NOYANT-D'allier –BASSIN HOUILLER DE LA Queune
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NOYANT-D’ALLIER –BASSIN HOUILLER DE LA QUEUNE IRSP n°03202.0 Inventaire des Réseaux Spéciaux et Particuliers Présentation du bassin houiller de la Queune PG Code INSEE – Commune(s) 03069 – Châtillon 03176 – Monétay-sur-Allier 03183 – Le Montet 03202 – Noyant-d’Allier 03292 – Tronget N°RSU N° officiel Intitulé Ouverture Fermeture 03190.01N 705 000 Commentry – Moulins 1859 1999 03183.01M / Le Montet – Monétay-d’Allier (inachevée) / / 1800 1825 1850 1875 1900 1925 1950 1975 2000 2025 Carte EM Charolles – 1866 Géoportail Projet de chemin de fer de Nevers au bassin houiller de Brassac BnF Gallica Statistique géoloqique et minéralurgique du département de l’Allier – 1844 Mines ParisTech Annales des Mines – 1832 Google livres Code des chemins de fer - 1845 (pages 547 à 560) Google livres Bulletin des lois n°230 (pages 705 à 725) Google livres Rapport de la chambre des députés n°258 (1838) Google livres Archives départementales de l’Allier Commune Noyant d’Allier Commune de Tronget Commune de Monétay-sur-Allier Commune du Montet Mines de Noyant Patrimoine minier [email protected] ATTENTION : le fonctionnement des liens vers les sites mentionnés ne sont pas garantis. L’accès à certains sites est dangereux et/ou situés sur des propriétés privées. Ne cherchez pas à pénétrer par effraction. Essayez d’obtenir l’autorisation de pénétrer et circuler, si c’est possible. Laissez les lieux en l’état. N’abîmez pas les clôtures et les cultures. Refermez les barrières trouvées fermées. Ne touchez pas aux barrières trouvées ouvertes. 1 IRSP - 24 juin 2016 NOYANT-D’ALLIER –BASSIN HOUILLER DE LA QUEUNE IRSP n°03202.0 Inventaire des Réseaux Spéciaux et Particuliers L’histoire officielle du bassin houiller de la Queune débute en 1749, avec la concession des mines de Fins et de Noyant. Suivront les concessions des Gabeliers, en 1776, et du Montet- aux-Moines, en 1827. C’est entre 1899 et 1943 que le plus important tonnage fût tiré du bassin ; 1943 correspondant à l’année de fermeture du dernier puits. Aujourd’hui, le Musée Jean le Mineur conserve la mémoire du passé minier de Noyant-d’Allier. Le bassin est traversé dans le sens de sa longueur, par la voie ferrée de Montluçon à Moulins-sur-Allier, ouverte par le PO en 1859. La portion Commentry-Souvigny est inexploitée depuis 1999. Depuis 2014, celle de Souvigny à Moulins est neutralisée, pour raison de sécurité, au niveau du Pont Noir. Ci-contre, la gare de Noyant-d’Allier. Le Vélorail du Bourbonnais exploite 5 kilomètres au départ de Noyant-d’Allier, en direction de Souvigny. A l’origine, deux voies ferrées devaient être concédées pour 99 ans au profit des mines. C’est en effet le 5 mai 1838, que les sociétés concessionnaires des mines de Fins et Noyant et des mines du Montet-aux-Moines, sont chacune autorisées à établir un chemin de fer jusqu’à la rivière d’Allier. La voie devait être unique et à écartement normal. Les sociétés concurrentes disposaient de 4 ans pour terminer les travaux. En trait plein, ligne de Fins à la rivière d’Allier En pointillé, tracé approximatif du Montet à la rivière d’Allier Ce chemin de fer d’environ 22 km devait partir des mines de Fins, passer par Noyant, Souvigny, à gauche de Coulandon et aboutir à la rivière d’Allier, un peu en dessous de la ville de Moulins. La pente maximale ne devait pas excéder 16‰. A priori, les travaux n’ont jamais commencés. Tout au plus, un premier tracé avait été défini et des terrains acquis. Le 16 octobre 1854, la construction du chemin de fer de Montluçon à Moulins, avec embranchement sur Bézenet, est approuvée. Le tracé reprendra en partie celui concédé en 1838. 2 IRSP - 24 juin 2016 NOYANT-D’ALLIER –BASSIN HOUILLER DE LA QUEUNE IRSP n°03202.0 Inventaire des Réseaux Spéciaux et Particuliers L’extrait de carte ci-dessous est issu du projet de chemin de fer de Nevers au bassin houiller de Brassac (base de données Gallica de la BNF). Dessinée en 1838, elle mentionne le tracé du chemin de fer des mines du Montet-aux-Moines à l’Allier. Les points de départ, aux mines des Cosses, et d’arrivée, vers les Plachis, sont ainsi clairement identifiés. A noter que celui des mines de Fins n’est pas indiqué sur la carte, mais il est mentionné dans le Mémoire sur le projet du chemin de fer de l’Allier, de Nevers au bassin houiller de Brassac (page 43). Le chemin de fer de Nevers à Brassac aurait dû se rattacher à ceux des mines de Fins et du Montet. L’arrêt des Les Cosses travaux de ce dernier aura donc eu pour conséquence de faire basculer la ligne de Nevers à Brassac sur la rive droite de l’Allier. Le tracé du chemin de fer minier à Tronget Selon le cahier des charges, ce chemin de fer d’environ 25 km devait partir des mines du Montet, passer aux Gabeliers, aux Ebaudis, à Tréban, à gauche de Meillard, traverser en souterrain la route royale de Paris à Clermont, et aboutir à la rivière d’Allier, entre Châtel-de-Neuvre et Monétay-d’Allier. La pente maximale ne devait pas excéder 15‰. En 1866, comme l’indique la carte d’Etat-Major, une portion avait été commencée à Tronget. Une seconde l’avait également été à Monétay-d’Allier. La ligne ne sera jamais terminée, la société ayant été dissoute le 5 décembre 1839. 