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28  SDAGE 2010 -2015

2.-1.-2.- Contexte géologique

La zone se situe dans le bassin sédimentaire dit de Paris, caractérisé par la présence d’une succession de formations sédimentaires sub-horizontales héritées de différentes phases de dépôts.

Au cours du Quaternaire, les cours d’eau comme l’Oise ont creusé leur lit au sein de ces formations permettant l’affleurement de ces différents niveaux sur les flancs de vallées.

Dans la région de -TRAVECY-, de nombreuses formations affleurantes ont ainsi été mises en évidence.

On rencontre ainsi de la plus ancienne à la plus récente :

ª Craie sénonienne (30 à 50 m) : craie blanche sans silex, tendre et gélive, contenant des plaquettes millimétriques de calcite recristallisée. Elle se présente en bancs réguliers, massifs et souvent diaclasés.

ª Tuffeaux de la Fère (2 à 3 m) : sable gris plus ou moins argileux, légèrement grésifiés avec intercalation d’argiles brunes et grises.

Le contact avec la craie sous – jacente est fréquemment souligné par un lit de silex verdis.

ª Argiles de Vaux – sous – (2 à 3 m) : argiles noires à vert foncé, très plastiques.

ª Sables et grès de Bracheux (15 à 20 m) : sables blancs à roux et verts, assez propres et pouvant contenir des grès mamelonnés à la partie supérieure.

ª Marnes de Synceny (5 à 10 m) : formations argileuses montrant de nombreux faciès, depuis les argiles gris – vert, peu calcaires, jusqu’aux marno-calcaires blanchâtres d’aspect crayeux, parfois indurés, pouvant contenir des intercalations de sables verts.

ª Argiles et lignites sparnaciennes (10 à 15 m) : argiles plastiques bariolées à dominante gris – foncé dans lesquelles s’intercalent de minces bancs ligniteux noirâtres.

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Sur les plateaux, ces formations ont en partie été couvertes par les limons quaternaires ; dépôts limoneux de faible épaisseur (0 à 2 m), d’origine éolienne. On note aussi la présence de colluvions ; produits limono-sableux ou limono- crayeux (quelques mètres d’épaisseur), issus du remaniement des formations énumérées précédemment par effet gravitaire, ruissellement ou solifluxion, et accumulés dans les fonds de vallons ou sur les pentes.

Enfin, dans la vallée de l’Oise se sont déposées des alluvions limono-argileuses reposant localement sur une formation à graviers siliceux.

Le site du projet se trouve en bas du versant Ouest de la vallée de l’Oise, en limite de plaine alluviale.

Le soubassement du site est constitué exclusivement par la craie sénonienne (Campanien).

KALIÈS - KA10.11.006 Page 188 DDAE VENDEUIL - ARF

2.-1.-3.- Contexte hydrogéologique

a) Ressources aquifères

Le secteur est marqué par la présence et l’interpénétration de trois réservoirs aquifères :

o la nappe de la craie

La nappe de la craie constitue le principal réservoir aquifère régional. Son réservoir est formé par le complexe des craies du Sénonien. L’eau y circule à travers les nombreuses fissures (en plus grand nombre dans les vallées que sur le plateau, ce qui y permet d’importants débits d’exploitation). Le mur de cette nappe (limite inférieure) est constitue par les dièves turoniennes (couche de craie argileuse).

Dans le secteur, la nappe de la craie est parfois captive sous les argiles de VAUX-SOUS-LAON et sous les alluvions de la vallée de l’Oise. Elle est d’ailleurs fortement drainée par cette vallée. Ainsi, son niveau piézomètrique, qui peut varier de plus de 5 m sous les plateaux, ne varie que d’un mètre environ dans les vallées. Au droit du site, ce niveau se situe autour de la cote + 50 m.

Même après les précipitations exceptionnelles du début de l’année 2001, son niveau n’atteignait que la cote + 51 m, alors que le site présente une cote altimétrique entre + 52 et + 70 m.

Les eaux de cette nappe sont assez dures, de type bicarbonate calcique, avec des concentrations en carbonates, sulfates et chlorures normales et un pH neutre. Elles peuvent toutefois s’enrichir en sulfates dans les vallées, lorsqu’une communication est établie avec les eaux des nappes supérieures (notamment nappe alluviale).

KALIÈS - KA10.11.006 Page 189 DDAE VENDEUIL - ARF

o la nappe des sables de Bracheux

La nappe des sables de Bracheux est de type perché. Elle est en effet logée dans les collines des formations cénozoïques. Son réservoir est constitué par les interstices entre les grains de sables. Sa base est constituée par les argiles de Vaux-sous-Laon.

Dans le secteur, elle est généralement protégée de la surface par les argiles sparnaciennes. Ces eaux assez minéralisées, contiennent des teneurs en sulfates, sodium et potassium assez fortes. Cette nappe permanente, mais peu puissante, alimente quelques puits domestiques (souvent rebouchés a la suite de l’adduction d’eau publique) et des sources à faible débit.

o la nappe alluviale de l’Oise

Constituée par les dépôts grossiers de la base des alluvions de la vallée de l’Oise (perméabilité d’interstices), ce réservoir aquifère est alimenté à partir de l’impluvium direct, mais aussi par les apports latéraux de la nappe de la craie. Il est en relation étroite avec les eaux de l’Oise qui le draine. Ainsi, sa surface piézométrique, située à faible profondeur, est assez variable.

Les eaux de ce réservoir peuvent être comparées à celles de la nappe de la craie avec simplement des teneurs plus fortes en chlorures, sulfates et fer.

KALIÈS - KA10.11.006 Page 190 DDAE VENDEUIL - ARF

b) Qualité des masses d’eaux souterraines

Les données ci-dessous sont issues de la prise en compte du SDAGE du Bassin Artois-Picardie pour la période 2010-2015, en application de la Directive Cadre sur l’Eau (2000/60/CE).

Les caractéristiques de la principale masse d’eau souterraine du secteur d’études sont les suivantes :

Code de la Type de Superficie (km²) masse Nom de la masse Trans- masse d’eau d’eau souterraine SOUS district d’eau AFFLEURANTE TOTALE souterraine COUVERTURE CRAIE DE Dominante 3206 THIERACHE- 2 027 1 317 3 344 Non sédimentaire LAONNOISPORCIEN

¾ Qualité de la nappe

L’évaluation de l’état des masses d’eau souterraines résulte de la combinaison de critères qualitatifs et quantitatifs.

L’Agence de l’Eau Seine Normandie ne donne aucune information sur la qualité actuelle des nappes souterraines selon le SDAGE 2010 – 2015.

¾ Objectif de qualité de la nappe

Le SDAGE 2010-2015 définit les objectifs de qualité des eaux (Bon état) pour la masse d’eau superficielle concernée :

Nom de la masse Type de masse Objectifs d’état retenus Code ME d’eau d’eau Global Quantitatif Chimique CRAIE DE Dominante Atteinte en Atteinte en Atteinte en THIERACHE- 3206 sédimentaire 2021 2015 2015 LAONNOISPORCIEN Pour information, les cartes ci-jointes récapitulent les objectifs de qualité des nappes souterraines.

KALIÈS - KA10.11.006 Page 191 ;Yjl], GZb][la^k\¿ lYl[`aeaim]hgmjd]keYkk]k\¿]Ymkgml]jjYaf]k jana†j]k$hdYfk\¿]Ym$[YfYmp³!

SDAGE 2010 -2015

32  SDAGE 2010 -2015

c) Captages d’Alimentation en Eau Potable

Le tableau ci-après recense les captages AEP situés à proximité du site ARF. Une description détaillée de ces captages est présentée en annexe 9.

Aquifère Orientation par rapport Commune N° BRGM Profondeur Date DUP concerné au site

Craie VENDEUIL 65-6X-0029 70 m 23/06/1992 2,5 km au Nord-Ouest Sénonienne

BRISSAY- Craie 65-6X-0064 18 m 20/10/2005 2,1 km au Nord-Est CHOIGNY Sénonienne

Craie TRAVECY 65-6X-0114 40 m 18/04/1995 2,5 km au Sud-Ouest Sénonienne

ANGUILCOURT- Craie 65-7X-0048 40,5 En cours 4,8 km à l’Est LE-SART Sénonienne

Aucun des périmètres de protection établis pour chacun de ces captages ne recoupent les limites du site ARF.

d) Surveillance de la qualité des eaux souterraines

Conformément à son Arrêté Préfectoral, la Société ARF réalise une surveillance de la qualité des eaux souterraines. La surveillance s’effectue à l’aide de trois piézomètres dont un en amont hydraulique du site.

Depuis le début de l’exploitation du site, la Société ARF a réalisé une analyse dite de « référence » en 2007. Les tableaux des pages suivantes présentent les résultats d’analyse obtenus sur les prélèvements des trois piézomètres.

Le sens d’écoulement de la nappe au droit du site est de direction Sud-Est.

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Unités Pz1 Pz2 Pz3 pH - 12 8.2 9.2 Redox mV/ENH 170 420 520 Conductivité uS/cm 3600 420 580 Nitrites mg/l 1.2 <0.1 <0.1 Nitrates mg/l 3.6 18 9.6 Ammonium mg/l 19 <0.15 <0.15 Cl mg/l 120 13 26 Sulfates mg/l 5.5 22 200 Phosphates mg/l 0.1 <0.1 <0.1 K+ mg/l 81 4.4 3.9 Na+ mg/l 160 9.8 24 Ca3+ mg/l 445000 181000 43000 Mg3+ mg/l <1000 3600 4900 DCO mg/l 173 11 <10 DBO5 mg/l 46 <3 <3 COT mg/l 66 6.1 <5 AOX µg/l 0.28 0.08 <0.01 Eléments traces métalliques Sb ug/l <3.9 <3.9 <3.9 As ug/l 29 <5 <5 Co ug/l <5 <5 <5 V ug/l 23 <5 <5 Ti ug/l <100 <100 <100 Pb ug/l 22 23 <10 Cr ug/l 2.7 <1 <1 Cu ug/l 9.4 <5 370 Ni ug/l 30 <10 <10 Zn ug/l 32 21 82 Mn ug/l 220 120 <10 Sn ug/l <10 <10 <10 Cd ug/l <0.4 <0.4 <0.4 Hg ug/l <0.05 <0.05 <0.05 PCB PCB 28 µg/l <0.01 <0.01 <0.01 PCB 52 µg/l <0.01 <0.01 <0.01 PCB 101 µg/l <0.01 <0.01 <0.01 PCB 118 µg/l <0.01 <0.01 <0.01 PCB 138 µg/l <0.01 <0.01 <0.01 PCB 153 µg/l <0.01 <0.01 <0.01 PCB 180 µg/l <0.01 <0.01 <0.01 BTEX Benzène µg/l 0.37 <0.2 <0.2 Toluène µg/l 0.3 <0.2 <0.2 Ethylbenzène µg/l <0.2 <0.2 <0.2 Xylènes µg/l <0.5 <0.5 <0.5

KALIÈS - KA10.11.006 Page 195 DDAE VENDEUIL - ARF

Unités Pz1 Pz2 Pz3 HAP Fluroanthène µg/l <0.02 <0.02 <0.02 Fluorène µg/l <0.05 0.06 0.1 B(a)antracène µg/l <0.02 <0.02 <0.02 B(ah)antracène µg/l <0.02 <0.02 <0.02 B(b)Fluoranthène µg/l <0.02 <0.02 <0.02 B(k)Fluroanthène µg/l <0.01 <0.01 <0.01 B(a)pyrène µg/l <0.01 <0.01 <0.01 B(ghi)perylène µg/l <0.02 <0.02 <0.02 Indeno(1.2.3- cd)pyrène µg/l <0.02 <0.02 <0.02 Acenaphthylène µg/l <0.1 <0.1 <0.1 Acenaphthène µg/l 0.13 0.11 0.14 Anthracène µg/l 0.04 <0.02 <0.02 Chrydène µg/l <0.02 <0.02 <0.02 Naphtalène µg/l 0.78 0.15 <0.1 Phenanthrène µg/l 0.04 0.05 0.11 Pyrène µg/l <0.02 <0.02 0.02 MICROBIOLOGIE C. Fécaux u/100ml <1 <1 <1 C. Totaux u/100ml <1 <1 <1 S. Fécaux u/100ml <1 <1 <1 Salmonelles u/l ABSENCE ABSENCE ABSENCE

Une analyse dite de « surveillance » est également réalisée deux fois par an, en période de hautes et basses eaux sur les paramètres suivants : pH, Potentiel d’oxydo-réduction, résistivité, COT. Le tableau suivant récapitule les résultats d’analyse des prélèvements effectués depuis le début de l’exploitation.

Les résultats présentés ci-après mettent en évidence que l’exploitation du site ARF n’a pas occasionnée de dégradation de la qualité des eaux souterraines.

KALIÈS - KA10.11.006 Page 196 DDAE VENDEUIL - ARF

HAP BTEX Redox Conductivité COT Totaux Totaux Ammonium Ph (mV/ENH) (uS/cm) (mg/l) (ug/l) - (ug/l) - ND (mg/l) ND = 0 = 0 Pz 1 (AVAL) 28/02/2007 12 170 3600 66 0,99 0,67 19 19/10/2007 7,2 330 1460 13 02/04/2008 9,5 360 1100 5,6 12/12/2008 10,75 270 1300 16,5 0,03 12 11 06/04/2009 12,13 150 2472 25 16/11/2009 12,26 159 1670 35 0,821 1,3 9,5 07/04/2010 12,9 NM 2678 51 30/11/2010 12,75 -137 2633 37 0,335 1 9,8 27/04/2011 12,3 -189 3590 43 Pz 2 (AVAL) 28/02/2007 8,2 420 420 6,1 0,37 ND <0.15 19/10/2007 7,2 310 549 2,2 02/04/2008 7,05 330 530 1,9 12/12/2008 7,05 540 523 1,6 0,042 ND 0,54 06/04/2009 7,3 52 546 1,7 16/11/2009 7,19 40 564 1,8 ND 0,1 0,25 07/04/2010 7,1 NM 512 1,9 30/11/2010 7,23 50 416 1,8 ND ND 0,59 27/04/2011 7,1 -6 526 2,2 Pz 3 (AMONT) 13/03/2006 9,2 520 580 <5 0,37 ND <0.15 19/10/2007 7,05 300 733 1,2 02/04/2008 7,1 340 663 1,5 12/12/2008 7,15 550 665 1,3 ND ND <0.05 06/04/2009 7,42 145 665 1,3 16/11/2009 7,17 105 670 1,5 ND 0 0,03 07/04/2010 7,1 NM 681 1,4 30/11/2010 7,27 105 506 1,5 ND ND ND 27/04/2011 6,9 -13 694 1,6 Compte tenu de la modification de l’emprise foncière du site et de l’emplacement des zones de stockage, un nouveau piézomètre sera implanté afin de compléter le réseau de surveillance des eaux souterraines, à savoir Pz4, situé en amont hydraulique. Dans la configuration future, la surveillance portera sur les piézomètres 1, 2 et 4.

KALIÈS - KA10.11.006 Page 197 LOCALISATION DES PIEZOMETRES

Piézomètre 2

Piézomètre 4

Piézomètre 3

Echelle : 1/2 000 Piézomètre 1 Légende : Piézomètres déjà installés Piézomètre supplémentaire

K:\bdhaveloose\ARF - VENDEUIL (02)\DDAE_V4\Images\DDAE\14-Localisation des piézomètres.doc DDAE VENDEUIL - ARF

2.-2.- CARACTERISTIQUES DES INSTALLATIONS

2.-2.-1.- Alimentation et consommation en eaux

Le site ARF est alimenté en eau potable par le réseau public de la commune de VENDEUIL.

L’eau de ville est utilisée sur le site pour les besoins alimentaires et domestiques ainsi que pour le laboratoire : 10 m 3/jour soit 3 650 m 3 par an. Le dimensionnement du réseau de ville au droit du site permet de subvenir aux besoins.

Le Société ARF dispose d’une pompe électrique d’un débit maximal de 20 m 3/h pour le pompage d’eau de l’Oise qui sera utilisée pour les besoins des procédés. Après pompage, ces eaux seront stockées dans le château d’eau d’une capacité de stockage de 100 m 3.

Les équipements alimentés sont :

ƒ le réseau vapeur et la turbine de l’échangeur air/eau de refroidissement des fumées : 50 m 3/jour en moyenne. Cependant, avant utilisation, ces eaux subissent un passage sur filtre à sable puis un adoucissement sur résines. L’eau traitée est ensuite stockée dans une bâche alimentaire d’une capacité de 60 m 3.

3 ƒ les équipements de traitement d’eau, à 5 m /j pour le rétrolavage du filtre à sable et 1,5 m 3/j pour la régénération de la résine de l’adoucisseur.

ƒ le Redler de l’échangeur air/eau et le Redler de l’installation de Post- combustion : 20 m 3/jour. Les redlers sous eau, situés sous ces équipements, permettent d’une part d’assurer l’étanchéité des installations (éviter la fuite de fumée de combustion) et d’autre part de refroidir les cendres ou les mâchefers. Le remplissage des redlers ainsi que son appoint s’effectue par de l’eau issue de l’Oise et traitée par filtration sur sable.

KALIÈS - KA10.11.006 Page 199 DDAE VENDEUIL - ARF

ƒ les paliers de guidage du four rotatif de cuisson. Le fonctionnement s’effectue en circuit fermé, à partir d’un bac d’appoint situé près de la station de pompage. Une purge est effectuée régulièrement pour renouveler l’eau correspondant à une consommation de 1 m 3/mois environ. Les eaux de purge sont détruites sur le site.

ƒ les divers lavages (bennes, camions et sols), avec un débit de pointe de 1 m 3/h pour le lavage d’un véhicule. La consommation maximale journalière sera de 44 m 3/j.

Le site ARF ne disposera pas de forage.

KALIÈS - KA10.11.006 Page 200 DDAE VENDEUIL - ARF

2.-2.-2.- Mode de collecte et de rejet

Le schéma du circuit de l’eau est présenté ci-après.

Le réseau d’assainissement au 1/500 figure en annexe 2.

Le réseau d’assainissement du site ARF est du type séparatif collectant séparément les rejets suivants :

¾ des eaux usées domestiques ;

¾ des eaux pluviales ayant ruisselé sur les toitures des bâtiments et sur les voiries du site ;

¾ des eaux de purges de l’échangeur Air/Eau ;

¾ des eaux usées issues du contre-lavage du filtre à sable et de la régénération de la résine ;

¾ des eaux usées de paillasse du laboratoire ;

¾ des purges de refroidissement des paliers du four ;

¾ des eaux usées de lavage des camions.

Les eaux usées domestiques sont collectées par un réseau spécifique les dirigeant vers un dispositif de traitement conforme à la réglementation en vigueur relative à l’assainissement non collectif.

L’ensemble des eaux pluviales de voiries et de toitures sera collecté et dirigé vers un premier bassin de décantation étanche de 732 m 3 puis vers un deuxième de 2 150 m 3. Les eaux recueillies sont ensuite traitées par passage dans un séparateur d’hydrocarbures avant d’être rejetés dans l’Oise.

Les eaux de purges de l’échangeur seront collectées et dirigées vers un premier bassin de décantation étanche de 732 m 3 puis vers un deuxième de 2 150 m 3. Les eaux recueillies sont ensuite traitées par passage dans un séparateur d’hydrocarbures avant d’être rejetées dans l’Oise.

KALIÈS - KA10.11.006 Page 201 DDAE VENDEUIL - ARF

Les eaux usées issues du contre-lavage du filtre à sable et de la régénération de la résine seront collectées et dirigées vers un premier bassin de décantation étanche de 732 m 3 puis vers un deuxième de 2 150 m 3. Les eaux recueillies sont ensuite traitées par passage dans un séparateur d’hydrocarbures avant d’être rejetées dans l’Oise.

Les eaux de paillasse de laboratoire , des purges de refroidissement des paliers du four , les eaux de lavage des camions / bennes / sols sont traitées en interne. Ainsi, les dispositions techniques prises relatives au procédé garantissent que la Société ARF ne sera pas à l’origine de rejet d’eaux usées industrielles.

Le schéma de la page suivante présente le circuit de l’eau sur le site ARF.

KALIÈS - KA10.11.006 Page 202 CIRCUIT DE L'EAU SUR LE SITE ARF DE VENDEUIL

Bassins de décantation de Séparateur Eaux pluviales Toitures et voiries du site Rivière OISE 732 m 3 et de 2150 m 3 d'hydrocarbures

Eaux de purges des circuits de Filtration sur sable et refroidissement de l'échangeur déminéralisation air/eau Eaux usées issues du contre- lavage du filtre à sable et de la Eau brute de l'OISE regénération de la résine Alimentation en eau Filtration sur sable des deux Redler

Purges de refroidissement des paliers du four Traitement interne

Eaux de lavage des camions / bennes / sols

Eau de réseau Laboratoire

Sanitaires, lavabos, douches Microstation d'épuration Rivière OISE

Eaux d'extinction incendie Traitement interne

K:\jdeguine\ARF - VENDEUIL (02)\DDAE_V4\Images\DDAE\15-Circuit de l'eau MAJ DDAE VENDEUIL - ARF

2.-2.-3.- Caractéristiques des rejets

a) Eaux pluviales

Dans sa configuration future, les eaux pluviales du site ARF seront constituées par les eaux de ruissellement sur :

¾ 11 190 m² de surface de bâtiment ;

¾ 35 651 m² de surface imperméabilisée.

Sur la base des données météorologiques définies ci-avant dans l’étude d’impact, les volumes d’eaux à évacuer peuvent être estimés comme suit :

Pluie moyenne Pluie horaire annuelle maximale

(694,7 mm/an) (31,3 mm/h)

Toitures de bâtiment 7 774 m 3/an 350 m 3/h

Surfaces imperméabilisées 24 767 m 3/an 1 116 m 3/h

TOTAL 32 541 m 3/an 1 466 m 3/h

Les besoins de rétention d’eaux pluviales sur une heure sont donc estimés à 1 466 m 3. Les bassins de décantation dont le volume total est égal à 2 882 m 3 assureront le tamponnement et le confinement des eaux avant rejet au milieu naturel. Dans sa configuration future, le site sera équipé de deux bassins : 2 150 m 3 et 732 m 3.

KALIÈS - KA10.11.006 Page 204 DDAE VENDEUIL - ARF

NOTA :

x Les eaux de purges de l’échangeur, rejetées dans le réseau d’assainissement d’eaux pluviales du site, pourront contenir des minéraux mais ne seront pas chargées en matière organique. Les eaux de purges issues de l’échangeur air/eau représentent environ 50 m 3/j.

x Les eaux usées issues de la régénération de la résine et du lavage du filtre à sable, rejetées dans le réseau d’assainissement d’eaux pluviales du site, pourront contenir des minéraux provenant initialement de l’eau de l’Oise pompée. Les eaux usées issues de la régénération la résine représentent 1 m 3 toutes les 10 heures, soit environ 2,4 m 3/ j. Les eaux usées issues du lavage du filtre à sable représentent 5 m 3/j.

KALIÈS - KA10.11.006 Page 205 DDAE VENDEUIL - ARF

Les rejets des eaux pluviales du site, les eaux de purges des circuits de refroidissement ainsi que les eaux de rinçage des installations de traitement de l’eau respecteront les valeurs limites de concentrations suivantes :

Paramètres Concentration maximale en mg/l Température < 30°C pH 5,5 < pH < 8,5 Couleur < 100 mg/Pt/l MES 30 COT 40 DCO 50 DBO 5 25 Hg total 0,03 Cd total 0,05 Tl total 0,05 As 0,1 Pb 0,2 Cr 0,5 CrVI 0,1 Cu 0,5 Ni 0,5 Zn 1,5 Fluorures 15 CN libres 0,1 Hydrocarbures 5 AOX 5 Dioxines et furannes 0,3 ng/l Ces eaux seront rejetées dans l’OISE via un seul point de rejet. Un point de prélèvement est aménagé après le séparateur d’hydrocarbures avant rejet, conformément à l’article 49 de l’Arrêté Ministériel du 02 Février 1998 et de l’article 22 de l’Arrêté du 20 Septembre 2002 relatif aux installations d’incinération et de co-incinération de déchets dangereux afin de limiter le nombre de points de rejets et de contrôler la qualité des eaux rejetées.

KALIÈS - KA10.11.006 Page 206 DDAE VENDEUIL - ARF

Les modalités de surveillance des rejets en eaux pluviales proposées par la Société ARF sont les suivantes :

Paramètres Fréquence Prélèvement Débit Continue Continu pH Continue Continu Résistivité Continue Continu Température Continue Continu Demande Chimique en Oxygène (DCO) Journalier Instantané Matières en Suspension (MES) Journalier Instantané Carbone Organique Totale (COT) Mensuelle Sur 24 heures

Demande Biochimique en Oxygène (DBO 5) Mensuelle Sur 24 heures Métaux (Hg, Cd, Tl, As, Pb, Cr, Cu, Ni et Zn) Mensuelle Sur 24 heures Fluorures Mensuelle Sur 24 heures Cyanures libres Mensuelle Sur 24 heures Hydrocarbures totaux Mensuelle Sur 24 heures AOX Mensuelle Sur 24 heures Dioxines et furannes Annuelle Sur 24 heures

Les résultats de mesures mensuelles du rejet d’eaux résiduaires pour l’année en cours sont présentés dans le tableau de la page suivante.

Les résultats d’analyse démontrent le respect des valeurs réglementaires de rejet en sortie du bassin de décantation, excepté trois dépassements

concernant la valeur de MES, de DCO et de DBO 5 le 01 Février 2010.

Cette non-conformité a été corrigée par le curage du bassin de décantation durant le mois de Février. Depuis l’application de cette mesure corrective, l’ensemble des valeurs limites est respecté.

KALIÈS - KA10.11.006 Page 207 DDAE VENDEUIL - ARF

LIMITES Unités AP du 02 01/02/10 23/03/10 07/04/10 03/05/10 07/06/10 05/07/10 03/08/10 07/09/10 04/10/10 02/11/10 30/11/10 Juin 2006 pH u.pH 5,5 - 8,5 7,4 7,6 7,8 7,7 7,7 7,8 7,2 7,8 7,6 7,6 7,4 DCO mg/l 50 100 42 22 40,5 18 17 15 15 16 19 13

DBO 5 mg/l 25 28 3,7 2,3 7 1,8 <1 2,2 2,7 <1 3 <1 MEST mg/l 30 40 29 12 30 23 17 10 9 16 32 4 HCT mg/l 5 0,15 0,051 0,055 0,16 <0,05 <0,05 <0,05 <0,05 0,12 <0,05 <0,05 COT mg/l 40 36 12 5,1 14 7,2 5,9 6,4 5,4 5,4 6,6 4,8 As mg/l 0,1 <0,01 <0,01 <0,01 <0,01 <0,01 <0,01 <0,01 <0,01 <0,01 <0,01 <0,01 Cd mg/l 0,05 0,0003 <0,0002 <0,0002 <0,0002 <0,0002 <0,0002 <0,0002 <0,0002 <0,0002 <0,0002 <0,0002 Cr mg/l 0,5 0,18 0,062 0,005 0,053 <0,004 <0,004 <0,004 <0,004 0,014 <0,004 <0,004 Cu mg/l 0,5 0,11 0,016 0,016 0,016 0,007 0,005 0,005 <0,004 0,011 0,007 <0,004 Hg mg/l 0,03 <0,0001 <0,001 <0,0001 <0,0001 <0,0001 <0,0001 <0,0001 <0,0001 <0,0001 <0,0001 <0,0001 Ni mg/l 0,5 0,029 <0,01 <0,01 <0,01 <0,01 <0,001 <0,01 <0,01 <0,01 <0,01 <0,01 Pb mg/l 0,2 0,1 0,009 <0,005 0,006 0,005 0,006 <0,005 <0,005 <0,005 <0,005 <0,005 Zn mg/l 1,5 0,56 0,085 0,037 0,058 0,031 0,026 0,015 0,007 0,03 0,028 <0,01 Tl mg/l 0,05 <0,01 <0,01 <0,01 <0,01 <0,01 <0,01 <0,01 <0,01 <0,01 <0,01 0,019 Cr VI mg/l 0,1 <0,05 <0,05 <0,05 <0,05 <0,05 <0,05 <0,05 <0,05 <0,05 0,01 0,01 CN mg/l 0,1 <0,002 <0,002 <0,002 <0,002 <0,002 <0,002 <0,002 <0,002 <0,004 <0,002 <0,002 Fluorures mg/l 15 0,67 0,27 0,17 0,21 0,18 0,17 0,19 0,15 0,16 0,15 0,13 AOX mg/l 5 0,054 0,058 <0,02 0,034 <0,01 0,02 0,24 <0,01 <0,01 <0,01 <0,01 Dioxines ng/l 0,3 <0,03 - - - <0,03 ------

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De plus, un contrôle annuel continuera d’être réalisé dans la rivière de l’OISE en amont et en aval du point de rejet des eaux du site. Les mesures déjà réalisées pour les années 2010, 2011 et 2012 sont présentées dans le tableau suivant.

07/04/2010 27/04/2011 09/05/2012 Unités Amont Aval Amont Aval Amont Aval pH u.pH 7,9 7,9 7,9 7,9 7,9 8,2 MEST mg/l 67 41 16 11 25 7 COT mg/l 6,3 5,7 3,3 3,1 6,6 7,9 DCO mg/l 23 34 12 15 24 21

DBO 5 mg/l <1 <1 1,7 1,7 <1 1,1 As ug/l <10 <10 <10 <10 <10 <10 Cd ug/l <0,2 <0,2 <0.2 <0.2 <0.2 <0.2 Cr ug/l <4 <4 <4 <4 <4 <4 Cr VI ug/l <4 <4 <4 <4 <5 <5 Cu mg/l <0,004 <0,004 <0.004 <0.004 <0.004 0,004 Hg ug/l <0,1 <0,1 <0.1 <0.1 <0.1 <0.1 Ni ug/l <10 <10 <10 <10 <10 <10 Pb ug/l <5 <5 <5 <5 5 <5 Tl ug/l <10 <10 <10 <10 <10 <10 Zn mg/l 0,011 0,01 0,01 0,042 0,012 0,01 CN mg/l <0,002 <0,002 <0.002 <0.002 0,012 0,011 Fluorures mg/l 0,1 0,1 0,12 0,13 0,11 0,11 AOX ug/l <10 <10 <10 <10 <10 17 HCT ug/l <102 <101 <101 <101 <50 <50 Dioxines ng/l <0,0302 <0,0302 <0.0302 <0.0302 ND ND

b) Eaux usées domestiques

Les eaux usées domestiques seront collectées par un réseau spécifique les dirigeant vers un dispositif de traitement conforme à la réglementation en vigueur relative à l’assainissement non collectif. L’étude de conception du dispositif d’assainissement non collectif est présentée en annexe 30.

La nature du sous-sol ne permet d’envisager sans risque potentiel la prescription d’une filière de traitement par épandage. Compte tenu de la possibilité d’évacuer les eaux usées traitées dans le milieu hydraulique superficiel, l’infiltration ne sera pas nécessaire.

