mesures de gestion ont a été marqué avec la création de la été mises en place pour favoriser une Réserve naturelle des Contamines et, à conservation appropriée. Site d'Importance Communautaire l’extérieur du massif, avec les Réserves des milieux de haute altitude des naturelles de Passy, de Carlaveyron, - Le SIC "Milieux de haute altitude des Combes Thuilette et Sozin des Aiguilles Rouges et du Vallon combes Thuilette et Sozin", sur le versant de Bérard. La protection, dans ces gauche du cours supérieur de la Doire Réserves, se traduit par des dispositions du Ruitor, abrite un paysage typique de visant à préserver la faune et la flore l'horizon alpin et subalpin peu affecté intégrées dans un plan de gestion, par la présence de l'homme. Cours toutes ces réserves sont classées dans d'eau, petits lacs, cuvettes palustres, la catégorie VI de l’UICN2. forêts buissonnantes, aulnaies, milieux Le versant Français compte également rocheux et prairies, protègent de 2 Sites d’Importance Communautaire précieuses variétés botaniques et de (SIC), à savoir le site des Contamines- nombreuses espèces d'animaux. Le Montjoie (FR 8201698) d’une surface site possède une des rares stations de de 5 500 ha et le site des Aiguilles présence du triton alpestre. Rouges (FR 8201699) d’une surface de 9 065 ha, soit une surface totale de - Le SIC "Milieu humide de Morgex", 14 565 ha. qui inclut complètement la réserve naturelle "Marais de Morgex" accueille une plaine alluviale de la haute vallée Les espaces naturels centrale du Val d'Aoste, entre les protégés du versant italien communes de La Salle et Morgex. Il de l’Espace Mont-Blanc s'agit d'un petit milieu humide, formé suite à la construction d'un barrage Zone de Protection Spéciale hydroélectrique, qui actuellement abrite du Val Ferret Le côté valdôtain de l'Espace Mont- un grand nombre d'espèces d'oiseaux Blanc compte quatre Sites d'Importance migrateurs et représente un important Communautaire (SIC) et une Zone de couloir écologique. Protection Spéciale (ZPS), couvrant environ 35% du territoire et faisant < La Zone de Protection Spéciale partie du réseau écologique Natura Le Val Ferret est aussi une ZPS pour 2000, mis en place dans le cadre la protection des espèces d'oiseaux de la Directive Habitat. En plus des d'intérêt communautaire. La zone biotopes qui caractérisent ces milieux comprend tout le Val Ferret et en partie naturels, dont certains présentent un les deux sites mentionnés ci-dessus. La intérêt considérable en matière de variété de paysages qui caractérisent faune, de flore et de végétation et ce site, parmi lesquels des glaciers, qui constituent l'une des principales des forêts de mélèzes, des bandes richesses de la Vallée d'Aoste, l'EMB buissonnantes, des tourbières et des accueille aussi une réserve naturelle prairies, ont favorisé la présence d'une protégée au niveau régional et deux riche communauté ornithologique : parmi jardins botaniques alpins (voir article les 81 espèces d'oiseaux signalées, page 10). 63 sont nicheuses et 9 figurent dans l'annexe I de la Directive. Le site compte < Les Sites d'Importance Commu- aussi de nombreuses espèces de plantes nautaire (SIC) rares au niveau alpin. - Le Mont-Blanc, emblème de ce Site d'Importance Communautaire territoire, caractérise le SIC "Milieux Ces paysages de la commune de du milieu humide de Morgex glaciers de haute altitude du Mont- Courmayeur représentent un patrimoine Blanc". Ce site comprend tout le naturel sauvage très important et versant italien du Massif et le secteur on peut en dire autant de ceux très de crête entre le Val Veny et la Vallée différents et particuliers de La Thuile. Cet de Chavanne. Milieu naturel caractérisé important réseau de richesses naturelle par une morphologie très articulée, le et environnementale est coordonné site abrite de nombreuses espèces au niveau régional par le Service floristiques endémiques, ou présentant des espaces protégés de la Vallée un certain intérêt en matière de d'Aoste, qui travaille pour la protection conservation, et une faune typique des et la sauvegarde de ces écosystèmes niveaux alpin et subalpin. fragiles et délicats. Certains d’entre eux - Le Val Ferret, au sein de l'EMB, constituent les paysages parmi les plus accueille le SIC "Talweg de la Val beaux et les plus connus d'Europe.

