Dossier de demande d’autorisation environnementale Indice : 1 temporaire d’exploiter une centrale d’enrobage à chaud SRTP – Pièce à Janvier 2018 (17430)

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Dossier de demande d’autorisation environnementale temporaire d’exploiter une centrale d’enrobage à chaud Indice 1 SRTP – Pièce à Beurlay – étude d’impact P. 2 sur 145

SOMMAIRE

1 Résumé non technique de l'étude d'impact ...... 5 2 Description du projet ...... 5 2.1 Identité du pétitionnaire ...... 5 2.2 Capacités techniques et financières ...... 5 2.3 Contexte réglementaire ...... 8 2.3.1 Généralités...... 8 2.3.2 Précisions concernant une éventuelle concertation du public...... 8 2.3.3 Autres autorisations potentielles nécessaires ...... 9 2.4 Informations relatives à la conception et aux dimensions du projet ...... 10 2.4.1 Objet de l’exploitation et localisation du projet ...... 10 2.4.2 Organisation générale du site ...... 13 2.4.3 Présentation de l’activité du poste d’enrobage ...... 15 2.4.4 Nature et volume des activités et classement du projet vis-à-vis de la nomenclature ICPE ...... 21 3 Analyse de l’état initial de la zone et des milieux susceptibles d’être affectés par le projet ...... 29 3.1 Milieu physique ...... 29 3.1.1 Morphologie ...... 29 3.1.2 Géologie...... 29 3.1.3 Sols ...... 31 3.1.4 Hydrogéologie...... 31 3.1.5 Hydrographie ...... 34 3.1.6 Climatologie ...... 40 3.2 Monuments naturels, sites patrimoniaux d’intérêt artistique, historique, architectural, scientifique, légendaire ou pittoresque ...... 40 3.3 Milieu naturel ...... 41 3.3.1 Zones institutionnalisées au titre du milieu naturel ...... 41 3.3.2 Description de la végétation et des habitats sur l'emprise du projet et ses abords ...... 50 3.3.3 Description de la faune sur le périmètre de la centrale et ses abords ...... 51 3.4 Paysage ...... 52 3.4.1 Caractérisation du paysage ...... 52 3.4.2 Perceptions visuelles et facteurs de sensibilité virtuelle ...... 52 3.5 Milieu humain ...... 54 3.5.1 Organisation locale ...... 54 3.5.2 Activités économiques et de loisirs ...... 54 3.5.3 Riverains ...... 55 3.6 Accès au site et infrastructures de communication ...... 57 3.6.1 Accès et infrastructures ...... 57 3.6.2 Trafic ...... 59 3.7 Nuisances ...... 59 3.7.1 Bruit ...... 59 3.7.2 Poussières ...... 62 3.7.3 Emissions gazeuses et particulaires ...... 62 3.7.4 Emissions lumineuses ...... 64 4 Analyse des effets négatifs et positifs, directs et indirects, temporaires et permanents, à court, moyen et long terme, du projet sur l’environnement ...... 65 4.1 Impacts du projet sur l’environnement ...... 65 4.1.1 Sols ...... 65 4.1.2 Eaux souterraines ...... 65 4.1.3 Eaux superficielles ...... 65 4.1.4 Sites patrimoniaux ...... 68 4.1.5 Milieu naturel ...... 68 4.1.6 Paysage ...... 73 4.1.7 Climat ...... 76 4.2 Impacts sur le milieu humain induits par l’exploitation ...... 79 4.2.1 Trafic engendré par l’installation ...... 79 4.2.2 Bruit ...... 81 4.2.3 Emissions lumineuses ...... 84 4.2.4 Odeurs ...... 84 4.2.5 Emissions gazeuses ...... 85

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4.2.6 Résidus et déchets ...... 88 4.3 Effets sur la santé ...... 91 4.3.1 Identification des substances ou émissions à effet potentiel sur la santé des populations ...... 91 4.3.2 Potentiel d’exposition des populations aux substances ...... 93 4.3.3 Effets néfastes potentiels de chaque substance sur la santé ...... 96 4.3.4 Niveau d’exposition des populations et caractérisation des risques sanitaires ...... 100 4.4 Impact de la phase de travaux préliminaires à l’exploitation ...... 120 4.5 Impacts résultant de la vulnérabilité du projet à des risque d'accidents ...... 120 4.6 Addition et interaction des effets entre eux ...... 120 5 Analyse des effets cumulés du projet avec d’autres projets connus ...... 121 5.1 Autres ICPE autorisées ...... 121 5.2 Centrales d’enrobage les plus proches ...... 121 5.3 Projets d’autorisation relatifs à la loi sur l’eau ...... 121 6 Principales solutions de substitution et raison du choix définitif ...... 122 6.1 Raisons du choix du projet ...... 122 6.2 Projets alternatifs et solutions de substitution envisageables mais non retenus ...... 122 6.3 Absence de mise en œuvre du projet ...... 123 7 Compatibilité du projet avec l’affectation des sols définie par les documents d’urbanisme ...... 123 8 Mesures d’évitement, de réduction et de compensation ...... 125 8.1 Sol ...... 125 8.2 Eaux souterraines ...... 125 8.3 Eaux superficielles ...... 125 8.3.1 Les eaux vannes...... 125 8.3.2 Les déchets liquides ...... 125 8.3.3 Le transport d’hydrocarbures par les eaux pluviales ...... 127 8.3.4 Le transport de matières en suspension par les eaux pluviales...... 127 8.3.5 Les eaux d’extinction d’incendie ...... 131 8.4 Milieu naturel ...... 133 8.5 Paysage ...... 133 8.6 Climat ...... 133 8.7 Emissions gazeuses et poussières ...... 135 8.8 Odeurs ...... 136 8.9 Circulation, accès au site et sécurité ...... 136 8.10 Bruit ...... 137 8.11 Emissions lumineuses ...... 137 8.12 Gestion des déchets ...... 137 8.13 Sécurité ...... 138 8.14 Protection des incendies ...... 138 8.15 Utilisation rationnelle de l’énergie ...... 138 8.16 Remise en état du site ...... 141 8.17 Modalités de suivi des dispositions proposées ...... 141 9 Note économique ...... 142 10 Présentation des méthodes utilisées pour établir l’état initial et évaluer les effets du projet sur l’environnement et description des difficultés éventuelles rencontrées par le maître d’ouvrage ...... 142 10.1 Documents et sources utilisées ...... 142 10.2 Difficultés éventuelles rencontrées ...... 144 11 Informations sur l’auteur de l’étude d’impact ...... 145

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LISTE DES FIGURES

Figure 1 : Localisation du chantier et desserte de la centrale ...... 11 Figure 2 : Localisation du site au 1/25000 ...... 12 Figure 3 : Parcelles cadastrales concernées par la demande ...... 14 Figure 4 : Rayon d'affichage au 1/100000 ...... 28 Figure 5 : Carte géologique ...... 30 Figure 6 : Photographie aérienne ...... 32 Figure 7 : Situation du projet par rapport aux eaux ...... 33 Figure 8 : Localisation du site par rapport au zonage du projet de PPRI ...... 39 Figure 9 : Inventaires et protections réglementaires liés au milieu naturel dans le rayon d'affichage ...... 42 Figure 10 : Fiche synthétique de présentation du projet de Grand Site de ...... 49 Figure 11 : Localisation de l’habitat proche ...... 56 Figure 12 : Localisation des mesures de bruit résiduel ...... 61 Figure 13 : Localisation du site par rapport à l'atlas cartographique du SRCE ...... 72 Figure 14 : Perception visuelle de la centrale ...... 74 Figure 15 : Evolution des émission de GES de la France métropolitaine selon l'approche empreinte et l'approche inventaire...... 77 Figure 16 : Intensité d'émissions de GES dans l'industrie manufacturière et la construction en France ...... 78 Figure 18 : Zones préservées de tout travaux dans le cadre du projet ...... 134 Figure 19 : Evolution des intensités énergétiques finales par secteur en France ...... 140

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1 Résumé non technique de l'étude d'impact

Le résumé non technique de l'étude d'impact correspond au résumé non technique du projet et fait l'objet d'un document indépendant.

2 Description du projet

2.1 Identité du pétitionnaire

La présente demande est sollicitée par SRTP dont les principaux renseignements sont présentés ci-après :

Raison sociale SOCIETE RENNAISE DE TRAVAUX PUBLICS (SRTP) Forme juridique Société par Actions Simplifiée (SAS) Capital 1 494 000 € Le Pont Bœuf Adresse du siège social B.P. 97116 35571 CHANTEPIE CEDEX N° du Système d’Identification du Répertoire des Etablissements 341 511 616 00011 (N° SIRET) [siège social] Code Activité Principale Exercée 452 P (Code APE) Téléphone du siège social 02 99 41 65 70 Télécopie du siège social 02 99 41 63 92 Lieu-dit "Pièce à Beurlay" Site d’implantation 17430 CABARIOT Signataire de la demande Eric VINCENT Fonction du signataire Directeur Général Nationalité du signataire Française Pour SRTP : M. Jérôme LE LANN, Ingénieur matériel Personnes référentes du dossier Pour LABORATOIRE CBTP : Anthony ROIRAND, Ingénieur études environnement

 Voir Justification des pouvoirs du demandeur (extrait K-Bis) (annexe)

La réalisation, le montage et le suivi de ce dossier ont été assurés par LABORATOIRE CBTP, d’après les informations fournies par la société SRTP et sous la responsabilité de celle-ci.

2.2 Capacités techniques et financières

SRTP est une entreprise industrielle de travaux publics (TP), filiale du groupe PIGEON, dont le siège social de la société consolidante, PIGEON ENTREPRISES, est situé à Argentré-du-Plessis (35).

Créée en 1987 et implantée à Chantepie (35), SRTP emploie 60 personnes en fonctionnement normal. Le personnel est réparti entre le siège social et les chantiers.

Spécialisée dans les aménagements routiers et les travaux de voiries et réseaux divers, SRTP a notamment pour activité la fabrication et la mise en œuvre de matériaux routiers destinés aux chantiers publics et privés.

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Dans ce cadre, elle dispose pour le moment de 2 centrales d’enrobage mobiles ainsi que divers matériels de transport, de finition (niveleuses, finisseurs, compacteurs, etc.) et d’accompagnement (bureaux mobiles de chantiers, etc.).

SRTP est certifié ISO 9001 depuis juillet 2003, ceci dans le but de poursuivre un objectif constant de qualité à travers une démarche de progrès permanent associant aussi la gestion de la sécurité et de l’environnement.

L’évolution de son chiffre d’affaires depuis l’exercice 2001 est la suivante :

EXERCICE 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 COMPTABLE

CA EN M€ 14,6 20,0 20,0 18,6 14,3 15,3 14,6 25,2 23,1 21,4 24,4 30,0 26,7 22,3 18,4 20,5 23,4

SRTP, en tant que filiale du groupe PIGEON, bénéficie des garanties techniques, commerciales et financières de celui-ci.

Avec une soixantaine de sociétés implantées sur le Grand-Ouest et ses 2000 collaborateurs, le Groupe Pigeon se positionne comme un groupe familial fort et indépendant devenu un acteur majeur de l’aménagement du territoire au niveau régional. Il s’appuie pour cela sur le développement durable et harmonieux de ses 5 branches d’activités : Carrières, travaux publics, béton, chaux et enfin transformation de matières plastiques.

Un groupe décentralisé Avec plus de 120 agences et sites de production, le Groupe PIGEON a mis en œuvre une organisation efficace permettant d’allier à la puissance et à l’expertise d’un groupe, la réactivité d’un réseau de proximité et la souplesse d’un tissu de PME proches du terrain.

Des activités complémentaires Soucieux d’exploiter durablement ses ressources naturelles, le Groupe PIGEON s’attache à valoriser les produits issus de ses carrières ou de ses fours à chaux. Il s’appuie notamment pour cela sur l’optimisation permanente des synergies avec les activités consommatrices de granulats que sont les Travaux Publics ou le Béton.

Carrières : Chaque jour les carrières et sablières du Groupe PIGEON produisent plus de 45 000 t d’enrochement, tout-venant, grave, gravier ou sable pour approvisionner les chantiers de construction de routes, d'infrastructures, de logements mais aussi les usines de fabrication de produits en béton, les centrales à béton…

Travaux publics : Cette activité comprend la construction de routes, autoroutes, plateformes industrielles, mais aussi la réalisation d'aménagements urbains, de lotissements, de travaux d'assainissements ….

Béton : Cette branche regroupe les métiers de production de produits en béton (centrales de production de béton prêt-à-l'emploi majoritairement)

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Chaux : Résultant de l’extraction, de la transformation et de la cuisson de calcaire, la chaux a des usages multiples : amendements agricoles, traitements des sols pour les chantiers de terrassement, traitement des eaux et fumées mais aussi fillers industriels et carbonates alimentaires pour les produits crus.

Matières plastiques : Les métiers de la plasturgie regroupent les activités d’extrusion gonflage (production de films et sacs plastiques) et d’injection (Média-packaging, packaging alimentaires et pièces techniques moulées).

Le groupe PIGEON est caractérisé par son dynamisme et par son développement continu comme en témoigne son chiffre d’affaires annuel consolidé qui a progressé de 31 % en 5 ans (et qui s'établit autour de 400 Meuros). Le groupe est marqué par son actionnariat familial et une politique financière éloignée d’une quête de rentabilité à court terme mais plutôt basée sur la recherche de stabilité et une stratégie de développement durable. La marge brute d’autofinancement du groupe s’établit en moyenne pour les 2 derniers exercices écoulés à 26,5 Meuros et les capitaux propres s’élèvent à plus de 100 Meuros. Le groupe PIGEON se caractérise par une politique d’investissement dynamique avec plus de 23 Meuros d’investissements annuels réalisés en moyenne au cours des 5 derniers exercices, et ce malgré un contexte économique difficile dans le secteur d’activités concerné.

Les capacités financières de SRTP sont avant tout représentées par celles du groupe PIGEON pour les raisons suivantes : - Le développement du groupe et l’ensemble des expériences accumulées au sein de ses filiales lui permettent de trouver plus facilement des recours à des financements externes, ce qui est plus difficile pour une filiale seule sans l’appui du groupe ; - En retour, le groupe offre un soutien financier à ses filiales par l’intermédiaire d’apports en compte courant ou de prêts de montants élevés à des conditions tarifaires préférentielles ; - L’intégration verticale de tous les métiers relatifs à l’utilisation des matières premières minérales au sein du groupe (extraction de matériaux, production de béton et de chaux, travaux publics…) permet de créer des partenariats réciproquement bénéfiques entre les différentes filiales du groupe.

Les investissements à fournir, notamment pour mettre en œuvre les dispositions nécessaires pour lutter contre les impacts du projet, restent modestes par rapport aux moyens dont dispose le groupe. SRTP a d'ailleurs réalisé de nombreux projets similaires à celui de Pièce à Beurlay depuis 1987 dans le respect de l'environnement naturel et humain.

Le Groupe PIGEON s'appuie sur un patrimoine de valeurs fortes pour assurer un développement durable et harmonieux de ses activités : - Mettre son savoir-faire et l’envie d’entreprendre au service de la collectivité pour construire et améliorer le cadre de vie de chacun ; - Faire de la sécurité de ses collaborateurs une priorité et favoriser leur épanouissement professionnel - Préserver la ressource naturelle ; - Placer la volonté de satisfaire ses clients et la qualité de ses prestations au centre de ses réflexions et actions.

Le respect de l’environnement reste un souci permanent du groupe et de ses filiales comme en témoigne notamment la volonté de la direction de SRTP.

 Voir Engagement de la direction (annexe)

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2.3 Contexte réglementaire

2.3.1 Généralités

La demande d’autorisation est établie en application de la législation des Installations Classés pour la Protection de l’Environnement (ICPE), en vue d’obtenir l’autorisation prévue par l’article L. 512-1 du code de l’environnement.

Bien qu'une installation de centrale d'enrobage à chaud ne soit pas soumise systématiquement à une évaluation environnementale, SRTP a choisi de réaliser cette évaluation. En effet les délais imposés par le maître d'ouvrage du chantier pour lequel la centrale d'enrobage fonctionnera sont incompatibles avec les délais de réponse d'une demande d'examen au cas par cas (risque trop important d'être hors délai si l'autorité environnementale décide effectivement de soumettre le projet à évaluation environnementale).

En référence à l’article R. 512-37 du code de l’environnement, du fait du caractère temporaire de l’activité et du fait que l'installation est appelée à fonctionner dans des délais incompatibles avec le déroulement de la procédure normale d'instruction d'une demande d'autorisation d'une ICPE, le dossier n’est pas soumis à : - l’enquête publique prévue au code de l’environnement, notamment au chapitre III du titre II du livre Ier de la partie réglementaire, - l’avis des communes concernées par le rayon d’affichage de l’installation, - la consultation (éventuelle) de l'Institut National de l'Origine et de la Qualité (INAO).

En référence aux articles L. 123-19 et R. 123-46-1 du code de l'environnement, la participation du public pour un tel projet s'effectue par voie électronique. Le public est informé de cette participation par un avis mis en ligne ainsi que par un affichage en mairie ou sur les lieux concernés quinze jours avant l'ouverture de la participation électronique du public. Les observations et propositions du public, déposées par voie électronique, doivent parvenir à l'autorité administrative concernée dans un délai qui ne peut être inférieur à trente jours à compter de la date de début de la participation électronique du public.

2.3.2 Précisions concernant une éventuelle concertation du public

Le projet, par son importance modérée, n’est pas soumis à la procédure de débat public régie notamment par les articles L. 121-8 à L. 121-15 du code de l’environnement.

En outre, le projet n’a pas fait l’objet d’une concertation préalable définie à l’article L. 121-16 du code de l’environnement. La nature temporaire du projet et son importance modérée justifient l’absence de concertation préalable.

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2.3.3 Autres autorisations potentielles nécessaires

- Le projet n’est pas soumis à l’autorisation au titre de la « Loi sur l’Eau » car la seule rubrique de la nomenclature "Loi sur l'Eau" concernant le projet est la suivante :

RUBRIQUE ACTIVITE DIMENSIONS REGIME

Rejet d'eaux pluviales dans les eaux douces superficielles ou sur le sol ou dans le sous-sol - Surface totale du projet : 5,5 ha La surface totale du projet, augmentée de la surface DECLA- 2.1.5.0.-2 - Surface correspondant à la partie du bassin naturel dont correspondant à la partie du bassin naturel dont les RATION les écoulements sont interceptés par le projet : 6,7 ha écoulements sont interceptés par le projet, étant : - 2. Supérieure à 1 ha mais inférieure à 20 ha

 Voir Figure 7 : Situation du projet par rapport aux eaux (p. 33)

- Le projet n’affectant aucun monument naturel ou site classé, il n’est réglementairement pas soumis à l’autorisation nécessaire en application de l’article L. 341-10 du code de l’environnement,

- Le projet n’affectant aucune entité à enjeu particulièrement fort parmi les suivantes : o Habitat naturel, o Espèce animale non domestique et son habitat, o Espèce végétale non cultivée et son habitat, Il n’est pas soumis à la dérogation nécessaire en application de l’article L. 411-2 (4) du code de l’environnement,

- Le projet n’étant pas implanté sur des surfaces boisées, il n’est pas soumis à une autorisation de défrichement en application de l’article L. 311-1 et L. 311-2 du code forestier,

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2.4 Informations relatives à la conception et aux dimensions du projet

2.4.1 Objet de l’exploitation et localisation du projet

La présente demande vise l’implantation temporaire d’une centrale d’enrobage de type ERMONT TSM 21 MAJOR-M, mise en service pour la première fois en août 2007, de capacité de production de 250 t/h à 5 % d’humidité (et jusqu’à 360 t/h à 2 % d’humidité).

La centrale sera localisée au Centre-Ouest du département de la -Maritime, sur le territoire de la commune de Cabariot (17430), dans le canton de Tonnay-Charente, au lieu-dit "Pièce de Beurlay".

L'implantation sera réalisée sur une plate-forme empierrée, spécifiquement dédiée à cet usage et gérée par AUTOROUTES DU SUD DE LA FRANCE (ASF), concessionnaire de l'Etat pour l'autoroute A837 (Rochefort <=>Saintes). La plate-forme est située en bordure de l'A837. Cette plate-forme a déjà été utilisée pour l'implantation de centrale d'enrobage en vue d’exécuter des travaux d’entretien sur le réseau routier (entreprise TRABET au printemps 2011).

Les terrains concernés par la présente demande d'autorisation d’exploiter s'étendent sur 5,5 hectares environ.

La fourniture d’enrobés concerne les travaux d'entretien des chaussées de l'A837, dans les deux sens, entre le point kilométrique (PK) 23 et le PK 37, sur une distance de 14 km, pour le compte d'ASF.

La plate-forme d’implantation est située à 8 km par la route du début des travaux. Cette faible distance correspond à une position excellente en terme de consommation énergétique et donc en terme d'émissions gazeuses.

Le chantier nécessite au total la production de 32 kt de matériaux routiers. Le fonctionnement de la centrale est prévu pendant 2 mois : septembre et octobre 2018. Cependant, afin de tenir compte des risques de dérive temporelle liés notamment aux intempéries ou à des incidents de chantier, l’autorisation est sollicitée pour 6 mois, éventuellement renouvelable 6 mois.

La production journalière maximale sera de 2 kt d’enrobés. La production journalière moyenne est estimée, sur 40 jours de travail effectifs, à 800 t d’enrobés.

Le projet de centrale d'enrobage se situe, à vol d’oiseau, à environ : - 1,0 km à l’Est des premières maisons du bourg de Cabariot, - 4,5 km au Sud-Est du bourg de Tonnay-Charente, - 10 km à l’Est de Rochefort.

Les granulats de différentes coupes nécessaires à la fabrication des enrobés seront fournis directement par la carrière des Rouleaux, exploitée à Mazières-en-Gâtine (79).

L’installation consommera aussi des agrégats d'enrobés à recycler à hauteur moyenne de 25 %. Ces agrégats proviendront des matériaux rabotés sur le chantier (double fret).

 Voir Figure 1 : Localisation du chantier et desserte de la centrale (ci-après)  Voir Figure 2 : Localisation du site au 1/25000 (ci-après)

SRTP*LCBTP

&HQWUDOHG HQUREDJHjFKDXG

OLHXGLW3LqFHj%HXUOD\ Commune de CABARIOT (17)

Localisation du chantier et desserte de la centrale

centrale d'enrobage

Source : Institut National de O ,QIRUPDWLRQ*pRJUDSKLTXHHW)RUHVWLqUH

Camions livrant les granulats pour la centrale d'enrobage Emprise du chantier d'entretien de l'A837

&LUFXLWGHVFDPLRQVG HQUREpV FLUFXODWLRQVXUO $ $FFqVGLUHFWFHQWUDOH !$

3RLQWGHGHPLWRXU DFFqVGHVHUYLFH

N

0 1 2 3 4 5 km &HQWUDOHG HQUREDJHjFKDXG

OLHXGLW3LqFHj%HXUOD\ Commune de CABARIOT (17)

Localisation du site au 1/25000

6RXUFH,QVWLWXW1DWLRQDOGHO ,QIRUPDWLRQ*pRJUDSKLTXHHW)RUHVWLqUH (PSULVHGHO DXWRULVDWLRQGHPDQGpH

N

0 0,25 0,50 0,75 1,0 km Dossier de demande d’autorisation environnementale temporaire d’exploiter une centrale d’enrobage à chaud Indice 1 SRTP – Pièce à Beurlay – étude d’impact P. 13 sur 145

La centrale d’enrobage et ses équipements annexes s'implanteront sur les parcelles cadastrales suivantes :

n° surface surface concernée par l’emprise section lieu-dit parcelle totale (m²) de la centrale (m²) ZW Pièce à Beurlay 78pp1 37751 50902 ZW Pièce à Beurlay 79pp 19590 14288 ZW Pièce à Beurlay 80 3819 3819 ZW Pièce à Beurlay 81pp 2012 5392 ZW Pièce à Beurlay 82 25942 25942 ZW Pièce à Beurlay 222pp 13183 43742 ZW Les Joncs 225 1272 1272 TOTAL : 55324 1 : pp : pour partie, 2 : surface demandée en autorisation estimée sur plan.

La surface demandée en autorisation est donc de 5,5 hectares.

 Voir Figure 3 : Parcelles cadastrales concernées par la demande (ci-après)

La centrale d’enrobage avec son parc à liants occupera une superficie d’environ 0,3 ha. La station de transit de produits minéraux occupera une surface totale d’environ 1,7 ha. La surface de circulation des camions fera approximativement 1,1 ha. Le reste sera constitué par des surfaces tampon, notamment pour positionner certain équipements annexes (zone de stockage du matériel, bassin de décantation, base vie) (1,6 ha environ) ou encore des espaces naturels non retouchés dans le cadre du projet (0,8 ha environ).

2.4.2 Organisation générale du site

 Voir Plan d’ensemble (annexe)

Le site d’exploitation comprendra :

- Une plateforme empierrée et compactée sur 4,7 ha environ accueillant la centrale de fabrication de l’enrobé routier, son parc à liants et ses installations annexes. L’ensemble des équipements du poste s’étendra sur une surface de 0,3 ha environ, la hauteur maximale des équipements étant de 13 m.

- Le parc à liants, composé des éléments suivants : o Un stockage de matières bitumineuses de 145 m3 maximum (une cuve de 90 m3 et une cuve de 55 m3), soit 150 t de bitume, chauffé par fluide caloporteur, o Un stockage en canalisation d’échangeur de 4,5 m3 de fluide caloporteur (circuit intégré aux cuves de bitume), o Un stockage de propane (2 cuves de 30 m3, avec une fraction liquide de 85 %, soit pour une masse volumique à 15°C de 0,515 kg.dm-3 : 26,3 t), alimentant le brûleur principal de l'installation et le brûleur de la chaudière assurant la chauffe du fluide caloporteur, o Un stockage de 31 m3 d'émulsion bitumineuse (une cuve), utilisée pour certaines applications du chantier (liaison entre couches...), o Un stockage de Gazole Non Routier (GNR) de 10 m3, pour l'alimentation de deux groupes électrogènes (alimentation électrique principale et alimentation électrique de nuit [chauffe du parc à liants et alimentation des équipements de sécurité]).

SRTP*LCBTP

&HQWUDOHG HQUREDJHjFKDXG

OLHXGLW3LqFHj%HXUOD\ Commune de CABARIOT (17)

3DUFHOOHVFDGDVWUDOHVFRQFHUQpHVSDUODGHPDQGH

78

79 A 837

80 81

95 222 82

223 224

225 227 228 226 231 RD 118 230

229

Source : cadastre.gouv.fr (PSULVHGHO DXWRULVDWLRQGHPDQGpH

N

0 20 40 60 80 100 m Dossier de demande d’autorisation environnementale temporaire d’exploiter une centrale d’enrobage à chaud Indice 1 SRTP – Pièce à Beurlay – étude d’impact P. 15 sur 145

 Voir Fiches de données de sécurité du GNR (extrait) et du propane (annexe)

A titre d'information, signalons que le fluide caloporteur et le bitume, tout comme les lubrifiants utilisés sur le site ne sont pas classés comme dangereux (y compris pour l'environnement) au titre du règlement européen CE n°1272/2008 du 16/12/2008, dit règlement CLP (classification labelling packaging).

- 1 bungalow de chantier scindé en deux et servant, d'un côté, de cabine de commande (avec local électrique), de l'autre, de local de stockage pour les lubrifiants, sur rétention - 1 bungalow de chantier servant de vestiaires, attenant à la cuve GNR - 2 conteneurs (type maritime), servant de : o local pour les groupes électrogènes, o atelier pour stocker de petits équipements utilisés au quotidien par le personnel - une base vie pour le personnel de la centrale comprenant 2 bungalows de chantier : o sanitaires, o local casse-croûte - une base vie pour les chauffeurs de poids lourds affectés au transport des enrobés, comprenant 2 bungalows de chantier : o vestiaires, sanitaires, o local casse-croûte - 1 bungalow de chantier servant de laboratoire de contrôle des produits fabriqués. - Un stockage à l'air libre de granulats naturels. Ces matériaux seront répartis en plusieurs dépôts correspondants aux types de granulats utilisés, classés par nature et par granulométrie sur une hauteur maximale de 8 m.

- Un stockage d'agrégats d'enrobés. Les agrégats sont des fraisats et croutes d’enrobés provenant de chantiers locaux (rabotage du même chantier de l'A837 en l'occurrence). Les fraisats et croutes d’enrobés sont des déchets classés inertes par la réglementation relative aux déchets. Une fois fragmentés, ils sont réincorporés dans la fabrication des enrobés, permettant ainsi un gain de matière bitumineuse et minérale (25 % en moyenne de la masse du produit fini est constituée de produits recyclés). Ces déchets ne contiennent ni goudron ni amiante.

- Des équipements relatifs à la gestion des eaux : o un assainissement autonome, o une réserve souple d'eau anti-incendie de 120 m3, o un déshuileur (séparateur d’hydrocarbures) récupérant les eaux circulant sur les zones à risques de pollution, o un bassin de stockage des eaux d’extinction d’un incendie potentiel, étanche, o un bassin de décantation récupérant les eaux de ruissellement sur le site,

La pesée des camions de transport des enrobés produits sera effectuée sur un pont-bascule aménagé sous la trémie de chargement.

2.4.3 Présentation de l’activité du poste d’enrobage

2.4.3.1 Présentation du processus de fabrication

La centrale d’enrobage à chaud est de type « continu ». Cela signifie qu’une fois séchés, les granulats ne feront l’objet d’aucun stockage tampon avant d’être malaxés avec le bitume. Elle est composée d’un ensemble de matériels permettant de réaliser, dans des conditions bien définies, le mélange et l’enrobage de granulats avec un liant bitumineux.  Voir Descriptif technique du poste (annexe)

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L’enrobage est effectué à chaud, à une température de 140 °C environ, avec une incorporation de bitume à hauteur de 5 % de la masse des enrobés en fonction de la formule. L’installation à cycle continu (opérations de séchage et enrobage simultanées) est caractérisée par une capacité de production allant de 250 à 360 t/h en fonction de l’hygrométrie des granulats, de la température des enrobés et de la cadence souhaitée.

Dans des conditions normales de fonctionnement, la capacité nominale du poste s’élève à 250 t/h pour une température des enrobés de 140 °C et une teneur en humidité des granulats de 5 %. Sa capacité maximale est de 360 t/h pour des granulats à 2 % d’humidité.

Les différentes étapes de fabrication sont les suivantes : - dosage et convoyage des agrégats d’enrobés et des granulats, - séchage, enrobage et malaxage des matériaux dans un tambour rotatif, - stockage des enrobés.

2.4.3.1.1 Dosage et convoyage des granulats

Les granulats de différentes granulométries, repris en stock par une chargeuse fonctionnant au GNR, sont déversés dans une batterie de 4 trémies doseuses (pré-doseurs) d’une capacité unitaire de 10 m3 avec 2 extracteurs volumétriques en ligne courts à tapis et 2 extracteurs pondéraux à tapis. Ces derniers sont équipés d’un variateur de vitesse.

Le débit de chaque compartiment est régulé afin de réaliser un mélange de matériaux de composition granulométrique déterminée suivant la nature de l’enrobé désiré. A la sortie des pré-doseurs, les matériaux sont repris par un convoyeur peseur. Cette bande transporteuse capotée sur toute sa longueur, assure un pesage en continu du débit des agrégats.

Un écrêteur d'une surface de 1,75 m2 équipé d’une grille à mailles permet d’éliminer les granulats de taille supérieure à 50 mm.

Un quai de chargement est aménagé pour accéder aux trémies.

Trémies doseuses et silo filler Alimentation en granulats du tambour-sécheur-malaxeur

2.4.3.1.2 Séchage, enrobage et malaxage des matériaux

Cette opération est effectuée dans un tambour-sécheur-malaxeur (TSM) d’une longueur de 13,30 m et d’un diamètre de 2,50 m pour la zone de combustion (2,10 m pour la zone de séchage-malaxage).

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Le tambour-sécheur-malaxeur est alimenté par un tapis enfourneur à double sens de marche. Le tambour est de type « courant parallèle », à l’intérieur duquel les matériaux et les gaz circulent dans le même sens. Le séchage permet de déshydrater les matériaux (humidité résiduelle < 0,5 %) et de les porter à une température de 140 °C environ. Il est assuré par un brûleur au propane d’une puissance thermique de 19 MW situé dans la zone de combustion du tambour. L’air de combustion est fourni par un moto-ventilateur.

La zone de combustion est équipée d’un dispositif d’aubes anti-rayonnement qui permet : - de chauffer efficacement les matériaux par conduction de la chaleur à travers les aubes, - d’assurer la combustion complète en évitant aux matériaux de traverser la flamme, - d’isoler la virole du tambour pour limiter les déperditions de chaleur.

Les matériaux avançant par gravité couplée à la rotation du tambour sont ralentis en fin de zone de combustion et forment alors un rideau dense et compact qui permettra d’éviter toute interférence entre la flamme et le bitume. Enfin, le séchage des matériaux est achevé par passage des gaz de combustion chauds à travers ce rideau de matériaux.

Le bitume, dosé à l’aide d’une pompe doseuse à vitesse variable, est injecté au début de la zone de malaxage (dernier tiers du TSM). Le malaxage assure le mélange homogène des granulats et du bitume.

Par ailleurs un anneau de recyclage permet d'incorporer des agrégats à la production, économisant l'utilisation de granulats et de bitume neufs.

2.4.3.1.3 Dépoussiérage

Un ventilateur d’extraction aspire les gaz de combustion et la vapeur d’eau provenant de la déshydratation des matériaux mais aussi les éléments très fins contenus dans les granulats. Ces gaz de combustion sont ensuite filtrés puis rejetés à l’atmosphère par une cheminée d’une hauteur de 13 m. L’appareil de dépoussiérage est constitué d’un filtre à manches composé de 1 216 manches en feutre aiguilleté de type Nomex, de densité égale à 500 g/m2 et de surface filtrante égale à 1 326 m2. Le décolmatage est assuré de manière cyclique, par un jet d’air comprimé dans chacune des manches. Ceci permet la récupération des fines, nécessaires à la formulation des enrobés. Ils sont donc réinjectés en continu dans la zone de malaxage grâce à un système de vis sans fin.

Filtre à manches

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2.4.3.1.4 Silo à fillers

En fonction du type d’enrobés à produire, il est parfois nécessaire d’injecter des éléments fins supplémentaires : les fillers. Ces fillers sont entièrement composés de carbonate de calcium ("calcaire"). Ceux-ci sont stockés dans un silo auto-dressable de capacité égale à 62 m3 équipé d'un cône à 60° et de soufflettes d'aération qui permettent un débit uniforme du filler. La base du cône est équipée d'une vanne d'isolation à contrôle manuel. Le système de dosage pondéral est assuré par une vis peseuse. Le silo est raccordé à un filtre à air, de façon à traiter les émissions de poussières produites lors de son remplissage.

2.4.3.1.5 Stockage des enrobés

A la sortie du TSM, les enrobés sont transportés à l’aide d’un convoyeur à raclettes en direction d’un silo de stockage de capacité égale à 40 t.

Un by-pass situé au milieu du convoyeur à raclettes permet de procéder au chargement direct des camions pour expédition. Ceci par le biais d'une trémie de décharge calorifugée d'une capacité de 2 t. Le convoyeur à raclettes est réchauffé sur toute la longueur à l’aide d’un serpentin contenant de l’huile thermique mise en température par la chaudière du parc à liant.

Le silo est calorifugé afin de maintenir les enrobés à une température de 140 °C environ. Ainsi, le silo n’est pas équipé de système de réchauffage, le calorifugeage étant suffisamment efficace pour maintenir l’enrobé en température pendant la durée de stockage (1/2 j maximum). Le silo dispose à sa base de casques de vidange à ouverture pneumatique, télécommandés depuis la cabine de commande. Les casques sont réchauffés par des résistances électriques de façon à éviter tout colmatage.

2.4.3.1.6 Commande des installations

Le fonctionnement de la centrale est automatisé. Toutes les opérations de pilotage et de contrôle de l’installation et du process sont réalisées depuis une cabine de commande intégrée à l’installation.

Un pupitre de commande muni d’un synoptique permet de visualiser les séquences de fabrication et de centraliser toutes les commandes et sécurités : démarrage et arrêt de fabrication, visualisation des défauts, dosage des granulats, dosage du bitume, température du bitume, température des enrobés, pesage, etc.

2.4.3.1.7 Stockage des hydrocarbures

Le poste d’enrobage est associé à deux citernes cylindriques d’une capacité unitaire de 90 m3 et 55 m3, calorifugées et réchauffées par un circuit contenant un fluide thermique. Chaque citerne, sur châssis de type semi- remorque routière, contient du bitume stocké à une température de 160 °C. Le bitume n'est pas un produit inflammable (point éclair supérieur à 230 °C). Sa densité est de 1 à 1,1 environ. Il ne peut être considéré comme un liquide car il se trouve à l'état solide à une température de 20°C et à une pression normale de 101,3 kPa.

Une chaudière à brûleur automatique au propane assure le chauffage du fluide thermique. D’une puissance de 390 kW, elle est associée aux groupes de pompage assurant le dépotage du bitume et la circulation des fluides.

Le fluide thermique est un produit élaboré à partir d’huiles minérales sévèrement raffinées et n’est pas classé comme matière dangereuse. Le point éclair du fluide est de 230 °C, c'est-à-dire supérieur à sa température d'utilisation maximale dans le procédé (200 °C).

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L’installation comporte également 1 réservoir de 10 m3 pour le GNR utilisé pour alimenter les groupes électrogènes et un réservoir d'émulsion bitumineuse de 31 m3 utilisée pour certaines applications du chantier (liaison entre couches...)

Les cuves de bitume sont placées sur une cuvette de rétention imperméable, aménagée lors de chaque déplacement de la centrale d’enrobage. Le réservoir de GNR a sa propre cuvette de rétention.

2.4.3.1.8 Stockage du propane

Le brûleur du tambour-sécheur est alimenté par du propane. Ce propane est stocké dans deux citernes de 30 m3 chacune. La fraction liquide maximale est maintenue inférieure à 85 % grâce à une jauge de niveau maximum. Pour une masse volumique à 15°C de 0,515 kg.dm-3, les deux cuves représentent 26,3 t. Les deux cuves sont implantées en parallèle, éloignées de 2,2 m, posées sur châssis métallique, sur une surface empierrée et nivelée. L'ensemble est entouré d'un grillage de 2 mètres de haut sur une surface de 10 m x 15,1 m.

Chaque cuve est équipée : - d’une jauge de niveau maximum - d'une jauge magnétique à lecture de niveau en continu - d'une jauge rotative - d’un manomètre - d'un groupe de soupapes de sécurité tarées à 16 bar avec chapeau éjectable - de vannes manuelles + clapets anti-retour sur ligne d'emplissage, ligne de distribution liquide, ligne de distribution gaz, ligne de retour liquide - d'un groupe motopompe surpresseur ATEX pour distribution liquide - d'une électrovanne ATEX à sécurité positive asservie à un arrêt d'urgence positionné sur l'armoire électrique de commande, positionnée hors zone ATEX

Des panneaux de sécurité sont présents tout autour du grillage empêchant tout accès de la zone à du personnel non habilité : - consigne en cas d’accident - interdiction d'apporter du feu - interdiction de fumer - interdiction d'utiliser des téléphones cellulaires - interdiction d’apporter du matériel électrique non antidéflagrant - interdiction d'utiliser des désherbants de type chlorate - ATEX

Chaque réservoir (et la tuyauterie associée) est mis à la terre par un conducteur de protection électrique de résistance inférieure à 100 ohms.

2.4.3.1.9 Concassage-criblage de croutes et fraisats

Une installation mobile de concassage/criblage des agrégats (fraisats et croutes d’enrobés) sera présente ponctuellement sur le site. Cela représentera 2 semaines environ.

L'installation sera constituée d'un concasseur mobile à percussion et son crible adaptable d’une puissance totale installée inférieure ou égale à 370 kW. Cet équipement est nécessaire pour fragmenter les parties les plus dures des croutes et fraisats.

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Type de concasseur mobile utilisé sur le site

Le concassage-criblage n’aura lieu que de jour.

2.4.3.1.10 Energies

L’installation sera alimentée en basse tension (400 V) à partir d’un groupe électrogène principal d’une puissance thermique de 910 kW. Elle comprend également un groupe électrogène de puissance thermique de 60 kW alimentant la chauffe de nuit du parc à liants et les équipements de sécurité. Le tableau électrique général basse tension (TGBT) sera placé dans la cabine de commande.

L’équipement électrique fait l’objet d’un contrôle périodique de sécurité, conformément à la réglementation en vigueur (arrêté du 14/12/1988 relatif à la protection des travailleurs contre les dangers des courants électriques).

L’installation est également équipée d’un compresseur d’air à vis.

2.4.3.1.11 Mode d'approvisionnement en eau et utilisation de l'eau

Le procédé de fabrication des enrobés bitumineux ne nécessite aucun apport d'eau.

Les postes de consommation d’eau seront les suivants : - utilisation sanitaire : cette eau sera fournie par des moyens autonomes d’approvisionnement en eau (containers d’eau potable) ; - utilisation pour lutter contre les poussières : cette eau sera pompée dans le bassin de décantation ou amenée par un sous-traitant qui arrosera les pistes et les stocks à l’aide d’une citerne mobile tractée.

2.4.3.2 Produits mis en œuvre

Les produits mis en œuvre sont :

- Des matériaux rocheux naturels issus de l’extraction : sables, gravillons et filler calcaire, - Du bitume, - Des déchets inertes bitumineux (croûtes, fraisats) à recycler, - Des fluides de maintenance : huiles (au maximum 5 fûts de 220 L), graisses, - Du GNR comme carburant pour la chargeuse et les groupes électrogènes, - Du propane pour l'alimentation en combustible du brûleur de la centrale d'enrobage et du brûleur de la chaudière assurant la chauffe du fluide caloporteur,

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2.4.3.3 Produits finis

Les produits finis sont : - 15 000 t de BBTM (béton bitumineux très mince) 0/10, - 11 500 t de BBSG (béton bitumineux semi-grenu) 0/14, - 5 500 t de BBSG (béton bitumineux semi-grenu) 0/10.

Tous ces produits seront fabriqués à partir de 25 % de déchets d'enrobés bitumineux recyclés.

2.4.3.4 Conduite d’exploitation

L’exploitation de la centrale d'enrobage sera conduite sous la responsabilité d'un chef de poste disposant des compétences techniques nécessaires à sa mission. Par ailleurs, 2 autres salariés seront nécessaires au fonctionnement de l'installation : 1 conducteur d'engin et 1 opérateur.

L'exploitation du site nécessitera l'utilisation permanente d'une chargeuse de type CATERPILLAR 972 permettant d'alimenter la centrale en granulats et en déchets d'enrobés bitumineux à recycler depuis les stocks constitués sur place.

Tous les appareils et machines seront maintenus en bon état de marche et remplacés régulièrement.

Les approvisionnements en matières premières viendront : - Pour ce qui concerne les granulats naturels, de la carrière des Rouleaux, exploitée à Mazières-en-Gâtine (797), à 102 km par la route, 2ème carrière la plus proche offrant des granulats d'une qualité suffisante (la plus proche étant la carrière de Saint-Michel-le-Cloucq, à 77 km), - Pour ce qui concerne les agrégats à recycler, du chantier de l'A837 en question (recyclage), - Pour ce qui concerne les bitumes, de la raffinerie de Donges (44), - Pour ce qui concerne les fillers, de l’usine de Vaiges (53), exploitée par le groupe PIGEON.

Les expéditions d'enrobés produits se feront par camions vers la zone de chantier.

