berga sud hydrogéologues [email protected] Tél. : 04 67 99 52 52

Département du Communes de et SAINT-VICTOR DES OULES Carrière Fulchiron

Impact potentiel sur les eaux souterraines

de l’exploitation d’une carrière à ciel ouvert pour la production

de sables siliceux, de quartzites et d’argile

et des installations de premier traitement de ces matériaux

Réalisé à la demande de :

FULCHIRON Industrielle Chemin de Saint-Éloi 91720 MAISSE

Montpellier, le 21 juin 2017 N° 30/337 L 17 048

Bureau d’Études et de Recherches Géologiques Appliquées Siège social : 10 rue des Cigognes - 34000 Montpellier – www.bergasud.fr SARL au capital de 50 000 euros - 808 118 335 RCS Montpellier - Code APE : 7112B

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SOMMAIRE

1. PRÉSENTATION DE L’ÉTUDE ...... 4

2. HISTORIQUE DES ÉTUDES HYDROGÉOLOGIQUES RÉALISÉES ...... 4

3. SITUATION GÉOGRAPHIQUE ...... 5

4. CADRE GÉOLOGIQUE ...... 6

4.1. Lithostratigraphie ...... 6

4.2. Structure...... 7

5. CONTEXTE HYDROGÉOLOGIQUE ...... 7

5.1. Hydrogéologie générale ...... 7

5.1.1. Les molasses du Burdigalien inférieur ...... 8

5.1.2. Les calcaires barrémiens à faciès urgonien ...... 9

5.1.3. Les sables du Cénomanien moyen-supérieur ...... 10

5.1.4. Les sables du Cénomanien inférieur ...... 10

5.1.5. Les aquifères secondaires ...... 11

5.1.6. Synthèse des captages AEP du secteur ...... 12

5.2. Hydrogéologie des sables cénomaniens et usages ...... 12

5.2.1. Piézométrie ...... 12

5.2.2. Usages ...... 15

5.2.3. Caractéristiques hydrodynamiques ...... 16

6. DÉTERMINATION DE L’IMPACT POTENTIEL DE L’EXPLOITATION DE LA CARRIÈRE ...... 20

6.1. Modalités d’exploitation ...... 20

6.2. Aspect quantitatif ...... 21

6.3. Aspect qualitatif ...... 22

6.4. Mesures de protection et de surveillance ...... 23

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7. COMPATIBILITÉS ENVIRONNEMENTALES ...... 24

7.1. A.E.P...... 24

7.2. SDAGE RM 2016-2021 ...... 25

7.3. SAGE ET CONTRAT DE MILIEUX ...... 29

8. CONCLUSION ...... 31

LISTE DES FIGURES ET ANNEXE

Figure 1a : Situation géographique 1/25 000

Figure 1b : Situation géographique au 1/10 000

Figure 2 : Situation géologique au 1/50 000

Figure 3 : Plan de l’état final

Annexe : Protocole de limitation et suivi de la progression des sables dans le Valadas (Fulchiron Industrielle / SMAGE des Gardons)

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1. PRÉSENTATION DE L’ÉTUDE

La société FULCHIRON Industrielle exploite, sur le territoire des communes de Vallabrix et de Saint-Victor des Oules, une carrière à ciel ouvert pour la production de sables siliceux, de quartzites et d’argile. Après extraction ces matériaux subissent un traitement de lavage, puis de séchage sur le site. La réhabilitation du site s’effectue avec des stériles d’exploitation (boues de décantation issues du lavage des sables).

Cette étude hydrogéologique s’inscrit dans le cadre du volet « eaux souterraines » du dossier de demande d’autorisation d’exploiter la carrière, suite à l’annulation de l’arrêté préfectoral du 24/07/2013 par le Tribunal Administratif de Nîmes le 22/11/2016.

Elle vise à préciser le contexte hydrogéologique du secteur, notamment vis-à-vis de la piézométrie, ainsi que les contraintes liées à la présence de nombreux captages AEP exploitant la nappe contenue dans les formations extraites par la carrière. Elle détermine l’impact potentiel de cette activité et propose des mesures de surveillance des eaux souterraines.

2. HISTORIQUE DES ÉTUDES HYDROGÉOLOGIQUES RÉALISÉES

Ce rapport fait la synthèse des données issues de différents rapports hydrogéologiques réalisés sur le site de la carrière de Fulchiron Industrielle ainsi que sur les captages AEP situés à proximité et captant le même aquifère. La liste est donnée dans le tableau ci-dessous :

Carrière Fulchiron (Vallabrix/St Victor des Oules)

Carrière Fulchiron. Recherche d’eau industrielle 30/337 B 95016 27/02/95 Carrière Fulchiron. Compte rendu des travaux de forage. Essais par pompage 30/337 C 95034 15/05/95 Communes de Vallabrix, St Victor des Oules, La Capelle-et-Masmolène. La 30/337 D 04 096 11/10/04 Coste. Impact potentiel de l’extension de la carrière Fulchiron sur les eaux souterraines Carrière Fulchiron. Impact potentiel des prélèvements d’eau industriels de la 30/337 E 09 014 20/02/09 carrière sur le captage communal de Vallabrix Carrière Fulchiron. Impact potentiel de l’augmentation des prélèvements d’eau 30/337 F 09 029 15/04/09 industrielle de la carrière Fulchiron Communes de Vallabrix, St Victor des Oules, la Capelle et Masmolène. Lieu- 30/337 H 12 044 25/06/12 dit : La Coste Impact potentiel de l’extension de la carrière Fulchiron sur les eaux souterraines. Mise à jour

Carrière Fulchiron. Dossier de déclaration de prélèvement au titre des articles 30/337 J 13 009 05/02/13 L214-1 à L214-6 du Code de l’Environnement

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Captages AEP du secteur :

Captage du Sablon. Rapport préalable à l’intervention 30/337 I 12 090 04/03/13 Vallabrix de l’Hydrogéologue agréé

Serre de Plangeon. Travaux de réalisation du forage 30/295 F 07 074 20/10/07 F1. Essais par pompage de longue durée. Résultats de l’analyse de première adduction St Quentin la Poterie Captage de la Madone. Compte rendu des travaux de 30/295 H 16 100 02/05/17 forage et des essais par pompage sur le forage d’exploitation F2 du captage de la Madone

3. SITUATION GÉOGRAPHIQUE

La carrière s’étend sur la commune de Vallabrix, au lieu-dit le Brugas, et sur la commune de Saint-Victor des Oules, aux lieux-dits les Combes et la Coste et les Terriers. Elle se développe sur le flanc Nord du massif du Brugas qui culmine à 269 m NGF (cf. Figure 1a et 1b).

Ce secteur est rattaché à l’unité paysagère « Uzès et les plaines de l’ et des » qui consiste en une zone de plaine cernée par les reliefs formés par les massifs calcaires.

Selon le référentiel des eaux superficielles, le site est intégré à la zone hydrographique « le Gard du à l’Alzon inclus ». Au Nord de la carrière, s’écoule de façon intermittente le Valadas (code SANDRE V7180510) qui prend naissance sur le flanc Nord du massif du Brugas puis s’écoule d’Est en Ouest pour confluer avec l’Alzon au niveau de la RD 5, à environ 1,7 km à l’Ouest du centre de la carrière. Ce dernier rejoint le Gardon au niveau de .

Un dispositif de 2 bassins écrêteurs de crue a été réalisé suite à l’AP de 2009 dans le lit du Valadas.

La demande concerne une superficie de 942 615 m2 dont 278 345 m2 pour la zone à exploiter et 25 250 m2 pour la zone de transit.

Au niveau altimétrique actuel la zone demandée en extraction se développe de 265 m NGF à l’Est sur la commune de St-Victor des Oules à 170 m NGF près des installations de traitement au centre du site sur la commune de Vallabrix.

