Enquête n°18000037 / 51

DEPARTEMENT DE LA

COMMUNE DE BRANSCOURT

Enquête publique préalable  à la déclaration d’intérêt général comportant une autorisation environnementale,  à la déclaration d’utilité publique,  à la cessibilité des parcelles (enquête parcellaire)

RAPPORT DU COMMISSAIRE ENQUETEUR

PREAMBULE

Par délibération du 12 avril 2017, le conseil municipal de Branscourt a sollicité l’ouverture d’une enquête d’utilité publique et parcellaire sur le projet d’aménagement hydraulique du vignoble de la commune.

Le dossier relatif à la Déclaration d’Intêret Général et à la Déclaration d’Utilité Publique a été déposé le 21 août 2017 et il a fait l’objet de 3 compléments datés de novembre 2017, janvier 2018 et février 2018.

Conformément à l’article L 123 – 6 du code de l’environnement les 3 enquêtes relatives à la déclaration d’intérêt général comportant une autorisation environnementale, à la déclaration d’utilité publique et à la cessibilité des parcelles, font l’objet d’une enquête unique. Le présent rapport concerne les trois enquêtes et il sera accompagné de l’avis et des conclusions individualisés pour chacune des enquêtes.

A-DOSSIER D’ENQUETE I. Présentation du dossier Le dossier d’enquête comporte :  l’arrêté de Monsieur le préfet de la Marne du 11 avril 2018 portant ouverture de l’enquête publique.

 des documents établis par le bureau d’études Emergences situé Chemin de la Vieille Tuilerie 02000 LAON, titrés : « aménagement hydraulique du vignoble de Branscourt » dont : • Le document n° 1 intitulé : dossier de demande d’autorisation - code de l’environnement (article R 181–1 et suivants).

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• Le document n° 2 intitulé : dossier de déclaration d’intérêt général – code de l’environnement (article L211-7 – décret n° 931182 du 21 octobre 1993). • Le document n° 3 intitulé : dossier de déclaration d’utilité publique – code de l’expropriation (article R 112 – 4) et dossier d’enquête parcellaire. Ce document est sous-titré : aménagement de deux bassins de rétention et d’un fossé à redents. • Le document intitulé : compléments au dossier de demande d’autorisation et au dossier de déclaration d’intérêt général daté de novembre 2017. • Le document intitulé : compléments n°2 au dossier de demande d’autorisation et au dossier de déclaration d’intérêt général. • Le document intitulé : compléments au document n°3 - dossier de déclaration d’utilité publique et dossier d’enquête parcellaire.

 Les avis des services de l’État et des personnes publiques consultées

 les registres d’enquête relatifs à : • la déclaration d’intérêt général comportant une autorisation environnementale • la déclaration d’utilité publique • la cessibilité des parcelles (enquête parcellaire).

II. Contenu du dossier

1. Document n° 1 : dossier de demande d’autorisation Ce document est établi en référence au code de l’environnement, article R. 181-1 et suivants. Il est daté de mai 2017. Il précise tout d’abord le contexte réglementaire auquel se réfère le projet et notamment la nécessité de constitution d’une demande d’autorisation environnementale et d’une demande d’autorisation de défrichement. La demande d’autorisation environnementale comprend, en référence à l’article R 181 – 13 un certain nombre d’éléments qui sont détaillés dans les 9 pièces constitutives du document. 1.1. Pièce n°1 : Elle identifie le maître d’ouvrage : commune de Branscourt et le maître d’œuvre : CAP INGELEC Agence de , 160 rue Louis Victor de Broglie 51430 . 1.2. Pièce n°2 : Elle présente la situation générale de la commune et les différents secteurs concernés par l’étude, soit 5 bassins versants avec leurs caractéristiques de surface et de pente. 1.3. Pièce n°3 : Elle décrit l’objet, la nature et la consistance des Installations Ouvrages et Travaux d’Aménagement (IOTA) prévus.

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Les objectifs du projet sont multiples : protéger les biens privés et publics, protéger le milieu naturel et améliorer les conditions d’accès aux parcelles de vigne. Pour ce faire les principes à retenir pour les aménagements consistent à favoriser l’infiltration des eaux pluviales très en amont, créer des freins et des ruptures dans les plus grandes pentes et collecter et canaliser les eaux de ruissellement en ralentissant leur vitesse. La méthode consistera à favoriser 2 axes d’aménagement : aménagement à la parcelle pour limiter les ruissellements et aménagement collectif en organisant la circulation de l’eau de ruissellement pour maîtriser l’impact sur les voiries et les zones habitées. Les aménagements collectifs sont alors définis pour chaque bassin versant ; ils comportent la création de chaussées en béton et en dalles engazonnés, de fossés à redents, de 2 bassins de stockage et de canalisations en béton. Leur justification se trouve dans la nécessité de mettre fin aux inondations et coulées de boues subies par les secteurs des Parquis est de la Jacquessonne. L’état de catastrophe naturelle a été reconnu pour ces phénomènes en novembre 1987, décembre 1999 et mars 2002. La consistance des ouvrages est présentée avec les méthodes de calcul utilisées et leur fonctionnement et détaillé tant pour les bassins de stockage avec leurs débits de fuites que pour les fossés à redents. 1.4. Pièce n°4 : Elle rappelle les rubriques de la nomenclature relative à l’autorisation, qui concernent le projet. 1.5. Pièce n°5 : étude d’incidence et mesures correctrices Un rappel du contexte réglementaire permet de confirmer que le projet n’est pas soumis à étude d’impact mais fait l’objet d’une étude d’incidence environnementale comportant : • la caractérisation du site et de son environnement avec un rappel des données concernant le relief, le réseau hydrographique, la géologie, l’hydrogéologie, la pédologie, le climat le milieu naturel et les paysages, patrimoine culturel et l’urbanisme et les autres risques. • L’incidence du projet sur l’environnement et notamment sur la ressource en eau, sur le milieu naturel (paysage, zones humides) et sur les activités humaines (santé et sécurité publique), à la fois pendant les travaux, en fonctionnement normal et en cas d’événements exceptionnels. • Les prescriptions et mesures préventives pour la protection des eaux, le bruit et la sécurité des personnes à la fois pendant les travaux et pendant le fonctionnement des ouvrages. 1.6 Pièce n°6 : Les moyens d’entretien, d’intervention et de surveillance sont décrits par catégorie d’intervention et globalement estimés à 100 €/ha de vigne AOC et par an. Les mesures prises pour éviter, réduire, compenser les effets négatifs du projet sont récapitulées en 3 paragraphes qui explicitent ces thématiques.

