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DEPARTEMENT DE L’INDRE

ENQUETE PUBLIQUE PREALABLE A L’AUTORISATION ENVIRONNEMENTALE UNIQUE ET A LA DECLARATION D’INTERET GENERAL, AU TITRE DU CODE DE L’ENVIRONNEMENT, SUR LA DEMANDE PRESENTEE PAR MONSIEUR LE PRESIDENT DU SMABCAC

Restauration et entretien de la rivière

RAPPORT

Michel DELUZET commissaire enquêteur. Préfecture de l’Indre arrêté N°36-2020-08-13-006 du 13/08/2020. Nomination du TA de Limoges N° E20000021 /87 DIG EAU 36

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SOMMAIRE

I- PREAMBULE -L’eau patrimoine commun de l’humanité…………………………………………………………………………. Page 3 -Rivières barrages, seuils et continuité écologique…………………………………………………………….. 4/6 -Etiage et assèchement………………………………………………………………………………………………………. 6/12 - Les crues…………………………………………………………………………………………………………………………… 13/16 -Espèces migratrices ciblées……………………………………………………………………………………………….. 17/25

II- HISTORIQUE ET OBJET DE L’ENQUETE…………………………………………………………………………… 26

-Le dossier…………………………………………………………………………………………………………………………. 26/27 -Contexte………………………………………………………………………………………………………………………….. 28/29 -Etat des Lieux et objectifs………………………………………………………………………………………………… 30/31 -Enjeux, travaux de restauration du lit………………………………………………………………………………. 31/32

III- COUTS ET FINANCEMENTS PREVUS…………………………………………………………………………….. 32

IV- L’ENQUETE

-Objet de l’enquête, publicité, identification du pétitionnaire et motivations………………… 33/35 -Déroulement de l’enquête…………………………………………………………………………………………….. 35

-Procès Verbal de synthèse………………………………………………………………………………………………. 36/40

-Réponse au PV de Synthèse…………………………………………………………………………………………….. 41/49

V- ANNEXES………………………………………………………………………………………………………………………… 51/63

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I - PREAMBULE

L’EAU Patrimoine commun de l’humanité

Pour concevoir la répartition des eaux dans les différents compartiments, eau, terre et atmosphère on peut imaginer que si l’eau était uniformément répartie à la surface de la terre (reliefs gommés) elle formerait une lame de 3000m d’épaisseur où l’eau des océans occuperait près de 2700m.

- Les glaciers et les calottes glacières 150m. - Les eaux souterraines 20m. - Les eaux douces 0,5m. - La vapeur d’eau contenue dans l’atmosphère après condensation à peine 3cms.

En raison du réchauffement climatique, bien que la quantité d’eau sur terre ne change pas (1350 millions de Km3), la répartition dans les différents compartiments quant à elle est en perpétuel changement.

Ce qui est intéressant c’est les 3cms représentant l’essentiel des mouvements d’eau issue de l’évaporation et des précipitations qui en découlent.

C’est le soleil, fournisseur d’énergie qui rend possible ce gigantesque clepsydre, cette gigantesque machine à vapeur qui accélère en raison du réchauffement climatique.

Au cours d’une chute de pluie de moyenne intensité, il tombe sur chaque hectare quelque 13 millions de goute par seconde. Chacune de ces gouttes est un projectile qui martèle un centimètre carré du sol avec une force de 0,15Kg pour en détacher, même des roches les plus dures, des particules. En se mêlant à l’eau, ces particules bouchent les pores de la surface du sol et provoquent des ruissellements de surface qui décapent des fragments, fatalement entraînés un jour ou l’autre vers une mer ou un océan.

Parfois, l’eau de ruissellement étale en vastes nappes les petites particules soulevées par battance de la pluie. Mais le plus souvent, elle cherche à emprunter les lignes de moindre résistance et façonne un réseau complexe de filets et de rigoles qui peuvent devenir ravins. Ce ravinement va s’amplifier en accentuant les pentes, il accélère les vitesses d’écoulement. C’est la naissance des ruisseaux qui feront des rivières et des fleuves.

En Europe, l’érosion mécanique des sols décape par millénaire de l’ordre de 0,02m.

Le transport annuel de matières en suspension dans les cours d’eau de la planète, résultant de l’érosion de leurs bassins est situé entre 15 et 30 milliards de tonnes.(Ce qui contribue à la montée du niveau des océans). La densité des matières en suspension dans les cours d’eau varie en fonction de la nature des bassins versants, des débits, vitesses et des pollutions.

Les cours d’eau réunis représentent le millionième du volume d’eau de la planète.

Enfouis jusqu’à 2000m de profondeur et se rechargeant très lentement, voir pas du tout, les aquifères pourraient être vides d’ici 50 à 100 ans, d’où l’intérêt de préserver les ressources et d’organiser, faciliter leur recharge.

Source bibliographique : Hans Silvester auteur,

Marie-France Dupuis-Tate Docteur en écologie ingénieur CEMAGREF spécialiste des milieux humides

Bernard Fischesser ingénieur agronome

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Les RIVIERES, barrages, seuils et continuité écologique

Les barrages réservoirs sont utilisés pour, notamment, l’irrigation des zones agricoles, mais également la production d’eau potable. Les barrages sont également utilisés pour la production d'énergie (avec l'hydro-électricité) et pour la régulation des crues et des étiages dans les parties aval des bassins versants. Les premiers grands barrages réservoirs datent de la première moitié du XXe siècle .Ces barrages réservoirs ont néanmoins un certain nombre d'impacts négatifs. En particulier, les barrages retiennent et accumulent des sédiments également de la pollution, qui génère de la dégradation de la qualité de l'eau, avec notamment les problèmes d’eutrophisation. Les barrages perturbent les écoulements. Enfin, la présence même du barrage est un obstacle physique à la migration des poissons. L’amont d’un barrage se comporte en décanteur dans sa partie amont immédiate. Ce qui provoque dans le temps un amoncellement de sédiments et de vase.

Les apports sont de 3 natures :

1) ceux du bassin versant, qui proviennent de la rivière et des ruissellements directs au barrage ;

2) les précipitations, qui sont un apport qui peut être non négligeable sur le barrage ;

3) les remontées de nappe phréatique, dans le cas où les terrains sont perméables.

Les pertes, d'autre part, proviennent :

1) des émissaires c'est-à-dire des sorties d'eau du barrage, biefs, ou sorties pour l'irrigation, ou production d'eau potable par exemple ;

2) l’évaporation est également un terme qui peut être très significatif ;

3) les infiltrations, toujours dans le cas où les terrains sont perméables.

Le temps de séjour de l’eau en amont du barrage (ou seuil) est très faible, le débit amont étant très proche du débit aval.

Les débits de rivière varient avec les saisons, étiage voir assèchement l’été et crues fin d’hiver et printemps.

Avec le réchauffement climatique nous assistons à un dérèglement des saisons, les pluies sont souvent de type « tropical » ce qui génère très souvent des crues brutales. Une mauvaise gestion des inondations est un coût pour la société. Selon le Ministère de l’Écologie, du Développement Durable et de l’Énergie, en France, les dégâts causés par les inondations s’élèvent en moyenne entre 400 et 800 millions € par an de dommages économiques réels . En Europe, entre 1998 et 2004, 25 milliards € ont été couvert par les assurances.

Lorsqu'il pleut, une partie de l'eau est interceptée par la végétation, mais une grande partie atteint la surface du sol. Selon la nature du sol, selon son humidité et selon l'intensité et la durée des précipitations, une partie de l'eau va ruisseler rapidement jusqu'à la rivière tandis que le reste va s'infiltrer. L'eau infiltrée s'écoule lentement dans les horizons de sol, pour s'exfiltrer plus à l'aval, ou alors pour alimenter la nappe phréatique. Les eaux ruisselées et les eaux infiltrées puis exfiltrées possèdent des lois physiques différentes ; elles ont des temps de réponse très différents. Et c'est la distribution entre ces deux types d'eaux qui va contrôler d'une part, la genèse des crues, mais également les capacités d'auto-épuration des eaux par le bassin versant.

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Prédire le dépassement d'un débit critique, ou d'une hauteur critique conduit dans le domaine de la statistique, avec la définition de la période de retour.

La période de retour, c'est l'attribution d'une probabilité d'occurrence d'un événement ou d'une crue d'intensité donnée.

La prédétermination statistique d'une crue diffère de la prévision.

Attention : l'estimation d'une période de retour demande d'examiner des lois statistiques spécifiques.

La notion de période de retour pour prévoir les événements extrêmes est très importante en ce qui concerne le risque d'inondation,

Une variable très importante pour évaluer la pérennité de la ressource en eau à l'aval d'un bassin versant, est le partage entre l'eau ruisselée et l'eau exfiltrée.

Ce sont ces grands liens qui régissent la dynamique entre le versant, le bassin versant et la rivière, le problème est ainsi posé.

Continuité écologique

La continuité écologique d'un cours d'eau est définie comme : la libre circulation des organismes vivants et leur accès aux zones indispensables à leur reproduction, leur croissance, leur alimentation ou leur abri ; le bon déroulement du transport naturel des sédiments. La notion de continuité écologique des milieux aquatiques a été introduite par la Directive Cadre sur l’eau (DCE) en 2000 puis reprise par la Loi sur l’Eau et les Milieux Aquatiques (LEMA) de 2006. L’altération de l’hydromorphologie représente l’un des principaux facteurs de risque de non atteinte du bon état des eaux superficielles en 2015 pour 50 % des masses d’eau. En France, plus de 60 000 obstacles (barrages et seuils de moulins) sont recensés à ce jour, 90 % sont sans usage économique avéré et moins de 4 % sont équipés d’un franchissement piscicole. La restauration de la circulation des espèces et le rétablissement du transit sédimentaire sont devenue une des priorités des politiques de l’eau.

