N°6 Janvier/Février 2016

Le journal de l’actualité cinématographique Zdu cinéma Grandoo Écran “Cyrano” de Bergerac - classém Art et Essai

Un film de Roschdy Zem Page 11 Les Innocentes Un film CHOCOLAT de Anne Fontaine Avec Omar Sy, James Thiérrée, Clotilde Hesme… Avec Lou de Laâge, Vincent Macaigne, Agata Buzek… Sortie nationale 3 février 2016

Page 15 THE REVENANT Un film de Alejandro González Iñárritu Avec Leonardo DiCaprio, Tom Hardy, Domhnall Gleeson…

Sélection du lundi 1001 nuits vol 2 Le bouton de nacre The look of silence Sigo Siendo The Lobster Asphalte Les secrets des autres

ART & ESSAI

JOURNAL GRATUIT TIRÉ à 3000 exemplaires *DansSOLDES la limite des stocks disponibles. Voir conditions en magasin. *DEStOckagE Sur DES prODuitS nEufS ! Bonne année 2016 faire de sa maison sa plus belle destination Family village 30 rue Amédée Gordini - Limoges www.boisetchiffons.fr Tél. : 05 55 00 26 87 - du lundi au samedi de 9h30 à 19h30 Magasin de Limoges - Photographie : Bruno Béziat - Modèle : Marie-Claire (3ème dauphine Miss Limoges) - ID Studio - [email protected] - RCS Limoges 494 602 824 - Document et photo non contractuels, sous réserve d’erreur typographique. Canapés • Mobilier • DéCoration • CaDeaux • textile De Maison • art De la table

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www.grandecran.fr N°6

par place

Une nouvelle fois l’année 2015, bien qu’en très léger recul par rapport à à rapport par recul léger très qu’en bien 2015, l’année fois nouvelle Une pour leGrand Ecran Bergerac. 2015 –2016 annéescharnières Édito

2014, aura plutôt été une bonne année pour le cinéma en France puisque la la puisque France en cinéma le pour année bonne une été plutôt aura 2014, barre symbolique des 200 millions d’entrées est à nouveau franchie. Toutefois, Toutefois, franchie. nouveau à est d’entrées millions 200 des symbolique barre il faut néanmoins relativiser, le cinéma hexagonal a, quant à lui, plutôt souffert. souffert. plutôt lui, à quant a, hexagonal cinéma le relativiser, néanmoins faut il Au niveau de L’Art et Essai, cela ne restera pas comme un grand cru. Cela est est Cela cru. grand un comme pas restera ne cela Essai, et L’Art de niveau Au essentiellement dû aux variations, difficiles à expliquer, liées à la production, production, la à liées expliquer, à difficiles variations, aux dû essentiellement que ce soit sur la qualité générale ou sur la quantité des films d’auteurs dits dits d’auteurs films des quantité la sur ou générale qualité la sur soit ce que ». ». «porteurs À Bergerac, le bilan de cette année écoulée est, nous en sommes ravis, très très ravis, sommes en nous est, écoulée année cette de bilan le Bergerac, À nettement meilleur. En effet, grâce à l’extension du cinéma et la rénovation rénovation la et cinéma du l’extension à grâce effet, En meilleur. nettement de son hall, la fréquentation locale a connu un vrai bond en avant avec une une avec avant en bond vrai un connu a locale fréquentation la hall, son de progression de plus de 10%. Ceci est d’autant plus remarquable que les effets effets les que remarquable plus d’autant est Ceci 10%. de plus de progression bénéfiques de cette évolution n’ont pu se faire sentir que lors du deuxième deuxième du lors que sentir faire se pu n’ont évolution cette de bénéfiques semestre 2015. Ce constat est le fruit d’une programmation que nous avons pu pu avons nous que programmation d’une fruit le est constat Ce 2015. semestre - géné supplémentaires séances de potentiel du raison en diversifier et élargir rées par l’apport de ces deux nouvelles salles. En effet, la capacité d’attraction d’attraction capacité la effet, En salles. nouvelles deux ces de l’apport par rées des STAR WARS, ARLO, BABYSITTING ou autre SPECTRE n’a en rien été été rien en n’a SPECTRE autre ou BABYSITTING ARLO, WARS, STAR des modifié, mais c’est l’exposition de films qui n’auraient pas trouvé leur place sur sur place leur trouvé pas n’auraient qui films de l’exposition c’est mais modifié, nos écrans, ou qui n’auraient pu y rester plusieurs semaines, qui est à l’origine l’origine à est qui semaines, plusieurs rester y pu n’auraient qui ou écrans, nos de cette hausse significative. significative. hausse cette de Mais 2015 est bel et bien terminé, tournons-nous donc vers 2016. vers donc tournons-nous terminé, bien et bel est 2015 Mais Sur les points évoqués ci-dessus, 2016 sera dans la droite ligne de ce qui qui ce de ligne droite la dans sera 2016 ci-dessus, évoqués points les Sur s’est fait dans nos salles ces dernières années et, surtout depuis le mois de juin. juin. de mois le depuis surtout et, années dernières ces salles nos dans fait s’est Mais parce qu’il faut bien évoluer, nous allons aussi essayer de vous proposer proposer vous de essayer aussi allons nous évoluer, bien faut qu’il parce Mais de nouvelles choses. Et comme il est de bon ton, en cette période, de se fixer fixer se de période, cette en ton, bon de est il comme Et choses. nouvelles de des objectifs, nous allons continuer à développer les séances en VO, les les VO, en séances les développer à continuer allons nous objectifs, des soirées spéciales, les partenariats… pour, nous l’espérons la satisfaction d’un d’un satisfaction la l’espérons nous pour, partenariats… les spéciales, soirées maximum de cinéphiles. de maximum Plus que jamais, en 2016, toutes les formes de cinéma auront leur place dans dans place leur auront cinéma de formes les toutes 2016, en jamais, que Plus nos salles. N’oublions jamais que le cinéma d’Art et d’Essai est un vivier pour pour vivier un est d’Essai et d’Art cinéma le que jamais N’oublions salles. nos les réalisateurs de demain comme il est le berceau des futurs cinéphiles. Je Je cinéphiles. futurs des berceau le est il comme demain de réalisateurs les veux bien évidemment ici parler de ces spectateurs qui savent aussi voir un film film un voir aussi savent qui spectateurs ces de parler ici évidemment bien veux autrement que comme une pure œuvre de divertissement. Notre spécificité, et et spécificité, Notre divertissement. de œuvre pure une comme que autrement notre chance sont, qu’en France, le cinéma est encore considéré comme un Art Art un comme considéré encore est cinéma le France, qu’en sont, chance notre et qu’il est apprécié lorsqu’il nous raconte de vraies histoires, celles de notre notre de celles histoires, vraies de raconte nous lorsqu’il apprécié est qu’il et monde d’hier, de celui d’aujourd’hui en nous permettant de mieux appréhender appréhender mieux de permettant nous en d’aujourd’hui celui de d’hier, monde et de comprendre celui de demain. de celui comprendre de et Bonne lecture, et à bientôt dans nos salles obscures. salles nos dans bientôt à et lecture, Bonne Cinéma GRAND ECRANCyrano Retrouvez-nous surfacebook: PROGRAMMES ET HORAIRES SUR : www.grandecran.fr page3 Bruno PENIN Bruno Édito

ZOOM n°6 - Janvier/février 2016 Durée : 1h47min - drame - HONGRIE - Tous publics - interdit -12 ans

LE FILS DE SAUL (VO) Réalisateur : Laszlo Nemes Ciné-club avec : Géza Röhrig, Levente Molnár, Urs Rechn

Durée : 1h33min - documentaire - ALLEMAGNE, FRANCE - Tous publics JEUDI 11 FÉVRIER 20h00

