Enquête publique relative à la demande d’autorisation environnementale d’exploiter un élevage avicole de 55 000 emplacements au lieu-dit « Monternault » à Lauzach 56109 Dossier n° E20000079 / 35

Commune de LAUZACH

Enquête publique relative à la demande d’autorisation environnementale d’exploiter un élevage avicole de 55 000 emplacements au lieu-dit « Monternault » à Lauzach 56109

Enquête publique du Lundi 5 octobre au vendredi 6 novembre 2020

PARTIE 2 : CONCLUSIONS ET AVIS

Le commissaire enquêteur : M. Bernard BOULIC Partie 2 : Conclusion et avis. Page 1 sur 13

Enquête publique relative à la demande d’autorisation environnementale d’exploiter un élevage avicole de 55 000 emplacements au lieu-dit « Monternault » à Lauzach 56109 Dossier n° E20000079 / 35

Table des matières

1 L’OBJET DE L’ENQUETE PUBLIQUE 3

2 LE DOSSIER 3

3 LA VISITE DU SITE 3

4 LE DEROULEMENT DE L’ENQUETE 4

5 LES CONCLUSIONS DU COMMISSAIRE ENQUETEUR 4

5.1 Préambule 4

5.2 Méthodologie 5

5.3 Conclusions par thèmes 5 5.3.1 La justification du Projet 5 5.3.2 Son impact environnemental 7

6 AVIS DU COMMISSAIRE ENQUETEUR 12

Le commissaire enquêteur : M. Bernard BOULIC Conclusions et avis Page 2 sur 13

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1 L’objet de l’enquête publique L’enquête publique est relative à la demande d’autorisation environnementale de l’EARL1 LE PUITS, immatriculée au R.C.S. sous le n° 538 544 941 et représenté par le gérant M. POIRIER Jérémy, d’exploiter un élevage avicole de 55 000 emplacements.

2 Le Dossier Dans la Partie 1 – Rapport d’enquête - Les « chapitres 1 et 2 - Le projet et son Cadre réglementaire » nous ont permis de prendre connaissance de l’emplacement de l’élevage projeté, de sa nature, de ses objectifs et de la demande d’autorisation environnementale cerfa n°15964*01 s’y rapportant.

Puis le « chapitre 3 - Etude d’impact » nous a informés : - de l’état actuel du site et de son environnement constituant le scénario de référence, - de l’évolution probable de l’environnement en l’absence de mise en œuvre du projet, - du projet détaillé comprenant une note économique et financière, - de l’analyse des effets directs et indirects de l’élevage sur l’environnement et les sites Natura 2000 et leurs effets cumulés, - de la justification du projet et de son système de management environnemental, - des esquisses de principales solutions de substitution et de l’étude des meilleurs techniques possibles, - des mesures E.R.C2., de sa compatibilité avec les programmes portant sur la protection des eaux, des mesures de contrôles administratifs, et des conditions de remise en état du site.

Le « chapitre 4 - Etude des Dangers » a précisé que les risques recensés sur l’exploitation présentaient un couple gravité/probabilité acceptable du fait des mesures de maîtrise des risques mises en place sur le site.

Le « chapitre 5 - Notice Hygiène et sécurité du personnel » a décrit les aménagements des locaux de travail, l’organisation et les méthodes de travail et la prévention individuelle.

Enfin le « chapitre 6 - Avis» nous informe de l’avis favorable de l’ARS, de l’avis de la MRAe qui a fait l’objet d’une réponse de l’EARL le Puits au « chapitre 7 », de l’avis favorable du Conseil départemental du . Pour information à la date de la remise du présent rapport je n’ai pas de remarque des conseils municipaux des communes de Lauzach, Ambon, , , Noyal-Muzillac, , .

3 La visite du site Le 4 septembre je me suis rendu avec M. Willy sur les lieux de l’exploitation à « Monternault » où j’ai pu rencontrer M. Poirier gérant de l’EARL Le Puits. Ce dernier ma fait visiter les 2 bâtiments rénovés et exploités en « poulettes » ainsi que la fumière en cours de réalisation, et m’a expliqué sa démarche et le fonctionnement de son élevage.

1 Etablissement Agricole à Responsabilité Limitée 2 Eviter, Réduire, Compenser Le commissaire enquêteur : M. Bernard BOULIC Conclusions et avis Page 3 sur 13

Enquête publique relative à la demande d’autorisation environnementale d’exploiter un élevage avicole de 55 000 emplacements au lieu-dit « Monternault » à Lauzach 56109 Dossier n° E20000079 / 35 Nous nous sommes rendus ensuite sur ses autres exploitations à « Le Puil » ou M. Poirier élève 18 000 poules pondeuses biologiques dans 2 bâtiments neufs qui pourront recevoir à terme une partie de la production de poulettes du site de Monternault ; ainsi qu’un élevage de poules pondeuses en cage.

