07 2018

Etude d’impact Parc solaire du Clos de la Blaque à Varages (83)

CONSULTING

SAFEGE Aix Métropole - Bâtiment D 30, Avenue Henri Malacrida 13100 AIX EN PROVENCE

Direction France Sud Outre-Mer

SAFEGE SAS - SIÈGE SOCIAL Parc de l’Ile - 15/27 rue du Port 92022 NANTERRE CEDEX www.safege.com

Version : V4 Date : 0/07/2018 Nom Prénom : Lepeigneul Oriane

Vérification des documents IMP411

Numéro du projet : 17MAX077

Intitulé du projet : Parc solaire du Clos de la Blaque à Varages

Intitulé du document : Etude d’impact

COMMENTAIRES Version Rédacteur Vérificateur Date d’envoi Documents de référence / Description des NOM / Prénom NOM / Prénom JJ/MM/AA modifications essentielles

LEPEIGNEUL Oriane ROGIER-DJOUKA V0 04/08/2017 Version initiale Céline

ROGIER-DJOUKA LEPEIGNEUL Oriane V1 Céline 19/10/2017 Etat initial complet MONACO Mathieu KNAPEN Olivier

ROGIER-DJOUKA LEPEIGNEUL Oriane V2 Céline 06/12/2017 Etat initial complet, Impacts et mesures partiels MONACO Mathieu KNAPEN Olivier

ROGIER-DJOUKA LEPEIGNEUL Oriane V3 Céline 06/02/2018 Version complète (sans milieu naturel) MONACO Mathieu KNAPEN Olivier

ROGIER-DJOUKA LEPEIGNEUL Oriane V4 Céline 0/07/2018 Version complète KNAPEN Olivier KNAPEN Olivier

Parc solaire du Clos de la Blaque à Varages (83) Etude d’impact

Sommaire

1 ...... Résumé non technique...... 6

1.1 Présentation synthétique du projet ...... 6

1.2 Synthèse de l’état initial ...... 10

1.3 Synthèse des impacts et des mesures associées ...... 13

2 ...... Présentation du demandeur ...... 18

3 ...... Description du projet ...... 19

3.1 Localisation du projet...... 19

3.2 Aires d’étude ...... 22

3.3 Présentation du projet ...... 24

3.4 Réglementation applicable ...... 35

4 ...... Justification du choix d’aménagement et Solutions alternatives . 37

4.1 Justification du choix d’aménagement ...... 37

4.2 Solutions alternatives...... 42

5 ...... Descriptions des aspects pertinents de l’état actuel de l’environnement et de leur évolution en cas de mise en œuvre du projet ...... 55

6 ...... Description des facteurs suceptibles d’être affectés par le projet (état initial) ...... 56

6.1 Milieu physique ...... 56

6.2 Masses d’eau en présence ...... 65

6.3 Milieu naturel ...... 78

6.4 Milieu humain ...... 117

6.5 Risques naturels et technologiques ...... 141

6.6 Synthèse ...... 147

7 ...... Incidences notables du projet sur l’environnement et mesures ERC associées ...... 151

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C:\Users\M.QUARANTEL\Desktop\Etude d'impact_Blaque_V4.docx Version du modèle v 33 Parc solaire du Clos de la Blaque à Varages (83) Etude d’impact

7.1 Milieu physique ...... 151

7.2 Masses d’eau en présence ...... 153

7.3 Milieu naturel ...... 163

7.4 Milieu humain ...... 186

7.5 Incidences négatives résultant de la vulnérabilité du projet aux risques d'accidents ou de catastrophes majeurs ...... 197

7.6 Effets cumulés...... 199

7.7 Synthèse ...... 203

8 ..... Estimation des dépenses et modalités de suivi des mesures ... 209

8.1 Mesures hydrauliques ...... 209

8.2 Mesures milieu naturel ...... 209

9 ..... Démantèlement et remise en état du site ...... 214

10 ... Méthodes utilisées pour établir l’étude d’impact et Difficultés rencontrées ...... 216

10.1 Démarche ...... 216

10.2 Difficultés rencontrées ...... 218

11 ... Auteurs de l’étude ...... 219

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C:\Users\M.QUARANTEL\Desktop\Etude d'impact_Blaque_V4.docx Version du modèle v 33 Parc solaire du Clos de la Blaque à Varages (83) Etude d’impact

Tables des illustrations

Figure 1 : Localisation géographique du projet ...... 7 Figure 2 : Extrait du plan d'implantation du projet ...... 9 Figure 3 : Carte du département du Var ...... 19 Figure 4 : Carte du périmètre du Syndicat Mixte Pays de la Provence Verte, et de la communauté de communes Provence Verdon ...... 20 Figure 5 : Localisation du projet ...... 21 Figure 6 : Périmètre d'aire d'étude rapprochée ...... 23 Figure 7 : Cellules en silicium polycristallin (gauche) et monocristallin (droite) ...... 25 Figure 8 : Exemple de module solaire monocristallin ...... 25 Figure 9 : Schéma de principe du suivi...... 26 Figure 10 : Platine d'une vis d’ancrage ...... 27 Figure 11 : Machine de vissage ...... 27 Figure 12 : Ancrage par pieux battus ...... 27 Figure 13 : Plan des modules et structures de support ...... 28 Figure 14 : Exemple de poste de transformation – Parc solaire du Castellet ...... 28 Figure 15 : Plans d'un poste de transformation (en haut) et d’un poste de livraison (en bas) ...... 29 Figure 16 : Agencement d'un poste de transformation ...... 30 Figure 17 : Accès au site ...... 31 Figure 18 : Exemple de clôture - Parc solaire de Montmayon ...... 32 Figure 19 : Exemple de portail à battant- Parc solaire de Castellet ...... 32 Figure 20 : Exemple de citerne ...... 33 Figure 21 : Exemple de pastoralisme sur le parc solaire du Castellet ...... 35 Figure 22 : Puissance photovoltaïque installée dans l'Union Européenne en 2016 ...... 38 Figure 23 : Localisation des parcs photovoltaïques dans le Var ...... 41 Figure 24 : Gisement solaire global horizontal en kWh/m² ...... 43 Figure 25 : Sites propices à l’implantation de parc solaires sur le territoire du SCoT de la Provence Verte – critère topographique ...... 44 Figure 26 : Sites propices à l’implantation de parc solaires sur le territoire du SCoT de la Provence Verte – critère des postes sources ...... 45 Figure 27 Sites propices à l’implantation de parc solaires sur le territoire du SCoT de la Provence Verte – périmètres de protection et zonages d’inventaires ...... 46 Figure 28 : Sites propices à l’implantation de parc solaires sur le territoire du SCoT de la Provence Verte – critère des enjeux patrimoniaux ...... 47 Figure 29 : Emprise cadastrale ...... 48 Figure 30 : Prise en compte de la topographie du terrain et des boisements ...... 49 Figure 31 : Définition des enjeux naturalistes ...... 51 Figure 32 : Plan de masse final du projet ...... 53 Figure 33 : Localisation de la station météorologique de Châteauvert ...... 56 Figure 34 : Températures, précipitations, ensoleillement et vent - Station météorologique de Châteauvert ...... 57 Figure 35 : Distribution de la direction des vents - Station de Valensole, période 2006-2011 ...... 59 Figure 36 : Carte topographique locale sur fond IGN ...... 59 Figure 37 : Profil altimétrique du site de projet, de la limite nord à la limite sud ...... 60 Figure 38 : Plan topographique du site de projet ...... 61 Figure 39 : Carte de la géologie de la Provence Verte ...... 62 Figure 40 : Contexte géologique ...... 63 Figure 41 : Localisation des sites BASIAS ...... 64 Figure 42 : Localisation des masses d'eau souterraines au droit du projet ...... 66 Figure 43 : Périmètres de protection immédiate, rapprochée et éloignée des captages AEP à proximité du projet ...... 68 Figure 44 : Carte de l'occupation des sols de Varages ...... 69 Figure 45 : Localisation des cours d'eau autour du projet et sens d’écoulements ...... 71 Figure 46 : Résultats des campagnes d'observation des étiages (station du ruisseau de Varages) ...... 72 Figure 47 : Limite du bassin versant au droit de la zone de projet ...... 73

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Figure 48 : Sous-bassins sur le site de projet ...... 74 Figure 49: Objectifs d'états écologique et chimique de la masse d'eau superficielle concernée par le projet ...... 77 Figure 50 : Carte de synthèse des enjeux écologiques...... Erreur ! Signet non défini. Figure 51 : Approche fonctionnelle de la zone d’étude ...... Erreur ! Signet non défini. Figure 52 : Carte de l'occupation des sols de Varages ...... 118 Figure 53 : Site de la Blaque (visite de site, SUEZ Consulting, juillet 2017) ...... 119 Figure 54 : Carte de la répartition des essences forestières sur le domaine de La Blaque ...... 120 Figure 55 : Localisation du site de projet au PLU ...... 121 Figure 56 : Réseau routier de la commune de Varages ...... 122 Figure 57 : Recensement de la circulation dans le Département du Var - Données trafic 2016 ...... 123 Figure 58 : Vues des chemins Est (1), Nord (2) et Ouest (3) bordant le site de projet ...... 124 Figure 59 : Plan du réseau de transport de gaz et bandes d’effets associées ...... 125 Figure 60 : Vue sur l'entrée du Domaine privé de La Blaque (1), et sur un mirador depuis le sentier nord (2)...... 126 Figure 61 : Carte de localisation des centrales photovoltaïques au sol, département du Var ...... 128 Figure 62 : Localisation des établissements accueillant du public à proximité du site d'étude ...... 129 Figure 63 : Données de qualité de l'air par commune ...... 130 Figure 64 : Carte de pollution lumineuse ...... 131 Figure 65 : Localisation des monuments historiques et leurs périmètres de protection, et sites inscrits et classés à proximité du site de projet ...... 133 Figure 66 : Contexte paysager ...... 135 Figure 67 : Co-visibilités ...... 137 Figure 68 : Vues en coupe du site ...... 138 Figure 69 : Description paysagère du site ...... 139 Figure 70 : Risque d'inondation dans les sédiments ...... 141 Figure 71 : Atlas des zones inondables, commune de Varages ...... 142 Figure 72 : Probabilité d'incendie dans le Var (aléa subi) en 2008 ...... 143 Figure 73 : Nombre de feux de forêts recensés de 1982 à 2007 ...... 144 Figure 74 : Aléa retrait/gonflement des argiles ...... 145 Figure 75 : Localisation des cavités abandonnées proche du site d'étude ...... 146 Figure 76 : Carte de synthèse des enjeux environnementaux du site d'étude ...... 147 Figure 77 : Illustration de l’effet splash ...... 157 Figure 78 : Exemple d’aménagement de « micro-barrages » - cas où les panneaux sont perpendiculaires à l’écoulement 158 Figure 79 : Exemple d’aménagement de « micro-barrages » - cas où les panneaux sont parallèles à l’écoulement ... 159 Figure 80 : Principe de la mise en place de la clôture avec bande empierrée ...... 159 Figure 81 : Principe d’aménagements pour la gestion des écoulements ...... 160 Figure 82 : Volume de rétention concernant le sous-bassin versant SSBV1 ...... 161 Figure 83 : Volume de rétention concernant le sous-bassin versant SSBV2 ...... 162 Figure 84 : Répartition des bassins de rétention ...... 163 Figure 85 : Plan d’implantation après réduction d’emprise ...... 166 Figure 86 : Synthèse des enjeux après réduction d’emprise ...... 167 Figure 87 : Exemple de balisage visant à éviter l’altération des milieux ouverts...... 168 Figure 88 : Localisation des enjeux floristiques et entomologiques hors enclos à baliser en phase chantier ...... 169 Figure 89 : Illustration du traitement de la strate arbustive par le débroussaillement alvéolaire ...... 175 Figure 90 : Illustration de la préservation de bosquets d’arbres et d’arbustes lors d’opérations de débroussaillement 176 Figure 91 : Exemples de débroussaillement / gyrobroyage de type alvéolaire ...... 176 Figure 92 : Schéma de principe de la préservation de bosquets d’arbres et d’arbustes lors d’opérations de débroussaillement sur les 50 premiers mètres ...... 176 Figure 93 : Exemple de grillage à gibier ...... 177 Figure 94 : Présentation des différents types de bouchons pour obstruer des poteaux creux ...... 178 Figure 95 : Exemple de pâturage ovin actuellement mis en place au cœur d’un parc photovoltaïque ...... 179 Figure 96 : Exemple de débroussaillement manuel ...... 181 Figure 97 : Différents exemples de fixations contre un arbre ...... 185 Figure 98 : Dimensions d’un nichoir pour le Petit-duc scops ...... 185 Figure 99 : Plan du projet solaire ...... 191 Figure 100 : Impact des OLD en vue aérienne ...... 192 Figure 101 : Repérage des photomontages ...... 193

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Figure 102 : Photomontage 1, vue depuis l’accès au parc ...... 194 Figure 103 : Photomontage 2, vue depuis le sentier existant à l’est ...... 195 Figure 104 : couleurs RAL préconisées pour le bâti ...... 196 Figure 105 : Exemple de panneau pédagogique ...... 196 Figure 106 : Schéma de recyclage des panneaux par PV CYCLE ...... 214 Table des tableaux

Tableau 1 : Informations administratives ...... 6 Tableau 2 : Eléments de synthèse du projet...... 8 Tableau 3 : Caractéristiques générales et techniques du projet ...... 24 Tableau 4 : Résultats de l’état des eaux souterraines sur les sites de surveillance ...... 67 Tableau 5 : Objectif de qualité des eaux souterraines ...... 67 Tableau 6 : Caractéristiques géométriques des sous-bassins versants ...... 74 Tableau 7 : Caractéristiques pluviométriques pour la zone d’étude ...... 75 Tableau 8 : Coefficient de Montana de la Station de Vauvenargues ...... 75 Tableau 9 : Doctrine concernant la définition des coefficients de ruissellement ...... 76 Tableau 10 : Coefficients de ruissellement selon la couverture du sol ...... 76 Tableau 11 : Coefficients de ruissellement retenus ...... 77 Tableau 12 : Débit à l’état initial ...... 77 Tableau 13 : Etat des eaux superficielles au droit des sites de surveillance ...... 78 Tableau 14 : Synthèse des enjeux environnementaux du site d'étude ...... 148 Tableau 15 : Coefficients de ruissellement ...... 155 Tableau 16 : Coefficients de ruissellement retenus en état aménagé ...... 156 Tableau 17 : Débits retenus en état aménagé ...... 156 Tableau 18 : Débits pour Q10 en état initial/état aménagé ...... 156 Tableau 19 : Coefficients de ruissellement et débit de fuite ...... 161 Tableau 20 : Volume de rétention ...... 162 Tableau 21 : Identification des projets sélectionnés en première analyse ...... 200 Tableau 22 : Synthèse des effets en phases travaux et exploitation du projet, niveau d’impacts et mesures associées203 Table des annexes

Annexe 1 Délibération du Conseil Municipal Annexe 2 Volet Naturel d’Etude d’Impact – ECO-MED

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1 RESUME NON TECHNIQUE 1.1 Présentation synthétique du projet 1.1.1 Localisation La zone d’implantation du projet se situe sur la commune de Varages, dans le département du Var en région Provence-Alpes-Côte-d’Azur. Le projet est localisé dans un secteur relativement isolé et forestier, à environ 500 m à l’Est des premières habitations, et 1,6 km au Nord-Est du centre-ville de Varages. La situation géographique du site est présentée sur la page suivante (cf. Figure 1).

Le tableau ci-dessous reprend les informations administratives concernant le site :

Tableau 1 : Informations administratives

Région Provence-Alpes-Côte-d’Azur

Département Var (83)

Commune Varages

Lieu dit / adresse Lieu-dit Grand clos de la Blaque

Surface du projet 21,5 ha

Propriétaire Privé

Section et parcelles B10 concernées

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Figure 1 : Localisation géographique du projet

L’accès au site se fait depuis des chemins communaux.

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1.1.2 Présentation technique du projet Le terrain présente des caractéristiques techniques optimales pour l’installation de panneaux photovoltaïques (ensoleillement, orientation, topographie, accessibilité, …).

Le projet prévoit l’installation d’une centrale solaire photovoltaïque composée de 46 600 modules. Cette technologie permet de transformer l’énergie solaire en électricité pouvant être injectée sur le réseau électrique.

Les chiffres principaux du projet sont synthétisés dans le Tableau 2 (chiffres approximatifs) :

Tableau 2 : Eléments de synthèse du projet

 Type de terrain : forestier Terrain  Emprise clôture : 21,5 ha  Emprise des panneaux solaires au sol: 8,8 ha

Installation  Centrale photovoltaïque de 17 MWc  45 468 modules de type silicium monocristallin  Implantation des panneaux sur des structures mobiles tracker Spécificités techniques  Puissance unitaire du module : 375 Wc  Dimensions des modules : 1 m x 2 m  6 postes de transformation et 1 poste de livraison

Production et Equivalent  Une production d’énergie annuelle estimée à 29 797 MWh/an en termes de foyers  Equivalent en termes de foyers : 9 900 foyers

Quantité de CO2 évitée  5 500 tonnes de CO2 évitées par an

Le plan de masse des installations projetées est présenté sur la Figure 2 :

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Figure 2 : Extrait du plan d'implantation du projet

Source : Voltalia

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1.2 Synthèse de l’état initial Thématique Description Enjeux Climat méditerranéen Climat Aucun Ensoleillement d’environ 2700 h/an La topographie au droit du site en légère pente N-S (environ 3%), entourée de collines et de thalwegs Topographie Aucun La cote topographique du site est comprise entre 450 et 475 m Sol Le site d’implantation repose sur une roche calcaire dolomitique Aucun Plateaux calcaires des Plans de Canjuers, de Tavernes-Vinon et Bois de Pelenq (FRDG139), karstification très développée et perméabilité importante, masse d’eau vulnérable aux éventuelles pollutions de surface Masses d’eaux Faible souterraines Piézométrie supposée aux alentours de 100 m de profondeur Objectifs de bon état quantitatif et chimique en 2015 Réseau hydrographique peu développé dans le secteur, constitué par des vallons drainant les eaux de ruissellement en période pluvieuse Masses d’eaux Faible superficielles Présence d’un bassin versant extérieur intercepté Aucun usage n’a été identifié à proximité du site de projet Milieu naturel Cf. tableaux ci-dessous Occupation du sol Site situé en « Zone naturelle et forestière » du PLU actuel, et en zone AUpv du projet de révision du PLU ; soumis à Plan Simple de Gestion Moyen Accès au site Accès possible par des chemins communaux et forestiers Faible Habitat Le projet s’inscrit à 500 m à l’Est de la première habitation (gîte touristique). Le centre du village de Varages est situé à 1,6 km à l’ouest Faible Gestion des déchets gérée par la Communauté de communes Provence Verdon, Cadre de vie La qualité de l’air est bonne dans le secteur d’étude Faible Projet dans un environnement à dominante forestière, peu bruyant, peu de lumière artificielle Le projet n’est concerné par aucun périmètre de protection du patrimoine culturel, ni site inscrit ou classé. Patrimoine culturel Les monuments historiques les plus proches sont situés dans le centre de Varages à 2,1 km à l’ouest du site de projet et dans le centre de la commune Faible voisine de La Verdière à 3,2 km au nord du site Proximité immédiate du Parc naturel régional du Verdon au nord du site Paysage Moyen Aucune co-visibilité avec les gîtes touristiques les plus proches Risque naturels et Site concerné par le risque d’incendie de forêt car inclus dans un continuum boisé, aléa subit moyen, absence de PPRIF Moyen technologique Présence d’une canalisation de transport de gaz en bordure ouest du site (GRT Gaz - artère Manosque-Entrecasteaux)

Habitat naturel Surface de l’habitat dans la zone d’emprise du projet et des OLD Statuts réglementaires Enjeu local de conservation

Chênaie pubescente 32 ha - Modéré

Présence Statuts de Liste rouge Liste rouge Enjeu local de Importance de la zone Groupe considéré Espèce Interactions habitats/espèces Zone d’étude Zone d’emprise protection France PACA conservation d’étude pour l’espèce Violette de Jordan Lisières, clairières, sous-bois Avérée Avérée PR - - Modéré - (Viola jordanii) Flore Luzerne agglomérée Lisières Avérée Avérée PR - - Modéré - (Medicago sativa subsp. glomerata) Criquet hérisson Insectes Milieux ouverts xériques Avérée Avérée PN3 LR2 - Fort Faible (Prionotropis hystrix ssp. azami)

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Présence Statuts de Liste rouge Liste rouge Enjeu local de Importance de la zone Groupe considéré Espèce Interactions habitats/espèces Zone d’étude Zone d’emprise protection France PACA conservation d’étude pour l’espèce Decticelle orientale Pelouses, lisières, milieux ouverts Potentielle Potentielle - LR4 - Fort Faible (Rhacocleis germanica) et semi-ouverts

Proserpine Pelouses, lisières, milieux ouverts et semi-ouverts avec Aristoloche Avérée Avérée PN3 LC LC Modéré Faible (Zerynthia rumina) pistoloche Damier de la Succise Pelouses, lisières, milieux ouverts Avérée hors zone Potentielle PN3, DH2, BE2 LC LC Modéré Faible (Euphydryas aurinia) et semi-ouverts d’étude Sympétrum méridional Avérée hors zone Zones humides - - LC LC Faible Très faible (Sympetrum meridionalis) d’étude Lucane cerf-volant Boisements de chênes Avérée Avérée DH2 - - Faible Modéré (Lucanus cervus) Psammodrome d’Edwards Chemins, chênaie Avérée Potentielle PN3, BE3 NT - Modéré Faible (Psammodromus edwarsianus) Seps strié Chemins, chênaie Avérée Avérée PN3, BE3 LC - Modéré Faible (Chalcides striatus) Lézard des murailles Reptiles Chemins, chênaie Avérée Potentielle PN2, BE2, DH4 LC - Faible Très faible (Podarcis muralis) Lézard vert occidental Chemins, chênaie Avérée Avérée PN2, BE2, DH4 LC - Faible Faible (Lacerta b. bilineata) Couleuvre d’Esculape Chênaie Potentielle Potentielle PN2, BE2, DH4 Lc - Modéré Faible (Zamenis longissimus) Circaète Jean-le-Blanc Milieux ouverts, lisières : PN3, DO1, BO2, BE2 LC LC (Circaetus gallicus) Avérée Avérée Fort Faible alimentation

Petit-duc scops Milieux boisés, arbres à cavités : PN3, BE2 LC LC Oiseaux (Otus scops) nidification Avérée Avérée Modéré Modéré Milieux ouverts : alimentation Autour des palombes Milieux boisés et lisières : Fortement Fortement PN3, BO2, BE2 LC LC (Accipiter gentilis) alimentation Modéré Faible potentielle potentielle Minioptère de Schreibers PN, DH2, DH4, BE2, Alimentation déplacement Potentielle Potentielle VU Très fort Faible (Miniopterus schreibersii) BO2

Murin de Bechstein Alimentation, déplacement, PN, DH2, DH4, BE2, Potentielle Potentielle NT Très fort Modérée BO2 (Myotis bechsteinii) gîte potentiel Barbastelle d’Europe Alimentation, déplacement, PN, DH2, DH4, BE2, Potentielle Potentielle LC Très fort Modérée BO2 (Barbastella barbastellus) gîte potentiel Rhinolophe euryale Mammifères PN, DH2, DH4, BE2, Alimentation déplacement Potentielle Potentielle NT Très fort Faible BO2 (Rhinolophus euryale) Grand murin

(Myotis myotis)

PN, DH2, DH4, BE2, ou Alimentation déplacement Avérée Avérée LC / NT Fort Modérée BO2 Petit murin

(Myotis blythii)

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Présence Statuts de Liste rouge Liste rouge Enjeu local de Importance de la zone Groupe considéré Espèce Interactions habitats/espèces Zone d’étude Zone d’emprise protection France PACA conservation d’étude pour l’espèce Murin à oreilles échancrées PN, DH2, DH4, BE2, Alimentation déplacement Potentielle Potentielle LC Fort Faible BO2 (Myotis emarginatus) Grand rhinolophe PN, DH2, DH4, BE2, Alimentation déplacement Potentielle Potentielle NT Fort Modérée BO2 (Rhinolophus ferrumequinum) Petit rhinolophe PN, DH2, DH4, BE2, Alimentation déplacement Potentielle Potentielle LC Fort Modérée BO2 (Rhinolophus hipposideros) Loup gris PN, DH2, DH4, DH5, Alimentation déplacement Potentielle Potentielle VU Fort Faible BE2 (Canis lupus) Noctule de Leisler Alimentation déplacement Avérée Avérée PN, DH4, BE2, BO2 LC Modéré Faible gîte potentiel (Nyctalus leisleri) Murin de Natterer Alimentation déplacement Avérée Avérée PN, DH4, BE2, BO2 LC Modéré Faible gîte potentiel (Myotis nattereri) Pipistrelle pygmée Alimentation déplacement Potentielle Potentielle PN, DH4, BE2, BO2 LC Modéré Modérée gîte potentiel (Pipistrellus pygmaeus) Genette commune Présent pour l’ensemble de son Potentielle Potentielle PN, DH4, BE2, BO2 LC Modéré Modérée cycle biologique (Genetta genetta) Muscardin Pset pou l’esele de so le Potentielle Potentielle PN, DH4, BE3 LC Modéré Modérée biologique (Mucardinus avellanarius) Pipistrelle de Kuhl Alimentation déplacement Avérée Avérée PN, DH4, BE2, BO2 LC Faible Faible (Pipistrellus kuhlii) Pipistrelle commune Alimentation déplacement Avérée Avérée PN, DH4, BE2, BO2 LC Faible Modérée gîte potentiel (Pipistrellus pipistrellus) Vespère de Savi Alimentation déplacement Avérée Avérée PN, DH4, BE2, BO2 LC Faible Faible (Hypsugo savii)

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1.3 Synthèse des impacts et des mesures associées

Niveau Impact Thématique Phase du projet Impact potentiels Mesures d’évitement et de réduction d’impact résiduel Mise en place de mesures simples pour réduire l’émission de gaz de combustion : Faible à Phase travaux Augmentation des émissions de gaz à effet de serre et de poussière liée aux engins Faible Respect de la limitation de vitesse (30 km/h) Nul Arrêt des moteurs lorsque les engins sont à l’arrêt Suivi et entretien périodique des engins Climat / Air Un parc solaire est une installation inerte sans aucune émission en phase exploitation. Phase Le projet permettra globalement l’évitement d’émissions de gaz à effet de serre qui Positif - Positif exploitation auraient été nécessaires à la production de la même quantité d’électricité dans des centrales électriques conventionnelles. Economie de 220 000 tonnes de CO2 sur 40 ans.

Phase travaux en légère pente. Nul Aucune mesure n’est prévue au regard de l’absence d’incidence Nul Le projet s’adaptera aux contraintes du terrain spécifique Topographie Phase Nul Aucune mesure n’est prévue au regard de l’absence d’incidence Nul exploitation L’installation des panneaux photovoltaïque n’affectera pas la topographie du site. spécifique Mise à nu du sol et nivellements de surface Des mesures de prévention contre les risques de pollution seront mises Faible à Phase travaux , n’entrainant toutefois aucun impact sur Faible le sol et le sous-sol (faibles profondeur et emprise). en œuvre pendant la phase de chantier. Nul Faible imperméabilisation des sols due aux structures bâties et aux ancrages par vis, Sol et Sous-sol d’environ 500 m² (<0.25% de la surface du site) Des mesures adaptées seront mises en place afin de ralentir les Phase Moyen Faible exploitation Concentration des écoulements d’eau de pluie sur les bords des panneaux, érosion écoulements à l’aide de noues à seuils, de micro barrages et de bandes accélérée du sol à l’aplomb de cet écoulement, ravinements avec transport solide et empierrées affaiblissement de la structure des panneaux

La phase chantier ne Nul Aucune mesure n’est prévue au regard de l’absence d’incidence Nul nécessite aucun prélèvement d’eau. spécifique L’incidence sur la nappe superficielle sera nulle au regard de la profondeur de la nappe et car les travaux de nivellement n’interviendront que sur les premiers Nul Aucune mesure n’est prévue au regard de l’absence d’incidence Nul spécifique Phase travaux centimètres du sol. Les éventuels produits utilisés seront stockés sur des aires En cas de situation accidentelle, les travaux pourraient générer des rejets liquides. imperméabilisées ou sur rétention Faible Nul Toutefois la nappe est peu vulnérable compte-tenu de sa profondeur. Aucun produit chimique ni phytosanitaire (pesticides, herbicides) ne sera employé Aucune mesure n’est prévue au regard de l’absence d’incidence La phase d’exploitation ne nécessite aucun prélèvement d’eau. Nul Nul Masses d’eau spécifique souterraine Les transformateurs seront installés à l’intérieur de conteneurs équipés de bacs de rétention intégrés En cas de situation accidentelle, les transformateurs pourraient générer des rejets Les éventuels produits utilisés seront stockés sur des aires Faible Nul liquides. imperméabilisées ou sur rétention Phase exploitation Aucun produit chimique ni phytosanitaire (pesticides, herbicides) ne sera employé La mise à nu des sols et l’installation de la base vie causeront une imperméabilisation locale et temporaire des terrains. Les travaux peuvent également modifier localement les écoulements et favoriser le ravinement. Faible Arrêt des travaux en cas de forts épisodes pluvieux Faible Ces impacts seront limités par le faible volume de sols mobilisés et des travaux de courte durée.

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Niveau Impact Thématique Phase du projet Impact potentiels Mesures d’évitement et de réduction d’impact résiduel Mise en place de noues à seuils, de micro barrages et de bandes Modification des écoulements empierrées. Phase travaux Moyen Faible Ravinement, érosion accélérée Mise en œuvre de bassin de rétention en points bas (point de rencontre des écoulements) Masses d’eau Les transformateurs seront installés à l’intérieur de conteneurs équipés superficielle de bacs de rétention intégrés Phase En cas de situation accidentelle, les transformateurs pourraient générer des rejets Les éventuels produits utilisés seront stockés sur des aires Faible Nul exploitation liquides. imperméabilisées ou sur rétention Aucun produit chimique nu phytosanitaire (pesticides, herbicides) ne sera employé

Milieu naturel Cf. Tableaux ci-dessous

Révision du PLU pour passage en zone AUpv permettant la Site actuellement en zone N du PLU Moyen construction d’un parc photovoltaïque Faible Le sol passera d nu sur une courte période Phase travaux ’un état végétalisé à un sol Dossier d’autorisation de défrichement Les travaux engendreront une augmentation de la fréquentation des restaurants et Positif Positif Occupation du sol hôtels par les ouvriers et activités économiques Mise en place d’une activité de pastoralisme Modification de l’état boisé du site Moyen Conservation de bandes boisées en périphérie du site Faible Phase Remise en état du site en fin d’exploitation exploitation La commune de Varages bénéficiera de recettes fiscales Positif Positif

L’accès au site et au chantier se fera depuis les chemins privés Le trafic pendant la phase travaux est estimé en moyenne à 4 rotations par jour de forestiers Phase travaux Faible à Nul Nul camions soit 0,3% du trafic moyen journalier de la RD35 Les usagers de la route seront informés, mise en place d’un plan de Voirie et accès circulation Phase Le trafic sera restreint aux visites des techniciens de maintenance et de l’exploitant Nul Aucune mesure n’est prévue au regard de l’absence d’incidence Nul exploitation des parcs photovoltaïques qui n’auront lieu que ponctuellement. spécifique Mise en place d’une gestion des déchets. Les travaux vont générer des déchets. Mise en place de mesures simples pour réduire l’émission de gaz de La circulation des engins va générer des émissions de gaz à effet de serre. combustion : Faible à Phase travaux Faible Les travaux vont générer une augmentation du niveau de bruit toutefois les - Respect de la limitation de vitesse (30 km/h) Nul habitations les plus proches sont situées à 500 m du site. - Arrêt des moteurs lorsque les engins sont à l’arrêt Cadre de vie Suivi et entretien périodique des engins La production de déchets est négligeable. - Les éléments électriques importants (onduleurs, Phase lluante, ni L’exploitation de la centrale photovoltaïque ne génère ni émission po Faible transformateurs) seront installés dans des locaux techniques Faible exploitation poussières pour limiter les émissions de bruits Les onduleurs et les transformateurs peuvent être sources de bruit Phase travaux et Patrimoine Le site n’est situé dans aucun périmètre de protection de monument historique, site Nul Nul exploitation classé ou inscrit. En matière de covisibilité, aucun site remarquable ni habitation ne peut percevoir le Une bande boisée sera conservée sur la majeure partie du pourtour du Paysage Phase travaux site à une distance paysagère significative. Le site sera visible depuis les sentiers Moyen Faible

nord, inclus dans le PNR du Verdon, et Est. site, faisant office d’écran visuel pour les passants

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Niveau Impact Thématique Phase du projet Impact potentiels Mesures d’évitement et de réduction d’impact résiduel La couleur des postes de transformation et de livraison reprendra celle Phase du sol : beige ou jaune. L’obligation légale de débroussaillement touche le PNR du Verdon au niveau du Moyen Faible exploitation sentier nord. Ce dernier sera utilisé comme chemin d’accès extérieur au site. Un panneau pédagogique sera installé sur le sentier nord pour informer et sensibiliser les passants de l’intérêt du parc photovoltaïque. Véhicules de chantier et local de la base vie équipés d’un extincteur Risque de feu de forêt lors des opérations de débroussaillement et construction, Toutes les préconisations du SDIS 83 seront prises. Phase travaux accru en période estivale Faible Faible GRT Gaz effectuera le marquage- Risques naturels Bande de recul vis-à-vis de la servitude liée à la conduite GRT Gaz piquetage de l’ouvrage au stade DICT afin de mettre en défens la zone concernée. et technologiques Aménagement de pistes extérieures et intérieures pour Phase Equipements électriques source de départ d’incendie l’accès aux La centrale constitue néanmoins un coupe-feu vis-à-vis des feux de forêt Faible services de sécurité incendie, mise à disposition de 3 citernes de 30 à Faible exploitation Faible trafic lié à l’exploitation de la centrale 60 m3

Habitat naturel Surface de l’habitat dans la zone d’emprise du projet et des OLD Impacts bruts Mesures d’atténuation Impacts résiduels

Chênaie pubescente 32 ha Modérés R1, R6 Modérés

Groupe considéré Espèce Interactions habitats/espèces Impacts bruts Mesures d’atténuation Impacts résiduels

Violette de Jordan Lisières, clairières, sous-bois Modérés R1, R2 Faibles (Viola jordanii) Flore Luzerne agglomérée Lisières Modérés - Modérés (Medicago sativa subsp. glomerata) Criquet hérisson Milieux ouverts xériques Modérés R1, R2, R6, R8 Faibles (Prionotropis hystrix ssp. azami) Decticelle orientale Pelouses, lisières, milieux ouverts et semi-ouverts Modérés R6, R8 Faibles (Rhacocleis germanica) Proserpine Pelouses, lisières, milieux ouverts et semi-ouverts Modérés R2, R6, R8 Faibles (Zerynthia rumina) avec Aristoloche pistoloche Insectes Damier de la Succise Pelouses, lisières, milieux ouverts et semi-ouverts Faibles R6, R8 Très Faibles (Euphydryas aurinia) Sympétrum méridional Zones humides Nuls R6, R8 Nuls (Sympetrum meridionalis) Lucane cerf-volant Boisements de chênes Modéré R4, R6, R8 Faibles (Lucanus cervus) Psammodrome d’Edwards Chemins, chênaie Faibles R3, R6, R7, R8 Très faibles (Psammodromus edwarsianus) Seps strié Chemins, chênaie Faibles R3, R6, R7, R8 Faibles à très faibles (Chalcides striatus) Lézard des murailles Reptiles Chemins, chênaie Faibles R3, R6, R7, R8 Très faible (Podarcis muralis) Lézard vert occidental Chemins, chênaie Faibles R3, R6, R7, R8 Faibles à très faibles (Lacerta b. bilineata) Couleuvre d’Esculape Chênaie Faibles R3, R6, R7, R8 Faibles à très faibles (Zamenis longissimus) Circaète Jean-le-Blanc Oiseaux (Circaetus gallicus) Milieux ouverts, lisières : alimentation Très faibles R3 Très faibles

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Groupe considéré Espèce Interactions habitats/espèces Impacts bruts Mesures d’atténuation Impacts résiduels Petit-duc scops Milieux boisés, arbres à cavités : nidification (Otus scops) Modérés R3 Faibles Milieux ouverts : alimentation

Autour des palombes Milieux boisés et lisières : alimentation (Accipiter gentilis) Faibles R3 Très faibles

Minioptère de Schreibers Alimentation déplacement Faibles R3 Très faibles (Miniopterus schreibersii)

Murin de Bechstein Alimentation, déplacement, Modérés R3, R5 Faible (Myotis bechsteinii) gîte potentiel Barbastelle d’Europe Alimentation, déplacement, Modérés R3, R5 Faible (Barbastella barbastellus) gîte potentiel Rhinolophe euryale Alimentation déplacement Faibles R3 Très faibles (Rhinolophus euryale) Grand murin

(Myotis myotis)

ou Alimentation déplacement Faibles R3 Très faibles

Petit murin

(Myotis blythii) Murin à oreilles échancrées Alimentation déplacement Faibles R3 Très faibles Mammifères (Myotis emarginatus) Grand rhinolophe Alimentation déplacement Faibles R3 Très faibles (Rhinolophus ferrumequinum) Petit rhinolophe Alimentation déplacement Faibles R3 Très faibles (Rhinolophus hipposideros) Loup gris Alimentation déplacement Faibles R3 Très faibles (Canis lupus) Noctule de Leisler Alimentation déplacement Modérés R3, R5 Faibles gîte potentiel (Nyctalus leisleri) Murin de Natterer Alimentation déplacement Modérés R3, R5 Faibles gîte potentiel (Myotis nattereri) Pipistrelle pygmée Alimentation déplacement Modérés R3, R5 Faibles gîte potentiel (Pipistrellus pygmaeus) Genette commune Présent pour l’ensemble de son cycle biologique Modérés R3, R5 Faibles (Genetta genetta) Muscardin Pset pou l’esele de so le biologique Modérés R3, R5 Faibles (Mucardinus avellanarius)

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Groupe considéré Espèce Interactions habitats/espèces Impacts bruts Mesures d’atténuation Impacts résiduels Pipistrelle de Kuhl Alimentation déplacement Faibles R3 Très faibles (Pipistrellus kuhlii) Pipistrelle commune Alimentation déplacement Modéré R3, R5 Faibles gîte potentiel (Pipistrellus pipistrellus) Vespère de Savi Alimentation déplacement Faibles R3 Très faibles (Hypsugo savii)

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2 PRESENTATION DU DEMANDEUR

Demandeur Parc solaire du Clos de la Blaque

Siège social 28 rue de Mogador 75009 Paris

Téléphone 04.42.53.53.80

Forme juridique SASU Société par action simplifiée

N° SIREN 833 609 266

N° SIRET 83360926600014

Président du CA Voltalia SA

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3 DESCRIPTION DU PROJET 3.1 Localisation du projet Le projet de parc photovoltaïque porté par Voltalia est situé sur le territoire de la commune de Varages, dans le département du Var (83) (cf. Figure 3). Varages fait partie de la Communauté de Communes Provence Verdon ainsi que du Syndicat Mixte du Pays de la Provence Verte (SMPPV) (cf. Figure 4).

Figure 3 : Carte du département du Var

VARAGES

Source : Geoatlas

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Figure 4 : Carte du périmètre du Syndicat Mixte Pays de la Provence Verte, et de la communauté de communes Provence Verdon

Source : SMPPV

Le projet concerne plus particulièrement le site du Grand Clos de la Blaque en limite nord de Varages.

Le projet se situe au lieu-dit « Grand clos de la Blaque », à la limite de la commune de La Verdière et en bordure du Parc Naturel Régional du Verdon (cf. Figure 5). Ce site de 21,5 ha est situé sur un plateau recouvert d’une chênaie dense. Il est bordé à l’est par le chemin de Varages, et par des sentiers carrossables en limites nord, ouest et sud. Le chemin à l’ouest est un chemin privé appartement au Domaine de la Blaque.

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Figure 5 : Localisation du projet

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3.2 Aires d’étude  Aire d’étude immédiate Cette aire d’étude correspond à l’assise même du projet. Elle permet d’aborder les questions liées à l’usage et l’occupation des sols, au foncier et au zonage du document d’urbanisme. Cette aire d’étude peut-être légèrement étendue sur quelques dizaines de mètres en dehors du périmètre du projet pour analyser son insertion dans l’environnement immédiat pour les raccordements aux voies transversales, les activités industrielles et commerciales, et les lieux d’habitation.

 Aire d’étude rapprochée Elle correspondant à la zone sur laquelle on évalue l’influence du projet sur son environnement direct. Sa délimitation repose sur la localisation des lieux de vie des riverains et des points de visibilité du projet. C’est donc à cette échelle que sont analysés les aspects socio-économiques et paysagers, et ceux relevant du milieu physique et naturel (cf. Figure 6).

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Figure 6 : Périmètre d'aire d'étude rapprochée

 Aire d’étude éloignée C’est la zone qui englobe tous les impacts potentiels. Elle est définie sur la base des éléments physiques du territoire facilement identifiables ou remarquables qui le délimitent, ou sur les frontières biogéographiques, ou encore sur des éléments humains ou patrimoniaux remarquables. Cette aire correspond donc au périmètre de la communauté de communes Provence Verdon.

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3.3 Présentation du projet Le terrain présente des caractéristiques techniques optimales pour l’installation de panneaux photovoltaïques (topographie plane, ensoleillement). L’opération consiste à installer un parc composé de 45 468 panneaux photovoltaïques de haut rendement installés sur des structures « tracker » assurant le suivi de la course du soleil selon un seul axe (suivi zénithal). Ces panneaux seront ancrés dans le sol par l’intermédiaire de pieux battus ou vis, sur une emprise clôturée d’environ 21,5 ha. Cette technologie permet de transformer l’énergie solaire en électricité pouvant être injectée aux réseaux d’alimentation électrique. Le projet proposé par Voltalia permettra de produire annuellement environ 30 000 MWh, et participera ainsi au développement des énergies renouvelables en région Provence-Alpes-Côte- d’Azur, conformément aux objectifs du Schéma Régional Climat Air Energie de la région.

La centrale de production d’électricité sera composée des installations suivantes :  Environ 45 468 modules solaires photovoltaïques de haut rendement, disposés sur des structures assurant le suivi de la course du soleil selon un seul axe (suivi zénithal) ;  Les structures de support des modules « conventionnels » ancrées dans le sol par l’intermédiaire de pieux battus ou vis d’ancrage, les trackers 1 axe ;  Les réseaux électriques circulant entre les modules, les boites de jonction, les postes de transformation et le poste de livraison ;  Le réseau de communication entre les différents postes de transformation, le poste de livraison et les armoires de commande des trackers ;  Six postes de transformation répartis sur la surface du parc solaire pour limiter les longueurs de câbles électriques ainsi qu’un poste de livraison situé en limite de clôture ;  Une piste interne avec une bande de roulement carrossable de 4 m, et une bande dégagée de 1 m de part et d’autre ;  Une clôture périphérique avec une hauteur moyenne comprise entre 2 et 2,50 m ;  Deux portails à battant de 6 m de large permettant deux accès différents (nord et sud) ;  Trois citernes (2 de 30 m3 et une de 60m3) pour la protection incendie.

Tableau 3 : Caractéristiques générales et techniques du projet

Surface clôturée 21,5 ha Eléments bâtis 6 postes de transformation, 1 poste de livraison Eléments de sécurisation Clôture avec système d’électrification et détection des intrusions, portails Puissance totale cible 17 MWc Production annuelle envisagée 27 797 MWh Nombre de modules 45 468 Dimension des modules 1 m x 2 m Puissance unitaire 375 Wc Système permettant d’entrainer jusqu’à 30 trackers, Entrainement correspondant à une puissance maximale de près de 181,5 kWc Hauteur minimale et maximale 0,85 à 3,63 m Hauteur moyenne 1,90 m

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3.3.1 Les panneaux photovoltaïques La technologie retenue pour ce projet est celle des cellules cristallines à haut rendement (cf. Figure 7).

Figure 7 : Cellules en silicium polycristallin (gauche) et monocristallin (droite)

Source : Voltalia

Les différentes cellules à base de silicium cristallin (poly ou mono) sont interconnectées pour former un module et sont protégées par l’intermédiaire de diodes. Est appelé laminé l’assemblage du verre solaire en face avant, des cellules et du backsheet en face arrière par l’intermédiaire d’un matériau encapsulant permettant d’isoler les cellules de l’environnement extérieur. Le laminé est ensuite enceint d’un cadre permettant la fixation du module et donnant une rigidité mécanique à l’ensemble (cf. Figure 8). En face arrière, on retrouve une boite de jonction avec deux connecteurs respectivement cathode et anode.

Figure 8 : Exemple de module solaire monocristallin

Source : Voltalia

Les panneaux photovoltaïques sont reliés en série pour former des chaînes pouvant aller de 10 à 24 modules. Les modules envisagés ont une puissance nominale de 375 Wc. Cette association de

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plusieurs modules permet d’atteindre des plages de tension et d’ampérage correspondant aux caractéristiques de bon fonctionnement des onduleurs.

3.3.2 Structures de support Le type de structure envisagée est une solution dite « tracker 1 axe horizontal ». Une fois les modules montés sur ces structures, ils effectuent un suivi zénithal de la course du soleil (cf. Figure 9 et Figure 13) selon un axe Nord-Sud. Le matin les modules sont orientés vers l’Est, à midi les modules sont au zénith (en position horizontale) et l’après-midi ils sont orientés face à l’Ouest.

Figure 9 : Schéma de principe du suivi Midi

Matin

Soir

Source : Exosun

L’une des spécificités du dispositif de suivi retenu est l’option dite de « backtracking ». Cette option consiste à garantir qu’en tout moment de l’année, aucune rangée de module ne fasse de l’ombre l’une sur l’autre. Ce système qui induit d’un côté des pertes sur la transposition de l’irradiation reçue permet aux modules de recevoir une quantité d’irradiation plus importante, et la production du système au global s’en retrouve améliorée.

Deux types de solutions sont envisagées pour l’ancrage au sol des structures : les vis et les pieux battus. Les vis ont une taille minimum de 1 m, elles assurent le maintien au sol de l’ensemble du châssis de support des modules (cf. Figure 10 et Figure 11). La taille des vis est amenée à varier en fonction de la nature des sols. Toujours suivant la nature du sol, il est possible de réaliser un pré-forage afin de faciliter la pose de la vis. Ce système de fixation permettra aussi bien de prendre ancrage dans les parties du sol meuble que dans les parties plus calcaires.

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Figure 10 : Platine d'une vis d’ancrage Figure 11 : Machine de vissage

Source : Voltalia Source : Voltalia

Le système d’ancrage à pieux battus consiste à enfoncer dans le sol des profilés en acier avec géométrie optimisée. Les profilés constituent alors la fondation du système supportant les panneaux solaires (cf. Figure 12). Ce système permet une intégration optimale au sol, une imperméabilisation minimale ainsi qu’une bonne accessibilité pour l’entretien futur de l’installation.

Figure 12 : Ancrage par pieux battus

Source : Voltalia

Les ancrages seront dimensionnés de manière à répondre aux contraintes de neige données par les Eurocodes en France métropolitaine. Les pieux ou vis sont en acier galvanisé, et selon les résultats des études géotechniques de détail, seront soit battus directement dans le sol, soit feront l’objet de pré-forage. Les ancrages présentent généralement une profondeur entre 1 et 2 m.

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Figure 13 : Plan des modules et structures de support

Source : Voltalia 3.3.3 Bâtiments techniques et équipements électriques Tous les panneaux sont reliés par des câbles en courant continu jusqu’à rejoindre les postes de transformation où le courant continu sera converti en alternatif par l’onduleur. La tension est ensuite élevée à la tension du réseau de distribution (20kV) par l’intermédiaire du transformateur afin de permettre sa réinjection dans le réseau. Le réseau HTA interne au parc photovoltaïque cheminera en souterrain. Une attention particulière sera apportée à l’intégration paysagère du projet et notamment à celle des constructions. Un modèle basique est présenté ci-dessous mais un habillage architectural local pourra être proposé pour optimiser cette intégration.

Figure 14 : Exemple de poste de transformation – Parc solaire du Castellet

Source : Voltalia Les postes de transformation sont ensuite reliés au réseau public de distribution par l’intermédiaire du poste de livraison dans lequel sont situés les organes de protection du réseau ainsi que le comptage de l’énergie produite. On dénombrera ainsi un poste de transformation pour 1,5 à 2 MW de puissance installée soit 6 postes au total (dimensions d’environ 12,2 x 2,5 x 2,8 m) et un unique poste de livraison pour l’ensemble du parc solaire (dimensions 8,2 x 2,9 x 3,4 m) (cf. Figure 15).

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Figure 15 : Plans d'un poste de transformation (en haut) et d’un poste de livraison (en bas)

Source : Voltalia

On distingue deux plages de tension au sein de la centrale :  Le réseau électrique basse-tension (BT) Ce réseau correspond à la partie courant continu (CC) ainsi qu’à la partie alternative (AC) en amont du transformateur. Les modules sont assemblés en série pour former des chaînes (cheminement le long des modules), ensuite plusieurs chaînes sont mises en parallèle au sein des boites de jonction, puis les boites de jonction sont regroupées sur les différentes entrées des onduleurs. Ce réseau CC est dimensionné de manière à délivrer le niveau d’intensité et de tension correspondant aux plages de fonctionnement des onduleurs et en respectant les règlementations locales. C’est ensuite l’onduleur qui assure la conversion du courant continu en courant alternatif avant l’étage de transformation.

 Le réseau électrique haute tension (HTA) Ce réseau correspond à toute la partie aval des transformateurs et ce jusqu’au point d’injection sur le réseau public de distribution. Les postes de transformation sont placés de manière barycentrée par rapport aux installations PV, ils sont situés généralement en bordure de piste pour permettre une desserte plus facile notamment lors des opérations de maintenance. Le réseau HTA est intégralement enterré et relie les différents postes de transformation au poste de livraison, situé en limite de propriété afin de permettre un accès direct depuis l’extérieur de la centrale dédiée aux équipes d’ERDF.

Les solutions envisagées sont de type « outdoor », les armoires électriques des onduleurs et des transformateurs disposent des niveaux de protection permettant de les installer en extérieur, évitant ainsi la création de bâtiments électriques et diminuant l’ampleur des aménagements nécessaires et donc des impacts globalement réduits sur les sols et l’environnement. On comptera ainsi un local de

29 / 224 Parc solaire du Clos de la Blaque à Varages (83) Etude d’impact transformation par poste de transformation, couplé à un ou deux onduleurs selon le niveau de puissance à atteindre. Le bâtiment de transformation contiendra transformateur et partie HTA, il aura au maximum les dimensions suivantes 4 x 3 x 3 m (L x l x h). Les dimensions des onduleurs n’excèderont pas celles mentionnées sur le plan ci-après pour une hauteur maximale similaire à celle du local de transformation.

Figure 16 : Agencement d'un poste de transformation

Onduleur Local de transformation

Source : Voltalia

3.3.4 Accès L’accès au parc solaire du Clos de la Blaque se fera depuis la RD 554 reliant notamment Tavernes à La Verdière, puis par des pistes existantes desservant le site.

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Figure 17 : Accès au site

Zone de projet

Chemins d’accès

Source : Géoportail

3.3.5 Dispositifs de sécurité  Sécurité électrique Les transformateurs électriques sont équipés de protections thermiques. En cas d’échauffement anormal, la cellule « interrupteur fusible » sera ouverte automatiquement. En cas de perturbations sur le réseau EDF (creux de tension, surintensité, défaut de fréquence, …) supérieurs aux engagements donnés par EDF en termes de qualité du signal sur le réseau, le parc solaire photovoltaïque sera découplé du réseau. Le réglage des protections de découplage sera réalisé en collaboration avec les services d’EDF, selon les textes réglementaires. Lorsque les perturbations auront disparu et après une temporisation, le Parc solaire se recouplera automatiquement (ou à distance par télégestion selon les prescriptions du gestionnaire de réseau) au réseau EDF (remise sous tension des transformateurs un par un par l’utilisation de cellules motorisées). Un bouton d’arrêt d’urgence actionnable depuis le système de télégestion central sera disposé dans le poste de livraison pour couper le réseau HTA interne au parc. La partie BT du poste de livraison sera isolée en actionnant l’ensemble des boites de jonction des chaînes de modules photovoltaïques regroupées à proximité du poste. Une procédure de coupure d’urgence sera remise au SDIS sur demande pour faciliter leur intervention. Il est à noter que les modules photovoltaïques, les câbles et les boîtes de jonction resteront toujours sous tension en journée. Des panneaux indiquant la présence permanente de

31 / 224 Parc solaire du Clos de la Blaque à Varages (83) Etude d’impact tension seront disposés sur les boîtes de jonction. De même, les jeux de barre du poste de livraison restant sous tension malgré la coupure du réseau interne seront clairement identifiés et signalés. Des panneaux indiquant le danger lié à la présence permanente de tension seront mis en place à des endroits stratégiques de l’installation et notamment dans le poste. Des contrôles périodiques seront menés sur les différentes installations liées à la sécurité du site.

 Sécurité du site La zone d’implantation de la centrale photovoltaïque sera intégralement clôturée, assurant ainsi une protection des personnes et des biens. Cette clôture permettra également d’assurer une délimitation physique avec certaines parcelles des riverains voisins sécurisant ainsi d’avantage leur propriété. La clôture fera entre 2 et 2,5 m. Pour une meilleure intégration paysagère la clôture pourra être de teinte verte (cf. Figure 18).

Figure 18 : Exemple de clôture - Parc solaire de Montmayon

Source : Voltalia Les portails d’accès auront une ouverture de 6 m de large de manière à permettre l’accès au site aux différents engins de chantier mais également aux véhicules des services d’intervention et de secours (cf. Figure 19). Un système de vidéosurveillance pourra être installé à proximité des portails pour le contrôle d’accès. Deux portails à battant seront installés, au nord et au sud, assurant une desserte complète du parc.

Figure 19 : Exemple de portail à battant- Parc solaire de Castellet

Source : Voltalia

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 Protection incendie Des pistes internes existantes permettront la desserte de tous les postes de transformation, ces pistes respectent d’ores et déjà les contraintes techniques (compacité, dévers, rayons internes, …) imposées par les besoins du chantier mais également pour les véhicules des services d’intervention et de secours. Ces pistes pourront être ponctuellement aménagées et une portion sera créée au sud-est. D’une manière générale tous les modules seront également accessibles en véhicule léger, cela grâce aux espacements conservés entre chaque rangée. Chaque poste de transformation sera numéroté et apparaitra clairement sur un plan d’intervention qui sera réalisé à la fin du chantier afin de faciliter l’intervention des secours. Une signalisation fléchée sera ainsi mise en place, elle sera accompagnée d’une procédure d’intervention. De plus, les équipements de protection électrique « standard » (perche, tapis isolant, …) seront disponibles au niveau de chaque poste de transformation. A l’intérieur de l’enceinte et à 200 mètres des postes, trois citernes incendie, deux de 30 m3 et une de 60 m3 seront accessibles directement depuis l’extérieur de la centrale pour faciliter les interventions en cas d’incendie (cf. Figure 20).

Figure 20 : Exemple de citerne

Source : Voltalia

3.3.6 Les phases du projet

3.3.6.1 Phase chantier Les principales phases des travaux du projet de Parc Solaire du Clos de la Blaque sont les suivantes :  Réalisation des opérations de défrichement (coupe à blanc et dessouchage) ;  Renforcement et viabilisation des accès ;  Clôture du chantier ;  Installation d’une base vie complète (vestiaire, bureaux, sanitaires…) ainsi que des aires de stockage et de travail ;  Création des pistes et nivellement de surface. Vu le caractère plat de la zone d’étude, les opérations de terrassement seront très localisées et se limiteront à la suppression des microreliefs ainsi qu’à la préparation des plateformes d’accueil des postes ;  Creusement des tranchées pour le réseau électrique DC et AC et du réseau de communication ;  Ancrage des trackers 1 axe (vis ou pieux) ;  Pose des trackers et assemblage mécanique des modules ;  Raccordement électrique des modules et confection des boites de jonction ;  Installation des postes de transformation et du poste de livraison ;  Câblage et raccordement au réseau ;  Installation des boitiers de commande des trackers et des éléments de supervision ;

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 Mise sous tension et réalisation des essais de mise en service ;  Réalisations des aménagements paysagers et mise en place des mesures.

La durée moyenne estimée du chantier est de 10 mois.

3.3.6.2 Phase opérationnelle Voltalia, en qualité de maître d’ouvrage de l’opération a vocation à développer et exploiter ses propres centrales de production d’électricité. L’exploitation est garantie pour une durée minimum de 20 ans mais cette période pourra très bien être étendue en fonction de la volonté communale et des propriétaires fonciers, de l’état général des installations sur le long terme, du tarif d’achat à l’horizon 2030, ...

 Supervision et maintenance électrique du site Un responsable exploitation et maintenance de Voltalia sera spécialement dédié à cette tâche. Il aura pour mission d’assurer le meilleur fonctionnement de la centrale possible et ainsi de permettre une production électrique maximale. Une maintenance prédictive et préventive sera assurée afin d’anticiper les pannes éventuelles. Pour ce faire, Voltalia utilisera un technicien local qui se déplacera sur les différentes centrales du secteur. Celui-ci sera supervisé par le responsable O&M, basé à Aix en Provence. Les principales opérations de maintenance consisteront en :  Une vérification des paramètres de supervision (en doublon avec le responsable O&M) ;  Un suivi du poste de livraison, notamment le chargeur 48V responsable de l’alimentation des protections électriques du poste ;  Un contrôle du fonctionnement des onduleurs ;  Un examen des câbles HTA internes au parc par contrôle d’isolement ;  Une analyse par caméra thermique de tous les coffrets de jonction. Du matériel de remplacement en cas de défaillance ou d’usure normale sera prévu dans le budget d’investissement. Le but de cette démarche est de pouvoir intervenir et remédier à cette panne au plus vite. Un local d’exploitation pourra être prévu à proximité du parc. En cas de défaillance révélée, le technicien en réfèrera à son responsable O&M afin de décider de l’intervention à effectuer. Le technicien s’occupera de l’opération, le responsable du réapprovisionnement. Le technicien sera également en charge de contacter les sociétés adéquates pour des travaux de nettoyage des modules, de coupe de la végétation, etc.

 Entretien du site Pour ce qui est de l’entretien de la végétation du site, l’essentiel est d’empêcher la pousse trop importante de la végétation aux abords de la clôture et à l’intérieur de la centrale (ce qui pourrait créer un ombrage sur les panneaux). La solution du pastoralisme est envisagée sur ce projet (cf. Figure 21). La volonté de Voltalia est de confier cette mission à des bergers locaux déjà identifiés et travaillant avec la commune.

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Figure 21 : Exemple de pastoralisme sur le parc solaire du Castellet

Source : Voltalia

L’enjeu est triple :  Faciliter la circulation au sein de la centrale notamment pour effectuer les opérations de maintenance électrique ;  Ne pas altérer la production de la centrale par les effets d’ombrages pouvant être causés par la repousse de la végétation sur les premières rangées de modules ;  Permettre une mixité des usages sur le site : production d’électricité verte et pastoralisme. 3.3.7 Estimation des émissions en phase chantier et exploitation Le dégagement évité de carbone par la production de la centrale photovoltaïque correspond à environ 5500 tonnes de CO2 par an.  Tenant compte :  du temps passé pour la conception du projet et sur le chantier pour le montage ;  des déplacements des personnes sur site ;  de la réalisation de la centrale incluant les matériaux entrants sur site (panneaux photovoltaïques, structures, onduleurs, etc.), l’extraction, le raffinage, l’acheminement et la combustion du carburant utilisé par les engins de chantier, le fret associé aux matériaux entrants ;  des déplacements des techniciens exploitant la centrale et le remplacement des onduleurs,  du démantèlement de la centrale.

3.4 Réglementation applicable L’évaluation environnementale et plus particulièrement l’étude d’impact a connu des évolutions législatives et réglementaires récemment avec la parution des textes suivants qui modifient le Code de l’environnement :  Ordonnance n° 2016-1058 du 3 août 2016 relative à la modification des règles applicables à l’évaluation environnementale des projets, plans et programmes,  Décret n° 2016-1110 du 11 août 2016 relatif à la modification des règles applicables à l’évaluation environnementale des projets, plans et programmes. Dans le cadre du nouveau Décret, la rubrique visée pour le projet (annexe à l’article R.122-2 du Code de l’Environnement) est la suivante :

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Catégorie de projets Projets soumis à évaluation environnementale Projets soumis à examen au cas par cas Analyse vis-à-vis du projet

La puissance cible de la future installation de parc 30. Ouvrages de production Installations au sol d’une puissance égale ou Installations sur serres et ombrières d’une puissance égale ou photovoltaïque au sol est de d’électricité à partir de l’énergie supérieure à 250 kWc supérieure à 250 kWc 17 MWc solaire  Projet soumis à évaluation environnementale Source : Evaluation environnementale – Guide de lecture de la nomenclature des études d’impact (R.122-2), Ministère de l’environnement, de l’Energie et de la Mer, fév. 2016

Le projet est soumis à évaluation environnementale au titre de la rubrique 30.

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4 JUSTIFICATION DU CHOIX D’AMENAGEMENT ET SOLUTIONS ALTERNATIVES 4.1 Justification du choix d’aménagement 4.1.1 Contexte européen La volonté internationale de l’après Kyoto s’est traduite au niveau européen par une nouvelle politique de développement des énergies renouvelables. Le 23 janvier 2008, la Commission Européenne a ainsi dévoilé ses propositions relatives aux objectifs « climat-énergie » pour l’Union Européenne à l’horizon 2020. Les principaux objectifs sont :  de réduire d’au moins 20% les émissions de gaz à effet de serre à cette échéance ;  d’améliorer l’efficacité énergétique de 20% ;  de porter à 20% la part des énergies renouvelables dans la consommation d’énergie de l’Union Européenne.

En 2016, la puissance installée dans l’Union Européenne (UE) a atteint 6,1 GW, soit une contraction par rapport aux 7,9 GW de 2015 (cf. Figure 22). Le secteur fait actuellement face à une réorganisation de son cadre réglementaire visant à intégrer davantage les énergies renouvelables électriques au marché. La production d’électricité photovoltaïque produite en 2016 par l’UE atteignait 105,3 TWh.

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Figure 22 : Puissance photovoltaïque installée dans l'Union Européenne en 2016

Source : EurObserv’ER 2017

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4.1.2 Enjeux nationaux et régionaux de développement des énergies renouvelables

4.1.2.1 Les lois Grenelle  La Loi Grenelle 1 La loi n°2009-967 du 03/08/2009 (Version consolidée au 29/12/2012) relative à la mise en œuvre du Grenelle de l’environnement, dite loi Grenelle 1, confirme les objectifs européens, en fixant la part des énergies renouvelables en France à 23 % du mixte énergétique (minimum à atteindre en 2020), soit le doublement de sa production d’énergies renouvelables. L’objectif en 2020 est le développement de :  25 000 MW d’éolien et énergies marines,  5 400 MW de solaire photovoltaïque,  2 300 MW de biomasse,  3TWh/an et 3 000 MW de capacité de pointe pour l’hydraulique.

 Loi Grenelle 2 : La Loi n° 2010-788 du 12 juillet 2010 portant engagement national pour l’environnement, dite loi Grenelle II, a été publiée au journal officiel le 13 juillet 2010. Elle instaure la mise en place de :  Schémas Régionaux du Climat, de l’Air et de l’Energie (SRCAE), ayant pour objectif de fixer des orientations pour atténuer les effets du changement climatique et pour s’y adapter. Ils définissent notamment, à l’horizon 2020, par zones géographiques et en tenant compte des objectifs nationaux, les orientations qualitatives et quantitatives de la région en matière de valorisation du potentiel énergétique terrestre renouvelable de son territoire.  Plans Climat Energie Territorial (PCET), pour les régions, les départements, les communautés urbaines, les communautés d’agglomération ainsi que les communautés de communes de plus de 50 000 habitants. Ils définissent, entre autres, le programme d’actions à réaliser pour améliorer l’efficacité énergétique, augmenter la production d’énergies renouvelables, …  Schémas régionaux de raccordement au réseau d’énergies renouvelables, qui devront permettre d’anticiper les renforcements nécessaires sur les réseaux, en vue de la réalisation des objectifs des schémas régionaux du climat, de l’air et de l’énergie. Ces renforcements seront réservés, pendant 10 ans, à l’accueil des installations utilisant des sources d’énergies renouvelables.

4.1.2.2 Loi de transition énergétique pour la croissance verte La Loi n° 2015-992 du 17 août 2015 relative à la transition énergétique pour la croissance verte vise à permettre à la France de contribuer plus efficacement à la lutte contre le dérèglement climatique et à la préservation de l’environnement, ainsi que de renforcer son indépendance énergétique tout en offrant à ses entreprises et ses citoyens l’accès à l’énergie à un coût compétitif. Les objectifs de cette loi sont notamment de :  Réduire les émissions de gaz à effet de serre de 40 % entre 1990 et 2030 et diviser par quatre les émissions de gaz à effet de serre entre 1990 et 2050 ;  Porter la part des énergies renouvelables à 23 % de la consommation finale brute d’énergie en 2020 et à 32 % de la consommation finale brute d’énergie en 2030.

4.1.2.3 Le Schéma Régional Climat Air Energie (SRCAE) Provence-Alpes-Côte- d’Azur Le projet de SRCAE a été arrêté par le préfet de région le 17 juillet 2013. Les objectifs stratégiques du SRCAE de la région PACA traduisent la volonté de la région de contribuer pleinement à l’atteinte des objectifs nationaux à l’horizon 2020, et de poursuivre cet effort à l’horizon 2030 et au-delà, dans la perspective en 2050.

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 Les objectifs de développement des énergies renouvelables Aux actions de maîtrise de la demande en énergie s’ajoute un objectif ambitieux de substitution par des énergies renouvelables des consommations d’énergies conventionnelles. Le taux de couverture des énergies renouvelables, qui était en 2016 de 9 % de la consommation énergétique régionale, est porté à 20 % en 2020 et 30 % en 2030. Les objectifs de puissance installée en photovoltaïque au sol sont de 1150 MW en 2020 et 2200 MW en 2030. Le SRCAE indique que « Les centrales solaires au sol sont à privilégier sur les surfaces où il y a peu de concurrence avec les autres usages et dans le respect des espaces naturels et agricoles. Il s’agit en effet de préserver, autant que faire se peut, les espaces agricoles, évitant ainsi les conflits d’usage des sols, et les espaces naturels où des enjeux environnementaux particuliers pourraient être impactés par ce type d’installation ».

4.1.2.4 Le Schéma Régional de Raccordement au réseau des Energies Renouvelables Sur la base des objectifs fixés par le SRCAE, le Schéma Régional de Raccordement au Réseau des Energies Renouvelables (S3REnR) définit les conditions d’accueil des énergies renouvelables à l’horizon 2020 par le réseau électrique. Le S3REnR de Provence-Alpes-Côte d’Azur a été approuvé par le Préfet de région le 25 novembre 2014. La région PACA faisant partie des régions les plus ensoleillées de France, au 31 mars 2017, 951 MW étaient déjà raccordés dans la région.

4.1.2.5 Schéma Départemental de développement des énergies renouvelables (ENR) du Var Le schéma départemental de développement des ENR est le document de référence à destination des porteurs de projet privés et des élus locaux, permettant de définir les filières à soutenir et à développer prioritairement sur le territoire ainsi que les conditions d’implantation acceptables. Les objectifs du Schéma Départemental des ENR du Var s’articulent autour de deux priorités, notamment celle de développer les énergies renouvelables dont la contribution aux pointes de consommation peut être assurée, comme le photovoltaïque dont la production est prévisible mais dont la production en pointe de consommation d’hiver est inexistante. Toutefois, les installations photovoltaïques peuvent utilement satisfaire les pointes en été. La surface dédiée au photovoltaïque dans le Var est de 662 ha environ (centrales actives et PC accordés), représentant une puissance de 333 MWc. Le territoire de la Provence Verte, auquel appartient la commune de Varages, participe à hauteur de 60 % des surfaces dédiées et puissances mobilisées du département varois. On notera la présence en 2016 de 2 centrales en exploitation et un permis accordé sur la commune de Varages. Au nord sur la commune de La Verdière se trouve une centrale en fonctionnement, et à l’Est sur la commune de Tavernes, un permis a été accepté (cf. Figure 23).

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Figure 23 : Localisation des parcs photovoltaïques dans le Var

Varages

Source : DDTM du Var

4.1.2.6 Le Schéma de cohérence territoriale de la Provence Verte Le Schéma de cohérence territoriale (SCoT) est un document d’urbanisme à portée réglementaire qui permet aux collectivités d’un même bassin de vie de mettre en cohérence leurs politiques territoriales, principalement dans les domaines de l’urbanisme, de l’environnement, des déplacements, de l’habitat et des activités économiques. Ce document est élaboré par un ou plusieurs Établissements Publics de Coopération Intercommunales (EPCI) et doit couvrir un territoire continu et sans enclave. La commune de Varages est concernée par le SCoT Provence Verte, approuvé par délibération le 21 janvier 2014 devenant le document d’urbanisme de référence sur le territoire. Le Document d’Objectif du SCoT prévoit « une enveloppe foncière de 195 ha prévue pour l’accueil de nouveaux projets de centrales photovoltaïques au sol (ceci en plus des projets dont le permis de construire a déjà été accordé) et de parcs éoliens afin de répondre aux objectifs quantitatifs de production d’énergie renouvelable à horizon de 10 ans ». Les centrales photovoltaïques au sol s’implanteront :  en priorité sur des sites dégradés ou sur des espaces déjà artificialisés ou anthropisés (terrains dégradés, anciennes carrières ou décharges…) en veillant à ne pas aggraver les points noirs paysagers.  en dehors des espaces agricoles, qu’ils s’agissent de zone agricole ou d’espaces cultivés. Voir les orientations pour la préservation des espaces agricoles et les mesures d’accompagnement.  dans les conditions définies dans la partie Trame Verte et Bleue.  en dehors des zones à risques naturels majeurs et ou de sites risquant de générer ou aggraver les risques pour des zones urbaines voisines (inondation et incendie). Les projets de centrales photovoltaïques au sol doivent limiter leur atteinte aux paysages et doivent rechercher la meilleure intégration possible. »

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Ce qu’il faut retenir…

Le projet porté par Voltalia sur la commune de Varages intègre dès le démarrage la prise en compte des aspects environnementaux et paysagers. De plus, au niveau de l’étude d’impact, des mesures complémentaires sont prévues afin de réduire au maximum les incidences du projet. Le projet est ainsi compatible avec l’ensemble des objectifs énoncés dans les documents de planification, de l’échelle européenne à l’échelle communale.