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1.6. Pièce n°7 : Elle concerne la mise en sécurité des ouvrages hydrauliques qui selon l’argumentaire détaillé dans le document, ne concerne pas le projet. 1.7. Pièce n°8 : La compatibilité du projet avec le SDAGE (Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux du bassin Seine Normandie) et le SAGE Aisne-Vesle- est démontrée au regard des orientations et prescriptions de ces 2 documents. 1.8. Pièce n°9 : note de présentation non technique : Elle résume les motivations et les caractéristiques du projet ainsi que son impact sur la sécurité et sur la qualité des eaux rejetées. Le document n°1 comporte 5 annexes : plan d’ensemble et plan des bassins, note de calcul de dimensionnement des ouvrages, fiche de synthèse de la qualité de la Vesle à Châlons sur Vesle, demande d’autorisation de défrichement et étude géotechnique. 2. Document n° 2 : dossier de Déclaration d’Intérêt Général Ce document est établi en référence à l’article L.211-7 – décret n°931182 du 21 octobre 1993, il est daté de mai 2017. Conformément à l’article R.214-99 du code de l’environnement, le document se compose de neuf pièces : 2.1. Pièce n°1 : mémoire justifiant l’intérêt général et l’urgence de l’opération : Cette partie du document reprend en les détaillants la description et la justification des travaux envisagés sur la partie du territoire de Branscourt couvrant une superficie de 46 ha essentiellement plantée de vignes. Le secteur est constitué de 5 sous bassins versants du ruisseau de la Crépine, affluent de la Vesle, qui sont décrits en détail avec les aménagements qui y sont prévus. La justification de l’intérêt général des travaux est également détaillée. Il est constaté que les aménagements déjà réalisés ne sont pas suffisants pour gérer des phénomènes pluvieux importants. Il est fait mention des arrêtés portants reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle cité ci-dessus et d’un orage survenu en juillet 2016 qui a occasionné des dégâts importants sur la route d’accès à la commune. En complément des aménagements collectifs l’étude s’intéresse à la couverture des sols des vignes soit par de l’herbe en soit par apport d’écorces. Comme dans le document n°1, le dimensionnement des ouvrages est explicité selon les méthodes de calcul prenant comme hypothèse la pluie d’occurrence 20 ans est d’une durée de 120 minutes. 2.2. Pièce n°2 ; estimation des investissements : L’estimation se décompose en

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 coût de travaux : 625 268 € HT  coup des acquisitions foncières : 9 868€ HT  frais d’études et maîtrise d’œuvre : 90 736 € HT 2.3 Pièce n°3 : modalités d’entretien d’exploitation des ouvrages : Les travaux d’entretien et leur périodicité sont définis, les moyens de surveillance sont décrits ainsi que les moyens d’intervention en cas d’incident. L’estimation des coûts d’entretien fait ressortir une dépense annuelle de 2 600€ par an. 2.4 Pièce n° 4 : calendrier prévisionnel de ré les actions des travaux : Les travaux seront réalisés selon la chronologie suivant :  première année, bassin A puis voirie en amont,  deuxième année, aménagement du fossé et voiries des secteurs C et D,  troisième année, bassin B puis voirie et canalisations en amont. 2.5 Pièce n°5 : catégorie des personnes publiques ou privées appelées à participer aux dépenses : La commune de Branscourt participera en raison de l’intérêt qu’elle retirera de ces aménagements (amélioration de la sécurité des habitants et des biens et préservation des milieux fragiles). Elle sollicitera la participation de l’Agence de l’eau Seine Normandie et celle du CIVC. Les propriétaires des parcelles viticoles seront appelés à participer au financement en raison de l’exploitation des sols qui favorise le ruissellement et rend donc les travaux nécessaires mais également en raison de l’intérêt qu’ils trouveront dans l’amélioration de la desserte des parcelles. 2.6 Pièce n°6 : répartition des dépenses les investissements (travaux, études, maîtrise d’œuvre et acquisition des terrains) s’élèvent à : 725 872 € HT Ils seront financés par :  les subventions de l’agence de l’eau et du CIVC : 254 055 € HT  la participation de la commune : 75 000 € HT  l’emprunt : 396 817 € HT L’entretien sera financé par la commune et les propriétaires à hauteur de 50% chacun, soit 1 300 €/an. Ce sont donc les annuités d’emprunt et la moitié des coûts d’entretien qui seront pris en charge par les propriétaires dans le cadre de la déclaration d’intérêt général soit 21 151 €/an. 2.7 Pièce n°7 : modalités de calcul de la participation des propriétaires La participation annuelle des propriétaires indiqués ci-dessus sera répartie en fonction de la superficie parcellaire classée en AOC Champagne concernée par le projet (28.87 ha)

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Le coût annuel de la contribution est estimé à 733 €/ha, il sera actualisé en fonction du montant réel des travaux et des subventions reçues. La pièce n°8 présente un plan des secteurs concernés par les travaux et par la DIG. Il s’agit du vignoble qui contribue au ruissellement et qui, comme la commune de Branscourt pour le secteur bâti impacté par les inondations et pour le milieu naturel, a intérêt aux travaux. La pièce n°9 précise que la trésorerie d’Hermenonville sera chargée de collecter les participations. Le document n°2 comporte quatre annexes : plan d’ensemble et plan des bassins, note de calcul de dimensionnement des ouvrages, détail estimatif des travaux et liste des parcelles concernées par la DIG. 3. Compléments au dossier de demande de d’autorisation et au dossier de déclaration d’intérêt général : le premier complément daté de novembre 2017 et le complément n° 2 daté de janvier 2018 apportent des réponses aux remarques faites par les services de la DDT sur des points techniques. Ils conduisent à réactualiser le plan masse et le détail quantitatif estimatif ainsi que la note technique pour le complément n°2. 4. Document n°3 : dossier de déclaration d’utilité publique (DUP) et dossier d’enquête parcellaire :

