5° Année. N° 36 (3" trimestre) Le numéro 1 fr. 25 4 Septembre 1925

Organe des Paraît tous 'Amis du Cinéma " les Vendredis guide PUBLICATION HONORÉE D'UNE SUBVENTION DU MINISTÈRE DES AFFAIRES ETRANGÈRES

ABONNEMENTS Directeur : JEAN PASCAL ABONNEMENTS France Un an. . . 50 fr. Bureaux: 3, rue Rossini, PARIS-IX"(Tél. : Guienberg 32-32) Etranger Un an . . 60 fr_ — Six mois . " 28 fr. Adresse Télégraphique : CINEMAGAZI-PAR1S — Six mois . 32 fr. — Trois mois . 15 fr. Les abonnements parlent du 1" de chaque mois Trois mois. 18 fr. (La publicité est reçue aux Bureaux du Journal) Chèque postal N° 309 08 par mandat carte in Ce*/ untTlm. Reg. du Comm. de la Seine N° 212.039 Çparamountt yiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiHiiim | - SOMMAIRE — | Les grands drames mondains, g Pages g les scènes fantastiques au pays merveilleux, les ' romans passion- g Du RING AU STUDIO : Keginald Penny, par Albert Bonneau . 877 S nant dans l'immensité des espaces g* LIBRES PROPOS : Quelques jolis sous-titres, par Lucien Wahl -.. 3S0 g inconnus, tels sont les sujets qui g LA VIE CORPORATIVE : Scénarios américains, par l'aitl de la Borie 381 g vous captivent ; mais à la porte 3 CE QU'ILS PENSENT DU CINÉMA : Raymonde et Alfred Mâchard, par g du cinéma ne vous laissez pas g l'ail moud-Millet 3S2 g arrêter par le titre d'un film. S COURRIER DES STUDIOS 884 S Vous ne pouvez juger de la valeur : g NOUVELLES D'AUTRICHE, par M. Zwolta. 384 H du spectacle sur un simple titre. g « LES NÏBELUNGEN » A GENÈVE, par Ttlra J'Jlie 385 g Regardez la marque : PARA-

S LA OINÉMÀTOGRAPHIE EN RUSSIE, par Jacques Henri 386 g" MOUNT, VOILA LE MEILLEUR GUIDE ! g FLÉCHETTES, par Cf. De job 386 g

g PHOTOGRAPHIES D'ACTUALITÉ de 387 à 390 g SUIVEZ CE GUIDE et vous êtes

g LE CINÉMA EN ROUMANIE, par M. Blossomx'. 391 S certains de passer de merveilleuses et charmantes soirées. I LA YIE, LES FILMS ET LES AVENTURES DE DOUGLAS FAIRBANKS (suite), g par h'obcrl Florey 393 g Réclamez au Directeur du Ciné- II LES COLLABORATEURS DU STUDIO : L'Electricien et le Machiniste, par S ma les PROGRAMMES PARA- S Juan Arrou . 395 H MOU NT. j g POUR ATTIRER LE PUBLIC, par Jack Conrad 397 g

g CINÉMAGAZINE EN PROVINCE : Casablanca (Paul Saffar) ; Montpellier g g (Louis Thiij(nul) 384 et 396 g

g CINÉMAGAZINE A L'ETRANGER : Bruxelles (P. M.) ; Lettonie et Estonie == g (Eugène de Slav) 381 et 400 g g LES FILMS DE LA SEMAINE : (Dans les faubourgs de New-York ; Les g :::LA RUEE SAUVAGE::: g Kiass-Kiass anthropophages ; La sagesse de trois vieux fous ; Para- g g dis défendu ; Souvent Femme varie), par L'Habitué du Vendredi.. 399 g

g LES PRÉSENTATIONS : (Barocco ; L'Obsession ; Marionnettes), par g g Albert, Bonneau , 399 g g LOHOS ET INFORMATIONS, par Lynx 400 g EL TIGRE • BOITES »E HUIT g LE COURRIER DES « AMIS », par fris 402 g

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L'Annuaire Général de la Cinématographie %**>s y MADAME SANS-GENE est le guide pratique de l'Acheteur, du Producteur et du Fournisseur dans les industries du film. Un fort volume relié et illustré de 150 PORTRAITS HORS-TEXTE des princi- pales personnalités de l'écran : 20 francs franco. Etranger : 25 francs. Adresser les commandes aux PUBLICATIONS JEAN-PASCAL, 3, rue Rossini, Paris (IXe). Réalisation de LEONCE PERRET etc., etc. mmm Cnplufdef quatre grandi Cinércmanr PATHÉ CONSORTIUM CINÉMA distribuera pendant la j-aLron _1925_1926_ les chers d'œuvre suivants :

LES MISÉRABLES. de yiCTOR HUGO . Adaptation de HENRI FEtCCVRT \Tfm$:ŒUVRES CONNUESETAlMÊÈSôïfraiÉp Direction Artistique : LOUIS NALPAS interprétés par Gabriel GABRIÔ Sandra MI LOWANOFFeh ££s GRANDS NOMS DE LA LITTÉRATURE || Jean TOULOUT. ÉMETTEURS ENSCÈNE LES PLUS RÉPUTÉS ^ ■ \ TOUTES LES VEDETTES DE L* ÉCRAN FRANÇAIS : MICHEL STRCGCFF LES MEILLEURS FILMS INTERNATIONAUX de JULES VERNE Adaptation de TOURJANSKY 'interprété par Ivan MCSJCUKÈNE et Nathalie KOVANKO. cmyvteojït poun faôaison /925"/926■& pnocpamrnQ PATHÉ J OCASTE IA COURSE DU FLAMBEAU d'ANATOLE FRANCE de PAUL HERVIEU CON/ORTIUM Adaptation de GASTON RAVEL Adaptation de LUITZ-MORAT. >AME D'ARTISTE < cccccc F* PAP MOIS CINÉMA de MOLBECK Adaptation de Germ. DU LAC de JEAN DRAULT. Adaptation de PÉGUY DIRECTEURS,VOTRE PUBLIC L'ATTENI LE PRINCE CHARMANT» g L REMPLIRA VOS SALLES mue en scène de TOURJANSKY RETENEZ-LE ■ DÈS MAINTENANT - UN FUS D'AMEPIÇIIE AMCURet CARBURATEUR ATTENDRE NE VOUS FAIT RIEN GAGNJfÊ la célèbre pièce de , . - , , J n> c m e d PIERRE VEBER et MARCEL GERBIDON ^fi <""" * * °/*' * ET RISQUE DE VOUS FAI RE mise à l'écran d'HENRI FESCOURT P>^E COLOMBIER i ■■■'>1 fefe, ARRIVER t ' . TROP TARD CAVALCAtA ARDENTE LE PLUS GPANDAMCIB (L'ÉPOPÉE GARIBÂLDIENNE) CA gzfAJAAF mise en scène de -J/l m £./ff/fl£. mue en scène de GENICA

Une< sélection des plusbeâux films delà production %VARMBi9 fi R Vf S parmi lesquels LE BEAU BRUMMEL ies deux derniers films de LUBITSCH ♦ 3 merveilleux films de RIN-TIN'TIN

4 hrèi beaux films de RICHARD TALMADGE LES GRANDES de la Saison 925-1926

Norma Talmadge Norma Talmadgc dans dans Cendres de Vengeance La Duchesse de Langeais Rudolph Valcntino William S. Hart dans dans Mary Pickîord L'Aigle Solitaire Tumbleweeds Douglas Fairbanks dans dans La Petite Annie Don X, fils de Zorro

Sally, fille de Cirque Charlie Chaplin de dans D. W. Griffith La Ruée vers l'Or

Livingstone l A.Wetherell Les Productions Iamuel Goldwyn Stella Dollas ,e Jardin d'Allah et le troisième film de la sériJ f Pot ash et Perlmutter " Wilmustice 377

IHlIllIlHillIlllllIllIllilH Du ring au studio REOINALD DENNY Voici pour la saison 1925=1926 /"\N se souvient du succès que remporta venue, comme le fit aussi tout récemment chez nous le sympathique artiste dans Jack Dempsey, se mesurer devant l'objec- Huelques=unes des 'Productions de la Kid Roberls gentleman du Ring. Rare- tif avec quelques adversaires. ment film à épisodes obtint une aussi Pourtant, Reginald Denny n'était pas grande faveur. On se passionnait aux ex- un boxeur ordinaire. Certes, pour lui, le ploits du vi- ring n'avait Gaumont-Metro-Goldwyn (G. M* G,) g o u r e u x plus de se- sportsman crets, mais IIIHIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIH qui, le plus il possédait souvent vain- également queur, par- une éduca- fois aussi tion théâtrale La Croisière du Navigator Les Fiancées en Folie vaincu, pour- et artistique avec Buster Keaton. avec Buster Keaton. suivait inlas- que beau- sablement sa coup d'ac- carrière de. teurs eussent L'Accusateur Silencieux Face à la Mort champion, pu lui envier. avec Harry Piel, Denise Legeay avec Eleanor Boardmann, Raymond déjouant les Reginald et Madys. Me. Kee et le chien Furax. sinistres pro- Denny, né jets de ses ad- en Angleter- Naciste Empereur Yolanda versaires, dé- re, appar- avec Maciste. avec Marion Davies. routant toute tient, en ef- la clientèle fet, à une des parieurs, vieille famil- Duel de Femmes Petite Madame mettant en le de comé- avec Pauline Frédérick. Technicolor. émoi son ma- diens. Son nager et con- père, Henry quérant la Denny, était Larmes de Clown Le Roi du Turf main et le avec Frank Keenan et Claire Windsor. un acteur avec Lon Chaney. cœur de la très connu plus belle et très aimé Le Bandolero Le Monstre fille d'Amé- du public avec Renée Adorée. avec Lon Chaney. rique... avec londonien; il ses poings ! créa de nom- Quel mer- breux opé- Janine Neredith Rapaces veilleux bo- r a s . Sa un film de von Stroheim. faire visiter la ville, avec Marion Davies. xeur les Dans Je vais vous grand'mère REGINALD DENNY reçoit un coup de téléphone inattendu. Américains n'était autre ET venaient-ils de s'attacher à coups de dol- que Mrs Henry Lee, du théâtre de Drury lars ? Nul ne doutait en effet, chez nous, Lane. Son grand-père était également un dès l'apparition de Kid Roberts Gentle- tragédien célèbre. man du Ring, que le héros ne fût autre Reginald Denny débuta donc fort jeune qu'un professionnel qui, à l'instar de Geor- au théâtre. Il parut sur les planches à l'âge LE ROI DE LÀ PEDALE ges Carpentier, abordait le cinéma pour se de six ans, dans The Royal Family, une distraire. « Georges » avait tourné chez pièce où débutait également la célèbre ar- AVEC nous Le Roman de Carpentier et Le Tré- tiste anglaise Gertrude Elliott. Les appa- sor de Kériolet. Il avait paru à l'écran en ritions de l'enfant se succédèrent, dès lors, Amérique, en compagnie de Constance à la scène. On lui confiait d'ordinaire des BISCOT et BLANCHE MON TEL Binney, et en Angleterre, avec Flora Le rôles de petite fille. Ses yeux bleus, ses Breton ; la rumeur courait également cheveux blonds et bouclés semblaient de- qu'une des étoiles du ring américain était voir pendant longtemps le cantonner dans IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIHIIIIIIIHH^ (jnemagazine 378 Qnemagazine ce genre. Reginald n'en était pas très con- les de garçons, en attendant d'aborder les tent. Lui qui, dans la vie courante, ne rê- personnages plus délicats de leading-men. viation britannique, Reginald Denny servit pendant, il ne put le mener à bien au pre- vait que plaies et bosses, ne pouvait pas Bientôt, le jeune acteur fut engagé dans jusqu'à l'armistice. Souvent, entre deux mier abord. Il fit des débuts cinématogra- supporter les plaisanteries de ses petits ca- une tournée qui partait pour l'Amérique. missions périlleuses, il cultivait de nouveau phiques assez insignifiants dans Bringing marades qui, l'ayant vu jouer, l'avaient Il s'y fit remarquer dans The Quaker Cirl, la boxe, et ses rencontres avec plusieurs ca- up Betty, avec Evelyn Greely, et dans surnommé « la petite fille ». Aussi apprit- et le premier contact avec le public yankee il bientôt avec satisfaction que son père lui fut très favorable. Cependant, la troupe avait décidé de le mejtre en pension. Adieu avait décidé de faire le tour du monde...

