S O 1 DJ Snake ON THE ROOF OF M THE WORLD M A I 3 R Livres à Lire E NOS LECTURES DU SOIR, BONSOIR 5 Banky L’ARTISITE DU 21 EME SIECLE

Pink Mama 7 L’ITALIE A PARIS 9Parasite PLUS QU’UN FILM, UNE PLAME D’OR

11 Richard BERRY

1 ACTEUR, 5 PLAIDOIRES 5MOMENTS DE VERITE

Stop Au 13

TabouCONFESSIONS DE FEMMES 1 On the roof of Après avoir conquis les États Unis, c’est en France à Paris La Défense the world Arena que l’artiste électro français offre à son public une expérience inédite, le 22 février 2020. Après avoir été nommé aux Grammy Awards en 2012 pour sa participation en tant que producteur à l’album «Born This Way» de Lady Gaga, DJ Snake a poursuivi sa participation avec la célèbre chanteuse sur l’album «Artpop», signant ainsi trois de ses titres. DJ Snake ne s’est pas fait attendre pour jouer ses titres les plus puissants, gravant ainsi sa marque L’année 2013 sonne le début de la gloire du DJ et dans les coeurs des téléspectateurs. Une foule eupho- producteur français, avec la sortie du célèbre titre rique et enragée comble la fosse, encourageant ainsi “”. Mais ce sont ses mul- DJ SNAKE à sonner le gong de son fameux mur de tiples alliances musicales, avec la reprise des titres la mort…. Le public est alors divisé en deux au mi- des grandes stars de la musique Kanye West, lieu de la fosse, laissant apparaître un monstrueux Major Lazer ou encore Duck Sauce, qui lui ont valu espace dont l’artiste français devient l’animateur … son succès pour ses talentueux remix ! Son pre- mier album “Encore” sors en août 2016, précédent Top départ donné, la foule est de nouveau alors de nombreuses collaborations prestigieuses rassemblée de manière violente et affamée, (Justin Bieber, Skrillex, Jeremih, Travi$ Scott, Dj snake sonne alors la deuxième tournée, Young Thug…). DJ Snake fait son Come Back aux sons de ses rythmiques martiales. Mais le dans les bacs le 26 juillet 2019 avec son second musicien est bien décidé de faire une sortie aus- disque baptisé «Carte Blanche». Parmi les singles, si mémorable que son entrée, il appelle alors on compte «Magenta Riddim», «Taki Taki» son précurseur dans le monde de la musique, (featuring Selena Gomez, Ozuna et Cardi B), «Try le légendaire DJ Français Cut Killer, à le re- Me» (avec Plastic Toy), «SouthSide» (avec Eptic), ou joindre sur scène pour ainsi enchainer avec ses encore «» (avec J Balvin featuring Tyga). tubes mondialement connus « Loco Contigo », « Taki Taki » et bien sûr le magique « Let Me Love Un samedi soir, dans la plus grande salle de You ». Après avoir joué ses classiques et ses nouveaux France, réunissant plus de 40 000 personnes, l’ar- titres, comme Magenta Riddim, il quitte la scène. tiste de 33 ans, de son vrai nom, William Griga- Il clôture alors cet évènement ému, avec cette hcine, l’enfant du Val-d’Oise, est désormais sur le phrase cinglante «J’ai mis 20 ans pour en arriver là». “toit du monde”. Il projette alors, perché au des- sus de son public, l’Arc de Triomphe grandeur na- Nous avons passé une soirée mémorable en compagnie ture sur scène, en guise de départ, pour enflammer du plus grand DJ français ! Le seul bémol selon nous, était ses fans. Un monument qui trône sur la po- les basses qui ne permettaient pas d’entendre distincte- chette du dernier album du musicien. Pendu à ment la mélodie et l’instrumental autour. Mais le décor ses platines, le natif du 95 répète sans cesse sa phrase était tellement impressionnant et admirablement réalisé fétiche “Ici C’est... Paris”. Paris, la plus grande ville qu’il nous en a mis plein la vue et nous a fait oublier les de France, un pays qu’il a quitté faute d’y per- “boum-boum” retentissants ! Sans être en plein cer, mais qui reste pour lui ses racines et origines, dans la foule, nous avons réussi à profiter du concert un symbole. Les basses sonnent et résonnent, en des gradins, vu directe sur la foule enflammée et accord avec des visuels géométriques impression- sur les graphique projetés enveloppant l’artiste dé- nants, qui fait vibrer les coeurs des français réunis chaîné. L’artiste nous aura offert une expérience dans cette salle. Il suffisait de voir les pogos s’enchaîner mémorable confirmant le talent du mythique DJ dans la fosse pour comprendre l’euphorie de la foule. Snake, avec son show qui aura duré plusieurs heures.