33 sciencesespaces naturelsde la vie et de la terre 34 fiche espaces botanique protégés Marais la "Gouille verte" "Gouille la Marais Champex de Lac au Marais source la de alluviale Zone du Trient du Directrice du Musée Régional Musée du Directrice Christian Schwoehrer Christian

Service du développement du Service Isabella Vanacore Isabella des Sciences Naturelles Sciences des Article co-écrit par : par co-écrit Article territorial Etat du Valais du Etat territorial de la Vallée d'Aoste Vallée la de Directeur Gonçalo Bico Gonçalo Falco d'Asters

par les précipitations. les par dont que assurée n’est eau en l’alimentation tourbière d’une développement le permis a qui ce latérales, influences des l’abri à est site le caractéristiques, ses par De hauts-marais. des végétales typiques espèces alluviale plusieurs abrite plaine et d’une bord au située elle à quant est (Champéry) Barme de libellules, de tourbière La rouge. liste sur sont 4 dont espèces 7 notamment abritent caractéristiques tourbières les 1993). : mélézins, de et pessières de Entourées (Bressoud Suisse de compte élevés plus les transition de marais les (Martigny-Combe) parmi Verte Gouille la de marécageux complexe Le grossus. Mecostethus le rare, espèce une dont criquets, des et papillons des oiseaux, des amphibiens, des libellules, nombreux de observe y on faune, la de feuilles à rossolis rondes et le scirpe d’Hudson. le S’agissant canneberge, la la que telles de espèces certaines que de rareté ainsi végétation Champex de unités de des diversité Lac la de riche est (Orsières) du tourbière La transition de marais < d’Esculape. couleuvre et plusieurs espèces de reptiles, dont la rapaces de espèces six moins au pour de espace constitue un territoire de chasse et blocs Cet fougères. de gros espèces nombreuses de sur éparpillées d’épicéas forêts des trouve on gorge, la hautes herbes à l’ubac. Dans le fond de pinèdes à l’adret, bosquets de feuillus et lambeaux de pelouses xérophiles et des des avec alternant rochers saisissante: marmites. L’opposition des versants est grandes de et cascades de rapides, de notamment constitué esthétique valeur une remarquable d’une paysage un formé a jusqu’à des terrasses dessous rocheuses lit de Salvan, le en Trient 300m son de profondeur creusant En Trient du gorges Les < 1987. en Rothenthurm de l’initiative peuple de le par l’acceptation à suite fait Suisse en marais des protection la que noter à d’ailleurs est Il communes. des qu’ils tâche l’intermédiaire par œuvre, principe en réalisent en mise leur de responsables sont cantons les que inventaires et les dresse la puisque Confédération les fédéral l’Etat tous protection de à échelons de généralement régime déploie se Le 1966. la de sur paysage du et loi nature la la de protection d’importance dans prévus nationale d’objets des inventaires principalement sont au l’Espace Mont-Blanc de protection suisse périmètre du de sein instruments Les naturels suisse Mont-Blanc l’Espace de versant espaces du protégés Les

netie e husmri e des et hauts-marais des Inventaire : paysages des fédéral Inventaire < : (OFEFP 2005). pionnière végétation une par sites colonisés principalement de et variés mosaïque ce une fluvial, forme domaine milieu d’un et glaciaire domaine d’un Valsorey Constitué Tseudet. de et de glaciers les des par fluctuations créée proglacière marge est une Glacier (Bourg-Saint-Pierre) du Valsorey alluviale de : zone (Bressoud La feuilles développés 1993). grandes bien à sont saule y de et Les vert glacier. du front groupements arbustifs, au brousses d’aulne torrent supérieure du partie la concerne (Trient) La zone alluviale de la Source du Trient < l’embroussaillement. sites protégés est souhaitée afin d’éviter exploitation agricole extensive dans ces écorcheur, hibou moyen-duc, concerne etc.). Une pie-grièche jaune, qui (bruant oiseaux ce les pour particulier intéressante, en également est faune La rameuse). prêle (serratule, vulnérables régionalement menacées élevée d’extinction espèces ou des est notamment comprend marais et ces de floristique richesse La Val-d’Illiez. de commune la sur Les Bochasse et Champoussin, Vert Lac Champeys, commune ; la Champéry sur de Pisa-Ripaille Le milieux Planachaux et en L’Echereuse, riche : est humides d’Illiez Val Le < chauves-souris. certaines pour que ainsi migrateurs oiseaux les pour un lieu représente de repos et d’alimentation important des réserve Pointe cette entre la Fornets, d’Illiez et Bourdillon Val Pointe du la fond au Située (Champéry) Bretolet de Col : migrateurs de et d’eau < ocreat 'nebe e trois des qui versants. l'ensemble et dispositions concernerait ces toutes entre coordination une d’envisager serait opportun Il harmonisée. concertée juridiquement et globale, protection d’une l’objet pas fait ne Mont-Blanc du Massif Le variable. leurs "d’intensité" propres, sont qui préservation/protection de chacun mesures des appliquant Etats trois des à propre massif du protection de dispositifs des par caractérisent se Mont-Blanc du protégés espaces Les et sauvages. oiseaux mammifères des pour biotopes riche en extraordinairement rochers. est de zone La et d’éboulis versant des que ainsi rampants, pins des subalpins, et alpestres pâturages des forêts, des Ferret et le vallée Val d’Entremont. Val On le y trouve entre la située l’A de Combe englobe la de protégée zone La Liddes) (Orsières, l’A de Combe

