RAPPORT de PRESENTATION

SCOT

Document de Travail (Janvier 2013)

TOME 1

Diagnostic Explication des choix retenus Compatibilité et prise en compte Résumé non technique Indicateurs de suivi

PREAMBULE ¢ Rapport de Présentation

SOMMAIRE

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¢ Rapport de Présentation

DIAGNOSTIC

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¢ Rapport de Présentation

I. ETAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT

1. Milieu physique

• Climat

Un climat sous influences continentales et méridionales La Haute-Normandie est caractérisée par un climat de type océanique, marqué par la douceur des températures et l’humidité. Le climat du département de l’ est de type tempéré sub-océanique. Il est déterminé par la présence de masses d’air océaniques durant la plus grande partie de l’année. Les différences de climat à l’intérieur du département sont limitées et liées essentiellement à la proximité de la mer et à l’orientation des vents.

Figure 1 : Régimes climatologiques en Haute-Normandie et sur le Pays d’Avre d’Eure et d’Iton

Situé au sud du département de l’Eure, le Pays d’Avre d’Eure et d’Iton bénéficie d’influences continentales et méridionales. Ainsi, dans le secteur, les précipitations sont plus faibles (entre 500 et 700 mm en moyenne par an).

Les températures moyennes annuelles sont situées autour de 10 °C sur le territoire d’étude. Les températures moyennes les plus basses, à l’échelle de la région se trouvent notamment au sud du département, correspondant au secteur du Pays d’Avre d’Eure et

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¢ Rapport de Présentation d’Iton. En revanche, le nombre de jours de fortes chaleurs sont les plus importants au sud du plateau de Saint-André.

Des vents de secteur sud-ouest et ouest Dans le secteur d’étude, comme sur le reste de la région Haute-Normandie, les vents sont essentiellement de secteur sud-ouest et ouest. D’après les données de la station météo d’Evreux, les vents dans ce secteur, sont faibles à modérés.

Figure 2 : Rose des vents à la station d’Evreux (Source : Météo France)

Dérèglement climatique Le réchauffement climatique, également appelé réchauffement planétaire, ou réchauffement global, est un phénomène d'augmentation de la température moyenne des océans et de l'atmosphère, à l'échelle mondiale sur plusieurs années.

Les projections des modèles climatiques présentées dans le dernier rapport du Giec (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat) indiquent que la température de surface du globe est susceptible d'augmenter de 1,1 à 6,4 °C supplémentaires au cours du XXIe siècle. Les différences entre les projections proviennent de l'utilisation de modèles ayant des sensibilités différentes pour les concentrations de gaz à effet de serre et utilisant différentes estimations pour les émissions futures. Ce phénomène implique de fortes conséquences humaines et environnementales à moyen et long terme.

La Haute-Normandie est la première région de France en termes d’émissions de gaz à effet de serre. Le département de l’Eure est moins consommateur d’énergie fossile et par conséquent moins producteur de gaz à effet de serre que le département de Seine- Maritime, concentrant de nombreuses industries. Dans l’Eure comme sur le territoire du Pays d’Avre d’Eure et d’Iton, les rejets proviennent principalement de l’industrie, du

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¢ Rapport de Présentation transport, du résidentiel et de l’activité agricole. D’après les éléments du Schéma Régional Climat Air Energie (SRCAE) de la Haute-Normandie (version en projet du 23/1/2012), bien que la part des émissions des transports ou des bâtiments résidentiels soit faible au regard de celle de l’industrie, cela ne traduit pas nécessairement de bonnes performances environnementales de ces secteurs.

En Haute-Normandie, pour le prochain siècle, les modélisations du climat à venir montrent une hausse des températures moyennes de 2 à 3 °C en été et en automne. La hausse devrait être du même ordre sur les côtes en hiver et au printemps, mais de 1 à 2 °C à l'intérieur des terres. Les études montrent également des modifications du régime des précipitations qui pourraient se traduire par des pluies plus intenses en hiver et au printemps, et des étés et automnes plus secs que par le passé. Les vents violents seraient plus fréquents.

• Le Schéma Régional Climat Air Energie de Haute-Normandie

Conformément aux dispositions de la loi Grenelle 2, chaque région est tenue d’établir un Schéma Régional Climat Air Energie (S.R.C.A.E.), tel qu’il a été défini dans l’article 68 de la loi. Il s’agit d’un document d’orientation, qui ne fixe aucune prescription. Les Plans Régionaux pour la Qualité de l’Air seront intégrés au S.R.C.A.E.

En Haute-Normandie, le projet de S.R.C.A.E. est actuellement soumis à la consultation du public et des collectivités.

Les documents d’urbanisme (SCoT, PLU,…) doivent prendre en compte le Schéma Régional Climat Air Energie, via les autres documents de planification qui doivent lui être compatible (PCET…).

Figure 3 : Liens de compatibilité des différents plans avec le SRCAE (Source : SRCAE HN)

Le Schéma Régional Climat Air Energie (SRCAE) de Haute-Normandie doit définir une stratégie régionale permettant de contribuer aux engagements nationaux et internationaux de la France sur les questions du climat, de l’air et de l’énergie. Le SRCAE fixe donc des objectifs pour les horizons 2020 et 2050. Les objectifs définis concernent plusieurs secteurs : • le bâtiment, • le transport des voyageurs,

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• le transport de marchandises • l’agriculture, • l’industrie, • le développement des énergies renouvelables • l’adaptation au changement climatique.

Pour chaque secteur sont définies des orientations en vue de répondre aux objectifs. Ces orientations concernant les documents d’urbanisme et plus particulièrement le SCoT répondent au défi n°4 Aménager durablement le terri toire et favoriser les nouvelles mobilités. Le SRCAE porte « l’ambition d’un aménagement régional durable, propice à une diminution de l’usage de la voiture individuelle, à la réduction de l’exposition des populations aux polluants atmosphériques, au développement des énergies renouvelables, à la préservation des stocks carbone du territoire et à son adaptation au changement climatique ».

Le SCOT détient un rôle clé pour répondre à ce défi du SRCAE.

Différentes orientations ont été fixées dans le SRCAE pour répondre à ce défi, et devant être considérées dans le cadre de l’élaboration du SCoT. Il convient selon le SRCAE de favoriser des formes urbaines adaptées (densification et renouvellement urbain, revitalisation des centres-bourgs, multipolarité à l’échelle régionale…) par conséquent en favorisant un aménagement limitant l’étalement urbain et l’artificialisation des sols. Le développement des énergies renouvelables et l’identification des sites favorables au développement des énergies renouvelables constituent également des axes à privilégier, de même, les orientations du SRCAE cherchent à favoriser le développement de stratégies globales de transport et de nouvelles mobilités.

Les orientations se rapportant au défi n°4 et intér essant le SCoT sont donc les suivantes :

Tableau 1 : Orientation du SRCAE concernant le SCoT Secteur Orientation TRA 1 : Limiter l'étalement urbain, densifier des centres urbains et centre- bourgs et permettre une plus grande mixité sociale et fonctionnelle. TRA 2 : Aménager la ville et les territoires pour développer les modes actifs Transports TRA 3 : Favoriser le report modal vers les transports en commun Voyageurs TRA 4 : Limiter les besoins de déplacements et réduire l'usage individuel de la voiture TRA 5 : Favoriser le recours prioritaire à des véhicules moins émetteurs et moins consommateurs Transports TRA 8 : Organiser et optimiser la logistique urbaine marchandises Transports TRA 9 : Réduire les risques de surexposition à la pollution routière routiers ENR 1 : Mobiliser efficacement le potentiel éolien terrestre ENR 2 : Développer les chaudières biomasse industrielles et collectives à Energies haute performance environnementale renouvelables ENR 3 : Structurer et développer les filières biomasse en région ENR 5 : Développer la production d’énergie électrique solaire Agriculture AGRI 5 : Préserver les prairies, les espaces boisés et les espaces

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naturels AGRI 6 : Développer les cultures énergétiques durables ADAPT 3 : Intégrer la composante « Adaptation » dans les politiques Adaptation locales et les documents d’aménagement

ENJEUX

Le SCoT devra prévoir des orientations visant à répondre aux défis du SRCAE, en matière de transport, en définissant les espaces naturels et agricoles à préserver et en poursuivant les réflexions sur le développement des énergies renouvelables à l’échelle du territoire du Pays d’Avre d’Eure et d’Iton.

• Le Plan Climat La prise de conscience vis-à-vis du changement climatique a poussé certains territoires à s’intéresser à leurs émissions de gaz à effet de serre. C’est ainsi que lancé dans la continuité du Plan Climat National et prévu par les P.R.Q.A., le Plan Climat Energie Territorial (P.C.E.T.) a vu le jour. Le P.C.E.T. est un document de gestion qui permet de :

• développer un plan d’action à moyen et court terme afin de réduire les émissions de G.E.S. sur le territoire ; • identifier la dépendance des activités et habitants de la collectivité face aux énergies fossiles et d’en déduire la vulnérabilité économique en cas de réduction des réserves hydrocarbures ; • développer les filières économiques basées sur les énergies renouvelables et les éco-matériaux ; • envisager les enjeux d’adaptation du territoire aux effets potentiels du changement climatique.

Un Plan Climat a été élaboré à l’échelle du département par le Conseil général de l’Eure en 2007. Les principales orientations et leviers d’action définis dans le document sont issus du colloque sur l’énergie organisé en 2007 dans le département. Les préconisations de ce plan impactent de nombreuses politiques départementales à savoir : le logement, le bâtiment, le transport, l’économie, le tourisme, l’éducation, la culture. Le Conseil général de l’Eure s’est ainsi engagé à mobiliser plus de 16 M€ au titre de son Plan Climat départemental dans le cadre du Contrat de plan Etat-Région 2007-2013 et de la « contractualisation 276 » (espace de coopération et de projet commun entre la Région Haute-Normandie, les départements de l’Eure et de la Seine-Maritime). Le Plan Climat de l’Eure s’est fixé pour objectif de : • Agir sur l’habitat : réinventer les logements sociaux et privilégier les économies d’énergie ; • Agir sur les bâtiments et équipements publics : influer sur les dépenses énergétiques ; • Agir sur la production d’énergie : développer la production locale alternative ; • Agir en partenariat avec les acteurs économiques de l’énergie : encourager et accompagner les entreprises ; • Agir sur les transports : favoriser des déplacements moins polluants ; • Agir en conseillant les collectivités et les entreprises : la création d’une expertise de l’énergie

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¢ Rapport de Présentation

• Agir du collectif jusqu’à l’individuel : informer, éduquer et sensibiliser.

Il est important de noter que le département de l’Eure a en projet la réalisation d’un nouveau plan climat. Le SCOT est un moyen pour le Pays d’Avre d’Eure et d’Iton de participer localement à la lutte contre le changement climatique en déclinant sur son territoire et selon les enjeux spécifiques, les orientations de ces documents cadre établis à l’échelle régionale et départementale.

• Potentiel de production en énergies renouvelables

Un ensoleillement relativement faible mais des projets de centrales photovoltaïques

Deux moyens de production d’énergie à partir du rayonnement solaire peuvent se distinguer : le solaire thermique et le solaire photovoltaïque.

La figure suivante présente le niveau de rayonnement solaire du nord de la France.

D'après ces données, le territoire du Pays d’Avre d’Eure et d’Iton bénéficie d'une irradiation moyenne de 3,4 kWh/m²/jour. Le territoire se situe dans un zone peu ensoleillée, notamment au regard du sud de la France.

Pays d’Avre d’Eure et d’Iton

Figure 4 : Carte d’ensoleillement de la France (en kWh/m²/jour) (Extrait de l’Atlas Européen du rayonnement solaire)

Le territoire est concerné par deux projets de centrales solaires photovoltaïques sur la commune de Saint-André-de-l’Eure, pour une puissance de 6 934 kW et 6473 kW.

L’application la plus efficace et la plus commune de l’énergie solaire thermique est la production d’eau chaude sanitaire via des capteurs vitrés qui transforment le rayonnement solaire en chaleur. L’énergie solaire peut donc être utilisée pour la production d’eau chaude sanitaire (ECS), et la production supplémentaire de chauffage par un système combiné. Ce système peut être mis en place sur les bâtiments existants, réhabilités, qu’il s’agisse de bâtiments privés ou de bâtiments appartenant à la collectivité.

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¢ Rapport de Présentation

Les collectivités peuvent participer à la mise en place de ces dispositifs par le biais de plusieurs outils : • La mise en place d’aides à l’investissement, • La mise en place de systèmes sur les bâtiments dont elles sont propriétaires, • En instaurant les règles d’urbanisme adaptées.

ENJEUX Le territoire du PAEI présente un ensoleillement relativement faible du fait, au regard des secteurs plus ensoleillés du sud de la France. Cependant, des projets de centrales solaires peuvent être notées sur le territoire, au niveau de l’ancienne piste de l’aérodrome de Saint-André-de-l’Eure. La poursuite des réflexions sur le développement de centrales solaires peut être menée, en privilégiant d’anciennes friches, afin de limiter la consommation d’espace agricole.

En revanche, la mise en place de systèmes de production d’énergie à partir du soleil sur les bâtiments privés ou publics, lors d’opérations de constructions ou de réhabilitation peut constituer un enjeu majeur pour la production d’énergie de source renouvelable.

Un territoire favorable au développement de l’éolien

La loi du 12 juillet 2010 portant engagement national pour l’environnement, a prescrit l’élaboration de Schéma Régionaux du Climat de l’Air et de l’Energie, comportant une annexe correspondant à un Schéma Régional Eolien, définissant les parties du territoire favorables au développement de l’énergie éolienne, ainsi que leur potentiel à l’horizon 2020. La région Haute-Normandie s’est alors engagée dans cette démarche en 2011, s’inscrivant en continuité du schéma éolien réalisé en 2006. Ce schéma régional de l’énergie éolienne terrestre en Haute-Normandie détermine des « zones propices », au sein desquelles peut être envisagé le développement de parcs éoliens. Le Schéma Régional Eolien de Haute-Normandie a été approuvé par le Conseil régional le 27 juin 2011.

Le territoire du PAEI est en partie situé en zone propice au développement de l’éolien. Il s’agit de la zone 1 « la Plaine de Saint-André-de-l’Eure ». En effet, ce secteur présente une ressource en vent intéressante entre 5 et 6 m/s (cf. Figure 5). D’après les données du schéma, ce secteur ne présente que de faibles enjeux en matière de paysage. En revanche, le patrimoine bâti présente des enjeux non négligeables et notamment l’obélisque d’Epieds ainsi que l’église de la Madeline à Verneuil-sur-Avre, avec laquelle il conviendra, pour tout futur projet d’éviter toute co-visibilité avec son clocher. Le schéma indique qu’à terme, il pourra être envisagé pour cette zone une puissance totale comprise entre 55 et 85 MW soit entre 3 et 5 parcs éoliens de 5 éoliennes de 3 MW, y compris le parc autorisé.

Un parc éolien est actuellement en service sur la commune de Roman (Communauté de communes du Pays de Damville). Ce parc est constitué de 5 éoliennes, d’une hauteur

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¢ Rapport de Présentation totale de 125 m et d’une puissance unitaire de 2 MW. La puissance totale du parc est donc de 10 MW.

D’après les informations de la DREAL Haute-Normandie, plusieurs projets de parcs éoliens ont été envisagés en 2009 sur le territoire et notamment sur les communes de Droisy et Marcilly-la-Campagne (Communauté de communes Rurales du Sud de l’Eure) ainsi que (Communauté de communes du Pays de Verneuil-sur-Avre). Les projets ne semblent pas avoir évolué à ce jour.

Une étude relative à la définition de Zones de Développement Eolien (Z.D.E.) avait été engagée sur la Communauté de communes du Pays de Verneuil-sur-Avre. Le dispositif des Z.D.E. permet aux éoliennes qui s’implanteront dans la zone de bénéficier de l’obligation d’achat par EDF de l’électricité produite. Il s’agit également d’un outil pour les collectivités, de définir les zones où s’implanteront préférentiellement les éoliennes, dans une logique de cohérence territoriale et paysagère. Aucun périmètre n’a été proposé au Préfet à l’issue de l’étude.

ENJEUX Le territoire du PAEI présente des secteurs favorables au développement de l’éolien, compte-tenu notamment de ses caractéristiques paysagères et de son potentiel éolien. Des réflexions sur la poursuite du développement de projets éoliens peuvent être engagées à l’échelle du Pays, notamment dans le secteur de la Communauté de communes du Pays de Damville qui dispose d’un parc de 5 éoliennes en service. Le développement de l’éolien sur le territoire devra prendre en compte les sensibilités locales, et notamment les Monuments Historiques. Il conviendra de veiller à l’application des recommandations du Schéma Régional Eolien, notamment pour la préservation des perspectives de l’Eglise de la Madeleine à Verneuil-sur- Avre.

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¢ Rapport de Présentation

Figure 5 : Zone favorable au développement éolien et parc en service sur la commune de Roman

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Des potentialités de valorisation de la biomasse

La valorisation de la biomasse est l'exploitation de l'ensemble des végétaux d'origine agricole ou forestière de la planète, dans le but de produire de l’énergie. L'un des atouts de la biomasse végétale est d'être renouvelable, en effet, elle ne présente pas de risque de pénurie à plus ou moins long terme, comme c'est le cas pour les énergies fossiles (charbon, pétrole…)

Actuellement au sein du PAEI, peuvent être notées les installations de valorisation de la biomasse suivantes : • La chaufferie du lycée de à Gouville (650 tonnes par an), • Le pôle animation jeunesse de Verneuil-sur-Avre (100 tonnes/an), • L’élevage porcin EARL Champ Dominel à Sylvains-les-Moulins (80 tonnes / an).

Concernant le chauffage domestique, peu d’équipements au bois déchiqueté, à la paille ou aux céréales sont mis en évidence. De plus, la consommation de bûches est en diminution, avec un nombre de logements chauffés au bois présentant un niveau stable. Ceci montre une amélioration du rendement des appareils.

Le Syndicat Mixte du Pays d’Avre d’Eure et d’Iton a engagé des réflexions afin d’étudier les potentialités de valorisation de la biomasse sur son territoire.

Une étude a donc été conduite par BIOMASSE NORMANDIE en février 2011 afin de définir les potentialités du territoire en matière de « biomasse-énergie ». D’après les données de cette étude, une ressource totale annuelle de 220 000 MWh PCI (pouvoir calorifique inférieur) par an a été mise en évidence sur le territoire, avec une forte dominance du bois d’origine forestière (78 %) puis de la biomasse d’origine agricole (21 %). La ressource en bois sur le PAEI est une ressource abondante, mais diffuse et diverse.

Cette étude a également analyses deux axes de développement de la filière et notamment : • La mise en place d’équipements individuels chez les particuliers (avec un objectif pouvant être fixé à 10 000 installations à l’horizon 2020) ; • La création de chaufferies collectives et de petite et moyenne puissance. 5 projets sont identifiés, permettant de consommer environ 300 tonnes de bois déchiqueté par an. A l’horizon 2020, environ 5 000 tonnes de bois déchiqueté seront nécessaires pour assurer l’approvisionnement des chaufferies collectives et industrielles du territoire.

4 projets ont été identifiés à court terme sur le territoire du PAEI : • La Couture-Boussey : Ecole maternelle / école de musique / salle polyvalente / complexe sportif : consommation de 80 tonnes de bois par an, puissance de 150 kW. • Grossoeuvre : Ecole/ bibliothèque/ mairie / salle des fêtes / services techniques / salle polyvalente et lotissement pavillonnaire en projet : consommation de 100 tonnes de bois par an, puissance de 150 kW. • Sylvain -les-Moulins : Ecole et son extension en projet : consommation de 30 tonnes de bois par ana, puissance de 70 kW. • Saint-André-de-l’Eure : Le Château / écoles / réfectoire / salle polyvalente / locaux : consommation de 230 tonnes / an de bois, puissance de 200 kW.

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Les conclusions de l’étude ont mis en évidence la nécessité de créer une structure locale et / s’adosser à une structure existante dans le but de répondre à des marchés, locaux et hors territoire pour développer la structure en attendant le développement des chaufferies sur le territoire. L’étude met également en évidence la nécessité de mobiliser la ressource en valorisant le matériel de déchiquetage existant dans la région, en mutualisant les plates-formes de stockage ou utiliser d’éventuelles capacités de stockage des agriculteurs afin d’optimiser les coûts d’amortissement des matériels et structures.

Le PAEI a également lancé l’étude de faisabilité pour la création d’une unité de méthanisation sur la Communauté de communes du Pays de Verneuil-sur-Avre, c’est-à- dire à partir des matières organiques contenues dans les décharges ou les stations d’épuration. Le dossier de demande d’autorisation d’exploiter est en cours de réalisation pour cette unité de méthanisation.

ENJEUX Le Syndicat Mixte du Pays d’Avre d’Eure et d’Iton a engagé des réflexions pour le développement de la filière Bois-énergie. Les études ainsi menées mettent en évidence plusieurs enjeux qui peuvent être repris par le SCoT : => poursuivre l’accompagnement des porteurs de projets, => sensibiliser et former sur la biomasse énergie, => mobiliser des ressources pour les projets locaux ou les projets voisins.

La valorisation de la matière organique issue des déchets et ou des stations d’épuration est également une piste à analyser pour la production d’énergie sur le territoire.

La géothermie

Il n’existe pas de données sur le développement de la géothermie sur le territoire du PAEI. Globalement, cette source d’énergie est encore peu utilisée, malgré des dispositifs d’incitation à l’échelle nationale.

D’après une étude sur les perspectives de développement de la filière géothermie en Haute-Normandie, la nappe de la craie, qui constitue le socle du territoire du PAEI, présente de bonnes potentialités, principalement dans les formations à moins de 100 m de profondeur. Les performances sont meilleures dans les vallées.

Le potentiel de développement de la géothermie concerne les opérations d’aménagement proposant des bâtiments à faible consommation énergétique.

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ENJEUX Le territoire du Pays d’Avre d’Eure et d’Iton présente des potentialités pour le développement des énergies renouvelables et la mise en place de dispositifs de production d’énergie et plus particulièrement la filière Bois-Energie, l’éolien et le solaire.

Parallèlement à cette démarche, le Pays s’est engagé dans plusieurs projets visant à réduire les consommations d’énergie des équipements et bâtiments publics. En effet, plusieurs projets de ce type peuvent être mis en évidence sur le territoire, et financés par le programme « LEADER » et notamment la réhabilitation de bâtiments communaux sur Grossoeuvre, L’Hosmes, Les Baux-de-Breteuil ou Verneuil-sur-Avre.

• Qualité de l’air

On appelle pollution de l’air toute modification de l’atmosphère due à l’introduction de substances dangereuses pour la santé humaine, l’environnement ou le patrimoine. Ces substances ou polluants résultent à la fois de phénomènes naturels (éruptions volcaniques,…) et d’activités humaines diverses (industrie, transport, résidentiel,…).

En Haute-Normandie, la qualité de l’air est évaluée par l’association à but non lucratif Air Normand qui fait partie du réseau national de surveillance constitué d’associations agréées par le ministère chargé de l’environnement.

Le territoire du Pays d’Avre d’Eure et d’Iton n’abrite pas de station de mesure de la qualité de l’air, Aucune étude spécifique n’a été réalisée sur le territoire. Les valeurs présentées ci-après sont issues de l’inventaire des émissions d’Air Normand. Il s’agit d’une évaluation quantitative des rejets de substances chimiques .

Tableau 2 : Emission des polluants atmosphériques par Communauté de communes du PAEI Communauté de communes CC du CC Rurales CC de la CC du Pays Polluant Canton de CC du Pays du Sud de Porte de Verneuil- Breteuil- de Damville l’Eure Normande sur-Avre sur-Iton PM10 143,9 t/an 160,9 t/an 121,7 t/an 243,2 t/an 164 t/an PM2,5 95 t/an 100,2 t/an 83,4 t/an 164,7 t/an 107,8 t/an Oxydes d’azote 245,3 t/an 241,3 t/an 178,7 t/an 459,2 t/an 471,7 t/an Dioxyde de 18,7 t/an 17,7 t/an 15,4 t/an 27,2 t/an 21,5 t/an soufre 1 661,4 1 753,3 Benzène 938,7 kg/an 935,2 kg/an 776 kg/an kg/an kg/an Dioxyde de 37 967,3 52 528,2 41 643,9 106 931,7 117 558,9 carbone t/an t/an t/an t/an t/an Méthane 516,8 t/an 252,7 t/an 229,1 t/an 250,7 t/an 463 t/an Oxydes nitreux 94,6 t/an 101,2 t/an 63,7 t/an 111,2 t/an 98,8 t/an Benzo(a)pyrène 1,6 kg/an 1,4 kg/an 1,4 kg/an 2,6 kg/an 1,6 kg/an Composés 1 151,3 t/an 697,3 t/an 633,1 t/an 1 183 t/an 887,1 t/an

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Communauté de communes CC du CC Rurales CC de la CC du Pays Polluant Canton de CC du Pays du Sud de Porte de Verneuil- Breteuil- de Damville l’Eure Normande sur-Avre sur-Iton organiques volatiles non méthaniques Source : Air Normand, 2013

Les émissions de polluants sur le territoire du Pays d’Avre d’Eure et d’Iton respectent les valeurs limites fixées par la réglementation pour les différents polluants. La Communauté de communes de la Porte Normande , située à l’est du territoire est la plus génératrice de pollution pour 6 des 10 polluants considérés, suivie de la Communauté de communes du Pays de Verneuil-sur-Avre. Ces pollutions sont essentiellement liées aux transports .

Les émissions de Dioxyde de carbone sont les plus importantes pour la Communauté de communes du Pays de Verneuil-sur-Avre , suivie de la Communauté de communes de la Porte Normande . Les trois autres Communautés de communes présentent des valeurs nettement inférieures.

D’après les éléments du SRCAE de la Haute-Normandie (version en projet du 23/1/2012), aucune commune du territoire n’est considérée comme sensible pour la qualité de l’air.

Le tableau suivant présente pour chaque polluant les activités potentiellement génératrices.

Tableau 3 : Présentation des principales sources de polluants Polluant Activité principalement génératrice du polluant PM10 Installations de combustion des secteurs résidentiels, tertiaire et industriel utilisant des combustibles fossiles ou leurs dérivés, industries mettant en œuvre des produits solides pulvérulents ou des installations PM2,5 de combustion utilisant ou détruisant des combustibles non commerciaux ou des déchets, les transports (véhicules diesel pour les PM10) Oxydes d’azote Transports, industrie, l’agriculture et la transformation d’énergie Dioxyde de Centrales thermiques, unités de combustion industrielles, unités de soufre chauffage individuel et collectif Evaporations des bacs de stockage des raffineries de pétrole, transport Benzène routier, stations-service Dioxyde de carbone Activités humaines consommatrices d’énergies (industries, transports…) Méthane Oxydes nitreux Elevage de bétail, industrie Benzo(a)pyrène Secteur résidentiel, transport routier Composés organiques Milieu naturel (forêts), certaines aires cultivées volatiles non méthaniques

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Figure 6 : Répartition des Figure 7 : Répartition des Figure 8 : Répartition des émissions de PM10 par secteur émissions de PM2,5 par secteur émissions d’Oxydes d’azote par sur la CC de la Porte Normande sur la CC de la Porte Normande secteur sur la CC du Pays de Verneuil-sur-Avre

Figure 9 : Répartition des Figure 10 : Répartition des Figure 11 : Répartition des émissions de Dioxyde de soufre émissions de Benzène par émissions de Dioxyde de par secteur sur la CC de la Porte secteur sur la CC du Pays de carbone par secteur sur la CC du Normande Verneuil-sur-Avre Pays de Verneuil-sur-Avre

Figure 12 : Répartition des Figure 13 : Répartition des Figure 14 : Répartition des émissions de Métahne par émissions d’Oxydes nitreux par émissions de Benzo(a)pyrène par secteur sur la CC de Breteuil-sur- secteur sur la CC de la Porte secteur sur la CC de la Porte Iton Normande Normande

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Source : Air Normand, 2013 Figure 15 : Répartition des émissions des COV non méthaniques par secteur sur la CC de la Porte Normande

ENJEUX

Au sein du territoire, les activités anthropiques 1 les plus génératrices de pollution sont les transports, l’agriculture, le résidentiel tertiaire. Les Communautés de communes les plus génératrices de Dioxyde de carbone (gaz à effet de serre), sont les Communautés de communes du Pays de Verneuil-sur-Avre et de la Porte Normande. En effet, leurs territoires concentrent les principales voies de communication du Pays, à savoir la route nationale N 154 (2x2 voies) permettant de relier Evreux à Dreux et la route nationale N 12 permettant de desservir l’ouest du territoire, vers l’Orne depuis la Région parisienne.

• Qualité des sols Un site pollué est un site qui, du fait d'anciens dépôts de déchets ou d'infiltration de substances polluantes, présente une pollution susceptible de provoquer une nuisance ou un risque pérenne pour les personnes ou l'environnement.

Ces situations sont souvent dues à d'anciennes pratiques sommaires d'élimination des déchets, mais aussi à des fuites ou à des épandages de produits chimiques, accidentels ou pas. Il existe également autour de certains sites des contaminations dues à des retombées de rejets atmosphériques accumulés au cours des années voire des décennies.

Des sites et sols pollués, notamment en lien avec l’activité passée de traitement de surface et de fonderie du territoire La base de données BASOL recense les sites et sols pollués (ou potentiellement pollués) appelant une action des pouvoirs publics, à titre préventif ou curatif.

1 Le terme anthropique est utilisé pour exprimer des faits relatifs aux activités humaines.

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D’après cette base de données, 10 sites pollués ou potentiellement pollués sont présents sur le territoire du Pays d’Avre d’Eure et d’Iton. Ils sont présentés dans le tableau suivant. Tableau 4 : Sites recensés dans BASOL présents sur le territoire du PAEI Communauté Pollutions sur le de Communes Nom du site Activité site / servitudes communes Sols localement Fabrication, contaminés par des préparation et composés Bâlines EUROSPRAY conditionnement de organiques volatils, divers produits de même pour les chimiques eaux souterraines. CC du Pays Sensibilité faible de Verneuil- vis-à-vis de sur-Avre l’homme, des eaux Ancienne usine souterraines et fabriquant du gaz à Verneuil- Agence EDF- superficielles. partir de la sur-Avre GDF Terres souillées par distillation de la les matières houille épurantes éliminées en 1995. Fonderie de métaux Pollution du sol en et alliage non La Couture cuivre et BRONZE ALU ferreux ainsi que le Boussey hydrocarbures travail mécanique totaux. des métaux Impact du traitement de surface sur le sol et ATEM Traitement de l’eau en chrome, COURAGE surfaces à façons nickel, cuivre, zinc, arsenic, cadmium CC de la et plomb. Porte Terrains grevés de Fonderie et travail Normande servitudes mécanique des PERFECT Marcilly-sur- (utilisation de l’eau métaux pour la CIRCLE Eure souterraine à des fabrication de EUROPE usages AEP et des segments usages sensibles automobiles Localement pollution de la Saint- nappe par des Stockage de pièces André-de- SOFRASTOCK solvants chlorés ; liées à l’industrie L’Eure présence dans le automobile sol de composés chlorés. Terres polluées par Lagune pour les CC Canton de La des hydroxydes rejets des eaux de Breteuil-sur- HERMAUR Guéroulde métalliques sur 15 rinçage d’un atelier Iton cm de profondeur de traitement de

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Communauté Pollutions sur le de Communes Nom du site Activité site / servitudes communes surface Pollutions par huiles minérales et Ancienne usine de hydrocarbures produits colloïdaux ACHESON chlorés aliphatiques à base de graphite Site aujourd’hui Aujourd’hui site libre de toute réhabilité contrainte Surveillance des pollutions, enlèvement des déchets Activité de Saint- Maintien du site clôt laminage et de Nicolas- FLB SAS Instaurer des travail mécanique d’Attez servitudes d’utilité des métaux publique pour garder la mémoire du site Elimination de 500 tonnes d’eaux Ancienne activité CC du Pays Sylvains- SIGMA souillées et de de production de de Damville les-Moulins COATINGS boues, 520 tonnes peinture de terres polluées Source : BASOL

Inventaire historique de sites industriels et activités de services (BASIAS)

La base de données BASIAS dresse l’inventaire des sites industriels et activités de services en activité ou non. Cet inventaire est complémentaire à la base de données BASOL sur les sites et sols pollués, afin de déterminer les parcelles potentiellement concernées par une pollution liées aux activités industrielles et de service.