4.1. dossier de déclaration d’utilité publique Ce dossier soumis à l’enquête publique, est constitué : • d’une notice explicative comprenant l’objet des travaux, la présentation des secteurs concernés, les dysfonctionnements constatés et la justification de l’intérêt général des travaux. Ces thématiques reprennent les informations contenues dans les documents n°1 et 2 décrits ci- dessus. La notice présente également la localisation des parcelles objet de la DUP qui seront nécessaires à l’aménagement du bassin B, à l’élargissement du sentier des Cossons et à l’aménagement du fossé à redents le long du chemin rural n° 3. • du plan de situation • du plan général des travaux • des caractéristiques principales des ouvrages avec leur dimensionnement et leur mode de fonctionnement. Ces informations se retrouvent également dans les documents n°1 et 2. • de l’estimation des dépenses comprenant les coûts de travaux des coûts d’acquisition telles qu’elles ont été décrites au paragraphe 2 ci-dessus. • de l’état parcellaire des parcelles comprises dans l’emprise du projet avec l’identité du propriétaire, la surface totale ainsi que les superficies à acquérir et restante.

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4.2. dossier d’enquête parcellaire : Ce dossier soumis à enquête publique comporte un plan parcellaire et un état parcellaire tels qu’ils ont été mentionnés ci-dessus ainsi qu’une délibération du conseil municipal décidant de la procédure d’expropriation et sollicitant la déclaration d’utilité publique. Le document n°3 est complété par cinq annexes : • plan d’ensemble et plan des bassins • plan parcellaire • détail estimatif des travaux • estimation des domaines des parcelles concernées par la DUP • délibération de la commune pour la DUP et l’enquête parcellaire. 5. Compléments au document n°3 : Ce complément daté de février 2018 apporte des réponses à des remarques faites par la préfecture sur des points techniques et des incohérences mineures. Il comporte un détail quantitatif estimatif réactualisé.

B- ORGANISATION ET DEROULEMENT DE L’ENQUETE

I. Désignation du commissaire enquêteur : Au vu de la demande du préfet de la Marne enregistrée le 22/03/2018, la vice-présidente du Tribunal Administratif de Châlons-en-Champagne m'a désigné en qualité de commissaire enquêteur en vue de procéder à l'enquête publique ayant pour objet la déclaration d’intérêt général du projet d’aménagement hydraulique du vignoble de la commune de Branscourt. L’enquête porte également sur la déclaration d’utilité publique et parcellaire du projet. Cette décision n° E 18000037 / 51 est datée du 26/03/2018.

Par son arrêté n° 24–2018–EP du 11 avril 2018, le préfet de la Marne a prescrit l'enquête publique, a confirmé la décision de désignation du commissaire enquêteur et a défini les modalités d'organisation de l'enquête qui s'est déroulée du 14 mai au 15 juin 2018 inclus.

II. Déroulement de l’enquête :

Information Après avoir pris connaissance du dossier d'enquête, j'ai rencontré Monsieur Philippe AUBIER deuxième adjoint au maire de Branscourt le 10/04/2018, pour préciser le contenu du dossier et définir les modalités pratiques des permanences.

L'enquête publique a fait l'objet d'une information dans la rubrique « annonces légales » des journaux :

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 l'Union des 27 avril et 18 mai 2018,  La Marne agricole des 27 avril et 18 mai 2018.

L’affichage de l’avis d’enquête publique a été assuré sur le tableau d'affichage municipal du 26/04 au 15/06/2018 comme l’atteste le certificat du maire du 18 juin 2018. L’avis d’enquête a également été affiché en format A3 de couleur jaune en bordure des voiries qui ceinturent le domaine viticole J'ai d'ailleurs constaté, lors de mes permanences, que cet affichage était effectivement en place.

Mise à disposition du dossier d’enquête le dossier d’enquête a été mis à disposition du public au secrétariat de la mairie de Branscourt pendant ses horaires d’ouverture : le lundi de 10h30 à 13 h et le jeudi de 18h30 à 19h30. Il était également possible de le consulter sur rendez-vous, au Service Environnement, eau, préservation des ressources, de la Direction Départementale des Territoires de la Marne ainsi que sur le site internet des services de l’État dans la Marne.

Permanences En référence à l'article 5 de l'arrêté de Monsieur le préfet de la Marne du 11 avril 2018, j’ai tenu trois permanences :  le lundi 14 mai 2018 de 10h00 à 12h00  le samedi 2 juin 2018 de 10h00 à 12h00,  le vendredi 15 juin 2018 de 17h00 à 19h00.

La fréquentation de ces permanences a été la suivante :  le 14 mai 2018 :3 personnes se sont présentées  le 2 juin 2018 : 7 personnes se sont présentées,  le 15 juin 2018 : 6 personnes se sont présentées.

Clôture Le registre d’enquête relatif à la déclaration d’intérêt général comportant une autorisation environnementale ainsi que le registre d’enquête relatif à la déclaration d’utilité publique ont été déclarés clos le 15 juin 2018 à 19h par le commissaire enquêteur. Le registre d’enquête parcellaire a été déclaré clos le 15 juin à 19h par l’adjoint au maire de la commune de Branscourt en charge du dossier. Ces registres contiennent : • déclaration d’intérêt général : 6 observations, une fiche relative à l’enquête parcellaire (redirigée vers le registre d’enquête parcellaire) et 5 courriers y sont annexés • déclaration d’utilité publique : 3 observations et 2 courriers y sont annexés • enquête parcellaire : 2 fiches de renseignements, 2 observations et 2 courriers y sont annexés.

