Contents/Sommaire Romanian Academy Chairman: • Paradigms Academician Ionel-Valentin Vlad Sur La Sortie De La Hongrie De La Guerre (1944) 3 A
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RANSYLVANIAN EVIEW Vol. XXVI T R No. 2 /REVUE DE TRANSYLVANIE Summer 2017 Contents/Sommaire ROMANIAN ACADEMY Chairman: • Paradigms Academician Ionel-Valentin Vlad Sur la sortie de la Hongrie de la guerre (1944) 3 A. S. Stykaline CENTER FOR TRANSYLVANIAN STUDIES The International Environment in 1946–47: Director: Between Peace Negotiations and Balance of Powers 17 Academician Ioan-Aurel Pop Mihai Alexandrescu Great Power Decision-Making after World War II and the Hungarian Department for Preparing the Peace Regarding the Question of Transylvania 27 Tamás Lönhárt Le statut de la Roumanie dans le cadre de « la Paix » conclue à l’issue de la Seconde Guerre mondiale 51 Marcela Sãlãgean La Transylvanie sous l’Arbitrage: De Hitler à Staline (1940–1947) 61 Alexandru Ghişa • Focus Professor Declan Kiberd 73 Ioan-Aurel Pop Laudatio 76 Sanda Berce Address on the Irish Revival 86 Declan Kiberd • Transsilvanica A Holy Bishop among Holy Kings in the Frescoes of Mãlâncrav (II) 94 Dragoş Gh. Nãstãsoiu • Profile On the cover: Professor Iuliu Moldovan: Optical Distortion, From Biopolitics to Public Health 111 photo by ROBERT DOISNEAU Anda-Ioana Curta (1965) • Tangencies „Der Kongress geht voran und tanzt“: Transylvanian Review continues the Der Blick auf den Wiener Kongreß nach tradition of Revue de Transylvanie, founded by Silviu Dragomir, which zweihundert Jahren – neue Sehweisen (II) 125 was published in Cluj and then in Sibiu Wolf D. Gruner between 1934 and 1944. • Book Reviews Transylvanian Review is published quarterly by the Center for Transylvanian PAUL NIEDERMAIER, Geneza oraşelor medievale Studies and the Romanian Academy. în Transilvania EDITORIAL BOARD (reviewed by Robert-Marius Mihalache) 142 CESARE ALZATI, Ph.D. Facoltà di Scienze della Formazione, Istituto IOAN-AUREL POP, Transilvania, starea noastrã de veghe di Storia Moderna e Contemporanea, (reviewed by Marta Petreu) 145 Università Cattolica, Milan, Italy LUCIAN MIC, Relaþiile Bisericii Ortodoxe Române HORST FASSEL, Ph.D. din Banat cu Biserica Ortodoxã Sârbã în a doua jumãtate Institut für donauschwäbische Geschichte und Landeskunde, Tübingen, Germany a secolului al XIX-lea KONRAD GÜNDISCH, Ph.D. (reviewed by Mircea-Gheorghe Abrudan) 146 Bundesinstitut für Kultur und Geschichte der Deutschen im östlichen Europa, FRANCESCO GUIDA, L’altra metà dell’Europa. Oldenburg, Germany Dalla Grande Guerra ai giorni nostri HARALD HEPPNER, Ph.D. (reviewed by Ion Cârja) 150 Institut für Geschichte, Graz, Austria PAUL E. MICHELSON, Ph.D. PIOTR POGORZELSKI, Borş ucrainean Huntington University, Indiana, USA (reviewed by Florian Dumitru Soporan) 153 ALEXANDRU ZUB, Ph.D. Academician, honorary director of A. D. PIA ALIMÃNEªTIANU, Însemnãri din timpul Xenopol Institute of History, Iaºi, Romania ocupaþiei germane (1916-1918) EDITORIAL STAFF (reviewed by Iuliu-Marius Morariu) 157 Ioan-Aurel Pop Virgil Leon • Contributors 159 Mircea-Gh. Abrudan Daniela Mârza Ioan Bolovan Robert-M. Mihalache Raveca Divricean Alexandru Simon Maria Ghitta Florian D. Soporan Rudolf Gräf George State Translated by Bogdan Aldea—English Liana Lãpãdatu—French Desktop Publishing Edith Fogarasi Cosmina Varga Publication indexed and abstracted in the Correspondence, manuscripts and books should be sent to: Transylvanian Review, ® Thomson Reuters Social Sciences Citation Index Centrul de Studii Transilvane and in Arts & Humanities Citation Index®, (Center for Transylvanian Studies) and included in EBSCO’s and ELSEVIER’s products. 12–14 Mihail Kogãlniceanu St., Cluj-Napoca 400084, Romania. ISSN 1221-1249 All material copyright © 2017 by the Center for Transylvanian Studies and the Romanian Academy. Reproduction or use without written permission is prohibited. Printed in Romania by COLOR PRINT 66, 22 Decembrie 1989 St., [email protected] Zalãu 450031, Romania Tel. (0040)260-660598 www.centruldestudiitransilvane.ro paradigms Sur la sortie de la Hongrie A. S. S TY K ALINE de la guerre (1944) LE FACTEUR essentiel qui a déter- Le précédent roumain miné la place de la Hongrie dans le n’avait pas réussi à stimuler système des relations internationales établi à Versailles a été le traité de paix le gouvernement hongrois de Trianon de 1920. Conformément à à rompre au moment ce traité, par la volonté des puissances victorieuses, les pays voisins ont reçu opportun les relations avec des territoires immenses (la Transylva- le IIIe Reich. nie et le Banat, la Slovaquie, la Croa- tie, la Vojvodine, l’Ukraine sous-car- patique, le Burgenland) qui à l’époque du dualisme austro-hongrois avaient appartenu à la moitié hongroise de la monarchie habsbourgeoise et qui entre 1867 et 1918 avaient été gérés par Budapest. Le territoire du nouvel État hongrois représentait environ un tiers de la superficie du royaume hongrois historique (les soi-disant domaines de la Couronne de « Saint Étienne » de même que les domaines croates de la Couronne) et vers 1920 il était habité A. S. Stykaline par 41 % de la population hongroise Chercheur scientifique principal à l’Institut de