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DOCUMENT PROVISOIRE

Date

DOCUMENT PROVISOIRE

DIAGNOSTIC

TERRITORIAL

Communauté de communes de Loir-Lucé-Bercé

Diagnostic – enjeux - Communauté de communes Loir Lucé Bercé – aura 2018

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AVANT PROPOS

Le présent document, partie intégrante du rapport de présentation d’un PLUI, expose le diagnostic du territoire élaboré à partir des prévisions économiques et démographiques et des besoins répertoriés dans les différents domaines. Le volet concernant l’environnement fait l’objet d’un document à part : « Etat initial de l’environnement »

En préambule, est présenté le rappel du cadre législatif et juridique d’un Plan Local d’Urbanisme Intercommunal (PLUi), • le contexte territorial, • l’articulation avec les documents de rang supérieur,

Ce document est provisoire jusqu’à l’arrêt du projet par le Conseil communautaire de la Communauté de communes Loir Lucé Bercé.

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1. SOMMAIRE

Avant propos 3

Préambule 7

Contexte territorial 10 A. La Vallée du Loir, un territoire de projet 10 B. La Communauté de communes Loir Lucé Bercé, un territoire de vie et de projet récemment constitué 13

Dynamiques territoriales 16 Un patrimoine bâti et naturel de grande qualité 16 A. Une grande diversité paysagère 16 1. Les entités paysagères 17 - Le Plateau Calaisien 17 Enjeux 19 - La Vallée du Loir : Le Loir viticole de Château-du-Loir (sous unité) 20 Enjeux 21 - Les Gâtines Tourangelles : Loir viticole (sous-unité) 22 Enjeux 23 2. Une richesse liée aux dynamiques agricoles très localisées 24 Enjeux agricoles 25 La nécessité d’établir un diagnostic agricole à l’échelle de la CCLLB 26 B. Une richesse urbaine et architecturale préservée 27 1. Une forte densité de patrimoine reconnu 28 2. Un patrimoine ordinaire remarquable omni présent 29 3. Un patrimoine archéologique riche 31 C. La morphologie urbaine 32 1. Les centres bourg 33 2. Le tissu individuel 33 3. Le tissu collectif 34 4. Tissu économique 36 5. Les entrées de bourg 37 Enjeux 38

Dynamiques résidentielles 40 A. Contexte démographique 40 1. Densité et évolution démographique 40 - Des communes d’échelles différentes 40 - Une évolution de la population de nouveau à la baisse 41 - Une attractivité migratoire du territoire qui ne compense pas le déficit de naissance sur la dernière période 42 - Près de 50% des nouveaux résidents issus de la 43 2. Profils des habitants et des ménages 45 - Une population vieillissante : plus de personnes âgées de 60 ans et plus que de moins de 20 ans 45 - Un nombre de ménages qui diminue entre 2009 et 2014, après une hausse conséquente et continue depuis 1968 47 Diagnostic – enjeux - Communauté de communes Loir Lucé Bercé – aura 2018

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- Forte présence des retraités et dans une moindre mesure d’ouvriers et d’employés dans la population de 15 ans et plus 48 - Un revenu médian disponible inférieur à la moyenne départementale et nationale 49 Enjeux 50 B. Les conditions d’habiter 51 1. Structure de l’offre : une majorité de grands logements individuels 51 2. Un parc de logements vieillissant sur le territoire 52 3. Un parc composé majoritairement de grandes maisons occupées par des propriétaires 53 4. Dynamique de marché : un parc en légère croissance ces dernières années 54 5. Un territoire très bien doté en structures d’accueil des publics spécifiques 55 Enjeux 55

Cadre de vie : équipements, mobilité, desserte numérique 56 A. Offre en équipements et services 56 1. Des équipements scolaires du 2nd degré bien répartis sur le territoire 56 2. Un territoire maillé par des équipements sportifs 57 3. Vers une concentration de l’offre de santé 58 4. Une offre de commerces et de services de proximité présente sur l’ensemble du territoire 59 5. Une offre commerciale diversifiée, mais des locaux vacants 60 Enjeux 60 B. Mobilité et réseaux de transports 61 1. Un recours quasi exclusif à la voiture pour se rendre à son travail, en lien avec un niveau de motorisation très élevé 61 - Déplacements domicile-travail : une part importante de flux internes 62 2. Infrastructures de transports : un territoire connecté au réseau national d’infrastructure ferroviaire et routière via Montval-sur-Loir 65 3. Transport de marchandises : des flux routiers très concentrés sur les axes départementaux principaux 67 4. Stationnement : une diversité d’offres 69 - Près de 7 ménages sur 10 disposent d’au moins une place de stationnement 69 5. Un niveau de desserte par des lignes régulières de transports collectifs concentré sur Château-du-Loir et Le Grand-Lucé 71 6. Modes actifs (vélo, piéton) : une offre importante d’itinéraires à vocation touristique, très peu d’aménagements dédiés aux déplacements quotidiens en revanche 72 Enjeux 74 C. Numérique 76 1. Numérique fixe : une desserte inégale du territoire 76 - Un Schéma Directeur Territorial d’Aménagement du Numérique pour le déploiement du Très Haut Débit fixe via la fibre optique 77 2. Une couverture (très) haut débit mobile à développer 78 Enjeux 79

Dynamiques économiques 80 A. Emplois, actifs, chômage 80 1. Une relative stabilité de l’emploi, un poids du secteur tertiaire en hausse 80 2. Des résidents actifs occupés moins nombreux 82 3. Un taux de chômage relativement élevé sur le territoire 82 B. Tissu économique, établissements 84 1. Un peu plus de 2 000 établissements 84 2. 50% des établissements actifs spécialisés dans les services 84 3. Les espaces et locaux d’activités économiques 85 C. Focus sur le tourisme nature patrimoine 89

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1. Une offre tournée vers le tourisme vert mais également sur la découverte d’un patrimoine exceptionnel 89 2. Une offre d’hébergements touristiques plutôt concentrée le long du Loir 89 Enjeux 91

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PREAMBULE

Les objectifs d’un plan local d’urbanisme intercommunal (PLUi)

Le Plan local d'urbanisme Intercommunal est un document de planification urbaine qui traduit l'expression du projet politique d'aménagement et de développement durables de la Communauté de Communes de Loir-Lucé-Bercé (CCLLB). Il a pour vocation de donner le cadre de développement et d’aménagement du territoire dans un souci de développement durable et fixe les dispositions réglementaires applicables à toute parcelle pour l’instruction du droit des sols (permis de construire, déclarations préalables, etc…).

La loi n° 2010-7813 du 12 juillet 2010 portant Engagement National pour l'Environnement (E.N.E.), dite "Grenelle 2" :

- Affirme l’échelle intercommunale comme niveau pertinent pour l’élaboration des PLUi sous la responsabilité de l’EPCI compétent en matière de planification urbaine en concertation avec les communes membres (article L153-8) ; - Oblige à couvrir l’intégralité du territoire intercommunal. - Renforce l’intégration des politiques d’habitat et de déplacements (facultatif pour les EPCI de moins de 50 000 habitants). Les différentes pièces constitutives d’un dossier de PLUi sont :

- Le rapport de présentation qui :

- expose le diagnostic en matière de développement économique, de surfaces agricoles, de développement forestier, d’aménagement de l’espace, d’environnement, d’équipement, d’habitat, de transports, de commerces et de services ; - analyse l’état initial de l’environnement, la justification des choix retenus pour l’élaboration du projet d'aménagement et de développement durable ; - explicite et justifie les choix d’aménagement et les motivations retenues - évalue les incidences du plan sur l’environnement et expose la manière dont le plan prend en compte sa préservation et sa mise en œuvre.

- le Projet d'Aménagement et de Développement Durable (PADD)

- les Orientations d'Aménagement et de Programmation (OAP),

- un Programme d’Orientations et d’Actions facultatif (POA - volet habitat et déplacements),

- un règlement graphique et un document écrit,

- les annexes qui regroupent un certain nombre d’informations qui s’imposent au PLUi,

La Communauté de Communes Loir Lucé Bercé, constituée au premier janvier 2016, est compétente sur l’élaboration, le suivi et la gestion des documents d’urbanisme depuis cette date.

Par délibération en date du 29 juin 2017, le conseil communautaire a prescrit l’élaboration d’un Plan Local d’Urbanisme Intercommunal. Diagnostic – enjeux - Communauté de communes Loir Lucé Bercé – aura 2018

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Le cadre législatif

Le Plan Local d’Urbanisme intercommunal fait l’objet d’une évaluation environnementale, dont le contenu est écrit dans les articles L104-1 à L 104-5. Il : 1° Décrit et évalue les incidences notables que peut avoir le document sur l'environnement ; 2° Présente les mesures envisagées pour éviter, réduire et, dans la mesure du possible, compenser ces incidences négatives ; 3° Expose les raisons pour lesquelles, notamment du point de vue de la protection de l'environnement, parmi les partis d'aménagement envisagés, le projet a été retenu.

Le projet de Plan Local d’Urbanisme intercommunal arrêté est soumis à enquête publique conformément au chapitre III du titre II du livre Ier du code de l'environnement.

Enfin, neuf ans au plus tard après la délibération portant approbation du Plan Local d’Urbanisme intercommunal, la dernière délibération portant révision complète de ce schéma, ou la délibération ayant décidé son maintien en vigueur en application du présent article, l'organe délibérant de l'établissement public de coopération intercommunale procède à une analyse des résultats de l'application du plan.

Les objectifs et les enjeux du développement durable

Les articles L101-1 et L101-2 du code de l’Urbanisme définissent les objectifs généraux :

// Article L.101-1 du Code de l’Urbanisme « Le territoire français est le patrimoine commun de la nation. Les collectivités publiques en sont les gestionnaires et les garantes dans le cadre de leurs compétences. En vue de la réalisation des objectifs définis à l'article L. 101-2, elles harmonisent leurs prévisions et leurs décisions d'utilisation de l'espace dans le respect réciproque de leur autonomie »

// Article L.101-2 du Code de l’Urbanisme « Dans le respect des objectifs de développement durable, l'action des collectivités publiques en matière d'urbanisme vise à atteindre les objectifs suivants :

1° L'équilibre entre : a) Les populations résidant dans les zones urbaines et rurales ; b) Le renouvellement urbain, le développement urbain maîtrisé, la restructuration des espaces urbanisés, la revitalisation des centres urbains et ruraux ; c) Une utilisation économe des espaces naturels, la préservation des espaces affectés aux activités agricoles et forestières et la protection des sites, des milieux et paysages naturels ; d) La sauvegarde des ensembles urbains et du patrimoine bâti remarquables ; e) Les besoins en matière de mobilité ;

2° La qualité urbaine, architecturale et paysagère, notamment des entrées de ville ;

3° La diversité des fonctions urbaines et rurales et la mixité sociale dans l'habitat, en prévoyant des capacités de construction et de réhabilitation suffisantes pour la satisfaction, sans discrimination, des besoins présents et futurs de l'ensemble des modes d'habitat, d'activités économiques, touristiques, sportives, culturelles et d'intérêt général ainsi que d'équipements publics et d'équipement commercial, en tenant compte en particulier des objectifs de répartition géographiquement équilibrée entre emploi, habitat, commerces et services, d'amélioration des performances énergétiques, de développement

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des communications électroniques, de diminution des obligations de déplacements motorisés et de développement des transports alternatifs à l'usage individuel de l'automobile ; 4° La sécurité et la salubrité publiques ;

5° La prévention des risques naturels prévisibles, des risques miniers, des risques technologiques, des pollutions et des nuisances de toute nature ;

6° La protection des milieux naturels et des paysages, la préservation de la qualité de l'air, de l'eau, du sol et du sous-sol, des ressources naturelles, de la biodiversité, des écosystèmes, des espaces verts ainsi que la création, la préservation et la remise en bon état des continuités écologiques ;

7° La lutte contre le changement climatique et l'adaptation à ce changement, la réduction des émissions de gaz à effet de serre, l'économie des ressources fossiles, la maîtrise de l'énergie et la production énergétique à partir de sources renouvelables.

Etat des lieux de la couverture du territoire par des documents d’urbanisme

Fin 2017, 20 communes et communes déléguées sur 29 disposent d’un document d’urbanisme en vigueur. Les autres sont sous le régime du Règlement National d’Urbanisme).

Si le droit de l’urbanisme ne connaît pas de nouvelle réforme d’ici 2019, et si le PLUi n’a pas été approuvé, les Plans d’Occupation du Sol du territoire seront caducs au 1er janvier 2020.

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CONTEXTE TERRITORIAL

A. La Vallée du Loir, un territoire de projet

Le PETR (pôle d’équilibre territorial et rural) Pays vallée du Loir a lancé l’élaboration de son SCoT en 2013. Suites aux modifications engendrées par la Loi NotRe, le grand territoire initialement composé de 7 intercommunalités est constitué au 1er janvier 2016 de trois Communautés de communes : la CC du Pays fléchois dont le périmètre n’a pas été modifié, la CC Sud Sarthe qui regroupe la CC du Canton de , la CC du Bassin ludois et la CC Aune et Loir et la CC Loir Lucé Bercé qui est issue de la fusion de la CC Loir et Bercé, la CC de Lucé et la CC Val du Loir.

Le calendrier d’arrêt de projet du SCoT est prévu au printemps 2018 pour prendre en compte la création de quatre communes nouvelles : Montval-sur-Loir (Château-du-Loir, Montabon et Vouvray- sur-Loir) au 1er octobre 2016 ; Loir-en-Vallée (Ruillé-sur-Loir, Poncé-sur-le-Loir, La Chapelle-Gaugain, Lavenay) et Cré-Bazouges-sur-Loir (Bazouges-sur-le-Loir et Cré-sur-Loir) au 1er janvier 2017 ; (Lude et Dissay-sous-le-Lude) au 1er janvier 2018.

L’échéance a été également repoussée pour intégrer le départ de la commune de Cérans-Foulletourte vers la CC Val de Sarthe au 1er janvier 2018.

Ce contexte mouvant a nécessité la reprise des différents documents du SCoT et un nouveau calendrier : le PADD a fait l’objet d’un débat au comité syndical du 21 décembre 2017, le Document d’Orientation et d’Objectifs (DOO) est en cours de finalisation pour un arrêt de projet prévu en juillet 2018.

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La démarche de PLUi engagée par la communauté de communes Loir Lucé Bercé doit être compatible avec le SCoT. Le projet devra favoriser le renforcement de l’attractivité du territoire et traduire les orientations et objectifs associés à la nouvelle structuration territoriale, déterminée au regard de l’offre en emplois, services et équipements et de la qualité de desserte.

Les trois niveaux de polarités définis (pôle ruraux, pôles relais et pôles de centralité), se traduisent sur le territoire de Loir Lucé Bercé par :

- 1 pôle de centralité « locomotive » du PETR : Montval-sur-Loir et Luceau. Ce rôle est lié notamment à l’offre sur la commune déléguée de Château-du-Loir - 2 pôles relais : La Chartre-sur-le-Loir/ et Loir-en-Vallée (plus précisément sur la commune déléguée de Ruillé sur Loir) et Le Grand-Lucé - Les autres communes sont des pôles ruraux avec une offre minimale.

L’identification de pôle de proximité, échelon entre pôle rural et pôle relais pourra être défini dans le cadre de l’élaboration d’un PLUi, au regard des habitudes de vie des habitants et du fonctionnement intercommunal historique des communes.

Le projet mise sur une meilleure articulation entre développement et déplacement pour renforcer la lisibilité du territoire et consolider le rayonnement des différentes filières économiques, industrielles, artisanales, agricoles, touristiques…Cela passe par des règles conditionnant le développement des zones d’activités et des besoins d’amélioration de liaisons est-Ouest entre et Château du Loir et entre les deux autoroutes ainsi que la consolidation des échanges entre pôles relais notamment ceux du Grand Lucé et Mayet.

Plusieurs points concernent plus particulièrement Loir-Lucé-Bercé : - l’embranchement ferré de LoirEcopark doit être valorisé. - le développement des circuits courts et de proximité - le pôle commercial de Montval-sur-Loir est à conforter en prenant garde à limiter les risques de concurrence avec le maintien d’une offre de proximité dans les centre-bourgs - les valeurs du territoire sur les potentiels touristiques autour du Loir, de l’œnotourisme, la forêt de Bercé sont à valoriser

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Le PADD cadre les conditions de développement résidentiel avec des objectifs chiffrés par EPCI à l’horizon 2040. Pour Loir Lucé Bercé, l’objectif de production est entre 85 et 100 logements par an avec une répartition différenciée par type de territoire : 34% pour le pôle de centralité, 19% pour les deux pôles relais et 47% pour les autres communes.

Le DOO définit des objectifs plus précis sur la diversité de l’offre pour répondre aux besoins de la population, permettant également de réduire la consommation d’espaces agricoles et naturels : - pour le pôle de centralité : au maximum 66% d’individuels purs, a minima 20% de logements sociaux et au maximum et 22 logement/ha ; - pour les pôles relais : au maximum 80% d’individuels purs, 10% de logements sociaux et et 18 logements/ha ; - pour les autres communes, 90% d’individuels purs et 15 logements/ha.

La préservation des richesses agricoles et naturelles implique de porter une attention particulière aux conditions de développement définies dans le cadre des élaborations de PLUi. Pour la CC Loir Lucé Bercé, le DOO prescrit une consommation annuelle moyenne de 6,3 ha/an, toute vocation confondue, à l’horizon 2040.

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B. La Communauté de communes Loir Lucé Bercé, un territoire de vie et de projet récemment constitué

La Communauté de Communes Loir Lucé Bercé est issue de la fusion des trois Communautés de Communes du Val du Loir, de Loir et Bercé et de Lucé au 1er janvier 2016. Ce regroupement apporte une richesse économique, paysagère et résidentielle plus diversifiée.