Selon BASIAS, 256 sites industriels dont l’activité est en cours ou terminée, ont été recensés sur l’ensemble du territoire du PAEI. Les sites concernent essentiellement des anciens sites de collecte et stockage de déchets non dangereux dont les ordures ménagères, des carrosseries et des garages automobiles, des stations-service, des décharges de déchets industriels banals, des dépôts de liquides inflammables, des sites de démantèlement d’épaves, et des sites de traitement de surface et de travail des métaux.

Les communes abritant le plus de sites industriels ou d’anciennes activités de services sont : • Verneuil-sur-Avre (69 sites), • Saint-André-de-l’Eure (23 sites), • Damville (19 sites), • Breteuil-sur-Iton (18 sites).

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ENJEUX

Bien que s’agissant d’un territoire à dominante rurale, le Pays d’Avre d’Eure et d’Iton abrite des sites industriels (passés et actuels), concentrés notamment au niveau des quatre villes principales du territoire : Verneuil-sur-Avre, Saint-André- de-l’Eure, Damville et Breteuil-sur-Iton. La présence de ces anciens sites industriels peut constituer un enjeu dans la maîtrise d’éventuelles pollutions passées, notamment en vue de la réhabilitation de ces terrains.

• Contexte géologique Du point de vue de la géologie, le Pays d’Avre de l’Eure et de l’Iton est situé dans l'auréole crétacée de l'Ouest du Bassin parisien. Le Crétacé est représenté ici par la craie, riche en silex. Elle constitue le soubassement des plateaux et n'affleure que sur les versants des vallées.

Dans l'ensemble de la région étudiée, le plateau à substratum crayeux est recouvert par la formation à silex (RS) d'épaisseur variable, formation qui est elle-même souvent masquée par des biefs et limons à silex (B-LPS) ou par des limons (LP) peu épais.

La formation résiduelle à silex est une argile à silex plus ou moins sableuse issue de l’altération de la craie sous-jacente. Elle renferme de nombreuses poches de sable.

Les biefs et limons à silex correspondent à des silex fragmentés dans une matrice principalement argilo-sableuse (biefs) ou limoneuse (limons à silex). Il s’agit d’une formation composite qui couvre de vastes superficies dans la région.

À la surface des plateaux, des limons apportés par le vent, en particulier pendant les dernières périodes froides et sèches du Quaternaire (vers -20000 et -200 000 ans), forment les meilleures terres de cultures de la région. Dans la région les affleurements de limons sont très dispersés et souvent de dimensions réduites.

Localement des galets peuvent observés, ils soulignent l’ancien rivage de la mer qui a déposé les Sables de Fontainebleau lors de la transgression marine de l'Oligocène.

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Figure 16 : Extrait des cartes géologiques (feuilles n°179, 180 et 215) SCoT PAEI - Rapport de Présentation / Tome 1 – VEA / Alise / Inddigo / GTC / Chambre d’agriculture – Janvier 2013 22

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Exploitation des ressources du sous-sol Les ressources du sous-sol peuvent être exploitées afin de disposer de matériaux pour la construction d’équipements collectifs, d’ouvrages d’art ou de logements. Ainsi, il est consommé chaque année, en moyenne, 9.1 millions de tonnes de granulats naturels (350 millions de tonnes en France) ce qui, divisé par le nombre d’habitants, correspond à un ratio d’environ 5.1 tonnes par personne et par an (6 tonnes par habitant en France).

Composée de roches calcaires ou éruptives, de sables et de graviers d’alluvions, cette matière première provient essentiellement de gisements terrestres. En Haute-Normandie, différentes natures de matériaux sont extraites : V Les granulats de roche meuble, V La craie, V L’argile, V Les matériaux issus de roches calcaires, V Les granulats marins.

Dans la région, les granulats de roche meuble constituent une ressource abondante et concentrent une majorité des enjeux liés à l’exploitation de la ressource.

Le territoire du Pays d’Avre d’Eure et d’Iton abrite actuellement deux exploitations de carrière, situés sur les communes de Courdemanche et de Garennes-sur-Eure, exploitant respectivement des sables et de la marne. D’après les données du Bilan du Schéma départemental des carrières de l’Eure, la fin de l’autorisation pour l’exploitation des matériaux de ces deux carrières sont respectivement fixées pour 2017 et 2034.

La remise en état prévue pour le site de Courdemanche (Communauté de communes Rurales du Sud de l’Eure) consiste en un remblaiement de la fouille à l’aide de matériaux inertes puis au régalage des terres végétales suivi de la plantation d’arbres. Il sera réalisé un réaménagement avec rupture de pentes ainsi que la conservation des zones de nidification des hirondelles de rivage. De plus, au sein de la partie à reboiser, il sera créé une zone d’ouverture. Les possibilités de réimplanter la Brome Raide sur le site seront également étudiées avec le Conservatoire des Sites Naturels de Haute-Normandie.

La remise en état prévue pour la carrière située à Garennes-sur-Eure (Communauté de communes de la Porte Normande) consiste en un remblaiement partiel à l’aide de matériaux inertes et des stériles d’exploitation avec un remodelage du front de taille avec la mise en place d’éboulis sur les banquettes séparant les gradins qui seront végétalisés, puis un reverdissement du site.

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ENJEUX L’exploitation de carrières est soumise à une réglementation spécifique, au titre de la nomenclature des Installations Classées pour la Protection de l’Environnement. La mise en place d’une carrière peut engendrer des modifications profondes des sols, des paysages et des milieux naturels en place et présenter des conséquences sur le fonctionnement hydrogéologique et hydrologique d’un secteur. L’exploitation des matériaux peut également générer des nuisances liées au trafic de camions pour le transport, à l’émission de poussières lors d’exploitation à sec et peut générer du bruit.

Les conditions d’implantation des carrières sont définies dans le schéma départemental des carrières actuellement en cours de révision, en fonction des différentes contraintes notamment sur le plan de l’environnement, les orientations en matière de réaménagement des carrières, ainsi que les objectifs d’utilisation rationnelle et économe des matériaux.

• Contexte pédologique

D’après la carte des sols établie à l’échelle de la région Haute-Normandie au 1/250 000ème, le territoire du PAEI est dominé par des sols de limons caillouteux peu épais. A l’ouest de Verneuil-sur-Avre et de la vallée de l’Iton ces sols sont hydromorphes, synonymes de la présence d’une nappe à faible profondeur et plus moins temporaire. Dans les vallées, les sols se sont développés sur les alluvions fines et s’avèrent également hydromorphes. Vers le nord-est sont présents des sols de limon épais, parfois hydromorphes.

ENJEUX Outre l’activité agricole, les enjeux liés à l’hydromorphie des sols concernent l’assainissement non collectif des habitations non connectées à un réseau d’assainissement, ainsi que la préservation des zones humides. Le mode d’assainissement est précisé par les schémas directeurs d’assainissement réalisés par les collectivités.

Vis-à-vis de la problématique « érosion » des terres arables, le sud de l’Eure est peu concerné, l’aléa érosion y est faible (source : Cartographie régionale de l'aléa " érosion des sols " en région Haute-Normandie, BRGM, 2000).

• Contexte hydrogéologique

La craie du Crétacé forme le principal « réservoir d'eau » utilisé dans la région auquel s'ajoute celui des alluvions de l'Eure. Les cours d'eau drainent les terrains crayeux. SCoT PAEI - Rapport de Présentation / Tome 1 – VEA / Alise / Inddigo / GTC / Chambre d’agriculture – Janvier 2013 24

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Les alluvions de l’Eure La partie inférieure des alluvions, formée d'éléments grossiers (graviers, galets), constitue un aquifère en liaison directe avec la craie sous-jacente. Son épaisseur réduite (2 m au maximum) fait que les ouvrages d'exploitation actuels entrent profondément dans la craie. Seul la pointe Est du territoire du Pays d’Avre de l’Eure et de l’Iton est concerné par ces alluvions.

La craie La craie constitue pratiquement l'unique système aquifère sur l'étendue du territoire. L'aquifère de la craie est donc de type discontinu : c'est un milieu à double perméabilité de fissures et d'interstices.

Faiblement aquifère en plateau (matrice poreuse faiblement perméable, avec de lentes variations du niveau de la nappe), il présente des caractéristiques hydrodynamiques plus intéressantes dans les vallons secs ou humides (où la fissuration est très développée, avec des fluctuations plus rapides du niveau d'eau). En outre la craie est affectée par des réseaux karstiques bien développés ; ces phénomènes sont constatés dans le cours de l'Iton avec la rivière qui s'assèche progressivement à partir de la commune du Sacq.

La nappe de la craie est libre. Sous les plateaux, le niveau de l'eau est très bas, le plus souvent entre 20 et 40 m de profondeur. Des fluctuations saisonnières sont observées sous les plateaux mais sont relativement modestes.

Vulnérabilité de la nappe Sur le plan de la vulnérabilité, la nappe de la craie est très exposée aux infiltrations de surface et aux activités humaines, malgré la couverture irrégulière d'argiles à silex. Il faut préciser que la circulation rapide en réseau karstique ne permet pas une bonne auto- épuration de l'eau, ce qui génère des pollutions bactériologiques fréquentes .

• Captages pour l’alimentation en eau potable Les articles L.1321-1 et R.1321-13 du Code de la Santé Publique définissent les trois périmètres de protection pouvant être rencontrés autour d’un point de prélèvement d’eau destiné à l’alimentation : • un périmètre de protection immédiate , dont les limites sont établies afin d’interdire toute introduction directe de substances polluantes dans l’eau prélevée et d’empêcher la dégradation des ouvrages ; • un périmètre de protection rapprochée à l’intérieur duquel peuvent être interdits ou réglementés toutes sortes d’installations, travaux, activités, dépôts, ouvrages, aménagements ou occupation des sols de nature à nuire directement ou indirectement à la qualité des eaux ; • un périmètre de protection éloignée à l’intérieur duquel peuvent être réglementées les installations, activités et travaux mentionnés ci-dessus.

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Les périmètres de protection sont définis après une étude hydrogéologique réalisée par un hydrogéologue agréé et prescrits par une Déclaration d’Utilité Publique (D.U.P.).

D’après les informations de l’Agence Régionale de Santé (A.R.S.) de Haute-Normandie et de la région Centre, le Pays d’Avre d’Eure et d’Iton compte 36 captages pour l’alimentation en eau potable, dont les caractéristiques sont présentées dans le tableau ci- après. Tableau 5 : Captages présents sur le territoire du PAEI Communauté Code Date de Nom du Captage Commune Maître d'ouvrage de communes BSS la DUP Saint-Nicolas- 01797 27/07/20 Les Petits Prés SEPASE d'Attez X0087 10 Le Pont Thiboult 01796 12/05/20 CC du Canton- La Guéroulde SEPASE 2 X0047 05 de-Breteuil-sur- Les Baux de 01792 22/09/20 Iton La Rue du Bois 2 SEPASE Breteuil X0015 00 Les Barrières Breteuil-sur- 01797 05/07/19 SEPASE Rouges Iton X0074 83 01798 07/04/19 Les Chérottes Damville SEPASE CC du Pays de X0034 93 Damville Sylvains-les- 01801 Coulonges - SEPASE Moulins X0011 Marcilly-sur- 01807 La Villamont - SAEP Paquetterie Eure X0040 01808 10/10/19 Boiteau Bois-le-Roi Mairie Bois le Roi X2001 96 01804 17/03/19 SIAEVE Vallée L'Habit L'Habit X0126 98 d'Eure Champigny-la- 01803 16/04/19 SAEP du Plateau Puits Vaubin Futelaye X0014 86 de Saint-André CC de la Porte Saint-André- 01803 05/05/19 SAEP du Plateau Normande Le Grand Jardin de-l'Eure X0003 93 de Saint-André Mairie de La Croix Saint- Mousseaux- 01803 03/05/20 Mousseaux- Anne Neuville X0001 05 Neuville 01802 14/05/19 SAEP du Plateau Cissey Grossoeuvre X0011 97 de Saint-André Chemin de la 01804 19/07/19 SAEP du Plateau Serez Plante X0006 99 de Saint-André 01805 Panlatte Droisy - SEPASE X0001 CC Rurales du Saint- Sud de l'Eure 02162 SEA Fumeçon Germain-sur- - X2001 PAQUETTERIE Avre Saint- Saint-Christophe- 02152 SIAEP Canton CC du Pays de Christophe- - sur-Avre X002 S/O de Verneuil Verneuil-sur- sur-Avre Avre 02155 06/12/20 SIAEP Canton Le Calvaire X2002 04 S/O de Verneuil

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Communauté Code Date de Nom du Captage Commune Maître d'ouvrage de communes BSS la DUP Gournay-le- 02151 07/09/19 SIAEP Canton Le Guérin Guérin X0003 98 S/O de Verneuil 02152 24/10/19 SIAEP Canton La Pannetière X0001 95 S/O de Verneuil Verneuil-sur- 02153 Mairie de Gonord - Avre X0026 Verneuil-sur-Avre Verneuil-sur- 02153 31/05/20 Breuil secondaire Eau de Paris Avre X0026 11 Verneuil-sur- 02153 31/05/20 Breuil principal Eau de Paris Avre X0045 11 02151 08/04/19 Le Souchet SEPASE X0001 97 02151 08/04/19 Crapeautel Bourth SEPASE X0004 97 02154 24/08/19 SAEP Verneuil Jarrier X0004 89 Est Breux-sur- 02161 Le Haut Brigault - SEPASE Avre X2001 SIAEP de la Rueil-la- 02153 16/04/20 La Varenne Région de Gadelière X2027 02 Brezolles SIAEP de la Rueil-la- 02153 16/04/20 Bas Eglise Région de Gadelière X2003 02 Brezolles Rueil-la- 02153 Source d'Erigny Eau de Paris Gadelière X2026 Source des Rueil-la- 02153 Eau de Paris Graviers Gadelière X2031 Source des Rueil-la- 02153 Eau de Paris Foisys Gadelière X2032 Source de la Rueil-la- Eau de Paris Rivière Gadelière Rueil-la- 02153 Source du Chêne Eau de Paris Gadelière X2028 Source de Rueil-la- Eau de Paris Granderolle Gadelière Rueil-la- 02153 Source de Blaou Eau de Paris Gadelière X2030 Sources : A.R.S de Haute-Normandie et de la Région centre

De plus, le territoire est concerné par les périmètres de protection de plusieurs captages situés en dehors de ses limites. Les captages concernés sont présentés dans le tableau suivant. Tableau 6 : Captages dont le périmètre chevauche le territoire du PAEI Commun Date de la Nom du captage Code BSS Maître d’ouvrage e DUP La Neuve Les Houssières 01791X00 08/09/1997 SAEP 3R (Région Risle

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Lyre 01 ) 01808X20 Croth Forêt de Roseaux 04/03/1992 - 31 Ezy-sur- 01808X20 Le Pont Saint-Jean 04/12/2009 SIAEVE Vallée d'Eure Eyre 04 01804X00 Mouettes 22/12/2003 SIAEVE Vallée d'Eure 02 La Planchette - - - F1 - - - F2 - - - F3 - - - F4 - - - Vert-en- F5 - - - Drouais F6 - - - Les Vannes - - - La Prairie des 02163X00 24/06/2009 Dreux agglomération Guerres 37 La Prairie des 02163X00 24/06/2009 Dreux agglomération Guerres 57 Neaufles- 01795X00 SAEP 3R (Région Risle Les Mollents 19/11/1993 Auvergny 22 Rugles) Sources : A.R.S de Haute-Normandie et de la Région centre

La ressource en eau potable exploitée au sein du PAEI est utilisée afin de desservir la population locale mais également la ville de Paris. En effet, plusieurs captages situés sur la Communauté de communes du Pays de Verneuil-sur-Avre alimentent Paris.

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Figure 17 : Localisation des captages et de leurs périmètres de protection

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Dans le département de l’Eure, et par conséquent sur le territoire du PAEI, la quasi-totalité de la ressource en eau potable est d’origine souterraine , par exploitation de l’aquifère de la craie. Comme présenté précédemment cet aquifère présente une certaine vulnérabilité. Cette dernière est liée à l’existence de transferts karstiques avec des connexions entre les points d’engouffrement (localisés sur les plateaux) et les sites d’exploitation en vallée. A la suite des périodes pluvieuses, des restitutions des eaux turbides témoignent de la vulnérabilité des eaux souterraines. Ces eaux sont également vulnérables aux nitrates , notamment provenant du sous-sol d’Eure-et-Loir, impactant les eaux du territoire du Pays.

D’après les données du Schéma Départemental d’Alimentation en Eau potable du département de l’Eure (2007), les eaux issues des captages du territoire présentent des problèmes de turbidité et / ou de nitrates . Par exemple, dans le secteur de Damville, le schéma indique que deux captages sont à abandonner compte-tenu de leur vulnérabilité. D’autres captages également vulnérables ne peuvent en revanche pas être abandonnés compte-tenu de leur caractère stratégique pour l’alimentation en eau du territoire. En effet, outre les problèmes de qualité, le territoire présente des problèmes d’approvisionnement. Certains territoires sont déficitaires et pourraient difficilement répondre aux besoins d’ici à 2025, comme pour la zone de Damville. Des secteurs présentent quant à eux un excellent rendement, c’est notamment le cas du secteur de Breteuil-sur-Iton. Des problèmes ponctuels de pollution peuvent être relevés. En effet, d’après le Schéma Départemental d’Alimentation en Eau potable du département de l’Eure (2007) des dépassements de normes ont été relevés sur certaines stations, par exemple à l’atrazine et à la simazine, substances actives de produits phytosanitaires.

D’après les informations de l’Observatoire départemental de l’Eau les teneurs en nitrates dans l’eau potable distribuée sont les plus élevées pour le sud du territoire du PAEI et concernent particulièrement la Communauté de communes du Pays de Damville, la Communauté de communes Rurales du Sud de l’Eure ainsi que la partie est de la Communauté de communes du Pays de Verneuil-sur-Avre. La commune de Montigny-sur- Avre présente également des teneurs élevées en nitrates dans les eaux distribuées.

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Figure 18 : Teneurs en nitrates dans l’eau distribuée en 2011 (Source Observatoire départemental de l’Eau, 2011)

Figure 19 : Teneurs en nitrates dans l’eau distribuée en 2009 (Source ARS du Centre)

Le territoire du PAEI abrite de nombreux points de captages situés en vallée et présentant de fortes vulnérabilités vis-à-vis de la qualité de la ressource en eau, en lien avec le caractère karstique du département.

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Le PAEI, une zone « vulnérable » aux nitrates

En vue de la protection des eaux contre la pollution par les nitrates d’origine agricole (engrais à base d’azote) des zones dites vulnérables sont identifiées. L’intégralité du département de l’Eure et la quasi-totalité de l’Eure-et-Loir, et par conséquent le Pays d’Avre d’Eure et d’Iton, est concernée par ces zones vulnérables (arrêté n°2007-1635 du 1er Octobre 2007).

Le préfet de département prévoit un programme d’action pour la lutte contre la pollution des eaux par les nitrates d’origine agricole. Par arrêté préfectoral du 10 juillet 2009, le quatrième programme a été défini pour le département de l’Eure. Il prévoit notamment : • Les prescriptions minimales définies à l’article R.211-80 du code de l’environnement, à savoir l’établissement du plan de fumure, la tenue du cahier d’épandage et la quantité maximale d’azote contenue dans les effluents d’élevage pouvant être épandue annuellement. • Les mesures d’actions renforcées issues de l’article R 211-81 du code de l’environnement, à savoir les modalités et restrictions d’épandage (dans le temps et dans l’espace), les prescriptions relatives à la capacité de stockage et aux durées de stockage des effluents d’élevage. • Deux nouvelles mesures sont définies en application de l’alinéa 7 du paragraphe IV de l’article R 211-81 : o l’obligation d’une bande enherbée ou boisée permanente d’une largeur minimale de 5 m de long des cours d’eau définis au titre des bonnes conditions agricoles et environnementales (BCAE) ; o l’obligation d’une couverture de 100 % des sols pendant la période de risque de lessivage des nitrates, au plus tard à partir de 2012, sur l’ensemble du département. Pour la campagne 2009, 70 % des surfaces de chaque exploitation doit être couvert.

Les aires d’alimentation de captages

La loi sur l'eau et les milieux aquatiques n°2006-1 772 du 30 décembre 2006 a institué les aires d'alimentation des captages (art. L.211-3 du code de l'environnement). Ces aires peuvent être régies par les dispositions relatives aux ZSCE (Zones Soumises à Contraintes Environnementales) définies par le décret n°2007-882 du 14 mai 2007. En effet, les Zones Soumises à Contraintes Environnementales constituent un dispositif complétant celui des périmètres de protection des captages afin de limiter l'érosion, protéger les zones humides ou les aires d'alimentation des captages. Les ZSCE regroupent non seulement les zones d’érosion et les zones humides d’intérêt environnemental particulier (ZHIEP), mais également les aires d'alimentation des captages d'une importance particulière pour l'approvisionnement en eau.

L’Agence de l’Eau Seine-Normandie a établi une liste de captages prioritaires, du fait notamment de la dégradation de leur qualité et de leur importance stratégique en terme de production, et sur lesquels seront appliquées des mesures de protection renforcées, par la mise en place d’une zone de protection de l’aire d’alimentation du captage avec adoption d’arrêtés préfectoraux relatifs à la délimitation des ZSCE présentées précédemment ou par l’acquisition foncière.

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L’aire d’alimentation de captage (AAC) ou le bassin d’alimentation de captage (BAC) (notions équivalentes) correspond à une surface du sol alimentant toute la partie de la nappe ou de la rivière sollicitée par le captage. Le BAC peut couvrir des superficies importantes, c’est un périmètre généralement plus vaste que les périmètres de protection réglementaire.

Le territoire du Pays d’Avre d’Eure et d’Iton compte cinq captages grenelle : • La Source GONNORD à Verneuil-sur-Avre, • Le Fumeçon à Saint-Germain-sur-Avre, • Le Coulonges à Sylvains-les-Moulins, • L’Habit sur la commune de l’Habit, • Bas Eglise à Rueil-la-Gadelière..

Le tableau suivant présente les caractéristiques de l’aire d’alimentation de ces captages ainsi que la problématique qui leur est associée.

Tableau 7 : Caractéristiques des captages Grenelle du PAEI Avancement des études Diagnosti c Commun Maître Problématiq Captage Délimitatio territorial Plan e d’ouvrage ue n de l’AAC des d’actions pression s Commune de Source Verneuil- Nitrates et Etude Diagnostic Elaboratio Verneuil-sur- GONNORD sur-Avre pesticides finalisée finalisé n en cours Avre Saint- SEA Etude Diagnostic Elaboratio FUMECON Germain- PAQUETTERI Nitrates finalisée finalisé n en cours sur-Avre E Sylvains- COULONGE Etude Diagnostic Programm les- S.E.P.A.S.E. Nitrates S finalisée finalisé e terminé Moulins SIAE de la Etude Diagnostic Programm L’HABIT L’Habit Nitrates Vallée d’Eure finalisée finalisé e terminé BAS SIAEP EGLISE (8 Démarche Rueil-la- BREZOLLES Nitrates et Etude en Validation points de non Gadelière - EAU DE pesticides cours en cours prélèvement entamée PARIS s) Source : M.E.D.E., CG 27

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Figure 20 : Localisation des captages prioritaires et leur aire d’alimentation (Source DDT 27)

Une grande partie du territoire du Pays d’Avre d’Eure et d’Iton est concernée par les aires d’alimentation des captages Grenelle identifiés sur le territoire.

L’Agence de l’eau Seine-Normandie a établi une liste de captages prioritaires, en fonction de leur vulnérabilité, sur lesquels elle intervient financièrement de façon privilégiée, notamment pour des études visant à protéger la ressource en eau. D’après l’annexe 1,2 du IXe programme de l’Agence de l’Eau, le territoire du PAEI compte 23 captages prioritaires présentés dans le tableau suivant.

Des programmes d’action visant l’activité agricole sont (ou seront) engagés sur les Bassins d’Alimentation des Captages (BAC) sélectionnés comme captages prioritaires au titre du Grenelle.

Tableau 8 : Caractéristiques des captages prioritaires de l’Agence de l’Eau Commune Nom du captage Code BSS Les Baux-de- LE CHATEAU D'EAU 01792X0015/F2 Breteuil

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Breteuil LES BARRIERES ROUGES 01797X0074/F Ancienne Route Du Breux-sur-Avre BREUX Mans Conde-Sur-Iton SOURCE ST LAMBERT 01797X0038/HY Courteilles LE JARRIER 02154X0004/F Damville LES CHEROTTES 01798X0034/P Droisy HAMEAU DE MERGEANT 01805X0001/PC Grossoeuvre HAMEAU DE CISSEY 01802X0011/F LES GODELIERS 00985X0024/S L'habit L'HABIT 01804X0126/F La Madeleine- LES PETITS BUIS 01806X0023/F de- Marcilly-sur-Eure LA VILLAMONT 01807X0040/F Mousseaux- LE BORDEL 01803X0001/P Neuville 02153X2026 02153X2028 02153X2029 Rueil-la- Champ captant des SOURCES DE LA VIGNE 02153X2030 Gadelière 02153X2031 02153X2032 02153X2033 La Varenne 02153X2027 Saint Germain- FUMEÇON 02162X2001/F sur Avre Saint- Christophe-sur- FONTAINE D'EDME La Ferte Vidame Avre Saint-Georges- ANCIEN CAPTAGE BALSAN LE VAL 01808X2003/HY Motel Sylvains Les COULONGES 01801X0011/P Moulins Tillieres-sur-Avre LES GRANDS PRES 02154X0001/F DORDRES - Verneuil-sur- FONTAINERIE - Avre SOURCE DE CHOSLINSOURCE LA GRANDE 02153X0045/SC FONTAINE, BREUIL PRINCIPAL Source : Agence de l’Eau Seine-Normandie

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ENJEUX La ressource en eau potable au sein du Pays d’Avre d’Eure et d’Iton présente une grande vulnérabilité vis-à-vis des pollutions diffuses d’origine agricole compte-tenu des caractéristiques géologiques karstiques du territoire. Ces pollutions diffuses sont essentiellement associées à l’activité agricole. Le développement du territoire, objet du SCOT, peut constituer un enjeu vis-à-vis de la préservation de la ressource en eau. De nombreux captages exploitent la nappe sous-jacente et permettent ainsi d’alimenter les collectivités locales (mais également la région parisienne). Par ailleurs des pollutions accidentelles sont susceptibles de survenir, liées au réseau routier, à l’assainissement des habitations (réseaux et stations d’épuration mais également individuel). L’urbanisation au droit d’une nappe captée est un enjeu non négligeable pour la préservation de l’eau distribuée aux habitants. La mise en place des périmètres de protection des captages, actés par arrêtés de Déclaration d’Utilité Publique (DUP), permettent de réglementer les activités à proximité des captages AEP.

Production d’eau potable D’après les données de l’Observatoire départemental de l’Eau (Conseil général de l’Eure, 2011), le département ne présente pas de problème majeur d’un point de vue quantitatif pour l’alimentation en eau potable. Cependant, les bassins de l’Avre et de l’Iton sont vulnérables au déficit hydrique, pouvant entraîner des conflits d’usage l’été. En effet, la ressource en eau de ces bassins versants est utilisée non seulement pour l’alimentation en eau potable mais également pour l’irrigation. L’industrie prélève également des volumes d’eau importants dans la nappe de la craie.

De plus, les SAGEs de l’Avre et de l’Iton présentent les problèmes de sécurisation de l’alimentation en eau potable. En effet, ils indiquent que de nombreuses structures gérant l’alimentation en eau existent, et n’utilisent qu’un seul captage. Ainsi, en cas de défaillance de ce captage, ces structures peuvent se trouver dans l’incapacité à assurer l’alimentation en eau potable de leur territoire.

• La qualité des masses d’eau souterraines L’état quantitatif d’une masse d’eau souterraine dépend du rapport entre les prélèvements et la capacité de renouvellement de la ressource disponible. L’état chimique est lié aux concentrations en polluants dues aux activités humaines. Le territoire du Pays d’Avre d’Eure et d’Iton appartient au Bassin Seine-Normandie qui compte 53 masses d’eaux souterraines.

L’état des lieux du Bassin Seine-Normandie réalisé en 2004 indique que la plupart des masses d’eau souterraines du Bassin Seine-Normandie présentent un état médiocre moyennement ou fortement constaté. Les facteurs limitant sont les pesticides, les nitrates ainsi que d’autres micropolluants organiques.

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D’après le S.D.A.G.E. Seine-Normandie, des objectifs spécifiques sont fixés pour la qualité des masses d’eau souterraines du Bassin Seine, à savoir : • la non dégradation des eaux et l’inversion de tendance, • le délai fixé pour atteindre le bon état, • les paramètres responsables du risque de non atteinte du bon état chimique pour chacune des masses d’eau, • l’attente de l’équilibre quantitatif.

Source : S.D.A.G.E. Seine- Normandie Figure 21 : Objectif de bon état des masses d'eau souterraines du Bassin Seine-Normandie

Le Pays d’Avre d’Eure et d’Iton appartient à la masse d’eau souterraine « Craie altérée du Neubourg-Iton-plaine de Saint-André », qui couvre une surface totale de 4 607 km² et dont l’objectif d’atteinte de bon état est fixé pour 2027.

• Contexte hydrologique

Contexte réglementaire SDAGE Créé par la loi sur l'eau de 1992, le Schéma Directeur d'Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE) fixe pour chaque bassin les orientations fondamentales d'une gestion équilibrée de la ressource en eau. Cette gestion s'organise à l'échelle des territoires hydro-géographiques cohérents que sont les six grands bassins versants de la métropole ainsi que les quatre bassins des DOM.

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Outil de planification et de cohérence de la politique de l’eau prévu pour une période quinquennale, le S.D.A.G.E. est accompagné d’un programme de mesures qui décline ses orientations en moyens (règlementaires, techniques, financiers) et en actions permettant de répondre à l’objectif ambitieux pour chaque unité hydrographique. Le S.D.A.G.E. est également le cadre de cohérence pour les S.A.G.E. (Schémas d'Aménagement et de Gestion des Eaux).

Le territoire du PAEI dépend du S.D.A.G.E. Seine-Normandie établi en 1996. Révisé et approuvé par le comité de bassin le 29 octobre 2009.