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Le système de traitement retenu correspondra à une microstation d’épuration dimensionnée pour le traitement d’eaux usées domestiques d’une capacité de 25 équivalents habitant (3 750 l/j). Cet équipement sera composé de deux cuves en béton de forme rectangulaire :

x Cuve n°1 : cuve de pré-décantation assurant les fonctions de séparation de phase et de pré-digestion ;

x Cuve n°2 : cuve de réacteur biologique et de post-décantation équipée de lits fixes (100 m²/m 3), de rampes de microbullages, et des supports.

Cet équipement sera conforme aux dispositions de l’Arrêté du Arrêté du 22 Juin 2007 relatif à la collecte, au transport et au traitement des eaux usées des agglomérations d'assainissement ainsi qu'à la surveillance de leur fonctionnement et de leur efficacité, et aux dispositifs d'assainissement non collectif recevant une charge brute de pollution organique supérieure à

1,2 kg/j de DBO 5.

Les performances épuratoires de la microstation d’épuration sont présentées dans le tableau ci-après.

Concentration en Paramètres Performance d’abattement sortie

DBO 5 94,5 % 14 mg/l

DCO 83,4 % 73 mg/l

MES 89,4 % 24 mg/l

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En considérant que le débit d’eau sortant de l’équipement est équivalent au débit d’eau entrant, le débit maximal d’eaux usées traitées sera de 3,75 m 3/j. Les rejets de la microstation d’épuration respecteront donc les valeurs limites d’émission définies par l’Arrêté du 02 Février 1998.

Valeurs limites d’émission Flux de pollution en Paramètres en mg/l kg/j

DBO 5 100 0,375

DCO 300 1,125

MES 100 0,375

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2.-2.-4.- Pollutions accidentelles

Au vu des activités du site, différentes sources de pollution accidentelle peuvent être envisagées, à savoir :

• une fuite au niveau du repère 01 des cuves de stockage de déchets liquides à haut PCI (4 x 35 m 3) et à bas PCI (3 x 800 m 3 + 4 x 35 m 3) ;

• une fuite au niveau du repère 12 des cuves de stockages de déchets liquides à haut PCI (4 x 200 m 3) ;

• une fuite de la cuve enterrée de fioul de 50 m 3 du repère 19 ;

• une fuite de la cuve enterrée de Gasoil de 5 m 3 du repère 15 ;

• une fuite de la cuve enterrée et compartimentée de 50 m 3 du repère 11 ;

• un déversement au niveau de l’aire de chargement/déchargement des cuves des repères 01 et 12 ;

• un déversement de fût ou de conteneur stocké à l’intérieur du bâtiment du repère 04 ;

• un déversement au niveau de l’aire de dépotage des fûts et conteneurs (repère 04) ;

• une fuite des bacs de dépotage et de préparation du combustible liquide de substitution (repère 09) ;

• un déversement de combustibles solides au niveau du bâtiment du repère 03 ;

• un déversement de déchets minéraux de substitution stockés au sein du repère 03 ;

• une fuite de la cuve de stockage de 130 m 3 des résidus d’épuration des fumées (poussières du filtre à manche) ;

• une fuite des cuves de stockage des déchets cuits dans le four rotatif de cuisson.

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2.-3.- MESURES PREVENTIVES ET EVALUATION DE L’IMPACT

2.-3.-1.- Concernant la consommation en eau

Le site ARF sera alimenté en eau potable par le réseau public de la commune de VENDEUIL et par le pompage d’eau de l’OISE.

Un clapet anti-retour équipera les canalisations d’alimentation en eau potable afin d’éviter tout retour de produits incompatibles avec la potabilité de l’eau.

Les installations de prélèvement d’eaux de surface et d’adduction d’eau potable seront munies d’un dispositif de mesure totalisateur.

2.-3.-2.- Concernant les rejets

a) Concernant les eaux pluviales et assimilées

Les eaux pluviales de toitures et de voiries, les eaux de purges de l’échangeur et les eaux issues de la régénération de la résine et du lavage du filtre à sable sont collectées et dirigées vers les bassins de décantation et tampon étanche d’un volume total de 2 882 m 3. Les eaux recueillies sont ensuite traitées par passage dans un séparateur d’hydrocarbures avant d’être rejetés dans l’Oise. Le rejet dans l’Oise s’effectue après le contrôle du respect des valeurs limites de rejet. Le déversement dans l’Oise se réalise par pompage à un débit maximum de 27 l/s.

Les résultats de l’autosurveillance et de la surveillance externe des rejets d’effluents aqueux confirment le respect des valeurs réglementaires initialement définies dans l’Arrêté Préfectoral du site.

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b) Concernant les eaux usées domestiques

Les eaux usées domestiques sont collectées par un réseau spécifique les dirigeant vers un dispositif de traitement conforme à la réglementation en vigueur relative à l’assainissement non collectif.

Le système de traitement retenu correspondra à une microstation d’épuration dimensionnée pour le traitement d’eaux usées domestiques d’une capacité de 25 équivalents habitant (3 750 l/j). Cet équipement sera composé de deux cuves en béton de forme rectangulaire :

x cuve de pré-décantation assurant les fonctions de séparation de phase et de pré-digestion ;

x cuve de réacteur biologique et de post-décantation équipée de lits fixes, de rampes de microbullages, et des supports.

Cet équipement sera conforme aux dispositions de l’Arrêté du Arrêté du 22 Juin 2007 relatif à la collecte, au transport et au traitement des eaux usées des agglomérations d'assainissement ainsi qu'à la surveillance de leur fonctionnement et de leur efficacité, et aux dispositifs d'assainissement non collectif recevant une charge brute de pollution organique supérieure à

1,2 kg/j de DBO 5.

c) Concernant les eaux usées industrielles

Les eaux usées industrielles sont constituées des eaux de paillasse de laboratoire, des purges de refroidissement des paliers du four et les eaux de lavage des camions/bennes/sols. Celles-ci sont traitées en interne par les installations de traitement thermique du site.

Ainsi, les dispositions techniques prises relatives au procédé garantissent que la Société ARF ne sera pas à l’origine de rejet d’eaux usées industrielles.

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2.-3.-3.- Concernant les déversements accidentels

En cas de déversement accidentel, une consigne d’intervention précise les actions à mener, notamment le confinement du site par la garantie du non fonctionnement de la pompe de relevage située au niveau du bassin de rétention du site.

Toutes les surfaces du site susceptibles d’être exposées à des déversements accidentels seront étanchéifiées, et les installations de stockage et de dépotage seront mises sur rétention.

a) Stockages

Conformément à l’arrêté du 04 Octobre 2010, les stockages vrac doivent disposer d’une rétention dont le volume est égal à :

¾ 100 % de la capacité du plus grand réservoir,

¾ 50 % de la capacité totale de réservoirs associés.

Pour les stockages de récipients de capacité unitaire inférieure ou égale à 250 litres, la capacité de rétention doit être au moins égale à :

¾ 50 % de la capacité totale des fûts dans le cas de liquides inflammables à l’exception des lubrifiants,

¾ 20 % dans les autres cas,

¾ 800 l au minimum ou égale à la capacité totale lorsque celle-là est inférieure à 800 l.

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Les zones de stockage de produits susceptibles de causer des pollutions accidentelles des eaux et du sol sont recensées ci-après au regard de leur dispositif de rétention associé.

Quantité Capacité de Zone de stockage Produits stockés Mode de stockage maximale Dispositif de rétention rétention stockée 3 cuves BPC de 800 m 3 2 400 m 3 Cuvette de 2 400 m 3 100% Cuves de stockage Liquide à haut et 4 cuves BPC de 35 m 3 140 m 3 Cuvette de 140 m 3 100% du repère 01 bas PCI 4 cuves HPC de 35 m 3 140 m 3 Cuvette de 140 m 3 100% Cuves de stockage Liquide à haut 4 cuves de 200 m 3 800 m 3 Cuvette de 800 m 3 100% du repère 12 PCI Stockage pour Cuve enterrée à double Cuve à double paroi avec détecteur Fioul domestique 5 m 3 groupe électrogène paroi de fuite et limiteur de remplissage Stockage carburant Gasoil, fioul Cuve enterrée et Cuve à double paroi avec détecteur pour véhicule à domestique, ad- compartimentée à double 50 m 3 de fuite et limiteur de remplissage moteur blue paroi Cuve enterrée à double Cuve à double paroi avec détecteur Stockage enterré Fioul 50 m 3 paroi de fuite et limiteur de remplissage Stockage fûts et Liquide à haut et 1 000 m 3 en fûts et Rétention bâtiment de conteneurs du 1 000 m 3 100% bas PCI conteneurs sous bâtiment 1 000 m 3 repère 04 Aire de lavage des Egouttures de bennes des repères / / Cuvette de 60 m 3 100% lavages 07 et 08 Zone de stockage Egoutture des des bennes du / / Cuvette de 30 m 3 100% bennes repère 06 Stockage en bacs de dépotage et de 4 bacs de préparation Logés dans des fosses en béton Liquide à haut et préparation des d’une capacité unitaire 300 m 3 associés à une capacité de rétention bas PCI combustibles de 75 m 3 de 100% liquides Stockage de Egouttures des 5 000 t de Rétention bâtiment de combustibles combustibles En vrac sous bâtiment combustibles / 1 000 m 3 solides solides à haut PCI solides Egouttures des Stockage de déchets déchets de Rétention bâtiment de de minéraux de En vrac sous bâtiment 8 000 t / minéraux de 1000 m 3 substitution substitution Stockage des Résidus Silo 130 m 3 Dalle étanche / résidus d’épuration d’épuration Stockage des Déchets de 15 silos d’une capacité déchets cuits dans 4 560 m 3 Dalle étanche / minéraux cuits totale de 4 560 m 3 le four rotatif

Par ailleurs, l’ensemble des surfaces du site servant au transit, au stockage, au traitement ou à la manipulation de produits susceptibles de générer des pollutions accidentelles ainsi que les voiries sont imperméabilisées.

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Conformément à la réglementation, la surpression sur le mur de rétention associée à un effet de vague suite à la rupture d’un réservoir a été étudiée pour les cuves du repère 01. Une note de calcul de vérification de la stabilité du mur de rétention permet de garantir l’intégrité du mur de rétention en cas d’un effet de vague. Ces documents techniques sont présentés en annexe 28.

b) Zone de dépotage

Deux aires de dépotage sont associées aux stockages vrac du site :

8 Aire associée au stockage des cuves du repère 12. Celle-ci à une capacité de réception d’un véhicule citerne. Elle est en rétention pour un volume de 30 m 3. Elle dispose de deux pompes de chargement/déchargement d’une capacité unitaire 100 et 200 m 3/h. Elle est également équipée d’un réseau de détection incendie associé à une extinction automatique ;

8 Aires associées aux bacs de dépotage du repère 9 et au stockage des cuves du repère 01. Elles ont une capacité de réception de deux véhicules citernes, et sont en rétention pour un volume de 60 m 3. Elles disposeront chacune de deux pompes de chargement/déchargement, soit respectivement 100 et 200 m 3/h pour chaque aire. Elles seront également équipées d’un réseau de détection incendie associé à une extinction automatique.

2.-3.-4.- Concernant les eaux d’extinction d’incendie

En cas d’incendie, les eaux d’extinction seraient chargées en matières en suspension et en liquides inflammables.

Etant donné leur caractère polluant, les eaux d’extinction d’incendie doivent pouvoir être retenues sur le site.

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Les volumes d’eau d’extinction d’incendie sont liés à l’installation en feu. Ainsi, on considérera d’une part, le plus grand stockage des déchets industriels liquides, soit le repère 01, et d’autre part, les bâtiments présentant les plus grandes surfaces susceptibles d’être en feu, à savoir le bâtiment de préparation et de stockage des fûts et conteneurs (repère 04) et le bâtiment de préparation et de stockage des déchets solides et minéraux (repère 03).

Stockage en cuves de déchets liquides

Le calcul des besoins en eau des cuves des repères 01 et 12 selon l’Arrêté du 03 Octobre 2010 est présenté en annexe 10. Les besoins en eau d’extinction dans le scénario la plus défavorable sont estimés à 71 m 3 de solution moussante soit 4,25 m 3 d’émulseur.

La ressource en eau pour le stockage de liquides inflammables est disponible grâce à une réserve de 850 m 3. Il s’agit d’une cuve alimentée par l’eau de l’Oise. Lors d’un incendie, cette cuve peut être remplie en continu par le pompage dans l’OISE à un débit de 20 m 3/h.

Le stockage de liquides inflammables en cuves HPC dispose :

¾ de couronnes fixes d’arrosage, disposées au dessus des cuves et permettant l’arrosage à l’eau et le déversement de solution moussante,

¾ de déversoirs à mousse placés sur le pourtour de chaque cuvette de rétention HPC,

¾ d’un inertage du ciel gazeux à l’azote pour les cuves du repère 12 et les cuves HPC du repère 01,

¾ de détecteurs d’incendie à ultraviolet/infrarouge dans chaque cuvette de rétention HPC.

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Bâtiment de préparation et de stockage des fûts et conteneurs (repère 04)

L’évaluation des besoins en eaux d’extinction d’incendie a été effectuée selon le document technique D9 relatif à la défense extérieure contre l’incendie (cf. annexe 11).

Compte tenu du recoupement du bâtiment, les besoins en eaux d’extinction incendie ont été dimensionnés pour la zone de stockage des fûts (1 440 m²).

Les besoins en eaux d’extinction incendie sont estimés à 90 m 3/h, soit 180 m 3 pour un incendie de 2 heures.

Le calcul du dimensionnement de la rétention des eaux d’extinction incendie a été effectué selon le document technique D9A (cf. annexe 11). Ce calcul prend en compte :

3 ¾ le volume d’eau d’extinction d’incendie : 180 m ,

3 ¾ le volume d’eau à la source principale de sprinklage : 670 m ( nota : ce volume représente le volume restant au sein de la réserve incendie, le volume initial étant égal à 850 m 3),

3 ¾ le volume d’eau lié aux intempéries : 468 m ,

3 ¾ le volume lié à la présence de stock de liquides : 200 m .

Soit un volume total à confiner de 1 518 m 3.

Cette rétention sera réalisée par les bassins de décantation dont le volume total est égal à 2 882 m 3. Dans sa configuration future, le site sera équipé de deux bassins : 2 150 m 3 et 732 m 3.

Cette rétention permettra également de contenir simultanément les eaux d’extinction incendie (180 m 3) et les eaux issues d’une pluie horaire maximale de 1 466 m 3.

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Bâtiment de préparation et de stockage des déchets solides et minéraux (repère 03)

L’évaluation des besoins en eaux d’extinction d’incendie a été effectuée selon le document technique D9 relatif à la défense extérieure contre l’incendie (cf. annexe 11).

Les besoins en eaux d’extinction incendie ont été dimensionnés pour la zone de stockage et d’emploi des déchets solides et minéraux (4 700 m²). Compte tenu de la nature différente du risque entre ces déchets, il est associé une surface de 2 000 m² pour les déchets solides et de 2 700 m² pour les déchets minéraux.

Les besoins en eaux d’extinction incendie sont estimés à 270 m 3/h, soit 540 m 3 pour un incendie de 2 heures.

Le calcul du dimensionnement de la rétention des eaux d’extinction incendie a été effectué selon le document technique D9A (cf. annexe 11). Ce calcul prend en compte :

3 ¾ le volume d’eau d’extinction d’incendie : 540 m ,

3 ¾ le volume d’eau à la source principale de sprinklage : 550 m ( nota : ce volume représente le volume restant au sein de la réserve incendie, le volume initial étant égal à 850 m 3),

3 ¾ le volume d’eau lié aux intempéries : 468 m ,

3 ¾ le volume lié à la présence de stock de liquides : 200 m .

Soit un volume total à confiner de 1 758 m 3.

Cette rétention sera réalisée par les bassins de décantation dont le volume total est égal à 2 882 m 3. Dans sa configuration future, le site sera équipé de deux bassins : 2 150 m 3 et 732 m 3.

Cette rétention permettra également de contenir simultanément les eaux d’extinction incendie (540 m 3) et les eaux issues d’une pluie horaire maximale de 1 466 m 3.

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Justification des volumes disponibles pour le tamponnement et de confinement des eaux

La Circulaire du 17/12/98 relative aux installations classées pour la protection de l'environnement précise que :

« Le bassin de confinement peut être utilisé pour collecter et retenir les eaux pluviales conformément à l'article 9 sous réserve que soit examiné le risque d'incompatibilité. La capacité d'un tel bassin susceptible de recevoir simultanément des eaux pluviales et des eaux d'extinction d'incendie devra être au moins égale à la plus grande des deux valeurs suivantes :

x soit la somme du volume des eaux d'extinction de l'incendie le plus pénalisant et du volume des premiers flots de la pluie annuelle sur les surfaces imperméabilisées (Configuration n°1).

x soit le volume des premiers flots de la pluie décennale sur les surfaces imperméabilisées (Configuration n°2). »

Le calcul des volumes mentionnés dans la circulaire est présenté dans le tableau ci-après. Il est considérer une surface imperméabilisée totale de 46 841 m².

Configuration n°1 Configuration n°2

Volume des eaux d’extinction d’incendie 540 m 3 sur 2 heures /

Volume des premiers flots de la pluie annuelle (1) 1 443 m 3 /

Volume des eaux pluviales pour un orage décennal (2) / 2122 m 3

TOTAL 1 983 m 3 2 122 m 3

(1) La quantité de pluie d’un épisode de 24h sur une durée de retour de fortes précipitations sur 1 an est de 30,8 mm (Donnée Météo pour la Station de Saint-Quentin). (2) La quantité de pluie d’un épisode de 24h sur une durée de retour de fortes précipitations sur 10 ans est de 45,3 mm (Donnée Météo France pour la Station de Saint-Quentin).

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Les dispositions de la circulaire sont donc respectées. Le confinement des eaux d’extinction d’incendie ainsi que le tamponnement des eaux pluviales peut donc se faire par les bassins de décantation dont le volume total est égal à 2 882 m 3. Dans sa configuration future, le site sera équipé de deux bassins : 2 150 m 3 et 732 m 3.

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2.-3.-5.- Situation par rapport aux meilleures techniques disponibles

a) L’inventaire des émissions dans l’eau

Suivant les procédés mis en place dans les usines d’incinération, les principaux effluents sont :

9 les effluents des installations de traitement d’air par voie humide ;

9 les eaux domestiques (eaux sanitaires, restauration, …) ;

9 les rejets des chaufferies ;

9 les eaux de refroidissement ;

9 les eaux de ruissellement des voiries et des bâtiments.

b) Les solutions pour minimiser les flux

Les solutions pour minimiser les flux peuvent être multiples et variées et sont basées sur des principes usuels : la diminution de la consommation en eau, le recyclage au maximum des eaux dans le procédé, le traitement des effluents en interne. Présentées dans le chapitre 4 du BREF « Waste Incineration », les techniques actuellement disponibles et considérées comme celles permettant au mieux de minimiser les consommations en eau sont répertoriées dans le tableau suivant :

Techniques Avantages Inconvénients - Absence de gaz dans l’eau rejetée - Les sels et autres substances s’accumulent - Réduction de la consommation associée à un dans les mâchefers et les REFIDIS Traitement des gaz dans l’eau rejetée traitement de l’eau rejetée - Consommation d’énergie pour l’unité - récupération des sels dans les eaux d’évaporation d’évaporation - Réduction de la consommation en eau - Dilution de 3 % des floculants organiques - Consommation d’énergie associée à un - Pas de consommation d’eau supplémentaire traitement des effluents liquides Re-circulation des eaux polluées dans le pour diluer les floculants organiques - La ré-utilisation des effluents dans le système système de traitement des gaz - Réduit les effluents de l’installation d’épuration des fumées dépend de sa d’évacuation des eaux usées concentration en sels - Réduit la demande en eau primaire Addition d’eau froide primaire dans le - Réduction de la consommation d’eau issue de / système de traitement des gaz l’épuration - Son utilisation dépend de la qualité de l’effluent rejeté Utilisation des eaux de purges comme - Ces eaux peuvent être directement utilisées - Si les eaux sont trop chargées en sels, il y a eau d’approvisionnement pour sans subir un traitement ni une épuration risque d’obstruction des réseaux par l’épuration des fumées - Réduction de la consommation en eau précipitation de ces sels (coût de la maintenance éventuelle)

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Techniques Avantages Inconvénients - Faible réduction de la consommation en eau - Certaines substances ne pourront pas être qui dépend de la quantité disponible et éliminées par le système d’épuration des Utilisation d’effluents issus de laboratoire régulière ou non fumées dans le système d’épuration des fumées - Réduction des émissions potentielles en - Impact potentiel sur les performances du traitant les effluents dans le process de l’usine traitement d’épuration des fumées en d’incinération fonction de la qualité des effluents reçus - Consommation plus importante d’énergie et - Les polluants inorganiques seront concentrés d’installation : coûts importants dans les déchets solides - Accumulation de certaines substances dont - Réduction de la consommation en eau Re-circulation des effluents à la place de notamment le mercure primaire leur élimination - Concentrations des polluants dans les déchets - Elimine ou réduit considérablement le besoin solides en eau pour le traitement des effluents gazeux - Coût important si un besoin intermédiaire est - Pas de rejet d’effluents liquides requis - Réduction du volume d’eau consommée - Les effluents très chargés peuvent tout de Séparation des eaux pluviales de toitures même être traités - Séparation des eaux requise pour éviter l’effet et des autres eaux de surface - La fraction polluée restante peut-être traitée de dilution des effluents liquides traités - Coût réduit dans le cadre d’une installation nouvelle - Peu d’émission d’eaux - Amélioration de la constance et de la confiance de la réutilisation des eaux dans le Mise à disposition d’une capacité tampon process de traitement des fumées / ou de stockage des effluents liquides - Optimisation du traitement : aide à la réduction de la consommation en eau pour le traitement des fumées - Grande consommation d’énergie et de matière Traitement physico-chimique des - Abattement de 99,9 % du mercure première effluents liquides de traitement des - Augmentation de la précipitation des métaux - Problème d’incrustation par sédimentation fumées et des autres eaux usées lourds - Coût important dans l’achat d’additifs et de contaminées de l’installation - Autres substances aussi réduites réactifs - Réduction de la présence d’ammoniac dans les effluents rejetés - Grande consommation d’énergie - Réduction de la concentration en ammoniac Elimination de l’ammoniac des effluents - Risque d’obstruction des canalisations par pour la réduction des NOx par ré-emploi de précipitation l’ammoniac extrait - Réduction coût d’achat d’ammoniac - Consommation d’énergie additionnelle - Emission à l’eau résiduelle réduite - Consommation de matière première Traitement séparé des différentes - Réduction de la consommation en réactifs - Exutoire particulier pour récupération des émanations d’effluents des différentes - Le gypse peut-être récupéré et les déchets de matériaux, compliqué par la présence étapes des procédés de traitement des sulfures sont donc réduits d’impuretés fumées - HCl peut-être régénéré et réintroduit dans le - Coût important de mise en place traitement acide - Coût de remplacement d’un autre système par celui-ci très coûteux Evaporation des effluents liquides dans le / / process d’incinération - Exutoire de récupération des résidus solides Evaporation séparée des effluents / obligatoires - Présence d’impuretés - Consommation d’énergie - Utilisation de produits chimiques dans le - Peut-être utilisé dans le contrôle du pH process de récupération de HCl - Réduction des sels contenus dans l’effluent - Système et matériaux spéciaux pour limiter ou produit éviter la corrosion des canalisations du Récupération de HCl - Dans le cas d’une évaporation, la récupération système de récupération de HCl réduit la quantité des sels dans les - Investissements significatifs résidus solides d’environ 50 % - Coût élevé de la maintenance - Bénéfices peu signifiant mais réduction des déchets solides - Réduction de la concentration en sulfate dans - Consommation en énergie et matière première Récupération du gypse produit lors de les effluents liquides finaux - Investissement important l’épuration des fumées - Réduction des résidus solides - Bénéfices limités mais réduction du coût - Valorisation matière d’élimination des déchets

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c) Situation du site ARF

Le fonctionnement en circuit fermé du procédé de refroidissement des paliers de four limite la consommation en eau.

Les eaux pluviales de voiries/parkings et de toitures sont récupérées par des collecteurs et réseaux de types séparatifs (conformément aux meilleures techniques disponibles) et peuvent être stockées dans un bassin (capacité tampon permettant leur ré-utilisation éventuelles conformément aux meilleures techniques disponibles après décantation et passage dans un séparateur à hydrocarbures).

Le site ARF ne rejette aucun effluent industriel. Tous les effluents (eaux de laboratoire et éventuellement effluent issu d’un déversement accidentel de liquide récupéré dans une cuve déportée) sont réutilisés dans le process. Cette opération fait partie des meilleures techniques disponibles à ce jour (re-circulation des eaux polluées dans le système de traitement des gaz, re- circulation des effluents à la place de leur élimination, évaporation des effluents liquides dans le process d’incinération).

Le traitement des effluents gazeux s’effectue par voie sèche, ce qui limite la consommation d’eau et par conséquent le rejet d’eaux usées industrielles.

Les eaux de purges du réseau de vapeur seront réutilisées pour l’appoint en eau dans les Redlers. L’excédent d’eau de purge sera dirigé vers les bassins de décantation.

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3.- AIR

3.-1.- SENSIBILITE DE L’ENVIRONNEMENT

Le site se situe sur le territoire de la commune de VENDEUIL dans l’, à environ 1,5 km au Sud-Est du centre du bourg de la commune. La zone est relativement isolée en milieu rural.

Les principales sources de rejets atmosphériques aux abords du site sont dues à l’émission de gaz de combustion issue des foyers domestiques et au trafic sur les routes avoisinantes, à savoir :

x la route départementale D1044 à 900 m à l’Ouest,

x la route départementale D13 à 1,3 km au Sud,

x la route départementale D421 à 1,35 km au Nord,

x la route départementale D643 à 1,45 km au Sud,

x l’Autoroute A26 à 4 km au Nord-Ouest.

Le suivi de la qualité de l’air dans la région picarde est assurée par l’ATMO PICARDIE (Association de Surveillance et de la Qualité de l’Air en Picardie) qui appartient au réseau national de surveillance et d’information sur l’air.

Les stations de mesure les plus proches du site sont basées sur les communes de et de SAINT-QUENTIN qui se situent respectivement à 14,7 km et à 15,4 km du site ARF. Les valeurs moyennes annuelles (2008) de concentration en polluants sur les stations de ces deux communes sont présentées dans le tableau suivant.

Concentrations exprimées en µg/m 3

Station de mesure SO 2 NO 2 PM10 Plomb Benzène

Chauny - VDC 2 16 24 0,0091 /

Chauny - Foyer 3 / / / /

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Concentrations exprimées en µg/m 3

St Quentin - Roth / 24 25 / 0,7

St Quentin - Bert / 17 24 / /

Valeur / 40 40 0,5 5 réglementaire (1)

Recommandations 50 40 20 0,5 / de l’OMS (2) (1) Moyenne annuelle définie par le Code de l’Environnement (2) Moyenne annuel définie par Guidelines for Air Quality, WHO

KALIÈS - KA10.11.006 Page 227 DDAE VENDEUIL - ARF

3.-2.- CARACTERISTIQUES DES INSTALLATIONS

3.-2.-1.- Nature et localisation des rejets

a) Situation Arrêté Préfectoral

Les sources potentielles de pollutions atmosphériques liées aux activités du site sont les gaz de combustion issus du four rotatif de cuisson. Les gaz issus de cet équipement sont raccordés en amont de l’enceinte statique d’incinération et sont rejetés, après traitement, par le conduit de la cheminée.

Ainsi, les rejets atmosphériques du site sont collectés et évacués, après traitement, par l’intermédiaire d’un seul rejet canalisé à savoir la cheminée de l’enceinte statique d’incinération, dont la hauteur est conforme à l’Arrêté du 20 Septembre 2002.

Le plan de la page suivante localise la cheminée principale de l’installation.

Dans une moindre mesure, l’activité du site ARF est susceptible d’être à l’origine de rejets diffus de composés organiques volatils contenus dans les déchets liquides. Ces émissions diffuses sont susceptibles de se produire lors des phases de transfert de déchets liquides vers les cuves de stockage.

A noter que les évents de respiration de l’ensemble des cuves de stockage sont raccordés au four rotatif de cuisson, ce qui évite tout échappement de vapeurs de COV vers l’atmosphère lors des phases de dépotage.

b) Situation future

La nature et la localisation du rejet canalisé du site ne seront pas modifiées dans la situation future.

Des émissions diffuses de Composés Organiques Volatils sont susceptibles d’être générées par les activités suivantes :

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x Atelier de cisaillage des fûts,

x Chaine de préparation des Résidus Solides de Combustion,

x Zone de dépotage des repères 7, 8 et 20.

Comme pour les cuves existantes, les évents de respiration des cuves de stockage de déchets liquides HPC et BPC seront raccordés au four rotatif de cuisson.

KALIÈS - KA10.11.006 Page 229 LOCALISATION DU REJET CANALISE DU SITE ARF

Rejet de l’installation

Echelle : 1/2 000

K:\bdhaveloose\ARF - VENDEUIL (02)\DDAE_V4\Images\DDAE\16-Localisation rejet air.doc DDAE VENDEUIL - ARF

3.-2.-2.- Caractéristiques des rejets

a) Situation Arrêté Préfectoral

A la sortie de la cheminée de l’installation, les fumées épurées peuvent contenir du monoxyde de carbone (CO), des poussières, des substances organiques à l'état de gaz ou de vapeur (COV), du chlorure d'hydrogène

(HCl), du fluorure d'hydrogène (HF), du dioxyde de soufre (SO 2), des métaux lourds et des dioxines et furannes.

Les métaux lourds sont le cadmium (Cd), le thallium (Tl), le mercure (Hg), l'antimoine (Sb), l'arsenic (As), le plomb (Pb), le chrome (Cr), le cobalt (Co), le cuivre (Cu), le manganèse (Mn), le nickel (Ni) et le vanadium (V).

X Diffusion des rejets

Les caractéristiques du rejet sont présentées ci-après :

Cheminée Hauteur 33 m Diamètre 2 m 3 Débit exprimé sur gaz secs à 11 % d’O 2 100 000 Nm /h Vitesse d’éjection 12 m/s

La hauteur de la cheminée restera conforme à l’Arrêté Ministériel du 02 Février 1998 modifié.

KALIÈS - KA10.11.006 Page 231 DDAE VENDEUIL - ARF

X Contexte réglementaire

D’après l’article 3.2.4 de l’Arrêté Préfectoral du 02 Juin 2006, les valeurs limites de concentration dans les rejets atmosphériques qui restent applicables à l’installation sont les suivantes :

Valeur en moyenne Valeur en Paramètres journalière moyenne sur ½ h Concentration en O de 2 11% 11% référence Poussières totales 10 mg/Nm 3 30 mg/Nm 3 COT 10 mg/Nm 3 20 mg/Nm 3 HCl 10 mg/Nm 3 60 mg/Nm 3 HF 1 mg/Nm 3 4 mg/Nm 3 3 3 SO 2 50 mg/Nm 200 mg/Nm NOx 150 mg/Nm 3 200 mg/Nm 3 CO 50 mg/Nm 3 100 mg/Nm 3 (1) Cd + Tl 0,05 mg/Nm 3 - Hg 0,05 mg/Nm 3 - Sb + As + Pb + Cr + Co + Cu + 0,5 mg/Nm 3 - Mn + Ni + V Dioxines et furannes 0,1 ng/Nm 3 ITEQ (2) - (1)150 mg/m 3 de gaz de combustion dans au moins 95% de toutes les mesures correspondant à des valeurs moyennes calculées sur dis minutes ou 100 mg/m3 de gaz de combustion dans toutes les mesures correspondant à des valeurs moyennes calculées sur une demi-heure au cours d’une période de 24 heures

(2)La concentration en dioxines et furannes est définie comme la somme des concentrations déterminées selon les indications de l’annexe III de l’arrêté ministériel du 20 septembre 2002 relatif aux installations d’incinération et de co-incinération de déchets dangereux. La méthode de mesure utilisée est la moyenne mesurée sur une période d’échantillonnage de six heures minimum et huit heures maximum Ces valeurs sont données dans des conditions normales de température et de pression (273 K et 101,3 kPa) pour une teneur en oxygène de 11 % sur gaz secs.

