Communauté urbaine Côte d’Azur

RAPPORT ANNUEL SUR LE PRIX ET LA QUALITE DU SERVICE PUBLIC D'EAU POTABLE – 2008 Page 1/40 Communauté urbaine Nice Côte d’Azur

CHAMBRES DE VANNES DE RESERVOIRS DU RESEAU COMMUNAUTAIRE

Sommaire

RAPPORT ANNUEL SUR LE PRIX ET LA QUALITE DU SERVICE PUBLIC D'EAU POTABLE – 2008 Page 2/40 Communauté urbaine Nice Côte d’Azur

1 OBJECTIF DU RAPPORT : INFORMATION SUR LE SERVICE ...... 4

2 LA COMMUNAUTÉ URBAINE, MAITRE D’OUVRAGE DU RESEAU D’EAU POTABLE ...... 9

2.1 OBJET ET PÉRIMÈTRE...... 9 2.2 GESTION PATRIMONIALE DES OUVRAGES ET DU RÉSEAU D’EAU POTABLE...... 9 2.3 EXPLOITATION DES SITES DE PRODUCTION ET DU RÉSEAU ...... 9 2.4 PERSPECTIVES D’ÉVOLUTION DE L’ORGANISATION DU RÉSEAU ET DE SON EXPLOITATION...... 10 3 INDICATEURS TECHNIQUES...... 11

3.1 RESSOURCES EN EAU...... 11 3.1.1 Ressources situées sur le territoire communautaire...... 11 3.1.2 Ressources situées hors territoire communautaire ...... 15 3.2 ABONNÉS DESSERVIS PAR LE RÉSEAU COMMUNAUTAIRE ...... 15 3.3 VOLUMES PRODUITS, ACHETÉS OU VENDUS EN GROS ET DISTRIBUÉS ...... 16 3.4 QUALITÉ DE L’EAU DISTRIBUÉE ...... 17 3.4.1 Analyses et contrôles...... 17 3.4.2 Résultats des analyses...... 19 3.4.3 Protection et surveillance de la qualité de l’eau...... 19 3.4.4 Le bilan de la direction départementale des affaires sanitaires et sociales (DDASS) ...... 21 3.4.5 L'EAU DU ROBINET : AGREABLE A BOIRE ET ECONOMIQUE !...... 22 4 INDICATEURS FINANCIERS ...... 23

4.1 LE COÛT ET LE PRIX DE L’EAU...... 23 4.1.1 Le détail des éléments qui font le coût de l’eau...... 23 4.1.2 Comment est calculé le prix de l’eau potable ?...... 23 4.1.3 Évolution du prix de l’eau potable entre janvier 2008 et janvier 2009...... 25 4.2 PRIX DU MÈTRE CUBE D’EAU POTABLE, AU 1ER JANVIER 2009 ...... 26 4.3 AUTRES INDICATEURS FINANCIERS : LES ÉLÉMENTS FINANCIERS DU SERVICE ...... 27 4.3.1 Coût de l’eau potable en 2008...... 27 4.3.2 État de la dette ...... 29 4.3.3 Travaux réalisés par la communauté...... 29 5 INDICATEURS DE PERFORMANCE ...... 31

5.1 QUALITÉ DU SERVICE À L’USAGER...... 31 5.2 GESTION FINANCIÈRE ET PATRIMONIALE ...... 32 5.3 PERFORMANCE ENVIRONNEMENTALE ...... 33 6 CONCLUSION ...... 35

7 ANNEXES : PRIX DU MÈTRE CUBE D’EAU, PAR EXPLOITANT, PAR COMMUNE ...... 36

7.1 ANNEXE 1 : PRIX AU PREMIER JANVIER 2008 ...... 36 7.2 ANNEXE 2 : PRIX AU PREMIER JANVIER 2009 ...... 36

Illustrations Tableau 1 : les exploitants par commune et les échéances des contrats...... 11 Tableau 2 : ressources superficielles et souterraines sur le territoire communautaire...... 13 Tableau 3 : ressources superficielles et souterraines hors du territoire communautaire...... 15 Tableau 4 : abonnés et population desservis par commune...... 16 Tableau 5 : volumes produits et vendus aux abonnés par contrat...... 17 Tableau 6 : évolution du prix du m3 d’eau hors taxes et redevances en 2008, pour une facture de 120 m3...... 25 Tableau 7 : délibérations fixant les tarifs de l’eau ...... 37

Figure 1 : Sources, puits et usines de traitement de l’eau sur le territoire communautaire...... 14

RAPPORT ANNUEL SUR LE PRIX ET LA QUALITE DU SERVICE PUBLIC D'EAU POTABLE – 2008 Page 3/40 Communauté urbaine Nice Côte d’Azur 2008 : rapport annuel sur le prix et la qualité du service public de l’eau potable

1 Objectif du rapport : information sur le service

La loi n°95-101 du 2 février 1995 réglemente l’information sur l’organisation, le prix et la qualité des services d’eau et d’assainissement. Le décret n°95-635 du 6 mai 1995 précise le contenu minimum des rapports annuels sur les services public de l’eau potable et de l’assainissement. L’arrêté du 2 mai 2007 définit les données et les indicateurs de performance à y faire figurer.

L’objectif essentiel du rapport annuel sur le prix et la qualité du service public de l’eau potable est d’informer les usagers de ce service et les élus qui en ont la charge, sur le prix et la qualité de l’eau distribuée mais aussi sur le fonctionnement global du service.

Pour simplifier la présentation, les services de l’eau potable et de l’assainissement établissent des rapports séparés. Cependant, on trouve en annexe du présent rapport sur le service de l’eau potable une synthèse sur le prix total de l’eau, en présentant chaque composante : eau potable, assainissement, taxes et redevances.

Ce rapport sur le service de l’eau potable de l’année 2008 a été présenté au conseil communautaire de la communauté urbaine Nice Côte d’Azur le 26 juin 2009. Il sera ensuite examiné par la commission consultative des services publics locaux, conformément aux dispositions de l’article L 1413-1 du code général des collectivités territoriales, applicables depuis le 28 février 2003. Ce rapport doit également être présenté au conseil municipal de chaque commune adhérente à la communauté, avant la fin 2009.

Ce rapport est ensuite mis à la disposition du public dans les mairies et dans les locaux de la communauté. Un exemplaire est également adressé au préfet par le président de la communauté urbaine Nice Côte d’Azur, pour information.

TEXTES DE REFERENCE

Articles D 2224-1 à D 2224-4 du code général des collectivités territoriales

Article D 2224-1 Le maire présente au conseil municipal, ou le président de l'établissement public de coopération intercommunale présente à son assemblée délibérante un rapport annuel sur le prix et la qualité du service public de l'eau potable. Il en est de même pour le RAPPORT ANNUEL SUR LE PRIX ET LA QUALITE DU SERVICE PUBLIC D'EAU POTABLE – 2008 Page 4/40 Communauté urbaine Nice Côte d’Azur service public de l'assainissement. Ce rapport est présenté au plus tard dans les six mois qui suivent la clôture de l'exercice concerné. Les dispositions des articles D. 2224-1 à D. 2224-5 s'appliquent quel que soit le mode d'exploitation des services publics de l'eau potable et de l'assainissement. Les indicateurs techniques et financiers figurant obligatoirement dans les rapports annuels sur le prix et la qualité des services publics de l'eau potable et de l'assainissement sont définis par les annexes V et VI du présent code.

Article D 2224-2 Le maire d'une commune qui exerce en propre ses compétences en matière d'eau potable et d'assainissement, ou le président d'un établissement public de coopération intercommunale qui exerce à la fois les compétences en matière d'eau potable et d'assainissement peut présenter un rapport annuel unique. S'il choisit de présenter deux rapports distincts, il fait apparaître, dans une note liminaire, le prix total de l'eau et ses différentes composantes en utilisant les indicateurs mentionnés aux annexes V et VI du présent code.

Article D 2224-3 Le conseil municipal de chaque commune adhérant à un établissement public de coopération intercommunale est destinataire du rapport annuel adopté par cet établissement. Dans chaque commune ayant transféré l'une au moins de ses compétences en matière d'eau potable ou d'assainissement à un ou plusieurs établissements publics de coopération intercommunale, le maire présente au conseil municipal, au plus tard dans les douze mois qui suivent la clôture de l'exercice concerné, le ou les rapports annuels qu'il aura reçus du ou des établissements publics de coopération intercommunale ci-dessus mentionnés, complétés, le cas échéant, par un rapport sur la compétence non transférée. Il indique, dans une note liminaire : • la nature exacte du service assuré par ce ou ces établissements publics de coopération intercommunale et, le cas échéant, ce qui relève de la gestion directe de la commune concernée ; • le prix total de l'eau et ses différentes composantes, en utilisant les indicateurs mentionnés aux annexes V et VI du présent code.

Article D 2224-4 En cas de délégation de service public, les rapports annuels précisent la nature exacte des services délégués. Les indicateurs financiers relatifs aux recettes perçues distinguent la part revenant directement ou par reversement au délégataire, d'une part, et, d'autre part, à la commune ou à l'établissement public de coopération intercommunale.

Article D 2224-5 Dans les communes de 3 500 habitants et plus, le ou les rapports annuels, ainsi que, le cas échéant, les notes liminaires définies aux articles ci-dessus, sont mis à la disposition du public sur place à la mairie et, le cas échéant, à la mairie annexe, dans les quinze jours qui suivent leur présentation devant le conseil municipal ou leur adoption par celui-ci. Le public est avisé par le maire de cette mise à disposition par voie d'affiche apposée en mairie, et aux lieux habituels d'affichage pendant au moins un mois. Un exemplaire de chaque rapport annuel est adressé au préfet par le maire ou le président de l'établissement public de coopération intercommunale, pour information.

ANNEXE V du code général des collectivités territoriales LE SERVICE PUBLIC DE L'EAU POTABLE

1° Les indicateurs techniques La localisation des principaux points de prélèvement, la nature des ressources utilisées et les volumes correspondants. Le nombre d'habitants, le nombre de branchements domestiques et le nombre de branchements non domestiques (selon la définition donnée par le service gestionnaire) avec, dans les deux cas, les volumes produits, achetés ou vendus en gros, et distribués ; si la commune a adopté une tarification forfaitaire, évaluation du nombre de résidents permanents et saisonniers, et la période de pointe correspondante. Les données relatives à la qualité de l'eau distribuée définies par le décret n° 2003-462 du 21 mai 2003, article 5(53), et complétées et précisées par le décret n°2007-675 du 2 mai 2007, qui introduit la notion d’indicateur de performance.

2° Les indicateurs financiers a) Le prix de l'eau : 1. Les différentes modalités de tarification selon les types d'abonnés, les modalités d'évolution et de révision de cette tarification.

RAPPORT ANNUEL SUR LE PRIX ET LA QUALITE DU SERVICE PUBLIC D'EAU POTABLE – 2008 Page 5/40 Communauté urbaine Nice Côte d’Azur 2. L'ensemble des éléments relatifs au prix du mètre cube d'eau en distinguant au 1er janvier de l'année de présentation du rapport : • la rémunération du service public de l'eau potable en distinguant, le cas échéant, parmi les éléments qui suivent, la part revenant aux collectivités délégantes et celle destinée à l'entreprise délégataire : soit, dans le cas d'une facturation binôme ou proportionnelle au volume consommé, l'abonnement annuel, le prix au mètre cube consommé, le cas échéant, les surtaxes communale ou syndicale(s); soit, dans le cas d'une tarification forfaitaire, le montant du forfait et le volume correspondant, le prix du mètre cube supplémentaire, le cas échéant, les surtaxes communale ou syndicale(s), • les redevances de l'agence de l'eau, • le cas échéant, la taxe voies navigables de , • le cas échéant, les autres taxes ou redevances, • la T.V.A. 3. La présentation d'une facture d'eau calculée au 1er janvier de l'année de présentation du rapport et au 1er janvier de l'année précédente, pour une consommation de référence définie par l'I.N.S.E.E. Cette présentation décomposera la facture entre les éléments définis en a-2 et fera apparaître l'évolution sur un an de chacun d'entre eux. Pour chacun des éléments ayant connu une variation, le rapport présentera les facteurs explicatifs tels l'amortissement des investissements à la charge de la collectivité ou du délégataire et les frais de fonctionnement de nouveaux ouvrages du service. b) Les autres indicateurs financiers : Les recettes d'exploitation autres que celles résultant du prix de l'eau (vente d'eau en gros, prestations diverses offertes aux abonnés...). L'encours de la dette, les échéances, le montant des annuités figurant sur l'état de la dette. La liste et les montants financiers des travaux réalisés pendant le dernier exercice budgétaire, programmés pour l'exercice en cours, ou envisagés pour les exercices ultérieurs, notamment pour améliorer la qualité de l'eau distribuée ou pour limiter les défaillances de la distribution de l'eau susceptibles d'affecter les usagers.