La divagation naturelle d’un cours d’eau est essentielle pour que l’énergie du cours d’eau puisse se dissiper et ainsi éviter des points d’érosion importants, allant parfois jusqu’à la déstabilisation d’ouvrages d’art ou de routes. C’est aussi un moyen de prévention contre les crues en favorisant un champ d’expansion des crues. Que faire pour restaurer la continuité écologique d’un cours d’eau, cas des ouvrages transversaux Les opérations de restauration de la continuité écologique des cours d’eau et des milieux aquatiques sont des démarches complexes tant au niveau écologique qu’au niveau socioéconomique. Pour être durables elles doivent être acceptées par ceux qui utilisent les rivières et qui vivent avec elles. Tout aménagement nouveau aura des répercussions écologiques (c’est ce qui est recherché avec la restauration de la continuité) mais aussi économiques si le nouvel ouvrage après évolution nécessite un entretien permanent. En effet, mis à part l’impact d’un ouvrage sur la qualité du milieu aquatique, l’entretien d’un ouvrage peut s’avérer très coûteux pour une collectivité ou pour un particulier, c’est pourquoi les solutions choisies doivent tenir compte des contraintes de gestion de long terme. Effacement de l’ouvrage L’effacement d’un ouvrage est la seule solution permettant de rétablir une continuité écologique complète et pérenne, et surtout sans nécessité d’entretien, c’est aussi souvent la moins chère. Les solutions d’effacement concernent le plus souvent les ouvrages sans usage économique avéré. Pour préserver un usage ou un ouvrage patrimonial, ou encore pour des raisons d’hydraulique.

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D’autres solutions sont envisageables au cas par cas, en concertation avec les acteurs locaux :

Réduction de la hauteur ou ouverture d’une brèche (pour les ouvrages de moins de 2 mètres de haut)

Abaissement périodique (ouvrages amovibles) ou ouverture des vannes (quand elles existent et sont fonctionnelles) Création d’un dispositif de franchissement :

La passe à poisson.

C’est un dispositif coûteux, parfois peu efficace selon les débits et qui nécessite un entretien permanent. L’intérêt d’un tel dispositif doit être analysé en fonction des autres ouvrages implantés sur la rivière. Même la meilleure des passes à poissons a un rendement limité. L’effet cumulé de plusieurs ouvrages équipés peut donc réduire très fortement une population de migrateurs rendant inutile toute passe

Une rivière de contournement. Cela consiste à relier l’amont de l’ouvrage à la zone aval par la création d’un chenal en pente douce pour permettre le passage des poissons et autres espèces. Aucune intervention. Parfois les seuils, en très mauvais état, s’écroulent d’eux même et la continuité est rétablie sans nécessité d’intervention.

Source ( Université de Grenoble)

Etiage et assèchement

Source (Nouvelle République)

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LES CRUES

La crue correspond à la montée des eaux d'un cours d'eau, l'inondation au phénomène qui en résulte, l'eau débordant, se répandant sur les terrains alentours. Elle est due à des précipitations en forte quantité, auxquelles peut s'ajouter un sol imperméable ou devenu imperméable suite à une sécheresse importante : le sol n'absorbe plus la quantité d'eau qui lui parvient.

Mais ce phénomène peut également être accentué par des causes : humaines directes (drainage, imperméabilisation des sols ...), humaines indirectes (changement climatique).

Différents types de crue existent : crues lentes : le débit du cours d'eau augmente lentement, suite à des pluies, la fonte des neiges ... crues rapides ou brutales ou éclair : elles résultent de pluies abondantes, d'orages violents,... Elles peuvent devenir torrentielles, et sont les plus difficiles à prévoir.

La crue centennale est une crue théorique calculée à partir de l'analyse des crues passées et qui a une chance sur cent de se produire chaque année (ou 10 fois par millénaire).

Les crues sont des phénomènes naturels faisant parties intégrantes du régime naturel des cours d'eau, où périodes sèches (étiage) et humides s'alternent. Elles constituent le véritable moteur de la dynamique fluviale et sont indispensables à la « Vie » d'un fleuve, qu'elles façonnent (érosion, déplacement de matériaux). Elles ont un rôle régulateur : lors d'une crue, les eaux « s'étalent » dans la plaine alluviale, ralentissant ainsi le débit des cours d'eau, et peuvent par la suite contribuer à la recharge des nappes alluviales en s'infiltrant. Elles ont également un rôle épurateur et sont très importantes pour le fonctionnement des écosystèmes aquatiques. Les apports de nutriments (matières organiques et minérales) générés par les crues, de l'amont vers l'aval (jusqu'aux zones marines) mais également dans les plaines inondables (lit majeur du cours d'eau), conditionnent la survie de nombreuses espèces aquatiques et marines. Les crues favorisent également la reproduction (en mettant en eau les frayères), le déplacement des différentes espèces aquatiques, en diversifiant les habitats naturels (zones humides, ...). Elles constituent un important vecteur d'échanges de nutriments et d'organismes, et conditionnent alors également certaines activités humaines comme la pêche et l'agriculture (fertilisation des sols). .Les crues ne résultent pas seulement de phénomène de surface (pluies abondantes, ruissellement…). Le sous-sol et les nappes souterraines jouent également un rôle essentiel dans le déclenchement des crues et des inondations (porosité et état de surface des sols au moment des pluies, saturation de la nappe alluviale…).

Les crues peuvent néanmoins avoir des conséquences néfastes sur les activités et populations riveraines (dégâts physiques voire corporels) et impliquent de forts enjeux sécuritaires pour les zones les plus exposées. Contrairement aux orientations de gestion des années 1960, les politiques actuelles tendent à mieux prendre en

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Page 14 sur 63 compte le rôle important des crues et intègrent davantage la composante « dynamique » (non figée) d'un cours d'eau.

LES INONDATIONS

La Directive 2007/60/CE du 23 octobre 2007 relative à l'évaluation et à la gestion des risques d'inondations donne les définitions suivantes : inondation : submersion temporaire par l'eau de terres qui ne sont pas submergées en temps normal. Cette notion recouvre les inondations dues aux crues des rivières, des torrents de montagne et des cours d'eau intermittents méditerranéens ainsi que les inondations dues à la mer dans les zones côtières et elle peut exclure les inondations dues aux réseaux d'égouts. risque d'inondation : combinaison de la probabilité d'une inondation et des conséquences négatives potentielles pour la santé humaine, l'environnement, le patrimoine culturel et l'activité économique associée à une inondation. Le risque majeur est donc la confrontation d’un aléa avec des enjeux (source : prim.net).

La notion d'inondation appelle celles de lit mineur et lit majeur d'un cours d'eau : le lit mineur est la partie du lit du cours d'eau comprise entre des berges franches ou bien marquées, dans laquelle l'intégralité de l'écoulement s'effectue la quasi totalité du temps en dehors des périodes de très hautes eaux et de crues débordantes. le lit majeur est le lit maximum qu'occupe un cours d'eau dans lequel l'écoulement ne s'effectue que temporairement lors du débordement des eaux hors du lit mineur en période de très hautes eaux en particulier lors de la plus grande crue historique. (Source : Ministère de l'Ecologie, de l'Energie, du Développement Durable et de l'Aménagement du Territoire)

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Typologie des inondations retenue en France depuis 1992 :

La montée lente des eaux en région de plaine

Les inondations de La rivière sort de son lit mineur lentement et peut inonder la plaine pendant une période plaine relativement longue. La rivière occupe son lit moyen et éventuellement son lit majeur.

Les inondations par Lorsque le sol est saturé d’eau, il arrive que la nappe affleure et qu’une inondation spontanée remontée de nappe se produise. Ce phénomène concerne particulièrement les terrains bas ou mal drainés

La formation rapide de crues torrentielles consécutives à des averses violentes

Les crues des Lorsque des précipitations intenses tombent sur tout un bassin versant, les eaux ruissellent et rivières torrentielles se concentrent rapidement dans le cours d’eau, d’où des crues brutales et violentes dans les et des torrents torrents et les rivières torrentielles. Le lit du cours d’eau est en général rapidement colmaté par le dépôt de sédiments et des bois morts peuvent former des barrages, appelés embâcles. Lorsqu’ils viennent à céder, ils libèrent une énorme vague, qui peut être mortelle.

Le ruissellement pluvial urbain

Les crues rapides L’imperméabilisation du sol (bâtiments, voiries, parkings, etc.) limite l’infiltration des pluies et des bassins accentue le ruissellement, ce qui occasionne souvent la saturation et le refoulement du périurbains réseau d’assainissement des eaux pluviales. Il en résulte des écoulements plus ou moins - importants et souvent rapides dans les rues.

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Le changement climatique pourrait modifier le régime des précipitations sur la planète. En France, il pourrait pleuvoir plus l'hiver, et moins l'été. Ainsi, les inondations pourraient avoir lieu de manière plus fréquente. Les phénomènes extrêmes (orages, crues, ...) seraient également en augmentation.