Inventaire des zones alluviales zones des Inventaire bas-marais des Inventaire Districts francs fédéraux : Val Ferret d’oiseaux réserves les sur Inventaire / Fig. 1 - Reconstitution Reconstitution - 1 Fig. paléoenvironnementale paléoenvironnementale de la vallée de Chamonix au au Chamonix de vallée la de Dryas récent (il y a 12 500 ans) 500 12 a y (il récent Dryas estivales et de la longueur des glaciers glaciers des longueur la de et estivales "Amis du Vieux Chamonix" pour pour Chamonix" informations. précieuses leurs Vieux du "Amis Montant, Couttet des Bois et l’association des remarques Serge Henri Lavancher, du Couttet James ses constructives, pour de Université Savoie) (EDYTEM, Roy Le Melaine remercier, à tenons Nous Fig. 2 - Evolution des températures températures des Evolution - 2 Fig. (1995), Schlüchter et Joerin (2004) Joerin et Schlüchter (1995), depuis 14 000 ans, d’après Magny Magny d’après ans, 000 14 depuis Remerciements

12 000 ans d'histoire de la Mer de Glace de Mer la de d'histoire ans 000 12

raconter. e eriismn bua fi porse ls age gaiie de glaciaires langues les progresser fait brutal refroidissement Ce n. le éé aqé pr n vraiié lmtqe abe : faible 11 climatique a variabilité y une il par débuté marquée a été qui a holocène, Elle période ans. la ensuite Vient sont période cette de du (PAG). moraines Glaciaire Âge Petit des aval latéro-frontales en kilomètres et quelques situées généralement frontales moraines les traces les portent en vallées hautes les Toutes kilomètres. plusieurs Rosacées, des (Fig. 12 a suivis, y sont il Ils würmiens. glaciers derniers aux fatal coup un portent 14 a y Il 14 depuis climatique évolution XX du Petit décrue la le et Glaciaire Âge avec termine se qui (l’Holocène), post-glaciaires les temps des l’histoire C’est Würm). (le reconstituer glaciation dernière la de de travaux fin la mesure depuis tourmentée les évolution son de traits en sur grands appuyant sommes nous nous En km². récents, 30 de l’Espace près surface de une de et glacier km 11 grand de plus longueur une le avec Mont-Blanc, est Glace de Mer La

2). Cette époque tire son nom d’une plante de la famille famille la de plante d’une nom son tire époque Cette 2). 500 ans, d’un net et brutal refroidissement : le Dryas récent Dryas le : refroidissement brutal et net d’un ans, 500 0 as ls nesae cad d Blig t e l’Allerød de et Bølling du chauds interstades les ans, 500 ra octopetala Dryas , caractéristique de la toundra. toundra. la de caractéristique , e 000 ans 000 siècle, que nous allons nous que siècle,

700 700 :

35 glaciologie sciences de la vie et de la terre sciences de la vie et de la terre 36 glaciologie rejeté au front du glacier glacier du front au subfossile rejeté Tronc - 3 Fig. du Mont Miné (Valais) Miné Mont du