KALIÈS - KA10.11.006 Page 232 DDAE VENDEUIL - ARF

X Auto-surveillance

La Société ARF assurera la surveillance de ses rejets selon les modalités suivantes.

Paramètres Fréquence Enregistrement Débit Continue Oui

O2 Continue Oui

H2O Continue Oui CO Continue Oui Poussières totales Continue Oui COT Continue Oui

SO 2 Continue Oui NOx Continue Oui HCl Continue Oui Cd + Tl Semestrielle - Hg Semestrielle - Sb + As + Pb + Cr + Co + Cu + Semestrielle - Mn + Ni + V Dioxines et furannes Semi-continue* -

*Avant Fin 2012

X Résultats des mesures de rejets atmosphériques

La Société ARF réalisera une analyse semestrielle de l’ensemble des paramètres listés dans le tableau ci-dessus. Les résultats d’analyse des prélèvements réalisés au cours de l’année 2008 sont présentés dans le tableau de la page suivante. Il n’y a pas de mesures en 2009 compte tenu de l’arrêt des installations durant l’année 2009.

Les résultats de mesures issus des contrôles réglementaires sont conformes aux exigences de l’Arrêté Préfectoral du 02/06/06.

KALIÈS - KA10.11.006 Page 233 DDAE VENDEUIL - ARF

Valeurs de concentration exprimée à 11% d'O sur gaz secs Valeur Limite 2 d'Emission - Arrêté Unités Mesure du 26 Mesure du 22 et Mesure du 12 Mesure du 27 juin Mesure du 23 Mesure du 14 Préfectoral du 02 Mesure 2010 mars 2008 23 avril 2008 juin 2008 2008 (Inopiné septembre 2008 novembre 2008 Juin 2006 (KALI’AIR) (Inopiné DRIRE) (KAL’IAIR) (KAL’IAIR) DRIRE) (Inopiné DRIRE) (Inopiné DRIRE)

Débit Nm 3/h 100 000 21 100 25 057 23 665 30 350 20 341 19 000 17 726

Poussières mg/Nm 3 10 <1,1 1,7 < 0,4

Monoxyde de carbone mg/Nm 3 50 9,8 8 6,4

Dioxyde de soufre mg/Nm 3 50 0,7 <0,4 0,2

Cot en équivalent carbone mg/Nm 3 10 1,3 2

Oxydes d'Azote (NOx) mg/Nm 3 150 11,1 102 47,8

Acide Chlorhydrique mg/Nm 3 10 0,9 <0,4 3,6

Acide Fluorhydrique mg/Nm 3 1 <1,1 0,1 1,1

Cadmium + Thallium mg/Nm 3 0,05 <0,0093 <0,025 < 0,0056

Mercure mg/Nm 3 0,05 <0,0011 <0,004 0,001

Sb + As + Pb + Cr + Co + mg/Nm 3 0,5 <0.0794 <0.106 < 0,1054 Cu + Mn + Ni + V

Dioxines et furannes ng/Nm 3 0,1 0,029 0,021 0,017 0,006 0,022 0,025 0,014

KALIÈS - KA10.11.006 Page 234 DDAE VENDEUIL - ARF

X Traitement des rejets

Le schéma de la page suivante présente les dispositifs de traitement des effluents gazeux du site ARF.

X Rejets diffus

Les évents de respiration de l’ensemble des cuves de stockage sont raccordés au four rotatif de cuisson, ce qui évite tout échappement de vapeurs de COV vers l’atmosphère lors des phases de dépotage.

L’émission diffuse de COV lors des phases de transfert de déchets liquides est susceptible de survenir au niveau des raccordements entre le camion-citerne et le point de branchement. Ces rejets sont très limités.

b) Situation future

X Rejet canalisé

Les caractéristiques des rejets ne seront pas modifiées par rapport à la situation définie dans l’Arrêté Préfectoral du site.

Dans le cadre de la nouvelle demande d’autorisation d’exploiter, les Valeurs Limites d’Emission proposées correspondent à celles de l’Arrêté du 20 Septembre 2002 relatif aux installations d'incinération et de co- incinération de déchets dangereux.

X Rejets diffus

Des émissions diffuses de Composés Organiques Volatils sont susceptibles d’être générées par les activités suivantes :

KALIÈS - KA10.11.006 Page 235 DDAE VENDEUIL - ARF

x Atelier de cisaillage des fûts (repère 05) : lors du cisaillage des fûts de déchets liquides, les vapeurs de solvants seront aspirées et dirigées vers le four rotatif de cuisson. Cette opération est réalisée sous bâtiment fermé,

x Chaine de préparation des Résidus Solides de Combustion (repère 03) : la chaine de préparation des résidus solides de combustion sera équipée d’un système d’aspiration des vapeurs,

x Zone de dépotage (repères 7, 8 et 20) : Les émissions de COV se limiteront aux émissions fugitives provenant des raccordements. Compte tenu des vérifications régulières et de l’entretien préventif réalisé sur ces équipements, ces émissions, d’un point de vue quantitatif resteront très limitées.

Comme pour les cuves existantes, les évents de respiration des cuves de stockage de déchets liquides HPC et BPC seront raccordés au four rotatif de cuisson.

KALIÈS - KA10.11.006 Page 236 SCHEMA DE PRINCIPE DU FONCTIONNEMENT DE L’INSTALLATION DE TRAITEMENT DES FUMEES

Fumées sortie Filtre à échangeur manches

Silo à Chaux ou Gaine réactif Bicarbonate d’injection de sodium Ventilateur de tirage

Transporteur Cheminée des résidus Trémie tampon Silo de stockage Injection de des résidus (REFIDIS ) charbon actif

Broyeur

Enlèvement

Ventilateur air de transport

K:\jdeguine\ARF - VENDEUIL (02)\DDAE_V4\Images\DDAE\05-Traitement fumees MAJ.doc DDAE VENDEUIL - ARF

3.-3.- MESURES PREVENTIVES ET EVALUATION DE L’IMPACT

3.-3.-1.- Concernant les émissions atmosphériques

a) Rejet canalisé

Le traitement des fumées est un système de type sec au bicarbonate de sodium et au charbon actif. Il comporte :

ª un échangeur pour le refroidissement des fumées,

ª une gaine de réaction,

ª un dépoussiéreur (filtre à manches),

ª un ventilateur de tirage,

ª une cheminée.

Ce système de traitement des fumées permet de respecter les valeurs limites de rejets atmosphériques imposé initialement par l’Arrêté Préfectoral du 02 Juin 2006 et par l’Arrêté du 20 Septembre 2002.

Les fumées épurées sont rejetées à l’atmosphère via le ventilateur d’exhaure et la cheminée. Cette dernière, d’une hauteur de 33 mètres, est munie d’une plate-forme de contrôle des rejets atmosphériques conforme à la norme NFX 44-052.

Un programme de surveillance des rejets atmosphériques est mis en place par la société ARF afin de vérifier le respect des valeurs limites prescrites dans l’arrêté préfectoral du 02 Juin 2006. Ce programme de surveillance comporte des analyses à réaliser en continu ou à des fréquences déterminées.

KALIÈS - KA10.11.006 Page 238 DDAE VENDEUIL - ARF

b) Rejets diffus

Les cuves de stockage de déchets liquides HPC et BPC seront équipées d’évents raccordés au four rotatif de cuisson. Les vapeurs émises suite à la respiration et aux mouvements du liquides lors des chargements et déchargements seront donc collectées et éliminées au sein du four. Cet aménagement mis en place par la Société ARF permet d’éviter l’émission de Composés Organiques Volatils dans l’atmosphère.

Afin de limiter les émissions fugitives de COV provenant des raccordements, des vérifications régulières et un entretien préventif seront réalisés sur ces équipements.

L’atelier de cisaillage des fûts et la chaine de préparation des RSC seront équipés d’un système d’aspiration des vapeurs. Ces vapeurs seront dirigées vers le four rotatif de cuisson ou vers un dispositif de traitement autonome.

L’impact des rejets diffus du site ARF dans sa configuration future sera négligeable.

KALIÈS - KA10.11.006 Page 239 DDAE VENDEUIL - ARF

3.-3.-2.- Situation par rapport aux meilleures techniques disponibles

a) L’inventaire des émissions dans l’air

Les principales émissions dans l’air d’une usine d’incinération sont des :

8 particules de taille variable ;

8 gaz acides et autres (HCl, HF, SO 2, NOx, etc …) ;

8 métaux lourds (Hg, Cd, Tl, As, Ni, Pb, etc …) ;

8 composés organiques (COV, PCDD/F, etc …).

Et dans une moindre mesure, des :

8 odeurs ;

8 gaz à effet de serre (CO 2) ;

8 poussières ambiantes.

Les rejets atmosphériques ont fait l’objet d’attentions particulières pour les usines d’incinération de déchets. Des progrès dans les techniques de traitement des fumées ont en particulier été effectués pour réduire les émissions dans l’air.

KALIÈS - KA10.11.006 Page 240 DDAE VENDEUIL - ARF

b) Traitement des fumées de combustion

ª Traitement des poussières

La sélection d’un traitement des poussières est déterminée par :

x la concentration ;

x la taille moyenne ;

x la distribution des particules ;

x le flux de gaz ;

x la température ;

x la compatibilité avec les autres équipements de traitement des fumées ;

x la concentration à respecter à la sortie.

Les principales techniques de traitement des poussières existantes sont les suivantes :

x filtres électrostatiques ou électrofiltres secs ;

x électrofiltres humides ;

x électrofiltres à condensation ;

x tours de lavage humide à ionisation ;

x filtres à manches ;

x cyclones et multicyclones.

Certaines de ces techniques peuvent être utilisées en prétraitement, d’autres en traitement final.

KALIÈS - KA10.11.006 Page 241 DDAE VENDEUIL - ARF

Les avantages et inconvénients des principales techniques utilisées dans l’incinération, et notamment en prétraitement, sont présentés dans le tableau ci-dessous.

Emissions Techniques Avantages Inconvénients Concentrations Seulement en prétraitement des Cyclones : 200 – 2 2 Robuste, relativement poussières Cyclone et 300 mg/m 3 2 simple et fiable Consommation d’énergie multicyclone Multicyclones : 2 2 Utilisé en incinération relativement élevée (par rapport à 100 – 150 mg/m 3 2 l’électrofiltre) 2 Besoin relativement faible 2 Formation de dioxines et furannes en énergie quand la température d’utilisation Electrofiltre Echelle de T° acceptée 150- est comprise entre 450-200°C 5 - 25 mg/m 3 2 sec 350° C 2 Largement utilisé en incinération 2 Peu d’expérience en incinération 2 Capable d’atteindre de 2 Principalement utilisé en post- Electrofiltre faibles concentrations traitement des poussières 5 - 20 mg/m 3 humide 2 Parfois utilisé en 2 Rejet d’eaux usées incinération 2 Augmente le panache des fumées résiduelles 2 Largement utilisé dans les 2 Consommation d’énergie usines d’incinération relativement élevée (par rapport à Filtre à < 5 mg/m 3 La couche de résidus joue le l’électrofiltre) manches 2 rôle de filtre supplémentaire 2 Sensible à la condensation d’eau et et active l’adsorption à la corrosion

ª Traitement des gaz acides (HCl, HF, SO 2)

Il existe quatre procédés de traitement de fumées largement répandus :

2 procédés par voie humide ;

2 procédés par voie semi-humide (ou semi-sèche) ;

2 procédés par voie sèche ;

2 désulfurisation directe.

KALIÈS - KA10.11.006 Page 242 DDAE VENDEUIL - ARF

La comparaison des résultats de traitement des gaz acides est illustrée dans le tableau suivant :

Moyenne Voie sèche Voie semi- Voie sèche journalière Voie humide Bicarbonate 3 humide rapide Chaux (mg/Nm ) de sodium HCl < 5 3 – 10 < 6 < 10 < 5 HF < 0,5 < 1 < 1 < 1 < 1

SO 2 < 20 < 20 < 5 < 50 < 20 Remarque : concernant la désulfurisation directe, les résultats ne sont pas connus

La plupart du temps, ces dispositifs permettent également la réduction des poussières, des dioxines et furannes et du mercure.

La voie humide est le traitement le plus efficace, mais elle génère un effluent liquide. L’abaissement de la température peut toutefois être à l’origine de formation de dioxines.

La voie sèche consomme plus d’additifs que les deux autres, mais elle ne génère pas d’effluent liquide. Par ailleurs, le traitement par bicarbonate de sodium garantit un rendement épuratoire efficace.

KALIÈS - KA10.11.006 Page 243 DDAE VENDEUIL - ARF

ª Traitement des oxydes d’azote (NOx)

Ces polluants, qui se forment sous l’action de températures élevées, peuvent avoir deux origines :

- les NOx d’origine atmosphérique, liée à la combinaison de l’azote et de l’oxygène contenu dans l’air ;

- les NOx liés à la charge dans les déchets traités, ayant pour constituants l’azote.

Dans les deux cas, des mesures primaires liées à la combustion permettent de limiter la production de NOx :

- Maîtrise et contrôle de l’alimentation en O 2 de la combustion. L’alimentation en air ne doit pas présenter un excès trop important ;

- Maîtrise de la température de la flamme. Les NOx se forment plus facilement à des températures très élevées (1 200 à 1 400°C). Refroidir la flamme par l’incinération de déchets peu calorifiques (eaux souillées) permet de réduire cette température et ainsi limiter la production de NOx.

Ensuite, des mesures secondaires de réduction peuvent être envisagées :

1. RCS (Réduction Catalytique) : Le tableau suivant, qui correspond au tableau 4.56 du BREF, reprend les niveaux d’émission atteints en utilisation la technique de réduction catalytique des NOx :

Étendue des émissions réalisées Commentaires émission Étendue de ½ heure moyenne moyenne spécifique Substance(s) l’efficacité de en journaliè annuelle (kg/tonne de la réduction moyenne re (mg/Nm³) déchet (mg/Nm³) (mg/Nm³) d’admission) NO X >80 % 15 – 220 15 – 100 15 – 100 0.15 – 0.60 NH 3 n/a <10 N2O n/a Pas fournie

Niveaux d’émission associés à l’utilisation de RCS

KALIÈS - KA10.11.006 Page 244 DDAE VENDEUIL - ARF

Cette technique nécessite une température de fonctionnement de l’ordre de 230°C à 450°C, sur des gaz dépoussiérés. Son application sur l’installation de VENDEUIL nécessiterait un réchauffage des gaz en aval du filtre à manche, pour arriver dans les plages de fonctionnement du catalyseur. Ce faisant, nous nous retrouvons dans les plages de températures favorisant la synthèse de novo des dioxines et furannes.

2. RCNS (Réduction Non Catalytique) : Le tableau suivant, qui correspond au tableau 4.61 du BREF, reprend les niveaux d’émission atteins en utilisant la technique de réduction non catalytique des NOx :

Étendue de Étendue des émissions réalisées l’efficacité ½ heure en moyenne sur Moyenne émission Substance(s) de la moyenne 24 heures annuelle spécifique Commentaires réduction (mg/Nm³) (mg/Nm³) (mg/Nm³) (g/t de déchet d'admission) Varie avec le taux de dosage, les déchets et le NO X 30 – 75 % 150 – 400 80 -180 70 -180 0.4 – 1.2 type de chambre de combustion le plus bas où les épurateurs humides sont NH 3 n/a 5 -30 utilisés voir remarque dans ce table ci-dessous voir remarque dans cette N2O n/a 10 -30 table ci-dessous Remarques : Les émissions de N 2O augmentent rapidement avec des taux de dose de réactif plus élevés pour réaliser du NOx inférieur à 120 mg/Nm 3 . Les émissions de N2O dépendent de la température de réaction (fourneau) et du réactif. Généralement les émissions plus élevées sont atteintes avec de l’urée plutôt qu'avec de l’ammoniaque. Avec l’urée, les émissions de N2O peuvent être plus élevées. Pour réaliser des efficacités de réductions plus grandes de NO X %, des taux de dosage de réactif plus grands sont nécessaires ce qui peut conduire à un échappement de NH 3 – avec un FGT humide en aval, le NH 3 peut alors être absorbé mais des mesures sont alors nécessaires pour traiter de sa présence dans les eaux usées, par exemple séparateur de NH 3 .

Niveaux d’émission associés à l’utilisation de la RNCS

Cette technique consiste en l’injection d’un réactif, tel que l’urée ou l’ammoniaque, dans l’installation, sous certaines conditions de température (850 à 950°C pour l’ammoniaque, et jusqu’à 1050°C avec de l’urée).

KALIÈS - KA10.11.006 Page 245 DDAE VENDEUIL - ARF

Elle présente toutefois l’inconvénient de générer des émissions non

maîtrisée de NH 3 (ammoniaque) ou N 2O (protoxyde d’azote) en cas d’injection trop importante de réactifs ou de conditions de températures non adéquates. Par ailleurs, les niveaux d’émission atteints avec cette technique sont sensiblement les mêmes que ceux atteints actuellement sur l’installation.

CONCLUSION

Actuellement, les niveaux d’émission constatés sur l’installation découlent de l’application de mesures primaires de réduction des NOx :

- Maîtrise et contrôle l’alimentation en O 2 de la combustion. L’alimentation en air ne doit pas présenter un excès trop important ;

- Maîtrise de la température de la flamme. Refroidir la flamme par l’incinération de déchets peu calorifiques (eaux souillées) permet de réduire cette température et ainsi limiter la production de NOx.

Il existe des possibilités de réduction supplémentaire des émissions. Toutefois, compte tenu des niveaux actuels d’émission, des niveaux attendus par l’application d’une mesure de réduction supplémentaire, et des effets muti-milieux associés (risque de reformation de dioxines par la

RCS, et risque d’émissions non contrôlées d’NH 3 ou N 2O par la RCNS), il n’est pas envisagé actuellement de mettre en place de DéNOx

ª Traitement du mercure (Hg)

La réduction des émissions en mercure peut être obtenue par les principaux procédés suivants :

KALIÈS - KA10.11.006 Page 246 DDAE VENDEUIL - ARF

Concentrations Techniques Efficacité en sortie de l’usine Lavage humide à pH acide et 85 % < 50 µg/Nm 3 ajout d’additif § Injection de charbon actif pour < 30 µg/Nm 3 95% l’adsorption du mercure < 1 µg/Nm 3 avec lavage humide acide Tours de lavage à condensation / < 50 µg/Nm 3 Séparation du mercure par Importante / résine filtrante Injection de chlorures Réduction du Hg et des NOx / Ajout de peroxyde d’hydrogène 99,5% avec du charbon actif / dans les tours de lavage humide Réduction de HCl et SO 2 Charbon actif statique ou filtres / < 30 µg/Nm 3 à coke / : Pas de données Ces procédés peuvent être utilisés pour l’abattement d’autres métaux lourds tels que le cadmium ou le thallium.

ª Traitement des composés organiques

Une combustion maîtrisée est un des moyens les plus efficaces pour réduire les émissions en composés organiques.

Les traitements complémentaires les plus couramment utilisés sont :

ª adsorption sur des réactifs de charbon actif, ;

ª systèmes SCR ;

ª filtres à manches catalytiques ;

ª re-combustion d’adsorbants ;

ª utilisation de plastiques imprégnés de charbon ;

ª filtres en lit statique ;

ª refroidissement rapide des fumées.

ª Traitement des dioxines et furannes

La principale technique de réduction des dioxines et furannes consiste en une bonne gestion de la combustion des déchets par elle-même pour éviter la formation des précurseurs des dioxines et furannes.

KALIÈS - KA10.11.006 Page 247 DDAE VENDEUIL - ARF

Associés au contrôle de la combustion, des moyens de prévention de la reformation de ces composés au niveau du système de traitement des fumées, doivent être mis en place et notamment l’abaissement de la température des particules de 450 à 200°C.

Un procédé de type SCR, adapté aux dioxines et furannes peut également permettre la réduction de celles-ci avec une efficacité de destruction de 98 à 99,9%. Les concentrations de PCDD/F attendues sont comprises entre 0,002 et 0,05 ng/Nm 3 TEQ. Avec un procédé de type SNCR, cette réduction est moins importante.

A noter également l’utilisation possible des filtres à manches catalytiques avec une efficacité > 99% et des concentrations à l’émission étant < 0,02 ng/Nm 3 TEQ.

D’autres procédés existent tels que l’adsorption des dioxines et furannes par une injection de charbon actif, l’adsorption sur lits statiques, l’utilisation de matériaux imprégnés de charbon, la re-combustion d’adsorbants ou l’utilisation de boues de charbon. Ces procédés permettent généralement de réduire les concentrations en PCDD/F à moins de 0,1 ng/Nm 3 TEQ.

KALIÈS - KA10.11.006 Page 248 DDAE VENDEUIL - ARF

ª Sélection de l’additif alcalin

Différents additifs alcalins sont utilisés dans les installations de traitement des fumées. Les différentes options présentent différents avantages et inconvénients. Elles sont fortement influencées par le traitement mis en place.

Additif Avantages Inconvénients

2 Ratio coût/quantité de réactif élevé Réaction forte avec les gaz acides 2 Coût variable Taux de consommation faibles 2 Soude 2 Formation de sels solubles Faible production de déchets 2 2 Produit hautement corrosif solides 2 2 Odeur si en contact avec de l’humidité 2 Réactivité moyenne (plus haute réactivité avec la chaux HSS) 2 Possibilité de travailler à des températures plus élevées avec la chaux HSS Manipulation délicate et Chaux 2 2 Ratio coût/quantité de réactif bas recyclage difficile 2 Faible solubilité des résidus 2 Peut permettre le recyclage du gypse provenant des tours de lavage humide 2 Réactivité moyenne 2 Ratio coût/quantité de réactif bas 2 Emissions de CO 2, qui Faible solubilité des résidus peuvent être éliminées par Pierre à chaux 2 2 Peut permettre le recyclage du échange avec une tour de gypse provenant des tours de lavage lavage à l’HCl humide 2 Forte réactivité sur SO 2 et HCl 2 Part soluble plus importante 2 Taux de consommation faibles (bon dans les résidus ratio stœchiométrique § 1,25) 2 Formation de résidus solides 2 Faible production de résidus liée à solubles qui peut être la stœchiométrie problématique pour leur 2 Purification et réutilisation possible évacuation (utilisation des résidus possible dans l’industrie Bicarbonate de Large gamme d’échelle effective de chimique) soude 2 température (140 – 300°C) 2 Meilleur ratio coût/quantité de 2 Gamme de température d’utilisation réactif qu’avec la chaux élevée, haute efficacité sur SO 2 qui 2 Nécessité d’un dispositif de peut augmenter la compatibilité réduction de la taille et avec SCR possibilité de problèmes de 2 Pas d’injection d’eau et contrôle disponibilité liés à nécessaire de l’humidité l’incrustation HHS : High Specific Surface / : Pas de données

KALIÈS - KA10.11.006 Page 249 DDAE VENDEUIL - ARF

ª Traitement de l’iode et du brome (Incinérateur de déchets dangereux)

Des réactifs du type sodium trisulfate ou sodium bisulfate peuvent être ajoutés à un système d’épuration des fumées par voie humide afin de réduire la concentration en iode et brome dans le rejet.

c) Situation du site ARF

Le système de traitement des fumées du site ARF est adapté à la réglementation applicable.

Le dépoussiérage par l’intermédiaire de filtres à manches est une des solutions les plus utilisées en incinération. Les résultats en poussières et métaux lourds sont convaincants.

Les gaz acides sont traités par voie sèche au bicarbonate de sodium qui a l’avantage de ne pas générer d’effluent liquide. Ce dispositif d’épuration est associé à une bonne gestion de la qualité des déchets incinérés. En effet, conformément aux suggestions 69 et 70 du chapitre 5 du BREF, la Société ARF réalise un contrôle qualité des déchets réceptionnés (teneurs en halogène, point éclair, test de compatibilité, …) et ajuste et homogénéise, par l’intermédiaire d’un prétraitement, le déchet qui sera incinéré.

Le site ARF n’est pas équipé de procédé permettant la réduction spécifique des NOx. Afin de limiter la formation des NOx, ARF applique les mesures d’abattements primaires préconisées par le BREF.

L’injection de charbon actif, méthode utilisée par ARF et décrite dans l’ouvrage des meilleures techniques disponibles, permet de bien abattre le mercure et les dioxines et furannes.

KALIÈS - KA10.11.006 Page 250 DDAE VENDEUIL - ARF

Etant donné le système d’épuration des fumées par voie sèche, le traitement par réactif afin de limiter la concentration en iode et brome ne peut être appliqué au site. Cependant, comme précisé ci-dessus, la Société ARF réalise des contrôles des caractéristiques des déchets acceptés sur le site, notamment la teneur en halogène, ce qui permet de contrôler la teneur en halogènes dans le rejet par une meilleur maîtrise de la source.

3.-3.-3.- Concernant la surveillance de l’environnement au voisinage de l’installation

Afin de se conformer au chapitre 9.3 de l’Arrêté Préfectoral du 02 Juin 2006, la société ARF a souhaité établir un protocole de surveillance de l’impact sur l’environnement du fonctionnement de son site.

X Présentation du protocole

Le protocole, réalisé en Décembre 2005, associe plusieurs types de prélèvements complémentaires pour caractériser au mieux les retombées du site (réalisation d’une surveillance de type annuelle), leur accumulation potentielle (réalisation d’une surveillance à long terme) et leur impact sur l’environnement.

KALIÈS - KA10.11.006 Page 251 DDAE VENDEUIL - ARF

Les paramètres faisant l’objet de surveillance sont les suivants :

¾ 15 métaux lourds soit Sb, As, Pb, Cr, Co, Cu, Mn, Ni, V, Sn, Se, Te, Cd, Zn et Hg,

¾ les dioxines et furannes,

¾ le benzo(a)pyrène.

Le suivi environnemental assurera la surveillance de l’impact sur l’environnement au voisinage de l’installation par l’intermédiaire de 15 points de sol et de 6 jauges OWEN.

X Campagne « Point zéro »

Afin de déterminer de la concentration des polluants avant la mise en service de l’installation (« point zéro »), des prélèvements par jauges des retombées de benzo(a)pyrène, métaux et dioxines et furannes et des prélèvements de sols ont été réalisés les 23 et 24 Janvier 2007 pour les sols et en Janvier 2007 pour les prélèvements par les jauges, dans l’environnement de la société ARF à VENDEUIL. Un prélèvement a également été réalisé sur un échantillon de poissons au sein de l’étang de VENDEUIL.

L’objectif de cette campagne « point zéro » est double :

9 Etablir les concentrations existantes dans les sols et quantifier les retombées :

8 au niveau des zones de retombées principales des rejets de ARF (définies par la dispersion) avant la mise en route de l’unité,

8 dans l’environnement plus lointain non situé sous l’influence des fumées du site (bruit de fond),

9 Par l’étude détaillée des résultats des campagnes de sols et des prélèvements sur jauge (réalisées dans les mêmes zones), déterminer les pollutions passées pour lesquelles il n’existe plus d’émetteur et les

KALIÈS - KA10.11.006 Page 252 DDAE VENDEUIL - ARF

pollutions actuelles pour lesquelles, dans l’environnement du site, il existe des émetteurs.

La localisation des points de prélèvements des sols et des jauges figure aux pages suivantes.

KALIÈS - KA10.11.006 Page 253 LOCALISATION DES POINTS DE PRÉLÈVEMENTS SOL ET D’EMPLACEMENT DES JAUGES OWEN

5

15

13 4 3 1

SI TE ARF

10 2

6 12

14 7

8 11 9

Légende :

1 Prélèvement de sol uniquement

3 Prélèvement de sol et suivi par jauge OWEN Echelle approximative : 1 / 55 600

K:\jdeguine\ARF - VENDEUIL (02)\DDAE_V4\Images\DDAE\17-Localisation prélèvement sol et jauge.doc DDAE VENDEUIL - ARF

Les résultats des analyses effectuées sur les jauges OWEN sont regroupés dans le tableau qui suit.

Dioxines et Chrome Poussières Benzo(a)pyrène Vanadium Chrome Manganèse Cobalt Nickel Cuivre Zinc Arsenic Sélénium Cadmium Etain Antimoine Tellure Plomb Mercure furannes VI Unité mg/m²/j pgITEQ/m²/j µgITE/m²/j µg/m²/j µg/m²/j µg/m²/j µg/m²/j µg/m²/j µg/m²/j µg/m²/j µg/m²/j µg/m²/j µg/m²/j µg/m²/j µg/m²/j µg/m²/j µg/m²/j µg/m²/j µg/m²/j Point 3 41.9 2.6 0.03 2 2 10.1 4 2 17.5 163.5 2 20.1 2 6.3 13.3 2.3 12 2.5 4 BRISSAY Point 4 47.5 0.4 0.03 2.2 2.2 36.3 6.4 8.5 27 153.7 2.2 21.6 2.2 5.4 12.5 2.2 24.5 2.7 4.3 BRISSAY Point 6 24.7 0.3 0.03 2.1 2.1 14 3.8 2.1 25.4 83.9 2.1 21.3 2.1 3.9 8.6 2.1 2.1 2.7 4.3 TRAVECY Point 7 28.8 0.5 0.03 2.1 2.1 10.7 2.1 2.1 10.4 74.9 2.1 21.3 2.1 4.8 10.4 2.1 2.1 2.7 4.3 TRAVECY Point 14 30.3 0.4 0.03 2.2 2.2 55.3 2.2 2.2 22 79 2.2 21.8 2.2 5 9.5 2.2 2.2 2.7 4.4 ACHERY Point 15 29.8 0.3 0.03 2.3 2.3 11.6 4.8 2.3 18.8 112 2.3 23.2 2.3 4.2 6.4 2.7 2.3 2.9 4.6 VENDEUIL

Les résultats des analyses effectuées sur le prélèvement de poisson sont regroupés dans le tableau qui suit.

Dioxines et Benzo(a)pyrène Vanadium Chrome Manganèse Cobalt Nickel Cuivre Zinc Arsenic Sélénium Cadmium Etain Antimoine Tellure Plomb Mercure furannes µg/kg de µg/kg µg/kg de µg/kg µg/kg µg/kg µg/kg µg/kg µg/kg de µg/kg de µg/kg µg/kg de µg/kg µg/kg de µg/kg de Unité pg/g de MB µg/kg de MB MB de MB MB de MB de MB de MB de MB de MB MB MB de MB MB de MB MB MB Etang de VENDEUIL 0,69 < 0,5 < 250 < 250 440 < 250 < 250 310 16 200 < 100 520 < 50 < 100 < 100 < 100 < 50 < 100

Valeurs guides* 4 2 ------50 - - - 200 500

MB : Matières brutes * Règlement CE 466/2001 modifié par 199/2006 (Dioxines), 78/2006 (métaux) et 208/2005 (HAP)

KALIÈS - KA10.11.006 Page 255 DDAE VENDEUIL - ARF

Les résultats des analyses effectuées sur les échantillons de sols sont regroupés dans le tableau qui suit.