2 «Les gens sont comme des livres, les uns trompent par leur couverture, les autres surprennent par leur contenue.»

Roman essentiel de science-fiction, « 1984 » touche à la surveillance façon « Big Brother », mais aussi à la délation, à la propagande et à l’étouffement de tout sens critique. En bref, tout ce qui est, encore aujourd'hui, utilisé pour la mise en place d’une pensée unique. Mo- derne et troublant. Dorian Gray a fait Madame Rosa est une le vœu de ne jamais ancienne prostituée qui vieillir et celui-ci se a connu Auschwitz. réalise miraculeuse- Aujourd’hui, elle gère ment chaque jour. Le une pension pour les jeune dandy profite enfants dont les mères de la chance qui lui ne peuvent pas s'occu- est donnée pour jouir per, comme Momo, un de tous les plaisirs de môme d’une dizaine la vie, alors que seul d’années qui aime son portrait semble Madame Rosa plus que porter les stigmates tout.». Une œuvre bou- du temps qui passe. leversante. Mme Henriette, une Paru en 1813, « Or- bourgeoise du début gueil et préjugés » ne du siècle s’enfuit avec se démode pas. Jane un homme plus jeune Austen met ici en scène qu’elle, rencontré il y a cinq sœurs et dépeint à peine plus de vingt- la société anglaise de la quatre heures. Cet acte fin du XVIIIe siècle. Les dénué de toute raison va personnages charisma- pousser Mrs C… à des tiques et drôles et les confidences merveil- premiers émois amou- leuses et bouleversantes. reux d’Elizabeth Bennet Un bijoux d’écriture. en font un roman plein de rebondissements.

3 4 Bansky, l’ARTISITE du 21ème Siècle. Le Street Art est un mouvement artistique contemporain qui regroupe toutes les formes L’artiste vandale et subversif, d'art réalisées dans la rue ou dans des en devenu une référence. droits publics. C'est un art instantané, rapide,- interdit, dont le but est de faire passer un Qui Est Donc message, sans autorisation.

Bansky ?

Banksy est un artiste britannique ano- Ces Oeuvres ? nyme qui a pour pseudonyme Bansky. Ne connaissant pas Banski, j’ai découvert des œuvres Il est actif depuis les années 1990. Il est connu choquantes, remarquables et émotionnellement puis- pour son art urbain satirique et comme ré- santes. A travers ses œuvres j’ai été totalement plon- alisateur de films. Cet artiste utilise la gée dans l’esprit de l’artiste. Visiteurs, votre âme sera peinture au pochoir pour faire passer ses transpercée tant les messages sont poignants et surtout messages politiques, avec humour et poésie. véridiques entre espoir et désespérance. Il s’empare de sujets durs et tristes de notre civilisation modernes et il les dénonce de façon directe ou subtile. Son art Une Exposition est un excellent média pour la prise de conscience. à Paris?