La carrière dispose actuellement de trois forages atteignant l’aquifère des sables du Cénomanien :

• F1 alimente les sanitaires et le four ;

• F2 et F3 sont exploités alternativement pour l’eau industrielle : lavage des sables. F3 n’est exploité qu’en remplacement de F2 et une fois par mois pour s’assurer de son bon fonctionnement.

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Les coordonnées des ouvrages (levé topographique par le géomètre de la carrière), ainsi que leur principales caractéristiques, sont données dans le tableau ci-dessous, ils sont localisés sur la Figure 1b :

Forages F1 F2 F3 Date de réalisation 1995 1995 2007 Profondeur (m) 74 110 110 Diamètre tubage (mm) PVC 113x125 PVC 163x180 PVC 1163x80 Ø pompe immergée 4" 6" 6" z (m NGF/bride) 162,80 171,98 165,83 (plaque béton) Coordonnées Lambert II étendu x (m) 772 293,3 772 312,4 772 302,6 y (m) 1 896 806,6 1 896 776,3 1 896 793,6 Coordonnées Lambert 93 x (m) 818 963,8 818 982,6 819 972,9 y (m) 6 329 169,5 6 329 139,1 6 329 156,5 Situation cadastrale Commune Vallabrix Lieu-dit Brugas Section B Parcelle 1404

4. CADRE GÉOLOGIQUE

4.1. Lithostratigraphie

Un extrait de la carte géologique de la au 1/50 000 du BRGM, feuille n° 939 Uzès, est donné sur la Figure 2. Les formations géologiques présentes sont, des plus récentes aux plus anciennes :

• OE Colluvions Lœss,

• Fz, Fy Quaternaire récent : alluvions fluviatiles récentes à limon gris fin et cailloutis,

• m1 Miocène – Burdigalien : formation de molasse calcaire,

• g1a Oligocène : formation détritique de grès, conglomérats et argiles,

• C2c-C2b Cénomanien moyen et supérieur : alternances de sables, grès et d’argiles,

• C2a Cénomanien inférieur : sables ou grès rougeâtres avec bancs de quartzites. C’est cette formation qui est exploitée au niveau de la carrière,

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• C1 Albien-Vraconien : ensemble de marnes verdâtres et de grès jaunâtres glauconieux avec niveau ferrugineux,

• n6 Aptien supérieur : barre de grès gris dur glauconieux avec des marnes verdâtres,

• n5 Aptien inférieur : marnes noirâtres épaisses surmontant des marnes gréso- calcaires jaunâtres,

• n4bU Barrémien supérieur à faciès urgonien : formation de calcaire massif (environ 400 m d’épaisseur). Cette dernière formation forme l’ossature structurale de la région et notamment les reliefs périphériques de la plaine d’Uzès et de l’Alzon.

4.2. Structure

La zone d’étude se situe sur une des structures plissées présentes au Sud de l’anticlinorium de Lussan et fait partie d’une succession de plis d’orientation Est-Ouest affectant les formations crétacées. Plus précisément, la vallée de La Capelle et Masmolène occupe un synclinal à cœur cénomanien qui se prolonge sous couverture miocène vers le bassin de Serviers et Labaume. Ce synclinal est caractérisé par une forte dissymétrie avec des pendages d’une dizaine de degrés vers le Sud dans sa partie Nord et de 70 à 80 degrés vers le Nord dans sa partie Sud.

Les formations du Cénomanien du secteur sont affleurantes sur la majorité de cette structure et ne s’enfouissent sous des formations plus récentes (molasses du Burdigalien) que plus vers l’Ouest après le village de Saint Quentin la Poterie.

Après l’épisode transgressif Mio-pliocène et une phase éocène plus lacunaire, les formations de couverture sont déposées par les cours d’eau actuels et notamment l’Alzon.

5. CONTEXTE HYDROGÉOLOGIQUE

5.1. Hydrogéologie générale

Dans le secteur d’étude, on distingue trois formations aquifères principales, captées notamment pour l’AEP des communes (un tableau de synthèse est donné au paragraphe 5.1.6).

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5.1.1. Les molasses du Burdigalien inférieur

L’aquifère des molasses du Burdigalien inférieur est présent dans toute la plaine d’Uzès de Montaren à . Cet aquifère en milieu poreux-fissuré est localement libre dans les zones d’affleurement des molasses (globalement le secteur Nord de la plaine) et captif sous les marnes de Saint-Siffret dans ses parties centrales et Sud. Il peut être localement semi-captif sous des colluvions ou alluvions de surface.

Cet aquifère est notamment utilisé pour l’alimentation du Syndicat de à partir de forages dits Font de Ranc réalisés sur la commune de Montaren et St Médiers. Ils sollicitent les molasses inférieures rencontrées entre 73 et 180 mètres environ. Ces molasses reposent sur des calcaires du Crétacé supérieur.

Cet aquifère est aussi exploité par les nouveaux forages des Fouzes afin d’alimenter la ville d’Uzès. Ces deux ouvrages sont situés sur la commune de St Quentin la Poterie. Ils servent d’appoint à la Fontaine d’Eure et/ou en en cas d’excès de turbidité. Après avoir traversé 70 mètres de formations semi-perméables essentiellement marneuses du Burdigalien moyen, les forages des Fouzes ont recoupé plus de 130 mètres de molasses très coquillières à niveaux clastiques du Burdigalien inférieur.

D’autres forages utilisés pour la desserte en eau des collectivités sollicitent cet aquifère burdigalien. On peut citer :

• le forage le Plan ou la Boissière qui alimente les communes de St Victor des Oules et de St Hippolyte de Montaigu,

• le forage des Auvis sur la commune de Flaux (abandonné),

• « l’ancien » captage AEP du Mas d’Ayran (en cours de remplacement par le captage de la Madone) pour l’AEP de St Quentin la Poterie,

• le forage Roquante à St Siffret.

Dans ce bassin d’Uzès, l’aquifère du Burdigalien est aussi très exploité par les agriculteurs pour l’irrigation.

Cet aquifère constitue l’entité hydrogéologique de niveau local « molasses du bassin d’Uzès » référencée 556C3A dans l’atlas hydrogéologique régional (BRGM/Agence de l’Eau) et 643AD01 dans le référentiel BDLISA.

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Cette entité est intégrée à la masse d’eau souterraine « molasses miocènes du bassin d’Uzès » codifiée FRDG220 dans le SDAGE RM 2016-2021 dont l’état (données 2013) ainsi que l’objectif d’atteinte du bon état sont synthétisés dans le tableau suivant :

Objectif Objectif Code État État d’atteinte du d’atteinte masse d’eau quantitatif chimique bon état du bon état MED (nitrates FRDG220 BE - 2027 et pesticides)

MED : Médiocre ; BE : Bon État

5.1.2. Les calcaires barrémiens à faciès urgonien

Les formations crétacées à faciès urgonien forment l’ossature de l’anticlinorium de Lussan et sont affleurantes sur une grande partie du territoire du Gard. Cet aquifère est présent sous l’ensemble du secteur d’étude, soit à l’affleurement soit sous couverture dans le synclinal.

Sa surface d’affleurement, son extension et son épaisseur mettent en évidence la puissance de cet aquifère.

Il donne naissance à plusieurs exutoires naturels pérennes ou temporaires liés à des entités hydrodynamiques plus ou moins liées. L’exutoire majeur local est la Fontaine d’Eure à Uzès captée par forage par la ville pour son AEP dont le débit est très important (> 300 m3/h). De même, la commune de Flaux dispose d’un forage depuis 2007 exploitant cet aquifère mais à des débits nettement moindres.

Cet aquifère constitue l’entité hydrogéologique de niveau régional « calcaires urgoniens de la Fontaine d’Eure » référencée 149A1 dans l’atlas hydrogéologique régional (BRGM/Agence de l’Eau) et 534AG00 dans le référentiel BDLISA.