4.2 Solutions alternatives 4.2.1 Une démarche de concertation Le projet de Varages « Clos de la Blaque » a fait l’objet d’une concertation, auprès des acteurs locaux concernés par le projet. En effet, le projet a été présenté à Monsieur le Maire et à son conseil municipal dès le 1er décembre 2014 puis en mars 2015 et approuvé par ce même conseil par une délibération en date du 7 avril 2015. Il a également été présenté en guichet unique centralisé le 7 décembre 2017.

4.2.2 Raisons pour lesquelles le projet a été retenu

4.2.2.1 Choix du site La sélection du site de Varages – Clos de la Blaque correspond à une démarche qui s’est effectuée en différentes étapes itératives.

 Les critères d’un projet idéal Dans son processus de recherche de terrains favorables au développement d’un projet de parc solaire, la société Voltalia applique des critères spécifiques :  Site avec un gisement solaire important ;  Une surface supérieure à 20 hectares pour implanter un projet de plus de 17 MWc ;  Une topographie plane ou idéalement en légère pente sud ;  En dehors des périmètres d’inventaire et de protection ;  Peu ou pas de covisibilités ;  Des enjeux environnementaux maitrisables ;  Un propriétaire motivé ;  Une commune motrice dans le développement des énergies renouvelables.

 Filtre n°1 : le gisement solaire La recherche de sites avec un gisement solaire satisfaisant est un préalable à tout développement de projet. La Région PACA dans son ensemble dispose d’un excellent gisement solaire, parmi les meilleurs du territoire français. Le gisement solaire de Varages affiche une valeur de 1617 kWh/m2, ce qui correspond à un des meilleurs gisements de France.

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Figure 24 : Gisement solaire global horizontal en kWh/m²

Source : PVGIS CM SAF

 Filtre n°2 : détection brute des surfaces avec une topographie et une destination du sol compatibles Un traitement cartographique du territoire (en l’occurrence, le territoire du SCoT de la Provence Verte) permet d’afficher l’ensemble des zones dont la topographie est favorable à l’implantation de parcs solaires au sol. Parmi cela, les zones suivantes ont été exclues du rendu cartographique :  Les zones de protection environnementale stricte empêchant l’implantation des parcs solaires ;  Les zones urbaines ;  Les zones agricoles.

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Figure 25 : Sites propices à l’implantation de parc solaires sur le territoire du SCoT de la Provence Verte – critère topographique

Le territoire du SCoT de la Provence Verte dispose de zones favorables au critère de la topographie, malgré un territoire marqué par un relief de collines et de massifs, au sein desquels les zones de protections environnementales ou les activités agricoles sont souvent présentes.

Le site de Varages « Clos de la Blaque » se situe au sein d’une des nombreuses zones présentes au sein du territoire.

 Filtre n°3 : la localisation des postes sources La distance d’un site potentiel pour l’implantation d’un parc solaire vis-à-vis d’un poste électrique source revêt une importance déterminante pour la compétitivité du projet. En effet, plus le poste source est éloigné, plus le raccordement du projet à celui-ci entrainera des surcoûts.

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Figure 26 : Sites propices à l’implantation de parc solaires sur le territoire du SCoT de la Provence Verte – critère des postes sources

Le territoire de la Provence Verte dispose de quelques postes sources et permet ainsi, après superposition du critère topographique, d’affiner d’autant plus les secteurs les plus adéquats.

Le site de Varages « Clos de la Blaque » apparaît être dans une zone située à environ 12 km d’un poste source situé sur la commune de Barjols.

 Filtre n°4 : les zones d’inventaire ou de protection environnementale Le territoire de la région PACA comprend un très grand nombre de zones d’inventaire ou de protection écologique, tels que les SIC, les ZNIEFF, les Zones de Plan d’Action de l’aigle de Bonelli, etc. Si toutes ces zones ne sont pas réglementairement rédhibitoires à l’implantation d’un parc solaire, la société Voltalia souhaite mener des projets exemplaires. Elle cherche à éviter toutes les surfaces détectées dans ces zones.

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Figure 27 Sites propices à l’implantation de parc solaires sur le territoire du SCoT de la Provence Verte – périmètres de protection et zonages d’inventaires

Le territoire du SCoT de la Provence Verte est concerné par un grand nombre de ZNIEFF, quelques SIC et par un Plan d’Action de l’Aigle de Bonelli. Néanmoins, le site de Varages « Clos de la Blaque » n’est concerné par aucun de ces zonages d’inventaires ou protections.

 Filtre n°5 : les enjeux patrimoniaux et les covisibilités Le Var et plus précisément le territoire de la Provence verte dispose d’un patrimoine culturel riche dont une partie a été placé sous protection grâce à différents périmètres.

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Figure 28 : Sites propices à l’implantation de parc solaires sur le territoire du SCoT de la Provence Verte – critère des enjeux patrimoniaux

 Affinage de la zone de projet potentielle Après application de ces différentes couches cartographiques la zone de « Clos de la Blaque » figure parmi les sites les zones les plus propices pour l’implantation d’un parc solaire. Le lieu-dit « Le Grand Clos de la Blaque » est en partie détenu par un propriétaire privé qui a mis à disposition ses parcelles en vue de l’installation d’une centrale solaire. C’est ainsi qu’une zone de 25 ha a été identifiée pour laquelle la présente étude d’impact est réalisée.

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Figure 29 : Emprise cadastrale

4.2.2.2 Le choix de l’implantation finale Au sein de l’aire d’étude immédiate, le choix de l’implantation finale s’est appuyé sur des critères environnementaux tels que mis en exergue au sein de l’état initial de cette étude d’impact.

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 Prise en compte de la topographie locale et minimisation des surfaces à défricher Dans le cadre du choix d’implantation le parti a été pris d’éviter toutes les pentes supérieures à 30 %, de privilégier les pentes sud et se tenir éloigné de l’habitation de la Grande Blaque. C’est ainsi que la zone d’étude immédiate a été définie.

Le défrichement, s’il n’est pas géré de façon appropriée, est susceptible de générer des impacts environnementaux tels que présentés au sein de cette étude d’impact. Autant que possible, les secteurs non boisés (et pour lesquels la topographie le permettait) ont été favorisés pour l’implantation des modules photovoltaïques. En l’occurrence, la parcelle fait l’objet d’un plan simple de gestion et de coupes régulières Une partie de la parcelle a été coupée à blanc.

Figure 30 : Prise en compte de la topographie du terrain et des boisements

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Ce choix correspond également :  A la nécessité d’éviter des contraintes techniques pour le projet (problème de stabilité, nécessité de terrassement, ombres portées) ;  A éviter d’aggraver les risques d’érosion directement liés au défrichement (ravinement, transport de matières en suspension vers les cours d’eau, etc.).

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 Prise en compte des enjeux écologiques préliminaires Dans le cadre de la réalisation du diagnostic écologique, et suite aux premiers relevés effectués, ECOMED a défini des zones d’enjeux écologiques préliminaires.

Figure 31 : Définition des enjeux naturalistes

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 Le projet final : un projet qui prend en compte les contraintes environnementales de l’aire d’étude immédiate L’implantation finale est un compromis optimal entre le plus grand site possible (17 MWc) et les enjeux environnementaux suivants :  Eviter les secteurs à la pente supérieure à 15 %,  Minimiser les surfaces à défricher ;  Prendre en compte les enjeux écologiques préliminaires de manière à éviter et réduire de potentiels impacts ;  L’intégration des recommandations et préconisations du SDIS dans la conception du plan masse du projet.

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Figure 32 : Plan de masse final du projet

4.2.2.3 L’intérêt collectif du projet Dans le cadre des questions au Gouvernement, il a été apporté par le Ministre de L'écologie, de L'énergie, du Développement Durable et de la Mer la précision suivante concernant les centrales photovoltaïques de plus de 250 kV : « Une centrale photovoltaïque constitue une installation nécessaire à des équipements collectifs, (…), dès lors qu'elle participe à la production publique d'électricité et ne sert pas au seul usage privé de son propriétaire ou de son gestionnaire. » (Réponse ministérielle n°02906 JO du Sénat du 25/03/2010 – p751).

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De plus un arrêté du 10 novembre 2016 confirme que la destination « équipements d'intérêt collectif et services publics » prévue à l’article L. 151-7 du Code de l'urbanisme englobe les « constructions industrielles concourant à la production d'énergie », et par la même les centrales photovoltaïques

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5 DESCRIPTIONS DES ASPECTS PERTINENTS DE L’ETAT ACTUEL DE L’ENVIRONNEMENT ET DE LEUR EVOLUTION EN CAS DE MISE EN ŒUVRE DU PROJET

Thématique Scénario de référence Evolution en cas de mise en œuvre du projet Evolution probable en l’absence de mise en œuvre du projet Bilan carbone Production d’électricité essentiellement d’origine nucléaire en France, Sur une durée de fonctionnement de 40 ans, le parc photovoltaïque En absence de projet, la situation sera équivalente à la situation de donc bilan carbone peu élevé. permettra d’éviter le rejet d’environ 220 000 tonnes de CO2 en référence. alimentant environ 9 900 ménages par an. Occupation du Le PLU est en cours de révision afin notamment de permettre Le projet de centrale photovoltaïque, compatible avec le PLU, permettra En absence de projet, la révision du PLU permettra à un autre projet de sol et l’implantation du projet photovoltaïque sur le site d’étude. de produire de l’électricité renouvelable, en ne produisant pas de parc photovoltaïque de s’implanter. émissions Espace forestier soumis à Plan Simple de Gestion. déchets ou d’émissions.

Energie Le schéma régional du climat, de l'air et de l'énergie (SRCAE) fixe Le projet correspond à une production annuelle estimée de 30 GWh. En l’absence de projet photovoltaïque, il n’y aura pas de contribution aux notamment des objectifs de développement des énergies renouvelables Cela revient à dire que l’exploitation des 21,5 ha du parc photovoltaïque objectifs de développement de production d’énergie renouvelable aux horizons 2020 et 2050. En région Provence-Alpes-Côte-d’Azur, le permettra d’accroitre de 2,2 % la production actuelle d’énergie par définis dans le cadre du schéma régional du climat de l’air et de l’énergie SRCAE date de juillet 2013. En 2015, la production d’énergie par la voie photovoltaïque dans la région Provence-Alpes-Côte-d’Azur. ne sera pas atteint. photovoltaïque était de 105 ktep (équivalent à environ 1360 GWh, source Celui-ci contribuera donc à l’atteinte des objectifs de production Observatoire Régional de l’Energie, du Climat et de l’Air de PACA). d’énergie photovoltaïque de la région.

Les objectifs du SRCAE sont d’augmenter drastiquement la production d’énergie photovoltaïque. En effet, l’objectif est d’atteindre respectivement 2 600 GWh/an en 2030 et 4 700 GWh/an en 2050, soit multiplier par 3,5 la production d’énergie photovoltaïque en 30 ans (SRCAE, 2013). Paysage Le site est composé d’une chênaie en taillis, isolé du centre du village et Ce projet sera peu visible depuis les habitations les plus proches, des « En l’absence du projet, le paysage restera forestier. des habitations les plus proches par une distance minimum de 500 m. écrans visuels » limiteront les impacts visuels depuis les chemins qui bordent le site. Milieux naturels Risques La commune de Varages n’est pas concernée par un PPRIF mais le site L’installation d’une centrale photovoltaïque constitue un effet coupe-feu En l’absence du projet, l’état boisé du site sera maintenu, il n’y aura pas naturels correspond cependant à un secteur particulièrement sensible car favorable à la diminution du risque incendie via l’entretien du site et d’amélioration de l’accès ou de la disponibilité en eau pour les services majoritairement boisé. l’Obligation Légale de Débroussaillement de 50 m autour des de sécurité incendie et le risque de feu de forêt sera identique. installations. De plus, 3 citernes et des pistes extérieures et intérieures seront aménagées permettant l’accès aux services de sécurité incendie.

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6 DESCRIPTION DES FACTEURS SUCEPTIBLES D’ETRE AFFECTES PAR LE PROJET (ETAT INITIAL) 6.1 Milieu physique 6.1.1 Climat Le territoire de l’aire d’étude éloignée est soumis à un climat méditerranéen. Ce climat se caractérise par :  des étés chauds et des hivers doux ;  un ensoleillement important d’environ 2700h/an pour le territoire de la Provence Verte, des vents violents et des brouillards fréquents en zone de plaine notamment ;  des pluies peu fréquentes, irrégulièrement réparties sur l’année. A des hivers et étés secs succèdent des printemps et automnes très arrosés, souvent sous forme d'orages. Les vents dominants sont le Mistral de direction Nord-Ouest et les vents d’Est et Sud-Est freinés par le Massif des Maures.

La station météorologique de Météo France la plus proche du site d’étude est celle de Châteauvert, à 13 kilomètres au sud-est (cf. Figure 33).

Figure 33 : Localisation de la station météorologique de Châteauvert

Site de projet

Station météo

Source : Géoportail

Les données disponibles pour cette station sont des moyennes calculées à partir des données acquises entre janvier 2015 et septembre 2017 (cf. Figure 34).

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Figure 34 : Températures, précipitations, ensoleillement et vent - Station météorologique de Châteauvert

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Source : Infoclimat

Les températures moyennes sont positives toute l’année, elles oscillent entre 5,3°C (janvier) et 23,8°C (août). Les précipitations sont irrégulières avec des cumuls de pluie sur un mois oscillant entre 16,7 mm (décembre) et 100,6 mm (octobre). Ces pluies tombent sous forme d'averses brutales, en automne et fin de l’hiver, pouvant entraîner des crues et des inondations. Concernant la station de Châteauvert, on observe un ensoleillement constant autour de 250 h/mois entre mai et août, avec un minimum de 50 h/mois entre décembre et février. Les rafales de vent maximales sont relativement constantes autour de 40 km/h toute l’année. La direction du vent, mesurée à la station de Valensole située à 26 km au nord du site de projet, est principalement de secteur Nord à Nord-Est (cf. Figure 35).

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Figure 35 : Distribution de la direction des vents - Station de Valensole, période 2006-2011

Source : MétéoFrance

6.1.2 Topographie Le relief local est formé de semi-plateaux au relief souple, de 500 à 600 m d’altitude, séparées par des vallées qui peuvent s’élargir en petites plaines (cf. Figure 36). Le site de projet est situé entre 450 m d’altitude au sud et 475 m au nord, sur un terrain en légère pente (environ 3%) orientée Nord-Sud (cf. Figure 38). Dans le secteur ouest, deux talwegs traversent le site du nord au sud. Ils se rejoignent au sud.

Figure 36 : Carte topographique locale sur fond IGN

Site de projet

Source : topographic-map

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Figure 37 : Profil altimétrique du site de projet, de la limite nord à la limite sud

Source : Géoportail

Le plan topographique permet également de mettre en évidence les évolutions de pentes au sein du site (cf. Figure 38).

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Figure 38 : Plan topographique du site de projet

Source : Voltalia 6.1.3 Contexte géologique La zone d’étude éloignée présente un relief organisé en structures plissées complexes dominées par plusieurs grands massifs d’une orientation générale Est-Ouest. Au sud le massif de la Sainte- Baume s’impose franchement dans le paysage avec ses 1148 m de hauteur et répond ainsi au

61 / 224 Parc solaire du Clos de la Blaque à Varages (83) Etude d’impact deuxième grand massif de la Basse Provence qui jouxte le territoire : la Sainte-Victoire. Plus au Nord, le Petit et le Gros Bessillons (669m et 813m) sont deux sommets isolés et clairement identifiables dans le paysage local. Caractérisée par ses roches blanches et dures, la « Provence calcaire » est en réalité composée de roches très hétérogènes. Elles ont pour la plupart été formées au cours de l’ère secondaire par une forte sédimentation marine dans ce secteur. La nature des roches et les poussées provoquées par l’orogénèse pyrénéenne et alpine expliquent, pour partie, la morphologie du territoire avec la surrection des principaux massifs du territoire : Sainte-Baume, Mont-Aurélien, Montagne de la Loube, Bessillons, etc, et les dépressions dolomitiques qui sont, pour la plupart, occupées par l’agriculture (cf. Figure 39).

Figure 39 : Carte de la géologie de la Provence Verte

Site de projet

Source : Diagnostic Territoire de la Provence Verte, SMPPV

Le Haut-Var, dont fait partie la commune de Varages, est composé de haut-plateaux en transition entre les collines au caractère méditerranéen du centre Var et le caractère pré-alpin du bas Verdon. Situé au nord-est de la commune de Varages, le plateau des Blaques est un causse constitué par les calcaires et les dolomies du Jurassique supérieur. Sa surface dérive d’un aplanissement réalisé au cours du Miocène, dominé par des reliefs résiduels. D’après la carte géologique de Tavernes au 1/50 000ème, le projet de parc photovoltaïque s’insère sur la formation « Séquano-Kimméridgien » (J8-7), correspondant à un étage de calcaires sublithographiques en bancs minces (cf. Figure 40). Cette couche d’environ 45 m d’épaisseur repose sur d’autres calcaires ou marno-calcaires oxfordiens puis calloviens. Ce plateau est caractérisé par une altération importante marquée par des dolines et dépressions karstiques, avec une couverture discontinue de formations résiduelles et de sols rouges (NICOD J. (2011-b) - Le balcon de travertins et les eaux de Varages. Cahiers de l'Association d'Histoire Populaire Tourvaine, p. 245-254).

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Figure 40 : Contexte géologique

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6.1.4 Qualité des sols Les bases de données BASOL et BASIAS ont été consultées. BASOL recense les sites et sols pollués (ou potentiellement pollués) appelant une action des pouvoirs publics, à titre préventif ou curatif. Il n’existe pas de site identifié par BASOL à proximité du projet. BASIAS est une base de données des sites industriels et activités de service, en activité ou non, destinée à fournir des informations utiles à la planification urbanistique et à la protection de la santé publique et de l'environnement. L’inscription d’un site dans BASIAS ne préjuge toutefois pas d’une éventuelle pollution. Les sites BASIAS les plus proches, situés dans le centre de Varages entre 1,7 km et 2,1 km au sud- ouest du site de projet, sont tous des anciennes fabriques de faïence réaménagées en zone résidentielle ou industrielle (cf. Figure 41).

Figure 41 : Localisation des sites BASIAS

Site de projet

Source : Données BASIAS, BRGM, Infoterre

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6.2 Masses d’eau en présence 6.2.1 Masses d’eaux souterraines

6.2.1.1 Contexte hydrogéologique La masse d’eau souterraine intéressée par le projet correspond aux « Plateaux calcaires des Plans de Canjuers, de Tavernes-Vinon et Bois de Pelenq » (FRDG139) (cf. Figure 42). Il s’agit d’une masse d’eau libre à dominante sédimentaire, correspondant à un vaste plateau calcaire karstifié. Des marnes et argiles du Keupler constituent la limite inférieure imperméable de l’aquifère. Les calcaires sont perméables et principalement alimentés par l’infiltration des eaux de pluie. Toutefois, certaines observations ont montré que des niveaux argileux peuvent jouer localement le rôle d’écran semi-perméable (présence de sources temporaires témoignant de nappes perchées), pouvant ainsi conduire à une relative compartimentation verticale de l’aquifère. Les unités en couverture (synclinaux crétacés pincés ou fossés oligocènes) peuvent jouer un rôle hydrogéologique secondaire avec la présence d’aquifères de faible dimension mais qui peuvent servir de soutien d’étiage à quelques rares cours d’eau dans ces morphologies plutôt arides. Les écoulements se font au sein du réseau de fissures qui parcourent le massif et empruntent très largement des conduits karstifiés. Le fort dénivelé entre le massif et ses exutoires induit un écoulement gravitaire important dans la zone non saturée. Globalement, on observe une infiltration rapide des eaux de surface qui induit une forte vulnérabilité pour les eaux souterraines. Cet état est aggravé par des pertes quasi systématiques des cours d’eau permanents et temporaires sur les reliefs karstiques, qui vont ainsi pouvoir récolter différentes pollutions avant de les concentrer dans les zones de pertes.

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Figure 42 : Localisation des masses d'eau souterraines au droit du projet

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6.2.1.2 Contexte local Deux forages (BSS002HCGX, BSS002HCKA) situés respectivement à 2,4 km et à 4,5 km à l’est du site ont mesuré un niveau d’eau de la nappe à 373 m NGF et 381 m NGF. Un troisième forage (BSS002HCGM) situé à 2,4 km à l’est du site fait état d’un niveau d’eau mesuré à 457 m NGF (18 m de profondeur par rapport au TN correspondant). Il pourrait s’agir d’une nappe perchée liée à un écran argileux local. Dans la zone d’étude, la nappe pourrait donc se trouver à environ 100 m à 120 m de profondeur sous le terrain naturel.

6.2.1.3 Qualité et objectifs de qualité des eaux souterraines La caractérisation de cette masse d’eau dans le cadre de la DCE (Directive Cadre sur l’Eau 2000/60 du 23 octobre 2000) met en évidence un bon état quantitatif et un bon état chimique (le suivi réalisé de 2011 à 2015 au droit des 2 sites de surveillance correspondants affiche un bon état, cf. Tableau 4).

Tableau 4 : Résultats de l’état des eaux souterraines sur les sites de surveillance

Source : Fiche de synthèse masse d’eau souterraine, http://sierm.eaurmc.fr

L’objectif d’atteinte du bon état est donc toujours fixé à 2015 dans le SDAGE 2016-2021, ce qui traduit également le bon état de la masse d’eau considérée (cf. Tableau 5).

Tableau 5 : Objectif de qualité des eaux souterraines

Source : SDAGE Rhône-Méditerranée 2016-2021

6.2.1.4 Usage des eaux souterraines  Alimentation en eau potable La masse d’eau intéressée par le projet est d’un intérêt significatif du point de vue des prélèvements pour l’alimentation en eau potable (AEP) (prélèvements cumulés de l’ordre de 5 Mm3 par an). Cependant, le potentiel d’exploitation est exceptionnel avec une réserve renouvelable estimée à environ 380 Mm3/an. La commune de Varages est alimentée en eau potable par la Source de la Foux (09967X0012/HY, captage datant de 1995, débit moyen estimé à 90 L/s), située à 1,8 km au sud-ouest du site de projet, dans le centre du village. Les périmètres de protection immédiate, rapprochée et éloignée sont présentés dans la Figure 43. Le site concerné par le projet de parc photovoltaïque est en dehors de ces périmètres.

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Figure 43 : Périmètres de protection immédiate, rapprochée et éloignée des captages AEP à proximité du projet

Site de projet

Source : ARS PACA – DT du Var / SCAN 25 & BDPHOTO IGN

 Agriculture L’occupation du sol majoritaire sur la commune de Varages est la forêt de feuillus et conifères (cf. Figure 44). L’agriculture occupe une bande centrale avec des cultures annuelles. Une partie de l’eau souterraine pompée est donc allouée à l’irrigation de ces terres.

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Figure 44 : Carte de l'occupation des sols de Varages

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6.2.2 Masses d’eaux superficielles

6.2.2.1 Contexte hydrographique Les massifs du haut Var sont plutôt secs, les vallons sont souvent sans eau, même si l’on trouve des sources au niveau des rebords rocheux et des zones de contact. La ressource en eau près de Varages est relativement abondante, la commune est traversée par le ruisseau de Varages, correspondant à un tronçon du cours d’eau « L’eau salée » (Y5020500) (cf. Figure 45). L’Eau salée est une petite rivière de 23,2 km de long, prenant sa source à proximité de Varages, traversant Barjols et confluant avec l’Argens sur sa rive gauche, sur le territoire de Châteauvert, à 11 km au sud-est de Varages.

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Figure 45 : Localisation des cours d'eau autour du projet et sens d’écoulements

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Des campagnes d’observations des étiages sont menées sur une station du ruisseau de Varages entre mai et septembre depuis 2012 (cf. Figure 46). Durant cette période l’écoulement est majoritairement « visible acceptable » ce qui correspond à un écoulement continu, permanent et visible à l’œil nu. En août et septembre 2012, l’écoulement était caractérisé « visible faible », c’est-à-dire qu’il y a un courant mais que le débit est faible et ne garantit pas le fonctionnement biologique. Enfin en juin 2016, l’écoulement était « non visible ». Cette modalité correspond aux situations où soit, l’eau est présente sur toute la station mais il n'y a pas de courant (grandes zones lentiques), soit il ne reste que quelques flaques sur plus de la moitié du linéaire.

Figure 46 : Résultats des campagnes d'observation des étiages (station du ruisseau de Varages)

Source : Observatoire national des étiages (https://onde.eaufrance.fr)

6.2.2.2 Hydrographie locale Le secteur est caractérisé par l’absence de cours d’eau répertorié à proximité du site de projet. Seul un talweg orienté nord-ouest/sud-est passe au nord-est du site. Il est sec la majeure partie de l’année et recueille des eaux de pluies torrentielles. Il se situe hors du bassin versant concerné par le projet. Les eaux de pluie qui ruissellent sur le site s’écoulent en direction de La Blaque des Lanlènes au sud-est, transitent par la plaine de la commune de Tavernes pour finir par alimenter la rivière des Ecrevisses à 6 km en aval (cf. Figure 45 et Figure 47).

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Figure 47 : Limite du bassin versant au droit de la zone de projet

Source : SAFEGE, fond IGN SCAN25, juillet 2017

6.2.2.3 Les bassins versants sur le site La zone d’implantation du projet est caractérisée par :  la présence de plusieurs vallons secs qui drainent les eaux de ruissellement en période pluvieuse ;  la présence d’un bassin extérieur intercepté.

A l’intérieur de la zone d’étude, on peut subdiviser le bassin versant intercepté en deux sous-bassins, illustrés sur la figure suivante (cf. Figure 48).

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Figure 48 : Sous-bassins sur le site de projet

SSBV1

SSBV2

Le tableau ci-dessous indique les caractéristiques géométriques de ces bassins versants.

Tableau 6 : Caractéristiques géométriques des sous-bassins versants

Chemin BV Surface (ha) Altitude max (m) Altitude min (m) Pente (%) hydraulique (m)

SSBV1 32 1000 500 455 5

SSBV2 18 810 480 455 3

Aucun cours d’eau récepteur n’a été recensé sur le secteur d’étude. Les exutoires des eaux de ruissellement en période de pluie intense sont constitués par les vallons secs qui jouent le rôle d’axe de drainage. Les pentes sont en moyenne faibles et les vitesses d’écoulement moyennes sont peu importantes.

6.2.2.4 Pluviométrie Les données pluviométriques disponibles pour la zone d’étude peuvent être issues :  de la station météorologique Météo France la plus proche : VAUVENARGUES (13) ;  des données SHYREG. Le tableau ci-dessous présente les données pluviométriques pour des périodes de retour 10 ans et 100 ans, avec données SHYREG d’Esparron, à proximité immédiate de Varages.

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Tableau 7 : Caractéristiques pluviométriques pour la zone d’étude

La méthode SHYREG et la station de Vauvenargues donnent des résultats proches pour la pluie décennale. Pour la centennale, les données de SHYREG sont supérieures à celles de la station de Vauvenargues. Les temps de concentration sont faibles sur nos bassins versants, de l’ordre de 30 minutes. Etant donné la non-disponibilité des données SHYREG sur ces temps de concentration, l’étude se base sur les données issues de la station météo France de Vauvenargues. Le tableau ci-dessous indique les coefficients de Montana intensité pour la station de Vauvenargues, pour des pluies de durée intense 15 minutes à 6 heures.

Tableau 8 : Coefficient de Montana de la Station de Vauvenargues

6.2.2.5 Calcul des coefficients de ruissellement et des débits de pointe en état initial En plus des caractéristiques des différents bassins versants indiqués précédemment, il est nécessaire de définir les coefficients de ruissellement. Les « règles générales à prendre en compte dans la conception et la mise en œuvre des réseaux et ouvrages pour le département du Var » de la MISEN 84 datant de janvier 2014 définissent les coefficients de ruissellement à appliquer pour une Q2 et une Q100.

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Tableau 9 : Doctrine concernant la définition des coefficients de ruissellement

Ainsi dans la zone d’étude, localisée principalement en tête de bassins versants, le ruissellement se fait en grande majorité sans concentration des écoulements, avec présence de végétation au sol permettant l’infiltration, mais également d’arbre. Il est donc considéré les coefficients de ruissellement correspondants aux « sols perméables avec végétation » et ceux correspondants aux forêts.

Etant donné la configuration actuelle de la zone, le calcul des coefficients de ruissellement se fait selon les hypothèses suivantes :  Prise en compte des chemins existants, avec pour Q2 C=0,3 et Q100 C=0,5 ;  Répartition des surfaces hors chemin à 50% bois et 50% sols perméables avec végétation.

Tableau 10 : Coefficients de ruissellement selon la couverture du sol

T = 2 ans 5 ans 10 ans 30 ans 100 ans

Espaces boisés 0.1 0.12 0.14 0.17 0.25

Perméables avec végétation 0.1 0.12 0.15 0.19 0.3

Piste 0.3 0.32 0.35 0.39 0.5

Le tableau ci-dessous présente les coefficients de ruissellements des différents bassins versants ainsi obtenus par pondération en fonction de l’occupation du sol.

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Tableau 11 : Coefficients de ruissellement retenus

Couverture du sol état initial Coeff de ruissellement initial Perméable Espaces BV Surface Pente avec Chemin Q2 Q5 Q10 Q30 Q100 boisés végétation SSBV1 32.00 ha 5% 49.6% 49.6% 0.8% 0.10 0.12 0.15 0.18 0.28 SSBV2 18.00 ha 3% 50.0% 50.0% 0.0% 0.10 0.12 0.15 0.18 0.28

A partir de ces caractéristiques et de la formule rationnelle, les débits en sortie des différents bassins versants à l’état initial sont définis.

Q = C x I x A avec : Q = débit en l/s C = coefficient de ruissellement A = surface en m² I = intensité de la pluie, correspondant à une pluie de durée 30 minutes (cohérents avec les caractéristiques géométriques des bassins versants) calculée à partir des coefficients de Montana.

Tableau 12 : Débit à l’état initial

Débit initial

BV Surface Pente Q2 Q5 Q10 Q30 Q100

SSBV1 32.00 ha 5% 358 l/s 613 l/s 860 l/s 1302 l/s 2395 l/s SSBV2 18.00 ha 3% 198 l/s 340 l/s 478 l/s 726 l/s 1338 l/s

6.2.2.6 Qualité des eaux superficielles Le SDAGE Rhône-Méditerranée 2016-2021 classe l’Argens de sa source au Caramy, l’Eau salée et le Vallon du Pont inclus, et leurs affluents non inclus dans le référentiel masses d'eau du bassin en tant que réservoir biologique (RBioD00526) au sens de l’article R.214-108 du code de l’environnement. Ces milieux sont déterminants pour l’atteinte des objectifs de la DCE en termes d’état des masses d’eau et de préservation de la biodiversité à l’échelle des bassins versants. Le SDAGE RM évaluait en 2009 un bon état écologique de la masse d’eau de l’Argens de sa source au Caramy, l’Eau salée incluse, l’aval du Caramy inclus (FRDR110) avec un objectif de bon état fixé à 2015. Le SDAGE RM 2016-2021 a repoussé cette échéance à 2021, en lien avec les paramètres de continuité et d’hydrologie. L’état chimique est quant à lui bon avec un objectif fixé à 2015 (cf. Figure 49).

Figure 49: Objectifs d'états écologique et chimique de la masse d'eau superficielle concernée par le projet

Source : SDAGE 2016-2021 du bassin Rhône-Méditerranée

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Le suivi réalisé entre 2011 et 2016 sur le site de surveillance de l’Eau salée à Châteauvert indique un état écologique médiocre à moyen sur toute la période et un bon état chimique constant depuis 2012 (cf. Tableau 13). Les mesures pour atteindre le bon état portent sur la mise en place de modalités de partage de la ressource en eau.

Tableau 13 : Etat des eaux superficielles au droit des sites de surveillance

Source : Fiche de synthèse masse d’eau souterraine, http://sierm.eaurmc.fr

6.2.2.7 Usages de l’eau Les cours d’eau étant majoritairement temporaires au niveau local, il n’y a pas d’usages particuliers des eaux superficielles à proximité du projet et plus largement à l’échelle de la commune de Varages. Il n’existe pas d’association locale de pêche ni de pratique sportive de type canoé-kayak à Varages. 6.3 Milieu naturel L’étude du milieu naturel a été menée par le bureau d’études ECO-MED. Le rapport complet est annexé au dossier, et une présentation synthétique des résultats est faite dans ce chapitre.

Le site n’est concerné par aucun périmètre de protection ou zonage d’inventaire, ni PNA. Il se situe en limite du PNR du Verdon sans pour autant être inclus à l’intérieur.

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Partie 2 : Etat initial

1. RESULTAT DES INVENTAIRES

Par souci de lisibilité, seules certaines espèces font l’objet d’une monographie détaillée, selon les critères sélectifs présentés dans le tableau ci-dessous.

Enjeu local de conservation

Très fort Fort Modéré Faible Très faible

Présence avérée oui oui oui oui non Potentialité forte oui oui oui non non Oui : prise en compte dans l’état initial Non : non prise en compte dans l’état initial

Description de la zone d’étude La zone d’étude est entièrement couverte par une chênaie pubescente. Elle se présente sous la forme d’un jeune taillis relativement homogène, au sous-bois pauvre. Trois éléments apportent de l’hétérogénéité dans ce contexte : certains arbres plus âgés, le mélange, vers le sud notamment, avec le Chêne vert (Quercus ilex) et quelques clairières çà et là, occupant quelques centaines de mètres carrés tout au plus.

Aperçus de la Chênaie couvrant la zone d’étude : à gauche, le sous-bois ; à droite une clairière S. FLEURY, 28/07/2015, Varages (83)

Vu leur surface très restreinte, ces clairières n’ont pas été cartographiées ; ces petits secteurs sont néanmoins des zones de grande richesse floristique, notamment en annuelles.

Habitats naturels Cette partie concerne uniquement les enjeux liés aux habitats en tant que tels. Les aspects concernant les habitats d’espèces sont développés dans les parties relatives à chaque groupe biologique et en fin d’état initial (« Habitats d’espèces et fonctionnalités écologiques »).

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Partie 2 : Etat initial

Un seul type d’habitat naturel est présent dans la zone d’étude : la chênaie pubescente.

Habitats naturels – Classification EUNIS

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Partie 2 : Etat initial

Flore Une liste de 95 espèces avérées a été dressée, et présentée en annexe 3. Bien que le milieu soit forestier, la majorité des espèces appartient au cortège des milieux ouverts, en lien avec la présence de petites clairières. Ce pool d’espèce est nettement plus diversifié que le second, lié aux jeunes milieux forestiers. Deux espèces protégées à enjeu modéré ont été avérées dans la zone d’étude : la Luzerne agglomérée et la Violette de Jordan.

1.3.1. Espèces à enjeu local de conservation très fort Aucune espèce à enjeu très fort n’est avérée ou jugée potentielle dans la zone d’étude.

1.3.2. Espèces à enjeu local de conservation fort Aucune espèce à enjeu fort n’est avérée ou jugée potentielle dans la zone d’étude.

■ Espèce non contactée malgré des prospections ciblées La Gagée de Lacaitae (Gagea lacaitae) était jugée potentielle dans les petits milieux ouverts formant des mosaïques pelouse rase/dalle affleurante. Ces milieux sont très restreints localement (seuls quelques petits secteurs de centaines de mètres carrés le long du sentier longeant la zone d’étude par le sud) et n’abritent pas l’espèce, prospectée en période favorable. La Gagée de Lacaitae est donc jugée absente de la zone d’étude.

1.3.3. Espèces à enjeu local de conservation modéré

■ Espèces avérées

Violette de Jordan Viola jordanii Hanry, 1853 Protection France - Région ✓ Livre rouge national Tome 1 - Tome 2 - Autre(s) statut (s) - Répartition mondiale Eurasiatique – Sud-est Répartition française Sud-est, principalement dans le Var, les Alpes-Maritimes, les Alpes-de-Haute-Provence et dans une moindre mesure dans les Bouches-du-Rhône, le Vaucluse, l’Ardèche et la Drôme Habitats d’espèce, écologie lisières et sous-bois de Chêne pubescent

Menaces Urbanisation, golf et autres aménagements de loisirs

J. VOLANT, 27/05/2015, Esparron (83) Contexte local

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Partie 2 : Etat initial

Dans le secteur d’étude : Cette espèce est bien représentée dans le Haut-Var. Dans la zone d’étude : L’espèce est présente en plusieurs lieux de la zone d’étude. Onze stations ont été observées dans la zone d’étude et à ses abords immédiats, comptabilisant un effectif total de 105 individus. Hormis 3 stations plus importantes que les autres (l’une de 50 individus), les effectifs observés sont de 5 individus, en moyenne, par station. L’espèce se développe dans son biotope de prédilection : les lisières de la chênaie (clairières ou sentiers/pistes) et, plus rarement, en sous-bois.

Luzerne agglomérée (Medicago sativa subsp. glomerata (Balb.) Rouy, 1899)

Protection France - Région ✓ Livre/liste rouge nat. Tome 1 - Tome 2 ✓ Autre(s) statut (s) - Répartition mondiale Montagnes et massifs du nord du Bassin méditerranéen Répartition française Massifs calcaires des Bouches-du-Rhône, du Var et des Alpes-Maritimes Habitats d’espèce, Vivace des lisières et clairières des chênaies écologie pubescentes, coteaux arides Menaces Aménagements immobiliers et autoroutier, exploitation forestière T. BAUMBERGER, 09/06/2014, Ollières (83)

Contexte local Dans le secteur d’étude : L’espèce est bien représentée dans le Haut-Var. Dans la zone d’étude : Quatre stations ont été avérées au sein de la zone d’étude, comptabilisant au total 50 individus. L’espèce se trouve ici dans son optimum écologique : les lisières de la chênaie pubescente.

1.3.4. Espèces avérées à enjeu local de conservation faible Aucune espèce à enjeu faible n’est avérée ou jugée potentielle dans la zone d’étude.

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Partie 2 : Etat initial

1.3.5. Bilan cartographique des enjeux relatifs à la flore

Enjeux relatifs à la flore

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Partie 2 : Etat initial

Zones humides Vu le contexte écologique (chênaie pubescente), aucune zone humide n’a été inventoriée dans la zone d’étude.

Insectes Une liste de 54 espèces avérées a été dressée, et présentée en annexe 4.

1.5.1. Espèces à enjeu local de conservation très fort Aucune espèce à très fort enjeu n’est avérée ou fortement potentielle.

1.5.2. Espèces à enjeu local de conservation fort

■ Espèces avérées Criquet hérisson (Prionotropis hhystrix ssp. azami Uvarov, 1923)

PN Protection France 3 Liste rouge France LR2 PACA - Endémique de Provence - Déterminant Autre(s) statut (s) ZNIEFF PACA Répartition mondiale Uniquement en France Répartition française Endémique de Provence, il est présent uniquement dans les départements du Var, des Bouches-du- Rhône ainsi que du Vaucluse. Habitats d’espèce, Typiquement xérothermophile, l’espèce est écologie inféodée aux pelouses calcaires rocailleuses et aux garrigues claires ; Toujours rare et localisée S. MALATY, 22/06/2015, Callas (83) Menaces Urbanisation, fermeture du milieu et enrésinement, incendie

Contexte local Dans le secteur d’étude : L’espèce est présente, de manière dispersée, sur une bonne partie des milieux xérophiles du Haut Var et des secteurs limitrophes des départements voisins. Dans la zone d’étude : Un total de trois larves en dispersion a été observé sur l’extrémité sud de la zone d’étude. L’ensemble de la zone d’étude est constitué de chênaies pubescentes, relativement peu favorables à l’espèce. Toutefois, les observations ont été faites en lisière des chênaies, au sein de petites pelouses, en connexion avec des milieux ouverts situés plus au sud et à l’ouest de la zone d’étude. Etant donné la faible capacité de dispersion de l’espèce, il est probable qu’elle se reproduise à proximité de la zone d’étude. La bande DFCI à l’est (env. 30 m) de la zone d’étude présente potentiellement un habitat favorable à

l’espèce. Répartition française et abondance en Importance de la zone d’étude : Faible France

■ Espèces fortement potentielles ➢ Decticelle orientale (Rhacocleis germanica) L’espèce est documentée pour le territoire de la commune à environ 7 km au sud. Les lisières xérophiles présentes sur la zone d’étude, sont des habitats potentiellement favorables à l’espèce.

■ Espèces non contactées malgré des prospections ciblées ➢ Pique-prune (Osmoderma eremita) ; PN2, DH2, DH4, BE2

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Partie 2 : Etat initial

Etant donné le caractère forestier de la zone d’étude, celle-ci a fait l’objet d’une prospection ciblée sur cette espèce. Malgré la présence de quelques vieux arbres à cavités, on constate que ces cavités ne sont globalement pas assez volumineuses pour être favorables à l’espèce. Par conséquent, l’espèce n’est jugée que faiblement potentielle sur la zone d’étude.

1.5.3. Espèces à enjeu local de conservation modéré

■ Espèces avérées

Proserpine (Zerynthia rumina Linné, 1758)

PN Protection France 3 L Liste rouge France LC PACA C Autre(s) statut (s) Remarquable ZNIEFF PACA Répartition mondiale Sud-ouest de l’Europe, Maghreb Répartition française Bordure et arrière-pays méditerranéen ; localisée mais assez abondante

Habitats d’espèce, Garrigues et maquis ouverts jusqu’à 1500m ; écologie Plante-hôte : Aristolochia pistolochia M. AUBERT, 28/04/2009, Espira de l’Agl , Menaces Urbanisation, enrésinement

Contexte local Dans le secteur d’étude : L’espèce est relativement bien représentée dans le département du Var notamment au sein des massifs calcaires. Dans la zone d’étude : Un total de quatre imagos et une ponte a été observé en avril 2016. La plante- hôte de l’espèce est notamment présente dans les lisières et micro-pelouses en marge ou insérées dans la chênaie. Importance de la zone d’étude : Faible

Répartition et abondance en France

Damier de la Succise (Euphydryas aurinia Rottemburg, 1775)

PN Protection France 3 L Liste rouge France LC PACA C

Autre(s) statut (s) DH2 – BE2 Répartition mondiale De l’Europe à l’Asie tempérée ainsi qu’au Maghreb Répartition française Présent sur l’ensemble du territoire mais reste localisé. Habitats d’espèce, On distingue deux écotypes chez cette espèce, un écologie écotype associé aux milieux humides de type C. MROCZKO, 27/05/2009, Andon (06) prairies mésophiles, marais et tourbières et l’autre écotype affectionne les milieux xériques de types

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Partie 2 : Etat initial

pelouses et lisières ensoleillées ; Plante-hôte : Cephalaria leucantha Menaces L’écotype de milieu xérique n’est pas menacé actuellement tandis que l’écotype de milieu humide est menacé par la disparition et la dégradation (drainage, pollution, etc.) des milieux humides.

Contexte local Dans le secteur d’étude : Localement l’espèce est assez bien représentée en PACA et dans le département du Var. Dans la zone d’étude : Trois imagos ont été observés à l’extérieur, mais à proximité, de la zone d’étude. L’habitat le plus favorable pour cette espèce est représenté par la bande DFCI à environ 30 m à l’est de la zone d’étude. Importance de la zone d’étude : Très faible

Répartition et abondance en France

■ Espèces fortement potentielles Aucune autre espèce à enjeu modéré n’est jugée fortement potentielle sur la zone d’étude.

1.5.4. Espèces avérées à enjeu local de conservation faible

Importance de la zone

Nom de d’étude Statuts de Photo pour la Commentaires protection l’espèce population locale de l’espèce 1 individu Sympétrum recensé en méridional erratisme ou - Très faible - vol de (Sympetrum maturation à meridionalis) proximité de la zone d’étude Espèce observée à Lucane trois reprises. cerf-volant Modérée DH2 L’ensemble du (Lucanus milieu forestier cervus) de la zone d’étude lui est favorable.

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Partie 2 : Etat initial

1.5.5. Bilan cartographique des enjeux relatifs aux insectes

Enjeux relatifs aux insectes

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Partie 2 : Etat initial

Amphibiens Aucune espèce d’amphibien n’a été avérée sur la zone d’étude lors des prospections réalisées par l’ensemble des experts naturalistes. Ainsi, la zone d’étude apparaît peu favorable au développement du cortège batrachologique. Aucun point potentiel de reproduction ne semblant présent au sein des habitats prospectés où dans l’environnement proche de la zone d’étude. Aussi, aucune espèce d’amphibien n’est fortement pressentie au sein de la zone d’étude.

1.1.1. Espèces à enjeu local de conservation très fort Aucune espèce à très fort enjeu local de conservation n’est potentiellement présente dans la zone d’étude.

1.1.2. Espèces à enjeu local de conservation fort Aucune espèce à fort enjeu local de conservation n’est potentiellement présente dans la zone d’étude.

1.1.3. Espèces à enjeu local de conservation modéré Aucune espèce à enjeu local de conservation modéré n’est avérée ni jugé potentiellement présente au sein de la zone d’étude.

1.1.4. Espèces avérées à enjeu local de conservation faible Aucune espèce d’amphibien de faible enjeu local de conservation n’est avérée au sein de la zone d’étude. Toutefois, le Crapaud commun (Bufo bufo spinosus) étant capable d’effectuer de grands déplacements entre ses sites de reproduction et d’estivage/hivernage, pourrait être présent uniquement en phase terrestre.

Reptiles La mosaïque d’habitats présente au sein de la zone d’étude apparaît favorable à l’expression du cortège herpétologique local. Quatre espèces de reptiles dont deux lézards de faible enjeu local de conservation et deux lézards d’enjeu local de conservation modéré ont ainsi été avérées. Ces espèces sont présentées dans les paragraphes suivants ainsi qu’en annexe 5 de ce rapport. Les bords de pistes sont particulièrement attractifs vis-à-vis du cortège herpétologique car ils maintiennent des ouvertures de milieux avec une strate herbacée plus ou moins développée, intéressante pour plusieurs espèces de reptiles aux exigences écologiques marquées (Seps strié et Psammodrome d’Edwards). Le sous-bois conserve aussi des ouvertures intéressantes avec un ensoleillement plus ou moins important et conservant cette strate herbacée. Aussi, bien que les capacités de détection des reptiles soient considérablement réduites en sous-bois, cet habitat constituant la majorité de la zone d’étude, conserve son attractivité vis-à-vis du cortège herpétologique local.

1.1.5. Espèces à enjeu local de conservation très fort Aucune espèce à très fort enjeu local de conservation n’est potentiellement présente au sein de la zone d’étude.

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Partie 2 : Etat initial

1.1.6. Espèces à enjeu local de conservation fort Aucune espèce à fort enjeu local de conservation n’est avérée, ni fortement pressentie au sein de la zone d’étude.

■ Espèce non contactée malgré des prospections ciblées ➢ Lézard ocellé (Timon lepidus) ; PN3, BE2 Le développement d’un important couvert forestier et le manque de gites favorables au cantonnement d’individus ne sont pas favorables à la présence de cette espèce au sein de la zone d’étude.

1.1.7. Espèces à enjeu local de conservation modéré

■ Espèces avérées Psammodrome d’Edwards (Psammodromus edwarsianus (Dugès, 1829))

Protection PN3 UICN France NT

Autre(s) statut (s) BE3

Répartition mondiale Espèce ibéro-française.

Répartition française Distribuée dans le sud de la France uniquement : des Pyrénées orientales au département du Var.

Haitats d’espèe, Garrigues, maquis et étendues sableuses du littoral. écologie Menaces Espèce vulnérable du fait de la régression de son haitat pa feetue du ilieu et de l’uaisatio (notamment du littoral).

V. FRADET, 05/12/2016, Fos-sur-Mer (13) Contexte local Dans le secteur d’étude :

L’espe est loaleet ie epsete das e seteu gogaphiue du département du Var. Les populations y sont toutefois généralement de faibles effectifs et la fermeture des milieux ouverts par le développement du couvert foestie ostitue u fateu d’appauvisseet des populatios loales.

Dans la zone d’étude :

Une population de faibles effectifs a pu être mis en évidence lors des prospections. Ue seule osevatio de l’espe a t alise le log d’u hei sous ouvet forestier. Cet habitat est peu favorable à la dynamique de population de cette espèce et explique les faibles effectifs observés, bien que celle-ci semble se aitei su la zoe d’tude à la faveu des ouvetue de pistes.

Importance de la zone d’étude : Faible LESCURE & DE MASSARY, 2012

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Partie 2 : Etat initial

Seps strié (Chalcides striatus (Cuvier, 1829))

Protection PN3 UICN France LC

Autre(s) statut (s) BE3

Répartition mondiale Distribué en France, en Espagne et dans le nord-ouest de l’Italie Liguie oidetale.

Répartition française Localisé dans le sud de la France

Haitats d’espèe, Cette espèce occupe préférentiellement les milieux écologie ouverts possédant un couvert herbacé dense.

Menaces En France, populations relativement fractionnées, parfois isolées, suite à la modification ou à la perturbation de son habitat si spécifique V. FRADET, 24/04/2017, Les Pennes Mirabeau (13) itesifiatio de l’agiultue, efoestatio…

Contexte local Dans le secteur d’étude :

L’espe sele eoe ie epsete loaleet ie ue la feetue des milieux par le couvert forestier constitue un facteur d’appauvisseet des populations locales. Les populations apparaissent toutefois relativement fragmentées et souvent de faibles effectifs.

Dans la zone d’étude :

L’espe a t oseve à plusieus epise das les espaes heas paouat la zoe d’tude. La chênaie conservant une strate herbacée bien développée en sous- ois, oseve la apait d’aueil de ette espe, ie ue les diffiults de détection soient augmentées dans cet habitat. La densité de cette population semble satisfaisante pour la conservation locale de cette espèce sur le court et

moyen terme. LESCURE & DE MASSARY, 2012 : Modérée Importance de la zone d’étude

■ Espèce fortement potentielle ➢ Couleuvre d’Esculape (Zamenis longissimus) ; PN2, BE2, DH4 Bien que peu de données herpétologiques soient disponibles dans les bases de données consultées, concernant le secteur géographique considéré, le faciès des habitats représentés au sein de la zone d’étude et son environnement proche, laisse penser que cette couleuvre discrète pourrait être présente, notamment au cœur des boisements plus frais sous Chêne pubescent. Par ailleurs, une fuite lente de serpent a été détectée en sous-bois, sans pouvoir être formellement identifiée, mais cette observation pourrait être le fait de cette espèce discrète et docile.

■ Espèce non contactée malgré des prospections ciblées ➢ Couleuvre à échelons (Rhinechis scalaris) ; PN3, BE3 Les habitats représentés au sein de la zone d’étude apparaissent peu favorables aux mœurs de cette couleuvre qui affectionne principalement les milieux de types ouverts ou semi-ouverts.

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Partie 2 : Etat initial

1.1.8. Espèces avérées à enjeu local de conservation faible

Importance de la zone d’étude pour la Statuts de Photo Commentaires Nom de l’espèce population protection locale de l’espèce

Lézard des Espèce représentée en PN2, BE2, murailles Faible faibles effectifs, une seule DH4 (Podarcis muralis) observation.

Lézard vert L’espèce est bien représentée, nombreuses occidental PN2, BE2, Faible observations dans et autour (Lacerta b. DH4 de la zone d’étude, bilineata) population dynamique.

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Partie 2 : Etat initial

1.7.1. Bilan cartographique des enjeux relatifs aux reptiles

Enjeux relatifs aux reptiles

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Partie 2 : Etat initial

Oiseaux A l’issue de cette prospection diurne et nocturne, une liste de 13 espèces avérées a été dressée et présentée en annexe 6. La zone d’étude s’implante dans un contexte de forte naturalité située au nord de la commune de Varages. Les habitats naturels concernés par la zone d’étude sont homogènes et concernent une jeune chênaie pubescente parsemée de quelques individus mâtures et d’un sous-bois clair. L’homogénéité de cet habitat au sein de la zone d’étude est à l’origine de la faible richesse spécifique observée, composée essentiellement d’un cortège d’espèces d’affinités forestières. Parmi ces espèces, deux sont remarquables et présentent un enjeu local de conservation modéré à fort. Les monographies présentées ci-dessous concernent les espèces avérées à enjeu local de conservation modéré et fort.

1.8.1. Espèces à enjeu local de conservation très fort Aucune espèce à enjeu local de conservation très fort n’a été avérée ou n’est jugée fortement potentielle dans la zone d’étude.

1.8.2. Espèces à enjeu local de conservation fort

■ Espèce avérée Circaète Jean-le-Blanc (Circaetus gallicus (Gmelin, 1788))

Protection PN3 UICN France LC

Autre(s) statut (s) DO1, BE2, BO2

Répartition mondiale Nicheur paléarctique et oriental, les populations de Circaète Jean-le-Bla d’Euope et du Maghe iget e Afiue sahélienne. Répartition française Localisé globalement dans la partie sud de la France, il est absent des secteurs les plus septentrionaux. Haitats d’espèe, Nicheur forestier, il affectionne les zones ouvertes où il peut écologie y chasser lézards et serpents, dont il se nourrit presque exclusivement. M. AMY, 26/04/2012, Entrevennes (04) Menaces Modifications des pratiques agricoles, perte d'habitats d'espèce, intensification des aménagements anthropiques.

Contexte local Dans le secteur d’étude : Le Circaète jean-le-Bla est ie epset das le seteu d’tude. Dans la zone d’étude : Un individu de Circaète Jean-le-Blanc a été observé en chasse à proximité de la zone d’tude. Les clairières naturelles ainsi que les zones débroussaillées situées aux aletous de la zoe d’tude sot patiulieet favoales à l’espe ui viet régulièrement y chasser. Toutefois, la zoe d’tude ’est pas utilisée pour la nidification de ce rapace.

Aire de reproduction française Importance de la zone d’étude : Faible

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Partie 2 : Etat initial

1.8.3. Espèces à enjeu local de conservation modéré

■ Espèce avérée Petit-duc scops (Otus scops (Linnaeus, 1758))

Protection PN3 UICN France LC

Autre(s) statut (s) BE2

Répartition mondiale Nicheur paléarctique, il hiverne en Afrique. Quelques populations isolées sont sédentaires. Répartition française Le Petit-duc scops est essentiellement présent dans la moitié sud de la France notamment sur le pourtour méditerranéen. Il devient rare au-dessus de la Loire.

Habitats d’espèce, Cavicole, il niche dans les cavités de grands ou vieux arbres. écologie Insectivores, il recherche les zones ouvertes pour chasser.

Menaces Les principales menaces sont la raréfaction des arbres creux M. LEPLEY, 08/08/2010, St-Martin de Crau et la aisse de la dispoiilit alietaie lie à l’utilisatio (13) des produits phytosanitaires.

Contexte local Dans le secteur d’étude : Le Petit-duc scops est bien représenté dans les massif forestiers varois. Dans la zone d’étude : Plusieurs mâles chanteurs de Petit-duc scops ont été contactés dans les alentours plus ou moins proches de la zone d’étude. Le plus proche des mâles chanteurs était situé à quelques centaines de mètres au sud de la zone étudiée. Il est possible que les individus de ce couple se dispersent jusqu’à la zone d’étude pour chasser. Les clairières naturelles ainsi que les zones débroussaillées situées au aods de la zoe d’tude selet patiulieet favoales au ehehes alietaies de l’espe. De plus, les nombreux arbres à cavité identifiés dans la zone d’étude sont favorables à la nidification de cette espèce cavicole. De ce fait, la zone d’étude recèle des habitats favorables à la nidification du Petit-

duc scops tandis que les zones ouvertes situées aux alentours sont favorables à Aire de reproduction française ses recherches alimentaires. Importance de la zone d’étude : Modérée

■ Espèce fortement potentielle ➢ Autour des palombes (Accipiter gentilis) ; PN3, BO2, BE2 L’Autour des palombes affectionne d’ordinaire les grands massifs boisés mâtures pour y rechercher son alimentation et pour se reproduire. Localement, l’Autour des palombes est avéré dans la commune de Tavernes, limitrophe à la zone d’étude (source : www.faune-paca.org), et est susceptible d’utiliser les espaces boisés et les lisières de la zone d’étude comme zone d’alimentation. En effet, les lisières et le sous-bois clair de la zone d’étude sont particulièrement favorables aux recherches alimentaires de ce rapace forestier. Toutefois, le boisement concerné par la zone d’étude ne semble pas assez mâture pour être favorable à la nidification de l’Autour des palombes. De ce fait, l’espèce est jugée fortement potentielle en alimentation dans la zone d’étude.

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Partie 2 : Etat initial

1.8.4. Espèces avérées à enjeu local de conservation faible Aucune espèce à enjeu local de conservation faible n’a été avérée dans la zone d’étude.

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Partie 2 : Etat initial

1.8.5. Bilan cartographique des enjeux relatifs aux oiseaux

Enjeux relatifs aux oiseaux

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Partie 2 : Etat initial

Mammifères Une liste de 8 espèces avérées a été dressée, et présentée en annexe 7. Parmi ces espèces, on retrouve 1 espèce à enjeu local de conservation fort, 2 espèces à enjeu modéré, 3 à enjeu faible et 2 à enjeu très faible (Renard roux et Sanglier). Au regard des données bibliographiques, 12 espèces à enjeu significatif (modéré ou supérieur) seront considérées comme potentiellement présentes dont 4 espèces à enjeu très fort, 5 espèces à enjeu fort, 3 espèces à enjeu modéré. Précisons que les espèces fortement potentielles à enjeu local de conservation très fort, fort ou modéré seront considérées au même titre que les espèces avérées, au vu des données locales attestant de leur présence à proximité et des habitats favorables présents sur la zone d’étude.

1.1.1. Données bibliographiques Le tableau ci-dessous synthétise les données bibliographiques de présence de mammifères à proximité de la zone d’étude, pour les espèces à enjeu local de conservation (a minima faible) faible et/ou pour les espèces protégées.

ZSC ZSC FR9301618 ZSC Sur la Sur la FR9301605 Sur la Espèces « Sources et FR9301626 commune commune « Montagne commune de tufs du Haut « Val de de La Sainte Varages Var » d'Argens » Tavernes Verdières Victoire » Belette d’Europe X (2012) X (2013) (Mustela nivalis)

Blaireau européen X (2017) X (2014) X (2017) (Meles meles)

Putois d’Europe X (2000) (Mustela putorius)

Genette X (2012) X (2012) X (2017) commune

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Partie 2 : Etat initial

(Genetta genetta)

X X Loup gris X (2017 (2017 (Canis lupus) présence présence occasionnelle) régulière)

Campagnol amphibie X (2012) (Arvicola sapidus)

Ecureuil roux X (2013) X (2012) (Sciurus vulgaris)

Lérot X (2014) (Eliomys quercinus)

Loir gris X (2014) (Glis glis)

Muscardin

(Muscardinus avellanarius)

Lièvre d’Europe X (2016) X (2017)

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Partie 2 : Etat initial

(Lepus europaeus)

Hérisson d’Europe X (2014) (Erinaceus europaeus)

Crossope aquatique

(Noemys foediens)

X Minioptère de Schreibers (Reproduction X X 1500 ind. ; (Miniopterus Transit 8000 schreibersii) ind.)

Barbastelle d’Europe X (Barbastella barbastellus)

Murin de X Capaccini X (Reproduction X (Myotis 2000-4000 capaccinii) ind. ; Transit)

Murin à oreilles X X X échancrées

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Partie 2 : Etat initial

(Myotis (Reproduction emarginatus) 700 ind. ; Transit)

Murin de Bechstein X X X (Myotis bechsteinii)

Grand murin X X X (Myotis myotis)

X

Petit murin (Reproduction X X 300 ind. ; (Myotis blythii) Transit 900 ind.)

X Grand rhinolophe (Reproduction X X 100 ind. ; (Rhinolophus Transit ; ferrumequinum) Hibernation)

X Petit rhinolophe X (Reproduction X (Rhinolophus (Reproduction 100-500 ind. ; hipposideros) 50-100 ind.) Transit ; Hibernation)

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Partie 2 : Etat initial

Rhinolophe euryale X (Rhinolophus euryale)

Légende :

Espèce avérée dans la zone d’étude X = présence de l’espèce Espèce potentiellement présente dans la zone d’étude au regard des milieux qui la composent (autres informations) Espèce considérée comme exceptionnelle ou non potentielle dans la zone d’étude

Sources : Fiches ZNIEFF et Formulaire Standard de Données Natura 2000, INPN, consultés en ligne le 6/10/2016 / Sources : www.faune-paca.org, Liste communale des espèces, consulté en ligne le 6/10/2016

Sources : Cartographie interactive de l’ONCFS http://carmen.carmencarto.fr/38/Loup_presence_communale.map , consulté en ligne le 7/08/2017 Ce tableau montre les données bibliographiques disponibles concernant ce compartiment. A l’issue des prospections d’ECO-MED, d’autres espèces, non citées dans ce tableau, ont pu être avérées ou jugées fortement potentielles.

101 / 224 Parc solaire du Clos de la Blaque à Varages (83) Etude d’impact

1.9.1. Intérêts du secteur vis-à-vis des Mammifères - Gîtes La zone d’étude, sensu stricto, ne présente que très peu d’opportunités en termes de gîtes arboricoles. La majorité des arbres intéressants sont situés en limite de celle-ci particulièrement dans les vallons (plus humides) qui bordent la zone d’étude.

Exemples de cavités favorables aux chiroptères arboricoles E. THEPAUT, 28/07/2015, Varages (83) Aucun bâtiment n’est présent dans la zone d’étude. - Zones d’alimentation Au sein de la zone d’étude, on trouve des milieux favorables aux espèces de chiroptères dites « de lisière » le long des pistes et sur les bandes DFCI. En effet, ces zones ouvertes débroussaillées dans un contexte forestier ont un intérêt particulier pour les insectes. Concernant les mammifères terrestres, la zone d’étude est favorable comme zone d’alimentation pour de nombreuses espèces. - Corridors de déplacement L’ensemble des lisières et des chemins ou pistes présents dans la zone étudiée, sont favorables en tant que corridors pour la majorité des espèces de mammifères (chiroptères inclus).

Zone d’alimentation et de déplacement au sein de la zone d’étude E. THEPAUT, 28/07/2015, Varages (83) - Niveau d’activité (Chiroptères) Les niveaux d’activités les plus importants ont été relevés le long des pistes et concernent principalement des individus en chasse ou en déplacement. Plus globalement l’activité enregistrée sur ce site est relativement faible à l’automne et au printemps et plus importante en été. La répartition des contacts est présentée sur les graphiques suivants :

102 / 224 Parc solaire du Clos de la Blaque à Varages (83) Etude d’impact

Répartition de l’activité par espèce lors de la nuit du 28/07/2015

Répartition de l’activité par espèce lors de la nuit du 16/09/2015

Répartition de l’activité par espèce lors de la nuit du 09/06/2016

103 / 224 Parc solaire du Clos de la Blaque à Varages (83) Etude d’impact

1.9.2. Espèces à enjeu local de conservation très fort

■ Espèces avérées Aucune espèce à enjeu très fort n’a été avérée au cours des prospections

■ Espèces fortement potentielles Rhinolophe euryale Rhinolophus euryale (Blasius, 1853)

Protection PN UICN France VU Autre(s) statut (s) DH2, DH4, BE2, BO2

Contexte local Dans le secteur d’étude :

En PACA, la population est très peu importante en termes d’effectif. Sa présence semble à ce jour limitée aux carrefours des départements 04, 06 et 83 avec quelques colonies connues sur les communes du nord-est Var.

Notons que cette espèce discrète est très difficile à contacter en détection ultrasonore. En effet, elle émet faiblement et ses ultrasons ne peuvent être captés qu’à quelques mètres de distance. Dans la zone d’étude : Sa présence est citée au sein de la ZSC FR9301618 « Sources et tufs du Haut Var ». Au regard de son écologie, des milieux présents et de l’existence de données bibliographiques sa présence sera considérée comme potentielle au sein de la zone d’étude Au sein de la zone d’étude, l’espèce est potentielle en déplacement ou en alimentation

Importance de la zone d’étude : Faible

Barbastelle d’Europe Barbastella barbastellus (Schreber, 1774)

Protection PN UICN France NT Autre(s) statut (s) DH2, DH4, BE2, BO2

Contexte local Dans le secteur d’étude : En PACA, quelques noyaux de population sont connus dans les Alpes de Hautes-Provence et dans le Var. Dans la zone d’étude : A l’échelle de la zone d’étude sa présence est citée au sein de la ZSC FR9301626 « Val d'Argens ». Au regard de son écologie et des milieux présents au sein de la zone d’étude et des données bibliographiques, sa présence sera considérée comme potentielle. Sa présence en gîte est fortement potentielle au niveau des arbres à cavités. Au sein de la zone d’étude, l’espèce est potentielle en déplacement, en alimentation voire en gîte

Importance de la zone d’étude : Modérée

104 / 224 Parc solaire du Clos de la Blaque à Varages (83) Etude d’impact

Murin de Bechstein Myotis bechsteinii (Kuhl, 1817)

Protection PN UICN France NT Autre(s) statut (s) DH2, DH4, BE2, BO2

Contexte local Dans le secteur d’étude : En PACA, l’espèce est très rare et localisée. Les lacunes de prospection et la discrétion de l’espèce font que sa répartition réelle est mal connue. Des données de captures ou d’observation en gîte existent notamment dans le Var et les Alpes-de-Haute- Provence. Dans la zone d’étude : A l’échelle de la zone d’étude sa présence est citée au sein des 3 ZSC les plus proches du périmètre d’étude. Au regard de son écologie et des milieux présents au sein de la zone d’étude et des données bibliographiques, cette espèce sera considérée comme potentielle. Sa présence en gîte est fortement potentielle au niveau des arbres à cavités. Au sein de la zone d’étude, l’espèce est potentielle en déplacement, en alimentation voire en gîte.

Importance de la zone d’étude : Modérée

Minioptère de Schreibers Miniopterus schreibersii (Kuhl, 1817)

Protection PN UICN France VU Autre(s) statut (s) DH2, DH4, BE2, BO2

Contexte local Dans le secteur d’étude :

En PACA, l’espèce est présente dans tous les départements (principalement à des altitudes inférieures à 600 m). Des colonies de reproduction d’importance nationale sont connues dans les Bouches-du-Rhône et le Var. Les effectifs connus par comptage de colonie sont de 20000 pour la région (2014).

Dans la zone d’étude : A l’échelle de la zone d’étude, sa présence est citée au sein des 3 ZSC les plus proches du périmètre d’étude. Au regard de son écologie et des milieux présents au sein de la zone d’étude et des données bibliographiques, cette espèce sera considérée comme potentielle. Au sein de la zone d’étude, l’espèce est potentielle en déplacement et en alimentation.

Importance de la zone d’étude : Faible

1.9.3. Espèces à enjeu local de conservation fort

■ Espèces avérées Grand murin Myotis myotis (Borkhausen, 1797) Petit murin Myotis blythii (Tomes, 1857)

Protection PN UICN France LC/NT

Autre(s) statut (s) DH2, DH4, BE2, BO2

Répartition mondiale Grand murin : Paléarctique occidental au sud du 60ème parallèle, Asie mineure et Proche-Orient. Petit murin : Sud-ouest du paléarctique et d’Asie mineure jusqu’au Népal.

105 / 224 Parc solaire du Clos de la Blaque à Varages (83) Etude d’impact

Répartition française Grand murin : Présent sur tout le territoire français, sauf en Corse, moins abondant en région méditerranéenne. Petit murin : Surtout méditerranéen et absent de la moitié nord du pays et de Corse. Habitats d’espèce, Grand murin : Gîtes en milieu souterrain ou dans écologie les combles. « Chasseur-cueilleur » qui se nourrit d’insectes posés au sol (coléoptères). Recherche des milieux où la végétation au sol est peu dense et accessible en vol. Petit murin : Affectionne les plaines et les collines méditerranéennes. S’installe en gîtes souterrains (ou bâtis), « chasseur-cueilleur » d’insectes posés au sol (orthoptères). chasse dans les milieux ouverts ou plus denses (jusqu’à 2000 m d’altitude). Menaces Modifications des milieux agricoles et forestiers, disparition ou dérangement de sites de reproduction (combles) et dérangement dans les cavités souterraines.

Répartition française du Grand murin d'après Arthur et Lemaire 2009

Contexte local Dans le secteur d’étude : Grand murin : En PACA, on le retrouve très fréquemment en colonie mixte avec le Petit Murin mais le Grand Murin semble beaucoup plus rare. Petit murin : En PACA, l’espèce est relativement commune. Toutefois, ses populations restent fragiles en raison de la concentration des effectifs sur très peu de gîtes (GCP 2009). Ces deux espèces ont une morphologie très proche et il est très complexe de différencier ces deux espèces sur la base de leurs émissions ultrasonores en raison de nombreuses similitudes. Il a de plus été démontré (Berthier P., Excoffier L., Ruedi M., 2006) que ces deux espèces pouvaient s’hybrider, ce qui ajoute encore à la complexité. Dans la zone d’étude : A l’échelle de la zone d’étude, leur présence est citée au sein des 3 ZSC les plus proches du périmètre d’étude. Ce groupe d’espèces a été contacté au cours de l’été 2015 au sein de la zone d’étude. Répartition française du Petit murin , en déplacement et en Au sein de la zone d’étude l’espèce est avérée d'après Arthur et Lemaire 2009 alimentation.

: Modérée Importance de la zone d’étude

■ Espèces fortement potentielles Grand rhinolophe Rhinolophus ferrumequinum (Schreber, 1774)

Protection PN UICN France NT Autre(s) statut (s) DH2, DH4, BE2, BO2

106 / 224 Parc solaire du Clos de la Blaque à Varages (83) Etude d’impact

Contexte local Dans le secteur d’étude :

En PACA, l’espèce est présente dans tous les départements mais peu commune. Notons que cette espèce discrète est très difficile à contacter en détection ultrasonore. En effet, elle émet faiblement et ses ultrasons ne peuvent être captés qu’à quelques mètres de distance. Dans la zone d’étude : A l’échelle de la zone d’étude sa présence est citée au sein des 3 ZSC les plus proches du périmètre d’étude. Au regard de son écologie et des milieux présents au sein de la zone d’étude et des données bibliographiques, cette espèce sera considérée comme potentielle. Au sein de la zone d’étude, l’espèce est potentielle en déplacements et en alimentation.

