Z.P.P.A.U.P d’Amblie REGLEMENT

COMMUNE D’AMBLIE

Service Départemental de l’Architecture et du Patrimoine du

Zone de Protection du Patrimoine Architectural Urbain et Paysager - REGLEMENT

DOCUMENT MIS A JOUR SEPTEMBRE 2009

A T E L I E R D ’’ A R C H I T E C T U R E M O N C H E C O U R T & C O R D – A R C H I T E C T E S D U P A T R I M O I N E D P L G 1 9 R U E D E T U R E N N E – 7 5 0 0 4 P A R I S – T E L :: 0 1 .. 4 2 .. 7 7 .. 1 8 .. 7 8 F A X :: 0 1 .. 4 2 .. 7 7 .. 1 8 .. 5 9

M .. C .. H E U Z E Y - P A Y S A G I S T E D P L G 1 4 R U E M O R E A U 7 5 0 1 2 P A R I S – T E L :: 0 1 4 4 8 7 0 3 2 2

Z.P.P.A.U.P d’Amblie REGLEMENT

TABLE DES MATIERES

PREAMBULE

LEGISLATION...... P.5 Champs d’application territorial, 5- Autorisation de travaux, 5 - Possibilité de recours, 6 - Autres servitudes de protection du patrimoine, 6 – Archéologie, 7 - Documents d’urbanisme, 7 – Camping, 7 - Régime de la publicité, 7. AIDES FINANCIERES...... P.8 CONTENU DU DOSSIER DE LA Z.P.P.A.U.P...... P.10 Le rapport de présentation, 10 - Le règlement écrit, 10 - Le règlement graphique, 11.

CORPS DE REGLES

REGLES ARCHITECTURALES P.14

I. PROTECTIONS ARCHITECTURALES DE LA ZPPAUP ...... P.14 Classification des bâtiments, 14 - Bâtiments d’intérêt patrimonial, 14 - Bâtiment sans intérêt patrimonial, 14 – Devantures, 14 - Murs et portails d’intérêt patrimonial, 14.

II. REGLES ARCHITECTURALES APPLIQUABLES AUX BATIMENTS D’INTERET PATRIMONIAL...... P.15

1. TRAITEMENTS DES FAÇADES ...... P.15 1.1. TRAITEMENT DES FAÇADES EN MAÇONNERIE PIERRE APPARENTE...... P.15 1.1.1 Matériaux pierre, 15 - 1.1.2 Ouvrages en pierre de taille, 17 - 1.1.3 Traitement des mortiers et des joints, 22. 1.2. TRAITEMENT DES FAÇADES ENDUITES ...... P.23 1.2.1 Principes généraux à respecter, 23 - 1.2.2 Enduits traditionnels, 23 - 1.2.3 Enduits ciment, 23. 1.3. TRAITEMENT DES FAÇADES OU ELEMENTS DE FAÇADE EN BRIQUE...... P.24 1.3.1 Construction ancienne en brique, 24 - 1.3.2 Construction en briques rapportées, 24. 1.4. TRAITEMENT DES PERCEMENTS DE FAÇADES...... P.25 1.4.1 Principes traditionnels de composition, 25 -1.4.2 Modification d’un percement existant, 27 - 1.4.3 Création de percement, 28. 1.5. ELEMENT DE CHARPENTE BOIS EN FAÇADE ...... P.29 1.5.1 Dispositions courantes, 29 - 1.5.2 Restauration et remplacement, 29. 1.6. MENUISERIES EXTERIEURES...... P.30 1.6.1 Dispositions courantes, 30 -1.6.2 Conservation et remplacement d’éléments menuisés, 31 – 1.6.3 Prescriptions particulières, 31. 1.7. ELEMENTS DE DECOR ACCOMPAGNANT LES FAÇADES...... P.32 1.7.1 Portails et portes de clôture, 32 - 1.7.2 Elément de ferronneries, 33 - 1.7.3 Elément de bardages, 33- 1.7.4 Perrons et escaliers extérieurs, 33 - 1.7.5 Balustrade, 33. 2. TOITURES ET COUVERTURES ...... P.34 2.1. DISPOSITIONS COURANTES ET EXCEPTIONS ...... P.34 2.1.1 Formes et profils de toitures, 34 - 2.1.2 Matériaux et pentes, 34. 2.2. MODIFICATION DE TOITURES ...... P.34 2.3. REFECTION DE COUVERTURE ...... P.34 2.3.1 Matériaux et détails de couverture, 34 - 2.3.2 Lucarnes, 35 - 2.3.3 Ouvertures de toit, 37 - 2.3.4 Ouvrages annexes, 38.

III. DEVANTURES COMMERCIALES ET ENSEIGNES...... P.39

1. LES DEVANTURES COMMERCIALES ...... P.39 1.1. PROTECTIONS...... P.39 1.2. DESCRIPTION GENERALE ...... P.39 1.3. REGLES D’INTERVENTION...... P.39 2. LES ENSEIGNES...... P.39

E d i t i o n d u 01/10/2009 Page 1/85

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IV. MURS DE CLOTURES ET PORTAILS...... P.40

1. PROTECTION ET DISPOSITIONS COURANTES...... P.40 1.1. PROTECTION DES MURS ET PORTAILS ...... P.40 1.2. DISPOSITIONS COURANTES ...... P.40 2. REGLES D’INTERVENTIONS...... P.41 2.1. RESTAURATION, NETTOYAGE ET ENTRETIEN...... P.41 2.2. MODIFICATIONS DES OUVRAGES DE CLOTURE PROTEGES...... P.41 2.3. CONSTRUCTION DE MURS DE CLOTURE ET DE PORTAIL ...... P.42 2.3.1 Principe général – 2.3.2 Matériaux – 2.3.3 Composition – 2.3.4 Aspect – 2.3.5 Ouvrages de portail en serrurerie ou bois.

V. LES BATIMENTS SANS INTERET PATRIMONIAL...... P.43

1. LES INTERVENTIONS POSSIBLES ...... P.43 2. MATERIAUX PROSCRITS ...... P.43

VI. LES CONSTRUCTIONS D’HABITATIONS NEUVES...... P.44

1. ARCHITECTURE TRADITIONNELLE ...... P.44 2. ARCHITECTURE CONTEMPORAINE...... P.44 2.1 DEMARCHE DE PROJET ...... P.44 2.2 MATERIAUX PROSCRITS ...... P.45

REGLES EN MATIERE D’URBANISME P.46

I. REGLES D’URBANISME COMMUNES SUR LE PERIMETRE DE LA ZPPAUP...... P.46

1. PRINCIPE GENERAL EN MATIERE DE CONSTRUCTIBILITE ...... P.46 2. CONSTRUCTIBILITE DES TERRAINS ...... P.46 2.1 TERRAINS CONSTRUCTIBLES ...... P.46 2.2 TERRAINS INCONSTRUCTIBLES ...... P.47 3. BATIMENTS AGRICOLES...... P.48 3.1 CONSTRUCTIBILITE ET IMPLANTATION...... P.48 3.2 TRAITEMENT DES ABORDS ...... P.49 3.3 VOLUMETRIE ...... P.50 3.4 ARCHITECTURE DES BATIMENTS AGRICOLES...... P.50 4. AUTRES PROGRAMMES PARTICULIERS ...... P.50 4.1 LES BATIMENTS PUBLICS OU D’EQUIPEMENT...... P.50 4.2 LES OUVRAGES D’ART ET INFRASTRUCTURE...... P.50

II. REGLES D’URBANISME EN SECTEUR I ...... P.51

1. PRINCIPES TRADITIONNELS ...... P.51 1.1 TYPOLOGIE D’IMPLANTATIONS ET D’ORIENTATIONS DES BATIMENTS ...... P.51 1.1.1 Implantations par rapport à l’espace public – 1.1.2 Continuité du bâti – 1.1.3 Implantation et parcellaire – 1.1.4 Implantation et orientation – 1.1.5 Plan masse et parcellaire 1.2 COMPOSITION DU BATI ...... P.52 1.2.1 Plan masse – 1.2.2 Principes de hauteurs récurrentes – 1.2.3 Profils et formes de toiture 2. REGLES REGISSANT LA CONSTRUCTION D’HABITATIONS PRINCIPALES...... P.54 2.1 DECOUPAGES PARCELLAIRES ET LOTISSEMENTS...... P.54 2.2 REGLES D’IMPLANTATIONS ET D’ORIENTATIONS DU BATI ...... P.54 2.3 PLAN MASSE – REGLE D’ORGANISATION DU BATI SUR LA PARCELLE...... P.54 2.4 REGLE D’EPAISSEUR ET DE LONGUEUR DES BATIMENTS ...... P.54 2.5 REGLES DE HAUTEURS A L’EGOUT ET AU FAITAGE...... P.55 2.6 REGLES DE PROFILS ET FORMES DE TOITURES...... P.55 3. EXTENSIONS DE BATIMENTS EXISTANTS ...... P.56 3.1 BATIMENTS D’INTERET PATRIMONIAL ...... P.56 3.2 BATIMENTS SANS INTERET PATRIMONIAL ...... P.56

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4. REGLES DE CONSTRUCTIONS D’ANNEXES ET DE DEPENDANCES ...... P.57 5. TRAITEMENTS DES ESPACES PUBLICS...... P.58 5.1 REGLES GENERALES...... P.58 5.2 TRAITEMENTS PARTICULIERS ...... P.59

III. REGLES D’URBANISME EN SECTEUR II ...... P.62

1. REGLES REGISSANT LA CONSTRUCTION D’HABITATIONS PRINCIPALES...... P.62 1.1. DECOUPAGES PARCELLAIRES ET LOTISSEMENTS...... P.62 1.2. FIGURE GENERALE DE COMPOSITION D’UN LOTISSEMENT ...... P.62 1.3. REGLES D’IMPLANTATIONS ET D’ORIENTATIONS DU BATI ...... P.62 1.4. VOLUMES ET PLAN MASSE...... P.63 1.5. REGLES DE GABARITS...... P.63 1.6. REGLES DE CONSTRUCTION – MATERIAUX - COMPOSITION...... P.63 2. TRAITEMENTS DES ESPACES PUBLICS...... P.64 2.1 COMPOSITION ...... P.64 2.2 TRAITEMENT DES SOLS ...... P.65 2.3 RESEAUX ...... P.65 2.4 MOBILIER URBAIN...... P.65 2.5 VEGETATION...... P.65

PRESCRIPTIONS ET REGLEMENTS EN MATIERE DE PAYSAGE P.65

I. PERSPECTIVES MAJEURES ET CONES DE VUES...... P.67

II. ESPACES DE CULTURE ...... P.68

1. REGLES GENERALES ...... P.68 2. REGLES PARTICULIERES ...... P.68

III. ESPACES BOISES PROTEGES...... P.69

1. PROTECTION DES BOISEMENTS DES COTEAUX...... P.69 1.1. FRANGES BOISEES ...... P.69 1.2. BOISEMENTS DES ANCIENNES CARRIERES...... P.69 2. PROTECTION DES ESPACES BOISES DE FOND DE VALLEES ...... P.70 3. PROTECTIONS DES PARCELLES BOISEES DU PLATEAU...... P.70

IV. HAIES BOCAGERES ET HAIES DE CLOTURE ...... P.71

1. PROTECTION ET ENTRETIEN DES HAIES BOCAGERES ...... P.72 1.1 REGLES DE PRESERVATION DES HAIES DE L’ESPACE AGRICOLE ...... P.72 1.2 OBLIGATION D’ENTRETIEN ...... P.72 1.3 LES HAIES PLANTEES LE LONG DES ROUTES ET CHEMINS ...... P.74 2. PROLONGEMENT ET CREATION DE HAIES BOCAGERES ...... P.75 2.1 HAIES A PROLONGER...... P.75 2.2 CREATION DE HAIES BOCAGERES...... P.75 3. TRAITEMENT DES HAIES PRIVATIVES ...... P.76 3.1 REGLES D’ENTRETIEN DES HAIES PRIVATIVES EXISTANTES...... P.76 3.2 HAIES PRIVATIVES A SUPPRIMER ...... P.76 3.3 CREATION DE HAIES PRIVATIVES...... P.76

V. PRAIRIES, PATURES ET VERGERS ...... P.77

1. PRAIRIES ET PATURES...... P.77 1.1 REGLES DE PROTECTION ET D’ENTRETIEN ...... P.77 1.2 AMENAGEMENTS ENVISAGEABLES ...... P.77 2. VERGERS TRADITIONNELS ...... P.78

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VI. ARBRES ET ALIGNEMENTS ET REMARQUABLES ...... P.79

1. ARBRES ET ALIGNEMENTS D’ORNEMENTS ...... P.79 1.1 REGLES DE PRESERVATION ...... P.79 1.2 REGLES D’ENTRETIEN ...... P.79 1.3 REGLES DE RENOUVELLEMENT DES ALIGNEMENTS...... P.80 2. ARBRES ET ALIGNEMENTS EN ZONE AGRICOLE...... P.80

VII. PARCS ET JARDINS ...... P.81

1. REGLES GENERALES DE PROTECTION ET DE MISE EN VALEUR...... P.81 2. LE PARC DU CHATEAU D’AMBLIE ...... P.81 2.1 REGLES DE PRESERVATION ...... P.81 2.2 REGLES DE MISE EN VALEUR...... P.81 3. LES JARDINS PROTEGES ...... P.82 3.1 REGLES DE PRESERVATION ET D’ENTRETIEN...... P.82 3.2 AMENAGEMENTS ENVISAGEABLES ...... P.82

VIII. PAYSAGE DES COURS D’EAU...... P.83

1. BERGES ET CORTEGES VEGETAUX...... P.83 1.1 PRESERVATION ET ENTRETIEN - THUE ...... P.83 1.2 PRESERVATION ET ENTRETIEN - SEULLES ...... P.83 1.3 RENFORCEMENT OU RENOUVELLEMENT DES PLANTATIONS LE LONG DES COURS D’EAU ...... P.83 2. OUVRAGES HYDROGRAPHIQUES...... P.84 2.1 PROTECTION, ENTRETIEN ET MISE EN VALEUR...... P.84 2.2 CREATION DE NOUVEAU OUVRAGES ...... P.84

ANNEXES

CONES DE VUES ET PERCEPTIONS : ILLUSTRATIONS COMMENTEES DES REGLES ET DES RECOMMANDATIONS ...... P.85

S. Cord, Architecte dplg - M.C. Heuzey, Paysagiste- Edition 2009 Page 4/85 Z.P.P.A.U.P d’Amblie REGLEMENT PREAMBULE

LEGISLATION

La ZPPAUP d’Amblie, approuvée par délibération du Conseil municipal le 25/09/2007, a eu l’avis favorable du préfet du Calvados le 08/10/2008, à la suite des avis du commissaire enquêteur, des services administratifs et de la commission régionale du patrimoine et des sites de Basse-Normandie, a été publiée par arrêté du Conseil municipal le --/--/2009.

« La Z.P.P.A.U.P. est l’affirmation d’une volonté de mise en valeur du Patrimoine, négociée entre la Commune et l’Etat. Elle porte sur un périmètre précisément délimité, appelé principalement à se substituer aux abords des Monuments Historiques. » En ce sens, les prescriptions du présent règlement s’appliquent notamment dans le cadre des lois suivantes : - La loi sur la protection et la mise en valeur des paysages du 8 janvier 1993 (art. 6). - Loi du 31 décembre 1913 relative aux Monuments Historiques modifiée (articles 13 bis et 13 ter).

Servitude d’utilité publique, la ZPPAUP est une protection négociée entre la commune et l’Etat. L’institution d’une ZPPAUP et les dispositions applicables en ce domaine sont codifiées aux articles L. 642-1 à L. 642-7 du Code du patrimoine (décret n° 84-304 du 25 avril 1984, et Ordonnance n°2005-1128 du 8 septembre 2005 relative aux monuments historiques et aux espaces protégés, décret d’application n°2007-487 du 30 mars 2007).

CHAMPS D’APPLICATION TERRITORIAL.

La Z.P.P.A.U.P. s’applique sur le « périmètre de la ZPPAUP », qui correspond à la totalité du territoire communal d’Amblie.

AUTORISATIONS DE TRAVAUX. (Article L. 642-3 du code du patrimoine, articles R. 421-38-6 et R. 430-13 du Code de l’urbanisme) Décret 2007-18 du 5 janvier 2007, relatif aux permis de construire et autorisation de travaux.

Les travaux de construction, de démolition, de déboisement, de transformation et de modification de l'aspect des immeubles compris dans le périmètre de la zone de protection instituée en vertu de l'article L. 642-2 sont soumis à autorisation spéciale, accordée par l'autorité administrative compétente en matière de permis de construire après avis conforme de l'architecte des Bâtiments de . Le permis de construire et les autres autorisations d'utilisation du sol prévues par le code de l'urbanisme en tiennent lieu sous réserve de cet avis conforme, s'ils sont revêtus du visa de l'architecte des Bâtiments de France.

S. Cord, Architecte dplg - M.C. Heuzey, Paysagiste- Edition 2009 Page 5/85 Z.P.P.A.U.P d’Amblie REGLEMENT Les délais d’instructions sont définis comme suit :

Pour une déclaration préalable : 2 mois, dont 1 pour avis de l’architecte des Bâtiments de France. Pour un permis de construire maison individuelle : 3 mois, dont 2 pour avis de l’architecte des Bâtiments de France. Pour un permis de construire : 4 mois, dont 2 pour avis de l’architecte des Bâtiments de France. Pour un permis d’aménager : 4 mois, dont 2 pour avis de l’architecte des Bâtiments de France. Pour un permis de démolir : 3 mois, dont 2 pour avis de l’architecte des Bâtiments de France.

POSSIBILITE DE RECOURS (Article L. 642-3 du code du patrimoine, II du R. 421-38-6 du Code de l’urbanisme)

En cas de désaccord soit du maire ou de l'autorité administrative compétente pour délivrer le permis de construire, soit du pétitionnaire, avec l'avis émis par l'architecte des Bâtiments de France, le représentant de l'Etat dans la région émet, après avis de la section de la commission régionale du patrimoine et des sites, un avis qui se substitue à celui de l'architecte des Bâtiments de France. Le recours du pétitionnaire s'exerce à l'occasion du refus d'autorisation de travaux. Le préfet se prononce dans un délai de trois mois à compter de sa saisine sauf si le dossier a, dans ce délai, été évoqué par le ministre chargé de la culture. Dans ce cas, le permis ne peut être délivré qu’avec l’accord exprès de ce dernier. A défaut de réponse dans ce délai, l'avis de l'architecte des bâtiments de France est confirmé.

AUTRES SERVITUDES DE PROTECTION DU PATRIMOINE Une carte de recensement sur Amblie des différents règlements de protection préexistants à la création de la ZPPAUP figure au rapport de présentation du dossier de ZPPAUP.

Abords de monuments historiques (Article L. 642-5 du code du patrimoine)

Les effets de la servitude des abords de monuments historiques classés ou inscrits au titre de la loi du 31 décembre 1913 ne sont pas applicables dès lors que les dits monuments sont inclus dans le périmètre de la Z.P.P.A.U.P. ou qu’une partie des abords d’un monument historique, même si celui-ci n’est pas compris dans le périmètre de la Z.P.P.A.U.P., sont inclus dans la Z.P.P.A.U.P.

Monuments historiques (Article L. 642-5 du code du patrimoine)

La création d’une ZPPAUP est sans incidence sur les immeubles inscrits ou classés au titre des monuments historiques, ceux-ci demeurent assujettis à leur propre régime d’autorisations de travaux conformément à la loi de 1913.

Protection des sites classés et des sites inscrits (Article L. 642-6 du code du patrimoine)

A l’intérieur de son périmètre, la ZPPAUP suspend et remplace les effets de la servitude des sites inscrits au titre de la loi du 2 mai 1930 (article L. 341 –1 du code de l’environnement).

S. Cord, Architecte dplg - M.C. Heuzey, Paysagiste- Edition 2009 Page 6/85 Z.P.P.A.U.P d’Amblie REGLEMENT En revanche, la création d’une ZPPAUP ne produit aucun effet juridique sur les sites classés situés à l’intérieur de leur périmètre qui conservent leur propre régime d’autorisation de travaux.

ARCHEOLOGIE (Loi n° 2001-44 du 17 janvier 2001 relative à l'archéologie préventive, modifiée par la loi n°2003-707 du 1 août 2003) Pour ce qui concerne les découvertes fortuites, celles-ci sont régies par la loi du 27 septembre 1941 qui interdit de les détruire, dégrader ou détériorer et qui oblige toute personne qui réalise une telle découverte (le propriétaire de l'immeuble où ils ont été mis au jour et, le cas échéant, la personne chez qui ils ont été déposés) à en faire déclaration auprès du maire de la commune concernée. Ce dernier devra lui-même prévenir le préfet qui saisira la direction régionale des affaires culturelles (service régional de l'archéologie) qui prendra les mesures nécessaires à la sauvegarde ou à l'exploration scientifique du site.

De nombreux secteurs d’Amblie sont protégés au titre de l’archéologie. Une carte de recensement des parcelles concernées par le zonage archéologique n°Z-2003-01 figure au rapport de présentation du dossier de ZPPAUP. Par arrêté préfectoral du 1er août 1997, et décret n°2002-89 du 16 janvier 2002, à l’intérieur de ces périmètres, toute demande de permis de construire, d’autorisation de lotir, de permis de démolir, d’autorisation d’installations et travaux divers sera saisie par le Préfet de Région. Le Plan d’occupation des sols interdisait tout aménagement sur ces sites. Le présent règlement de ZPPAUP abroge cette disposition du POS et renvoie aux dispositions légales normales en matière d’archéologie préventive.

DOCUMENTS D’URBANISME (Articles L.126-1 et R. 126-1 à 3 du Code de l’urbanisme) La Z.P.P.A.U.P. est une servitude d’utilité publique; elle doit à ce titre être annexée au plan local d’urbanisme (P.L.U.), anciennement plan d’occupation des sols (P.O.S.).

CAMPING (Article R. 443-9 du code de l’urbanisme)

Le camping et le stationnement de caravanes pratiqués isolément ainsi que la création de terrains de camping et de caravanage sont interdits dans les Z.P.P.A.U.P. Des dérogations à l’interdiction peuvent être accordées par l’autorité compétente pour statuer après avis de l’architecte des Bâtiments de France.