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marades pugilistes passionnaient son can- deux films dont Constance Binney était tonnement. Participant à la plupart des ma- l'étoile : Thirty Nine Easi et Money Mad. nifestations sportives qui étaient organisées Ce fut ensuite toute une série de films qui à l'arrière du front, Reginald Denny ob- imposa Reginald Denny à l'attention des tint le titre de champion de poids lourd de réalisateurs et du public. Nous pouvons son bataillon, et, la guerre terminée, en citer entre autres : A Darl( Lantern, avec quête d'aventures et d'engagements, il Alice Brady, Paying ihe Piper, avec Do- s'embarqua pour l'Amérique. rothy Dickson, The Priée of Possession, Ses talents de pugiliste ne tardèrent pas The Iron Trail, Footlights, Tropical Love. Il tint un rôle important dans Sherlock Une des scènes les plus humoristiques de Kid Eoberts. à attirer l'attention de plusieurs profession- Le célèbre boxeur (REGINALD DENNY) répète uhe scène de-uant l'objectif. nels américains. En vain tentèrent-ils d'o- Holmes contre Moriarly, aux côtés de John rienter définitivement Reginald vers la Barrymore, Carol Dempster et Gustave les rôles à la « petit lord Fauntleroy », elle se dirigea vers l'Australie, l'Inde et boxe. L'ancien combattant préférait le Seyffertitz. On apprécia tout particulière- adieu les disputes avec les amis moqueurs! 1 ' Extrême-Orient. théâtre. C'est alors que des amis lui pro- ment ses deux créations de Never Lel Co Reginald perdait sa liberté, mais il aban- Entre temps, Reginald Denny avait sé- posèrent de continuer le « noble sport », et du Derby du Kentucky. Enfin, dans donnait définitivement les rôles de petite rieusement appris la boxe. Déjà, en An- tout en faisant appel à son talent dramati- Disraeli, Reginald Denny créait, aux côtés fille. gleterre, il avait été l'élève de lord Lons- que. Le cinéma ne pouvait-il pas concilier de George Arliss, le rôle du vicomte Char- Son éducation terminée, Reginald Den- dale et était devenu un pugiliste accompli... ses goûts ? Lui, qui obtenait un succès les Deeford. ny reprit le chemin du théâtre. Son père Sa carrière théâtrale ne lui avait pas per- énorme en retraçant les exploits des poli- Puis ce furent Kid Roberts gentleman du tenait essentiellement à ce qu'il fût un co- mis d'aspirer au titre de champion. ciers et des cow-boys, n'obtiendrait-il pas Ring (The Leather Pushers) et Les Nou- médien comme lui, et le jeune homme ne La guerre éclata sur ces entrefaites. L'ar- semblable faveur en relatant les prouesses veaux Exploits de Kid Roberts qui, pen- détestait pas la « rampe », d'autant que, tiste venait de jouer à Calcutta. Engagé au d'un gentleman boxeur ? dant deux saisons consécutives, rendirent maintenant, il n'interprétait plus que les rô- Royal Fly'mg Corps, le célèbre corps d'à- Ce projet sourit à Reginald Denny. Ce- populaire leur protagoniste. Reginald Den- 381 (jjjemagazîne 380 LA VIE CORPORATIVE ny obtenait enfin là, un rôle en or ; il pou- biliste qu'il fut parfait boxeur dans Kid vait à son aise développer ses qualités Roberts ; Fais ça pour moi ! avec Laura d'interprète et de boxeur. Rarement artiste La Plante, qui dénote une fois de plus son Scénarios Américains fut plus à sa place. Une fois encore s'af- talent de comédien ; Folle jeunesse, enfin firmait l'infaillible coup d'œil du réalisa- Oh ! Docteur ! qui passera prochainement OILA au moins un point sur lequel même prétendu installer un bureau spécial teur américain qui suit toujours la devise: sur nos écrans et où l'artiste, nanti comme V tous ceux qui, en France, s'intéressent chargé de lire les manuscrits européens. Oui The right man in the right place et qui Harold Lloyd de lunettes en écaille, s'ac- au cinéma sont d'accord : les films améri- mais..., quel écrivain sérieux consentira à se se ménage ainsi un merveilleux atout pour quitte adroitement d'un rôle de malade cains plaisent par leur inteprétation, par la dessaisir, dans ces conditions, d'un scéna- la réussite de son film. imaginaire. Certes, il y a loin d'Argan à perfection de leur technique, par la ri- rio présentant quelque réel intérêt, alors chesse, la diversité, l'originalité et même qu'on ne lui offre aucune garantie d'aucune Dès lors, la réputation de Reginald Den- Kid Roberts... cela suffit à nous prouver l'humour qui rehaussent et agrémentent sorte? Il y aurait bien celle du « copy- ny était faite. Il fut ensuite le héros de la diversité et l'art de composition de ce leur exécution... Mais, d'une façon géné- right ». Malheureusement, elle est inopé- The Abysmal Brute, film tiré du roman de sympathique interprète. ALBERT BONNEAU. rale, on reproche aux scénarios des films rante en matière de manuscrit, et les pro- américains leur simplicité et leur naïveté. ducteurs américains ont oublié de nous dire Aussi est-on souvent étonné de ne pas comment on peut obtenir à Paris une assu- voir les producteurs américains venir cher- rance contre l'imitation, le démarquage ou Libres Propos cher en France les scénarios dont ils ont la fraude. Quelques jolis sous-titres visiblement si grand besoin. Ces appels demeureront inefficaces aussi Car il ne manque pas, chez nous — en longtemps qu'on n'aura pas trouvé le ERTAINS rédacteurs de super-sous- dehors même de M. Pierre Benoit — d'é- moyen de donner aux écrivains les garan- C titres aiment la philosophie. La leur. crivains capables d'imaginer d'excellents ties auxquelles ils ont droit. Ils ne se contentent pas des textes indispen- scénarios et, si les producteurs de films Il faudra trouver ces garanties, parce sables. Ils veulent nous faire réfléchir. C'est français paraissent l'ignorer, les producteurs qu'il faudra que, bon gré, mal gré, les pro- par eux qu'il sied d'apprendre la vie. Par- américains le savent à merveille. La preuve ducteurs américains en arrivent à donner du fois, leurs personnages émettent des apho- en est qu'ils font tout leur possible pour nouveau à leur clientèle. Inévitablement le rismes définitifs, mais souvent les vérités décourager nos scénaristes d'exporter en scénario américain devra subir un renou- imposantes ne sont pas glissées dans des Amérique. vellement. Pourquoi attendre? Ne serait-il dialogues, elles s'affirment d'elles-mêmes. La constatation n'est pas si paradoxale pas de l'intérêt des éditeurs américains d'a- Ce sont, dans le vrai sens du mot, des qu'elle peut le paraître. voir recours,dès à présent.à une collaboration sous-titres. Ces derniers jours, on a pu Quand nous parlons du film américain, qui donnera à leurs films une incontestable cueillir, au hasard, quelques observations nous oublions toujours qu'il est fait pour plus-value? Déjà notre compatriote Henri d'intérêt général, profondes, mais limpides, les Américains et que cette clientèle formi- Diamant-Berger, qui fait actuellement là- insérées dans des films. Nous n'indiquerons dable doit amplement suffire à son amor- bas du film américain, réclame des scéna- pas nos sources, mais nous le pourrions. tissement rémunérateur. Il importe donc rios français. Qu'il les trouve ■— comme Voici donc — il y en a bien d'autres — uniquement que le scénario utilisé plaise à nous le lui souhaitons — et le public amé- une demi-douzaine de ces phrases frap- cette clientèle. Et tant pis pour les conti- ricain ne sera pas sans remarquer l'attrait pantes : nentaux s'ils ne le trouvent pas entièrement nouveau et particulier d'œuvres où l'esprit « // est toujours dangereux de tenter à leur goût, ils le subiront tout de même français et la technique américaine s'asso- une fille d'Eve. » par la force irrésistible du dollar. cient pour se mettre mutuellement en valeur. « Dans la vie d'un ambitieux sans scru- Pourquoi voulez-vous, dans ces condi- On parle beaucoup — et à juste raison pules qui commet des actes les plus arbi- Gageons que REGINALD DENNÏ se trouve, ait tions, qu'un producteur américain vienne — de collaboration franco-américaine. de cette scène, dans une situation embarrassante. traires pour assouvir ses convoitises, la chercher en France des scénarios, au risque Pourquoi ne commencerait-on pas par le femme est souvent la cause principale de ses de troubler les idées de sa clientèle, au ris- scénario? Jack , et c'est après la réalisation déchéances. » que d'éveiller dans le public américain un PAUL DE LA BORIE. de cette bande qu'il se maria avec Irène « Les chevaux ont parfois des faims de goût nouveau et des exigences- nouvelles, Haisman qui était sa partenaire dans ce loup. » qui seront, pour les réalisateurs de films, film. ;■:../■:, « Toute notoriété a ses envieux et ses une source de complications et de frais? BRUXELLES Depuis, ses succès se sont répètes. 11 ennemis. » C'est sans doute parce qu'ils savent la — Le Cinéma des Princes présente un nou- « La jeunesse est souvent cruelle. » veau film de Pola Negri : Les Passions de Mme vient de tourner en Californie The Lighi- valeur des scénarios français et la redou- la Colonelle. Ce film, tourné à Hollywood, repré- ning Lover, Sporting Yodh, Oh ! Doc- « S'il n'y avait pas un joli scandale à tent, qu'ils se gardent soigneusement de les sente, paraît-il, les mœurs amoureuses et autres tor, I mil shore you the to.vn, et va créer grignoter, la plus luxueuse réception paraî- utiliser. de l'Allemagne actuelle. trait pauvre. » — Au Victoria et au Ciné de la Monnaie, incessamment Where vas 1 ? The whole On lit bien, de temps à autre, l'appel L'Abbé Constantin tient toujours et attire le Toivn's talk'mg et This Way Oui. Ces ti- Eh ! bien, ne croyez-vous pas que ces d'une maison américaine aux écrivains monde, et, au Coliseum, Les Maris Aveugles tres n'apprendraient pas grand'chose à nos phrases gagneraient à ne pas être connues? complètent un programme de choix dont l'attrac- continentaux, spécialement aux écrivains tion est la diseuse Camille Stefani. lecteurs s'ils n'en connaissaient quelques Elles encombrent inutilement des films et français. Certaines firmes américaines ont P. M. versions françaises : La Course Infernale, combien d'autres leur sont comparables ! où Denny se montre aussi excellent automo- LUCIEN WAHL. vs/vwvwwvwvwwvwvvwvwvwwv 382 383 (jnémagazine