Deux autres changements qui constituent également un changement d’échelle de projet et de gouvernance sont intervenus en 2016 et 2017 avec le regroupement de communes au sein de communes nouvelles ( ) :

« Montval-sur-Loir » regroupe les communes déléguées de Château-du- Loir, Montabon et Vouvray-sur-Loir

« Loir-en-Vallée » est issue de la fusion des communes déléguées de Ruillé-sur- Loir, Poncé-sur-le-Loir, La Chapelle- Gaugain, Lavenay

La Communauté de Communes est constituée de 24 communes/communes nouvelles

et accueille 24 210 habitants (population légale 1er janvier 2015) soit un peu plus de 32% de la population du PETR.

Plus de 60% des habitants vivent dans le pôle de centralité et les pôles relais : • Montval-sur-Loir et Luceau, • Le Grand-Lucé et Villaines- sous-Lucé • La Chartre-sur-le-Loir, Lhomme et Ruillé-sur-Loir

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Les données du recensement 2014 permettent d’avoir une photographie de la population des deux communes nouvelles :

Loir –en-Vallée : Ruillé-sur-Loir a une population équivalente à la somme des trois autres communes déléguées ;

Montval-sur-Loir : 80% de la population de la commune nouvelle résident au Château-du-Loir.

Plusieurs aires urbaines structurent le territoire :

Au-delà de l’aire d’influence des grandes aires urbaines 1(, Tours, Angers….), le sud du territoire de la CC LLB dépend de la petite aire urbaine2 du Château-du-Loir, et les communes à l’est sont sous l’influence de Bessé-sur-Braye et Saint-Calais, aires urbaines extérieures à l’EPCI. Six communes le long du Loir sont des communes isolées3

1INSEE- Aire urbaine : Une aire urbaine ou « grande aire urbaine » est un ensemble de communes, d'un seul tenant et sans enclave, constitué par un pôle urbain (unité urbaine) de plus de 10 000 emplois, et par des communes dont au moins 40 % de la population résidente ayant un emploi travaille dans le pôle ou dans des communes attirées par celui-ci. 2INSEE- Petite aire urbaine : ensemble de communes, d'un seul tenant et sans enclave, constitué par un pôle (unité urbaine) de 1 500 à 5 000 emplois, et par des communes dont au moins 40 % de la population résidente ayant un emploi travaille dans le pôle ou dans des communes attirées par celui-ci. 3 INSEE-Commune isolée : commune située hors des grandes aires urbaines, des moyennes aires et des petites aires et qui n’est pas multipolarisée.

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En complément et suivant la définition des bassins de vie4 de l’Insee, le territoire est structuré autour de trois bassins de vie répondant aux besoins de la vie courante : - au nord : Le Grand Lucé (11 communes) ; - Le long du Loir : Château-du-Loir (28 communes et communes déléguées) et La Chartre- sur-le-Loir (11 communes et communes déléguées)

La communauté de communes exerce en lieu et place de ses communes et communes déléguées membres les compétences suivantes :

Les compétences obligatoires : -Aménagement de l’espace -Développement économique -Aménagement, entretien et gestion des aires d’accueil des gens du voyage -Collecte et traitement des déchets et déchets assimilés - Gemapi

Les compétences optionnelles : -Politique du logement et cadre de vie -Création, aménagement et entretien de la voirie -Construction, entretien et fonctionnement d’équipements d’intérêt communautaire : culturels, d’enseignement (primaire et élémentaire) et sportifs -Action sociale d’intérêt communautaire -Création et gestion de la maison des services

Les compétences facultatives : -SPANC (Service Public d’Assainissement Non Collectif) -Adduction d’eau potable -Développement du sport -Actions culturelles -Etablissement et exploitation d’infrastructures et de réseaux de communication électronique -Tourisme -Maison de santé -Divers (contractualisation, contingents et participations, etc.)

4 INSEE-Bassin de vie : offre en services et équipements de la vie courante, services aux particuliers, commerce, enseignement, santé, sports, culture et loisirs, transports) Diagnostic – enjeux - Communauté de communes Loir Lucé Bercé – aura 2018

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DYNAMIQUES TERRITORIALES

Un patrimoine bâti et naturel de grande qualité

A. Une grande diversité paysagère

La Communauté de communes Loir Lucé Bercé bénéficie d’une diversité d’ambiances liées à l’hydrographie, la forêt et les différentes formes d’agriculture. La présence de l’eau est omniprésente sur l’ensemble du territoire avec le Loir qui s’écoule d’est en ouest et ses nombreuses connexions nord sud avec l’ensemble de ses affluents (Dinan, la Veuve, La Dême et l’Etangeot..). L’eau s’accompagne d’une occupation des fonds vallées diversifiée en usages et en couleurs (prairies, peupleraies, bocage…) et de boisements sur les bords de coteaux cadrant des vues rapprochées ou ouvrant de longues perspectives. La présence de boisements en grand nombre et sous des formes variées, allant de ponctuations boisées à des grands ensembles dont le plus emblématique est la forêt domaniale de Bercé (5 382ha) est une caractéristique spécifique à l’est du Pays vallée du Loir.

Depuis les points culminants, on bénéficie de vues lointaines remarquables cadrées par des ensembles boisés Leur présence, en fond de décor, est prégnante sur l’ensemble du territoire et permet une lecture de plans paysagers successifs.

Une forte valeur patrimoniale est associée à ces espaces de vallées, car elles renferment aussi un patrimoine ancien (moulins, lavoirs… etc.) et bâti (demeures, châteaux…etc). Les paysages de vallées sont aussi associés aux sites d’extractions de matériaux et aux plans d’eau réalisés après leur fermeture. La carrière de sables et graviers de Marçon, implantée dans le lit majeur du Loir, est exploitable jusqu’en 2035.

Le territoire bénéficie d’une grande richesse architecturale associée à la présence d’un patrimoine bâti exceptionnel complété par un patrimoine bâti « ordinaire », représentatif de l’histoire des communes et de ses activités agricoles Les cavités troglodytiques se dévoilent au creux des coteaux calcaires. Ces espaces sont fragilisés par une urbanisation non contrôlée en pied ou à flanc de coteaux.

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1. Les entités paysagères Le territoire est concerné par trois unités paysagères (atlas des paysages des Pays de la ) :

• Le plateau calaisien comprenant la sous unité paysagère de La forêt de Bercé et ses vallons vers le Loir La Vallée du Loir et la sous-unité paysagère du Loir viticole

Les Gâtines tourangelles avec la sous unité paysagère des gâtines tourangelles du Loir viticole.

La frange ouest du territoire présente des ambiances associées à l’unité paysagère des clairières entre Sarthe et Loir avec au nord-ouest des paysages de bois et clairières des vallons du Dué et du Narais et au sud-ouest des paysages avec une flore et une faune particulière associé à la sous unité des clairières humides de la vallée de l’Aune.

- Le Plateau Calaisien

Le plateau calcaire occupe le nord-est du territoire comprenant la majeure partie des communes du Grand Lucé, Villaines-sous-Lucé, Saint-Vincent-du-Lorouër, Saint-Pierre-du-Lorouër, , Beaumont-pied-de-Bœuf, Pruillé-l’Eguillé, Courdemanche, Montreuil-le-Henri et Saint-Georges-de-la- Couée Le plateau est entaillé de plusieurs vallées secondaires encaissées nourries pas de nombreux petits affluents du Loir (La Veuve) ou de La Braye (Le Tusson) qui débouchent dans la vallée du Loir. Ces vallées visibles par la présence végétale créent un paysage ondulé, mouvant et dynamique par l’alternance des ambiances plus ou moins arborées et des vues plus ou moins longues.

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Le paysage est ouvert sur le plateau offrant de belles perspectives en appui de grandes cultures et plus intime en fond de vallées avec un couvert végétal prononcé et des risques de fermeture par le renforcement des boisements. Ce paysage d’alternance se retrouve dans la diversité des vues, des ambiances et dans l’implantation des bourgs. L’installation des communes dans les vallées contribue à créer des relations visuelles fortes entre communes comme pour le Grand Lucé et Villaines-sous- Lucé installées de part et d’autre de la vallée de la Veuve. Les extensions vers le plateau ou de manière linéaire le long des vallées ont un impact visuel important et des exemples d’insertion réussie prenant en compte la gestion de covisibilité sont rares.

La partie ouest se distingue par la succession d’écrans boisés. La sous unité paysagère « Forêt de Bercé et ses vallons vers le Loir » se caractérise par des vallons incisant fortement le plateau et proposant une ambiance plus fermée (coteaux boisés, fonds bocagers) et de longues vues panoramiques sur la vallée du Loir. L’arboriculture fruitière occupe la limite sud.

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Vue sur le bourg de Beaumont-sur-Dême © aura Coteau viticole à © aura

Témoin de son passé bocager disparu, l’habitat est dispersé et les bourgs sont de petite taille. Hormis Jupilles qui est installée sur le plateau avec la forêt de Bercé en arrière-plan, les autres bourgs sont implantés dans la pente des vallées, voire au pied du coteau pour Lavenay. Le Grand-Lucé constitue la principale ville avec un patrimoine bâti qualitatif. La frange sud est sous influence de la vallée du Loir avec un très beau patrimoine bâti.

La place du végétal en entrée de bourg à Jupilles © aura Le Grand Lucé © aura

Enjeux

• Préserver la diversité des paysages : pérenniser les boisements, les haies et les arbres isolés qui ponctuent le paysage. Maintenir l’agriculture spécifique des fonds de vallées (polyculture- élevage) • Maîtriser les développements urbains en tenant compte des rapports de covisibilité entre les coteaux et le plateau ouvert • Préserver et mettre en valeur les paysages urbains patrimoniaux : valoriser les éléments bâtis et paysagers identitaires ; porter une attention particulière à l’insertion des projets de développement • Développer l’accessibilité et favoriser la découverte des massifs forestiers et des vallées.

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- La Vallée du Loir : Le Loir viticole de Château-du-Loir (sous unité)

Les communes de La Chapelle-Gaugain, Lavenay, Poncé-sur-le-Loir, Ruillé-sur-Loir, Lhomme, Chahaignes, Vouvray-sur-Loir, Le Château-du-Loir, Luceau, Nogent-sur-Loir, Montabon sont concernées par l’unité paysagère de la Vallée du Loir située au centre du territoire.

La vallée qui s’écoule d’est en ouest est constituée sur le secteur d’étude de coteaux marqués, majoritairement boisés laissant place ponctuellement à des coteaux viticoles et à des coteaux calcaires abrupts créant une ambiance particulière notamment à la Chartre-sur-le-Loir. Les anciennes exploitations de carrière transformées en troglodythes servent soit aux viticulteurs, à la culture de champignons ou de pièce en plus.

Même si la rivière se fait très souvent discrète, il est possible de l’apercevoir au cœur de certains bourgs (La Chartre-sur-le-Loir) ou le long également des sentiers de randonnées. La présence de nombreux affluents (La Dême, La Veuve, Le Tusson) qui incisent les plateaux dans une direction nord-sud ont favorisé l’implantation de gros bourgs (Château-du-Loir (confluence vallée du Loir et de l’Yre) et Marçon (vallée de la Dême). Les ambiances le long des vallons adjacents montrent des caractéristiques similaires (Luceau, Flée, Marçon) s’affranchissant du découpage par unité paysagère.

La présence d’une géologie contrastée, participe à la diversité des ambiances végétales de la vallée du Loir (Grandes cultures et Prairies bocagères à Lhomme –coteaux viticoles à Chahaignes)

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La richesse alluvionnaire de la vallée offre une source recherchée de matériaux siliceux. Après une phase d’exploitation, les sites sont transformés en étangs artificiels, en bases de loisirs ou en plans d’eau d’agrément. Ils déclinent sur leurs rives leurs structures d’accueil (stationnement, hébergement …) et équipements (plage, base nautique, tennis …) et participent à l’attractivité touristique de la vallée. (Lac des Varennes Marçon)

Du fait des caprices de la rivière, de la configuration des sites, de l’exposition du coteau, et des aménagements du cours d’eau, les principaux bourgs et villes se sont implantés, au pied d’un versant raide comme la Chartre-sur-Le-Loir ou dans l’embouchure d’une rivière affluente comme à Château- du-Loir, Dissay-sous-Courcillon et Marçon. Cette diversité d’implantation contribue à la richesse des paysages naturels et urbains. Le Loir est une composante majeure des ambiances urbaines notamment au niveau des cœurs anciens.

La commune déléguée de Château-du-Loir, implantée à la confluence de la vallée de l’Yre et du Loir a une géographie très marquée. Historiquement implantée en pied des coteaux, la ville a progressivement gagné les rebords de plateau pour investir aujourd’hui complètement coteaux et plateau, dominant la vallée.

La plaine alluviale du Loir à Marçon. Le Loir à La Chartre-sur-le-Loir. © aura – Juin 2016 © aura – Juin 2016

Enjeux

• Valoriser la dimension patrimoniale identitaire de la vallée du Loir • Préserver la diversité des activités agricoles et intégrer cette richesse comme vecteur de développement touristique • Améliorer les conditions d’accessibilité au Loir ; Maîtriser l’intégration paysagère des équipements à vocation touristique

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- Les Gâtines Tourangelles : Loir viticole (sous-unité)

Cette unité paysagère ne concerne que les communes de Marçon, La Chartre-sur-le-Loir et Beaumont-sur-Dême, situées au sud du Loir. Cette unité paysagère correspond à un vaste plateau calcaire agricole incisé par quelques vallées encaissées, notamment par la Dême qui se jette dans le Loir. Les situations de confluence sont propices à l’implantation de bourgs (Marçon). Depuis les hauts des coteaux viticoles, des vues longues et dégagées dévoilent la vallée du Loir à l’arrière-plan.

La sous unité du Loir Viticole s’organise autour d’un plateau céréalier très ouvert légèrement ondulé et ponctué de bosquets et du bâti dispersé offrant des vues longues et dégagées .L’alternance entre paysages plus fermés et d’échelle intime des fonds de vallons et paysages ouverts aux vues dégagées des plateaux.

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Vue sur le bourg de Beaumont-sur-Dême depuis le Début du plateau à Marçon - © aura –2016 plateau - © aura –2016

L’évolution non structurée de l’urbanisation, avec des constructions en pied de coteau, parallèles à la voie et à la vallée, a un impact visuel important (négatif), notamment dans le rapport aux versants opposés qui s’articulent autour d’une covisibilité sensible.

Enjeux

• Associer la valorisation des paysages aux enjeux touristiques (tourisme des habitants, tourisme vert, tourisme itinérant…). • Accompagner la valorisation des paysages de vallée par le maintien de la trame bocagère et la maîtrise des risques de fermeture des fonds de vallée • Valoriser la diversité des paysages viticoles, arboricoles et leurs richesses patrimoniales bâties associées comme capital d’attractivité économique et touristique • Maîtriser les extensions urbaines et les rapports de covisibilité des bourgs dans les vallées

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2. Une richesse liée aux dynamiques agricoles très localisées

L’agriculture constitue une des filières économiques phare du territoire de la CCLLB. Les conditions pédologiques et climatiques du territoire ont permis le développement d’une agriculture riche de productions très variées, entre plateaux, vallées encaissées et large vallée alluviales du Loir. Les plateaux disposent globalement de bons potentiels agronomiques générés par des formations limoneuses issues du Quaternaire appelées « lœss ». L’alternance entre des paysages ouverts et fermés est une particularité du territoire de la CC Loir Lucé Bercé. Les grandes cultures (blé, colza, maïs, tournesol etc.) occupent les vallées et les espaces, plus hauts en altitude. Les coteaux plus ou moins abrupts présents au nord et au sud de la vallée du Loir sont majoritairement boisés et laissent place de manière ponctuelle à la culture de la vigne et à l’affleurement du calcaire. Les plateaux cultivés ouverts sont très incisés par les vallées secondaires fermées (coteaux boisés et réseau de bocage). La viticulture est une composante emblématique des paysages de la vallée du Loir notamment liée à sa rareté. La CC LLB a le plus important patrimoine du Pays.

Le nord du territoire, majoritairement au sein de la campagne ouverte de Saint calais, offre un paysage de plateaux agricoles simplifié et ouvert. Les orientations technico-économiques sont principalement tournées vers l’élevage spécialisé et la polyculture-élevage. À l’est, l’agriculture demeure fortement orientée vers les productions végétales : grandes cultures sur les plateaux, vignobles sur les coteaux et vergers de pommes à cidre ; une grande entreprise de culture de champignons (Ruillé-sur-Loir).

L’ouest est de son côté davantage marqué par un paysage agricole mixte (culture et herbage) au sein d’un relief contrasté. D’autres productions agricoles diversifiées se développent : polyculture élevage, élevage bovins lait et viande, maraichage, vergers de pommes de table appartenant à la grande région de production du Val de Loire. Dans la vallée du Loir, de vastes systèmes prairiaux sont voués à l’élevage et aux cultures fourragères. L’irrigation est présente sur quelques secteurs de vergers et grandes cultures, notamment maïs (voir carte issue du Schéma prospectif agricole ci-après). La diversité de cette activité économique a construit des paysages agricoles très variés où la forêt prend une place importante sur un certain nombre de communes. Jupilles, Thoiré-sur-Dinan, Beaumont-Pied-de-Bœuf, sont concernés par la forêt domaniale de Bercé. À l’est et au sud, les bois et forêts de feuillus ou mixtes (feuillus et résineux) sont entretenus et exploitées par une multitude de petits propriétaires. Ces forêts constituent aussi une activité économique, avec des temporalités beaucoup plus longues que l’agriculture en matière de production.