REGIME DE LA PUBLICITE (Article L. 581-8, L. 581-10 à 14 du code l’environnement)

Toute publicité est interdite dans les Z.P.P.A.U.P. sauf institution d’un règlement local de publicité se traduisant par la création d’une zone de publicité restreinte (Z.P.R.) élaborée sous la conduite du maire. Quant aux enseignes, elles sont soumises à l’autorisation du maire après avis de l’architecte des bâtiments de France au titre du code de l’environnement.

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LA LOI MALRAUX

La ZPPAUP est concernée par le dispositif fiscal dit « Malraux » qui vise à inciter la restauration immobilière et la mise en valeur du patrimoine bâti ancien : en effet, la loi du 29 décembre 1976 ouvrant cet avantage aux propriétaires d’immeubles ayant fait l’objet de travaux exécutés dans le cadre d’une opération groupée de restauration immobilière, a été étendue aux ZPPAUP en 1994. Cette fiscalité foncière, à l'unique bénéfice des propriétaires bailleurs, ne concerne que les locaux d'habitation, et dépend de l'existence d'un secteur sauvegardé ou d'une ZPPAUP après établissement d’une déclaration d’utilité publique des travaux de restauration.

Les avantages fiscaux n’ont pas de conséquences sur d’autres avantages financiers liés au bâti ancien (perception de subventions de l’Agence Nationale pour l’Amélioration de l’Habitat (ANAH) ou de la Fondation du Patrimoine, par exemple).

AUTRES FINANCEMENTS OU AIDES

La Fondation du Patrimoine et les déductions fiscales

La loi du 2 Juillet 1996 crée et reconnaît d'Utilité Publique la Fondation du Patrimoine. Elle prévoit que cette Fondation peut attribuer un label au patrimoine non protégé et aux sites. L'article 16 de la loi du 30 décembre 1996 a précisé que ce label peut être pris en compte pour l'octroi de l'agrément prévu au 1er ter du ch. II de l'article 156 du code général des impôts. Cet agrément accordé par le ministère de l'économie et des finances permet à son bénéficiaire de déduire de son revenu imposable tout ou partie du montant des travaux d'entretien ou de réparation qu'il a financés.

Pour bénéficier de ce régime, le label doit avoir été accordé sur avis favorable du Service Départemental de l’Architecture et du Patrimoine. Elle encourage et recueille auprès des entreprises, des collectivités, des associations et des particuliers, les subventions destinées à couvrir une partie des travaux de restauration. 3 catégories d'immeubles entrent potentiellement dans le champ d'application du dispositif : - les immeubles non habitables constituant le petit patrimoine de proximité (lavoirs, pigeonniers...) - les immeubles habitables ou non situés en Z.P.P.A.U.P. - Les immeubles, habitables ou non, « les plus caractéristiques du patrimoine rural » (fermes, granges, maisons de maître,…). Si l’immeuble se situe en agglomération du fait de l’extension de la ville, son caractère rural doit être prouvé par le propriétaire (archives, plans,…).

La déduction fiscale porte sur 50% du montant des travaux de réparation et d'entretien, limités aux seules façades et toitures, à l'exclusion de toute autre charge (intérêt de prêt, impôts foncier ...). Mais pour les travaux subventionnés à hauteur de 20% la déduction fiscale concernera la totalité des travaux non couverts par la subvention. Il n'est pas exigé d'ouverture au public, mais les immeubles devront être visibles de la voie publique. Cette visibilité externe est la contrepartie de la déductibilité fiscale. La Fondation organise aussi le recensement des sites éligibles pour les programmes de réhabilitation qu'elle soutiendra.

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L’A.N.A.H. (Agence Nationale de l’Habitat)

Par le biais des délégations locales en DDE ou des collectivités délégataires de compétence, l'A.N.A.H. attribue des subventions aux propriétaires, qui réalisent des travaux pour améliorer le confort dans les logements qu'ils occupent ou qu’ils louent ou envisagent de louer à titre de résidence principale. Ces travaux, qui peuvent être réalisés dans les parties privatives ou communes des immeubles, doivent permettre : - d'améliorer l'habitat en matière de sécurité, de confort, d'isolation acoustique, de salubrité, d'équipement, d'accessibilité et d'adaptation aux personnes handicapées - d'économiser l'énergie. Les subventions accordées sous certaines conditions et le montant de la subvention attribuée par l'ANAH varient pour les propriétaires occupants, en fonction du niveau de leurs ressources et/ou, pour les propriétaires bailleurs, en fonction des engagements souscrits par le propriétaire.

Le Conseil Général - Direction de l’Environnement et de l’Espace Rural

Le Conseil Général du Calvados encourage les projets de préservation et/de mise en valeur des espaces naturels et des paysages par des aides financières.

Il subventionne la création et la reconstitution de haies champêtres et de haies brise-vent en milieu rural. Bénéficiaires et modalités d’attribution des aides : - Collectivités locales et leurs groupements : Pour un projet sur l’ensemble de la commune le Conseil général finance 70% HT du montant des travaux. - Pour un projet ponctuel : 100% du montant HT de la fourniture des plants et du paillage. - Agriculteurs : Le Conseil Général finance à hauteur de 60% du montant des travaux les projets sur l’ensemble des exploitations avec fourniture des plants, paillages et protections. - Particuliers : 100% du montant HT de la fourniture des plants et du paillage.

Il aide également les projets d’intégration paysagère des bâtiments des exploitations agricoles en finançant à 100% la fourniture des plants en ne dépassant pas un plafond de 1145euros/bénéficiaire /an. Bénéficiaires : - Les agriculteurs chef d’exploitation (propriétaire, fermiers).

Le Conseil Général soutient les projets d’aménagements paysagers (place, entrée de bourg…) des collectivités locales de moins de 2000 habitants et leurs groupements en finançant à hauteur de 100% la fourniture des plants ne dépassant pas un plafond de 1145euros.

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CONTENU DU DOSSIER DE LA Z.P.P.A.U.P.

Le dossier de servitude de la Z.P.P.A.U.P. comprend :

- Le rapport de présentation - Le règlement, qui comporte deux documents :

ƒ le règlement écrit décrit les prescriptions opposables et les recommandations distinguées des prescriptions en encart ; ƒ le règlement graphique (carte de la ZPPAUP) illustre et situe les prescriptions du règlement.

Le rapport de présentation

Ce document comprend : - Un rappel des particularités du site communal d’Amblie, - Une analyse du site communal d’Amblie - La définition des enjeux et des orientations de la ZPPAUP en termes de mesures de protections à envisager

Le règlement écrit

Le règlement écrit de la ZPPAUP est indissociable du document graphique dont il est le complément.

Ce règlement définit les prescriptions opposables, déclinées par catégorie de bâti et par secteur. Il comporte en encart les recommandations architecturales explicitant les prescriptions réglementaires et apportant des conseils pour l’élaboration des projets.

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Le règlement graphique (carte de la ZPPAUP)

La carte de la ZPPAUP mentionne et situe les lieux et les objets de protection, inclus dans un périmètre défini. La légende figurée sur le document indique les protections du patrimoine architectural, urbain et paysager, comme suit :

Patrimoine architectural

ƒ Les bâtiments d’intérêt patrimonial : - Bâtiments protégés au titre des Monuments Historiques (hachure noire) - Bâtiments exceptionnels (hachure violette), - Bâtiments remarquables (hachure rouge), - Bâtiments caractéristiques, appartenant aux typologies traditionnelles (hachure jaune) ƒ Les bâtiments sans intérêt patrimonial (en hachure grise) ƒ Les anciennes devantures protégées (désignées par une étoile bleue) ƒ Les murs à conserver, représentés sur le plan par un trait violet en limite parcellaire avec indication des ouvertures. ƒ Les portails à conserver, représentés sur le plan par un « P » détouré.

Patrimoine urbain

ƒ Les espaces publics, places, chemins, rues, stationnement et parcs (désignés par un « E » détouré). ƒ Les terrains agricoles non constructibles, par une hachure verte simple ; ƒ Les terrains agricoles pouvant accueillir des implantations agricoles, par une hachure verte croisée ; ƒ Les parcelles potentiellement constructibles, par un détouré et une hachure rouge, ƒ Les cours protégées, par un « C » détouré, ƒ Les jardins protégés, par un « J » détouré.

Patrimoine paysager

ƒ Les cônes de vues majeurs, repérés par des faisceaux orange depuis les différents points de vue repérés comme remarquables, ƒ Les boisements protégés, repérés par une hachure quadrillée vert foncé, ƒ Les haies bocagères protégées, repérées sur le plan par un trait continu vert foncé. ƒ Les arbres et alignements remarquables, repérés par des points verts foncés, ƒ Les prairies, pâtures et vergers protégés, repérés par une hachure dense vert clair, ƒ Les parcs protégés, repérés au plan par un détourage discontinu vert, ƒ Les ouvrages liés à l’hydrographie « à conserver », repérés sur le plan par un détourage en bleu.

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CORPS DE REGLES

S. Cord, Architecte dplg - M.C. Heuzey, Paysagiste- Edition 2009 Page 13/85 Z.P.P.A.U.P d’Amblie REGLEMENT REGLES ARCHITECTURALES

I. PROTECTIONS ARCHITECTURALES DE LA ZPPAUP

Classification des bâtiments Les protections architecturales s’appliquent sur tous les bâtiments construits sur le périmètre de la ZPPAUP. Ce classement a été établi en fonction de l’évaluation de leurs intérêts patrimoniaux définis selon les critères suivants : Intérêt architectural, lorsque l’aspect de la construction témoigne de son ancienneté, de sa préservation, de ses traits particuliers ou caractéristiques, de sa richesse artistique ou symbolique, d’une architecture de qualité reconnue et appartenant à l’histoire de l’architecture ; Intérêt urbain et paysager, lorsque la construction présente des qualités urbaines d’intégration de la construction, d’échelle, de positionnement dans le tissus urbanisé ou de valeur d’ensembles qui lui confèrent un rôle déterminant dans le paysage urbain d’Amblie.

La qualification du bâti a été réalisée sous le contrôle les services culturels de l’Etat (D.R.A.C. et S.D.A.P.). Cette qualification est représentée sur la carte de la ZPPAUP par différents aplats de couleurs permettant d’en apprécier les différents degrés de qualités.

Bâtiments d’intérêt patrimonial. Bâtiments exceptionnels (hachure violette) : Ces bâtiments sont à conserver. Tous travaux de modification ou d’extension des volumes existants sont interdits, hormis la réfection d’anciennes dispositions avérées. Tous travaux devront restaurer ou restituer son état le plus connu.

Bâtiments remarquables (hachure rouge) : Ces bâtiments sont à conserver. Les modifications sont autorisées dans un cadre défini. Les extensions du volume initial sont admises sous réserves de participer à une évolution positive, et ce sans nuire à la lecture du volume et à la qualité du bâtiment originel. La restitution de volumes originels connus est autorisée.

Bâtiments caractéristiques, appartenants aux typologies traditionnelles (hachure jaune) : Pouvant être conservés, améliorés ou remplacés sous conditions. Les modifications sont autorisées dans un cadre défini. Les extensions du volume initial sont admises sous réserves de respecter le présent règlement. Les démolitions ou modifications seront refusées si celles-ci ont pour effet de dénaturer la qualité, la cohérence (typologique et architecturale) et les perspectives du paysage bâti.

Bâtiments sans intérêt patrimonial Bâtiments sans intérêt architectural ou ordinaire (hachure grise) : Pouvant être conservés, transformés ou démolis.

Devantures Les devantures anciennes remarquables (étoiles bleues) sont à conserver et les modifications sont admises dans un cadre défini.

Murs et Portails d’intérêt patrimonial. Les murs de clôture remarquables (traits violets) : Ces ouvrages repérés sont à conserver, ils peuvent être modifiés dans un cadre défini. Les portes et les portails remarquables (P violet) A conserver. Modifications admises dans un cadre défini.

S. Cord, Architecte dplg - M.C. Heuzey, Paysagiste- Edition 2009 Page 14/85 Z.P.P.A.U.P d’Amblie REGLEMENT II. REGLES ARCHITECTURALES APPLICABLES AUX BATIMENTS D’INTERET PATRIMONIAL

1. TRAITEMENTS DES FAÇADES

Pour toutes les constructions d’intérêt patrimonial (bâtiments exceptionnels, remarquables ou caractéristiques), on s’attachera à conserver ou à remettre en valeur l’aspect originel des traitements de façades. Notamment s’agissant d’un bâtiment, répertorié comme exceptionnel ou remarquable, qui a été transformé, la restitution à l’identique, fondée sur des documents attestés, de dispositions anciennes pourra être imposée. Les travaux de restauration, de réhabilitation et/ou d'entretien, doivent rester traditionnels, selon les techniques les plus adaptées aux édifices anciens, en respectant les mises en œuvre et les matériaux de construction de leur époque. Les matériaux de substitution par principe ne seront pas autorisés. Les techniques modernes de restauration pourront être autorisées, dans la mesure où elles offrent une réponse adaptée à des problèmes spécifiques, tout en restant dans une logique de conservation et de restauration.

1.1. TRAITEMENT DES FAÇADES EN MAÇONNERIE PIERRE APPARENTE

1.1.1. MATERIAUX PIERRE

1.1.1.1. PRINCIPES GENERAUX DE PROTECTION, D’ENTRETIEN ET DE RESTAURATION

Ce matériau est caractéristique du paysage bâti à Amblie. S’agissant des bâtiments d’intérêt patrimonial, les maçonneries anciennes de façades sont à conserver, notamment les éléments en pierre de taille. Dans ce sens, il conviendra de restaurer, de renforcer, ou d’entretenir les maçonneries : - en contrôlant le développement racinien des végétaux et des mousses – ils entretiennent l’humidité et dégradent les mortiers. - en entretenant le mortier qui assure la cohésion des murs, - en restaurant les joints de mortier lessivés aux endroits exposés. - en intégrant des renforts là où il y a perte de cohésion des maçonneries, par ajout de tirants et ancres, ou introduction d’éléments traversants traditionnels dits « parpaings » (boutisse, chaînes harpées). - en restaurant ou en complétant tout le dispositif de mise hors d’eau.

Le nettoyage se fera à sec, manuellement à la brosse en nylon. Le lavage à l’eau sous pression et l’hydro gommage sont proscrits. Les traitements par hydrofugation sont proscrits. La protection par minéralisation sera réservée pour solutionner des problèmes de manière adaptée et spécifique.

Lors de travaux importants sur un mur ancien déficient, on pourra procéder à un démontage partiel. Lors du remontage, les matériaux en pierre préexistants seront remployés au droit de l’intervention projetée.

S. Cord, Architecte dplg - M.C. Heuzey, Paysagiste- Edition 2009 Page 15/85 Z.P.P.A.U.P d’Amblie REGLEMENT Les pierres neuves doivent : - être hourdées et rejointoyées au mortier à base de chaux naturelle ou d’argile ; - répondre de mêmes caractéristiques (nature, dureté, porosité, aspect, et origine) que le matériau local ; - être équarries et ébauchées à l’identique des éléments anciens, en termes de pose et de proportions, pour assurer la continuité des parements ; - faire l’objet d’un léger layage en parement et éventuellement d’une fine patine d’harmonisation à base de chaux aérienne pour enlever le feu du neuf.

1.1.1.2. PIERRE DE TAILLE

ƒ Entretien et restauration : Les opérations de ravalement par chemin de fer et de repiquage sont proscrites. La pierre de taille ne doit être ni peinte, ni enduite : elle est destinée à être apparente, exceptées les parties dites repiquées qui ont pu recevoir un enduit à la chaux. L’ensemble des marques en parement de pierre doit être conservé et maintenu apparent.

Plusieurs types d’empreintes sont fréquents en parement de pierre de taille : - les marques des outils manuels qui en ont façonné les parements par layages, ciselures ou ripages, - les sigles des tailleurs de pierre, - des indications d’axes de construction, - des graffitis, - les marques d’usures, d’épaufrures, ou d’érosions naturelles, - et enfin les stigmates de pierre repiquée, lorsqu’une partie du parement devait recevoir un enduit.

ƒ Remplacement et création Dans le cadre de remplacement de pierre : - l’appareillage, le calepinage, les dimensions, les différentes moulurations, seront respectés et restaurés dans les règles de l’art, - les pierres abîmées seront remplacées par des pierres de même origine, ou ponctuellement reprises par « bouchon de pierre » ; - dans le cas de petite surface sur un parement lisse on pourra recourir à un mortier de réparation à la chaux naturelle.

La substitution en carreau ou en placage est interdite.

1.1.1.3. MOELLONNAGE EN PLATIN

S’agissant des parties courantes en platin des murs traditionnels à réaliser dans le cadre d’une réfection ou d’une création, les différents principes traditionnels qui suivent devront être respectés : - les ouvrages en platin doivent être bordés, chaînés, et contreventés par chaînages, - ou encore par des éléments de boutisses en pierre de taille, disposés régulièrement, - l’appareillage sera réglé et allongé, selon des hauteurs d’assise variant entre 5 et 15cm, en fonction des assises en pierre de taille. - le blocage en tout venant sera hourdé au mortier de sable et chaux ou d’argile.

Dans le cas où le nu des éléments de pierre de taille est immanquablement saillant par rapport au nu des platins, la partie en moellon était destinée à recevoir un enduit.

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1.1.2. OUVRAGES EN PIERRE DE TAILLE

1.1.2.1. PRINCIPES GENERAUX A RESPECTER

Ils répondent de dispositions archétypiques à Amblie, et à ce titre tout projet de réfection, de restauration, de restitution ou de construction doit reprendre précisément les dispositions courantes et traditionnelles, ici décrites.

En terme de disposition constructive, toute création d’inspiration traditionnelle devra se référer, à l’appui d’un relevé précis et dessiné, à un édifice repéré comme d’intérêt patrimonial, illustrant les problématiques similaires.

Aucun ouvrage préfabriqué ou industriel ne pourra être employé.

La pierre de taille est systématiquement utilisée : - dans la structure première des façades maçonnées : soubassement, angles en besace, jambes sous poutre harpées, chaînages verticaux harpés et horizontaux allongés, piles, contreforts, couronnements, faîtes de murs…, - au pourtour des percements : pieds droits, appuis, linteaux, arcs, traverses, franchissements, emmarchements, ou encore dans les éléments de décors sculptés ou moulurés : corniches, appuis, motifs de couronnements.

La pierre de taille est généralement réservée aux parties ouvragées ou les plus sollicitées, sous forme de bloc bien équarri en moyen ou grand appareil, simple et réglé.

1.1.2.2. CHAINAGES VERTICAUX : CONSERVATION, MODIFICATION ET CREATION

Ils assurent la stabilité des ouvrages en maçonnerie et devront à ce titre toujours être maintenus, en liaison avec la maçonnerie courante.

Certains bâtiments ne présentent pas de chaînages verticaux mais des boutisses régulières, traversant l’épaisseur du mur, disposées pour en assurer la stabilité. Ces éléments parpaings sont à conserver.

Dans le cas de modification par ajourement à rez de chaussée, ils pourront être substitués par des piles en maçonnerie, dimensionnés en conséquences (en terme de charge et de contreventement).

Dans le cas de construction d’ouvrages maçonnés, des dispositifs de chaînages verticaux seront disposés à l’image des constructions anciennes : - chaînages verticaux harpés tous les 3m20 en moyenne, en façade, selon les travées déterminées par la poutraison principale, - en partie médiane des pignons à double pentes pour assurer l’indéformabilité, - à tous les angles et extrémités des constructions, appareillés harpe et besace, en alternant boutisse et paneresse.

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Schéma 1

Schéma 2

Schémas 1 & 2 : Illustrations et terminologie des ouvrages traditionnels en pierre à Amblie

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1.1.2.3. COURONNEMENTS DES FAÇADES

Coupe A -A’ Coupe B -B’

Variante

A A’

B

B’

Variante

Pignon en col de manteau

ƒ En pignons :

Les pignons doivent être maintenus découverts, selon deux types traditionnels : - en col de manteau, par rehaussement avec un rampant de carreaux assisé en sifflet, formants chaperon ; - en redents, dits à « pas de moineaux » ou « pas de chat », par décalage de libages parallélépipédiques. Le faît de pignon doit former une largeur de 20cm environ et une rehausse parallèle au versant de toiture de 20cm environ. A l’extrémité basse du rampant, la rehausse du pignon doit se retourner en saillie horizontale pour s’associer à la composition de la corniche du gouttereau. A l’extrémité haute du rampant, la rehausse peut venir mourir sur une souche de cheminée en maçonnerie, ou s’amortir en arrondie. Dans le cas de pignon à une pente, la rehausse du pignon doit se retourner en faîtage.

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Coupe A -A’ Coupe B -B’

Variante

A A’

B

B’ Variante

Pignon à pas de moineaux

ƒ Côtés murs gouttereaux :

Les murs gouttereaux doivent conserver leur couronnement en pierre de taille qui comprend généralement : - un bandeau, plus ou moins mouluré, formant une arase et un chaînage horizontal, voir un linteau de baie. - et/ou une corniche saillante au-dessus formant appui au débord de couverture. Outre les lucarnes passantes qui peuvent interrompre l’entablement, il conviendra de conserver ce mode de couronnement et de le reproduire pour des constructions neuves.

1.1.2.4. SOUCHES DE CHEMINEES Voir paragraphe 2.3.4.1 du présent chapitre

1.1.2.5. BAIES DE FAÇADES Voir paragraphe 2 du présent chapitre - Modifications et créations de percements

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1.1.2.6. MODENATURES ET MOULURATIONS

La taille des ouvrages de couronnement ou formant saillie, s’accompagne de mouluration, caractérisée à Amblie.

Ces éléments décoratifs doivent être conservés et repris, toujours avec parcimonie et suivant les mêmes proportions et utilisations, pour des constructions neuves. On veillera à adapter la taille et la sophistication du profil en fonction de la hiérarchie des bâtiments considérés.

Toute réfection, restitution, ou construction de type traditionnelle doit reprendre scrupuleusement un profil référencé et relevé précisément.

Exemples de composition de modénatures en pierre

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1.1.2.7. ELEMENTS DE PIERRE UTILITAIRES

Les pierres sculptées formant contrefort, évier, évacuation, banc ou saillie doivent être conservées et restaurées.

1.1.2.8. TROUS ET CAVITES

Les trous originels de boulins, de pigeonniers, de visée, de ventilations, de chantepleures et d’évacuations, participent de l’animation des pleins des façades maçonnés, ils devront être conservés en place.

1.1.3. TRAITEMENT DES MORTIERS ET DES JOINTS

1.1.3.1. MORTIER DE POSE

Les mortiers de pose neufs ou dégradés seront repris en mortier de sable de rivière mélangé avec de la chaux aérienne ou éventuellement de l’argile. L’utilisation de ciment et de mortiers hydrauliques est proscrite en générale, car inadaptée à la maçonnerie traditionnelle en pierre, mais tolérée pour des résolutions techniques spécifiques (couronnement, fondation, consolidation).