Ce qu'ils pensent du cinéma... (*) s'adressent à des écrivains auxquels les met- Alfred Machard. — Sa Fête Espagne- teurs en scène français n'ont jamais eu l'i- le, délice de rythme, m'est l'occasion de dée de songer. Quant à moi, j'ai reçu d'in- dire combien j'aimais le charmant et trop Raymonde et Alfred Machard téressantes propositions. tôt parti Louis Delluc. Le cinéma relève aussi du commerce. Madame Raymonde Machard. — Or, en France, au point de vue commercial, Quant à moi, mon film préféré est La Lan- OICI, côte à côte — et n'est-ce pas une nous allons à un cinéma de quartier nous avons des « as » ; et comme ce sont terne Rouge, de Capellani, film réalisé en V communion? —le prestidigieux anima- ■— quartier riche cependant — que fré- par surcroît des gens intelligents, dès que Amérique avec la grande Nazimova, si teur de gosses qu'est Alfred Machard, et quentent quelques nouveaux riches et leurs les films artistiques seront d'un rapport sûr, souple, si étrange. Mme Raymonde Machard, la romancière de femmes endiamantées. Nous sommes écœu- l'Œuvre Je chair, dont la thèse a soulevé rés des réflexions entendues. Pendant La des discussions passionnantes et passionnées. Fête Espagnole, par exemple, c'était invrai- Lui, assis, feuillette un livre ; elle, plus près semblable. Toutefois, on peut unir une gros- de nous, parle avec abondance, fougue. se intrigue, pour plaire au public..., à une Décor intime :. les souvenirs se sont cris- belle et artistique réalisation pleine de nou- tallisés dans les choses. veautés techniques et d'invention dans les Alfred Machard : des yeux immenses, détails — et cela, pour les aristocrates de inquiétants, fiévreux peut-être, pleins de sé - l'esprit qui sont dans la salle. — C'est duction. tout pour le moment. « — Le cinéma, voyez-vous, nous con- — Quels sont, à votre avis, les respon- fie-t-il, stagnera tant qu'on ne se sera pas sables de la situation actuelle du cinéma ? décidé à spécialiser les salles. Impose-t-on — Les éditeurs d'abord, et aussi quel- les mêmes pièces à tous les théâtres ? Non. ques directeurs de salles, qui trahissent in- Le public suit la scène qui lui plaît. Tout le consciemment l'art qu'ils devraient servir, monde lit-il les mêmes livres ? Non. Or par un choix absurde de programmes. les cinémas, à Paris, quoique 200, sont Beaucoup de metteurs en scène aussi, un, parce qu'ils projettent les mêmes films, qui ne sont pas tous des artistes, font eux- les mêmes banales médiocrités. mêmes leurs scénarios, sans avoir suffi- — Mais, Marivaux, Caméo... samment le « don du créateur ». C'est le — Rares exemples. Toutes les salles de- grand tort du cinéma, de mépriser les ro- vraient ainsi être réservées à des genres dif- manciers... férents. Alors, mais alors seulement, les Madame Raymonde Machard. — Et écrivains, les artistes, les réalisateurs de va- pourtant ! ! ! leur s'ingénieraient à faire des œuvres d'art; Alfred Machard. — ... ou de ne s'occu- alors, et alors seulement, si ces salles spé- per d'eux que pour déformer leurs œuvres. cialisées étaient assez nombreuses, les films On ne fait pas assez appel à ceux dont c'est vraiment intéressants pourraient être amor- le métier d'inventer des histoires. Ainsi, en tis. Faire du cinéma cérébral, des poèmes Amérique, des hommes d'imagination sont à l'écran maintenant, ce serait pure utopie, attachés aux réalisateurs. Nous sommes et perdre inutilement l'argent des comman- loin de tout cela. ditaires. — Vous avez parlé des Américains. Photo Henri Manuel, Paris. — Vous avez prononcé les mots poe- Aimeriez-vous les films d'outre-Atlanti- M. ALFRED MACHARD et Mme RAYMONDE MACHARD, les auteurs appréciés de Poucette mes à l'écran; qu'en pensez-vous ? que ? et de L'Œuvre de Chair, dans leur bibliothèque. — Je pense qu'on risque beaucoup, en — Assez. Là-bas, au moins, ils ont le ,« ... Non, aucun de mes romans, jusqu'à mettant des poèmes à l'écran, de se rap- goût du grand, des ensembles, et une lar- nous aurons, n'en doutez pas, d'heureuses présent, ne me semble adaptable à l'écran. procher de la mimique, ou de la simple suc- geur de conception. Et ils font, quoi qu'on surprises. — Vous avez cité La Fêle Espagnole. Mon mari, au contraire, a eu de ce côté cession d'images, suivant le cas. J'aimerais en dise, des reconstitutions qui sont des un certain succès ; et je me suis même assez qu'une intrigue, même fragile, réunît merveilles documentaires. Y a-t-il des films, des metteurs en scène, des artistes qui vous plaisent particulièrement ? plu à interpréter un de ses films. les visions du film. Madame Raymonde Machard. — C'est — Sans doute : Gance, Hervil, Jacques Alfred Machard. — Il reste bien en- — Tant que la spécialisation des salles le cas de Robin des Bois, qui est un chef- Feyder, Perret, et j'en oublie... Marcel tendu que tout ce que je vous ai dit, c'est ne sera pas un fait accompli, que pensez- d'œuvre en quelque sorte. J'ai vu beaucoup en tant qu'écrivain. Je suis avant tout au- vous qu'on puisse faire ? de films américains que le souci du travail, L'Herbier, qui a des films merveilleux, pré- teur. Le cinéma est une chose que je con- — Mieux, certainement, que ce qu'on le goût du fini rendaient très intéressants. cisément non placés pour cela..., ce sont de nais assez (parce que j'ai suivi de très près fait. Je sais bien, il y a beaucoup d'imbé- Alfred Machard. — Toutefois, ils grandes valeurs... Madame Raymonde Machard'. — ...Et les travaux des metteurs en scène qui tour- ciles qui ne comprendront jamais. Ainsi, manquent souvent de richesse imaginative. naient mes romans), et que j'aime ; c'est Ils ont l'argent, les possibilités ; et voici Germaine Dulac, femme de talent, qui pourrait faire des choses exceptionnelles, si pourquoi je suis véhément quand on m'in- (1) Voir dans les numéros 23, 25, 26 et 33 qu'ils viennent chercher en France des his- les interviews de Mistinguett, Eugène Montfort, on lui en laissait la latitude. terroge là-dessus. La réalisation, la mise en Maurice Rostand et Pierre Frondaie. toires, des hommes, notre goût. Aussi, ils- 384 385 scène, la lumière, 'l'interprétation ne sont pas de mon ressort, et j'ai horreur de par- t* ler de choses que je ne connais pas com- Courrier des Studios Les Nibelungen " à Genève plètement. » Aux Cinéromans Alfred Machard va chercher son dernier Depuis huit jours, Eené Leprince est au feu... (En hommage modeste à rieurs, employée aussi comme motif orne- livre : Le Royaume dans la Mansarde, M. Emile Vuillermoz, le pre- entendez qu'il est en pleine bataille de Fonte- mier qui écrivit de si belles mental des vêtements. Cela suffit à situer qu'il nous offre, aimablement dédicacé; et, noy. Il dirige les mouvements des dèux ar- choses sur Les Nibelungen, mées ennemies et H est à prévoir que. autant aux yeux du profane, l'action en plein avec un sourire entendu, il nous dit : ainsi qu'à M. le Dr Paul Ba- par la figuration nombreuse que par l'ingénio- main, le plus enthousiaste des moyen âge — n'en déplaise aux arts dé- « ' J'aimerais que celui-là fût réalisé par sité avec laquelle a été reconstitué, d'après les documents authentiques, le champ de bataille où admirateurs de l'Art muet.) coratifs modernes — géométrie et symétrie, un artiste, et je crois qu'il le sera bien- les adversaires s'affrontèrent avec une politesse en peinture, étant des arts primaires (com- PRÈS les représentations données par les tôt... » légendaire, cette partie de Famfan-la-Tulipe, le parez avec les raffinements vestimentaires, beau cinéroman de Pierre Gilles, obtiendra tous Fratellini, le théâtre de l'Alhambra, RAYMOND-MILLET. les suffrages. A architecturaux, mobiliers du grand siècle!) qui fait un sérieux effort pour composer ses Ce n'est pas sans peine d'ailleurs qu'a pu être A ces qualités de réalisation, il convient réalisé un semblable tableau d'histoire. Il fal- programmes à la satisfaction de tous, vient d'ajouter l'interprétation homogène, plus Nouvelles d'Autriche lut, pendant plusieurs jours consécutifs, se dé- de reprendre cette œuvre magistrale du ci- penser pour aller chercher à. la gare l'important particulièrement appréciable dans la pre- De notre correspondant particulier matériel qui doit figurer sur le champ de ba- néma : Les Nibelungen. Bien que projeté mière partie (La Mort de Siegfried), qui taille, et l'on s'imagine aisément l'étonnement pour la troisième fois à Genève, en l'es- — La Société Manusproduktion réalisera pro- des employés du réseau, lorsqu'ils virent débar- prouve à l'évidence un principe mésestimé chainement Les Femmes du Faubourg Viennois, quer armes, canons et équipages d'un autre pace de huit mois, — car nous vîmes La âge. trop souvent : le film national tourné par dont le sujet est inspiré de la célèbre affaire cri- Mort de Siegfried et La Vengeance de des nationaux. Mais, objecte-t-on en l'oc- A n'en pas douter, nous allons assister, avec Kriemhild fin 1924, soit avant Paris — ce minelle Proucha. la bataille de Fontenoy, à l'un des plus fameux currence, ce sont des personnages de lé- — Le metteur en scène Michael Kertész, de la épisodes de ce que l'on appelait la « guerre en film a fait salle comble à nouveau. Et rare- dentelles ». gende, censés vivre à une époque rétrospec- Sascha-Film, est de retour, après avoir tourné, à ment, il faut en convenir, œuvre justifia « Sans Famille » tive, remontant peut-être à quinze siècles en Paris, le film Le Jouet de Paris. Il est tout à fait davantage l'empressement du public. C'est enthousiasmé du charmant accueil que le monde On n'a pas une idée exacte généralement des arrière; alors, qu'importe tels acteurs ou difficultés que rencontrent les metteurs en qu'il s'agit, en effet, d'un film de haute tels autres, puisque voués, n'importe les- „mématographique français lui a fait. M. Kertész scène pour pouvoir tourner dans certaines pro- tenue artistique, et si certaines bandes alle- part actuellement pour Berlin, où la Sascha-Film priétés appartenant à des particuliers, parce que quels, à l'interprétation? Eh bien, je le de- mandes doivent être mises à l'index parce a transporté son activité. Six films, mis en scène le cinéma y est assez souvent banni, on ne sait mande, quel metteur en scène, latin, — trop pourquoi. qu'à tendances bassement nationalistes — par M. Kertész, y seront réalisés; entre autres Mais il arrive cependant, à certains jours, les Latins ayant conscience du ridicule— se Sallomortale, d'après Coppée, et Maria Magda- d'avoir de très heureuses surprises. C'est ainsi par conséquent peu préoccupées d'art — fût risqué à faire tourner ces mêmes lena, d'après Georges Ohnet. Tous les deux se- que Monca et Kéroul se présentèrent tout ré- on ne saurait repousser celles du genre des cemment chez un châtelain de Seine-et-Marne, scènes par des Italiens, des Français? Non ront interprétés par des artistes français en, ce qui afin de lui demander l'autorisation de tourner Nibelungen, en raison de cet axiome qui que ces derniers ne possèdent pas l'art des concerne les rôles principaux. certains extérieurs de sa propriété. peut lui servir de viatique : l'art n'a pas compositions, mais parce qu'à certains dé- —■ Pendant que des sociétés cinématographiques Le châtelain, avec force, répondit : « Jamais de la vie », puis, devant l'insistance des met- de patrie. tails, la race, quelque soin pris par le met- comme la Sascha-Film quittent l'Aurtiche pour teurs en scène, il leur demanda ce qu'il allaient Et de fait, tout en illustrant magistra- teur en scène, se fût révélée, détail physi- s'établir en Allemagne, où les circonstances sont tourner. Kéroul répondit par l'énonciation du lement une légende quasi nationale, qu'on plus favorables, des metteurs en scène allemands titre du roman d'Hector Malot. que, geste mal approprié, que sais-je? « Sans Famille! s'écria le châtelain, là où il pourrait plus justement qualifier de « nor- visitent Vienne pour y tourner. A vrai dire, tous les atouts étaient dans y a des gosses et une péniche, alors c'est tout dique », elle peut être comprise par tous Ainsi, le metteur en scène M. Leitz, de l'Emel- différent, faites tout ce que vous voudrez ici. » le jeu des Germains, et il n'est pas jusqu'à les peuples et, ce qui est mieux encore, res- ka Konzern, tourne à Vienne les extérieurs pour Et le brave homme appela ses enfants et leur cette spécialité des reconstitutions en studio raconta l'heureuse surprise qu'ils allaient avoir sentie par tous, car la beauté y rayonne — un grand film intitulé Femmes de Célibataires, prochainement. qui ne les ait servis. Sans doute, il serait dé- avec la fameuse artiste Maria Mindszenty, qui est non pas une beauté abstruse, réservée aux — sastreux, dans la plupart des cas, d'aban- d'origine viennoise. CTSTBTA^CA°""°""°~°""°""° ™° seules clairvoyances, mais évidente, s'impo- donner les prises de vues en plein air; dans Le metteur en scène Bolten-Backers, de Ber- M. Seiberras, le sympathique exploitant algé- sant, comme tout ce qui est vrai. les Nibelungen, par contre, aucun extérieur lin, est aussi actuellement occupé à Vienne. rois, vient de se rendre acquéreur de l'Eldorado Vraie aussi, la conception cinégraphique Cinéma et, sous son impulsion, cet établisse- réel n'eût pu rendre l'atmosphère mythique, — II vient d'arriver une singulière aventure à ment est en passe de devenir le plus en vogue des Nibelungen, révélant une intelligence irréelle, hors nature, obtenue avec des car- M. Berger, de la Ufa, de Berlin. Pendant qu'il de Casa. Dernièrement, nous avons vu sur cet avertie des choses du cinéma et un certain tournait à Vienne Rêve de Valse, on filmait dans écran : Le Miracle des Loups et 'Notre-Dame de tons-pâte. Et c'est du grand art, ce « di' Paris. courage d'avoir osé rompre avec la tradi- une avenue une scène où figurait, attelé, un car- vin mensonge », comme l'écrivait demie — Le Ciné Palace nous a donné L'Ironie du tion de Bayreuth. Louée en soit son adap- rosse doré dans lequel se trouvaient deux artistes Sort, un beau film français au scénario atta- rement M. Vuillermoz. Art dû à la puis- en grande tenue d'officiers. Cependant, ce jour- chant. Durant ce temps, nous avons vu au Ma- tatrice, puisque par cela même le scénario sance créatrice humaine qui renverse les jestic le dernier cinéroman de feu Feuillade: Le ne contient ni remplissage, ni lacune, les là, les rues de Vienne fourmillaient de manifes- Stigmate, d'excellente formule, et Mimi Pinson. données ou valeurs habituelles. Et c'est tants politiques. La foule, pensant que le beau A i'Eden, Bebé Daniels dans Villégiaiure gra- événements se succédant, s'enchaînant avec ainsi que les matérialités paraissent em- tuite et G. Swanson dans La Dietatricc ; décidé- carrosse était destiné à faire une démonstration une belle ordonnance. preintes de fantastique — voir entre autres monarchique, se rua sur le cortège des artistes et, ment la Paramount s'impose ici grâce à ses beaux films. Au Pavillon bleu, un programme Une preuve encore de goût, du sens du Siegfried et son cheval blanc dans la fo- si la police n'était arrivée aussitôt, les mani- qui m'a l'air d'être en retard : La Paix chez cinéma, nous la trouvons dans cette appli- rêt —; alors que l'invraisemblance revêt, festants auraient fait un très mauvais parti aux Soi et La Douleureuse Comédie; bien qu'étant cation à ne pas choquer la logique des malheureux artistes. d'assez beaux films français, leur technique et par contre, l'apparence de la réalité — leur photo ont paru quelque peu anciennes, et spectateurs par quelque anachronisme qui — Le bruit court à Vienne que le Dr Moreno- scène, par exemple, des Nibelungen se pé- enfin, à l'Apollo : Le Dernier des Homnves et . eût détruit l'illusion et, entre autres procé- L-évy et Frantz Loritzo auraient résolu le pro- Pillage, avec Pearl White, qui reparaît dans ce trifiant sous nos yeux; le rêve de Kriemhild dés, il faut citer la décoration géométrique, blème de la projection cinématographique à longue sériai, pour la grande joie des indigènes, si (ailes noires et blanches). friands d'invraisemblances américaines. symétrique surtout (l'un des traits domi- distance. zvCOLTA. P. SAFFAR. Point de romantisme proprement dit dans M nants de l'esthétique allemande) des inté- 386

ce film — qui eût dénaturé, affadi les gens film portera le titre : Une couronne mal ajustée, et les choses — mais de la poésie, (revoir et c'est probablement M. Tchékoff, l'artiste bien le pommier fleuri, la petite source qui connu, qui interprétera le rôle de l'empereur chante le printemps). Paul Ie'. De la poésie... mais plus forte encore, — L'ambassadeur français, M. Jean Her- forcenée, sauvage, implacable, la haine, bette, pendant sa visite de la Banque de Com- que conduit néanmoins la fatalité, person- merce et de l'Industrie à Moscou, a été filmé par nage invisible et toujours présent... l'opérateur du Proletkino, M. Egiazarofï. _ . « Et jamais on ne vit passer sur un — Le scénariste S. Tivanoff a préparé pour le Proletkino un scénario intitulé Un chemin écran des visions d'art plus belles et plus plein de ronces, et qui traite de l'assurance des saisissantes. — E. Vuillermoz », ce qui ouvriers. est aussi ma conclusion. — Le Proletkino commence à tourner La EVA ELIE. Pipe du soir, d'après le scénario de Balaguine. Le film traite de la vie des ouvriers employés P. S. — De très beaux et grands films aux travaux du bâtiment. Les prises de vues se- nous sont annoncés ; La Légende de Gosta ront faites dans différents villages et à Moscou. Berling, Le Beau Brummel, Salammbô, Mise en scène de E. Gourieff. L'Inaccessible, et d'admirables reprises : — Le peintre Wassily Komardenkotf a été Visages d'Enfants, Le Voleur de Bag- nommé chef de la Section Artistique de la So- dad, entre autres. ciété cinématographique L'Etoile Rouge. — Le Mejrabpomrouss a commandé à MM. Léonidoff et L. Goldenweiser un scénario portant La Cinématographie en Russie le titre : Un Crime dans un moulin, sur le sujet de l'emprunt paysan. — Le poète et écrivain dramaturge M. Serge Un collaborateur du journal Kino, de Mos- Tretiakoff est revenu de la Chine et a été nommé cou, a eu une entrevue avec M. Lounatcharsky, remplaçant du président du Conseil artistique à commissaire de l'Instruction publique, qui lui a l'usine du Goskino. communiqué ce qui suit :' — Le Goskino a terminé les prises de vues « La nouvelle loi concernant les droits d'au- pour le film La Baie dz la mort. Le grand ba- teur est déjà élaborée par une commission spé- teau « Ilitch » avait été loué dans ce but. Le ciale du Conseil des Commissaires du Peuple. film a été tourné sur la Mer Noire. C'est encore La question principale de cette loi est l'héritage là qu'on tournera prochainement un autre film des droits d'auteur. Le commissaire de Justice, portant le titre : Traître. M. Koursky, a confirmé le délai de 25 ans éta- JACQUES HENRI. bli par cette loi. Des paragraphes spéciaux sont consacrés à la défense des droits d'auteur des ci- négraphistes. Les auteurs de scénarios ont plein droit d'utiliser pour leur travail toutes les œu- FLECHETTES vres poétiques, dramatiques et prosaïques de tous genres. Cette liberté d'utilisation a été établie Qu'adviendrait-il des prochains filins améri- pour favoriser le développement de l'industrie ci- cains : nématographique. Les scénaristes n'ont droit à au- Si Douglas Fairbanks perdait son sourire? cun pourcentage provenant de la location des Si Betty Blythe tournait ses rôles au pôle Nord ? films. Si Gloria Swanson jouait des rôles de pau- « Le Conseil Artistique de l'Administration vresse ? Centrale de l'Enseignement Politique a passé en Si Lilian Gish interprétait les femme fa- tales? revue un grand nombre de scénarios nouveaux Si Nita Naldi jouait les ingénues? et recommandé au Goskino les scénarios sui- Si Mary Pickford choisissait des rôles de son vants : La Lutte pour les pays du nord, Le Tré- âge? sor des Kalifcs, Le Complot de Raspoutine, Les Si Tom Mix perdait son cheval et son revol- ver? Cosaques, La Main d'acier. Le Proletkino a été Si Harold Lloyd ne trouvait plus d'échafau- autorisé à tourner Les Contes de l'appareil ci- dages, ni de gratte-ciels? nématographique, scénario Agnivzew. Le Sew- Si Reginald Denny n'avait plus d'autos? Si Rudolph Valentino ne jouait plus que des sapkino tournera La Mer en révolte. Le Lieute- rôles de vieillards? nant Schmidt. Si Mae Murray ne pouvait plus danser? — P. Léonidoff écrit une comédie grotesque Si Lon Chaney jouait les jeunes premiers et sur le sujet d'un pamphlet de Paul Lafarque : abandonnait les rôles de composition? Si Ben Turpin ne louchait plus? CHARLES BÙRGUET (Dessin de Henri ltudaux.) L'Appétit vendu, qui sera tourné par le Mejrab- Si Pola Negri jouait les épouses fidèles et La cinégraphie de « Barocco », le film des G. P. C, qui vient d'être présenté pomrouss. vertueuses? avec un très grand succès, met au tout premier rang ce maître réalisateur — Le Mejrabpomrouss a commandé à N. Si Pearl White ne faisait plus de sports? Si... ??J dont les productions ne se comptent plus et qui a si largement contribué Zarkhi un scénario sur le règne de Paul I'r. Le G. DEJOB. au relèvement de notre art cinématographique. wvwvwvwvvvvvvvwvvwvvwwwvvwwvvw 389 '*'»**'*'>'>'>**'»'N'VS/VS/^^'^#N/WWVWS/S/VS/WS/>/S/>/»*

Henry-Roussell poursuit activement la réalisation de « Destinée ! ». Le voici dans la cour du Louvre préparant les scènes du 13 Vendémiaire. On attend avec beaucoup de curiosité « Gribiche », que prépare Jacques Feyder, d'après la nouvelle de Frédéric Boutet. Cette photographie représente une des principales scènes du film jouée par Rolla Norman, le petit Jean Forest et Cécile Guyon.