Plateau agricole Panoramio.fr - 2013 Maison de vigne © aura –2016 Coteau viticole © aura –2016

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Enjeux agricoles

Le Schéma prospectif agricole du Pays Vallée du Loir a permis d’identifier à son échelle un certain nombre d’enjeux pour l’avenir de l’agriculture. Pour la Communauté de communes Loir Lucé Bercé, plusieurs grands enjeux sont plus spécifiquement retenus. L’enjeu de pérennité du foncier agricole est lié à deux constats : d’une part, une dissémination et un étalement de l’habitat récent qui, s’il se développe, entrave le bon fonctionnement agricole ; d’autre part, un fractionnement du parcellaire pouvant freiner les mutations à venir des exploitations et la transmission L’enjeu de l’accès aux pôles de services et des échanges/flux. Pouvoir relier les silos, coopératives, coopératives d’utilisation du matériel agricole, fournisseurs de produits, mécaniciens agricoles, … est essentiel pour la bonne marche des exploitations. Or, des points difficiles sont relevés pour la circulation des engins : traversée du Loir ou des vallées affluentes, traversée de bourgs (St-Vincent-du-Lorouër, La Chartre-sur-le-Loir, Chahaignes, Beaumont-sur-Dême, Saint- Pierre-de-Chevillé, Le Gué de Mézières), circulation sur les axes structurants (RD 304).

L’enjeu de l’accès à l’eau constitue une problématique importante puisque la pérennité d’exploitations agricoles, notamment en vergers ou en grandes cultures, dépend des capacités à irriguer correctement les terres. Le maintien des équipements pérennes liés y est associé. L’enjeu de pérennité des prairies dans les vallées rappelle que l’agriculture est une activité économique mais qu’elle rend aussi des services environnementaux. Aujourd’hui, les systèmes d’exploitation incluant la prairie naturelle inondable sont menacés si les accès aux engins ne sont plus possibles vers ces espaces. Plus largement c’est toute la valorisation des secteurs plus difficile à travailler qui est en jeu : haies et complexes bocagers, ripisylves des cours d’eau, petites vallées affluentes du Loir, parcelles sur coteaux calcaires.

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La nécessité d’établir un diagnostic agricole à l’échelle de la CCLLB

La présente analyse n’utilise volontairement pas les statistiques du Recensement général de l’agriculture 2010, d’une part parce que les chiffres correspondent à une réalité déjà lointaine et d’autre part parce qu’à l’échelle des communes du territoire les seuils de secret statistique sont fréquemment atteints.

L’importance des enjeux agricoles sur le territoire nécessite une connaissance économique et spatiale fine de l’activité sur la CC Loir Lucé Bercé. Il serait donc nécessaire de disposer au moins des données, en insistant sur les espaces exploités à proximité des bourgs et éventuellement des projets connus. - Nb d’exploitations professionnelles et le parcellaire d’exploitation ; - Nb de chefs d’exploitations + évolution dans le temps ; - Nb d’emplois salariés / type d’activité (élevages, cultures, etc.) ; - SAU moyenne par exploitation ; - Age du chef d’exploitation et Nb d’agriculteurs de plus de 55 ans ; - Les exploitations dont les exploitants de plus de 55 ans n’ont pas de successeur identifié ; - La localisation des sièges et sites d’exploitations actuels (notamment ceux générant un périmètre de protection de 100 m) et des projets d’ores et déjà connus (extensions, installations à venir, etc.) ;

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B. Une richesse urbaine et architecturale préservée

Le territoire habité s’appuie sur une diversité de typologie de communes, issues de l’histoire économique (notamment en lien avec le Loir) et de dynamiques urbaines différenciées. Si la commune déléguée de Château-du-Loir, est la principale ville du territoire avec un patrimoine bâti d’une grande richesse (du Moyen Age à nos jours), la majorité des communes s’appuie sur un tissu de centre bourg historique offrant des ambiances de très grande qualité.

L’organisation des centres-bourgs historiques tient essentiellement au lien avec l’hydrographie et la topographie (deux caractéristiques majeures de la CC LLB). La configuration des centres-bourgs est donc différente selon qu’ils se situent dans une vallée élargie, en plaine, dans une clairière ou sur un coteau. Pour les communes situées en pied de coteau et en limite de zone inondable, le tissu s’étend généralement de manière linéaire. On retrouve le principe des village-rue pour, par exemple la Chartre-sur-le-Loir, Lavernat, Montabon, Beaumont Pied de Bœuf ou Chahaignes…..Certains bourgs, de forme linéaire, sont également implantés à flanc de coteau comme Beaumont-sur-Dême ou la Chapelle-Gaugain.

Pour les communes installées dans le lit majeur du Loir et bénéficiant d’une vallée plus large, les centres-bourgs se sont organisés de manière compacte comme à Saint-Georges-la-Couée, Montreuil- le-Henri ou Ruillé. Ce tissu historique a une forme en étoile quand il se trouve au carrefour de voies de communication comme à Château-du-Loir et Villaines-sous-Lucé ou Marçon.

La richesse de ces tissus de centre-bourg tient aux caractéristiques bâties et parcellaires avec une trame urbaine serrée, des rues tenues par des alignements et la présence de places d’échelles variées en fonction du rôle qu’elles jouaient.

A une échelle plus fine, la richesse patrimoniale s’appuie sur un patrimoine remarquable abondant (territoire le plus riche du PETR) regroupant de nombreux édifices protégés au titre des Monuments historiques (classé ou inscrit), plusieurs sites (classé ou inscrit) dont des sites archéologiques et du patrimoine bâti « ordinaire » (recensement des communes dans le cadre de cette étude).

La présence de manoirs et châteaux, entourés de parcs arborés et implantés à l’écart des bourgs, est historiquement associée à des propriétés agricoles, même si au XIX ème siècle, le développement de demeures de villégiature a eu une certaine aura.

Château de Béhénard – source : www.gitesloir.com siège de la Seigneurie de paroisse -Beaumont-Pied-de-Bœuf © aura

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1. Une forte densité de patrimoine reconnu On note plus d’une trentaine de monuments historiques et quelques sites inscrits ou classés.

Eglise St-Pierre et Paul de Beaumont-sur-Dême - source : Eglise de Ruillé-sur-Loir – source : www.ruille-sur-loir.fr www.valléeduloir.com

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Dolmen de Maupertuis à Lhomme Cantine de le Corbusier à Marçon source : www.valléeduloir.com source : www.ouest-france.f

2. Un patrimoine ordinaire remarquable omni présent Le patrimoine « ordinaire » ou le patrimoine de proximité, selon la terminologie de la Charte architecturale et paysagère du Pays vallée du Loir, regroupe tous les bâtiments, édifices… représentatifs de l’histoire économique et résidentielle du territoire. Le recensement de ce patrimoine est plus délicat car les différents acteurs du territoire (élus, services de l’Etat, spécialiste…) peuvent en avoir une vision différente. Les résultats du recensement présenté ici sont issus de différentes contributions :

- celle des services de l’Etat qui, dans le Porter à Connaissance (PAC), listent « les éléments qui mériteraient d’être identifiés, localisés et protégés en tant qu’éléments de paysage et monuments remarquables au titre de l’article L.123-1-5 III 2° du code de l’urbanisme » (NB : article L.151-19 du nouveau code de l’urbanisme), - celle des élus communaux qui ont identifié, par leur propre connaissance de terrain, les éléments qu’ils ont jugés comme présentant un intérêt patrimonial, - enfin, celle du service Architecture et Patrimoine du Pays Vallée du Loir, qui a bien voulu relire et compléter le travail effectué par les élus.

Ces différentes approches ont pour but d’aboutir à un inventaire le plus exhaustif possible. 169 éléments ont été identifiés. Ils permettent de mettre en avant les richesses et particularités du patrimoine ordinaire du territoire de la CC Loir Lucé Bercé.

Maison de vigne - © aura 2017 Caves – source : Laissez-vous conter Poncé-sur-le-Loir

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Le territoire a également un patrimoine industriel remarquable : papeterie des Moulins de Paillard à Poncé-sur-le-Loir, entreprise Rustin (inventeur de la rustine) à Lhomme.

Ce patrimoine remarquable n’est parfois qu’un élément d’une rue de qualité dans un bourg. Il conviendra parfois d’édicter des règles adaptées à un ensemble de rues afin d’en garantir l’homogénéité. La valeur patrimoniale est ici davantage liée à un linéaire bâti qu’à un élément ponctuel. Le service Architecture et Patrimoine du Pays Vallée du Loir met particulièrement en avant les bourgs suivants :

L’Inventaire Général des Monuments et Richesses Artistiques de la Vallée du Loir, mené en lien avec la Région , complètera bien entendu cet inventaire. A l’heure actuelle, seul le bourg de Poncé-sur-le-Loir a fait l’objet d’une parution : « Laissez-vous conter Poncé-sur-le-Loir ».

En conclusion, il ne faut pas en perdre de vue la finalité d’un tel inventaire : protéger, dans le PLUi, le patrimoine qui ne fait pas l’objet d’une protection nationale ou régionale, et dont la situation, la sensibilité justifient une protection. La protection d’édifices publics se pose par exemple : faut-il « montrer l’exemple » en édictant des règles de protection ou est-ce inutile au regard du contrôle exercé par la collectivité elle-même (lavoirs communaux, églises, mairies, cimetières…) ?

Il y a vraisemblablement plus d’enjeux à protéger le patrimoine habité, souvent privé, pour en encadrer l’évolution (rénovations, extensions…), afin qu’elle soit menée dans le respect des compositions architecturales d’origine : châteaux, manoirs, maisons remarquables, voire moulin s’ils sont habités… Le petit patrimoine identitaire peut être lui identifié pour en interdire la démolition : maisons de vignes, moulins, dolmen et menhir, lavoir (privés)…

Jardin du Prieuré de Vauboin à Tour de Jeanne d’Arc Entrée du château de Poillé à Marçon Beaumont-sur-Dême La Chartre-sur-Loir – © aura 2017 – © aura 2017 © aura 2017

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3. Un patrimoine archéologique riche Au titre de l’article L.522-5 du code du patrimoine et dans le cadre de l’établissement de la carte archéologique, l’Etat peut définir des zones incluant les entités archéologiques sur tout ou partie du territoire communal, où les projets d’aménagement affectant le sous-sol sont présumés faire l’objet de prescriptions archéologiques préalablement à leur réalisation.

Ainsi 117 zones de sensibilité archéologique sont recensées sur le territoire communautaire. 15 opérations d’archéologie préventives ont été menées, dont la plus importante concerne les fouilles lors de la construction de la déviation autour de Montval-sur-Loir.

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C. La morphologie urbaine

Le territoire est constitué de communes aux formes urbaines variées liées à la géographie. La configuration historique est très différente pour les communes installée dans une vallée, en plaine ou sur les coteaux. On retrouve des structures : - en étoile comme à Château-du-Loir, Villaines-sous-Lucé - linéaires à Lavernat, Montabon, Chahaignes ou la Charte-sur-le-Loir. Certains bourgs sont implantés à flanc et en pied de coteau comme la Chapelle-Gaugain - compactes à Saint-Georges-la-Couée ou l’Homme ou Marçon

On peut noter également la présence historique de hameaux autour de fermes agricoles.

L’évolution des tissus et formes urbaines des communes masque progressivement leur identité originelle. On se trouve aujourd’hui confronté à des situations où le développement de lotissements successifs banalise aujourd’hui l’identité de ces communes.

Bourg compact en étoile Bourg linéaire à flanc de coteau Bourg compact de plaine

La morphologie actuelle des communes peut différer de la morphologie historique, notamment quand le développement s’est fait de manière linéaire le long des axes. Lhomme ou Ruillé-sur-Loir, par exemple, qui étaient historiquement des bourgs compacts, apparaissent aujourd’hui comme des communes rues.

Le développement des communes étant très contrasté, on trouve des typologies de tissus plus mixtes et variés avec notamment de l’habitat collectif et intermédiaire sur Château-du-Loir et les bourgs- centres de la Chartre-sur-Loir et le Grand Lucé. Mais cette forme d’habitat reste très marginale.

Il est à noter que les liens historiques avec l’eau pour les communes de fond de vallée (Loir et ses affluents) ne sont pas toujours ou pas suffisamment mis en valeur.

Depuis les années 1970, les extensions résidentielles sont essentiellement pour de l’habitat individuel sous des formes très lâches (maison au milieu de la parcelle). Elles sont réalisées soit le long des voies d’entrée de ville, générant des linéaires sans âme, soit déconnectées du tissu existant. Ces deux scénarios de plus en plus éloignés des centres-bourgs, participent à la fragilisation de la centralité. Les tissus résidentiels « agglomérés » (habitat en bande) sont malheureusement trop exceptionnels.

L’absence de prise en compte de la structure du paysage dans le choix des secteurs de développement a modifié fortement les ambiances et l’inscription des silhouettes bâties en permettant des extensions urbaines dans des paysages ouverts, en ligne de crête ou à flanc de coteau. On ne peut que regretter également l’absence de recherche sur les partis d’aménagement, les volumétries et les matériaux employés pour garder les identités locales notamment avec le bâti traditionnel. L’impact Diagnostic – enjeux - Communauté de communes Loir Lucé Bercé – aura 2018

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de cette pauvreté urbaine et architecturale a pour effet une banalisation généralisée du territoire, pouvant avoir des conséquences sur son attractivité notamment touristique.

Il est à noter que le développement dans le cadre d’opérations d’ensemble offre des réponses souvent plus qualitatives en terme de diversité des formes d’habitat et de traitements de l’espace public. Par contre, le développement au coup par coup génère plus de consommation foncière et à terme des espaces déstructurés.

1. Les centres bourg La qualité des paysages urbains se trouve principalement à travers l’ambiance des noyaux historiques, correspondant encore aujourd’hui au centre-bourg avec la mairie et l’église comme principaux repères. Ce tissu ancien, de formes linéaires ou compactes, se caractérise par un lien étroit avec la topographie, l’hydrographie et les axes de communication.

Le tissu se caractérise par une trame viaire étroite, un parcellaire en lanière et des bâtis implantés en mitoyenneté formant un front de rue cadrant les vues et perspectives. Cette organisation participe à la structuration d’espaces publics (place de la mairie, de l’église) dont la vocation initiale de lieux de rencontre et d’échanges a évolué vers des espaces de stationnement.

Ces formes urbaines denses posent aujourd’hui des problématiques de vacance liées notamment à la non adéquation avec les souhaits des ménages (pas de stationnement pour les jeunes ménages, logement en étage pour les personnes âgées….).

2. Le tissu individuel Les projets d’extension depuis les années 1970 sont en grande majorité des développements en habitat individuel. On se retrouve en général en opposition totale avec les structures urbaines anciennes et l’habitat traditionnel. Au-delà de la pauvreté architecturale, les deux questions les plus importantes concernent l’implantation des bâtiments sur les parcelles et l’insertion de ces extensions dans le paysage.

L’absence de réflexion prospective sur ce type de parti d’aménagement empêche toute densification de qualité, la seule possible étant une densification en drapeau (division parcellaire en fond de parcelle avec création d’un voie d‘accès). Ce développement est très consommateur d’espace avec une densité moyenne autour de 8 logements à l’hectare. Il entraîne un coût plus important en aménagements de réseaux, surtout en cas d’extension linéaire le long des axes (Villaines-sous-Lucé).

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D’une manière générale, il incite à une utilisation accrue de la voiture, avec comme incidences des risques sur la vitalité et l’animation des centralités communales et un accroissement des émissions de gaz à effet de serre.

3. Le tissu collectif L’habitat collectif et intermédiaire reste très marginal et ne concernent que les communes les plus importantes (La Chartre-sur-le-Loir, Château-du-Loir…) et majoritairement pour une offre sociale. Les qualités d’habiter d’un tissu collectif sont liés à la présence d’espaces extérieurs privatifs (balcons, terrasses, jardinets) et collectifs à proximité. L’intégration de ces opérations au tissu urbain dépend du parti d’aménagement. Les deux exemples de Château du Loir montrent la diversité de traitement : une première où l’implantation des bâtiments en peigne depuis la voie et la seconde traitée comme une pièce urbaine isolée sans lien avec le réseau viaire et les constructions présentes.

Le développement d’habitat intermédiaire est un bon compromis permettant d’apporter des conditions d’habiter individualisées : chacun a son entrée et très souvent un espace extérieur privatif (terrasse pour le logement supérieur et jardinet pour le logement en rez-de-jardin. Ce type d’habitat permet également de retrouver les typologies bâties des noyaux historiques.

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LesLogements hameaux Intermédiaires et les Laécarts chartre- sur-le-Loir Logements Intermédiaires La chartre-sur-le-Loir

Les hameaux, historiquement créés autour des fermes, sont très présents sur le territoire de la communauté de communes et sont les marqueurs de l’identité rurale et agricole. Leurs silhouettes ponctuent le paysage. La qualité de ces petites unités bâties dans le paysage est parfois impactée par des urbanisations récentes avec des implantations, des volumétries et des matériaux sans lien avec les formes urbaines traditionnelles. Dans le cadre du SCoT, les hameaux ont été définis comme une entité bâtie d’au moins une dizaine de constructions à usage d’habitation en discontinuité du bourg.

Les écarts sont des petits groupements de quelques habitations.

Durant les trente dernières années, le phénomène de mitage et d’urbanisation diffuse a été très dévastateur sur la qualité des paysages, l’environnement et la vie sociale des communes.

La réglementation actuelle (article L.151-13 du CU) induit une fermeté sur les possibilités de développement de ces entités

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4. Tissu économique Les activités économiques sont majoritairement en entrée de ville. La prise en compte de ce contexte particulier implique très rarement un projet paysager pour accompagner l’insertion de la zone (beau contre-exemple avec la plantation d’un alignement d’arbres à la Chartre-sur-Loir. Par contre, l’emprise de la zone s’étire sur plus de 1 000m) Les parcelles sont généralement généreuses avec des implantations de bâti aléatoires.

