REPUBLIOUE TUNISIENNE 1981

MINISTERE DE L'AGRICULTURE

DIRECTION DES RESSOURCES EN EAU ET EN SOL

DIVISION DES SOLS

ETUDE DE DEUX SEQUENCES DE SOLS SALES DANS LE NORD ET LE SUD TUNISIEN

(BASSE VALLEE DE LA MEDJERDA ET REGION DE GARES)

RAPPORT DE STAGE

Par: J. P. MONTOROI, Pédologue O.R.S.T.O.M. (AoOt 1981) -1- TA 13 LE il ES ,'1 A T 1 È ft ES

Pages AVANT-PROPOS 4

INTRODUCTION 5

PRESENTATION GENERALE DES SOLS A CARACTERE DE SALINITE EN TIJNISm 6

1 INTRODUCTION 6

2 LES CONDITIONS NA'IDRELLES 6

2.1 Le climat 6 2.2 Le matériau originèl a 2.3 Le modelé du paysage 8 2.4 La végétation 8

3 LES SOLS A .CARACTERE DE SALIUITE 9

3.1 Les sols à caractèr.e salin secondaire 9 3.2 Les sols salés proprerœnt dits 10 3 :3 Les sols des bourrelets de sebkhas 11 3.4 Relation géomorphologie - type de sols salés 11 3.5 Relation végétation - type de sols salés 13

l~ CONDITIONS DE FOR}ATION 14

4.1 Origine du sel 14 4.2 Les sebkhas et chotts 15 4.3 Les bourrelets éoliens de sebkhas 16

PRESENTATION DE DEUX ENVIRONNEMENTS CON'lliASmS 17

1 LE CADRE GEOGRAPHIQUE 17

2 LE CADRE CLI~ÂTIQUE 19

2.1 Pluviosité 19 2.2 Ten~ératures 24 2.3 Régir~ des vents 26 2.4 Evapotranspiration 26 2.5 Caractérisation du climat 28 ..2- . Pages · 3 LE CADRE GEOLOGIQUE ET- GEOMORPHOLOGIQUE 32

3.1 Stratigraphie 32 3.2 Géoroo~pho10gie 39

4 LE CADRE HYDROLOGIQUE 43

l~ • 1 Les w::.ds 43 4.2 Les nappes et SOUIces 45

5 LA VEGETATION 47

5.1 La plaine de la J:.ledje~da 43 5.2 Le Sud Tunisien 48 5.3 L'occupation des sols 49

6 Le contexte socio-éconouaque 49

6.1 La basse vallée de la Medjerdah 49 6.2 .Le Sud Tunisien 51

ETUDE DES DEUX SEQUENCES DE SOLS 53

1 LA SEQUENCE DE SOLS D'EL HABIBIA 53

1.1 Localisation et desc:oiption morphologique 53 1.2 Caractères pédo10giques de la séquence ·53 1.2.1 Types de 301s 55 1.2.2 La séquenc2 d~ sols 57

1.3 Caractéristiques physiques 60 1.3.1 Densité appaLente 60 1.3.2 Densité r~elle et porosité 61

1.4 Caractéristi~ues analy~iques 62 1.4.1 Interprétation des résultats pour les échantillons de sol 62 1.4.2 Composition chimique de la nappe phréatique 63 1.4.3 Re1ation·entre les paramètres physico- chiraique3 65

1.5 Environnement pédologique 65 -3- Pages 2 LA SEQUENCE DE SOLS D'AOUINET 69

2.1 Situation et description morphologique 69 2.2 Caractères pédo1ogiques de la séquence 71 2.2.1 Types de sols 71 2.2.2 La séquence de sols 73

2.3 Caractéristiques physiques 75 2.3.1 Densité apparente 75 2.3.2 Densité réelle et porosité 76

2.4 Caractéristiques analytiques 78 2.4.1 Interprétation des résultats 79 2.4.2 Composition chimique de la nappe phréatique 83

2.5 Environnement pédologique de la séquence 84 2.5.1 Carte pédologique des environs dlAouinet 84 2.5.2 Les types de sols 87

2.6 L'accumulation gypseuse 88 2.6.1 Variations de la teneur en gypse en fonction des autres paramètres physico- chirdques 88 2.6.2 Micromorpho10gie de l'accumulation gypseuse de surface 90 2.6.3 Genèse des accumulations gypseuses 91

CONCLUSION 96

BIBLIOGRAPHIe 97

ANNEXES 102 c_~~_~~ AVA1'lT______= PROPOS__

Je :œrrercie les collègues de l'ORSTQ\f qui m'ont aidé dans œtte étude, particulièreIœnt J. VIEILIEFCN, qui encadrait non travail, ainsi qœ P. ZAl'fi'E et R. ESCADAFAL pour leur soutien logistique à Gabès.

Ie persorm.el du laboratoire de -l'Arialla, qui a éprouvé bien des difficultés en analysant les échantillcns venant du Sud Tunisien, ainsi qœ le persamel auxilliaire œ la r-üssicn OR3~i à Tunis, ayant assuré la réalisation finale de ce rrénoiIe, sœt également associés dans rœs remer­ ciene:nts. INTRODUCTION

Ce rapport est l'aboutisserœnt d'un travail personnel, effectuê au cours de l'armée 1981, en tant qu'élève pëdologue de l'ORSro·1.

Pour se sensibiliser au l'OCIIlde particulier, qœ constituent les sols salés, une petite recherd1e bibliographique a été néces­ saire dès le début du stage. Elle nous a pennis de rœsurer l vétendue des sols tunisiens affectés par des teneurs élevées en sels, de noter les canditiens favorables à l'installaticn de la salure, ainsi que l'origine de celle-ci. Une brève présentaticn, au cours du premier chapitre, rés'lllïE œs invèstigations.

Ensuite nous avons :œtenu deux secteurs d'étude, présentant deux environneIœnts bia'l contrastés, dont nous analysons, au deuxièrre chapitr~ les particularit8s propres.

~ux séquences de sols, mOisies sur œs secteurs, en fcnction de sites expériIœntaux déjà existants, vont servir de support à l'étude pra;;>rerœnt dite : l'me oonœme la région aa 'l'Unis et l'autre celle œ Gabès, respectiverœnt aux lieux-dits d'El Habibia et d'Aouinet. -6-

PRESENTATION GENERALE DES SOLS A CARAC'lERE DE SALINI'IE EN 'IDNISIE

1 It~m.ODUC TION

L'étude bibliographique des diverses publications du service de la Division des Sols appartenant actuellement à la Direction des Ressources en Eau et en Sol (D.R.E.S), a permis une prise de contact avec le problème de la salinité en Tunisie.

Les sols dits salés occupent de vastes étendues en se répartissant sur l'ensemble du territoire (Fig.l). Les surface~ deviennent de plus en plus importantes en allant du Nord au Sud car les conditions naturelles favorisent leur extension. Nous allons dans un premier temps préciser celles-ci et ensuite nous nous intéressons aux différents types de sols présentant des caractères de salinité et aux processus de leur formation.

2 LES CONDITIONS NAlURELLES

2.1 Le climat

La TUnisie bénéficie d'une grande gamme de climats allant du cli­ mat méditerranéen humide jusqu'au climat saharien (GOUNOT et LE HOUEROU,1958). La pluviométrie moyenne varie entre 1.600 mm (Nord 1\tnisien) et 70 mm (Sud 1\tnisian) avec une saison sèche allant croissante vers le sud. Les tem­ pératures moyennes oscillent entre 15 et 20,5 Oc avec des extr~mes importan~s en été déterminant de fortes températures au sol qui influent notablement sur les mouvements des solutions du sol (JP CO!N1EFAS et A.MORI).

Le facteur climat peut difficilement ~tre pris tout seul en consi­ dlration pour agir sur la formation des sols salés. Il intervient sur le mo­ delé du paysage, sur le drainage suivant le régime des pluies, sur l'impor­ tance de l'évaporation et sur la salure des nappes. Cependnnt l'accroissement d~ l'aridité du Nord au SUd~eucontribuer pour une part à l'extension du domaine salé. (JIl. COINlE'PAS', A. 1). . \ r .. '-1,"",- -J' ~ -7- Fig. LSITUATION DES SOLS A CARACTERE DE SALINITE EN TUNISIE

D'après la carte pédologique de la Tunisie au 1/500.000 (1973)

I------I----~." I--__,..-J~ 1------+------I7"~ ~ "A1::ç~----_+-_I J I~

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: 1'07 - \, 1 "l, ,1, ,, \ '1 - J 1 1, " ,--.... " .... Il· \ 9° 10° . Echelle: 112.000.000 -8-

2.2 Le matériau originel

Parmi:les roches sédimentaires qui constituen~ le substrat de la Tunisie, certaines son~ riches 'en chlorures et en gypse offrant ainsi des ré­ serves importantes en sels solubles.

Notons: les argiles salifères du Trias les argiles et marnes wealdiennes (crétacé inférieur) les marnes du Vindobonien (Niocène) les marnes du ~liocène marin les formations argileuses ou argilo-sableuses du Miopliocène.

Les argiles des bourrelets éoliens de sebkhas peuvent également: conatituer un matériau originel particulier.

2.3 Le modelé du paysage

Les sols salés se situent en, général dans le paysage en bas de pente et sur pente faible dans les zones d'alluvionnement dans les zones planes en bordure littorale dans les dépressions et les bas-fonds dans les lits d'oueda . en bordure de sebkhaset dans les sebkhas sur les bourrelets de sebl~has

La présence d'une nappe phréatique peu profonde et salée est souvent fréquente.

2.4 La végétation

Les Bols présentant des caractères de salinité se reconnaissent sur le terrain par une végétation caractéristique surtout lorsque le caractère salin devient: prépondérant et conditionne la morphologie du 'sol. De nombreuses -9- associations de plantes halophiles se développent et certaines espèces prédo­ minent suivant l'importance de la salure dans le sol. Nous verrons plus loin quelques relations existant entre ces espècas et le ~ype de sol salé,

3 LES SOLS A CARAC'JERE DE SALINlm

Parmi ceux-ci ondiatingue les sols où l'on considère le caractère salin comme secondaire (salure de profondeur, salure accidentelle dans un horizon) et ceux où ce caractère est prépondérant. On parlera alors :

• des sols à caractère salin secondaire

• des sols salés proprement dits

Les sols des bourrelets de sebkhEl;' feront l'objet d'un paragraphe spécial.

Le caractère de salinité est défini par les auteurs à partir d'une caractéristique chimique, la conductivité électrique de la solution du sol. Ils ont adopté la valeur de 4 mmhos/cm fixée par la classification française comme étant la 1imit~ au dessus de laquelle on peut parler de salinisation. Cette valeur a été ultérieurement relevée à 7 mmhos/cm car l'expérience montre que c'est plutOt à partir de cette valeur que les effets de la salinité com­ mencent à conditionner l'évolution du sol.

3.1 Sols à caractère salin secondaire

On les retrouve dans plusieurs classes en général au niveau du sous­ groupe dans la classification française. Citons

- les vertisols topo1ithomorphes grumo.oliques à caractère de salure sur alluvions et colluvions marneusea (BEN AYED, 1966) - les vertisols topo1ithomorphes'non grumosoliques à caractère de salure en position basse à texture fine (N.FECHAI, 1967) - les sols p~u évolués non climatiques d'apport alluvial à càractère de -10- de salure et d'alcalinisad.Ol'l. en profondeur{A.SOUISSI. 1966 ; A•MeRl , 1962). D'autres auteurs parlent :• de sols peu évolués sur bourrelet éolien (L .GUYOT, 1967) • de sols peu évolués d'apport colluvial,faiblement salés ou alcalisés (N.MEC1~I, 1967) , · de sols vertiques à alcali sur sol isohumique salinisé ou sur sol hydromorphe salinisé (K.BELKHODJA, 1966) · de sols peu évolués d'apport,hydromorphes, salés en profondeur ou fa.i.blement en surface (P.MARTINI et R.GADDAS, 1969) • de sols bruns isohumiques à caractère dlhy~omor­ phie et de salure en profondeur sur argile gypseUSQ (K.BELRHODJA, 1964).

3.2 Les sols salés ~roprement dits

Tous les auteurs placent ces sols dans la classe· des sols halomorphes et ont adopté les subdivisions de la classification françaises.

L'appréciation du degré de salinité reste·assez floue car on ne cdte pratique~ ment jamais les fourchettes analytiques et les critères morphologiques permet­ tant de dire qu'un sol est plus ou moins salé. On parle de sols faiblement, légèrement, moyennement, fortement ou très fortement salins. ~~is est-il pos­ sible d'établir des classes de salinité généralisablesà l'ensemble des sols salés,3itués dans des conditions naturelles assez variées? P.BUREAU a néan­ moins parlé pour les sols à alcalis de trois cat~gories :

· conductivité entre 3 et 4 rombos/cm = sols à alcalis peu salés • conductivité entre 4 et 10 mmhos/cm = sols à alcalis légèrement salés • conductivité supérieure à 10 mmhos/cm = sols à alcalis fortement salés La présence d'une nappe proche de la surface crée pour certains sols des condi­ tions hydromorphes qui viennent s'ajouter aux phénomènes de salinisation et d'alcalinisation. C'est le cas notamment pour les sols de sebkhas. A ce sujet R.PON~IER signale le problème de classification de ces sols, où l'hydromor­ phie domine l'hiver et la salinité l'été. -11-

3.3 Les.901s des bourrelets de sebkhas

Ces sols sont assez originaux car ils n1évoluent pas à partir d'un matériau géologique en place mais à partir d'un matériau (pseudosables) qui a été transporté par le vent et qui s'est accumulé pour former un relief et un ~­ strat particulier. Ces bourrelets éoliens ou lunettes vont ~tre soumis au lessi­ vage des sels et permettre l'installation d'une végétation.

La structure en pseudosables se dégrade et les s2ls sont entrainés à_une cer­ taine profondeur suivant leur solubilité. K.BELKHODJA signale par exemple l'évo- ~ q lution d'un sol type solontchak vers un sol salin lessivé en sel en surface aveC une salinité élevée et une alcalinisation en profondeur. La recalcification du ~cQplexe en surface peut alors créer des conditions de steppisation commençante. J.BOULAlNE parle de solsd'apport récent en surface, salins à alcalis en profon­ deur (accumulation de sels vers 1 m) ou salins à alcalis sur l'ensemble du pro­ fil.

L'érosion de ces sols provoque le rajeunissement des profils par décapage et llentratnement de matériaux salés en aval.

3.4 Relation géomorphologie - type de sols salés

Nous avons noté précédemment que les sols salés se situaient dans une topographie bien particulière,c'est à dire en position toujours basse dans le relief. Cependant le long d'un versant, le caractère salin peut apparattre à la faveur de var1ations très localisées du modelé. De mauvaises conditions de drainage y favorisent le développement d'une salinité appréciable au sein des dép6ts provenant d'un bassin versant salifère. Ces microzones salées se trouvent donc dans une situation tout à fait originale.

LE FLOC'H a présenté à l'aide de séquences de sols, la répartition de sols à caractèr2 de salinité dans le paysage (Pig.2) REGION D (Chaine de sols extraite. dQ l'étude pédologique. du périmètre des Souassis J. LE FLOC' H. Mars 1963 ) E w

120 5ebkrel 5idi el Hani Henchir el Behim Roule N"94 Bir el Kahia 5idi Laou 1 . 1 1 1 1 1 1 1 90 1 1 1 1 103 104 1l.6 "()1 102 1 105 1 70 1 1 1 1 1 1 1 1 1 -1 1 : 1 1 1 1 1 1 1 50 1 1 1 1 1 1

JO

1 Km

Bourrelet Ancien niveau Bourrelel Zone Bas de pentQ. Zone fortement entailléQ éolien de sebkha éolien anci en mal drainé" Alluvions par les oueds récent pente faible colluvions pentQs ::.>-à 20 % de p"tits oueds pentes> à 10 % • Profil pédologique

172 Colluvions fortement érodés recouv~antdes sols calcimorphes gypseux plus ou moins encroQtés 105 Sol hydromorphe peu salé à hydromorphie topographique

104 Sol calcimorphe gypseux p]~sou moins encroQté sur ancien bourrelet de sebkha • 103 Colluvions plus ou moins steppisés sur sol halomorphe plus ou moins salé 102 'Sol à alcalis plus ou moins saléCancien sol de sebkha) .101 Sol calcimorphe gypseux plus ou moins encroQté sur bourrelet de sebkha

~ol 1 146 peu évolué sur sol à alcalis fortement salé 1-' N 1 -13-

3.5 Relation végétation - type de sols salés

A.MORI signale Picris echotdes, Rido1fia segetum, Medicago ci1iaris coœoo espèces caractéristiques d'un sol alluvial hydromorphe à caractère de salinité et d'a1ca1isation en profondeur.

Mais cette relation est surtout remarquable sur les sols où les variations de la salinité conditionnent l'apparition de telle ou telle espèce. R.SABATHE note que la végétation est plus caractéristique du degré de salinité que de l'alca­ linité des sols. Il cite:

• Atriplex ha1ismus sur les sols très légèrement salins (zone en cours de récupération pour la culture) • Sueda fructicosa sur les sols très légèrement salins • Sa1s01a tetrandra sur les sols légèrement à fortement salins • Limoniastrum guyonianum sur les sols moyennement salins • Arthrocnemum glaucum sur les sols fortement salins généralement secs • Sa1icornia fructicosa sur les sols fortement salins généralement frais et humides • Ha10cnemum strobi1aceum sur les sols très fortement salins généra­ lement humides • pas de végétation sur les sols excessivement salins ou fréquemment recouverts d'eau trés saline.

Les classes de salinité ne sont pas définies par l'auteur mais toutes les pub­ 1icationss'accordent pour retrouver ces espèces halophiles sur les sols salés. Toutes ces espèces sont pérennes car les plantes annuelles ne tolèrent jamais une salure forte. (Hordeum maritiwum).

Pour les sols salés présentant une a1ca1inisation, A.LOBERT par1e,quand la nap­ pe est proche de la surface et à niveau peu variab1e,de Sa1icornia fructicosa associée à Cressa cretica (présence de gypse) et à Juncus subu1atus. D'autres espèces comme Sueda fructicosa, Atrip1ex glaucum et Arthrocnemum glaucum se ren­ cnntrent sur ces sols à alcalis, quand le niveau de la nappe est plus variable. -14-

On peut dire qu'une espèce particulière est caractéristique d'un certain degré de salinité lorsqu'elle domine au sein d'un groupement végétal, mais en g{néral, le. 'espèces se répartissent en associatioISvégétales. R.PONtaNIER et P.ZANTE ont noté :

- dans, les zones fortement à moyennement salées (chottset fonds tr!s salés avec présence d'une nappe), une association à Halocnemum stro­ bilaceum et Arthrocnemum indicum - dans les zones moyennement salées présentant un encroQtement gypseux, une association à Frankenia thymifolia, à Limonium prunosum et à Li­ moniastrum guyonanum - dans les zones alcalinisées et de texture fine, une association à Salsola tetrandra et à S ueda fructicosa - dans les lits d'oueds salés une association à Tamarix gallica et à Atriplex halisnros.

4 CONDITIONS DE FORl"ATION

4.1 Origine du sel

L'érosion des formations géologiques salifères met en solution des quan­ tités de sels appréciables. Les divers apports peu ou légèrement chlorurés se sont enrichis en sels au contact de sols tr~s salés qu'ils ont recouverts; mais le plus souvent cet enrichissement s'est effectué à partir de nappes très char­ gées et peu profondes occupant les parties basses.

Pendant la saison pluvieuse le lessivage des sels sol~bles n'intéresse que les couches superficielles (10-30 cm). L'action en profondeur est limitée,soit par le faible volume des pluies, soit par la faible perméabilité des sols, soit par le QSuvais drainage de ces zones, qui provoque la remontée des nappes chargées en sels solubles. En période sèche le lessivage laisse place à une remontée capil­ laire des nappes sous l'action de l'évaporation. Les solutions salines se con­ centrent à la surface du sol et peuvent former une croQte saline blanch~tre dans des conditions extr~mes. -15-

4.2 Les sebkhas et chotts

R.PONtANIER, 1967 précise les définitions de ces deux termes sebkha =vaste étendue apparemment plane recouverte dTeau à certaines périodes de l'année (lors de la saison hivernale et lors de fortes crues) ; la végétation est complètement absente ; le principal trait d'origina­ lité consiste en un revêtement salin. chott ~ il définit, en bordure des sebkhas,une auréole de végétation type halo­ phile. Les cristallisations salines y sont encore présentes n~is à un degré moindre. La différence est essentiel1en~nt botanique. Notons la présence de plantes telles que Ha10cnemum strobilaceum (la plus résis­ tante à la salure), Sueda,Aeloropus 1ittora1is, TarJarix. '. Le chott est donc la frange littorale de la sebkh~mais sur les documents car­ tographiques on emploie abusivement le terme de chott alors qu'il s'agit en fait d'une sebkha.

Les sebkhas se caractérisent par une grande platitude. Pendant la période hiver­ na1e,on observe des flaques d'eau très salées plus ou moins importantes. La présence de boue est généra1e,d'où un accès tr~s difficile. Pendant la pé­ riode estivale,des revêtements salins se développent en surface donnant une éclatante blancheur qui peut parfois exister l'hiver. Il stagit de cristaux de NaCl tr~s bien individua1isé1'3, visibles à la loupe et souvent ~lés à de peti.ts cristaux de gypse.

Coupe d'une pellicule saline (PONtANIER, 1967)

2 mm 1' _ Cristaux NaCl tr~s blancs

20 li1Iil Matériau souvent sablo-argileux§ lité avec cristaux de gypse et NaC1

~---~ --~ accumulation préférentielle de gypse. 4 mm -A -16-

En été ces pellicules se soufflent, se déshydratent et se durcissent un horizon poudreux se développe sous celles-ci avec la constitution de par­ ticules argileuses enrobées de sel, qui ont un aspect de pseudosable. Ces pseu­ dosables sont facilement éolisables et sous les vents dominants, ils vont se déposer et slaccumuler pour former les bourrelets éoliens des sebkhas.

Les sebkhas se sont formées dans des zones de subsidence par l'accumu­ lation de matériaux fins et salés provenant de l'érosion des bassins versants. Le régime endoréîque de ces bassins ne permet pas l'évacuation des eaux qui constituent une nappe à faible profondeur. Dans le Sud Tunisien la présence de nappes artésiennes permanentes a condition­ né le grand développement des sebkhas. En bordure du littoral une sédimentation active a crée des cordons littoraux enfermant des zones lagunaires en liaison intermittente avec la mer.

4.3 Les bourrelets éoliens de oebkh~o

Les zones de déflation éolienne, que constituent les sebkhas, contri­ buent à étendre le domaine des sols salés par un saupoudrage général sur de grandes superficies et par une accumulation des pseudosables en bordure des sebkhas sour forme de bourrelets marginaux (lunettes).

Ces formations sont soumises au lessivage des sels, favorisé par la position haute par rapport à la sebkha:

lessivage vertical qui accumule les sels en profondeur

• lessivage oblique qui tend à ran~ner les sels vers la sebkha ; seuls les sels les plus solubles (NaC1) migrent facilement, le gypse et le calcaire s'accumulant sur place.

J.BûULAlNE parle d'un cycle du sel, qui tend à un enrichissement de plus en plus accentué de la sebkha en sel (NaCI) par rapport au gypse et aux carbonates,et à la concentration des sels les moins solubles (gypse et calcaire) dans les sols. -17-

PRESENTATION DE DEUX ENVIROl'll-ml'm:NTS CON'mASmS

1 LE CADRE GEOGRAPHIQUE

Au nord le secteur choisi se localise à l'entrée de'la basse vallée de la ~~djerda et plus précisément au confluent des oueds Medjerda et Chafrou. A environ 20 km à l'ouest de Tunis, sur la route Tunis - ~~teur (GP 7), il en­ globe les villages de Djedetda et El Habibia situés approximativement sur un axe Nord-Sud et distants de 2 km.

Au sud, le périmètre d'étude, situé dans la région naturelle de la Djeffara Nord, s'étend sur une bande orientée à peu près Sud-Ouest - Nord-Eot, depuis le seuil d'Oudref jusqu'au golfe de Gabès et est bordé au nord par l'oued Me1ah. Il se localise à 15 km au nord de Gabès entre les oasis de Métoura, Oudref et Melah, l'oasis d'Aouinet constituant le site de référence, (~i~.J) •.

Les coordonnées géographiques précises de ces deux zones d'étude sont

Lieu lat::I.tude Nord Longitude Est

Tunis 36° 49' à 51' 7° 36' à 38'

Gabè~ 33° 58' 30" à 34° l' 7° 39' à 44'

Les deux sites se placent-grossièrement sur un n~me méridien, les latitudes étant bien distinctes.

1 -18- Fig.3- SITUATION GEOGRAPHICVUE

SECTEUR NORD

Echelle: 11500.000

Vers ~

Echelle 1115.000.000

:------GOLFE

...... \/ . t-\aïdoudi , O':~651 \>------0 E ----1 \ \ : ...... ~te 1 Ha m~·~··! SECTEUR SUD ...... ····· ~ i GABE -19-

Les références topographiques utilisées sont les suivantes

1. Lieu Carte topographique .; Photographies aériennes ! l. Tun'is / .,! Nission ID 1962 XX/125 " I XX, 1938, 1 50.000 ! !(N2. 05"'07, 59-+61., 72+74)! l ,! 1 !! 1 ! Mission ID 1963 CXXXVIII/! i Gabès, Environs de Gabès, 1954, : 250 (N2. 18 -+30), : ,------:-,.------_..:.'------1/50.000

2 LE CADRE CLll'IATIQUE

Nous allons considérer les p~incipaux composants climatiques pour ana­ lyser les c1irJats de Tunis et Gabès puis nous situerons ces deux stations dans le contexte bioclimatique tunisien.

2.1 Pluviosité

2.1.1 pluviométrie annuelle ------~------

Tableau l ,, Moyenne iNombre iNaximum il'linirmJm Coefficient de: Station annuelle 'd'années 1observé ,!observé variabilité ! (mnù 'observées, (mm)(l) (mm)(2) (1)/2) ! ! (ans) 1 i ! , ! 1 ! ,! 1 ! , Tunis-lflanouba 450 ! 79 ! 804 , 203 4 , ! 1 1 . 1 '! 1 1 , Gabès 186 , 27 534 36 15 , -20-

La moyenne annue.lle de la pluviosité est la donnée la plus souvent utilisée pour caractériser le régime pluvial d'un lieu. La carte des précipitations de. GAUSSEN et VERNET (1950), établie à partir des moyennes annuelles concer­ nant la période 1900-1940 illustre l'intér~t d'une telle utilisation. Les don­ nées obtenues ultérieurement ont très peu modifié ces moyennes. A l'échelle de la Tunisie, la moyenne annuelle varie considérablement d1un point à un autre. Les villes de Tunis et Gabès distantes d'environ 400 km en direction Nord-Sud ont 260 mm de pluies de différence.

2.1.2 variabilité

Un des caractères majeurs de ces précipitations est leur variabilité. Le coefficient de variabilité, rapport entre le maximum et le minimum de pluviométrie annuelle observée, indique que la variabilité inter­ annuelle se manifeste dans des proportions allant de 1 à 4 à Tunis et de 1 à 15 à Gabès.

Ce coefficient varie en raison inverse des hauteurs moyennes (H.N.LE HOUEROU, 1959), ce qui fait que la moyenne annuelle est d'autant plus significative qu'elle est plus élevée (VERI~T, 1954). On peut penser que la médiane (pluviométrie égalée ou dépassée une année sur deux) est plus représentative "que la moyenne annuelle,c~r celle-ci est trop influencée par les années de pluviométrie extrême. La variabilité n~nsuelle est encore plus importante,avec un coefficient de variabilité pouvant atteindre 50 à Gabès. Que ce soit à Tunis ou à Gabès, la / pluviométrie moyenne à l'échelle du mois n'est presque jan~is réalisée ct lIon a le plus souvent les extrêmes.

L1étude systén~tique des courbes de fréquence mensuelle des pluies fait apparattre qne répartition bimodale, bien marquée surtout dans la région de Gabès et d'autant plus nette qu'il s'agit d'un mois moins pluvieux, donc surtout en été. Ce rythrùe bimodal" présente un fond relativement régulier de pluies faibles liées à des con~itions météorologiques générales, sur lequel se superposent de fortes chutes liées à des orages plus ou moins locaux, sou­ vent très violents. -21-

Ces orages se répartissent de façon aléatoire ce qui explique que la moyenne mensuelle soit rarement réalisée (Ch.BALDY)

Tableau II

1 ! ! 1 1 lStation lA1titude lF1uies saisonnières en %; () en mm 1 F1uies ! 1 1 .{en m) 1 !annue11es ! 1 1 t----~-----ï----;---r----~---ï----~----! (mm) ! 1 1 !! 1 ! ! !------1------,------1 :Tunis- 66 40 23 5 32 1 450 1 (180) (103) (23) (144) ! ! 1 l -;- -;- --;- ~!----_:_----~----- 1 1 2 30 23 45 186 iGabès ! (56) (43) .! (83)

Les saisons employées sont définies d'après les saisons agricoles

Automne (A) = Septenmre, Octobre, Novembre Hiver (H) =~DécenIDre, Janvier, Février Frintemps (p) = Nars, Avril, li.iai Eté (E) = Juin, Juillet, Aoat

Aux environs de Tunis, on peut définir une période de pluies allant d'Octobre à Avril avec un maxinmm très net en hiver. Il tombe durant cette saison en moyenne 40 % de la pluie annuelle et cette pluviosité d'hiver est la plus régulière d'une année sur l'autre. En moyenne elle assure les besoins en eau de la saison et permet la constitution de réserves d'eau en alimentant les nappes par infiltration. Les pluies d'automne viennent en second lieu par leur importance (en moyenne un tiers de la pluie annuelle). Leur précocité est plus intéressante pour le départ de la végétation que la hauteur totale des pluies tombées. La pluviosité est faite de quelques grosses pluies orageuses souvent trop tardives pour beau­ coup de cultures. -22-

Pour les pluies printannières, les facteurs hauteur et ré~artition des pluies sont prépondérants pour la bonne ,maturation des cultures et le pas­ sage de l'été aux espèces pérennes. La répartition des pluies est plus régu­ lière qu'à l'automne.