SYNOPSIS : Octobre 1944, Auschwitz-Birkenau. Saul Ausländer est membre du UNE JEUNESSE ALLEMANDE Sonderkommando, ce groupe de prisonniers juifs isolé du reste du camp et forcé d’assister les nazis dans leur plan d’extermination. Il travaille dans Réalisateur : Jean-Gabriel Périot l’un des crématoriums quand il découvre le cadavre d’un garçon dans les traits duquel il reconnaît son fils. Alors que le Sonderkommando prépare une MARDI 02 FÉVRIER 20h00 révolte, il décide d’accomplir l’impossible : sauver le corps de l’enfant des SYNOPSIS : La Fraction Armée Rouge (RAF), organisation terroriste d’extrême gauche, flammes et lui offrir une véritable sépulture. également surnommée «la bande à Baader» ou «groupe Baader-Meinhof «, opère en Allemagne dans les années 70. Ses membres expriment pourtant d’abord leur Naissance du projet : militantisme dans des actions artistiques et cinématographiques. Mais devant László Nemes explique que l’idée du film Le Fils de Saul l’échec de leur portée, ils se radicalisent dans une lutte armée, jusqu’à com- lui est venue sur le tournage mettre des attentats meurtriers qui contribueront au climat de violence sociale de L’Homme de Londres et politique durant «les années de plomb». réalisé par Bela Tarr, à Bas- tia : «Lors d’une interruption Genèse du film et premier long- d’une semaine, j’ai trouvé métrage : Ayant l’habitude de réaliser dans une librairie un livre de des courts-métrages sur ce qu’il y a de témoignages publié par le plus sombre dans l’humanité, Jean-Gabriel Mémorial de la Shoah, Des Périot a décidé de monter un documentaire voix sous la cendre, connu sur des individus proches de ses idées po- également sous le nom des litiques mais qui ont fini par tomber dans la « rouleaux d’Auschwitz ». violence. Le documentariste a étendu ses Il s’agit de textes écrits par des membres des Sonderkommando du recherches sur les mouvements d’émanci- camp d’extermination, enterrés et cachés avant la rébellion d’octobre pation des années 60 et 70 pour finalement 1944, puis retrouvés des années plus tard. Ils y décrivent leurs tâches se concentrer sur la Fraction Armée Rouge, quotidiennes, l’organisation du travail, les règles de fonctionnement du un groupe terroriste d’extrême-gauche. camp et de l’extermination des Juifs, mais aussi la mise en place d’une forme de résistance.» La Fraction Armée Rouge : En 1966, lors de l’explosion du mouvement étudiant Les Sonderkommando : Le film se centre sur un sujet méconnu en Allemagne, un groupe de personnes de la Seconde Guerre mondiale : les Sonderkommando, des déportés radicales va s’agréger autour de la personnalité d’Andreas Baader. Fin 68, choisis par les SS pour accompagner les convois jusqu’aux chambres lorsque les manifestations se sont effondrées, le groupe est resté enfermé à gaz, les faire se déshabiller, les rassurer, les faire entrer dans les dans ses idéaux radicaux et chercha un moyen de continuer la lutte vers la chambres, puis extraire les cadavres et les brûler tout en nettoyant les révolution. En 1970, la RAF (Rote Armee Fraktion ou Fraction Armée Rouge) lieux : «Le tout rapidement car d’autres convois de déportés allaient arri- est fondée et ses militants ont choisi de disparaître dans la clandestinité. ver. Auschwitz- Birkenau fonctionne comme une usine à produire des Cette bande a commis plusieurs attentats de grande envergure et s’enga- cadavres, puis à les éliminer. Lors de l’été 1944, elle fonctionne à plein gea dans une lutte à mort avec l’état allemand. L’automne 77 a marqué régime : les historiens estiment que plusieurs milliers de Juifs y sont as- l’apothéose sanglante de ce combat. En effet, la RAF détourna un avion sassinés chaque jour. Les membres du Sonderkommando bénéficient, de ligne et prit en otage ses passagers. Le gouvernement germanique ne le temps de leur mission, d’un relatif traitement de faveur : nourriture céda pas au chantage et la nuit même l’avion est pris d’assaut tandis que prise aux convois, relative liberté de mouvement dans leur périmètre… les derniers membres fondateurs de la RAF encore en vie sont retrouvés « Mais pour eux, la tâche est épuisante, et ils sont éliminés régulièrement suicidés » en prison… par les SS, tous les trois ou quatre mois, car il ne doit rester aucune trace de l’extermination», explique le metteur en scène. Travailler avec les archives : Une Jeunesse Allemande a été réalisé et monté uniquement avec les archives de la télévision allemande. Un sujet personnel et un angle original : Le sujet du film Cependant, les chaînes germaniques n’ont commencé à archiver systé- tient particulièrement à coeur au cinéaste László Nemes dans la mesure matiquement leur production qu’à partir du début des années 80. Ainsi, le où une partie de sa famille a été assassinée à Auschwitz : «C‘était un réalisateur Jean-Gabriel Périot a dû chercher tout le matériel sauvegardé sujet de conversation quotidien. « Le mal était fait », avais-je l’impres- de l’époque et le montage a consisté à relier ces images fragmentaires sion quand j’étais petit. Cela ressemblait à un trou noir, creusé au milieu pour en faire un ensemble cohérent. de nous ; quelque chose s’était brisé et me maintenait à l’écart. Long- temps, je n’ai pas compris. A un moment, il s’est agi pour moi de rétablir Pour Jean-Gabriel Influence de la télévision sur les esprits : un lien avec cette histoire». Périot, il était important de montrer comment la télévision a participé acti- vement à la scénarisation des faits d’armes de la bande à Baader. Il y a eu Il a par ailleurs voulu se centrer particulièrement sur les Sonderkom- plusieurs changements techniques importants au début des années 70 qui mando pour aller à l’encontre des traditionnels films sur les camps ont bouleversé la grammaire télévisuelle. Le changement le plus important montrant des histoires d’héroïsme et de survie. Selon László Nemes, fut la mobilité du matériel, ce qui a permis la diffusion en direct depuis l’ex- ces thèmes se rattachent davantage à une conception mythique de térieur des studios, par exemple, l’arrestation à la télévision des chefs de la l’histoire, contrairement aux témoignages des Sonderkommando très RAF, Meins et Baader aurait été impossible un ou deux ans plus tôt. Cette concrets décrivant le fonctionnement d’une usine de mort : «Je ne vou- possibilité du direct a permis à la fois de créer des effets hyper-spectacu- lais pas héroïser qui que ce soit, pas choisir le point de vue du survivant, laires, presque hollywoodiens, et en même temps a détruit le temps néces- mais pas non plus tout montrer, trop montrer de cette usine de mort», saire entre la captation et la diffusion d’un événement et son interprétation. termine-t-il.

page 4 ZOOM n°6 - janvier/février 2016 du 20 au 26 janvier 2016 Festival € * ,50 3 plac cinéma Télérama la e Comme tous les ans, janvier est le mois qui voit le retour du Festival Télérama qui prend donc à nouveau ses quartiers pour une semaine au Lido. Vous allez donc durant 7 jours pouvoir voir ou revoir une sélection des meilleurs films de l’année 2015. Le hasard de la programmation fait que cette édition est marquée par une forte présence d’œuvres abordant des probléma- tiques d’actualité. Une raison supplémentaire, hormis le tarif attractif de 3.5 €uros (pour les possesseurs du Pass Télérama), pour profiter de ce genre de cinéma indispensable. A noter également, la présence d’un film plus abordable au jeune public, Phantom Boy. Bonnes séances ! 1h 49min. Drame. DANEMARK, FRANCE, NORVÈGE. Tous publics BACK HOME 1h 37min. Drame. FRANCE, TURQUIE. Tous publics Réalisé par Joachim Trier Interprètes : Gabriel Byrne, Isabelle Hupert, Jesse Eisenberg, Devin Druid MUSTANG SYNOPSIS : La préparation d’une exposition consacrée à la célèbre photographe Réalisé par Deniz Gamze Erguven Isabelle Reed, trois ans après sa mort inattendue, amène son mari et ses deux fils à SYNOPSIS : C’est le début de l’été. Dans un village au nord se réunir dans la maison familiale. Refait alors surface un secret qui plonge leurs vies de la Turquie, Lale et ses quatre soeurs rentrent de l’école en apparemment calmes dans le chaos. jouant innocemment avec des garçons. La débauche supposée de leurs jeux suscite un scandale aux conséquences inattendues. 1h 45min. Comédie. FRANCE. Tous publics La maison familiale se transforme progressivement en prison, les cours de pratiques ménagères remplacent l’école et les mariages commencent à s’arranger. Les cinq soeurs, animées par un même COMME UN AVION désir de liberté, détournent les limites qui leur sont imposées. Réalisé par Bruno Podalydès Interprètes : Bruno Podalydès, Agnès Jaoui, , Vimala Pons, Denis Podalydès, Michel Vuillermoz 1h 24min. Film d’animation. France. Tous publics SYNOPSIS : Michel, quinquagénaire passionné par l’aéropostale, qui se rêve en Jean Mermoz dès qu’il monte sur son scooter, fait l’acquisition d’un kayak... qui ressemble à s’y méprendre à un fuselage d’avion. Après avoir pagayé des heures sur son toit, Phantom Boy poussé par sa femme, il largue les amarres et part sur une jolie rivière inconnue. Sa Réalisé par Alain Gagnol, grande traversée en solitaire ne va pas durer bien longtemps avant qu’il ne tombe sur Jean-loup Felicioli la guinguette de Laetitia… SYNOPSIS : Leo, 11 ans, possède un pouvoir extraordinaire. Avec Alex, 1h 33min. Drame. FRANCE. un policier, il se lance à la poursuite d’un vilain gangster qui veut s’empa- rer de New York à l’aide d’un virus LA LOI DU MARCHÉ informatique. À eux deux, ils ont Réalisé par Stéphane Brizé 24 heures pour sauver la ville… Interprètes : Vincent Lindon SYNOPSIS : À 51 ans, après 20 mois de chômage, Thierry 1h 38min. Drame. ALLEMAGNETous publics commence un nouveau travail qui le met bientôt face à un di- lemme moral. Pour garder son emploi, peut-il tout accepter ? PHOENIX 1h 42min. Comédie. ITALIE. Tous publics Réalisé par Christian Petzold Interprètes : Nina Hoss, Ronald Zehrfeld, Nina Kunzendorf… MIA MADRE Juin 1945. Survivante d’Auschwitz Réalisé par Nanni Moretti - Interprètes : grièvement défigurée, Nelly retourne Nanni Moretti, Marguerita Buy, John Turturro dans un Berlin en ruines. Tout juste remise d’une reconstruction SYNOPSIS : Margherita est une réalisatrice en plein tour- faciale, elle part retrouver son mari qui la croit morte. Mais mal- nage d’un film dont le rôle principal est tenu par un célèbre gré une troublante ressemblance, il ne peut croire qu’il s’agit acteur américain. À ses questionnements d’artiste engagée, bien d’elle. Dans le but de récupérer son patrimoine familial, il se mêlent des angoisses d’ordre privé : sa mère est à l’hôpital, sa fille en pleine crise lui propose de prendre l’identité de sa défunte épouse. Nelly ac- d’adolescence. Et son frère, quant à lui, se montre comme toujours irréprochable... cepte et devient son propre double, pour tenter de comprendre Margherita parviendra-t-elle à se sentir à la hauteur, dans son travail comme dans sa si son mari l’a réellement aimée, ou s’il l’a trahie. famille ?