4 Le déroulement de l’enquête Suite à la demande de la DDTM3 du Morbihan en date du 16 juillet, de désigner un commissaire enquêteur en vue de procéder à l’enquête publique relative « à la demande d’autorisation environnementale d’exploiter un élevage avicole de 55 000 emplacements au lieu-dit « Monternault » à Lauzach 56109 » , déposée par l’EARL Le Puits, le conseillé délégué du tribunal administratif de Rennes par décision n° E20000079 / 35 du 03/08/2020 m’a désigné, M. Bernard BOULIC, en tant que commissaire enquêteur pour cette enquête.

L’affichage réglementaire a été fait à la Mairie de Lauzach ainsi que dans les mairies des communes du rayon de 3 KM autour du site soit, Ambon, Berric, Muzillac, Noyal-Muzillac, Sulniac, Surzur. Par ailleurs 2 panneaux conformes à l’Arrêté du 24 avril 2012 fixant les caractéristiques et dimensions de l’affichage de l’avis d’enquête publique ont été apposés sur le site et à proximité. Enfin ces avis sont parus dans les journaux Ouest - et Télégramme le 10 septembre et le 8 octobre 2020. Le dossier de 419 pages a été disponible pendant toute la durée de l’enquête (au format papier et numérique) à la mairie de Lauzach et sur le site de la DDTM.

Conformément à l’article 4 de l’arrêté prescrivant l’enquête, j’ai tenu mes permanences à la Mairie de Lauzach le lundi 5 octobre de 9h0 à 12h00, mercredi 21 octobre de 9h00 à 12h00 et le vendredi 6 novembre de 14h30 à 17h30. Les 3 permanences que j’ai tenues n’ont pas hélas pas rencontré leur public. Seules deux visites sont à recenser. Vendredi 6 novembre de 14h30 à 17h30 j’ai clos le registre d’enquête publique et récupéré l’ensemble du dossier présenté au public. A cette dernière permanence j’ai rencontré M. Willy et d’un commun accord nous avons décidé de nous rencontrer à la Mairie de Lauzach vendredi 13 novembre à 9h30, en compagnie de M. Poirier, pour la remise de mon PV de synthèse de l’enquête publique et la présentation de mes questions. Mardi 17 novembre j’ai donc remis et commenté à M. Poirier gérant de l’EARL le Puits et à M. Willy de la Sarl Etudes Environnement le procès-verbal de synthèse composé des observations du public et de mes propres interrogations. Il été convenu un retour de mémoire sous 15 jours. Le 27 novembre j ’ai reçu le mémoire en réponse à mon PV de synthèse de l’Earl le Puits.

5 Les conclusions du commissaire enquêteur

5.1 Préambule En préambule il convient de s’interroger sur le manque de participation du public. L’information règlementaire a été parfaitement réalisée et même au-delà puisqu’à ma demande, et après avis de la DDTM, un panneau supplémentaire d’avis d’enquête publique a été installé par l’EARL le Puits à proximité de l’entrée de la commune de Lauzach. Toutefois on peut penser que l’absence de relais de cette information par la mairie, qui ne dispose ni de panneaux lumineux ni de journal d’information paraissant dans le temps de l’enquête, n’a pas contribué à la diffusion de l’information au public.

3 Direction Départementale des Territoires et de la Mer Le commissaire enquêteur : M. Bernard BOULIC Conclusions et avis Page 4 sur 13

Enquête publique relative à la demande d’autorisation environnementale d’exploiter un élevage avicole de 55 000 emplacements au lieu-dit « Monternault » à Lauzach 56109 Dossier n° E20000079 / 35 Cependant je pense que le manque d’intérêt du public pour cette enquête vient surtout de trois facteurs. Le premier est que la commune de Lauzach est une commune rurale (18,8 % d’établissements actifs relevant de l’agriculture ou de la sylviculture4) disposant déjà de nombreux bâtiments d’élevage et de transformations de ces produits, qui font partie intégrante de l’environnement et du cadre de vie des 11465 habitants de la commune. On peut citer Pro canard (Transformation et conservation de la viande de volaille employant plus de 250 personnes), Bio poules, et de nombreuses GAEC de vaches laitières ou à viande. De ce fait les habitants de la commune ont déjà une vision globale des élevages. Le second est qu’il ne s’agissait pas d’une création d’un site d’élevage mais d’une transformation de 2 bâtiments et de leur type d’élevage avec une augmentation de seulement 6 500 emplacements. Enfin le re confinement lié à la Covid-19 à compter du 31 octobre n’a pas incité le public à se déplacer. 5.2 Méthodologie Dans la Partie 1 : Rapport d’Enquête « Chapitre 9 - Mémoire en réponse de l’EARL Le Puits aux question du C.E. et appréciation du C.E. », sont groupées par thème, mes questions posées à L’Earl Le Puits dans le cadre de mon PV de synthèse, les réponses de L’Earl le Puits dans son mémoire, et une première appréciation succincte. Ces éléments conjugués à mon analyse du dossier, à ma visite sur le site, à ma lecture attentive du mémoire en réponse de l’Earl Le Puits à l’avis de la MRAe, aux échanges avec MM. Poirier et Willy, à la connaissance de l’avis de l’ARS et du Conseil Départemental du Morbihan, et à mes recherches personnelles sur les élevages avicoles, me permettent d’établir maintenant mes conclusions sur la demande d’autorisation environnementale d’exploiter un élevage de poulettes de 55 000 emplacements au lieu-dit « Monternault » à Lauzach 56109 à travers 2 thèmes :