Quatre enjeux ont été identifiés pour le S.D.A.G.E. Seine-Normandie, suite à l’état des lieux du bassin. Il s’agit de : • protéger la santé et l’environnement-améliorer la qualité de l’eau et des milieux aquatiques, • anticiper les situations de crise, inondation et sécheresse, • renforcer, développer et pérenniser les politiques de gestion locale, • favoriser un financement ambitieux et équilibré.

Les orientations fondamentales du S.D.A.G.E. Seine-Normandie répondant aux enjeux ci- dessus sont les suivantes : • Diminuer les pollutions ponctuelles par les polluants classiques, • Diminuer les pollutions diffuses des milieux aquatiques, • Réduire les pollutions des milieux aquatiques par les substances dangereuses, • Réduire les pollutions microbiologiques des milieux, • Protéger les captages d'eau pour l'alimentation en eau potable actuelle et future, • Protéger et restaurer les milieux aquatiques et humides, • Gestion de la rareté de la ressource en eau, • Limiter et prévenir le risque d'inondation.

Le S.D.A.G.E. Seine-Normandie identifie huit défis permettant de répondre aux enjeux. Ces défis et orientations fondamentales sont présentés dans le tableau ci-après.

Tableau 9: Objectifs du S.D.A.G.E. Seine-Normandie S.D.A.G.E. Seine -Normandie 1. Diminuer les pollutions ponctuelles par les polluants classiques 2. Diminuer les pollutions diffuses des milieux aquatiques 3. Réduire les pollutions aquatiques par les substances dangereuses 4. Réduire les pollutions microbiologiques des milieux Objectifs 5. Protéger les captages d’eaux pour l’alimentation en / Défis eau potable actuelle et future 6. Protéger et restaurer les milieux aquatiques humides 7. Gérer la rareté de la ressource en eau 8. Limiter et prévenir le risque d’inondation 9. Acquérir et partager les connaissances 10. Développer la gouvernance et l’analyse économique

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Source : S.D.A.G.E. Seine-Normandie

SDAGE et Documents d’urbanisme

Défis, orientations et dispositions du S.D.A.G.E.

Compte-tenu des différents effets que peut avoir la mise en œuvre des documents d’urbanisme sur les eaux superficielles et souterraines, le S.D.A.G.E. Seine-Normandie prévoit plusieurs dispositions spécifiques à ces documents de planification.

L’application de l’ orientation 19 du défi 6 du S.D.A.G.E. a pour but de « mettre fin à la disparition et à la dégradation des zones humides et préserver, maintenir et protéger leur fonctionnalité ». Le SCOT devra particulièrement veiller à l’application de plusieurs dispositions de cette orientation 19 qui font directement référence aux documents d’urbanisme : • Disposition 83 : Protéger les zones humides par les documents d’urbanisme Deux types de zones humides peuvent être distingués : les zones présentant un Intérêt Environnemental Particulier (I.E.P.) et les zones Stratégiques pour la Gestion de l’Eau (S.G.E.). Ces zones peuvent être définies par arrêté préfectoral et constituent dès lors des servitudes à intégrer aux documents d’urbanisme.

L’ orientation 30 du défi 8 prévoit de «réduire la vulnérabilité des personnes et des biens exposés au risque inondation ». La notion de vulnérabilité est évaluée en fonction de deux facteurs qui sont le nombre de personnes concernées par le risque inondation et à évacuer, ainsi que de l’ampleur économique tant directe qu’indirecte des dégâts causés par l’inondation. Réduire la vulnérabilité passe notamment par des mesures telles que la non-implantation d’activités ou de constructions vulnérables au sein de zones identifiées comme inondables. • Disposition 136 : Prendre en compte les zones inondables dans les documents d’urbanisme Cette disposition implique d’éviter de nouvelles constructions dans les zones inondables, en dehors de zones anciennes, et dans le cas d’autorisation de construction, d’envisager ces constructions afin qu’elles limitent le risque d’atteinte aux biens et aux personnes. Selon l’article L. 121-1 et R. 123-11 du Code de l’Urbanisme, les préconisations du S.D.A.G.E. doivent être prises en compte dans les documents d’urbanisme, en l’absence de Plan de Prévention des Risques Inondation (P.P.R.I.). Le territoire du Pays d’Avre d’Eure et d’Iton est concerné par les PPRI de l’Eure moyenne et de l’Avre aval.

L’ orientation 31 de ce même défi prévoit de « préserver et reconquérir les zones naturelles d’expansion des crues ». Les zones d’expansion des crues ont pour fonction de limiter les niveaux d’eau à l’aval. Leur préservation permet de limiter le risque inondation des centres urbains et zones économiques. • Disposition 138 : Prendre en compte les zones d’expansion des crues dans les documents d’urbanisme. Tout remblaiement ou endiguement des zones d’expansion des crues est proscrit par le S.D.A.G.E. sauf à ce que ces mesures soient justifiées par un objectif de protection de zones urbanisées. Ces préconisations s’imposent aux documents d’urbanisme en l’absence de P.P.R.I.

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• Disposition 139 : Compenser les remblais autorisés permettant de conserver les conditions d’expansion des crues La conservation des conditions naturelles d’expansion des crues d’occurrences variées, au minimum fréquentes et rares est posée comme objectif. Une compensation efficace de l’espace perdu du fait d’un remblai peut être imposée dans le cadre des dossiers Loi sur l’Eau.

De plus, l’orientation 32 prévoit de « limiter le ruissellement en zones urbaines et en zones rurales pour réduire les risques inondation ». • Disposition 144 : Etudier les incidences environnementales des documents d’urbanisme et des projets d’aménagement sur le risque inondation. Cette disposition fait référence aux articles L.121-10 et suivants du Code de l’Urbanisme, qui rend obligatoire l’étude par les collectivités des incidences environnementales et financières de l’imperméabilisation des sols.

Conformément à l’article L. 123-1 du Code de l’Urbanisme, le SCOT du Pays d’Avre d’Eure et d’Iton devra être compatible avec les orientations fondamentales et les objectifs de qualité et de quantité des eaux définis par les S.D.A.G.E.

SAGE Le Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE) est un document de planification élaboré de manière collective, pour un périmètre hydrographique cohérent. Il fixe des objectifs généraux d’utilisation, de mise en valeur, de protection quantitative et qualitative de la ressource en eau. Il doit être compatible avec le S.D.A.G.E. Les S.A.G.E. constituent des outils d’orientation et de planification de la politique de l’eau au niveau local ; ainsi ils permettent de : • fixer des objectifs de qualité à atteindre dans un délai donné, • définir des objectifs de répartition de la ressource en eau entre les différents usages, • identifier et protéger les milieux aquatiques sensibles, • définir des actions de protection de la ressource et de lutte contre les inondations.

Le territoire du PAEI est couvert par deux SAGE : • Le SAGE de l’Iton, • Le SAGE de l’Avre.

25 communes ne sont concernées par aucun SAGE, 32 sont concernées par le SAGE de l’Avre et 28 communes par le SAGE de l’Iton. La figure ci-dessous localise les deux SAGE au sein du territoire du PAEI.

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Figure 22 : Portions du territoire couvertes par les SAGEs de l’Avre et de l’Iton

Le SAGE de l’Iton a été approuvé par arrêté inter-préfectoral du 12 mars 2012. En effet, il s’étend sur 1 197 km² dans les départements de l’Eure et de l’Orne. Les enjeux stratégiques du SAGE s’articulent autour de trois thématiques : • Gérer le risque d’inondation, • Préserver, gérer et exploiter la ressource en eau potable, • Préserver et gérer les milieux aquatiques et humides.

Le diagnostic du SAGE fait état de pressions notamment liées à l’urbanisation, l’industrie et l’agriculture à l’origine de dégradation des milieux. Concernant l’urbanisation, peuvent être relevés les rejets vers le milieu naturel pouvant entraîner un apport de bactéries ou de nitrates. De ce constat naît la nécessité de contrôler les dispositifs d’assainissement des eaux usées, collectifs et autonomes. De même, la quasi absence de gestion des eaux pluviales au sein du bassin peut entraîner des pollutions des eaux, notamment à l’aval des zones les plus urbanisée. Enfin, la pression foncière sur le territoire peut également engendrer la disparition de zones humides .

A partir du diagnostic du territoire couvert par le SAGE ont été identifiés des enjeux, déclinés en objectifs stratégiques. 50 objectifs ont ainsi été déclinés à partir des enjeux stratégiques présentés dans le tableau suivant.

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Tableau 10: Enjeux stratégiques du SAGE de l’Iton Thème Enjeu stratégique E1 – Contrôle et réduction de la vulnérabilité Gérer le risque E2 – Contrôle et réduction de l’aléa « inondation / ruissellement » d’inondation E3 – Mettre en place la gestion de crise et entretenir une culture du risque E4 – Protection de la ressource et des captages Préserver, gérer et E5 – Optimiser l’utilisation de la ressource et stabiliser la exploiter la consommation ressource en eau E6 – Lutter contre les pollutions diffuses potable E7 – Sécuriser la distribution d’eau potable E8 – Atteindre une bonne qualité physico-chimique des eaux superficielles Préserver et gérer E9 – Reconquérir la potentialité biologique de l’Iton les milieux E10 – Préserver et reconquérir les zones humides aquatiques et E11 – Améliorer la morphologie de l’Iton humides E12 – Sensibiliser à la préservation des milieux naturels et de la ressource en eau Mettre en œuvre E13 – Faire émerger une maîtrise d’ouvrage adaptée le SAGE

Des objectifs du SAGE concernent directement les documents d’urbanisme. Il s’agit des objectifs suivants avec lequel le SCOT du Pays d’Avre d’Eure et d’Iton devra être compatible : • Prise en compte de la problématique de l’inondation/ ruissellement dans les documents d’urbanisme • Faire un inventaire des éléments fixes du paysage et les reprendre dans les documents d’urbanisme • Intégrer l’inventaire des cours d’eau et l’intégrer aux documents d’urbanisme • Prendre en compte l’inventaire des zones humides dans les documents d’urbanisme De plus, conformément aux dispositions du SDAGE en vue de Renforcer le rôle des CLE lors de l’élaboration, des documents d’urbanisme, le SAGE de l’Iton Prévoit une action relative à la mise en place d’un plan de communication, pouvant entrer dans ce cadre.

Le SAGE de l’Avre a été validé le 18 octobre 2012 ; il est actuellement en cours d’enquête publique. Le SAGE d e l’Avre s’étend sur 970 km² et couvre les départements de l’Orne, de l’Eure et de l’Eure-et-Loir. Comme le SAGE de l’Iton, le SAGE de l’Avre s’articule autour des trois thématiques suivantes : • Gérer le risque d’inondation, • Préserver, gérer et exploiter la ressource en eau potable, • Préserver et gérer les milieux aquatiques et humides.

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Le diagnostic du SAGE de l’Avre identifie pour ces trois axes principaux les pressions et facteurs limitant. Concernant l’alimentation en eau potable, la forte pression des prélèvements peut engendrer un défaut d’alimentation pour les masses d’eau superficielles . A l’échelle du bassin, ceci est d’autant accentué par la présence de captage alimentant la ville de Paris, dont l’eau prélevée n’est pas restituée au milieu naturel puisqu’elle n’est pas consommée localement. Les pollutions diffuses sont également importantes sur le territoire. Concernant l’urbanisation, ce sont les systèmes d’assainissement autonome qui constituent une source de pollution (azote). Le diagnostic identifie également la dégradation de la qualité de l’eau de l’Avre vers l’aval. Les ruissellements et les eaux pluviales sont également à l’origine de pollutions. Par exemple le diagnostic identifie la problématique de l’absence de gestion des eaux pluviales dans le secteur de Verneuil-sur-Avre, où les surfaces imperméabilisées sont importantes. La disparition des zones humides , notamment du fait de la pression foncière est également pointée dans le diagnostic.

Sur la base du diagnostic, le SAGE de l’Avre définit des enjeux et des objectifs prioritaires.

Tableau 11: Enjeux du SAGE de l’Avre Thème Enjeux Gestion de la Gérer la rareté de la ressource en eau ressource en eau Améliorer la qualité des eaux souterraines potable Sécuriser l’alimentation en eau potable Gestion des Limiter les phénomènes d’inondation inondations Limiter l’impact des inondations sur les populations Gestion des Améliorer la qualité des eaux superficielles milieux aquatiques Préserver les zones humides et humides Renaturer les milieux aquatiques Mise en œuvre du - SAGE

Parmi les objectifs du SAGE, certains peuvent s’appliquer aux documents d’urbanisme et par conséquent au SCOT du Pays d’Avre d’Eure et d’Iton, et notamment les objectifs relatifs à la limitation de l’impact des inondations sur les populations, avec la prise en compte du risque inondation dans les documents d’urbanisme et la préservation des zones humides qui subissent des pressions à proximité des secteurs urbanisés.

La loi n°2004 ‐‐‐338 du 21 avril 2004, prévoit que les documents d’urbanisme soient rendus compatibles avec les objectifs définis dans le S.A.G.E. dans un délai de 3 ans à compter de son approbation. Ainsi, le SCOT du Pays d’Avre d’Eure et d’Iton devra être compatible avec les dispositions des SAGE de l’Avre et de l’Iton.

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ENJEUX Le SCoT du Pays d’Avre d’Eure et d’Iton devra être compatible avec le SDAGE Seine- Normandie et les SAGEs de l’Avre et de l’Iton. Les principaux enjeux associés à cette problématique vis-à-vis du SCoT concernent : => la préservation de la qualité des eaux superficielles et souterraines, notamment par la diminution de la vulnérabilité et la limitation des pollutions diffuses,

=> la prise en compte du risque inondation pour la préservation des biens et des personnes, => la préservation des zones humides.

Réseau hydrographique Généralités Le territoire présente un réseau hydrographique relativement peu développé. En effet, compte-tenu de la forte perméabilité du sous-sol crayeux, les rivières souterraines se développent davantage que les rivières pérennes. Ces rivières sont en relation avec le sous-sol crayeux qui influence les caractéristiques physico-chimiques de leurs eaux. La partie ouest du territoire, en marche de l’Orne présente un réseau hydrographique davantage dense. Les cours d’eau principaux sur le territoire sont l’Avre et l’Iton dont le linéaire au sein du Pays est important, ainsi qu’une petite portion de la vallée de l’Eure, à l’extrémité sud-est du territoire. L’Avre et l’Iton sont caractérisés par la présence de nombreux bras et biefs.

Une particularité peut être relevée au niveau de l’Iton, à l’aval de Bourth, c’est-à-dire à son entrée dans le PAEI, où il se divise en deux bras artificiels : les bras de Breteuil et de Verneuil. Une partie des eaux de l’Iton a été dérivée pour alimenter l’Avre lors des périodes d’étiages, il s’agit du bras forcé. A l’aval de la confluence des deux bras, l’Iton perd peu à peu son débit pour s’assécher totalement une partie de l’année sur 8 km, du fait du système karstique sur lequel il suit son cours. Il prend alors le nom de Sec Iton.

Des cours d’eau secondaires sillonnent également Pays d’Avre d’Eure et d’Iton, et notamment la Coudanne, affluent de l’Avre, Le Rouloir affluent de l’Iton, Le Ruel affluent de l’Iton ou encore le Ruet affluent de l’Avre.

Découpage hydrographique du PAEI Le territoire français est découpé en six bassins hydrographiques, chacun divisé en aires hydrographiques selon quatre échelons : • la région hydrographique (1er ordre), • le secteur hydrographique (2ème ordre), • le sous-secteur hydrographique (3ème ordre), • la zone hydrographique (4ème ordre).

Chaque échelon peut-être découpé en un maximum de 10 sous-unités. Le territoire du Pays d’Avre d’Eure et d’Iton appartient à la région hydrographique de La Seine du Confluent de l’Oise (inclus à l’embouchure. SCoT PAEI - Rapport de Présentation / Tome 1 – VEA / Alise / Inddigo / GTC / Chambre d’agriculture – Janvier 2013 44

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Tableau 12 : Découpage hydrographique du site d’étude Région Secteur Sous-secteur hydrographique hydrographique hydrographique H 42 L’Eure du confluent de la Blaise H4 – L’Eure de sa (exclu) au confluent de la Vesgre H – La Seine du source au confluent de (inclus) confluent de l’Oise la Seine H 43 – L’Eure du confluent de la Vesgre (inclus) à (exclu) au confluent de la Seine l’embouchure H6 - La Risle de sa H60 – La Risle de sa source au source au confluent de confluent de la Charentonne (esclu) la Seine Sources : BD Carthage et Agence de l’eau Seine-Normandie

47 zones hydrographiques couvrent le territoire du Pays d’Avre d’Eure et d’Iton.

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Figure 23 : Le réseau hydrographique du PAEI

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Qualité des eaux

La circulaire DCE 2005/12 du 26 juillet 2005 est la transposition en droit français de la directive européenne du 23 octobre 2000, relative à la qualité des eaux. Cette circulaire définit notamment deux notions en matière de qualité des eaux : l’état chimique des eaux et l’état écologique (qui comprend l’état physico-chimique et l’état biologique). Ces états sont évalués selon différents critères et donnent un aperçu qualitatif des eaux. Cela permet par la suite de définir les objectifs de résultats pour améliorer la qualité des eaux, définis, entre autres par les S.D.A.G.E. et S.A.G.E. Selon l’article 2 § 18 de la DCE, le bon état des eaux est atteint lorsque leur état écologique et leur état chimique est au moins bon. L’état écologique est défini par un ensemble de paramètres physico-chimiques et biologiques.

Le S.D.A.G.E. Seine-Normandie 2009-2015, schématise l’état de chaque masse d’eau comme présenté dans la figure suivante.

Source : S.D.A.G.E. Seine-Normandie, 2009 Figure 24 : Définition de l’état d’une masse d’eau

L’état écologique dépend d’un ensemble de paramètres physico-chimiques et biologiques : • Paramètres physico-chimiques : Le tableau suivant présente les limites supérieure et inférieure des paramètres physico- chimiques définissant le bon état écologique des eaux superficielles, fixées par la circulaire DCE 2005/12 du 26 juillet 2005 :

Tableau 13 : Limites supérieure et inférieure du bon état écologique LIMITES SUPERIEURE ET INFE RIEURE DU PARAMETRE BON ETAT Température Eaux salmonicoles (°C) ] 20 – 21,5 [

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Eaux cyprinicoles (°C) ] 24 – 25,5 [ Bilan de l’oxygène

O2 dissous (mg O 2/L) ] 8 – 6 [ Taux de saturation en O 2 ] 90 – 70 [ dissous

DBO 5 eau brute (mg O 2/L) ] 3 – 6 [ Carbone organique (mg C/L) ] 5 – 7 [

DCO (mg/L O 2) ] 20 – 30 [ Azote Kjeldhal (mg N/L) ] 1 – 2 [ Nutriments 3- Orthophosphates (mg PO 4 /L) ] 0,1 – 0,5 [ Phosphore total (mg P/L) ] 0,05 – 0,2 [ + Ammonium (mg NH 4 /L) ] 0,1 – 0,5 [ - Nitrites (mg NO 2 /L) ] 0,1 – 0,3 [ - Nitrates (mg NO 3 /L) ] 10 – 50 [ Acidification pH minimum ] 6,5 – 6 [ pH maximal ] 8,2 – 9 [ Particules en suspension MES (mg/L) ] 25 – 50 [ Source : circulaire DCE 2005/12

Ces paramètres soutiennent notamment la biologie des espèces d’invertébrés, de diatomées et de poissons.

• Paramètres biologiques Trois indicateurs biologiques définissent l’état écologique d’un cours d’eau : ] L’Indice Biologique Global Normalisé (IBGN) permet d’évaluer la qualité générale d’un cours d’eau au moyen d’une analyse de la macrofaune. Cette macrofaune est prélevée par station selon un protocole d’échantillonnage tenant compte des différents types d’habitats, définis par la nature du support et la vitesse d’écoulement. Le tri et l’identification des taxons prélevés permettent de déterminer la variété taxonomique de l’échantillon et son groupe faunistique indicateur. Chaque tronçon de cours d’eau échantillonné se voit attribué une valeur de l’IBGN, caractérisant son état biologique selon cinq classes de qualité. ] L’Indice Biologique Diatomées (IBD) permet également d’évaluer la qualité de l’eau par l’étude des diatomées benthiques, algues microscopiques fixées, à paroi siliceuses. Le calcul de l’IBD repose sur l’abondance des espèces inventoriées dans un catalogue de 209 taxons appariés, leur sensibilité à la pollution (organique, saline ou eutrophisation) et leur faculté à être présentes dans des milieux très variés. Cet indice SCoT PAEI - Rapport de Présentation / Tome 1 – VEA / Alise / Inddigo / GTC / Chambre d’agriculture – Janvier 2013 48

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présente une bonne corrélation avec la qualité physico-chimique et permet d’attribuer une note à la qualité biologique de la rivière, selon cinq classes de qualité. ] L’indice Poisson (IP) consiste globalement à mesurer l’écart entre la composition du peuplement sur une station donnée, observée à partir d’un échantillonnage par pêche électrique, et la composition du peuplement attendue en situation de référence, c’est-à-dire dans des conditions pas ou très peu modifiées par l’homme. Une note sur 20 est attribuée, définissant cinq classes de qualité.

Les cours d’eaux des Bassins Seine-Normandie subissent des pressions liées à différents usages de ces milieux. En effet, les usages pouvant être recensés sur ces eaux sont ceux liés à l’agriculture, l’industrie, la pêche, l’aquaculture et les loisirs. Ces utilisations des milieux aquatiques peuvent avoir des effets tels que la pollution chimique (pesticides, nitrates, matières en suspension…), modification du fonctionnement des milieux aquatiques (endiguement, érosion, dommages hydromorphologiques, réduction de la biodiversité…), eutrophisation…

Sur la base de l’Etat des lieux réalisé, le SDAGE défini un objectif d’atteinte du bon état pour chaque masse d’eau. Deux types d’objectifs de qualité fixés pour les masses d’eau peuvent être distingués dans le SDAGE : « bon état » ou « bon potentiel ». A cet objectif, est associé un délai fixant la période visée pour atteindre le dit objectif. En effet, l’objectif de bon état des cours d’eau fixé en 2015 par la Directive Cadre sur l’Eau est reporté pour de nombreuses masses d’eau.

Le tableau suivant présente les objectifs d’état retenus pour les principaux cours d’eau du territoire, dans les S.D.A.G.E. et S.A.G.E. en vigueur sur son territoire :

Tableau 14 : Objectifs d’état retenus par les S.D.A.G.E. et S.A.G.E. pour les cours d’eau du PAEI Objectif d’état et Masse d’eau échéance L’Avre (de sa source au confluent du ruisseau Bon état 2027 Buternay (exclu)) L’Avre (du confluent du ruisseau du Buternay au L’Avre Bon état 2015 confluent de la Meuvette) L’Avre (du confluent de la Meuvette au confluent de Bon état 2027 l’Eure (exclu)) L’Eure du confluent de la Vesgres (exclu) au L’Eure Bon état 2027 confluent de l’Iton (exclu) L’Iton (de sa source à sa perte karstique) Bon état 2015 L’Iton L’Iton (de sa perte karstique au confluent de l’Eure Bon état 2027 (exclu))

Le diagnostic des SAGEs de l’Avre et de l’Iton font état d’une qualité des eaux qui s’améliore d’une manière générale, mais qui présente une dégradation vers l’aval.

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La qualité des eaux de l’Avre est évaluée à partir de plusieurs stations de mesures, notamment situées sur le territoire du PAEI. D’après l’état des lieux du SAGE, la qualité des eaux de l’Avre est globalement satisfaisante, avec une amélioration globale depuis les 15 dernières années. Cependant, selon les paramètres et selon les stations, cette progression est à nuancer pour les matières azotées et les matières organiques oxydables. Les pollutions en matières phosphorées ont quant à elles régressé, notamment du fait du perfectionnement des traitements d’épuration de la station de Verneuil. La qualité biologique est bonne sur l’ensemble du cours d’eau, malgré la forte pollution des eaux superficielles par les nitrates d’origine agricole.

Une station de mesure de la qualité des eaux de l’Iton se trouve sur le territoire du PAEI. D’après les données du SAGE, la qualité des eaux est passée de mauvaise à bonne voire très bonne en 10 ans. Une attention particulière doit cependant être portée sur les dégradations de la qualité liées aux matières phosphatées et azotées d’origine essentiellement urbaine et agricole. En effet, de l’amont vers l’aval, une dégradation des altérations par ces paramètres peut être relevée.

ENJEUX Les deux cours d’eau principaux qui traversent le PAEI, l’Avre et l’Iton, sur un linéaire important présentent une qualité qui s’améliore d’une manière générale. Cependant, leur état se dégrade vers l’aval, notamment du fait de pollutions d’origine agricole et urbaines.

Données quantitatives D’après les éléments du SAGE de l’Avre, trois stations de mesures hydrométriques sont présentes à l’échelle du Bassin, toutes trois sont situées sur le territoire du PAEI.

Le débit moyen le plus important est relevé au mois de février, correspondant à la période la plus pluvieuse ; les débits les plus faibles, suivant la logique inverse sont situés en août- septembre. D’après les données du SAGE, ces débits sont faibles pour un aquifère crayeux. Ils peuvent notamment s’expliquer par les prélèvements importants de la ville de Paris pour l’alimentation en eau potable. Le débit moyen de la rivière augmente vers l’aval.

Les crues de l’Avre sont atténuées par la perméabilité des terrains, les crues marquantes sont alors relativement rares. Les crues surviennent alors le cas échéant en hiver, lorsque les sols sont saturés en eau. Le réseau karstique joue alors le rôle de réservoir tampon , soustrayant d’importants volumes au cours d’eau.

Deux régimes d’écoulement de l’Avre peuvent se distinguer : • A l’amont de Verneuil où elle est très sensible aux variations pluviométriques du fait de sa situation perchée • Depuis l’aval de Verneuil à sa confluence avec l’Eure, où elle est alimentée normalement par la nappe, atténuant ainsi les variations de débits

D’après l’état des lieux du SAGE de l’Iton, il existe plusieurs stations de mesure des débits et hauteurs d’eau, dont plusieurs sont situées sur le territoire du PAEI. Les mois de SCoT PAEI - Rapport de Présentation / Tome 1 – VEA / Alise / Inddigo / GTC / Chambre d’agriculture – Janvier 2013 50

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janvier/février sont les plus humides, tandis que les mois d’août/ septembre sont les plus secs.

L’Iton peut être distingué en 2 parties, en fonction de son comportement : • En amont du Sec-Iton, s’observe une forte amplitude du régime hydraulique en hiver et en été ; • En aval du Sec-Iton, les débits sont plus stables tout au long de l’année.

L’Iton présente des caractéristiques hydrologiques particulières liées à son caractère perché, en partie sur le territoire du PAEI, en lien avec la présence de nombreuses bétoires. C’est alors le cours d’eau qui alimente la nappe souterraine. En période sèche, l’Iton « disparait » sur certains tronçons, sur une longueur d’environ 8 km, du hameau du Rebrac à Gaudreville-la-Rivière, soit à l’extrémité du territoire du PAEI, sur la commune de Villalet.

Les phénomènes d’inondation associés à l’Iton se déroulent essentiellement de novembre à mars. Les crues sont davantage rapides à l’amont compte-tenu de la pente plus importante. Le secteur du Sec-Iton présente une grande importance en matière de régulation des débits en cas de crue. En effet, d’après les données présentées dans l’état des lieux du SAGE, la restitution des eaux a été fortement différée lors d’une crue en 1974. Les karsts présents dans ce secteur possèdent en effet une grande capacité de stockage des eaux. Cette capacité de stockage est à moduler en fonction du niveau de la nappe et aux débits écoulés.

ENJEUX La préservation du Sec-Iton constitue un enjeu vis-à-vis de la prévention du risque inondation à l’aval, soit sur les secteurs en dehors du PAEI.

Contexte et données piscicoles

En fonction des caractéristiques écologiques (critères physiques et halieutiques), les eaux ont des vocations piscicoles différentes suivant leurs spécificités écologiques. Ces vocations se traduisent par des peuplements d’espèces diverses ayant des exigences écologiques plus ou moins caractérisées. Sur la base de ces vocations piscicoles, est défini le contexte piscicole : il s’agit d’une unité de gestion (cours d’eau et son bassin versant) délimitée sur la base de la répartition des populations piscicoles. Les peuplements piscicoles sont considérés comme des bio- indicateurs du bon fonctionnement du milieu de par leurs exigences en termes d’habitat et leur place au sommet du réseau trophique. Deux espèces représentatives de peuplement constituent des espèces repères en fonction desquelles s’organise la gestion du contexte considéré. On distingue les cours d’eau de première et de deuxième catégorie piscicole : V La première catégorie piscicole , également appelée salmonicole, comprend les cours d’eau pouvant accueillir les espèces de salmonidés telles que la Truite fario (Salmo trutta ), espèce repère.

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V La deuxième catégorie piscicole , également appelée cyprinicole, comprend tous les autres cours d’eau. L’espèce repère pour ce peuplement est le Brochet ( Esox lucius ). Un contexte intermédiaire peut également être considéré, lorsque les deux espèces repère cohabitent.

L’Avre et l’Iton sont des cours d’eau à vocation salmonicole ; l’Eure est un cours d’eau de deuxième catégorie, cyprinicole. Il en est de même pour leurs affluents respectifs.

Tableau 15 : Contextes piscicoles et facteurs limitants pour les principaux cours d’eau du PAEI (Source PDPG 27). Nom du Domaine Etat du Limites Principaux facteurs limitants contexte piscicole contexte géographiques Facteurs naturels, Présence d’obstacles infranchissables, Depuis la limite de bras de la STEP recalibré, département Avre mauvaise gestion des eaux, Salmonicole Perturbé jusqu’à l’aval de « amont » étangs en communication, Bâlines (bras forcé piétinement des berges, de Verneuil) mauvaise gestion des eaux dans l’Orne Nombreux obstacles, nombreux étangs en communication avec l’Avre, pompages domestiques et De la confluence agricoles dans la nappe et la avec les sources Avre rivière, agriculture intensive, Salmonicole Perturbé du Breuil jusqu’à « aval » drainages, rejets des la confluence avec agglomérations et zones l’Eure industrielles, mauvais fonctionnement de la STEP de Mesnil l’Estrée, Piétinement des berges Obstacles pour la plupart infranchissables, mauvaise gestion des vannes, répartition De la limite de des eaux en faveur des bras département Sec forcés aux dépens du bras Iton jusqu’à la Haut Iton Salmonicole Perturbé naturel, plans d’eau en confluence amont communication, pompages du Bras forcé de excessifs, manque d’entretien Verneuil du lit, mauvais fonctionnement des stations d’épuration de Francheville et Bourth. Peu de zones inondables Depuis la limite de favorables à la reproduction, département Réduction et comblement des Eure Cyprinicole Perturbé jusqu’à la fossés, obstacle, habitat confluence avec la uniforme après les Seine faucardements, canalisation SCoT PAEI - Rapport de Présentation / Tome 1 – VEA / Alise / Inddigo / GTC / Chambre d’agriculture – Janvier 2013 52

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Les actions proposées dans le PDPG sur les contextes piscicoles du territoire d’étude portent essentiellement sur la libre circulation des poissons ainsi que sur l’amélioration de la qualité de l’eau

D’après la base de données IMAGE, plusieurs espèces de poissons ont été recensées sur les trois principaux cours d’eau du territoire : • Pour l’Avre (entre 2000 et 2009) à la station de Courteilles, au total, 15 espèces sont recensées, avec principalement le Chabot (57 % de l’effectif total), le Vairon (24 %) et la Truite de rivière dans une moindre mesure (8,5 %). • Pour l’Iton (en 2008 et 2010) à la station de Bourth, 13 espèces sont recensées avec principalement la Loche franche (66 % de l’effectif total) et le Vairon (17 %). • Pour l’Eure (en 2010) à la station de Croth, 17 espèces sont recensées avec principalement la Perche (21 % de l’effectif total), l’Anguille (20 %), la Chevaine (17 %) et le Chabot (14 %).