à 1 500 m d’altitude. Âgée de près de près de Âgée d’altitude. m 500 1 à mélèze comptant 650 cernes a été découverte de souche une l’Arve, Charamillon, de de l’alpage et Tour sources du village le entre des près Ainsi, stoppée. totalement ou partiellement est décomposition la où enchâssés des remarquables constituent anaérobies souvent milieux d’arbres troncs plus les le sont lesquelles dans argileuses moraines Les amont. en retirés sont se derniers glaciers des actuels, ce qui l'emplacement n'est possible que si ces à jadis prospéré ont forêts des immédiate. et tourbières des que suggèrent proglaciaire découvertes Ces dans marge découverts été la ont tourbe de nombreux de débris de bois ainsi décennies, que des échantillons dernières des glaciaire décrue la de faveur la A fossiles bois des datation moins d'au l’actuelle". à mètres cents trois supérieure altitude à une s'arrêtaient glaciaires langues "les (2004), pendant ces périodes chaudes Schlüchter Selon romaine. période à la correspond il : ère notre de début au situe se suivant Le ans. 200 3 a y il autre Bronze, de l’âge à un climatique optimum ainsi note On d’épisodes chauds. plus entrecoupée cependant ans est Elle Glaciaire. Âge 000 Petit le récent, 3 comprend et plus le et dont froids, épisodes 000 plusieurs 2009) 4 al, et entre (Ivy-Ochs a y Alpes il les dans commence glaciaire, Néo- dite période, glaciers Cette des se réavancent. fronts les froids et multiplient climatiques épisodes les l’Holocène, de partie dernière la Dans disparu. nombreux glaciersalpinsavaientalors De 2004). Joerin, et Schlüchter ; 2001 dernières années (Nicolussi et Patzelt, 000 10 ces de chaude plus la jours), période nos avant de ans 500 6 et lors 500 7 (entre lieu holocène climatique eu l’optimum ont glaciaires paroxysmaux retraits Les glace. la sous que déglacés des encore sont voire années, quelques depuis ne colonisé qui espaces avaient centenaires retrait parfois arbres des que effet en montre en actuellement Orientales et Centrales au Alpes des La glaciers subfossiles, de front l’actuelle. bois de de découverte proche acquièrent taille glaciers une les rapide, très déglaciation une Après pas 2°C. dépassé aurait n’y thermique l’amplitude ié Vl ’ées, ù e troncs des où d’Hérens), (Val Miné la sur Valais, forêt. marge en proglaciaire du glacier du Mont- même une de est lieu en ce Il en prospérait où 7 000 ans, elle témoigne d’une époque tegat uq’ 1 d diamètre, de m 1 jusqu’à atteignant e eri gaiie L mtoe de phases méthode des La durée glaciaire. retrait la de et l’âge sur dans ces niveaux organiques renseigne d‘arbres sol, morts. La l’accumulation datation des d’un troncs à conservés formation combinée avec glaciaire, retrait de phases des lors moraine la de crête la de végétale colonisation la de résultent organiques niveaux Ces débris des végétaux. contiennent qui niveaux des révèle actuel, glaciaire retrait au suite latérales, moraines flanc des du interne récente jour au mise la car d’étudier la période antérieure au PAG, permettent et hauteur de m 200 à 150 fluctuations atteignent Elles des holocènes. glaciaires l’étude à plus les propices secteurs les sont Mer Glace, la de de versants les successives, tapissent qui lors glaciaires bâties d’avancées latérales moraines Les les que étendus maintenant. lesquelles moins étaient glaciers pendant dix de moins périodes pas évidence en met datation de résultats des L’ensemble 3). (Fig. glacier le par récemment rejetés 8 quelque de vieux li cnr-il d Caoi (dans en Chamonix de dissimulée centre-ville retrait, plein en située est de dernière Cette gauche 1998). (Lucena, rive l’Arve en Casino, du celle frontale, moraine autre d’une aval en cette de m 800 environ située est Elle période. d’extension maximum au correspond Tissourds des moraine La de système latéro-frontales. et un frontales moraines par matérialisé est Chamonix de stade appelé complexe ce (1969), Mayr par initialement Défini 4). (Fig. Tré-le-champ de et Planet du moraines les édifie Tour du glacier le que alors Lavancher, du et Joux la de les construit morainiques et et glacio-lacustres reliefs Bois des niveau au langue du glacier d'Argentière la rejoint la amont, En Chamonix. de actuel centre son du niveau : jusqu'au pénètre climatique fortement front péjoration réagit cette Glace à de Mer La dernier récent, glaciation la de sursaut Dryas le Le ; 1984 2012). Roy, (Holzhauser, glaciaires fluctuations holocènes des de l’étude à cernes des croissance des arbres, comparaison a été appliquée la décompte et plus le sur basée méthode la performante d’années, dendrochronologie, trentaine une Depuis résolution. haute à chronologies des (+/- précision de Carbone au datation 100 0 as ot été ont ans, 000 14 ( 14 ans) pour établir pour ans) 14 C) manque C) le parc du Casino). C’est un lambeau la Mer de Glace pendant de moraine frontale, haut de 5 à l’Holocène 6 mètres sur sa face interne. < Le "stade des Praz" de la Mer de Le relief du Lavancher correspond à Glace la moraine latérale droite de la Mer Ce stade a été suggéré par Mayr (1969). de Glace peu avant sa confluence Quelques témoins géomorphologiques avec le glacier d’Argentière (Fig. 5). permettent de reconstituer le contour Les moraines latérales du complexe de la langue glaciaire. On identifie de Chamonix sont bien identifiées en en rive gauche le replat d’origine rive gauche ; on observe, au niveau morainique à proximité du fameux du Biollay, trois cordons distincts aux bloc erratique de la Pierre d’Orthaz. altitudes respectives de 1 091 m, En amont du Pont de la Corrua, un 1 062 m et 1 057 m (Dorthe-Monachon, "bourrage" morainique à volumineux 1986 ; Wetter, 1987 ; Lucena, 1998). blocs erratiques constitue un relief Dans la vallée encore occupée incisé par l’Arve (Fig. 5 et 6). Fig. 4 - Paléogéographie de aujourd’hui par le glacier, quelques l’extension de la Mer de Glace moraines latérales sont préservées. En Du point de vue chronologique, au Dryas récent amont c’est un cordon morainique situé cette extension pourrait appartenir à au pied de l’escarpement de la Tête de l’épisode froid de la période Préboréal Trélaporte (2 200 m). En aval, en rive (première subdivision de l’Holocène), gauche, le Grand hôtel du Montenvers il y a environ 11 500 ans. Ce stade est construit sur une moraine latérale à pourrait être alors contemporain du volumineux blocs erratiques de granite. stade de la moraine des Iles (Glacier Sur la base de ces témoins, la carte d’Argentière) et du "stade du Tour" paléogéographique (Fig. 4) restitue (glacier du Tour) en amont des la récurrence de la Mer de Glace au Frasserands (Lucena, 1998). Dryas récent, qui s’est déroulée en milieu lacustre (Fig. 1).