3 IRSP - 24 juin 2016 NOYANT-D’ALLIER –BASSIN HOUILLER DE LA QUEUNE IRSP n°03202.0 Inventaire des Réseaux Spéciaux et Particuliers Le tracé précédent est indiqué sur le cadastre napoléonien de 1833, disponible sur le site des archives départementales de l’Allier (cliquer sur les cartes). Cet indice est important puisqu’il signifie que cette portion de ligne serait l’une des plus anciennes de France. Pour rappel, le chemin de fer de Saint-Etienne à Andrézieux a été ouvert en 1827. Initialement, le chemin de fer partait de la mine des Bruyères. La voie desservait Les Puits Parceval et traversait Les Gabeliers. Il avait pour terminus l’Etang de la Forge. Des indices permettent de retrouver le tracé de ce chemin de fer, au hameau des Gabeliers et face à la Petite Jarrie. Photo Bernard LACOTTE 4 IRSP - 24 juin 2016 NOYANT-D’ALLIER –BASSIN HOUILLER DE LA QUEUNE IRSP n°03202.0 Inventaire des Réseaux Spéciaux et Particuliers Etonnamment, à l’Étang de la Forge, la voie débouchait sur une zone sans structure, éloignée du Domaine de la Forge. Pour le moment, la période d’activité de la forge n’a pas été déterminée. Il semble qu’elle remonterait au Moyen-Age. Il n’y aurait donc aucun lien entre elle et la mine. Domaine de La Forge Le tracé du chemin de fer minier à Monétay-sur-Allier A Monétay-sur-Allier, seul le terrassement a été terminé. Ruines La route de Meillard reprend le tracé à partir du carrefour de Croix Menoux. Peu avant le pont sur le Ruisseau de Champ Merle, des ruines sont visibles sur la gauche. Juste après, la plateforme continue sur la gauche (flèche rouge), en direction de Lagrillère. La route continuant vers Monétay n’existait pas encore. Le pont sur le ruisseau est indiqué par la flèche bleue. Photo Bernard LACOTTE 5 IRSP - 24 juin 2016 NOYANT-D’ALLIER –BASSIN HOUILLER DE LA QUEUNE IRSP n°03202.0 Inventaire des Réseaux Spéciaux et Particuliers Sur l’extrait du cadastre napoléonien de 1838, ci-contre, la future route de Meillard est indiquée en pointillés noirs. La flèche bleue indique l’emplacement du pont sur le ruisseau. La flèche rouge indique la direction du chemin de fer vers Ruines Lagrillère. Le futur chemin de fer devait passer à proximité du Moulin de Montcoquet. A noter que la parcelle est plus large au niveau des vestiges de la construction précédente. Une station, avec possibilité de croisement des trains, avait peut-être été prévue à cet endroit. La vue aérienne de 1946 manque de définition. On peut néanmoins apercevoir le moulin, ou ce qu’il en reste (flèche verte), ainsi qu’une tache claire au niveau des vestiges mentionnés précédemment (flèche rouge). Sur la vue aérienne de 1968, le moulin est en ruine. La voie, dont une partie de la plateforme est toujours visible, devait ensuite passer au pied du Château de Lagrillère puis passer sous la route. 6 IRSP - 24 juin 2016 NOYANT-D’ALLIER –BASSIN HOUILLER DE LA QUEUNE IRSP n°03202.0 Inventaire des Réseaux Spéciaux et Particuliers L’emplacement de l’embarcadère, au bord de l’Allier, n’a pas été déterminé. La pente est très prononcée pour attendre les rives de l’Allier (15%). Rien n’indique quelle solution devait permettre de franchir cet obstacle. Le cahier des charges prévoyait de passer sous la route de Paris à Clermont en souterrain. S’agissait-il d’un simple pont ou d’un véritable tunnel ? Sur l’extrait de carte ci-contre, le chemin de fer de Nevers au bassin houiller de Brassac est indiqué en pointillés rouges ; le chemin de fer des mines du Montet à la Rivière d’Allier est indiqué en pointillés oranges. Les deux chemins de fer devaient se croiser à angle droit. Base de données Gallica de la BNF L’arrêt des Travaux Le rapport n°230 de la Chambre des Députés (juin 1838) s’interroge sur la réalisation simultanée de deux chemins de fer, par des centres d’exploitation séparés d’environ 8 km. Malgré les tentatives de l’Administration, les concessions rivales des Gabeliers et de Fins- Noyant ne cherchèrent pas à s’entendre sur un tracé commun ; la première prétextant des pentes de 40 à 60 ‰ pour franchir le seuil séparant les deux versants.