Les effectifs les plus importants pour la vallée de l’Avre ont été pêchés en 2009, tandis que la pêche de la plus grande diversité d’espèces a été réalisée en 2003 avec 11 espèces différentes à la station de Courteilles.

Pour la vallée de l’Eure, c’est la pêche réalisée en 2010 qui a été la plus riche, avec 17 espèces recensées et des effectifs plus importants pour les différentes espèces.

Enfin, pour la vallée de l’Iton, 11 espèces ont été relevées en 2008 pour 10 espèces en 2010. Cependant, les effectifs sont davantage importants en 2010, avec notamment un doublement des effectifs de Loche franche, mais une diminution des effectifs de Vairon.

Tableau 16 : Liste des espèces recensées dans les trois cours d’eau principaux du territoire (Source IMAGE) Cours d’eau Avre Iton Eure Anguille - Anguille - - Barbeau fluviatile - - Brème Brochet Brochet Brochet - - Carassin Chabot Chabot Chabot Chevaine Chevaine Chevaine Ecrevisse - - Espèces américaine Epinoche - - Epinochette Epinochette Epinochette Gardon Gardon Gardon Goujon Goujon Goujon - Grémille Grémille Lamproie de Lamproie de - planer planer Lamproie - - indéterminé SCoT PAEI - Rapport de Présentation / Tome 1 – VEA / Alise / Inddigo / GTC / Chambre d’agriculture – Janvier 2013 53

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Cours d’eau Avre Iton Eure - - Loche de rivière Loche franche Loche franche Loche franche Perche Perche Perche Truite arc-en- Truite arc-en-ciel - ciel Truite de rivière - - Vairon Vairon Vairon Vandoise - Vandoise

Le territoire du Pays d’Avre d’Eure et d’Iton présente un réseau hydrographique peu dense, caractéristique de la Haute-Normandie. Les deux principaux cours d’eau sont l’Avre et l’Iton, qui bénéficient d’un SAGE, présentant des enjeux en vue de leur protection.

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2. Milieu Humain

• Les risques majeurs

Le risque majeur est la possibilité d'un événement d'origine naturelle ou anthropique, dont les effets peuvent mettre en jeu un grand nombre de personnes, occasionner des dommages importants et dépasser les capacités de réaction de la société.

On distingue les risques naturels des risques technologiques, d’origine anthropique. Huit risques naturels principaux sont prévisibles sur le territoire national : inondations, séismes, éruptions volcaniques, mouvements de terrain, avalanches, feux de forêt, cyclones et tempêtes. Les risques technologiques, sont au nombre de quatre : risque industriel, risque nucléaire, risque de transport de matières dangereuses et risque de rupture de barrage.

Risques naturels

Parmi les risques naturels, le territoire du Pays d’Avre d’Eure et d’Iton est concerné par trois types de risques naturels : • les mouvements de terrain provoqués par : o l’effondrement de cavités souterraines (risque minier), les tassements de cavités karstiques ou l’éboulement de falaises, • le risque d’inondations : o lentes par débordement de cours d’eau, o rapides par ruissellement (souvent associés à des coulées de boue), o par remontée de nappes alluviales ou résultant d’une mise en charge occasionnelle de l’aquifère karstique.

Le risque « Mouvements de terrains » Les mouvements de terrain concernent l'ensemble des déplacements du sol ou du sous- sol, qu'ils soient d'origine naturelle ou anthropique (occasionnés par l'homme). On distingue : • les affaissements et les effondrements de cavités souterraines d’origine naturelle (vides karstiques) ou anthropique (marnières) ; • les chutes de pierre et éboulements ; • les glissements de terrain ; • les avancées de dunes ; • les modifications des berges de cours d'eau et du littoral ; • les tassements de terrain provoqués par les alternances de sécheresse et de réhydratation des sols ; • le retrait-gonflement des argiles.

Parmi ces phénomènes, le PAEI est particulièrement concerné par le risque lié aux marnières. Le territoire présente également des risques de retrait et gonflement des sols argileux.

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Affaissements et effondrements de cavités souterraines Quelle que soit leur origine, les cavités souterraines sont responsables de deux formes de mouvements de terrain : les affaissements et les effondrements. Les premiers consistent en un abaissement lent et continu du niveau du sol sans rupture apparente alors que les seconds se manifestent par un mouvement brutal et discontinu du sol en direction de la cavité, laissant apparaître en surface un escarpement plus ou moins vertical (HUMBERT, 1972). Parfois, les mouvements affectent des surfaces importantes. Ainsi, l’écrasement de la voûte de chambre d’exploitation souterraine détermine souvent un vaste entonnoir de plusieurs dizaines de mètres de diamètre et de quelques mètres de profondeur.

Les vides karstiques affectent principalement les fonds de vallée sèche et les têtes de vallons avec parfois des manifestations s’étendant au niveau des plateaux (bétoires).

Dans le département de l’Eure, le risque d’effondrement de cavités est essentiellement lié à la présence de marnières. En effet, ces marnières ont été creusées, dans les siècles passés pour extraire de la craie (marne) destinées à l’amendement des sols agricoles. L’exploitation se faisait à partir d’un puits atteignant la première couche de craie « saine » allant parfois jusqu’à 50 mètres de profondeur, prolongé de galeries puis de chambres d’exploitation. A la fin de l’exploitation, le puits était obstrué puis remblayé jusqu’au niveau du sol.

Ces marnières peuvent se détériorer de façon plus ou moins lente et entraîner des effondrements, notamment en période de fortes pluies. Deux types d’effondrements se distinguent : • l’effondrement du puits, • l’effondrement du toit d’une chambre d’exploitation.

Ces effondrements constituent des menaces pour les biens et les personnes puisque la présence de ces marnières n’est aujourd’hui plus visible et l’urbanisation a pu se développer sur des terrains anciennement concernés par l’extraction de craie.

Dans le département, compte-tenu de l’action de l’eau entraînant une dissolution progressive de la roche, la craie est fortement altérée et a vu se créer des cavités naturelles, les bétoires. Ces bétoires, comme les marnières, peuvent s’effondrer.

Figure 25 : Présentation du risque lié à l’effondrement de marnières

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Dans le département de l’Eure, un recensement des marnières est élaboré depuis 1995 par la DDT (Direction Départementale des Territoires). A ce jour, 19 000 informations ont déjà été recensées par le biais des archives du 18ème ou 19ème siècles, de la cartographie, des études spécifiques ou de la mémoire locale. De plus, La loi du 27 février 2002 impose à toute personne ayant connaissance d’une cavité souterraine, d’une marnière ou d’un indice susceptible d’en révéler l’existence, d’en informer le maire. Cependant de nombreuses marnières restent actuellement inconnues.

Le territoire du PAEI est concerné par ce risque « marnière ». D’après le DDRM, sept communes ont été classées communes prioritaires compte-tenu de la présence de plus de 30 cavités inventoriées. Situées dans le département de l’Eure-et-Loir, les communes de Rueil-la-Gadelière et Montigny-sur-Avre sont également concernées par le risque marnière. D’après les éléments d’une étude pilotée par le BRGM, ce risque est plus important sur Rueil-la-Gadelière, avec davantage de cavités potentiellement présentes.

La figure ci-après représente les communes du territoire concernées par ce risque ainsi que les indices de cavités souterraines connus du BRGM (Bureau de Recherche Géologique et Minière).

A la lecture de cette carte, il apparait que les territoires des Communautés de communes du Pays de Damville, de la Porte Normande et Rurales du Sud de l’Eure abritent le plus de cavités souterraines. De même, dans la partie ouest du territoire, les communes à l’extrémité de la Communauté de communes du Pays de Verneuil comptent un nombre important d’indices.

En cas de développement de l’urbanisation sur ces communes, il pourra être nécessaire d’effectuer un inventaire complémentaire des indices afin de localiser les cavités souterraines probablement présentes. Il convient cependant de noter que la pratique d’amendement des sols à partir de craie date de l’époque des Gaulois, leur déclaration n’est devenue obligatoire qu’à partir de la moitié du XIXème siècle. Ainsi, il n’est pas possible de connaître exactement l’ensemble des marnières creusées sur le territoire.

ENJEUX Le risque d’effondrement de cavités souterraines notamment d’origine anthropique constitue un enjeu important pour le développement du territoire du Pays d’Avre d’Eure et d’Iton. En effet, les secteurs particulièrement concernés par ce risque devront faire l’objet d’une attention particulière pour tout projet d’aménagement s’y développant. La poursuite des investigations permettant de recenser les cavités souterraines potentielles peut constituer un axe du projet de SCoT du Pays d’Avre d’Eure et d’Iton.

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Figure 26 : Localisation des cavités souterraines sur le PAEI

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Glissement de terrain Les glissements de terrains sont dus à l’instabilité des versants et falaises provoquant des éboulements, des chutes de blocs, des glissements,… Ils concernent des zones naturelles (falaises littorales, terrains de fortes pentes) mais également les anciennes exploitations de matériaux (carrières de craie à flanc de coteaux).

Ces mouvements de terrain constituent généralement des phénomènes ponctuels, de faible ampleur et d’effet limité. Par leur diversité, leur fréquence et leur large répartition géographique, ils sont néanmoins responsables de dommages et de préjudices importants et coûteux.

D’après les données de la BD mvt, le territoire du PAEI compte plusieurs effondrements, principalement d’origine naturelle. Ils sont essentiellement situés dans le secteur de Verneuil-sur-Avre. Ces derniers peuvent être liés à la nature karstique du sous-sol.

Aucun mouvement de terrain n’est recensé dans la bdmvt sur les communes de Rueil-la- Gadelière et Montigny-sur-Avre.

Retrait et gonflements des sols argileux Ce risque se manifeste dans les sols argileux et est lié aux variations en eau du terrain. En effet, la consistance de l’argile est modifiée selon la teneur en eau : asséchée, le matériau est dur et cassant, alors qu’un certain degré d’humidité le fait se transformer en matériau plastique et malléable. Ces modifications de consistance peuvent s’accompagner de variations du volume. Lors des périodes de sécheresse, le manque d’eau entraîne un tassement irrégulier du sol en surface = retrait . L’apport d’eau sur ces terrains produit un phénomène de gonflement . Ce phénomène ne constitue pas un danger pour les populations mais peut engendrer des dégradations des bâtiments à fondations superficielles.

Le département de l’Eure est touché par ce phénomène. D’après le rapport du BRGM sur la Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des sols argileux dans le département de l’Eure (juillet 2008), le taux de sinistralité du département est de 5,8 % entre mai 1989 et septembre 2003 pour le phénomène « sécheresse ». De plus, l’Eure est située en 53ème position des départements français en termes de coût d’indemnisation pour ce phénomène, avec un montant cumulé d’indemnisation de 4,2 millions d’euros.

L’aléa représente la probabilité que ce phénomène naturel se produise, avec une occurrence plus ou moins importante.

D’après les données du BRGM, l’aléa est faible sur la majeure partie du territoire du PAEI. Localement, l’aléa retrait et gonflement des argiles est davantage important et atteint le niveau « moyen ».

Des recommandations en matière de construction peuvent être étables pour les secteurs concernés par ce risque. Lorsque l’aléa est de niveau faible, ce risque n’implique aucune contrainte particulière pour en matière d’urbanisme et pour les constructions à venir.

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Figure 27 : Localisation des effondrements sur le PAEI

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Figure 28 : Aléa retrait et gonflement des argiles sur le PAEI (Source : DREAL Haute-Normandie, et Centre)

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Le risque inondation lié aux vallées de l’Iton, l’Avre et l’Eure Les inondations constituent un risque majeur sur le territoire national. L'inondation est une submersion, rapide ou lente, d'une zone habituellement hors d'eau. Les crues des rivières proviennent des fortes pluies. On distingue les crues par débordement direct (le cours d’eau sort de son lit mineur pour occuper son lit majeur) et les crues par débordement indirect (remontée de la nappe alluviale). Elles ont lieu à la suite de longs épisodes pluvieux impliquant l’ensemble du bassin. Elles sont souvent prévisibles. Dans les secteurs où la topographie est marquée, existe également un risque de ruissellement en cas de fortes précipitations pouvant provoquer de graves dégâts. Parmi les facteurs aggravant le phénomène de pluviosité du fait de leur incidence sur le régime du cours d’eau, on peut citer : • les aménagements urbains, • l’imperméabilisation des surfaces, • la disparition des champs d’expansion des crues, • le mauvais entretien d’ouvrages hydrauliques anciens ou de certains cours d’eau,

L’inondation peut prendre plusieurs formes : • elle peut être le fruit du débordement dans la plaine alluviale des cours d’eau gonflés par la pluie et le ruissellement, • elle peut être provoquée par une élévation exceptionnelle du niveau de la nappe phréatique, c’est-à-dire de la nappe d’eau la plus proche du sol. Ce cas de figure est appelé inondation par remontée de nappe .

D’origine naturelle ou créée par l’anthropisation et notamment les pratiques agricoles, l’inondation est un risque qui ne peut être négligé car ses conséquences sur le plan matériel ou sur le plan humain peuvent être lourdes.

Le territoire du PAEI est concerné par le risque inondation par remontée de nappe et par débordement de cours d’eau.

D’après les données de la DDT de l’Eure et de Prim.net, 36 des 85 communes du PAEI sont concernées par le risque inondation, il s’agit des communes traversées par les rivières de l’Avre, de l’Eure et de l’Iton.

Parmi ces communes, sept sont concernées par un plan de prévention des risques d'inondation (PPRI) : • le PPRI de l’Eure moyenne, approuvé le 29 juillet 2011, • le PPRI Eure Aval approuvé le 20 décembre 2002.

4 communes sont concernées par le PPRI de l’Eure moyenne : Croth, La Garenne-sur- Eure, Marcilly-sur-Eure et Saint-Georges-Motel. 3 communes sont concernées par le PPRI de Avre Aval : Musy, Saint-Germain-sur-Avre et Mesnil-sur-l'Estrée.

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Figure 29 : Communes concernées par le risque inondation et par un PPRI sur le PAEI

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Le P.P.R.I. est, selon l’article L 562-1 du Code de l’Environnement, un outil juridique dont dispose le préfet afin de prévenir et limiter les conséquences des fortes crues. Le P.P.R. prévoit des dispositions quant à l’occupation des sols et à la construction de biens futurs, mais peut également renfermer des prescriptions quant aux biens existants ainsi que des recommandations.

Sur la base de la cartographie des enjeux et des aléas, un zonage réglementaire est établi et est associé à un règlement qui fixe les dispositions de chaque zone. En effet, le territoire couvert par le P.P.R.I. est divisé en différentes zones, faisant l’objet d’une réglementation concernant l’utilisation du sol, le bâti…

Pour le PPRI de l’Eure moyenne : • une zone verte , correspondant aux secteurs non urbanisés, soumis à un aléa d’inondation faible à fort ou qui seraient fortement impactées par la rupture d’une digue. Ces secteurs sont voués à l’expansion des crues de l’Eure, dans le but de permettre un laminage des crues de la rivière et ne pas aggraver le risque d’inondation sur les communes concernées et leur aval. Toute implantation de biens ou d’activités nouvelles est interdite. • une zone rouge correspondant aux secteurs urbanisés soumis à un aléa d’inondation fort ou qui seraient fortement impactées par la rupture d’une digue. Toute nouvelle construction y est interdite ; seuls certains aménagements conservatoires sont autorisés. • une zone bleue correspondant aux secteurs urbanisés ou en limite d’urbanisation, dont le rôle dans l’expansion des crues est négligeable et qui sont soumis à un aléa modéré (faible à moyen). Les possibilités de construction sont limitées ; les établissements sensibles y sont interdits • une zone jaune correspondant aux secteurs urbanisés ou non, dont le rôle dans l’expansion des crues est nul, et qui sont soumises à un risque de remontée de nappe. Cette zone correspond à la partie restante du lit majeur. Seules les constructions sensibles aux remontées de nappes y sont interdites (sous-sols).

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Source : D.D.T. 27 Figure 30 : Zonage du PPRI de l’Eure moyenne sur les communes du PAEI

Pour le PPRI de l’Avre aval : • une zone verte , vouée à l’expansion des crues de l’Avre, dans le but de permettre un laminage des crues de la rivière et ne pas aggraver le risque d’inondation sur les communes concernées et leur aval. Toute extension de l’urbanisation est exclue. • une zone rouge correspondant à des zones urbanisées soumises vis-à-vis du risque d’inondation, à un aléa fort. Toute nouvelle construction est exclue, les aménagements conservatoires sont tolérés. • une zone bleue caractérisant des zones urbanisées soumises à un aléa faible ou moyen, ou encore des zones en limite d’urbanisation ne jouant pas de rôle significatif dans l’expansion des crues. Le risque humain y étant faible, l’urbanisation peut être acceptée en veillant à réduire la vulnérabilité des biens. SCoT PAEI - Rapport de Présentation / Tome 1 – VEA / Alise / Inddigo / GTC / Chambre d’agriculture – Janvier 2013 65

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• une zone jaune correspondant à la partie restante du lit majeur de la rivière, soumise à un risque supérieur à la crue centennale ou lié à la remontée de nappe. Les constructions y sont autorisées sous conditions.

Source : D.D.T. 27 Figure 31 : Zonage du PPRI de l’Avre aval sur les communes du PAEI

ENJEUX Le territoire du Pays d’Avre d’Eure et d’Iton est concerné par deux Plans de Prévention des Risques d’Inondation approuvés. LE PPRI est un document réglementaire devant être appliqué et pris en compte dans le cadre des projets d’aménagement. Le SCOT du PAEI doit intégrer les dispositions et zonages de ces PPRI dans son projet.

D’une manière générale, le risque inondation devra être pris en compte spécifiquement afin d’assurer, pour tout projet d’aménagement et de développement la sécurité des biens et des personnes. La prévention du risque inondation passe notamment par la préservation des milieux naturels, dans le lit majeur des cours d’eau, pouvant jouer le rôle de tampon, et limitant les crues.

Les remontées de nappes Le territoire du Pays d’Avre d’Eure et d’Iton est concerné par le risque de remontée de nappe, avec un niveau de sensibilité variable. Les niveaux les plus bas sont à noter à

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l’extrémité nord-est du Pays, autour de Saint-André-de-l’Eure avec un niveau de sensibilité « très faible à nul » et dans la partie centrale du territoire, de Breux-sur-Avre à Grandvilliers, avec un niveau faible. A l’ouest, dans la portion de territoire située entre Verneuil-sur-Avre et Breteuil-sur-Iton, le niveau de sensibilité est plus important, puisqu’il atteint un niveau de sensibilité très fort aux abords de l’Avre et de l’Iton. Dans les vallées, la nappe est sub-affleurante. Dans la partie est du territoire, les niveaux de sensibilité les plus forts se retrouvent entre Corneuil et Illiers-L’Evêque, localement la nappe y est sub-affleurante et l’aléa est très fort. En limite est, dans la vallée de l’Eure, l’aléa remontée de nappe est également très important..

Le risque d’inondation par remontée de nappe doit être pris en compte dans les projets d’aménagements du territoire. Ainsi, des préconisations peuvent être appliquées, concernant les constructions (éviter la réalisation de sous-sols, …).

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Figure 32 : Cartographie du risque de remontée de nappes (Source BRGM)

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Les ruissellements des eaux pluviales Le territoire du PAEI, comme plus généralement la Haute-Normandie, est sensible aux ruissellements qui peuvent entrainer des phénomènes d’érosion, du fait de la pluviométrie (pluies de forte intensité et pluies continues de longue durée) couplée à la nature des sols limoneux à faible stabilité structurale, sensibles à la battance. Ces phénomènes de ruissellements se voient aujourd’hui augmentés du fait de l’activité anthropique, qui contribue à l’élimination « d’infrastructures naturelles » (type haies, fossés, mares, prairies) jouant un rôle important dans le ralentissement et l’infiltration des eaux, mais également du fait de l’urbanisation et de l’augmentation des surfaces imperméabilisées.

La gestion et la maîtrise des eaux de ruissellements constituent un enjeu important pour la protection des biens et des personnes vis-à-vis des inondations, mais également la limitation de la turbidité dans les captages d’eau potable. Le SDAGE Seine-Normandie prévoit des orientations concernant les ruissellements et se rapportant aux défis de préservation de la qualité des eaux et des milieux, mais également l’orientation 33 qui vise à « Limiter le ruissellement en zones urbaines et en zones rurales pour réduire le risque inondation ».

ENJEUX La problématique des ruissellements doit être prise en compte dans le cadre du SCoT en vue de la préservation des biens et des personnes vis-à-vis des inondations, et pour la protection de la ressource en eau. Elle concerne tant le risque d’inondation par débordement de cours d’eau, que par remontée de nappes ou ruissellement.

Plus généralement, le SDAGE, dans sa disposition 144, impose d’étudier les incidences environnementales des documents d’urbanisme et des projets d’aménagement sur le risque d’inondation.

Les autres risques Risques sismiques Un séisme ou tremblement de terre se traduit en surface par des vibrations du sol. Il provient de la fracturation des roches en profondeur ; celle-ci est due à l'accumulation d'une grande énergie qui se libère, créant des failles, au moment où le seuil de rupture mécanique des roches est atteint. Les dégâts observés en surface sont fonction de l'amplitude, la fréquence et la durée des vibrations. Initialement, le décret n°91-461 du 14 mai 1991 rel atif à la prévention du risque sismique définit les modalités d’application de l’article 41 de la loi du 22 juillet 1987 relative à l’organisation de la sécurité civile, à la protection de la forêt contre l’incendie et à la prévention des risques majeurs, en ce qui concerne les règles particulières de construction parasismique pouvant être imposées aux équipements, bâtiments et installations dans les zones particulièrement exposées à un risque sismique. Ce décret

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prévoyait cinq zones de sismicité croissante sur l’ensemble du territoire. Ce décret a été révisé afin de s’adapter au code européen des constructions parasismiques (l’Eurocode 8).

Ainsi, le nouveau décret adopté le 22 octobre 2010 est entré en vigueur le 1 er mai 2011, et défini une nouvelle carte des zones sismiques. Elle s’appuie sur une meilleure connaissance du territoire en matière de risque sismique. Pour l’application des mesures de prévention du risque sismique, le territoire national est divisé en différentes zones, de sismicité croissante : • zone 1 : sismicité très faible • zone 2 : sismicité faible • zone 3 : sismicité modérée • zone 4 : sismicité moyenne • zone 5 : sismicité forte.

D’après la carte du zonage sismique de la France (art D563-8-1 du Code de l’environnement, l’ensemble du territoire du PAEI, comme les départements de l’Eure et de l’Eure-et-Loir, est classé en zone de sismicité 1 , c’est-à-dire que le risque sismique est très faible.

Incendie Selon les bases de données Prim Net et Prométhée, est qualifié d’incendie de forêt le sinistre qui brûle d’un seul tenant au moins un hectare de formation forestière, subforestière ou herbacée. Le risque incendie de forêt est concentré autour de la région méditerranéenne compte tenu du climat et de la nature des forêts, ce qui n’exclut pas l’existence d’un tel risque dans d’autres régions. La topographie, la nature des essences d’arbres, ainsi que les conditions climatiques sont des facteurs augmentant le risque d’incendie. A l’instar des autres risques qui peuvent être rencontrés sur un territoire, le risque incendie de forêt doit obligatoirement être pris en compte dans les documents d’urbanisme (SCOT, PLU, carte communale). Deux outils existent afin d’anticiper et limiter le risque incendie : • le plan de prévention des risques naturels prévisibles (P.P.R.N.) ; • le plan de prévention des risques d’incendie de forêt (P.P.R.I.F.), qui fait connaître les zones à risque, règlemente les constructions nouvelles et établit des prescriptions pour les constructions existantes afin d’en réduire la vulnérabilité, ainsi qu’il définit des mesures de voirie, débroussaillement et d’hydrant (poteau incendie ou citerne).

Outre ses conséquences sur le plan humain et matériel, l’incendie de forêt comporte un impact environnemental qui peut être considérable. Paysages modifiés, destruction des milieux, pertes biologiques et en qualité des sols, érosion liée aux ruissellements des eaux sur sols dénudés,…sont autant d’impacts qui peuvent être rencontrés.

Selon la base de données Prim Net, le PAEI ne présente pas de risque d’incendie majeur. Aucun Plan de Prévention des Risques n’a été établi sur son territoire.

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Risques anthropiques Le risque industriel

Le risque industriel majeur se définit comme la potentialité de survenue d'un accident industriel majeur se produisant sur un site industriel et entraînant des conséquences immédiates graves pour le personnel, les populations avoisinantes, les biens ou l’environnement malgré les mesures de prévention et de protection prises. Le risque industriel peut se développer dans chaque établissement mettant en jeu des produits ou des procédés dangereux. Afin d’en limiter la survenue et les conséquences, l’État a répertorié les établissements les plus dangereux et a soumis leur exploitation à la délivrance d’une autorisation préfectorale puis à des contrôles réguliers.

Ce risque peut présenter trois manifestations principales : • risque toxique : propagation dans l’eau, l’air ou les sols de produits toxiques par inhalation, ingestion ou contact cutané, • risque incendie : inflammation des produits solides, liquides ou gazeux et propagation, • risque explosion : inflammation violente de gaz ou de poussières avec effet mécanique de souffle.

Les risques industriels répondent à deux régimes distincts : • le régime établi par la directive européenne SEVESO 2 ; • le régime des installations classées.

Installations classées Le Ministère de l’Ecologie, du Développement durable, des Transports et du Logement, défini l’installation classée comme « toute exploitation industrielle ou agricole susceptible de créer des risques ou de provoquer des pollutions ou nuisances, notamment pour la sécurité et la santé des riverains […] ». Les installations classées appartiennent à différents régimes, qui peuvent être cumulés, en fonction de leur(s) activité(s). Ces régimes sont les suivants, par ordre croissant de contrainte auquel les établissements concernés sont soumis : • non classé (NC), • déclaration (D), • déclaration avec contrôle (DC), • enregistrement (E), • autorisation (A), • autorisation avec servitudes (AS).

Selon la base de données des installations classées, il existe 28 installations classées soumises à autorisation ainsi qu’un établissement soumis à enregistrement, en fonctionnement sur le territoire du Pays d’Avre d’Eure et d’Iton :

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Tableau 17 : Liste des ICPE soumises à autorisation et enregistrement sur le PAEI Régime (A Communaut Commune autorisation, Nom de é de d'exploitatio E Activité principale l’établissement communes n enregistreme nt) LA COUTURE BRONZE ALU A Métallurgie BOUSSEY ATEM Fabrication de produits CROTH A COURAGE métalliques GARENNES CHEMLOG SAS Entreposage et stockage A SUR EURE (ex ARNAUD) non frigorifique GARENNES FEDERAL A Industrie automobile SUR EURE MOGUL MEAC (ex GARENNES SMACH) A Exploitation de Carrière SUR EURE Garennes/Eure- C2 CC de la INTERFACE Production de graines, Porte LIGNEROLL C.(ex CARV) A semences et alimentation Normande ES Lignerolles animale INTERFACE ST ANDRE CEREALES - A Coopérative agricole DE L EURE Saint André Commerce de gros de ST ANDRE RDC fournitures et A DE L EURE Productions équipements industriels divers SMEE-Société ST ANDRE Centrale d'enrobés, des Matériaux A DE L EURE travaux publics Enrobés Eure ST ANDRE Activité de SOFRASTOCK A DE L EURE conditionnement FORGES BRETEUIL LAMINOIRS DE A Métallurgie BRETEUIL SAS CC du INTERFACE Production de graines, Canton de BRETEUIL CEREALES (ex A semences et alimentation Breteuil-sur- CARV) Breteuil animale Iton BEUZELIN Le Production, commerce de LE CHESNE A Chesne céréales Commerce de détail LE CHESNE RECUP27 A équipement automobile PIERRE HENRY Commerce et réparation DAMVILLE (Bagages Pierre A CC du Pays automobile & motocycle HENRY) de Damville MANTHELO TOUCHARD Récupération de déchets A N Jean-Yves triés CC du Pays BOURTH SCOTTS A – SEVESO Fab. pesticide & aut.

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Régime (A Communaut Commune autorisation, Nom de é de d'exploitatio E Activité principale l’établissement communes n enregistreme nt) de Verneuil- FRANCE SAS Seuil bas prod. agrochimique sur-Avre AIRWELL (ex TILLIERES Fab. équipt aérauliq. & ACE A SUR AVRE frigorifiq. ind. INDUSTRIE) TILLIERES Récupération de déchets SYNOVA A SUR AVRE triés VERNEUIL Commerce de gros de BRET A SUR AVRE machines-outils INTERFACE VERNEUIL CEREALES (ex A Coopérative agricole SUR AVRE CARV) Verneuil VERNEUIL LABROUCHE A Abattoir SUR AVRE VERNEUIL Conditionnement SAFET Montage A SUR AVRE métallique, emballage Traitement et élimination VERNEUIL SETOM - A de déchets non SUR AVRE Verneuil dangereux VERNEUIL Fabrication de produits YABON SAS A SUR AVRE alimentaires COURDEMA EUROVIA -C2 A Exploitation de Carrière NCHE MARCILLY INTERFACE C. Production de graines, LA (CARV) Marcilly A semences et alimentation CAMPAGNE - Beaucé 1 animale CC Rurales Traitement et élimination SETOM - du Sud de MOISVILLE A de déchets non Moisville l'Eure dangereux LA MADELEINE AVREDIS/CENT DE RE LECLERC E Hypermarché NONANCOU SA RT Source : Base des installations classées Tableau 18: Liste des ICPE sur le territoire du PAEI

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Figure 33 : Localisation des ICPE sur le PAEI (Source : Base des installations classées)

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Malgré les mesures de prévention prises sur les sites industriels, le risque nul n’existe pas. Aussi, un des moyens complémentaires de réduction des risques majeurs est de limiter la densité et d’éloigner la population. La maîtrise de l’urbanisation autour des sites à risque s’effectue grâce à deux outils qui permettent de préserver l’avenir et de résorber progressivement les situations historiques d’usines enclavées en milieu urbain : • les plans de prévention des risques technologiques (P.P.R.T.) prévus par la loi n°2003-699 du 30 juillet 2003 relative à la prévent ion des risques technologiques et naturels et à la réparation des dommages, • les servitudes d’utilité publique.

Les PPRT ont pour objet de limiter les effets sur les personnes, des accidents susceptibles de survenir dans les industries SEVESO les plus dangereuses (seuil haut), en définissant autour de ces sites les zones d’exposition aux risques devant faire l’objet de contraintes et de règles particulières en matière d’urbanisation.