Fig. 5 – Carte géomorphologique des dépôts glaciaires de la Mer de Glace aux villages des bois et des Tines

Fig. 6 - Paléogéographie de l’extension de la Mer de Glace au stade des Praz

37 sciences de la vie et de la terre 38 glaciologie Fig. 7 - Moraine latérale droite droite latérale Moraine - 7 Fig. de la Mer de Glace, niveau niveau Glace, de Mer la de du glacier en 1825, niveau niveau 1825, en glacier du A gauche : le sol médiéval médiéval sol le : gauche A A droite : prélèvement d’un d’un prélèvement : droite A organique médiéval et niveau niveau et médiéval organique localisé 11 à 12 m sous la crête crête la sous m 12 à 11 localisé tronc de pin cembro. cembro. pin de tronc du glacier à l’âge du Bronze. Bronze. du l’âge à glacier du de la moraine. moraine. la de un âge maximum du XIV du maximum âge un donné ont droite, latérale moraine lit la un de crête la sous m dans 12 à 11 tourbeux, échantillonnés le fragments bois (cf. Les de 1852 Glaciaire). et Age 1825 Petit 1644, : du moitié PAG seconde la de historiques maxima trois les par suivies sont Elles dans la seconde moitié du XIV du moitié seconde la dans 1 ans, 700 2 ans, 500 3 < ont pu être identifiées durant les les durant identifiées environ a y il : années dernières 000 4 être pu majeures ont glaciaires avancées Sept ans. 500 3 environ a y il produite droite s’est latérale moraine la la dans trouve trace on dont glaciaire avancée première la fait, ce De ans. 600 3 de plus a y il morts sont Glace de Mer la à retrouvés anciens plus les bois Les plusieurs 7). (Fig. long de simples mètres de troncs de des à vont fragments cembro) pins des exclusivement (presque récoltés bois Les Glace. de Mer la de droite latérale moraine la dans présents subfossiles bois des l’échantillonnage En sur basée néo-glaciaire. est dendroglaciologique l’étude période effet, Glace la de Mer pour la de fluctuations les (2012) les Roy (1987), sur Le nouveaux éléments des apportent de Wetter récents travaux précurseurs Zurichois travaux des du suite la A Néo-glaciaire