Les pluies de l'été sont caractérisées ?ar leur irrégularité, souvent nulles en Juillet et parfois importantes en Aoat.

A Gabès on peut diffici1ernent dégager une saison des pluies. Il existe en moyenne une saison sèche allant de l1ai à Septembre et pouvant se prolonger à Décerribre certaines années. Les pluies annuelles se répartissent sur les autres mois avec cependant des hauteurs nettement plus accusé~à l'automne (surtout au mois d'Octoore),constituant environ la ~oitié des précipitations moyennes.

Le régime saisonnier est donc un peu différent dans ces deux régions avec prédominance des pluies hivernaies à Tunis et automnales à Gabès. Par ordre décroissant des pluies saisonnières,le régi[~ est èe type RAPE à Tunis et AHPE à Gabès (H.N. LE HOUEROU). Les possibilités culturales seront bien distinctes dans ces deux zones.

En utilisant un coefficient comparatif (pluies Tunis/pluies Gabès) pour les pluies tOmbées saisonnièrement et annuellement, on const~te qu'en moyenne il plaut 2,4 fois plus à Tûnis qu'~ Gabès. Le printemps (coeff = 2,4 ) avoisine ce rapport tandis que les trois autres saisons: hiver (coeff = 3,2) ; automne (coeff ~~ &,7) et été \coeff ~~ 5,7)s'en:écartent nettement, BUIltout cette dernière, et marquent bien la nuance climatique qui existe entre ces deux stations.

Liaisons entre les saisons une étude de la liaison entre les saisons a été faite à Tunis-~funouba sur la série la plus longue et la plus sare de me­ sures pluviométriques. Il n'y a aucune liaison entre l'autoume et le printemps, ainsi qu'entre l'hiver et le printemps. Pour le premier caa,l'origine des pluies est différente. Pour le second cas,on aurait pu songe~ à une saison des pluies (L.BORTOLI, 1969),mais il n'en est rien. La sécheresse de l'hiver n'entraine ob1igatoi~eme.nt ni sécheresse,ni pluviosité du printemps. -23-

A Tunis on note 102 j pour 30 à Gabès. Pour une m€me sta­ tion il n'y a aucune corrélation entre le nombre annuel de jours de pluies et la hauteur annuelle de pluies correspondante. La variation interannue11c de la pluviosité, est faite pour la plus grande partie par les pluies orageuses, qui représentent des hauteurs d'eau importantes pour un nombre de jours très faibles (L .Bœ.'l'OLl) •

La connaissance de l'in=ensité maximale des précipitations est importante pour la pratique culturale. A Tunis 80 % des pluies sont inférieures à 5 ram (E.BERKALOFF, 1949). On note des intensités lTIaxima1es horaires de 80 mm/ho A Gabès les averses peuvent atteindre 150 mm/ll,provoquant des crues catastrophi­ ques.

On parle de pluie torrentielle quand une pluie donne plus de 30 "ml en 24 h (Ch.nOIS, 1939). Dans la région de Tunis le pourçentage de ces pluies dans la pluviosité totale est de 20 %. Les fluctuations interannue11es sont très importantes,cc qui explique une partie des fluctuations interannuelles de la pluviosité.

2.1.7 autres précipitations ------~------

Les phénomènes tels que neige, grêle ou gelée sont trés ac­ cidentels à Tunis ct encore plus à Gabès. A 1Unis il est tombé quelques centi­ mètres de neige en Janvier 1981,a10rs qu'il n'avait pas neigé depuis 25 ans. Le risque de grêle est limité à ~furs-Avri1 et reste très localisé.

On entend par pluviosité efficace, la quantité d'eau rr~se à la disposition de la végétation soit : -24-

Pe = P- (R + D + E + r) où P = pluviosité R = ruissellement D = drainage E = évaporation (interception de la végétation comprise) r = variation de rétention en eau du sol

L'efficacité des pluies est inférieure à 75 %et à 40 %respectivement pour les régions de Tunis et Gabès (H.N.LE HOUEROU, 1969). Elle décroit donc en même temps que les hauteurs moyennes diminuent. La variabilité par contre aug­ mente comme nous l'avons vu précédemment. Nous avons donc deux facteurs qui se surimposent aux faibles précipitations pour accrottre l'ar~dité du ndlieu. C'est une sorte d'accélération de l'aridité vers les faibles valeurs de plu­ viosité (L.BORTOLI). La pluviosité efficace dépend de tous les paramètres pluviométriques dont la moyenne annuelle, la régularité interannuelle, la répartition saisonnière et . l'intensité des pluies torrentielles. Elle va aussi dépendre du régime des vents, de la teneur de l'air en vapeur d'eau conditionnant l'évaporation/ainsi que du régime thermique influençant l'utilisation de l'eau par les plantes.

2.2 Températures

Tableau III

! I! ! !Noyenne lHor.1bre d'années: l'ioyenne mensuelle ! Amplitude thermique 1 hinima IStationlannuel1c! observées 1 • l 'annuelle ! absolu IIi () ,'des min~ma;des maxjœ~; des Id . ~ ~~ ·.. ans d Ji'd'A 0'- _. ..,.. . es c"~•.rt;:~ , 'i 1 e anv er, 0 1.. - dl 1 _ T,l~-mTIl ,------1------,------,------,------,------T------,------I· .. . = m • moyennes. _. . 1 .' 1 l' · Tun~s .. " l , ! ! 1 . 1 1 Il! jlfapoubaj 17,5 j 71 6,1 31,9 16,0 j 25,8 -1,0! ! Il! , 1 ! ! !! IGabès 19,3! 76 5,9 32,7 ! 26,B ! l ,! -25-

En moyenne annuelle un peu moins de 2° C sépare Tunis de Gabès. Les courbes thermiques (fig. 4a)ont sensiblement la m€me allure avec des températures moyennes mensuelles légèrement supérieures à Gabès.

Les fluctuations annuelles et mensuelles sont bien moins désordonnées que celles de la pluviosité. Aoat est le mois le plus chaud et JanvierÈ mois le plus froid. Juillet est le mois le moins pluvieux mais pas le plus chaud.

L'influence maritime est très importante à Gabès tempérant ainsi la situation latitudinale plus basse. Tunis est également soumise à cette influence mais celle-ci diminue très vite dans l'arrière pays (L. BORTOLI).

L'amplitude thermique est un bon indice de la continentalité d'une station. L'amplitude de Juillet (11,8° C) est la plus forte et varie plus que celle de Janvier (8,6° C) à Tunis. Tunis et Gabès ont pratiquement la ~me amplitude thermique annuelle car ces deux villes sont situées sur la cOte, soumise à l'influence de la mer.

Pour noter le degré de continentalité on utilise également l'indice de GORCZINSKY C = 1,3 A 36 ,3 A = amplitude thermique annuelle des sin cp extrêmes CH-m)

ct> = latitude Tableau IV

Station ct> ____~_:_~ __l____:____ ------Références de l'indice: 'funis 36,8° 25,8 19,7 c = 0 ~ Funchal (f~dère) Gabès 33,9° 26,8 26,2 c ~ 100 à Verkhoiansk (URSS)

La latitude intervient donc seule comme facteur de continentalité. -26-

En conclusion Tunis et Gabès sont donc thermiquement assez proches ce qui ne l'était pas quant à la pluviosité.

2.3 Régime des vents

Les vents sont très fréquents à Tunis et à Gabès.

A Tunis les vents de secteur Nord-Ouest sont dominants d'Octobre à Avril et apportent le plus souvent la pluie. De liai à Septembre le vent souffle fréquem­ ment du Sud-Est au Sud-Ouest (sirocco). La vitesse moyenne journalière, à Tunis-Nanouba, est d'environ 3 mis.

A Gabès le pourçentage de calme est de 17 % en moyenne. Les vents de secteur Ouest à Nord dominent en hiver et ceux,allant de Sud-Ouest à Sud-Estzen été. Ces derniers sont cependant relativement peu nombreux. Au printemps et en été la brise r~rine apporte presque quotidiennement la fraicheur.

Le sirocco,vent chaud, sec, d'origine saharienne est plus fréquent à Tunis qu'à Gabès (85 jours contre 50 en moyenne par an). A Gabès ce vent engendre de fortes tempêtes de sable tout en dess~chant l'atmosphère et en accroissant l' 'évaporation. La violence du vent de sable est plus importante dans certains "couloirs" orientés Sud-OUest - Nord-Est. L'oasis de l1étcuia se trouvait ainsi peu à peu ensablée avant l'implantation d'une forêt d'Eucalyptus formant écran (POUGET, 1963).

2.4 Evapotranspiration

Des formules empiriques de l'évapotranspiration potentielle (ETP), établies par divers auteurs,donnent les résultats suivants pour Tunis et Gabès, exprimés en mm : -27-

Tableau V t 1 1 1 1 1 'Précipitations , ETP ETP !Déficit ETP !Déficit 1 , , 1 1 Stationj moyenne jmesurée mORNWAI'lE !URC 1 , , annuelle ~ l 1 , ______l ______! ! ------~--, ! ------~------! 1 , , ! Tunis tt·50 1390 932 480 1308 860 1 , ! ! , 1 ! ! ! 1 ! ! ! Gabès 1 186 1431 996 810 1417 1230 1 ! ! ! ! !

Ces formules traduisent les beooins hydriques approximatifs des végétaux en un lieu donné. Les besoins sont accrus à Gabès du fait d'une pluviosité moindre:

Le déficit hydrique théorique, différence entre l'ETP théorique et la pluvio­ métrie est d'environ 60 à 70 % plus faible à Tunis qu'à Gabès (Fig.4).Ce défieit est sous estimé car il prend en compte la pluie totale et non la pluie efficace, qui recharge.effectivement les réserves en eau du sol.

A Tunis les besoins des végétaux sont satisfaits en hiver, au début du printemps et à la fin de l'automne. L'eau peut être mise en réserve dans le sol car il y a un excédent qui sera utilisable par les plantes pendant la période de végéta­ tion active. A l'automne le sol n'a plus de réserves et est t~op sec pour per­ mettre une bonne pénétration de la pluie.

A Gabès les végétaux ont tout juste leurs besoins assurés durant l'hiver. Sur l'ensemble de l'année existe un défi~it qui est maximum en Juillet et AoQt. Certaines pluies efficaces permettent en hiver et au printemps le départ de la végétation et sa maturation, mais la période végétative sera brève.

Le recours à une alimentation artificielle en eau par irrigation est donc nécessaire durant la périodè sèche mais des p=écautions sont à prendre avec les eaux à forte salinité. -28-

2.5 Caractérisation du climat

2.5.1 la saison sèche ------...

Deux définitions sont proposées

. Méthode de GAUSSEN et BAGNOULS (1953) : on utilise des diagramrùes ombrothermique~ où l'échelle des pluies (p) est deux fois celle des tempéra­ tures (T). Tout mois où P ~ 2 T est alors considéré con~ sec (Fig. 4a) .

. Méthode de THORNWAlTE : sur les diagrammes ETP - précipitations, la saison sèche se caractérise quand ETP > Précipitations, compte tenu des réserves en eau du sol. Il s'agit de l'ETP calculée selon la formule empirique de 'lllORNWAlTE (Fig. 4b).· Ces deux méthodes empiriques permettent d'évaluer la durée de la saison sèche

! Station GAUSSEN et !ETP mORNWAI'm BAGNOULS ! ------!------! Tunis 6 mois ! 7 mois !

Gabès la mois 11 mois

Les résultats sont sensiblement comparables r.~is n'ont aucune signification concr€te. Ils servent à classer les stations entre elles.

2.5.2 les bioc1imats selon E~lBERGER

On utilise, pour définir le bioc1imat d'une station, le coefficient d'EMBERGER ou quotient p1uviotnermique Q

P = pluviométrie moyenne annuelle (en mm) Q = N =" moyenne des maxima du mois le plus chaud m = moyenne des minima du mois le plus froid. -29- Fig.!. Q.DIAGRAMMES OMBROTHERMr~UES DE BAGNOULS ET . GAUSSEN

Pmm 70 Pmm

60 30 .

JFMAMJJASOND

GAS ES

):--)( Précipitations SAS 0 Bioclimat semi aride supérieur à hiver doux )( )( Températures AI 0 Bioclimat aride inférieur à . hiver doux IHN. LE HOUEROU, 1969)

b. DIAGRAMMES PRECIPJTATJONS _ETP (METHODE THORNTHWAITE)

ETP mm ETPmm 170 170 ,x-x, 160 x,_ , \ , 1 1 1 , 1 150 , \ 150 , \ 1 \ 1 \ 1~0 1 \ 1-40 , \ 1 \ \ l , , )( )( 130 l , 130 f 1 \ 1 \ , 120 120 1 x l ' , \ 1 \ 1 \ , \ 110 , 1 110 , \ , 1 100 1 \ ~ \ 100 , \ , \ ~ \ 90 90 , . 1 x f \ 1 lC Pmm 1 \ 80 1 1 , \ , \ 110 ,. , \ , \ 70 l , 70 1 1 70 )( 1 \ le \ GO 60 Pmm 1 1 60 1 \ \;V 50 50 1 \ 1 1 50 le If ,: 40 40 \/'f'. /1'lC 40 ; . . \ 40 ,:\ \ , \ JO 30 30 , ~r\\ 30 20 .j \ 1\ 20 20 i-\ J ~ 20 la 10 x, :< la' -\ J la ~ a '--...... ,...... ,..,r-T--...... -r-r--.-.-----l 0 o L....---,--y--r-T--r..:;X-.;:::~.::::-:.-...... -...... ---....J 0 J FMAMJ JA SONO JFMAMJJASOND lUtHS GABES" )(--)( Précipitations. )(---)( Evapotrans piration potentielle -30-

Ce coefficient tient compte à la fois de la température moyenne (M + ml2) et de la continentalité (M - m). Il est valable pour le mllieu méditerranéen et est adapté à la Tunisie. Il privilègie le facteur pluviosité P par rappor~ à l'évaporation et l'amplitude thermique.

Selon les valeurs de Q et P cn définit les étages et sous-étages bioclimatiques. S~~o~ la valeur de m on en définit la variante bioclimattque.

Les caractéristiques et les fourchettes bioclimatiques permettant de définir le bioclirwat de Tunis et Gabès sont :

Station P lY1 m Q

Tunis 400 <490 < 600 31)9 5)5<6,1<7 45 < 62 <70

Gabès 100 < 186 <200! 32)7 5)5<5,9<7 10 < 22 <23 !

On en définit leur bioclimat

Station Etage sous-étage variante.

Tunis semi aride supérieur à hiver doux

Gabès aride inférieur à hiver doux

La carte bioclimatique schématique de la Tunisie (Fig.5) permet de replacer les deux stations dans un contexte plus général en constatant que les biocli­ mats, du Nord vers le Sud,vont vers une aridification croissante. Fig.5 SITUATION B IOCLIMATrc~UE DE TUNIS ET GABES

A partir de la carte des zones b ioclimatiq ue s de

la Tunisie de M. GOUNOTet H.N. LE HOUEROU

LEGENDE de:r. bioclimal s méditerra néens Biierte

Etag e humide

supérieur

inférieur .....···· O.. ...

Etage

Etage:! semi-aride.

340 supérieur E3

inférieur [[TI

Medenine

Etage aride

supérieur ~

in férieur œ

Etag~ saharien / 10~"" Echelle: 11 3.000. 000 -32-

3 LE CADRE GEOLOGIQUE ET GEO}fi)RPHOLOGIQUE

Les deux extraits des cartes géologiques au 1/200.000 de M.SOLIGNAC indiquent grossièrement les différents substrats géologiques environnant les deux secteurs étudiés (Fig.6 et 7). Ceux-ci sont situés tous deux sur des dépOts alluvionnaires provenant de l'éro­ sion des matériaux géo1og~ques. La nature de ces dépOts diffère et l'environne­ ment propre à ces deux régions va jouer un r01e dans leur accumulation, leur composition ainsi que leur répartition dans l'espace et le temps, tout ceci con­ ditionnant en partie la pédogénèse. Nous allons d'abord nous intéresser à la stratigraphie des périmètres étudiés et de leurs environs, puis nous aborderons avec la géomorphologie les formes du relief qui façonnent le paysage actuel.

3.1 Stratigraphie

Les affleureloonts débutent au 'Trias et s'étendent jusqu'au'Quate~nat~e le Jurassique étant quasiment absent.

3.1.1 Trias

~ls localise p0ur Tunis et ses environs dans les formations diapiriques de l'Atlas Tunisien (Djebel Lanserine). Sa position tectonique, liée à·des phénomènes orogéniques importants,rend sa stratigraphie confuse.

Il consiste en des bancs de gypse nmssif avec des interca1ationsdecargneu1es, de calcaires dolomitiques ou d'argiles vertes ou lie de vin. L'Oued Medjerda a creusé son lit au travers de ces formations salifères, chargeant ainsi ses eaux en sels.

3.1.2 C'rétacé

Les terrains exétacé sont largement représentés en Tunisie. ~ ~.- --...... --. --- ." c.ëï m

(") l:- a a c- m ::0 1\) x --1 3: ., rn "," ·0 . Ul G') " LlJEDEïOI a a a a 1\) ï sY0 o a a rn a.'. a a 0 Cl C- O , z 1\) r- a o:oqll a » 0 a a q a a n 0 G') a a a la a n .Q a a a a /)0 TI 0 , 1\) ., C a a a a p~ c' tIJ 1\)- (TI b 1\) IQ fO' C ~ rn -i 0 VI c 10 ::J .0 rn III ,.c Z !!?,. < 0 :::c OJ c 0 N "- Z 1\) N (Il ~ a 1\) a C a rry a -f C Z (Il

~ Alluvions récentes et sols des Eocène Calcaires ,.--...."", Conlac1 s;ebkhc5 ~ campaniens anormal 0 Quaternaire ancien continental (Limons Grès de Numidie Cénomanien et 100cf?1Q1 ~ des plateaux. terrasses fluviatiles, travertins) -Vraconi en EocènC? moyen (Merno-calcaires, Lambeau de Œ!ill1 Il argiles jaunes el grès slauconieux) Albien ~ [Jill] Pliocène co ntinental ~Q 0 Q recouvrement Calcaires de l'Eocène Ë.ë~ë-=linferieur et du Lutétien ~ Aptien ~~ipliocQne Pendage de t4arnes foncées suessoniennes ,... ~ Barrémien couches' ~.m •• Ponti en Crétacé Néocomien U 1 1."1-11B urdi9alien IJJ , Couches IJJ ' Maé'strichtien a Echinides 1 1":ëW:·, + horizontales ..' ...... Ammonites et Cérithidés ~ Trias -34-

On distingue :• le crétacé inférieur =Néocomien, Aptien, A1bien le crétacé moyen .- Cénomanien, Turonien le crétacé supérieur = Sénonien On les rencontre au niveau des djebels (pour le secteur Nord : Dj Amar en aval, Dj Lanserine et Dj }'latana en amont, Dj El Assoud et Dj Sidi Sa1ah au sud de Tunis ; dans le secteur Sud : Dj El Kreriba et Dj Ed Dissa)

~ Crétacé inférieur :

Les trois étages affleurent localement dans la région de Tunis.

- Le Néocomien représenté par son sous-etage, le Barrémien se manifes~ te par une barre calcaire avec au sommet des marnes schisteuses gris-bleu ou olive, très fossilifères, présentant de minces lits de grès rouille. Ces dé­ pets de mer profonde se sont accumulés dans le Sillon Tunisien formé au Juvas­ sique et présent jusqul'à la fin du Grétacé dans le nord de la Tunisie.

Le Néocon~en ntapparait pas en surface dans le secteur Sud lnais affleure plus à l'Ouest au dOme du Fedjedj à la faveur de coupes d'oueds. Les dépOts d'une puissance de 2000 ID renferment des argiles vertes et rouges, des sables, de l'anhydrite et du gypse, caractérisant ainsi le faciès Wea1dien•.11s se sont accumulés dans une zone littorale lagunaire.

- L'Aptien : ce sont des dép8ts calcaires ou marne-calcaires à la base et des marnes schiatcuses à petits lits de grès alternant avec '2S calcaires marneux et des calcaires gris en plaquettes.

- L'A1bien consiste en des calcaires marneux et marnes à la base et des calcaires en plaquettes au SOlnmet (Vraconien)

~ Crétacé moyen

Seul le Cénomanien est faiblement représenté dans le secteur Nord, bien que les dépOts aient été importants dans le Sillon Tunisien. A la base on rencontre des marnes et marno-ca1caires et au sommet des calcaires. -35-

Dans le Sud, le Turonien apparait à l'occasion d'une barre importante de cal­ caires dolomitiques formant falaise (Djebel Ed Dissa)

~ Crétacé supérieur :

Il est surtout caractérisé par les sous-étages C.ampanien et Ma~strichtien (Aturien) du Sénonien

Dans le Nord on distingue le faciès centralo-!;,ellien (G.CASTANY), composé par des intercalations de n~rnes et marno-ealeaires avec des calcaires crayeux à Iuocérames.

3.1.3 Eocène

Son faciès marin est surtout présent dans le Nord car le Sud Tunisien cCmmence à émerger : aire continentale saharienne. On distingue :. le calcaire éocène (Lutétien inférieur) a~c son faciès à Globigérines,bien développé dans la vallée de la Medjerda et la région de Tunis. Ce sont des dépets néritiques de mer de faible profondeur .

. l'éocène moyen marin avec son faciès marneux. C'est un complexe ccnstitué par des bancs calcaires (et de lumachelles) et des lits de grès glau­ conieux. Les lumachelles ont fcurni une faune d'age :Dl1tétien supérieur. Les sédiments se sont accumulés dans une u~r épicontinentale avec subsidence impor­ tante.

Il est représenté ùans le Nord par son faciès gréseux, caractérisé par l'abondance des éléments détritiques grossiers avec alternance de marnes à faune marine pauvre et de grès. Ces bancs renferment souvent de la glauconie. Four les affleurements situés au. sud de Tunis sur sa carte géologique au 1/200.000, M.SOLIGNAC attribuerüit le faciès gréseux au faciès numidien, l'incluant dans l'Eocène supérieur, alors que G.CASTANY le placerait dans le faciès Cherichera plus sableux et gypseu~c, étant donné les lindtes géographi­ ques qu'il précise. -36-

.Fig.7 CARTE GEOLOGIOUE DE GA BE 5 NORD

Extraite de la carte 9éologique au 1/200.000 de M. SOUGNAC

(Feuille Gabès)

G' o

..

N

Echelle :1/200.000

~ ~ Dunes acluelle s Crétacé ~ Sols des sebkhas Campanien(calcaire blanc (jluaternaire ancien marin (Argiles • 1 . grises à gypse, formation lagunaire a Inoc~ rames l à cardium edule el Alexia Cossoni) (jluaternaire ancien continental non Coniacien • santonien (alternances de marnes jaunes ou blanches el horizonté cie la plaine cotièrQ et dQ la de calcaire) Djef fora (Argilu congloméraIs travertins) Faille Miopliocène

Pendage des couches 1:·~.1:·:·.1 Pontien (Argiles: verlel: et gypses) -37-

3.1.51'Iiocène

• ,}Üocène inférieur ~~rin =Burdigalien : .....". .. •••• ";' •• 't • ~ • 1", ••••'••• ti' •• ~ •• ••• • ...... 'C' Quelques lanbeaux affleurent près de Tunis en amont de Tébourba (Djebel Lanserine). Il est constitué de marnes riches an gypse et en sels.

A partir du }üocène, le domaine continen- tal s'étend pour occuper à peu près l'aire géographique actuelle au Pliocène. Une .&érie continentale compréhensive allant dcpuio la fin du cycle marin I.ii.ocène jusqu'au début du quaternaire (.peut-être au Villafranchien), s'élabore avec régularité. On lui donne le terme générique de ~aopliocène (G.CAS~). R.COQUE parle de complexe continental terminal. Les reliefs s'accentuant sont attaqués par l'éroaion et donnent naissance à des matériaux détritiques QU1 vont s'accumuler.

• Miocène ç?ntinent~l.~ ~onti~~ ...... " , "" " " . Il existe en quelques affleurer~nts très localisés dans la région de Tunis en amont de Djedetd~ mais occupe des surfaces plus étendues dans la région de Gabès-Nord. Il consiste en un complexe argilo-sableux, affecté de variations considérables de puissance dues à des influences tectoniques et à la transgression nmrine du Pliocène. Les sables à faune pontienne de la plaine littorale proviennent sans doute de la destruction du dame de Nétouia (CO~UE, 1962). L'absence d'un équi­ valent rr~rin du Pontien reu~t en question sa place réelle dans l'échelle s~ra­ tigraphique (COQUE, 1962).

• P~~ocè~~c~n~~~~~~al...... Il existe aux environs de Tunis, dans le sud de notre zone d'étude, sur des étendues assez importantes. Cette série continentale, que l'on rencontre dans la zone des reliefs actuels est dominée par des conglomérats. Les éléments très grossiers sont souvent cons­ titués de blocs volumineux, peu roulés, empruntés aux affleurements voisins. Il s'agit d'alluvions de piedmont (G.CAS~) -38-

En Tunisie ils se subdivi.sent ainsi: Villafranchien Quaternaire marin DépOts récents •

. Le Villafranchien continental, constitué par des conglomérats encroQtés et des croates calc4ires recouvrant des limons à nodules ou des sables marneux ou argileux rouges, n'existe pas dans les deux zones étudiées.

Quaternaire...... n~rin : les sédiments déposés par la mer à strombes (Thyrrhénien) apparaissent sur toute la rive orientale de la Tunisie. Ils affleurent surtout dans l'oued de Gabès et en bordure du golfe.

Sur le continent à l'époque thyrrhénienne, aux assises Villafranchienneset Pliocène succèdent des dép6ts continentaux, qui recouvrent la croate ~t comblent les cuvettes subsidentes. On renccntre ce Quaternaire con­ tinental dans la dépression tunisoise, notamment sur notre secteur d'étude.

A Gabès il occupe une vaste étendue sur toute la frange cOtière mais est peu homogène. De nombreuses surfaces sont couvertes de croates et encroQtements gypseux dont la roche-mère est probablement ~liopliocène•

• Les...... dépOts récents 1 - les dunes bordent le littoral gabésien depuis l'Oued Mehah - les alluvions récentep constituées de sables, limons et argiles sont localisées en bordure des cOtes et dans le lit des oueds. Ils jouent un r8le important dans le comblement des cuvettes subsidentes (sebkhas)

En conclusion, les dép8ts récents et les dépOts continentaux Miopliocène constituent le substratum de nos deux zones d'étude. -39-

3.2 Geomorphologie

L'érosion des continents émergés à la fin du 1ertiaire tout au long du Quaternaire, a façonné les paysages actuels sous l'influence de divers fac­ teurs dont les principaux sont :

. le...... climat : le Quaternaire est soumis à des oscillations c1in~tiques,dont chaque cycle comprend une période humide ou pluvial et une période sèche ou interp1uvia1. Durant le pluvial les conditions sont propices à l'installation de la végétation, qui inhibe les phénomènes d'érosion et à l'altération des matériaux en place. Les processus de pédogénèse sont prépon­ dérants.

Durant l'interp1uvia1 la sécheresse relative crée des conditions telles que la végétation se raréfiant, l'érosion fluviatile peut jouer un re1e majeur à l'occasion de pluies occasionnelles. Les paysages évoluent alors rapidement gr8ce aux processus d~ morphogénèse. Les oscillations humides de plus en plus atténuées vers notre époque indiquent une nette orientation dans le sens d'une accentuation de l'aridité (A. JAUZEIN) .

. la...... tectonique: après l'orogénèse te11ienne qui a insta1- lé la dorsale tunisienne-, des réajustements tectoniques se sont produits tout au long du Quaternaire modifiant sensiblement certains paysages .

• l'homme:...... sa présence en Afrique du Nord est très ancien- ne. Les restes d'indUStries humaines sont nombreux en Tunisie. En modifiant son environnement par le défrichement des for€ts, par la mise en culture, l'homme modifie l'évolution des sols et parfois peut intensifier les processus érosifs en utilisant des techniques agricoles inappropriées.

On distingue dans nos deux secteurs plusieurs unités géo- morphologiques -40-

Aux environs de Djede~da les djebels présentent des alti­ tudes variables 50 m au Dj.Mat.ana,226mau Dj.e1 Assoud, 328 m au Dj.Amar, 565 m au Dj.Lanserine. Ils constituent des reliefs assez mous dominan~la vallée de la Medjerda, qui s'ouvre à ce niveau en une vaste plaine alluviale. Les mani­ festations diapiriques a'Observent par les affleurements triasiques au sein des massifs les plus élevés (Dj.Aumr, Dj.Lanserine)

Dans les environs du secteur sud les djebels sont moins

élevés: 103 fi au Dj.e1 Kreriba, 147 ID au Dj.ed Dissa et sont constitués par des assises Crétacé. Le Dj.ed Dissa présente un relief tabulaire (calcaire dur du ~ampanien) et se prolonge vers le Nord avec le Dj.e1 Kreriba,au relief plus mou du à la présence de marnes gypseuses intercalées avec le calcaire. Ce11es­ ci joueront un ra1e non négligeable dans l'élaboration des croates gypseuses sur les glacis de piedmont.

