Le Rapport À L'étranger Dans La Littérature Et Les Arts

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Le Rapport À L'étranger Dans La Littérature Et Les Arts Le Rapport à l’étranger dans la littérature et les arts soviétiques (ETRANSOV) Marie-Christine Autant-Mathieu, Ada Ackerman, Arias-Vikhil Marina, Balachova Tamara, Dmitrieva Ekaterina, Galtsova Elena, Hamon-Sirejols Christine, Kouptsova Olga, Poliakov Stéphane, Rolet Serge, et al. To cite this version: Marie-Christine Autant-Mathieu, Ada Ackerman, Arias-Vikhil Marina, Balachova Tamara, Dmitrieva Ekaterina, et al.. Le Rapport à l’étranger dans la littérature et les arts soviétiques (ETRANSOV). 2012. halshs-00759526 HAL Id: halshs-00759526 https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00759526 Submitted on 14 Dec 2012 HAL is a multi-disciplinary open access L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est archive for the deposit and dissemination of sci- destinée au dépôt et à la diffusion de documents entific research documents, whether they are pub- scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, lished or not. The documents may come from émanant des établissements d’enseignement et de teaching and research institutions in France or recherche français ou étrangers, des laboratoires abroad, or from public or private research centers. publics ou privés. 1 2 3 4 Sommaire Introduction ................................................................................................................................ 6 1. Christine HAMON-SIREJOLS (Paris 3). L’image du théâtre soviétique en France dans l’entre-deux-guerres (en français)................. 8 2. Stéphane POLIAKOV (associé ARIAS). Etranges étrangers, étranges figures. [Obraznost’ tchoujova] (en français)........................... 16 3. Olga KOUPTSOVA (MGU et VGIK, Moscou). V. Parnakh et Meyerhold. Pour une histoire des contacts théâtraux entre la Russie soviétique et l’Occident dans les années 1920. (en russe) ...................................................... 34 4. Ada ACKERMAN (ARIAS). « Daumier, c'est l'un des nôtres...: » La réception soviétique de Daumier entre 1920 et 1940. (en français) ............................................................................................................................ 45 5. Elena GALTSOVA (IMLI). La réception de l’œuvre de Flaubert en URSS dans les années 20 et 30. (en français) ......... 76 6. Serge ROLET (Lille 3). La littérature française aux éditions Academia. (en français) ................................................ 83 7. Marina ARIAS-VIKHIL (IMLI) La politique éditoriale de Gorki. (en russe) ............................................................................ 96 8. Tamara BALACHOVA (IMLI) Les héros révolutionnaires d’André Malraux au rendez-vous avec le lecteur russe. (en russe) ....................................................................................................................................... 102 9. Vera TERIOKHINA (IMLI) L’expressionnisme allemand dans la presse soviétique. L’exemple du LEF (1923-1928). ... 115 10. Ekaterina DMITRIEVA (IMLI, Moscou). O. Spengler vu par O. Mandelstam : un exemple d’interculturalité dans les années 1920- 1930. (en russe) ...................................................................................................................... 122 11. Marie-Christine AUTANT-MATHIEU (ARIAS). Stanislavski à l’école du mélodrame français. (en français) .................................................. 127 12. Virginie SYMANIEC (Associée ARIAS). Structure du théâtre soviétique et fabrique d’une culture dite « socialiste » de la différence (1922-1937). (en français) ...................................................................................................... 135 Présentation des participants et résumés de leurs communications............................................ 149 5 INTRODUCTION La recherche sur « Le rapport à l ’étranger dans la littérature et les arts soviétiques » s’inscrit dans un pr ogramme pluridisciplinaire (littérature, poésie, théâtre, danse, arts plastiques) franco-russe. Elle fait suite à d ix années de coopération entre le CNRS (unité ARIAS) et l’Académie des sciences de Russie (Institut IMLI) qui a permis, à partir de documents premiers, de relire les grands courants et événements littéraires et artistiques . Ce nouveau programme se focalise sur la question de l’étranger, particulièrement sensible aujourd’hui en regard des poussées de nationalismes et de xénophobies. L’objectif sera de montrer comment le nouvel Etat qui se met en place en 1917 se situe et impose une attitude face à l’étranger et comment cette position évolue au fil des années. Il y a plusieurs façons d’exprimer en russe cette notion : l’étranger est le natif d’ailleurs (inostranets) ; l’individu différent des membres d’une même communauté (tchoujoi) ; celui qui parle une autre langue (inoiazytchny) ; celui qui habite d’autres terres (inozemlianets). Cette diversité de nuances fait apparaître l’importance qu’a dans la réalité russe et soviétique l’identification de l’Autre qui peut être différent, mais amical ; hostile et pourtant du même clan ; complètement indifférent, favorable ou au contraire allergique aux valeurs nationales. Cette attitude ambivalente à l’égard de l’Autre, longtemps désigné dans la langue populaire comme l’Allemand (nemets), c’est-à-dire l’incarnation syncrétique de l’ennemi envahisseur, voire du di able, s’est cristallisée au milieu du XIXe siècle par l’opposition, dans le monde culturel et artistique, entre les occidentalistes (dont un des chefs de file fut Tourguéniev) et les slavophiles (représentés notamment par Dostoïevski), les premiers réclamant une ouverture sur le monde extérieur, l’Europe, les seconds préférant cultiver une spécificité slave et donc plutôt portés à un repli sur des racines sud-orientales. Lorsque la Russie tsariste bascule dans l’idéologie marxiste, et que des dirigeants formés à l’Ouest et nourris de philosophie française, anglaise et allemande, arrivent au pouvoir, paradoxalement ce n’est pas le triomphe de la pensée et des modes d’action occidentaux qui vont l’emporter car, de nouveau, la notion « d’étranger » passe au centre des débats sur l’identification du nouvel Etat. Si Marx et Engels restent sans conteste les inspirateurs de la révolution d’Octobre, c’est encore une fois contre (ou par rapport) à l’étranger que les bolcheviks vont se positionner : l’étranger du monde capitaliste, l’ennemi de classe, qui menace la victoire prolétarienne, y compris à l’intérieur des terres russes. Ainsi, à l’inostranets (caricaturé sur les affiches de propagande sous les traits de gros et gras banquiers, en frac et haut de forme et fumant le cigare) s’ajoutent l’émigré (emigrant ; on dit aussi nevozvrachentsev pour désigner ceux qui sont partis de l’URSS à l’occasion d’un voyage et ne sont pas rentrés) et le tchoujoi, ennemi potentiel parmi les siens, que l’on ne repère pas car il se dissimule (les partisans de l’ancien régime). Les notions de « eux » (oni , les autres) et « nous » (my, nachi, les nôtres), déjà présentes dans la vieille Russie, s’affirment avec force, en particulier avec l’appui de Gorki qui alimente les campagnes du soupçon et de son corollaire, la vigilance (bditelnost) bolchevique. L’homme nouveau que la nouvelle société cherche à faire naître ou à former par la rééducation ne se conçoit pas sans le collectif et doit savoir, par son esprit de classe, distinguer les fidèles des infidèles : les étrangers, bientôt qualifiés d’ennemis du peuple. • Notre recherche suit les étapes de la mise de en place et du durcissement du pouvoir bolchevique et étudie l’émergence d’un nouveau système de valeurs, lorsque, après la guerre civile et la traque des ennemis de classe, se dessine un autre étranger de l’intérieur, le saboteur 6 et le parasite qui nuit à la production et à la progression du pays. L’étranger venu d’ailleurs, l’Américain dans la sidérurgie qui aide les Soviétiques dans la construction d’une industrie de pointe, est moins dangereux que le tchoujoi qui sera d’ailleurs, au fur et à m esure des campagnes « anticosmopolites », démasqué et dénoncé. Dans les années trente, l’étranger est sans cesse désigné par la propagande comme celui qui menace la cohésion nationale, patriotique. Au cours des procès, les charges s’accumulent contre les trotskystes mais aussi contre les espions à la solde des Japonais ou des Anglais. L’étranger infiltré, mal intentionné, perfide, corrompt les familles (tout un mythe est édifié autour du jeune Pavel Morozov qui a dénoncé son père comme koulak), à l’intérieur de la production (le saboteur), à l’intérieur de la société (le délinquant ou criminel que l’on rééduque et qui se convertit). Notre groupe de travail pose la question complexe du rapport à « l’étranger » à travers les théories esthétiques, les orientations et les activités des revues et associations internationales, de l’éducation et de la politique culturelles. Au centre de ces interrogations se dresse la figure de Gorki, vivant jusqu'au début des années trente à l’étranger, comme un émigré, Gorki animé d’un projet grandiose de traduction et de publication de littératures de tous les pays, Gorki, le défenseur des artistes soupçonnés de déloyauté (les « compagnons de route », une autre manière de signaler un possible ennemi de la culture idéologiquement correcte) et qui pourtant, dès son retour en URSS, va traquer l’étranger (ne nach) à la culture, à l’idéologie soviétiques. 7 CNRS 6027; RGNF 11-24-17001a/Fra L’IMAGE DU THÉÂTRE SOVIÉTIQUE EN FRANCE DANS L’ENTRE DEUX GUERRES CHRISTINE HAMON-SIREJOLS, Paris 3 Le texte qui suit n’est qu’une première approche de la recherche qui sera complétée par : L’étude des articles
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