1.1.3.2. JOINTOIEMENT AU MORTIER DE CHAUX

Un soin tout particulier sera apporté aux opérations de jointoiements. Les mortiers de joints devront être réalisés ou réparés à la chaux aérienne (emploi de ciment ou de chaux hydraulique interdit) en respectant les caractéristiques locales, en terme de granulométrie et de tonalité. Les joints suivront les dispositions traditionnelles : - soit dits maigres (inférieurs à 1cm) et finis « pleins » (presque à fleur du parement), - soit dits « à » joints vifs (à sec).

1.1.3.3. JOINTS CIMENTS

Les joints ciments préexistants sur les bâtiments d’intérêt patrimonial devront être supprimés, par dégradation manuelle (outils mécaniques proscrits), et repris au mortier de chaux traditionnelle.

S. Cord, Architecte dplg - M.C. Heuzey, Paysagiste- Edition 2009 Page 22/85 Z.P.P.A.U.P d’Amblie REGLEMENT 1.2. TRAITEMENT DES FAÇADES ENDUITES

1.2.1. PRINCIPES GENERAUX A RESPECTER

L’enduit était toujours bordé par des encadrements en pierre de taille, légèrement saillant par rapport au nu courant en platin. Généralement, les bâtiments majeurs ou les façades exposées aux vents dominants sont concernés par les enduits. Les enduits se composaient de mortier de chaux ou d’argile, lissés et très fin (1 à 2 cm d’épaisseur), sans saillie par rapport aux éléments en pierre. Tout projet neuf avec des façades enduites devra se référer à un édifice repéré comme d’intérêt patrimonial et illustrant les problématiques similaires.

1.2.2. ENDUITS TRADITIONNELS : ENTRETIEN, RESTAURATION, REFECTION ET CREATION

Les enduits à la chaux et à base d’argile préexistants devront être maintenus. Les enduits dégradés doivent être repris (par réhydratation au lait de chaux). Le nettoyage se fera à sec, manuellement à la brosse à nylon. Le lavage à l’eau sous pression et l’hydro gommage sont proscrits.

Toutes les façades constituées en maçonnerie de moellons avec pierre de taille repiquées en parement, destinées à recevoir initialement un enduit, pourront être réenduites.

Les enduits décoratifs (fausse pierre, projetés etc.) ou à modénature travaillée doivent être refaits selon les mêmes principes et techniques décoratifs.

Les enduits rapportés doivent suivre l'aspect traditionnel de ces ouvrages, en respectant : - les matériaux (nature et proportions), - la granulométrie (type et grain du sable), - la teinte (couleur), - et la finition (lavée, épongée ou talochée). Sur les enduits refaits ou réparés, un badigeon de ton pierre, à base de chaux aérienne, pourra être employé pour harmoniser l’aspect général.

La nature de l’enduit doit être adaptée au support (emploi d’enduits à la chaux naturelle aérienne ou hydraulique).

L’emploi de ciment est interdit.

Toute création de façade traitée en enduit devra respecter les dispositions énoncées plus haut.

1.2.3. ENDUITS CIMENTS

Dans le cas de façades ou d’éléments en pierre enduites au ciment, le dépiquetage sera imposé, sous réserve de l’état sanitaire de la pierre. Le mortier de pose et les joints seront refaits à la chaux. Si le bâtiment présente une disposition adaptée pour recevoir un enduit, ou si, celui-ci se justifie pour des impératifs techniques, sa réfection devra se faire en mortier de chaux aérienne.

S. Cord, Architecte dplg - M.C. Heuzey, Paysagiste- Edition 2009 Page 23/85 Z.P.P.A.U.P d’Amblie REGLEMENT 1.3. TRAITEMENT DES FAÇADES OU ELEMENTS DE FAÇADE EN BRIQUE

La brique est quasiment absente des constructions caractéristiques d’Amblie. On la retrouve employée à l’économie, ponctuellement et localement sous deux formes principales : - Dans des ouvrages spécifiques, par exemple dans les arcs de la ferme du château (construction tardive et inspirée d’architecture préindustrielle du début du XIXe siècle). - Ou en substitution de la pierre pour des réparations ou des remaniements relativement récents (re- bouchement de maçonnerie, couronnement de murs).

1.3.1. CONSTRUCTION ANCIENNE EN BRIQUES

Les ouvrages en briques apparentes à l’origine doivent maintenir l'aspect de la brique ancienne. Le format et la couleur des briques, les calepinages de briques colorées, les traitements de joints (tires au fer, à l’anglaise, en ruban…) devront être respectés et restaurés à l’identique.

Le principe de restauration devra comprendre un nettoyage adapté des parements, afin de conserver les teintes naturelles. Le nettoyage se fera à sec, manuellement à la brosse en nylon. Le lavage à l’eau sous pression et l’hydro gommage sont proscrits.

Dans le cas de briques anciennes fragiles ou trop altérées, il pourra être envisagé de protéger le parement par un enduit à la chaux naturelle.

Les joints dégradés seront dégarnis manuellement et refaits à l’identique.

Les joints ciments rapportés devront être supprimés et repris au mortier de chaux traditionnelle. Un soin particulier sera apporté à la mise en œuvre, au mortier et à la couleur des joints d’origine qui devront être respectés. Les parements en briques ne devront être ni peints, ni enduits.

1.3.2. CONSTRUCTION EN BRIQUES RAPPORTEES

Lorsque la construction ne comportait pas de brique à l’origine, ce matériau ne pourra pas être employé pour des travaux en façade.

Lorsqu’un bâtiment, classé rouge et jaune, a été ponctuellement réparé en brique, il sera autorisé de conserver le matériau en place (à l’image des doctrines italiennes on conservera ainsi la strate historique du bâtiment).

Pour les bâtiments répertoriés comme exceptionnels, il conviendra d’examiner au cas par cas l’opportunité ou non de conserver la partie en brique absente à l’origine de l’édifice.

Au besoin les briques pourront être maintenues en atténuant leur impact par application d’un lait de chaux ton pierre.

S. Cord, Architecte dplg - M.C. Heuzey, Paysagiste- Edition 2009 Page 24/85 Z.P.P.A.U.P d’Amblie REGLEMENT 1.4. TRAITEMENTS DES PERCEMENTS DE FAÇADES :

1.4.1. PRINCIPES DE COMPOSITION DES PERCEMENTS TRADITIONNELS

1.4.1.1. CONSTITUTION

Les percements font l’objet comme tout ouvrage de maçonnerie de soins particuliers. Couramment, les encadrements des baies sont réalisés en pierre de taille et les appuis sont moulurés.

Les pieds droits sont appareillés en besace. Le tableau est correctement dressé tandis que le harpage côté platin est simplement dégrossi. Parfois, l’encadrement s’accompagne d’un chambranle plat saillant conçu pour recevoir à l’origine un enduit.

Les linteaux en maçonnerie prennent diverses formes : - Monolithiques : droit, délardé en arc segmentaire, à soffite surélevé, à motif d’accolade, ou chanfreiné ; - Ou clavés (dans la limite de 1m60) : de portée, en plates bandes, parfois à crossettes, en arc (plein cintre, surbaissé, en anse de panier, déprimé ou segmentaire).

Exemples de composition dp t

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1.4.1.2. PROPORTIONS

Les baies courantes de percement, dites domestiques, dans les constructions anciennes sont toujours plus hautes que larges.

Il existe néanmoins des percements plus larges que hauts, plus modestes en dimensions, correspondants : - Soit à des trous utilitaires (notamment ceux ayant trait à la ventilation, façon de soupirail, dans un rapport inférieur à celui de 1 sur 2, avec une hauteur inférieure à 0,40m) - Soit à des baies de passages à rez de chaussée Outre les baies courantes d’habitations à croisées, on trouve une grande diversité de moyens et petits percements. Le rapport géométrique est souvent affirmé (1 sur 2, 2 sur 3, 3 sur 4, 1 sur racine de 2, etc..).

1.4.1.3. DISPOSITION ET COMPOSITION TRADITIONNELLES DANS LA FAÇADE

Les façades traditionnelles sont caractérisées par un certain nombre de principes qu’il conviendra de respecter lors de composition ou de modification de façade. Ces dispositions ou compositions courantes peuvent se résumer comme suit :

S. Cord, Architecte dplg - M.C. Heuzey, Paysagiste- Edition 2009 Page 26/85 Z.P.P.A.U.P d’Amblie REGLEMENT - Dominante des pleins sur les vides, notamment sur les pignons. - Seules les remises et charretières se composent de grands franchissements pour obtenir des ouvertures conséquentes. - Ordonnancement vertical et horizontal ou composition liée à l’organisation intérieure. - Composition plus aléatoire lié aux différents remaniement et réadaptations. - Jumelage avec les chaînages verticaux et horizontaux par souci d’économie. - Hauteurs décroissantes en remontant les façades.

1.4.2. MODIFICATION D’UN PERCEMENT EXISTANT.

1.4.2.1. PRINCIPES GENERAUX A RESPECTER

Sur les édifices classés comme exceptionnels, seule la restitution ou la réouverture d’une ancienne baie est autorisée. La modification de percements est autorisée sur les bâtiments repérés en rouge et jaune.

Les anciennes baies de devantures en maçonnerie repérées sur la carte du règlement par une étoile bleue doivent être conservées et maintenues visibles.

Toute modification de percement doit répondre des règles suivantes : - les éléments maçonnés en place doivent être maintenus visibles, - les compléments apportés doivent répondre des règles établies pour les travaux en maçonnerie traditionnelle, - les nouvelles proportions doivent être conformes aux principes de compositions des percements traditionnels (Cf. alinéa 1.4.1 ci dessus), à l’appui d’un relevé précis et dessiné d’une baie sur un édifice repéré comme d’intérêt patrimonial, illustrant les problématiques similaires. - le projet ne doit en aucun cas nuire à l’équilibre, à la structure, à la typologie et à l’esthétique de la façade.

1.4.2.2. ELARGISSEMENTS DE BAIES

A rez de chaussée, on devra s’inspirer des larges ouvertures traditionnelles telles que : portails, baies de remise charretière (système de piles et de poitrail) ou anciennes devantures. Aux étages, il conviendra de reprendre les dimensions et registres de baies préexistantes du bâtiment ou des édifices d’intérêt patrimonial avoisinants similaires. Néanmoins, pour les anciennes granges les percements doivent rester modestes, discrets, ordonnancés et répétitifs, pour respecter l’échelle et la typologie de façade du bâtiment.

1.4.2.3. REHAUSSEMENTS DE BAIES

Voir principes généraux à respecter du présent chapitre (art. 2.2.1). Dans un but conservatoire, il pourra être exigé de conserver le linteau préexistant, façon de traverse. Les pieds droits préexistants et créés seront alignés.

1.4.2.4. BOUCHEMENT D’UN PERCEMENT

Seuls les bouchements de jours secondaires, de portes condamnées, ou de percements utilitaires sont autorisés, dans la mesure où ils ne participent pas à l’ordonnancement de la façade. La maçonnerie rapportée doit pouvoir être démontée et les anciens pieds droits doivent être conservés.

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1.4.3. CREATION DE PERCEMENTS

1.4.3.1. PRINCIPES GENERAUX A RESPECTER

La création de percement est autorisée sur les bâtiments repérés en rouge et jaune. Sur les édifices classés comme exceptionnels, seule la restitution ou la réouverture d’une ancienne baie est autorisée.

Pour la création de baies, il conviendra de respecter les différentes règles suivantes : - Les baies projetées doivent reprendre la composition des baies préexistantes en termes de : formes, dimensions, rythmes, registres, nus d’implantations, appareillages, matériaux ; - A défaut de percements, dans le cas de façade aveugle, le projet devra s’inspirer d’une façade d’édifices avoisinants similaires et répertoriés en rouge, à l’appui d’un relevé dessiné précisément ; - Tout projet de percement ne doit pas nuire à l’équilibre, à la structure, à la typologie du bâtiment et l’esthétique de la façade. - Les compléments apportés doivent répondre des règles établies pour les travaux en maçonnerie traditionnelle en pierre, - On privilégiera les percements tournés vers la cour, tandis que côté espace public, les percements doivent rester limités en dimensions et en nombre. - D’autre part, sur les pignons habituellement aveugles, les percements doivent rester des plus modestes en dimensions (50x40) et limités en nombre (pas plus de quatre par pignon). - L’utilisation du couvrement en plate bande pourra être adoptée jusqu’à un franchissement de 1m60 de percement.

OUI NON Exemple de calepin traditionnel Exemples de calepins récents où la maçonnerie neuve est sans lien avec le mur préexistant

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1.4.3.2. CAS PARTICULIER DES GRANGES

Pour respecter l’échelle et la typologie du bâtiment, les percements envisagés sur les anciennes granges doivent : - Soit rester modestes, discrets, ordonnancés et répétitifs, - Soit être regroupés pour conserver l’effet de plein en façade.

1.5. ELEMENTS DE CHARPENTE BOIS EN FAÇADE

1.5.1. DISPOSITIONS COURANTES

La charpente bois est très peu utilisée en façade des bâtiments traditionnels. Sont employés ponctuellement quelques éléments, tels que : poteau sous poitrail, linteau bois, poitrail bois ou métal (récent), ouvrage associé aux lucarnes passantes et système de poulie.

1.5.2. RESTAURATION ET REMPLACEMENT

Les anciens bois seront laissés apparents, restaurés traditionnellement par entures, traités le cas échéant par insecticides et fongicides. Les procédés de reprises par résine sont proscrits. Les bois de remplacement doivent reprendre les dispositions originelles (aspect, proportions, essence).

On privilégiera les compléments en charpente d’essence de bois locaux (chêne, châtaignier, orme), aux bois exotiques, et les éventuels renforcements en métal peint.

Pour des travaux de grands percements à rez de chaussée, on pourra utiliser en guise de linteau des éléments en serrurerie peints (tons gris, fonte ou bois foncé).

S. Cord, Architecte dplg - M.C. Heuzey, Paysagiste- Edition 2009 Page 29/85 Z.P.P.A.U.P d’Amblie REGLEMENT 1.6. MENUISERIES EXTERIEURES

Exemples de menuiseries anciennes ou récentes pour modèles

Châssis de fenêtres à petits carreaux Châssis de fenêtres à grands carreaux

Ancienne devanture en menuiserie Porte bois ancienne

Portail récent Portail récent Portail ancien de remise Portail et portillon récents

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1.6.1. DISPOSITIONS COURANTES

Quelques menuiseries anciennes en bois ont été conservées à Amblie. Elles méritent à ce titre d’être conservées, le cas échéant d’être déposées pour les sauvegarder comme modèles.

Les menuiseries anciennes en bois de traitement simple et sobre suivent les caractéristiques suivantes : - Les châssis anciens type XVIIe - XVIIIe siècles conservés sont à petits carreaux, et petits bois moulurés, - Les châssis anciens type XIXe siècle conservés sont à grands carreaux, - Les parties pleines des portes et volets anciens sont en planches clouées, - Les portes sont pleines, en partie vitrées, ou encore à guichet, - Les portails sont pleins et en planches clouées, - Les persiennes sont associées aux châssis XIXe, - Les volets pleins sont souvent réservés aux baies des greniers, comme unique dispositif de fermeture.

1.6.2. CONSERVATION ET REFECTION D’ELEMENTS MENUISES

Lors de la présentation d’un projet de modification ou de changement de menuiseries extérieures, l’ensemble des menuiseries sera dessiné et décrit précisément : - Pour juger de l’ensemble, les façades seront décrites aux échelles du 1/50e au 1/20e - Les détails seront fournis aux échelles de 1/5e à 1. Les menuiseries d’un bâtiment doivent être en relation avec le style architectural et l’époque de l’immeuble, et en accord avec l’échelle de composition des façades. Les menuiseries extérieures anciennes (croisées, châssis, portes…) seront soit restaurées si leur état le permet, soit utilisées comme modèle pour le remplacement par des menuiseries neuves. Les menuiseries extérieures anciennes seront décapées, les éléments défectueux remplacés ou repris par entures. Les menuiseries pourront être peintes ton blanc cassé, ou laissées ton bois ou encore dans le ton retrouvé par étude stratigraphique, en préservant l’harmonie des façades.

1.6.3. PRESCRIPTION SPARTICULIERES :

1.6.3.1. CHASSIS DE FENETRE

Les menuiseries neuves seront de type menuiseries bois. Les croisées nouvelles s’inspirerons des modèles anciens (épaisseur des bois, dimension et proportions des carreaux, positionnement en tableau, etc.). Le double vitrage est autorisé à condition de respecter les sections apparentes de bois employées sur les châssis anciens de référence. Les châssis neufs doivent suivre la forme et la géométrie de la baie maçonnée. La partie visible du bâti dormant, côté extérieur, appelée « cochonnet », ne pourra pas excéder 1,5cm. Les éventuels châssis munis de vitraux devront être refaits en intégrant les vitraux à restaurer.

1.6.3.2. VOLETS ET PERSIENNES

Les volets existants en bois doivent être conservés. Les volets battants, les persiennes, les volets à jour seront en bois, à l’identique des existants (pleins, persiennés, etc.). Les volets battants, les persiennes et les jalousies en PVC ou en aluminium sont interdits. Les volets roulants apparents sont interdits.

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1.6.3.3. PORTES D’ENTREE

Les portes d’entrée seront réalisées en bois, soit pleines, soit avec partie supérieure vitrée. On reprendra le dessin des modèles existants. Les portes neuves doivent suivre la forme et la géométrie de la baie maçonnée. La partie visible du bâti dormant, côté extérieur, appelée « cochonnet », ne pourra pas excéder 1,5cm. L’usage de PVC ou d’aluminium est interdit.

1.6.3.4. DEVANTURES

Les anciennes menuiseries extérieures des devanture (croisées, châssis, portes, ais…) sont à conserver. Elles devront être soit restaurées si leur état le permet, soit utilisées comme modèle pour le remplacement par des menuiseries neuves.

1.6.3.5. VERRIERE ET VERANDA Voir chapitre 2 Règles d’urbanisme en secteur I – Extensions de bâtiments existants - paragraphe 3.1

1.7. ELEMENTS DE DECOR ACCOMPAGNANT LES FAÇADES

1.7.1. PORTAILS ET PORTES DE CLOTURE

Les ouvrages anciens en bois seront conservés et/ou restaurés selon les techniques traditionnelles de menuiseries. Portails et portes neuves seront en menuiseries bois ou en serrurerie, de dessin simple et sobre, à l’échelle du mur de clôture qui les reçoit. Pour les portails et portillons en serrurerie : - l’emploi d’éléments décoratif doit être limité aux effets de registres de plinthe et de couronnement, - les teintes de peinture doivent être foncées et neutres. - Si l’exiguïté des lieux ne permet pas une ouverture à la française, le portail pourra être motorisé en coulissant, pour se dissimuler entièrement derrière un mur de clôture. Le mécanisme sera dissimulé, et le dessin du portail devra s’inspirer des exemples traditionnels.

E xemples de portails en serrurerie. Doc. G. Doyon et R. Hubrecht : « L’architecture rurale & bourgeoise en France ».

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1.7.2. ELEMENT DE FERRONNERIES

Les éléments de décors métalliques présents en façades et participant à la lecture de son architecture devront être maintenus, au delà de toutes notions utilitaires (ancres de tirant, anneaux d’échafaudage par exemple).

Les éléments de serrurerie anciens en fer forgé (consoles, ancres, appuis, crochets, grilles de portails et de clôture, grille de défenses, garde corps, soupiraux..) et tous les éléments de décor seront conservés et restaurés.

La restauration des éléments oxydés comprendra le décapage, le brossage, l’éventuel sablage, les purges nécessaires, les greffes éventuelles et la remise en peinture avec protection anti-rouille.

Les éléments nouveaux devront reprendre dans leur composition le dessin d’éléments existants ou seront traités de façon plus simple (exemple : fer plein à sections carrées, scellés dans les tableaux), inspirés de modèles préexistants.

Dans tous les cas, les seuls matériaux autorisés sont le fer et l’acier. L’usage de PVC ou d’aluminium en substitution est interdit.

1.7.3. ELEMENTS DE BARDAGES

On constate que les hangars agricoles récents sont les seuls bâtiments recouverts en bardages. Ils sont réalisés en bois, ou en éléments de tôles métalliques. Par définition l’utilisation de bardages en façade est interdite, sauf pour la construction de hangars agricoles. L’emploi de la tôle ondulée est interdit.

On utilisera les clins ou essentes de bois en substitution de matériaux disgracieux tels que la tôle ondulée ou le PVC.

1.7.4. PERRONS ET ESCALIERS EXTERIEURS

Les escaliers extérieurs et perrons anciens des édifices devront être restaurés, conservés ou remplacés par des éléments identiques et de même nature (limon débillardé et mouluré, nez de marches mouluré, garde corps, parapet, palier d’arrivée).

1.7.5. BALUSTRADE

Les balustrades réalisées en éléments de décor ouvragés en pierre sont rarement employés à Amblie et réservés traditionnellement aux édifices majeurs, comme les châteaux d’Amblie. L’emploi de balustres en pierre et ouvragés doit être réservé à cette catégorie de bâtiment. De même, les balustrades en fer forgé ne sont pas caractéristiques dans la construction locale. Pour les autres édifices, et d’une manière générale, on privilégiera de la maçonnerie pleine en pierre, façon de parapet, en s’inspirant de dispositions et de modèles préexistants.

S. Cord, Architecte dplg - M.C. Heuzey, Paysagiste- Edition 2009 Page 33/85 Z.P.P.A.U.P d’Amblie REGLEMENT 2. TOITURES ET COUVERTURES

2.1. DISPOSITIONS COURANTES ET EXCEPTIONS

2.1.1. FORMES ET PROFILS DE TOITURES

Couramment, les toits sont doubles, symétriques dits en bâtière, et à pignons découverts. Les toits en appentis sont réservés aux annexes, et les toits en pavillons à l’architecture plus récente ou aristocratique.

2.1.2. MATERIAUX ET PENTES

Les matériaux de couvertures traditionnellement employés sont les suivants : la tuile plate, la tuile mécanique côtelée, la tuile faîtière, l’ardoise naturelle, l’ardoise fibro, les éléments annexes de zinguerie, les ouvrages de solins en mortier bâtard. Pour les bâtiments et annexes agricoles ont été employés récemment des éléments en tôles – métalliques ou ondulées - ou bacs acier.