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LES ESPECES MIGRATRICES CIBLEES

- L’alose - L’anguille - Les Lamproies - Le saumon et la truite de mer

L’ALOSE Source Logrami

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L’ANGUILLE

Source (Logrami)

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La France s’est engagée dans un programme expérimental de « repeuplement » en civelles en application du règlement (CE) n° 1100/2007 du 18 septembre 2007 (dit règlement anguille). Le Règlement anguille indique dans son paragraphe 13 que « si un état membre autorise la pêche d’anguilles d’une longueur inférieure à 12 cm *…+ il affecte au moins 60% de toutes les anguilles d’une longueur inférieure à 12 cm pêchées dans ses eaux chaque année destinées à la commercialisation en vue de servir au repeuplement dans les bassins hydrographiques de l’anguille *…+ aux fins d’augmenter le taux d’échappement des anguilles argentées. »1 . En réponse à ce règlement européen, la France a pris la disposition de maintenir la pêche des civelles et de fixer pour objectif dans le Plan de Gestion Anguille (PGA) français du 3 février 2010 « de réserver 5 à 10 % des civelles pêchées annuellement à des opérations de repeuplement sur les bassins français ». Ces transferts sur le territoire métropolitain devront alors faire l’objet de suivis afin de « quantifier la contribution des opérations à la restauration des stocks. »

La campagne de pêche anguille de 2019 sur le réseau anguille laisse apparaître une confirmation des tendances déjà observées lors de la campagne de 2016 vis-à-vis des campagnes plus précédentes. Si les abondances d’anguilles, et notamment des petites classes de taille, sont moins importantes qu’avant 2016 dans les stations les plus en aval, le front de colonisation a quant à lui progressé sur l’axe Loire et également dans certains bassins versants, bien que d’autres ne soient toujours pas colonisés. La progression constante du front de colonisation constatée de plusieurs campagnes pourrait cependant connaître un ralentissement voire un arrêt dans les années à venir, du fait de l’affaiblissement du recrutement estuarien de jeunes anguilles depuis 2013. Le recrutement annuel d’anguilles sur la Loire semble donc aujourd’hui encore insuffisant à l’échelle du bassin Loire pour pouvoir permettre son entière colonisation et la pérennité de la progression du front de colonisation. Les pressions liées aux prélèvements de la Michel DELUZET commissaire enquêteur. Préfecture de l’Indre arrêté N°36-2020-08-13-006 du 13/08/2020. Nomination du TA de Limoges N° E20000021 /87 DIG EAU 36

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pêche professionnelle et amateur impactent probablement de manière encore trop prononcée le recrutement fluvial chaque année, tandis que les problèmes de continuité piscicole ainsi que les destructions d’habitats ralentissent voire endiguent la progression des anguilles vers l’amont des affluents de la Loire. Au sein des analyses qui ont suivi cette campagne, une diminution constante depuis 2013 des captures des espèces piscicoles en général (anguille comprise) a été observée. Cette diminution est également appuyée par les fédérations de pêche du bassin Loire qui en font le même constat depuis plusieurs années, et qui relèvent également une présence toujours plus importante d’espèces exotiques au sein du peuplement piscicole ligérien. Cette diminution des captures, couplée à l’expansion de la présence des espèces exotiques, laisse imaginer que les eaux du bassin de la Loire subissent de fortes dégradations en termes de pollution et de réchauffement. Toutefois, il a été constaté durant ces pêches que la part des anguilles capturées est plus importante qu’avant au sein des captures, ce qui pourrait indiquer une meilleure résistance de l’anguille aux pressions négatives que les autres espèces. Enfin, un futur suivi de la population de l’anguille européenne au sein du bassin Loire, s’articulant autour de la mise en place d’un réseau de suivi annuel plus réduit et plus stratégique, ainsi qu’un échantillonnage plusieurs fois dans l’année de quelques stations les plus en aval, pourrait permettre de mieux localiser et identifier les différentes caractéristiques du recrutement fluvial et de la colonisation qui en découle.

LES LAMPROIES Source (LOGRAMI)

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LE SAUMON

Source ( LOGRAMI)

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Source : Centre National du Saumon Sauvage

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Le 19/11/2020 Entretien téléphonique avec Monsieur VAUCLIN

Ingénieur Technique aux politiques de l’eau à l’Observatoire Français de la Biodiversité.

Eléments recueillis.

Le taux de reproduction le meilleur est celui de la reproduction naturelle, l’alevinage a de moins bons résultats.

Les migrations sont directement liées à un comportement génétique, ce qui peut expliquer le mauvais résultat obtenu dans la avec une réintroduction par alevinage. En effet la Gartempe, rivière dans laquelle se jette l’Anglin, lors du programme de 1990 n’a pas obtenu les résultats espérés.(30 saumons comptabilisés 2019 en aval sur la )

Les marquages ont fait apparaitre un résultat décevant, les balises posées ont été retrouvées en fond de Gartempe, loin de la remontée. (mortalité par épuisement, braconnage, obstacles ou prédation?)

Des saumons ont été retrouvés morts dans la partie aval de la Gartempe.

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Le 20/11/2020 Sur conseil de Monsieur VAUCLIN Entretien téléphonique avec

Madame Aurore BAISEZ directrice de LOGRAMI.

Cet entretien confirme les échanges avec Monsieur VAUCLIN. Ce qu’il faut retenir de l’intérêt de la restauration des rivières, c’est la volonté de retrouver les conditions de vie d’autrefois de la biodiversité avec l’espoir de réimplantation pérenne des espèces menacées.

Historique des comptages espèces migratrices sur la creuse à DESCARTES (37)

Comptage sur la Gartempe à Châteauponsac

CHÂTEAUPONSAC (GARTEMPE – 87) Mise à jour Saumons 16/03/2020 0 Le barrage de la Roche Etrangleloup est situé sur la Gartempe à Châteauponsac, à environ 400 km de l’estuaire de la Loire. Il accueille une station de comptage depuis 2001.

Sur la Creuse, rivière de bonne qualité écologique, on remarque qu’après un parcours de 140kms on enregistre une perte totale. De Descartes (30/39 selon période) contre 0 à Châteauponsac.

Michel DELUZET commissaire enquêteur. Préfecture de l’Indre arrêté N°36-2020-08-13-006 du 13/08/2020. Nomination du TA de Limoges N° E20000021 /87 DIG EAU 36

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II- HISTORIQUE ET OBJET DE L’ENQUETE

Ce projet de contrat territorial milieux aquatiques (2021-2027) soumis à enquête publique préalable à l’autorisation environnementale unique et à la déclaration d’intérêt général au titre du Code de l’Environnement est à la demande de Monsieur le Président du SMABCAC et concernant le Val d’Anglin.

Le SMABCAC est issu d’un syndicat de création ancienne : le SIAMVB ; dont l’historique principal est résumé ci-après. En mars 1853, un arrêté Napoléonien donne naissance à une association syndicale. Elle sollicite en 1947, la création d’une structure englobant les communes de l’ensemble du bassin versant de la Claise. En 1961, le SIAMVB est créé et constitué aujourd’hui de 28 communes. Le SIAMVB a engagé dès 2017 les premières réflexions avec les EPCI pour s’adapter à la compétence GEMAPI devenu incontournable. Un projet de territoire permettant une gestion hydrographique cohérente sur les bassins versants de la Creuse, de l’Anglin et de la Claise vit le jour. Les communes adhérentes au SIAMVB sont substituées, au 1er janvier 2018, par trois Communautés de Communes et une Communauté d’Agglomération.

Le SMABCAC, dont le siège est localisé à Mézières-en-Brenne dans l’Indre, peut intervenir sur les cours d’eau de son territoire dans le cadre de la DCE.

Le SMABCAC a décidé de porter un projet de Contrat Territorial Milieux Aquatiques (CTMA) sur l’Anglin et ses affluents. Le Contrat Territorial est un engagement commun entre l’Agence de l’Eau Loire-Bretagne, les Régions, les Conseils Départementaux et les collectivités dans le cadre d’une programmation pluriannuelle (six ans) de restauration et d’entretien des cours d’eau.

LE DOSSIER

Le dossier constitue la demande de Déclaration d’Intérêt Général au titre de l’article L. 211-7 du Code de l’environnement, la demande d’autorisation environnementale unique au titre des articles L. 181-1 à L.181-4 et L. 214-1 à L. 214-6 mais également R. 214-1 du même code et l’incidence Natura 2000 au titre des articles L. 414-1 à L. 4.

Il est constitué d’un mémoire d’autorisation environnementale unique au titre de la nomenclature IOTA de la Loi sur l’Eau et justifiant l’intérêt général du projet, des modalités et calendrier prévisionnel de réalisation des actions, de nombreuses annexes liées à la présentation du territoire et des atlas cartographiques indiquant la localisation précise des sites étudiés et des travaux prévus. Ce dossier doit être soumis à l’enquête publique préalable à un arrêté préfectoral permettant la mise en œuvre du projet. Ce projet entre dans le champ règlementaire de la Directive Cadre sur l’Eau mise en application par le Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion de l’Eau Loire Bretagne et du classement des rivières pour la restauration de la continuité écologique.14-7, R. 414-3 à R. 414-7 et R. 414-19 à R. 414-29.

Il contient :

 Résumé non-technique

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 Mémoire explicatif

 Rapport d’annexes

 Atlas cartographique du patrimoine naturel et paysager

 Atlas état des lieux : inventaire des éléments perturbants

 Atlas état des lieux : mise en relation des facteurs environnementaux

 Atlas résultats du REH

 Atlas préconisation des travaux à réaliser

 Liste des parcelles et des propriétaires riverains concernés par les travaux

 Délibération du comité syndical en date du 26 juin 2019

NOTA : L’absence d’étude d’impact ne permet pas de mettre en évidence les incidences environnementales liées au projet lesquelles auraient pu permettre la construction d’une réflexion en vue d’arrêter un avis. D’autre part un profil en long au niveau des seuils aurait permis d’apprécier la surface et la longueur le volume de la retenue.

