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Accueil Thématique Agriculture La permaculture ? « On ne peut pas faire autrement » reconnaît le fondateur...

Agriculture Causes Gérard Mulliez : "Tout le monde sera obligé de faire de la permaculture."

Dans les années 60, il avait anticipé l'avènement des supermarchés. Soixante ans plus tard, il prophétise la généralisation de la permaculture. Par Axel Leclercq Publié le 8 mars 2019 à 8:52 - Mis à jour le 8 mars 2019 à 11:06 Nous sommes #partenaires du Flandres Business Club. Rencontre réunissant 360 acteurs du monde économique, avec l'intervention de Gérard Mulliez, du Groupe # qui revient sur l'importance de la #formation dans la valeur travail. pic.twitter.com/ymsdbbPFkM — Groupe Actual (@GroupeACTUAL) March 7, 2019

Vous voulez une preuve que les temps changent ? Alors en voici une belle : Gérard Mulliez, l’une des plus grosses fortunes de et fondateur de l'empire Auchan (Auchan, Decathlon, Leroy Merlin, Cultura, Saint-Maclou, Kiabi, Boulanger, Kiloutou, Norauto…) invite « tout le monde » à se mettre à la permaculture pour manger sainement. Lumière sur une intervention à laquelle on ne s’attendait pas forcément…

Source : NeydStock / Shutterstock

Ça s’est passé jeudi 7 mars, à l’occasion d’un déjeuner réunissant 380 chefs d’entreprises à Marcq-en-Barœul (Nord). Gérard Mulliez, 87 ans, y a pris la parole et a lancé ceci (propos relayés par France 3 Hauts-de-France) : « Les professeurs aujourd’hui ont constaté que les maladies sont la conséquence d’une malbouffe beaucoup plus que d’autres choses. Aujourd’hui, beaucoup de médecins commencent à comprendre que le meilleur moyen de guérir un can- cer, c’est de bien manger de la nourriture saine. Comme aujourd’hui, ça commence à se savoir. » En conséquence, Gérard Mulliez invite purement et simplement les consommateurs à déserter les rayons alimentaires des su- permarchés et à produire eux-mêmes leur propre nourriture, comme ça se faisait encore il n’y a pas si longtemps que ça : « Tout le monde sera obligé de faire de la permaculture comme les ouvriers il y a 50 ans avaient leurs jardins potagers. On va revenir à ça, on ne peut pas faire autrement. » Il faudrait donc renoncer à la nourriture issue de l’agriculture conventionnelle. Pour celui qui a dirigé le groupe Auchan jusqu’en 2006, si l’on veut éviter tout ce qui est chimique, il n’y a guère d’autres choix. « Aujourd’hui, il faut le savoir : ce que vous mangez de manière habituelle est issu de produits chimiques, posés sur la terre, et non pas issu de la terre. » Et comme un avertissement lancé aux chefs d’entreprise d’aujourd’hui, il prévient :

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« Il y a des gens qui vont déposer plainte en disant « j’ai attrapé un cancer parce que j’ai acheté des produits chi- miques. » »

Dans le même discours, Gérard Mulliez a également dénoncé la rémunération « scandaleuse » de certains patrons du Cac 40 et approuvé les actions de gilets jaunes bloquant des sites du groupe : « Ils ont eu raison« , a-t-il dit.

Dans les années 60, Gérard Mulliez avait prophétisé et mis en œuvre la domination future des grandes surfaces. Aujourd’hui, le même Gérard Mulliez annonce désormais le retour à l’agriculture domestique. Un pronostic de poids…

______http://www.lepoint.fr/economie/tout-le-monde-sera-oblige-de-faire-de-la-permaculture-affirme-mulliez-07-03-2019- 2299042_28.php

Actualité Économie "Tout le monde sera obligé de faire de la perma- culture" affirme Mulliez AFP 07/03/2019 19:35:40 - Marcq-en-Baroeul (AFP) - © 2019 AFP Publié le 07/03/2019 à 19:37 | AFP

"Tout le monde sera obligé de faire de la permaculture" affirme Mulliez © AFP/Archives / PHILIPPE HUGUEN