2.2. MODIFICATION DE TOITURES

Excepté les travaux visant la restitution d’une disposition plus conforme à l’architecture de l’édifice, ancienne, ou originelle, les modifications de toiture en terme de pentes et de formes sont interdites.

2.3. REFECTION DE COUVERTURES

2.3.1. MATERIAUX ET DETAILS DE COUVERTURE

Les matériaux autorisés sont l’ardoise naturelle, le zinc naturel, le plomb, le cuivre accessoirement, la tuile plate petit moule en terre cuite naturelle et la tuile mécanique côtelée et l’ardoise fibre - ciment pour les annexes. Les matériaux non traditionnels ou de substitution sont proscrits. Les couvertures réalisées en matériaux précaires devront être refaites dans l’un de ces matériaux, en fonction de l’architecture du bâtiment..

Lors des réfections de toiture, on observera les règles suivantes : - la pente doit rester strictement conforme à celles des pignons découverts, - on évitera tout petit rang en jouant sur les pureaux, - les ouvrages de couverture en zinguerie sur versant (noquets) doivent être dissimulés, - on limitera l’emploi des métaux - plomb, zinc, et cuivre – aux ouvrages annexes : faîtages de couvertures, solins, bavettes et chêneaux, - les noues en tuiles seront droites, arrondies ou croisées (sans zinc visible), - les noues en ardoises seront rondes ou fermées, - les ardoises seront posées au clou ou au crochet inoxydable teinté, - Les jouées de lucarnes pourront recevoir un bardage en ardoise en bardeli, ou en tuile plate, ou un enduit à la chaux, en respectant un retrait ou un alignement avec les jouées des pieds droits, - les rives des couvertures seront en pénétration - à dévirure ou avec renvers - avec solin en mortier de chaux ou bâtard, - les tuiles faîtières seront jointes par crêtes et embarrures au mortier bâtard, - l’égout devra se faire par doublis de tuiles plates sur mortier de scellement en prolongement de la corniche, - les éléments de tuiles et d’ardoises préexistants doivent être remployés au mieux.

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2.3.2. LUCARNES

2.3.2.1. DISPOSITIONS TRADITIONNELLES

Lucarne à fronton, passante sur gouttereau

Lucarne rampante contre pignon et passante

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Les lucarnes anciennes suivent les dispositions suivantes :

- La structure principale est en maçonnerie (pieds droits et linteaux), - La charpente bois se limite à l’arrangement de la couverture, - La lucarne maçonnée est toujours au nu courant du mur gouttereau, - L’ouverture de la baie est toujours plus haute que large, et toujours inférieure aux baies qu’elle surplombe, d’environ la face des deux pieds droits, - La présence de lucarne est généralement limitée à une par mur gouttereau. Font exception, les demeures conçues à l’origine avec des percements parfaitement réglés et ordonnancés, où chaque travée de baies est surmontée d’une lucarne. - Le faîtage de la lucarne est toujours compris dans la moitié inférieure du versant de toiture. - Les lucarnes sont traditionnellement soit à fronton pignon découvert, soit à croupe, soit passante, ou plus rarement, rampante sur façade en adossement d’un pignon. Exemple de composition de lucarne passante

2.3.2.2. CONSERVATION ET RESTAURATION

Les lucarnes anciennes seront conservées et restaurées au plus près de leurs dispositions d’origine en respectant les règles de construction et de restauration établies aux chapitres du présent règlement traitant des modes traditionnels de couverture, de charpente, et de maçonnerie.

2.3.2.3. CREATION

La création de lucarne est autorisée sur les bâtiments repérés en rouge et jaune. Sur les édifices classés comme exceptionnels, seule la restitution ou la réouverture d’une ancienne lucarne est autorisée.

Pour la création de lucarnes, il conviendra : - De reprendre les dimensions et proportions de lucarnes d’édifices avoisinants, similaires et répertoriés comme d’intérêt patrimonial, - De ne pas nuire à l’équilibre, la structure, la typologie et l’esthétique de la façade, - De composer en fonction des registres existants et de la structure de maçonnerie et de charpente de toiture de l’édifice. - De satisfaire les règles établies pour les travaux en maçonnerie et couverture traditionnelles décrites plus avant, - De privilégier les implantations de lucarne côté cour

S. Cord, Architecte dplg - M.C. Heuzey, Paysagiste- Edition 2009 Page 36/85 Z.P.P.A.U.P d’Amblie REGLEMENT Pour les anciennes granges : les lucarnes doivent rester modestes, discrètes, uniques par gouttereau côté cour, pour respecter l’échelle et la typologie du bâtiment. On optera plutôt pour des lucarnes des plus modestes (baie limitée à 40x35) sur versant, limitées à deux par linéaire de façade.

Dans tous les cas sont interdites les lucarnes non traditionnelles de type : charpente bois, rentrantes, jumelées, en pavillon, retroussée, préfabriquée ou de modèle industriel ou standardisé.

2.3.3. OUVERTURES DE TOIT

2.3.3.1. REGLES COMMUNES

Sur les bâtiments en violet aucune ouverture de toit ne pourra être créée, exception faite d’impératifs liés à la sécurité et à la conservation du bâtiment ou d’ancienne disposition attestée. Les châssis de toit de dimensions modestes peuvent être maintenus (60x50cm)

Sur les autres bâtiments, on privilégiera les implantations de châssis côté cour ou à l’opposé des cônes de vues et/ou de l’espace public.

Ils ne devront pas nuire à l’édifice - en termes d’équilibre, de structure, de typologie et d’esthétique – et aux perspectives sur le paysage communal.

Ces ouvrages de toiture doivent répondre aux règles établies pour les travaux en couverture traditionnelles et faire l’objet de projets précisément dessinés. Les profils de menuiserie doivent être munies de verres clairs et de profils fins (inférieur à 5cm pour la serrurerie), de ton discret et mat. L’ouvrage devra être encastré au plus près du versant. L’emploi de PVC et d’aluminium non peint est proscrit.

2.3.3.2. CHASSIS DE TOIT

Les châssis projetés seront limités suivants les règles suivantes : - 1 châssis par 30 m² de couverture pour les bâtiments modestes d’habitation ; - 1 châssis par 50 m² de couverture pour les granges et demeures importantes ; - ils seront limités également en nombre par unité de lucarnes préexistantes ou projetées, - ils devront être implantés, alignés horizontalement, à plus de 3m de toute lucarne préexistante ou projetée, et au voisinage supérieur de la mi pente ; - ils devront être composés en fonction des travées des baies et/ou des travées de ferme en charpente (pas plus de 1 châssis par travée). - Les dimensions seront limitées à (excepter pour les ERP) 60 x 80 cm, avec une proportion plus haute que large.

2.3.3.3. VERRIERES

Les verrières en toiture pourront être autorisées sous les conditions suivantes : - il doit être attesté que la toiture était à l’origine exempte de toute lucarne, - le projet doit correspondre à une mise en valeur de l’immeuble, - la menuiserie métallique doit être munie de verres clairs et de profils fins, - elles sont limitées à un élément par parcelle, et à 15% de la surface de couverture, - la continuité du matériau de couverture et l’égout doivent être conservés, - elles devront satisfaire des règles communes aux châssis de toit, décrites plus avant (encastrement, proportions, tonalité, profil, position, implantation, matériau, intégration).

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2.3.4. OUVRAGES DE COUVERTURE ANNEXES

2.3.4.1. SOUCHES DE CHEMINEES

Les anciennes souches de cheminée en pierre de taille seront conservées. De nouvelles souches de cheminées pourront être autorisées, pour intégrer les différentes évacuations en toiture. Elles devront dans ce cas obligatoirement s'inspirer des souches existantes, dans leur gabarit et leur volume, et comporter des couronnements et des matériaux identiques. Les produits préfabriqués ou standardisés sont interdits. Les constructions neuves doivent s’inspirer des souches traditionnelles, en respectant les caractéristiques suivantes : - implantations - dimensions et proportions, - formes et principes constructifs

2.3.4.2. GOUTTIERES ET DESCENTES D’EAUX PLUVIALES

Les projets de réfection de couverture devront préciser les emplacements de gouttières et des descentes. Leur tracé devra être le plus simple et le plus rectiligne possible. Les descentes et gouttières seront réalisées en zinc, ou cuivre naturel, ou prépatiné. Les gouttières devront reprendre les dispositions d’origine (pose à l’anglaise, à la havraise ou pendante). L’emploi de PVC est interdit.

2.3.4.3. EMERGENCES ET VENTILATIONS

Lors de travaux de construction, de restauration ou de réhabilitation, les extractions VMC, les ventilations de chutes et autres devront être intégrées dans un ouvrage de souches de cheminée ou de couverture, ou intégrées et dissimulées dans le volume des bâtiments de manière à les rendre invisibles depuis l’espace public. Les grilles seront au ras des façades, sans surcroît. Les ventilations de toitures seront au plus près du nu de la couverture, et sans saillie, en reprenant le matériau ou la tonalité de la couverture en partie courante.

2.3.4.4. ANTENNES ET PARABOLES

La pose d’antenne et de parabole sur les façades visibles, depuis l’espace public et des cônes de vues définis, est interdite.

2.3.4.5. PANNEAUX SOLAIRES ET PRODUITS DERIVES

L’installation de panneaux solaires est interdite sur les bâtiments exceptionnels et remarquables (figurant respectivement en violet et rouge sur la carte du règlement). Pour les autres bâtiments (jaunes et gris) et les constructions neuves en secteur I et II, seuls les versants de toitures non visibles depuis l’espace public et les cônes de vues pourront intégrer des panneaux solaires. Les installations techniques associées devront être intégrées et dissimulées dans le volume des bâtiments.

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III. DEVANTURES COMMERCIALES ET ENSEIGNES

1. LES DEVANTURES COMMERCIALES

1.1. PROTECTIONS

Alors que le commerce avait toute sa place parmi les différentes activités du village, seules quelques devantures anciennes sont encore en place. Elles prennent ainsi un caractère précieux. Néanmoins elles sont de nature très modeste et ne sont plus réellement représentatives d’une typologie et d’une activité commerciale, aujourd’hui totalement disparue. A cela s’ajoutent les difficultés réelles à les adapter régulièrement aux nouveaux besoins. Aussi, les anciennes devantures (croisées, châssis, portes, ais…), repérées par un « D » détouré, pourront être : - soit conservées et restaurées si leur état le permet. - soit utilisées comme modèle pour le remplacement par des menuiseries neuves, sous réserve de maintenir : la structure principale, les nus d’implantation, le matériau, et la composition générale de la devanture préexistante.

1.2. DESCRIPTION GENERALE

Les devantures anciennes encore en place suivent les dispositions générales suivantes : - une large ouverture à rez de chaussée est constituée par un poitrail en bois, - une pile en pierre de taille ou un poteau bois peuvent en recouper la potée, - la devanture est toujours établie en tableau de baie, - elle comporte une porte de passage piéton contiguë à une allège en maçonnerie servant d’étal ou de présentoir. - la porte, le châssis et les volets sont en menuiserie bois.

1.3. REGLES D’INTERVENTION

Dans le cadre d’un projet de conservation d’une ancienne devanture, il conviendra d’en restaurer les éléments constitutifs en conservant les dispositions préexistantes : matériau, composition, détails, et implantations. Dans le cas d’une réfection d’une ancienne devanture, il s’agira d’établir un projet où la composition principale, les sections en élévations et le matériau seront respectés. Les châssis métalliques sont autorisés. L’implantation en tableau de baie est imposée. Les coffres à enroulement de dispositifs de fermeture sont interdits à l’extérieur. On préconise l’intégration de volets bois.

2. LES ENSEIGNES

Il semble qu’aucune enseigne ancienne n’ait été conservée. Néanmoins dans le cadre d’une création de commerce, aux devantures implantées en tableau de baie, on privilégiera les enseignes sur potence. Les enseignes sont limitées à un élément par pan de façade. Elles devront se contenir en dimension dans un carré de 65cm de côté avec une épaisseur de 8cm maximum, et seront apposées perpendiculairement à la façade. Elles ne pourront se situer au dessus de l’appui du premier étage. Elles seront réalisées en bois ou en métal peint découpé.

L’éclairage de l’enseigne sera indirect et l’utilisation de néons ou similaires est proscrite.

S. Cord, Architecte dplg - M.C. Heuzey, Paysagiste- Edition 2009 Page 39/85 Z.P.P.A.U.P d’Amblie REGLEMENT IV. MURS DE CLOTURES ET PORTAILS

Au patrimoine bâti d’Amblie s’associe également le traitement des clôtures. Celles-ci forment des limites séparatives physiques et visuelles entre l’espace public et privé, et annoncent en quelque sorte la qualité de l’architecture qu’elles abritent et l’espace public qu’elles délimitent. A ce titre, et au vu de la qualité de ses traitements, la trame des murs et les portails font l’objet de protection.

1. PROTECTION ET DISPOSITIONS COURANTES

1.1. PROTECTION DES MURS ET PORTAILS

Les murs de clôtures, repérés sur la carte du règlement par un large trait violet, sont protégés au titre du présent règlement de ZPPAUP. Les portails en maçonnerie, désignés par un P détouré en rouge, sont protégés au titre du présent règlement de ZPPAUP, y compris les ouvrages associés tels que murs et contreforts.

1.2. DISPOSITIONS COURANTES

1.2.1. PIERRE DE TAILLE : Voir chapitre 1 sur l’aspect architectural des façades.

1.2.2. PARTIE COURANTE EN PLAQUETTES : Voir chapitre 1 sur l’aspect architectural des façades.

1.2.3. MORTIER ET JOINT : Voir chapitre 1 sur l’aspect architectural des façades.

1.2.4. CHAINAGES VERTICAUX :

Les chaînages existants seront conservés et entretenus. Dans le cas de construction de murs maçonnés, des chaînages verticaux harpés seront disposés, à l’image des constructions anciennes : - régulièrement en fonction de l’élancement de l’ouvrage considéré (rapport entre épaisseur, longueur et hauteur) pour assurer l’indéformabilité, - à tous les angles et extrémités des constructions, appareillés harpe et besace, en alternant boutisse et Détails en arraché paneresse. d’un chaînage de mur de clôture traditionnel

1.2.5. COURONNEMENTS DES MURS LIBRES :

Dans le cas de murs libres, on retrouve un principe de couronnement récurrent avec quelques variantes infimes et ponctuelles (matériau, sophistication ou simplicité, arrangement particulier, situation ou rôle).

S. Cord, Architecte dplg - M.C. Heuzey, Paysagiste- Edition 2009 Page 40/85 Z.P.P.A.U.P d’Amblie REGLEMENT Le couronnement des murs libres est le plus souvent constitué par les éléments et dispositions suivantes : - Le faît est constitué d’un chaperon bombé, constitué de platins hourdés d’un mortier de chaux, de sable, voir d’argile, - Le profil correspond à deux glacis symétriques terminés par un bombé. Le glacis est obtenu par une pose biaise et un parement taillé de biais, - Les joints sont soit pleins mais maigres, parfois beurrés, éventuellement à vifs, - Les mortiers à base d’argile favorisent le développement de végétaux, - A la base des glacis on rencontre souvent une assise légèrement saillante formant arase et larmier, - Une pierre paneresse, taillée suivant le profil du chaperon vient au droit et en prolongement des chaînes verticales harpées. - Les extrémités les angles des murs sont le plus souvent constituées d’éléments en pierre de taille pour arrêter le moellonnage en platins.

1.2.6. ENDUITS :

Les murs de clôtures ne doivent pas recevoir d’enduit, Les murs de clôture neufs visibles depuis l’espace public devront être réalisés en platins et pierre de taille, en respectant la nature, la mise en oeuvre et l’aspect du matériau, les dimensions et les techniques de construction des murs anciens.

1.2.7. LA BRIQUE Voir chapitre sur aspect architectural des façades.

2. REGLES D’INTERVENTIONS

2.1. RESTAURATION, NETTOYAGE ET ENTRETIEN

L’ensemble des murs anciens est à conserver. Dans ce sens, il conviendra de restaurer, de renforcer, ou d’entretenir les maçonneries : - en contrôlant le développement racinien des végétaux et des mousses – ils sont en effet susceptibles d’entretenir l’humidité et de dégrader les mortiers, - en entretenant le mortier qui assure la cohésion des murs, - en restaurant les joints de mortier à la chaux rapidement lessivés parce qu’exposés. - en intégrant des renforts là où il y a perte de cohésion des maçonneries, par ajout de contrefort, ou introduction de chaînes harpées. Le nettoyage se fera à sec, manuellement à la brosse en nylon. Le lavage à l’eau sous pression et l’hydro-gommage sont proscrits. Lors de travaux importants sur un mur ancien déficient, on pourra procéder à un démontage partiel. Lors du remontage, les matériaux en pierre préexistants seront remployés et complétés, en respectant la nature et l’aspect du matériau ancien, hourdés et rejointoyés au mortier de chaux.

2.2. MODIFICATIONS DES OUVRAGES DE CLOTURE PROTEGES

2.2.1 MODIFICATION D’UNE OUVERTURE EXISTANTE

La modification de percement est autorisée sur les murs protégés (tracé violet) mais ssera limitée aux opérations de restitution, sous réserve de répondre des règles établies pour les travaux en maçonnerie traditionnelle, en termes de matériau, et de mise en oeuvre. Les élargissements de baies sont à éviter.

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2.2.2 BOUCHEMENT D’UNE OUVERTURE

La maçonnerie en pierre formant l’ancienne ouverture devra être maintenue visible. Pour le bouchement, on emploiera le platin à l’identique du mur existant.

2.2.3 CREATION D’UNE OUVERTURE

Les créations de percement sur les murs protégés (tracé violet) doivent : - être conformes aux principes de compositions des percements traditionnels, en termes de matériau, de mise en oeuvre et de composition, notamment en ce qui concerne les ouvrages de pieds droits et linteaux. - Le projet ne doit en aucun cas nuire à l’équilibre, à la structure, à la typologie et à l’esthétique de la façade. - La plate bande est limitée à 2m de franchissement. Les proportions entre longueur de franchissement et dimensions des claveaux et nombre de claveaux devront être satisfaites en s’inspirant de modèles anciens sur la commune. - Au-delà, le franchissement est limité à 3m20. Il sera réalisé soit en arc maçonné (surbaissé, plein-cintre, ou en anse de panier) ou à l’aide d’un poitrail (35cm de côté min.). Dans cadre, on devra s’inspirer d’ouvertures anciennes.

2.3. CONSTRUCTION DE MUR DE CLOTURE ET DE PORTAILS

2.3.1 PRINCIPE GENERAL

Tout en prolongeant la variété des dispositions de murs et portails de clôture, tout projet devra respecter les principes fondamentaux pour la construction de ces ouvrages. Les parties très ouvragées pourront faire l’objet d’une simplification. Tout projet de portail maçonné devra être dessiné et décrit précisément : - Pour juger de l’ensemble, les élévations seront décrites à l’échelle du 1/20e - Les détails de piles seront fournis aux échelles de 1/2e à 1. La largeur de passage d’un portail ne pourra excéder 3m50. Pour faciliter les manœuvres d’entrée et sécuriser les sorties des véhicules sur les voies étroites, le mur de clôture devra observer un retrait au droit du portail en retrait, selon une forme concave circulaire ou autre.

2.3.2 MATERIAUX

On emploiera les matériaux utilisés anciennement : pierre de taille, platins, éventuellement et ponctuellement la brique, le mortier de chaux. Sont proscrits les matériaux suivants : enduit, pierre reconstituée, pierre artificielle, pierre agrafée, pierre collée, dalles, parpaings ciment, mortier en ciment.

2.3.3 COMPOSITION

On conservera les principes traditionnels de compositions : chaînages, couronnement, terminaisons, proportions (hauteur, largeur, épaisseur, redivisions), contreforts, harpages. Le projet de portail doit être établi en relation avec le style architectural du mur de clôture et l’époque de l’immeuble, et en accord avec l’échelle de composition des façades sur la voie.

2.3.4 ASPECT On s’attachera à reprendre l’aspect des murs anciens en terme de finition et de couleur.

2.3.5 OUVRAGES DE PORTAIL EN SERRURERIE OU BOIS Voir article 1.7.1 Portails et portes de clôture, du présent chapitre.

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V. LES BATIMENTS SANS INTERET PATIMONIAL

1. INTERVENTIONS POSSIBLES

Les travaux d’entretien et de modification de ces immeubles devront rester conformes aux caractères, aux techniques et aux matériaux d’origine, en s’attachant à leur bonne intégration dans le site. Elles ne devront donc pas faire l’objet de maquillage de type pastiche.

Les travaux d’entretien, de modifications, de percement ou d’extension sont autorisés et devront, selon l’ancienneté, leur nature et l’état apparent, se référer aux règles régissant d’une part les bâtiments d’intérêt patrimonial, ou à défaut celles des constructions neuves. En cas de remplacement, on devra se référer aux règles de constructions neuves.

2. MATERIAUX PROSCRITS

En terme de matériaux autorisés ou proscrits on se référera aux règles de constructions neuves.

S. Cord, Architecte dplg - M.C. Heuzey, Paysagiste- Edition 2009 Page 43/85 Z.P.P.A.U.P d’Amblie REGLEMENT VI. LES CONSTRUCTIONS D’HABITATIONS NEUVES

Le chapitre suivant « Règles en matière d’urbanisme » traite plus après : - Des règles d’urbanisme concernant la construction neuve en secteur I ; - des habitations principales neuves en secteur II, qui font l’objet de prescriptions particulières ; - et des constructions de programmes particuliers tels que bâtiments agricoles et bâtiments publics, tous secteurs.

Pour les projets de constructions d’habitations neuves, les concepteurs devront choisir entre deux orientations distinctes en termes d’aspect architectural : - L’architecture à caractère traditionnel, - L’architecture à caractère contemporain.

1. ARCHITECTURE TRADITIONNELLE

L’architecture traditionnelle est héritée des principes de la construction ancienne dans ses volumes, le choix des matériaux et l’harmonie de ses façades. Dans le cas présent, la conception doit se référer aux prescriptions contenues au chapitre II - « règles architecturales applicables aux bâtiments d’intérêt patrimonial ». La construction devra néanmoins considérer son environnement, l’identité et l’échelle des bâtiments avoisinants comme éléments majeurs de référence.

Le pétitionnaire ou le concepteur doit présenter une référence architecturale et typologique pour établir son projet. Ce modèle devra appartenir aux constructions traditionnelles caractéristiques d’Amblie, répertoriées comme bâtiment d’intérêt patrimonial.