Importance de la zone d’étude : Modérée

Petit rhinolophe Rhinolophus hipposideros (Bechstein, 1800)

Protection PN UICN France LC Autre(s) statut (s) DH2, DH4, BE2, BO2

Contexte local Dans le secteur d’étude : En PACA, le Petit Rhinolophe est localement bien présent notamment sur les tranches altitudinales entre 200 m et 1000 m. Il se rencontre plus fréquemment à moyenne altitude que sur le littoral.

Notons que cette espèce discrète est très difficile à contacter en détection ultrasonore. En effet, elle émet faiblement et ses ultrasons ne peuvent être captés qu’à quelques mètres de distance. Dans la zone d’étude : A l’échelle de la zone d’étude, sa présence est citée au sein des 3 ZSC les plus proches du périmètre d’étude. Au regard de son écologie et des milieux présents au sein de la zone d’étude et des données bibliographiques, cette espèce sera considérée comme potentielle. Au sein de la zone d’étude, l’espèce est potentielle en déplacement et en alimentation.

Importance de la zone d’étude : Modérée

Murin à oreilles échancrées Myotis emarginatus (E. Geoffroy, 1806)

Protection PN UICN France LC Autre(s) statut (s) DH2, DH4, BE2, BO2

Contexte local Dans le secteur d’étude : En PACA, il n’existe pas de synthèse mais les colonies connues sont généralement en plaine. L’espèce reste donc rare avec seulement sept colonies de reproduction connues. Les populations régionales sont importantes pour la conservation de l'espèce.

Dans la zone d’étude : A l’échelle de la zone d’étude sa présence est citée au sein des 3 ZSC les plus proches du périmètre d’étude. Au regard de son écologie et des milieux présents au sein de la zone d’étude et des données bibliographiques, cette espèce sera considérée comme potentielle. Au sein de la zone d’étude l’espèce est potentielle en déplacements et en alimentation.

Importance de la zone d’étude : Faible

107 / 224 Parc solaire du Clos de la Blaque à Varages (83) Etude d’impact

Loup gris Canis lupus (Linnaeus, 1758)

Protection PN UICN France VU Autre(s) statut (s) DH2, DH4, DH5, BE2

Contexte local Dans le secteur d’étude : En PACA, le Loup est désormais implanté dans tous les départements alpins (Alpes-Maritimes, Alpes-de-Haute-Provence, Hautes-Alpes et même le Var). Le Loup fait l’objet d’un Plan National d’Action (2013-2017). Dans la zone d’étude : A l’échelle de la zone d’étude sa présence est citée au sein de plusieurs communes limitrophes et de la ZSC FR9301605 « Montagne Sainte Victoire ». Au regard de son écologie et des milieux présents au sein de la zone d’étude et des données bibliographiques, cette espèce sera considérée comme potentielle. Au sein de la zone d’étude, l’espèce est potentielle en déplacement et en alimentation.

Importance de la zone d’étude : Faible

1.9.4. Espèces à enjeu local de conservation modéré

■ Espèces avérées Murin de Natterer Myotis nattereri (Kuhl, 1817)

Protection PN UICN France LC

Autre(s) statut (s) DH4, BE2, BO2

Répartition mondiale Paléarctique occidental et une partie du pourtour méditerranéen. Répartition française Quasi-totalité du territoire. De récentes découvertes concernant l’existence d’espèces cryptiques qui formeraient un complexe « Murin de Natterer » ne permettent pas encore de se prononcer concernant leurs répartitions précises. Habitats d’espèce, Gîtes dans les ponts, les habitations, les cavités écologie d’arbres, dans des fissures étroites et profondes. Affectionne les boisements, leurs lisières et les zones humides. Rayon de chasse de 2 à 6km. Menaces Modifications et exploitation des milieux agricoles et forestiers et banalisation des milieux naturels (notamment zones humides).

Contexte local Dans le secteur d’étude : En PACA, l’espèce est relativement commune et contactée sur l’ensemble des départements. Elle est toutefois relativement rare sur la frange littorale et plus commune à partir de 500m. Dans la zone d’étude : Aucune mention n’a été trouvée dans la bibliographie, cependant l’espèce a été contactée à proximité de la zone d’étude en 2016 au cours d’une autre étude d’ECO-MED. Le Murin de Natterer a été contacté au mois de juillet 2015 en chasse et déplacement. Sa présence en gîte est fortement potentielle au niveau des arbres à cavités. Au sein de la zone d’étude, l’espèce est potentielle en déplacement, en alimentation voire en gîte. Répartition française d'après Arthur et Lemaire 2009

Importance de la zone d’étude : Modérée

108 / 224 Parc solaire du Clos de la Blaque à Varages (83) Etude d’impact

Noctule de Leisler Nyctalus leisleri (Kuhl, 1817)

Protection PN UICN France NT

Autre(s) statut (s) DH4, BE2, BO2

Répartition mondiale Paléarctique occidental à l’exception de la Fennoscandie. Répartition française Présente sur tout le territoire français (Corse comprise), semble mieux représentée dans les moitiés est et sud de la France. Habitats d’espèce, Colonies cantonnées aux plaines et aux collines. écologie Espèce forestière et arboricole peut s’installer dans les toitures. Espèce de haut vol, qui chasse en milieu dégagé. Espèce migratrice. Rayon d’action d’environ 10 km (max 17km) Menaces Exploitation forestière et élagages ou abattages de sécurité (destruction de gîtes), développement de l’énergie éolienne et banalisation des milieux naturels.

Contexte local Dans le secteur d’étude : En PACA, l’espèce est commune et contactée dans l’ensemble des départements. Comme pour la majorité des espèces arboricoles, aucun gîte de reproduction n’est à ce jour connu. Dans la zone d’étude : L’espèce a été contactée en chasse et déplacement lors des deux passages de 2015 sur le terrain. Sa présence a également été détectée à proximité de la zone d’étude en 2016 au cours d’une autre étude d’ECO-MED. Sa présence en gîte est fortement potentielle au niveau des arbres à cavités. Au sein de la zone d’étude, l’espèce est potentielle en déplacement, en alimentation voire en gîte.

Répartition française d'après Arthur et Lemaire 2009 Importance de la zone d’étude : Modérée

■ Espèces fortement potentielles Pipistrelle pygmée Pipistrellus pygmaeus (Leach, 1825)

Protection PN UICN France LC Autre(s) statut (s) DH4, BE2, BO2

Contexte local Dans le secteur d’étude : En PACA, la Pipistrelle pygmée est commune à très commune (en Camargue) dans les départements côtiers (Bouches-du- Rhône, Var) mais relativement plus rare dans les autres.

Dans la zone d’étude : Aucune mention n’a été trouvée dans la bibliographie, cependant l’espèce a été contactée à proximité de la zone d’étude en 2016 au cours d’une autre étude d’ECO-MED dans le secteur. Compte tenu des milieux présents dans la zone d’étude sa présence sera considérée comme potentielle et chasse, en déplacement ou en gîte.

Importance de la zone d’étude : Modérée

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Muscardin Muscardinus avellanarius (Linnaeus, 1758)

Protection PN UICN France LC Autre(s) statut (s) BE3

Contexte local Dans le secteur d’étude : En PACA, sa répartition semble limitée à trois noyaux de population (les Hautes-Alpes, les Alpes-Maritimes et le centre du Var)) mais reste relativement rare. Dans la zone d’étude : Sa présence mentionnée par d’anciennes données dans le secteur géographique. Cette espèce est très discrète et généralement peu rechercher par les naturalistes associatifs. Les milieux présents dans la zone d’étude rendent sa présence fortement potentielle pour l’accomplissement de l’ensemble de son cycle biologique.

Importance de la zone d’étude : Modérée

Genette commune Genetta genetta (Linnaeus, 1758)

Protection PN UICN France LC Autre(s) statut (s) DH5, BE3

Contexte local Dans le secteur d’étude : En PACA, le noyau de présence de la Genette commune est cantonné au Massif de la Sainte Baume/Ouest du Var.

Dans la zone d’étude : L’espèce fait l’objet de plusieurs mentions bibliographiques dans le secteur étudié. L’ensemble de la zone d’étude est favorable à sa présence. Les milieux présents dans la zone d’étude rendent sa présence fortement potentielle pour l’accomplissement de l’ensemble de son cycle biologique.

Importance de la zone d’étude : Modérée

110 / 224 Parc solaire du Clos de la Blaque à Varages (83) Etude d’impact

1.9.5. Espèces avérées à enjeu local de conservation faible Le tableau ci-dessous synthétise les observations d’espèces avérée à enjeu faible. Import ance de la ZE pour la Nom de Statuts de Commentai Photo populat protection res l’espèce ion locale de l’espèc e Pipistrelle Potentielle commune Modéré PN, DH4, en gîtes e BE2, BO2 (Pipistrellus arboricoles pipistrellus)

Pipistrelle de Kuhl PN, DH4, Faible (Pipistrellus BE2, BO2 kuhlii)

Vespère de Savi PN, DH4, Faible (Hypsugo BE2, BO2 savii)

1.9.6. Cas particuliers Deux espèces non détectées mais potentiellement présentes et protégées sont à citer ici le Hérisson d’Europe et l’Ecureuil roux.

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1.9.7. Bilan cartographique des enjeux relatifs aux mammifères

Enjeux relatifs aux mammifères

Su la ate , l’ejeu des oidos est valu e fotio du iveau d’ejeu des espes ui les eputet, du iveau d’ativit, et de la ualit des ilieu elis.

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2. ANALYSE ECOLOGIQUE DE LA ZONE D’ETUDE

Synthèse des enjeux par groupe biologique

Habitats naturels La zone d’étude est composée de chênaie pubescente et d’un sous-bois clair.

Flore Deux espèces végétales protégées à enjeu modérée ont été avérées au sein de la zone d’étude, il s’agit de la Violette de Jordan et de la Luzerne agglomérée.

Invertébrés Une espèce protégée à fort enjeu, le Criquet hérisson, est avérée et une autre (non protégée) est jugée potentielle, la Decticelle orientale. Deux espèces protégées à enjeu modéré, la Proserpine et le Damier de la Succise, ont également été observées ; de même deux espèces à faible enjeu non protégées, le Sympétrum méridional et le Lucane cerf-volant.

Amphibiens Aucune espèce d’amphibien n’est avérée au sein de la zone d’étude. Celle-ci est par ailleurs très peu attractive vis-à-vis du cortège batrachologique.

Reptiles La zone d’étude accueille un cortège herpétologique représentatif de la localisation géographique. Les habitats sont favorables dans leur ensemble au maintien des populations locales, dont deux espèces de reptiles d’enjeu local de conservation modéré, le Seps strié et le Psammodrome d’Edwards, et deux espèces de faible enjeu local de conservation, le Lézard des murailles, représenté en faibles effectifs et le Lézard vert présentant une bonne dynamique de population. La Couleuvre d’Esculape, espèce à enjeu local de conservation modéré, est quant à elle fortement pressentie au sein des boisement de la zone d’étude.

Oiseaux Deux espèces à enjeu local de conservation notable (fort et modéré) ont été contactées au sein ou à proximité immédiate de la zone d’étude et une espèce y est jugée fortement potentielle. Parmi elles, le Circaète Jean-le-Blanc, espèce à fort enjeu local de conservation, utilise les milieux ouverts situés aux abords de la zone d’étude pour ses recherches alimentaires. La Chênaie pubescente présente au sein de la zone d’étude est favorable à la nidification du Petit- duc scops, espèce à enjeu local de conservation modéré, dont un mâle chanteur a été avéré à proximité, laissant supposer une nidification (présence potentielle d’un couple). Cet habitat est également favorable aux quêtes alimentaires d’une espèce à enjeu local de conservation modéré, l’Autour des palombes, jugée fortement potentielle in situ.

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Mammifères Une liste de 8 espèces avérées a été dressée, parmi lesquelles on retrouve 1 espèce à enjeu local de conservation fort, 2 espèces à enjeu modéré, 3 à enjeu faible et 2 à enjeu très faible (Renard roux et Sanglier). Au regard des données bibliographiques, 12 espèces à enjeu significatif (modéré ou supérieur) seront considérées comme potentiellement présentes dont 4 espèces à enjeu très fort, 5 espèces à enjeu fort, 3 espèces à enjeu modéré. La zone d’étude, sensu stricto, ne présente que très peu d’opportunités en termes de gîtes arboricoles. La majorité des arbres intéressants sont situés en limite de celle-ci particulièrement dans les vallons (plus humides) qui bordent la zone d’étude. Au sein de la zone d’étude, on trouve des milieux favorables aux espèces de chiroptères dites « de lisière » le long des pistes et sur les bandes DFCI. En effet, ces zones ouvertes débroussaillées dans un contexte forestier ont un intérêt particulier pour l’entomofaune. Concernant les mammifères terrestres, la zone d’étude est favorable comme zone d’alimentation pour de nombreuses espèces. L’ensemble des lisières et des chemins ou pistes présents dans la zone étudiée, sont favorables en tant que corridors pour la majorité des espèces de mammifères (chiroptères inclus). Les niveaux d’activités les plus importants ont été relevés le long des pistes et concernent principalement des individus en chasse ou en déplacement. Plus globalement l’activité enregistrée sur ce site est relativement faible à l’automne et au printemps, et plus importante en été.

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Synthèse des enjeux écologiques

115 / 224 Parc solaire du Clos de la Blaque à Varages (83) Etude d’impact

Approche fonctionnelle La zone d’étude s’insère dans une zone à dominante forestière et naturelle très peu perturbée et donc fonctionnelle. Les milieux naturels présents dans la zone d’étude sont bien connectés avec ce continuum boisé et sont donc fonctionnels.

Approche fonctionnelle de la zone d’étude

116 / 224 Parc solaire du Clos de la Blaque à Varages (83) Etude d’impact

6.4 Milieu humain 6.4.1 Occupation du sol La commune de Varages, d’une superficie de 3500 ha, est essentiellement recouverte de forêt (cf. Figure 50), dont 360 ha de forêt communale. Le centre de Varages se situe sur une falaise de tufs dominant le ruisseau de Varages. L’espace agricole est diffus (représente environ 17% de la surface du territoire communal) et l’ambiance dominante est collinaire et boisée. L’habitat est concentré dans le centre du village, situé à environ 1,6 km du site de projet. Le reste de la commune présente un habitat diffus avec quelques habitations isolées.

117 / 224 Parc solaire du Clos de la Blaque à Varages (83) Etude d’impact

Figure 50 : Carte de l'occupation des sols de Varages

118 / 224 Parc solaire du Clos de la Blaque à Varages (83) Etude d’impact

Le projet de parc photovoltaïque se situe sur la parcelle B10 du cadastre, au lieu-dit du « Grand Clos de la Blaque » de la commune de Varages. Cette parcelle jouxte la limite sud du Parc Naturel Régional du Verdon.

Les habitations les plus proches du site se trouvent à 500 m à l’ouest, il s’agit de deux gîtes de France nommés « La Blaque » (a, Figure 51) et « La Boussone » (sur la commune de La Verdière) (b, Figure 51) qui accueillent donc du public.

Figure 51 : Site de la Blaque (visite de site, SUEZ Consulting, juillet 2017)

b

2

1

a

Localisation des prises de vue 1

Panorama depuis le sentier privé à l’ouest du site de projet 2

Entrée du sentier privé « Domaine de la Blaque » à l’ouest du site de projet, chêne remarquable en limite extérieure du site

119 / 224 Parc solaire du Clos de la Blaque à Varages (83) Etude d’impact

Le projet se situe sur une surface d’environ 22 ha, sur un plateau densément boisé par une chênaie en taillis, délimité à l’est par une piste carrossable et au nord, au sud ainsi qu’à l’ouest par des chemins de terre, le sentier ouest étant privé (Domaine de la Blaque) (cf. Figure 51). Le peuplement forestier, soumis à un Plan Simple de Gestion, correspond à un taillis âgé de 10 à 15 ans. Le chêne blanc domine l’ensemble de la parcelle mais on rencontre également du chêne vert en mélange et à faible densité (cf. Figure 52).

Figure 52 : Carte de la répartition des essences forestières sur le domaine de La Blaque

Source : Plan Simple de Gestion, CRPF 2002

120 / 224 Parc solaire du Clos de la Blaque à Varages (83) Etude d’impact

Le PLU de la commune de Varages, approuvé le 28/03/2013, situe le site de projet en zone N « zone naturelle et forestière » (cf. Figure 53). Cela correspond aux zones naturelles à protéger notamment en raison du caractère des espaces naturels, de la qualité des sites, des milieux naturels, des paysages et de leurs intérêts esthétiques, historiques ou écologiques, ou encore l’existence d’une exploitation forestière, agricole ou pastorale. Figure 53 : Localisation du site de projet au PLU

Site de projet

Source : Plan Local d’Urbanisme, commune de Varages.

Dans cette zone, seules sont autorisées les constructions et installations nécessaires aux services public ou d’intérêt collectif, et celles liées aux exploitations forestières ou pastorales. Les projets de changement de destination, de construction ou d’aménagement pourront être refusés ou n’être accordés que sous réserve de prescriptions particulières s’ils sont de nature à augmenter le nombre de personnes exposées au risque d’incendie de forêt ou s’ils ne contribuent pas à la réduction de la vulnérabilité des personnes et des biens. Un secteur Np a été classé au PLU spécifiquement afin de permettre l’implantation de parcs photovoltaïques. En dehors de cette zone, la construction d’un parc photovoltaïque n’est pas autorisée. La révision du PLU en cours doit placer la zone de projet en zone AUpv, permettant la construction du parc photovoltaïque.

Le site n’est concerné par aucun emplacement réservé. Une servitude d’utilité publique liée à une canalisation de transport de gaz est limitrophe du site à l’est (cf. paragraphe 6.4.2). 6.4.2 Voirie et réseaux  Réseau de transport La commune de Varages est traversée par trois axes routiers principaux : RD 554, RD 561 et RD 35 (cf. Figure 54). Les données de trafic routier de 2016 sont indiquées dans la Figure 55. Il est compris entre 672 et 1884 véhicules par jour en moyenne, dont 5% de poids lourds sur la RD554.

121 / 224 Parc solaire du Clos de la Blaque à Varages (83) Etude d’impact

Figure 54 : Réseau routier de la commune de Varages

Site de projet

RD55 Chemin de la Verdière RD561

RD35

Source : Géoportail

122 / 224 Parc solaire du Clos de la Blaque à Varages (83) Etude d’impact

Figure 55 : Recensement de la circulation dans le Département du Var - Données trafic 2016

Site de projet 1884

D0561 D0554

Source : Département du Var, Direction des routes, 2016

La Grande Blaque est desservie depuis le centre du village par le chemin de la Verdière qui longe le site d’étude par l’Est. Les sentiers nord, en limite avec la commune de La Verdière, et ouest, en limite avec le Domaine de La Blaque, sont des chemins de terre carrossables (cf. Figure 56).

123 / 224 Parc solaire du Clos de la Blaque à Varages (83) Etude d’impact

Figure 56 : Vues des chemins Est (1), Nord (2) et Ouest (3) bordant le site de projet

2

3 1

Localisation des prises de vue

1

2 3

Source : Visite de site, Suez Consulting, 10/07/2017

 Réseau et canalisation L’artère Manosque-Entrecasteaux d’une canalisation de transport de gaz (GRT Gaz) est limitrophe du site à l’Est (cf. Figure 57). Une servitude y est associée ainsi qu’une bande non aedificandi. Dans l’emprise de cette bande, le propriétaire du terrain s’est engagé par convention à ne pas procéder, sauf accord préalable de GRT Gaz, à la modification du profil du terrain, à des constructions, à des plantations d’arbres ou de poteaux et à l’édification de murettes. Des bandes d’effets irréversibles sont également délimitées autour de la canalisation. Dans l’emprise de ces bandes, une consultation de GRT Gaz le plus en amont possible est nécessaire afin d’étudier l’impact et la compatibilité des projets. Selon la catégorie de la canalisation, des densités de population maximum sont imposées.

124 / 224 Parc solaire du Clos de la Blaque à Varages (83) Etude d’impact

Figure 57 : Plan du réseau de transport de gaz et bandes d’effets associées

Zone de projet

Source : GRT Gaz

125 / 224 Parc solaire du Clos de la Blaque à Varages (83) Etude d’impact

6.4.3 Population La commune de Varages est située au nord-ouest du département du Var. Elle fait partie de la Communauté de Communes Provence Verdon, qui comptait 22 043 habitants en 2014 (INSEE). En 2014 Varages comptait 1171 habitants (INSEE). Depuis les années 2000, la population a augmenté de 32,6%, principalement dû au solde migratoire. On observe notamment un vieillissement de la population par l’augmentation des classes d’âge 45-59 ans et 60-74 ans. 6.4.4 Activités économiques  Emploi (INSEE) En 2014, le taux d’emploi des 15-64 ans était de 55,2%, en-dessous des 60,7% observés dans le département du Var. Le taux de chômage a augmenté de 3% entre 2009 et 2014 avec un total de 87 personnes au chômage. L’indicateur de concentration d’emploi étant en baisse, les actifs travaillent de plus en plus hors de la commune (14% d’entre eux travaillent dans la commune voisine de Barjols).

 Secteurs d’activité (INSEE) Le secteur d’activités le plus actif dans la commune est celui du commerce, des transports et services divers, qui compte 25 entreprises au 1er janvier 2015 sur le territoire de Varages. L’activité emblématique et historique de la commune est la faïencerie, dont la production se perpétue encore aujourd’hui. Varages possède également une coopérative oléicole.

 Sylviculture et chasse La part des espaces forestiers ou semi-forestiers représente plus de 60% du territoire de la Provence Verte (Schéma de COhérence Territoriale), soit près du quart de la surface forestière du Var. Le massif forestier du Haut Var se caractérise par une très forte représentation de la forêt privée (80%). L’ensemble de la production forestière est essentiellement destiné au bois de chauffage et dans une moindre mesure au bois d’industrie pour les résineux. La parcelle faisant l’objet de la présente étude d’impact est actuellement soumise à un Plan Simple de Gestion arrivant à échéance fin 2017. Aucune coupe de bois n’est donc prévue à l’heure actuelle. L’activité de chasse semble très importante sur la commune comme en atteste les nombreux miradors et panneaux observés sur le terrain (cf. Figure 58). L’activité se concentre sur la chasse au sanglier, en effet il n’y a pas de dégâts dus au grand gibier (cervidés) observé sur les peuplements forestiers.

Figure 58 : Vue sur l'entrée du Domaine privé de La Blaque (1), et sur un mirador depuis le sentier nord (2)

1 2

Source : Visite de site, Suez Consulting, 10/07/2017

126 / 224 Parc solaire du Clos de la Blaque à Varages (83) Etude d’impact

 Photovoltaïque En août 2016, le département du Var comptait 17 centrales photovoltaïques en fonctionnement, dont 9 sur le territoire de la Provence Verte (cf. Figure 59). Ces 9 centrales couvrent une surface de 80 ha pour une puissance totale de 39 MWc, soit 58% de la puissance totale fournie dans le département. Deux centrales se situent sur la commune de Varages. On notera que les objectifs du SRCAE en matière de production d’énergie solaire par les centrales photovoltaïques au sol sont de 920 MW de puissance installée en 2020, 1900 MW en 2030 et 3 612 MW en 2050 (scénario de transition énergétique).

127 / 224 Parc solaire du Clos de la Blaque à Varages (83) Etude d’impact

Figure 59 : Carte de localisation des centrales photovoltaïques au sol, département du Var

Source : DDTM du Var

128 / 224 Parc solaire du Clos de la Blaque à Varages (83) Etude d’impact

 Equipements publics La commune est équipée d’une école maternelle et primaire accueillant environ 140 élèves, un bureau de poste, des équipements sportifs (stade, terrain de tennis, boulodrome). Les établissements accueillant du public tels que l’école et l’église sont situés dans le centre du village, à plus de 2km au sud-ouest du site de projet (cf. Figure 60).

Figure 60 : Localisation des établissements accueillant du public à proximité du site d'étude

Zone de projet

Ecole et église

Source : Géoportail

 Tourisme Le tourisme est également une activité d’importance dans la région, avec notamment la présence du Parc Naturel Régional du Verdon limitrophe du site d’étude, le musée de la faïence de Varages, une voie verte, des chemins de randonnée (GR), une aire de camping-car ainsi que des établissements d’hébergement de qualité comme les gîtes de France précédemment évoqués. 6.4.5 Cadre de vie

6.4.5.1 Gestion des déchets La Communauté de communes Provence Verdon gère pour le compte de ses communes, et notamment Varages, la compétence "collecte et traitement des ordures ménagères" dans le cadre d’une politique de protection de l’environnement. Actuellement, l'ensemble du service de gestion des ordures ménagères est confié au Syndicat mixte de la zone du Verdon, soit la collecte, le traitement, les points d’apport volontaire et les neuf déchetteries du territoire communautaire. Le territoire n’étant pas doté de Centre de tri et de centre de stockage, les produits de la collecte sélective (JMR, emballages et verre) sont envoyés au centre de tri de Manosque. Les déchets ultimes sont ensuite acheminés vers l’ISDND (Installation de Stockage des Déchets Non Dangereux) de Ginasservis pour y être enfouis conformément à la réglementation en vigueur.

129 / 224 Parc solaire du Clos de la Blaque à Varages (83) Etude d’impact

6.4.5.2 Qualité de l’air À l’exclusion de certaines zones urbanisées et des grands axes de transports routiers, les sources d’émissions de polluants atmosphériques sont peu nombreuses sur le territoire de la Provence Verte. À l’échelle du département, le secteur des transports représente près de 80 % des polluants émis. De par sa position géographique, la Provence Verte subit la pollution générée par les territoires voisins, notamment l’Etang de Berre. Les données de qualité de l’air fournies par Air PACA indiquent que la commune de Varages possède un indice global compris entre 0 et 20, tenant compte de la présence de dioxyde d’azote (NO2), particule en suspension (PM10) et ozone (O3) (cf. Figure 61). Cela correspond à un indice de pollution minimum et donc une bonne qualité d’air.

Figure 61 : Données de qualité de l'air par commune

Site de projet

Varages

Source : www.airpaca.org

Au droit du site de projet, en 2015 :  la concentration moyenne annuelle en NO2 est estimée à 8 µg/m3,

 la concentration en PM10 en 2015 est estimée à 26 µg/m3 (en percentile 90.4 des moyennes journalières). Varages est une commune rurale très peu exposée à la pollution atmosphérique, avec une bonne qualité d’air.

6.4.5.3 Bruit La principale source de bruit du territoire de la Provence Verte provient des autoroutes A8 et A51, situées respectivement à une distance minimum de 19 km et 21 km de Varages, ainsi que du réseau secondaire très fréquenté (RN7 et RD43, catégorie 3), situé au sud de l’A8. Le Plan de Prévention du Bruit dans l’Environnement (PPBE), élaboré à l’échelle départementale, n’affecte pas la commune de Varages. En effet, les portions de routes départementales qui traversent la commune ne sont pas référencées dans l’arrêté préfectoral du 1er août 2014 portant approbation de la révision du classement sonore des infrastructures de transports terrestres des routes départementales du Var.

130 / 224 Parc solaire du Clos de la Blaque à Varages (83) Etude d’impact

Varages est une commune rurale éloignée des grands axes routiers. L’ambiance sonore au droit et à proximité du site de projet est calme. Il s’agit d’un espace forestier proche du Parc Naturel Régional du Verdon, bordé par des gîtes de France appréciés pour l’ambiance naturelle et l’isolement.

6.4.5.4 Lumière D’après les données de pollution lumineuse d’Avex, basées sur l’artificialisation des sols, le ciel est bien visible depuis le site de projet (1800-3000 étoiles visibles) (cf. Figure 62). La Voie Lactée se détache assez nettement, néanmoins des sources éparses de pollution lumineuse se font ressentir ici et là.

Figure 62 : Carte de pollution lumineuse

Site de projet

Source : Avex 2016, Google Earth

6.4.6 Patrimoine culturel et paysage

6.4.6.1 Monuments historiques Le code du patrimoine régit les servitudes de protection des monuments et de leurs abords par la création d’un périmètre de protection de 500 m qui a été institué pour protéger les monuments

131 / 224 Parc solaire du Clos de la Blaque à Varages (83) Etude d’impact classés ou inscrits. Ainsi, toute opération d’aménagement affectant ce périmètre est soumise à autorisation préalable. Les monuments historiques les plus proches sont l’Eglise paroissiale Notre-Dame de Nazareth, située dans le centre de Varages à environ 2,1 km au sud-ouest du site de projet, ainsi que l’Eglise paroissiale Notre-Dame de l'Assomption et le Château et parc de la commune de La Verdière, situés à environ 3,2 km au nord-ouest du site de projet (cf. Figure 63). Le projet est donc situé en dehors de tout périmètre de protection de monument historique.

6.4.6.2 Sites inscrits et classés Les sites les plus proches sont situés à une distance de 7 km de la zone de projet, sur la commune de Saint-Martin-de-Pallières (cf. Figure 63). Il s’agit du site inscrit « Ensemble formé par le village de Saint-Martin des Pallières, le château et une partie de son parc » et du site classé « Le Bois du château de Saint-Martin-de-Pallières ».

6.4.6.3 Archéologie préventive La commune de Varages n’est concernée par aucun arrêté préfectoral concernant les zones de présomption de prescription archéologique.

132 / 224 Parc solaire du Clos de la Blaque à Varages (83) Etude d’impact

Figure 63 : Localisation des monuments historiques et leurs périmètres de protection, et sites inscrits et classés à proximité du site de projet

133 / 224 Parc solaire du Clos de la Blaque à Varages (83) Etude d’impact

6.4.6.4 Paysage L’analyse du paysage se base sur le diagnostic suivant, réalisé par l’Atelier LE FUR Paysages en juillet 2017.

 Contexte de l’étude – Situation Le groupe Voltalia a sélectionné le site du Clos de la Blaque au le lieu-dit Grand Clos de la Blaque à Varages (83) pour réaliser un parc solaire de 23ha environ. Ce lieu-dit est situé au nord de la commune. Aucune protection particulière ne touche la parcelle mais celle-ci jouxte la limite sud du Parc naturel régional du Verdon. Le site s’inscrit en pleine nature, sur un plateau boisé, à une altitude moyenne de 465m. Ce plateau présente une légère pente vers le sud de moins de 3%. Le site est bien desservi par une piste carrossable qui longe la limite Est. Au nord, en limite du PNR du Verdon, un sentier longe également le site. A l’ouest, c’est un sentier privé du domaine de la Blaque qui borde le site sur 30 m environ. On note la présence d’habitations isolées à 500 m du site (cf. Figure 66). Varages est un village touristique du Haut Var situé au cœur de la Communauté de communes Provence Verdon dont il est le siège administratif. L’altitude moyenne du village est de 330 mètres environ. Bâti sur une barrière de tuf sécrété par la source abondante de la Foux, le village est entouré de collines boisées où affleure l'argile ou le sable ce qui a permis le développement de la poterie puis de la faïence jusqu’à nos jours (musée des Faïences) (cf. Figure 66). Varages possède une coopérative oléicole récemment modernisée dont l’huile est renommée. La chasse est très présente dans la commune. Sur le domaine privé de la Blaque la chasse est interdite.

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Figure 64 : Contexte paysager

Le site du Clos de la Blaque jouxte la limite nord de la commune de Varages et la limite sud du PNR du Verdon

Varages n’est pas inclus dans le Parc naturel régional (PNR) Situation sur photo aérienne : une couverture du Verdon mais le site du Clos de la Blaque est limitrophe avec végétale homogène et dense, à l’ouest deux lieux le PNR habités

Pressoir à huile de la coopérative oléicole

Plan cadastral : le site du Clos de la Blaque est également en limite de la commune de La Verdière. Le sentier nord est situé sur la commune de Varages. La parcelle est en léger retrait par rapport aux sentiers est et nord

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 Reconnaissance paysagère : les co-visibilités

Deux lieux habités sont situés à l’ouest du site, à environ 500 m des limites nord et sud du site et aux mêmes altitudes : Vue 1 - La Grande Blaque, au sud, cote : 455 m Vue 2 - La Boussone, au nord, cote : 480 m. La Boussone est située sur la commune de La Verdière qui fait partie du Parc naturel régional du Verdon. Les deux lieux habités sont reliés par une piste de 700m, et sont des établissements qui reçoivent du public (Gîte de France, B&B). Varages et La Verdière sont des villages attractifs et touristiques. L’espace compris entre ces lieux habités et le site est pratiquement plat et boisé, ce qui ne permet pas de co-visibilité entre le site et les lieux habités. Vue 3 - Un chemin privé part de la Grande Blaque et longe le site en limite nord-ouest sur 30 m, où la vue sur le site est directe. Vue 4 - Depuis le sentier nord, qui peut être emprunté par des promeneurs du parc naturel, la vue sera filtrée par une bande boisée conservée mais assez étroite. Vue 5 - Depuis la piste carrossable à l’est, la vue est également filtrée par une étroite bande boisée conservée sur pratiquement toute la limite Est du site. Les co-visibilités ne concernent pas directement les habitations mais touchent les voies de circulation en périphérie du site : le sentier privé et les accès publics en limite du PNR du Verdon et en limite ouest du site où les vues seront filtrées mais présentes (cf. Figure 67).

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Figure 65 : Co-visibilités

Domaine de la Grande Blaque La Boussone

Sentier privé Domaine de la Blaque qui longe le site sur 30 m (partie gauche de la photo)

Sentier privé domaine de la Grande Blaque

Piste d’accès en limite Est sur près de 500 m

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 Reconnaissance paysagère : coupes d’insertion du projet dans le grand paysage Afin de mieux visualiser l’insertion du projet dans le grand paysage, des coupes dépassant l’emprise de la parcelle ont été réalisées : -Coupe nord-sud : AA’ -Coupe ouest-est : BB’ On constate au vu de ces coupes que le site s’inscrit dans un contexte particulièrement plat : une très légère pente vers le sud apparait dans la coupe nord-sud. Le terrain est plat d’Est en Ouest. La couverture en chênaie est continue excepté à l’ouest où un champ apparait aux abords du Domaine de la Blaque. Le PNR du Verdon est très présent : il touche la limite nord de la zone de projet et est à moins de 500 m de la limite ouest.

Figure 66 : Vues en coupe du site

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 Reconnaissance paysagère : le terrain

Le terrain du site est recouvert d’une chênaie en taillis assez homogène, difficilement pénétrable, riche en biodiversité (cf. Figure 69). Cette formation en cépées de chênes peut s’expliquer par la nature du sol assez pauvre, caillouteux et la faible épaisseur de terre végétale. Cependant, hors site, nous avons rencontré un très beau chêne plus que centenaire. Les nombreux abris de chasse rencontrés en accédant au site signalent que la chasse est très présente dans le secteur excepté sur le domaine privé de la Grande Blaque qui reçoit du public. La présence de hangars DFCI à proximité rappelle le risque d’incendie. Figure 67 : Description paysagère du site

Gros chêne situé hors site

Chênaie sous forme de taillis difficilement impénétrable, riche en biodiversité

Genévrier cade Chêne vert Abri de chasse hors site

Sol caillouteux, faible épaisseur de terre végétale Chêne pubescent Aubépine qui justifient la formation en taillis de la chênaie Hangars DFCI à proximité du site 139 / 224 Parc solaire du Clos de la Blaque à Varages (83) Etude d’impact

 Conclusion

Le site du Clos de la Blaque pressenti par Voltalia pour la création d’un parc photovoltaïque de 23 ha s’inscrit dans un contexte boisé homogène couvert d’une chênaie en taillis. Des sentiers ombragés entourent le site. Cette formation végétale joue un rôle appréciable du point de vue du paysage, du maintien des sols, de la diversité biologique et de l'intérêt cynégétique.

La proximité immédiate du Parc naturel régional du Verdon au nord du site constitue un enjeu vis-à-vis de la création de ce parc solaire. Le sentier situé en limite nord est probablement utilisé par les visiteurs du PNR. D’autre part, aucune co-visibilité n’a été constatée avec les deux lieux touristiques situés à 500 m du site, la Grande Blaque et la Boussone. Le domaine de la Blaque possède un sentier privé qui longe le site. Les panneaux photovoltaïques seront visibles depuis ce sentier qui n’est cependant pas emprunté par le public.

En conclusion, l’analyse paysagère permet de dire que le site du Clos de la Blaque présente des enjeux paysagers notamment vis-à-vis du Parc naturel du Verdon à proximité directe. Cependant, aucune co-visibilité n’est à noter avec les habitations et gîtes touristiques les plus proches du site.

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6.5 Risques naturels et technologiques 6.5.1 Risque inondation  Inondation par remontée de nappe Le risque d’inondation par remontée de nappe au droit du site d’étude est très faible à inexistant (cf. Figure 68).

Figure 68 : Risque d'inondation dans les sédiments

Site du projet

Source : Infoterre, BRGM

 Inondation par crue Il n’existe pas de TRI ni de PPRi pour la commune de Varages. Le site se situe hors de la zone inondable de l’atlas des zones inondables (cf. Figure 69).

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Figure 69 : Atlas des zones inondables, commune de Varages

Site du projet

Source : IPSEAU, 2008

6.5.2 Risque sismique D’après l’article D.563-8-1 du code de l’environnement, la commune de Varages est soumise à un aléa sismique faible.

6.5.3 Risque incendie Il n’existe pas de PPR incendie pour la commune de Varages. La commune est cependant concernée par le risque incendie car majoritairement boisée. Le site de projet fait lui-même partie d’un continuum boisé s’étendant sur les communes limitrophes de Tavernes et La Verdière, la probabilité d’incendie y est moyenne (cf. Figure 70). De 1982 à 2007, seul un feu a été recensé aux alentours du site de projet (cf. Figure 71).

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Figure 70 : Probabilité d'incendie dans le Var (aléa subi) en 2008

Site du projet

Source : Plan Départemental de Protection des Forêts contre les incendies (DDAF, 2008)

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Figure 71 : Nombre de feux de forêts recensés de 1982 à 2007

Site du projet

Source : Plan Départemental de Protection des Forêts contre les incendies (DDAF, 2008)

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6.5.4 Risque de retrait gonflement des argiles La zone de projet est soumise à un aléa a priori nul (cf. Figure 72). Il n’existe pas de PPR mouvement de terrain pour la commune de Varages.

Figure 72 : Aléa retrait/gonflement des argiles

Site du projet

Source : BRGM, 2007

6.5.5 Présence de cavités souterraines La commune de Varages compte 6 cavités naturelles, toutes situées dans le centre du village. Il existe également potentiellement d’autres cavités abandonnées non minières sur la commune, non localisées (cf. Figure 73).

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Figure 73 : Localisation des cavités abandonnées proche du site d'étude

Site du projet

Cavités localisées

Source : BRGM, cavités souterraines abandonnées non minières localisées ou non localisées

6.5.6 Risque technologique Il n’existe pas de PPRT pour la commune de Varages. Aucune industrie rejetant des polluants n’est localisée sur la commune de Varages. La canalisation de transport de gaz (GRT Gaz) qui passe à l’Est de la commune et du site de projet constitue un risque de transport de matières dangereuses. Il en est de même pour les routes départementales RD 554, RD 561 et RD 35, vis-à-vis de la circulation de poids lourds transportant des matières dangereuses.

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6.6 Synthèse

Figure 74 : Carte de synthèse des enjeux environnementaux du site d'étude

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Tableau 14 : Synthèse des enjeux environnementaux du site d'étude

Thématique Description Enjeux Climat méditerranéen Climat Aucun Ensoleillement d’environ 2700 h/an La topographie au droit du site en légère pente N-S (environ 3%), entourée de collines et de thalwegs Topographie Aucun La cote topographique du site est comprise entre 450 et 475 m Sol Le site d’implantation repose sur une roche calcaire dolomitique Aucun Plateaux calcaires des Plans de Canjuers, de Tavernes-Vinon et Bois de Pelenq (FRDG139), karstification très développée et perméabilité importante, masse d’eau vulnérable aux éventuelles pollutions de surface Masses d’eaux Faible souterraines Piézométrie supposée aux alentours de 100 m de profondeur Objectifs de bon état quantitatif et chimique en 2015 Réseau hydrographique peu développé dans le secteur, constitué par des vallons drainant les eaux de ruissellement en période pluvieuse Masses d’eaux Faible superficielles Présence d’un bassin versant extérieur intercepté Aucun usage n’a été identifié à proximité du site de projet Milieu naturel Cf. tableaux ci-dessous Occupation du sol Site situé en « Zone naturelle et forestière » du PLU actuel, et en zone AUpv du projet de révision du PLU ; soumis à Plan Simple de Gestion Moyen Accès au site Accès possible par des chemins communaux et forestiers Faible Habitat Le projet s’inscrit à 500 m à l’Est de la première habitation (gîte touristique). Le centre du village de Varages est situé à 1,6 km à l’ouest Faible Gestion des déchets gérée par la Communauté de communes Provence Verdon, Cadre de vie La qualité de l’air est bonne dans le secteur d’étude Faible Projet dans un environnement à dominante forestière, peu bruyant, peu de lumière artificielle Le projet n’est concerné par aucun périmètre de protection du patrimoine culturel, ni site inscrit ou classé. Patrimoine culturel Les monuments historiques les plus proches sont situés dans le centre de Varages à 2,1 km à l’ouest du site de projet et dans le centre de la commune Faible voisine de La Verdière à 3,2 km au nord du site Proximité immédiate du Parc naturel régional du Verdon au nord du site Paysage Moyen Aucune co-visibilité avec les gîtes touristiques les plus proches Risque naturels et Site concerné par le risque d’incendie de forêt car inclus dans un continuum boisé, aléa subit moyen, absence de PPRIF Moyen technologique Présence d’une canalisation de transport de gaz en bordure ouest du site (GRT Gaz - artère Manosque-Entrecasteaux)

Habitat naturel Surface de l’habitat dans la zone d’emprise du projet et des OLD Statuts réglementaires Enjeu local de conservation

Chênaie pubescente 32 ha - Modéré

Présence Statuts de Liste rouge Liste rouge Enjeu local de Importance de la zone Groupe considéré Espèce Interactions habitats/espèces Zone d’étude Zone d’emprise protection France PACA conservation d’étude pour l’espèce Violette de Jordan Lisières, clairières, sous-bois Avérée Avérée PR - - Modéré - (Viola jordanii) Flore Luzerne agglomérée Lisières Avérée Avérée PR - - Modéré - (Medicago sativa subsp. glomerata) Criquet hérisson Insectes Milieux ouverts xériques Avérée Avérée PN3 LR2 - Fort Faible (Prionotropis hystrix ssp. azami)

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Présence Statuts de Liste rouge Liste rouge Enjeu local de Importance de la zone Groupe considéré Espèce Interactions habitats/espèces Zone d’étude Zone d’emprise protection France PACA conservation d’étude pour l’espèce Decticelle orientale Pelouses, lisières, milieux ouverts Potentielle Potentielle - LR4 - Fort Faible (Rhacocleis germanica) et semi-ouverts

Proserpine Pelouses, lisières, milieux ouverts et semi-ouverts avec Aristoloche Avérée Avérée PN3 LC LC Modéré Faible (Zerynthia rumina) pistoloche Damier de la Succise Pelouses, lisières, milieux ouverts Avérée hors zone Potentielle PN3, DH2, BE2 LC LC Modéré Faible (Euphydryas aurinia) et semi-ouverts d’étude Sympétrum méridional Avérée hors zone Zones humides - - LC LC Faible Très faible (Sympetrum meridionalis) d’étude Lucane cerf-volant Boisements de chênes Avérée Avérée DH2 - - Faible Modéré (Lucanus cervus) Psammodrome d’Edwards Chemins, chênaie Avérée Potentielle PN3, BE3 NT - Modéré Faible (Psammodromus edwarsianus) Seps strié Chemins, chênaie Avérée Avérée PN3, BE3 LC - Modéré Faible (Chalcides striatus) Lézard des murailles Reptiles Chemins, chênaie Avérée Potentielle PN2, BE2, DH4 LC - Faible Très faible (Podarcis muralis) Lézard vert occidental Chemins, chênaie Avérée Avérée PN2, BE2, DH4 LC - Faible Faible (Lacerta b. bilineata) Couleuvre d’Esculape Chênaie Potentielle Potentielle PN2, BE2, DH4 Lc - Modéré Faible (Zamenis longissimus) Circaète Jean-le-Blanc Milieux ouverts, lisières : PN3, DO1, BO2, BE2 LC LC (Circaetus gallicus) Avérée Avérée Fort Faible alimentation

Petit-duc scops Milieux boisés, arbres à cavités : PN3, BE2 LC LC Oiseaux (Otus scops) nidification Avérée Avérée Modéré Modéré Milieux ouverts : alimentation Autour des palombes Milieux boisés et lisières : Fortement Fortement PN3, BO2, BE2 LC LC (Accipiter gentilis) alimentation Modéré Faible potentielle potentielle Minioptère de Schreibers PN, DH2, DH4, BE2, Alimentation déplacement Potentielle Potentielle VU Très fort Faible (Miniopterus schreibersii) BO2

Murin de Bechstein Alimentation, déplacement, PN, DH2, DH4, BE2, Potentielle Potentielle NT Très fort Modérée BO2 (Myotis bechsteinii) gîte potentiel Barbastelle d’Europe Alimentation, déplacement, PN, DH2, DH4, BE2, Potentielle Potentielle LC Très fort Modérée BO2 (Barbastella barbastellus) gîte potentiel Rhinolophe euryale Mammifères PN, DH2, DH4, BE2, Alimentation déplacement Potentielle Potentielle NT Très fort Faible BO2 (Rhinolophus euryale) Grand murin

(Myotis myotis)

PN, DH2, DH4, BE2, ou Alimentation déplacement Avérée Avérée LC / NT Fort Modérée BO2 Petit murin

(Myotis blythii)

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Présence Statuts de Liste rouge Liste rouge Enjeu local de Importance de la zone Groupe considéré Espèce Interactions habitats/espèces Zone d’étude Zone d’emprise protection France PACA conservation d’étude pour l’espèce Murin à oreilles échancrées PN, DH2, DH4, BE2, Alimentation déplacement Potentielle Potentielle LC Fort Faible BO2 (Myotis emarginatus) Grand rhinolophe PN, DH2, DH4, BE2, Alimentation déplacement Potentielle Potentielle NT Fort Modérée BO2 (Rhinolophus ferrumequinum) Petit rhinolophe PN, DH2, DH4, BE2, Alimentation déplacement Potentielle Potentielle LC Fort Modérée BO2 (Rhinolophus hipposideros) Loup gris PN, DH2, DH4, DH5, Alimentation déplacement Potentielle Potentielle VU Fort Faible BE2 (Canis lupus) Noctule de Leisler Alimentation déplacement Avérée Avérée PN, DH4, BE2, BO2 LC Modéré Faible gîte potentiel (Nyctalus leisleri) Murin de Natterer Alimentation déplacement Avérée Avérée PN, DH4, BE2, BO2 LC Modéré Faible gîte potentiel (Myotis nattereri) Pipistrelle pygmée Alimentation déplacement Potentielle Potentielle PN, DH4, BE2, BO2 LC Modéré Modérée gîte potentiel (Pipistrellus pygmaeus) Genette commune Présent pour l’ensemble de son Potentielle Potentielle PN, DH4, BE2, BO2 LC Modéré Modérée cycle biologique (Genetta genetta) Muscardin Pset pou l’esele de so le Potentielle Potentielle PN, DH4, BE3 LC Modéré Modérée biologique (Mucardinus avellanarius) Pipistrelle de Kuhl Alimentation déplacement Avérée Avérée PN, DH4, BE2, BO2 LC Faible Faible (Pipistrellus kuhlii) Pipistrelle commune Alimentation déplacement Avérée Avérée PN, DH4, BE2, BO2 LC Faible Modérée gîte potentiel (Pipistrellus pipistrellus) Vespère de Savi Alimentation déplacement Avérée Avérée PN, DH4, BE2, BO2 LC Faible Faible (Hypsugo savii)

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7 INCIDENCES NOTABLES DU PROJET SUR L’ENVIRONNEMENT ET MESURES ERC ASSOCIEES 7.1 Milieu physique 7.1.1 Climat

7.1.1.1 Phase travaux Une augmentation des émissions de gaz à effet de serre issues des moteurs thermiques des engins de chantier est attendue durant la phase de travaux des parcs photovoltaïques. Environ 4 rotations par jour de semi-remorques seront prévues durant les travaux afin d’acheminer les matériaux, ainsi que 5 autres engins de chantier sur site (engin élévateur, trancheuse, foreuse, pelle mécanique et toupie béton). Ces nuisances seront perçues principalement par le personnel de chantier du site. Les riverains sont trop éloignés pour être impactés directement (les premières habitations se situent à 500 m environ du site). Ces nuisances seront de plus temporaires, la durée du chantier étant estimée entre 8 et 10 mois.

Au vu de la durée des travaux (8 à 10 mois), ces émissions rejetées dans l'atmosphère ne sont pas significatives sur le cycle de vie complet de l’aménagement et ne sont pas de nature à avoir un effet sur le climat.

Mesures Des dispositions peu contraignantes peuvent cependant être mise en place pour contribuer à réduire l’émission de gaz de combustion :  le respect de la limitation de vitesse : 30 km/h,  l’arrêt des moteurs lorsque les engins sont à l’arrêt ou en stationnement,  le suivi et l’entretien périodiques des engins et matériels, qui devront respecter les normes en vigueur d’émissions de gaz de combustion.

7.1.1.2 Phase d’exploitation Le parc photovoltaïque n’émettra aucune émission polluante pendant son exploitation. Le faible trafic lié aux opérations de maintenance ponctuelles du parc induira des émissions négligeables. Le projet permettra globalement l’évitement d’émissions de gaz à effet de serre qui auraient été nécessaires à la production de la même quantité d’électricité dans des centrales électriques conventionnelles. L’effet à long terme est donc positif sur le climat.

Mesures Aucune mesure n’est prévue au regard de l’absence d’incidence spécifique. 7.1.2 Topographie

7.1.2.1 Phase travaux Le projet s’adaptera aux contraintes du terrain liées à la présence de talus notamment vis-à-vis de l’ombrage des panneaux. Le terrain sera nivelé en surface au droit des bâtiments sur une profondeur de 80 cm. Il sera creusé sur 80 cm de profondeur afin de réaliser des tranchées pour y enterrer les câbles électriques entre les postes de transformation et de livraison. Un préforage est également envisageable pour l’ancrage des structures par des vis. Cet ancrage se fait sur une profondeur de 1 à 2 m, et a un faible diamètre.

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L’emprise concernée par les travaux affectant le sol est très limitée, ils ne concerneront que les 80 premiers cm des terrains de couverture. Le risque d’affecter la structure des sols de surface est donc négligeable.

Mesures Les terres issues du nivèlement du site et du creusement des tranchées seront réutilisées sur place.

7.1.2.2 Phase d’exploitation Le choix du site de projet résulte notamment de la prise en compte des pentes, l’implantation générale des panneaux respecte au maximum la topographie actuelle du site et le taux d’occupation au sol a été choisi afin de réduire la surface utilisée au minimum. L’implantation vise à limiter les mouvements de terre (déblais/remblais) et ainsi à avoir un effet négligeable sur la topographie.

Mesures Aucune mesure n’est prévue au regard de l’absence d’incidence spécifique. 7.1.3 Sol et sous-sol

7.1.3.1 Phase travaux L’accès au terrain nécessitera l’aménagement de pistes de circulation pour les engins de chantier qui peuvent être lourds (grue, semi-remorque). Lors du chantier, le sol peut se tasser du fait de l’utilisation intensive des pistes, surtout par temps humide. Cependant, les engins de chantier seront choisis de manière à limiter leur impact sur les sols. Les véhicules à chenilles ou à pneus basse pression seront privilégiés. Les sols mis à nu durant les travaux au droit des pistes, des tranchées et des locaux techniques seront temporairement fragilisés et plus facilement mobilisables. Durant la phase de travaux, ce sont la circulation des engins et les travaux de déblai/remblai, notamment au niveau des locaux techniques, qui peuvent être à l’origine d’une éventuelle érosion du terrain. Ces phénomènes surviennent en général lorsque les travaux s’effectuent en période de fortes pluies. Cependant, seuls des travaux de surfaçage sur une partie limitée du site seront réalisés. De plus, le chantier sera interrompu en cas de fortes pluies.

Les incidences qualitatives en phase travaux portent sur des impacts temporaires induits par les opérations de terrassement et déblais/remblais toutefois de faibles importances, pouvant générer principalement :  Des déversements accidentels de produits polluants (pertes d’huiles et d’hydrocarbures des véhicules),  La libération de Matières En Suspension (MES) lors des travaux de terrassement en cas de pluie. Des mesures seront mises en place afin d’éviter tout accident et altération de la qualité des sols. Les effets du projet suite à la mise en place de ses mesures sont donc jugés très faibles.

Mesures Le chantier comprendra les mesures suivantes, permettant de limiter au maximum les risques d’altération de la qualité du sol et du sous-sol :  des aires de nettoyage du matériel seront aménagées (la localisation de ces aires sera définie avant le démarrage du chantier),  les contenants de produits (huile, etc.) devront être sur rétention avec une étiquette normalisée (symbole de danger, etc.). Les FDS (fiches de données de sécurité) seront disponibles,

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 des kits anti-pollution (produits absorbants, sacs poubelle, gants, etc.) seront mis à disposition par les entreprises. En cas d’écoulement, l’absorbant souillé sera stocké dans un contenant étanche et sera éliminé en filières agréées,  l’état de bon fonctionnement des engins sera vérifié régulièrement. Aucune opération d’entretien lourd ne sera effectuée dans la zone de chantier,  des sanitaires autonomes chimiques seront installés sur le chantier,  lors de la préparation du chantier, les différentes zones de chantier (stationnement, cantonnement, aire de livraison et de stockage d’approvisionnements, aires de fabrication ou livraison de béton, aire de manœuvre des engins imposants, aire de tri et stockage des déchets…) seront définies et délimitées,  des équipements seront disposés pour assurer la propreté du chantier (bacs de rétention, bacs de décantation, filets de protection des bennes pour le tri des déchets, etc.),  l’évacuation des déchets sera à la charge des entreprises et sera exécutée conformément à la réglementation énoncée aux articles L. 541-1 et suivants du code de l’environnement régissant l’élimination des déchets et la récupération des matériaux,  l’incinération des déchets sur le chantier sera interdite.

7.1.3.2 Phase d’exploitation Comme vu précédemment, les surfaces imperméabilisées par les structures d’ancrage des panneaux et par les bâtiments techniques ne représentent qu’une très faible proportion de la surface de projet (250 m² imperméabilisés par les têtes de vis, une surface négligeable s’il s’agit de pieux, 250 m² pour les bâtiments et citernes, soit pour l’ensemble du site une surface d’environ 500 m², <0,25% de la surface totale). Les principales incidences en phase d’exploitation sont liées aux écoulements d’eau de pluie sur les panneaux et sur les sols. Ces écoulements peuvent se concentrer sur les bords des panneaux et créer une érosion accélérée du sol à l’aplomb de cet écoulement, ainsi que des ravinements avec transport solide et affaiblissement de la structure des panneaux.

Mesures Ces incidences sont traitées au paragraphe 7.2.2 Masses d’eaux superficielles, des mesures adaptées seront mises en place afin de ralentir les écoulements à l’aide de noues à seuils, de micro barrages et de bandes empierrées.

7.2 Masses d’eau en présence 7.2.1 Masses d’eaux souterraines

7.2.1.1 Phase travaux Les opérations de terrassement, de creusement des tranchées et d’installation des pieux battus/vis ne dépasseront pas une profondeur de 2 m. Au regard de la profondeur supposée (100 m) de la nappe « Plateaux calcaires des Plans de Canjuers, de Tavernes-Vinon et Bois de Pelenq » (FRDG139) concernée par le projet, ces travaux ne sont pas susceptibles de rencontrer les eaux souterraines. On rappellera que le site de projet est situé en dehors des périmètres de protection du captage AEP de la source de la Foux. De plus, aucun prélèvement d’eau ne sera effectué pendant le chantier. L’approvisionnement de la base vie du site se fera à partir de bouteilles et de citernes pour l’eau sanitaire. Les incidences potentielles des travaux sur les eaux souterraines sont principalement liées aux risques d’altération de la qualité des sols sus-jacents (cf. 7.1.3.1). Ces incidences sont jugées très faibles au regard des mesures mises en place pour éviter toute pollution des sols.

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Mesures Les mesures décrites au paragraphe 7.1.3.1 seront mises en place.

7.2.1.2 Phase d’exploitation Les pistes internes ne seront pas imperméabilisées et ne feront pas l’objet d’un trafic notable (opérations de maintenance ponctuelles). Les seules surfaces imperméabilisées correspondent aux locaux techniques et représentent moins de 1% de la surface totale du projet. Les eaux de ruissellement sur ces surfaces seront faibles en volume et ne contiendront pas de matières en suspension ou hydrocarbures susceptibles de pénétrer dans le sol et d’atteindre la nappe car issues des toitures. En cas de situation accidentelle, seuls les transformateurs pourraient générer des rejets aqueux. Cependant, les transformateurs seront sur des surfaces imperméabilisées et des bacs de rétention sont intégrés à l’équipement. Les éventuels polluants (produits de maintenance, déchets, chiffons souillés…) seront stockés dans un local de stockage imperméabilisé. Aucun produit chimique (pesticides…) ne sera employé sur le site. L’impact du ruissellement sur les panneaux photovoltaïques sur la qualité de l’eau est nul, l’eau s’écoulant sur une plaque de verre. Les panneaux sont constitués de silicium cristallin. Dans le cas où le verre serait brisé, l’eau ne peut pas se charger de particules (on rappelle que le silicium est présent sous forme cristalline dans le panneau et qu’il ne peut en aucun cas être dissout dans l’eau). Par ailleurs, le silicium n’est pas un élément écotoxique (le silicium provient de la silice qui est l’élément le plus présent sur la croûte terrestre sous forme de sable). Néanmoins il n’est pas prévu de nettoyer manuellement les panneaux, seuls la pluie et le vent permettront de nettoyer les modules. Au regard de la nature du projet, les incidences sur la qualité des eaux souterraines sont jugées très faibles.

Mesures Aucune mesure n’est prévue au regard de l’absence d’incidence spécifique.

7.2.2 Masses d’eaux superficielles L’installation d’un parc photovoltaïque peut avoir plusieurs conséquences d’un point de vue hydraulique : • Imperméabilisation des sols ; • Modification de l’écoulement des eaux ; • Ravinement.

7.2.2.1 Phase travaux  Imperméabilisation des sols Le site de projet est actuellement occupé majoritairement par un espace boisé et végétalisé. La phase chantier entrainera la mise à nu de l’ensemble du terrain. L’imperméabilisation de la base vie et du stockage sur site des éléments de construction du parc solaire causeront une imperméabilisation ponctuelle et temporaire du sol.

 Modification de l’écoulement Le projet ne recoupe aucun cours d’eau pérenne ou non pérenne. En phase chantier, le passage des engins, sans modifier la topographie, pourra engendrer une modification locale et ponctuelle des écoulements. Aucune piste n’est à créer pour accéder au site.

 Ravinement

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Le parcours de l’eau sur le site avec un sol nu peut entraîner des ravinements, avec transport solide. Cette problématique se posera notamment une fois les éléments de la centrale photovoltaïque mis en place, et peut aussi bien se trouver à l’intérieur du site qu’au niveau de la clôture. Une des conséquences est l’affaiblissement de la structure des panneaux. Etant donné les caractéristiques du site, avec une pente marquée, il est essentiel d’en tenir compte au niveau des aménagements hydrauliques.

Mesures Les mesures mises en place pour gérer les écoulements et le ravinement à l’intérieur du site sont détaillées au paragraphe 7.2.2.2.

7.2.2.2 Phase d’exploitation  Ruissellement Dans le cadre du projet, il convient d'analyser l'imperméabilisation que pourrait engendrer chacun des éléments du projet :  panneaux solaires,  locaux techniques,  systèmes de fondation,  pistes. Sur l’enceinte extérieure du site de projet concernée par l’obligation légale de débroussailler (OLD), il est considéré qu’il n’y a pas de modification du coefficient de ruissellement, le sol n’étant pas modifié.

Les panneaux photovoltaïques seront positionnés en rangée : • Ceux-ci seront surélevés par rapport au sol, entre 0,85 m et 3,63 mètres. • Chaque rangée est composée d’un ensemble de panneaux installés les uns à côté des autres dans la direction Nord/Sud sur une seule rangée. • La longueur maximale de ruissellement est de 2 m. Les eaux de pluies s'infiltreront ou s’écouleront naturellement, soit directement, soit indirectement après ruissellement sur le site, étant rappelé que seront maintenues les pentes naturelles du site pour préserver les voies naturelles d'écoulements des eaux de pluies. Les chemins hydrauliques seront modifiés a minima en fonction des problématiques d’érosion, en évitant au maximum de concentrer les eaux. Pour se faire, il convient de bien rappeler que même si en début d’exploitation le sol est relativement nu, après quelques semaines une végétation réapparaît, qui permet de minimiser le coefficient de ruissellement ainsi que l’érosion sur le site. L’espace de plusieurs mètres entre panneaux permet d’autant plus à la végétation de réapparaître. Les structures portantes des panneaux du projet seront sur pieux vissés ou sur pieux battus, et concerneront moins de 1% de la surface du site. De plus, comme nous le verrons dans les mesures de réduction envisagées, il est proposé de travailler sur des aménagements hydrauliques ralentissant autant que possible l’eau, à l’aide de noues à seuils, de micro barrages et de bandes empierrés. En phase exploitation, les coefficients de ruissellements du site de projet correspondent à ceux d’un sol perméable avec végétation, présentant une pente < à 7% (cf. Tableau 15).

Tableau 15 : Coefficients de ruissellement

T = 2 ans 5 ans 10 ans 30 ans 100 ans

Espaces boisés 0.1 0.12 0.14 0.17 0.25

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Perméables avec végétation 0.1 0.12 0.15 0.19 0.3

Piste 0.3 0.32 0.35 0.39 0.5

L’estimation des coefficients de ruissellement faite à l’état initial est reprise en considérant les modifications de l’occupation du sol en situation future (cf. Tableau 16).

Tableau 16 : Coefficients de ruissellement retenus en état aménagé

Coeff de ruissellement exploitation

BV Surface Pente Q2 Q5 Q10 Q30 Q100

SSBV1 32.00 ha 5% 0.10 0.12 0.15 0.18 0.27 SSBV2 18.00 ha 3% 0.10 0.12 0.15 0.18 0.28

En cohérence avec ces nouveaux coefficients de ruissellement, les débits en aval des différents bassins versants sont calculés (cf. Tableau 17).

Tableau 17 : Débits retenus en état aménagé

Débit exploitation

BV Surface Pente Q2 Q5 Q10 Q30 Q100

SSBV1 32.00 ha 5% 367 l/s 625 l/s 869 l/s 1307 l/s 2378 l/s SSBV2 18.00 ha 3% 202 l/s 346 l/s 487 l/s 739 l/s 1363 l/s

Le Tableau 18 présente pour une pluie décennale les débits dans les différents sous-bassins versants.

Tableau 18 : Débits pour Q10 en état initial/état aménagé

BV Surface Pente Q10 Q10

SSBV1 32.00 ha 5% 860 l/s 869 l/s SSBV2 18.00 ha 3% 478 l/s 487 l/s

 Effet splash Une autre modification des écoulements peut être liée à ce que l’on appelle « l’effet splash », c'est- à-dire le risque d’érosion suite à la chute des gouttes de pluie concentrée par les panneaux sur le sol (cf. Figure 75).

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Figure 75 : Illustration de l’effet splash

Plusieurs dispositions sont prises pour minimiser ce risque, la hauteur maximale de chute sera limitée à 85 cm.

La reprise de la végétation limitera d’autant plus ce risque.

 Ravinement Le parcours de l’eau sur le site, avec un sol présentant moins de végétation, peut entraîner des ravinements avec transport solide et affaiblissement de la structure des panneaux. Cette problématique peut aussi bien se trouver à l’intérieur du site qu’au niveau de la clôture. Etant donné les caractéristiques du site, avec une pente marquée, il est essentiel d’en tenir compte au niveau des aménagements hydrauliques.

Mesures Les mesures à prendre en compte doivent répondre au contexte du projet, dont les principales contraintes d’un point de vue hydraulique sont :  la gestion des écoulements à l’intérieur du site ;  la prise en compte de l’augmentation de l’imperméabilisation pour l’aval.

 Gestion des écoulements à l’intérieur du site Les principales problématiques concernant la gestion des écoulements à l’intérieur du site sont la concentration des écoulements et le risque d’érosion. Pour les prendre en compte, les aménagements suivants sont proposés :  Sur les axes d’écoulement à forte pente, mise en place de « micro-barrages » de 20 à 30 cm de haut constitués de pierre récupérés sur site, sur environ 5m perpendiculairement aux écoulements. Ils pourront être installés soit devant, soit derrière, soit sous les panneaux (cf. Figure 76).

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Figure 76 : Exemple d’aménagement de « micro-barrages » - cas où les panneaux sont perpendiculaires à l’écoulement

Source : Suez Consulting

 à l’intérieur du site toujours, il est proposé, pour les zones à fortes pentes, de mettre en place le même dispositif de micro-barrage, mais cette fois une longueur plus importante, environ tous les 5m de dénivelé quand la pente est forte (cf. Figure 77). Deux cas de figures vont se porter :  écoulement perpendiculaires aux panneaux, même dispositif que précédemment, sur une plus grande largeur ;  écoulement non perpendiculaire : le dispositif ne change pas, mais il conviendra de s’assurer de la possibilité de rouler sur le micro-barrage en exploitation. Pour se faire, les dispositifs seront mis perpendiculaires aux axes des panneaux.

La localisation des micro-barrages est présentée en Figure 79. Au total, environ 6100 ml seront mis en place sur le site.

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Figure 77 : Exemple d’aménagement de « micro-barrages » - cas où les panneaux sont parallèles à l’écoulement

Source : Suez Consulting

Concernant cette fois les traversées des clôtures, il est proposé la mise en place de bandes empierrées (noues large remplie de pierres) au droit des « axes d’écoulement ». La Figure 78 montre une coupe indicative d’une bande empierrée traversant une clôture.

Figure 78 : Principe de la mise en place de la clôture avec bande empierrée

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Figure 79 : Principe d’aménagements pour la gestion des écoulements

 Imperméabilisation La directive de la MISEN 83 demande une compensation en considérant la méthode des pluies pour un temps de retour T=100ans, avec débit de fuite correspondant au Q2. Le Tableau 19 et les figures suivantes présentent les résultats de ces calculs, sans prise en compte d’une éventuelle infiltration.

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Tableau 19 : Coefficients de ruissellement et débit de fuite Coeff de Coeff de ruissellemen ruissellement t initial Débit initial exploitation Débit exploitation

BV Surface Pente Q2 Q100 Q2 Q100 Q2 Q100 Q2 Q100

SSBV1 32.00 ha 5% 0.10 0.28 358 l/s 2395 l/s 0.10 0.27 367 l/s 2378 l/s SSBV2 18.00 ha 3% 0.10 0.28 198 l/s 1338 l/s 0.10 0.28 202 l/s 1363 l/s

Figure 80 : Volume de rétention concernant le sous-bassin versant SSBV1

Calcul du volume de rétention pour limitation du débit Méthode des pluies (ITN 77/284) Caractéristiques du bassin versant Référence du bassin versant étudié Surface totale du bassin versant SSBV1 130,000 m² Coefficients de Détail des surfaces du bassin versant ruissellement T=100 ans Surfaces de perméable avec végétation = 94.85% 123,305 m² 0.30 Surfaces de perméable sans végétation = 0 m² 0.35 Surfaces imperméabilisé = 0.15% 195 m² 1.00 Surfaces chemins = 5.00% 6,500 m² 0.50 Coefficient d'apport Ca Débit de fuite autorisé Qf 0.311 0.23700 m3/s Station Période de retour Aix - 30 min - 6h 100 ans Coefficients a et b a = 31.366 b = 0.788 Volume maximum de stockage du bassin versant T = (a x 10-3 x Sa x (1-b)) / Qf 1/b V= a x Sa x T1-b - Qf x T T = 42 mn V = 2,204 m3

Evolution de la rétention en fonction de la durée de l'averse 6,000

5,000 Stock Entrée 4,000 Sortie 3,000

2,000 Volume Volume (m3) 1,000

0 lo 0 50 100 150 200 250 300 350 400 -1,000 Temps (mn)

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Figure 81 : Volume de rétention concernant le sous-bassin versant SSBV2

Calcul du volume de rétention pour limitation du débit Méthode des pluies (ITN 77/284) Caractéristiques du bassin versant Référence du bassin versant étudié Surface totale du bassin versant SSBV2 100,000 m² Coefficients de Détail des surfaces du bassin versant ruissellement T=100 ans Surfaces de perméable avec végétation = 97.95% 97,950 m² 0.30 Surfaces de perméable sans végétation = 0 m² 0.35 Surfaces imperméabilisé = 0.05% 50 m² 1.00 Surfaces chemins = 2.00% 2,000 m² 0.50 Coefficient d'apport Ca Débit de fuite autorisé Qf 0.304 0.17900 m3/s Station Période de retour Aix - 30 min - 6h 100 ans Coefficients a et b a = 31.366 b = 0.788 Volume maximum de stockage du bassin versant T = (a x 10-3 x Sa x (1-b)) / Qf 1/b V= a x Sa x T1-b - Qf x T T = 42 mn V = 1,657 m3

Evolution de la rétention en fonction de la durée de l'averse 4,500 4,000 Stock 3,500 Entrée 3,000 2,500 Sortie 2,000 1,500

1,000 Volume Volume (m3) 500 0 lo -500 0 50 100 150 200 250 300 350 400 -1,000 Temps (mn)

Le Tableau 20 synthétise les volumes de rétention à prévoir pour Q100 avec un débit de fuite Q2 de l’état initial.

Tableau 20 : Volume de rétention Bassin versant Volume de rétention SSBV1 2204 m3 SSBV2 1657 m3

Il est proposé de répartir ces volumes en cohérence avec les besoins des différents bassins versants. Pour tous les bassins versants, il est proposé d’installer les volumes de rétention en point bas, là où se concentrent les écoulements, et de les limiter à une hauteur maximale de l’ordre de 1,5 m.

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Figure 82 : Répartition des bassins de rétention

BR SSBV2 1657 m3

BR SSBV1 2204 m3

Les travaux consistent ainsi à la réalisation d’un talus le long du bassin, afin de niveler le « haut de bassin » en considérant une revanche de 50 cm. Les talus seront réalisés avec une pente de 2H / 1V. Une « clé » pour ancrage au terrain du talus sera également réalisée (profondeur 1m, largeur bas de talus 1m). Le débit de fuite sera imposé par une conduite de sortie de diamètre intérieur :  BR SSBV1 : 350mm  BR SSBV2 : 250mm

7.3 Milieu naturel L’étude du milieu naturel a été menée par le bureau d’études ECO-MED. Le rapport complet est annexé au dossier, et une présentation synthétique des résultats est faite dans ce chapitre.

