Bourvil, grand acteur comique et dramatique

En 1942, lorsqu’André Raimbourg choisit un pseu- donyme pour exercer sérieusement le métier d’acteur, il ne cherche pas loin. Il prend le nom du village de Seine-Mari- time où il habite et en supprime les deux dernières lettres : Bourvil. Il n’est pas né à Bourville, mais à Pecquot-Vicquemare (aussi en Seine-Maritime), près d’Yvetot, en 1917. Son père décède tôt de la grippe espagnole. Sa mère se remarie avec un autre agriculteur et le foyer s’installe à quelques kilomètres. Enfant espiègle, André répond toujours présent lorsqu’il faut animer une fête familiale ou une kermesse. Il reprend les chansons de Fernandel. À dix-sept ans, il est mitron ; à dix-neuf, boulanger à Rouen. C’est là qu’il assiste à un récital de son idole, qui dé- cide de sa vocation. Ayant appris à jouer du cornet dans la clique de son chef-lieu de canton, il effectue son service mi- litaire dans une fanfare de régiment. En 1936, ses camara- des de chambrée le défient de s’inscrire à un radio-crochet. Sous le pseudonyme d’Andrel, il interprète Ignace. Avec les 300 francs du prix, il s’achète un accordéon. Démobilisé, il fait des petits boulots tout en saisissant les opportunités de se produire. Les imitations de Fernandel

59  Le premier grand succès de Bourvil : Pas si bête ! avec 6 millions d’entrées ne faisant plus recette, Andrel se métamorphose en Bourvil. Frange sur le front, veste étriquée, pantalon noir, il est comique rural comme on est comique troupier. L’élocution incertaine, faisant traîner les voyelles, il joue les benêts normands. Ce qui ne plaît pas toujours aux intéressés, benêts ou non. Un soir, à Rouen, ils le sifflent ! Il tourne son pre- mier film en 1945, La ferme du pendu. Il chan- te son premier grand succès, Les crayons. Dans les années 1950, il fait un malheur avec un sketch où un confé- rencier en état d’ébrié- té dénonce les méfaits de l’alcool et célèbre « l’eau ferrugineuse ». Quand un comé- dien joue les benêts avec un tel talent, on a tendance à penser qu’il l’est un peu lui-même. C’est tout le contraire. Il dit pour- tant : « je suis né dans une ferme, en face d’une meule de foin. Il m’en reste quelque chose ». Mais il est aussi le meilleur élève de son école. Il observe et travaille le moindre détail de ses mi- miques. Il apprend seul l’anglais. Il acquiert une vaste cultu- re. Lorsque, plus tard, Jean-Pierre Mocky lui fait rencontrer Jean-Paul Sartre, ce dernier est surpris de la connaissance qu’il a de son théâtre. En 1956, le comique s’impose parmi les grands en partageant la vedette avec dans La traversée de

60 Paris de Claude Autant-Lara. Il remplace Fernandel, prévu pour le rôle, mais indisponible. Auteur du roman qu’adapte le film, Marcel Aymé proteste. Après la sortie, il présente ses excuses à Bourvil. En 1958, il impressionne dans le rôle du sordide Thénardier des Misérables, version Jean-Paul Le Chanois. Dans Le miroir à deux faces d’André Cayatte, il joue un assassin. Le public découvre l’étendue de son jeu d’acteur. Mais son rôle de prédilection, ou plutôt celui dans lequel on le cantonne, c’est le brave type, pas très malin, casanier, que les circonstances conduisent à se comporter en héros, soit que les évènements décident pour lui, soit, plus rarement, qu’il se hausse moralement au niveau de la situation. Au gré des films, il décline ce scénario dans tous les registres, de la franche rigolade à l’émotion voilée. Dans le comique, les metteurs en scène ont tendance à lui demander d’en rajouter. Dans l’émotion, il épure. Dans Le corniaud, Gérard Oury donne le ton dès la pre- mière séquence, où la Cadillac du trafiquant international Léopold Saroyan, interprété par Louis de Funès, pulvérise la 2 CV du Français moyen Antoine Maréchal, joué par Bour- vil. Le premier, frénétique, machiavélique, sans scrupules, fait tout pour exploiter la simplicité et la bonne volonté du second. À l’arrivée, évidemment, le corniaud n’est pas celui qu’on croit. Énorme succès populaire. Bourvil s’entend bien avec de Funès alors que sa rencontre avec son idole Fernandel sur les plateaux de La cuisine au beurre est pour lui une déception. Fernandel le traite de haut. Jean-Pierre Mocky lui confie des rôles à contre-emploi dans quatre films, dont Un drôle de paroissien et La grande lessive. Dans , il retrouve Gérard Oury,