Pour des constructions neuves s’inspirant des techniques et des modèles de composition traditionnels, il conviendra d’utiliser la brique avec parcimonie, pour des parties ponctuelles et spécifiques, à l’image des constructions anciennes. La brique de construction pourra être rouge ou jaune, mais non flammée.

2. ARCHITECTURE CONTEMPORAINE

2.1. DEMARCHE DE PROJET

2.1.1. REFERENCE TYPO MORPHOLOGIQUE

Pour préserver une cohérence du tissu existant et s’intégrer dans l’environnement local d’une architecture rurale, le présent règlement est une incitation à éviter toute intervention démesurée et inappropriée, en s’inspirant des architectures patrimoniales répertoriées, comme référence de projet.

Indépendamment de l’attention qu’il conviendra de porter sur l’inscription dans le site naturel et de son intégration dans le tissu bâti, le concepteur se doit de trouver le juste équilibre entre innovation et tradition, modernité et continuité, référence et créativité.

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Dans cet objectif, le règlement ne privilégie pas à Amblie l’affirmation ouverte d’une architecture contemporaine en rupture avec les constructions anciennes. La modernité sera discrète et cantonnée aux détails de mise en œuvre, où la réinterprétation d’architectures traditionnelles peut se développer.

Cette démarche, dite « à la manière de », s’inscrit dans une incitation à intervenir avec modération en contrôlant les formes, les implantations, la cohésion, tout en permettant de se livrer à une recherche discrète et plus subtile de détails plus contemporains, inspirés de savoirs faire et techniques locales ancrés dans le bâti préexistant.

2.1.2. REGLES :

En terme de références et d’intégration, le projet devra répondre des caractéristiques suivantes : - respect des modèles typo morphologiques. Le projet devra prendre en compte l’échelle et l’architecture qui l’entoure, - respect du site : adaptation obligatoire au terrain et au relief, orientation des bâtiments, implantations et inscriptions des bâtiments, - reprise des principes de composition de volume : simplicité du plan masse, unités des volumes de toitures, composition d’ensemble, - reprise des modes de compositions en façades : chaînages et couronnements, taille, forme et proportion des baies, équilibre entre parties pleines et vides, ordonnancements, pignons aveugles ou faiblement ajourés, structure première et secondaire (chaîne et remplissage), ouvrages archétypiques (lucarnes, souches, murs, variété des percements), - réinterprétation des moulurations classiques sobres et discrètes, - reprise des matériaux localement employés, récurrents et adaptés au site : pierre de taille et de remplissage en platin (du pays), brique ponctuelle, enduit, bois, cuivre, zinc, plomb, ardoise, tuile. - adoption de techniques de construction en maçonnerie de pierre : o Soit par reprise des techniques locales : ƒ Système associant la pierre de taille au droit des parties sollicitées, et platins en parties courantes ƒ Murs en pierre de taille formant parpaing, o Soit par une mise en ouvre plus contemporaine, comme le mur de moellon (platin) banché. .

2.2. MATERIAUX PROSCRITS :

Sont proscrits les matériaux suivants :

- Parpaing, ciment et brique plâtrière non enduits, - Aluminium non laqué, - PVC, dans tous ses emplois possibles, - Bardages métalliques en façade ou en toiture, - Pierre ou élément préfabriqué agrafé en façade, - Verre opacifiant, teinté ou miroir, - Ouvrages préfabriqués : corniches, colonnes, fronton, balustres, lucarnes, appuis, - Châssis de toit à débordement formant balcon, - Faux pan de bois réalisé en plaquage de planches, - Volets roulants extérieurs, - Façade en « rideau de verre », - Matériaux artificiels, imitant les tuiles, les ardoises… - Enduits rustiques de type crépis en relief (épaisseur supérieure à 1cm) - La brique flammée

S. Cord, Architecte dplg - M.C. Heuzey, Paysagiste- Edition 2009 Page 45/85 Z.P.P.A.U.P d’Amblie REGLEMENT REGLES EN MATIERE D’URBANISME

Les nouvelles constructions devront s’insérer de façon harmonieuse dans l’environnement architectural, urbain et paysager préexistant. Dans ce sens, outre les prescriptions du précédant chapitre sur l’aspect architectural des constructions neuves, les insertions seront régies par les règles d’urbanisme, en termes : - de constructibilité des terrains, - d’implantation et d’orientation, - de plan masse et d’épaisseur, - de hauteurs, - et de profils et de formes de toiture.

Le chapitre I du présent règlement en matière d’urbanisme développe les règles communes de constructibilité suivant le programme envisagé.

Les règles d’urbanisme propres au secteur I et II sont distinguées respectivement dans les chapitres II et III.

I. REGLES D’URBANISME COMMUNES SUR LE PERIMETRE DE LA ZPPAUP

1. PRINCIPE GENERAL EN MATIERE DE CONSTRUCTIBILITE

En terme de constructibilité, l’analyse préalable a démontré qu’il convenait d’éviter tout « mitage » du plateau dominant le site communal. Dans ce sens et à l’image de la formation et des caractéristiques du village d’Amblie et de ses hameaux, le présent règlement incite à un développement urbain en continuité des tissus bâtis. Cette orientation a permis de définir deux secteurs de développement : - Secteur I : la densification des tissus anciens, maintenue en fonds de vallées. A Amblie et Amblie les Planches ; - Secteur II : Le prolongement des aménagements en limite de la Commune limitrophe de , qui participe déjà du paysage communal d’Amblie.

2. CONSTRUCTIBILITE DES TERRAINS – PROGRAMMES COURANTS

La carte de la ZPPAUP précise sur les secteurs I et II les terrains protégés, constructibles et inconstructibles.

2.1. TERRAINS CONSTRUCTIBLES

Pour favoriser une continuité dans la formation urbaine du village et de ses hameaux en fond de vallée, la carte du présent règlement indique les parcelles et des zones constructibles pour des programmes d’habitations.

S. Cord, Architecte dplg - M.C. Heuzey, Paysagiste- Edition 2009 Page 46/85 Z.P.P.A.U.P d’Amblie REGLEMENT

- Les terrains détourés en rouge, pour des programmes d’habitations

En dehors de ces zones définies :

- Il pourra s’agir d’opérations de reconstruction, de densification - de type extensions ou adjonctions - de parcelles déjà bâties et non protégées.

- Les édifices sans valeur patrimoniale, répertoriés sur la carte en hachures grises, peuvent être reconstruits en respectant les différents chapitres du présent règlement concernés.

- Enfin sous condition, les édifices dits caractéristiques, répertoriés sur la carte en hachure jaune, pourront éventuellement être remplacés, après justification, en respectant les différents chapitres du présent règlement concernés.

Pour assurer le maintien de l’activité agricole, la carte du présent règlement indique les zones des possibles implantations sur le plateau.

- Les terrains pouvant accueillir des infrastructures agricoles sont indiqués sur la carte du présent règlement par une hachure verte avec un angle de 45°.

2.2. TERRAINS INCONSTRUCTIBLES

Outre les terrains situés en zones inondables, et les terrains protégés au titre des ZNIEFF et des Espaces Naturels en vigueur, la carte du présent règlement indiquent comme inconstructibles :

- Les terrains protégés au titre du patrimoine paysager :

Parcs, désignés par un détouré en tireté vert

Prairies et vergers, désignées par une hachure verte claire

Terrains agricoles inconstructibles qui doivent être maintenus vierges de toutes constructions sont indiqués sur la carte du présent règlement par une hachure verte avec un angle de -45°.

Les zones de boisements protégés.

- Les espaces libres protégés :

o Les jardins désignés par un « J » détouré, qui doivent être maintenus, sans densification importante. o Les cours désignées par un « C » détouré, devant être maintenues comme espace libres de toute construction, y compris annexes et adjonctions.

S. Cord, Architecte dplg - M.C. Heuzey, Paysagiste- Edition 2009 Page 47/85 Z.P.P.A.U.P d’Amblie REGLEMENT 3. BATIMENTS AGRICOLES

3.1. CONSTRUCTIBILITE ET IMPLANTATION

Les terrains agricoles pouvant accueillir des bâtiments agricoles sont repérés par la carte du règlement par une hachure verte dense croisée.

Les implantations agricoles projetées doivent faire l’objet par le pétitionnaire d’une étude spécifique, en fonction du site, pour évaluer l’impact sur le paysage. Néanmoins en guise de recommandation cette étude devra tenir compte de plusieurs réflexions : - insertion dans le relief, - orientation du bâti, - adaptation de l’échelle et des dimensions.

Recommandations

Les bâtiments doivent éviter les lignes de crêtes afin de limiter leur impact visuel et se protéger des vents et plutôt s’implanter sur des terrains se développant sur les versants ou des replats de terrain bien exposés. - Les bâtiments devront dans la mesure du possible être adossés au relief en exploitant au mieux les replats ou les creux du terrain naturel. - Les ruptures de pentes, les alignements d’arbres, les constructions existantes sont autant de lignes de force du paysage qu’il faut respecter et avec lesquelles il faut composer en orientant de préférence les bâtiments parallèlement à ces lignes de force.

Eviter Préférer

Eviter l’implantation du bâtiment Eviter l’implantation du bâtiment Préférer l’implantation du bâtiment perpendiculairement aux courbes dans un bassin versant pentu, parallèlement aux courbes de niveau, de niveaux. nécessitant la création d’une assiette artificielle. avec un déblai des terres plutôt qu’un remblai.

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Préférer une implantation dans la continuité des lignes Eviter les remblais de force du paysage.

3.2. TRAITEMENTS DES ABORDS

Contrairement aux pratiques actuelles, il faut éviter de créer des écrans végétaux denses, des bandes boisées ou des haies compactes de camouflage. Il ne s’agit pas de masquer la présence de bâtiments d’activités agricole mais de planter pour accompagner et atténuer le bâti et sa forme trop rigide. L’encadrement des bâtiments par des plantations continues des haies de conifères ou d’essence d’ornementation de type thuyas ne fait qu’accuser la rigidité du bâtiment et impose encore davantage sa présence en rupture avec le paysage au modelé tout en nuance. On veillera à ne pas surajouter un effet de rideau d’arbre ou de linéaire de haie à l’effet de barre des bâtiments.

- Afin d’accrocher le bâtiment au paysage agricole environnant les haies plantées seront composées d’essences locales (prunellier, sureau, aubépine, noisetier, érable champêtre), des arbres de hautes tiges plantées ponctuellement ou/et en séquence d’alignement (merisier, frêne, chêne) - Les haies et arbres isolés ou en bosquet seront plantés à 5 ou 10 mètres du nouveau bâtiment.

Eviter Préférer

Préférer des plantations par séquence de haies Eviter un encadrement par des plantations composées d’essences locales et d’arbres de continues de haies de résineux qui cherchent haute tige isolés ou en bosquet qui à dissimuler le bâtiment accompagnent l’ensemble de l’exploitation.

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3.3. VOLUMETRIE

Les nouvelles pratiques agricoles et les sorties d’exploitation imposent des volumétries imposantes. Afin de briser l’effet de masse d’un volume unique, on dissociera les volumes en rapport avec les différentes fonctions des bâtiments d’exploitation. Pour ne pas perturber l’échelle du tissu bâti préexistant, on dictera les règles suivantes : - Pour les bâtiments agricoles, la hauteur ne pourra dépasser 6m50 à l’égout. - La hauteur au faîtage ne pourra dépasser 8m50 - La largeur de la partie principale du pignon ne pourra excéder 15m50 Ils pourront être réalisés en bardage bois naturel traité ou métallique peint.

3.4. ARCHITECTURE DES BATIMENTS AGRICOLES

Il convient de porter une grande attention aux matériaux choisis pour la toiture. Les toitures sont souvent la partie la plus repérable dans le paysage.

Les toitures pourront être traitées avec les matériaux suivants : - fibrociment gris - bacs acier, de teinte soutenue - tuiles mécaniques à côtes

La partie visible du soubassement sera limitée à une hauteur de 1m10 et devra être traitée en maçonnerie de parpaings enduits (ciment ou autre) ou en béton brut.

Les bardages posés au-dessus du soubassement seront en bois naturel.

4. AUTRES PROGRAMMES PARTICULIERS

4.1. LES BATIMENTS PUBLICS OU D’EQUIPEMENT

Les bâtiments publics peuvent déroger au règlement de ZPPAUP, néanmoins, il est conseillé d’en suivre les règles énoncées en guise de recommandations, en matière de zone constructible, de règles architecturales et d’urbanisme.

4.2. LES OUVRAGES D’ART, ET INFRASTRUCTURES

- L’implantation d’éoliennes est interdite sur le présent périmètre de la ZPPAUP. - Les édicules de types transformateurs électriques doivent : o soit être intégrés derrière un mur de clôture maçonnée ou en bois ; o soit être traités selon les règles des constructions d’« architecture traditionnelle » -Cf. Chapitre V, paragraphe 1 -avec une toiture de faible pente.

S. Cord, Architecte dplg - M.C. Heuzey, Paysagiste- Edition 2009 Page 50/85 Z.P.P.A.U.P d’Amblie REGLEMENT II. REGLES D’URBANISME EN SECTEUR I

1. PRINCIPES TRADITIONNELS

1.1. TYPOLOGIES D’IMPLANTATIONS ET D’ORIENTATIONS DES BATIMENTS

Le bâti à Amblie s’étire le long de la vallée, le long des voies et des cours d’eau. Deux principes d’implantations sont récurrents à Amblie: - d’un côté, le bâti sur des parcelles modestes occupe généralement le front des parcelles, et l’alignement ; - de l’autre, les ensembles établis sur de plus grandes emprises parcellaires, se développent sur le pourtour du terrain, autour d’une cour au voisinage de la voie publique.

Le tissu urbain d’Amblie en termes d’implantations est étroitement lié à plusieurs facteurs ou constantes caractéristiques, que l’on pourrait énoncer selon leur ordre d’importance comme suit : - recherche d’alignement sur voie publique, - observation de la continuité du bâti, - prise en compte des limites parcellaires, - constantes d’orientation des bâtiments, - prise en compte du relief.

1.1.1. IMPLANTATIONS PAR RAPPORT A L’ESPACE PUBLIC

Trois types d’implantations sont traditionnellement observés de façon récurrente : - implantation parallèle à l’espace public en alignement : le mur gouttereau de la façade est implanté à l’alignement sur rue, - implantation perpendiculaire à la voie publique avec alignement partiel : seul le pignon est à l’alignement sur rue, - implantation parallèle à l’espace public avec marge de retrait.

1.1.2. CONTINUITE DU BATI

La continuité du bâti – en termes de limite et de matérialité - est une caractéristique qui structure et qualifie l’espace public à Amblie. Cette caractéristique urbaine est notamment assurée par les clôtures maçonnées qui viennent compléter l’alignement et cerner l’espace public. Ces éléments acquièrent ainsi une place et un rôle prépondérant dans un paysage bâti de faible densité et aux implantations variées.

La construction dite isolée sur la parcelle est rare. Les quelques exceptions qui dérogent à la règle correspondent aux configurations et/ou typologies spécifiques suivantes : - édifices majeurs, - moulins le long du cours d’eau, - annexes ou bâtiments de faible importance sur de grandes parcelles, - édifices récents, type pavillon qui dérogent aux règles traditionnelles du tissu ancien.

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1.1.3. IMPLANTATION ET PARCELLAIRE

L’implantation des bâtiments n’est traditionnellement pas indifférente à la limite parcellaire. Au-delà du front sur rue les bâtiments sur la parcelle suivent autant que possible les limites séparatives, ou s’y accrochent.

Dans ce sens, la géométrie du parcellaire devient la référence d’implantation dans le cas de parcelle isolée, ou encore dans le cas d’aile dite « perpendiculaire » à l’espace public, ou enfin lors d’éventuelles implantations en retrait.

1.1.4. IMPLANTATION ET ORIENTATION

Lors d’implantations en retrait ou dans le cas de parcelle isolée, l’alignement peut se référer prioritairement à l’orientation générale des bâtiments avoisinants. Pour les parcelles avoisinant un cours d’eau, on peut observer que celui-ci devient parfois l’élément de référence en terme d’implantation.

1.1.5. PLAN MASSE ET PARCELLAIRE

En fonction de la taille, et notamment de la largeur de la parcelle plusieurs figures se retrouvent communément, répondant à l’activité d’origine. - Sur les parcelles étroites, le bâti occupe le front de la parcelle, formant une aile simple, soit en plan masse un quadrilatère défini par : o l’alignement ou une marge de retrait, o les deux limites séparatives, o la façade sur jardin. - Sur les parcelles de largeur moyenne, deux formes d’organisation sont récurrentes : o soit l’alignement reste observé partiellement ou totalement et l’on retrouve la même configuration que sur une parcelle étroite, o soit le bâti s’établit le long d’une limite séparative, perpendiculairement au front de la parcelle. - Sur les parcelles plus importantes, les organisations sont plus variées. Néanmoins, on retrouve très souvent le dégagement d’une cour d’entrée ou de ferme, autour de laquelle s’érigent les différentes ailes.

Les plans masses adoptent ainsi très souvent des configurations en formes de « L », de « J », de « U », et de « O », établies selon les caractéristiques récurrentes suivantes : - les types courants d’implantations décrits plus hauts sont toujours observés, - le bâti se concentre au voisinage du front de la parcelle, - les ailes sont disposées sur les limites parcellaires : alignement, et limites séparatives

1.2. COMPOSITION DU BATI

1.2.1. PLAN MASSE

Les bâtiments traditionnels suivent une composition de masses en quadrilatère, formée généralement par addition d’ailes perpendiculaires de simple épaisseur. Le plan découpé est absent du tissu bâti ancien. Les quelques exceptions à la règle au plan rectangulaire sont des bâtiments à escalier extérieur. Ces ailes sont souvent étirées, avec deux murs gouttereaux parallèles plus importants. Les pignons sont perpendiculaires aux gouttereaux ou forment un angle permettant une adaptation aux limites parcellaires ou d’alignement.

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1.2.2. PRINCIPES DE HAUTEURS RECURRENTES

Les importants bâtiments traditionnels d’Amblie, de type moulins, granges, châteaux, ne dépassent pas le rez de chaussée élevé de deux étages carrés et d’un niveau de comble habitable. Plus généralement, les édifices anciens ordinaires sont élevés d’un rez de chaussée, d’un étage carré, et d’un niveau de comble habitable.

Les fonds de vallées étant en grande partie en zone inondable, les édifices du village ne possèdent pas de niveau enterré ou semi enterré. Dans le cas de terrains à forte déclivité, on trouve cependant des niveaux traités en étage de soubassement, de plain-pied avec l’espace public.

1.2.3. PROFILS ET FORMES DE TOITURE -PRINCIPES DE DISPOSITIONS COURANTES

Deux types de profils de toitures sont récurrents à Amblie : - le toit à bâtière, à deux versants symétriques et pignons découverts pour les ailes courantes, - le toit en appentis, à simple versant - réservé aux ailes mineures et annexes.

Les pentes sont déterminées par les matériaux de couverture traditionnellement employés : la tuile et l’ardoise. Les pentes courantes sont comprises entre 35 et 50 degrés.

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2. REGLES REGISSANT LA CONSTRUCTION D’HABITATIONS PRINCIPALES

2.1. DECOUPAGES PARCELLAIRES ET LOTISSEMENTS

Le découpage parcellaire est autorisé hors parcelles protégées comme espace libre (Cf. légende « J » - jardin et « C » - cour). Toute demande de projet de lotissement devra intégrer dans son dossier un projet de règlement conforme aux prescriptions de la ZPPAUP correspondantes. Le visa de l’architecte du lotissement est exigé sur les demandes de permis de construire concernées. Tout lotissement projeté devra faire l’objet par le pétitionnaire d’une étude spécifique, en fonction du site, pour évaluer l’impact sur le paysage.

2.2. REGLES D’IMPLANTATIONS ET D’ORIENTATIONS DU BATI

Les bâtiments projetés devront suivrent les règles préexistantes énoncées ci-avant, et ce, en étudiant au cas par cas la combinaison des quatre grandes règles suivantes : - respect de l’alignement sur voies publiques, total ou partiel, - accroche à l’une des limites séparatives, - reprise de l’orientation des bâtiments avoisinants, - continuité du bâti.

Pour des configurations plus spécifiques, on pourra rechercher une implantation basée sur les autres impératifs suivants, lorsqu’ils s’avèrent plus adaptés : - marge de retrait observée par des bâtiments anciens (répertoriés comme patrimoine) sur les parcelles limitrophes, susceptible d’être respectée, - alignement sur la rive en cas de présence de cours d’eau, - suivi de la géométrie du parcellaire, ou du relief ou de l’orientation avoisinante dans le cas de parcelle isolée.

Dans tous les cas : - l’implantation de construction isolée doit être évitée en tissu ancien, - l’espace public et le parcellaire doivent être bordés par un mur de clôture maçonné.

2.3. PLAN MASSE – REGLES D’ORGANISATION DU BATI SUR LA PARCELLE

Tout projet d’implantation nouvelle devra reprendre les principes traditionnels décrits ci avant, et tâchera notamment d’éviter les points suivants : - complexité des volumétries (multiplication des alignements, plan masse découpé), - gouttereaux non parallèles, - angle strictement perpendiculaire, sans recherche d’adaptation géométrique à l’espace public, à la trame parcellaire, - espace libre trop résiduel (à l’opposé des cours autour desquelles se composent les différentes ailes).

2.4. REGLES D’EPAISSEUR ET DE LONGUEUR DES BATIMENTS

2.4.1. EPAISSEUR

Pour respecter l’harmonie du paysage bâti, il convient de se référer aux dimensions courantes et caractéristiques des bâtiments anciens.

S. Cord, Architecte dplg - M.C. Heuzey, Paysagiste- Edition 2009 Page 54/85 Z.P.P.A.U.P d’Amblie REGLEMENT L’épaisseur était anciennement déterminée par deux facteurs : - la longueur maximale des poutres principales de plancher, - le statut et la fonction de l’édifice. Suivant le type d’édifice on retrouve, en terme d’épaisseur, les ordres dimensionnels suivants (à +/- 50cm prés) : - aile principale de 6m à 8m maximum (5 à 6m pour les maisons modestes, 7m pour les corps principaux, 8 m pour les granges et édifices imposants) - aile mineure de 4m à versant unique. S’agissant de construction neuve, l’épaisseur hors œuvre des bâtiments devra se maintenir dans les dimensions courantes, soit entre 5m50 et 7m50 - les dimensions des granges étant exceptionnelles parce que liées à un usage spécifique.