Entrée de Beaumont-sur-Dême© google Espace d’activités implanté très en amont de l’entrée de La chartre-sur-le-Loir© google

Mais le territoire a aussi des petites zones réalisées en pleine campagne (exemple des Epinettes à Dissay-sous-Courcillon sur 2 ha)

Les Epinettes à Dissay-sous-Courcillon© google

Aujourd’hui, la vacance de locaux d’activités est une question nationale. La question des friches en entrée de ville disqualifie l’image du territoire.

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5. Les entrées de bourg Les entrées constituent le premier contact physique et visuel avec la commune. Elles représentent donc un enjeu essentiel dans l’attractivité et l’image du territoire. Par les vocations qui s’y développent elles participent au fonctionnement territorial. Elles sont donc des espaces de transition entre espaces naturels, agricoles et espaces bâtis. Suivant son traitement, l’impression peut être plus ou moins valorisante. Les entrées de bourgs réussies prennent en compte et mettent en scène la topographie, la structure du paysage et la présence du végétal et portent une attention particulière à l’implantation des constructions. Exemple d’entrées de bourg : importance du végétal préservé ou planté

Marçon– © aura Le Grand Lucé– © aura

Beaumont-sur-Vesle– © aura La Chatre-sur-Loir– © aura

Exemple d’entrées de communes « rurbaine » : importance du bâti par son implantation et son architecture

La Chartre-sur-Loir© aura 2017 La Chartre-sur-Loir– © aura 2017

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Enjeux

- Réfléchir à la localisation des extensions urbaines

Extension urbaine intégrée à privilégier.

Réflexion menée à partir de l’enveloppe urbaine dans le cadre d’une opération d’ensemble (gage de plus de qualité sur les aménagements des espaces publics et la programmation résidentielle (plus de diversité)

Extension urbaine linéaire à éviter hormis si première étape de développement.

Extension urbaine interdite hormis dans le cadre de stécal qui devra être justifiée

Prendre en compte le rapport au grand paysage

Les relations des bourgs à leur environnement sont intimement liées à la topographie, au couvert végétal et à l’eau. Les sites de développement doivent être choisis en prenant en compte la topographie (rapport de covisibilité et impact sur les vues lointaines) et la trame verte et bleue (préservation de la biodiversité, de l’identité et de son rôle social). Le rapport au grand paysage intègre aussi la qualité des entrées de communes.

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Valoriser le patrimoine d’hier et construire le patrimoine de demain Les éléments patrimoniaux constituent des repères identitaires importants à intégrer dans les démarches de projet et à entretenir. La valorisation des noyaux historiques doit être une priorité, en mobilisant les aides permettant de lutter contre la vacance et d’offrir de bonnes conditions d’habiter dans le parc existant notamment pour les jeunes ménages et les personnes âgées. La valorisation de ce tissu doit intégrer les réflexions sur le rôle et l’aménagement des espaces publics.

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DYNAMIQUES RESIDENTIELLES

A. Contexte démographique

1. Densité et évolution démographique - Des communes d’échelles différentes

En 2015, le territoire compte 24 210 habitants soit un peu plus de 32% de la population du PETR. Plus de 60% des habitants vivent dans le pôle de centralité et les pôles relais : • Montval-sur-Loir et Luceau, • Le Grand-Lucé et Villaines-sous-Lucé • La Chartre-sur-le-Loir, Lhomme et Ruillé-sur-Loir

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Source : INSEE RP 2015

- Une évolution de la population de nouveau à la baisse

Evolution 1968-2015 de la population Année Population Evolution (%/an) Evolution (hab) 1968 25 405 1975 24 484 -0,53% -921 1982 24 238 -0,14% -246 1990 23 740 -0,26% -498 1999 23 839 0,05% 99 2010 24 713 0,36% 874 2015 24 210 -0,41% -503

Source : INSEE RP 1968 à 2015

Le territoire a perdu près de 1 200 habitants depuis 1968. Après une longue période de baisse de la population entre 1968 et 1990, Loir Lucé Bercé a connu une hausse dans les années 1990 (+ 100 habitants environ) et surtout 2000 (+ 875 habitants entre 1999 et 2010). Depuis 2010, la courbe de croissance repart à la baisse, assez nettement (- 500 habitants entre 2010 et 2015).

A l’exception de la Chartre-sur-Loir et de Marçon (relative stagnation), les communes comptant plus de 1 000 habitants sont touchées significativement par cette baisse : perte de 100 habitants sur le Grand-Lucé et Montval-sur-Loir, de 60 sur Loir-en-Vallée et de 40 sur Luceau. En valeur relative, les communes de Chahaignes, Saint-Vincent-de-Lorouër ou encore Dissay-sous- Courcillon ont notamment vu leur population diminuer de plus de 1% par an sur les cinq dernières années. Les communes de Pruillé-l’Eguillé, Thoiré-sur-le Dinan et Montreuil-le-Henri ont quant à elles gagné entre 30 et 50 habitants chacune, contribuant ainsi à ralentir la baisse de population sur la période.

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- Une attractivité migratoire du territoire qui ne compense pas le déficit de naissance sur la dernière période

Contribution des soldes naturels et migratoires apparents à la croissance démographique entre 1968 et 2014

Source : INSEE RP 1968-2014

L’évolution fluctuante de la croissance est marquée par deux dynamiques opposées depuis 1975. A partir de cette date, le solde naturel5 (ou accroissement naturel de population) est systématiquement négatif alors que le solde migratoire apparent6 est lui à chaque fois positif. La forte croissance observée sur la décennie 2000 résulte donc d’un excédent migratoire élevé, compensant nettement le solde naturel négatif. Sur la période récente (début des années 2010) en revanche, le territoire reste attractif (solde migratoire positif) mais cela ne permet pas de compenser un nombre de décès particulièrement plus important que celui des naissances. Ces résultats sont caractéristiques des territoires où la population est vieillissante.

L’accroissement naturel négatif de la population, tendance assez lourde sur Loir Lucé Bercé, n’est pas observé sur les territoires voisins. Ce solde est seulement légèrement négatif sur l’intercommunalité du Sud Sarthe (-0,15% environ) et positif sur celle du Pays Fléchois et à l’échelle du département de la Sarthe. Sur ces deux derniers périmètres, la croissance démographique est même positive et ce, plus particulièrement du fait d’un solde naturel positif.

Sur la dernière période observable7 (2009-2014), à l’échelle communale, seule la commune de Pruillé- l’Eguillé connait une croissance positive expliquée à la fois par son attractivité vis-à-vis de l’extérieur (solde migratoire) et par un nombre de naissances supérieur au nombre de décès (solde naturel positif). D’autres communes voient également leur population croitre, en raison de leur dynamique naturelle (Luceau et Saint-Pierre-de-Chevillé) ou de leur attractivité migratoire (comme Marçon, La Chartre-sur- le-Loir ou les communes déléguées de Montabon ou Ruillé-sur-Loir par exemple). Les autres communes sont touchées par une perte d’habitants, certaines du fait de leur déficit naturel (Château-du-Loir, Chahaignes et la Chapelle-Gaugain) et d’autres du fait de leur déficit migratoire (comme Dissay-sous-Courcillon, Flée ou Villaines-sous-Lucé). Enfin, des communes sont marquées à la fois par un déficit d’attractivité migratoire et naturel (comme Le Grand Lucé, Saint-Vincent-du- Lorouër ou Lhomme par exemple). Ces résultats sont à nuancer car certaines communes accueillent des structures d’hébergement pour personnes âgées, ce qui impacte le nombre de décès (Ruillé-sur- Loir, Château-du-Loir, la Chapelle-Gaugain et le Grand-Lucé notamment).

5 Différence entre le nombre de naissances et le nombre de décès enregistrés au cours d'une période 6 Différence entre le nombre de personnes qui sont entrées sur le territoire et le nombre de personnes qui en sont sorties au cours de l'année. Ce concept est indépendant de la nationalité. 7 Les données INSEE détaillés ne sont pas disponibles pour l’année 2015. Diagnostic – enjeux - Communauté de communes Loir Lucé Bercé – aura 2018

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- Près de 50% des nouveaux résidents issus de la Sarthe

La communauté de communes attire en premier lieu une population originaire des territoires avoisinants. En 2014, 45% des nouveaux habitants sont originaires de la Sarthe. Ils s’installent principalement dans les pôles de rayonnement important que sont Montval-sur-Loir (27% des cas) ainsi que le Grand- Lucé (28%). 26% des nouveaux arrivants habitaient auparavant dans la région Centre-Val de Loire, et notamment dans le département Indre et Loire (15% des cas). Ces derniers choisissent en priorité la commune de Montval-sur-Loir (36%) et ses communes environnantes (Luceau et Flée). Les anciens résidents du Loir-et-Cher (6%) et de l’Eure-et-Loire (4%) sont également représentés. Loir Lucé Bercé attire enfin une population issue de l’Ile-de- et de la région des Pays de la Loire (du Maine-et-Loire en grade majorité).

Les tendances semblent assez similaires quand on s’intéresse aux personnes ayant quitté Loir Lucé Bercé. Plus de la moitié des départs se font en vue d’une installation dans la Sarthe (51%), 12% se font vers l’Indre-et-Loire et 5% vers le Maine-et-Loire.

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Avec un différentiel arrivées/départs de près 140 personnes, Loir Lucé Bercé s’avère être un territoire attractif pour les personnes venant de la Sarthe.

Source : INSEE RP 2014, exploitation complémentaire (flux sortant vers île de France inférieur à 40 donc non renseigné)

Profils des nouveaux arrivants 2014

Source : INSEE RP 2014, exploitation complémentaire // NB: la catégorie « autres » comprend les personnes sans professions mais également les jeunes de moins de 14 ans. Diagnostic – enjeux - Communauté de communes Loir Lucé Bercé – aura 2018

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Les nouveaux arrivants appartiennent majoritairement à la tranche d’âge 20-39 ans (des familles majoritairement). Cette tranche d’âge est également celle où l’on compte le plus de départ du territoire entre 2013 et 2014. Le différentiel entre entrants et sortants est néanmoins positif (+69 environ).

On observe également des mouvements importants chez les moins de 20 ans. L’excédent migratoire est légèrement positif, le solde positif de ces migrations résidentielles pour les familles compensant les jeunes quittant le territoire pour les études supérieures notamment. La tranche des 60 ans et plus est le second profil d’arrivants sur le territoire. C’est pour cette catégorie de population que le solde migratoire positif est le plus conséquent (+187 habitants). Dans le même ordre d’idée, près d’un quart des arrivants (272 sur 1197) sont des retraités.

Peu de départs sont en revanche observés en ce qui concerne les personnes appartenant à la tranche des 40 ans et plus.

A noter enfin, les employés sont la seule catégorie socio-professionnelle (CSP) où le différentiel entre arrivées et départs est négatif. C’est d’ailleurs cette CSP qui a été la plus nombreuse à quitter le territoire entre 2013 et 2014.

2. Profils des habitants et des ménages - Une population vieillissante : plus de personnes âgées de 60 ans et plus que de moins de 20 ans

Evolution 1990-2014 de la population par âge

Source : INSEE RP 2014

Par rapport à 1990 on observe une baisse très marquée de la population entre 15 et 40 ans (-1969 habitants), et ce quel que soit la classe d’âge ou le genre. A l’inverse, on recense beaucoup plus de résidents ayant 50 ans et plus (+2484). Dans cette grande tranche d’âge, la quasi-totalité des catégories a vu sa population augmenter, à l’exception de quelques classes (les hommes entre 65 et 70 ans, les femmes entre 60 et 70 et entre 75-80 ans). Parmi les 0-15 ans, seule la classe d’âge comprise entre 10 et 15 ans est plus importante en 2014 qu’en 1990 (+ 196). Entre ces deux dates, on recense 162 enfants en moins entre 0 et 5 ans. Ces résultats confirment ceux observés auparavant sur le solde naturel. Le territoire connait un important déficit de jeunes et un vieillissement de sa population. Diagnostic – enjeux - Communauté de communes Loir Lucé Bercé – aura 2018

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Indice de jeunesse Population par âge et secteur de résidence

Source : INSEE RP 2014 // Pôle de centralité : Montval-sur-Loir, Luceau / Pôle relais : Le Grand-Lucé, Villaines-sous-Lucé, La Chartre-sur-le-Loir, Lhomme, Ruillé-sur-le-Loir / Pôles ruraux : reste des communes

L’indice de jeunesse est le rapport entre le nombre d’habitants âgés de moins de 20 ans et ceux ayant 60 ans et plus. Sur la CCLLB, ce rapport est inférieur à 1 (population âgée de moins de 20 ans moins nombreuse) et tend à diminuer, révélant une tendance au vieillissement de plus en plus importante. Cette tendance s’observe sur les autres intercommunalités du PETR, même si l’indice de jeunesse reste supérieur à celui observé sur Loir Lucé Bercé. A noter enfin que la part des 75 ans et plus atteint 15,3%, contre 10,6% au niveau du Département.

L’analyse de la répartition par âge suivant l’organisation territoriale du SCoT fait ressortir : • une population plus jeune dans les pôles ruraux, notamment les tranches 0-14 et 30-44 ans • une répartition assez homogène des 45 – 74 ans au sein des trois pôles • une part importante des 75 ans et plus au sein des pôles relais qui peut s’expliquer également par la présence de structure adaptées à l’accueil des personnes âges sur ces territoires (Ruillé-sur-Loir, le Grand Lucé notamment), mais aussi par la présence de commerces et services de proximité accessibles même pour des personnes à mobilité réduite.

Population par âge selon commune de résidence

Source : INSEE RP 2014 Diagnostic – enjeux - Communauté de communes Loir Lucé Bercé – aura 2018

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Les communes de Montreuil-le-Henri, Pruillé-l’Eguillé, Villaines-sous-Lucé, Thoiré-sur-Dinan se démarquent du fait de leur accueil important des habitants âgés de 0 à 44 ans.

- Un nombre de ménages qui diminue entre 2009 et 2014, après une hausse conséquente et continue depuis 1968

Evolution du nombre et de la population des ménages Taille moyenne des ménages

Source : INSEE RP 2014

Le nombre de ménage de la CC Loir Lucé Bercé s’élève à 10 801 en 2014. On constate une légère baisse de ce nombre sur la période récente 2009-2014 (58 ménages en moins). Jusqu’ici et depuis 1968, ce nombre était en hausse. La population des ménages est quant à elle fluctuante depuis 1968 avec une tendance à la baisse depuis 2009. La taille des ménages passe ainsi en 5 ans de 2,2 personnes par ménages en 2009 à 2,1 personnes par ménages en 2014 alors qu’en 1999 elle était de 2,3 et en 1968 de 2,8.

Deux grandes évolutions majeures expliquent cette tendance : le vieillissement des ménages et l’augmentation du nombre de séparations. En résulte des familles de tailles toujours plus restreintes. Le second phénomène de séparation entraine in fine un phénomène de décohabitation par desserrement des ménages impliquant ainsi des besoins supplémentaires en logements qu’il est important de prendre en compte. La réalisation de logements uniquement pour subvenir aux besoins de la population nouvellement arrivante sur le territoire ne suffit pas à maintenir le même nombre de ménages sur le territoire. Un parallèle est également à faire avec la forte présence sur le territoire de grands logements alors même que la taille des ménages se réduit.

Répartition des ménages et zoom sur la composition des familles

Source : INSEE RP 2014

Sur la CC Loir Lucé Bercé, les ménages sont composés à 35% par des personnes seules (3742 ménages), à 64% par des familles (6897 ménages) et à 2% par des ménages dits « atypiques » (avec des ascendants et descendants, en colocation, en communauté...).

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On recense donc une présence importante de personnes seules et de couples sans enfants qui illustre bien souvent le vieillissement de la population (couple de retraités dont les enfants sont partis du domicile ou personne âgée dont le conjoint est décédé). Avec 43% pour Poncé-sur-le-Loir et St Vincent du Lorouër et 44% pour Château-du-Loir, ces communes ressortent comme accueillant le plus de personnes seules. Au sein des familles, 23% sont des couples avec enfants (2481 ménages), 35% des couples sans enfants (3749 ménages) et 6% de familles monoparentales (667 ménages). Avec des proportions de 73% (Lavenay et Villaines sous Lucé), 74% pour Thoiré sur Dinan, 75% pour Luceau et 76% pour Beaumont Pied de Bœuf, ces communes ressortent comme celles accueillant le plus de famille.

- Forte présence des retraités et dans une moindre mesure d’ouvriers et d’employés dans la population de 15 ans et plus

Répartition de la population de 15 ans et plus selon la catégorie socioprofessionnelle Artisans, Cadres, Agriculteurs Prof. Inter- Comm., Prof. intel. Employés Ouvriers Retraités Autres exploitants médiaires Chefs entr. sup. CC Loir Lucé Bercé 2% 4% 4% 9% 15% 16% 39% 11% CC Sud Sarthe 3% 4% 3% 9% 15% 20% 36% 12% CC du Pays Fléchois 1% 3% 4% 11% 16% 20% 30% 14% Département Sarthe 1% 3% 5% 15% 19% 19% 26% 11% Source : INSEE RP 2014, exploitation complémentaire // NB : la catégorie « Autres » comprend la population au chômage et inactive (dont étudiants...).

Avec 7900 résidents, le contingent de retraités est la catégorie socioprofessionnelle (CSP) la plus représentée parmi la population des 15 ans et plus. Son poids (39%) est nettement supérieur aux territoires de comparaison (36% et 30% sur les intercommunalités Sud-Sarthe et Pays Fléchois, 26% à l’échelle départementale). Les ouvriers (3210 personnes) et employés (2961) sont les deux catégories d’actifs occupés les plus représentées sur le territoire.