Les installations seront susceptibles de fonctionner du lundi au vendredi aussi bien en période diurne que nocturne. Le fonctionnement nocturne s'explique par les exigences du maître d'ouvrage qui souhaite limiter le dérangement de la circulation sur l'A837, cette circulation étant majoritairement diurne. Le fonctionnement nocturne restera néanmoins minoritaire (1 semaine sur 8).

2.4.4 Nature et volume des activités et classement du projet vis-à-vis de la nomenclature ICPE

La liste ci-après a été établie conformément à la nomenclature des Installations Classées pour la Protection de l’Environnement inscrite à l’annexe de l’article R. 511-9 du Code de l’Environnement.

Pour toutes les installations, un examen précis de leur importance et de leurs caractéristiques permet de définir le régime de classement sous autorisation, enregistrement ou déclaration. Pour les installations décrites par la nomenclature mais n’atteignant pas les seuils de classement, leur importance est précisée par rapport aux critères de classement établis.

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2.4.4.1 Enrobage au bitume à chaud de matériaux routiers

Enrobage au bitume de matériaux routiers (centrale d') 1. à chaud …..………………..………………..………………..…………………………...... A 2 km

2521 2. à froid, la capacité de l'installation étant : a) supérieure à 1 500 t/j …..………………..………………..………………..………...... A 1 km b) supérieure à 100 t/j, mais inférieure ou égale à 1 500 t/j ………..…………………….. D

La description de l’installation concernée, poste d’enrobage à fonctionnement continu, est présentée au chapitre 2.4.3. Son activité est la transformation de matériaux routiers par enrobage de produits bitumineux.

La capacité de traitement de la centrale s’élève à 250 t/h pour des granulats contenant 5 % d’humidité. Sur la base d’une production maximum journalière de 2 kt t d’enrobés, le poste consommera donc par jour : . 100 t de bitume pour une incorporation de liant à hauteur de 5 % du poids des enrobés ; . 10 t de propane pour une consommation moyenne de 5 kg/t d’enrobé fabriqué. Pour une production moyenne journalière de 800 t d’enrobés le poste consommera, en moyenne, par jour : . 40 t de bitume pour une incorporation de liant à hauteur de 5 % du poids des enrobés ; . 4 t de propane pour une consommation moyenne de 5 kg/t d’enrobé fabriqué.

Cette installation comprend un brûleur au propane d’une puissance thermique de 19 MW, intégré au tambour- sécheur-malaxeur pour le séchage des matériaux.

L’enrobage étant réalisé à chaud, la centrale SRTP est soumise à autorisation au titre de la rubrique 2521-1.

2.4.4.2 Autres substances et mélanges nommément désignés

Houille, coke, lignite, charbon de bois, goudron, asphalte, brais et matières bitumineuses. La quantité susceptible d’être présente dans l’installation étant : 4801 1. supérieure ou égale à 500 t ……………………………………………………………… A 1 km 2. supérieure ou égale à 50 t mais inférieure à 500 t …………………………………….. D

Comme indiqué précédemment, le poste d’enrobage est alimenté en bitume par deux citernes cylindriques d’une capacité unitaire de 90 m3 et 55 m3. Ces réservoirs sont calorifugés et réchauffés par utilisation d’un fluide caloporteur, maintenant ainsi une température d’environ 160 °C. Le bitume est un produit peu inflammable (point éclair de l’ordre de 230 °C). Sa densité est de 1 à 1,1.

La quantité totale stockée, de l’ordre de 150 t, étant comprise entre 50 et 500 t, l’installation est soumise à déclaration au titre de la rubrique 4801-2.

Le stockage d’émulsion bitumineuse n’a pas été intégré au tonnage comptabilisé pour le classement vis-à-vis de la rubrique 4801 car cette dernière rubrique est issue de l'ancienne rubrique 1520 dont la rubrique-mère 15xx concernait les « produits combustibles » or l’émulsion bitumineuse ne peut pas être considérée comme un produit combustible du fait de sa teneur en eau importante.

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2.4.4.3 Station de transit de produits minéraux

Station de transit de produits minéraux ou de déchets non dangereux inertes autres que ceux visés par d’autres rubriques, la superficie de l’aire de transit étant : 2517 1. supérieure à 30 000 m2 ………………..………………..………………..……………….. A 3 km 2. supérieure à 10 000 m2 mais inférieure ou égale à 30 000 m2 ...…………………….. E 3. supérieure à 5 000 m2 mais inférieure ou égale à 10 000 m2 ...…………………….. D

L’aire de stockage des sables et gravillons de différentes granulométries et des agrégats nécessaires à la fabrication des enrobés, implantée à proximité de la centrale, s’étendra sur une surface globale de 1,7 ha.

La superficie de l’aire de transit étant supérieure à 10 000 m2 mais inférieure ou égale à 30 000 m2, l’installation est soumise à enregistrement au titre de la rubrique 2517-2.

2.4.4.4 Procédé de chauffage utilisant un corps organique combustible comme fluide caloporteur

CHAUFFAGE (Procédés de) utilisant comme fluide caloporteur des corps organiques combustibles :

1- Lorsque la température d'utilisation est égale ou supérieure au point éclair des fluides, si la quantité totale des fluides présente dans l'installation (mesurée à 25°C) est : 2915 a) Supérieure à 1000 L...... …………………………. A 1 km b) Supérieure à 100 litres mais inférieure ou égale à 1000 L ...... …………………….. D

2- Lorsque la température d'utilisation est inférieure au point éclair des fluides, si la quantité totale des fluides présente dans l'installation (mesurée à 25°C) est supérieure à 250 L...... ………………………… D

Les dépôts de bitume seront maintenus en température par un faisceau tubulaire (échangeur thermique) dans lequel circule de l’huile thermique chauffée par un brûleur de chaudière fonctionnant au propane.

L’installation contiendra environ 4 500 L de fluide caloporteur chauffé à une température maximale de 200 °C. Le fluide thermique est un produit élaboré à partir d’huiles minérales sévèrement raffinées et n’est pas classé comme matière dangereuse.

Le point éclair du fluide est de 230 °C. Celui-ci étant supérieur à la température d’utilisation dans le système, et le volume présent étant supérieur à 250 L, l’installation est soumise à déclaration au titre de la rubrique 2915-2.

2.4.4.5 Installations de concassage-criblage

Installations de broyage, concassage, criblage, ensachage, pulvérisation, nettoyage, tamisage, mélange de pierres, cailloux, minerais et autres produits minéraux naturels ou artificiels ou de déchets non dangereux inertes extraits ou produits sur le site de l’installation, fonctionnant sur une 2515-2 période unique d’une durée inférieure ou égale à 6 mois , la puissance maximum de l'ensemble des machines fixes pouvant concourir simultanément au fonctionnement de l'installation étant : a. supérieure à 350 kW………………..………………..………………..…………………………………………. E b. supérieure à 40 kW mais inférieure ou égale à 350 kW...……………………………………………………. D

Les installations de concassage-criblage ne fonctionneront que 2 semaines environ à côté des stocks de fraisats et de croûtes.

La puissance installée des installations étant supérieure à 350kW, l’installation est soumise à enregistrement au titre de la rubrique 2515-2-a.

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2.4.4.6 Stockage de gaz inflammable liquéfié

Gaz inflammables liquéfiés de catégorie 1 et 2 (y compris GPL) et gaz naturel (y compris biogaz affiné, lorsqu'il a été traité conformément aux normes applicables en matière de biogaz purifié et affiné, en assurant une qualité équivalente à celle du gaz naturel, y compris pour ce qui est de la teneur en méthane, et qu'il a une teneur maximale de 1 % en oxygène), la quantité totale susceptible d’être présente dans les 4718-1 installations y compris dans les cavités souterraines (strates naturelles, aquifères, cavités salines et mines désaffectées, hors gaz naturellement présent avant exploitation de l'installation) étant : 1. Pour le stockage en récipients à pression transportables : - a. Supérieure ou égale à 35 t...... A 1 km - b. Supérieure ou égale à 6 t mais inférieure à 35 t...... DC

Le brûleur du tambour-sécheur est alimenté par du propane. Ce propane est stocké dans deux citernes de 30 m3 chacune. La fraction liquide maximale est maintenue inférieure à 85 % grâce à une jauge de niveau maximum permettant d'empêcher le sur-remplissage. Pour une masse volumique à 15°C de 0,515 kg.dm-3, les deux cuves représentent 26,3 t.

La quantité présente étant supérieure ou égale à 6 t mais inférieure à 35 t, l’installation est soumise à déclaration au titre de la rubrique 4718-2.

2.4.4.7 Produits pétroliers spécifiques et carburants de substitution

Produits pétroliers spécifiques et carburants de substitution : essences et naphtas ; kérosènes (carburants d'aviation compris) ; gazoles (gazole diesel, gazole de chauffage domestique et mélanges de gazoles compris) ; fioul lourd ; carburants de substitution pour véhicules, utilisés aux mêmes fins et aux mêmes usages et présentant des propriétés similaires en matière d'inflammabilité et de danger pour l'environnement. La quantité totale susceptible d’être présente dans les installations, y compris dans les cavités souterraines, étant : 1. Pour les cavités souterraines, les stockages enterrés ou en double enveloppe avec système de détection 4734 de fuite : a) Supérieure ou égale à 2 500 t A 2 km b) Supérieure ou égale à 1 000 t mais inférieure à 2 500 t E c) Supérieure ou égale à 50 t d'essence ou 250 t au total, mais inférieure à 1 000 t au total DC 2. Pour les autres stockages : a) Supérieure ou égale à 1 000 t A b) Supérieure ou égale à 100 t d'essence ou 500 t au total, mais inférieure à 1 000 t au total E c) supérieure ou égale à 50 t au total, mais inférieure à 100 t d’essence et inférieure à 500 t au total DC

Le dépôt comprend une cuve aérienne, sur rétention, de 10 m3 de GNR (soit 8,4 t à 15°C), liquide inflammable de point éclair compris entre 55 et 100 °C, destiné à l’alimentation des groupes électrogènes.

La masse de 8,4 t étant inférieure à 50 t, l’installation n’est pas classable au titre de la rubrique 4734-2.

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2.4.4.8 Installation de combustion

Combustion à l'exclusion des installations visées par les rubriques 2770 et 2771.

A. Lorsque l'installation consomme exclusivement, seuls ou en mélange, du gaz naturel, des gaz de pétrole liquéfiés, du fioul domestique, du charbon, des fiouls lourds, de la biomasse telle que définie au a) ou au b)i) ou au b)iv) de la définition de biomasse, des produits connexes de scierie issus du b)v) de la définition de biomasse ou lorsque la biomasse est issue de déchets au sens de l'article L. 541-4-3 du code de l'environnement, à l'exclusion des installations visées par d'autres rubriques de la nomenclature pour lesquelles la combustion participe à la fusion, la cuisson ou au traitement, en mélange avec les gaz de combustion, des matières entrantes, si la puissance thermique maximale de l'installation est : 1. Supérieure ou égale à 20 MW ………………..………………..……………..…………. A 3 km 2. Supérieure à 2 MW, mais inférieure à 20 MW ……..………………..…………………. DC

B. Lorsque les produits consommés seuls ou en mélange sont différents de ceux visés en A et C ou sont de la biomasse telle que définie au b)ii) ou au b)iii) ou au b)v) de la définition de biomasse, et si la puissance thermique nominale de l’installation est : 1. Supérieure ou égale à 20 MW ………………..………………..……………..…………. A 3 km 2. Supérieure à 0,1 MW, mais inférieure à 20 MW : a) en cas d'utilisation de biomasse telle que définie au b)ii) ou au b)iii) ou au b)v) de la définition de biomasse, ou de biogaz autre que celui visé en 2910-C, ou de produit autre que biomasse issu de déchets au sens de l'article L541-4-3 du code de l'environnement ...... E b) dans les autres cas...... ……………………………………………...... A 3 km

C. Lorsque l'installation consomme exclusivement du biogaz provenant d’installation classée sous la rubrique 2781-1 et si la puissance thermique nominale de l’installation est supérieure à 0,1 MW : 2910 1. Lorsque le biogaz est produit par une installation soumise à autorisation ou par plusieurs installations classées au titre de la rubrique 2781-1 …………………………………………. A 3 km 2. Lorsque le biogaz est produit par une seule installation soumise à enregistrement au titre de la rubrique 2781-1 ……………………………………………………………………………………. E 3. Lorsque le biogaz est produit par une seule installation, soumise à déclaration au titre de la rubrique 2781- 1 …………………………………………………………………………………………. DC

Nota : La puissance thermique nominale correspond à la puissance thermique fixée et garantie par le constructeur exprimée en pouvoir calorifique inférieur et susceptible d'être consommée en marche continue. On entend par « biomasse », au sens de la rubrique 2910 : a) les produits composés d'une matière végétale agricole ou forestière susceptible d'être employée comme combustible en vue d'utiliser son contenu énergétique ; b) les déchets ci-après : i) déchets végétaux agricoles et forestiers ; ii) déchets végétaux provenant du secteur industriel de la transformation alimentaire, si la chaleur produite est valorisée ; iii) déchets végétaux fibreux issus de la production de pâte vierge et de la production de papier à partir de pâte, s'ils sont coincinérés sur le lieu de production et si la chaleur produite est valorisée ; iv) déchets de liège ; v) déchets de bois, à l'exception des déchets de bois qui sont susceptibles de contenir des composés organiques halogénés ou des métaux lourds à la suite d'un traitement avec des conservateurs du bois ou du placement d'un revêtement, y compris notamment les déchets de bois de ce type provenant de déchets de construction ou de démolition.

SRTP*LCBTP

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L’installation se compose : - d’une chaudière au propane intégrée aux cuves de bitume. Cet équipement, d’une puissance thermique de 390 kW assure le chauffage du fluide thermique, - de 2 groupes électrogènes au GNR assurant l’alimentation électrique du poste d’enrobage : l’un, principal, d’une puissance thermique de 910 kW pour l’ensemble du poste, le second d’une puissance thermique 60 kW pour la chauffe de nuit du parc à liants.

En ce qui concerne le brûleur du tambour-sécheur-malaxeur, il est intégré à la centrale d’enrobage classée sous la rubrique 2521-1 et ne fait pas l’objet d’un classement spécifique sous la rubrique 2910, comme cela est spécifié par la circulaire du 06/03/2007 relative aux règles à appliquer lors du classement des centrales d'enrobage à chaud au bitume de matériaux routiers.

La puissance thermique maximale des équipements de combustion est donc de 1,36 MW. Le seuil de classement de 2 MW n’étant pas atteint, l’installation n’est pas classable au titre de la rubrique 2910-A.

2.4.4.9 Bilan

CARACTERISTIQUES DU DESIGNATION DE L’ACTIVITE RUBRIQUE CLASSEMENT PROJET

A chaud ENROBAGE AU BITUME DE MATERIAUX 250 t/h à 5 % d’humidité 2521-1 A ROUTIERS (Centrale d') 32 kt / 2 mois

INSTALLATION DE CONCASSAGE-CRIBLAGE des  372 kW 2515-2-a E agrégats (fraisats et croûtes)

STATION DE TRANSIT de produits minéraux ou de Stocks de granulats et 2517-2 E déchets non dangereux inertes agrégats : 1,7 ha HOUILLE, COKE, LIGNITE, CHARBON DE BOIS, GOUDRON, ASPHALTE, BRAIS ET MATIERES 150 t de bitume 4801-2 D BITUMINEUSES V = 4 500 L, point éclair CHAUFFAGE (Procédés de) utilisant comme fluide = 230 °C, température 2915-2 D caloporteur des corps organiques combustibles d’utilisation = 200 °C

STOCKAGE DE GAZ INFLAMMABLE LIQUEFIE de 26,3 t de propane 4718-1-b D catégorie 1 et 2

PRODUITS PETROLIERS SPECIFIQUES ET Masse totale = 8,4 t 4734-2 NC CARBURANTS DE SUBSTITUTION (GNR)

Puissance thermique COMBUSTION 2910-A NC totale = 1,36 MW

A : Autorisation, E : Enregistrement, D : Déclaration, NC : Non Classable.

SRTP*LCBTP

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Le rayon d'affichage de 2 km relatif aux projets soumis à autorisation au titre de la rubrique 2521 concerne les communes de : - Cabariot (17), - (17), - (17), - (17), - la Vallée (17).

 Voir Figure 2 : Localisation du site au 1/25000 (p. 12)  Voir Figure 4 : Rayon d'affichage au 1/100000 (ci-après)

L’installation étant temporaire, l’avis de ces communes sur le projet n’est néanmoins pas exigible selon l'article R. 512-37 du code de l'environnement.

En référence aux articles L. 123-19 et R. 123-46-1 du code de l'environnement, seule une participation du public aura lieu, par voie électronique. Le public sera informé de cette participation par un avis mis en ligne ainsi que par un affichage en mairie ou sur les lieux concernés quinze jours avant l'ouverture de la participation électronique du public.

SRTP*LCBTP

&HQWUDOHG HQUREDJHjFKDXG

OLHXGLW3LqFHj%HXUOD\ Commune de CABARIOT (17)

Rayon d'affichage au 1/100000

LUSSANT

CABARIOT

CHAMPDOLENT

LA VALLEE BORDS

6RXUFH,QVWLWXW1DWLRQDOGHO ,QIRUPDWLRQ*pRJUDSKLTXHHW)RUHVWLqUH (PSULVHGHO DXWRULVDWLRQGHPDQGpH

Rayon d'affichage de 2 km

Limite de commune N BORDS Commune du rayon d'affichage 0 1 2 3 4 5 km Dossier de demande d’autorisation environnementale temporaire d’exploiter une centrale d’enrobage à chaud Indice 1 SRTP – Pièce à Beurlay – étude d’impact P. 29 sur 145

3 Analyse de l’état initial de la zone et des milieux susceptibles d’être affectés par le projet

3.1 Milieu physique

3.1.1 Morphologie

Le relief régional est peu contrasté et marqué par de très faibles altitudes. Il reste peu influencé par les deux couloirs d’érosion que constituent la , à 1,0 km au Sud-Est, et la Charente, à 1,6 km au Sud-Ouest. Ces vallées sont très larges et les marais y occupent une grande surface. La plate-forme est située sur le flanc Est d'un vallon orienté Nord-Sud et d'environ 1 km de large. L'axe de ruissellement des eaux superficielles dans le vallon est pentu du Nord au Sud. L'altitude de la plate-forme varie d'environ 13 mNGF à l'Est à 7 mNGF au Sud-Ouest. L'A837 longe la plate-forme à l'Est, légèrement en tranchée par rapport au terrain naturel sur la partie Sud-Est, légèrement en remblais sur la partie Nord-Est de la plate-forme. Les crêtes topographiques encadrant le vallon constituent un obstacle à la vue sur le site depuis l'Est (au-delà de l'A837) et l'Ouest. A proximité immédiate du site, le relief est globalement plat et aucun point haut particulier ne se singularise.

3.1.2 Géologie

La carte géologique du Bureau de Recherches Géologiques et Minières (BRGM) au 1/50 000 précise que le projet est situé entièrement sur les formations les plus récentes des terrains du Cénomanien inférieur. D'après la notice géologique de la carte, ces formations sont des "calcarénites à rudistes et petites orbitolines", calcaires jaunâtres graveleux à bioclastiques. Des niveaux sableux peuvent être intercalés dans la masse. Globalement, le sous-sol est composé d'une roche avec une porosité très variable (porosité plutôt fissurale mais aussi d'interstices, voire micro-karstique par endroits) qui lui donne un caractère hétérogène en matière de perméabilité. Ainsi la carte géologique explique que "la variabilité lithologique verticale de cet étage (argile-sable-grès-calcaire-argile- sable) se traduit par une multiplication de réservoirs connectés ou indépendants à potentiel variable".

 Voir Figure 5 : Carte géologique (ci-après)

SRTP*LCBTP

&HQWUDOHG HQUREDJHjFKDXG

OLHXGLW3LqFHj%HXUOD\ Commune de CABARIOT (17)

&DUWHJpRORJLTXH

6RXUFH%XUHDXGH5HFKHUFKHV*pRORJLTXHVHW0LQLqUHV (PSULVHGHO DXWRULVDWLRQGHPDQGpH

N

0 0,5 1,0 1,5 2,0 km Dossier de demande d’autorisation environnementale temporaire d’exploiter une centrale d’enrobage à chaud Indice 1 SRTP – Pièce à Beurlay – étude d’impact P. 31 sur 145

3.1.3 Sols

Le sol au niveau de la plate-forme a été entièrement remanié puisque la terre végétale a été décapée et une couche de graves a été régalée, de manière notamment à assurer un meilleur drainage de l’eau (à la fois l'eau circule plus vite en surface car elle n'est pas retenue par la végétation mais aussi les interstices de la couche de graves permettent un stockage par infiltration d'une partie des eaux superficielles et un relargage diffus en aval).

 Voir Figure 6 : Photographie aérienne (ci-après)

3.1.4 Hydrogéologie

3.1.4.1 Contexte hydrogéologique local

Un aquifère est une structure géologique perméable contenant de l’eau issue de l’infiltration de l’eau météorique. Comme expliqué au chapitre 3.1.2, les terrains sous la plate-forme sont globalement moyennement perméables. Par ailleurs, les graves constitutives de la plate-forme présentent une porosité assez importante. L’eau météorique a donc une légère tendance sensible à s’infiltrer sur le site. Malgré cela, des ruissellements peuvent se produire dès que les pluies deviennent importantes en plus des circulations d’eau à l’interface entre les graves et le sous-sol.

Le secteur appartient à la masse d’eau souterraine référencée FRFG076, libre, et dite "calcaires, grès et sables de l'infra-cénomanien/cénomanien libre".

3.1.4.2 Qualité de la nappe souterraine

L’objectif du Schéma Directeur d'Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE) Adour-Garonne pour la masse d'eau souterraine FRFG076 est d’atteindre un bon état qualitatif pour 2027 et quantitatif pour 2015. L'aspect quantitatif est donc jugé satisfaisant en 2017. Le choix d'un objectif qualitatif reporté est motivé, selon le SDAGE, par la présence de nitrates et de pesticides.

3.1.4.3 Utilisation de la ressource en eau souterraine

D’après la banque de données ADES (portail national d’Accès aux Données sur les Eaux Souterraines1), il n'existe pas de captages publics d’Alimentation en Eau Potable (AEP) développés dans un aquifère à proximité du site. Le plus proche de ces captages est celui de "Bouil de Chambon" (code de la Banque de données du Sous-Sol : BSS001SHSU), à , à 9 km au Sud-Ouest. D'une part, son alimentation superficielle se fait par l'intermédiaire d'un bassin versant bien différent de celui du présent projet car de l'autre côté de la Charente. D'autre part, la masse d'eau souterraine concernée est différente : FRFG093 : "Calcaires, grés et sables du turonien-coniacien libre".

Par contre, il existe un captage AEP d'eau superficielle sur la commune de Saint-Hippolyte, à 6,5 km à l'Ouest. Ce captage a la particularité d'être alimenté par un canal de dérivation depuis la Charente. Ce canal passe sur la commune de la Vallée. Ce canal est intégralement compris dans le périmètre de protection rapprochée du captage. Le point de dérivation de la Charente est situé en amont hydraulique du projet d'implantation de la centrale. D'autre part, le canal de dérivation est situé sur un autre bassin versant que le projet car il est de l'autre côté de la Charente.

 Voir Figure 7 : Situation du projet par rapport aux eaux (ci-après)

Pour information, ces deux captages sont dits prioritaires depuis le Grenelle de l'Environnement. Ils font partie des 1000 captages nationaux présentant le plus d'enjeux vis-à-vis des pollutions diffuses.

1 http://www.ades.eaufrance.fr [consulté le 22/12/2017]

SRTP*LCBTP

&HQWUDOHG HQUREDJHjFKDXG

OLHXGLW3LqFHj%HXUOD\ Commune de CABARIOT (17)

3KRWRJUDSKLHDpULHQQH

Source : Google (PSULVHGHO DXWRULVDWLRQGHPDQGpH

N

0 40 80 120 160 200 m &HQWUDOHG HQUREDJHjFKDXG

OLHXGLW3LqFHj%HXUOD\ Commune de CABARIOT (17)

Situation du projet par rapport aux eaux

05002000 pFRXOHPHQWGLW des Rideaux

la Boutonne

vers complexe de canaux puis vers la Charente

la Charente 05002400

PPR de la prise d'eau et de la retenue d'eau brute Sud &KDUHQWHj6DLQW+LSSRO\WH

6RXUFH,QVWLWXW1DWLRQDOGHO ,QIRUPDWLRQ*pRJUDSKLTXHHW)RUHVWLqUH (PSULVHGHO DXWRULVDWLRQGHPDQGpH 6WDWLRQGHVXLYLGHODTXDOLWpGHVHDX[ Emprise de bassin versant (FRFT01 "estuaire Charente")

3pULPqWUHGHSURWHFWLRQUDSSURFKpHGHFDSWDJH$(3 N Exutoire des eaux de (communes du rayon d'affichage) ruissellement en sortie d'emprise

Emprise du bassin versant FDSWpSDUOHSURMHW KD 0 0,25 0,50 0,75 1,0 km Dossier de demande d’autorisation environnementale temporaire d’exploiter une centrale d’enrobage à chaud Indice 1 SRTP – Pièce à Beurlay – étude d’impact P. 34 sur 145

La sensibilité relative aux eaux souterraines est donc peu significative dans le cadre du projet.

D'autre part, aucun captage en eau ne sera utilisé sur le site de la centrale.

3.1.5 Hydrographie

3.1.5.1 Situation du projet

Le périmètre d’emprise appartient au bassin versant "estuaire Charente" (masse d’eau de transition [mer-terre] référencée FRFT01).

L'emprise du projet est traversé d'Est en Ouest par un fossé de drainage. Les ruissellements sur l’emprise du projet sont collectés par ce fossé de drainage puis se dirigent vers un fossé longeant la plate-forme ASF à l'Ouest. Ce fossé longe le fossé correspondant au fond du vallon décrit au chapitre 3.1.1. Dans le fond du vallon se trouvent donc deux fossés : un correspondant à l'écoulement des Rideaux (appelé arbitrairement ainsi car la carte de l'IGN au 1/25000 indique une "source" de cet écoulement au niveau du lieu-dit "les Rideaux"), un propre à la plate-forme ASF ensuite dans le premier cité en aval immédiat de la plate-forme. En aval de la plate-forme, l'écoulement des Rideaux, se transforme en un écoulement plus ou moins permanent selon les saisons puis se jette dans le réseau de canaux du lit de la Charente. Le 06/12/2017, aucun écoulement n'était visible au droit du passage sous la RD 124 et la voie ferrée voisine.

Fossé recueillant les ruissellements de la plate-forme, sur la plate-forme Fossé recueillant les ruissellements de la plate-forme, à l'Ouest de la plate-forme

Fossé à sec correspondant à l'écoulement des Rideaux en amont Fossé à sec correspondant à l'écoulement des Rideaux en aval immédiat immédiat de la voie ferrée (06/12/2017) de la voie ferrée (06/12/2017)

3.1.5.2 Données qualitatives

L’objectif du SDAGE pour la masse d’eau FRFT01 est d’atteindre un bon état chimique et écologique pour 2015. Cela signifie que l'objectif est atteint en 2017.

SRTP*LCBTP

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Aucun suivi de la qualité des eaux n'existe pour l'écoulement des Rideaux car c'est un écoulement de petite taille.

Deux stations de suivi qualitatif des eaux de la Charente sont référencées à proximité du projet : - une à 1,9 km au Sud, en aval de la confluence avec la Boutonne, en amont hydraulique du projet : 05002400 (la Charente à Cabariot), - une à 2,7 km au Nord-Ouest, en aval hydraulique du projet: 05002000 (la Charente à Tonnay-Charente [pont de la RD 137]).

Malheureusement, les seuls résultats de la station 05002000 datent de 1971 et les seuls résultats de la station 05002400 correspondent à des prélèvements de sédiments.

Par défaut, on retiendra donc une sensibilité assez grande du milieu récepteur liée à la qualification actuelle "bonne" de la masse d'eau dans le SDAGE.

3.1.5.3 Données quantitatives

Du fait de sa taille limitée, aucune donnée hydrologique statistique n’est disponible pour l'écoulement des Rideaux. Les seules stations de suivi hydrométrique existantes, en lien avec le bassin versant concerné, sont localisées sur la Charente. Les deux plus proches sont à Saint-Savinien et Taillebourg. Cependant, les données de suivi de ces stations ne sont valables que pour 4 ans, ce qui représente une période insuffisante pour obtenir des données statistiques fiables. D'autre part, le fonctionnement hydrologique de la Charente ne peut être comparé à celui de l'écoulement des Rideaux : leurs bassins versants ont des tailles complètement différentes. De même, il existe une station de suivi sur la Boutonne, au lieu-dit Carillon, mais les données relevées ont été insuffisantes (moins de 5 ans) pour en tirer une synthèse statistique.

3.1.5.4 Références réglementaires

3.1.5.4.1 SDAGE

3.1.5.4.1.1 SDAGE en lui-même

La deuxième version du Schéma Directeur d'Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE) du bassin Adour- Garonne a été adoptée le 01/12/2015. Les différentes orientations du SDAGE sont listées ci-dessous (à l'intérieur des orientations générales sont plus spécifiquement étudiées les orientations s'appliquant au site) :

- A : créer les conditions de gouvernance favorables à l'atteinte des objectifs du SDAGE : non applicable au site par définition car pas de la responsabilité de l'exploitant ;

- B : réduire les pollutions

- B 1-8 : agir sur les rejets en macropolluants et micropolluants o B 2 : Réduire les pollutions dues au ruissellement d’eau pluviale : un bassin de décantation et un bassin de récupération des eaux en cas de pollution seront mis en place dans le cadre du projet ; o B 4 : Promouvoir l’assainissement non collectif là où il est pertinent : l’installation, même si elle n’est pas concernée directement par les dispositions imposées par le SDAGE, sera équipée, soit d’une fosse entièrement étanche et vidangée régulièrement, soit d'un dispositif de stockage et traitement chimique étanche et vidangé régulièrement ;

- B 9-23 : réduire les pollutions d'origine agricole et assimilée

SRTP*LCBTP

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o B 19 : Limiter le transfert d’éléments polluants : même si le projet n'est pas agricole, le principe de cette disposition est logiquement applicable à un projet industriel. L’utilisation de cuvettes de rétention et la présence d’un séparateur d’hydrocarbures sur site (voir chapitre 8.3) sont des équipements qui vont dans le sens d’une amélioration vis-à-vis de cette disposition ; o B 22 : Améliorer la protection rapprochée des milieux aquatiques : même si cette orientation concerne le monde agricole, on peut souligner que le projet conservera toutes les franges tampon végétalisées en limite d'emprise, notamment celle à l'ouest de long de l'écoulement des Rideaux ;

- B 24-34 : préserver et reconquérir la qualité de l'eau pour l'eau potable et les activités de loisirs liées à l'eau o B 24 : Préserver les ressources stratégiques pour le futur* (ZPF) : le site n'appartient pas une Zone à Protéger pour le Futur (ZPF). D'autre part, le projet ne prévoit pas de prélèvement d'eau ; o B 34 : Diagnostiquer et prévenir le développement des cyanobactéries : voir disposition B4 ;

- B 35-43 : sur le littoral, préserver et reconquérir la qualité des eaux des estuaires et des lacs naturels : o B 37 et B38 : Préserver et améliorer la qualité des eaux dans les zones conchylicoles et restaurer la qualité ichtyologique du littoral : le site est à l'amont proche de la zone conchylicole de l'estuaire de la Gironde. Les mesures proposées par l'exploitant et décrites en B2, B4 et B19 contribueront au respect de la disposition B37 ;

- C : améliorer la gestion quantitative

- C 1-2 : mieux connaître et faire connaître pour mieux gérer o C 2: connaître les prélèvements réels : le projet ne prévoit pas de prélèvement d'eau ;

- C 3-19 : gérer durablement la ressource en intégrant le changement climatique o C 5 et C6 : Définir les bassins versants en déséquilibre quantitatif et réviser les zones de répartition des eaux : le projet appartient à un bassin versant en déséquilibre quantitatif (déséquilibre qualifié de non important cependant) et à une zone de répartition des eaux, comme une grande partie du bassin versant du SDAGE, cependant il ne prévoit pas de prélèvement d'eau ; o C 14 : Généraliser l’utilisation rationnelle et économe de l’eau et quantifier les économies d’eau : l'eau n'est pas utilisée dans le procédé industriel de fabrication des enrobés ;

- C 20-21 : gérer la crise : non applicable au site par définition car pas de la responsabilité de l'exploitant ;

- D : préserver et restaurer les fonctionnalités des milieux aquatiques

- D 1-15 : réduire l'impact des aménagements et des activités sur les milieux aquatiques : pas de disposition citée au SDAGE s’appliquant au site ;

- D 16-25 : gérer, entretenir et restaurer les cours d'eau, la continuité écologique et le littoral : o D 22 : Renforcer la préservation et la restauration des têtes de bassins et des « chevelus hydrographiques » : il n'existe pas d'inventaire officiel des têtes de bassin dans le SDAGE ou dans le projet de SAGE Charente. Il est donc délicat de se prononcer sur cette disposition. Néanmoins, le projet ne prévoit aucun travaux sur un cours d'eau ou un écoulement de tête de bassin. D'autre part, le projet prévoit l'implantation des équipements suivants : séparateur d'hydrocarbures, cuvettes de rétention, bassin de décantation et bassin de récupération des eaux en cas de pollution qui auront pour objectif de ne pas dégrader la qualité des eaux superficielles ;

- D 26-47 : préserver et restaurer les zones humides et la biodiversité liée à l'eau : o D 27 : Préserver les milieux aquatiques et humides à forts enjeux environnementaux : le projet n'appartient pas au bassin versant d'un réservoir biologique, il n'appartient pas non plus au bassin versant d'un cours d'eau en "très bon état écologique". Les espaces tampons végétalisés proches de l'écoulement des Rideaux seront intégralement préservés ;

SRTP*LCBTP

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o D 34 : Préserver et restaurer les zones de reproduction des espèces amphihalines : le projet appartient à un bassin versant d'un axe à grands migrateurs amphihalins, en l'occurrence la Charente. Néanmoins, le projet prévoit l'implantation des équipements suivants : séparateur d'hydrocarbures, cuvettes de rétention, bassin de décantation et bassin de récupération des eaux en cas de pollution qui auront pour objectif de ne pas dégrader la qualité des eaux superficielles ; o D 40 : Éviter, réduire ou, à défaut, compenser l’atteinte aux fonctions des zones humides : le projet est intégralement réalisé sur une plate-forme empierrée existante destinée à l'implantation de centrales d'enrobage. La visite du site du 06/12/2017 a trouvé des indices de présence de milieux humides sur cette plate-forme (voir chapitre 3.3.2) : un fossé de drainage artificiel. Ce milieu humide n'a pas de fonctionnalité liée au milieu naturel. Ce fossé sera préservé. Les impacts potentiels du projet concernent en fait en théorie uniquement les milieux aquatiques (écoulement des Rideaux). La maîtrise des rejets liés aux eaux superficielles permettra l'absence d'atteinte au milieu récepteur, constitué par l'écoulement des Rideaux et les cours d'eau aval. Nous verrons les dispositions prises au chapitre 8.3 ; o D44 : Préserver les espèces des milieux aquatiques et humides remarquables menacées et quasi- menacées de disparition du bassin : tous les équipements mis en place contribueront au respect de cette disposition.

- D 48-51 : Réduire la vulnérabilité et les aléas d'inondation : aucune disposition citée au SDAGE n'est de la responsabilité de l'exploitant.

3.1.5.4.1.2 Programme de mesures du bassin Adour-Garonne

Une cartographie des mesures est décrite pour chaque grand sous-bassin. Les mesures prévues au droit du projet (unité hydrographique de référence : Marais de Charente) sont les suivantes :

Type global de mesures Type précis de mesures applicable au secteur contenant l'emprise du projet Aucune (les thèmes de gouvernance et de connaissance ne sont pas de la Gouvernance Connaissance responsabilité de l'exploitant) Assainissement Aménager ou mettre en place un dispositif d'assainissement non collectif Mettre en place une technologie propre visant principalement à réduire les substances dangereuses (réduction quantifiée) Industrie - artisanat Créer et/ou aménager un dispositif de traitement des rejets industriels visant à réduire principalement les pollutions hors substances dangereuses Mettre en place un dispositif d'économie d'eau dans le domaine de l'industrie et de Pollutions diffuses agriculture l'artisanat Ressources Aucune (le projet ne prévoit pas de consommation de la ressource eau) Milieux aquatiques Mener d'autres actions diverses pour la biodiversité

Les mesures décrites sont les mêmes que les dispositions décrites dans le SDAGE lui-même (pas de nouvelle mesure ou de précision apportée). Les dispositions proposées par l'exploitant ont déjà été décrites au chapitre 3.1.5.4.1.1.

3.1.5.4.2 SAGE

En complément du SDAGE se trouvent précisées certaines dispositions dans les Schémas d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE), à l’échelle de bassins versants plus petits.

Le sous-bassin versant dans lequel s'inscrit la centrale est celui de la Charente. Le SAGE de ce sous-bassin versant est en cours d'élaboration.

SRTP*LCBTP

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3.1.5.4.3 Risque d'inondation

Un risque d’inondation existe. Il est associé au risque de submersion marine. Un Plan de Prévention du Risque d’Inondation (PPRI) a été approuvé le 21/03/2013. Ce PPRI est en cours de révision au titre des nouvelles connaissances disponibles. Les nouveaux zonages prévus majorants sont ceux associés à une crue majeure + 20 cm et + 60 cm de hauteur d'eau (principe de précaution). Le risque "+ 20 cm" correspond à un risque "à court terme". Le risque "+ 60 cm" correspond à un risque à long terme. Le risque à long terme n'est pas pertinent à étudier pour un projet s'implantant en septembre-octobre 2018. Par contre, le risque "+ 20 cm" peut être examiné même si le PPRI ne sera certainement pas approuvé avant le démantèlement de la centrale d'enrobage.

 Voir Figure 8 : Localisation du site par rapport au zonage du projet de PPRI (ci-après)

Une partie de l'emprise est concernée par le risque d'aléa faible. Etant donné que le PPRI est encore en projet, aucune prescription n'est pour le moment liée à cet aléa.

3.1.5.4.4 Gestion concertée de la ressource en eau

3.1.5.4.4.1 Contrat de milieu (rivière, baie, nappe) Le site n'est concerné par aucun contrat de milieu

3.1.5.4.4.2 Zone soumise à contraintes environnementales (ZSCE) Le dispositif des ZSCE est issu de l’article 21 de la loi sur l’eau et les milieux aquatiques du 30 décembre 2006. Dans le cadre d’une politique globale de reconquête de la qualité de la ressource, cet outil vient en complément du dispositif des périmètres de protection, afin de lutter contre les pollutions diffuses. La désignation en ZSCE justifie la mise en œuvre d’une action spécifique de nature réglementaire, concernant notamment l’activité agricole ou l’espace dans lequel elle s’inscrit.

Le projet ne fait actuellement pas partie d'une ZSCE.

Il est à signaler que le captage de Saint-Hippolyte n'a pas encore fait l'objet d'une délimitation de son aire d'alimentation de captage (AAC). Par contre, l'AAC du captage de Trizay existe bien ; elle est située de l'autre côté de la Charente.

3.1.5.4.4.3 Zone vulnérable (ZV) et zone d'action renforcée (ZAR)

La commune de Cabariot a été classée en zone vulnérable en 2012. L’objectif des zones vulnérables est une réduction de la pollution aux nitrates. L’activité du site n’est pas à l’origine de création de nitrates ; Les ZAR correspondent aux bassins d'alimentation des captages d'eau destinée à la consommation humaine dont la teneur en nitrates est supérieure à 50 mg/l sur la base du percentile 90 des deux dernières années au minimum. Le projet n'étant pas dans un bassin d'alimentation d'un captage AEP, il ne fait donc pas partie d'une ZAR.

3.1.5.4.4.4 Zone de répartition des eaux (ZRE)

La définition de ces zones est donnée dans le SDAGE : "Zones définies en application de l’article R. 211-71 du code de l’environnement, comme des « zones présentant une insuffisance, autre qu’exceptionnelle, des ressources par rapport aux besoins »". Nous avons vu que le projet est en ZRE, comme la majeure partie du bassin Adour-Garonne. Cependant, le projet ne prévoit pas de prélèvement d'eau dans le milieu.

SRTP*LCBTP

&HQWUDOHG HQUREDJHjFKDXG

OLHXGLW3LqFHj%HXUOD\ Commune de CABARIOT (17)

Localisation du site par rapport au zonage du projet de PPRI

78

79 A 837

80 81

95 222 82

225 228 226

RD 118 6RXUFHVFDGDVWUHJRXYIU SUpIHFWXUH (PSULVHGHO DXWRULVDWLRQGHPDQGpH

N

0 20 40 60 80 100 m Dossier de demande d’autorisation environnementale temporaire d’exploiter une centrale d’enrobage à chaud Indice 1 SRTP – Pièce à Beurlay – étude d’impact P. 40 sur 145

3.1.6 Climatologie

La région est soumise majoritairement aux influences océaniques et est caractérisée par une faible variabilité annuelle et interannuelle. Malgré cela, des évènements exceptionnels existent comme partout ailleurs. Les éléments suivants sont issus des données météorologiques de la station de Saint-Médard-d'Aunis recueillies entre 1998 et 20171. Le climat du secteur ne possède pas de particularités le différenciant significativement du climat de Saint-Médard-d'Aunis.

J F M A M J J A S O N D Moyenne Températures 5,8 6,4 8,8 11,2 14,7 18,2 19,5 19,7 17,1 13,9 8,7 5,8 12,5 moyennes en °C

J F M A M J J A S O N D Total Précipitations 76,6 50,9 69,2 71,4 67,3 31,1 54,7 46,7 56,7 88,6 102,4 90,8 806,2 moyennes en mm

Le vent reste assez modéré. Il présente deux dominantes plus ou moins majoritaires localement : - vents de secteur ouest-sud-ouest, - vents de secteur sud-sud-ouest.

L’ensemble des caractéristiques climatologiques a une importance sur la propagation des nuisances créées par une centrale (poussières, bruit, rejets dans l’eau…) : - bruit plus fort perçu par un riverain sous le vent, - poussières et gaz plus importants émis dans la direction des vents, - atténuation de l’émission de poussières par la pluie, - rejets dans l’eau naturellement dilués par une forte pluie, - …

3.2 Monuments naturels, sites patrimoniaux d’intérêt artistique, historique, architectural, scientifique, légendaire ou pittoresque

Trois monuments historiques sont situés sur les communes du rayon d’affichage :

Arrêté d'inscription Commune Nom du site / lieu-dit Détail (I) / de classement (C) Champdolent Eglise Saint-Pierre XIIème, XIIIème, XVème siècles 23/02/1925 (I) Lussant Eglise Saint-Pierre XIIème, XVème siècles 14/06/1928 (I) La Vallée Eglise Saint-Vivien XIIème siècle 16/06/1926 (I) Ensemble mégalithique de la La Vallée Néolithique 21/09/1938 (C) Pierre Levée Bords Logis situé au lieu-dit l'Hôpiteau XIXème siècle - parc, logis, déco intérieure 08/02/2005 (I) Bords Eglise Saint-Vivien XIIème, XVème siècles 05/12/1984 (C)

Le monument le plus proche est l'église de Champdolent, à 2,8 km à l'Est. Les périmètres de protection des monuments historiques sont de 500 m donc ils ne concernent pas le projet.