HORAIRES mer. 20 jeu. 21 ven. 22 sam. 23 dim. 24 lun. 25 mar. 26 Back Home (1h49) 22:00 18:30 15:40 14:00 Comme un avion (1h45) 15:30 19:30 13:45 17:00 La Loi du marché de Stéphane Brizé (1h33) 22:00 13:50 17:00 21:00 Mia madre de Nanni Moretti (1h47) 19:30 14:00 16:15 20:30 Mustang de Deniz Gamze Ergüven (1h37) 15:40 14:00 19:30 22:00 films Phantom Boy (1h24) 13:50 17:00 Phoenix de Christian Petzold (1h38) 19:30 22:00 13:45 19:30

PROGRAMMES ET HORAIRES SUR : 7www.grandecran.fr page 5 GB - US 2015 - Durée : 1h58 min

Un film de Todd Haynes avec Cate Blanchett, Rooney Mara, Kyle Chandler…

SYNOPSIS : Dans le New York des an- nées 1950, Therese, jeune employée d’un grand magasin de Manhattan, fait la connaissance d’une cliente distinguée, Carol, femme séduisante, prisonnière d’un mariage peu heureux. À l’étincelle de la première rencontre suc- cède rapidement un sentiment plus pro- fond et les deux femmes se retrouvent bientôt prises au piège entre les conven- tions et leur attirance mutuelle.

L’HISTOIRE DE CAROL : CAROL changera peut-être pas votre vie, mais cela fera de vous une meilleure per- décrit avec force la période de sonne », confie Phyllis Nagy (scénariste). Carol et Therese se sont toutes deux transition que furent les années construites selon la norme : c’est ce qui va provoquer le tourbillon émotionnel 50 au sortir de la Seconde Guerre qu’elles vont traverser. Mondiale. L’Amérique était mar- Le réalisateur nous propose un film sur une période particulière au cours de quée à la fois par un sentiment laquelle la société va, lentement mais sûrement, s’ouvrir à l’acceptation du désir de paranoïa et par un certain op- homosexuel. timisme. Tandis que ces années d’après-guerre préparent le ter- Quant à elle, Cate Blanchett avoue volontiers qu’il s’agit, pour une actrice, « rain de bien des changements, de rôles délicieux à interpréter ». « C’est jouissif de travailler sur une adaptation d’un roman de Patricia Highsmith. La vie intérieure des personnages est d’une ri- Patricia Highsmith écrit son deu- chesse extraordinaire et Highsmith a un talent fou pour démontrer que tout adulte xième roman, Carol publié en porte en lui un secret qui lui est propre. » L’actrice avait déjà évolué dans l’univers 1952 sous le pseudonyme de de la romancière dans LE TALENTEUX M. RIPLEY et avait donc déjà une idée de Claire Morgan, sur la liaison entretenue par deux la façon dont il lui faudrait aller à la rencontre de son personnage. femmes vivant à New York. La scénariste Phyllis Nagy a adapté le roman ori- ginal afin que le réalisateur Todd Haynes puisse faire découvrir l’histoire de CAROL au public d’au- jourd’hui. Le cinéaste mourait d’envie de raconter la relation taboue de Therese et Carol avec un film qui capturerait le climat social des années 1950. « CAROL, c’est une histoire d’amour inattendue entre deux femmes d’âges et de milieux différents », explique Todd Haynes. « Après leur coup de foudre, les deux femmes se retrouvent rapidement confron- tées aux conventions et aux interdits de l’époque.» « Le film montre une période durant laquellela so- ciété se devait absolument de « suivre un modèle unique », souligne Todd Haynes. » Carol comprend combien son mariage avec Harge, riche banquier d’affaires, est source de frustrations. A l’image des doutes vécus par Carol, Therese paraît tout aussi perdue face aux sentiments de son « CAROL est une histoire d’amour qui dépeint la vérité comme l’ultime recours. Rester fidèle à qui vous êtes ne

page 6 ZOOM n°6 - janvier/février 2016 France 2015 - Durée : 1h50 min

Sortie nationale 3 février Du cirque au théâtre, de l’anonymat à la gloire, l’incroyable destin du clown Chocolat, 2016 premier artiste noir de la scène française. Le duo inédit qu’il forme avec Footit, va ren- Un film de Roschdy Zem contrer un immense succès populaire dans le Paris de la Belle époque avant que la célébrité, l’argent facile, le jeu et les discri- minations n’usent leur amitié et la carrière CHOCOLAT de Chocolat. Le film retrace l’histoire de cet Avec Omar Sy, James Thiérrée, Clotilde Hesme… artiste hors du commun.

Entretien avec le réalisateur : titions - avant tout avec lui-même. James était parfois autoritaire. Lors des essais filmés, à voir le sourire des techniciens sur le plateau, j’ai su qu’on À Connaissiez-vous l’histoire de Footit et Chocolat ? tenait quelque chose. Omar qui était auparavant dans l’exercice s’était lâché. Non, je l’ai découverte en lisant le scénario. Son attitude et sa voix s’étaient modifiées. C’était le fruit du travail effectué en amont. Quant à James, j’ai perçu sa folie, sa façon d’être en perpétuelle Lorsque Nicolas et Eric Altmayer m’ont proposé le recherche. Ma seule crainte était que la magie s’estompe. Et ça n’a jamais projet, ils avaient déjà une version été le cas. avancée du script avec des personnages et un sujet James et Omar évoquent l’implication et la force des seconds rôles… fort. Il est assez rare de trouver une idée originale en France comme ailleurs. C’est à Eric et Nicolas On dit souvent que le metteur en scène est le baromètre d’un film, mais les qu’en revient le mérite. acteurs aussi. L’énergie de James et Omar a produit une vraie lumière sur le plateau. Chaque jour durant douze semaines, leur vitalité hors du commun a De là votre enthousiasme tiré l’équipe vers le haut, et m’a beaucoup aidé. De fait, les seconds rôles se qu’Omar définit comme contagieux ? sentaient valorisés, car l’échange était stimulant. Il est en réalité dû à la combinaison de plusieurs fac- Le comédien que vous êtes influence-t-il votre façon de diriger ? teurs : d’un côté la perspective de filmer le Paris du début du siècle dernier avec son faste. D’un autre, Bien sûr ! Je procède comme j’aimerais qu’on le fasse avec moi : avec pa- celui de raconter l’histoire d’une amitié forte entre tience et douceur. Je ne crois pas aux vertus d’un rapport conflictuel. D’ail- deux hommes. Et puis il y a le personnage de Cho- leurs, je n’emploierais pas le terme diriger. Les comédiens savent jouer. Il colat : un épicurien qui embrasse la vie. Sans oublier s’agit plutôt de les inciter à varier les émotions pour avoir du choix au mon- son passé d’esclave, il saisit les opportunités qui lui tage. Par ailleurs, ce qui m’importe, c’est d’atteindre une justesse de ton. sont offertes et devient une grande vedette. Avec Car la vérité a une note. Mon but est d’accompagner l’acteur jusqu’à ce que ce personnage positif il devenait possible, sans oc- je l’entende, en l’aidant au besoin à trouver les clés. Parfois c’est immédiat. culter le contexte colonialiste, de traiter l’histoire en Quelquefois non. C’est un travail qui se fait à deux. évitant le pathos. Ce qui pour moi était primordial. Comment avez-vous géré l’appréhension d’Omar pour les scènes d’Othello ? Comment avez-vous travaillé Omar était dans la sacralisation. Bien sûr, on a tous à l’esprit la prestation à l’adaptation du scénario de Cyril Gély ? d’Orson Welles. Pour me l’approprier, j’ai dû en quelque sorte Mais je lui ai dit : « Fais fi de tout ça ! Jouer Othello c’est jouer avec ses tripes l’adapter avec un autre scénariste. En l’occurrence et ça, tu sais le faire ». Olivier Gorce, le scénariste avec qui j’ai coécris OMAR M’A TUER. On s’est tous deux focalisé sur Finalement avec ce film, que désirez-vous raconter au public ? la relation qu’avait Footit et Chocolat sur la piste, L’histoire d’un couple, qui se rencontre, crée ensemble, et que la vie sépare. mais surtout en dehors. Mais aussi l’émancipation d’un homme – Chocolat - qui découvre la vie, de- Quel regard portiez-vous vient un adulte réfléchi, moins candide, et par conséquent moins docile. A sur Omar et James lorsqu’ils jouaient ensemble ? travers cette histoire, c’est aussi un peu la France qu’on raconte. Sans culpa- bilité ni accusations. Chocolat a marqué son époque, a été oublié. J’ai tout de suite saisi qu’on avait une vraie relation. James étant plus expérimenté des deux dans l’uni- Il n’est pas le seul. En parler permet de mieux connaître son passé. Et j’ai vers du cirque, il était exigeant pendant les répé- toujours pensé que c’était essentiel pour mieux vivre le présent.