61  Bourvil en mars 1967 Louis de Funès et la période de l’occupation. Il y incarne un résistant malgré lui. Autre énorme succès populaire. Il participe à une superproduction internationale, Le jour le plus long, où il joue le rôle d’un maire, normand, cela va de soi. En 1968, lors du tournage des Cracks, il tombe de vélo. Les examens révèlent un cancer. S’il est chauve dans L’étalon de Jean- Pierre Mocky, c’est en raison d’une chimiothérapie. Au générique du Cercle rouge, Jean-Pierre Melville lui restitue son prénom et il est très sensible à cette attention. Émacié, d’une intensité tou- te intérieure, André Bourvil donne son poids d’humanité au commissaire qui traque Delon et Montand. Quand il voit les rushes, il dit que c’est son meilleur film. Il souffre énormément sur le tournage du Mur de l’Atlantique de . Quand les deux films sortent, il est mort, en 1970, à cinquante-trois ans. Il a joué dans 62 films. L’acteur continue de faire rire et d’émouvoir, l’homme de susciter la sympathie. Dans les années 1960, il a eu une liaison à (petit) scandale avec Pierrette Bruno, sa partenaire dans des opérettes. Ils ont dû se séparer, leur relation ne correspondant pas à l’image que

62 Adolphe d’Ennery attire à Cabourg écrivains et artistes

«Il a su transformer le désert de Cabourg aussi complètement et heureusement que s’il se fut agi d’un simple changement de décor ». Ce propos, cité par Françoise Dutour et Marina Quaglia dans Cabourg, des origines à 1930, ne fait pas référence au théâtre par hasard. Adolphe d’Ennery, qui lance Cabourg dans les années 1850, n’est pas un investisseur classique. S’il est riche, très riche, il n’a pas acquis sa fortune dans les affaires, mais comme auteur à succès. Adolphe Philippe est né en 1811 à Paris dans une famille israélite. Fils naturel légitimé, il prend le nom de sa mère, Dennery, qu’il accommode d’une particule que Napoléon III, dont il est proche, l’autorise à utiliser. Il écrit plus de deux cents pièces, dont la plus célèbre est Les deux orphelines. Observateur aigu de son époque, le journaliste Gustave Claudin relève que d’Ennery « ne se préoccupe pas de la forme littéraire » et qu’il « excelle à trouver le mot qui fait frémir ou pleurer les âmes sensibles » mais que, quand on le rencontre, « il est fin, spirituel, original ». Il ajoute : « c’est un malin qui d’ailleurs ne sait pas cacher sa malice ». D’Ennery est un « faiseur » qui adapte au théâtre des romans à succès. Théophile Gautier, lui-même habitué de Cabourg, l’accuse de « faire les poches » de Victor Hugo

102 et d’autres auteurs tout en observant qu’il choisit avec discernement ses victimes. Celles-ci ne lui en tiennent pas rigueur. Jules Verne, dont il a adapté, entre autres, Michel Strogoff, est son témoin de mariage lorsqu’il épouse en 1881, en secondes noces, la veuve Desgranges après trente ans de vie commune. D’Ennery dispose d’un réseau exceptionnel de relations qu’il utilise pour attirer à Cabourg des personnalités du monde littéraire et artistique, dont Alexandre Dumas et Jules de Goncourt. En 1855, Cabourg compte 375 habitants (il y en a dix fois plus aujourd’hui), principalement des pêcheurs. Pour imaginer le site en station à la mode, les autochtones man- quent de recul. D’Ennery a le côté visionnaire indispensable à la conception d’un tel projet. Il n’est pas seul. L’avocat et homme d’affaires Henri Durand-Morimbau entreprend de niveler des dunes, fait esquisser par l’architecte de Caen Paul Leroux le plan en éventail de la future ville et engage la construction d’un premier casino (en bois).