Aucun de ces établissements ne fait l’objet d’un Plan de Prévention des Risques (PPRT), prévus par la loi n°2003-699 du 30 juillet 2003 rel ative à la prévention des risques technologiques et naturels et à la réparation des dommages. D’après la base des Installations classées, 1 établissement SEVESO 2 est présent sur le territoire du PAEI. Il s’agit de l’entreprise SCOTTS France , classé SEVESO « seuil bas », située sur la commune de Bourth (Communauté de communes du Pays de Verneuil-sur-Avre) dont l’activité est la formulation et le conditionnement de produits phytosanitaires . Cet établissement est associé à risque d’incendie mais ne fait pas l’objet d’un PPRT.

D’après les données disponibles dans la base cartographiques CARMEN, certains sites sont associés à des zones de dangers . On distingue quatre types de zones : • La zone des effets létaux significatifs (Z ELS ), correspondant à la zone des dangers très graves pour la vie humaine (létalité de 5% de la population exposée en limite de zone) ; • La zone des premiers effets létaux (Z PEL ), correspondant à la zone des dangers graves pour la vie humaine (létalité de 1% de la population exposée en limite de zone) ; • La zone des effets irréversibles (Z EI ), correspondant à la zone des dangers significatifs pour la vie humaine (effets irréversibles), cette zone est scindée en deux en fonction de la cinétique des effets ; • La zone des effets indirects par bris de vitre (Z BV ), correspondant à la zone des dangers significatifs pour la vie humaine des effets de surpression liés aux bris de vitre (effets irréversibles).

La figure suivante localise les sites concernés ainsi que le type de rayon associé. Il est important de noter que l’étendue reste limitée. Ces zones d’effets ne constituent pas des servitudes d’utilité publiques ; elles constituent toutefois une information importante à prendre en compte dans les projets d’urbanisme et d’aménagement. Toutefois, en dehors des installations directement en lien avec l’activité, iI est recommandé d’interdire toute nouvelle construction dans la zone ELS et de réglementer les extensions ou changement de vocation des bâtiments dans les zones PEL et EI. Dans les zones BV, il est recommandé d’introduire des dispositions dans le document d’urbanisme, imposant à la construction d’être adaptée à l’effet de surpression.

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Figure 34 : Cartographie des zones d’effets au sein du PAEI (Source : DREAL Haute-Normandie)

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Les sites concernés sont des silos « Interface Céréales » situés sur les communes de Breteuil-sur-Iton, Verneuil-sur-Avre, Lignerolles et Saint-André-de-l’Eure. Ces établissements sont considérés comme présentant un risque compte tenu de la présence dans ces silos de substances organiques pouvant dégager des poussières inflammables. Parmi ces quatre sites, celui de Lignerolles et de Saint-André-de-l’Eure présentent des enjeux très importants compte-tenu de leur environnement (présence de zones habitées ou de voies de communication importantes).

Figure 35 : Cartographie des zones d’effets autour de l’établissement Interface Céréales à Saint- André-de-L’eure (Source : DREAL Haute-Normandie)

ENJEUX

Le territoire du Pays d’Avre d’Eure et d’Iton abrite 28 ICPE soumises à autorisation et 1 soumise à enregistrement. Un de ces sites est un établissement SEVESO 2 Seuil bas ; il s’agit de l’établissement SCOTTS France sur la commune de Bourth. Aucun de ces sites n’est associé à des servitudes d’utilités publiques. Cependant, quatre silos « Interface Céréales » sont associés à des zones de danger à prendre e compte pour la maîtrise de l’urbanisation.

Le risque lié au transport de matières dangereuses Les risques liés aux transports de substances dangereuses résultent des possibilités de réactions physiques et/ou chimiques des matières transportées en cas de perte de confinement ou de dégradation de l'enveloppe les contenants (canalisation, citernes,

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conteneurs,…). Ces matières peuvent présenter de grands dangers pour l’homme et/ou le milieu naturel tels que : incendie, explosion, toxicité, radioactivité,… Activité industrielle et transport de matières dangereuses sont étroitement liés.

Les vecteurs de transport de ces matières dangereuses sont nombreux : routes, voies ferrées, mer, fleuves, canalisations souterraines et, moins fréquemment, canalisations aériennes et transport aérien.

Le territoire du PAEI est concerné par le risque lié au transport de matières dangereuses, par les routes principales du territoire, à savoir la RN 154, la RN 12 et les RD 6154, 840, 141, 926 et 839.

La figure suivante présente les communes concernées par le risque lié au transport de matières dangereuses. Le territoire du PAEI est traversé par des canalisations de transport de gaz haute pression ainsi que des canalisations de transport d’hydrocarbures. La présence de canalisations de transport de matières dangereuses est associée à des servitudes liées aux d’effet (effets irréversibles (ZEI), premiers effets létaux (Z PEL) et effets létaux significatifs (Z ELS)), dont la distance est fonction de la pression et du diamètre de la canalisation ainsi que du gestionnaire (GRT gaz, TRAPIL, TOTAL).

Les dispositions réglementaires concernant l’urbanisation autour de ces constructions sont fixées par l’arrêté du 4 août 2006. Les zones d’effets sont présentées dans le tableau suivant.

Tableau 19: distances à prendre en compte de part et d’autre des canalisations Distance à respecter en fonction de la Canalisation zone d’effets (en m) Z ELS Z PEL Z EI GRT gaz (DN 600 mm et 180 245 305 pression 67,7 bars) GRT gaz (DN 500 mm et 140 195 245 pression 67,7 bars) GRT gaz (DN 80 mm et 5 10 15 pression 67,7 bars) TRAPIL 170 225 290 TOTAL 35 47 62 Source : D.D.T. de l’Eure

De plus, des prescriptions sont à prendre en compte pour la construction ou l’extension d’immeubles de grande hauteur et d’établissements recevant du public : • Dans la zone ELS : construction ou l’extension d’immeubles de grande hauteur et d’établissements recevant du public (+ de 100 personnes) • Dans la zone PEL : construction ou l’extension d’immeubles de grande hauteur et d’établissements recevant du public (1 e à 3 ème catégorie) • Dans la zone EI : information du transporteur de tout projet et étude menée par l’aménageur pour s’assurer de conditions de sécurité satisfaisante au regard des risques présentés.

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Synthèse des risques naturels et technologiques En résumé, les principaux risques pouvant être mis en évidence et présentant un enjeu vis-à-vis du SCOT du PAEI sont les suivant : • Le risque inondation avec 2 PPRI sur le territoire, • Le risque de remontée de nappe, avec un aléa fort sur une grande partie du territoire, • Les risques liés au transport de matières dangereuses, • Les risques technologiques associés aux silos.

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Figure 36 : Communes concernées par le transport de matières dangereuses, routes et canalisations de gaz

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• Nuisances

Acoustique Au cours du XX e siècle, le développement de l’industrie et des transports notamment automobile et ferroviaire, a créé des situations de fortes expositions au bruit liées à une urbanisation mal maîtrisée. Le bruit est l’une des premières nuisances ressenties par les habitants.

Cette situation a conduit les pouvoirs publics à mettre en place des outils d’évaluation et de lutte contre le bruit.

Principales sources de bruit sur le PAEI Les différents établissements industriels que compte le territoire du PAEI peuvent générer des nuisances sonores. Cependant, ces sites sont soumis à la réglementation des ICPE qui prévoit des dispositions en matière de bruit. Ainsi, le contrôle des niveaux sonores, en période de jour et en période de nuit permet de limiter les nuisances acoustiques générées par ces industries.

Parmi ces établissements, peuvent notamment être citées les carrières (Groupe MEAC à Garennes-sur-Eure et EUROVIA à Courdemanche) dont l’activité ainsi que le trafic généré peut induire des nuisances sonores.

Les infrastructures routières constituent la principale source de bruit au sein du territoire. A ce titre, elles font l’objet d’un chapitre spécifique présenté ci-après.

Le territoire du Pays d’Avre d’Eure et d’Iton abrite également un aérodrome, sur la commune de Saint-André-de-l’Eure. Il est situé au sud-ouest du bourg de Saint-André-de- l’Eure. Il est composé de deux pistes en dur de 1 600 m de long, construites par les Allemands lors de la Seconde Guerre Mondiale. Une de ces deux pistes n’est actuellement plus utilisée, elle fait l’objet Le trafic aérien associé à cet aérodrome peut générer des nuisances sonores. Cependant, ce dernier reste limité. Il est important de noter qu’aucun plan d’exposition au bruit n’est associé à cet aérodrome.

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Figure 37 : Localisation de l’aérodrome de Saint-André-de-l’Eure

Classement sonore des infrastructures de transports terrestres Afin de prendre en considération les nuisances sonores lors de la construction de bâtiments aux abords des infrastructures de transport, l’Etat a élaboré un dispositif réglementaire permettant le classement de ces voies en fonction de leur niveau sonore. Les infrastructures concernées sont les routes, lignes de transport en commun, et voies du réseau ferroviaires. C’est le dépassement d’un certain seuil de trafic qui détermine leur prise en compte ou non dans le cadre d’un arrêté préfectoral : en effet, le bruit est un problème de santé publique. La décision de classement dépend aussi d’autres caractéristiques qui sont les suivantes : • caractéristiques d’ordre technique (largeur de la voie, revêtement, pente,…) ; • usage de la voie (trafic automobile et poids lourds, vitesse autorisée) ; • environnement immédiat (rase campagne, contexte urbain).

La prise en compte de ces différents éléments détermine un niveau sonore, classé sur une échelle de 1 (voies les plus bruyantes) à 5 (voies les moins bruyantes). En fonction de la catégorie de la voie, une largeur maximale des secteurs affectés par le bruit est déterminée. Cette largeur correspond à la distance calculée de part et d’autre de l’infrastructure. En ce qui concerne les routes, cette largeur est déterminée à partir de chaque bord de la chaussée.

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D’une façon générale les arrêtés de classement des voies bruyantes préconisent les largeurs suivantes :

Tableau 20: Largeur des secteurs affectés par une route classée pour le bruit Catégorie 1 2 3 4 5 Largeur du secteur 300 m 250 m 100 m 30 m 10 m Source : D.D.T. de l’Eure

L’arrêté préfectoral sur le classement des routes bruyantes de l’Eure, en date du 13 décembre 2011, doit être annexé aux documents d’urbanisme, conformément à son article 7.

Sur le territoire du Pays d’Avre d’Eure et d’Iton, deux routes sont concernées par les dispositions de cet arrêté ; il s’agit des routes nationales 12 et 154, associées à un couloir de nuisance allant de 30 m à 250 m.

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Figure 38: Routes classées pour le bruit sur le territoire du PAEI

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Plans de prévention du bruit dans l’environnement (P.P.B.E.) Les plans de prévention du bruit dans l’environnement (P.P.B.E.) tendent à prévenir les effets du bruit, à réduire, si besoin, les niveaux de bruit, ainsi qu’à protéger les zones de calme. Les zones calmes sont des espaces extérieurs remarquables par leur faible exposition au bruit, dans lesquels l’autorité qui établit le plan souhaite maîtriser l’évolution de cette exposition compte-tenu des activités humaines pratiquées ou prévues.

Le territoire du PAEI est en partie concerné par le Plan de Prévention du Bruit dans l’Environnement, approuvé le 26 avril 2012. Ce dernier concerne uniquement une petite portion de la route nationale N 12 sur le territoire, entre Les portions de route nationale N154 concernées par ce PPBE ne se situent pas sur le territoire du PAEI.

D’après les renseignements de la DDTM de l’Eure, l’ensemble des routes nationales du département feront à terme l’objet d’un PPBE. Il conviendra d’intégrer au SCoT les éventuelles prescriptions qui pourraient naître de ce document en matière de nuisances.

ENJEUX Les routes Nationales N 12 et N 154 qui traversent le PAEI sont des routes présentant un trafic important et pouvant générer des nuisances sonores. Le classement de ces routes pour le bruit impose, dans la largeur du secteur concerné, des dispositifs spécifiques (isolation phonique, double vitrage…) pour les habitations ainsi que les établissements sensibles (crèche, école…).

• Déchets

Le Plan Départemental d’Elimination des Déchets Ménagers et Assimilés (P.D.E.D.M.A.) de l’Eure Sur le plan juridique national, le Plan Départemental d’Elimination des Déchets Ménagers et Assimilés (P.D.E.D.M.A.) est rendu obligatoire par la loi n°92-646 du 13 juillet 1992 relative à l’élimination des déchets et aux installations classées pour la protection de l’environnement. Au niveau européen, le texte de référence est la Directive européenne n°1999/31/CE du 26 avril 1999, qui vise à réduire e t à prévenir les atteintes portés à l’environnement par la mise en décharge des déchets. Le P.D.E.D.M.A. est un outil de planification dont l’élaboration relève de la compétence du Conseil Général et qui fixe pour une période de 5 ou 10 ans, les objectifs à tenir en matière d’élimination des déchets, ou encore les équipements et moyens à mettre en œuvre pour atteindre ces objectifs . L’article L-541-15 du Code de l’Environnement dispose que « […] Les décisions prises par les personnes morales de droit public et leurs concessionnaires dans le domaine de la prévention et de la gestion des déchets et, notamment, les décisions prises en application du titre Ier du présent livre doivent être compatibles avec ces plans ».

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¢ Rapport de Présentation

Le Plan Départemental d’Elimination des Déchets Ménagers et Assimilés de l’Eure a été adopté par l’Assemblée départementale le 17 décembre 2007. Il fait suite au premier Plan publié en décembre 1995.

Le périmètre d’étude de révision du Plan couvre l’ensemble des communes du département de l’Eure et quelques communes des départements limitrophes : et notamment les communes de Rueil-la-Gadelière et Montigny-sur-Avre, (Eure et Loir) adhérentes à la Communauté de Communes du Pays de Verneuil-sur-Avre, adhérente au SETOM .

L'élimination des déchets des ménagers est une compétence obligatoire pour les communes ou leurs Etablissements Publics de Coopération Intercommunale (EPCI), définie à l'article L 2224-13 du Code Général des Collectivités Territoriales. Les types de déchets à prendre en compte dans l’élaboration des Plans départementaux d’élimination des déchets ménagers et assimilés sont : • les déchets de la collectivité (déchets des espaces verts, nettoiement de voirie, boues d’épuration urbaines,…), • les déchets des ménages (fraction résiduelle collectée en mélange, déchets recyclables, déchets occasionnels) • les déchets assimilés aux ordures ménagères (DIB, déblais et gravats inertes, boues de curage, huiles usagées, DTQD,…)

Sont à considérer également dans le Plan les produits valorisables et les refus et sous- produits : • des déchèteries, • des activités de tri, • des traitements biologiques, • de l’incinération.

Les principaux objectifs du PEDMA de l’Eure sont : • Conforter et optimiser les équipements et unités de traitement des déchets ; • Prévenir la production et conforter la valorisation des déchets ; • Favoriser la mise en place de nouvelles filières de collecte ; • Optimiser le transport des déchets ; • Prendre en compte et suivre les impacts environnementaux de la gestion des déchets sur le territoire ; • Maîtriser les coûts ; • Informer et communiquer.

Plan d’élimination des déchets dangereux (PREDD)

La Haute-Normandie dispose d’un document équivalent au PREDD, le PREDIS (Plan Régional d’Elimination des déchets industriels et Spéciaux), approuvé en 1995. Ce document est actuellement obsolète.

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¢ Rapport de Présentation

Production, collecte et traitement des déchets dans l’Eure En 2010, la collecte des déchets ménagers et assimilés est organisée par le biais de 32 collectivités exerçant la compétence « Collecte » : • 25 communautés de communes, • 3 communautés d’agglomération, • 2 syndicats intercommunaux, • 2 communes indépendantes.

En 2010, le traitement des déchets ménagers et assimilés est organisé par le biais de 20 collectivités exerçant la compétence « Traitement » : • 3 syndicats intercommunaux, • 1 communauté d’agglomération.

Les types de traitement que subissent les déchets ménagers et assimilés sont divers. Les déchets valorisables sont envoyés en centre de tri et en centre de compostage. Le département de l’Eure compte : • 4 installations de tri, • 14 plateformes de compostage principales en activité, Les déchets ne pouvant pas subir de valorisation matière ni organique (déchets résiduels) sont traités soit par incinération, soit par enfouissement. Le département compte : • 1 Unité d’Incinération à Ordures Ménagères (UIOM) située à , • 2 Installations de Stockage des Déchets Non Dangereux (ISDND) situées à Malleville-sur-le-Bec et La Chapelle-Réanville.

• La Gestion des déchets sur le PAEI Les six Communautés de communes du Pays d’Avre d’Eure et d’Iton sont adhérentes au SETOM (Syndicat mixte pour l’Etude et le Traitement des Ordures Ménagères de l’Eure). Le SETOM assure alors la gestion multifilière complète des déchets, et dispose ainsi des équipements nécessaires (quai de transfert, plates-formes de compostage, centre de tri…).

Sur le territoire du PAEI, peuvent être notés les équipements suivants : • le quai de transfert et la plate-forme de compostage de Moisville, • le quai de transfert et la plate-forme de compostage de Verneuil-sur-Avre, • les déchèteries de Breteuil-sur-Iton, Verneuil-sur-Avre, Damville et Saint-André-de- l’Eure.

Le SETOM a en projet d’ouvrir une usine de méthanisation à Verneuil-sur-Avre dans le but de produire de l’électricité qui sera réinjectée dans le réseau EDF. Seront alors utilisés les déchets verts en mélange avec les boues de station d’assainissement. Sa mise en service est prévue pour 2014.

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¢ Rapport de Présentation

ENJEUX En matière de déchets, la Loi Grenelle a lancé la nécessité de réaliser un unique plan de gestion des déchets, concernant les différentes typologies de déchets. Ce document n’est pas arrêté en Haute-Normandie. La gestion des déchets sur le territoire est assurée par le SETOM et concerne les différentes filières de déchets. Plusieurs équipements sont présents sur le PAEI.

Le Pays est engagé dans des projets visant à valoriser les déchets. En effet, un projet d’usine de méthanisation est en cours à Verneuil-sur-Avre. De plus, plusieurs projets ont fait l’objet de financements par le programme « LEADER » dans cette thématique et notamment l’acquisition et la diffusion de composteurs sur les Communautés de communes de la Porte Normande et Rurales du Sud de l’Eure, ainsi que la mise en place d’un programme d’actions en faveur du développement de la pratique du compostage domestique sur la Communauté de communes du Pays de Damville.

• Assainissement Sur le territoire du PAEI, les deux types d’assainissement collectif et non collectifs se rencontrent. Dans les secteurs à dominante rurale, l’assainissement non collectif est encore majoritaire.

L’assainissement non collectif dans les zones rurales Concernant l’assainissement non collectif , la compétence « assainissement non collectif » est assurée par les Communauté de communes (SPANC). Elles disposent alors des compétences en contrôle, entretien et réhabilitation des systèmes d’assainissement. La répartition du nombre de systèmes d’assainissement non collectif pour chaque communauté de communes du PAEI est présentée dans le tableau suivant.

Tableau 21: Répartition de parc d’assainissement collectif sur le PAEI Nom bre de systèmes Communauté de Mode de gestion des d’assainissement non communes SPANC collectif CC du Canton de Breteuil- Régie et prestation de 2 340 sur-Iton service Régie et prestation de CC du Pays de Damville 2 638 service CC du Pays de Verneuil-sur- 2 374 Régie Avre CC Rurales du Sud de l’Eure 3 000 Régie CC de la Porte Normande 4 681 Prestation de service Source : Observatoire départemental de l’Eau, 2011

A la date d’élaboration du document sur l’observatoire départemental de l’eau en 2011, les communes de Mousseaux-Neuville et Saint-Laurent-des-Bois n’appartiennent pas aux Communautés de communes du PAEI. Aucune donnée n’est disponible sur ces communes. SCoT PAEI - Rapport de Présentation / Tome 1 – VEA / Alise / Inddigo / GTC / Chambre d’agriculture – Janvier 2013 88

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Des diagnostics des systèmes d’assainissement ont été engagés en vue de mettre en place leur réhabilitation afin de mettre en conformité, d’ici à 2016 les installations polluantes.

La mise aux normes de ces installations d’assainissement individuel constitue un des enjeux des SAGEs de l’Avre et d’l’Iton, en vue de limiter les pollutions diffuses.

Des stations d’épuration dans les principales villes Concernant l’assainissement collectif, plusieurs communes du territoire disposent d’un réseau de collecte et de traitement collectif des eaux usées.

Ainsi, 17 stations d’épuration peuvent être comptabilisées sur le territoire à partir des données de l’Observatoire de l’eau et du SATESE de l’Eure.

De plus, une station située sur la commune de Bâlines a été raccordée à la station de Verneuil-sur-Avre. D’après ces données, 10 de ces stations sont récentes, et notamment la plus importante (30 000 équivalents habitants), celle de Verneuil-sur-Avre. Des projets sont en cours pour les stations de Bourth, Condé-sur-Iton, Saint-Germain-sur-Avre et Mesnil-sur-l’Estrée.

A noter que la commune de la Madeleine-de-Nonancourt est raccordée à la station de Nonancourt, en dehors du PAEI.

Les caractéristiques des différentes stations sont présentées dans le tableau ci-après.

D’une manière générale, les stations d’épuration du territoire ne sont pas saturées, excepté la station de Condé-sur-Iton, qui présente une capacité nominale de 500 équivalents habitants, et sur laquelle 707 personnes sont raccordées. Pour les différentes stations, des problèmes ont pu être identifiés par le SATESE et concernent notamment des problèmes techniques de fonctionnement des pompes, des intrusions d’eau claire, de la filière boue…). Des problèmes liés aux normes de rejet dans le milieu naturel peuvent également être mis en évidence pour les stations de Condé-sur-Iton, Bourth, Tillières-sur- Avre et Nonancourt.

ENJEUX La qualité des systèmes d’assainissement, qu’ils soient collectifs ou individuels constitue un enjeu majeur pour la qualité des eaux, compte-tenu du rôle que peuvent jouer ces dispositifs dans les pollutions diffuses. Ce point constitue un enjeu des SAGEs de l’Avre et de l’Iton, ces deux cours d’eau constituant les milieux récepteurs de la plupart des stations d’épuration du PAEI.

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Tableau 22: Caractéristiques des stations d’épuration du PAEI (Source : SATESE 27) Communaut Nom de Date de Population Compétence Code Capacité Communes é de la Commune mise en Milieu récepteur Nature raccordée Problème(s) au 1er Janvier station (EH) raccordées communes station service en 2011 2012 problèmes BRETE 032711201 Séparatif techniques (filière Breteuil 2006 4 000 L'Iton 3 168 Breteuil SEPASE UIL 000 100% boue), fissures dans le bâtiment GUERO problèmes ULDE 032730501 La Séparatif La 1998 70 L'Iton 40 techniques SEPASE (LA)/ La 000 Guéroulde 100% Guéroulde (pompe) Communauté Source de communes FRANC problèmes 032726501 Séparatif du Canton de HEVILL Francheville 1976 800 L'Iton 759 Francheville techniques (filière SEPASE 000 100% Breteuil-sur- E/Bourg boue et eau) Iton FRANC ok, raccordement HEVILL 032726502 Séparatif Francheville 2006 500 L'Iton 338 Francheville hameau de la SEPASE E / Pont- 000 100% Grand Mare Thibout problèmes CONDE- 50% Unitaire 032716601 Condé-sur- Condé-sur- techniques SUR- 1978 500 L'Iton - 50% 707 SEPASE 000 Iton Iton (normes rejets, ITON Séparatif pompe) Communauté problèmes de communes BOURT 032710801 Bourth 1975 1 300 L'Iton Unitaire 100% 865 Bourth techniques de Verneuil (à H 000 (normes rejets) compter du 1er Juillet 2012) Communauté problèmes de communes BARILS 032703801 Séparatif techniques 2005 180 Aire d'infiltration 106 Les Barils de Verneuil (à Communauté (LES) 000 100% (intrusions d'eaux compter du 1er de communes claires météorites) Juillet 2012) du Pays de problèmes Verneuil-sur- techniques (filière Communauté Avre boue non de communes 032845701 Séparatif PISEUX Piseux 1982 500 Infiltration 315 Piseux adaptée), SDA: de Verneuil (à 000 100% nécessité compter du 1er reconstruire Juillet 2012) nouvelle station VERNE 50% Unitaire Communauté 032767901 Verneuil-sur- Verneuil- UIL- 1992 20 000 L'Avre - 50% 14 075 - de communes 000 Avre sur-Avre SUR- Séparatif de Verneuil (à

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Communaut Nom de Date de Population Compétence Code Capacité Communes é de la Commune mise en Milieu récepteur Nature raccordée Problème(s) au 1er Janvier station (EH) raccordées communes station service en 2011 2012 AVRE compter du 1er Juillet 2012)

problèmes Communauté techniques TILIERE de communes 032764301 Tillières-sur- Séparatif Tillières-sur- (normes rejets, S-SUR- 2008 2 200 L'Avre 1 335 de Verneuil (à 000 Avre 100% Avre absence de AVRE compter du 1er manuel Juillet 2012) d'autosurveillance)) MESNIL 50% Unitaire future station -SUR- 032740601 Mesnil-sur- Mesnil-sur- S.ASST St 1987 1 000 L'Avre - 50% 455 second trimestre L'ESTR 000 l'Estree l'Estree Germain Mesnil Séparatif 2012 EE problèmes techniques Communauté (planning de communes extractions), forte Rurales du SAINT- corosion de Saint- Saint- Sud de l’Eure GERMA 032754801 Séparatif certains ouvrages, S.ASST St Germain-sur- 1985 1 500 L'Avre 1 000 Germain- IN-SUR- 000 100% future station Germain Mesnil Avre sur-Avre AVRE (destruction de St Germain sur Avre et Mesnil sur l'Estrée): second trimestre 2012 La mise en service SAINT- Communauté Saint- de la nouvelle ANDRE- 032750702 Saint-André- Tranchées Séparatif de communes 2010 8 500 3 500 André- station et l'arrêt de DE- 000 de'l'Eure filtrantes 100% de la Porte de'l'Eure l'ancienne ont eu L'EURE Normande lieu le 29 juin 2010 problèmes techniques Communauté (pompes en sur- de communes capacité), de la Porte GAREN débordement des Communauté Normande NES- 032727801 Garennes- Séparatif Garennes- bâches de transfert de communes 1997 1 800 L'Eure 1 100 SUR- 000 sur-Eure 100% sur-Eure en bout de réseau de la Porte EURE (hydrocureur), Normande réalisation d'un lotissement de 15 habitations en 2012

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Communaut Nom de Date de Population Compétence Code Capacité Communes é de la Commune mise en Milieu récepteur Nature raccordée Problème(s) au 1er Janvier station (EH) raccordées communes station service en 2011 2012 COUTU Communauté Couture- problèmes RE- 032718301 Couture- Séparatif de communes 2007 3 200 L'Eure 2 106 Boussey techniques (filière BOUSS 000 Boussey (La) 100% de la Porte (La) boue) EY (LA) Normande problèmes techniques Communauté CROTH/ (normes MES et 032719302 Séparatif de communes CROTH Croth 2009 70 Aire d'infiltration 51 Croth DCO), 000 100% de la Porte 2 raccordement d'un Normande lotissement de 7 logements Communauté de communes DAMVIL 032719801 Séparatif Damville 1994 3 000 L'Iton 1 987 Damville - SEPASE du Pays de LE 000 100% Damville

* Commune de La Nonancourt, Madeleine- La problèmes NONAN 032743801 Séparatif SEA de la de- Madeleine- 1989 3 000 L'Avre 2 677 Nonancourt techniques COURT 000 100% Paquetterie Nonancourt de- (normes rejets) raccordée à Nonancourt cette STEP

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Figure 39 : Caractéristiques de l’assainissement sur le territoire du PAEI

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• Patrimoine culturel et paysager

Les entités archéologiques L’inventaire, l’étude, la protection, la conservation et la promotion du patrimoine archéologique sont assurés par le Service Régional de l’Archéologie. L’inventaire des vestiges et des sites archéologiques permet de prévenir les menaces et d’assurer la gestion et l’étude du patrimoine. Le Service Régional de l’Archéologie veille à la protection des vestiges et des sites notamment en veillant à l’application de la réglementation protégeant tous les vestiges connus, supposés ou mis à jour fortuitement. En effet, le patrimoine archéologique relève de la loi du 27 septembre 1941 portant réglementation des fouilles archéologiques. Selon cette loi, « toute découverte fortuite mobilière ou immobilière intéressant la préhistoire, l’histoire, l’art, l’archéologie ou la numismatique doit être signalée immédiatement à la Direction Régionale des Affaires Culturelles (DRAC). Les vestiges découverts ne doivent en aucun cas être aliénés ou détruits avant examen par un spécialiste mandaté par le Conservateur régional de l’archéologie ».

Le territoire du PAEI compte de nombreuses entités archéologiques de type enclos, prieuré, motte castrale… témoignant de l’occupation humaine passée et réparties sur l’ensemble du territoire. Leur densité est toutefois moins importante en forêt de Breteuil. La présence de ces sites ne constitue pas une contrainte pour le SCOT. En revanche, ces entités archéologiques devront être prises en compte pour tout projet d’aménagement sur le territoire.

***Attente DRAC Centre

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Figure 40 : Caractéristiques de l’assainissement sur le territoire du PAEI

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Les Monuments Historiques La loi du 31 décembre 1913 sur les Monuments Historiques vise à protéger les immeubles qui présentent, du point de vue de l'histoire ou de l'art un intérêt public. Les articles 13bis et 13ter de cette loi prévoient la protection des abords de chaque Monument inscrit ou classé dans un rayon de 500 m autour du monument. Aucune modification des immeubles dans ces abords ne peut être engagée sans l'avis de l'Architecte des Bâtiments de France.

D'autres contraintes concernent les Monuments Historiques : • la loi du 30 décembre 1966 avec circulaire d'application en date du 12 juillet 1968 concernant l'établissement d'un périmètre de protection de 500 m de rayon autour de tout édifice classé et à l'intérieur duquel sont interdits tous travaux d'extraction de matériaux, • la loi du 15 juillet 1980 relative à la protection des collections publiques contre les actes de malveillance, • la circulaire du 1 er juillet 1985 relative aux Zones de Protection du Patrimoine Architectural Urbain qui ont pour effet de suspendre la servitude de protection des abords des Monuments Historiques, ainsi que celles qui sont instituées pour la protection des monuments naturels et des sites (loi du 2 mai 1930).

