Obs. M.Mme LEVY
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Avis d'Enquête Publique - Dossier d'autorisation MASSAY - DAMPIERRE EN GRACAY - SARL BOIS D'OLIVET ENERGIES Commentaires de M. et Mme LEVY, habitants de Saint Paul et de M. AUVRAY, habitant de la Planchette. En préambule nous tenons à dire que nous sommes parfaitement en accord avec ce qui est dit par M. Chipaux (propriétaire de la Ferrière) en ce qui concerne L’EXTREME PROXIMITE des habitations en général et de SAINT PAUL en particulier. A Saint Paul, si l’habitation principale se trouve à 613 m d’une des éoliennes (cf photomontage en annexe) , l’atelier situé à l’extrémité est de la grange n’est qu’à 520 m . Cet atelier est utilisé quasiment chaque jour pour le bricolage et le jardinage. En ce qui concerne le projet dans sa globalité, il faut noter qu'un projet éolien sur cette zone dite du Bois d'OLIVET a déjà fait l'objet d'une étude préalable. La société Altech, porteuse du projet, avait décidé en 2015 de l'abandonner après la réalisation de l'étude d'impact. A la suite de cela, c'est M. Letourneau, maire de Dampierre, qui a démarché la société Valorem pour qu'elle reprenne le projet. Cette décision de M. Letourneau appelle un certain nombre de commentaires que nous ferons plus loin. En revanche nous ne ferons pas de commentaires sur le bien fondé du choix des énergies renouvelables. Il s'agit d'un choix qui semble validé par l'ensemble des français et l'enquête publique n'a pas pour objet d'en débattre. Une fois lus et étudiés attentivement les documents fournis par Valorem, ce qui est frappant c'est le peu d'éléments existants en faveur du projet, et, lorsqu'ils existent, leur faible puissance. Afin de le démontrer, nous reprendrons le plan de l'étude présentée par la société Valorem et ses arguments seront cités en italique. Résumé non technique de l’étude d’impact: "Les communes de Dampierre-en-Graçay et Massay se localisent dans une région présentant un gisement de vent moyen à l’échelle nationale mais régulier sur l’année. Les données de vent disponibles indiquent qu’il s’agit d’un secteur favorable au développement de l’énergie éolienne." Secteur favorable, mais si peu! Sur une échelle de 1 à 5 notre région est située seulement en 2. "Un contexte physique favorable: Aucun cours d’eau n’est répertorié, seul un fossé situé au nord-est retient temporairement les eaux du site." FAUX: il existe plusieurs mares, chaque ferme anciennement ou encore en activité a la sienne. L'été elles accueillent toutes grenouilles, tritons, libellules et autres insectes, canards, etc... "Afin de permettre la caractérisation de l’impact sonore du projet sur l’ensemble des habitations riveraines, des points de calculs d’émergence ont été ajoutés au niveau des habitations de La Ferrière (refus de mesure de la part du riverain) et de Sainte Catherine. FAUX: Ce sont les habitants de Saint Paul, c'est à dire nous, qui avons refusé la pose d'un sonomètre. Le propriétaire de La Ferrière a demandé des conditions précises et la communication des résultats de l'étude. Son courrier est resté sans réponse. Une étude qui confond un site avec un autre peut être sujette à caution... Quant à sainte Catherine, c'est le point le plus éloigné du site (4,4 km, chiffre fourni par Valorem). "Logique de visibilité du parc en situation rapprochée": "... tous les photomontages attestent de visibilités ou d'intervisibilités soutenues à très soutenues avec effet d'écrasement..." "... la prégnance du projet est bien réelle avec des effets de domination..." A noter que cet effet d'écrasement va s'exercer sur toute la population du Bois d'Olivet, ainsi que sur toute celle des habitations individuelles dans un rayon de 2km, c'est à dire près de 250 personnes. Proposer, comme le fait Valorem, de planter quelques haies, est une marque de mépris à l'égard des riverains. Le tableau (75) récapitulatif des impacts visuels (page 4 du doc EI 291 à 301) doit être précisé: Toux ceux qui subiront un impact fort ou très fort de la vision d'une éolienne entière auront AUSSI une vision partielle des autres éoliennes. Photomontage N°23 Saint Paul (page 5 du doc EI 302 à 315) 1 Les bâtiments "enveloppés d'arbres" de Saint Paul ne le sont que du côté visible sur cette photo. La maison est ouverte vers l'est (grande véranda) et il n'y a volontairement pas de haie délimitant le champ voisin. Les éoliennes seront donc visibles de l'intérieur de toute la maison. "... pour le village de Massay plusieurs seuils sont dépassés ce qui indique un seuil d'alerte théorique de risque de saturation visuelle." (tableau page 9 du doc EI 302 à 315) . Pour ce qui est de la saturation visuelle il est clair qu'à Massay elle n'est pas que