Cette entité est intégrée à la masse d’eau souterraine « calcaires urgoniens des garrigues du Gard BV du Gardon » codifiée FRDG128 dans le SDAGE RM 2016-2021 dont l’état (données 2013) est synthétisé dans le tableau suivant :

Code État État masse d’eau quantitatif chimique FRDG220 BE BE

MED : Médiocre ; BE : Bon État

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5.1.3. Les sables du Cénomanien moyen-supérieur

Les terrains du Cénomanien moyen supérieur sont présents au cœur du synclinal de St Victor des Oules. Cette formation géologique est constituée d’alternance de couches d’argile, de sables et de grès. Les niveaux perméables renferment donc de petites ressources en eau qui peuvent être captées au niveau de sources ou par forage (forages de particuliers de Saint Victor des Oules, captage ancien du Syndicat d’Eau Potable de Saint Hippolyte de Montaigu – Saint Victor des Oules). Cet aquifère multicouche se trouve dans la formation qui constitue le toit des sables et quartzites actuellement exploités par la carrière. Cet aquifère alimente la Source de la Barbion et les anciens forages de la commune de la Capelle et Masmolène.

Cet aquifère poreux est localement superficiel ce qui génère une vulnérabilité relativement élevée.

5.1.4. Les sables du Cénomanien inférieur

La carrière de Fulchiron Industrielle exploite ces formations sableuses et c’est cet aquifère qui est capté par les forages sur le site.

Les sables cénomaniens constituent un aquifère de type poreux, réputé monocouche, qui repose sur un substratum peu perméable constitué par les niveaux marneux de l’Albien. Cet aquifère s’alimente principalement par l’infiltration des eaux précipitées sur son impluvium.

Il est exploité dans la région pour l’AEP, par :

• le captage du Sablon, situé sur la commune de St Quentin la Poterie et exploité pour l’alimentation de Vallabrix. Profond de 40 m, il sollicite les grès du Cénomanien,

• le captage de la Madone à St-Quentin la Poterie (en cours de mise en service). Deux forages profonds de 128 m sont autorisés à 80 m3/h en alternance, ils captent les sables multicolores,

• le captage de la Barbion, exploité pour l’AEP de la Capelle et Masmolène. Il produit 25 m3/h,

• le captage Combien à pour l’AEP de Pouzilhac. Il produit 20 m3/h,

• le captage du Pont de Serviers pour l’AEP de Serviers et Labaume,

• les sources du Merdanson à St Victor des Oules qui ont été exploitées par le Syndicat du Montaigu,

• un forage exécuté à la Capelle Masmolène, profond de 180 m, a atteint des niveaux sableux du Cénomanien inférieur. Il peut produire environ 25 m3/h.

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Les avantages liés au captage de cet aquifère sont nombreux car il est souvent captif et présente un fort potentiel de production tout en étant a priori faiblement vulnérable.

Cet aquifère constitue l’entité hydrogéologique de niveau local « Grès, calcaires et marnes du Crétacé moyen et supérieur du bassin d'Uzès » référencée 556C3B dans l’atlas hydrogéologique régional (BRGM/Agence de l’Eau) et 643AD02 dans le référentiel BDLISA.

Cette entité est intégrée à la masse d’eau souterraine « molasses miocènes du bassin d’Uzès » (cf. paragraphe 5.1.1).

Cet aquifère est décrit plus en détail au paragraphe 5.2.

5.1.5. Les aquifères secondaires

Enfin de façon moindre, les formations de surface, que ce soit dans la plaine de Pouzilhac ou dans la plaine de l’Alzon, sont susceptibles de contenir des aquifères alluviaux poreux d’intérêt limité aux prélèvements domestiques. La présence d’argile comme mur des aquifères alluviaux n’est probablement pas continue et engendre de possibles relations entre aquifères alluviaux et les autres aquifères et en particulier celui des sables du Cénomanien.

Les formations des calcaires éocènes et des grès calcareux de l’Aptien renferment également de petits aquifères (Source de Vallabrix) mais ne sont pas en relation avec les sables cénomaniens.

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5.1.6. Synthèse des captages AEP du secteur

Les principaux captages du secteur sont regroupés par système aquifère dans le tableau ci- après :

Captage Localisation Code SISE Alimentation

Molasses du Burdigalien inférieur

Font du Ranc Montaren et St-Médiers 30000723 Syndicat de Collorgues

Uzès Les Fouzes St-Quentin la Poterie 30001788 (secours/complément)

Les Roquantes St-Siffret 30000507 St-Siffret

St Quentin la Poterie (en Forages Astruc/ cours de remplacement St-Quentin la Poterie 30000929/ 932 et 933 Mas d’Ayran par le captage de la Madone)

St-Victor les Oules et St- Le Plan St-Victor les Oules 30000873 Hippolyte de Montaigu

Calcaires barrémiens à faciès urgonien

Fontaine d’Eure Uzès 30001570 Uzès

Clos de Flaux Flaux 30001789 Flaux

Cénomanien moyen supérieur

St-Hippolyte de St-Hippolyte de Montaigu/ Source du Merdanson Montaigu/ St Victor des 30000875/875 St Victor des Oules Oules (abandonné)

5.2. Hydrogéologie des sables cénomaniens et usages

5.2.1. Piézométrie

L’écoulement se fait d’Est en Ouest et, en l’absence d’exutoire connu, le niveau de base correspond vraisemblablement à celui de l’Alzon sur le flanc Nord, dans le secteur où le cours d’eau s’écoule sur les formations sableuses. Sur le flanc Sud le niveau de l’aquifère des molasses du Burdigalien se trouve en continuité hydraulique avec l’aquifère cénomanien sous la plaine de Saint-Siffret.

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Les mesures piézométriques regroupées dans le tableau suivant illustrent le sens d’écoulement d’Est en Ouest :

Ouvrage Altitude du plan d’eau (m NGF) * Date

Captage de Pouzilhac 150 Juillet à novembre 2011

Forage Saourin 120 Juillet 2011

Captage de la Capelle et M. 115 Juillet 2011

Forage SPIR 113,5 Octobre 2004

Forage Fulchiron F3 110 Décembre 2016

Captage Vallabrix 106 Décembre 2016

Captage de St-Quentin la P. 105 Décembre 2016

* les mesures données dans ce tableau ont été faites à des périodes différentes, mais sont quand même significatives car, hormis lors de pointe de crues de faible durée, les fluctuations intra et interannuelles sont relativement faibles.

Des travaux sur la commune de Pouzilhac ont mis en évidence l’importance de la structure géologique sur la compartimentation des écoulements au sein de ces formations. En effet, l’aquifère au sens large contenu dans les sables du Cénomanien inférieur s’écoule dans la plaine de La Capelle et Masmolène vers l’Ouest pour rejoindre certainement l’Alzon vers St-Quentin la Poterie. Toutefois, la présence de couches argileuses en son sein engendre la création de portions aquifères plus ou moins déconnectées entre elles, avec des piézométries nettement différentes (Forage de Combien entre 145 à 146 m NGF ; forage des Herps à 180- 184 m NGF).

De même, cette différence existe de façon moindre entre le forage de La Capelle et Masmolène et le forage agricole voisin avec une piézométrie 10 mètres en-deçà pour le forage communal.

Ces études ont montré par ailleurs des possibilités de relations avec les nappes superficielles malgré la présence de couches argileuses entre les différents aquifères.

Les niveaux dans cet aquifère varient donc sur le flanc Nord du synclinal entre 145 m NGF à l’extrême Est de la structure et 105 mètres au niveau de la plaine de Saint Quentin la Poterie (captage de la Madone).

Selon les données dont nous disposons, il est très probable que les niveaux de l’aquifère soient peu différents de part et d’autre du synclinal avec une relation hydraulique certaine.