o La justification du projet. o Son impact environnemental. 5.3 Conclusions par thèmes

5.3.1 La justification du Projet L’Earl Le Puits exploite déjà depuis 2012 au lieu-dit « Le Puil » en LAUZACH deux bâtiments d’élevage de poules pondeuses en cages (code 36 )d’une surface d’élevage totale de 1800 m² et une unité de fabrication d’engrais organiques d’une surface au sol de 580 m². Par ailleurs M. POIRIER Jérémy est aussi cogérant de l’EARL BIO POULES LAUZACH et développe sous cette raison sociale deux bâtiments d’élevage de poules pondeuses biologiques (code 07) présentant une surface d’élevage de 3000 m au lieu-dit « Le Puil » en LAUZACH. L’acquisition par l’Earl Le Puits le 27 juin 2019 d’un site d’élevage de volailles de chair localisé au lieu- dit « Monternault » en LAUZACH composé de deux bâtiments d’élevage de 2200 m² de surface utile au sol et d’un hangar de stockage de 498 m² dans le but de le convertir en élevage de poulettes de 55 000 AE s’inscrit donc dans le développement et la maitrise d’une filière : celle de la poule pondeuse bio. Cette filière est plus vertueuse du respect de l’animal que celui de la poule pondeuse en cage mais nécessite que les poulettes aient été élevées à s’exercer à monter sur les échelles prévues

4 Valeur INSEE 2015 5 Valeur INSEE 2017 6 Elevage en cage aménagée (code 3) : il représente la part la plus importante de la production française. Il répond aux nouvelles normes européennes en vigueur depuis janvier 2012. Les poules vivent dans de nouveaux hébergements en groupe de 20 à 60, où elles disposent en particulier de perchoirs et de nids 7 Elevage biologique (code 0) : les poules sont alimentées avec de la nourriture biologique. Elles ont accès à des parcours extérieurs où elles disposent de végétation. En intérieur, elles disposent de nids, de perchoirs et de l’alimentation dont elles ont besoin. Le commissaire enquêteur : M. Bernard BOULIC Conclusions et avis Page 5 sur 13

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Ce nouvel équipement permettra à l’Earl de sécuriser son approvisionnement pour le site de « Le Puil ». Toutefois vu les capacités des 2 types de bâtiment et le temps d’élevage, le débouché commercial des poulettes sur le site de « Le Puil » est très limité. La presque intégralité de la production (au moins 90 %) sera commercialisée par Nutréa 8avec qui L’Earl Le Puits est sous contrat. Nutréa fournit aussi les poussins issus de ses couvoirs, l’aliment, ainsi que le soutien technique ; L’Earl Le Puits fournissant elle son savoir-faire, sa main-d’œuvre, et l’outil de travail financé à 100 % par un prêt conjugué à des aides PCAEA9. Le financement est donc assuré et la commercialisation des poulettes sécurisée bien que complètement dépendante de Nutréa en termes de volume et sans doute de prix.

Selon la CNPO10 les « professionnels du secteur se sont largement mobilisés pour atteindre 50 % de productions alternatives à la cage dès 2020, soit 2 ans avant l’échéance prévue. Aujourd’hui, les poules élevées en cages ne représentent plus que 47% de la production française. Les poules élevées en bio sont désormais 18 %, tout comme le plein air (18 %). Le sol est passé à 12 % et le Label Rouge à 5%. » Par ailleurs en octobre 2018, les députés adoptaient dans la loi « pour l'équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et alimentaire et une alimentation saine, durable et accessible à tous » une disposition à l’article 68, modifiant l’article L214-11, qui stipule désormais que « la mise en