7.3.1 Impacts sur les habitats naturels et espèces Pour les habitats naturels, l’évaluation globale est jugée modérée pour la chênaie pubescente. Ce niveau est lié à l’importance de la surface détruite, même si l’habitat représente un faible enjeu local de conservation, ainsi qu’à la césure provoquée par cette destruction, à une échelle plus vaste.

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Pour la flore, les impacts sur la Violette de Jordan et la Luzerne agglomérée sont jugés modérés, en effet les stations de ces espèces se situent dans l’emprise directe du projet ou dans les OLD. A noter que des inventaires complémentaires seront réalisés au printemps/été 2018 afin de compléter les relevés au niveau des OLD. Une mise à jour pourra donc avoir lieu suite à ces passages.

Concernant les invertébrés, les impacts pressentis du projet sont forts pour une espèce, le Criquet hérisson. Ils sont jugés modérés pour deux autres : la Decticelle orientale (potentielle) et la Proserpine; et faibles pour le Damier de la Succise dont les individus ont été repérés en dehors la zone d’étude et pour le Lucane cerf-volant. Les principaux impacts sont liés au risque de destruction d’individus et la perte d’habitat en phase chantier. L’impact brut sur le Sympétrum méridional est jugé nul. Comme pour la flore, les compléments d’inventaires pourraient engendrer une modification de cette analyse.

Cinq espèces de reptiles sont présentes ou fortement pressenties au sein de la zone d’étude. Les impacts globaux du projet sont jugés faibles sur l’ensemble du cortège représenté. En effet, le Psammodrome d’Edwards, ne sera que peu impacté par l’emprise du projet car l’habitat de la zone d’étude lui est assez défavorable. Il en est de même pour le Seps strié dont les habitats les plus favorables restent en marge de la zone d’emprise. Le Lézard vert occidental devrait subir un dérangement d’individus important mais l’impact reste globalement faible, alors que le Lézard des murailles, à l’instar du Psammodrome d’Edwards, est représenté en très faible effectifs et est plus à même de fréquenter les habitats en marge de la zone d’étude. L’impact est également jugé faible sur la Couleuvre d’Esculape en raison du caractère potentiel de sa présence et de ses capacités de diffusion dans le milieu.

Concernant les oiseaux, l’emprise du projet concerne des habitats susceptibles d’être occupés par la nidification d’un couple de Petits-ducs scops. Une superficie d’environ 34 ha favorable à la nidification de ce couple sera impactée, entraînant ainsi un impact modéré sur le Petit-duc scops. La destruction de cet habitat forestier entrainera un impact jugé faible sur l’Autour des palombes, espèce jugée fortement potentielle, en raison de la destruction d’environ 34 ha d’habitat d’alimentation potentiel. Enfin, les impacts du projet sont jugés très faibles sur le Circaète Jean-le-Blanc.

Enfin, au sein des mammifères, ce sont surtout les chiroptères qui représentent les enjeux. Les impacts directs du projet sur ce groupe taxonomique consistent principalement en un risque de destruction de gîtes ou d’individus, de destruction ou d’altération des continuités écologiques et corridors de déplacement ainsi que de destruction ou l’altération des zones d’alimentation. Les impacts sont globalement modérés pour les espèces dont il existe un risque de destruction de gîtes ou d’individus (le Murin de Bechstein, la Barbastelle d’Europe, le Murin de Natterer, la Noctule de Leisler, la Pipistrelle pygmée et la Pipistrelle commune) et faibles pour les autres (le Minioptère de Schreibers, le Rhinolophe euryale, le Grand murin ou Petit murin, le Murin à oreilles échancrées, le Grand rhinolophe, le Petit rhinolophe, la Pipistrelle de Kuhl, et le Vespère de Savi). Concernant les autres espèces de mammifères, toutes potentielles, les impacts sont jugés modérés pour la Genette commune et le Muscardin, et faibles pour le Loup gris.

7.3.2 Impacts sur les fonctionnalités écologiques Les impacts sur les fonctionnalités écologiques ont été abordés séparément par espèce et par groupe mais aussi au paragraphe dédié aux continuités écologiques. La zone d’étude est située à l’écart de zones urbaines ou artificialisées et présente donc une très bonne naturalité. Le projet génèrera des impacts sur les fonctionnalités du fait de la fragmentation du paysage. En effet, celui-ci s’insère dans une vaste unité forestière, induisant un morcellement de l’habitat. Au-

164 / 224 Parc solaire du Clos de la Blaque à Varages (83) Etude d’impact delà de la destruction locale de la chênaie, le projet va compromettre les échanges faunistiques (au niveau de l’emprise du parc) dans un contexte écologique de haute naturalité. Cet impact fonctionnel pourra être pondéré par la très bonne représentativité locale de la chênaie.

Mesures

7.3.3 Mesures d’évitement Les enjeux et espèces présentes n’ont pas nécessité d’évitement dans le cadre du présent projet. 7.3.4 Mesures de réduction

7.3.4.1 Mesure R1 – Redéfinition de l’emprise du projet en amont Espèces cibles : Criquet hérisson, Violette de Jordan

Suite aux enjeux de conservation soulevés, le projet a fait l’objet d’une redéfinition d’emprise en phase de conception. Les espaces inter-rangées ont notamment été réduits, aboutissant à une implantation plus compacte. La surface d’emprise clôturée passe donc de 23 ha à 21,6 ha, ou en considérant les OLD, de 34 ha à 32 ha soit une réduction d’impact sur 2 ha.

Dans la version retravaillée du projet, la grande majorité des stations de Violette de Jordan ainsi que la zone concernée par le Criquet hérisson se trouvent en dehors de l’enclos du projet de parc (cf. cartes suivantes). Ces stations font toutefois l’objet de mesures de réduction complémentaires puisque situées dans le périmètre OLD.

De plus, quatre arbres-gîtes potentiels situés à la frange sud-ouest du parc (et initialement dans son emprise) bénéficient de cette réduction d’emprise. Ils seront intégrés à la gestion des OLD (débroussaillement alvéolaire, cf. mesure R6) au lieu d’être abattus.

Les cartes présentant la version du projet avec réduction d’emprise figurent aux pages suivantes.

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Figure 83 : Plan d’implantation après réduction d’emprise

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Figure 84 : Synthèse des enjeux après réduction d’emprise

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7.3.4.2 Mesure R2 – Mise en défens temporaire de l’habitat du Criquet-hérisson, des stations de Violette de Jordan et de la plante-hôte de la Proserpine en phase chantier Compartiments ciblés : flore, insectes

Cette mesure vise à limiter le risque de destruction d’individus et d’habitats d’espèces lors de la libération des emprises puis pendant le chantier. Les espèces visées par cette mesure sont le Criquet hérisson, la Proserpine (mise en défens des pieds de sa plante-hôte situés en dehors du parc), ainsi que les stations de Violette de Jordan situées en dehors du parc. Les stations en dehors de l’emprise ont été localisées sur la carte ci-après, afin d’indiquer les zones à baliser.

La matérialisation des stations prendra en compte une zone tampon de quelques mètres. La Violette de Jordan étant une espèce de lisière/clairière, il importera de conserver des îlots arborescents tout autour.

En amont des travaux, le marquage des zones ouvertes pourra se faire à l’aide d’un filet de balisage présentant des couleurs vives, et pour les îlots arborescents avec de la rubalise afin que le personnel du chantier identifie clairement les zones interdites d’accès.

Figure 85 : Exemple de balisage visant à éviter l’altération des milieux ouverts

Source : J. JALABERT, 11/05/2017, Bédarieux (34) Cette matérialisation sera définie avec l'appui d'un écologue.

Par ailleurs, ce balisage pourra servir de base pour définir les alvéoles à conserver pour la gestion future des OLD (cf. Mesure R6). Les OLD intégreront donc ces espèces protégées. Par ailleurs, les OLD alvéolaires, en créant des espaces de lisières, peuvent s’avérer favorables pour la Violette de Jordan.

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Figure 86 : Localisation des enjeux floristiques et entomologiques hors enclos à baliser en phase chantier

NB : Cette carte ne rend pas compte des stations à enjeu à l’intérieur de l’emprise (se référer pour cela aux cartes de l’état initial).

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7.3.4.3 Mesure R3 – Adaptation du calendrier des travaux à la phénologie des espèces Groupes concernés : reptiles, oiseaux, mammifères Cette mesure a pour objectif d’éviter, ou du moins réduire la probabilité de destruction d’individus en période de reproduction et/ou d’hivernage et de limiter les effets du dérangement.

Concernant les reptiles, différentes périodes d’intervention sont envisageables. De façon générale, le démarrage des travaux devra éviter la période hivernale. C’est en effet durant cette période que les reptiles ont le moins de mobilité et peuvent donc être plus facilement impacté au sein de leurs gîtes ou de leurs zones refuge. Les périodes de reproduction et de couvaison sont aussi à éviter, soit parce qu’une intervention perturberait le cycle biologique des espèces, soit parce qu’une intervention serait susceptible de provoquer des destructions accidentelles (pontes dans le sol). Concernant les oiseaux, la sensibilité est plus élevée en période de nidification que lors des autres périodes du cycle biologique (migration, hivernage, etc.). De façon générale également, cette période de nidification s’étend à partir du mois de mars pour les espèces les plus précoces au mois d'août inclus pour les espèces les plus tardives. Aussi, il est préconisé de ne pas démarrer les travaux de libération des emprises (défrichement/ déboisement/ terrassement) à cette époque de l’année, ce qui entraînerait une possible destruction de nichées (œufs ou juvéniles non volants) d’espèces à enjeu et/ou protégées et un dérangement notable sur les espèces en cours de reproduction.

Cette mesure sera d’autant plus efficace pour les espèces migratrices qui passent l’hiver en Afrique. Un démarrage des travaux durant cette période ne les affectera pas. Une fois débutés en dehors de cette période, les travaux de préparation du terrain peuvent être poursuivis même durant la période de reproduction uniquement si les travaux s’effectuent sans interruption. En effet, les oiseaux, de retour de leurs quartiers d’hivernage africains et/ou sédentaires, ne s’installeront pas dans le secteur du chantier, du fait des perturbations engendrées, et aucune destruction directe d’individus ne sera à craindre.

La sensibilité des mammifères au dérangement est plus importante en période de reproduction (juin-mi-août) et d’hibernation (mi-novembre-mars) que lors des autres périodes du cycle biologique. Aussi, il est préconisé de ne pas réaliser les travaux (libération des emprises, débroussaillage, abattage d'arbres et terrassement) durant ces périodes, ce qui entraînerait un risque de destruction d’individu(s) accru et ainsi des impacts maximaux. J F M A M J J A S O N D Sensibilité écologique vis-à-vis

des reptiles Sensibilité écologique vis-à-vis

des oiseaux Sensibilité écologique vis-à-vis

des mammifères Période envisagée pour le début des travaux de libération des eprises, de débroussaillage… Période de démarrage des travaux Période de travaux déconseillée recommandée

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7.3.4.5 Mesure R4– Réaliser le déboisement de manière à minimiser les impacts sur les coléoptères saproxyliques Espèce ciblée : Lucane cerf-volant Il s’agit de réduire les impacts sur le Lucane cerf-volant par plusieurs types d’actions :  Pour la bande pare-feu (OLD) autour de la future centrale photovoltaïque, réaliser un débroussaillage alvéolaire permettant de conserver les arbres de grand taille ou de grand diamètre ;  Les troncs des arbres abattus de diamètre supérieur à 20 cm seront déposés et conservés plusieurs années de suite en marge de la zone d’étude pour permettre aux larves des coléoptères saproxyliques à terminer leur cycle métamorphique.

7.3.4.6 Mesure R5 : Abattage de « moindre impact » des arbres gîtes potentiels Espèces concernées : Mammifères arboricoles

Chaque fois qu’un arbre susceptible d’accueillir des chiroptères devra être abattu, un audit aura lieu par un chiroptérologue afin d’avérer la présence de chauves-souris lorsque cela est réalisable.

Nota : Il convient de préciser que l’occupation des vieux arbres, en tant que gîte par des chiroptères, n’a pas été avérée, mais a été jugée potentielle. En effet, il est souvent difficile de confirmer l’occupation d’arbres gîtes potentiels pour des raisons d’accessibilité et de visibilité ainsi que par rapport à des modes d’occupation et d’activité aléatoires des chiroptères.

Pour les chiroptères arboricoles, les périodes les plus sensibles, pendant lesquelles ces espèces peuvent être présentes en gîte arboricole, sont celles de l’hibernation (mi-novembre à fin février) et de la mise bas et émancipation des jeunes (début mai à fin août). Les travaux devront se faire lors de la période qui portera le moins préjudice aux chiroptères tout en prenant également en compte les enjeux relatifs aux autres compartiments biologiques (oiseaux notamment). Il est donc nécessaire de réaliser les travaux d’abattage à l’automne (entre le mois de septembre et de novembre). En effet, à cette période les jeunes chiroptères sont émancipés et donc moins vulnérables et les individus ne sont pas encore entrés en phase d’hibernation.

Janvier Février Mars Avril Mai Juin Juillet Août Septembre Octobre Novembre Décembre

Sensibilité Chiroptères

Période sensible Période de moindre sensibilité

Les arbres concernés par la mesure (28 arbres gîtes potentiels identifiés) feront l’objet d’un audit par un chiroptérologue avant leur abattage, afin d’avérer l’absence ou la présence de chauves-souris lorsque cela est réalisable. Les arbres devant faire l’objet de cette mesure seront marqués par un écologue mandaté, qui réalisera une expertise approfondie :

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 un passage de chiroptérologue en début de nuit avec détecteur dans les secteurs où les arbres ont été pointés permettra de cibler éventuellement la présence des bêtes.  une expertise sur les arbres fortement potentiels avec une nacelle et/ou à l’aide d’un endoscope permettra de tenter d’avérer des gîtes occupés, ou justement non occupés au moment des prospections et ainsi de pouvoir boucher (par un système de non-retour, cf. schéma ci-dessous) certaines cavités visibles et non occupées.

De plus, l’ensemble des cavités potentiellement favorables sera équipé de dispositifs empêchant les chiroptères d’y accéder, et permettant à d’éventuels chiroptères présents de sortir, sans leur permettre d’y retourner (dispositif « anti-retour »). Ce travail nécessitera 5 jours de travail.

Schéma de principe d’un dispositif Illustration d’un dispositif « anti-retour » « anti-retour »

Si la présence de chiroptères est avérée dans l’arbre, l’abattage devra être reporté. Dans ce cas l’abattage devra faire l’objet d’une demande de dérogation à la protection des espèces auprès du CNPN. En cas de non détection de chiroptères, l’abattage devra avoir lieu en fin de journée (afin de permettre une « évacuation éventuelle » du gîte dans de meilleures conditions pour les animaux). De plus, en cas d’abattage de Chênes en particulier, il est préconisé de laisser le bois mort ainsi que les troncs et les branches issus de la coupe lors des travaux sur place ou à proximité afin de préserver la fonctionnalité de l’habitat des coléoptères saproxyliques (Grand Capricorne et Lucane cerf-volant).

Deux méthodes proches peuvent être mises en œuvre dans le cadre de cette mesure. Le choix devra se faire en fonction des contraintes techniques inhérentes à la zone de travaux. Méthode 1 : Elle consiste à saisir l’arbre avec un grappin hydraulique, puis à le tronçonner à la base sans l’ébrancher. Ensuite, l’arbre sera déposé délicatement sur le sol à l’aide du grappin et laissé in- situ jusqu’au lendemain, ce qui permet aux chiroptères (en cas de présence non détectée) de s’échapper.

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Méthode 2 : Elle consiste en un « démontage » de l’arbre (tronçon par tronçon, de haut en bas), sans l’ébrancher. Chaque tronçon devant être posé délicatement au sol à l’aide d’un grappin hydraulique et laissé in-situ jusqu’au lendemain, ce qui permet aux chiroptères (en cas de présence non détectée) de s’échapper.

N.B. : Il est proposé que les arbres qui devront être abattus fassent l’objet d’une expertise approfondie avant les abattages.

Cette mesure permettra de limiter significativement le risque de destruction d’individus pour toutes les espèces de chiroptères arboricoles.

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Proposition de chronologie de l’intervention pour l’abattage des arbres-gîtes potentiels Période Période de moindre sensibilité (septembre à mi- Période Phasage sensible novembre) sensible Phase 1 J – 7 jours novembre à novembre à Phase 2 Jour J août août Phase 3 J + 48 heures

Moyen et Personnel en Phasage Intitulé Action Temporalité matériel Commentaire charge nécessaire

Marquage des arbres devant Peinture,

faie l’ojet de la rubalise mesure

Vérification des Audit 1 semaine Echelle, nacelle, zones de gîtes Expert Phase 1 préalable à avant lampe, potentielles au chiroptérologue abattage endoscope l’aattage sein des arbres

« Chaussette en Pose de système tissu », Uniquement anti-retour agrafeuse si nécessaire murale

Audit de Expert Psee d’u - chantier écologue chiroptérologue

Grappin Entreprise en Chantier « Démontage Le jour du hydraulique, charge de d’aattage des arbres » chantier cordiste- l’aattage d’aattage élagueur

Phase 2 Vérification de Audit de Expert Lampe, Une fois les chantier l’asee de chiroptérologue endoscope arbres au sol chiroptères

Stockage de Stockage des Le jour du arbres pour Entreprise en arbres à chantier, Uniquement permettre charge de - proximité de la pendant 48 si nécessaire

l’vauatio heures l’aattage des gîtes zoe d’aattage

Evacuation des arbres vers Entreprise en Evacuation déchetterie, charge de - des arbres usine de 48 heures l’aattage Uniquement Phase 3 traitement du après si nécessaire ois… chantier

Audit de Psee d’u Expert Lampe, chantier écologue chiroptérologue endoscope

ECO-MED sera en mesure d’assurer ces missions complémentaires afin d’assister le Maître d’ouvrage pour la réalisation des travaux.

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7.3.4.7 Mesure R6 - Entretien des zones débroussaillées (OLD) en accord avec les enjeux écologiques Sur les zones à débroussailler et jouant un rôle de « coupe-feu » (OLD), une limitation des perturbations liées à ces entretiens annuels doit être mise en place. Cette mesure permettra de réduire les impacts du débroussaillement sur les habitats naturels, la faune et la flore des milieux ouverts principalement. La mise en place et l’entretien de ces bandes OLD devront être réalisés en accord avec les sensibilités écologiques des espèces recensées/potentielles :  Une réflexion sur le maintien de certains arbustes voire arbres (arbres-gîtes potentiels par exemple) devra être engagée. En effet, la préservation de certains bosquets plus ou moins isolés n’est pas rédhibitoire avec la mise en place des OLD. Il s’agira d’effectuer un débroussaillement sélectif et alvéolaire ;  L’entretien régulier des OLD devra, quant à lui, être réalisé manuellement à l’aide de moyens légers d’intervention au plus tôt dans la saison hivernale, en évitant la période printanière et estivale, de façon à ne pas détruire les espèces présentes dans les zones ouvertes. Débroussaillement de type alvéolaire et sélectif Ce type de débroussaillement permet de conserver à l’intérieur des OLD des îlots de végétation (pelouses, garrigue basse, arbustes, arbres) qui constitueront autant de refuges pour la flore et la faune, grâce notamment à la multiplication des effets de lisière. Les alvéoles seront bien entendu en grande partie calquées sur les stations à enjeu de conservation. Elles devront donc être définies en présence de l’expert écologue et faire l’objet d’un marquage.

Figure 87 : Illustration du traitement de la strate arbustive par le débroussaillement alvéolaire

Source : JL. GUITON & L. KMIEC - ONF, 2000

175 / 224 Parc solaire du Clos de la Blaque à Varages (83) Etude d’impact

Figure 88 : Illustration de la préservation de bosquets d’arbres et d’arbustes lors d’opérations de débroussaillement

Source : P. QUERTIER - ONF, 2000

Figure 89 : Exemples de débroussaillement / gyrobroyage de type alvéolaire

Source : J. VOLANT, 10/05/2017, Le Castellet (13)

Figure 90 : Schéma de principe de la préservation de bosquets d’arbres et d’arbustes lors d’opérations de débroussaillement sur les 50 premiers mètres

Source : Nicolas TARON, 2015

Dans ces conditions, ces OLD bien conduites pourraient favoriser la dynamique des végétaux liés aux milieux ouverts et le maintien ou la recolonisation par les insectes et autre petite faune qui y sont associés.

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Pour les reptiles qui ont été inventoriés autour de la zone d’emprise, il conviendrait de laisser dans les OLD toutes les grosses pierres et rochers autour de la zone d’emprise pour entrainer une prochaine colonisation par ces reptiles dans les futures OLD. Ces mesures autour des zones d’emprises auront donc pour but de créer des zones de chasses et des gites (les pierres et blocs rocheux) qui seront aussi favorables aux reptiles. A noter que des pierres et blocs, issus des éventuels terrassements au sein des emprises, pourront, et sous réserve de validation par un écologue, être positionnés au sein de ces OLD afin d’en augmenter l’attrait comme zone refuge, notamment pour les reptiles voire les insectes.

7.3.4.8 Mesure R7 : Adaptation de la clôture au passage de la petite faune Afin de laisser un accès à la petite faune, amphibiens, reptiles mais aussi petits mammifères, si le grillage entourant le parc s’avère être de type « parcs à gibier ». Il conviendra de le poser de manière inversée (le haut en bas) pour disposer des mailles les plus grandes juste au-dessus du niveau du sol.

Exemple de grillage à gibier : hauteur totale 240 cm, enfouissement 40 cm ; mailles au niveau du sol, en largeur 15 cm, en hauteur 17,5 cm. Résistant, durable et facile à tendre, ce type de grillage nous semble assez adapté aux diverses fonctions qu’il doit remplir.

Figure 91 : Exemple de grillage à gibier

Source : SETRA, 2008

Par ailleurs, afin de limiter l'impact des clôtures sur les chiroptères, la hauteur du grillage est limitée à 2,5 m. L'emploi de fils barbelés ainsi que de systèmes d'éloignement électrifiés est proscrit. Enfin, l’utilisation de poteaux creux qui peuvent constituer des pièges mortels pour les micromammifères, chiroptères, reptiles et oiseaux sera évitée. En effet, des quantités d’espèces cavernicoles qui cherchent des cavités pour nicher ou se reposer, pénètrent dans le poteau creux par le sommet et descendent dedans. Ne pouvant en ressortir, elles sont condamnées à mourir de faim, de soif et d’épuisement. Des expertises ont montré qu’un poteau sur deux non bouché contient des cadavres. Plusieurs espèces ont été trouvées dans ces poteaux : chouettes, pics, mésanges, sittelles, étourneaux, colonies de chauves-souris, loirs et même des serpents et des lézards. Afin d’y

177 / 224 Parc solaire du Clos de la Blaque à Varages (83) Etude d’impact remédier et de neutraliser ces pièges mortels pour la faune sauvage, plusieurs obturateurs ont été mis au point :  des bouchons en plastique ont été testés. Ils se sont révélés peu fiables et facilement arrachés ;  des bouchons en métal galvanisé ont également été testés. Ce type de bouchon est plus résistant que les bouchons en plastique mais il s’enlève du poteau suite à la dilatation du métal sous l’effet du chaud et du froid ;  finalement, un couvercle métallique a été mis au point et semble être satisfaisant (NOBLET, 2010).

Figure 92 : Présentation des différents types de bouchons pour obstruer des poteaux creux

Source : NOBLET, 2010

Il est également possible d’installer des passages à petite faune de 30x30 cm dans les mailles au ras du sol tous les 20 mètres environ pour assurer la transparence écologique du parc.

7.3.4.9 Mesure R8 : Assurer un entretien écologique du parc photovoltaïque et de ses abords Espèces concernées : tous compartiments biologiques  Entretien au sein du parc photovoltaïque Cette mesure est générale pour l’ensemble des compartiments biologiques et concerne l’entretien de la strate herbacée ou arbustive au pied des panneaux et dans les allées les séparant. La gestion de la végétation sous les panneaux photovoltaïques et entre ceux-ci représente un enjeu pour diverses raisons :  l’intégration écologique de ce projet photovoltaïque au sein des milieux naturels alentour passe par une recolonisation progressive de la flore et de la faune locale (en accord avec les contraintes techniques de l’exploitation) ;  du point de vue hydrogéologique, la présence d’une végétation est nécessaire pour limiter l’érosion du sol ;  la présence d’une végétation est aussi nécessaire pour limiter la poussière, qui risquerait de diminuer les rendements des panneaux photovoltaïques ;  la présence d’une végétation pourrait participer au départ ou à la propagation d’incendie ;  la présence d’une végétation conditionnera le mode et la période d’entretien, qui devra prendre en compte les précédents paramètres (écologiques, érosion, poussières, risque incendie) mais aussi le maintien en bon état des structures photovoltaïques. Par conséquent, suite à la réalisation du projet, il est conseillé de laisser à nouveau la végétation se développer. Afin d’entretenir la strate herbacée qui pourra se développer dans l’enceinte du parc photovoltaïque, il est indispensable de mener un entretien doux.

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Aucun produit phytosanitaire ne sera utilisé sur ce parc. Ceci permettra d’éviter les incidences liées à la pollution des eaux ainsi qu’une mortalité directe pour de nombreux invertébrés et des répercussions sur les niveaux trophiques supérieurs (amphibiens, reptiles, oiseaux, mammifères dont chiroptères). Dans le cas où un entretien ou une coupe de la végétation devra être effectué, on privilégiera le débroussaillement mécanique (engins légers) ou le pâturage ovin. En effet, un entretien mécanique de l’intérieur du parc est possible. Une pression de débroussaillement conséquente pourra être réalisée sous les panneaux et ce jusqu’à un mètre devant afin de limiter l’ombrage de la végétation sur les modules photovoltaïques. La bande de végétation située entre les rangées de panneaux devra être conservée afin de maintenir une strate de végétation qui servira de zone refuge pour le cortège d’insectes qui constitue pour diverses espèces de la faune sauvage. Toutefois, le pâturage est la solution dont le bénéfice écologique sera le plus important. C’est cette solution qui est retenue par le maître d’ouvrage pour entretenir l’intérieur de l’enclos du parc.

Cette fauche et ce débroussaillage éviteront la période printanière et estivale pour minimiser les impacts sur la faune et la flore.

J F M A M J J A S O N D Travau d’etretie du parc photovoltaïque (débroussaillage/fauche) Période de travaux recommandée Période de travaux déconseillée

NB : Dans le cadre de la gestion d’un parc photovoltaïque, le pâturage bovin et équin est à proscrire. En effet, de par leur taille, ces animaux pourraient engendrer un ombrage sur les panneaux solaires et donc une baisse du rendement énergétique. De plus, ces animaux sont relativement imposants et peuvent engendrer, outre une forte pression de piétinement sur la végétation, des dégâts potentiels sur les modules et équipements du parc. Il faut donc privilégier pour le choix du cheptel, les ovins. De plus, les moutons sont généralement le type de cheptel utilisé dans le cadre de restauration ou d’entretien de milieux. Le régime alimentaire de ces animaux permet d’agir sur une partie de la strate herbacée (risque de refus). Par conséquent, les broussailles resteront sur place. Par ailleurs, il est également possible d’envisager l’utilisation des caprins, leur régime alimentaire leur permettant d’agir sur les rejets ligneux ainsi que sur les broussailles. Toutefois, en raison des dégâts potentiels sur les modules photovoltaïques que pourraient causer ces animaux ainsi que du nombre peu important d’arbustes présents dans l’enceinte du parc photovoltaïque, l’utilisation de ce type d’animaux n’est pas recommandée.

Figure 93 : Exemple de pâturage ovin actuellement mis en place au cœur d’un parc photovoltaïque

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Source : J. VOLANT, 10/05/2017, Le Castellet (13)

Pour le traitement du cheptel, il est impératif d’éviter systématiquement les avermectines comme traitement antiparasitaire, que ce soit pour des ovins ou des caprins. En effet, de nombreuses études ont été menées sur cette molécule et ont montré que celle-ci a une rémanence assez longue dans les excréments du cheptel traité, qui ne contiennent alors qu’une faune limitée (WALL & STRONG, 1987). De même, d’autres études montrent que la moxidectine est 64 fois moins toxique que l’ivermectine vis-à-vis de certaines espèces de coléoptères et de diptères (DOHERTY et al., 1994 ; LUMARET & KADIRI, 1998). Par conséquent, en remplacement de l’ivermectine, il est préférable d’utiliser de la moxidectine, commercialisée par exemple sous l’appellation Cydectine et qui a une Autorisation de Mise sur le Marché (AMM) pour les ovins et les caprins. La moxidectine est une molécule qui a un spectre d’action assez comparable à l’ivermectine, qui ne coûte pas plus cher, et qui est environ 60 fois moins toxique pour les insectes coprophages. L’utilisation de la moxidectine permettra ainsi de pouvoir conserver un cortège d’insectes plus important et ainsi d’assurer la préservation d’une partie des proies des reptiles mais également celles des oiseaux et chauves- souris.

 Entretien du périmètre des OLD Un entretien mécanique léger est également tout à fait adapté pour la gestion des OLD. Il devra être réalisé une gestion différenciée de la végétation (pas d’utilisation de phytosanitaires, respect des alvéoles prédéfinies). Il est fortement recommandé de ne pas utiliser d’engins lourds (risque de tassement et de remaniement du sol) et donc de privilégier un débroussaillage manuel avec des engins légers. Le type de matériel qui peut être utilisé est par exemple une débroussailleuse à fil, voire à disque si la végétation est constituée d’arbustes ou encore une motofaucheuse munie d’une barre de coupe à lame oscillante. Ce matériel étant portatif, il permet d’orienter plus facilement les coupes et d’éviter plus précisément de petites surfaces.

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Figure 94 : Exemple de débroussaillement manuel

Source : J. VOLANT, 23/10/2012, ligne RTE Néoules-Carros (83)

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7.3.5 Bilan des mesures de réduction Le tableau ci-après présente l’atténuation induite par les mesures d’intégration proposées pour chaque groupe biologique. Cette atténuation permet une réévaluation des impacts bruts.

Habitats Flore Insectes Reptiles Oiseaux Mammifères naturels Mesure R1 : Redfiitio de l’epise e 0 +++ ++ 0 0 + amont Mesure R2 : Mise en défens temporaire de -hérisson, des stations de l’haitat du Ciuet + +++ ++ 0 0 0 Violette de Jordan et de la plante-hôte de la Proserpine en phase chantier Mesure R3 : Adaptation du calendrier des 0 0 0 ++ +++ ++ travaux à la phénologie des espèces Mesure R4 : Réaliser le déboisement de manière à minimiser les impacts sur les 0 0 ++ 0 0 0 coléoptères saproxyliques Mesure R5 : Abattage de « moindre impact » + 0 0 0 + ++ des arbres gîtes potentiels Mesure R6 : Entretien des zones débroussaillées (OLD) en accord avec les ++ + ++ ++ ++ + enjeux écologiques Mesure R7 : Adaptation de la clôture au 0 0 0 ++ 0 ++ passage de la petite faune Mesure R8 : Entretien écologique du parc 0 +. ++ ++ ++ + photovoltaïque et de ses abords Légende : 0 = sans effet ; + = atténuation faible ; ++ = atténuation moyenne ; +++ = atténuation forte Les sigles 0 et + n’entraînent pas de réduction significative des impacts 7.3.6 Mesure de compensation Ces mesures à caractère exceptionnel interviennent lorsque les mesures d’atténuation n’ont pas permis de supprimer et/ou réduire tous les impacts. Il subsiste alors des impacts résiduels importants qui nécessitent la mise en place des mesures de compensation (cf. article 2 de la loi n°76-629 du 10 juillet 1976 relative à la protection de la nature). Elles doivent offrir des contreparties à des effets dommageables non réductibles d’un projet et ne doivent pas être employées comme un droit à détruire. Afin de garantir la pertinence et la qualité des mesures compensatoires, plusieurs éléments doivent être définis :  qui ? (responsable de la mise en place des mesures) ;  quoi ? (les éléments à compenser) ;  où ? (les lieux de la mise en place des mesures) ;  quand ? (les périodes de la mise en place des mesures) ;  comment ? (les techniques et modalités de la mise en œuvre).

En l’occurrence, les impacts résiduels ont été jugés de faibles à très faibles, par conséquent aucune mesure de compensation n’est envisagée à l’heure actuelle. Ce point devra être validé par la DREAL PACA.

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7.3.7 Autres mesures d’intégration écologiques du projet Les mesures d’intégration écologique du projet n’ont pas une portée réglementaire et ne sont pas une obligation en comparaison aux mesures d’évitement, de réduction et de compensation d’un impact négatif. Ces mesures permettent simplement au porteur de projet de s’impliquer autrement que dans un cadre réglementaire strict dans l’objectif d’améliorer l’intégration du projet dans son environnement naturel à des fins de conservation de la biodiversité.

 Mesure I1 : Respect des emprises du projet Espèces concernées : tous compartiments biologiques Afin d’éviter d’impacter les espaces naturels situés en dehors de l’emprise stricte du projet, le plan de chantier et le cahier des charges destinés aux sous-traitants devront clairement identifier les zones de travaux autorisées et les zones sensibles. Sur site, des panneaux d’indication viendront compléter l’information du personnel chargé du chantier. En cas de zone à fort enjeux, des clôtures pourront être installées et vérifiées de façon régulière lors de l’ensemble de la phase de travaux. Les opérations de dégagement d’emprises (débroussaillage et défrichement) seront limitées aux zones strictement nécessaires aux travaux tel qu’autorisé dans le permis de construire. Un écologue (interne ou externe) sera mandaté pour assurer un suivi et une surveillance lors du chantier.

 Mesure I2 : Préservation de l’indigénat de la flore locale Espèces concernées : tous compartiments biologiques Lors de l’aménagement du parc photovoltaïque, des introductions d’espèces, volontaires ou involontaires, peuvent avoir lieu, notamment dans des secteurs fréquentés par des véhicules de chantier en transit. Une veille concernant cette problématique sera donc mise en place, dès la phase de chantier. Aussi, en cas d’apparition de telles espèces en milieux naturels, il sera nécessaire de mettre en place des mesures de gestion ciblées. Les principales espèces végétales à caractère envahissant (liste noire) présentes dans le secteur méditerranéen de la région PACA sont présentées sur le site : http://www.invmed.fr/liste_noire. Cette surveillance sera menée dès le démarrage des travaux, et ce jusqu’à la fin de ceux-ci.

 Mesure I3 : Prévention des risques de pollution Espèces concernées : tous compartiments biologiques Du fait de l’utilisation d’engins, des risques de pollutions diverses (notamment les écoulements accidentels de substances polluantes comme les hydrocarbures, les déchets solides, etc.) sont à prévenir. Voici ci-après les recommandations à prendre en considération : Huiles, graisses et hydrocarbures :  les véhicules et engins devront justifier d’un contrôle technique récent et être bien entretenus (étanchéité des réservoirs et circuits de carburants, lubrifiants et fluides hydrauliques),  au démarrage du chantier de préparation des emprises, les bases-vie du chantier seront installées loin des zones écologiquement sensibles,  les vidanges, nettoyages, entretiens et ravitaillements des engins seront réalisés sur des emplacements spécialement aménagés à cet effet et imperméabilisés, à l'écart de la zone de travaux. Les produits de vidanges seront recueillis/évacués en fûts fermés vers des décharges agréées,  interdiction de tout entretien ou réparation mécanique en dehors des aires spécifiquement dédiées,  les substances non naturelles ne seront pas rejetées dans le milieu naturel et seront retraitées par des filières appropriées. Les terres souillées seront aussi évacuées/retraitées.

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Des produits absorbants devront être disponibles sur le chantier afin de pouvoir intervenir immédiatement en cas de déversement accidentel d’hydrocarbures ou d’huiles de moteur dans le milieu naturel. Eaux sanitaires Si les aires de chantier ne sont pas reliées au réseau de collecte des eaux usées, elles devront être équipées de sanitaires (douches, WC) autonomes munies de cuves de stockage des effluents. Ces cuves seront régulièrement vidangées par une société gestionnaire. Déchets de chantier Les déchets de chantier doivent être gérés et traités par les entreprises attributaires des travaux dans le respect de la réglementation en vigueur à savoir :  Loi n°75-633 du 15 juillet 1975 modifiée relative à l’élimination des déchets et à la récupération des matériaux ;  Loi n°92-646 du 13 juillet 1992 modifiée, complétant et modifiant la précédente ;  Arrêté du 18 février 1994 modifiant celui du 18 décembre 1992 et fixant les seuils d’admission des déchets spéciaux en Centre d’Enfouissement Technique (CET) de classe 1 ainsi que ceux à partir desquels ces déchets doivent être stabilisés ; Les entreprises devront ainsi s’engager à :  organiser la collecte et le tri des déchets et emballages, en fonction de leur nature et de leur toxicité ;  définir une aire provisoire de stockage quotidien des déchets générés par le chantier en vue de faciliter leur enlèvement ultérieur selon les filières appropriées ;  prendre les dispositions nécessaires contre l’envol des déchets et emballages.

 Mesure I4 : Proscription de l’apport de terres exogènes Espèces concernées : tous compartiments biologiques Dans le cadre de ce projet, il faudra éviter l’apport de terres exogènes au site afin de limiter l’introduction d’espèces végétales exotiques envahissantes voire d’un cortège d’espèces rudérales.

 Mesure I5 : Pose et entretien de nichoirs spécifiques pour oiseaux cavicoles Compartiments concernés : oiseaux Dans le but de recréer des supports de nidification favorables au Petit-duc scops suite à la destruction d’arbres à cavités liée au projet de parc solaire, plusieurs nichoirs spécifiques peuvent être installés dans les boisements alentours à la zone d’emprise afin d’accroitre localement la disponibilité en cavités. La mise en place et la disposition des nichoirs sont soumises à quelques recommandations. Les nichoirs peuvent être mis en place dès l’automne, ce qui permet aux oiseaux de les utiliser comme gîtes durant l’hiver. Toutefois, en mars, et même en avril, il n’est pas trop tard pour en installer. En fonction de l’arrivé décalée des migrateurs, une mise en place des nichoirs étalée dans le temps permet de cibler les espèces hôtes en évitant l’occupation par des espèces plus précoces. En général, la pose des nichoirs se fait entre 2 m et 6 m de hauteur. Afin d’éviter d’endommager les arbres supportant les nichoirs, il est important d’utiliser pour la fixation des nichoirs, du caoutchouc, du fil de nylon ou de poser des cales en bois entre le nichoir et le tronc.

184 / 224 Parc solaire du Clos de la Blaque à Varages (83) Etude d’impact

Figure 95 : Différents exemples de fixations contre un arbre

Source : nichoirs.net

Figure 96 : Dimensions d’un nichoir pour le Petit-duc scops

Source : nuitdelachouette.lpo.fr

Les nichoirs destinés à accueillir la même espèce doivent être placés à une distance supérieure à 15 mètres. Afin de protéger les oiseaux contre le rayonnement solaire intensif et les vents dominants, on oriente généralement le trou d'envol vers l’est ou le sud. Afin d’éviter que la pluie pénètre dans les nichoirs, ils devront être placés avec l'ouverture légèrement dirigée vers le bas. Il est également possible de percer des petits trous dans le fond des nichoirs pour faciliter l’écoulement de l’eau. Ils ne devront être ni exposés toute la journée au grand soleil, ni dans l'ombre permanente. Il est important d'installer les nichoirs à l'abri des prédateurs (chats, écureuils, etc.). Il est ainsi possible d’installer un grillage à mailles larges autour du nichoir, de déposer des branches d'épineux à la base du tronc, de planter un rosier ou encore de fixer un "stop-matou" autour du tronc. Ce dernier doit être placé en hauteur, idéalement au moins à deux mètres du sol (cf. http://www.lpo- boutique.com/catalogue/jardin-d-oiseaux/protection/systemes-anti-predateurs/). Vers la fin de la saison de reproduction, généralement en septembre ou en octobre, il faudra enlever, nettoyer et traiter les nichoirs à l'aide d'un produit antiparasitaire (essence de thym ou de serpolet, pyréthrine, Cuprinol, créosote) car les vieux nids peuvent héberger des parasites

185 / 224 Parc solaire du Clos de la Blaque à Varages (83) Etude d’impact susceptibles de survivre et de contaminer la nichée de l'année suivante. En effet, les nichoirs abritent parfois des germes de maladies transmissibles à l'Homme ainsi que des colonies de poux, de tiques, de puces et autres arthropodes capables de survivre longtemps sans leurs hôtes, attendant l'arrivée d'un nouvel arrivant pour se glisser dans ses plumes. Des œufs clairs ou des poussins morts peuvent se trouver dans le nid même si la couvée a été réussie. Les nichoirs doivent être vidés de tous ces matériaux. Ensuite, avant de réinstaller les nichoirs, il est préconisé de tapisser le fond avec un peu de paille (copeaux, sciure, paille de lin, tourbe, etc.) pour préparer la prochaine saison de reproduction. Un accompagnement du porteur de projet pourra être assuré par un écologue avant, pendant et après la pose des nichoirs.

7.4 Milieu humain 7.4.1 Occupation du sol

7.4.1.1 Phase travaux La révision du PLU permettra le passage de ce secteur actuellement classé « N zone naturelle et forestière » en « AUpv », autorisation l’implantation d’un parc photovoltaïque.

Le chantier de mise en place du parc photovoltaïque implique le défrichement du site qui passera d’un état boisé à un sol nu, enherbé par la suite. Le défrichement donnera lieu à une demande d’autorisation.

Mesures Aucune mesure n’est prévue au regard de l’absence d’incidence spécifique.

7.4.1.2 Phase d’exploitation Le site est aujourd’hui occupé par une chênaie en taillis. La création du parc photovoltaïque va donc engendrer un changement de vocation de la parcelle et d’importantes modifications de l’occupation des sols au droit du site de projet. Le projet va essentiellement modifier les fonctionnalités de biotope et paysagères qu’offre actuellement le site. Les incidences correspondantes sont précisées dans les chapitres spécifiques. On passera d'un paysage naturel à un paysage donnant une « image » technique et industrielle, néanmoins situé sur des parcelles privées et encadré espace boisée relativement dense.

Mesures Toutefois, afin d’entretenir la végétation du site, d’empêcher la repousse trop importante au niveau des clôtures et à l’intérieur de la centrale, l’activité de pastoralisme sera maintenue. Les enjeux seront triples :  Faciliter la circulation au sein de la centrale notamment pour effectuer les opérations de maintenance électrique ;  Ne pas altérer la production de la centrale par les effets d’ombrages pouvant être causés par la repousse de la végétation sur les premières rangées de modules.  Permettre une mixité des usages sur le site : production d’électricité verte et pastoralisme. On rappellera également que :  Des bandes forestières seront conservées afin de garantir une faible visibilité de la centrale depuis les chemins publics bordant le site ;  Il s’agit d’installations temporaires (durée de vie de 30-40 ans), le site sera remis en état à la fin de l’exploitation permettant de retrouver sa fonctionnalité initiale (voir paragraphe 9).

186 / 224 Parc solaire du Clos de la Blaque à Varages (83) Etude d’impact

7.4.2 Voirie et réseaux

7.4.2.1 Phase travaux  Voirie Les travaux vont générer une augmentation du trafic routier. Il est prévu une rotation de 4 semi- remorques par jour, ainsi que des engins de chantier (grue, trancheuse, foreuse, pelle mécanique, toupie béton) et les véhicules des différents intervenants chantier (ouvriers, conducteur de chantier, service de sécurité) pendant toute la durée des travaux (8 à 10 mois). Une rotation de 10 véhicules par jour représente entre 0,5% et 0,8% du trafic moyen journalier de la RD554. Cette augmentation de trafic, qui demeure très faible, ne peut être à l’origine de gêne temporaire ni d’une augmentation du risque d’accident. Un plan de circulation détaillé sera établi pour la durée des travaux.

 Réseaux Le projet va nécessiter la mise en place de câbles électriques enterrés entre les panneaux et pour le raccordement au réseau électrique existant de distribution localisé à Barjols, à 7 km (à vol d’oiseau) au sud-est du site. Il s’agit d’un effet permanent en phase chantier. Les travaux de raccordement sont sous la maitrise d’ouvrage d’ENEDIS. Les impacts en lien avec la conduite de gaz sont traités au paragraphe 7.5.2

Mesures Des mesures d’information et de sécurité vis-à-vis des usagers de la route seront mises en place afin de réduire les effets au maximum :  information relative à l’organisation des travaux : nature des travaux, phasage, durée, nuisances éventuelles (bruit), organisation du transport pendant cette période,  dans le cadre de l’organisation du chantier, un plan de circulation sera établi et des panneaux avertisseurs seront installés.

7.4.2.2 Phase d’exploitation Le trafic lié à l’exploitation des panneaux photovoltaïques est négligeable. Il s’agira des véhicules du personnel de l’équipe de maintenance. La fréquence des interventions de maintenance préventive est de l’ordre d’une à deux fois par mois. Il s’agira de véhicules légers qui emprunteront les voies de communication existantes. Il n’y aura donc pas d’impact sur le trafic local et les usagers en phase d’exploitation.

Mesures Aucune mesure n’est prévue au regard de l’absence d’incidence spécifique. 7.4.3 Contexte socio-économique

7.4.3.1 Phase travaux Les travaux engendreront une augmentation de la fréquentation des restaurants et hôtels par les ouvriers et fourniront une activité économique temporaire pour les artisans et les entreprises locales. Il sera fait appel autant que possible à des entreprises locales pour la phase construction. Les emplois créés sont en principe temporaires en phase construction. L’incidence socio-économique du projet en phase travaux est donc positive.

Mesures Aucune mesure n’est prévue au regard des impacts positifs sur le contexte socio-économique.

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7.4.3.2 Phase d’exploitation Le projet ne représente qu’une très faible partie des espaces boisés de la commune (moins de 1%), le défrichement nécessaire à la mise en place de la centrale photovoltaïque aura donc peu d’incidence sur l’exploitation forestière de Varages. La présence du parc photovoltaïque va générer un impact positif sur l’économie de la commune de Varages, qui bénéficiera avec la communauté de communes Provence Verdon de recettes fiscales via :  La Contribution Économique Territoriale avec la Contribution sur la Valeur Ajoutée de l’Entreprise et la Contribution Foncière des Entreprises ;  La Taxe foncière ;  L’Impôt Forfaitaire sur les Entreprises de Réseaux (IFER). La centrale solaire va confirmer et renforcer la volonté communale de privilégier une activité industrielle respectueuse de l’environnement, basée sur le développement durable. L’installation pourra également occasionner des retombées économiques issues du tourisme à vocation technologique ou encore des visites pédagogiques pour les scolaires et les élus locaux. Le projet devrait également permettre l’emploi d’un technicien local, pendant toute la durée d’exploitation de la centrale. Ainsi l’incidence socio-économique du projet est positive.

Mesures Aucune mesure n’est prévue au regard des impacts positifs sur le contexte socio-économique. 7.4.4 Cadre de vie

7.4.4.1 Phase travaux  Bruit et vibration La circulation et la mise en place des panneaux seront à l’origine d’une augmentation du niveau sonore. Pendant cette période, il faut s’attendre à des bruits liés aux activités des véhicules de transports, aux travaux de montage et aux engins de construction (lors du montage et de l’ancrage des structures porteuses et des onduleurs notamment), ainsi qu’à des vibrations (battage des pieux). Toutefois, les habitations les plus proches du site se situent à plus de 500 m à l’ouest, séparés des sites par des espaces boisés. Les travaux seront également uniquement effectués de jour et hors week-end et seront limités dans la durée. Les impacts seront donc négligeables.

Mesures Les engins de chantier et de livraison seront conformes à la réglementation notamment en ce qui concerne les émissions sonores. Les matériaux seront acheminés sur site de manière échelonnée afin de limiter les nuisances sonores. Des limitations de vitesse seront imposées, ainsi que l’arrêt des moteurs pendant la phase de stationnement.

 Qualité de l’air Les travaux (circulation d’engins de chantier et de poids-lourds, travaux de nivèlement et de construction) sont générateurs de poussières, d’odeurs et de gaz d’échappement. Le trafic induit sur la période des travaux sera cependant très faible au regard du trafic des routes départementales traversant la commune de Varages. De par leur caractère ponctuel et limité dans le temps, ces émissions ne sont pas susceptibles d’avoir une incidence négative sur la qualité de l’air locale et d’autant moins à plus large échelle.

Mesures

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Aucune mesure n’est prévue au regard de l’absence d’incidence spécifique.

 Déchets Les déchets en phase chantier seront constitués de déchets d'emballage (papier, carton), de déchets banals (plastique, métaux, verre), de déchets assimilables aux ordures ménagères et de déchets spéciaux (solvants peinture, huiles...). Des mesures de gestion et valorisation des déchets seront mises en place, les incidences seront donc négligeables.

Mesures Une aire de déchets sera aménagée sur la base chantier. L’enlèvement s’effectuera en fonction des besoins et du taux de remplissage des bennes. Les dossiers de consultation des entreprises incluront la nécessité pour les entrepreneurs de proposer un plan de gestion des déchets de chantier. Les déchets générés par le chantier seront donc quantifiés, triés et leur valorisation par les filières de recyclage appropriées sera favorisée. Sinon, ils seront éliminés dans des centres agréés.

7.4.4.2 Phase d’exploitation  Bruit La plupart des éléments constitutifs de l’installation ne sont pas émetteurs de bruit. Les sources sonores proviennent des trackers, des onduleurs et des transformateurs. Pour ce qui concerne les trackers, les moteurs électriques seront en fonctionnement environ 30 minutes par jour de manière discontinue, ce qui permettra d’atténuer la nuisance sonore. Les trackers ne sont audibles qu’à proximité immédiate des installations. Les éléments électriques sont quant à eux installés dans des locaux techniques et émettent un bruit qui se propage essentiellement au travers des grilles d’aération du local. Ces émissions sonores ne se propagent pas avec la même intensité dans toutes les directions, selon la disposition des éventuelles ouvertures et de la topographie de proximité. Aucune gêne ne sera occasionnée la nuit, puisque les installations ne fonctionneront pas. On rappelle que les habitations les plus proches se situent à plus de 500 m à l’ouest du site de projet, les nuisances sonores en phase d’exploitation seront donc négligeables.

Mesures Aucune mesure n’est prévue au regard de l’absence d’incidence spécifique.

 Qualité de l’air Les éléments constitutifs de l’installation n’émettront pas de rejets atmosphériques. Le trafic induit par la maintenance du site sera négligeable au regard du trafic lié aux routes départementales de la commune. Il n’y aura donc pas d’incidence en phase d’exploitation.

Mesures Aucune mesure n’est prévue au regard de l’absence d’incidence spécifique.

 Déchets Les modules solaires ont une durée de vie de 30 à 40 ans. La quantité de déchets produit par la détérioration des modules en service (grêle, …) sera très faible et ponctuelle.

Mesures Les installations solaires sont concernées par la directive européenne sur les déchets électroniques. Les fabricants doivent organiser la reprise et le recyclage. L’association PV Cycle travaille à ce titre sur la structuration de la filière du recyclage des panneaux photovoltaïque. Le fabricant de panneaux photovoltaïques qui sera sélectionné adhère à l’association PV Cycle afin d’assurer la collecte et le

189 / 224 Parc solaire du Clos de la Blaque à Varages (83) Etude d’impact recyclage des panneaux photovoltaïques en cours d’exploitation en cas de dysfonctionnement ou de casse. Le recyclage des matériaux pourra donc s’organiser ainsi :  panneaux photovoltaïques : PV cycle ;  structures et métaux : recyclage des métaux ;  plastiques, cartons : tri et recyclage ;  béton : gravats, inertes…

7.4.5 Patrimoine culturel et archéologique

7.4.5.1 Phase travaux Le site n’est situé dans aucun périmètre de protection de monument historique, site classé ou inscrit. Le projet n’a donc aucun impact sur le patrimoine culturel. Selon les informations recueillies auprès du service régional de l’archéologie de la DRAC, aucune entité archéologique n’est recensée au droit du site et à proximité, au stade des connaissances actuelles.

Mesures Toutefois, au vu des surfaces impactées par le projet, un diagnostic d’archéologie préventive pourra être prescrit au préalable des travaux pour s’assurer de l’absence d’impact potentiel des travaux sur le patrimoine archéologique (source : DRAC PACA, 04/12/2017).

7.4.5.2 Phase d’exploitation Le site n’est situé dans aucun périmètre de protection de monument historique, site classé ou inscrit. Le projet n’aura donc aucun impact sur le patrimoine culturel en phase d’exploitation.

Mesures Aucune mesure n’est prévue au regard de l’absence d’incidence spécifique. 7.4.6 Paysage

7.4.6.1 Phase travaux Le site du Clos de la Blaque d’une surface de 21,5 ha s’inscrit dans un contexte boisé homogène couvert d’une chênaie en taillis. Des sentiers ombragés entourent le site mais seuls les sentiers Nord et Est sont publics. Les sentiers privés qui bordent le site à l’ouest et au sud appartiennent au propriétaire du terrain qui accueillera le futur parc solaire. La proximité immédiate du Parc naturel régional du Verdon au nord du site incite à conserver un secteur tampon significatif entre le parc solaire et le sentier qui longe le PNR. De même, une zone tampon entre le grillage et le sentier public à l’Est est préférable. L’emprise du parc solaire arrive en limite des sentiers privés. Aucune covisibilité n’a été constatée avec les deux gîtes touristiques situés à 500 m du site : la Grande Blaque et la Boussone.

Mesures La proximité directe avec le PNR et le chemin public à l’Est impose le maintien d’une bande boisée correspondant à un écran visuel pour les promeneurs.

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Figure 97 : Plan du projet solaire 7.4.6.2 Phase d’exploitation L’installation photovoltaïque est dégagée des sentiers publics au Nord et à l’Est, excepté à la pointe sud-est. Aucune piste externe n’est prévue compte tenu de la présence de sentiers et chemins périphériques. La piste interne longe la clôture et se prolonge par trois pistes parallèles qui coupent le parc d’Est en Ouest. L’accès peut se faire par les chemins Nord, Est ou Ouest. Deux bassins de rétention sont prévus dans le parc solaire dont le terrain est très plat. La bande de 50 m de l’OLD (Obligation Légale de Débroussaillement) est représentée à l’extérieur de la clôture. On constate qu’elle déborde sur l’emprise du PNR du Verdon, au nord.

Mobilier prévu : - panneaux modèle tracker, mobiles - clôture et portail - postes de transformation - postes de livraison - réservoir incendie

Source : Le Fur Paysage

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 Impact du débroussaillement dans la paysage en vue aérienne La photo aérienne permet de visualiser l’impact des contraintes liées au risque d’incendie. L’obligation légale de débroussaillement impose une bande de 50 m de débroussaillement à entretenir à l’extérieur de la parcelle, dont les 20 premiers mètres sont strictement débroussaillés, les 30 m restant pouvant être en débroussaillement alvéolaire. La piste d’accès doit avoir une largeur de 4 m et une bande de débroussaillement de 2 m de part et d’autre. On accède au parc par les sentiers existants au nord (longe le PNR du Verdon), Ouest (chemin privé) ou par le chemin communal à l’Est. Il est inclus dans la bande de débroussaillement de 50 m. Ce sentier sera donc élargi à 4 m, dégagé et moins ombragé qu’actuellement. Le PNR sera donc concerné par un débroussaillement alvéolaire de 25 m de large sur 525 m de long soit 1.3 ha. En principe ce chemin rural fait déjà l’objet d’une OLD qui n’est visiblement pas appliquée à ce jour. Le chemin sera emprunté ponctuellement par des véhicules d’entretien du parc solaire et perdra un peu de son caractère pittoresque, néanmoins c’est le chemin rural situé à l’Est qui sera utilisé pour la phase exploitation.

Figure 98 : Impact des OLD en vue aérienne

Source : Le Fur Paysage

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 Impact du projet au niveau du piéton en photomontages

Figure 99 : Repérage des photomontages

Source : Le Fur Paysage

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Photomontage 1 : le sentier existant a été élargi. Entre la clôture et la piste d’accès la bande boisée est éclaircie pour ne conserver que quelques chênes (OLD). Cette bande constitue pour les promeneurs un premier plan paysager qui filtre la vue sur les panneaux photovoltaïques. La citerne est accompagnée d’une aire d’évolution de 200 m²

Figure 100 : Photomontage 1, vue depuis l’accès au parc

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Photomontage 2 : le sentier Est assez lage set de piste etieue. L’espae ois osev ete la piste et le parc solaire est éclairci pour ne conserver que quelques chênes (OLD). Pour les promeneurs ce retrait est important, il filtre la vue sur le parc solaire. Les panneaux sont éloignés de la clôture pour laisser la place à un bassin de rétention.

Figure 101 : Photomontage 2, vue depuis le sentier existant à l’est

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Mesures  Couleurs préconisées pour les postes La couleur des postes de transformation et de livraison et celle de la citerne reprendra celle du sol : beige ou jaune sable de préférence

Figure 102 : couleurs RAL préconisées pour le bâti

Figure 103 : Exemple de panneau  Panneau pédagogique sur le sentier nord pédagogique En compensation de l’impact du débroussaillement sur le PNR du Verdon, il est proposé l’installation d’un panneau pédagogique sur le sentier nord pour rappeler au public l’importance du développement des énergies renouvelables et pour l’informer précisément du rôle de ce parc solaire dans cette production. On pourra ainsi faire évoluer le regard du public qui acceptera plus facilement l’artificialisation du site et la présence de la centrale solaire photovoltaïque. Ce panneau devra être entretenu.

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7.5 Incidences négatives résultant de la vulnérabilité du projet aux risques d'accidents ou de catastrophes majeurs 7.5.1 Risques naturels

7.5.1.1 Phase travaux  Inondation, séisme, mouvement de terrain Le site étudié n’est pas concerné par les risques d’inondation, de séisme et de mouvements de terrain de par sa situation topographique, géographique et hydrogéologique. Les travaux prévus dans le cadre du projet n’auront aucun effet vis-à-vis de ces risques.

Mesures Aucune mesure n’est prévue au regard de l’absence d’incidence spécifique.

 Incendie de forêt Concernant le risque de feu de forêt, le défrichement et la construction de la centrale peuvent être source d’incendie. Les activités de défrichement pendant les périodes à risques seront réalisées suivant les recommandations du SDIS et de l’étude d’ECO-MED sur le milieu naturel, et conformément à la réglementation en vigueur, avec notamment la présence d’une citerne et l’aménagement du temps de travail (avant 13 heures) lors des périodes de risque sévère. Une fois les opérations de défrichement réalisées, le site présentera moins de risques pour le départ incendie. Les règles de sécurité seront toutefois respectées pour réduire au maximum les risques.

Mesures Durant la phase de construction (et de démantèlement) du parc photovoltaïque, pour circonscrire tout risque d’incendie induit par la fréquentation du site par le personnel et les véhicules de chantier, chaque engin circulant sur le site sera équipé d’un extincteur. Un extincteur sera également disponible dans chaque local de la base vie. Des consignes strictes de sécurité seront mises en place sur le chantier (notamment concernant l’interdiction de la cigarette) afin d’éviter tout incendie accidentel d’origine humaine. Toutes les précautions et préconisation du SDIS du Var seront prises afin de sécuriser le parc et faciliter l’accès des secours en cas de catastrophe.

7.5.1.2 Phase d’exploitation  Risques sismique et de mouvement de terrain Les installations ne représentent pas de risque pour la population en cas de séisme ou de mouvement de terrain. On rappelle que les premières habitations sont situées à plus de 500 m à l’ouest du site.

Mesures Les prescriptions de l’étude géotechnique seront respectées.

 Risque inondation La zone de projet n’est pas concernée par le risque inondation. Cependant le projet entraine une imperméabilisation relative et une augmentation des débits. La mise en place des mesures évoquées au paragraphe 7.2.2 permettra de réduire le débit de fuite sur le site à une crue de retour biannuelle. Il n’y aura ainsi aucun impact sur l’aval.

Mesures

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Aucune mesure n’est prévue au regard de l’absence d’incidence spécifique.

 Risque incendie La centrale photovoltaïque a deux effets sur les incendies de forêt : elle peut être considérée comme source potentielle d’incendie et elle peut être sur le trajet d’un feu. La principale source d’incendie provient des équipements électriques. Compte tenu de la sensibilité du site, les recommandations de construction concernant les équipements électriques mettront en avant la nécessité de non propagation de flamme notamment pour les boîtes de connexion en cas d’incendie. Les recommandations du SDIS 83 ont été intégrées à la conception de la centrale solaire. Dans le cas de la propagation d’un incendie, la centrale joue l’effet de pare feu et peut permettre de réduire la vitesse de propagation du feu. Après intégration des mesures ci-dessous, les incidences du projet sur le risque incendie en phase d’exploitation sont donc jugées faibles.

Mesures Le site sera accessible aux engins des sapeurs-pompiers via les pistes internes existantes qui permettront la desserte de tous les postes de transformation. Chaque poste de transformation sera numéroté et apparaitra clairement sur un plan d’intervention qui sera réalisée à la fin du chantier afin de faciliter l’intervention des secours. Une signalisation fléchée sera ainsi mise en place, elle sera accompagnée d’une procédure d’intervention. De plus, les équipements de protection électrique « standard » (perche, tapis isolant, …) seront disponibles au niveau de chaque poste de transformation. A l’extérieur de l’enceinte et à moins de 200 mètres des postes des citernes incendie de 30 et 60 m3 seront accessibles directement depuis l’extérieur de la centrale pour faciliter les interventions en cas d’incendie. Outre la mise en sécurité du parc solaire, celle-ci permettra de compléter le maillage DFCI puisque qu’une autre citerne se trouve actuellement sur le chemin de la Verdière, à 600 m au sud-ouest du futur parc. Enfin, l’obligation légale de débroussaillement de 50 mètres autour du parc sera réalisée de façon stricte sur les 20 premiers mètres et en alvéolaire sur 30 mètres suivants.

7.5.2 Risques technologiques

7.5.2.1 Phase travaux Les travaux peuvent augmenter les risques vis-à-vis du transport de matières dangereuses par la route : augmentation du trafic et de l’accidentologie des voies de circulation qui seront empruntées par les poids-lourds. Le trafic induit sur la période des travaux sera cependant très faible au regard du trafic des routes départementales traversant la commune de Varages. Compte tenu notamment du plan de circulation qui sera mis en place, du contrôle des véhicules et de la sensibilisation du personnel, le risque sera minime.

Les travaux de nivellement ou d’ancrage des panneaux pourraient endommager la canalisation GRT Gaz dans l’emprise de la bande d’effet de l’ouvrage. Une bande de recul suffisante du projet par rapport à la zone de servitude a été conservée pour écarter tout risque vis-à-vis de la conduite de gaz.

Mesures Un marquage-piquetage de l’ouvrage au stade DICT sera effectué afin de mettre en défens la zone concernée.

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7.5.2.2 Phase d’exploitation Il n’y a pas de risque industriel et de transport de matières dangereuses pouvant avoir des effets sur le projet dans la commune.

Mesures Aucune mesure n’est prévue au regard de l’absence d’incidence spécifique. 7.6 Effets cumulés 7.6.1 Méthodologie L’analyse des effets cumulés du projet avec d’autres projets connus prend en compte :  Les projets faisant l’objet d’une étude d'incidence environnementale au titre de l’article R. 181-14 du Code de l’environnement et d’une enquête publique,  Les projets faisant l’objet d’une évaluation environnementale au titre du Code de l’environnement et pour lesquels un avis de l’autorité environnementale a été rendu public.

Une procédure spécifique est à suivre pour établir une liste exhaustive des projets à considérer. La démarche proposée s’appuie sur 6 axes principaux avec :

 La définition d’un territoire de référence Le choix du territoire dépend de l’aire d’influence du projet. Dans le cadre du parc photovoltaïque de la Blaque, l’aire d’influence du projet est réduite, le territoire retenu correspond à la commune de Varages et aux communes limitrophes, à savoir Saint-Martin-de-Pallières, Barjols, Tavernes et La Verdière.

 L’identification de tous les projets situés sur ce territoire Les projets sont répertoriés sur la base des avis rendus par les services de l’État : DREAL, CGDD, CGEDD et DDTM principalement. Un tableau exhaustif est ainsi tout d’abord établi afin de recenser tous les projets potentiellement à considérer.

 Le choix des projets à analyser Il s’agit, à ce stade, d’éliminer les projets abandonnés et de garder les projets réalisés de manière récente ou en cours de réalisation.

 L’identification de la portée de chaque projet retenu Pour chaque projet, la portée du projet et son interaction potentielle avec le projet de la centrale photovoltaïque sont vérifiées.

 La réalisation d’une matrice d’analyse Cette matrice permet de présenter au public la liste des projets retenus et les thématiques spécifiquement retenues pour l’analyse. Le tableau comprend les champs suivants : l’identification du projet, la localisation, la désignation du maître d’ouvrage.

 L’évaluation des effets cumulés Au final, l’évaluation consiste à évaluer les effets supposés de la réalisation d’un parc photovoltaïque vis à vis du/des projets sélectionnés et inversement. Des mesures d’atténuation, en cas d’effets négatifs, pourraient être le cas échéant définies.

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7.6.2 Identification des projets sélectionnés en première analyse

Tableau 21 : Identification des projets sélectionnés en première analyse

Date de l’avis, de Interface Identification du projet Localisation l’arrêté ou de potentielle avec le l’enquête publique projet Projet de construction de centrale photovoltaïque au sol avec Tavernes 03/12/2013 OUI défrichement préalable, lieu-dit le Gros Bois Projet de défrichement pour la liaison souterraine à 225 kV La Verdière, Tavernes 03/10/2012 NON Boutre/Trans Projet d’installation d’une centrale photovoltaïque La Verdière 16/04/2010 OUI Projet de construction de deux centrales photovoltaïques sur Non disponible, la commune de Varages, lieu-dit des Pallières et domaine de Varages travaux réalisés OUI Laval en 2011 Non disponible, Projet de construction d’une centrale photovoltaïque sur la Varages mise en service OUI commune de Varages, lieu-dit Montmayon en 2013

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7.6.3 Evaluation des effets cumulés pour les projets concernés

A l’issue de l’analyse précédente, quatre projets sont susceptibles d’être en interaction avec le projet de parc photovoltaïque :  L’installation d’une centrale photovoltaïque sur la commune de La Verdière,  La construction d’une centrale photovoltaïque au sol avec défrichement préalable au lieu-dit le Gros Bois sur la commune de Tavernes,  La construction de deux centrales photovoltaïques sur la commune de Varages, au lieu-dit des Pallières et sur le Domaine de Laval,  La construction de deux centrales photovoltaïques sur la commune de Varages, au lieu-dit Montmayon. Le projet de défrichement pour la liaison souterraine à 225 kV Boutre/Trans a pris des mesures d’évitement et de réduction suffisantes pour ne pas avoir d’impacts résiduels vis-à-vis du milieu naturel et paysager.

7.6.3.1 Installation d’une centrale photovoltaïque sur la commune de La Verdière Ce projet est situé à 5,5 km au nord-ouest du projet de parc photovoltaïque de La Blaque, et les travaux ont été effectués en 2012. Il a consisté en la réalisation d’une centrale photovoltaïque en deux parties, d’une puissance totale de 6 MWc, sur 12 ha d’espaces naturels boisés. La surface aménagée a été adaptée aux enjeux écologiques du site afin de préserver les milieux les plus sensibles. Un espace boisé a été maintenu entre les deux zones du parc ainsi qu’une zone tampon de 5 m autour de la centrale. Ainsi les mesures appliquées à cet ouvrage et les faibles incidences résiduelles associées n’impliquent pas d’effets cumulés avec le projet de parc photovoltaïque de La Blaque.

7.6.3.2 Construction d’une centrale photovoltaïque au sol avec défrichement préalable au lieu-dit le Gros Bois sur la commune de Tavernes Ce projet est situé à 7 km à l’Est du projet de parc photovoltaïque de La Blaque, et les travaux ont été réalisés en 2016 et 2017. Il a consisté en la réalisation d’une centrale photovoltaïque sur une emprise de 12 ha d’espaces boisés, à défricher au préalable, pour une puissance totale de 8,27 MWc. Un aménagement paysager a été prévu pour masquer le projet, l’augmentation du ruissellement dû au défrichement a été gérée par des noues à seuils, des cordons de pierres et un déversoir enroché, et le sol du parc a été ensemencé après travaux pour lutter contre l’érosion et augmenter l’infiltration de l’eau dans le sol. L’analyse des impacts vis-à-vis de la biodiversité est cependant lacunaire d’après l’avis de l’autorité environnementale, notamment sur les chiroptères. Le projet de parc photovoltaïque sur le site de La Blaque à Varages a bien pris en compte tous les compartiments biologiques dans son analyse des impacts, et les mesures d’évitement et réduction associées ainsi que la distance entre les deux projets (7 km) permettent de minimiser les impacts cumulés avec le projet de Tavernes.

7.6.3.3 Centrales photovoltaïques existantes sur la commune de Varages Trois centrales photovoltaïques ont été installées sur la commune de Varages et mises en service en 2013, sur les sites de Montmayon, Laval et Les Pallières. Elles sont situées respectivement à 3,5 km à l’ouest du site de La Blaque, et 5 km et 6 km au sud-ouest du site de La Blaque. Le parc de Montmayon couvre un espace de 6 ha et délivre une puissance de 2,8 MWc. Les sites de Laval et Les Pallières s’étendent respectivement sur 6 ha (puissance de 2,2 MWc) et 10,5 (puissance de 5,9 MWc). Ces trois centrales ont été implantées sur des milieux naturels, et participent au morcellement du paysage forestier de la commune de Varages. Les espaces naturels représentent environ 80% du territoire de la commune, l’impact des centrales photovoltaïques est donc très localisé (moins de 1%

201 / 224 Parc solaire du Clos de la Blaque à Varages (83) Etude d’impact de la surface totale boisée de la commune) et ne remet pas en cause le continuum écologique favorable au maintien de la biodiversité. Le projet de parc photovoltaïque sur le site de La Blaque à Varages a bien pris en compte les enjeux du milieu naturel, et les mesures d’évitement et réduction associées permettent de minimiser les impacts cumulés avec les précédents projets installés sur la commune.