1 http://www.infoclimat.fr/climatologie/normales-records/1981-2010/saint-medard-d-aunis/valeurs/00001.html [consulté le 24/11/2017]

SRTP*LCBTP

Dossier de demande d’autorisation environnementale temporaire d’exploiter une centrale d’enrobage à chaud Indice 1 SRTP – Pièce à Beurlay – étude d’impact P. 41 sur 145

De plus, la centrale ne sera visible depuis aucun des monuments historiques pour plusieurs raisons : - des crêtes topographiques et/ou des boisements s’interposent entre ces monuments et le projet (le projet aura lieu en fin d'été, au moment où la végétation est la plus luxuriante) - les distances entre les monuments et le projet sont importantes.

L’implantation de la centrale se fait sur des terrains déjà autorisés pour le même usage à plusieurs reprises dans le passé. Aucune découverte archéologique n’est envisageable même si, conformément à la loi modifiée du 27 septembre 1941 modifiée et à l’article L. 531-14 du Code du Patrimoine, l’entreprise s’engage à arrêter les travaux et à prévenir la mairie lors de toute découverte.

3.3 Milieu naturel

3.3.1 Zones institutionnalisées au titre du milieu naturel Le tableau ci-dessous liste les différentes contraintes et protections réglementaires dans un rayon de 2 km. En gras figurent les contraintes auxquelles l’emprise du projet d’autorisation est directement soumise (aucune dans le cas présent).

Type Référence Nom INVENTAIRES SCIENTIFIQUES vallée de la Charente entre Bords et Zone naturelle d’intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) de type 1 540120013 Rochefort (0,5 km au SW et SE) estuaire et basse vallée de la ZNIEFF de type 2 540014607 Charente (0,5 km au SW et SE) vallée de la Charente et de la Seugne Zone d’Importance pour la Conservation des Oiseaux (ZICO) Néant (Cabariot - Pons/St Sever de Saintonge) (0,5 km au SW et SE) Inventaire national du patrimoine géologique (INPG) Néant Néant PROTECTIONS REGLEMENTAIRES AU TITRE DE LA NATURE Arrêté préfectoral de protection de Biotope (APPB) Néant Néant Zone prioritaire pour la biodiversité (ZPB) Néant Néant Forêt de protection Néant Néant Parc national Néant Néant Réserve naturelle nationale (RNN) Néant Néant Réserve naturelle régionale (RNR) Néant Néant Réserve nationale de chasse et de faune sauvage Néant Néant Réserve biologique (en forêt) Néant Néant PROTECTIONS REGLEMENTAIRES AU TITRE DU PAYSAGE estuaire de la Charente (1,8 km à Site classé (loi du 2 mai 1930) 17sc109 l'Ouest) Site inscrit (loi du 2 mai 1930) Néant Néant SPR (Site Patrimonial Remarquable) : ZPPAUP (Zone de Protection du Patrimoine Architectural, Urbain Néant Néant et Paysager), AVAP (Aire de Valorisation de l’Architecture et du Patrimoine), secteur sauvegardé PROTECTION FONCIERE Acquisition du Conservatoire de l'Espace Littoral et des Rivages Lacustres (Conservatoire du Littoral) Néant Néant Zone de gestion du Conservatoire des Espaces Naturels Néant Néant Espace Naturel Sensible (ENS) du Conseil Départemental Néant Néant AUTRES TERRITOIRES A ENJEU ENVIRONNEMENTAL estuaire de la Charente et arsenal Grand Site de France Néant de Rochefort (projet) Parc naturel régional (PNR) Néant Néant Parc naturel marin (PNM) Néant Néant Directive Territoriale d’Aménagement et de Développement Durables (DTADD) Néant Néant ENGAGEMENTS EUROPEENS ET INTERNATIONAUX estuaire et basse vallée de la Zone de Protection Spéciale (ZPS) : NATURA 2000 (Directive européenne "Oiseaux") FR5412025 Charente (0,5 km au SW et SE) Zone Spéciale de Conservation (ZSC), Site d’intérêt Communautaire (SIC), proposition de Site d’Intérêt vallée de la Charente (basse vallée) FR5400430 Communautaire (pSIC) : NATURA 2000 (Directive européenne "Habitat Naturels") (0,5 km au SW et SE) Site inscrit au patrimoine de l’humanité (UNESCO) Néant Néant Réserve de biosphère (MAB) Néant Néant Zone humide d’importance internationale (Convention de Ramsar) Néant Néant

 Voir Figure 9 : Inventaires et protections réglementaires liés au milieu naturel dans le rayon d'affichage (ci-après)

SRTP*LCBTP

&HQWUDOHG HQUREDJHjFKDXG

OLHXGLW3LqFHj%HXUOD\ Commune de CABARIOT (17)

,QYHQWDLUHVHWSURWHFWLRQVUpJOHPHQWDLUHVOLpVDXPLOLHXQDWXUHO dans le rayon d'affichage

VALLEE DE LA CHARENTE ESTUAIRE ET ENTRE BORDS BASSE VALLEE ET ROCHEFORT DE LA CHARENTE

VALLEE DE LA CHARENTE ET DE LA SEUGNE (CABARIOT - PONS/ST SEVER DE SAINTONGE)

ESTUAIRE ET BASSE VALLEE DE LA CHARENTE (Oiseaux)

ESTUAIRE DE LA CHARENTE

VALLEE DE LA CHARENTE (BASSE VALLEE) (Habitats)

Source : Institut National de (PSULVHGHO DXWRULVDWLRQGHPDQGpH ZNIEFF de type 1 O ,QIRUPDWLRQ*pRJUDSKLTXHHW)RUHVWLqUH

Zone Natura 2000 (directive habitats) ZNIEFF de type 2

Zone Natura 2000 (directive oiseaux) ZICO

Site inscrit au titre du paysage Rayon d'affichage de 2 km

N

0 0,25 0,50 0,75 1,0 km Dossier de demande d’autorisation environnementale temporaire d’exploiter une centrale d’enrobage à chaud Indice 1 SRTP – Pièce à Beurlay – étude d’impact P. 43 sur 145

Dans un rayon de 2 km ne sont dénombrés : - Aucun site de l'inventaire national du patrimoine géologique : il n’en existe pas en Charente- Maritime, - Aucun APPB : le plus proche est "chaumes de Sèchebec ", à 8 km au Sud-Est, - Aucune ZPB : il n’en existe pas en Charente-Maritime, - Aucune forêt de protection : la plus proche est "massif de la presqu'île d'", à 30 km au Sud- Ouest, - Aucun parc national : il n’en existe pas en Charente-Maritime, - Aucune RNN : la plus proche est "Moëze-Oléron", à 19 km à l'Ouest, - Aucune RNR : la plus proche est "la Massonne", à 18 km au Sud-Ouest, - Aucune réserve nationale de chasse et de faune sauvage : il n’en existe pas en Charente-Maritime, - Aucune réserve biologique : la plus proche est "sylve d'Argenson", à 36 km au Nord-Est, - Aucun site inscrit : le plus proche est "le site urbain de Rochefort", à 9 km à l'Ouest, - Aucun SPR : le plus proche est la ZPPAUP de Rochefort, à 9 km à l'Ouest, - Aucune zone acquise par le Conservatoire du Littoral : la plus proche est "Rives de Charente", à 8 km à l'Ouest, - Aucune zone gérée par le Conservatoire des Espaces Naturels : la plus proche est "chaumes de S - Sèchebec ", à 7 km au Sud-Est, - Aucun PNR : le plus proche est "marais poitevin" à 26 km au Nord, - Aucun PNM : le plus proche est "estuaire de la Gironde et de la mer des Pertuis", à 4 km à l'Ouest, - Aucun site inscrit au patrimoine de l’humanité par l’UNESCO : il n’en existe pas en Charente- Maritime, - Aucune réserve de biosphère « Man And Biosphere (MAB) » : la plus proche est "la zone de transition du bassin de la Dordogne", à 79 km au Sud-Est, - Aucune zone humide d’importance internationale (convention de Ramsar) : la plus proche est "Marais du Fier d'Ars", à 52 km au Nord-Ouest.

Les enjeux locaux potentiels se dégageant de cette analyse sont liés à la proximité de la vallée et de l'estuaire de la Charente. Ils sont explicités ci-après pour les différentes zones institutionnalisées au titre du milieu naturel.

3.3.1.1 Zone Natura 2000 - directive Habitats

La zone Natura 2000 la plus proche se trouve à 0,5 km au Sud-Ouest et au Sud-Est, c'est une ZSC : "vallée de la Charente (basse vallée)" (FR5400430). Les caractéristiques du site sont présentées dans le formulaire standard de données (FSD) de l'INPN : "Site centré sur les 40 km inférieurs du fleuve Charente (en aval du barrage de Saint-Savinien). Ensemble particulièrement diversifié de milieux estuariens comprenant des vasières tidales, des prés salés, un fleuve côtier soumis aux marées, des prairies hygrophiles à gradient décroissant de salinité de l'aval vers l'amont, etc. Le site inclut également en partie deux îles dont l'une - l'île d'Aix - offre un "résumé" des principaux habitats littoraux charentais : micro-falaises aspergées d'embruns, forêt mixte à Pin maritime et Chêne vert, dunes, prés salés, etc. Vers l'amont, la vallée du Bruant, un petit affluent de la rive gauche du fleuve, ajoute un certain nombre d'éléments originaux propres aux petites vallées calcaires : cladiaie turficole, aulnaie fangeuse, falaises continentales et, surtout, des peuplements denses de chênaie sempervirente d'une grande signification biogéographique".

"Vulnérabilité : Les prairies naturelles aussi bien saumâtres (aval de Rochefort) que sub-dulcicoles et alluviales (amont de Rochefort), constituent un habitat essentiel pour diverses espèces de l'Annexe II de même que pour un important cortège d'espèces remarquables appartenant à des groupes très divers. Ces prairies qui représentent l'"ossature" du site (plus de la moitié de sa surface totale) font l'objet, comme toutes les prairies naturelles des marais littoraux, d'un double processus d'intensification (drainage et cultures céréalières intensives, populiculture) ou de déprise, lié aux mutations agricoles de ces 20 dernières années : quotas laitiers, chute des cours de la viande, disparition de l'élevage etc. Seules des mesures d'accompagnement de la PAC ont permis depuis le début des années 1990 de

SRTP*LCBTP

Dossier de demande d’autorisation environnementale temporaire d’exploiter une centrale d’enrobage à chaud Indice 1 SRTP – Pièce à Beurlay – étude d’impact P. 44 sur 145 maintenir sur une partie importante du site l'élevage extensif indispensable au maintien des prairies naturelles et à la survie des riches communautés animales et végétales qui leur sont liées. L'urbanisation (environs de Rochefort) et la réalisation d'infrastructures liées directement ou indirectement au tourisme (îles d'Aix et Madame) représentent également des menaces significatives. Par ailleurs, les habitats de la ligne côtière sont soumis à des évènements climatiques exceptionnels (raz de marée lors de l'ouragan Martin et de la tempête Xynthia) dont l'impact, positif ou négatif, reste à évaluer".

Toujours dans le FSD, la qualité et l'importance du site sont résumées ainsi : "Intérêt écosystémique exceptionnel : un des exemples les plus représentatifs d'un fleuve centre-atlantique avec de nombreuses communautés animales et végétales originales et/ou endémiques. Intérêt phytocénotique et floristique avec la présence d'associations végétales synendémiques des rives du fleuve (Halimiono portulacoides-Puccinellietum foucaudii, Calystegio sepium-Angelicetum heterocarpae) et d'espèces endémiques strictement inféodées aux berges vaseuses des rivières soumises aux flux de marée : Puccinellia foucaudi et Oenanthe foucaudi en aval de Rochefort, Angelica heterocarpa en amont. Grand intérêt des dépressions et mares temporaires des prairies saumâtres avec des populations importantes d'espèces méditerranéennes en aire disjointe : Crypsis aculeata, Lythrum tribracteatum. Dans la vallée du Bruant, la chênaie sempervirente (Phillyreo latifoliae-Quercetum ilicis, endémique) avec ses pelouses xérophiles enclavées (Bellidi pappulosae-Festucetum marginatae, endémique) constituent également des éléments remarquables. Intérêt mammalogique avec la présence de la Loutre d'Europe et du Vison d'Europe. Intérêt chiroptérologique fort en termes d'habitat de chasse et du fait de la proximité de gîtes d'hibernation et de reproduction (8 espèces présentes). Fort intérêt entomofaune avec la présence de la Rosalie des Alpes. Sans être désigné au titre de la convention de Ramsar, le site pourrait répondre à 8 critères sur les 9 (étude menée en 2012 par la LPO France) : - Critère 1 : La zone humide peut être considérée d'importance internationale car elle contient un exemple représentatif, rare ou unique, de type de zone humide naturelle ou quasi-naturelle de la région biogéographique concernée - Critère 2 : La zone humide peut être considérée d'importance internationale car elle abrite des espèces vulnérables, menacées d'extinction ou gravement menacées d'extinction ou des communautés écologiques menacées - Critère 3 : La zone humide peut être considérée d'importance internationale car elle abrite des populations d'espèces animales ou végétales importantes pour le maintien de la diversité biologique d'une région biogéographique particulière. - Critère 4 : La zone humide peut être considérée d'importance internationale car elle abrite des populations d'espèces animales ou végétales à un stade critique de leur cycle de vie ou si elle sert de refuge dans des conditions difficiles. - Critère 5 : La zone humide peut être considérée d'importance internationale car elle abrite, habituellement, 20 000 oiseaux d'eau ou plus. - Critère 6 : La zone humide peut être considérée d'importance internationale car elle abrite, habituellement, 1% des individus d'une population d'une espèce ou sous-espèce d'oiseau d'eau. - Critère 7 : La zone humide peut être considérée d'importance internationale car elle abrite une proportion importante de sous-espèces, espèces ou familles de poissons indigènes, d'individus à différents stades du cycle de vie, d'interactions interspécifiques et/ou de populations représentatives des avantages et/ou des valeurs des zones humides et contribue ainsi à la diversité biologique mondiale. - Critère 8 : La zone humide peut être considérée d'importance internationale car elle sert de source d'alimentation importante pour les poissons, de frayère, de zone d'alevinage et/ou de voie de migration dont dépendent des stocks de poissons se trouvant dans la zone humide ou ailleurs".

Les espèces les plus patrimoniales selon le FSD ayant justifié l'inscription du site sont les suivantes (évaluation de l'état général ayant la note maximale) :

SRTP*LCBTP

Dossier de demande d’autorisation environnementale temporaire d’exploiter une centrale d’enrobage à chaud Indice 1 SRTP – Pièce à Beurlay – étude d’impact P. 45 sur 145

Cuivré des marais (Lycaena dispar) Lucane cerf-volant (Lucanus cervus) https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Lycaena_dispar01.jpg https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Lucanus_cervus_male_Saarland_ 22.jpg

Agrion de Mercure (Coenagrion mercuriale) Rosalie des Alpes Rosalia alpina) https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Coenagrion_mercuriale.jpg https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Rosalie_des_Alpes_05sept05.jpg

Loutre européenne (Lutra lutra) Angélique à fruits variables (Angelica heterocarpa) https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Loutre_europ%C3%A9enne.jpg https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Angelica_heterocarpa_7.jpg

3.3.1.2 Zone Natura 2000 - directive Oiseaux

La ZPS la plus proche se trouve à 0,5 km au Sud-Ouest et au Sud-Est : "estuaire et basse vallée de la Charente" (FR5412025). Elle reprend les mêmes contours que la ZSC "vallée de la Charente (basse vallée)" (FR5400430).

Les caractéristiques du site sont présentées dans le formulaire standard de données (FSD) de l'INPN : "Les prairies naturelles, aussi bien saumâtres (aval de Rochefort) que dulcicoles et alluviales (amont de Rochefort), constituent des habitats essentiels pour diverses espèces de l'annexe I de la Directive Oiseaux, de même que

SRTP*LCBTP

Dossier de demande d’autorisation environnementale temporaire d’exploiter une centrale d’enrobage à chaud Indice 1 SRTP – Pièce à Beurlay – étude d’impact P. 46 sur 145 pour un important cortège d'autres espèces d'oiseaux remarquables migrateurs et hivernants notamment. Cet ensemble est particulièrement diversifié en milieux estuariens, comprenant des vasières tidales, des prés salés, un fleuve côtier soumis aux marées, des prairies hygrophiles à gradient décroissant de salinité de l'aval vers l'amont etc".

"Vulnérabilité : Les prairies humides, habitat prédominants du site, font l'objet, comme toutes les prairies naturelles des marais littoraux, d'un double processus de dégradation : drainage et mise en culture, ou déprise. Cette dernière entraîne l'abandon de prairies. Seules des mesures d'accompagnement de la PAC -OGAF Environnement, OLAE - ont permis depuis le début des années 1990 de maintenir sur une partie importante du site l'élevage extensif, indispensable au maintien des prairies naturelles et à la survie des riches communautés animales et végétales qui leur sont liées. Ces mesures ayant une échéance quinquennale, la question reste posée quant à leur pérennisation sur un plus long terme."

Toujours dans le FSD, la qualité et l'importance du site sont résumées ainsi : "Cinq espèces présentes sur ce site (Héron pourpré, Echasse blanche, Avocette élégante, Bécasseau maubèche et Gorgebleue à miroir) répondent à 4 critères d'importance internationale. Parmi les espèces inventoriées sur le site, 32 sont protégées, 28 sont menacées au niveau national et 20 menacées dans la région du Poitou-Charentes. Si l'on considère la liste des oiseaux inventoriés durant toute l'année, ce sont 18 espèces de l'annexe I qui sont présentes dans cette ZPS (27 au total)".

Héron pourpré (Ardea purpurea) Avocette élégante (Recurvirostra avosetta) https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Ardpur2.jpg https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Pied_Avocet_Recurvirostra_avos etta.jpg

Echasse blanche (Himantopus himantopus) Bécasseau maubèche (Calidris canutus) https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Black-winged_Stilt_Water.JPG https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Red_knot_Delaware.jpg

SRTP*LCBTP

Dossier de demande d’autorisation environnementale temporaire d’exploiter une centrale d’enrobage à chaud Indice 1 SRTP – Pièce à Beurlay – étude d’impact P. 47 sur 145

Gorgebleue à miroir (Luscinia svecica) https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Luscinia_svecica_20140516.JPG

3.3.1.3 ZICO

La ZICO reprend peu ou prou le périmètre de la ZPS, tout du moins à proximité du projet. Les habitats et espèces patrimoniales recensés dans cette ZICO sont les mêmes que ceux qui ont conduit à la création de la ZPS (postérieure à la ZICO). On se reportera donc au chapitre 3.3.1.2 pour la description de cette ZICO.

3.3.1.4 ZNIEFF de type 1 et 2

Les deux ZNIEFF de type 1 et 2 reprennent peu ou prou le périmètre de la ZSC (et donc de la ZPS), tout du moins à proximité du projet. Les habitats et espèces patrimoniales recensés dans ces ZNIEFF sont les mêmes que ceux qui ont conduit à la création de la ZPS et de la ZSC. On se reportera donc aux chapitres 3.3.1.2 et 3.3.1.1 pour la description de ces deux ZNIEFF.

3.3.1.5 Grand Site de France et site classé

Un projet de Grand Site de France est en cours : "estuaire de la Charente et arsenal de Rochefort". Il comprend l'emprise du projet et est porté par la communauté d'agglomération Rochefort Océan. Il comprend aussi notamment le site classé au titre du paysage "estuaire de la Charente", à 1,8 km à l'Ouest. Les responsables des Grands Sites poursuivent une ambition : mettre la préservation de "l'esprit des lieux" au cœur de leur action. Dans le cas présent, cet "esprit des lieux" s'appuie notamment sur le caractère patrimonial du milieu naturel exposé dans les chapitres précédents. Il trouve son sens aussi dans d'autres valeurs communes : la préservation dynamique des paysages d'exception, l'accueil, le partage, le développement local durable.

Selon le site internet du réseau des Grands Sites de France, "le site de l’Estuaire de la Charente – Arsenal de Rochefort témoigne d’un grand intérêt pittoresque par l’immensité et la monumentalité des paysages de son embouchure qui contrastent avec la sérénité du fleuve dans sa partie amont. Il témoigne aussi d’un intérêt historique hors du commun avec la présence des nombreux édifices et aménagements de l’Arsenal de Rochefort créé par la volonté de Louis XIV. L’ensemble du territoire est jalonné de cheminements pédestres, cyclistes, fluviaux et maritimes. Le patrimoine du site est marqué par le Marais, milieu naturel très préservé (Natura 2000 et Réserves Naturelles) ; le marais est un espace de découverte très apprécié et mis en valeur notamment par la Ligue pour la protection des oiseaux. Le côté secret, discret de la Charente et enfin la subtilité des contrastes entre terre, mer et milieux marins met en valeur la mosaïque des paysages qui fait la singularité du Site".

Le projet de Grand Site comprend la totalité de la commune de Cabariot car la commune de Cabariot est impliquée dans la démarche (elle fait partie de la communauté d'agglomération) mais, d'un point de vue patrimonial, c'est en fait la partie proche de la Charente qui est avant tout visée par le label. La fiche synthétique du projet de Grand Site

SRTP*LCBTP

Dossier de demande d’autorisation environnementale temporaire d’exploiter une centrale d’enrobage à chaud Indice 1 SRTP – Pièce à Beurlay – étude d’impact P. 48 sur 145 montre d'ailleurs que le projet se situe loin des éléments majeurs du patrimoine et des principaux points de vue. Les valeurs d'accueil, de partage et de développement local durable peuvent néanmoins concerner la totalité du territoire de la commune.

Le site Classé "estuaire de la Charente" constitue évidemment le cœur du projet de Grand Site. l'estuaire de la Charente offre un ensemble de paysages remarquables liés notamment à l'histoire de l'arsenal maritime de Rochefort. Les témoignages de ce passé restent très présents dans le paysage de l'estuaire de la Charente. L'exemple le plus marquant à proximité de Cabariot est représenté par les marais qui jouxtent la Charente.

L'estuaire de la Charente représente donc une sensibilité majeure locale. Le projet reste cependant quelque peu éloigné de cette richesse patrimoniale de grande qualité, du fait de sa distance par rapport aux premiers marais du lit de la Charente et par rapport aux prairies de transition entre ces marais et les zones agricoles de cultures.

 Voir Figure 10 : Fiche synthétique de présentation du projet de Grand Site de France (ci-après)

SRTP*LCBTP

L'ESPRIT DES LIEUX DE L'ESTUAIRE Des lieux discrets mais majeurs – le chapelet de fortifications de l'arsenal, DE LA CHARENTE ET DE L'ARSENAL les Pôles Nature - sont également concernés par des actions de préser- vation et de sensibilisation du public. Par ailleurs, l'estuaire et l'arsenal se DE ROCHEFORT découvrent avec des itinéraires cyclables sans cesse améliorés dans le cadre Depuis les premières domestications de la mer avec de la Vélodyssée et de la Charente à vélo, ainsi qu’à bord de bacs ou de na- vettes fluviales au départ des pontons, modernisés et accessibles, progres- les marais salants jusqu'à à la maîtrise des mers avec sivement installés au Pont Transbordeur, à Tonnay-Charente et à la Corderie l’implantation de l’arsenal maritime ordonnée par Louis Royale. XIV, en passant par l’assèchement des marais, voulu Enfin, l'estuaire de la Charente, reconnu pour son intérêt historique, paysa- par Henri IV, le rapport entre l’Homme et la Nature est ger, et écologique, connaît toutefois des pressions qui conduisent la Com- étroit, indissociable mais aussi perceptible partout dans munauté d'agglomération Rochefort Océan à engager une gestion des es- l’estuaire de la Charente. paces qui intègre l'urbanisme, le paysage, la biodiversité et la prévention de la submersion.

LE GRAND SITE : UN PROJET DE TERRITOIRE

Situé au cœur d'un des départements les plus touristiques, l'es- tuaire de la Charente constitue un havre qu'il convient de préser- LE GRAND SITE DE FRANCE en projet ver et valoriser dans une démarche de développement durable. ESTUAIRE DE LA CHARENTE - ARSENAL DE ROCHEFORT L’État et la Communauté d’agglomération Rochefort Océan, se sont engagés dans cette perspective dans le cadre de l’obtention 15 COMMUNES : L’île d’Aix, Breuil-Magné, Cabariot, Echillais, , Port-des-Barques, d’un label exigeant : GRAND SITE DE FRANCE. Un Grand Site Rochefort, Saint-Froult, Saint-Hippolyte, Saint-Laurent de la Prée, de France est un lieu remarquable, reconnu et protégé au titre de Saint-Nazaire sur Charente, Soubise, Tonnay-Charente, , Yves. la Loi sur « la protection des monuments naturels et des sites » et 7 000 HA TERRESTRES qui est mis en valeur par une collectivité. 10 000 HA EN MER Ainsi, de Cabariot aux îles d’Aix et Madame, la Communauté d’ag- 1 MILLION DE VISITEURS PAR AN glomération Rochefort Océan met en œuvre un programme de valorisation des paysages et des patrimoines naturels et culturels. L’UN DES ESTUAIRES LES MIEUX PRÉSERVÉS D’EUROPE

LES ACTIONS DANS LA PERSPECTIVE DE L'OBTENTION DU LABEL GRAND SITE DE FRANCE

A l'embouchure du Grand Site de France en projet Estuaire de la Charente - Arsenal de Rochefort, les sites de la Pointe de la fumée, de l’île Madame et de l’Île d’Aix, soumis à des fréquenta- tions fortes, font l’objet de projets visant à améliorer la qualité des espaces et à limiter l’impact des véhicules. Dans le méandre de Rochefort, passe maritime de l’estuaire, le site du Pont Transbordeur, qui fait figure d’Arche du Grand Site, sera interprété dans un nouveau parcours de visite afin de com- prendre le monument et son environnement. Les terrains de l’an- cienne base aéronavale, aujourd’hui propriétés du Conservatoire du littoral, vont bénéficier d’une restauration écologique et hy- draulique et d'une requalification de la route historique entre la ville et le fleuve. Les ports de Rochefort et Tonnay-Charente rassemblent des pa- trimoines emblématiques aux retombées économiques significa- Eléments majeurs tives. Le site de l'arsenal à Rochefort, port d'attache de la frégate Hermione, fait l'objet d'une redéfinition de l'accueil des visiteurs. Principaux points de vue Quant aux quais de Tonnay-Charente, ils sont au cœur d'un projet Périmètre Grand Site de redynamisation du bourg. Dossier de demande d’autorisation environnementale temporaire d’exploiter une centrale d’enrobage à chaud Indice 1 SRTP – Pièce à Beurlay – étude d’impact P. 50 sur 145

3.3.2 Description de la végétation et des habitats sur l'emprise du projet et ses abords

3.3.2.1 Emprise du projet

La plate-forme actuelle présente quasi-exclusivement un aspect minéral lié à toutes les surfaces qui ont été empierrées (graves régalées et compactées) et qui sont destinées à recevoir régulièrement des équipements de centrale d’enrobage et les véhicules qui sont liés à une telle activité. Seules quelques graminées es espèces pionnières rudérales sont présentes localement sur ces surfaces. Ces espèces se développent sur l'intervalle de temps séparant deux implantations de centrales.

La particularité de la plate-forme minérale est d'être traversée en son milieu par un fossé de recueil des eaux superficielles. La présence de joncs témoigne de la présence régulière d'eau dans ce fossé. Des arbres et arbustes se sont développés le long de ce fossé. Ce sont tous des saules cendrés. C'est une espèce pionnière très courante le long des fossés.

Par ailleurs, la parcelle est marquée par une haie périphérique dense et continue d’arbres et arbustes en limite d’emprise. L'Est-Sud-Est de la plate-forme est notamment complètement colonisé par un boisement arbustif d'une vingtaine d'années ayant spontanément poussé sur remblais lors de la création de la plate-forme, au moment de la construction de l'A837. Ce boisement est encore marqué par un fort embroussaillement (ronces et ajoncs).

Saules cendrés le long du fossé interne à la plate-forme Boisement arbustif à l'Est-Sud-Est de l'emprise

Plate-forme minérale présente sur l'emprise

Il ressort de l’examen des habitats que les zones habituellement non utilisées dans le cadre de l’activité de production d’enrobés présentent un intérêt moyen, par leur taille modeste, mais non négligeable (réserve de nourrissage, zone de nichage pour l’avifaune…) : boisement à l'Est-Sud-Est, haies périphériques. Une zone retient l'attention sur l'emprise même si son intérêt reste limité : le fossé de recueil des eaux superficielles qui traverse la plate-forme d'Est en Ouest.

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3.3.2.2 Abords de l'emprise

Les abords Est de l'emprise sont occupés par l'A837. Au Nord, la plate-forme se prolonge avant de rencontrer une zone de friche. Au Nord-Ouest, les terrains sont partagées entre cultures et prairies. A l'Ouest-Sud-Ouest, les terrains sont globalement enfrichés. Cette friche est accompagnée d'un petit plan d'eau dont l'usage est inconnu et recoupant l'écoulement des Rideaux. Le Sud est dominé par des prairies et des cultures. Une zone de prairie plus boisée se remarque où de beaux spécimens de chêne sessile, charme et orme ont été conservés.

Prairie pâturée au Sud immédiat

3.3.3 Description de la faune sur le périmètre de la centrale et ses abords

Aucun inventaire exhaustif n’a été mené du fait de la durée limitée du projet. Il a cependant pu être constaté lors d’une visite de terrain le 06/12/2017 que la plate-forme empierrée du site ne présentait aucune trace de terrier et ne laissait pas apparaître de traces de fréquentation par des mammifères (empreintes, fèces...). Le potentiel de terriers pour les lézards semble faible.

La zone peut être fréquentée par des passereaux. La nature minérale du sol rend néanmoins le potentiel de nidification nul (sauf éventuellement dans la végétation développée le long du fossé central de l'emprise) La plate-forme devrait voir son activité s’implanter en période post-nuptiale et ainsi ne pas perturber d'éventuelles nichées existantes dans les marges . Rappelons aussi qu’un bruit créé par une activité industrielle, à partir du moment où il n’est pas identifié comme un danger pour l’avifaune, n’entraîne pas de perturbation importante sur le comportement de cette avifaune. On rencontre d’ailleurs souvent certaines espèces nichant directement à proximité d’installations très bruyantes.

Aucun arbre sénescent susceptible d’accueillir des insectes saproxylophages n’a été détecté sur l’emprise.

Le site n’apparaît aucunement susceptible de servir de gîte à des chiroptères (pas de boisements suffisamment importants, pas de cavités à proximité, aucun bâtiment abandonné). Il n’est par contre pas exclu que la zone serve à la chasse des chauves-souris comme tout le secteur aux alentours mais cette chasse serait nocturne et l’activité de la centrale sera principalement diurne.

La présence de fossés et leur fond relativement humide rend leur utilisation probable par les amphibiens. En étant reliés au réseau hydrographique, ces fossés jouent probablement le rôle de corridor biologique pour des espèces de taille réduite.

Certains recoins de la plate-forme, en offrant à la fois un milieu minéral et végétal, pourraient servir de biotope pour les reptiles (anciens petits tas de matériaux, granulométries hétérogènes offrant des cachettes, zones non

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Les milieux décapés de la centrale d’enrobage ne peuvent être favorables à la fréquentation de certains orthoptères qui fréquentent les milieux dénudés car la végétation y est trop peu développée.

En conclusion, en ce qui concerne la faune, la principale richesse du site concerne des zones où l’activité à proprement parler ne s’implantera pas (haies, fossés et zone boisée à l'Est-Sud-Est). Cet intérêt faunistique rejoint l’intérêt en matière d’habitat.

3.4 Paysage

3.4.1 Caractérisation du paysage

D’après l’Atlas des Paysages du Poitou-Charentes, l’emprise du projet appartient à l’unité paysagère "la Plaine du Nord de la Saintonge". Les éléments synthétiques liés à ce paysage et relevés dans l'atlas sont les suivants : - "La culture généralisée du sol offre des paysages presque sans obstacle, où l'œil vole sur les étendues immenses et ne rencontre que le ciel". - "Certaines particularités animent ce secteur comme la pierre blanche de l'architecture, la présence de quelques lambeaux de haies en limite de parcelles et des routes, et surtout la qualité de la lumière influencée par la proximité de l'océan". - "Ce territoire de champs ouverts est entrecoupé par un dense chevelu de vallées, occupées par des systèmes complexes de ruisseaux, de bras et de canaux". - "Si l'eau elle-même est presque toujours cachée, sa présence est révélée par le volume de la végétation spécifique qui l'accompagne : peupliers, ripisylves, aulnes et saules".

L'ensemble de ces affirmations s'applique plutôt globalement à l'emprise du projet qui présente d'ailleurs la particularité d'être proche d'un écoulement d'eau. La végétation à l'Ouest de l'emprise constitue effectivement un élément remarquable du paysage. L'autre spécificité de la plate-forme est de présenter des marges non utilisées dans le cadre de l'activité pour laquelle cette plate-forme a été aménagée. Ces marges se sont spontanément végétalisées et ces marges constituent à présent un rideau végétal assez marquant dans le paysage proche. Elles trouvent d'ailleurs des prolongements dans plusieurs parcelles boisées à proximité de l'emprise. Ce fort taux de boisement local représente une particularité dans l'ensemble paysager de la plaine. Il permet ainsi aux activités qui y sont développées d'être globalement masquées dans le paysage.

3.4.2 Perceptions visuelles et facteurs de sensibilité virtuelle

La visibilité de la centrale est fonction de différents paramètres : - le relief, - la végétation, - l’occupation du sol partagée entre espace agricole, espace boisé et espace bâti, - l’orientation du bâti et les abords des voies de communication, - les aménagements sur la plate-forme d’implantation existante.

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3.4.2.1 Point haut, belvédère

Tout point de vue depuis une hauteur, dès lors que le champ de vision est dégagé, fonctionne comme un belvédère vis-à-vis d'un projet. La position en altitude est un facteur déterminant mais c’est surtout le dégagement du champ de vision qui importe. Les points hauts du secteur sont quasiment inexistants et les vues sont très souvent masquées par les haies proches.

3.4.2.2 Saison et lumière

En fonction de la luminosité, de la saison et de l’heure de la journée, la visibilité du site peut varier (exposition, contre-jour, brouillard, arbres dénudés, couleur du ciel…). L’ensemble de ces paramètres accentue ou atténue la visibilité du site.

3.4.2.3 Lieux de vie, axes de communication

Plus la densité de population présente en un point de vue est importante, plus la sensibilité paysagère est accrue. L’éloignement est un facteur diminuant cette sensibilité. Schématiquement, on peut considérer qu’à une distance identique, l’impact varie proportionnellement avec le nombre d’habitants soumis à cet impact. Cependant, dans les bourgs, les vues sont en très grande majorité masquées par le bâti, à part dans les franges du bourg. Cabariot est le bourg le plus proche à 1 km. Au-delà d’une telle distance, avec une telle morphologie de terrains, les dimensions réduites de la centrale font qu’elle ne peut plus créer un impact significatif dans le paysage.

C’est en fait surtout l’impact vis-à-vis des riverains les plus proches, regroupés en maisons isolées ou en petits hameaux dispersés qu’il est primordial d’analyser.

Enfin, en vision dynamique, les routes peuvent ouvrir par moment des fenêtres visuelles sur le site. L’impact est alors directement proportionnel à la fréquentation de la route. La RD 118, la RD 124 et bien sûr l'A837 sont concernées.

3.4.2.4 Les écrans à la vision

L'altitude de la plate-forme varie d'environ 13 mNGF à l'Est à 7 mNGF au Sud-Ouest. La hauteur maximale de la centrale est de 13 m (cheminée). La cheminée sera localisée à l'altitude 11 mNGF. La hauteur maximale de la centrale sera donc de 24 m (cheminée). Si on imagine un cône de vision entre chaque point de vue et la centrale (dont l’altitude maximale sera de 24 mNGF), à chaque fois qu’un obstacle s’interpose à ce cône, la centrale est masquée totalement ou partiellement. Toutes les buttes topographiques seront donc des obstacles à la vue. La végétation s’ajoute à la topographie pour effacer la centrale du paysage.

Nous étudierons au chapitre 4.1.6 l’impact paysager de la centrale.

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3.5 Milieu humain

3.5.1 Organisation locale

Les zones habitées sont constituées par : - un bâti dispersé avec de nombreuses habitations isolées et petits hameaux dans le rayon d’affichage de 2 km, - des bourgs plutôt éloignés et peu peuplés : o Cabariot, à 1 km à l'Ouest, 1317 habitants en 2014, o Champdolent, à 2,7 km à l'Est, 399 habitants en 2014, o Lussant, à 3,6 km au Nord-Est, 981 habitants en 2014, o la Vallée, à 3,8 km au Sud-Ouest, 687 habitants en 2014, o Bords, à 4,3 km au Sud-Est, 1324 habitants en 2014,

3.5.2 Activités économiques et de loisirs

3.5.2.1 Agriculture

En tant que zone rurale, le voisinage proche de la centrale est fortement tourné vers ce domaine d’activité, avec notamment des fermes à la Bellonnière, Villarsais, la Croisatière, la Chancellerie, le Chêne Vert, la Grange, Candé... Au lieu-dit la Groie s'était développée une activité d'élevage de chevaux camarguais, ce domaine n'est actuellement plus géré.

La commune de Cabariot fait partie de l’aire de production de 6 Appellations d’Origine Contrôlée (AOC / AOP) : - Beurre Charentes-Poitou - Beurre des Charentes - Beurre des Deux-Sèvres - Cognac ou Eau-de-vie de Cognac ou Eau-de-vie des Charentes - Pineau des Charentes blanc - Pineau des Charentes rosé ou rouge Dans les faits, il n'y a pas de vignes sur le territoire de la commune.

La commune de Cabariot fait aussi partie de l’aire de production de 52 Indications Géographiques Protégées (IGP).

Ces produits ne concernent pas particulièrement la commune de Cabariot et s’étendent sur des surfaces de territoires importantes (d’ampleur départementale voire régionale).

3.5.2.2 Industrie et autres projets connus soumis à la nomenclature ICPE

L'activité industrielle est peu développée dans le secteur. Sur les cinq communes du rayon d'affichage, une seule ICPE est répertoriée : la casse auto JAMOT, à la Chancellerie, à 0,7 km au Nord-Ouest.

Enfin, à titre de comparaison avec le présent projet, signalons que les autres centrales d’enrobage à chaud implantées en Charente-Maritime sont :

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Type Distance / Position / Commune Exploitant Combustible Capacité installation SRTP SRTP Soubise ENROBES ROCHEFORTAIS Fixe Gaz naturel 145 t/h 12 km Ouest Saintes SAINTONGE ENROBES Fixe Gaz naturel 180 t/h 27 km Sud-Est Périgny SOCIETE ROCHELAISE D'ENROBES Fixe Fioul lourd 180 kt/an 31 km Nord-Ouest Saint-Sauveur-d'Aunis ATLANROUTE Fixe Fioul lourd 160 t/h 34 km Nord Montpellier-de-Médillan E.T.A.T.T.P. PICOULET Michel Fixe Fioul lourd 120 t/h 35 km Sud

3.5.2.3 Nomenclature loi sur l’eau

En dehors des établissements industriels les plus proches déjà soumis à la nomenclature ICPE, le seul projet d’autorisation au titre de la loi sur l’eau dans un rayon de 2 km référencé sur le site internet de la préfecture concerne des travaux de stabilisation de la berge rive droite de la Boutonne à l'aval du barrage de Carillon. Ces travaux sont donc localisés sur un bassin versant différent.

3.5.2.4 Activités de loisirs et tourisme

La région possède un important potentiel touristique du fait de son climat et de la présence proche du littoral. Sur la seule commune de Cabariot, on dénombre déjà pas moins de 5 possibilités d'hébergement permettent aux touristes de profiter du pays : - l'hôtel-restaurant du Chalet, proposant 9 chambres à 1,5 km à l'Ouest, établissement le plus proche du projet - le gîte de la Gâchetière, à 1,6 km au Sud-Ouest, - le gîte de Candé, à 1,6 km au Sud, - le gîte du Maréchat, à 1,6 km à l'Ouest - le gîte de l'Audonnière, à 2,3 km au Nord-Ouest.

Il est à noter que la RD 118 est régulièrement empruntée par des cyclistes car deux circuits touristiques y sont balisés : "le chemin de Saint-Clément", porté par la communauté d'agglomération de Rochefort et "les rives de Boutonne", développé par le Conseil départemental.

3.5.3 Riverains

Les habitations les plus proches du projet sont constituées surtout en maisons isolées. Ces habitations ont été inventoriées sur le terrain et la distance à la centrale en elle-même est donnée dans le tableau ci-dessous :

Lieu-dit Distance Type d’habitat La Petite Forêt 250 m 1 foyer isolé La Bellonnière 420 m 3 foyers isolés La Forêt 470 m 2 foyers isolés Le Briseau 500 m 2 foyers isolés Le Petit Briseau 510 m 1 foyer isolé La Boisselière 560 m 1 hameau comprenant environ 20 foyers La Groie 600 m 1 foyer isolé

 Voir Figure 11 : Localisation de l’habitat proche (ci-après)

SRTP*LCBTP

&HQWUDOHG HQUREDJHjFKDXG

OLHXGLW3LqFHj%HXUOD\ Commune de CABARIOT (17)

Localisation de l'habitat proche

LA BOISSELIERE Distance = 560 m LA FORET Distance = 470 m

LA PETITE FORET Distance = 250 m LE PETIT BRISEAU Distance = 510 m

LE BRISEAU Distance = 500 m

LA GROIE Distance = 600 m

LA BELLONNIERE Distance = 420 m

6RXUFH,QVWLWXW1DWLRQDOGHO ,QIRUPDWLRQ*pRJUDSKLTXHHW)RUHVWLqUH (PSULVHGHO DXWRULVDWLRQGHPDQGpH

LA PETITE FORET 'LVWDQFHjO HPSULVHGXSURMHW Distance = 250 m N

0 125 250 375 500 m Dossier de demande d’autorisation environnementale temporaire d’exploiter une centrale d’enrobage à chaud Indice 1 SRTP – Pièce à Beurlay – étude d’impact P. 57 sur 145

3.6 Accès au site et infrastructures de communication

3.6.1 Accès et infrastructures

L’accès à la centrale se fera de deux façons : - Directement par l’A837 pour les camions d’enrobés, - Par la RD 118 pour les camions de granulats. Dans le sens du retour après fourniture, les camions granulats iront vers le Sud-Ouest de la RD 118, emprunteront successivement la RD 124, la RD 137 et la RD 739 en direction de l'Est (traversée de Lussant).

3.6.1.1 Camions de granulats

Les granulats proviendront de la carrière des Rouleaux, à Mazières-en-Gâtine (79). L’accès direct à la plate- forme par l’A837 a été prohibé par le maître d’ouvrage pour des raisons de sécurité (meilleure gestion du trafic sur l’A837).

Bien que la RD 118 ait été élargie à 6,8 m de chaussée roulante au droit de la plate-forme, l'itinéraire depuis la plate-forme jusqu'à la RD 124 présente une largeur de 5,2 m. Cette largeur permet le croisement d'un poids lourd et d'un véhicule léger mais le croisement de deux poids lourds (largeur 2,55 m hors rétroviseurs) peut induire de rouler sur l'accotement. La RD 118 reste une route peu empruntée. Elle relie Cabariot à Lussant.

Les RD 124, 137 et 739 présentent un gabarit adapté à la circulation des poids lourds, avec une largeur de chaussée roulante supérieure à 6 m.

Le chemin retour est identique à celui de l’aller.

Les autres camions (sauf les camions d’enrobés) tels que les fournisseurs emprunteront aussi les RD 118, 124 et 137.

 Voir Figure 1 : Localisation du chantier et desserte de la centrale (p. 11)

En sortie de plate-forme, un panneau "cédez-le-passage" est implanté. L'accès à la plate-forme présente de bonnes conditions de visibilité. En entrée et sortie de plate-forme, la visibilité va jusqu'au sommet du pont enjambant l'A837, soit à 135 m.

