UNIVERSITE D’ANTANANARIVO
ECOLE SUPERIEURE POLYTECHNIQUE
DEPARTEMENT BATIMENT ET TRAVAUX PUBLICS
Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention du diplôme
d’Ingénieur en Bâtiment et Travaux Publics
ETUDE D’AMENAGEMENT DE LA ROUTE NATIONALE SECONDAIRE N°05 ENTRE SOANIERANA IVONGO ET MANANARA NORD Section Antanambe – Mananara Nord (Du PK 242+270 au PK 283+700)
Présenté par : RAFANOMIAZANTSOA Passe Jean
Encadré par : Monsieur RABENATOANDRO Martin Date de soutenance : 20 Janvier 2014 Promotion 2012
UNIVERSITE D’ANTANANARIVO
ECOLE SUPERIEURE POLYTECHNIQUE
DEPARTEMENT BATIMENT ET TRAVAUX PUBLICS
Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention du diplôme
d’Ingénieur en Bâtiment et Travaux Publics
ETUDE D’AMENAGEMENT DE LA ROUTE NATIONALE SECONDAIRE N°05 ENTRE SOANIERANA IVONGO ET MANANARA NORD Section Antanambe – Mananara Nord (Du PK 242+270 au PK 283+700)
Présenté par : RAFANOMIAZANTSOA Passe Jean
Président du jury : Monsieur RAHELISON Landy Harivony
Rapporteur : Monsieur RABENATOANDRO Martin
Examinateurs : Madame RAJAONARY Veroniaina Monsieur RANDRIANTSIMBAZAFY Andrianirina Monsieur RAJOELINANTENAINA Solofo Promotion 2012 Mémoire de fin d’études
REMERCIEMENTS
En premier lieu, nous tenons à remercier DIEU tout puissant pour son grand amour et sa bonne volonté de nous avoir donné santé, force et courage durant nos cinq années d’études ainsi que pendant l’élaboration de ce mémoire de fin d’études.
Ensuite, nous exprimons nos vifs et sincères remerciements ainsi que notre profonde reconnaissance à:
Monsieur ANDRIANARY Philippe Antoine, Directeur de L’Ecole Supérieure Polytechnique d’Antananarivo qui nous a consenti d’effectuer nos études pendant 5 ans dans cette école ;
Monsieur RAHELISON Landy Harivony, Maître de conférences, Chef de département Bâtiment et Travaux Publics, qui n’a cessé de perfectionner notre formation et fait l’honneur de présider le Jury de cette soutenance ;
Monsieur RABENATOANDRO Martin, Maître de Conférences, pour ses précieux conseils et qui nous a bien encadré pendant la réalisation de ce mémoire ;
Monsieur RABE Anthony, Ingénieur des Travaux Publics, Chef de projet de l’ARM qui nous a fait l’honneur de bien vouloir nous accorder ce sujet de mémoire ;
Tous les membres du Jury qui, malgré leurs occupations respectives, ont pris la peine d’examiner et d’évaluer ce mémoire ;
Tous les enseignants et les personnels de l’Ecole Supérieure Polytechnique d’Antananarivo pour leur contribution respective à la formation d’Ingénieur.
Et finalement, nous tenons à remercier spécialement :
Nos parents, nos frères et sœurs pour leur amour, leurs soutiens moral et financier ;
Toutes nos grandes familles, tous nos amis et collègues ;
A tous ceux qui, de près ou de loin, ont œuvré pour la réalisation de ce travail.
RAFANOMIAZANTSOA Passe Jean i
Mémoire de fin d’études
SOMMAIRE
REMERCIEMENTS SOMMAIRE ABREVIATIONS ET SYMBOLES LISTE DES TABLEAUX LISTE DES FIGURES INTRODUCTION GENERALE PREMIERE PARTIE : ENVIRONNEMENTS SOCIO-ECONOMIQUES DU PROJET Chapitre I : GENERALITES SUR LE PROJET Chapitre II : LIMITATION DE L’ETUDE Chapitre III : MONOGRAPHIE DE LA ZONE D’INFLUENCE DUXIEME PARTIE : ETUDES TECHNIQUES Chapitre I : RECONNAISSANCE DE L’ITINERAIRE Chapitre II : PRINCIPES DE CONCEPTION ET TECHNIQUES D’AMENAGEMENT Chapitre III : DIMENSIONNEMENT DE LA CHAUSSEE TROISIEME PARTIE : ETUDES FINANCIERES ET ETUDES DES IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX Chapitre I: ESTIMATION DU COUT DU PROJET Chapitre II : ETUDE DE RENTABILITE Chapitre III : IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX CONCLUSION GENERALE BIBLIOGRAPHIES ANNEXES TABLE DES MATIERES
RAFANOMIAZANTSOA Passe Jean ii
Mémoire de fin d’études
LISTE DES TABLEAUX Tableau 1: Les Districts de la région Analanjirofo ...... 7 Tableau 2 : Effectif de la population d’Analanjirofo ...... 9 Tableau 3 : Situation de la migration temporaire ...... 10 Tableau 4 : Situation de la migration définitive ...... 10 Tableau 5: Caractéristique du service de la santé publique ...... 11 Tableau 6: Médecine traditionnelle ...... 12 Tableau 7 : Tableau récapitulatif du nombre des temples et églises ...... 13 Tableau 8: Répartition des surfaces cultivées par type de spéculation en Ha ...... 14 Tableau 9: Production rizicole d’Analanjirofo année 2009 ...... 15 Tableau 10: Autre culture vivrière ...... 15 Tableau 11 : Production de légume de l’année 2008-2009 ...... 15 Tableau 12 : Production culture de rente campagne 2008-2009 ...... 16 Tableau 13 : Récapitulatif des caractéristiques de chaque section ...... 25 Tableau 14 : Classification des essais ...... 28 Tableau 15 : Résultats des essais géotechniques sur la plate-forme ...... 29 Tableau 16: Tronçons homogènes ...... 30 Tableau 17 : Catégorie de la route...... 39 Tableau 18 : Caractéristiques géométriques (minimales) ...... 42 Tableau 19 : TMJA du poste 1 Antsikafoka ...... 45 Tableau 20 : TMJA du poste 2 Andraokaroka ...... 45 Tableau 21 : TMJA de base à l’année 2011 ...... 46 Tableau 22 : Projection du trafic normal ...... 48 Tableau 23 : Trafic induit projeté ...... 48 Tableau 24 : Données relatives aux bornages ...... 48 Tableau 25 : Trafic détourné ...... 49 Tableau 26 : Trafic total à l’année de mise service ...... 49 Tableau 27: Fuseau de spécification de GCNT 0/60 ...... 53 Tableau 28: Fuseau de spécification de GCNT 0/31.5 ...... 53 Tableau 29 : Caractéristiques des granulats la couche de roulement ...... 54 Tableau 30: Caractéristiques et utilisation des gisements meubles...... 55 Tableau 31 : Caractéristiques géotechniques et utilisations des carrières ...... 57 Tableau 32 : valeur du coefficient β ...... 59 Tableau 33 : valeur du coefficient α ...... 60 Tableau 34 : Epaisseur équivalente de la chaussée ...... 61 Tableau 35 : Epaisseurs minimales retenues ...... 62 Tableau 36 : Epaisseur réelle de chaque couche ...... 63 Tableau 37: Valeur de contrainte radiale admissible ...... 66 Tableau 38: Vérification des contraintes ...... 66 Tableau 39 : Valeur du risque de calcul ...... 68 Tableau 40 : Poids lourds à l’année de mise en service ...... 68 Tableau 41: Classe du trafic ...... 68 Tableau 42 : Valeur du coefficient CAM ...... 69
RAFANOMIAZANTSOA Passe Jean iii
Mémoire de fin d’études
Tableau 43: Paramètres climatiques ...... 71 Tableau 44: Classe de portance à long terme de la plate-forme ...... 71 Tableau 45 : Classe de portance pour chaque section homogène ...... 72 Tableau 46: Caractéristiques mécaniques de BB ...... 73 Tableau 47 : Spécifications de GCNT (GNT A de type 1) ...... 74 Tableau 48 : Spécifications des MS (GNT A de type 3) ...... 75 Tableau 49: Epaisseur minimale de la couche de base ...... 75 Tableau 50 : Epaisseur de la chaussée, ...... 76 Tableau 51: Valeur des coefficients pour le calcul de , ...... 79 Tableau 52 : Matériaux de la couche la chaussée ...... 82 Tableau 53: Récapitulation de calcul de déformation ...... 85 Tableau 54: Caractéristiques des bassins versant ...... 88 Tableau 55: Valeurs des paramètres ...... 89 Tableau 56 : Hauteur de pluie maximale journalière ...... 90
Tableau 57 : Valeur de vi de chaque classe ...... 90 Tableau 58: Hauteurs de pluie retenues ...... 91 Tableau 59: Débit Q25 selon la formule de Louis Duret ...... 93 Tableau 60: Caractéristiques du tronçon ...... 95 Tableau 61: Résultats des calculs du fossé de crête ...... 96 Tableau 62 Résultat de calcul de débit des fossés latéraux ...... 99 Tableau 63: Caractéristiques des dalots cadres ...... 103 Tableau 64: Epaisseur des éléments du dalot cadre ...... 104 Tableau 65: Charges appliquées sur les ouvrages ...... 107 Tableau 66: Charges appliquées sur le dalot DC n°09 ...... 108 Tableau 67 : Moment d’encastrement parfait du DC n°09 ...... 109 Tableau 68 : Sollicitations réelles dues aux charges permanentes du DC n°09 ...... 109 Tableau 69 : Sollicitations réelles dues à la surcharge Be du DC n°09 ...... 110 Tableau 70 : Moments fléchissant à l’ELU et à l’ELS du DC n°09 ...... 110 Tableau 71 : Efforts tranchants maximaux à l’ELU du DC n°09 ...... 110 Tableau 72: Charges appliquées sur le dalot DC n°08 ...... 111 Tableau 73 : Moment d’encastrement parfait du DC n°08 ...... 112 Tableau 74 : Sollicitations réelles dues aux charges permanentes du DC n°08 ...... 112 Tableau 75 : Sollicitations réelles dues à la surcharge Bc du DC n°08 ...... 113 Tableau 76 : Moments fléchissant à l’ELU et à l’ELS du DC n°08 ...... 113 Tableau 77 : Efforts tranchants maximaux à l’ELU du DC n°08 ...... 113 Tableau 78: Charges appliquées sur le dalot DC n°07 ...... 114 Tableau 79 : Moment d’encastrement parfait du DC n°07 ...... 115 Tableau 80 : Sollicitations réelles dues aux charges permanentes du DC n°07 ...... 115 Tableau 81 : Sollicitations réelles dues à la surcharge Bc du DC n°07 ...... 116 Tableau 82 : Moments fléchissant à l’ELU et à l’ELS du DC n°07 ...... 116 Tableau 83 : Efforts tranchants maximaux à l’ELU du DC n°07 ...... 116 Tableau 84 : Calcul des armatures principales en travée du DC n°09 ...... 121 Tableau 85: Résultats des sections d’armatures à l’ELS pour DC9 ...... 122 Tableau 86: Armatures de répartition pour DC9 ...... 122
RAFANOMIAZANTSOA Passe Jean iv
Mémoire de fin d’études
Tableau 87 : Calcul des armatures principales en travée du DC n°08 ...... 123 Tableau 88: Résultats des sections d’armatures à l’ELS pour DC8 ...... 124 Tableau 89: Armatures de répartition pour DC8 ...... 124 Tableau 90 : Calcul des armatures principales en travée du DC n°07 ...... 126 Tableau 91: Résultats des sections d’armatures à l’ELS pour DC7 ...... 127 Tableau 92: Armatures de répartition pour DC7 ...... 128 Tableau 93: Classification des ouvrages de soutènement ...... 130 Tableau 94: Résultats de predimensionnement ...... 134 Tableau 95: Calcul des efforts et des moments appliqués sur le mur ...... 135 Tableau 96: Calcul de la contrainte admissible...... 136 Tableau 97 : Résultat des calculs de la stabilité ...... 137 Tableau 98: Devis quantitatifs ...... 150 Tableau 99: Valeur des coefficients ...... 152 Tableau 100: Détails Quantitatif et Estimatif ...... 153 Tableau 101: Coûts d’Entretien Courant ...... 155 Tableau 102 : Coûts d’Entretien périodique ...... 155 Tableau 103 : Les assurances ...... 156 Tableau 104: Les taxes professionnelles ...... 156 Tableau 105: Personnel de conduite ...... 157 Tableau 106 : Les prix de réparation des véhicules ...... 157 Tableau 107 : Les différents coûts proportionnels pour une route dégradée ...... 157 Tableau 108: Les différents coûts proportionnels pour une route aménagée ...... 158 Tableau 109 : Résultats des coûts proportionnels pour une route dégradée ...... 158 Tableau 110 : Résultats des coûts proportionnels pour une route aménagée ...... 159 Tableau 111 : Les avantages par type de véhicules...... 159 Tableau 112: Estimation du nombre de trafic pour chaque type de véhicule ...... 160 Tableau 113: Recettes annuelles générées par le projet ...... 161 Tableau 114: Calcul de la VAN ...... 162 Tableau 115: Cumul de flux nets de trésorerie ...... 163 Tableau 116: Impacts négatifs sur le milieu biophysique ...... 166 Tableau 117: Impacts négatifs sur le milieu social et économique ...... 167 Tableau 118: Impacts positifs sur le milieu biophysique ...... 168 Tableau 119: Impacts positifs sur le milieu social et économique ...... 168 Tableau 120: Mesure d’atténuation des impacts négatifs ...... 169 Tableau 121: Mesures d’accompagnement des impacts positifs ...... 170