Publicité vantant la proximité de Cabourg pour les Parisiens  103 Lui et ses amis intri- guent auprès de l’administra- tion impériale et obtiennent la destitution du maire et son remplacement, en 1855, par Adolphe d’Ennery. Pour accélérer les travaux d’amé- nagement, celui-ci crée une société immobilière. Parmi ses actionnaires figurent plu- sieurs directeurs de théâtre et journalistes parisiens. Ce qui facilite la venue à Ca- bourg, en été, de vedettes qui y jouent la comédie et y chantent des opérettes. D’Ennery crée aussi la Société des Bains de mer de Cabourg pour gérer les ins- tallations, comme les cabines qui font leur apparition sur les plages. Elle fait œuvre pé- dagogique. Un document de l’époque précise, à l’intention des impatients, qu’il ne faut pas « se plonger ex abrupto dans l’onde amère en descen- dant du wagon ». Il convient de se préparer au bain « en se promenant pendant deux ou trois jours en aspirant les ef- fluves maritimes » !

Le Grand Hôtel de Cabourg

104 La Société met à la disposition des vacanciers des « baigneurs » qui sécurisent leur entrée dans l’eau. Souvent anciens pêcheurs, ils se substituent aux amateurs qui, dans l’espoir de gagner un peu d’argent, importunaient les Parisiens alors que beaucoup ne savaient pas nager. Le règlement précise qu’« aucun homme ne pourra se baigner dans le quartier réservé aux dames ». Un premier Grand Hôtel est construit en 1861. À cette époque, le voyage en train de Paris à Lisieux dure quatre heures. Il en faut encore trois pour arriver à destination. La gare de Trouville-Deauville est inaugurée en 1863, celle de Dives-Cabourg en 1884. À cette date, Adolphe d’Ennery n’est plus maire. Il a démissionné en 1868. Son départ relance les querelles entre parisiens et locaux. Mais l’élan est donné. Les premières courses hippiques ont lieu au début des années 1870, l’hippodrome se spécialisant par la suite dans le trot. La construction de la digue commence en 1884, pour faire obstacle à l’érosion. On construit de superbes villas, le style néo-Louis XIII, d’abord à la mode, cédant bientôt la place au néo-normand. En 1881, à dix ans, Marcel Proust vient pour la première fois au Grand Hôtel, avec sa grand-mère, pour soigner son asthme. Il y retournera régulièrement, notamment chaque été pendant sept ans à partir de 1907, année où il commence la rédaction d’À la recherche du temps perdu. Cabourg y figure sous le nom de Balbec. La ville perpétue avec ferveur le souvenir de l’écrivain, qui reste l’un de ses meilleurs thuriféraires, alors que la mémoire de d’Ennery mort en 1899, à 88 ans, n’est célébrée que par une avenue dont le nom ne dit rien à la plupart de ceux qui l’empruntent. Si, à Paris, une annexe du Musée

105 Guimet porte son nom, c’est parce qu’il a légué à l’État une superbe collection d’art asiatique. Après Adolphe d’Ennery, deux maires marquent la ville de leur empreinte. Grâce à Charles Bertrand, qui oc- cupe le poste de 1896 à 1927, un train de luxe avec wagons- lits relie Paris à Cabourg en 1905. Plus récemment, Bruno Coquatrix, patron de l’Olympia, prend la direction du Ca- sino en 1956 et se fait élire maire en 1971 ; renouant avec l’ambition du fondateur de la station, il attire à Cabourg des vedettes comme Édith Piaf, Gilbert Bécaud et Dalida. Il meurt en 1979. Face à Deauville la mondaine, Cabourg joue comme les autres stations, Trouville et Villers-sur-Mer notamment, la carte « familiale ». Mais chacune a sa touche personnelle. Protestants, les promoteurs de Houlgate y attirent leurs co- religionnaires dès les années 1850 et le mouvement s’am- plifie avec la construction d’un temple en 1863. Cité his-

106 torique d’où Guillaume le Conquérant a embar- qué pour l’Angleterre, mais aussi ville ouvrière longtemps vouée à la mé- tallurgie, Dives-sur-Mer, contigüe à Cabourg et dépourvue de plage, n’a commencé à aménager le port de plaisance de Port- Guillaume qu’en 1986, après la fermeture de Tré- fimétaux. Grâce à une politi- que active de sa municipa- lité, Cabourg reste fidèle à l’esprit qui a inspiré Adolphe d’Ennery, avec son Festival du film romantique, un Prix du roman et un Salon du livre réputés. C’est aussi là que vien- nent passer un week-end (ou plus) de charme les vedettes de la littérature, du théâtre et du cinéma qui souhaitent échap- per au tumulte de Deauville.