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La carrière réalise des mesures mensuelles du niveau du plan d’eau de l’aquifère dans les forages F1 et F2. Depuis septembre 2013 des mesures sur le piézomètre P1 du captage de Vallabrix viennent compléter ce suivi. Ces données sont représentées sous forme graphique sur la chronique ci-après (depuis 2008).

Ces chroniques montrent que hors période de prélèvement et de crues, les niveaux se situent vers 110 m NGF. Les cotes de fond de fouille de 175 m NGF (Vallabrix) et 170 m NGF (St-Victor des Oules) garantissent donc une épaisseur de zone non saturée d’au-moins 60 m (cf. plan de l’état final en Figure 3).

Le niveau d’eau sur le captage de Vallabrix ne montre pas de baisse du plan d’eau au cours de la période et se situe vers 105 à 106 m NGF en moyenne.

Sur la base des données disponibles, l’augmentation des volumes prélevés à partir de 2014 ne semble pas impacter le niveau d’eau du captage de Vallabrix.

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5.2.2. Usages

L’aquifère des sables du Cénomanien est une des ressources principales des communes dans les cœurs de vallées du secteur qui n’ont pas accès à l’aquifère des calcaires barrémiens.

En aval de la carrière de Vallabrix, nous retrouvons deux captages AEP (cf. Figures 1) :

• le captage du Sablon pour la commune de Vallabrix à 1,7 km à l’Ouest. Ce captage bénéficie déjà d’un arrêté de DUP du 30 juillet 1993 (n° 93_01750) qui est en cours de révision pour tenir compte de la structure du captage et des prélèvements actuels supérieurs à ceux autorisés (20 m3/h et 100 m3/jour). Cette procédure est en cours et ce captage a fait l’objet d’un avis sanitaire par M. Guy VALENCIA en date du 8 avril 2013. Les débits recommandés sont de 28 m3/h et 280 m3/jour ;

• le captage de la Madone pour St Quentin la Poterie (mis en service en juin 2016) à 3,1 km à l’Ouest et à l’amont du point de drainage bas que constitue l’Alzon. Ce captage bénéficie d’un arrêté préfectoral de DUP (n° 30 2015-11-23-002 du 23/11/2015) instaurant des périmètres de protection au titre du Code de la Santé Publique et d’un arrêté préfectoral d’Autorisation (n° 2015-055-0012) de réalisation du nouveau forage (rubrique 1.1.1.0) et de prélèvement (rubrique 1.1.2.0) au titre du Code de l’Environnement. Les débits autorisés sont de 80 m3/h (en alternance sur les deux forages), 1 500 m3/jour et 300 000 m3/an.

En amont, le captage AEP le plus proche est celui de la Capelle et Masmolène à 4,2 km à l’Est. A notre connaissance ce captage bénéficie d’un avis sanitaire, par M. Pierre BÉRARD en date du 30/06/2010, proposant des débits de 15 m3/h et 300 m3/jour, mais la procédure de DUP est toujours en cours.

La carrière réalise des prélèvements pour son usage industriel de traitement des matériaux sur les forages F2 et F3 (le forage F3 permet d’alimenter l’installation en secours de F2, il n’est utilisé actuellement qu’une fois par mois). Les forages F2 et F3 ont un compteur commun mais ne fonctionnent jamais en simultané. Leur débit instantané est de l’ordre de 35 à 38 m3/h

F1 est exploité pour l’alimentation des sanitaires et pour le four à un débit instantané de l’ordre du m3/h. Des bouteilles d’eau et des fontaines sont fournies pour les besoins en eau potable.

Les forages de prélèvement permettent de capter l’eau avec un débit maximum de 39 m3/h. La consommation maximale est de 199 000 m3/an. Leurs création et utilisation relèvent d’une procédure de déclaration préfectorale aux titres des rubriques 1.1.1.0 (travaux) et 1.1.2.0 (prélèvement) de la nomenclature des opérations visées aux articles L.214-1 à 6 du Code de l’Environnement.

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Les consommations annuelles sont données dans le tableau suivant :

Ouvrage Consommation F1 (m3) Consommation F2 + F3 (m3) 2006 106 133 496 2007 243 127 111 2008 382 115 909 2009 179 81 681 2010 169 101 809 2011 146 102 542 2012 158 128 740 2013 127 107 659 2014 209 148 925 2015 129 141 141 2016 142 139 505

La carrière met en œuvre des moyens d’économie d’eau par le biais d’un recyclage intégral des eaux industrielles utilisées pour le traitement des matériaux :

• après lavage, les sables sont séchés dans le four.

• les eaux, chargées en boue sont floculées, puis transitent par une presse à boue où elles sont débarrassées des matières en suspension avant d’être recyclées pour servir à nouveau au processus de lavage.

• Les boues pressées sont employées pour la réhabilitation du site.

Il n’y a pas de rejet à l’extérieur du site.

5.2.3. Caractéristiques hydrodynamiques

Différents essais par pompages ont été réalisés au niveau du captage de Vallabrix, au niveau du nouveau captage de St-Quentin la Poterie ou encore au niveau des forages de la carrière. Les principaux résultats de ces essais sont synthétisés ci-dessous.

Essai de mai 1995 sur F1 et F2 de Fulchiron

Les essais menés en 1995 ont consisté en un essai par paliers sur le forage F2 et un essai de moyenne durée sur F2 puis sur F2 et F1 en cumulé.

L’équation caractéristique du forage F2 montre que celui-ci n’entraine pas de perte de charge quadratique et est donc de la forme : s = 7,68.10-2 Q.

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Le rabattement induit par le prélèvement est très faible compte tenu des débits exploités.

L’essai par pompage de moyenne durée en cumulé (débit moyen de 42 m3/h) entraine un rabattement sur F2 de 3,315 mètres et de 8,64 mètres sur F1 mais avec un effet de pratiquement 7,5 mètres associé aux prélèvements propres de l’ouvrage.

Cet essai a permis de déterminer les caractéristiques hydrodynamiques de l’aquifère des sables du Cénomanien :

Transmissivité T = 3.10-2 m2/s

Emmagasinement S = 2.10-2

La remontée du niveau de plan d’eau est complète ce qui suggère la bonne réalimentation de l’aquifère.

Essai d’août 2007 sur le nouveau captage de St-Quentin La Poterie

Les essais par pompage ont été réalisés sur le forage de reconnaissance du captage, pendant 3 jours à un débit de 60 m3/h, avec suivi du niveau du plan d’eau sur le captage de Vallabrix situé à 1,3 km à l’Est

Aucun effet visible n’avait pu être mis en évidence sur ce dernier situé à 1,3 km du point de prélèvement.

Il apparaît donc par réciprocité qu’un prélèvement de 40 m3/h sur la carrière de Fulchiron ne pourrait pas entrainer d’effet sur le captage de Vallabrix (1,8 km) et encore moins celui de St-Quentin la Poterie encore plus éloigné.

Essai par pompage de septembre 2012 sur le captage de Vallabrix

Un essai par pompage de près de 3 jours à un débit moyen de 29 m3/h a permis le calcul des caractéristiques hydrodynamiques suivantes :

Transmissivité T = 7.10-3 m2/s

Emmagasinement S = 2,5.10-2

Aucun suivi n’a été réalisé à l’extérieur du site de captage. Ces essais ont mis en évidence une relation entre la nappe des sables cénomaniens et la nappe alluviale de l’Alzon.

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Essai par pompage de janvier 2013 sur F3 de Fulchiron

Afin de s’assurer de l’absence d’impact des prélèvements de la carrière Fulchiron sur l’aquifère des sables du Cénomanien et le fonctionnement des captages AEP, nous avons effectué en janvier 2013 un essai par pompage sur le forage F3 avec un suivi de l’évolution des niveaux de plan d’eau sur les captages AEP les plus sensibles.