l’entre-deux-guerres. Outre les ter- de Slavistique de l’Académie Russe des Sciences. Spécialiste de l’histoire contem- ritoires habités principalement par les poraine de la Hongrie, des relations entre anciennes minorités nationales (les les Hongrois et les Russes/Soviétiques, de Croates, qui auparavant jouissaient l’histoire de la Roumanie et des relations d’une autonomie limitée, ainsi que les roumano-hongroises au XXe siècle. Serbes, les Roumains, les Slovaques, 4 • TRANSYLVANIAN REVIEW • VOL. XXVI, NO. 2 (SUmmER 2017) les Ruthènes), les pays voisins ont reçu aussi des territoires où les ethniques hongrois étaient prépondérants et constituaient des groupes compacts (surtout en Slovaquie méridionale, en Transylvanie orientale, loin de la nouvelle fron- tière entre la Hongrie et la Roumanie). C’est ainsi qu’un quart des Hongrois se retrouvèrent à l’extérieur de leur État national. Cependant, malgré les efforts des experts internationaux qui fournissaient aux participants à la Conférence de Versailles les résultats de l’emplacement des ethnies dans la région, les frontières établies ne pouvaient pas satisfaire toutes les parties intéressées. Ces méconten- tements constituaient les germes des futurs conflits qui allaient saper l’équilibre de forces réalisée avec tant de difficultés dans le bassin danubien. La Hongrie, prétendante constante aux positions dominantes dans l’Est de l’Europe centrale, a subi après la Première Guerre mondiale des pertes territo- riales énormes et à été réduite aux dimensions d’un petit État. Les pays voisins, la Roumanie, la Tchécoslovaquie et la Yougoslavie, la dépassaient à la fois comme étendue du territoire et comme population. Il est difficile de réévaluer l’influence du traité de Trianon sur la conscience nationale hongroise, qui était fondée en principe sur l’idée du caractère indestructible des « domaines de la Couronne » entre leurs frontières médiévales. Selon les dires de L. Kontler, un historien hon- grois contemporain, « elle avait été forgée selon un modèle qui correspondait parfaitement aux conceptions de citoyens d’un État de taille moyenne, avec une population de 20 à 30 millions d’habitants, et a vécu la terreur d’une claustro- phobie mentale à se voir obligée de s’entasser entre les cadres étroits d’un pays dont la population ne dépassait pas huit millions d’habitants ».1 Il n’est donc pas étonnant que la politique étrangère du régime horthyste, orientée vers la révision des frontières établies à Trianon (aucun autre État européen, même pas l’Allemagne, n’a demandé la révision des traités de paix de Versailles avec plus de persévérance que la Hongrie), ait été soutenue en totalité par l’opinion publique hongroise, qui au cours des deux décennies de l’entre-deux-guerres n’a pas réussi à s’habituer avec la nouvelle situation. Du point de vue de la politique intérieure, la devise de la révision du traité de 1920 a eu une immense force unificatrice, devenant le principal instrument de la réalisation de l’unité nationale. Restée inchangée durant l’entre-deux-guerres, la demande de révision du trai- té de paix de Trianon a préétabli l’orientation de politique étrangère du régime horthyste, le rapprochant d’abord de l’Italie fasciste (le traité conclu avec l’Italie en 1927 a sorti la Hongrie de l’isolement politique étranger2), ensuite de l’Alle- magne nazie qui, tout comme la Hongrie, militait pour la révision du système de traités de Versailles. Bénéficiant du concours de l’Allemagne et de l’Italie, le ré- gime de Horthy réussit à récupérer, entre 1938-1941, une partie des territoires perdus, y compris la Transylvanie du Nord, qui fut rattachée à la Hongrie par la résolution du deuxième arbitrage de Vienne, en août 1940.3 La politique de PARADIGMS • 5 rapprochement des puissances de l’Axe a donc porté des fruits visibles, qui, sans réussir à satisfaire l’appétit révisionniste de l’élite politique horthyste, donnaient à Budapest des fondements officiels pour continuer la ligne politique antérieure. Ceci ne signifie pas pour autant que dans l’entourage du régent Miklós Horthy il n’y avait pas de personnes d’orientation anti-allemande. Un adepte constant de l’orientation vers la Grande Bretagne et les États-Unis, qui entre 1942-1944 avait fait des efforts pour construire des ponts avec ces pays, a été István Bethlen, descendant direct des princes transylvains, premier-ministre entre 1921-1931. Un autre militant politique de marque sous le régime Horthy, le comte Pál Teleki, s’est servi de l’alliance avec l’Allemagne en vue de la réalisa- tion des projets irrédentistes. Ce fut durant la période de son deuxième mandat de premier-ministre, 1939-1941, que la Transylvanie du Nord est entrée sous la juridiction hongroise. Étant un conservateur convaincu d’orientation anglo- phile, le comte Teleki restait, dans son âme, un adepte des démocraties occi- dentales et de leur combat contre Hitler, ce qui ne pouvait pas échapper à cer- tains de ses partenaires extérieurs. Après les négociations hongro-italiennes de 1940, Ciano, le ministre italien des Affaires étrangères, notait dans son journal : « Teleki ne cache pas ses sympathies pour les puissances occidentales et craint comme la peste une victoire des Allemands.