3° Les indicateurs de performance L’arrêté du 2 mai 2007 redéfinit les données et les indicateurs de performance mentionnés aux annexes V et VI du Code Général des Collectivités Territoriales. Parmi ceux-ci, les indicateurs à retenir pour l‘évaluation de l’inscription des services dans une stratégie de développement durable sont mentionnés dans l’annexe II. Cette évaluation est réalisée en examinant 3 axes : 1- Qualité de service à l’usager - taux de réclamations, - taux de conformité des prélèvements sur les eaux distribuées réalisés au titre du contrôle sanitaire par rapport aux limites de qualité pour ce qui concerne la microbiologie et les paramètres physico-chimiques, - taux d'occurrence des interruptions de service non programmées, - taux de respect du délai maximal d'ouverture des branchements pour les nouveaux abonnés. 2- Gestion financière et patrimoniale - - taux moyen de renouvellement des réseaux d'eau potable, - durée d'extinction de la dette de la collectivité, - indice de connaissance et de gestion patrimoniale des réseaux d'eau potable. 3- Performance environnementale - rendement du réseau de distribution, - indice linéaire des volumes non comptés, - indice linéaire de pertes en réseaux, - indice d'avancement de la protection de la ressource en eau. Désormais, et à partir du rapport 2008, ces indicateurs de performance devront être mentionnés dans les rapports annuels sur le prix et la qualité des services publics d’eau potable. La communauté les avait intégrés pour la première fois dans son rapport 2007.

RAPPORT ANNUEL SUR LE PRIX ET LA QUALITE DU SERVICE PUBLIC D'EAU POTABLE – 2008 Page 6/40 Communauté urbaine Nice Côte d’Azur Les ressources en eau proviennent d’une vingtaine de sites différents répartis sur le territoire communautaire. La plus grande L’EAU DE partie de l’eau consommée est captée ou LA COMMUNAUTÉ… traitée sur le territoire de la communauté. LA COMMUNAUTÉ… Cependant, sur la partie ouest de son territoire, elle utilise l’eau provenant de ………………………...EN BREF l’extérieur de la communauté : sources du Végay et de La Gravière, qui appartiennent au Syndicat Intercommunal de l’Estéron et La communauté réunit 24 du Var Inférieurs (SIEVI), et source du Les 24 communes en Lauron, qui appartient à Veolia eau (CGE). communes et plus de 525.000 2008 habitants alimentés par le réseau 2008 Néanmoins, la communauté a produit, en 2008, 97% de l’eau qu’elle a communautaire d'eau potable. consommé. Entre autres compétences, la Aspremont, Ressources superficielles : communauté exerce celle de l’eau Beaulieu-sur-Mer, La prise d’eau de Saint-Jean-la-Rivière, sur potable sur l’ensemble du Cagnes-sur-Mer, la Vésubie, alimente le canal de la Vésubie. territoire communautaire, à Cap d’Ail, Ce canal dessert successivement en eau l’exception de la zone desservie , brute les usines Polonia, sur , Super par la société du canal de la rive Rimiez et Jean Favre, sur Nice. Ces trois , usines ont produit pour la communauté droite du Var (SCRDV), sur une , partie de Saint-Laurent-du-Var, plus de 37,1 millions de mètres cubes en , Cagnes-sur-Mer, et 2008. En plus de l’eau superficielle de la Vésubie, Saint-Jeannet. Le réseau d'eau Eze, la communauté prélève l’eau du de potable de cette société dessert , La Gaude, Contes qu’elle rend potable à la station de 3.400 abonnés. La concession traitement de Plan de Linéa, à Coaraze. La d’Etat a été accordée à la société La Roquette-sur-Var, production de cette station, de 16.330 du canal jusqu’en 2014. La Trinité, mètres cubes en 2008 n’est utilisée que par Le réseau communautaire d’eau Levens, les usagers de Coaraze. potable actuel a une longueur de Nice, Ressources souterraines : 2.017 km et dessert plus de Saint-André-de-la-Roche, La communauté a, en outre, des ressources 122.447 abonnés. en eau souterraines d’excellente qualité. Elle Saint-Blaise, utilise douze sources, captées sur Duranus, Les modalités de gestion du Saint-Jean-Cap-Ferrat, réseau communautaire dépendent, Coaraze, La Gaude, Saint-Jeannet et Saint-Jeannet, qui produisent environ 4,3 millions de pour une large part, de choix mètres cubes par an. antérieurs à la création de la Saint-Laurent-du-Var, Saint-Martin-du-Var, La communauté exploite l’eau de la nappe communauté. La politique de du Var par quatre champs de captage à simplification de la gestion du Tourrette-Levens, Saint-Laurent-du-Var (Les Pugets), à Nice réseau, définie par la Vence, (Les Prairies et les Sagnes) et à Castagniers communauté, a commencé à être Villefranche-sur-Mer. (Le Bastion). Ils ont produit 14,8 millions mise en œuvre au 1er janvier de mètres cubes en 2008. 2008 ; cette simplification sera La communauté exploite également la poursuivie en 2009. Au 1er janvier nappe du Loup, par le champ de captage 2009, la gestion du réseau est des Tines situé à Cagnes-sur-Mer. Sa production a été de 5,3 millions de mètres déléguée en grande partie : 91,3% cubes en 2008. des abonnés sont concernés à Enfin, la communauté exploite la nappe de travers 6 contrats d’affermage. la Vésubie par les forages de Plan du Var. 8,7% des abonnés sont desservis Cette production sert essentiellement à la par le réseau exploité par la régie partie basse de Saint-Martin-du-Var. En communautaire. 2008, ce site a produit 253.000 mètres cubes.

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L’EAU DE LA COMMUNAUTÉ… ………………………………………...EN BREF

La qualité de l’eau

Sur les 1064 échantillons prélevés et analysés en En 2008 2008, 99,71% ont montré des résultats conformes aux normes de potabilité. 44,43 millions de mètres cubes

d’eau potable ont été consommés

par les 122.447 abonnés de la

communauté Nice Côte d’Azur. LLL’’’eeeaaauuu dddeee lllaaa cccooommmmmmuuunnnaaauuutttééé eeesssttt uuunnneee eeexxxcceeelllllleeennnttteee eeaaauuu dddeee bbboooiiissssssooonnn !!!

Le prix de l’eau potable

On compte encore 9 tarifs différents sur le territoire communautaire : cette diversité s’explique par les différents modes de gestion des quinze maîtres d’ouvrages qui avaient autorité sur l’eau potable, sur le périmètre communautaire, avant la création de la communauté d’agglomération. La communauté Nice Côte d’Azur a pour objectif d’harmoniser progressivement la tarification du service de l’eau.

Pour comparer les tarifs, un abonné théorique ayant une consommation de référence de 120 m3 d’eau par an a été défini au niveau national. Sur cette base, au sein de la communauté Nice Côte d’Azur, les prix varient au 1er janvier 2009 de 0,83 € à 2,14 € HT par m3 d’eau potable.

Cependant, en regardant les volumes effectivement consommés par les abonnés communautaires et le prix payé, il faut noter que 91,7 % des habitants de la communauté, paient un prix de l’eau inférieur ou égal à 1,36 € HT par m3.

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2 LA COMMUNAUTÉ NICE CÔTE D’AZUR, MAÎTRE D’OUVRAGE DU RESEAU D’EAU POTABLE

2.1 Objet et périmètre

La communauté d’agglomération Nice Côte d'Azur a été créée par l'arrêté préfectoral du 10 décembre 2001, avec effet au 1er janvier 2002 : elle regroupe 24 communes. L’arrêté préfectoral du 27 décembre 2008 a transformé la communauté d’agglomération en communauté urbaine dénommée « communauté urbaine Nice Côte d’Azur ».

Depuis le 1er janvier 2002, la communauté exerce la compétence eau potable sur l’ensemble de son périmètre, à l’exception d’une partie de Saint-Laurent-du-Var, Cagnes-sur-Mer, La Gaude et Saint-Jeannet, où la desserte en eau potable est assurée par la Société du Canal de la Rive Droite du Var (SCRDV). Cette société exploite un réseau qui dessert environ 3.400 abonnés dans le cadre d’une concession d’Etat dont l’échéance est fixée en 2014.

2.2 Gestion patrimoniale des ouvrages et du réseau d’eau potable

Les 15 réseaux d’eau potable dépendant de 15 maîtres d’ouvrages différents qui existaient sur le périmètre de la communauté avant sa création, le 1er janvier 2002, ont été regroupés, dès cette date, pour former le réseau communautaire sous l’autorité d’un seul et unique maître d’ouvrage : la communauté Nice Côte d’Azur. Ce réseau, dont la communauté Nice Côte d’Azur est propriétaire, représente un patrimoine évalué à près de 1,5 milliard d’euros.

La communauté Nice Côte d’Azur doit prévoir et réaliser, en tant que propriétaire du réseau, tous les investissements pour que son réseau soit prêt à répondre en toute sécurité à la demande des abonnés, d'aujourd'hui et de demain. Elle doit maintenir ce patrimoine en bon état et prévoir les investissements pour assurer en toutes circonstances, une desserte en eau de qualité, en quantité suffisante à tous les usagers, à tous les consommateurs. Elle contrôle, en outre, l'exécution des contrats d'affermage et le fonctionnement de la régie communautaire de l’eau.

2.3 Exploitation des sites de production et du réseau

L’exploitation des usines, des ouvrages et du réseau d’eau potable a été assurée par : - une régie, qui dessert 8,7 % des 122.477 abonnés de la communauté. - et plusieurs délégations de service public qui desservent 91,3 % de ses abonnés (6 contrats d’affermage différents au 1er janvier 2009).

Quel que soit le mode de gestion, la communauté, propriétaire du réseau d’eau potable, est seule responsable : - des extensions du réseau, quel que soit le diamètre des canalisations, - du renouvellement et du renforcement des canalisations, selon les dispositions prévues par les contrats d’affermage, - des constructions, des extensions ou des réhabilitations des réservoirs et en général de tous les ouvrages du réseau, - des constructions, des extensions, des améliorations des ouvrages de production et de traitement d'eau (la recherche de nouvelles ressources en eau entre dans ce cadre), - de l'installation initiale des équipements du réseau : robinetterie, fontainerie, matériel de comptage, de régulation, de télétransmission…

RAPPORT ANNUEL SUR LE PRIX ET LA QUALITE DU SERVICE PUBLIC D'EAU POTABLE – 2008 Page 9/40 Communauté urbaine Nice Côte d’Azur Dans le cas des contrats d’affermage, la collectivité conserve ses prérogatives de propriétaire mais confie l’exploitation du réseau au fermier qui doit : - exploiter et entretenir les installations pour produire et distribuer l'eau potable, - se charger des relations avec les abonnés (souscriptions d'abonnements, relevés des compteurs, facturation, perception de la part communautaire...), - faire, selon les clauses de son contrat d’affermage, les travaux de renouvellement du matériel électromécanique, de la robinetterie, des branchements, des canalisations du réseau dont le diamètre est inférieur à une limite donnée.

Enfin, dans le cas d’une régie, le réseau est exploité directement par la communauté. Elle assure alors les deux rôles : celui de propriétaire et celui d’exploitant.

2.4 Perspectives d’évolution de l’organisation du réseau et de son exploitation

L’exercice de la compétence « eau » par la communauté répond à un impératif de rationalisation de la gestion de l’eau sur l’ensemble du territoire communautaire. La communauté doit construire LE RÉSEAU COMMUNAUTAIRE, qui est son patrimoine. C’est sa première mission. Il faut désormais rendre cohérents quinze réseaux qui étaient indépendants jusqu’au 31 décembre 2001. Cette construction se fait en considérant l’ensemble du territoire à desservir et l’ensemble des ressources. Sa deuxième mission est de développer LA SÉCURITÉ DE LA DESSERTE EN EAU, sur les plans quantitatifs et qualitatifs, dans des conditions économiques optimales.

Le 13 février 2006, le conseil des Maires a défini ses choix pour l’exploitation du réseau communautaire, à partir de différents scénarios établis par une commission d’élus et la direction de l’eau. Le conseil des Maires a décidé de conserver la régie communautaire et de l’étendre à la totalité des communes de La Gaude et de Saint-Jeannet au 1er janvier 2009 : la régie est passée ainsi de 6.900 à 10.700 abonnés. Le Conseil des Maires a également choisi de réduire de 11 à 2, le nombre de contrats d’affermages à l’échéance des contrats actuels : le premier concerne la rive droite du Var et porte sur 25.000 abonnés. Il est devenu opérationnel le 1er janvier 2008 et remplace quatre contrats d’affermage. Le second sur la rive gauche du Var sera opérationnel le 7 novembre 2017 en lieu et place des six contrats actuels dont le nombre sera progressivement réduit.

L’objectif de la communauté est d’harmoniser les modes de gestion – c’est-à-dire notamment le service rendu aux abonnés – et les tarifications. A terme, les abonnés desservis par le réseau communautaire d’eau potable, quelle que soit leur localisation, bénéficieront tous de la même qualité de service et du même prix de l’eau.

