2. Le Bassin D'arcachon Et La Vallée De L'eyre...2
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SOMMAIRE PARTIE I : Diagnostic et enjeux 2. Le Bassin d’Arcachon et la vallée de l’Eyre..................................2 2.1 Diagnostic environnemental .............................................................................................3 2.1.1 Ecologie ....................................................................................................................3 2.1.2 Pollution...................................................................................................................14 2.1.3 Ressources naturelles...............................................................................................35 2.1.4 Risques majeurs naturels et technologiques ............................................................39 2.1.5 Cadre de vie et patrimoine.......................................................................................42 2.2 Enjeux environnementaux ..............................................................................................47 2. Le Bassin d’Arcachon et la vallée de l’Eyre Le Bassin d’Arcachon est situé dans l’Ouest de la France, dans le Golfe de Gascogne, en bordure de la plaine des landes de Gascogne. Le plan d’eau couvre 18 232 ha à marée haute et 4 900 ha à marée basse. On distingue sept zones morphologiques : • Le large : la bordure du plateau continental se trouve à 70 km de la côte. • La côte girondine et la côte landaise : elles sont formées de sable, et bordées de dunes sur toute la longueur. • Les passes extérieures : selon les époques, le nombre de chenaux débouchant sur une véritable passe varie de 1 à 3 m (large de 400 à 500 m, sur 15 à 20 m de profondeur). • Les passes intérieures : elles sont constituées d’un goulet de 2 à 3 km de large entre le Cap-Ferret et le Moulleau. Ce système est dénommé « delta de flot » (prédominance des vitesses de courant de flot). La dualité des courants de flot et de jusant se traduit par un relief des bancs très instable. • La bassin intérieur : il est constitué par de vastes estrans (crassats) parcourus par un réseau de chenaux. La zone intertidale occupe les deux tiers du bassin. Elle comprend deux domaines : Le schorre ou près salés qui correspond à la partie supérieure de la zone immergée seulement lors des marées de vives eaux. La slikke ou crassats, colonisée par un herbier à zostères toujours immergé à marée haute et qui découvre de 2 m par marée de vives eaux. • Les Bouches de l’Eyre : elles comprennent : La plaine deltaïque intérieure inactive construite par des alluvions sableuses du fleuve. Le cours endigué. Le platier deltaïque extérieur en pente douce dans lequel s’écoulent en divaguant des bras faiblement incisés, qui se terminent par un front tombant dans les chenaux lagunaires. La vallée de l’Eyre s’étend au sud-est du bassin. BASSIN D’ARCACHON ECOLOGIE 2.1 Diagnostic environnemental 2.1.1 Ecologie 2.1.1.1 Milieux naturels et biodiversité Le territoire du bassin d’Arcachon et de la vallée de l’Eyre renferme un grand nombre d’habitats et d’espèces remarquables. Ces zones se situent sur la lagune et les rivages, la vallée de l’Eyre et son réseau hydrographique, et la forêt usagère de La Teste. Bien que ces zones soient toujours présentes au fil du temps et des saison, il est important de noter que la morphologie intérieure du bassin varie dans le temps. Ces variations peuvent sur une échelle de l’ordre du siècle modifier les milieux en présence et l’homme peut avoir une influence sur les facteurs d’évolutions. A. Evolutions morphologiques du bassin intérieur La morphologie du bassin évolue au gré des transports de sédiments par les courants marins et de l’érosion des côtes. Ainsi, on peut distinguer des zones d’érosion et des zones de dépôt. Ces phénomènes entraînent des évolutions morphobathymétriques. De manière générale, au nord-est d’une ligne Piquey – Bouches de l’Eyre la tendance est à l’exhaussement et au sud-est de cette ligne, la tendance est au creusement. De plus, on assiste au renforcement de l’axe hydraulique central. Cette évolution provoque l’érosion des rives Est de l’île aux Oiseaux et de la Flèche du Cap-Ferret. Le réseau hydrographique se simplifie par ensablement du réseau transversal. Ces modifications naturelles peuvent être modifiées par l’intervention de l’homme. Ainsi, les apports de sables continentaux ont été réduits de 80 % par la réalisation d’un piège à sable sur l’Eyre. Ces apports sont estimés à 5 000 tonnes/an actuellement. B. Les habitats remarquables du territoire Les dunes de sables du littoral à l’Ouest du territoire. Le milieu marin du bassin d’Arcachon peut être assimilé à une zone humide salée qui s’étend jusqu’à 6 mètres en-dessous du zéro des cartes marines, à la BASSIN D’ARCACHON