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C- ANALYSE DES OBSERVATIONS

I. Procès-verbal de synthèse : A l'issue des permanences j'ai établi un procès-verbal de synthèse des avis et observations transmis au commissaire enquêteur pendant l'enquête ainsi que des avis et observations des services de l’État et des personnes publiques consultées. J’ai sollicité une réponse de la commune de Branscourt pour chacun des avis et des demandes ou recommandations contenus dans ce procès-verbal. Par courrier du 6 juillet 2018 Monsieur le maire de Branscourt m’a fait part de ses réponses et de ses avis qui me permettent de formuler l’avis du commissaire enquêteur pour chacune des observations et propositions émises.

II. Avis et observations contenus dans le registre d’enquête : Ils seront examinés dans l’ordre de leur présentation dans les trois registres d’enquête tant pour les mentions sur les registres que pour les courriers qui y sont annexés. 1. Enquête concernant l’autorisation environnementale portant déclaration d’intérêt général pour l’aménagement hydraulique du vignoble

 Observation de Madame Claudine MASSON : Le 14 mai, cette personne dépose une fiche relative à l’enquête parcellaire. Elle est redirigée vers le registre ad hoc.  Observation de Madame Agnès FAILLOT-BÖHCHER: Le 17 mai, elle mentionne son adresse en Allemagne.  Observation de Monsieur Roger POIRET : Le 17 mai et le 24 mai, Monsieur Roger POIRET indique qu’il a consulté le dossier sans faire de remarques  Observation de Madame Florence SOMBART: Le 2 juin, Madame Florence SOMBART  constate que 3 maisons ont été construites il y a 3 ou 4 ans dans la zone des Parquis, secteur à risques d’inondation. En conséquence elle pose la question de l’utilité du projet d’aménagement hydraulique.  n’adhère pas au projet en raison de ses conséquences sur ses finances.  indique « que le lotissement est ou a été construit avec des risques pour les habitants en toute conscience »

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 indique que sur le plan du projet hydraulique, sur la parcelle AD 176 dont elle est propriétaire, il est noté « sentier » alors que c’est une propriété privée.  indique bien vouloir accepter le projet d’amélioration de toute la zone mais sans impact sur ses finances car le lotissement a été construit après la plantation des vignes, en connaissance de cause. Avis du commissaire enquêteur : En réponse aux questions du procès-verbal de synthèse la commune précise que l’arrêté de lotir de la Jacquessonne date du 11/08/1986 et que la réception des travaux de VRD date du 13/07/1987. Elle est favorable bien que la réalisation des espaces verts soit différée après construction sur les différents lots mais elle n’indique pas la suite donnée à ce report. Les permis de construire ont été délivrés sur ce secteur entre 1987 et 1991. Pour le secteur des Parquis, 2 permis de construire ont été délivrés respectivement en 2009 et 2012. Le commissaire enquêteur constate donc que l’arrêté de lotir pour le secteur de la Jacquessonne est antérieur au premier arrêté de catastrophe naturelle consécutif aux coulées de boues (03/01/1987) et que les permis de construire ont été délivrés après cet arrêté. Par contre les 2 permis de construire dans le secteur des Parquis sont bien postérieurs aux 3 arrêtés de catastrophe naturelle (1987, 1999 et 2002). Concernant les autres observations le commissaire enquêteur prend acte du désaccord de Madame Sombart et constate qu’il est en opposition avec l’intérêt général du projet.  Observation n° 6 de Monsieur Roger POIRET et Madame Céline POIRET Le 7 juin Monsieur Roger POIRET et Madame Céline POIRET indiquent avoir consulté le dossier sans faire de remarques.  Courrier du 10/06 de Madame Valérie CHARBONNIER: Il s’agit d’un courriel dans lequel Madame Valérie CHARBONNIER fait part de son désaccord sur le projet d’aménagement Elle considère que l’hydraulique du terroir de Branscourt n’a pas ou peu modifié le niveau et les apports d’eau pour les parcelles du lotissement la Jacquessonne. Avant d’être bâties ces parcelles n’étaient pas cultivées car inondées ou inondables et la commune a délibérément classé ces parcelles en terrains constructibles en connaissance de cause permettant aux propriétaires de les vendre au prix du mètre carré valorisé. Elle les considère donc responsables de la situation. Elle pose ensuite dans cet esprit les questions suivantes :  le vendeur et la commune ont-ils fait état des risques d’inondation pour ces parcelles ou s’agit-il d’un vice caché  les terrains ont-ils été assainis avant construction ?  A t’il été judicieux le construire les sous-sols dans la nappe ?  La responsabilité de la commune, du vendeur et de l’acheteur sont-elles engagées ?  L’étude hydraulique a-t-elle été réalisée avec impartialité avec connaissance de la situation avant construction et n’y a-t-il pas conflit d’intérêts entre la réalisation de l’étude et celle des travaux ?

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 La réalisation des travaux solutionne-t-elle le problème ? Elle ne modifiera pas les nappes et les sources.

Enfin elle demande à ce que les personnes impliquées ou leurs héritiers prennent leurs responsabilités et ne fassent pas payer leurs erreurs aux autres. Elle indique également que ce n’est pas aux exploitants de financer l’entretien ou l’aménagement des chemins communaux.

Avis du commissaire enquêteur :

Les observations basées sur la chronologie des constructions ont été examinées ci-dessus. Le commissaire enquêteur note cependant que la commune entend prendre une part de responsabilité dans le projet puisqu’elle a décidé d’y participer financièrement.

Les questions relatives aux modalités de vente et de construction ne relèvent pas de ce projet.

 Courrier du 9/06 de Monsieur Olivier MARX :

Monsieur Olivier MARX exprime ses inquiétudes et propositions pour le reboisement compensatoire à la réalisation du bassin A.