L’assainissement des bassins versants doit être préalablement mis en conformité.

CONTEXTE

La qualité de l’Anglin et ses affluents doit répondre aux prérogatives de la Directive européenne Cadre sur l’Eau (DCE), en vue d’atteindre et maintenir le « bon état écologique » des masses d’eau. La mise en œuvre du Contrat Territorial Milieux Aquatiques entre l’Agence de l’Eau Loire Bretagne, la Région Centre val de Loire, la Région Nouvelle Aquitaine, le syndicat de l’Anglin, le syndicat de la Gartempe et le Conseil départemental de la Creuse nécessite la présente enquête publique. Cet outil, d’une durée de cinq ans, garanti des possibilités de financement pour restaurer la qualité de l’eau et des milieux aquatiques. Ce projet s’appuie sur : - le (S.D.A.G.E.) Loire Bretagne de 2013 ; - Le diagnostic partagé effectué par le syndicat de l’Anglin et SERAMA, réalisé en 2012-2018 depuis la source sur la commune d’ à 370m d’altitude jusquà sa confluence avec la GARTEMPE sur 91 Kms. - Phase 1 : État des lieux du bassin versant et diagnostic des cours d’eau sélectionnés ; - Phase 2 : Définition des enjeux et objectifs de gestion sur le territoire ; - Phase 3 : Programme d’actions chiffrées avec dispositifs de suivi. Cet outil opérationnel doit être compatible Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux, à savoir : - Repenser les aménagements de cours d’eau et lancer une dynamique d’entretien ; - Préserver les zones humides et la biodiversité ; - Ouvrir à nouveau les rivières aux poissons migrateurs ; - Préserver les têtes de bassin versant. Michel DELUZET commissaire enquêteur. Préfecture de l’Indre arrêté N°36-2020-08-13-006 du 13/08/2020. Nomination du TA de Limoges N° E20000021 /87 DIG EAU 36

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Les actions du présent programme, planifiées sur une durée de cinq ans, s’attacheront à :

- Corriger ou atténuer les altérations du milieu, mises en évidence dans le diagnostic ;

- Préciser les possibilités de financement de ces projets ;

- Définir un suivi milieu aquatique permettant d’estimer la pertinence des actions ;

- Améliorer les connaissances en engageant des études sur les thématiques ciblées ;

- Informer et sensibiliser à la protection du patrimoine naturel de l’Anglin ;

- Communiquer autour des actions du Contrat Territorial.

Le bilan de l’étude préalable concernant l’opération de reconquête de la qualité des milieux aquatiques du bassin de l’Anglin figure au dossier, il précise plus en détail :

- Les objectifs poursuivis ;

- La stratégie d’intervention adaptée ;

- La nature des actions et travaux programmés ;

- Le dispositif de suivi/évaluation, notamment les indicateurs ;

- La gouvernance mise en place et les moyens d’animation ;

- Les calendriers de réalisation et les coûts prévisionnels ;

- Le plan de financement prévu.

Les actions proposées s’inscrivent dans le cadre de la mise en œuvre de la Directive Cadre sur l’Eau (DCE), et du (SDAGE).

L’état d’une rivière au sens de la DCE est déterminé selon les potentialités du milieu, en fonction :

- De son état chimique

- De son état biologique

LE BASSIN DE L’ANGLIN SUR LE TERRITOIRE DU SMABCAC

Drainant un bassin versant d’environ 1 690 km², le réseau hydrographique de l’Anglin traverse quatre départements (La Creuse, l’Indre, la et la Haute Vienne) et deux régions (Nouvelle Aquitaine et Centre Val de Loire).

Ses principaux affluents sont le Salleron, la Benaize, l’Allemette, l’Abloux, la Sonne, et le Portefeuille. Sur ce territoire, la gestion et l’aménagement des cours d’eau sont assurés par :

- Le SMABCAC intervenant dans le département de l’Indre et, pour les sources de l’Anglin et de l’Abloux, celui de la

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Creuse ;

- Le Syndicat d’Aménagement de la Gartempe et de la Creuse (SYAGC) pour les derniers kilomètres aval de l’Anglin situés dans le département de la Vienne ;

- Le Syndicat Mixte d’Aménagement du Bassin de la Gartempe et de ses Affluents (SMABGA) engagé dans un CTMA et intervenant en Haute-Vienne sur les affluents l’Asse et la Benaize amont ;

- La Communauté de Communes Vienne et Gartempe (CCVG) intervenant sur son territoire qui comprend la Benaize aval et le Salleron.

Le bassin versant de l’aire d’étude concerne quatre Communautés de Communes :

- La Communauté de Communes Monts et Vallée Ouest Creuse (MVOC) ;

- La Communauté de Communes Éguzon-Argenton Vallée de la Creuse (EAVC) ;

- La Communauté de Communes Marche occitane Val d’Anglin (MOVA) ;

- La Communauté de Communes Brenne Val de Creuse (BVC).

L’Anglin prend sa source à 370 m d’altitude sur la commune d’Azerables dans le département de la Creuse. La confluence avec la Gartempe se situe en aval du bourg d’Angles-sur-Anglin dans le département de la Vienne après un parcours de 101 km. La pente moyenne de 0,34‰ avec des variations à 0,1%. Les débits varient de 1,7 m3/s à pour 12,1 m3/s à Mérigny et pour des vitesses allant de 1,7 m3/s à Prissac et 12,1 m3/s à Mérigny pour terminer à 10,9 m3/s à Angles sur l’Anglin .

Le bassin versant de l’Anglin se trouve à la frontière de 3 typologies de climats :

- Océanique nord-ouest ;

- Océanique dégradé ;

-Sous influence montagnarde.

Le Secteur nord-ouest de la Vallée de l’Anglin présente un climat plutôt sec et ensoleillé où les précipitations cumulées sont de l’ordre de 700 à 800 mm.an-1 . La zone intermédiaire, localisée en petite Brenne, possède un climat « éclectique » avec des précipitations plus élevées (800 à 900 mm/an ) et une sécheresse estivale marquée. L’extrémité sud-est de la vallée présente un climat plus humide (900 à 1000 mm/an ) avec des hivers plus froids et une pluviométrie augmentant en fonction de l’altitude. L’Anglin et ses affluents traversent principalement trois grandes formations géologiques :

-Cristallines à l’amont, elles sont imperméables ; •

-Sidérolithiques à mi-parcours, elles sont en principe imperméables ;

-Calcaires à l’aval, elles deviennent perméables. Celles-ci conditionnent le mode d’alimentation des nappes et la composition physico-chimique des eaux. La population totale des 34 communes concernées par le territoire est d’environ 16 619 habitants. Les chiffres fournis par l’I.N.S.E.E. entre 1990 et 2013 montrent une très nette tendance au déclin démographique (-7.3% au total). Les communes d’Éguzon-Chantôme, Chaillac et Bélâbre sont les plus peuplées. La densité d’habitants sur le territoire est de l’ordre de 15.2 hab. /km². (Contre 116 au niveau national) L’activité agricole est différente entre l’amont et l’aval. L’amont est caractérisé par une dominance d’élevages bovins tandis que l’aval est orienté vers la polyculture et le polyélevage. Le bassin de l’Anglin est significativement rural. L’occupation des sols est dominée par les surfaces cultivées et prairiales (respectivement 60.8% et 35.3%).

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ETAT DES LIEUX ET OBJECTIFS

Le contrat territorial « Anglin » a pour ambition de réaliser des actions programmées et concertées pour améliorer les paramètres écologiques, biologiques et physico-chimique des cours d’eau de la Vallée de l’Anglin.

Sur l’intégralité du territoire, les problématiques rencontrées sont :

- La présence d’obstacles à l’écoulement et d’ouvrages hydrauliques

- Le piétinement bovin en lit mineur

- La présence d’embâcles dans les cours d’eau, liée à une ripisylve vieillissante, malade ou inadaptée,

- Les travaux hydrauliques ayant dégradés les habitats de la rivière. La méthode d’évaluation du niveau d’altération de l’habitat piscicole est le Réseau d’Évaluation des Habitats

. Ce diagnostic s’effectue sur six compartiments, à savoir :

-Lit mineur

-Berges-ripisylve

-Annexes hydrauliques et lit majeur, la qualité de ce compartiment est bonne à très bonne sur quasiment tous les cours d’eau.

- Ligne d’Eau

- Continuité écologique : capacité des organismes vivants et des sédiments à effectuer leur migration.

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- Débit : évaluation des facteurs anthropiques modifiant le régime des débits naturels.

ENJEUX

ACTIONS PREVUES

Le programme d’actions repose sur le diagnostic de l’étude préalable SERAMA de 2016 actualisé par le SMABCAC.

Il comprend :

Restauration de la ripisylve (9,8 kms de berges) ;

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Pose de clôture (9,2 kms de berges)

Lutte contre les plantes envahissantes terrestres.

Restauration et études de la continuité écologique et/ou de la ligne d’eau : − Effacement d’ouvrages ayant une chute supérieure à 50 cm (3 ouvrages proposés) ; − Effacement d’ouvrages inférieure à 50 cm (6 ouvrages proposés) Enveloppe effacement d’ouvrages liste 2 (95 000 €) ; Enveloppe aménagement d’ouvrages liste 2 (340 000 €) −Études complémentaires pour la définition des travaux (13 ouvrages).