RAFANOMIAZANTSOA Passe Jean v
Mémoire de fin d’études
LISTE DES FIGURES Figure 1 : Plan de localisation de la RN5 section centrale ...... 4 Figure 2: Carte de la région Analanjirofo ...... 6 Figure 3 : Carte de localisation de la région Analanjirofo ...... 8 Figure 4: Bac sur le fleuve Anove ...... 18 Figure 5-a : Largeur insuffisante et Ravinement longitudinal………………………………….23 Figure 5-b : Forte pente des talus en terrai rocheux ...... 23 Figure 6-a : Chaussée caillouteuse, abondance des végétations ...... 23 Figure 6-b : Largeur de la chaussée réduite ...... 23 Figure 7-a : Gros Ornières sur zone plate ...... 24 Figure 7-b: Zone marécageuse ...... 24 Figure 8 : Départ des fines et apparition des pierres, PK 258+200...... 26 Figure 9: Ravinement longitudinal, PK 262+300...... 26 Figure 10: Bourbiers, PK 245+500 ...... 27 Figure 11: Envahissement de la végétation, PK 270+300 ...... 27 Figure 12: Dalot cadre au PK246+700, problème d’accès ...... 32 Figure 13-a : Dalot mixte au PK 248+400, envahie par des végétations ...... 32 Figure 13-b: Désorganisation de murs en ailes, PK 276+100 ...... 32 Figure 14: Buse en BA au PK 245+200, apparition des fissures ...... 33 Figure 15: Fossé maçonné en état passable, PK 267+650 ...... 33 Figure 16 : Mur de soutènement en maçonnerie, en remblai ...... 36 Figure 17: Mur en gabion, en déblai et remblai ...... 37 Figure 18 : Modele tricouche ...... 63 Figure 19 : Structure type de la chaussée par méthode LNTPB ...... 67 Figure 20: Modèle de calcul Alizé ...... 77 Figure 21 : Démarche pour le dimensionnement rationnel...... 78 Figure 22: Déformation admissible, , , pour la couche de base ...... 80 Figure 23: Déformation admissible, , , au niveau du sol support ...... 81 Figure 24: Définition d’une structure pour PF2 ...... 82 Figure 25: Charge de référence ...... 83 Figure 26: Calcul mécanique, pour sol support PF2 ...... 84 Figure 27: Structure type de la chaussée par LCPC ...... 85 Figure 28: Structure de la chaussée retenue...... 86 Figure 29: Fossé trapézoïdal ...... 97 Figure 30: Ouvrage de décharge (dalot) ...... 99 Figure 31: Charges appliquées sur DC n°09 ...... 108 Figure 32: Diagramme de moment fléchissant du DC n°09 ...... 111 Figure 33: Charges appliquées sur DC n°08 ...... 111 Figure 34: Diagramme de moment fléchissant à l’ELU du DC n°08 ...... 114 Figure 35 : Charges appliquées sur DC n°07 ...... 114 Figure 36: Diagramme de moment fléchissant à l’ELU du DC n°07 ...... 117 Figure 38: Mur poids en maçonnerie de moellons ...... 134
RAFANOMIAZANTSOA Passe Jean vi
Mémoire de fin d’études
LISTE DES ABREVIATIONS Abréviations
Ar : Ariary ARM : Autorité Routière de Madagascar BAEL : Béton Armé aux Etats Limites CBR : Californian Bearing Ratio CU : Charge Utile ECR : Emulsion Cationique à Rupture Rapide ECM : Emulsion Cationique à Rupture Moyenne ELU : Etats Limites Ultimes ELS : Etats Limites de Service ESb : Enduit Superficiel Bicouche GCNT : Grave Concassée Non Traitée GNT : Grave Non Traitée KN : Kilo Newton LBI : Louis Berger International LCPC : Laboratoire Central des Ponts et Chaussée LNTPB : Laboratoire National du Travaux Publics et des Bâtiments MS : Matériau Sélectionné OPM : Optimum Proctor Modifié PK : Point Kilométrique T : Tonne TMJ : Trafic Moyenne Journalier TMJA : Trafic Moyenne Journalier Annuelle TN : Trafic Normal TTC : Toutes Taxe Comprise TVA : Taxes sur les valeurs ajoutées PTC : Poids Total en charge PL : Poids Lourd RNS : Route Nationale secondaire TRI : Taux de Rentabilité Interne TVA : Taux de Rentabilité Interne VAN : Valeur Actuelle Nette.
Notations
Géotechnique
%F : Gonflement ES : Equivalent de sable LA : Essai Los Angeles IP : Indice de plasticité MDE : Essai Micro Duval en présence d’Eau W : Teneur en eau
RAFANOMIAZANTSOA Passe Jean vii
Mémoire de fin d’études
Wopt : Teneur en eau limite optimale
Géotechnique
BV : Bassin Versant C : Coefficient de ruissellement I : Intensité de pluie avec récurrence de 10 ans
if : Pente du fond iT : Pente du terrain naturel K : Coefficient de rugosité de Manning Strickler Q : débit de crue R : Rayon hydraulique V : Vitesse de l’écoulement de l’eau W : Section mouillée
Géotechnique
A : Aire d’une section d’acier (longitudinal)
Au : Aire d’une section d’acier à l’état Ultime Ar : Armature de répartition Amin : Aire d’une section d’acier minimale (longitudinal B : Aire d’une section de béton G : Action des charges permanentes I : Moment d’inertie de la section
Mser : Moment fléchissant de calcul de service Mrb : Moment résistant du béton
Mu : Moment Fléchissant de calcul ultime Nu : Effort normal P : Action permanente Q : Action de charge variables
Vu : Effort tranchant d : Position des armatures tendues par rapport à la fibre la plus comprimée d’ : Distance du centre de gravité de A’ à la fibre la plus comprimée fe : limite de l’acier en service
fc28 : Résistance caractéristique à la compression du béton à 28 jours d’âge
ft28 : Resistance caractéristique à la traction du béton à 28 jours d’âge g : Poids propre par mètre linéaires h : Hauteur totale de la section n : Coefficient d’équivalence acier béton
RAFANOMIAZANTSOA Passe Jean viii
Mémoire de fin d’études
INTRODUCTION GENERALE
La route, élément indispensable et primordial de tout développement d’un pays, revêt une importance particulière. Jusqu’à nos jours, les infrastructures routières font parties de moyen de transport plus fiable et accessible à tous.
La route nationale secondaire n°05 compte parmi les voies de désenclavement de la région Analanjirofo et la seule voie terrestre reliant cette région au reste du pays. Le développement de cette région passe obligatoirement par l’existence d’une liaison routière en bon état qui assure la facilité des échanges entre les régions du Nord Est et les autres régions surtout la capitale économique du pays. Cet axe est l’une des composantes importantes du réseau des routes nationales secondaires de Madagascar.
Chaque Région de Madagascar possède ses potentialités dans différents domaines mais l’exploitation est bloquée par l’insuffisance de réseau de communication et de transport. Comme le cas de la région d’Analanjirofo, la majeure partie des réseaux routiers sont en terre et la circulation devient très difficile pendant la saison de pluie.
Ainsi ce présent mémoire intitulé « ETUDE D’AMENAGEMENT DE LA ROUTE NATONALE SECONDAIRE N°5 RELIANT SOANIERANA IVONGO ET MANANARA, section Antanambe – Mananara Nord (du PK 242+271 au PK 283+700) nous aurons l’occasion de résoudre ce problème et de contribuer à l’objectif de l’Etat en matière de route qui est le désenclavement de toutes les régions de Madagascar.
Notre étude se divisera en trois grandes parties dont la première parle l’environnement socio-économique de la région d’Analanjirofo ; la deuxième développe les détails sur l’étude technique du projet et enfin la troisième partie concerne les études financières et les impacts environnementaux y afférents.
Promotion 2012 1
Mémoire de fin d’études
PREMIERE PARTIE : ENVIRONNEMENTS SOCIO-ECONOMIQUES DU PROJET
Promotion 2012 2
Mémoire de fin d’études
Chapitre I : GENERALITES SUR LE PROJET I. PRESENTATION DU PROJET
L’objectif recherché à travers le présent projet est de réaliser l’aménagement de la Route Nationale secondaire N°5 (RN5), qui débute au niveau de la ville de Soanierana Ivongo et se termine à Mananara Nord sur un linéaire total d’environ 122 Km.
Dans la présente étude qui est intitulé « ETUDE D’AMENAGEMENT DE LE ROUTE NATIONALE SECONDAIRE N°5 du PK 242+270 au PK 283+700», il sera question d’étudier un tronçon de 41,430 km entre Antanambe et Mananara Nord
Ce projet d’aménagement d’une section de la RN5 se situe dans la région d’Analanjirofo dans l’ex Province autonome de Toamasina reliant les Districts de Soanierana Ivongo et Mananara.
II. LOCALISATION DU PROJET
Le seul itinéraire terrestre pouvant relier les villes de la côte Nord-Est de Madagascar au reste du pays et au premier port de la Grande île c’est la Route Nationale secondaire N°5
La route RN5 longe la côte Nord-Est de Madagascar sur un linéaire total d’environ 405 Km. Dans le sens Sud vers le Nord, l’itinéraire comprend trois sections :
Une section Sud d’un linéaire de 163 km entre le Toamasina et Soanierana Ivongo en passant par Fénérive Est, Chef-lieu de la Région d’Analanjirofo, section revêtue depuis une quarantaine d’années, Une section centrale en terre d’un linéaire d’environ 122 km entre Soanierana Ivongo et Mananara Nord Une section nord en terre d’un linéaire de 120 km entre Mananara Nord et Maroantsetra. La section centrale fait l’objet de la présente étude. Elle évolue à travers un relief plat à légèrement vallonné le long du littoral sur environ 110 km et longe le flanc des collines à travers un relief accidenté sur 12 km au-dessus des falaises.
Promotion 2012 3
Mémoire de fin d’études
Plan de situation de la RN5 : section centrale, Soanierana Ivongo-Mananara
Fin du Projet PK 283+700
Début du Projet PK 163+700
Figure 1 : Plan de localisation de la RN5 section centrale
III. OBJECTIF DU PROJET
L’insuffisance et la mauvaise qualité des infrastructures routières de chaque région constituent un grand problème pour le développement du pays.
Ainsi le résultat final attendu du projet relatif à l’aménagement de la RN5 est une route revêtue d’environ 120 km circulable en toutes saisons de l’année offrant une sécurité et un confort pour toute catégorie de véhicules.
III.1. Objectifs au niveau national
Diminuer le taux d’enclavement de Madagascar ; Assurer la décentralisation des services de l’Etat ; Assurer la liaison entre les régions de Madagascar en matière de route.
Promotion 2012 4
Mémoire de fin d’études
III.2. Objectifs au niveau régional
Contribuer au développement socio-économique de la région ; Permettre l’évacuation des produits locaux et l’accès au marché ; Satisfaire aux besoins de première nécessité de la population ; Diminuer le coût d’exploitation des véhicules ; Promouvoir le tourisme et l’écotourisme.
Tous ceux-ci se concrétiseront moyennant les actions suivantes:
L’élargissement de la chaussée avec revêtement ; L’ouverture des fossés en terre (ou bétonnées ou maçonné) ; Les rectifications des virages dont le rayon de courbure ne répond pas aux normes minimales de sécurité ; La Rectification du profil en long au niveau des sommets de cote ou points bas non conformes aux normes ; Création et/ou entretien des ouvrages d’assainissement et de franchissement
Chapitre II : DELIMITATION DE L’ETUDE I. ZONE D’INFLUENCE
La route intervient comme moteur du développement économique d’une région et d’un pays engendrant une croissance des productions et des échanges commerciaux entre les régions. Compte tenu des paramètres socio-économiques, le poids démographique, les liens administratifs, les échanges commerciaux, l’importance de l’activité économique et la configuration du réseau routier, les deux types de la zone d’influence du projet sont: la zone d’influence directe et la zone d’influence élargie.