Visibilité vers le Nord-Est (vers le pont surplombant l'A837) en sortie de "Cédez-le-passage" en sortie de plate-forme avant d'accéder à la RD 118 plate-forme avant d'accéder à la RD 118

Pour information, les distances de freinage d’un véhicule en fonction de la vitesse sont récapitulées ci-dessous1 :

1 Ligue contre la violence routière - http://www.violenceroutiere.org/dossier.php?id=116 [consulté le 10/12/2013]

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Distance de Vitesse réaction Distance de freinage Distance totale d'arrêt (1 seconde) Route sèche Route mouillée Route sèche Route mouillée 30 km/h 8 m 5 m 10 m 13 m 18 m 50 km/h 14 m 14 m 28 m 28 m 42 m 70 km/h 19 m 27 m 54 m 46 m 73 m 90 km/h 25 m 45 m 90 m 70 m 115 m 130 km/h 36 m 93 m 186 m 129 m 222 m 170 km/h 47 m 160 m 320 m 207 m 367 m

A 90 km/h, une distance de 135 m est donc suffisante pour s'arrêter.

Sur l'itinéraire de la RD 118, une chicane (succession de deux virages) réduit localement la visibilité. Cela représente un risque accidentogène, faible mais non nul.

Virage le long de la RD118 lié à la voie ferrée (photo prise depuis le Virage le long de la RD118 (photo prise depuis le centre de la chicane en centre de la chicane en direction du Sud-Ouest) direction du Nord-Est)

L'accès à la RD 124 depuis la RD 118 se fait dans d'excellentes conditions de visibilité : la RD 124 est droite et sans végétation sur les accotements. Cet accès est matérialisé par un panneau "stop".

Débouché de la RD 118 sur la RD 124 - vue vers le Sud-Est Débouché de la RD 118 sur la RD 124 - vue vers le Nord-Ouest

3.6.1.2 Camions d’enrobés

Les camions d’enrobés accèderont directement par l’A837 en entrée et en sortie par l’intermédiaire de la bande d'arrêt d'urgence (BAU) neutralisée pour l'occasion. L’avancement des travaux se fera dans le même sens que la circulation des véhicules. Les différents accès de service seront utilisés pour faire demi-tour suivant l'avancée du chantier.

 Voir Figure 1 : Localisation du chantier et desserte de la centrale (p. 11)

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Les camions d’enrobés empruntent donc uniquement l'A837 et leur trafic n’est ainsi pas susceptible de perturber les riverains.

3.6.2 Trafic

Le Conseil Départemental de la Charente-Maritime assure un comptage régulier sur de nombreuses routes départementales. Les chiffres quotidiens (2015) de trafic intéressants sur le secteur sont récapitulés dans le tableau suivant. Il n'y a pas de comptages effectués sur la RD 118 car cette route est très peu fréquentée. A titre d'information, le 06/12/2017, de jour, sur 30 minutes, quinze véhicules ont été comptabilisés ; de nuit, sur 30 minutes, aucun véhicule n'a été comptabilisé. On peut estimer le trafic sur cette route à environ 550 passages.

nb passages nb passages route % PL véhicules PL RD 118 550 ? ? RD 124 3092 ? ? RD 137 10506 462 4,4 RD 739 5329 533 10 A 837 9750 1073 11

Le nombre de passages PL sur la RD 118 doit être très faible. Nous partirons sur l'hypothèse de 10 passages par jour. La proportion de PL sur la RD 124 ne doit pas être très élevée au vu de la taille réduite des communes desservies et de la présence proche de routes avec un plus fort trafic. Nous partirons sur l'hypothèse d'une proportion de 4 %. Les chiffres deviennent alors les suivants :

nb passages nb passages route % PL véhicules PL RD 118 550 10 1,8 RD 124 3092 124 4 RD 137 10506 462 4,4 RD 739 5329 533 10 A 837 9750 1073 11

3.7 Nuisances

3.7.1 Bruit

3.7.1.1 Définitions

L’unité de pression acoustique est le décibel (dB). Cette grandeur physique permet d’évaluer l’intensité d’un son. Elle est mesurée à l’aide d’un sonomètre, qui apporte une correction avec un filtre dit « A ». Ce filtre correspond à une courbe d’atténuation en fréquence, qui reproduit la sensibilité de l’oreille humaine. L’unité utilisée est alors le dB(A).

Une mesure de bruit est exprimée par un niveau équivalent (Leq) : niveau de bruit continu et constant qui a la même énergie que le bruit réel pendant la période considérée.

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Le L50 est le niveau de pression acoustique qui est dépassé pendant 50 % de l’intervalle de temps considéré. L’indice L50 peut permettre de limiter la prise en compte des pics de bruit les plus importants qui ne seraient pas nécessairement en relation avec l’activité de la centrale.

L’émergence est la différence en un point, entre le niveau sonore ambiant (exploitation en activité) et le niveau sonore résiduel (hors fonctionnement de l’exploitation).

Zone à émergence réglementée

Pour une installation soumise à autorisation comme la centrale d’enrobage, on définit des zones à émergence réglementée (ZER) comme : - l'intérieur des immeubles habités ou occupés par des tiers, existant à la date de l'arrêté d'autorisation de l'installation et leurs parties extérieures éventuelles les plus proches (cour, jardin, terrasse), - les zones constructibles définies par des documents d'urbanisme opposables aux tiers et publiés à la date de l'arrêté d'autorisation, - l'intérieur des immeubles habités ou occupés par des tiers qui ont été implantés après la date de l'arrêté d'autorisation dans les zones constructibles définies ci-dessus et leurs parties extérieures éventuelles les plus proches (cour, jardin, terrasse), à l'exclusion de celles des immeubles implantés dans les zones destinées à recevoir des activités artisanales ou industrielles.

Par définition, les niveaux de bruit sont réglementés dans les zones à émergence réglementée.

La zone à émergence réglementée la plus proche correspond à l'habitation au lieu-dit la Petite Forêt. Elle est à 250 m à l'Ouest-Nord-Ouest de l’emprise de l’établissement.

 Voir Figure 11 : Localisation de l’habitat proche (p. 56)

Selon l'arrêté ministériel du 23 janvier 1997, les critères d’émergence du bruit ambiant devant être respectés sont les suivants :

EMERGENCE admissible pour la EMERGENCE admissible pour la NIVEAU de bruit ambiant existant période allant de 7 à 22 heures, sauf période allant de 22 à 7 heures, ainsi dans les ZER les dimanches et les jours fériés que les dimanches et les jours fériés Supérieur à 35 dB(A) et inférieur ou 6 dB(A) 4 dB(A) égal à 45 dB(A)

Supérieur à 45 dB(A) 5 dB(A) 3 dB(A)

3.7.1.2 Mesures

Le bruit résiduel (Leq,res) est le niveau de pression acoustique continu équivalent existant hors activité de la centrale. Afin d’évaluer ce niveau sonore avant installation de la centrale d'enrobage, des mesures acoustiques ont été réalisées le 06/12/2017 par LABORATOIRE CBTP eu niveau de trois ZER : - la Petite Forêt car c'est la ZER la plus proche (les résultats seraient globalement applicables à la Forêt) - la Groie et la Boisselière plutôt qu'au Petit Briseau, au Briseau et à la Bellonnière. En effet ces cinq lieux-dits sont globalement aussi éloignés de l'emprise du projet mais les deux premiers sont beaucoup plus éloignés de l'autoroute et sont donc moins influencés que les trois derniers. Le bruit résiduel est calculé sur l’ensemble de la durée de la mesure effectuée.

 Voir Figure 12 : Localisation des mesures de bruit résiduel (ci-après) Les résultats sont récapitulés dans le tableau ci-après.

SRTP*LCBTP

&HQWUDOHG HQUREDJHjFKDXG

OLHXGLW3LqFHj%HXUOD\ Commune de CABARIOT (17)

/RFDOLVDWLRQGHVPHVXUHVGHEUXLWUpVLGXHO

S3

S1

S2

6RXUFH,QVWLWXW1DWLRQDOGHO ,QIRUPDWLRQ*pRJUDSKLTXHHW)RUHVWLqUH (PSULVHGHO DXWRULVDWLRQGHPDQGpH

N

0 125 250 375 500 m Dossier de demande d’autorisation environnementale temporaire d’exploiter une centrale d’enrobage à chaud Indice 1 SRTP – Pièce à Beurlay – étude d’impact P. 62 sur 145

MESURES DE JOUR HEURE DE DEBUT DUREE LEQ L50 STATION OBSERVATION DE MESURE EN MIN EN dB(A) EN dB(A) STATION 1 - oiseaux, chat des riverains 11h11 30 40,7 39,5 - A837 en bruit de fond constant LA PETITE FORET - RD 124 en bruit intermittent à la limite du bruit de fond (53 STATION 2 véhicules) 12h00 30 37,7 36,2 - oiseaux LA GROIE - A837 en bruit de fond constant STATION 3 - RD 118 en bruit intermittent dominant (14 véhicules) 13h07 30 35,4 30,2 - oiseaux sauvages, oiseaux d'élevage (canards, oies) LA BOISSELIERE - A837 en bruit de fond constant

MESURES DE NUIT HEURE DE DEBUT DUREE LEQ L50 STATION OBSERVATION DE MESURE EN MIN EN dB(A) EN dB(A) STATION 1 04h01 30 42,5 38,1 - A837 en bruit de fond constant LA PETITE FORET - RD 124 en bruit intermittent à la limite du bruit de fond (53 STATION 2 véhicules) 02h27 30 38,8 33,6 - oiseaux LA GROIE - A837 en bruit de fond constant STATION 3 - aucun véhicule circulant sur la RD 118 03h09 30 32,7 27,6 - oiseaux d'élevage, moutons, chiens, coqs LA BOISSELIERE - A837 en bruit de fond constant

Les mesures de nuit ont été réalisées par temps dégagé alors que les mesures de jour ont été faites sous un temps de brouillard. Les températures étaient très fraîches de nuit comme de jour (-2°C à 3°C)

Globalement le niveau de fond sonore est marqué par la circulation sur les routes. L'A837 est entendu dans tout les lieux-dits. Les différences de conditions météorologiques expliquent probablement que les Leq de nuit à la Petite Forêt et à la Groie sont plus élevés que de jour, ce qui est assez surprenant. Sur le terrain, on constate que, de nuit, la circulation des poids lourds devient majoritaire et chaque passage de poids lourd est bien discernable. Les résultats trouvés à la Boisselière sont plus classiques.

Le niveau de fond reste modéré, c'est généralement le cas en hiver, particulièrement quand il fait froid (moins de bruit qu'aux autres saisons). L'A837 fait partie du paysage sonore sans aucun conteste.

3.7.2 Poussières

Les seules poussières qui peuvent être émises dans le secteur sont liées au travail agricole en période sèche. Aucun suivi du niveau d’empoussièrement n’existe localement.

3.7.3 Emissions gazeuses et particulaires

3.7.3.1 Bruit de fond

Le principal suivi de la qualité de l’air en Nouvelle-Aquitaine est réalisé par ATMO NOUVELLE-AQUITAINE, organisme pluripartenarial agréé par le Ministère chargé de l’environnement. La station la plus proche est celle d'Aytré.

SRTP*LCBTP

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Les résultats de cette station, en milieu périurbain, ne peuvent être comparés exactement au niveau de fond à Cabariot, zone plus rurale. On peut donc aussi analyser les résultats d'une autre station assez proche : celle de la Forêt de Chizé.

D'autre part, l’INERIS a réalisé pour le ministère chargé de l’environnement un rapport daté du 10/04/2009 : « inventaire des données de bruit de fond dans l’air ambiant, l’air intérieur, les eaux de surface et les produits destinés à l’alimentation humaine en France ».

Nous verrons directement au chapitre 4.3.4.4 relatif aux impacts sanitaires quels sont les chiffres principaux issus de ces données afin de les comparer à l'impact attendu du projet.

Station d'Aytré Station de la Forêt de Chizé 3 NO2 (µg/m ) (moyenne 2012-2016) 11 3 3 NOx (µg/m ) (moyenne 2012-2016) Pas de résultats 3 PM10 (µg/m3) (moyenne 2012-2016) 21 13

3.7.3.2 Emissions gazeuses routières

L’A837 et la RD 124 représentent les deux sources principales d’émissions gazeuses. Elles peuvent être estimées. Les chiffres utilisés pour cette estimation sont issus de deux sources : - AIRPARIF1, organisme agrée par le ministère chargé de l'environnement pour la surveillance de la qualité de l'air en région Île-de-France, - ATMOPACA2, organisme agrée par le ministère chargé de l'environnement pour la surveillance de la qualité de l'air en région Provence-Alpes-Côte d’Azur.

Les chiffres sont les suivants :

COVNM NO PM SO CO x CO (g/km) ou HC 10 2 2 (g/km) (g/km) (g/km) (g/km) (g/km) AIRPARIF Poids lourds (PL) 4,7 Non fourni 0,2 0,09 0,0045 700 Véhicules particuliers + 0,7 Non fourni 0,1 0,04 0,0012 200 véhicules utilitaires légers (VL) ATMOPACA Poids lourds (PL) 4,1 1 0,5 0,2 Non fourni 600 Véhicules légers (VL) 0,8 1 0,1 0,02 Non fourni 200

En comparant les chiffres d’AIRPARIF et d’ATMOPACA, que ce soit pour les VL ou les PL, on constate qu’ils sont proches. Nous prendrons comme hypothèse les chiffres moyens suivants :

COVNM NO PM SO CO x CO (g/km) ou HC 10 2 2 (g/km) (g/km) (g/km) (g/km) (g/km) PL 5 1 0,4 0,1 0,005 700 VL 1 1 0,1 0,03 0,001 200

Ces chiffres peuvent être appliqués à l’A837 et à la RD 124 dont les chiffres de trafic quotidien sont rappelés ci- dessous (voir chapitre 3.6.2).

1 AIRPARIF – les émissions en quelques chiffres – les principales sources d’émission de polluants atmosphériques et de gaz à effet de serre (GES) – parc roulant de 2012 – http://www.airparif.asso.fr/etat-air/air-et-climat-quelques-chiffres#sources – chiffres arrondis à +/-20 % 2 ATMOPACA – les émissions dues aux transports routiers – note de synthèse réalisée dans le cadre d’un projet soutenu par la région PACA et la CPA – vitesse retenue 60 km/h – avril 2007 –http://www.atmopaca.org/files/et/081105_AtmoPACA_note_synthese_transport_colloque_ORT.pdf – chiffres arrondis à +/-20 %

SRTP*LCBTP

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nb passages nb passages route % PL véhicules PL RD 124 3092 124 4 A 837 9750 1073 11

COVNM nb passages/j NO CO PM10 CO SO type véhicules x ou HC 2 2 (hors centrale) (kg/km/j) (kg/km/j) (kg/km/j) (kg/km/j) (kg/km/j) (kg/km/j) RD 124 124 PL 0,6 0,1 0,05 0,01 87 0,001 2 968 VL 3,0 3,0 0,3 0,09 594 0,003 A837 1 073 PL 5,4 1,1 0,4 0,11 751 0,005 8 677 VL 8,7 8,7 0,9 0,26 1735 0,009 total 18 13 1,6 0,47 3167 0,018

Emissions de l’ensemble du trafic actuel hors centrale par kilomètre parcouru et par jour

3.7.4 Emissions lumineuses

Aucune émission lumineuse nocturne n’est présente à proximité du site.

SRTP*LCBTP

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4 Analyse des effets négatifs et positifs, directs et indirects, temporaires et permanents, à court, moyen et long terme, du projet sur l’environnement

4.1 Impacts du projet sur l’environnement

4.1.1 Sols

Le sol et le sous-sol sont actuellement perturbés par rapport à la situation initiale sur 5,5 hectares environ, tant au niveau physique (le remaniement entraînant la perte de sa structure) qu’au niveau chimique et organique (la destruction de la végétation entraînant la suppression des processus de décomposition, d’aération et de structuration du sol).

Cet impact déjà existant ne sera pas modifié dans le cadre du projet. La plate-forme restera dans cet état même après départ de SRTP car elle est vouée à moyen terme à servir pour d’autres centrales d’enrobage.

4.1.2 Eaux souterraines

4.1.2.1 Impact quantitatif

Le projet ne fait pas l’objet d’un affouillement sur une hauteur supérieure à 2 m. Il n’y a donc par définition aucune probabilité pour que le projet ait un impact direct sur les eaux souterraines.

4.1.2.2 Impact qualitatif

Nous avons vu que l’infiltration pouvait exister, bien qu'elle soit difficile à quantifier.

Le danger principal indirect pour les eaux souterraines est lié au rejet accidentel d’hydrocarbures à partir des stocks en cuves, de la chargeuse, des camions de transport et du ravitaillement en hydrocarbures. Le risque de pollution des eaux souterraines provient principalement du risque de transfert de pollution par infiltration, par l’intermédiaire de toute porosité de la roche (fractures et fissures mais aussi porosité à l’échelle interminérale). Cette pollution ne concerne par contre pas les matières en suspension car la taille des porosités dans la roche du sous-sol est trop faible pour qu’une circulation des matières en suspension y soit envisageable.

Les eaux résiduaires domestiques peuvent constituer un risque de pollution bactérienne, risque secondaire.

Le projet ne se situe dans aucun périmètre de protection d’un captage AEP, ce qui est un facteur limitant du risque. Le projet est même situé en aval hydraulique par rapport au captage AEP le plus proche.

4.1.3 Eaux superficielles

4.1.3.1 Alimentation et consommation en eau du projet

Le procédé de fabrication des enrobés par la centrale ne nécessite pas d’utilisation d’eau.

La seule utilisation envisageable sera réduite à l’abattage de poussières. Cette eau proviendra si possible du circuit de récupération des eaux de ruissellement sur la plate-forme. Cette eau peut en effet être transférée dans la citerne d’un camion-arroseuse. Cette arroseuse pourra être utilisée sur l’emprise de la centrale en cas de temps sec.

Mise à part cette utilisation sporadique, la consommation d’eau de l’installation sera réduite aux besoins domestiques des employés (sanitaires et lavabos).

SRTP*LCBTP

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La société SRTP disposera de moyens autonomes d’approvisionnement en eau (conteneurs d’eau potable). On peut estimer la consommation globale à 6 m3 par mois (base-vie chauffeurs prise en compte).

L’impact par rapport à la consommation en eau peut donc être qualifié de non significatif.

4.1.3.2 Nature des effluents produits et systèmes de traitement mis en place Compte tenu de l’activité de l’installation, on considèrera 4 types d’effluents liquides : . les eaux vannes issues des sanitaires et lavabos mis à disposition des salariés ; . les déchets liquides ; . les eaux pluviales ; . les eaux d’extinction d’incendie.

4.1.3.2.1 Les eaux vannes Il s’agit des effluents provenant des sanitaires et lavabos utilisés par le personnel pendant les horaires de travail. Les matières fécales peuvent contenir des bactéries pathogènes pour certaines espèces. Ces eaux-vannes doivent donc être complètement séparées des eaux superficielles sur la centrale. Le volume d’eau consommé par personne peut être estimé à 50 L par jour. Les estimations de la charge polluante de ces effluents sont basées sur la définition moyenne par habitant de la charge en matières organiques (MO), en demande chimique en oxygène (DCO), en demande biologique en oxygène sur 5 jours (DBO5) et en matières en suspension (MES). Sur la base de 3 personnes travaillant sur le site en permanence, le volume des eaux vannes s’élèverait donc à 150 L/j. Ainsi, le flux global journalier de ces effluents s’établit en pollution brute comme l’indique le tableau suivant :

Charge moyenne définie Flux généré par l’installation projet Paramètre en g/j/ personne en g/j MO 57 171 DCO 100 300 DBO5 50 150 MES 90 270

Cette quantité est à multiplier par 2 si l'on tient compte des installations liées à la base vie des chauffeurs de camions.

Les eaux-vannes seront complètement séparées des eaux superficielles sur le site. Elles seront récupérées soit dans une fosse entièrement étanche et vidangée régulièrement, soit dans un dispositif de stockage étanche puis traitement chimique et vidangé régulièrement.

4.1.3.2.2 Les déchets liquides

Il s’agit des huiles usagées provenant, au cours de la période d’exploitation, d’éventuelles vidanges des systèmes de chauffage de la centrale d’enrobés ou des groupes électrogènes. Elles sont susceptibles d’augmenter le risque de pollution selon leurs conditions de stockage et leur devenir.

Par ailleurs, en raison des produits mis en œuvre, les risques de pollution accidentelle sont aussi liés à un écoulement accidentel de liquides polluants présents sur l’installation : . Stockage de lubrifiants, . Stockage de Gazole Non Routier (GNR), . Stockage de bitume et d'émulsion bitumineuse, . Fluide caloporteur contenu dans le système de chauffage de l’équipement.

SRTP*LCBTP

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Néanmoins, le bitume (stock de loin le plus important) est un produit pâteux, maintenu en température pour assurer sa liquéfaction, et solidifiant à température ambiante. Ainsi, un écoulement vers le sol et les eaux pluviales aura des conséquences limitées.

4.1.3.2.3 Les eaux pluviales

Les eaux pluviales collectées sur la plate-forme ont deux destinations : - elles s’infiltrent lors de périodes plutôt sèches où les parties superficielles des terrains de la plate-forme ne sont pas saturées en eau - elles ruissellent en périodes de pluies fréquentes car les parties superficielles des terrains de la plate-forme ont tendance à se saturer en eau (difficulté d’évacuation dans les terrains inférieurs du sous-sol, plus imperméables). Elles se jettent ensuite théoriquement dans l'écoulement des Rideaux.

Les problématiques spécifiques de la centrale sont l’augmentation, dans les eaux de ruissellement, du taux de matières en suspension (MES), de la teneur en hydrocarbures totaux (HCT) et de la demande chimique en oxygène (DCO) et de la teneur en produits chimiques divers.

4.1.3.2.3.1 Matières en suspension (MEST)

La présence de matières en suspension dans les rejets superficiels : - entraîne la diminution de lumière dans les cours d’eau aval et donc une modification des conditions abiotiques, - facilite la migration des polluants en jouant un rôle de vecteur physique pour ceux-ci, - peut détruire des habitats en s’accumulant au fond du lit naturel du cours d’eau, - induit un colmatage plus ou moins important des branchies des poissons.

Les matériaux mis à nus sont plus sensibles à l’érosion météorique et donc créateurs de matières en suspension. La présence de stocks de matériaux minéraux amplifie ce phénomène. Les rejets des eaux de ruissellement doivent donc être bien maîtrisés de manière à ne pas dégrader la qualité des eaux qui reçoivent les effluents aqueux. Un bassin de décantation des matières en suspension peut donc permettre de maîtriser l’impact du projet vis-à-vis de cette problématique.

4.1.3.2.3.2 Hydrocarbures totaux

Les hydrocarbures sont des polluants nocifs pour les milieux aquatiques. Ce sont des composés organiques inassimilables par les organismes vivants. Ils induisent de nombreuses réactions néfastes pour l’ensemble du milieu naturel. Une pollution chronique ou accidentelle aux hydrocarbures sur la centrale pourrait entraîner le transfert de cette pollution à l’extérieur par les eaux de ruissellement. Les risques de pollution accidentelle correspondent à : - une fuite sur des véhicules liée à un accident de la circulation sur le site, - une fuite sur les stockages de lubrifiants ou de GNR, - une fuite lors d'un ravitaillement en hydrocarbures. Un dispositif de rétention sur les stockages est donc nécessaire. Le bitume est un produit pâteux, maintenu en température pour assurer sa liquéfaction et solidifiant à température ambiante. Ainsi, un écoulement vers le sol et les eaux pluviales aura des conséquences limitées. Son stockage est néanmoins réalisé sur rétention.

Les risques de pollution chronique sont liés à toutes les précipitations tombant sur des zones où des hydrocarbures sont présents même en faible quantité, c’est-à-dire principalement sur la zone d'emprise des équipements

SRTP*LCBTP

Dossier de demande d’autorisation environnementale temporaire d’exploiter une centrale d’enrobage à chaud Indice 1 SRTP – Pièce à Beurlay – étude d’impact P. 68 sur 145 de la centrale d'enrobage à proprement parler et de son parc à liants. Un séparateur d’hydrocarbures peut traiter les eaux ruisselant sur ces zones.

4.1.3.2.3.3 Demande chimique en oxygène (DCO)

La DCO est une mesure chimique qui traduit la quantité de substances organiques et minérales dans l'eau. Plus cette DCO est élevée, moins le milieu est riche en oxygène dissous. Cet oxygène dissous étant nécessaire à la respiration des organismes, une DCO importante est la marque d’un milieu dégradé où seules certaines espèces vont pouvoir survivre. La stagnation des eaux est un facteur d’augmentation de la DCO, notamment du fait que l’eau y est moins renouvelée en oxygène (moins de brassage) et que la température y est généralement plus forte que dans une eau circulante, l’augmentation de température favorisant le développement des organismes et diminuant la dissolution de l’oxygène. Sur les sites industriels, les risques d’augmentation de la DCO sont favorisés par des surfaces d’eau immobiles ayant tendance à l’eutrophisation. La seule surface d’eau présente sur le site sera située dans le bassin de décantation. Du fait de sa taille modeste et de la circulation d’eaux en son sein, le risque de forte DCO est négligeable.

4.1.3.2.4 Eaux d’extinction d’incendie

Les eaux d’extinction d’incendie sont potentiellement chargées en hydrocarbures notamment. Elles présentent donc un risque de pollution dans le cas exceptionnel d’un incendie.

4.1.3.3 Impact par rapport au risque d'inondation

Une partie du site est en zone d'aléa faible selon le projet de révision du PPRI. Le stockage sous toute ses formes est donc à éviter dans cette zone. Il est même conseillé d'éviter tout stockage à proximité de l'écoulement des Rideaux.

4.1.4 Sites patrimoniaux

Nous avons vu au chapitre 3.2 que le monument historique le plus proche est l'église de Champdolent, à 2,8 km à l'Est. La centrale ne sera pas visible depuis ce monument historique du fait de la topographie et de la végétation s'interposant entre ce monument et le projet. Pour les mêmes raisons, la centrale ne sera pas non plus visible depuis le site classé au titre du paysage le plus proche, estuaire de la Charente, à 1,8 km à l'Ouest.

 Voir Figure 14 : Perception visuelle de la centrale (p. 74)

Aucun autre site patrimonial significatif n’est présent plus près.

4.1.5 Milieu naturel

4.1.5.1 Zones institutionnalisées au titre du milieu naturel

Nous avons vu que les enjeux sont liés à la proximité de la vallée et de l'estuaire de la Charente, que ce soit les ZNIEFF ou les zones Natura 2000 les plus proches. Le projet est situé à environ 0,5 km de ces enjeux (eux-mêmes localisés au Sud, Sud-Est et Sud-Ouest dans les vallons les plus proches communiquant avec la vallée de la Charente). L'étude de l'impact par rapport aux zones institutionnalisées peut être englobé par l'étude préliminaire d'incidences sur les zones Natura 2000 ci-après.

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4.1.5.2 Etude préliminaire d’incidences sur les zones Natura 2000

4.1.5.2.1 Incidences sur les habitats

Le formulaire standard de données de la ZSC liste un grand nombre de menaces, pressions et activités ayant une incidence sur le site. Nous ne retranscrirons ici que celles concernant potentiellement le projet. Ces incidences négatives sont classées par ordre d'importance :

Menaces et pressions Importance 1. Pollution des eaux de surfaces (limniques et terrestres, marines et saumâtres) Grande 2. Changements des conditions hydrauliques induits par l'homme Grande 3. Elimination des haies et bosquets ou des broussailles Moyenne 4. Réduction ou perte de caractéristiques d'un habitat Moyenne 5. Réduction de la connectivité de l'habitat par une action anthropique (fragmentation) Moyenne 6. Pollution des sols et déchets solides (hors décharges) Faible

Premièrement, nous rappelons que le projet est prévu pendant deux mois. Deuxièmement, l'implantation aura lieu sur une plate-forme existante. Troisièmement, le projet est situé hors zone Natura 2000 (à 0,5 km). Ces trois premières conditions induisent d'ores et déjà un impact limité dans le temps et sur l'intégrité des habitats présents sur la plate-forme et ses abords immédiats.

Nous verrons que la première mesure d'évitement d'impact consistera à ne retoucher aucun habitat en dehors de ceux développés sur la plate-forme empierrée. Ainsi, aucune marge végétalisée ne sera touchée. Le projet ne sera donc pas à l'origine d'une menace de type 3, 4 ou 5 parmi celles du tableau précédent.

En ce qui concerne la menace 6, l'exploitant prévoit l'enlèvement de toutes les superstructures de la plate-forme à la fin du chantier. Ainsi, la plate-forme reviendra à son état actuel. Aucun stock ne sera plus présent. D'autre part, les risques de pollution des sols seront réduits par l'ensemble des mesures destinées à maîtriser la pollution aux hydrocarbures sur le site (seul polluant potentiel).

En ce qui concerne les menaces 1 et 2, les risques de dégradation seront aussi réduits par l'ensemble des mesures destinées à maîtriser la pollution aux hydrocarbures sur le site (seul polluant potentiel) et par l'implantation d'un bassin de décantation et bassin de récupération des eaux en cas de pollution. Dans ces conditions, aucun risque résiduel significatif n'existera pendant la durée d'implantation de la centrale d'enrobage en ce qui concerne les habitats de la zone Natura 2000.

4.1.5.2.2 Incidences sur les espèces

En ce qui concerne la ZSC, les principales espèces patrimoniales ne seront pas affectées par le projet : - les habitats de repos, alimentation (ou chasse) et transit ne sont pas présents sur le site ou dans ses abords pour le cuivré des marais, l'agrion de Mercure et la loutre européenne, - aucun arbre âgé, à cavité, n'est présent sur la plate-forme et toute la végétation en bordure d'emprise sera préservée ; par conséquent l'impact sur le lucane cerf-volant ou la rosalie des Alpes sera nul.

Un lien indirect pourrait exister entre les zones institutionnalisées et le projet si celui-ci était particulièrement susceptible d’être utilisés par certains oiseaux ou chauves-souris en chasse. Cependant, il n’y a pas de raison particulière pour lesquelles les chauves-souris gîtant au sein du site Natura 2000 chasseraient préférentiellement sur une plate-forme minéralisée donc peu fréquentée par les insectes. En ce qui concerne les oiseaux, le formulaire standard de données de la ZPS liste les menaces, pressions et activités ayant une incidence sur le site. Ces incidences négatives sont classées par ordre d'importance :

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Menaces et pressions Importance 1. Mise en culture Grande 2. Fertilisation Moyenne 3. Urbanisation continue Moyenne 4. Habitations dispersées Moyenne

Ces incidences sont globalement sans rapport avec le projet.

La plate-forme est déjà existante et aucun milieu naturel susceptible d'être fréquenté par les oiseaux ne sera détruit dans le cadre du projet. La plate-forme minéralisée ne peut pas offrir de possibilité de nidification. D'autre part, la centrale s'implantera en période post-nuptiale donc sera peu susceptible de perturber les nichées existantes. Il est possible que certains oiseaux fréquentant la ZPS fréquentent aussi le site mais cette fréquentation est déjà limitée du fait de la nature du terrain. La fréquentation de la plate-forme restera possible avec l'activité de la centrale.

L’intégrité biologique des espèces et de leurs habitats pour lesquels les sites Natura 2000 ont été désignés ne sera pas perturbée par l’exploitation de la centrale sur le site. Il n’y a donc pas lieu de retenir d’impact au titre de Natura 2000. Aucune mesure d’évitement, de réduction ou de compensation d’impact spécifique aux zones Natura 2000 n’est envisagée.

4.1.5.3 Impact sur le site de la centrale et sur ses abords

Aucun habitat particulier, susceptible d’abriter des espèces animales rares ou sensibles n’a été observé sur l’emprise du projet, en dehors des haies périphériques (et encore, potentiellement).

Aucune haie n’étant présente sur l’emprise à part en limite, ces haies ne nécessitent donc pas d’être abattues et elles seront conservées. Elles constituent le principal enjeu du projet et de ses abords,

De même, il n'apparaît pas judicieux de retoucher la végétation qui s'est développé le long du fossé au centre de la plate-forme. Ce fossé peut notamment être utilisé par des amphibiens.

Au vu du peu d’intérêt relevé sur la zone d’implantation de la centrale, un impact résiduel pourrait être constitué par le bruit. Cependant, la circulation sur l'A837 peut déjà engendrer un dérangement pour la faune et peut la maintenir à une certaine distance (pour les espèces les plus craintives).

Il apparaît assez clairement que l’impact du projet sera non significatif par rapport au milieu naturel, sous réserve de bien préserver les marges végétalisées et le fossé d'écoulement central.

4.1.5.4 Continuités écologiques et interrelations entre les milieux

Quelques définitions, issues du ministère chargé de l’environnement permettront de mieux cerner les concepts abordés dans ce paragraphe : - Trame Verte et Bleue (définition écologique) = continuités écologiques : « ensemble des zones vitales (réservoirs de biodiversité) et des éléments (corridors écologiques) qui permettent à une population d’espèces de circuler et d’accéder aux zones vitales », - Trame Verte et Bleue (définition utilitaire) : « outil d’aménagement du territoire qui vise à (re)constituer un réseau écologique cohérent, à l’échelle du territoire national, pour permettre aux espèces animales et végétales, de circuler, de s’alimenter, de se reproduire, de se reposer…en d’autres termes, d’assurer leur survie, et permettre aux écosystèmes de continuer à rendre à l’homme leurs services ».

SRTP*LCBTP

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Le Schéma Régional de Cohérence Ecologique (SRCE) pour la région Poitou-Charentes a été adopté par arrêté de la préfète de région le 3 novembre 2015. Il s’agit d’un document qui doit servir d’orientation pour la définition des trames vertes et bleues locales. Il doit être pris en compte par les schémas de cohérence territoriale (SCOT) et les projets publics. Le principe de ce SRCE rejoint les grands principes de la Trame Verte et Bleue (TVB) : - ne pas nuire à, voire favoriser, la circulation des animaux et la dissémination des végétaux, - permettre le bon fonctionnement des milieux naturels notamment en évitant leur fragmentation.

Le SRCE est notamment constitué de : - un atlas cartographique, - un plan d'action stratégique.

 Voir Figure 13 : Localisation du site par rapport à l'atlas cartographique du SRCE (ci-après)

L'atlas cartographique indique principalement que : - le site n’est pas compris dans un réservoir de biodiversité ; - le réservoir de biodiversité le plus proche correspond à la fois à un "système bocager" et une "vallée de milieux humides" ; il épouse les contours de la zone institutionnalisée de la vallée de la Charente, à 0,5 km au Sud-Est et au Sud-Ouest ; - les cours d'eau de la Charente et de la Boutonne sont des corridors écologiques d'importance régionale ; - l'A837 est caractérisée comme un élément fragmentant fort, pas les autres routes proches du projet.

En conclusion, il apparaît que le secteur est proche d'une zone aux forts enjeux mais n'en fait cependant pas partie. L'impact de fragmentation est avant tout représenté par l'A837 à une échelle locale. La plate-forme existante n'a elle-même pas été inventoriée comme un élément particulier par rapport aux continuités écologiques. La taille modeste de l'emprise du projet et le maintien de toutes les haies périphériques, éventuels linéaires privilégiés de déplacement, induisent que le projet n'aura aucun impact significatif sur les continuités écologiques et les interrelations entre les milieux.

SRTP*LCBTP

&HQWUDOHG HQUREDJHjFKDXG

OLHXGLW3LqFHj%HXUOD\ Commune de CABARIOT (17)

/RFDOLVDWLRQGXVLWHSDUUDSSRUWjO DWODVFDUWRJUDSKLTXHGX65&(

Source : DREAL Poitou-Charentes - CEREMA 5pJLRQ3RLWRX&KDUHQWHVDJHQFH07'$

Emprise de l'autorisation d'exploiter N

0 1 2 3 4 Dossier de demande d’autorisation environnementale temporaire d’exploiter une centrale d’enrobage à chaud Indice 1 SRTP – Pièce à Beurlay – étude d’impact P. 73 sur 145

4.1.6 Paysage

La hauteur maximale des bâtiments, équipements et trémies de stockage des enrobés sera de 11 m, celle du stockage des dépôts de granulats de 8 m, tandis que la cheminée atteindra une hauteur de 13 m.

Nous avons aussi vu dans l'état initial que le fort taux de boisement local représente une particularité dans l'ensemble paysager de la plaine. Il permet ainsi aux activités qui y sont développées d'être globalement masquées dans le paysage.

En outre, il existe des lignes de crêtes topographiques qui confinent la zone potentielle de perception aux abords proches : - à l’Ouest, une ligne de crête orientée Nord-Sud à environ 0,5 km de l’emprise - à l'Est, une ligne de crête orientée Nord-Sud à environ 0,3 km de l'emprise

La perception du projet sera donc extrêmement réduite, d'autant plus que la période du chantier correspond au maximum de développement de la végétation.

 Voir Figure 14 : Perception visuelle de la centrale (ci-après)

Cette figure sert de référence à toute l'analyse développée un peu plus loin.

4.1.6.1 Perception depuis les voies de communication

L’impact par rapport à la RD 118 sera quasiment nul car cette route est bordée d'une frange boisée tout le long de la portion où une vue serait possible. Seule une partie d'environ 200 m n'est pas bordée de végétation. Cependant, la haie au Sud de la plate-forme constitue déjà un obstacle.

La précédente remarque est valable pour la RD 124, un peu plus éloignée. D'autre part le massif boisé à l'Ouest de l'emprise représente un obstacle encore plus opaque.

Les automobilistes circulant sur l'A837 bénéficieront aussi des écrans de végétation. La perception pourra être possible dans quelques trouées de cette végétation . Elle durera une dizaine de secondes au maximum.

4.1.6.2 Perceptions par les riverains

Pour tous les riverains à plus de 500 m au Nord, les parcelles de bois au Nord du projet représentent un obstacle définitif à toute vue sur la centrale. Pour les 5 autres lieux-dits susceptibles de percevoir le projet : la Petite Forêt, la Forêt, la Bellonnière, la Groie et le Fléau, un rideau de végétation vient toujours masquer le projet.

En conclusion, l’impact paysager du projet est faible, du fait des obstacles liés à la topographie et à la végétation. Il apparaît inutile de développer plus avant l'analyse pour un projet d'implantation temporaire de deux mois en période où la végétation est la plus luxuriante.

SRTP*LCBTP

&HQWUDOHG HQUREDJHjFKDXG

OLHXGLW3LqFHj%HXUOD\ Commune de CABARIOT (17)

Perception visuelle de la centrale (sur carte IGN au 1/25000)

6RXUFH,QVWLWXW1DWLRQDOGHO ,QIRUPDWLRQ*pRJUDSKLTXHHW)RUHVWLqUH (PSULVHGHO DXWRULVDWLRQGHPDQGpH

2EVWDFOHWRSRJUDSKLTXHjODYXHVXUODFHQWUDOH

=RQHVDQVSRLQWGHYXHVXUODFHQWUDOH RXSRLQWGHYXHWUqVOLPLWp N

0 0,25 0,50 0,75 1,0 km =RQHVDQVSRLQWGHYXHVXUODFHQWUDOH RXSRLQWGHYXHWUqVOLPLWp 2EVWDFOHWRSRJUDSKLTXHjODYXHVXUODFHQWUDOH (PSULVHGHO DXWRULVDWLRQGHPDQGpH 3HUFHSWLRQYLVXHOOHGHODFHQWUDOH VXUSKRWRJUDSKLHDpULHQQH la Petite )RUrW

OD)RUrW RD 124 RD

la Groie A837

RD 118 0 ,50304 0,6 km 0,45 0,3 0,15 SDUODYpJpWDWLRQGHVEkWLPHQWVRXOD =RQHRODYXHVXUOHVLWHHVWPDVTXpH WRSRJUDSKLHLPPpGLDWH OD%HOORQQLqUH

OH)OpDX N Commune de CABARIOT (17) &HQWUDOHG HQUREDJHjFKDXG OLHXGLW3LqFHj%HXUOD\ Source : Google Dossier de demande d’autorisation environnementale temporaire d’exploiter une centrale d’enrobage à chaud Indice 1 SRTP – Pièce à Beurlay – étude d’impact P. 76 sur 145

4.1.7 Climat

4.1.7.1 Incidence du projet

La problématique actuelle du réchauffement planétaire concerne les exploitants de centrales d’enrobage à chaud en tant que consommateurs d’énergie fossile et donc émetteurs de gaz à effet de serre (GES). Le principal gaz émis est le CO2. Le GIEC (Groupe d’experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat) estime, d’après de nombreuses études réalisées sur le climat, que le CO2 est responsable du réchauffement planétaire. D’autres conséquences indirectes sont également probablement liées : - Impact sur les écosystèmes (affaiblissement, disparition, déplacement), naturels et domestiques (agriculture) ; - Augmentation du niveau des océans, évolutions des courants marins (climats régionaux) et acidification de l’eau ; - Modification des phénomènes extrêmes (concernant les températures, les précipitations ou leur absence, le vent…) ; - Impacts directs sur la santé humaine (vagues de chaleur ou de froid, déplacement des zones endémiques de maladies…) et indirects (insuffisance alimentaire).

L'ensemble des consommations de propane et de GNR sur le site sera à l'origine d'une émission de GES lors de la combustion. En application du guide des facteurs d’émission de l’ADEME1, ces émissions sont quantifiées en tonnes équivalent carbone (teq C).

Consommation Facteur Emission de GES Equipement Energie Consommation nominale totale d’émission en teq C TSM Propane 5 kg / tonne d'enrobés produite 160 t 0,803 teq C / t 128 teq C Chargeuse GNR 0,7 L / tonne d'enrobés produite 22 m3 0,73 teq C / m3 18 teq C Groupes électrogènes

Le bilan énergétique lié au fonctionnement de la centrale d'enrobage (procédé de combustion) sur 2 mois conduit à l'émission de 146 tonnes équivalent carbone soit un équivalent de 536 tonnes de CO2. Cela représente environ 75 % du CO2 émis par l'ensemble de l'activité lié à la centrale (voir chapitre 4.2.5).

2 En 2015, le Ministère chargé de l’environnement décrit qu’il est émis environ 10,5 tonnes équivalent CO2 par an et par habitant en France selon « l’approche empreinte » (comptabilisation des émissions dues à la demande finale intérieure, en ajoutant les émissions liées aux produits importés et en retranchant celles des produits fabriqués sur le territoire français puis exportés). Le procédé de combustion émettra donc autant de carbone que 306 habitants.

La consommation de CO2 étant particulièrement reliée à la consommation de combustible et carburant et cette consommation étant l’un des postes les plus coûteux pour l’exploitant, ce dernier a tout intérêt à limiter cette dépense, ce qui induit nécessairement des effets positifs de réduction des émissions de CO2.

Il nous paraît intéressant de rappeler quelques chiffres clés sur l'émission de GES en France3.

 Voir Figure 15 : Evolution des émission de GES de la France métropolitaine selon l'approche empreinte et l'approche inventaire (ci-après)  Voir Figure 16 : Intensité d'émissions de GES dans l'industrie manufacturière et la construction en France (ci-après)

1 ADEME. Guide des facteurs d’émission V6.1. Juin 2010. p. 12/69 2 MEDDE, CDC CLIMAT RECHERCHE. Chiffres clés du climat (France et Monde) Edition 2018. p. 39/80 3 MEDDE, CDC CLIMAT RECHERCHE. Chiffres clés du climat (France et Monde) Edition 2018. p. 47/80

SRTP*LCBTP partie 3 : quelles sont les quantités de gaz à effet de serre émises en Europe et en France ?