2.4.2. LONGUEUR

La longueur d’une aile doit de même ne pas rivaliser avec les dimensions courantes. Selon un maximum observable une aile continue pour ce type de programme ne pourra pas dépasser 20 m.

2.5. REGLES DE HAUTEURS A L’EGOUT ET AU FAITAGE :

Pour ne pas rivaliser avec les gabarits maxima préexistants, on dictera les règles suivantes : - Pour les édifices d’habitations neufs, la hauteur ne pourra dépasser 7m50 à l’égout. - Les hauteurs à l’égout et au faîtage des bâtiments projetés ne pourront dépasser celles des constructions limitrophes lorsque celles-ci présentent une hauteur supérieure à 6m au chêneau. - Plus généralement, la hauteur de faîtage est dictée par les règles de pentes de toitures traitées plus après. - En cas de forte déclivité, la hauteur à l’égout ne pourra dépasser celle des bâtiments les plus hauts sur le front d’îlot concerné suivant un tracé parallèle à la pente.

2.6. REGLES DE PROFILS ET FORMES DE TOITURE

2.6.1. PENTES ADMISSIBLES ET PROFILS

Les toitures neuves devront respecter au mieux : - des pentes comprises entre 40 et 50° - les deux types de profils suivant l’aile bâtie considérée : double versant pour une épaisseur supérieure à 5m et simple versant pour une épaisseur moindre.

2.6.2. FORMES DE TOITURES PROSCRITES

Sont couramment absents et conséquemment proscrits les formes et profils de toitures suivants : - les toitures débordantes, - les combles brisés, - le toit en pavillon et à croupe, - les versants courbes, - les toits en abside ou coniques - les versants dissymétriques, - les toits terrasses, - les lanterneaux, - les belvédères.

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3. EXTENSION DE BATIMENTS EXISTANTS

3.1. BATIMENTS D’INTERET PATRIMONIAL

Les extensions sont interdites sur les bâtiments exceptionnels (hachures violettes) et au droit des cours devant être maintenues comme espace libres de toutes constructions (« C » noir), exception faite des opérations de restitution de dispositions originelles attestées.

Sur les autres bâtiments d’intérêt patrimonial, les extensions sont admises, dans la mesure où elles s’intègrent de manière harmonieuse avec la construction principale, et ne dénature en rien la lecture des volumes, l’unité et la matérialité des façades préexistantes.

De même on veillera à leur intégration discrète dans le cas d’une implantation au droit de jardins devant être maintenus, sans densification importante (« J » noir)

Les extensions peuvent être réalisées sur les façades secondaires, sous la forme de volume adossé, dans la mesure où leur hauteur ne dépasse pas celle de la construction préexistante.

Les serres et les vérandas sont autorisées, à condition qu’elles correspondent à une mise en valeur de l’immeuble et qu’elles fassent l’objet d’un projet dessiné (vue d’ensemble et détail des profilés). Ces ouvrages sont admis sous les conditions suivantes : - les travaux associés ne doivent pas dénaturer irrémédiablement les façades existantes en termes de composition et de structure ; - les éléments créés doivent être réversibles et conçus comme rapportés ; - les ouvrages seront réalisés en serrurerie fine et peinte, avec des sections fines – pleins inférieurs à 70mm. - Le PVC est proscrit.

Dans tous les cas, les extensions doivent rester conformes aux règles d’urbanisme et aux prescriptions régissant l’aspect architectural des constructions neuves du présent règlement.

3.2. BATIMENTS SANS INTERET PATRIMONIAL

Les extensions sont autorisées sur les bâtiments sans intérêt patrimonial. Elles doivent répondre des règles d’urbanisme et des prescriptions régissant l’aspect architectural des constructions neuves du présent règlement de ZPPAUP.

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4. REGLES DE CONSTRUCTION D’ANNEXES ET DE DEPENDANCES.

S’agissant des annexes, elles pourront s’établir librement en terme d’implantation sur la parcelle. Néanmoins, au voisinage de l’espace public, elles devront respecter l’alignement sur rue.

L’orientation devra suivre celle de la construction principale et/ou celle de l’espace public.

Le plan masse doit rester à l’échelle d’une dépendance de la construction principale, sans nuire à leur hiérarchie respective.

L’insertion sur la parcelle doit être la plus discrète que possible.

Dans le cas d’une création d’annexe au droit d’un mur de clôture existant, ce dernier devra être conservé et réutilisé. Dans ce sens, si nécessaire, le mur pourra être adapté et/ou complété, et la partie neuve devra en suivre les dispositions constructives (en terme de matériaux, de détails, de mise en œuvre, d’aspect et d’échelle). Pris au point le plus bas au droit de l’implantation, la hauteur de l’annexe ne pourra dépasser 2m50 à l’égout, et 3m50 au faîtage.

Par rapport aux règles de pente définies au chapitre des constructions neuves, les pentes de toiture des annexes pourront être minimisées pour assurer une meilleure intégration.

Les toits terrasses restent néanmoins proscrits.

Dans tous les cas, les annexes doivent rester conformes aux prescriptions régissant l’aspect des constructions neuves du présent règlement.

S. Cord, Architecte dplg - M.C. Heuzey, Paysagiste- Edition 2009 Page 57/85 Z.P.P.A.U.P d’Amblie REGLEMENT 5. TRAITEMENT DES ESPACES PUBLICS

Les espaces libres des espaces publics existants doivent être maintenus. Les projets de réaménagement ou d’extension d’espaces publics possibles et non exhaustifs, sont désignés sur la carte du présent règlement par un « E » rouge.

Exemples de traitements de qualité

5.1. REGLES GENERALES

5.1.1. TRAITEMENTS DES SOLS

Les sols des voiries et trottoirs doivent conserver un caractère rural avec des accotements traités soit par un revêtement minéral, soit enherbés.

Les sols à aménager devront respecter une géométrie simple et rationnelle. On prendra soin de border visuellement les différents espaces (parking stationnements, …) par le traitement des sols ou la création de clôtures.

Les revêtements de sols nouveaux seront choisis dans les matériaux courants : - Revers en pavage de récupération et bitume sur les voies carrossables. - Les sols des espaces communs pourront être réalisés en sol stabilisé. - Les regards des réseaux d’eau, électricité, téléphone, câble, etc. seront en fonte traditionnels ou réalisés en creux afin que le tampon puisse recevoir une couche de revêtement de sol de la même nature que l’espace public attenant. La taille et leur implantation devront être en adéquation avec le calepinage du revêtement de sol.

Les matériaux de sols ne devront pas chercher l’analogie avec les matériaux de constructions mais s’établir plutôt en contraste par une tonalité plus sombre. Les matériaux de pavages devront éviter les effets de calepins trop stricts et uniformes liés à l’emploi de produits industriels. Dans ce sens on privilégiera les pavés de récupération.

5.1.2. RESEAUX

Les réseaux pourront être intégrés soit au sol, soit en encastrés dans les constructions projetés. Dans ce sens tous les coffrets de réseaux privatifs seront incorporés sans saillie dans les constructions projetées ou préexistantes.

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5.1.3. MOBILIER URBAIN

Mobilier et luminaires seront choisis en adéquation avec l’échelle, la constitution et la simplicité des constructions du secteur concerné, sans abondance d’ornements.

Les éléments de bancs publics et luminaires seront de type mobilier en fonte et/ou en bois, et utilisés avec parcimonie, sans surcharge. Les ouvrages de jardinières ne sont pas encouragés en traitement de l’espace public.

5.1.4. VEGETATION

L’espace public dans un contexte rural doit être traité de façon sobre, en appréciant les vides, en évitant l’accumulation de mobiliers, en utilisant les plantations comme élément de composition et non de décoration. La végétation doit y prendre place de manière ponctuelle, essentiellement sous la forme de quelques alignements aérés sur voies, de massifs et d’arbres au droit d’espaces libres communs. Il conviendra de limiter l’apport de végétation dans les espaces urbains afin de ne pas rivaliser avec les plantations dans les jardins privatifs et de maintenir les échappées visuelles préexistantes.

5.2. TRAITEMENTS PARTICULIERS

5.2.1. LES ENTREES DE VILLAGES

Amblie se découvre par surprise, les talus, les boisements de coteaux et les hauts murs de limite de propriétés marquent les axes d’entrée dans le village. Afin de préserver les effets de seuil font l’objet d’obligation : - la consolidation et l’entretien des talus, - l’entretien et la restauration des murs (voir chapitre A. II) - le maintien et l’entretien de la végétation (haie, lisières des boisements, alignement d’arbres).

5.2.2. LES CHEMINS ET CAVEES,

Les chemins et cavées outre leur rôle de liaison sont des lieux de découverte de la commune et de ses paysages. Moins pratiqués qu’autrefois, ils ont tendance à disparaître englobés dans un bois privé, effacés par les cultures suite au remembrement. Ils demeurent entretenus lorsqu’ils sont utilisés pour l’agriculture, empruntés par un GR ou valoriser par la commune. Ils font partie intégrante du patrimoine communal et doivent être protégé et entretenu au même titre que le petit patrimoine.

Règles de préservation et d’entretien : - Les chemins seront conservés et entretenus. - Les revêtements minéraux imperméables de type asphalte, bitume, béton désactivé sont proscrits. - Ils pourront être renforcés si nécessaire par de la grave, des cailloux, de l’ardoise ou de la tuile pilée. - Les talus seront maintenus et consolidés si nécessaire. - Les murs de soutènement seront entretenus et consolidés si besoin. - Les élargissements ne seront autorisés qu’en cas de nécessité pour le passage d’engins agricoles et à condition de restituer la forme originelle du chemin : reconstitution de talus, cortèges végétaux… Dans tous les cas, la largeur du chemin sera limitée à 2m50.

S. Cord, Architecte dplg - M.C. Heuzey, Paysagiste- Edition 2009 Page 59/85 Z.P.P.A.U.P d’Amblie REGLEMENT - La mise en œuvre d’empierrement voir de béton désactivé sera autorisée sur une longueur de 50m maximum au niveau des accès des chemins depuis les routes ou rues afin de permettre le débottage des roues des engins agricoles. En compensation, des arbres ou des haies bocagères devront être plantés en bordure du chemin afin de minimiser l’impact routier de ces aménagements d’entrée de chemin. - Une banquette enherbée de 0,50 à 1m de large minimum sera si possible maintenue de part et d’autre des chemins. - La végétation qui les borde, (arbres d’alignement, haies), sera conservée et entretenue afin d’éviter l’obstruction des vues sur le paysage environnant. - Des ouvertures visuelles pourront être créées.

5.2.3. ROUTES ET RUES

Règles d’entretien et de traitement : - Les bordures de route et de rues seront maintenues en herbe à l’exclusion du fil d’eau qui pourra être réalisé en élément maçonné, - Les talus seront entretenus et consolidés. - Les alignements d’arbres seront conservés et entretenus. - Les aménagements de voieries existantes seront les plus discrets possibles afin de ne pas apporter d’éléments nouveaux trop voyants. - On veillera à ne pas prévoir d’aménagements trop sophistiqués incompatibles avec la modestie du site en conservant un aspect plus rural qu’urbain. Le nombre de matériaux utilisés au sol sera le plus réduit possible. - Les éléments anciens (en pierre ou fonte, bornes, pavage) devront être conservés et remployés. - Les alignements d’arbres seront conservés et entretenus.

5.2.4. ESPACES D’AGREMENTS

Règles de préservation, de mise en valeur et d’entretien - Les différents espaces acquis par la commune devront conserver leur caractère d’espaces naturels. - Leur mise en valeur se fera en respect des spécificités de chaque milieu : prairie de fond de vallée, bord de cours d’eau, boisement de coteau. - Les aménagements d’accueil du public qui pourraient être envisagés devront faire l’objet d’une réflexion d’ensemble sur ces espaces … - Le mobilier : (bancs, poubelles) et la signalétique seront les plus discrets possibles en veillant à l’implantation, au dessin sobre et au choix des matériaux : bois, pierre, métal… Les chemins qui pourraient être réalisés s’appuieront s’il y a lieu sur des cheminements existants.

5.2.5. ESPACES DE STATIONNEMENT

Règles de traitement Le traitement restera le plus sobre possible : - Stabilisé, gravillonné, pavage, ou béton désactivé ; - Marquage au sol si besoin le plus discret possible : simple ligne de pavé.

Plantation : - Le végétal sera employé pour sa capacité à renforcer les caractéristiques spatiales des espaces publics et leur géométrie. - On privilégiera des arbres alignés qui soulignent les limites et les perspectives en formant un cadre végétal structuré. - On s’appuiera sur les limites bâties et les perspectives. - Les arbres seront choisis en tenant compte de leur architecture et de leur hauteur.

S. Cord, Architecte dplg - M.C. Heuzey, Paysagiste- Edition 2009 Page 60/85 Z.P.P.A.U.P d’Amblie REGLEMENT - Les distances de plantation par rapport au bâtiment seront étudiées en fonction de la hauteur du végétal : à moins de 2m du bâti, la végétation ne devra pas dépasser 2m de hauteur.

5.2.6. ABORDS DE L’EGLISE ET DU CIMETIERE

Règles de traitement et de mise en valeur.

- L’escalier d’accès à l’église devra être restauré. - La végétation de proximité devra être maîtrisée afin de laisser entrevoir la silhouette de l’église. - Les plantations d’arbres à moyen développement (10-15m) tels que sorbier, alisier, cerisier, poirier, sont préconisées.

Recommandations Mise en valeur du cimetière (plan, agencement et matériaux) - Tout projet de mise en valeur et d’agrandissement du cimetière devra s’appuyer sur une analyse de ses composantes : enclos, portails et grille, sépultures et monuments anciens. - Il devra éviter une séparation entre partie ancienne laissée à l’abandon et aménagement nouveau trop urbain : surdimensionnement des allées, traitement trop minéral, alignement strict des tombes. - Les sols seront de préférence traités en plates bandes engazonnées - On privilégiera un traitement des allées en gravillons ou stabilisé en maintenant une allée principale pour les véhicules et des allées secondaires de moins de 1,20m de largeur.

S. Cord, Architecte dplg - M.C. Heuzey, Paysagiste- Edition 2009 Page 61/85 Z.P.P.A.U.P d’Amblie REGLEMENT III. REGLES D’URBANISME EN SECTEUR II

1. REGLES REGISSANT LA CONSTRUCTION D’HABITATIONS PRINCIPALES

Ce secteur étant destiné à être aménagé, le règlement défini ci dessous, distingue les règles à respecter, des suggestions de projet, qui sont signalées ou rédigées sous formes de recommandations.

1.1. REGLES - DECOUPAGES PARCELLAIRES ET LOTISSEMENTS

Le découpage parcellaire est autorisé. Toute demande de projet de lotissement devra intégrer dans son dossier un projet de règlement conforme aux prescriptions de la ZPPAUP correspondantes. Le visa de l’architecte du lotissement est exigé sur les demandes de permis de construire concernées. Tout lotissement projeté devra faire l’objet par le pétitionnaire d’une étude spécifique, en fonction du site, pour évaluer l’impact sur le paysage.

1.2. FIGURE GENERALE DE COMPOSITION D’UN LOTISSEMENT

Par opposition au lotissement courant, la composition générale doit présenter un ensemble cerné, délimité, circonscrit, et unitaire.

Recommandations A l’image des typologies pré-existantes on tâchera d’établir une limite claire sur laquelle s’échelonneront les volumes bâtis, dans une géométrie simple, reliés entre eux par des dispositifs de clôtures. Les façades bâties en périphérie et visibles depuis le paysage du secteur I doivent respecter la dominante des pleins sur les ouvertures. Cette structure fermée aurait le mérite de reprendre les principes d’enclos protégés des vents sur les plateaux. Par opposition à la construction en pavillon isolée, le groupement d’ailes adossées en mitoyenneté devra être favorisé. Des cours communes établies à l’alignement permettraient de reproduire des organisations typologiques et des effets intéressants par rapport à l’espace public.

1.3. IMPLANTATIONS ET D’ORIENTATIONS DU BATI

Recommandations Les bâtiments projetés devront s’attacher à tenir compte des directives suivantes : - respect de l’alignement sur voies publiques, total ou partiel, ou marge de retrait, parallèle à la voie, - accroche à l’une des limites séparatives, - orientation des bâtiments suivants la géométrie du parcellaire, des lignes de relief et du réseau viaire.

Dans tous les cas : - l’implantation de construction isolée est proscrite, - l’espace public et le parcellaire doivent être bordés par un mur de clôture maçonné.

S. Cord, Architecte dplg - M.C. Heuzey, Paysagiste- Edition 2009 Page 62/85 Z.P.P.A.U.P d’Amblie REGLEMENT 1.4. VOLUMES ET PLAN MASSE

Les volumes projetés doivent être composés, à l’image des constructions traditionnelles dans une géométrie simple.

Tout projet d’implantation nouvelle devra reprendre les principes traditionnels décrits ci avant, et tâchera notamment d’éviter les points suivants : - complexité des volumétries (multiplication des alignements, plan masse découpé), - gouttereaux non parallèles, - angle strictement perpendiculaire, sans recherche d’adaptation géométrique à l’espace public, à la trame parcellaire, ou au relief. - espace libre trop résiduel (à l’opposé des cours autour desquelles se composent les différentes ailes).

Si les hauteurs peuvent variées, l’implantation des volumes dominants doit être favorisée en front et/ou en limites parcellaires.

1.5. REGLES DE GABARITS :

Pour une juste intégration dans le site du secteur II, les volumes constructibles seront dictés par les règles de gabarits suivantes :

- Hauteurs : ƒ maxima de 4m à l’égout et 6m50 au faîtage, pour une élévation d’un rez de chaussée avec combles ; ƒ maxima de 6m50 à l’égout et 9m au faîtage, pour une élévation d’un rez de chaussée avec étage carré et combles au dessus. - Epaisseur ƒ maximale de7m50 ; - Longueur ƒ maximum de 20 m. pour une unique aile bâtie - Pentes et Formes de toitures ƒ les combles seraient formés par des pentes symétriques de 40 à 50° ; ƒ avec un double versant pour une épaisseur supérieure à 5 m ; ƒ avec un simple versant pour une épaisseur moindre. ƒ Respect des formes de toitures traditionnelles décrites à Amblie. ƒ Formes proscrites : toitures débordantes, combles brisés, toit en pavillon et à croupe, les versants courbes, les toits en abside ou coniques, les versants dissymétriques. ƒ les toits terrasses seront tolérés pour intégrer des petites constructions d’annexes, ou lorsqu’elles sont le prolongement de pièces principales.

1.6. REGLES DE CONSTRUCTION– MATERIAUX, COMPOSITION.

1.6.1. DEPUIS LE PAYSAGE ET SUR L’ALIGNEMENT A L’ESPACE PUBLIC :

- Les registres – couronnements, bandeaux, soubassements, encadrements - de façades et des épaisseurs bâties vues : Ces parties doivent reprendre les techniques locales de pierre de construction. Ces registres seront rectilignes, sans effet « rustique » : Les éléments de pierre seront soigneusement équarris toute face visible, les modénatures et proportions devront

S. Cord, Architecte dplg - M.C. Heuzey, Paysagiste- Edition 2009 Page 63/85 Z.P.P.A.U.P d’Amblie REGLEMENT reprendre pour modèle les principes et caractéristiques locales (voir chapitre II, 1.1 traitement des façades en maçonnerie apparente, les alinéas de 1.1.2.3à 1.1.3.2). - Les parements des parties restantes pourront être traitées en platins, en enduits, selon les techniques locales, ou réalisées en brique pleine de construction et proche en tonalité ; - Les enduits seront réalisés à base de mortier de chaux hydraulique ou naturelle, et finis lavés ou talochés, sans saillie par rapport aux éléments d’encadrement en pierre. (voir chapitre II, 1.2 traitement des façades enduites). - Les pleins doivent être affirmés comme dominante de composition en façades, sur les pignons, et sur les ouvrages de clôture ; - Les percements doivent être minimisés en taille et disposés soit de façon ordonnancée, soit regroupés dans un événement de façade.

1.6.2. LES FAÇADES A L’INTERIEUR DE L’AMENAGEMENT

Ces parties peuvent être traitées plus librement : - dans la composition des percements (forme, taille, proportion, nombre). - en termes de matériaux et de structure : pierre, bardage, bois, ossature métallique, brique, enduit…

1.6.3. LES ELEMENTS DE CLOTURE

Les murs de clôture seront en pierre de construction locale. Les clôtures métalliques industrielles ou du commerce sont interdites.

1.6.4. AUTRES PRESCRIPTIONS

- La pierre agrafée est proscrite. - Les ouvrages en PVC sont interdits. - Le parpaing peint ou apparent, les crépis, les enduits grattés et le pan de bois, façon « colombage » normand, sont interdits. - Les ouvrages de toitures devront respecter les règles du règlement général de la ZPPAUP. - Les pignons devront reprendre les dispositions archétypiques de col de manteau. - Les émergences seront regroupées en souches maçonnées en prolongement des pignons et éventuellement des refends. - Les couvertures seront en ardoise ou en tuile plate. - Les lucarnes de toiture, les verrières et les châssis de toit seront favorisées côté intérieur, et limités en nombre depuis le paysage du secteur I. - Les lucarnes et ouvrages de toitures devront tenir compte des règles du règlement général de la ZPPAUP.

2. TRAITEMENT DES ESPACES PUBLICS

2.1. COMPOSITION

Les voies de grand linéaire seront évitées, et le réseau viaire sera composé hiérarchiquement : voie principale, voie secondaire, voie de desserte, chemin piéton, allées… Tout lotissement devra intégrer dans sa composition le dégagement d’espaces publics.

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2.2. TRAITEMENT DES SOLS

Les sols des voiries et trottoirs doivent conserver un caractère rural avec des accotements traités soit par un revêtement minéral, soit engazonnés.

Les sols à aménager devront respecter une géométrie simple et rationnelle. On prendra soin de border visuellement les différents espaces (parking stationnements, …) par le traitement des sols ou la création de clôtures.

Les revêtements de sols nouveaux seront choisis dans les matériaux courants :

- Revers en pavage de récupération et bitume sur les voies carrossable. - Les sols des espaces communs pourront être réalisés en sol stabilisé, empierrement, béton désactivé, pavage … - Les regards des réseaux d’eau, électricité, téléphone, câble, etc. seront en fonte traditionnels ou réalisés en creux afin que le tampon puisse recevoir une couche de revêtement de sol de la même nature que l’espace public attenant. La taille et leur implantation devront être en adéquation avec le calepinage du revêtement de sol.

Les matériaux de sols ne devront pas chercher l’analogie avec les matériaux de constructions mais s’établir plutôt en contraste par une tonalité plus sombre.