PROGRAMMES ET HORAIRES SUR : www.grandecran.fr page 7 Trois fois le même film : Les Mille et une Nuits est un film en trois parties, dont chacune sort séparément. Un défi pour le réalisateur étant donné la polémique autour de son œuvre.

Retrouvailles : Parmi les membres du casting des Mille et Une Nuits, certains acteurs ont déjà tourné ensemble dans le film Mystères de Lisbonne de Raul Ruiz.

Un pays au bord du gouffre : Le producteur du film Luis Urbano a prévu de Sélection du lundi sortir le film au moment des élections portugaises, sans doute pour faire réagir un pays qui traverse aujourd’hui une grave crise.

Durée : 2h12min - ALLEMAGNE, FRANCE, PORTUGAL - Tous publics Misère révélatrice : Au cours de ses recherches pour nourrir son film, le réalisa- teur et son équipe ont été confrontés à des témoignages poignants, révélateurs de la LES MILLE ET UNE NUITS VOLUME 2, grande misère qui sévit aujourd’hui au Portugal. 1h 22min - documentaire - CHILI, ESPAGNE, FRANCE. Tous publics LE DÉSOLÉ (V.O.) Lundi 1er février 20h00 Un film de Miguel Gomes LE BOUTON DE NACRE (V.O.) Avec : Crista Alfaiate, Dinarte Branco, Carloto Cotta, Adriano Luz, Rogério Samora… Réalisateur(s) : Patricio Guzman Lundi 7 mars 20h00

Dans le Portugal en crise, un réalisateur se propose d’écrire des fictions SYNOPSIS : LE BOUTON DE NACRE est une histoire sur l’eau, le Cosmos et nous. Elle inspirées de la misérable réalité dans laquelle il est pris. Mais incapable de part de deux mystérieux boutons découverts au fond de l’Océan Pacifique, près trouver un sens à son travail, il s’échappe lâchement et donne sa place à la des côtes chiliennes aux paysages surnaturels de volcans, de montagnes et de belle Schéhérazade. Il lui faudra bien du courage et de l’esprit pour ne pas glaciers. A travers leur histoire, nous entendons la parole des indigènes de Pata- ennuyer le Roi avec les tristes histoires de ce pays ! Alors qu’au fil des nuits gonie, celle des premiers navigateurs anglais et celle des prisonniers politiques. l’inquiétude laisse place à la désolation et la désolation à l’enchantement, Certains disent que l’eau a une mémoire. Ce film montre qu’elle a aussi une voix. elle organise ses récits en trois volumes.

De retour après Ce cher mois d’août : «C’est le retour de Miguel Go- mez à la Quinzaine après «Ce cher mois d’août» en 2008», selon Edouard Wain- trop, délégué général de la Quinzaine des réalisateurs.

En sélection à Cannes 2015 : Les Mille et Une Nuits de Miguel Gomes est sélectionné à la Quinzaine des Réalisateurs du Festival de Cannes 2015.

Un homme fidèle à son pays : Documentariste à la longue carrière (commencée en 1965 avec Viva la libertad), Patricio Guzmán n’aura cesse de revenir dans son Chili natal et d’interroger les fondements du pays. Après La bataille du Chili, Le Cas Pino- chet, Salvador Allende et Nostalgie de la lumière, il plonge avec Le Bouton de nacre dans le passé enfoui de la Patagonie occidentale du Chili.

Du Chili à la Patagonie : Si le récit navigue entre les éléments naturels, les Projet caché mais abouti : Pour nourrir son film, le réalisateur Miguel peuples anciens et le cosmos, Patricio Guzmán concentre son attention sur une partie Gomes a constitué une équipe de journalistes chargées de recueillir des informa- bien précise du Chili : la Patagonie. Localisé dans le sud du pays et débordant sur tions. Le long métrage se préparant dans le plus grand secret, leurs recherches l’Argentine, il s’agit du plus vaste archipel au monde riche de multiples paysages : îles, et collaborations se sont faites dans le cadre de ce qu’ils ont appelé «le Comité îlots, rochers, glaciers… Résultat d’une lente colonisation, la population autochtone est Central». passée de 8000 au XVIIIème siècle à vingt descendants directs aujourd’hui.

Il raconte : «Le Comité Central vote les propositions d’investigation des jour- Deux films pour évoquer le Cosmos et les génocides : Après avoir nalistes ; informés des priorités du Comité Central, les journalistes négocient avec documenté de manière très concrète les maux du Chili, Patricio Guzmán a cherché à la production la manière de se rendre sur le terrain (ils leur demandent de l’argent) ; connecter le cosmos et les cadavres enfouis de son pays au travers de sa Nostalgie le Comité reçoit des journalistes de nouvelles informations qui résultent de l’inves- de la lumière, sorti en 2010. En reliant de nouveau le cosmos, les éléments et les tigation et avec celles-ci va tenter de forger une fiction (avec ou sans scénario) porteurs d’un savoir disparu, l’arrivée du Bouton de Nacre fait apparaître pour son qui convient pour servir de conte à Schéhérazade ; dans le plus petit nombre de réalisateur «un diptyque» aux cadres opposés : le premier se situe dans l’extrême nord jours possible, l’équipe de production terrorisée doit garantir les acteurs, planifier du Chili quand ce nouveau film se centre sur la Patagonie au sud. Le documentariste les essais, trouver les décors et engager l’équipe technique pour que ce conte a d’ailleurs pour potentiel projet de se pencher sur la Cordillère des Andes, «véritable puisse être filmé.» colonne vertébrale du Chili et de l’Amérique Sud», comme il l’explique.

Le traumatisme Pinochet : Objet de nombre de ses documentaires (La Bataille du Chili, Chili: la mémoire obstinée, Le Cas Pinochet…), le coup d’état perpétré par Augusto Pinochet en 1973 est pour le documentariste une obsession : «C’est comme si cela s’était produit l’année dernière, le mois dernier ou la semaine dernière. C’est comme si j’étais enfermé dans de l’ambre, comme ces insectes de l’Antiquité figés pour toujours dans une goutte». Ici, ce sont les boutons découverts dans l’eau qui ravivent la mémoire enfouie du cinéaste.

page 8 ZOOM n°6 - janvier/février 2016 Durée : 1h43min - Documentaire - DANEMARK - Tous publics

Diptyque : The Look of Silence a été pensé comme la suite complémentaire d’un autre documentaire de Joshua Oppenheimer, The Act of Killing qui a reçu le BAFTA THE LOOK OF SILENCE (V.O.) du meilleur documentaire en 2014. En effet, le réalisateur a travaillé pendant plus de dix ans sur les massacres qui ont eu lieu en 1965 dans l’archipel indonésien, et Réalisateur(s) : Joshua Oppenheimer Lundi 15 février 20h00 a voulu explorer les conséquences de ce drame sous différentes facettes, ce qui a justifié la production de ces deux longs-métrages.

SYNOPSIS : Une famille rescapée du génocide indonésien de 1965 découvre, à tra- Festivals et récompenses : Le long-métrage a été diffusé dans des dizaines vers des images tournées par Joshua Oppenheimer, la manière dont leur fils a de festivals en Europe et à travers le monde. On peut notamment citer, le Starz Den- ver Film Festival qui s’est déroulé au Danemark, le Festival du film de Telluride dans été assassiné, ainsi que l’identité des meurtriers. Adi, le plus jeune de la fratrie le Colorado, il est aussi passé au Festival international du film de Toronto, au festival né juste après les massacres, est résolu à briser le tabou du silence et de la du film de New York ainsi que celui de Zurich. Le film a remporté le Grand Prix du peur. Il confronte les responsables du meurtre de son frère – une chose inimagi- Jury à la Mostra de Venise en 2014 ainsi que le prix FIPRESCI de la critique interna- tionale. En outre, il a reçu le Prix du Public au Festival Premiers Plans d’Angers et le nable dans un pays où les assassins sont encore au pouvoir. Grand Prix au Festival de Valenciennes.