ÉVOLUTION DES ÉMISSIONS DE GES DE LA FRANCE MÉTROPOLITAINE SELON L'APPROCHE EMPREINTE ET L'APPROCHE INVENTAIRE Empreinte carbone Inventaire national

11,6 11,6 11,3 12 800 10,5 10,5

700 10 9,1 9,0 8,6 600 7,7 302 8 éq 276 6,6

2 348 500 200 374 /habitant q é

6 2 400 Mt CO

300 4 t CO 528 530 526 480 425 200 408 404 404 359 303 2 100 0 0 1995 2000 2005 2010 2015 1995 2000 2005 2010 2015 Émissions associées aux importations Émissions du territoire métropolitain (ménages et activités économiques hors exportations) Émissions du territoire métropolitain (ménages et activités économiques y compris les exportations) Empreinte carbone par personne Emissions totales sur le territoire national par personne

Note : l'empreinte et l'inventaire portent sur les trois principaux gaz à effet de serre

(CO2, CH4, N2O). Sources : SDES, 2017 d'après AIE, FAO, Citepa, Douanes, Eurostat, Insee.

En 2015, le niveau total de l’empreinte (678 Mt de CO2e) est largement supérieur à celui de l’inventaire (+ 54 %). L'empreinte a augmenté de 11,4 % depuis 1995, les émissions liées aux importations ont notamment augmenté de 87 % sur cette même période. Cependant, compte tenu de l’accroissement de la population, l’empreinte carbone par personne de 2015 est identique à celle de

1995. Sur cette période, les émissions de GES (CO2, CH4 et N2O) sur le territoire métropolitain ont diminué de 19,5 %, les émissions moyennes par personne ayant été réduites de 27,8 %. Rapportée au nombre d’habitants, l’empreinte décroît depuis 2005, après une période de hausse, alors que la baisse des émissions territoriales est continue depuis 1995.

Chiffres clés du climat – France, Europe et Monde – 39 partie 4 : comment les émissions de GES se répartissent-elles par secteur en Europe et en France ?

INTENSITÉ D'ÉMISSIONS DE GES DANS L'INDUSTRIE MANUFACTURIÈRE ET LA CONSTRUCTION EN FRANCE

110

100

90

80

70

60

50

Indice base 100 en 1990 base Indice 40

30 1990 1995 2000 2005 2010 2015 Sources : SDSE d'après Insee (valeur ajoutée) ; Citepa (émissions de GES), 2017

Dans l’UE et en France, les émissions de GES de l’industrie manufacturière proviennent principalement de secteurs produisant des produits de base intensifs en CO2 comme la métallurgie, la chimie ou la fabrication de minéraux non métalliques (ciments, chaux, verre…). Ainsi, en France, la production d’une tonne d’acier émet en moyenne environ 1,2 t CO2, celle d’une tonne de ciment environ 0,62 t CO2 et celle d’une tonne de verre 0,65 t CO2 (voir page 75).

Par rapport à 1990, les émissions de l’industrie (y compris procédés industriels) sont en forte baisse dans l’UE (- 45 %) et en France (- 49 %), cette baisse se déclinant dans tous les grands secteurs de l’industrie. Si la crise économique de 2008-2009 a joué un rôle, la majeure partie des réductions d’émissions sont dues à l’amélioration des procédés et à des gains d’efficacité énergétique. Ainsi le secteur de la chimie a vu ses émissions chuter de 64 % en France entre 1990 et 2015, notamment grâce à une réduction drastique des émissions de N2O liées à la production d’acides adipique et nitrique.

Chiffres clés du climat – France, Europe et Monde – 47 Dossier de demande d’autorisation environnementale temporaire d’exploiter une centrale d’enrobage à chaud Indice 1 SRTP – Pièce à Beurlay – étude d’impact P. 79 sur 145

Ces deux figures montrent que : - l'intensité d'émissions de GES dans l'industrie manufacturière et la construction en France est en constante baisse depuis 1990 - si l'émission de GES diminue sur le territoire métropolitain, l'activité (production, consommation) dans notre pays induit par contre une production plus ou moins croissante de GES dans d'autres pays

4.1.7.2 Vulnérabilité du projet au changement climatique

Sur la durée d'implantation de la centrale d'enrobage (2 mois), les changements climatiques annoncés en France et en Charente-Maritime resteront insignifiants par rapport aux variations interannuelles du climat généralement constatées. De ce fait, le projet ne peut présenter de vulnérabilité au changement climatique.

4.2 Impacts sur le milieu humain induits par l’exploitation

4.2.1 Trafic engendré par l’installation

Le trafic des véhicules légers étant limité sur le site et apportant moins de nuisances que celui des poids lourds, il n’est pas pris en compte dans le calcul du trafic engendré.

4.2.1.1 Approvisionnement en granulats :

L’approvisionnement en granulats de la centrale sera entièrement assuré par la carrière de Mazières-en-Gâtine (79), soit depuis la RD 739, la RD 137, la RD 124 puis la RD 118. Les enrobés sont constitués entre 90 et 95 % de granulats. Pour majorer l’impact, nous nous plaçons dans la configuration où les granulats représentent 95 % de la masse. 32 kt d’enrobés seront produits au total. 25 % seront recyclés. Cela signifie que 24 kt d'enrobés seront produits à partir de granulats "neufs". 24 kt d'enrobés produits représentent 22,8 kt de granulats. Sur 40 jours de travail effectif, avec des semi-remorques de 30 t de charge utile, cela représente 19 camions, soit 38 passages. A cela s’ajoutent 2 camions de livraison de bitume, filler, propane et GNR par jour, soit 40 passages de poids lourds par jour.

4.2.1.2 Livraison des enrobés :

Une production de 800 t/j d’enrobés par la centrale représente 27 rotations de poids lourds (30 t de charge utile) par jour pendant 2 mois, soit 53 passages de poids lourds par jour (les camions amenant les agrégats à recycler sont inclus car ils circulent en double fret [apport d'enrobés neufs - retour d'agrégats]). L'itinéraire de livraisons sera différent selon l'avancement du chantier, afin de limiter les distances parcourues par les camions. Tous ces camions n'emprunteront que l'A837.

L’impact peut être résumé par les chiffres suivants :

avant

nb passages nb passages route % PL véhicules PL RD 118 550 10 1,8 RD 124 3092 124 4,0 RD 137 10506 462 4,4 RD 739 5329 533 10,0 A 837 9750 1073 11,0

SRTP*LCBTP

Dossier de demande d’autorisation environnementale temporaire d’exploiter une centrale d’enrobage à chaud Indice 1 SRTP – Pièce à Beurlay – étude d’impact P. 80 sur 145

après

nb passages nb passages route % PL véhicules PL RD 118 590 50 8,5 RD 124 3132 164 5,2 RD 137 10546 502 4,8 RD 739 5369 573 10,7 A 837 9803 1126 11,5

L’impact par rapport à l’ensemble des véhicules et même aux poids lourds reste faible sur des routes aussi souvent empruntées que la RD 137, 739 et l’A837.

L’impact par rapport à la circulation de poids lourds sur la RD 124 et surtout la RD 118 sera significatif. Cet impact reste cependant limité à la durée du chantier.

4.2.1.3 Impacts engendrés par l'augmentation de trafic

4.2.1.3.1 Sécurité des usagers

En dehors de la RD 118, la sécurité des autres usagers de la voirie reste peu affectée pour les raisons vues au chapitre 3.6.1.1.

En ce qui concerne la RD 118, il est conseillé de prendre certaines dispositions pour limiter les risques d'accidents.

4.2.1.3.2 Détérioration des chaussées

Les RD 124, 137, 739 et l'A837 sont des routes suffisamment dimensionnées pour les poids lourds. Sur la RD 118, l'impact restera peu significatif eu égard à la durée limitée du chantier.

4.2.1.3.3 Bruit des camions passant à proximité des riverains

Le long de la RD 118, route la plus affectée par le changement de rythme de circulation, l'itinéraire ne longera aucune habitation.

Le long de la RD 124, le trafic de poids lourds sera augmenté de 32 %, le trafic général sera lui augmenté de 1,3 %. Les camions passeront près d'une dizaine de riverains avant d'arriver sur la RD 137 ou la RD 118 (selon le sens de circulation). Cet impact reste subjectif et difficile à quantifier mais il existera. La circulation nocturne des camions granulats n'est cependant pas prévue. Elle ne sera qu'exceptionnelle et liée à une éventuelle anomalie de production. Les camions ne passeront par aucun bourg.

4.2.1.3.4 Dépôt de boues sur les chaussées

Le roulage des camions de granulats sur les zones non revêtues par temps humide est susceptible d’entraîner le dépôt de boues sur la voirie, particulièrement la RD 118, première route rencontrée. Cependant, toutes les voies de circulation des camions seront empierrées.

SRTP*LCBTP

Dossier de demande d’autorisation environnementale temporaire d’exploiter une centrale d’enrobage à chaud Indice 1 SRTP – Pièce à Beurlay – étude d’impact P. 81 sur 145

Un nettoyage régulier de la RD 118 sera réalisé ou sous-traité dès que les dépôts seront trop importants. Les camions d'enrobés suivent toujours le même chemin sur la plate-forme, nettoyé dès le début d'exploitation. Ils ne sont pas susceptibles de salir la chaussée roulante de l'A837.

4.2.2 Bruit

4.2.2.1 Définitions et règlementation

L’émergence est la différence en un point, entre le niveau sonore ambiant (exploitation en activité) et le niveau sonore résiduel (hors fonctionnement de l’exploitation).

Les critères d’émergence du bruit ambiant devant être respectés, fixés par l'arrêté ministériel du 23 janvier 1997, sont les suivants :

EMERGENCE admissible pour la EMERGENCE admissible pour la NIVEAU de bruit ambiant existant période allant de 7 à 22 heures, sauf période allant de 22 à 7 heures, ainsi dans les ZER les dimanches et les jours fériés que les dimanches et les jours fériés Supérieur à 35 dB(A) et inférieur ou 6 dB(A) 4 dB(A) égal à 45 dB(A)

Supérieur à 45 dB(A) 5 dB(A) 3 dB(A)

4.2.2.2 Sources de bruit

Les activités et équipements du poste d’enrobage susceptibles de générer des nuisances sonores sont les suivants :

. Bruit de la centrale à proprement parler : o matériaux malaxés dans le TSM ; o installation de dépoussiérage de la centrale : exhausteur, compresseur de décolmatage du filtre ; o matériaux lors des opérations de chargement des trémies doseuses ; o groupes électrogènes et groupes de pompage ; . Chargeuse ; . Trafic de camions ; . Pelle et installations de concassage-criblage mobiles présentes temporairement.

Il est à noter que le brûleur au propane est récent (2016) et peu générateur d'émissions sonores car son pilotage se fait avec variation de fréquence (alors que l'ancien pilotage se faisait par modulation de débit régulée par des volets mécaniques).

4.2.2.3 Hypothèses de simulation de l’impact

Une simulation de ces sources sonores est réalisée avec le logiciel CadnaA 2017 pour quantifier l’impact.

La simulation est réalisée avec la chargeuse au sein de sa zone d’évolution (entre les stocks de granulats et les trémies d’alimentation) selon deux configurations : - au plus proche de la Petite Forêt - au plus proche de la Bellonnière et de la Groie

SRTP*LCBTP

Dossier de demande d’autorisation environnementale temporaire d’exploiter une centrale d’enrobage à chaud Indice 1 SRTP – Pièce à Beurlay – étude d’impact P. 82 sur 145

Les hypothèses de départ sont les suivantes : - niveaux de puissance acoustique : o centrale : 105 dB(A) (hypothèse de nuisance forte majorant l’impact) o chargeuse : 93,5 dB(A) (chiffre issu de mesures réalisées sur une chargeuse de puissance plus importante sur un autre site) o installations de concassage-criblage (de jour) ; 105 dB(A) (chiffre issu de mesures réalisées sur des installations similaires sur un autre site) o pelle alimentant les installations de concassage-criblage (de jour) : 95 dB(A) (chiffre issu de mesures réalisées sur une pelle) o route : rotation de 2,5 camions/heure de niveau de puissance acoustique 90 dB(A) (niveau estimé) sur la RD 118 et la RD 124 o route : rotation de 3,3 camions/heure de niveau de puissance acoustique 90 dB(A) (niveau estimé) sur l'A837 - récepteurs à 1,6 m du sol - sources à 1,6 m du sol - absorption du sol : G=0,4 (0=sol dur et 1=sol poreux d’après la norme ISO 9613-2) - température : 10°C - taux d’humidité relative : 70 %

De jour comme de nuit, les valeurs mesurées sont variables en fonction de nombreux paramètres et une simulation, malgré le nombre important de paramètres entrés, ne peut rendre compte complètement de toutes ces subtilités. L’importance de la nuisance doit de plus être envisagée en fonction de la durée de l’implantation de la centrale qui sera normalement de 2 mois (une durée plus importante se traduirait par des jours sans activité et donc sans impact vis-à-vis du bruit).

 Voir Simulation des émissions sonores produites par l’exploitation (annexe)

4.2.2.4 Résultats de la simulation et quantification de l’impact

Les valeurs de niveau résiduel pour les lieux-dits où aucune mesure n’a été réalisée ont été fixées en fonction des résultats des 3 mesures faites et de la comparaison des positionnements par rapport à l'A837, source de bruit principale. Ainsi, ce sont les valeurs trouvées à la Petite Forêt qui ont été retenues car les lieux-dits concernés sont tous moins loin de l'autoroute que ne l'est la Petite Forêt. De cette façon, il est très probable que l'impact soit majoré pour ces lieux-dits.

Pour les trois lieux-dits où des mesures ont eu lieu, il a été choisi de partir de la mesure de Leq faite et d(abaisser un peu le résultat en fonction du résultat du L50. Quand les mesures de nuit étaient plus élevées que celles de jour (résultat lié à la météo), ce sont les valeurs de jour qui ont été retenues pour la nuit (majoration de l'impact).

Les résultats sont présentés ci-dessous.

SRTP*LCBTP

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4.2.2.4.1 Résultats de jour

Niveau sonore simulé émergence calculée Niveau sonore simulé émergence calculée Zone à (dB ) chargeuse au (dB ) chargeuse au (dB ) chargeuse au (dB ) chargeuse au émergence Leq,res (A) (A) (A) (A) plus près de la Petite plus près de la Petite plus près de la plus près de la réglementée Forêt Forêt Bellonnière Bellonnière la Petite Forêt 40 41,7 3,9 41,7 3,9 la Groie 37 34,8 2,0 34,8 2,0 la Boisselière 34 32,2 2,2 32,1 2,2 la Forêt 40 36,1 1,5 36,1 1,5 le Fléau 40 33,5 0,9 33,5 0,9 la Bellonnière 40 34,5 1,1 34,5 1,1 le Briseau 40 29,2 0,3 29,1 0,3 le Petit Briseau 40 32,9 0,8 32,9 0,8

Par rapport aux zones d’habitation, on constate que l’émergence engendrée par la centrale respectera le seuil réglementaire (6 dB(A) de jour), notamment car les habitations les plus potentiellement affectées par la centrale sont proches de la route et qu'elles sont à la fois suffisamment éloignées du projet.

4.2.2.4.2 Résultats de nuit

Niveau sonore simulé émergence calculée Niveau sonore simulé émergence calculée Zone à (dB ) chargeuse au (dB ) chargeuse au (dB ) chargeuse au (dB ) chargeuse au émergence Leq,res (A) (A) (A) (A) plus près de la Petite plus près de la Petite plus près de la plus près de la réglementée Forêt Forêt Bellonnière Bellonnière la Petite Forêt 40 39,7 2,9 39,6 2,8 la Groie 37 31,0 1,0 31,0 1,0 la Boisselière 31 29,5 2,3 29,5 2,3 la Forêt 40 33,8 0,9 33,7 0,9 le Fléau 40 30,0 0,4 29,9 0,4 la Bellonnière 40 32,6 0,7 32,6 0,7 le Briseau 40 27,5 0,2 27,4 0,2 le Petit Briseau 40 30,0 0,4 29,9 0,4

Là encore, l’émergence engendrée par la centrale respectera le seuil réglementaire (3 dB(A) de nuit). Comme de jour, la position de la chargeuse ne change que très peu les résultats.

4.2.2.4.3 Bilan

Le niveau généré par la centrale de jour et de nuit reste globalement le même. Par contre les niveaux de bruit résiduels de nuit sont généralement plus faibles que de jour.

Le choix de l’emplacement global du projet n’est pas anodin car l'A837 constitue déjà une source de nuisances sonores et les habitations les plus proches sont toutes proches de l'A837. Le bruit lié à l'A837 masquera en grande partie le bruit émis par la centrale d’enrobage,

La simulation montre que les émergences réglementaires seront respectées.

SRTP*LCBTP

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4.2.3 Emissions lumineuses

L'installation fonctionnera principalement en période de « jour » : de 6 h à 18 h. Elle pourra néanmoins fonctionner de nuit (le fonctionnement nocturne est prévu pendant 1 semaine sur 8). L’exploitant maintiendra un éclairage de nuit au minimum pour assurer la sécurité des personnes présentes sur le site.

L’éclairage de nuit peut entraîner des troubles du sommeil pour le voisinage proche et être une source de troubles pour la faune et la flore en induisant des périodes d’augmentation de la luminosité artificiellement.

En ce qui concerne le voisinage, des obstacles existeront par rapport à la source lumineuse. D'autre part, le riverain le plus proche est à 250 m. L’impact ne sera donc pas significatif.

En ce qui concerne la faune et la flore, les émissions lumineuses pourront, comme toute activité humaine, être une source de perturbation (les amphibiens étant parmi les groupes les plus potentiellement perturbés) en induisant des périodes d’augmentation de la luminosité artificielle. Les effets potentiels de cet éclairage nocturne restent mal connus et surtout difficiles à quantifier dans le cas présent sans entamer des expertises dont le coût serait déraisonnable par rapport à la durée de fonctionnement nocturne qui reste très limitée. Sur une durée aussi courte que celle du projet, l'impact reste non significatif pour le milieu naturel.

4.2.4 Odeurs

Le réchauffage du bitume peut entraîner l’émission d’odeurs. Le recyclage des fraisats et croutes d’enrobés génère aussi généralement plus d’odeurs qu’une production sans recyclage. La propagation de ces odeurs est généralement limitée à une centaine voire à quelques centaines de mètres de la centrale. Etant donné la faible concentration de l’habitat sur les quelques centaines de mètres les plus proches, l’impact potentiel de ces odeurs restera limité mais il est néanmoins possible qu’un impact existe pour les riverains les plus proches (une vingtaine de foyers affectés au maximum). Cet impact restera subjectif. Cet impact sera inexistant pour les gîtes et hôtel, dont le plus proche est à 1,5 km à l'Ouest. L’utilisation de propane pour le séchage des granulats n’engendre pas d’odeurs liées à la création d’hydrogène sulfuré (H2S), à la différence du combustible fioul lourd, majoritairement utilisé sur les centrales d'enrobage à chaud.

SRTP*LCBTP

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4.2.5 Emissions gazeuses

4.2.5.1 Emissions canalisées de la centrale

Le processus est à l’origine de dégagements : . de poussières fines issues de la déshydratation des granulats dans le tambour-sécheur ; . de gaz issus de la combustion du propane dans le brûleur de l’installation ; . de gaz issus du bitume chaud.

Les concentrations de ces effluents gazeux sont réglementées par l’arrêté ministériel (AM) du 02/02/1999 relatif aux prélèvements et à la consommation d'eau ainsi qu'aux émissions de toute nature des ICPE soumises à autorisation.

Au cours des précédentes périodes d’exploitation du poste sur différents sites, des mesures ont été réalisées régulièrement en sortie de cheminée par un organisme agréé. 16 campagnes ont ainsi été réalisées. Conformément à la circulaire du 06/03/2007 relative aux règles à appliquer lors du classement des centrales d’enrobage à chaud au bitume de matériaux routiers, les mesures se font sur gaz humides. En outre, les valeurs mesurées sont corrigées pour se rapporter à une concentration d’oxygène sur gaz humide de référence égale à 17 %. La synthèse des résultats de ces mesures (moyennes calculées à partir des 16 mesures observées) comparées aux valeurs limites d’émission de l’AM du 02/02/1998 est la suivante :

Moyennes Max Valeur limite en Paramètres (sur 16 (sur 16 référence à l'AM du campagnes) campagnes) 02/02/1998 Vitesse d’extraction des gaz (en m/s) 11,8 17,8 > 8 m/s Débit sur gaz humides (en Nm3/h) 38383 56882 / 3 SO2 Concentration (en mg/Nm humide 17% O2) 144 286 < 300 si flux > 25kg/h SO2 Flux horaire réel (en kg/h) 17 31 / 3 NOx en NO2 Concentration (en mg/Nm humide 17% O2) 85 128 < 500 si flux > 25 kg/h NOx en NO2 Flux horaire réel (en kgNO2/h) 9,4 19 / 3 Poussières Concentration (en mg/Nm humide 17% O2) 5,3 37 < 50 Poussières Flux horaire réel (en kg/h) 0,45 3,5 / 3 COVnm Concentration (en mg/Nm humide 17% O2) 74 117 < 110 si flux > 2 kg/h COVnm Flux horaire réel (en kgC/h) 7,2 12,9 /

On constate qu'un seul résultat a dépassé un seuil réglementaire. Il s'agit de la teneur en COVnm enregistrée le 24/03/2015. Depuis, l'exploitant a changé le brûleur. Les résultats en COVnm lors des campagnes de travail suivantes ont été les meilleurs jusqu'à ce jour. A noter que dans le cadre du présent projet, le combustible fioul lourd autrefois utilisé sur le poste a été remplacé par le combustible propane en 2016.

L'exemple de ces mesures montrent que, dans des conditions similaires d'exploitation, le poste implanté à la Pièce à Beurlay respectera les valeurs seuils de rejet autorisées.

Sur le site, aucun élément ne fait obstacle à la bonne évacuation des rejets gazeux au sens de l’article 56 de l’arrêté ministériel du 02/02/1998.

La centrale est configurée pour une production de 250 t/h. Pour une production de 32 kt pendant 2 mois, cela correspond globalement à une marche réelle de la centrale d'un peu plus de 2 h par jour. Les moyennes des résultats du tableau précédent peuvent donner une idée approximative des émissions gazeuses qui seront générées par la centrale :

SRTP*LCBTP

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quantité d'effluent gazeux générée quantité d'effluent gazeux générée

(t/2 mois) (kg/j) Poussières 0,043 1,1 CO 2,9 72

SO2 1,4 35

NOx en NO2 0,77 19 COVnm en C 0,59 15

CO2 536 13400

A ces quantités, il faut ajouter les émissions des groupes électrogènes. Etant donné la difficulté à connaître le temps de travail équivalent des groupes électrogènes à leur puissance maximale, le calcul de leurs émissions gazeuses n’a pas été fait. Leur impact reste néanmoins faible par rapport au processus d’enrobage à proprement parler.

Le fonctionnement de la centrale à chaud est aussi susceptible de dégager des odeurs de bitume ou de soufre. L’utilisation d’un combustible tel que le propane, où la teneur en soufre est moins importante que dans d’autres combustibles, permet néanmoins de limiter au maximum un tel dégagement. Cela contribuera aussi à limiter le dégagement de SO2.

4.2.5.2 Emissions diffuses de la centrale

Plusieurs activités annexes au fonctionnement de la centrale sont susceptibles d’engendrer l’émission de poussières : - le gerbage des granulats, - le roulage de la chargeuse et des camions clients et fournisseurs, - l’utilisation des installations mobiles de concassage.

Enfin, l’utilisation des moteurs thermiques (chargeuse et camions) est à l’origine de gaz d’échappement.

4.2.5.2.1 Gaz d’échappement des camions

Les chiffres utilisés pour nos calculs seront les mêmes qu’au chapitre 3.7.3.2 :

COVNM NO PM SO CO x CO (g/km) ou HC 10 2 2 (g/km) (g/km) (g/km) (g/km) (g/km) PL 5 1 0,4 0,1 0,005 700 VL 1 1 0,1 0,03 0,001 200

Ils peuvent être appliqués pour les camions livrant les granulats et les camions fournissant les enrobés (chiffres de trafic vus au chapitre 4.2.1) :

SRTP*LCBTP

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nb type NO CO COVNM ou HC PM10 CO SO centrale x 2 2 passages/j véhicules (kg/km/j) (kg/km/j) (kg/km/j) (kg/km/j) (kg/km/j) (kg/km/j) camions 40 PL 0,2 0,04 0,02 0,004 28 0,0002 granulats camions 53 PL 0,3 0,05 0,02 0,005 37 0,0003 enrobés total 0,5 0,09 0,04 0,009 65 0,0005

Emissions de l’ensemble du trafic lié à la centrale par kilomètre parcouru et par jour

Si on considère que les camions amenant des granulats parcourent 102 km (distance à la carrière des Rouleaux, à Mazières-en-Gâtine [79]) et que les camions livrant des enrobés parcourent 15 km (distance moyenne par rapport au chantier), les quantités de gaz journalières émises par les camions seront alors les suivantes :

km type COVNM ou HC NO (kg/j) CO (kg/j) PM10 (kg/j) CO (kg/j) SO (kg/j) parcourus véhicules x (kg/j) 2 2 camions 102 PL 20 4 1,6 0,4 2856 0,020 fournisseurs camions 15 PL 4 1 0,3 0,1 557 0,004 clients total 24 5 2,0 0,5 3413 0,024

4.2.5.2.2 Gaz d’échappement de la chargeuse et des installations de concassage/criblage

Les seuils relatifs aux émissions de gaz des moteurs industriels de puissance allant de 130 à 560 kW (catégorie dans laquelle est rangée la chargeuse) sont régis par la directive européenne 97/68/EC. Ces seuils évoluent réglementairement avec le temps. Pour faire nos calculs, nous estimons que, étant donné l’âge de la chargeuse, nous nous plaçons dans la période dite IIIA (date de construction des moteurs des engins postérieure à 2006) qui comprend les seuils suivants :

COVNM ou NO (g/kWh) CO (g/kWh) PM (g/kWh) CO (kg/kWh) x HC (g/kWh) 2 3 3,5 1 0,2 1

Les seuils par rapport au SO2 sont très dépendants de la qualité du carburant utilisé.

La plupart du temps, l'engin n'est pas utilisé à sa capacité nominale. Ainsi on considérera que ces équipements fonctionnent pendant 8 heures par jour à une puissance moyenne estimée à 2/3 de la puissance nominale. La chargeuse fonctionne tous les jours. Les installations de concassage/criblage et la pelle fonctionnent 1/4 du temps (2 semaines sur 2 mois). Les quantités de gaz d’échappement émises sont alors les suivantes :

COVNM ou HC NO (kg/j) CO (kg/j) PM (kg/j) CO (kg/j) SO (kg/j) x (kg/j) 2 2 Chargeuse CATERPILLAR 972 (215 kW) 3,4 4,0 1,1 0,23 1147 ND Pelle (250 kW) + Installations 2,5 2,9 0,8 0,17 827 ND concassage/criblage (370 kW) total 5,9 6,9 2,0 0,39 1973 ND

SRTP*LCBTP

Répartition globale des sources d'émissions gazeuses liées à la centrale Dossier de demande d’autorisation environnementale temporaire d’exploiter une centrale d’enrobage à chaud Indice 1 SRTP – Pièce à Beurlay – étude d’impact P. 88 sur 145

4.2.5.3 Bilan des émissions

On peut représenter la répartition globale des émissions gazeuses de la centrale selon le graphique ci-après.

12% 4%

cheminée camions fournisseurs camions clients 18% engins 66%

Répartition globale des sources d’émissions gazeuses liées à la centrale

En première approximation, on peut aussi comparer l’impact de l’ensemble des émissions liées à la centrale à celles existantes à proximité du site. L’impact correspond à celui de la circulation totale sur l'A837 et la RD 124 sur une portion de 6 km environ.

COVNM NO PM10 x CO (kg/j) ou HC CO (kg/j) SO (kg/j) (kg/j) (kg/j) 2 2 (kg/j) engins + trafic camions centrale + 50 84 19 2 18786 ND moyenne cheminée km de RD124+A837 équivalent 2,8 6,5 11,4 4,2 5,9 ND 6

4.2.5.4 Comparaison avec les données relatives à la qualité de l’air

Les données de qualité de l'air ne peuvent être mises simplement en relation avec les valeurs calculées précédemment qui sont des valeurs d'émission. Les conditions de dispersion dans l'atmosphère interviennent. La comparaison sera donc menée dans le cadre de l'étude des effets sanitaires du projet au chapitre 4.3.4.4 consacré à l’étude des effets sur la santé.

4.2.6 Résidus et déchets

Ce chapitre présente la nature des déchets liés à l’activité de la centrale d’enrobage, ainsi que le mode de gestion prévu.

4 types de déchets sont identifiés : . les déchets inertes produits : déchets de production et poussières fines ; . les déchets dangereux produits ; . les déchets non dangereux non inertes produits, assimilables aux ordures ménagères ; . les déchets inertes admis sur le site.

SRTP*LCBTP

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4.2.6.1 Les déchets inertes produits

4.2.6.1.1 Les déchets de production

Ces déchets sont des déchets bitumineux autres que ceux contenant du goudron. Ils sont identifiés par le code 17 03 02 en référence à la nomenclature déchet annexée au livre V – partie réglementaire du code de l'environnement. Ce sont donc des déchets non dangereux.

2 origines à ces déchets : . les produits non conformes ; . les « gâchées à blanc ». Ce sont des matériaux obtenus au démarrage et à l’arrêt de la production de la centrale d’enrobage ;

On peut noter que la production de rebuts est limitée par l’automatisation du procédé et le suivi par le responsable de production via le tableau de commande.

Ces déchets seront recyclés sur site.

4.2.6.1.2 Les poussières fines

Les poussières fines sont émises par le TSM et récupérées par le système de dépoussiérage mis en œuvre.

Ainsi, piégées par le filtre à manches, elles sont extraites automatiquement par injection d’air comprimé, et réinjectées par des vis sans fin vers la zone de malaxage en aval du sécheur.

Il n’y a donc pas de collecte et d’élimination de ces poussières au titre des déchets.

4.2.6.2 Les déchets dangereux produits

4.2.6.2.1 Les huiles usagées et déchets souillés aux hydrocarbures

Les huiles usagées peuvent provenir du circuit de lubrification de la centrale d’enrobage, de la vidange de la chargeuse ou du système de réchauffage de l’installation de production des enrobés. Ces huiles sont identifiées par le code 13 01 13* en référence à la nomenclature déchet annexée au livre V – partie réglementaire du code de l'environnement. Ce sont donc des déchets dangereux. Ces huiles usagées seront collectées par un prestataire agréé si jamais elles sont produites Ce prestataire collectera aussi les déchets souillés par des hydrocarbures (matériaux absorbants, chiffons...) qui seront stockés dans un conteneur dédié à l’atelier.

4.2.6.2.2 Les autres déchets dangereux

Les autres déchets dangereux sont les suivants :

Type de déchet Code nomenclature Quantités Aérosols 16 05 04* Quelques unités Dégraissant 14 06 03* Quelques litres Peintures 08 01 11* Quelques litres

L’ensemble de ces déchets sera stocké dans des conteneurs dédiés à l’atelier, puis collecté par une entreprise spécialisée pour élimination et valorisation énergétique en fin de chantier.

SRTP*LCBTP

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Stockage sur rétention à l’atelier Stockage d’aérosols usagés

4.2.6.3 Les déchets non dangereux non inertes produits

Les déchets métalliques (16 01 17 : « métaux ferreux ») produits lors d'opérations de maintenance seront stockés à part et collectées par une entreprise spécialisée pour recyclage.

Des déchets assimilables à des ordures ménagères seront produits en très faibles quantités (moins de 1100 L par semaine). Ils sont essentiellement composés de papiers, d’emballages divers (cartons et plastiques), de pièces détachées et de déchets à caractère ménager provenant du vestiaire des salariés de la centrale d’enrobage ou du bureau du poste de contrôle. Ils sont identifiés par le code 20 03 01 en référence à la nomenclature déchet annexé au livre V – partie réglementaire du code de l'environnement. Ce sont donc des déchets non dangereux. Ces déchets seront stockés en sacs et régulièrement déposés dans un conteneur fixe implanté sur la commune.

4.2.6.4 Les déchets inertes admis sur le site

La production des enrobés à chaud incorporera 25 % d'enrobés recyclés permettant la réutilisation des granulats et du bitume les composant. Ce recyclage correspond tout à fait aux principes de développement durable.

Le site sera donc l’objet de stockage de croûtes et fraisats (agrégats) Ces croûtes et fraisats seront concassés- criblés par des installations mobiles, fonctionnant environ 2 semaines. A ce titre, il devra être conforme à l’arrêté ministériel du 12/12/2014 relatif aux conditions d’admission des déchets inertes dans les installations relevant des rubriques 2515, 2516 et 2517 de la nomenclature des installations classées et dans les installations de stockage de déchets inertes relevant de la rubrique 2760 de la nomenclature des installations classées.

SRTP*LCBTP

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La sensibilité relative aux agrégats concerne la présence d'amiante et de goudron, composés utilisés autrefois dans les techniques routières. La présence de tels composés dans les agrégats induit que ces agrégats ne peuvent pas être considérés comme inertes.

- Un document préalable sera fourni par SRTP au maître d'ouvrage des travaux pour que ce dernier y apporte tous les renseignements nécessaires et le signe. Les agrégats proviendront en effet du rabotage des couches de l'A837 sur le chantier même. Ce document complété par SRTP (quantité de déchets réellement admise [en tonnes], date et heure d’acceptation des déchets) et ayant valeur d’accusé d’acceptation sera archivé sur le site pendant au moins trois ans, à disposition de l’inspection de l'environnement. - Un contrôle visuel des déchets sera réalisé par l’exploitant à l’entrée de l’installation et lors du déchargement du camion afin de vérifier l’absence de déchet non autorisé. - Dans le cadre de la procédure de vérification des entrants, des prélèvements d’agrégat d’enrobés seront réalisés par LABORATOIRE CBTP habilité sous-section 4 (amiante) afin de vérifier l’absence de fibres d’amiante et de déterminer le dosage en hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP), caractéristique du goudron. Les essais concernant la recherche d’amiante sont sous-traités à des organismes accrédités. Les matériaux qui satisferont les conditions de réemploi (absence d’amiante et teneur en HAP inférieure à 50 mg / kg) seront conservés en stock pour valorisation. Les matériaux qui ne satisfont pas ces critères seront renvoyés au fournisseur. Une caractérisation sera menée par lot d'environ 1000 t, avec échantillonnage représentatif. - L’ensemble des documents d’acceptation constitue le registre exigé par l’arrêté susnommé.

L'incorporation d'agrégats d'enrobés dans l’activité de SRTP répond aux principes du développement durable.

4.3 Effets sur la santé

Le volet relatif aux effets sur la santé a pour objectif d’étudier les différents risques sanitaires présentés par le projet en fonctionnement normal vis-à-vis de la santé publique (l’accident de fonctionnement est traité dans l’étude de dangers). La gravité de ces risques doit être caractérisée et les mesures prises pour agir sur les risques doivent être présentées.

L'étude des effets sur la santé s’appuie sur : - les éléments de l’étude d’impact elle-même, - les éléments de l’étude de dangers, - les éléments concernant l’hygiène et la sécurité, - les éléments propres aux effets sur la santé si ces effets n’ont pas été inventoriés et étudiés parmi les éléments cités précédemment.

Il convient de noter que le présent volet des effets sur la santé concerne les populations riveraines au site et non le personnel de l'exploitation dont l'exposition aux substances ou émissions à effet potentiel est réglementé par le Code du Travail et les textes qui lui sont connexes.

La circulaire du 09/08/2013 relative à la démarche de prévention et de gestion des risques sanitaires des installations classées soumises à autorisation précise que "l’étude des risques sanitaires doit être proportionnée à la dangerosité des substances émises de façon chronique par l'installation" et "à la sensibilité environnementale de la zone susceptible d’être affectée par le projet, mais aussi à l’importance et à la nature des pollutions ou nuisances susceptibles d’être générées ainsi qu’à leurs incidences prévisibles sur l’environnement et la santé humaine".

4.3.1 Identification des substances ou émissions à effet potentiel sur la santé des populations

Une substance dangereuse est une molécule capable de provoquer un effet toxique chez l'homme et faisant l'objet d'une classification internationale au titre du règlement européen CE n°1272/2008 du 16/12/2008, dit règlement

SRTP*LCBTP

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CLP (classification labelling packaging). Dans la suite du raisonnement, le terme substance sera employé de façon élargie pour désigner aussi un mélange de substances.

4.3.1.1 Substances potentiellement dangereuses stockées sur le site

Substance potentiellement Produit contenant la substance Lieu de stockage dangereuse Hydrocarbures Bitume et émulsion bitumineuse - Cuve sur rétention principalement, canalisations Propane Propane - Cuve dédiée, canalisations - Cuve sur rétention principalement, réservoir de Hydrocarbures GNR la chargeuse Hydrocarbures Fluide caloporteur - Cuve sur rétention principalement, canalisations - Réservoir des véhicules légers et des camions Hydrocarbures Gazole poids lourds - Local lubrifiants, stockage sur cuvette de Hydrocarbures Lubrifiants rétention Déchets souillés par des Hydrocarbures - Atelier, stockage dans un conteneur dédié hydrocarbures Diverses substances Aérosols dégrippants, détergents, - Atelier chimiques en petites quantités cartouches de graisse…

Conteneur de stockage des déchets souillés aux hydrocarbures

4.3.1.2 Substances et phénomènes potentiellement dangereux produits lors de l’exploitation de l’installation

- Poussières issues des opérations de gerbage, dépotage, roulage, aménagement, concassage-criblage temporaire et combustion (ce dernier phénomène étant notamment générateur de poussières fines autres que minérales)…, - Emissions gazeuses : - très majoritairement lors de la combustion de propane (brûleur de la centrale) et GNR (chargeuse, dans une bien moindre mesure) : monoxyde de carbone (CO), oxydes d'azote (NO et NO2 majoritairement), dioxyde de soufre (SO2), Composés Organiques Volatils (COV), hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP), métaux, - COV : - lors des opérations de dépotage de bitume, - lors du malaxage du bitume avec les granulats - lors du transfert des enrobés dans le silo ou dans les bennes des véhicules de chargement - Bruit, - Chaleur, - Lumière.

SRTP*LCBTP

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4.3.1.3 Justification de l’exclusion de certains phénomènes et substances

Aucun micro-organisme n’est utilisé dans les procédés de fabrication. Leur développement n’est favorisé par aucune matière première, sous-produits ou déchets ni par aucun circuit ou équipement de l’installation. Les eaux usées sanitaires seront traitées par un dispositif d’assainissement autonome.

Les polluants liés aux incendies (gaz de combustion, eaux d’extinction d’incendie…) ne sont pas pris en compte car ils ne représentent pas un fonctionnement normal des installations.

4.3.2 Potentiel d’exposition des populations aux substances

4.3.2.1 Définition de l’aire d’étude

L'aire d'étude prend en compte l'ensemble des activités humaines (activités industrielles voisines, habitations riveraines, voies de circulation…) qui peuvent être affectées. Au sein de l’aire d’étude, les phénomènes et substances potentiellement dangereux transmis par l’air et par rayonnement ont tendance à voir leur potentiel de danger diminuer avec la distance. Ce n’est pas nécessairement le cas de l’eau qui emprunte des circuits préférentiels en termes de transport et de concentration. Dans le cadre d’un projet d’une ampleur modérée comme celui du présent dossier, il peut être inutile d’étendre l’aire d’étude trop loin s’il s’avère que les effets sur la santé sur une faible distance (y compris vis-à-vis du vecteur eau) restent très limités. L’aire d’étude s’étend donc à l’échelle kilométrique dans une première approche en incluant les 4 bourgs du rayon d’affichage.

4.3.2.2 Définition du terme « population exposée »

Par population exposée, nous entendons toute personne soumise pendant une durée « non ponctuelle » à une substance ou un phénomène. En effet, parmi l’ensemble des substances et phénomènes identifiés, nous considérons qu’aucun ne présente une dangerosité suffisante pour avoir des effets sur la santé en cas d’exposition pendant une durée ponctuelle.

Le problème est de définir ce qu’est une durée « non ponctuelle ». Sur la durée d’une vie humaine, 2 mois peuvent apparaître comme une durée ponctuelle.

En première approche, nous n’inclurons pas les fournisseurs ou encore les agriculteurs travaillant dans les champs voisins dans la population exposée.

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4.3.2.3 Population cible

Le site reste implanté à plus de 1 km du premier bourg. Il convient cependant de rappeler la présence d’habitat à proximité du site :

Lieu-dit Distance Type d’habitat La Petite Forêt 250 m 1 foyer isolé La Bellonnière 420 m 3 foyers isolés La Forêt 470 m 2 foyers isolés Le Briseau 500 m 2 foyers isolés Le Petit Briseau 510 m 1 foyer isolé La Boisselière 560 m 1 hameau comprenant environ 20 foyers La Groie 600 m 1 foyer isolé

L’activité humaine la plus proche du site est celle liée à l’agriculture.

Cabariot, Lussant, Bords et la Vallée sont dotés d’une école maternelle et/ou primaire comme la plupart des bourgs de France. La plus proche est celle de Cabariot, à 1,5 km à l'Ouest, qui accueille une centaine d'élèves. Une maison de retraite se trouve à Cabariot, à 1,5 km au Sud.

Etant donné cette répartition, nous pouvons d’ores et déjà concentrer notre étude sur les foyers de populations riverains et les activités à moins de 500 m qui subissent globalement une exposition similaire de plusieurs heures par jour. Les populations sensibles (enfants, personnes âgées, personnes malades) sont assez éloignées du site par rapport aux premières populations sur lesquelles se concentrer.

4.3.2.4 Identification de transferts possibles : substances – vecteurs – population

Pour chaque substance, le tableau suivant récapitule : - les compartiments environnementaux concernés (= vecteurs par lesquels peuvent se propager les substances et les phénomènes), - si ces compartiments environnementaux peuvent devenir des vecteurs d’exposition pour les populations.

Substance ou phénomène Vecteur de Vecteur potentiellement dangereux transmission d’exposition air non Hydrocarbures eau oui air non Propane eau non air non Diverses substances chimiques eau non Poussières ou particules en air oui suspension eau non Emissions gazeuses air oui Métaux air oui Bruit rayonnement oui Chaleur rayonnement non Lumière rayonnement non

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4.3.2.5 Justification de la non-exposition de la population à certains phénomènes et substances

4.3.2.5.1 Transfert des hydrocarbures par l’air

Lors d’un fonctionnement habituel des installations, les égouttures d’hydrocarbures qui peuvent se produire sur le site comportent une fraction volatile. Cependant, cette fraction volatile aura tendance à se diluer dans l’air ambiant. Etant donné le volume représenté par les égouttures et cette dilution, il semble justifié de considérer que cette voie de transfert ne constitue pas un risque pour la santé. Les émissions gazeuses qui peuvent se produire lors du chauffage des composés hydrocarbonés sur le site sont traitées dans un chapitre spécifique.

4.3.2.5.2 Transfert de propane

Le propane est un gaz et il ne se dissout pas dans l'eau. D'autre part, ce gaz est stocké dans un réservoir sous pression de telle sorte qu'il ne puisse s'échapper en fonctionnement normal des installations.

4.3.2.5.3 Transfert de diverses substances chimiques

Aucune substance très volatile ne sera stockée sur le site. L’ensemble des récipients contenant les quelques substances chimiques énumérées précédemment sera d’ailleurs fermé et sous abri à l’atelier ou dans le conteneur à huile. Dans un fonctionnement normal de l’installation, compte tenu des faibles quantités stockées de ces diverses substances chimiques, l’effet sur la santé, que le vecteur de transmission soit l’air ou l’eau, peut être considéré d’emblée comme négligeable.