Il note ne pas avoir relevé dans le dossier le descriptif de l’état initial de la parcelle à défricher pour ce bassin.

Une visite sur place lui a permis de faire une description sommaire de la végétation couvrant cette parcelle qu’il résume en un système naturel diversifié et fonctionnel et qu’il souhaite voir reproduire dans le cadre du projet de compensation.

Il note ne pas avoir trouvé dans le dossier la localisation du site de compensation ni la nature du boisement. Il propose de choisir des essences locales en s’appuyant sur les préconisations du catalogue des stations forestières locales et déconseille l’implantation d’une culture de peupliers.

Avis du commissaire enquêteur

La commune rappelle à ce sujet qu’elle a fait le choix de reboisement plutôt que de la compensation financière. Elle est consciente de l’intérêt du boisement concerné même si il n’y il ne comporte pas d’espèces exceptionnelles et elle entend s’entourer des compétences dans ce domaine pour établir le projet de reboisement sur une parcelle dont elle est propriétaire dans le secteur « les marais ».

Le commissaire enquêteur prend acte de ces intentions et les approuve

 Courrier du 2/06 de Madame Florence SOMBART :

Madame Florence SOMBART joint au registre d’enquête copie d’un courrier accompagné de 5 documents annexes, qu’elle adresse au préfet et dans lequel elle reprend des arguments déjà consignés dans le registre à savoir :

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 le sentier bien entretenu est en fait une « tournière » dépendant de la propriété privée et notamment de la parcelle AD 176.  des permis de construire ont été délivrés récemment pour des habitations situées près du ruisseau de la Crépine alors que les inondations classées catastrophe naturelle datent des années 1990 et 2000.

Il est ensuite signalé que pour permettre des plantations de vigne il y a eu des déboisements sur des coteaux pentus (25 %).

Madame SOMBART considère de pas être responsable de la situation et demande s’il est normal de lui faire subir les conséquences d’aménagement de terrains ou de décisions municipales

Elle ne se dit pas contre des améliorations effectuées dans les communes et reconnaît que les conditions climatiques ont tendance à changer.

Elle considère qu’il sera nécessaire de payer le prix fort pour exproprier et que les estimations ne tiennent pas compte de l’entretien des structures prévues.

Enfin elle pose la question de la prise en compte des situations financières des propriétaires concernés et de leurs différentes fiscalités.

Avis du commissaire enquêteur

Les 2 premières remarques ont été examinées précédemment et n’appellent pas de complément particulier.

Les conditions de plantation des vignes sur des coteaux pentus après déboisements rappelées par Madame Sombart sont à l’origine du ruissellement et de l’afflux d’eau formant les coulées de boues, mais Madame Sombart, propriétaire de parcelles de vigne, considère pourtant ne pas être responsable de la situation.

La commune rappelle que les coulées de boues à l’origine du classement en catastrophe naturelle résultent de plusieurs états de faits (survenue d’orage violent, développement des plantations de vigne sur les coteaux au fil des décennies, pratiques viticoles, topographie associée à l’occupation du sol et présence du bâti au pied des coteaux) qui sont imputables directement à l’homme ou à d’autres causes. Ainsi elle constate que ceux qui ont rendu les travaux nécessaires sont les propriétaires des terrains qui génèrent le ruissellement et ceux qui trouvent un bénéfice sont représentés par la collectivité. Elle note par ailleurs que le projet permettra d’améliorer la qualité des eaux rejetées dans le milieu naturel et ainsi de bénéficier d’une subvention de l’agence de l’eau.

Concernant les modalités financières, rappelons qu’elles ont fait l’objet d’une estimation du Service des Domaines pour les expropriations, et qu’elles ont prises en compte l’entretien des structures.

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Les situations financières des propriétaires ne peuvent être prises en compte individuellement d’autant que le projet n’altère pas de façon conséquente leurs exploitations.

 Courrier du 15/06 de Madame Céline POIRET :

Il comporte 6 feuillets et se décline en 13 paragraphes résumés ci-dessous :

 déroulement de l’enquête publique :

Madame Poiret considère que les conditions de consultation du dossier pendant l’enquête n’ont pas été optimales : consultations incomplètes du dossier, locaux de consultation inadaptés. Cependant les informations apportées pendant la permanence du 2 juin ont permis une meilleure connaissance du dossier.

 Octroi de permis de construire dans les zones à dominante humide :

Madame POIRET rappelle que l’intérêt général du projet est justifié par la protection des biens et personnes des lotissements la Jacquessonne et les Parquis. Elle note que des permis de construire ont été délivrés dans ce secteur classé à dominante humide et notamment après les premiers arrêtés portant reconnaissance de catastrophe naturelle.

 Contrôle de la conformité des travaux et maintien des installations :

Madame POIRET s’interroge sur la conformité des travaux des permis de construire délivrés dans le lotissement la Jacquessonne où un fossé avait été imposé le long du bassin versant E3 et où une parcelle est aménagée en réceptacle pour les eaux pluviales.

 Le financement des travaux

Après avoir rappelé que dans le cadre de la déclaration d’intérêt général la participation au financement du projet peut concerner les propriétaires des parcelles qui produisent du ruissellement et ceux qui trouvent un intérêt aux travaux, Madame POIRET suggère que les riverains qui s’installent dans le prolongement des eaux de ruissellement pourraient participer financièrement au projet.

 Apport d’humidité

Madame POIRET rappelle que les bassins à créer comporteront une lame d’eau de 50 cm en permanence et elle s’interroge sur l’état sanitaire des parcelles voisines et notamment de celles qui bordent le bassin B dont plus de 50 % sont sa nue-propriété.

 Risque de gelée augmenté

Madame POIRET rappelle qui lui avait été indiqué dans une réunion du 12 mars 2015 que le bassin d’orage servirait au printemps et en été, période sans gelées, hors elle indique que 50 % de son exploitation ont été touchés par des gelées à la mi-avril 2017.

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 Forme du bassin

Madame POIRET indique qu’il avait été proposé un bassin plus en longueur.