I.1. Zone d’influence directe
Elle est constituée par les régions qui vont bénéficier directement des profits après la réalisation du projet.
La région qui remplit ce critère est la région ANALANJIROFO qui est composée par les six (06) Districts suivant : Fénerive Est, Sainte Marie, Maroantsetra, Mananara Nord, Vavatenina, Soanierana Ivongo
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Mémoire de fin d’études
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Figure 2: Carte de la région Analanjirofo
I.2. Zone d’influence indirecte
La route Soanierana Ivongo-Mananara Nord a une influence sur toute l’aire entre Antananarivo et Antsiranana. De ce fait, la zone d’influence indirecte du projet est définit comme étant la partie Est et Nord Est de Madagascar : la région Antsinanana.
II. HORIZON DE L’ETUDE
L’horizon de l’étude délimite la période de projection. De ce fait, il représente un enjeu capital car c’est sur la base du trafic de la dernière année de projection que se fera le dimensionnement de la structure de la route. Dans ce cas, il sera déterminé par la durée de service probable de la route. La durée de vie d’une chaussée revêtue est en générale de quinze ans.
Par conséquent, l’horizon de l’étude considérée se trouve à quinze ans après l’année de mise en service. Ces travaux d’aménagement sont supposés terminer à l’année 2016 et on adopte cette année comme année de mise en service. Alors, on a comme horizon de l’étude l’année 2030.
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Mémoire de fin d’études
Chapitre III : MONOGRAPHIE DE LA ZONE D’INFLUENCE La zone du projet est représentée par les Deux Districts de la région d’Analanjirofo de l’ex Province de Toamasina et l’influence du projet concerne directement la région toute entière
I. SITUATION ADMINISTRATIVE
I.1. Localisation et superficie
Longeant le littoral Nord -Est de Madagascar la Région Analanjirofo, d’une vaste superficie de 22 380 km2, est composée de six (6) Districts dont Fénérive-Est, Chef-lieu de la Région, Vavatenina, Soanierana Ivongo, Mananara-Nord, Maroantsetra et l’île Sainte Marie. Ces Districts sont subdivisés en 63 communes dont 10 nouvellement créés en 2004
La région d’Analanjirofo est délimitée :
Au nord par le District d’Antalaha région SAVA ; Au Sud par le District de Toamasina II région Antsinanana ; A l’Ouest par les Districts de Mandritsara (Région Sofia), d’Andilamena et d’Ambatondrazaka (Région Alaotra- Mangoro) ; A l’Est par l’Océan Indien. Le tableau suivant montre la superficie et le nombre des Communes de chaque District
Tableau 1: Les Districts de la région Analanjirofo
Région District Nombre de Commune Superficie (km2)
Fénerive Est 12 2 570 Chef-lieu de la région Sainte Marie 02 210 ANALANJIROFO Maroantsetra 18 6 876 Mananara Nord 13 4 318 Vavatenina 10 3 202 Soanierana Ivongo 08 5 204 Total 06 63 22 380 Source : Etude de faisabilité de la RN5, ARM 2011
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Mémoire de fin d’études
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Figure 3 : Carte de localisation de la région Analanjirofo Source : INSTAT, Monographie des 22 régions
I.2. Autorité bipolaire au niveau Commune (communautaire)
Dans cette région, il y a coexistence entre le Tangalamena qui est le Chef coutumier du village et le Maire dans la gestion administrative au niveau des Communes :
Le Tangalamena défend l’intérêt de la famille, règle les litiges et assure la réalisation des cérémonies traditionnelles, Le Maire est le représentant reconnu de l’Etat
Promotion 2012 8
Mémoire de fin d’études
II. DEMOGRAPHIES DE LA ZONE D’INFLUENCE DU PROJET
II.1. Milieu humain II.1.1. Effectif et évolution
La population de la région d’Analanjirofo comptait 980 818 habitants en 2011, d’après les données de la Service régionale de l’INSTAT Analanjirofo. C’est une région relativement peuplé en raison de son taux d’accroissement naturel élevé, de l’ordre de 3,2%, largement supérieur par rapport à l’ensemble du pays. Le tableau suivant nous montre la répartition de la population dans chaque District.
Tableau 2 : Effectif de la population d’Analanjirofo
Population (hab) Superficie Densité (hab. /km2) Districts 2003 2011 (km²) 2003 2011 Fénérive Est 253 893 292 213 2 568 99 114 Mananara Nord 112 052 161 025 4 320 26 37 Maroantsetra 176 668 209 378 6 876 26 30 Sainte Marie 17 228 25 154 210 82 120 Soanierana Ivongo 104 865 128 915 5 204 20 25 Vavatenina 160 225 164 133 3 202 50 51 Ensemble région 824 931 980 818 22 380 36,9 43,8 Source : Service régionale de l’INSTAT Analanjirofo
D’après ce tableau, nous pouvons dire que la population de la région d’Analanjirofo est inégalement répartie dans chaque District : le plus peuplé est le District de Sainte Marie (120 hab/km2) et Fénérive Est (114 hab/km2), et le moins peuplé est celui de Soanierana Ivongo (25 hab/km2).
Le taux d’accroissement naturel de cette région (3,2 %) est légèrement supérieur au celui au niveau national (2,97 %).
II.1.2. Migration
Deux types de migration sont reconnus dans la zone d’influence de projet. La commune de Soanierana-Ivongo constitue le carrefour pour ceux qui viennent de Sainte Marie et de Mananara Nord.
Promotion 2012 9
Mémoire de fin d’études
Migration temporaire
Elle se fait d’Août à Décembre pour la collecte de vanille, girofle et letchis. Beaucoup d’élèves abandonnent provisoirement l’école pour cette besogne qui constitue un apport non négligeable pour la survie. En fait, une femme peut en une journée gagner plus de 10 000 Ariary. Tableau 3 : Situation de la migration temporaire
Destination Objet Période Catégorie Collecte des produits locaux : Vanille, Jeunes Mois d’Août au Mananara girofle, litchis hommes et Décembre Commerce ambulant jeunes filles Ampasimbe Commerce ambulant de poissons Printemps Les femmes Manantsatrana Vente de girofle Source : PCD de la CR de Mananara Nord Migration définitive
Le tableau ci-dessous montre la situation de la migration définitive : Tableau 4 : Situation de la migration définitive Destination Objet Période Catégorie Travaux de ménage
Commerce ambulant de volailles Toute Toute Toamasina Prostitution l’année catégorie Commerce de zébu appelé « bonamaro » Travaux de ménage aux grands hôtels Jeunes filles Commerce ambulant : volailles, bœufs Toute Sainte Marie et jeunes Spéculation des poissons l’année garçons Prostitution Carrière Commerce ambulant Toute Jeunes BEANGAKA Chercher des pierres précieuses l’année hommes Pêche Antsiraka (CR Toute Commerce ambulant de riz Toute Antanifotsy) l’année catégorie Spéculation des poissons Commerce ambulant des produits locaux Toute Fénérive-Est Toute Travaux de ménage l’année catégorie Collecte des produits locaux : Légumes, Toute Vavatenina Toute concombre, orange l’année catégorie Source : PCD de Soanierana-Ivongo – Manompana – Antanambe – Mananara Nord
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II.2. Milieu social et culturel
L’environnement social et culturel concerne les domaines de la santé, de l’éducation, de la culture et de la religion
II.2.1. La Santé
La possibilité des gens de consulter un docteur est un indicateur de développement d’une région. Il y a différentes catégories de centre de santé suivant les équipements sanitaires mises en place, selon le Ministère de la santé :
II.2.1.1. Infrastructure sanitaire
Malgré la politique de l’Etat en matière de la santé publique, la situation des équipements socio-collectifs depuis 1991 en matière de santé n'a pas beaucoup changé dans la région de Toamasina. Le tableau ci-après nous donne la caractéristique du service de la santé publique :
Tableau 5: Caractéristique du service de la santé publique Sage- Aide Commune Service Médecin Infirmier Personnel femme sanitaire BSD 1 0 0 1 - Soanierana CHD 3 0 1 0 9 Ivongo CSBI 0 0 0 1 3 CSBII 1 0 0 0 2 CSB1 Manompana 0 0 2 2 2 CSB2 CSB1 0 1 0 2 0 Antanambe CSB2 1 1 1 1 1 CSB1 1 3 1 1 0 CSB2 9 Mananara 4 1 3 0 CHD 2 Nord 2 1 1 1 SSD 2 4 0 0 0 Dentisterie 1 Total 15 21 15 7 12 20 Source : PCD de Soanierana-Ivongo – Manompana – Antanambe – Mananara nord
Par ailleurs, comme la plupart de la région de Madagascar, les praticiens traditionnels occupe une place non négligeable pour la population locale.
Le tableau ci-après indique la situation de la médecine traditionnelle :
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Tableau 6: Médecine traditionnelle Nom de la Nombre Nombre Qualité Médicament Commune guérisseur matrone de soins Plantes Soanierana Ivongo 3 3 ND médicinales Plantes Accouchement avec Manompana 7 5 médicinales les matrones Plantes Antanambe 2 4 ND médicinales Plantes Grossesses Mananara nord 5 10 médicinales prématurées TOTAL 17 22 - - Source : PCD de Soanierana-Ivongo – Manompana – Antanambe – Mananara nord
II.2.1.2. Etat sanitaire
Les Services de Santé de la région font des efforts remarquables pour pallier leurs problèmes. Pourtant le niveau de couverture sanitaire reste encore faible dans les zones enclavées et le faible taux de fréquentation des centres constitue un handicap majeur.
Les principales causes de morbidité de la région d’Analanjirofo comme toutes les régions de la province de Toamasina sont dues : - Au manque d'éducation sanitaire de base et d'hygiène ; - A l'insuffisance des soins préventifs ; - A la consommation d'eau et d'aliments insalubres et le manque de médicaments ; - Les conditions climatiques de type tropical (chaud et humide) favorisent le développement et la propagation des moustiques, ce qui fait de la région une zone paludéenne
II.2.2. L’Education
Au niveau de l'Observatoire Rural de Fénérive-Est, le taux net de scolarisation dans le primaire des enfants de 6 à 10 ans est de 74 %, mais varie d'un village à l'autre. Le comportement des parents envers l'école serait mis en cause. C'est sans intérêt, d'après les familles. Il est évoqué aussi d'autres raisons comme le manque de possibilités financières des parents, ou l’insuffisance des infrastructures scolaire de proximité et l’enclavement de certains Districts. Enfin, il y a les besoins en main d'œuvre pour l'exploitation (surtout concernant les hommes) et l'échec scolaire.
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Presque la moitié (44,6%) des chefs de ménage n’ont que le niveau primaire. Un fort pourcentage (38,4%) est même analphabète. Une assez faible proportion a le niveau secondaire (15,6%) tandis que très peu ont poussé leurs études jusqu’au niveau supérieur.
II.2.3. Infrastructures socio- culturelles
Les Centres d'attractions et les infrastructures culturelles et sociales sont concentrés dans les Chefs-Lieux de Districts. Les terrains de football, seule préoccupation des jeunes dans les Communes rurales sont implantés presque dans chaque village. Pour Vavatenina des Tranompokonolona accueillent des manifestations culturelles (gala de chants - Arts martiaux). A Fénérive-Est, à part le football, dont les infrastructures sont insuffisantes, des autres disciplines sportives se pratiquent dans les établissements scolaires
En guise de conclusion, les infrastructures socioculturelles sont insuffisantes pour la totalité de la région.
Religion
La région Analanjirofo est une région reconnue fortement croyante. Elle est dominée par le Christianisme. Tableau 7 : Tableau récapitulatif du nombre des temples et églises
Commune ECAR FJKM FLM Anglican Adventiste Musulman Autres Mananara Nord 21 26 1 4 2 0 0 Antanambe 6 8 0 0 0 2 5 Manompana 11 7 8 0 0 1 7 Soanierana Ivongo 7 14 1 1 0 0 20 Total 45 55 10 5 2 3 32 Source : PCD de Soanierana-Ivongo – Manompana – Antanambe – Mananara nord
II.2.4. La sécurité
A Manampona, la poste avancée de la gendarmerie à la suite de la recrudescence du cambriolage en 2009 a été remplacée par une police communale aidée par 52 quartiers mobiles. A Soanierana Ivongo et à Mananara, le cambriolage de domicile est fréquent durant les périodes de soudure. La gendarmerie et la police nationale en sont les services disponibles.
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III. ACTIVITES ECONOMIQUES
III.1. Agriculture
La Région est à vocation rurale puisque 80 % du revenu des ménages proviennent principalement des activités agricoles. On y distingue deux groupes de cultures qui prédominent la surface cultivée de la région telles :
cultures vivrières composées du riz, maïs, manioc ; culture de rente essentiellement le café, girofle, vanille et poivre.