FGN FGN Point 1 Point 2 Point 3 Point 4 Point 5 Point 6 Point 7 Point 8 Point 9 Point 10 Point 11 Point 12 Point 13 Point 14 Point 15 Paramètres analysés VDSS VCIus National National 0 – 3cm 0 – 20 cm 0 – 3 cm 0 – 20 cm 0 – 20 cm 0 – 3 cm 0 – 3 cm 0 – 20 cm 0 – 20 cm 0 – 20 cm 0 – 3 cm 0 – 3 cm 0 – 3 cm 0 – 3 cm 0 – 3 cm Moyenne max

Dioxines et furannes 2,06 0,54 2,50 1,43 2,12 0,89 1,34 1,00 1,42 1,24 1,41 1,14 2,33 0,38 3,48 500 ng TE/kg 1 000 ng TE/kg / /

Benzo(a)pyrène 0,047 0,010 0,066 0,023 0,111 0,048 0,025 < 0,010 0,016 < 0,010 0,043 0,015 0,930 0,022 0,050 3,5 7 / /

Antimoine < 10 < 10 < 10 < 10 < 10 < 10 < 10 < 10 < 10 < 10 < 10 < 10 < 10 < 10 < 10 50 100 / /

Arsenic 11,32 < 10 < 10 10,6 12,45 11,29 < 10 11,23 < 10 11,04 12,42 < 10 10,21 11,41 < 10 19 37 / /

Plomb 22,92 13,1 16,43 20,11 17,25 12,96 14,47 13,48 15,32 14,55 23,48 12,95 275,4 10,13 16,12 200 400 30,35 1 560

Chrome 64,63 40,67 40,92 42,61 56,18 55,87 57,6 62,72 48,49 52,93 63,83 42,23 34,11 52,93 56,31 65 130 41,62 2 262

Chrome VI < 0,15 < 0,12 < 0,12 < 0,12 < 0,13 0,82 0,20 0,23 0,63 1,93 0,34 0,79 0,15 0,14 0,31 / / / /

Cobalt 13,33 10,71 10,76 10,01 13,43 11,29 < 10 12,31 11,21 12,01 13,78 10,04 < 10 12,15 < 10 120 240 / /

Cuivre 14,48 11,41 15,78 12,68 15,88 15,42 14,38 12,8 14,39 13,38 14,55 11,64 24,08 12,61 16,21 95 190 17,37 663

Manganèse 644,8 495,5 484,3 458,1 531,8 322,6 321,5 411,3 339,4 489,4 485,4 404,5 220,2 412,7 243,4 / / / /

Nickel 27,14 16,87 19,86 20,81 27,94 21,7 16,89 22,08 20,09 25,78 29,98 18,21 13,59 24,94 19,09 70 140 24,06 1 333,4

Vanadium 77,29 48,02 49,28 55,98 71,67 74,53 67,93 72,49 60,91 66,5 83,33 49,74 35,79 65,91 75,12 280 560 / /

Etain < 10 < 10 < 10 < 10 < 10 < 10 < 10 < 10 < 10 < 10 < 10 < 10 < 10 < 10 < 10 / / / /

Sélénium < 10 < 10 < 10 < 10 < 10 < 10 < 10 < 10 < 10 < 10 < 10 < 10 < 10 < 10 < 10 / / 0,26 9,20

Tellure < 1 < 1 < 1 < 1 < 1 < 1 < 1 < 1 < 1 < 1 < 1 < 1 < 1 < 1 < 1 / / / /

Cadmium < 10 < 10 < 10 < 10 < 10 < 10 < 10 < 10 < 10 < 10 < 10 < 10 < 10 < 10 < 10 10 20 0,39 17,10

Zinc 103,1 46,63 67,28 51,33 69,41 46,64 49,11 55,59 49,79 58,11 87,89 47,67 391,2 56,15 57,75 4 500 9 000 68,02 2 707

Mercure < 0,2 < 0,2 < 0,2 < 0,2 < 0,2 < 0,2 < 0,2 < 0,2 < 0,2 < 0,2 < 0,2 < 0,2 0,31 < 0,2 < 0,2 3,5 7 0,08 11,60

Nota : * toutes les valeurs sont exprimées en mg/kg de matières sèches, à l’exception des dioxines, exprimées en ng TE/kg et du FGN moyen et max, exprimés en mg/kg. ** D’autre part, les limites de quantification peuvent varier par rapport au tableau renseigné ci-avant car les limites de quantification varie en fonction du taux d’humidité de l’échantillon analysé.

KALIÈS - KA10.11.006 Page 256 DDAE VENDEUIL - ARF

Concernant les résultats dans les sols, les commentaires suivants peuvent être faits :

¾ les résultats obtenus mettent en évidence l’absence de contamination des sols en dioxines et furannes, en benzo(a)pyrène, en antimoine, en arsenic, en chrome, en chrome VI, en cobalt, en cuivre, en manganèse, en nickel, en vanadium, en étain, en sélénium, en tellure, en cadmium, en zinc et en mercure.

¾ les sols présentent néanmoins une concentration anormalement élevée en plomb en un point unique (point 13, zone sensible : stade de football de la commune de VENDEUIL) au niveau des zones prélevées. La valeur seuil de la VDSS (200 mg/kg de matière sèche) est dépassée de peu (275,4 mg/kg de matière sèche). Il s’agit d’un spot de pollution dont la source n’est pas liée à l’exploitation du site ARF.

Concernant les résultats dans les poissons, il apparaît que l’ensemble des valeurs guides définies par les Directives est respecté.

Concernant les résultats dans les jauges, les commentaires suivants peuvent être faits :

¾ des niveaux très faibles des retombées de dioxines et furannes (inférieur à ceux d’une zone rurale),

¾ des niveaux de poussières très inférieurs à la limite allemande (350 µg/m²/j) en l’absence de valeur guide française,

¾ des niveaux de retombées inférieurs aux limites allemandes pour l’ensemble des métaux et inférieurs aux limites de détection analytique pour le cadmium et le mercure,

¾ l’absence de détection de chrome VI de par les limites de détection analytique.

KALIÈS - KA10.11.006 Page 257 DDAE VENDEUIL - ARF

X Campagne de suivi par jauge : 2007-2008-2009-2010

Les résultats de mesures pour les jauges OWEN sont présentés au travers des graphiques suivants.

Retombées de poussières autour du site ARF VENDEUIL

800

Campagne 0 Campagne 1 Campagne 2 Campagne 3 Campagne 4 Campagne 5 Campagne 6 Campagne 7 Campagne 8 janv 2007 mai 2007 aout 2007 dec 2007 fev 2008 mai 2008 novembre 2008 Mars 2009 Mars 2010 700

600

500

400 Valeur guide Allemande : 350

300

200 Retombées Retombées en poussières en mg/m²/j

100

0 Point 3 Point 4 Point 6 Point 7 Point 14 Point 15 BRISSAY BRISSAY TRAVECY TRAVECY ACHERY VENDEUIL

KALIÈS - KA10.11.006 Page 258 DDAE VENDEUIL - ARF

Retombées de dioxines et furannes autour du site ARF VENDEUIL

25 Campagne 0 Campagne 1 Campagne 2 Campagne 3 Campagne 4 Campagne 5 Campagne 6 Campagne 7 Campagne 8 janv 2007 mai 2007 aout 2007 dec 2007 fev 2008 mai 2008 novembre 2008 Mars 2009 Mars 2010

20

15

Valeur guide zone rurale

10

présence de feu à proximité du point

5

Retombées Retombées en dioxines furannes et en pgITEQ/m²/j 0 Point 3 Point 4 Point 6 Point 7 Point 14 Point 15 BRISSAY BRISSAY TRAVECY TRAVECY ACHERY VENDEUIL

Retombées d'étain autour du site ARF VENDEUIL

25 Pas de valeur guide

Campagne 0 Campagne 1 Campagne 2 Campagne 3 Campagne 4 Campagne 5 Campagne 6 Campagne 7 Campagne 8 janv 2007 mai 2007 aout 2007 dec 2007 fev 2008 mai 2008 novembre 2008 Mars 2009 Mars 2010 20

15

10 Retombées Retombées en étain en µg/m²/j

5

0 Point 3 Point 4 Point 6 Point 7 Point 14 Point 15 BRISSAY BRISSAY TRAVECY TRAVECY ACHERY VENDEUIL

KALIÈS - KA10.11.006 Page 259 DDAE VENDEUIL - ARF

Retombées de chrome du site ARF VENDEUIL

25

Pas de valeur guide

Campagne 0 Campagne 1 Campagne 2 Campagne 3 Campagne 4 Campagne 5 Campagne 6 Campagne 7 Campagne 8 janv 2007 mai 2007 aout 2007 dec 2007 fev 2008 mai 2008 novembre 2008 Mars 2009 Mars 2010 20

15

10 Retombées Retombées en chrome en µg/m²/j

5

0 Point 3 Point 4 Point 6 Point 7 Point 14 Point 15 BRISSAY BRISSAY TRAVECY TRAVECY ACHERY VENDEUIL

Retombées de manganèse autour du site ARF VENDEUIL

200 Pas de valeur guide

180 Campagne 0 Campagne 1 Campagne 2 Campagne 3 Campagne 4 Campagne 5 Campagne 6 Campagne 7 Campagne 8 janv 2007 mai 2007 aout 2007 dec 2007 fev 2008 mai 2008 novembre 2008 Mars 2009 Mars 2010 160

140

120

100

80

60

Retombées Retombées en manganèse en µg/m²/j 40

20

0 Point 3 Point 4 Point 6 Point 7 Point 14 Point 15 BRISSAY BRISSAY TRAVECY TRAVECY ACHERY VENDEUIL

KALIÈS - KA10.11.006 Page 260 DDAE VENDEUIL - ARF

Retombées de cuivre autour du site ARF VENDEUIL Pas de valeur guide

40 Campagne 0 Campagne 1 Campagne 2 Campagne 3 Campagne 4 Campagne 5 Campagne 6 Campagne 7 Campagne 8 janv 2007 mai 2007 aout 2007 dec 2007 fev 2008 mai 2008 novembre 2008 Mars 2009 Mars 2010

35

30

25

20

15 Retombées Retombées en cuivre en µg/m²/j 10

5

0 Point 3 Point 4 Point 6 Point 7 Point 14 Point 15 BRISSAY BRISSAY TRAVECY TRAVECY ACHERY VENDEUIL

Retombées de zinc autour du site ARF VENDEUIL

400 Pas de valeur guide

Campagne 0 Campagne 1 Campagne 2 Campagne 3 Campagne 4 Campagne 5 Campagne 6 Campagne 7 Campagne 8 350 janv 2007 mai 2007 aout 2007 dec 2007 fev 2008 mai 2008 novembre 2008 Mars 2009 Mars 2010

300

250

200

150 Retombées Retombées en zinc en µg/m²/j

100

50

0 Point 3 Point 4 Point 6 Point 7 Point 14 Point 15 BRISSAY BRISSAY TRAVECY TRAVECY ACHERY VENDEUIL

KALIÈS - KA10.11.006 Page 261 DDAE VENDEUIL - ARF

Retombées de plomb autour du site ARF VENDEUIL

140

Campagne 0 Campagne 1 Campagne 2 Campagne 3 Campagne 4 Campagne 5 Campagne 6 Campagne 7 Campagne 8 janv 2007 mai 2007 aout 2007 dec 2007 fev 2008 mai 2008 novembre 2008 Mars 2009 Mars 2010 120

Valeur guide Allemande : 100 100

80

60

Retombées Retombées en plomb en µg/m²/j 40

20

0 Point 3 Point 4 Point 6 Point 7 Point 14 Point 15 BRISSAY BRISSAY TRAVECY TRAVECY ACHERY VENDEUIL

KALIÈS - KA10.11.006 Page 262 DDAE VENDEUIL - ARF

Concernant les résultats dans les jauges, les commentaires suivants peuvent être faits :

8 des niveaux globalement équivalent en dioxines et furannes, excepté pour quelques points sans doute exposés à des feux réalisés à proximité des jauges,

8 des niveaux de poussières globalement faibles, excepté pour le point 4 lors de la campagne 2. Ce dépassement au niveau de ce point est sans doute lié aux déjections d’oiseaux,

8 des niveaux globalement très faibles ou inférieurs aux limites de détection analytiques pour les composés présentant des valeurs guides allemandes, excepté pour le point 4 lors de la campagne 2,

8 à l’exception du cuivre, de l’étain et du zinc, pour lesquels on constate une légère augmentation de la teneur sur la majorité des points, les résultats sont globalement équivalents ou en baisse depuis le début du suivi.

Conclusion : Compte tenu des résultats obtenus jusqu’à ce jour, la Société ARF souhaite étudier la possibilité de réviser son protocole de surveillance environnementale en concertation avec les autorités compétentes, notamment une surveillance de l’environnement par l’intermédiaire d’abeilles pourrait être réalisée.

KALIÈS - KA10.11.006 Page 263 DDAE VENDEUIL - ARF

4.- CLIMAT

Dans son 4 ème rapport d’évaluation du climat publié en 2007, le GIEC (Groupe d’Experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat) précise que le réchauffement du système climatique est sans équivoque et que la probabilité que les changements climatiques soient dus aux activités humaines, via l’émission de gaz à effet de serre, est supérieure à 90%.

Les gaz à effet de serre sont les constituants gazeux de l’atmosphère, tant naturels qu’anthropiques, qui absorbent et émettent un rayonnement à des longueurs d’onde données du spectre du rayonnement infrarouge émis par la surface de la Terre, l’atmosphère et les nuages.

La vapeur d’eau (H 2O), le dioxyde de carbone (CO 2), l’oxyde nitreux (N 2O), le méthane (CH 4)

et l’ozone (O 3) sont les principaux gaz à effet de serre présents dans l’atmosphère terrestre.

L’atmosphère contient en outre un certain nombre de gaz à effet de serre entièrement anthropiques tels que les hydrocarbures halogénés , l’hexafluorure de soufre (SF6), les hydrofluorocarbones (HFC) et les hydrocarbures perfluorés (PFC).

Pour la France, tous les secteurs contribuent aux émissions de gaz à effet de serre, avec par ordre de prédominance :

ª le transport routier qui représente 25%, du fait du CO 2 essentiellement,

ª l'industrie manufacturière avec 22%, du fait d'émissions de chacune des six substances contribuant au Pouvoir de Réchauffement Global (PRG),

ª l'agriculture/sylviculture avec 20%, du fait des deux polluants N 2O (forte contribution

des sols agricoles) et CH 4 (contribution des ruminants),

ª le résidentiel/tertiaire avec 18%, du fait d'émissions de chacune des six substances contribuant au PRG,

ª la transformation d’énergie avec 13%, du fait essentiellement du CO 2,

ª les autres transports (hors transport routier) avec 2%, du fait du CO 2 essentiellement.

KALIÈS - KA10.11.006 Page 264 DDAE VENDEUIL - ARF

En France, les émissions de gaz à effet de serre pour l’année 2007 ont été d’environ 520 Millions de tonnes. La contribution des gaz à effet de serre sur le Pouvoir de Réchauffement Global se répartit selon le graphique ci-dessous (Source : CITEPA sur www.citepa.org) :

En Picardie, les émissions de GES, tous secteurs confondus, s’élèvent à 20,2 millions de tonnes

équivalent CO 2.

KALIÈS - KA10.11.006 Page 265 DDAE VENDEUIL - ARF

4.-1.- RECENSEMENT DES EMISSIONS ATMOSPHERIQUES A POUVOIR DE RECHAUFFEMENT

4.-1.-1.- En fonctionnement normal

En fonctionnement normal, les activités liées au site ARF dans sa configuration

future seront à l’origine d’émissions de gaz à effet de serre, notamment du CO 2. Ce gaz proviendra de la combustion des déchets dangereux au sein du four rotatif de cuisson et l’unité statique de Post-combustion, du gasoil des camions de livraison et d’expédition, du gasoil des véhicules du personnel de la Société.

Sources de gaz à effet de Emission Consommation Facteur d’émission serre annuelle

Incinération de déchets 0,636 t de CO / 180 000 t/an 2 114 480 t/an dangereux tonne de déchets (1)

Gaz d’échappement des 2,662 t de CO / m 3 camions de livraison et 771 m 3/an 2 2 052 t/an (2) d’expédition

Gaz d’échappement des 2,662 t de CO / m 3 39,4 m3/an 2 105 t/an véhicules du personnel (2)

TOTAL 116 637 t/an (1) Source : CITEPA (2) Source : ADEME De façon indirecte, le site sera potentiellement à l’origine de la formation d’ozone par les rejets de Composés Organiques Volatils lors du dépotage et au niveau des évents des cuves de stockages de déchets liquides susceptibles de contenir des solvants. Très réactifs dans l’atmosphère, les COV contribuent à la pollution photochimique. Celle-ci est caractérisée par la présence d’ozone issu de réactions chimiques entre les oxydes d’azotes, les composés organiques volatils et le monoxyde de carbone sous l’effet du rayonnement solaire.

KALIÈS - KA10.11.006 Page 266 DDAE VENDEUIL - ARF

4.-1.-2.- En fonctionnement dégradé

Le cas du fonctionnement dégradé correspond à des périodes d’entretien, de remplacements d’équipements, de phases de démarrage ou d’arrêt, de dysfonctionnement prévisible des systèmes de traitement des effluents.

Lors du démarrage ou de l’arrêt des installations de combustion, les composés, à pouvoir de réchauffement, émis par la cheminée seront les mêmes que ceux décrits en fonctionnement normal.

4.-2.- EVALUATION DE L’IMPACT ET MESURES PREVENTIVES

En ce qui concerne les transports, l’ensemble des véhicules font l’objet de contrôles techniques réguliers obligatoires, permettant l’assurance du respect des normes en vigueur et limitant ainsi leurs impacts sur l’environnement. Les véhicules assurant le chargement et le déchargement des marchandises coupent systématiquement leurs moteurs sur les aires d’attente ainsi qu’au niveau des quais.

Le four rotatif de cuisson et l’unité statique de Post-combustion font l’objet de contrôle régulier afin de garantir l’optimisation de la combustion.

Les vapeurs générées par les évents des cuves de stockage seront collectées et traitées au sein du four rotatif de cuisson afin de limiter l’émission de Composés Organiques Volatils.

La chaleur produite par la combustion de déchets permet la production d’électricité. Cette valorisation énergétique permet de rendre autosuffisant le site en électricité.

Compte tenu des mesures préventives appliquées, l’impact négatif du site dans sa configuration future sur le climat sera négligeable. A noter que la réalisation d’un bilan Carbone du site ARF a été entamée en 2011.

KALIÈS - KA10.11.006 Page 267 DDAE VENDEUIL - ARF

5.- BRUIT

5.-1.- SENSIBILITE DE L’ENVIRONNEMENT

Le site se situe sur le territoire de la commune de VENDEUIL dans l’Aisne, à environ 1,5 km au Sud-Est du centre du bourg de la commune.

La principale source de bruit dans l’environnement proche du site est liée à la circulation routière sur la RD 1044.

Les infrastructures de transports terrestres sont classées en cinq catégories selon le niveau de bruit qu’elles génèrent. La classification se décline sur une logique décroissante. L’étendue de la zone concernée autour des infrastructures classées est définie par le niveau de nuisance sonore (en décibel). L’in dicateur retenu, noté "LAeq", représente le niveau sonore énergétique équivalent exprimant l’énergie reçue pendant un certain temps. Deux périodes ont été retenues : pour le jour LAeq (6h-22h) et la nuit LAeq (22h-6h).

Catégorie de Niveau sonore de référence LAeq Largeur maximum du secteur l’infrastructure (6h-22h) en dB(A) affecté par le bruit 1 LAeq > 81 300 m 2 76 < LAeq <= 81 250 m 3 70 < LAeq <= 76 100 m 4 65 < LAeq <= 70 30 m 5 60 < LAeq <= 65 10 m

La Route Départementale D 1044 traversant la commune de VENDEUIL est classée en catégorie 3, soit un niveau sonore de référence compris entre 70 et 76 dB(A).

L’environnement proche du site ne comporte pas d’habitation susceptible d’être gênée par les activités de la Société ARF. Les habitations les plus proches, à l’exception de la maison de l’écluse de TRAVECY située à 300 m et qui est inhabitée, sont situées à :

x à environ 1 km au Nord-Ouest, sur la commune de VENDEUIL,

x à environ 1 km à l’Est, sur la commune de MAYOT,

x à environ 1 km au Sud, sur la commune de TRAVECY.

KALIÈS - KA10.11.006 Page 268 DDAE VENDEUIL - ARF

Etant donné l’activité du site ARF, les habitations et les établissements recevant du public sont interdits sur une distance de 200 m autour des installations d’entreposage et d’incinération de déchets.

Afin de caractériser l’état initial du site, des mesures de bruit (hors fonctionnement du site) ont été réalisées en 1999 lors d’une campagne de mesures acoustiques. Les résultats sont présentés dans le tableau ci-après.

Valeur du LAeq en période Valeur du LAeq en période Point Lieux diurne (7h-22h) nocturne (22h-7h)

Angle Sud-Est de la 1 carrière réaménagée (le 40,5 dB(A) 41,5 dB(A) long du Chemin Vert)

Entrée du site (Devant le 2 45,5 dB(A) 38,0 dB(A) poste de livraison de gaz)

Le plan de la page ci-après précise la localisation des points de mesure.

KALIÈS - KA10.11.006 Page 269 CAMPAGNE DE MESURES ETAT INITIAL

Point 1 LAeq Période diurne 40,5 dB(A) Période nocturne 41,5 dB(A) Point 2 LAeq Période diurne 45,5 dB(A) Période nocturne 38,0 dB(A)

Echelle : 1/2 000

K:\bdhaveloose\ARF - VENDEUIL (02)\DDAE_V4\Images\DDAE\18-Mesures acoustiques état initial MAJ.doc DDAE VENDEUIL - ARF

5.-2.- CARACTERISTIQUES DES INSTALLATIONS

5.-2.-1.- Inventaire des sources de bruit

Les sources potentielles de nuisances sonores sur le site peuvent être issues :

2 du trafic sur le site (camions, engins de manutention),

2 des installations de broyage et de cisaillage pour la préparation des combustibles solides,

2 du four rotatif de cuisson et des installations annexes à moteurs,

2 des bandes transporteuses,

2 des compresseurs d’air,

2 de l’enceinte statique d’incinération,

2 du groupe turbo-alternateur,

2 des ventilateurs et des pompes.

Le site d’ARF fonctionne 24 h/24, 7 jours sur 7.

5.-2.-2.- Réglementation applicable

Le site dispose d’un arrêté préfectoral d’autorisation d’exploiter en date du 12 Septembre 2011 qui définit les niveaux acoustiques à respecter en limite de propriété :

Niveaux limites admissibles de bruit en dB(A)

Emplacement Jour Nuit

En limite de propriété 70 60 Jour : période allant de 7 h à 22 h sauf dimanches et jours fériés Nuit : période allant de 22 h à 7 h ainsi que dimanches et jours fériés.

KALIÈS - KA10.11.006 Page 271 DDAE VENDEUIL - ARF

Par ailleurs, les émissions sonores du site ne doivent pas engendrer une émergence supérieure aux valeurs admissibles fixées dans le tableau ci-après, dans les zones à émergence réglementée.

Emergence admissible pour la Emergence admissible pour la Niveau de bruit ambiant existant dans période allant de 7 h à période allant de 22 h à les zones à émergence réglementée 22 h, sauf dimanches et jours 7 h, ainsi que les dimanches et (incluant le bruit de l’établissement) fériés jours fériés Supérieur à 35 dB(A) et inférieur ou égal 6 dB(A) 4 dB(A) à 45 dB(A) Supérieur à 45 dB(A) 5 dB(A) 3 dB(A)

Les prescriptions actuellement applicables en matière de prévention des nuisances sonores et des vibrations sont identiques à celles définies par l’Arrêté du 23 Janvier 1997 relatif à la limitation des bruits émis dans l’environnement par les installations classées pour la protection de l’environnement.

5.-2.-3.- Mesures acoustiques

a) Rapport de surveillance KALIES - 2007

Des mesures acoustiques ont été réalisées le 05 Juillet 2007 dans l’environnement du site ARF lorsque le site était en fonctionnement. Le compte rendu est disponible en annexe 12.

Le choix des points de mesures a tenu compte de la limite d’exploitation du site ARF, à savoir,

ª Point 1 : Point de mesure en limite de propriété, à l’entrée du site.

ª Point 2 : à environ 200 m de la limite d'exploitation, orientation Nord Ouest du site.

ª Point 3 : Limite d'exploitation, orientation Ouest du site.

KALIÈS - KA10.11.006 Page 272 DDAE VENDEUIL - ARF

Les résultats de mesures sont présentés dans le tableau suivant et sur le plan de la page suivante.

Valeurs en dBA Limite réglementaire Point de mesures Période Installation en dBA LAeq L 50 JOUR Fonctionnement 48,4 46,8 70 1 NUIT Fonctionnement 45,6 44,8 60 JOUR Fonctionnement 44,5 42,8 70 2 NUIT Fonctionnement 41,8 39,3 60 JOUR Fonctionnement 45,1 43,6 70 3 NUIT Fonctionnement 41,8 39,2 60

KALIÈS - KA10.11.006 Page 273 RESULTATS DES POINTS DE MESURES ACOUSTIQUES (en dBA) - KALIES 

Point 2 LAeq Jour 44,5 Nuit 41,8 SITE ARF

Point 3 LAeq Jour 45,1 Point 1 LAeq Nuit 41,8 Jour 48,4 Nuit 45,6

Echelle : 1 / 12 500

K:\jdeguine\ARF - VENDEUIL (02)\DDAE_V4\Images\DDAE\19-Mesures acoustiques KALIES.doc  DDAE VENDEUIL - ARF

b) Rapport de surveillance CHIMEPHY II – 2010

Des mesures acoustiques ont été réalisées les 03 et 04 Août 2010 dans l’environnement du site ARF lorsque le site était en fonctionnement pour les points 1 et 3 à l’arrêt pour le point 2. Le compte rendu est disponible en annexe 12.

Le choix des points de mesures a tenu compte de la limite d’exploitation du site ARF, à savoir,

ª Point 1 : Point de mesure en limite de propriété, à l’entrée du site.

ª Point 2 : Point de mesure situé en zone à émergence réglementée, au niveau des premières habitations.

ª Point 3 : Point de mesure situé en limite de propriété, au niveau du portail du haut.

Les résultats de mesures sont présentés dans le tableau suivant et sur le plan de la page suivante.

Valeurs en dBA Limite Point de Période Installation réglementaire mesures LAeq L 50 en dBA JOUR Fonctionnement 57,7 53,5 70 1 NUIT Fonctionnement 54 53,5 60 JOUR Fonctionnement 49,5 44,5 / JOUR Arrêt 49 44,5 / 2 NUIT Fonctionnement 43,5 42 / NUIT Arrêt 43,5 41 / JOUR Fonctionnement 54,5 40,5 70 3 NUIT Fonctionnement 43 41,5 60 Les niveaux ambiants mesurés en limite de propriété, en période diurne et nocturne aux points 1 et 3 sont corrects vis-à-vis de la réglementation.

Les émergences calculées au niveau du point 2 en période de jour et de nuit sont respectivement égales à 0,5 et 1,5 dBA, ce qui est conforme vis-à-vis de la réglementation.

KALIÈS - KA10.11.006 Page 275 RESULTATS DES POINTS DE MESURES ACOUSTIQUES (en dBA) – CHIMEPHY II 

LAeq - LAeq - Point 2 Emergence Fonctionnement Arrêt Jour 49,5 49 0,5 Nuit 43,5 42 1,5

SITE ARF

LAeq - Point 3 Fonctionnement LAeq - Jour 54,5 Point 1 Fonctionnement Nuit 43 Jour 57,7 Nuit 54

Echelle : 1 / 12 500

K:\jdeguine\ARF - VENDEUIL (02)\DDAE_V4\Images\DDAE\20-Mesures acoustiques CHIMEPHY II.doc  DDAE VENDEUIL - ARF

5.-3.- MESURES PREVENTIVES ET EVALUATION DE L’IMPACT

5.-3.-1.- Concernant les émissions sonores

Le site ARF est implanté à l’écart du centre ville de VENDEUIL. Les Zones à Emergence Réglementée les plus proches se situent à 1 km au Nord-Ouest.

Les niveaux sonores enregistrés aux points situés en limite d’exploitation du site sont nettement inférieurs aux valeurs prescrites par l’Arrêté Préfectoral, à savoir 70 dBA le jour et 60 dBA la nuit.

Au vu de l’éloignement des premières habitations, les niveaux d’émergence sont respectés.

Le contexte géographique et les dispositions préventives qui lui sont associées permettent de limiter les nuisances sonores envers les populations riveraines.

Les modifications apportées au site ARF ne seront pas de nature à engendrer d’impact sonore supplémentaire par rapport à la situation actuellement autorisée. Une campagne de mesure sera réalisée une fois la configuration finale du site atteinte.

5.-3.-2.- Situation par rapport aux meilleures techniques disponibles

a) Inventaire des émissions sonores

Les bruits générés par les usines d’incinération de déchets sont de même niveau que ceux des autres industries lourdes et des centrales électriques.

Généralement, les équipements des usines d’incinération sont localisés dans des bâtiments fermés et notamment la réception et le déchargement des déchets, les installations de prétraitement, les installations de traitement de fumées et des résidus.

Les sources sonores extérieures les plus importantes sont :

® le trafic des camions des déchets à incinérer ;

KALIÈS - KA10.11.006 Page 277 DDAE VENDEUIL - ARF

® le trafic des camions des produits chimiques ;

® le trafic des camions des résidus à éliminer ;

® les sorties des ventilateurs et les extracteurs des cheminées ;

® les groupes turbo-alternateur.

Les autres installations ne sont généralement pas à l’origine de nuisances sonores extérieures significatives mais contribuent au niveau sonore général engendré par les usines d’incinération.

b) Solutions pour réduire les niveaux de bruit

Sources sonores Mesures de réduction Niveau de bruit en dB(A) Transports de déchets Hall de déversement fermé de tout côté 104 - 109 (camions) Déchiquetage des déchets Installations localisées dans le hall de déversement 95 - 99 Trémie à déchets Isolation du bâtiment avec des matériaux adaptés 79 - 81 Four Abri constitué de plusieurs parois, silencieux sur les 78 - 91 conduites de ventilateur 2 Traitement total des Isolation en enfermant les équipements, silencieux à fumées (laveurs, la cheminée, caisson d’insonorisation sur les 89 -95 cheminée, …) aspirations 2 Elimination des résidus Chargement des résidus à réaliser dans une enceinte (chargement, circulation fermée 71-72 (nuit) des camions) 92 – 96 (jour) Refroidissement de l’air Installation de silencieux aux aspirations 90 - 97 Récupération d’énergie Design adapté tenant compte du bruit 71 -80 Niveau sonore total de l’usine : Période de jour 105 – 110 Période de nuit 93 -99

c) Situation du site ARF

Les opérations de déchargement seront réalisées dans un bâtiment fermé, par l’intermédiaire d’une porte de conception étanche. Le prétraitement sera réalisé dans un bâtiment fermé en structure béton, bénéficiant d’une bonne isolation sonore par construction.