 Entretien des chemins

Madame POIRET constate que le projet d’aménagement hydraulique s’accompagne de l’aménagement de chemin en béton et en dalles engazonnées. Elle propose, au vu des interventions opérées actuellement par les exploitants, de réhabiliter les voies à moindre financement en imaginant une action collective par apport de « pierrage ».

 Régulation de la circulation

Madame POIRET propose de réexaminer les accès aux parcelles et de sensibiliser les esprits pour prendre le chemin le plus direct afin d’éviter de réaliser des chemins béton sur l’aire AOC vignes par le biais de conventions.

 Mention erronée sur le plan

Le chemin enherbé n° 1 (annexe 2 du document 2) est une fourrière AOC Vignes de la parcelle 59 dont Madame POIRET est propriétaire

 Favoriser un seul bassin

Madame POIRET évoque la possibilité de création d’un fossé le long du sentier des Cossons pour renvoyer les eaux à recueillir dans le bassin B vers le bassin A ce qui éviterait des rejets dans un plan d’eau naturel et éviterait d’exproprier les terrains nécessaires au bassin B et en réduirait ses effets et contraintes.

 Expropriation des terres agricoles

Madame POIRET, constatant que des terres agricoles vont être utilisées pour limiter les inondations des zones urbanisées, souhaiterait connaître les possibilités d’indemnisation sur la base d’une étude agricole évaluant les impacts pressentis du projet.

 Taux d’endettement maximal

Madame POIRET indique que son statut juridique n’est pas celui d’une personne morale mais d’une personne privée et que le financement des travaux prévus ne peut venir en déduction sous forme de charge dans sa comptabilité.

Elle indique que son taux d’endettement est déjà maximal et que le financement des travaux dont les coûts et subventions ne sont pas encore figés la placerait en situation de surendettement.

Pour l’éviter elle se dit prête à aménager les chemins prévus dans le projet avec ses moyens mécaniques et humains.

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Avis du commissaire enquêteur

La commune rappelle que l’enquête s’est déroulée conformément à l’arrêté préfectoral, que le dossier complet a été mis à disposition lors des permanences du secrétariat de mairie et qu’une salle a toujours été disponible pour la consultation du dossier. Le commissaire enquêteur constate de plus que l’information officielle a été complétée par la distribution d’un avis dans toutes les boîtes aux lettres de la commune et qu’un courrier a été envoyé à tous les propriétaires des parcelles de vigne.

Les remarques concernant les permis de construire et la conformité des travaux ont été examinées avec le courrier de Mme Charbonnier ci-dessus.

Concernant le financement la commune rappelle que les travaux seront financés par les subventions, la participation communale et l’emprunt dont les annuités de remboursement serons inclues dans la taxe payée par les propriétaires. Le commissaire enquêteur note que la commune considère que sa participation correspond en partie à l’apport financier de ceux qui trouvent un bénéfice à l’opération.

Concernant les apports d’humidité et le risque de gelée augmenté la commune indique il n’y a pas d’études qui confirment ou infirment cette hypothèse et que les parties basses du vignoble se trouvent déjà en zone humide ou à proximité de bassin ou d’étangs. Elle note également que l’eau résiduelle dans les bassins se situe à 1 m sous le terrain naturel. En l’absence d’une démonstration de ces risques il est difficile au commissaire enquêteur de les prendre en compte.

Concernant les chemins, la commune rappelle qu’ils permettront de concentrer les eaux de ruissellement vers les bassins alors que des chemins aménagés plus sommairement avec fossés latéraux créeraient les difficultés d’accès aux parcelles et réduiraientt la surface de plantation par création de fourrière. Le commissaire enquêteur constate que cette solution technique que l’on retrouve dans de nombreux vignoble et cohérente et permettra également un meilleur confort de circulation pour les exploitants.

La proposition de suppression du bassin B n’est pas prise en considération par la commune car elle entraînerait un rejet direct au ruisseau sans décantation des eaux de ruissellement.

Concernant le financement et ses conséquences sur le taux d’endettement de Madame Poiret, la commune rappelle que la participation des propriétaires est estimée à 730 € par an et par hectare alors que le revenu moyen d’une parcelle de vigne est estimé à 18 200 € par an et par hectare (journal l’Union du 30/09/2014). Le commissaire enquêteur constate que la participation représente 4 % du revenu moyen de l’exploitation d’une parcelle de vigne.

 Courrier du 15/06 de M. Roger POIRET et Mme Carmen POIRET

Ce courrier est identique au courrier ci-dessus à l’exception du dernier paragraphe qui concerne dans cette version le montant des travaux non définis. Il y est constaté que le

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Enquête n°18000037 / 51 montants des travaux, le montant des frais supplémentaires en cas d’aléas et le montant des subventions ne sont pas encore figés.

2. Enquête préalable à la déclaration d’utilité publique

 Observation de Monsieur Louis BROCHET :

Le 14 mai, Monsieur BROCHET indique que le projet est nécessaire et attendu depuis 2002, il améliorera l’accès aux parcelles pour les exploitants et protégera les riverains en cas d’orage important. Il est tout à fait indispensable de le réaliser rapidement.

Avis du commissaire enquêteur

Il prend acte de cet avis favorable au projet.

 Observation de Monsieur Alain COUVREUR :

Le 2 juin, Monsieur Alain COUVREUR propose que le bassin B soit décalé dans l’angle des parcelles 97, 98, 99.

Il fait également remarquer que l’ouvrage en béton sur le chemin d’Irval est infranchissable en voiture ou avec une remorque et propose de le modifier pour permettre la circulation de tous véhicules.

Avis du commissaire enquêteur

La commune précise que le bassin B est implanté au point bas du bassin versant et ne peut donc être déplacé à l’angle des chemins des Cossons et de la Crépine situé à une altitude plus élevée.

La restructuration de l’ouvrage situé sur le chemin d’Irval n’est pas prévue dans le projet en raison du surcoût qu’elle engendrerait.

