09. BOUSSENAC Monument Aux Morts
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________________________________________________________________________________ 09. BOUSSENAC Monument aux morts de la guerre de 1914-1918 et de la guerre de 1939-1945 Patrick Roques, 2014 ________________________________________________________________________________ Étude Inscriptions Documents Sources Illustrations Étude Le premier monument dédié aux morts pour la France de Boussenac est celui, paroissial, situé dans l'église Saint-Louis au lieudit Rieuprégon. L'abbé Rougé a vraisemblablement béni l'ensemble composé du tableau et de la statue de Jeanne d'Arc au début des années 1920 comme nous l'avons constaté dans d'autres églises du département. Ce tableau commémoratif, œuvre du statuaire toulousain H. Miquel ressemble beaucoup à celui érigé en 1923 dans la mairie de Boussenac, œuvre du statuaire toulousain E. Camus. En effet, le 16 novembre 1922, le maire de Boussenac, Nicolas Vincent Subra, signe un marché de gré à gré avec le statuaire toulousain Etienne Camus. Ce dernier doit fournir à la commune un monument commémoratif de 2,50 mètre de haut et 2 m de large, « entièrement fabriqué en carton romain comprimé de staff très résistant, avec armatures intérieures en fer et en toile et à base de plâtre de Paris ». Le dos, précise-t- © Région Midi-Pyrénées. Direction de la Culture et de l’Audiovisuel, service Connaissance du Patrimoine – 2014 1 il, sera enduit de cimentine, « composition spéciale résistant d'une façon parfaite à l'humidité des murs ». Enfin, il est écrit sur le devis, d'un montant de 2 144,50 francs, transport compris, que "tous les sujets et ornements seront en sculpture haut relief, le tout polychromé et or riche. Les quatre panneaux seront peints imitation marbre blanc. Sur ces panneaux seront inscrits en lettre or premier titre les nom, prénom, date du décès des soldats". La commission d'esthétique réunie à Foix le 27 janvier 1923 approuve le dossier de demande d'autorisation présenté par le maire. L'arrêté préfectoral est signé le lendemain. Le monument aux morts de la commune de Boussenac peut donc être érigé dans la salle de la mairie, fixé sur le mur intérieur nord-est. Le tableau situé dans la mairie de Boussenac est une œuvre sérielle reproduite, avec quelques différences, par d'autres auteurs. En effet, ce tableau de E. Camus et ceux diffusés par le statuaire toulousain H. Miquel se ressemblent beaucoup. En plâtre, souvent recensés dans le département de l'Ariège et en France, ils présentent la même composition : des trophées en bas, un Gaulois à droite, un Poilu à gauche, une liste de défunts au milieu, sur deux colonnes et séparées par un canon surmonté d'un coq, une scène avec un soldat mourant sous la liste des morts et sur cette liste les dates « 1914 » et « 1918 », puis une scène (la Vierge associée au Christ ou la Victoire ailée montant à l'assaut), enfin au-dessus deux anges tenant des palmes végétales et, de part et d'autre des pots à feu. Les différences entre les tableaux sont minimes, visibles dans les scènes puisque les personnages présentés sont différents, plus difficiles à percevoir. Les tableaux de Camus ne comportent pas, par exemple, de croix de guerre parmi les trophées. Après la Seconde Guerre mondiale, la commune ajoutera les noms des soldats morts pendant ce conflit. Puis, vers 1995, l'intérieur de la mairie est rénové, le tableau rangé dans la cave. Un nouveau monument, sera inauguré à l'extérieur de la mairie en 1995. En effet, parce que celui situé dans la mairie est abîmé, dégradé, à l'occasion de la rénovation intérieure de la salle de la mairie, le conseil municipal et son maire Roger Massat décident de ranger le monument de 1923 à la cave et d'ériger une plaque commémorative fixée contre le mur extérieur sud-ouest de la mairie-école, sur la place du village. Un devis est demandé aux établissements Lagarde, marbriers établis à la commune proche de Lorp-Sentaraille. Ce devis accepté, le monument peut être érigé et la facture, datée du 7 juin 1995, d'un montant de 22 500 francs, précise les travaux réalisés. La plaque est en granit noir d'Afrique, la gravure - 18 00 lettres environ, non peintes - est comprise dans les travaux ainsi que la fixation de la plaque par des pattes en bronze. © Région Midi-Pyrénées. Direction de la Culture et de l’Audiovisuel, service Connaissance du Patrimoine – 2014 2 Inscriptions La liste suivante est établie à partir du relevé des noms et prénoms portés sur le monument aux morts de Boussenac. Les informations complémentaires (dates et lieux de décès, de naissance, grade et régiment) en bleu proviennent du site « memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr » et celles portées en rouge du centre des archives contemporaines (Archives Nationales) à Fontainebleau (77). Les archives contemporaines (CAC) détiennent les listes par départements et communes des soldats « Morts pour la France » au cours de la Grande Guerre. La loi du 25 octobre 1919 prescrit, en effet, qu’un Livre d’Or sera déposé au Panthéon et que chaque commune en recevra un extrait. Il renfermera les noms des combattants des armées de terre et de mer1 et ceux des « non-combattants ayant succombé à la suite d’actes de violences commis par l’ennemi, soit dans l’exercice de fonctions publiques, soit dans l’accomplissement de leur devoir de citoyen » morts entre le 2 août 1914 et le 24 octobre 1919 date officielle de la cessation des hostilités. Ce Livre d’Or n’a jamais été versé au Panthéon et les listes se trouvent aux archives à Fontainebleau. Le conseil régional Midi-Pyrénées en détient une copie. Pour l’armée de terre, le service de l’Etat civil et des Sépultures Militaires du ministère des Pensions dresse ces listes – documents historiques – vers la fin des années 1920. En vue de la préparation du Livre d'Or, le service de l'état civil et des sépultures militaires du ministère des Pensions établit en 1929 une liste composée de seulement 62 noms. Boussenac, au recensement de 1911, compte 2 064 habitants. Les 76 noms portés sur le monument aux morts correspondent à 3,7% de la population de ce village. Militaires morts en 1914-1918 NOM PRENOM Date décès Lieu décès Date et lieu de Grade Régiment naissance PAGES Pierre 20 août 1914 Mulhouse 18 jan 1895 caporal 143e R. I. (Haut-Rhin) Narbonne (Aude) LAFFONT Pierre 22 août 1914 Bertrix 11 avr 1890 soldat 59e R. I. (Belgique) Verniolle LOUBET Michel 1er sept 1914 Verdun 16 fév 1885 soldat 259e R. I. (Meuse) Boussenac CAUJOLLE Emmanuel 1er sept 1914 Consenvoye 23 avr 1886 soldat 259e R. I. (Meuse) Boussenac PIQUEMAL Jean dit 11 sept 1914 Gerbevilliers 15 avr 1890 soldat 80e R. I. Peypergat (Meurthe-et- Boussenac Moselle) PAGES Baptiste 8 déc 1914 Vauquois 30 sept 1889 sous- 113e R. I. (Meuse) Boussenac lieutenant CLAUSTRE Joseph 15 déc 1914 Wytschaëte 2 avr 1894 soldat 15e R. I. (Belgique) Beaumont (Haute-Garonne) LOUBET Joseph Pates 9 mars 1915 Bois Sabot 21 sept 1893 soldat 143e R. I. 1 L’armée de l’air française, dépendant d1916e l’Armée de terre depuis 1909 est une arme à part entière depuis 1934. © Région Midi-Pyrénées. Direction de la Culture et de l’Audiovisuel, service Connaissance du Patrimoine – 2014 3 (Marne) Port CAUJOLLE Jean 18 mars 1915 Mesnil 6 jan 1891 caporal 53e R. I. (Marne) Boussenac TEYCHENNE Jean PIQUEMAL Jean 5 juil 1916 Verdun 13 sept 1882 soldat 14e R. I. (Meuse) Boussenac BENAZET Victor 8 juil 1916 Bompierre 18 juil 1878 soldat 134e R.I.T. (Somme) Boussenac GALY Pierre-Jean 9 juil 1916 Biaches 21 sept 1879 soldat 7e R. I. Col. (Somme) Boussenac TEYCHENNE François 8 jan 1919 Ax-les- 21 fév 1882 soldat 17e S° I. Mres Thermes Boussenac (Ariège) CAUJOLLE Antoine 20 mars 1917 Brouchy 5 juin 1875 soldat 134e R.I.T. (Somme) Boussenac SUTRA Jean-Marie dit 11 avr 1917 Mont-des- 2 fév 1896 soldat 21e R. I. Col. Cole Courbes Boussenac (Aisne) LOUBET Joseph CAUJOLLE Mathurin Jean 17 juil 1917 Het-Sas 9 nov 1895 soldat 8e R. I. (Belgique) Massat PIQUEMAL Guillaume DEGA Jean PIQUEMAL Joseph LOUBET Jean 10 avr 1918 Saint-Etienne 4 avr 1895 soldat 2e R. Dragons (Loire) Boussenac BENAZET Jean CAUJOLLE Jean-Pierre 9 sept 1918 Bayon 6 nov 1899 soldat 2e R. Génie (Meurthe-et- Boussenac Moselle) PAGES Jean-Baptiste 29 sept 1918 Butte-du- 31 août 1896 soldat 72e R. I. Mesnil Boussenac (Marne) SUTRA Jean dit 3 nov 1918 Hove 9 mars 1890 soldat 289e R. I. Fourcade (Allemagne) Boussenac BENAZET Jean-Pierre 17 avr 1919 Gourdan- 16 jan 1895 soldat 166e R. I. Polignan Boussenac (Haute- Garonne) MASSAT François dit 24 août 1914 Eton (Meuse) 19 sept 1886 sergent 283e R. I. Poulou Boussenac SENTENAC Paul dit Pitche 24 août 1914 Eton (Meuse) 17 nov 1884 soldat 259e R. I. Boussenac MAURY Jean Jouanou 24 sept 1914 Saint-Rémy 31 août 1883 soldat 259e R. I. (Meuse) Boussenac SENTENAC Jean-Pierre 8 sept 1914 Ipppécourt 24 juin 1882 sergent 259e R. I. (Meuse) Boussenac PIQUEMAL Jean-Pierre dit 9 sept 1914 Verdun 25 mai 1887 soldat 259e R. I. Lagouillat (Meuse) Boussenac PUJOL Jean 24 sept 1914 Bois-des- 8 jan 1893 soldat 14e R. I. Hurlus Boussenac (Marne) LAFFONT David 2 nov 1914 Wytschaëte 29 oct 1888 soldat 143e R. I. Narcisse Del (Belgique) Boussenac Cardayré PUJOL Jean-Baptiste 21 déc 1914 Chalons- 23 juin 1891 soldat 83e R. I. s/Marne Boussenac (Marne) SUBRA Robert-Joseph 13 juin 1915 Arras (Pas-de- 29 avr 1882 soldat 259e R. I. © Région Midi-Pyrénées. Direction de la Culture et de l’Audiovisuel, service Connaissance du Patrimoine – 2014 4 Calais) Boussenac PIQUEMAL Jean 22 juil 1915 Linge (Haut- 27 oct 1884 caporal 30e Bat.