Pour les autres éléments générateurs de bruit :

x la turbine est dans un local fermé ;

KALIÈS - KA10.11.006 Page 278 DDAE VENDEUIL - ARF

x le process est de conception récente, et intègre les éléments de réduction de bruit.

Les dispositions prises par la Société ARF sont en adéquation avec les préconisations des MTD.

Les niveaux de bruit mesurés en limite de propriété du site ARF en période de nuit sont inférieurs à 60 dB(A). Ces niveaux de bruit sont très inférieurs aux niveaux cités dans le document final relatif aux meilleures techniques disponibles pour l’incinération de déchets. De plus, les activités susceptibles de générer des nuisances sonores sont réalisées sous bâtiment.

KALIÈS - KA10.11.006 Page 279 DDAE VENDEUIL - ARF

6.- DECHETS

6.-1.- DECHETS GENERES PAR L’ACTIVITE

Les principaux déchets générés par le site sont :

x des co-produits de cuisson (mâchefers) ;

x des cendres et résidus d’épuration ;

x des déchets de maintenance ;

x des boues de décantation ;

x des déchets d’emballage ;

x des déchets industriels banals.

Le tableau de la page suivante récapitule l’ensemble des déchets générés sur le site en mentionnant :

x leurs codes selon l'annexe II de l'article R.541-8 du Code de l'Environnement relative à la classification des déchets,

x leur tonnage annuel,

x leur fréquence d’enlèvement,

x leur mode de stockage sur site,

x leur collecteur,

x leur destination.

KALIÈS - KA10.11.006 Page 280 DDAE VENDEUIL - ARF

Tonnage Déchet Code maximum Mode de stockage Filière / Destination prévisionnel CSDU de classe 1 puis valorisation après Co-produit de cuisson 19 01 11* 30 000 t/an Silos autorisation spécifique - R5 Résidus d’Epuration des Fumées d’Incinération de 19 01 07* 4 380 t/an Silos CSDU de classe 1 – D5 Déchets Industriels Dangereux (REFIDID) Prétraitement interne ou Déchets de maintenance 15 02 02* 18 t/an Containers externe – R1 Prétraitement interne ou Boues de décantation 13 05 02 120 t/an Benne externe – R1 15 01 04 Sous bâtiment Valorisation externe – Déchets d’emballage 7 300 t/an R5 Déchets industriels banals 20 01 XX 11 t/an Containers CSDU de classe 2 – D5 * Déchet classé comme dangereux selon l'annexe II de l'article R.541-8 du Code de l'Environnement.

KALIÈS - KA10.11.006 Page 281 DDAE VENDEUIL - ARF

6.-2.- MESURES PREVENTIVES ET EVALUATION DE L’IMPACT

6.-2.-1.- Concernant la production de déchet

La société ARF respecte son Arrêté Préfectoral d’autorisation d’exploiter, notamment le titre V « Déchets ».

ª Conditionnement et entreposage des déchets produits par ARF

Les déchets générés par ARF sont conditionnés en silos (REFIDID, co- produit de cuisson), en containers (déchets de maintenance) ou sous bâtiment sur rétention de manière à éviter tout ruissellement et lessivage par les eaux météoriques, toute pollution des eaux superficielles et souterraines et tout envol ou odeurs.

Par ailleurs, les zones dédiées à l’entreposage des déchets sont signalées et identifiées.

ª Transport et élimination des déchets produits par ARF

L’enlèvement et le transport des déchets produits par ARF sont réalisés par des sociétés dûment agréées pour ces activités.

KALIÈS - KA10.11.006 Page 282 DDAE VENDEUIL - ARF

Concernant l’élimination des déchets, ARF fait en sorte de :

x limiter à la source la production de déchets,

x prendre toutes les mesures nécessaires pour faciliter le recyclage et la valorisation de ses déchets,

x respecter les recommandations du PREDIS de Picardie.

Ainsi, seuls les déchets non valorisables sont envoyés en CSDU de classe I. Ces déchets subissent une stabilisation par un liant hydraulique avant enfouissement. Cette stabilisation est réalisée par la société qui gère la décharge (il s’agit de France Déchets à VILLEPARISIS en Seine-et-Marne (77).

ª Documents relatifs à la gestion des déchets

ARF tient à jour différents documents nécessaires pour assurer une bonne gestion de ses déchets, notamment :

2 une procédure de gestion des déchets,

2 pour les DID produits, une fiche d’identification,

2 un dossier regroupant, pour chaque déchet industriel dangereux produit, la fiche d’identification, les résultats des contrôles effectués, les observations faites sur le déchet, les BSD renseignés par les éliminateurs,

2 une déclaration trimestrielle et annuelle de production de déchets,

2 un bilan annuel précisant les quantités de déchets produites, le taux de valorisation et les modalités d’élimination,

2 Registre déchet tenu à jour par ARF.

ª Evaluation de l’impact

Au vu des mesures de prévention des pollutions et de protection de l’environnement prises par ARF, l’impact des déchets produits par le site sur l’environnement est faible.

KALIÈS - KA10.11.006 Page 283 DDAE VENDEUIL - ARF

6.-2.-2.- Situation par rapport aux meilleurs techniques disponibles

a) L’inventaire des déchets générés

Des résidus solides très variés résultent des usines d’incinération. Certains d’entre eux doivent être réutilisés à des niveaux variés selon les pays.

Une distinction peut être faite entre les résidus solides résultant directement du process d’incinération et ceux résultant des dispositifs de traitement des fumées. Les déchets résultant des installations de traitement des fumées peuvent être des cendres volantes et/ou des produits de réaction ainsi que des additifs qui n’ont pas réagi.

Les principaux déchets solides issus de l’incinération sont :

9 des mâchefers (co-produits de cuisson) ;

9 des REFIDID.

Les principaux déchets issus du traitement des fumées des usines d’incinération sont :

9 des résidus issus du traitement sec ou semi humide du traitement de fumées tels que sels de calcium et/ou de sodium, chlorures, sulfates, métaux lourds, cendres volantes, … ;

9 des gâteaux de filtration issus du traitement physique ou chimique des effluents aqueux des installations de traitement de fumées par voie humide ;

9 du gypse ;

9 des sels résultant de l’évaporation des effluents aqueux.

KALIÈS - KA10.11.006 Page 284 DDAE VENDEUIL - ARF

Le tableau ci-dessous présente les quantités de déchets généralement issus des usines d’incinération d’ordures ménagères.

Type de déchets Quantité en kg/t de déchets traités Scories / cendres 200 – 350 Poussières de chaudières et de dépoussiérage 20 – 40 Résidus des techniques de lavage des fumées, uniquement les produits de réaction : - adsorption humide 8 – 15 - adsorption semi humide 15 – 35 - adsorption sèche 7 – 45 Produits de réaction et filtres à poussières : - adsorption humide 30 – 50 - adsorption semi humide 40 – 65 - adsorption sèche 32 – 80 Charbon actif usagé 0,5 – 1

b) Les solutions pour le traitement des déchets

Les possibilités de recyclage des résidus solides, issus des usines d’incinération, sont typiquement déterminées par :

ƒ la teneur en composés organiques dans les résidus ;

ƒ la teneur totale en métaux lourds dans les résidus ;

ƒ l’aptitude à la lixiviation des métaux, sels et métaux lourds dans les résidus ;

ƒ les caractéristiques physiques des particules (taille, résistance) des résidus.

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Les principales techniques citées, dans le document de référence des meilleures techniques disponibles, pour le traitement des déchets issus directement du process sont reprises dans le tableau ci-dessous.

TECHNIQUE RECENSEE AVANTAGES INCONVENIENTS Techniques utilisées pour les mâchefers et les cendres volantes (REFIDID) - Elévation de la température de combustion - Augmentation du pH des cendres sous chaudières et par conséquent augmentation - Diminution des COT dans les résidus solides de la solubilité des teneurs en plomb et zinc - Réduction de la lixiviation du cuivre Amélioration de la - L’augmentation du pH peut conduire à la - Investissement relativement peu important et calcination des cendres lixiviation du plomb effet significatif sur le tonnage des cendres - Augmentation de la consommation d’énergie sous chaudières pour les phases de pré-traitement obligatoires - Consommation de fuel plus conséquente - Production de matériaux valorisables Séparation des cendres (remplacement des matériaux de construction sous chaudières des comme les sables et les graviers) / cendres issues du - Réduction des coûts (tonnage plus faible à traitement des fumées envoyer en centre de stockage) - Le pré-dépoussiérage améliore la fiabilité des - Réduction des dioxines et furannes systèmes de traitement des gaz en procédé - Réduction de la quantité finale des cendres Séparation des poussières semi-humide par rapport aux autres volantes à éliminer des autres résidus de techniques - Le traitement non thermique pour les cendres traitement des fumées - Le pré-dépoussiérage avec filtre engendre des volantes concentre les dioxines et furannes augmentions des hautes pressions dans une quantité faible de résidus - Augmentation de la concentration en énergie - Permet le recyclage des composés des cendres sous chaudières - La fraction ferreuse peut être recyclée (après - Petite quantité supplémentaire d’énergie pour Elimination des métaux séparation des impuretés) l’extraction des métaux ferreux dans les cendres sous - La refusion des autres métaux, après - Consommation d’énergie électrique pour la chaudières séparation, peut être plus significative séparation de la fraction non-ferreuse - Production d’un matériau secondaire de construction Contrôle de - Permet la ré-utilisation en techniques routières l’homogénéité en terme - Améliore les qualités géotechniques - Consommation d’énergie de taille des cendres sous - Réduction du volume des rejets en tant que - Source de bruit et d’émission de poussière chaudières déchets - La maturation favorise l’inertage et réduit la réactivité résiduelle et la lixiviation des métaux - Diminution du pH - Production d’hydroxyde d’aluminium et - Biodégradation des composés organiques d’hydrogène qui engendre des problèmes - Réduction de l’éventualité d’une évolution avec techniques en cas de réutilisation en Traitement des cendres formation d’hydrogène construction sous chaudières par - Hydratation et changement minéralogique qui - Les odeurs et l’émission de poussières sont à maturation provoque une cohésion des particules contrôler - Réduction de la lixiviation des métaux par - Pollution sonore par les véhicules et engins inertage et stabilisation des mâchefers - Dispositifs anti-explosion à inclure - Coût peu important au regard du reste de l’installation Traitement des cendres - Valorisation possible - Consommation d’énergie électrique sous chaudières par - Réduction de la quantité des résidus à éliminer - Génère des émissions de poussières et une utilisation d’un système - Réduction des coûts d’élimination des déchets pollution sonore de traitement sec

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TECHNIQUE RECENSEE AVANTAGES INCONVENIENTS - Valorisation possible - Réduction de la quantité des résidus à éliminer Traitement des cendres - Elimination des métaux pour réduire la - Production d’une fraction fine (0 – 2 mm ) à sous chaudières par concentration en métal et leur lixiviation éliminer ou réutiliser utilisation d’un système potentielle - Forte lixiviation des métaux présents de traitement humide - Environ 50 % des chlorures peuvent être - Production d’effluents liquides qui peuvent (réduction de la taille des réduits par le lavage des cendres être réutilisés dans le process si la qualité le cendres, criblage, lavage - La solubilité des sulfates est contrôlée par un permet et séparation des métaux) équilibre de solubilisation induite par les sulfates alcalins - Très forte consommation d’énergie : 0,7 à 2 kWh/kg de cendres traitées - Consommation de la chaudière : - Réduction du volume de 33 % à 50 % entre 600 et 1 000 kWh/t de cendres, selon Traitement des cendres - Très faible lixiviation les chaudières utilisées sous chaudières par - Résidus entièrement stables - Les fumées issues du traitement des gaz utilisation d’un système - Recyclage en agrégat sans traitement peuvent émettre en quantité importante des thermique secondaire polluants tels que NOx, COT, SOx, Métaux - Réduction des dioxines et furannes lourds - Le process est compliqué et les coûts importants

Une température de 1 100° C à 1 400° C est nécessaire pour que : - les composés organiques soient complètement détruits (COT dans les cendres sous chaudières < 1 %) - Production de NOx importante - Petite quantité résiduelle de CO dans les - Les mesures de contrôle doivent être REFIDIS renforcées - Les PCB sont hautement détruits - Consommation de fuel additionnel Utilisation d’un four - Les cendres en fusion formées dans ce four - Traitement des gaz adapté par vaporisation rotatif à haute température sont solidifiées dans une chambre secondaire des métaux lourds - Les scories deviennent finement granulées, - Préchauffage nécessaire vitrifiées et sont peu lixiviables -> Centre de - Protection du four intérieur par des matériaux Stockage ou valorisation réfractaires - Le volume total de cendres est réduit, comparé aux autres systèmes -> diminution du coût d’élimination car les déchets sont alors classés en non-dangereux

- Réduction des contacts possibles entre les eaux et les résidus - Consommation importante d’additifs Solidification des - Réduction de la formation des métaux solubles supplémentaires ainsi que d’eau et de REFIDIS par du ciment tels qu’hydroxydes ou carbonates ciment -> augmentation des déchets à - Réduction du risque poussière éliminer - Facilement transportable - Méthode coûteuse - Utilisation d’énergie supplémentaire - Mobilisation des éléments volatils comme le Vitrification et fusion des - Produit stable et dense mercure, le plomb, le zinc REFIDIS - Les dioxines sont détruites dans le processus - Emissions de NOx, COT, SOx, poussières et métaux lourds - Revalorisation limitée - Procédé complexe et technicité critiquable

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TECHNIQUE RECENSEE AVANTAGES INCONVENIENTS - Elimination significative des quantités de métaux lourds (Cd et Zn 85 %, Pb > 33 %, t - Augmentation des teneurs en dioxines et Extraction acide des Hg t 95 %) furannes - La lixiviation des résidus est réduite par un cendres volantes - Les sels et les métaux sont transférés à facteur de 10 -2 à 10 -3 l’effluent liquide - Zn, Cd et Hg sont recyclés - Les tests écotoxicologiques sont positifs Traitement des REFIDIS - Energie additionnelle et consommation par ajout de bicarbonate - Réduction de la quantité finale de déchets d’additifs de sodium sec pour éliminés en centre de stockage - Il faut s’assurer de la non-remobilisation des utilisation en industrie de - La saumure produite peut être utilisée dans le polluants dans l’environnement fabrication de soude process de fabrication de la soude ménagère - Technique encore à l’essai ménagère - Le coût lié au transport peut limiter l’emploi de cette technique en raison de la distance à Traitement des REFIDIS - Les sels purifiés sont recyclés en industrie de parcourir entre l’usine d’incinération et le par ajout de bicarbonate fabrication de soude ménagère sous forme de lieu de fabrication de liants hydrauliques de sodium sec pour saumure - L’unité de fabrication du bicarbonate de l’utilisation en liant - Les résidus ultimes sont stables et solidifiés et soude doit être proche de l’usine hydraulique peuvent être éliminés en centre de stockage d’incinération pour minimiser l’impact sur le transport - Technique encore à l’essai c) Situation du site ARF

Les stockages des co-produits de cuisson (mâchefers) et des REFIDID en silo, sont distincts afin de faciliter leur valorisation ou leur élimination comme indiqué dans les meilleures techniques disponibles.

En ce qui concerne la qualité des déchets produits :

Des mesures primaires d’ajustement de combustion permettent de limiter les teneurs en COT dans les co-produits de cuisson et les résidus de filtration.

En ce qui concerne les co-produits de cuisson, le processus de récupération est le suivant :

Périodiquement, les co-produits de cuisson sont dirigés vers un Centre de Stockage de Déchets Ultimes qui les stabilisent par un liant hydraulique.

L’ordonnance du 17 décembre 2010 portant diverses dispositions d’adaptation au droit de l’Union Européenne dans le domaine des déchets a modifié en profondeur les dispositions législatives en matière de déchets.

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Notamment, la notion de fin de statut de déchets a été introduite, s’il répond à l’ensemble des critères ci-dessous :

o la substance ou l’objet est couramment utilisé à des fins spécifiques ;

o il existe une demande pour une telle substance ou objet ou elle répond à un marché ;

o la substance ou l’objet remplit les exigences techniques aux fins spécifiques et respecte la législation et normes applicables aux produits ;

o son utilisation n’aura pas d’effets globaux nocifs pour l’environnement ou la santé humaine.

Cet objectif est poursuivi de longue date par ARF, notamment à travers le programme de R&D mis en place, dans le cadre du dossier LIFE ENVIRONNEMENT et de l’opération ARF MINERVAL.

En ce qui concerne les REFIDID, le processus de récupération est le suivant :

Périodiquement, les REFIDID sont dirigés vers un Centre de Stockage de Déchets Ultimes qui les stabilise par un liant hydraulique. Il y a une séparation de ces REFIDID (cendre sous chaudière récupérée séparément des résidus de filtration).

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7.- TRAFIC

7.-1.- SENSIBILITE DE L’ENVIRONNEMENT

L’accès au site d’effectue depuis la Route Départementale RD 1044 orientée Nord – Sud à l’Ouest du site ; elle relie SAINT-QUENTIN (02) à LAON (02) et permet un accès rapide à l’autoroute A26 qui passe à 14 km vers le Nord et relie SAINT-QUENTIN à la région parisienne via l’autoroute A1.

D’après les données fournies par le Conseil Général de l’AISNE, le trafic moyen journalier sur la RD 1044 est de 6 971 tous véhicules confondus (2007). La part de poids- lourds sur cette route représente 16,05 %.

Localement, l’accès se fait via la voie communale goudronnée « le Chemin Vert ».

L’Oise est canalisée depuis Compiègne jusqu’à la Seine. Dans sa partie aval, c’est l’une des grandes voies navigable européennes.

A l’amont de Compiègne, l’Oise n’est plus navigable ; mais elle est doublée sur une partie de son cours par des canaux qui la relie au réseau navigable nordiste :

- le canal latéral à l’Oise (gabarit 3 000 à 5 000 t) de Compiègne à Noyon, et qui rejoint le canal de la Somme ;

- le canal de St – Quentin (gabarit 300 t) de Noyon à puis qui rejoint la rivière Somme ;

- le canal de la Sambre à l’Oise (gabarit 300 t), qui suit l’Oise depuis Tergnier sur plus de 40 km, puis qui rejoint le canal de la Sambre.

Au droit du projet, l’Oise est donc doublée par le canal de la Sambre à l’Oise.

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7.-2.- VOLUME DE TRAFIC GENERE PAR L’ACTIVITE

Le trafic journalier actuel est de 20 camions jours.

Pour l’estimation du trafic routier généré par l’installation dans la configuration future, nous avons retenu dans notre approche les données suivantes, en différenciant les types de chargement :

x 22 Tonnes pour les livraisons de déchets,

x 25 Tonnes pour les réactifs,

x 25 Tonnes pour les expéditions de déchets,

x 25 Tonnes pour les co-produits de cuisson,

x 25 Tonnes pour les résidus d’épuration des fumées.

Le site d’ARF fonctionne 24 h/24, 7 jours sur 7. Pour le nombre de jours d’approvisionnement, 250 jours par an ont été retenus (hors Samedi, Dimanche et jours fériés). A noter qu’exceptionnellement des livraisons de déchets peuvent se produire le samedi matin.

Les données suivantes ont également été prises en compte pour déterminer le flux routier induit :

x la réception de 180 000 t/an de déchets sur le site, dont on peut estimer que 150 000 t/an seront traités par les installations de traitement interne, et 30 000 t/an seront re-expédiés vers des centres extérieurs autorisés ;

x Ces déchets re-expédiés le seront majoritairement par la flotte de transport, en « retour » à une arrivée de déchets. On peut considérer que la moitié des déchets expédiés (soit 15 000 tonnes) le seront par les véhicules amenant par ailleurs des déchets.

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Le tableau ci-après présente l’intensité du trafic prévisionnel en fonction des hypothèses listées ci-avant :

Charge du camion en Tonnage annuel Nombre camions tonne

Livraisons déchets 22 180000 8181

Livraison réactifs 25 7920 317

Expédition déchets (hors retour) 25 15000 600

Expédition co-produits cuisson 25 40000 1600

REFIDID 25 7920 317

Camion total /an 11015

Camion total /jour 44

L’ensemble de ces paramètres donne un trafic journalier maximum de 44 camions/jours (soit 3 camions par heure sur une période allant de 06h00 à 22h00).

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7.-3.- EVALUATION DE L’IMPACT

L’exploitation du site ARF ne génèrera qu’une infime augmentation de la circulation actuelle et n’est pas de nature à perturber le trafic des voies routières environnantes.

L’impact du trafic routier lié à l’activité du site ARF sur le trafic actuel est très faible. En effet, le débit moyen journalier de poids lourds sur la route départemental D1044 est d’environ 1 119 PL/j. Un trafic de 44 PL/j pour le site ARF représente environ 3,9 % du trafic moyen journalier du secteur.

A noter que l’aménagement d’un « tourne à gauche » à l’entrée du chemin vert est prévu au niveau de la RD 1044 au droit de l’accès du site ARF. Dans son courrier du 04 Mai 2007, le Conseil Général de l’AISNE précise qu’il reprendra les prescriptions formulées par la Direction Départementale de l’Equipement, à savoir :

x constitution d’une sur largeur d’accotement revêtue du coté opposé à l’accès,

x amélioration des caractéristiques géométriques des voies d’entrée et de sortie par l’augmentation des rayons de giration (15 m pour le rayon d’entrée sur la RD et 20 pour le rayon de sortie de la RD).

ARF financera ces travaux qui seront réalisés par le conseil général après obtention du nouvel Arrêté Préfectoral.

Dans la mesure du possible et afin de limiter la circulation des camions, les dispositions suivantes sont prises :

x les camions de livraison et d’expédition seront remplis jusqu’à leur charge maximale autorisée ;

x le circuit de circulation des camions est régulièrement ajusté afin d’optimiser les trajets aller et retour.

A noter que le trafic routier associé à l’exploitation du site ARF n’a occasionné aucun accident jusqu’à ce jour.

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8.- UTILISATION RATIONNELLE DE L’ENERGIE

Les énergies utilisées sur le site sont les suivantes :

x l’électricité pour l’alimentation des locaux sociaux, du laboratoire et des installations du process,

x le gaz naturel et les combustibles de substitution (déchets liquides) pour l’alimentation de l’enceinte statique d’incinération,

x les combustibles de substitution (déchets solides et liquides) pour l’alimentation du four rotatif de cuisson,

x le fioul domestique pour le démarrage et le maintien à la bonne température de l’enceinte statique d’incinération.

Un suivi des consommations est réalisé sur chaque énergie employée sur le site.

L’ensemble du réseau de vapeur est calorifugé.

Depuis Septembre 2009, le site est équipé d’un système de production électrique à partir de la vapeur disponible. Cette production permet l’auto alimentation du site en électricité.

La performance énergétique de l'installation a été calculée selon les indications de l'annexe VI de l’Arrêté du 3 octobre 2012 modifiant l’Arrêté du 20 septembre 2002 relatif aux installations d'incinération et de co-incinération de déchets dangereux. Le calcul correspondant est fourni en annexe 33.

La performance énergétique calculée est de 0,33 dans le cas de l’installation ARF. Elle est donc bien supérieure ou égale à 0,25 conformément aux dispositions de l’Arrêté du 3 octobre 2012.

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9.- CONDITIONS PARTICULIERES D’EXPLOITATION

Au vu du process développé dans la Présentation Générale et dans l’Etude d’Impact, l’activité peut présenter des conditions particulières d’exploitation, en période de démarrage ou d’arrêt, qui peuvent avoir une incidence sur l’environnement. Il s’agit des phases transitoires correspondant au démarrage et à l’arrêt progressif du four rotatif de cuisson et de l’enceinte statique d’incinération.

Leur impact en terme de rejets atmosphériques est faible étant donné :

o que l’ensemble des gaz de combustion issus du four rotatif de cuisson sera traité par l’enceinte statique d’incinération,

o que pendant ces phases transitoires, le combustible utilisé sera uniquement le gaz naturel et/ou le fioul pour l’enceinte statique d’incinération.

En effet, l’injection de déchets liquides ne pourra être réalisée que lorsque la chambre de post- combustion aura atteint des conditions de fonctionnement très précises à savoir :

3 Température > 850 °C

3 % O 2 > 6 %

3 Présence de flamme

Lors de l’arrêt de la post-combustion, la combustion de gaz naturel et/ou de fioul sera prolongée alors que l’alimentation en déchets liquides sera stoppée. Ceci afin de garantir une parfaite combustion des déchets et afin de maintenir la chambre de combustion à 850°C pendant au moins 2 secondes.

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10.- INVESTISSEMENTS POUR LA PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT

La première phase d’investissements, déjà réalisée depuis la reprise du site de VENDEUIL en 2000, s’élève à 8 000 000 €.

Un second programme d’investissement a été lancé sur la partie « process », et a été achevé en Septembre 2009. Son montant est de 8 500 000 €.

Le programme d’investissement relatif aux opérations de bâtiment et génie civil s’élèvera à 6 000 000 €.

Les tableaux suivants présentent les principaux investissements pour la protection de l’environnement.

Investissements réalisés

Equipement Montant HT Analyse en Continu Rejets Atmosphériques 130 K€ Traitement des Fumées 8 000 K€ Valorisation Energétique 1 500 K€ Bassins de Confinement + traitement des Eaux avant Rejet 100 K€ Rétentions 300 K€ VRD 1 000 K€ Sécurité Incendie 600 K€ TOTAL 11 630 K€

Investissements restants dans le cadre de l'extension

Equipement Montant HT Etanchéité bâtiments à construire 200 K€ Collecte et traitement des évents 100 K€ Analyse en semi continu des dixoines furannes 100 K€ Réserve incendie 240 m3 30 K€ Détection/extinction et inertage azote 200 K€ Nouveau bassin de confinement 60 K€ Tourne à Gauche 52 K€ TOTAL 742 K€

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11.- PHASE CHANTIER

11.-1.- ORGANISATION DES TRAVAUX

Le projet entraînera une phase chantier d’une durée approximative de 12 mois. Le planning prévisionnel des travaux s’étale de janvier 2014 à décembre 2014.

La plupart des installations sont déjà construites. Resteront à construire :

8 le bâtiment « fûts » ;

8 l’extension du bâtiment « minéraux » ;

8 le second bassin de décantation/confinement ;

3 8 le troisième réservoir de 800 m ;

3 8 la réserve incendie complémentaire de 240 m .

La plupart des terrassements nécessaires à ces constructions ont été réalisés dans le cadre du Permis d’Aménager du 8 Décembre 2009 (cf. annexe 31).

Une base vie sera installée durant la période de chantier. A noter qu’aucune démolition ne sera nécessaire.

Le chantier mobilisera 10 à 15 personnes sur site, 15 étant le nombre maximum de personnes présentes durant la période d’activité maximale.

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11.-2.- IMPACT DE LA PHASE CHANTIER SUR L’ENVIRONNEMENT ET MESURES DE PREVENTION

11.-2.-1.- Impact sur les sols

Le chantier n’inclura aucun remblai ou déblai : la plupart des terrassements ont déjà été réalisés.

11.-2.-2.- Impact et mesures de prévention sur l’eau

Pendant la phase chantier, l’alimentation en eau du site sera assurée à partir du réseau d’eau potable local.

Les besoins en eau seront utilisés pour les sanitaires et les travaux.

Les eaux usées des sanitaires et des travaux seront collectées par des installations de traitement mobiles (WC chimiques, fosse septique, bâche imperméable, …) et mises en place pour le chantier. Elles seront évacuées par des entreprises spécialisées.

Des mesures spécifiques seront prises pour éviter que les véhicules et engins quittant le chantier ne salissent pas les voiries environnantes (lavages de roues, nettoyage des toupies à béton avant départ du site, …).

11.-2.-3.- Impact et mesures de prévention sur l’air

Le chantier ne génèrera pas de fumées de nature à générer des pollutions. Tout brûlage sur le chantier sera interdit.

Les activités du chantier engendreront des envols de poussières.

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Les sources de poussières concerneront essentiellement :

8 les mouvements des engins mobiles d’extraction ;

8 la circulation des engins de chantiers (pour le chargement et le transport) ;

8 les travaux d’aménagement et de construction.

Afin de réduire l’impact environnemental des émissions atmosphériques liées aux travaux, les engins seront équipés de pot d’échappement catalytique ou de filtre à suie afin de limiter les rejets atmosphériques.

Par ailleurs, la consultation pour la réalisation des travaux se fera au maximum auprès d’entreprises locales et respectueuses de l’environnement (certification ISO 14001).

La circulation des engins de chantiers et des véhicules de transport en particulier constituera une source de formation de poussières pendant la phase travaux, par l’érosion des pistes de circulation, par la remise en suspension dans l’air de poussières retombées au sol, et par leur vitesse de projection dans l’atmosphère. De même, lors de forts vents, les poussières au sol pourront être soulevées par les turbulences et remises en suspension dans l’air.

Cependant, les dimensions des poussières produites seront telles que la plus grande partie retombera au sol à une distance relativement faible du point d’émission par des conditions de vents normales. L’impact sera donc relativement limité compte-tenu de l’éloignement du site des premières habitations.

Néanmoins, au cas où des nuisances seraient constatées, des phases d’arrosage de chantier seraient réalisées afin de limiter l’envol des poussières, notamment si les travaux sont réalisés en période estivale.

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11.-2.-4.- Impact et mesures de prévention sur le bruit

Les principales sources de bruit durant la phase chantier seront dues aux terrassements et aux travaux d’aménagement.

La propagation du bruit se fait essentiellement par voies aériennes et son intensité décroît graduellement en fonction de la distance entre le point d’émission et le point de réception. Les premières habitations, situées à environ 1 km du site ARF (à l’exception de la maison de l’écluse de TRAVECY située à 300 m et qui est inhabitée), seront ainsi faiblement impactées.

L’ensemble des bruits de la phase chantier ne dépassera pas les prescriptions de la réglementation en vigueur.

11.-2.-5.- Impact et mesures de prévention sur les déchets

Les principaux types de déchets produits par la phase chantier seront les suivants :

8 déchets inertes ;

8 déchets banals ;

8 déchets spéciaux.

Les déchets seront confiés à des collecteurs agréés puis à des sociétés extérieures autorisées pour la valorisation ou l’élimination, ce qui minimisera l’impact sur l’environnement.

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11.-2.-6.- Impact et mesures de prévention sur le trafic

Le chantier sera à l’origine d’un trafic routier supplémentaire, lié à la circulation des camions de transport de matériaux et des engins, ainsi que des véhicules du personnel du chantier.

Le trafic engendré représentera 10 à 20 véhicules par jour. Cette nuisance sera limitée et ne durera que le temps des travaux.

Des mesures seront prises pour limiter la circulation routière, à savoir le choix préférentiel d’entreprises locales, et l’optimisation des chargements lors du transport.

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12.- CONDITIONS DE REMISE EN ETAT DU SITE

Lorsque les installations seront mises à l’arrêt définitif, l’exploitant remettra le site dans un état tel qu’il ne s’y manifestera aucun danger.

Lors de la cessation d’activité, la Société ARF se conformera aux prescriptions réglementaires en vigueur au jour de ladite cessation d’activité.