Le commissaire enquêteur prend acte de ces réponses.

 Observation de Madame Florence SOMBART :

Le 15 juin, Madame SOMBART interroge sur la légalité d’aménager des plates-formes bétonnées sur une largeur plus importante que celle existante, sur des surfaces privées.

Avis du commissaire enquêteur

La commune précise à ce sujet que des conventions d’occupation seront conclues avec les propriétaires des parcelles riveraines des chemins aménagés afin de porter leur largeur à 5 m y compris les bas-côtés enherbés sans toutefois réduire la superficie classée en AOC.

 Courriers du 15 juin de Madame Céline POIRET et de Monsieur et Madame Roger POIRET

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Il s’agit des courriers annexés au registre d’enquête concernant la déclaration d’intérêt général et détaillés ci-dessus.

3. Enquête parcellaire

Le registre comporte deux fiches renseignées par

• fiche n° 1, Monsieur François FROMENTIN, • fiche n°2, Madame Monique CARRIER, ainsi que la fiche de Madame Claudine MASS0N qui y a été rattachée.

Avis du commissaire enquêteur

Ces 3 fiches seront adressées à la commune de Branscourt avec la copie de son rapport et de ses conclusions.

 Observation de Monsieur Jean-Michel RONSEAUX et Madame Joëlle RONSEAUX le 2 juin :

Dans l’état parcellaire la liste des propriétaires concernant la parcelle AD 100 est incomplete. Monsieur et Madame RONSEAUX proposent de contacter maître Emmanuel ROGER notaire à Gueux. Ils indiquent également préférer procéder à un échange plutôt qu’à une vente.

Avis du commissaire enquêteur

La commune indique que les échanges sont envisageables dans la mesure où elle possède dans son patrimoine du foncier équivalent.

Le commissaire enquêteur propose que cette modalité d’acquisition des terrains soit poursuivie.

Observation de Monsieur Jean-Michel RONSEAUX et Madame Diana RONSEAUX le 2 juin :

Concernant la parcelle AD 105, au vu du plan du projet, la surface à acquérir est excessive par rapport à la surface totale de la parcelle. Monsieur Madame RONSEAUX préfèreraient procéder à un échange plutôt qu’à une vente.

Avis du commissaire enquêteur

La commune transmet un tableau de l’état parcellaire modifié au niveau des propriétaires de certaines parcelles et pour la surface à acquérir et restante pour la parcelle AD 98.

Par contre elle ne modifie pas les surfaces concernant la parcelle AD 105 en précisant qu’il s’agit de surfaces indicatives.

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Le commissaire enquêteur prend acte de la modification pour la parcelle AD 98 mais constate que les surfaces à acquérir et restante pour la parcelle AD 105 ne correspondent manifestement pas au plan parcellaire.

 Courriers de Madame Céline POIRET et de Monsieur et Madame Roger POIRET le 15 juin : Il s’agit des courriers annexés au registre d’enquête concernant la déclaration d’intérêt général et détaillés ci-dessus.

III. Avis des services de l’État et des personnes publiques consultées :

 Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement du ; pôle ouvrages hydrauliques : Par courrier du 6 octobre 2017 ce service précise que les caractéristiques des ouvrages ne relèvent pas des articles R214 – 112 et 113 du Code de l’Environnement et que le dossier n’appelle pas de remarques de sa part

 Direction Départementale des Territoires ; cellule planification et légalité Par courrier du 2 novembre 2017 ce service indique que le projet est compatible avec l’occupation et l’utilisation du sol admises dans le règlement du PLU.

 Note interservices du 16 mars 2017 Il y est mentionné la nécessité de compléter la demande de défrichement par une mesure compensatoire qui peut être, soit le versement d’une indemnité, soit la demande de validation d’un projet de travaux de boisements auprès de la DDT.

 Commission Locale de l’Eau du SAGE Aisne Vesle Suippe Par courrier du 11 octobre 2017, le 1er Vice-Président de la Commission Locale de l’Eau du SAGE précise que le projet est conforme et compatible au SAGE avec les demandes suivantes :  précisions sur le positionnement de la buse de rejet des eaux du bassin A  indications sur d’éventuels aménagements limitant l’érosion dans le ruisseau de la Crépine à la sortie de la buse

 Chambre d’agriculture de la Marne Par courrier du 17 octobre 2017, elle se déclare favorable avec des réserves qui ont fait l’objet de complément dans le document de février 2018.

 Agence Régionale de Santé Grand Est Par courrier du 25 octobre 2017 le Directeur Général émet un avis favorable au dossier présenté.

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Avis du commissaire enquêteur : le projet a été élaboré en relation avec ces services et a fait l’objet d’un premier dépôt en août 2017. Les observations ont été prises en compte dans les compléments datés de mai 2017, novembre 2017, janvier 2018 et février 2018. Concernant le défrichement la commune a précisé qu’elle entendait procéder au reboisement d’une parcelle dont elle est propriétaire en étudiant la qualité des essences. Concernant le rejet des eaux du bassin A, la commune précise qu’il se fait dans le décanteur existant avec une conduite DN 250. Elle prévoit que le rejet au ruisseau se fera par une canalisation orientée dans le sens de son écoulement et qu’en phase de travaux, si besoin, un bétonnage de la rive opposée à l’arrivée de la canalisation sera réalisé. Le commissaire enquêteur constate qu’il a donc été tenu compte de toutes les observations émises par les services de l’État et des personnes publiques consultées.

