Les Archives Du Centre D'art De Port-Au-Prince (Haïti)
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Fonds d'archives du Centre d'art Les archives du Centre d’art de Port-au-Prince (Haïti) (1927 – 2017) - Non côté à ce jour - Croquis tiré du fonds d’archives du Centre d’art établi par Véronique Parmentier, Archiviste sans frontières (France), responsable Archives et recherches (CdA-Haïti) et Love-Mary Coqmar, gestionnaire des ressources documentaires (CdA-Haïti) 2017 29/07/2017 Le Centre d'art - 58, rue Roy - Port-au-Prince !a"ti# - archives$%ecentredart&'r - htt()//***&%ecentredart&or+ 1 / 107 Fonds d'archives du Centre d'art INTRODUCTION Le fonds est constitué des archives (documents, photographies, ouvrages…) du Centre d’art depuis 1927. Il couvre une période de plus de soixante-dix ans, de sa création par DeWitt Peters jusqu’à sa renaissance après le séisme dévastateur de 2010. De 1944 à ce jour, trois directeur-trices se sont succédés à la tête du Centre d’art : - DeWitt Peters (1944 – 1966), aquarelliste américain, fondateur du Centre d’art - Francine Murat (1966 – 2010), secrétaire du Centre d’Art jusqu’au décès de DeWitt Peters le 22 juillet 1966 - Louise Perrichon-Jean (depuis 2014) Les archives de 1927 à 2010 décrites dans cet instrument de recherche ont été sauvées, suite au séisme du 12 janvier 2010, des décombres du bâtiment qui accueillait le Centre d’art. Malgré l’importance de cette catastrophe, très peu de perte ont été constatés sur cet ensemble grâce à la mobilisation de nombreuses personnes et institutions. La production alimente de nouveau le fonds et le traitement a été décidé dans une même continuité. Reconnu d’utilité publique en 1947, le Centre d’art produit et reçoit des archives privées. L’intégralité du fonds (archives, photographies, bibliothèques) représente environ 70 mètres linéaires. Les opérations de tri, classement et reconditionnement sont encore en cours. Cet instrument de recherche est rédigé afin des fins de communication avec les avertissements nécessaires sur son état non achevé. Des mises à jour sont réalisées. 29/07/2017 Le Centre d'art - 58, rue Roy - Port-au-Prince !a"ti# - archives$%ecentredart&'r - htt()//***&%ecentredart&or+ 2 / 107 Fonds d'archives du Centre d'art NORME ISAD(G) NOTICE DESCRIPTIVE Référence : HAT CDA PAP Intitulé/analyse : Archives du Centre d’art de Port-au-Prince N O I T Lieu de conservation : Le Centre d’art, 58 rue Roy, HT 6110 Port-au-Prince (Haïti) A C I F I Dates : 1927-2017 T N E Niveau de description : Fonds D I Importance matérielle : Bibliothèque et documents : 70 m.l (estimation) Nom du producteur : Le Centre d’art Histoire administrative : Crée en 1944 sous l’impulsion de l’aquarelliste américain DeWitt Peters et de quelques intellectuels haïtiens, le Centre d’Art a un rôle fondamental dans l’histoire de la peinture haïtienne. Cette institution, reconnue d’utilité publique en 1947, fut mise sur pied alors qu’il n’existait pas encore de galeries en Haïti ni d’école d’art d’initiative publique. A la fois galerie et espace de formation, le Centre d’Art fut un lieu de brassage social unique en Haïti : intellectuels, autodidactes, artisans et visiteurs étrangers de renom s’y sont croisés. Il permit la formation de plusieurs générations d’artistes renommés tels qu’Hector Hyppolite, Rigaud Benoit, Wilson Bigaud, Préfète Duffaut, Jasmin Joseph, Edouard Duval Carrié, et fut à l’origine de l’émergence du courant naïf, à partir de 1945. Le Centre d’Art a donné naissance au Musée d’Art Haïtien du Collège St Pierre, et à la réalisation des fresques murales de la Cathédrale de la Sainte Trinité. Un patrimoine important, composé des oeuvres capitales de la peinture et de la sculpture haïtienne et de documents d’une haute portée historique, a pu être conservés grâce au Centre. Plus que la promotion du travail de ses artistes, le Centre d’Art a permis également de poser les bases du marché de l’art haïtien. Des institutions internationales comme Le Musée d’art moderne de New York se sont procurées des oeuvres de peintres haïtiens, à travers le centre. La bourgeoisie locale suivit le courant et acquît des pièces. Des galeries se mirent à voir le jour. Ainsi, s’amorça un mouvement d’ensemble donnant forme à une activité économique qui prit de l’ampleur avec le développement du tourisme dans les années 1950-1960. Le Centre d’Art fut aussi à l’origine de la création du premier journal sur les Arts Plastiques en Haïti « STUDIO No 3». Le premier texte d’histoire de l’art haïtien publié par un auteur haïtien « Panorama de l’art Haïtien » le fut par un des fondateurs du Centre d’art, Philippe Thoby Marcelin en 1956. Les intellectuels et artistes étrangers, comme le critique cubain José Gómez Sicre en 1945 et le français André Breton en 1948, contribuèrent