Le Mah-Jong est en vogue dans les studios américains et particulièrement aux studios Paramount, ainsi qu'en témoigne cette photographie Une prise de vues de « 100,003 francs dans les pas d'un cheval », où Glenn Hunter, James Cruze, Betty Compsoh et Viola Dana se disputent film hippique dont M. René Jayet vient d'entreprendre la réalisation. une partie avec acharnement. Là tenue de soirée n'est pas de rigueur ! De gauche à droite : M. René Jayet, Mlle Agnès Marou (Maud Hatwinks, la fille de l'entraîneur), M. Max Charlier (l'entraîneur Hatwinks), deux aides machinistes et, à son appareil, l'opérateur Géo Blanc. 391 Qjiemagazine " LA JUSTICIÈRE " LE CINEMA EN ROUMANIE

I l'on veut parler du cinéma roumain, Yalafy (La petite tzigane de la chambre à S il faudrait réserver la plus large place coucher), réalisé par le metteur en scène aux chapitres consacrés à la location, ex- allemand Halm, avec des opérateurs ber- ploitation, cinémas, censure, etc., et linois, d'après un scénario extrait d'une n'effleurer qu'assez légèrement la produc- nouvelle roumaine. L'action se passe en tion nationale, si l'on peut nommer ainsi 1850, époque où les tziganes étaient en- les rares et rudimentaires essais de réalisa- core des esclaves des boïards (nobles) rou- tions cinématographiques de notre pays. mains. Les artistes des principaux théâtres Pourtant, dans cet article, je ne parlerai de Bucarest jouèrent dans ce film. Je ci- que des films roumains, car, malgré tout, terai seulement Elvire Popesco, qui est c'est la partie la plus intéressante ; du reste maintenant une des étoiles du théâtre pa- chaque jour la technique s'améliore. risien, puis Dorina Heller, une artiste assez Les premiers films roumains furent photogénique, qui tourna en Italie avant tournés, il y a une douzaine d'années, par la guerre, Iancovesco, etc. Le film fut dé- le regretté Léon Popesco, qui installa un veloppé et tiré à Berlin ; seule la prise de laboratoire cinématographique à Bucarest, vues eut lieu dans notre pays. A Bucarest aidé par l'opérateur français Daniau. En on tourna dans le fameux quartier popu- 1912, Grégoire BrézeanO, un des plus laire « Croix de pierre », puis dans les grands artistes roumains de l'époque, réali- vastes propriétés d'un boïard, le prince Va- sa la première grande production : La lentm Bibesco, dans un monastère, aux guerre pour l'Indépendance roumaine, une bords du Danube. Les intérieurs furent bande vraiment imposante pour ces temps tournés sur la scène du Théâtre National déjà si lointains. Le scénario traitait un (la plus vaste du pays), qui emprunta aussi épisode de la guerre russo-turque de 1877, les costumes d'époque. Cette production eut qui délivra notre pays de la domination ot- un succès retentissant, bien qu'on se rendît tomane. Ce fut Daniau qui tourna le film. compte que le metteur en scène allemand Réalisée avec une nombreuse figuration, La n'avait pas pu faire revivre en toute sa splen- guerre pour l'Indépendance obtint un suc- deur un tableau des mœurs roumaines de cès monstre et le regretté Brézeano fut dé- 1850. Du reste, le scénario était banal et coré par le roi Charles Ier de Roumanie. les acteurs jouaient théâtralement. Ils dé- Le deuxième grand film fut tourné en butaient presque tous à l'écran. 1919, avec Lya de Putti.la célèbre vedette allemande, mais cette bande, dont le titre était Un Rendez-vous à Monte-Carlo,brûla Après une année — c'était en 1 924 — avant d'être exploitée. Jean Mihaïl, un jeune acteur roumain, qui Quatre ans plus tard, un mouvement fa- travailla dans les studios de la«Vita-Film», vorable au cinéma roumain commença. No- de Vienne, découpa un scénario d'après tre unique journal de théâtre, La Rampa Péché (Pacat), nouvelle du grand écri- (La Rampe), publia, sur l'initiative du vain roumain J.-L. Caragiale. Avec l'opé- soussigné, une rub.rique cinématographique rateur Basile Gociu, qui possédait quelque quotidienne, qui existe encore. Puis appa- argent et, en outre, un laboratoire de ti- raît la revue hebdomadaire Filmul (Le trage, il commença à tourner son scénario. Film), sous la direction de M. Nestor Ce fut une tâche extrêmement difficile avec Cazvan, l'actuel propriétaire de la revuu l'outillage et les moyens très modestes qu'a- bi-mensuelle Cinéma, publiée sur le modèle avaient ces deux pionniers du cinéma rou- de Cinémagazine, et la seule publication ci- main. Sans studio, sans appareils d'éclai- nématographique roumaine qui ait pu main- rage, ils furent contraints de réaliser inté- tenir sa publication. On commence donc à rieurs et extérieurs en plein air, comme l'on s'intéresser à la production cinégraphique, faisait jadis, aux débuts de l'art muet. Le on parle de créer des films roumains. La film de Jean Mihaïl, malgré ses décors pi- « Rador-Film », de Bucarest, traite avec teux et sa photographie lamentable, eut du « La Justicière » est un très beau film) qui vient d'être présenté par'les succès et fut même chaleureusement ap- Etablissements Aubert. Aux côtés de René Navarre, on remarquera tout la « Spéra-Film », de Berlin. Le résultat plaudi lors de sa présentation. particulièrement les créations très fouillées de deux artistes de talent : fut la réalisation de Tzigancoucha de la Imire Vautier et Viguier, que l'on voit là interpréter une des scènes principales du film de Maurice de Marsan. (mémagazlne 392 Jean Mihaïl fut pourtant représenté à Iassy, les nues), nos sites sont vraiment merveii- mais l'on coupa les meilleures scènes. leux, comme a pu s'en rendre compte M. Péché était bien loin de Tzigancoucha, Marcel Silver, qui réalisa dans notre pays mais c'était pourtant un tour de force pour les extérieurs de Ronde de Nuit, de Pierre notre très primitif cinéma. Jean Mihaïl, Benoît, mais, pour une production sérieuse, hier ignoré, devint fort populaire dans les pour un véritable film, il faut avant tout milieux d'artistes et de cinéphiles. Il était un studio et puis aussi des techniciens ex- donc l'unique metteur en scène roumain! perts, ce que nous n'avons pas. Sans stu- Deux capitalistes lui confièrent même une dio, pas de film, c'est bien élémentaire, somme assez importante pour qu'il tournât mais ici on ne le le comprend pas ou, plus Manassé, une pièce de Ronetti Roman, une exactement, on est dans l'impossibilité d'é- des plus importantes figures du théâtre difier un théâtre de prise de vues. Il nous roumain (le sujet de la pièce ressemble faudrait une production beaucoup plus in- beaucoup à Terre promise, l'admirable tense. Pour les quelques films que l'on film d'Henry Roussell). Le scénario de tourne ici, il serait un peu hasardé de cons- Manassé fut découpé par Scarlate Froda, truire un studio. Mais si nous en possé- un critique dramatique bucarestois, et Ba- dions un, alors sûrement la production de- sile Gociu, l'opérateur de Péché, fut en- viendrait plus importante. gagé. Les rôles furent distribués à des ar- Chez nous, on tourne donc le plus sou- tistes remarquables comme Romuald Bul- vent en plein air. C'est ainsi que le régis- finsky, qui créa maintes fois sur la scène du seur Sahighian termina en quelques se- théâtre national de Bucarest, le rôle du maines un autre film : Devoir (Datorie), juif Manassé, le héros de la pièce. Mal- une production militaire de métrage réduit, heureusement, on n'avait pas l'essentiel qui retrace des épisodes de l'occupation al- Doua et ZAZV PITTS dans A Modem Musketeer (Douglas, nouveau d'Artagnan). pour une production d'une telle envergure: lemande. Les auteurs du film sont Sahi- un studio. On tourna sur la scène d'un théâ- ghian, l'opérateur Barbelian et le capitaine (1) tre, un plateau minuscule, et cela pendant Alexandre Dumitresco. La Vie, les Films et les Aventures de Douglas fairbanks la nuit, après la représentation! Deux lam- On a annoncé, il y a quelques semaines, par ROBERT FLOREY pes empruntées à un photographe et des la formation d'une société « Le Film Rou- main » (Filmul Roman), par l'initiative lampes électriques ordinaires servirent d'é- A Modem Musketeer, que nous vîmes Ned Thacker remet proprement les choses de plusieurs écrivains et intellectuels rou- clairage!... Pouvez-vous vous imaginer de en France sous le nom de Douglas, nou- au point et cela lui vaut la main de la jo- mains. Ce groupe veut ressusciter à l'écran tourner ainsi en 1925 ? Après bien des ava- veau d'Artagnan, mise en scène par Allan lie Dorothy. L'Indien est renvoyé, peut- des épisodes de l'histoire nationale, pour tars, ce film sortira enfin la saison pro- Dwan, d'après un scénario de Eugène être un peu brusquement, chez ses squaws. faire de la propagande patriotique. Mal- chaine, c'est du moins ce qu'on annonce. P. Lyle Junior, était interprété pai Le 1 1 novembre 1917, un grand dîner Pendant cet été, l'activité cinégraphique heureusement il n'a pas beaucoup de chan- Douglas Fairbanks, Marjorie Daw, Kath- réunissait au restaurant El Tovar, géré ce de réussite, d'abord parce que nous n'a- a continué, très lentement il est vrai, mais leen Kirkham, Frank Campeau, Eugène par Fred Harvey au Grand Canyon, Dou- pourtant on a tourné... Un régisseur du vons pas de studio et pas de techniciens, Ormonde et Tully Marshall. glas Fairbanks et toute sa troupe. théâtre national, Sahigian, un compatriote puis parce que cet intéressant groupement Pour établir un parallèle entre d'Arta- Fairbanks, Fleming, Dwan et Rosson ne possède pas suffisamment, malgré ses du grand Maxudian,assisté par le jeune ac- gnan et Ned Thacker, un prologue nous tournaient les extérieurs du Modem Mus- bonnes intentions, le véritable sens cinégra- teur Jean Georgesco, qui s'est déjà fait re- montre Ned Thacker costumé en d'Arta- keteer et c'est à la fin de leur séjour au marquer par une petite comédie, dont il fut phique, et l'expérience pratique lui fait ab- gnan et accomplissant un exploit à la ma- Grand Canyon qu'ils avaient organisé ce l'auteur, le metteur en scène et le princi- solument défaut. nière de l'illustre Gascon. diner auquel une soixantaine de convives pal interprète, a commencé, avec l'opéra- D'ailleurs, les exploitants se méfient Ce Ned Thacker est un nouveau d'Ar- avaient pris part. teur Barbelian, du service photo-cinémato- des productions de propagande nationale tagnan. Il a l'esprit aussi chevaleresque En arrivant à table, les convives trou- graphique de l'armée, la réalisation d'un fabriquées chez nous, car le grand public que le grand mousquetaire et il le prouve vèrent leurs menus sur la table, avec sur grand film, Les Folies de Cléopâlre, d'a- ne les accepte que difficilement. Du reste par la manière dont il se conduit avec Do- chacun d'eux cette phrase : près la comédie de Labiche. La distri- les capitaux importants nécessaires aux rothy Morane et les parents de cette char- « I was disappointed in the Grand bution comprend les plus notoires artistes grandes productions historiques sont introu- mante jeune fille, attaqués dans le Grand Canyon... I couldn' t jump it! du théâtre roumain, comme le maître So- vables en Roumanie. Canyon par l'Indien Frank Campeau et J'espère cependant qu'avec l'aide DOUGLAS FAIRBANKS. » réano, du Théâtre National. Le rôle de la ses hommes. C'est-à-dire : belle Cléopâtre est tenu par Charlotte Bro- et la collaboration étrangère nous arrive- Cet Indien, qui est guide dans le Grand rons à créer une industrie cinématographi- « Le Grand Canyon m'a désappointé, dier, une très sympathique artiste. Canyon, voit Dorothy, s'éprend d'elle et car je n'ai pu le sauter... Sahighian, faute d'un studio, a tourné que, des films dignes de ce nom, qui seront décide de l'enlever. Heureusement que beaucoup d'extérieurs et, même ses inté- assez artistiques et commerciaux à la fois • DOUGLAS FAIRBANKS. » pour pouvoir être vendus dans les pays Et tous les convives éclatèrent de rire rieurs furent plantés en plein vent. Il est (1) Voir le début de cette étude dans les nu- vrai que chez nous le soleil est très lumi- étrangers. méros 28 et suivants. à la lecture de ces mots. neux (quand il ne se cache pas derrière M. BLOSSOMS. Qnemagazine 394 395 (jjjemagazine

Marjorie Daw, Leslie Stuart, Ida Water- Ce film fut exécuté au commencement man, Alice Smith, Mrs. H. R. Han- de l'année 1918 aux Famous-Players stu- cock, Frank Campeau, M. Russel et Ca- dios. Les extérieurs furent tournés à Pasa- therine Mac Donald. dena, à Hollywood et à Los-Angelès. C'est dans ce film que Wanda Hawley C'est après avoir tourné Mr. Fix-Il que débuta à l'écran, et elle donna beaucoup Douglas ^ Fairbanks fit présent à Allan de fil à retordre à son metteur en scène Dwan d'une superbe Packard 6 cylindres Allan Dwan, qui n'arrivait à rien de bon pour lui témoigner à la fois sa reconnais- avec elle... Dwan raconte qu'à cette épo- sance et son amitié. que, il devait toujours menacer Wanda Il est permis à un roi du cinéma de faire Hawley de quelque punition, comme une un cadeau aussi royal. Douglas a toujours toute petite fille, pour la faire travailler le cœur sur la main, et la main dans la convenablement. Depuis, Wanda Hawley poche, et dans la poche se trouve le porte- s est mariée et a été engagée pour plusieurs feuille. Bon Douglas! année par un joli contrat chez Lasky. (A suivre.) ROBERT FLOREY.

