Nordahl Lelandais
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AGRESSION SEXUELLE SUR UNE FILLETTE PAGE 27 Nordahl Lelandais : Vente ce soir: de nouveaux soupçons BEAU MOBILIER Demain, sur Internet: TAPIS 842365300 Catalogue et photosotos sursur www.sadde.fr.sadde.fr 13, rue Paul-Cabet 21000 Dijon - Tél. 03 80 68 46 80 Édition Dijon 21D Jeudi 7 juin 2018 - 1,00 € Vente en live sur www.interencheres-live.com DIJON Des terrains cancérigènes ? À qui sont les trente et un vélos volés ? La Côte-d’Or PAGE 4 DIJON Six jours veut des preuves de fête aux Grésilles ■ Photo DR PAGE 12 DIJON Épicerie de nuit : amende pour vente d’alcool ■ Les billes en caoutchouc utilisées sur les pelouses synthétiques seraient nocives pour la santé. En Côte-d’Or, élus et responsables sportifs s’interrogent. Photo Philippe BRUCHOT PAGES 2 ET 3 PAGE 14 DAROIS La championne du monde l’l agenendda de vov ttre ququottidiien de voltige a choisi Dijon Vous faites quoi, cesprochains jours ? Choisissezvotre sortie sur www.bienpublic.com/pour-sortir 893113600 VOUS ÊTES ORGANISATEUR D’ÉVÉNEMENTS? annoncez vosmanifestations GRATUITEMENT et SIMPLEMENT ■ Photo Rémy DISSOUBRAY sur www.bienpublic.com/organisateurs PAGE 11 02 JEUDI 7 JUIN 2018 LE BIEN PUBLIC CÔTE-D’OR SANTÉ Les gazons synthétiques vont-ils devenir maudits ? Selon certains scientifiques, les billes en caoutchouc utilisées sur les pelouses synthétiques pour- raient être nocives pour la santé, voire cancérigènes. Alors qu’une étude est en cours, des élus commencent à s’interroger. Com- me à Beaune, en Côte-d’Or. n quelques années, elles ont Epoussé comme des champi- gnons. Inventées aux États-Unis dans les années 1960, les pelouses synthétiques ont débarqué en Fran- ce il y a une quinzaine d’années. Et pour de nombreux clubs, elles sont devenues LA solution idéale pour jouer et s’entraîner, quelles que soient les conditions climatiques. Seulement voilà, depuis la diffu- sion d’un reportage en début d’an- RÉGION née dans l’émission Envoyé spécial, sur France 2, des voix commencent à émettre des doutes quant à la ARédactiongence de L deyon Côte-d’Or 7 boulevard Chanoine-Kir nocivité des millions de petites billes en caoutchouc utilisées pour 21000 Dijon couvrir ces pelouses. Billes qui sont directement extraites de pneus usa- TéléTéléphhoonnee gers et dont les émanations pour- RéRédactiotionn : 04.78.14.7: 03.80.42.42.426.00 raient même s’avérer cancérigènes. Une information qui n’a pas échap- Mail pé à certains élus en Côte-d’Or, [email protected] dans les collectivités qui nourris- sent le projet de construire un ter- Weebb rain synthétique. C’est le cas de la www.bienpublic.comwww.leprogres.fr/lyon communauté d’agglomération Beaune Côte & Sud, qui souhaite Facebook www.facebook.com/leprogres/lyon en implanter un au stade Guigone- https://www.facebook.com/ de-Salins. Une structure qui serait BienPublic21 destinée aux élèves de l’agglo et à ■ Lorsqu’on joue sur gazon synthétique, les billes en caoutchouc se glissent dans les chaussures et les chaussettes et entrent en contact avec la peau. Photo Stéphane RAK l’équipe de rugby du CS Beaune. obligatoirement répondre aux exi- Pneus ‘‘origine France’’ } gences de normes françaises et et billes de liège Le projet de Guigone- européennes. ». Puis il explique de-Salins tiendra bien qu’une « réglementation européen- En février, un élu d’opposition, Ra- ne stricte encadre l’utilisation des phaël Bouillet (PS), a ainsi interpel- entendu compte de substances chimiques de tous ces lé la majorité sur le sujet. « Il s’avè- toutes les préconisations produits. Depuis 2010, les pneuma- re que la plupart des terrains établies par les tiques produits dans les pays de synthétiques installés aujourd’hui ~ l’UE sont conformes à cette régle- sont recouverts de granulats plasti- organismes de contrôle. mentation ». L’ancien député préci- ques, issus de vieux pneus recyclés. Alain Suguenot, maire de Beaune se ensuite que « le terrain réalisé à Il semble que plusieurs études mon- Vignoles a subi une recherche en trent que ces granulats ne sont pas toxicologie avec avis conforme par sans danger et qu’ils pourraient en matière de santé publique et de un laboratoire agréé ». Et que être à l’origine de cancers, en parti- protection de l’environnement, de « l’origine du caoutchouc recyclé culier de lymphomes chez les plus vous alerter sur ces problémati- est française, pour s’assurer d’une jeunes. Particulièrement les gar- ques, de sorte que le projet de ter- traçabilité ». diens de foot, davantage en contact rain synthétique à Guigone-de-Sa- Et de conclure : « Le projet de Gui- avec les substances incriminées », lin puisse être reconsidéré si gone-de-Salins tiendra bien enten- explique-t-il. « Ces billes contien- nécessaire et en tout état de cause du compte de toutes les préconisa- nent toutes sortes de molécules, envisagé à la lumière de ces élé- tions établies par les organismes de dont plusieurs HAP (hydrocarbu- ments. » contrôle. Le