Pour les droits de l’homme : Le 20 novembre 2014, à l’occasion de la jour- née internationale des droits de l’homme, plus de 2000 personnes sont venues à l’avant-première publique du documentaire à Jakarta. En décembre, 480 projections publiques furent organisées à travers l’Indonésie, toutes sponsorisées par la Com- mission des droits de l’homme d’Indonésie et le Conseil des Arts de Jakarta.

Soutenu par les plus grands : Errol Morris et Werner Herzog, deux grands cinéastes et documentaristes, acclamés et reconnus pour leurs talents, ont participé à la production de The Look of Silence.

Anonymat : Certains membres de l’équipe technique, dont un coréalisateur et un producteur, ont tenu à ne pas figurer au générique : ils sont donc mentionnés en tant qu’anonymes. Joshua Oppenheimer explique cette décision : «Il y avait un véritable risque pendant le tournage. Derrière cette appellation à la résonance particulière se cachent des personnes remarquables. Sans leur courage, le film n’aurait pas existé. (...) L’un d’entre eux a été pendant 8 ans mon assistant sur la réalisation, le son, le montage et s’occupe maintenant de la distribution en Indonésie.»

Durée : 1h53min - Documentaire - ESPAGNE, PÉROU SIGO SIENDO (V.O.)

Un film de Javier Corcuera Lundi 22 février 20h00 Avec ; Magaly Solier, Susana Baca, Máximo Damián, Carlos Hayre, Félix Casaverde, Sara Van, Consuelo Jerí…

SYNOPSIS : SIGO SIENDO est un film de personnages, de personnages qui font partie d’un pays. Le film parle de musique et de musiciens, mais ce n’est pas un film strictement musical, c’est un film d’histoires personnelles a priori très éloi- gnées les unes des autres, des histoires qui se cherchent dans un pays qui essaie aussi de se retrouver et de dessiner son identité.

Festivals : Sigo siendo a été sélectionné dans plus de soixante festivals à travers le Importance de l’eau : Au cours des recherches effectuées pour Sigo siendo, monde. On peut notamment citer le Festival international du Cinéma Latino-américain le réalisateur Javier Corcuera a découvert à quel point l’eau était un élément récur- de Lima, le Festival international «Las Americas» au Texas, le Festival international du rent dans les chansons et fêtes péruviennes. Ce précieux liquide a toujours été une Film documentaire à Moscou ou bien encore la 6ème édition des Rencontres Cinémas source de conflits sociaux et économiques dans ce pays d’Amérique Latine. «Sigo d’Amérique Latine de Toulouse. En outre, le long-métrage a souvent remporté des prix siendo est un film qui chante et rend hommage à l’eau, à la vie et à ceux qui donnent lors de ces évènements, le plus courant étant celui du meilleur documentaire. « plus de vie à la vie », c’est-à-dire les musiciens. Sigo siendo établit un parcours de l’eau au Pérou, en commençant par les fleuves de l’Amazonie, puis en descendant et en passant par les vallées andines, pour finalement terminer en mer», explique Corcuera.

Un pays multiculturel : Avec Sigo siendo, le documentariste Javier Corcuera a voulu montrer la complexité multiculturelle du Pérou. Le long-métrage avait pour but d’exposer ces multiples expressions artistiques qui sont souvent en dehors de la culture officielle de ce pays.

À propos du réalisateur : Né en 1967 à Lima au Pérou, Javier Corcuera a été diplômé de la Faculté des Sciences de l’Image à la Universidad Complutense de Madrid, en Espagne, où il vit depuis 1986. Ses films traitent habituellement de thèmes sociaux sensibles : la violation des droits humains aux États-Unis, en Turquie et au Pérou avec son long-métrage La espalda del mundo, l’occupation nord-améri- caine en Irak avec L’Hiver à Bagdad, ou encore la violence des groupes armés sur la population rurale en Colombie avec Invisibles.

Rencontres : Dans Sigo siendo, on a pu croiser Cristina Pusac, villageoise d’Andamarca, chantant des poèmes quechuas, notamment des harawis, un genre préhispanique se transmettant à l’oral et uniquement interprété par des femmes. On a pu aussi voir la chanteuse et actrice andine Magaly Solier, la musicienne créole Victoria Villalobos ou encore le percussionniste José Lalo Izquierdo.

PROGRAMMES ET HORAIRES SUR : www.grandecran.fr page 9 Un film de Anne Fontaine Avec Lou de Laâge, Vincent Macaigne, Agata Buzek… LES INNOCENTES SYNOPSIS : Pologne, décembre 1945. Mathilde Beaulieu, une jeune interne de la Croix-Rouge chargée de soigner les rescapés français avant leur rapatriement, est appelée au secours par une religieuse polonaise. D’abord réticente, Mathilde accepte finalement de la suivre dans son cou- vent où trente Bénédictines vivent coupées du monde. Elle découvre que plusieurs d’entre elles, violées par des soldats soviétiques, sont sur le point d’accoucher. Peu à peu, se nouent entre Mathilde, athée et rationaliste, et ces reli- gieuses, attachées aux règles de leur vocation, des relations complexes que le danger, la clandestinité des soins et de nouveaux drames vont aiguiser… rer. Je voulais aller au plus près de ce qui se passe à l’intérieur de ces êtres, raconter l’indicible. La spiritualité devait être au cœur du film. Étiez-vous familière des questions religieuses ? Je viens d’une famille catholique – deux de mes tantes étaient religieuses –, j’ai des notions en la matière. Mais je ne sais pas travailler sur un sujet sans le connaître parfaitement et j’ai voulu éprouver de l’intérieur ce qu’était la vie dans un couvent. Il me semblait important d’appréhender le rythme des journées d’une religieuse. J’ai effectué deux retraites chez les Bénédictines, la même congrégation que celle du film. Je n’étais que simple ob- servatrice pendant la première, mais j’ai véritablement vécu la vie Entretien ANNE FONTAINE : LES INNOCENTES s’inspire d’une novice durant la seconde. de faits peu connus qui se sont déroulés en Pologne durant l’année 1945. Parlez-nous de cette expérience. Le destin de ces soeurs est hallucinant : selon les notes de Madeleine Pauliac, le médecin de la Croix-Rouge dont le film s’inspire, 25 d’entre Au-delà de la vie en communauté, qui m’a beaucoup impression- elles ont été violées dans leur couvent – parfois plus de 40 fois d’affi- née… cette façon d’être ensemble, de prier et de chanter sept lée –, 20 ont été tuées, et 5 ont dû affronter des grossesses. Cela ne fois par jour, comme dans un monde suspendu où l’on a à la fois montre pas les soldats soviétiques sous un aspect flatteur mais c’est la le sentiment de flotter dans une sorte d’euphorie et celui d’être vérité historique ; une vérité que la Pologne n’ébruite pas mais qu’un tenue dans une discipline très forte… j’ai vu les rapports humains certain nombre d’historiens connaissent. Ces militaires n’avaient pas le qui s’y établissaient : les tensions, les psychologies mouvantes de sentiment d’accomplir des actes répréhensibles : ils y étaient autorisés chacune. Ce n’est pas un monde unidimensionnel et figé. Mais ce par leurs supérieurs en récompense de leurs efforts. La brutalité dont ils qui m’a le plus touchée et que j’ai essayé de retranscrire, c’est la faisaient preuve est malheureusement toujours d’actualité. Dans les pays fragilité de la foi. On pense souvent que la foi cimente ceux qui en en guerre, les femmes continuent de la subir. sont animés. C’est une erreur : comme le confie Maria à Mathilde dans le film, c’est au contraire « vingt-quatre heures de doute et Quelle a été votre réaction à la proposition une minute d’espérance ». Cette phrase résume ce que j’ai ressen- des producteurs, les frères Altmayer ? ti en parlant avec les sœurs et en assistant à une conférence de Cette histoire m’a happée. Sans très bien comprendre pourquoi alors, Jean- Pierre Longeat, l’ancien Père Abbé de l’abbaye Saint-Martin j’ai su que j’avais un rapport très personnel avec elle. La maternité, le de Ligugé, autour du questionnement de la foi. Ce qu’il disait était questionnement sur la foi étaient des thèmes que j’avais envie d’explo- bouleversant, et résonnait profondément dans le monde laïc.