LES COL LABORATEU RS DU STUDIO L'ÉLECTRICIEN ET LE MACHINISTE

LUS encore que l'opérateur et le régis- nistes de tel ou tel cinéaste nous est à peu P seur, l'électricien et le machiniste sont près aussi indifférent que celui des ma- des collaborateurs de studio méconnus, ef- çons de Phidias ou des aides de Praxitèle. [ DOUG et KATHERINE MAC DONALD dans Headin' South (Douglas for Ever). facés jusqu'à l'oubli. On me répondra Cela se justifie du point de vue de leur Douglas avait pourtant donné ses preu- diriger Douglas Fairbanks. Dwan engagea peut-être que ce sont des subalternes de apport artistique à l'œuvre commune, mais ves de sauteur aux jarrets d'acier en fran- pour cette production Katherine Mac Do- l'armée cinématographique et qu'ils ne font non pour leur valeur individuelle, intrin- chissant d'un bond, chaque jour, des pré- nald comme leading-woman pour Doug, qu'agir, qu'exécuter ce que leur demande sèque. L'électricien, comme le machiniste cipices d'une largeur de 10 à 15 pieds... Franck Campeau et les cow-boys Hoot la pensée créatrice qui préside à la réali- du studio, est un excellent ouvrier, un Quelques mois plus tôt, lorsqu'il tournait Gibson et Art Accord. Depuis cette épo- sation du film, et que le nom des machi- homme d'ordre, de méthode, de décision Doïen to Earth, à la suite des audacieuses que, Hoot Gibson et Art Accord ont été acrobaties auxquelles il s'était livré à la consacrés grands stars et travaillent main- Yosemite Valley, le gouvernement améri- tenant avec leurs compagnies à Universal- cain avait décidé de baptiser un des monts City. de cette vallée du nom de « Douglas Fair- Les .extérieurs de Headin South furent banks Peack ». Cependant Douglas avait tournés à la frontière mexicaine, qui n'est un peu exagéré en osant penser qu'il pour- pas très éloignée de Los-Angelès." Arthur rait sauter le Grand Canyon, qui a plu- Rosson et sa troupe, en tournant cette sieurs kilomètres de largeur! bande, furent réellement attaqués dans le Il est vrai qu'avec ce diable d'homme il désert par une troupe de pillards. Un com- ne faut s'étonner de rien... bat s'engagea alors entre les acteurs et les A Modem Musl(eieer fut la meilleure bandits, et Douglas, comme dans ses films, production de Douglas Fairbanks depuis eut vite fait de s'en débarrasser. Manhattan Madness. Les clous principaux de ce film furent * les paysages de neige du Canada auxquels ** succédèrent les vues du désert mexicain. Headin South, septième production de Entre autres acrobaties, Douglas accomplit Douglas Fairbanks pour l'Artcraft, mise celle de traverser à cheval la vitrine d'un en scène d'Arthur Rosson, d'après l'his- « saloon ». Plus de deux cents cow-boys toire et sous la supervision d'Allan Dwan, furent engagés pour tourner dans cette fut édité en France sous le titre de Douglas excellente production. for ever. » Arthur Rosson, qui n'avait été jusqu a- lors que régisseur, vit son rêve se réaliser Mr. Fix-It, que Allan Dwan mit en en devenant metteur en scène, grâce à la scène et qui fut édité en France sous le bienveillante protection de son ex-patron titre de Un Charmeur, était interprété par : Allan Dwan, qui lui donna la chance de Douglas Fairbanks, Wanda Hawley, (Tmagazine 397 (pmagazine et d'initiative. Il lui faut faire montre d'a- Une seconde d'inattention peut être mor- dresse et de sang-froid, quelquefois aussi telle : un câble qu'on débranche sans de courage, dans la réalisation des scènes avoir coupé le courant au tableau de dis- POUR ATTIRER LE PUBLIC difficiles. De ces deux collaborateurs dé- tribution, un frôlement contre ce même ta- bleau, et c'est une brûlure grave, l'aveu- pend en grande partie l'état de nervosité CRIRE un scénario de film, le découper plusieurs de ses employés le soin de télé- du metteur en scène, qui voudrait bien, sur glement ou la mort. Métier de tout repos... E — c'est-à-dire l'adapter pour la réa- phoner à tour de rôle à tous les abonnés un simple signe de son petit doigt, voir Celui du machiniste est peut-être moins lisation — engager les artistes les plus en de la ville, pour leur vanter les mérites du pénible et dangereux, mais il requiert plus ses décors sortir de terre tout équipés. renom, faire édifier les décors les plus film dont il avait l'exclusivité. Ce qui n'al- d'initiative et d'ingéniosité. Il est aussi Entrez dans un studio et, parmi le ron- somptueux, ou les plus gigantesques, faire lait pas sans accaparer toutes les lignes du moins absorbant; alors que l'électricien est flement des dynamos et le crépitement des évoluer des milliers de figurants, enregistrer réseau et priver les habitants de communi- sollicité à tous moments, le machiniste, coups de marteau, vous entendrez les or- des dizaines de milliers de mètres de pelli- cations téléphoniques. lorsqu'il a monté et meublé son décor, peut dres fuser en tous sens : le metteur en cule n'est pas tout dans la production d'un A New- Yorkjes tramways et les autobus aller fumer sa cigarette, car il n'aura plus scène demande une variation dans l'agen- film. Il faut encore le lancer. véhiculent souvent des réclames cinémato- grand'chose à faire jusqu'au montage du cement d'un décor, l'opérateur exige un Le cinéma offre à la publicité un champ graphiques,de grandes affiches qui sont col- prochain décor et au démontage de celui- supplément de lumière, indispensable à la nouveau et quasi illimité, et que n'a-t-on lées sur leurs panneaux et parfois jusque sur ci. Par contre, il s'attend toujours à résou- netteté de sa photographie, l'assistant le pas imaginé pour lancer les films ? L'A- leurs vitres. L'automobile-réclame y est de- contredit, le régisseur l'approuve et, quel- dre les problèmes les plus insolites. Lui quefois aussi, le grand premier rôle s'en demande-t-on de poser en équilibre une mêle. Il arrive aussi que tous ces messieurs grande « feuille » de décor qui ne repose parlent en même temps. Eh bien, l'électri- visiblement sur rien,' de fabriquer instanta- cien et le machiniste doivent, sans erreur nément le radeau de la Méduse ou le et sans perte de temps, comprendre et exé- dragon des Nibelungen, d'improviser une cuter les ordres les plus contradictoires : bombe avec une vieille boîte à biscuits, de la position d'une lampe, la suppression reconstituer, en matériaux décoratifs, Notre- d'une porte, le déplacement d'une fenêtre Dame, le grand égout collecteur ou une dans le mur, etc.. Or. le simple déplace- grande gare de chemin de fer, il faut qu'il ment d'une grosse lampe exige parfois un s'exécute et mène à bien sa tâche. réel déménagement, toute une mise en place ' Electriciens et machinistes des studios délicate pour ne rien heurter dans le dé- parisiens forment une petite corporation cor: meubles ou accessoires; et il faut en- assez fermée, ils sont naturellement travail- core débrancher et rebrancher les câbles leurs et gais, s'entr'aident volontiers et n'ont conducteurs de courant et les dissimuler. nulle raison d'être jaloux les uns des autres, En principe, l'opérateur est toujours mé- puisqu'ils sont peu nombreux et qu'il y a du content de sa lumière, il invective l'électri- travail pour tous. Ce sont des artisans scru- cien parce que l'auréole, dans la chevelure puleux, consciencieux, qui ne marchandent de l'ingénue, est manquée. Et si, par mal- pas les efforts et les fatigues pour donner heur, les charbons sont usés avant que la satisfaction à leurs metteurs en scène, et il scène en cours soit terminée et qu'il faille règne généralement, entre eux et les autres la recommencer, l'électricien essuie les pires collaborateurs du studio, la plus franche 11 arrive à toute allure, le train-publicité de Mttro Goldtoyn! Pour vanter au publie reproches. On l'accuse de la perte de cordialité. l'excellence de sa production, il se prépare à accomplir, sans rails, le trajet Indianopolis-New-York-Los-Angeles. temps, de la pellicule gâchée, on le rend JUAN ARROY. responsable des fautes que commettent les mérique, pays de la réclame par excellence, venue une chose courante. Souvent elle comédiens qui ne sont plus dans le mou- MONTPELLIER est passée maîtresse dans cette nouvelle transporte une dame masquée, fort connue vement. Pour une inattention d'un instant, —Les «Amis du Cinéma»,cette très florissante branche d'activité, qui participe à la fois et en ville et dont l'identité sert de concours, c'est un déluge de récriminations. et intelligente association,nous laissent entrevoir du commerce, et de l'art, et des facultés les gagnants ayant droit à l'entrée gratuite A tout cela, ajoutez les dangers profes- pour la saison prochaine une véritable . perspective de films agréables et supérieurs. Nous ne sau- imaginatives. Elle n'a eu qu'à adapter au au cinéma. sionnels : monter sur les étroites passerelles rions nous en plaindre, et pour cause, ne som- lancement des films des moyens qu'elle em- Tantôt c'est une femme déguisée en joc- qui, à quinze mètres de haut, sillonnent le mes-nous pas des gourmets jamais assouvis par les belles œuvres? Les belles œuvres font des ployait pour la vente des automobiles, des key qui parcourt à cheval les rues principa- plafond en tous sens, grimper aux échelles heureux: les cinéphiles, les exploitants, car elles brownings et des boîtes de corned-beef. les de la ville en annonçant The Old Ken- des gros projecteurs appelés « sunlights », font de grosses recettes. Attendons-les avec joie ! — « L'Hippo-Cinéma », cinéma en plein air, Ici-même, à Paris, on utilise souvent les /uc/fp, tantôt un mail-coach transformé dans parce qu'ils remplacent le soleil et qui sont nous a donné quelques films assez intéressants; mêmes procédés. le style oriental et occupé par des personna- toujours juchés sur d'immpossibles pratica- citons : Blanchette, Le Docteur Jeckyll et M. Il y a mille manifestations, tant publi- ges légendaires, tels que Ali-Baba, Aladin bles de six, sept, voire dix mètres de haut. Hyde, Le Clown, etc. — « L'Eldo » offre a. sa jeune clientèle quel- ques que privées, pour attirer le spectateur et Simbad le Marin, pour le film des Mille Défense de faire un faux pas, défense ques bons Tom Mix, Hoot Gibson, convenables au cinéma. L'envoi de cartes postales per- et une Nuits. A Cincinnati, un Turc mys- d'avoir le vertige, sous peine d'accident pour éduquer ses spectateurs qui deviendront, plus tard, de véritables cinéphiles. sonnelles se pratique fréquemment. Moins térieux parcourait la ville avec un grand grave. Il faut être souple et adroit, avoir LOUIS THIBATJD. fréquent, peut-être, ce moyen employé par s*ac de voyage. Tous les cent pas, il s'ar- « de la poigne » et les reins solides. un directeur de cinéma qui avait confié à rêtait, ouvrait sa valise et se mettait à faire 399 (pmagazïne