8 Nutréa : Spécialiste de l'alimentation animale dans le Grand Ouest produit des aliments pour toutes les filières. Pour la volaille, Nutréa accompagne les éleveurs dans la commercialisation des poulettes, des œufs et des volailles de chair. Nutréa est également spécialisé dans le négoce de matières premières. Nutréa Volaille constitue le 2ème opérateur breton, avec plus d'1,5 million de volailles mises en place par semaine. Organisé en filière autour de 260 éleveurs, Nutréa Volaille regroupe les activités et les moyens humains du couvoir, des structures de suivi de production et de la nutrition animale. La production d'œufs de Nutréa Volaille s'élève à 950 millions d'œufs par an, soit 7 % de la production française. 9 PCAEA : Le principe du Plan de compétitivité et d’adaptation des exploitations agricoles est d’aider les investissements réalisés par les exploitations agricoles. Ce dispositif est décliné dans chacun des programmes de développement rural régionaux, dont les Régions sont autorité de gestion. Depuis 2018, il est intégré aux outils du volet agricole du Grand plan d'investissement destinés à répondre aux enjeux de modernisation des exploitations agricoles. 10 : Le Comité National pour la Promotion de l’Œuf est l’interprofession de l’œuf qui est composée de 5 collèges, et de 8 organisations membres, soit un total de 37 administrateurs. Le CNPO a été reconnu par les Pouvoirs Publics le 12 mars 1996. Le commissaire enquêteur : M. Bernard BOULIC Conclusions et avis Page 6 sur 13

Enquête publique relative à la demande d’autorisation environnementale d’exploiter un élevage avicole de 55 000 emplacements au lieu-dit « Monternault » à Lauzach 56109 Dossier n° E20000079 / 35 production de tout bâtiment nouveau ou réaménagé d’élevage de poules pondeuses élevées en cages est interdite. ». Tous ces éléments me confortent dans l’idée que cet investissement est réalisé dans un secteur en développement certain.

Par ailleurs la mise en place de la fumière permettra de valoriser les fientes produites par le nouvel élevage. Dans son mémoire en réponse au PV de synthèse L’Earl Poirier indique que la production des 200 tonnes de composte soit 7 237 Kg d’azote sera commercialisée pour 4 000 Kg pour la fertilisation des terres de de l’Earl Bio Poules et pour le reste auprès de 6 clients pour des besoins en fonction des cultures en place dans les champs. En conséquence comme pour les poulettes la commercialisation du compost semble assurée.

Enfin comme le précise les deux seules observations déposées lors des permanences la reprise de cet élevage confortera l’installation d’un jeune couple sur la commune et sur le site du Puil.

Je pense donc que le projet est justifié et que M. Poirier dispose des capacités financières et techniques nécessaires pour le mener à bien.

5.3.2 Son impact environnemental

5.3.2.1 Préambule Le « scénario de référence » retenu dans le dossier est un site de production de poulets de chair pour 49500 AE, acquis par Earl Le Puits auprès de M. Poulard et Mme Le Cadre le 27 juin 2019, ayant fait l’objet d’une déclaration de succession suivant les articles R5126-68 du Code l’Environnement pour 49500 emplacements sous les rubriques 2111-1 et 3660-a des ICPE. Le projet et la demande d’autorisation environnementale du 10 octobre 2019 présentés portent sur une augmentation de l’AE à 55 000 et sur le changement de production pour de la poulette en volière. L’impact environnemental est donc analysé à travers le changement de type de production et sur l’augmentation d’AE. Cependant il convient de préciser que lors de ma visite du site le 4 septembre j’ai constaté que les travaux de rénovation des bâtiments et de mise en place des installations nécessaires à l’élevage des poulettes étaient terminés et qu’un lot de poulettes était déjà en élevage. Dans son mémoire en réponse au PV de synthèse M. Poirier indique les travaux ont commencé le 2 septembre 2019 et que dès le 19 septembre 2019 le premier lot de poulette était « mis en exploitation » dans la limite de 49 500 AE. La réalisation des travaux avant la demande d’autorisation environnementale et à fortiori bien avant la fin de la procédure d’enquête publique est regrettable car elle prive le projet d’une réflexion plus globale et de possibles améliorations environnementales.

La continuation de l’activité sur ce site, l’augmentation du nombre AE (+ 13%) et surtout le changement de production auront ou pas des effets directs, indirects, temporaires à courts moyens ou long termes, sur l’environnement. J’ai choisi de les analyser suivant 4 critères :  Les éléments non impactés ou très peu par le projet  Les éléments impactés positivement  Les éléments impactés négativement  Les éléments non traités dans le projet

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Enquête publique relative à la demande d’autorisation environnementale d’exploiter un élevage avicole de 55 000 emplacements au lieu-dit « Monternault » à Lauzach 56109 Dossier n° E20000079 / 35 5.3.2.2 Les éléments non impactés par le projet Les bâtiments n’étant pas extérieurement modifiés, ni le classement au PLU, ni les servitudes d’accès, ni le paysage, ni le patrimoine bâti, ni les sites classés et inscrits, ni les continuités écologiques ne sont impactés par le projet. Par ailleurs les zones d’espaces maritimes et de loisirs sont hors de la zone d’étude et aucune parcelle du projet n’est dans une zone naturelle protégée. Du fait de son éloignement le projet n’aura pas d’incidence sur les sites Natura 2000.

