La Vie À Paris : 1880-1910 / Jules Claretie
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La vie à Paris : 1880-1910. 1910 / Jules Claretie Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France Claretie, Jules (1840-1913). Auteur du texte. La vie à Paris : 1880- 1910. 1910 / Jules Claretie. 1881-1911. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF. Leur réutilisation s'inscrit dans le cadre de la loi n°78-753 du 17 juillet 1978 : - La réutilisation non commerciale de ces contenus ou dans le cadre d’une publication académique ou scientifique est libre et gratuite dans le respect de la législation en vigueur et notamment du maintien de la mention de source des contenus telle que précisée ci-après : « Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France » ou « Source gallica.bnf.fr / BnF ». - La réutilisation commerciale de ces contenus est payante et fait l'objet d'une licence. 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LE BEAU SOUGNAC. 2 VOL CANDmAT! i VOt. UNE FEMME DE PROIE i VOt. LAFuGrnvR. t vol. JEAN MOMtAS. i vol. LA. MATTRESSE. i vol. MtCHEL BERTaiER. 1 VOL MONSIEUR LE MtKtSTRE. i VOL NOMS i VOl. LE PETIT JACQUES. ivot. LE PRINCE i VOt. ROBERT ZILAH. i VOL BORAT. VOt. LE TRAIN i LE TROtStÈME DESSOUS. i VOt. P!ERRtLLE(tHu8tr6). i vol. LA i7. i vol. CtGARETTB. LES AMOURS D'UN iNTERNE. Ivot. LES MUSCADINS. 2vû!. PROFILS DE THÉÂTRE. i VOt. Ltt MARIAGE D'AGNÈS. i vol. QUARANTE APRÈS. Impressions d'Alsace et de Lorraine (i870-l9i0).ANS IvoL t327t-H.–CoRBML.Imprimerie Cnttrt. ~0. JULES CLARETtÉ de l'Académie française LA ij A PARIS 4910 PARIS BIBLIOTHÈQUE-CHARPENTIER EU6ÈMEFMQUELLE.ÈDtTEUt! li,RCEU<CRENELLE,H TousdroHt19iir<MTT<a. IL A ÉTÉ TIRÉ DE CET OUVRAGE ~0 exemplaires numérotés sur papier de Hollande. PRÉFACE r. 19i0 ~~Ctn~tt.Ft~~M. L'année dont je recueille les miettes aura laissé dans l'espritdes Parisiensun souvenir dramatique, celui des inondations qui changèrent pendant de sombres jours notre cher Paris en une sorte de mare boueuse. Mais quandje parle de souvenirs~se rappelle-t-on même encore ce que furent, en ces heures sinistres, tels paysages, tels aspects de !a grande ville? Comme on oublie vite t Lorsque revoit aujourd'hui les instantanés pris dans les rues, les avenues, les boulevards ou sur les quais mondés, on se dit <tQuoi 1 nous avons vu celât 1 Ces spectacles furent réels! 1 Est-ce possible? » On n'y croit pas. Cette faculté d'oubli est même une des caractéristiques de notre tempérament. Peut-être lui donne-t-elle cette élasticité qui nous fait rebondir sous les coups du malheur et nous~ reprendrebien vite au labeur et àla vie. Ne soyons point cependant trop oublieux il est des deuils dont il faut se souvenir, des tombes qu'il faut pieu- sement entretenir. Il est aussi des souvenirs attendrissants et pro- fonds qui vous suivent jusqu'à la dernière heure. L'année que voici m'en apporta un, inoubliableet touchant. Le personnel de la Comédie-Française et les auteurs que j'ai eu la joie d'y faire applaudir ont bien voulu fêter, ici et là, les vingt-cinq ans d'administration dont les pages que voici sont en réalité les entr'actes. J'ai pu voir groupés autour de moi des écrivains et des artistes dont beau- coup sont de vrais et dévoués amis. Je dois mar- quer d'une pierre blanche cette année 1910 qui fut pour moi une année de consolation et d'émo- tion. Je ne me doutais pas, quand j'entrais à la Comédie-Française, que j'occuperais pendant un quart de siècle un poste que tant de concurrents avaient envié et que je n'avais point sollicité. « Dans dix ans, me répétait Francisque Sarcey, rue de Douai, en nos causeries, lorsque vous aurez quitté la Comédie, quels Mémoires vous écrirez H» Dans dix ans 1 Je souriais. Resterai-je jamais dix parmi les rivalités les ans et tempêtes? « Trois, six, neuf (un bail) tout au plus. »Et je me répétais le souvent mot de Meilhac « Auteur dramatique êtes, signez que vous vous votre abdication 1 » !o conseil d'Alphonse et Daudet « Après tout, tu observeras, tu noteras, tu eMgronger< Jai- engrangé, en effet, mais pour les autres. Et j'en suis heureux. Et ces vingt-cinq ans de travail m'auront beaucoup appris sur les hommes et sur les choses. C'est une leçon de philosophie pratique qu'une direction de théâtre. Molière a dit le mot et lord Byron, à Drury Lane, l'a répété. Mais c'est une joie de révélerdes talentsnouveaux, d'assurer l'avenir, d'encourager les débutants, de chercher à ajouter quelque œuvre nouvelle au répertoire glorieux. On se figure d'ailleurs que rien n'est plus facile.Que de gens se croientobligés fort de <t faire de l'administration » pour eux peu malaisée du fond de leur bureau de rédac- tion La Comédie, à qui deux scènes ne suffiraient pas, doit tout jouer à la fois, et des conseillersirres- ponsables lui dictent volontiers son programme. Mais le vieux proverbe a dit vrai « Les conseil- Public le leurs ne sont pas les payeurs » et le est maitre. C'est lui qui prononce en dernier ressort sa critique c'est son absence sa présence c'est sa subvention. Et que de fois j'ai été et je suis tenté de répondre à des critiques mal informés Car nous sounrons en France de deux maux profonds la demi- science et l'irresponsabilité. On enseigne trop faci- lement l'art de retourner les crêpes sans tenir. de la comme on dit vulgairement, '< la queue conseillent laisseraient- poêle n Peut-être ceux qui ils tomber, le jour de la Chandeleur, les crêpes convoitées dans la poussière ou sur le carreau de la cuisine 1 Je voudrais savoir ce que deviendront les géné- rations nouvelles d'artistes de la Comédie-Fran" çaise que j'ai vu succéder, que j'ai fait succéder aux grands comédiens applaudis. Je les suivrai du regard lorsque, dans mon cabinet de travail, je serai revenu à ces écrits où je voudrais pourtant bien dire ce que j'ai vu, ce que j'ai senti, ce que j'ai aimé, évoquer mes compagnons de jadis et les rêves ~e nos vingt ans. Ces pages de l'histoire ou de l'historiette quotidienne de la Vie à Paris, je les trace parfois entre deux répétitions et le plaisir que j'ai à les envoyer au Temps me donne l'illusion de croire je n'ai que pas < abdiqué comme disait Meilhac, et que l'homme de lettres n'est point mort. Je n'y puis parler ni de ce qui me touche de prés le théâtre, ni de ce qui me préoccupe la poli- tique moi qui ne suis pas un politicien,je tâche d'y rappelerle plus souvent possible la Frontière tout en suivant le Boulevard. J'écris au lecteur comme j'écrirais à un ami et j'oublie alors les soucis, les ennuis, les attaques, les injustices, les ingratitudes et les chantages. Je les oublie si bien que je n'en ai jamais dit un mot.