4.3.2.5.4 Transfert de poussières par l’eau

Il n’existe pas aujourd’hui suffisamment d’études pour savoir si les poussières présentent un risque par contact cutané ou par ingestion. Quoi qu’il en soit, d’une manière générale, on peut considérer ce risque comme négligeable par rapport à celui d’une exposition à la poussière par le vecteur aérien.

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4.3.2.5.5 Transfert de chaleur par rayonnement

Etant donné la faible conductivité thermique de l’air, et même si l’on estime une utilisation permanente sur le site des capacités maximales de production, les pertes d’énergie sous forme de chaleur ne peuvent avoir d’influence sur l’habitation ou l’activité la plus proche.

4.3.2.5.6 Transfert de lumière par rayonnement

Il n’existe pas aujourd’hui suffisamment d’études pour connaître les effets néfastes de la lumière sur la santé. L’effet le plus significatif est le trouble du sommeil. Même si l’exploitation est amenée à fonctionner de nuit, l’éclairage restera strictement limité à la centrale d’enrobage. Les habitations les plus proches étant assez éloignées et protégés par une végétation arbustive et arborée non négligeable, on peut estimer que le risque sanitaire lié à l’éclairage artificiel sur le site est négligeable.

4.3.2.6 Conditions climatiques

Les conditions climatiques sont présentées dans l'étude d'impact au chapitre 3.1.6.

Le facteur météorologique habituel le plus influent est la ventosité pour les substances transmissibles par l’air (poussière, gaz…). Ces substances sont dispersées (ou diffusées) par les vents. Leurs retombées dépendent de la direction et de la vitesse de ces vents. Le vent présente deux dominantes plus ou moins majoritaires localement : - vents de secteur ouest-sud-ouest, - vents de secteur sud-sud-ouest.

Dans la région, les précipitations sont moyennement importantes et régulières. Ces précipitations entraînent une agrégation et une humidification des poussières qui les rendent plus lourdes à déplacer par le vent. En revanche, elles participent grandement au transfert des substances chimiques transmissibles par l’eau (hydrocarbures,…) dans les eaux superficielles et souterraines.

Le relief et la végétation jouent aussi des rôles non négligeables dans la propagation des substances : la présence de végétation notamment ralentit les flux d’eau, filtre certaines substances et limite l’extension des retombées de poussières. Dans le cas présent : - le relief a un rôle très limité voire nul, - le site est légèrement protégé du vent par les haies existantes au Sud et à l’Ouest.

4.3.3 Effets néfastes potentiels de chaque substance sur la santé

Seules les substances et phénomènes pour lesquels la population sera exposée (ou susceptible de l’être) par un vecteur d’exposition pertinent sont traités.

4.3.3.1 Hydrocarbures

Le contact prolongé avec des hydrocarbures provoque des irritations et des dermatoses.

4.3.3.2 Poussières ou particules en suspension

La dangerosité des poussières est liée au diamètre aérodynamique de chaque poussière en suspension dans l’atmosphère.

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- la fraction inhalable comprend les poussières susceptibles de pénétrer dans les voies aériennes respiratoires par le nez ou la bouche. Le diamètre aérodynamique de ces poussières est compris entre 0 et 100 micromètres, elles ne constituent pas un danger, - la fraction alvéolaire est la partie de la fraction inhalable susceptible de se déposer dans les alvéoles pulmonaires. Le diamètre aérodynamique de ces poussières est inférieur à 10 micromètres. Ces particules s’appellent des PM10. Selon les organismes spécialisés et selon les pays, l’interprétation fine du sens du terme « alvéolaire » est différente. Ainsi, parmi les particules susceptibles de se déposer, certaines sont en réalité bloquées dans les voies aériennes entre la gorge et les poumons. Ainsi les particules atteignant réellement les alvéoles pulmonaires pourraient être limitées aux particules ayant un diamètre aérodynamique inférieur à 4 micromètres. Dans le présent dossier, nous en restons à la première définition.

4.3.3.2.1 PM10

Les PM10 peuvent entraîner des irritations des voies respiratoires à des concentrations relativement basses, voire une altération de la fonction respiratoire. Les PM10 présentant le danger le plus connu sont celles contenant de la silice cristalline libre, c’est-à-dire dont le groupement chimique SiO2 n’est lié à aucun autre groupement chimique. A l’état naturel, le quartz est la source quasi- unique de silice libre, la tridymite et la cristobalite étant beaucoup plus rares.

L'inhalation chronique de poussières alvéolaires siliceuses est principalement à l'origine d'affections pulmonaires appelées pneumoconioses fibrogènes nodulaires ou plus couramment « silicose ». Cette pathologie, dont les manifestations cliniques sont tardives et diverses (phase de latence avant apparition progressive des symptômes), dépend de plusieurs facteurs :  Taille des particules,  Concentration en silice libre dans l'air,  Durée d'exposition.

Les lésions silicotiques se développent en réponse à l'inhalation chronique de particules de silice cristalline libre qui atteignent les alvéoles pulmonaires (selon la durée d'exposition). En effet les particules de silice pénètrent plus ou moins profondément les voies respiratoires selon leur taille et conditionnent ainsi la quantité de particules déposée dans les alvéoles pulmonaires.

Les manifestations cliniques comprennent des broncho-pneumopathies chroniques, dyspnée (respiration difficile) et plus gravement des phases d'hypertension artérielle.

Les affections consécutives à l’inhalation de poussières minérales renfermant de la silice cristalline sont détaillées dans le régime général des maladies professionnelles sous le tableau 25 (dernière mise à jour par le décret du 28/03/2003).

Des pistes sont en cours d’étude sur le lien entre cancer de l’œsophage et la silice.

4.3.3.2.2 PM2,5

Les PM2.5 sont les particules les plus fines (diamètre aérodynamique compris entre 0 et 2,5 micromètres) et elles pénètrent d’autant plus profondément dans le système respiratoire. Elles sont aussi celles qui sont le plus toxiques en moyenne avec une concentration plus importante en composés organiques. Ce sont donc les particules les plus dangereuses.

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4.3.3.3 Les émissions gazeuses

Les gaz issus des phénomènes de combustion et émis dans l’atmosphère sont composés essentiellement de : - CO2 [dioxyde de carbone] (95 %), - CO [monoxyde de carbone] (4 %), - NOx [oxydes d’azote] (moins de 1 %), - SO2 [dioxyde de soufre] (moins de 1 %), - COV [Composés Organiques Volatils] (moins de 1 %), - HAP [Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques] (moins de 1 %), - Métaux en traces

Le Conseil supérieur d'hygiène publique, instance scientifique du Ministère de la Santé, a mené de 1991 à 1996 une étude évaluant le risque de pollution de l'air sur la santé. Cette étude a conclu à une augmentation du nombre des personnes allergiques et asthmatiques suite à la pollution liée à l’apport de particules fines en suspensions apportées par les gaz d‘échappement.

Les personnes âgées et les personnes présentant des affections des voies respiratoires sont particulièrement sensibles à ces aéro-contaminants.

Les oxydes d’azote sont des gaz engendrant à faibles concentrations, une irritation des voies aériennes supérieures (toux, dyspnée, nausées, etc.) et des yeux. Emis à l’atmosphère, ils subissent une dégradation photochimique.

Le dioxyde de soufre est irritant pour les muqueuses, la peau et les voies respiratoires supérieures (toux, dyspnée). Il agit en synergie avec d’autres substances, notamment avec les particules en suspension. Il est associé à une altération de la fonction pulmonaire chez les sujets sensibles et à une exacerbation des symptômes respiratoires aigus chez l’adulte. Emis à l’atmosphère, il subit une dégradation photochimique, ou retombe au sol associé aux particules en suspension lors des épisodes pluvieux.

Le monoxyde de carbone inhalé se fixe à la place de l’oxygène sur l’hémoglobine du sang pour former un complexe stable conduisant à un manque d’oxygénation du système nerveux, du cœur et des vaisseaux sanguins. Les symptômes varient en fonction du taux de CO dans le sang et peuvent mener jusqu’à la mort de la personne exposée. Le monoxyde de carbone subit une dégradation photochimique lorsqu’il est émis à l’atmosphère.

Les COV ont des effets observés différents selon le type de polluant envisagé. On note en particulier une gêne olfactive et une irritation voire une diminution de capacités respiratoires. Les COV se dégradent dans l’atmosphère par réaction photochimique.

Les HAP sont généralement irritants pour la peau. Certains sont mutagènes, ou génotoxiques, ou cancérogènes pour l’homme (par exemple le benzo[a]pyrène). Les HAP se dégradent dans l’atmosphère sous quelques jours à quelques semaines, tandis que leur dégradation dans le sol et l’eau est estimée à quelques semaines voire quelques mois.

La population est globalement exposée aux métaux et composés métalliques par la voie d’ingestion (retombées des émissions gazeuses). Les métaux présentent une diversité importante d’effets toxiques (troubles digestifs, respiratoires, hépatiques, hématologiques, cardiovasculaires…) voire cancérigènes. Des effets cutanés existent cependant (irritation).

En ce qui concerne le bitume, des émissions gazeuses sont produites lorsque le produit est chaud, donc notamment dans le cadre de la fabrication des enrobés. La composition de ces émissions gazeuses est très complexe et dépendante de chaque type de bitume. Les études sur les risques sanitaires du bitume restent donc concentrés sur une approche globale du risque lié au « mélange » bitume et à ses potentielles fumées et non pas au risque substance par substance composant ce bitume.

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Le risque sanitaire lié au bitume est actuellement relevé quasi-exclusivement pour les travailleurs les plus confrontés à cette substance, c’est-à-dire le personnel impliqué dans la mise en œuvre du bitume (conducteur de finisseur, tireur au râteau, régleur…). Une étude publiée en 2001 et menée par l’Agence Internationale de Recherche sur le Cancer sur les opérateurs exposés aux fumées de bitume afin d’évaluer le risque de cancer du poumon, a permis de conclure qu’il n’y a aucun lien de cause à effet entre l’exposition aux fumées de bitume et le cancer du poumon. En septembre 2013, l’ANSES a estimé que, malgré les progrès réalisés au cours des vingt dernières années, il existe un risque sanitaire associé à une exposition des travailleurs aux liants bitumineux et à leurs émissions. Ce risque se caractérise par : - l’existence avérée d’effets respiratoires (asthmes, bronchites chroniques…) liés à une exposition aux fumées de bitumes, - l’existence avérée d’effets aigus d’irritation oculaire et respiratoires liés à une exposition aux fumées de bitumes, - la suspicion d’effets cardiovasculaires et immunotoxiques, Signalons également que les expositions des professionnels aux produits bitumineux et leurs émissions lors de la pose d’enrobés à base de bitumes routiers ou lors de l’asphaltage à base de bitumes durs ont été classées par le CIRC en catégorie 2B, cancérogène possible. En ce qui concerne les effets cutanés, l’Anses souligne qu’il n’est pas possible, en l’état actuel des connaissances, de tirer des conclusions définitives concernant l’existence ou non d’un risque de développer un cancer cutané chez les travailleurs exposés aux émissions de bitumes et que des données sont également nécessaires afin d’évaluer les effets conjugués liés à une co-exposition aux émissions de bitumes et aux rayonnements solaires. Les connaissances actuelles ne laissent supposer aucun risque conséquent d’exposition pour les populations environnantes.

4.3.3.4 Emissions sonores

Les risques potentiels concernant une exposition forte au bruit sont :

 Augmentation de la fatigue,  Troubles de la vigilance,  Surdité irréversible.

Les seuils1 critiques sont les suivants :

 80 dB(A) : Seuil de nocivité (pour 8 heures d’exposition)  120 dB(A) : Seuil de douleur Des valeurs néanmoins moins élevées peuvent être à l’origine de troubles du sommeil, fatigue et stress.

1 Données INRS (2009)

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4.3.4 Niveau d’exposition des populations et caractérisation des risques sanitaires

4.3.4.1 Choix des valeurs toxicologiques de référence

En référence à la note ministérielle d’information n° DGS/EA1/DGPR/2014/307 du 31/10/2014 relative aux modalités de sélection des substances chimiques et de choix des valeurs toxicologiques de référence pour mener les évaluations des risques sanitaires dans le cadre des études d’impact et de la gestion des sites et sols pollués, la recherche bibliographique des valeurs toxicologiques de référence se fait auprès de plusieurs organismes officiels par l’intermédiaire de leur site internet : ANSES : Agence Nationale de SEcurité Sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail – http://www.anses.fr US-EPA : Agence de Protection de l’Environnement des Etats-Unis (United States – Environmental Protection Agency) – http://www.epa.gov/iris ATSDR : Agence du Registre des Maladies et des Substances Toxiques des Etats-Unis (Agency for Toxic Substances and Disease Registry) – http://www.atsdr.cdc.gov OMS/IPCS : Organisation Mondiale de la Santé – Programme International sur la sécurité chimique (International Program on Chemical Safety) – http://www.inchem.org Health Canada : Département Fédéral du Canada en charge de la promotion des mesures contribuant à la bonne santé du peuple canadien – Programme d’Evaluation des Substances Prioritaires (Priority Substances Assessment Program) – http://www.hc-sc.gc.ca/ewh-semt/pubs/contaminants/psl1-lsp1/index-fra.php RIVM : Institut National de la Santé Publique et de l’Environnement des Pays-Bas (Rijksinstituut voor Volksgezondheid en Milieu) – http://www.rivm.nl/bibliotheek/rapporten/711701025.pdf et http://www.rivm.nl/bibliotheek/rapporten/711701092.pdf EFSA : European Food Safety Authority – http://www.efsa.europa.eu/fr OEHHA : antenne californienne de l’US-EPA (Office of Environmental Health Hazard Assessment) – http://www.oehha.ca.gov/risk/ChemicalDB/index.asp

Le choix des VTR à utiliser est basé aussi sur cette note ministérielle : « Par mesure de simplification, dans la mesure où il n’existe pas de méthode de choix faisant consensus, il est recommandé au pétitionnaire de sélectionner en premier lieu les VTR construites par l’ANSES même si des VTR plus récentes sont proposées par les autres bases de données. Dans ce dernier cas, la DGS jugera de l’opportunité de saisir l’ANSES pour réviser sa VTR, mais elle ne sera pas attendue pour l’évaluation. A défaut, si pour une substance une expertise nationale a été menée et a abouti à une sélection approfondie parmi les VTR disponibles, alors le prestataire devra retenir les VTR correspondantes, sous réserve que cette expertise ait été réalisée postérieurement à la date de parution de la VTR la plus récente. Sinon, le pétitionnaire sélectionnera la VTR la plus récente parmi les trois bases de données : US-EPA, ATSDR ou OMS sauf s’il est fait mention par l’organisme de référence que la VTR n’est pas basée sur l’effet survenant à la plus faible dose et jugé pertinent pour la population visée. Si aucune VTR n’était retrouvée dans les 4 bases de données précédemment citées (Anses, US-EPA, ATSDR et OMS), le pétitionnaire utilisera la dernière VTR proposée par Santé Canada, RIVM, l’OEHHA ou l’EFSA ».

Les substances peuvent se classer suivant le type d’effet sur la santé. A ce type d’effet correspond un type de valeur retenu en tant que valeur toxicologique de référence (à seuil ou sans seuil) résumé dans le tableau ci-dessous :

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Type d’effet Type de valeur Abréviation Toxique non cancérogène Valeur toxicologique de référence à seuil VTRs Cancérogène mutagène ou génotoxique Valeur toxicologique de référence sans seuil VTRs Cancérogène non génotoxique Valeur toxicologique de référence à seuil VTRs

AIR Substance / phénomène Voie de OMS / Health ANSES US-EPA ATSDR RIVM OEHHA EFSA potentiellement transmission IPCS Canada dangereux Gaz Inhalation ND  ND ND ND ND  ND d’échappement Ingestion ND ND ND ND ND ND ND ND (mélange) Contact cutané ND ND ND ND ND ND ND ND Inhalation ND ND ND ND ND ND ND ND Poussières Ingestion ND ND ND ND ND ND ND ND totales Contact cutané ND ND ND ND ND ND ND ND Poussières Inhalation ND  ND ND ND ND  ND alvéolaires et Ingestion ND ND ND ND ND ND ND ND poussières alvéolaires Contact cutané ND ND ND ND ND ND ND ND siliceuses

EAU Substance / phénomène Voie de OMS / Health ANSES US-EPA ATSDR RIVM OEHHA EFSA potentiellement transmission IPCS Canada dangereux Ingestion ND ND ND ND ND  ND ND Hydrocarbures Contact cutané ND ND ND ND ND ND ND ND

RAYONNEMENT Substance / phénomène Voie de OMS / Health ANSES US-EPA ATSDR RIVM OEHHA EFSA potentiellement transmission IPCS Canada dangereux Bruit Rayonnement ND ND ND  ND ND ND ND

- ND : No Data : aucune donnée trouvée -  : VTRs : Diesel particulate matter = 5.10-3 mg/(m3 d'air inhalé) (24h) (02-2003) -  : VTRs : Diesel exhaust particulate = 5.10-3 mg/(m3 d'air inhalé) (année) VTRs : pour une exposition quotidienne à 1 μg/(m3 d'air inhalé), le risque de surplus de cancer est estimé à 3 pour 10 000 ATTENTION : CES 3 PRECEDENTES VTR NE CONCERNENT QUE LES PARTICULES EMISES PAR LES MOTEURS DIESEL ET NON PAS LES GAZ D’ECHAPPEMENT EN MELANGE DANS LEUR ENSEMBLE. 1 -3 3 -  : VTRs : PM2,5 = 35.10 mg/(m d'air inhalé) (24h) (12-2012) -3 3 VTRs : PM2,5 = 12.10 mg/(m d'air inhalé) (année) (12-2012) 2 -3 3 VTRs : PM10 = 150.10 mg/(m d'air inhalé) (24h) (12-2012) -  : VTRs : 3.10-3 mg/(m3 d'air inhalé) (année). ATTENTION : CETTE VALEUR CONCERNE DES POUSSIERES ALVEOLAIRES CONSTITUEES UNIQUEMENT DE SILICE -  : VTRs : 3,1 mg/kg de la personne exposée (24h) (1999-2000) (taux n'entraînant pas d'effet négatif sur la santé sur une vie d'exposition)

1 PM2,5 : Particules dont le diamètre aérodynamique est inférieur à 2,5 μm 2 PM10 : Particules dont le diamètre aérodynamique est inférieur à 10 μm

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-  : VTRs : LEq = 55 dB(A) de jour et 45 dB(A) de nuit (1980) (limite quotidienne considérée comme n’entraînant pas de gêne, gêne pouvant être à l’origine d’effets sur la santé globalement bénins)

Par rapport aux gaz d’échappement, l’US-EPA détaille des valeurs pour certaines substances présentes dans l’air1. Ces valeurs correspondent à des critères de qualité de l’air. En première approximation, elles peuvent s’apparenter à des VTRs :

- CO (monoxyde de carbone) : o 9 ppm [sur 8 heures de mesure, ne doit pas apparaître plus d’une fois dans l’année] (08/2011), o 35 ppm [sur 1 heure de mesure, ne doit pas apparaître plus d’une fois dans l’année] (08/2011), - Pb (plomb) : 0,15 μg/(m3 d'air inhalé) [trimestre] (10/2016), - NO2 (dioxyde d’azote) : o 53 ppb [année] (02/2010), o 100 ppb [par rapport au 98ème centile d’une heure des concentrations maximales mesurées sur 24h, moyenné sur 3 ans] - O3 (ozone) : 0,070 ppm [par rapport au quatrième plus fort résultat annuel des concentrations mesurées sur 8 heures, moyenné sur 3 ans] (12/2015), -3 3 - PM10 : 150.10 mg/(m d'air inhalé) [sur 1 jour de mesure, ne doit pas apparaître plus d’une fois dans l’année, moyenné sur 3 ans] (12/2012) - PM2.5 : o 12.10-3 mg/(m3 d'air inhalé) [année, moyenné sur 3 ans] (12/2012), o 35.10-3 mg/(m3 d'air inhalé) [par rapport au 99ème centile d’une heure des concentrations maximales mesurées sur 24h, moyenné sur 3 ans] (12/2012), ème - SO2 (dioxyde de soufre) : 75 ppb [par rapport au 99 centile d’une heure des concentrations maximales mesurées sur 24h, moyenné sur 3 ans] (06/2010).

L’article R. 221-1 du code de l’environnement précise, depuis le 21 octobre 2010, de nombreuses valeurs concernant la surveillance de la qualité de l’air ambiant. Même si aucun texte ne recommande d’utiliser ces valeurs dans le cadre d’une étude d’effets sur la santé (il n’a pas encore été précisé quelle valeur parmi celles citées devait être utilisée comme VTR), elles représentent néanmoins une information de première importance dans le droit français.

Valeur limite pour la Seuil d’information et Objectif de qualité Seuils d’alerte protection de la santé de recommandation humaine 200 μg/m3 (heure) NO 40 μg/m3 (année) 200 μg/m3 (heure) 400 μg/m3 (3h) 2 40 μg/m3 (année) 3 3 PM2.5 10 μg/m (année) 28 μg/m (année) 50 μg/m3 (24h) PM 30 μg/m3 (année) 50 μg/m3 (24h) 80 μg/m3 (24h) 10 40 μg/m3 (année) Plomb 0,25 μg/m3 (année) 0,5 μg/m3 (année) 350 μg/m3 (heure) SO 50 μg/m3 (année) 300 μg/m3 (heure) 500 μg/m3 (3h) 2 125 μg/m3 (24h) 3 3 3 O3 120 μg/m (année) 180 μg/m (heure) 240 μg/m (heure) CO 10 mg/m3 (24h) 3 3 C6H6 (benzène) 2 μg/m (année) 5 μg/m (année)

1 https://www.epa.gov/criteria-air-pollutants/naaqs-table [consulté le 22/12/2017]

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4.3.4.2 Caractérisation des risques sanitaires déjà présents

Seuls les risques semblables à ceux induits par le projet de SRTP sont énumérés afin de savoir s’il existera un effet cumulatif susceptible de créer un risque sanitaire : - Emissions gazeuses : véhicules sur la voirie proche. En ce qui concerne les gaz d’échappement, le risque est proportionnel au trafic. Nous avons vu au chapitre 3.6.2 que l’A837 et la RD 124 sont des routes assez fréquentées du secteur. Nous avons même montré au chapitre 4.2.5 que les émissions cumulées de l’activité de la centrale étaient globalement équivalentes à celles du trafic sur une portion de 6 km de l'A837 + RD 124. Les effets des émissions du trafic sur une portion de 6 km de deux routes proches voire adjacentes au projet sont ressentis localement, tout comme les effets de la combustion au niveau de la centrale. Par contre les effets du trafic lié à la centrale sont plus disséminés dans l’espace. On peut considérer que le risque sanitaire déjà existant est à peu près équivalent à celui engendré par la centrale, à cause de l’A837 et de la RD 124. Il n'y a pas d'autres sources proches et significatives d'émissions gazeuses. - Poussières : Comme précédemment, l’A837 et la RD 124 sont des sources de poussières, et particulièrement de poussières fines. L’activité agricole, notamment le labour et le roulage des véhicules sur chemins non revêtus, est elle aussi une source d’émission de poussières mais ces poussières sont majoritairement plus terreuses et contiennent peu d’éléments siliceux ; elles sont en outre très ponctuelles sur l’ensemble de l’année. L’effet cumulatif de ces activités est certain. - Hydrocarbures : véhicules sur la voirie proche. La quantification du risque est inenvisageable. - Bruit : Nous avons vu aux chapitres 3.7.1 et 4.2.2 que des sources de bruit artificielles existent dans le niveau de fond sonore. Elles sont principalement liées à l'A837. L’effet cumulatif de toutes les sources est certain à proximité immédiate du site.

4.3.4.3 Détermination des niveaux d’exposition et quantification du risque sanitaire

Le niveau d’exposition des personnes doit, en général, être déterminé en prenant en considération : - le type d’occupation du sol, la sensibilité du milieu naturel, les activités humaines et les ressources avec notamment la présence de captage d'alimentation en eau potable (examiné au chapitre 3.1.4), - les conditions climatiques et topographiques, - les caractéristiques physiques des substances et phénomènes susceptibles d’être à l’origine des nuisances, identifiées dans la présente étude, - les problèmes liés à la propagation des différentes substances et émissions identifiées.

Lorsqu’une quantification du risque sanitaire est réalisée, deux valeurs de référence sont utilisées : - pour les substances à effet avec seuil, le quotient (ratio) de danger (QD) est le rapport entre la dose journalière d’exposition (Dje) et la dose journalière tolérable (Dja), soit QD = Dje / Dja. Un quotient supérieur à 1 indique la possibilité de survenue d’un effet toxique. - pour les substances à effet sans seuil, l’excès de risque individuel (ERI) est la probabilité pour un individu exposé de développer la maladie considérée du fait de la source de pollution étudiée. Il se calcule à partir de la formule suivante :

Te ERI  ERU  D je  où Tvie

o l’excès de risque unitaire (ERU) est la probabilité supplémentaire, par rapport à un sujet non exposé, qu’un individu a de contracter un cancer s’il est exposé toute sa vie à une unité de dose de toxique. On

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-1 3 -1 distingue l’ERU (en (mg/kg/j) ) pour la voie d’administration orale de l’ERUi (en (mg/m /j) ) pour la voie d’administration respiratoire. 3 o Dje est la dose journalière d’exposition exprimée en mg/kg/j ou en mg/m /j o Te est le temps d’exposition o Tvie est l’espérance de vie, prise généralement égale à 70 ans Un excès de risque individuel supérieur à 10-5 indique généralement l’existence d’un risque sanitaire pour l’individu. Signalons également que l’US EPA a fixé, en 1989, à 10-2 l’excès de risque individuel au-delà duquel l’ERU n’est plus dans son domaine de validité.

4.3.4.3.1 Hydrocarbures

Avec une VTRs de 3,1 mg d’hydrocarbures ingérés par kg de la personne exposée sur 24 h (taux n'entraînant pas d'effet négatif sur la santé sur une vie d'exposition), il est possible d’estimer quelle devrait être la dose journalière d’exposition pour un riverain pour obtenir un QD égal à 1. On considérera tout d’abord que, sur une vie d’exposition, la masse corporelle d’un individu correspond : - pour 75 % à sa masse moyenne adulte - pour 25 % à la moyenne entre 3 kg et sa masse moyenne adulte. En prenant comme masse moyenne adulte 70 kg, la masse corporelle d’une personne exposée, sur une vie d’exposition, est de 61 kg. QD est égal à 1 si la dose journalière d’exposition est de 189 mg d’hydrocarbures.

Le principal danger résulte du stockage de GNR suivi par celui du bitume, de volume plus important mais dont la viscosité à température ambiante limite la mobilité, et par celui de l'émulsion bitumineuse, dont la concentration en hydrocarbures reste limitée. Cependant le risque n’existe que si un accident se produit. Un risque secondaire mais chronique concerne les véhicules stationnant sur le site. Le nombre de véhicules à stationner reste limité (quelques VL et une chargeuse) et ce stationnement se fera sur une surface reliée à un séparateur d’hydrocarbures. Nous verrons au chapitre 8.3 toutes les dispositions prises pour éviter et intervenir sur toute fuite ou déversement accidentel d’hydrocarbures.

Ne sachant quelle quantité d’hydrocarbures peut être rejetée dans l’eau dans le cadre d’un fonctionnement normal des installations, il semble encore moins envisageable de donner un niveau d’exposition fiable de la population.

La quantification du risque sanitaire lié aux hydrocarbures n’est donc pas envisageable même si une VTRs existe dans la bibliographie (RIVM).

Nous avons vu au chapitre 3.1.4 que les eaux superficielles évacuées ne sont pas utilisées pour une alimentation en eau potable à proximité du site. Nous avons aussi vu que le projet se trouvait en dehors de tout périmètre de protection rapprochée d’un captage AEP.

D’autre part, signalons que l’adsorption des hydrocarbures pour des pollutions chroniques de faible volume est un phénomène important qui limite la migration des hydrocarbures par les eaux superficielles et dans les eaux souterraines. En outre, le circuit d’évacuation de ces eaux superficielles est entièrement canalisé, ce qui limite tout risque d’adsorption sur des plantes alimentaires cultivées dans les champs proches.

Même si la quantification du risque sanitaire n’est pas envisageable, une valeur journalière d’exposition par ingestion de 189 mg d’hydrocarbures ingérés paraît surélevée par rapport aux conditions d’exposition de la population ce qui incite à penser que les effets sur la santé vis-à-vis des hydrocarbures seront négligeables

Quoi qu’il en soit, un risque potentiel surgirait principalement d’un accident (il n’y aurait alors pas de VTR applicable car, par définition, un accident n’a généralement que des conséquences ponctuelles dans le temps dans la limite où ses conséquences sont gérées convenablement).

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4.3.4.3.2 Emissions sonores

Nous avons vu au chapitre 4.2.2 que les niveaux de bruit générés par la centrale pour les riverains au plus près de la centrale seront inférieurs à ceux existant du fait du trafic, sauf pour le lieu-dit la Petite Forêt.

La méthode de calcul de QD pour des émissions sonores n’est pas strictement adaptée pour deux raisons. La première raison est que cette formule a été développée pour estimer le risque lié à un polluant à seuil en comparant la quantité de polluant ingérée ou inhalée à la dose journalière admissible n’entraînant pas de risque pour la santé. Avec le bruit, nous sommes en présence d’un phénomène sanitaire dont le vecteur de transmission est un rayonnement et dont l’exposition ne se fait ni par ingestion, ni par inhalation. La deuxième raison est que la dose journalière d’exposition et la dose journalière tolérable sont des niveaux de pression acoustique, dont la variation suit une loi logarithmique. On peut ainsi tenir compte de deux formules pour calculer QD1 (avec la formule initiale) et QD2 (avec une formule tenant compte de l’évolution logarithmique des niveaux de pression acoustique). Si Dje : dose journalière d’exposition (c’est un niveau de pression acoustique dans le cas présent) Si Dja : dose journalière tolérable (55 dB(A) de jour, 45 dB(A) de nuit, VTRs de l’OMS) D je 10 10 Alors QD  et on a toujours QD1 = Dje / Dja 2 D ja 10 10

4.3.4.3.2.1 Impact diurne

D’après le chapitre 4.2.2, les valeurs d’entrée sont les suivantes pour les 3 riverains potentiellement les plus affectées par le bruit : - La Petite Forêt : Dje = 43,9 dB(A) et Dja = 55 dB(A) - La Groie : Dje = 39,0 dB(A) et Dja = 55 dB(A) - La Boisselière : Dje = 36,2 dB(A) et Dja = 55 dB(A)

On obtient alors les valeurs suivantes : - La Petite Forêt : QD1 = 0,80 et QD2 = 0,08 - La Groie : QD1 = 0,71 et QD2 = 0,03 - La Boisselière : QD1 = 0,66 et QD2 = 0,01

La valeur de QD est un mélange de QD1 et QD2 dont les proportions ne peuvent être connues. Elle est par contre inférieure à 1 avec certitude.

4.3.4.3.2.2 Impact nocturne

D’après le chapitre 4.2.2, les valeurs d’entrée sont les suivantes pour les 3 riverains potentiellement les plus affectées par le bruit : - La Petite Forêt : Dje = 42,9 dB(A) et Dja = 45 dB(A) - La Groie : Dje = 38,0 dB(A) et Dja = 45 dB(A) - La Boisselière : Dje = 33,3 dB(A) et Dja = 45 dB(A)

On obtient alors les valeurs suivantes : - La Petite Forêt : QD1 = 0,95 et QD2 = 0,62 - La Groie : QD1 = 0,84 et QD2 = 0,20

SRTP*LCBTP

Dossier de demande d’autorisation environnementale temporaire d’exploiter une centrale d’enrobage à chaud Indice 1 SRTP – Pièce à Beurlay – étude d’impact P. 106 sur 145

- La Boisselière : QD1 = 0,74 et QD2 = 0,07

La valeur de QD est un mélange de QD1 et QD2 dont les proportions ne peuvent être connues. Elle est par contre inférieure à 1 avec certitude.

Par conséquent, en termes de bruit, il est possible de conclure à un impact sanitaire acceptable.

4.3.4.3.3 Gaz et particules en suspension

En premier lieu, rappelons qu’il n’existe pas de VTR concernant le mélange total de gaz d’échappement.

Les gaz d’échappement émis par des sources mobiles se dispersent dans l’air suivant des conditions assez erratiques. Il est ainsi difficile d’établir un lien quantifié entre les émissions massiques de gaz d’échappement de la chargeuse de la centrale et la concentration en mg/m3 des substances dangereuses dans l’air inhalé par les populations exposées. Cette remarque est encore plus valable pour les camions liés à la centrale. Cependant, nous avons vu que ces émissions sont minoritaires par rapport à celles de la cheminée.

En ce qui concerne les sources fixes de la centrale et principalement la cheminée, dans le cadre d'une demande de fonctionnement permanent de la même centrale sur un autre site ("la Halte", commune de Joué-en- Charnie [72]), une modélisation a été effectuée afin d’évaluer l’exposition des populations aux pollutions atmosphériques générées. Dans un premier temps, nous allons nous intéresser aux résultats de cette étude et donc considérer que le fonctionnement de la centrale est permanent. Dans un second temps, nous modulerons les résultats de cette étude par rapport au fonctionnement temporaire de la centrale.

Cela signifie que les chapitres suivants jusqu'au chapitre 4.3.4.3.3.7 reprennent globalement ceux réalisés dans le cadre de l'étude d'impact du projet de la Halte.

 Voir Etude de dispersion atmosphérique chronique réalisée par AXE ENVIRONNEMENT pour le site de la Halte (annexe)

Rappelons tout d’abord les contraintes réglementaires existantes en matière d’émissions gazeuses :

VALEURS LIMITES EN PARAMETRES REFERENCE A L’ARRETE DU 02/02/1998 Vitesse d’extraction des gaz (en m/s) > 8 m/s Débit sur gaz humides (en Nm3/h) / Concentration (en mg/Nm3) < 300 si flux > 25 kg/h SO2 Flux horaire (en kg/h) / Concentration (en mg/Nm3) < 500 si flux > 25 kg/h NOx en NO2 Flux horaire (en kg/h) / < 100 si flux < 1 kg/h Concentration (en mg/Nm3) Poussières < 40 si flux > 1 kg/h Flux horaire (en kg/h) / COV non Concentration (en mg/Nm3) < 110 si flux > 2 kg/h méthaniques en Céq Flux horaire (en kg/h) /

Ces différentes valeurs ont permis de choisir les hypothèses de départ suivantes pour la modélisation : - sur gaz humides à 17 % d’O2 : o un débit d’émission moyen de 40 000 Nm3/h

SRTP*LCBTP

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3 o une concentration de 300 mg/Nm pour SO2 3 o une concentration de 500 mg/Nm pour les NOx, assimilés à du NO2 3 o une concentration de 100 mg/Nm pour les poussières PM10 o une concentration de 110 mg/Nm3 en Céq pour les COV non méthaniques o un flux à déterminer pour les HAP (voir plus loin) - une vitesse d’émission moyenne de 12 m/s

Les flux des composés à entrer dans la modélisation ne correspondent pas exactement au débit d'émission moyen de gaz multiplié par les concentrations citées ci-avant. En effet, les concentrations prises en compte sont valables sur gaz humides à 17 % d'O2. La teneur moyenne en O2 des gaz humides sur l'ensemble des mesures réalisées jusqu'ici sur le TSM 21 est de 8,5 % (ce qui est le signe d'une meilleure combustion donc de plus d'émissions gazeuses). Les flux calculés à partir de ces concentrations seraient donc erronés et sous-évalués.

On utilise la formule suivante pour calculer la concentration qu'il ne faudrait pas dépasser, à une teneur moyenne en O2 de 8,5 % :

20,9  O2,ref Cvol,O2,ref  Cvol 20,9  O2 Avec : 3 - Cvol,O2,ref : concentration du composé aux CNTP, à la teneur en dioxygène de référence (mg/Nm ) 3 - Cvol : concentration du composé aux CNTP (mg/Nm ) - O2,ref : teneur en en dioxygène de référence (% volumique) - O2 : teneur en dioxygène dans le conduit (% volumique)

Les chiffres à prendre en compte dans la modélisation sont alors les suivants : - un débit d’émission de 40 000 Nm3/h 3 3 - une concentration de 954 mg/Nm , arrondie à 1050 mg/Nm , pour SO2, soit un flux de 42 kg/h 3 3 - une concentration de 1590 mg/Nm , arrondie à 1750 mg/Nm , pour les NOx, assimilés à du NO2, soit un flux de 70 kg/h 3 3 - une concentration de 318 mg/Nm , arrondie à 350 mg/Nm , pour les poussières PM10, soit un flux de 14 kg/h - une concentration de 350 mg/Nm3, arrondie à 385 mg/Nm3, en Céq Nm3, pour les COV non méthaniques, soit un flux de 15,4 kg/h

En ce qui concerne les COVnm et les HAP, des traceurs de risques sanitaires seront en fait utilisés pour la modélisation. En effet, les COV et les HAP sont composés de nombreuses molécules différentes donc dont le comportement est différent. La simulation gagne en précision en se focalisant uniquement sur certaines molécules bien particulières. Les traceurs de risques sanitaires choisis et leur flux sont les suivants (voir chapitre 4.3.4.3.3.4 et chapitre 4.3.4.3.3.5) : - le formaldéhyde pour les COVnm : flux de 1,56 kg/h - le naphtalène pour les HAP : flux de 74 g/h - le benzo[a]pyrène pour les HAP : flux de 11 g/h (censé représenté le flux de tous les HAP)

Les caractéristiques de la centrale sont aussi des données de départ de la modélisation : - un diamètre intérieur de cheminée de 1,32 m - une température d’émission moyenne de 125°C - une hauteur d’émission de 13 m

Les caractéristiques de production de la centrale sont aussi des données de départ de la modélisation : - simulation sur une année - 120 kt/an d'enrobés produits - 480 h/an à 250 t/h

Les résultats de cette modélisation pour l'endroit où les concentrations sont maximales sont les suivants :

SRTP*LCBTP

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Composé modélisé Concentration au point le plus affecté (en μg/m3) Poussières PM10 1,27 SO2 3,63 NOx assimilés au NO2 6,04 formaldéhyde 0,135 HAP assimilés au B[a]P 9,54.10-4 naphtalène 6,39.10-3

L'endroit où les concentrations sont maximales est à 208 m au Nord-Est. Dans le cas de la Pièce à Beurlay, cet endroit sera nécessairement différent car les conditions de dispersion ne sont pas les mêmes qu'à la Halte. Cependant, il est probable que les concentrations en ce point soient proches de celles trouvées pour la Halte. Nous conserverons ces valeurs comme hypothèse de départ et nous en discuterons ensuite.

 Voir Etude de dispersion atmosphérique chronique réalisée par AXE ENVIRONNEMENT pour le site de la Halte (annexe)

4.3.4.3.3.1 Poussières

La VTRs pour des poussières alvéolaires de silice pure est de 3.10-3 mg/(m3 d'air inhalé) sur une année (OEHHA). -3 3 Une autre VTRs intéressante concerne la fraction PM10 de l’ensemble des poussières. Elle est de 150.10 mg/(m d'air inhalé) sur 24 h (US-EPA).

L’étude de dispersion atmosphérique chronique réalisée par AXE ENVIRONNEMENT précise que la 3 concentration en PM10 au point le plus exposé sera de 1,27 μg/m .

Les formations de la carrière de Mazières-en-Gâtine (grauwacke, cinérite, diorite). Ce gisement n'est pas réputé pour sa richesse en quartz. Dans le cadre d'une hypothèse majorante, nous partons d'un taux de quartz de 50 % dans les poussières (ce qui est très élevé). Par rapport à la 1ère VTRs, si on applique ce taux de quartz à la valeur modélisée au point le plus exposé, on en arrive à une concentration de silice pure de 0,635.10-3 mg/(m3 d'air inhalé) sur une année au maximum. Cette concentration est inférieure à la 1ère VTRs, ce qui donne, en première approximation, un QD = 0,2.

On peut aussi comparer directement la valeur modélisée chez le riverain le plus exposé à la 2ème VTRs, ce qui donne, en première approximation, un QD = 0,008.

Le risque sanitaire par rapport aux poussières ne paraît donc pas significatif, d’autant plus si on compare tous les résultats de concentrations de poussières mesurés sur la cheminée du TSM 21 (flux horaire mesuré maximum à 3,5 kg/h, flux horaire simulé à 14 kg/h). Il faut néanmoins signaler que la quantification du risque a été réalisée à partir des résultats de la simulation relative à la combustion uniquement alors que d’autres phénomènes entrent en jeu dans la création de poussières sur la centrale. Ces phénomènes sont difficiles à simuler sans d’importantes erreurs liées aux incertitudes sur les hypothèses de départ : quantités émises, influence des précipitations, taille des particules….

4.3.4.3.3.2 NOx en NO2

L’US-EPA donne des valeurs nationales standard de qualité de l’air ambiant (NAAQS). Ces valeurs peuvent être considérées comme des VTRs : 3 NO2 : 53 ppb [par rapport à la moyenne annuelle], soit 180 μg/m , à 21°C et 1 bar (02/2010). La valeur modélisée au point le plus exposé est de 6,04 μg/m3, ce qui donne un quotient de danger QD = 0,03 (6,04/180)

SRTP*LCBTP

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4.3.4.3.3.3 SO2

Les valeurs nationales standard de qualité de l’air ambiant (NAAQS) de l’US-EPA peuvent encore être utilisées comme VTRs : ème SO2 : 75 ppb [par rapport au 99 centile d’une heure des concentrations maximales mesurées sur 24h, moyenné sur 3 ans], soit 172,5 μg/m3, à 21°C et 1 bar (06/2010). La valeur modélisée au point le plus exposé est de 3,63 μg/m3, ce qui donne un quotient de danger QD = 0,02 (3,63/172,5)

Si on compare les valeurs maximales obtenues par modélisation et les VTRs, le risque par rapport au SO2 et aux NOx peut être considéré comme non significatif car le quotient de danger est inférieur à 1.

4.3.4.3.3.4 COV non méthaniques

L’US-EPA a rédigé un rapport sur les émissions gazeuses des centrales d’enrobage. Ce rapport1 mentionne une liste de COVnm émis par le procédé de combustion pour les centrales continues et discontinues au gaz naturel et fioul lourd. D'après leurs mesures effectuées, l’US-EPA explique que la répartition des COVnm paraît globalement assez constante. En première approche, on peut estimer que les COVnm émis pour un procédé de chauffage au propane se rapprochent de ceux étudiés dans ce rapport. Afin de majorer les risques, pour chaque COVnm, nous choisirons la valeur maximale de flux à l'émission parmi trois procédés étudiés par l'US-EPA : - discontinu au gaz naturel et au fioul lourd (pas de distinction faite par l'US-EPA) - continu au gaz naturel - continu au fioul lourd

Aucune VTR n’existe pour l’ensemble des COVnm. Il en existe cependant pour certains des COVnm détectés dans l'étude de l'US-EPA.

L'ensemble des données relatives à l'étude de l'US-EPA et aux VTR est récapitulé ci-après.