Cette harmonisation se met en place dans le cadre de la politique définie par la communauté. Ainsi, le nombre de contrats d’affermages, de 11 en 2002, est passé à 8 au 1er janvier 2008, à 7 au 1er janvier 2009 et sera de 6 à fin 2009. De la même façon, la tarification de l’eau appliquée depuis le 1er janvier 2008 aux abonnés de Vence, Saint-Laurent-du-Var, La Gaude et Saint-Jeannet en partie, sera étendue progressivement à tous les abonnés de la communauté. Communes Exploitants Contrats et échéances

Aspremont RUAS1 affermage jusqu'au 31/12/2011

Beaulieu-sur-Mer CGE2 - Veolia Eau affermage jusqu'au 30/09/2014 99% CEO3 - Veolia Eau affermage jusqu'au 30/09/2009 Cagnes-sur-Mer abonnés 1% abonnés CGE – Veolia Eau affermage jusqu'au 31/12/2019

1 RUAS : société Michel RUAS 2 CGE : compagnie générale des eaux 3 CEO : compagnie de l’eau et de l’ozone RAPPORT ANNUEL SUR LE PRIX ET LA QUALITE DU SERVICE PUBLIC D'EAU POTABLE – 2008 Page 10/40 Communauté urbaine Nice Côte d’Azur

Cap d'Ail CGE - Veolia Eau affermage jusqu'au 30/09/2014

Castagniers RUAS affermage jusqu'au 31/12/2011

Coaraze Régie communautaire régie

Colomars RUAS affermage jusqu'au 31/12/2011

Duranus Régie communautaire régie

Eze CGE – Veolia Eau affermage jusqu'au 30/09/2014 71% régie régie abonnés Falicon 29% RUAS affermage jusqu’au 31/12/2011 abonnés La Gaude Régie communautaire régie

La Roquette-sur-Var RUAS affermage jusqu'au 31/12/2011

La Trinité CGE – Veolia Eau affermage jusqu'au 31/12/2008

Levens RUAS affermage jusqu'au 31/12/2011

Nice CGE – Veolia Eau affermage jusqu'au 6/11/2017

Saint-André-de-la-Roche CGE – Veolia Eau affermage jusqu'au 31/12/2008

Saint-Blaise RUAS affermage jusqu'au 31/12/2011

Saint-Jean-Cap-Ferrat CGE – Veolia Eau affermage jusqu'au 31/12/2009

Saint-Jeannet Régie communautaire régie

Saint-Laurent-du-Var CGE – Veolia Eau affermage jusqu'au 31/12/2019

Saint-Martin-du-Var RUAS affermage jusqu'au 31/12/2011

Tourrette-Levens RUAS affermage jusqu'au 31/12/2011 Vence CGE – Veolia Eau affermage jusqu'au 31/12/2019 Villefranche-sur-Mer CGE – Veolia Eau affermage jusqu'au 30/09/2014

Tableau 1 : les exploitants par commune et les échéances des contrats

3 INDICATEURS TECHNIQUES

3.1 Ressources en eau

L’eau distribuée aux usagers de Nice Côte d’Azur est presque exclusivement produite sur le territoire communautaire, ou par la communauté.

3.1.1 Ressources situées sur le territoire communautaire

RAPPORT ANNUEL SUR LE PRIX ET LA QUALITE DU SERVICE PUBLIC D'EAU POTABLE – 2008 Page 11/40 Communauté urbaine Nice Côte d’Azur Il s'agit des ressources propres de la communauté qui en assure la gestion. La prise d’eau sur la Vésubie à Saint-Jean-la-Rivière, qui alimente le canal de la Vésubie, est située à l’extérieur du territoire communautaire, juste en limite. Cette ressource, dédiée à l’alimentation de Nice et sa périphérie, a été répertoriée néanmoins comme une ressource de la communauté, dans le tableau ci-dessous.

2008 2008 Volumes Désignation de l’ouvrage Origine Volumes Origine Traitement Commune(s) d’eau potable de prélèvement et de la d’eau brute de l’eau associé alimentée(s) produits pour commune de localisation ressource prélevés NCA (m3) (m3) Levens, Saint- Usine de Polonia, Blaise, La- Levens, Roquette-sur- 910.214 Eau de 1.389.429 désinfection par Var, surface chloration Tourrette- Canal de la Vésubie Levens (Saint-Jean-la-Rivière) (1) Villefranche- La Vésubie 68 447 593 mètres cubes sur-Mer, (captée à Usine Jean Favre, Beaulieu-sur- La 5.456.000 Saint-Jean- 12.952.384 désinfection par Mer, Saint - Vésubie (2) la-Rivière) ozonation Jean-Cap- Ferrat, Eze, Cap d'Ail Station de pompage du Usine de Super Nice, La Roguez (Castagniers) Rimiez, Trinité, Saint- 30.696.462 Le Var alimentant en secours le 32.885.686 désinfection par André-de-la- canal de la Vésubie à partir ozonation Roche, Falicon de Castagniers

(1) 68 447 593 mètres cubes prélevés dans la Vésubie à Saint-Jean-la-Rivière. Ce volume est augmenté de 124. 860 mètres cubes par prélèvement dans le Var par le pompage du Roguez, bien en aval de la dérivation pour Polonia. 1. 389.429 mètres cubes pour l’alimentation de Polonia, 32. 885. 686 pour Super Rimiez et 12.952.384 pour Jean Favre. La différence, soit 21. 245. 883 mètres cubes, alimente le réseau d’eau brute de Nice et les pertes sur le canal. (2) L’usine Jean Favre a produit 12 427 212 mètres cubes d’eau potable dont 5 456 000 mètres cubes (soit 43,9%) ont été utilisés par Nice Côte d’Azur. Cette valeur a été estimée à partir de la consommation des abonnés (de Beaulieu-sur-Mer, Eze, Cap d’Ail, Villefranche-sur-Mer et Saint-Jean-Cap-Ferrat) évaluée à 4 394 630 mètres cubes et du rendement de réseau du SIECL donné par l’exploitant (80,5%).

2008 2008 Volumes Désignation de l’ouvrage de Origine Volumes d’eau Origine de Traitement Commune(s) prélèvement et commune de de la d’eau brute potable l’eau associé alimentée(s) localisation ressource prélevés produits (m3) pour NCA (m3) Eau souterraine Nappe de Désinfection Levens, Saint- Station de Plan-du-Var (Levens) 252.679 252.679 Nappe de la Vésubie par chloration Martin-du-Var la Vésubie

RAPPORT ANNUEL SUR LE PRIX ET LA QUALITE DU SERVICE PUBLIC D'EAU POTABLE – 2008 Page 12/40 Communauté urbaine Nice Côte d’Azur Saint-Blaise, Castagniers, Aspremont, Colomars, La- Captages du Bastion (Station Joseph Roquette-sur- Nappe du Désinfection Raybaud et Bas Coteaux – 86 m 1.921.260 Var, Saint- 1.258.616 Var par chloration d’altitude - Castagniers) Martin-du-Var, Tourrette- Nappe du Levens, Saint- Var André-de-la- Roche, Falicon Saint-Laurent- Champ de captages des Pugets du-Var, La (25 m d’altitude - Saint-Laurent-du- Nappe du Désinfection 3.761.096 Gaude 3.761.096 Var) Var par chloration (partie), Cagnes-

sur-Mer (partie) Champs de captages des Sagnes Nappe du Désinfection 9.794.937 Nice 9.794.937 (10 m d’altitude – Nice) et des Prairies Var par ozonation Usine des

Champ de captages des Tines Nappe du Tines, Nappe du 5.313.661 Cagnes-sur-Mer 5.313.661 (5 m d’altitude – Cagnes-sur-Mer) Loup désinfection par Loup chloration Eau de Rivière du Station de Plan de Linéa - (440 m Filtre à sable et surface Paillon de 17.500 Coaraze 16.330 d’altitude) (Coaraze) chlore gazeux Le Paillon Contes Source Féraud (367 m d’altitude) et des 3 Fonts – Font Neuve, Font Peïro Désinfection Sources 984.217 Saint-Jeannet 984.217 et Font de Boeuf (entre 380 et 430 m par chloration d’altitude) – Saint Jeannet Source Meynier Désinfection Sources 395.287 La Gaude 395.287 (360 m d’altitude Saint-Jeannet) par chloration Source du Riou et "Les Sourcets" Désinfection Sources 2.823.226 Vence 2.823.226 Sources (550 m d’altitude -Vence) par chloration Captages (4) : Concas (880 m d’altitude), Font Deyros (840 m Désinfection d’altitude), Saint-Pierre -Campon Sources 23.742 Duranus 23.742 aux ultraviolets (540 m d’altitude) et La Peira (870 m d’altitude) Captages (3) : Peuy-Terron (780 m Désinfection d’altitude), Jouncas (680 m d’altitude), Sources 50.171 Coaraze 50.171 aux ultraviolets Lambrusque (710 m d’altitude)

72.565.275 61.736.638 TOTAUX Tableau 2 : ressources superficielles et souterraines sur le territoire communautaire.

RAPPORT ANNUEL SUR LE PRIX ET LA QUALITE DU SERVICE PUBLIC D'EAU POTABLE – 2008 Page 13/40 Communauté urbaine Nice Côte d’Azur

La carte suivante permet de localiser les sources, les puits, et les stations de traitement sur le territoire communautaire où l’eau est captée, puis traitée.

Figure 1 : Sources, puits et usines de traitement de l’eau sur le territoire communautaire.

RAPPORT ANNUEL SUR LE PRIX ET LA QUALITE DU SERVICE PUBLIC D'EAU POTABLE – 2008 Page 14/40 Communauté urbaine Nice Côte d’Azur

3.1.2 Ressources situées hors territoire communautaire

Pour compléter son alimentation en eau, uniquement d’ailleurs en rive droite du Var, la communauté a utilisé, en 2008, deux ressources en eau appartenant à d’autres maîtres d’ouvrages :

- le syndicat intercommunal de l’Estéron et du Var inférieurs (SIEVI), pour les sources du Végay et de la Gravière, traitées à l’usine de ,

- Veolia Eau, pour le captage du Lauron,

2008 Volumes Origine Nom du prélèvement Traitement Commune(s) produits de la (Commune/Propriétaire) associé alimentée(s) pour la ressource communauté (m3) Captage du Végay Usine de Vence (945 à 880 m d’altitude – Bouyon, essentiellement Aiglun/SIEVI) et de la désinfection Sources et partiellement 1.712.511 Gravière (766 m d’altitude – par : Saint-Jeannet, Bézaudun-les-Alpes/SIEVI) ozonation La Gaude (20.103 m3/j) Usine du Le Lauron (Tourrette-sur- 2 sources Lauron, Loup et Roquefort-les-Pins/ et trois désinfection Vence 308.276 Veolia Eau) forages par chloration

TOTAUX 2.020.787

Tableau 3 : ressources superficielles et souterraines hors du territoire communautaire.

3.2 Abonnés desservis par le réseau communautaire

Le tableau ci-dessous donne la répartition, par commune, des abonnés desservis par le réseau communautaire d’eau potable.

RAPPORT ANNUEL SUR LE PRIX ET LA QUALITE DU SERVICE PUBLIC D'EAU POTABLE – 2008 Page 15/40 Communauté urbaine Nice Côte d’Azur Abonnés Population alimentée par Population Longueur du COMMUNE desservis en le réseau communautaire DGF 2007 réseau (km) 2008 Aspremont 933 1.960 1.960 35,2 Beaulieu 1.266 4.980 4.980 25,8 Cagnes-sur-Mer 11.316 44.700 48.194 180,64 Cap d'Ail 1.898 5.787 5.787 36,9 Castagniers 658 1.425 1.425 32,3 Coaraze 502 744 744 17,8 Colomars 1.269 2.950 2.950 29,8 Duranus 88 172 172 8,1 Eze 1.817 3.504 3.504 67,2 233 490 4,1 Falicon 1.688 618 1.198 13,8 62,3 La Gaude 2.952 6.368 6.368 12,3 La Roquette-sur-Var 463 887 887 14,4 La Trinité 2.611 10.248 10.248 52,9 Levens 2.230 4.103 4.103 62,55 Nice 69.479 365.435 847,4 365.435 Canal de la Vésubie 30,65 Saint-André-de-la-Roche 1.191 4.940 4.940 28,7 Saint-Blaise 371 945 945 20,4 Saint-Jean-Cap-Ferrat 1.811 2.920 2.920 35,85 50,6 Saint-Jeannet 2.743 3.800 3.800 2,1 Saint-Laurent-du-Var 5.931 23.200 28.702 81,1 Saint-Martin-du-Var 806 2.245 2.245 19,8 Tourrette-Levens 1.947 4.281 4.281 54,4 Vence 6.168 19.254 19.254 128,1 Villefranche-sur-Mer 3.146 8.608 8.608 61,9 TOTAL 122.477 525.144 534.140 2.017,1 Tableau 4 : abonnés et population desservis par commune

NOTA : « Population DGF », pour la rédaction du rapport annuel sur le service de l’eau potable, l’annexe V aux articles D. 2224-1, D. 2224-2 et D. 2224-3, modifié par l’arrêté du 2 mai 2007, demande de prendre en compte l’estimation du nombre d'habitants desservis sur la base de la population totale des communes et de leur population totale majorée définie en application de l'article L. 2334-2 du code général des collectivités territoriales. A l’intérieur de la section I Dotation Globale de Fonctionnement ou DGF, l’article L.2334-2, établit que : « La population à prendre en compte pour l'application de la présente section est celle qui résulte des recensements généraux ou complémentaires, majorée chaque année des accroissements de population dans des conditions définies par décret en Conseil d'État. Cette population est la population totale majorée, sauf disposition particulière, d'un habitant par résidence secondaire et d'un habitant par place de caravane située sur une aire d'accueil des gens du voyage satisfaisant aux conditions de la convention de l'article L. 851-1 du code de la sécurité sociale et aux normes techniques en vigueur, fixées par un décret en Conseil d'État. La majoration de population est portée à deux habitants par place de caravane pour les communes éligibles l'année précédente à la dotation de solidarité urbaine et de cohésion sociale prévue à l'article L. 2334-15 ou à la première fraction de la dotation de solidarité rurale prévue à l'article L. 2334-21. » En l’occurrence, la population à prendre en compte est la population calculée par les services de l’État, utilisée comme assiette pour le calcul de la DGF, ou Dotation Globale de Fonctionnement. Ces valeurs sont fournies chaque année par les services de la préfecture.