Malgré la date de ces essais (du 19 au 20 janvier 2013), le niveau du plan d’eau dans l’aquifère était très bas (62,05 m de profondeur sur F2 alors qu’il était de 55,39 m de profondeur en mai 1995).

Ce niveau de plan d’eau faible s’explique par l’absence de précipitations importantes sur l’impluvium des sables du Cénomanien durant l’année 2012.

Le pompage a démarré le 19 janvier à 10 h 12 et s’est terminé le 20 janvier à 17 h 32 soit 1 jour, 7 heures et 20 minutes. Le débit moyen relativement fixe est de 34,9 m3/h.

Le rabattement maximal mesuré sur F2 est de 2,9 mètres, il n’est plus que de 0,40 m sur F1 situé à 20 mètres environ et n’est pas décelable sur les captages de Vallabrix et de St-Quentin la Poterie. Sur ce dernier, seules de petites variations naturelles sont visibles et correspondent probablement à l’influence des marées terrestres dans cette zone de nappe semi-captive.

Lors de l’arrêt des prélèvements, la remontée des niveaux d’eau dans les forages F2 et F3 est rapide et souligne la bonne réalimentation de l’aquifère.

Ces mesures sont conformes à ce que l’on pouvait attendre à la vue des résultats antérieurs et nous permettent, avec les différentes valeurs obtenues dans cet aquifère aux différents points de captage, de donner les valeurs moyennes suivantes :

Transmissivité T = 5.10-3 m2/s

Emmagasinement S = 2.10-2

La détermination de cette transmissivité et du coefficient d’emmagasinement selon les hypothèses de Theis-Jacob doit être considérée avec prudence car l’évolution des niveaux lors de ce pompage, dont la durée trop courte s’explique par le nécessaire maintien de l’activité de la carrière, montre une évolution plutôt linéaire que logarithmique en fonction du temps.

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Les enregistrements débutent dès le 17 janvier et s’arrêtent le 24 janvier pour les forages de la carrière et le 22 janvier pour les deux captages AEP. Cette poursuite des mesures après l’essai, permet d’observer les effets des pompages classiques de la carrière à partir de F2.

Ainsi le rabattement maximum mesuré sur l’ouvrage d’exploitation F2 est de l’ordre de 2 mètres et implique un rabattement sur F3 (même aquifère et distant de 20 m) de seulement 0,20 mètre.

On notera que le niveau de plan d’eau dans l’aquifère des sables du Cénomanien est localement affecté légèrement par la répétitivité des prélèvements de la carrière puisqu’un arrêt d’un jour permet une remontée du niveau général de 0,20 mètre environ.

Néanmoins, sur le suivi au niveau de la carrière, avant l’essai ou après celui-ci, le niveau stabilisé dans l’aquifère est constant. Cette stabilisation est liée à la bonne réalimentation de l’aquifère exploité.

Ces différentes données mettent en évidence que l’impact éventuel des prélèvements ne peut être que négligeable à nul à distance du site.

Essai de décembre 2016 sur le nouveau captage de St-Quentin La Poterie

Un essai par pompage de 4 jours, 20 heures et 38 minutes a été mis en œuvre sur les deux forages d’exploitation du captage :

- sur F2 : 82 m3/h pendant ≈ 70 heures,

- puis sur F1 et F2 : 173 m3/h pendant ≈ 21 heures.

Ces essais ont donné les résultats suivants :

Transmissivité T = 2 à 5.10-3 m2/s

Emmagasinement S = 4.10-4

La valeur du coefficient d’emmagasinement traduit la semi-captivité locale de la nappe.

Aucun impact des essais par pompage réalisés sur le captage de la Madone n’est observé sur le captage de Vallabrix.

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6. DÉTERMINATION DE L’IMPACT POTENTIEL DE L’EXPLOITATION DE LA CARRIÈRE

Dans le cadre de la nécessaire protection générale des aquifères, il est indispensable de s’assurer de l’absence d’impact de l’activité sur la quantité et la qualité des eaux souterraines.

6.1. Modalités d’exploitation

L’extraction s’effectue par gradins descendants, avec des hauteurs de front de 5 m, à l’exception du secteur de St-Victor des Oules pour laquelle la hauteur est de 10 m.

L’exploitation se fait avec une pelle mécanique et les matériaux sont transportés par tombereaux jusqu’à l’installation de traitement. Cette dernière est constituée d’une unité de lavage et d’une unité de séchage des sables.

Les bancs de quartzites sont fracturés au brise roche ou par des tirs d’ébranlement. Les gros blocs sont utilisés pour assurer la stabilité des canyons du versant Nord du relief, sur la commune de Vallabrix. Le reste est convoyé vers l’installation mobile de traitement de la quartzite (scalpeur, concasseur à mâchoires, crible) qui est exploité par campagnes.

Les matériaux traités sont stockés sur une aire de transit de 25 000 m2 environ.

La réhabilitation du site s’effectue par mise en place de stériles d’exploitation dans les trous d’excavation. Il n’est pas prévu d’accueil de matériaux inertes.

Les prélèvements d’eau réalisés sur les forages F2 et F3 (≈ 35 à 38 m3/h) servent au lavage des matériaux. Ces eaux de lavage rejoignent ensuite la presse à boue, puis une fois débarrassées des MES, sont intégralement recyclées dans le process. Les volumes produits par les forages sont donnés au paragraphe 5.2.2.

L’alimentation en eau potable se fait avec la mise à disposition de bouteilles et de fontaines. Les sanitaires sont alimentés par le forage F1.

Un dispositif d’assainissement autonome assure l’épuration des eaux usées sanitaires.

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6.2. Aspect quantitatif

Les différents essais par pompage, dont les principaux résultats sont repris au paragraphe 5.2.3, montrent que le prélèvement d’eau industrielle tel qu’il est réalisé par la carrière ne peut pas affecter le fonctionnement des captages de Vallabrix et de St-Quentin la Poterie.

Le suivi piézométrique mis en place, présenté au paragraphe 5.2.1, met en évidence l’absence d’impact sur le captage de Vallabrix, des prélèvements réalisés par la carrière.

Une estimation de l’effet des prélèvements peut être obtenue par l’utilisation des équations régissant les écoulements au sein d’un aquifère poreux. Ainsi, la simplification des formules de Theis Jacob permet un calcul le rayon d’influence du captage tel que :

avec : R = rayon d’action (m) Tt T =transmissivité (m2/s) R = 1,5 S t = durée du pompage (s) S = coefficient d’emmagasinement

Le tableau suivant donne quelques rayons d’influence théoriques pour différentes durées de prélèvement et ce quel que soit le débit prélevé ainsi que le rabattement théorique pour un débit continu de 35 m3/h à une distance de 500 mètres des forages :

Durée (jour) Rayon d’influence (m) Rabattement à 0,5 km pour 35 m3/h (m)

10 700 0,04

20 760 0,35

50 1 600 0,58

Ce tableau met en évidence le rabattement négligeable, qu’engendrerait un prélèvement continu au droit de la carrière Fulchiron, sur l’aquifère des sables du Cénomanien. A titre d’exemple un pompage en continu à 35 m3/h pendant 10 jours engendrerait un rabattement théorique de l’ordre de 4 cm à 500 mètres de distance, ce qui compte tenu de l’épaisseur de l’aquifère ne peut en aucun cas en affecter les usages privés ou publics.

La superficie totale du périmètre d’extraction est de 278 345 m2. Elle concerne les sables cénomaniens inférieurs qui sont présents à l’affleurement.

L’exploitation du site de Fulchiron ne modifiera pas sensiblement les conditions d’infiltration des eaux pluviales même si l’approfondissement du carreau jusqu’à la cote 170 m NGF (St- Victor des Oules) aura tendance à favoriser l’infiltration plus rapide des eaux pluviales et donc une alimentation plus rapide de l’aquifère sous-jacent.