Le secteur Nord est en bordure d'un glacis de très faible pendage. Il prend naissance au pied des djebels et s'étend jusqu'à la plaine alluviale de la lf~djerda~ Il est constitué de matériaux Pliocène et Quaternaire continental provenant de l'érosion des djebels.

Dans le sud tunisien, la couche géologique aff1eurante la plus ancienne est le ~dop1iocène~qui présente des faciès différents (surtout Qrgi1eux) mais est caractérisé par des formations sab1o-argi1euses rougeatres à jaun§tres riches en cristaux de gypse.

Au cours du QUaternaire a été constitué un vaste ensemble de glacis d'érosion enIDottés et de glacis d'accumulation. COQUE définit 4 niveaux (IV à l du plus ancien au plus récent), correspondant aux différents pluviaux qui se sont suc­ cédés depuis le Villafranchien, mais l'existence du niveau le plus élevé (IV) n'est pas adrûise par tous les autcoro. -41-

Le Quaternaire moyen et récent ont vu se succéder les phases suivantes - démante1ement de la croQte calcaire villafranchienne - formation de croates et encroQtements calcaires récents (tensiftien ) reprennant l'ancienne croQte villafranchienne: niveau III - mise a nu du substrat gypseux avec forr~tion de vastes glacis à croQte et encroQtement gypseux embottés dans la surface villafranchienne : niveau II - mise en p1ace,sur le substrat Miop1ioc~ne ou sur les glacis encroQ­ tés~de matériaux participant à la pédogénèse actuelle : niveau l, non encroQ­ té à proximité de certaines sebkhas littorales (FERIHUISOT t 1975). Ce sont: • des colluvions mixtes d'origine continentale • des alluvions sab1o-1imoneuses à limoneuses,fluviatiles • des dépOts éoliens à sables f~ns ou grossiers, calcaires · des dépOts éoliens gypseux à sables lenticulaires' (Gabès Nord) • des alluvions f1uviomarines en bordure de mer (FON~NIER, 1978)

Au delà des éléments de cuestas constituant les djebels ed Dissa et el Kreriba, le glacis II émerge en basses collines encroQtées, ou terrasses~te11es celles d'Oudre~.d'~û débute notre secteur. Le reste de celui-ci semble se situer sur les dép8ts du glacis l

o La Medjerda a déposé ses alluvions tout au long du Rharbien (Quaternaire récent). Ils sont caractérisés par une alternance de niveaux argi- leux et sableux donnant naissa~ce à des nappes circu1antes communiquant entre elles (A.GHARBI, 1975). Ces nappes sont riches en sels. Les alluvions présentent une répartition inégale dans la plaine. Certaines zones, ùu.1es dép6ts sont abondants drainent généra1eü~nt bien et sont nuses en culture en sec. D'autres en position topographique basse accumulent les eau~créant des dépressions marécageuses endoretques. Celles-ci occupent des surfaces três ré­ duites et le problème du drainage est alors crucia1~si on veut les mettre en valeur. -42"-

o La station d'Aouinet se situe sur des dépOts d'origine fluviale (sablo-limoneux surtout) et fluvio-marine en bordure du golfe. Ils sont de plus salés et gypseux. Au niveau de la sebkhet er Rania le caractère argileux est plus prononcé.

3.2.4 les autres formes du paysage ------~------

- les lits d'oueds ...... ~ . - ~

Nombreux et le plus souvent ass~chés, ils entaillent, poux certa~ns, les sédiments à l'occasion de vives crues. Les coupeS natu~el. les ainsi crées se révèle intéressante pour observer les divers matériaux dé. posés. Dans les zoneS planes le cours des oueds est ~rès fluctuant, déterminant ainsi d'importantes surfaces dJépandage.

les dunes viveS ••• ~ •• ~ ••"~.t •••

Elles se localisent le long d'une mince bande entre l'Oued Me1ah et Gabès. Au niveau de la Sebkhet er Rahta se situe la partie la plus élevée (13 m), dénommée Trab el Y~krada.

- la "sebkhet er Rahta" ...... -......

De petite tai11~ (sebkhet), elle ne présente pas en pcrün• nence les caractéristiques d'une vraie sebkha actuelle. En hiver elle n'est pas recouverte d'une couche d'eau~mais la nappe phréatique est cependant proche de la surface. Au centre de cette sebkhet On ren~rque l'existence de deux formes plus é1évées, gypseuses et encro-atées,lque l'on dénommera"terrasses". Elle sem­ blent ~tre les vestiges d'une érosion importante au niveau de la dépression sebl:ha'!que. -43-

~ LE CADRE HYDROLOGIQUE

4.1 Les oueds

4.1.1 la Medjerda et son affluent l'Oued Chafrou ---~------~----~------

L'Oued Chafrou,qui coupe la zone d'étude en deux,se jette dans la ~œdjerda pratiquement au niveau de Djedeîda. La Medjerda s'écoule en­ suite vers le Nord - Nord Est pour se jeter dans le golfe de Tunis au sud du lac de Porto-Farina. Elle serpente en de nonwreux méandres au travers d'une vallée façonnée par ses propres alluvions. Son cours a subi de nombreuses diva­ gations au cours des tet:1ps par suite" d'une topographie plane et basse et de ~rues violentes. Six lits anciens ont été nds en évidence vers le Nord.

Le débit de la ~~djerda varie beaucoup suivant les saisons. En étiage estival 3 il ne dépasse pas 0,5 m /s et peut atteindre 3000 à 50oo,~1s pendant certaines crues hivernales très violentes (GHARBI, 1975). Pour des eaux moyennes pai­ 3 sibles il est de 7 m /s à Djedetda. Dès que le débit dépasse 800 à 900 03/s , la Medjerda quitte sont lit en de nombreux points des deux berges à partir de Tébourba (JAUZEIN, 1967).

Le débit sc1ide suit également ces variations. A ~rotvi11e pour un débit li­ 3 quide de 262 m /s et une vitesse d'écoulement de 2,5 m/s, le débit solide est de 17,9 g/l à 1,5 m de profondeur (GHARBI, 1975). Cette charge unitaire augmen­ te avec la profondeur. Les matériaux transportés sont très fins et témoignent du caractère marneux ou nmrno-ca1caire du bassin versant.

En amont de la zone, la Nedjerda traverse des formations triasiques et se char­ ge en sels. La concentration en sels de ses eaux subit des fluctuations saison­ nières importantes. En été par suite d'une évaporation intense, la conductivité électrique augmente jusqu'à atteindre la valeur 4,2 mnmos/cm. Elle se n~intient à l'automne, les pluies 1essivan~ les terrains chargés durant l'été. Llhiver le débit des eaux étant plus élevé, elle diminue jusqu'à la valeur de 1,4 lnrnhos/cm -44-

Il s'ensuit :. qu'en été, période où les besoins en eau d'irrigation sont maxima, le débit est souvent insuffisant et la qualité de l'eau mauvaise

. qu'en hiver, période où ces besoins sont beaateOup moins impor­

tants t l'eau est abondante et de bonne qualité (GHARBI, 1975)

4.1.2 l'Oued Me1ah

Il limite au Nord la zone étudiée depuis l'oasis d'Oudref jusqu'à la mer. Son cours traverse des argiles et sables gyp­ seux et les entaille faiblement pàr érosion régressive. L'aridité du Cbtmat ne permet pas une action plus efficace malgré des crues violentes et rares. De nom­ breux petits oueds très ran~fiés s'écoulent sur les formations gypseuses proches du rivage. dOnnènt naissance à des valleuses (POUGET, 1963)

Tableau VI l- I ~ ~] g Compositton Chimique 1 (l) :>~...... p (l) El ....r CI.I ,...... ------~---.------~------! 1 Lieu ~J (l) .!-J 0 II r-I pH ( 1) An". ons (me11·. ) 1 ~ I~ g ~ -â ~ Cations me ~ L r-I "C G ,r("'" 1 ~ g""'.m ~;--f-~-T-;~-f-;- ~~-f-~ïf~~-~T;~-T~îï;-- I l-__O"_-;..-.;u;;...._--:--....;cx:~_ _;_-...... --.:..!__.i..'_--l~\.-t_..;.4..l.-_J-....:3:.....:..!--=3~!~__...:4_ 1 ! !! 1 ! I! III! !Oued Chafrou!10/2/81 16,7 !'10,2 ! 7,1!12,8135,21119 10,2 24 1142! 4 1 O! 5,9 Il! ! !! '! !!! 1 ! ! !! ! 1 II! 1 !Oued Ne1ah 1 !! I! ! !!!

! amont (GPljo.3/03/8l1 19,8: 13,9: 8,0;29,6:62,3 125 ;4,4 90 :130i 7 : ° 1,4 aval (F22):03/03/81: 23,5: 15,4 : 7,8:29,4:74,7 148 ;5,2 89 ;154: 8 ° 1,7 II! ! 1 1 1 1 1

oPour l'Oued ~~lah deux prélèvements ont été effec­ tués, l'un où la route -Gabès (GP1) franchit l'Oued Mela~et l'autre plus en aval au niveau du profil 22 (cf Fig.17 ). -45-

Les anal~ indiquent mie salinité plus élevée en aval,notamment en chlorures de sodium. La teneur en sulfates reste identique et le rapport Cl/S04 augmente donc. L'influence de la mer et la proximité d'une dépression sebkhatque eKpli­ quent sans doute cette variation.

o Les eaux de l'Oued Chafrou présentent dans le tableau une conductivité élevée pour le Nord de la Tunisie. Le prélèvement a été effectué en réalité près du profil 5 dans un bras mort de l'Oued Chafrou, dont le cours principal est canalisé. Ce bras se situe dans une petite zone endo~e~queT marécageuse".où les sels ont ftic,r1anec à se concentrer. Ses eaux s'écou­ lent 1entenwnt èt peuvent être apparentées.dans une certaine mesure,à celles de l'Oued Melah,qui traverse également une zone à forte salinité. L'analyse dif­ fère prineipalement par une plus faible teneur en sulfates rendant le rapport ~04 nettement plus élevé.

4.2 Les nappes et sources

Les nappes artésiennes et les sources du Sud Tunisien méritent une at­ tention toute particu1ière~car elles caractérisent cette région.

La nappe saharienne du~tinenta1 Inter­ ealaire (Crétacé inférieur) alimente la nappe cOtière de la Djeffara, dont la nappe de Gabès localisée dans les calcaires du Cénomanien et du Turonien. Cette nappe de faible profondeur appara~t à l'air libre sous forme de sources ou atouns et sous forme d'émergences ou de débordements dans les dépressions seb­ khatques.

COQUE précise que "les niveaux statiques des grands appareils artésiens du Sud Tunisien se situaient à plusieurs mètres au-dessus de9c~es actuelles~ Ceci est en liaison avec des conditions climatiques (pluvial)~favOrableGà une suralimen­ tation des nappes au cours du Quaternaire. Un climat de plus en plus aride a succédé jusqu'à nos jours,abaissant le niveau des nappes et sources d'une manière plus ou moins régulière. -46-

4.2.2 les sources

De norooreux forages permettent l'exploitation actuelle de la nappe de Gabès dont les eaux sont pr,tncipalement utilisées pour l'irrigation des oasis et des périmètres irrigués. Cependant une surexploitation a entr.lin~ le tarissement de nombreuses sources (Oudref, ~~touia, Aouinet) et une dégradation des oasis.

Deux prélèvements d'eau ont ·ëté effectués, l'un dans un a~oun de l'oasis d'Aouinet et l'autre dans une zone d'écoulement des eaux de cet atoun, située environ à 200 m.

Tableau VII

. ~ ! ! 1 XIl oU ! ..j.I ...... () ! Composition Chimique ..J s:: .! ... S Q) t Q) i , :> () III -~ oU ~ J.-f pH ! .! co Q) ! oU III en .-4 i~~~~~~;~;e/i)--- ~~~;-(me/l)------i ~ :> ~ .() 0 ::l - - "0 bD ! tIU ! ::l ... .J'ô •.-f -...... '----ï-~--T---T--- ! XIl ! ,.ld 1 en ---r----r----j---r------, $.l 0 ...... XIl i Ca ! Mg !Na ! K s04i Cl iC03H!N03îCl/S041 J lJo ! U f ! ,! !! !!!! ! : A!:oun i2s/02/ali 4,9 3,5 7,0!18,Si14,Si19;io,7l' " 27i19,4,41 l "! ° i 0,7 i, 1 J 1 I! !! II!! ! 1 ! ! !! !! l!!! ! !l'roximi-! ! ! ! !! l!! 1 ! Ité de !28/02/8l! 10,6 7,9 7,3!27,2,49,8!4~!1,8 6~5!50 ! 9 O!. 0,7 ! Il'ato~n ! ! ! ! !! !! ! ! 1 ! ,! !! !! ! î

Les résultats d'analyse obtenus pour l'atoun s'accordent avec QQUX obtenus par FOUGE T, 1963. Les eaux de llatoun ont un taux de sulfates supérieur à celui des chlorures: ~ .In1:crCé:lai:i:'~ C1/S04 <1 caractérisant auocL la•. lUlppedu::Cont'inentûl ct celle de Gabès. La localisation de cette dernière dans les calcaires doiomitiques expli­ que l'importance du r~gnésium. Sa teneur en résidus sec varie de 3 à 5 g/l en moyenne .

Le second prélèvement a été fait pour noter certaines variations dans l'espace -47- de-la composition chimique des eaux de l'a1:oun. Le :céâidus sec est deux fois plus important et on note une forte concentration de tous les sels notamment des ions S04' Cl, Na, Mg, le rapport C1/S04 restant à peu près identique. Ces eaux étant plus ou moins stagnantes, l'évaporation plus intense explique aans doute cette augmentation de la salinité. L'influence du terrain est -p~ut­ ~tre également à envisag~rt~me sur une si courte distance.

En conclusion l'existence de ces sources" émergences et forages eon.d:L... tionne,a:ver. l' al:'i.dit~ du climat"la dynamique des sels. Les eaux météoriques y ~i.buent. peu par rapport à ces eaux profondes. salées et permanentes. La présence dl oueds à débit pérenne, de sebkhas et de nappes phréatiques sont les. ~estations naturelles des apports de ces nappes.

Les nombreuses étendues recouvertes par des sols halomorphes, le plus souvent ~seux. laisse à penser qu'il s'agit d'une eLlPreinte des niveaux statiques plus é1evés,qu1auraient atteints ces nappes au cours des périodes humides du. Quaternaire (VIElLLEFON, 1976). Une nappe phréatique de ~aible profonacur (entre 0 et 3 m) est alimentée par 1.a nappe artésienne. Son étude sera abordée plus loin en m€me temps que celle 4es sols.

5 LA VEGE TATION

Dans ce chapitre les types de végétation~rencontrés sur les secteurs choisis et leurs environs, seront indiqués à partir des observations sur le terrain~mais ne feront pas l'objet d'inventaires floristiques détaillés.

La détermination de quelques espèces~lors de la prospection pédologique dans le Sud~p~ésentait un certain intérêt. Il ne m'a pas été possible d'effec­ tuer une étude botanique' approfondie dans ce milieu très riche. Seules les es­ pèces les plus courantes m'ont été indiquées. -48-

5.1 La plaine de la Medjerda

Toute cette région étant mise en culture,la végétation naturelle se limite à quelques espèces annuelles. Dans certaines zones non cultivailes, elle est cependant présente mais reste conditionnée par la salinité et l'hydro­ morphie des sols. On trouve :• Joncus et Hordeum rnaritimum si le ndlieu est hydromorphe • Salicornia arabica, Arthrocnemum indicum si le milieu est salé.

5.2 Le sud Tunisien

H.N. LE HOUEROU a effectué de nOuilireuses études phytosociologiques dans le Sud Tunisien. Selon lui#une for~t c1air~ de pins d'Alep et de genèvriers de fhénicie pourrait constituer la végétation primitive. Actuellement cette végé­ tation a disparu et est remplacée par une steppe classique avec surtout des es­ pèces pérennes.

Sur les croates et encroatements gypseux superficiels des glacis~ .n rencontre une association à Zygophy11um album et à Anarrhium brevifo1ium. Une autre espèce gypsico1e, le Lygeum spartum, s'installe à la faveur d'un recouvrement sableux éolien.

En bordure de la sebkhet er Rah~a se développent des associations végétales halophiles souvent suffrutescentes avec principalement Ha10cnemum Strobi1aceuID, Limoniastrum ~yonianum, Sa1sola tatrandra, Arthrocnemum...

Les conditions d'aridité croissantes et l'intervention de l'hou~ sur le milieu ont provoqué une dégradation de la végétation primitive et actuel­ le. La différenciation des espèces végétales n'est pas directement sous l'inf­ luence du climat. Elles réagissent beaucoup aux conditions édaphiques : téneur en sels, gypse, calcaire; humidité; texture; porosité... et dans certaines zones au surpatarage. En raison du faible volume du couvert végétal, le facteur végétation dans ces régions arides n'est pas prépondérant pour influer sur l'évolution des sols. -49-

5.3 L'occupation des sols

o Le secteur Nord)grftce à l'utilisation des eaux de la Medjerda pour l'irrigation,est principalement le domaine des roaratchages et de l'arbo­ riculture. Four lutter contre les vents dominants~des lignes de brise-vents ont été implantées régulièrement. Les zones mal drainées et salées sont utilisées comme parcours mais leur exten­ sion est liw!tée.

o Dans le secteur sud on observe deux modes d'utilisation des sols • utilisation pastorale dans tout le domaine steppique • utilisation agricole dans les oasis et certaines rctites dép- ressions (garaet) Les oasis,eituées dans les zones d'artésianisme,sont dornin~es par les palmiers dattiers associés à des arbres fruitiers et des maratchages. Les dépressions

SO!'l.t. utili.sées en céréaU-culture pendant les années hur.ddes.

6 LE CON'lEX'lE SOCIO-ECONO~IIQUE

Nous nous intéressons exclusivement au domaine des périmètres irrigués.

6.1 La basse vallée de la ~~djerda

L'office de la nase en valeur de la vallée de la Medjerda (OMV1rM) est l'organisme responsable de la gestion hydroagricole de cette vallée et prin­ cipalement de la basse vallée. La haute vallée est sous la tutelle de l'offiee de .

A partir des eaux du barrage sur l'Oued ~rellègue, 31.000ha profitent d'une irrigation de surface, soit gravitairement (16.000ha), soit par pompage (14.000ha). Four les sols présentant une forte salinité, des réseaux de drainage ont été effectués sur l6.000ha. Ainsi 70 % des terres cultivées sont en cultures ~u irriguées mais pas plus fort taux d' irrigation,alors que les cultures cn sec occupent les 30 % restants. La production est essentiellement légundère et frui­ tière. Les cultures fourragères sont utilisées pour la produotion de lait. -50-

Plusieurs contraintes rendent la mise en valeur délicate

- lQ salinité des eau~.{environ 3 g/l) et la texture lourde des sols limitent une irrigation efficace. Une bonne connaissance des sols et des ap­ titudes culturales des plantes doivent pallier, dans une certaine mesure~ces 1nconvénien~s et définir les quantités d'eau à apporter par irrigation. Des travaux de drainage par drains enterrés permettent l'évacuation des excédents en eau et en sels.

~ une grande gU9Btité de ltmons est entrainée par les eaux de ruissel­ lement lors de pluies violentes. Un réseau d~ canaux à ciel ouvert limite cette éroeton~mais un entretien par curage régulier est nécessaire.

- une forte concentration de l'irrigation sur l'été alors que les eaux des ~uads sont au plus bas niveau

- l'aspect fo~~ier : depuis la réforrùe agraire. les pé~imètres irrigués ont des superficiés conlprises entre 2 et 50 ha•. L'état possède 7.000 ha et le reste est du dou~ine privé: 14.000 ha étaient initialement au privé et 10.000ha sont des terres de lotissement,anciennes propriét~de colons fransais reprises par l'état et distribuées à de petits agriculteurs. Le titre de propriété,étant individuel et non familial, il s'ensuit qu'un chef de famille peut inscrire plusieurs membres de sa famille et ~tre le seul à ex­ ploiter l'ensemble de la superficie, pouvant ainsi dépasser le plafond imposé. Le partage des terres entre les descendants accrott sans cesse le morce11ewent du parcellaire de la région. Les gros propriétaires, n'irriguant pratiquement pas, il devient difficile alors de sensibiliser l'ensecili1e des petits exp1oi~

tants aux techniques particulières de l'irrigationJ m@llie en les subventionnant, car les pratiques traditionnelles sont encore bien ancrées. La main d'oeuvre nombreuse est sous-eop10yée,a1ors que la ulécanisation se développe beaucoup. Cependant l~NV}i a fait un gros effort en vue de cette vulgarisation et bon nombre d'agriculteurs deviennent maintenant intéressés. -51-

En ce qui cpncerne notre secteur d'étude, une partie située sur la rive droite de l'Oued Chafrou a été aménagée. Un réseau de drainage par canaux à ciel ouvert entre des parcelles parallèles les unes aux autres,évacuent vers l'Oued Chafrou, les eaux drainées par le réseau de drains en poterie~implanté dans les parcelles il y a une dizaine d'années. Un réseau d'irrigation par canalisations à ciel ouvert complète l'aménagement hydroagricole. L'autre partie, entre la Medjerda et la route Tunis-~~teur n'est pas drainée et est irriguée par pompage des eaux de la Medjerda. La rive gauche de l'Oued Chafrou, située en position basse, présente un mauvais drainage naturel.

6.2 Le Sud Tunisien

Les activités agricoles se concentrent surtout dans les oasis, où l'on utilise les eaux des aquifères souterrains pour irriguer. Les surfaces ac­ tuellement irriguées dans le Sud Tunisien représentent 18.600 h8J c'est à dire environ 0,2 % de la surface de cette région. Le reste est occupé par la steppez où dominent l'élevage extensif et des cultures en sec plus ou moins aléatoires.

Les structures agraires restent traditionnelles mis à part quelques périmètres plus modernes (cultures sous serre). ~es principales productions sont la datte et les légnmes dans les oasis, les céréales et les olives pour les cultures en sec. L'élevage porte surtout sur la production d'ovins et de cap~ins.

De nombreux facteurs lindtent le développeriliant des oasis dans la région de Gabès et augn~ntent leur dégradation :

- les structures foncières sont caractérisées par un éluettement extrgme de la propriété. Les petits propriétaires confient leur terre à des Khamès,qui l'exploitent et reçoivent en retour une partie de la récolte de dattes, fruits ou légumes. Les Khawès se font de plus en plus rar2S (avec les possibilités d'emploi dans l'industrie et le tourisme) et les terres sont peu à pe~ laissées à l'abandon.

- les ressources en eau sont essentielles pour assurer le dévelop­ pement des activités agricolesJmais un tarissement progressif des sources et des -52- nappes artésiennes Qinsi qu'un accroissement de la salinité des eaux (nappe de la Djeffara) demandent des efforts supplémentaires de mise en valeur des terres. La gestion de lleau et du réseau d'irrigation dans les oasis est sous la respon­ sabilité d'associations syndicales et de syndicats d'oasis constitués par les propriétaires. Les moyens financiers faibles freinent beaucoup leurs actions.

- les activités industrielles centrées sur la région de Gabès se sont . beaucoup développées et réclament une main·à'oeuvre de plus en plus nombreuse.

Le tourisme ainsi que les possibilités d' émigration à l'étranger (Lybie-Europe) détournent également une partie de la population vivant dans les oasis.

) -53-

ElUDE DES DEUX SEQUENCES DE SOLS

.1 LA SEQUENCE DE SOLS D'EL HABIBIA

Le choix de ce secteur est lié à l'existence d'une station expérimentalel

située à 800 ID d'El Habibia sur une parcelle pr~tée par ~tr Abdallah Sahlia. Des études sur le comportement hydrique et physicochimique du sol aux irrigations sont effectuéosdans le cadre d'un prograL]De sur les périmètres irrigués. Il a semblé intéressant de connattre l'environnement pédo10gique inmlédiat~pouvant influer sur tel ou tel facteur physioochimique~en incluant la station dans une séquence de sols.

1.1 Localisation et description morphologique (Fig.8)

La séquence de sols choisie se situe au lieu dit d'El Habibia. Elle débute au niveau de ce village et~suivant un axe quasi~nt Sud-Nord~se prolon­ ge jusqu'à la rive droite de l'Oued Medjerda. Elle traverse en biais l'Oued Chafrou et la GP 7 Tunis-~~teur aux portes de Djedetda. Sa longueur est d'en­

viron 3 km et l'altitude passe de 26 [.1 près d'El Habibia à 19 L1 au niveau de la Medjerda, soit une pente moyenne de 0,2 %. Sur un premier tronçon de 1200 m la pente est plus accusée, en moyenne 0,5 %avec des variations locales plus importantes allant jusqu'à 1 %. Le reste de la séquence comprise entre les deux oueds, présente une pente quasiment nulle. L'Oued Chafrou est canalisé par deux talus de remblai et au niveau du bras n~rt la séquence traverse une zone nmrécageuse.

1.2 Caractères pédo10gigues de la séquence

Nous avons creusé 9 profils à peu près équidistants les uns des autres. N 5 Bras OUed Charrou Oued Medjerda morl de l'oued r""Tj JO 1 o _. 2 3 n tC ~ o . ! 4 Cl) 24 ~ 5 7 9 - + ! t t 18

12

6

o 1000m 2000 m 3000m

1 Echelle 1/600 n o c "0 ro L Echelle 1/12.500 ..... o "0 o w t8., 1 1 o 1 Ü m 1 3 '::T ~'.... "E!.. .0: c n r:: /1) ft) 3 /1) ~ a. /1) Ifl m 'tl n ::r o !2.. j\) ~ 1-· -t.1l o o o 1 o VI ..... 1 -55-

Les descriptions détai11ées~comp1étéespar les résultats d'ana1yse~sont four­ nies en annexe. Nous nous bornerons dans ce chapitre à indiquer tout d'abord les principales caractéristiques des différents sols rencontrés et leur répar­ tition sur la séquence. Ensuite nous essayerons de déternuner les relations éventuelles entre ces pro­ fils du point de vue pédo10gique et physicochimique.

Les sols de la séquence sc répartissent 'ne1cn les deux c1as­ ses suivantes sols peu évolués et sols sodiques.

1.2.1.1 sols...... peu évolués

Ce sont uniquement des sols peu évo1ués~non c1ima­ tiquesJd'apport alluvial qui se distinguent par les sous-groupes mod~l, ver­ tique et hydromorphe. Ces sols se sont constitués sur des alluvions carbona­ tées, qui caractérisent une faüu11e commune à ces sous-groupes. La couleur brune à brun-jaun~tre de ces sols ne permet pas une différenciation des divers profils.

- sous groupe-modal

Il est représenté par les profils 2, 8, 9. Un hori­ zon humifère peu développé repose sur un rn~atériau alluvionnaire de texture 1imono-argi1euse à argi10-1imoneuse. Celui-ci possède des variations notables au sein du profil cou~ au profil 2, où on note deux passées plus sableuses. Le profil 9 est beaucoup plus limoneux lui conférant une texture de limon' urgi­ 1eux . Une structure prismatique peu nette est décriteà partir de 90 cm~sauf pour le profil 9 où elle cor~ence dès l'horizon humifère (30 cm). On observe quelques traces d'oxydation sur les profils 8 et 9, qui semblent témoigner d'un ancien engorgement car ces sols drainent nornw1ement. La texture plus argileuse du profil 8 peut également être à considérer pour expliquer leur présence. -56-

~ sous groupe vertique

Les profils 1) 3, 4 et 7 se caractérisent par une structure en plaquettes obliques) dite vertique) sou­ vent nette avec des agrégats présentant des faces luisantes. Cette structure se développe,à partir de 60 cm,sur une hauteur variable allant jusqu'à 1,20 ID ou au-delà de 1,50 o. Les agrégats peuvent atteindre une taille de 5 cm. Une sur-structure prismatique peu nette se remarque sur les profils 1) 3 et 7. Les horizons vertiques correspondent à des textures argilo-limoneuse à argi­ leuse alors que les profils sont soit limono-argileux (1 et 3), soit argileux (4 et 7). Quelques faces de glissement~visibles sur les agrégats de l'horizon 60/85 cm du profil 3~ laissent supposer des mouvements internes.

De part la structure en plaquettes obliques grossière et nette et les larges fentes de dessication~on pourrait éventuellement placer lea.profi13 3. et 4 dans la classe des vertisols. Cependant la capacité d'échange reste in#érieure aux normes fixées par la classification et l'extension de cette unité dans le paysage reste très licitée. Peut ~tre qu'à la faveur d'un accident topographique tr~s localisé l'évolution du sol s'est faite vers une vertisolisation~mais rien ne nous le prouve vrain~nt. Nous avons donc conservé cc sol dans la classe des sols peu évolués

- sous-groupe hydrooorphe

Le profil 6 présente des manifes­ tations tr~s nettes d'hydromorphie avec,à partir de 85 cm,des taches de réduc­ tion nombreuses. La nappe est proche de la surface et cct situ~e lors de l'ob­ servation à 75 cm. Ses variations sont assez sensibles1car 10 jours auparavant elle se trouvait à 60 cm. On observe un horizon vertique entre 40 et 85 cm correspondant à une texture argileuse et pouvant définir un faciès particulier de ce type de sol. L'ensemble du profil est argileux ce qui emp~che une bonne évacuation des eaux. -57-

1.2.1.2. Dols...... sodiques (ou ha10morphes)

Le profil 5 représente seul cette classe. Il s'agit d'un sol sodique à structure dégradée, à alcali non lessivé, très salé li alcali à hydromorphi.c de nap:?e,sur des alluvions carbonatées. Pour classer un tel sol, on considère d'une part les observations de terrain et d'autre part lan analyses chimiques des échantillons prélevés.