et Rod La Rocque qui lui donnent la répliqua ! l'annonce de La Vierge de Stamboul. pour La Horde d'Argent, on pénétrait à Les Films de la Semaine Ce sont deux artistes bien différents de genre, D'autre part, deux jeunes et belles fem- travers une cabane de bois dans un paysa- mais dont le talent est remarquable. * mes habillées à la turque, le « tcharchaf » ge polaire fort bien imité. Une autre ville DANS LES FAUBOURGS DE NEW-YORK- — LES ** KlASS-KlASS ANTROPOPHAGES. — LA SAGESSE sur le visage, parcouraient les grands maga- avait fait édifier sur sa façade une Tour Les cinémas de quartier projettent Souvent DE TROIS VIEUX FOUS. — PARADI-S DE- Femme varie. Rarement comédie américaine fut sins en demandant : « Avez-vous vu Sari, Eiffel sous laquelle on passait pour aller FENDU. — SOUVENT FEMME VARIE. aussi spirituelle, aussi rapprochée de notre men- la vierge de Stamboul? Elle devait nous voir un film parisien. Une automobile ren- talité que ce film. A côté de Léatrice Joy, char- rencontrer ici... » versée sur le bord du trottoir, en face du Le film Dans les Faubourgs de New-Yorî? pos- mante dans un double rôle, on remarquera tout Une vitrine qui attira des milliers de cu- « Strand » d'Ottawa, conviait au spectacle sède un scénario qu'eussent aimé développer particulièrement Raymond Griffith, dont le brio, rieux fut celle, à New-York, où, de trois à ceux que pouvait intéresser Le Roi de la Charles-FIenri -Hirsch ou Francis Carco. C'est le l'humour, le sens du comique se dépensent bril- roman du « costaud » et de la petite fleur du cinq heures et de sept à huit, se tenait une Vitesse. lamment au cours de Faction fertile en péripéties pavé, une fillette américaine pleine de candeur et amusantes. artiste peignant les portraits de Myrtle A Newark, où l'on projetait A la Fer- telle que seule les studios américains savent en L'HABITUE DU VENDREDI. Stedman, Betty Blythe et Robert Mac me, comédie de' Mack Sennett, on avait produire ! Le milieu est pittoresquement recons- Kim, principaux interprètes de La Horde l'impression de pénétrer dans une ferme vé- titué. C'est tout le Bowery qui revit devant nos d'Argent. ritable. La salle tout entière était décorée yeux, le Bowery où s'ébattent escarpes, soute- A Seattle, une épicerie exposa dans son d'instruments aratoires et d'épis de blés ; neurs et maîtres chanteurs, tandis que certains ta- Les Présentations étalage un mannequin représentant Larry les contrôleurs, les ouvreuses et les musi- bleaux nous évoquent le vieux Metropolitan Rail- way, qui a quelque analogie avec notre métro de Semon dans Zigoio Epicier et un bijoutier ciens portaient des costumes campagnards. BAROCCO (C. P. C). — L'OBSESSION (A. C. C). Grenelle ou de la Chapelle. de la même ville ne craignit pas d'exposer La réclame extérieure se faisait par un char MARIONNETTES (Films Diamanl) On pense à Nick Carter en voyant Dans les un portrait découpé d'une affiche de Nazi- traîné par un grand cheval et un petit âne Faubourgs de Netv-Yor^; on pense aussi à cer- BAROCCO (film français). — DISTRIBUTION : mova, en le constellant de vraies perles et et monté par un férmier et une fermière, tain roman de Pierre Decourcelle. Pat O' Malley Jean de Kéraudan (Jean Angelo) ; Gisèle (Ni- de vrais diamants. qui amusaient la foule par leurs joyeux pro- est, avec pittoresque, le costaud qui joue du cou- da Duplessy), Barocco (Charles Vanel) ; La- Les entrées des salles se prêtent à toutes pos. teau sans grande difficulté, mais qui est, malgré louche (Camille Bardou), Aucagne (Maurice A Paris, Douglas Fairbanks fit jeter tout, un bon « zigue »... Mary Philbin incarne sortes d'exhibitions. C'est ainsi qu'on vit Luguet) ; Georgina (Berthe Jalaberl) ; Enid la douce héroïne. Elle se taille un nouveau suc- longtemps,devant la Salle Marivaux de Pa- du haut d'un avion des milliers de pros- Hanseley (Suz\) V\emon) ; Gunter (Franceschi). cès. ris, une jeune fille blonde, dans le costume pectus invitant à l'aller voir dans Le Signe Réalisation de Charles Burguet. du Petit Lord Fauntlero}}, annoncer au pu- de Zorro. Pour Kœnigsmar\, on projetait Voilà, à coup sûr, la production la plus réus- Evidemment, je ne conseillerai pas le pays des blic le film de Mary Pickford qu'on proje- sur un écran tendu sur la façade de Ma- sie de Charles Burguet. Délaissant le roman po- farouches .Kiass-Kiass anthropophages comme but tait à l'intérieur. Un peu plus tard, pour Le rivaux les fragments les plus' significatifs pulaire, le réalisateur aborde, cette fois, le genre de villégiature... Le séjour n'est pas très hospita- Secret des Abîmes, un scaphandrier distri- du film qui se déroulait à l'intérieur. mystérieux, avec Barocca, adaptation du roman lier et les habitants sont plutôt rébarbatifs... En buait des prospectus aux passants. Une amusante publicité fut celle que fit d'André Cuel, Le sujet était fertile en épisodes attendant que le pays profite des bienfaits de la angoissants et Charles Burguet nous les a tous Nous avons pu voir également l'entrée ce directeur d'une salle de Pittsburg pour civilisation et devienne plus habitable, la relation retracés les uns après les autres, nous intriguant au du Ciné Max Linder représenter une prison un film de Constance Talmadge, intitulé cinématographique qui nous le présente est très plus haut point. de la Révolution à l'occasion des représen- L'Expert en Amour. Il annonçait par af- vivante, et, preuve de son indiscutable intérêt, je Barocco est un personnage énigmatique... un l'ai trouvée trop courte à mon gré, tant il est tations des Deux Orphelines de Griffith. fiches, par prospectus et par annonces dans gentleman ?... Un misérable Nul ne saurait vrai qu'il existe des documentaires qui valent par- Pour Le Roi du Cirque,\a. façade de l'Au- les journaux*: « Nous promettons à cha- le dire. fois bien des drames. bert-Palace s'adorna d'un magnifique jazz- que spectateur un petit frisson. Messieurs, A un certain moment nous nous engageons ré- band composé de mannequins animés de amenez votre plus charmante amié. Mesde- -> ,■** ... , solument dans une voie qui est la version relatée grandeur naturelle. Plus tard l'entrée du moiselles, faites-vous conduire par un beau Pondérés et calmes, suivant un régime scrupu- à Jean de Kéraudan par la malheureuse Gisèle. leux, les trois « mousquetaires », héros du film même cinéma, transformé en hôtel, indi-' garçon » et, immédiatement après la pro- On compatit aux malheurs de cette dernière, on La Sagesse de Trois Vieux Fous, composent un quait au spectateur que l'on représentait jection du film, un sous-titre annonçait : méprise le misérable Barocco qui la fait souffrir, groupe des plus sympathiques, groupé qui, tout puis, subitement, changement de route. Les mas- Le Dernier des blommes. « Profitez de l'obscurité ! Tous les amou- comme les peuples heureux, n'aurait pas d'his- ques tombent. La persécutée est une folle, le mi- Nous signalons également l'amusante dé- reux sont autorisés à s'embrasser ». Et la toire, si une ravissante jeune fille ne s'introdui- sérable est un brave homme... Si prenante a été coration du Caméo pour Monte là-dessus,t\ musique jouait : Kiss me again ! (Em- sait au milieu de leur paisible existence... Que l'exposition que l'on doute encore, jusqu'à la con- celle que l'on vient tout récemment de re- brassez-moi, encore ! ), air fort connu en dTémotions, dès lors, et que de péripéties... avant clusion, de la véracité de cette nouvelle version... marquer pour Le Monde Perdu, où un Amérique. de reprendre les habitudes d'antan. Alec Fran- On ne saurait assez louer Charles Burguet d'a- monstre préhistorique domine les boule- Le record de la publicité semble appar- cis, Claude Gillingwater et une distribution par- voir su ménager à son public toute une gamme faite animent avec brio La Sagesse de Trois vards, attirant l'attention des passants. tenir à ces deux directeurs dont l'un décida d'émotions et de surprises. Barocco n'appartient Vieux Fous. Et la province elle-même a suivi l'exem- le général Pershing à se laisser photogra- ni au genre Grand-Guignol, ni à celui des films morbides, si souvent abordés par les Allemands... ple de Paris, nombre de ses palaces, à phier à côté de l'affiche de Soldiers of For- Paradis déf:ndu est un film que je ne .saurais C'est un drame d'aventures mystérieuses tel qu'il l'heure actuelle, rivalisent d'ingéniosité et tune (Soldats de fortune) et l'autre qui, trop conseiller aux amateurs de bon, cinéma. Le ne nous est pas donné d'en applaudir souvent. de goût. pour être certain que son film ne passerait sujet intrigue, captive... On se laisse prendre au Dans le rôle de Barocco, Charles Vanel s'af- Aux Etats-Unis, on a coutume de tapis- pas inaperçu, fit, à six heures du matin, ré- charme de l'héroïne, on compatit à ses souffran- firme une fois de plus comme étant un interprète ser l'entrée des cinémas de véritables décors. veiller toute une ville par un bombarde- ces. C'est Pola Negri qui interprète avec une de grande classe. Quelle personnalité! Dans ses Pour attirer le monde à Old Kentuclft), le ment à laisser loin en arrière les plus infer- rare maîtrise ce personnage poignant. Chez elle, yeux on peut lire les sentiments les plus contra- foyer-vestibule du cinéma principal de Phi- nales canonnades de la grande guerre. la beauté s'allie au talent et je ne l'avais jamais dictoires, du cynisme éhonté jusqu'au désintéres- ladelphie avait exactement l'aspect de l'en- Jusqu'où la publicité va-t-elle se loger ? vue aussi prodigieusement vivante- Et Menjou... sement le plus noble. Jean Angelo campe admira- trée d'un champ de courses. A Détroit, JACK CONRAD. WV\AA/WVWWWW\Wi/WWW\AA»V\AAAi 400 401 blement Jean de Kéraudan, tandis que Nilda Du- plessy s'acquitte avec grand talent du personnage Changement d'adresse Le Cinéma aux Arts Décoratifs très nuancé de Gisèle. Suzy Vernon, Camille Échos et Informations La Chambre syndicale française de la Cinéma- Des séances de Une heure de Cinéma d'a- Bardou, Berthe Jalabert, Franceschi, Maurice tcgraphie nous informe qu'elle a transporté son vant-garde) sont organisées par la Fédération Isabel Rodriguez à Paris. siège social et ses bureaux depuis le 1er sep- des Artistes, dans le pavillon de ladite fédéra- Luguet et Charles Burguet lui même, qui ne néglige Isabel Rodriguez, la plus célèbre danseuse tembre 1925 : 13 bis, rue des Mathurins (Opéra). tion, situé Cours-la-Reine, côté du Ptavillon pas d'interpréter un rôle important, sont autant espagnole d'Amérique, est de passage à Paris. Téléphone Central 20-23. des Soviets. d'artistes qui contribueront par leurs créations très On sait quel succès elle a obtenu dans L'Ha- Dorothy Gish en Angleterre Max Linder fouillées au succès de Barocco-. cienda Rouge. La charmante artiste se dispose Dorothy Gish vient de s'embarquer pour l'An- Max Linder se hftte bien lentement de mener à demeurer pendant un an parmi nous pour * gleterre où elle va tourner un film pour une a bien la réalisation de Barkas. On nous signale ** prendre des leçons de chant afin d'interpréter compagnie anglaise. Elle doit ensuite revenir à qu'il se repose en Suisse et qu'il ajoute il son prochainement une opérette à New-York : Le New-York, où elle doit interpréter, avec Léon scénario des « gags » dont nous aurons le loi- L'OBSESSION (film américain), interprété par Rossignol Espagnol. Nous applaudirons proba- Errol, Clothes Make the Pirate (L'Habit fait le sir d'apprécier la saveur quand Barkas nous se- Pauline Frédéric^, Milton Sills et Walter blement la talentueuse vedette à l'Empire, au Pirate). ra présenté. Mais quand? cours de la saison d'automne. Hiers. De l'écran à la scène Les Français à Hollywood Tramel retourne au studio Ce film est l'un des premiers dans lesquels Mabel Normand, dont on connaît les avatars, Sam Rork a engagé Maurice Tourneur pour la Le joyeux Tramel vient d'être engagé par abandonne l'écran pour la scène... Elle n'avait mise en scène de son nouveau film L'Habit fait Pauline Frédériclc se révéla comme une des plus MM. Weil et Lauzin, pour interpréter un des jamais, jusqu'ici, abordé la rampe, ayant fait sa l£ pirate, d'après le roman de Holman Day. grandes tragédiennes de l'écran. Milton Sills est principaux rôles de L'Orpheline du Cirque, ciné- première apparition à l'écran sous la direction 100,000 francs dans les pas d'un cheval son impeccable partenaire et Walter Hiers ap- roman en 4 époques, que réalise Georges Lannes. de Mack Sennett. Elle fut, avant la guerre, la partenaire de Charlie Chaplin. Nous apprenons que Mlle Agnès Marou, la jeune et jolie vedette néerlandaise, qui a créé, porte, au milieu d'épisodes sentimentaux, une note Anniversaire comique.- Il est le gros garçon gaffeur, qui se croit « La Case de l'Oncle Tom » parmi tant d'autres rôles, Cirque Hollandais, Il y a cinq ans, le cinéma français perdait sa Amsterdam la Nuit, La Princesse du Cabaret..., irrésistible. grande vedette, Suzanne Grandais... Nous adres- Le célèbre roman de Beecher-Stowe, La Case de l'Oncle Tom, va être filmé en Amérique, par vient d'être engagée par M. René Jayet pour in- ** sons un souvenir ému à l'artiste regrettée dont terpréter le rôle de Maud dans son film hip- les créations du Pont sur l'Abîme, Midinettes, les soins de l'Universal. pique intitulé 100.000 francs dans les pas d'un MARIONNETTES (film américain), interpré- Gosse (Je Riches et tant d'autres demeurent Montmartre en Amérique cheval. té par Hope Hamplon et la compagnie des ar- inoubliables. De quelle célébrité jouit notre butte parisienne « La Princesse aux Clowns » outre-Atlantique ! C'est encore à Montmartre que tistes de M. Henri Diamant-Berger. Robert Florey André Hugon vient de rentrer de villégiature, se déroulera le film qu'entreprennent en Californie pour visionner la copie de La Princesse aux C'est le titre d'une. délicieuse composition fil- Il y a quatre ans que notre sympathique cor- Maë Murray et Francis X. Bushman : The Mas- Clowns, qui doit être présentée dans quelques respondant Robert Florey s'est embarqué pour ked Bride (La Femme masquée). mée en couleurs par notre sympathique compa- semaines, en soirée de gala à Mogador. Il tra- l'Amérique. Il n'y est pas demeuré inactif, tant Norma Talmadge et Ronald Colman achèvent vaille maintenant au découpage de son prochain triote Diamant-Berger, dans son studio de New- par les relations si vivantes qu'il nous envoie de leur côté Paris after Darlc (Paris la Nuit). film dont Mme Hugnette Duflos sera la prin- que par l'importante situation qu'il occupe ac- York, et qu'il a montrée vendredi dernier à de ra- « Mare Nostrum » cipale interprète. Cette nouvelle production est tuellement en Californie. tirée d'un roman dp José Germain et Guérinon, res privilégiés réunis à I'Artistic Cinéma. La pro- C'est M. Mariotti, un artiste français, qui a tourné le rôle du capitaine Tony, dans Mare qui paraîtra en librairie cet hiver, et dont le jection a été un éblouissement. Jamais nous n'a- « Sans famille » titre est « A l'Ombre des Tombeaux ». vions vu un tel charme se dégager d'une bande Voici la distribution complète du film que réa- Nostruiii; de Blasco Ibanez, mise en scène de M. Rex Ingram ; celui-ci ne lui a pas ménagé ses A Paramount en couleurs. Le procédé laisse loin derrière lui lisent Maurice Kéroul et Georges Monca, d'après le célèbre roman d'Hector Malot : Lady Miligan éloges, et il n'a nas hésité a les lui transmettre — Thomas Meighan. le sympathique artiste, ce qui nous a été montré jusqu'à ce jour en Eu- (Denise Lorys), lord Miligan (A.-B. Imeson), même dans une lettre extrêmement flatteii.se. si souvent applaudi dans les productions Pa- rope, et il ne faut pas être grand prophète pour Vitalis (Henri Baudin), Barberin (Charley Soy), Nous aurons l'occasion de reparler de cet ar- ramount. après avoir séjourné a Paris, vient de tiste, qui a su forcer l'admiration d'un metteur prédire un succès énorme à cette intéressante in- Mattia (Thourez), Driscoll (J. -F. Martial), Ar- s'embarquer à Cherbourg. Il retourne en Améri- thur (Roby Guichard), Mme Driscoll (Céline en scène aussi avisé que M. Rex Ingram. que, et non en Irlande, comme il avait été indi- novation. Gros succès personnel pour la déli- James), Betty (Germaine Laurel), Etiennette « Les 50 Ans de Don Juan » qué. L'excellent artiste venait de tourner un film dans la verte Erin. son pays natal. cieuse Hope Hampton, qui est la protagoniste de (Janette Cami) et Rémi (le petit Leslie Shaw). Les Productions Markus ont confié il R. Weil Marionnettes. Le film comportera six épisodes. — Le Théâtre Mogador fera sa réouverture le et M. Lauzin la distribution en France de leur 15 septembre, avec le merveilleux film Para- ALBERT BONNEAU. grand film Les 50 Ans de Don Juan qui, après mount : La Ruée Sauvage, qui obtint un reten- « L'Homme qui rit » une brillante carrière de 6 semaines a l'Aubert Un accord important a été signé entre M. Cari tissant succès, lors de sa présentation. Palace, va sortir le 4 septembre dans les éta- — La faune africaine a été transportée a Hol- Laemle, directeur de la Compagnie Universal, et blissements de quartier. Rappelons la distribu- LETTONIE ET ESTONIE lywood pour la réalisation de la merveilleuse le duc d'Ayen, président de la Société des Ro- tion de ce film : Léon Mathot, Charles Vanel, production The Wandeiïer (L'Enfant Prodigue). — L'arrivée de Mos.ioukine, Kovanko et Tour- mans historiques filmés. Il s'agit de la réalisa- Simone Vaudry, Maurice Schutz, Sylvio de Pe^ En effet, plus de 200 lions, tigres, éléphants et jânsky, à Eiga, est le plus grand événement de tion en commun de L'Homme qui rit, d'après drelli, Geneviève Cargèse, Nathalie Zigankoff, chameaux ont été amenés de tous les cirques la saison ; tout le monde est devenu soudain l'œuvre de Victor Hugo. Le capital prévu est Rachel Devirys. et des jardins zoologiques d'Amérique, pour les de un million de dollars. M. Raymond Bernard ardemment cinéphile. Tous veulent tourner Germaine Dulac et son auto principales scènes du film. comme figurants ou remplir de petits emplois. dirigera la mise en scène, assisté de techniciens — Voici l'originale publicité, réalisée sur les — Dans les 14 salles cinématographiques de américains. La distribution sera franco-améri- Mme Germaine Dulac, qui vient de terminer La Folie des Vaillants, se repose de son dur suggestions du Service Exploitation Paramount, Riga, pas une, hélas ! n'annonce de film français. caine. Les rôles principaux seront confiés à par un exploitant d'un quartier populeux de Ernest Torrence et Mary Philbin. labeur en s'initiant, dans les rues de Paris, aux Au Casino : Docteur Jack et Monte là-dessus, secrets du volant. Bien que l'approche de l'exa- Paris : avec Harold Lloyd. Au Colisée : La Comtesse Jackie Coogan dans « Hamlet » men pour le permis de conduire remplisse d'in- « PROMENEURS, ATTENTION !... Donelli, avec Henny Porten. Au Moulin Rouge, « Un nouveau carnassier vient de s'échapper. un film avec Lil Dagover : Star, et deux films Sous l'égide du grand producer théâtral Da- quiétude Mme Dulac, gageons qu'elle passera brillamment la redoutable épreuve. Après le léopard, qui sema la terreur parmi les avec Mia May. Au Palace, Les Dix Commande- vid Belasco, Jackie Coogan étudie le rôle d'I-Iam- promeneurs du Cois de Boulogne, c'est mainte- ments. let. L'imprésario a l'intention, paraît-il, de le Le clergyman acteur nant un épervier qui, ayant brisé les barreaux — A Revel, le Palace donne un film assez produire a seize ans dans le rôle du prince de C'est probablement un exemple unique dans de sa cage, s'est échappé et réfugié dans une Danemark. Jackie abandonnerait-il le cinéma? vieux avec N. Koline. Dans les autres salles, les annales du cinéma que celui de Fred Thom- maison de la rue de... des films allemands, comme à Risra, avec Ossi son que l'on commence à considérer comme une « L'épervier est un redoutable oiseau de proie. Oswalda, Lil Dagover. Madagascar excellente vedette de l'écran. « L'Epervier est aussi un remarquable film Pa- EUGENE DE SDAV. On annonce que M. Jean d'Esme, le célèbre Il était ministre d'une église presbytérienne ramount qui passera au... » auteur des Dieux Rougies et des Barbares, et M. de Washington lorsque la guerre éclata. Lorsque Ici le nom de l'établissement. Nous sommes à la disposition des Jean Legrand, directeur technique des Films Le- l'Amérique se lança dans la mêlée, Fred Thom- — Raymond Griffith, le spirituel comédien, grand, viennent de quitter Madagascar où ils son fut envoyé sur le front français comme cha- applaudi* actuellement à Marivaux dans Sou- acheteurs de films et de messieurs les .ont fait un séjour de trois mois, et d'où ils pelain d'un régiment d'artillerie. vent Femme varie!, tourne He' s a Prince (C'est Directeurs pour les renseigner sur tous rapportent 12.000 mètres de négatifs, d'intérêt Rentré dans ses foyers, il fut séduit par le un Prince), le premier film qui consacrera sa unique, pris à la fois au cœur de la brousse cinéma et.renonçaut il l'Eglise.à ses pompes et à nomination de « star ». les films dont il n'aurait pas été question malgache et parmi les grands fauves des forêts ses œuvres, il caressa le rêve de devenir un des — M. Kauffmann, directeur des théâtres Pa- dans la rubrique « Présentations ». vierges. grands artistes de l'art muet. ramount en Europe, et M. Ludvigh sont arrivés Aujourd'hui ce rêve est devenu une flatteuse récemment à Paris. LYNX réalité.