Le fondateur du groupe de grande distribution Auchan, Gérard Mulliez, a estimé jeudi que "tout le monde sera obligé de faire de la permaculture", dans la mesure où les consommateurs "commencent à savoir" que les "maladies sont la conséquence d'une malbouffe". "Les professeurs aujourd'hui ont constaté que les maladies sont la conséquence d'une malbouffe beaucoup plus que d'autres choses. Aujourd'hui, beaucoup de médecins commencent à comprendre que le meilleur moyen de guérir un cancer, c'est de bien manger, de la nourriture saine", a raconté M. Mulliez, 87 ans, devant quelque 380 dirigeants d'entreprises, lors d'un déjeuner à Marcq-en-Baroeul (Nord). "Comme aujourd'hui, ça commence à se savoir (...) Tout le monde sera obligé de faire de la permaculture comme les ouvriers il y a 50 ans avaient leurs jardins potagers", a poursuivi celui qui régna jusqu'en 2006 sur un empire familial (Auchan, Boulanger, Décathlon, Leroy Merlin), créé à partir du tout premier magasin français de "hard discount". "On va revenir à ça, on ne peut pas faire autrement", a ajouté M. Mulliez. "Aujourd'hui, il faut le savoir: ce que vous mangez de manière habituelle est issu de produits chimiques, posés sur la terre, et non pas issu de la terre." "Il y a des gens qui vont déposer plainte en disant +j'ai attrapé un cancer parce que j'ai acheté des produits chimiques+", a-t-il prédit, estimant que "les jeunes veulent connaître les conséquences mauvaises, et en éradiquer les causes." Il prenait en exemple un agriculteur qui fait de la permaculture depuis deux ans sur ses terrains près de . "Il a prouvé qu'on pouvait vivre avec un ou deux hectares de culture pour une famille, on peut sortir un revenu de 4.000 euros par mois", a-t-il assuré.

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Par ailleurs, le fondateur de ce groupe familial non coté en Bourse et évalué à 38 milliards d'euros selon Challenges, a jugé "scandaleux" de "voir la rémunération affichée de certains patrons du CAC 40" et défendu le modèle de la galaxie Mulliez. "On s'étonne sur le papier que la famille Mulliez soit devenue riche, mais ce n'est que le cumul d'économies", a-t-il dit. "La famille Mulliez a depuis 67 ans réinvesti 90 % de ses bénéfices". "Quand on prend le dernier chiffre de la dernière colonne de combien vaut éventuellement l'association familiale Mulliez (AMF), ça fait beaucoup d'argent", a-t-il reconnu. "Mais cet argent n'est pas disponible, les associés qui veulent vendre n'ont pas le droit collectivement de vendre plus qu'un 1 % par an". Il a également mis en garde contre un retour de l'ISF. "Je soupçonne fortement les nations étrangères allemande et américaine de faire ce qu'il faut pour payer le lobbying pour qu'on remette en route l'ISF, grâce à quoi ils vont pouvoir recommencer à racheter des entreprises françaises", a-t-il lâché. Il a d'autre part réagi sur le mouvement des "gilets jaunes", dont certains membres ont bloqué des sites du groupe à travers la France : "Ils ont eu raison de sortir". "Heureusement qu'il y a des jeunes qui bougent, même s'ils n'emploient pas la bonne méthode. Ils ont coûté extrêmement cher à la France, sur les résultats qu'il n'y aura pas. Donc les entreprises auront souffert, et la nation aura souffert aussi", a-t-il précisé à l'AFP. Les résultats annuels de la holding Auchan sont attendus vendredi. ______http://blogs.mediapart.fr/milo-sera/blog/150319/europacity-happy-birthday-mister-mulliez Europacity : happy birthday, Mister Mulliez!

16 mars 2019 Par Milo Sera Blog : inCOPruptibles

À l’occasion de la journée internationale pour le climat, des activistes climatiques ont occupé un centre commer- cial près de Lille et dénoncé l’acharnement de Vianney Mulliez, qui vient de fêter ses 56 ans, à promouvoir Euro- pacity. Après l’annulation du PLU de Gonesses, la famille Mulliez va-t-elle persister dans un projet qui doublerait l’impact climat d’Auchan en France ?

Happy birthday, Mr Mulliez ! © inCOPruptibles - Cliquez sur l'image pour voir la vidéo d'1'13

Des militants du Collectif du Triangle de Gonesse et des inCOPruptibles sont allés à Lille participer à la fête organisée par ANV- COP21, Alternatiba et les Amis de la Terre pour l’anniversaire de Vianney Mulliez. Les activistes ont occupé le centre commercial V2 à Villeneuve d’Asq. L’événement, festif et non-violent, visait à dénoncer la responsabilité de Vianney Mulliez dans la pour- suite d’un projet manifestement contraire à l’accord de Paris. Le livre blanc publié par les inCOPruptibles montre en effet que le projet Europacity conduirait à doubler les émissions CO2 du groupe Auchan en France :