V.1.1. Répartition de surface cultivée
Tableau 8: Répartition des surfaces cultivées par type de spéculation en Ha
Districts Surface totale Culture vivrière Culture de rente Culture cultivée industrielle Sainte Marie 11 100 4 290 6 605 205 Maroantsetra 54 305 19 805 32 735 1 765 Mananara Nord 50 535 11 155 36 995 2 385 Fénérive Est 41 570 19 725 20 995 855 Vavatenina 45 455 24 200 19 850 1 405 Soanierana 20 405 5 315 14 760 330 Ivongo Total 223 370 84 490 131 940 6 945 Source : Annuaire Statistique Agricole 2009 Les superficies cultivées représentent moins de 15% sauf pour Sainte Marie avec 43%, et la majeure partie étant réservée à la riziculture.
V.1.2. Culture vivrière
V.1.2.1. Production rizicole
L’existence des vastes plaines et de bas-fond favorables à la riziculture a fait de la riziculture une des principales activités agricoles de la Région.
Le tableau suivant montre la production de riz de chaque District pendant une année culturale qui est composée de deux types de saison
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Tableau 9: Production rizicole d’Analanjirofo année 2009
Superficie (ha) Production (T) Rendement (T/ha) Districts Contre Contre Contre Saison Totale Saison Totale Saison saison saison saison Fénérive-Est 16 658 6 570 23 220 50 828 18 020 68848 3,05 2,74 Vavatenina 20 640 9630 30 270 65 452 28 575 103 067 3,17 2,97 Soanierana Ivongo 14 200 6 286 20 486 38 740 14 975 41 320 2,73 2,38 Mananara-Nord 19 196 5 660 24856 35 313 11 086 46 399 1,84 1,96 Maroantsetra 14 000 17 400 31400 45 630 65 320 110 950 3,26 3,75 Sainte-Marie 862 561 1 423 2 151 1 337 3 488 2,50 2,38 Total 85 556 46 107 131 655 238 114 139 313 374 072 2,78 3,02 Source : Service régionale de l’INSTAT Analanjirofo
En totalité, pour l’année 2009, la région produit 374 072 tonnes de riz de paddy avec un rendement moyen de 2,90 T/ha. Pour cette année même la population de la région comptait 928 921. Le ratio est donc de 380,45 kg / personne / an en paddy.
V.1.2.2. Autres cultures vivrières
Outre la production du riz, les paysans pratiquent d’autres cultures vivrières qui commencent à développer. A savoir le maïs, maniocs et de patate douce, ce sont des compléments. Le tableau suivant donne la production de l’année culturale 2008-2009
Tableau 10: Autre culture vivrière Spéculations Surface (ha) Production (T) Rendement moyen (T/ha) Mais 3 211 7 300 2,3 Manioc 9 330 100 292 10,7 Patate douce 1 109 9 260 8,3 Source : Service régionale de l’INSTAT Analanjirofo
Tableau 11 : Production de légume de l’année 2008-2009 Spéculation Surface (ha) Production (T) Rendement moyen (T/ha) Brede 841 8526 10,1 Salade 170 2309 13,6 Chou 69 1079 15,6 Tomate 113 1696 15,0 Pe tsai 1430 17926 12,5 gingembre 24 328 13,7 Source : Service régionale de l’INSTAT Analanjirofo
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V.1.3. Culture de rente
Parmi les différentes cultures de rentes pratiquées, le girofle fait la renommée de la région ; son appellation « Analanjirofo » signifie littéralement « aux forêts des girofliers ». De cette potentialité économique, elle est « la capitale malgache du girofle ». On y pratique aussi depuis la période coloniale la plantation de la vanille (District de Mananara-Nord et Maroantsetra), du poivre, du café et du letchi.
Tableau 12 : Production culture de rente campagne 2008-2009
Spéculation Surface (ha) Production (T) Rendement moyen (T/ha)
Café 17 982 4 948 0,3 Poivre 58 23 0,4 Girofle 50 820 15 643 0,3 Vanille 4 673 5 868 1,3 Letchis 4 692 66 674 14,2 Source : Service régionale de l’INSTAT Analanjirofo
De part de la production de girofle, la région Analanjirofo est aussi la première productrice de letchis au niveau national. La région exporte plus de 30 000 tonnes chaque année.
Dans le secteur agricole, la région d’Analanjirofo a une production à l’exportation très élevé.
III.2. Pêche et ressources halieutiques
Du fait de sa longue façade maritime et de son réseau hydrographique dense, la côte Est jouit à la fois d’un potentiel en pêche maritime et continentale.
III.3.1. Pêche maritime
Les habitants des villages littoraux de Soanierana à Mananara nord pratiquent la pêche artisanale en utilisant des matériels de pêche traditionnels (filets maillés, lignes, nasses, et petites pirogues). Les pêcheurs industriels pêchent également dans les estuaires des fleuves et dans les environs des récifs coralliens (Barrière de protection au large contre les requins, biotope préféré des poissons). La pêche et l’aquaculture sont actuellement des activités relativement développées dans la Région. Le prix plus élevé des poissons d’eau douce par rapport au poisson de mer favorise l’opportunité de développement de la pisciculture.
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III.3.2. Pêche fluviale
Plusieurs espèces de poissons d’eau douce y existent à savoir : anguille, carpe, crevette, tilapia, toho, Dialava qui sont les espèces les plus fréquents. Les statistiques montrent que la production de poisson d’eau douce augmente alors que le nombre d’étangs exploités reste inchangé. Ce qui démontre une maîtrise des techniques de production.
III.3. Artisanat
Les travaux de l’artisanat sont nombreux et variés, allant des traditionnelles vanneries(chapeaux, paniers et nattes) aux matériels divers(charrettes, bêches…) mais aussi des petits artisanats familiaux(extraction d’huile essentielle, articles destinés aux touristes…). Les matières premières se trouvent à proximité des locaux et à des quantités suffisantes.
III.4. Tourisme
Le secteur touristique possède d’énormes potentialités par l’existence de nombreux sites potentiels exploitables. Le site de Tampolo dans la Commune Rurale d’Ampasina Maningory District Fénérive-Est est jugé opportun pour le développement touristique de la Région, il se situe à 10 km de Fénérive Est, à proximité de la forêt de Tampolo et du lac de même nom. Un autre site opportun pour Analanjirofo est celui d’Antsiraka. Situé dans le District Fénérive-Est, Antsiraka est un Site touristique balnéaire situé en face de l’île sainte Marie. La Région Est est caractérisée par ses paysages formidables et ses forêts tropicales. Ainsi, faisant partie des forêts tropicales humides de la grande Ile, les réserves de Mananara renferment des richesses floristiques et faunistiques qui lui sont propres. Toutefois, la stratégie de promotion commerciale est très faible et les infrastructures d’accueil sont de mauvaises qualités et insuffisantes.
III.5. Transport
Le monopole du transport est entre les mains d’une minorité qui fait tout à sa guise pour maintenir les prix des produits locaux très bas et les prix des PPN très élevé.
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III.7.1. Le transport terrestre
Le transport des passagers et des marchandises sur la Route Nationale n°5 est assuré par des véhicules 4X4 double pont des coopératives (COTRANSU – KOFIFEN – KOFITO) assurant la liaison de l’axe : Soanierana-Ivongo – Fénérive-Est, Toamasina ou Ampasimbe et vers le Nord : Mananara – Maroantsetra. Les prix de transport sont très fluctuants et exorbitants, ceci est un facteur de blocage de la circulation des biens et des personnes. Les infrastructures routières existantes en terre sont d’accès temporaire mais difficilement abordables en saison de pluie. Le transport terrestre est conditionné par le fonctionnement des bacs qui ont des problèmes variant de l’un à l’autre.
Figure 4: Bac sur le fleuve Anove
III.7.2. Le transport fluvial
La voie fluviale montrant fréquemment des accidents mortels utilise des pirogues légères et des canots équipés de moteurs hors-bords. Elle permet la communication entre les communes voisines. Les frais sont fonction de la distance, de la quantité de marchandises et parfois de la tête du client. Les voies les plus empruntées par la population locale sont : le fleuve Anove et le fleuve Manambato ; le fleuve Simianona. III.7.3. Le transport maritime
Les moyens de transport utilisés sont les pirogues légères, vedettes à moteurs hors-bord et barge. Ces moyens servent à la fois pour le transport des marchandises et des passagers. Les bateaux de capacité de moins de 10 tonnes, plus nombreux, transportent à la fois des voyageurs, des marchandises et des produits locaux.
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Gasikara, Rosines, Tropicana, Cap Ste Marie, Melissa service et Dolphine sont les principaux bateaux rapides qui relient Toamasina à Ste Marie, Soanierana Ivongo, Mananara Nord, Nosy mangabe, Maroantsetra, Masoala parc à Rantabe, Masoala village et la Baie d’Antongil.
III.7.4. Le transport aérien
Le transport aérien géré par l’Aviation Civile de Madagascar est momentanément mis en veilleuse pour diverses raisons dont principalement la détérioration du terrain d’aviation, la réhabilitation du bureau et la réduction du nombre des voyageurs.
CONCLUSION PARTIELLE
Pour conclure cette première partie, la reconnaissance de l’environnement du projet ainsi que les études socio-économiques de la zone d’influence sont très importantes afin de discerner ses problèmes.
On a vu que la région Analanjirofo ait de grande potentialités économiques grâce à son climat favorable aux cultures des rentes, son environnement terrestre et marine qui mettent la région parmi les meilleures destinations touristique. Malgré ces atouts, l’économie de la région d’Analanjirofo reste encore sous exploité à cause de ses infrastructures routières qui sont actuellement en mauvais état surtout la Route nationale n°5. L’aménagement de la RN5 est une meilleure solution de relancer l’économie de cette région.
Nous allons traiter dans la seconde partie de notre travail les principes de conception et d’aménagement ainsi que le dimensionnement proprement dit de la route et ses ouvrages annexes.
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DUXIEME PARTIE : ETUDES TECHNIQUES
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Chapitre I : RECONNAISSANCE DE L’ITINERAIRE
I. ENVIRONNEMENT IMMEDIAT DU PROJET
I.1. Géographie physique
Mise à part de la région côtière sableuse, qui est relativement très étroite et par endroit inexistante, nous avons affaire à un vaste ensemble de collines d’altitude faible, s’élevant progressivement d’Est en Ouest vers les Hautes Terres Centrales
I.2. Climat
La région Analanjirofo a un climat, très humide surtout en forêt, typique de la côte orientale, fortement pluvieux qui va atteindre jusqu’à 3500 mm/an et chaud (24°C de moyenne annuelle)
I.3. Végétation
La végétation est repartie comme suit : La zone de forêt ombrophile, la plus importante comprend les forêts du Kambolaza et de Manambato et font partie de la véritable forêt primaire (forêt vierge à pénétration presque impossible) ; La zone de « Savoka », plus réduite et qui correspond aux principaux couloirs de pénétration (basses vallées) ; La zone littorale qui est réduite à une bande réduite discontinue de sable côtiers, la forêt descendant le plus souvent jusqu’au bord de la mer, et la côte se terminant par un abrupt formant parfois une falaise.
I.4. Contexte topographique
Le projet, sensiblement orienté Sud-Nord, traverse une vaste pénéplaine sableuse (presque les 2/3 de l’axe) et le 1/3 restant est constitué de collines s’élevant d’Est en Ouest avec des replats entrecoupées par des nombreuses vallées encaissées.
I.5. Géologie régionale
Les formations géologiques rencontrées sur l’axe sont :
Les formations récentes qui sont constitués par :
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Les alluvions fluviatiles qui résultent du comblement, à l’abri du cordon sableux, des basses vallées des fleuves et ruisseaux côtière. Elles peuvent être argileuses ou sableuses ; Les sables côtiers comprenant les dunes anciennes et récentes. Ils bordent la côte sur une distance de 2 à 3 km, interrompus parfois par des seuils granitiques ou doléritiques. Le granite migmatite d’Antongil à épidote : on a généralement affaire à un granite très orienté. Toutefois au milieu de l’axe se rencontre des granites d’aspect plus homogène et pauvre en ferromagnésiens, parfois à cristaux de magnétite visibles.
II. RECONNAISSANCE VISUELLE DE LA ROUTE EXISTANTE
II.1. Généralités
Actuellement, la section centrale de la Route Nationale n°5 est en générale une route en terre. Elle évolue à travers un relief plat vallonné sur 80 km dans un terrain principalement sablonneux le long du littoral de la côte Est et à travers un relief difficile à travers les collines surplombant la mer sur 40 km dans un terrain principalement limoneux argileux.