cahier des charges in- res aromatiques polycycliques), qui Début mars, Raphaël Bouillet a re- tégrera la technicité ‘‘dernière géné- sont des cancérogènes avérés ou çu une réponse du président de la ration’’, conforme à la destination probables. Certains pays, comme la collectivité, Alain Suguenot (LR). du site dédié à la pratique du sport Suède ou les Pays-Bas, ont d’ores et Dans son courrier, le maire de scolaire, à des usagers urbains et à déjà interdit ces granulats. Et il en Beaune rappelle d’abord que le re- la pratique spécifique du rugby. existe, a priori aujourd’hui, à base portage de France TV s’appuie Nous nous dirigeons donc vers un de caoutchouc naturel ou de liège. « sur des constats d’équipements filament synthétique fibrillé, qui re- Je me permets, au nom du principe de première génération, posés tient le remplissage, lui-même com- de précaution et compte tenu des autour des années 2000 et avant. posé de billes de liège ». responsabilités qui sont les vôtres […] Tous les projets récents doivent Bertrand LHOTE www.bienpublic.com ACTU CÔTE-D'OR ET RÉGION 03 CÔTE-D’OR SANTÉ Les gazons synthétiques vont-ils devenir maudits ? À Montbard aussi, la mairie prend ses précautions Comme Beaune, la ville de Montbard projette de- puis plusieurs années de construire un terrain syn- thétique, d’autant que le stade Saint-Roch est si- tué en zone inondable. Mais là aussi, à la suite du reportage diffusé en dé- ■ À Montbard, on cherche but d’année sur France 2, une alternative au stade les élus locaux préfèrent Saint-Roch, régulièrement se montrer prudents. Pre- inondé. Photo D. RAGOT mier adjoint de Laurence Porte (UDI), Aurélio Ribeiro reconnaît que « cette polémique soulève des questions ». « Il faut rester pru- dent et s’appuyer sur des éléments concrets. À ce jour, l’agence européenne de produits chimiques, sur laquel- le s’appuie la Fédération française de football, explique qu’il n’y a pas de preuve scientifique qui permette d’établir la dangerosité des billes en caoutchouc. Mais malgré tout, nous devons prendre les précautions qui s’imposent et nous souhaitons désormais attendre le résultat de l’enquête de l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail). Ensuite, s’il s’avère que ces billes sont effectivement cancérigènes, nous étudieront les pistes alternatives. Même si cela représente sans doute un coût supplémentaire pour la commune. » Également interrogée sur le sujet, la ville de Dijon nous a répondu que « sur l’aspect santé, la collectivité est particulièrement vigilante et attend les conclusions d’études en cours », sachant qu’il n’existe aucun projet à court ou moyen terme. À l’heure actuelle, huit stades synthétiques sont en service dans la cité des ducs. Mais aussi sept terrains multisports plus petits (city stades). ■ Lorsqu’on joue sur gazon synthétique, les billes en caoutchouc se glissent dans les chaussures et les chaussettes et entrent en contact avec la peau. Photo Stéphane RAK LE CONTEXTE n Le gouvernement La FFF et la ligue se veulent rassurantes demande une enquête Il y a quelques semaines, le Suite à la diffusion du reportage sur tion actuelle des jouets ; aucune pré- Bourgogne-Franche-Comté ne se magazine So Foot, puis l’émis- France 2, la Fédération française de occupation identifiée n’est liée à la montre pas plus alarmiste. « À l’heu- sion Envoyé spécial, sur Fran- football (FFF) a transmis une note à présence de phthalates, benzothiazo- re actuelle, nous ne sommes pas vrai- ce 2, consacraient des reporta- ses ligues (instances régionales) et ses le et méthyle isobutyl ketone qui sont, ment convaincus de la dangerosité de ges sur le danger potentiel des districts (instances départementales). par ailleurs, en dessous des normes. » ces terrains. Car, à ce jour, aucune gazons synthétiques sur la Elle y rappelle que sur 28 000 terrains L’enquête révélerait simplement que étude n’a démontré quoi que ce santé. En cause : les microbilles classés en France, 2 800 terrains sont « des composés biologiques (organi- soit », confie son secrétaire général, en caoutchouc utilisées pour équipés de pelouses synthétiques, ques) volatils émis par des granulats Jean-Marie Coppi, qui précise que la amortir les chocs et maintenir soit 10 % du parc. Sachant que la FFF en caoutchouc pourraient parfois région compte 84 terrains synthéti- les brins d’herbe artificiels à la contribue au financement d’environ causer une irritation aux yeux et à la ques, dont 21 en Côte-d’Or. « La FFF verticale. Des granulés extraits 300 nouveaux terrains synthétiques peau. » s’est engagée à mener des analyses de pneus usagés et broyés. chaque année. La fédération précise sur tous les terrains concernés. Mais Sachant qu’il faut en moyenne aussi que « de nombreuses études ont À Époisses, « jamais aucun le minimum, aujourd’hui, c’est d’at- 20 000 pneus pour couvrir un été réalisées », mais « aucune ne con- enfant ne s’est plaint » tendre le résultat de l’étude de l’An- terrain de football.