A CE STADE RIEN N’EST ARRÊTE. C’EST UN STADE PROJET. LES SOLUTIONS DE CONTOURNEMENT NE SONT PAS EVOQUEES, L’IMPACT HYDRAULIQUE N’EST PAS DEFINI.

Travaux de restauration du lit :

− Mise en défens (pose de 66 abreuvoirs et 15 gués) ;

− Passage à gué à aménager (5 gués) ;

− Recharge granulométrique (1 370 ml de cours d’eau) ;

− Gestion des herbiers de Jussie ; − Enlèvement d’embâcles (32 unités) ;

− Enveloppe « mesures d’accompagnement » pour les effacements d’ouvrages (150 000 €).

Les travaux de restauration et d’entretien s’accompagnent d’un volet animation (1 technicien temps plein + fonctionnement et une secrétaire 1/3 temps), communication (site internet, guide du riverain, plaquettes d’information, etc…) et mise en place d’indicateurs de suivi.

Le suivi mis en place doit permettre de :

− Juger l’impact des opérations de restauration par des mesures sur le milieu, avant et après les travaux pour en juger la pertinence ;

− Compléter les réseaux de surveillances de l’Agence de l’Eau

III- COÛTS ET FINANCEMENTS PREVUS

Le coût prévisionnel total du programme proposé s’élève à 1 646 480,00 euros TTC dont :

905 824 euros de subvention de l’Agence de l’Eau Loire-Bretagne, soit 55,02 % ; 163 040 euros de subvention de la Région Centre Val de Loire, soit 9,90 % ; 6 102 euros de subvention de la Région Nouvelle Aquitaine, soit 0,37% ; 3 902 euros de subventions du Département de la Creuse, soit 0,24% ; 412 325 euros à charge du SMABCAC, soit 25,36 % ; Michel DELUZET commissaire enquêteur. Préfecture de l’Indre arrêté N°36-2020-08-13-006 du 13/08/2020. Nomination du TA de Limoges N° E20000021 /87 DIG EAU 36

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149 990 euros à charge des propriétaires d’ouvrage en Liste 2, soit 9,11 %.

Le montant total des travaux programmés sur l’Anglin s’élève à 1 128 580 € TTC hors frais d’animation, communication et suivis

IV- L’ENQUÊTE

OBJET, CADRE JURIDIQUE DE L’ENQUETE PUBLQUE ET CHRONOLOGIE

Précisions utiles :

PRESENTATION DU RAPPORT D’ENQUETE Article R123-19 du code de l’environnement : Le rapport d’enquête relate le déroulement de l'enquête et fait la synthèse des observations et propositions du public durant celle-ci, ainsi que des réponses éventuelles du maître d'ouvrage. Le commissaire enquêteur, nommé par le Tribunal administratif a agi de façon désintéressée vis-à-vis du projet sans liaison aucune avec le maître d'ouvrage. Le commissaire a facilité le bon déroulement de l’enquête qu’il a contrôlé, en invitant le public à se manifester.

Du rapport découle sur un document séparé, les conclusions motivées et l’avis environnemental et Intérêt général du commissaire.

Les conclusions précisent si cet avis est favorable, favorable sous réserves ou défavorable au projet. C’est ce à quoi le commissaire est obligé par la loi.

Le dossier constitue la demande de Déclaration d’Intérêt Général (DIG) au titre de l’article L. 211-7 du Code de l’environnement, la demande d’autorisation environnementale unique au titre des articles L. 181-1 à L.181-4 et L. 214-1 à L. 214-6 mais également R. 214-1 du même code et l’incidence Natura 2000 au titre des articles L. 414-1 à L. 414-7, R. 414- 3 à R. 414-7 et R. 414-19 à R. 414-29. Le rapport comprend les éléments prescrits pour ces procédures conjointes et constitue également une notice explicative.

Constitué d’un mémoire d’autorisation environnementale unique au titre de la nomenclature IOTA de la Loi sur l’Eau et justifiant l’Intérêt Général du projet, des modalités et calendrier prévisionnel de réalisation des actions, de nombreuses annexes liées à la présentation du territoire et des atlas cartographiques indiquant la localisation précise des sites étudiés et des travaux prévus. Ce dossier doit est soumis à l’enquête publique préalable à un arrêté préfectoral permettant la mise en œuvre du projet. Ce projet entre dans le champ règlementaire de la Directive Cadre sur l’Eau mise en application par le Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion de l’Eau Loire Bretagne et du classement des rivières pour la restauration de la continuité écologique.

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OBJET DE L’ENQUETE PUBLIQUE

L’objet de l’enquête publique est précisé par l’article 1er de l’arrêté d’organisation de cette enquête publique unique n°36-2020-08-13-006 du 13/08/2020 de Monsieur le Préfet de l’Indrei : « Une enquête publique préalable à l’autorisation environnementale unique et à la déclaration d’Intérêt Général, au titre du code de l’environnement, sur la demande présentée par Monsieur Camus, Président du Syndicat Mixte d’Aménagement de la Brenne, de la Creuse, de l’Anglin et de la Claise (SMABCAC).

Celle-ci est ouverte en mairie de BELABRE du jeudi 10 septembre 2020 à 9h00 au samedi 10 octobre à 12h00 inclus, soit une durée de 32 jours, en ce qui concerne la demande présentée par Monsieur le Directeur du SMABCAC, dont le siège social est 1 Rue de la Mairie, 36290 MEZIERES EN BRENNE, en vue d’obtenir l’autorisation unique au titre de la loi sur l’eau dans le cadre des actions prévues au Contrat Territorial Milieux Aquatiques (2020-2026) du bassin de l’Anglin dans l’Indre et la Creuse. Il s’agit d’une demande d’autorisation environnementale unique et déclaration d’Intérêt Général.

AIRE LOCALE D’INFORMATION DU PUBLIC ET D’AFFICHAGE Le dossier, comprenant notamment l’arrêté d’organisation de l’enquête a été déposé en Mairie de BELABRE : L’affichage règlementaire a bien été effectué dans les délais sur les axes routiers principaux et dans les mairies des communes concernées (voir annexes). La publication règlementaire par voie de presse a également été faite dans les règles. (voir annexes)

IDENTIFICATION DU PETITIONNAIRE, LE PROJET ET LES MOTIVATIONS Le SMABCAC est issu d’un syndicat de création ancienne : le SIAMVB ; dont l’historique principal est résumé ci-après. En mars 1853, un arrêté Napoléonien donne naissance à une association syndicale dont la principale vocation est le curage et le faucardage des « fonds de vallées » du bassin de la Claise. En 1947, cette association syndicale, regroupant plus de 300 propriétaires riverains, sollicite l’étude de la création d’une structure englobant les communes de l’ensemble du bassin versant de la Claise. En 1961, le SIAMVB est créé et constitué de 20 communes. Au fil des années, 8 nouveaux membres viendront rejoindre ce syndicat. Ses principales missions reposent dès lors sur des actions de curage et l’aménagement d’émissaires permettant d’assainir (drainer) les terres de la Brenne afin d’en favoriser le développement agricole et piscicole.

Depuis le milieu des années 1990, des programmes de restauration et d’entretien des rivières sont élaborés.

À partir des années 2000, des travaux sont réalisés et concernent :

- La restauration et l’entretien de la végétation rivulaire ;

- L’aménagement et la gestion des seuils ;

- La restauration du lit et des habitats piscicoles ;

- La lutte contre les espèces envahissantes ;

- La restauration de la continuité écologique ;

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- La préservation des berges pour limiter l’érosion ;

- L’aménagement et la restauration de zones humides.

Le SIAMVB a engagé dès 2017 les premières réflexions avec les EPCI pour s’adapter à la compétence GEMAPI devenu incontournable. Les réunions avec les collectivités compétentes aboutirent à un projet de territoire permettant une gestion hydrographique cohérente sur les bassins versants de la Creuse, de l’Anglin et de la Claise. Les communes adhérentes au SIAMVB sont substituées, au 1er janvier 2018, par trois Communautés de Communes et une Communauté d’Agglomération. Le SMABCAC, dont le siège est localisé à Mézières-en-Brenne dans l’Indre, peut intervenir sur les cours d’eau de son territoire dans le but d’améliorer la qualité de la ressource en eau et répondre aux objectifs de la DCE. Le SMABCAC a décidé de porter un projet de Contrat Territorial Milieux Aquatiques (CTMA) sur l’Anglin et ses affluents.

Le Contrat Territorial est un engagement commun entre l’Agence de l’Eau Loire-Bretagne, les Régions, les Conseils Départementaux et les collectivités dans le cadre d’une programmation pluriannuelle (six ans) de restauration et d’entretien des cours d’eau. Cet outil permet d’obtenir des subventions pour la restauration et l’entretien des milieux aquatiques et favorise donc une démarche globale sur une entité cohérente :le bassin versant. Il nécessite la réalisation d’une étude préalable pour définir le futur programme d’intervention.

DEROULEMENT DE L’ENQUÊTE

Le 29 Juillet rencontre de Monsieur le Président du SMABCAC en présence des personnes ayant travaillé sur ce dossier. Définition du contour du projet et des motivations du Syndicat.

Le 4 Août Réunion à la DDT, remise du dossier y compris l’exemplaire d’enquête. Confirmation que la boîte mail sera bien active , exclusivement pendant la période de l’enquête. Les courriers électroniques seront adressés au commissaire dès la clôture de l’enquête.