Pendant les épisodes froids du du froids épisodes les Pendant e siècle pour siècle 0 as et ans, 500 e siècle.

dans la seconde moitié du XIV du moitié seconde la dans lieu eu donc a PAG au Glace le de la Mer de enfoui avancée première a Cette tronc. qui glaciaire l’avancée appartenant à la zone pincée de de pincée zone Lias d'une la du à (calcaire appartenant constitué rocheuse épine est relief ce pulsations principalement réalité, des En Glacier cours holocènes. au appelée Bois, Glace, des de Mer de terminale la langue la par morainique déposée une accumulation à correspond puissante Piget que du admis Côte la traditionnellement est Il n’a glacier du Piget. du Côte la atteint jamais terminale langue la romaine, période la qu’avant suggère peine desgorgesdel’Arveyron, cequi de à ressortait crue terminale moraine langue la la 1890, de la Lors de -1852). 1825 contrebas de en m 45 (située 1890 de moraine la de du niveau surface dessous la en stationnait 2), glacier Fig. du ans, 1800 a II y jamais (il Göschenen semble n'a au Il PAG. qu’antérieurement du Montenvers niveau le glacier atteint au du face l’épaisseur de cours l'Holocène, qu’au suggèrent Mer Glace la dans de de droite datés latérale moraine bois la les et organiques niveaux des positions différentes Les 8). (Fig. époque cette à Glace de Mer la de glaciaire langue la de retrait des 1995). Ainsi, il est possible d’estimer le supérieure (Magny, l’Holocène durant limite et forêt la de la de fluctuations paléo-températures d’évolution courbe des la de également compte tient Elle analysés. tourbe de échantillons les dans coléoptères de espèces certaines de présence la par confirmé celles actuellement) règnent que y qui sèches continental plus Elles climat (conditions (Suisse). d’un l’Aar région témoignent de la glacier de du découvertes des font état qui 2004) Joerin, et Berne (Schlüchter de l’Université de chercheurs Elle menée. été prend en considération les travaux des a glaciologique et climatique approche Une ? ans 000 8 e ’ooèe i y ete 7 entre a y il l’Holocène, de < ù e iui l fot e a e de climatique Mer l’optimum la pendant de front Glace le situait se Où l’Holocène Holzhauser et al, 2005). ; al, et Holzhauser 2001 Patzelt, et (Nicolussi PAG du paroxysmales avancées trois de culminent lors qui croissantes fréquence des de savoir et d’amplitude à glaciaires épisodes l’Holocène, seconde de la pour moitié Alpes des reste le dans établies les glaciaires chronologies avec concordants sont résultats principaux des maxima du PAG et de l’Holocène. Ces l’un à correspond et edn ls psds hus de chauds épisodes les Pendant e 0 et 000 siècle