II.2. Caractéristiques du tracé, section homogène
Le tronçon étudié qui débute au PK 242+270 près du village d’Antanambe et se termine à Mananara Nord au PK 283+700 a une longueur de 41,430 km. Du point de vue difficulté de terrassement, dépendant de la nature du relief traversé, on peut sectionner ce tronçon en trois sections homogènes:
II.2.1. Section 01 : Relief plat à vallonné, du PK 242au PK 256
La route est en générale en profil mixte avec alternance des pentes et des rampes. En amont de l’emprise, le terrain sont presque rocheux présentant de pente de talus assez raide de même pour l’autre côté, la pente des talus est forte. La largeur de la chaussée est insuffisante et on rencontre des gros nids de poule et de ravinement longitudinal.
Sur cette section, pour l’assainissement et le drainage, on a repéré cinq (05) ouvrages d’art existant, deux (02) dalots cadre et seize (16) ouvrages hydrauliques.
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Figure 5-a : Largeur insuffisante et Figure 5-b : Forte pente des talus en terrai Ravinement longitudinal rocheux
II.2.2. Section 02 : Relief montagneux, du PK 256 au PK 268
Cette se situe entre le village d’Ivontaka et celui d’Imorona. Sur un linéaire de 12 km, le terrain devient accidenté à très accidenté à travers les collines et falaise surplombant la mer à 200 m d’altitude. C’est la section la plus difficile pour la circulation des véhicules qui est caractérisée par des fortes pentes au- delà de 8%, des chaussées très étroite et de couverture végétale dense. La chaussée est caillouteuse et présente un surcreusement généralisé et érosion par ravinement. Pour les ouvrages de franchissement et d’assainissement, on a repéré six (06) ouvrages d’art, six (06) dalots cadre, vingt-trois (23) ouvrages hydrauliques.
Figure 6-a : Chaussée caillouteuse, abondance Figure 6-b : Largeur de la chaussée réduite des végétations
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II.2.3. Section 03 : Relief plat, du PK 268 au PK 283.
La route évolue sur un terrain plat avec de traversés de rizières et certains passages difficiles qui nécessitent de rectification de tracé en vue d’améliorer la visibilité dans les virages. La route étant en remblai et presque au même niveau que le TN sur la majeur partie. On rencontre sur la chaussée des ornières et de surcreusement allant jusqu’à 1m de profondeur. Cette section a une longueur de 15 km linéaire et on n’a repéré que deux (02) ouvrages d’art, quatre (04) ouvrages hydrauliques et cinq (05) bornes kilométriques.
Figure 7-a : Gros Ornières sur zone plate Figure 7-b: Zone marécageuse
II.2.4. Récapitulation de la section homogène
Le tableau ci-dessous résume les caractéristiques de ces trois sections composant le tronçon étudié.
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Tableau 13 : Récapitulatif des caractéristiques de chaque section
Caractéristiques Longueur Section Couverture Ouvrages Relief Sols (km) végétale hydrauliques 05 O.A.E Section 01 : Plat à Faible à 02 D.C.E Sablonneux 14 PK242-PK256 vallonné moyenne 16 O.H.E 05 B.K 06 O.A.E Section 02 : Argileux- 06 D.C.E Montagneux Dense 12 PK256-PK268 limoneux 23 O.H.E 13 B.K 02 O.A.E Section 03 Plat Sablonneux Faible 04 O.H.E 15 PK268-PK283 05 B.K O.A.E : ouvrage d’art existant ; D.C.E : dalot cadre existant ; O.H.E : ouvrage hydrauliques existant; B.K : Borne kilométrique. Source : ARM, Etude de faisabilité de la RN5
II.3. Principales dégradations de la chaussée
La chaussée présente une largeur variable entre 4 et 6 m avec certains passages ponctuels très étroits présentant des largeurs inférieures à 3 m notamment sur la section en relief très accidenté. La surface de roulement est généralement en très mauvaises état avec de nombreux passages très glissants ou présentant des grandes ornières. Comme la route ayant une structure de la route en terre, les dégradations de cette dernière ont presque rencontré sur le tronçon étudié à savoir :
II.3.1. Apparition des grosses pierres
Apparition des grosses pierres sur la plateforme après le départ des matériaux naturels de rechargement. Ces éléments peuvent atteindre des dimensions de l’ordre de 20 cm et plus. Sans intervention, il devient un grand surcreusement au niveau de la chaussée On rencontre surtout cette dégradation sur les sections à forte pente longitudinale où il y a insuffisance d’ouvrage d’assainissement.
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Figure 8 : Départ des fines et apparition des pierres, PK 258+200. Cette dégradation est due à l’absence d’assainissement et de forte pente longitudinale. Ainsi, on a comme solution proposée, la mise en œuvre des fossés latéraux et reprofilage de la plate- forme.
II.3.2. Ravinements
Ravinements longitudinaux sur toutes les sections de pente élevées. Ils sont dus à l’insuffisance ou même absence de fossé latéral comme dans notre cas ici. L’eau de ruissellement circule directement sur la chaussée.
Figure 9: Ravinement longitudinal, PK 262+300. Solution proposée : Reprofilage de la plateforme ; Elargissement de la chaussée ; Mise en œuvre des ouvrages d’assainissement.
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II.3.3. Gros ornières
Gros ornières notamment au niveau des sections plates sans assainissement. Cette dégradation est due au mauvais assainissement de la route et à l’absence de pente transversale et les eaux de ruissellement stagnent sur la chaussée. Bourbiers au droit des passages où le mauvais sol est combiné avec mauvais drainage. Elles sont dues à l’insuffisance de bombement de la chaussée et le mauvais fonctionnement ou absence total des fossés latéraux.
Figure 10: Bourbiers, PK 245+500 Solution : Mise en œuvre des ouvrages d’assainissement Substitution de la couche de mauvais sol par des Tout Venant Reprofilage de la chaussée et réglage de pente transversale.
II.3.4. Envahissement de la végétation
Envahissement des végétations sur l’emprise de la chaussée qui conduit en absence d’entretien à la stagnation des eaux de ruissellement.
Figure 11: Envahissement de la végétation, PK 270+300
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II.4. Etude de la plateforme
Le sondage sous chaussée permet de déterminer les différentes caractéristiques géotechniques de la plate-forme par les essais au laboratoire.
II.4.1. Les essais en laboratoire
Les essais ont été réalisés sur les prélèvements remaniés de sols expédiés au laboratoire de chantier et au siège du LNTPB. Nous allons récapituler sur le tableau suivant ses essais ainsi que la norme faisant référence à chaque essai. Tableau 14 : Classification des essais Classification Essais Normes Essais sur le sol Analyse granulométrique S-02 / NF P 94-056 Limites d’Atterberg S-04 / NF P 94-051 Essais d’identification Equivalent de sable M-01 / NF EN 933-8
Essai de compactage Essai Proctor Modifié S-10 / NF P 94-093 Essai de portance Essai CBR S-11 / NF P 94-078 Essais sur les roches Coefficient Los-Angeles (LA) M-06 / NF EN 1097-2 Coefficient Micro Deval à l’Eau (MDE) M-07 / NF EN 1097-1
II.4.2. Résultats des essais
Les résultats des essais au laboratoire et la nature visuelle des sols de plate-forme pour chaque point de sondage sont récapitulés sur le tableau suivant:
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Tableau 15 : Résultats des essais géotechniques sur la plate-forme Identification Proctor Modifié Portance Repère Nature visuelle 3 Fines (%) WL IP GTR dmax (kN/m ) Wopm CBR %G PK 253+820 Sable argileux noirâtre 8 26 9 B5 18,6 8,4 26 0,01 PK 254+570 Argile limoneuse jaunâtre 74 74 23 A2 16,8 20,8 4 3,83 PK 255+620 Sable à Roche décomposé brunâtre 35 35 13 B6 19,5 11,5 24 0,71 PK 256+570 Sable à Roche décomposé brunâtre 9 ES=68 B1 - - - - PK 257+320 Sable grossier blanchâtre 9 ES=73 B1 - - - - PK 260+000 Argile limoneuse rougeâtre 55 57 20 A2 16,4 19,1 5 2,36 PK 263+020 Argile limoneuse rougeâtre 80 87 30 A3 - - - - PK 263+980 Sable brunâtre 14 21 7 B5 19,6 9,6 13 0 PK 264+410 Argile limoneuse violacé 52 60 21 A2 16,4 16,7 4 2,67 PK 265+290 Argile limoneuse jaunâtre à roche 40 66 23 A2 - - - - PK 266+420 Roche décomposé blanchâtre 31 38 14 B6 - - - - PK 267+100 Sable brunâtre 17 20 7 B5 - - - - PK 268+180 Sable brunâtre 7 ES=81 B1 - - - - PK 269+230 Sable brunâtre 6 ES=70 B1 17,6 12,7 12 0 PK 270+260 Sable brunâtre 10 ES=81 B1 - - - - PK 271+320 Sable jaunâtre 14 17 6 B5 - - - - PK 272+570 Sable brunâtre 21 21 7 B5 - - - - PK 276+580 Limon argilo sable rougeâtre 58 69 24 A2 - - - - PK 277+530 Sable limoneux rougeâtre 11 19 7 B2 20,2 7,6 28 0 PK 278+800 Sable limoneux jaune 15 31 11 B6 19,7 9,5 25 0 PK 278+170 Sable fin brunâtre 14 20 8 B5 - - - - Source : ARM, Rapport de faisabilité de la RN5
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D’après ces résultats, on peut dégager cinq types de sol caractéristiques de l’axe étudie. Il s’agit de :
- Type 1 : Argile plastique jaunâtre à grisâtre (At) ; - Type 2 : Sables limoneux (légèrement) de couleur variable (SL) ; - Type 3 : Sables de couleur blanchâtre à grisâtre ; - Type 4 : Sols limoneux sableux argileux (LSA) ; - Type 5 : Limons argileux de couleur rougeâtre à jaunâtre (LA).
De plus, selon le Manuel de dimensionnement des chaussées dans les pays tropicaux du CEBTP, on peut classer en cinq le sol de plate-forme selon leur portance :
- Classe S1 : CBR < 5 ; - Classe S2 : 5 < CBR < 10 ; - Classe S3 : 10 < CBR < 15 ; - Classe S4 : 15 < CBR < 30 ; - Classe S5 : CBR > 30.
Finalement, on peut sectionner le tronçon étudié en zones homogènes comme suit. Tableau 16: Tronçons homogènes
Section Nature visuelle CBR Portance Type de sol PK 244+500 au PK 246+075 LAS brun 25 S4 Type 3 PK 246+075 au PK 246+808 LA rouge 7 S2 Type 4 PK 246+808 au PK 247+414 LAS brun 25 S4 Type 3 PK 247+414 au PK 249+011 SL à LA brun 13 à 15 S3 Type 2 PK 249+011 au PK 253+658 LA brun 17 S4 Type 4 PK 253+658 au PK 262+334 SL brun à LAS 13 S3 Type 2 PK 262+334 au PK 267+824 SL brun à LA 15 à 17 S4 Type 2 PK 267+824 au PK 279+829 SL brun à LA 25 à 28 S4 Type 2 PK 279+829 au PK 283+300 LA brun 17 S3 Type 4 Source : ARM, Etude de faisabilité de la RN5
III. LES OUVRAGES HYDRAULIQUES
Nous allons relever les principales caractéristiques et l’état des ouvrages d’assainissement et de franchissement existant. Ainsi, les ouvrages existant sur l’itinéraire du projet peuvent être classés en 4 catégories dont :
Les ponts en béton armé ;
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Les dalots cadre en béton armé ; Les dalots mixtes ; Les passages busés ; III.1. Les ponts en béton armé
Ils sont au nombre de treize (13) comme l’indique le tableau 13. Tous ces ouvrages sont en bon états structurel, mais on a rencontré quelques problèmes sur le drainage du tablier et sur les ouvrages de protection des culés :
III.1.1. Drainage du tablier
Le problème de drainage du tablier constaté sur au moins 90% des ponts sont liés : au mauvais fonctionnement des gargouilles : à leur sortie, il commence à apparaitre des efflorescences qui résultent probablement d’un processus de carbonatation du béton ; à l’accumulation des terres apportée par le trafic : dans certains cas le tablier est pratiquement recouvert de boue et se transforme en piège à eau.
III.1.2. Ouvrages de protection des culées
Les gabions et enrochements constituant les ouvrages de protections de culées sont envahis par la végétation et même des arbustes. Leurs prolifération sans cesse menace l’intégrité et l’efficacité des ouvrages
III.2. Les dalots cadres en béton armé
Ils appellent les mêmes remarques que celles des ponts en ce qui concerne le nettoyage de la dalle. Par ailleurs on a noté aussi un problème de fonctionnement découlant de l’obstruction de l’ouverture par la végétation ou par ensablement. On constate aussi que dans certains cas il y a de ravinement à l’entrée de ces ouvrages et rend la circulation difficile. Malgré tout, ces ouvrages restent encore en bon état structurel.
