ARCHÉOLOGIE EN - PAS-DE-CALAIS WANDIGNIES-HAMAGE, ANCIENNE ABBAYE DE HAMAGE. HAMAGE

TOURNAI THÉROUANNE

ARRAS

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1 DE L’HISTOIRE LA FLORAISON À LA FOUILLE DU MONACHISME GAULOIS

n 1990, deux petits sondages es premiers moines s’installent E permettent d’identifier, sous des L en Gaule dès le V e s., aux temps bâtiments du XVIII e s. à l’abandon, des de saint Martin. Aucun monastère n’est restes du haut Moyen Âge. C’est le début cependant créé au nord de la Seine avant d’une fructueuse recherche qui dure 12 les dernières années du VI e s. On sait ans et permet, pour la première fois en toute l’importance religieuse, mais aussi , d’obtenir une vision d’ensemble culturelle, économique et même politique d’un monastère mérovingien. Le site des abbayes mérovingiennes puis carolin - 1 Sainte Eusébie, est celui d’un îlot sableux dans la vallée giennes. Toutefois, jamais encore une d’après un manuscrit marécageuse de la Scarpe. Une succession de ces implantations des VI e- VIII e s. de Marchiennes conservé à la Bibliothèque Municipale d’heureux hasards a préservé des vestiges, n’a été explorée. L’aspect matériel de , XII e s. souvent détruits ailleurs par les des monastères et la vie quotidienne

2 Carte des monastères aménagements postérieurs. En particulier, des religieux nous échappent encore pour des VII e et VIII e s. des sédiments organiques noirâtres, l’essentiel. Hamage reste à ce jour le site dans le Nord de la France s’ils ont rendu la fouille longue de ce genre le plus largement fouillé et les régions voisines. Les carrés rouges localisent et délicate, ont permis une finesse en France et en Belgique. les chefs-lieux d’évêchés. d’analyse exceptionnelle. 2

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3 GERTRUDE, LES PREMIÈRES EUSÉBIE GÉNÉRATIONS ET LES AUTRES

es informations sur les origines e monastère s’installe sur une 1 Le fossé méridional du monastère au VII e s., du monastère viennent de la parcelle quadrangulaire d’environ L L fouilles 1995. “ Vie de sainte Rictrude ”, écrite près 35 sur 70 m de côté, dont les limites de 3 siècles après les faits. La fondatrice restent stables jusqu’à nos jours. L’enclos 2 Essai de restitution de l’angle nord-ouest de l’enclos est une veuve issue de l’aristocratie, est ceinturé de fortes palissades de bois monastique au VII e s., nommée Gertrude, qui se retire à et, au moins sur deux côtés, de fossés avec ses fossés, sa palissade et les cellules des religieuses. Hamage vers 630. Peu de temps après, en eau. Les religieuses du VII e s. logent un autre monastère féminin est fondé dans des cellules quadrangulaires ou 3 Gobelet en terre cuite portant sur le site voisin de Marchiennes, dans circulaires d’environ 5 m de côté, bâties gravé le nom féminin Aughilde, seconde moitié du VII e s. le même domaine foncier d’environ en bois sur des fondations de pierre 6000 hectares, comprenant surtout sèche. L’église, dédiée à saint Pierre, des bois et des marais. La seconde se trouve en bordure de la rivière, abbesse de Hamage est Eusébie, à cinquante mètres au nord de la clôture, descendante de la fondatrice et nommée hors de la zone fouillée. Parmi les objets à l’âge de 12 ans. Après 250 ans retrouvés, on remarque des gobelets en d’existence, le monastère est détruit céramique dont certains portent, gravé et abandonné. Un modeste prieuré, à la pointe, le nom de leur propriétaire. souvent reconstruit, perpétue jusqu’à La nonne Aughilde est ainsi passée à la nos jours l’emplacement de l’abbaye. postérité. mausolée d’Eusébie

zone funéraire

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UN LONG VIII e SIÈCLE 3 1/ L’HABITAT 2/ L’ÉGLISE MONASTIQUE SAINTE-MARIE