page 10 ZOOM n°6 - janvier/février 2016 PROGRAMMES ET HORAIRES SUR : www.grandecran.fr page 11 Ces religieux connaissaient-ils votre projet ? saison 2015/2016 J’ai eu la chance de rencontrer des personnes qui l’ont tout de suite regardé d’un œil complice au cinéma bien qu’il dise des vérités un peu compliquées sur grand écran sur l’Église. On doit partager avec les sœurs la en qualité situation paradoxale dans laquelle les ont plon- image et son numériques péras gées ces agressions : comment se confronter à la maternité lorsqu’on s’est engagé à dédier entière- et Ballets ment sa vie à Dieu ? Comment garder la foi face Tarif normal 15 € - tarif réduit 12 € à des faits aussi terribles ? Que faire face à ces nouveau-nés ? Quel est le champ des possibles ? o Ces religieux avaient-ils vu vos films ? Ils en avaient vu certains, notamment LA FILLE DE MONACO et COCO AVANT CHANEL… Un Avec la carte* moine m’a même confié que l’un de ses préférés Un film de Anne Fontaine était PERFECT MOTHERS. J’avoue avoir été un d’abonnement peu étonnée. *carte non-nominative Avec Lou de Laâge, Vincent Macaigne, Agata Buzek… Vous avez la possibilité de découvrir un maximum d’œuvres aux meilleures MADELEINE conditions tarifaires. LES INNOCENTES PAULIAC 7 spectacles au choix Madeleine Pauliac, 27 ans, méde- cin hospitalier à Paris, s’engage dans la résistance en ravitaillant pour seulement 72 €uros des maquis et en prêtant son concours à des parachutistes Pensez à pré-acheter vos places à l’avance sur le site : alliés puis participe à la libération de Paris et à la cam- www.grandecran.fr pagne des Vosges et d’Alsace. et présentez-vous directement au contrôle avec votre confirmation de Début 1945, en tant que médecin-lieutenant des réservation (plus de passage en caisse). Les cinémas GRAND ECRAN Forces Françaises de l’Intérieur, elle part pour Mos- ne pourraient être tenus pour responsables en cas de changements, cou sous l’autorité du Général Catroux, ambassadeur annulations, reports des spectacles qui dépendent exclusivement de la de France à Moscou pour diriger la mission française responsabilité des diffuseurs et des éventuels changements de pro- de rapatriement. grammation qui sont du seul ressort des différents diffuseurs. La situation est dramatique en Pologne. Varsovie, ville martyre après 2 mois d’insurrection contre l’occupant La Generentola (Opéra) allemand, entre août et octobre 1944, a été rasée cau- Opéra en deux actes de Gioacchino sant la mort de 20 000 combattants et 180 000 civils. Ceci pendant que l’armée russe, présente en Pologne Rossini sur un livret de Jacopo Ferretti, depuis janvier 1944, sur ordre de Staline restait l’arme d’après l’histoire de « Cendrillon ». au pied de l’autre côté de la Vistule. Au reflux de l’ar- Durée : 2 h 42 min mée allemande et à la découverte de toutes les exac- Présentation : Cendrillon, le célèbre conte populaire tions commises par les Allemands, succèdera l’arrivée immortalisé par Charles Perrault et les frères Grimm de l’armée rouge et de son administration provisoire est connu de tous. En 1817, Rossini crée, en 24 jours, des territoires libérés. sa propre adaptation de cette histoire. Diana Damrau, C’est dans ce contexte que Madeleine Pauliac est incomparable dans le rôle de la tragique Violetta. nommée, en avril 1945, médecin-chef de l’hôpital fran- çais de Varsovie en ruines, et chargée de la mission Vendredi 5 FÉVRIER 20h00 de rapatriement à la tête de la Croix Rouge française. Elle va accomplir dans toute la Pologne et parfois en Union soviétique, plus de 200 missions avec l’Esca- Casse Noisette (Ballet) dron bleu, unité de conductrices-ambulancières vo- Ballet de Piotr Ilitch Tchaïkovski en deux lontaires de la Croix Rouge, pour rechercher, soigner actes, présenté pour la première fois le et rapatrier les Français restés en Pologne. C’est dans 18 décembre 1892. Chorégraphie et mise ces circonstances qu’elle va découvrir l’horreur dans en scène d’après Marius Petipa et Lev les maternités où les Russes avaient violé les accou- Ivanov. chées et les futures accouchées, les viols individuels Durée : 2 h qui étaient légion et le viol collectif de religieuses dans un couvent. Elle va s’impliquer pour soigner ces Présentation : Casse-noisette est devenu, depuis femmes et les aider à libérer leur conscience et sau- sa création en décembre 1892, un véritable symbole ver le couvent. Madeleine Pauliac meurt accidentel- musical. Le soir de Noël, Clara reçoit de son oncle un Grâce à la 3D, plongez dans l’univers si doux des lement en mission en février 1946 à côté de Varsovie. casse-noisette. Pendant la nuit, une merveilleuse féerie fées bonbons et des LES INNOCENTES raconte cet épisode et son com- commence : dans le salon, les jouets s’animent et le princes aux perruques bat de femme pour sauver d’autres femmes. casse-noisette se transforme en prince… folkloriques ! Philippe Maynial - Neveu de Madeleine Pauliac VENDREDI 11 Mars 20h00

PROGRAMMES ET HORAIRES SUR : www.grandecran.fr page 11 Le Cinéma des enfants CHAQUE SEMAINE (de septembre à mai) LE CINEMA DES ENFANTS c’est une SELECTION des meilleurs FILMS POUR ENFANTS (petits et grands). Au TARIF UNIQUE DE 3€ LA PLACE. Il serait dommage de s’en priver !

ADAMA HÔTEL TRANSILVANIE 2 Film d’animation de Simon Rouby - France - Durée : 1h22 - À partir de 3 ans. Film d’animation de Genndy Tartakovsky Synopsis : Adama, 12 ans, vit US - Durée : 1h29 - À partir de 6 ans. dans un village isolé d’Afrique Synopsis : Dracula et sa bande de monstres déjantés sont de retour ! À de l’Ouest. Au-delà des falaises, l’hôtel Transylvanie, beaucoup de choses ont évolué : Dracula a enfin s’étend le Monde des Souffles. accepté de dégeler son cœur et d’ouvrir la porte aux humains. Mais il Là où règnent les Nassaras. Une se fait du souci pour son petit-fils, Dennis : mi-humain mi-monstre, ce ga- nuit, Samba, son frère aîné, dis- min est bien trop adorable à son goût, et il risque de faire un piètre vam- paraît. Adama, bravant l’interdit pire ! Alors, quand les parents du petit, Mavis et Johnny, s’absentent, des anciens, décide de partir à Drac fait appel à ses amis Frank, sa recherche. Il entame, avec Murray, Wayne et Griffin pour la détermination sans faille d’un apprendre à Dennis à devenir un enfant devenant homme, une monstre, un vrai. Personne ne s’atten- quête qui va le mener au-delà dait à ce que Vlad, le père de Drac des mers, au Nord, jusqu’aux – un vampire très grincheux et très lignes de front de la première Samedi 23 janvier à 14h vieille école – choisisse ce moment guerre mondiale. Nous sommes pour débarquer à l’hôtel. Et quand en 1916. Dimanche 24 janvier à 10h30 il découvre que son arrière-petit-fils a du sang humain, rien ne va plus… Samedi 6 février à 14h

LES NOUVELLES Dimanche 7 février à 10h30 AVENTURES D'ALADIN Film de Arthur Benzaquen Avec Kev Adams, Jean-Paul Rouve, Vanessa Guide… LA COURSE DU SIÈCLE France - Durée 1h47 - À partir de 6 ans. Film d’animation de Ute von Münchow-Pohl, Sandor Jesse. France 2015 - Durée : 1h30 - À partir de 3 ans..

Synopsis : À la veille de Noël, Sam et son meilleur pote Khalid se dé- guisent en Père-Noël afin de dérober tout ce qu’ils peuvent aux Galeries Synopsis : Le Petit Corbeau Chaussette a accidentellement détruit le stock Lafayette. Mais Sam est rapidement coincé par des enfants et doit leur de nourriture qui permet aux animaux de la forêt de survivre pendant l’hiver. raconter une histoire... l’histoire d’Aladin... enfin Sa version. Dans la peau Pour reconstituer les réserves, il décide de s’inscrire à la course dans la forêt d’Aladin, Sam commence alors un voyage au coeur de Bagdad, ville aux pour gagner le grand prix, à savoir 100 pièces d’or. Pour un champion mille et une richesses... Hélas derrière le folklore, le peuple subit la tyrannie du comme lui, ce devrait être aisé…. Mais la course s’avère tumultueuse et terrible Vizir connu pour sa férocité et son haleine douteuse. Aladin le jeune remplie d’embûches pour Petit Corbeau et Eddie, son fidèle copilote. Sur- voleur, aidé de son Génie, pourra-t il déjouer les plans diaboliques du Vizir, tout qu’un nouveau concurrent venu d’Amérique du Sud va leur donner du sauver Khalid et conquérir le coeur de la Princesse Shallia ? En fait oui, mais fil à retordre ! Mais comme toujours, l’histoire (et la course !) se terminera on ne va pas vous mentir, ça ne va pas être facile ! bien pour tous les habitants de la forêt ! Samedi 30 janvier à 14h Samedi 13 février à 14h