L'enser~le du profil présente une structure massive et une texture argileuse. L'horizon 60/90 cm est affecté par le développement d'une sous-structure en plaquettes obliques,que l'on retrouve dans les profils amont et aVal. La conductivité est élevée~atteignant les 30 mmhos/cm vers 1 m. L'a1ca1isation élevée dans l'horizon de surface, non humifère, devient tr~s importante à partir de 20 cm. Les traces d'hydromorphie sont bien nettes aVec de nonilireuses taches de réduction~qui intéressent tout le profil sauf les 20 prenüers centimètres. La nappe est tr~s peu profonde (55 cm) et présente une forte teneur en sels de l'ordre de celle rencontrée pour les échantillons de terre. (voir paragraphe 1.4.2)

1.2.2.1 répartition des sols sur la séquence

La figure 9 nous indique la position des profils au sein de la séquence et les unités pédo10giques qu'ils représentent. Nous avons défini 4 unités distinctes.

L'unité 4 se rencontre uniquement dans la partie basse. On ne peut guère attribuer pour les autres unités de lien précis avec la topographie. L'unité ~ se situe dans la zone où la nappe phréatique est proche de la surface. L'unité 1 se répartit sur toute la séquence. Quant à l'unité 1 elle se cantonne au niveau de la Hedjerda sur des alluvions plus limoneuses. -- Fig. 9 Répartition des types de sols sur la séquence d'El Habibia

(voir la légende des profils en annexe)

._._. Limite inférieure du caractère humifère ____ limite supérieure du caractère verlique " Niveau de la nappe phréatique

5 6 '"-l''-L.L.<,-,\-_' -• :::::::=--r-'--I-----l:;~'7'ï------...,....,~,...,._------~~r_---~~'"

? -+-----:+-- 11111 '-.-.-. .-'-' ,II, -.'!l' 11111 - . .... 7 'II-- .f ,/11-

11111 IIIM

11111 11111

11111 '. ", ······.9

Texture 1imono-argileu se Il Texture argileuslO?

2 2 4 3 2 . VlHtique Modal' Verti q ue Très salé à hydromorp Hydromorphe Verlique Modal de nappe (Faciès verlique)

SOL PEU EV 0 L·U E non' climatique SOL SODIQUE SOL PEU EVOLUE non climatique

d'apport ·alluvial à sfructure dégradée d'apport alluvial à alcali non lessivé

.1 U1 co ,1 -59-

1.2.2.2. c.aractéristiques générales de la séquence

Nous avons essayé d'extrapoler à la séquence entière certains caractères corarnuns à plusieurs profils. C'est le cas notamment pour l'horizon hUu~fère, la hauteur de la nappe phréatique, la texture et le carac­ tère vertiqueJque nous avons figuréssur le schér~ de la page 58. Dl autres carac­ tères, non représentables sur la figure, viennent compléter la description pé­ dologique suivante de la séquence

- Tous les profils présentent une coloration assez uniforme.

- Les élé~~nts grossiers sont absents, tandis qulil existe des traces d'éléments figurés sous forme de pseudomycélium gypseux dans la partie haute (profil 2, 3, et 4). Une effervescence forte et généralisée se manifeste par­ tout.

- Les matériaux présentent en général une texture plut6t fine. Dans le milieu de la séquence (profil 4 et 8),ils sont argileux. Ils deviennent plus limoneux en aval jusqu'à la Medjerda~tandis qu'une texture limono-argileuse domine en amont, u~lgré une certaine héterogénéité (profil 2).

- Les sols ne sont pas salés sauf dans la petite zone endoretque (profil ). En été l'évaporation plus importante tend à concentrer les sels du sol et ce~ provenant de l'irrigation par des eaux chargées. Un apport raisonné en eau et un drainage efficace de ces sols permet d'éviter une aug­ mentation importante de leur salinité.

- L'hydromorphie n'est présente que dans la zone proche de l'Oued Chafrou (profilS et 6). Des traces de réduction sont très nettes et nom­ breuses,indiquant une nappe phréatique. proche de la surface ( < 1 m). Celle-ci s'approfondit au fur et à mesure que l'on s'éloigne de cette zone pour attein­ dre les cotes 1,50 m et 1,80 ffi1respectivement aux profils 7 et 4. -60- - Une structure de type "vertiquc" se développe d'une façon plus ou moins nette sur la majeure partie de la séquence (profil 1 à 7 sauf 2). Son développement semble important aux endroits où les caractères d'hydromorphie diminuent (nappe plus profonde) et où le matériau alluvionnaire présente une texture fine de type argileux (profil 3, 4 et 7).

1.3 Caractéristiques physiques

Nous avons prodédé pour les 4 premiers profils à des mesures de den­ sité apparente par la méthode du cylindre. Des analyses de laboratoire nous ont fourni des renseignements concernant la densité réelle, les pF à 2,8 et 4,2.

Concernant les mesures sur le terrain des densités apparentes, nous avons, pour un horizon, effectué plusieurs répétitions afin d'établir une fourchette de· variation, avec laquelle on peut interpréter les autres mesures. Pour 5 répétitions on a obtenu la valeur da = 1,59 ± 0,04, soit une erreur d'environ 3 %.

La méthode du cylindre est assez délicate Èl. mettre en oeuvre car les sources d'erreur peuvent ~tre non négligeables. En effet on utilise des cylindres métalliques d'un volume d'environ 100 cm3 que l'on adapte dans un support, tube métallique qui permet de l'enfoncer dans la terre avec un marteau ou un cric. Ce dernier est préférable pour éviter les éb4anlements autour du cylindre, mais pour un utilisateur seul il est assez difficile de tout manier correctement et la méthode devient fort longue. Le marteau a l'inconvénient de créer des ondes de choc qui peuvent, si le profil est un

peu trop sec, provoquer des fissurations OCt des tassements modifiant la den­ sité apparente de l'échantillon prélevé. Nous avons utilisé ce dernier pro­ cédé, qui ne s'est pas avéré trop g@nant pour les terrains d'El Habibia s~rtout durant la période hivernale. Parallèlement à ces mesures nous avons passé les échantillons à l'étuve afin d'en connattre l'humidité.

Les résultats ne permettent pas d'établir de liaisons évi­ dentes entre les 4 profils. On note cependant une densité plus faible en surface (1,2 à 1,4 pour les profils 2 à 4), qui est due au travail du sol. -61-

La densité apparente augmente avec la profondeur pour les profils 1 et 3 et atteint des valeurs de 1,6 à 1,8, mais le profil 1 reste assez homogène car la densité de l'horizon de surface est voisine de ces valeurs. Le profil 2 présente des fluctuations légères de la densité,dont les valeurs faibles correspondent aux passées sableuses rencontrées lors de la descrip­ tion. Celles-ci connaissent des humidités plus élevées que le reste du profil, indiquant peut-~tre des écoulements préférentiels au sein d'un r.~tériau de composition granu10métrique peu homogène.

Après une augmentation et une stabilisation de la densité apparente jusqu'à 80 cm, pour le profil 4, on constate une légère diminution à partir d'l m qui s'expliquerait,lors de la description,par une cohérence plus faible de l'hori­ zon 120/140 cm et peut-~tre par la structure en plaquettes obliques nette et grossière de l'horizon 60/120 cm. En profondeur des profils 3 et 4, l'hunddité est plus importante car la nappe phréatique est preche.

Elle a été calculée pour les 46 prélèvements7 effectués sur les 9 profils~par la illéthode du picnomètre. Les valeurs sont comprises entre 2,3 à 2,5 avec une valeur moyenne de 2,37. Il est intéressant de constater que cette valeur est sensibleocnt différente da la valeur coura~went utilisée 2,65~ce qui peut remettre en cause cet emploi systématique.

On a utilisé ces mesures pour évaluer la porosité des 4 premiers profils à l'aide de la formule P = ( 1 - da ). 100 o - dr da densit6 appcrente dr densité réelle Po Porosité en %

Les valeurs de la porosité sont comprises entre 26 et 48 %. Les horizons de surface sont plus poreux toujours sous l'influence du travail du sol, sauf pour le profil 1. Les variations de la porosité suivent celles de la densité apparente pour les profils 2 et 4}tandis que les profils 1 et 3 présentent une légère diminution de la porosité en profondeur. Il est difficile de déceler une tendance entre ces profils. On peut simplement remarquer que les deux profils amont ont une porosité globale à peu près identique et celle­ ci semble augmenter en allant vers l'aval. -62-

1.4 Caractéristiques analytiques

Les analyses sont effectuées au laboratoire de Tunis-l'Ariana~ dépendant de l'Institut National de la Recherche Agronomique de Tunis (INRAT). Elles por­ tent sur la totalité des prélèvec2nts de sols (46) et de la nappe phréatique (5))et nous donnent des renseignements complémentaires des données de terrain. Nous nous sommes déjà servis de certaines d'entre elles pour caractériser la texture et la salinité des sols. Nous essayerons,après avoir interprété les valeurs,de montrer certaines relations entre les paramètres physicochimiques.

1.4.1 !~~~EEE~E~~~~~_~~~_E§~~!~~~~_E~~E_!~~_§~~~~E!!!~~~ de sol

o Le pH est alcalin avec des valeurs situées entre 8,1 et 8,7.

o Les teneurs en ~atière organique des horizons humifères sont comprisese.~tre 1 et 2 % et diuunuent très vite dans le reste des profils. Les rapports C/N sont tr~s variables.

o Le calcaire total, compris entre 20 et 40 % pour les 9 pro­ fils, reste tr~s homogène au niveau de chaque profil. On note un léger gradient dans la teneur en CaC0 total depuis le profil 2 au profil 9. Le calcaire actif~ 3 compris entre 10 et 20 %,suit à peu près les n~mes variations. Le gypse n'exis­ te qu'à l'état de traces au niveau de l'analyse.

o A partir des données analytiques nous avons utilisé le tri­ angle des textures INRA J pour déterliuner la texture des échantillons. Nous avons vérifié l'appréciation de celle-ci sur le terrain. La teneur en argile peut atteindre des valeurs comprises entre 40 et 60 % pour les profils 4 à 8 et reste de l'ordre de 20 à 35 % sur les autres profils. On note une prédominance des sables fins sur les sables grossiers pour les pro­ fils limoneux et linlono-argileux. Les limons fins ont des teneurs comprises entre 25 et 40 %, lorsque la texture est surtout argileuse,et pouvant attein­ dre 50' % dans la zone limoneuse. -63-

o Le complexe absorbant est toujours saturé. Les valeurs de.s capacités d'échange sont variables et comprises entre 20 et 35 milliéquivalents/1OO g. 2 Les ions Ca + dominent pour tous les profils sauf le profil 5,où les ions Na+ sont plus ~portants, entraînant une tr~s forte alcalinisation. Les rap­ ports Na+/T de 67 % en témoignent, la limite inférieure étant fixée à 15 % dans la classification française des sols. Une três légère alcalinisatinn se produit à la base des profils 2, 4 et 6 par suite d'une concentration plus élevée des ions sodium~ans doute due à la proximité de la nappe phréatique et à ses. variations .

o Hormis le profil 5, tous le~ profils de la séquence ne sont pas salés (on utilise la licite de 7 mmhos/cw au dessus de laquelle on décrète qu'un~l est salé). Le profil 2 le devient un peu en allant vers la base. Le profil 5 présente des conductivités três élevées de l'ordre de 30 r~ho~/cm à partir de 20 cm. Pour les solutions du sol ,e~~traites à partir d 'une i-~te saturée et p~ése.ntant des conductivités électriques comprises entre 2 et 20 umIDos/cm, le laboratoire en effectue l'analyse chi~ique. Les ions Na+ et Cl-sont en général dominants et on note la présenc~ non négligeable d'ions sulfates.

Nous avons donc fait cinq prélèvements d'eau aux profils 5, 6 et 7. Ces deux derniers ont fait l'objet d'analyses cOffiplètes,tandis qu'une analyse partielle a seulement été réalisée pour l'eau du profil 5, ~r~s chargée en sels. Les analyses conplètes ne sont pas effectuées au labo­ ratotre, quand la conductivité devient supérieure à 20 n~ùhos/cm. Les gammes utilisées pour les analyses courantes ne sont alors plus valables, si on ne procède pas à des dilutionsJqui ont l'inconvénient d'augrnenter l1imprécision des mesures. -64-

Tableau VIII

Composition chimique

Cations (me/1) Anions (me/l) ~~~_l_~~_l~~_l_~__ ~~~_l_~~l~~~~l~~~!~~{~~~ 1 5 40 ;29/1/81 32 1 1 7,1 1 i ,4 ! 1 1 55 110/2/81 .134,5 120,4 1 7,2 1 , , 1 , 1 1 1 1 1 1 1 6 60 !29/1/81 !18,7 ! 10,2 1 7,7 22,0 32,01128 0,15 57,5 1161 6 2 1 1 1 ! ! ! ° 70 109/2/81 119,0 111,5 17,2 23,7 33,71132 0,13 56,3 1231 6 2,2 1 1 ! 1 1 1 1 ° 1 1 ! 1 1 1 1 1 7 120 !29/1/81 113,7 ! 9,0 17,5 129,1125,91 7310,06 29,5 961 6 3,3 1 1 ! 1 1 II! 1 °

On constate d'eOb1ée une forte teneur en sels de ces eaux notat~~nt en chlo­ rures et su1fatesJr.~is le rapport C1/S04 reste toujours supérieur à 1. Le cas du profil 5 est à mettre de c6té vu sa position topographique. On note cependant que là conductivité de la nappe à cet endroit rejoint celle de la

solution du sol qui varie de 26 à 31 L~hos/cm entre 40 et 100 CG.

Le bras de l'Oued Chafrou,situé à 40 ID du profi12 présente une conductivité plus faible, environ 17 mmhos/cm (voir p 44 ),sans doute dueà des apports hydriques en a~ont peu chargés. Cette v~leur est à rapprocher de celles ob­ tenues sur le tableau pour les profila 6 et 7, avec une certaine réserve quant aux teneurs en sulfates et chlorures qui sont respectiver~nt plus éle­ vées et plus faib1ea.

Ces deux profils sont situés/par rapport à la petite zone endoretque, de l'autre c8té du cours canalisé de l'Oued Chafrou. Nous avons omis de faire un pré1èven~nt dans l'oued proprcr.ent dit,..~is la proximité des profils 6 et 7 de son cours laisse à penser que sa salinité est du m~me orùre de grandeur. Les prélèvements ~ratiquéG à une dizaine de jours d'intervalle aux-profils 5 et 6, après un abaissement du niveau de ia nappe, laissent apparattre une

légère concentration des eaux en se1sJ rnais cette donnée n'est pas suffisamment significative pour en tirer des conclusions. Un suivi régulier de la composi­ tion chimique de la nappe dans le temps aurait été indispensab1e,si l'on s'était plus int~ressé à cette évolution. . Fig.10 SE~UENCED'EL HABIBIA Na+Mg

.. (me pour 1009) lLoO

120

.,. 5 aluralion

100 10

80 aD

y = 9.2522 x - 5,0266

60 Ir = 0.9694 l .30 point s y =1,0641)( + 24,7439 60

(r = O.'0025) 46 points

"

loO loO

20 20

20 loO 60 80 .,. Argile o 6 18 Conduclivi té ( mmhos/cm)

a. Teneu·r en eau à. la saturation en fonction de . b. ( Na + Mg) en fonet ion de la conductivité 1 la teneur en argi 1e 0\ VI 1 -h6-..

Fig.11 SEQUENCE D'EL HABIBIA

Relation ent re les rapports Na et Na =SAR. T (Ca +Mg/2)1/2 •

NalT

2S

20 y =1,2325 x +1,3682 1r = 0,893) 30 points

IS

5

5 10 15 20 25 30 SAR -67-

Ces pararootres sont tr~s peu dépendants au niveau de la sé­ quence. On note une corrélation assez bonne entre la teneur en argile et la teneur en eau à saturation. Cette relation est en général courante (Fig .10a).

En établissant (Na+lJ~) en fonction de la conductivité, on constate qu'il y a presque proportionnalité entre ces deu~~ variables. Leur corrélation est très élevée mais reste surtout valable pour de faiples conductivités :< 6 nmmos/cm (Eig . lOb) •

Nous avons essayé de voir s'il y avait une relation entre le rapport NalT et le S.A.R caractérisant l'intensité de l'a1ca1inisation. Il serrb1e qu'elle existe et soit assez bonne pour le faible nombre de valeurs (Fig.11).

1.5 Environnement pédo10gi9.':.e

Nous n'avons pas ~ffectué ùans ce secteur Je prospection pédo10gique à proprement parler maisJen uti1is~nt les profils de la séquence et diverses observations de terrain, nous avons établi le lien entre deux études pédo10­ giques au 1/50.000. L'une se situe au norci de Djedeîda et a pour limite la hedjerda (Â.QliL~nIJ 1975) et l'autre concerne le sud et le sud-est du sec­ teur s'arratant au ni~eau d'El Habi~ia (L.GUYOT, 1969). Cela se concr~tise par une petite carte pédo1ogique des environs d'El Habibia­ Djede~da (Fig. 12), pour laquelle nous avons prolongé les unités cartographi­ ques définies dans les deux études précitées, en englobant les unités ne sols que nous avons déterminées au niveau de la séquence.

Les sols peu évolués, non climatiques, d'apport alluvial dominent sur l'ensemble du secteur. Leur caractère nalé est plus prononcé aux abords de la Nedjerda. L.GUYOT confirme la tenclanc~ vertique mise en évidence au cours de l'étude de la séquence.

En amont de la séquence, au delà d'El Habibis, 1es ools peu évolués font place à des sols ca1cimagnésiques : 'sols bruns calcaires sur alluvions carbonatéeo.

- 0 .0 0 0- ,. LEGENDE

Sol peu évolué, non climatique, d'apportalluvial

1 modal 2 ver tique 3 hydromorphe 4 salé

5 Sol sodique, à structure dégradée, à alcali non lessivé très salé à alcali à hydromorphie de nappe.

6 Sol calcimagnésique, rendziniforme, rendzine à horizon, brun calcaire.

(::~Périmètre nouvellement cartographié.

Echelle ,1/50. 000 •

Fig.12 . CARTE PE DOLOGI OUE DU SECTEUR D'EL HABIBIA

(avec des extraits des études pédologiques de L. GUYOT, 1969 1 et A. GHARBI 1975) 0\ ..cr 2 LA SEQUENCE DE SOLS D'AOUlNET

Comme pour El Habibia cette séquence a été choisie à Aouinet en fonc­ tion de l'existence d'une parcelle d'essai,aur laquelle des expérimentations sont entreprises et suivies tout au long de l'année. Ces études fant ~alement partie du prograrr~ sur les périmètres i~rigués qui est mis en oouvre par J•VIEILLEFON •

2.1 ~ituat~n et descrietion ruor~hologique (Fig. 13)

L'cosis d'Aouinet constitue le site sur lequel la séquence a ét~ ~tablie. -Le lieu-dit d'Aouinet est traversé par la route Gabès-Sfax (GF1) et par la ligne de chemin de fer Gabès-Tunis.

La séquence commence en amont au niveau nes collines à croQte et encroQteruent gypseux,situées à environ 900 ru de la GP1. Elle se continue sur un axe Ouest­ Sud Ouest! Est-Nord Est en direction Ge l'oasis et de la mer. Après avoir fran­ chi la voie ferrée ct la GPl entre la gare d'Aouinet et l'enceinte militaire, elle entre dans l'oasis pour en ressortir aux abords de la Sebkhet er Rahia. Ce tronçon constitue la séquence proprer:l2~-:.t ,lite que nous étuô.ierons en détail, n~is pour avoir une vue plus globale nous l'avons ~rolongée jusqu'à la mer. Dans cette ùeuxiè"~ rartie la séquenc~ traverse sur une petite étendue la eebkhet, puis atteint une terrasse gyps8use encroQtée avant de .franchir un cordon dunaire situé en bordure du golfe de Gabès.

La longueur totale est de 5 500 li (Jont 2 500 ID pour la séquence). L'altitude passe ie la e~te 30 m à la c~te O,correspondant au niveau ne la mer. Elle est décroissante jusqu'à la sebkhet, cotée à 5 ru puis elle remonte au niveau de la terrasse et des dunes, respectivement à 7 et'lO m. Elle décrott de nouveau et rapidement sur la bordure littorale.

Sur les trois cents premiers Lètres, la pente est la plus importante, environ 3 %, ensuite elle diminue et devient uniforme (1 %) avec quelques légè­ res variations locales jusqu'à la 6ebkl~t. A ce niveau la pente est quasiment nulle. Aux abords de la terrasse elle augmente à nouveau en s'inversant et est O{) . Golfe de buu<._ o as is Sebkhet Terrasse gypseuse Dune Collines gypslO?uses •

JO Aouinel 2 GP1 24 ~ J.. 5 18 t 6 7 t ~ E> Echene r/600 9 10 18 12 + i t 11 17 + ~ ! ! 6 ·L Echelle 1/12.500

4000 m' soco-,

Fig.13 LOCALlSAïlON DE LA SEQUENCE Coupe topoqruphique .

1 -...J 2 . o •: Emplacement des profil 1

Echelle :1/50.000 -71- relativement constante sur le sommet de la terrasse jusqu'aux dunes avec cepen~ dant un léger accroissement de la denivellée. A partir des dunes elle s'inverse de nouveau jusqu'à le mer et atteint une valeur moyenne de 2 %.

2.2 Carac~ères pédologigues de ~a séguence

Sur la séquence proprement èite nous avons ouvert Il fosses équidis­ tantes de 250 m environ, qui sont décrites et complétées par les analyses en annexe. L'extension à l'enseuble de la séquence sera faite plus loin lors d'une interprétation plus générale.

Nous avons utilisé une classification plus spécifique à la Tunisie, établie par T.CHETIAOUI, qui est un résumé de cours donnés par G.AUBERT entre 1972 et 1974. Elle complète,notamment sur les sols gypseux,la classifi­ cation publiée par celui-ci en 1965, que nous avons utilisée jusqu'à présent à El Habibia. Deux classes de sols se dégagent sur cette séquence : les sols calcimagn~siques (ou calcomagnésimorphes) et les sols sodiques ou halomorphes.

2.2.1.1 GoIs calcimagnésiques

Le'profil 1 caractérise seul cette classe. Il s'agit d'un sol calcir~gnésique1à accumulation gypseuse~localisée~àencroatement et croate gypseux~sur sables gypseux. L'ensemble du profil présente une structure massive à débit plus ou moins an­ guleux et une couleur blanche jusqu'à 40 cID,devenant plus jaun~tre en profon­ deur. Une légère passée gris ros§tre est à noter entre 40 et 50 cm. La texture varie entre un limon sableux et un sable limoneux pour devenir sableuse à partir de 50 cm. Sur les premiers centimètres on constate un durcissement en croQte gypseuse discontinue. En surface au niveau des touffes de Lygeum spartum un voile éolien trèGocbleux, non gypseux rrais un peu salé recouvre cette croate. Des débris de croates sont également visibles. Tout le profil est constitué par des éléments figurés gypseux,dont les teneurs vont de 92 % à 70 % en allant vers la base du profil. Ces éléments sont finement cristallisés et s'envolent en poudre blanche lorsque l'on veut rafratchir le profil, bien que celui-ci soit tr~s cohérent. -72- En profondeur le gypse se présente sous forme de ma~rocristaux lenticulaires. La pénétration de fines racines est faible et se fait horizontalement en sur­ face. Elles deviennent verticales à la faveur de fentes bien nettes dévelop­ pées dans la partie profonde (à partir de 50 cm) et se ramifient en un réseau assez dense entre les faces planes de ces fentes. Une coloration brun jaune souligne celles-ci.

2.2.1.2 cols sodiques

Ils caractérisent le reste de la séquence et présentent des conductivités souvent nettement supérieures à 7 ~uhos/cm. Le profil 3, présentan~ seul des traces d'alcalinisation, nous permet de faire une distinction au niveau de la sous-classe. Dans la sous-classe des sols sodiques à structure non dégradée, le groupe des sols salins va se scinder en deux sous-groupes : sols salins à horizon superficiel friable, . sols salins à encrodtement gypseux de nappe.

Ces àerniers sont les plus représentés au niveau de 1 f oasis (profil l~ à 8, 10 et 11). Ils possèdent un horizon sableux reposant sur un encrodtement gypseux plus ou moins profond. La nappe plrréatique a été observée aux profils 5, 6, 7, 9 et la à environ 1,80 - 2 m. Les profils 5 et 7 présentent un horizon de surface légèrement humifère. L'enracinement des palmiers au niveau du profil G se fait en surface (20 cm) juste au-dessus de l'encrodtement gypseux. Tous ces profils sont caractérisés par des éléments figurés gypseux abondants, notamment des macrocristaux en fer de lance au profil 10. Des efflorescences salines sont à noter En surface au~c profils 6 et la.

Les profils? et 9 ont été placés dans le preuder sous-groupe car, soit on n'a pas rencontré l'encrodtement gypseux en profonde~r (profil 9), soit on l' ~ observé très en profondeur (p~ofil 2). Leur texture reste sableuse mais est plus argileuse.

Le profil 3 présente également un encrodtement gypseux de nappe peu profond mais sc distingue par une alcalinisation non négligeable. Cependant celle-ci n'a pas été vraiment décelée sur le terrain. -73-

2.2.2.1 répartition des sols sur la séquence . '" '" '" '" '" '" '" '" '" '" '" '" '" '" '" '" '" '" '" '" '" '" '" '" '" '" '" .'" '" '" '" '" '" '" (Fig. 14)

Les sols calcimagnésiques à accumulation gypseuse se situent sur la partie haute de la séquence, tandis que les sols sodiques occupent le reste. La difficulté pour définir des unités de sols dans cette c1asse,à partir des résultats d'ana1yscinsuffisants~nenous permet pas de déceler l'influence éventuelle de la topographie sur leur répartition.

2.2.2.2. caractéristiques générales de la séquence

Comn~ pour El Habibia nous avons représenté sur la figure 14 les relations possibles entre des caractères pédo1ogiques trouvéspaur plusieurs profils : niveau de l'encroQteu~nt gypseux de"nappe, substrat sab10­ gypseux, niveau argileux, nappe phréatique etc ...

La séquence se caractérise par

une couleur variant entre le jaune rougeStre et le brun sur tous les profils, sauf pour les profils 1, 6 et le. Le premier est surtout blanc, le second brun p31e et le troisième présente une passée impor­ tante verd3tre. Les deux prenders correspondent à deux encroQtements gypseux de nature différente,tandis que le dernier doit cette coloration à un matériau gypseux particulier.

. une texture principalement sableuse. Les profils 1 et 7 sont un peu plus limoneux tandis que les profils 2, 9 et 10 sont un peu plus argileux en profondeur. Mais on observe partout une prédominance des sables fins. Les profils 6 et 10 présentent des passées plus grossières correspondant à des cristallisations plus développées ùu gypse. Fig.14 Répartition des types de sol s sur la séquence d~Aouinet

1voir la 1ég en de des profils en annex"l

Nivea u supérieur de l'encroûtement gypseux de nappe Limite supérieure des sables gypseux 2 3 \:,,'f;'.. Umite du matériau plus argileux 4 :.::.:~.: 5 Niveau de la nappe phréatique 7 ...... 8 ...~\:..:;:. :;".:::: 9 10 ::.::.~.; ...... " 11 . i,.' .. .. . ' .. ' .. . ' "[ : ':~'. )/;", ...... 0 v, ?rv-t:-':-'-"-':-h ....:.:h': :::-::.' .. ' ... . '" .. - -...... :-+~::_'~'-~--r.-:---'-"'~_

. a hori~on... • à encroûtement à horizon peu salé a encroûtement gypseux de nappe de surface a encroûtement gypseux de surface sur encroût. friable gypseux de nappe sur sable s gypse ux 1- friable gyp. de nappe sur sables argi leux - gypseux

localiseé sol in cl alcali 1 sai i n 1non lessivé 1 à accu mulalion à structure là structure " à structure non dégrad e e gypseu se !non dégrad~dégradée

SOL 5 o L S 0 0 u E 1 "'-l CALCIMAGNESlCVUE ~ 1 l' -75- • une effervoGcence plus ou moins forte selon les profils. Elle dindnue en allant vers la base de certains profils (4, 5, 7, 10 et 11). La présence de l'encro~tement gypseux de nappe peut peut-être expliquer cela, n~is il ne semble pas que ce soit généralisable à tous les profils présentant ce type d'encro~ten~nt. une absence d'éléments grossiers. une structure ~ssive. une nappe phréatique située aux environs de 2 m dans l'oasis avec des variations locales. · une forte salinité de tous les profils. Cependant l' les horizons de surface (20 à 40 cm) des profils 1, 2, 3 et 4 ne sont pas salés. · des éléments figurés gypseux en abondance. C'est la caractéristique principale de cette séquence. Ils se présentent sous des formes différentes :

o en au~s et en pseudomycéliuul plus ou moins importants, soit répartis dans tout le profil, soit disposés en petits lits horizontaux dans certaines parties du profil ;

o en Lmcrocristaux de type lenticulaire, bien nets au profil 5 ou de type "fer de lance" au profil 10, indiquant peu-être un matériau gypseux particulier ou bien des conditions favorables à une cristallisation plus développée

o en encro~tement, soit de type calciruagnésique conrrùe au profil 1, soit de nappe sur le reste de la séquence le premier type est de couleur blanc ou jaunâtre et est très pulvérulent , le second se situe à des pro­ fondeurs variables et est plus ou moin~ compact; les cristaux de gypse sont plus ou n~ins développés selon les profils et on le trouve surtout au niveau de l'oasis. Nous étudierons plus loin ces accumulations gYFseuses.