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Emissions cumulées de CO2 d'Europacity vs Auchan France © inCOPruptibles Le Tribunal administratif de Cergy-Pontoise a participé à sa manière à cet événement, en annulant le plan local d’urbanisme de Gonesse. Dans Le Monde du 14 mars 2019, Thierry Lajoie, président de Grand Paris Aménagement, minimise la portée de cet événement, en indiquant que ces recours « permettent d’améliorer le projet urbain ». De fait, le projet Europacity se présente comme ayant des « objectifs environnementaux ambitieux ». Un projet « intrinsèquement pervers » Quelque soient les efforts de ses promoteurs pour le repeindre en vert, ce projet est intrinsèquement contraire à l’accord de Paris. En effet, 90 % des émissions de CO2 du projet résultent du transport aérien des touristes attendus par Europacity. Le livre blanc démontre que cette composante est déterminante pour la rentabilité du projet. Cette dépendance au transport aérien fait l’objet d’un écran de fumée de la part des promoteurs du projet. M. David Lebon, affirmait ainsi, au cours d’une interview menée par Jade Lindgaard que « la moitié des personnes viendront en transport en commun » et que donc « l’impact carbone n’est pas celui que vous décrivez ». C’est mensonger : ce qui compte en termes d’impact carbone, donc de consommation d’énergie fossile, c’est la répartition entre mode de transport du trafic et non pas des visites, c’est-à-dire la répartition des kilomètres parcourus pour venir jusqu’à Europacity. Et de ce point de vue, le métro mis en avant par Europacity apporte une contribution marginale, tandis que l’avion devient le mode dominant, ce qui est bien évi- demment dans la vocation d’une infrastructure située à moins de 15 minutes d’un aéroport international.

Répartition modale du trafic généré par Europacity © inCOPruptibles 4

Au cours de cette interview, M. Lebon prétend que le carbone émis par les touristes venant par avion ne peut être imputé à EuropaCity, car cette infrastructure ne saurait être leur principale raison de visite. Cet argument est là encore mensonger, car contraire à la présentation du projet par le maître d’ouvrage, qui affirme en page 57 de son dossier que « pour les touristes français et européens, EuropaCity représenterait une destination complète de loisirs pour un court séjour ». M. Lebon se con- tredit d’ailleurs lui-même au cours de cette interview, lorsqu’il présente EuropaCity comme contribuant à l’objectif gouverne- mental de faire passer le tourisme de 6 % du PIB à 10 % du PIB. Si Europacity contribue à accroître la part du tourisme dans le PIB, à qui donc faut-il imputer les émissions de CO2 qui en résultent ? Ces contorsions des promoteurs d’EuropaCity seraient risibles si on ne parlait pas du changement climatique, un sujet qui met en jeu l’avenir même de notre civilisation, et qui mobilise aujourd’hui des millions d’écoliers et d’étudiants dans le monde. Elles s’inscrivent de manière plus générale dans l’hypocrisie des dirigeants qui, tel Vianney Mulliez, signent d'une main le manifeste pour le climat, tandis que l’autre main s’acharne à promouvoir des projets qui renforcent l’addiction de nos sociétés au carbone. Au-delà des manifestations pour le climat, il y a désormais urgence à démasquer et à combattre les tartuffes qui mettent en péril le bien commun. ______http://www.lineaires.com/LA-DISTRIBUTION/Les-actus/Auchan-assume-ses-pertes-et-presente-son-plan-de-redressement- 53131

LINEAIRES / LA DISTRIBUTION / Les actus / Auchan assume ses pertes et présente son plan de redressement Auchan assume ses pertes et présente son plan de redressement [J. Bertin] 8 Mars 2019

Qualifiés de “très insuffisants”, les résultats d’Auchan Retail ont fortement pénalisé ceux d’Auchan Holding en 2018. Le nou- veau patron du groupe, Edgard Bonte, lance l’opération “Renaissance” pour redresser à court terme son activité commerce.

De gauche à droite, Xavier de Mézerac (secrétaire général d’Auchan Holding et président d’Oney), Edgard Bonte (président du directoire d’Auchan Holding et président exécutif d’Auchan Retail), Benoît Lheureux (directeur général de Ceetrus) et Jean-Pierre Viboud (directeur général d’Oney).

Edgard Bonte n’est pas un adepte de la langue de bois. Les analystes financiers et journalistes qui assistaient à la présentation des résultats 2018 d’Auchan Holding, vendredi 8 mars à Paris, ont pu le constater. Pour le président du directoire de l’entité chapeautant les activités d’Auchan Retail, de la banque Oney et de la foncière Ceetrus (ex-Immochan), “les résultats sont insuf- fisants” et sont “fortement pénalisés par la performance d’Auchan Retail”. L’an passé, le résultat opérationnel courant (ROC) de la holding a régressé de -54,7%, passant de 876 millions d’euros en 2017 à 397 millions d’euros en 2018. Son résultat net, en très forte baisse, est même négatif, tombant à -946 millions d’euros quand il

