Saverdun De 1789 À 1900. Mémoire D'archives
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SAVERDUN DE 1789 A 1900 MÉMOIRE D'ARCHIVES J. VERGÉ et P. FRAYSSINES SAVERDUN DE 1789 A 1900 MÉMOIRE D'ARCHIVES @ 1990 Mairie de Saverdun PRÉFACE toire Jeanlocale. VERGE Ils consacrent et Pierre à FRAnos archivesYSSINES tous sont leurs des loisirspassionnés et toute de leurnotre éner- his- gienous : plongerce livre, dansils ont notre voulu passé, l'écrire nos pour racines, nous nos faire coutumes, partager notre leur passion,histoire, àl'authentique, SA VERDUN. celle consignée dans tous les actes de la vie de tous les jours Ce livre est un recueil de textes, de nouvelles, de faits divers, de dos- siersde notre sur les siècle. grands projets communaux, de la période révolutionnaire à l'aube pourCe votre livre plaisir. passionnant, vous l'aimerez car c'est votre histoire, il a été écrit renceMerci sur notre à Jean commune. VERGE et Pierre FRA YSSINES pour cet ouvrage de réfé- Jean-LouisMaire de SA BERTRAND VERDUN INTRODUCTION Nous ne sommes ni des historiens, ni des écrivains. Nous avons tenu à faire partager aux saverdunois en prioritié, et à tous ceux qui liront ce livre, le plaisir que nous avons éprouvé à lire et déchiffrer les archives municipales pour la période de 1789 à 1900. Pour respecter l'authenticité des textes nous avons, d'une part, conservé les noms de personnes et de lieux ; d'autre part, nous avons très peu modifié les tournures de phrases, surtout pour la période de 1789 à 1799, ce qui, à notre avis, respecte la saveur de ces textes. Notre livre comprend 3 parties : 1) Pour la période dite de la Révolution, de 1789 à 1799, nous publions les textes qui ont été présentés sous forme de fascicules, sous le titre « La Lanterne », et que nous appelons « Les échos de la Révolution ». 2) Pour le XIXe siècle, des textes sous la même forme que pour la pre- mière partie, que nous appelons « Les Nouvelles ». 3) Une partie très importante qui concerne les grandes réalisations du siècle, pour laquelle nous avons constitué des dossiers très complets qui sont : — la Halle aux grains — l'Institut protestant — les champs de foire — le chemin de fer — le télégraphe et la poste — l'eau — les places — l'éclairage — le groupe scolaire — l'agrandissement de l'église Notre-Dame. Ce livre contient des illustrations originales : photos anciennes et plans découverts dans les archives. En fin de livre, vous trouverez un index alphabétique des noms de famil- les. Nous avons ajouté la liste des municipalités de 1789 à 1900, la liste des ministres du culte catholique et du culte protestant pendant la même période, un tableau des mesures utilisées avant le système métrique. Vous pouvez être surpris par la lecture des 2 premières parties : nous vous livrons des passages de délibérations ou de lettres. Nous sautons d'une histoire à l'autre ; nous avons suivi l'ordre chro- nologique des événements. Nous nous sommes refusés à décortiquer, analy- ser, commenter, enjoliver... ces « nouvelles ». Nous laissons ce travail aux historiens et aux écrivains. Nous préférons que le lecteur découvre par lui- même, fasse ses propres commentaires, réagisse librement, imagine et criti- que comme bon lui semblera. Nous n'avons rien à vous apprendre... Vous avez tout à découvrir. PREMIÈRE PARTIE ÉCHOS DE LA RÉVOLUTION DE 1789 A 1799 1789 États provinciaux Le 30 janvier 1789 : L'assemblée, sur proposition de M. Joseph Itié, lieutenant de maire, à la pluralité des suffrages, a nommé député M. Eugène Séré, notaire royal de cette ville, pour assister aux prochains états provin- ciaux du pays de Foix et y représenter la communauté de la ville de Saver- dun, avant les États généraux qui se dérouleront à Versailles à partir du 5 mai 1789. Le 1er mars 1789 : Me Séré, député de la commune aux états de la pro- vince, rapporte le déroulement de cette réunion, à Foix. « M. le Commissaire du Roi ayant fait l'ouverture des dits états, le 9 février dernier, a demandé, au nom de Sa Majesté, qu'on discute des impo- sitions royales, équivalentes à la taille. Bribe de Foix a voté pour ladite imposition royale sous la condition expresse de faire contribuer la noblesse et le clergé à toutes les impositions royales locales et de province proportionnellement à leurs possessions, de même que le tiers-état. Le député de Mazères vota pour s'opposer non seu- lement à toutes nouvelles impositions provinciales ou locales, mais encore aux royales. La noblesse et le tiers-état se réunirent séparément pour en délibérer. En réunion commune, la noblesse proposa de prendre des moyens pour partager le fardeau d'une partie des impositions que les fonds ruraux ont seuls supporté jusqu'ici. Le tiers-état a consenti de continuer à les acquitter jusqu'aux États géné- raux. Il demande, à titre de justice, que ces impositions