1 US-EPA, Emissions factors & AP 42, compilation of air pollutant emission factors, chapter 11.1 : Hot mix asphalt plants (tables 11.1-9 and 11.1-10), 2004

SRTP*LCBTP

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facteur d'émission selon l'US-EPA potentiel de potentiel de livre/tonne kg/tonne VTRs VTRs risque s risque s discontinu continu continu % valeur % massique valeur % massique COVnm gaz naturel fioul lourd max max source date source date gaz naturel massique (μg/m3) / VTRs (μg/m3)-1 x VTRs fioul lourd n°2 n°2 1-pentène 9,98E-04 2,20E-03 2,20E-03 2,20E-03 9,98E-04 5,9 ND ND ND ND 2-méthyl-1-pentène 1,81E-03 4,00E-03 4,00E-03 4,00E-03 1,81E-03 10,7 ND ND ND ND 2-méthyl-2-butène 2,63E-04 5,80E-04 5,80E-04 5,80E-04 2,63E-04 1,6 ND ND ND ND 3-méthylpentane 8,62E-05 1,90E-04 1,90E-04 1,90E-04 8,62E-05 0,5 ND ND ND ND Acétaldéhyde / éthanal 3,20E-04 3,20E-04 1,45E-04 0,9 900 US-EPA oct-91 9,52E-04 2,2E-06 US-EPA oct-91 1,88E-06 Benzaldéhyde 1,30E-04 1,30E-04 5,90E-05 0,3 ND ND ND ND Benzène 2,80E-04 3,90E-04 3,90E-04 3,90E-04 1,77E-04 1,0 30 US-EPA avr-03 3,48E-02 2,6E-05 ANSES oct-13 2,71E-05 Butane 3,04E-04 6,70E-04 6,70E-04 6,70E-04 3,04E-04 1,8 ND ND ND ND Butyraldéhyde / isobutyraldéhyde / butanal 3,00E-05 3,00E-05 1,36E-05 0,1 ND ND ND ND Crotonaldéhyde / aldéhyde crotonique 2,90E-05 2,90E-05 1,32E-05 0,1 ND ND ND ND Ethylbenzène 2,20E-03 2,40E-04 2,40E-04 2,20E-03 9,98E-04 5,9 1000 US-EPA mars-91 5,89E-03 ND ND Ethylène 3,18E-03 7,00E-03 7,00E-03 7,00E-03 3,18E-03 18,7 ND ND ND ND Formaldéhyde 7,40E-04 3,10E-03 3,10E-03 3,10E-03 1,41E-03 8,3 10 ATSDR juil-99 8,30E-01 1,3E-05 US-EPA mai-91 1,08E-04 Heptane 4,26E-03 9,40E-03 9,40E-03 9,40E-03 4,26E-03 25,2 ND ND ND ND Hexanal 2,40E-05 2,40E-05 1,09E-05 0,1 ND ND ND ND Hexane 4,17E-04 9,20E-04 9,20E-04 9,20E-04 4,17E-04 2,5 3000 ANSES 2013 8,21E-04 ND ND Isooctane / 2,2,4-trimethylpentane 1,81E-05 4,00E-05 4,00E-05 4,00E-05 1,81E-05 0,1 ND ND ND ND Méthylchloroforme / 1,1,1-trichloroéthane 2,18E-05 4,80E-05 4,80E-05 4,80E-05 2,18E-05 0,1 5000 US-EPA sept-07 2,57E-05 ND ND n-pentane 9,53E-05 2,10E-04 2,10E-04 2,10E-04 9,53E-05 0,6 ND ND ND ND Quinone 2,70E-04 2,70E-04 1,22E-04 0,7 ND ND ND ND Toluène 1,00E-03 1,50E-04 2,90E-03 2,90E-03 1,32E-03 7,8 3000 ANSES juin-11 2,59E-03 ND ND Xylène 2,70E-03 2,00E-04 2,00E-04 2,70E-03 1,22E-03 7,2 100 US-EPA févr-03 7,23E-02 ND ND TOTAL COVnm 1,92E-02 2,93E-02 3,21E-02 3,74E-02 1,69E-02 100

SRTP*LCBTP

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Dans le tableau précédent sont décrits, en plus de la répartition des COVnm et de leur VTR, le potentiel de risque de chaque substance en fonction de sa VTR et de sa répartition massique. En d'autres termes, le potentiel de risque d'un COVnm est d'autant plus grand que sa VTR est faible et que sa présence dans les émissions gazeuses est importante.

4.3.4.3.3.4.1 Effets cancérigènes

On constate que le formaldéhyde est le COVnm présentant le potentiel de risque le plus élevé, aussi bien d'un point de vue des risques cancérigènes que non cancérigènes. Le formaldéhyde est donc choisi comme traceur de risque sanitaire.

Nous rappelons le flux choisi en COVnm dans le cadre de la modélisation de AXE ENVIRONNEMENT : 15,4 kg/h en Céq.

Afin de relier un flux en Céq pour l'ensemble des COVnm à un flux en formaldéhyde, les flux sont convertis selon le tableau suivant :

COVnm fe (kg/t) US-EPA nb C masse molaire (g/mol) fe (kg/t) US-EPA (eq C) 1-pentène 9,98E-04 5 70 8,55E-04 2-méthyl-1-pentène 1,81E-03 6 84 1,56E-03 2-méthyl-2-butène 2,63E-04 5 70 2,26E-04 3-méthylpentane 8,62E-05 6 86 7,22E-05 Acétaldéhyde / éthanal 1,45E-04 2 44 7,92E-05 Benzaldéhyde 5,90E-05 7 106 4,67E-05 Benzène 1,77E-04 6 78 1,63E-04 Butane 3,04E-04 4 58 2,52E-04 Butyraldéhyde / isobutyraldéhyde / butanal 1,36E-05 4 72 9,07E-06 Crotonaldéhyde / aldéhyde crotonique 1,32E-05 4 70 9,02E-06 Ethylbenzène 9,98E-04 8 106 9,04E-04 Ethylène 3,18E-03 2 28 2,72E-03 Formaldéhyde 1,41E-03 1 30 5,62E-04 Heptane 4,26E-03 7 100,2 3,57E-03 Hexanal 1,09E-05 6 100 7,84E-06 Hexane 4,17E-04 6 86 3,49E-04 Isooctane / 2,2,4-trimethylpentane 1,81E-05 8 114 1,53E-05 Méthylchloroforme / 1,1,1-trichloroéthane 2,18E-05 2 133 3,93E-06 n-pentane 9,53E-05 5 72 7,94E-05 Quinone 1,22E-04 6 108 8,16E-05 Toluène 1,32E-03 7 92 1,20E-03 Xylène 1,22E-03 8 106 1,11E-03 TOTAL COVnm 1,69E-02 1,39E-02

flux choisi dans la modélisation : COVnm (kg/h [eqC]) 15,4 formaldéhyde (kg/h [eqC]) 0,62 formaldéhyde (kg/h) 1,56

A titre d'information, deux mesures en formaldéhyde ont été réalisées jusqu'ici sur le poste TSM 21. Le flux maximum était de 38,7 g/h. L'hypothèse de départ de la simulation est donc très majorante.

SRTP*LCBTP

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D'après la modélisation réalisée, la concentration de formaldéhyde simulée au point le plus exposé est de 0,135 μg/m3. La quantification du risque peut être faite à partir de la formule suivante :

Te ERI  ERU  De  Tvie

3 o De est la dose journalière d’exposition exprimée en µg/m o Tvie est l’espérance de vie, prise généralement égale à 70 ans o Te est le temps d’exposition, exprimé lui aussi en années Un excès de risque individuel supérieur à 10-5 indique généralement l’existence d’un risque sanitaire pour l’individu.

Dans notre cas : - ERU = 1,3.10-5 (µg/m3)-1 3 - De = 0,135 μg/m - Tvie = 70 ans - Comme expliqué dans les hypothèses de départ, Te est choisi comme si l'on se trouvait dans le cas d'une ère implantation permanente. Dans ce cas, en 1 approximation, on considérera qu’il est égal à Tvie.

On trouve alors : ERI = 1,76.10-6

L’ERI calculé est donc inférieur à 10-5. Même si les hypothèses de départ dans ce calcul présente quelques incertitudes, rappelons aussi que, de toute façon, Te < Tvie. Malgré ces incertitudes, il est donc néanmoins possible de conclure que l’impact du projet ne sera pas significatif vis-à-vis du formaldéhyde donc vis-à-vis des COVnm, en ce qui concerne les effets cancérigènes.

4.3.4.3.3.4.2 Effets non cancérigènes

D'après la modélisation réalisée, la concentration de formaldéhyde simulée au point le plus exposé est de 0,135 μg/m3.

Le quotient de danger pour le riverain le plus exposé est alors le suivant : QD = 0,135/10 = 0,0135 Le quotient de danger est inférieur à 1. L’impact du projet ne sera donc pas significatif vis-à-vis du formaldéhyde. L’impact du projet ne sera donc pas significatif vis-à-vis des COVnm, en ce qui concerne les effets non cancérigènes.

SRTP*LCBTP

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4.3.4.3.3.5 HAP

4.3.4.3.3.5.1 Effets cancérigènes

Aucune VTR n’existe pour l’ensemble des HAP. Le rapport INERIS1 du 18/12/2003 mis à jour le 03/01/2006 sur les HAP conseille (p. 5/64), pour une exposition par inhalation à un mélange de HAP, de prendre en compte le seul Excès de Risque Unitaire (ERUi) spécifique du benzo[a]pyrène, soit un ERUi de 1,1.10-3 (μg/m3)-1 proposé par l’OEHHA et de lui appliquer les FET (facteurs d’équivalence toxique).

Cette méthode implique de calculer le flux de HAP, exprimé en équivalent de benzo[a]pyrène. Pour cela, chaque flux de HAP doit être connu. Chacun de ces flux est ensuite pondéré en fonction du FET correspondant.

Comme pour les COVnm, le rapport de l’US-EPA sur les émissions gazeuses des centrales d’enrobage mentionne une liste de HAP émis par le procédé de combustion pour les centrales continues et discontinues au gaz naturel et fioul lourd. D'après leurs mesures effectuées, l’US-EPA explique que la répartition des HAP paraît globalement assez constante. En première approche, on peut estimer que les HAP émis pour un procédé de chauffage au propane se rapprochent de ceux étudiés dans ce rapport. Afin de majorer les risques, pour chaque HAP, nous choisirons la valeur maximale de flux à l'émission parmi trois procédés étudiés par l'US-EPA : - discontinu au gaz naturel et au fioul lourd (pas de distinction faite par l'US-EPA) - continu au gaz naturel - continu au fioul lourd

Le tableau ci-après donne les résultats de la méthode citée précédemment à partir des facteurs d'émissions de l'US-EPA.

Il est aussi précisé dans ce tableau les facteurs d'émission de 8 HAP particuliers. Ce sont les HAP de référence de la norme NF X 43-329 : "émissions de sources fixes - prélèvement et mesurage de HAP à l'émission". Ces HAP de référence correspondent à ceux à qui, logiquement, seraient appliqués des seuils réglementaires. Ces HAP sont les suivants : - benzo[a]anthracène - benzo[a]pyrène - benzo[b]fluoranthène - benzo[g,h,i]pérylène - benzo[k]fluoranthène - dibenzo[a,h]anthracène - fluoranthène - indéno[1,2,3-cd]pyrène

1 Rapport INERIS du 18/12/2003 mis à jour le 03/01/2006 : Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques (HAPs) – Evaluation de la relation dose-réponse pour des effets cancérigènes […] et non cancérigènes […]

SRTP*LCBTP

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facteur d'émission selon l'US-EPA

livre/tonne kg/tonne kgéqB[a]P/tonne discontinu continu continu % HAP gaz naturel max max FET INERIS max gaz naturel fioul lourd n°2 massique fioul lourd n°2 2-méthylnaphtalène 7,10E-05 7,40E-05 1,70E-04 1,70E-04 7,71E-05 19,2 ND ND acénaphtène 9,00E-07 1,40E-06 1,40E-06 1,40E-06 6,35E-07 0,2 0,001 6,35E-10 acénaphtylène 5,80E-07 8,60E-06 2,20E-05 2,20E-05 9,98E-06 2,5 0,001 9,98E-09 anthracène 2,10E-07 2,20E-07 3,10E-06 3,10E-06 1,41E-06 0,4 0,01 1,41E-08 benzo[a]anthracène 4,60E-09 2,10E-07 2,10E-07 2,10E-07 9,53E-08 0,0 0,1 9,53E-09 benzo[a]pyrène 3,10E-10 9,80E-09 9,80E-09 9,80E-09 4,45E-09 0,0 1 4,45E-09 benzo[b]fluoranthène 9,40E-09 1,00E-07 1,00E-07 1,00E-07 4,54E-08 0,0 0,1 4,54E-09 benzo[e]pyrène 1,10E-07 1,10E-07 1,10E-07 4,99E-08 0,0 ND ND benzo[g,h,i]pérylène 5,00E-10 4,00E-08 4,00E-08 4,00E-08 1,81E-08 0,0 0,01 1,81E-10 benzo[k]fluoranthène 1,30E-08 4,10E-08 4,10E-08 4,10E-08 1,86E-08 0,0 0,1 1,86E-09 chrysène 3,80E-09 1,80E-07 1,80E-07 1,80E-07 8,16E-08 0,0 0,01 8,16E-10 dibenzo[a,h]anthracène 9,50E-11 9,50E-11 4,31E-11 0,0 1 4,31E-11 fluoranthène 1,60E-07 6,10E-07 6,10E-07 6,10E-07 2,77E-07 0,1 0,001 2,77E-10 fluorène 1,60E-06 3,80E-06 1,10E-05 1,10E-05 4,99E-06 1,2 0,001 4,99E-09 indéno[1,2,3-cd]pyrène 3,00E-10 7,00E-09 7,00E-09 7,00E-09 3,18E-09 0,0 0,1 3,18E-10 naphtalène 3,60E-05 9,00E-05 6,50E-04 6,50E-04 2,95E-04 73,5 0,001 2,95E-07 pérylène 8,80E-09 8,80E-09 3,99E-09 0,0 ND ND phénanthrène 2,60E-06 7,60E-06 2,30E-05 2,30E-05 1,04E-05 2,6 0,001 1,04E-08 pyrène 6,20E-08 5,40E-07 3,00E-06 3,00E-06 1,36E-06 0,3 0,001 1,36E-09 TOTAL HAP 1,13E-04 1,87E-04 8,85E-04 8,85E-04 4,01E-04 100 TOTAL 8 HAP* NF X 43-329 1,88E-07 1,02E-06 1,02E-06 1,02E-06 4,62E-07 1,15E-01 TOTAL HAP éq B[a]P 3,58E-07

SRTP*LCBTP

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Même si les facteurs d'émission sont connus, le flux à prendre en compte dans la modélisation est à déterminer or, à notre connaissance, il n'existe pas de texte réglementaire imposant une valeur limite d'émission pour l'ensemble des HAP pour les centrales d'enrobage à chaud.

En absence de référence, nous nous basons sur un seuil issu d'un arrêté préfectoral appliqué à une centrale 3 d'enrobage mobile du groupe PIGEON dans le département des Côtes d'Armor en 2011 : 0,1 mg/Nm à 17 % d'O2.sur gaz humides. Le flux correspondant pour un débit moyen total des gaz dans les conditions concrètes d'exploitation (soit 8,5 % de teneur en O2 sur gaz humides) est arrondi à 14 g/h (même méthode que pour les autres gaz). On peut comparer ce flux aux facteurs d'émission de l'US-EPA et ainsi déterminer quel sera le flux de tous les HAP exprimés en équivalent B[a]P :

flux choisi dans la modélisation : 8 HAP NF X 43-329 (g/h) 14 HAP (g/h) 1,2E+04 HAP (g/h [eqB[a]P]) 11

Le flux de 14 g/h des 8 HAP de la norme NF X 43-329 correspond à un flux de tous les HAP de 1,2.10-4 g/h. ce dernier flux correspond lui-même à 11 g/h exprimés en équivalent B[a]P.

A titre d'information, cinq mesures des 8 HAP ont été réalisées jusqu'ici sur le poste TSM 21. Le flux maximum était de 3,2 g/h. L'hypothèse de départ de la simulation est donc majorante.

D'après la modélisation réalisée, la concentration de benzo[a]pyrène simulée au point le plus exposé est de 9,54.10-4 μg/m3.

Te ERI  ERU  De  Tvie

3 o De est la dose journalière d’exposition exprimée en µg/m o Tvie est l’espérance de vie, prise généralement égale à 70 ans o Te est le temps d’exposition, exprimé lui aussi en années Un excès de risque individuel supérieur à 10-5 indique généralement l’existence d’un risque sanitaire pour l’individu.

Dans notre cas : - ERU = 1,1.10-3 (µg/m3)-1 -4 3 - De = 9,54.10 μg/m - Tvie = 70 ans - Comme expliqué dans les hypothèses de départ, Te est choisi comme si l'on se trouvait dans le cas d'une ère implantation permanente. Dans ce cas, en 1 approximation, on considérera qu’il est égal à Tvie.

On trouve alors : ERI = 4,2.10-10

Il est donc possible de conclure que l’impact du projet ne sera pas significatif vis-à-vis des HAP, en ce qui concerne les effets cancérigènes.

SRTP*LCBTP

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4.3.4.3.3.5.2 Effets non cancérigènes

Le rapport INERIS du 18/12/2003 mis à jour le 03/01/2006 sur les HAP précise (pp. 6 et 7/64) qu’un seul HAP est concerné par une ou plusieurs VTRs parmi l’ensemble des HAP. Il s’agit du naphtalène. Plusieurs VTRs existent pour cette substance, dont une issue de l'ANSES et qui date d'octobre 2013. A ce jour, cette valeur n’a pas changé. Cette valeur est la suivante : 37.10-3 mg/m3 (24h). Elle correspond à des lésions de l'épithélium respiratoire et olfactif.

Même si les facteurs d'émission de HAP sont connus, le flux à prendre en compte dans la modélisation est à déterminer or, à notre connaissance, il n'existe pas de texte réglementaire imposant une valeur limite d'émission pour l'ensemble des HAP (ou le naphtalène) pour les centrales d'enrobage à chaud.

En absence de référence, nous nous basons sur le facteur d'émission de l'US-EPA pour le naphtalène qui est de 2,95.10-4 kg/t et sur la production envisagée dans le cadre du projet de la Halte. Le flux est alors déterminé ci-après :

flux choisi dans la modélisation : naphtalène (kg/t d'enrobés) 2,95E-04 t d'enrobés / an 120000 t d'enrobés / h 250 heures de fonctionnement / an 480 naphtalène (g/h) 74

A titre d'information, deux mesures en naphtalène ont été réalisées jusqu'ici sur le poste TSM 21. Le flux maximum était de 6,7 g/h. L'hypothèse de départ de la simulation est donc majorante.

D'après la modélisation réalisée, le quotient de danger pour le riverain le plus exposé est le suivant : QD = 6,39.10-6/37.10-3 = 0,0002

Le quotient de danger est très largement inférieur à 1. L’impact du projet ne sera donc pas significatif vis-à-vis du naphtalène.

L’impact du projet ne sera donc pas significatif vis-à-vis des HAP, en ce qui concerne les effets non cancérigènes. Cette dernière conclusion a évidemment ses limites puisque l’hypothèse de départ consistant à quantifier le risque sanitaire lié à un mélange de 19 substances en ne se basant que sur une de ces substances (et pas nécessairement la plus dangereuse) peut être contestée. Cependant, on sait que le naphtalène est de loin le HAP le plus émis sur les centrales d’enrobage et que les facteurs d’équivalence toxique par rapport à d’autres HAP sont inférieurs ou égaux à 1000 (facteurs d’équivalence toxique de l’INERIS). Le QD resterait donc quoi qu’il en soit inférieur à 1.

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4.3.4.3.3.6 Justification de l’absence de prise en compte de l’exposition de la population par ingestion et contact cutané

Nous avons vu qu’aucune VTR relative à l’ingestion ou au contact cutané n’existait pour les substances ou plus exactement les mélanges de substances retenus dans l’étude (sauf pour l’ingestion d’hydrocarbures). L’exposition par contact cutané n’est généralement pas prise en compte dans l’étude des effets sur la santé parce qu’elle est considérée comme négligeable par rapport à l’exposition par inhalation ou par ingestion et qu’il n’existe pas actuellement de méthodologie d’élaboration de VTR pour cette voie d’exposition.

Pour l’ingestion, il existe des VTR pour certaines substances composant les mélanges étudiés dans l’étude, notamment pour les HAP. Le groupe PIGEON a fait réaliser une « évaluation quantitative des risques sanitaires liés aux émissions atmosphériques d’une centrale d’enrobage fixe » par l’entreprise BURGEAP pour son installation de la Lande de Vachegare, sur la commune de Buléon (56), en avril 2013. Cette installation présente globalement les mêmes caractéristiques que celle de la Halte, bien que le combustible pris en compte pour l'étude de la Lande de Vachegare était du fioul lourd (au lieu du propane). Les résultats de cette étude détaillée ont montré que : - pour les effets sans seuil, le calcul de l’excès de risque individuel maximal aboutit à une valeur de l’ordre de 8.10-8 pour les récepteurs les plus exposés pour l’inhalation et 7.10-10 pour l’ingestion, soit 114 fois plus pour l’inhalation ; - pour les effets à seuil, le calcul aboutit à une valeur de l’ordre de : o 0,0013 comme quotient de danger maximal pour les récepteurs les plus exposés et pour l’organe cible le plus exposé pour l’inhalation o 0,00015 comme quotient de danger sommé pour les récepteurs les plus exposés pour l’ingestion, soit au minimum 8,6 fois plus pour l’inhalation ;

 Voir Extrait de l’évaluation quantitative des risques sanitaires réalisée par BURGEAP sur une installation comparable à celle de la Halte (annexe)

Si l’on met à part les hypothèses de départ qui sont partiellement différentes pour la Lande de Vachegare et pour la Halte, le rapport existant entre le risque sanitaire par inhalation et le risque sanitaire par ingestion reste autant valable pour la Lande de Vachegare que pour la Halte. C’est pourquoi, aucune quantification du risque sanitaire par ingestion n’a été menée pour la Halte.

4.3.4.3.3.7 Discussion sur les résultats

Les nuances à apporter aux résultats et aux conclusions vis-à-vis de ces résultats sont les suivantes :

- En tout premier lieu, la simulation a été réalisée pour un fonctionnement d'une année à un régime constant de production : 120 kt/an. Le régime du projet de la Pièce à Beurlay sera de 32 kt sur 2 mois et surtout il ne sera pas renouvelé les années suivantes. On prend bien conscience du fait que le régime de fonctionnement sera légèrement plus soutenu que celui de la simulation réalisée mais qu'il durera beaucoup moins longtemps. Dans les faits, les concentrations au point le plus exposé seront peut-être légèrement plus élevées que celles trouvées pour la simulation de la Halte mais elles ne seront maintenues que sur 2 mois. C'est sur cet argument fondamental que nous avons considéré que réaliser une nouvelle modélisation de dispersion atmosphérique pour une implantation aussi courte était disproportionné. Les quotients de danger et les excès de risque individuel n'ont une signification qu'à l'échelle d'au moins plusieurs années.

- Nous avons aussi mis en garde sur le fait que les conditions de dispersion étaient différentes à Cabariot (17) et à Joué-en-Charnie (72). Cependant cette différence n'a aucun poids par rapport à l'argument précédent. Un

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changement de conditions météorologiques n'induira pas une multiplication par 10 des concentrations au point el plus exposé alors qu'une exposition sur 2 mois n'a rien à voir avec une exposition sur une vie.

- Ensuite, les calculs de QD et ERI supposent qu’un individu exposé le soit en permanence donc qu’il soit en permanence présent à son domicile. Les résultats prennent donc en compte un impact maximum pour la cheminée.

- D’autre part les valeurs prises pour la modélisation sont des valeurs théoriques réglementaires qui restent pour le moment supérieures à toutes les valeurs mesurées sur la centrale TSM 21, ce qui induit une surélévation de l’impact sanitaire réel.

- Les résultats sont à moduler en fonction des gaz d’échappement des véhicules dans le secteur. Nous avons estimé au chapitre 4.3.4.2 que le risque sanitaire déjà existant est à peu près équivalent à celui engendré par la centrale à cause de l'A837 et la RD 124. En première approche, si les quotients de danger et les excès de risque individuel sont doublés, ceux-ci restent néanmoins tous inférieurs respectivement à 1 et à 10-5.

- La quantification du risque sanitaire par rapport aux métaux n’a pas été réalisée (même si des VTR peuvent exister pour certains métaux) car la valeur d’entrée dans la simulation présente trop d’inconnues. Avec une utilisation de propane comme combustible, le risque est notamment moindre qu’avec d’autres combustibles. Les risques sanitaires liés aux métaux sont particulièrement présents dans les installations de combustion de déchets (incinérateurs). Une centrale d’enrobage telle que celle de la Pièce à Beurlay ne brûle pas d’autre produit que le propane et n’apparaît pas comme une installation sensible vis-à-vis de ce risque. Le risque sanitaire peut donc être qualifié de non significatif pour les métaux.

4.3.4.4 Bruit de fond

Les stations de suivi les plus proches et pertinentes du réseau ATMO NOUVELLE-AQUITAINE donnent les résultats suivants :

Station d'Aytré Station de la Forêt de Chizé 3 NO2 (µg/m ) (moyenne 2012-2016) 11 3 3 NOx (µg/m ) (moyenne 2012-2016) Pas de résultats 3 PM10 (µg/m3) (moyenne 2012-2016) 21 13

D'autre part l’INERIS a réalisé pour le ministère chargé de l’environnement un rapport daté du 10/04/2009 : « inventaire des données de bruit de fond dans l’air ambiant, l’air intérieur, les eaux de surface et les produits destinés à l’alimentation humaine en France ». Pour l’air, les chiffres principaux issus de ce rapport sont les suivants :

4.3.4.4.1 NO2 dans l’air

En Poitou-Charentes, en zone urbaine : la concentration moyenne varie entre 15 et 31 μg/m3 En Poitou-Charentes, en proximité industrielle : la concentration moyenne varie entre 10 et 17 μg/m3 En France : la concentration moyenne varie entre 3 et 102 μg/m3 en moyenne annuelle En comparant avec les données des deux stations d'ATMO Nouvelle-Aquitaine, on peut estimer que le niveau de fond près du projet est probablement légèrement inférieur à 10 μg/m3 3 La concentration maximale de NO2 simulée pour la centrale à 6,04 μg/m reste faible par rapport à ces niveaux de fond.

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4.3.4.4.2 SO2 dans l’air

En Poitou-Charentes, en zone urbaine : la concentration moyenne varie entre 0 et 2 μg/m3 En Poitou-Charentes, en proximité industrielle : la concentration moyenne est de 2 μg/m3 En France : la concentration moyenne varie entre 0,15 et 34 μg/m3 en moyenne annuelle 3 La concentration maximale de SO2 simulée pour la centrale à 3,63 μg/m reste comparable à ces niveaux de fond.

4.3.4.4.3 PM10 dans l’air

En Poitou-Charentes, en zone urbaine : la concentration moyenne varie entre 18 et 28 μg/m3 En Poitou-Charentes, en proximité industrielle : la concentration moyenne varie entre 15 et 30 μg/m3 En France : la concentration moyenne varie entre 9 et 52 μg/m3 en moyenne annuelle En France, en zone rurale : la concentration moyenne est d’environ 16 μg/m3 En comparant avec les données des deux stations d'ATMO Nouvelle-Aquitaine, on peut estimer que le niveau de fond près du projet est probablement proche de 15 μg/m3 3 La concentration maximale de PM10 simulée pour la centrale à 1,27 μg/m reste faible par rapport à ces niveaux de fond.

4.3.4.4.4 Formaldéhyde dans l’air

En France : la concentration moyenne est d’environ 1,9 μg/m3. La concentration maximale de formaldéhyde simulée pour la centrale de 0,135 μg/m3 reste faible par rapport à ce niveau de fond.

4.3.4.4.5 Benzo[a]pyrène dans l’air

En France : la concentration varie entre 0,01 et 4 ng/m3. Aucun rapprochement ne sera fait avec la valeur calculée liée à la centrale étant donné : - les hypothèses majorantes prise dans le cadre de la quantification (tous les HAP représentés par le benzo[a]pyrène), - le large écart de concentration relevé sur la situation du territoire (rapport de 1 à 400).

4.3.4.4.6 Naphtalène dans l’air

En zone urbaine et à proximité industrielle (référence Alsace et Rhône-Alpes) : la concentration moyenne varie entre 0,8 et 9 ng/m3. La concentration maximale de naphtalène simulée pour la centrale à 6,39 ng/m3 est comparable à ces niveaux de fond. Rappelons que la valeur de flux utilisée dans la simulation est 10 fois plus importante que la valeur maximale mesurée jusqu'à présent sur le TSM 21.

4.3.4.5 Conclusion sur la quantification du risque sanitaire

Cette étude montre la difficulté de quantifier le risque sanitaire lié aux différentes substances potentiellement dangereuses. Le nombre d’hypothèses est généralement très important. Le bruit demeure le problème sanitaire le plus sensible et il est à peu près autant lié à la RD 357 qu’à la centrale, à l’aune des données actuellement disponibles. En dehors du bruit, même si le risque sanitaire peut être qualifié de non significatif, l’exploitant doit tenir compte du principe de précaution. Les mesures et dispositions présentées pour chaque compartiment environnemental étudié au chapitre 8 découlent de ce principe. La bonne application de ces mesures permettra de s’assurer que ce risque sanitaire reste faible.

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Nous rappelons que l'étude des risques sanitaires pour les émissions gazeuses et particulaires de la centrale d'enrobage ont été menées en considérant un fonctionnement permanent. On peut donc en déduire que les risques sanitaires pour un fonctionnement temporaire de 2 mois sont encore moins significatifs.

4.4 Impact de la phase de travaux préliminaires à l’exploitation

La phase de travaux préliminaires est relativement limitée et correspond à l’implantation des installations de la centrale d’enrobage. Cette implantation ne nécessite quasiment aucun travaux de génie civil ou de terrassement. Le génie civil se limite à l’implantation de plots béton pour le pont-bascule, plots béton qui sont démontés en fin d’exploitation. Le terrassement se limite au creusement du bassin de décantation et du bassin de récupération des eaux en cas de pollution (voir chapitre 8.3.4). Les différents travaux de raccordement, de chaudronnerie (limités) et de finition seront en majorité effectués à la main et auront principalement un impact sonore. L’impact de ces travaux restera inférieur à celui créé lors du fonctionnement normal de l’installation. En ce qui concerne la réalisation du béton, le rinçage de la toupie amenant le béton ne se fera pas sur le site.

4.5 Impacts résultant de la vulnérabilité du projet à des risque d'accidents

La description des incidences négatives notables attendues du projet sur l'environnement qui résultent de la vulnérabilité du projet à des risques d'accidents ou de catastrophes majeurs en rapport avec le projet concerné est réalisée dans l'étude de dangers.

 Voir étude de dangers

4.6 Addition et interaction des effets entre eux

Une forte interaction existe entre plusieurs effets :

- Les caractéristiques quantitatives et qualitatives des effluents aqueux engendrent nécessairement un effet sur les habitats et espèces se développant dans les milieux récepteurs de ces effluents. Les dispositions qui seront prises pour contrôler ces caractéristiques quantitatives et qualitatives auront elles aussi nécessairement des répercussions quant aux effets sur le milieu naturel. Seulement ces dispositions sont simplement décrites dans le chapitre relatif aux eaux superficielles ;

- Enfin, un cumul d’effets importants sur les poussières, le bruit ou les émissions gazeuses est susceptible d’engendrer un effet sanitaire a priori plus important. Cependant, les valeurs toxicologiques de référence qui servent à l’étude des effets sur la santé ne sont en aucun cas comparables pour les différents types d’impact. De ce fait, il n’existe pas aujourd’hui de valeur de référence à quoi comparer ce type d’effets cumulés.

De manière générale, les différentes thématiques ne sont pas cloisonnées et quand un effet est décrit au sein d’une thématique dans les chapitres 4.1, 4.2, 4.3 ou 4.4, il résulte souvent de la conjugaison de plusieurs effets sur plusieurs thématiques. D’autre part, une disposition présentée dans le cadre d’un compartiment (= thématique) environnemental particulier est bien souvent aussi une disposition par rapport à un autre compartiment environnemental (à titre d’exemple, l’utilisation du propane comme combustible réduit les effets potentiels sur la santé, la pollution des eaux ou bien encore le bruit).

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5 Analyse des effets cumulés du projet avec d’autres projets connus

5.1 Autres ICPE autorisées

La seule ICPE recensée sur les communes du rayon d'affichage est la casse auto JAMOT, à la Chancellerie, à 0,7 km au Nord-Ouest. Un effet cumulé peut exister par rapport aux eaux superficielles puisque les ruissellements vont aussi vers l'écoulement des Rideaux. Nous ne disposons pas de données publiques pour la casse auto. D'autre part, lors de la visite du 06/12/2017, l'écoulement des Rideaux était sec. La potentialité d'impact cumulé renforce la nécessité de gérer la qualité des eaux superficielles sur la plate-forme de la Pièce à Beurlay. Aucun autre impact cumulé significatif n'apparaît sensible (pas de trafic important pour la casse auto, pas d'émissions gazeuses particulières de la casse auto, bruit : éloignement suffisant entre la casse auto et le riverain de la Petite Forêt , éloignement suffisant entre le riverain de la Forêt et la centrale d'enrobage).

5.2 Centrales d’enrobage les plus proches

Du fait de leur éloignement (l'installation d'ENROBES ROCHEFORTAIS, la plus proche, est située à 12 km à l'Ouest), les centrales d’enrobage présenteront des impacts faiblement interdépendants avec la centrale SRTP. Même si les camions livrant des enrobés depuis ces centrales peuvent circuler sur les RD 124, 137, 739 et sur l'A837, il n’est pas possible de savoir quelle sera leur proportion exacte dans la période de deux mois de fonctionnement de la centrale SRTP. D’autre part, ces routes sont suffisamment dimensionnée pour supporter le trafic supplémentaire lié à la centrale SRTP.

5.3 Projets d’autorisation relatifs à la loi sur l’eau

Les travaux de stabilisation de la berge rive droite de la Boutonne à l'aval du barrage de Carillon sont localisés sur un bassin versant différent de celui du projet. On peut donc considérer qu'il n'y a aucun impact cumulé significatif avec la centrale d'enrobage.

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6 Principales solutions de substitution et raison du choix définitif

6.1 Raisons du choix du projet

Le site faisant l’objet de la présente étude a été retenu par la société SRTP au regard de différents paramètres techniques, économiques et environnementaux :

. Le site présente une superficie suffisante pour l’accueil de la centrale mobile, dans le respect des règles de sécurité pour la circulation des véhicules de la centrale SRTP ;

. L’accès à l’A837 est direct, ce qui permet d'assurer un transfert sur route de gabarit adapté ;

. L’accès à l’A837 direct permet en outre de limiter le passage par des bourgs. En dehors de Lussant, aucun bourg n’est d’ailleurs non plus traversé par les camions livrant des granulats ;

. Aucune protection réglementaire particulière n’existe sur le site et à moins de 0,5 km. Le milieu environnant proche présente des contraintes environnementales limitées en ce qui concerne le milieu naturel ;

. La densité de population autour de la centrale est faible et les plus proches riverains sont assez loin : 250 m puis 420 m pour les riverains suivants ;

. La centrale utilisera du propane : o un des combustibles les moins polluants utilisés dans ce type d'établissement, o un combustible engendrant moins d'odeurs potentiellement désagréables que le fioul lourd stocké à chaud, autre combustible souvent utilisé dans les centrales d'enrobage ;

Les deux raisons principales sont évidemment les suivantes :

. La plate-forme stabilisée aménagée pour l'accueil de la centrale d’enrobage est pré-existante et déjà aménagée pour cet accueil, dans le respect de la réglementation en matière d'environnement.

. La plate-forme est adjacente à l'A837 et très proche du chantier (15 km en moyenne), ce qui est idéal et permet : . une réduction des coûts . une meilleure coordination du personnel et du matériel entre la centrale et le chantier . une réduction des émissions de gaz d’échappement liées au trafic des poids lourds . une réduction des consommations d’énergie de la centrale (chauffe moins intense de la production car pas de long transport nécessaire)

Par ailleurs, les nuisances qui pourraient être occasionnées par l’installation n’auront qu’un caractère temporaire lié à la durée du chantier.

6.2 Projets alternatifs et solutions de substitution envisageables mais non retenus

Les explications précédentes justifient le choix du projet actuellement présenté.

Dans la théorie, d’autres solutions de remplacement auraient pu être envisagées mais : - il aurait fallu trouver des propriétaires favorables à un tel projet à une distance moins grande du chantier, ce qui est quasiment impossible,

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- il aurait probablement fallu créer une nouvelle plate-forme d’accueil sur des terrains prévus à un autre usage (naturel, agricole…), ce qui aurait nécessairement engendré plus d'impacts et une disproportion de ces impacts par rapport à une implantation temporaire de 2 mois - il aurait fallu trouver un endroit où les riverains sont plus éloignés alors qu’une des caractéristiques de l’habitat du secteur est sa dispersion, - il aurait fallu trouver un endroit où les documents d’urbanisme sont compatibles avec l’exploitation de la centrale, ce qui n’est possible que dans une quantité très limitée d’endroits (la mise en compatibilité d’un document d’urbanisme se faisant sur une durée beaucoup plus importante que la durée d’exécution d’un chantier de fourniture d’enrobés).

Les raisons précédentes expliquent que peu de projets alternatifs existent en réalité pour les exploitants de centrales mobiles et que la plate-forme de Pièce à Beurlay représente, pour le chantier d'entretien de l'A837 en question, la meilleure solution.

Il n'y a pas d'autres plates-formes de ce type le long de l'A837. La plate-forme de Saintonge Enrobés est légèrement plus éloignée (1 km) du centre du chantier que celle de Pièce à Beurlay.

6.3 Absence de mise en œuvre du projet

Le scénario de référence (cf. alinéa 3 de l'article R. 122-5 du code de l'environnement) du présent projet est celui présenté jusqu'ici. En l'absence de mise en œuvre du projet, l'évolution de l'environnement peut être assez facilement évaluée du fait du caractère temporaire de l'installation. En effet, les seuls facteurs environnementaux affectés (ou potentiellement en ce qui concerne l'eau) significativement seront : - la population, par : o le trafic, le bruit et les odeurs, de façon réversible ; - l'eau, par : o les eaux superficielles sortant du site, de façon irréversible (mais avec une gravité dépendant des mesures mises en place) ; - l'air et le climat, de façon irréversible (mais de façon non significative à des échelles plus grandes que celle du rayon d'affichage)

Il apparaît pertinent de prétendre que l'absence de mise en œuvre du projet ne va pas engendrer une modification notable de l'évolution de l'environnement, notamment du fait que ce projet ne reste qu'un projet temporaire et que la plate-forme minéralisée est déjà existante.

Ce projet est en outre lié à un autre : l'entretien de l'A837 et cet entretien aura lieu quoi qu'il en soit. La discussion sur la place et l'utilité des routes et particulièrement de l'A837 parmi l'ensemble des activités humaines dépasse le cadre du présent projet.

7 Compatibilité du projet avec l’affectation des sols définie par les documents d’urbanisme

Les aménagements sur la commune de Cabariot sont actuellement régis par un plan local d'urbanisme (PLU) approuvé le 25/10/2010.

Le secteur d’implantation du site est classé en zone "A", "zone agricole". Selon le règlement du PLU, "les constructions et installations nécessaires aux services publics ou d'intérêt collectif" y sont autorisées.

 Voir Extrait du règlement d’urbanisme et plan de zonage (annexe)

SRTP*LCBTP

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Deux servitudes existent sur le site : - la première est liée au bruit routier de l'A837. Cela n’est pas applicable dans le cadre de l’implantation temporaire de la centrale - la deuxième est liée à un élément boisé à protéger (hachures sur le plan en annexe). Cet élément boisé à protéger correspond au boisement le long de l'écoulement des Rideaux. Nous avons vu que cet élément boisé ne sera pas touché par le projet.

L’exploitation de la centrale est donc compatible avec le PLU.

SRTP*LCBTP

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8 Mesures d’évitement, de réduction et de compensation

Pour ce chapitre on adoptera un code couleur pour les différents types de mesures mises en place :  Mesure d’évitement bleu  Mesure de réduction : rouge foncé  Mesure de compensation : vert

8.1 Sol

La seule disposition envisagée est de ne pas augmenter la surface actuellement artificialisée, notamment de manière à conserver les franges périphériques en lien avec le milieu naturel aux alentours. Aucun tas de matériaux ne sera donc gerbé en-dehors de la surface empierrée et aucune autre surface autre que celle déjà empierrée ne sera utilisée dans le cadre du projet.

La plate-forme restera dans son état actuel même après le départ de SRTP car elle est vouée à moyen terme à servir pour d’autres centrales d’enrobage.

Mesure d’évitement : Pas d’extension de surface de la plateforme existante . 8.2 Eaux souterraines

Les principales dispositions pour supprimer le risque sont identiques à celles relatives aux eaux superficielles et seront vues plus en détail au chapitre 8.3. Si les dispositions adéquates sont prises et continuent d’être prises, aucun impact sur la qualité des eaux souterraines au droit du site n’est donc susceptible de se produire.

8.3 Eaux superficielles

8.3.1 Les eaux vannes

Chacune des installations le nécessitant sera équipée, soit d’une fosse entièrement étanche et vidangée régulièrement, soit d'un dispositif de stockage et traitement chimique étanche et vidangé régulièrement. Ces dispositifs seront intégrés dans chaque installation dédiée aux sanitaires. Les déchets seront vidangés par un prestataire spécialisé dès que cela sera rendu nécessaire par la saturation du volume disponible, et en tout état de cause, à la fin de la période d’exploitation de l’installation.

Mesure d’évitement de pollution : fosse étanche vidangée par prestataire spécialisé

8.3.2 Les déchets liquides

Toutes les opérations de vidange potentielles seront réalisées avec mise à disposition d'un bac de rétention amovible étanche, stocké à l'atelier, Les huiles seront ensuite récupérées et remises à un collecteur agréé.

Le stockage de tous les dépôts de liquides sera réalisé dans les conditions de sécurité suivantes : . Stockage de GNR dans une cuve double paroi et au-dessus de sa propre cuvette de rétention ; . Bacs de récupération des égouttures au niveau du poste de dépotage des hydrocarbures ; . Zone de rétention étanche confectionnée au moment de l’installation de la centrale pour les citernes de stockage de bitume et émulsion. Cette aire, de surface égale à 180 m2, présentera des bordures de 60 cm de hauteur et sera recouverte d’un film polysynthétique résistant en température et assurant une parfaite

SRTP*LCBTP

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étanchéité de la rétention ainsi formée. Son volume de rétention sera donc de 108 m3, soit une contenance supérieure ou égale à 100 % du volume du plus grand réservoir (90 m3) et à 50 % du volume de l’ensemble des réservoirs (50 % de 176 m3) ; . Sécurisation du dépotage par localisation des canalisations de ravitaillement en bitume, émulsion et GNR à l’intérieur des zones de rétention ; . Chaudière et circuit de fluide caloporteur localisés au-dessus de la zone de rétention ; . Mise sur rétention des fûts d’huiles neuves (maximum de 4 fûts) à l’intérieur du conteneur dédié ;

Rétention dans le local huiles

. Les éventuelles huiles usagées seront stockées à l’atelier, sur rétention avant collecte par une entreprise spécialisée.

En cas de fuite d’hydrocarbures dans les rétentions prévues à cet effet, celles-ci seront pompées et évacuées dans un centre de traitement agréé. Mesure d’évitement de pollution : cuvette de rétention

Par ailleurs, un kit d'intervention sera localisé à l’atelier afin de pouvoir contenir rapidement toute éventuelle pollution accidentelle. En cas de volume important, les matériaux souillés devront être stockés dans la rétention sous cuves bitume avant d’être évacuées par une entreprise spécialisée. Pour les petits volumes, un conteneur de récupération des déchets souillés par des hydrocarbures sera mis à disposition du personnel dans l’atelier. Mesure de réduction de pollution accidentelle (fuite engins essentiellement) Kits :

En outre, signalons que les camions ravitailleurs sont équipés d’un arrêt d’urgence sur la pompe d’alimentation et d’une vanne manuelle d’arrêt de l’alimentation entre la cuve et la canalisation de sortie des hydrocarbures.