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Figure 12: Dalot cadre au PK246+700, problème d’accès
III.3. Les dalots mixtes
Ces ouvrages, de par leur état actuel, sont relativement anciens et témoignent l’absence d’entretien. Leur largeur utile n’est pas constante, variant entre 5.10 m et 5.60 m.
Les problèmes y constatés sont : Disjointement (disparition du matériau de liaison) ; Fractures et fissures de la maçonnerie ; Tassement d’appui (piédroit) ; Altération des enduits ; Affouillement et désorganisation (murs en ailes) ; Obstrués par des troncs d’arbres, des branchages, du sable et autres détruits.
Figure 13-a : Dalot mixte au PK 248+400, Figure 13-b: Désorganisation de murs en envahie par des végétations ailes, PK 276+100
III.4. Les passages busés
Les buses utilisées sont presque des tubes métalliques cylindriques noirs de 610 mm de diamètre. Le problème récurrent de l’entretien, sur la majorité la corrosion commence à développer sur ces buses, certaines se trouvant même à un stade relativement avancé.
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Au PK 245+200 et PK 261+500 on a signalé l’existence de 2 passages busés en béton Ø1000 qui sont en bon état.
Figure 14: Buse en BA au PK 245+200, apparition des fissures
III.5. Ouvrages de drainage longitudinaux
Les ouvrages de drainage longitudinal répertoriés le long du tracé concernent : Les fossés et caniveaux non revêtu généralement bouchés et envahis par la végétation ou ravinés en cas de fortes pentes du profil en long ; Les caniveaux rectangulaires en maçonnerie, rencontré sur de certaines sections, ont un état variant généralement du bon à moyen en fonction de leur emplacement et de la fréquence d’entretien.
Figure 15: Fossé maçonné en état passable, PK 267+650
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IV. SOLUTIONS D’AMENAGEMENT PROPOSEES
IV.1. Traitements des problèmes au niveau de la chaussée IV.1.1. Traitement des ravines
La majorité des ravinements observés se situent aux exutoires et points de rejet des ruissellements, soit au niveau des sorties aval des buses et dalots, soit au niveau des exutoires des écoulements longitudinaux. Le principe d’aménagement consiste en : Elimination de toute arrivée d’eau sur la surface de la ravine par la réalisation de caniveaux de remblai ; Reconstitution de la ravine par son remblaiement en matériaux sélectionnés non érodables exécutés par couches successives de 30cm. Favoriser la stabilité des remblais par adoucissement des pentes des talus de remblai et réalisation de risbermes tous les 3 à 5m de hauteur ; Blocage des remblais au niveau du pied du talus par des gabions ou enrochements ; Engazonnement de toute la surface de la ravine sur une couche de terre végétale d’épaisseur 20cm ; Fascinage de la surface par la plantation de fascines constituées de morceaux de bois ou de branches d’arbre de longueur 1cm. Une fascine sera plantée tous les deux mètre carré.
IV.1.2. Traitement des cavités
Plusieurs cavités ont été remarquées au niveau des PK 256+000, PK 269+050, le phénomène est causé principalement par des infiltrations souterraines accompagnées par un important départ des fines. Un important risque d’effondrement de la plateforme et ses abords est observé. La solution proposée consiste en : Déblaiement des zones affectées sous la plateforme et ses abords ; Aménagement d’une tranchée drainante sur toute la hauteur observée (généralement 3 à 5m) longeant la chaussée ; aménagement d’une tranchée drainante transversale permettant la collecte des ruissellements souterrains à l’amont de la zone affectée ;
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Reconstitution de la plateforme en matériaux sélectionnés ; Engazonnement et fascinage des zones affectées. Les tranchées drainante longitudinales et transversales seront constituées de matériaux drainants, de géotextiles et de tube PVC perforés.
IV.1.3. Traitement des talus de déblai
Les dégradations constatées sur une grande partie des talus de déblai de la section montagneuse ont nécessité un soin particulier et une approche spécifique en vue de définir les types d’interventions à mettre en place. En effet, les solutions à adopter pour le traitement des instabilités des talus de déblai concernent : La mise en place de redan tous les 5 m ; La construction d’une banquette en pied de talus de largeur 2,5m ; L’aménagement de fossés de crête et de descente en amont. La première mesure proposée consiste à prévoir des fossés de crête en maçonnerie ou en terre selon la pente d’écoulement. Pour l’ensemble des talus de hauteur inférieure à 5m, la banquette séparant le pied du talus de déblai du fossé longitudinal aura une largeur permettant l’entretien en cas d’éboulement.
IV.1.4. Arrivées d’eau à partir des talus de déblai
Sur l’ensemble de l’itinéraire et notamment au niveau des sections en relief difficile, plusieurs arrivées concentrées des ruissellements se déversent vers la plate-forme avec des pentes longitudinales élevées.
L’aménagement proposé dans le cadre du projet, est la mise en place d’un ouvrage de collecte amont sous forme d’entonnoir avec les précautions suivantes :
Réalisation des murs en aile à l’amont de puisards afin de collecter les eaux dès leurs arrivées ; Mise en œuvre des enrochements alignés en plusieurs rangés et aménager sous forme d’escalier afin de limiter la vitesse de l’écoulement ; Création d’un bassin intercalé entre le mur en aile et le puisard permettant d’amortir la vitesse de l’écoulement.
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IV.1.5. Instabilités de rive et soutènement
Conformément à ce qui a été présenté au paragraphe précédent, plusieurs dégradations et instabilités de la plateforme de deux côtés nécessitent soit : La reconstitution de remblai sur une hauteur variant de 1 à 5 m ; La création de mur de soutènement en gabion ou en maçonnerie Les types de soutènement à adopter du côté remblais et déblai sont les suivantes : Mur en maçonnerie : aménagé au niveau des zones d’instabilités situés au droit des hauts remblais, ou lorsque la plate-forme est insuffisante ; Murs en gabion de hauteur 2 à 4m : appliqués au niveau des zones d’instabilité avec présence d’eau.
IV.1.5.1. Le mur en maçonnerie
Les murs en maçonnerie retenus pour ce projet sont mis en place : Du côté déblai : Pour eviter les ébolement, les glissements des talus et les chutes de roche sur la section à relief difficile montagneuse de la route ; Du côté remblai : Pour la stabilisation de la plate forme. Les schémas suivants montrent les types de mur de soutènement en maçonnerie pour le cas de deblai et de remblai.
Figure 16 : Mur de soutènement en maçonnerie, en remblai
IV.1.5.2. Murs en gabions
Les murs en gabions se situent du côté remblai ou déblai. Leurs hauteurs sont variées en fonction de la configuration du terrain.
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Les schémas suivants présentent le type de mur adoptés de côté de déblai.
Figure 17: Mur en gabion, en déblai et remblai
IV.1.6. Aménagement en aval des ouvrages hydrauliques en cas de haut remblai
Les sections en relief accidenté sont en généralement en profil mixte avec d’un côté les hauts déblais amenant les eaux de ruissellement et de l’autre côté de hauts remblais.
Pour éviter les problèmes en aval des ouvrages hydrauliques afin de mieux protéger la plate- forme, quelques aménagements sont à apporter à savoir :
Aménager des descentes d’eau aval avec ouvrages de recueil pour éviter le phénomène de ravinement ; Mettre en place des protections en enrochements et fascinage du terrain naturel à la sortie du dissipateur afin de protéger la surface contre des éventuelles érosions ; Eviter si possible de créer des exutoires dans le cas de pente élevée au niveau du rejet et au niveau des sols érodables.
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IV.2. Solution à entreprendre pour les ouvrages hydrauliques
Les interventions à faire et l’aménagement proposés sont :
Pose de gargouille afin d’assurer le drainage du tablier ; Revêtement de la dalle pour empêcher de s’y infiltrer ; Enlèvement des végétations et des arbustes envahissant les ouvrages de protections des culées ; Curage des dalots que ce soient dalots cadre en béton armé ou dalots mixtes, Réorganisation des piédroits en maçonnerie pour les dalots mixtes ; Remplacement par dalot-cadre en béton armé des passages busés métalliques et des anciens dalots mixtes qui est presque impossible de le remédier ; En se basant sur la nouvelle conception de la route, le drainage longitudinal doit être refait en totalité vue que la plateforme sera à la fois élargie généralement du côté déblai et rehaussée par rapport à son niveau actuel.
Conclusion
Il en résulte que la durée de parcours en véhicule pour se rendre à Mananara Nord en venant du centre administratif de la Région Analanjirofo arrive parfois 32 heures selon la fonctionnalité des bacs. Seuls les véhicules du type tout terrain 4x4 empruntent la seconde section, entre Antanambe et Mananara Nord, en saison de pluie. Sur cette section, la route présente une plate-forme de 3 m de large en moyenne, la visibilité y est très réduite et les ouvrages d’assainissement sont insuffisants. La vitesse de parcours reste en dessous de 10 km par heure.
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Chapitre II : PRINCIPE DE CONCEPTION ET TECHNIQUES D’AMENAGEMENT Généralités
La première étape de conception d’un projet routier est le choix des caractéristiques générales qui fixent les règles et les caractéristiques à adopter, notamment le choix :
Du type route, De la catégorie de la route, Des caractéristiques géométriques.
I. TYPE DE ROUTE
Bien qu’elle assure en partie la fonction de désenclavement régional, l’environnement et les caractéristiques de la liaison Soanierana Ivongo-Mananara Nord font qu’elle soit une voie principale en milieu rural avec des traversées d’agglomération, avec un trafic moyen et d’accès possible dans des carrefours plans, la route projetée soit classée dans le type R.
II. CATEGORIE DE LA ROUTE
Pour les routes de type R, on distingue les catégories suivantes : Les routes de montagne peuvent entre considérées comme hors catégorie, ou comme catégorie particulière à l’intérieure de chaque type de route ; La catégorie R60 qui, en relief vallonné, permet un bon compromis entre le coût et la sécurité. En ce qui concerne le tronçon étudié, on peut le classé en 2 catégories comme l’indique le tableau suivant. Tableau 17 : Catégorie de la route
Section Longueur (km) Catégorie Observation Section 01 : Le relief est plat vallonné et le tracé PK242-PK256 29 Catégorie R60 existant présente quelque virages Section 03 serrés. PK268-PK283 Cette section se caractérise par une Catégorie Section 02 : 12 sinuosité prononcée, des fortes pentes PK256-PK268 particulière (10%), une multitude de lacets.
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III. CHOIX DES CARACTERISTIQUES GEOMETRIQUES
III.1. Profil en travers III.1.1. Chaussée et dépendant
Compte tenu des données de trafic, de l’environnement du projet, des normes d’aménagement et des considérations économiques, les profils en travers recommandés sont les suivants.
Les principaux éléments constitutifs de la route sont :
Section courante Largeur de plateforme : variable de 9,50 à 11 m ; Chaussée roulable : 6 m augmenté de sur largeur en courbe ; Accotements : 1 à 1,25 m de part et d’autre de la chaussée en section courante ; Accotement du côté des déblais dans les sections les plus difficiles : aménagé sous forme de cunette de largeur 1,5 m permettant de gagner la largeur du caniveau ; Berme : 0,75 m au niveau de hauts remblais et ravins et au droit des zones équipées de dispositifs de retenue Relief difficile Compte tenu du relief difficile traversé du PK 256 au PK 268, les profils en travers recommandés sont les suivants :
Largeur de plateforme : 8,00 m ; Chaussée roulable : 5,50 m augmenté de sur largeur en courbe ; Accotements : 0,50 à 1,00 m de part et d’autre de la chaussée en section courante ; Berme : 0,75 m au niveau de hauts remblais et ravins et au droit des zones équipées de dispositifs de retenue Il est important d’adapter le profil en travers courant à la configuration difficile du terrain par la réduction ou la suppression de certains éléments (les accotements côté remblai ou accotement en cunette côté déblai)
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III.1.2. Pente transversale
Les pentes transversales, en section courante, des différents éléments du profil en travers sont les suivantes : 3 Talus de remblais : 3/2 l ; 2 Talus de déblais : 1/4 à 1/3 (H/V) et selon la nature du terrain et de la solution type retenue ; Chaussée : 2,5% ; Accotements : 4% ; Berme engazonnée : 8%.
III.1.3. Sur largeur en courbe
Dans le cas des courbes de rayon inférieur à 200 m, une sur largeur est à introduire dans les virages. Cette sur largeur S(R) vaut par voie de circulation :
S (R)=50/R sur les routes de types R60 S (R)=25/R sur les routes en relief difficile L’application des sur largeurs en courbe se fait généralement du côté intérieur.