 Automobile à voile sur la plage de Cabourg, en 1922

107 Gustave Flaubert, une histoire normande

«Mes compatriotes rugiront, car la couleur normande du livre sera si vraie qu’elle les scandalisera ». Dans une lettre du 10 avril 1853 à son amie Louise Colet, Gustave Flaubert se réjouit à l’avance de l’accueil que feront les Normands à son roman Madame Bovary. Celui-ci n’étant achevé qu’en 1856, son auteur patiente trois ans mais il n’est pas déçu ! Les Normands ne sont pas les seuls à réagir. Le Second Empire est dans sa période la plus répressive et le Ministère public engage contre l’auteur des poursuites pour atteintes à la morale publique et à la religion. Flaubert est acquitté. À trente-cinq ans, le voilà célèbre. Sous-titré Mœurs de province, le roman frappe ses premiers lecteurs par sa noirceur. Fille de paysans aisés, rêveuse et romantique, Emma fait un beau mariage en épousant un médecin. Mais Charles Bovary se révèle un homme à l’esprit épais. Elle souhaite un garçon, naît une fille. Elle prend deux amants, un Caricature de Gustave Flaubert 133 par E. Giraud  Un livre et un film à succès hobereau libertin et un clerc de notaire falot. Dupée par un usurier, elle accumule les dettes et se suicide à l’arsenic. Charles idéalise sa mémoire avant de découvrir la vérité et de mourir de chagrin. Le roman est aussi une description au scalpel de la so- ciété normande, avec ses notables, ses fermiers et ses domes- tiques. Flaubert réussit particulièrement le portrait du pharma- cien Homais, pompeux adepte du progrès, qui convainc Charles d’ef- fectuer une opération d’avant-garde sur un pied-bot, dont l’échec rend nécessaire l’am- putation. Sans doute est-il excessif de dire, com- me des critiques l’ont soutenu, que la Nor- mandie est le principal personnage du roman. Mais Flaubert a une connaissance intime de ses paysages, de son agriculture, de ses habitations, de ses mœurs. L’un des morceaux de bravoure est la noce, « où l’on resta seize heures à table, qui recommença le lendemain et quelque peu les jours suivants. (…) Les gamins, vêtus pareillement à leurs papas, semblaient incommodés par leurs habits neufs. (…) Tout le monde était tondu à neuf, les oreilles s’écartaient des têtes. (…) Quelques- uns qui s’étaient levés dès avant l’aube, n’ayant pas vu clair à se faire la barbe, avaient des balafres en diagonale sous le nez… ».

134 Louis Forton et un trio infernal

En 1908, lorsque Louis Forton lâche les Pieds Nicke- lés dans le paysage de la bande dessinée, ils y mettent une sacrée pagaille ! Portés sur la bouteille, hirsutes, débraillés, rigolards, Croquignol, Ribouldingue et Filochard sont les rois des fainéants mais ils ne manquent jamais d’idées ni d’énergie lorsqu’il s’agit de jouer de mauvais tours aux bour- geois, aux militaires et aux policiers. Leur morale est élasti- que. Ils se déguisent en handicapés pour solliciter la charité publique et en milliardaires pour pratiquer la grivèlerie dans les palaces. Jusqu’alors, tous les personnages de bandes dessinées respectent l’ordre établi. Com- me ils ne sont pas futés, leurs initiatives tour- nent à la catastro- phe, mais leurs bon- nes intentions ne sont pas en cau- se. La Famille Fenouillard aspire à la res- pectabilité. Bé- cassine applique