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Malgré une diminution locale de la perméabilité, liée à la nature essentiellement argileuse des matériaux mis en place pour le remblaiement dans la zone non saturée, aucune modification significative du fonctionnement hydrogéologique local n’est attendue compte tenu de la faible emprise du remblai par rapport à l’étendue de l’impluvium de l’aquifère.

Le recyclage intégral des eaux de process va dans le sens d’une économie d’eau en minimisant les prélèvements dans le milieu souterrain.

6.3. Aspect qualitatif

En termes d’activité, le type d’exploitation et le matériel employé ne présentent pas de risque majeur en dehors d’une éventuelle fuite de produit de type hydrocarbure (huile, carburant) sur les machines de chantier ou au niveau des installations de traitement. Ce genre de contamination accidentelle concerne cependant de faibles volumes.

L’exploitation actuelle et son extension se trouvent en amont écoulement du captage A.E.P. de Vallabrix mais la nature sableuse du magasin le rend peu vulnérable aux pollutions bactériologiques.

Par contre, en l’absence de couverture imperméable, à l’exception de la zone Sud du site étudié, le risque de pollution chimique est présent.

Toutefois, compte tenu du type d’aquifère et malgré sa forte perméabilité horizontale, on peut penser que l’importante porosité et une perméabilité verticale relativement faible permettront la récupération d’une pollution accidentelle avant qu’elle ne rejoigne le niveau saturé de l’aquifère (situé à plus de 60 mètres de profondeur par rapport à la cote du carreau envisagée).

Il conviendra donc de respecter les règles classiques de la protection des ressources en eaux souterraines avec un dispositif d’assainissement autonome régulièrement entretenu et vérifié et la mise en place de bacs de rétention suffisamment dimensionnés pour les cuves de stockage d’hydrocarbures.

Le ravitaillement, l’entretien et le stockage du matériel d'exploitation devront se faire sur une aire étanche entourée par un caniveau permettant la récupération totale des eaux ou des liquides résiduels.

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Une procédure d’intervention devra être établie pour remédier à une fuite accidentelle de liquide sur un engin. Ces derniers devront être pourvus de produits absorbants en cas de rejet accidentel d’hydrocarbures. Les matériaux souillés devront être récupérés le plus rapidement possible et évacués vers un centre de stockage/traitement adapté.

Pour la remise en état, les stériles d’exploitation seront utilisés. Il n’est pas prévu d’accueil de matériaux inertes sur le site.

6.4. Mesures de protection et de surveillance

Les mesures de protection du milieu souterrain ont déjà été énoncées aux paragraphes précédents et intègrent un recyclage intégral des eaux de process, le traitement adapté des eaux usées sanitaires et la mise en œuvre d’un plan d’intervention en cas d’accident provoquant un déversement accidentel d’une substance polluante.

Le suivi des volumes prélevés et du niveau piézométrique mensuel sur le site de la carrière et au captage de Vallabrix (cf. paragraphe 5.2.1) pourrait être optimisé par la mise en place d’un dispositif de suivi en continu avec enregistrement automatique des données sur l’un des ouvrages de la carrière.

Un suivi qualitatif des eaux souterraines a été réalisé annuellement sur le forage F1 entre 2007 et 2013. Depuis 2014, des campagnes de prélèvements sont réalisées tous les 6 mois sur F1 et F2 distinctement.

Les paramètres analysés (à partir de 2014) sont :

• Température (°C) ;

• pH à 20 °C ;

• MES (mg/l) ;

• Turbidité (FTU) ;

• Demande Chimique en Oxygène (mg O2/l) ;

• Carbone Organique Total (mg/l)

• Conductivité (µS/cm) ;

• Acrylamide (µg/l) ;

• Epichlorhydrine (µg/l) ;

• Indice hydrocarbures (mg/l).

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Ces analyses n’ont pas mis en évidence de pollution de l’aquifère au droit de la carrière. Une détection ponctuelle de traces d’hydrocarbures peut être remarquée lors de la campagne du 17/12/2015 sur le forage F2 (0,15 mg/l), les campagnes suivantes n’ont pas montré la présence d’hydrocarbures.

Ce suivi est adapté aux enjeux de vulnérabilité et pourra être poursuivi selon les mêmes modalités.

7. COMPATIBILITÉS ENVIRONNEMENTALES

7.1. A.E.P.

Le périmètre sollicité, y compris en extraction, est inclus :

• en grande partie dans le PPE du captage de La Madone (AEP St-Quentin la Poterie) instauré par l’arrêté préfectoral de DUP n° 30 2015-11-23-002 du 23/11/2015. Les prescriptions applicables à ce périmètre sont : « A l’intérieur de ce périmètre, la réglementation nationale en vigueur devra être suivie scrupuleusement et des dispositions devront être prises avant de créer toute activité analogue à celles interdites sur le Périmètre de Protection Rapprochée. Les autorités chargées d’instruire les dossiers relatifs aux projets de constructions, installations, activités ou travaux imposeront aux pétitionnaires toutes mesures visant à éviter les dépôts, écoulements, rejets directs ou indirects, dans le sous-sol ou le réseau hydrographique, de tous produits et matières susceptibles de porter indirectement atteinte à la qualité des eaux souterraines. Dans leur dossier de déclaration ou de demande d’autorisation, les exploitants d’Installations Classées pour la Protection de l’Environnement (ICPE) prendront spécialement en compte les risques de pollutions susmentionnés. A ce titre, ces installations pourront être soumises à des prescriptions spécifiques » ;

• pour une petite partie au Nord, dans le PPE (2,7 km2) du captage du Sablon (AEP Vallabrix), proposé dans l’avis sanitaire (8 avril 2013) de l’hydrogéologue agréé. A notre connaissance l’arrêté préfectoral de DUP n° 93_01750 du 30 juillet 1993, dont bénéficie le captage, n’instaure pas de PPE. La procédure d’actualisation de cette DUP est toutefois en cours, et l’activité doit tenir compte des prescriptions applicables au PPE, émises dans l’avis sanitaire : « A l’intérieur de ce périmètre, la réglementation nationale en vigueur devra être suivie scrupuleusement et des dispositions devront être prises avant de créer toute activité analogue à celles interdites sur le Périmètre de

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Protection Rapprochée. Le Code de Bonnes Pratique Agricoles (Arrêté ministériel du 22 novembre 1993) devra être appliqué pour toutes les activités agricoles dans ce périmètre. On veillera notamment à une utilisation parcimonieuse des traitements par pesticides. Pour cela on mettra en application les prescriptions de la Cellule d’Etude et de Recherche sur la Pollution des Eaux par les produits phytosanitaires (CERPE) du Languedoc-Roussillon. ».

Les mesures de protection et de surveillance du milieu souterrain évoquées aux paragraphes 6.2, 6.3 et .4 sont de nature à garantir le respect des prescriptions relatives aux PPE.

7.2. SDAGE RM 2016-2021

Le SDAGE Rhône-Méditerranée 2016-2021, correspondant au 2ème cycle de mise en œuvre de la Directive cadre européenne sur l’eau (DCE), a été adopté par arrêté le 3 décembre 2015 et est entré en vigueur le 21 décembre 2015 consécutivement à la publication de l'arrêté au Journal Officiel de la République française.