La consommation d’eau évoluera à la marge de + 10,9 litres par jour soit 4 m3 par an provenant du forage existant. Comme confirmé par l’Earl Le Puits dans son mémoire en réponse, l’intégralité des eaux résiduaires sera collectée et récupérée pour l’humidification du compost. La surface de couverture n’étant pas modifiée, le volume d’eaux pluviales est inchangé et des mesures de tamponnages sont prévues L’aire de compostage étant étanche et le sol des bâtiments bétonné et équipé de caniveaux raccordés des fosses étanches il n’y aura pas d’impact sur le sol.

11 Le méthane (Ch4), gaz non toxique sauf à très haute concentration, est un gaz à effet de serre de PRG 21 (à comparer au protoxyde d’azote de PRG 310). Son niveau d’émission augmentera de 7.5 % par rapport à la situation actuelle sur le site, mais vu le faible tonnage d’émission cela correspondra à une augmentation de 4de seulement 40 kg de méthane par an.

Parmi les émissions de particules (PM10), c’est-à-dire les particules inférieures à 10 microns, celles les plus fines (< 2,5 μm) sont les plus dangereuses car capables de pénétrer au plus profond de l'appareil respiratoire, elles atteignent les voies aériennes terminales, se déposent par sédimentation ou pénètrent dans le système sanguin et peuvent véhiculer des composés toxiques, allergènes, mutagènes ou cancérigènes. Le dossier précise « que l’état des connaissances à l’heure actuelle ne permet pas de prendre en compte les pratiques de réductions d’émission de PM10 par les agriculteurs pour l’élevage, et que les outils de calcul actuels ne permettent pas l’évaluation de l’émission de poussières des ateliers d’élevage de poulettes. Pour la situation en projet il est prévu la diminution du nombre de lot annuel et l’application d’une litière à base de copeaux en couche mince, deux actions engendrant une diminution de l’émission de poussières en élevage ». L’approche des émissions des PM10 pour les élevages de poulette n’est donc qu’empirique et de bon sens. On peut donc penser que la mise en place de ces dispositions jumelées à la mise en place de d’une ventilation dynamique par ventilateurs équipés de filtres et l’utilisation pour le personnel de masques adaptés au risque permettra de maintenir le niveau d’émission de particules au moins au niveau qu’il était précédemment soit 870 kg/an. Dans son mémoire en réponse au PV de synthèse l’Earl Le Puits confirme que ces masques prévus pour diminuer l’impact respiratoire seront intégrés à la liste des EPI12 mis à disposition. La mise à disposition et l’utilisation de masques adaptés à ce risque devra être généralisée et l’interdiction de déposer les filtres des ventilateurs rappelée.

Ces dispositions feront l’objet d’une réserve à mon avis final car il convient de garder en mémoire qu’une « étude sur les affections respiratoires des aviculteurs et porchers en élevage intensif a fait ressortir un excès de symptômes chez cette catégorie de travailleur et que l’atteinte des voies aériennes périphériques est prédominante chez les aviculteurs ».

11 Pouvoir de Réchauffement Global (PRG) est de 310, c'est-à-dire 310 fois le PRG du CO2 qui sert de référence (PRG CO2 = 1). 12 EPI : Equipement de Protection Individuelle. Le commissaire enquêteur : M. Bernard BOULIC Conclusions et avis Page 8 sur 13

Enquête publique relative à la demande d’autorisation environnementale d’exploiter un élevage avicole de 55 000 emplacements au lieu-dit « Monternault » à Lauzach 56109 Dossier n° E20000079 / 35 Les agents biologiques ne disposant pas de VTR13, les mesures d’hygiène prévues et qui seront à mettre à jour suivant l’actualité du moment (grippe aviaire, influenza aviaire14) permettront de ne pas augmenter le risque.

La consommation énergétique évoluera vers une économie en électricité de 23 000 KWh (soit une réduction de 41 %), une surconsommation de + 0.6 T de gaz (soit une augmentation de 8.5 %) et une surconsommation en fuel de 1.5 T (évolution de 150 %). Dans son mémoire en réponse au PV de synthèse, L’EARL Le Puits précise que la production d’électricité n’est pas traitée dans les MTD15 et que les consommations énergétiques sont basées sur des « valeurs d’élevages similaires ». En conséquence en l’absence de calcul prenant en compte la complexité réelle des bâtiments (isolation, ventilation, usages), les données de consommation d’énergie et d’émission de gaz à effet de serre présentées sont à analyser avec précaution. Toutefois le PCAE mis en place sur le projet, et reprenant certaines mesures du guide du bâtiment d’élevage à énergie positive (BEBC+), permettra au minimum de maintenir les niveaux actuels et au sans doute de les diminuer.