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7.7 Synthèse Tableau 22 : Synthèse des effets en phases travaux et exploitation du projet, niveau d’impacts et mesures associées

Niveau Impact Thématique Phase du projet Impact potentiels Mesures d’évitement et de réduction d’impact résiduel Mise en place de mesures simples pour réduire l’émission de gaz de combustion : Faible à Phase travaux Augmentation des émissions de gaz à effet de serre et de poussière liée aux engins Faible Respect de la limitation de vitesse (30 km/h) Nul Arrêt des moteurs lorsque les engins sont à l’arrêt Suivi et entretien périodique des engins Climat / Air Un parc solaire est une installation inerte sans aucune émission en phase exploitation. Phase Le projet permettra globalement l’évitement d’émissions de gaz à effet de serre qui Positif - Positif exploitation auraient été nécessaires à la production de la même quantité d’électricité dans des centrales électriques conventionnelles. Economie de 220 000 tonnes de CO2 sur 40 ans.

Phase travaux en légère pente. Nul Aucune mesure n’est prévue au regard de l’absence d’incidence Nul Le projet s’adaptera aux contraintes du terrain spécifique Topographie Phase Nul Aucune mesure n’est prévue au regard de l’absence d’incidence Nul exploitation L’installation des panneaux photovoltaïque n’affectera pas la topographie du site. spécifique Mise à nu du sol et nivellements de surface Des mesures de prévention contre les risques de pollution seront mises Faible à Phase travaux , n’entrainant toutefois aucun impact sur Faible le sol et le sous-sol (faibles profondeur et emprise). en œuvre pendant la phase de chantier. Nul Faible imperméabilisation des sols due aux structures bâties et aux ancrages par vis, Sol et Sous-sol d’environ 500 m² (<0.25% de la surface du site) Des mesures adaptées seront mises en place afin de ralentir les Phase Moyen Faible exploitation Concentration des écoulements d’eau de pluie sur les bords des panneaux, érosion écoulements à l’aide de noues à seuils, de micro barrages et de bandes accélérée du sol à l’aplomb de cet écoulement, ravinements avec transport solide et empierrées affaiblissement de la structure des panneaux

La phase chantier ne Nul Aucune mesure n’est prévue au regard de l’absence d’incidence Nul nécessite aucun prélèvement d’eau. spécifique L’incidence sur la nappe superficielle sera nulle au regard de la profondeur de la nappe et car les travaux de nivellement n’interviendront que sur les premiers Nul Aucune mesure n’est prévue au regard de l’absence d’incidence Nul spécifique Phase travaux centimètres du sol. Les éventuels produits utilisés seront stockés sur des aires En cas de situation accidentelle, les travaux pourraient générer des rejets liquides. imperméabilisées ou sur rétention Faible Nul Toutefois la nappe est peu vulnérable compte-tenu de sa profondeur. Aucun produit chimique ni phytosanitaire (pesticides, herbicides) ne sera employé Masses d’eau La Nul Aucune mesure n’est prévue au regard de l’absence d’incidence Nul souterraine phase d’exploitation ne nécessite aucun prélèvement d’eau. spécifique Les transformateurs seront installés à l’intérieur de conteneurs équipés de bacs de rétention intégrés En cas de situation accidentelle, les transformateurs pourraient générer des rejets Les éventuels produits utilisés seront stockés sur des aires Phase Faible Nul liquides. imperméabilisées ou sur rétention exploitation Aucun produit chimique ni phytosanitaire (pesticides, herbicides) ne sera employé La mise à nu des sols et l’installation de la base vie causeront une imperméabilisation locale et temporaire des terrains. Les travaux peuvent également Faible Arrêt des travaux en cas de forts épisodes pluvieux Faible modifier localement les écoulements et favoriser le ravinement.

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Niveau Impact Thématique Phase du projet Impact potentiels Mesures d’évitement et de réduction d’impact résiduel Ces impacts seront limités par le faible volume de sols mobilisés et des travaux de courte durée. Mise en place de noues à seuils, de micro barrages et de bandes Modification des écoulements empierrées. Phase travaux Moyen Faible Ravinement, érosion accélérée Mise en œuvre de bassin de rétention en points bas (point de rencontre des écoulements) Masses d’eau Les transformateurs seront installés à l’intérieur de conteneurs équipés superficielle de bacs de rétention intégrés Phase En cas de situation accidentelle, les transformateurs pourraient générer des rejets Les éventuels produits utilisés seront stockés sur des aires Faible Nul exploitation liquides. imperméabilisées ou sur rétention Aucun produit chimique nu phytosanitaire (pesticides, herbicides) ne sera employé

Milieu naturel Cf. Tableaux ci-dessous

Révision du PLU pour passage en zone AUpv permettant la Site actuellement en zone N du PLU Moyen construction d’un parc photovoltaïque Faible Le sol passera d nu sur une courte période Phase travaux ’un état végétalisé à un sol Dossier d’autorisation de défrichement Les travaux engendreront une augmentation de la fréquentation des restaurants et Positif Positif Occupation du sol hôtels par les ouvriers et activités économiques Mise en place d’une activité de pastoralisme Modification de l’état boisé du site Moyen Conservation de bandes boisées en périphérie du site Faible Phase Remise en état du site en fin d’exploitation exploitation La commune de Varages bénéficiera de recettes fiscales Positif Positif

L’accès au site et au chantier se fera depuis les chemins privés Le trafic pendant la phase travaux est estimé en moyenne à 4 rotations par jour de forestiers Phase travaux Faible à Nul Nul camions soit 0,3% du trafic moyen journalier de la RD35 Les usagers de la route seront informés, mise en place d’un plan de Voirie et accès circulation Phase Le trafic sera restreint aux visites des techniciens de maintenance et de l’exploitant Nul Aucune mesure n’est prévue au regard de l’absence d’incidence Nul exploitation des parcs photovoltaïques qui n’auront lieu que ponctuellement. spécifique Mise en place d’une gestion des déchets. Les travaux vont générer des déchets. Mise en place de mesures simples pour réduire l’émission de gaz de La circulation des engins va générer des émissions de gaz à effet de serre. combustion : Faible à Phase travaux Faible Les travaux vont générer une augmentation du niveau de bruit toutefois les - Respect de la limitation de vitesse (30 km/h) Nul habitations les plus proches sont situées à 500 m du site. - Arrêt des moteurs lorsque les engins sont à l’arrêt Cadre de vie Suivi et entretien périodique des engins La production de déchets est négligeable. - Les éléments électriques importants (onduleurs, Phase lluante, ni L’exploitation de la centrale photovoltaïque ne génère ni émission po Faible transformateurs) seront installés dans des locaux techniques Faible exploitation poussières pour limiter les émissions de bruits Les onduleurs et les transformateurs peuvent être sources de bruit Phase travaux et Patrimoine Le site n’est situé dans aucun périmètre de protection de monument historique, site Nul Nul exploitation classé ou inscrit.

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Niveau Impact Thématique Phase du projet Impact potentiels Mesures d’évitement et de réduction d’impact résiduel En matière de covisibilité, aucun site remarquable ni habitation ne peut percevoir le Une bande boisée sera conservée sur la majeure partie du pourtour du Phase travaux site à une distance paysagère significative. Le site sera visible depuis les sentiers Moyen Faible

nord, inclus dans le PNR du Verdon, et Est. site, faisant office d’écran visuel pour les passants Paysage La couleur des postes de transformation et de livraison reprendra celle Phase du sol : beige ou jaune. L’obligation légale de débroussaillement touche le PNR du Verdon au niveau du Moyen Faible exploitation sentier nord. Ce dernier sera utilisé comme chemin d’accès extérieur au site. Un panneau pédagogique sera installé sur le sentier nord pour informer et sensibiliser les passants de l’intérêt du parc photovoltaïque. Véhicules de chantier et local de la base vie équipés d’un extincteur Risque de feu de forêt lors des opérations de débroussaillement et construction, Toutes les préconisations du SDIS 83 seront prises. Phase travaux accru en période estivale Faible Faible GRT Gaz effectuera le marquage- Risques naturels Bande de recul vis-à-vis de la servitude liée à la conduite GRT Gaz piquetage de l’ouvrage au stade DICT afin de mettre en défens la zone concernée. et technologiques Aménagement de pistes extérieures et intérieures pour Phase Equipements électriques source de départ d’incendie l’accès aux La centrale constitue néanmoins un coupe-feu vis-à-vis des feux de forêt Faible services de sécurité incendie, mise à disposition de 3 citernes de 30 à Faible exploitation Faible trafic lié à l’exploitation de la centrale 60 m3

Habitat naturel Surface de l’habitat dans la zone d’emprise du projet et des OLD Impacts bruts Mesures d’atténuation Impacts résiduels

Chênaie pubescente 32 ha Modérés R1, R6 Modérés

Groupe considéré Espèce Interactions habitats/espèces Impacts bruts Mesures d’atténuation Impacts résiduels

Violette de Jordan Lisières, clairières, sous-bois Modérés R1, R2 Faibles (Viola jordanii) Flore Luzerne agglomérée Lisières Modérés - Modérés (Medicago sativa subsp. glomerata) Criquet hérisson Milieux ouverts xériques Modérés R1, R2, R6, R8 Faibles (Prionotropis hystrix ssp. azami) Decticelle orientale Pelouses, lisières, milieux ouverts et semi-ouverts Modérés R6, R8 Faibles (Rhacocleis germanica) Proserpine Pelouses, lisières, milieux ouverts et semi-ouverts Modérés R2, R6, R8 Faibles (Zerynthia rumina) avec Aristoloche pistoloche Insectes Damier de la Succise Pelouses, lisières, milieux ouverts et semi-ouverts Faibles R6, R8 Très Faibles (Euphydryas aurinia) Sympétrum méridional Zones humides Nuls R6, R8 Nuls (Sympetrum meridionalis) Lucane cerf-volant Boisements de chênes Modéré R4, R6, R8 Faibles (Lucanus cervus) Psammodrome d’Edwards Chemins, chênaie Faibles R3, R6, R7, R8 Très faibles (Psammodromus edwarsianus) Seps strié Chemins, chênaie Faibles R3, R6, R7, R8 Faibles à très faibles (Chalcides striatus) Lézard des murailles Reptiles Chemins, chênaie Faibles R3, R6, R7, R8 Très faible (Podarcis muralis) Lézard vert occidental Chemins, chênaie Faibles R3, R6, R7, R8 Faibles à très faibles (Lacerta b. bilineata) Couleuvre d’Esculape Chênaie Faibles R3, R6, R7, R8 Faibles à très faibles (Zamenis longissimus)

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Groupe considéré Espèce Interactions habitats/espèces Impacts bruts Mesures d’atténuation Impacts résiduels Circaète Jean-le-Blanc (Circaetus gallicus) Milieux ouverts, lisières : alimentation Très faibles R3 Très faibles

Petit-duc scops Milieux boisés, arbres à cavités : nidification Oiseaux (Otus scops) Modérés R3 Faibles Milieux ouverts : alimentation

Autour des palombes Milieux boisés et lisières : alimentation (Accipiter gentilis) Faibles R3 Très faibles

Minioptère de Schreibers Alimentation déplacement Faibles R3 Très faibles (Miniopterus schreibersii)

Murin de Bechstein Alimentation, déplacement, Modérés R3, R5 Faible (Myotis bechsteinii) gîte potentiel Barbastelle d’Europe Alimentation, déplacement, Modérés R3, R5 Faible (Barbastella barbastellus) gîte potentiel Rhinolophe euryale Alimentation déplacement Faibles R3 Très faibles (Rhinolophus euryale) Grand murin

(Myotis myotis)

ou Alimentation déplacement Faibles R3 Très faibles

Petit murin

(Myotis blythii) Murin à oreilles échancrées Mammifères Alimentation déplacement Faibles R3 Très faibles (Myotis emarginatus) Grand rhinolophe Alimentation déplacement Faibles R3 Très faibles (Rhinolophus ferrumequinum) Petit rhinolophe Alimentation déplacement Faibles R3 Très faibles (Rhinolophus hipposideros) Loup gris Alimentation déplacement Faibles R3 Très faibles (Canis lupus) Noctule de Leisler Alimentation déplacement Modérés R3, R5 Faibles gîte potentiel (Nyctalus leisleri) Murin de Natterer Alimentation déplacement Modérés R3, R5 Faibles gîte potentiel (Myotis nattereri) Pipistrelle pygmée Alimentation déplacement Modérés R3, R5 Faibles gîte potentiel (Pipistrellus pygmaeus) Genette commune Présent pour l’ensemble de son cycle biologique Modérés R3, R5 Faibles (Genetta genetta)

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Groupe considéré Espèce Interactions habitats/espèces Impacts bruts Mesures d’atténuation Impacts résiduels Muscardin Pset pou l’esele de so le biologique Modérés R3, R5 Faibles (Mucardinus avellanarius) Pipistrelle de Kuhl Alimentation déplacement Faibles R3 Très faibles (Pipistrellus kuhlii) Pipistrelle commune Alimentation déplacement Modéré R3, R5 Faibles gîte potentiel (Pipistrellus pipistrellus) Vespère de Savi Alimentation déplacement Faibles R3 Très faibles (Hypsugo savii)

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8 ESTIMATION DES DEPENSES ET MODALITES DE SUIVI DES MESURES 8.1 Mesures hydrauliques Le tableau ci-dessous présente le coût des mesures hydrauliques. Quantité Ratio Coût Micro-barrages 6 100 ml €/l € Volumes de rétention 3 850 m3 8 € Bandes empierrés 7 u €/u € Total, y compris 20% divers - aléas 1 11 € 8.2 Mesures milieu naturel 8.2.1 Chiffrage et programmation des mesures L’engagement du pétitionnaire est avant tout porté sur la mesure, non sur le budget. Tous les montants sont présentés ici uniquement à titre indicatif. Coût approximatif et Type de mesure Intitulé de la mesure durée minimale de la Période mesure Mesure R1 : Redfiitio de l’epise e aot - - Balisage : 2 jours Mesure R2 : Mise en défens temporaire de expert écologue : l’haitat du Ciuet-hérisson, des stations de € HT Amont des Violette de Jordan et de la plante-hôte de la matériaux (400m de travaux Proserpine en phase chantier grillage plastique, 40 piuets : € HT Travaux de dégagement des Mesure R3 : Adaptation du calendrier des travaux Compris dans le coût emprises : à la phénologie des espèces du projet septembre à octobre Travaux de Balisage arbres à Mesure R4 : Réaliser le déboisement de manière à dégagement des conserver : 1 jour minimiser les impacts sur les coléoptères emprises : Mesures de réduction saproxyliques epet ologue € septembre à HT octobre Audit arbres-gîtes potentiels et pose de systèmes anti-retour : Travaux de 5 jours expert dégagement des Mesure R5 : Abattage de « moindre impact » des ologue €HT emprises : de arbres-gîtes potentiels Audit travaux septembre à mi- d’aattage : 3 jours novembre expert écologue € HT Mesure R6 : Entretien des zones débroussaillées Compris dans le coût Durée de vie du (OLD) en accord avec les enjeux écologiques du projet - 40 ans parc : en hiver Mesure R7 : Adaptation de la clôture au passage Compris dans le coût Conception projet de la petite faune du projet – 40 ans

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Intérieur du parc : Durée de vie du Mesure R8 : Entretien écologique du parc selon accords avec le pa, d’otoe à photovoltaïque et de ses abords propriétaire ovins. février OLD : €/ha Coût intégré au projet Avant, pendant, Mesure I1 : Respect des emprises du projet (cf. ci-dessous ligne après les travaux Suivi des mesures) Mesure I2 Pas de surcoût : Psevatio de l’idigat de la floe Pendant travaux locale envisagé Pas de surcoût Mesure I3 : Prévention des risques de pollution Pendant travaux Mesues d’itgatio envisagé Mesure I4 Pas de surcoût : Posiptio de l’appot de tees Pendant travaux exogènes envisagé Nichoir Après travaux, Mesure I5 : Pose et entretien de nichoirs : € l’uit. Pose et entretien : puis durée de vie spécifiques pour oiseaux cavicoles €/a du parc Avant travaux : cf. R2, R4, R5 Avant, pendant et Suivi des mesures Pendant travaux : après les travaux € Veille écologique Aps tavau : €

€/a pedat Durée de vie du les 3 premières années Suivi des impacts parc, de mars à puis € tous les juillet ans pendant 37 ans

8.2.2 Accompagnement, contrôle et évaluation des mesures Les mesures d’atténuation doivent être accompagnées d’un dispositif pluriannuel de suivis et d’évaluation destiné à assurer leurs bonnes mises en œuvre et à garantir à terme la réussite des opérations. Cette démarche de veille environnementale met également en application le respect des engagements et des obligations du maître d’ouvrage en amont (déboisement, préparation du terrain, etc.) et au cours de la phase d’exploitation du site. Par ailleurs, ces opérations de suivi doivent permettre, compte tenu des résultats obtenus, de faire preuve d’une plus grande réactivité par l’adoption, le cas échéant, de mesures correctives mieux calibrées afin de répondre aux objectifs initiaux de réparation des préjudices. Le dispositif de suivis et d’évaluation a donc plusieurs objectifs :  vérifier la bonne application et conduite des mesures proposées ;  vérifier la pertinence et l’efficacité des mesures mises en place ;  proposer « en cours de route » des adaptations éventuelles des mesures au cas par cas ;  composer avec les changements et les circonstances imprévues (aléas climatiques, incendies, etc.) ;  garantir auprès des services de l’Etat et autres acteurs locaux la qualité et le succès des mesures programmées ;  réaliser un bilan pour un retour d’expériences et une diffusion restreinte des résultats aux différents acteurs.

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8.2.2.1 Suivi des mesures mises en œuvre en amont de la phase chantier, pendant et après Plusieurs mesures de réduction et d’accompagnement ont été proposées dans le présent rapport. Afin de vérifier leur bon respect, un audit et un encadrement écologiques doivent être mis en place dès le démarrage des travaux. Ces audits permettront de vérifier la bonne application des mesures d’intégration écologique proposées. Les mesures intervenant dès la phase de préparation du chantier et devant faire l’objet d’un accompagnement spécifique par un écologue sont les suivantes :  Mesure R2 : Mise en défens temporaire de l’habitat du Criquet-hérisson, et des stations de Violette de Jordan et de la plante-hôte de la Proserpine en phase chantier  Mesure R4 : Réaliser le déboisement de manière à minimiser les impacts sur les coléoptères saproxyliques  Mesure R5 : Abattage de « moindre impact » des arbres gîtes potentiels  Mesures I1 : Respect des emprises du projet  Mesure I2 : Préservation de l’indigénat de la flore locale  Mesure I5 : Pose de nichoirs spécifiques pour oiseaux cavicoles

Cette assistance à maîtrise d’ouvrage (AMO) écologique se déroulera de la façon suivante :  Audit avant travaux. Un écologue rencontrera le chef de chantier, afin de bien repérer et baliser les secteurs à éviter, et d’expliquer le contexte écologique de la zone d’emprise. L’écologue effectuera des formations aux personnels de chantiers avant le début de travaux afin qu’ils prennent bien connaissance des enjeux et des balisages. Cette phase nécessitera 6 jours de travail (soit 2 jours pour la mesures R2, 1 jour pour les mesures R4 et I1, et 3 jours pour la mesure R5).  Audits pendant travaux. Le même écologue réalisera des audits pendant la phase de travaux pour veiller aux emprises du chantier (I1), à l’éventuelle apparition d’espèces introduites (I2), et s’assurer que les balisages mis en place sont bien respectés (R2, R4) ainsi que tous les autres engagements du maître d’ouvrage vis-à-vis des écosystèmes. Toute infraction rencontrée sera signalée au pétitionnaire. Cette phase nécessitera 6 jours (terrain + rédaction de comptes-rendus), en fonction de la durée du chantier et des éventuelles infractions rencontrées.  Audit après chantier. Le même écologue réalisera un audit après la fin des travaux afin de s’assurer de la réussite et du respect de l’ensemble des mesures d’atténuation. Il vérifiera que les balisages précis des alvéoles à conserver dans les futurs OLD (arbres-gîtes potentiels, arbres de diamètre important -mesure R4-, stations floristiques à enjeu - mesure R2-) pour leur entretien (mesure R6) sont bien en place et de façon pérenne jusqu’au débroussaillage prévu en automne/hiver. Cet audit pourra être l’occasion de mettre en œuvre la mesure I5 (pose de nichoirs) avec le porteur de projet. Un bilan final sera réalisé et transmis au pétitionnaire et aux Services de l’état concernés. Cette phase nécessitera environ 3 jours (terrain + bilan général).

Qui Quoi Comment Quand Combien Avant travaux : Suivi des différentes Audits de terrain 6 journées mesures + comptes rendus + Avant, pendant Pendant travaux : Ecologues d’atténuation et rédaction et après travaux 6 journées d’intégration d’un bilan écologiques annuel Après travaux : 3 journées

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8.2.2.2 Suivi scientifique des impacts de l’aménagement en phase exploitation sur les groupes biologiques étudiés Afin d’évaluer les réels impacts de la mise en place de la centrale photovoltaïque sur les groupes biologiques étudiés, il serait opportun de procéder à un suivi de ces groupes post-travaux. Ce suivi a pour but d’avoir un retour d’expérience sur la « cohabitation » entre les espèces à enjeu présentes localement et la mise en place du projet. Un suivi sera réalisé sur les abords du parc photovoltaïque et plus particulièrement au niveau des bandes de débroussaillements qui seront mises en place. Il faudra de plus veiller au respect des mesures d’atténuation prévues pour toute la durée d’exploitation du parc, notamment :  Mesure R6 : Entretien des zones débroussaillées (OLD) en accord avec les enjeux écologiques  Mesure I5 : Entretien des nichoirs spécifiques pour oiseaux cavicoles Ces passages permettront de dénombrer les effectifs de ces espèces pour voir leur dynamique (régression, maintien, expansion) et chaque station sera géoréférencée. Une synthèse sera effectuée de façon annuelle pendant 3 ans, puis tous les 3 ans pendant la durée d’exploitation du parc (environ 40 ans). La présente étude peut constituer la base de ce travail de suivi des impacts et correspond donc à un état initial.

Qui Quoi Comment Quand Combien Suivi des différents Au moins un passage par groupes biologiques an par groupe les 3 premières années (soit (Flore, Insectes, Inventaires de 3x9 passages), puis un Reptiles, Oiseaux, terrain Printemps Ecologues passage par groupe tous Mammifères) (avril/juillet) + rédaction de les 3 ans pendant les 37 + Suivi du respect bilans ans restant (soit 12x9 des mesures long- passages). terme Durée totale : 40 ans

 Suivi Sa1 : Suivi de la flore Un suivi floristique sera réalisé aux abords et au sein du parc. Ce suivi cherchera à évaluer le maintien des espèces à enjeu aux abords du parc, et la recolonisation du parc par les espèces à enjeu identifiées sur le site. Deux journées seront à prévoir, une en mai notamment pour la Violette de Jordan, et une en juillet notamment pour la Luzerne agglomérée.

 Suivi Sa2 : Suivi de l’entomofaune Un suivi entomologique sera réalisé aux abords ainsi qu’au sein du site. Ce suivi cherchera à évaluer le maintien des espèces à enjeu aux abords du parc et la recolonisation de ce dernier par les espèces à enjeu identifiées sur le site. Il aura également pour objectif de surveiller si l’ouverture du milieu au niveau des OLD aura favorisé la présence d’autres espèces. Pour ce faire, deux journées de prospection par an seront réalisées (printemps/été).

 Suivi Sa3 : Suivi de l’herpétofaune Un suivi herpétologique sera mené dans la zone d’emprise et ses abords afin d’évaluer le maintien de l’herpétofaune. La recherche s’étendra aux abords immédiats notamment pour vérifier la présence du Seps strié et du Psammodrome d’Edwards ainsi que d’autres espèces qui auront pu être favorisées par les différentes mesures de réduction d’impact. Pour ce faire, deux journées de prospection devront être réalisées entre les mois d’avril et de juin.

 Suivi Sa4 : Suivi de l’avifaune Afin d’appréhender l’utilisation que feront les espèces locales du parc photovoltaïque une fois construit, deux passages sont préconisés, un en début de période de reproduction (avril)

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afin de contacter les espèces nicheuses précoces, et un plus tardif (juin) afin de contacter les espèces migratrices plus tardives. Un relevé sera réalisé au sein du parc afin d’évaluer sa fréquentation par les espèces nicheuses ou les espèces en alimentation. Un relevé témoin sera réalisé à l’extérieur du site. Ces passages pourront aussi être l’occasion de vérifier le bon entretien des nichoirs, qui pour rappel doit être fait en septembre/octobre.

 Suivi Sa5 : Suivi des mammifères Pour ce compartiment biologique, un passage nocturne sera réalisé en juin/juillet pour vérifier si le parc solaire et les bandes OLD continuent d’être utilisées pour l’alimentation des espèces. Seule une écoute active sera mise en place. L’expert s’appliquera à réaliser des points d’écoute aussi bien à l’extérieur qu’à l’intérieur du parc pour vérifier l’utilisation de l’espace.

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9 DEMANTELEMENT ET REMISE EN ETAT DU SITE Le démantèlement de la centrale commencera dès la fin de la période d’exploitation. Cette opération est prévue contractuellement dans le bail qui lie Voltalia au propriétaire foncier. Les principales opérations sont reprises ci-après :  Les clôtures, modules photovoltaïques, et trackers seront orientés vers les filières de recyclage via les systèmes de collecte appropriés ou récupérés en vue de valorisation ;  Les massifs en béton des clôtures seront enlevés à la pelle et les ancrages également ;  Les câbles seront extraits des tranchées, les postes envoyés au fournisseur du matériel électrique qui se chargera de leur recyclage avec notamment la prise en charge du gaz SF6 des cellules et l’huile des transformateurs ;  Les aménagements seront supprimés avec raclement des matériaux déposés pour les pistes, récupération des caniveaux bétonnés s’il y a lieu ;  Dans ces zones d’aménagement, le nivellement initial sera reproduit avec l’apport d’une couche de terre végétale lorsque si cela est requis. La végétation locale repoussera naturellement au droit du site. Au final, la remise en état du site permettra de recouvrer un espace naturel, identique ou en tout cas très proche de l’actuel, notamment du fait du maintien de l’activité de pastoralisme ovin ;  Une fois tous les éléments démantelés, ils seront reconditionnés en colis afin de réaliser le transport jusqu’aux lieux de collectes pour être recyclés. Les modules photovoltaîques sont collectés et recyclés par l’Association PVCYCLE à laquelle adhère tous les grands fabricants de modules (cf. Figure 104).

Figure 104 : Schéma de recyclage des panneaux par PV CYCLE

L’association PV CYCLE a été créée en 2007 afin de mettre en place un programme de reprise et de recyclage des déchets de panneaux photovoltaïques en fin de vie. Elle traduit la volonté de la profession d’assumer ses responsabilités d’un bout à l’autre de la chaîne de valeur, avec des objectifs ambitieux :  la collecte d’au moins 90 % des panneaux photovoltaïques mis sur le marché dès 2013,  un taux de recyclage d’au moins 85 %.

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La collecte et la valorisation des modules sont financées par les contributions des sociétés membres de PV CYCLE (près d’une centaine d’industriels à ce jour dont tous les leaders du secteur).

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10 METHODES UTILISEES POUR ETABLIR L’ETUDE D’IMPACT ET DIFFICULTES RENCONTREES 10.1 Démarche La présente note est établie conformément aux articles R122-1 et suivants et R123-1 et suivants du Code de l’environnement. Elle recense l’ensemble des méthodologies employées pour réaliser l’étude d’impact et notamment pour évaluer les effets du projet sur l’environnement. Cette analyse a pour objectifs, non seulement de décrire le processus d’étude et les méthodes utilisées pour l’analyse de l’état initial et des impacts, mais également de faire état des difficultés de nature technique, scientifique ou pratique rencontrées. Diverses méthodes ont été utilisées pour établir :  L’état initial de la zone d’étude et les contraintes qui en découlent vis-à-vis du projet de création d’un parc photovoltaïque sur le site de la Blaque ;  Les impacts que ce projet engendre sur le milieu ;  Les mesures préconisées pour réduire voire supprimer les impacts. La méthodologie appliquée comprend notamment une recherche bibliographique, un recueil des données effectué auprès des organismes compétents dans les divers domaines, une étude de terrain ainsi que l’analyse de certaines thématiques par des experts reconnus et qualifiés.

Ont été consultés pour la rédaction de cette étude d’impact les documents suivants :  La notice technique du projet réalisée par Voltalia  « Installations photovoltaïques au sol – Guide de l’étude d’impact », MEDDTL – MEFI, avril 2011  « Guide sur la prise en compte de l’environnement dans les installations photovoltaïques au sol - l’exemple allemand - version abrégée et modifiée du guide allemand original intitulé », MEEDDAT – Direction Générale de l’Énergie et du Climat, janvier 2009

L’évaluation des impacts du projet sur l’environnement s’est appuyée sur une cartographie de toutes les contraintes de la zone d’étude sur la base de la carte IGN. Cette analyse est effectuée ci-après, thème par thème.

 Milieu physique et masses d’eau  Climat L’analyse climatique est issue des données climatiques de la station de Châteauvert pour le relevé de températures et de précipitations. La rose des vents provient de la station de Valensole de Météo France.

 Topographie et Géologie et risques naturels prévisibles La topographie de la zone d’étude a été fournie par Voltalia. Les données concernant la géologie sont tirées de l’analyse de la carte géologique de Tavernes, éditée par le BRGM. L’analyse de cette carte a été accompagnée de la consultation des éléments suivants afin de rédiger les paragraphes sur les risques naturels : La base de données en ligne sur le sous-sol (infoterre.fr) ; Les documents d’urbanisme de Varages ; La base de données georisques.

 Hydrogéologie

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L’Analyse du contexte hydrogéologique a été réalisée après consultation de l’agence de l’Eau Rhône Méditerranée Corse et du Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux Rhône Méditerranée. La base de données sur les eaux souterraines du BRGM a également été consultée (http://infoterre.brgm.fr). Les données introduites sont issues de la fiche thématique concernant la masse d’eau souterraine FRDG139 « Plateaux calcaires des Plans de Canjuers, de Tavernes-Vinon et Bois de Pelenq », réalisée par l’AERMC et le BRGM. L’Agence Régionale pour la Santé de Provence-Alpes-Côte-d’Azur a été consultée afin de vérifier l’alimentation en eau potable.

 Hydrologie et Hydrographie La présentation du contexte hydrographique a été rédigée à partir de la description des masses d’eau superficielles du référentiel SANDRE (http://www.sandre.eaufrance.fr), de l’observatoire national des étiages (https://onde.eaufrance.fr), des données de pluviométrie de Météo France et SHYREG, et des données de qualité du Système d’Information sur l’Eau Rhône Méditerranée (http://www.rhone-mediterranee.eaufrance.fr) Le risque vis-à-vis des inondations a été établi à partir des données fournies par la préfecture du Var ainsi que du site sur les remontées de nappes (inondationsnappes.fr) du BRGM.

 Milieu humain  Occupation du sol L’occupation du sol a été rédigée à partir des données du PLU de Varages et du Plan Simple de Gestion du Domaine de la Blaque, et illustrée suite à la visite de terrain.

 Voirie et réseaux Ce paragraphe a été rédigé à partir des informations présentes dans les documents d’urbanisme complétées par les données de trafic de la Direction des routes du Département du Var.

 Environnement socio-économique Les données présentées dans ces paragraphes sont issues du Recensement Général de la Population réalisé par l’INSEE (évolution de 2009 à 2014), des données du Schéma de COhérence Territoriale (SCoT) de la Provence Verte ainsi que des données cartographiques de la DDTM du Var.

 Cadre de vie Les données relatives à la gestion des déchets et au bruit sont issues du SCoT de la Provence Verte. Les données sur la qualité de l’air sont issues de l’Association de surveillance de la qualité de l’air de la région Provence-Alpes-Côte-d’Azur (www.airpaca.org), et les données sur les émissions lumineuses sont issues des cartes européennes de pollution lumineuses d’AVEX (https://www.avex-asso.org).

 Patrimoine culturel et paysage Les données du patrimoine culturel proviennent de la Direction Régionale des Affaires Culturelles de Provence-Alpes-Côte-d’Azur ainsi que des données de l’atlas des patrimoines (http://atlas.patrimoines.culture.fr). Les données du paysage et les photomontages proviennent de l’analyse de l’agence Atelier Le Fur Paysages, suite à la visite du site.

 Risques naturels et technologiques

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Ont été consultées pour rédiger ces paragraphes :  Le DDRM du Var ;  La base de données du BRGM (http://infoterre.brgm.fr) ;  La base de données géorisques (http://www.georisques.gouv.fr/) ;  L’atlas des zones inondables de la commune. 10.2 Difficultés rencontrées L’évaluation des impacts du projet a fait appel aux méthodes éprouvées pour les études de ce type (circulaires, guides…) et qui sont reconnues par les différents ministères et les services intéressés. Même si elles peuvent être, dans certains domaines, simplificatrices (dans le cas par exemple de l’utilisation de modèles), ces méthodes permettent aujourd’hui une estimation correcte de l’impact du projet et des mesures à prendre. Enfin, l'élaboration de l'étude d'impact ne peut tenir compte de façon exhaustive de toutes les évolutions ultérieures, les consultations notamment des organismes et des documents étant pris en compte à une date donnée.

La difficulté dans l’évaluation résulte de l’avancement des études techniques. Il est donc parfois difficile d’apprécier finement les impacts concernant tous les thèmes développés dans le corps de l’étude d’impact.

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11 AUTEURS DE L’ETUDE La rédaction du présent dossier a été réalisée par la Société SUEZ Consulting par :

Oriane LEPEIGNEUL Ingénieur de projet Titulaire d’un master en ingénierie écologique, d’un master en biologie évolutive et écologie et d’un diplôme d’ingénieure agronome

et

Céline ROGIER-DJOUKA Validateur technique Titulaire d’un diplôme d’ingénieur en génie de l’environnement

Par l’Atelier Le Fur Paysages par :

Dominique LE FUR Paysagiste

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ANNEXE 1 DELIBERATION DU CONSEIL MUNICIPAL

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ANNEXE 2 VOLET NATUREL D’ETUDE D’IMPACT – ECO-MED

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Projet de centrale photovoltaïque du Clos de la Blaque

Varages (83)

Volet Naturel d’Etude d’Impact

Réalisé pour le compte de VOLTALIA

Chef de projet Marlène CUCCAROLO 06 60 40 58 18 [email protected]

Approbation Sébastien FLEURY [email protected]

ECO-MED Ecologie & Médiation S.A.R.L. au capital de 150 000 euros TVA intracommunautaire FR 94 450 328 315 | SIRET 450 328 315 000 38 | NAF 7112 B Tour Méditerranée 13ème étage, 65 avenue Jules Cantini 13298 MARSEILLE Cedex 20 +33 (0)4 91 80 14 64 +33 (0)4 91 80 17 67 [email protected] www.ecomed.fr Référence du rapport : 1806-RP2426-VNEI-PV-ClosDeLaBlaque-VOLTALIA-Varages83-V1 Remis le 09/07/2018

Référence bibliographique à utiliser

ECO-MED 2018 – Volet Naturel d’Etude d’Impact du projet de parc photovoltaïque du Clos de la Blaque– Varages (83) – Voltalia– 149 p.

Suivi de la version du document

09/07/2018 – Version 1 (Etat initial, impacts et mesures)

Porteur du projet

Nom de l’entreprise : VOLTALIA Adresse de l’entreprise : 1330 rue Jean René Guillibert Gauthier de la Lauzère 13856 Aix-en-Provence Contact Projet : Marion QUARANTEL Coordonnées : 04.42.53.83.05 - [email protected]

Equipe technique ECO-MED

Jörg SCHLEICHER/Marielle TARDY – Entomologistes Sébastien CABOT – Ornithologue Marie PISSON-GOVART – Géomaticienne Vincent FRADET – Batrachologue/Herpétologue Sébastien FLEURY, Bertrand TEUF – Botaniste Erwann THEPAUT – Mammalogue Soline QUASTANA – Chef de projet Marlène CUCCAROLO – Chargée d’étude

Le présent rapport a été conçu par l’équipe ECO-MED selon les normes mises en place dans le cadre de son Projet de Certification ISO 9001 et a été soumis à l’approbation de Sébastien FLEURY.

ECO-MED Ecologie & Médiation S.A.R.L. au capital de 150 000 euros TVA intracommunautaire FR 94 450 328 315 | SIRET 450 328 315 000 38 | NAF 7112 B Tour Méditerranée 13ème étage, 65 avenue Jules Cantini 13298 MARSEILLE Cedex 20 +33 (0)4 91 80 14 64 +33 (0)4 91 80 17 67 [email protected] www.ecomed.fr

Table des matières

Résumé non technique ...... 8

Préambule ...... 10

Partie 1 : Données et méthodes ...... 11

1. Présentation du secteur d’étude ...... 12 Localisation et environnement naturel ...... 12 Description détaillée du projet (Source : VOLTALIA) ...... 15

2. Situation par rapport aux périmètres à statut ...... 24 Périmètres réglementaires ...... 24 Périmètres Natura 2000...... 25 Autres périmètres de gestion concertée ...... 27 Périmètres d’inventaires ...... 28 Trame verte et bleue ...... 30 Périmètres relatifs aux Plans Nationaux d’Actions ...... 31

3. Méthode d’inventaire et d’analyse ...... 32 Recueil préliminaire d’informations ...... 32 Personnes en charge de la mission et calendrier des prospections ...... 32 Méthodes d’inventaires de terrain ...... 33 Importance de la zone d’étude pour la conservation de la population locale des espèces . 38 Difficultés rencontrées ...... 39 Critères d’évaluation ...... 39 Espèces d’intérêt patrimonial et enjeu local de conservation ...... 39

Partie 2 : Etat initial ...... 41

1. Résultat des inventaires ...... 42 Description de la zone d’étude ...... 42 Habitats naturels ...... 42 Flore ...... 44 Zones humides ...... 47 Insectes ...... 47 Amphibiens ...... 51 Reptiles ...... 51 Oiseaux ...... 55 Mammifères ...... 58

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4. Analyse écologique de la zone d’étude ...... 70 Synthèse des enjeux par groupe biologique ...... 70 Approche fonctionnelle ...... 73

Partie 3 : Evaluation des impacts bruts ...... 74

1. Méthodes d’évaluation des impacts ...... 75

2. Analyse des effets directs, indirects, temporaires et permanents du projet sur le patrimoine naturel ...... 76 Description succincte du projet ...... 76 Description des effets pressentis ...... 76 Cumul des impacts ...... 78 Impacts bruts du projet sur les habitats ...... 80 Impacts bruts du projet sur la flore vasculaire ...... 81 Impacts bruts du projet sur les insectes ...... 83 Impacts bruts du projet sur les amphibiens ...... 85 Impacts bruts du projet sur les reptiles ...... 85 Impacts bruts du projet sur les oiseaux ...... 87 Impacts bruts du projet sur les mammifères ...... 89

3. Bilan des impacts bruts du projet pressentis ...... 92 Habitats naturels et espèces ...... 92 Fonctionnalités écologiques ...... 92

Partie 4 : Propositions de mesures d’atténuation ...... 93

1. Approche méthodologique ...... 94

2. Mesures d’atténuation ...... 95 Mesures d’évitement ...... 95 Mesures de réduction d’impact ...... 95 Bilan des mesures d’atténuation ...... 110

Partie 5 : Bilan des enjeux, des impacts et des mesures ...... 111

1. Mesures de compensation ...... 117

2. Autres mesures d’intégration écologique du projet ...... 118

3. Accompagnement, contrôles et évaluations des mesures ...... 122 Suivi des mesures mises en œuvre en amont de la phase chantier, pendant et après. .... 122 Suivi scientifique des impacts de l’aménagement en phase exploitation sur les groupes biologiques étudiés ...... 123

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4. Chiffrage et programmation des mesures proposées ...... 125

Sigles ………………………………………………………………………………………………………………………………………………127

Bibliographie ...... 128

Annexe 1. Critères d’évaluation ...... 130

Annexe 2. Présentation de l’équipe technique d’ECO-MED ...... 135

Annexe 3. Relevé relatif à la flore ...... 139

Annexe 4. Relevé relatif à l’entomofaune ...... 143

Annexe 5. Relevé relatif aux reptiles ...... 145

Annexe 6. Relevé relatif aux oiseaux ...... 146

Annexe 7. Relevé relatif aux mammifères ...... 148

Annexe 8. Limites techniques et scientifiques liées à l’étude de la biodiversité ...... 149

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Table des cartes

Carte 1 : Secteur d’étude ...... 13 Carte 2 : Zone d’étude et zone d’emprise du projet ...... 14 Carte 3 : Plan d’implantation du projet de parc photovoltaïque ...... 16 Carte 4 : Espaces naturels protégés – Protections réglementaires et législatives ...... 24 Carte 5 : Réseau Natura 2000 local ...... 26 Carte 6 : Parc Naturel Régional du Verdon...... 27 Carte 7 : Zonages d’inventaires écologiques ...... 29 Carte 8 : Schéma Régional de Cohérence Ecologique ...... 30 Carte 9 : Zone d’étude ...... 34 Carte 10 : Habitats naturels – Classification EUNIS ...... 43 Carte 11 : Enjeux relatifs à la flore ...... 46 Carte 12 : Enjeux relatifs aux insectes ...... 50 Carte 13 : Enjeux relatifs aux reptiles ...... 54 Carte 14 : Enjeux relatifs aux oiseaux ...... 57 Carte 15 : Enjeux relatifs aux mammifères ...... 69 Carte 16 : Synthèse des enjeux écologiques ...... 72 Carte 17 : Approche fonctionnelle de la zone d’étude...... 73 Carte 18 : Zone d’emprise et synthèse des enjeux ...... 77 Carte 19 : Plan d’implantation après réduction d’emprise ...... 96 Carte 20 : Synthèse des enjeux après réduction d’emprise ...... 97 Carte 21 : Localisation des stations floristiques et entomologiques hors enclos à baliser en phase chantier ...... 99

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Table des tableaux

Tableau 1 : Conditions météorologiques des prospections dédiées aux insectes ...... 35 Tableau 2 : Conditions météorologiques des prospections dédiées aux amphibiens ...... 35 Tableau 3 : Conditions météorologiques des prospections dédiées aux reptiles ...... 36 Tableau 4 : Conditions météorologiques des prospections dédiées aux oiseaux ...... 37 Tableau 5 : Conditions météorologiques des prospections dédiées aux mammifères ...... 38

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Résumé non technique

Dans le cadre du projet de parc photovoltaïque au lieu-dit «Le Clos de la Blaque » sur la commune de Varages dans le département du Var, VOLTALIA a mandaté le bureau d’études en environnement naturel ECO-MED (Ecologie et Médiation) afin de réaliser le Volet Naturel de l’Etude d’Impact. Les experts naturalistes d’ECO-MED (Ecologie et Médiation), ont réalisé des inventaires sur les 34 ha de la zone d’étude (emprise initiale du projet de 23ha + Obligations Légales de Débroussaillement de 11 ha). Ces prospections ont été entreprises aux périodes les plus favorables pour les divers groupes étudiés et se sont étalées de l’été 2015 à l’été 2016. La zone d’étude est composée d’une chênaie pubescente et d’un sous-bois clair. Plusieurs enjeux écologiques forts ou modérés ont été mis en évidence : - Deux espèces végétales protégées à enjeu modéré ont été avérées au sein de la zone d’étude, il s’agit de la Violette de Jordan et de la Luzerne agglomérée ; - Une espèce protégée à fort enjeu, le Criquet hérisson, est avérée et une autre (non protégée) est jugée potentielle, la Decticelle orientale. Deux espèces protégées à enjeu modéré, la Proserpine et le Damier de la Succise, ont également été observées, de même deux espèces à faible enjeu non protégées, le Sympétrum méridional et le Lucane cerf-volant ; - aucune espèce d’amphibien n’est avérée au sein de la zone d’étude. Celle-ci est par ailleurs très peu attractive vis-à-vis du cortège batrachologique ; - pour les reptiles, présence avérée de deux espèces de faible enjeu local de conservation, le Lézard des murailles et le Lézard vert occidental, ainsi que d’une population de Seps strié et d’une population de Psammodrome d’Edwards, deux espèces d’enjeu local de conservation modéré. - pour les oiseaux, présence avérée de plusieurs mâles chanteurs de Petit-duc scops, nicheur au sein de la zone d’étude et présence du Coucou geai, nicheur à proximité de la zone ; - enfin, pour les mammifères, de par la présence d’habitats qui leur sont favorables, la zone d’étude constitue une zone de chasse et de transit pour les chauves-souris.

N.B : des inventaires complémentaires pour la flore et les insectes sont prévus au printemps et à l’été 2018 afin de compléter les relevés au niveau des futures bandes OLD.

La zone d’étude s’insère dans une zone à dominante forestière (chênaie pubescente) et naturelle très peu perturbée et donc fonctionnelle. Des impacts bruts forts ont été estimés pour le Criquet hérisson, et des impacts bruts modérés pour la chênaie pubescente et pour les espèces suivantes : la Violette de Jordan, la Luzerne agglomérée, la Decticelle orientale (potentielle), la Proserpine, le Petit-duc scops, le Murin de Bechstein (potentiel), la Barbastelle d’Europe (potentielle), le Murin de Natterer, la Noctule de Leisler, la Pipistrelle pygmée (potentielle), la Genette commune (potentielle) et le Muscardin (potentiel) et la Pipistrelle commune. Les autres impacts initiaux sont jugés faibles à très faibles. Des mesures d’évitement et de réduction permettant de diminuer les effets négatifs du projet sur la flore et la faune locales ont été proposées (réduction d’emprise, évitement des lisières et chemins, mise en défens de stations à enjeu, adaptation du calendrier des travaux à la phénologie des espèces, réalisation du déboisement de manière à minimiser les impacts sur les coléoptères saproxyliques, réalisation d’un abattage de « moindre impact » des arbres gîtes potentiels, entretien des zones débroussaillées OLD en accord avec les enjeux écologiques, adaptation de la clôture au passage de la petite faune, entretien écologique du parc photovoltaïque et de ses abords). In fine, grâce aux mesures de réduction complémentaires, les impacts résiduels globaux du projet sont globalement faibles à très faibles.

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D’autres mesures d’intégration écologique ont également été proposées : pose de nichoirs pour le Petit-duc scops, respect des emprises du projet, préservation de l’indigénat de la flore locale, prévention des risques de pollution, proscription de l’apport de terres exogènes.

Mesures Présence d’évitement Présence d’impacts Richesse et enjeux d’impacts et/ou de résiduels bruts réduction Habitats naturels 1 habitat naturel à Modérés Oui Modérés enjeu faible

Flore 90 espèces dont 2 espèces à enjeu Modérés Oui Faibles à modérés modéré

54 espèces inventoriées. Insectes 2 espèce à enjeu fort dont 1 potentielle, 2 Forts à faibles Oui Faibles à nuls espèces à enjeu modéré, et 2 espèces à enjeu faible 4 espèces inventoriées. Reptiles 3 espèces à enjeu modéré dont 1 Faibles Oui Faibles à très faibles potentielle, et 2 espèces à enjeu faible 13 espèces inventoriées. Oiseaux Modérés à 1 espèce à enjeu Oui Faibles à très faibles fort, et 2 espèces à très faibles enjeu modéré dont 1 potentielle 9 espèces inventoriées. 4 espèces potentielles à enjeu Mammifères très fort, 5 espèces à Modérés à enjeu fort dont 4 Oui Faibles à très faibles potentielles, 5 faibles espèces à enjeu modéré dont 3 potentielles, et 3 espèces à enjeu faible

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Préambule

Dans le cadre du projet de parc photovoltaïque du « Clos de la Blaque » sur la commune de Varages dans le département du Var, VOLTALIA a mandaté le bureau d’études en environnement naturel ECO-MED (Ecologie et Médiation) afin de réaliser le Volet Naturel de l’Etude d’Impact. La présente étude vise à définir et à localiser les principaux enjeux de conservation, à qualifier et quantifier les impacts du projet sur les composantes biologiques et, dans la mesure du possible, à proposer des mesures d’atténuation des impacts négatifs identifiés. ECO-MED a mis en place une méthodologie adaptée afin d’identifier le contexte environnemental lié aux périmètres à statut (réglementaire et d’inventaire), les principaux enjeux écologiques avérés et pressentis (basés sur l’analyse du patrimoine naturel avéré et potentiel) et les principales fonctionnalités écologiques. Le travail de terrain d’ECO-MED a été effectué au cours des périodes clés pour chaque groupe biologique présentant des enjeux de conservation. Une équipe de 6 experts a été mobilisée sous la coordination de Soline QUASTANA et de Marlène CUCCAROLO.

N.B : des inventaires complémentaires pour la flore et les insectes sont prévus au printemps et à l’été 2018 afin de compléter les relevés au niveau des futures bandes OLD. Le cas échéant, certains impacts pourraient donc être mis à jour suite à ces passages.

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PARTIE 1 : DONNEES ET METHODES

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Partie 1 : Données et méthodes

1. PRESENTATION DU SECTEUR D’ETUDE

Localisation et environnement naturel

Contexte administratif Région Provence-Alpes-Côte d’Azur Département du Var Commune de Varages Communauté de communes Provence Verdon Contexte environnemental Topographie : vallon Altitude moyenne : 410 mètres Hydrographie : pas cours d’eau à Bassin versant : l’Argens de sa source au Caramy proximité Contexte géologique : calcaires divers, marnes, dolomies Etage altitudinal : mésoméditerranéen Petite région naturelle : Centre Var Aménagements urbains à proximité Aménagements : - Zones urbaines les plus proches : Centre de Varages

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Partie 1 : Données et méthodes

Carte 1 : Secteur d’étude

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Partie 1 : Données et méthodes

Carte 2 : Zone d’étude et zone d’emprise initiale du projet

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Partie 1 : Données et méthodes Description détaillée du projet (Source : VOLTALIA) Le Parc Solaire du Clos de la Blaque sur la commune de Varages produira de l’électricité « verte » à partir de l’énergie solaire. La centrale de production d’électricité sera composée des installations suivantes :  Environ 45 500 modules solaires photovoltaïques de haut rendement, disposés sur des structures assurant le suivi de la course du soleil selon un seul axe (suivi zénithal) ;  Les structures de support des modules « conventionnels » ancrées dans le sol par l’intermédiaire de pieux battus ou vis d’ancrage, les trackers 1 axe ;  Réseaux électriques entre les modules, les boites de jonction, les postes de transformation jusqu’au poste de livraison ;  Réseau de communication entre les différents postes de transformation, le poste de livraison et les armoires de commande des trackers ;  Des postes de transformation répartis sur la surface du parc solaire pour limiter les longueurs de câbles électriques ainsi qu’un poste de livraison situé lui en limite de clôture ;  Une piste interne avec une bande de roulement carrossable de 4 mètres, et une bande dégagée d’un mètre de part et d’autre ;  Une clôture périphérique avec une hauteur moyenne comprise entre 2 et 2,50 m ;  Le projet occupe une surface totale d’environ 21,6 ha, le projet étant constitué d’une seule unité. Si l’on considère le périmètre des Obligations Légales de Débroussaillement (OLD), l’emprise totale du projet est de 32 ha. A noter que ces chiffres sont ceux de l’emprise finale, après réduction d’emprise par le maître d’ouvrage (cf. Mesure R1). Avant réduction d’emprise, le projet initial (carte ci-contre) prévoyait une emprise de 23 ha (34 ha en incluant les OLD).  Un portail à battant de 6 mètres au sud-est et 3 portails à battant de 4 mètres, 1 à l’est et 2 à l’ouest ;  Trois citernes, deux de 30 m3 et une de 60 m3 pour la protection incendie.

1.2.1. Caractéristiques techniques Caractéristiques générales du projet Surface clôturée 21,6 ha Eléments bâtis 6 postes de transformation et 1 poste de livraison Puissance totale cible 17 MWc Production annuelle envisagée 30 000 MWh Clôture avec système d’électrification et détection des Eléments de sécurisation intrusions, portails

Caractéristiques techniques Nombre de modules Environ 45 500 Dimension des modules 1 x 2 m Puissance unitaire 375 Wc Nombre de trackers Environ 1700 trackers de 27 modules Entrainement Le système d’entrainement pressenti permet d’entrainer en rotation jusqu’à 30 trackers, correspondant à une puissance maximale de près de 181.5 kWc Hauteur maximale et hauteur minimale 3,60 m et 0,80 Hauteur moyenne 1,90 m

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Partie 1 : Données et méthodes

Carte 3 : Plan d’implantation initial du projet de parc photovoltaïque

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Partie 1 : Données et méthodes

 La technologie photovoltaïque La conversion de l’énergie radiative du soleil en énergie électrique est réalisée au sein de cellules photovoltaïques composées d’un matériau semi-conducteur capable d’absorber l’énergie des photons pour les convertir en énergie électrique continue. La technologie utilisée est celle des cellules cristallines à haut rendement.

Cellules en silicium polycristallin (gauche) et monocristallin (droite)

Les différentes cellules à base de silicium cristallin (poly ou mono) sont interconnectées pour former un module et sont protégées par l’intermédiaire de diodes. Les panneaux photovoltaïques sont reliés en série pour former des chaînes pouvant aller jusqu’à 27 modules. Cette association de plusieurs modules permet d’atteindre des plages de tension et d’ampérage correspondant aux caractéristiques de bon fonctionnement des onduleurs.

 Structure de support Tracker 1 axe Le type de structure envisagée est une solution dite tracker 1 axe horizontal, c'est-à-dire que les modules une fois montés sur ces structures effectuent un suivi zénithal de la course du soleil (cf. schéma ci-après) selon un axe Nord Sud. Les modules sont orientés vers l’Est, à midi les modules sont au zénith (en position horizontale) et l’après-midi ils sont orientés face à l’Ouest

Midi

Matin

Soir

Schéma de principe du suivi (Source Exosun)

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Partie 1 : Données et méthodes  Ancrage des structures Dans un objectif de réduction des impacts causés par l’implantation de la ferme photovoltaïque, deux types de solutions sont préconisées pour l’ancrage au sol des structures : les vis et les pieux battus. Ces solutions permettent d’éviter l’artificialisation du sol et la modification des écoulements naturels des eaux en surface.

 Vis d’ancrage Il s’agit tout simplement, comme leur nom l’indique, de grandes vis (minimum 1m) qui vont assurer le maintien au sol de l’ensemble du châssis de support des modules. La taille des vis étant amenée à varier en fonction de la nature des sols. Toujours suivant la nature du sol, il est possible de réaliser un pré-forage afin de faciliter la pose de la vis.

Platine d'une vis d’ancrage Machine de vissage

Ce système de fixation permettra aussi bien de prendre ancrage dans les parties du sol meuble que dans les parties plus calcaires.

 Pieux battus

Le système d’ancrage à pieux battus consiste à enfoncer dans le sol des profilés en acier avec géométrie optimisée. Les profilés constituent alors la fondation du système supportant les panneaux solaires. Ce système permet une intégration optimale au sol, une imperméabilisation minimale ainsi qu’une bonne accessibilité pour l’entretien futur de l’installation.

Ancrage par pieux battus

Le choix de la solution d’ancrage sera arrêté en fonction des études de sol.

1.2.2. Constructions techniques

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Partie 1 : Données et méthodes Tous les panneaux sont reliés par des câbles en courant continu jusqu’à rejoindre les postes de transformation où le courant continu sera converti en alternatif par l’onduleur. La tension est ensuite élevée à la tension du réseau de distribution (20kV) par l’intermédiaire du transformateur afin de permettre sa réinjection dans le réseau. Le réseau HTA interne au parc photovoltaïque cheminera en souterrain. Une attention particulière sera apportée à l’intégration paysagère du projet et notamment à celle des constructions. Un modèle basique est présenté ci- dessous mais un habillage architectural local pourra être proposé pour optimiser cette intégration.

Exemple de poste de transformation – Parc solaire du Castelet – Source : VOLTALIA Les postes de transformation sont ensuite reliés au réseau public de distribution par l’intermédiaire du poste de livraison dans lequel sont situés les organes de protection du réseau ainsi que le comptage de l’énergie produite. On dénombrera ainsi un poste de transformation pour 2 à 3 MW de puissance installée (dimension d’environ 12,2 x 2,5 x 2,8 m) et un unique poste de livraison pour l’ensemble du parc solaire (dimension 8,2 x 2,9 x 3,4 m). Le système et notamment les ancrages seront dimensionnés de manière à répondre aux contraintes de neige données par les Eurocodes en France métropolitaine. Les pieux (ou vis) sont en acier galvanisé, et selon les résultats des études géotechniques de détail soient seront battus directement dans le sol ou soient feront l’objet de pré- forage. Les ancrages présentent généralement une profondeur entre 1,00 et 2,00 m.

1.2.3. Eléments de sécurisation du site La zone d’implantation de la centrale photovoltaïque sera intégralement clôturée, assurant ainsi une protection des personnes et des biens. Cette clôture permettra également d’assurer une délimitation physique avec certaines parcelles des riverains voisins sécurisant ainsi d’avantage leur propriété.

La clôture fera entre 2 et 2,5 m. Pour une meilleure intégration paysagère la clôture pourra être de teinte verte.

Exemple de clôture– Parc solaire de Montmayon - Source : VOLTALIA -

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Partie 1 : Données et méthodes

Les portails d’accès auront une ouverture d’environ de 6 à 4 mètres de manière à permettre l’accès au site aux différents engins de chantier mais également aux véhicules des services d’intervention et de secours. Un système de vidéosurveillance pourra être installé à proximité des portails pour le contrôle d’accès. Au moins un portail à battant de 6 mètres et 3 de 4 mètres permettent l’accès par le sud, l’est et l’ouest assurant une desserte complète du parc.

Exemple de portail à battant- Parc solaire de Castelet - VOLTALIA

1.2.4. Installation de protection incendie Des pistes internes existantes permettront la desserte de tous les postes de transformation, ces pistes respectent d’ores et déjà les contraintes techniques (compacité, dévers, rayons internes…) imposées par les besoins du chantier mais également pour les véhicules des services d’intervention et de secours, ponctuellement ces pistes pourront être aménagées et une portion sera créée au sud-est. D’une manière générale tous les modules seront également accessibles en véhicule léger, cela grâce aux espacements conservés Nord-Sud entre chaque rangée. A l’extérieur de l’enceinte, trois citernes seront accessibles directement depuis l’extérieur de la centrale pour faciliter les interventions en cas d’incendie. Accès L’accès au Parc Solaire du Clos de la Blaque se fera depuis la RD 554 reliant notamment Tavernes à La Verdière puis par des pistes existantes desservant le site. A noter que la piste ouverte située à l’est de la zone d’étude, visible sur l’ortho-photo, correspond à l’emprise d’une conduite de gaz, et ne sera donc pas utilisée pour l’accès.

1.2.5. Phasage chantier  Chorologie Les principales phases des travaux du Projet de Parc Solaire du Clos de la Blaque sont les suivantes :  Renforcement et viabilisation des accès ;  Clôture du chantier ;  Installation d’une base vie complète (vestiaire, bureaux, sanitaires…) ainsi que des aires de stockage et de travail ;  Création des pistes et nivellement de surface. Vu le caractère plat de la zone d’étude, les opérations de terrassement seront très localisées et se limiteront à la suppression des microreliefs ainsi qu’à la préparation des plateformes d’accueil des postes ;  Creusement des tranchées pour le réseau électrique DC et AC et du réseau de communication ;  Ancrage des trackers 1 axe (vis ou pieux) ;  Pose des trackers et assemblage mécanique des modules ;  Raccordement électrique des modules et confection des boites de jonction ;

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Partie 1 : Données et méthodes  Installation des postes de transformation et du poste de livraison ;  Câblage et raccordement au réseau ;  Installation des boitiers de commande des trackers et des éléments de supervision ;  Mise sous-tension et réalisation des essais de mise en service ;  Réalisations des aménagements paysagers et mise en place des mesures. La durée moyenne estimée du chantier serait de 8 à 10 mois.

 Mesures générales Les matériaux seront acheminés sur site par semi-remorque de manière échelonnée et ce pour limiter les nuisances. Ainsi les convois liés à la livraison de matériel (modules, ancrages, trackers) seront limités à un maximum de 5 rotations par jour. Les convois les plus conséquents seront ceux liés à la réception des postes de transformation, leur dépose se fera par l’intermédiaire d’une grue. Un maximum de deux postes sera réceptionné par jour. Les engins de chantier seront choisis de manière à limiter leur possible impact sur les sols. Seront ainsi privilégiés les véhicules à chenille ou à pneus basse pression. Des équipements et matériaux préfabriqués seront utilisés pour limiter les opérations d’assemblage sur site. Globalement les engins intervenant sur le chantier sont les véhicules propres à tout projet de construction, engins élévateur, trancheuse, foreuse, pelle mécanique et toupie béton pour les quelques fondations. Au total, sans considérer les véhicules légers des différents intervenants chantier (ouvriers, conducteur de chantier, service de sécurité…) on retrouvera en moyenne dans un même temps 5 engins de chantier sur site. Les opérations de nettoyage des modules seront réalisées en fonction des niveaux d’encrassement et de la nature des dépôts observés (pollen, poussière, pluie chargée de sable…). Au-delà des contrôles visuels ce sont les impacts relevés sur la performance qui permettront de lancer ou non les campagnes de nettoyage. L’entretien entre et sous les panneaux sera réalisé par l’intermédiaire d’un pâturage ovin. Ponctuellement, des opérations de type débroussaillage mécanique pourront venir le compléter autant que nécessaire.

1.2.6. Exploitation VOLTALIA, en qualité de maître d’ouvrage de l’opération a vocation à développer et exploiter ses propres centrales de production d’électricité. L’exploitation est garantie pour une durée minimum de 20 ans mais cette période pourra très bien être étendue en fonction de la volonté communale et des propriétaires fonciers, de l’état général des installations sur le long terme, du tarif d’achat à l’horizon 2030 …

 Entretien du site Pour ce qui est de l’entretien de la végétation du site, l’essentiel est d’empêcher la pousse trop importante de la végétation aux abords de la clôture et à l’intérieur de la centrale (ce qui pourrait créer un ombrage sur les panneaux). La solution du pastoralisme est envisagée sur ce projet. La volonté de VOLTALIA est de confier cette mission à des bergers locaux déjà identifiés et travaillant avec la commune.

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Partie 1 : Données et méthodes

Exemple de pastoralisme sur le parc solaire du Castelet – Source VOLTALIA

L’enjeu est triple : - Faciliter la circulation au sein de la centrale notamment pour effectuer les opérations de maintenance électrique ; - Ne pas altérer la production de la centrale par les effets d’ombrages pouvant être causés par la repousse de la végétation sur les premières rangées de modules ; - Permettre une mixité des usages sur le site : production d’électricité verte et pastoralisme.

1.2.7. Démantèlement et remise en état Le démantèlement de la centrale commencera dès la fin de la période d’exploitation. Cette opération est prévue contractuellement dans le bail qui lie Voltalia au propriétaire foncier. Les principales opérations sont reprises ci-après :  Les clôtures, modules photovoltaïques, et trackers seront orientés vers les filières de recyclage via les systèmes de collecte appropriés ou récupérés en vue de valorisation ;  Les massifs en béton des clôtures seront enlevés à la pelle et les ancrages également ;  Les câbles seront extraits des tranchées, les postes envoyés au fournisseur du matériel électrique qui se chargera de leur recyclage avec notamment la prise en charge du gaz SF6 des cellules et l’huile des transformateurs ;  Les aménagements seront supprimés avec raclement des matériaux déposés pour les pistes, récupération des caniveaux bétonnés s’il y a lieu ;  Dans ces zones d’aménagement, le nivellement initial sera reproduit avec l’apport d’une couche de terre végétale si cela est requis ;  Une fois tous les éléments démantelés, ils seront reconditionnés en colis afin de réaliser le transport jusqu’aux lieux de collectes pour être recyclés. Les modules photovoltaîques sont collectés et recyclés par l’Association PVCYCLE à laquelle adhèrent tous les grands fabricants de modules.

1.2.8. Eléments de dimensionnement selon le terrain Les premiers éléments entrant en compte dans l’étude du terrain sont sa morphologie, son orientation, son exposition, sa géométrie et la nature du sol. Lors des relevés topographiques les principaux éléments caractéristiques du site sont également répertoriés à savoir la présence de végétation, de talus, d’enrochements, d’éléments bâtis, de pylônes, réseaux divers… C’est en considération de l’ensemble de ces données que les zones adaptées à l’accueil d’installations solaires sont dégagées.

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Partie 1 : Données et méthodes

Le projet du Clos de la Blaque a été retenu car il offre un ensoleillement idéal à la mise en place d’un parc solaire. Il se situe en dehors de tout périmètre d’inventaire ou de protection. Une première analyse de co-visibilité montre qu’il ne sera pas visible depuis les communes voisines compte tenue de la topographie des lieux.

L’altitude du site varie entre une altitude de 450 mètres au Nord du site et 425 mètres à l’extrémité sud du projet sur une distance de près de 400 mètres correspondant à une pente régulière d’environ 6%.

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Partie 1 : Données et méthodes 2. SITUATION PAR RAPPORT AUX PERIMETRES A STATUT

Le projet est situé à proximité de 2 ZNIEFF et du Parc Naturel Régional du Verdon. N.B. : les fiches de présentation des différents périmètres présentés ci-après sont disponibles sur le site de l’Inventaire National du Patrimoine Naturel (INPN) : http://inpn.mnhn.fr/

Périmètres réglementaires La zone d’étude n’est concernée par aucun périmètre réglementaire.

Carte 4 : Espaces naturels protégés – Protections réglementaires et législatives

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Partie 1 : Données et méthodes Périmètres Natura 2000

Habitat(s) et espèce(s) Distance avec Lien écologique Type Nom du site Natura 2000 le projet avec la zone d’étude 17 habitats 9 espèces de chauves-souris Peu fonctionnel sauf pour les FR9301618 « Sources et ZSC 2 espèces de reptiles 4,5 km espèces à grande capacité de tufs du Haut Var » 2 espèces de poissons déplacement 6 espèces d’invertébrés ZSC : Zone Spéciale de Conservation

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Partie 1 : Données et méthodes

Carte 5 : Réseau Natura 2000 local

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Partie 1 : Données et méthodes Autres périmètres de gestion concertée La zone d’étude est située en limite du PNR du Verdon.

Carte 6 : Parc Naturel Régional du Verdon

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Partie 1 : Données et méthodes Périmètres d’inventaires Les ZNIEFF sont des espaces répertoriés pour la richesse de leur patrimoine naturel. Il en existe deux types : - Les ZNIEFF de type I : ensemble de quelques mètres carrés à quelques milliers d’hectares constitués d’espaces remarquables : présence d’espèces rares ou menacées, de milieux relictuels, de diversité d’écosystèmes. - Les ZNIEFF de type II : ensemble pouvant atteindre quelques dizaines de milliers d’hectares correspondant à de grands ensembles naturels peu modifiés, riches de potentialités biologiques et présentant souvent un intérêt paysager. L’inventaire des ZNIEFF a récemment été réactualisé. La cartographie ci-dessous intègre seulement ces données récentes de ZNIEFF dites de « 2ème génération ».

Distance Lien écologique Type Nom du site Espèce(s) déterminante(s) avec le avec la zone projet d’étude 1 habitat naturel Peu fonctionnel en n° 83181100 - « L’Eau ZNIEFF de type II 2 espèces d’insectes 1,5 km l’absence de cours salée et ses affluents » 1 espèce de mammifère d’eau dans la zone

n° 83192100 - « Basses 2 habitats naturels Fonctionnel pour les gorges du Verdon – Bois 7 espèces d’insectes espèces à forte ZNIEFF de type II de Malassoque et de la 7 espèces de mammifères 3 km capacité de Roquette – Plateau de la 6 espèces d’oiseaux déplacement Seuve » 7 espèces de plantes

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Partie 1 : Données et méthodes

Carte 7 : Zonages d’inventaires écologiques

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Partie 1 : Données et méthodes Trame verte et bleue Concernant le Schéma Régional de Cohérence Ecologique, la zone d’étude s’inscrit dans un réservoir de biodiversité de la trame verte à préserver.

Carte 8 : Schéma Régional de Cohérence Ecologique

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Partie 1 : Données et méthodes Périmètres relatifs aux Plans Nationaux d’Actions La zone d’étude n’est concernée par aucun PNA.

A RETENIR : Le projet n’est directement concerné par aucun périmètre à statut mais est situé au sein d’un réservoir de biodiversité (SRCE) et à proximité du PNR du Verdon et de 2 ZNIEFF.

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Partie 1 : Données et méthodes 3. METHODE D’INVENTAIRE ET D’ANALYSE

Recueil préliminaire d’informations

3.1.1. Analyse bibliographique La liste des ressources bibliographiques figure en fin de rapport (§ « Bibliographie »), il est toutefois possible de rappeler brièvement les principales sources ayant constitué la base de ce travail : - les fiches officielles des périmètres d’inventaire ou à statut proches de la zone d’étude (ZNIEFF, ZICO, etc.) ; - les versions officielles des FSD transmises par la France à la commission européenne (site internet du Muséum national d'Histoire naturelle : http://inpn.mnhn.fr) ; - la base de données en ligne du Conservatoire Botanique National Méditerranéen de Porquerolles (http://flore.silene.eu/) ; - la base de données en ligne du Conservatoire d’espaces naturels de PACA (http://faune.silene.eu/) ; - la base de données interactive de la LPO PACA (http://www.faune-paca.org/) ; - l’atlas des oiseaux nicheurs de PACA (FLITTI et al., 2009) ; - les bases de données internes (flore et faune) d’ECO-MED.

3.1.2. Consultation d’experts externes Aucun expert consulté.

Personnes en charge de la mission et calendrier des prospections La qualification et les compétences des écologues d’ECO-MED étant intervenus lors de cette mission d’inventaires complémentaires sont présentées en annexe 2.