2.3. RESEAUX

Les réseaux seront intégrés soit au sol, soit en encastrés dans les constructions projetés. Dans ce sens tous les coffrets de réseaux privatifs seront incorporés sans saillie dans les constructions projetées.

2.4. MOBILIER URBAIN

Mobilier et luminaires seront choisis en adéquation avec l’échelle, la constitution et la simplicité des constructions du secteur concerné, sans abondance d’ornements.

Bancs publics ou jardinières de type mobilier en fonte et/ou en bois. Les structures maçonnées hors escaliers, emmarchements et murets ou murs de soutènements sont interdites

2.5. VEGETATION

L’espace public dans un contexte d’aménagement neuf devra rester à forte dominante minérale. Sur ce plateau, la végétation doit y prendre place de manière ponctuelle, essentiellement sous la forme de quelques alignements aérés sur voies, de massifs et d’arbres au droit d’espaces libres communs. Il conviendra de limiter l’apport de végétation dans les espaces urbains afin de privilégier les plantations dans les jardins privatifs et communs du secteur II. La végétation doit être d’essences locales, au nombre de cinq maximum, et adaptées à une situation de plateau exposé aux vents.

S. Cord, Architecte dplg - M.C. Heuzey, Paysagiste- Edition 2009 Page 65/85 Z.P.P.A.U.P d’Amblie REGLEMENT PRESCRIPTIONS ET REGLEMENTS EN MATIERE DE PAYSAGE

PREAMBULE. On distingue les composantes paysagères suivantes :

Les vues et perspectives majeures Sont repérées au plan par un faisceau jaune partant des points de vue signalés en rouge, avec un numéro de renvoi aux points de vues remarquables décrits en annexes.

Les espaces de culture Les espaces de culture inconstructibles sont repérées par de larges hachures à -45° vertes et des points. Les espaces de culture constructibles pour des installations agricoles repérés par des hachures vertes plus serrées à 45° et des points.

Les espaces boisés à conserver Sont repérés sur le plan par une hachure croisée en vert foncé Les espaces boisés sont inconstructibles

Les haies bocagères Les haies bocagères à conserver sont repérées par des traits verts continus foncés Les haies bocagères à prolonger par un trait discontinu vert foncé

Les alignements et arbres isolés remarquables à conserver Sont repérés par des points noirs évidés (feuillus) ou pleins (résineux) Leur abattage est interdit.

Les prairies, pâture et vergers « à conserver » Sont repérés sur le plan par une hachure semi croisée verte Ces parcelles sont inconstructibles.

Les parcs et jardins à conserver Les parcs remarquables sont repérés au plan par un détouré en tireté vert clair épais. Les jardins à maintenir sont désignés par un J détouré. Ces parcelles sont inconstructibles.

Les ouvrages hydrographiques à conserver Les ouvrages liés à l’hydrographie repérés par un détouré bleu sont à conserver, ils peuvent être modifiés dans un cadre défini.

S. Cord, Architecte dplg - M.C. Heuzey, Paysagiste- Edition 2009 Page 66/85 Z.P.P.A.U.P d’Amblie REGLEMENT

I. PERSPECTIVES MAJEURES ET CONES DE VUES

La préservation et la mise en valeur des vues sont des critères de qualités urbaines et paysagères. Certaines perspectives et vues méritent donc une protection particulière. Cela concerne : Les panoramas depuis le plateau : Les routes de crête et sur le rebord des plateaux offrent des vues en balcon sur les vallées et ponctuellement sur le village d’Amblie, sur certains édifices majeurs, l’église et le château d’Amblie. Les perspectives de fond de vallées : les versants de coteaux plus ou moins abrupts et/ou rapprochés cadrent les vues aux creux des vallées. Les haies sur les lignes de relief, les alignements d’arbres le long des cours de la Thue et de la Seulles soulignent et prolongent ces perspectives. Les points de vue : inflexions du relief, trouées dans la végétation, ouverture ou abaissement des murs, offrent des vues ponctuelles sur le patrimoine architectural d’Amblie (château d’Amblie, église,…) et sur les paysages de cours d’eau.

Les perspectives majeures et vues à conserver sont recensées sur la carte de règlement et figurent en annexes.

Le maintien des grands panoramas des plateaux agricoles et la préservation des perspectives et vues passe par l’application des règles de non constructibilité mais aussi de gestion des espaces. Ainsi certains terrains sont protégés ou/et préservés de toute construction en raison de leur situation dans des cônes de vue, des perspectives et des vues privilégiées qu’ils offrent et donc de l’enjeu qu’ils représentent pour le paysage.

S. Cord, Architecte dplg - M.C. Heuzey, Paysagiste- Edition 2009 Page 67/85 Z.P.P.A.U.P d’Amblie REGLEMENT II. ESPACES DE CULTURE

Le plateau a toujours eu une vocation d’espace de culture. Au niveau paysager, ces espaces ouverts offrent des vues panoramiques de grande qualité. Les espaces de cultures s’étendent de plus en plus dans les vallées menaçant la qualité de ces sites. Afin de préserver le caractère rural d’Amblie, il est essentiel de maintenir les espaces cultivés et de préserver les motifs de relief et de végétation. Cette démarche de conservation des sites sensibles et de pratiques agro-environnementales s’inscrit dans une politique générale européenne. Les nouvelles orientations de la P.A.C. accompagnent et encouragent les efforts des agriculteurs dans ce sens par des subventions.

1. REGLES GENERALES SUR LES ESPACES DE CULTURES

- Sur les plateaux les espaces seront maintenus ouverts. - Le boisement des parcelles sera limité. - Sur les espaces de culture l’ensemble des haies, bosquets et arbres repéré sur le plan de règlement devra être maintenu et entretenu. - Les terrasses et talus des coteaux de la vallée de la Thue devront être préservés et entretenus.

2. REGLE PARTICULIERE SUR LES ESPACES DE CULTURE CONSTRUCTIBLES

Ils sont repérés au plan de règlement par des hachures serrées. Seuls sont autorisés les constructions de bâtiments à usage agricole et les habitations annexes. Les règles de construction sur ces espaces sont traitées au chapitre urbanisme.

S. Cord, Architecte dplg - M.C. Heuzey, Paysagiste- Edition 2009 Page 68/85 Z.P.P.A.U.P d’Amblie REGLEMENT III. ESPACES BOISES PROTEGES

Les boisements de petites tailles (moins de 6ha), se répartissant ponctuellement sur les coteaux et en fond de vallée, font partie intégrante avec les haies de l’ensemble des formations bocagères structurant le territoire communal. Outre leur rôle environnemental (frein à l’érosion des sols) et écologique, ils possèdent une valeur paysagère importante: - ils créent des effets de seuil entre le plateau et les vallées, entre les espaces de grande culture et le village d’Amblie et ses hameaux implantés sur les coteaux et aux creux des vallées, - ils marquent les entrées de la commune (boisement de Pierrepont, d’Amblie- les-Planches), ou signalent sa présence.

Les espaces boisés repérés sur la carte de règlement par une hachure croisée en vert foncé sont protégés et font l’objet de règles d’entretien et de gestion. Les espaces boisés sont inconstructibles.

1. PROTECTION DES BOISEMENTS DES COTEAUX

1.1. FRANGES BOISEES

1.1.1. PROTECTION, ENTRETIEN ET RENOUVELLEMENT

- Les coupes à blanc ou coupe rase sont à proscrire. - Les vieux arbres présentant des valeurs écologiques et pittoresques seront répertoriés et préservés. - Les associations feuillus et résineux existantes seront maintenues. - Les plantations mono-spécifiques sont interdites. - Les essences à croissance rapide: pin sylvestre, Pinus sylvestris, chêne rouge d’Amérique, Quercus rubra….seront limitées afin de préserver la diversité végétale de ces boisements. - Les essences forestières adaptées au milieu seront privilégiées: essences résistantes aux vents et adaptées au sol calcaire superficiel sur le plateau, essences à racines pivotantes sur les coteaux. - Les chemins ou/et sentiers existantes seront maintenus et entretenus.

1.1.2. AMENAGEMENTS ENVISAGEABLES

- La création de sentiers de promenade et de découverte - L’aménagement de lieux d’observation de la faune et de la flore - La mise en place d’une signalétique discrète de découverte du milieu ou de sécurité.

1.1. BOISEMENT DES ANCIENNES CARRIERES

- Une gestion écologique de ces boisements est préconisée. - Les interventions sur ces boisements implantés sur des sites fragiles se limiteront à des travaux de nettoyage : • Eclaircissement des boisements, maintien des clairières ; • Débroussaillage afin d’éviter la fermeture puis l’appauvrissement des milieux et permettant de révéler les fronts de taille ; • Dégagement et entretien du patrimoine des anciennes carrières : four à chaux… - Les aménagements seront limités, afin de préserver l’aspect sauvage de ces espaces de reconquête du milieu naturel. - Les sentiers existants devront être maintenus vierges de tout aménagement superflu. - Le renouvellement éventuel des arbres se fera en privilégiant la régénération spontanée à la plantation.

S. Cord, Architecte dplg - M.C. Heuzey, Paysagiste- Edition 2009 Page 69/85 Z.P.P.A.U.P d’Amblie REGLEMENT 2. PROTECTION DES ESPACES BOISES DE FOND DE VALLEE

La gestion de ces boisements tiendra compte de la spécificité de milieu de fonds de vallée.

En cas de renouvellement des boisements, on veillera à planter des espèces adaptées au milieu humide.

CHOIX DES ESSENCES Les plantations de résineux sont interdites. Le développement des peupleraies est à éviter pour garder l’identité paysagère de la vallée. Les essences adaptées au milieu humide (aulnes, frênes, peupliers) seront favorisées en évitant les plantations trop serrées.

3. PROTECTION DES PARCELLES BOISEES DU PLATEAU

Les parcelles boisées du plateau relevées sur le plan de règlement seront maintenues et inscrites au PLU comme espaces boisés protégés au titre du respect de la biodiversité.

En cas de renouvellement des plantations, on veillera à choisir des essences adaptées au site de plateau calcaire exposé au vent, à une diversification de la plantation en terme d’essence et de strate d’arbres de haut- jet (20m et plus tel que frêne, érable plane…) et arbres à moyen développement (10-15m merisier, érable champêtre, alisier…).

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IV. HAIES BOCAGERES ET HAIES DE CLOTURE

Franges boisées, haies et murets constituent une trame paysagère participant de l’identité de la commune et de son site. Cependant, le maillage de haies bocagères en limite de parcelles dans les vallées et sur les lignes de relief se réduit progressivement et ne compose plus qu’une trame discontinue, résistant difficilement à l’emprise progressive des grandes surfaces de culture. Dès lors, la sauvegarde de ces haies constitue un enjeu important afin d’éviter une simplification du paysage et la dégradation de ces sites vulnérables de vallées tant du point de vue écologique que du point de vue du patrimoine rural.

A l’échelle du paysage, trois types de haies de valeur ont été répertoriés : - Les haies bocagères sur les lignes de relief - Le maillage de haies de la vallée de la Seulles - Les haies plantées le long des routes et chemins

Haie des coteaux de l’Hôtel Dieu

S. Cord, Architecte dplg - M.C. Heuzey, Paysagiste- Edition 2009 Page 71/85 Z.P.P.A.U.P d’Amblie REGLEMENT 1. PROTECTION ET ENTRETIEN DES HAIES BOCAGERES

Elles sont figurées sur le plan par un trait vert et des cercles pour les arbres remarquables. Il est interdit d’arracher ces haies.

1.1. REGLES DE PRESERVATION DES HAIES DE L’ESPACE AGRICOLE

1.1.1. TRAME

La trame de haies sur les ruptures de pente et les lignes de relief est protégée et devra être renforcée. Le maillage de haies de la vallée de la Seulles devra être maintenu dans son ensemble et renforcé.

1.1.2. STRUCTURE ET COMPOSITION

Ne sont pas autorisés : - la modification de ces haies en terme de structure : alignement d’arbres de haut-jet, haie basse taillée, haie avec têtards et de composition (type d’essence), - l’abattage des arbres sans demande préalable auprès de l’autorité compétente - les plantations d’essences « ornementales » (arbustes de type Cotoneaster, Pyracantha, Thuya, Cupressus, …) - les labours sur les pieds de talus. - les clôtures avec piquet en ciment armé et maille métallique.

1.2. OBLIGATIONS D’ENTRETIEN

1.2.1. MAINTIEN ET CONSOLIDATION DES TALUS

Les talus existants devront être maintenus et renforcés si nécessaire. Il convient de veiller à consolider les talus en évitant des labours sur les pieds de talus et en les maintenant enherbés.

Les talus devront être maintenus sur une largeur de 1,50m à 1,80m afin de permettre aux arbuste et arbres implantés sur le talus de bien ancrer leur système racinaire.

Une bande enherbée de 1m ou rigole d’écoulement des eaux de 35cm minimum de largeur sera ménagée de part et d’autre du talus afin également d’éviter les blessures des racines par les labours trop proches des pieds de talus.

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1.2.2. TAILLE ET ELAGAGE

ƒ Les haies basses existantes seront taillées régulièrement et renforcées si nécessaire par des arbustes de même essence bocagère.

ƒ Les arbres des haies seront élagués et nettoyés d’éventuelle prolifération de plantes parasites (lierre) de façon à prévenir tout dépérissement.

1.2.3. EMPRISE A RESPECTER

ƒ Une bande enherbée de 1m minimum sera maintenue de part et d’autre des haies. ƒ Les clôtures éventuelles seront implantées à 50cm minimum des plantations et seront de type agricole : fil de fer fixé sur piquets en bois.

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1.3. LES HAIES PLANTEES LE LONG DES ROUTES ET CHEMINS

Elles s’inscrivent en linéaire, principalement le long des routes et chemins et pour quelques unes, en limites de parcelles sur le plateau. Trop souvent, des essences ornementales à croissance rapide, mais peu adaptées au climat, au sol et au caractère rural du site, ont été plantées

1.3.1. REGLES D’ENTRETIEN

Sont autorisés :

- des abattages partiels pour la création d’accès qui s’avéreraient nécessaires ou pour créer des ouvertures visuelles et mettre en valeur des vues majeures sur les édifices remarquables, les cours de la Seulles et de la Thue, les prairies de fond de vallée. - le remplacement par des essences de type bocager des arbres arrivés à maturité.

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1.3.2. REGLES DE RENOUVELLEMENT

En cas de dépérissement ou de coupe organisée dans le cadre d’une gestion raisonnée, les arbres et arbustes seront remplacés par des essences bocagères adaptées aux conditions de sol, de situation et de climat : - seront privilégiées les essences de : Frêne, Fraxinus exelcior, Chêne pédonculé, Quercus robur, Chêne sessile, Quercus petrea, Alisier blanc, Sorbus aria, Sorbier des oiseleurs, Sorbier domestique, Erable sycomore..), Sureau, Sambuscus nigra, Noisetier, Corylus avellana, Merisier, Prunus avium, Poirier, Pyrus communis. - Sont interdites les plantations d’essences ornementales telles que cytise, cotoneaster, pyracantha…

Tout projet de renouvellement de ces haies devra faire l’objet d’une demande examinée par une commission nommée par le Conseil Municipal.

2. PROLONGEMENT ET CREATION DE HAIES BOCAGERES

2.1. HAIES A PROLONGER

Les haies fortement altérées sur les versants de coteaux et dans les parcelles de culture devront être reconstituées avec des essences de type bocager et en respectant la structure existante (haie basse taillée et/ou alignement d’arbres de haut-jet).

2.2. CREATION DE HAIES BOCAGERES

2.2.1 IMPLANTATION

Les hais bocagères ne devront pas faire écran aux vues figurant sur la carte de règlement (vues sur les cours d’eau, sur les prairies humides au cœur du village, sur les édifices ou ensembles architecturaux intéressants …). Elles devront respecter les caractéristiques du site : renforcement des haies en limite de plateau, sur les lignes de rupture de pente, sur les versants de coteau, en continuité de maillage existant.

2.2.2 STRUCTURE

En règle générale, on évitera les bandes boisées, les plantations continues et trop serrées créant des effets de « corridors ». Le long des chemins, les plantations seront réalisées par séquence, ménageant des ouvertures sur le paysage environnant. La plantation de haie libre ne devra pas être généralisée. On s’inspirera des structures bocagères existantes, en particulier, haies basses taillées ponctuées d’arbres de haut-jet ou encore alignements d’arbres.

2.2.3 COMPOSITION

Seules seront autorisées les essences champêtres adaptées au milieu afin de préserver le caractère rural de la commune. Pour le choix des essences, voir l’article 1.3.2 « Règles de Renouvellement », plus haut.

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3. TRAITEMENT DES HAIES PRIVATIVES

Elles s’inscrivent en continuité ou en couronnement des murs et participent de la trame urbaine.

3.1. REGLES D’ENTRETIEN DES HAIES PRIVATIVES EXISTANTES Les haies en limite visuelle de l’espace public seront maintenues et entretenues afin de préserver les vues sur les édifices remarquables, les cours d’eau et les prairies de fond de vallée. - Haies arbustives : La hauteur des haies ne présentant pas d’obstacle visuel sur les éléments précités ne devra pas excéder 2.m de hauteur - Arbres d’alignement : Ils seront taillés régulièrement.

3.2. HAIES PRIVATIVES A SUPPRIMER Les haies obstruant les cônes de vue figurant sur le plan sont à supprimer. Elles pourront être remplacées par des haies basses taillées ou/et un alignement d’arbres d’essence de type bocager en veillant au respect des cônes de vues et du paysage environnant.

3.3. CREATION DE HAIES PRIVATIVES

3.3.1. IMPLANTATION : Elles ne devront pas faire écran aux vues figurant sur la carte de règlement (vues sur les cours d’eau, sur les prairies humides au cœur du village.) Conformément à l’article du code rural, les haies vives de clôture seront plantées à au moins 50cm de la limite de propriété et les arbres de haute tige à 2m.

3.3.2. STRUCTURE : - En limite des rues, dans le prolongement ou en couronnement des murs, on privilégiera en fonction des séquences et du paysage environnant : o Les haies taillées en limitant la hauteur de 1à 2m maximum. o les haies basses (1à 2m) doublées d’alignement d’arbres espacés de 4 à 8m - Dans les zones d’urbanisation récente les plantations de haies libres pourront être envisagées en évitant le trop grand nombre d’essences (effet catalogue) et par un choix judicieux d’associations végétales.

3.3.3. COMPOSITION : - Est préconisée la plantation d’essences en lien avec l’espace environnant se prêtant à des tailles régulières et en adéquation avec le caractère rural du village (Charme, Carpinus betulus, Troène, Ligustrum vulgare « Atrovirens », Eleagnus, …)

3.3.4. ESSENCES PROSCRITES : - Thuya, Cupressus, Cupressocyparis, chamaecyparis..

Types de haies privatives de qualité

-

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V. PRAIRIES, PATURES ET VERGERS

1. PRAIRIES ET PATURES

Les prairies et pâtures occupent les fonds de vallées et certains versants de coteaux. Face à l’étendue des grandes parcelles de culture qui progressent vers les vallées, prairies et pâtures représentent des espaces champêtres essentiels à la qualité des paysages et au respect du site.

Elles sont repérées sur le plan par des hachures semi croisée verte.

1.1. REGLES DE PROTECTION ET D’ENTRETIEN

- Prairies et pâtures sont des espaces inconstructibles. - Les prairies devront être préservées et maintenues avec une à deux fauches printanières. - Les terrasses devront être maintenues en veillant à l’entretien et à la consolidation des talus si nécessaire. - Les arbres isolés, les alignements ou/et les massifs d’arbres seront préservés. - En cas de remplacement des clôtures existantes ou de réalisation de nouvelles clôtures, seuls sont autorisés : ƒ les clôtures de type agricole fils ou grillage à moutons sur poteaux et piquets bois, ƒ les haies végétales bocagères, ƒ les murets en pierre suivant les mises en œuvre précisées au chapitre « Murs et Portails ».

1.2. AMENAGEMENTS ENVISAGEABLES

1.2.1. LA CONSTRUCTION D’ABRI TEMPORAIRE POUR LES ANIMAUX.

Tout projet de construction sera soumis à autorisation préalable auprès de l’autorité compétente et fera l’objet d’un plan d’insertion. Il ne s’agira en aucun cas de bâtiment d’exploitation. Ces constructions devront être les plus discrètes possibles et démontables. On privilégiera les structures en bois. Le sol sera maintenu en terre battue ou empierré. Volume : elles seront sur un niveau, de hauteur adaptée à la taille des animaux de 2 à 3,50m maximum. Emprise au sol : 40m² maximum Règles d’implantation : elles seront placées de préférence en limite de parcelle et devront être adossées à une haie, une lisière boisée ou dans un encadrement d’arbres en retrait des cours d’eau, et en dehors des cônes de vue répertoriés.

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1.2.2. PLANTATION

Des plantations ponctuelles d’arbres d’essences adaptées au milieu tout en veillant à maintenir ces espaces ouverts.

Recommandations

Des plantations ponctuelles d’arbres pourront être réalisées. On choisira des essences champêtres respectueuses des milieux : Frêne, Fraxinus exelcior, Saule blanc, Salix alba, Saule marsault, Salix caprea, Aulne, Alnus glutinosa, pour les prairies humides de fond de vallées. Arbres fruitiers (poiriers, pommiers), arbres de haut jet (Frêne commun, Fraxinus excelsior, chêne pédonculé ou sessile Quercus , Pin maritime, Pinus maritima, Erable champêtre, Acer campestris, alisier) sur les coteaux.

2. VERGERS TRADITIONNELS

Les vergers traditionnels ont une valeur emblématique. Il ne reste plus à Amblie que quatre près vergers dans la vallée de la Thue. Ils sont situés sur les coteaux et en vallée à proximité du village et de ses hameaux : verger sur les coteaux d’entrée au lieu-dit « Le Bourg », prés- verger du Bout- de-Haut, prés verger en terrasses le long du Chemin du Bout -des-Porées, vergers à Pierrepont, verger clos sur le plateau.

Les près vergers traditionnels existants seront maintenus et les arbres ne pourront être arrachés que si leur état de dépérissement le justifie.

Recommandations

La plantation de vergers traditionnels ne peut-être qu’encouragée. Les plantations se feront de préférence perpendiculairement à la pente sur les coteaux.