Les riverains verront le trafic de camions diminuer de 47 %.

Pour le bruit, L’Earl le Puits n’ayant pas produit dans son mémoire en réponse les calculs demandées, l’impact sonore de l’élevage est plus difficile à apprécier. Toutefois je prends note que la mesure de bruit évoquée en réponse aux question de la MRAe est bien une mesure de l’émergence de bruit faite au niveau de l’habitation la plus proche et qu’un devis a été présenté à L’Earl Le Puits. Par ailleurs l’Earl Le puits dans son mémoire en réponse à la MRAe concernant les nuisances olfactives s’est s’engagé à réaliser de manière objective une consultation des habitants proches (aux villages de « Monternault » et « Ker Glerec »). Cette consultation permettra aussi le cas échéant aux habitants de se manifester sur l’impact sonore de l’élevage et dans ce cas d’exiger de l’Earl Le Puits le respect de la réglementation. Enfin on peut penser que la modernisation technique du site et la diminution trafic de camion diminuera les nuisances sonores.

Le protoxyde d'azote (N²O) est un puissant gaz à effet de serre. Son PRG est de 310 et c’est le troisième gaz à effet de serre, par ordre d’importance, réglementé par le Protocole de Kyoto à contribuer au réchauffement de la planète après le dioxyde de carbone (CO2) et le méthane (CH4). Le niveau d’émission de ce gaz diminuera de 34.7 % par rapport à la situation actuelle sur le site. Cette diminution est due à la plus faible rotation des lots de poulettes sur une année que de poulet de chair, le niveau d’émission de poulettes en bâtiment restant presque 1.5 fois celui de poulets lourds. Cette diminution aura donc un effet direct bénéfique sur le climat en contribuant à la diminution des gaz à effet de serre.

5.3.2.3 Les éléments impactés négativement par le projet

Bien qu’inférieur au seuil déclaratif de 10T/an le niveau d’émission de quantités d’ammoniac NH3 augmentera très sensiblement puisqu’il passera de 3 099 à 6 638 kg/an soit une augmentation de 114%. Le dossier précise « Le NH3 est un gaz incolore et odorant, très irritant pour le système respiratoire, la peau et les yeux. La présence dans l'eau de NH3 affecte la vie aquatique. Pour les eaux douces

13 Valeur Toxique de Référence. 14 Influenza aviaire : le point sur la situation en Europe | Ministère de l'Agriculture et de l'Alimentation 15 Meilleurs Techniques Disponibles Le commissaire enquêteur : M. Bernard BOULIC Conclusions et avis Page 9 sur 13

Enquête publique relative à la demande d’autorisation environnementale d’exploiter un élevage avicole de 55 000 emplacements au lieu-dit « Monternault » à Lauzach 56109 Dossier n° E20000079 / 35 courantes, sa toxicité aiguë provoque chez les poissons notamment, des lésions branchiales et une asphyxie des espèces sensibles. Pour les eaux douces stagnantes, le risque d'intoxication aiguë est plus marqué en été car la hausse des températures entraîne l'augmentation de la photosynthèse. En outre, ce milieu peut être également sujet à eutrophisation ». Le dossier précise également que ce composé « fera l’objet d’une étude du risque sanitaire ainsi que de la mise en place de mesures visant à réduire les émissions ». Cependant force est de constater que la seule mesure de réduction est l’alimentation multi phasée des poulettes, conduisant à diminuer le taux d’azote ; mais comme le confirme l’Earl le Puits dans son mémoire en réponse au PV de synthèse ce paramètre est déjà pris en compte dans le logiciel de calcul utilisé. L’Earl le Puits dans son mémoire en réponse au PV de synthèse confirme également que l’émission de NH3 ne pourrait être diminué qu’en mettant en œuvre une technologie de « rideau d’eau lavant » très onéreuse et pratiquement impossible à mettre en œuvre dans un bâtiment déjà existant, non conçu pour, ou en réalisant un compostage avec addition de complexe de microorganisme (méthode reconnue uniquement par la région Bretagne) d’un coût supplémentaire lié à l’additif bactérien dans la litière.

Vu l’augmentation de 114 % des émissions d’ammoniac, en contradiction avec la recommandation n° 4 du PRQA16 concernant l’agriculture et visant à diminuer de 10 % les émissions régionales d’ammoniac par rapport à la référence régionale 2003, et en l’absence de mesure de réduction ou de compensation, l’exigence de la mesure de réduction par compostage avec addition de complexe de microorganisme présentée par L’Earl Le puits sera demandée et fera l’objet d’une réserve à mon avis final.