2.3 Caractérï'stigues physigues

Coume pour El Habibia, nous avons effectué è2S mesures de densité apparente ruais sur l'ensemble des Il profils de la séquence. Pour 4 profils, nous avons procédé à trois répétitions sur un mêlJie horizon et pour -76-

les autres nous nous sommes contentés de deux voire une mesure à cause d'im­ pératifs matériels. La dispersion moyenne des résultats concernant trois ré­ pétitions est de l'ordre de 0,04,soit une erreur d'environ 3 %.

Les pré1èven~nts dans l'encroQtement de nappe se sont avérés tr~s pénibles, du fait des difficultés pour anfoncer le cylindre et de la grande friabilité, sous les chocs du u~rteau. Le découpage du cylindre au couteau était de plus tr~s délicat. Cependant,en répétant certaines mesures,on arrive à obtenir des résultats corrects. Le matériau gypseux encroQt~.n'est pas toujours homogène, ce qui rend les prélzvements plus aléatoires. Pour les profils 3, 4, 8, 11 il a été impossible d'enfoncer un cy1in(:rc tant l'encroQtement était compact.

Nou~ avons essayé de représenter les résultats obtenus sous forme de classes de densité/en prenant la séquence dans son entier (Fig. 15~L'extra­ po1ation entre deux profils est tr~s délicate et mérite certaineG réserves. Cependant on peut observer quelques ensenili1es où les densités sont voisines d'un profil à "l'autre,ce qui détermine une classe. Nous en avons distingué 3. La classe ~1,2 selm1e correspondre à un encroQtement gypseux important. C'est net au niveau du profil 1 n~is un peu moins sous l'oasis, où une petite zone se dégage cependant. On ne peut pas établir de relation entre cette classe et des teneurs en gypse précises, car il existe dans certains profils encroQ­ tés des valeurs nettement supérieures associées à des densités apparentes plus fortes. On note une décroissance de la densité apparente vers l'aval de la séquence.

Paral1èlen~nt nous avons représenté l!huraidité suivant le m~me schéma. Il ressort ~uc l'humidité est plus importante au niveau des encroQtements gyp­ seux. Une zone moins hurüide « 10 %),correspondant aux densités apparentes les plus fortes (1,4 - 1,S),semb1e se dégager. Le matériau moins gypseux expli­ que peut ~tre cela.

Le laboratoire a effectué les u~sures de densité réelle sur 49 échantillons correspondant aux prélèvements de densité apparente. Les valeurs -77-

Fig.15 SEQUENCE D 'AOUINET

Densité apparente·

0 1 2 ~ . .15.4 6' 7 \?10 ',.1 1\ .14.1

.9.6 ·16A .17,0 .15,1 .5.9 .13.3 .6.7 .15.4 .21.0

~ . 5.0 19.0 .13.8 .16.6 • 18:2 1< 10 ',.[ .17.2 .13.4 ·17.8 ·32,6 ·16.0 '16.4 .19.9 .13.6 1m - .11.2 . 26.8 '10.5 .14.2 .24.5 .1l.7 .23.7

1 > 10 .,. 1 .26.5 .11.7 1,5 m - .8,7

Teneur en eau (en % du poids de sol sec) -78- comprises entre 2, 1 et 2,6 avec une valeur moyenne de 2,38 sont proches de celles d'El Habibia et nous pouvons faire ici la même constatation concernant ces faibles valeurs. Celles-ci peuvent s'eJ~p1iquer en tenant co~pte de la den­ sité:du gypse, qui est environ de 2,3 et de sa teneur dans les échantillons. Les valeurs du profil 1 inférieures à 2,3 , sont peut être dues ~l une micro­ porosité plus importante.

Comme pour El Habibia nous avons évalué la porosité des 11 profils. Elle se situe entre 35 et 50 % mais cat surtoutvoisine de 40 - 45 %. Le profil 1 est très poreux (entre 45 et 50 %). Le profil 4 présente un enrichisseoent en gypse du haut vers le bas avec une diminution de la porosité. Il est difficile d'y voir là une relation généralisable car les autres profils ne perr~ttent pas de confirmer une telle observation. Au contraire on note des porosités plus élevées au niveau de l'encroOtement gypseux (profil 7).

2.4 Caractéristiques ana1ytigue~

Les analyses des échantillons des sols d'Aouinet et ses environs ont posé au laboratoire de Tunis-1'Ariana bien des prob1è~es, de part leur carac­ tère sableux, gypseux et salé. Les protocoles cxpérin~ntaux sont .bien établis pour les sols courants ~~is ne peuvent que très diffici1en~nt servir pour ce type de sol très p~rticu1ier. Seules les analyses concernant le carbone, l'azote, le calcaire total, le potassium, le phosphore, le pH, la conducti­ vité et le gypse ont pu être faites dans de bonnes conditions. Etant donné les conductivités élevées, Je nombreuses données concernant la composition chirJ1que de la solutioniu sol sont manquantes.

La détermination du complexe absorbant s'est révélée très délicate sur ~. ces sols donnant souvent des résultats aberrants,notamment des teneurs en Na échangeable supérieures à la son~e des bases échangeables. La composition ioni­ que du complexe absorbant est indiquée lorsque les valeurs sont cohérentes, sinon seule la valeur de la capacité J'échange est notée. L'inconvénient ~~jeur réside dans l'appréciation de l'a1ca1isation qui a été définie à partir du rapport Na+/T,'pourcentage des ions Na+ dans la capacité d'échange cationique. -79-

Lorsqu'on dispose des analyses de la solution du solon peut éventuellement pallier ce défaut en utilisant le "Sodium Absorption Ratio" ou 2 &AR = Na1«(Ca +Mg2+~2Jl/2 (POUGET, 1963). Seulement aucune étude précise ne permet de dire qu'il existe, sur les sols sableux, gypseux, salés une corré- 1ation entre les valeurs du Na+/T et celles apportées par le lliùl. On ne connait donc pas la valeur limite du SAR déter~nant le phénomène d'a1ca1isation. Dans certaino cas nous ne disposons ni de la composition cationique du complexe absorbant, ni de la composition ionique de la solution du sol, cc qui rend encore plus ardu l'interprétation notar~~nt,quand il s'agit de classer le sol en question.

L'analyse granu10métrique sur les sols gypseux ne se pratique pas au laboratoire si les teneurs en gypse sont trop élevées. Dans un premier temps oh.a demandé. la u~sure du pourcentage en gypse, sur les 133 échantillons pré- levés et nous avons convenu que~pouL des teneurs supérieures à 5 %, on déter- minerait leur granu10n~trie en appliquant le protocole d'analyse sur les sols gypseux, mis au point par J.VIEILLEFON, 1978. Cela était le cas pour 110 d'entre eux, le reste étant passé dans le ciLcuit normal du laboratoire. Nous n'expo­ serons pas en détail les différentes étapes de cette manipu1ationJmais il con­ vient d'en préciser les améliorations. Pour minimiser le phénomène de flocula­ 2 ~. tion des argiles avec les agents ioniques, tels que Ca +, on enrobe les parti­ cules gypseuses par une mince pe11icu13 de sulfate de baryum. Les paramètres de prélèvements des fractions fines à la pipette tiennent compte de la teneur en gypse, influant sur la densité réelle de l'échantillon. Enfin les diverses fractions granu10r:étriques sont séchées dans une étuve à 60 - 700 C pour éviter le passage du gypse à l'état de senu-hydrate.

o Le pH de ces sols est alcalin avec des valeurs con~rises entre 7,7 et 8,8. Il est plus élevé daus le profil 1 et semble diudnuer un peu au niveau de l'oasis (pH d'environ 8)

o Les teneurs en n~tière organique sont toujours inférieures à 1 % avec des rapports C/N tr~s variables. Ce sont des sols très peu riches en composés organiques, le couvert végétal étant tr~s faible et les racines se répartissant en surface. Dans l'oasis l'enracinement plus profond des anciens palmiers permet des apports de matière . organique toujours très localisée.

o Le taux de calcaire total est toujours tr~s faible et u~me nul sur certains profils. Nous n'avons pas procédé.à l'analyse du calcaire actif car,sur les sols gypseux,les résultats ne veulent pas dire grand cllose : une 2 proportion inconnue d'ions Ca + provenant de la solubilisation du gypse peut donner, en présence de carbonates, àu calcaire apparent. On note pour le profil 1 une augmentation légère vers la base.

o Les résultats concernant la granulométrie indiquent, dans un premier temps, le caractère tr~s Gab1eux de ces sols. Pour tous les échan­ tillons, la son~e des fractions granu10fllétriques ne bouclent pas à 100 % + 2 %. La plupart se situe entre 90 et 95 %. On n'est pas certain que la méthode em­ pêche complètement la floculation. Une petite quantité d'argile et de limon fin ne doit pno ~tre mesurée, ce qui sous-estime leurs fractions respec­ tives, en particulier celle en argile, car le phénomène de floculation peut mieux se manifester au cours de la sédimentation plus longue. Certains échan­ ti11ùns présentent des écarts plus importants, avec des pourcentages allant entre 70 et 80 %. On ne peut pas trop en tenir compte et on s'aperçoit qu'ils correspondent souvent à des textures observées plus argileuses sur le terrain, indiquant peut-être une floculation plus importante au cours de l'analyse. L'interprétation des fractions fines Argile et Limon fin doit donc se faire avec certaines réserves. On constate que la teneur en argile reste toujours inférieure à 20 % ct est en général tr~s faible. Il en est de TI~me pour les. limons fins, rns à part le profil l,où l'on note des teneurs plus élevées allant de 50 % à 15 % et décroissantes vers la base. Les sables fins entre 50 et 80 % dominent sur l'ensemble de la séquence, ex­ cepté toujours au profil l,où les sables grossiers ont des teneurs équiva­ lentes ou supérieures (entre 30 et 40 %).

o Pour le gypse on note des valeurs allant jusqu'à 90 % pour le profil 1.La figure 16 montre la répartition du gypse en fonction de la pro­ fondeur pour chaque profil de la séquence. -- - - -

90 100 Gypse 010 .. 701 _ 1 , - 10 Conductivité (mmhos/cm) 20

40

60

. so

100

12 140 1 2 160

180 10 9 5

200 200

Profondeur (cm) Profondeur (cm)

Fig. 16 REPARTITION DE LA TENEUR EN GYPSE ET DE LA SALI NIïE . DANS LES PROFI LS DE LA SEqUENCE D'AGUINET

1 c: f­ I -82-

Seule 13 courbe correspondant au profil 1 est décroissante vers le bas indi­ quant une accumulation importante en surface avec des teneurs supérieures à 70 % sur tout le profil. Les autres courbes sont caractérisées par un ou plu­ sieurs pics situés à des profondeurs variables, correspondant à un encroQte­ ment gypseux de nappe. Les teneurs en gypse à ce niveau varie entre 25 et 60 %. Le profil 6 présente un encroQtement sur tout le profil avec des teneurs at­ teignant 85 %. L'horizon de surface du profil 11 est très nettement plus gyp­ seux sans pour autant présenter des caractères d'éncroQtement sur le terrain.

o Le complexe absorbant nous donne des valeurs très variables, entre la et 25 me/100 g jusqu'au profil 6 inc1u~ et inférieures à 5 me/1OO g à partir du profil 7. On ne peut pas conclure sans analyses complémentaires. De nombreuses valeurs du Na/T font défaut par suite de résultats aberrants lors de l'analyse. Il est fréqent de trouver sur les sols salés et gypseux de Tunisie des valeurs ~rès élevées du r~pport Na/T,traduisant en principe une forte alcalinité. Cependant les observations Ge terrain ne confir~ent pas l'existence d'une alcalinisation. On peut ne pas en tenir compte lorsque le 2 complexe est a1iw~nté en Ca + par du gypse présent en quantité suffisante (VIEILLEFON , 1976).

o Les teneurs en sels sont particulièrement élevées sur certains profils. Dans les horizons de surface les conductivités peuvent at­ teindr2 50 à 60 ~~los/cm (profil 10 et 11) et restent en général situées entre 30 à 40 mmhoicm ;.Jour les profils de l'oasis. Les profils de salure (lig. 16) nGUS donnent quelques indications concernant la répartition des sels au sein des profils. Les profils 6, 7 et 11 présentent un profil de salure décroissant vers la base,tandis que le profil 2 présente l'inverse. On remarquera que le profil 1 très gypseux n'est pas salé (si ce n'est une légère salure en pro­ fondeur). Au sein des autres profils une accumulation des sels plus ou moins importante entre 20 et 60 cm est à noter. Vers la profondeur de tous les profils (sauf le profil 2), la salinité diminue et se stabilise entre 5 et 15 hmmos/cm. Le prefi1 2 doit correspondre à un régime hydrique particulier,qui tenù à faire migrer les sels vers la base du profil. Pour les autres la dynamique ùes sels vers le haut est apparen~nt générale. -83-

Nous avons réalisé trois prélèvements de la nappe, un au niveau de la séquence (profil 7) et deux en ava~ en bordure de la dépression sebkhatque (profils 23 et 24, voir Fig. 17).

Tableau IX

! ! ,

Le maintien de la nap?e phréatique au cours de l'année ne peut pas s'expliquer si on fait intervenir la pluviométrie, trop faible dans ces ré~ cions arides pour l'alimenter. L'mdstence de nappes souterraines permanentes permet par contre cette a1iu~ntation continue. On constate la IJréscnce de cette ncppe ~)hréatique surtout dans les o.:lsis et les dépressions sebkltatques, où des infiltrations latérales d'eaux limrines sont pos­ sibles en bordure ùa mer.

La profondeur de la nappe correspond à un équilibre entre les apports (pluies, ér~rgences artésiennes, irrigations) et les pertes (évapora­ tion, végétation, écoulement latéral). Selon la s~ison la hauteur de la nappe varie. En été une forte évaporation du sol et une forte activité racinaire, 1iéesà une intense évapotranspiration, contribuent à abaisser le niveau de la nappe. Les sels plus concentrés ont tendance à précipiter. En hiver la plu­ viométrie augmentant, la nappe remonte et dissout une partie des sels. Cette

variation peut attendre 1 ID et plus (POUGET, 1968). Des fluctuations plus locales p~uvent avoir lieu lors dlirrigation~ mais la nappe se stabilise en quelques jours. -84-

Au dessus du niveau de la nappe on observe une portion du sol, où l'humidité reste voisine de la capacité de rétention: c'est la hauteur d'ascension capil­ laire ou frange capillaire, qui est de l'ordre de 0,50 m à 1 m sur sols sab­ leux (POUGET, 1968). La présence de gypse peut augmenter cette hauteur (hygroscopicité du gypse). ~~is les sels dissous dans la solution du sol ra­ lentissent la vitesse d'ascension.

Dans l'oasis d'Aouinet, la salure de la nappe est de 8,5 g/l au profil 7. Elle est plus élevée que celle de la nappe artésienne (3,5 g/l) observée au niveau d'un atoun, qui se situe à environ 400 m et dont nous avons donné l'analyse chimique dans un précédent chapitre(voir tableau p 46),

La concentration ionique est plus forte et le rapport C1/S04 devient supérieur à 1. L'enrichissement en chlorures est sans doute lié à la précipitation du gypse, qui est moins soluble. La présence probable de sulfate de magnésium 2 donne des teneurs en Mg + élevées et supérieures à la teneur en Ca2-~ et diminue la solubilité du gypse par effet d'ion con~un (POUGET, 1968). La conductiuité de la nappe phréatique (12,8 rnrnhos/cm) est proche de celle de la solution du sol située juste au dessus de son niveau (9,2 ~i~os/cm) : nous nous situons dans la frange capillaire. En bordure de la sebkhet, la conductivité de la nappe devient très élevée (35 à 55 mmhos/cra).

2.5 Environnement pédo10gigue de la séquence

Une carte pédo10gique, établie par M.POUGET (1966) au 1/100.000, existe dans le secteur de Gabès Nord. Pour compléter l'étude prop­ rement dite de la chatne de sols nous avons procédé à une prospection dans un périmètre limité par les oasis d'üudref et Netou1A, par l'oued Me1ah et par la n~r. Nous avons ouvert 25 profils, y compris ceux de la séquence (Fig. 17). oasis o 19

00 0 0' CID ft 4 23 5 •6 •7 e SG e 1) @ jT Et -.... 10 . 11 Sc;. SG SAG ...... ",::; . '\) 24 ' 00 [TI El,. (j)

CID 1> 0 Q -5,, Q s''s Q cI@ /If el N 0 Echelle : , (Ji 1/25.000 Q ~ '=1" 11), !/' , ' " Fig.17 CARTE PEDOLOGIOUE DU SECTEUR D'AOUINET J Cl:) VI 1 -86- LEGENDE =

1 Sols minéraux bruts, non climatiques, d'apport éolien

2 Sols ca1cimagnésiques, gypseux, à accumulation localisée, à croate et encroOte­ ment gypseux

Sols sodiques, à structure non dégradée, sols sa1ins,à encroatew~nt de nappe 3 salinité entre 7 et 30 mmhos/cm 4 " Il 30 et q·O n'aInhos/cm 5 " supérieure· à 40 mmhos/cm

6 Sols sodiques, à structure non dégradée, sols salins, à horizon superficiel friable

7 Sols sodiques, à structure dégradée, sols à alcalis non lessivés, sols salés à nappe peu profonde.

SIGNES ANNEXES

A@i Dunes 3î: Galets encroQtés

W. Croate gypseuse en surface H Hydromorphie temporaire

}~tériau originel sables gypseux

SAG " " sables argileux gypseux

.5 Emplacement des profils

Encrofitement gypseux

! Profondeur ! de surface de nappe ! ------! ------! 0 40 cm 1 ! ! -.sI. )l- !: 40 120 cm ! ! ! 00 00 ! > 120 cm ! [ï] ~ ! ! -87-

Les profils de la zone s'apparentent à certains profils de la séquence, quant à leurs caractéristiques morphologiques, et possèdent tous une granulométrie très sableuse.

· Sols minéraux bruts, non climatiques, d'apport éolien. t •••••••••••••••••••••• " •••••••••••••••••• , •••• t •••••• Le profil 18 a été creusé en bordure des dunes qui sont du sable quartzeux quasiment pur. En sondant à la tarière plus profondément, on passe à un matériau sablleux et gypseux. Les dunes se sont donc installées postérieurement, sur ce matériau.

· Sols calcimagnésiques, gypseux, à accumulation localisée, ••••••••••••• 1 ••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••• à croftte et encrofttement gypseux. .." . Les profils 14 et 17 présentent un encrodtement gypseux de surface, avec une crotlte gypseuse discontinue au niveau du profil 14. Le profil 17 enferme dans l'encrotltement des graviers et galets qui laissent à penser qu'il s'agit d'\ul ôucien lit J'oued. La situation haute de ce profil par rapport à la dépression alentour peut peut-être s'expliquer par une inver­ sion de relief, où le matériau encrodté plus compact aurait résisté à l'éro­ sion des ea\Oc. 14ais pourquoi l'encrodtement a-t-il été plus développé à cet endroit? On peut songer à des restes de bordures d'oueds?

· Sols sodiques à structure non dégradée, sols salins, ••••••••••••••••••• i •••••••••••••••••••••••••••••••• à encr06tement de nappe.

Ils présentent une forte salinité et une forte teneur en gypse, qui sont les deux éléments marquants de ce secteur :

o 11accumu1ation de gypse se fait à la faveur d'un encroatement gypseux de nappe, que l'on trouve à des profondeurs situées entre 40 et 120 Cm et sous une forme plus ou moins cowpacte et friable.

o la salinité est surtout importante dans les horizons de surface, le:; conductivités pouvant atteindre 70 à 80 ~1os/cm (profils 23 et 24). Noua avons effectué, pour ces solo sodiques, à structure non dégradée, salins, à enc~o~tcment de nappe, trois subdivisions selon leur degr.é de salini­ té au niveau de l'accumulation en sels solubles. -88-

Nous avons ainsi distingué les salinités allant de 7 à 30, de 30 à 40 et su­ périeures à 40 mmhos/cm, correspondant aux unités cartographiques 3, 4 et 5 .

. Sols...... sodiques,à structure non dégradée, sols salins,à horizon...... superficiel friable Le profil 22, situé dans le lit de l'Oued Melah, est forte­ ment salé ettrùs sableux. La teneur en gypse est non négligeable. On note à une faible profondeur (20 cm) un r.~tériau verdatre gypseux, que Iton a ren­ contré plus macrocristallisé dans la séquence (profil 10), mais dire qu'il s'agirait du ~me uatériau reste délicat.

Le profil 13, corres~ondant à l'unité 6, ne présente pas d'encroQtement de nappe mais un horizon superficiel friable. Sa position to­ pog~aphique dans une microdépression ccnditionne peut-être le régime hydrique de ce sol, qui voit la teneur en sels solubles auguenter en profondeur, le profil restant peu riche en gypse.

. Sols sodiques,à structure dégradée, sols à alcalis non ...... lessivés,...... sols salés à nappe peu profonJe Au niveau de la sebl~het cr Rhd~a nous avons effectué des sondages à la tarière qui ne nous ont pas indiqué d'encroQtement gypseux de nappe mais,la présence d'une nappe phréatique peu profonde. La aalinité y est ttès élevée (entre 65 à 80 romhos/cm jusqu'à 1 m). La teneur en gyvse est assez forte (30 %) en profondeur et la granulométrie est plus argileuse avec toujours une proportion importante en sables fins.

2.6 L'accuhîU1ation gypseuse

Nous n'avons pas noté de ralation entre le gypse et le cal­ caire, sauf au niveau du profil 1, où à une diminution de la teneur en gypse -89-

Fig.1B SEQUENCE O'AOUINET

gypse .,.

"0

80

t 60 ~ . ~. Y = 1,6809 x + 11,9644

1 : ( r = 0,7635 ) 64 point 5 ~ 40

20

10 20 JO 40 50 Sable grossier .,.

Teneur en gypse en fonction de la teneur en sable grossier vers la profondeur semble correspondre une augmentation de la teneur en cal­ caire total. C'est un phénomène souvent observé dans les sols à encroQtement gypseux de surface (VIEILLEFON, 1976). Dans l'encr06tement de nappe la re­ lation n'apparatt pas. Au point de vue de la granulométrie : étant donné les res­ trictions que nous avons émises à propos de la qualité des résultats concer­ nant les ar&iles, nous n'avons pas essayé d'établir de corrélations entre les taux d'argile et de gypse. Par contre pour les sables grossiers, il semblerait qu'il y ait une légère corrélation avec la teneur en gypse (fig. 18). Elle est surtout valable entre 30 et 40 % de gypse correspondant à 10 - 15 % de sables grossiers. Cela ne correspond pas forcèment à une cristallisation plus importante du gypse. La comparaison des profils de teneurs en sels et en DYvsC (fig. 16) semble indiquer que l'accumulation des sels pour la plupart des profils (3, 4, 5, 8, 9, 10) se situe juste au dessus du niveau de l'encr06tement gypseux de nappe. Le profil 6, encr06té sur pratiquement toute sa hauteur, est salé dans la couche superficielle mais la teneur en sels solubles chute tréo vite dans l'encr06tement. Les profils 7 et Il sont trés salés dès la surface et la teneur en sels décroit progressivement jusqu'à l'encro6tement. On peut donc faire la m€rne ren~rque que précédemment concernant l'existence d'une àccu~IDlation saline. La remontée des sels a sans doute dans ce cas été plus importante. Le profil 2 par contre présente un encr06teme~t gypseux très profond (;>1,20 m) riche en sels solubles.

~~ous avons fait tniller par le laboratoire de l'ORSTOM-BONDY une lame mince, au niveau d'une fente ~lanaire de l'horizon 4 du profil 1. Le gypse apparatt nûcrocristallisé. La structure vacuolaire est assez impor­ tante. On note peu d'éléments clastiques. D'autres études ont montré que l'on n'observe pas J'augmentation de la taille des cristaux de gT~se en profondeur, mais plutet celle des vides cnntenant des cristaux de plus grande taille (VIEILLEFON, 1976).

La présence du g~~se dans les sols salés se traduit par une précipitation sous forme d'amas, de pseudomycélium et surtout d'une masse -91- finement microcristallisée, qui confère aux horizons une compacité et une consistance plus forte et qu'on app~lle localewent "terch" on encroiltement gypseux de nappe.

2.6.3.1 Les facteurs de mise en place

Ces facteurs reprennent les différents composants de l'environnement, que nous avons présentésdans le deuxième chapitre. Nous retiendrons les conditions particulières favorisant l'élaboration Jes croQtes et encroQtements gypseux. Certaines d'entre elles sont plus spécifiques aux accumulations de "surface" (de type calcimagnésique) ou aux accumulations de nappe. Par exemple la nature du substrat est plus importante pour les premiè­ res, tandis que l'action d'une nappe salée influe plus sur les secondes. On distingue donc les facteurs suivants

o le climat l'aridification croissante du climat au cours du quaternaire a entraîné un abaissement du niveau des grands a~pareils artésiens et par suite Jes nappes phréatiques

o le substr~t : les grandes étendues à croates et encronteu~nts gypseux de surface correspondent en général ïl des matériaux, dans lesquels le gypse est abonùant, LE RODEROU signale également -92-

l'importance d'un matériau rich~ en gypse au dé­ part, dans l'élaboration d~s encroQtem~nts de nap­ pe. Un problème se pose c~p~ndant pour les croQt~s gypseus~s situées en position haute sur d~s subs­ trats non gypseux.

o la pente: sur des p~nt~s faibles' (<:15 % d'aprèsA. lf~RI) l~s croQtes et encroQt~m~nts gypseux se géné­ ralisent, tandis qu'ils sont absents lorsque la pente devient forte. On observe seulement des ré­ s~aux polygonaux plus ou [".10ins développés.

o l'érosion": e11~ intervi~nt dans 1~ démantè1em~nt des surfaces encroaté~s ~t, cn dégageant l'encroQ­ ternent blanc à l'air 1ibr~, favorise le durcisse­ ment des croates et son ~nrichissement en gypse.

o la végétation et l'homme: les racines de certains végétaux en "pompantll l~s solutions chargées en sulfates de calcium peuv~nt entratner des accuuro- 1ations localisées de gypse 8 aines d~ racines

ll et liras - ke1b •

La protection du sol par les végétaux contre l'éro­ sion joue un grand re1e pour diminuer l'~xtension des zones encroatés. En effet la dégradation de la végétation par des agents naturels ou anthropiques (céréaliculture, surp&turag~) sur certains sols à substrat gypseux en est une cause essentielle.

o le temps: il semble que l'épaisseur et l'extension , '. des croates soient plus importantes sur les subs- trats les plus anciens. ~~is on ne peut rien dire sur les vitesses réelles des divers encroQtements. -93-

o la nappe phréatique: l'action des nappes sàlées, le plus souvent saturées en gypse, joue un raIe important dans la forrr~tion des encroQtements gyp­ seux de nappe. Elle est en relation avec le cou­ vert végétal. Celui-ci utilise l'eau de la nappe par l'intermédiaire des racines qui, en servant de filtre, ont tendance à concentrer les sels à leur niveau.

La nature du couvert intervient aussi : dans les ~asis, les palmiers présentent un enracinement plus déve10p?é et plus profond. En été l'évaporation plus in~ense den~nde une alimentation plus grande en cau pa~ les végétaux, ce qui entratne un abais­ sement du niveau de la nappe et une augmentation de sa salure.

2.6.3.2 l,cs différentes théories sur la formation .... " . des encroQtements gypseux

Si l'une d'entre elles concerne la constitution des bourrelets gypseux, aux abords des sebkhas (lunettes), et des vastes surfaces de dunes gypseuses, les autres tendent d'expliquer la formation "in situ" à partir d'un matériau sédimentaire gypseux ou à partir d'une nappe riche en sulfates. La première fait intervenir le transport éolien, tandis que les aecondes met­ tent en jeu des phénomènes de dissolution et de précipitation associés à des transports en solution suivant différentes directions privilégiées.

o La théorie du saupoudrage éolien 00000000000000000000000000000000·

. 'R:COQUE, 1962 enèst'l'auteur, mais elle est assez contrever­ sée quant à son argumentation. Elle stipule que "la mise cn pl;.lce du gypse des croates résulterait d'un saupoudrage intermittent de poussières, surtout sali­ nes, diffusées JGlns l'atn,osphère par J.2. v(:nt. -94-

Ces poussières proviendraient des importantes réserves en gypse concentrées par l'éroàion dans les grands chotts, à partir des affleurements de leur bas­ sin versant. Le recouvrement éolien, au fur et à mesure de son accroissement, serait, cimenté par l'infiltration des eaux pluviales. La fixation de ces poussières par une végétation abondante permettrait aux processus d'encroQ­ tement de se développer.