Groupe étudié Expert Date des prospections Nombre de passages Terrain Rédaction 29 juillet 2015 Flore / Habitats Sébastien FLEURY 03 mai 2016 3 passages diurnes X X naturels 22 mars 2016 23 juillet 2015 Marielle TARDY 2 passages diurnes X - Insectes 27 avril 2016 Jörg SCHLEICHER - - - X 24 juin 2016 Amphibiens/Reptiles Vincent FRADET 2 passages diurnes X X 06 juillet 2016 1 passage diurne Oiseaux Sébastien CABOT 26 mai 2016 X X 1 passage nocturne 28 juillet 2015 3 passages diurnes Mammifères Erwann THEPAUT 16 septembre 2015 X X 3 passages nocturnes 9 juin 2016

Des inventaires complémentaires pour la flore et les insectes sont en cours jusqu’en été 2018 afin de compléter les relevés au niveau des futures bandes OLD, dont voici le calendrier :

Groupe étudié Expert Date des prospections Nombre de passages Terrain Rédaction 10 avril 2018 - Flore Bertrand TEUF 4 passages diurnes X 3 mai 2018 (à venir)

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Partie 1 : Données et méthodes

Groupe étudié Expert Date des prospections Nombre de passages Terrain Rédaction 31 mai 2018 1 à planifier en juillet 29 mai 2018 - Insectes Jérémy MINGUEZ 2 passages diurnes X 1 à planifier en juillet (à venir)

Méthodes d’inventaires de terrain

3.3.1. Zone d’emprise du projet – zone d’étude Les experts ont élargi leurs prospections au-delà des limites strictes de l’emprise du projet, en cohérence avec les fonctionnalités écologiques identifiées. - Zone d’étude : correspond à la zone prospectée par les experts. Il y a ainsi autant de zones d’étude que de groupes biologiques étudiés. En effet, chaque zone d’étude est définie au regard des fonctionnalités écologiques du groupe biologique étudié. Attention : Par souci de lisibilité, une seule zone d’étude est présentée sur nos cartes, elle correspond à la zone prospectée minimale commune à tous les groupes biologiques étudiés. Chaque groupe biologique a été étudié, a minima, sur l’ensemble de cette zone cartographiée. Ainsi, des espèces observées hors de cette zone prospectée minimale peuvent être représentées, correspondant aux observations effectuées par les experts lors de leurs prospections.

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Partie 1 : Données et méthodes

Carte 9 : Zone d’étude

Les espèces présentant un enjeu local de conservation ont systématiquement fait l’objet d’une estimation du nombre d’individus (comptage, surface occupée) et de pointages GPS (Global Positioning System).

3.3.2. Prospections des habitats naturels et de la flore L’expert en botanique a effectué 3 passages sur la zone d’étude. La zone a été parcourue selon un itinéraire orienté de façon à couvrir les différentes formations végétales rencontrées. Les prospections ont été réalisées au printemps et dans l’été, périodes favorables à l’observation d’un maximum d’espèces de plantes vasculaires, notamment les espèces annuelles. Les périodes de passage ont permis

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Partie 1 : Données et méthodes d’inventorier les groupes d’espèces vivaces, les espèces à floraison tardi-estivale ainsi que les espèces annuelles et bulbeuses à floraison printanière. De plus, ces inventaires de terrain ont été plus particulièrement ciblés sur les zones à enjeux floristiques potentiels (notamment à partir de la bibliographie) afin de repérer d’éventuelles espèces protégées et/ou à fort enjeu local de conservation. Une liste des espèces végétales observées a été dressée par le botaniste d’ECO-MED. Elle figure en annexe 3. La caractérisation des habitats naturels a été réalisée en même temps que les inventaires floristiques. Deux outils ont aidé à délimiter les habitats ainsi définis : la carte topographique et la photographie aérienne de la zone d’étude.

3.3.3. Prospections de la faune

■ Insectes Deux passages diurnes, un printanier et un estival, principalement axés sur les lépidoptères et les orthoptères ont été réalisés. La prospection s’est effectuée de la manière suivante : - la recherche et l’identification à vue en prospectant les différents types de milieux et d’habitats ; - si nécessaire, la capture à l’aide d’un filet à papillon et identification en main (puis avec relâcher immédiat) ou à la loupe binoculaire ; - le fauchage des hautes herbes à l’aide d’un filet ; - la recherche sous les pierres, troncs et autres artéfacts jonchant le sol. Tableau 1 : Conditions météorologiques des prospections dédiées aux insectes

Température Couvert Date de prospection Vent moyen Précipitations Bilan moyenne nuageux

23 juillet 2015 32°C Faible Faible Absente Conditions météorologiques 27 avril 2016 15°C Faible Nul Absente favorables

La liste des espèces observées figure en annexe 4.

■ Amphibiens Au regard de la configuration des habitats de la zone d’étude et de sa situation géographique, il n’a pas été jugé opportun de réaliser des prospections spécifiques sur le cortège batrachologique. Les amphibiens ont cependant été recherchés à l’occasion des prospections herpétologiques, en inspectant les zones favorables à leur refuge en phase terrestre. Les conditions météorologiques lors de nos passages étaient toutefois défavorables aux observations de ce cortège car les prospections ont été réalisées en été lors de fortes chaleurs. Tableau 2 : Conditions météorologiques des prospections dédiées aux amphibiens

Taux Date de Température Vent Couvert Précipitations d’hygrométrie Bilan prospection moyenne moyen nuageux atmosphérique

24 juin 2016 31°C Nul Nul Absente 27 % Conditions météorologiques 06 juillet 2016 33°C Nul Nul Absentes 34 % défavorables

■ Reptiles En premier lieu, une phase préliminaire d’analyse fonctionnelle des habitats de la zone d’étude (analyses SIG) est effectuée afin d’orienter les prospections (recherche de zones refuges favorables aux mœurs des reptiles telles que les habitats rupestres ou humides, les lisières, les haies, les talus, etc.).

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Partie 1 : Données et méthodes L’inventaire des reptiles est ensuite réalisé selon trois modes opératoires complémentaires : - principalement, la recherche à vue où la prospection, qualifiée de semi-aléatoire, s’opère discrètement au niveau des zones les plus susceptibles d’abriter des reptiles en insolation (lisières, bordures de pistes, talus, pierriers, murets, etc.). Cette dernière est systématiquement accompagnée d’une recherche à vue dite « à distance » où l’utilisation des jumelles s’avère indispensable pour détecter certaines espèces farouches telles que le Lézard ocellé, les tortues palustres ou encore les couleuvres ; - la recherche d’individus directement dans leurs gîtes permanents ou temporaires, en soulevant délicatement les blocs rocheux, souches, débris, etc., et en regardant dans les anfractuosités ; - enfin, une recherche minutieuse d’indices de présence tels que les traces (mues, fèces) au niveau des gîtes, ou les individus écrasés sur les axes routiers principaux ou secondaires. Les prospections herpétologiques ont été réalisées en début d’été, à la fin de la principale période de reproduction des reptiles, à une période ou l’activité est encore marquée avant une diapause estivale. Les conditions météorologiques rencontrées lors de nos passages, étaient très favorables aux observations de ce cortège. Tableau 3 : Conditions météorologiques des prospections dédiées aux reptiles

Température Couvert Date de prospection Vent moyen Précipitations Bilan moyenne nuageux 24 juin 2016 31°C Nul Nul Absente Conditions météorologiques très 06 juillet 2016 33°C Nul Nul Absentes favorables

La liste des espèces relevées figure en annexe 5 du rapport.

■ Oiseaux Chaque entité éco-physionomique de la zone d’étude a été parcourue à la recherche de contacts auditifs et/ou visuels (ex : individus, plumées, chants, cris, nids, etc.). Afin de maximiser ces contacts et de compenser la faible détectabilité de certaines espèces, des points d’arrêt ont été régulièrement réalisés au fil du cheminement. Une attention particulière a été portée aux habitats les plus favorables à une avifaune patrimoniale représentative de ce secteur géographique, notamment à hauteur de la lisière forestière. L’unique passage diurne et nocturne s’est déroulé au cours de la période de reproduction de l'avifaune. Concernant les oiseaux nicheurs, les espèces sédentaires ainsi que les espèces estivantes précoces et tardives ont ainsi pu être contactées lors de cette prospection de terrain effectuée le 26 mai 2016 (nuit) et 27 mai 2016 (journée). Toutefois, cette unique prospection diurne ne peut être considérée comme exhaustive concernant la période de reproduction. En effet, selon la bibliographie ornithologique, au moins deux passages (l’un avant le 15 mai et l’autre après cette date) sont nécessaires afin de tendre à l’exhaustivité dans le recensement des oiseaux nicheurs (BIBBY, 2000). Néanmoins la prospection s’est déroulée à une date charnière qui a permis de contacter aussi bien les espèces précoces que les tardives. De plus, étant donné le contexte forestier de la zone d’étude, a priori moins riche que les zones ouvertes (les espèces à enjeu étant plus souvent liées aux milieux ouverts, en général), on considère que l’effort de prospection a été suffisant pour évaluer les enjeux de façon satisfaisante. La prospection diurne a débuté durant la matinée, période de forte activité vocale pour la majorité des passereaux (BLONDEL, 1975). Durant cette prospection, tous les contacts sonores et visuels ont été pris en compte et le comportement de chaque oiseau a été noté afin d’évaluer son statut biologique dans la zone d’étude. Ce comportement permet, selon une grille standardisée (cf. ci-après), d’évaluer la probabilité de nidification de chaque espèce rencontrée.

Nicheur possible 1. Espèce observée durant la saison de reproduction dans un habitat favorable à la nidification. 2. Mâle chanteur (ou cris de nidification) en période de reproduction. Nicheur probable 3. Couple observé dans un habitat favorable durant la saison de reproduction.

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Partie 1 : Données et méthodes

4. Territoire permanent présumé en fonction de l'observation de comportements territoriaux ou de l'observation à huit jours d'intervalle au moins d'un individu au même endroit. 5. Parades nuptiales. 6. Fréquentation d'un site de nid potentiel. 7. Signes ou cris d'inquiétude d'un individu adulte. 8. Plaque incubatrice sur un oiseau tenu en main. 9. Construction d'un nid ou creusement d'une cavité. Nicheur certain 10. Adulte feignant une blessure ou cherchant à détourner l'attention. 11. Nid utilisé récemment ou coquille vide (œuf pondu pendant l'enquête). 12. Jeunes fraîchement envolés (nidicoles) ou poussins (nidifuges). 13. Adultes entrant ou quittant un site de nid laissant supposer un nid occupé (incluant les nids situés trop haut ou les cavités et nichoirs dont le contenu n'a pas pu être examiné) ou adulte en train de couver. 14. Adulte transportant des sacs fécaux ou de la nourriture pour les jeunes. 15. Nid avec œuf(s). 16. Nid avec jeune(s) (vu ou entendu).

Codes comportementaux et statuts de reproduction définis d'après l'EOAC (European Ornithological Atlas Committee).

Tableau 4 : Conditions météorologiques des prospections dédiées aux oiseaux

Température Couvert Date de prospection Vent moyen Précipitations Bilan moyenne nuageux 26 mai 2016 (journée) 24°C Faible Nul Absente Conditions météorologiques très 26 mai 2016 (nuit) 19°C Nul Nul Absente favorables

La liste des espèces relevées figure en annexe 6 du rapport.

■ Mammifères Les prospections dédiées aux mammifères ont été réalisées après une analyse préliminaire de la physionomie des habitats de la zone d’étude, via photo-interprétation, croisée avec les sources bibliographiques disponibles, dans un large secteur englobant la zone d’étude. Ceci a permis d’orienter les prospections et de dresser une liste d’espèces à rechercher in situ. Concernant les mammifères terrestres, les empreintes ou autres indices de présence (poils, fèces, pelotes de rejection, restes alimentaires, coulées, nids, terriers, etc.) ont été systématiquement géoréférencés, décrits, et, si nécessaire, prélevés. Le volet relatif aux chiroptères (chauves-souris) a été approfondi compte tenu de leur sensibilité aux projets éoliens. L’étude des chiroptères s’est articulée selon plusieurs axes : - Une approche bibliographique a été effectuée concernant les espèces de chauves-souris présentes localement permettant une identification des enjeux aux abords de la zone d’étude du projet. En effet, dans la mesure où des espèces parcourent plus de 20 km par nuit et certaines vont chasser parfois à 40 km de la colonie, le rayon considéré a été adapté en fonction de ce paramètre. Une recherche à partir des différents périmètres à statut (ZNIEFF, Natura 2000, etc.) a été réalisée afin d’avoir une vision approfondie du contexte chiroptérologique local ; - la recherche de gîtes et la caractérisation des habitats, qui permettent d’estimer le type de fréquentation de la zone d’étude par les chiroptères et de raisonner en termes de fonctionnalités. Ces prospections se sont étendues sur les arbres gîtes potentiels, les cavités souterraines et bâtis accessibles dans un périmètre élargi ;

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Partie 1 : Données et méthodes - les sessions d’écoutes au sol, réalisées au sein de la zone d’étude à l’aide d’un détecteur d’ultrasons (Pettersson D240XTM couplé à un enregistreur numérique Zoom H2TM), ont permis, après analyse des enregistrements, d’identifier des espèces de chiroptères présentes en chasse ou en transit dans la zone d’étude. Deux techniques ont été utilisées pour cet inventaire acoustique : les points d’écoutes et les transects (trajet prédéfini reliant deux points d’écoute) ; Les écoutes débutent peu avant la tombée de la nuit et, s’étalent sur une durée d’environ 3 à 4 heures (période d’activité la plus importante). Les points d’écoute ont une durée de 15 minutes, pendant laquelle l’observateur note les espèces contactées et enregistre les sons nécessitant une analyse ultérieure. Parallèlement, la pose de détecteurs passifs à enregistrement continu, de type SM2BATTM (Wildlife accoutics) a fourni une estimation quantitative de la fréquentation de la zone par les chiroptères, ainsi qu’un complément concernant les espèces recensées.

Micro d’un SM2Bat posé en lisière dans la zone PETTERSSON D240X couplé à un enregistreur d’étude numérique Les ultrasons enregistrés lors des nuits de prospection ont ensuite été analysés et déterminés (lorsque cela était possible) grâce aux logiciels : BatSound 4.14 (Pettersson electronics et acoustics ABTM) Sonochiro©, et AnalookW©. Les périodes de passage ont été adaptées, et ont permis d’inventorier une majorité des espèces fréquentant le site. Tableau 5 : Conditions météorologiques des prospections dédiées aux mammifères

Température Couvert Date de prospection Vent moyen Précipitations Bilan moyenne nuageux

28 juillet 2015 25°C Moyen Nul Absente Conditions 16 septembre 2015 20°C Moyen à fort Nuageux Absente météorologiques peu favorables 9 juin 2016 25°C Moyen Nul Absente

La liste des espèces relevées figure en annexe 7 du rapport.

Importance de la zone d’étude pour la conservation de la population locale des espèces Pour chaque espèce, l’importance de la zone d’étude a été évaluée de la façon suivante : - Très faible = zone d’étude sans réel intérêt pour l’espèce (ex : survol occasionnel, habitat non privilégié, habitat bien représenté dans le secteur géographique) ; - Faible = zone d’étude utilisée occasionnellement ou ne jouant pas un rôle important (ex : zone de transit et d’alimentation bien représentée dans le secteur géographique) ; - Modérée = zone d’étude où l’ensemble du cycle biologique de l’espèce considérée a lieu, la physionomie des habitats d’espèces est peu représentée au niveau local et la connexion avec d’autres populations connues reste faible ; - Forte = zone d’étude essentielle au maintien de la population locale (ex : unique site de reproduction, zone principale d’alimentation, gîtes) ;

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Partie 1 : Données et méthodes - Très forte = zone d’étude indispensable au maintien de la population régionale ou nationale.

Difficultés rencontrées Les principales limites techniques et scientifiques inhérentes à l’étude de la biodiversité sont exposées en annexe 8 du rapport.

Critères d’évaluation Un certain nombre d’outils réglementaires ou scientifiques permet de hiérarchiser l’intérêt patrimonial des milieux et des espèces observés sur un secteur donné. Il devient alors possible, en utilisant des critères exclusivement biologiques, d’évaluer l’enjeu de conservation des espèces et des habitats, à une échelle donnée. Dans le présent rapport, les statuts réglementaires sont mentionnés dans les descriptions d’espèces et les tableaux récapitulatifs. Tous les critères d’évaluation sont présentés en annexe 1. Parmi les outils réglementaires et scientifiques présentés figurent les suivants : - directive Habitats ; - directive Oiseaux ; - protection nationale et/ou régionale et/ou départementale ; - listes rouges ; - livres rouges ; - divers travaux concernant les espèces menacées ; - convention de Berne ; - convention de Bonn.

Espèces d’intérêt patrimonial et enjeu local de conservation

3.7.1. Espèces d’intérêt patrimonial L’intérêt patrimonial d’une espèce est avant tout une définition unanime mais subjective. Elle peut s’exprimer comme « la perception que l’on a de l’espèce, et l’intérêt qu’elle constitue à nos yeux » (intérêt scientifique, historique, culturel, etc.). Il y a ainsi autant de critères d’évaluation qu’il y a d’évaluateurs. C’est un concept défini indépendamment de critères scientifiques ou des statuts réglementaires de l’espèce considérée. Parmi ces critères, citons : - la rareté numérique, rareté géographique (endémisme), originalité phylogénétique, importance écologique (espèce clef, spécialisée, ubiquiste, etc.) ; - le statut biologique (migrateur, nicheur, espèce invasive) ; - la vulnérabilité biologique (dynamique de la population) ; - le statut des listes rouges et livres rouges ; - les dires d’experts. Les connaissances scientifiques limitées pour les espèces découvertes ou décrites récemment, l’absence de statut réglementaire, l’absence de liste rouge adaptée pour tous les groupes inventoriés, sont autant d’exemples qui illustrent la difficulté à laquelle est confronté l’expert lorsqu’il doit hiérarchiser les enjeux. De fait, la méthode de hiérarchisation présentée dans cette étude se base sur une notion plus objective, que celle relative à l’intérêt patrimonial : l’enjeu local de conservation.

3.7.2. Evaluation de l’enjeu local de conservation L’enjeu local de conservation est la responsabilité assumée localement pour la conservation d’une espèce ou d’un habitat par rapport à une échelle biogéographique cohérente. Le terme « local » correspond ici à l’échelle

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Partie 1 : Données et méthodes géographique des petites régions naturelles d'environ 100 km² (comme le massif de la Sainte-Baume, le delta de Camargue, etc.). La notion d’évaluation est définie uniquement sur la base de critères scientifiques tels que : - les paramètres d’aire de répartition, d’affinité de la répartition, et de distribution ; - la vulnérabilité biologique ; - le statut biologique ; - les menaces qui pèsent sur l’espèce considérée. Cinq classes d’enjeu local de conservation peuvent ainsi être définies de façon usuelle, plus une sixième exceptionnelle :

Très fort Fort Modéré Faible Très faible Nul* * La classe « enjeu local de conservation nul » ne peut être utilisée que de façon exceptionnelle pour des espèces exogènes plantées ou échappées dont la conservation n’est aucunement justifiée (ex : Laurier rose, Barbe de Jupiter, etc.). Ainsi, les espèces sont présentées en fonction de leur enjeu de conservation local, dont les principaux éléments d’évaluation seront rappelés dans les monographies. De fait, il est évident que cette analyse conduit à mettre en évidence des espèces qui ne sont pas protégées par la loi. Inversement, des espèces protégées par la loi mais présentant un faible voire un très faible enjeu local de conservation (Lézard des murailles par exemple, ou Rougegorge familier) peuvent ne pas être détaillées.

3.7.3. Espèces fortement potentielles Sont également intégrées à la présente étude, les espèces fortement potentielles dans la zone d’étude (uniquement si elles constituent un enjeu local de conservation très fort, fort ou modéré). La forte potentialité de présence d’une espèce est principalement justifiée par : - la présence de l’habitat d’espèce ; - l’observation de l’espèce à proximité de la zone d’étude (petite zone géographique) ; - la zone d’étude figurant au sein ou en limite de l’aire de répartition de l’espèce ; - les données bibliographiques récentes mentionnant l’espèce localement. Une fois ces critères remplis, la potentialité de présence de l’espèce peut être confortée ou non par la période de prospection (date de passage) et la pression de prospection effectuée (se définit par le temps d’observation comparé à la surface de la zone d’étude). Un passage à une période du calendrier écologique qui n’est pas optimale nous incitera à considérer l’espèce fortement potentielle alors qu’une pression de prospection adaptée, ciblée sur l’espèce sans résultat ne nous permettra pas de considérer cette dernière comme fortement potentielle.

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PARTIE 2 : ETAT INITIAL

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Partie 2 : Etat initial 1. RESULTAT DES INVENTAIRES

Par souci de lisibilité, seules certaines espèces font l’objet d’une monographie détaillée, selon les critères sélectifs présentés dans le tableau ci-dessous.

Enjeu local de conservation

Très fort Fort Modéré Faible Très faible

Présence avérée oui oui oui oui non Potentialité forte oui oui oui non non Oui : prise en compte dans l’état initial Non : non prise en compte dans l’état initial

Description de la zone d’étude La zone d’étude est entièrement couverte par une chênaie pubescente. Elle se présente sous la forme d’un jeune taillis relativement homogène, au sous-bois pauvre. Trois éléments apportent de l’hétérogénéité dans ce contexte : certains arbres plus âgés, le mélange, vers le sud notamment, avec le Chêne vert (Quercus ilex) et quelques clairières çà et là, occupant quelques centaines de mètres carrés tout au plus.

Aperçus de la Chênaie couvrant la zone d’étude : à gauche, le sous-bois ; à droite une clairière S. FLEURY, 28/07/2015, Varages (83)

Vu leur surface très restreinte, ces clairières n’ont pas été cartographiées ; ces petits secteurs sont néanmoins des zones de grande richesse floristique, notamment en annuelles.

Habitats naturels Cette partie concerne uniquement les enjeux liés aux habitats en tant que tels. Les aspects concernant les habitats d’espèces sont développés dans les parties relatives à chaque groupe biologique et en fin d’état initial (« Habitats d’espèces et fonctionnalités écologiques »). Un seul type d’habitat naturel est présent dans la zone d’étude : la chênaie pubescente.

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Partie 2 : Etat initial

Carte 10 : Habitats naturels – Classification EUNIS

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Partie 2 : Etat initial Flore Une liste de 95 espèces avérées a été dressée, et présentée en annexe 3. Bien que le milieu soit forestier, la majorité des espèces appartient au cortège des milieux ouverts, en lien avec la présence de petites clairières. Ce pool d’espèce est nettement plus diversifié que le second, lié aux jeunes milieux forestiers. Deux espèces protégées à enjeu modéré ont été avérées dans la zone d’étude : la Luzerne agglomérée et la Violette de Jordan.

3.10.1. Espèces à enjeu local de conservation très fort Aucune espèce à enjeu très fort n’est avérée ou jugée potentielle dans la zone d’étude.

3.10.2. Espèces à enjeu local de conservation fort Aucune espèce à enjeu fort n’est avérée ou jugée potentielle dans la zone d’étude.

■ Espèce non contactée malgré des prospections ciblées La Gagée de Lacaitae (Gagea lacaitae) était jugée potentielle dans les petits milieux ouverts formant des mosaïques pelouse rase/dalle affleurante. Ces milieux sont très restreints localement (seuls quelques petits secteurs de centaines de mètres carrés le long du sentier longeant la zone d’étude par le sud) et n’abritent pas l’espèce, prospectée en période favorable. La Gagée de Lacaitae est donc jugée absente de la zone d’étude.

3.10.3. Espèces à enjeu local de conservation modéré

■ Espèces avérées

Violette de Jordan Viola jordanii Hanry, 1853 Protection France - Région  Livre rouge national Tome 1 - Tome 2 - Autre(s) statut (s) - Répartition mondiale Eurasiatique – Sud-est Répartition française Sud-est, principalement dans le Var, les Alpes-Maritimes, les Alpes-de-Haute-Provence et dans une moindre mesure dans les Bouches-du-Rhône, le Vaucluse, l’Ardèche et la Drôme Habitats d’espèce, écologie lisières et sous-bois de Chêne pubescent

Menaces Urbanisation, golf et autres aménagements de loisirs

Contexte local J. VOLANT, 27/05/2015, Esparron (83) Dans le secteur d’étude : Cette espèce est bien représentée dans le Haut-Var. Dans la zone d’étude : L’espèce est présente en plusieurs lieux de la zone d’étude. Onze stations ont été observées dans la zone d’étude et à ses abords immédiats, comptabilisant un effectif total de 105 individus. Hormis 3 stations plus importantes que les autres (l’une de 50 individus), les effectifs observés sont de 5 individus, en moyenne, par station. L’espèce se développe dans son biotope de prédilection : les lisières de la chênaie (clairières ou sentiers/pistes) et, plus rarement, en sous-bois.

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Partie 2 : Etat initial

Luzerne agglomérée (Medicago sativa subsp. glomerata (Balb.) Rouy, 1899)

Protection France - Région  Livre/liste rouge nat. Tome 1 - Tome 2  Autre(s) statut (s) - Répartition mondiale Montagnes et massifs du nord du Bassin méditerranéen Répartition française Massifs calcaires des Bouches-du-Rhône, du Var et des Alpes-Maritimes Habitats d’espèce, Vivace des lisières et clairières des chênaies écologie pubescentes, coteaux arides Menaces Aménagements immobiliers et autoroutier,

exploitation forestière T. BAUMBERGER, 09/06/2014, Ollières (83) Contexte local Dans le secteur d’étude : L’espèce est bien représentée dans le Haut-Var. Dans la zone d’étude : Quatre stations ont été avérées au sein de la zone d’étude, comptabilisant au total 50 individus. L’espèce se trouve ici dans son optimum écologique : les lisières de la chênaie pubescente.

3.10.4. Espèces avérées à enjeu local de conservation faible Aucune espèce à enjeu faible n’est avérée ou jugée potentielle dans la zone d’étude.

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Partie 2 : Etat initial 3.10.5. Bilan cartographique des enjeux relatifs à la flore

Carte 11 : Enjeux relatifs à la flore

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Partie 2 : Etat initial Zones humides Vu le contexte écologique (chênaie pubescente), aucune zone humide n’a été inventoriée dans la zone d’étude.

Insectes Une liste de 54 espèces avérées a été dressée, et présentée en annexe 4.

3.12.1. Espèces à enjeu local de conservation très fort Aucune espèce à très fort enjeu n’est avérée ou fortement potentielle.

3.12.2. Espèces à enjeu local de conservation fort

■ Espèces avérées

Criquet hérisson (Prionotropis hhystrix ssp. azami Uvarov, 1923)

Protection France PN3 Liste rouge France LR2 PACA - Endémique de Provence - Déterminant ZNIEFF Autre(s) statut (s) PACA Répartition mondiale Uniquement en France Répartition française Endémique de Provence, il est présent uniquement dans les départements du Var, des Bouches-du-Rhône ainsi que du Vaucluse. Habitats d’espèce, Typiquement xérothermophile, l’espèce est inféodée écologie aux pelouses calcaires rocailleuses et aux garrigues claires ; Toujours rare et localisée S. MALATY, 22/06/2015, Callas (83) Menaces Urbanisation, fermeture du milieu et enrésinement, incendie

Contexte local Dans le secteur d’étude : L’espèce est présente, de manière dispersée, sur une bonne partie des milieux xérophiles du Haut Var et des secteurs limitrophes des départements voisins. Dans la zone d’étude : Un total de trois larves en dispersion a été observé sur l’extrémité sud de la zone d’étude. L’ensemble de la zone d’étude est constitué de chênaies pubescentes, relativement peu favorables à l’espèce. Toutefois, les observations ont été faites en lisière des chênaies, au sein de petites pelouses, en connexion avec des milieux ouverts situés plus au sud et à l’ouest de la zone d’étude. Etant donné la faible capacité de dispersion de l’espèce, il est probable qu’elle se reproduise à proximité de la zone d’étude. La bande DFCI à l’est (env. 30 m) de la zone d’étude présente potentiellement un habitat favorable à l’espèce. Répartition française et abondance en France Importance de la zone d’étude : Faible

■ Espèces fortement potentielles  Decticelle orientale (Rhacocleis germanica) L’espèce est documentée pour le territoire de la commune à environ 7 km au sud. Les lisières xérophiles présentes sur la zone d’étude, sont des habitats potentiellement favorables à l’espèce.

■ Espèces non contactées malgré des prospections ciblées  Pique-prune (Osmoderma eremita) ; PN2, DH2, DH4, BE2 Etant donné le caractère forestier de la zone d’étude, celle-ci a fait l’objet d’une prospection ciblée sur cette espèce. Malgré la présence de quelques vieux arbres à cavités, on constate que ces cavités ne sont globalement pas assez

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Partie 2 : Etat initial volumineuses pour être favorables à l’espèce. Par conséquent, l’espèce n’est jugée que faiblement potentielle sur la zone d’étude.

3.12.3. Espèces à enjeu local de conservation modéré

■ Espèces avérées

Proserpine (Zerynthia rumina Linné, 1758)

Protection France PN3 Liste rouge France LC PACA LC Autre(s) statut (s) Remarquable ZNIEFF PACA

Répartition mondiale Sud-ouest de l’Europe, Maghreb Répartition française Bordure et arrière-pays méditerranéen ; localisée mais assez abondante Habitats d’espèce, Garrigues et maquis ouverts jusqu’à 1500m ; Plante- écologie hôte : Aristolochia pistolochia

Menaces Urbanisation, enrésinement M. AUBERT, 28/04/2009, Espira de l’Agly (66),

Contexte local Dans le secteur d’étude : L’espèce est relativement bien représentée dans le département du Var notamment au sein des massifs calcaires. Dans la zone d’étude : Un total de quatre imagos et une ponte a été observé en avril 2016. La plante-hôte de l’espèce est notamment présente dans les lisières et micro-pelouses en marge ou insérées dans la chênaie. Importance de la zone d’étude : Faible

Répartition et abondance en France

Damier de la Succise (Euphydryas aurinia Rottemburg, 1775)

Protection France PN3 Liste rouge France LC PACA LC Autre(s) statut (s) DH2 – BE2

Répartition mondiale De l’Europe à l’Asie tempérée ainsi qu’au Maghreb Répartition française Présent sur l’ensemble du territoire mais reste localisé. Habitats d’espèce, On distingue deux écotypes chez cette espèce, un écologie écotype associé aux milieux humides de type prairies mésophiles, marais et tourbières et l’autre écotype affectionne les milieux xériques de types pelouses et lisières ensoleillées ; Plante-hôte : Cephalaria

leucantha C. MROCZKO, 27/05/2009, Andon (06) Menaces L’écotype de milieu xérique n’est pas menacé actuellement tandis que l’écotype de milieu humide est menacé par la disparition et la dégradation (drainage, pollution, etc.) des milieux humides.

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Partie 2 : Etat initial

Contexte local Dans le secteur d’étude : Localement l’espèce est assez bien représentée en PACA et dans le département du Var. Dans la zone d’étude : Trois imagos ont été observés à l’extérieur, mais à proximité, de la zone d’étude. L’habitat le plus favorable pour cette espèce est représenté par la bande DFCI à environ 30 m à l’est de la zone d’étude. Importance de la zone d’étude : Très faible

Répartition et abondance en France

■ Espèces fortement potentielles Aucune autre espèce à enjeu modéré n’est jugée fortement potentielle sur la zone d’étude.

3.12.4. Espèces avérées à enjeu local de conservation faible

Importance de la zone d’étude pour la Statuts de Photo Nom de l’espèce Commentaires population locale de protection l’espèce Sympétrum 1 individu recensé en méridional - Très faible - erratisme ou vol de maturation Sympetrum ( à proximité de la zone d’étude meridionalis)

Espèce observée à trois reprises. Lucane cerf-volant Modérée DH2 L’ensemble du milieu forestier (Lucanus cervus) de la zone d’étude lui est favorable.

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Partie 2 : Etat initial 3.12.5. Bilan cartographique des enjeux relatifs aux insectes

Carte 12 : Enjeux relatifs aux insectes

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Partie 2 : Etat initial Amphibiens Aucune espèce d’amphibien n’a été avérée sur la zone d’étude lors des prospections réalisées par l’ensemble des experts naturalistes. Ainsi, la zone d’étude apparaît peu favorable au développement du cortège batrachologique. Aucun point potentiel de reproduction ne semblant présent au sein des habitats prospectés où dans l’environnement proche de la zone d’étude. Aussi, aucune espèce d’amphibien n’est fortement pressentie au sein de la zone d’étude.

1.1.1. Espèces à enjeu local de conservation très fort Aucune espèce à très fort enjeu local de conservation n’est potentiellement présente dans la zone d’étude.

1.1.2. Espèces à enjeu local de conservation fort Aucune espèce à fort enjeu local de conservation n’est potentiellement présente dans la zone d’étude.

1.1.3. Espèces à enjeu local de conservation modéré Aucune espèce à enjeu local de conservation modéré n’est avérée ni jugé potentiellement présente au sein de la zone d’étude.

1.1.4. Espèces avérées à enjeu local de conservation faible Aucune espèce d’amphibien de faible enjeu local de conservation n’est avérée au sein de la zone d’étude. Toutefois, le Crapaud commun (Bufo bufo spinosus) étant capable d’effectuer de grands déplacements entre ses sites de reproduction et d’estivage/hivernage, pourrait être présent uniquement en phase terrestre.

Reptiles La mosaïque d’habitats présente au sein de la zone d’étude apparaît favorable à l’expression du cortège herpétologique local. Quatre espèces de reptiles dont deux lézards de faible enjeu local de conservation et deux lézards d’enjeu local de conservation modéré ont ainsi été avérées. Ces espèces sont présentées dans les paragraphes suivants ainsi qu’en annexe 5 de ce rapport. Les bords de pistes sont particulièrement attractifs vis-à- vis du cortège herpétologique car ils maintiennent des ouvertures de milieux avec une strate herbacée plus ou moins développée, intéressante pour plusieurs espèces de reptiles aux exigences écologiques marquées (Seps strié et Psammodrome d’Edwards). Le sous-bois conserve aussi des ouvertures intéressantes avec un ensoleillement plus ou moins important et conservant cette strate herbacée. Aussi, bien que les capacités de détection des reptiles soient considérablement réduites en sous-bois, cet habitat constituant la majorité de la zone d’étude, conserve son attractivité vis-à-vis du cortège herpétologique local.

1.1.5. Espèces à enjeu local de conservation très fort Aucune espèce à très fort enjeu local de conservation n’est potentiellement présente au sein de la zone d’étude.

1.1.6. Espèces à enjeu local de conservation fort Aucune espèce à fort enjeu local de conservation n’est avérée, ni fortement pressentie au sein de la zone d’étude.

■ Espèce non contactée malgré des prospections ciblées  Lézard ocellé (Timon lepidus) ; PN3, BE2 Le développement d’un important couvert forestier et le manque de gites favorables au cantonnement d’individus ne sont pas favorables à la présence de cette espèce au sein de la zone d’étude.

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Partie 2 : Etat initial

1.1.7. Espèces à enjeu local de conservation modéré

■ Espèces avérées

Psammodrome d’Edwards (Psammodromus edwarsianus (Dugès, 1829))

Protection PN3 UICN France NT Autre(s) statut (s) BE3 Répartition mondiale Espèce ibéro-française. Répartition française Distribuée dans le sud de la France uniquement : des Pyrénées orientales au département du Var. Habitats d’espèce, Garrigues, maquis et étendues sableuses du littoral. écologie Menaces Espèce vulnérable du fait de la régression de son habitat par fermeture du milieu et de l’urbanisation (notamment du littoral).

Contexte local Dans le secteur d’étude : V. FRADET, 05/12/2016, Fos-sur-Mer (13) L’espèce est localement bien représentée dans ce secteur géographique du département du Var. Les populations y sont toutefois généralement de faibles effectifs et la fermeture des milieux ouverts par le développement du couvert forestier constitue un facteur d’appauvrissement des populations locales. Dans la zone d’étude : Une population de faibles effectifs a pu être mis en évidence lors des prospections. Une seule observation de l’espèce a été réalisée le long d’un chemin sous couvert forestier. Cet habitat est peu favorable à la dynamique de population de cette espèce et explique les faibles effectifs observés, bien que celle-ci semble se maintenir sur la zone d’étude à la faveur des ouverture de pistes. Importance de la zone d’étude : Faible

LESCURE & DE MASSARY, 2012

Seps strié (Chalcides striatus (Cuvier, 1829))

Protection PN3 UICN France LC Autre(s) statut (s) BE3 Répartition mondiale Distribué en France, en Espagne et dans le nord-ouest de l’Italie (Ligurie occidentale). Répartition française Localisé dans le sud de la France Habitats d’espèce, Cette espèce occupe préférentiellement les milieux écologie ouverts possédant un couvert herbacé dense. Menaces En France, populations relativement fractionnées, parfois isolées, suite à la modification ou à la perturbation de son habitat si spécifique (intensification de l’agriculture, reforestation…) V. FRADET, 24/04/2017, Les Pennes Mirabeau (13)

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Partie 2 : Etat initial

Contexte local Dans le secteur d’étude : L’espèce semble encore bien représentée localement bien que la fermeture des milieux par le couvert forestier constitue un facteur d’appauvrissement des populations locales. Les populations apparaissent toutefois relativement fragmentées et souvent de faibles effectifs. Dans la zone d’étude : L’espèce a été observée à plusieurs reprise dans les espaces herbacés parcourant la zone d’étude. La chênaie conservant une strate herbacée bien développée en sous- bois, conserve la capacité d’accueil de cette espèce, bien que les difficultés de détection soient augmentées dans cet habitat. La densité de cette population semble satisfaisante pour la conservation locale de cette espèce sur le court et moyen terme. LESCURE & DE MASSARY, 2012 Importance de la zone d’étude : Modérée

■ Espèce fortement potentielle  Couleuvre d’Esculape (Zamenis longissimus) ; PN2, BE2, DH4 Bien que peu de données herpétologiques soient disponibles dans les bases de données consultées, concernant le secteur géographique considéré, le faciès des habitats représentés au sein de la zone d’étude et son environnement proche, laisse penser que cette couleuvre discrète pourrait être présente, notamment au cœur des boisements plus frais sous Chêne pubescent. Par ailleurs, une fuite lente de serpent a été détectée en sous-bois, sans pouvoir être formellement identifiée, mais cette observation pourrait être le fait de cette espèce discrète et docile.

■ Espèce non contactée malgré des prospections ciblées  Couleuvre à échelons (Rhinechis scalaris) ; PN3, BE3 Les habitats représentés au sein de la zone d’étude apparaissent peu favorables aux mœurs de cette couleuvre qui affectionne principalement les milieux de types ouverts ou semi-ouverts.

1.1.8. Espèces avérées à enjeu local de conservation faible

Importance de la zone d’étude pour Statuts de Photo Nom de l’espèce Commentaires la population locale protection de l’espèce

Espèce représentée en faibles Lézard des murailles PN2, BE2, Faible effectifs, une seule Podarcis muralis DH4 ( ) observation.

L’espèce est bien représentée, Lézard vert occidental PN2, BE2, nombreuses observations dans Faible (Lacerta b. bilineata) DH4 et autour de la zone d’étude, population dynamique.

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Partie 2 : Etat initial 3.14.1. Bilan cartographique des enjeux relatifs aux reptiles

Carte 13 : Enjeux relatifs aux reptiles

Réf. du rapport : 1806-RP2426-VNEI-PV-ClosDeLaBlaque-VOLTALIA-Varages83-V2- Remis le 09/07/2018 54

Partie 2 : Etat initial Oiseaux A l’issue de cette prospection diurne et nocturne, une liste de 13 espèces avérées a été dressée et présentée en annexe 6. La zone d’étude s’implante dans un contexte de forte naturalité située au nord de la commune de Varages. Les habitats naturels concernés par la zone d’étude sont homogènes et concernent une jeune chênaie pubescente parsemée de quelques individus mâtures et d’un sous-bois clair. L’homogénéité de cet habitat au sein de la zone d’étude est à l’origine de la faible richesse spécifique observée, composée essentiellement d’un cortège d’espèces d’affinités forestières. Parmi ces espèces, deux sont remarquables et présentent un enjeu local de conservation modéré à fort. Les monographies présentées ci-dessous concernent les espèces avérées à enjeu local de conservation modéré et fort.

3.15.1. Espèces à enjeu local de conservation très fort Aucune espèce à enjeu local de conservation très fort n’a été avérée ou n’est jugée fortement potentielle dans la zone d’étude.

3.15.2. Espèces à enjeu local de conservation fort

■ Espèce avérée

Circaète Jean-le-Blanc (Circaetus gallicus (Gmelin, 1788))

Protection PN3 UICN France LC Autre(s) statut (s) DO1, BE2, BO2 Répartition mondiale Nicheur paléarctique et oriental, les populations de Circaète Jean-le-Blanc d’Europe et du Maghreb migrent en Afrique sahélienne. Répartition française Localisé globalement dans la partie sud de la France, il est absent des secteurs les plus septentrionaux. Habitats d’espèce, Nicheur forestier, il affectionne les zones ouvertes où il peut écologie y chasser lézards et serpents, dont il se nourrit presque exclusivement. Menaces Modifications des pratiques agricoles, perte d'habitats d'espèce, intensification des aménagements anthropiques. M. AMY, 26/04/2012, Entrevennes (04)

Contexte local Dans le secteur d’étude : Le Circaète jean-le-Blanc est bien représenté dans le secteur d’étude. Dans la zone d’étude : Un individu de Circaète Jean-le-Blanc a été observé en chasse à proximité de la zone d’étude. Les clairières naturelles ainsi que les zones débroussaillées situées aux alentours de la zone d’étude sont particulièrement favorables à l’espèce qui vient régulièrement y chasser. Toutefois, la zone d’étude n’est pas utilisée pour la nidification de ce rapace.

Aire de reproduction française Importance de la zone d’étude : Faible

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Partie 2 : Etat initial 3.15.3. Espèces à enjeu local de conservation modéré

■ Espèce avérée

Petit-duc scops (Otus scops (Linnaeus, 1758))

Protection PN3 UICN France LC Autre(s) statut (s) BE2 Répartition mondiale Nicheur paléarctique, il hiverne en Afrique. Quelques populations isolées sont sédentaires. Répartition française Le Petit-duc scops est essentiellement présent dans la moitié sud de la France notamment sur le pourtour méditerranéen. Il devient rare au-dessus de la Loire. Habitats d’espèce, Cavicole, il niche dans les cavités de grands ou vieux arbres. écologie Insectivores, il recherche les zones ouvertes pour chasser. Menaces Les principales menaces sont la raréfaction des arbres creux et la baisse de la disponibilité alimentaire liée à l’utilisation des produits phytosanitaires. M. LEPLEY, 08/08/2010, St-Martin de Crau (13)

Contexte local Dans le secteur d’étude : Le Petit-duc scops est bien représenté dans les massif forestiers varois. Dans la zone d’étude : Plusieurs mâles chanteurs de Petit-duc scops ont été contactés dans les alentours plus ou moins proches de la zone d’étude. Le plus proche des mâles chanteurs était situé à quelques centaines de mètres au sud de la zone étudiée. Il est possible que les individus de ce couple se dispersent jusqu’à la zone d’étude pour chasser. Les clairières naturelles ainsi que les zones débroussaillées situées aux abords de la zone d’étude semblent particulièrement favorables aux recherches alimentaires de l’espèce. De plus, les nombreux arbres à cavité identifiés dans la zone d’étude sont favorables à la nidification de cette espèce cavicole. De ce fait, la zone d’étude recèle des habitats favorables à la nidification du Petit-duc scops tandis que les zones ouvertes situées aux alentours sont favorables à ses recherches alimentaires. Aire de reproduction française Importance de la zone d’étude : Modérée

■ Espèce fortement potentielle  Autour des palombes (Accipiter gentilis) ; PN3, BO2, BE2 L’Autour des palombes affectionne d’ordinaire les grands massifs boisés mâtures pour y rechercher son alimentation et pour se reproduire. Localement, l’Autour des palombes est avéré dans la commune de Tavernes, limitrophe à la zone d’étude (source : www.faune-paca.org), et est susceptible d’utiliser les espaces boisés et les lisières de la zone d’étude comme zone d’alimentation. En effet, les lisières et le sous-bois clair de la zone d’étude sont particulièrement favorables aux recherches alimentaires de ce rapace forestier. Toutefois, le boisement concerné par la zone d’étude ne semble pas assez mâture pour être favorable à la nidification de l’Autour des palombes. De ce fait, l’espèce est jugée fortement potentielle en alimentation dans la zone d’étude.

3.15.4. Espèces avérées à enjeu local de conservation faible Aucune espèce à enjeu local de conservation faible n’a été avérée dans la zone d’étude.

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Partie 2 : Etat initial 3.15.5. Bilan cartographique des enjeux relatifs aux oiseaux

Carte 14 : Enjeux relatifs aux oiseaux

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Partie 2 : Etat initial Mammifères Une liste de 8 espèces avérées a été dressée, et présentée en annexe 7. Parmi ces espèces, on retrouve 1 espèce à enjeu local de conservation fort, 2 espèces à enjeu modéré, 3 à enjeu faible et 2 à enjeu très faible (Renard roux et Sanglier). Au regard des données bibliographiques, 12 espèces à enjeu significatif (modéré ou supérieur) seront considérées comme potentiellement présentes dont 4 espèces à enjeu très fort, 5 espèces à enjeu fort, 3 espèces à enjeu modéré. Précisons que les espèces fortement potentielles à enjeu local de conservation très fort, fort ou modéré seront considérées au même titre que les espèces avérées, au vu des données locales attestant de leur présence à proximité et des habitats favorables présents sur la zone d’étude.

1.1.1. Données bibliographiques Le tableau ci-dessous synthétise les données bibliographiques de présence de mammifères à proximité de la zone d’étude, pour les espèces à enjeu local de conservation (a minima faible) faible et/ou pour les espèces protégées. ZSC FR9301605 ZSC FR9301618 « Sources et ZSC FR9301626 « Val Sur la commune de Sur la commune de Sur la commune de La Espèces « Montagne Sainte tufs du Haut Var » d'Argens » Varages Tavernes Verdières Victoire » Belette d’Europe X (2012) X (2013) (Mustela nivalis) Blaireau européen X (2017) X (2014) X (2017) (Meles meles) Putois d’Europe X (2000) (Mustela putorius) Genette commune X (2012) X (2012) X (2017) (Genetta genetta) X X Loup gris X (2017 présence (2017 présence (Canis lupus) occasionnelle) régulière) Campagnol amphibie X (2012) (Arvicola sapidus) Ecureuil roux X (2013) X (2012) (Sciurus vulgaris) Lérot X (2014) (Eliomys quercinus) Loir gris X (2014) (Glis glis) Muscardin

(Muscardinus avellanarius) Lièvre d’Europe X (2016) X (2017) (Lepus europaeus)

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Partie 2 : Etat initial Hérisson d’Europe X (2014) (Erinaceus europaeus) Crossope aquatique

(Noemys foediens) X Minioptère de Schreibers X (Reproduction 1500 ind. ; X (Miniopterus schreibersii) Transit 8000 ind.) Barbastelle d’Europe X (Barbastella barbastellus) X Murin de Capaccini X (Reproduction 2000- X (Myotis capaccinii) 4000 ind. ; Transit) X Murin à oreilles échancrées X (Reproduction 700 ind. ; X (Myotis emarginatus) Transit) Murin de Bechstein X X X (Myotis bechsteinii) Grand murin X X X (Myotis myotis) X Petit murin X (Reproduction 300 ind. ; X (Myotis blythii) Transit 900 ind.) Grand rhinolophe X (Rhinolophus X (Reproduction 100 ind. ; X ferrumequinum) Transit ; Hibernation) X Petit rhinolophe X (Reproduction 100-500 X (Rhinolophus hipposideros) (Reproduction 50-100 ind.) ind. ; Transit ; Hibernation) Rhinolophe euryale X (Rhinolophus euryale) Légende : Espèce avérée dans la zone d’étude X = présence de l’espèce Espèce potentiellement présente dans la zone d’étude au regard des milieux qui la composent (autres informations) Espèce considérée comme exceptionnelle ou non potentielle dans la zone d’étude Sources : Fiches ZNIEFF et Formulaire Standard de Données Natura 2000, INPN, consultés en ligne le 6/10/2016 / Sources : www.faune-paca.org, Liste communale des espèces, consulté en ligne le 6/10/2016 Sources : Cartographie interactive de l’ONCFS http://carmen.carmencarto.fr/38/Loup_presence_communale.map , consulté en ligne le 7/08/2017

Ce tableau montre les données bibliographiques disponibles concernant ce compartiment. A l’issue des prospections d’ECO-MED, d’autres espèces, non citées dans ce tableau, ont pu être avérées ou jugées fortement potentielles.

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Partie 2 : Etat initial

3.16.1. Intérêts du secteur vis-à-vis des Mammifères - Gîtes La zone d’étude, sensu stricto, ne présente que très peu d’opportunités en termes de gîtes arboricoles. La majorité des arbres intéressants sont situés en limite de celle-ci particulièrement dans les vallons (plus humides) qui bordent la zone d’étude.

Exemples de cavités favorables aux chiroptères arboricoles E. THEPAUT, 28/07/2015, Varages (83) Aucun bâtiment n’est présent dans la zone d’étude. - Zones d’alimentation Au sein de la zone d’étude, on trouve des milieux favorables aux espèces de chiroptères dites « de lisière » le long des pistes et sur les bandes DFCI. En effet, ces zones ouvertes débroussaillées dans un contexte forestier ont un intérêt particulier pour les insectes. Concernant les mammifères terrestres, la zone d’étude est favorable comme zone d’alimentation pour de nombreuses espèces. - Corridors de déplacement L’ensemble des lisières et des chemins ou pistes présents dans la zone étudiée, sont favorables en tant que corridors pour la majorité des espèces de mammifères (chiroptères inclus).

Zone d’alimentation et de déplacement au sein de la zone d’étude E. THEPAUT, 28/07/2015, Varages (83) - Niveau d’activité (Chiroptères) Les niveaux d’activités les plus importants ont été relevés le long des pistes et concernent principalement des individus en chasse ou en déplacement. Plus globalement l’activité enregistrée sur ce site est relativement faible à l’automne et au printemps et plus importante en été.

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Partie 2 : Etat initial La répartition des contacts est présentée sur les graphiques suivants :

Répartition de l’activité par espèce lors de la nuit du 28/07/2015

Répartition de l’activité par espèce lors de la nuit du 16/09/2015

Répartition de l’activité par espèce lors de la nuit du 09/06/2016

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Partie 2 : Etat initial 3.16.2. Espèces à enjeu local de conservation très fort

■ Espèces avérées Aucune espèce à enjeu très fort n’a été avérée au cours des prospections

■ Espèces fortement potentielles

Rhinolophe euryale Rhinolophus euryale (Blasius, 1853)

Protection PN UICN France VU Autre(s) statut (s) DH2, DH4, BE2, BO2

Contexte local Dans le secteur d’étude :

En PACA, la population est très peu importante en termes d’effectif. Sa présence semble à ce jour limitée aux carrefours des départements 04, 06 et 83 avec quelques colonies connues sur les communes du nord-est Var. Notons que cette espèce discrète est très difficile à contacter en détection ultrasonore. En effet, elle émet faiblement et ses ultrasons ne peuvent être captés qu’à quelques mètres de distance. Dans la zone d’étude : Sa présence est citée au sein de la ZSC FR9301618 « Sources et tufs du Haut Var ». Au regard de son écologie, des milieux présents et de l’existence de données bibliographiques sa présence sera considérée comme potentielle au sein de la zone d’étude Au sein de la zone d’étude, l’espèce est potentielle en déplacement ou en alimentation

Importance de la zone d’étude : Faible

Barbastelle d’Europe Barbastella barbastellus (Schreber, 1774)

Protection PN UICN France NT Autre(s) statut (s) DH2, DH4, BE2, BO2

Contexte local Dans le secteur d’étude :

En PACA, quelques noyaux de population sont connus dans les Alpes de Hautes-Provence et dans le Var. Dans la zone d’étude : A l’échelle de la zone d’étude sa présence est citée au sein de la ZSC FR9301626 « Val d'Argens ». Au regard de son écologie et des milieux présents au sein de la zone d’étude et des données bibliographiques, sa présence sera considérée comme potentielle. Sa présence en gîte est fortement potentielle au niveau des arbres à cavités. Au sein de la zone d’étude, l’espèce est potentielle en déplacement, en alimentation voire en gîte

Importance de la zone d’étude : Modérée

Murin de Bechstein Myotis bechsteinii (Kuhl, 1817)

Protection PN UICN France NT Autre(s) statut (s) DH2, DH4, BE2, BO2

Contexte local Dans le secteur d’étude : En PACA, l’espèce est très rare et localisée. Les lacunes de prospection et la discrétion de l’espèce font que sa répartition réelle est mal connue. Des données de captures ou d’observation en gîte existent notamment dans le Var et les Alpes-de-Haute-Provence. Dans la zone d’étude : A l’échelle de la zone d’étude sa présence est citée au sein des 3 ZSC les plus proches du périmètre d’étude. Au regard de son écologie et des milieux présents au sein de la zone d’étude et des données bibliographiques, cette espèce sera considérée comme potentielle. Sa présence en gîte est fortement potentielle au niveau des arbres à cavités. Au sein de la zone d’étude, l’espèce est potentielle en déplacement, en alimentation voire en gîte.

Importance de la zone d’étude : Modérée

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Partie 2 : Etat initial

Minioptère de Schreibers Miniopterus schreibersii (Kuhl, 1817)

Protection PN UICN France VU Autre(s) statut (s) DH2, DH4, BE2, BO2

Contexte local Dans le secteur d’étude :

En PACA, l’espèce est présente dans tous les départements (principalement à des altitudes inférieures à 600 m). Des colonies de reproduction d’importance nationale sont connues dans les Bouches-du-Rhône et le Var. Les effectifs connus par comptage de colonie sont de 20000 pour la région (2014). Dans la zone d’étude : A l’échelle de la zone d’étude, sa présence est citée au sein des 3 ZSC les plus proches du périmètre d’étude. Au regard de son écologie et des milieux présents au sein de la zone d’étude et des données bibliographiques, cette espèce sera considérée comme potentielle. Au sein de la zone d’étude, l’espèce est potentielle en déplacement et en alimentation.

Importance de la zone d’étude : Faible

3.16.3. Espèces à enjeu local de conservation fort

■ Espèces avérées Grand murin Myotis myotis (Borkhausen, 1797) Petit murin Myotis blythii (Tomes, 1857)

Protection PN UICN France LC/NT Autre(s) statut (s) DH2, DH4, BE2, BO2 Répartition mondiale Grand murin : Paléarctique occidental au sud du 60ème parallèle, Asie mineure et Proche-Orient. Petit murin : Sud-ouest du paléarctique et d’Asie mineure jusqu’au Népal. Répartition française Grand murin : Présent sur tout le territoire français, sauf en Corse, moins abondant en région méditerranéenne.

Petit murin : Surtout méditerranéen et absent de la moitié nord du pays et de Corse. Habitats d’espèce, Grand murin : Gîtes en milieu souterrain ou dans les écologie combles. « Chasseur-cueilleur » qui se nourrit d’insectes posés au sol (coléoptères). Recherche des milieux où la végétation au sol est peu dense et accessible en vol. Petit murin : Affectionne les plaines et les collines méditerranéennes. S’installe en gîtes souterrains (ou bâtis), « chasseur-cueilleur » d’insectes posés au sol (orthoptères). chasse dans les milieux ouverts ou plus denses (jusqu’à 2000 m d’altitude). Menaces Modifications des milieux agricoles et forestiers, disparition ou dérangement de sites de reproduction Répartition française du Grand murin (combles) et dérangement dans les cavités souterraines. d'après Arthur et Lemaire 2009

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Partie 2 : Etat initial

Contexte local Dans le secteur d’étude : Grand murin : En PACA, on le retrouve très fréquemment en colonie mixte avec le Petit Murin mais le Grand Murin semble beaucoup plus rare. Petit murin : En PACA, l’espèce est relativement commune. Toutefois, ses populations restent fragiles en raison de la concentration des effectifs sur très peu de gîtes (GCP 2009). Ces deux espèces ont une morphologie très proche et il est très complexe de différencier ces deux espèces sur la base de leurs émissions ultrasonores en raison de nombreuses similitudes. Il a de plus été démontré (Berthier P., Excoffier L., Ruedi M., 2006) que ces deux espèces pouvaient s’hybrider, ce qui ajoute encore à la complexité. Dans la zone d’étude : A l’échelle de la zone d’étude, leur présence est citée au sein des 3 ZSC les plus proches du périmètre d’étude. Ce groupe d’espèces a été contacté au cours de l’été 2015 au sein de la zone d’étude. Répartition française du Petit murin Au sein de la zone d’étude, l’espèce est avérée en déplacement et en alimentation. d'après Arthur et Lemaire 2009

Importance de la zone d’étude : Modérée

■ Espèces fortement potentielles

Grand rhinolophe Rhinolophus ferrumequinum (Schreber, 1774)

Protection PN UICN France NT Autre(s) statut (s) DH2, DH4, BE2, BO2

Contexte local Dans le secteur d’étude :

En PACA, l’espèce est présente dans tous les départements mais peu commune. Notons que cette espèce discrète est très difficile à contacter en détection ultrasonore. En effet, elle émet faiblement et ses ultrasons ne peuvent être captés qu’à quelques mètres de distance. Dans la zone d’étude : A l’échelle de la zone d’étude sa présence est citée au sein des 3 ZSC les plus proches du périmètre d’étude. Au regard de son écologie et des milieux présents au sein de la zone d’étude et des données bibliographiques, cette espèce sera considérée comme potentielle. Au sein de la zone d’étude, l’espèce est potentielle en déplacements et en alimentation.

Importance de la zone d’étude : Modérée

Petit rhinolophe Rhinolophus hipposideros (Bechstein, 1800)

Protection PN UICN France LC Autre(s) statut (s) DH2, DH4, BE2, BO2

Contexte local Dans le secteur d’étude :

En PACA, le Petit Rhinolophe est localement bien présent notamment sur les tranches altitudinales entre 200 m et 1000 m. Il se rencontre plus fréquemment à moyenne altitude que sur le littoral. Notons que cette espèce discrète est très difficile à contacter en détection ultrasonore. En effet, elle émet faiblement et ses ultrasons ne peuvent être captés qu’à quelques mètres de distance. Dans la zone d’étude : A l’échelle de la zone d’étude, sa présence est citée au sein des 3 ZSC les plus proches du périmètre d’étude. Au regard de son écologie et des milieux présents au sein de la zone d’étude et des données bibliographiques, cette espèce sera considérée comme potentielle. Au sein de la zone d’étude, l’espèce est potentielle en déplacement et en alimentation.

Importance de la zone d’étude : Modérée

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Partie 2 : Etat initial Murin à oreilles échancrées Myotis emarginatus (E. Geoffroy, 1806)

Protection PN UICN France LC Autre(s) statut (s) DH2, DH4, BE2, BO2

Contexte local Dans le secteur d’étude : En PACA, il n’existe pas de synthèse mais les colonies connues sont généralement en plaine. L’espèce reste donc rare avec seulement sept colonies de reproduction connues. Les populations régionales sont importantes pour la conservation de l'espèce. Dans la zone d’étude : A l’échelle de la zone d’étude sa présence est citée au sein des 3 ZSC les plus proches du périmètre d’étude. Au regard de son écologie et des milieux présents au sein de la zone d’étude et des données bibliographiques, cette espèce sera considérée comme potentielle. Au sein de la zone d’étude l’espèce est potentielle en déplacements et en alimentation.

Importance de la zone d’étude : Faible

Loup gris Canis lupus (Linnaeus, 1758)

Protection PN UICN France VU Autre(s) statut (s) DH2, DH4, DH5, BE2

Contexte local Dans le secteur d’étude : En PACA, le Loup est désormais implanté dans tous les départements alpins (Alpes-Maritimes, Alpes-de-Haute-Provence, Hautes-Alpes et même le Var). Le Loup fait l’objet d’un Plan National d’Action (2013-2017). Dans la zone d’étude : A l’échelle de la zone d’étude sa présence est citée au sein de plusieurs communes limitrophes et de la ZSC FR9301605 « Montagne Sainte Victoire ». Au regard de son écologie et des milieux présents au sein de la zone d’étude et des données bibliographiques, cette espèce sera considérée comme potentielle. Au sein de la zone d’étude, l’espèce est potentielle en déplacement et en alimentation.

Importance de la zone d’étude : Faible

3.16.4. Espèces à enjeu local de conservation modéré

■ Espèces avérées

Murin de Natterer Myotis nattereri (Kuhl, 1817)

Protection PN UICN France LC Autre(s) statut (s) DH4, BE2, BO2 Répartition mondiale Paléarctique occidental et une partie du pourtour méditerranéen. Répartition française Quasi-totalité du territoire. De récentes découvertes concernant l’existence d’espèces cryptiques qui formeraient un complexe « Murin de Natterer » ne permettent pas encore de se prononcer concernant leurs répartitions précises. Habitats d’espèce, Gîtes dans les ponts, les habitations, les cavités écologie d’arbres, dans des fissures étroites et profondes. Affectionne les boisements, leurs lisières et les zones humides. Rayon de chasse de 2 à 6km. Menaces Modifications et exploitation des milieux agricoles et forestiers et banalisation des milieux naturels (notamment zones humides).

Contexte local

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Partie 2 : Etat initial Dans le secteur d’étude : En PACA, l’espèce est relativement commune et contactée sur l’ensemble des départements. Elle est toutefois relativement rare sur la frange littorale et plus commune à partir de 500m. Dans la zone d’étude : Aucune mention n’a été trouvée dans la bibliographie, cependant l’espèce a été contactée à proximité de la zone d’étude en 2016 au cours d’une autre étude d’ECO- MED. Le Murin de Natterer a été contacté au mois de juillet 2015 en chasse et déplacement. Sa présence en gîte est fortement potentielle au niveau des arbres à cavités. Au sein de la zone d’étude, l’espèce est potentielle en déplacement, en alimentation voire en gîte. Répartition française d'après Arthur et Lemaire 2009

Importance de la zone d’étude : Modérée

Noctule de Leisler Nyctalus leisleri (Kuhl, 1817)

Protection PN UICN France NT Autre(s) statut (s) DH4, BE2, BO2 Répartition mondiale Paléarctique occidental à l’exception de la Fennoscandie. Répartition française Présente sur tout le territoire français (Corse comprise), semble mieux représentée dans les moitiés est et sud de la France. Habitats d’espèce, Colonies cantonnées aux plaines et aux collines. Espèce écologie forestière et arboricole peut s’installer dans les toitures. Espèce de haut vol, qui chasse en milieu dégagé. Espèce migratrice. Rayon d’action d’environ 10 km (max 17km) Menaces Exploitation forestière et élagages ou abattages de sécurité (destruction de gîtes), développement de l’énergie éolienne et banalisation des milieux naturels. Contexte local Dans le secteur d’étude : En PACA, l’espèce est commune et contactée dans l’ensemble des départements. Comme pour la majorité des espèces arboricoles, aucun gîte de reproduction n’est à ce jour connu. Dans la zone d’étude : L’espèce a été contactée en chasse et déplacement lors des deux passages de 2015 sur le terrain. Sa présence a également été détectée à proximité de la zone d’étude en 2016 au cours d’une autre étude d’ECO-MED. Sa présence en gîte est fortement potentielle au niveau des arbres à cavités. Au sein de la zone d’étude, l’espèce est potentielle en déplacement, en alimentation voire en gîte.

Répartition française d'après Arthur et Lemaire 2009 Importance de la zone d’étude : Modérée

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Partie 2 : Etat initial

■ Espèces fortement potentielles

Pipistrelle pygmée Pipistrellus pygmaeus (Leach, 1825)

Protection PN UICN France LC Autre(s) statut (s) DH4, BE2, BO2

Contexte local Dans le secteur d’étude :

En PACA, la Pipistrelle pygmée est commune à très commune (en Camargue) dans les départements côtiers (Bouches-du-Rhône, Var) mais relativement plus rare dans les autres. Dans la zone d’étude : Aucune mention n’a été trouvée dans la bibliographie, cependant l’espèce a été contactée à proximité de la zone d’étude en 2016 au cours d’une autre étude d’ECO-MED dans le secteur. Compte tenu des milieux présents dans la zone d’étude sa présence sera considérée comme potentielle et chasse, en déplacement ou en gîte.

Importance de la zone d’étude : Modérée

Muscardin Muscardinus avellanarius (Linnaeus, 1758)

Protection PN UICN France LC Autre(s) statut (s) BE3

Contexte local Dans le secteur d’étude : En PACA, sa répartition semble limitée à trois noyaux de population (les Hautes-Alpes, les Alpes-Maritimes et le centre du Var)) mais reste relativement rare. Dans la zone d’étude : Sa présence mentionnée par d’anciennes données dans le secteur géographique. Cette espèce est très discrète et généralement peu rechercher par les naturalistes associatifs. Les milieux présents dans la zone d’étude rendent sa présence fortement potentielle pour l’accomplissement de l’ensemble de son cycle biologique.

Importance de la zone d’étude : Modérée

Genette commune Genetta genetta (Linnaeus, 1758)

Protection PN UICN France LC Autre(s) statut (s) DH5, BE3

Contexte local Dans le secteur d’étude :

En PACA, le noyau de présence de la Genette commune est cantonné au Massif de la Sainte Baume/Ouest du Var. Dans la zone d’étude : L’espèce fait l’objet de plusieurs mentions bibliographiques dans le secteur étudié. L’ensemble de la zone d’étude est favorable à sa présence. Les milieux présents dans la zone d’étude rendent sa présence fortement potentielle pour l’accomplissement de l’ensemble de son cycle biologique.

Importance de la zone d’étude : Modérée

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Partie 2 : Etat initial 3.16.5. Espèces avérées à enjeu local de conservation faible Le tableau ci-dessous synthétise les observations d’espèces avérée à enjeu faible.

Importance de la ZE pour la Statuts de Photo Nom de l’espèce Commentaires population locale protection de l’espèce Pipistrelle commune PN, DH4, Pipistrellus Modérée Potentielle en gîtes arboricoles ( BE2, BO2 pipistrellus)

Pipistrelle de Kuhl PN, DH4, Faible (Pipistrellus kuhlii) BE2, BO2

Vespère de Savi PN, DH4, Faible (Hypsugo savii) BE2, BO2

3.16.6. Cas particuliers Deux espèces non détectées mais potentiellement présentes et protégées sont à citer ici le Hérisson d’Europe et l’Ecureuil roux.

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Partie 2 : Etat initial 3.16.7. Bilan cartographique des enjeux relatifs aux mammifères

Carte 15 : Enjeux relatifs aux mammifères

Sur la carte 15, l’enjeu des corridors est évalué en fonction du niveau d’enjeu des espèces qui les empruntent, du niveau d’activité, et de la qualité des milieux reliés.

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Partie 2 : Etat initial 4. ANALYSE ECOLOGIQUE DE LA ZONE D’ETUDE

Synthèse des enjeux par groupe biologique

Habitats naturels La zone d’étude est composée de chênaie pubescente et d’un sous-bois clair.

Flore Deux espèces végétales protégées à enjeu modérée ont été avérées au sein de la zone d’étude, il s’agit de la Violette de Jordan et de la Luzerne agglomérée.

Invertébrés Une espèce protégée à fort enjeu, le Criquet hérisson, est avérée et une autre (non protégée) est jugée potentielle, la Decticelle orientale. Deux espèces protégées à enjeu modéré, la Proserpine et le Damier de la Succise, ont également été observées ; de même deux espèces à faible enjeu non protégées, le Sympétrum méridional et le Lucane cerf-volant.

Amphibiens Aucune espèce d’amphibien n’est avérée au sein de la zone d’étude. Celle-ci est par ailleurs très peu attractive vis- à-vis du cortège batrachologique.

Reptiles La zone d’étude accueille un cortège herpétologique représentatif de la localisation géographique. Les habitats sont favorables dans leur ensemble au maintien des populations locales, dont deux espèces de reptiles d’enjeu local de conservation modéré, le Seps strié et le Psammodrome d’Edwards, et deux espèces de faible enjeu local de conservation, le Lézard des murailles, représenté en faibles effectifs et le Lézard vert présentant une bonne dynamique de population. La Couleuvre d’Esculape, espèce à enjeu local de conservation modéré, est quant à elle fortement pressentie au sein des boisement de la zone d’étude.

Oiseaux Deux espèces à enjeu local de conservation notable (fort et modéré) ont été contactées au sein ou à proximité immédiate de la zone d’étude et une espèce y est jugée fortement potentielle. Parmi elles, le Circaète Jean-le-Blanc, espèce à fort enjeu local de conservation, utilise les milieux ouverts situés aux abords de la zone d’étude pour ses recherches alimentaires. La Chênaie pubescente présente au sein de la zone d’étude est favorable à la nidification du Petit-duc scops, espèce à enjeu local de conservation modéré, dont un mâle chanteur a été avéré à proximité, laissant supposer une nidification (présence potentielle d’un couple). Cet habitat est également favorable aux quêtes alimentaires d’une espèce à enjeu local de conservation modéré, l’Autour des palombes, jugée fortement potentielle in situ.

Mammifères Une liste de 8 espèces avérées a été dressée, parmi lesquelles on retrouve 1 espèce à enjeu local de conservation fort, 2 espèces à enjeu modéré, 3 à enjeu faible et 2 à enjeu très faible (Renard roux et Sanglier). Au regard des données bibliographiques, 12 espèces à enjeu significatif (modéré ou supérieur) seront considérées comme potentiellement présentes dont 4 espèces à enjeu très fort, 5 espèces à enjeu fort, 3 espèces à enjeu modéré.

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Partie 2 : Etat initial La zone d’étude, sensu stricto, ne présente que très peu d’opportunités en termes de gîtes arboricoles. La majorité des arbres intéressants sont situés en limite de celle-ci particulièrement dans les vallons (plus humides) qui bordent la zone d’étude. Au sein de la zone d’étude, on trouve des milieux favorables aux espèces de chiroptères dites « de lisière » le long des pistes et sur les bandes DFCI. En effet, ces zones ouvertes débroussaillées dans un contexte forestier ont un intérêt particulier pour l’entomofaune. Concernant les mammifères terrestres, la zone d’étude est favorable comme zone d’alimentation pour de nombreuses espèces. L’ensemble des lisières et des chemins ou pistes présents dans la zone étudiée, sont favorables en tant que corridors pour la majorité des espèces de mammifères (chiroptères inclus). Les niveaux d’activités les plus importants ont été relevés le long des pistes et concernent principalement des individus en chasse ou en déplacement. Plus globalement l’activité enregistrée sur ce site est relativement faible à l’automne et au printemps, et plus importante en été.

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Partie 2 : Etat initial

Carte 16 : Synthèse des enjeux écologiques

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Partie 2 : Etat initial Approche fonctionnelle La zone d’étude s’insère dans une zone à dominante forestière et naturelle très peu perturbée et donc fonctionnelle. Les milieux naturels présents dans la zone d’étude sont bien connectés avec ce continuum boisé et sont donc fonctionnels.

Carte 17 : Approche fonctionnelle de la zone d’étude

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PARTIE 3 : EVALUATION DES IMPACTS BRUTS

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Partie 3 : Evaluation des impacts

1. METHODES D’EVALUATION DES IMPACTS

Le tableau ci-dessous présente les critères retenus pour les espèces qui feront l’objet de l’analyse des impacts.