III.1.4. Variation du dévers
Les valeurs des dévers en fonction des rayons en plan pour les différentes catégories des routes sont données par les formules :
Catégorie R60 : D = 0,86 + 736,4/R Catégories des routes en relief difficile : D = 1,83 + 166,7/R
Les profils en travers types sont présentées dans l’ANNEXE IV-6 et 7
III.2. Tracé en plan et profil en long III.2.1. Caractéristiques géométriques et règle d’enchaînement du tracé
Pour chaque catégorie de route, les valeurs limites des caractéristiques planes et longitudinales qui traduisent principalement les objectifs de confort et de sécurité sont récapitulés sur le tableau suivant :
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Tableau 18 : Caractéristiques géométriques (minimales)
Catégorie route en Caractéristiques Catégorie R60 relief difficile Vitesse de Référence (km/h) 40 60 Rayon minimale : Rm (m) 40 120 Tracé en plan Rayon au dévers minimal : Rdm (m) 250 450 Rayon non déversé : Rnd (m) 400 600 Dévers maximal (%) 6 7 dévers Devers minimal (%) 2,5 2,5 Profil en Pente maxi (%) 10 7 RVN en PH (m) 1000 1500 long RVN’ en PB (m) 1000 1500 Source : Aménagement des Routes Principales-Sétra
De plus, pour l’aménagement de route existante comme c’est le présent cas, il faut vérifier quelques conditions supplémentaires d’enchainement du tracé
III.2.1.1. Catégorie R60 : du PK 242 au PK 256 et PK 268 au PK 283
Sur 30 km, les précautions prises ont été les suivantes :
En extrémité d’alignements droits importants (L>1 km), éviter les courbes de rayon < 300 m ; Lorsque 2 courbes se succèdent, il faut que R1/R2 soient compris entre 2/3 et 3/2 sauf si R1 et R2 sont supérieur à 500 m ; Exclure les courbes en ove, en C et à sommet, et les courbes dites en « S » peuvent être utilisées ; Dans le cas où l’on ne tient pas compte des valeurs minimales des rayons (R<120 m), les deux premiers conditions s’appliquent mais avec des indications.
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III.2.1.2. Catégorie de route en relief difficile
Sur le 12 km du PK 256 au PK 268 le relief est montagneux, et difficile.
Il convient de respecter les trois premières conditions ci-dessus mais si le respect de ces conditions entraine des dépenses excessives, il convient alors d’offrir une meilleure perception de ces points particuliers par une bonne visibilité d’approche, balisage et signalisation.
III.2.2. Visibilité
La connaissance des distances de visibilité nécessaire en un point du tracé suppose la connaissance de vitesse effectivement pratiquées par les usagers.
III.2.3. Vitesse
Conventionnellement on utilise la vitesse V85 en dessous de laquelle roule 85% des usagers.
La vitesse V85 est évaluée en fonction du rayon à l’aide de l’une des formules suivantes selon le cas :
1,5 V85 = 102/ (1+346/R ) pour une chaussée à 2 voies de largeur 6m ; 1,5 V85 = 92/ (1+346/R ) pour une chaussée à 2 voies de largeur 5m ;
La vitesse V85 peut être aussi évaluée en fonction de la rampe (>250 m) à l’aide de la formule suivante : 2 V85 = 102 – 0,31p pour une chaussée à 2 voies de largeur 6m ; 2 V85 = 92 – 0,31p pour une chaussée à 2 voies de largeur 5m ;
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Chapitre III : DIMENSIONNEMENT DE LA CHAUSSEE Introduction
Le dimensionnement de la chaussée concerne la détermination de son épaisseur et surtout les matériaux constituants de chaque couche. Ainsi le dimensionnement s’appuie sur quelques paramètres de base à savoir :
- Le trafic ; - Les matériaux ; - Les paramètres climatiques….
Alors, il est important de bien étudier ces paramètres et de choisir la méthode de dimensionnement à utiliser.
I. ETUDE DE TRAFIC
I.1. Généralités Que ce soit dans la conception d’une route neuve ou dans une étude d’aménagement ou bien dans une étude de réhabilitation, l’étude du trafic s’avère indispensable.
Le volume et la nature du trafic jouent un rôle important sur la durée de vie de la chaussée et sur le tracé de la route. Une route à faible trafic se détériore moins vite que celle du trafic dense.
L’étude se divise en deux parties :
- L’étude du trafic existant qui est composé du trafic passé et du trafic présent ; - La prévision du trafic futur. Selon le MTPM, les différents types de véhicule à Madagascar sont classés en deux catégories dont :
- Véhicules légers (VL): véhicules dont le poids de l’essieu est inférieur à 3,5 tonnes, - Poids lourds (PL) : véhicules dont le poids total est supérieur ou égal à 3,5 tonnes.
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I.2. Le trafic existant
IV.2.1. Le trafic passé
Concernant le tronçon de la RN5 entre Soanierana Ivongo et Mananara, il n’existe pas de séries historiques de trafic. Il n’y a pas des données détaillées qui permettent d’évaluer les volumes de trafic sur cette route.
Les seules données de trafic disponibles, fournies par l’ARM, sont relatives aux sections précédentes de la RN5, notamment entre Toamasina et Fénérive Est.
IV.2.2. Le trafic actuel
Le nombre des trafics actuel est le nombre moyen journalier de toutes catégories de véhicules à l’année de l’étude.
I.2.2.1. Enquête et comptage de trafic
L’ARM, responsable du projet d’aménagement de la RN5 centrale, a fait des comptages de trafic et enquête Origine-Destination qui ont été réalisés sur deux postes pendant une semaine :
Poste n°5.1 : PK 89+000 Antsikafoka (carrefour vers RN22) Poste n°5.2 : PK 282+900 Andraokaroka (à l’entrée de Mananara)
Les trafics Moyens Journaliers annuels (TMJA) données par ces comptages sont reportés dans les tableaux ci-dessous :
Tableau 19 : TMJA du poste 1 Antsikafoka
Catégories VP MB B PU CL CM CC EA Total TMJA de base 68 228 2 133 67 3 3 0 505 Source : Comptage sur RN5, ARM Mars 2011
Tableau 20 : TMJA du poste 2 Andraokaroka
Catégories VP MB B PU CL CM CC EA1 Total TMJA de base 0 0 0 8 0 0 0 0 8 Source : Comptage sur RN5, ARM Mars 2011
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D’après ces tableaux, on a constaté que :
- Aucun ensemble articulé n’a été enregistré aux 2 postes ; - Aucun véhicule Poids lourd n’a été enregistré au poste de Mananara Nord.
Le relevé effectué au poste n°5.1, sur la route goudronnée, permet d’évaluer le volume de trafic induit qui pourrait être généré par la réhabilitation de la route en projet. Tandis que celui au poste n°5.2 indique le niveau de trafic actuel, face aux difficultés de circulation sur la route.
I.2.2.2. Détermination de TMJA de base de la route
Les données de comptage du trafic provenant du poste 5.2 montrent que seuls 8 pick-up empruntent la route. Cette valeur est sous-estimée par rapport aux données enregistrées sur les bacs situés sur l’itinéraire actuel.
Ces données observées sur une année et demie ( 2009 et premier semestre de 2010) nous permettent d’avoir des valeurs plus fiables pour déterminer le trafic normal sur la route entre Soanierana Ivongo et Mananara Nord.
Le TMJA de base à l’année 2011 est donc le suivant :
Tableau 21 : TMJA de base à l’année 2011
Catégories VP PU MB B CL CM CC Total TMJA DE BASE 2 15 0 0 1 0 0 19 Source : ARM, Données enregistrées sur les 6 bacs (2009 et 2010)
Avec : - VP : véhicule particulier ; - CL : camion léger ; - PU : pick up ; - CM : camion moyen ; - MB : mini bus - CC : camion-citerne. - B : bus I.3. Prévision de trafic
I.3.1. Taux de croissance de trafic
Il n’y a aucune série des données de trafic passé enregistré sur ce tronçon, alors il sera difficile de calculer le taux de croissance annuelle du trafic.
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Par conséquent, l’hypothèse de détermination de la croissance du trafic dépend des taux de croissance de la population et de la production. Ces variables permettent d’évaluer l’élasticité par rapport à elles selon les expressions du type :
∆F = hp*∆P ; ∆F = hPIB*∆PIB
Où :
∆F : croissance du flux de trafic
∆P et ∆PIB : croissance de la population et du PIB
hp et hPIB : valeur de l’élasticité correspondant à ∆P et ∆PIB
En adoptant 2,8% comme taux de croissance annuel de la population de Madagascar et en
considérant l’élasticité hp par rapport à la population des valeurs variant entre 1,5 et 2,5, nous pouvons avoir :
h = 1,5 − 2,5 et ∆P = 2,8% On a, alors : ∆F = 4,2% - 7,0%
En ce qui concerne les variables économiques, excepté le cas de période de crise, nous pouvons adopter 5,00% comme taux de croissance annuel moyen du PIB national. En
adoptant hPIB une valeur variant entre 1,0 et 1,5, nous obtenons ∆F :
h = 1,0 − 1,5 et ∆PIB = 5,0% On a, alors : ∆F = 5,0% - 7,5%
D’après ces résultats, le taux de croissance du trafic est :
4,2% ≤ ∆ ≤ 7,5%
Par la suite, nous allons prendre alors comme taux de croissance de trafic = %.
Nous avons pris ce taux de croissance égal à 7% car c’est celui le plus proche du taux de croissance de l’économie en période normale.
I.3.2. Trafic normal
En appliquant ces taux de croissance au TMJA, les projections du trafic normal sont les suivantes :
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Tableau 22 : Projection du trafic normal Années VP PU MB B CL CM CC Total 2011 2 15 0 0 1 0 0 19 2016 3 20 0 0 1 0 0 23
On a remarqué l’absence total de camion moyen et de camion citernes tout au long de la période de l’analyse, ce qui ne pourra-t-être le cas lorsque la route sera réhabilitée.
I.3.3. Trafic induit
Si le trafic actuel en provenance de Toamasina s’arrête à Fénerive Est ou à Soanierana Ivongo ou va vers d’autres directions, dans le futur après l’ouverture de la route, une partie de ce trafic continuera vers le nord. Cette partie de trafic est estimée à 15% du trafic relevé au poste n°5 1
Tableau 23 : Trafic induit projeté
Catégories VP PU MB B CL CM CC Total 2016 12 26 40 0 13 1 1 93
I.3.4. Trafic détourné
Le trafic détourné provient du trafic des autres modes de transport, comme trafic maritime ou fluvial. En ce qui concerne notre zone d’étude, ce trafic est obtenu à partir des données relatives aux bornages
Le tableau suivant montre l’enregistrement des bateaux arrivés à Toamasina en 2009 et 2010.
Tableau 24 : Données relatives aux bornages
Provenance des bornages Année 2009 Année 2010 Sainte Marie 65 100 Mananara Nord 130 155 Maroantsetra 135 128 Antalaha 90 73 TOTAL 420 456 Source : ARM
Ces localités desservies par voie maritime, mis à part sainte Marie, le sont également par la route projetée. Lorsque le projet a été réalisé une partie du trafic maritime sera détourné sur la nouvelle route.
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Il a été estimé que 10% de ce trafic sera détourné sur la route à l’année d’ouverture, reparti selon les diverses catégories de véhicules (légers et lourds). La répartition de ce trafic de bornage par type de véhicule est présenté sur l’ANEXE I-7
La moyenne des valeurs des deux années, 2009 et 2010, a été considérée en tant que trafic de base pour l’estimation du trafic détourné.
Tableau 25 : Trafic détourné
Catégories VP PU MB B CL CM CC Total 2016 8 14 8 4 2 2 2 41
I.3.5. Trafic total
A partir de ces différentes catégories de trafic : trafic normal, induit et détourné, la projection du trafic total est récapitulée sur le tableau suivant :
Tableau 26 : Trafic total à l’année de mise service
Années VP PU MB B CL CM CC Total 2016 22 60 49 4 17 3 3 158
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II. ETUDE DES MATERIAUX
Généralités
L’étude des matériaux se manifeste par la reconnaissance géotechnique préalable des gîtes, des emprunts et des carrières.
Cette reconnaissance a pour objectif de fournir tous les renseignements possibles sur les matériaux qui sont :
L’emplacement du lieu d’extraction par rapport à l’axe ; Le volume exploitable ; La caractéristique géotechnique ; La nature pétrographique.
I.1. Les caractéristiques géotechniques requises pour les matériaux
Afin d’atteindre l’objectif du projet, avoir une durée de service 20 ans, il nous faut avoir des matériaux de bonne qualité. Ces matériaux assurent la bonne tenue de la chaussée pendant sa durée de vie.