Cette hypothèse est étayée par différentes observations notarr~ent la rareté d'é1èments clastiques dans les encrotltu cntset l'existence de ces chotts, sources inépuisables en gypse. Cependant elle n'écarte pas comp1etement la possibilité d'une évolution "in situ" des encrotltements, car les arguments sont très criticab1es. L'alimentation en gypse des vastes zones de déflation, que représentent les chotts, se fait p1ut6t par résurgence des nappes souter­ raines ce qui ne peut justifier la sélection des particules gypseuses et ar­ gileuses par gravité. L'abondance de la végétation formant écran pour arr@ter les particules reste à démontrer. La stabilisation de ces dép6ts sur des substrats divers, avec maintien de l'encroQtement gypseux en surface sans dissolution par les eaux météoriques, demeure assez flou.

o Théorie de la migration per descensum oqooOoooooooooooooooooooooooooooooooo

En faisant l'analogie avec les horizons d'accumulation

. calcaire, certains auteurs ont songé, II sous un sol steppique", à un lessivage des sels avec formation d'un encroQtement en profondeur par concentration et précipitation. Cette hypothèse est difficilement envisageable pour tous les types d'encroQtements gypseux, si ce n'est ceux situés sous un encroQtement calcaire, où le gypse plus soluble est entratné plus bas.

o Théorie de la migration latérale 00000000000000000000000000000000

Ce phénomène peut intervenir lorsqu'on a un encroQtement calcaire sur un encroQtement gypseux. L'observation d'une remontée des encroQ­ tements gypseux vers la surface, à la base des glacis et l'existence de gypse ~an3 les zones d'émergence des nappes artésiennes, dans les situations basses peuvent constituer des arguments à cette hypothèse. Mais elle ne reste valab­ le que pour des accumulations très localisées. -95-

o Théorie de la nugration per ascensum OOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOvoooooo

c'est la théorie la plus facilement admise, mais elle demande à €tre étudiée plus dans le détail. Sous une influence clir~tique accroissant l'évaporation et l'évapotranspira­ tion, les matériaux à Itorigine peu ou non gypseux le deviennent par concentra­ tion et précipitation progressive, au fur et à mesure de la remontée capillaire des eaux de la nappe. La présence de racines intensifie ce processus.

o Théorie de l'origine lagunaire 000000000000000000000000000000

S.FASSARGE, 1927, en étudiant les rev~tements gypseux près d'Oudref, a émis l'hypothèse d'une précipitation différentielle des sels au sein d'une boue lagunaire et imaginé des ùlOuvements tectoniques compliqués pour l'étayer. Elle reste cependant très hasardeuse.

Toutes les théories éno~cées concernent surtout les accumula­ tions de "surface" (sols ca1cimagnésiquGs). Seule la théorie de l'origine lagu­ naire conviendrait sur ln séquence d'Aouinct ~~is les arguments pouvan~ la jus­ tifier n'ont pas été très développés. La présence d'une nappe phréatique salée et perr~nente sous un c1iumt aride ne peut pas, non plus nous faire oublier totalement les possibilités de rrdgra­ tion per ascensum. -96-

CONCLUSION

les sols salés existent donc dans des situations climatiques très tranchées, pourvu que le substrat géologique offre des réserves iJlp:>rtantes en sels solubles, facilerœnt rrobilisables. En outre la presenœ de gypse sous toutes ses fonœs caractérise le Sud tunisien.

le matériau de ces deux sC'qœI1œs sur sols alluviaux est bien diffé­ rent : plus argileux au Nord et plus sableux au Sud. Dans le premier cas,des réseaux de drainage sant néœssaires pour éviter une éventuelle renontée de la nappe phréatique salée. Des apports raisonnés en eaux d'irrigation en~­

cheront lU évolutien de œs sols vers 1ID caractère salin plus prononcé, œ qui serait préjudiciable à bien des cultures.

Dans le second cas1 les sols drainent bien à l'occasion de pluies efficaœs, mais œlles~ci sent rares et peu abondantes. IBs cultures sont .inp':>ssibles à installer en permanenœ, sauf au niveau des oasis où les nappes artésiennes affleurantes penœttent des apports supplémantaires. Là égalerœnt lU irrigation doit être bien pratiquée, car les eaux Salt très dlargéœ en sels. La couvert végétal, adapté au clima.t aride, constitue une bonne protection de œs sols oontre les phénaœnes de déflation éolierme.

Bien que l'approche de ca travail soit assez originale, les conclusions

que l'en peut en tirer, sont plutôt rninœs 0 Aussi le contenu de œ mém::>ire

reste avant tout très descriptif 0

les données analytiques classiques n Qont pas toujours été utilisables sans érœttre quelques réserves, notamrent pour la séquence d'Aouinet. cela a quelque peu nui dans l'établisserœnt de possibles corrélations entre paramètres . physicochiroiqœs sur la séqœnœ. certains d'entre eux, jugés plus secœdaires (tels que le potassium, le phosphore, le fer), n'ont PaS été abordés dans l'étude mais leurs valeurs restent à titre indicatif en annexe pour une utili­ sation ultérieure.

les relations entre paramètres physicochimiques et caractéristiques pédologi­ gues n'ont pas été bien ItÛses en évid6Ilœ, en particulier à El Habibia. -97-

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N° 337· GUYOT L., 1967 - Etude pedologique de l'URD de Bou-Arada, 1/50.000.

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N° 415 GUYOT L., 1969 - Etude pedologique de l'URD de la Mornaghia, 1/50.000.

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N° 114 EHRWEIN J., 1951 - Etude pedologique de l'Ariana-Soukra, 1/50.000.

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N° 183 GILBERT J.C., 1960 - Etude pedologique de l'Henchir Zebboudj et de l'Henchir Zafra, 1/50.000.

N° 187 CHAUVEL A., 1961 - Etude pedologique de l'oued Chiba, 1/50.000.

N° 190 BUREAU P., 1960 - Etude pedologique de l'oued Sarrath (amont) ,1/50.000.

N° 197 PRUNIER J., 1961 - Etude pedologique du bassin versant de l'oued El Mellah (Region de Djemmal), 1/50.000.

N° 204 ROBERT J., 1961 - Etude pêdologique de la région de , 1/50.000.

N° 206 CHAUVEL A., 1962 - Etude pedologique du perimètre de , 1/50.000.

N° 210 LOBERT A., 1961 - Etude pedologiClue de la plaine de Bou-Arada, 1/50.000.

N° 212 SABATHE R., 1959 - Etude pedologique du perimètre d'Enfidaville, 1/50.000 •.

N° 225A MORI A., 1962 - Etude pedologiClue de la plaine de (oued Tine), 1/50.000.

N° 225B FOURNET A., 1963 - Etude pedologique de la plaine de Mateur (oueds Djoumine, M'Saken et Rhezala), 1/50.000.

N° 246 POUGET M., 1963 - Etude pedologique de la zone de Gabès-Nord, 1/100.000. .

N° 253 LE FLOC'H J., 1963 - Etude pedologique du perimètre des Souassis, 1/50.000

N° 272 BEIKHODJA K., 1964 - Etude pedologique du perimètre du Sahel, M'Saken et , 1/50.000. ANNEXES 1 -102- LEGENDE

1'1atériau de texture argileuse

Matériau de texture limoneuse

Matériau de texture sableuse

Horizon hunûfère

Eléments grossiers carbonatés

Taches d'oxydation

Taches de réduction

Structure vertique (situé'dans un encart de l'horizon concerné)

Structure prismatique (idem)

EOlplacement de grosses racines

Amas et pseudomycélium gypseux

, Hacrocristaux de gypse (en fer de lance)

Croilte gypseuse

EncroOtement gypseux de type "Ras Kelb"

EncroOtement gypseux'

Profondeur de surface de nappe - a à 40 cm Jl. )l- 40 à 120 cm [Xl M > 120 cm- 00 ~

Nappe phréatique EL HAB l B l A EL HABIBIA PROFIL 1 Date description: 12.01.81 -103-

Situation: à la sortie d'El Habibia à 60·m de la route allant vers Djedetda Unité géomorpho10gique : plaine alluviale; pente nulle; drainage normal Végétation: sol nu; utilisation agricole (maratchages); brise-vents

Microrelief : important lié au labour Matériau originel.::alluvions récentes (quaternaire).

Type de sol sol peu évolué~ non climatique~ d'apport alluvial, vertique~ sur alluvio~ carbonatées.

o o à 25 cm Frais - brun jaunfltre foncé (10 YR 4/4) - meuble - hu­ mifère-effervescence forte et généralisée - graviers carbonatés très peu nombreux - texture limono-argileu· se ~ structure polyédrique subanguleuse nette - racinE fines à très fines - bonne porosité - peu friable - fe te activité biologique - limite régulière et graduellE 25 25 à 55 cm Frais - jaune bruntttre (10 YR 6/6)- peu cohérent - ef­ fervescence forte et généralisée - texture limono-argj leuse - structure polyédrique anguleuse à subanguleusE nette et fine - racines peu nombreuses et très fines . agrégats à nombreux pores très fins - peu friable ­ faible activité biologique - limite régulière et dis­ 55 tincte.

65 55 à 65 cm Frais - brull jaun:!tre (10 YR 5/8) - cohérent - effervel cence forte et généralisée - texture limono-argileuse structure polyédrique anguleuse - poreux - limite ré­ gulière - horizon de transition.

65 à 115 cm Frais - brun jaunt.ltre (l0 YR 5/8), cohérent - efferves­ cence forte et généralisée - cailloux carbonatés très peu nombreux - texture argilo-limoneuse - structure prismatique nette à moyenne à sous-structure en pla­ quettes obliques peu nettès et fines .• agrégatsprésen· tant des faces luisantes - racines peu nombreuses - pl rosité faible - friable - limite régulière et distinCI 115 115 à'140 cm Frais - brun ja~tre (10 YR 5/8) - cohérent - effer­ vescence forte et généralisée - texture limono-argile1 se - structure polyédrique subanguleuse nette - forte microporosité peu friable. 140 Apparition d'efflm:escences salines diffuses sur le profil sec et non rafra1chi. ... -104- REPUBLIQüE ~tUNIS.IE·NNE NOM ETUDE D.R.E.S. AUT E UR Divioiondes So15 CLASSIFICATION

~r---- "'"---'- - .__1671 ---- 1-~2 ----- 14 ---- 1-'-_.'-l1 34 ._--- 2 ~ .... -- J=.____ -,---- '-

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.r-"'-"~_...... ~ ..~_._ r-JT'--'~~I-~~f----- . -'-Bd 8. -sa8 r---~,9_ 2,! , ------j~4.0 4," J, ( --.!9,O . 12, 7 16, . -.-J 13, ( 15,0 ~ ~ 6, 8, 5·.i~h6. - 16.3 17 8,... . e--?t_!.. =.='_L 1= u, L_ .- -

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l 11 l, ~ . 9 28 _. 9, 14, -~ --?? ~ .- PROFIL 2 Date description: 14.01.81 EL HABIBIA -105- .

Situation : à 300 m en aval du profil et à 120 m de la route El Habibia-Djedetda Unité géomorphologique : plaine alluviale; pente < 1 %; drainage normal Végétation : herbacée (plantes annuelles diverses) et arbustive : verger de pommiers; , brise-vents

~ücrorelief : fentes de retrait en surface Matériau originel : alluvions récentes (quaternaire).

Type de sol : sol peu évolué, non climatique., d'apport alluvial,. modal, sur alluvions carbonaté es.

o à 25 cm Frais - brun jaunâtre foncé (10 YR 4/4) - peu cohérent humifère - effervescence forte et généralisée - tex­ o ture limono-argileuse - structure polyédrique subangu. leuse nette et fine - racines très fines et grosses ­ bonne porosité - friable - forte activité biologique limite régulière à graduelle.

25 à 60 cm Frais - brun jaunâtre (10 YR 5/6) cohérent - effer­ 25 vescence forte et généralisée - texture limoneuse­ structure polyédrique subanguleuse nette et fine ­ racines très fines et grosses peu nombreuses - forte porosité - friable - forte. activité biologique - limi· te régulière et graduelle - horizon de trIDlsition.

60 à 80 cm Frais - brun jaun~tre (10 YR 5/8) - cohérent - effer­ vescence forte et généralisée - texture limono-argi­ 60 leuse à sablo-limoneuse - structure polyédrique sub­ ...... --. . . anguleuse nette et fine - racines fines et très fines , .. peu nombreuses - forte porosité - friable - faible . .. activité biologique - limite régulière et distincte. · ' .. .. 80 à 130 cm Frais - brun jaun8tre (10 YR S/8) - cohérent - effer­ vescence forte et généralisée - texture limono-argi­ leuse - structure prismatique peu nette et moyenne à sous-structure polyédrique anguleuse - c.ristaux bien visibles de gypse en amas et pseudomycélium peu nom­ breux mais généralisés -'racines très fines et fines peu nombreuses - forte porosité - friable - faible activité biologique - limite régulière et nette. A 130 à l50cm Frais - brun jaun~tre (10 YR 5/8) - cohérent - effer­ vescence forte et généralisée - texture sablo-limo­ neuse à sables fins - structure polyédrique anguleuse 130 . ' .. ' .. ' . .... " ...... " .. 'peu nette - amas gypseux blancs peu nombreux et géné- . -.-.- . '. ~.... ". .. .' ralisés - très peu de racines poreux - friable ­ .<', :' :, :-/\ :. :-. '.': fa1.ble activité biologique. ·l" .0" "" '.. , 150 • "l' •"' ••• , .' ,'--' Efflorescences salines entre 20 et 80 cm sur la face 1 du profil. ~ , " ...... , -106- ·.. REPUBLIlWE' 'l'UNIS.rENNE NOM E TU DE C'~;-;.:=E=L=HA=B=I=B=IA======::J= D.R.E.S. S~ls AU TEUR C:::J [ 1 Division des • CI sic G siG . CLASSIFICATION r:---:=t · l'Inr.ee mois n' profil coordonnèes O coo~'. An. / Tl 0 é t • / n pr. / wïill C:-g:J c..=::"..:::--==t C'=::.....:==z..o=ca:o=- ri 0 ECllAN1'ILLON -- r----::------l r-_ 300:[ 301 lf Il .. H' .

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Situation : à 400 m en aval du profil 3 et à 120 m de la route El Habibia - Djede~da Unité géomorphologique : plaine alluviale; pente <1 %j drainage normal Végétation : jachère; présence de brise-vents le long de la parcelle

Microrelief : important lié aux façons culturales et aux débris (calcaire,bitume) d'un ancien aérodrome; fentes de retrait en surface Matériau originel : alluvions récentes (quaternaire).

Type de sol sol peu évolué, non climatique) d'apport alluvial, vertique, sur allu­ vions carbonatées o à 20 cm Frais - brun jauDatre (10 YR 5/4)- peu cohérent - hu­ o mifère - effervescence forte et généralisée - texture argilo-limoneuse - structure grumeleuse à polyédrique subanguleuse très fine - racines très peu nombreuses et très fines - très forte porosité - friable - très forte activité biologique • limite régulière et dis­ 20 tincte.

20 à 40 CUI Frais - brun jaunfttre (10 1~ 5/4) - cohérent - effer­ vescence forte et généralisée - texture limono-argileu se- structure subanguleuse à anguleuse peu nette et 40 très fine - pseudomycélium gypseux de petite'taille et 1\ en très faible abondance - très peu de racines - forte porosité ~ friable - forte ~ctivlté biologique - limi­ te régulière et distincte. 60 40 à 60 cm Frais - brun jaunatre (la YR 5/4) -cohérent - effer­ vescence forte et généralisée - texture limono-argi­ leuse - structure polyédrique anguleuse à en plaquet­ tes obliques peu nette et très fine - quelques faces luisantes - pseudomycélium gypseux très peu abondant­ 85 très peu de racines - forte porosité - friable - forte activité biologique - limite régulière et graduelle ­ horizon de transition.

60 à 85 cm Frais - brun jaunBtre (10 YR 5/4) - cohérent - effer­ vescence forte et généralisée - texture limono-argi- -leuse - structure prismatique moyenne à sous-structu­ re en plaquettes obliques nette et moyenne - faces luisantes et de glissement - un peu de pseudomycélium gypseux - très peu de racines - porosité moyenne ­ friable - activité biologique forte - limite régulièrE et graduelle.

85 à 150 cm Humide - brun jaunatre (10 YR 5/4) - cohérent - effer· vescence forte et généralisée - texture limono-argi­ leuse à argilo-limoneuse en profondeur - structure ISO prismatique grossière à sous-structure en plaquettes obliques nette et grossière - faces luisantes sur les agrégats - porosité moyenne - friable .• faible activi· té biologique.

Efflorescences s&ines jusqu'à 90 cm et fentes de re­ trait sur l'ensemble du profil non rafratchi. " i " "-108- ,-, RF/PUBLIQUE TUNISIENNE N 0 ~1 ET UD E D.R.E.S. " A ur E UR Division des Sols CLASSIFICATION

" •• ,,~~ j " ~ --_.~ it4.~__ 24.0 ~2.J-i.~ -~.-22 5-"":ii:i5- ~~ lZ5-JL- %' =., 27__ e :l6. 23 22 .-2_1..._"_ 34 I--~-' -0 fins 5f------,. %- 27' --34 38 37 38 40 8 .....t._").gl'Oss'/..e!'3______• 17.5 _~.7 10 __1..6 12 Il 'li.. r~n8 %----i- ~---- 22 ~-- 10 ---17 8 gr'Ossier's 9~ -iL__ -E--- --"--- 1.5 4 1-._---' 8 7 1 2 rrun % - .',;.=;: --,-=1;:-,-. --'._. - -.

_U~_ 19 7 17 4 3 7 _~_ .§.2 o 4 0 3 0 4 I--~~-i I--~=--i 1--="'-=--1 -.hL 1 3 1------=2' 0 ~~-:..--"'--_-I i--loLf-:Ioo/-...j t--1

_7_~J.-L" --'J• ... _~;;.;;,~...;;..;:.;;.;,;...... :;;., .:"._--_ -- ....-----.-_~- .% SatuT'at:ion 1- 03".__ eau~lT2"ii ,EH 0 s:l ? 7~~~ ~ c"ïQïUJIïii'irii:nÎJTi'f103 cm f-.-4.,.3- ":t , - , -Ex..t--.T'ai t !!f!'.';".!JJi/z o•• C03-- m.é.IZ' ---.:..- C03H - m.~./r---j 4,0 4.0 804 .-- rn .01> •Tl'- r--...:;;.J...~ 1------_._-_.~- 1 3,8 1" Cl, ct - m.é./t­ 17 d 7i8"3 - m. é .Il Ca ~I-+ m. é. Il _!Q~ 6,5 ++ Mg _m.é.Zl -_ 9,7 ILS 1---._-- Na .1- m. é •Il I---=-'~--I 21,7 20.8 K + m.é.i~ f-E,02 0,0:<:- -~.~-_ ~-----~-- ".~--,------~-~ . " .. , " ... '..... ". ..-...... - EL HABIBIA PROFIü 4 Date description: 09.02.81 -109- Situation: à 300 m en aval du profil 4 et à 50 m de la route El Habibid -Djede1da, sur l'emplacement d'une station expérimentale Unité géomorphologique : plaine alluviale; pente faible 2 %; drainage normal Végétation: herbacée (plantes annuelles) à l'endroit du profil; sol nu sur le reste de la parcelle labourée; utilisation agricole intensive (maratchages); brise-vents

Hicrorelief : fentes de retrait en surface Matériau originel : alluvions récentes (quaternaire).

Type de sol : sol peu évolué, non climatique, d'apport alluvial, vertique, sur allu­ vions carbonatées.

o à 20 cm Frais - brun jaunQtre foncé (10 YR 4/4) - peu cohérent o humifère - effervescence forte et généralisée - quel­ ques graviers carbonatés - texture argilo-limoneuse ­ structure grumeleuse à polyédrique subanguleuse peu nette"et très fine - racines très fines - forte po­ 20 rosité - friable - forte activité biologique - limite régulière et brutale.

20 à 60 cm Frais - brun jaunBtre (la YR 5/4) ~ cohérent - effer­ vescence forte et généralisée - graviers carbonatés très peu nombreux - texture argileuse - structure pol~ édrique anguleuse peu nette et très fine - quelques pseudomycélium gypseux - racines très fines peu nom­ breuses - poreux - friable - forte activité biologi­ " que - 1indte régulière et graduelle. 60 60 à 120 Cm Humide - brun jaunatre (la l~ 5/4) - cohérent - effer­ vescence forte et généralisée - texture argileuse ­ structure en plaquettes obliques nette et grossière ­ faces luisantes - un peu de pseudomycélium gypseux ­ très peu de racines-poreux - peu plastique - forte 1\ activité biologique - limite régulière et graduelle.

120 à 140 cm Humide - brun jaunStre (10 YR 5/4) ~ peu cohérent ­ effervescence forte et généralisée - texture argileu­ se - structure polyédrique subanguleuse peu nette et " très fine - poreux - peu plastique - faible activité biologique - taches· d'oxydation (5 YR 4/4) et de ré­ duction (5 YR 6/2) peu nettes, irrégulières et occu­ 120 pant environ la moitié de l'horizon.

11111 Efflorescences salines de 10 à 60 cm sur la face du .111. profil et présence de fentes ~e retrait.

ll~O 11111 . "'---'~r: .. -:110-, . 1'IEPUlJLIQUE .'l'lJNISIENNE N 0 t-l ET tJ DE D.R.E.S,·· A U: TE u [{ . Division des Sols

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'pl;-4J 2-'--'---%' 185 195 209 - 22 1 2-57 ••- ;-'1] ...- ...... _._._-'- --- -~- -- f--'--'=~-; /----1 -E!.-'J J 8 JJ-i .._-22. .27, 5 .. L __ ~'--U..'-'+--"-''-.J...J.. -'-'- .-+-l______._'_~...... 'it_.. ,~...... '·....Mt""'·_.Q...... -...... _~ .....' ....~ ....., ;1' ~.A:.,-.J'_.....__·...,L+.....'_.....··.....Ih...' .....'~!....., _

EL HABIBIA PROFIL 5 Date description: 10.02.81 -111-

Situation: à 400'm du profil 7 et à 40 m du bras de l'oued·Chafrou Unité géomorphologique: dépression marécageuse; pente nulle; drainage impa4fait, engorgement semi-permanent Végétation: de type halophile avec quelques espèces hydrophile (jonc), recouvre­ . ment 30 %; utiiisation pastorale

Microre1ief : fentffide retrait en surface ~~tériau o~iginel : alluvions récentes (quaternaire).

Type de sol : sol sodique, à structure dégradée, à alcali non lessivé, très salé à al­ cali à hydromorphie de nappe,sur alluvions carbonatées,à faciés vertique.

o à 20 cm Humide - brun (10 YR 5/3) - peu cohérent -efferves­ o cence forte et généralisée - quelques graviers car­ bonatés ~ texture argileuse - structure massive - ra­ c:. cines très fines-poreux - traces très nombreuses d'ac­ tivité biologique (coquilles)-limite régulière et gra­ duelle. 20 20 à 60 cm Humide - brun jaun~tre (10 YR 5/4) - peu cohérent ­ IIIIl effervescence forte et généralisée - quelques gra­ t\ viers carbonatés - texture argileuse - structure massive - tracès de pseudomycélium gypseux - racines

Q très fines - poreux - débris de coquilles norrhreux ­ 11111 taches de réduction (5 y 5/3) nombreuses et de formes irrégulières - limite régulière et nette. 55 60 11111 -60à 90 cm .Très humide - brun jaun§tre (10 YR 5/4) - cohérent ­ (y' \ \ effervescence forte et généralisée - quelques graviers carbonatés - texture argileuse - structure massive à sous-structure en plaquettes obliques nette et gros~ \ Q sière - raci..""'l.es très fines peu nombreuses - peu po­ reux - débris de coquilles nombreux - limite réguliè­ re et nette. 90 ~\ /. 90 à 110 cm Très humide - bl~n jaunâtre (10 YR 5/4) - cohérent ­ III " effervescence forte et genéralisée - texture argileu­ se- structure massive - très peu poreux - débris de y /1111 coquilles - taches de réduction (5 5/3) très nQm­ 110 breuses et de formes irrégulières.

Nappe phréatique à 55 Cm. Efflorescences salines sur les dix premiers centimè­ tres. . ~ 1 ; . ! _..:. ~ ;- -~,:- -_.. ~_ .. _--:--~--_ .. _-.. ~.--_ -:---'-"':'112':' REPUBLIQUÉ TUNISIENNE N a 1'1 ETUDE D.R.E.S. f\ UT EUR DiviBion des Sois

T-----·-..-.,-- .-----..:,...-----~ ~r-- L-.SlL- 28 . ---- 5 - 7 1- 3 >--~J --'-- _. __._..

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14._~ .. lfi ~ . 121.0 1-._--- 0.2 -

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EL RABIBIA . PROFD.. 6 Date description 09.02.81 -113-

Situation: à 400 m.du profil 8 et à lOOm de l'oued Chafrou Unité géomprphologique : plaine alluviale en bordure d'oued; pente nulle; drainage' modéré, engorgement semi-permanent . Végétation : sol presque nu, levée peu homogène de céréales (orge) Microreli~f : fentes de retrait en surface; léger soufflage de la surface :Matériau originel : alluvions récentes (quaterIk~ire).

Type de sol : Sol peu évolué, non climatique, d'apport alluvial, hydromorphe,sur alluvions carbonatées,à faciés vertique.

o à 15 cm Frais - brun jaunitre (10 YR 5/4) ~ peu cohérent ­ humifère - effervescence forte et généralisée - texturE o argileuse - structure polyédrique subanguleuse peu nette et très fine - racines très peu nombreuses et très fines - forte porosité - friable - forte activi­ 15 té biologique - fentes nombreuses et petites traver­ sant l'horizon - limite régulière et nette.

15 à 40 cm Humide - brun jaunBtre (10 YR 5/4) - cohérent - ef­ fervescence forte et généralisée - texture argilo­ .limoneuse - structure massive - racines peu nombreu­ 40 ses et très fines - poreux - peu plastique - forte activité biologique - limite régulière et distincte.

l~O à 85 cm Humide - brun jaunatre (10 YR 5/4) - cohérent - ef­ fervescence forte et généralisée - texture argileuse­ , structure en plaquettes obliques peu nette et moyenne­ porosité faible - plastique - forte activité biologi­ 70 que - limite régulière et distincte.

- 85 à 130 cm Très humide .. brun jaunBtre (10 YB. 5/l.) - cohérent ­ 85 . effervescence forte et généralisée - texture argileu­ se - structure massive - porosité très faible - très plastique .. débris de coquilles peu nombreux - taches 11111 de réduction (5 y 6/2) nombreuses, peu nettes et de formes irrégulières associées à d'anciennes racines.

11111 Nappe phréatique à 70 cm Efflorescences salines entre 10 et 30 cm sur la face du profil. 11III 130 ...... , ". '" ..... , •...., . ~. .' ,'. ~ , > : ;

REPUBLIQUE TUll.W.tENNE !'1 Q t·! D.R.E.S.· A. 'U '[ EUR Division des Sols CLASSIFICATION

1 • ~- .~--~------,------

PROFn. 7 Date description 20.0L81 EL HABIBIA ·-1l.5-

Situation: à 600 m du profil 9 et 150 m de l'oued Chafrou Unité géomorphologique : plaine alluviale entre les oueds Chafrou et~~djerda; pente faib.1e 1 %; drainage normal Végétation sol presque nu avec jeunes pousses de céréales (blé)

Microre1ief lié au travail du sol avec quelques fentes de retrait en surface Matériau originel : alluvicns récentes (quaternaire).

Type de sol: sol peu évolué, non climatique, d'apport alluvial, vertique~sur àl1u• vions carbonaté~s•

. 0 à 30 cm Frais - brun jaun8tre (10 YR 5/4) - peu cohérent­ humifère - effervescence forte et généralisée - tex­ o ture argileuse - structure grumeleuse à polyédrique subangu1euse nette et très fine - racines 'fines et très fines - forte porosité - friable - forte activi­ té biologique - limite régulière et nette.

30 à 45 cm Frais - brun jaunStre (10 YR 5/4) -,peu cohérent - ef­ fervescence forte et généralisée - texture argileuse ­ 30 structure polyédrique subanguleuse nette et très fine­ racines peu nombreuses et très fines ~ forte porosité­ friable - forte activité bio10g~que - taches d'oxyda­ 45 tion (5 YR 4/4) peu nombreuses, peu ~ettes, de formes irrégulières associées aux racines- limite régulière e"t distincte.

45 à 65 cm . Frais - brun jaun§tre (10 YR 5/4) - cohérent - effer­ 65 vescence forte et généralisée - texture argileuse ­ structure polyédrique anguleuse nette et très fine ­ racines très peu nombreuses et très fines - poreux ­ friable - faible activité biologique - limite réguliè.. re et graduelle• .-.. 90 65 à 90 cm Humide - brun jaunatre (10 YR 5/4) - cohérent - effer­ vescence forte et généralisée - texture argileuse ­ structure prislnatique peu nette et moyenne à Sous-Btrue ture en plaquettes obliques peu nette,', et fine - très peu de racines très fines - poreux - peu plastique ­ faible activité biologique - limite régulière et gra- duelle. .

90 à 150 cm Très humide - brun jaunBtre (10 YR 5/4) - cohérent ­ effervescence forte et générali.sée - texture argileu­ se - structure prismatique peu nette et grossière à sous-structure en plaquettes obliques peu nette et moyenne - très peu de racines - poreux - peu plastique faible activité biologique. 150

Nappe phréatique à 150 cm. 1 • Sur le profil non rafratchi peu d'efflorescences sa­ lines entre 20 et 60 cm et fentes de retrait fines jusqu'à la base du troisième horizon. .P, .