5 s’établissait à 509 millions d’euros un an plus tôt. Un recul qui s’explique en grande partie “par des dépréciations d’actifs, qui sont des éléments non cash”, précise le secrétaire général d’Auchan Holding, Xavier de Mézerac. - 2,4 % en comparable pour Auchan Retail Sur l’année 2018, le chiffre d’affaires hors taxes d’Auchan Retail s’établit à 50,3 milliards d’euros, en baisse de -3,3% à changes courants et de -2,4% en comparable. La France, qui représente 35,2% de ces revenus, a vu ses ventes se replier de -1,3%. Cette évolution s’inscrit dans la lignée de celle des hypers, révélée en exclusivité par Linéaires. “L’opération commerciale des 125 jours, qui affichait des résultats très prometteurs à son lancement en octobre, a été fortement perturbée par le mouvement social de la fin de l’année”, notent les représentants du groupe. Lesquels mesurent l’impact négatif sur le chiffre d’affaires du mouvement des gilets jaunes à hauteur de “140 millions d’euros”. A l’échelle d’Auchan Retail, l’Ebitda s’élève à 1,52 milliard d’euros, en recul de -18,5% à changes constants. Cet indicateur, cor- respondant approximativement à l’excédent brut d’exploitation, est encore moins bien orienté dans l’Hexagone où il affiche - 44,1%. Renoncements et arbitrages financiers Auchan n’est pas tenu de dévoiler l’intégralité de ses chiffres puisque la société n’est pas cotée en bourse. Mais ce sombre ta- bleau dressé par l’équipe d’Edgard Bonte a permis à ce dernier d’enchaîner sur le “strict” cadre financier dans lequel évolueront en 2019 les trois métiers de la holding. A commencer par Auchan Retail qui “doit sans compromis se redresser”. C’est le but de l’opération “Renaissance” présentée pour l’occasion par celui que l’Association Familiale Mulliez (AFM) a nom- mé en octobre dernier pour redresser le groupe. Il s’agit d’un “plan d’action volontaire qui conduira à des renoncements et des arbitrages financiers”. Avec pour objectif d’apporter une “amélioration significative des résultats en 2019”. Après avoir identifié les foyers de pertes, “toutes les solutions sans exception seront étudiées pour les zones où Auchan Retail est durablement en perte”, promet Edgard Bonte. Lequel affirme toutefois exclure la fermeture d’hypers et toute réduction d’effectif en France en 2019. En revanche, les investissements, hors Chine, seront réduits “de manière drastique”. Quand l’organisation sera optimisée “pour retrouver efficience et pragmatisme”. Un impact positif “de plusieurs centaines de millions d’euros est attendu dès cette année”. Décathlon, Boulanger et Leroy Merlin à la rescousse A moyen terme, le patron d’Auchan Holding, également président exécutif d’Auchan Retail, souhaite en parallèle “engager la bataille du sens” en s’appuyant sur trois axes. Le premier consiste à “être l’enseigne alimentaire de confiance pour les habitants” via le développement du bio, des filières ou encore des cuisines dans les magasins. Le deuxième découle de la nouvelle organi- sation de l’enseigne par territoire et vise à “servir les habitants dans leur zone de vie”. L’accélération de l’ouverture des drives piétons et le concept d’hyper plateforme, permettant par exemple de livrer tous les métiers de bouche à d’autres magasins, en font partie. Le troisième point est le plus novateur. En “construisant des écosystèmes innovants avec des partenaires clés”, Edgard Bonte acte une stratégie de partenariats avec les autres enseignes de l’AFM, telles que Décathlon, Boulanger, Leroy Merlin, Norauto ou Kiabi. Avec elles, Auchan souhaite “mutualiser ses moyens de livraison au départ des magasins vers le domicile des clients” afin “de gagner en rentabilité sur le dernier kilomètre”. Baptisée Melting Point, la démarche sera testée au cours du premier semestre 2019. L’échange de la data client avec ces enseignes permettra aussi au groupe “de toucher 100 % des Français”, dixit Edgard Bonte. Enfin, Auchan envisage d’ouvrir 100% du non-al de ses hypers “aux meilleurs spécialistes de chaque univers”. Et de citer les domaines du sport, de l’électroménager, de l’équipement automobile, du textile ainsi que la culture. Ces conces- sions, à la manière des corners Darty chez Carrefour ou Cdiscount chez Géant Casino, devraient être expérimentées dans cinq magasins du Nord et de la région parisienne au second semestre de cette année. Les partenariats à l’achat (avec Casino et Metro par exemple) et technologiques (avec Alibaba) font évidemment aussi partie du plan dévoilé le 8 mars par Edgard Bonte. Un plan pour lequel le président du directoire d’Auchan Holding se prévaut “du soutien très clair des actionnaires”. Ceux-ci ont en effet renoncé à leur dividende au titre de l’exercice 2018.

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