3.3 Volumes produits, achetés ou vendus en gros et distribués

Le tableau ci-après présente, par périmètre d’exploitation, les volumes produits, pour la communauté RAPPORT ANNUEL SUR LE PRIX ET LA QUALITE DU SERVICE PUBLIC D'EAU POTABLE – 2008 Page 16/40 Communauté urbaine Nice Côte d’Azur d’agglomération, à l’intérieur et hors de son territoire, et les volumes facturés aux abonnés.

2008 en mètres cubes

Volumes Volumes Périmètres (affermages et Volumes vendus produits sur le produits hors du régie) aux abonnés territoire territoire Nice 40.491.399 0 28.461.983

Cagnes-sur-Mer 5.313.661 0 3.808.659

ex SILCEN 2.546.369 0 1.256.340

ex SIECL 5.456.000 0 3.121.022

Vence 2.823.226 2.020.787* 1.867.538

La Trinité 0 0 598.706

Saint-André-de-la-Roche 0 0 370.868

Saint-Jean-Cap-Ferrat 0 0 1.273.608

Saint-Laurent-du-Var 3.761.096 0 2.390.500

Régie 1.469.747 0 1.282.998

TOTAL 61.736.638 2.020.787 44. 432.222

Tableau 5 : volumes produits et vendus aux abonnés par contrat.

3.4 Qualité de l’eau distribuée

"Quiconque fournit au public, de l'eau en vue de l'alimentation humaine,..., est tenu de s'assurer que cette eau est propre à la consommation"(extrait du code de la santé publique). L'eau potable doit satisfaire aux normes définies par l'État, en conformité avec les règlements européens.

3.4.1 Analyses et contrôles

Le décret 2003-462 du 21 mai 2003 du code de la santé publique précise que la qualité de l’eau peut être soumise à un double contrôle : - un contrôle sanitaire officiel, qui relève de la compétence des pouvoirs publics, assuré par la direction départementale des affaires sanitaires et sociales, - un programme de surveillance à l’initiative de l’exploitant du réseau.

Le nombre minimum de prélèvements d'eau et d'analyses à effectuer est fixé en fonction, entre autres, du nombre d'habitants desservis. De fait, les programmes d'analyses sont établis sur la base des textes de lois par la direction départementale des affaires sanitaires et sociales (DDASS) en collaboration avec les exploitants du réseau et le laboratoire agréé chargé d’effectuer les analyses. En l’occurrence, il s’agit du Laboratoire de l’Environnement de la communauté Nice Côte d’Azur.

Ces programmes d'analyses définissent, pour un réseau de distribution d'eau donné, les lieux de prélèvements des échantillons, le type et la fréquence des analyses.

3.4.1.1. Contrôle officiel – Autorités sanitaires

* Les achats d’eau au Lauron 308.276 mètres cubes servent à Vence et les 1.712.511 mètres cubes du SIEVI servent à Vence essentiellement et à la régie pour Saint-Jeannet et La Gaude. RAPPORT ANNUEL SUR LE PRIX ET LA QUALITE DU SERVICE PUBLIC D'EAU POTABLE – 2008 Page 17/40 Communauté urbaine Nice Côte d’Azur

La DDASS est réglementairement chargée du contrôle sanitaire de l’eau potable. Depuis le 1er janvier 2004, la qualité de l’eau potable est réglementée par les articles R1321-1 à R1321-66 du nouveau code de la santé publique. Le code de la santé publique précise en outre les modalités d'organisation du contrôle officiel obligatoire. Pour l’eau potable, l’article R1321-2, reprend les valeurs réglementaires du décret n°2001-1220, qui transposait en droit français la directive européenne de novembre 1998 sur la qualité des eaux d’alimentation.

Les limites et références de la qualité des eaux brutes et des eaux destinées à la consommation humaine sont aujourd’hui définies par l’arrêté du 11 janvier 2007 (annexes I, II et III). Elles présentent des valeurs limites plus contraignantes sur certains paramètres : • Turbidité : la valeur limite de turbidité est abaissée de 2 à 1 NFU en sortie des unités de production qui traitent les « eaux brutes superficielles ou provenant des milieux fissurés présentant une turbidité périodique supérieure à 2 NFU ». Cet abaissement de norme en sortie des unités de production a été pris pour assurer une meilleure protection sanitaire contre les risques microbiologiques dus à la présence de parasites à l’origine de plusieurs épidémies graves. Cette nouvelle norme a été appliquée dès le 25 décembre 2003, et toutes les installations seront concernées à compter du 25 décembre 2008. NOTA : l'unité de mesure « NFU » est une unité néphélométrique : Nephelometric Formazine Unit, dont l’équivalent en français est : UTN : Unité de Turbidité Néphélométrique- 1 NFU = 1 UTN. • Bromates : les bromates sont des sous-produits issus des étapes d’ozonation. Une norme à 10 microgrammes par litre, à échéance du 25 décembre 2008, avec une valeur transitoire à 25 microgrammes par litre à partir du 25 décembre 2003 est imposée par ce décret. • Plomb : le plomb provient essentiellement de la dissolution des branchements et des réseaux privés en plomb des habitations. Sa toxicité est à l’origine d’affections graves dont la forme la plus aiguë est le saturnisme. La norme est abaissée de 50 à 10 microgrammes par litre et nécessite le remplacement de tous les branchements en plomb du domaine public à échéance du 25 décembre 2013, avec une valeur transitoire au 25 décembre 2003 de 25 microgrammes par litre.

3.4.1.2 Organisation des contrôles officiels

Pour tous les services importants, qui desservent plus de 3.500 habitants, le planning prévisionnel de la surveillance permanente de l'année suivante est adressé, en fin d'année, aux autorités sanitaires (article R.1321- 25 du code de la santé publique – décret n°2003-462 du 21 mai 2003). L'organisation de ces contrôles repose sur une schématisation définie par la réglementation et qui fait appel aux notions de : ƒ points de captage, ƒ unités de production, ƒ zones ou unités de distribution.

Chaque point de prélèvement, lieu physique où se prélève l'eau pour analyses, est ainsi rattaché à l'une de ces trois entités définies précédemment : ƒ Point de captage. L'échantillon est représentatif de la qualité de la ressource avant traitement de potabilisation. ƒ Usine de production. Les échantillons prélevés sont représentatifs de la qualité de l'eau en sortie de l'usine, après traitement de potabilisation mais avant toute distribution. ƒ Zone ou unité de distribution. Les échantillons prélevés sur le réseau caractérisent la qualité de l’eau distribuée aux abonnés.

La législation distingue les prélèvements et les analyses : Un prélèvement est un échantillon d'eau sur lequel sont réalisées une ou plusieurs analyses. Une analyse est la recherche de la teneur d'un paramètre physico-chimique ou microbiologique. La distribution de l’eau potable s’accompagne de conditions d’informations définies par le code de la santé publique. Ainsi, les données relatives à la qualité de l’eau distribuée comprennent : - les résultats de l’analyse des prélèvements effectués, - leur interprétation sanitaire faite par le service de l’État chargé du contrôle administratif et technique des règles d’hygiène,

RAPPORT ANNUEL SUR LE PRIX ET LA QUALITE DU SERVICE PUBLIC D'EAU POTABLE – 2008 Page 18/40 Communauté urbaine Nice Côte d’Azur - les synthèses commentées que peut établir ce service, sous la forme de bilans sanitaires de la situation pour une période déterminée.

L’arrêté du 10 juillet 1996 relatif aux factures de distribution de l’eau et de collecte et de traitement des eaux usées impose que les éléments essentiels de la note de synthèse annuelle ou de la synthèse commentée de la qualité de l’eau établie par la direction départementale des affaires sanitaires et sociales, en application du décret n°2003-462 du 21 mai 2003, doivent être portés à la connaissance de l’abonné, une fois par an, à l’occasion d’une facturation.

3.4.1.3. Contrôle de l’exploitant

L’exploitant, délégataire ou régie, a en charge l'organisation des analyses de surveillance permanente qu'il juge nécessaires pour contrôler le bon fonctionnement des installations qui lui sont confiées. Le contenu et la fréquence des analyses dépendent de la sensibilité des ressources en eau et de la complexité du système de production et de distribution.

3.4.2 Résultats des analyses Les résultats des analyses présentés ci-après portent sur 1.064 échantillons d’eau prélevés en tous points du réseau communautaire, sur lesquels plusieurs paramètres ont été mesurés. Avant de donner le détail des résultats, il convient de citer les conclusions de la direction départementale des affaires sanitaires et sociales :

« L’eau distribuée en 2008 sur les communes de Nice Côte d’Azur a été de très bonne qualité bactériologique. Elle est restée conforme aux normes réglementaires pour les substances indésirables et les substances toxiques. »

En bactériologie, sur 1.033 analyses il y a eu 99,71 % de résultats conformes aux normes de qualité. La conclusion de la direction départementale des affaires sanitaires et sociales est : EAU DE TRÈS BONNE QUALITÉ BACTÉRIOLOGIQUE. Pour les nitrates, 241 analyses ont donné une moyenne de 3,14 mg/litre avec un maximum de 12,1 mg/litre (la teneur ne doit pas excéder 50 mg/litre). La conclusion de la direction départementale des affaires sanitaires et sociales est : EAU EXEMPTE DE POLLUTION PAR LES NITRATES.

La dureté a été mesurée sur 241 analyses. La valeur minimum constatée est de 7,3°F (degré français) ; la valeur maximum est de 39,4°F. Il n’y a pas de valeur limite réglementaire de dureté. La conclusion de la direction départementale des affaires sanitaires et sociales est : EAU DOUCE A DURE.

Le fluor a été mesuré sur 51 analyses. La teneur moyenne est de 0,163 mg/litre avec un maximum de 0,288 mg/litre. La teneur réglementaire ne doit pas dépasser 1,5 milligramme par litre. La conclusion de la direction départementale des affaires sanitaires et sociales est : EAU A TENEUR EN FLUOR TRÈS FAIBLE.

Les pesticides ont été mesurés sur 51 analyses. La teneur ne doit pas excéder 0,1 microgramme par litre. Aucune valeur supérieure à 0,1 µg/l n’a été détectée. La conclusion de la direction départementale des affaires sanitaires et sociales est : AUCUN DEPASSEMENT DES NORMES EN PESTICIDES DETECTE.

Quand l'analyse montre une anomalie, le laboratoire prévient aussitôt l’exploitant par téléphone pour qu'il puisse mettre immédiatement en œuvre les moyens pour la corriger. Aussitôt, une contre analyse est systématiquement faite. 3.4.3 Protection et surveillance de la qualité de l’eau

Protection des captages

La loi n°64.1245 du 16 décembre 1964, la loi sur l’eau du 3 janvier 1992, ainsi que les articles L20 et L20.1 du

RAPPORT ANNUEL SUR LE PRIX ET LA QUALITE DU SERVICE PUBLIC D'EAU POTABLE – 2008 Page 19/40 Communauté urbaine Nice Côte d’Azur code de la santé publique imposent la mise en place des périmètres de protection, qui ont pour vocation de protéger la qualité des ressources servant à l’alimentation humaine, notamment vis-à-vis de pollutions accidentelles ou chroniques (pesticides, nitrates, hydrocarbures…). La loi sur l’eau du 30 décembre 2006, par l’arrêté du 20 juin 2007 relatif à la constitution du dossier de la demande d’autorisation d’utilisation d’eau destinée à la consommation humaine mentionnée aux articles R.1321-6 à R.1321-12 et R.1321-42 du code de la santé publique, vient préciser et compléter les conditions d’autorisation de prélèvement.

Les trois périmètres de protection, mis en place après une enquête d’utilité publique et instaurés par un arrêté préfectoral, sont les suivants : • le périmètre de « protection immédiate ». Il est obligatoire et correspond à la zone de captage. Les terrains de ce périmètre doivent avoir un accès protégé. A l’intérieur de ce périmètre, la seule activité possible est le captage d’eau. • le périmètre de « protection rapprochée ». Il est obligatoire et correspond en général aux terrains autour du captage. Ces terrains appartiennent à des propriétaires distincts du maître d'ouvrage mais sur lesquels certaines activités jugées à risque peuvent être interdites ou réglementées ; les servitudes qui en résultent doivent être inscrites aux hypothèques. • le périmètre de «protection éloignée», optionnel, à l’intérieur duquel les activités sont soumises à la réglementation générale en vigueur.

Toutes les ressources de la communauté sont protégées par des périmètres de protection, sauf sur Saint- Jeannet.

Pour améliorer l’efficacité de la protection de la ressource en eau, la communauté procède actuellement à la révision des périmètres de protection des champs de captage des Pugets, des Sagnes et des Prairies, sur la nappe du Var, à Saint-Laurent-du-Var et Nice.