i Qncmagazine 403 tourner Cobra, il produit maintenant pour Uni- ted Artiste. 2° Cet artiste est, je crois, Lagre- LE COURRIER DES "AMIS née... Il a déjà tourné quantité de films depuis L'Enfant de Paris, de Léonce Perret, jusqu'aux turer qu'à bon escient. Vous avez d'ailleurs reçu Grands, première adaptation de la pièce de P. Nous avons bien reçu les abonnements de Veber et Serge Basset, et combien d'autres en- Mmes Lung (Gérardmer), Bonnevie (Le Havre), une réponse personnelle à ce sujet. Nju. — 1° Je serais fort embarrassé pour core ! 3° Alla Nazimova est Russe, elle est née Suzy Vernon, (Paris). Van Doren (Ostende), à Yalta, en Crimée. Hadges (Alexandrie). d'Huart (Thuit-Anger, par vous répondre au sujet du scénario dit alle- Elbeuf), Hardon (Paris), Windisch (Genève), mand. 3° Ce film de Lubitsch n'a pas encore été L'akmë. — Vous avez revu quatre films~"que Prins (La Haye), S. Ras (Saint-Etienne); de présenté à Paris. 3° Robert Wiene, je crois. j'aurais également grand plaisir à applaudir de Cl NÉMATOGRAPHIE nouveau ! On oublie un peu trop la belle inter- MM. Mariotti Fred-Rick (Nice), Copaitich (Port- Raspail P., Biarritz. — 1. Je ne sais si Ré- et des Saïd), René Dreyfus (Suresnes), Estivalis (Va- gine Dumien a l'intention de faire ce que vous prétation de Dullin dans L'Homme qui vendit lence), Barki (Alexandrie), Blumen (Bucarest), me dites. Dans tous les cas, elle ne tourne pas son Ame au Diable, et qui fut la création ciné- Legris (Mantes), Paul Baspail (Paris). A tous pour le moment. 2. Bonboule tourne actuelle- graphique la plus originale de cet artiste de Industries qui s'y rattachent merci. ment Le Roi de la Pédale, avec Biscot. sous la talent. La réalisation du film de Pierre Caron, ■ Doug l'As. —- Evidemment, pour faire passer direction de Maurice Champreux. 3. Raquel Mel- que j'ai ru trois fois, n'a certes pas vieilli, et la GUIDE PRATIQUE DE L*ACHETEUR ler est a Paris. Ne joue-t-elle pas dans la Revue technique et le découpage sont également réus- ce film en une seule soirée, on a dû pratiquer DU PRODUCTEUR ET DU FOURNISSEUR de fort importantes coupures. Les scènes de Go- du Palace? Bien amicalement à vous et merci de sis. Je ne doute pas de l'amabilité d'Henri Bau- renflot sont entièrement sacrifiées, celles du Chi- votre. carte. din, toujours prêt à satisfaire ses admirateurs. Claudine. — Les enfants prodigues sont tou- Mon bon souvenir. DANS LES INDUSTRIES DU FILM cot en grande partie et celles de Saint Luc et de Grand'Maman. — Vos renseignements sur sa femme n'existent plus. Vous connaissez mes jours les bienvenus, aussi répondrai-je avec le ÉDITÉ PAR « CINÉMAGAZINE » opinions concernant les films en couleur. Je se- plus grand plaisir aux lettres que vous voudrez Tourguenieff m'ont beaucoup intéressé. Je suis rais fort embarrassé de vous dire quelle est ma bien m'adresser. Mon bon souvenir. de votre avis concernant les deux films que vous Un fort volume relié et illustré de plus ancienne correspondante, néanmoins les Yksvolrog.—Dans la version originale de Cecil me citez... Le prèmier est assez piètre et le ta- quatre noms que vous me citez appartiennent de Mille, présentée en Amérique, la partie bi- lent de ses interprètes ne parvient même pas à 150 PORTRAITS HORS-TEXTE aux plus fidèles, à celles que le cinéma intéresse blique passait avant le drame moderne. Elle le rehausser... La comédie de Colombier est, par et qui savent intelligemment le juger. Moyen- constituait, en effet, un prologue. Comme vous, contre, humoristique au possible et je ne m'é- j'ai fort goûté Les Dix Commandements, film de tonne pas que vous ayez goûté les créations des principales personnalités de l'écran nant une cotisation annuelle de 12 francs vous d'André Lefaur et de Josyane. L'Ile de Cythère pourrez faire partie de l'Association des Amis, mentalité un peu américaine, mais dont la réa- Prix franco : 20 francs qui ont pour avantages, sinon groupements de lisation, l'interprétation et l'achèvement sont de n'a pas encore été présentée à Paris. On m'a- province (si la ville ou la région sont cinéphi- tout premier ordre. Oui, comme vous, peu m'im- vait déjà dit que Lewis Stone y était remar- Etranger : 25 francs porte la fin gaie ou triste si le sujet d'un film, quable... Cet artiste ne m'a d'ailleurs jamais dé- les) du moins visites aux studios, présentations çu, je le retrouve toujours distingué, homme du spéciales et conférences à Paris. Bonne conti- d'une pièce ou d'un livre est intéressant... mais, nuation de vacances et de belles excursions ' hélas ! le « grand public » n'opine-t-il pas qu'il monde, racé, en un mot. Bien sympathiquement LES PUBLICATIONS JEAN PASCAL vient au cinéma pour s'amuser et non pour pleu- à vous. Jou-Kin-Mos. — Hélas! il ne m'est pas pos- 3, Rue Rossini, PARIS (IXe) sible de vous accorder satisfaction, vous compre- rer ! « Opinion qui est universelle ». Les Améri- Colibri. — Vous savez choisir vos préférences. nez pourquoi, puisque vous m'en indiquez le cains ont dû s'incliner devant elle ; Je vous en félicite vivement. Rassurez-vous, les motif vous-même, mais que cela ne vous empê- les Italiens ont poussé l'illogisme, dans leur réa- films pernicieux ne sont pas très nombreux et lisation de Salammbô, jusqu'à faire épouser les je vous crois assez intelligente pour ne pas vous che pas de correspondre avec moi ! J'aurai tou- modeler sur les héros ou les héroïnes de certains jours grand plaisir a vous lire et à vous ré- deux héros ! Ne vous étonnez donc pas qu'on LÉ COLISÉE pondre... fussiez-vous même en Amérique du sacrifie au goût du plus grand nombre... Rap- films invraisemblables ou tendancieux. 38, Avenue des Champs-Elysées pelez-vous les foules qui, jadis, sur le boule- Moustache. — Pour louer ces films, adressez- Sud ! Larmes de Usine m'a également beau- vous au Service de Ciné-Location Gaumont.35.rue coup plu, mais je serais curieux de savoir ce vard du Crime, huaient les traîtres et encoura- Le Cinéma du monde élégant gaient les jeunes premières. Qu'eussent-elles dit du Plateau. C'est Gaumont qui édite les produc-' que vous pensez de Souvent Femme Tarie. Mon Tous lés Vendredis nouveau programme bien sytnpathique souvenir. si le drame se fût tristement terminé? La pièce tions de la Metro-Goldwyh-Mavér. n'aurait pu subsister ! Il en est de même actuel- Ritata.—1° Vous êtes trop sévère envers cette GRAND ORCHESTRE -:- ENGLISH BAR Près des Cimes. — Oui, le cinéma a été plutôt maison qui travaille beaucoup pour le film fran- négligé à cette manifestation, mais les artistes lement pour la plus grande partie des films. La ( FUMOIR mentalité des spectateurs a peut-être un peu çais. 2° Il m'est difficile de vous indiquer un ne sont pas toujours libres et elle eut lieu à opérateur de ce genre. 3° Charles Dullin préside une époque où la plupart de nos jeunes ingé- évolué, elle n'a pas beaucoup changé ! Volkoff nues étaient en train de tourner en province et ne tourne pas actuellement. aux destinées du Théâtre de l'Atelier. Ivanko. — Nos bien sincères remerciements Ivan. — Prenez patience, nous avons quelques Pour relier "Cinémagazine" quelques-unes àl'étrangèr.Monique Chrysès est en- lignes de notre correspondant de Riga, que vous gagée actuellement en Angleterre.Quant aux nou- pour votre charmant envoi. veaux films à vous indiquer au cours de la saison Emma Riss. — J'accepte volontiers votre nou- . trouverez dans ce numéro... Le travail de Michel veau pseudo. Evidemment ils sont nombreux Strogoff se continue, mais sans laisser gçand prochaine??? Salammbô, Michel Stropoff. Les répit à ses animateurs. Pas plus que vous, nous Misérables, La Ruée Sauvage et tant d'autres ! ! ceux qui. usant des mêmes arguments que vous, critiquent le film à épisodes. Je ne leur don- ne sommes favorisés d'une lettre... Patience et Actuellement c'est la morte-saison à Paris... On longueur de temps... Mon bon souvenir et très voit peu de films nouveaux et il faut attendre nerai pas tous les torts, et les griefs que vous m'exposez sont, je l'avoue, fort justes. L'ar- sympathiquement vôtre. jusqu'en septembre avant de voir une produc- ' Mektonb. — Tous mes remerciements pour vos tion qui en vaille la peine. Bien sympathique- tiste dont vous me demandez le nom est Monte Blue qui ressemble comme un frère à. Rod La délicieux fruits confits. Mon meilleur souvenir. ment à vous. Ad. Denis. Bru.relles. — Nous avons pris bonne Moi. ■— Il est des décorations qui honorent Rocque. Je ne suis pas tout à fait d'accord avec vous concernant les singes en question... en re- note de vos désirs, mais, si vous lisiez Cinémaga- ceux qui les portent... Il en est d'autres qui sine, vous auriez déjà vu la biographie d'Emîl sont honorées par celui qui les porte et c'eût été gardant leurs films, j'éprouve une impression de gêne. Certes, ils sont intelligents, mais les ban- Jannings, parue depuis longtemps, celle de Lu- le cas pour Séverin-Mars.qui n'a jamaisété décoré bitsch et celle de Fritz Lang. Nous préparons de la Légion d'Honneur... et qui s'en est fort des qu'on leur fait interpréter sont, la plupart du temps, bien pauvres de conception ! Amicale- incessamment un article sur Henny Porten. bien passé... Cela ne l'a pas empêché d'être cé- Nos nouvelles de Berlin sont, je crois, assez lèbre et de laisser un renom bien préférable à ment à vous. Poupée. — Traité par tel ou tel metteur en complètes, et ne méritent pas' qu'on nous ac- un simple petit bout de ruban rouge trop sou- cuse de chauvinisme. Il nous faut, pour publier vent prodigué et qui tend de plus en plus à scène, un même sujet peut être ou émouvant ou banal. Dans toute adaptation, quelle qu'elle soit, certaines des biographies que vous réclamez, des perdre la signification honorifique qu'il avait documents ou des renseignements que les artis- et devrait garder. Quant à la prédominance du le réalisateur ne peut absolument pas voir com- me l'écrivain... Chacun a sa conception parti- tes ou les metteurs en scène allemands ne con- Chaque reliure permet de réunir les 26 nu- sport, je la constate comme vous... Certes, il est sentent pas toujours à nous confier. En tous cas bon pour un pays de posséder de nombreux athlè- culière..., et, quand une œuvre française est ju- méros d'un semestre tout en gardant la possi- gée par un étranger, vous pensez combien sa nous faisons tout notre possible pour parler bilité d'enlever du volume les numéros que l'on tes, mais des intellectuels et des penseurs lui des artistes de l'univers entier et, si les Améri- ■sont aussi indispensables. Fait-on tout ce qu'il compréhension est plus éloignée encore ! désire consulter. Poupée. — Batcheff : 8, rue Jean-Lantier, Pa- cains ont la plus grande place,, c'est qu'ils met- faut pour encourager ces derniers? tent tout à notre disposition et nous documen- El Artagnan de Espana. ■— Mes remerciements ris, 1er. Norma Talmadge: Joseph M. Schenck Prix : 7 francs productions. United Studios 5341, Melrose Ave- tent sur tout ce qu'ils font. Quand des films bien sincères pour votre carte de Luchon. 'd'importance comme Siegfried ou Le Dernier A. Hannequin. — Il m'est difficile de vous ré- nue, Hollywood. Lucienne Legrand est actuelle- Joindre un franc pour frais d'envoi ment convalescente; quant à Max de Rieux, il des Hommes .sont projetés à l'écran, nous ne les pondre... Les prix varient selon l'importance passons pas sous silence, loin de là. Consultez Adresser les commandes à « Cinémagailne » d'une localité, selon le chiffre d'affaires effec- tourne et n'a pu, sans doute jusqu'ici, trouver notre collection. IRIS. 3, rue Roséini, Parts t ué dans les précédents exercices.Les chiffres sont le temps de vous répondre. 1res élastiques! En tous cas,, il ne faut s'aven- Morhangelo. — 1° Rudolph Valentino vient de DEUX PLACES CINÉMAS a Tarif réduit AUBERT Valables du 4 au 10 Septembre 1925 Programmes du 4 au 10 Septembre CE BILLET OFFERT PAR CIIMÉW1AGAZINE NE PEUT ÊTRE VENDU