Actuellement les prescriptions en matière de cessation d’activité sont édictées par les articles R.512-39-1 et suivants du Code de l’Environnement.

Un mémoire de cessation d’activité, précisant les mesures prises pour assurer la protection de l’environnement et des populations voisines, sera transmis à la Préfecture au moins 3 mois avant l’arrêt définitif. Ce mémoire abordera notamment les points suivants :

ª Le contexte de la cessation d’activité ;

Ce point précisera les raisons pour lesquelles la Société ARF cesse l’exploitation de son unité.

ª La description du site et de son environnement ;

Ce point rappellera l’état initial du site (présenté dans les paragraphes précédents).

ª L’historique des activités développées sur le site ;

Ce point abordera, en fonction des données disponibles, l’ensemble des activités qui ont été développées sur le site.

ª L’impact potentiel des installations au cours du démantèlement ;

L’ensemble des déchets du site et gravats issus de la déconstruction seront évacués dans des filières dûment autorisées pour leur recyclage ou valorisation. La Société ARF s’engage à sélectionner les filières d’élimination les plus adaptées dans des conditions économiques acceptables pour l’élimination de ses déchets au jour de la cessation d’activité.

La Société ARF fera appel à du personnel ou des sociétés qualifiées pour le démantèlement de l’unité afin de minimiser l’impact des opérations de déconstruction sur l’environnement. La construction des bâtiments étant récente, ces derniers ne comportent pas d’amiante, ce qui permettra de limiter les impacts futurs.

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ª Les interdictions ou limitations d'accès au site ;

La Société ARF maintiendra les clôtures en bon état et assurera, si besoin, le gardiennage du site le temps du démantèlement de l’unité. Lorsque les installations seront mises à l’arrêt définitif, l’exploitant remettra le site dans un état tel qu’il ne s’y manifestera aucun danger ou inconvénient pour les intérêts mentionnés par l’article L.511-1 du Code de l’environnement.

ª La suppression des risques d'incendie et d'explosion ;

ARF demandera à ses fournisseurs de gaz, d’électricité et d’eau potable de fermer les compteurs sauf si les besoins pour le démantèlement de l’unité exigent ces utilités.

ª La surveillance des effets de l'installation sur son environnement ;

L’activité exercée par la Société ARF et les conditions dans lesquelles la Société s’engage à exploiter ses installations ne font pas craindre pour l’environnement des risques de pollution de l’air, des sols ou des eaux (sols imperméabilisés, rétentions, noues étanches dont le rejet final peut être obturé, filtres à manches, etc.). La surveillance des effets de l’installation sur l’environnement devra prendre en compte la vie complète de l’installation et les modifications ultérieures au présent dossier que nous ne saurions avoir connaissance à ce jour.

ª La coupure des alimentations en fioul domestique, gaz naturel, électricité et en eau potable ;

ARF demandera à ses fournisseurs de gaz, d’électricité et d’eau potable de fermer les compteurs sauf si les besoins pour le démantèlement de l’unité exigent ces utilités.

ª La vidange complète, nettoyage et dégazage des installations ;

ARF demandera à ses fournisseurs de gaz, d’électricité et d’eau potable de fermer les compteurs sauf si les besoins pour le démantèlement de l’unité exigent ces utilités.

Les cuves de stockage seront vidangées et le contenu sera éliminé dans des filières agréées.

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ª Le démontage ou démantèlement des appareils techniques liés à l'activité industrielle ; Les installations de fabrication pourront selon leur état être réutilisées sur d’autres sites du groupe ou revendues à d’autres sociétés pour y être recyclées, notamment les parties métalliques.

ª L’expédition des appareils vers d'autres sites ou ferraillage ; Les appareils du site comportent une grande proportion de ferraille qui pourra être recyclée.

ª La destruction ou démontage des bâtiments, structures extérieures ; Les bâtiments du site comportant une grande proportion de ferraille pourront être recyclés. Le béton et le goudron pourront également être recyclés. En effet, l’unité est composée d’une grande proportion des matériaux pouvant être recyclés.

ª L’évacuation et l’élimination des produits dangereux ainsi que des déchets présents sur le site. L’ensemble des déchets du site et des gravats issus de la déconstruction sera évacué dans des filières dûment autorisées pour leur recyclage ou valorisation. La Société ARF s’engage à sélectionner les filières d’élimination les plus adaptées dans des conditions économiques acceptables pour l’élimination de ses déchets au jour de la cessation d’activité.

D’autre part, la Société ARF a conformément à l’article R.512-6-7° du Code de l’environnement adressé au maire de la commune de VENDEUIL et au propriétaire de certaines parcelles un courrier sur l'état dans lequel devra être remis le site lors de l'arrêt définitif de l'installation. Une copie de ces courriers est jointe en annexe 13. Au travers de ce courrier, la Société ARF s’est engagée à : ª évacuer ou éliminer les produits dangereux et les déchets présents sur le site ;

ª interdire ou limiter l’accès au site ;

ª supprimer les risques d’incendie et d’explosion ;

ª surveiller les effets des installations sur l’environnement.

La Société ARF s’est engagée à remettre en état le site dans un état tel qu’il ne s’y manifestera aucun danger, dès l’arrêt définitif des installations, en vue d’un futur usage industriel.

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13.- METHODOLOGIE DE L’ETUDE D’IMPACT

L’élaboration de l’étude d’impact a été réalisée sur la base :

ª d’observations de terrains ;

ª des plans des bâtiments, des installations et des réseaux d’assainissement, fournis par la Société ARF ;

ª de données météorologiques provenant du Centre de Météorologie Nationale de l’Aisne pour la région de SAINT-QUENTIN ;

ª de données provenant du Bureau de Recherches Géologiques et Minières de LEZENNES ;

ª de données provenant de l’Agence de l’Eau Seine-Normandie :

ƒ Schéma Directeur de l’Aménagement et de la Gestion des Eaux (SDAGE) ; ƒ périmètres de protection des captages d’Alimentation en Eau Potable (AEP) ; ƒ carte de qualité des cours d’eau du Bassin de l’OISE ; NOTA : Aucune donnée relative à la qualité actuelle des cours d’eau et de la nappe souterraine n’a pu être recueillie. ª de la carte IGN au 1/25.000 n° 2609O de SAINT-QUENTIN ;

ª de données provenant de l'ATMO PICARDIE pour la prévention de la pollution atmosphérique dans la région de PICARDIE ;

ª de données provenant de la DREAL de PICARDIE (Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement) ;

ª de données provenant de la DRAC (Direction Régionale des Affaires Culturelles) ;

ª de données provenant de la DDTM (Direction Départementale des Territoires et de la Mer) ;

ª de mesures acoustiques effectuées par KALIÈS et SMC2 ;

A partir de ces données, la méthode utilisée a consisté à :

ª identifier les domaines de l’environnement sur lesquels les installations sont susceptibles d’avoir une incidence, ª recenser ces incidences, ª vérifier qu’elles ont été prises en compte et que les mesures prises pour les minimiser sont pertinentes.

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VOLET SANITAIRE DE L’ÉTUDE D’IMPACT

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La partie suivante est réalisée conformément à la circulaire DGS n° 2001-185 du 11 Avril 2001 relative à l’analyse des effets sur la santé dans les Etudes d’Impact.

L’évaluation des risques sanitaires qui figure ci-après s’appuie sur quatre principes :

8 principe de spécificité : prise en compte des caractéristiques du site, de la source de pollution et des populations potentiellement exposées,

8 principe de prudence scientifique : adoption, en cas d’absence de données reconnues, des hypothèses raisonnablement majorantes,

8 principe de proportionnalité : cohérence entre le degré d’approfondissement de l’étude et l’importance des incidences prévisibles de la pollution,

8 principe de transparence : explications et justifications des choix de valeurs, des hypothèses retenues...

Le principe de proportionnalité est particulièrement important lors de l’étape d’évaluation de l’exposition des populations concernées. Il se traduit par deux niveaux d’approche qui se distinguent par les hypothèses retenues dans la démarche d’évaluation. Dans le premier niveau d’approche, l’évaluation des risques est réalisée par une approche raisonnablement majorante, en prenant des hypothèses qualitatives et quantitative situées dans la partie haute de la distribution des paramètres utilisés pour évaluer l’exposition. La décision d’approfondir l’évaluation des risques par un deuxième niveau d’approche sera prise à l’issue de la quantification du risque sanitaire en première approche.

Au regard des thèmes de l’Etude d’Impact développés ci avant, le fonctionnement des installations engendre des effluents aqueux, des rejets atmosphériques, des émissions acoustiques et des déchets.

Ainsi, l’impact sanitaire est à considérer dans les domaines de l’eau, de l’air, du bruit et des déchets.

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SOMMAIRE DÉTAILLÉ

1.- EAU ...... 310 1.-1.- SENSIBILITE DE L’ENVIRONNEMENT ...... 310 1.-1.-1.- Inventaire des sources de contamination existantes ...... 311 1.-1.-2.- Description des populations environnantes ...... 311 1.-1.-3.- Localisation des lieux et milieux d’exposition des populations ...... 312 1.-2.- IDENTIFICATION DES DANGERS LIES AUX INSTALLATIONS ...... 313 1.-2.-1.- Recensement des agents pouvant être émis dans l’environnement ...... 313 1.-2.-2.- Critères de sélection des agents étudiés ...... 314 1.-2.-3.- Description des effets sanitaires des agents retenus ...... 314 1.-3.- EVALUATION DE L’EXPOSITION DES POPULATIONS ...... 315 1.-3.-1.- Description des scénarios d’exposition des populations ...... 315 1.-3.-2.- Description de la nature et du devenir des agents retenus ...... 315 1.-3.-3.- Description des populations exposées ...... 315 1.-4.- EVALUATION DU RISQUE SANITAIRE ...... 316 2.- AIR ...... 317 2.-1.- SENSIBILITE DE L’ENVIRONNEMENT ...... 317 2.-1.-1.- Inventaire des sources de contamination existantes ...... 317 2.-1.-2.- Description des populations environnantes ...... 318 2.-1.-3.- Localisation des lieux et milieux d’exposition des populations ...... 318 2.-2.- IDENTIFICATION DES DANGERS LIES AUX INSTALLATIONS ...... 320 2.-2.-1.- Recensement des agents pouvant être émis dans l’environnement ...... 320 2.-2.-2.- Définition du volume d’émission des agents ...... 322 2.-2.-3.- Critères de sélection des agents étudiés ...... 325 2.-2.-4.- Description des effets sanitaires des agents retenus ...... 330 2.-3.- EVALUATION DE L’EXPOSITION DES POPULATIONS ...... 338 2.-3.-1.- Description des scénarios d’exposition des populations ...... 338 2.-3.-2.- Description de la nature et du devenir des agents retenus ...... 340 2.-3.-3.- Description des populations exposées ...... 342 2.-3.-4.- Quantification de l’exposition ...... 344 2.-4.- EVALUATION DU RISQUE SANITAIRE ...... 353 2.-4.-1.- Evaluation du risque non cancérigène ...... 354 2.-4.-2.- Evaluation du risque cancérigène ...... 359

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3.- BRUIT ...... 365 3.-1.- SENSIBILITE DE L’ENVIRONNEMENT ...... 365 3.-1.-1.- Recensement des sources de bruit environnantes ...... 365 3.-1.-2.- Localisation des lieux d’exposition des populations ...... 365 3.-2.- IDENTIFICATION DES DANGERS LIES AUX INSTALLATIONS ...... 366 3.-2.-1.- Recensement des sources de bruit ...... 366 3.-2.-2.- Description des effets sanitaires liés au bruit...... 367 3.-3.- EVALUATION DE L’EXPOSITION DES POPULATIONS ...... 369 3.-3.-1.- Description des scénarios d’exposition des populations ...... 369 3.-3.-2.- Description des populations exposées ...... 369 3.-4.- EVALUATION DU RISQUE SANITAIRE ...... 369 4.- DECHETS ...... 370 4.-1.- SENSIBILITE DE L’ENVIRONNEMENT ...... 370 4.-2.- IDENTIFICATION DES DANGERS LIES AUX INSTALLATIONS ...... 370 4.-2.-1.- Recensement des déchets générés ...... 370 4.-2.-2.- Critères de sélection des déchets étudiés ...... 370 4.-2.-3.- Description des effets sanitaires des déchets retenus ...... 371 4.-3.- EVALUATION DE L’EXPOSITION DES POPULATIONS ...... 372 4.-3.-1.- Description des scénarios d’exposition des populations ...... 372 4.-3.-2.- Description des populations exposées ...... 372 4.-4.- EVALUATION DU RISQUE SANITAIRE ...... 372 5.- EVALUATION GLOBALE DU RISQUE SANITAIRE ...... 373 6.- INCERTITUDES ...... 375 6.-1.- INCERTITUDES MAJORANTES ...... 375 6.-2.- INCERTITUDES MINORANTES ...... 376 6.-3.- INCERTITUDES SANS CONNAISSANCE DE L’INFLUENCE ...... 377 7.- METHODOLOGIE DU VOLET SANITAIRE DE L’ETUDE D’IMPACT ...... 378

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1.- EAU

1.-1.- SENSIBILITE DE L’ENVIRONNEMENT

L'Etude d'Impact précise le cheminement des effluents aqueux du site (voir paragraphe 2.2.2) :

¾ Les eaux pluviales de toitures et de voiries, les eaux de purges de l’échangeur et les eaux issues du la régénération de la résine et du lavage du filtre à sable sont collectées et dirigées vers les bassins de décantation et tampon étanche d’un volume total de 2 882 m 3. Les eaux recueillies sont ensuite traitées par passage dans un séparateur d’hydrocarbures avant d’être rejetées dans l’Oise. Le rejet dans l’Oise s’effectue après le contrôle du respect des valeurs limites de rejet. Le déversement dans l’Oise se réalise par pompage à un débit maximum de 27 l/s.

¾ Les eaux usées domestiques sont collectées par un réseau spécifique les dirigeant vers un dispositif de traitement conforme à la réglementation en vigueur relative à l’assainissement non collectif,

¾ Les eaux usées industrielles sont constituées des eaux de paillasse de laboratoire, des purges de refroidissement des paliers du four et les eaux de lavage des camions/bennes/sols. Celles-ci sont traitées en interne au sein de l’enceinte de post- combustion.

Les eaux de voiries susceptibles de contenir des traces d'hydrocarbures et des matières en suspension transitent par un séparateur d'hydrocarbures débourbeur situé sur le site ARF, en aval du bassin de rétention. Elles sont ensuite rejetées dans l’Oise.

Les eaux de purge des échangeurs air/eau sont admises dans le réseau d’eaux pluviales du site.

A noter qu’il n’y a aucun rejet d’eau de process.

L'impact sanitaire des effluents aqueux du site ARF sera donc étudié à partir des points de rejets dans l'Oise.

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1.-1.-1.- Inventaire des sources de contamination existantes

Au regard du document « Bilan de l’Environnement » édité par la DREAL en 2009, aucune industrie n’est répertoriée comme source de contamination dans l’Oise sur la commune de VENDEUIL.

1.-1.-2.- Description des populations environnantes

Sur la zone d’étude, les effluents du site rejetés dans l’OISE traversent successivement les communes de VENDEUIL, TRAVECY et LA FERE.

Les populations environnantes susceptibles d’être exposées sont donc celles des communes précédemment citées. Les données du recensement de 1999 (INSEE) sur ces communes localisées 3 km en aval du rejet sont présentées dans le tableau ci-après.

Population Moins de 20 Entre 20 et 60 ans et Commune totale ans 60 ans plus VENDEUIL 858 22,5 % 49,7 % 27,9 % LA FERE 2 817 26,3 % 51,2 % 22,5 % TRAVECY 642 26,2 % 53,3 % 20,6 %

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1.-1.-3.- Localisation des lieux et milieux d’exposition des populations

L’agence de l’eau Seine Normandie a élaboré une fiche synthétique sur le cours d’eau de l’Oise Amont. La section concernée dans cette étude est la masse d’eau R178A. Le tableau suivant présente la qualité actuelle de cette masse d’eau.

Paramètres Année Qualité

Indice Biologique Global Normalisé 2004 Très bonne

Indice Biologique Diatomées 2004 Bonne

Nitrates 2003-05 Moyenne

Pesticides 2003-05 Non définie

Matières organiques 2003-05 Bonne

Particules en suspension 2003-05 Moyenne

Azote 2003-05 Bonne

Phosphore 2003-05 Bonne

D’après les informations fournies par la Fédération de l'Aisne pour la Pêche et la Protection du Milieu Aquatique, l’Oise est classé en deuxième catégorie.

Sur l’OISE sont pratiquées des activités nautiques.

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1.-2.- IDENTIFICATION DES DANGERS LIES AUX INSTALLATIONS

1.-2.-1.- Recensement des agents pouvant être émis dans l’environnement

ª Fonctionnement normal

Les effluents générés par le site en fonctionnement normal sont :

2 les eaux pluviales de toitures et de voiries, les eaux de purges de l’échangeur et les eaux issues de la régénération de la résine et du lavage du filtre à sable, qui sont préalablement traitées par un séparateur d’hydrocarbures-débourbeur avant rejet dans l’Oise,

2 les eaux usées domestiques, préalablement traitées conformément à la réglementation en vigueur relative à l’assainissement non collectif.

ª Fonctionnement dégradé

Le fonctionnement dégradé correspond à un dysfonctionnement d’un système de traitement des effluents.

En cas de saturation du séparateur d’hydrocarbures-débourbeur, le rejet sera automatiquement bloqué. En effet, le séparateur d’hydrocarbures débourbeur est équipé d’un obturateur automatique, évitant ainsi tout rejet d’hydrocarbures lorsque l’appareil est saturé. Par ailleurs, le rejet est équipé d’un système de mesure automatique (pH, résistivité, température) asservi à la pompe de vidange.

Aucun agent ne sera donc susceptible d'être émis dans l'environnement en fonctionnement dégradé.

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1.-2.-2.- Critères de sélection des agents étudiés

Pour l'eau, les agents considérés et retenus sont ceux qui, à l'état pur, ont une toxicité significative ou une cancérogénicité validées par une Valeur Toxicologique de Référence.

Dans le cadre du projet, les paramètres mesurés (MES, DCO, DBO 5, COT, Hydrocarbures totaux) correspondent à des indicateurs de pollution. Ils ne sont pas retenus pour l'étude relative aux risques sanitaires.

1.-2.-3.- Description des effets sanitaires des agents retenus

Au vu des effluents du site, aucun agent n'est retenu pour l'évaluation du risque sanitaire dans le domaine de l'eau.

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1.-3.- EVALUATION DE L’EXPOSITION DES POPULATIONS

1.-3.-1.- Description des scénarios d’exposition des populations

Compte tenu des lieux et milieux d’exposition des populations définis dans le paragraphe 1.1.3 du présent chapitre, les populations environnantes pourraient être exposées de manière directe par ingestion d’eau de l’Oise ou de manière indirecte par ingestion de produits de la pêche.

1.-3.-2.- Description de la nature et du devenir des agents retenus

Aucun agent n'a été retenu pour l'évaluation du risque sanitaire dans le domaine de l'eau.

1.-3.-3.- Description des populations exposées

Etant donné le caractère non dangereux des effluents rejetés et les moyens de prétraitement en place, aucune population ne pourra être exposée par les rejets du site.

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1.-4.- EVALUATION DU RISQUE SANITAIRE

Les eaux pluviales du site ne présentent pas de caractère toxique, cancérigène, mutagène ou nuisible pour la reproduction. Elles sont traitées par un séparateur d’hydrocarbures débourbeur de classe 1 (taux de rejet en hydrocarbures < 5 mg/l).

Les eaux usées domestiques ne présentent pas de caractère toxique, cancérigène, mutagène ou nuisible pour la reproduction. Elles sont traitées conformément à l’Arrêté du 06 mai 1996.

L'impact sanitaire du site ARF dans le domaine de l’eau peut donc être considéré comme négligeable.

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2.- AIR

2.-1.- SENSIBILITE DE L’ENVIRONNEMENT

Le site se situe sur le territoire de la commune de VENDEUIL dans l’AISNE, à environ 1,5 km au Sud-Est du centre du bourg de la commune. La zone est relativement isolée en milieu rural.

2.-1.-1.- Inventaire des sources de contamination existantes

La base de données du site des installations classées pour la protection de l’environnement ( http://installationsclassees.ecologie.gouv.fr/ ) recense l’ensemble des installations classées soumises à autorisation.

Sur la commune de VENDEUIL, deux ICPE, autres que la Société ARF, ont été recensées :

o la Société COHESIS (ex NOREPI) dont l’activité principale est le stockage de céréales. Cet établissement se situe à environ 1 500 m au Nord du site ARF,

o la Société LV CALCAIRE dont l’activité principale est l’exploitation de carrières. Aucune valeur limite d’émission atmosphérique n’est définie dans l’Arrêté Préfectoral du site (AP du 17 Juin 2007).

Les principales sources de rejets atmosphériques aux abords du site sont dues à l’émission de gaz de combustion issue des foyers domestiques et au trafic sur les routes avoisinantes, à savoir :

x la route départementale D1044 à 900 m à l’Ouest,

x la route départementale D13 à 1,3 km au Sud,

x la route départementale D421 à 1,35 km au Nord,

x la route départementale D643 à 1,45 km au Sud,

x l’Autoroute A26 à 4 km au Nord-Ouest.

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2.-1.-2.- Description des populations environnantes

Les données du recensement de 1999 (INSEE) des différentes communes de la zone d’étude (64 km² au vu de la modélisation des rejets atmosphériques) sont présentées dans le tableau ci-après.

Population Moins de 20 Entre 20 et 60 ans et Commune totale ans 60 ans plus VENDEUIL 858 22,5 % 49,7 % 27,9 % BRISSAY-CHOIGNY 301 22,9 % 51,2 % 25,9 % MAYOT 176 26,7 % 47,2 % 26,1 % ACHERY 542 25,4 % 52,8 % 21,8 % LA FERE 2 817 26,3 % 51,2 % 22,5 % TRAVECY 642 26,1 % 53,3 % 20,6 %

2.-1.-3.- Localisation des lieux et milieux d’exposition des populations

Les lieux où une exposition collective par inhalation de la population aux rejets du site est envisageable peuvent être les suivants :

™ les stades, gymnases, piscines et autres équipement sportifs,…

™ les campings,

™ les centres commerciaux, les gares…

™ les autres établissements recevant du public, tels que musées, théâtres, cinémas, salles des fêtes…

La carte ci-après localise ces lieux d’exposition collective dans la zone d’étude.

KALIÈS - KA10.11.006 Page 318 LOCALISATION DES LIEUX D’EXPOSITION COLLECTIVE

SITE ARF

2 km

K:\jdeguine\ARF - VENDEUIL (02)\DDAE_V4\Images\DDAE\21-Lieux d'exposition collective.doc DDAE VENDEUIL - ARF

2.-2.- IDENTIFICATION DES DANGERS LIES AUX INSTALLATIONS

2.-2.-1.- Recensement des agents pouvant être émis dans l’environnement

ªFonctionnement normal

A la sortie de la cheminée de l’installation de post-combustion, les fumées épurées peuvent contenir du monoxyde de carbone (CO), des poussières, des substances organiques à l'état de gaz ou de vapeur (COV), du chlorure d'hydrogène (HCl), du Fluorure d'hydrogène (HF), du

dioxyde de soufre (SO 2), des oxydes d’azote (NOx), des métaux lourds et des dioxines et furannes.

Les métaux lourds sont le cadmium (Cd), le thallium (Tl), le mercure (Hg), l'antimoine (Sb), l'arsenic (As), le plomb (Pb), le chrome (Cr), le cobalt (Co), le cuivre (Cu), le manganèse (Mn), le nickel (Ni), le vanadium (V), l’étain (Sn), le sélénium (Se), le tellure (Te) et le zinc (Zn).

Les poussières, les métaux lourds, les dioxines et furannes sont considérés comme des éléments particulaires, les autres substances sont présentes sous forme de gaz.

Les autres agents susceptibles d'être émis dans l'environnement sont les odeurs provenant du stockage de déchets liquides. Cependant, les cuves de Déchets liquides seront reliées par un réseau de gaine de captation des vapeurs qui sont directement dirigées vers l’installation de post- combustion.

Compte tenu des dispositions prises par la Société ARF, seules des émissions fugitives de Composés Organiques Volatils sont susceptibles d’être générées lors des phases de dépotage. Cependant, compte tenu des vérifications régulières et de l’entretien préventif réalisé sur ces équipements, ces émissions resteront d’un point de vue quantitatif très limitées et ne seront pas retenus dans la suite de l’étude.

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ªFonctionnement dégradé

Le cas du fonctionnement dégradé correspond à des périodes d’entretien, de phases de démarrage ou d’arrêt, de dysfonctionnement des systèmes de traitement des effluents.

Durant les phases de démarrage ou d'arrêt, l'alimentation de la post- combustion est automatiquement arrêtée tant que les conditions optimales de combustion ne sont pas atteintes.

En cas de périodes d’entretien de la post-combustion ou de dysfonctionnement des systèmes de traitement des fumées, la post- combustion sera arrêtée et ne rejettera donc aucun polluant à l’atmosphère.

La post-combustion étant stoppée en cas d’entretien, de phases de démarrage ou d’arrêt, ou de dysfonctionnement des systèmes de traitement des effluents, aucune émission de polluant ne sera possible en fonctionnement dégradé.

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2.-2.-2.- Définition du volume d’émission des agents

Le tableau ci-après présente les valeurs de concentration et de flux en polluants considérées dans cette étude.

Les valeurs de concentration considérées sont issues de l’Arrêté Préfectoral du 02 Juin 2006 et de l’Arrêté du 20 Septembre 2002. Concernant les métaux, la concentration de chaque métal considérée dans l’étude sanitaire correspond à la valeur réglementaire de la somme des métaux auquel il est associé, excepté pour l’arsenic.

Valeur limite Concentration en d'émission définie Durée de polluant retenue Débit de rejet Flux annuel en Polluant par l'Arrêté du 02 fonctionnement de pour l'ERS (Nm 3/h) polluant (t/an) Juin 2006 l'installation (h/an) (mg/Nm 3) (mg/Nm 3)

SO 2 50 50 43,8 NOx 150 150 131,4

HF 1 1 0,876

HCl 10 10 8,76

COV 10 10 8,76

PM 10 10 8,76

CO 50 50 43,8 Dioxines et 1,00E-07 1,00E-07 8,76E-08 furannes 100 000 8 760 Hg 0,05 0,05 0,0438 Cd 0,05 0,0438 0,05 Tl 0,05 0,0438 Sb 0,5 0,438 As (2) 0,1 0,0876 Pb 0,5 0,438 Cr (1) 0,5 0,438 Co 0,5 0,5 0,438 Cu 0,5 0,438 Mn 0,5 0,438 Ni 0,5 0,438 V 0,5 0,438

KALIÈS - KA10.11.006 Page 322 DDAE VENDEUIL - ARF

(1) Cas du Chrome

Dans le cadre de l’évaluation des risques sanitaire, pour le chrome VI, seule espèce de chrome présentant un intérêt toxicologique, le fait d’assimiler le chrome total en chrome VI constitue une hypothèse trop majorante et ne sera donc pas considéré dans cette étude. Dans ce contexte, des hypothèses de calcul ont été définies. Des recherches ont été faites sur des mesures réalisées sur des sites dont l’activité s’approche de celui du site ARF parmi les filiales du groupe FLAMME.

Le groupe FLAMME détient la Société DEM. L’activité du site DEM correspond au prétraitement, transit, regroupement et incinération de déchets.

Une analyse sur la spéciation du chrome a été réalisée par la Société KALI’AIR le 23 Janvier 2008 sur le site DEM de CHAUNY (02). DEM exploite une installation de post- combustion qui sert à l’incinération de déchets industriels dangereux. Les résultats de concentration sont présentés dans le tableau suivant.

Teneur en polluant Résultats du prélèvement à (en mg/Nm 3) 11 % d’O gaz sec, 273 K, 101,3 kPa 2 Chrome total 0,0021 Chrome VI < 0,0009 * valeur inférieure à la limite de détection de l’appareil.

La part de chrome VI dans les rejets est inférieure à la limite de détection de la technique analytique employée pour le détecter. Les limites de détection des techniques employées ne permettent pas de descendre plus bas.

La part de chrome VI sera considérée comme étant égale à 5 % dans la suite de l’étude sanitaire. Le reste (95 %) sera considéré sous la forme de chrome III.

Concentration Valeur limite Flux annuel en Paramètres retenue dans le cadre d’émission polluant (t/an) de l’ERS Chrome III 0,475 mg/m 3 0,4161 t/an Chrome total 0,5 mg/m 3 Chrome VI 0,025 mg/m 3 0,0219 t/an

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(2) Cas de l’arsenic

La toxicité réelle de l’Arsenic dépend de la forme (spéciation) sous laquelle il se présente. Seul l’arsenic inorganique présente un intérêt toxicologique. Dans une hypothèse majorante et en l’absence d’information sur sa spéciation, il est considéré que la totalité de l’arsenic présent en sortie de cheminée correspond à de l’arsenic inorganique.

Cependant, le fait de considérer l’arsenic sous la forme inorganique (forme la plus toxique) et d’associer un flux d’émission pour ce paramètre à la somme des métaux constituent des hypothèses très majorantes.

Dans ce contexte, la concentration d’émission en arsenic sera considérée égale à 0,1 mg/m 3. Il est considéré que la part d’arsenic dans la somme des métaux ne dépasse pas 20% ce qui est vérifié sur l’ensemble des campagnes réalisées à ce jour.

KALIÈS - KA10.11.006 Page 324 DDAE VENDEUIL - ARF

2.-2.-3.- Critères de sélection des agents étudiés

Le choix des polluants traceurs de risque respecte les recommandations de l’Institut de Veille Sanitaire (InVS). Ainsi, le choix est fondé sur la combinaison de quatre critères de sélection, présentés ci-dessous selon leur degré décroissant d’importance :

8 la dangerosité de la substance ;

8 la toxicité relative à la substance ;

8 le comportement de la substance dans l’environnement ;

8 le flux de la substance à l’émission.

ª La dangerosité de la substance se traduit par son caractère cancérigène. L’évaluation du risque cancérigène est déterminée sur la base des classifications de l’US-EPA, du CIRC et de l’Union Européenne, présentées dans le tableau ci-après.

Organisme Classe Intitulé US-EPA A Substance cancérigène pour l’homme B1 / B2 Substance probablement cancérigène pour l’homme C Substance cancérigène possible pour l’homme D Substance non classifiable quant à sa cancérogénicité pour l’homme E Substance non cancérigène pour l’homme CIRC / OMS 1 Agent ou mélange cancérigène pour l’homme 2A Agent ou mélange probablement cancérigène pour l’homme 2B Agent ou mélange pouvant être cancérigène pour l’homme 3 Agent ou mélange ne pouvant être classé pour sa cancérogénicité pour l’homme 4 Agent ou mélange probablement pas cancérigène pour l’homme Union Européenne 1 ère catégorie Substance cancérigène pour l’homme 2ème catégorie Substance assimilée à une substance cancérigène pour l’homme 3ème catégorie Substance préoccupante pour l’homme en raison d’effets cancérigènes possibles Les substances classées A, B1, B2 ou C selon l’US-EPA ; 1, 2A ou 2B selon le CIRC ou les catégories 1, 2 et 3 selon l’Union Européenne seront retenues dans la suite de l’étude.