RAPPORT ANNUEL SUR LE PRIX ET LA QUALITE DU SERVICE PUBLIC D'EAU POTABLE – 2008 Page 20/40 Communauté urbaine Nice Côte d’Azur 3.4.4 Le bilan de la direction départementale des affaires sanitaires et sociales (DDASS)

RAPPORT ANNUEL SUR LE PRIX ET LA QUALITE DU SERVICE PUBLIC D'EAU POTABLE – 2008 Page 21/40 Communauté urbaine Nice Côte d’Azur

3.4.5 L'EAU DU ROBINET : AGREABLE A BOIRE ET ECONOMIQUE ! L'eau de Nice Côte d’Azur est livrée directement à domicile chez les abonnés : cette eau PRETE A CONSOMMER coûte 150 à 200 fois moins cher que les "eaux embouteillées", disponibles dans les magasins et qu'il faut ensuite transporter chez soi.

Eau de la COMMUNAUTE = 150 fois moins chère qu’une eau de source embouteillée

La consommation de l’eau du robinet peut être quotidienne et ne présente aucune contre-indication médicale. En revanche, il n’en va pas de même pour les eaux minérales naturelles. En effet, si leur consommation ponctuelle peut être utile en raison de leur richesse en certains éléments*, elle est déconseillée de manière prolongée sans avis médical. Ce sont des eaux « médicales ». * leur teneur peut d'ailleurs être parfois supérieure aux normes de potabilité définies par la direction européenne n° 80/778 du 15 juillet 1980 et du décret 89.3 du 3 janvier 1989.

L’eau de la communauté n’a rien à envier à une eau de source embouteillée

EAUX DE LA COMMUNAUTÉ Eau de source

Paramètres La Vésubie Source Féraud (2) Eau de la nappe embouteillée (1) Normes du Var pH 7,9 7,6 7,4 7,6 6,5 à 9

Calcium (mg/l) 49,5 65,3 107 63 Magnésium (mg/l) 5 14 14 10,2 inf. à 50 Sodium (mg/l) 1,8 2,2 19,5 1,4 inf. à 150 Potassium (mg/l) 0,2 0,5 1,6 0,4 inf. à 12 Bicarbonates (mg/l) 187 189,1 186,7 173,2 Chlorures (mg/l) 1,5 4,5 21,9 inf. à 1 inf. à 200 Sulfates (mg/l) 75.6 60,2 139 51,3 inf. à 250 Nitrates (mg/l) 0,6 1,2 3,8 2 inf. à 50 (1) eau de source de montagne, grande distribution. (2) Saint-Jeannet

Si une famille de 4 personnes ne buvant que de "l'eau de source embouteillée", décidait de boire l'eau du robinet – servie à domicile 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7– elle économiserait entre 260 € et 390 € par an ** ! Elle éviterait aussi de transporter inutilement 1,5 à 2 tonnes d’eau en bouteille ! ** 4 personnes buvant 1 à 1,5 litre par jour à 0,18 € du litre (eau de source de base du commerce)

En remplaçant l'eau de source embouteillée par l'eau du robinet, une famille de 4 personnes économiserait le montant de sa facture d'eau.

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4 INDICATEURS FINANCIERS 4.1 Le coût et le prix de l’eau

L’eau est gratuite dans la nature, mais l’eau prélevée du milieu naturel, traitée, canalisée, stockée et distribuée à domicile, devient un bien de consommation dont le coût se calcule comme tel. L’eau reste gratuite, c’est le service qui l’accompagne qu’il faut payer ! 4.1.1 Le détail des éléments qui font le coût de l’eau Le coût de l’eau, est constitué par l’ensemble des charges d’un service d’eau : - coût de l’outil de production et de distribution de l’eau potable, - coût de l’extension, du renforcement, du renouvellement du réseau, - coût de l’entretien et de l’exploitation du réseau. Les éléments ci-dessus, liés aux caractéristiques du réseau (longueur, densité des abonnés, qualité de la ressource en eau...), à la politique du maître d'ouvrage, en matière d'extension et surtout de renouvellement du réseau, forment ce que l'on pourrait appeler le « coût structurel » de l'eau. Au coût structurel ci-dessus il faut rajouter le « coût réglementaire » de l'eau, c'est-à- dire les diverses taxes et redevances décrites ci-dessous, payées par les abonnés du réseau mais reversées intégralement à l'État ou à l'Agence de l'Eau Rhône-Méditerranée et Corse.

1. Coût de l'outil de production et de distribution de l'eau potable C'est celui du réseau et des ouvrages qui le composent. Il est essentiellement formé de deux éléments : les annuités de remboursement des prêts qui ont permis de financer l'investissement (capital et intérêts) et l'amortissement du réseau actuel (dotation aux amortissements dans le budget), c'est-à-dire l'étalement de son coût sur sa durée de vie supposée. Il faut en effet, à la fois rembourser le patrimoine et penser à son renouvellement futur. Ces coûts sont à la charge de la communauté.

2. Coût de l'extension, du renforcement, du renouvellement du réseau L'amortissement permet de financer une partie de ce coût en fonction des travaux envisagés ; si le montant des travaux programmés dépasse cette disponibilité il faut prévoir un autofinancement complémentaire pour payer les travaux prévus ou, au minimum, rembourser l'emprunt nécessaire à leur réalisation. Ce coût est à la charge de la communauté qui peut contractuellement déléguer des travaux de renouvellement et de renforcement à l’exploitant du réseau. 3. Coût de l’entretien et de l’exploitation du réseau Il s’agit des charges de personnel pour la production d’eau, l'entretien et l'exploitation du réseau au jour le jour ; ce poste inclut également les coûts de fournitures, d’analyses et d'énergie. Ce coût est à la charge de l’exploitant. 4. Taxe et redevances (valeurs du 1er semestre 2008). ¾ Redevance de « préservation de la ressource ». Versée à l’Agence de l'Eau Rhône- Méditerranée et Corse au titre des prélèvements d’eau faits dans le milieu naturel, elle varie entre 0,03 à 0,11 €/m3 en 2008. ¾ Redevance pour «la lutte contre la pollution». Également versée à l'Agence de l'Eau Rhône-Méditerranée et Corse, elle est fonction de la pollution résiduelle produite par les habitants d’une commune. Son coût est donc variable pour chacune et appliqué à chaque mètre cube d'eau potable consommé. Certaines communes en sont dispensées. Pour les 24 communes de la communauté qui s’acquittent de cette redevance, elle varie de 0,038 à 0,19 €/m3 HT pour 2008 ¾ Redevance pour «la modernisation des réseaux». Elle accompagne la redevance précédente et varie de 0,026 à 0,13 €/m3 HT pour 2008. ¾ Taxe sur la valeur ajoutée (T.V.A.) Cette taxe de 5,5 % est appliquée au prix de l'eau, aux redevances de l'Agence de l'Eau. Elle est reversée à l'État. 5. Bénéfice de l'exploitant du réseau d'eau potable Il apparaît seulement dans le compte d'exploitation du fermier, dans le cas d’une gestion déléguée.

4.1.2 Comment est calculé le prix de l’eau potable ?

RAPPORT ANNUEL SUR LE PRIX ET LA QUALITE DU SERVICE PUBLIC D'EAU POTABLE – 2008 Page 23/40 Communauté urbaine Nice Côte d’Azur Le prix de l’eau est établi en fonction de son coût et des ventes prévisibles aux abonnés : d’une façon générale, et quel que soit le mode d’exploitation du réseau d’eau potable, le prix de l’eau est fixé par le maître d’ouvrage du réseau, c'est-à-dire Nice Côte d’Azur. C’est elle qui fixe seule la part communautaire, partie du prix de l’eau qui lui revient pour faire les investissements nécessaires à l’amélioration du réseau.

Une autre part du prix de l’eau est réservée à l’exploitant : c’est lui qui fait fonctionner le réseau et c’est grâce à lui que l’eau potable est disponible 24 heures sur 24, chaque jour sans interruption, chez tous les abonnés. Si l’exploitation du réseau est déléguée à une société privée, la part du prix de l’eau qui lui revient pour couvrir les frais d’exploitation est fixée par contrat, passé entre Nice Côte d’Azur et la société privée. 1 - Dans le cadre de la gestion en régie, les tarifs sont fixés par délibération du conseil communautaire. 2 - Dans le cas d’une gestion déléguée, les tarifs sont composés de deux parts. L’une, réservée au fermier (l’exploitant) pour couvrir ses charges, est déterminée par Nice Côte d’Azur et l’exploitant. Elle figure dans le contrat de délégation et reste applicable pendant sa durée, même si une indexation est en général prévue et si des réajustements plus substantiels, à la hausse ou à la baisse, peuvent être étudiés et envisagés tous les 5 ans. L’autre, réservée à Nice Côte d’Azur, est fixée par elle seule en fonction des investissements à faire sur le réseau communautaire. Ainsi, le maître d’ouvrage fixe seul, annuellement en principe, la part qui lui revient, appelée « part communautaire ».

Il convient de préciser que les taxes et les redevances ajoutées au prix de l’eau et payées par les abonnés, ne sont fixées ni par la communauté, ni par l’exploitant, qui n’en sont d’ailleurs pas les bénéficiaires.

Coût et prix seront égaux dans un service d'eau potable à gestion équilibrée. C'est le cas pour l'ensemble des services d'eau qui appliquent strictement l'instruction budgétaire M 49 : - quand le prix de l'eau prend en compte tout le coût, ce sont les usagers qui prennent en charge toutes les dépenses relatives à l'eau, - quand le prix de l'eau est inférieur à son coût, ce sont les contribuables - qui ne sont pas forcément tous usagers du service de l'eau - qui, sans qu'ils le sachent toujours, paient la différence pour assurer l'équilibre entre le prix et le coût de l'eau.

En résumé, l’abonné paie,

o le coût de l'outil de production et du réseau, à Nice Côte d’Azur, propriétaire des ouvrages, o le coût de l'entretien et de l'exploitation, à l’exploitant, o la TVA à l’État, o les redevances pour la « préservation de la ressource en eau », pour la "lutte contre la pollution" et à partir de 2008 pour « la modernisation des réseaux » à l’Agence de l’Eau. Sur la même facture d'eau, l'abonné paiera en outre la taxe d'assainissement s'il est raccordé au réseau d'assainissement collectif : cette taxe couvre les mêmes frais que ceux décrits ci-dessus pour l'eau. Sa valeur, indépendante du prix de l'eau potable, est fixée par le gestionnaire du réseau d’assainissement.

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4.1.3 Évolution du prix de l’eau potable entre le 1er janvier 2008 et le 1er janvier 2009

Prix du Prix du M3 au M3 au Population Proportion de Nombre 1er 1er Évolution alimentée par le la population Communes Exploitant d'abonnés janvier janvier en % réseau communautaire concernés 2008 2009 communautaire concernée (%) (€HT) (€HT) Aspremont RUAS 1,84 1,87 1,6 933 1.960 0,37 Beaulieu-sur-Mer Veolia 2,06 2,14 3,9 1.266 4.980 0,95 1% 0,94 0,97 2,4 Cagnes-sur- abonnés Veolia 11.316 44.700 8,51 Mer 99% 1,05 1,08 2,8 abonnés Cap d'Ail Veolia 2,06 2,14 3,9 1.898 5.787 1,10 Castagniers RUAS 1,84 1,87 1,6 658 1.425 0,27 Coaraze Régie 1,28 1,28 0,0 502 744 0,14 Colomars RUAS 1,84 1,87 1,6 1.269 2.950 0,56 Duranus Régie 1,30 1,30 0,0 88 172 0,03 Eze Veolia 2,06 2,14 3,9 1.817 3.504 0,67 71% Régie 1,57 0,97 -38,2 618 1.198 0,23 abonnés Falicon 29% RUAS 1,84 1,87 1,6 233 490 0,09 abonnés 48% 0,96 0,96 0,0 abonnés La Gaude Régie 2.952 6.368 1,21 52% 0,94 0,97 2,9 abonnés La Roquette-sur-Var RUAS 1,84 1,87 1,6 463 887 0,17 La Trinité Veolia 1,58 0,97 -38,6 2.611 10.248 1,95 Levens RUAS 1,84 1,87 1,6 2.230 4.103 0,78 Nice Veolia 1,48 1,36 -7,8 69.479 365.435 69,59 Saint-André-de-la-Roche Veolia 2,12 0,97 -54,3 1.191 4.940 0,94 Saint-Blaise RUAS 1,84 1,87 1,6 371 945 0,18 Saint-Jean-Cap-Ferrat Veolia 2,06 2,14 3,9 1.811 2.920 0,56 98% 0,83 0,83 0,0 abonnés Saint-Jeannet Régie 2.743 3.800 0,72 2% 0,94 0,97 2,9 abonnés Saint-Laurent-du-Var Veolia 0,94 0.97 2,4 5.931 23.200 4,42 Saint-Martin-du-Var RUAS 1,84 1,87 1,6 806 2.245 0,43 Tourrette-Levens RUAS 1,84 1,87 1,6 1.947 4.281 0,82 Vence Veolia 0,94 0,97 2,4 6.168 19.254 3,67 Villefranche-sur-Mer Veolia 2,06 2,14 3,9 3.146 8.608 1,64 Totaux 122.447 525.144 100,00

Tableau 6 : évolution du prix du mètre cube d’eau hors taxes et redevances en 2008, pour une facture de 120 m3.