5.3.2.4 Les éléments non abordés dans le dossier Le traitement des eaux domestiques n’est pas traité dans le dossier car elles sont considérées comme étant inexistantes. On peut toutefois s’interroger sur la réalité de cette affirmation, le site étant bien naturellement entretenu, visité et nettoyé par du personnel. Certes la situation reste inchangée par rapport au scénario de référence mais vu le montant de l’investissement total du projet il est quand même regrettable qu’il n’ait pas été prévu une installation sanitaire minimale reliée à un traitement des eaux autonome permettant d’apporter un minimum de confort et d’hygiène au personnel du site, dans le respect de son environnement. Ce point fera l’objet d’une recommandation à mon avis final

Suite à mes questions du PV de synthèse l’Earl Le Puits m’a transmis le Dossier Technique Amiante référence 18/IMMO/2416/M/D, en date du 20/12/2018, rédigé par M. Dague opérateur certifié du Bureau Véritas et joint à l’acte de vente du 27 juin 2019. Ce diagnostic intégrant un repérage des bâtiments, précise leur date de construction à savoir :  bâtiment 1 Stockage (hors opération) 1979 ;  bâtiment 3 Local technique et aire d’élevage 1981,  bâtiment 4 Local technique et aire d’élevage 1987,  bâtiment 2 Stockage 1997, et fait état de repérage de produits de la liste B17 contenant de l’amiante, sur connaissance de l’opérateur ou sur lesquels des sondages ou des prélèvements doivent être faits pour analyses (refusées d’ailleurs par le propriétaire)

16 Plan Régional pour la Qualité de l'Air 17 La liste B regroupe tous les matériaux accessibles « sans travaux destructifs » qui peuvent libérer des fibres d’amiante lorsqu’ils sont soumis à une action telle que frottement, perçage, ponçage, découpe… Il peut s’agir de canalisations en amiante-ciment, de toitures en fibrociment, de dalles de sol en vinyle amianté. Le commissaire enquêteur : M. Bernard BOULIC Conclusions et avis Page 10 sur 13

Enquête publique relative à la demande d’autorisation environnementale d’exploiter un élevage avicole de 55 000 emplacements au lieu-dit « Monternault » à Lauzach 56109 Dossier n° E20000079 / 35 Ce diagnostic donne également une grille d’évaluation de l’état de conservation des matériaux pour chaque bâtiment et zone homogène, et fournit 3 types de recommandations :  EP : Evaluation périodique  AC118 : action corrective de premier niveau o Bâtiment 4 aire d’élevage : Bardage avec clapets de ventilation o Bâtiment 3 aire d’élevage : Bardage avec clapets de ventilation o Bâtiment 3 aire d’élevage : couverture en plaque ondulée o Bâtiment 3 aire d’élevage : faîtage ventilé  AC219 : action corrective de second niveau o Bâtiment 4 parties extérieures : bardages des pignons et du local techniques Par ailleurs il est rappelé la nécessité d’avertir de la présence d’amiante toute personne pouvant intervenir sur ou à proximité des matériaux et produits concernés ou de ceux les recouvrant ou les protégeant. La présente de ce matériaux potentiellement dangereux (risque d’asbestose20, de mésothéliome21 et de maladies connexes) même à très faible dose constitue un problème majeur de santé publique et de santé au travail.

La présence de l’amiante doit être prise en compte aux chapitres « VI - Etude des dangers » et « VII - Notice d’hygiène et sécurité du personnel » qui nécessiteront donc une mise à jour. Le chapitre « V - Conditions de remise en état » nécessitera quant à lui une réflexion approfondie sur le devenir de ces matériaux amiantés le jour ou le bâtiment ne sera plus exploité ou quand la directive européenne prévoyant l’éradication de l’amiante à l’horizon 2032 sera transposée dans le droit français. Les Actions Correctives de niveau 1 et 2 devront être réalisées. Ces points feront l’objet d’une réserve à mon avis final.

On regrettera que ce diagnostic n’ait pas été fourni en temps utile à Etudes Environnement. Il aurait pu alors être étudié le remplacement des panneaux amiantés par des solutions techniques et financières acceptables, comme la production et la vente d’électricité produite à partir de panneaux photovoltaïques, associés à des aides et subventions de l'Europe via les programmes permettant d’éradiquer l’amiante sur des bâtiments qui ont déjà entre 23 et 39 ans. A titre accessoire on pourra s’interroger sur la valeur réelle de bâtiments dont la déconstruction en fin de vie coute en moyenne 70 € TTC/m² (source 22 Chambre d’Agriculture Pays de Loire, référentiel prix des bâtiments et équipements avicoles) et sur le risque qu’ils ne soient jamais désamiantés si ce coût n’est pas budgétisé dans le cycle de vie de l’exploitation.