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Lorsque le potentiel cancérigène d’une substance est avéré, une Valeur Toxicologique de Référence pour un risque cancérigène est généralement établie.

ª La toxicité relative à la substance est validée par une Valeur Toxicologique de Référence issue de la littérature (US-EPA, ATSDR, Health Canada, RIVM, OEHHA, INERIS et OMS), déterminée pour un effet à seuil (effet systémique) selon les voies d’exposition (inhalation et/ou ingestion).

Toute substance ne présentant pas de VTR ne sera pas retenue dans la suite de l’étude (Pas de quantification possible en l’absence de VTR).

ª Le comportement de la substance dans l’environnement est caractérisé par son facteur de bioconcentration (BCF) ou, à défaut de BCF, son coefficient de partage octanol – eau (Kow). Il permet de connaître le comportement de la substance dans les différents compartiments de l’environnement tels que les aliments.

Selon l’INERIS, une substance n’est pas considérée comme bioaccumulable si :

8 le BCF est inférieur à 100 ou,

8 le log décimal de son coefficient de partage octanol – eau est inférieur à 3.

Le comportement de la substance dans l’environnement permet d’orienter le choix de la sélection.

ª Le flux (en t/an) mesuré au niveau du rejet est également considéré dans la méthodologie de sélection des substances.

Les quatre critères définis ci-avant ainsi que le choix résultant de leur prise en compte sont reportés dans le tableau ci-dessous.

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COMPOSES GAZEUX

Flux total Relation dose / Polluants Caractère cancérigène reporté maximum Sélection réponse rejeté CIRC/OMS/ Union US-EPA VTR par Par Nom Symbole N° CAS IARC Européenne t/an (classe) inhalation inhalation (groupe) (catégorie)

Monoxyde de carbone CO 630-08-0 / / / Oui 43,8 Oui

Dioxyde de soufre SO 2 7446-09-5 / 3 / Oui 43,8 Oui

10102-43-9 Oxydes d'azote NOx + 10102-44- / / / Oui 131,4 Oui 0

Acide fluorhydrique HF 7664-39-3 / / / Oui 0,876 Oui

Acide chlorhydrique HCl 7647-01-0 / 3 / Oui 8,76 Oui

COV assimilés au C6H6 71-43-2 A 1 1 Oui 8,76 Oui benzène

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COMPOSES PARTICULAIRES

Flux total Polluants Caractère cancérigène reporté Relation dose / réponse Comportement dans maximum Sélection l'environnement rejeté CIRC/OMS/ Union (substance bio- US-EPA VTR par VTR par Par Par Nom Symbole N° CAS IARC Européenne accumulable) t/an (classe) inhalation ingestion inhalation ingestion (groupe) (catégorie) Poussières Ps - / / / Oui Non - 8,76 Oui Non Dioxines et furannes PCDD / 1746-01-6 A 1 2 Oui Oui Oui 8,76E-08 Oui Oui (2,3,7,8-TCDD) PCDF

Mercure Hg 7439-97-6 D 3 / Oui Oui Oui 0,0438 Oui Oui Cadmium Cd 7440-43-9 B1 1 2 Oui Oui Oui 0,0438 Oui Oui Thallium TI 7440-28-0 / / / Non Non - 0,0438 Non Non Antimoine Sb 7440-36-0 / / / Non Oui Non 0,438 Non Non Arsenic As 7440-38-2 A 1 / Oui Oui Oui 0,0876 Oui Oui Plomb Pb 7439-92-1 B2 2B / Oui Oui Oui 0,438 Oui Oui Chrome III Cr III 16065-83-1 D 3 / Oui Oui Oui 0,4161 Oui Oui Métaux Chrome VI Cr VI 18540-29-9 A 1 1 Oui Oui Oui 0,0219 Oui Oui Cobalt Co 7440-48-4 / 2B 2 Oui Oui Non 0,438 Oui Oui Cuivre Cu 7440-50-8 D 3 / Oui Oui Oui 0,438 Oui Oui Manganèse Mn 7439-96-5 D / / Oui Oui Oui 0,438 Oui Oui Nickel Ni 7440-02-0 / 2B 3 Oui Oui Oui 0,438 Oui Oui Vanadium V 7440-62-2 / / / Non Oui - 0,438 Non Non

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Remarque :

x En raison de leur caractère fortement volatil, les polluants gazeux

classiques (NOx, SO 2, CO,…) et les COV ne seront étudiés que dans le cadre d’une exposition par inhalation.

x Les dioxines et furannes seront assimilés à la 2,3,7,8-TCDD.

x La Société ARF ne dispose pas d’analyse détaillée de ces rejets en Composés Organiques Volatils. En l’absence d’information, il a été considéré le benzène comme substance représentative de cette famille (substance pénalisante concernant le risque cancérigène).

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2.-2.-4.- Description des effets sanitaires des agents retenus

a) Méthodologie de sélection des VTR

Conformément à la circulaire du 31 Mai 2006 relative aux modalités de sélection des substances chimiques et de choix des valeurs toxicologiques de référence pour mener les évaluations des risques sanitaires dans le cadre des études d’impact, le choix de la Valeur Toxicologique de Référence s’effectuera dans l’une des 6 bases de données étrangères nationales ou internationales, à savoir :

8 l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé),

8 l’US-EPA (United States Environmental Protection Agency),

8 l’ATSDR (Agency for Toxic Substances and Disease Registry),

8 l’OEHHA (Office of Environmental Health Hazard Assessment),

8 le RIVM (National Institute for Public Health and the Environment),

8 l’Health Canada.

La démarche de sélection des VTR, fondée sur la méthodologie développée par l’INERIS, est la suivante :

1. L’ensemble des VTR validée disponibles dans les bases de données de l’OMS, l’US-EPA et ATSDR est recensé. Dans un souci de protection vis-à-vis de la santé humaine, la VTR la plus pénalisante est sélectionnée pour chaque substance si plusieurs valeurs sont disponibles.

2. En cas d’absence de VTR validée parmi les 3 base de données précédentes, l’approche est élargie aux 3 autres bases de données (RIVM, HC et OEHHA). Dans un souci de protection vis-à-vis de la santé humaine, la VTR la plus pénalisante est sélectionnée pour chaque substance si plusieurs valeurs sont disponibles.

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Cette démarche de sélection diffère légèrement de celle recommandée par la circulaire du 30 Mai 2006. La méthodologie employée tend à être plus conservatrices vis-à-vis de la santé humaine par la sélection de la VRT la plus pénalisante.

A noter qu’en cas de recommandation formulée par l’INERIS pour le choix d’une Valeur Toxicologique de Référence d’une substance, cette sélection prévaudra à la méthodologie présentée précédemment.

L’annexe 14 présente, pour chaque agent retenu, l’ensemble des Valeurs Toxicologiques de Référence publiées par les organismes de notoriété internationale pour des effets chroniques et cancérigènes et par voie d’exposition.

b) Présentation des VTR retenues

Les tableaux ci-après présentent, pour les agents retenus, les effets sur la santé et les Valeurs Toxicologiques de Référence sélectionnées pour la suite de l’étude.

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Voie Valeur Toxicologique de Agent Organes cibles d’exposition Référence retenue 8Effets non cancérigènes : 8Effets non cancérigènes : Système respiratoire VG = 0,02 mg/m 3 Dioxyde de soufre (OMS) Inhalation CAS : 7446-09-5 8Effets cancérigènes : 8Effets cancérigènes : Pas d’information Pas de valeur

8Effets non cancérigènes : 8Effets non cancérigènes : Système respiratoire VG = 10 mg/m 3 Monoxyde de carbone (OMS) Inhalation CAS : 630-08-0 8Effets cancérigènes : 8Effets cancérigènes : Pas d’information Pas de valeur

8Effets non cancérigènes : 8Effets non cancérigènes : Poumons VG = 0,04 mg/m 3 Oxydes d’azote (OMS)

Inhalation CAS : 10102-43-9 Effets cancérigènes : Effets cancérigènes : 10102-43-0 8 8 Pas d’information Pas de valeur

8Effets non cancérigènes : 8Effets non cancérigènes : Système immunitaire MRL = 9,6.10 -3 mg/m 3 (ATSDR) Benzène

Inhalation Effets cancérigènes : Effets cancérigènes : CAS : 71-43-2 8 8 Leucémie ERUi = 7,8.10 -6 (µg/m 3)-1 (US EPA)

8Effets non cancérigènes : 8Effets non cancérigènes : Système respiratoire REL= 1,4.10 -2 mg/m 3 Acide fluorhydrique (OEHHA)

Inhalation CAS : 7664-39-3 8Effets cancérigènes : 8Effets cancérigènes : Pas d’information Pas de valeur

8Effets non cancérigènes : 8Effets non cancérigènes : Système respiratoire RfC= 2.10 -2 mg/m 3 Acide chlorhydrique (US EPA) Inhalation CAS : 7647-01-0 8Effets cancérigènes : 8Effets cancérigènes : Pas d’information Pas de valeur

8Effets non cancérigènes : 8Effets non cancérigènes : Système respiratoire VG = 0,01 mg/m 3 (PM2,5) VG = 0,02 mg/m 3 (PM10) Poussières Inhalation (OMS) 8Effets cancérigènes : Pas d’information 8Effets cancérigènes : Pas de valeur

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Voie Valeur Toxicologique de Agent Organes cibles d’exposition Référence retenue 8Effets non cancérigènes : 8Effets non cancérigènes : Développement REL = 4.10 -5 µg/m 3 (OEHHA)

Inhalation 8Effets cancérigènes : 8Effets cancérigènes : Cancers multiples ERUi = 38 (µg/m 3)-1 Dioxines : 2,3,7,8- (OEHHA) TCDD 8Effets non cancérigènes : 8Effets non cancérigènes : CAS : 1746-01-6 Développement DJT = 1.10 -9 mg/kg/j (OMS)

Ingestion 8Effets cancérigènes : 8Effets cancérigènes : Cancers multiples ERUo=1,3.10 5 (mg/kg) -1 (OEHHA)

8Effets non cancérigènes : 8Effets non cancérigènes : Système nerveux RfC = 3.10 -4 mg/m 3 (US EPA)* Inhalation Effets cancérigènes : Effets cancérigènes : Mercure 8 8 Pas d’information Pas de valeur

CAS : 21908-53-2/ 8Effets non cancérigènes : 8Effets non cancérigènes : 1344-48-5/ -3 7487-94-7 Reins TDI = 2.10 mg/kg/j (RIVM, OMS)* Ingestion 8Effets cancérigènes : 8Effets cancérigènes : Pas d’information Pas de valeur

8Effets non cancérigènes : 8Effets non cancérigènes : Système rénal VG = 5.10 -6 mg/m 3 (OMS)

Inhalation 8Effets cancérigènes : 8Effets cancérigènes : Cancer de l’appareil ERUi = 4,2.10 -3 (µg/m 3)-1 Cadmium respiratoire (OEHHA)*

CAS : 7440-43-9 8Effets non cancérigènes : 8Effets non cancérigènes : Système rénal MRL = 1.10 -4 mg/kg/j (ATSDR) Ingestion 8Effets cancérigènes : 8Effets cancérigènes : Pas d’information Pas de valeur

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Voie Valeur Toxicologique de Agent Organes cibles d’exposition Référence retenue

8Effets non cancérigènes : 8 Effets non cancérigènes : Système nerveux REL = 1,5.10 -5 mg/m 3 (OEHHA)

Inhalation 8Effets cancérigènes : 8Effets cancérigènes : Cancer des poumons ERUi = 3,3.10 -3 (µg/m 3)-1 (OEHHA)* Arsenic

CAS : 7440-38-2 8Effets non cancérigènes : 8Effets non cancérigènes : Effets sur la peau RfD = 3.10 -4 mg/kg/j (US EPA)

Ingestion 8Effets cancérigènes : 8Effets cancérigènes : -1 Cancer de la peau ERUo = 1,5 (mg/kg/j) (US EPA, OEHHA)

8Effets non cancérigènes : 8Effets non cancérigènes : Système rénal, nerveux et VG = 5.10 -4 mg/m 3 sanguin (OMS)*

Inhalation 8Effets cancérigènes : 8Effets cancérigènes : L’INERIS conseille de ne L’INERIS conseille de ne pas pas retenir de VTR retenir de VTR Plomb

CAS : 7439-92-1 8Effets non cancérigènes : 8Effets non cancérigènes : Système rénal, nerveux et DJT = 3,5.10 -3 mg/kg/j sanguin (OMS)*

Ingestion 8Effets cancérigènes : 8Effets cancérigènes : L’INERIS conseille de ne L’INERIS conseille de ne pas pas retenir de VTR retenir de VTR

8Effets non cancérigènes : 8Effets non cancérigènes : -4 3 Système respiratoire MRL int = 1.10 mg/m (ATSDR) Inhalation 8Effets cancérigènes : 8Effets cancérigènes : Pas d’information Pas de valeur Chrome III

CAS : 18065-83-1 8Effets non cancérigènes : 8Effets non cancérigènes : Non précisé RfD = 1,5 mg/kg/j (US EPA)* Ingestion 8Effets cancérigènes : 8Effets cancérigènes : Pas d’information Pas de valeur

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Voie Valeur Toxicologique de Agent Organes cibles d’exposition Référence retenue 8Effets non cancérigènes : 8Effets non cancérigènes : Système respiratoire RfC = 1.10 -4 mg/m 3 (US EPA)

Inhalation 8Effets cancérigènes : 8Effets cancérigènes : Cancer des poumons ERUi = 4.10 -2 (µg/m 3)-1 (OMS)* Chrome VI

CAS : 18540-29-9 8Effets non cancérigènes : 8Effets non cancérigènes : Système gastro-intestinal MRLch = 1.10 -3 mg/kg/j (ATSDR)

Ingestion 8Effets cancérigènes : 8Effets cancérigènes : Non précisé ERUo = 4,2.10 -1 (µg/kg/j) -1 (OEHHA)*

8Effets non cancérigènes : 8Effets non cancérigènes : Système respiratoire MRLch = 1.10 -4 mg/m 3 (ATSDR) Inhalation 8Effets cancérigènes : 8Effets cancérigènes : Pas d’information Pas de valeur Cobalt

CAS : 7440-48-4 8Effets non cancérigènes : 8Effets non cancérigènes : Cœur TDI = 1,4.10 -3 mg/kg/j (RIVM) Ingestion 8Effets cancérigènes : 8Effets cancérigènes : Pas d’information Pas de valeur

8Effets non cancérigènes : 8Effets non cancérigènes : Système respiratoire TCA = 1.10 -3 mg/m 3 Système immunitaire (RIVM)* Inhalation 8Effets cancérigènes : 8Effets cancérigènes : Pas d’information Pas de valeur Cuivre

CAS : 7440-50-8 8Effets non cancérigènes : 8Effets non cancérigènes : Système gastro-intestinal TDI = 1,4.10 -1 mg/kg/j (RIVM)* Ingestion 8Effets cancérigènes : 8Effets cancérigènes : Pas d’information Pas de valeur

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Voie Valeur Toxicologique de Agent Organes cibles d’exposition Référence retenue 8Effets non cancérigènes : 8Effets non cancérigènes : Système nerveux RfC = 5.10 -5 mg/m 3 (US EPA) Inhalation 8Effets cancérigènes : 8Effets cancérigènes : Pas d’information Pas de valeur Manganèse

CAS : 7439-96-5 8Effets non cancérigènes : 8Effets non cancérigènes : Système nerveux TDI = 6.10 -2 mg/kg/j (OMS) Ingestion 8Effets cancérigènes : 8Effets cancérigènes : Pas d’information Pas de valeur

8Effets non cancérigènes : 8Effets non cancérigènes : -5 3 Système respiratoire MRL ch = 9.10 mg/m (ATSDR)*

Inhalation 8Effets cancérigènes : 8Effets cancérigènes : Cancer des poumons ERUi = 3,8.10 -4 (µg/m 3)-1 Nickel (OMS)*

CAS : 7440-02-0 8Effets non cancérigènes : 8Effets non cancérigènes : Développement TDI = 1,2.10 -2 mg/kg/j (OMS) Ingestion 8Effets cancérigènes : 8Effets cancérigènes : Pas d’information Pas de valeur

Remarques :

- Les VTR recommandées par l’INERIS et les VTR non provisoires ont été privilégiées.

- Pour le mercure, sans connaître la forme du composé dans les rejets, les formes les plus toxiques ont été privilégiées en prenant les VTR :

o du mercure élémentaire pour les expositions par inhalation,

o du mercure inorganique pour les expositions par ingestion.

- Les formes de métaux inorganiques et particulaires ont été sélectionnées en priorité.

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- Le risque cancérigène associé aux dioxines sera également quantifié malgré le fait qu’il soit encore discuté de la nature du risque de la substance (sans ou avec seuil).

- Les valeurs guides définies par l’OMS ont été retenues pour les substances dioxyde de soufre, dioxyde d’azote, monoxyde de carbone et poussières en l’absence de Valeurs Toxicologiques de Référence.

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2.-3.- EVALUATION DE L’EXPOSITION DES POPULATIONS

2.-3.-1.- Description des scénarios d’exposition des populations

Les agents retenus susceptibles d’être émis dans l’environnement sont des composés gazeux et particulaires issus de l’activité du site.

Au regard des lieux et des milieux d’exposition de la population, celle-ci peut être exposée aux rejets de l’installation :

8 soit de façon directe par inhalation de substances inhalables (gazeuses ou particulaires) qui se dispersent dans l’air ambiant autour de l’installation,

8 soit de façon indirecte par ingestion de substances particulaires par l’intermédiaire du sol et des denrées alimentaires directement contaminées par les dépôts secs et humides. Cette exposition considère une contamination du sol et de la chaîne alimentaire sur les jardins et les cultures environnants (les fruits et les légumes sont les aliments qui sont les plus susceptibles d’être consommés à proximité même de leur lieu de production selon une enquête de l’INSEE citée par la Société Française de Santé Publique).

Le scénario général d’exposition des populations lors d’une contamination de l’atmosphère est présenté à la page suivante.

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AIR

SO 2, NO x, CO, COV, PM, métaux, dioxines

POPULATION CIBLE Risques sanitaires directs par inhalation et indirects par ingestion

ALIMENTS ALIMENTS D’ORIGINE D’ORIGINE ANIMALE VEGETALE Métaux, Métaux, Dioxines Dioxines

SOL Métaux, Dioxines

Voie de transfert de la pollution Voie d’exposition de la population

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2.-3.-2.- Description de la nature et du devenir des agents retenus

A partir des sources diffuses et canalisées, les agents émis en fonctionnement normal vont se disperser dans l’atmosphère.

Très réactifs dans l’atmosphère, les COV contribuent à la pollution photochimique. Celle-ci est caractérisée par la présence de composés issus de réactions chimiques entre les oxydes d’azotes, les composés organiques volatils et le monoxyde de carbone sous l’effet du rayonnement solaire. Il est important de noter que la part de COV dégradée dans l’atmosphère n’est pas considérée au cours de cette étude. Ainsi, les COV sont supposés comme persistants dans l’atmosphère (hypothèse majorante).

Dans l’atmosphère, le dioxyde de soufre se transforme principalement en acide

sulfurique (H 2SO 4). Cet acide contribue, en association avec d’autres polluants, à l’acidification et à l’appauvrissement des milieux naturels. Il participe aussi à la détérioration des matériaux utilisés dans la construction des bâtiments (pierre, métaux).

Les NOx sont rapidement oxydés en nitrates dans l’atmosphère. En se solubilisant dans les gouttes d’eau des nuages, ces composés peuvent être à l’origine de la formation des pluies acides. Les oxydes d’azote peuvent réagir avec des composés hydrocarbonés dans la troposphère et conduire à la formation d’ozone par voie photochimique. Le dioxyde d’azote se transforme

dans l’atmosphère en acide nitrique (HNO 3).

Les composés particulaires comme les métaux ou les dioxines sont fixés à la surface des poussières et retombent vraisemblablement au sol sans transformation particulière. En fonction de leur réactivité et de leur mobilité, ils peuvent ensuite migrer dans le sol. Ces substances contaminent donc les sols et les aliments. Ils s'accumulent dans les organismes vivants et perturbent les équilibres et mécanismes biologiques.

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Les particules en suspension peuvent réduire la visibilité et influencer le climat en absorbant et en diffusant la lumière. Les particules, en se déposant, contribuent à la dégradation physique et chimique des matériaux. Les particules se déposent rapidement sous l’effet de leurs poids. Les particules de diamètre inférieur ou égal à 10 µm, appelées PM10, peuvent rester en suspension dans l’air pendant des jours, voire des semaines. De nombreuses substances toxiques comme les métaux lourds ou les hydrocarbures se retrouvent généralement adsorbées aux particules.

Après sa solubilisation dans les gouttelettes d’eau des nuages, l’acide chlorhydrique accentue l'acidité de l'atmosphère.

Tout comme les oxydes d'azote et les Composés Organiques Volatils, le monoxyde de carbone intervient dans la formation de l'ozone troposphérique. Dans l'atmosphère, il peut également se transformer en dioxyde de carbone

(CO2) et contribuer à l'effet de serre.

Tous ces produits subissent en outre une dilution importante entre le point de rejet de la cheminée et les populations susceptibles d’être exposées.

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2.-3.-3.- Description des populations exposées

Les populations susceptibles d’être exposées par inhalation sont celles des communes de la zone d’étude (domaine de dispersion), ce qui correspond à 5 336 personnes, selon les données du recensement INSEE.

Les communes concernées comprennent également des populations dites sensibles, à savoir :

8 les personnes malades,

8 les femmes enceintes et les nouveaux nés,

8 les personnes handicapées (enfants et adultes),

8 les personnes âgées,

8 les enfants préscolaires,

8 les enfants et adolescents.

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En termes d’effectifs, ces populations sensibles représentent 1 405 personnes sur l’ensemble de la zone d’étude. Le détail figure dans le tableau ci-dessous.

Etablissements Etablissements de Enseignements Enseignements Commune de personnes Crèches soins Primaires Secondaires âgées EHPAD – Maison Ecole primaire VENDEUIL / de retraite – 47 Paul CARETTE / / personnes – 113 élèves MAYOT / / / / / TRAVECY / / / / / Ecole maternelle et ACHERY / / / / élémentaire – 82 élèves Centre Hospitalier de Ecole la Fère – Non précisé élémentaire Etablissement et Jean Mermoz – service d’aide pour le 124 élèves travail (ESAT) – 91 Ecole Collège Marie personnes élémentaire de Luxembourg Crèche La EHPAD – Maison Jean Moulin – – 444 élèves grande Hôpital de jour pour de retraite – 86 105 élèves aventure – LA FERE enfants EPSM – non personnes Lycée précisé Ecole professionnel 15 enfants

Etablissement de élémentaire Jean Monnet – soins longue durée – Centre – 91 non précisé non précisé élèves Maison d’accueil Ecole primaire spécialisée – 61 Jules Verne – personnes 122 élèves Ecole BRISSAY- / / élémentaire – 24 / / CHOIGNY élèves

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2.-3.-4.- Quantification de l’exposition

a) Concentrations d’exposition par inhalation

9 Etat initial de la qualité de l’air

Le suivi de la qualité de l’air dans la région picarde est assuré par l’ATMO PICARDIE (Association de Surveillance et de la Qualité de l’Air en Picardie) qui appartient au réseau national de surveillance et d’information sur l’air.

Les stations de mesure les plus proches du site sont basées sur les communes de CHAUNY et de SAINT-QUENTIN qui se situent respectivement à 14,7 km et à 15,4 km du site ARF. En l’absence d’informations sur la qualité de l’air sur la commune de VENDEUIL, les valeurs de concentration observées sur ces communes seront considérées comme étant représentatives du bruit de la zone d’étude. Les valeurs moyennes annuelles (2008) de concentration en polluants sur les stations de ces deux communes sont présentées dans le tableau suivant.

Concentrations exprimées en µg/m 3

Station de mesure SO 2 NO 2 PM10 Plomb Benzène

Chauny - VDC 2 16 24 0,0091 /

Chauny - Foyer 3 / / / /

St Quentin - Roth / 24 25 / 0,7

St Quentin - Bert / 17 24 / /

Moyenne 2,5 19 24,3 0,0091 0,7

Pour chaque polluant atmosphérique, la valeur moyenne annuelle de l’ensemble des stations de mesure sera considérée comme étant la valeur moyenne d’exposition de la population présente dans la zone d’étude.

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9 Contamination de l’atmosphère liée au fonctionnement du site ARF

Afin d’estimer les niveaux de concentration en composés gazeux et particulaires émis au niveau de la zone d’étude, une simulation de la dispersion des rejets atmosphériques du site a été réalisée.

La simulation de la dispersion a été menée à l’aide d’un logiciel de type gaussien (ARIA IMPACT, version 1.6). Cette simulation permet d’estimer l’impact atmosphérique prévisible à long terme des rejets du site ARF en fonctionnement normal sur les populations environnantes.

Le rapport de dispersion est présenté en annexe 15.

Les données issues du logiciel correspondent, pour chacun des polluants considérés, à des valeurs de concentrations calculées au niveau du sol et à des valeurs de dépôts. Les valeurs de concentrations sont exprimées en microgrammes de substance par m3 d’air ambiant (µg/m 3) et les valeurs de dépôts en microgrammes de substance par m² et par jour (µg/m²/j).

Pour la simulation de la dispersion des rejets, un récepteur a été considéré au niveau de la zone de retombés maximales.

Les tableaux ci-dessous récapitulent les résultats de la simulation de la dispersion atmosphérique pour chacun des polluants au niveau des récepteurs choisis :

x la concentration moyenne annuelle calculée au niveau du sol,

x le dépôt sec,

x le dépôt humide.

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Les données retenues dans l’étude correspondent aux valeurs estimées au niveau du point de retombés maximales.

Concentration en Dépôt Polluants Dépôt sec moyenne annuelle humide Valeur au niveau du point de retombé maximal Nom Symbole N° CAS µg/m 3 µg/m²/s µg/m²/s Monoxyde de carbone CO 630-08-0 1,62E-01 / /

Dioxyde de soufre SO 2 7446-09-5 1,62E-01 / / 10102-43-9 + Oxydes d'azote NOx 4,85E-01 / / 10102-44-0 Acide fluorhydrique HF 7664-39-3 3,19E-03 / / Acide chlorhydrique HCl 7647-01-0 3,21E-02 / / Benzène C6H6 71-43-2 3,24E-02 / / Poussières PM Ps - 3,64E-02 / / Dioxines et furannes PCDD / 1746-01-6 3,65E-10 7,30E-13 2,89E-14 (2,3,7,8-TCDD) PCDF Mercure Hg 7439-97-6 1,82E-04 7,29E-07 1,44E-08

Cadmium Cd 7440-43-9 1,82E-04 7,29E-07 1,44E-08

Arsenic As 7440-38-2 3,65E-04 1,46E-06 2,89E-08

Plomb Pb 7439-92-1 1,82E-03 7,29E-06 1,44E-07

Chrome III Cr III 16065-83-1 1,73E-03 6,93E-06 1,37E-07

Métaux Métaux Chrome VI Cr VI 18540-29-9 9,10E-05 3,65E-07 7,22E-09

Cobalt Co 7440-48-4 1,82E-03 7,29E-06 1,44E-07

Cuivre Cu 7440-50-8 1,82E-03 7,29E-06 1,44E-07

Manganèse Mn 7439-96-5 1,82E-03 7,29E-06 1,44E-07

Nickel Ni 7440-02-0 1,82E-03 7,29E-06 1,44E-07

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b) Doses d’exposition par ingestion

9 Etat initial de la qualité des sols

Afin de déterminer la concentration des polluants avant la mise en service de l’installation (« point zéro »), des prélèvements de sols ont été réalisés les 23 et 24 Janvier 2007 pour les sols dans l’environnement de la société ARF à VENDEUIL.

Le tableau ci-après présente les valeurs moyennes de concentration des substances détectées lors de la campagne de prélèvement réalisée lors de l’état initial en Janvier 2007.

Paramètres analysés Valeur moyenne

Dioxines et furannes 1,552 Arsenic 11,33 Plomb 33,245 Chrome 51,469 Chrome VI 0,554 Cobalt 11,753 Cuivre 14,646 Manganèse 417,66 Nickel 21,665 Mercure 0,31 NOTA : Toutes les valeurs sont exprimées en mg/kg de matières sèches, à l’exception des dioxines, exprimées en ng TE/kg.

Remarques :

x Les paramètres non détectés lors de la campagne de mesure dans les sols n’ont pas été considérés dans la suite de l’évaluation des risques sanitaires : Antimoine, Etain, Sélénium, Tellure et Cadmium.

KALIÈS - KA10.11.006 Page 347 DDAE VENDEUIL - ARF

x Les paramètres détectés mais non retenus dans le cadre de la sélection des agents n’ont pas été considéré dans la suite de l’évaluation des risques sanitaires : Benzo(a)pyrène, Zinc et Vanadium.

x Pour l’arsenic, seul l’arsenic inorganique présente un intérêt toxicologique. La seule valeur disponible correspond à une valeur de concentration pour l’arsenic total. Le fait d’assimiler l’arsenic total en arsenic inorganique constitue une hypothèse trop majorante et ne sera donc pas considéré dans cette étude.

La méthodologie d’évaluation de la dose d’exposition par ingestion concernant le bruit de fond dans les sols est identique à celle employée pour l’évaluation de la dose d’exposition par ingestion associée au fonctionnement du site ARF, présentée dans le paragraphe suivant.

9 Contamination des sols liée au fonctionnement du site ARF

A partir de la méthodologie développée par la Société KALIES, les flux et apports de chacun des contaminants dans l’environnement sont qualifiés et quantifiés à partir de formules mathématiques.

Le degré de contamination de l’environnement a été évalué en utilisant un modèle d’exposition multivoies établi selon les formulations et les recommandations citées par l’US-EPA et l’INERIS :

x US-EPA, HHRAP : Human Health Risk Assessment Protocol for hazardous waste combustion facilities, Final, office of Solid Waste, 2005, EPA520-R-05-006,

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x INERIS : Evaluation de l’impact sur la santé des rejets atmosphériques des tranches charbon d’une grande installation de combustion. Partie 2 : Exposition par voies indirectes. Ministère de l’Ecologie et du Développement Durable. R. Bonnard, Unité d’évaluation des Risques Sanitaires Direction des risques chroniques. Juin 2003.

Ce modèle permet de prendre en compte la contamination indirecte liée à l’ingestion de sols et à la consommation de produits alimentaires (animaux et végétaux).

Cette méthodologie est utilisée pour quantifier la dose d’exposition induite par l’installation. Cette quantification permettra l’estimation du risque cancérigène (effet sans seuil) et systémique (effet à seuil).

L’évaluation est réalisée en considérant un fonctionnement moyen de l’installation durant 35 ans avec un temps de présence de 365 jours par an. Les périodes d’exposition considérées dans l’étude sont 30 et 70 ans.

Deux cas d’exposition sont considérés :

x une exposition où les concentrations estimées sont maximales ;

x une exposition où les concentrations sont moyennes.

Au regard de l’installation, trois classes d’âge sont distinguées :

x les nourrissons (0 à 6 mois) uniquement si émission de dioxines,

x les enfants (de 6 mois à 15 ans),

x les adultes (plus de 15 ans).