RAPPORT ANNUEL SUR LE PRIX ET LA QUALITE DU SERVICE PUBLIC D'EAU POTABLE – 2008 Page 25/40 Communauté urbaine Nice Côte d’Azur En rive gauche du Var, la diminution du prix de l’eau potable est directement liée à l’extension en régie des communes de Falicon, de La Trinité et de Saint-André-de-la-Roche. Ainsi, suite à la révision quinquennale du contrat d’affermage de Nice, le prix de l’eau hors taxe a baissé de prés de 8 %. Dans le même sens, sur Saint- André-de-la-Roche, on observe une baisse de prés de 54 % du prix du mètre cube d’eau potable hors taxes, et 3% des abonnés de la communauté, dont ceux de La Trinité et de Falicon bénéficient d’une baisse de près de 38%.

Les tableaux détaillés par commune et par contrat de la tarification au 1er janvier 2008 et au 1er janvier 2009 sont présentés en annexe.

4.2 Prix du mètre cube d’eau potable, au 1er janvier 2009

Afin de donner un élément de comparaison significatif, le prix du mètre cube au 1er janvier de l’année de présentation du rapport est calculé pour une consommation de référence définie par l’INSEE. Les prix sont donnés toutes taxes et redevances comprises.

Consommation de référence, avis du Ministère de l’Économie et des Finances, Journal Officiel du 29/11/95 : c’est celle d’un abonné domestique qui consomme annuellement 120 m3 d’eau potable. Au 1er janvier 2009 : le prix du mètre cube* varie de 1,25 €/m3 à 2,67 €/m3 TTC (Soit 0,83 €/m3 à 2,14 €/m3 HT) Pour mémoire, au 1er janvier 2008 les valeurs étaient comprises entre 1,25 et 2,66 €/m3 TTC. Décomposition des prix minimum et maximum ci-dessus :

0 €/m3 Part fermier totale 1,9188 €/m3 (CGE, CEO, RUAS, SCRDV)

0,8305 €/m3 Part communautaire 0,2242 €/m3 (Communauté Nice Côte d'Azur)

0,8305 €/m3 Prix hors taxes 2,1430 €/m3 et redevances

0,19 €/m3 Redevance « pollution» 0,19 €/m3 (Agence de l’Eau)

0,0315 €/m3 Redevance « préservation de la ressource en 0,0675 €/m3 eau» (Agence de l’Eau)

0,13 €/m3 Redevance « modernisation des réseaux » 0,13 €/m3 (Agence de l’eau)

0,0650 €/m3 TVA 5.5 % 0,1392 €/m3 (État)

= 1,2470 €/m3TTC, = 2,6697 €/m3 TTC, arrondi à Prix toutes taxes arrondi à 1, 25 €/m3TTC et redevances 2,67 €/m3 TTC (*) tarification domestique

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4.3 Autres indicateurs financiers : les éléments financiers du service

La facture théorique de 120 m3 d’eau est une base théorique qui permet de comparer différentes tarifications. Le prix réellement payé par les différents abonnés communautaires se calcule à partir des recettes effectives des exploitants. C’est sur cette base que se calcule le coût moyen du m3 d’eau proposé ci-après.

4.3.1 Coût de l’eau potable en 2008

Il se décompose ainsi :

- Recette fermiers totale = 48,74 M€ (comptes rendus techniques et financiers 2008)

- Recette de la communauté * = 7,25 M€ (maître d’ouvrage et gestionnaire)

- Redevance « préservation de la ressource » = 3,45 M€ (comptes rendus techniques et financiers 2008)

- Redevance « lutte contre la pollution » = 7,11 M€

(comptes rendus techniques et financiers 2008)

- Redevance « modernisation des réseaux» = 3,51 M€

(comptes rendus techniques et financiers 2008)

- TVA = 3,85 M€ (Etat - 5,5 % sur les sommes ci-dessus)

TOTAL = 73,91 M€

* Somme des parts communautaires facturés en 2008

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EN 2008, SUR LE TERRITOIRE DE LA COMMUNAUTE,

122.447 abonnés

ont acheté 44,43 millions de mètres cubes d'eau potable.

Ils ont payé 73,91 millions d’euros, répartis ainsi :

⇒ 65,9 %, soit 48,74 M€ pour les exploitants, VEOLIA, RUAS

⇒ 9,8 %, soit 7,25 M€ pour la communauté Nice Côte d’Azur

⇒ 24,3 %, soit 17,92 M€ pour l’Etat et l’Agence de l’eau (taxes et redevances)

Prix moyen du mètre cube pour l’eau potable seule : 1,26 € HT 1,66 € TTC

(Pour mémoire, les valeurs 2007 étaient : 1,24 € HT et 1,63 € TTC ; 47,95 millions de mètres cubes vendus pour 78,39 millions d’euros)

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4.3.2 État de la dette Les annuités de remboursements d'emprunts payées par la communauté Nice Côte d’Azur en 2008 sur son budget annexe eau potable, se sont élevées à 470.348,01 €, dont 432.925,26 € au titre du remboursement du capital et 37.422,75 € pour les intérêts. L’encours de la dette du budget annexe de l’eau au 31 décembre 2008 était de 2.667.943,49 €.

Si l’on considère les données du compte administratif 2008 du budget annexe de l’eau, les recettes réelles de fonctionnement se sont élevées à 7.484.313,09 € et les dépenses réelles de fonctionnement se sont élevées à 3.099.191,29 €. L’épargne brute, qui est la différence entre les recettes et les dépenses réelles de fonctionnement, s’élève donc à 4.385.121,80 €.

La durée d’extinction de la dette, qui est le rapport de l’encours de la dette et l’épargne brute est donc seulement de 0,71 an, soit un peu plus de 8 mois.

L’encours de la dette du budget annexe de l’eau correspond à une reprise des dettes des anciens maîtres d’ouvrages des réseaux d’eau potable avant la création de la communauté d’agglomération. Il convient cependant de préciser que les dettes du SIECL (syndicat intercommunal des eaux des corniches et du littoral) et du SILCEN (syndicat intercommunal des cantons de Levens, Contes, l’Escarène et Nice) n’ont pas encore été transférées. Aucun nouvel emprunt n’a été contracté depuis la création de la communauté d’agglomération sur le budget annexe de l’eau potable. 4.3.3 Travaux réalisés par la communauté Le budget primitif 2008 de l'eau potable, approuvé par le conseil communautaire du 17 décembre 2007, a réservé 6,7 M€ pour les travaux sur le réseau communautaire d’eau potable. Les réalisations se sont élevées à 4,626 M€ pour l’année 2008. Le tableau suivant permet de distinguer les travaux réalisés par commune : Montant des travaux réalisés Communes en 2008 (en M€ TTC) Aspremont 0,057 Beau-sur-Mer 0,015 Cagnes-sur-Mer 0,111 Cap d’Ail 0,005 Castagniers 0,465 Coaraze 0,005 Colomars 0,066 Duranus 0,003 Eze 0,058 Falicon 0,007 La Gaude 0,132 La Roquette-sur-Var 0,173 La Trinité 0,096 Levens 0,672 Nice 0,727 Saint-André-de-la-Roche 0,124 Saint-Blaise 0,260 Saint-Jean-Cap-Ferrat 0,005 Saint-Jeannet 0,038 Saint-Laurent-du-Var 0,303 Saint-Martin-du-Var 0,442 Tourrette-Levens 0,507 Vence 0,333 Villefranche-sur-Mer 0,023 Totaux 4,626 Le montant des subventions de collectivités ou d’organismes publics est de 194.868,89 € et celui des amortissements réalisés par Nice Côte d’Azur pour l’eau potable est de : 1.702.117,04 €.

Prospective financière et technique pour l'eau potable RAPPORT ANNUEL SUR LE PRIX ET LA QUALITE DU SERVICE PUBLIC D'EAU POTABLE – 2008 Page 29/40 Communauté urbaine Nice Côte d’Azur

L’audit du réseau communautaire d’eau potable, commencé en janvier 2004 et terminé en avril 2005, a permis d’avoir des données précises sur l’adéquation entre ressource en eau et consommation, sur les travaux à prévoir pour fiabiliser le réseau et la desserte en eau, sur le coût moyen annuel prévisible du renouvellement des canalisations.

Ces éléments ont permis à la direction de l’eau d’établir une prospective financière pour connaître l’impact de ces travaux sur le coût de l’eau pour les 25 prochaines années. Cette prospective a été présentée au conseil des maires le 22 janvier 2007 ; les éléments forts en sont les suivants :

¾ la communauté pourra financer des travaux importants, de renouvellement des canalisations et de sécurisation et de renforcement de la desserte en eau, en augmentant le prix de l’eau potable de 2% seulement par an, soit globalement juste le niveau de l’inflation,

¾ cette hausse du prix de l’eau permettra de faire tous les ans 10,4 millions d’euros de travaux de renouvellement et de renforcement des canalisations du réseau communautaire,

¾ cette hausse permettra en outre de faire les travaux nécessaires pour sécuriser et renforcer la desserte en eau des abonnés, estimés à 40,7 millions d’euros et dont la réalisation est planifiée jusqu’en 2030.

Cette politique de l’eau approuvée par le conseil des maires confirme la volonté de l’ensemble des élus de conduire une véritable démarche patrimoniale au bénéfice des usagers actuels et futurs. Cette démarche s’inscrit totalement dans le développement durable. Cette prospective financière définit l’orientation du travail de la direction de l’eau ; à intervalles réguliers, un bilan technique et financier sera fait pour recaler les actions par rapport à la prospective.

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5 INDICATEURS DE PERFORMANCE Les indicateurs de performance du service doivent figurer dans les rapports annuels, à compter de l’exercice 2008. Pour mieux informer les usagers du service, les responsables de la communauté ont tenu à les inclure, avec une année d’avance, dans le rapport 2007. Ces indicateurs de performance permettent de mesurer, et de comparer ensuite, trois séries d’actions fortes de la politique de l’eau de la communauté : 1. Qualité du service à l’usager avec quatre indicateurs : ƒ réclamations, ƒ qualité de l’eau distribuée, ƒ interruption de service non programmée, ƒ délai d’ouverture des branchements pour les nouveaux abonnés. 2. Gestion financière et patrimoniale qui permet d’apprécier les efforts que fait la collectivité pour maintenir le niveau de son patrimoine, à travers trois indicateurs : ƒ taux moyen de renouvellement du réseau, ƒ durée d’extinction de la dette, ƒ connaissance et gestion patrimoniale du réseau de l’eau potable.

3. Performance environnementale qui permet d’évaluer l’impact de l’exploitation du réseau sur la ressource en eau, sa préservation et son exploitation raisonnée, par quatre indicateurs : ƒ le rendement du réseau, ƒ l’indice linéaire des volumes non comptés, ƒ l’indice linéaire de perte en réseau, ƒ l’indice d’avancement de la protection de la ressource en eau.

5.1 Qualité du service à l’usager ƒ Réclamations En 2008, sur le territoire de Nice Côte d’Azur et des syndicats interceptant son périmètre, le nombre de réclamations écrites a été de : 9,3 pour 1.000 abonnés. Ce chiffre ne tient pas compte des données de l’exploitant RUAS, qui n’a pas distingué les courriers de réclamation, et leurs thèmes, au sein des courriers reçus.

NOTA (1) : Ces réclamations peuvent être reçues par l'opérateur ou directement par la collectivité. Un dispositif de mémorisation et de suivi des réclamations écrites est à mettre en œuvre. Le taux de réclamations est le nombre de réclamations écrites rapporté au nombre d'abonnés divisé par 1.000. Sont prises en compte les réclamations relatives à des écarts ou des non-conformités vis-à-vis d'engagements contractuels, d'engagements de service, notamment au regard du règlement de service, ou vis-à-vis de la réglementation, à l'exception de celles relatives au niveau de prix. (Pour mémoire, les valeurs de 2007 étaient : 10,8 pour 1.000 abonnés)

ƒ Qualité de l’eau distribuée En 2008, sur le territoire de Nice Côte d’Azur, le taux de conformité des analyses réglementaires en conformité avec les limites de qualité du contrôle sanitaire a été en ce qui concerne la microbiologie de 99,71%, et en ce qui concerne les paramètres physico-chimiques de 96,18%.

NOTA (1) : Il s’agit du taux de conformité des prélèvements sur les eaux distribuées réalisés au titre du contrôle sanitaire par rapport aux limites de qualité pour ce qui concerne la microbiologie et les paramètres physico- chimiques. Il correspond au pourcentage de prélèvements sur les eaux distribuées réalisés par la DDASS aux fins d'analyses microbiologiques dans le cadre du contrôle sanitaire (l'opérateur les réalisant dans le cadre de sa surveillance lorsqu'elle se substitue en partie au contrôle sanitaire) jugés conformes selon la réglementation en vigueur, pour ce qui concerne la microbiologie et les paramètres physico-chimiques. (Pour mémoire, les valeurs de 2007 étaient : 99,07 % pour la microbiologie et 98,76 % pour la physico- chimie) ƒ Interruption de service non programmée En 2008, sur le territoire de la communauté Nice Côte d’Azur et des syndicats interceptant son périmètre, le taux d’interruptions de service non programmées peut être évalué à : 4,1 par millier d’abonnés. Ce taux

(1) Les notas en italique reprennent la définition du décret. RAPPORT ANNUEL SUR LE PRIX ET LA QUALITE DU SERVICE PUBLIC D'EAU POTABLE – 2008 Page 31/40 Communauté urbaine Nice Côte d’Azur varie entre : un minimum de 3,45 sur le contrat de La Trinité et un maximum de 16,8 sur le contrat de Saint- André-de-la-Roche.