Le territoire du PAEI compte 53 Monuments Historiques classés et inscrits, présentés dans le tableau suivant :

Tableau 23: Monuments Historiques présents sur le territoire du PAEI Communauté de Type de Commune Monument communes protection Eglise de Bretagnolles Inscrit Eglise paroissiale Saint-Martin Inscrit MARCILLY-SUR- CC de la Porte Eglise abbatiale du Breuil-Benoît Classé EURE Normande PREY Eglise Notre-Dame Inscrit Portail d'entrée de l'église Saint- SEREZ Inscrit Rémy BRETEUIL Eglise Saint-Sulpice Inscrit BRETEUIL Mairie en totalité Inscrit CINTRAY Flçche de l'église de Cintray Classé DAME-MARIE Eglise de Dame-Marie Inscrit CC du Canton de SAINTE- Breteuil-sur-Iton MARGUERITE-DE- Eglise Sainte-Marguerite Inscrit L'AUTEL SAINT-OUEN- Eglise Saint-Ouen Inscrit D'ATTEZ SAINT-OUEN- Menhir dit "Pierre de la Joure" Classé D'ATTEZ BUIS-SUR- Eglise de Buis sur Damville Inscrit CC du Pays de DAMVILLE Damville DAMVILLE Nef et clocher de l'église Saint- Classé

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Communauté de Type de Commune Monument communes protection Evroult Château de GOUVILLE Inscrit Chambray,chapelle,poterne, Portail avec 3 niches de l'église de GRANDVILLIERS Inscrit Grandvilliers Château,communs,chapelle,aven GRANDVILLIERS Inscrit ue d`arbres Becquet de l'Iton, ouvrage bassin, BOURTH Inscrit retenu CHENNEBRUN Domaine de Chennebrun, Inscrit Château (ancien): COURTEILLES Inscrit esc.,orangerie,fabriques du parc Abords du Château de Montuel COURTEILLES Inscrit (Montigny/Avre) Vestiges du château de COURTEILLES Inscrit Courteilles MONTIGNY-sur- Château,communs et pavillons Classé AVRE d'entrée MONTIGNY-sur- Vieux château de Montuel et Classé AVRE chapelle MONTIGNY-sur- Parc et allée du Larry Classé AVRE PULLAY Bas-coté Sud de l'église de Pullay Classé RUEIL-LA- Château - certaines parties - Inscrit GADELIERE Chapelle en totalité et colombier TILLIERES-SUR- Eglise Saint-Hilaire Classé AVRE CC du Pays de TILLIERES-SUR- Ancienne porte fortifiée et tour: Verneuil-sur-Avre Inscrit AVRE rue du Fort Tillières-sur-Avre Eglise Classé Tillières-sur-Avre Porte fortifiée Inscrit VERNEUIL-SUR- Eglise Notre-Dame Classé AVRE VERNEUIL-SUR- Clocher,mur occidental église St- Classé AVRE Jean VERNEUIL-SUR- Eglise Saint-Laurent (ancienne) Inscrit AVRE VERNEUIL-SUR- Tour Grise (la) Inscrit AVRE VERNEUIL-SUR- Maison Ó Tourelle,rue du Canon Classé AVRE VERNEUIL-SUR- Portail maison rue de la Pomme Inscrit AVRE d`Or VERNEUIL-SUR- Faç.& toit./rue,507,rue de la Inscrit AVRE Madeleine VERNEUIL-SUR- Faç.&toit./rue,521, rue de la Inscrit AVRE Madeleine VERNEUIL-SUR- Faç.&toit./rue,561, rue de la Inscrit SCoT PAEI - Rapport de Présentation / Tome 1 – VEA / Alise / Inddigo / GTC / Chambre d’agriculture – Janvier 2013 97

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Communauté de Type de Commune Monument communes protection AVRE Madeleine VERNEUIL-SUR- Faç.&toit./rue,598, rue de la Inscrit AVRE Madeleine VERNEUIL-SUR- Faç.&toit./rue,578, rue de la Inscrit AVRE Madeleine VERNEUIL-SUR- Eglise de la Madeleine Classé AVRE VERNEUIL-SUR- Maison,136,rue des Tanneries Inscrit AVRE VERNEUIL-SUR- Tourelle,porte d`entrée maison Inscrit AVRE pans bois Nécropole dolménique des "Prés ACON Inscrit d`Acon" ACON Eglise paroissiale Saint-Denis Inscrit Chapelle seigneuriale dite Notre- ILLIERS-L'EVEQUE Classé Dame-de-Pitié Domaine de en totalité bâti, CC Rurales du LOUYE Inscrit parc, clôtures Sud de l'Eure LOUYE Eglise Saint-Nicolas Inscrit MARCILLY-LA- Porche de l`église Saint-Germain Classé CAMPAGNE MOISVILLE Eglise Saint-Martin Inscrit SAINT-GEORGES- Château, douves, parc, allée Inscrit MOTEL centrale Source : Atlas des Patrimoines, DRAC Haute-Normandie, Centre

Le territoire du PAEI compte de Monuments Historiques, répartis sur le territoire. Un grand nombre de monument se concentre sur la Communauté de communes du Pays de Verneuil-sur-Avre et plus particulièrement sur Verneuil-sur-Avre. Les Monuments Historiques sont moins nombreux dans la portion nord-est du territoire, correspondant au plateau de la Communauté de communes de la Porte Normande.

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Source : Atlas des Patrimoines Figure 41 : Localisation des Monuments Historiques sur le PAEI

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Les ZPPAUP et AVAP La circulaire du 1 er juillet 1985 met en place les Zones de Protection du Patrimoine Architectural Urbain et Paysager (Z.P.P.A.U.P.). Elle est instituée autour des monuments historiques, dans des sites à protéger ou à mettre en valeur pour des motifs d’ordre esthétique ou historique. La zone de protection comporte des prescriptions particulières en matière d’architecture et de paysage. La création d’une Z.P.P.A.U.P. suspend la servitude de protection des abords des Monuments Historiques, ainsi que celles qui sont instituées pour la protection des monuments naturels et des sites (loi du 2 mai 1930). C’est une servitude d’utilité publique qui s’impose aux documents d’urbanisme.

Les dispositions de la loi Grenelle II du 12 juillet 2010 prévoient la disparition, au plus tard dans un délai de cinq ans après son approbation (soit d’ici 2015), des Z.P.P.A.U.P. au profit d’une nouvelle entité juridique : les Aires de Mises en Valeur de l’Architecture et du Patrimoine (A.V.A.P.). Selon l’article L-642-1 du Code du Patrimoine, « l'Aire de Mise en Valeur de l'Architecture et du Patrimoine a le caractère de servitude d'utilité publique ». A l’instar des Z.P.P.A.U.P, le règlement de l’A.V.A.P. est annexé aux documents d’urbanisme et les servitudes liées à la protection des monuments historiques sont suspendues dans le périmètre de l’A.V.A.P.

En revanche, les A.V.A.P. se distinguent des Z.P.P.A.U.P. par la prise en compte des enjeux environnementaux et du concept de développement durable. Ainsi, le règlement de l’A.V.A.P. renferme des prescriptions relatives à « l'intégration architecturale et à l'insertion paysagère des constructions, ouvrages ou travaux visant tant l'exploitation des énergies renouvelables ou les économies d'énergie que la prise en compte d'objectifs environnementaux » (article L-642-2 du Code du Patrimoine).

Il existe une ZPPAUP sur la commune de Verneuil-sur-Avre, instituée par arrêté du 5 septembre 1995. Les projets de construction au sein du périmètre doivent respecter les servitudes instituées par la ZPPAUP.

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Source : Atlas des Patrimoines Figure 42 : Localisation de la ZPPAUP de Verneuil-sur-Avre

• Paysage

Généralités Un paysage peut être définit, selon la Convention européenne du paysage (20 octobre 2000), comme une partie de territoire telle que perçue par les populations, dont le caractère résulte de l’action de facteurs naturels et/ou humains et de leurs interrelations.

La région Haute-Normandie présente quatre grands types de paysages, ou entités géographiques : • Les paysages de champs ouverts, • Les paysages de champs ouverts avec clos-masures, • Les paysages de bocage, • Les paysages mixtes de transition.

Les paysages du département de l’Eure Les paysages de champs ouverts sont constitués par les plaines du Neubourg , de Saint- André et du Vexin normand , à l’ouest du département de l’Eure. Il s’agit de vastes étendues planes dépourvues de haies dédiées à la grande culture mécanisée, où l’habitat est regroupé. Situées entre les vallées de l’Eure, de la Seine, de l’Avre et de l’Iton, ces plaines sont ponctuées de massifs boisés qui arrêtent les vues, à l’abord des cours d’eau.

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Trois entités bocagères sont rencontrées dans le département de l’Eure : • le Roumois, • le Lieuvin, • Le Pays d’Ouche.

Le Roumois présente des paysages aux formes diversifiées, et influencées notamment par la vallée de la Seine au nord, le plateau du Neubourg au sud-est et le Lieuvin au sud et à l’ouest. Le bocage du Roumois est caractérisé par des espaces aux formes vallonnées présentant un maillage bocager discontinu autour des prairies. Le Roumois est accompagné des coteaux boisés de Brotonne et de Mauny, mais également des massifs du Rouvray. Ce bocage tend progressivement à s’ouvrir vers le sud et le plateau du Neubourg.

Le Lieuvin , situé entre les vallées de la Risle et de la Charentonne, s’apparente au Pays d’Auge bas normand, de par ses vallons encaissés sillonnés par de nombreux ruisseaux. Ce paysage bocager est en effet caractérisé par des parcelles de petites tailles séparées par des haies libres ou taillées en têtards ; les parcelles de culture sont également clôturées, notamment par des haies. L’habitat et les exploitations agricoles de petite taille sont dispersés au sein des prairies plantées de pommiers.

Le Pays d’Ouche , au sud-ouest du département de l’Eure, est un paysage de transition avec le pays d’Auge. Le Pays d’Ouche est caractérisé par un relief s’élevant du nord vers le sud, formant ainsi les premiers contreforts du Perche. Le territoire est occupé par un bocage herbagé et un habitat dispersé en hameaux.

L’Atlas des paysages de Haute-Normandie

Un atlas des paysages a été réalisé en 2010, piloté par la Région Haute-Normandie et la D.R.E.A.L Haute Normandie. A partir de l’analyse de la diversité des paysages offerts par les grands ensembles présentés ci-dessus, cet atlas identifie 44 unités de paysage distinctes. Une unité de paysage est un plan de territoire qui présente des caractéristiques propres.

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Figure 43 : Carte des unités de paysage (Source : Atlas des paysages de Haute-Normandie, CR et DREAL Haute-Normandie)

D’après l’Atlas des paysages, le territoire du Pays d’Avre d’Eure et d’Iton couvre quatre entités paysagères distinctes : • La plaine de Saint-André, qui couvre la majeure partie du territoire, • La Vallée de l’Avre au sud, • La Vallée de l’Eure de Saint-Georges-de-Motel à en limite est, • Le Pays d’Ouche à l’ouest du territoire.

Les caractéristiques de ces unités sont reprises dans le tableau ci-après.

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Tableau 24 : Présentation des unités paysagères présentes sur le PAEI (Source : Atlas des paysages de Haute-Normandie, CR et DREAL Haute-Normandie) Grand ensemble de Unité de paysage Description paysage Grande étendue plane vouée aux grandes cultures Plaine cultivée ponctuée de boisements isolés Vallons offrant des paysages intimes et diversifiés avec des espaces naturels de qualité (pelouses, zones humides, forêt) contrastant avec le paysage agricole ouvert Habitat concentré en villages de taille moyenne, 34. La plaine de bien espacés les uns des autres Saint-André Fermes, maisons et hangars agricoles en ensemble peu denses renferment quelques prairies et vergers Village rarement accompagnés d’une ceinture végétale Des routes plantées trop rares, sans mise en valeur du paysage agricole Petite vallée peu profonde, offrant des ambiances pittoresques liées à l’eau Boisements sur les coteaux, plus développés à Le plateau de 35. La vallée de l’aval l’Eure l’Avre Plaine inondable couverte de prairies délimitées par des haies ou des arbres isolés Constitue un paysage de campagne préservée au cœur de la plaine agricole Large vallée accueillante pour les activités humaines Nombreux bras investissant tout le fond de vallée Agriculture bien présente dans la plaine alluviale et les pentes des coteaux, présentant un visage très simplifié (agriculture de grandes parcelles 36. La vallée de labourées) l’Eure de Saint- Abords très proches de la rivière gardant quelques Georges-Motel à prairies Acquigny Retour des boisements sur les pentes les plus fortes, délaissées par l’agriculture Industries autrefois largement développées, dont l’exploitation des matériaux Développement de nombreuses villes, urbanisation très développée vers l’aval Paysages de grande qualité Pays de boisements, de clairières et d’essarts sur ces terres presque planes Les pays de 39. Le pays Présence de nombreux cours d’eau l’ouest de l’Eure d’Ouche Vallées peu profondes aux pentes douces forment des couloirs de prairies bocagères, de vergers et de boisements accompagnant les nombreux hameaux et villages

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Grand ensemble de Unité de paysage Description paysage Image rurale et jardinée des hameaux et villages Paysage agricole sur les plateaux valorisé par des structures végétales, de haies arborées et de bosquets

Pour chaque entité, les enjeux paysagers sont identifiés. Ainsi, pour la plaine de Saint- André , les valeurs paysagères sont associées aux vallées et vallons végétalisés, éléments de diversité paysagère au sein de la plaine agricole. L’atlas identifie également les enjeux associés à l’urbanisation et au réseau viaire. Concernant l’urbanisation, sont identifiés les risques liés aux extensions d’urbanisation et la consommation d’espace agricole. En effet, la nécessité d’organiser les nouveaux quartiers en liaison avec le centre bourg est mise en évidence. De même, afin d’intégrer les constructions nouvelles dans le paysage , il est recommandé de développement des lisières plantées autour de ces nouveaux quartiers. Le maintien des coupures d’urbanisation entre les villages et les hameaux est également nécessaire. Dans cette logique, au sein du cette entité paysagère il est recommandé de limiter l’urbanisation linéaire le long des routes principales. Les abords de ces dernières sont souvent peu valorisés par des plantations ou par des cheminements doux. Les aménagements végétaux ainsi que le choix des mobilier et modèles architecturaux est également important au sein de ce paysage, afin de prendre en compte les structures existantes et ne pas créer de rupture avec le patrimoine bâti existant.

Les valeurs paysagères associées à la vallée de l’Avre sont fortes, liées au patrimoine bâti au sein des espaces naturels , des bords de l’eau et des prairies humides. Le cadre boisé formé par les coteaux permet également l’identification de la vallée au sein de la plaine. Ils constituent des éléments majeurs du paysage, à préserver. Viennent en complément de cette image de nature les plantations des routes et des places. Les risques et problèmes identifiés au sein de cette unité concernent les extensions d’urbanisation et la banalisation des paysages. En effet, l’atlas fait état de plusieurs problèmes : • Rechercher des emplacements appropriés en accord avec le site bâti, • Conforter des centralités existantes, • Employer des matériaux de qualité, • Stopper l’urbanisation linéaire, • Maintenir des coupures d’urbanisation entre les villages.

La vallée de l’Eure couvre une petite portion du territoire du PAEI. Les valeurs paysagères de cette entité sont associées aux coteaux , présentant l’alternance entre les milieux agricoles ouverts et les boisements sur les pentes les plus fortes, dont l’équilibre est à préserver . De même, les structures végétales associées aux prairies aux abords du fleuve , les zones humides et les ripisylves sont à préserver. Les risques et les problèmes identifiés pour cette entité paysagère concernent les extensions d’urbanisation et l’absence d’espace de transition entre le bâti et les espaces agricoles . Les routes de la vallée ainsi que les traversées des villages constituent également des éléments à travailler avec notamment la valorisation des espaces publics.

Le Pays d’Ouche présente des paysages de grande qualité, avec les paysages de vallées pittoresques et intimes et abritant un certain patrimoine naturel et bâti. Les SCoT PAEI - Rapport de Présentation / Tome 1 – VEA / Alise / Inddigo / GTC / Chambre d’agriculture – Janvier 2013 105

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structures végétales autour des villages et des hameaux sont de bonne qualité et contribuent à la valorisation du paysage agricole. Les problèmes et risques associés aux paysages de cette entité portent sur les extensions d’urbanisation . L’atlas des paysages identifie la nécessité de maintenir les coupures d’urbanisation entre les villages et les bourgs ainsi que l’organisation de nouveaux quartiers dans des densités équivalentes à l’existant. L’intégration paysagère de ces nouveaux quartiers est également importante et doit passer par la mise en place de structures végétales, notamment sur les plateaux (lisières urbaines plantées). De plus, l’aménagement des espaces publics ainsi que les choix architecturaux et les plantations accompagnant les bâtiments agricoles constituent des enjeux pour cette entité.

Trois grands types de paysages aux ambiances variées Le Pays d’Avre d’Eure et d’Iton se caractérise par un vaste plateau agricole, entaillé de vallées et ponctué de boisements.

La partie est, autour de Saint-André-de-l’Eure offre les paysages les plus ouverts de la zone. Ici, les paysages sont faits de vastes parcelles dédiées aux cultures intensives, qui s’étirent à perte de vue. Les perceptions sont alors limitées par les villages et les boisements qui viennent arrêter le regard. Cette zone de grands espaces est traversée par la route nationale N 154, dont le tracé rectiligne appui encore davantage l’étendue du paysage.

L’extrémité est du territoire présente un visage différent, tourné vers la vallée de l’Eure et dont la limite est clairement marquée par les forêts d’Ivry et de Moteux.

Au sud, la vallée de l’Avre, accompagnée de la Coudanne et du Ruet offre des ambiances plus boisées refermant ainsi les vues sur le cours d’eau, se distinguant nettement du plateau agricole.

Dans la moitié ouest, les boisements qui ponctuent le plateau agricole sont plus nombreux et d’une plus grande superficie. Ceci est d’autant plus vrai aux abords de l’Iton et de l’Avre. La Forêts de Breteuil marque nettement le paysage. Elle s’accompagne d’autres boisements, de moindre importante, mais venant densifier le paysage, annonçant ici les caractéristiques du paysage d’Ouche, plus à l’est dans le département.

L’organisation du bâti diffère également selon les secteurs du PAEI. Dans la plaine de Saint-André-de-l’Eure, les villages et hameaux sont moins densément répartis sur le territoire que dans la portion ouest. Cette limite peut être observée à partir de Damville. Ici, une multitude de petits hameaux ponctue le territoire. Au sud et dans les vallées, les zones d’habitat sont plus étendues et se concentrent autour des voies principales, elles- mêmes organisées autour de la vallée de l’Avre.

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ENJEUX Trois grands types de paysages peuvent être notés au sein du pays d’Avre d’Eure et d’Iton, des paysages ouverts de la Plaine de Saint-André à l’est, aux paysages de vallées, en passant par les paysages plus denses du Pays d’Ouche, à l’ouest. Ces paysages présentent des caractéristiques qui leurs sont propres et qui contribuent à l’identité du territoire.

Cependant, des enjeux communs peuvent être mis en évidence. En effet, l’ensemble du territoire apparaît comme sensible aux extensions d’urbanisation qui se sont faites sans transition entre l’espace bâti et l’espace agricole. L’intégration paysagère des nouveaux aménagements constitue un enjeu majeur du territoire, en vue de préserver sa qualité paysagère. Ceci passe alors par la mise en place d’aménagements végétaux, par une réflexion dans la mise en œuvre des nouveaux aménagements pour créer une continuité avec le tissu existant…

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Figure 44 : Eléments constitutifs des paysages du Pays d’Avre d’Eure et d’Iton (Source : IGN BD TOPO)

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• Les sites inscrits et classés Les sites et monuments naturels de caractère historique, artistique, scientifique, légendaire ou pittoresque, susceptibles d'être protégés au titre des articles L.341-1 et suivants du Code de l’Environnement, sont des espaces ou des formations naturelles, dont la qualité appelle, au nom de l'intérêt général, la conservation en l'état (entretien, restauration, mise en valeur…) et la préservation de toutes atteintes graves (destruction, altération, banalisation…). Le classement concerne des espaces naturels ou bâtis dont l’intérêt paysager est exceptionnel ou remarquable. L’inscription témoigne de l’intérêt d’un site qui justifie une attention particulière. A compter de la publication du texte (décret ou arrêté) prononçant le classement ou l'inscription d'un site ou d'un monument naturel, tous travaux susceptibles de modifier l'aspect ou l'état d'un site sont soumis au contrôle du ministre chargé des sites ou du préfet du département.

En site inscrit , l’Administration doit être informée de tous projets de travaux de nature à modifier l’état ou l'aspect du site quatre mois au moins avant le début de ces travaux. L'Architecte des Bâtiments de France émet un avis simple et qui peut être tacite sur les projets de construction, et un avis conforme sur les projets de démolition.

La Commission Départementale de la Nature, des Paysages et des Sites (C.D.N.P.S.) peut être consultée dans tous les cas, et le ministre chargé des sites peut évoquer les demandes de permis de démolir.

En site classé , tous les projets de travaux sont soumis à autorisation spéciale, selon leur ampleur, soit du ministre chargé des sites après avis de la C.D.N.P.S. voire de la Commission supérieure, soit du préfet du département qui peut saisir la C.D.N.P.S. mais doit recueillir l'avis de l'Architecte des Bâtiments de France. L'avis du ministre chargé des sites est également nécessaire avant toute enquête aux fins d'expropriation pour cause d'utilité publique touchant un site classé.

Les sites protégés peuvent avoir des natures diverses, et peuvent correspondre à : • de grands ensembles paysagers, • des sites urbains, • des châteaux, parcs et abords, • des églises et cimetières, • des monuments naturels, • des sites historiques ou artistiques.

Le territoire du PAEI compte 4 sites classés et 5 sites inscrits dont les caractéristiques sont présentées dans le tableau suivant.

Tableau 25 : Sites classés et inscrits présents sur le territoire du PAEI Communauté Date de la Surface de Communes Nom du site Type protection du site communes CC de la Saint-Germain- L'EGLISE, LE Classé 28/05/1926 0,6 Porte de-Fresnay CIMETIERE DE SAINT-

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Communauté Date de la Surface de Communes Nom du site Type protection du site communes Normande GERMAIN-DE- LE "GRAND CC du Pays Tillières-sur- PARTERRE" AVEC SES de Verneuil- 30/06/1942 0,58 Avre TILLEULS A TILLIERES- sur-Avre SUR-AVRE LE CHATEAU ET LE CC du Pays Gouville, PARC DE CHAMBRAY A 15/12/1972 55,18 de Damville Roman GOUVILLE CC Rurales Marcilly-sur- LE SITE DE L'ABBAYE du Sud de Eure, Saint- DE BREUIL-BENOIT A 17/06/1975 214,79 l’Eure Georges-Motel MARCILLY-SUR-EURE CC du LE CHATEAU DE Canton de Saint-Denis-du- LIMEUX A SAINT- 09/03/1934 0,6 Breteuil-sur- Béhélan DENIS-DU-BEHELAN Iton LA PLACE DE L'EGLISE Gournay-le- DE PETI TEVILLE A 30/03/1934 0,15 Guérin CC du Pays GOURNAY-LE-GUERIN de Verneuil- LE TERRAIN EN sur-Avre Tillières-sur- CONTREBAS DU 30/06/1942 0,48 Avre "GRAND PAR TERRE" A Inscrit TILLIERES-SUR-AVRE LA VALLEE DE L'EURE A MARCILLY-SUR- Croth, Marcilly- CC de la EURE ET SAINT- sur-Eure, Saint- 13/10/1972 632,23 Porte GEORGES-MOTEL, Georges- Motel Normande, CROTH ET EZY-SUR- CC Rurales EURE du Sud de l’Eure Marcilly-sur- Eure, Saint- VALLEE DE L'EURE 10/05/72 3624,93 Georges- Motel Source : DREAL Haute-Normandie

De plus, le Sec Iton est en procédure de classement (échéance prévue pour le classement : 2013 (préparation du dossier avant transmission au Conseil d’Etat).

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Source : DREAL Haute-Normandie Figure 45 : Localisation des sites classés et inscrits sur le PAEI

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• Itinéraires de randonnées Le territoire du Pays d’Avre d’Eure et d’Iton abrite de nombreux itinéraires et chemins de randonnées. D’après les informations des Comités Départementaux du tourisme de l’Eure et de l’Eure-et-Loir, près de 30 circuits inscrits peuvent être recensés.

Il est également important de noter la présence du GR 22, qui relie Paris au Mont-Saint- Michel. La figure suivante localise les circuits de randonnées inscrits au PDIPR ainsi que le GR22 sur le territoire du Pays d’Avre d’Eure et d’Iton.

Le développement et la valorisation des espaces naturels et touristiques constitue un objectif de développement du pays, notamment inscrit dans son programme « LEADER » avec plusieurs actions menées bénéficiant de financements comme la réhabilitation de la passerelle sur l’Avre assurant la continuité du GR 22 à Montigny-sur-Avre, la réhabilitation d’une passerelle sur l’Iton à Bourth, la promotion touristique de la voie verte Verneuil / les Barils...

ENJEUX Le territoire du Pays d’Avre d’Eure et d’Iton abrite de nombreux chemins et circuits de randonnée. Il est également traversé par le GR22 qui relie Paris au Mont-Saint- Michel. D’une manière générale, ces circuits se retrouvent au niveau des vallées et des zones plus boisées, comme à l’ouest du territoire. Ces sites naturels et paysagers de qualité sont effectivement propices à la promenade. Au fil des circuits, peuvent donc être rencontrées les richesses du territoire, naturelles et culturelles.

Le PAEI abrite également des sites de loisirs, et notamment des fermes pouvant être visitées et pratiquant la vente de produits fermiers locaux. Des actions comme la création d’un verger conservatoire à vocation pédagogique et touristique ont également été portées par le Pays au travers de son programme « LEADER ».

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Source : CDT27-28 Figure 46 : Localisation des itinéraires de randonnée

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3. MILIEU NATUREL

Le département de l’Eure possède des caractéristiques physiques particulières, offrant des conditions naturelles permettant le développement d’une flore variée et de nombreux milieux. Le département est constitué d’un vaste plateau crayeux relativement homogène. Les vallées qui l’entaillent offrent une certaine diversité au sein du plateau. Elles constituent alors des zones de richesse (l’estuaire, les vallées et notamment la vallée de la Seine (qui de par sa géomorphologie offre des milieux particuliers pour la région et même pour la partie ouest de l’Europe), le Pays d’Ouche et le Vexin bossu).

Le département possède donc une très large palette de milieux naturels de qualité, et notamment des milieux remarquables, conditionnés par les facteurs édaphiques, climatologiques et hydrologiques : • les zones humides ; • les pelouses sèches, calcicoles ou siliceuses ; • les forêts aux groupements variant selon la présence de sols acides ou alcalins ; • le bocage et les éléments associés (mares et talus) ; • les cultures et les plantes annuelles messicoles.

Situé au sud du département de l’Eure, le territoire Pays d’Avre d’Eure et d’Iton est majoritairement couverts par des terrains agricoles , où la culture domine largement. En effet, d’après la base de données Corine Land Cover , en 2006, les terres arables occupaient plus de 65% du territoire. Les forêts de feuillus représentaient environ 15% de l’occupation des sols du territoire (cf. Figure 48).

Entre 2000 et 2006, la base de données Corine Land Cover note des modifications des sols sur environ 67 ha au sein du Pays d’Avre d’Eure et d’Iton. Les terrains concernés sont les terres arables et les forêts de feuillus, qui se sont vues transformées notamment en zones urbaines, en zones industrielle commerciale ou d’équipement. Le tableau suivant présente les modifications ayant affecté les terrains arables et les forêts de feuillus.

Tableau 26 : Modification de l’occupation des sols (Source : Corine Land Cover, changements 2000- 2006) Superficie concernée Modification de l’occupation des terrains (en hectare) Terres arables →Tissu urbain discontinu 7,67 Terres arables →Zone industrielle et 17,26 commerciale Forêt de feuillus →Forêt et végétation 26,85 arbustive en mutation* Forêt de feuillus →Equipement sportif et 15,45 de loisirs * Végétation arbustive ou herbacée avec arbres épars. Formations pouvant résulter de la dégradation de la forêt ou d'une recolonisation / régénération par la forêt.

La comparaison des données d’occupation des sols de Corine Land Cover en 2000 et 2006 permet de mettre en évidence que ce sont principalement les équipements sportifs et de loisirs ainsi que les zones industrielles et commerciales qui ont vu leur superficie augmenter sur le territoire du Pays d’Avre d’Eure et d’Iton.

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Figure 47 : Evolution des différents types d’occupation des sols entre 2000 et 2006 (Source : Corine Land Cover 2000 et 2006)

Ces informations sont à utiliser à titre indicatif compte-tenu de l’échelle de travail utilisée (1/100 000) et la différence de méthodologie entre la base de 2000 et celle de 2006. De plus, la base de données sur les changements entre 2000 et 2006 ne présente que les modifications concernant des surfaces de plus de 5 hectares. Ainsi, un aménagement sur une superficie de 4,5 ha n’est pas identifié et donc pas pris en compte dans l’évaluation des modifications de l’occupation des sols.

ENJEUX Le Pays d’Avre d’Eure et d’Iton est un territoire agricole dominé par les terres cultivées. Il abrite également des boisements, d’importance variable et constituant l’identité paysagère du territoire. Des modifications de l'occupation des sols peuvent être notées, notamment du fait du développement des équipements de loisirs et commerciaux. Traversé par des rivières et abritant des zones boisées, le Pays d’Avre d’Eure et d’Iton héberge également des milieux naturels riches. Ces derniers contrastent fortement avec les parcelles de culture intensive, dont les potentialités écologiques sont généralement faibles, compte-tenu de la nature des activités agricoles.

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Source : Corine Land Cover, 2006 Figure 48 : Cartographie de l’occupation des sols sur le PAEI

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• Sites naturels remarquables et protégés Les mesures de protection, d’engagements internationaux, de gestion contractuelle ainsi que les inventaires patrimoniaux sont des outils permettant de protéger ou de signaler la présence d’habitats naturels et d’espèces remarquables, originaux pour un espace géographique donné (région, département, commune,…) ou protégées par la loi. L’intérêt de ces zones peut être variable selon les sites.

Protections réglementaires Le territoire du Pays d’Avre d’Eure et d’Iton n’abrite pas d’espaces naturelles bénéficiant de mesures de protections réglementaire de type réserve naturelle, Réserve biologique, Arrêté de protection de Biotope ou Forêt de Protection.

Protection par la maîtrise foncière Espaces Naturels Sensibles (E.N.S.) Les Espaces Naturels Sensibles (E.N.S.) sont initiés puis gérés par les Conseils Généraux dans le but de protéger, gérer et ouvrir au public des zones dont le caractère naturel est menacé et rendu vulnérable. Les E.N.S. des départements sont régis par les articles L.142-1 à L.142-13 et R.142-1 à R.142-19 du Code de l’Urbanisme.

Le territoire du Pays d’Avre d’Eure et d’Iton compte 4 sites gérés par le Conseil général au titre de la politique des Espaces Naturels Sensibles. Leurs caractéristiques sont présentées dans le tableau suivant.

Tableau 27 : Espaces Naturels Sensibles présents sur le territoire du PAEI Communauté Nom du site Superficie (ha) Milieu naturel concerné Commune de communes CC du Pays Domaine de Chambray 26 Zone humide Gouville de Damville CC Rurales Les Côtes de l'Estrée 2,8 Coteau calcaire du Sud de l’Eure CC du Pays Tilières-sur-Avre 3,2 Zone humide Tilières-sur-Avre de Verneuil- sur-Avre CC du Canton Etang-de-Condé-sur-Iton 0,15 Zone humide Condé-sur- Iton de Breteuil- sur-Iton

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Figure 49 : Localisation des Espaces Naturels Sensibles sur le PAEI

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Forêt soumise au Régime Forestier Le Régime Forestier est celui qui s’applique à l’ensemble des forêts publiques. La gestion de ces forêts est alors assurée par l’Office National des Forêts (O.N.F.). Le Régime Forestier assure une gestion durable des forêts en intégrant les dimensions économiques, écologiques et sociales, permettant la conservation du patrimoine naturel, l’exploitation de la ressource et la mise en valeur des richesses naturelles. Les objectifs de protection et de gestion de la ressource forestière sont matérialisés dans un document s’intitulant « l’aménagement forestier ». L’aménagement forestier est un plan de gestion du massif forestier, se traduisant par un programme pluriannuel d’actions (nombre d’arbres abattables, essences à planter, quantité d’espaces à protéger, …) qui s’appliquent à l’ensemble de la forêt concernée ou à certaines parcelles spécifiques, en fonction des besoins et enjeux.