Evolution de la répartition des 15 ans et plus selon la catégorie socioprofessionnelle

Source : INSEE RP 2014, exploitation complémentaire

La part des retraités, après une forte hausse entre 1999 et 2009, connait une stabilité sur la dernière période d’analyse (2009-2014). Une diminution relative s’observe pour les professions intermédiaires et, de manière plus inquiétante, chez les agriculteurs exploitants depuis 1999. Si l’on s’intéresse uniquement à la population active occupée, le poids des agriculteurs approche les 5% en 2014, contre 21% en 1990. Diagnostic – enjeux - Communauté de communes Loir Lucé Bercé – aura 2018

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A une échelle plus fine, on peut observer que les proportions ne sont pas les mêmes en fonction des communes. Certaines comme Lavenay, Beaumont sur Dême, Jupilles, Lavenay, Montabon, Nogent sur Loir, Pruillé L’Eguillé, St Pierre de Chevillé mais également Château du Loir et le Grand Lucé comptent une proportion d’employés plus importante (autour de 20%). D’autres comme la commune déléguée de Ruillé-sur-Loir ou encore du Grand Lucé comptent une majorité de retraités (52 et 55%) au sein de leur population de plus de 15 ans. Attention, il s’agit des CSP dans les ménages résidents, donc de fait, ne veut pas dire qu’il n’y a pas d’agriculteurs sur les communes!

- Un revenu médian disponible inférieur à la moyenne départementale et nationale

Le revenu médian disponible des ménages oscille entre 1 550 et 1 595 euros par mois et par unité de consommation en 2014 (données disponibles uniquement sur les périmètres des anciennes intercommunalités). Il est inférieur à celui observé sur le département de la Sarthe (1 645 €), sur la région des Pays de la Loire (1 680 €) et sur la France métropolitaine (1 695 €). Le revenu médian disponible est assez homogène entre les communes, oscillant entre 1 450 euros et 1 675 euros. Comme constaté sur la plupart des collectivités, le plus bas niveau est recensé sur la principale commune du territoire, Château-du-Loir (Montval-sur-Loir).

Le taux de pauvreté correspond à la proportion d'individus (ou de ménages) dont le niveau de vie est inférieur pour une année donnée à un seuil, dénommé seuil de pauvreté (exprimé en euros)8. Sur la CCLLB, ce taux apparait assez différent selon le secteur de résidence (de 13,3% sur l’ex EPCI de Lucé à 15,9% sur l’ex EPCI de Loir-et-Bercé).

8 L'Insee, comme Eurostat et les autres pays européens, mesure la pauvreté monétaire de manière relative, déterminée par rapport à la distribution des niveaux de vie de l'ensemble de la population. On privilégie en Europe le seuil de 60 % du niveau de vie médian. Diagnostic – enjeux - Communauté de communes Loir Lucé Bercé – aura 2018

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En comparaison, le taux de pauvreté atteint les 13,2% sur le département de la Sarthe, les 11,1% sur la région des Pays de la Loire et les 14,7% sur la France métropolitaine.

Enjeux - Impulser une nouvelle dynamique démographique en proposant un projet de développement attractif ; - Offrir des conditions d’habiter exemplaires pour : • inverser la tendance de baisse d’attractivité depuis 2009 ; • garder et accueillir une population diversifiée : familles, employés, retraités ; • Qualifier l’offre urbaine pour répondre aux besoins (santé, commerces et services) ; • accompagner le vieillissement (exemple de Luceau avec son projet de maintien à domicile) ; - Valoriser la diversité agricole pour attirer des jeunes agriculteurs.

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B. Les conditions d’habiter

1. Structure de l’offre : une majorité de grands logements individuels 14 175 logements dont plus de 75% de résidences principales Le territoire de la CC Loir Lucé Bercé compte près de 14 175 logements en 2014 dont une majorité de résidences principales (10818 précisément).

Evolution du nombre de logements selon la structure du parc (indice 100 en 1968)

Source : INSEE RP 2014

Au sein de ce parc de logements, on note une forte hausse des logements vacants et ce, depuis 1999 avec plus de 630 logements vacants supplémentaires. Le territoire en compte aujourd’hui 1 540. Sur cette période, le parc de résidences principales a connu une croissance assez linéaire. En revanche, le nombre de résidences secondaires s’est réduit de 481 logements, passant de 2 298 en 1999 à 1 816 en 2014. En 2014, le territoire compte près de 76% de résidences principales (identique en 1999), 13% de résidences secondaires (contre 17% en 1999) et 11% de logements vacants (contre 7% en 1999).

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Les communes à l’est et au nord-ouest du territoire sont particulièrement touchées par la vacance (en proportion), et notamment Saint-Georges-de-la-Couée (avec 17,6% de logements inoccupés), La Chartre-sur-le-Loir (15,7% et 145 logements), Loir-en-Vallée (12,4% et 168 logements) et Le Grand- Lucé (13,9% et 134 logements). Montval-sur-Loir est quant à elle la commune qui compte le plus grand nombre de logements vacants (330). Quelques communes ont en revanche un taux de vacance inférieur à 8% : Villaines-sous-Lucé (6,2%), Luceau (6,9%) et Beaumont sur Dême (6,1%).

Dans certains bourgs, la vacance de certains logements s’explique par leurs caractéristiques particulières (absence de garage notamment) qui ne correspond plus au besoin des jeunes ménages qui souhaitent s’installer sur le territoire.

2. Un parc de logements vieillissant sur le territoire

Au total, 49% du parc de logements datent d’avant 1946, un niveau élevé en comparaison au 43% observé sur l’EPCI voisin du Sud-Sarthe et au 29% sur le département de la Sarthe. Une forte proportion de communes dispose de résidences principales anciennes (construites avant 1946). Les communes les moins concernées se situent le long du Loir (avec un niveau de logements plus récents sur Montval-sur-Loir, Luceau et Lhomme) et au nord, autour du Grand-Lucé. Cette ancienneté du parc pose la question des déperditions d’énergie. A noter que le PETR a décidé de mettre en place un PIG précarité énergétique en 2018.

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3. Un parc composé majoritairement de grandes maisons occupées par des propriétaires

Part de maisons et appartements Répartition selon la taille des logements

Source : INSEE RP 2014

Statut d’occupation des logements

Source : INSEE RP 2014

72% des résidents de Loir Lucé Bercé sont propriétaires et 27% locataires. La part de locataires est plus élevée dans le Pôle de centralité (37%) le Pôles relais (29%), le poids des propriétaires est plus important dans les pôles ruraux (80%).

Un tiers des logements du parc locatif est de gestion publique, ce qui représente environ 850 logements. 80% de ces logements sociaux se concentrent sur 3 communes : Château-du-Loir (56% des cas), La Chartre-sur-le-Loir (13%) et Le Grand-Lucé (12%).

Le parc est constitué principalement de maisons (91% des cas) et est composé en premier lieu de grands logements (40% de 5 pièces et plus).

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4. Dynamique de marché : un parc en légère croissance ces dernières années Evolution du parc de logements

Le territoire de la CC Loir Lucé Bercé comptait près de 14 175 logements en 2014, dont une majorité de résidences principales (10818 précisément). On recense 113 logements supplémentaires en 2014 par rapport à 2009, soit une hausse annuelle de 0,16% (contre 0,6% entre 1999 et 2009).

Source : INSEE RP 1968 à 2014, exploitation complémentaire

Evolution 2001-2015 de la construction neuve par type de logement sur la CCLLB

Source : SITADEL 2016 Le territoire de la CCLLB a connu une année 2008 riche en construction (avec 159 logements produits dont), notamment dans le pôle de centralité de Montval-sur-Loir / Luceau (70 logements sur la seule commune de Château-du-Loir). Depuis, à l’exception de quelques années comme 2012 dans les pôles ruraux ou encore 2015 dans les pôles relais, on constate une forte baisse de la production de logements sur la période récente. Comme indiqué et en cohérence avec le tissu existant et le caractère rural du territoire, on note une majorité de logements commencés en individuel (avec 81%, soit 13 logements contre 19% en collectif soit 3 logements).

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5. Un territoire très bien doté en structures d’accueil des publics spécifiques

Loir Lucé Bercé offre 821 places (lits) dans onze structures d’accueil pour personnes âgées, dont huit EHPAD (établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes). Le taux d’équipement pour personnes âgées9 est de 221 pour 1 000 personnes de 75 ans et plus en Sud Sarthe, contre 147‰ dans la Sarthe et 127‰ pour la France métropolitaine. La capacité d’accueil pour personnes âgées du territoire apparait donc très élevée et pourrait être complétée prochainement au regard des projets de résidence « seniors » (béguinage) en réflexion. Le territoire est également bien équipé en structures d’accueil pour personnes handicapées. On recense en effet deux foyers d’hébergement sur la commune déléguée de Château-du-Loir (41 places permanentes), un foyer d’accueil médicalisé au Grand-Lucé (16 places) ainsi que trois foyers de vie à Marçon (21 places + 3 places d’accueil de jour), Thoiré-sur-Dinan (19 places) et Saint-Pierre-du- Lorouër (34 places + 3 places d’accueil de jour). A noter enfin la présence de trois aires d’accueil des gens du voyage : deux sur Montval-sur-Loir (16 emplacements à Sainte-Cécile et 5 emplacements aux terrains des marais), une sur La Chartre-sur-le- Loir (8 emplacements sur le terrain de Bregeon). Cette offre répond aux normes édictées par le Schéma Départemental d’accueil des gens du voyage 2012-2017 (en cours d’actualisation).

Enjeux

• Diversifier l’offre de logements (actuellement une majorité de grands logements) ; • Adapter l’offre à tous les besoins notamment liés au vieillissement (exemple à Luceau où un projet de maintien à domicile des personnes âgées va bientôt sortir de terre) ; • Adapter la production aux besoins : Lavernat, Beaumont-Pied-de-Bœuf, le Grand- Lucé…ont des lots viabilisés qui tardent à se vendre ; • Adapter l’offre pour permettre des parcours résidentiels au sein du territoire ; • Inciter à la construction de logements respectueux de l’environnement et à la mobilisation des ressources locales ; • Mobiliser les aides à la rénovation thermique et performance énergétique pour lutter contre la vacance des logements, qui s’accroît fortement : des outils et financements à mobiliser : OPAH? ORI (opération de restauration immobilière) PIG du PETR à venir : avril 2018.

9 Ce ratio, exprimé pour mille habitants de 75 ans et plus, est le rapport entre le nombre de places de maison de retraite, de logements-foyers, places d’hébergement temporaire, et lits de soins longue durée et la population âgées de 75 ans et plus sur le territoire. Diagnostic – enjeux - Communauté de communes Loir Lucé Bercé – aura 2018

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CADRE DE VIE : EQUIPEMENTS, MOBILITE, DESSERTE NUMERIQUE

A. Offre en équipements et services

1. Des équipements scolaires du 2nd degré bien répartis sur le territoire

Les collèges sont situés sur trois pôles principaux : Montval-sur-Loir (Bercé à Luceau et Saint-Jean à Château-du-Loir), La Chartre-sur-le-Loir (Pierre de Ronsard) et Le Grand-Lucé (Paul Chevalier). Trois communes ne sont pas rattachées à l’un de ces trois collèges. La commune de Lavernat est en effet liée au collège de Mayet et les communes déléguées de La Chapelle-Gaugain et Lavenay (Loir- en-Vallée) dépendent du collège de Bessé-sur-Brayes. De même, les secteurs de ces trois collèges dépassent à chaque fois les limites de l’EPCI. Par exemple, le collège de Montval-sur-Loir accueille des enfants de Chenu (72) ou Saint-Aubin-le- Dépeint (37), celui de La Chartre-sur-le-Loir des élèves habitant Tréhet (41) ou Villedieu-le-Château (41), celui du Grand-Lucé des jeunes de Volnay (72) ou Saint-Mars-de-Locquenay (72).

Montval-sur-Loir accueille également le lycée général et technologique Racan et le lycée professionnel Maréchal Leclerc de Hauteclocque. Ruillé-sur-Loir compte un lycée professionnel privé (Nazareth), où une expérience de BTS est actuellement en cours afin de proposer des possibilités en BAC +2. Les élèves vivant dans l’une des communes de Loir Lucé Bercé ont le choix entre Montval-sur-Loir et La Flèche pour leur scolarisation en lycée (à l’exception des jeunes de La Chapelle-Gaugain et Lavenay, qui dépendent des lycées de La Ferté-Bernard et ou ).Une grande majorité des Diagnostic – enjeux - Communauté de communes Loir Lucé Bercé – aura 2018

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communes (dont communes déléguées) sont concernées par la petite dizaine de syndicats intercommunaux à vocation scolaire (SIVOS) mise en place sur le territoire. Seules les trois principales communes (Château-du-Loir, La Chartre-sur-le-Loir et Le Grand-Lucé) et quelques communes avoisinantes ne sont pas organisées en regroupement pédagogique intercommunal (RPI).

2. Un territoire maillé par des équipements sportifs

Le territoire est équipé de 3 piscines. Le centre aquatique Plouf à Château-du-Loir dispose d’un bassin couvert et d’un bassin extérieur, la piscine du Grand-Lucé d’un bassin couvert et celle de La Chartre-sur-le-Loir d’un bassin extérieur. Ces trois communes, ainsi que Ruillé-sur-Loir, sont celles qui disposent de la plus grande diversité d’équipements sportifs. La base de loisirs du Lac de Varennes à Marçon constitue un autre équipement sportif et de loisir structurant pour le territoire. Elle propose un panel d’activités de plein-air (baignade aménagée, centre équestre, sports nautiques, mini-golf, pédalos, tir à l’arc), sur un sité équipé d’aires de pique-nique, de quelques services alimentaires et d’un camping proposant des hébergements en chalet, bungalows, mobil-home. L’offre sur les autres communes se limite souvent à l’accueil de terrains et de salles de sport. A noter enfin la présence importante de centres équestres.

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3. Vers une concentration de l’offre de santé

L’offre médicale de proximité se concentre sur trois communes du territoire : Montval-sur-Loir, Le Grand-Lucé et La Chartre-sur-le-Loir. A noter que les deux premières citées dispose d’un centre hospitalier. Avec 8 médecins, 4 pharmacies, 5 dentistes, 8 infirmiers, 2 ambulances, 5 kinés et 18 autres spécialistes autres (orthophonistes, psychologues, ophtalmologistes, etc.), la commune de Montval- sur-Loir et plus spécifiquement Château-du-Loir dispose d’une offre diversifiée, qui s’est enrichie dernièrement avec l’ouverture d’une maison de santé. Courdemanche et Ruillé-sur-Loir (Loir-en-Vallée) bénéficient de la présence d’une variété de professionnels (médecins, pharmacie, kiné et autres spécialistes) et Chahaignes dans une moindre mesure.

Pour autant, cette offre s’est amenuisée entre 2011 et 2014. Les communes de Thoiré-sur-Dinan, Marçon, Villaines- sous-Lucé et Saint-Vincent-du-Lorouër comptaient la présence d’un médecin et Courdemanche d’une pharmacie. L’offre de médecins généralistes a donc diminué sur la CC Loir Lucé Bercé et s’est concentrée sur quelques communes. Cette tendance constitue une vraie problématique dans un territoire dont la population est majoritairement âgée.

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4. Une offre de commerces et de services de proximité présente sur l’ensemble du territoire

Deux tiers des commerces et de services de proximité (environ 210) sont situés dans les 3 pôles de Loir Lucé Bercé, dont 50% dans les 3 principales communes (Château-du-Loir, La Chartre-sur-le-Loir et Le Grand-Lucé). Le pôle de centralité, qui regroupe les communes Montval-sur-Loir et Luceau, accueille à lui seul 110 commerces et services de proximité, soit un tiers de cette offre. Au sein des pôles ruraux, Dissay-sous-Courcillon, Saint-Vincent-de-Lorouër et Courdemanche sont les communes les plus équipées. Le maillage des commerces et services apparait assez homogène sur le territoire. Néanmoins, certaines communes sont jugées éloignées des équipements de la vie courante retenue par l’INSEE. Les communes (dont déléguées) de Jupilles, Thoiré-sur-Dinan, La Chapelle-Gaugain et Lavenay sont en effet identifiées comme situées à plus de 10 minutes en moyenne des 22 équipements formant un panier de commerces et services de la vie courante selon l’INSEE. Aucune commune du territoire n’est identifiée à 4 minutes ou moins en moyenne de ce panier d’équipements (au contraire des communes voisines du Lude, de La Flèche et

d’Ecommoy).

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5. Une offre commerciale diversifiée, mais des locaux vacants

La diversité est assurée à l’échelle du territoire (enseignes alimentaires, liées à l’hygiène et à la santé, dédiées aux loisirs, d’équipements de la maison et de la personne, en lien avec l’équipement auto ou vélo, de services à la personne). Les pôles disposent d’une offre plus complète influant fortement sur le dynamisme de ces pôles, l’animation des bourgs et rayonnant au-delà de leurs limites communales (en particulier le week-end avec certains commerces ouverts le dimanche matin). Toutefois, il est à noter que les nombreuses vitrines vides sont préjudiciables à l’image et au dynamisme de certaines de ces communes (notamment La Chartre-sur-le-Loir, au cœur du bourg).

Enjeux Commerces : Si le maillage en équipements et services est relativement correct sur l’ensemble du territoire avec au moins un commerce ou service en 2014 dans presque toute les communes, certaines peinent aujourd’hui à le conserver (problème de vacance des locaux commerciaux).  Un état des lieux précis de ces locaux vacants dans les pôles est nécessaire, afin de travailler à des propositions permettant le maintien d’une animation commerciale sur le territoire

Enseignement : Améliorer la desserte en transport en commun des équipements de rayonnement supra-communal (notamment via les collèges et lycées) et de nombreux SIVOS pour les écoles primaires

Offre de soins : Anticiper le risque de baisse des services médicaux sur le territoire  Quel accès au soin sur le territoire demain? Quels projets des communes?