NOTA (1) : Le taux d’occurrence des interruptions de service non programmée correspond au nombre de coupures d'eau, par millier d'abonnés, survenues au cours de l'année pour lesquelles les abonnés concernés n'ont pas été informés à l'avance. Les interruptions programmées sont celles qui sont annoncées au moins 24 heures à l'avance. Les périodes d'alimentation par une eau non conforme au regard des normes de potabilité ne sont pas comptées comme des interruptions. Les coupures de l'alimentation en eau liées à des problèmes qualitatifs sont prises en compte. Les coupures chez l'abonné lors d'interventions effectuées sur son branchement ou pour non paiement des factures ne sont pas prises en compte. (Pour mémoire, les valeurs de 2007 étaient : 6,3 par millier)

ƒ Délai d’ouverture des branchements pour les nouveaux abonnés Pour l’ouverture d’un branchement : le délai est de 15 jours et pour la remise en service d’un branchement existant : 1 jour ouvré. Ce délai est celui présenté par Veolia eau, qui dessert 100% des abonnés de Nice Côte d’Azur. Il n’existe pas de statistiques sur le taux de respect de ce délai.

NOTA : Ce délai est le temps exprimé en heures ou en jours sur lequel s'engage le service pour ouvrir un branchement neuf (hors délai de réalisation des travaux) ou remettre en service un branchement existant. Le taux de respect est exprimé en pourcentage du nombre de demandes d'ouverture d'un branchement pour lesquels le délai est respecté. (Pour mémoire, la valeur de 2007 était : 79%).

5.2 Gestion financière et patrimoniale ƒ Taux moyen de renouvellement du réseau Le taux moyen de renouvellement du réseau est de 0,70%. NOTA : Le taux moyen de renouvellement des réseaux d'eau potable est le quotient, exprimé en pourcentage, de la moyenne annuelle du linéaire de réseaux (hors linéaires de branchements) renouvelés au cours des cinq dernières années par la longueur du réseau. Le linéaire renouvelé inclut les sections de réseaux remplacées à l'identique ou renforcées ainsi que les sections réhabilitées. Décomposition par contrats sur les années précédentes

Contrats 2003 2004 2005 2006 2007 2008 Cagnes-sur-Mer 1,59% 0,83% 0,54% 0,87% 0,25% 0,95% Saint-Jean-Cap-Ferrat 1,23% 0,44% 1,30% 0,00% 0,29% 0,21% Ex SIECL 0,26% 0,50% 0,05% 0,08% 0,07% 0,15% Ex SILCEN 0,84% 1,23% 1,30% 1,73% 1,46% 2,47% La Trinité 0,43% 0,00% 0,00% 2,60% 1,18% 0,21% Nice 0,83% 0,87% 1,23% 0,46% 0,76% 0,36% Régie 0,46% 0,88% 1,14% 1,94% 0,83% 0,28% Rive Droite 0,85% 0,42% 0,54% 1,43% 1,31% 0,44% St André-de-la-Roche 0,17% 0,35% 2,29% 0,39% 0,00% 1,97% TOTAL 0,81% 0,79% 0,96% 0,90% 0,80% 0,70%

Les chiffres de 2005 et 2006 sont plus importants, car ils comprennent les travaux de renouvellement occasionnés par les travaux du tramway, à Nice. (Pour mémoire, la valeur de 2007 était : 0,8%). ƒ Durée d’extinction de la dette La durée d’extinction de la dette est de : 0,71 année.

NOTA : La durée d'extinction de la dette, exprimée en année, est égale au rapport entre l'encours total de la dette de la collectivité contractée pour financer les installations et l'épargne brute annuelle. L'épargne brute annuelle est égale aux recettes réelles déduction faite des dépenses réelles incluant notamment le montant des intérêts des emprunts à l'exclusion du capital remboursé. Cet indicateur est calculable par les collectivités organisatrices d'un service à partir des données du plan comptable. Ne sont pas concernées les collectivités de moins de 500 habitants exploitant un service en régie. (Pour mémoire, la valeur de 2007 était : 0,56). ƒ Connaissance et gestion patrimoniale du réseau de l’eau potable Pour Nice Côte d’Azur, cet indice s’élève à 97%. Cet indicateur peut-être au maximum de 100%.

RAPPORT ANNUEL SUR LE PRIX ET LA QUALITE DU SERVICE PUBLIC D'EAU POTABLE – 2008 Page 32/40 Communauté urbaine Nice Côte d’Azur NOTA : La valeur de cet indice est comprise entre 0 et 100, avec le barème suivant : 0 point : absence de plan du réseau ou plans couvrant moins de 95 % du linéaire estimé du réseau de desserte ; 10 points : existence d'un plan du réseau couvrant au moins 95 % du linéaire estimé du réseau de desserte ; 20 points : mise à jour du plan au moins annuelle. Les 20 points ci-dessus doivent être obtenus avant que le service puisse bénéficier des points supplémentaires suivants : + 10 : informations structurelles complètes sur chaque tronçon (diamètre, matériau), + 10 : connaissance pour chaque tronçon de l'âge des canalisations, + 10 : localisation et description des ouvrages annexes (vannes de sectionnement, ventouses, compteurs de sectorisation...) et des servitudes, + 10 : localisation des branchements sur la base du plan cadastral + 10 : localisation et identification des interventions (réparations, purges, travaux de renouvellement), + 10 : existence et mise en œuvre d'un programme pluriannuel de renouvellement des branchements, + 10 : existence d'un plan pluriannuel de renouvellement des canalisations (programme détaillé assorti d'un estimatif portant sur au moins 3 ans), + 10 : mise en œuvre d'un plan pluriannuel de renouvellement des canalisations. Les grands ouvrages - réservoir, stations de traitement, pompages... - ne sont pas pris en compte pour le calcul de cet indice.

L’indice de connaissance et de gestion patrimoniale des réseaux d’eau potable mesure la connaissance patrimoniale du réseau par la communauté : diamètre, nature et âge, localisation des ouvrages, caractéristiques de la fontainerie et de la robinetterie. Il prend en compte le suivi par la communauté des interventions effectuées par les exploitants, de la régularisation des servitudes foncières, mais aussi du report du programme pluriannuel de renouvellement. En effet, la communauté ne connaît l’âge des canalisations que sur 70% du réseau et ce critère compte pour 10 quand l’âge est connu pour chaque tronçon : la note de 7/10 a été retenue pour ce critère. Il faut remarquer cependant que si l’année exacte de la pose n’est pas connue sur un tiers du réseau, la période de pose peut être estimée à 10 ans près. Sur cette base, la direction de l’eau obtient un indice de 97/100. (Pour mémoire, les valeurs de 2007 étaient : 96%). 5.3 Performance environnementale ƒ Rendement du réseau En 2008, sur l’ensemble du réseau communautaire, le rendement du réseau est de : 76%. Il varie entre un maximum de 80,4% sur le contrat de l’Ex-SIECL et un minimum de 51% sur le contrat Ex- SILCEN.

NOTA : Le rendement du réseau est obtenu en faisant le rapport entre, d'une part, le volume consommé autorisé augmenté des volumes vendus à d'autres services publics d'eau potable et, d'autre part, le volume produit augmenté des volumes achetés à d'autres services publics d'eau potable. Le volume consommateurs sans comptage et le volume de service du réseau sont ajoutés au volume comptabilisé pour calculer le volume consommé autorisé. Le rendement est exprimé en pourcentage. (Pour mémoire, la valeur de 2007 était : 75%). ƒ L’indice linéaire des volumes non comptés En 2008, sur l’ensemble du réseau communautaire, et les syndicats qui interceptent son périmètre, l’indice linéaire des volumes non comptés est de : 23,9 m³/km/jour. Il varie entre un maximum de 37,75 sur le nouveau contrat de la rive droite du Var et un minimum de 9,7 pour La Trinité.

NOTA : L'indice linéaire des volumes non comptés est égal au volume journalier non compté par kilomètre de réseau (hors linéaires de branchements). Le volume non compté est la différence entre le volume mis en distribution et le volume comptabilisé. L'indice est exprimé en m³/km/jour. (Pour mémoire, la valeur de 2007 était : 24,5 m³/km/jour).

ƒ L’indice linéaire de perte en réseau En 2008, sur l’ensemble du réseau communautaire, et les syndicats qui interceptent son périmètre, l’indice linéaire de perte en réseau est de : 20,9 m³/km/jour. Il varie entre un maximum de 30,97 sur le nouveau contrat de la rive droite du Var et un minimum de 8,1 pour La Trinité.

NOTA : L'indice linéaire de pertes en réseau est égal au volume perdu dans les réseaux par jour et par kilomètre de réseau (hors linéaires de branchements). Cette perte est calculée par différence entre le volume mis en distribution et le volume consommé autorisé. Il est exprimé en m³/km/jour. (Pour mémoire, la valeur de 2007 était : 22,1 m³/km/jour). RAPPORT ANNUEL SUR LE PRIX ET LA QUALITE DU SERVICE PUBLIC D'EAU POTABLE – 2008 Page 33/40 Communauté urbaine Nice Côte d’Azur

ƒ L’indice d’avancement de la protection de la ressource en eau. La quasi-totalité des ressources en eau de la communauté, qui fournissent pratiquement l’ensemble des volumes d’eau produits, est protégée par des périmètres de protection réglementaires. D’ores et déjà les ressources souterraines en bénéficient. Les prélèvements d’eau souterraine, de très bonne qualité initiale sur le territoire de la communauté d’agglomération, sont utilisés sans traitement autre qu’une désinfection, directement sur le réseau d’eau potable. En 2008, pour les eaux souterraines, l’indice d’avancement de la protection de la ressource en eau est à 100%. Le traitement des eaux superficielles, qui représentent près de 50% de l’approvisionnement communautaire, est effectué dans des unités spécialisées et contrôlées quasiment en continu. Conformément aux exigences de la loi sur l’eau du 30 décembre 2006, les périmètres de protection sont à mettre en place autour de ces ressources. NOTA : La valeur de cet indice est comprise entre 0 et 100 %, avec le barème suivant : 0 % : aucune action, 20 % : études environnementale et hydrogéologique en cours, 40 % : avis de l'hydrogéologue rendu, 50 % : dossier déposé en préfecture, 60 % : arrêté préfectoral, 80 % : arrêté préfectoral complètement mis en œuvre (terrains acquis, servitudes mises en place, travaux terminés), 100 % : arrêté préfectoral complètement mis en œuvre (comme ci-dessus), et mise en place d'une procédure de suivi de l'application de l'arrêté. En cas d'achat d'eau à d'autres services publics d'eau potable par le service ou de ressources multiples, l'indicateur est établi pour chaque ressource et une valeur globale est calculée en tenant compte des volumes annuels d'eau produits ou achetés à d'autres services publics d'eau potable. (Pour mémoire, la valeur de 2007 était : 100%).

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6 CONCLUSION

Ce rapport, sur le prix et la qualité du service public d’eau potable de Nice Côte d’Azur, est le septième établi par la communauté. Son objectif principal est l’information des usagers du réseau d’eau potable. Il présente l’état des lieux du réseau communautaire, qui est notre patrimoine commun, caractérisé par la diversité.

Diversité de la ressource en eau, qui est un atout dont tous les usagers ont pu apprécier la richesse notamment durant l’été 2003, exceptionnel par la longue sècheresse qui l’a caractérisé et par les températures très élevées observées sur de longues périodes. Il y a eu pourtant de l’eau de qualité pour tous, sans restriction.

Diversité des tarifications et des prix de l’eau, qui s’explique par le fait que le réseau communautaire est le résultat du regroupement de quinze réseaux, autonomes et indépendants les uns des autres jusqu’à la création de la communauté le 1er janvier 2002. Cette dispersion des prix, de 1,25 à 2,67 euros TTC du mètre cube en janvier 2009, ne doit pas faire oublier que 91,7 % des usagers paient moins de 1,86 euro TTC et que le prix le plus élevé, 2,67 euros, n’est payé que par 3,3 % d’entre eux. L’harmonisation des tarifs qui a commencé sera poursuivie, à la fois sur la structure tarifaire et le prix de l’eau.

Diversité, enfin, des exploitants et des contrats de gestion déléguée puisque, en 2008, la communauté a contrôlé l’exécution de onze contrats d’affermage sur son périmètre ; huit d’entre eux arriveront à échéance dans les cinq prochaines années.

L’objectif est désormais de poursuivre la construction du réseau communautaire d’eau potable, en tenant compte de ces diversités, afin d’assurer aux abonnés et aux consommateurs en général, une desserte en eau garantie en qualité et en quantité quelle que soit la période, dans le cadre d’un développement durable. Cette desserte doit être faite en outre au meilleur prix possible qui permette néanmoins à la communauté d’avoir une démarche patrimoniale, pour l’ensemble du réseau et de tous les ouvrages qui le composent.