1 Tombes mérovingiennes n demi-siècle après la fondation, râce aux libéralités d’une abbesse et carolingiennes dans la nef les sœurs abandonnent leurs également nommée Gertrude, de l’église Sainte-Marie, U G fouilles 1999. cellules isolées et se regroupent dans une vaste église de 22 m de long est un grand bâtiment collectif en bois, construite vers 690 - 710 sur le côté nord 2 Plan général du site au VIII es., avec l’enclos qui mesure plus de 10 sur 18 m. 12 à 15 de l’enclos. Des fondations en pierre (en tiret), l’église minuscules cellules de 2 x 3 m, munies solidement maçonnées supportent une Sainte-Marie et sa nécropole, le bâtiment chacune d’un foyer, entourent 3 grandes élévation en pans de bois. La nef reçoit d’habitation des religieuses. pièces communes. Un four domestique les corps des religieuses décédées, En marron, la zone dépotoir. et des latrines complètent l’installation. inhumées dans des caveaux de bois et

3 Tessons de gobelets en terre Les objets de la vie quotidienne et les dans quelques sarcophages en pierre. cuite noire, portant des restes alimentaires témoignent d’un Seules trois sépultures, dont sans doute graffiti d’identification. VIII e s. niveau de vie plutôt élevé. Les religieuses celle de l’abbesse Gertrude, sont installées faisaient venir sur place de nombreux dans le chœur. Une petite chapelle artisans qui ont abandonné leurs outils latérale accueille les reliques de sainte et leurs déchets : verriers, bronziers, Eusébie. Quelques fragments de vitraux forgerons, charpentiers, fabricants assemblés au plomb sont parmi les plus de peigne en bois de cerf, pêcheurs, etc anciens du nord de la France. mausolée d’Eusébie

COUR DU CLOITRE

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L’ABBATIALE HAMAGE CAROLINGIENNE ET LA RÉFORME 3 BÉNÉDICTINE

u IX e s., l’église est rasée pour faire ers le milieu du IX e s., 1 Plan général du site au IX e s., avec l’église place à un nouveau lieu de culte, les anciens bâtiments de A V Sainte-Marie et les le plus vaste jamais construit à Hamage. résidence des religieuses sont démontés bâtiments sur poteaux, Il se compose d’un vaisseau rectangulaire et le monastère suit pour la première fois dessinant un cloître de bois ; en noir, les bâtiments en pierre, de 24 x 8 m, bordé au sud un plan d’ensemble géométrique. Au sud actuels. et à l’ouest par un portique. Le mausolée de la nouvelle église, de vastes construc - 2 Fondations du mur latéral sud de sainte Eusébie est rebâti au même tions fondées sur d’imposants poteaux de la nef carolingienne, endroit, côté nord. De grands blocs en de bois dessinent trois ailes de 7 m de montrant le caractère massif calcaire d’importation et des fragments largeur qui entourent une cour carrée. et soigné de l’édifice, fouilles 1997. de vitraux colorés montrent le soin On y reconnaît l’ancêtre du cloître apporté au bâtiment. Conformément médiéval, dont le schéma bien connu 3 Accessoires vestimentaires des religieuses : épingle de aux préceptes des théologiens du temps, se répand alors dans toute la chrétienté. vêtement, agrafe de coiffe, les nouvelles sépultures sont rares Quelques monnaies de Louis-le-Pieux boucle de ceinture, bronze, VIII e s. et les vieilles tombes sont même détruites suggèrent de voir dans cette campagne ou nivelées. L’église disparaît dans un de reconstruction la conséquence de la incendie, peut-être dû aux vikings qui réforme bénédictine imposée par cet dévastent la vallée de la Scarpe en 881 et 883. empereur à tous les monastères du royaume en 816-817. mausolée d’Eusébie

PORCHE ÉGLISE D F O O S COUR DU R S T É

CLOITRE O I R ?