D- AVIS GENERAL L’avis général du commissaire enquêteur porte sur la présentation du dossier et sur son contenu ainsi que sur les différents avis et observations émis pendant l’enquête publique unique qui, conformément à l’article L 123-6 du code de l’environnement, regroupe les 3 enquêtes relatives à

 la déclaration d’intérêt général comportant une autorisation environnementale, la déclaration d’utilité publique,

 la cessibilité des parcelles (enquête parcellaire)

1. Présentation et contenu du dossier : Le dossier soumis à l’enquête publique unique comporte :  l’arrêté de Monsieur le préfet de la Marne du 12 avril 2018 portant ouverture de l’enquête publique.  Les documents présentant le projet d’aménagement hydraulique du vignoble de Branscourt et notamment :  le dossier de demande d’autorisation environnementale en référence à l’article R 181- 13 du code de l’environnement qui comporte notamment une étude d’incidence environnementale prévue par l’article R 181–14 du même code.  Le dossier de Déclaration d’Intérêt Général en référence à l’article L 211–7 et R 214- 88 à R 214-103 du code de l’environnement et notamment l’article R214–99 qui définit les éléments constitutifs du dossier.  Le dossier de déclaration d’utilité publique en référence à l’article R 112-4 du code de l’expropriation. Ce dossier contient également les éléments relatifs à l’enquête parcellaire.  3 compléments relatifs à ces dossiers en réponse à des observations des services de l’État  Les avis des services de l’État et des personnes publiques consultées.  Les registres d’enquête pour chacune des 3 enquêtes citées ci-dessus.

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Le commissaire enquêteur peut ainsi constater que le dossier soumis à l’enquête publique unique est un dossier complet.

Le dossier de demande d’autorisation environnementale contient les éléments prévus dans son contenu réglementaire défini par l’article R 181 – 13 et R 181 14. Il précise les objectifs du projet : protéger les biens privés et publics et protéger le milieu naturel en évitant le renouvellement des inondations et coulées de boues qui ont frappé par 3 fois la commune, et améliorer les conditions d’accès aux parcelles de vigne. Pour y parvenir il présente les ouvrages techniques à mettre en place et analyse l’incidence sur l’environnement et les mesures prises pour éviter, réduire, compenser leurs effets négatifs. Les conditions d’entretien de ces ouvrages sont également étudiés. Le dossier de Déclaration d’Intérêt Général contient tous les éléments prévus à l’article R214– 99. Il rappelle les objectifs de l’opération et justifie de l’intérêt général des travaux. Il comporte des estimations des investissements et modalités d’entretien et d’exploitation des ouvrages ainsi que le calendrier prévisionnel de leur réalisation. Il définit également les modalités de répartition des dépenses entre les personnes publiques et privées concernées ; la commune pour l’intérêt qu’elle retirera des aménagements (amélioration de la sécurité des habitants et des biens et préservation des milieux fragiles) et les propriétaires des parcelles viticoles dont la situation et le mode d’exploitation favorise le ruissellement et rend donc les aménagements prévus, nécessaires. Les propriétaires trouveront également un intérêt dans de meilleures conditions d’accès à leurs parcelles. Le dossier de Déclaration d’Utilité Publique et d’enquête parcellaire comporte dans la partie déclaration d’utilité publique, l’ensemble des pièces prévues à l’article R 112-4 du code de l’expropriation pour cause d’utilité publique et notamment l’état parcellaire des propriétés à acquérir en partie ou en totalité ainsi que la délibération du conseil municipal sollicitant cette DUP. Pour l’enquête parcellaire le dossier comporte la délibération du conseil municipal et l’état parcellaire cités ci-dessus ainsi qu’un plan parcellaire établi sur la base du plan cadastral. L’examen de ces dossiers permet de constater que les aménagements prévus ont fait l’objet d’une analyse complète : définition des objectifs, recherches de solutions techniques adaptées, justification des moyens à mettre en œuvre et examen de leur impact sur l’environnement, estimations des travaux à réaliser, répartition de la charge financière pour la construction et pour l’exploitation et conséquences sur les acquisitions foncières à réaliser. Le commissaire enquêteur estime donc qu’il s’agit d’un dossier cohérent avec les objectifs recherchés.

2. Concertation La préparation du schéma d’aménagement hydraulique a débuté dans la commune en décembre 2003 puis a été réactivé en 2014 avec création d’un comité de pilotage associant les élus et les propriétaires de vignes. Le projet a aussi fait l’objet d’une réunion publique de présentation le 28 février 2017. La présentation du projet en conseil municipal date du 8 septembre 2016 et le conseil a approuvé le projet le 12 avril 2017 en lançant la procédure de déclaration d’utilité publique.

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L’enquête publique d’une durée d’un mois a fait l’objet d’une information du public par affichage en mairie et sur le terrain, distribution d’un avis dans les boîtes aux lettres de la commune et par information personnalisée des propriétaires vignerons. 3 permanences à des horaires diversifiés dans la semaine ont permis au public de s’exprimer. Toutes les observations et avis émis lors de cette enquête ont fait l’objet d’une analyse par le commissaire enquêteur et d’un avis de la commune. Le commissaire enquêteur constate que la préparation du projet a fait l’objet d’une concertation avec les principaux intéressés et que les modalités de l’enquête publique a permis d’assurer une large information pour les habitants de la commune. Elle a aussi offert les moyens d’expression pour les personnes intéressées au projet.

3. Avis et observations : Les avis des services de l’État et des personnes consultées ont tous étés pris en compte et ont fait l’objet de documents modificatifs dans le dossier. Les avis et observations et demandes contenues dans les registres d’enquête ont tous étés analysés et ont fait l’objet de réponses de la commune. On notera à ce sujet une seule mention avec avis favorable au projet et très peu de considérations générales sur l’intérêt global de l’opération mais au contraire des réactions mettant en avant les intérêts particuliers des intervenants. Le commissaire enquêteur constate que les avis et propositions n’ont pas conduit à des modifications ou à des améliorations du projet. L’ensemble des données, analyses, observations et avis contenus dans ce rapport me permet d’établir mes conclusions et d’émettre mon avis final pour chacune des enquête dans les documents particuliers ci-après.

Fait à Bétheny, le 10 juillet 2018 Daniel ROLAND, commissaire enquêteur

Pièces jointes : -Procès-verbal de synthèse du 22 juin 2018 -Réponses de la commune de Branscourt du 6 juillet 2018 -Certificat d’affichage du 18/06/2018

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