Les axes forts de la politique de l’eau pour les années à venir seront notamment :

o le développement de la sécurité qualitative et quantitative de l’alimentation en eau potable, en toutes circonstances, avec le meilleur prix possible. Pour l’eau potable, l’interconnexion des ressources sera un des éléments de cette sécurité,

o l’optimisation de la démarche patrimoniale en matière de renouvellement des canalisations du réseau,

o la protection continue de la ressource en eau, avec de nouveaux outils à mettre en place pour un meilleur contrôle des débits prélevés et de la qualité de l’eau distribuée.

Il faut retenir, au terme de ce rapport sur le prix et la qualité du service public d’eau potable, que la communauté a distribué en 2008 une eau de très bonne qualité aux consommateurs, dans les 24 communes qui la composent.

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7 ANNEXES : PRIX DU MÈTRE CUBE D’EAU, PAR EXPLOITANT, PAR COMMUNE

7.1 Annexe 1 : prix au premier janvier 2008

7.2 Annexe 2 : prix au premier janvier 2009

Nota : les deux tableaux, joints en annexe 1 et 2, donnent le prix du mètre cube d’eau potable pour la consommation annuelle de référence de 120 mètres cubes, retenue par l’I.N.S.E.E. Ces tableaux indiquent le prix de l’eau potable seule : c’est celui que paie un abonné non raccordé au réseau public d’assainissement.

1. La part communautaire payée par les abonnés constitue la recette du budget de l’eau potable de la communauté Nice Côte d’Azur. Cette part communautaire est généralement constituée d’une part fixe et d’une part variable, proportionnelle au volume consommé par l’abonné. La colonne « prix total du mètre cube communautaire » intègre les valeurs des parts fixe et variable. Exemple : ASPREMONT. o Part fixe communautaire : 15,24 euros pour l’année. o Prix du mètre cube : 0,6851 euro ; pour 120 m3 consommés, cela donne 82,212 euros. o 82,212 + 15,24 = 97,452 euros perçus par la communauté ; en divisant par 120 m3, le volume consommé, on obtient 0,8121 euro. Il faut noter que la tarification peut, ou non, comporter une part fixe. En revanche, sauf le cas exceptionnel où le forfait reste autorisé, il y a toujours un prix du mètre cube consommé.

2. La part exploitant revient à l’exploitant pour payer le coût de l’exploitation du réseau et, selon les contrats, des travaux de renouvellement des conduites. Les colonnes, parts fixe et variable et prix total, reprennent les prix fixés par le contrat d’affermage.

3. Les taxes et redevances sont payées par l’abonné et reversées intégralement à l’État, pour la TVA, et à l’Agence de l’'Eau Rhône-Méditerranée et Corse, pour "la préservation de la ressource", la "lutte contre la pollution", et au 1er janvier 2008 pour « la modernisation des réseaux ».

4. Si un abonné est raccordé au réseau collectif d’assainissement, il paiera l’assainissement en plus, sur la même facture ; le prix de l’assainissement est établi indépendamment de celui de l’eau potable.

Les références des délibérations de Nice Côte d'Azur fixant les tarifs de l'eau et des autres prestations facturées aux abonnés sont listées dans le tableau suivant.

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Références des délibérations de la communauté d'agglomération Nice côte d'Azur fixant les tarifs de l'eau et des autres prestations facturées aux abonnés

N° Séance Titre

Reprise par la Communauté d'Agglomération Nice Côte d'Azur de la 7.9 03/06/2002 tarification de l'eau du SIEVI

Reconduction générale des tarifs de l'eau et de l'assainissement sur le 7.9 01/07/2002 périmètre de la Communauté d'Agglomération Nice côte d'Azur

2.7 24/02/2003 Tarifs 2003 Services publics eau et assainissement

7.6 05/04/2004 Tarifs 2004 - Services publics de l'eau et de l'assainissement

Commune de Falicon - Tarification du service de l'eau au 1er janvier 2007 7.5 13/11/2006 sur le périmètre repris en exploitation par la régie communautaire

Commune de Falicon - Complément sur la tarification du service de l'eau au 7.3 07/02/2007 1er janvier 2007 sur le périmètre repris en exploitation par la régie communautaire

7.3 17/12/2007 Tarification de l'eau potable pour les usagers agricoles communautaires

Part communautaire pour le service de l'eau potable sur les communes de 7.4 17/12/2007 Cagnes-sur-Mer, Saint-Laurent-du-Var et Vence à partir du 1er janvier 2008

Communes de La Gaude et de Saint-Jeannet - Tarification pour le service de 7.5 17/12/2007 l'eau pour les abonnés repris en gestion directe par la régie communautaire à compter du 1er janvier 2008 Tarification de l’eau à compter du 1er janvier 2009 pour les abonnés de la 2.10 12 /12 /2008 régie communautaire pour les communes de Falicon, La Trinité, Saint- André-De-La-Roche, La Gaude et Saint-Jeannet

Service public de l’eau potable –Parts communautaires des tarifs à partir du 2.11 12/12/2008 1er janvier 2009.

Tableau 7 : délibérations fixant les tarifs de l’eau

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7.2 ANNEXE 2 : TARIFICATION 2008

Prix du mètre cube d'eau potable pour une consommation de 120m3/an au 1er janvier 2008

PART COMMUNAUTAIRE PART DE L'EXPLOITANT TAXES ET REDEVANCES EA U Assainissement PRIX TOTA L Part Prix total du Part Prix total du Préservation Lutte Prix Part Modernisati Prix Prix Prix Part EA U ET variable m3 pour une Part variable m3 pour une de la contre la TVA à total commun Part fixe on réseaux total total total fermière ASSAINIS Communes (prix du m3 consommation fixe (prix du m3 consommation ressource pollution 5,5% hors autaire (€) (A gence de TTC TTC HT HT SEMENT consommé annuelle de 120 (€) consommé annuelle de 120 (A gence de (A gence (Etat) taxes HT l'eau) (€/m3) (€/m3) (€/m3) (€/m3) (€/m3) en €/m3) m3 (€/m3) en €/m3) m3 (€/m3) l'Eau) de l'Eau) (€/m3) (€/m3)

Saint-Jeannet 73,26 0,2200 0,8305 0,00 0,0000 0,0000 0,0315 0,1900 0,1300 0,0650 1,27 1,27 1,27 0,00 2,52 97% abonnés 1,25 0,83

C agnes-sur -Mer 1,14 1,14 1,14 2,61 1% abonnés

Saint-Laurent-du- 0,00 0,1533 0,1533 28,20 0,5561 0,7911 0,1095 0,0756 1,45 1,26 1,26 1,26 2,73 Var

Vence 0,1900 0,1300 0,94 1,22 1,22 1,22 0,00 2,69

La Gaude 55% abonnés 28,20 0,7094 0,9444 0,00 0,00 0,00 0,0315 0,0713 1,37 1,26 1,26 1,26 2,66 Saint-Jeannet 3% abonnés

La Gaude 88,42 0,2200 0,9568 0,00 0,0000 0,0000 0,0315 0,1900 0,1300 0,0720 1,26 1,26 1,26 0,00 2,64 45% abonnés 1,38 0,96

C agnes-sur -Mer 0,00 0,0412 0,0412 68,00 0,4458 1,0125 0,0577 0,1900 0,1300 0,0787 1,14 1,14 1,14 0,00 2,68 99% abonnés 1,51 1,05

Coaraze 54,88 0,8200 1,2773 0,00 0,0000 0,0000 0,0315 0,1900 0,1300 0,0896 1,72 1,28 1,07 1,07 1,07 0,00 2,79

Duranus 155,72 0,0000 1,2977 0,00 0,0000 0,0000 0,0315 0,0380 0,0260 0,0766 1,47 1,30 1,24 1,24 1,24 0,00 2,78

Nice 0,00 0,0730 0,0730 46,35 1,0199 1,4062 0,0731 0,1900 0,1300 0,1030 1,98 1,48 1,24 1,24 1,24 0,00 3,10

Falicon 43,25 1,2105 1,5709 0,00 0,0000 0,0000 0,0761 0,1900 0,1300 0,1082 1,31 1,31 1,31 0,00 2,75 73% abonnés 2,08 1,57

La Trinité 15,94 0,2468 0,3797 50,50 0,7810 1,2019 0,0731 0,1900 0,1300 0,1086 2,08 1,58 1,27 1,27 1,27 0,00 2,71

Castagniers 1,14 1,14 1,14 3,50 Saint-Martin- du-Var

La Roquette- 1,14 1,14 1,14 3,50 sur-Var

Aspremont 1,25 1,25 1,25 3,61

Colomars 15,24 0,6851 0,8121 63,02 0,5048 1,0300 0,0500 0,1900 0,1300 0,1217 2,33 1,84 0,00

Levens 1,29 1,29 1,29 3,65 Saint-Blaise

Tourrette-Levens

Falicon 1,31 1,31 1,31 3,67 27% abonnés

Beaulieu-sur -Mer

Cap d'Ail

Eze 0,00 0,2240 0,2240 105,82 0,9563 1,8381 0,0675 0,1900 0,1300 0,1347 2,58 2,06 1,30 1,071,29 0,22 3,97

Villefranche-sur- Mer

Saint-Jean-Cap- Ferrat

St-A ndr é-de-la- 0,00 0,1000 0,1000 92,99 1,2498 2,0247 0,0731 0,1900 0,1300 0,1385 2,66 2,12 1,23 1,23 1,23 0,00 2,67 Roche

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7.2 ANNEXE 2 : TARIFICATION 2009 Prix du mètre cube d'eau potable pour une consommation de 120m3/an au 1er janvier 2009

PART COMMUNAUTAIRE PART DE L'EXPLOITANT TA X ES ET RED EV A NC ES EA U Assainissement PRIX TOTA L Part Prix total du Part Prix total du Préservation Lutte Prix Modernisati Prix EA U ET variable m3 pour une Part variable m3 pour une de la contre la TVA à total Part fixe on réseaux total Prix total TTC ASSAINIS Communes (prix du m3 consommation fixe (prix du m3 consommation ressource pollution 5,5% hors (€) (A gence de TTC (€/m3) SEMENT consommé annuelle de 120 (€) consommé annuelle de 120 (A gence de (A gence (Etat) taxes l'eau) (€/m3) (€/m3) en €/m3) m3 (€/m3) en €/m3) m3 (€/m3) l'Eau) de l'Eau) (€/m3)

Saint-Jeannet 73,26 0,2200 0,8305 0,00 0,0000 0,0000 0,0315 0,1900 0,1300 0,0650 1,27 2,52 97% abonnés 1,25 0,83

La Gaude 88,42 0,2200 0,9568 0,00 0,0000 0,0000 0,0315 0,1900 0,1300 0,0720 1,26 2,64 45% abonnés 1,38 0,96

C agnes-sur -Mer 1,14 2,61 1% abonnés

Saint-Laurent-du- 0,00 0,1564 0,1564 28,90 0,5700 0,8108 0,1095 0,0768 1,47 1,26 2,73 Var

Vence 1,22 2,69

La Gaude 1,26 2,66 55% abonnés 0,0315 0,1900 0,1300 0,0728 1,40 0,97 Saint-Jeannet 1,27 2,67 3% abonnés

Falicon 29,05 0,7293 0,9714 0,00 0,0000 0,0000 0,0761 0,0752 1,31 2,75 73% abonnés

La Trinité 1,44 1,27 2,71 0,0731 0,0750 St-André-de-la- 1,23 2,67 Roche

C agnes-sur -Mer 0,00 0,0412 0,0412 70,70 0,4528 1,0419 0,0577 0,1900 0,1300 0,0803 1,14 2,68 99% abonnés 1,54 1,08

Coaraze 54,88 0,8200 1,2773 0,00 0,0000 0,0000 0,0315 0,1900 0,1300 0,0896 1,72 1,28 1,07 2,79

Duranus 155,72 0,0000 1,2977 0,00 0,0000 0,0000 0,0315 0,0760 0,0520 0,0801 1,54 1,30 2,78 1,24 Nice 0,00 0,0860 0,0860 41,25 0,9342 1,2779 0,0775 0,1900 0,1300 0,0969 1,86 1,36 3,10

Castagniers

Saint-Martin- 1,17 3,53 du-Var

La Roquette- sur-Var

Aspremont 1,28 3,64

Colomars 15,24 0,6851 0,8121 63,02 0,5048 1,0300 0,0500 0,1900 0,1300 0,1233 2,36 1,87 1,32 3,68

Levens 1,33 3,69

Saint-Blaise 1,32 3,68 Tourrette-Levens

Falicon 1,31 3,67 27% abonnés

Beaulieu-sur-Mer

Cap d'Ail

0,00 0,2242 0,2242 110,46 0,9983 1,9188 0,0675 0,1900 0,1300 0,1392 1,30 3,97 Eze 2,67 2,14 Villefranche-sur- Mer Saint-Jean-Cap- Ferrat

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Cascade de Gairaut - Nice

RAPPORT ANNUEL SUR LE PRIX ET LA QUALITE DU SERVICE PUBLIC D'EAU POTABLE – 2008 Page 40/40