II.1.1. Les essais sur les matériaux
Les caractéristiques géotechniques d’un gisement meuble sont déterminées à partir des essais effectués au laboratoire. Elles sont définies par les spécifications suivantes :
Pour le matériau d’un gisement meuble, on a Limite de liquidité : WL ; Indice de plasticité : IP ; Gonflement linéaire : %G ; Portance CBR à 4 jours d’imbibition
Indice de compacité : Ic
Diamètre maximal des grains : Dmax
Le poids volumique à l’OPM : γd OPM Le pourcentage des fines ;
La teneur en eau à l’OPM : WOPM
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Pour les gisements rocheux, les matériaux sont caractérisés par : Coefficient de la résistance à la fragmentation par choc LA Coefficient de la résistance à l’usure MDE II.1.2. Caractéristiques géotechnique des matériaux de la chaussée
Afin d’avoir une bonne tenue de la chaussée au cours de sa durée de vie, il faut que les matériaux utilisés soient bien spécifiés pour chaque couche.
II.1.2.1. La plate-forme
C’est l’arase supérieur du terrassement (une couche supérieure de30 cm d’épaisseur). Son rôle est de servir une bonne assise au corps de chaussée
Pour les sols de faible portance c’est-à-dire CBR inférieur à 5, il faut traiter la plateforme en place ou la substituer.
Les caractéristiques des sols à éliminer ou à traiter sont les suivantes :
Portance faible : CBR < 10 ; Indice de plasticité : IP > 40 ; Limite de liquidité : WL>70 ; Gonflement linéaire dans le moule : %G>2 Teneur en matières organiques : >3%. II.1.2.2. Pour la couche de forme ;
Dans le cas de sol de plate-forme de faible portance, il faut mettre en place une couche de forme. Les matériaux de substitution devront être sélectionnés et avoir un CBR au moins égal à 15.
Pour ce fait, nous devons tenir compte des caractéristiques physico-mécaniques suivantes :
CBR > 15 ; Pourcentage en matière organiques < 1% ; Limite de liquidité : WL < 65 ;
Poids volumique : γd max > 16,0[KN/m3] ; Indice de plasticité : IP < 40 ;
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Indice de gonflement : G < 2%
II.1.2.3. Sol d’emprunt pour le remblai ;
Matériaux constituant la partie supérieure du remblai doivent avoir:
CBR ≥ 15 ; Indice de plasticité IP < 20 ; Indice de gonflement linéaire G < 1% ; Pourcentage de fines 10% <%F<30%. II.1.2.4. Matériaux pour la couche de fondations ;
Ici, on a deux choix de matériaux : On utilise au préalable des matériaux meubles s’il y en a de gisement répondant les critères préconisés ; sinon on peut utiliser des matériaux rocheux Les valeurs admissibles pour que le matériau d’un emprunt soit utilisable en couche de fondation sont :
La portance : CBR ≥ 30 Indice de plasticité : 5 ≤ IP ≤ 20 Le pourcentage des fines compris entre 10 et 35% Gonflement linéaire : %G < 2.5%
Diamètre maximal des grains : Dmax = 60mm
Pour les matériaux rocheux utilisés comme coche de fondation, on a des critères de choix qui lui sont spécifique :
Les spécifications requises pour le GCNT 0/60 utilisé en couche de fondation sont : Dépourvue de terre et des matières organiques ; Coefficient Los Angeles : LA < 35 ; Coefficient Micro Deval à l’Eau : MDE< 30 ; Coefficient d’Aplatissement : CA< 25
Fuseau de spécification
Voici le fuseau de spécification pour le GCNT 0/60
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Tableau 27: Fuseau de spécification de GCNT 0/60 Module AFNOR Maille de tamis en mm Tamisât en % (min- max) 60 100-100 40 85-100 46 31.5 82-85 44 20 55-82 41 10 38-65 39 6.3 31-60 37 4 23-45 34 2 16-32 28 0.5 10-27 24 0.2 6-13 20 0.08 3-8 Source : ARM
II.1.2.5. Pour la couche de base ;
Vue son rôle de supporter et transmettre les sollicitations venant du trafic, les matériaux de la couche de base doivent avoir des qualités suffisantes. En effet, pour les GCNT 0/315, les caractéristiques de mise en œuvre souhaitables sont les suivantes : Indice portante : CBR > 80 (60 pour le trafic < 300 Véhicules/j) ; Indice de plasticité IP < 5 ; Los Angeles : LA < 35 ; Micro Deval à l’Eau : MDE < 25 ; Coefficient d’Aplatissement : CA< 25 ;
Fuseau de spécification
Tableau 28: Fuseau de spécification de GCNT 0/31.5 Module AFNOR Maille de tamis en mm Tamisât en % (min- max) 40 100-100 46 31.5 85-99 44 20 62-90 41 10 40-70 39 6.3 31-60 37 4 25-52 34 2 18-43 28 0.5 10-27 24 0.2 6-18 20 0.08 4-10 Source : ARM
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II.1.2.6. Pour la couche de roulement ;
La spécification des matériaux dépend de l’importance du trafic, ici nous avons un trafic total de véhicule < 500. Les caractéristiques des granulats pour enduits superficiels et le béton bitumineux sont données par le tableau suivant :
Tableau 29 : Caractéristiques des granulats la couche de roulement Trafic journalier (Tout véhicule)
< 500 500 < T < 2000 LA < 35 < 30 MDE < 25 < 20 Source :guide technique LCPC- Setra
I.2. Prospection des matériaux
II.2.1. Gisements meubles ;
Tout au long de l’axe du projet, on a identifié onze gisements de matériaux meubles répondant aux critères de choix de matériau de chaque couche. Vue la distance de transport des matériaux, sept parmi ces onze gisements intéressent le tronçon étudié.
Les caractéristiques géotechniques et la puissance ainsi que les couches intéressées de chaque gisement meuble sont récapitulées sur le tableau suivant.
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Tableau 30: Caractéristiques et utilisation des gisements meubles
Caractéristiques Possibilité Distance par rapport à Localisation géotechniques d’utilisation l’axe
Nature : LA+ roche altérée Classe GTR : B6 %Fines : 25 PK 238+860/CG WL : 69 39K 0374401 IP : 18 Couche de 3 à proximité immédiat UTM 8184310 γ : 15.12 KN/ m forme et de l’axe W : 22.9% Remblai
CBR : 24 %G : 0.35 Puissance : < 7 000 m 3
Nature : SL brun à jaune classe GTR : B6 %Fines : 21 PK 239+660/CG WL : 66 39K 0374939 IP : 20 Couche de à proximité immédiat UTM 8184516 γ : 19.40 KN/ m3 forme et de l’axe W : 12.5% Remblai
CBR : 27 %G : 0.66 Puissance : > 7 500 m3
Nature : SL à LSA classe GTR : B6 %Fines : 30 PK 246+400/CG WL : 59 39K 0373635 Couche de IP : 18 à proximité immédiat UTM 8190004 forme et γ : 19.08 KN/ m3 de l’axe Remblai W : 12.7% CBR : 29 %G : 0.17 Puissance : > 8 400 m3
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caractéristiques possibilité Distance par rapport à Localisation géotechniques d’utilisation l’axe Nature : SL à LS classe GTR : A2 %Fines : 59 255+730/CG WL : 64 39K 0374478 Couche de IP : 19 à proximité immédiat UTM 8197888 forme et γ : 16.52 KN/ m3 de l’axe Remblai W : 20.08% CBR : 24 %G : 0.69 Puissance : > 2 000 m3 Nature : SA jaunâtre classe GTR : B6 %Fines : 28 271+490/CG WL : 41 39K 0375597 IP : 16 Couche de UTM 8209379 à 80 m de l’axe γ : 19.00 KN/m3 fondation
W : 12.30% CBR : 36 %G : 0.28 Puissance : > 7 400 m3 Nature : LSA jaunâtre classe GTR : A2 %Fines : 39 277+580/CD WL : 48 39K 0369401 IP : 19 Couche de UTM 8210566 forme et à 100 m de l’axe γ : 18.40 KN/m3 Remblai W : 15.30% CBR : 28 %G : 0.15 Puissance : > 5 000 m3 Source : ARM, Etude de faisabilité de la RN5
II.2.2. Gisements rocheux ;
On a indentifié sept carrières rocheuses tout au long de l’axe.
Sur ces sept gisement rocheux, six pourront être utilisées aussi pour couche de base que pour revêtement. Il s’agit des carrières notées C1 à C6. La carrière n°7 ne pourra être
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utilisée que pour les travaux de maçonnerie comme les fossés, murs de soutènement, protection de pile de pont, gabions …
Les caractéristiques générales de ces carrières sont récapitulées dans le tableau suivant
Tableau 31 : Caractéristiques géotechniques et utilisations des carrières
Emplacement Nature LA MDE Puissance Utilisation Observations (10/14 (10/14 (m3) Couche de Base à 6 800 m de PK165+980CG Dolérite 19 8 > 8 000 et Revêtement l’axe Couche de Base 300 m de PK209+030CG Dolérite 16 11 > 6 000 et Revêtement l’axe à proximité Couche de Base PK216+000CG Dolérite 14 9 > 3 000 immédiate et Revêtement Bloc rocheux à 300 m de Couche de Base l’axe PK232+680CG Dolérite 16 6 > 2 000 et Revêtement Blocs rocheux à proximité Couche de Base PK247+990CG Dolérite 15 9 > 2 500 immédiate et Revêtement Bloc rocheux à proximité Couche de Base immédiate PK254+340CG Dolérite 18 8 > 2 000 et Revêtement Bloc rocheux et massif à 300 m de Fossés, mur de l’axe 278+580/CD Granite 39 7 > 3 000 soutènement, Blocs Gabions …. rocheux et massif Source : ARM, Etude de faisabilité de la RN5
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III. DIMENSIONNEMENT DE LA CHAUSSEE
Le dimensionnement de la chaussée consiste à déterminer l’épaisseur de chaque couches qui la constituent: couche de fondation, couche de base, couche de roulement et couche de forme (sol support de faible portance) de telle manière que la contrainte d’exploitation soit inférieure à la contrainte admissible. Il dépend surtout du trafic, de la durée de vie de la chaussée et du CBR de la plate-forme.
Les deux méthodes de dimensionnement les plus utilisées à Madagascar sont :
• La méthode LNTPB ;
• La méthode LCPC ;
Pour la suite, nous allons utiliser ces deux méthodes pour le calcul des épaisseurs de la couche de chaussée ainsi que pour la vérification des contraintes.
III.1. Dimensionnement selon la méthode LNTPB
Généralités
La méthode de dimensionnement de LNTPB s’appuie sur l’épaisseur équivalente donnée par les abaques appelés « Abaques de dimensionnement des chaussées neuves à Madagascar ». Cette méthode est basée sur la portance du sol de plate-forme, la nature et la répartition du trafic de poids lourds dans le deux sens.
III.1.1. Hypothèses de base
III.1.1.1. La portance du sol de plateforme – climat
La portance du sol de plate-forme est définie par l’essai CBR. Les conditions de réalisation se diffèrent dans les régions de Madagascar.
a. Côte Ouest et Hauts – Plateaux Dans ces régions les caractéristiques de l’essai CBR sont les suivantes :
La teneur en eau de moulage W = WOpt obtenue lors de l’essai Proctor Modifié. La compacité sera à 95% de la densité sèche maximale obtenue lors de l’essai Proctor Modifié. La saturation correspond à une imbibition pendant 4 jours.
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b. Côte Est
La teneur en eau de moulage est en fonction de l’indice de plasticité:
Si IP < 25, W = WOpt + 2%
Si IP > 25, W = WOpt + 4%
La compacité sera à 90% de la densité optimale Proctor Modifié La saturation correspond à l’imbibition pendant 4 jours Cette remarque est en particulier valable pour les projets d’exécution qui sont généralement réalisés au fur et à mesure de l’avancement des travaux.
III.1.1.2. Trafic
On considère le nombre cumulé de véhicules journaliers N passant sur la route dans les 2 sens pour la première année de mise en service. On ne tiendra compte que des véhicules de poids supérieur à 3,5 tonnes en charge.
Il a été défini deux répartitions dites :
Trafic à répartition normale (TN); Trafic à forte proportion de Poids Lourds (TL).
III.1.1.3. Durée de vie de la chaussée
Les abaques de dimensionnement ont été calculés pour une durée de vie 15ans. Et pour une durée de vie différente, un coefficient correcteur est appliqué sur N
Tableau 32 : valeur du coefficient β Durée de vie en années Coefficient β 8 0,36 10 0,50 15 1,00 20 1,80 Source : Chroniques du LNTPB
De même pour un taux de croissance annuel différent de 10%, on doit appliquer aussi un coefficient correcteur α. Ses valeurs sont au tableau suivant :
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Tableau 33 : valeur du coefficient α Taux de croissance du trafic en % Coefficient α 6 0,73 8 0,85 10 1,00 12 1,17 15 1,50 Source : Chroniques du LNTPB
En définitive, dans le cas d’une durée de vie de la chaussée différente de 15 ans et un taux de croissance différent de 10%, comme dans notre cas, le nombre cumulé de véhicule pour la lecture des abaques sera :