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B. Mobilité et réseaux de transports

1. Un recours quasi exclusif à la voiture pour se rendre à son travail, en lien avec un niveau de motorisation très élevé Niveau de motorisation des ménages à l’EPCI Près de 9 ménages sur 10 disposent d’au moins une voiture. En lien avec la composition des ménages (près de 60% sont des couples avec ou sans enfants), 43% d’entre eux sont multi-motorisés. Ces résultats sont typiques des territoires périurbains et ruraux, où la possibilité de se déplacer via des modes alternatifs est limitée (pour certains motifs tout du moins, et notamment le travail).

© aura – source : INSEE RP 2014

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Au côté de Saint-Vincent-du-Lourouër (qui dispose d’un logement-foyer), les ménages sans voiture sont en proportion plus nombreux sur les principales communes (en termes de population) de l’intercommunalité : 27% sur Château-du-Loir (commune déléguée de Montval-sur-Loir), 20% sur La Chartre-sur-le-Loir et 13% sur Le Grand-Lucé. Plusieurs facteurs sont susceptibles d’expliquer ce phénomène : poids des habitants actifs travaillant sur la commune de résidence, concentration des équipements et services, poids des personnes âgées dans la population, part des résidences équipées de garages…

Répartition modale des flux domicile-travail selon le lieu de résidence

A l’instar des autres territoires constitutifs du PETR Vallée du Loir, l’usage de la voiture pour se rendre sur son lieu de travail est quasi systématique. Bien qu’un tiers des habitants de Loir Lucé Bercé travaille dans leur commune (historique) de résidence, le recours aux modes doux (marche ou vélo) est très limité pour ces déplacements courts.

© aura – source : INSEE RP 2014

- Déplacements domicile-travail : une part importante de flux internes

Répartition des flux internes et d’échanges sur la communauté de communes

© aura – source : INSEE RP 2014

Les résidents actifs occupés sont plus nombreux à travailler sur leur territoire de résidence (5 605 soit 63% de flux internes) qu’à l’extérieur (graphe 1) Les emplois disponibles sur l’intercommunalité sont quant à eux occupés à 68% par ses résidents (graphe 2). En cumulant les flux domicile-travail générés par les résidents de la communauté de communes (5 605 flux internes et 3 262 flux sortants) et par les actifs résidant à l’extérieur mais travaillant sur l’intercommunalité (2 670 flux entrants), on comptabilise au total plus de 11 530 mouvements quotidiens. 49% de ces mouvements sont internes à l’intercommunalité (graphe 3). 33% des flux sont même internes à chaque commune (en cumulé), ce qui offre un potentiel important pour l’usage des modes actifs, nettement sous utilisés aujourd’hui.

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Répartition géographiques des flux d’échanges depuis/vers l’intercommunalité

On s’intéresse ici uniquement à 51% des flux, les 5 932 flux d’échanges (sortants et entrants). On constate des relations privilégiées avec des intercommunalités de la Sarthe, et particulièrement avec la Communauté Urbaine Le Mans Métropole (22% des flux d’échanges cumulés, entrants et sortants) et les Communautés de Communes Sud Sarthe (17% des cas), Orée de Bercé – Belinois (8%) et des Vallées de la Braye et de l'Anille (7%). Les échanges sont également notables avec deux intercommunalités d’Indre-et-Loir (Gâtine et Choisilles - Pays de Racan et Tour(s) Plus ; 8% des échanges cumulés à chaque fois).

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Sectorisation des flux domicile-travail : un poids des déplacements courts importants, un potentiel certain pour l’usage des modes doux

Ces trois cartes proposent une analyse des déplacements domicile- travail via un découpage de l’intercommunalité en trois secteurs, reprenant les périmètres des EPCI de 2016. Elles permettent de souligner les relations privilégiées de chaque secteur.

En cumulé (flux internes + flux sortants + flux entrants), on retient notamment : • Les flux à l’intérieur de chaque secteur (périmètre des anciennes communautés de communes) sont systématiquement les plus conséquents. Ils représentent entre 37 et 40% des déplacements domicile-travail selon le secteur. • Les échanges du secteur de Lucé sont principalement réalisés avec Le Mans Métropole (621 déplacements, 22% des flux globaux), et dans une moindre mesure avec le reste de Loir Lucé Bercé (11% des cas) et le Sud Est du Pays Manceau (8%). • Les déplacements depuis/vers le secteur Loir et Bercé sont nombreux et partagés de façon relativement homogène avec plusieurs territoires : la CC Sud Sarthe (868 déplacements, 13%

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des flux cumulés), le reste de Loir Lucé Bercé (596 échanges quotidiens, 9% des cas), Le Mans Métropole (516 flux journaliers, 8%), mais aussi Orée de Bercé Belinois et deux intercommunalités d’Indre-et-Loire... • Enfin, le secteur de l’ex CC Val de Loir a des relations très privilégiées avec le reste de Loir Lucé Bercé (682 déplacements, 23% des flux totaux) et à un plus faible niveau avec les Vallées de la Braye et de l’Anille (8% des cas). La CU Le Mans Métropole est donc surtout attractive pour les résidents du nord de l’intercommunalité (24% des résidents actifs occupés du secteur de Lucé y travaillent, contre 7% pour Loir et Bercé et 5% pour le secteur de l’ex Val du Loir).

2. Infrastructures de transports : un territoire connecté au réseau national d’infrastructure ferroviaire et routière via Montval-sur-Loir Accessibilité Grand Territoire

Depuis les grands pôles extérieurs (Le Mans, Tours, Blois), l’accessibilité routière de Loir Lucé Bercé passe par l’autoroute A28. Cette autoroute traverse l’ouest du territoire et la dessert directement grâce à l’échangeur de Lavernat-Montabon (accessible via la RD 305 en une vingtaine de minutes depuis La Chartre-sur-le-Loir et en moins de cinq minutes depuis le centre-ville de Château-du-Loir). L’accès de l’A28 pour le Grand-Lucé passe par l’échangeur d’Ecommoy (situé à environ vingt minutes du centre- bourg). En matière ferroviaire, le territoire dispose d’une gare TER importante à Château-du-Loir. Située sur la ligne interrégionale entre Le Mans et Tours, desservies chacune par une cinquantaine de TGV Diagnostic – enjeux - Communauté de communes Loir Lucé Bercé – aura 2018

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quotidiens10. Il peut également s’appuyer sur la Gare TGV de Vendôme-Villiers où une quinzaine de TGV s’arrête quotidiennement, à destination ou en provenance de Paris-Montparnasse (en 50 min). Elle est accessible par la route en 40 minutes environ depuis la commune nouvelle Val-du-Loir.

Trois axes routiers départementaux principaux, concentration des trafics routiers autour de Montval-sur-Loir

A côté de l’A 28, les axes nord-sud RD 338 et RD 304 et est-ouest RD 305 sont les trois principales routes départementales qui traversent le territoire. La RD 338 (Château-du-Loir – Ecommoy) et le tronçon de la RD305 comprise entre la RD 338 et l’A 28 sont les deux seuls axes du territoire à être intégrés au réseau des grandes liaisons dans le schéma de hiérarchisation du réseau départemental11 de la Sarthe. Le reste de la RD 305 (Château-du-Loir – La Chartre-sur-le-Loir – Val-du-Loir) et la RD 304 (La Chartre-sur-le-Loir – Le Grand-Lucé) sont quant à elles classées au réseau primaire. Enfin, les RD 10/RD 64, RD 32 et RD 13 (liaison Montval-sur-Loir – Le Grand-Lucé) complètent ce réseau viaire principal. Ce sont sur ces axes, et principalement en entrée ou traversée des bourgs de Château-du-Loir, et dans une moindre mesure de La Chartre-sur-le-Loir et Le Grand-Lucé, que se concentrent les plus hauts niveaux de trafic. Les niveaux de trafic apparaissent cependant relativement supportables. Aucun axe ne dépasse en effet les 10 000 véhicules/jour et seulement trois sections de routes départementales autour et dans Château-du-Loir dépassent les 5 000 véhicules par jour en moyenne. Schéma routier de la Sarthe : pas de projets de nouvelle création de voirie retenus sur Loir Lucé Bercé

10 Tours + Saint-Pierre-des-Corps 11 Le Département classe les axes départementaux en 4 catégories, avec par ordre d’importance : le réseau des grandes liaisons (1A+), suivi des réseaux primaire (1A), primaire bis (1B) et secondaire (2). Diagnostic – enjeux - Communauté de communes Loir Lucé Bercé – aura 2018

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Le schéma routier, voté en décembre 2012, a été actualisé en décembre 2016. Il répertorie l’ensemble des opérations d’infrastructures routières que devrait engager le département de la Sarthe dans les années à venir. Deux catégories de projets sont distinguées : • les projets structurants (création de voirie nouvelle pour la plupart des cas) • les aménagements, renforcements et mises hors gel d’itinéraires (reprises d’axes existants)

Aucune nouvelle création de voirie n’est prévue sur Loir Lucé Bercé. On recense seulement deux projets visant à améliorer la sécurité (reprises d’axes existants). La sécurisation des mouvements de tourne à gauche au niveau de l’intersection RD 338/RD 64 à Vouvray-sur-Loir (Couëmont) est classée en 1re priorité (travaux à venir) et l’aménagement du carrefour RD 304/RD 32 au Grand-Lucé en priorité 2 (échéance inconnue).

3. Transport de marchandises : des flux routiers très concentrés sur les axes départementaux principaux La RD 338 (ensemble de l’axe), la RD 305 (entre Château-du-Loir et La Chartre-sur-le-Loir) ainsi que la RD 13 (en direction de Saint-Calais) sont les trois principaux axes accueillant la majorité des trafics poids lourds. A noter que les RD 338, 305 et 304 sont intégrés au plan départemental de viabilité hivernale (surveillance régulière par les services), ce qui n’est pas le cas de la RD 13. Le territoire est également marqué par des trafics saisonniers de poids lourds.

L’axe ferroviaire Tours – Le Mans accueille des trains de fret (entre 5 et 15 en moyenne chaque jour de semaine et entre 6 et 10 le week-end). Le territoire est également traversé par deux voies ferroviaires (uniques et non électrifiées) dédiées au fret, au départ de Château-du-Loir (cf. carte grand territoire des infrastructures de transports). La voie qui rejoint Bessé-sur-Braye figure encore aujourd’hui dans le document de référence du réseau (DRR) de SNCF Réseau, bien qu’aucun train n’y circule. Auparavant, la papeterie Arjo Wiggins à Bessé-sur-Braye (jusqu’en 2008) et la société Agrial à la Chartre-sur-le-Loir, qui disposent d’un embranchement fer spécifique, utilisaient cet axe. Son maintien dans le DDR est aujourd’hui incertain. Cet axe pourrait donc muter à l’avenir et être transformé par exemple en voie verte. Quant à la voie qui rejoint Villiers-au-Bouin (37), elle est utilisée par l’entreprise de cimenterie Calcia. Seulement 2 trains toutes les 2 semaines (un aller et un retour) y circulent. Le maintien de cette activité apparait incertain, la redevance payée par le transporteur pour utiliser la voie étant inférieure au coût réel supporté par SNCF réseau pour l’entretien.

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4. Stationnement : une diversité d’offres - Près de 7 ménages sur 10 disposent d’au moins une place de stationnement

A l’instar des autres territoires du PETR, disposer d’au moins une place de stationnement à son domicile est très fréquent sur Loir Lucé Bercé. Il existe néanmoins des différences importantes entre commune. Moins de 60% des ménages de la Chartre-sur-le-Loir, Saint-Vincent- du-Lorouër, Le Grand-Lucé et Château-du-Loir disposent d’un emplacement (en lien avec le niveau de motorisation), contre plus de 85% sur Luceau, Montabon ou Flée par exemple.

© aura – source : INSEE 2014

Les difficultés de stationnement se rencontrent le plus souvent aux cœurs des bourgs anciens qui n’ont pas été configurés pour l’usage de la voiture. Le stationnement longitudinal ou les places ne suffisent pas toujours à accueillir riverains et visiteurs. Peu de bâtiments disposent d’un garage. Les interventions éventuelles sur le bâti existant qui souffre de vacance (démolition) doivent intégrés cette problématique du stationnement, notamment à La Chartre-sur-le-Loir. Il ne s’agit pas de densifier à tout prix dans un tissu urbain déjà contraint, avec peu de dents creuses.

Les possibilités de mutualisation de stationnement sont difficiles à appréhender en l’absence de projets définis à ce stade. Elles s’affineront au fur et à mesure de l’avancée du PLUi. En observant le stationnement existant et les potentiels de renouvellement urbain, on peut cependant mettre en lumière quelques exemples de mutualisation possible (voir le recensement de la présence de poches de stationnement dans les fiches communales).

Potentiels de mutualisation à Marçon et à Beaumont-sur-Dême – source : géoportail

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- Aires de covoiturage, une offre à développer Le territoire est peu pourvu en aires de covoiturage authentifiées (parkings aménagés spécifiquement avec panneaux bien identifiés) puisqu’on en dénombre une seule, sur la commune du Grand-Lucé. Ce type d’équipement est à la fois un lieu de regroupement des covoitureurs (voire d’usagers des modes alternatifs) et un élément communicatif pour la promotion du covoiturage. A noter que le Conseil Départemental de la Sarthe, qui est intervenu un temps dans ce domaine (réalisation d’aires, plateforme de mise en relation via un site Internet, promotion), ne s’y implique plus actuellement. La commune de Ruillé-sur-Loir envisage la création d’une aire de covoiturage en entrée de bourg, route de la Chartre-sur-le-Loir, en lien avec le terminus de la ligne 16 du TIS qui relie La Chartre-sur- le-Loir au Mans.

Le Plan des Déplacements Durables du Pays Vallée du Loir, approuvé à l’été 2016, propose trois actions en faveur du covoiturage : • Le Pays piloterait l’animation (action 11 du Plan) et la promotion d’une plateforme Internet (action 12) de covoiturage. • L’action 13 envisage la création d’un maillage d’aires de covoiturage.

Des infrastructures de recharge pour véhicule électrique (IRVE) qui restent à déployer Le Conseil Départemental, qui est autorité organisatrice de distribution de l’électricité en Sarthe, n’a pas réalisé de schéma de déploiement des infrastructures publiques de recharge de véhicules électriques. Après plusieurs projets avortés, le Département a décidé de subventionner des projets de communes ou d’intercommunalités à hauteur de 20%, laissant pour le moment les initiatives éventuelles de déploiement au secteur privé (projet Bluelib du groupe Bolloré notamment). Sur le territoire, aucune commune n’est à ce jour équipée de bornes de recharge. Ruillé-sur-Loir réfléchit cependant à déployer ce type d’équipement sur sa commune.

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5. Un niveau de desserte par des lignes régulières de transports collectifs concentré sur Château-du-Loir et Le Grand-Lucé

Avec 24 dessertes quotidiennes en semaine (20 trains régionaux, 4 trains Intercités), la gare TER de Château-du-Loir bénéficie d’une offre de trains conséquente. Sur l’année 2015, au total, elle a accueilli un peu plus de 150 000 voyageurs. C’est la 27e gare régionale et la 6e du Département de la Sarthe en matière de fréquentation. Son caractère intermodal est à affirmer (liaisons modes actifs, rabattement TC...). Concernant le transport collectif routier, une seule ligne régulière, à destination du Mans, traverse le territoire. Elle s’arrête sur 7 communes du territoire. Le Grand Lucé bénéficie de 12 dessertes quotidiennes (assurées chaque jour de la semaine, périodes de vacances scolaires incluses), les 6 autres communes seulement 4.

La commune de Château-du-Loir a mis en place depuis début 2016 un bus électrique desservant le centre-ville et les principaux équipements de la commune. Les communes de l’ancienne intercommunalité de Lucé disposent d’une desserte en transport à la demande (TAD) Tisséa. Ce service assure des liaisons quotidiennes entre la place principale de chaque bourg et l’arrêt TIS au Grand-Lucé. Pour que le transport soit déclenché, une réservation la veille du déplacement est obligatoire. L’horaire du déplacement doit également concorder avec l’horaire de passage de la ligne 16 au Grand Lucé. Le niveau de fréquentation de cette ligne virtuelle, sorte de prolongement de la ligne 16, serait satisfaisant selon le Département de la Sarthe. L’offre est complétée par des services de transport à la demande spécifique les jours de marché et par le réseau Up.

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Vers un développement d’une offre « légère » de transports ? Avant le transfert de compétence des Départements aux Régions, chaque intercommunalité avait la possibilité de développer un service de TAD Tisséa. Elle devait signer une convention avec le Département de la Sarthe, qui s’occupait intégralement de la gestion et de l’organisation du service (centrale de mobilité notamment). A noter que seulement 50% du coût réel du déplacement est supporté par l’intercommunalité.

Suite à la loi NOTRe d’août 2015 (Nouvelle Organisation Territoriale de la République), les Régions sont désormais compétentes en lieu et place des Départements pour l’organisation et la gestion des services de transports non urbains, réguliers, scolaires ou à la demande.

La pérennité de cette offre de transport à la demande est donc aujourd’hui incertaine, sous cette forme tout du moins. La Région des Pays de la Loire intègre dans son « Pacte régional pour la ruralité » une mesure spécifique dans ce domaine. Elle garantit « qu’à la fin du mandat, toutes les communes des Pays de la Loire bénéficient d’une offre de transport en commun ». Cet engagement passe par la mise en service de « lignes autocars plus «locales» permettant d’assurer un maillage fin du territoire », ou « dans certaines zones rurales (...) de systèmes de transport à la demande (TAD) ». La Région souhaite développer et harmoniser les différents dispositifs de TAD proposés sur les cinq Départements.