Le SDAGE fixe la stratégie 2016-2021 du bassin Rhône-Méditerranée pour l'atteinte du bon état des milieux aquatiques ainsi que les actions à mener pour atteindre cet objectif. Ces orientations sont déclinées comme suit :

- orientation n° 0 : s’adapter aux effets du changement climatique ; - orientation n° 1 : privilégier la prévention et les interventions à la source pour plus d'efficacité ; - orientation n° 2 : concrétiser la mise en œuvre du principe de non dégradation des milieux aquatiques ;

- orientation n° 3 : prendre en compte les enjeux économiques et sociaux des politiques de l’eau et assurer une gestion durable des services publics d’eau et d’assainissement ;

- orientation n° 4 : renforcer la gestion de l’eau par bassin versant et assurer la cohérence entre aménagement du territoire et gestion de l’eau ;

- orientation n° 5 : lutter contre les pollutions en mettant la priorité sur les pollutions par les substances dangereuses et la protection de la santé ;

- orientation n° 6 : préserver et restaurer le fonctionnement naturel des milieux aquatiques et des zones humides ;

- orientation n° 7 : atteindre l'équilibre quantitatif en améliorant le partage de la ressource en eau et en anticipant l'avenir ; - orientation n° 8 : augmenter la sécurité des populations exposées aux inondations en tenant compte du fonctionnement naturel des milieux aquatiques.

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Le tableau aux pages suivantes présente l’analyse de la compatibilité du projet avec le SDAGE RM 2016-2021.

En conclusion, le projet de carrière est compatible avec les orientations du SDAGE Rhône-Méditerranée 2016-2021.

Les sables du Cénomanien inférieur sont intégrés à la masse d’eau souterraine « molasses miocènes du bassin d’Uzès » codifiée FRDG220 dans le SDAGE RM 2016-2021. Cette masse d’eau présente un bon état quantitatif et un état qualitatif médiocre (nitrates et pesticides) avec un objectif d’atteinte du bon état fixé à 2027.

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Orientations fondamentales du Dispositions du SDAGE RM Compatibilité du projet avec Mesures du projet SDAGE RM 2016-2021 2016-2021 le SDAGE RM 2016-2021 0-02 : Nouveaux aménagements et infrastructures : garder raison et se projeter sur le long terme Projet compatible avec OF 0 :S’adapter aux effets du L’ensemble du projet a été réalisé en visant la préservation de l’aquifère des sables du Cénomanien inférieur 0-05 : Affiner la connaissance pour réduire les l’orientation 0 du SDAGE changement climatique marges d’incertitude et proposer des mesures et du milieu naturel (recyclage du circuit des eaux). RMC d’adaptation efficaces

OF1 : Privilégier la prévention 1-04 : Inscrire le principe de prévention dans la Le respect des prescriptions garantira la protection de la ressource en eau et de ses utilisateurs, et constitue Projet compatible avec et les interventions à la source conception des projets et les outils de planification une réponse adaptée aux enjeux hydrogéologique du secteur. Le remblayage de la carrière ne s’effectuera l’orientation 1 du SDAGE locale pour plus d’efficacité qu’avec des stériles d’exploitation. RMC Les protections actuelles et futures de l'aquifère passent essentiellement par une bonne gestion des risques de pollutions accidentelles ou chroniques liés à l'exploitation de la carrière : - Pollution chronique : le risque de pollution chronique s’avère limité. Le remblayage de la carrière ne s’effectuera qu’avec des matériaux qui ne sont pas susceptibles de porter atteinte à la qualité des eaux. Le dispositif d’assainissement non collectif est correctement dimensionné, régulièrement entretenu et fait l’objet de contrôles réguliers par le SPANC. OF 2 : Concrétiser la mise en 2-01 : Mettre en œuvre de manière exemplaire la - Pollution accidentelle : toutes les protections seront mises en œuvre dans l’objectif d’annuler le Projet compatible avec œuvre du principe de non séquence « éviter-réduire-compenser » risque d’incidence qualitative du projet : le stockage d’hydrocarbures sera assuré dans des bacs de l’orientation 2 du SDAGE dégradation des milieux 2-02 : Evaluer et suivre les impacts des projets rétention d’un volume adapté. Les engins de chantier seront entreposés et ravitaillés sur un site RMC aquatiques étanche et disposant d’un système de récolte des eaux de ruissellement. En cas d’accident, toutes les mesures permettant de limiter le ruissellement vers la nappe seront mises en œuvre, ainsi tout sol ou matériau pollué en particulier par des hydrocarbures seront décapés pour être évacués vers un lieu de traitement agréé. Le suivi quantitatif et qualitatif qui est proposé est de nature à permettre de suivre les impacts quantitatif et qualitatif éventuels du projet sur les eaux souterraines. OF 3 : Prendre en compte les enjeux économiques et sociaux Projet compatible avec des politiques de l’eau et 3-04 : Développer les analyses économiques dans les Dans le cadre du projet, des mesures de protection ont été énoncées de manière à garantir l’aquifère sous- programmes et projets l’orientation 3 du SDAGE assurer une gestion durable jacent. RMC des services publics d’eau et d’assainissement OF 4 : Renforcer la gestion locale de l’eau et assurer la Projet compatible avec 4-09 : Intégrer les enjeux du SDAGE dans les projets Le projet est compatible avec l’orientation fondamentale n°2 relative à l’objectif de non dégradation des cohérence entre aménagement d’aménagement du territoire et de développement l’orientation 4 du SDAGE économique milieux aquatiques. du territoire et gestion de RMC l’eau 5A-04 : Eviter, réduire et compenser l’impact des OF 5 : OF 5A. nouvelles surfaces imperméabilisées Les mesures de préventions énoncées à l’OF-2 sont de nature à assurer une bonne protection de l’aquifère. Projet compatible avec Poursuivre les efforts de lutte B-01 : Anticiper pour assurer la non dégradation des milieux sensibles à l’eutrophisation Un réseau de suivi quantitatif et qualitatif est mis en place pour suivre l’impact éventuel des activités de la l’orientation 5 du SDAGE contre les pollutions d’origine 5E-01 : Protéger les ressources stratégiques pour carrière sur les eaux souterraines. RMC domestique et industrielle l’alimentation en eau potable

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Orientations fondamentales du Dispositions du SDAGE RM Compatibilité du projet avec 2016-2021 Mesures du projet SDAGE RM 2016-2021 le SDAGE RM 2016-2021 A-02 : Préserver et restaurer les espaces de bon OF6 : Préserver et fonctionnement des milieux aquatiques redévelopper les 6A-03 : Préserver les réservoirs biologiques et Projet compatible avec poursuivre leur identification En l’absence d’impact sur les milieux superficiel (pas de rejet) et souterrain, le projet est compatible avec fonctionnalités naturelles des l’orientation 6 du SDAGE 6A-07 : Mettre en œuvre une politique de gestion des l’orientation fondamentale n°6 relative à l’objectif de non dégradation des milieux aquatiques. bassins et des milieux RMC sédiments aquatiques 6A-12 : Maîtriser les impacts des nouveaux ouvrages

OF7 : Atteindre l'équilibre L’ensemble du projet a été réalisé en visant la préservation de l’aquifère des sables du Cénomanien inférieur Projet compatible avec quantitatif en améliorant le 7-04 : Rendre compatibles les politiques et du milieu naturel. d’aménagement du territoire et les usages avec la l’orientation 7 du SDAGE partage de la ressource en eau disponibilité de la ressource La masse d’eau ne présente pas de déséquilibre quantitatif d’après le SDAGE 2016-2021. RMC et en anticipant l'avenir Le cycle de l’eau intègre le recyclage intégral des eaux de process. Malgré une diminution locale de la perméabilité, liée à la nature essentiellement argileuse des matériaux mis OF 8 : Augmenter la sécurité 8-04 : Limiter la création de nouveaux ouvrages de en place pour le remblaiement dans la zone non saturée, aucune modification significative du fonctionnement des populations exposées aux protection aux secteurs à risque fort et présentant Projet compatible avec des enjeux importants hydrogéologique local n’est attendue compte tenu de la faible emprise du remblai par rapport à l’étendue de inondations en tenant compte l’orientation 8 du SDAGE 8-08 : Préserver ou améliorer la gestion de l’équilibre l’impluvium de l’aquifère des sables cénomaniens. du fonctionnement naturel des RMC sédimentaire En l’absence de sol naturel susceptible de ralentir significativement les infiltrations, l’exploitation des sables milieux aquatiques et le décapage de la couche superficielle n’augmenteront pas significativement la vulnérabilité de l’aquifère

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7.3. SAGE ET CONTRAT DE MILIEUX

Le SAGE (Schéma d’Aménagement et de Gestion de l’Eau) est un document qui définit la politique locale de l’eau à l’échelle d’un territoire cohérent. Il a pour rôle de définir des priorités, des objectifs ainsi que des actions permettant notamment d’aboutir à un partage équilibré de l’eau entre usagers et milieux. C’est un document qui contribue à la mise en œuvre des réglementations nationales et européennes dans la perspective d’un développement durable prenant en compte la préservation du patrimoine « eau et milieux aquatiques ».