Le risque de pollution au bitume est faible du fait qu’il se solidifie à température ambiante. Ainsi, l’écoulement vers les sols, les eaux superficielles ou les eaux souterraines est assez rapidement réduit par le refroidissement de la matière. Les réservoirs de stockage du bitume seront munis d’une sonde de détection en point haut de manière à éviter tout débordement lors du remplissage des cuves. En cas de fuite, le bitume refroidi est directement récupéré et intégré dans le circuit de recyclage des agrégats d’enrobés.

La chargeuse est entretenue régulièrement.

SRTP*LCBTP

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8.3.3 Le transport d’hydrocarbures par les eaux pluviales

Le risque lié aux hydrocarbures existe particulièrement autour des installations et plus particulièrement à l’endroit du ravitaillement en hydrocarbures. Un séparateur d’hydrocarbures sera implanté à l’aval du poste d’enrobage à proprement parler. Il permettra de recueillir l’ensemble des eaux pluviales tombant sur cette zone et donc les éventuelles pollutions en hydrocarbures de petites quantités. Il sera accompagné d'un bassin de récupération des eaux en cas de pollution (voir chapitre 8.3.5).

Mesures de réduction des pollution : séparateur à hydrocarbures et bassin de récupération des eaux

 Voir Plan d’ensemble (annexe)

8.3.4 Le transport de matières en suspension par les eaux pluviales

Les rejets d’eaux superficielles depuis le site, notamment la concentration en matières en suspension, doivent être conformes à la réglementation. Un bassin de décantation suffisamment dimensionné pourra limiter la présence ces matières en suspension.

8.3.4.1 Dimensionnement du bassin de décantation

Sur la zone des stocks de matériaux, le terrain est globalement pentu du Sud-Est vers le Nord-Ouest. Les écoulements sont à la fois dirigés vers le fossé Est-Ouest et le fossé longeant l'écoulement des Rideaux. C'est donc au coin Nord-Ouest de cette zone que sera implanté le bassin de décantation. Un fossé longera la ligne HTA de manière à récupérer tous les ruissellements sur la zone des stocks de matériaux.

 Voir Plan d’ensemble (annexe)

L’emprise du bassin versant correspondant à la zone des stocks est de 2,1 ha.

Le dimensionnement du bassin de décantation est réalisé pour une pluie décennale.

8.3.4.1.1 Coefficient de ruissellement

Différents coefficients de ruissellement de base sont présentés ci-dessous (extrait du logiciel Hydrouti1) :

1 HYDROUTI 1.0 : logiciel développé sous l’égide du CERTU (Centre d’Etude sur les Réseaux, les Transports, l’Urbanisme et les constructions publiques) comportant des modules de calculs de dimensionnement hydraulique – avril 2006

SRTP*LCBTP

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Le sol sera constitué de graves compactées sur la quasi- totalité de la surface. En ce qui concerne les graves, la perméabilité est d’autant plus faible que les graves contiennent de fines et que le sol a été compacté. Pour ces raisons, le coefficient de ruissellement choisi est de 0,5.

8.3.4.1.2 Temps de concentration

Tc, le temps de concentration, correspond au temps nécessaire pour que toute l’eau tombée en un instant t sur le bassin versant ait ruisselé jusqu’à l’exutoire de ce bassin versant. Tc peut s’exprimer par la formule de Kirpich :

Tc = 0,01947 L0,77 (H/L)-0,385

Coefficient de ruissellement C 0,5 Superficie S (ha) 2,1 Cheminement hydraulique le plus long L (m) 210 Pente moyenne pondérée DH/L (m/m) 2,86.10-2 Temps de concentration Tc (minutes) 4,7

8.3.4.1.3 Débit de pointe

Le débit de pointe à l'exutoire d’un bassin versant peut être déterminé par la formule suivante (formule de la méthode dite rationnelle) : Q = 0,167 x C x i (t, T) x S

C et S = paramètres définis précédemment Q = débit de pointe en m3/s pour une période de retour T déterminée i (t, T) = intensité maximale de la pluie de durée t et de période de retour T en mm/min

Cette intensité i s’exprime selon la loi de Montana : a(T) i(t, T) = 60 t b(T)

a(T) et b(T) = paramètres régionaux déduits de l’étude statistique des pluies, et liés à la période de retour T.

Le débit de pointe à l’exutoire du bassin versant sera obtenu pour une précipitation de durée « t » au moins équivalente au temps de concentration t = Tc, soit supérieure ou égale à 6,5 minutes.

SRTP*LCBTP

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Les paramètres a(T) et b(T) de la station de Nantes (le régime des fortes pluies à Nantes reste assez proche de celui des fortes pluie en Charente-Maritime) sont les suivants, pour une pluie de durée de 6 minutes à 2 heures (pas de coefficients pour des pluies inférieures à 6 minutes) :

Période de retour (T) a(T) b(T) 5 ans 335 0.692 10 ans 436 0.708 20 ans 565 0.724 30 ans 657 0.733 50 ans 790 0.744 100 ans 1018 0.759

Pour une période de retour de 10 ans, on a donc : a(10) = 436 et b(10) = 0.708

Application numérique :

Coefficient de ruissellement C 0,5 Superficie S (ha) 2,1 Cheminement hydraulique le plus long L (m) 210 Pente moyenne pondérée DH/L (m/m) 2,86.10-2 Temps de concentration Tc (minutes) 4,7 a 436 b 0,708 Intensité de la pluie i (mm/min) 2,4 Débit de pointe Q (m3/s) 0,4

8.3.4.1.4 Vitesse de décantation des particules

La formule de STOKES permet de calculer la vitesse de décantation d'une particule dans un fluide, dans l’hypothèse d’un régime laminaire :

   V  gd 2 1 2 s 18

d : diamètre de la particule (en m) μ : viscosité dynamique du fluide (en kg.m-1.s-1) g : constante d’accélération de la pesanteur (g = 9,81 m.s-2) -3 ρ1 : masse volumique de la particule (en kg.m ) -3 ρ2 : masse volumique du fluide (ρ2 = 1000 kg.m )

On considère que la taille des plus petites particules à décanter est de 80 μm. La décantation des particules plus fines est trop dépendante de l’agitation thermique et éolienne de surface pour que leur comportement soit modélisable. On considère les particules sphériques mais on applique néanmoins un coefficient de régularité de surface compris entre 0 et 1 (inversement proportionnel au freinage de la décantation).

SRTP*LCBTP

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Application numérique :

Diamètre de la particule (m) 8E-05 Viscosité dynamique du fluide (kg.m-1.s-1) 1E-03 Constante d’accélération de la pesanteur (m.s-2) 9,81 Coefficient de régularité de surface 0,8 Masse volumique de la particule (kg.m-3) 2,8E+03 Masse volumique du fluide (kg.m-3) 1E+03 Vitesse de décantation de la particule (m/s) 5,0E-03

8.3.4.1.5 Distance parcourue par la particule dans le bassin

Plus la vitesse d’entrée dans le bassin est grande plus l’angle du vecteur déplacement de cette particule (angle de chute) est élevé par rapport à la verticale. En pratique, un angle moyen de chute compris entre 30 et 60° donne une bonne modélisation du comportement des particules (l’angle moyen correspond à l’angle donné par l’approximation de la trajectoire parabolique par une trajectoire droite). On prend en compte un angle de 60°. La distance parcourue D (en m) est donnée par la relation suivante :

D  h/cos

h : profondeur du bassin (en m) α : angle de chute moyen

La profondeur d’un bassin de décantation est généralement comprise entre 1 m et 3 m. Au-delà de 3 mètres, le temps de décantation devient trop important et conduit à augmenter les surfaces nécessaires ; en-deçà de 1 m, la hauteur d’eau est trop vite réduite par le dépôt des particules ce qui induit une réduction de la vitesse d’écoulement trop minime pour que le bassin de décantation joue pleinement son rôle. Une profondeur de 2 m est donc choisie.

Application numérique :

Profondeur du bassin (en m) 2 Angle de chute moyen (en °) 60 Distance parcourue (en m) 4

8.3.4.1.6 Temps de séjour

Le temps de séjour minimal est égal à la distance parcourue par la particule par rapport à sa vitesse de décantation.

Application numérique :

Distance parcourue par la particule (m) 4,0 Vitesse de décantation de la particule (m/s) 5,0E-03 Temps de séjour (s) 8,0E+02

8.3.4.1.7 Dimensionnement du bassin

En théorie, le temps de séjour (Ts) optimal dans un bassin de décantation est égal à :

V T  s Q

SRTP*LCBTP

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V : volume du bassin de décantation (en m3) Q : débit d’entrée dans le bassin de décantation (en m3.s-1)

On en déduit :

V  QTs

En raison : - de la diminution de la tranche d’eau à mesure du remplissage du bassin, - des turbulences susceptibles d’être engendrées par l’arrivée de l’eau dans le bassin, on applique un coefficient de sécurité Cs (surdimensionnement) au volume calculé du bassin.

On pose comme hypothèse que la longueur est égale à 5 fois la largeur.

Application numérique :

Coefficient lié aux remous 1,15 Débit de pointe (m3/s) 0,4 Temps de séjour (en s) 8,0E+02 Volume du bassin (en m3) 3,9E+02 Profondeur du bassin (en m) 2 Largeur du bassin (en m) 5 Longueur du bassin (en m) 31 Volume du bassin (en m3) 310

Les dimensions de ce bassin sont prévues pour des particules d’un diamètre de 80 μm. Il est donc largement dimensionné. Il n’apparaît pas pertinent non plus de dimensionner ce bassin pour une pluie de période de retour supérieure à 10 ans car pour ce genre de pluies, il est généralement constaté que tous les cours d’eau sont turbides. Ajoutons que ce bassin ne sera pas imperméabilisé et qu'une partie des eaux s'infiltrera. Il demeure assez difficile de quantifier ce volume d'infiltration. Sur une période de fonctionnement de quelques mois, il est fort probable qu'aucun rejet n'ait en fait lieu du fait de cette infiltration. Il apparaît donc judicieux, dans le cadre d'un fonctionnement temporaire et afin de proportionner le montant des travaux à l'impact réel sur l'environnement, de réduire les dimensions de ce bassin. Un volume diminué de moitié apparaît suffisant pour gérer la problématique des matières en suspension. Les dimensions prises en compte seront donc les suivantes : largeur = 4 m, longueur = 22 m. Rappelons que jusqu'à présent, aucun bassin de décantation n'est présent sur la plate-forme.

Mesure de réduction de pollution par MES : bassin de décantation 176 m3

En sortie du bassin de décantation, le rejet sera dirigé vers le fossé longeant l'Ouest de l'emprise.

 Voir Plan d’ensemble (annexe)

8.3.5 Les eaux d’extinction d’incendie

Potentiellement chargées en hydrocarbures, ces eaux d’extinction seraient dirigées vers le point bas de la plate- forme de la centrale à proprement parler. La réserve d’eau généralement prise en compte pour l’extinction d’un incendie correspond à 2 heures d’utilisation à un débit de 60 m3/h. Le bassin de récupération des eaux en cas de pollution jouera aussi le rôle de récupération des eaux d'extinction d'incendie. Il sera aménagé en parallèle au séparateur d'hydrocarbures pour recueillir ces eaux d’extinction avant qu’elles

SRTP*LCBTP

Dossier de demande d’autorisation environnementale temporaire d’exploiter une centrale d’enrobage à chaud Indice 1 SRTP – Pièce à Beurlay – étude d’impact p. 132 sur 145 ne puissent sortir du site. Ce bassin sera donc alimenté par une vanne by-pass par défaut fermée (eaux dirigées vers le séparateur) et qui sera actionné en cas d’incendie. Le fond et les flancs du bassin seront recouverts d’un film plastique de manière à assurer l’étanchéité. Le bassin présentera une capacité de 150 m3. L’eau pouvant s’accumuler lors de la succession de jours de pluie sera régulièrement pompée de manière à ce que le volume utile dans le bassin reste au minimum à 120 m3.

Cela fera l’objet d’une consigne sur la conduite à tenir en cas d’incendie.

Exemple de fossé de récupération des eaux de ruissellement avec déviation possible vers un bassin de récupération des eaux d’incendie (devant le véhicule bleu) sur un site d’exploitation du TSM 21

La cuvette de rétention peut aussi jouer un rôle dans le recueil d’eaux d’extinction avec sa capacité de 108 m3.

 Voir Plan d’ensemble (annexe)

En cas d’incendie, les éléments flottants dans le bassin de récupération des eaux d'extinction d'incendie seront dans un premier temps récupérés par l'exploitant et envoyés en Installation de Stockage de Déchets Dangereux. Un prélèvement d'eau sera ensuite effectué dans le bassin par échantillonnage représentatif (prélèvement en amont, en aval, en fond, en surface et à profondeur moyenne). Les analyses à effectuer (et seuils à respecter) seront les suivantes, en référence à l'arrêté ministériel du 02/02/1998 : - MEST ≤ 35 mg/L - DBO5 ≤ 30 mg/L - DCO ≤ 125 mg/L - hydrocarbures totaux ≤ 10 mg/L - fluor et composés (en F) ≤ 15 mg/L - composés organiques halogénés (en AOX ou EOX) ≤ 1 mg/L - fer, aluminium et composés (en Fe + Al) ≤ 5 mg/L - zinc et composés (en Zn) ≤ 2 mg/L - étain et composés (en Sn) ≤ 2 mg/L - manganèse et composés (en Mn) ≤ 1 mg/L - indice phénols ≤ 0,3 mg/L - plomb et composés (en Pb) ≤ 0,5 mg/L - cuivre et composés (en Cu) ≤ 0,5 mg/L - chrome et composés (en Cr) ≤ 0,5 mg/L - nickel et composés (en Ni) ≤ 0,5 mg/L - cyanures ≤ 0,1 mg/L - chrome hexavalent et composés (en Cr) ≤ 0,1 mg/L - arsenic ≤ 0,05 mg/L - HAP ≤ 0,05 mg/L

SRTP*LCBTP

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En cas de respect de ces valeurs, les eaux seront rejetées au milieu naturel sur une durée minimale équivalente à une journée. En cas de dépassement de ces valeurs, les eaux seront collectées puis traitées par une société agréée.

8.4 Milieu naturel

Nous avons vu que l’impact sur le milieu naturel ne sera pas significatif au chapitre 4.1.5. pour plusieurs raisons : - le projet est prévu pendant deux mois - l'implantation aura lieu sur une plate-forme minéralisée existante prévue pour l'accueil de centrales d'enrobage - la centrale fonctionnera en période post-nuptiale donc sera peu susceptible de perturber les nichées d'oiseau existantes (mesure de réduction d’impact)

Dans le cadre du projet : - aucun habitat ne sera retouché en dehors de ceux développés sur la plate-forme empierrée. Ainsi, aucune marge végétalisée ne sera touchée (mesure d’évitement ). - le fossé traversant la plate-forme d'Est en Ouest sera intégralement préservé

Enfin, les dispositions prises pour réduire les émissions sonores auront un impact bénéfique car elles entraîneront nécessairement une moindre perturbation du milieu naturel.

 Voir Figure 17 : Zones préservées de tout travaux dans le cadre du projet (ci-après)

8.5 Paysage

Etant donné l’implantation temporaire de la centrale et la présence de boisements faisant obstacle à sa perception depuis quasiment tout point de vue "sensible" extérieur, la seule disposition envisagée par l’exploitant est la limitation des stocks de matériaux à 8 m de hauteur (mesure de réduction d’impact)..

8.6 Climat

Les dispositions concernant le climat consistent globalement à : - limiter au maximum les émissions gazeuses qui peuvent amplifier l’effet de serre (rejet de vapeur de H2O, de CO2, de NO2…) - limiter au maximum les émissions gazeuses polluantes susceptibles de dérégler le climat autrement que par l’amplification de l’effet de serre (rejet de SO2 : formation d’aérosols acides et de pluies acides, rejet de NO2 : formation d’ozone troposphérique…)

En règle générale, les dispositions concernant le climat sont directement liées à une utilisation rationnelle de l’énergie (mesures de réduction d’impact). Ainsi : - L’entretien régulier des machines permettra d’optimiser les consommations de carburant, entraînant du même coup une diminution des rejets gazeux potentiellement polluants dans l’atmosphère, - La formation à la conduite économique permet de réduire les émissions de gaz à effet de serre. Les chauffeurs de l’entreprise SRTP mobilisés pour approvisionner le chantier ont tous reçu cette formation.

SRTP*LCBTP

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8.7 Emissions gazeuses et poussières

Mis à part les arguments de réduction des émissions gazeuses en lien avec la localisation de la plate-forme par rapport au chantier, d’autres dispositions seront prises par l’exploitant.

- En ce qui concerne le procédé de combustion, signalons que les gaz (butane, propane, gaz naturel) sont actuellement les combustibles hydrocarbonés les moins générateurs d’émissions gazeuses polluantes (mesures de réduction), notamment de SO2, comme le montre le tableau ci-dessous issu des études du Centre Interprofessionnel Technique d’Etudes de la Pollution Atmosphérique (CITEPA) :

- Par ailleurs, l’exploitant s'assure en permanence du réglage du brûleur (nettoyage du brûleur, changement des buses d’injection du combustible, réglage du débit d’air) permettant de maintenir des conditions optimales de combustion, et limitant la formation de SO2 et de CO. Un contrôle annuel (suivi des mesures de réduction d’impact) de ce brûleur sera réalisé par une société spécialisée. L’entretien régulier des équipements permet d’optimiser les consommations de carburant et combustible, entraînant du même coup une diminution des rejets gazeux potentiellement polluants dans l’atmosphère.

- Par rapport aux poussières, une installation spécifique de traitement des rejets gazeux est installée pour assurer la capture de ces poussières émises par le poste d’enrobage. Cette installation est composée des éléments suivants :

. un ventilateur exhausteur :

Il assure l’extraction de la totalité des gaz issus de la combustion, de vapeur d’eau provenant de la déshydratation des matériaux, ainsi que des éléments très fins contenus dans les granulats (mise en dépression du TSM). Son débit nominal est adapté à la capacité de la centrale.

. un filtre à manches :

Ce filtre, composé de 1 216 manches en feutre aiguilleté de densité 500 mg/m2 de type Nomex, développe une surface filtrante de 1 326 m². Le filtre piège les poussières émises par le fonctionnement du poste et un décolmatage est effectué cycliquement par admission d’air comprimé à contre-courant. Les poussières récupérées sont extraites par une vis sans fin et réintroduites au centre de la zone de malaxage du TSM. Le filtre est équipé d’un indicateur de perte de charge relié à la cabine de commande du poste afin de vérifier l’efficacité du décolmatage.

SRTP*LCBTP

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L’entretien du filtre est régulièrement réalisé afin de limiter au maximum l’émission de poussières depuis la centrale. Un opacimètre permet par ailleurs d'évaluer en permanence la teneur en poussière des fumées.

. une cheminée :

Les gaz de combustion et poussières sont évacués par une cheminée de 13 m de hauteur, dimensionnée par le constructeur, notamment selon les références de l'arrêté ministériel du 02/02/1998. La cheminée dispose d’une trappe de prélèvement et une passerelle d’accès pour réaliser les contrôles, ces moyens étant facilement accessibles depuis la partie supérieure du filtre à manches.

- Nous avons vu que l’impact de la chargeuse sera faible. Néanmoins, certaines dispositions, en plus de la recherche de l’efficacité énergétique, participeront à la réduction des gaz d’échappement : (mesures de réduction d’impact) o entretien rigoureux de l’ensemble moteur suivant les instructions du constructeur, o modernisation des appareils à l’échelle mondiale et notamment sur les équipements en série (filtres à particules sur tous les moteurs depuis 2011, catalyseur à NOx sur tous les moteurs depuis 2014…), o utilisation du GNR (teneur maximale en soufre de 0,001 %) : carburant spécialement développé pour réduire les émissions de soufre en remplacement du fioul domestique (teneur maximale en soufre de 0,2 %), utilisé jusqu'en 2011.

- Enfin, afin d’éviter les envols de poussières susceptibles d’incommoder le voisinage, l’exploitant procèdera au nettoyage régulier des abords de l’installation, et veillera par temps sec, à arroser les voies de circulation en cas d’émissions importantes de poussières par roulage. (mesures de réduction)

8.8 Odeurs

Contrairement aux autres substances aériennes émises par une centrale d’enrobage, les odeurs ne sont pas quantitativement réglementées car une part subjective importante rentre en jeu dans leur perception et la diversité des substances odorantes est quasi-infinie. L'exploitant restera en contact avec les riverains et la commune pour savoir comment sont ressenties les nuisances potentielles liées aux odeurs. (mesures de réduction )

- Le maintien d’une température régulée par le poste de pilotage permettra d’éviter des surchauffes du bitume qui sont à l’origine des plus fortes odeurs. C’est un double avantage pour l’exploitant : économiser de l’énergie et créer un minimum d’odeurs.

- Le propane est un combustible engendrant moins d'odeurs potentiellement désagréables que le fioul lourd stocké à chaud, autre combustible souvent utilisé dans les centrales d'enrobage.

- Le bâchage obligatoire des camions contribuera aussi à limiter l’émission d’odeurs.

8.9 Circulation, accès au site et sécurité

L’augmentation de trafic pourra être absorbée par la RD 739, la RD 137, la RD 124 et l’A81 qui sont des routes avec une circulation importante et qui présentent un gabarit adapté à de tels travaux d’entretien. En ce qui concerne la RD 118, en accord avec le Conseil Départemental, : (mesures de réduction d’impact) - un panneau de chantier de limitation de la vitesse à 50 km/h sera mis en place à chaque extrémité de la portion de RD 118 empruntée (deux panneaux au total),

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Dossier de demande d’autorisation environnementale temporaire d’exploiter une centrale d’enrobage à chaud Indice 1 SRTP – Pièce à Beurlay – étude d’impact p. 137 sur 145

- un ensemble de panneaux de signalisation du danger (chantier - croisement de camions) sera mis en place à chaque extrémité de la chicane au sein de la portion de RD 118 empruntée de manière à inciter tous les véhicules à ralentir.

L'empierrage de la plate-forme permettra de limiter la création de boues sur la chaussée. Un nettoyage régulier de la RD 118 sera cependant réalisé ou sous-traité si une quantité de matériaux trop importante est présente sur la chaussée.

Enfin, la consigne sera répétée aux chauffeurs de camions de respecter impérativement la limitation de vitesse sur le trajet et tout particulièrement sur la RD 118.

8.10 Bruit

La centrale fonctionnera principalement du lundi au vendredi, de 6 h à 18 h mais un travail de nuit est prévu (1 semaine sur les 8 prévues). Les dispositions ci-après sont des mesures de réduction de l’impact sonore potentiel

- Les convoyeurs et tapis roulants en caoutchouc, le réglage du ventilateur-extracteur ainsi que les installations à commande pneumatique constitueront un moyen efficace de prévention des émissions sonores ; - Les consignes d’exploitation imposent que les moteurs des appareils et véhicules ne doivent être mis en service qu’en cas de nécessité ; - La zone de malaxage sera isolée principalement thermiquement mais cette isolation permettra aussi une isolation phonique ; - La chargeuse sera conforme à la réglementation en matière de bruit. Elle sera équipée d’un avertisseur de recul à bruit blanc de type « cri du lynx » qui produit un son de fréquence différente de celle des bips traditionnels et qui limite la nuisance ; Elle sera en outre équipée d’un dispositif limitant l’avertissement sonore de recul (flash, caméra…) pour le travail de nuit ; - L’entretien préventif et régulier des équipements contribuera à limiter les émissions sonores ; - L'utilisation des installations de concassage-criblage sera uniquement diurne et ne durera que 2 semaines environ ; - En 2014, un variateur de fréquence a été installé sur le ventilateur-exhausteur de la centrale. Il a permis de limiter les émissions sonores générées par une optimisation de la circulation aéraulique des gaz dans la cheminée ; - Le brûleur au propane est plus silencieux que le brûleur au fioul lourd utilisé autrefois car son pilotage se fait avec variation de fréquence alors que l'ancien pilotage se faisait par modulation de débit régulée par des volets mécaniques.

8.11 Emissions lumineuses

Les points lumineux fixes seront uniquement positionnés sur la centrale d'enrobage à proprement parler donc assez loin du riverain de la Petite Forêt. Leur utilisation restera cantonnée à la semaine de fonctionnement nocturne (mesure de réduction de l’impact lumineux).

8.12 Gestion des déchets

Tous les circuits de tri, de traitement ou de recyclage qui ont été présentés au chapitre 4.2.6 constituent des dispositions prises par l’exploitant (mesures de réduction). On peut noter complémentairement que, par rapport aux déchets inertes, la production de rebuts sera limitée par l’automatisation du procédé et le suivi par le responsable de production via le tableau de commande.

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8.13 Sécurité

Les dispositions concernant la santé et la sécurité publiques ont été analysées dans le chapitre 4.3 et seront aussi abordées dans « l’étude de dangers ».

L’emprise de la plate-forme est entièrement entourée d’un grillage qui empêche l’accès aux personnes étrangères. Ce grillage est complété par deux portails verrouillables au niveau de l’accès à la RD 118 et à l'A837 qui interdisent l’accès en dehors des jours ouvrables depuis les voies de circulation. Cette situation demeurera tout au long de l’exploitation de la centrale. (mesures de réduction des risques)

Portail verrouillable au niveau de l’accès à la RD 118 Grillage autour de l'emprise

La centrale est équipée d’une alarme avec détection infrarouge + télésurveillance.

Aucune autre disposition supplémentaire n’est prévue vis-à-vis de la sécurité du site.

8.14 Protection des incendies

Les moyens de prévention et de lutte contre un éventuel incendie seront décrits dans l’étude de dangers.

 Voir étude de dangers

8.15 Utilisation rationnelle de l’énergie

L’article R. 122-5 du Code de l’Environnement précise que l’étude d’impact doit décrire les caractéristiques de la phase opérationnelle relative à l'utilisation d'énergie et des ressources naturelles.

L’énergie nécessaire au fonctionnement de la centrale se retrouve sous trois formes : - le combustible propane, principalement pour l’alimentation du brûleur mais aussi pour la chaudière permettant le maintien en température du bitume, - le GNR pour le fonctionnement de la chargeuse et des groupes électrogènes, - l’électricité, pour les installations annexes (éclairage, etc.).

Les dispositions relatives à l’utilisation rationnelle de l’énergie (mesures de réduction de la consommation énergétique) comprennent toutes les dispositions visant à : - 1. une réduction des prélèvements sur les ressources énergétiques non renouvelables, - 2. un renouvellement et un maintien en bon état de tous les outils consommateurs d’énergie de manière à limiter au maximum les pertes par échauffement par exemple, - 3. un contrôle des circuits consommateurs d’énergie de manière à intervenir sur tout dysfonctionnement le plus rapidement possible.

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Les dispositions participant à l’objectif 1 seront les suivantes : - le recyclage d’anciens enrobés dans le procédé de fabrication (proportion d’enrobés recyclés = 25 % en masse des enrobés produits), - la proximité entre la centrale et le chantier permet de limiter la température de chauffe des enrobés - cette proximité permet aussi de limiter la consommation de carburants - les chauffeurs poids lourds du groupe PIGEON affectés au transport d’enrobés ont tous suivi une formation à la conduite économique.

Les dispositions participant à l’objectif 2 seront les suivantes : - l’information et la sensibilisation du personnel aux économies d’énergie, - la conformité des engins de chantier aux normes en vigueur en ce qui concerne les émanations de gaz, - l’assurance permanente du réglage du brûleur permettant de maintenir des conditions optimales de combustion, - un contrôle annuel du brûleur par une société spécialisée (nettoyage du brûleur, changement des buses d’injection du combustible, réglage du débit d’air), - l'implantation d’un variateur de fréquence sur le ventilateur-exhausteur en 2014. Cela a permis d’adapter au mieux la consommation d’énergie de cet équipement.

Les dispositions participant à l’objectif 3 seront les suivantes : - le récapitulatif annuel du fournisseur d’électricité et la vérification de la compatibilité avec le contrat, - renouvellement et augmentation de l’appareillage de contrôle (sondes, thermostats, coupe-circuits…) dans les procédés et report des variables à contrôler sur le tableau de bord de la cabine de commande.

L’exploitant est fortement conscient de la dépendance énergétique importante de la France vis-à-vis des énergies non renouvelables. Dans ce domaine, la volonté de réduire sa consommation part à la fois d’une volonté de réaliser des économies (surtout dans le contexte d’une augmentation progressive du prix des combustibles dans les prochaines années) et de réduire son empreinte carbone.

Enfin, même si cela concerne des quantités limitées, le recyclage d’une partie des eaux de pluie pour l’utilisation pour la lutte contre les poussières rentre tout-à-fait dans le cadre de l’utilisation rationnelle de la ressource en eau.

Il nous paraît intéressant de rappeler quelques chiffres clés sur l'énergie en France, relatifs à l'intensité énergétique1. Pour plus détails sur le secteur de l'industrie manufacturière et de la construction, on pourra aussi se reporter à la Figure 16.

 Voir Figure 18 : Evolution des intensités énergétiques finales par secteur en France (ci-après)

1 COMMISSARIAT GENERAL AU DEVELOPPEMENT DURABLE - Service de l'observation et des statistiques. Chiffres clés de l'énergie (édition 2016). Février 2017, 72 p.

SRTP*LCBTP partie 3 : au-delà du bilan énergétique national

ÉVOLUTION DES INTENSITÉS ÉNERGÉTIQUES FINALES PAR SECTEUR Indice base 100 en 2002 Données corrigées des variations climatiques

120

110

100

90

80

70 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015

Agriculture Tertiaire Résidentiel Industrie + construction Transports

Note : l’intensité énergétique finale est définie comme le ratio de la consommation énergétique finale du secteur à sa valeur ajoutée, sauf pour le résidentiel où le dénominateur est la surface totale des logements habités. L’indicateur doit être considéré avec prudence pour les transports dans la mesure où la consommation d’énergie prise en compte inclut non seulement celle du secteur des transports mais aussi celle liée au transport réalisé pour compte propre. Champ : métropole. Sources : SOeS ; Insee

En 2015, l’intensité énergétique finale baisse dans tous les grands secteurs économiques, à l’exception notable de l’agriculture. Plus généralement, depuis 2005, la tendance est au recul de l’intensité énergétique finale dans l’ensemble des secteurs.

Chiffres clés de l’énergie — Édition 2016 – 49 Dossier de demande d’autorisation environnementale temporaire d’exploiter une centrale d’enrobage à chaud Indice 1 SRTP – Pièce à Beurlay – étude d’impact p. 141 sur 145

On constate notamment que : - l'intensité énergétique baisse continuellement depuis 2002 (et depuis plus de 40 ans d'ailleurs) en France - en 2015, l'industrie est le secteur économique présentant l'intensité énergétique la plus basse - l'industrie est le secteur économique qui présente l'évolution la plus positive en matière d'intensité énergétique (pente de la droite, négative, la plus faible)

8.16 Remise en état du site

Ce chapitre a pour objectif de préciser les conditions de remise en état du site après mise à l’arrêt définitif.

Des modifications importantes du site pouvant justifier des opérations conséquentes de remise en état à l’issue de la période d’exploitation de la centrale d’enrobage sont peu probables compte tenu de l’accueil projeté d’autres centrales d’enrobage sur la plate-forme.

Les modifications apportées au site par l'exploitation de la centrale d'enrobage concernent :

- La présence sur le site de différentes cuves de stockage aériennes pouvant conduire à une pollution des sols en cas de fuite. o Placées sur rétention, ces cuves seront démontées en même temps que le poste d’enrobage,

- La présence éventuelle de déchets non évacués (enrobés, gâchées à blanc, matériaux). o Recyclés sur place, la probabilité d’en retrouver sur le site est faible. Néanmoins, s’il devait en rester au moment du démontage de la centrale, ceux-ci seraient évacués et dirigés vers une installation de stockage de déchets inertes ou vers d’autres chantiers en cours.

Le bassin de décantation réalisé dans le cadre du projet sera conservé sur site car il restera utile dans le cadre des futures implantations.

 Voir Avis sur la remise en état (annexe)

8.17 Modalités de suivi des dispositions proposées

Dans le cadre d’une exploitation limitée à 2 mois, les modalités de suivi des dispositions proposées restent sommaires. Premièrement, certaines dispositions proposées permettront de réaliser le suivi d’autres dispositions, c’est le cas typique des mesures périodiques de contrôle (réalisées sur le site ou dans le cadre d'autres implantations temporaires récentes) : - mesures des niveaux de bruit, - mesures des émissions gazeuses en sortie de cheminée, - ...

Deuxièmement, certaines dispositions donneront lieu à l’émission de certificats ou documents équivalents : - collecte des déchets, - justificatif de sensibilisation du personnel aux économies d’énergie, - ...

Ces documents sont stockés sur le site et tenus à la disposition de l’inspection de l'environnement.

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9 Note économique

Comme présenté précédemment, différents aménagements seront mis en place pour limiter et contrôler les effets de l’activité de l’installation sur l’environnement : . mise sur rétention des différents dépôts de stockage des matières premières (hors granulats) et combustibles pour un coût approximatif de 2000 € (adaptation au site) ; . installations de sécurité et de protection incendie pour environ 1000 € (contrôle régulier et adaptation au site) ; . collecte et traitement des eaux usées domestiques, soit 1000 € (adaptation au site) ; . collecte et traitement des eaux de ruissellement et des eaux d’extinction d’incendie, soit 5000 € ; . contrôles périodiques (électricité et rejets atmosphériques), soit 4000 €, répartis chaque année, soit 700 € sur 2 mois ; . réalisation du dossier de demande d’autorisation environnementale temporaire d’exploiter, soit 8000 €.

Le coût total estimé pour la mise en place de ce projet dans le respect des exigences réglementaires s’élève à 18 000 €.

10 Présentation des méthodes utilisées pour établir l’état initial et évaluer les effets du projet sur l’environnement et description des difficultés éventuelles rencontrées par le maître d’ouvrage

Conformément à l’article R. 122-5 (alinéa II.10) du code de l’environnement, ce chapitre a pour objectif d’analyser les méthodes utilisées pour évaluer les effets du projet sur l'environnement ainsi que les difficultés éventuelles de nature technique ou scientifique rencontrées pour établir cette évaluation.

10.1 Documents et sources utilisées

Les éléments d’analyse et d’évaluation sont basés sur les documents, les textes de référence réglementaires et les méthodes suivantes :

Principaux textes réglementaires  Arrêté du 02/02/1998 relatif aux prélèvements et à la consommation d'eau ainsi qu'aux émissions de toute nature des installations classées pour la protection de l'environnement soumises à autorisation  Effets sur la santé :  Circulaire 98-36 du 17/02/1998 relative à l'application de l'article 19 de la loi n°96-1236 du 30/12/1996 sur l’air et l’utilisation rationnelle de l’énergie, complétant le contenu des études d’impact des projets d’aménagement,  Circulaire DGS/VS3 n°2000-61 du 03/02/2000 relative au guide de lecture et d’analyse du volet sanitaire des études d’impact,  Circulaire du 09/08/2013 relative à la démarche de prévention et de gestion des risques sanitaires des installations classées soumises à autorisation,  Note d’information n° DGS/EA1/DGPR/2014/307 du 31/10/2014 relative aux modalités de sélection des substances chimiques et de choix des valeurs toxicologiques de référence pour mener les évaluations des risques sanitaires dans le cadre des études d’impact et de la gestion des sites et sols pollués.

Général  Renseignements auprès des délégations des services administratifs (DREAL, ARS, DDT(M), DRAC, Conseil Départemental, cadastre…) et des services de(s) la commune(s) d'implantation du projet,  Renseignements sur les sites Internet des services administratifs de l’Etat :  www.insee.fr

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 www.inao.gouv.fr  www.developpement-durable.gouv.fr  …,

Eaux  Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux Adour-Garonne, 01/12/2105  Eaux superficielles : o http://osur.eau-loire-bretagne.fr/exportosur/action/Geographie o http://hydro.eaufrance.fr  Eaux souterraines : http://www.ades.eaufrance.fr/  Carte géologique de la France n° 658 (Rochefort) et notice explicative, 1/50 000, BRGM  Coefficients de Montana : statistiques de METEO FRANCE sur la période 1960-2011

Air  Données météorologiques (METEO FRANCE, http://www.infoclimat.fr/),  http://www.atmo-nouvelleaquitaine.org/  AIRPARIF – les émissions en quelques chiffres – les principales sources d’émission de polluants atmosphériques et de gaz à effet de serre (GES) – parc roulant de 2012 – http://www.airparif.asso.fr/etat-air/air-et-climat- quelques-chiffres#sources – chiffres arrondis à +/-20 %  ATMOPACA – les émissions dues aux transports routiers – note de synthèse réalisée dans le cadre d’un projet soutenu par la région PACA et la CPA – vitesse retenue 60 km/h – avril 2007 – http://www.atmopaca.org/files/et/081105_AtmoPACA_note_synthese_transport_colloque_ORT.pdf – chiffres arrondis à +/-20 %  Mesures de contrôle réalisées sur la centrale TSM 21

Climat-énergie  ADEME. Guide des facteurs d’émission V6.1. Juin 2010. p. 12/69,  MEDDE, CDC CLIMAT RECHERCHE. Chiffres clés du climat (France et Monde) Edition 2018. pp. 39/80 et 47/80

Paysage  Conservatoire des Espaces Naturels de Poitou-Charentes. Atlas régional des paysages, 2000

Faune, flore, milieu naturel  http://www.uicn.fr/  http://fr.wikipedia.org  http://inpn.mnhn.fr

Bruit  AFNOR. Acoustique. Caractérisation et mesurage des bruits dans l’environnement. Méthodes particulières de mesurage. NF S 31-010, 1996, 48 p.  ISO. Acoustique. Atténuation du son lors de sa propagation à l’air libre. Partie 2 : méthode générale de calcul. ISO 9613-2, 1996, 19 p.

Etude des effets sur la santé La méthodologie d'étude est basée sur les documents principaux suivants :  Evaluation des risques sanitaires dans les études d’impact des ICPE – Substances Chimiques – INERIS – 2003  Guide pour l’analyse du Volet Sanitaire des études d’impact – INVS – Février 2000  Rapport INERIS du 18/12/2003 mis à jour le 03/01/2006 : Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques (HAPs) – Evaluation de la relation dose-réponse pour des effets cancérigènes […] et non cancérigènes […]  Note d'information n° DGS/EA1/DGPR/2014/307 du 31 octobre 2014 relative aux modalités de sélection des substances chimiques et de choix des valeurs toxicologiques de référence pour mener les évaluations des risques sanitaires dans le cadre des études d’impact et de la gestion des sites et sols pollués.

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D’autres documents ont aussi été utilisés :  AXE ENVIRONNEMENT (T. LE ROUX) - Etude de dispersion atmosphérique chronique - centrale d'enrobage (la Halte - Joué-en-Charnie [72]). mars 2016, 18 p.  Fiche toxicologique n°232 – Silice cristalline – INRS – Edition 1997  Poussières Minérales et Santé – INERIS – Bulletin n°12 Mars 2006, Bulletin n°11 Décembre 2005 et Bulletin n°9 Novembre 2004  Tableaux des maladies professionnelles – Régime Général – R 25 – INRS – 28 mars 2003  http://www.epa.gov/air/criteria.html : National Ambient Air Quality Standards (NAAQS) – US Environmental Protection Agency – Décembre 2012  http://www.epa.gov/ttnchie1/ap42/ : Emissions factors & AP 42, compilation of air pollutant emission factors, chapter 11.1 : Hot mix asphalt plants – US Environmental Protection Agency – 2004  Health Aspects of Air Pollution with Particulate Matter, Ozone and Nitrogen Dioxide – Report on a World Health Organisation Working Group – Bonn, Germany – 13–15 January 2003  www.ineris.fr  www.invs.sante.fr  www.inrs.fr  www.anses.fr  www.epa.gov  www.sante.gouv.fr  www.iarc.fr  www.atsdr.cdc.gov  www.inchem.org  http://www.hc-sc.gc.ca/ewh-semt/pubs/contaminants/psl1-lsp1/index-eng.php  www.rivm.nl/bibliotheek/rapporten/711701025.pdf  www.rivm.nl/bibliotheek/rapporten/711701092.pdf  www.efsa.europa.eu/fr  www.oehha.ca.gov/risk/ChemicalDB/index.asp  http://www.euro.who.int/fr/home

Documents cartographiques  http://www.geoportail.fr et documents de l’Institut National de l’Information Géographique et Forestière  http://www.viamichelin.fr  https://www.google.fr/maps

Dangers (voir Etude de dangers)  PREFECTURE DE LA CHARENTE-MARITIME - Dossier Départemental sur les Risques Majeurs (DDRM) de la Charente-Maritime, décembre 2007  http://www.sisfrance.net  http://www.georisques.gouv.fr  http://www.meteorage.com

10.2 Difficultés éventuelles rencontrées

L'une des principales difficultés rencontrées a été la rapidité avec laquelle il a fallu réaliser l'étude. Cette rapidité a été imposée par le représentant du maître d'ouvrage du chantier (ASF) qui a imposé le dépôt du dossier de demande d'autorisation d'exploiter en préfecture 21 jours après attribution du marché. Ainsi, même si le dossier a été commencé avant attribution, ce laps de temps très court a induit qu'aucune fenêtre météorologique clairement favorable n'a pu concorder avec les autres contraintes de disponibilité des acteurs impliqués dans le projet.

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Les photographies présentées dans le dossier n'ont pas été faites dans des conditions optimales. Cela aurait pu avoir des conséquences significatives vis-à-vis de l'impact paysager si le dossier n'avait pas pu montrer par ailleurs que l'impact paysager serait de toute façon très réduit. Le court laps de temps pour réaliser le dossier et la période à laquelle il a été réalisé fin automne-début hiver n'ont pas été non plus favorables à la totale appréhension des sensibilités relatives aux habitats, à la flore et à la faune, même si les enjeux apparaissent faibles dans le cadre d’une durée d’activité faible et dans le présent cas où seules les surfaces déjà décapées sont réutilisées pour l’implantation de la centrale.

L'exploitant est confronté au secret des sources lié aux autres établissements industriels, ce qui crée de réelles difficultés pour estimer les effets cumulés, tout particulièrement ceux liés aux eaux superficielles dans le cas présent (effet cumulé avec la casse auto JAMOT).

En outre, les données chiffrées disponibles sont bien souvent ponctuelles et ne correspondent pas à des données continues (comptages routiers). Cela induit un risque d’erreur sur les interprétations qui en sont tirées.

Concernant l’évaluation des effets sanitaires, les bureaux d’études sont généralement confrontés à un manque de données significatives récupérables sur le terrain et comparables aux valeurs estimées qualitativement ou par simulation et aux valeurs toxicologiques de référence. C'est d'autant plus vrai dans le cadre de projets d’implantation en zone rurale. Cela est probablement lié au fait que les enjeux sanitaires sont en grande majorité beaucoup plus forts en zone périurbaine (présence de zones industrielles, d’usines de transformation…).

11 Informations sur l’auteur de l’étude d’impact

Pour SRTP :

 Jérôme LE LANN, ingénieur matériel

Pour l’entreprise LABORATOIRE CBTP :

 Anthony ROIRAND, chargé d’études environnement - ingénieur géologue ENSG Nancy - 14 ans d'expérience dans le domaine des dossiers de demande d'autorisation d'exploiter des ICPE dans le domaine des carrières et travaux publics

La réalisation, le montage et le suivi de ce dossier ont été assurés par LABORATOIRE CBTP, d’après les informations fournies par SRTP et sous la responsabilité de cette dernière.

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