317 -afs 7-5 7-6 100-140 1,20-139 1.0YR5/4 lOYR5/4 . ------f------L49-- 50 51 51 52 1----\1..6..-_ _..3.5.__ 33 '-A 32 , 30 1-_.10:_ 10 10 . JO Il 2 r- 3 _3_- 4 4 l t_.~ l. 1 1 l.- .. __ . -- :...-._._- -

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-~------,..;, --~. ~ _~. -- .% Satul'ation . 70 70 --""'--=n--f- -. -... ~==j. 70 25_ .75 1?JJ eau 172 ~ 5 . .8. Q t; -T -8.,...4- Q A f---B.,- . f;l &: 1-- .a~ ,'Q ëôïüTuQPi'l!.:mm'208!..E!!... 6 "Q -S~ ~p~. ·_~1 Retrait Bea mqll . A.:' __ ....__._--'-'--- .- - 1--- COJ -- m.é./Z C03H - m.é.~---.. i-.___ ".""---7;'- 3.0 4 0 0 804 .•.• ln. . ./l 15 A Il 3 15 2 CZ - m.é./l 17,4 _ -AJL 19.6 _o. . NOS - m.é.lt ·Ca ++ m.é-:/l •. 6.7 _ 2JL 5,2.._ HfL'-H- m.é.ll ~ !:t fl R Na 2~+ + m.é.lt 9.1 À - 25 0 , j ïr+iiï:i3./Z n 1'\9 n nI} .. " .nLl - i -~---:-:--:::-=~~",--r--;------:-r-­ 1>0

1 • • ri ,bs 0'......

EL RABIBIA PROFIL 8 Date description 20.01.81 -117-

Situation: :à 450'm du profil 6 et à égale distance des oueds Chafrou et Medjerda· Unité géomorphologique : .plaine alluviale; pente nulle; drainage normal Végét~tion: sol nu avec jeunes pousses de blé

Microre1ief : lié à la pratique culturale avec quelques fentes de retrait en sur­ face Matériau originel alluvions récentes (quaternaire).

Type de sol sol peu évolué, non climatique, d'apport alluvial, modal, sur allu~ vions carbonatées.

o à 25 cm Humide - brun jaunâtre (10 YR 5/4) - cohérent - humi­ o fère -.effervescence forte et général:i.sée - texture ///////// argileuse - structure polyédr~que subanguleuse peu //////// nette et très fine - racines peu nombreuses et très ///////// fines - forte porosité - plastique - forte aotivité /"/////// biologique - limite régulière et distincte.

25 'l////"/// 25 à 50 cm Frais - brun brun foncé (10 YR 4/3) - cohérent - efferM vescence forte et généralisée - texture'argileuse à c:::. argilo-limoneuse - structure polyédrique ~uleuse peu nette et fine - quelques cailloux carbonatés - peu de -- .111· racines très fines - forte porosité - friable - forte activité biologique - quelques taches d'oxydation (5 50 YR 4/4) peu nettes) sur les faces des agrégats - limite régulière et graduelle. 0 -- 50 à 80 cm Frais - brun brun foncé (10 YR 4/3) - cohérent - effer M vescence forte et généralisée - texture argilo-limoneu­ '1/1, <::> se - structure polyédrique anguleuse à subanguleuse peu nette - quelques cailloux carbonatés - très peu 80 -- de racines très fines - forte porosité ~ friable ­ 1 forte activité biologique - quelques taches d'oxYda­ tion (5 YR 4/4) - limite régulière et graduelle.

80 à :LSO cm Frais - brun jaunatre (10 YR 5/4) - cohérent - effer­ -- vescence forte et généralisée - texture argilo-limo­ neuse - structure prismatique peu nette et grossière ,[11' à sous~structure polyédrique peu nette ~ très peu de racines - poreu~ - friable - activité biologique mo­ -- yenne - quelques taches d'oxydation (5 YR 4/4) sur les faces des' agrégats.

Fentes de retrait jusqu'à 50cm sur les profil séché -- en surface.

150 " .~ ,'. t • ,\: '. .. ,'.' . ';. '. : ,'.,

- -~. ---_•...._------__ .. _---' - .. ETUDE .AU TEUR

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EL HABIBIA PROFIL 9 Date description 13.01.81 -119- Situation: à 300 m du profil 5 et à 80 m de l'Oued Medjerda Unité géomorphologique : plaine alluviale ; pente nulle drainage normal Végétat~on : plantes annuelles (recouvrement de 50 %) Mictoreli~f petites buttes liées à la pratique culturale et quelques fentes de :retrait en surface t~téria~ originel : alluvions récentes (quaternaire).

'rype de sol sol peu évolué, non climatique, d'apport alluv±al, modal, sur alluvions' carbonatées.

o à 30 cm Frais - brun brun foncé (10 YR 4/3) - peu cohérent ­ o humifère - e.ffervescence forte et généralisée ­ limon argileux'- structure polyédrique subanguleuse nette et fine - racines peu nombreuses fines et très fines - forte porosité - friable - forte activité biologique - limite régulière et nette.

30 à 70 cm Frais - brun brun foncé (10 YR 4/3) - peu cohérent­ effervescence forte et généralisée - limon argileux­ 30 structure prismatique peu nette et moyenne à sous­ structure polyédrique anguleuse nette - quelques graviers carbonatés - racines très peu nombreuses ­ poreux - friable - taches d'oxydacion (5 YR 4/4) assez nombreuses de formes irrégulières sur les faces o des agrégats - forte activité biologique - limite régulière et nette.

70 à 95 cm Frais - brun jaunatre foncé (10 YR 4/4) - peu cohé~ 70 rent-effervescence forte et généralisée - texture limona-argileuse - structure prismatique peu nette et moyenne à sous-structure polyédrique subanguleuse nette et fine - porosité faible - friable - limite régulière et nette.

.95 95 à 140 cm Frais - brun brun foncé (10 YR 4/3) - cohérent ­ effervescence forte et généralisée - limon argileux _ structure prismatique peu nette et moyenne à sous­ structure polyédrique anguleuse nette et fine ­ porosité faible - friable.

Efflorescences salines trés diffuses et fentes de retrait de 0 à 90 Cm sur le profil non rafratchi.

140 ,'. :".: "

~-_.__ -- ;;..120-·~· .~h"_. _••.•...:....• _.__. ~ _w __· ··· ~ .. ""'" ... ~ -.._._ .•... . REPUD'41QUE TUNISIENlJE · N 0 r1 ETUDE D.R.E.S. /\ UTEUR Division des Sols

n' profil coordonnées -IL ~..J.-~ ~r~~~-" _~L---- .--- - • ~---- - 29~L 28 24 ~1..- 26 .. 8' %"-.--- l ~ --- -.---.,- 4:lt-5 __ 1--~9 .....-..43 __ J~- 43 SS1.e:l:'S 'v 19 16 19 24 19 1--._- s%-.--:--- 10 -- Il 25 Il _._----'.~ f--.1>~ --1- eSiei:'8"'----% 0 1 I---~- - 1 1. l..--• .. ,~ , .,..... '-'. " - . ---_.- ~--~...... 1'2 1,3 0.6- -- 0.6 0.7 0.8 J-._:..L--° 3 0.4 ~ __O,OS .. O9 1---°,13, 0.03 ~- 9 9 2 13 " .. t" - ---.--,r-l"""----.,....,...-

-11----

. ~r.: . " % Satu"f'ation .' 1--75._ 1- 60' - pH-­eaü------:J./2 u -~1~ R -9- EGO- 3 Î ._~+. ductiv.mrnhoe7cnl 3 9 3.3 --1:~ 4,+- Con I-..~-- /t.;"'x·t rait .'.Je.:? mgl.L_ 1 CO,) ._- m. é .Il 1---- ""'" C03fi - m. d.lt" . 3,JL 5,·0 3,0 4.0 804 -- m.,~. /t 1-. FIEo - 1-. 12.3 15.7 1711 __ 110- 14.3 ci - m.é.;r--- 21.8 15.0 16.2 8,9 8.3 'A'i(,'i3--.- iiï?7r--- • eJ __ ---- Ca 'N'------_.-m.é./t . r--!Q~.- 7.5 8, '1 4,l'f"" 5,-2 !1.g oH- m.é./Z --_. 5.1 9.6 S.3 5.8 6.8 Na •1- m.é./î 20.0 20.8 13.6 15.3 K+ m.é./Z 0.1 -lg.q -(J, 1 . U,O~ UJU~ ____;...:FF.R, Y;;;-futa'Z Pe2~J-%:-n 6~;;s[E68 08E'~~rE'" PeI' Libl'e Fe2V3 %:-U 340 24 022:5...1 '25 ,..2-L~l ~ __ - --ëARAëTËRÏSTfQUES PHYSIQUES -- 1 :' Densité r>éeUe 2.3 2,3 .2. 3,--n--'2'i",-4:r-"f"l'----Z-rr-,"i'!o-r..,----'i"~-----.-r-- Dens1:té c..pparente : ------..- ..- 1--._-- 1--:----.1 1-----1 1-----< 1------1 f----l f-----l Porosité 20,4 18,9 13 0 ~, '7 ?AQ 21,9 AOUINET AOUlNET :PROFIL 1 Date description 24.02.81 -121- Situation : à 300 ID de la caserne et à 900 ID de la GP 1 Unité géomorphologique : collines de glacis à encroatement gypseux; pente 3 % Végétation : steppe claire à espèces gypsophiles herbacées et ligneuses; utilisa- . tion pastorale l1icrore1ief· : voile éolien discontinu formant de petites buttes au pied de Lygeum

spartum; pellicule brune3 croatée en surface,de faible épaisseur (quel­ ques rr~),recouverte par des débris caillouteux de croate gypseuse 5 %. Matériau originel : sables gypseux du Miopliocène.

Type de sol : sol calcomagnésimorphe, à accumulation gypseuse, localisée, à encroQ­ tement gypseux.sur sables gypseux.

o - 3 cm Croate gypseuse discontinue, blanche (10 YR 8/2) ­ o effervescence. 3 0-3 à 25 cm Frais - blanc (10 YR 8/2) - cohérent - effervescence ­ limon sableux - structure massive à débit émoussé - en­ crolltement gypseux .• rad.nes très peu nombreuses, . très fines et fines, horizontales - poreux - faible activi­ 25 té biologique (anciennes racines)-limite régulière et graduelle.

25 à 40 cm Sec - b1anc(lO Y.R 8/2) - très cohérent - effervescence 4ù sable limoneux à sable grossier - structure massive à débit anguleux - cncroatement gypseux ~ très peu de 50 racines, fines et très fines, horizontales et vertica­ les - porosité très faible - litage net dans certaines parties de l'horizon - limite régulière et distincte.

40 à 50 cm Frais - gris clair (10 YR 7/2) - cohérent - efferves­ cence - sable limoneux - str.ucture massive à débit émoussé - encrofttenlent gypseux - racines très peu nom­ breuses et verticales - très fàible porosité - limite régulière et distincte.

50 à 140 cm Sec - brun très pale (10 YR 8/3) - très cohérent - ef­ fervescence ~ textur.e sableuse - structure massive à débit anguleux; tendance à une structure prismatique grossière - fentes planaires très étroites, verticales avec chevelu racillaire abondant entre les deux faces présentant une coloration brun-jaune - encroGtement gypseux - présence généralisée de pseudomycé1ium et de m·acrocris'tau..'t gypseux - macI·oporosité importante avec les fentes.

140

1 •• t . ,=: . .-, 11 _.. ---c.··------······-·C ----.: ..-.. _ ";---'" ----··········- 122'":" . REJPUBLIQlJE 'l'UNIBIENNE N 0 r·i ETU D E D.R.E.S. AU .TEUR Division d~s Sols

---- _. - ~ , LI. 1 ~~ c:; n --.3..JL ~,lL 7 __-19_ 5 26 27 13 14 2 ------. 1,5 5 4 4 7 1---- ____L::_ . 12 5 29 . 30.5 33_t _f ~8JL 30.5 40 31, f 1-' e~ -'MC: ------~.

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13 7 \ 42 R --'---i An n 7R n f-----

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. ~ " PeI' Total Fe203 %0 1 _._._--{ .. Il +:~~E~"-'rr-~~~ Fe!' Libre Fe2"03 %.j . '. . II CARACTE~IST}illiC;SPHY~)lQiJES . Densité l"éel"le,: 2? ---;~ 1 r--2~L -'2..,..3- - , P..E!}sUé apparC'!!t~-- . l 1 1.2 r--'~ r-'J,.~ ____f'm'oGité--1-- -- 50 43 45 48 pP 4,,2 %. 2,4 4. '1 2.9 2'0 60 2 2 f.·V-2~8·-:··-·-'·- _.J.J.L2B.,..8... --2~,O 18,0 Ç}~ 1:'-l q ~ . Q ------______~ ...... 'A....ft!.....' _. ', .....' ...... '~t " f ...--...... ~ ~.-.-_ AOUlNET PROFIL 2 Date description: 24.02.81 -123-

Situation : à 250 m du profil en direction de la mer (Nord Est-Est) Unité géomorpho10gique : zone d'épandage d'alluvions fluviatiles; pente 1 % Végétation: 'steppe à espècesha10philes; utilisation pastorale

1'1icrorelief : pellicule de battance et fentes de retrait Matériau originel: sables gypseux.

Type de sol sol sodique, à structure non dégradée t salin t à horizon superficiel friable (à encroQtement gypseux de nappe profond).

o à 10 cm Frais - brun jaunBtre pâle (10 YR 6/4) - meuble ­ o forte effervescence - texture sableuse à sable fin ­ structure polyédrique subanguleuse peu nette et moyen­ 10 ne - taches gypseuses peu abondantes très allongées, formant des lits horizontaux - racines peu nombreuses~ . , . très fines et moyennes,horizontales et obliques - po­ 20 rosité très faible - traces nombreuses de coquilles­ très friable - limite régulière et nette. ... /1 '. 10 à 20 cm Frais -jaune rougeatre (7,5 YR 6/6) - peu cohérent ­ ... forte effervescence .• texture sableuse à sab1o-argileu­ se - structure massive à débit émoussé - pseudomycé­ 45 1------_:...:.. lium gypsemc blanc très peu abondant - racines peu nom­ , A:' '- '. .. breusès, très fines, horizontales - porosité très fai­ ble - traces nombreuses de coquilles - très friable ­ limite régulière et nette.

A. 20 à 45 cm Frais - brun (7,5 YR 5/6) - peu cohérent - forte effer­ 70 vescence - texture sablo-argileuse - structure massive à débit émoussé, tendance prismatique - pseudomycélium , . . gypseux très peu abondant - racines peu nombreuses très fines et moyennes, horizontales - porosité très faible­ traces nonmreuses de coquilles - très friable - limite régulière et graduelle. e 1\. 45 à 70 cm Sec - brun brun foncé (7,5"YR 4/4) - cohérent - forte .. ' effervescence - texture sablo-argileuse à sable fin ­ ! •. '@ structure massive à débit anguleux, tendance à une , ·e ',' structuration prismatique très grossière - pseudomycé­ lium et amas gypseux peu abondants - très peu de raci­ 120 nes-peu fragile - limite régulière et distincte. ,

70 à 120 cm Frais - jaune rougeatre (7,5 YR 6/6) - peu cohérent ­ forte effervescence - texture sablo-argileuse - struc­ ture massive - pseudomycélium gypseux très peu abondan~ amas bruns. gypseux, de texture sablo-argileuse - très 1• friable • j 120 à 160 cm EncroQtement gypseux - jaune (10 YR 7/6) - très cohé­ rent - texture sableuse - structure massive.

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. .' ...... -- ...... -_...... _.-.._-:.-:-_.....__...... ~ ... _-~--- .. ;~._. ---- 124-'.....-..: - . ---.-.- ---_ .. ~ ... ~- .._- .__. -~. --.. '-.'..-._.-....._- RF;PUBLIQUE TUNISIENNE. 1"; a M ETUDE C' AOJLINET (GABES) :=J . D.R.E.S. AUTEUR C::J [_. "'---__1 Division des Sols ,CI nie G s..t, CLASSIFICATION . {~""::J r=' -..,_-,--_. _ 0_ o' ~~;'::;~iS. nO~d8 . -,-·-n-:";-pr-c;f;:";"il----- coordonnées An./n cLin pr'lcoor.i~~c:r-.1ââ:J --2.:[:~~"=""".~._...... ~.*~::-::~':'-'-'i"~"] Itl;;;::···~l~I..L~.".....· Il: ECHAJ..Y.T!LLOll ~ 376 ~. _ . 1'1 llOR1Z0i7...... 2 .... 1 _ • _' ~ PROFONDEUR cm O-]~1.O.- .2Q,.3r: 55- - -na-un =J. COULEUR "y=q .R~J_ .OYR6/41 fb5YR~ 6 'a5YR576 YR.U: :sYRU'1QYa7Î6 ~ . ~'___:~~_._G....TR....A....-N_UnLmi~1!.Q!i-.,...,-----nr----·-·,··· .--r-r------r.,...---- ..,-----.-r H:.!lnidi t~ %

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r - 63----.-·~ -.rg_c TI ...... --. ~ Satw'a.tion -- 43 38 "1 ~. -! li . emZ-:-I/g-;r- ~, If r--g;-r --S;4 8,6 P­ -ï~""9 23 4 . conduc·/;"?'v-.mmhos/cm 2,8 -1"6--_1_- 7,7 23.13... E,~;.-tl'ai~-.liea 1I.!(l/Z __ ---- c'03 -- m.é./Z· f-- ë03H - m.a~~ r--S-:O-' ;j,U thO -r . -----.- s04 -- m. ,? /Z 7.9. . ~_.24,.~ ~~9J..!2_ ---- ci - m.é./Z 14»9 ~. 50,0 _/~3JO .~~3 - m.a./r------ca ++ m.é./l 6,S -W-;O- ~3-;-4" m:é.7~ -- !:!Il1, ++ _. 9,} -.----'-=----vr:-O . 46,S- 1~a m. + é./i "T3";l f--. 55,0 "142,0 K + m.é./Z O~l 2.4 , 0.2 ~~~~u u ], ~ n= ,.J[-E3C CARACTERIS·h.QUES PHYSIQUES

Densité 2'éeZZe .~ 2,4 1-' ~d- 2.,.3 _o. 2 1.3 Densité appaT'G1~t~_1. -l.t-6-- :---!L§_ ~,.L 1.5 l popo!1i~ , ~ ..:- 33. 35 I--~~. 3._5_---1 1---'--1 -_.~--i 7 E~_.1~ ~_.. _ .. ~..J 4,3 ---1i,...5-- oR .qg'-"-- 1--1.0.,4- :-..:...-8-,.1:- ~ '3...4- J -.+1 _ p. 2, B- ~L.l 9 , 1 ()? -.l3., 1 5:,...1-- .1-3.;..5_. l"'\ AOUINET PROFIL 3 Date description: 24.02.81 -125- Situation: à 250 m du profil 2 en direction de la gare d'Aouinet· Unité géomorpho1ogique : zone d'épandage d'alluvions fluviatiles; pente 1 % Végétation :.steppe claire à espèces halophiles.; utilisation pastorale MicrorelieZ: pellicu1e'de battance Matêriau originel : sab1esgypseux~

Type de sol sol sodique, à structure dégradée, à alcali non lessivé, peu ou moyennement salé il alcali, à encroatement gypseux de nappe.

o il 10 cm Frais - jaune rougeatre (7,5 YR 6/6) - meuble forte o effervescence - sable à sable fin - structure massive ~ , , , 'pseudomycéliurn gypseux très peu· abondant ~. racines· peu '/\' :', nonibreuses et très fines- forte microporosité - très 10 ". , •• o' " . ", . friable - taches brunes (7,5 \~ 5/6) assez nombreuses '. ' .. de.rnatière organique -limite régulière et graduelle. " ",~: " ," , '. , . " ' .. ' , ,, , 10 à 40 cm Frais - jaune rouge~tre (7,5 YR 6/6) - peu cohérent ­ ~ .'. " . .." ' ~ forte effervescence - sable à sable fin - structure : :.':: .',. ': ': : massive - pseudomycé1ium gypseux peu abondant - raci­ •••• 1 •• nes très peu nombreuses - microporosité moyenne - très friable - limite régulière et distincte.

Frais - jaune rougeâtre (7,5 YR 7/6) - peu cohérent ­ forte effervescenceo- sable à sable fin - structure ,massive - pseudomycé1ium gypseux peu abondant - raci­ nes très peu nombreuses - microporosité moyenne - très friable - limite régulière et nette : horizon de tran­ sition.

Sec - rose (7,5 YR 7/4) - très cohérent - efferves­ cence - sable - structure massive - encroatement gyp­ seux avec amas et macrocristaux gypseux jaunes rou­ ge<res (7,5 YR 7/6), abondants et gGr.é:l>:llisés - indi­ vidualisation de filons gypseme - très peu de racines ­ fragile - limite régulière et graduelle.

Sec ~ jaune rougeatre (7,5 YR 7/6) - très cohérent ­ effervescence - sable - structure massive à débit an­ guleux - encroatement gypseux avec amas et macrocris­ taux gypseux abondants et généralisés - petits amas bruns rouges au niveau des pores racinaires assez nom·· breux - peu fragile. ! l,' ' .. ... '", .- _. __ __ _.o._..-.. --.. .: --- -_ '" ···-12 6- ,--,.. _.---" _.._._.__ .__ ._..- __ - -~ ~----_ . ."]' REl)UBLIQUE l.'UNISIENNE . NON ETUDE '1 AOUlNÉT (GABES) . -'-__=:=J D.R.E.S • A UT' EUR l-=-J [ Division des Sols .. CI sic G s,t3 CLASSIFICATION [:==.=1'. l. ."..,..---_ ''''-- . o' élnnce mois n~ etude coordonnees . An. / Tl 0 é t • / n p r • / coor • f"uu"à] , r.:rîliCl r..".::.r~'''':''-==Z'''''] C"-"'-~

0 '1 ECHAN:J.'IDLON -'-11 :8~~83- '-9'-0~_8_":=:561~O"""'-O~-- nO llOl?..rZOiV --3=r- - .-----, .J. ---L- Pl?OP01WEUR am . -~() "::- " I---:~-=-=~ I====-==-==:,...,J ç.!.2.f!1,!UR .Y=O 8=1 __. 3..5YR6 6 7,5YI!.67~....:6:::.L.L~::"':"::":~:.L-L:=-= 5YR7/ ~ ~y\ !l.NUi OMfTRlE, J ~ ... - ~."" '"' --,-y----P'"r--- % 4.3 -- lIumif!ité :-A.JLJ ~ I-~ ~~Ç1iZe % 7 7 _7___8,7 ï6r4.JJL 7 .. ~-' Umoyw fins % 2 2 5 __ _ 5~ 7 ".,- (11'OSSier3 % ____2 . 3f_ 5 3 Limons ~ 6 3 - ----"------=:-SaHes fins % 80 82. 65 5_ I--i.~_ 52 §..al~?es JJ..l'Ossün's % 4 2 Il 5 _ 33 ~- ~_. B..e.fus 2· mm _. __.__ . - 1 ...... -:-._ .~__)!!>TIER~R~·(l~___ .'-- Matiè'l'e organi.!I:!~-'%f ~-,...;L . Cal'bone %. O. 2 0 2 A~~te . 1;o!:a~ ..!.-._.-j. ~.,JXl ~r~~~-=[0,01 C/N. . 7 20 _1 " ._10 ," ".;--::- IŒSERVES rllNEHALEb. . '. 5...._. ----' =rc-­,,----1

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, J , .-. Ddnsité réelle 2.5 2.4 2.4 Densité apparente 1,5 1,5 ~~ ------. -- -- . ~.. '~- ---- POr'osit;é 40 3R ::t~ 4::t E!' -~, ~-,-,-,c""'--!1 3.5 4;0 3 0 3 0 5.6' '. pP 2,8 %. 5 5 ·6 0' ~7., a ~ a ,., - _.:...- • .....,..,.. ,,\." ",'fi: %',".1',:,(.1 .,?...'.',,;

AOUIl\iET PROFIL· 4 Date descri.ption : 20;02.81 -127-'

Situation·: à 250 m du profil 3 ; à 125 m de la GP 1 et de la gare d'Aouinet Unité' géoniorphologique : zone d' épandage d'alluvions fluviatiles ; pente 1 % Végétation : steppe claire à espèces halophiles ; utilisation pastorale Microrelief : pellicule de battance ~~tériau originel : sables gypseux.

Type de sol Sol sodique, à structure non dégradée, salin.,à encrofitement gypseux· de nappe.

a à 10 COl Frais - brun (7,5 l'R. 5/6) - meuble - forte efferves­ a cence - texture sableuse - structure polyédrique sub­ ànguleuse peu nette - ~seudomycélium gypseux très peu la abondant - racines peu nombreuses horizontales - forte porosité -. très friable - limite régulière et nette.

- ••• ~ - •••• _, _.. • •.• •••• •--, '" • • '.-0' ~_.. •_ •••• . 20 la à 20 cm Frais - jaune rqugeatre <7,5 YR 6/6) - meuble - ef- fervescence - texture sableuse - structure massive ­ pseudomycélium gypseux assez abondant u. très peu de ·'racines - poreux - très friable - limite ré&'ljl~èI:e et ·distincte. 20 à 50 cm Frais - jaune rouge&tre (7,5 YR 5/6) - peu cohérent ­ 50 effervescence - texture sableuse à sable fin - s·truc­ ture massive - pseudomycélium gypseux très peu abon­ dant, la base de l'horizon semble plus gypseuse 60 . très peu de racines - peu poreux - très friable ­ limite régulière et distincte.

50 à 60 cm Frais - brun (7,5 YR 5/4) - cohérent- effervescence texture sableuse à sable fin - structure massive ­ début d'encroQtement gypseux avec éléments gypseux diffus - très peu de racines - porosité très faible .­ limite régulière et distincte.

60 à 120 Cm : Sec - brun <7,5 YR 5/4) - très cohéren~ - faible ef­ fervescence - sable - structure massive à débit angu­ leux - encrontement gypseux présentant de petites taches brunes rougeâtres (5 YR'4/3) d'argile gypseuse (restes de racines de palmiers). 120 1: '.; .' " {, • . ~, .. i;. ,:"" .. ., _._._-_.- __.-..-...... -- ,,.. -128- . - -_... _.~ ... ~.-_._._ .._... _-.--_.....•. -'~- .." .-..-..... -."," .~ .- ._. __.. _•.... " . RE'PUBLIQUE ~'UllJSIEN}]E D.R.E.S. Division des Sols

. CLASSIFICATION

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, . .. --% SatuT'ation. 35 v 35 35 ~..--,-60 . ---- pJi eau -1]'2" 5 8,0 82__ J-~Z- 8.4 :=...=, 8 -80 Condua{;·:cv:-n:mho::Ji..cm _~d- 3 9 Il.9 JO,O 1--. 22~ 16,7 "se(~ ri0/~'- _E:r;tr-ait --..-L';"'_ m. é. ---- C03 -- Il . -. c03fi - m.d.it i-._.1.&- 4.0 .3,0 3,-0 -3";--0- ,...... _-- 804 -- m. (j .Il 30.3 _=!~~ 54,3 44,5 m.~./t h~~ ct .:. 8,5 10,9 -_.-'--70.0 hmr,-o NOS - m.?-:-71-- Ca ++ rn.é.IZ . 31.0 J8,.~ '34,9 31.,-6 '"3"Z,O ---- ~.~ ---- GO,5 J'I., :> !fi ++ é .lt 7 I-l..9~. ·24,2 f---._-- __. _o- Na '1'- m.é./Z -~- 10.6 69,0 155,C 117,0 K + m.é.IZ . () 7' Q~ 1.9 2,

Situation: à 250 m du profil 4 dans l'oasis perpendiculairement à la GP l Unité géomorphologique : zone d'épandage d'alluvions fluviatiles Végétation : très claire, quelques plantes halophiles .. ; bordure de l'oasis

Nicrorelief :­ Matériau or.iginel sables gypseux.

1------Type de sol : sol sodique, à structure non dégradée~ salin~ à encroOtement gypseux .,de nappe sur sables gypseux. _._------o à 10 cm Frais - brun (7,5 YR 5/6) - meuble - forte effervescen­ o ce-imp~égnation de matière organique - sable à sable fin - structure ~ssive - pseudomycélium g}~seux , très ·10 peu abondant - racines très peu nombreuses, très fines et horizontales - traces nombreuses d'anciennes racines très friable - limite régulière et graduelle.

10 à 45 cm Frais - brun rougeatre (7.5 YR 6/6) -peu cohérent forte effervescence - imprégnation de matière organi­ que (7~5 YR S/6) jusqu'à 40 cm avec une limite ondu­ lée et nette - sable à sable fin - structure màssive ­ pseudomycélium gypseux , très peu abondant - racines 45 très peu nombreuses - traces nombreuses de coquilles et d'anciennes racines ~ très friable - limite régu­ lière et nette. 60 1\ 45 à 60 cm Frais - brun rougeltre (7,5 YR 6/6) - cohérent - fOl;te efferveseence - sable - structure massive - début d'en­ croatement gypseux avec des amas et des macrocristaux très abondants , disposés en lits horizontaux sur les dix premiers centimètres- racines très peu nombreusea­ traces nombreuses d'anciennes racines - friable - li­ mite régulière et distincte.:

60 à 130 cm Frais - bra~ rougeStre (7~5 YR 6/6) - cohérent - ef-. fervescence - texture sableuse à sable fin - structure nmssive - encroatement gypseux avec des amas et pseu­ doroycélium plus abondants dans les quinze premiers cen­ timètres - friable - limite régulière et graduelle.