RÉFECTOIRE

GRANGE

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DES TEMPS LE PRIEURÉ DIFFICILES : MÉDIÉVAL : Xe-XI e SIÈCLES 1133 - 1566

1 La grange du prieuré près les raids vikings, la communau - près deux siècles et demi de du XIII e s. en cours té quitte Hamage à jamais tandis déshérence, l’abbé de Marchiennes de dégage ment, A A fouilles 1992. que le patrimoine foncier de l’abbaye décide en 1133 d’installer un petit prieuré se fond dans les possessions du monastère et quelques moines bénédictins. Au sud 2 Plan général du site vers 1133. L’église subsiste pour de Marchiennes. A l’emplacement de l’église restaurée, les bâtiments l’essentiel dans son état du cloître, on passe la charrue monastiques, en pans de bois sur une des X e-XI e s. Les bâtiments du nouveau prieuré et des petites parcelles de jardinage mince fondation de pierre, s’organisent s’organisent autour sont installées. Un vaste bâtiment de bois autour des galeries d’un petit cloître d’un petit cloître. est construit au nord-est de l’enclos. carré. Au sud du réfectoire, une vaste Une vaste grange est bâtie du côté sud. Il accueille probablement le “ couple grange en pierre est destinée à recueillir de paysans ” mentionné vers 1120, les redevances paysannes et montre gardien de l’église et des terres. que les impératifs économiques ne sont L’église est reconstruite sur un plan réduit pas étrangers à cette réimplantation. au X e ou au XI e s. et des laïcs se font Au XIII e s., le cloître, l’église et enterrer dans les parties ruinées. la grange sont solidement reconstruits. Un petit pèlerinage, connu par des récits Avec quelques réaménagements, de miracles, se perpétue autour ils resteront en usage jusqu’au milieu du mausolée de sainte Eusébie. du XVI e s. 2

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LES DERNIÈRES L’ULTIME 3 CONSTRUCTIONS : CHANTIER XVI e-XIX e SIÈCLES