Le Plan de Déplacements Durables a retenu trois actions en faveur des transports collectifs : • L’action 8, « Améliorer l’offre en transports collectifs existante » • L’action 9, « Valoriser l’intermodalité en gare », évoque notamment l’amélioration de l’accès à la gare de Château-du-Loir (notamment depuis les communes à proximité). • L’action 10, « Etudier la mise en place de transport à la demande (TAD) de proximité pour les habitants », concerne particulièrement le territoire (expérimentation du centre social et des services médicaux et administratifs).

A noter également l’action 14 du Plan, « Expérimenter le stop amélioré », qui demande un approfondissement particulier de la part du Pays Vallée du Loir (étude spécifique sur les avantages / inconvénients de ces services, type « RézoPouce » ou « Fleet me ») avant toute mise en œuvre.

6. Modes actifs (vélo, piéton) : une offre importante d’itinéraires à vocation touristique, très peu d’aménagements dédiés aux déplacements quotidiens en revanche - Un territoire traversé par des itinéraires touristiques pédestres et cyclables d’envergures nationales Loir Lucé Bercé accueille de nombreux itinéraires modes doux à vocation touristique reconnus à l’échelle nationale. Deux d’entre eux longent la rivière principale, le Loir. La vallée du Loir à vélo est intégrée au schéma national des véloroutes et voies vertes sous la dénomination V47. L’axe est relié à d’autres itinéraires nationaux, réalisés partiellement (V44 à l’ouest et V41 à l’est), eux-mêmes reliés dans le schéma à l’itinéraire européen de La Loire à Vélo (EV06). L’itinéraire devrait ou pourrait connaitre à l’avenir des évolutions. La section entre Ruillé-sur-Loir et Montoire-sur-le-Loir reste à réaliser (s’appuyer sur la voie ferrée plus en service ?) et l’axe existant est entièrement aménagé en voie partagée et non en site propre. Le sentier de grande randonnée GR35 traverse quant à lui de nombreuses communes du territoire. Il rejoint à l’est le GR655 à Vendôme et à l’ouest le GR36 au Lude notamment. Deux autres sentiers de grandes randonnées passent en frange de l’intercommunalité (GR36 à l’ouest et GR235 à l’est). Enfin, une variante de l’itinéraire cyclable national V44 « La Sarthe à Vélo », aménagée entièrement en voie partagée, traverse le territoire du sud au nord.

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- Un territoire maillé par des boucles locales à vocation touristique et de loisir dédiées aux vélos Quatre circuits vélos autour du Loir traversent la quasi intégralité des communes et assurent donc un maillage conséquent du territoire. Des sentiers de promenades et randonnées (PR) sont également proposés sur le territoire. L’Office de Tourisme de la Vallée du Loir (OTVL), en partenariat avec le Comité Départemental de la Randonnée (CDR), réalise actuellement une mise à jour de l’ensemble de l’offre de randonnée en vallée du Loir. Actuellement (novembre 2017), une cartographie de tous les circuits connus a été établie. Un échange entre l’OTVL, le CDR et les territoires devrait s’engager dans l’optique de sélectionner les sentiers jugés les meilleurs. Il apparait probable que tous les circuits pédestres existants, très voire trop nombreux, ne seront pas retenus en l’état comme PR, certains ne respectant pas les critères d’éligibilité (défaut de balisage, manque d’entretien, pourcentage de bitume supérieur à 30 %). A termes, l’OTVL assurera la promotion des boucles de randonnées labellisés comme PR.

Une des quatre actions consacrées aux modes actifs du Plan de Déplacements Durables est spécifique aux loisirs et tourisme : • L’action 7, « Proposer de nouveaux services vélos / transports pour les loisirs et le tourisme » cherche en effet à développer des services innovants couplant les modes actifs et les transports collectifs, dans le but de faciliter de nouvelles perspectives de visite et de découverte du territoire. - Peu d’aménagements dédiés aux modes doux dits « utilitaires » (déplacements quotidiens)

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On recense peu d’aménagements dédiés spécifiquement à la circulation des vélos sur le territoire. Des petites sections urbaines de la RD305 sont par exemple aménagées en bandes cyclables sur La Chartre-sur-le-Loir (entre le centre-bourg et la zone commerciale du Super U) et sur Ruillé-sur-Loir. A noter que ces deux aménagements ne proposent pas le même type de traitement au sol. De même, une section d’environ 600 mètres de pistes ou bandes cyclables est aménagée sur Montval-sur-Loir, le long de la RD 298 au niveau de la zone commerciale Leclerc. En dehors de l’offre touristique, il n’existe pas à ce jour de liaisons aménagées et sécurisées entre les centres-bourgs du territoire.

Les trois autres actions spécifiques aux modes doux dans le Plan de Déplacements Durables sont plutôt orientées pour les déplacements utilitaires (flux quotidiens en lien avec le travail, les études…) : • L’action 4, « Développer la pratique des modes actifs en interne aux communes et entre les communes pour les déplacements du quotidien », prévoit l’aménagement de cheminements modes actifs (vélo notamment) en interne aux communes et entre les communes proches. Le territoire est identifié comme pilote pour cette action, avec le projet de liaison cyclable continue entre Lhomme, La Chartre-sur-le-Loir et Ruillé-sur-Loir • L’action 5, « Développer les services modes actifs » évoque par exemple le déploiement d’une offre de stationnement répondant aux besoins, la mise en place de pédibus… • L’action 6, « Promouvoir le vélo à assistance électrique (VAE) », prône la mise en place d’un processus de développement du VAE sur le territoire (de la promotion en passant par le test jusqu’à l’achat de VAE)

- Des aménagements qui favorisent le partage modal et limitent la vitesse des véhicules motorisés en traversée de bourg dans les communes situées à l’ouest de l’intercommunalité L’aménagement de la traversée de la commune de Lhomme via la RD64bis apparait très intéressant. Dans ce secteur, la réglementation de la circulation est structurée de façon cohérente et est accompagnée par un aménagement de qualité assurant le respect de ces dispositions : • la rue du Val de Loir en zone de rencontre, propose un traitement qualitatif de son espace public • la RD64bis, ponctuée de chicanes alternées (stationnement longitudinal), est limitée à 30 km/h • un plateau surélevé est aménagé à l’intersection de ces deux axes

Des aménagements spécifiques visant la réduction des vitesses sont également recensés sur plusieurs communes (ralentisseurs en entrée de bourg, chicanes alternées et passages étroits à sens uniques en traversée de bourg, plateaux surélevés, traitement différencié de la chaussée...), comme par exemple sur Le Grand-Lucé ou à Saint-Pierre-de-Chevillé.

Enjeux - Améliorer les liens inter départementaux et interrégionaux pour les transports collectifs : accès aux formations supérieures (pas de bus vers Tours), accès au pôle d’emplois de Château-du-Loir ; - Préserver les échanges à travers la forêt de Bercé (risque de fermeture des routes par faute d’entretien - seules les routes entretenues par ONF seraient maintenues) ; - Favoriser le développement d’initiatives novatrices favorisant le partage modal (plusieurs réflexions en cours) pour trouver des alternatives à la dépendance systématique à la voiture du fait des caractéristiques du territoire et de la desserte TC (exemple du Grand Lucé et de l’organisation d’une offre à la demande ou la location de vélos électriques par les habitants) ;

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- Offrir un même niveau de desserte à l’échelle de la Communauté de communes, quid du projet de la Région demain ? • Valoriser les voies ferroviaires quasi inutilisées, comme par exemple la transformation en voie verte de la portion Château <> Bessé-sur-Braye

Rechercher la mutualisation du stationnement. L’exemple de La Chartre-sur-le-Loir est stratégique car il s’agit du seul espace libre dans le tissu ancien, propriété communale, mobilisable et non soumis au risque inondation ou effondrement de terrains. Une petite opération d’habitat pourrait s’y implanter, avec une passerelle piétonne pour accéder au stationnement sur l’autre rive. Une partie du terrain pourrait être réservé à une nouvelle offre en stationnement répondant aux besoins des riverains (garages par exemple).

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C. Numérique

1. Numérique fixe : une desserte inégale du territoire

Le département de la Sarthe est maillé par un réseau de desserte de fibre optique dédié aux entreprises. Environ 85% des entreprises de plus de 10 salariés sont raccordables sans frais à ce réseau. Le coût pour les 15% restantes est variable selon leur localisation et la proximité au réseau. Seules trois communes de Loir Lucé Bercé peuvent proposer cette technologie à une partie de leurs habitants : Chahaignes et Lhomme (entre 85 et 90% de locaux éligibles), ainsi que Flée (moins de 5% de locaux éligibles cependant).

Parmi les actions transversales liées aux services et accompagnement des changements de comportement dans le Plan de Déplacements Durables, une action spécifique est consacrée au tiers lieu : • L’action 3, « Développer les espaces de télétravail ou de coworking», retient notamment le projet en cours sur l’ancien EPCI du Val du Loir en expérimentation à suivre.

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Les répartiteurs (NRA) permettent la diffusion du haut débit fixe via la technologie ADSL jusqu’au logement. L’offre de service DSL varie en fonction de la proximité. Au-delà de 4 km, le logement n’est plus éligible à la technologie ADSL. Grâce à la montée en débit filaire, cette technologie permet de proposer du très haut débit (supérieur à 30 Mbits/s). La desserte apparait très inégale sur le territoire. En juin 2017, sept communes sont particulièrement mal desservies, plus de 60% de leurs locaux étant éligibles à des débits n’atteignant même pas les 3 Mbits/s (Nogent-sur-Loir, Pruillé-l’Eguillé, Saint- Pierre-de-Chevillé, Lavenay, Montabon, Lavernat et Beaumont-Pied-de-Bœuf).

A noter enfin que depuis 2002, le Conseil Général a lancé une réflexion globale sur l’aménagement numérique qui a permis la création d’un Réseau d’Initiative Publique départemental. L’offre ADSL est de fait complétée par des offres haut débit à partir du réseau Wimax et du réseau satellite.

- Un Schéma Directeur Territorial d’Aménagement du Numérique pour le déploiement du Très Haut Débit fixe via la fibre optique

Le Syndicat mixte sarthois d’aménagement numérique (SmsAn) a réalisé un schéma directeur territorial d’aménagement numérique (SDTAN 72) à l’échelle du département de la Sarthe. Ce document, approuvé en avril 2013, précise les modalités stratégiques, opérationnelles et économiques du déploiement du très haut débit fixe sur l’ensemble de la Sarthe. Le modèle stratégique invite les intercommunalités à adhérer au SmsAn et à s’engager dans l’approbation du SDTAN 72, notamment dans son aspect opérationnel et économique. La communauté de commune Loir Lucé Bercé, comme l’ensemble des intercommunalités du PETR de la Vallée du Loir, est désormais adhérente au SmsAn. Le modèle opérationnel précise que le déploiement de la fibre (FFTH) sur les territoires intercommunaux se réalisera année après année, à l’initiative des EPCI et selon les capacités techniques et financières du Syndicat Mixte. Enfin, le modèle économique envisage notamment l’engagement et la participation financière des différents échelons territoriaux (aides de l’Etat, du Département, de la Région, des Fonds Structurels Européens et de l’EPCI concerné).

Au total, à long terme, un grand nombre de prises FFTH doivent être réalisées pour que l’ensemble des logements soient raccordés à la fibre. Le déploiement passe aussi par la réalisation de Nœuds de raccordement optique (NRO) et de points de mutualisation (PM) sur l’intercommunalité.

Le SDTAN invite les intercommunalités à couvrir 50% des centres-bourgs, 25% des hameaux et 5% de l’habitat isolé. Il précise que la desserte des sites isolées et des hameaux ne peuvent être traités que par opportunité, en fonction des tracés des réseaux permettant la couverture des bourgs.

A partir de ces éléments, la communauté de communes Loir Lucé Bercé a envisagé un projet de déploiement stratégique du FFTH sur son territoire. Si les communes de Chahaignes et de Lhomme sont les premières à en bénéficier, l’intercommunalité finalise son programme pour un plus large déploiement.

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2. Une couverture (très) haut débit mobile à développer

Le territoire est couvert quasi intégralement par la technologie 3G (haut débit), les quatre opérateurs réunis (Orange, SFR, Free, Bouygues). Néanmoins, il reste des zones non desservies par certains opérateurs, en particulier par Bouygues Telecom.

La couverture 4G apparait encore plus inégale. Un peu plus de 50% de Loir Lucé Bercé n’est couverte par aucun opérateur (contre 15% en Sarthe et 8% en Pays de la Loire). Une grande bande, partant de Pruillé-l’Eguillé et Jupilles, jusqu’à Montreuil-le-Henri et La Chapelle-Gaugain, est notamment en grande partie en zone blanche. Seules des micros zones (moins de 1% du territoire au total) sont desservies par la technologie 4G par les quatre opérateurs (contre près de 17% en Sarthe et 26% en Pays de la Loire). Une grande partie des communes peu ou pas desservies sont en Zone de Déploiement Prioritaire de la 4G. Ce plan national s’est fixé comme objectifs de couvrir 40% de la population des communes éligibles en janvier 2017 (800 MHz), 90% en 800 MHz et 50% en 700 MHz de la population en 2022 et 97,7% de la population en 2030.

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La qualité de la technologie 2G, qui permet de téléphoner et d’échanger des SMS, fait également parfois défaut sur le territoire.

Enjeux

Numérique • Une couverture inégale en mobile et très haut débit fixe à ce jour, mais des projets actuellement en cours pour permettre une offre plus importante.  Des questions ponctuelles sur les priorités de déploiement : notamment pour les communes les moins bien loties ?

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DYNAMIQUES ECONOMIQUES

A. Emplois, actifs, chômage

1. Une relative stabilité de l’emploi, un poids du secteur tertiaire en hausse Nombre et évolution de l’emploi par grand secteur d’activités

© aura – source : INSEE 1999, 2009 et 2014

Depuis 1999, le nombre total d’emplois a faiblement fluctué (variation comprise entre 8 200 et 8 400 emplois). La structure a en revanche changé avec une augmentation du nombre d’emplois dans le commerce et les services (1 180 emploi supplémentaires entre 1999 et 2014). A l’inverse, les emplois liés à l’industrie et à la construction (- 802 emplois) et dans l’agriculture (- 289) ont nettement baissé. La répartition par secteur est donc encore plus tournée sur les emplois tertiaires (68% en 2014, contre 54% en 1999) aujourd’hui.

Les communes constitutives du pôle de centralité regroupent 48% des emplois (dont 37% pour la seule commune déléguée de Château-du-Loir) et celles des pôles relais 28%. Trois quarts des emplois se concentrent donc sur ces territoires. Les communes accueillant le plus d’emplois sont aussi celles où globalement le poids des emplois du secteur tertiaire est le plus élevé.

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Les principales communes ont vu leur nombre d’emplois stagner ou faiblement diminuer entre 2009 et 2014. Ces données sont toutefois à nuancer. Elles donnent à voir les grandes tendances mais ne permettent pas d’identifier les évolutions entre 2014 et aujourd’hui. Sur les communes de Luceau et Montval-sur- Loir notamment, des entreprises ont embauché en 2016.

Le taux de concentration de l’emploi représente le rapport entre le nombre d’emplois et des résidents actifs occupés présents sur chaque commune. Ce ratio illustre la localisation des emplois par rapport aux lieux de résidences et les flux quotidiens induits par les navettes domicile- travail. En écho aux analyses précédentes, les taux les plus élevés (ceux supérieurs à 1, où il y a plus d’emplois que de résidents actifs exerçant un emploi) sont observés sur les communes constituant le pôle de centralité et les pôles relais. Ainsi, Montval-sur-Loir accueille la plus forte concentration d’emplois, et notamment Château-du-Loir avec un ratio à 2,06. Se détachent également les communes de La Chartre-sur-le-Loir avec un taux de 1,99 et du Grand-Lucé avec un taux de 1,26.

La majorité des communes de Loir Lucé Bercé à un caractère résidentiel (taux de concentration de l’emploi inférieur à 1).

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2. Des résidents actifs occupés moins nombreux

On compte près de 2 000 résidents actifs exerçant un emploi en moins entre 1968 et 2014. Cette baisse s’est concentrée sur la période 1968-1990. Depuis, le nombre d’habitants actifs occupés s’est globalement stabilisé, oscillant entre 8 400 et 9 000 selon les années. Si les ouvriers (30%) et les employés (29%) sont les plus représentées en 2014, ces deux catégories socio-professionnelles connaissent une évolution opposée. Depuis 1968, les ouvriers sont de moins en moins nombreux alors que le nombre d’employés ne cessent d’augmenter. Les habitants exerçant des professions intermédiaires (+ 120% entre 1968 et 2014) et des fonctions de cadres et professions intellectuelles supérieures (+ 250%) ont très fortement augmenté. A l’inverse, le nombre de résidents travaillant dans l’agriculture (divisé par 8) et en tant qu’artisans, commerçants ou chefs d’entreprises (divisé par près de 2) a connu une baisse très significative. A noter néanmoins que cette tendance négative semble s’amoindrir depuis 1999. Le nombre d’artisans, commerçants ou chefs d’entreprise a même légèrement augmenté sur la dernière période.

3. Un taux de chômage relativement élevé sur le territoire En 2014, on compte près de 1 300 habitants actifs de 15 à 64 ans au chômage, soit un poids de 13% sur Loir Lucé Bercé en 2014 (contre 10% à l’échelle nationale). La commune déléguée de Château-du-Loir est la plus touchée, en poids (19,7% des actifs de 15-64 ans au chômage en 2014) comme en nombre (environ 350 résidents concernés, soit plus 27% des résidents actifs inoccupés de l’intercommunalité). Si l’on ajoute les communes associées, le pôle de centralité regroupe 38% des chômeurs résidant sur Loir Lucé Bercé. Les communes situées au nord du territoire sont relativement les moins touchées.