Enjeu local de conservation

Très fort Fort Modéré Faible Très faible

Présence avérée oui oui oui oui non Potentialité forte oui oui oui non non

Pour évaluer les impacts et leur intensité, ECO-MED procédera à une analyse qualitative et quantitative. Cette appréciation est réalisée à dire d’expert car elle résulte du croisement entre une multitude de facteurs : - liés à l’élément biologique : état de conservation, dynamique et tendance évolutives, vulnérabilité biologique, diversité génétique, fonctionnalité écologique, etc. - liés au projet : nature des travaux, modes opératoires, périodes d’intervention, etc.

De ces facteurs, on détermine un certain nombre de critères permettant de définir l’impact : - Nature d’impact : destruction, dérangement, dégradation, etc. - Type d’impact : direct / indirect - Durée d’impact : permanente / temporaire - Portée d’impact : locale, régionale, nationale

Après avoir décrit les impacts, il convient d’évaluer leur importance en leur attribuant une valeur. ECO-MED utilisera une échelle de valeur semi-qualitative à 6 niveaux principaux :

Très fort Fort Modéré Faible Très faible Nul Non évaluable* *Uniquement dans le cas où l’expert estime ne pas avoir eu suffisamment d’éléments (période non favorable, durée de prospection insuffisante, météo défavorable, inaccessibilité, etc.) lui permettant d’apprécier l’impact et in fine d’engager sa responsabilité.

L’impact sera déterminé pour chaque élément biologique préalablement défini par l’expert. Il s’agit là d’une étape déterminante pour la suite de l’étude car conditionnant le panel de mesures qui seront, éventuellement, à préconiser. Chaque « niveau d’impact » sera donc accompagné par un commentaire, précisant les raisons ayant conduit l’expert à attribuer telle ou telle valeur. Les principales informations seront synthétisées sous forme de tableaux récapitulatifs. Un bilan des impacts « bruts » sera effectué en conclusion, mettant en évidence les impacts à atténuer et leur hiérarchisation. N.B. : Les espèces qui ne sont pas abordées ci-dessous et qui figurent pourtant en annexes n’ont pas fait l’objet d’une évaluation détaillée des impacts en raison de l’enjeu local de conservation très faible qu’elles constituent. L’impact global sur ces espèces est jugé tout au plus « très faible » et ne justifie pas la mise en place de mesures spécifiques bien qu’elles puissent par ailleurs bénéficier de celles proposées pour d’autres.

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Partie 3 : Evaluation des impacts 2. ANALYSE DES EFFETS DIRECTS, INDIRECTS, TEMPORAIRES ET PERMANENTS DU PROJET SUR LE PATRIMOINE NATUREL

Description succincte du projet Le Parc Solaire du Clos de la Blaque sur la commune de Varages produira de l’électricité « verte » à partir de l’énergie solaire. La centrale de production d’électricité sera composée des installations suivantes :  Environ 45 500 modules solaires photovoltaïques de haut rendement, disposés sur des structures assurant le suivi de la course du soleil selon un seul axe (suivi zénithal) ;  Les structures de support des modules « conventionnels » ancrées dans le sol par l’intermédiaire de pieux battus ou vis d’ancrage, les trackers 1 axe ;  Réseaux électriques entre les modules, les boites de jonction, les postes de transformation jusqu’au poste de livraison ;  Réseau de communication entre les différents postes de transformation, le poste de livraison et les armoires de commande des trackers ;  Des postes de transformation répartis sur la surface du parc solaire pour limiter les longueurs de câbles électriques ainsi qu’un poste de livraison situé lui en limite de clôture ;  Une piste interne avec une bande de roulement carrossable de 4 mètres, et une bande dégagée d’un mètre de part et d’autre ;  Une clôture périphérique avec une hauteur moyenne comprise entre 2 et 2,50 m ;  Le projet occupe une surface totale d’environ 21,6 ha le projet étant constitué d’une seule unité (32 ha en comptabilisant le périmètre des OLD). A noter que ces chiffres sont ceux de l’emprise finale, après réduction d’emprise par le maître d’ouvrage (cf. Mesure R1). Avant réduction d’emprise, le projet prévoyait une emprise de 23 ha (34 ha en incluant les OLD).  Un portail à battant de 6 mètres de large et 3 de 4 mètres permettent des accès différents au sud, à l’est et à l’ouest ;  Trois citernes pour la protection incendie.

La présentation détaillée du projet et la carte du plan de masse de ce dernier sont présentés ci-avant dans la partie « 1. 2. Description détaillée du projet ».

Description des effets pressentis Les effets essentiellement négatifs prévisibles du projet peuvent être regroupés en cinq catégories : - Destruction locale d’habitats et/ou d’individus au niveau de la zone d’emprise, des pistes de desserte et des OLD, - Fragmentation de l’écocomplexe ; le parc occasionnera une césure paysagère, - Perturbation/dérangement des espèces pendant la phase de réalisation des travaux, au cours de l’entretien régulier de la bande DFCI, - Introduction d’espèces invasives occasionnées par le passage des engins de chantier - Installation d’espèces d’un autre cortège (p.ex. espèces de milieux ouverts) après ouverture de milieux. Ce dernier impact peut néanmoins avoir une incidence positive de par l’ouverture des milieux boisés assez fermés. Ces effets se traduisent par des impacts, plus ou moins accentués suivant l’habitat ou l’espèce considérés.

N.B : des inventaires complémentaires pour la flore et les insectes sont prévus au printemps et à l’été 2018 afin de compléter les relevés au niveau des futures bandes OLD. Certains impacts seront donc mis à jour suite à ces passages.

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Partie 3 : Evaluation des impacts

Carte 18 : Zone d’emprise et synthèse des enjeux

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Partie 3 : Evaluation des impacts Cumul des impacts D’après l’article R122-4 du Code de l’environnement, modifié par Décret n°2016-1110 du 11 août 2016 - art. 1, l'étude d'impact comporte une description des incidences notables que le projet est susceptible d'avoir sur l'environnement résultant, entre autres, « du cumul des incidences avec d'autres projets existants ou approuvés, en tenant compte le cas échéant des problèmes environnementaux relatifs à l'utilisation des ressources naturelles et des zones revêtant une importance particulière pour l'environnement susceptibles d'être touchées. Ces projets sont ceux qui, lors du dépôt de l'étude d'impact :

- ont fait l'objet d'un document d'incidences au titre de l'article R. 214-6 et d'une enquête publique ;

- ont fait l'objet d'une évaluation environnementale au titre du présent code et pour lesquels un avis de l'autorité environnementale a été rendu public.

Sont exclus les projets ayant fait l'objet d'un arrêté au titre des articles R. 214-6 à R. 214-31 mentionnant un délai et devenu caduc, ceux dont la décision d'autorisation est devenue caduque, dont l'enquête publique n'est plus valable ainsi que ceux qui ont été officiellement abandonnés par le maître d'ouvrage. »

Il est important de préciser qu’entre le moment où le présent dossier a été finalisé et puis déposé en préfecture, il est possible que cette liste ne soit plus exhaustive compte tenu des délais imputables à la mise en forme des documents et la reprographie. Afin de déterminer les effets cumulés éventuels, il a été nécessaire d’effectuer un recensement de l’ensemble des projets connus dans les alentours du site d’étude, au niveau de la zone d’étude ou à proximité, qui correspondent aux projets localisés sur les communes de : - Varages, - Barjols, - Brue-Auriac, - St-Martin-de-Pallières.

Ce recensement s’appuie sur les avis de l’autorité environnementale sur le SIDE (Système d’Information du Développement durable et de l’Environnement) du Var ainsi que les avis du CGEDD (Conseil Général de l’Environnement et du Développement Durable). Les projets retenus regroupent deux conditions : ils doivent être localisés dans les commune retenues et la date de l’instruction ne doit pas dépasser 3 ans (analyse réalisée en date de janvier 2018). A ce jour, aucun projet n’a été identifié lors de ces différentes recherches.

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Partie 3 : Evaluation des impacts Carte diachronique Les extraits du site Géoportail ci-dessous permettent de visualiser l’évolution de la zone d’étude et de ses abords au fil du temps. On remarque une densification du couvert forestier (chênaie pubescente), moins clairsemé qu’au milieu du 20ème siècle. Certains sentiers n’apparaissent plus, masqués par la végétation arborescente ou bien disparus. En revanche on aperçoit la percée d’une bande déboisée à l’est du projet (emprise d’une conduite de gaz), jadis inexistante, et créant une ouverture ponctuelle de ce milieu boisé.

Vue aérienne actuelle Vue aérienne 1950-1965 Source : Géoportail

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Partie 3 : Evaluation des impacts

Impacts bruts du projet sur les habitats L’impact du projet sur la chênaie pubescente est jugé modéré : ce niveau est lié à l’importance de la surface détruite, même si l’habitat représente un faible enjeu local de conservation, ainsi qu’à la césure provoquée par cette destruction, à une échelle plus vaste. En effet, le projet prend place dans une vaste unité forestière, induisant de fait un impact de fragmentation (morcellement) de l’habitat. Concernant la surface située dans l’emprise initiale du projet (23 ha), la nature d’impact est une destruction ; concernant les OLD (11 ha), il s’agit d’une altération de l’habitat.

Impacts bruts 1 : Destruction d’habitat dans l’emprise Évaluation Évaluation globale 2 : Altération d’habitat dans les OLD globale des des impacts bruts en Cumul des Habitat concerné 3 : Fragmentation de l’habitat impacts bruts phase impacts en phase de d’exploitation/de écologique écologique Capacité deCapacité conservation Vulnérabilité régénération Enjeu local de Enjeu local chantier fonctionnement d’étude (ZE) en ha (ZE) d’étude Surface dans la zone zone la dans Surface Nature Type Durée Portée

1 23 ha (environ Direct Permanente Locale Chênaie pubescente Soit la 23 ha) Faible Non Modérée totalité Risque inconnu Modéré Très faible (Code EUNIS : G1.71) de la 2 ZE (environ Direct Permanente Locale 11 ha)

3 Direct Permanente Locale

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Partie 3 : Evaluation des impacts

Impacts bruts du projet sur la flore vasculaire Les pieds de Violette de Jordan et de Luzerne agglomérée se situent en partie dans l’emprise directe du projet ou dans les OLD. Une partie d’entre eux pourrait donc être détruite lors des travaux et une autre impactée par les travaux de débroussaillement. Concernant l’habitat d’espèce, la nature d’impact est une destruction dans l’emprise et une altération dans les OLD. N.B : des inventaires complémentaires sont prévus au printemps et à l’été 2018 afin de compléter les relevés au niveau des futures bandes OLD. Certains impacts seront donc mis à jour suite à ces passages.

Impacts bruts 1 : Destruction d’individus lors des travaux Évaluation Évaluation globale globale des des impacts bruts Vulnérabilité Statut biologique 2 : Destruction d’habitat Cumul des Espèce concernée impacts bruts en phase écologique et effectif 3 : Altération de l’habitat impacts en phase de d’exploitation/de

conservation Enjeu local de de Enjeu local chantier fonctionnement

Nature Type Durée Portée 1 Direct Permanente Locale (11 stations)

Modéré Non 9 stations dans la 2 zone d’étude (89 Direct Permanente Locale Violette de Jordan (23 ha) individus) Risque faible Modéré Faible (Viola jordanii) 2 stations à dans les OLD (16 individus) 3 Direct Permanente Locale (11 ha)

1 Luzerne Direct Permanente Locale 4 stations dans la (4 stations) agglomérée Modéré Non zone d’étude avec Risque faible Modéré Faible (Medicago sativa 2 au total 50 individus. Direct Permanente Locale subsp. glomerata) (23 ha)

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Partie 3 : Evaluation des impacts

3 Direct Permanente Locale (11 ha)

Espèce fortement Espèce avérée potentielle

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Partie 3 : Evaluation des impacts Impacts bruts du projet sur les insectes Les principaux impacts attendus sont liés à la destruction d’individus et des habitats d’espèces lors des travaux d’aménagement du parc photovoltaïque ou de l’entretien des OLD. Un fort impact du projet est ainsi attendu vis-à-vis du Criquet hérisson, espèce avérée à fort enjeu. L’impact est jugé modéré sur la Decticelle orientale, étant donné que l’espèce est considérée comme potentielle, mais n’a pas été avérée. L’impact sur la Proserpine est jugé modéré. Pour le Damier de la Succise l’impact est jugé faible étant donné que la zone d’étude est relativement peu favorable à l’espèce et qu’elle n’a pas été avérée sur celle-ci. Le projet entrainera un déboisement assez important d’environ 23 ha d’habitat favorable au Lucane cerf-volant. Cependant, l’impact sur cette espèce est jugé globalement faible étant donnée la bonne représentativité d’habitats similaires à proximité et compte tenu de l’état de conservation globalement favorable des populations de l’espèce en France méridionale. Concernant le Sympétrum méridional, aucun impact n’est pressenti sur cette espèce. N.B : des inventaires complémentaires sont prévus au printemps et à l’été 2018 afin de compléter les relevés au niveau des futures bandes OLD. Certains impacts seront donc mis à jour suite à ces passages.

Impacts bruts Évaluation Évaluation globale 1 : Risque de destruction d’individus lors des globale des des impacts bruts en Vulnérabilité Statut biologique Cumul des Espèce concernée travaux impacts bruts phase écologique et effectif impacts

l’espèce 2 : Destruction ou altération d’habitat d’espèce en phase de d’exploitation/de Importance Importance conservation Enjeu local de de Enjeu local chantier fonctionnement

de la zone d’étude pour d’étude zone de la Nature Type Durée Portée 3 ind. recensés dans la zone d’étude 1 Direct Permanente Locale Oui (forte : Criquet hérisson populations Espèce Prionotropis Fort Faible - Fort Faible ( localisées et potentiellement hystrix ssp. azami) reproductrice dans et 2 petites) Direct Permanente Locale à proximité de la zone (1,5 ha) d’étude

Oui (forte : A minima Decticelle orientale 1 Direct Permanente Modéré à populations Espèce potentielle en locale (Rhacocleis Fort - Modéré Faible fort très localisées lisière 2 A minima germanica) Direct Permanente et petites) (1,5 ha) locale

4 occurrences (1 1 Direct Permanente Locale Proserpine Oui (espèce Modéré Faible spécialisée sur imago, 2 chenilles, 1 - Modéré Très faible (Zerynthia rumina) une seule ponte) 2 Direct Permanente Locale

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Partie 3 : Evaluation des impacts

Impacts bruts Évaluation Évaluation globale 1 : Risque de destruction d’individus lors des globale des des impacts bruts en Vulnérabilité Statut biologique Cumul des Espèce concernée travaux impacts bruts phase écologique et effectif impacts

l’espèce 2 : Destruction ou altération d’habitat d’espèce en phase de d’exploitation/de Importance Importance conservation Enjeu local de de Enjeu local chantier fonctionnement

de la zone d’étude pour d’étude zone de la Nature Type Durée Portée espèce de Reproduction avérée (1,7 ha) plante-hôte) Oui (espèce Damier de la spécialisée sur Succise 3 occurrences hors 2 Modéré Faible une seule Direct Permanente Locale - Faible Très faible Euphydryas zone d’étude (1,5 ha) ( espèce de aurinia ) plante-hôte) Sympétrum 1 individu en méridional Faible Très faible Non erratisme ou vol de Néant - Nul Nul Sympetrum ( maturation meridionalis)

1 Direct Permanente Locale Lucane cerf-volant 3 individus Faible Modéré Non 2 - Faible Nul (Lucanus cervus) Zone de reproduction Direct Permanente Local (34 ha)

Espèce fortement Espèce avérée potentielle

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Partie 3 : Evaluation des impacts Impacts bruts du projet sur les amphibiens Aucune espèce d’amphibien n’étant avérée et la zone d’étude étant jugée peu attractive vis-à-vis du cortège batrachologique, les impacts bruts du projet sur ce compartiment sont jugés nuls.

Impacts bruts du projet sur les reptiles La réalisation du projet entraînera une destruction ou une altération des habitats fréquentés par le cortège herpétologique local. Les habitats les plus favorables étant néanmoins situés en marge de la zone d’étude (piste et milieux semi-ouverts), l’impact brut du projet sur les populations présentes devrait toutefois être limité. En effet la configuration actuelle du milieu (important couvert forestier) n’est pas favorable à la biologie du Psammodrome d’Edwards comme le soulignent les très faibles effectifs observés. L’impact est donc jugé faible à très faible sur cette espèce, qui devrait profiter de l’ouverture des milieux après la phase de réalisation des travaux. De même, le sous-bois représentant un habitat secondaire vis-à-vis du Seps strié, l’impact du projet sur cette espèce devrait être limité car les habitats actuellement les plus favorables à ses mœurs se trouvent en marge de la zone d’emprise du projet. Le Lézard vert occidental, bien représenté sur l’ensemble de la zone d’étude, devrait subir un dérangement d’individus important mais l’impact global est tout de même jugé faible au regard de sa représentativité locale, de son importante valence écologique et de la bonne dynamique de population observée. Un risque de destruction d’individus concernant l’ensemble des espèces ne peut pas être totalement écarté mais est toutefois jugé faible. En revanche, si la Couleuvre d’Esculape s’avère présente, cette espèce perdrait un domaine vital d’une superficie équivalente à la surface prise au milieu naturel. L’impact global du projet sur cette espèce est tout de même jugé faible en raison du caractère potentiel de sa présence et de la bonne représentativité de son habitat à l’échelle locale.

Impacts bruts Évaluation Évaluation globale 1 : Destruction d’individus lors des travaux globale des des impacts bruts Vulnérabilité Statut biologique Cumul des Espèce concernée 2 : Destruction/altération d’habitats impacts bruts en phase écologique et effectif impacts

l’espèce 3 : Dérangement d’individus lors des travaux en phase de d’exploitation/de Importance Importance conservation Enjeu local de de Enjeu local chantier fonctionnement

de la zone d’étude pour d’étude zone de la Nature Type Durée Portée

Modéré 1 Direct Permanente Locale (fermeture des Psammodrome milieux, d’Edwards Population dynamique 2 Direct Permanente Locale Modéré Très faible fragmentation Risque faible Faible Très faible (Psammodromus et d’effectifs réduits edwarsianus) affaiblissement des populations 3 Indirect Temporaire Locale locales)

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Partie 3 : Evaluation des impacts

Impacts bruts Évaluation Évaluation globale 1 : Destruction d’individus lors des travaux globale des des impacts bruts Vulnérabilité Statut biologique Cumul des Espèce concernée 2 : Destruction/altération d’habitats impacts bruts en phase écologique et effectif impacts

l’espèce 3 : Dérangement d’individus lors des travaux en phase de d’exploitation/de Importance Importance conservation Enjeu local de de Enjeu local chantier fonctionnement

de la zone d’étude pour d’étude zone de la Nature Type Durée Portée

Modéré 1 Direct Permanente Locale (Destruction/alt Population de faibles Seps strié Modéré Faible ération des effectifs (2 2 Direct Permanente Locale Risque inconnu Faible Très faible Chalcides striatus ( ) habitats, observations) fermeture des milieux) 3 Direct Temporaire Locale

Faible 1 Direct Permanente Locale Lézard des murailles Population de faibles Faible Très faible (forte valence 2 Direct Permanente Locale Risque faible Faible Très faible (Podarcis muralis) effectifs écologique) 3 Direct Temporaire Locale 1 Direct Permanente Locale Faible Lézard vert occidental Faible Faible (forte valence Population dynamique 2 Direct Permanente Locale Risque faible Faible Très faible (Lacerta b. bilineata) écologique) 3 Direct Temporaire Locale

Faible 1 Direct Permanente Locale Couleuvre d’Esculape Modéré Faible (Destruction/alt Potentielle 2 Direct Permanente Locale Risque faible Faible Très faible (Zamenis longissimus) ération d’habitats) 3 Direct Temporaire Locale

Espèce fortement Espèce avérée potentielle

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Partie 3 : Evaluation des impacts Impacts bruts du projet sur les oiseaux Un couple de Petit-duc scops utilise les milieux connexes de la zone d’emprise pour se reproduire et s’alimenter. Toutefois, le milieu forestier concerné par l’emprise du projet est favorable à la nidification de cette espèce cavicole au regard de la bonne disponibilité en arbres à cavités. Par conséquent, le projet de parc solaire engendrera la destruction d’une superficie importante d’habitat d’espèce (23 ha d’emprise initiale + OLD : environ 34 ha) susceptible d’être utilisé pour la nidification du Petit-duc scops. L’habitat étant favorable à la nidification de l’espèce, il est alors possible que, depuis la réalisation des inventaires menés en mai 2016, soit deux ans, un couple se soit installé au sein de la zone d’emprise. Au regard de cette possibilité, une destruction d’individus est à envisager notamment si les travaux de libération des emprises s’effectuent durant la période de reproduction de l’avifaune. En raison des éléments détaillés ci-avant, l’impact du projet sur le Petit-duc scops est jugé modéré. Notons que les zones débroussaillées correspondant aux Obligations Légales de Débroussaillement (OLD) seront favorables aux recherches alimentaires du Petit-duc scops. Pour cela, le projet n’engendrera aucune destruction d’habitat d’alimentation pour cette espèce. L’emprise du projet se trouve également fréquentée en période de reproduction pour les recherches alimentaires d’une espèce avérée, le Circaète Jean-le-Blanc. Une espèce jugée fortement potentielle, l’Autour des palombes, est quant à elle, susceptible d’utiliser l’ensemble de la zone d’emprise également lors de ses recherches alimentaires. Lié aux milieux ouverts et aux lisières, le Circaète Jean-le-Blanc ne sera pas impacté par le projet de parc solaire car il chasse préférentiellement dans les zones débroussaillées incluses dans le périmètre des futures OLD. La création et le maintien des zones débroussaillées aux alentours du parc solaire seront toujours favorables aux recherches alimentaires du Circaète Jean-le-Blanc. L’impact du projet sur cette espèce de rapace est jugé très faible au regard des phases chantier et d’exploitation du parc solaire, susceptibles d’engendrer un dérangement sur les individus en chasse à proximité. Enfin, concernant l’Autour des palombes (espèce potentielle), le projet de parc solaire engendrera la destruction d’environ 34 hectares (23 ha + emprise OLD) d’habitats de chasse potentiels pour cette espèce de rapace. D’écologie forestière, l’Autour des palombes affectionne également les zones de lisières pour chasser. La création des OLD autour du parc photovoltaïque est susceptible d’être favorable à la chasse de cette espèce. Au regard de ces éléments, l’impact du projet sur l’Autour des palombes est jugé faible.

Impacts bruts 1 : Destruction d’individus lors des travaux Évaluation Évaluation globale des globale des Vulnérabilité Statut biologique 2 : Destruction d’habitat de reproduction Cumul des Espèce concernée impacts bruts impacts bruts en écologique et effectif 3 : Destruction d’habitat d’alimentation impacts

l’espèce en phase de phase

Importance Importance 4 : Dérangement d’individus conservation Enjeu local de de Enjeu local chantier d’exploitation

de la zone d’étude pour d’étude zone de la Nature Type Durée Portée Oui (forte) : rapace Circaète Jean-le- migrateur/ Un individu en chasse Blanc Fort Faible alimentation dans la zone 4 Direct Temporaire Locale Risque faible Très faible Très faible (Circaetus gallicus) spécialisée/un d’emprise du projet seul œuf par an/très forte

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Partie 3 : Evaluation des impacts

Impacts bruts 1 : Destruction d’individus lors des travaux Évaluation Évaluation globale des globale des Vulnérabilité Statut biologique 2 : Destruction d’habitat de reproduction Cumul des Espèce concernée impacts bruts impacts bruts en écologique et effectif 3 : Destruction d’habitat d’alimentation impacts

l’espèce en phase de phase

Importance Importance 4 : Dérangement d’individus conservation Enjeu local de de Enjeu local chantier d’exploitation

de la zone d’étude pour d’étude zone de la Nature Type Durée Portée sensibilité au dérangement Un couple nicheur aux 1 Oui abords de l’emprise (1 couple + Direct Permanente Locale (modérée) : du projet. juvéniles) Petit-duc scops espèce Modéré Modérée Habitats de la zone 2 Risque faible Modéré Faible (Otus scops) cavicole et d’emprise favorables à Direct Permanente Locale (34 ha) macro- la nidification et à insectivore l’alimentation de 4 Direct Temporaire Locale l’espèce. Oui 3 Espèce jugée Direct Permanente Locale (modérée) : Autour des potentielle en (34 ha) espèce liée palombes Modéré Faible alimentation. Risque faible Faible Faible aux espaces (Accipiter gentilis) Effectifs non forestiers 4 Direct Temporaire Locale mesurables mâtures

Espèce fortement Espèce avérée potentielle

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Partie 3 : Evaluation des impacts Impacts bruts du projet sur les mammifères Concernant les mammifères, les impacts portent sur le risque de destruction d’individus et/ou de gîtes (1). Ce risque est principalement lié à la présence d’arbres gîtes potentiels pour les chauves-souris arboricoles. Cet impact serait maximal dans le cas où les travaux (défrichement notamment) auraient lieu durant les périodes de reproduction ou d’hibernation de ce groupe biologique (sensibilité accrue, jeunes individus non émancipés et voués à une mort très probable). Les impacts concernent également la destruction ou l’altération des continuités écologiques et corridors de déplacement (2) ainsi que la destruction ou l’altération des zones d’alimentation (3). Ces impacts atteindraient leur maximum dans le cas où les travaux (défrichement notamment) auraient lieu durant les périodes de reproduction.

Impacts bruts 1 : Destruction d’individus et/ou de gîtes Évaluation Évaluation 2 : Destruction ou altération des continuités globale des globale des Vulnérabilité Statut biologique Cumul des Espèce concernée écologiques et corridors de déplacement impacts bruts impacts bruts en écologique et effectif impacts

l’espèce 3 : Destruction ou altération des zones en phase de phase de Importance Importance conservation Enjeu local de de Enjeu local d’alimentation chantier fonctionnement

de la zone d’étude pour d’étude zone de la Nature Type Durée Portée Minioptère de 2 Direct Permanente Locale Schreibers Alimentation Très fort Faible Oui (forte) Risque modéré Faible Faible (Miniopterus déplacement 3 Direct Permanente Locale schreibersii) Alimentation 1 Direct Permanente Locale Murin de Bechstein déplacement Très fort Modérée Oui (forte) 2 Direct Permanente Locale Risque modéré Modéré Faible (Myotis bechsteinii) Gîtes arboricoles potentiels 3 Direct Permanente Locale 1 Direct Permanente Locale Barbastelle Alimentation d’Europe déplacement 2 Direct Permanente Locale Très fort Modérée Oui (forte) Risque modéré Modéré Faible (Barbastella Gîtes arboricoles barbastellus) potentiels 3 Direct Permanente Locale

Rhinolophe euryale 2 Direct Permanente Locale Alimentation (Rhinolophus Très fort Faible Oui (forte) Risque modéré Faible Faible déplacement euryale) 3 Direct Permanente Locale Grand murin 2 Direct Permanente Locale (Myotis myotis) Alimentation ou Fort Modérée Oui (forte) Risque modéré Faible Faible Petit murin déplacement 3 Direct Permanente Locale (Myotis blythii)

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Partie 3 : Evaluation des impacts

Impacts bruts 1 : Destruction d’individus et/ou de gîtes Évaluation Évaluation 2 : Destruction ou altération des continuités globale des globale des Vulnérabilité Statut biologique Cumul des Espèce concernée écologiques et corridors de déplacement impacts bruts impacts bruts en écologique et effectif impacts

l’espèce 3 : Destruction ou altération des zones en phase de phase de Importance Importance conservation Enjeu local de de Enjeu local d’alimentation chantier fonctionnement

de la zone d’étude pour d’étude zone de la Nature Type Durée Portée Murin à oreilles 2 Direct Permanente Locale échancrées Alimentation Fort Faible Oui (forte) Risque modéré Faible Faible (Myotis déplacement 3 Direct Permanente Locale emarginatus)

Grand rhinolophe 2 Direct Permanente Locale Alimentation (Rhinolophus Fort Modérée Oui (forte) Risque modéré Faible Faible déplacement ferrumequinum) 3 Direct Permanente Locale

Petit rhinolophe 2 Direct Permanente Locale Alimentation (Rhinolophus Fort Modérée Oui (forte) Risque modéré Faible Faible déplacement hipposideros) 3 Direct Permanente Locale 2 Direct Permanente Locale Loup gris Alimentation Fort Faible Oui (modérée) Risque modéré Faible Faible (Canis lupus) déplacement 3 Direct Permanente Locale

1 Direct Permanente Locale Alimentation Murin de Natterer déplacement Modéré Modérée Oui (modérée) 2 Direct Permanente Locale Risque modéré Modéré Faible (Myotis nattereri) Gîtes arboricoles potentiels 3 Direct Permanente Locale

Alimentation 1 Direct Permanente Locale Noctule de Leisler déplacement Modéré Modérée Oui (modérée) 2 Direct Permanente Locale Risque modéré Modéré Faible (Nyctalus leisleri) Gîtes arboricoles potentiels 3 Direct Permanente Locale Alimentation 1 Direct Permanente Locale Pipistrelle pygmée Modéré Modérée Oui (modérée) Risque modéré Modéré Faible déplacement 2 Direct Permanente Locale

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Partie 3 : Evaluation des impacts

Impacts bruts 1 : Destruction d’individus et/ou de gîtes Évaluation Évaluation 2 : Destruction ou altération des continuités globale des globale des Vulnérabilité Statut biologique Cumul des Espèce concernée écologiques et corridors de déplacement impacts bruts impacts bruts en écologique et effectif impacts

l’espèce 3 : Destruction ou altération des zones en phase de phase de Importance Importance conservation Enjeu local de de Enjeu local d’alimentation chantier fonctionnement

de la zone d’étude pour d’étude zone de la Nature Type Durée Portée (Pipistrellus Gîtes arboricoles pygmaeus) potentiels 3 Direct Permanente Locale

1 Direct Permanente Locale Genette commune Ensemble de son cycle Modéré Modérée Oui (modérée) 2 Direct Permanente Locale Risque modéré Modéré Faible (Genetta genetta) biologique 3 Direct Permanente Locale

Muscardin 1 Direct Permanente Locale Ensemble de son cycle (Mucardinus Modéré Modérée Oui (modérée) 2 Direct Permanente Locale Risque modéré Modéré Faible biologique avellanarius) 3 Direct Permanente Locale

1 Direct Permanente Locale Pipistrelle de Kuhl Alimentation Faible Faible Oui (modérée) Risque modéré Faible Faible (Pipistrellus kuhlii) déplacement 2 Direct Permanente Locale

1 Direct Permanente Locale Pipistrelle Alimentation commune déplacement 2 Direct Permanente Locale Faible Modérée Oui (modérée) Risque modéré Modéré Faible (Pipistrellus Gîtes arboricoles pipistrellus) potentiels 3 Direct Permanente Locale

1 Direct Permanente Locale Vespère de Savi Alimentation Faible Faible Oui (faible) Risque modéré Faible Faible (Hypsugo savii) déplacement 2 Direct Permanente Locale

Espèce avérée Espèce fortement potentielle

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Partie 3 : Evaluation des impacts

3. BILAN DES IMPACTS BRUTS DU PROJET PRESSENTIS

Habitats naturels et espèces Pour les habitats naturels, l’évaluation globale est jugée modérée pour la chênaie pubescente. Ce niveau est lié à l’importance de la surface détruite, même si l’habitat représente un faible enjeu local de conservation, ainsi qu’à la césure provoquée par cette destruction, à une échelle plus vaste. Pour la flore, les impacts sur la Violette de Jordan et la Luzerne agglomérée sont jugés modérés, en effet les stations de ces espèces se situent dans l’emprise directe du projet ou dans les OLD. A noter que des inventaires complémentaires seront réalisés au printemps/été 2018 afin de compléter les relevés au niveau des OLD. Une mise à jour pourra donc avoir lieu suite à ces passages. Concernant les invertébrés, les impacts pressentis du projet sont forts pour une espèce, le Criquet hérisson. Ils sont jugés modérés pour deux autres : la Decticelle orientale (potentielle) et la Proserpine; et faibles pour le Damier de la Succise dont les individus ont été repérés en dehors la zone d’étude et pour le Lucane cerf-volant. Les principaux impacts sont liés au risque de destruction d’individus et la perte d’habitat en phase chantier. L’impact brut sur le Sympétrum méridional est jugé nul. Comme pour la flore, les compléments d’inventaires pourraient engendrer une modification de cette analyse. Cinq espèces de reptiles sont présentes ou fortement pressenties au sein de la zone d’étude. Les impacts globaux du projet sont jugés faibles sur l’ensemble du cortège représenté. En effet, le Psammodrome d’Edwards, ne sera que peu impacté par l’emprise du projet car l’habitat de la zone d’étude lui est assez défavorable. Il en est de même pour le Seps strié dont les habitats les plus favorables restent en marge de la zone d’emprise. Le Lézard vert occidental devrait subir un dérangement d’individus important mais l’impact reste globalement faible, alors que le Lézard des murailles, à l’instar du Psammodrome d’Edwards, est représenté en très faible effectifs et est plus à même de fréquenter les habitats en marge de la zone d’étude. L’impact est également jugé faible sur la Couleuvre d’Esculape en raison du caractère potentiel de sa présence et de ses capacités de diffusion dans le milieu. Concernant les oiseaux, l’emprise du projet concerne des habitats susceptibles d’être occupés par la nidification d’un couple de Petits-ducs scops. Une superficie d’environ 34 ha favorable à la nidification de ce couple sera impactée, entraînant ainsi un impact modéré sur le Petit-duc scops. La destruction de cet habitat forestier entrainera un impact jugé faible sur l’Autour des palombes, espèce jugée fortement potentielle, en raison de la destruction d’environ 34 ha d’habitat d’alimentation potentiel. Enfin, les impacts du projet sont jugés très faibles sur le Circaète Jean-le-Blanc. Enfin, au sein des mammifères, ce sont surtout les chiroptères qui représentent les enjeux. Les impacts directs du projet sur ce groupe taxonomique consistent principalement en un risque de destruction de gîtes ou d’individus, de destruction ou d’altération des continuités écologiques et corridors de déplacement ainsi que de destruction ou l’altération des zones d’alimentation. Les impacts sont globalement modérés pour les espèces dont il existe un risque de destruction de gîtes ou d’individus (le Murin de Bechstein, la Barbastelle d’Europe, le Murin de Natterer, la Noctule de Leisler, la Pipistrelle pygmée et la Pipistrelle commune) et faibles pour les autres (le Minioptère de Schreibers, le Rhinolophe euryale, le Grand murin ou Petit murin, le Murin à oreilles échancrées, le Grand rhinolophe, le Petit rhinolophe, la Pipistrelle de Kuhl, et le Vespère de Savi). Concernant les autres espèces de mammifères, toutes potentielles, les impacts sont jugés modérés pour la Genette commune et le Muscardin, et faibles pour le Loup gris.

Fonctionnalités écologiques Les impacts sur les fonctionnalités écologiques ont été abordés séparément par espèce et par groupe mais aussi au paragraphe dédié aux continuités écologiques. La zone d’étude est située à l’écart de zones urbaines ou artificialisées et présente donc une très bonne naturalité. Le projet génèrera des impacts sur les fonctionnalités du fait de la fragmentation du paysage. En effet, celui-ci s’insère dans une vaste unité forestière, induisant un morcellement de l’habitat. Au-delà de la destruction locale de la chênaie, le projet va compromettre les échanges faunistiques (au niveau de l’emprise du parc) dans un contexte écologique de haute naturalité. Cet impact fonctionnel pourra être pondéré par la très bonne représentativité locale de la chênaie.

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PARTIE 4 : PROPOSITIONS DE MESURES D’ATTENUATION

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1. APPROCHE METHODOLOGIQUE

L’article L.122 du Code de l’Environnement prévoit plusieurs types de mesures qui doivent être précisées dans l’étude d’impact «…les mesures envisagées pour supprimer, réduire et, si possible, compenser les conséquences dommageables pour l'environnement…». Les mesures d’atténuation qui visent à atténuer les impacts négatifs d’un projet comprennent les mesures d’évitement et les mesures de réduction. La mise en place des mesures d’évitement correspond à l’alternative au projet de moindre impact. En d’autres termes, elles impliquent une révision du projet initial notamment en reconsidérant les zones d’aménagement et d’exploitation. Ces mesures permettront d’éviter les impacts négatifs sur le milieu naturel et/ou les espèces exposés. Les mesures de réduction interviennent lorsque les mesures d’évitement sont pas envisageables. Elles permettent de limiter les impacts pressentis relatifs au projet. Les mesures d’atténuation consistent essentiellement à modifier certains aspects du projet afin de supprimer ou de réduire ses effets négatifs sur l’environnement. Les modifications peuvent porter sur trois aspects du projet : - sa conception ; - son calendrier de mise en œuvre et de déroulement ; - son lieu d’implantation.

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2. MESURES D’ATTENUATION

Mesures d’évitement Aucune mesure d’évitement d’impact n’a pu être proposée dans le cadre du présent projet.

Mesures de réduction d’impact

■ Mesure R1 – Redéfinition de l’emprise du projet en amont Espèces cibles : Criquet hérisson, Violette de Jordan

Suite aux enjeux de conservation soulevés, le projet a fait l’objet d’une redéfinition d’emprise en phase de conception. Les espaces inter-rangées ont notamment été réduits, aboutissant à une implantation plus compacte. La surface d’emprise clôturée passe donc de 23 ha à 21,6 ha, ou en considérant les OLD, de 34 ha à 32 ha soit une réduction d’impact sur 2 ha.

Dans la version retravaillée du projet, la grande majorité des stations de Violette de Jordan ainsi que la zone concernée par le Criquet hérisson se trouvent en dehors de l’enclos du projet de parc (cf. cartes suivantes). Ces stations font toutefois l’objet de mesures de réduction complémentaires puisque situées dans le périmètre OLD.

De plus, quatre arbres-gîtes potentiels situés à la frange sud-ouest du parc (et initialement dans son emprise) bénéficient de cette réduction d’emprise. Ils seront intégrés à la gestion des OLD (débroussaillement alvéolaire, cf. mesure R6) au lieu d’être abattus.

Les cartes présentant la version du projet avec réduction d’emprise figurent aux pages suivantes.

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Carte 19 : Plan d’implantation après réduction d’emprise

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Carte 20 : Synthèse des enjeux après réduction d’emprise

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■ Mesure R2 – Mise en défens temporaire de l’habitat du Criquet-hérisson, des stations de Violette de Jordan et de la plante-hôte de la Proserpine en phase chantier

Compartiments ciblés : flore, insectes Cette mesure vise à limiter le risque de destruction d’individus et d’habitats d’espèces lors de la libération des emprises puis pendant le chantier. Les espèces visées par cette mesure sont le Criquet hérisson, la Proserpine (mise en défens des pieds de sa plante-hôte situés en dehors du parc), ainsi que les stations de Violette de Jordan situées en dehors du parc. Les stations en dehors de l’emprise ont été localisées sur la carte ci-après, afin d’indiquer les zones à baliser.

La matérialisation des stations prendra en compte une zone tampon de quelques mètres. La Violette de Jordan étant une espèce de lisière/clairière, il importera de conserver des îlots arborescents tout autour.

En amont des travaux, le marquage des zones ouvertes pourra se faire à l’aide d’un filet de balisage présentant des couleurs vives, et pour les îlots arborescents avec de la rubalise afin que le personnel du chantier identifie clairement les zones interdites d’accès.

Exemple de balisage visant à éviter l’altération des milieux ouverts J. JALABERT, 11/05/2017, Bédarieux (34)

Cette matérialisation sera définie avec l'appui d'un écologue.

Par ailleurs, ce balisage pourra servir de base pour définir les alvéoles à conserver pour la gestion future des OLD (cf. Mesure R6). Les OLD intégreront donc ces espèces protégées. Par ailleurs, les OLD alvéolaires, en créant des espaces de lisières, peuvent s’avérer favorables pour la Violette de Jordan.

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Carte 21 : Localisation des enjeux floristiques et entomologiques hors enclos à baliser en phase chantier NB : Cette carte ne rend pas compte des stations à enjeu à l’intérieur de l’emprise (se référer pour cela aux cartes de l’état initial).

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■ Mesure R3 – Adaptation du calendrier des travaux à la phénologie des espèces

Groupes concernés : reptiles, oiseaux, mammifères Cette mesure a pour objectif d’éviter, ou du moins réduire la probabilité de destruction d’individus en période de reproduction et/ou d’hivernage et de limiter les effets du dérangement.

Reptiles : Concernant les reptiles, différentes périodes d’intervention sont envisageables. De façon générale, on évitera les interventions hivernales pour les travaux portant atteinte aux habitats. C’est en effet durant cette période que les reptiles ont le moins de mobilité et peuvent donc être plus facilement impactés au sein de leurs gîtes ou de leurs zones refuge. Les périodes de reproduction et de couvaison sont aussi à éviter, soit parce qu’une intervention perturberait le cycle biologique des espèces, soit parce qu’une intervention serait susceptible de provoquer des destructions accidentelles (pontes dans le sol). Concernant les oiseaux, la sensibilité est plus élevée en période de nidification que lors des autres périodes du cycle biologique (migration, hivernage, etc.). De façon générale également, cette période de nidification s’étend à partir du mois de mars pour les espèces les plus précoces au mois d'août inclus pour les espèces les plus tardives. Aussi, il est préconisé de ne pas démarrer les travaux de libération des emprises (défrichement/déboisement/ terrassement) à cette époque de l’année, ce qui entraînerait une possible destruction de nichées (œufs ou juvéniles non volants) d’espèces à enjeu et/ou protégées et un dérangement notable sur les espèces en cours de reproduction. Cette mesure sera d’autant plus efficace pour les espèces migratrices qui passent l’hiver en Afrique. Un démarrage des travaux durant cette période ne les affectera pas. Une fois débutés en dehors de cette période, les travaux de préparation du terrain peuvent être poursuivis même durant la période de reproduction uniquement si les travaux s’effectuent sans interruptions. En effet, les oiseaux, de retour de leurs quartiers d’hivernage africains et/ou sédentaires, ne s’installeront pas dans le secteur du chantier, du fait des perturbations engendrées, et aucune destruction directe d’individus ne sera à craindre.

Mammifères : La sensibilité des mammifères au dérangement est plus importante en période de reproduction (juin- mi-aout) et d’hibernation (mi-novembre-mars) que lors des autres périodes du cycle biologique. Aussi, il est préconisé de ne pas réaliser les travaux (libération des emprises, débroussaillage, abattage d'arbres et terrassement) durant ces périodes, ce qui entraînerait un risque de destruction d’individu(s) accru et ainsi des impacts maximaux.

J F M A M J J A S O N D Sensibilité écologique vis-à-vis des

reptiles Sensibilité écologique vis-à-vis des

oiseaux Sensibilité écologique vis-à-vis des

mammifères Période envisagée pour le début des travaux de terrassement et le débroussaillage

Période de début des travaux recommandée Période de début des travaux déconseillée

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■ Mesure R4– Réaliser le déboisement de manière à minimiser les impacts sur les coléoptères saproxyliques Espèce ciblée : Lucane cerf-volant Il s’agit de réduire les impacts sur le Lucane cerf-volant par plusieurs types d’actions : - Pour la bande pare-feu (OLD) autour de la future centrale photovoltaïque, réaliser un débroussaillage alvéolaire permettant de conserver les arbres de grand taille ou de grand diamètre ; - Les troncs des arbres abattus de diamètre supérieur à 20 cm seront déposés et conservés plusieurs années de suite en marge de la zone d’étude pour permettre aux larves des coléoptères saproxyliques à terminer leur cycle métamorphique.

■ Mesure R5 : Abattage de « moindre impact » des arbres gîtes potentiels Espèces concernées : Mammifères arboricoles Chaque fois qu’un arbre susceptible d’accueillir des chiroptères devra être abattu, un audit aura lieu par un chiroptérologue afin d’avérer la présence de chauves-souris lorsque cela est réalisable. Nota : Il convient de préciser que l’occupation des vieux arbres, en tant que gîte par des chiroptères, n’a pas été avérée, mais a été jugée potentielle. En effet, il est souvent difficile de confirmer l’occupation d’arbres gîtes potentiels pour des raisons d’accessibilité et de visibilité ainsi que par rapport à des modes d’occupation et d’activité aléatoires des chiroptères. Pour les chiroptères arboricoles, les périodes les plus sensibles, pendant lesquelles ces espèces peuvent être présentes en gîte arboricole, sont celles de l’hibernation (mi-novembre à fin février) et de la mise bas et émancipation des jeunes (début mai à fin août). Les travaux devront se faire lors de la période qui portera le moins préjudice aux chiroptères tout en prenant également en compte les enjeux relatifs aux autres compartiments biologiques (oiseaux notamment). Il est donc nécessaire de réaliser les travaux d’abattage à l’automne (entre le mois de septembre et de novembre). En effet, à cette période les jeunes chiroptères sont émancipés et donc moins vulnérables et les individus ne sont pas encore entrés en phase d’hibernation.

Janvier Janvier Février Mars Avril Mai Juin Juillet Août Septembre Octobre Novembre Décembre

Sensibilité Chiroptères

Période sensible Période de moindre sensibilité

Les arbres concernés par la mesure (28 arbres gîtes potentiels identifiés) feront l’objet d’un audit par un chiroptérologue avant leur abattage, afin d’avérer l’absence ou la présence de chauves-souris lorsque cela est réalisable. Les arbres devant faire l’objet de cette mesure seront marqués par un écologue mandaté, qui réalisera une expertise approfondie : - un passage de chiroptérologue en début de nuit avec détecteur dans les secteurs où les arbres ont été pointés permettra de cibler éventuellement la présence des bêtes.

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- une expertise sur les arbres fortement potentiels avec une nacelle et/ou à l’aide d’un endoscope permettra de tenter d’avérer des gîtes occupés, ou justement non occupés au moment des prospections et ainsi de pouvoir boucher (par un système de non-retour, cf. schéma ci-dessous) certaines cavités visibles et non occupées. De plus, l’ensemble des cavités potentiellement favorables sera équipé de dispositifs empêchant les chiroptères d’y accéder, et permettant à d’éventuels chiroptères présents de sortir, sans leur permettre d’y retourner (dispositif « anti-retour »). Ce travail nécessitera 5 jours de travail.

Schéma de principe d’un dispositif « anti-retour » Illustration d’un dispositif « anti-retour »

Si la présence de chiroptères est avérée dans l’arbre, l’abattage devra être reporté. Dans ce cas l’abattage devra faire l’objet d’une demande de dérogation à la protection des espèces auprès du CNPN. En cas de non détection de chiroptères, l’abattage devra avoir lieu en fin de journée (afin de permettre une « évacuation éventuelle » du gîte dans de meilleures conditions pour les animaux). De plus, en cas d’abattage de Chênes en particulier, il est préconisé de laisser le bois mort ainsi que les troncs et les branches issus de la coupe lors des travaux sur place ou à proximité afin de préserver la fonctionnalité de l’habitat des coléoptères saproxyliques (Grand Capricorne et Lucane cerf-volant). Deux méthodes proches peuvent être mises en œuvre dans le cadre de cette mesure. Le choix devra se faire en fonction des contraintes techniques inhérentes à la zone de travaux. Méthode 1 : Elle consiste à saisir l’arbre avec un grappin hydraulique, puis à le tronçonner à la base sans l’ébrancher. Ensuite, l’arbre sera déposé délicatement sur le sol à l’aide du grappin et laissé in-situ jusqu’au lendemain, ce qui permet aux chiroptères (en cas de présence non détectée) de s’échapper. Méthode 2 : Elle consiste en un « démontage » de l’arbre (tronçon par tronçon, de haut en bas), sans l’ébrancher. Chaque tronçon devant être posé délicatement au sol à l’aide d’un grappin hydraulique et laissé in-situ jusqu’au lendemain, ce qui permet aux chiroptères (en cas de présence non détectée) de s’échapper. N.B. : Il est proposé que les arbres qui devront être abattus fassent l’objet d’une expertise approfondie avant les abattages. Cette mesure permettra de limiter significativement le risque de destruction d’individus pour toutes les espèces de chiroptères arboricoles.

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Proposition de chronologie de l’intervention pour l’abattage des arbres-gîtes potentiels

Phasage Période sensible Période de moindre sensibilité (septembre à mi-novembre) Période sensible Phase 1 J – 7 jours Phase 2 novembre à août Jour J novembre à août Phase 3 J + 48 heures

Moyen et Personnel en Phasage Intitulé Action Temporalité matériel Commentaire charge nécessaire

Marquage des arbres devant Peinture, rubalise faire l’objet de la mesure

Audit Vérification des 1 semaine Expert Echelle, nacelle, Phase 1 préalable à zones de gîtes avant chiroptérologue lampe, l’abattage potentielles au abattage endoscope sein des arbres

« Chaussette en Pose de système Uniquement tissu », agrafeuse anti-retour si nécessaire murale

Audit de Présence d’un Expert - chantier écologue chiroptérologue

Entreprise en Grappin Chantier « Démontage des Le jour du charge de hydraulique, d’abattage arbres » chantier l’abattage cordiste-élagueur d’abattage Vérification de Phase 2 Audit de Expert Lampe, Une fois les l’absence de chantier chiroptérologue endoscope arbres au sol chiroptères

Stockage de Stockage des Le jour du arbres pour Entreprise en arbres à proximité chantier, Uniquement permettre charge de - de la zone pendant 48 si nécessaire l’évacuation l’abattage d’abattage heures des gîtes

Evacuation des arbres vers Entreprise en Evacuation déchetterie, usine charge de - des arbres 48 heures de traitement du l’abattage Uniquement Phase 3 après bois… si nécessaire chantier Audit de Présence d’un Expert Lampe, chantier écologue chiroptérologue endoscope

ECO-MED sera en mesure d’assurer ces missions complémentaires afin d’assister le Maître d’ouvrage pour la réalisation des travaux.

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■ Mesure R6 - Entretien des zones débroussaillées (OLD) en accord avec les enjeux écologiques Sur les zones à débroussailler et jouant un rôle de « coupe-feu » (OLD), une limitation des perturbations liées à ces entretiens annuels doit être mise en place. Cette mesure permettra de réduire les impacts du débroussaillement sur les habitats naturels, la faune et la flore des milieux ouverts principalement. La mise en place et l’entretien de ces bandes OLD devront être réalisés en accord avec les sensibilités écologiques des espèces recensées/potentielles : - Une réflexion sur le maintien de certains arbustes voire arbres (arbres-gîtes potentiels par exemple) devra être engagée. En effet, la préservation de certains bosquets plus ou moins isolés n’est pas rédhibitoire avec la mise en place des OLD. Il s’agira d’effectuer un débroussaillement sélectif et alvéolaire ; - Au vu des enjeux présents et afin de limiter toute destruction d’individus (reptiles et flore notamment), l’entretien régulier des OLD devra être réalisé manuellement entre septembre/octobre et février.

Débroussaillement de type alvéolaire et sélectif Ce type de débroussaillement permet de conserver à l’intérieur des OLD des îlots de végétation (pelouses, garrigue basse, arbustes, arbres) qui constitueront autant de refuges pour la flore et la faune, grâce notamment à la multiplication des effets de lisière. Les alvéoles seront bien entendu en grande partie calquées sur les stations à enjeu de conservation. Elles devront donc être définies en présence de l’expert écologue et faire l’objet d’un marquage.

Illustration du traitement de la strate arbustive par le débroussaillement alvéolaire JL. GUITON & L. KMIEC - ONF, 2000

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Illustration de la préservation de bosquets d’arbres et d’arbustes lors d’opérations de débroussaillement P. QUERTIER - ONF, 2000

Exemples de débroussaillement / gyrobroyage de type alvéolaire J. VOLANT, 10/05/2017, Le Castellet (13)

Schéma de principe de la préservation de bosquets d’arbres et d’arbustes lors d’opérations de débroussaillement sur les 50 premiers mètres Nicolas TARON, 2015

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Dans ces conditions, ces OLD bien conduites pourraient favoriser la dynamique des végétaux liés aux milieux ouverts et le maintien ou la recolonisation par les insectes et autre petite faune qui y sont associés. Pour les reptiles qui ont été inventoriés autour de la zone d’emprise, il conviendrait de laisser dans les OLD toutes les grosses pierres et rochers autour de la zone d’emprise pour entraîner une prochaine colonisation par ces reptiles dans les futures OLD. Ces mesures autour des zones d’emprises auront donc pour but de créer des zones de chasses et des gites (les pierres et blocs rocheux) qui seront aussi favorables aux reptiles. A noter que des pierres et blocs, issus des éventuels terrassements au sein des emprises, pourront, et sous réserve de validation par un écologue, être positionnés au sein de ces OLD afin d’en augmenter l’attrait comme zone refuge, notamment pour les reptiles voire les insectes.

■ Mesure R7 : Adaptation de la clôture au passage de la petite faune Afin de laisser un accès à la petite faune, amphibiens, reptiles mais aussi petits mammifères, si le grillage entourant le parc s’avère être de type « parcs à gibier ». Il conviendra de le poser de manière inversée (le haut en bas) pour disposer des mailles les plus grandes juste au-dessus du niveau du sol.

Source : SETRA, 2008 Exemple de grillage à gibier : hauteur totale 240 cm, enfouissement 40 cm ; mailles au niveau du sol, en largeur 15 cm, en hauteur 17,5 cm. Résistant, durable et facile à tendre, ce type de grillage nous semble assez adapté aux diverses fonctions qu’il doit remplir.

Par ailleurs, afin de limiter l'impact des clôtures sur les chiroptères, la hauteur du grillage est limitée à 2,5 m. L'emploi de fils barbelés ainsi que de systèmes d'éloignement électrifiés est proscrit. Enfin, l’utilisation de poteaux creux qui peuvent constituer des pièges mortels pour les micromammifères, chiroptères, reptiles et oiseaux sera évitée. En effet, des quantités d’espèces cavernicoles qui cherchent des cavités pour nicher ou se reposer, pénètrent dans le poteau creux par le sommet et descendent dedans. Ne pouvant en ressortir, elles sont condamnées à mourir de faim, de soif et d’épuisement. Des expertises ont montré qu’un poteau sur deux non bouché contient des cadavres. Plusieurs espèces ont été trouvées dans ces poteaux : chouettes, pics, mésanges, sittelles, étourneaux, colonies de chauves-souris, loirs et même des serpents et des lézards. Afin d’y remédier et de neutraliser ces pièges mortels pour la faune sauvage, plusieurs obturateurs ont été mis au point :

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- des bouchons en plastique ont été testés. Ils se sont révélés peu fiables et facilement arrachés ; - des bouchons en métal galvanisé ont également été testés. Ce type de bouchon est plus résistant que les bouchons en plastique mais il s’enlève du poteau suite à la dilatation du métal sous l’effet du chaud et du froid ; - finalement, un couvercle métallique a été mis au point et semble être satisfaisant (NOBLET, 2010).

Présentation des différents types de bouchons pour obstruer des poteaux creux (Source : NOBLET, 2010) Il est également possible d’installer des passages à petite faune de 30x30 cm dans les mailles au ras du sol tous les 20 mètres environ pour assurer la transparence écologique du parc.

■ Mesure R8 : Assurer un entretien écologique du parc photovoltaïque et de ses abords Espèces concernées : tous compartiments biologiques . Entretien au sein du parc photovoltaïque Cette mesure est générale pour l’ensemble des compartiments biologiques et concerne l’entretien de la strate herbacée ou arbustive au pied des panneaux et dans les allées les séparant. La gestion de la végétation sous les panneaux photovoltaïques et entre ceux-ci représente un enjeu pour diverses raisons : - l’intégration écologique de ce projet photovoltaïque au sein des milieux naturels alentour passe par une recolonisation progressive de la flore et de la faune locale (en accord avec les contraintes techniques de l’exploitation) ; - du point de vue hydrogéologique, la présence d’une végétation est nécessaire pour limiter l’érosion du sol ; - la présence d’une végétation est aussi nécessaire pour limiter la poussière, qui risquerait de diminuer les rendements des panneaux photovoltaïques ; - la présence d’une végétation pourrait participer au départ ou à la propagation d’incendie ; - la présence d’une végétation conditionnera le mode et la période d’entretien, qui devra prendre en compte les précédents paramètres (écologiques, érosion, poussières, risque incendie) mais aussi le maintien en bon état des structures photovoltaïques. Par conséquent, suite à la réalisation du projet, il est conseillé de laisser à nouveau la végétation se développer. Afin d’entretenir la strate herbacée qui pourra se développer dans l’enceinte du parc photovoltaïque, il est indispensable de mener un entretien doux.

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Aucun produit phytosanitaire ne sera utilisé sur ce parc. Ceci permettra d’éviter les incidences liées à la pollution des eaux ainsi qu’une mortalité directe pour de nombreux invertébrés et des répercussions sur les niveaux trophiques supérieurs (amphibiens, reptiles, oiseaux, mammifères dont chiroptères). Dans le cas où un entretien ou une coupe de la végétation devra être effectué, on privilégiera le débroussaillement mécanique (engins légers) ou le pâturage ovin. En effet, un entretien mécanique de l’intérieur du parc est possible. Une pression de débroussaillement conséquente pourra être réalisée sous les panneaux et ce jusqu’à un mètre devant afin de limiter l’ombrage de la végétation sur les modules photovoltaïques. La bande de végétation située entre les rangées de panneaux devra être conservée afin de maintenir une strate de végétation qui servira de zone refuge pour le cortège d’insectes qui constitue pour diverses espèces de la faune sauvage. Toutefois, le pâturage est la solution dont le bénéfice écologique sera le plus important. C’est cette solution qui est retenue par le maître d’ouvrage pour entretenir l’intérieur de l’enclos du parc.

Cette fauche et ce débroussaillage éviteront la période printanière et estivale pour ne pas impacter la flore et les reptiles.

J F M A M J J A S O N D Travaux d’entretien du parc photovoltaïque (débroussaillage/fauche)

Période de travaux recommandée Période de travaux déconseillée

NB : Dans le cadre de la gestion d’un parc photovoltaïque, le pâturage bovin et équin est à proscrire. En effet, de par leur taille, ces animaux pourraient engendrer un ombrage sur les panneaux solaires et donc une baisse du rendement énergétique. De plus, ces animaux sont relativement imposants et peuvent engendrer, outre une forte pression de piétinement sur la végétation, des dégâts potentiels sur les modules et équipements du parc. Il faut donc privilégier pour le choix du cheptel, les ovins. De plus, les moutons sont généralement le type de cheptel utilisé dans le cadre de restauration ou d’entretien de milieux. Le régime alimentaire de ces animaux permet d’agir sur une partie de la strate herbacée (risque de refus). Par conséquent, les broussailles resteront sur place. Par ailleurs, il est également possible d’envisager l’utilisation des caprins, leur régime alimentaire leur permettant d’agir sur les rejets ligneux ainsi que sur les broussailles. Toutefois, en raison des dégâts potentiels sur les modules photovoltaïques que pourraient causer ces animaux ainsi que du nombre peu important d’arbustes présents dans l’enceinte du parc photovoltaïque, l’utilisation de ce type d’animaux n’est pas recommandée.

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Exemple de pâturage ovin actuellement mis en place au cœur d’un parc photovoltaïque J. VOLANT, 10/05/2017, Le Castellet (13)

Pour le traitement du cheptel, il est impératif d’éviter systématiquement les avermectines comme traitement antiparasitaire, que ce soit pour des ovins ou des caprins. En effet, de nombreuses études ont été menées sur cette molécule et ont montré que celle-ci a une rémanence assez longue dans les excréments du cheptel traité, qui ne contiennent alors qu’une faune limitée (WALL & STRONG, 1987). De même, d’autres études montrent que la moxidectine est 64 fois moins toxique que l’ivermectine vis-à-vis de certaines espèces de coléoptères et de diptères (DOHERTY et al., 1994 ; LUMARET & KADIRI, 1998). Par conséquent, en remplacement de l’ivermectine, il est préférable d’utiliser de la moxidectine, commercialisée par exemple sous l’appellation Cydectine et qui a une Autorisation de Mise sur le Marché (AMM) pour les ovins et les caprins. La moxidectine est une molécule qui a un spectre d’action assez comparable à l’ivermectine, qui ne coûte pas plus cher, et qui est environ 60 fois moins toxique pour les insectes coprophages. L’utilisation de la moxidectine permettra ainsi de pouvoir conserver un cortège d’insectes plus important et ainsi d’assurer la préservation d’une partie des proies des reptiles mais également celles des oiseaux et chauves-souris.

. Entretien du périmètre des OLD Un entretien mécanique léger est également tout à fait adapté pour la gestion des OLD. Il devra être réalisé une gestion différenciée de la végétation (pas d’utilisation de phytosanitaires, respect des alvéoles prédéfinies). Il est fortement recommandé de limiter les engins lourds (risque de tassement et de remaniement du sol) et donc de privilégier un débroussaillage manuel avec des engins légers. Le type de matériel qui peut être utilisé est par exemple une débroussailleuse à fil, voire à disque si la végétation est constituée d’arbustes ou encore une motofaucheuse munie d’une barre de coupe à lame oscillante. Ce matériel étant portatif, il permet d’orienter plus facilement les coupes et d’éviter plus précisément de petites surfaces.

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Exemple de débroussaillement manuel J. VOLANT, 23/10/2012, ligne RTE Néoules-Carros (83)

Bilan des mesures d’atténuation Le tableau ci-après présente l’atténuation induite par les mesures d’intégration proposées pour chaque groupe biologique. Cette atténuation permet une réévaluation des impacts bruts présentés en partie 5 (cf. colonne « Impacts résiduels »).

Habitats Flore Insectes Reptiles Oiseaux Mammifères naturels Mesure R1 : Redéfinition de l’emprise en 0 +++ ++ 0 0 + amont Mesure R2 : Mise en défens temporaire de l’habitat du Criquet-hérisson, des stations de + +++ ++ 0 0 0 Violette de Jordan et de la plante-hôte de la Proserpine en phase chantier Mesure R3 : Adaptation du calendrier des 0 0 0 ++ +++ ++ travaux à la phénologie des espèces Mesure R4 : Réaliser le déboisement de manière à minimiser les impacts sur les 0 0 ++ 0 0 0 coléoptères saproxyliques Mesure R5 : Abattage de « moindre impact » + 0 0 0 + ++ des arbres gîtes potentiels Mesure R6 : Entretien des zones débroussaillées (OLD) en accord avec les ++ + ++ ++ ++ + enjeux écologiques Mesure R7 : Adaptation de la clôture au 0 0 0 ++ 0 ++ passage de la petite faune Mesure R8 : Entretien écologique du parc 0 +. ++ ++ ++ + photovoltaïque et de ses abords Légende : 0 = sans effet ; + = atténuation faible ; ++ = atténuation moyenne ; +++ = atténuation forte Les sigles 0 et + n’entraînent pas de réduction significative des impacts

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PARTIE 5 : BILAN DES ENJEUX, DES IMPACTS ET DES MESURES

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Partie 5 : Bilan des enjeux, des impacts et des mesures

Surface de l’habitat dans la zone Statuts Enjeu local de Impacts Mesures Habitat naturel Impacts résiduels d’emprise du projet et réglementaires conservation bruts d’atténuation des OLD Chênaie pubescente 32 ha - Modéré Modérés R1, R6 Modérés Légende des abréviations : cf. Annexe 1

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Partie 5 : Bilan des enjeux, des impacts et des mesures

Présence Importance Liste Liste Enjeu local Groupe Interactions Statuts de de la zone Impacts Mesures Impacts Espèce rouge rouge de considéré habitats/espèces Zone Zone protection d’étude pour bruts d’atténuation résiduels France PACA conservation d’étude d’emprise l’espèce Violette de Jordan Lisières, clairières, Avérée Avérée PR - - Modéré - Modérés R1, R2 Faibles (Viola jordanii) sous-bois Flore Luzerne agglomérée Lisières (Medicago sativa subsp. Avérée Avérée PR - - Modéré - Modérés - Modérés glomerata) Criquet hérisson Milieux ouverts Prionotropis hystrix Avérée Avérée PN3 LR2 - Fort Faible Modérés R1, R2, R6, R8 Faibles ( ssp. xériques azami) Pelouses, lisières, Decticelle orientale milieux ouverts et Potentielle Potentielle - LR4 - Fort Faible Modérés R6, R8 Faibles Rhacocleis germanica ( ) semi-ouverts Pelouses, lisières, milieux ouverts et Proserpine semi-ouverts avec Avérée Avérée PN3 LC LC Modéré Faible Modérés R2, R6, R8 Faibles (Zerynthia rumina) Insectes Aristoloche pistoloche Pelouses, lisières, Avérée Damier de la Succise PN3, DH2, Très milieux ouverts et hors zone Potentielle LC LC Modéré Faible Faibles R6, R8 (Euphydryas aurinia) BE2 Faibles semi-ouverts d’étude Avérée Sympétrum méridional Zones humides hors zone - - LC LC Faible Très faible Nuls R6, R8 Nuls Sympetrum meridionalis ( ) d’étude Lucane cerf-volant Boisements de Avérée Avérée DH2 - - Faible Modéré Modéré R4, R6, R8 Faibles (Lucanus cervus) chênes Psammodrome d’Edwards Chemins, chênaie Avérée Potentielle PN3, BE3 NT - Modéré Faible Faibles R3, R6, R7, R8 Très faibles (Psammodromus Reptiles edwarsianus) Faibles à Seps strié Chemins, chênaie Avérée Avérée PN3, BE3 LC - Modéré Faible Faibles R3, R6, R7, R8 très faibles

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Partie 5 : Bilan des enjeux, des impacts et des mesures

Présence Importance Liste Liste Enjeu local Groupe Interactions Statuts de de la zone Impacts Mesures Impacts Espèce rouge rouge de considéré habitats/espèces Zone Zone protection d’étude pour bruts d’atténuation résiduels France PACA conservation d’étude d’emprise l’espèce (Chalcides striatus) Lézard des murailles PN2, BE2, Chemins, chênaie Avérée Potentielle LC - Faible Très faible Faibles R3, R6, R7, R8 Très faible (Podarcis muralis) DH4 Lézard vert occidental PN2, BE2, Faibles à Chemins, chênaie Avérée Avérée LC - Faible Faible Faibles R3, R6, R7, R8 (Lacerta b. bilineata) DH4 très faibles Couleuvre d’Esculape PN2, BE2, Faibles à Chênaie Potentielle Potentielle Lc - Modéré Faible Faibles R3, R6, R7, R8 (Zamenis longissimus) DH4 très faibles Milieux ouverts, Circaète Jean-le-Blanc PN3, DO1, Très lisières : Avérée Avérée LC LC Fort Faible R3 Très faibles (Circaetus gallicus) BO2, BE2 faibles alimentation Milieux boisés, arbres à cavités : Petit-duc scops Oiseaux nidification Avérée Avérée PN3, BE2 LC LC Modéré Modéré Modérés R3 Faibles (Otus scops) Milieux ouverts : alimentation Milieux boisés et Autour des palombes Fortement Fortement PN3, BO2, lisières : LC LC Modéré Faible Faibles R3 Très faibles (Accipiter gentilis) potentielle potentielle BE2 alimentation PN, DH2, Minioptère de Schreibers Alimentation Potentielle Potentielle DH4, BE2, VU Très fort Faible Faibles R3 Très faibles (Miniopterus schreibersii) déplacement BO2 Alimentation, Murin de Bechstein PN, DH2, déplacement, Potentielle Potentielle DH4, BE2, NT Très fort Modérée Modérés R3, R5 Faible Mammifères (Myotis bechsteinii) gîte potentiel BO2 Alimentation, Barbastelle d’Europe PN, DH2, déplacement, Potentielle Potentielle DH4, BE2, LC Très fort Modérée Modérés R3, R5 Faible (Barbastella barbastellus) gîte potentiel BO2

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Partie 5 : Bilan des enjeux, des impacts et des mesures

Présence Importance Liste Liste Enjeu local Groupe Interactions Statuts de de la zone Impacts Mesures Impacts Espèce rouge rouge de considéré habitats/espèces Zone Zone protection d’étude pour bruts d’atténuation résiduels France PACA conservation d’étude d’emprise l’espèce PN, DH2, Rhinolophe euryale Alimentation Potentielle Potentielle DH4, BE2, NT Très fort Faible Faibles R3 Très faibles (Rhinolophus euryale) déplacement BO2 Grand murin (Myotis myotis) PN, DH2, Alimentation ou Avérée Avérée DH4, BE2, LC / NT Fort Modérée Faibles R3 Très faibles déplacement Petit murin BO2 (Myotis blythii) Murin à oreilles PN, DH2, Alimentation échancrées Potentielle Potentielle DH4, BE2, LC Fort Faible Faibles R3 Très faibles déplacement (Myotis emarginatus) BO2 Grand rhinolophe PN, DH2, Alimentation (Rhinolophus Potentielle Potentielle DH4, BE2, NT Fort Modérée Faibles R3 Très faibles déplacement ferrumequinum) BO2 Petit rhinolophe PN, DH2, Alimentation (Rhinolophus Potentielle Potentielle DH4, BE2, LC Fort Modérée Faibles R3 Très faibles déplacement hipposideros) BO2 PN, DH2, Loup gris Alimentation Potentielle Potentielle DH4, DH5, VU Fort Faible Faibles R3 Très faibles (Canis lupus) déplacement BE2 Alimentation Noctule de Leisler PN, DH4, déplacement Avérée Avérée LC Modéré Faible Modérés R3, R5 Faibles (Nyctalus leisleri) BE2, BO2 gîte potentiel Alimentation Murin de Natterer PN, DH4, déplacement Avérée Avérée LC Modéré Faible Modérés R3, R5 Faibles (Myotis nattereri) BE2, BO2 gîte potentiel Alimentation Pipistrelle pygmée PN, DH4, déplacement Potentielle Potentielle LC Modéré Modérée Modérés R3, R5 Faibles (Pipistrellus pygmaeus) BE2, BO2 gîte potentiel

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Partie 5 : Bilan des enjeux, des impacts et des mesures

Présence Importance Liste Liste Enjeu local Groupe Interactions Statuts de de la zone Impacts Mesures Impacts Espèce rouge rouge de considéré habitats/espèces Zone Zone protection d’étude pour bruts d’atténuation résiduels France PACA conservation d’étude d’emprise l’espèce Présent pour Genette commune PN, DH4, l’ensemble de son Potentielle Potentielle LC Modéré Modérée Modérés R3, R5 Faibles (Genetta genetta) BE2, BO2 cycle biologique Présent pour Muscardin PN, DH4, l’ensemble de son Potentielle Potentielle LC Modéré Modérée Modérés R3, R5 Faibles (Mucardinus avellanarius) BE3 cycle biologique Pipistrelle de Kuhl Alimentation PN, DH4, Avérée Avérée LC Faible Faible Faibles R3 Très faibles (Pipistrellus kuhlii) déplacement BE2, BO2 Alimentation Pipistrelle commune PN, DH4, déplacement Avérée Avérée LC Faible Modérée Modéré R3, R5 Faibles (Pipistrellus pipistrellus) BE2, BO2 gîte potentiel Vespère de Savi Alimentation PN, DH4, Avérée Avérée LC Faible Faible Faibles R3 Très faibles (Hypsugo savii) déplacement BE2, BO2

Espèce fortement Espèce avérée potentielle

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Partie 5 : Bilan des enjeux, des impacts et des mesures

1. MESURES DE COMPENSATION

Ces mesures à caractère exceptionnel interviennent lorsque les mesures d’atténuation n’ont pas permis de supprimer et/ou réduire tous les impacts. Il subsiste alors des impacts résiduels importants qui nécessitent la mise en place des mesures de compensation (cf. article 2 de la loi n°76-629 du 10 juillet 1976 relative à la protection de la nature). Elles doivent offrir des contreparties à des effets dommageables non réductibles d’un projet et ne doivent pas être employées comme un droit à détruire. Afin de garantir la pertinence et la qualité des mesures compensatoires, plusieurs éléments doivent être définis : - qui ? (responsable de la mise en place des mesures) ; - quoi ? (les éléments à compenser) ; - où ? (les lieux de la mise en place des mesures) ; - quand ? (les périodes de la mise en place des mesures) ; - comment ? (les techniques et modalités de la mise en œuvre). En l’occurrence, les impacts résiduels ont été jugés de faibles à très faibles, par conséquent aucune mesure de compensation n’est envisagée à l’heure actuelle. Ce point devra être validé par la DREAL PACA.