Le 26 Août dépose, vérification et visa des pièces du dossier en Mairie de BELABRE vérification des affichages.

Les permanences prévues se sont normalement déroulées, aux dates et heures prévues en Mairie de Bélâbre.

- Le Jeudi 10 Septembre de 9H à 12H

- Le Vendredi 25 Septembre de 9H à 12H

- Le Jeudi 1er Octobre de 14H à 17H

- Le Samedi 10 Octobre de 9H à 12H

Le Procès verbal de synthèse des observations au registre, par courrier, et par mail a été remis au SMABCAC par mail le 28 Octobre.

Une réunion s’est tenue au SMABCAC le 3 Novembre pour examiner le PV de synthèse et les questions soulevées.

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Production pour le projet 1

Production pour le projet 1

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REPONSES AU PROCES VERBAL DE SYNTHESE

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- 2 sur les Cinq Bondes, - 3 sur le Clecq, - 3 sur l’Aigronne.

Il convient de préciser que ces seuils étaient des ouvrages à clapet mobilequi ont été modifiés ou créés dans les années 1980 voire 1990.

Ces travaux ont permis de rétablir la continuité écologique sur :

- 13 960 m sur la Claise (15,9% du linéaire total de la Claise) - 4 960 m sur les Cinq Bondes (18,9% du linéaire total des Cinq Bondes) - 7 680 m sur le Clecq (59.8% du linéaire total du Clecq) - 6 004 m sur l’Aigronne (18.9% du linéaire total de l’Aigronne)

Une étude, réalisée par un bureau d’études (AQUASCOP), est en cours pour faire le bilan du programme. Les conditions sanitaires particulières de l’année 2020 font qu’un retard a été pris mais les premiers résultats contredisent l’affirmation ci-dessus au niveau des gains écologiques pour les cours d’eau. La méthode du réseau d’évaluation des habitats (REH) permet d’évaluer les paramètres caractéristiques de l’hydrologie et de la morphologie des cours d’eau. Le REH s’attache à analyser plusieurs paramètres notamment la ligne d’eau, le lit mineur, les berges et ripisylves, la continuité piscicole. Outre le gain sur la restauration de la continuité écologique et si l’on considère l’ensemble des zones concernées par ces travaux, les résultats démontrent majoritairement une amélioration des paramètres à l’échelle des tronçons concernés ou des masses d’eau. Bien que cette étude ne soit pas encore diffusable (résultats non validés par le Comité de Pilotage).Prenons par exemple, la Claise « amont » (masse d’eau FRGR0425), concernée par la restauration de la continuité écologique sur 2 seuils, à l’échelle de la masse d’eau, les résultats permettent de relever pour :

- La ligne d’eau : Une restauration du bon état de la masse d’eau de 9% du linéaire en très bon état (-9% pour le linéaire en état moyen recensé en 2010) ; - Le lit mineur : pas d’amélioration ou de détérioration de ce compartiment ; - Les berges et ripisylves : 1% d’amélioration en bon et très bon état et réduction de 4% de l’Etat mauvais (-3%) et très mauvais (-1%) qui passent en état moyen ; - Continuité piscicole : amélioration de 5% du linéaire en très bon état (-2% pour le linéaire en état moyen et -3% pour le linéaire en état mauvais recensé en 2010).

Abreuvage des animaux Nb 13

Les éleveurs, en général sont inquiets car les abreuvoirs doivent pouvoir être accessibles en période d’étiage sans faire obstruction en cas de crues.

Les sites proposés sont des secteurs où se trouvent des points d’abreuvement « sauvages » utilisés par les animaux. Plusieurs types d’abreuvoirs seront proposés aux agriculteurs (descentes aménagées, pompes de prairies, éventuellement abreuvoirs solaires,…). En fonction de la solution privilégiée par l’éleveur, les aménagements seront positionnés de manière à être utilisable toute la saison notamment en période d’étiage et leur fonctionnalité ne devraient pas impacter les inondations. Ces travaux se feront en accord et en concertation avec les éleveurs et/ou les propriétaires.

Commentaire du commissaire. Le commissaire prend note.

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Faune, flore et génétique Nb14

L’abaissement du niveau d’eau entrainerait une perturbation voir une disparition de la faune en zone humide.

L’abaissement du niveau d’eau entraînerait une perturbation voir une disparition de la flore et ferait avancer la végétation dans le lit du cours d’eau, laquelle deviendrait un obstacle en période de crue.

À l’effacement d’un obstacle, une zone humide pourrait être altérée voire disparaître. Cependant, il faut préciser que ces zones humides se sont créées artificiellement suite à certains aménagements (aménagement de seuils, curage, redressement du lit) qui ont probablement fait disparaître plus de zones humides naturelles que celles qui ont été créées.

Les zones humides naturelles sont caractérisées par des processus saisonniers d’humidification et d’assèchement liés aux variations du niveau de l’eau et de la nappe dont elles dépendent (Barnaud 2007). L’intégrité de ces zones humides et leurs compositions végétales dépendent de cette hydropériode (Vernoux 2009). Une hydro période peut se définir par la fréquence, la durée, l’intensité et la saisonnalité des variations de niveau d’eau. C’est un paramètre déterminant pour la végétation des zones humides. Dans le cas des zones humides associées à des seuils, lorsqu’elles existent, ces battements sont souvent inexistants, elles présentent généralement, actuellement, un faible intérêt au plan écologique (Barnaud 2007).

La perte de connexion avec d’éventuelles zones humides après abaissement de la ligne d’eau sera compensée par une augmentation de la connectivité latérale et/ou la création de nouvelles zones humides comme l’affirment plusieurs scientifiques (Burroughs2009 ; Bednarek 2001 ; Gregory 2002 ; Graf 2002).

La phase d’étude préalable pourra prendre en compte la détermination des zones humides à l’amont des seuils (zone d’influence de celui-ci), un point particulier du cahier des charges pourra être proposé pour déterminer l’incidence des projets sur d’éventuelles zones humides « artificielles » présentes.

Concernant l’avancement de la végétation dans le lit du cours d’eau, il convient de préciser plusieurs points actuellement présent sur le territoire. L’avancement de la végétation dans le lit du cours d’eau est une hypothèse qui n’est pas constatée à l’heure actuelle sur le cours de l’Anglin. Il convient de rappeler qu’au cours des siècles et plus particulièrement du 19ème et du 20ème siècle, plusieurs seuils et anciens moulins ont disparus (exemple : 4 anciens moulins recensés à Mérigny et seulement 2 anciens moulins présents ou encore 5 recensés sur Bélâbre contre 2 toujours présents). Ces abaissements historiques ou fautes d’entretien constituent, aujourd’hui, parfois des zones d’écoulements libres qui ne se sont pas comblées ou rétrécies par le développement de la végétation.Il convient également de rappeler que de nombreux travaux hydrauliques ainsi que la présence des seuils ont fortement augmenté la largeur du lit mineur (élargissement lors des travaux, érosion des berges à l’amont de l’ouvrage, etc.) et que l’abaissement de la ligne d’eau est plutôt amenée à réduire l’incidence de certains épisodes de crues impactées par des seuils fixes d’une hauteur souvent supérieure ou égale à 1 m 30. Il ne faut pas non plus oublier que les seuils ou les autres ouvrages hydrauliques peuvent eux-mêmes provoquer des rétrécissements de lit par le blocage des sédiments qui en venant s’accumuler peuvent créer des rétrécissements où à terme une végétation peut s’installer. On rencontre cet exemple sur l’Anglin à Bélâbre où l’incidence cumulée d’un seuil et d’un pont favorisent le dépôt de sédiments et créent des petites iles et ce malgré les travaux de curages réalisés il y aune quinzaine d’années.

Commentaire du commissaire. Les zones humides dites « artificielles » doivent être prises en compte au même titre que celles que l’on classerait « naturelles », et au même titre que celles qui seraient recréées en remplacement de celles éventuellement détruites. Elles doivent toutes être protégées.

Michel DELUZET commissaire enquêteur. Préfecture de l’Indre arrêté N°36-2020-08-13-006 du 13/08/2020. Nomination du TA de Limoges N° E20000021 /87 DIG EAU 36

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Ripisylves et berges Nb18

L’abaissement du niveau d’eau effondrerait en partie les rives et berges

Les phénomènes d’érosion des berges ou du lit sont complexes au niveau d’une rivière. Un cours d’eau cherche toujours à trouver un profil d’équilibre. Un effondrement des berges suite à l’abaissement du niveau d’eau est possible mais ne peut pas être généralisé, il dépend de plusieurs paramètres (nature de la berge, état de la ripisylve, état de la berge, etc.). C’est un phénomène qui est souvent ponctuel et temporaire lié à la période où les berges ne se sont pas végétalisées (quelques mois la plupart du temps). Dans cette observation, les personnes ne semblent pas avoir souligné que l’érosion des berges à l’amont du seuil est également existante (élargissement du lit observable à de nombreux endroits entre l’amont et l’écoulement aval) et qu’elle est provoquée par la présence de l’ouvrage en travers du lit

Commentaire du commissaire. Le commissaire prend note.

Contestation d’intérêt général Nb32

Cette contestation s’appuie sur le fait que les invitations à la réunion publique de Mérigny n’avaient été adressées qu’aux propriétaires concernés. De ce fait, elle perdrait son caractère public.