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Nombre et répartition des résidents actifs et au chômage selon âge et genre Chômeurs Actifs

© aura – source : INSEE, RP 2014

Parmi les 15-64 ans actifs résidant sur la CC LLB, on compte moins de femmes (3909) que d’hommes (4610). Elles sont pourtant plus nombreuses que les hommes à se trouver au chômage (688 contre 609). 64% des personnes au chômage ont entre 25-54 ans. Mais ce sont les jeunes actifs de 15 à 24 ans (et particulièrement les femmes) qui sont en proportion plus touchés par le chômage : ils représentent 7% de la population active du territoire mais 22% des résidents au chômage.

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B. Tissu économique, établissements

1. Un peu plus de 2 000 établissements Nombre et répartition des entreprises suivant la typologie des pôles

© aura – source : INSEE, CLAP 2015

Les petits établissements sont fortement représentés sur Loir Lucé Bercé. En effet, parmi les 2022 établissements que compte le territoire en 2015, plus de deux tiers sont des établissements sans salarié et 26% ont entre 1 et 9 salariés.

2. 50% des établissements actifs spécialisés dans les services

Etablissements Emplois salariés Secteurs d'activités Total % Total % Agriculture, sylviculture et pêche 375 19% 258 4% Industrie 152 8% 1358 23% Fabrication de denrées alimentaires, de boissons et de produits à base de tabac 27 1% 35 1% Cokéfaction et raffinage 0 0% 0 0% Fabrication de machines et d'équipements électriques, électroniques, informatiques 9 0% 677 12% Fabrication de matériels de transport 1 0% 12 0% Fabrication d'autres produits industriels 79 4% 615 10% Industries extractives, énergie, eau, gestion des déchets et dépollution 36 2% 19 0% Construction 193 10% 276 5% Commerce ; réparation d'automobiles et de motocycles 301 15% 682 12% Services 1001 50% 3308 56% Transports et entreposage 27 1% 264 4% Hébergement et restauration 120 6% 234 4% Information et communication 21 1% 56 1% Activités financières et d'assurance 58 3% 103 2% Activités immobilières 92 5% 31 1% Activités scientifiques et techniques ; services administratifs et de soutien 190 9% 200 3% Administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale 272 13% 2230 38% Autres activités de services 221 11% 190 3% Total des établissements actifs au 31/12/2015 2022 100% 5882 100% © aura – source : INSEE, CLAP 2015

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Le secteur des services concentre 50% des établissements et 56% des emplois salariés de Loir Lucé Bercé. L’industrie est le deuxième secteur en termes d’emplois salariés (23%).

Les plus gros employeurs du territoire sont concentrés dans le pôle de centralité comme Aro Welding Technologie (spécialiste du soudage par résistance), Société Castelorienne de Distribution (Hypermarché), Amada Europe (Fabrication de machines-outils pour le travail des métaux), Daher Aérospace (équipementier qui développe des Systèmes Industriels Intégrés pour l'aéronautique et les technologies avancées) ou encore le Centre Hospitalier. Le Centre Médical du Grand-Lucé est également un employeur important du territoire.

A noter enfin que le taux de création d’entreprise est de 8,7% sur l’intercommunalité, contre 10% à l’échelle départementale et 11,4 à l’échelle régionale en 2016 (INSEE, démographie des entreprises en 2016).

3. Les espaces et locaux d’activités économiques Dans le cadre de l’élaboration du SCoT, le PETR de la Vallée du Loir a mené un travail précis de recensement des espaces d’activités économiques de l’ensemble du territoire en 2016. En effet, de nombreuses activités industrielles historiques se sont implantées hors procédure d’aménagement. Il n’en demeure pas moins qu’elles contribuent à l’activité et à l’emploi sur le territoire.

C’est pourquoi l’analyse porte sur les ZAE et les zones « de fait » tels que définies ci-dessous : - une Zone d’Activité Economique (ZAE) est un espace organisé d’accueil des entreprises, ayant fait l’objet d’une procédure d’aménagement (Zone d’Aménagement Concertée, permis d’aménager) ; - sont considérées comme des entreprises « isolées », les entreprises implantées hors des zones d’activités économiques. Leur regroupement physique peut conduire à parler de zone « de fait » ; - les espaces d’activités économiques correspondent à l’ensemble des ZAE, des zones « de fait » et des entreprises « isolées ».

Par ailleurs, les Zones d’Activité Economique et les zones « de fait » sont classées en quatre catégories afin de présenter leur état de commercialisation : - « terminée » signifie que la procédure d’aménagement est terminée et qu’il n’y a plus de surfaces cessibles disponibles dans ces zones ; - « en cours » signifie que la procédure d’aménagement est en cours et qu’il y a des surfaces cessibles disponibles dans ces zones ; - les ZAE « en projet » sont des ZAE déclarées comme telles (« en projet ») par l’EPCI ; elles n’ont pas encore fait l’objet d’une procédure d’aménagement (lotissement, ZAC) ; elles ne sont pas nécessairement desservies par tous les réseaux, notamment assainissement ; la maîtrise foncière des terrains n’est pas assurée le plus souvent ; la commercialisation n’est par conséquent pas commencée ; ces ZAE sont toutes en zone à urbaniser des documents d’urbanisme actuels ; - enfin, les ZAE « abandonnées » sont des terrains classés en zone à urbaniser des documents d’urbanisme actuels, mais dont la réalisation n’est plus à l’ordre du jour (tel que déclaré par les Communautés de communes en 2016).

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La Communauté de communes Loir-Lucé-Bercé compte : - 14 ZAE, dont quatre en cours d’aménagement, - 10 zones « de fait », toutes terminées, - 4 zones en projet, - et 3 zones déclarées comme abandonnées.

Les 14 ZAE et les 10 zones de fait couvrent une superficie de 120,7 ha. Il s’agit souvent de petites zones artisanales de moins de 5 ha (18/24). 6 seulement font plus de 5 ha, dont 2 de plus de 10 ha : la ZI de la Poterie à La Chartre-sur-le-Loir et la ZA du Chêne Vert à Vouvray-sur-Loir. Une très grande majorité des zones (et des projets) se concentrent : - dans le pôle de centralité réunissant Montval-sur-Loir et Luceau : 63,1 ha, soit la moitié des surfaces intercommunales, répartis au sud de Montval-sur-Loir, au sein d’une ZA plutôt commerciale existante autour du Leclerc (locomotive) et au nord de Luceau, à dominante industrielle, autour de l’entreprise Point P ; - dans le pôle relais La Chartre-sur-le-Loir/Lhomme/Ruillé-sur-Loir (commune déléguée de Loir- en-Vallée) : 43,6 ha, avec notamment la ZI de la Poterie (à l’est de la Chartre-sur-le-Loir, le long de la D305) qui mêle à la fois des activités artisanales et commerciale (notamment le super U) ; - dans le pôle relais Le Grand-Lucé/Villaines-sous-Lucé : 11,9 ha, où l’on retrouve notamment la zone des Garennes (au nord du Grand-Lucé) qui accueille principalement des activités artisanales. Des parcelles sont aujourd’hui réservées pour une chaufferie bois. D’autres, actuellement gelées, pourraient être utilisées si des besoins sont identifiés par la CC (et dans la limite des possibilités offertes par le SCoT).

Les surfaces équipées disponibles sont faibles (8,3 ha), mais les ZAE en projet représentent un potentiel au moins équivalent (10,2 ha). Ces chiffres sont à comparer avec un rythme de consommation foncière estimée à 2,24 ha/an sur la période 2005-2015 (source PETR Pays Vallée du Loir). Les projets de ZAE évoqués seront bien sûr à confirmer dans le cadre du Projet d’Aménagement et de Développement Durable.

Le tableau page suivante présente dans le détail la situation des ZAE et des zones « de fait » au 1er janvier 2016. Le travail du PETR permet de disposer d’autres informations qui ne sont pas reportées dans ce tableau. Les informations ici reportées sont les suivantes : - Nom de la ZAE (quand elle est connue) - Nom de la commune - Etat (terminée, en cours, en projet, abandonnée) - Procédure d’aménagement (lotissement, ZAC, zone de fait hors procédure d’aménagement, Non Renseigné) - Surface totale en ha (surface brute, espaces publics compris) - Surface équipée disponible (ensemble des lots cessibles prêts à la vente)

Dans l’intitulé des colonnes du tableau figurent en italique les noms des champs correspondant dans la base de données SIG produite par le PETR Vallée du Loir.

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Etat des lieux des ZAE et des zones « de fait » au 1er janvier 2016

COMMUNE ou SURFACE PROCEDURE SURFACE COMMUNE ETAT EQUIPEE ZAE (ZA_NOM2) D'AMENAGEMENT TOTALE (ha) DELEGUEE (ZA_ETAT) DISPONIBLE (ZA_MODCREA) (ZA_SBRUTE) (ZA_COMNOM) (ha) (ZA_SDIEQU) Zone d'activités de Mont sur Loir CHATEAU-DU-LOIR Terminée Lotissement 3,9 0,0 Zone d'activités de Mont sur Loir CHATEAU-DU-LOIR Terminée Lotissement 0,9 0,0 Zone d'activités de Mont sur Loir CHATEAU-DU-LOIR Terminée Lotissement 1,9 0,0 Château du Loir "Harman_Becker" Zone de fait hors procédure (permis) CHATEAU-DU-LOIR Terminée d'aménagement 9,0 0,0 Zone de fait hors procédure CHATEAU-DU-LOIR Terminée d'aménagement 4,9 0,0 Zone de fait hors procédure CHATEAU-DU-LOIR Terminée d'aménagement 3,9 0,0 Zone d'activités de Mont sur Loir CHATEAU-DU-LOIR Terminée Lotissement 3,2 0,0 DISSAY-SOUS- Zone d'activités des Epinettes du Loir COURCILLON Terminée ZAC 2,2 0,0 LA CHARTRE-SUR- ZAE du Val du Loir LE-LOIR Terminée Lotissement 3,0 0,0 LA CHARTRE-SUR- Zone de fait hors procédure Zone Industrielle de La Poterie LE-LOIR Terminée d'aménagement 22,6 0,0 LA CHARTRE-SUR- Zone de fait hors procédure LE-LOIR Terminée d'aménagement 0,8 0,0 Zone de La Prairie LE GRAND-LUCE Terminée Lotissement 2,4 0,0 CD304 LE GRAND-LUCE Terminée Lotissement 2,5 0,0 Zone de fait hors procédure Zone Artisanale LE GRAND-LUCE Terminée d'aménagement 1,9 0,0 Zone d'activités du Puits LUCEAU Terminée ZAC 6,2 0,0 Zone de fait hors procédure LUCEAU Terminée d'aménagement 6,0 0,0 Zone de fait hors procédure Zone d'activités du Puits (extension) LUCEAU Terminée d'aménagement 2,9 0,0 Le Gué RUILLE-SUR-LOIR Terminée Lotissement 1,1 0,0 Zone de fait hors procédure RUILLE-SUR-LOIR Terminée d'aménagement 6,5 0,0 VILLAINES-SOUS- Zone de fait hors procédure LUCE Terminée d'aménagement 0,4 0,0 VOUVRAY-SUR- Zone d'activités du Chêne Vert LOIR Terminée ZAC 12,9 0,0 Zone d'activités de Mont sur Loir CHATEAU-DU-LOIR En cours Lotissement 7,5 3,9 LA CHARTRE-SUR- ZAE du Val du Loir LE-LOIR En cours Lotissement 6,7 0,3 Zone de La Prairie (extension) LE GRAND-LUCE En cours Lotissement 4,8 2,6 ZAE de l'Aurière RUILLE-SUR-LOIR En cours Lotissement 2,8 1,6 Zone de La Prairie (extension 2) LE GRAND-LUCE En projet NR 1,1 0,0 Zone d'activité de Charence LUCEAU En projet Lotissement 4,6 0,0 ZAC de Montabon (Ecopark 3) MONTABON En projet NR 0,0 0,0 ZA de l'Aurière (tranche 2) RUILLE-SUR-LOIR En projet NR 4,4 0,0 Rue de la Bascule CHATEAU-DU-LOIR Abandonnée Lotissement 0,0 0,0 La Croix Caseau MARCON Abandonnée Lotissement 0,0 0,0 VILLAINES-SOUS- La Charmoie LUCE Abandonnée Lotissement 0,0 0,0 TOTAUX (en ha) 130,8 8,3 Source : PETR Pays Vallée du Loir (2017)

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C. Focus sur le tourisme nature patrimoine

1. Une offre tournée vers le tourisme vert mais également sur la découverte d’un patrimoine exceptionnel En matière de tourisme, les atouts forestiers et agricoles du territoire sont de plus en plus mis en avant. En effet, de nombreux labels existent sur le territoire valorisant les productions locales avec notamment le label « bienvenue à la ferme » et aussi plus spécifiquement des labels liés à la viticulture (avec des signalétiques comme « vignobles découvertes », « caves touristiques »...). Avec les vignobles anciens de Jasnières (AOC en 1937) et des Coteaux-du-Loir (AOC depuis 1948), l’œnotourisme connaît un développement spécifique sur le territoire de la Communauté de communes. Dix vignerons ont valorisé leur exploitation viticole et leurs produits en caves touristiques et participent à la notoriété du Pays Vallée du Loir tout entier. Lhomme propose aux touristes la visite de son musée de la vigne locale. Des hébergements (camping de Marçon, chambres d’hôtes, gîte rural) disposent aujourd’hui du label « Vignobles et découvertes » permettant de faire connaître le Jasnières et les Coteaux-du-Loir. Les restaurants gastronomiques locaux (Ruillé-sur-Loir, Chahaignes) valorisent ces vins auprès des touristes et amateurs locaux.

Le tourisme vert s’appuie également sur la forêt de Bercé, mise en valeur par la maison de l'Homme et de la forêt Carnuta à Jupilles. Plus à la marge, l’offre culturelle complète l’attrait touristique du territoire, avec la présence notamment à Poncé-sur-le-Loir du Centre d’art contemporain (expos, manifestations, spectacles). Les divers évènements culturels mis en place par les communes permettent de communiquer sur le territoire et ses atouts mais également de rassembler les habitants et touristes. Le plus connu est Festiloir, mais d’autres manifestations existent comme la fête des pissenlits à Villaines-sous-Lucé par exemple. L’artisanat d’art est également présent (atelier de conservation d’œuvre à Poncé-sur-le-Loir, ateliers d’artisans à La Chartre-sur-le-Loir). Les rassemblements de voitures anciennes (Aston Martin) et les 24 heures du Mans (hébergement d’équipages ou d’anciens équipages) sont des manifestations qui ont des impacts sur l’économie locale. A noter enfin les différents itinéraires et boucles touristiques à pratiquer à pied, à vélo voire à cheval, présentés précédemment dans ce document.

2. Une offre d’hébergements touristiques plutôt concentrée le long du Loir On dénombre six hôtels sur le territoire (dont 2 classés). Quatre se situent à proximité du Loir (deux sur Château-du-Loir, un sur La Chartre-sur-le-Loir et Ruillé-sur-Loir), les deux autres sur les communes du Grand-Lucé et de Beaumont-Pied-de-Bœuf). Parmi les cinq campings recensés sur le territoire, trois sont situés sur des communes traversées par le Loir (Marçon, La Chartre-sur-le-Loir et Ruillé-sur-Loir). Deux aires de stationnement (à Thoiré-sur-Dinan et à Pruillé-l’Eguillé, en frange de la forêt de Bercé) ainsi qu’une aire de service (à Montval-sur-Loir) pour camping-car sont également disponibles sur le territoire. Enfin, de nombreux gîtes et chambres d’hôtes viennent compléter l’offre d’hébergements, notamment le long de la Vallée du Loir.

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Enjeux

• Porter une attention particulière aux emplois dans les centres-bourgs (vacance commerciale) ; • Conforter les secteurs de services notamment liés aux besoins des entreprises ; • Conforter les grandes entreprises présentes sur le territoire ; • Prendre en compte les disponibilités immobilières et foncières dans les ZAE pour orienter les nouvelles entreprises arrivant sur le territoire en fonction de leurs besoins ; • Réfléchir à une offre de pépinières d’entreprises permettant la création d’activités avant une installation définitive ; • Mobiliser tous les potentiels touristiques en appui : - De nombreux labels démontrant la richesse du territoire en la matière ; - Des paysages et particularités territoriales importantes, notamment du fait de la présence de l’eau, de la forêt domaniale de Bercé des châtaigneraies… ; - Des diversités agricoles et des savoir-faire associés ; - De la présence d’une filière artisanale atypique (passementerie, pompon militaire, Rustine, maroquinerie….) et du pôle antiquaire de la Chartre-sur-le-Loir ; - Du patrimoine bâti de qualité et des usages associés (ouverture au public des manoirs et châteaux, aménité lié à un cadre urbain qualitatif (Beaumont-sur-Dême), développement d’une offre d’hébergement atypique (création de l’hôtel 5 étoiles au Grand Lucé) ; - De multiples parcours proposés à travers le territoire (GR, itinéraires cyclo-touristique...) à connecter avec des boucles locales et à associer à une communication plus large ; - Du Loir et de ses abords ; • A ne pas négliger et à développer ? - Le changement de vocation de certain bâti de qualité à envisager ?

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-

- agence d’urbanisme de la région angevine 29, rue Thiers – 49100 Angers Tél. +33 (0)2 41 18 23 80 – Fax +33 (0)2 41 18 23 90 [email protected] www.aurangevine.org Diagnostic – enjeux - Communauté de communes Loir Lucé Bercé – aura 2018