fortement à la valorisation et à la légitimation des peintres dits « naïfs » qui rencontrèrent par la suite un grand succès sur le marché de l’art international. A la suite de DeWitt Peters, en 1965, Francine Murat prend la relève et pérennise la vision du fondateur. Elle fait vivre l’esprit du Centre et parvient à maintenir le prestige du E T lieu jusqu’à son effondrement le 12 janvier 2010, même si le contexte sociopolitique du X pays a affecté largement les activités et le marché de l’art en général durant les vingt E T dernières années. N O C En novembre 2013, Louise Perrichon-Jean est recrutée comme coordinatrice dans le projet de renaissance impulsé par le Conseil d’administration et soutenu par la Fondation Daniel et Nina Carasso et la FOKAL (Fondasyon konesans ak Libete). Troisième directrice de cette institution, elle a la mission de construire le Centre d’art de demain en préservant l’âme du Centre d’art d’hier. 29/07/2017 Le Centre d'art - 58, rue Roy - Port-au-Prince !a"ti# - archives$%ecentredart&'r - htt()//***&%ecentredart&or+ , / 107 E T X E T N O C Fonds d'archives du Centre d'art Historique de la Le Centre d’Art, construction de style gingerbread datant de 1914, s’est effondré lors du conservation : séisme du 12 janvier 2010. Les équipes du Centre d’Art se sont mobilisées pour sauver et mettre à l’abri les archives et les oeuvres. Toutes les archives récupérées dans les décombres ont été stockées dans un container maritime positionné dans un espace sécurisé, intégré dans un ensemble architectural semi-permanent. Cette construction, notamment grâce à sa toiture, permet d'atténuer les effets du rayonnement solaire à l'intérieur de la structure métallique et donc de réduire les variations thermiques. Un système de ventilation mécanique vient compléter cette isolation et un thermo-hygromètre a été positionné afin de contrôler régulièrement (et donc tenter de maîtriser) les écarts. L’espace de conservation a été aménagé, dans l’urgence post-séisme, avec des rayonnages en bois. Malgré les difficultés pour trouver, en Haïti, des équipements adaptés, cet espace de conservation est désormais composée de rayonnages métalliques traités anti-corrosion. Conscient que les conditions de conservation et de préservation ne sont pas optimum, il tente, dans la mesure de ses possibilités, d’y assurer un maximum de garantie. Un plan de gestion se met progressivement en place. Il prendra en compte, à terme, l’ensemble des mesures de sauvegarde : de la gestion des sinistres (plan d’urgence, restauration…) à l’accessibilité (règlement de consultation, gestion des prêts…) Modalités d’entrée : Les documents présents dans le fonds d’archives sont les documents produits et reçus par le Centre d’art dans le cadre de ses activités. Présentation du contenu : Le Centre d’art est à l’origine du rayonnement de l’art haïtien dans le monde. Ses archives administratives, ses dossiers d’artistes et dossiers d’expositions sont essentielles à la compréhension de l’art haïtien. Évaluation, tris et A ce jour, il n’a été procédé à aucune élimination dans la mesure où le fonds a été élimination, sort final : endommagé par le tremblement de terre de 2010 sans qu’aucun inventaire existant n’ait pu renseigner sur le contenu. L’estimation des pertes est donc difficile à appréhender. Une sélection pour déterminer les éliminables sera réalisée au terme des opérations de tri et de classement afin d’avoir le recul nécessaire à une juste évaluation. Elle sera soumise, avant destruction, à validation de la direction. Cette précaution s’est déjà avérée judicieuse. Un document, de prime abord anodin voir sans intérêt, peut se révéler d’une grande importance dans la compréhension de certaines œuvres. Le conte du Hibou de Jasmin Joseph en est un bel exemple. Les idées jetées à la volée sur quelques feuilles de papier par l’artiste Jasmin Joseph ont U N permis le montage d’une grande exposition en octobre 2016. E T N O Accroissement : Le fonds d’archives constitue la base sur laquelle le centre d’art s’est reconstruit suite au C séisme de 2010. Il est le fil conducteur entre l’institution fondée au XXe siècle et celle en devenir dans son XXIe siècle. Mode de classement : Le plan de classement a été élaboré et adapté au fur et à mesure des opérations de tri. Des dossiers ont progressivement été constitués avec les pièces dispersées dans les cartons. Chacun de ces dossiers a fait l’objet d’une description sommaire. Dans son processus de renaissance, certaines informations descriptives ont du être privilégiées (noms d’artiste, dates et lieux d’exposition…) afin de rendre le fonds rapidement accessible. Les analyses développées même sommairement constituent une immense base de données qui nécessitera, à terme, un travail de mise en relations.