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Partie 5 : Bilan des enjeux, des impacts et des mesures 2. AUTRES MESURES D’INTEGRATION ECOLOGIQUE DU PROJET

Les mesures d’intégration écologique du projet n’ont pas une portée réglementaire et ne sont pas une obligation en comparaison aux mesures d’évitement, de réduction et de compensation d’un impact négatif. Ces mesures permettent simplement au porteur de projet de s’impliquer autrement que dans un cadre réglementaire strict dans l’objectif d’améliorer l’intégration du projet dans son environnement naturel à des fins de conservation de la biodiversité.

■ Mesure I1 : Respect des emprises du projet Espèces concernées : tous compartiments biologiques Afin d’éviter d’impacter les espaces naturels situés en dehors de l’emprise stricte du projet, le plan de chantier et le cahier des charges destinés aux sous-traitants devront clairement identifier les zones de travaux autorisées et les zones sensibles. Sur site, des panneaux d’indication viendront compléter l’information du personnel chargé du chantier. En cas de zone à fort enjeux, des clôtures pourront être installées et vérifiées de façon régulière lors de l’ensemble de la phase de travaux (cf. mesure R2). Les opérations de dégagement d’emprises (débroussaillage et défrichement) seront limitées aux zones strictement nécessaires aux travaux tel qu’autorisé dans le permis de construire. Un écologue (interne ou externe) sera mandaté pour assurer un suivi et une surveillance lors du chantier.

■ Mesure I2 : Préservation de l’indigénat de la flore locale lors de la phase chantier Espèces concernées : tous compartiments biologiques Lors de l’aménagement du parc photovoltaïque, des introductions d’espèces, volontaires ou involontaires, peuvent avoir lieu, notamment par le transit des véhicules de chantier. Une veille concernant cette problématique sera donc mise en place lors la phase de chantier. Aussi, en cas d’apparition de telles espèces en milieux naturels, il sera nécessaire de mettre en place des mesures de gestion ciblées. Les principales espèces végétales à caractère envahissant (liste noire) présentes dans le secteur méditerranéen de la région PACA sont présentées sur le site : http://www.invmed.fr/liste_noire. Cette surveillance sera menée dès le démarrage des travaux, et ce jusqu’à la fin de ceux-ci.

■ Mesure I3 : Prévention des risques de pollution Espèces concernées : tous compartiments biologiques Du fait de l’utilisation d’engins, des risques de pollutions diverses (notamment les écoulements accidentels de substances polluantes comme les hydrocarbures, les déchets solides, etc.) sont à prévenir. Voici ci-après les recommandations à prendre en considération : Huiles, graisses et hydrocarbures : - les véhicules et engins devront justifier d’un contrôle technique récent et être bien entretenus (étanchéité des réservoirs et circuits de carburants, lubrifiants et fluides hydrauliques), - au démarrage du chantier de préparation des emprises, les bases-vie du chantier seront installées loin des zones écologiquement sensibles, - les vidanges, nettoyages, entretiens et ravitaillements des engins seront réalisés sur des emplacements spécialement aménagés à cet effet et imperméabilisés, à l'écart de la zone de travaux. Les produits de vidanges seront recueillis/évacués en fûts fermés vers des décharges agréées, - interdiction de tout entretien ou réparation mécanique en dehors des aires spécifiquement dédiées, - les substances non naturelles ne seront pas rejetées dans le milieu naturel et seront retraitées par des filières appropriées. Les terres souillées seront aussi évacuées/retraitées. Des produits absorbants devront être disponibles sur le chantier afin de pouvoir intervenir immédiatement en cas de déversement accidentel d’hydrocarbures ou d’huiles de moteur dans le milieu naturel.

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Partie 5 : Bilan des enjeux, des impacts et des mesures Eaux sanitaires Si les aires de chantier ne sont pas reliées au réseau de collecte des eaux usées, elles devront être équipées de sanitaires (douches, WC) autonomes munies de cuves de stockage des effluents. Ces cuves seront régulièrement vidangées par une société gestionnaire. Déchets de chantier Les déchets de chantier doivent être gérés et traités par les entreprises attributaires des travaux dans le respect de la réglementation en vigueur à savoir : - Loi n°75-633 du 15 juillet 1975 modifiée relative à l’élimination des déchets et à la récupération des matériaux ; - Loi n°92-646 du 13 juillet 1992 modifiée, complétant et modifiant la précédente ; - Arrêté du 18 février 1994 modifiant celui du 18 décembre 1992 et fixant les seuils d’admission des déchets spéciaux en Centre d’Enfouissement Technique (CET) de classe 1 ainsi que ceux à partir desquels ces déchets doivent être stabilisés ; Les entreprises devront ainsi s’engager à : - organiser la collecte et le tri des déchets et emballages, en fonction de leur nature et de leur toxicité ; - définir une aire provisoire de stockage quotidien des déchets générés par le chantier en vue de faciliter leur enlèvement ultérieur selon les filières appropriées ; - prendre les dispositions nécessaires contre l’envol des déchets et emballages.

■ Mesure I4 : Proscription de l’apport de terres exogènes Espèces concernées : tous compartiments biologiques Dans le cadre de ce projet, il faudra éviter l’apport de terres exogènes au site afin de limiter l’introduction d’espèces végétales exotiques envahissantes voire d’un cortège d’espèces rudérales.

■ Mesure I5 : Pose et entretien de nichoirs spécifiques pour oiseaux cavicoles Compartiments concernés : oiseaux Dans le but de recréer des supports de nidification favorables au Petit-duc scops suite à la destruction d’arbres à cavités liée au projet de parc solaire, plusieurs nichoirs spécifiques peuvent être installés dans les boisements alentours à la zone d’emprise afin d’accroitre localement la disponibilité en cavités. La mise en place et la disposition des nichoirs sont soumises à quelques recommandations. Les nichoirs peuvent être mis en place dès l’automne, ce qui permet aux oiseaux de les utiliser comme gîtes durant l’hiver. Toutefois, en mars, et même en avril, il n’est pas trop tard pour en installer. En fonction de l’arrivé décalée des migrateurs, une mise en place des nichoirs étalée dans le temps permet de cibler les espèces hôtes en évitant l’occupation par des espèces plus précoces. En général, la pose des nichoirs se fait entre 2 m et 6 m de hauteur. Afin d’éviter d’endommager les arbres supportant les nichoirs, il est important d’utiliser pour la fixation des nichoirs, du caoutchouc, du fil de nylon ou de poser des cales en bois entre le nichoir et le tronc.

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Partie 5 : Bilan des enjeux, des impacts et des mesures

Différents exemples de fixations contre un arbre (source : nichoirs.net)

Dimensions d’un nichoir pour le Petit-duc scops (source : nuitdelachouette.lpo.fr) Les nichoirs destinés à accueillir la même espèce doivent être placés à une distance supérieure à 15 mètres. Afin de protéger les oiseaux contre le rayonnement solaire intensif et les vents dominants, on oriente généralement le trou d'envol vers l’est ou le sud. Afin d’éviter que la pluie pénètre dans les nichoirs, ils devront être placés avec l'ouverture légèrement dirigée vers le bas. Il est également possible de percer des petits trous dans le fond des nichoirs pour faciliter l’écoulement de l’eau. Ils ne devront être ni exposés toute la journée au grand soleil, ni dans l'ombre permanente. Il est important d'installer les nichoirs à l'abri des prédateurs (chats, écureuils, etc.). Il est ainsi possible d’installer un grillage à mailles larges autour du nichoir, de déposer des branches d'épineux à la base du tronc, de planter un rosier ou encore de fixer un "stop-matou" autour du tronc. Ce dernier doit être placé en hauteur, idéalement au moins à deux mètres du sol (cf. http://www.lpo-boutique.com/catalogue/jardin-d-oiseaux/protection/systemes- anti-predateurs/). Vers la fin de la saison de reproduction, généralement en septembre ou en octobre, il faudra enlever, nettoyer et traiter les nichoirs à l'aide d'un produit antiparasitaire (essence de thym ou de serpolet, pyréthrine, Cuprinol, créosote) car les vieux nids peuvent héberger des parasites susceptibles de survivre et de contaminer la nichée de l'année suivante. En effet, les nichoirs abritent parfois des germes de maladies transmissibles à l'Homme ainsi que des colonies de poux, de tiques, de puces et autres arthropodes capables de survivre longtemps sans leurs hôtes, attendant l'arrivée d'un nouvel arrivant pour se glisser dans ses plumes. Des œufs clairs ou des poussins morts

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Partie 5 : Bilan des enjeux, des impacts et des mesures peuvent se trouver dans le nid même si la couvée a été réussie. Les nichoirs doivent être vidés de tous ces matériaux. Ensuite, avant de réinstaller les nichoirs, il est préconisé de tapisser le fond avec un peu de paille (copeaux, sciure, paille de lin, tourbe, etc.) pour préparer la prochaine saison de reproduction. Un accompagnement du porteur de projet pourra être assuré par un écologue avant, pendant et après la pose des nichoirs.

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Partie 5 : Bilan des enjeux, des impacts et des mesures 3. ACCOMPAGNEMENT, CONTROLES ET EVALUATIONS DES MESURES

Les mesures d’atténuation doivent être accompagnées d’un dispositif pluriannuel de suivi et d’évaluation destiné à assurer leurs bonnes mises en œuvre et à garantir à terme la réussite des opérations. Cette démarche de veille environnementale met également en application le respect des engagements et des obligations du maître d’ouvrage en amont (déboisement, etc.) et au cours de la phase d’exploitation du site. Par ailleurs, ces opérations de suivi doivent permettre, compte tenu des résultats obtenus, de faire preuve d’une plus grande réactivité par l’adoption, le cas échéant, de mesures correctives mieux calibrées afin de répondre aux objectifs initiaux de réparation des préjudices. Le dispositif de suivis et d’évaluation a donc plusieurs objectifs : - vérifier la bonne application et conduite des mesures proposées ; - vérifier la pertinence et l’efficacité des mesures mises en place ; - proposer « en cours de route » des adaptations éventuelles des mesures au cas par cas ; - composer avec les changements et les circonstances imprévues (aléas climatiques, incendies, etc.) ; - garantir auprès des services de l’Etat et autres acteurs locaux la qualité et le succès des mesures programmées ; - réaliser un bilan pour un retour d’expériences et une diffusion restreinte des résultats aux différents acteurs.

Suivi des mesures mises en œuvre en amont de la phase chantier, pendant et après. Plusieurs mesures de réduction et d’accompagnement ont été proposées dans le présent rapport. Afin de vérifier leur bon respect, un audit et un encadrement écologiques doivent être mis en place dès le démarrage des travaux. Ces audits permettront de vérifier la bonne application des mesures d’intégration écologique proposées. Les mesures intervenant dès la phase de préparation du chantier et devant faire l’objet d’un accompagnement spécifique par un écologue sont les suivantes : . Mesure R2 : Mise en défens temporaire de l’habitat du Criquet-hérisson, et des stations de Violette de Jordan et de la plante-hôte de la Proserpine en phase chantier . Mesure R4 : Réaliser le déboisement de manière à minimiser les impacts sur les coléoptères saproxyliques . Mesure R5 : Abattage de « moindre impact » des arbres gîtes potentiels . Mesures I1 : Respect des emprises du projet . Mesure I2 : Préservation de l’indigénat de la flore locale . Mesure I5 : Pose de nichoirs spécifiques pour oiseaux cavicoles

Cette assistance à maîtrise d’ouvrage (AMO) écologique se déroulera de la façon suivante : - Audit avant travaux. Un écologue rencontrera le chef de chantier, afin de bien repérer et baliser les secteurs à éviter, et d’expliquer le contexte écologique de la zone d’emprise. L’écologue effectuera des formations aux personnels de chantiers avant le début de travaux afin qu’ils prennent bien connaissance des enjeux et des balisages. Cette phase nécessitera 6 jours de travail (soit 2 jours pour la mesures R2, 1 jour pour les mesures R4 et I1, et 3 jours pour la mesure R5). - Audits pendant travaux. Le même écologue réalisera des audits pendant la phase de travaux pour veiller aux emprises du chantier (I1), à l’éventuelle apparition d’espèces introduites (I2), et s’assurer que les balisages mis en place sont bien respectés (R2, R4) ainsi que tous les autres engagements du maître d’ouvrage vis-à-vis des écosystèmes. Toute infraction rencontrée sera signalée au pétitionnaire. Cette phase nécessitera 6 jours (terrain + rédaction de comptes-rendus), en fonction de la durée du chantier et des éventuelles infractions rencontrées.

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Partie 5 : Bilan des enjeux, des impacts et des mesures - Audit après chantier. Le même écologue réalisera un audit après la fin des travaux afin de s’assurer de la réussite et du respect de l’ensemble des mesures d’atténuation. Il vérifiera que les balisages précis des alvéoles à conserver dans les futurs OLD (arbres-gîtes potentiels, arbres de diamètre important -mesure R4-, stations floristiques à enjeu - mesure R2-) pour leur entretien (mesure R6) sont bien en place et de façon pérenne jusqu’au débroussaillage prévu en automne/hiver. Cet audit pourra être l’occasion de mettre en œuvre la mesure I5 (pose de nichoirs) avec le porteur de projet. Un bilan final sera réalisé et transmis au pétitionnaire et aux Services de l’état concernés. Cette phase nécessitera environ 3 jours (terrain + bilan général).

Qui Quoi Comment Quand Combien Avant travaux : Suivi des différentes Audits de terrain 6 journées mesures Avant, pendant Pendant travaux : Ecologues d’atténuation et + comptes rendus + et après travaux 6 journées d’intégration rédaction d’un bilan écologiques annuel Après travaux : 3 journées

Suivi scientifique des impacts de l’aménagement en phase exploitation sur les groupes biologiques étudiés Afin d’évaluer les réels impacts de la mise en place de la centrale photovoltaïque sur les groupes biologiques étudiés, il serait opportun de procéder à un suivi de ces groupes post-travaux. Ce suivi a pour but d’avoir un retour d’expérience sur la « cohabitation » entre les espèces à enjeu présentes localement et la mise en place du projet. Un suivi sera réalisé sur les abords du parc photovoltaïque et plus particulièrement au niveau des bandes de débroussaillements qui seront mises en place. Il faudra de plus veiller au respect des mesures d’atténuation prévues pour toute la durée d’exploitation du parc, notamment : . Mesure R6 : Entretien des zones débroussaillées (OLD) en accord avec les enjeux écologiques . Mesure I5 : Entretien des nichoirs spécifiques pour oiseaux cavicoles Ces passages permettront de dénombrer les effectifs de ces espèces pour voir leur dynamique (régression, maintien, expansion) et chaque station sera géoréférencée. Une synthèse sera effectuée de façon annuelle pendant 3 ans, puis tous les 3 ans pendant la durée d’exploitation du parc (environ 40 ans). La présente étude peut constituer la base de ce travail de suivi des impacts et correspond donc à un état initial.

Qui Quoi Comment Quand Combien

Suivi des différents Au moins un passage par an groupes biologiques par groupe les 3 premières années (soit 3x9 passages), (Flore, Insectes, Inventaires de terrain Printemps puis un passage par groupe Ecologues Reptiles, Oiseaux, + rédaction de bilans (avril/juillet) tous les 3 ans pendant les Mammifères) 37 ans restant (soit 12x9 + Suivi du respect des passages). mesures long-terme Durée totale : 40 ans

■ Suivi Sa1 : Suivi de la flore

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Partie 5 : Bilan des enjeux, des impacts et des mesures Un suivi floristique sera réalisé aux abords et au sein du parc. Ce suivi cherchera à évaluer le maintien des espèces à enjeu aux abords du parc, et la recolonisation du parc par les espèces à enjeu identifiées sur le site. Deux journées seront à prévoir, une en mai notamment pour la Violette de Jordan, et une en juillet notamment pour la Luzerne agglomérée.

■ Suivi Sa2 : Suivi de l’entomofaune Un suivi entomologique sera réalisé aux abords ainsi qu’au sein du site. Ce suivi cherchera à évaluer le maintien des espèces à enjeu aux abords du parc et la recolonisation de ce dernier par les espèces à enjeu identifiées sur le site. Il aura également pour objectif de surveiller si l’ouverture du milieu au niveau des OLD aura favorisé la présence d’autres espèces. Pour ce faire, deux journées de prospection par an seront réalisées (printemps/été).

■ Suivi Sa3 : Suivi de l’herpétofaune Un suivi herpétologique sera mené dans la zone d’emprise et ses abords afin d’évaluer le maintien de l’herpétofaune. La recherche s’étendra aux abords immédiats notamment pour vérifier la présence du Seps strié et du Psammodrome d’Edwards ainsi que d’autres espèces qui auront pu être favorisées par les différentes mesures de réduction d’impact. Pour ce faire, deux journées de prospection devront être réalisées entre les mois d’avril et de juin.

■ Suivi Sa4 : Suivi de l’avifaune Afin d’appréhender l’utilisation que feront les espèces locales du parc photovoltaïque une fois construit, deux passages sont préconisés, un en début de période de reproduction (avril) afin de contacter les espèces nicheuses précoces, et un plus tardif (juin) afin de contacter les espèces migratrices plus tardives. Un relevé sera réalisé au sein du parc afin d’évaluer sa fréquentation par les espèces nicheuses ou les espèces en alimentation. Un relevé témoin sera réalisé à l’extérieur du site. Ces passages pourront aussi être l’occasion de vérifier le bon entretien des nichoirs, qui pour rappel doit être fait en septembre/octobre.

■ Suivi Sa5 : Suivi des mammifères Pour ce compartiment biologique, un passage nocturne sera réalisé en juin/juillet pour vérifier si le parc solaire et les bandes OLD continuent d’être utilisées pour l’alimentation des espèces. Seule une écoute active sera mise en place. L’expert s’appliquera à réaliser des points d’écoute aussi bien à l’extérieur qu’à l’intérieur du parc pour vérifier l’utilisation de l’espace.

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Partie 5 : Bilan des enjeux, des impacts et des mesures 4. CHIFFRAGE ET PROGRAMMATION DES MESURES PROPOSEES

L’engagement du pétitionnaire est avant tout porté sur la mesure, non sur le budget. Tous les montants sont présentés ici uniquement à titre indicatif.

Coût approximatif et Type de mesure Intitulé de la mesure durée minimale de la Période mesure Mesure R1 : Redéfinition de l’emprise en amont - - Balisage : 2 jours Mesure R2 : Mise en défens temporaire de expert écologue : l’habitat du Criquet-hérisson, des stations de 2000€ HT Amont des Violette de Jordan et de la plante-hôte de la matériaux (400m de travaux Proserpine en phase chantier grillage plastique, 40 piquets) : 150€ HT Travaux de dégagement des Mesure R3 : Adaptation du calendrier des travaux Compris dans le coût emprises : à la phénologie des espèces du projet septembre à octobre Travaux de Balisage arbres à Mesure R4 : Réaliser le déboisement de manière à dégagement des conserver : 1 jour minimiser les impacts sur les coléoptères emprises : expert écologue 1000€ saproxyliques septembre à HT octobre Mesures de réduction Audit arbres-gîtes potentiels et pose de systèmes anti-retour : Travaux de 5 jours expert dégagement des Mesure R5 : Abattage de « moindre impact » des écologue 5000€HT emprises : de arbres-gîtes potentiels Audit travaux septembre à mi- d’abattage : 3 jours novembre expert écologue 3000€ HT Mesure R6 : Entretien des zones débroussaillées Compris dans le coût Durée de vie du (OLD) en accord avec les enjeux écologiques du projet - 40 ans parc : en hiver Mesure R7 : Adaptation de la clôture au passage Compris dans le coût Conception projet de la petite faune du projet – 40 ans Intérieur du parc : Durée de vie du Mesure R8 : Entretien écologique du parc selon accords avec le parc, d’octobre à photovoltaïque et de ses abords propriétaire ovins. février OLD : 2500€/ha Coût intégré au projet Avant, pendant, Mesure I1 : Respect des emprises du projet (cf. ci-dessous ligne après les travaux Suivi des mesures) Mesure I2 : Préservation de l’indigénat de la flore Pas de surcoût Pendant travaux locale envisagé Pas de surcoût Mesures d’intégration Mesure I3 : Prévention des risques de pollution Pendant travaux envisagé Mesure I4 : Proscription de l’apport de terres Pas de surcoût Pendant travaux exogènes envisagé Nichoir : 40€ l’unité. Après travaux, Mesure I5 : Pose et entretien de nichoirs Pose et entretien : puis durée de vie spécifiques pour oiseaux cavicoles 500€/an du parc

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Partie 5 : Bilan des enjeux, des impacts et des mesures

Avant travaux : cf. R2, R4, R5 Avant, pendant et Suivi des mesures Pendant travaux : après les travaux 6000 € Veille écologique Après travaux : 3 000 €

12 000 €/an pendant Durée de vie du les 3 premières années Suivi des impacts parc, de mars à puis 12 000€ tous les 3 juillet ans pendant 37 ans

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Sigles

APPB : Arrêté Préfectoral de Protection de Biotope DDTM : Direction Départementale des Territoires et de la Mer DFCI : Défense de la Forêt Contre les Incendies DREAL : Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement EBC : Espace Boisé Classé EIE : Etude d’Impact sur l’Environnement ENS : Espace Naturel Sensible GCP : Groupe Chiroptères de Provence INPN : Inventaire National du Patrimoine Naturel LPO : Ligue pour la Protection des Oiseaux MNHN : Muséum National d’Histoire Naturelle ONF : Office National des Forêts PLU : Plan Local d’Urbanisme PNA : Plan National d’Actions PNR : Parc Naturel Régional RNN : Réserve Naturelle Nationale SIC : Site d’Importance Communautaire SIG : Système d’Information Géographique UICN : Union Internationale pour la Conservation de la Nature ZICO : Zone Importante pour la Conservation des Oiseaux ZNIEFF : Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique ZPS : Zone de Protection Spéciale ZSC : Zone Spéciale de Conservation

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Annexe 1. Critères d’évaluation

Un certain nombre d’outils réglementaires ou scientifiques permet de hiérarchiser l’intérêt patrimonial des milieux et des espèces observés sur un secteur donné. Il devient alors possible, en utilisant des critères exclusivement biologiques, d’évaluer l’enjeu de conservation des espèces et des habitats, à une échelle donnée. Dans le présent rapport, les statuts réglementaires sont mentionnés explicitement dans les descriptions d’espèces et les tableaux récapitulatifs.

 Habitats naturels

Les habitats, en tant qu’entités définies par la directive Habitats bénéficient du statut réglementaire suivant :

 Directive Habitats Il s’agit de la directive européenne n°92/43/CEE du 21 mai 1992 concernant la conservation des habitats naturels ainsi que de la faune et de la flore sauvages, elle est entrée en vigueur le 5 juin 1994 : - Annexe 1 : mentionne les habitats d’intérêt communautaire (désignés « DH1 ») et prioritaire (désignés « DH1* »), habitats dont la conservation nécessite la désignation de Zones Spéciales de Conservation (ZSC).

 Zones humides Selon l’article L. 211-1-1 du code de l’environnement : « La préservation et la gestion durable des zones humides définies à l’article L.211-1 du code de l’environnement sont d’intérêt général. ». Ce dernier vise en particulier la préservation des zones humides dont l’intérêt patrimonial se retranscrit à travers plus de 230 pages d’enveloppes réglementaires. A noter que : - leur caractérisation et leur critères de délimitation sont régis selon l’arrêté du 1er octobre 2009 en application des articles L.214-7-1 et R.211-108 du code de l’environnement selon des critères pédologiques, botaniques ainsi que d’habitats et désignés « ZH » ; - le décret du 17 juillet 2006 précise la nomenclature des opérations soumises à autorisation ou à déclaration conformément à l’application de la Loi sur l’Eau et les Milieux Aquatiques de 2006, en intégrant les Zones humides. Les zones humides peuvent donc prétendre au titre de la Loi sur l’Eau et les Milieux Aquatiques de 2006 à des mesures correctives ou compensatoires, relatives et résultantes aux aménagements portant atteinte à leur intégrité et/ou à leur fonctionnalité.

 Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique (ZNIEFF) Les ZNIEFF constituent le socle de l’inventaire du patrimoine naturel. Une liste des espèces et des habitats déterminants (Dét ZNIEFF) ou remarquables (Rq ZNIEFF) ayant servi à la désignation de ces ZNIEFF a été établie pour chaque région et est disponible sur les sites de leurs DREAL respectives. - PACA : http://www.paca.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/ZNIEFF-2eGEN-ANNEXR0- listes_cle2df19d.pdf - Languedoc-Roussillon : http://www.languedoc-roussillon.developpement- durable.gouv.fr/IMG/pdf/ZNIEFF_SpHabDet_cle2e247d-1.pdf

 Stratégie de Création d’Aires Protégées La Stratégie nationale de Création d’Aires Protégées terrestres métropolitaines (SCAP) vise, tout d’abord, à évaluer l’ensemble du réseau d’aires protégées existant, en tenant compte des connaissances actuellement disponibles, afin de pouvoir, ensuite, proposer la planification d’une stratégie d’actions. Le Muséum National d’Histoire Naturelle a notamment participé à l’élaboration d’une liste d’espèces et d’habitats (liste SCAP) qui constitue le fondement du diagnostic patrimonial du réseau actuel des espaces naturels français. - Pr1 SCAP : espèce ou habitat de priorité 1 pour la SCAP.

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 Flore

 Espèces végétales protégées par la loi française Pour la flore vasculaire (ce qui exclut donc les mousses, algues, champignons et lichens), deux arrêtés fixent en région PACA la liste des espèces intégralement protégées par la loi française. Il s’agit de : - La liste nationale des espèces protégées sur l'ensemble du territoire métropolitain (désignées « PN »), de l'arrêté du 20 janvier 1982 paru au J.O. du 13 mai 1982, modifié par l’arrêté du 31 août 1995 paru au J.O. du 17 octobre 1995. Cette liste reprend notamment toutes les espèces françaises protégées en Europe par la Convention de Berne (1979). - La liste régionale des espèces protégées en Provence-Alpes-Côte d'Azur (désignées « PR »), de l'arrêté du 9 mai 1994 paru au J.O. du 26 juillet 1994. Cette liste complète la liste nationale précitée.

 Livre rouge de la flore menacée de France - Le tome 1 (désigné « LR1 »), paru en 1995 recense 485 espèces ou sous-espèces dites « prioritaires », c’est- à-dire éteintes, en danger, vulnérables ou simplement rares sur le territoire national métropolitain. - Le tome 2 (désigné « LR2 »), à paraître, recensera les espèces dites « à surveiller », dont une liste provisoire de près de 600 espèces figure à titre indicatif en annexe dans le tome 1. Une actualisation scientifique de ce dernier tome est effectuée régulièrement par le Conservatoire Botanique National Méditerranéen de Porquerolles (C.B.N.M.P.). Elle ne possède pour l’instant aucune valeur officielle mais peut déjà servir de document de travail. Ainsi, seules les espèces figurant sur la liste du tome 1 sont réellement menacées. Elles doivent être prises en compte de façon systématique, même si elles ne bénéficient pas de statut de protection. Celles du tome 2 sont le plus souvent des espèces assez rares en France mais non menacées à l’échelle mondiale ou bien des espèces endémiques de France (voire d’un pays limitrophe) mais relativement abondantes sur notre territoire, bien qu’à surveiller à l’échelle mondiale.

 Directive Habitats Différentes annexes de cette directive concernent les espèces, notamment la flore : - Annexe 2 : Espèces d'intérêt communautaire (désignées « DH2 ») dont la conservation nécessite la désignation de Zones Spéciales de Conservation (ZSC). - Annexe 4 : Espèces (désignées « DH4 ») qui nécessitent une protection stricte, sur l’ensemble du territoire de l’Union Européenne. - Annexe 5 : Espèces (désignées « DH5 ») dont le prélèvement dans la nature et l’exploitation sont susceptibles de faire l’objet de mesures de gestion.

 Plan National d’Action (PNA) Les plans nationaux d’actions visent à définir les actions nécessaires à la conservation et à la restauration des espèces les plus menacées. Cet outil de protection de la biodiversité est mis en œuvre par la France depuis une quinzaine d’année. Ces plans ont été renforcés suite au Grenelle Environnement. La Direction générale de l'aménagement du logement et de la nature a notamment produit une brochure offrant un aperçu de cet instrument de protection des espèces menacées à tous les partenaires potentiellement impliqués dans leur réalisation (élus, gestionnaires d’espaces naturels, socioprofessionnels, protecteurs de la nature, etc.). http://www.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/PNA-Objectifs_exemples_brochure.pdf - espèce PNA : espèce concernée par un PNA Certains de ces plans ont également été déclinés aux échelles régionales : - espèce PRA : espèce incluse dans la déclinaison régionale du PNA.

 Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique (ZNIEFF) Cf. ci-dessus.

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 Stratégie de Création d’Aires Protégées Cf. ci-dessus.

 Insectes

 Convention de Berne Convention relative à la conservation de la vie sauvage et du milieu naturel de l’Europe (19/09/1979) listant en annexe 2 la faune strictement protégée et en annexe 3 la faune protégée dont l’exploitation est réglementée (espèces désignées « BE2 » et « BE3 »).

 Directive Habitats (annexes 2, 4 et 5) Cf. ci-dessus.

 Liste nationale des insectes protégés sur l’ensemble du territoire métropolitain Cette liste est issue de l'arrêté du 23 avril 2007. Elle élargit la protection de l’espèce à son « milieu particulier », c'est-à-dire l’habitat d’espèce. Les espèces protégées seront désignées par « PN ». Cette liste concerne 64 espèces.

 Listes rouges Elles présentent les espèces constituant un enjeu de conservation indépendamment de leur statut de protection. Il existe des listes rouges départementales, régionales, nationales ou européennes d’espèces menacées. Au niveau européen, il s’agit de la liste rouge des Lépidoptères diurnes (VAN SWAAY et al., 2010). Au niveau national, il s’agit des listes rouges des Lépidoptères diurnes (UICN, 2012), des Orthoptères (SARDET & DEFAUT, 2004) et des Odonates (DOMMANGET, 1987). Au niveau régional, il s'agit des listes rouges des Odonates de Provence-Alpes- Côte d'Azur (BENCE et al., 2011) et de Rhône-Alpes (DELIRY & Groupe SYMPETRUM, 2011). Tous les groupes ne disposant pas de telles listes au niveau régional ou même national, l’identification des espèces dites « patrimoniales » peut s’appuyer uniquement sur dires d’experts.

 Plan National d’Action (PNA) Cf. ci-dessus.

 Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique (ZNIEFF) Cf. ci-dessus.

 Stratégie de Création d’Aires Protégées Cf. ci-dessus.

 Amphibiens et reptiles

Afin de cerner les enjeux concernant les amphibiens et les reptiles, les principaux textes réglementaires ou scientifiques les concernant, sont rappelés ci-dessous.

 Convention de Berne (annexes 2 et 3) Cf. ci-dessus.

 Directive Habitats (annexes 2, 4 et 5) Cf. ci-dessus.

 Liste nationale des reptiles et amphibiens protégés sur l'ensemble du territoire métropolitain

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Correspondant à l’arrêté du 19 novembre 2007 (publié au J.O. du 18 décembre 2007), établissant des listes d’espèces, auxquelles sont associés différents niveaux de protections. Ainsi, les espèces dont l’habitat est également protégé sont désignées « PN2 », les espèces protégées dont l’habitat n’est pas protégé sont désignées « PN3 », les espèces partiellement protégées sont désignées « PN4 » et « PN5 ».

 Inventaire de la faune menacée de France Cet ouvrage de référence, élaboré par la communauté scientifique (FIERS et al., 1997) (livre rouge), permet de faire un état des lieux des espèces menacées. Il liste 117 espèces de vertébrés strictement menacées sur notre territoire, voire disparues, dont notamment : 27 mammifères, 7 reptiles, 11 amphibiens. Pour chaque espèce, le niveau de menace est évalué par différents critères de vulnérabilité.

 Liste rouge des amphibiens et reptiles de France métropolitaine La Liste rouge de l’UICN est reconnue comme l’outil le plus fiable au niveau mondial pour évaluer le risque d’extinction des espèces. Fondée sur une solide base scientifique, elle met en lumière le déclin marqué et continu de la biodiversité dans le monde grâce à différents critères précis. Le comité français de l’UICN a procédé début 2008 à l’évaluation des espèces d’amphibiens et de reptiles de France métropolitaine. Six niveaux de menaces sont ainsi attribués aux espèces évaluées : « LC » Préoccupation Mineure ; « NT » Quasi Menacée ; « VU » Vulnérable ; « EN » En Danger ; « CR » En Danger Critique d’Extinction ; « DD » Données Insuffisantes. (http://www.uicn.fr/Liste- rouge-reptiles-amphibiens.html)

 Plan National d’Action (PNA) Cf. ci-dessus.

 Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique (ZNIEFF) Cf. ci-dessus.

 Stratégie de Création d’Aires Protégées Cf. ci-dessus.

 Oiseaux

 Convention de Berne (annexes 2 et 3) Cf. ci-dessus.

 Convention de Bonn Convention relative à la conservation des espèces migratrices appartenant à la faune sauvage du 23 juin 1979 (JORF du 30 octobre 1990). L’annexe I regroupe la liste des espèces menacées en danger d’extinction (désignées « BO1 ») c'est-à-dire les espèces dont l’aire de répartition pourrait disparaître ou toute espèce en danger. L’annexe II établit la liste des espèces dont l’état de conservation est défavorable (désignées « BO2 »).

 Directive Oiseaux Directive européenne n°79/409/CEE concernant la conservation des oiseaux sauvages, elle est entrée en vigueur le 6 avril 1981. - Annexe 1 : Espèces d’intérêt communautaire et Natura 2000 (désignées ci-après « DO1 ») nécessitant des mesures spéciales de conservation en particulier en ce qui concerne leurs habitats, afin d’assurer leur survie et leur reproduction dans l’aire de distribution.

 Protection nationale Arrêté du 29 octobre 2009 fixant la liste des oiseaux protégés sur l’ensemble du territoire et les modalités de leur protection (J.O. du 5 décembre 2009). Les espèces protégées avec leurs habitats sont désignées « PN3 » (article 3 du présent arrêté) ; les espèces protégées sans leurs habitats sont désignées « PN4 » (article 4 du présent arrêté).

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■ Liste rouge des oiseaux nicheurs, hivernants et de passage de France métropolitaine La Liste rouge de l’UICN est reconnue comme l’outil le plus fiable au niveau mondial pour évaluer le risque d’extinction des espèces. Fondée sur une solide base scientifique, elle met en lumière le déclin marqué et continu de la biodiversité dans le monde grâce à différents critères précis. Le comité français de l’UICN appuyé du Muséum National d’Histoire Naturelle a publié en 2016 la liste rouge des oiseaux nicheurs, hivernants et de passage de France métropolitaine. Sept niveaux de menaces sont ainsi attribués aux espèces évaluées : « LC » Préoccupation Mineure ; « NT » Quasi Menacée ; « VU » Vulnérable ; « EN » En Danger ; « CR » En Danger Critique d’Extinction ; « RE » Disparue de France métropolitaine ; « DD » Données Insuffisantes (UICN France et al., 2016). Deux autres catégories ont été définies : « NA » Non applicable ; « NE » Non Evaluée.

 Autres listes rouges Les scientifiques élaborent régulièrement des bilans sur l’état de conservation des espèces sauvages. Ces documents d’alerte, prenant la forme de « listes rouges », visent à évaluer le niveau de vulnérabilité des espèces, en vue de fournir une aide à la décision et de mieux orienter les politiques de conservation de la nature. Concernant les oiseaux, hormis la liste rouge de France métropolitaine, deux listes rouges sont classiquement utilisées comme référence : - la liste rouge européenne des oiseaux (BIRDLIFE INTERNATIONAL, 2015) ; - les listes rouges régionales, comme en Provence-Alpes-Côte d’Azur (LPO PACA & CEN PACA, 2016).

 Plan National d’Actions (PNA) Cf. ci-dessus.

 Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique (ZNIEFF) Cf. ci-dessus.

 Stratégie de Création d’Aires Protégées Cf. ci-dessus.

 Mammifères

Les mammifères peuvent être protégés à divers titres.

 Convention de Berne (annexes 2 et 3)

 Convention de Bonn (annexe 2)

 Directive Habitats (annexes 2, 4 et 5)

 Liste nationale des mammifères terrestres protégés sur l'ensemble du territoire métropolitain Cette liste est issue de l'arrêté du 23 avril 2007, modifiant l’arrêté du 17 avril 1981. La protection s’applique aux éléments physiques ou biologiques réputés nécessaires à la reproduction ou au repos de l’espèce considérée.

 Plan National d’Action (PNA) Cf. ci-dessus.

 Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique (ZNIEFF) Cf. ci-dessus.

 Stratégie de Création d’Aires Protégées Cf. ci-dessus.

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Annexe 2. Présentation de l’équipe technique d’ECO-MED

Nom et fonction Sébastien FLEURY, Directeur d’études, Responsable du pôle de Botanique

Doctorat d’écologie (2005). Université Joseph Fourier (Grenoble 1) / Centre d’Etudes et Diplôme de Recherches sur les Montagnes Sèches et Méditerranéennes. Sujet : Enjeux théoriques de l’outil communautaire et conséquences pratiques, des contextes nationaux aux sites ardéchois ; cas d’espèces et d’habitats. Spécialité Biologie de la conservation, spécialisé en botanique Ecologie végétale : - Inventaire de la flore et des habitats naturels - Détermination et hiérarchisation des enjeux floristiques (espèces patrimoniales, envahissantes…) - Cartographie des habitats naturels (Phytosociologie sigmatiste), - Mise en place de protocoles de suivi de la végétation. Compétences Ecologie du paysage Détermination des continuités écologiques (TVB) à différentes échelles (SRCE, SCOT, PLU) Recherche & Développement (fonctionnalité du réseau Natura 2000…) Animation de réunions, d’ateliers et de groupes de travail Expert naturaliste depuis 2006 pour ECO-MED Rédaction d’études réglementaires : - Volet naturel d’étude d’impact, - Evaluation des incidences Natura 2000, - Dossier CNPN, Expérience - PLU : Volet naturel de l’état initial et de l’évaluation environnementale Elaboration et réalisation de : - Suivis et veilles écologiques, - Génie écologique et restauration d’écosystèmes, - Plans de gestion, - TVB Missions prévues dans le Réalisation d’inventaires et rédaction cadre de l’étude

Nom et fonction Jörg SCHLEICHER, Chef de projets Ingénieur « Gestion et protection de la nature », Ecole supérieure spécialisée, Eberswalde (Allemagne) Diplôme DESS « Méthodes et outils au service de la gestion du territoire », Université Joseph Fourrier, Grenoble Spécialité Entomologie, Botanique, Ecologie, Gestion d’aires protégées Inventaires diurnes et nocturnes des insectes (lépidoptères, orthoptères, odonates, coléoptères) : - Mise en place de protocoles spécifiques Compétences - Détermination en laboratoire - Piégeages (aérien, type Barber, etc.) Inventaires floristiques / généralistes de la faune Gestion d’espaces naturels

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Expert depuis 2009 pour ECO-MED Coordination et rédaction d’études réglementaires : - Volet naturel d’étude d’impact, - Evaluation des incidences Natura 2000, - Dossier CNPN, Expérience - PLU : Volet naturel de l’état initial et de l’évaluation environnementale Elaboration et réalisation ; - Suivis et veilles écologiques - Plans de gestion - Missions à l’étranger (Afrique sub-saharienne) Mission(s) prévue(s) dans le Rédaction cadre de l’étude

Nom et fonction Vincent FRADET, Technicien Diplôme de l’Ecole Pratique des Hautes Etudes : « Phylogénie du genre Discoglossus Diplôme (Amphibien, Anoure, Discoglossidé) : approches morphologique et moléculaire. » Spécialité Herpétologie et batrachologie, Science et Vie de la Terre, génie Biologique et Ecologique -Diagnostics écologiques -Inventaires et suivis scientifiques (batrachologie, herpétologie, ornithologie, chiroptérologie) Compétences -plan d’échantillonnage, piégeage (CMR), suivi des paramètres environnementaux -Définition d’objectifs de gestion et mise en place d’actions de gestion -Mise en place de mesures compensatoires, travaux d’aménagement

Expert depuis 2016 pour ECO-MED Rédaction d’études réglementaires : - Volet naturel d’étude d’impact, - Evaluation des incidences Natura 2000, Expérience Elaboration et réalisation de : - Suivis et veilles écologiques, - Encadrement écologique de chantier : balisage, audits… - Mise en œuvre de mesures d’atténuation et de compensation. Mission(s) prévue(s) dans le Inventaires de terrain, rédaction cadre de l’étude

Nom et fonction Sébastien CABOT, Technicien Licence professionnelle en Gestion et Aménagement Durable des Espaces et des Diplôme Ressources, IUT, Perpignan Spécialité Ornithologie Inventaires diurnes et nocturnes des oiseaux : Compétences - Mise en place de protocoles spécifiques (Aigle de Bonelli) - Elaboration et réalisation de protocoles de suivi de mortalité (parcs éoliens) Expert depuis 2008 pour ECO-MED Rédaction d’études réglementaires :

Expérience - Volet naturel d’étude d’impact, - Evaluation des incidences Natura 2000, - Dossier CNPN Elaboration et réalisation de :

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- Suivis et veilles écologiques Missions prévues dans le Réalisation d’inventaires et rédaction cadre de l’étude

Nom et fonction Erwann THEPAUT, Technicien Diplôme Maîtrise « Ecologie environnement », Université d’Angers Spécialité Mammalogie Inventaires diurnes et nocturnes des mammifères : - Méthodes de suivi sur les mammifères terrestres (Carnivores, Ongulés, Compétences Lagomorphes) et aquatiques (Castor, Loutre),

Expert depuis 2014 pour ECO-MED Rédaction d’études réglementaires :

Expérience - Volet naturel d’étude d’impact, - Evaluation des incidences Natura 2000, - Dossier CNPN Elaboration et réalisation de suivis et veilles écologiques Mission prévue dans le cadre Réalisation d’inventaires et rédaction de l’étude

Nom et fonction Marlène CUCCAROLO, Chargée d’études

Diplôme Master 2 en Géographie et Aménagement, spécialité « Biodiversité, Territoire et Environnement », Université Paris I Panthéon-Sorbonne. Spécialité Ecologie et aménagement. Accompagnement technique et scientifique de porteurs de projets : conseils pour la prise en compte des enjeux environnementaux dans les projets Compétences d’aménagement. Animation de réunions et de groupes de travail. Chef de projet éolien chez Nordex de 2014 à 2016 Expert depuis avril 2018 pour ECO-MED Coordination et rédaction d’études réglementaires : Expérience - Volet naturel d’étude d’impact - Evaluation des incidences Natura 2000 - PLU : Volet naturel de l’état initial et de l’évaluation environnementale. Missions prévues dans le Coordination d’équipe, interlocutrice principale du porteur de projet, cadre de l’étude rédactrice.

Nom et fonction Soline QUASTANA, Chef de projet

Diplôme Master 2 en Sciences de l’Environnement Terrestre spécialité « Biodiversité et Ecologie Continentale », Université Aix-Marseille III Spécialité Ecologie méditerranée, Planification territoriale et AMO Vulgarisation scientifique Compétences Accompagnement technique et scientifique de porteurs de projets Animation de réunions, d’ateliers et de groupes de travail

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Expert de 2010 à avril 2018 pour ECO-MED Coordination et réalisation : - SCOT et PLU : Volet naturel de l’état initial et de l’évaluation environnementale, - TVB, Expérience - DOCOB, - Documents de communication, - Etudes territoriales Rédaction d’études réglementaires : - Volet naturel d’étude d’impact, - Evaluation des incidences Natura 2000 Missions prévues dans le Encadrement de l’équipe, interlocutrice principale du porteur de projet cadre de l’étude

Nom et fonction Marie PISSON-GOVART, Géomaticienne

Diplôme Master Ingénierie et gestion territoriale Spécialité géomatique - Université Montpellier II et III Spécialité SIG et télédétection Application de logiciels SIG : ArcGis, QGIS Application de logiciels de PAO/DAO : Autocad et Illustrator. Compétences Application de logiciels de traitement d’image : ENVI, ERDAS, eCognition, Participation à l’élaboration et à la mise à jour de bases de données géo référencées. Expérience Géomaticienne depuis 2017 pour ECO-MED Mission prévue dans le Elaboration et réalisation des cartes et la création de base de données cadre de l’étude

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Annexe 3. Relevé relatif à la flore

Relevé effectué par Sébastien FLEURY, le 29 juillet 2015, le 03 mai 2016 et le 22 mars 2016. La nomenclature est conforme au référentiel taxonomique TAXREF v9.0(Inventaire National du Patrimoine Naturel, 2015) Nom latin Nom vernaculaire Famille Acer monspessulanum L., 1753 Érable de Montpellier, Agas, Azerou Sapindaceae Alyssum alyssoides (L.) L., 1759 Alysson à calices persistants Brassicaceae Aphyllanthes monspeliensis L., 1753 Aphyllanthe de Montpellier, Œillet- Asparagaceae bleu-de-Montpellier, Bragalou Arabidopsis thaliana (L.) Heynh., Arabette de thalius, Arabette des Brassicaceae 1842 dames Arabis hirsuta (L.) Scop., 1772 Arabette poilue, Arabette hérissée Brassicaceae Arenaria serpyllifolia L., 1753 Sabline à feuilles de serpolet Caryophyllaceae Argyrolobium zanonii (Turra) Argyrolobe de Linné Fabaceae P.W.Ball, 1968 Aristolochia pistolochia L., 1763 Pistoloche Aristolochiaceae Asperula cynanchica L., 1753 Herbe à l'esquinancie Rubiaceae Biscutella laevigata L., 1771 Lunetière lisse Brassicaceae Brachypodium phoenicoides (L.) Brachypode de Phénicie Poaceae Roem. & Schult., 1817 Bromus sterilis L., 1753 Brome stérile Poaceae Carex halleriana Asso, 1779 Laîche de Haller Cyperaceae Centaurea paniculata L., 1753 Centaurée à panicule Asteraceae Cerastium semidecandrum L., 1753 Céraiste à 5 étamines, Céraiste Caryophyllaceae variable Cistus albidus L., 1753 Ciste blanc, Ciste mâle à feuilles Cistaceae blanches Clematis flammula L., 1753 Clématite flamme, Clématite Ranunculaceae odorante Colchicum longifolium Castagne, Colchique de Naples Colchicaceae 1845 Coronilla scorpioides (L.) Coronille scorpion Fabaceae W.D.J.Koch, 1837 Crataegus monogyna Jacq., 1775 Aubépine à un style, Épine noire, Rosaceae Bois de mai Crepis sancta (L.) Bornm., 1913 Crépide de Nîmes Asteraceae Dactylis glomerata L., 1753 Dactyle aggloméré Poaceae Daucus carota L., 1753 Carotte sauvage Apiaceae Dianthus balbisii Ser., 1824 Œillet de Balbis Caryophyllaceae

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Nom latin Nom vernaculaire Famille Dorycnium pentaphyllum Scop., Fabaceae 1772 Echinops ritro L., 1753 Échinops Asteraceae Erophila verna (L.) Chevall., 1827 Drave printanière, Drave de Brassicaceae printemps Eryngium campestre L., 1753 Chardon Roland, Panicaut Apiaceae champêtre Euphorbia characias L., 1753 Euphorbe des vallons Euphorbiaceae Euphorbia cyparissias L., 1753 Euphorbe petit-cyprès, Euphorbe Euphorbiaceae faux Cyprès Euphorbia peplus L., 1753 Euphorbe omblette, Essule ronde Euphorbiaceae Genista hispanica L., 1753 Genêt d'Espagne Fabaceae Geranium robertianum L., 1753 Herbe à Robert Geraniaceae Hedera helix L., 1753 Lierre grimpant Araliaceae Helianthemum apenninum (L.) Hélianthème des Apennins, Cistaceae Mill., 1768 Hélianthème blanc Helianthemum nummularium (L.) Hélianthème jaune Cistaceae Mill., 1768 Helianthemum oelandicum (L.) Hélianthème des chiens Cistaceae Dum.Cours., 1802 Hieracium murorum L., 1753 Épervière des murs Asteraceae Inula conyza DC., 1836 Inule conyze, Inule squarreuse Asteraceae Juniperus communis L., 1753 Genévrier commun Cupressaceae Juniperus oxycedrus L., 1753 Genévrier oxycèdre Cupressaceae Lathyrus filiformis (Lam.) J.Gay, Gesse de Bauhin, Gesse filiforme Fabaceae 1857 Lavandula latifolia Medik., 1784 Lavande à larges feuilles, Spic Lamiaceae Linum strictum L., 1753 Lin raide Linaceae Lotus corniculatus L., 1753 Lotier corniculé, Pied de poule Fabaceae Medicago lupulina L., 1753 Luzerne lupuline, Minette Fabaceae Medicago minima (L.) L., 1754 Luzerne naine Fabaceae Medicago sativa L., 1753 Luzerne cultivée Fabaceae Medicago sativa subsp. glomerata Luzerne en forme de pelote Fabaceae (Balb.) Rouy, 1899 Melica ciliata L., 1753 Mélique ciliée Poaceae Microthlaspi perfoliatum (L.) Tabouret perfolié Brassicaceae F.K.Mey., 1973 Minuartia hybrida (Vill.) Schischk., Alsine à feuilles étroites Caryophyllaceae 1936 Muscari comosum (L.) Mill., 1768 Muscari à toupet, Muscari chevelu Asparagaceae

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Nom latin Nom vernaculaire Famille Muscari neglectum Guss. ex Ten., Muscari à grappes, Muscari négligé Asparagaceae 1842 Myosotis ramosissima Rochel, 1814 Myosotis rameux Boraginaceae Odontites luteus (L.) Clairv., 1811 Euphraise jaune Orobanchaceae Ononis minutissima L., 1753 Bugrane très grêle Fabaceae Ononis spinosa subsp. maritima Bugrane maritime Fabaceae (Dumort. ex Piré) P.Fourn., 1937 Orchis purpurea Huds., 1762 Orchis pourpre, Grivollée Orchidaceae Ornithogalum angustifolium Ornithogale à feuilles étroites Asparagaceae Boreau, 1847 Phillyrea angustifolia L., 1753 Alavert à feuilles étroites Oleaceae Phillyrea latifolia L., 1753 Alavert à feuilles larges, Filaria à Oleaceae larges feuilles Phleum pratense L., 1753 Fléole des prés Poaceae Poa annua L., 1753 Pâturin annuel Poaceae Poa bulbosa L., 1753 Pâturin bulbeux Poaceae Potentilla neumanniana Rchb., Potentille printanière, Potentille de Rosaceae 1832 Tabernaemontanus Prunus mahaleb L., 1753 Bois de Sainte-Lucie, Amarel Rosaceae Prunus spinosa L., 1753 Épine noire, Prunellier, Pelossier Rosaceae Quercus ilex L., 1753 Chêne vert Fagaceae Quercus pubescens Willd., 1805 Chêne pubescent Fagaceae Ranunculus bulbosus L., 1753 Renoncule bulbeuse Ranunculaceae Rhaponticum coniferum (L.) Pomme-de-pin Asteraceae Greuter, 2003 Rubia peregrina L., 1753 Garance voyageuse Rubiaceae Rubus ulmifolius Schott, 1818 Rosier à feuilles d'orme, Ronce à Rosaceae feuilles d'Orme Salvia pratensis L., 1753 Sauge des prés Lamiaceae Saponaria ocymoides L., 1753 Saponaire faux-basilic Caryophyllaceae Satureja montana L., 1753 Sarriette de montagne Lamiaceae Saxifraga tridactylites L., 1753 Saxifrage à trois doigts, Petite Saxifragaceae saxifrage Sedum album L., 1753 Orpin blanc Crassulaceae Sedum anopetalum DC., 1808 Orpin à pétales droits Crassulaceae Senecio vulgaris L., 1753 Séneçon commun Asteraceae Silene italica (L.) Pers., 1805 Silène d'Italie Caryophyllaceae Sorbus aucuparia L., 1753 Sorbier des oiseleurs Rosaceae

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Nom latin Nom vernaculaire Famille Sorbus torminalis (L.) Crantz, 1763 Alouchier, Alisier torminal, Alisier Rosaceae des bois Stachys recta L., 1767 Épiaire droite Lamiaceae Stipa bromoides (L.) Dörfl., 1897 Plumet faux brome, Stipe faux Poaceae Brome Teucrium chamaedrys L., 1753 Germandrée petit-chêne Lamiaceae Thymus vulgaris L., 1753 Thym commun Lamiaceae Viola alba Besser, 1809 Violette blanche Violaceae Viola jordanii Hanry, 1853 Violette de Jordan Violaceae

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Annexe 4. Relevé relatif à l’entomofaune

Relevé effectué par Marielle TARDY le 23/07/2015 et le 27/04/2016.

Ordre Famille Espèce Protection LR - UICN Araneae Salticidae Philaeus chrysops (Poda, 1761) - - Araneae Thomisidae Synema globosum (Fabricius, 1775) - - Coleoptera Buprestidae Anthaxia hungarica (Scopoli, 1772) - - Coleoptera Cerambycidae Stictoleptura cordigera (Fuessly, 1775) - - Coleoptera Cetoniidae Oxythyrea funesta (Poda, 1761) - - Coleoptera Cleridae Trichodes alvearius (Fabricius, 1792) - - Coleoptera Lucanidae Lucanus cervus (Linnaeus, 1758) DH2 - Coleoptera Meloidae Mylabris variabilis (Pallas, 1781) - - Dictyoptera Mantidae Ameles decolor (Charpentier, 1825) - - Dictyoptera Mantidae Mantis religiosa (Linnaeus, 1758) - - Hemiptera Cicadidae Cicada orni Linnaeus, 1758 - - Hemiptera Cicadidae Lyristes plebejus (Scopoli, 1763) - - Hymenoptera Formicidae Crematogaster scutellaris (Olivier, 1792) - - Lepidoptera Hesperiidae Erynnis tages (Linnaeus, 1758) - LC Lepidoptera Hesperiidae Pyrgus cirsii (Rambur, [1839]) - LC Lepidoptera Hesperiidae Pyrgus malvoides (Elwes & Edwards, 1897) - LC Lepidoptera Hesperiidae Spialia sertorius (Hoffmannsegg, 1804) - LC Lepidoptera (Linnaeus, 1758) - - Lepidoptera Lycaenidae Callophrys rubi (Linnaeus, 1758) - LC Lepidoptera Lycaenidae Glaucopsyche alexis (Poda, 1761) - LC Lepidoptera Lycaenidae Glaucopsyche melanops (Boisduval, 1828) - LC Lepidoptera Lycaenidae Lycaena alciphron (Rottemburg, 1775) - LC Lepidoptera Lycaenidae Lycaena phlaeas (Linnaeus, 1761) - LC Lepidoptera Lycaenidae Lysandra coridon (Poda, 1761) - LC Lepidoptera Lycaenidae Polyommatus icarus (Rottemburg, 1775) - LC Lepidoptera Lycaenidae Pseudophilotes baton (Bergsträsser, 1779) - LC Lepidoptera Noctuidae Euclidia glyphica (Linnaeus, 1758) - LC Lepidoptera Nymphalidae Boloria dia (Linnaeus, 1767) - LC Lepidoptera Nymphalidae Boloria euphrosyne (Linnaeus, 1758) - LC Lepidoptera Nymphalidae Coenonympha pamphilus (Linnaeus, 1758) - LC PN3, DH2, Lepidoptera Nymphalidae Euphydryas aurinia (Rottemburg, 1775) BE2 LC Lepidoptera Nymphalidae Hipparchia statilinus (Hufnagel, 1766) - LC Lepidoptera Nymphalidae Lasiommata megera (Linnaeus, 1767) - LC Lepidoptera Nymphalidae Limenitis reducta Staudinger, 1901 - LC Lepidoptera Nymphalidae Melitaea cinxia (Linnaeus, 1758) - LC Lepidoptera Nymphalidae Melitaea didyma (Esper, [1778]) - LC Lepidoptera Nymphalidae Pararge aegeria (Linnaeus, 1758) - LC Lepidoptera Papilionidae Iphiclides podalirius (Linnaeus, 1758) - LC Lepidoptera Papilionidae Zerynthia rumina (Linnaeus, 1758) PN3 LC Lepidoptera Pieridae Anthocharis cardamines (Linnaeus, 1758) - LC Lepidoptera Pieridae Anthocharis euphenoides Staudinger, 1869 - LC Lepidoptera Pieridae Gonepteryx cleopatra (Linnaeus, 1767) - LC Lepidoptera Pieridae Gonepteryx rhamni (Linnaeus, 1758) - LC Lepidoptera Pieridae Leptidea gr. sinapis/reali - LC Lepidoptera Sphingidae Hemaris fuciformis (Linnaeus, 1758) - - Libelloides coccajus Denis & Schiffermüller, Neuroptera Ascalaphidae 1775 - - Odonata Libellulidae Sympetrum meridionale (Selys, 1841) - LC Orthoptera Acrididae Acrotylus fischeri Azam, 1901 - - Orthoptera Acrididae Aiolopus strepens (Latreille, 1804) - -

Réf. du rapport : 1806-RP2426-VNEI-PV-ClosDeLaBlaque-VOLTALIA-Varages83-V2- Remis le 09/07/2018 143

Ordre Famille Espèce Protection LR - UICN Orthoptera Acrididae Calliptamus barbarus (Costa, 1836) - - Orthoptera Acrididae Oedipoda germanica (Latreille, 1804) - - Orthoptera Pamphagidae Prionotropis hystrix azami Uvarov, 1923 PN3 - Orthoptera Tettigoniidae Platycleis albopunctata (Goeze, 1778) - - Orthoptera Tettigoniidae Tylopsis lilifolia (Fabricius, 1793) - -

Réf. du rapport : 1806-RP2426-VNEI-PV-ClosDeLaBlaque-VOLTALIA-Varages83-V2- Remis le 09/07/2018 144

Annexe 5. Relevé relatif aux reptiles

Relevé effectué par Vincent FRADET les 24/06/2016 et 06/07/2016, complété par Marielle TARDY les 23/07/2015 et 27/04/2016.

Nom vernaculaire Espèce France français de de Berne 92/43/CE Listerouge Convention Statutprotection DirectiveHabitats 19 novembre 19 2007

Lézard vert occidental Lacerta bilineata bilineata PN2 BE2 DH4 LC Lézard des murailles Podarcis muralis PN2 BE2 DH4 LC Psammodrome Psammodromus edwarsianus PN3 BE3 NT d'Edwards Seps strié Chalcides striatus PN3 BE3 LC

Protection Nationale 19 novembre 2007 PN2 Article 2 : Protection stricte de l’espèce et de son habitat PN3 Article 3 : Protection stricte de l'espèce PN4 Article 4 : Protection partielle de l’espèce Convention de Berne BE2 Espèces strictement protégées sur l'ensemble du territoire des pays signataires BE3 Espèces protégées sur l'ensemble du territoire des pays signataires Directive Habitats Espèces d'intérêt communautaire dont la conservation nécessite la DH2 désignation de Zones Spéciales de Conservation (habitats d'espèces) Espèces d'intérêt communautaire strictement protégées sur l'ensemble du DH4 territoire européen

Liste rouge France (IUCN) CR En danger critique d'extinction Espèces EN En danger menacées VU Vulnérable NT Quasi menacée (espèces proches du seuil des espèces menacées ou qui pourraient être menacées si des mesures de conservation spécifiques n'étaient pas prises) LC Préoccupation mineure (espèce pour laquelle le risque de disparition de France est faible) DD Données insuffisantes (espèce pour laquelle l'évaluation n'a pu être réalisée faute de données suffisantes) NA Non applicable (espèce non soumise car : (a) introduite dans la période récente ou (b) présente en France uniquement de manière occasionnelle)

Réf. du rapport : 1806-RP2426-VNEI-PV-ClosDeLaBlaque-VOLTALIA-Varages83-V2- Remis le 09/07/2018 145

Annexe 6. Relevé relatif aux oiseaux

Relevé effectué par Sébastien CABOT le 26 mai 2016.

Espèce Statuts de protection Statuts régional PACA PACA Nicheurs régional Liste rouge Rhône-Alpes Liste rouge Rhône-Alpes Observations du 26 mai 2016 Observationsdu mai 26 Liste rouge EUROPE (2015) (a)Liste rouge(2015) EUROPE Nicheurs/Sédentaires (2008) (2008) (c) Nicheurs/Sédentaires Enjeu de conservation au au niveau conservation Enjeu de Statut biologique sur la zone d'étudezone biologique sur la Statut Liste rouge FRANCE Nicheurs (2016) (a) Liste Nicheurs (2016) rouge FRANCE Circaète Jean-le-Blanc PN3, DO1, 1 Nalim Fort LC LC NT (Circaetus gallicus) BO2, BE2 Petit-duc scops 1 Npo Modéré LC LC CR PN3, BE2 (Otus scops) Pigeon ramier x Npo Très faible LC LC LC C (Columba palumbus) Rougegorge familier x Npo Très faible LC LC LC PN3, BE2 (Erithacus rubecula) Rossignol philomèle x Npo Très faible LC LC LC PN3, BE2 (Luscinia megarhynchos) Merle noir x Npo Très faible LC LC LC C, BE3 (Turdus merula) Grive draine x Npo Très faible LC LC LC C, BE3 (Turdus viscivorus) Fauvette à tête noire x Npo Très faible LC LC LC PN3, BE2 (Sylvia atricapilla) Pouillot de Bonelli x Npo Très faible LC LC LC PN3, BE2 (Phylloscopus bonelli) Sittelle torchepot x Npo Très faible LC LC LC PN3, BE2 (Sitta europaea) Grimpereau des jardins x Npo Très faible LC LC LC PN3, BE3 (Certhia brachydactyla) Geai des chênes x Npo Très faible LC LC LC C (Garrulus glandarius) Pinson des arbres x Npo Très faible LC LC LC PN3, BE3 (Fringilla coelebs) Légende Observation Effectifs : X = quelques (inférieur à 10 individus ou 5 couples), XX = nombreux (supérieurs à 10 individus ou 5 couples), Cple = couple(s), M = male(s), F = femelle(s), Juv = Juvénile(s), Fam = famille(s), Cht = chant, Ind = individu(s)

Statut de protection C : espèce chassable. Protection nationale : liste nationale des Oiseaux protégés sur l'ensemble du territoire métropolitain, Arrêté du 29/10/2009 (J.O. du 05/12/2009). PN3 = Espèce et son habitat protégé ; PN4 = Espèce protégée sans son habitat. DO1 : espèce d'intérêt communautaire, inscrite à l'annexe I de la directive Oiseaux CE 79/409. BO2 : espèce inscrite à l’annexe II de la convention de Bonn (1979). BE2 / BE3 : espèce inscrite à l’annexe II ou III de la convention de Berne (1979).

Statut biologique Npo : Nicheur possible Npr : Nicheur probable Nc : Nicheur certain Nalim : Nicheur hors de la zone d’étude exploitée pour l’alimentation Migr : Migrateur (total ou partiel)

Réf. du rapport : 1806-RP2426-VNEI-PV-ClosDeLaBlaque-VOLTALIA-Varages83-V2- Remis le 09/07/2018 146

Hiv : Hivernant Est : Estivant Tra : En transit Err : Erratique Sed : Sédentaire

Nicheur possible 1. Espèce observée durant la saison de reproduction dans un habitat favorable à la nidification. 2. Mâle chanteur (ou cris de nidification) en période de reproduction.

Nicheur probable 3. Couple observé dans un habitat favorable durant la saison de reproduction. 4. Territoire permanent présumé en fonction de l'observation de comportements territoriaux ou de l'observation à huit jours d'intervalle au moins d'un individu au même endroit. 5. Parades nuptiales. 6. Fréquentation d'un site de nid potentiel. 7. Signes ou cris d'inquiétude d'un individu adulte. 8. Plaque incubatrice sur un oiseau tenu en main. 9. Construction d'un nid ou creusement d'une cavité.

Nicheur certain 10. Adulte feignant une blessure ou cherchant à détourner l'attention. 11. Nid utilisé récemment ou coquille vide (œuf pondu pendant l'enquête). 12. Jeunes fraîchement envolés (nidicoles) ou poussins (nidifuges). 13. Adultes entrant ou quittant un site de nid laissant supposer un nid occupé (incluant les nids situés trop haut ou les cavités et nichoirs dont le contenu n'a pas pu être examiné) ou adulte en train de couver. 14. Adulte transportant des sacs fécaux ou de la nourriture pour les jeunes. 15. Nid avec œuf(s). 16. Nid avec jeune(s) (vu ou entendu).

Codes comportementaux et statuts de reproduction définis d'après l'EOAC (European Ornithological Atlas Committee).

Statut de conservation

Listes rouges Europe, UE 27, France, PACA RE Disparue au niveau national, régional ou départemental CR En danger critique EN En danger VU Vulnérable NT Quasi menacée LC Préoccupation mineure DD Données insuffisantes NA Non applicable NAa Introduite NAb Occasionnelle ou marginale NAc Présente non significativement en hivernage ou de passage NAd Présente non significativement en hivernage ou de passage (données insuffisantes) NE Non évaluée *w : évaluations basées sur les données hivernales

Sources : UICN France, MNHN, LPO, SEOF & ONCFS, 2016 ; BirdLife International, 2015 ; LPO PACA & CEN PACA, 2016

Réf. du rapport : 1806-RP2426-VNEI-PV-ClosDeLaBlaque-VOLTALIA-Varages83-V2- Remis le 09/07/2018 147

Annexe 7. Relevé relatif aux mammifères

Relevé effectué par Erwann THEPAUT le 28 juillet 2015, le 16 septembre 2015et le 9 juin 2016

Liste rouge Ordre Famille Nom français Nom latin France ELC 2009 Grand/Petit murin Myotis myotis/blythii LC/NT Fort Noctule de Leisler Nyctalus leisleri NT Modéré Murin de Natterer Myotis nettereri LC Modéré Chiroptera Vespertilionidae Pipistrelle de Kuhl Pipistrellus kuhlii LC Faible Pipistrelle commune Pipistrellus pipistrellus LC Faible Vespère de Savi Hypsugo savi LC Faible Carnivora Canidae Renard roux Vulpes vulpes LC Faible Artiodactyla Suidae Sanglier Sus scrofa LC Très faible

PN Arrêté du 23 avril 2007 (mod. Du 7 octobre 2012) fixant la liste des mammifères Protection Nationale terrestres protégés sur l'ensemble du territoire et les modalités de leur protection

Directive Habitats Espèces d'intérêt communautaire dont la conservation nécessite la désignation de DH2 Zones Spéciales de Conservation (habitats d'espèces) Espèces d'intérêt communautaire strictement protégées sur l'ensemble du territoire DH4 européen Espèces d’intérêt communautaire dont le prélèvement dans la nature et l’exploitation DH5 sont susceptibles de faire l’objet de mesures de gestion

Liste rouge France (IUCN) CR En danger critique d'extinction EN En danger Espèces menacées VU Vulnérable NT Quasi menacée (espèces proches du seuil des espèces menacées ou qui pourraient être menacées si des mesures de conservation spécifiques n'étaient pas prises) LC Préoccupation mineure (espèce pour laquelle le risque de disparition de France est faible) DD Données insuffisantes (espèce pour laquelle l'évaluation n'a pu être réalisée faute de données suffisantes) NA Non applicable (espèce non soumise car : (a) introduite dans la période récente ou (b) présente en France uniquement de manière occasionnelle)

Réf. du rapport : 1806-RP2426-VNEI-PV-ClosDeLaBlaque-VOLTALIA-Varages83-V2- Remis le 09/07/2018 148

Annexe 8. Limites techniques et scientifiques liées à l’étude de la biodiversité

Etant donnée la grande diversité des milieux et l’importante richesse spécifique des groupes taxonomiques étudiés, il est très difficile, voire impossible, de réaliser un inventaire exhaustif de la zone d’étude à moins d’un effort considérable et encore. Il s’agit davantage d’une vision globale mais imprécise de la zone d’étude. Le problème majeur de tous les protocoles d’inventaires ou de suivis d’espèces est la détection. En effet, la difficulté rencontrée lorsque l’on étudie la biodiversité sur le terrain est que les individus ou les espèces ne sont pas tous détectables avec la même facilité et ne sont donc pas nécessairement toutes détectés. Un grand nombre de facteurs vont influencer cette détection des espèces, par exemple : -leur biologie, éthologie et écologie (rythme d’activité saisonnier (=phénologie) ou journalier (diurne/nocturne), localisation des zones plus ou moins denses en végétation, comportement cryptique, discrétion, taille, etc.), -l’effet observateur potentiellement très fort (expérience relative, a priori sur les espèces et familiarité plus ou moins forte avec certaines, fatigue, temps de prospection réalisé, etc.), -les conditions météorologiques (précipitations, température, vent, lune, etc.).

Réf. du rapport : 1806-RP2426-VNEI-PV-ClosDeLaBlaque-VOLTALIA-Varages83-V2- Remis le 09/07/2018 149