théorique. D'autant que ces mesures évaluent les perceptions dans le village. Or en milieu rural les gens circulent beaucoup en voiture d'une commune à l'autre. Lors de ces déplacements quasi quotidiens (travail, enfants, activités périscolaires) ils sont soumis en plus à l'effet de domination des parcs éoliens environnants. Mais curieusement, lorsqu'il s'agit de conclure, l'étude ne s'intéresse plus qu'à un éventuel effet de saturation avec le projet éolien de Dampierre-Massay (pas encore construit), et conclut précisément qu'il n'y en a pas !!! On peut également citer l’avis du chef de l’Unité départementale de l’architecture et du patrimoine de l’Indre sur l’ensemble de l’étude d’impact : « L’analyse des éléments du dossier démontre que le projet est de nature à porter gravement atteinte à la protection des paysages ainsi qu’à la conservation des monuments et des sites. » Enfin il faut tenir compte des mises en garde de nombreux scientifiques de plusieurs pays quant aux effets sur la santé des riverains. ( http ://www.economiematin.fr/news-eolienne-scandale-sante-allemagne-interdiction-eolien ) Sensibilité des espèces d'oiseaux patrimoniales présentes sur le site. Lors de l'étude d'impact pour le précédent projet du Bois d'Olivet (Altech 2013/2014) nous avons eu à Saint Paul la visite d'un ornithologue qui nous avait listé les espèces présentes sur notre propriété et aux alentours immédiats. Nous avons conservé cette liste que voici: BUSE VARIABLE rapace nocturne Bien que sa forte densité en France soit incontestable, la Buse variable bénéficie d'une protection totale sur le territoire français depuis l'arrêté ministériel du 17 avril 1981 relatif aux oiseaux protégés sur l'ensemble du territoire, protection par ailleurs reconduite par l'arrêté du 29 octobre 2009 fixant la liste des oiseaux protégés sur l'ensemble du territoire et les modalités de leur protection. Il est donc interdit de la détruire, la mutiler, la capturer ou l'enlever, de la perturber intentionnellement ou de la naturaliser, ainsi que de détruire ou enlever les œufs et les nids, et de détruire, altérer ou dégrader son milieu. Qu'elle soit vivante ou morte, il est aussi interdit de la transporter, colporter, de l'utiliser, de la détenir, de la vendre ou de l'acheter. BONDREE APIVORE rapace nocturne idem MILAN NOIR idem Sera fortement dérangé pendant les travaux (destruction de nids) CIRCAETE JEAN LE BLANC idem LORIOT D'EUROPE idem HIBOU MOYEN DUC rapace nocturne idem Observé à plusieurs reprises à Saint Paul; Présence de pelotes de réjections. Le Hibou-moyen-duc est principalement menacé par : - Le réseau électrique et routier : électrocutions des rapaces sur les lignes électriques et collisions sur les véhicules. FAUCON CRECERELLE EPERVIER D'EUROPE Il y a donc plusieurs espèces protégées sur le site du Bois d'Olivet. Ceci n'est pas étonnant. L'étude fait mention d'une zone Natura 2000 à 4,5 km. On peut penser que certains sujets, ignorants qu'ils ont un sanctuaire, l'ont quitté pour aller nicher ailleurs... au risque de tomber sur des promoteurs éoliens! 2 Ajoutons que la destruction de haies, même de seulement quelques centaines de mètres, entraîne la disparition des insectes et des baies dont se nourrissent les oiseaux. Enfin il faut signaler que nous sommes exactement en dessous d’un couloir de migration des grues. Synthèse des connaissances des effets de l'éolien sur les chiroptères (page 22 EI 316 à 360). Il est remarquable de constater que toute la littérature scientifique citée dans l'étude d'impact sur les chiroptères est ancienne. C'est d'autant plus étonnant que le Museum National d'Histoire Naturelle de Bourges s'est spécialisé dans ce domaine et organise des colloques sur le thème. Nous ne pouvons que le citer: "Les lieux d’implantation d’un parc éolien ont un impact direct sur la faune : les plus dangereux pour les chauves-souris se dressent au sein ou en lisière de massifs forestiers, sur une crête ou un axe potentiel de transit ou de migration". "Pourtant plusieurs pistes ont déjà été explorées pour concevoir des systèmes d’effarouchement ou de brouillage mais aucune solution satisfaisante n’a encore été découverte pour dissuader les animaux de s’approcher des machines." "Si la notion de développement durable est à la mode, les concepteurs se gardent bien d’évoquer un quelconque impact sur la faune." Extrait de la rubrique « Accueil/Chroniques/Menaces/Les éoliennes » en ligne actuellement sur le site internet du Museum National d’Histoire Naturelle de Bourges. DES CONCLUSIONS DISCUTABLES - " La régularité du régime de vent ainsi que son intensité font du site... un lieu particulièrement adapté..." Ah bon? Le zonage nous mettait pourtant seulement en 2.