Le pays d’Avre d’Eure et d’Iton compte 4 forêts soumises au régime forestier : • La forêt communale de Bois-le-Roi, d’une superficie de 59,7 ha ; • La propriété des Hospices Civiles de Lyon au sein de la forêt domaniale de Breteuil, sur la commune des Baux de Breteuil, d’une superficie de 1 113,8 ha ; • Le Bois Hobey, parcelle de la forêt domaniale de Breteuil, sur la commune des Baux de Breteuil, propriété de l’Etat, d’une superficie de 88,6 ha ; • La forêt communale de Croth, d’une superficie de 42,3 ha.

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Source : DREAL Haute-Normandie Figure 50 : Localisation des Forêts soumises au régime forestier sur le PAEI

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Trois sites du réseau Natura 2000 La directive CEE 92-43, dite Directive « Habitats », du 22 mai 1992 détermine la constitution d’un réseau écologique européen de sites Natura 2000, comprenant à la fois des Zones Spéciales de Conservation (Z.S.C.) classées au titre de la directive « Habitats » et des Zones de Protection Spéciale (Z.P.S.) classées au titre de la directive « Oiseaux », Directive CEE 79-409, en date du 23 avril 1979.

Les Z.S.C. sont des sites maritimes et terrestres qui comprennent des habitats naturels ou des habitats d’espèces de faune et de flore sauvages dont la liste est fixée par arrêté du ministre en charge de l’environnement et dont la rareté, la vulnérabilité ou la spécificité justifient la désignation de telles zones et par là même une attention particulière. Les Z.S.C. sont désignées par un arrêté du ministre chargé de l’environnement, suite à la notification (pS.I.C) puis l’inscription du site par la Commission Européenne sur la liste des Sites d’Importance Communautaire (S.I.C.).

Les Z.I.C.O. (Zones Importantes pour la Conservation des Oiseaux) constituent le premier inventaire des sites de valeur européenne pour l’avifaune, établi en phase préalable de la mise en œuvre de la Directive Oiseaux n° 79/409/CEE du 2 avril 1979 du Conseil des Communautés européennes concernant la conservation des oiseaux sauvages.

Les Z.P.S. sont des sites maritimes et terrestres particulièrement appropriés à la survie et à la reproduction d'espèces d'oiseaux sauvages figurant sur une liste arrêtée par le ministre chargé de l'environnement, ou qui servent d'aires de reproduction, de mue, d'hivernage ou de zones de relais à des espèces d'oiseaux migrateurs. Les Z.P.S. sont préalablement identifiées au titre de l’inventaire des Z.I.C.O. (Zones Importantes pour la Conservation des Oiseaux).

Aucune ZICO ni ZPS n’est présente sur le territoire du PAEI. En revanche, il abrite trois sites du réseau Natura 2000 désignés au titre de la Directive « habitats », et présentés dans le tableau suivant.

Tableau 28 : Sites du Réseau Natura 2000 de la Directive « Habitats » situés sur le territoire du PAEI

Communaut Nom de la Surface é de Communes Identifiant Etat Description ZSC (ha) communes CC de la Composé Porte Epieds, majoritairement de Normande, Garennes- VALLÉE DE FR230012 ZSC 2701 forêts caducifoliées CC Rurales sur-Eure, L'EURE 8 et de pelouses du Sud de Croth, Muzy sèches l'Eure LES Composé par un CC du Pays Tillières-sur- CAVITÉS DE FR230201 réseau de cavités de Verneuil- SIC 16 Avre TILLIÈRES- 1 constitué sur-Avre SUR-AVRE d'anciennes SCoT PAEI - Rapport de Présentation / Tome 1 – VEA / Alise / Inddigo / GTC / Chambre d’agriculture – Janvier 2013 121

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carrières souterraines creusées dans la craie cénomanienne Les Baux-de- LES Composé Breteuil, ÉTANGS ET majoritairement de CC du Francheville, MARES DES forêts caducifoliées Canton de Breteuil, Le FR230201 FORÊTS DE SIC 147 au sein desquelles Breteuil-sur- Chesne, 2 BRETEUIL se développent des Iton Sainte- ET DE milieux humides et Marguerite- CONCHES aquatiques de-l'Autel

Source : DREAL Haute-Normandie

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Source : DREAL Haute-Normandie Figure 51 : Localisation des sites du réseau Natura 2000

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Présentation des habitats et espèces justifiant la désignation des sites Les espèces et habitats d’intérêt communautaire justifiant la désignation du site sont listés dans le tableau suivant. Tableau 29 : espèces et habitats d’intérêt communautaire justifiant la désignation des sites Espèces justifiant la Nom de la ZSC Habitats justifiant la désignation du site désignation du site Hêtraies du Asperulo-Fagetum Pelouses sèches semi-naturelles et faciès Invertébrés d'embuissonnement sur calcaires (Festuco Damier de la Succise Brometalia)(*sites d'orchidées (Euphydryas aurinia ) remarquables)* Ecaille chinée (Callimorpha Forêts de pentes, éboulis ou ravins du Tilio- quadripunctaria )* Acerion* Lucane cerf-volant ( Lucanus Formations à Juniperus communis sur VALLÉE DE cervus ) landes ou pelouses calcaires L'EURE Mammifères Prairies maigres de fauche de basse Grand Murin ( Myotis myotis ) altitude ( Alopecurus pratensis , Sanguisorba Grand Rhinolophe officinalis ) (Rhinolophus ferrumequinum ) Éboulis médio-européens calcaires des Vespertilion à oreilles étages collinéen à montagnard* échancrées ( Myotis Pelouses rupicoles calcaires ou basiphiles emarginatus ) du Alysso-Sedion albi* Eaux oligo-mésotrophes calcaires avec végétation benthique à Chara spp . Barbastelle ( Barbastella barbastellus ) Grand Murin ( Myotis myotis ) Grand Rhinolophe Chênaies pédonculées ou chênaies- LES CAVITÉS (Rhinolophus ferrumequinum ) charmaies sub-atlantiques et médio- DE TILLIÈRES- Vespertilion à oreilles européennes du Carpinion betuli SUR-AVRE échancrées ( Myotis Grottes non exploitées par le tourisme emarginatus ) Vespertilion de Bechstein (Myotis bechsteinii ) Forêts alluviales à Alnus glutinosa et LES ÉTANGS Fraxinus excelsior (Alno-Padion, Alnion ET MARES incanae, Salicion albae)* DES FORÊTS Flûteau nageant ( Luronium Eaux oligotrophes très peu minéralisées DE BRETEUIL natans ) des plaines sablonneuses (Littorelletalia ET DE uniflorae) CONCHES Tourbières boisées* * habitat ou espèce prioritaire Source : Réseau Natura 2000

Pressions et menaces subies par les sites Natura 2000

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Les éléments disponibles dans les DOCOB (Document d’objectif) des trois sites sont présentés ci-dessous. L’analyse s’attache à présenter les menaces et pressions subies par les milieux et espèces d’intérêt communautaire.

« VALLÉE DE L'EURE » FR2300128 Différents domaines menacent la faune et la flore ainsi que les habitats naturels du site Natura 2000 « Vallée de l’Eure ». Ces domaines concernent l’urbanisation et l’aménagement du territoire, l’agriculture, la déprise agricole, la sylviculture, les loisirs et le tourisme, ainsi que les sports motorisés.

V Urbanisation et aménagement : Sur le site de la Vallée de l’Eure, la pression d’urbanisation et d’aménagement est forte, notamment sur les coteaux les moins pentus qui offrent des points de vue sur la vallée. En effet, les aménagements et l’urbanisation peuvent occasionner des détériorations et des perturbations pour les espèces et certains milieux naturels.

° Aménagement routier : Les projets d'aménagement routier sont souvent incompatibles avec les enjeux de la directive et devront être étudiés en conséquence.

L’entretien des bords de routes grâce au gyrobroyage et à la pulvérisation d'herbicides le long des bermes et des talus routiers affectent certains habitats d'intérêt communautaire (pelouses particulièrement) ainsi que les espèces qui leurs sont inféodées. De même, l'élagage et le fauchage des végétaux sous les pylônes et sur la globalité de l'emprise des lignes électriques, sans ramassage des produits de coupe, provoquent l'enrichissement des sols (eutrophisation) et dénaturent donc les milieux.

° Décharges sauvages : En sous-bois, les ravins sont souvent utilisés comme décharges. Nous trouvons ainsi des dépôts de matières toxiques, d'encombrants ou de déchets végétaux qui polluent les eaux, les sols et qui sont dommageables d’un point de vue paysager.

V Agriculture : Certains milieux tels que les pelouses calcaires ainsi que les prairies maigres de fauche sont fragilisés par le pâturage intensif, la fauche précoce ou encore l’utilisation de fertilisants.

V Déprise agricole : Certaines parcelles des coteaux de la Vallée de l’Eure sont victimes de la déprise agricole provoquant leur envahissement par les ligneux, et par conséquent leur fermeture naturelle.

V Sylviculture : Les boisements sont confrontés à des coupes rases. Par ailleurs, des plantations de résineux sont également effectuées.

V Loisirs et tourisme : Les randonnées pédestres et équestres, la pratique de VTT ainsi que la spéléologie engendrent une sur-fréquentation des milieux de ce site Natura 2000. Cette sur- fréquentation peut avoir pour conséquence le piétinement de certains milieux et

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notamment des pelouses, le dépôt d’ordures ainsi que la récolte abusive d’espèces végétales. Par ailleurs, la sur-fréquentation de certaines cavités provoque le dérangement des chiroptères dépendants de ces milieux.

V Sports motorisés : Sur les pelouses, la pratique de sports motorisés (motocross, quad et 4x4) créée des voies et facilite notamment la création de zones préférentielles d’érosion du sol. Ces activités sont donc destructrices et peuvent menacer des zones sensibles qui abritent certaines espèces remarquables.

« LES ÉTANGS ET MARES DES FORÊTS DE BRETEUIL ET DE CONCHES » FR2302012 Comme pour le site de la Vallée de l’Eure, différents domaines menacent la faune et la flore ainsi que les habitats naturels du site Natura 2000 « Les étangs et mares des forêts de Breteuil et de Conches ». Ces domaines sont l’agriculture, la sylviculture, l’absence de gestion, ainsi que la présence d’espèces exogènes.

V Agriculture : L’apport d’importantes quantités d’intrants provoque la pollution de l’eau des milieux aquatiques. La pollution de l’eau engendre par conséquent l’apparition d’espèces très concurrentielles (invasives) ; nous pouvons citer par exemple la Jussie.

Par ailleurs, le Flûteau nageant ( Luronium natans ), plante aquatique d’intérêt communautaire, est menacé par une forte eutrophisation de ses milieux (mares, étangs) ainsi qu’au développement d’une végétation compétitive.

Pour finir, le pâturage intensif provoque un fort piétinement des milieux aquatiques.

V Sylviculture : Certaines zones des boisements sont soumises à des coupes à blanc. De plus, des résineux ont été plantés.

V Absence de gestion : Certains plans d’eau ne sont pas gérés, ce qui engendre leur comblement par production végétale et apports sédimentaires. Cet envasement a pour conséquence la disparition des espèces typiques de ces milieux. Par ailleurs, l’envahissement de ces milieux par les espèces herbacées (joncs, massettes) et arborescentes (saule, frêne) peut conduire à leur assèchement, et donc à la disparition de leur caractère humide. De plus, par faute de gestion, les pelouses à Molinies sont progressivement embroussaillées. Certains ouvrages hydrauliques (ex : porte de maintien de niveau de l’Iton) risquent d’être progressivement dégradés s’ils ne sont pas gérés.

V Espèces exogènes : Deux boisements (Bois Chevreuil et Bois de Breteuil) présentent des espèces végétales étrangères aux milieux ; il s’agit du Laurier palme et de l’Erable sycomore.

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Pour ce site, il est important de noter que l’urbanisation ne constitue pas une menace directe, identifiée par le DOCOB.

« LES CAVITÉS DE TILLIÈRES SUR AVRE » FR2302011 Ce site Natura 2000 est confronté à des aménagements nombreux pouvant porter atteinte aux milieux et aux espèces. Au sein du site Natura 2000 « Les Cavités de Tillières sur Avre », les parcelles agricoles représentent 70% de la surface ; il s’agit de cultures de céréales. Les boisements sont représentés par de faibles superficies. La voie de chemin de fer, reliant Granville à Paris, longe et délimite le site au nord. Doublant au nord cette voie, rappelons également la présence de la route nationale 12 reliant Paris à Verneuil-sur-Avre et présentant un trafic routier important. Pour finir, il existe un projet de lotissement au sein du site Natura 2000.

Le site Natura 2000 est concerné par trois types d’axes de communication : • Une départementale présente dans le site ; • La nationale 12 reliant Paris à Verneuil-sur-Avre à 300 m du site ; • Une voie ferrée en limite nord de site, reliant Granville à Paris.

De plus, un projet d’aménagement d’une ZAC et d’un lotissement est en cours au sein du site.

Les domaines menaçant le maintien des chiroptères concernent l’agriculture, la sylviculture et l’urbanisation. V Agriculture Les milieux du site ainsi que leur biodiversité sont menacés par les apports de produits phytosanitaires depuis les cultures intensives et les prairies.

V Sylviculture Les coupes à blanc ainsi que l’enrésinement de certains boisements engendrent la disparition d'arbres gîte des chiroptères. De plus, la sylviculture menace le seul habitat d’intérêt communautaire du site, la Chênaie-charmaie, menacé par l’enrésinement.

V Urbanisation Les axes de communication (départementale, nationale, voie ferrée) provoquent d’une part la mortalité par collision des chiroptères et d’autre part la disparition de leurs gîtes.

V Projet d’aménagement d'une ZAC et d'un lotissement Ce projet va provoquer des dérangements et des perturbations aux chiroptères qui seront dues à la sur-fréquentation humaine ou aux modifications de l’habitat (éclairage ou perturbations sonores par exemple).

Les espèces d’intérêt communautaire sont essentiellement menacées par les dérangements et les perturbations occasionnées aux cavités dont elles sont dépendantes. De plus, les coupes à blancs de boisements à proximité des cavités engendrent la disparition des gîtes de ces espèces.

V Grand Murin ( Myotis myotis ) :

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La principale menace pour cette espèce est représentée par les dérangements en grotte, notamment en période d'hibernation.

V Grand Rhinolophe ( Rhinolophus ferrumequinum ) : La principale menace pour cette espèce est représentée par les dérangements en grotte.

V Vespertilion à oreilles échancrées ( Myotis emarginatus ) : La principale menace pour cette espèce est la fermeture des cavités. De plus, cette espèce est sensible aux dérangements en grotte.

V Murin de Bechstein ( Myotis bechsteinii ) : La principale menace pour cette espèce est la fermeture des cavités, notamment en période d’accouplement. De plus, les coupes à blancs engendre la disparition d’arbres gîtes.

V Barbastelle commune ( Barbastella barbastellus ) : La principale menace pour cette espèce est représentée par les dérangements en grotte, notamment en période de reproduction. De plus, les coupes à blancs engendre la disparition d’arbres gîtes.

V Les principales menaces pesant sur les habitats d’intérêt communautaire du site sont les suivantes :

° Forêts : Enrésinement ; Disparition d'arbres gîtes ; ° Bois, bosquets : Disparition ; ° Grottes et cavités : Fermeture, Dérangement, Dégradation ; ° Prairies de fauche et pâturages : Disparition au profit des cultures ; Produits phytosanitaires sur les végétaux et traitements antiparasitaires rémanents pour les animaux domestiques ; ° Haies et alignement d'arbres : Arrachage ; ° Vergers : Disparition ° Rivières : Déplacements, Pollution ; ° Zones humides et plans d'eau : Disparition.

Les Z.N.I.E.F.F. Les Zones Naturelles d'Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique (Z.N.I.E.F.F.) sont répertoriées suivant une méthodologie nationale, en fonction de leur richesse ou de leur valeur en tant que refuge d'espèces rares ou relictuelles pour la région (circulaire du 14 mai 1991 du ministère chargé de l’environnement). On distingue deux types de zones : • les Z.N.I.E.F.F. de type I : ce sont des sites fragiles, de superficie généralement limitée, qui concentrent un nombre élevé d'espèces animales ou végétales originales, rares ou menacées, ou caractéristiques du patrimoine naturel régional ou national ;

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• les Z.N.I.E.F.F. de type II : ce sont généralement de grands ensembles naturels diversifiés, sensibles et peu modifiés, qui correspondent à une unité géomorphologique ou à une formation végétale homogène de grande taille. En tant que telles, les Z.N.I.E.F.F. n'ont pas de valeur juridique directe et ne constituent pas des documents opposables aux tiers. Toutefois, les Z.N.I.E.F.F. de type 1 doivent faire l’objet d’une attention toute particulière lors de l’élaboration de tout projet d’aménagement ou de gestion. Les Z.N.I.E.F.F. de type 2 doivent être prises en compte systématiquement dans les programmes de développement afin de respecter la dynamique d’ensemble des milieux. L’inventaire Z.N.I.E.F.F. vise les objectifs suivants : • le recensement et l’inventaire aussi exhaustifs que possible des espaces naturels dont l’intérêt repose soit sur l’équilibre et la richesse de l’écosystème, soit sur la présence d’espèces de plantes ou d’animaux rares ou menacés, • la constitution d’une base de connaissances accessible à tous et consultable avant tout projet, afin d’améliorer la prise en compte de l’espace naturel et d’éviter autant que possible que certains enjeux environnementaux ne soient trop tardivement révélés.

Le territoire du Pays d’Avre d’Eure et d’Iton compte 67 Z.N.I.E.F.F. de type 1 , parmi lesquelles peuvent être dénombrées 25 mares, ainsi que des milieux humides aux abords des rivières, des boisements et des pelouses calcicoles entre autres. 6 Z.N.I.E.F.F. de type 2 occupent également le territoire. Elles sont associées aux vallées de l’Avre et de l’Iton ainsi que des boisements qui ponctuent le territoire, comme la forêt de Breteuil.

Les tableaux ci-après répertorient l’ensemble des Z.N.I.E.F.F. qui couvrent le territoire du Pays d’Avre d’Eure et d’Iton :

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Tableau 30 : Z.N.I.E.F.F. de type 1 recensées sur le PAEI Communauté Code Surface de Communes Nom de la ZNIEFF Description national (ha) communes Chavigny- LA MARE DES Mare caractérisée par la présence de la Salicaire à 230030159 0,05 Bailleul ARDENNES feuilles d'hyssope et de la Rorippe des marais. Forêt du puit des Forges : Ensemble forestier diversifié LA FORÊT DU PUITS de rebord de plateau, flanc et fond de vallon, possédant Croth DES FORGES, LA 230009135 112,86 une enclave de pelouse calcicole à mi-pente. Boisements CROIX DES VIGNES de type hêtraie. Croix des Vignes : Pelouse calcicole. Coteaux composés des pelouses, fruticées et boisement Croth LES COUTUMELLES 230015806 17,17 calcicoles. LE BOIS DU MOTTAY Boisement humide caractérisé par une aulnaie-frênaie. Croth 230030925 11,05 Á CROTH Présence d'un canal avec Lentilles d'eau. LES BORDS DE Caractérisés par des boisements humides de type L'EURE Á CROTH aulnaie-frênaie avec des secteurs très marécageux. Croth FACE Á LA 230000860 12,80 Présence d'une ruisseau avec des Lentilles d'eau. L'Eure CC de la MALIGNERIE (SOREL- présente de beaux herbiers aquatiques. Porte MOUSSEL) Normande Epieds LA BONNE MARE 230009199 0,31 Mare caractérisée par une roselière à Scirpe des lacs. LE BOIS DE Garennes-sur- Bois de pente et de ravin, mixte composé principalement GARENNES-SUR- 230030957 1,31 Eure de Hêtres, Chênes, Frênes, Châtaigniers, Noisetiers. EURE LES CÔTEAUX DE Garennes-sur- GARENNES-SUR- 230009132 64,09 Côteaux composés de pelouses calcicoles. Eure EURE Á IVRY-LA- BATAILLE L'ERMITAGE, LA GRAVIÈRE ET LES Correspond aux abords d'une ancienne gravière (talus Garennes-sur- ABORDS DE d'une ancienne voie ferrée) composés de milieux ouverts 230030924 6,34 Eure L'ANCIENNE VOIE (pelouses calcicoles) et de fourrés arbustifs. Gravière : FERRÉE Á GARENNE- présente des pentes abruptes et boisées. SUR-EURE

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Communauté Code Surface de Communes Nom de la ZNIEFF Description national (ha) communes Mare caractérisée par une petite roselière à Scirpe des Jumelles LA MARE DU BRUN 230030184 0,26 lacs. La Forêt-du- LA MARE DE LA Mare caractérisée par une petite population de Véronique 230030167 0,36 Parc VALLÉE DU PARC à écussons Vallon s’enfonçant dans la Forêt de Merey, dominée par LA GRANDE VALLÉE Merey, Epieds 230016037 92,05 des ourlets forestiers thermophiles et des pelouses Á MEREY calcicoles. Saint-André- L'AERODROME DE Comprend l'aérodrome et les terrains annexes. de-l'Eure, Les SAINT-ANDRÉ DE 230031170 93,00 Caractérisé par des prairies naturelles sèches de fauche, Anthieux L'EURE de bosquets, de friches et d'une zone humide. Saint- LA MARE DE SAINT- Mare à végétation aquatique (Jonc comprimé, Rorippe Germain-de- GERMAIN-DE- 230030138 0,37 des marais, Bident penché). Fresney FRESNEY Saint- LA CROIX DE LA Germain-de- 230009198 0,12 Mare à végétation aquatique (Plantain-d'eau lancéolé ). FOLIE Fresney LES BOIS DES BAUX, CC de la LE GRAND GUÉ (LES Englobe l'ensemble des boisements humides (frênaie- Porte Marcilly-sur- BOIS ET LES PRÉS aulnaie) et terrains autour de l'abbaye du Breuil-Benoit, Normande, Eure, Saint- AUTOUR DE du Grand Gué, aux bois des Baux et des Portes sur Saint 230009137 128,58 CC Rurales Georges- L'ABBAYE DU Georges-Motel. Présence d'une chênaie-charmaie, de du Sud de Motel BREUIL-BENOIT Á canaux et de fossés, d'une prairie humide avec plan l'Eure MARCILLY-SUR- d'eau. EURE) La Madeleine- Complexe de pelouses calcicoles en voie de fermeture PELOUSES DE CC Rurales de- 240030524 5,52 par une fructicée, localisées sur un versant de la vallée PONDICHERY du Sud de Nonancourt de l'Avre. l'Eure Marcilly-la- LA MARE DU Mare située en zone de cultures abritant une population 230030185 0,14 Campagne BUISSON d'Oenanthe aquatique. Présence de Characées.

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Communauté Code Surface de Communes Nom de la ZNIEFF Description national (ha) communes Mesnil-sur- Correspond à un versant boisé (Chênaie-hêtraie à houx) l'Estrée, Saint- LE BOIS DE présentant des lisières thermophiles originales et des 230009141 64,53 Germain-sur- MONTHULEY pelouses calcicoles. Présence de landes sèches et de Avre clairières. Constitué de zones humides (prairies mésophiles à LE BOURBIER Á Muzy 230031175 45,40 mésohygrophiles) avec un réseau de haies. Présence MUZY d'un bras de l'Avre et d'une prairie de fauche. PELOUSES ET Ensemble de fourrés à Genévrier et de pelouses FOURRES A Muzy 240030217 23,82 entourées de fructicées à Prunellier et de chênaie- GENEVRIER DE LA charmaie. COTE A BERTAGNOL AULNAIE Située dans le lit majeur de l'Avre et longuement inondée Muzy MARECAGEUSE DU 240030741 14,27 en hiver. PARC LE BOIS DU MESNIL - Côteaux comprenant des milieux ouverts et secs Muzy, Mesnil- LA CÔTE DE 230009140 89,39 (pelouses) et des boisements calcicoles de pentes ainsi sur-l'Estrée L'ESTRÉE que des ourlets préforestiers. Saint- L'EURE AU GUÉ DES Correspond au cours de l'Eure avec une végétation Georges- GRUES Á SAINT- 230031054 0,22 aquatique. Motel GEORGES-MOTEL LES PRÉS ET LES Saint- BOSQUETS AU SUD- Englobe une partie du château de Saint-Georges-Motel Georges- EST DU CH ẬTEAU DE 230030927 57,84 avec prairies mésohygrophiles, friches, bosquets, Motel SAINT-GEORGES- boisements (frênaie) et bords des eaux. MOTEL Saint- L'EURE AU GUÉ DES Georges- GRUES Á SAINT- 230031054 0,22

Motel GEORGES-MOTEL

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Communauté Code Surface de Communes Nom de la ZNIEFF Description national (ha) communes Dominé par un boisement thermophile et mésotherme, CC Rurales acidiphile à neutrophile (chênaie-hêtraie). Présence de Acon, Breux- LA CÔTE DU du Sud de 230009145 62,18 lande à Fougère aigle, d'une bétulaie et de plantations de sur-Avre VOISINET l'Eure, CC du résineux. Présence de milieux humides à proximité de Pays de l'Avre. Verneuil-sur- Dominé par une chênaie-hêtraie à houx acidiphile. Acon, Breux- Avre LE BOIS DE BREUX 230009144 129,76 Présence de landes à Fougère aigle, d'une bétulaie, de sur-Avre friches. Armentières- sur-Avre, LA VALLÉE DE Concerne le cours de l'Avre et les habitats humides Saint- L'AVRE AU MOULIN 230030934 5,22 (cariçaies, mégaphorbiaies, prairies, ripisylve, localisés Christophe- DE THIROUIN dans son lit majeur. sur-Avre LA LISIÈRE ENTRE Comprend un fossé humide court situé entre un ourlet Bourth BEAUFOUR ET LES 230030878 0,51 forestier faisant lisière avec un bois de feuillus et le bord HAUTES LANDES d'une route. Mare caractérisée par une végétation aquatique Breux-sur- LA MARE DE LA CC du Pays 230031098 0,18 (Potamots) et une végétation hygrophile (Massette à Avre TROUDIÈRE de Verneuil- feuilles étroites). sur-Avre LES ANCIENNES Dominées par des fourrés arbustifs et de petites zones Courteilles BALLASTIÈRES Á 230031174 6,70 de boisement. Présence de friches et de pelouses. COURTEILLES Tillières-sur- LES MARAIS DE Comprend des boisements et fourrés humides ainsi que 230030933 17,00 Avre TILLIÈRES-SUR-AVRE le cours de l'Avre avec végétation aquatique. Tillières-sur- Mare caractérisée par une végétation hygrophile LA MARE DE BOAL 230030187 0,15 Avre (Massette à larges feuilles, Véronique à écussons). Réseau de cavités représentant un des sites Tillières-sur- LES CAVITÉS DE 230030939 4,60 d'hibernation de chauves-souris les plus importants du Avre TILLIÈRES-SUR-AVRE département de l'Eure.

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Communauté Code Surface de Communes Nom de la ZNIEFF Description national (ha) communes Concerne le cours de l'Avre et les habitats humides LA VALLÉE DE Verneuil-sur- (prairies hygrophiles, cariçaies, mégaphorbiaies) L'AVRE Á VERNEUIL- 230030935 73,93 Avre localisés dans son lit majeur. Présence de plans d'eau SUR-AVRE (mare, étangs) et de boisements humides. Constituée d'une ensemble de prairies mésophiles à LES PRAIRIES DE Verneuil-sur- hygrophiles. Traversée par un bras de l'Avre dont les SAINT-MARTIN Á 230031172 20,80 Avre berges présentent une végétation typique des VERNEUIL-SUR-AVRE mégaphorbiaies. Verneuil-sur- Comprend les parcelles localisées dans le lit majeur de Avre, l'Avre, en contrabas de la côte de Bindaux. Présence de LE BAS DES CÔTES Courteilles, 230031173 13,70 praires mésophiles sur les hauteurs et de milieux DE BINDAUX Rueil-la- humides (prairies, mégaphorbiaies, boisements) près de Gadelière l'Avre. LES MARES DU Mare forestière caractérisée par une végétation Breteuil 230031064 0,14 ROND DES 10 MARES aquatique (Lentilles d'eau, Hottonie des marais). Condé-sur- Iton, Saint- Concerne le cours de l'Iton et les habitats humides LA PIERRE DE LA Ouen-d'Attez, 230014560 27,10 (prairies, cariçaies, mégaphorbiaies,…) localisés dans GOUE Saint-Nicolas- son lit majeur. d'Attez CC du Composé de gravières en eau dominées par des Canton de LE MOULIN DE Francheville 230031151 64,00 aulnaies, végétations aquatiques et prairies humides. Breteuil-sur- CHÉTIVET Comprend une portion de l'Iton. Iton Francheville, Correspond à un étang artificiel avec végétatin L'ÉTANG DE LA La Guéroulde, 230014699 24,63 aquatique, roselière, cariçaie, saulaie inondable. PIERRE BLANCHE Bénécourt Présence d'une mare annexe attenante à l'étang. LA MARE DE LA Mare intraforestière ombragée aux eaux oligotrophes et Le Chesne 230030197 0,58 LIGNE DU CHESNE acides présentant une végétation riche. Les Baux-de- LA MARE DE LA Mare caractérisée par des ceintures de végétation 230030153 0,26 Breteuil PIQUETIÈRE intéressantes abritant le Scirpe maritime.