Pour la contestation de l’intérêt général, il convient de rappeler qu’une déclaration d’intérêt général est une procédure instituée par la loi sur l’eau de 1992 qui permet à un maître d’ouvrage d’entreprendre l’étude, l’exécution et l’exploitation de tous travaux, ouvrages et installations présentant un caractère d’intérêt général ou d’urgence, visant l’aménagement et la gestion de l’eau (art. L 211-7 du Code de l’Environnement).

La DIG permet notamment :

- D’accéder aux propriétés privées riveraines des cours d’eau (notamment pour les cours d’eau du domaine privé comme ceux du bassin versant de l’Anglin) ; - De légitimer l’intervention des collectivités publiques sur des propriétés privées avec des fonds publics.

Lorsque cette procédure nécessite une enquête publique, les articles L. 123-10 et R. 123-11 du Code de l’Environnement précisent les modalités de publicité :

- Un avis a été publié et rappelé dans 2 journaux régionaux ou locaux ; - L’avis a été publié sur le site internet des services de l’Etat et un affichage a été mis sur le site internet du SMABCAC ; - L’avis a été publié dans les mairies concernées par le projet ; - L’avis a été affiché en 26 points du territoire (sur les principaux ponts) et sur une commune à l’aval du territoire et pouvant subir une incidence ponctuelle lors de la réalisation de certains travaux.

En complément de cette communication réglementaire et malgré la période sanitaire que nous traversons, le SMABCAC a souhaité organiser 2 réunions publiques, la première sur Roussines et la seconde sur Mérigny.

Ces réunions non obligatoires, au titre de la réglementation actuellement en vigueur, avaient une fonction informative et complémentaire à l’affichage réglementaire. La publicité de ces réunions s’est faite de différentes façons et était consultable au minimum par l’ensemble des habitants du territoire :

- Un courrier a été envoyé aux propriétaires directement concernés par les travaux (liste des propriétaires présente dans le dossier d’enquête publique) ; - Un affichage dans les mairies du bassin versant ; Michel DELUZET commissaire enquêteur. Préfecture de l’Indre arrêté N°36-2020-08-13-006 du 13/08/2020. Nomination du TA de Limoges N° E20000021 /87 DIG EAU 36

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- Une publication sur le site internet du SMABCAC ; - Une publication sur les pages des réseaux sociaux du SMABCAC.

Les observations concernant le manque de communication envers l’ensemble des propriétaires riverains ne sont pas justifiables car l’ensemble de la population du SMABCAC peut-être intéressée par ces projets (55 000 habitants), c’est pour cela que la diffusion s’est également faite par différents moyens de communication internet. D’ailleurs plusieurs personnes ont assistées à ces réunions publiques et n’habitaient pas sur le bassin versant de l’Anglin, ce qui fait penser que l’information a tout de même été diffusée suffisamment. Outre la population sur le territoire du SMABCAC, Il aurait fallu dans ce cas rajouter la population de l’ensemble du bassin versant de l’Anglin qui se situe sur 3 autres départements, voire peut-être également celle du bassin Loire Bretagne qui finance grandement le projet.

Commentaire du commissaire. Avis conforme

Nappe et zones humides Nb32

Beaucoup d’inquiétudes pour l’impact sur la Nappe phréatique et les zones humides qui risquent de disparaître.

A l’effacement d’un obstacle, une zone humide peut être altérée voire disparaître. Cependant, il faut préciser que ces zones humides se sont créées suite à certains aménagements (aménagement de seuils, curage, redressement du lit) qui ont probablement fait disparaître plus de zones humides naturelles.

Les zones humides naturelles sont caractérisées par des processus saisonniers d’humidification et d’assèchement liés aux variations du niveau de l’eau et de la nappe dont elles dépendent (Barnaud 2007). L’intégrité de ces zones humides et sa composition végétale dépendent de cette hydropériode (Vernoux 2009). Une hydro période peut se définir par la fréquence, la durée, l’intensité et la saisonnalité des variations de niveau d’eau. C’est un paramètre déterminant pour la végétation des zones humides. Dans le cas des zones humides associées à des seuils, lorsqu’elles existent, ces battements sont souvent inexistants, elles présentent généralement, actuellement, un faible intérêt au plan écologique (Barnaud 2007).

La perte de connexion avec d’éventuelles zones humides après abaissement de la ligne d’eau sera compensée par une augmentation de la connectivité latérale et/ou la création de nouvelles zones humides comme l’affirment plusieurs scientifiques (Burroughs2009 ; Bednarek 2001 ; Gregory 2002 ; Graf 2002).

Le débit des cours d’eau pourrait-être modifié le long de leur parcours par des échanges avec la nappe alluviale à laquelle il est étroitement associé. Un seuil en rivière, par sa fonction de retenue peut avoir pour effet de relever, de stabiliser et d’artificialiser le niveau de la nappe à son amont, dans la zone alluviale à proximité de celui- ci. Ce phénomène dépend du contexte hydrogéologique et de l’état de colmatage de la retenue. Les tronçons fortement colmatés limitent les échanges avec la zone « hyporhéique » (zone de mélange entre les eaux de la rivière et de la nappe) (Vernoux 2009). L’importance de colmatage à l’amont d’un seuil peut aussi avoir un effet négatif sur le remplissage de la nappe et rendre celui-ci déficitaire par rapport à une zone d’écoulement libre.

Dans tous les cas, les seuils de faible hauteur ne peuvent avoir qu’un effet très localisé sur le niveau de la nappe par rapport à l’ensemble du cours d’eau (Malavoi et Salgues 2010) et donc l’arasement ou l’effacement partiel d’un ouvrage n’aura éventuellement qu’une incidence localisée et est très dépendante du contexte géologique.

Commentaire du commissaire. Le commissaire prend note

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Economie Nb15

Impact économique sur les commerces, l’hôtellerie et les activités liées à l’eau sur l’Anglin

Pour répondre plus précisément, il conviendrait d’obtenir plus de détails sur ce questionnement et quels sont les argumentaires qui sont développés. Il semble que l’affirmation précédente s’adresse à l’activité d’écotourisme et de tourisme vert.

Il faut dans un premier temps rappeler que l’Anglin et ses affluents sont des cours d’eau privés et que l’accès aux berges est limité pour les promeneurs, les randonneurs et autres touristes aux terrains communaux ouverts au public. Les pêcheurs peuvent également accéder aux terrains dont les différentes AAPPMA sont titulaires des baux de pêche. La majorité des accès à la rivière sont donc interdits sans l’accord préalable des propriétaires. Dans un second temps, il convient de repréciser qu’aucune action inscrite dans le contrat territoriale n’aura d’incidence sur la quantité d’eau qui s’écoule dans la rivière, ce qui exclut une incidence majeure sur les activités qui s’y pratiquent

Les activités touristiques sur le bassin versant de l’Anglin semblent être principalement des activités :

- De randonnées : les sentiers de randonnées qui existent sur le territoire ne seront pas impactés par le projet de travaux sauf peut-être exceptionnellement et temporairement pour certains travaux. Les randonneurs pourront donc toujours profiter des sentiers et pour certains cas, découvrirle bruit de l’eau qui s’écoule, bruit inexistant actuellement sur certaines zones. - De pêche : les activités de pêche pourraient être ponctuellement influencées mais la longueur des cours d’eau et des parcours de pêche permettent toujours de pratiquer ce loisir sur le bassin versant de l’Anglin. Sur les zones où les travaux pourraient apporter une modification du profil ou de la ligne d’eau, la diversité des techniques de pêche et la diversité des poissons présents dans l’Anglin permettent toujours de pratiquer ce loisir sur l’ensemble des parcours autorisés. La fédération départementale de pêche de l’Indre est d’ailleurs un partenaire qui a été associé dès le commencement du projet. - Les activités sur l’eau, notamment avec la location de canoë sur Bélâbre et par la base de Loisir de Le Blanc : Au regard du projet présenté et soumis à l’enquête publique, ces activités pourront toujours se pratiquer sur les linéaires actuellement utilisés car comme cela a été précisé, il n’y aura pas d’impacts sur la quantité d’eau. - D’observations naturalistes : les travaux projets n’auront pas d’incidence majeure sur la biodiversité de la vallée de l’Anglin. Au contraire, certaines espèces appréciées des naturalistes chevronnées comme amateurs pourraient voir leur possibilité d’habitats augmenter, on peut citer notamment comme exemple le guêpier d’Europe, ou le cincle plongeur.

Il faut aussi rappeler que ce projet de contrat territorial aura également un impact positif sur les commerces et les hébergements, les entreprises et bureaux d’études qui interviendront sur les différents projets auront besoin de se nourrir et parfois également de se loger.

Commentaire du commissaire. Le commissaire prend note

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Patrimoine Nb 22

Impact sur le patrimoine. Moulins et châteaux situés à proximité immédiate de l’Anglin

Le patrimoine bâti de la vallée de l’Anglin a été pris en compte dans le dossier soumis à l’enquête publique. Sur l’ensemble du patrimoine bâti protégé, il a été recensé, sur le périmètre du contrat territorial, un site classé ou inscrit sur Ingrandes (La Croix Blanche) et 9 monuments historiques. Le projet n’aura pas d’incidence directe sur les bâtiments. Pour la partie aval de l’Anglin, les projets d’études inscrits dans le dossier soumis à l’enquête publique ne viennent qu’apporter un soutien aux propriétaires d’ouvrages qui ont l’obligation de se mettre en conformité vis-à- vis de la réglementation en vigueur. Aucune des actions soumises à consultation ne viendra concerner les bâtiments.