Sur le territoire des Gardons, le SMAGE des Gardons a pour objectif d’assurer une bonne gestion de la ressource en eau, des cours d’eau et des inondations en contribuant à promouvoir un développement social et économique durable.

L’organigramme présenté ci-après, extrait du dossier de presse du contrat de milieu des Gardon (SMAGE des Gardon), donne le cadre de cette organisation.

Le SAGE définit les grands enjeux suivants :

• La gestion quantitative : l’enjeu phare du SAGE,

• La prévention des inondations : une dynamique à conforter,

• La qualité des eaux et le bon fonctionnement des milieux : des enjeux majeurs sur le territoire,

• La gouvernance : une assise indispensable.

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Le SAGE définit 5 grandes orientations qui répondent aux enjeux précédemment décrits :

• Orientation A - Enjeu Gestion quantitative : Mettre en place une gestion quantitative équilibrée de la ressource en eau dans le respect des usages et des milieux, • Orientation B - Enjeu Inondation : Poursuivre l’amélioration de la gestion du risque inondation,

• Orientation C - Enjeu Qualité des eaux : Améliorer la qualité des eaux, • Orientation D - Enjeu Milieux aquatiques : Préserver et reconquérir les milieux aquatiques,

• Orientation E - Enjeu Gouvernance : Faciliter la mise en œuvre et le suivi du SAGE en assurant une gouvernance efficace et concertée en interaction avec l'Aménagement du Territoire.

Le contrat de rivière permet de mobiliser des financements prioritaires pour le territoire afin de conduire des actions visant à améliorer la ressource en eau, en quantité et en qualité, et les milieux aquatiques. Le nouveau contrat de rivière vient compléter le PAPI (Plan d’Action et de Prévention des Inondations), document de même nature qui traite le volet des inondations. Il s’intègre dans la politique définie par le SAGE.

Un premier contrat de rivière a été lancé en 2010 sur le bassin versant des Gardons pour la période 2010-2015 : marquée par un taux de réalisation remarquable, il a permis de réaliser des actions dans le domaine des inondations, de la ressource en eau et des milieux aquatiques.

Fort de ce bilan très positif, les différents partenaires ont décidé de lancer un nouveau contrat de rivière pour les années 2017-2022. Il comporte 4 grands volets :

• A – Optimisation de la gestion quantitative de la ressource en eau dans le respect des milieux et des usages, • B – Améliorer la qualité de la ressource en eau, • C - Gérer, préserver et restaurer les milieux aquatiques,

• D – Assurer une gouvernance efficace et concertée.

L’absence d’impact significatif de l’exploitation de la carrière sur le milieu aquatique, associée aux mesures de protection et de surveillance énoncées au paragraphe 6.4, rendent compatible les activités de la carrière avec le SAGE et le contrat de milieu des Gardons.

Fulchiron Industrielle et le SMAGE des Gardons ont signé un « protocole de limitation et de suivi de la progression des sables dans le Valadas. Carrière de Vallabrix (Gard) » en date du 23/03/2016 (cf. Annexe).

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8. CONCLUSION

La société Fulchiron Industrielle, exploite sur les communes de Vallabrix et Saint-Victor des Oules, une carrière de sables et quartzites du Cénomanien inférieur.

Ces sables renferment un aquifère matriciel qui est présent sous le site d’étude à une altitude voisine de 110 m NGF. Cet aquifère est exploité par les captages AEP de Vallabrix (Le Sablon) et de St-Quentin la Poterie (La Madone), situés à l’aval hydrogéologique.

La nature poreuse de l’aquifère et la grande épaisseur de la zone non saturée (> 60 m) le rendent peu vulnérable aux pollutions de surface. Néanmoins, les précautions classiques devront être prises pour éviter tout risque de rejet de substances susceptibles d’altérer la qualité des eaux souterraines.

Les différentes données piézométriques acquises sur le site où sur les captages captant le même aquifère montrent que l’impact quantitatif ne peut être que nul ou négligeable sur le milieu souterrain.

La réhabilitation du site avec les stériles d’exploitation garantira l’absence d’impact qualitatif sur les eaux souterraines.

Le strict respect des mesures de protection et des moyens de surveillance proposés, rendent compatibles les activités de la carrière avec les enjeux hydrogéologiques, les documents de cadrage de gestion des eaux et l’exploitation des captages AEP.

Les autres aquifères présents dans le secteur sont indépendants hydrauliquement de l'aquifère du Cénomanien Inférieur concerné par la carrière et ne présentent donc aucune vulnérabilité vis à vis de ce projet.

Montpellier, le 21 juin 2017

Guillaume LATGÉ

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FIGURES berga SITUATION GÉOGRAPHIQUE sud 1a

EXTRAIT DES FONDS TOPOGRAPHIQUES IGN NUMERISÉS AU 1/25 000

Captage public AEP Périmètre de Protection Eloignée Périmètre de Protection Rapprochée Périmètres de la carrière Fulchiron Forage le Plan Forage Le Plan Forage Le Plan Périmètre de la demande Forages de la Madone Forages de La Madone Forages de La Madone Forage Astruc Forage Astruc Limite extraction Forage Astruc Forages des Roquantes Forage des Fouzes Forage des Fouzes (Périmètres de Protection Rapprochée de principe et élargi) Champ captant Fontaine d'Eure Forages des Roquantes Forages des Roquantes Forages des Sablons 0 1 2 km Forages des Sablons

Forages des Sablons BERGA-Sud - Vallabrix - 30/337 L 17 048 berga SITUATION GÉOGRAPHIQUE sud 1b

EXTRAIT DES FONDS TOPOGRAPHIQUES IGN NUMERISÉS AU 1/25 000 - AGRANDISSEMENT AU 1/10 000 -

Périmètres de la carrière Fulchiron Périmètre de Protection Eloignée Périmètre de la demande Limite extraction Forages de La Madone Forages des Sablons Forage de la carrière

0 0.25 0.5 km

BERGA-Sud - Vallabrix - 30/337 L 17 048 berga SITUATION GÉOLOGIQUE sud 2

EXTRAIT DE LA CARTE GÉOLOGIQUE DE LA FRANCE DU BRGM AU 1/50 000 FEUILLE D'UZES N°939

Eboulis, Burdigalien Cénomanien inf. Aptien inf. Périmètres de la carrière Fulchiron Lœss m1c : molasses calcaire sables avec bancs de marnes grises m1S : marnes de St Siffret quartzites Périmètre de la demande m1v : molasses gréseuses Limite extraction Alluvions modernes verdâtres Albien Barrémien sables roux et grès calcaires massifs à faciès Urgonien Alluvions anciennes Oligocène Aptien sup. 0 1 2 km calcaires compactes grès calcareux

BERGA-Sud - Vallabrix - 30/337 L 17 048 PLAN DE PHASAGE 3 État Final

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ANNEXE