KALIÈS - KA10.11.006 Page 349 DDAE VENDEUIL - ARF

Pour les classes d’âge enfants et adultes, les voies d’exposition modélisées sont :

x l'ingestion de sol ;

x l’ingestion de légumes-feuilles (choux-fleurs, laitues, endives,…) ;

x l’ingestion de légumes-fruits (tomates, concombres, haricots,…) ;

x l’ingestion de légumes racines (pommes de terre, céleris,…) ;

x l’ingestion de fruits (noix, poires, pommes, pêches,…) ;

x l’ingestion de viande bovine, porcine et de charcuterie ;

x l’ingestion de viande de volaille ;

x l’ingestion de produits laitiers ;

x l’ingestion d’œufs.

Pour les nourrissons, seule la voie d’exposition par ingestion de lait maternel est prise en compte. Cette voie ne concerne par ailleurs que l’exposition aux dioxines. Ainsi, la dose d’exposition reçue pendant la période « nourrisson » est quantifiée uniquement pour les dioxines.

Concernant l’alimentation locale, on considère que seuls les aliments autoproduits seront consommés par la population. Les informations issues des habitudes de consommations proviennent d’une enquête de l’INSEE (Bertrand, 1991).

Les concentrations des agents polluants dans les différents compartiments de l’environnement cités précédemment ont été calculées et reprises dans le tableau de la page suivante. Les données présentées correspondent aux concentrations dans l’environnement dans la configuration d’une exposition maximale.

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CONCENTRATIONS DANS LES DIFFERENTS COMPARTIMENTS DE L’ENVIRONNEMENT

CONCENTRATION MAXIMALE TOTALE DANS LES DIFFERENTS COMPARTIMENTS SOL VEGETAUX ANIMAUX LAIT maternel Zone Zone Légumes Légumes Légumes Lait de Herbe Fruits Céréales Bœuf Volaille Œuf pour Agents surfacique racinaire feuilles fruits racines vache (µg/kg de (µg/kg de (µg/kg de (µg/kg de (µg/kg de (µg/kg de nourrisson (µg/ kg de (µg/ kg de (µg/kg de (µg/kg de (µg/kg de (µg/kg de MF) MF) MF) MF) MF) MF) (µg/L de sol) sol) MF) MF) MF) MF) lait)

Dioxines 5,58E-05 2,79E-06 4,90E-07 9,47E-08 7,52E-09 1,25E-08 3,98E-08 0,00E+00 1,95E-06 2,75E-05 4,72E-07 2,73E-05 7,56E-08 Mercure 5,47E+01 2,74E+00 4,80E-01 1,73E-01 8,78E-02 2,71E-01 1,19E-01 2,71E-01 4,38E-02 4,11E-03 2,48E-02 4,11E-03 / Cadmium 5,47E+01 2,74E+00 1,48E+00 4,35E-01 3,49E-01 1,75E-01 3,81E-01 1,70E-01 1,39E-02 1,20E-01 9,95E-04 2,82E-03 / Arsenic 1,10E+02 5,48E+00 1,16E+00 2,20E-01 4,94E-02 4,38E-02 1,13E-01 2,19E-02 2,49E-01 4,39E-02 9,77E-03 4,39E-02 / Plomb 5,47E+02 2,74E+01 6,03E+00 1,30E+00 4,46E-01 2,46E-01 7,61E-01 2,46E-01 1,91E-01 1,32E+01 2,08E-01 1,32E+01 / Chrome III 5,20E+02 2,60E+01 4,76E+00 1,01E+00 1,97E-01 1,17E-01 4,97E-01 1,17E-01 3,00E+00 1,56E-01 1,07E+00 1,56E-01 / Chrome VI 2,74E+01 1,37E+00 2,51E-01 5,31E-02 1,04E-02 6,16E-03 2,62E-02 6,16E-03 1,58E-01 8,24E-03 5,64E-02 8,24E-03 / Cobalt 5,47E+02 2,74E+01 4,81E+00 1,39E+00 2,79E-01 3,56E-01 5,95E-01 8,75E-02 5,62E-01 1,10E-02 1,47E+00 1,10E-02 / Cuivre 5,47E+02 2,74E+01 4,80E+00 9,28E-01 7,36E-02 0,00E+00 3,89E-01 0,00E+00 0,00E+00 0,00E+00 0,00E+00 0,00E+00 / Manganèse 5,47E+02 2,74E+01 1,82E+01 2,05E+00 1,39E+00 4,10E-01 1,70E+00 7,11E+00 6,83E-01 6,18E-01 1,81E-01 8,65E-01 / Nickel 5,47E+02 2,74E+01 5,68E+00 1,18E+00 3,28E-01 2,19E-01 6,44E-01 1,64E-01 3,68E+00 5,49E-02 8,04E-01 4,39E+00 /

KALIÈS - KA10.11.006 Page 351 DDAE VENDEUIL - ARF

9 Résultats de l’exposition par ingestion

Les résultats des doses d’exposition journalières sont présentés dans le tableau suivant.

ªDoses associées au bruit de fond dans les sols

Doses d’exposition en µg/kg/j Substances Enfant Adulte Dioxines et furannes 2,08E-07 1,84E-07 Plomb 1,17E+00 7,71E-01 Chrome 7,59E-01 3,96E-01 Chrome VI 8,17E-03 4,26E-03 Cobalt 3,39E-01 1,96E-01 Cuivre 4,53E-02 1,09E-02 Manganèse 3,28E+00 2,11E+00 Nickel 5,50E-01 3,18E-01 Mercure 3,68E-02 2,08E-02

ªDoses associées aux rejets du site ARF

Doses d’exposition en µg/kg/j Substances Enfant Adulte Dioxines et furannes 7,60E-09 6,67E-09 Mercure 5,79E-04 2,81E-04 Cadmium 8,42E-04 4,89E-04 Arsenic 5,90E-04 2,51E-04 Plomb 6,56E-03 4,49E-03 Chrome III 3,57E-03 1,41E-03 Chrome VI 1,88E-04 7,45E-05 Cobalt 4,29E-03 1,73E-03 Cuivre 2,40E-03 9,13E-04 Manganèse 4,68E-03 2,45E-03 Nickel 4,09E-03 2,07E-03

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2.-4.- EVALUATION DU RISQUE SANITAIRE

Ce paragraphe récapitule les hypothèses considérées dans l’étude du risque sanitaire de l’installation ARF :

9 l’étude sanitaire est réalisée en considérant un fonctionnement normal des installations,

9 les valeurs de concentration considérées sont issues des valeurs limites réglementaires imposées par l’arrêté préfectoral d’autorisation d’exploiter du site,

9 la part de chrome VI parmi le chrome total est considérée comme étant égale à 5 %,

9 en l’absence d’informations concernant la composition en composés organiques volatils dans le rejet, la substance benzène a été considérée comme représentative de cette famille,

9 les dioxines et furannes ont été assimilées à la forme la plus toxique de ce type de molécules à savoir la 2,3,7,8 TCDD,

9 la Valeur Toxicologique de Référence la plus pénalisante établie par les organismes reconnus de notoriété internationale a été retenue pour chaque substance. En l’absence de proposition de la part de ces organismes, d’autres organismes ont été consultés,

9 l’exposition de la population aux agents émis par le fonctionnement du site ARF se fera soit de façon directe par inhalation soit de façon indirecte par ingestion,

9 l’exposition de la population a été quantifiée au niveau du récepteur correspondant à la zone la plus impactée.

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2.-4.-1.- Evaluation du risque non cancérigène

Pour les polluants à seuil, il s’agit de comparer l’exposition attribuable à l’installation à la Valeur Toxicologique de Référence (VTR) publiée dans la littérature. Il est ainsi calculé un Indice de Risque qui est le rapport entre les estimations d’apports journaliers en polluant et la VTR.

Dans le cas d’un scénario par inhalation, l’exposition attribuable à l’installation correspond à la Concentration Moyenne dans l’Air ambiant (CMA) dans l’environnement de la substance étudiée (issue des résultats de la dispersion atmosphérique). L’Indice de Risque par inhalation (IRi) se calcule ainsi :

IRi = (CMA/VTR)

Dans le cas d’un scénario par ingestion, l’exposition attribuable à l’installation correspond à la Dose Moyenne Journalière (DMJ) de la substance étudiée. L’Indice de Risque par voie orale (IRo) se calcule ainsi :

IRo = (DMJ/VTR)

Les valeurs d’Indice de Risque (IR) sont présentées séparément pour chaque substance dans les tableaux suivants. Pour chacune d’elle, l’impact sanitaire de l’installation peut être considéré comme négligeable en termes d’effets chroniques si la valeur d’indice de risque est inférieure à 1.

De plus, selon l’InVS, en cas de co-exposition à plusieurs substances dangereuses, les Indices de Risque peuvent être additionnés lorsque le mécanisme de toxicité et l’organe cible des composés présents sont similaires.

En appliquant cette démarche aux risques par inhalation et par ingestion calculés précédemment, on obtient un IR total par organe cible.

A noter que pour chaque substance, les indices de risque liés d’une part à la contamination maximale d’un adulte et d’autre part à celle d’un enfant, sont reportés.

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a) Risques liés au bruit de fond

Le tableau suivant présente pour toutes les substances retenues, les valeurs des IR par inhalation et par ingestion, ainsi que les IR totaux par organe cible.

Au regard des résultats présentés ci-après, il apparait que la valeur de l’indice de risque pour l’organe cible « Système respiratoire » est proche de 1, eu égard des incertitudes.

L’impact sanitaire lié au bruit de fond atmosphérique et pédogéochimique est responsable du dépassement de l’Indice de Risque. La substance principalement responsable du niveau élevé d’impact sanitaire lié au bruit de fond correspond aux poussières en suspension. La teneur moyenne dans l’air de la zone d’étude est considérée comme étant égale à 24,3 µg/m 3. La Valeur Toxicologique de Référence associée à cette substance correspond à la valeur guide définie par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), soit 20 µg/m 3. Compte tenu de ces données, il apparait que l’impact sanitaire lié uniquement aux poussières en suspension dans l’air induit un indice de risque supérieur à 1.

Il est convient également de rappeler que les valeurs de concentration ambiante dans l’air associées à la zone d’étude proviennent de stations de surveillance situées à la plus de 14 km du site ARF. Ces données majorantes, représentatives d’une atmosphère de zone urbaine, ont été considérées en l’absence d’informations sur la qualité de l’air sur la commune de VENDEUIL.

KALIÈS - KA10.11.006 Page 355 DDAE VENDEUIL - ARF

Polluants Organe cible IR Contamination par ingestion Contamination par Nom Symbole N° CAS Inhalation Ingestion de sol, végétaux, animaux inhalation (IR enfant)

Monoxyde de carbone CO 630-08-0 Système respiratoire / - /

Dioxyde de soufre SO 2 7446-09-5 Système respiratoire / 1,25E-01 / 10102-43-9 + Oxyde d'azote NOx 10102-44-0 Système respiratoire / 4,75E-01 / Acide fluorhydrique HF 7664-39-3 Système respiratoire / - / Acide chlorhydrique HCl 7647-01-0 Système respiratoire / - / COV (benzène) C6H6 71-43-2 Système immunitaire / 7,29E-02 / Poussières (PM 10) Ps - Système respiratoire / 1,22E+00 / Dioxines et furannes PCDD / 1746-01-6 Développement Développement - 2,08E-01 (2,3,7,8-TCDD) PCDF Mercure Hg 7439-97-6 Système nerveux Système rénal - 1,84E-02 Cadmium Cd 7440-43-9 Système rénal Système rénal - - Arsenic As 7440-38-2 Système nerveux Peau - - Système rénal - Système nerveux - Système rénal - Système Plomb Pb 7439-92-1 1,82E-02 3,35E-01 Système sanguin nerveux - Système sanguin Chrome III Cr III 16065-83-1 Système respiratoire Non précisé - 5,06E-04

Métaux Métaux Chrome VI Cr VI 18540-29-9 Système respiratoire Système gastro-intestinal - 8,17E-03 Cobalt Co 7440-48-4 Système respiratoire Système cardiovasculaire - 2,42E-01 Système respiratoire Cuivre Cu 7440-50-8 Système gastro-intestinal - 3,24E-04 Système immunitaire Manganèse Mn 7439-96-5 Système nerveux Système nerveux - 5,46E-02 Nickel Ni 7440-02-0 Système respiratoire Développement - 4,58E-02 TOTAL PAR ORGANE CIBLE

IR Système res piratoire = IR inh (CO+NOx+SO2 + HF + HCl + Ps + Cr IV + Co + Ni+CrIII+Cu) + IRing (CrIII) = 1,82E+00 IR Systè me san guin = IRinh (Pb) + IR ing (Pb) = 3,53E-01 IR Système nerveux = IR inh (Hg + As + Mn + Pb) + IR ing (Pb + Mn) = 4,07E-01 IR Système cardiovasculaire = IR ing (Co) = 2,42E-01 IR Dévelo pp emen t = IR inh (Dioxines) + IR ing (Dioxines + Ni) = 2,54E-01 IR Système rénal = IR inh (Cd + Pb) + IR ing (Hg+Cd + Pb) = 3,71E-01 IR Système immunitaire = IR inh (COV+Cu) = 7,29E-02 IR Système gastro-intestinal = IR ing (Cr IV + Cu) = 8,49E-03 NOTA : En l'absence d'organe cible identifié, la valeur d'indice de risque identifiée pour cette substance est ajoutée à la somme des indices de risque la plus élevée.

KALIÈS - KA10.11.006 Page 356 DDAE VENDEUIL - ARF

b) Risques liés à l’installation ARF

Le tableau suivant présente pour toutes les substances retenues, les valeurs des IR par inhalation et par ingestion, ainsi que les IR totaux par organe cible.

Pour chaque organe cible, la valeur de l’Indice de Risque total étant inférieure à 1, l’impact sanitaire de l’installation ARF peut être considéré comme négligeable en termes d’effets chroniques à l’encontre des populations environnantes.

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Polluants Organe cible IR Contamination par ingestion Contamination par Nom Symbole N° CAS Inhalation Ingestion de sol, végétaux, animaux inhalation (IR enfant) Monoxyde de carbone CO 630-08-0 Système respiratoire / 1,62E-05 /

Dioxyde de soufre SO 2 7446-09-5 Système respiratoire / 8,10E-03 / 10102-43-9 + Oxyde d'azote NOx 10102-44-0 Système respiratoire / 1,21E-02 Acide fluorhydrique HF 7664-39-3 Système respiratoire / 2,28E-04 / Acide chlorhydrique HCl 7647-01-0 Système respiratoire / 1,61E-03 / COV (benzène) C6H6 71-43-2 Système immunitaire / 3,66E-03 / Poussières (PM) Ps - Système respiratoire / 3,64E-03 / Dioxines et furannes PCDD / 1746-01-6 Développement Développement 9,13E-06 7,60E-03 (2,3,7,8-TCDD) PCDF Mercure Hg 7439-97-6 Système nerveux Système rénal 6,07E-04 2,90E-04 Cadmium Cd 7440-43-9 Système rénal Système rénal 3,64E-02 8,42E-03 Arsenic As 7440-38-2 Système nerveux Peau 2,43E-02 1,97E-03 Système rénal - Système nerveux - Système rénal - Système Plomb Pb 7439-92-1 3,64E-03 1,87E-03 Système sanguin nerveux - Système sanguin Chrome III Cr III 16065-83-1 Système respiratoire Non précisé 1,73E-02 2,38E-06 Chrome VI Cr VI 18540-29-9 Système respiratoire Système gastro-intestinal 9,10E-04 1,88E-04 Métaux Métaux Cobalt Co 7440-48-4 Système respiratoire Système cardiovasculaire 1,82E-02 3,07E-03 Système respiratoire Cuivre Cu 7440-50-8 Système gastro-intestinal 1,82E-03 1,72E-05 Système immunitaire Manganèse Mn 7439-96-5 Système nerveux Système nerveux 3,64E-02 7,80E-05 Nickel Ni 7440-02-0 Système respiratoire Développement 2,02E-02 3,41E-04 TOTAL PAR ORGANE CIBLE

IR Système res piratoire = IR inh (CO+NOx+SO2 + HF + HCl + Ps + Cr IV + Co + Ni+CrIII+Cu) + IRing (CrIII) = 8,42E-02 IR Système san guin = IRinh (Pb) + IR ing (Pb) = 5,51E-03 IR Système nerveux = IR inh (Hg + As + Mn + Pb) + IR ing (Pb + Mn) = 6,69E-02 IR Système cardiovasculaire = IR ing (Co) = 3,07E-03 IR Dévelo pp emen t = IR inh (Dioxines) + IR ing (Dioxines + Ni) = 7,95E-03 IR Système rénal = IR inh (Cd + Pb) + IR ing (Hg+Cd + Pb) = 5,06E-02 IR Système immunitaire = IR inh (COV+Cu) = 5,48E-03 IR peau = IR ing As = 1,97E-03 IR Système gastro-intestinal = IR ing (Cr IV + Cu) = 2,05E-04 NOTA : En l'absence d'organe cible identifié, la valeur d'indice de risque identifiée pour cette substance est ajoutée à la somme des indices de risque la plus élevée.

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2.-4.-2.- Evaluation du risque cancérigène

Dans le cas d’effets cancérigènes (substances sans seuil), il s’agit de calculer un Excès de Risque Individuel (ERI) en multipliant l’Excès de Risque Unitaire (ERU) vie entière (conventionnellement 70 ans), correspondant à la VTR, par l’exposition attribuable à l’installation.

Dans le cas d’un scénario par inhalation, l’exposition attribuable à l’installation correspond à la Concentration Moyenne dans l’Air ambiant (CMA) dans l’environnement de la substance étudiée (issue des résultats de la dispersion atmosphérique). L’Excès de Risque Individuel par inhalation (ERIi) se calcule ainsi :

ERIi= ERUi x CMA x De/Tp

Dans le cas d’un scénario par ingestion, l’exposition attribuable à l’installation correspond à la Dose Moyenne Journalière (DMJ). L’Excès de Risque Individuel par ingestion (ERIo) se calcule ainsi :

ERIo = ERUo x DMJ x De/Tp

avec Tp : Temps de pondération (en années).

De : Durée d’exposition (en années)

Pour les effets cancérigènes (sans seuil), la valeur attribuée à Tp est toujours égale à 70 ans. En revanche, deux cas seront envisagés pour la valeur attribuée à De.

er x 1 cas : De = 30 ans. Cette valeur correspond au percentile 90 du temps de résidence dans le même logement (étude Nedellec et al. , 1998).

KALIÈS - KA10.11.006 Page 359 DDAE VENDEUIL - ARF

ème x 2 cas : De = 70 ans. En effet, il est reconnu que dans certains milieux, la population est peu mobile (population rurale notamment) ou est mobile dans un rayon limité (déménagement au sein de la même commune ou d’une commune proche).

Les valeurs d’Excès de Risque Individuel (ERI) sont présentées séparément pour chaque substance dans les tableaux suivants. Pour chacune d’elle, l’impact sanitaire de l’installation peut être considéré comme acceptable en termes d’effets cancérigènes si la valeur d’Excès de Risque Individuel est inférieure à 10 -5 (un risque de cancer pour 100 000 individus selon l’OMS).

Selon l’InVS, en cas de co-exposition à plusieurs substances dangereuses, les excès de risque de cancer peuvent être associés entre eux dans le but d’apprécier globalement le risque cancérigène pour les populations environnantes.

En appliquant cette démarche aux risques par inhalation et par ingestion calculés précédemment, on obtient un ERI total en considérant une durée d’exposition De = 30 ans et 70 ans et un temps de pondération Tp = 70 ans.

Pour les effets cancérigènes, deux configurations ont été envisagées :

x L’individu est exposé en considérant une période de vie au stade enfant (de 6 mois à 15 ans) et une période au stade adulte. Compte tenu de la voie d’exposition via le lait maternel par les dioxines, l’exposition est quantifiée en considérant une période de vie au stade nourrisson (de 0 à 6 mois), enfant (de 6 mois à 15 ans) et une période au stade adulte dans le cas des dioxines. Cette configuration est notée « individu 1 ».

x L’individu est exposé en considérant uniquement une période de vie au stade adulte. Cette configuration est notée « individu 2 ».

KALIÈS - KA10.11.006 Page 360 DDAE VENDEUIL - ARF

a) Risques liés au bruit de fond

Les tableaux suivants présentent pour toutes les substances retenues, les valeurs des ERI et de l’ERI total.

ªERI sur 70 ans

Polluants ERI Contamination par ingestion Contamination de sol, végétaux, animaux Contamination Nom Symbole N° CAS par inhalation (ERI max parmi les 3 totale individus) COV (benzène) C6H6 71-43-2 5,46E-06 / 5,46E-06 Dioxines et furannes PCDD / 1746-01-6 - 2,47E-05 2,47E-05 (2,3,7,8-TCDD) PCDF Cadmium Cd 7440-43-9 - - - Arsenic As 7440-38-2 - - - Chrome VI Cr VI 18540-29-9 - 2,13E-06 2,13E-06 Métaux Métaux Nickel Ni 7440-02-0 - / - TOTAL (ERI sur 70 ans) 3,23E-05

ªERI sur 30 ans

Polluants ERI Contamination par ingestion Contamination de sol, végétaux, animaux Contamination Nom Symbole N° CAS par inhalation (ERI max parmi les 3 totale individus) COV (benzène) C6H6 71-43-2 2,34E-06 / 2,34E-06 Dioxines et furannes PCDD / 1746-01-6 - 1,10E-05 1,10E-05 (2,3,7,8-TCDD) PCDF Cadmium Cd 7440-43-9 - - - Arsenic As 7440-38-2 - - - Chrome VI Cr VI 18540-29-9 - 1,11E-06 1,11E-06 Métaux Métaux Nickel Ni 7440-02-0 - / - TOTAL (ERI sur 30 ans) 1,44E-05

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Au regard des résultats présentés ci-après, il apparait que la valeur de l’Excès de Risque Individuel est proche de 10 -5 , eu égard des incertitudes.

La substance principalement responsable de ce dépassement correspond aux dioxines. Les dioxines présentent un risque de cancer par ingestion mais il est encore discuté sur le fait qu’il s’agisse d’un risque sans seuil ou avec seuil. Pour l’OMS, il s’agit d’un effet avec seuil (calculé par l’indice de risque précédemment). Il s’agit de la seule approche actuellement validée.

Selon l’approche déterministe de l’OMS, une concentration moyenne dans les sols de 1,55 ng/kg entraîne une dose journalière maximale de 0,208 pg TEQ/kg/j chez l’enfant. ; elle reste en deçà de la dose journalière admissible de 1 pg TEQ/kg/j.

De plus, les niveaux de concentration en dioxines observés dans les environs du site ARF sont caractéristiques de concentrations susceptibles d’être retrouvées dans les sols de zones rurales et urbaines (Données INSERM, 2000).

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Les tableaux suivants présentent les valeurs des ERI et de l’ERI total en tenant compte de l’absence d’effet cancérigène des dioxines.

ªERI sur 70 ans

Polluants ERI Contamination par ingestion Contamination de sol, végétaux, animaux Contamination Nom Symbole N° CAS par inhalation (ERI max parmi les 3 totale individus) COV (benzène) C6H6 71-43-2 5,46E-06 / 5,46E-06 Cadmium Cd 7440-43-9 - - - Arsenic As 7440-38-2 - - - Chrome VI Cr VI 18540-29-9 - 2,13E-06 2,13E-06 Métaux Métaux Nickel Ni 7440-02-0 - / - TOTAL (ERI sur 70 ans) 7,6E-06

ªERI sur 30 ans

Polluants ERI Contamination par ingestion Contamination de sol, végétaux, animaux Contamination Nom Symbole N° CAS par inhalation (ERI max parmi les 3 totale individus) COV (benzène) C6H6 71-43-2 2,34E-06 / 2,34E-06 Cadmium Cd 7440-43-9 - - - Arsenic As 7440-38-2 - - - Chrome VI Cr VI 18540-29-9 - 1,11E-06 1,11E-06 Métaux Métaux Nickel Ni 7440-02-0 - / - TOTAL (ERI sur 30 ans) 3,45E-06

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b) Risques liés à l’installation ARF

Le tableau suivant présente pour toutes les espèces retenues, les valeurs des ERI et de l’ERI total.

ªERI sur 70 ans

Polluants ERI Contamination par ingestion Contamination de sol, végétaux, animaux Contamination Nom Symbole N° CAS par inhalation (ERI max parmi les 3 totale individus) COV (benzène) C6H6 71-43-2 2,74E-07 / 2,74E-07 Dioxines et furannes PCDD / 1746-01-6 1,39E-08 8,94E-07 9,08E-07 (2,3,7,8-TCDD) PCDF Cadmium Cd 7440-43-9 7,64E-07 / 7,64E-07 Arsenic As 7440-38-2 1,20E-06 4,82E-07 1,69E-06 Chrome VI Cr VI 18540-29-9 3,64E-06 4,12E-08 3,68E-06 Métaux Métaux Nickel Ni 7440-02-0 6,92E-07 / 6,92E-07 TOTAL (ERI sur 70 ans) 8,01E-06

ªERI sur 30 ans

Polluants ERI Contamination par ingestion Contamination de sol, végétaux, animaux Contamination Nom Symbole N° CAS par inhalation (ERI max parmi les 3 totale individus) COV (benzène) C6H6 71-43-2 1,17E-07 / 1,17E-07 Dioxines et furannes PCDD / 1746-01-6 5,94E-09 3,99E-07 4,04E-07 (2,3,7,8-TCDD) PCDF Cadmium Cd 7440-43-9 3,28E-07 / 3,28E-07 Arsenic As 7440-38-2 5,16E-07 2,67E-07 7,83E-07 Chrome VI Cr VI 18540-29-9 1,56E-06 2,33E-08 1,58E-06 Métaux Métaux Nickel Ni 7440-02-0 2,96E-07 / 2,96E-07 TOTAL (ERI sur 30 ans) 3,51E-06

La valeur de l’Excès de Risque Individuel total étant inférieure à 10 -5 , l’impact sanitaire de l’installation ARF peut être considéré comme acceptable en termes d’effets cancérigènes à l’encontre des populations environnantes.

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3.- BRUIT

3.-1.- SENSIBILITE DE L’ENVIRONNEMENT

Le site se situe sur le territoire de la commune de VENDEUIL dans l’AISNE, à environ 1,5 km au Sud-Est du centre du bourg de la commune. La zone est relativement isolée en milieu rural.

3.-1.-1.- Recensement des sources de bruit environnantes

La principale source de bruit dans l’environnement proche du site est liée à la circulation routière sur la RD 1044. La Route Départementale D 1044 traversant la commune de VENDEUIL est classée en catégorie 3, soit un niveau sonore de référence compris entre 70 et 76 dB(A).

3.-1.-2.- Localisation des lieux d’exposition des populations

L’environnement proche du site ne comporte pas d’habitation susceptible d’être gênée par les activités de la Société ARF. Les habitations les plus proches, à l’exception de la maison de l’écluse de TRAVECY située à 300 m et qui est inhabitée, sont situées à :

x à environ 1 km au Nord-Ouest, sur la commune de VENDEUIL,

x à environ 1 km à l’Est, sur la commune de MAYOT,

x à environ 1 km au Sud, sur la commune de TRAVECY.

Etant donné la nature de l’activité du site ARF, les habitations et les établissements recevant du public sont interdits sur une distance de 200 m autour des installations d’entreposage et d’incinération de déchets.

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3.-2.- IDENTIFICATION DES DANGERS LIES AUX INSTALLATIONS

3.-2.-1.- Recensement des sources de bruit

Les sources potentielles de nuisances sonores sur le site peuvent être issues :

2 du trafic sur le site (camions, engins de manutention),

2 des installations de broyage et de cisaillage pour la préparation des combustibles solides et des produits métalliques,

2 du four rotatif de cuisson et des installations annexes à moteurs,

2 des bandes transporteuses,

2 des compresseurs d’air,

2 de l’enceinte statique d’incinération,

2 du groupe turbo-alternateur,

2 des ventilateurs et des pompes.

Le site d’ARF fonctionne 24 h/24, 7 jours sur 7.

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3.-2.-2.- Description des effets sanitaires liés au bruit

Les bruits sont ressentis comme nuisance de façon différente selon les personnes. Il semble également que certaines personnes soient plus sensibles que d’autres.

Les principaux effets du bruit sont les suivants :

8 fatigue auditive pouvant entraîner la surdité,

8 changement de rythme cardiaque ou respiratoire,

8 modification de la pression artérielle ou rétrécissement des vaisseaux sanguins,

8 diminution des réflexes et des actions psychiques,

8 apparition de maux de tête,

8 fatigue générale,

8 irritabilité,

8 nervosité générale,

8 trouble de la vision nocturne,

8 apparition de contractions anormales des muscles de l’estomac,

8 troubles du sommeil et des moments de détente.

Les effets du bruit sur la santé sont fonction de l’intensité de la source sonore, de sa fréquence et de la durée d’exposition.

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Le tableau ci-dessous caractérise l’intensité sonore des sources de bruit communes :

Sources sonores Intensité en dB(A) Coup de feu 170 Réacteur d’avion 150 Frontière de la douleur 120 Marteau piqueur 120 Musique Jusqu’à 115 Limite de dommage (trouble de l’ouïe et de l’équilibre) 80 à 90 Circulation 70 à 80 Conversation 50 Bruit ménager moyen 40 Intérieur d’une chambre à coucher 30 Bruissement de feuille 10 à 20 Seuil de l’audition 0

Les niveaux sonores relevés au voisinage habité sont de l’ordre de grandeur des bruits de conversation.

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3.-3.- EVALUATION DE L’EXPOSITION DES POPULATIONS

3.-3.-1.- Description des scénarios d’exposition des populations

Les voies de transmission des nuisances acoustiques peuvent être aériennes ou solidiennes (vibrations, …).

Dans le cas des installations étudiées, la transmission acoustique s’effectue par voie aérienne.

3.-3.-2.- Description des populations exposées

Les populations susceptibles d’être exposées aux émissions sonores du site correspondent aux habitations les plus proches.

3.-4.- EVALUATION DU RISQUE SANITAIRE

Compte tenu de l’éloignement des premières habitations vis-à-vis du site ARF, les niveaux sonores susceptibles d’être relevés au voisinage habité ne seraient pas liés à l’activité du site.

Le risque sanitaire vis-à-vis des nuisances sonores peut être considéré comme négligeable.

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4.- DECHETS

4.-1.- SENSIBILITE DE L’ENVIRONNEMENT

Le site se situe sur le territoire de la commune de VENDEUIL dans l’AISNE, à environ 1,5 km au Sud-Est du centre du bourg de la commune.

4.-2.- IDENTIFICATION DES DANGERS LIES AUX INSTALLATIONS

4.-2.-1.- Recensement des déchets générés

Les principaux déchets générés par le site sont :

x des co-produits de cuisson (mâchefers) ;

x des cendres et résidus d’épuration ;

x des déchets de maintenance ;

x des boues de décantation ;

x des déchets d’emballage ;

x des déchets industriels banals.

4.-2.-2.- Critères de sélection des déchets étudiés

Les critères de sélection relatifs aux déchets reposent sur le fait qu’ils aient un caractère nocif et qu’il puisse y avoir un contact direct ou qu’il puisse y avoir une pollution due à ces déchets par envol ou ruissellement.

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