ECOLOGIE zone intertidale et à la majorité des chenaux de la zone interne. On distingue d’Ouest en Est les zones humides suivantes : Les zones humides infratidales : chenaux et parties des chenaux s’étendant jusqu’à – 6 m au-dessous du zéro des cartes marines. Les zones humides intertidales : plages océaniques et semi-abritées, bancs de sable découvrant à marée basse, marais maritimes (crassats et prés salés). Le bassin abrite une frayère de seiche située dans les herbiers de Zostera marina et de nombreuses nourricières de poissons benthiques (soles, rougets…) et démersaux (bars, daurade royale…). Les lagunes sont des milieux aquatiques dont l’eau possède des caractéristiques très spécifiques (acide et pauvre en éléments nutritifs). Leur alimentation se fait par les ressources souterraines du Plio-quaternaire et du Miocène. Ces conditions originales font que l’on y trouve des espèces végétales et animales qui ont su s’adapter à ces caractères très sélectifs. Ces zones humides étant en régression (drainage des fossés, comblement lors de l’exploitation forestière…), le cortège floristique et les espèces animales se raréfient parallèlement. 323 lagunes ont été répertoriées sur le site Natura 2000 (commune de St-Magne, St-Symphorien et Louchats). Les forêts-galeries et ses boisements inondables de la vallée de L’Eyre. On distingue : Des chênaies qui constituent une grande partie des forêts-galeries. On les trouve surtout sur les versants des vallées ainsi que sur le bourrelet de crue qui borde le cours d’eau. Les arbres remarquables sont surtout localisés dans le fond des vallées et constituent un élément majeur de l’intérêt des forêts-galeries. Enfin, ces chênaies ont la particularité de contenir une proportion importante de chênes tauzins, essence qui présente un intérêt patrimonial important de par sa répartition mondiale très limitée. Des aulnaies qui occupent généralement les parties des vallées qui sont le plus humides. Il semble que les aulnaies les plus humides soient les plus intéressantes d’un point de vue patrimoine naturel car elles constituent des habitats privilégiés pour le Vison d’Europe, le Campagnol amphibie, la Cistude d’Europe…. BASSIN D’ARCACHON ECOLOGIE Les saulaies qui constituent un faciès de colonisation des milieux humides ouverts lorsque ceux-ci sont soumis à un processus de comblement ou d’absence d’entretien. On les trouve en pourtour des marais ouverts et des tourbières. Le Pin maritime dont la présence dans les forêts-galeries correspond à des plantations ou des populations naturelles. Une tendance à l’extension des pinèdes au détriment des feuillus est notée depuis quelques années. Les prairies dans le massif forestier à l’Est (Airiaux…). Du fait de la disparition de l’agriculture traditionnelle, il ne reste aujourd’hui que très peu de prairies. Les tourbières sont présentes sur 130 sites dans la vallée de l’Eyre. La végétation des zones marécageuses ouvertes qui regroupent des végétaux aquatiques dominés par différentes espèces d’hélophytes. Le delta de l’Eyre et les embouchures de canaux, ruisseaux et crastes : sur ces zones les formations saumâtres font place à des zones où s’étendent des roselières et des prairies hygrophiles. Les lacs de tonnes : ils ont été creusés dans les schorres de bassin d’Arcachon sur les côtes méridionales et orientales, dans le recoin de Lège et autour de l’île aux Oiseaux. Ces petites lagunes contribuent à accroître l’effet nourricerie des marais littoraux. En effet, elles sont colonisées au printemps par des juvéniles de Muges, Daurades, Bars, Anguilles, Soles et Carrelets. C. La richesse floristique et faunistique du territoire • Espèces végétales rares ou menacées Dichelyma capillaceum Elatine hexandra Isoëtes histrix Lycopodiella inundata Ophioglossum azoricum Potamogeton x-variifolius thore Romulea bulbocodium BASSIN D’ARCACHON ECOLOGIE Sphagnum capilifolium Sphagnum magellanicum Sphagnum rubellum L’ensemble de ces espèces est localisé dans la vallée de l’Eyre et à effectifs restreints. L’étendue, l’originalité et la diversité des milieux du Bassin d’Arcachon en font une zone humide d’importance internationale. Les schorres des marais maritimes du bassin présentent un intérêt floristique indéniable. Les prés salés de l’île aux Oiseaux sont parmi les plus riches de la Manche et de l’Atlantique après le Mont-St-Michel. Les herbiers à zoostères placent le bassin au premier rang européen en matière d’étendue. Il abrite des espèces endémiques (Siphonosoma arcassonensis…) ou menacées (Zostera marina, …). • Espèces animales rares ou menacées Vison d’Europe Leucorrhine à gros thorax Leucorrhine à front blanc Gorge bleue Fadet des laîches Agrion de Mercure Cistude d’Europe Loutre d’Europe Grand Rhinolophe Petit Rhinolophe Barbastelle Murin oreille échancrée Murin de Beichstein Brochet