La question porte sur le patrimoine bâti, il ne faut pas négliger les autres patrimoines d’importance pour la collectivité. Le projet les concerne directement et devrait leur être favorable :

- L’eau : patrimoine commun de la Nation (art.L.210- du Code de l’Environnement) - Le Patrimoine naturel représenté par différentes mesures de protection : o 3 cours d’eau en réservoirs biologiques : L’Abloux, le Salleron et l’Allemette ; o Le Site Natura 2000 « La Vallée de l’Anglin » FR2400535 ; o Plusieurs ZNIEFF de type I et de type II ; o La convention RAMSAR sur la Brenne ; o La ZICO « Brenne – forêt de la petite Brenne » ; o L’espace naturel sensible du Moulin de Seillant ; o Etc.

Commentaire du commissaire. Le commissaire prend note

Espèces invasives Nb 8

Questionnement sur l’entretien, l’arrachage et la prolifération des castors et ragondins

Pour des cours d’eau non domaniaux comme ceux du bassin versant de l’Anglin, l’entretien des cours d’eau est déterminé par l’article L215-14 du Code de l’environnement : « Sans préjudice des articles 556 et 557 du code civil et des chapitres Ier, II, IV, VI et VII du présent titre, le propriétaire riverain est tenu à un entretien régulier du cours d'eau. L'entretien régulier a pour objet de maintenir le cours d'eau dans son profil d'équilibre, de permettre l'écoulement naturel des eaux et de contribuer à son bon état écologique ou, le cas échéant, à son bon potentiel écologique, notamment par enlèvement des embâcles, débris et atterrissements, flottants ou non, par élagage ou recépage de la végétation des rives. Un décret en Conseil d'Etat détermine les conditions d'application du présent article. »

Concernant les espèces invasives, elles sont nombreuses sur le bassin versant de l’Anglin, celle qui provoque aujourd’hui le plus de problèmes sur l’Anglin est la jussie. Le SMABCAC a souhaité agir sur cette espèce qui prolifère et a mis en place, en 2020, une première phase d’arrachage de la plante. Malheureusement tout le linéaire colonisé n’a pas pu être traité pour différentes raisons :

- Accès et mise à l’eau impossible sur certains secteurs ; - Développement très important des plantes dans l’été 2019 et l’été 2020 ; - Le budget affecté à ces travaux s’est avéré insuffisant au regard du développement de la plante

Les travaux ont tout de même permis de retirer plus de 165m³ de plante. Pour les autres espèces invasives recensées, le SMABCAC organise un suivi et envisage de mettre en place une information auprès des propriétaires

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Page 48 sur 63 pour leur gestion et ainsi éviter l’emploi de mauvaises techniques qui favoriseraient leur développement.

Concernant les 2 espèces animales citées dans le questionnement, les réponses ci-dessous vont apporter une précision

Le Castor d’Europe est une espèce protégée en France depuis 1968. Sa destruction ainsi que celle de son habitat et son environnement est interdite (arrêté ministériel du 23 avril 2007). L’espèce est en voie de colonisation de nouveaux territoires, la densité de la population n’est pas très importante. Cependant des dégâts peuvent être constatés localement, des mesures de protection d’arbres peuvent être mises en place facilement par les propriétaires s’ils souhaitent protéger notamment les plantations.

Le ragondin est une espèce invasive originaire d’Amérique du Sud. La régulation des ragondins peut se faire de plusieurs façons par les propriétaires riverains et/ou les titulaires du droit de chasse :

- Le piégeage à l’aide de cages à fauves nécessite une déclaration en mairie(les pièges dits « tuant » sont interdit à l’utilisation sur le bassin de l’Anglin, l’arrêté préfectoral 36-2020-06-29-005 précise les communes où les loutres et castors sont recensées) ; - Le tir des animaux peut se faire toute l’année avec un permis de chasse valide, l’autorisation du titulaire du droit de chasse et pour la période hors chasse (mars à septembre) une déclaration auprès des services de la DDT 36.

Commentaire du commissaire. Avis conforme

Pollution Nb39

Inquiétudes sur les pollutions agricoles, domestiques ainsi que sur les dysfonctionnements des assainissements collectifs qui du fait de la diminution des volumes d’eau retenus concentreraient la pollution

Pour évoquer les différentes pollutions, il convient de travailler à 2 échelles, la première celle de la masse d’eau que l’on peut analyser avec l’état des lieux du projet 2019 du bassin Loire Bretagne. A cette échelle, les pollutions agricoles et domestiques n’apparaissent pas importantes et sont rarement notées comme des pressions sur les masses d’eau. A l’échelle des masses d’eau et vu le caractère rural du bassin versant, les pollutions agricoles et domestiques ne semblent pas provoquer de dysfonctionnements des cours d’eau. La seconde est une échelle plus ponctuelle ou locale. Certains sites particuliers peuvent localement poser des problèmes. Au niveau des pollutions domestiques, nous nous sommes renseignés sur les 2 communes qui nous ont été rapportées, avant ou pendant l’enquête publique, l’une pour l’assainissement collectif et l’autre pour l’assainissement individuel. Le SMABCAC n’ayant pas la compétence pour agir dans le domaine de l’assainissement, nous nous sommes rapprochés des différents gestionnaires pour obtenir des informations sur ces sites. Les informations obtenues ne démontrent pas de problèmes de fonctionnement. Pour l’ensemble des stations d’épuration, il est possible d’obtenir des données sur la conformité ou non de l’installation et sa conformité au niveau des rejets sur le site internet suivant : http://assainissement.developpement-durable.gouv.fr/ . Sur le bassin versant de l’Anglin, on ne relève pas de non conformités de stations. Sans avoir identifié de points noirs spécifiques liés à la pollution domestique, nous allons étudier la mise en place d’une surveillance sur certains sites à l’aval des rejets.

Concernant les pollutions d’origine agricole, sans plus de précision sur le questionnement, là encore l’Etat des lieux 2019 ne fait pas ressortir de problématique majeure sur le bassin versant de l’Anglin.

La problématique pollution des eaux doit rester une priorité à l’échelle des différentes masses d’eau. L’Agence de l’Eau Loire Bretagne en fait d’ailleurs une priorité dans son 11ème programme avec des sommes de 652

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Page 49 sur 63 millions d’euros pour lutter contre les pollutions domestiques, 117 millions d’euros contre les pollutions des activités économiques et 281 millions d’euros contre les pollutions agricoles.

A notre échelle locale, le SMABCAC ne peut que se rapprocher des organismes possédant la compétence dans ces domaines et essayer de travailler sur toutes les thématiques de l’eau. Ce travail est d’ailleurs en cours d’élaboration à l’échelle du bassin versant de la Creuse (l’Anglin est inclus dedans) puisqu’un projet de Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux est en cours d’élaboration et est porté par l’Etablissement Public du Bassin de la Vienne.

Commentaire du commissaire. Le commissaire prend note.

Observations du Commissaire Enquêteur

Absence d’étude d’impact réelle, sujet abordé succinctement dans les rubriques « incidences »

Une étude d’impact environnementale peut et/ou doit être demandée par l’autorité environnementale compétente, soit la DREAL pour le compte du Préfet de Région. Elle nous informe s’il faut ou non une étude d’impacts au titre des articles L122-1, R122-2 à 5 du Code de l’environnement.

L’annexe de l’article R 122-2 du Code de l’environnement liste l’ensemble des opérations soumises à étude d’impact. La partie milieux aquatiques, littoraux et maritimes, du tableau annexé à l’article cité précédemment liste l’ensemble des projets et/ou travaux soumis à une étude d’impact environnementale.

Les opérations de renaturation, de restauration des fonctionnalités écologiques ne sont pas inscrites dans cette liste et ne nécessitent donc pas de déposer une étude d’incidence.

Commentaire du commissaire. Le commissaire prend note

Absence d’avis de personnes publiques associées

Après un contact des services de l’Etat, il semble que seulement 2 personnes publiques ont émises des avis la DREAL Centre Val de Loire et l’ARS Nouvelle Aquitaine. Ces documents ont été communiqués au Commissaire Enquêteur préalablement à la réponse et seront jointes en annexe à ce mémoire en réponse.

L’absence de réponse de la part des autres services équivaut à un avis favorable.

Commentaire du commissaire. Le commissaire prend note

Afin de tenter de comprendre pour quelle raison il existait une mauvaise fertilité de la faune aquatique j’ai recherché les études qui auraient pu être faites sur ce sujet. En effet les stations d’épuration ne traitent pas les molécules actives des médicaments. Ces molécules sont évacuées dans la nature et sont absorbées jour après jour par la faune piscicole. Il aurait été intéressant de connaitre la durée d’activité des molécules contraceptives. Pour cela j’ai contacté l’ARS, ANSM, BAYER, VEOLIA, SIAAP, ANSES, IRTA. Les délais de réponse ne m’ont pas permis d’apporter de réponse à cette problématique dans le délai accordé à cette enquête.

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La période d’Enquête étant terminée, les réponses aux remarques ayant été formulées dans les délais, le commissaire procède à la rédaction de son rapport.

POUR RAISON MEDICALE UNE PROLONGATION AU 30/11/2020 A ETE ACCORDEE AU COMMISSAIRE PAR L’AUTORITE COMPETENTE POUR LA REMISE DE SON RAPPORT.

Fait à Chatillon sur Indre

Le 24/11/2020

Le commissaire enquêteur

Michel Deluzet

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V- ANNEXES

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Michel DELUZET commissaire enquêteur. Préfecture de l’Indre arrêté N°36-2020-08-13-006 du 13/08/2020. Nomination du TA de Limoges N° E20000021 /87 DIG EAU 36

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