18 AC1 : Actions correctives 1er niveau = action de remise en état limitée au remplacement, au recouvrement ou à la protection des seuls éléments dégradés 19 AC2 :Actions correctives 2nd niveau, concerne l’ensemble d’une zone • mesures conservatoires appropriées pour limiter le risque de dégradation et la dispersion de fibres d’amiante (ex. condamnation de l’usage des locaux concernés) • analyse complémentaire afin de définir les mesures de retrait les plus adaptées prenant en compte l’intégralité des matériaux et produits contenant de l’amiante dans la zone concernée 20 L’asbestose désigne une fibrose pulmonaire interstitielle, diffuse et progressive. 21 Le mésothéliome est une forme rare et virulente de cancer des surfaces mésothéliales qui affecte le revêtement des poumons (la plèvre), et est causé par l'exposition à des fibres minérales comme l’amiante. 22 Source : https://pays-de-la-loire.chambres- agriculture.fr/fileadmin/user_upload/National/FAL_commun/publications/Pays_de_la_Loire/2017_prix_batimen ts_equipements_avicoles_cunicoles_referentiel.pdf

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Enquête publique relative à la demande d’autorisation environnementale d’exploiter un élevage avicole de 55 000 emplacements au lieu-dit « Monternault » à Lauzach 56109 Dossier n° E20000079 / 35 6 Avis du commissaire enquêteur

J’exprime ci-après mon avis qui s’appuie sur mon analyse et mes convictions personnelles acquises pendant et après l’enquête et mes conclusions du chapitre précédent.

Après avoir :

- étudié le dossier d’enquête mis à la disposition du public, - procédé à une visite du site en exploitation, - constaté le bon déroulement de l’enquête publique elle-même, - tenu trois permanences physiques et reçu deux personnes, - dressé le procès-verbal de synthèse accompagnés de mes questions réparties en 10 thèmes, et rencontré M. Portier gérant de l’Earl Le Puits et M. Willy de Etudes Environnement pour le leur remettre et le leur commenter, - recueilli et analysé leurs réponses dans leur mémoire en retour ;

J’estime :

- que le public a été normalement informé de d’enquête publique, - que le dossier présenté souffre de la non prise en compte de la présence d’amiante, - que le démarrage des travaux avant la fin de l’enquête prive le projet de possibilités d’améliorer son impact environnemental, - que l’impact négatif sur l’environnement dû aux émissions d’ammoniac est inhérent à ce type d’élevage ; mais qu’en l’absence de solutions techniques financièrement viables pouvant être mises en œuvre il sera néanmoins limité du fait de la ventilation dynamique et de la réduction du gaspillage d’eau par un système de distribution performant, et pourra être réduit par un compostage avec addition de complexe de microorganismes. - que l’impact des particules (PM10), et plus particulièrement celles inférieures à 2.5 microns, peut être limité par l’utilisation de masques protection adaptés aux risques et par le maintien opérationnel des filtres équitants les ventilateurs ainsi que par la sensibilisation et la formation du personnel, - que le développement d’une filière respectueuse du bien-être animal est à promouvoir, - que le maintien de cette exploitation en état de fonctionnement évite une friche agricole potentiellement dangereuse, - que le maintien et le développement d’activités par des jeunes motivés et entreprenants est une chance pour la commune de Lauzach.

En conséquence :

J’émets un avis favorable à la demande d’autorisation environnementale d’exploiter un élevage avicole de poulettes de 55 000 emplacements au lieu-dit « Monternault » à Lauzach 56109, assorti des 3 réserves suivantes :

1 - Mettre à disposition des personnels, des masques respiratoires adaptés aux risques liés aux émanations de particules et particulièrement celles inférieures à 2.5 microns, et assurer leur information et formation sur ce risque.

2 - Au titre de mesure de réduction des émissions d’ammoniac, mettre en œuvre un compostage avec addition de complexe de microorganisme.

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Enquête publique relative à la demande d’autorisation environnementale d’exploiter un élevage avicole de 55 000 emplacements au lieu-dit « Monternault » à Lauzach 56109 Dossier n° E20000079 / 35

3 - Prendre en compte le risque amiante dans les chapitres « Etude des dangers, Notice d’hygiène et sécurité du personnel, Conditions de remise en état » et ainsi : - donner aux personnels l’information et la formation nécessaire à leur protection vis-à-vis de ce danger, - assurer le suivi réglementaire de l’état de l’amiante et donc réaliser les mesures correctives AC1 et AC2 mentionnées au Dossier Technique Amiante du 20/12/2018, - étudier les moyens financiers nécessaires pour qu’en fin de vie des bâtiments le site puisse être désamianté.

Par ailleurs je fais la recommandation suivante : équiper le site de sanitaires.

Fait à le 4 décembre 2020 Le Commissaire Enquêteur M. Bernard BOULIC

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