n août 1566, une bande de calvi - ès le début des fouilles, grâce 1 Plan colorié du début du XVII e s. montrant, nistes saccage les abbayes à la bienveillance de la société E D de gauche à droite, l’église de la Scarpe. A Hamage, la fouille PASEK, propriétaire des lieux, paroissiale Saint-Pierre, l’église a montré qu’ils ont cassé la vaisselle, l’association ARKÉOS acquiert le site Sainte-Marie et le prieuré de Hamage. Archives mise en tas au milieu du cloître, de l’ancien monastère. Il est temps, Départementales du Nord. et martelé les statues. C’est l’occasion les toitures et les murs du prieuré de 2 Vue générale du site en 1990, pour les moines, une fois passé l’orage, Dom Mehay commencent de s’effondrer. avant le début des travaux. de restaurer l’église, d’abattre le cloître Un chantier-école d’insertion est mis Le bâtiment à l’arrière-plan devenu vétuste et de réédifier un nouveau en place pour sauver les bâtiments est le prieuré de 1720, rehaussé d’un étage au XIX e s. prieuré, avec un bâtiment unique tout en aidant à la formation et à A gauche, une remise est à l’emplacement de l’aile orientale des la réintégration de personnes en ce qui subsiste de l’église Sainte-Marie. anciens locaux. En 1720, le prieur Dom difficulté. Depuis 1992, le prieuré Jonat Mehay rebâtit la dernière chapelle, a été nettoyé (20 camions de gravats !), 3 L’aile nord du prieuré en cours de restauration (1993). sur un plan très réduit, et un vaste les murs consolidés et rejointoyés, bâtiment d’habitation en style classique. la charpente et la toiture restaurées. Cet ensemble est toujours debout. Quant à la chapelle, le mur sud a été Un étage est ajouté vers 1860 pour remonté et une charpente en chêne, la famille des directeurs de l’usine voisine. à l’ancienne, remise en place. Les principaux acquis de la recherche y seront présentés. 2002 ARCHÉOLOGIE EN NORD PAS-DE-CALAIS : : e n n . E q : é , o o S c S , , i i s G I I C e s e 1 t t m e e r d d r , r A A A a U u . r r : 9 A - r - . u u u e r ’ S s o L i r q R t s o o 9 u s : f s q l q u i O E M d . e a a e i i i N e e A : s 1 e O n D i N a N L u h r y e R a u p i A E X g g t N i v E e n x l C N s I n , a S p e é C s o a V o a o e - u u l v a a u e ) H u K é l r l l : E . , u r , s g a i t O 6 b T d r e O i - i E I . : a n u d a d / u D r o a U R r t g C i I S S e R l e o o , - u é L e g 7 b l i i e i , S I I o i d N s a S n e n - / n s g l E t t D G g a a é é “ r T t e r i a n u : A : o e - e E i e d E e B n e - e e t o d l O n n o Œ e e 0 U U o é o s I n n u t h h i u i s a A D p i o q r ’ d . d E O é b e f l a S a e t : : i u d e o o e i t e c s c d e e n n 4 n n l o n ) l n n g E u i o N M R o i r t L - m r O O i r r M l a T i , g , v E D é g g a n A t i e r e o i o o i i o I m m s s n é F . o s r E É d L r a i e W D L L a a E r u m m i u a i 1 i G : N A r ( h C P o o a é n c F ) a a p O t r e e e t t a V o m e I E t l l : D P S i e u n e e U a - C - o l l s ( c 4 m r s t e e D e u s e e e e i É a è u u s t t a l l m r g a P s i r e e e D e o o a 2 n i R e d D t i t a s i i u s e r e c r e R r 0 D e u N e O s t D - n d d c n n d c o o a a l n i l c c c r c n r é é 0 e H s p e s 0 i o T ’ i R A l i d a l i i i e v a a r u u e s i n i 5 l i n n N i i Î r l d ’ o s n n a R n L d A N t s - o i g h h t 2 n o o D M D 0 H l v v m v e e u r r C e é u m p e p o r o o n c e 6 b g a r l l e u s r s s u e e O r é r r r c c x A i A o l l A u i i 2 N e E a é é o o O é F F o r r r O s R g o R R i i v é é a v ’ e e a u i e r e 9 e u 3 n o t e u t t u I e o e e e N e d F T E C d d S A C a e A E D H C V E D P R - V D F - M d D A P - d M - S à p d F “ ( W 5 A F d S N P N A 0 Y A R K G C , t s . s , s , s - e t : e e - ) e - l e s n e e s e e s e s 4 s c i g - n . i r e n t a g e n ) t e g , , e . e d n i e r e : . . . : t n a l e g c n e 9 h o c I s x e ) , n k r g l a k t s l g , e e n i , i s c v , n i c î r i e L a t t l r r s c e e o , I r l , 6 s u h . e 9 A e o u o e ( A r n d l m n o v a o g l m e I e o a i y n i s o u i a e e m a ) a u n y b i r i A g n I r e : , o a , 7 i l u r v g r F 9 c u t , n s c a i - e o . o t p n t a e , c T S i X r a a o a s e a d n e e d ( n a l o i i B i : o . h v s e e o 8 é e 9 a l I a s e 9 , t q t s é g n t r r Z â e d f r b : n t “ “ H F i h n i v n r p o s - 5 e g v s r H a n o e G C d e 9 I 9 p e a n i a e e 1 N t h e o i e m e . e a o b d l r , l n b M m e , , , , , , n e y f M i r o o m I a e 4 s j c n u o h I n i n i 9 i c l 1 . . a l o i s g L L l a h u E , i m I u e i s i e p 3 r t p a e : e I à e e e e e e r r C s s m e r N ) o r I s u n t e a ’ n . a i o a i e , e s s a 1 g e e t u , a a v e v é t l 9 g q l p p o 6 r d i i e V H e a . m n n n n n n r , l l ) e e e e m e . d s p c d e n s u A v c r a p d s a e b c H n a ) R . o i H n 2 e n o r p t o n r d i è e d m e , : n n n n n n V é r - e 3 e d d d i d n i r A H m e i a r ) r n H d s u l e r u ) s , t l e d P l d t r ) N a r s s e e . t “ p o s p , ( i V . a e e e e e e e . y d 0 t d , . e r l n é a e d p s . 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