130 à 160 èm Humide - gris très somb~e (5 y 3/1) bariolé de jaune brun8tre (10 YR 6/6) - effervescence - texture sableu­ 130 se à sable fin - structure massive'- encroatement gyp­ seux avec amas abondants. 1\ 160 à 210 cm Très l1umide - gris brun~tre clair (2~S Y'6/2) bariolé de gris très sombre (S y 3/1) - effervescence - sable à sable fin - structure massive - amas gypseux abon­ dants. 160 .' .. . " .A• Nappe phréatiqtm à environ 2 m• .. . .'. A' .

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200 . .. . " . , '

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~ . . 1 f.· •"' _._~ 4._ .w~·_~_ __._ - ••••...-_.•"" --._." - -. _._..:.._._ -.. ..-...... -131- ~ REPUBLIQUE 1,'UllI8IENIJE N 0 ~1 1-: T U 0 E C AOUINET (GABES1. ,D.R.E.S·•. AUTEUR C::J L-,-[ -"---.-=-=r- Division des ',Sols. . CI sic G ",k3 CLASSIFICATION c:.:=.1 r= , .inr.èo mois n° etude ----r;:profilcoordonnùes .fn-:r~:;;'I --~ C~~ F~''''r===Y-='-''''''''''''='n'''''''T'' An·./T\oét./nopr./coor • ~.L,U.B.Ji [...;1,,!Q.f.J..,_c~...... [""-] ~_--J ~N . .-lL. __...._.. 1....--_ • -40~ ~ I~' -~ 1'10nO EC,'HAllTILLOHHORIZON _-J.19:9..._~'1- 5-5 1 5-6 F- JI .,.,-t=f' ' PROFONDEUR cm .. ... 110-120 .13Q..=t§Q1 ï6~Oë __ -----.- C0!!1~EUR ~,~~6 (~ I~v~ /'~-119.~va = Y=O R=l ._ /9 _ . _

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_____Limons-lL-,grossiers 5~-• I--~.'-<-~A' fi '7 '" " Sables ft-ns %. '71 l; . tl.a ~1 --- ~ .---...... ".- f---U..ll.----j 1-----1 I--.-----i 1--.--'- f-----1 §.abtes .JJ!:gS(Jir~l'S~ 7 1'" 1 ~ Re fus 2 mm % l c==-- o -L.~ -...... t-îATÏËRES ORGANfc'iliES--'- - -.- '-- 1i~tE~f-·.'.·-jfFgfdJ----rIT , ~St}ln~J1IN.~A~~ .• ~-W--rT""---~",,,,---"'~-r---_.'I""r'---""""- % 6· 8 -'-.,:-:-:...-;.--=:....;...:.,:.CaC03 'l'ota Z . -r- . 1----- /------1 f------I . CaC03 Act1.:f % PfQ.5 TotaZ %(i:!P.~ _31.,Q_ ['::;0_5J}_ssj_m_Z.J1?J?I1J!._ 204 1--__-1 1-----11----/1--.----1

~ks;o % ---- tirl:-~~ t}f5 8- ~2;r- ---- 1------11----11----1 L CONPLEXg AH SURBANT .- ë~ ri: m.é./l1;,o.q-"-': ~,5--'~8~'5 r _... ~ ...---__. . Mg H m~-:7fOO (! . 1,5 1,6 f-----I t+riï:â7Jô0 g -"'-- 0, 2 0, 2 -- 'N(1+"iïï:l":7fô-o g . 6. 2 . 1 5 1---- 1-----\ 1----- ··S m.J./l00 g ..:.- -r3. 4 Il: 8 1------1 1------1 !. m.é.ll00 fi -l4~ 1., Li 11 7 1----1 ----- NafT % 47 13' 1 1-----1 -'. SOLUTION DU s(iC ,-.__...L.J.__. I..J-__---Iw, .J..J.._ % satu1"dt-i;n'~-:- 50 ·-cf -··-;5;-::0::-·:---.,-r-5:;;.-:;;:O-...--i'ï""·----~----·-----...,.....--- '..,..,------.--"...- ~ .-O~ 0 eau 1/2"5 7 • 9 7 • 8 J..--.,::-=8'-, 1------1- -'---Il---1-.----1 1-.-.----1 conalliifiv::Tiiiii)10l'1!cm~' 0- ~ ----- .,.,- 9 7 ---ILJ...i.l.-- 1-----11----1.1-----.- 1-----1 ExtJ'ait sec: mp/Z CD3 .-- m. é.Il ï'8Ffi - m.~.!J·-----j ~~ 3.0 4,0

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AOUlNET PROFIL 6 Date description 27.02.81 -132-

Situation: à 250 m du profil 5 dans l'oasis Unité géomorphologique : zone d'épandage d'alluvions fluviales , ' Végétation : sol nu avec plantation de palmiers espacés (8 m)

}tlcrorelief : quelques efflorescences salines et pellicule de battance Matériau originel : sables gypseux.

Type de sol: sol sodique, à structure non'dégradée, salin,à encroOtement gypseux de ,nappe.

0 à 20 cm Frais - jaune rouge8tre (7,5 YR 6/6) - peu cohérent ­ 0 --_._----, forte effervescence ~ texture sableuse à sable fin ­ " .. 1\' structure massive - amas gypseux très peu abondants, et généralisés ~ racines peu nombreuses, moyennes et 1\ grosses,' horizontales, localisées à la base de ltho~ , . " ~~~~ )(~,(/x;~~)~ rizon- forte porosité - très friable - anciennes ra­ 20 cines nombreuses - limite régulière et nette.

20 à 85 cm Frais - brun très p~le (10 YR 7/3) - cohérent - forte !t effervescence -texture sableuse ~ structure massive à x débit anguleux - encroOtement gypseux compact - très peu de grosses racines horizontales localisées dans la masse- poreux - friable - peu d!anciennes racines X limite régulière et graduelle.

85 à 140 cm Frais - brun très pale (10 YR 7/3) - peu' cohérent­ 'forte effervescence - texture sableuse - structure mas­ sive - encroOtement gypseux plus graveleux. X 140 à 210cm Humide - gris clair (10 YR 7/2) - forte effervescence­ • texture sableuse - str.ucture massive .. encroOtement 85 ~ gypseux moins compact passant à des sables très gyp- seux. !

Nappe phréatique à environ 2,10 m.

140

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, - .t"--"'- lhanùiité % 16.4 17.8 -' A";Q1:Ze ~;, 9 1n fi ln 12 13.5 -.--.;---- ' Il;riOnS f 1..ns i' , 6.5 9,5 9 10,5 8 P1 ---- HmO!lsg1708Giel' 8 /0 _:_~ --9--- fi' el Q fi Sa!2Jes, :L~Zns % -~~~ 37 ~~ 2_9,~_ 43' SabZes .fIl"OBsieT'8 % 11.5 27.5 35.5 24 21";s -_._------f----- Refus 2 mm % -- , , . -, '---- -MATIÈRi~s ORGAN'-iITËs---'-. - -- --

----....:::-..._ 0 ' ;:--19-- r 6 ~ -- 13--·'-0 -" 1--=-"__00---- 1.~. ' 6 ---- f..--,,----- ~~------=--450 200 ~L- ~7, ~_ ~?7 iJ~-.: 112.5 96 105 -- 1------0.59 f-- Q- 0 0.12 ~---o- 78,2 ..__.§5, L.. -"51._~;.-:--_.9 '--r',-68.8 84•.9 -. .. ----~ ":-.._~-" r---- _...... ,...... Ca H' m.é./l00 g 8,9 8,4 5,9 i -----t --_.:.-;::::-- j'1q++Tn~l":/100 (J , --', 1,9 0, '"1 ' - --"'--- 0,4 K + m.,L/l00 (l ~l' ~-;2- o l fla + m~100 g' -- ~O -4' 1,6 r-.:--!-1,:r--- -- S m.é.• ilOÔ='fI Il: 3 10 9 ' - -".._~~ ~-+-- --- "Tm-:r­./100 q' 12.2 9.8 _!j' 7 , 10,9 8, 10./1' % lb -- 10 1 .., 00_-

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Situation à 250 m du profil 6 dans l'oasis et à proximité de la pârce11e expéri­ mentale

Unité géomorpho1ogique zone d'épandage d'alluvions f1uviab.iles Végétation : très claire avec quelques plantes halophiles éparses utilisation agricole Microre1ief : fine pellicule de battance ~~tériau originel : sables gypseux. Type de sol : sol sodique, à structure non dégradée, salin, à encroQtement gypseux de nappeJsur sables gypseux.

o à 20 cm Frais - jaune rougeStre (7,5 YR 6/6) - meuble - forte o effervescence - texture sableuse à sable fin '- struc­ ture massive - imprégnation de matière organique -' pseudomycéli~m gypseux très peu abondant - racines peu nombreuses, très fines et moyennes,horizontales ~ tra­ ces nOlnbreuses d'anciennes racines - très friable li­ 20 mite régulière et graduelle.

20 à 45 cm Frais - 'brun l~ouge.litre (7,5 YR 6/6) cohérent - ef­ fervescence - sable limoneux à sable fin - stnlcturé massive - pacudomycélium gypseux disposé en lits ho­ rizontaux - racines très fines et trèg peu nombreuses­ 45 traces d'anciennes racines - très friable - limite ré­ gulière et très graduelle•

. 45 à 70 cm ,t'rais - brun (7,5 YR 5/6) - peu cohérent: - faible ef­ : :: : ~ ..-'-.-'- fervescence - texture sablo-limoneuse à sable fin ­ • , • = structure massive - passes à amas gypseux disposés en 70 lits horizontaux - racines très peu nornbreuGes - très friable - limite régulière et graduelle.

70 à 150 cm . Frais - brun (7,5 YR 5/4) - cohérent ~ faible effer­ vescence - sable limoneux à sable fin - structure' , massive à débit anguleux - encroQtement gypseux très compact - très friable - limite régulière et très graduelle.

150 à 200cm Humide - brtt!l rougeâtre (7,5 YR 6/6) - faible effer­ vescence - texture sableuse à sable fin - structure massive - présence d'amas gypseux - peu plastique.

Nappe phréatique à 1;80 m.

150

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A' .. . . 200 ... ~.o._ .. __".. _ __ __ ~ .._. _o.' ._ ' o 0_·_' - . -l.35- , RBPUBLIQUE 'l'U!ŒS.rENNB NOM ETUDE D.R.E.S. l\ UTEUR Division des Sols CLASSIFICATION , ,_-:----:- :::J n" profil coordonnées

. , ,'J 'I.':":~__---- - c--' -- -- r--- -'---~-T ,.- 17.L9_ .--.lQ.LQ.. f-~g-t.Ê.. 26.8 ,6 ._- '6 5 Il la ~"--- _..5_ 9 14 12.5 .~ 14 ~- ers .0 ~ '--- -~- -8..,..5- -.ll- . 6,5_ , ~r2f 57 5 __ __ f.-1.-L- 55 -- er's..- % 11,5 7 ' 4.5 5 rl~:~ _ -_._- ~------;\T"~'''' -... ---=t'ï~:;-::-- 1'- "1'"~--- -_. ------_. ._'----

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AOUlNET PROFIL 8 Date description 27,.02.81 -136-'

Situation: à 250 m du profil 7 dans l'oasis Unité géomorpho10gique : zone d'épandage d'alluvions fluviatiles Végétation: très claire, quelques plantes halophiles éparses

Microre1ief : pellicule de battance Matériau originel: sables gypseux.

Type de sol sol sodique, à structure non dégradée, salin ,à encroOtement gypseux de nappe.

o à 15 cm Frais- jaune rougeatre (7,5 YR 6/6) - meuble - o forte effervescence - texture sableuse à sable fin ­ structure massive'- pseudomycélium très. peu abondant ',' , '/\,', -: " ,,', racines très fines et fines, très peu nombreuses,ho­ rizonta1es - poreux - tr~s friable - traces peu nom~ ,15 0 .... , . breuses d'anciennes racines - limite régulière et graduelle. .. ~.... ,,, , ' ...... 15 à 35 cm Frais - jaune rougeatre (7,5 YR 6/6) - peu cohérent ­ 35 :.., .. '. .:;.:'~==-:. forte effervescence - texture sableuse - structure massivè - amas gypseux en lits horizontaux localisés à la base de l'horizon - présence de nodules gypseux­ très peu de racines -poreux - très friable - peu d'an~ 50 ciennes'racines - limite régulière et distincte. f\ 35 à 50 cm ~rais - jaune rouge§tre (7,5 YR 7/6) - peu cohérent faible effervescence - texture sableuse - structure massive - encro~tement gypseux avec pseudomycé1ium et 70 amas gypseux blancs peu abondants - très peu de raci- 'ries - poreux - très friable - peu d'anciennes racines­ limite régulière et ~radue11e.

50 à 70 cm Frais - jaune rouge§tre (7,5 YR 7/6) - cohérent' - for­ te effervescence - texture sableuse - structure massi­ /1 ve - encroatement gypseux plus compact avec amas gyp­ seux blancs assez abondants - très peu poreux - fria­ ble - limite régulière et trés graduelle. " \ 70 à 130, cm Horizon présentant les mêmes caractéristiques que le précédent sauf qu'il est plus sec, très cohérent, frd­ " gile et les amas gypseux sont plus nombreux. 130

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AOUlNET PROFIL 9 Date description: 27.02.81 -138-

Situation: à 250 m du profil 8 en bordure de l'oasis Unité géomorphologique : zone d'épandage d'alluvions fluviatiles Végétation : claire; broussailles ligneuses

Microrelief : quelques fentes de retrait et. pellicule de battance ~~tériau originel: sables argileux gypseux.

Type de sol sol sodique, à structure non dégradée, salin, à horizon superficiel friable,sur sables argileux gypseux.'

o à 25 cm Frais - jaune rougeStre (7,5 YR 6/6) - peu cohérent ­ o forte effervescence - texture sableuse à sable fin ­ structure massive - pseudomycélium gypseux blanc très peu abondant ... racines très pèu nombreuses, moyennes et très fines -poreux - très friable - limite réguliè­ re et graduelle.

•? :.J'" 25 à 50 cm Frais - brun (7,5 YR 5/6) - peu cohérent - forte ef­ . ':. : " " " . . .' . ' . fervescence - texture sablo-argileuse à sable fin ­ structure massive - pseudomycélium gypseux très peu " 1 • :. ',' .. '. /\ " abondant - très peu de racines - poreux ft très fria­ ble - quelques traces d'anciennes racines - limite régulière et distincte.

·50 • •• 1 • • 1 • 1 , ,, 50 à 150 cm Frais - brun foncé (7,5 YR 4/4) - cohérent forte-ef­

1 1 '.

, .,., -: " 1 fervescence - texture sablo-argileuse -structure mas­ ", sive - pseudomycélium gypseux peu abondant - forte po~ " rosité - très friable - traces nombreuses d'anciennes " , 1 " 1 • racines - limite régulière.

'1 1 1 , 1 .' ." ',A' ,: ." .. : •. '

• 1 .' • 150 à 2l0em Humide - brun (7,5 YR 5/4) - forte effervescence ­ .' .' . " .' . texture sablo-1L~oneuse - structure massive - amas ,. 1.. : .' ,. gypseux nombreux constituant un bariolage brun blanc.

. " . . .. ' . , ,'. . : Nappe phréatique à environ 2,10 m. " ' 1 ••• . ' .' ,." 1 ••• :,' .. . " .. :, '-: ", /\ " ,', .'. '. , ','. , .. , ' , .' ., , . .. •'" .' 1.' •• '

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••: .,••• ta' : •• " •• 150 ,- .. '. . . ,. /\

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••__ ~ ....._ ...~__~...... _ •••__••_0 ••·_· ._•• " ~. _ ••- ••• ~ •••- -.- -. " RE:PUBLIQUE TUNISIENNE N 0 ~1 ETUDE[ AOUlNET (GABES) D.R~E.SI A' UTEUR C::::J L_. -'-_ Diviuion des SolS . CI siC Ccl s.k3 CLASSIFICATION . C::==.t- o - o· -- ~nrle mois n' profil An./" ét./n pr./coot. ~a1

nO EC!JANTILLD~Y- 8 .------=::':"::"':"--, nO HORIZON " '., 9-1 PROFONDEUR cm l-d0 - 20 f-=-~",=--l Ç..oEDi5UR Y=O. R=l._ ~13.5YR2/ l---=--=--~-l r-=-=:~ GRANDI OHFTRlF.+·...:t..J.";==~~~~~-::l-J...;J.:::;':"': ._~ ii;;;'"idité %3~3. :1 18~ _--23..,..7... ArrIiJ:.e %- fi fi 6 5 15 __ 15 5 8.5 Li'mons7'imi %--- 4. 5 3 20.5 18,~_ 12.5 Limons grossiers % 4,5 6.5 ~-::-7-_ 7.5 7.5 7 _ .. .. -- §g,bLes .fins % c:- 57 ~.& 41 34.5 38 SabZes gl~8siers % 5 Il 6 24 f-.)'1. 5 Refï~8 2'" mm %----- .- - t-'IATIERES ORGAN! Jm~s , -,- -- Mati~ ora1rj~o 0.8 0 7 Carbone %' 0 6 0 5 0 4 J1:~qte tot:iZ %. ---,~~.3 l) rH () OE ~~ clN . -- 20 50 7 [ --- 1" "7-, .. ~-~p - .. ~

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1-_•. .. .. SOLUTION. DU C'.,OL - _. -- ...---.- - -.------~--~, % Sa-t;ul'ation 45 4fi PiR fil) 1- _.6.3 - - Q ., Q, PlJ 7e0i"l772., i) Q '1 PJ '7 I--':J.-,L - . Conauct:z:v:;mrïhos1cm 15.1 41. 3 8 7 I--~L .- --~~ 85 Ext2'ait 8e~ mÇl/~ CO.3 -- m.é.lt- co~w - m.é./Z ;:s,0 .. 0,0 4,0 4,0 .. 804 -- m.p./l 72.0 .. 70.0 50.8 59.5 Cl. - m.é./Z ~n~ l!\~.o.. 1----- ~~ 37.8 N03 - m.é.l'! , Ca H m.I1./l 25.2 24.0 26,4 28,3 ï.fQ -H' m. é JZ--- 32,9 32.0 1=23.7 25.7· Na+m. é. /Z--'-- 58.0 56.5 _~~..JL 37.5, K+m.é./? l 0 2 9 .-as...

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AOUlNET EROFIL 10 Date description: 26.02.81 -140-

Situation: à 250 m du profil 9 entre l'oasis et la Sebkheter Rahla Unité géomorphologique : zone d'épandage d'alluvions fluviatiles Végétation :.claire) plantes halophiles; utilisation pastorale

~tlcrorelief : efflorescences salines et pellicule de battance Matériau originel: sables argileux gypseux.

Type de sol sol sodique, à structure non dégradée, salin, à encr06tement gypseux de nappe,sur sables argileux gypseux.,

o à 35 cm Frais - jaune rougeatre (7,5 YR 616) - peu cohérent ­ o forte effervescence - texture sableuse à sable fin ­ •• ot', '0" ••..0. °.°. structure massive - amas gypseux blancs en lits hori­ .. ~ '.. . "...... ':..... : :. zontaux au milieu de l'horizon - racines peu nombreu­ ~ .. • l' ' . ses et très fines - forte microporosité traces peu ...... ~;..~ =1\=,., nombreuses d'anciennes racines - limite régulière et • : 0 '.. " .. distincte...... ~'. , ...... " ..... , . .. .. ' ... à YR • ".. .. 0' • 35 65 cm Frais - brun (7,5 5/6) - peu cohérent - forte ef­ .... '''. fervescence - texture sableuse à sable fin - structu­ 35 . " " ...... :. re massive - amas gypseux localisés au milieu de l'ho­ , ...... rizon - racines peu nombreuses, très fines et moyennes, 0•• ' .. .. : '" horizontales - limite régulière et distincte.

...... " .. ' ... à p~le ...... 65 80 cm Frais - brun très (10 YR 7/4) - cohérent - pas , . , . d'effervescence - texture sablo-argileuse à sable ' .. " ·65 .o •. ' '. • 1 .'O... ' . fin - structure massive - al1''.118 et macrocristaux de · .. ",, Ai- .' ... '. gypse assez abondants - taches brunes d'argile gypseu~ :?lr~', . se - limite régulière et nette. 80 80 à 150 cm Frais - vert pale - cohérent - faible effervescence texture sab10-argileuse - structure massive à débit anguleux - macrocristaux de gypse très abondants, cristallisation en fer de lance, encro6te~~nt g~~SCUAC forte microporosité int~rgranu1aire.

150 à 210cm Humide - verdatre - faible effervescence - texture sablo-argi1euse - structure massive - amas gyp~eux . constituant un bariolage vert-blanc.

1----7Z...... - Nappe phréatique à environ 2 m.

150 · . '. '.' :". ',' .', ',' ~ .:.: ' ·•• ot • .. , '/1. ' ...... ' " .. ' . , .".,:' "p.:, : .', · "

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200 - . ~i ~. \ ~ ." .•-. ',.'J ;~ . ,. " . . '. .' . ~._--.- ---.-.----~ _.~- .. ~. __._ ~ •. _ ~_. __.-:.- _.0__ .-_._ _~ __ .• ".-.•.".,..-." .- ...•_- --'----' --.-.-- _-.: -..------.- - ...... :.. .. -.-- ..-- .. - "'-- .-.:...: -":";-·'';;'141;:' .--:.-.. REPUBLIQUE TUNISJE:NNE N 0 ~f ETUDE D.R.E.S. ­ AUTEUR Division des Sols CLASSÜICATION

16.0 10.5 8.7 ..:- 10 15 18 22 7 Il 6 3 5,5 3,5 . 2,5 3 5 58,5 45 35 46 13 25 38,5 15.5 --.'----, rl~TIERES ORGANIOUES M;"t}tr"-ë-o-l'-ga-niqwi ~- Q; 4 [r--0-'-4-rr--l00~~!> ~42 ., 0 3 -ffi . C(ll~bone % ==l 0 2 ~2 . .. O~ 2 .~:-'.ote tota~ ~ ~I_Q, 06 _0 0 ~: 05 =_=_-==_-= _.9/N _ ~ lL-~__ .._.=-3'----<-!.._=.: _ CaCOo TotaZ-% RESERVE~~!:!!!~Zr~LES~ 0 0 0 o CaC03 ACRf :-%-r-----.,---I . EE.Q§ Total ~~ (i?.pmj ~.50_ 325-- 1-4-:-:~::"-::7::----::5:---1 262 5 200 150 P20~_ Assim~. (prm - IJ2 5 135 . l~L 139_ 130 107 K20 %. . ~ -:-Ba 1 65 Q 76 0 41 2 23 2JŒE.a-%-~ .~ 28 5 . _...1:.L:.il 22 1 J..J.._...:::3:.::1::..z-:=5:...... L~5:.:::9~•.:::3:..-_u.._.34-' 1 . 'COMPLEXE AB S(J""{nb. ~iT "':::"-lwJ._-1-4-o.L..-Wl-. ..~ .--,-'~ , ....~ Ca ++ m.é./100 g 1 ( "iiq ++m--:if:Tl 00 (J K+ m.é./100 a... - ---- Na + m.d./100 g-- S m.6-.7I7FOG' T m.é./100 (l 2.0 1 4 4 5 4.2 3.8 3.0 4.2 Jja/T % '\ .0· . - A.t ..__ SOLUTION.._..... DU SOL _. '% Saturation 40 ~.-4..~ --1-~_ ~~-=- 43 _. 55 --60 E!.!... eau, 1/~,ù 8.2 --~ 8.2 ~1h..L e-~ 8,4__ 8.1 _8,~_ ,,' Conductiv .I7UlI".o,''J/cm 61.? 40·.0 ~!~- 32.3 25.6- 11,1 14 5 _lf:ctl'ait .se.{'! ~f!.(~_ C03 -- m.é./l .~lZ._---"- C03H - m. é ~._-- 4,0 4.0 804 -- ~ ~1 ~ m. ./ï-- _. . f--._- 60.0 Cl - m.éJ7,---- 66,JL llOO.,,_

Situation : à 250 m du profil 10 en bordure de la Sebkhet er Rahîa Unité géomorphologique ~ zone d'épandage d'alluvions fluviatiles 'Végétation: joncs et plantes halophiles

}1icrore1ief. : Matériau originel sables gypseux.

Type de sol sol sodique, à structure non dégradée, salin, à horizon superficiel friable (à encroQtement gypseux de nappe profond ).

o à 30 cm Frais - jaune rougeBtre (7,5 YR 6/6) ~ peu cohérent ­ o forte effervescence - texture sableuse à sable· fin ­ .." .. ' .. . :.' ." structure massive - amas gypseux blancs assez abon­ .. , dants en lits horizontaux à la base de l'horizon ­ .' •"• 0" o.', • racines peu nombreuses, très fines et moyennes, hori­ ", . , .. zontales - forte microporosité - très friable - peu de ,. ' ". . traces d'anciennes racines - limite régulière et gra­ duelle. 30

, ' 30 à 65 cm Frais-jaune rouge!ltre (7,5 YR 7/6) - peu cohérent -, .. .' ~ . ". 1\' , ". .' .' : effervescence - texture sableuse à sable fin - struc­ .... " ...... ture massive - amas gypseux moins abondants mai.s géné­ ralisés dans l'horizon - peu de racines --très friable~ limite régulière et graduelle • .. " .. : , . .." ",,' .. ": :' ','.... 65 à 85cID ,Frais - jaune rouge§tre (7,5 YR 7/6) - cohérent -.ef­ 65 . .. . fervescence - texture sableuse à sable fin - structure .,' .. .. ' massive - amas gypseux abondants généralisés et dispo­ ~:À~.·.·.· ".. ' ' sés en lits horizontaux dans tout l'horizon - peu de ...... " ....' .. i' •• " .. 1 .. ~égulière . .: ,==:::;'=,:w=--=-': racines - très friable - limite et distincte. :~. :" 0,: :'.:: ~ ~:':: 85 --===-A-====--- .. "" " .....' ..... 85 à l10cm Frais - jaune rougeatre (7,5 YR 7/6) - cohérent - fai­ , .. • ..... " .. ' °0 • ble effervescence - texture sableuse à sable fin ­ .:;..; ... ".~" '.: :: structure massive - macrocristaux de gypse âbondants ~':~: 'et généralisés, début d'encroQtement gypseux - très >.::,. .:;.::.. ,"., peu de racines q friable - forte microporosité inter­ '.~\' '.0 o"1"'i .. ', granulaire - limite régulière et nette • 110 .. ' : : ... " ',... ".' ...", '. 110 cm et plus EncroQteroent gypseux très cohérent, forte effer­ . vescence, débit en"ras-kelb" calcaro-gypseux. 0J" " "

~. ~_ • _. o ••••••••_. • ·0· .._0' _.'0. _ ...__•. __._•.'. .•.. . •. :0...... --.0..... -' o' ;;'143';;" .. .. 0- .. ~ .._.... ~. __.. __._--'-'--_ .. ~ .•.~-_ •.._._.- -_. ,... _- ..-..- REPUBDIQUE 1.'U!ŒSIENNE NON .r:: TUDE l D.R.E.S. l~ U T' EUR ~ Division des Sols CLASSIFICATION

b:~' 0 0 27 ! 5 : 205.0 312.5 - .; _o~_ 2."::;"'" 164 , ! 90.0_=- 67 0.___ 8 2 ---- j-~ O. 59 0.41 ~~~ . 35,9 3'"{,3 [2"3, 30,9

o , .~ ~ '" 0 _.,.....~ . - i -.V" 1"----.... H- g --- ca m.é.7iOo ---~ T.10(1 -/.+ m.~L/l00 g • ...k:- ~-:JToo K + m. a 0 m.&./100-'" f-_'--_ '. Iva + g .'J,i" S m.6.71Q9 a. -- ~ .. ----'C T m.é./100 g . 4.2 1.8 1--1.1 1.5 1.5 11 % ;PIT. .. .L.-., ._- ... - S.O... LUTION DU SOL .~ saturat:~~~; 'lf~'-r--4-:-::5"'---"""- 40 ·-t~: .'!O-----.- y_~_nd_'~~7v:n;;'fi08{E"- 5U 48; ~ ~-' _.i; ~ ~-;~: f- . __.__ Extrm:t sea ma.fL- ~ cos -- m.é.ll . CO;)!! - m.Ur--~ 3,0_-" 4,0 ----0;-0 -. 804 -- m.p.ll '94,0 87'0.2- 60,5 . 11---- ct _. m.~-, --_. I------i 1---'--- 130,0 133, v 73;0 1 f---.. ---' ND3 - m.d.n . 1-'-_":- >-0_- ---~ 'Ca H m.é./i-- 30.8 31,3 29,7 ~--,-1 I---,-----i !!.ii ++ m. é. IZ I----~ R-.Ç4L -5~--r-1- 32 4 Na + m.d.n--- \-----J "129.0 "-Y3"2,9_ -rO,O w--:3~,:-2_..J...L. J_·:-4~,-...J...l-._-"':" ..J.... J...._ .... K + m. é .Ir' - __ 2,_4....:_i wl FER

, , " Densité réeUe 2.3 -2,4 2,4 ~, 6' - DensiÛ apparente . 1,3 1,3 1,4 1.,2 ._. .~ PO'f'oGité 43 46 42 54 " , . ~ pP 4,2 /a 8 8 6.1 7.1 ~_8,2 1--.- .'-...,::..- pr2; 8,--:-"·00_- ~ ,0 l-i7~ 9 .. 5 11.3 15 7 /0 1" 16 - .