soient réparties sur tous les ordres, proportionnellement à leurs propriétés et facultés. Monseigneur De Lévis, évêque de Pamiers et président, a annoncé à tous les membres des états que Sa Majesté avait fait l'entière remise des 150.000 livres que la province lui devait des 3 dernières années pour être employées à la route de cette province en Espagne ». La Grande Peur 1er août 1789 : Les premiers effets de la « Grande Peur » de 1789 appa- raissent quand Séré, maire, dit à l'assemblée qu'il paraît convenable qu'à l'exemple de la ville de Toulouse, et autres circonvoisines, nous nous occu- pions en ville de veiller à ce qu'il n'y soit suscité aucun trouble à la place publique ni aux boulangeries. Il est intéressant que la police les inspecte souvent, afin qu'elles soient pourvues de pains de qualité et poids ordonnés. Il n'est pas moins intéres- sant, messieurs, de mettre en vigueur, dans la circonstance actuelle, les juge- ments de police qui ordonnent aux hôtes et cabaretiers de faire la déclara- tion, sur un registre tenu par le secrétaire greffier, des noms, surnoms, qua- lités et demeures des particuliers qui logeront chez eux, auxquels, s'ils ne sont pas connus, on demandera leurs passeports, afin de prévenir qu'aucun brigand de s'introduise en ville pour y fomenter le désordre et troubler le repos public. Le 3 août 1789 : Formation des compagnies bourgeoises pour éviter qu'aucun brigand ne vienne semer le désordre en ville. A leur tête sont nom- més commandants : — Jean-Baptiste Dumas de Marveille, ancien major de cavalerie, com- mandant des îles Chauseyl, chevalier de l'ordre royal et militaire de St Louis. — Jacques Durrieu de Madron de St Paul, ancien gendarme de la garde ordinaire du Roi, chevalier de l'ordre royal et militaire de St Louis. — Charles François Vital Durrieu de Madron, seigneur de Brie, cheva- lier et ancien mousquetaire. Charles Eustache Séré, ancien lieutenant en premier dans la légion de Condé et Eugène Dorothée Sarrut, ancien sergent de grenadiers à cheval sont nommés capitaines. Noble De Madron et De Juge, officiers d'infanterie, noble Durrieu de Montoulieu et M. Antoine Sarrut d'Arvigna, officiers de la troupe provin- ciale sont nommés lieutenants. Messieurs Laporte cadet, chevalier de Claverie, Benoît Cancel et Pierre Delbouix sont nommés sous-lieutenants. Les sieurs Castes, Argaing, Duffau, Tisseyre cadet, Guillaume Pédous- saut, François Arbofeuille, le sieur Paul Orlet et le nommé Mora dit « sans crainte » sont nommés sergents. Le sieur Jean François Itié est nommé ser- gent fourrier. Les sieurs François Bouvilla, Jean Grilh, Jean Villier, Jeanirou Surre, Pierre Charrié, Antoine Ours, Paul Auriol et Dominique Mistou sont nom- més caporaux. Les sieurs Jean Mercadier, forgeron, le nommé Canary et Guillaume Laborde sont nommés, le premier tambour et les deux derniers fifres. Les officiers, conjointement avec le corps municipal, nommeront les soldats qui formeront la troupe. Des corps de garde ont été fixés. Des patrouilles ont assuré la surveil- lance aux entrées de Saverdun, fait vider les cabarets de bonne heure et 1. Iles Chausey : groupe d'îlots situés au large du Cotentin. Déclaration du roi Louis XVI surveillé tout particulièrement les gens inconnus qui passent en ville, les mal famés et autres mauvais sujets. Tous les habitants de cette ville, sans distinction, ayant montré le plus grand zèle pour le bien du service du Roi et de la Nation seront félicités pour avoir maintenu l'ordre par des patrouilles. Il y aura 2 compagnies composées de 100 hommes chacune. Ils attendirent mais on ne vit point de brigands diriger leurs pas vers cette ville de Saverdun. Les armes n'ayant pas servi pendant la « Grande Peur » seront ren- dues aux marchands le 20 septembre. Le montant de la dépense à laquelle le faux bruit des brigands a exposé la communauté s'est élevé à 410 livres 16 sols2 pour la poudre, les balles, chandelles, fers et autres. Procès entre le seigneur de la ville et la communauté Le 9 août 1789 : M. le maire a dit à l'assemblée qu'il lui a été dénoncé que M. Roux de Pauliac, seigneur de cette ville, vient de faire exploiter des chênes sur le sol de l'ancienne église et cimetière Saint-Martial3 sur le terri- toire de cette commune, dont la propriété est incontestablement à la com- munauté et non au seigneur de Pauliac, selon les dires de messieurs Ricard et Lejeune, avocats au parlement de Toulouse, que les officiers municipaux de cette commune consultèrent par l'intermédiaire de M. Benoist, avocat au conseil du Roi à Paris, pour en faire usage dans le procès en instance entre les habitants et bien-tenants de Saverdun et le seigneur de Pauliac. M. Séré a eu l'honneur de faire part de cette dénonciation à ce dernier qui a répondu que les chênes qu'il a fait abattre dépendent de son patri- moine particulier.