Dimanche 31 janvier à 10h30 Dimanche 14 février à 10h30 Tous le samedi à 14h00 les W.E. et le dimanche à 10h30 Modèle : William 2 séances page 12 ZOOM n°6 - janvier/février 2016 PROGRAMMES ET HORAIRES SUR : www.grandecran.fr page 13 Film d’animation de Alfredo Soderguit ANINA Uruguay-Colombie 2015 - Durée : 1h20 - À partir de 6 ans. Synopsis : Anina Yatay Salas est une petite fille qui n’aime pas son nom car c’est CHAQUE SEMAINE (de septembre à mai) LE CINEMA DES ENFANTS un palindrome – on peut le lire à l’envers comme à l’endroit – et fait d’elle la c’est une SELECTION des meilleurs FILMS POUR ENFANTS (petits et grands). risée de ses camarades. Un jour, suite à une bagarre dans la cour d’école, Anina et son ennemie Gisèle sont convoquées par la directrice qui leur remet comme Ciné-club Au TARIF UNIQUE DE 3€ LA PLACE. Il serait dommage de s’en priver ! étrange punition, une enveloppe scellée qu’elles ne devront pas ouvrir avant sept jours. Anina avec son imagination débordante, fera tout pour deviner le contenu TAPAGES est une association culturelle et d’Éducation populaire : Elle propose deux de l’enveloppe mystérieuse… séances de ciné-club par mois (film en VO suivi d’une discussion). La séance du mardi est une séance spéciale avec intervenants, en partenariat avec des associations ou Samedi 20 février à 14h Dimanche 21 février à 10h30 des acteurs de la vie locale. TAPAGES propose également un film en VO, intitulé «Sélection TAPAGES», tous les lundis soir : L’association organise enfin tous les ans, début avril, des Rencontres sur cinq jours autour d’un thème : projections, débats et tables rondes. Celles de cette année s’intitulent, «Sommes-nous bêtes ?» et ont pour thème l’animalité (pour tous renseigne- ments, Tel : 05 53 27 00 42)

http://assotapages.blogspot.com

Tel. : 05 53 27 00 42 - [email protected] ID Studio

Durée : 1h45min - documentaire - France - Tous publics LA BELLE SAISON LE VOYAGE D'ARLO Réalisateur : Film de Peter Sohn - US - Durée : 1h34 - À partir de 6 ans. Avec : Cécile De France, Izia Higelin, Noémie Lvovsky, Kevin Azaïs… JEUDI 10 MARS 20h00

SYNOPSIS : 1971. Delphine, fille de paysans, monte à Paris pour s’émanciper du carcan familial et gagner son indépendance financière. Carole est parisienne. En couple avec Manuel, elle vit activement les débuts du féminisme. Lorsque Delphine et Carole se rencontrent, leur histoire d’amour fait basculer leurs vies.

Un film solaire : Se- lon la réalisatrice Cathe- rine Corsini, le film sera Synopsis : Et si la catastrophe cataclysmique qui a bouleversé la Terre très différent de son pré- et provoqué l’extinction des dinosaures n’avait jamais eu lieu ? Et si les cédent. Il s’agira d’un film dinosaures ne s’étaient jamais éteints, et vivaient parmi nous de nos jours ? «solaire» : «tous les per- Arlo, jeune Apatosaure au grand cœur, maladroit et craintif, qui va faire sonnages sont des gens la rencontre et prendre sous son aile un étonnant compagnon : un petit plutôt bons. Dans Trois garçon sauvage, très dégourdi, prénommé Spot. Mondes, il y avait beau- coup de mauvais senti- Samedi 27 février à 14h Dimanche 28 février à 10h30 ments, de culpabilité. Là, il y a des problèmes d’affect mais ce sont des gens qui sont assez courageux et qui sont confrontés à leur désir et comment ils vont Film d’animation de Paolo Conti. réussir à les vivre.» WORMS Canada - Durée : 1h22 - À partir de 3 ans. Synopsis : Junior entre dans la pré-adolescence et fait face à une crise exis- Changement de casting : Izïa Higelin remplace Adèle Haenel, dont la tentielle. Accidentellement expulsé de sa maison et emmené dans un endroit participation au film avait été annoncée dans un premier temps. lointain, Junior a besoin de trouver un moyen de revenir chez lui mais pour Hommage au féminisme : En plus de mettre en scène une histoire cela il a besoin d’affronter un terrible personnage à trois bandes. d’amour, Catherine Corsini souhaitait, à travers ce film, rendre un hommage appuyé au féminisme et notamment à ces femmes qui se sont battues pour le droit à l’avortement et la libération sexuelle. D’où l’intérêt d’ancrer cette fiction au coeur des années 70 : «je me suis vite rendu compte que beaucoup des acquis sur lesquels je vis aujourd’hui, on les devait à ces femmes (...). Il y avait une vitalité, une insolence dans le mouvement fé- ministe qui m’a séduite. Je ne vois rien aujourd’hui de comparable. J’ai compris que le féminisme mettait l’humain au centre, et ça a été le grand principe de l’écriture du film.»

Une authenticité vitale : Pour rendre La Belle saison aussi réaliste et authentique que possible, la réalisatrice s’est énormément documentée sur

Modèle : William les mouvements féministes des années 70. Ainsi, elle a visionné de nom- breuses vidéos de Carole Roussopoulos, qui a notamment filmé le premier défilé homosexuel ayant eu lieu le 1er Mai 1970. Elle a également regardé des films militants que cette dernière avait coréalisé avec Delphine Seyrig. D’ailleurs, les prénoms des deux héroïnes du film, sont des hommages à Samedi 5 mars à 14h Dimanche 6 mars à 10h30 ces deux ferventes défenseures des droits des femmes. page 12 ZOOM n°6 - janvier/février 2016 PROGRAMMES ET HORAIRES SUR : www.grandecran.fr page 13 Durée : 1h40min - drame - FRANCE - Tous publics

ASPHALTE (V.O.) Lundi 7 mars 20h00 Un film de Samuel Benchetrit - Avec : , Gustave Kervern, , Michael Pitt… SYNOPSIS : Un immeuble dans une cité. Un ascenseur en panne. Trois rencontres. Sélection du lundi Six personnages. Sternkowtiz quittera-t-il son fauteuil pour trouver l’amour d’une infirmière de nuit ? Charly, l’ado délaissé, réussira-t-il à faire décro- Durée : 1h58min - drame - FRANCE, GRÈCE, cher un rôle à Jeanne Meyer, actrice des années 80 ? Et qu’arrivera-t-il à John IRLANDE - Tous publics McKenzie, astronaute tombé du ciel et recueilli par Madame Hamida ? THE LOBSTER (V.O.)

Un film de Yorgos Lanthimos Lundi 29 février 20h00 Avec : Colin Farrell, Rachel Weisz, John C. Reilly, Ben Whishaw, Léa Seydoux, Olivia Colman, Ariane Labed…

SYNOPSIS : Dans un futur proche... Toute personne célibataire est arrêtée, transférée à l’Hôtel et a 45 jours pour trouver l’âme soeur. Passé ce délai, il sera transformé en l’animal de son choix. Pour échapper à ce destin, Nature du projet : Samuel Benchetrit a cherché, via ce film, à parler de la banlieue à un homme s’enfuit et rejoint dans les bois un groupe de résistants ; les travers des personnages originaux. Par ailleurs, Asphalte réunit deux des nouvelles des «Chroniques de l’asphalte» que le réalisateur a écrites en 2005 et auxquelles Solitaires. l’histoire d’une actrice (Isabelle Huppert) qui vient s’installer dans cet immeuble désaf- fecté a été rajoutée. Il explique : «Si je devais résumer le film, je dirais qu’il s’agit de Troisième collaboration : C’est la troisième fois que Yorgos Lanthimos et Efthimis trois histoires de chute. Comment peut-on tomber - du ciel, d’un fauteuil roulant ou Filippou collaborent. Ils ont déjà écrit ensemble les scénarios de Canine et Alps, de son piédestal - et être récupéré ? Voilà la question qui traverse à chaque instant deux longs-métrages de Yorgos. Asphalte. Car les gens de banlieue peuvent être de très grands « récupérateurs ». Nouvelle expérience : Depuis le début de sa carrière, Yorgos Lanthimos n’a tourné Pour y avoir passé ma jeunesse, je peux dire que je n’ai jamais connu de solidarité «que» des films en langue grecque comme Kinetta et Alps. The Lobster est donc aussi forte qu’en banlieue. Même si avec le temps, comme partout, la solitude et l’iso- son premier long-métrage en anglais et cette expérience a été en quelque sorte lement gagnent peu à peu du terrain.» un défi pour lui car il était en terre inconnue en Irlande, loin de la Grèce et ne connaissait pas vraiment les acteurs. Yorgos Lanthimos était d’ailleurs parti vivre Durée : 1h43min - drame - ÉTATS-UNIS - Tous publics en Angleterre il y a quatre ans avec l’idée de faire des films en anglais.