AUBERT-PALACE PALAIS-ROCH ECHOUART 24, boulevard des Italiens B6, boulevard Rochechouart Détacher ce coupon et le présenter dans l'un des Etablissements ci-dessous où il sera reçu NEGEI en général du lundi au vendredi. Se renseigner auprès des Directeurs. Aubert-Journal. Pola et Adolphe Aubert-Journal. Alençon, plein air. Léon MENJOU, dans Paradis Défendu. MATHOT dans Les Cinquante Ans de Don Juan, avec Simone VAUDRY, Charles VA- PARIS BEZIERS. — EXCELSIOR-PALACE, avenue NEL et Rachel DEVIRYS. Souvent Femme Saint-Saëns. ELECTRIC-PALACE ETABLISSEMENTS ALBERT (v. pr. ci-contre) BIARRITZ. — ROYAL-CINEMA. varie, comédie avec Léatrice JOY. ALEXANDRA, 12, rue Chernoviz. 5, boulevard des Italiens BORDEAUX. — CINEMA PATHE. ARTISTIC-CINEMA-PATHE, 61, rue de Douai. St-PROJET-CINBMA, 31, rue Ste-Catherine. Fermé pour cause d'embellissements. CINEMA DU CHATEAU-D'EAU, 61, rue du THEATRE FRANÇAIS. VOLTAIRE AUBERT-PALACE Château-d'Eau. BOULOGNE-SUR-MER. — OMNIA-PATHH. CINEMA RECAMIER, 3, rue Récamier. BREST. — CINEMA ST-MARTIN, p. St-Martin GRAND CINEMA BOSQUET 95, rue de la Roquette CINEMA SAINT-CHARLES, 72, rue St-Charles. THEATRE OMNIA, 11, rue de Siam, CINEMA STOW. 216. avenue Daumesnil. CINEMA D'ARMOR, 7-9, rue Armorique. H5, avenue Bosquet Aubert-Journal. Où il y a de la Gêne..., DANTON-PALACE, 99, boul. Saint-Germain. — TIVOLI-PALACE, 34, rue Jean-Jaurès. Le Musée de Monaco, documentaire. Où il comique. Charles de ROCHEFORT et Nita Malec Ininflammablej le Glaive de la Loi; CADILLAC (Gir.). FAMILY-CINE-THEATRH. y a de la Gêne..., comique. Aubert-Jour- NALDI dans Les Dix Commandements. L'Enfant du Cirque. CAEN. — CIRQUE OMNIA, av. Albert-SoreL nal. Charles de ROCHEFORT, Théodore ITLANDRE-PALACE, 29, rue de Flandre. SELECT-CINEMA, rue de l'Engannerie. BOBERTS et Nita NALDI, dans Les Dix FOLL'S BUTTES CINEMA, 46, av. Mathurin- VAUXELLES-CINEMA, rue de la Gare. Commandements. REGINA AUBERT-PALACE Moreau. CAHORS. — PALAIS DES FETES. Gd CIN. DE GRENELLE, av. Emile-Zola, CAMBES (Gir.). — CINEMA DOS SANTOS. 155, rue de Rennes GRAND ROYAL, 83, av. de la Grande-Armée. CANNES. — -CINEMA-GAUMONT. IMPERIA, 71, rue de Passy. CETTE. — TRIANON (ex-cinéma Pathé). CINEMA CONVENTION Le Musée de Monaco, documentaire. Irène MAILLOT-PALACE, 74, av. de la Gde-Armée. CHALONS-s.-MARNE. — CASINO, 7, r. HerDil RICH et Monte BLOE dans L'Embrase- 27, rue Alain-Chartier MESANGE, 3, rue d'Arras. CHERBOURG. — THEATRE OMNIA. ment, comédie dramatique. Aubert-Jour- MONGE-PALACE, 34, rue Monge. CLERMONT-EERRAND. — CINEMA PATHE Aubert-.Joumal. Où il y a de la Gêne..., co- nal. Douglas FAIRBANKS dans Une Poule MONTMARTRE-PALACE, 94, rue Lamarck. DENAIN. — CINEMA VILLARD, 142, r. Villard mique. Charles de ROCHEFORT et Nita mouillée. PALAIS DES FETES. 8. rue aux Ours. — DIJON. — VARIETES. 48, r. Guillaume-Tell NALDI, dans Les Dix Commandements. Rez-de-Chaussée : Question d'Honneur ; Sou- DIEPPE. — KURSAAL-PALACE. vent Femme varie. — 1er étage : Combattre DOUAI. — CINEMA PATHE, 10, r. St-Jacques GAMBETTA AUBERT-PALACE et Vaincre (78 et 8S chap.) ; Chacun son Tour; DUNKERQUE. — SALLE SAINTE-CECILE. PALAIS JEAN-BART, pl. de la République TIVOLI-CINEMA 6, rue Belgrand Face à la Mort. ELBEUF. — THEATRE-CIRQUE OMNIA. PYRENEES-PALACE. 289, r. de Ménilmontant. GOUKDON (Corrèze). — CINEMA DES FA- 14, rue de la Douane Alençon, plein air. Où il y a de la Gêne..., SEVRES-PALACE, 80 bis, rue de Sèvres. Aubert-Journal. Léon MATHOT, dans Les MILLES (val. dim.). comique. Aubert-Journal. Les Dix Com- VICTORIA, 33, rue de Passy. GRENOBLE. — ROYAL-CINEMA, r. de France Cinquante Ans de Don Juan, avec Si- mandements, drame, avec Charles de- Ro- HAUTMONT. — KURSAAL-PALACE. mone VAtjDRY, Charles VANEL et Rachel CHEFORT, Théodore ROBERTS et Nita BANLIEUE LE HAVRE. — SELECT-PALACE. DEVIRYS. Les Animaux apprivoisés, docu- NALDI. ASNIERES. — EDEN-THEATRE, 32, Gde-Rue ALHAMBRA-CINEMA, 75, r. du Prés.-Wilson mentaire. Béatrice JOY dans Souvent AUBERVILLIERS. — FAMILY-PALACE. LE MANS.— PALACE-CINEMA, 104, av.Thier» Femme varie, . BOULOGNE-SUK-SEINE. — CASINO. LILLE. — CINEMA PATHE, 9, r. Esquermoise PARADIS AUBERT-PALACE 4 bis, boulevard Jean-Jaurès. PRINTANIA. OHATILLON-s.-BAGNECX.— CINE MONDIAL WAZEMMES-CINEMA PATHE. 42, rue de Belleville CHARENTON. — BDEN-CINEMA. LIMOGES. — CINE MOKA. CINEMA SAINT-PAUL LORIENT. — SELECT-CINEMA, place Bisson. Où, il y a de la Gêne..., comique. Aubert- CHOISY-LE-ROI. — CINEMA PATHE. 73, rue Saint-Antoine CLICHY. — OLYMPIA. CINEMA-OMNIA, cours Chazelles. Joumal. Charles de ROCHEFORT et Nita Les Animaux apprivoisés, documentaire. COLOMBES. — COLOMBES-PALACE. ROYAL-CINEMA, 4, rue Saint-Pierre. NALDI dans Les Dix Commandements. Léon MATHOT, Simone VAUDRY, Charles CORBEIL. -— CASINO-THEATRE. LYON. — CINEMA AUBERT-PALACE. CROISSY. — CINEMA PATHE. ARTISTIC CINE-THEATRE, 13, rue Gentil. VANEL et Rachel DEVIRYS, dans Les Cin- DEUIL. — ARTISTIC-CINEMA. TIVOLI, 23, rue Childebert. quante Ans de Don Juan. Aubert-Jour- ENGHIEN. — CINEMA GAUMONT. ELECTRIC-CINEMA, 4, rue Saint-Pierre. nal. Souvent Femme varie, comédie avec AUBERT-PALACE CINEMA PATHE, Grande-Rue. CINEMA-ODEON, 6, rue Laffont. Léatrice JOY. BELLECOUR-CINEMA, place Léviste. 13-15-17, rue de la Cannebière, Marseille FONTENAY-S.-BOIS. — PALAIS DES FETES GAGNY. — CINEMA CACHAN, 2,pl.Gambetta ELECTRIC-CINEMA, 4, rue Laffont. IVRY. — GRAND CINEMA NATIONAL. ATHENEE, cours Vitton. MONTROUGE-PALACE LEVALLOIS. — TRIOMPHE-CINE. IDEAL-CINEMA, rue du Maréchal-Foch. AUBERT-PALACE CINE PATHE, 82, rue Fazillau. MAJESTIC-CINEMA, 77, r. de la République 73, avenue d'Orléans MALAKOBT. — FAMILY-CINEMA, pl. Ecoles. GLORIA-CINEMA, 30, cours Gambetta. Le Musée de Monaco, documentaire. Léon 44-46, rue de Béthune, Lille POISSY. — CINE PALACE, 6, bd des Caillots. MAÇON. — SALLE MARIVAUX, rue de Lyon. MATHOT dans Les Cinquante Ans de Don SAINT-DENIS. — CINEMA PATHE, 25, rue MAUMANDE. — THEATRE FRANÇAIS. MARSEILLE. — TRIANON-CINEMA. Juan, avec Simone VAUDRY, Charles VA- Catulienne et 2, rue Ernest-Renan. ROYAL AUBERT-PALACE MELUN. — EDEN. NEL et Rachel DEVIRYS. Aubert-Journal. BIJOU-PALACE, rue Fouquet-Baquet. SAINT-GRATIEN. — SELECT-CINEMA. MENTON. — MAJESTIC-CINEMA, av. la Garo Léatrice JOY dans Souvent Femme varie, 20, place Bellecour, Lyon SAINT-MANDE. — TOURELLE MUNICIPAL. MILLAU. — GRAND CINEMA PAILHOUE. comédie vaudeville. SANNOIS. — THEATRE MUNICIPAL. SPLENDID-CINEMA, rue Barathon. TAVERNY. — FAMILIA-CINEMA. MONTPELLIER. — TRIANON-CINEMA. VINCENNES. — EDEN, en face le fort. NANTES. — CINEMA JEANNE-D'ARC. GRENELLE AUBERT-PALACE TIVOLI AUBERT-PALACE PRINTANIA-CINE-CONCERT, 28, rue de CINEMA PALACE, 8, rue Scribe. 141, avenue Emile-Zola E. — APOLLO-CINEMA. 23, rue Childebert, Lyon l'Eglise. NIFEMINA-CINEMAC , 60, av. de la Victoire. Aubert-Joumal. Où il y a de la Gêne..., co- DEPARTEMENTS IDEAL-CINEMA, rue du Maréchal-Joffre. mique. Charles de ROCHEFORT, Théodore TRIANON AUBERT-PALACE AMIENS. — EXCELSIOR, 11, rue de Noyon. NIMES. — MAJESTIC-CINEMA. ROBERTS et Nita NALDI dans Les Dix OMNIA, 18, rue des Verts-Aulnois. ORLEANS. — PARISIANA-CINE. Commandements. 68, rue Neuve, Bruxelles ANGERS. — SELECT-CINEMA, 38, r. St-Laud. OULLINS (Rhône). — SALLE MARIVAUX. ANZIN. — CASINO-CINE-PATHE-GAUMONT. OYONNAX. — CASINO-THEATRE, Gde-Rue AKCACHON. — FANTASIO-VARIETES-CINE. POITIERS. — CINE CASTILLE.20,pI. d'Arme». Pour les Etablissements ci-dessus, les billets de « Cinémagrazine » sont valables tous les AVIGNON. — ELDORADO, place Clemenceau. PORTETS (Gironde). — RADIUS-CINEMA. jours, matinée et soirée (sara., dim. et fêtes except.) AUTUN. — EDEN-CINEMA, 4, pl. des Marbres RAISMES (Nord). — CINEMA CENTRAL BAZAS (Gironde). — LES NOUVEAUTES. RENNES. — THEATRE OMNIA, pl. Calvaire. BELFORT. — ELDORADO-CINEMA. ROANNE. — SALLE MARIVAUX. BELLEGARDE. — MODERN-CIN"EMA. ROUEN. — OLYMPIA, 20, rue Saint-Sever. BERCK-PLAGE. — IMPERATRICE-CINEMA, THEATRE OMNIA, 4, pl. de la République. ROYAL PALACE, J. Bramy (f. Th. des Arts) SOUSSE (Tunisie). —- PARISIANA-CINEMA TIVOLI-CINEMA de MONT SAINT-AIGNAN TUNIS. — ALHAMBRA-CINEMA. ROYAN. — ROYAN-CINE-THEATRE (D. m.) ETRANGER 8AINT-CHAMONI). — SALLE MARIVAUX. ANVERS. — THEATRE PATHE, 30, av. Keise? SAINT-ETIENNE. — FAMILY-THEATRE. CINEMA EDEN, 12, rue Quellin. 8AINT-MACAIRE. — CINEMA DOS SANTOS. BRUXELLES.— TRIANON-AUBERT-PALACB SAINT-MALO. — THEATRE MUNICIPAL. CINEMA ROYAL, Porte de Namur. SAINT-QUENTIN. — KURSAAL OMNIA. CINEMA UNIVERSEL, 78, rue Neuve. 8AUMUR. — CINEMA DES FAMILLES. UNIC BOISSONS. — OMNIA PATHE. LA CIGALE, 37, rue Neuve. MONTRES STRASBOURG. — BROGLIE-PALACE. CINE VARIA, 78, r. de la Couronne (Ixelles) U. T. La Bonbonnière de Strasbourg. PALACINO, rue de la Montagne. TAREES. — CASINO ELDORADO. CINE VARIETES, 296, ch. d'Haecht. TOULOUSE. — LE ROYAL. EDEN-CINE, 153, r. Neuve, aux 2 pr. séances OLYMPIA, 13, rue Saint-Bernard. CINEMA DES PRINCES, 34, pl. de Brouckère. TOURCOING. — SPLENDID-CINEMA. MAJESTIC CINEMA, porte de Namur. HIPPODROME. QUEEN'S HALL CINEMA, porte de Namur. TOURS. — ETOILE CINEMA, 33, boul. Thiers BUCAREST. — ASTORIA-PARC, bd Elisabeta SELECT-PALACE. BOULEVARD PALACE, bd Elisabeta. CLASSIC, bd Elisabeta. Chef tous ht leriefetf* m THEATRE FRANÇAIS. FRESCATTI, Caléa Victoriei. VALENCIENNES. — EDEN-CINEMA. CIIARLEROI. — COLISEUM. r. de Marehienne VALLAURIS. — THEATRE FRANÇAIS. GENEVE. — APOLLO-THEATRE. VLLLENAVE-D'ORNON (Gironde). CINEMA PALACE. COURS GRATUIT ROCHEOlO VIRE. — CINEMA PATHE, 23, rue Girard. ROYAL-BIOGRAPH. 37" année. Subvention min. Beaux-Arts. Cinéma, COLONIES LIEGE. — FORUM. MONS. — EDEN-BOURSE. Comédie, Tragédie, Chant. Citons quelques an- BONE. — CINE MANZINI. NAPLES. — CINEMA SANTA LUCIA. ciens élèves arrivés au TbéAtre ou au Cinéma : CASABLANCA. — EDEN-CINEMA. NEUCHATEL. — CINEMA PALACE. Denis d'Inès, Pierre Masrnier, Etiévant, de Gra- vone, Térof, i; olla Norman, etc ; Mistinguett, Cassive, Geneviève Félix, Pierrette Madd, Kouer, r . les 12 cartes postales franco... 4 fr. Martelot, etc. 10, rue Jacquemont, Paris (17e). 8 — ARTISTES de CINEMA - Il - - 15 — HONORABLE) S. L. Albertini William Farnum Raquel Meller dans Gabriel Signoret Riches et fie toute* Fern Andra Geneviève Félix (2 p.) La Terre promise. Maurice Sigrist MMRÏflGES conditions, facilités Jean Angelo Fauline Frédérick Adolphe Menjou A. Simon-Girard en France, sans ré ld. 2e pose dans Surcoût Lilian Gish Claude Mérelle Walter Slezack Agnès Ayres tribution, par œuvre Les Sœurs Gish Mary Miles Stacquet philanthropique avec discrétion et sécurité Betty Balfour Erica Glaessner V. Sjostrom Sandra Milovanoff Hcrire REPERTOIRE Pim K, 80, Av. B«l Air, Barbara La Marr Bernard Gœtzke Mistinguett (2 poses) Gloria Swanson (2 p) Eric Barclay Suzanne Grandais Tom Mix Constance Talmadge BOIS-COLOMBES (Seine). 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