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VI. ARBRES ET ALIGNEMENTS REMARQUABLES

Deux types d’arbres et alignements remarquables ont été répertoriés à Amblie : - Les arbres et alignements d’ornement, en accompagnement des cours de la Thue et de la Seulles, le long des allées, des parcs ou marquant l’espace public. - Les arbres isolés dans les parcelles de culture ou les prairies de fond de vallée

Tous les arbres repérés au plan par un rond noir plein ou évidé sont à conserver. Ils font l’objet d’une interdiction d’arrachage.

1. ARBRES ET ALIGNEMENTS D’ORNEMENTS

Les arbres et alignements d’ornement, le long des allées, des parcs ou marquant l’espace public en accompagnement des cours de la Thue et de la Seulles, symbolisent la maîtrise du territoire, ils organisaient une mise en scène des domaines, de l’arrivée, participaient de la lisibilité et de l’usage des cours d’eau et de leurs ouvrages.

1.1. REGLES DE PRESERVATION

- Les arbres et alignements doivent être conservés et entretenus.

Ils ne pourront être abattus que dans les deux cas de figures suivants : - pour des raisons de sécurité - en cas d’état sanitaire déficient dûment justifié après expertise par un organisme compétent. Si l’état de dangerosité des arbres repérés est avéré, le propriétaire devra demander une autorisation d’abattage dûment justifiée auprès de l’autorité compétente. Les cavités présentes sur les vieux arbres ne doivent pas être comblées avec des matériaux de type ciment ou pierre.

Afin de protéger les racines, le collet et le tronc des arbres, sont interdits dans un périmètre de protection correspondant à la projection au sol du houppier de l’arbre les travaux de sol : - le piétinement excessif, - les revêtements imperméables, - les labours, - le tassement par les véhicules, - les traitements pesticides.

1.2. REGLES D’ENTRETIEN

Un diagnostic phytosanitaire avant toute intervention et un cahier des charges d’entretien établi par un consultant qualifié indépendant de toute entreprise d’espace vert est préconisé.

Les travaux d’élagage nécessaires seront réalisés selon les principes de la taille douce respectant l’architecture des arbres : - suppression du bois mort, - taille d’allégement des charpentières.

Afin de prévenir toute dégradation, les traitements seront effectués régulièrement en respect du cahier des charges établi par une entreprise d’élagage compétente.

S. Cord, Architecte dplg - M.C. Heuzey, Paysagiste- Edition 2009 Page 79/85 Z.P.P.A.U.P d’Amblie REGLEMENT 1.3. REGLES DE RENOUVELLEMENT DES ALIGNEMENTS

En ce qui concerne les alignements, un plan de gestion intégrant un projet de renouvellement des arbres sera établi par un professionnel. Le renouvellement des alignements se pose quand 1/4 à 1/3 des sujets a disparu ou est à abattre en raison de leur état de dépérissement et des risques de chute de branches.

2. ARBRES ET ALIGNEMENTS EN ZONE AGRICOLE

Remarquables par leur taille, leur âge ou leur forme, ces arbres et alignements sont des points de repère dans le paysage. Certains sont des vestiges de haie bocagère ou d’alignement, d’autres doivent leur survie à leur situation ou aux traditions qu’ils ont suscités. - vestige d’allée plantée de chênes sur le domaine du château d’Amblie rejoignant les bords de la Seulles, alignement de pins maritimes sur les coteaux de l’Hôtel Dieu. - chêne pédonculé, Quercus, sur une parcelle de culture de la ferme du château, - frênes têtards, Fraxinus excelsior, au cœur des prairies humides des vallées de la Seulles et de la Thue,et le long du Chemin des Planches.

L’abattage de ces arbres pour raison de sécurité devra être soumis à l’appréciation de l’autorité compétente.

Les labours, le compactage de la terre et les traitements pesticides sont interdits dans un périmètre de protection correspondant à la projection au sol du houppier de l’arbre.

Recommandations concernant l’entretien des arbres

Arbres têtards, chênes émondés, ces arbres ne sont plus taillées depuis longtemps, les travaux d’entretien consisteront en travaux simples d’enlèvement du bois mort et éventuellement d’allègement.

Tailles des vieux arbres têtards Dans le cas d’arbres âgés aux branches de gros diamètre qui n’ont pas été taillés depuis longtemps il est préférable de pratiquer l’entonnoir qui consiste à tailler les branches basses et étalées permettant de favoriser le passage d’engin et d’apporter de la lumière favorable au développement de pied de haie.

Taille d’allégement Taille en entonnoir

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VII. PARCS ET JARDINS

Les parcs et jardins des propriétés (fermes, moulins, maisons) entrevus depuis les rues principales du village sont constitutifs du tissu urbain et participent de son identité. Ils assurent l’habitabilité et l’unité paysagère entre parcelles et les dégagements visuels des bâtiments. Les parcs et jardins constituent par nature un patrimoine fragile, en perpétuelle évolution. Leur entretien est essentiel afin de maintenir lisible leur structure paysagère. Il faut pouvoir envisager le remplacement à terme des végétaux trop âgés ou malades, dans la continuité de la composition paysagère existante.

Ces espaces repérés sur le plan par un détouré en tireté vert clair épais pour les parcs et par un J détouré pour les jardins sont à préserver.

1. REGLES GENERALES DE PROTECTION ET DE MISE EN VALEUR

Les parcs et jardins devront être maintenus dans leur unité d’ensemble. Les surfaces minérales seront limitées aux voies de circulation et terrasses en respectant l’échelle des lieux. Les dégagements visuels sur les bâtiments remarquables seront préservés. Dans le choix des clôtures en limite de propriété, on veillera à conserver un dialogue entre jardin et environnement immédiat. Les arbres et alignements remarquables des parcs et jardins font l’objet de règles de protection et d’entretien traitées au chapitre Arbres Remarquables. Les murs d’enceintes des parcs et jardins seront maintenus et entretenus selon les règles fixées au chapitre « Clôture ».

2. LE PARC DU CHATEAU D’AMBLIE

Le parc du château d’Amblie représentatif des parcs paysagers XIXème recèle encore des vestiges de sa composition ancienne : grotte, passerelle, rocaille, colonnes d’une orangerie, île, étang et arbres d’ornement de taille exceptionnelle…

2.1. REGLES DE PRESERVATION

Le parc du château d’Amblie devra être maintenu dans son unité d’ensemble. Tous travaux d’entretien du parc respecteront la structure paysagère d’ensemble. En cas d’abattage les arbres ornementaux de haut jet seront remplacés par des arbres de même type. On veillera si possible à remettre en état les éléments de patrimoine construit : grotte, orangeraie, passerelle…

2.2. REGLES DE MISE EN VALEUR

Tout projet de restauration du parc devra respecter et mettre en valeur la composition d’ensemble et l’esprit de parc paysager. Il conviendra en s’appuyant sur la connaissance de la composition générale (documents d’archive) : - de garder l’équilibre entre partie boisée et espace dégagé, - de maintenir les grandes pelouses, - de limiter les surfaces minérales, - de préserver les perspectives et les points de vues sur le château, - de respecter le vocabulaire et le choix des essences en accord avec le site.

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Recommandations

Mise en place d’un plan de gestion du parc Il est fondé sur : - Un diagnostic. Il s’agira de définir la composition paysagère générale (recherches d’archives et visites in situ). La connaissance du patrimoine arboré est également essentielle à une bonne gestion du parc : localisation et identité botanique des sujets, dimensions (hauteur et diamètre du houppier, circonférence du tronc à 1,3 m du sol), état phytosanitaire et tenue mécanique afin de pouvoir définir les interventions nécessaires. - La mise en place d’un projet qui tienne compte de la composition paysagère, des conditions environnementales (climat, sols, eau), des moyens financiers, en personnel et en matériel. - Un programme d’intervention chiffré pour définir et hiérarchiser les interventions à court, moyen et long terme.

3. LES JARDINS PROTEGES

3.1. REGLES DE PRESERVATION ET D’ENTRETIEN

Les jardins devront privilégier les surfaces enherbées ou plantées. Sont interdits les portails et clôtures avec poteaux en parpaings. (cf. règles limites séparatives…)

3.2. AMENAGEMENTS ENVISAGEABLES

Tout aménagement devra respecter le caractère des lieux.

3.2.1. CONSTRUCTIONS

Seuls sont autorisés : - les petits bâtiments de type abris de jardin ou locaux techniques limités en surface et en hauteur en fonction de l’échelle des lieux. Ils seront implantés à l’appui d’un mur, d’une haie, d’un massif arbustif, d’un versant, dans un cadre arboré. - les piscines, non couvertes, sans superstructures dans la mesure où le niveau de la margelle est au nu du terrain naturel, avec fond gris- clair, blanc cassé ou gris-vert si la surface de la parcelle le permet, - les extensions limitées des constructions existantes, dans la mesure ou les vues sur le jardin depuis l’espace public, sont préservées. Voir chapitre extension constructions, annexes et dépendances.

3.2.2. PLANTATION

Les plantations de conifères en grand nombre qui banalisent le paysage sont à éviter Il conviendra de privilégier les essences indigènes dont la variété et l’évolution en fonction des saisons donnent une complexité intéressante. Dans le choix des arbres, il est important de tenir compte de leur développement. Les plantations d’arbres devront tenir compte des vues protégées.

S. Cord, Architecte dplg - M.C. Heuzey, Paysagiste- Edition 2009 Page 82/85 Z.P.P.A.U.P d’Amblie REGLEMENT VIII. PAYSAGE DES COURS D’EAU

1. BERGES ET CORTEGES VEGETAUX

Une végétation variée, tant par sa structure que par la diversité des essences, accompagne les cours de la Seulles et de la Thue. Sur les différentes séquences des cours d’eau, ces cortèges végétaux assurent le maintien des berges, la régulation de la dynamique hydraulique.

1.1. PRESERVATION ET ENTRETIEN, DES BERGES ET CORTEGES VEGETAUX DE LA THUE

- Les cortèges végétaux, alignement d’arbres, arbres, arbustes doivent être régulièrement entretenus afin d’éviter l’obstruction du cours d’eau et la fragilisation des berges. - Sur les séquences de la Thue, traversant le village et les espaces privés, les haies seront éclaircies et abaissées afin de ménager des ouvertures visuelles sur le cours d’eau depuis l’espace public. - Les berges maçonnées et les accès au cours d’eau (emmarchement, margelle,…) seront entretenus et consolidés.

1.2. PRESERVATION ET ENTRETIEN DES BERGES ET DES CORTEGES VEGETAUX DE LA SEULLES

- Les alignements de platanes le long du cours de dérivation de la Seulles font l’objet d’une protection en tant qu’arbres remarquables voir chapitre VI, p79. - Les berges endommagées par le piétinement du bétail seront réparées, consolidées et entretenues. - Afin d’arrêter l’endommagement des berges, les règles de pâturage sont renforcées. Un système d’abreuvoirs devra être prévu sur les parcelles pâturées afin d’éviter la dégradation des berges par le bétail. - Les cortèges d’arbres et d’arbustes (aulnes, Alnus glutinosa et saules marsault, Salix caprea) sont maintenus et devront être régulièrement entretenus. - Sur les séquences du cours de la Seulles traversant les prairies, on se conformera aux règles d’entretien et de plantations fixées par l’arrêté de protection de biotope daté du 29 Janvier 2002.

1.3. RENFORCEMENT OU RENOUVELLEMENT DES PLANTATIONS LE LONG DES COURS D’EAU

1.3.1. STRUCTURE - Il conviendra de ménager des ouvertures sur les cours d’eau et d’éviter les effets corridors. - Sur les séquences de prairies inondables, les arbres seront plantés par séquences de 5 à 10 arbres espacés de 4 à 8m en fonction des essences et de leur développement.

1.3.2. COMPOSITION Sur les séquences des cours d’eau traversant les prairies, seules sont autorisées les essences suivantes : Aulne glutineux, Alnus glutinosa, Saule viminalis, Saule marsault, Salix caprea, Frêne commun , Fraxinus excelsior, ou caractéristiques du site (Platanes sur le cours de la Seulles, Peuplier sur le cours de la Thue).

- Sur les berges traversant le village pourront être plantées des graminées et vivaces telles que : Phragmites communis, Thypha latifolia, Carex, Iris jaune, Balsamine, Spirée, Impatience…

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Recommandations

Structure et conseils d’implantation Afin de créer une ripisylve harmonieuse, quelques principes simples doivent être respectés : - éviter les plantations en continue et préférer des séquences - alterner les plantations de par et d’autre des berges - ménager des ouvertures sur la rivière pour éviter de former un tunnel forestier - adapter la position des arbres par rapport à leur système racinaire afin que ceux-ci ne perturbent pas l’écoulement de l’eau dans les 15 à 20 années qui suivront leur plantation. L’aulne s’implante de préférence à mi-talus, le frêne sur le haut du talus et le saule en pied de talus de berge.

Frêne sur le haut du talus Aulne à mi-talus Saule en pied de talus

2. OUVRAGES HYDROGRAPHIQUES

Les ouvrages hydrauliques témoignent de l’activité ancienne des moulins et de la pêche à Amblie et constituent des événements sur le parcours de l’eau. Il s’agit pour la plupart d’ouvrages en pierre, simples mais de belle qualité.

2.1. PROTECTION, ENTRETIEN ET MISE EN VALEUR

Les ouvrages repérés sur la carte par un détouré bleu (ponts, passerelles, lavoirs publics et privés, écluses, biefs, bassin de pêche) sont à conserver.

Ne sont pas autorisés : - la démolition de ces ouvrages - leur modification si elle est incompatible avec leur nature - leur déplacement sauf si elle s’inscrit dans une nouvelle composition qui se justifie par une difficulté technique.

- La restauration à l’identique de ces ouvrages pourra être exigé si les éléments techniques le permettent. - Les modalités de mise en œuvre des techniques pour l’entretien, la restauration, la modification des constructions conservées qui s’appliquent, sont les prescriptions de la règle commune à tous les immeubles anciens. - En particulier, tous les éléments de pierre dégradés seront remplacés par une pierre répondant des mêmes caractéristiques que l’existant, en terme de porosité, de couleur, d’appareillage et de modénature.

2.2. CREATION DE NOUVEAUX OUVRAGES

Les ouvrages créés devront être justifiés par une nécessité de régulation des cours d’eau. Tout nouveau franchissement devra s’inscrire dans un plan d’ensemble tenant compte de l’existant.

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ANNEXES

S. Cord, Architecte dplg - M.C. Heuzey, Paysagiste- Edition 2009 Page 85/85 Vues cadrées – entrées de village

Vue 7- Entrée nord-ouest RD35 Vue 8- cadrage sur la vallée de la Thue depuis la route d’Amblie VCn°2 Vue sur l’église sur son site belvédère cadrée en arrière plan par les arbres du parc du château. - Entretenir et consolider les talus des coteaux - Mettre en valeur les abords de l’église et du cimetière - Entretenir les haies sur les lignes de rupture de pente des coteaux de l’Hôtel Dieu - Contenir l’urbanisation en haut de coteau et retraiter les clôtures - Préserver et veiller au renouvellement de l’alignement de pins maritimes - Maintenir l’espace agricole ouvert - En limite de parcelles, le long de la route, seules les clôtures de type agricole sont autorisées. - Dégager le mur d’enceinte du cimetière et éclaircir voir recomposer les plantations

Urbanisation sur le plateau en La silhouette des pins maritimes met en scène les reliefs de coteau rupture avec le village Le mur d’enceinte du cimetière Ferme des Ilotes disparaît derrière la végétation Alignement de peupliers Boisement du parc du château Les talus marquent le relief de coteauaccompagne le cours de la Thue

Vue18- Cadrage sur l’église d’Amblie Vue 6 – Entrée sud d’Amblie depuis la voie communale n°2 - Préserver les deux platanes remarquables marquant l’arrivé dans le village d’Amblie et l’entée du château Ouverture visuelle sur le paysage de coteau de la vallée de la Thue de grande qualité - Préserver la prairie en vis à vis du parc du château - Préserver l’alignement d’ormes remarquable - Maintenir la haie basse taillée le long de la prairie - Préserver les séquences de haies et murets sur les lignes de relief - Conserver les douves du château ouvrant la vue sur le parc et le château - Préserver les vergers sur les coteaux

Haie basse et muret marque la limite entre plateau de grande culture et vallée Alignement remarquable d’ormes

Pré-verger des coteaux, un paysage emblématique muret Vues sur les édifices majeurs d’Amblie depuis les routes de plateau et coteau

Vue4- Vue cadrée sur le château d’Amblie depuis la VCn°1 Vue 5 – Vue sur l’église depuis la route de plateau VC n°1 Arrivée sur Amblie et abords de l’église à mettre en valeur - Maintenir l’espace ouvert - Eviter un traitement trop urbain des limites privatives - Entretenir la végétation de coteau en contrebas - Préférer les haies basses et les alignements d’arbres d’essences bocagères ou les murets en continuité de l’existant - Préserver le parc du château - Construire en retrait de la route afin de maintenir les vues sur l’église - Préserver des constructions le plateau agricole en arrière plan du château Clôture, haie et plantation sans Château d’amblie rapport avec le site ne valorisant Parc du château Verger clos Ferme du château Eglise d’Amblie pas l’arrivée sur Amblie ni la vue sur l’église Parcelle constructible

Vue9-ouverture sur la vallée de la Seulles depuis la route d’Amblie les Planches - Maintenir l’espace agricole ouvert - Préserver l’alignement de hêtres remarquable - Entretenir la haie sur le talus le long de la route afin d’ouvrir les vues

Ferme entourée de verger renouvelant le paysage de bocage et du plant bocain Château d’Amblie les Planches entrevu à travers les arbres Alignement remarquable de hêtres Perspectives de vallées

Vue 11- Perspective sur les coteaux de l’Hôtel Dieu Vue 10 – Perspective sur la vallée de la Thue depuis le Bout de Haut -Préserver la haie et l’alignement de pins maritimes sur les coteaux -Maintenir les prairies -Maintenir les prairies Pré-verger et muret sur -Entretenir et consolider les talus les coteaux à préserver -Conserver et entretenir les murets Alignement remarquable de frênes têtards -Protéger et entretenir les haies sur les hauteurs de coteaux -Préserver l’alignement remarquable de frênes têtards le long d’un bief de la Thue Alignement de peupliers et d’aulnes Haie et alignement de pins maritimes accompagne cours de la Thue mettent en scène la perspective de vallée Muret le long du chemin de Pierrepont Haie de pins maritimes sur les lignes de relief des coteau renforce La haie le long du chemin de la Cachette souligne les coteaux et met en valeur la perspective Prairie avec aubépines Le talus marque le relief

Vue 15- Perspective sur la vallée de la Seulles depuis le chemin des Planches -Préserver et renforcer le maillage de haies de la vallée de la Seulles -Maintenir les ouvertures visuelles depuis le Chemin des Planches -Protéger les arbres des parcelles de culture -Protéger les murs du verger clos Frênes élagués et têtards le long du chemin des Planches à préserver et entretenir

Bel ensemble d’alignements de Haie sur talus chênes et frênes Tourelles et mur Vue13- Ouverture sur vallée de la Seulles depuis le site belvédère de l’église d’enceinte XVIIIè -Préserver l’alignement remarquable de platanes le long du cours de la Seulles Ensemble bâti des Ilotes -Préserver les prairies humides de la Seulles -Contenir et éclaicir la végétation aux abords de l’église -Restaurer les pilastres et l’escalier d’accès à l’église Alignement remarquable de platanes

Ensemble bâti des Ilôtes

Vue 12 – Perspective sur l’église depuis les rives de la Seulles -Préserver l’alignement de platanes Moulin des Ilotes -Entretenir et consolider les berges Alignement remarquable de platanes -Préserver les prairies humides le long du cours de dérivation de la Seulles Eglise d’Amblie

Prairie humide Ouvertures visuelles au cœur du village

Vue 21- Perspective sur le château d’Amblie-les-Planches Vue 16 – Echappée visuelle sur prairies humides et coteaux de la vallée de la Thue depuis la rue des Moulins - L’avenue recréée par les alignements de peupliers et d’érables est à conserver -Suppression ou retraitement de la haie de premier afin de préserver la vue sur le paysage de vallée -Préservation des prairies humides -Préservation des frênes têtards représentatifs du paysage rural de vallée -Encourager la conservation des murets Frêne têtard remarquable Versant de coteau boisé

Château d’Amblie- les- Planches

Vue 17- Point de vue sur l’église d’Amblie depuis le parc communal Vue19 –Vue sur prairie humide de la Thue depuis le chemin des Porées Vue 20- Ouverture sur la vallée de la Thue depuis la rue du Bout de Haut -Préserver la prairie et ses vieux pommiers -Eclaircir la végétation afin de maintenir les percées visuelles -Maintenir de l’espace ouvert de vallée -Conserver et entretenir le muret de clôture -Préserver les prairies humides et frênes têtards -Entretenir les murs de clôture Pré, vieux pommiers et muret -Maintenir l’alignement d’arbres de milieu humides le long de la Thue clôture compose un cadre Frêne têtard remarquable Alignement de peupliers accompagnant le cours de la Thue Eglise d’Amblie bocager de qualité Mur, haie taillée Boisement du parc du château d’Amblie et alignement de tilleuls en arrière plan du bâti structurent le relief

Panorama depuis les routes de plateau

Vue2- Panorama depuis la D35 -Maintenir le paysage agricole ouvert -Préserver les haies sur les lignes de relief

-Préserver le mur d’enceinte du château Constructions récentes en haut de coteau Haie sur ligne de relief en prolongement lisière boisée de coteau en rupture avec le bâti traditionnel Bois du parc du château et Bois des coteaux de la vallée de la Seulles mur d’enceinte Eglise d’Amblie Haie du chemin des Planches

Vue1- Panoramique depuis la D35 au point le plus haut du plateau -Préserver l’espace agricole ouvert -Préserver les franges boisées et les haies marquant les limites du plateau et les plans successifs - Toute construction de bâtiment agricole devra s’appuyée sur une haie ou une lisière boisée

Boisement des coteaux de Pierrepont Boisement des coteaux de la Seulles Eglise de Eglise d’Amblie Haie en limite de parcelle sur le plateau Eglise de Pierrepont Eglise de Colombiers -sur -Seulles Bois du parc du château

Vue 3 – Panorama sur le paysage de la vallée de la Thue depuis la Voie Communale n°2 -Préserver de toute construction coteaux et plateau Bois du parc du château et mur d’enceinte -Préserver les haies bocagères, muret, alignement sur les lignes de relief Alignement remarquable d’ormes -Préserver les vergers sur les coteaux à l’entrée d’Amblie Pré-verger et muret sur coteau Alignement de pins maritimes des coteaux de l’Hôtel Dieu