Naissance du projet : Les films de Yorgos Lanthimos ont pour thème récurrent les relations humaines, mais dans The Lobster, il voulait aborder ce sujet de manière plus romantique. L’idée de ce long-métrage lui est venue lors d’une conversa- LES SECRETS DES AUTRES (V.O.) tion qu’il a eue avec Efthimis Filippou sur comment les gens se sentent quand ils éprouvent le besoin d’être dans une relation et comment ils voient ceux qui Un film de Patrick Wang Lundi 14 mars 20h00 n’arrivent pas à être en couple. Lors de l’écriture du scénario, ils ont essayé d’ima- giner ce que signifie l’amour pour l’homme. Avec : Wendy Moniz, Trevor St. John, Oona Laurence, Jeremy Shinder, Sonya Harum… Premier rôle : L’acteur Jason Clarke a été approché pour jouer le personnage SYNOPSIS : Adapté d’un roman de Leah Hager Cohen salué par la critique améri- principal de The Lobster, mais il a dû abandonner le projet à cause d’un problème caine, THE GRIEF OF OTHERS raconte l’histoire d’une famille hantée par un destin d’emploi du temps. tragique. Une visite inattendue va à la fois rouvrir des blessures enfouies, et A l’ancienne : Le film fut entièrement tourné avec de la lumière naturelle et sans offrir une voie de sortie à ce deuil irrésolu. maquillage pour les comédiens.

C’est eux : Dès qu’il a commencé à travailler sur son nouveau film, Yorgos Lanthi- mos voulait Colin Farrell et Rachel Weisz pour interpréter les rôles de David et de la femme myope. Leur collaboration s’annonçait plutôt bien dès le début car Colin Farrell, comme les autres acteurs, a été très réceptif à la lecture du script et il était curieux de découvrir Yorgos Lanthimos comme réalisateur.

Welcome in Ireland : Le tournage de The Lobster a débuté le 24 mars 2014 et s’est achevé le 9 mai de la même année. Yorgos Lanthimos et son équipe ont entiè- rement filmé le long-métrage en Irlande, principalement dans la ville de Dublin et autour du Comté Kerry, dans les villages de Sneem, lieu où se trouve l’hôtel Parknasilla du film, Dromore Woods et Kenmare.

Adapté d’un roman : Pour écrire le scénario qui a servi de base pour Les secrets des autres, Patrick Wang s’est inspiré du roman du même nom de Leah Hager Cohen, une vielle amie du réalisateur. Il a eu l’idée d’adapter ce livre après avoir assisté à une séance de lecture qui se tenait près de l’avant-première de son tout premier film, In the family.

Bricolage : Le film a été tourné dans un Super 16 délavé par le chef opérateur Frank Barrera, après deux mois de répétitions et un tournage express de deux semaines seulement. Il n’y a pas eu de retour sur moniteur, le long-métrage a été quasiment filmé à l’aveuglette et sans informer les comédiens du cadre, que ceux-ci ont traversé allègrement.

Avant-première au festival SXSW : Le film a été tourné dans un Super 16 délavé par le chef opérateur Frank Barrera, après deux mois de répétitions et un tournage express de deux semaines seulement. Il n’y a pas eu de retour sur moniteur, le long-métrage a été quasiment filmé à l’aveuglette et sans informer les comédiens du cadre, que ceux- ci ont traversé allègrement. page 14 ZOOM n°6 - janvier/février 2016 US 2015 - Durée : 2h36 min Durée : 1h40min - drame - FRANCE - Tous publics

Un film de Alejandro González Iñárritu Avec Leonardo DiCaprio, Tom Hardy, Domhnall Gleeson… Sortie nationale 24 février 2016

THE RESYNOPSIS :V Dans Eune AmériqueNA profondémentNT sauvage, Hugh Glass, un trappeur, est attaqué par un ours et grièvement blessé. Abandonné par ses équipiers, il est laissé pour mort. Mais Glass refuse de mourir. Seul, armé de sa volonté et porté par l’amour qu’il voue à sa femme et à leur fils, Glass entreprend un voyage de plus de 300 km dans un environnement hostile, sur la piste de l’homme qui l’a trahi. Sa soif de vengeance va se transformer en une lutte héroïque pour braver tous les obstacles, revenir chez lui et trouver la rédemption. Inspiré de faits réels, THE REVENANT est une formidable histoire de survie et de transformation.

À PROPOS DU FILM : Avec le film d’aventures épiques THE REVENANT, le réalisateur Alejandro G. Iñárritu nous transporte au XIXe siècle, en pleine conquête de l’Ouest, pour nous raconter la légende de Hugh Glass. Le film, qui immerge le public au cœur de l’Amérique profondément sauvage de 1823 avec tout ce que cela comporte de beauté, de mystère et de danger, retrace le parcours physique et psychologique d’un homme prêt à tout pour survivre. À mi-chemin entre le thriller et le voyage initiatique, THE REVENANT explore l’instinct primaire de l’être humain, sa volonté de se battre non seulement pour sa survie, mais aussi pour sa dignité, la justice, ses convictions et sa famille. Durée : 1h43min - drame - ÉTATS-UNIS - Tous publics Connu pour ses films 21 GRAMMES, BABEL ou encore BIRDMAN, Alejandro G. Iñárritu signe avec THE REVENANT sa première fresque historique et met son style singulier, mélange d’images saisissantes et d’émotions intimes, au service d’une histoire qui trans- porte le public là où le cinéma moderne s’est rarement aventuré. La légende de Hugh Glass commence en 1823, lorsqu’il prit part, à l’instar de milliers d’autres, au commerce des fourrures, moteur majeur émergent de l’économie américaine. À l’époque, beaucoup considéraient la nature comme un désert spirituel qui ne deman- dait qu’à être dompté et conquis par les plus audacieux des hommes. C’est ainsi que ces aventuriers se sont précipités dans l’inconnu, qu’ils ont remonté des rivières non carto- graphiées et se sont enfoncés dans des forêts incroyablement denses en quête d’adréna- line et d’aventure, mais également de profit. Ils se retrouvaient souvent en concurrence directe avec les tribus amérindiennes installées depuis longtemps sur ces terres. Nombre de ces hommes sont morts anonymement, mais Hugh Glass est entré dans la légende en refusant tout simplement de mourir. Sa légende est née après qu’il a survécu à l’attaque d’un grizzli, l’un des plus grands dangers de l’Ouest. Pareille attaque aurait suffi à terrasser le plus aguerri des pionniers, mais pas Glass. Dans le film, le personnage, atrocement blessé, s’accroche à la vie, mais il est rapidement trahi par les membres de son équipe, ce qui ne fait qu’alimenter son désir de survivre à tout prix. Malgré la terrible perte qu’il subit et sa situation désespérée, Glass est déterminé à ne pas se laisser mourir. Par soif de vengeance, il entreprend alors un périple semé de dangers inconnus qui va le confronter à des cultures étrangères, et qui finalement, se transformera en quête de rédemption. Tandis qu’il arpente l’Ouest sauvage, il se débarrasse peu à peu du désir de destruction qui le gouvernait jadis. Il s’est transformé en Revenant, un être revenu d’entre les morts. Alejandro G. Iñárritu déclare : « L’histoire de Glass pose les questions suivantes : qui 3 Golden Globes sommes-nous lorsque nous nous retrouvons dépouillés de tout ? De quelle étoffe sommes-nous réellement faits ? De quoi sommes-nous capables ? » THE REVENANT s’oppose en tout point au monde clos du précédent film du réalisateur, BIRDMAN. Après avoir exploré les névroses de la société contemporaine, Alejandro G. Iñárritu livre ici une grande fresque historique américaine, avec ses perpétuelles tensions entre sauvagerie et civilisation, sérénité et ambition. Il déclare : « J’ai rêvé de ce projet durant plus de cinq ans. Il s’agit d’une histoire intense et poignante qui se déroule dans des décors grandioses et raconte la vie de trappeurs qui, en dépit des souffrances phy- siques, développent une grande spiritualité. Bien que l’histoire de Glass soit en grande partie apocryphe, nous nous sommes efforcés de rester fidèles à ce que ces hommes ont - Meilleur film dramatique - Meilleur acteur, Leonardo DiCaprio vécu dans ces vastes territoires vierges. Nous n’avons pas ménagé notre peine, tant sur le - Meilleur réalisateur plan physique que technique, pour livrer un film aussi sincère que possible.» page 14 ZOOM n°6 - janvier/février 2016 PROGRAMMES ET HORAIRES SUR : www.grandecran.fr page 15 N°6 Janvier/Février 2016

Le journal de l’actualité cinématographique du cinéma Grand Écran “Cyrano” de Bergerac - classé Art et Essai Ne pas jeter sur la voie publique. Document non contractuel, sous réserve d’erreur typographique. Imprimé en France - Sortie nationale 10 février RCS Limoges 494 602 824 - - 2016 Voir page 10 ZOOM : Agence de communication ID Studio

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