Chamonix) qui affleure jusqu'à 1 150 m 1600, qui culmine en 1610. Jusqu’en d'altitude au-dessus du village des Bois 1600, il y a toujours des signes de (Fig. 5). La couverture morainique, dont vie au Châtelard, mais la première l'épaisseur peut être estimée entre catastrophe s’y produit probablement 5 et 25 m, témoigne d’une position en 1601, avec la destruction partielle vraiment paroxysmale du glacier des du hameau par l’avancée du glacier. Bois, correspondant principalement Lors d’un second voyage dans la au PAG. Force est de constater que vallée de Chamonix, Nicolas de l’image traditionnelle d'une chaîne Crans visite à nouveau le Châtelard alpine continuellement englacée en 1616 et en découvre les ruines : depuis la fin de la dernière glaciation "seules six maisons délaissées par est à relativiser. Les premières études leurs propriétaires étaient encore des glaciers, menées au cours de debout, menacées par le glacier… la crue du Petit Âge Glaciaire, ont dans lesquelles des habitants vivaient alimenté une image traditionnelle de encore dans une grande pauvreté". Il glaciers plus vastes qu’aujourd’hui. mentionne "deux lobes du glacier", ce Cependant, selon les chercheurs qui signifie un débordement partiel de Bernois "les glaciers alpins ont été la langue principale des Bois sur la moins étendus que maintenant durant Côte du Piget. plus de la moitié de ces dix derniers millénaires !" (Schlüchter et Joerin, Le hameau de Bonanay, installé Fig. 8 - Reconstitution 2004). en 1458, a connu une destruction paléogéographique du retrait de la similaire. Ayant atteint une douzaine langue terminale de la Mer de Glace à l’optimum climatique de l’Holocène le Petit Âge Glaciaire de maisons, il semblait en sécurité jusqu’à l’avancée du glacier des Bois (entre 7000 et 8000 ans avant nos qui déborde la Côte du Piget en 1600. jours). La langue glaciaire aurait été A la Mer de Glace, aucun indice Le village disparaît totalement en en retrait de près de 3 km par rapport géomorphologique ne témoigne de 1643 ; seul subsiste sur la feuille au front de 2011 (en pointillé bleu). la première grande crue du début cadastrale de 1945, le toponyme "bois du PAG. Cependant, l'identification de Bonanée". d’un sol et sa datation (XIIe - XIVe siècle), réalisés par Le Roy (2012), démontrent l’exhaussement d'une La forte crue du glacier des Bois douzaine de mètres des moraines signalée d’août 1641 au printemps 1642 latérales du glacier depuis l'optimum (Le Roy Ladurie, 1967) fait craindre médiéval. Quand aux grandes crues du qu’elle ne barre l’Arve et provoque glacier des Bois du début XVIIe siècle, des inondations désastreuses. Ainsi, elles sont bien documentées par les vers 1640, les paysans de Chamonix archives locales. À ce titre, l'évolution implorent l’aide des chanoines de historique et la disparition des hameaux la collégiale de Sallanches, dont ils du Châtelard et de Bonanay sont dépendent. En 1643, les Chamoniards pleines d'enseignements. montent en procession au glacier des Bois qui vient de détruire le hameau < Destruction des hameaux du du Châtelard. L’année suivante, le Châtelard et de Bonanay 29 mai 1644, l’évêque de Genève A l’époque de la mise en place des Charles-Auguste de Sales, qui avait deux hameaux, le glacier devait être été alarmé par deux Chamoniards, suffisamment en retrait pour ne pas organise en juin 1644 une procession constituer une menace. Il a pu avancer d’environ 300 personnes. Après la plus tard jusqu’à leur proximité sans bénédiction du glacier, la menace leur causer de dommages. Selon Le s’est semble-t-il éloignée peu à peu, Roy Ladurie (1967) qui a recueilli de le glacier perdant du terrain jusqu’en Article augmenté avec la nombreuses archives, le Châtelard 1663 (Mougin, 1912). bibliographie et les figures existe probablement depuis 1289 et est attesté depuis 1384. Pour la période < Localisation du Châtelard et de plus grandes, téléchargeable allant de 1384 à 1640, l’existence Bonanay en pdf sur : du Châtelard est confirmée par le Un travail d'observation mené durant rendement élevé de sa dîme. En 1570, l'été 2011 a tenté de localiser au http\\:www. on a encore acheté des propriétés au mieux les hameaux du Châtelard et centrenaturemontagnarde. Châtelard. Les acheteurs ne semblent de Bonanay. En s'appuyant sur les org/fr/la-revue-du-cnm/ pas avoir été inquiétés par la proximité travaux antérieurs (Mougin, 1912 ; Le du glacier, ce qui suggère une activité Roy Ladurie, 1967) et sur des levés glaciaire plutôt faible, en tous cas de terrain précis, malgré la couverture cantonnée en arrière de la côte du morainique abondante, les positions Piget. La situation s’est rapidement des villages détruits peuvent-être détériorée vers 1600 : beaucoup de précisées. dégâts sont signalés pour les terres cultivées. S’appuyant sur un rapport Le village du Châtelard (du latin de Nicolas de Crans (commissaire de "castellare, castellarium") dont la la Chambre des Comptes de Savoie), toponymie évoque un lieu perché sur Le Roy Ladurie démontre le début une colline, se situait à l'extrémité d’une importante crue glaciaire en sud de la Côte du Piget (entre les