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Communauté Code Surface de Communes Nom de la ZNIEFF Description national (ha) communes LA MARE DU CHEMIN Mare forestière (forêt des Hospices civils de Lyon) bien Les Baux-de- VICINAL DE COUPE- 230030907 0,28 éclairée et légérement tourbeuse (présence de Breteuil GORGE Shaignes). Présence de l'Hottonie des marais. Les Baux-de- LE VALLON DES Englobe un boisement (chênaie-charmaie) et un fossé de 230030882 32,22 Breteuil MARES GERMELLES drainage. Mare forestière (forêt des Hospices civils de Lyon) avec LA MARE Á L'OUEST Les Baux-de- une épaisseur élevée de vase gorgée d'eau et de matière DU ROND DE 230031059 0,25 Breteuil organique en décomposition. Dominée par une NEMOURS végétation hydrophile dont l'Hottonie des marais. LA MARE DE LA Mare forestière (forêt des Hospices civils de Lyon) Les Baux-de- LIGNE DE LA 230030910 0,32 correspondant à une simple dépression abritant l'Hottonie Breteuil BERGÈRE des marais. Les Baux-de- LA MARE DU ROND 230030195 0,18 Mare abritant l'Hottonie des marais. Breteuil DE NEMOURS Les Baux-de- LA MARE DU BOIS Mare forestière ceinturée par une communauté de Jonc 230030909 0,20 Breteuil HAUBEY diffus. Présence d'une végétation aquatique. Carrefour entre un axe routier et 4 lignes forestières situé Les Baux-de- LE ROND DE LA au cœur du massif de Breteuil. Présence d'espèces 230030880 1,10 Breteuil REINE typiques des sols secs sablonneux siliceux. Présence d'un fossé. Mare à végétation aquatique (Characées, Potamots, Les Baux-de- LA MARE DE LA 230030911 0,11 Lentilles d'eau) et à végétation hygrophile (Massettes, Breteuil DÉLOGERIE Joncs, Scirpe des marais). Etang juxtaposé avec boisement humide (aulnaie- Les Baux-de- L'ÉTANG DE 230030680 23,01 frênaie) délimité par un bras de l'Iton et un fossé. Breteuil BRETEUIL Boisement caractérisé par une végétation amphibie. LE TALUS ET LE Les Baux-de- Présentent une lande à Callunes et à Genêts, signe d'un CHEMIN DE LA 230030899 1,87 Breteuil sol acide. BRIQUETTERIE

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Communauté Code Surface de Communes Nom de la ZNIEFF Description national (ha) communes Sainte- Mare aux eaux oligo-mésotrophes acides et aux pentes Marguerite- LA MARE SÈCHE 230030192 0,17 douces présentant des herbiers aquatiques et des de-l'Autel ceintures de végétation particulièrement intéressantes. Sainte- Mare située entre la lisière d'une forêt et des zones LA MARE BOCAGÈRE Marguerite- 230030904 0,12 agricoles. Caractérisée par une ceinture de végétation et DU HAUBE de-l'Autel des herbiers diversifiés. Sainte- Mare caractérisée par des végétations bordurières Marguerite- LA MARE TASSE 230030196 0,17 intéressantes abritant la Laîche ampoulée et Achillée de-l'Autel sternutatoire. Sainte- LA MARE DE LA Marguerite- 230030194 0,06 Mare caractérisée par la Véronique à écussons. JÉROMIÈRE de-l'Autel Sainte- LA MARE DE LA Marguerite- 230030903 0,24 Mare forestière abritant l'Hottonie des marais. LIGNE DU COURANT de-l'Autel Sainte- Marguerite- de-l'Autel, Au sein du massif de Conches et de Breteuil. Partie Guernanville, humide : prairies hygrophiles, mégaphorbiaies, aulnaie- LA VALLÉE DU LÊME 230031032 489,32 Breteuil, Les- frênaie. Partie sèche : boisement sur sols acides, landes Baux-de- à Callunes, pelouses siliseuces, éboulis. Breteuil, Bémécourt Saint-Ouen- d'Attez, Saint- Composé de milieux hygrophiles (prairies, mares,…) et Nicolas- LES PRÉS BEAUDOIN 230009160 209,54 pelouses silicoles sèches (autour des ballastières). d'Attez, Cintray CC du Pays Gouville, LES PRAIRIES DE S'étend sur plusieurs méandres de l'Iton. Présence de 230031138 87,97 de Damville, Roman, L'ITON Á GOUVILLE prairies de fauche et pâturées situées au contact de

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Communauté Code Surface de Communes Nom de la ZNIEFF Description national (ha) communes CC du Condé-sur- l'Iton. Canton de Iton Breteuil-sur- Iton Concerne un plan d'eau d'une ancienne carrière, une LE PLAN D'EAU DE Damville 230030941 5,65 portion d'un ruisseau et une partie de l'Iton. Dominée par DAMVILLE des herbiers aquatiques à feuilles flottantes. Mare caractérisée par la richesse de ces ceintures de LA MARE DE LA Roman 230030151 0,07 végétation, et notamment par la présence de gazons LANDE amphibies à annuelles et à vivaces. Mare aux eaux oligotrophes acides caractérisée par une CC du Pays Sylvains-les- LA MARE DE LA 230030129 0,11 grande variété d'herbiers aquatiques et par des ceintures de Damville Moulins BOCHELLE de végétations relativement bien développées. Sylvains-les- LES PRAIRIES DU Moulins, 230031169 9,35 PETIT MOULIN Manthelon Constituée d'une prairie de fauche qui abrite une espèce LE PRÉ DE L'ÉGLISE Villalet 230030951 2,02 végétale exceptionnelle en Haute-Normandie, le Á VILLALET Peucédan à feuilles de carvi (Peucedanum carvifolia) Sources : INPN, DREAL Haute-Normandie, Centre

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Tableau 31 : Z.N.I.E.F.F. de type 2 recensées sur le PAEI Communauté Nom de la Code Surface de Communes Description ZNIEFF national (ha) communes LE BOIS DE Dominée par une chênaie et charmaie. CC de la GARENNES, LA Garennes-sur-Eure, Epieds, Serez, 230009 2873,9 Présence de pelouses calcicoles, fourrés, Porte FORÊT DE Bretagnolles 125 3 fruticées à genévriers, lisières Normande MEREY, LE VAL thermophiles,… DAVID Garennnes-sur-Eure, La Couture- CC de la Boussey, Mousseaux-Neuville, Dominée par une chênaie et charmaie. Porte Champigny-la-Futelaye, l'Habit, Présence d e plantations de résineux, d'une Normande, LA FORÊT 230000 3706,1 Bois-le-Roi, Croth, Saint-Laurent- hêtraie, d'une chênaie thermophile à Chêne CC Rurales D'IVRY 825 1 des-Bois, Marcilly-sur-Eure, Louyé, pubescent. Présence de pelouses du Sud de Saint-Georges-Motel, Illières- calcicoles. l'Eure l'Evèque, Courdemanche CC Rurales Saint-Georges-Motel, Muzy, Mesnil- du Sud de sur-l'Estrée, Saint-Germain-sur-Avre, Boisements sur coteaux ou plateaux : l'Eure, CC du La Madeleine-de-Nonancourt, Acon, LA VALLÉE DE 230031 2418,4 chênaie, charmaie, hêtraie, lande à Callune. Pays de Breux-sur-Avre, Tillières-sur-Avre, L'AVRE 129 7 Fond de vallée : prairies mésohygrophiles, Verneuil-sur- Montigny-sur-Avre, Courteilles, boisements humides. Avre Verneuil-sur-Avre CC du Pays Sainte-Marguerite-de-l'Autel, de Verneuil- Guernanville, Le Chesne, Saint- LA FORÊT DE sur-Avre, CC Denis-du-Béhélan, Breteuil, BRETEUIL ET LA 230000 17586, Dominée par une chênaie-charmaie du Canton de Bémécourt, La Guéroulde, FORÊT DE 818 03 Breteuil-sur- Francheville, Bourth, Les Baux-de- CONCHES Iton Breteuil CC du Pays Le Roncenay-Authenay , Damville, LA HAUTE Dominée par des boisements de types de Verneuil- Roman, Gouville, Condé-sur-Iton, VALLÉE DE chênaie et charmaie acidiphil es, Présence 230009 2061,0 sur-Avre, CC Saint-Nicolas-d'Attez, Saint-Ouen- L'ITON, LA de lande et de plantations de résineux. 153 5 du Canton de d'Attez, Cintray, Francheville, FORÊT DE Vallée de l'Iton : boisements humides, Breteuil-sur- Mandres, Bourth BOURTH prairies mésohygrophiles.

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Iton, CC du Pays de Damville

Dominée par une chênaie et une hêtraie. CC du Pays Avrilly, Sylvains-les-Moulins, Villalet, LA FORÊT 230000 6225,4 Présence d'une charmaie, bétulaie et de de Damville Le Sacq, Damville, Manthelon D'EVREUX 816 0 plantations de résineux. Présence de landes et de prairies mésohygrophiles.

Sources : INPN, DREAL Haute-Normandie

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Source : DREAL Haute-Normandie, Centre Figure 52 : Localisation des Z.N.I.E.F.F.

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Synthèse du patrimoine naturel remarquable et protégé Au sein du périmètre du SCOT du Pays d’Avre d’Eure et d’Iton sont recensés : Tableau 32 : Synthèses des mesures de protection du Patrimoine naturel Type de protection Présence Zone Natura 2000 3 sites de la Directive « Habitats » 67 Z.N.I.E.F.F. de type 1, 6 Z.N.I.E.F.F. de type Z.N.I.E.F.F. 2 Forêts soumises au régime forestier 4 entités Espaces Naturels Sensibles 4 sites Parc Naturel Aucun Espaces strictement protégé Aucun

Les sites naturels remarquables et protégés présents sur le territoire du Pays d’Avre d’Eure et d’Iton sont pour l’essentiel associés aux cours d’eau et les milieux connexes ainsi qu’aux boisements. De nombreuses mares sont également reconnues pour leur intérêt par l’inventaire Z.N.I.E.F.F.

ENJEUX Le territoire du Pays d’Avre d’Eure et d’Iton abrite des milieux naturels remarquables (Natura 2000, Z.N.I.E.F.F. …), notamment associés aux vallées et forêts qu’il abrite. Bien qu’ils ne soient pas associés à des mesures de protection stricte, ces sites naturels présentent un réel intérêt écologique, leur intégrité ainsi que leur fonctionnalité doivent être préservés.

• Espaces naturels « ordinaires » Les espaces naturels « ordinaires » peuvent être définis comme des zones de développement de la flore et de la faune communes. Il s’agit alors des prairies, vergers, bosquets, haies, mares, fossés, bordures de routes… Ces milieux naturels « ordinaires » ne font l’objet d’aucune mesure d’inventaire ou de protection environnementale. La nature ordinaire peut également se rencontrer dans les zones urbaines, sous la forme de parcs, jardins ou alignements d’arbres. Les différents éléments constitutifs de la nature « ordinaire » s’avèrent indispensables à de nombreuses espèces patrimoniales, en raison de leur rôle dans la formation et le maintien des corridors écologiques, assurant la communication entre les zones sources d’espèces et les zones d’alimentation ou de reproduction. De nombreuses espèces « banales » composant cette nature « ordinaire » sont actuellement en régression, en raison de la consommation de l’espace agricole par l’urbanisation, l’utilisation des pesticides, …

La préservation de ces milieux naturels « ordinaires » passe notamment par le maintien d’un réseau écologique et notamment de zones de connexions entre les différents milieux de vie, à savoir les corridors écologiques. Un réseau écologique est constitué de trois éléments principaux (écologie du paysage) : • Les zones nodales (ou zones noyaux), • Les corridors,

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• Les zones tampon.

Les zones nodales sont constituées des espaces naturels remarquables connus (sites du réseau Natura 2000, inventaires Z.N.I.E.F.F., réserves naturelles, …). Ces zones nodales doivent également intégrer les milieux forestiers et fluviaux. Les corridors peuvent avoir plusieurs fonctions : habitat, barrière, filtre, conduit, source, puits, selon les espèces considérées. Il s’agit notamment des haies, fossés, bords de routes, … Les zones tampon ont pour but de protéger les zones nodales et les corridors.

Source : DREAL Basse-Normandie Figure 53 : Représentation schématique des continuités écologiques

Afin de limiter la fragmentation et le cloisonnement des milieux naturels, un réseau écologique national « Trames verte et bleue » a été initié suite aux réflexions du Grenelle de l’environnement. En effet, selon l’article L371-1 du Code de l’environnement, introduit par la loi portant engagement national pour l’environnement (Grenelle II), la trame verte et la trame bleue ont pour objectif « d'enrayer la perte de biodiversité en participant à la préservation, à la gestion et à la remise en bon état des milieux nécessaires aux continuités écologiques, tout en prenant en compte les activités humaines, et notamment agricoles, en milieu rural ». Il est également prévu l’élaboration d’un Schéma Régional de Cohérence Ecologique (SRCE), comprenant notamment une cartographie des trames vertes et bleues. La trame verte est constituée par l’ensemble des zones de connexion biologique et des habitats naturels concernés, qui constituent ou permettent de connecter : • Les habitats naturels de la flore et la faune sauvage et spontanée, • Les sites de reproduction, de nourrissage, de repos et d’abri, • Les corridors de déplacements de la faune sauvage, • Les corridors de dispersion de la fore.

La trame bleue est constituée du réseau formé par les cours d’eau, les zones humides ainsi que les fossés, ruisseaux, constituant ou permettant la connexion entre les différents éléments.

Ces préoccupations liées à la nature « ordinaire » conduisent à rechercher la création d’un maillage écologique du territoire aujourd’hui très fragmenté, reposant sur des espaces de connectivité écologique (corridors, continuums, axes de déplacement...) reliant les espaces préalablement identifiés comme d’importance majeure d’un point de vue du patrimoine naturel (noyaux). SCoT PAEI - Rapport de Présentation / Tome 1 – VEA / Alise / Inddigo / GTC / Chambre d’agriculture – Janvier 2013 142

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En Haute-Normandie comme en Région Centre, les réflexions sur l’élaboration du SRCE sont en cours. D’après les éléments disponibles auprès de la DREAL Haute-Normandie, le territoire du Pays d’Avre d’Eure et d’Iton abrite des réservoirs de biodiversité constitués majoritairement de milieux sylvo-arborés . En effet, outre les forêts les plus importantes du territoire comme les forêts de Breteuil, de Bourth, d’Ivry, de Roseux, le bois Francs ou encore le Bois de Saint-Christophe, le territoire est ponctuée d’une multitude de boisements s’intercalant dans la matrice agricole du territoire. Selon leur importance, ils constituent des réservoirs de biodiversité ou des corridors pour les espèces à faible déplacement.

Autour des réservoirs de biodiversité et des corridors sylvo-arborés , sont identifiés des espaces de perméabilité pour les espèces à fort déplacement. Ces espaces perméables, à dominante agricole au sein du PAEI, ont un rôle fonctionnel important, jouant un rôle de liaison entre les réservoirs de biodiversité.

Les vallées de l’Eure, de l’Avre, de l’Iton et de la Coudanne constituent également des réservoirs de biodiversité aquatique . Elles sont associées à des zones humides , dont la richesse écologique importante leur confère également le rôle de réservoir de biodiversité. Associés aux vallées de l’Avre et de l’Eure, ponctuellement, la présence de réservoirs de biodiversité de milieux neutro-calcicoles peut être relevée. Ces milieux riches se rencontrent au niveau des coteaux.

Les réservoirs de biodiversité en région Centre sont en cours d’élaboration et de discussion. D’après les données de travail disponibles (en février 2013), aucun réservoir de biodiversité n’est identifié sur les communes de Rueil-la-Gadelière et Montigny-sur- Avre . Ces données mettent également en évidence la potentialité de présence de certains milieux concentrant une certaine biodiversité régionale. Les milieux présentant les potentialités de présence les plus importantes sont les forêts acides, les landes acides et les forêts alluviales.

Au sein du territoire du PAEI, les éléments de fragmentation sont essentiellement constitués par les infrastructures de transport. Les routes nationales N 154 et N 12 ainsi que la route départementale D 840 et la voie ferrée au sud constituent des éléments fragmentant les continuités écologiques, compte-tenu de leur tracé linéaire et de l’impossibilité pour de nombreuses espèces de les traverser, soit compte-tenu de la présence de clôtures, ou du fait du risque de collision avec les véhicules les empruntant. L’urbanisation ne constitue pas, d’après les éléments disponibles, un élément majeur de rupture compte-tenu de leur faible importance.

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Source : DREAL Haute-Normandie Figure 54 : Réservoirs de biodiversité sur le PAEI

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Source : DREAL Haute-Normandie – Document de travail (janvier 2013) Figure 55 : Composantes de la trame verte et bleue sur le PAEI

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Le SCOT du PAEI devra intégrer la Trame Verte et Bleue conformément à l’article L. 371- 3 du Code de l’environnement : • « les collectivités territoriales et leurs groupements compétents en matière d'aménagement de l'espace ou d'urbanisme prennent en compte les schémas régionaux de cohérence écologique lors de l'élaboration ou de la révision de leurs documents d'aménagement de l'espace ou d'urbanisme » • « les documents de planification et les projets (...) des collectivités territoriales et de leurs groupements prennent en compte les schémas régionaux de cohérence écologique et précisent les mesures permettant d'éviter, de réduire et, le cas échéant, de compenser les atteintes aux continuités écologiques que la mise en œuvre de ces documents de planification, projets ou infrastructures linéaires sont susceptibles d'entraîner. »

ENJEUX Les réservoirs de biodiversité identifiés sur le territoire du PAEI devront être préservés. Il est important de noter que bon nombre de ces réservoirs font l’objet de mesures d’inventaires ou de gestion compte-tenu de leur valeur écologique. De même, le SCOT devra veiller à préserver les corridors écologiques essentiels au fonctionnement des écosystèmes, à savoir les petits bosquets qui ponctuent le territoire. Leur préservation passe par le maintien de ces entités elles-mêmes, mais également par le maintien de la fonctionnalité, des liaisons entre ces éléments. De plus, concernant les réservoirs de biodiversité aquatique ou zones humides, leur préservation est liée à la limitation des pollutions, diffuses ou ponctuelles. Le SCoT devra également veiller à ne pas amplifier les phénomènes de fragmentation des espaces naturels.

Les cours d’eau et zones humides Généralités Les zones humides sont des espaces de transition entre la terre et l’eau à forts enjeux écologiques, économiques et sociaux. Elles agissent comme des protections naturelles qui contribuent à réduire les pollutions diffuses, à réguler le débit des cours d’eau et à préserver la biodiversité et l’attrait des paysages.

Plusieurs définitions des zones humides peuvent être distinguées, et notamment celle établie par la Convention de RAMSAR du 2 février 1971 et celle adoptée en France par la loi sur l’Eau du 3 janvier 1992 reprise par l’article L.211-1 du Code de l’environnement : • Convention de RAMSAR : « Les zones humides sont des étendues de marais, de fagnes, de tourbières ou d’eaux naturelles ou artificielles, permanentes ou temporaires d’eau marine dont la profondeur à marée basse n’excède pas six mètres ». • Loi sur l’Eau du 3 janvier 1992 : « on entend par zone humide les terrains exploités ou non, habituellement inondés ou gorgés d’eau douce, salée ou saumâtre de façon permanente ou temporaire ; la végétation, quand elle existe, y est dominée par les plantes hygrophiles pendant au moins une partie de l’année ».

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La définition « réglementaire » des zones humides, basée sur l’arrêté du 1 er octobre 2009, permet d’identifier la présence et les contours des zones humides. Cette cartographie fine est essentielle dans l’application de la réglementation et notamment la rubrique 3310 de la Loi sur l’eau « Assèchement, mise en eau, imperméabilisation, remblais de zones humides ou de marais ». Selon l’arrêté du 1 er octobre 2009 pris en application des articles L.214-7-1 et R.211-108 du Code de l’environnement, sont considérées comme zones humides, les zones présentant l’un des critères suivants (sol et/ou végétation) : • Les sols correspondent à un ou plusieurs types pédologiques, exclusivement parmi ceux mentionnés dans l’annexe 1.2 du-dit arrêté : o Les histosols, ils présentent un engorgement permanent en eau provoquant l’accumulation de matières organiques ; o Les réductisols, ils présentent un engorgement permanent en eau à faible profondeur ainsi que des traits réductiques à partir de 50 cm de profondeur ; o Les sols caractérisés soit par des traits rédoxiques débutant à moins de 25 cm de profondeur, se prolongeant ou s’intensifiant en profondeur, soit par des traits rédoxiques débutant à moins de 50 cm de profondeur, se prolongeant ou s’intensifiant en profondeur avec des traits réductiques apparaissant entre 80 et 120 cm de profondeur. • La végétation , si elle existe, est caractérisée par : o des espèces identifiées et quantifiées selon la méthode et la liste d’espèces figurant à l’annexe 2.1 du-dit arrêté ; o des habitats caractéristiques des zones humides et identifiés selon la méthode et la liste figurant à l’annexe 2.2 de l’arrêté du 1 er octobre 2009.

Zones de reproduction de nombreuses espèces animales, réservoirs de pêche et de chasse, les zones humides contribuent au maintien et à l’amélioration de la qualité de l’eau, ainsi qu’à la prévention contre les inondations. Les zones humides ont connu une régression importante liée à la demande croissante des terres agricoles, le développement de l’infrastructure et la régularisation des cours des rivières. Une prise de conscience de l’importance du patrimoine naturel que sont les zones humides tend à inverser la tendance et permet la mise en place d’outils de connaissance, de restauration et de gestion de ces espaces naturels remarquables.

La région Haute-Normandie compte une grande variété de zones humides : étangs, mares, marais, tourbières, prairies humides… Elles constituent un patrimoine naturel d’importance et sont reconnues pour leur intérêt écologique fondamental. Elles font également l’objet d’inventaires ou de mesures de protection particulières. Le territoire du PAEI abrite des milieux humides de différentes natures, tels que les mares, également reconnues par l’inventaire Z.N.I.E.F.F.F. ainsi que les zones humides associées aux vallées, notamment de l’Avre, de l’Iton et de l’Eure.

Les Zones à Dominante Humide Une cartographie des Zones à Dominante Humide a été réalisée en 2006 à l’échelle du Bassin Seine-Normandie, dans le but de disposer d’une base de données homogène. Ce travail, basé sur la photo-interprétation donne un aperçu statistique des zones à dominante humide du bassin. Ainsi, au total près de 90 800 ha de zones à dominante humide ont été cartographiées en Haute-Normandie (7,4 % du territoire régional), soit 38 700 ha dans le département de l’Eure. Ces zones à dominante humide sont

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essentiellement localisées au niveau du lit majeur des cours d’eau et dans l’Estuaire de la Seine.

Au sein du territoire du Pays d’Avre d’Eure et d’Iton, les zones à dominante humide sont identifiées dans le lit de l’Iton, de son bras de forcé de Breteuil ainsi que dans la portion de « rivière morte » en amont de Condé-sur-Iton. Des zones à dominante humide de formations forestières ou des mosaïques sont également mises en évidence dans le lit de la rivière Lême au nord-ouest du territoire. Les vallées de l’Eure et de l’Avre sont également associées à des zones à dominante humide, ainsi que des petits affluents comme le Rueil, la Lamblore et ponctuellement au tour du Ruet. Dans la forêt de Breteuil et sur la commune de Bourth, des mares et étangs sont également inventoriés.

D’après les données de la DREAL Haute-Normandie, ces zones à dominante humide sont de différente nature au sein du périmètre. Elles couvrent au total près de 3 300 ha, soit 3,3 % du territoire du PAEI. Les typologies concernées ainsi que leur proportion au sein du territoire sont présentées dans les figures suivantes.

Source: DREAL Haute-Normandie Figure 56 : Typologie des zones à dominante humides sur le territoire du PAEI

Les zones à dominantes humides identifiées par l’Agence de l’Eau Seine-Normandie constituent une base du travail de l’inventaire des zones humides (cartographie plus fine) et sont utilisées, par défaut pour définir le lit majeur des cours d’eau. Ces zones humides doivent être prises en compte dans le cadre du SCOT.

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Source: DREAL Haute-Normandie Figure 57 : Zones à dominante humide sur le territoire du PAEI

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Les S.D.A.G.E. et SAGE Comme présenté au paragraphe « Contexte hydrologique » du « 1. Milieu Physique », le territoire du PAEI appartient au périmètre du SDAGE Seine- Normandie et aux SAGEs de l’Avre et de l’Iton. Ces documents fixent des orientations et des dispositions visant à préserver les zones humides.

Le S.D.A.G.E. 2010-2015 du bassin Seine-Normandie s’est fixé le défi n°6 de « Protéger et gérer les milieux aquatiques et humides » qui concerne les zones humides. En effet, une orientation spécifique est définie en ce sens « mettre fin à la disparition, la dégradation des zones humides et préserver, maintenir et protéger leur fonctionnalité , lutter contre la faune et la flore invasives et exotiques ».

Les SAGES de l’Avre et de l’Iton ont identifiés la préservation et la reconquête des zones humides comme enjeu au sein de leur territoire. Ainsi, les deux SAGE prévoient une mesure visant à réaliser l’inventaire des zones humides au sein de leur territoire et de les intégrer aux documents d’urbanisme avec des mesures visant à les protéger, par exemple en les classant en zones naturelles et en empêchant toute forme d’occupation des sols de nature à entraîner leur destruction ou compromettre leur fonctionnalité (remblais, affouillement…).

Le SAGE de l’Avre est dirigé par le Syndicat Intercommunal de la Vallée d’Avre (SIVA). Le SAGE de l’Iton est quant à lui issu du processus amorcé par le Syndicat Aval de l’Iton. C’est le Département de l’Eure qui fait office de structure porteuse.

Dans l’attente de ces inventaires, il convient d’appliquer des règles de protection aux zones humides d’intérêt particulier. Les SAGE ont à cet effet défini les enveloppes des Zones Humides d’Intérêt Environnemental Particulier (ZHIEP).

La protection des zones humides Depuis la loi sur l’Eau de 1992 et la mise en œuvre des S.D.A.G.E. en 1996, les zones humides sont reconnues comme « des entités de notre patrimoine qu’il convient de protéger et de restaurer ». Depuis 2000, les travaux relatifs à la Directive Cadre sur l'Eau rappellent la contribution significative de ces zones humides à l'atteinte des objectifs de bon état des masses d'eau. En 2005, la loi relative au développement des territoires ruraux du 23 février 2005 précise la définition juridique de la "zone humide" et renforce sa protection.

Des Zones Humides d’Intérêt Environnemental Particulier (ZHIEP) peuvent être délimitées par le Préfet. Il s’agit de zones dont le maintien ou la restauration présente un intérêt pour la gestion intégrée du bassin versant ou une valeur touristique, écologique, paysagère et cynégétique particulière. Des programmes d’actions sont définis notamment sur la base des propositions concertées dans le cadre des S.A.G.E. Ces programmes d’actions précisent notamment les mesures de travail du sol par les propriétaires, les indicateurs permettant d’évaluer les effets sur la zone.

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Des Zones Humides Stratégiques pour le Gestion de l’Eau (ZHSGE) sont définies dans le cadre des S.A.G.E. et par un arrêté Préfectoral (article L.212-5-1 du Code de l’environnement). Les ZHSGE se situe à l’intérieur d’une ZHIEP. Les ZHSGE ont pour but de limiter les risques de non-respect des objectifs de bon état ou bon potentiel des eaux douces de surface fixés dans le S.D.A.G.E. La définition de ces ZHSGE permet notamment d’instaurer des servitudes d’utilité publique afin d’obliger les propriétaires et exploitants des terrains de tout acte de nature à nuire au rôle ainsi qu’à l’entretien et la conservation de la zone. Elles permettent également de prescrire des modes d’utilisation spécifiques du sol.

Elles sont présentées sur la figure ci-après.

La DDT de l’Eure va s’engager dans le recensement des prairies humides courant 2013. Ces éléments devront également être intégrés et pris en compte dans le SCOT en vue de les protéger compte-tenu de la valeur écologique de ces milieux naturels, mais également pour leur rôle dans la régulation des inondations.

ENJEUX Le territoire du Pays d’Avre d’Eure et d’Iton abrite des zones humides notamment associées aux trois principaux cours d’eau qui sillonnent le territoire. Les SAGEs de l’Avre et de l’Iton ont défini des enveloppes de ZHIEP, qu’il conviendra de préserver. De plus, bien que ne bénéficiant pas de mesures de protection fortes, l’ensemble des zones humides du territoire devront être traitées avec une attention particulière. En effet, au-delà de leur rôle écologique, les zones humides jouent un rôle dans la régulation des crues et la qualité des eaux. Elles constituent donc un enjeu transversal sur le territoire du PAEI dont les problématiques inondation et qualité des eaux sont particulièrement prégnantes.

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Figure 58 : Cartographie des ZHIEP sur le territoire SCoT PAEI - Rapport de Présentation / Tome 1 – VEA / Alise / Inddigo / GTC / Chambre d’agriculture – Janvier 2013 152

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Les boisements Le territoire du Pays d’Avre d’Eure et d’Iton abrite de nombreux boisements d’étendue et de nature variable. Ces différents boisements contribuent à la valeur paysagère du territoire. Outre cet intérêt paysager majeur, les boisements du PAEI constituent également des zones de richesse écologique, contrastant fortement avec les terrains agricoles dominant le territoire. Les masses boisées les plus importantes sont identifiées comme des réservoirs biologiques. Elles sont accompagnées de petits bosquets au sein des plateaux cultivés, constituant des corridors écologiques pour de nombreuses espèces. Les forêts notamment rencontrées sur le territoire sont des chênaie-hêtraie (Forêt d’Evreux), ainsi que des chênaies charmaies, lorsque l’acidité des sols diminue (forêt de Bourth, forêt d’Ivry).

Traversé par des cours d’eau, le PAEI abrite également des ripisylves dont le rôle écologique est important. La présence de forêts de ravin, favorisant un cortège végétal d’affinité sub-montagnarde, peut également être notée, comme à Garennes- sur-Eure et à Marcilly-sur-Eure (Les Bois des Baux). Dans les vallées, comme celle de l’Avre, ou du Lême, des boisements humides sont bien présents.

Au sein de ces boisements, d’autres types de milieux tels que des clairières ou des landes sèches viennent s’intercaler, augmentant la qualité écologique de ces ensembles écologiques. Les milieux forestiers abritent également une faune spécifique liée à cet habitat particulier (oiseaux, chauve-souris, mammifères, amphibiens…). La Haute- Normandie compte parmi ces espèces inféodées aux milieux forestiers des espèces rares, parfois géographiquement localisées.

Les cultures Les cultures sont des espaces anthropisés où peuvent se développer des espèces de plantes appelées messicoles. Le cortège des messicoles dépend de la nature du sol et du type de culture (céréalière ou sarclée).

Le territoire du PAEI est dominé par les cultures. Il s’agit le plus souvent de cultures intensives présentant souvent de faibles potentialités en termes de biodiversité compte-tenu de la nature des activités qui limite le développement de plantes messicoles.

Les pelouses sèches Le territoire du PAEI abrite également des pelouses calcicoles, comme sur la commune de Croth (les Coutumelles), à la Madeleine-de-Nonancourt ou à Garennes- sur-Eure. Elles sont reconnues pour leur intérêt écologique par l’inventaire ZNIEFF et par le réseau Natura 2000 (Site de la Vallée de l’Eure pour la pelouse calcicole des Coutumelles).

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Les pelouses calcicoles sont rencontrées dans les secteurs où le sol calcaire est peu épais, en situation de relief marqué et exposé vers le sud. Ces coteaux calcaires hébergent des plantes méditerranéennes et sub- méditerranéennes ainsi que des espèces en limite nord de leur aire de répartition. Les coteaux calcicoles sont le lieu d’élection des orchidées. A la diversité de cette flore est liée la diversité de la faune, en particulier invertébrée (orthoptères, gastéropodes, lépidoptères). Certaines espèces de plantes présentes sur ces coteaux sont indispensables au cycle de vie de certains invertébrés, et notamment des papillons. Les pelouses calcicoles constituent l’un des principaux réservoirs de biodiversité de Haute-Normandie. Ces milieux sont souvent victimes de l’abandon, conduisant à l’embroussaillement qui représente la principale menace sur ces milieux.

Les zones bocagères et milieux associés Le territoire du PAEI n’est pas un territoire de bocage. Des petits secteurs présentent tout de même des haies accompagnant les prairies. Ces milieux offrent nourriture et refuge pour de nombreuses espèces de la faune et la flore. Ils peuvent également constituer des corridors écologiques pour les déplacements, notamment entre les bosquets et masses boisées.

ENJEUX Le Pays d’Avre d’Eure et d’Iton est un territoire rural, où l’activité agricole intensive domine largement. Ces pratiques ne sont pas favorables au développement de la biodiversité. En revanche, le territoire est constitué de milieux plus diversifiés et offrant des richesses et une certaine valeur écologique au territoire. Il convient de les préserver, d’une manière générale. Il s’agit notamment des boisements qui contribuent non seulement à la qualité écologique du PAEI, mais également à son identité paysagère. Les prairies, plus rares au sein du territoire constituent également un enjeu. Elles sont le plus souvent situées aux abords des habitations dans les bourgs et hameaux, ou en fond de vallée.

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