138 scrupuleusement les instructions de la Marquise de Grand- Air. Le sapeur Camember vénère ses supérieurs. Cosinus se veut bienfaiteur de l’humanité. Certes, Plick et Plock sont facétieux. Mais ce sont des enfants et, à la dernière page, ils promettent de s’assagir. Comment Louis Forton a-t-il brusquement cassé les codes du 9ème art ? Il naît en 1879 à Sées, dans le département de l’Orne, au cœur d’une région verdoyante vouée au cheval, semée de haras et d’hippodromes rustiques. Ses parents appartiennent à ce milieu. Ils vont à Marly-le-Roi faire commerce de chevaux. Tout naturellement, Louis devient garçon d’écurie, lad puis jockey. Quand les Pieds Nickelés fréquenteront eux-aussi le milieu des courses, mais sans respecter le fair-play cher aux gentlemen-drivers normands, leur créateur saura en quelques traits en restituer l’atmosphère. Louis Forton aime dessiner et il a le sens de la carica- ture. En 1904, à vingt-cinq ans, il rencontre l’un des quatre frères Offenstadt qui lancent des journaux pour la jeunesse. Il collabore d’abord à L’Illustré. Il tâtonne. Il raconte les histoires d’Isidore Mac Aron, Anatole Fricotard et Séraphin Laricot. Puis il imagine son génial trio : Croquignol, avec son nez en péninsule, Filo- chard, avec son bandeau de borgne, Ribouldingue, avec sa barbe en bataille. Le premier est inspiré par un chasseur de cercle de jeu, le deuxième par un garçon de café, le troisiè- me par un clochard alors célèbre à Paris. Mais Louis Forton aime dire qu’il fait le portrait de trois des frères Offenstadt. Reste à baptiser le trio. Louis Forton songe à « Pieds Sales ». Pas vraiment drôle, estiment ses patrons qui proposent les « Pieds Nickelés ». Une expression empruntée à l’écrivain Tristan Bernard qui désigne ainsi ceux qui

139 Table des matières

Alphonse Allais, homme d’esprit...... 13 Aubert, évêque d’Avranches, fonde le Mont-Saint- Michel...... 18 Félix Amiot, des avions aux vedettes de Cherbourg...... 22 Jehan Ango vole le trésor de Charles Quint...... 28 Jacques Anquetil, le « chronomaître »...... 32 Auguste Badin, roi du textile, patriarche de Barentin...... 38 Jean de Bethencourt, Roi des Canaries...... 44 Aristide Boucicaut invente le commerce moderne...... 48 Eugène Boudin, peintre des ciels normands...... 54 Bourvil, grand acteur comique et dramatique...... 59 L’abbé Breuil, un curé dans la préhistoire...... 64 André Breton, pape du surréalisme...... 69 Armand de Bricqueville, fidèle à l’Empereur...... 73 Louis de Broglie, prix Nobel, père de la physique moderne...... 78 Robert Cavelier de la Salle prend possession de la Louisiane...... 83 Pierre Corneille brise les tabous...... 87 Eugène Cornuché lance Deauville la mondaine...... 92 René Coty enterre avec dignité la IVe République...... 98 Adolphe d’Ennery attire à Cabourg écrivains et artistes.... 102 Christian Dior fait triompher la haute couture française...108 Jean Dubuffet, prophète de l’art brut...... 113 Marcel Duchamp à l’avant-garde de l’avant-garde...... 118 Abraham Duquesne, huguenot au service de Louis XIV...123 Dumont d’Urville, la Vénus de Milo et la Terre Adélie.... 128

257 Gustave Flaubert, une histoire normande...... 133 Louis Forton et un trio infernal...... 138 Augustin Fresnel fonde l’optique moderne...... 143 Théodore Géricault, le radeau de tous les scandales...... 147 Guillaume, du Bâtard au Conquérant...... 151 François Guizot, député du Calvados, homme du juste milieu...... 156 Charles-Louis Havas invente l’information...... 161 Marie-Pierre Koenig, héros de Bir Hakeim...... 166 Pierre-Simon Laplace, le père du déterminisme...... 171 Maurice Leblanc invite Arsène Lupin à Etretat...... 176 Jean Lecanuet, une campagne à l’américaine...... 181 Malherbe, le classicisme à la française...... 186 Jean Mantelet libère la femme...... 190 réinvente le romantisme...... 195 André Marie : « Bonjour, Président ! »...... 199 Guy de Maupassant : le Pays de Caux comme port d’attache...... 205 Charles Nicolle, prix Nobel, combat le typhus et les poux... 210 Louis-Guillaume Perreaux invente la moto...... 214 Eugène Poubelle, Monsieur Propre...... 219 Nicolas Poussin : un classique chez les baroques...... 224 Rollon, l’ancêtre Viking...... 228 Erik Satie, l’anticonformiste...... 233 Taillevent, premier queux de France...... 237 Jacques-Guillaume Thouret, le père des départements... 241 Alexis de Tocqueville repense la démocratie...... 246 Urbain le Verrier découvre Neptune...... 251

258