39 sciences de la vie et de la terre 40 glaciologie de Lisbolly Lisbolly de en crue déborde les rochers des des rochers les Glace de Mer déborde la crue 1848, en En - 12 Fig. Bois des glacier le représentant Lithographie - 11 Fig. Mer la de paléogéographique Reconstitution - 10 Fig. erratique bloc Un - 9 Fig. Motets - Daguerréotype de Ruskin Ruskin de Daguerréotype - Motets Dubois par 1822 en PAG du maximum au Glace de Pierre la : remarquable (1848) (1848) 1643) de (stade

des Bois. des glacier du débordement un subi avoir pè ls psds rmtqe du XVII dramatiques épisodes les Après la région : la Pierre de Lisbolly (Pierre Lisbolly de Pierre la : région la de erratiques blocs gros plus des d’un localement soulignées par la sont présence Tines, les vers préservées bien très 1644, de latérales moraines Les 1 cotes les morainiques des Tines(entre (Nord) limitantlelobe cordons des à l’intérieur s'étirait il Bonanay, de hameau au 1 cotes es 8015, a e d Glace de Mer la 1850-1851, "Vers (1925) Vallot Joseph Selon 12). (Fig. < XIV du crue grande première la de lors déjà Châtelard et de Bonanay qui existaient du villages les effet, En 10). et 5 (Fig. l’Holocène durant Glace de Mer la de extension grande plus la à correspond locales archives 1644 - 1643 de crue la que confirment les géomorphologiques avec croisées données Les de 5). (Fig. bloc 1825 du aval en m 50 situé large replat un à correspondrait préservée frontale morainique ride seule la Bois, des Il n’enestpasdemêmeauvillage marque la bordure de la langue n° glaciaire. os rges à ova : l atteint une nouvelle position extrême il en 1852 : nouveau à progresse Bois des glacier le 1840, débuter. de partir va à Mais, glacier du recul lent Un glacier. du extrême position la marque gravée est 1825 de erratique date la lequel sur bloc célèbre Le éponyme. village du frontales moraines des par matérialisée bien est Bois des glacier du L’avancée 11). et 5 (Fig. 1825 1822 et entre atteinte est Glace paroxysmale l’extension ; de crue en Mer nouveau de la est date, cette Après 1760. années les dans jusque 1738) et 1728 entre le (réalisé par sarde cadastre confirmé est Bois des glacier La fin du Petit Âge Glaciaire Âge Petit du fin La dApos Fve Fg 9 qui 9) Fig. ; Favre d’Alphonse 2 e ice u iprat eri du retrait important un siècle, e Fig. 13 - La langue terminale terminale langue La - 13 Fig. de la Mer de Glace confinée confinée Glace de Mer la de dans la gorge de l’Arveyron l’Arveyron de gorge la dans vers 1900 vers ice e ebet a alors pas semblent ne siècle 8 m t 1 et m 085 085 m et 1 et m 085 150 160 m (Fig. 5) (Fig. m 160 ) Quant m). :

romaine ! romaine période la de lors ou Bronze du l’âge qu’à meilleur Cependant, bien est glacier du titre. l’état juste à préoccupe période nous et la impressionne nous paysages de des rapide l’étiage modification La médiévale. est de Glace de Mer proche la de situation la Aujourd’hui, 2030. d’ici longueur de m de glacier pourrait avoir perdu encore 800 Laboratoire Glaciologie du de Grenoble montrent que le modélisations Montenvers Les 1852). depuis du perdus de m gare (190 la sous glace de d’épaisseur m 60 de ont perte une et décennie dernière la (Fig. m 750 de retrait un provoqué de et 90 années des chauds étés les Depuis, une par 1988. et 1969 entre mineure avancée retrait son le n'enraye que glacier avant de 1940-1960, sèches période et la chaudes années lors des réenclenchera se 1920, de crue la par stoppée fonte, 1900 Cette 13). après (Fig. Chamoniards la des aux dans yeux disparaît retire et l’Arveyron se de gorge glace La mètres 1912). (Mougin, 800 d'années quinzaine de une en plus perd langue la glaciaire 1890, en crue courte une Après Bois. des glacier du recul grand le qu’intervient 1870 de partir à C'est qu’en élevé et 1825 long aussi était presque et moraines ses complètement somme, en 1855, le glacier remplissait presque En Tines. des cette côté de du milieu et côte, au blocs haut des jetait jusqu’en il Piget du la remplissait moraine glacier Le Bois… des village du mètres 50 à environ arrivait Fig. 14 - Depuis 1988, le retrait retrait le 1988, Depuis - 14 Fig. de 750 m de la langue glaciaire a a glaciaire langue la de m 750 de engendré des lacs proglaciaires lacs des engendré " (Fig. 5). (Fig. " Géographe, Membre associé Membre Géographe, < laboratoire Sylvain Coutterand Sylvain François Amelot François Université de Savoie de Université Géologue au CNM au Géologue EDYTEM CNRS, CNRS, EDYTEM 14)