L’exposition consacrée aux œuvres de Bansky s’inti- tule The worlf of bansky. Ambiances urbaines et Quelque Regrets découvertes d’œuvres murales sans frontières. Graf- feurs, amoureux des pochoirs, passionnés d’art urbain L’exposition à 12€ l’entrée reste chère pour une ex- et curieux en tous genres, ne tardez pas et réser- position avec de nombreuses reproductions et peu vez une date dans votre agenda ! Déjà présente l’an- d’œuvres originales. Surtout quand on sait que l´artiste née dernière, elle revient cette année du 22/04/2020 n’est pas associé à cette expo... Et l’écriture des car- au 31/12/2020 au Centre Expo Lafayette Drouot. tels afin d’expliquer les œuvres est parfois trop expli- cites. Je pense qu’il faut laisser le visiteur interpré- ter le sens de l’image car les sujets abordés par ses Quelques Coups œuvres sont bien directs et simples à comprendre. de Coeur ? Un Mot De La Fin ?

Immersion garantie, c’est un vrai moment de plaisir. Comme l’a si bien dit Confucius, « Une image vaut mille Les lieux sont parfaitement adaptés, présence d’une mots». réelle mise en scène des œuvres dans un espace où la circulation est aisée. Les murs intérieurs donnent l’illu- sion des murs de la rue de façon à donner aux œuvres une représentation réaliste et pour que les graffitis acquièrent un relief et une dynamique particulière.

5 A Savoir ?

L'exposition est ouverte du mardi au dimanche de 10h00 à 18h00, dernière entrée à 17h30. Le Pass jour- née est valable à tout moment de la journée réservée pour un seul passage au contrôle. L'entrée est gratuite pour les enfants de -4 ans.

6 PINK MAMA ARTICLE

7 PUBLICITE POUR UBEREAT

8 Parasite, plus qu’un film, une Bong Joon-ho, grand leçon de vie. cinéaste rafle tout pour 2019 avec son film « «Parasite».

Ki-taek, vit avec toute sa famille dans une maison insalubre de Séoul et survit grâce à des petits boulots très mal rémunérés. Il décroche un job de professeur d’anglais pour la riche famille Park, il met en place une arnaque avec sa mère, son père et sa sœur pour remplacer tous les employés et devenir calife à la place du calife. Une fois dans le mensonge plus moyen pour cette famille de faire machine arrière…

Beaucoup de grands réalisateurs se sont retrouvés au festival de Canne 2019. Des réalisateurs plus connu les uns, les autres tels que Pedro Almodóvar, Quentin Tarantino, Xavier Dolan… Mais c’est Bong Joon-ho qui a rem- porté la Palme d’or. Grand réalisateur sud-coréen qui est déjà le réaliseur de grands films comme : Memories of Murder, Mother ou encore Snowpier- cer, le Transperceneige. Deux ans après Okja, il revient à Cannes avec Parasite.

Le film raconte l’histoire d’une famille pauvre vivant dans un appartement malpropre. Un jour, le fils Ki-woo réus- si à trouver du travail chez la très riche famille Park et va peu à peu aider toute sa famille à s’introduire dans la grande demeure des Park. Mais les choses ne pas se passe pas comme prévu.

9 Parasite est un film étonnant, difficile à classer Cette proposition est truffée de scènes haletantes, mé- dans un genre. Avec un scénario composé de nom- morables : les images sont fortes et on sait que tout peut breux rebondissements plutôt difficile à anticiper. exploser au moindre moment. Le film regorge de plans symétriques magnifiques et la photographie est impec- Le film expose une critique sociale puissante concer- cable. L’immensité de la maison où se passe la plupart nant les différences de classes sociales. Une perspicace des situations est très bien mise en valeur et les différents lutte des classes où les nécessiteux n’ont rien de pauvres plans donnent une vraie âme à cette sublime maison. victimes, sans pour autant caricaturer les riches. Un Certains passages utilisent des ralentis et cela sublime thème récurrent dans la filmographie de Bong Joon. Les l’image. Nous retiendrons également la partie sous la héros chez Bong Joon-Ho ne sont pas toujours très intel- pluie battante à la fin qui est un bijou de réalisation. ligents. La classe bourgeoise s’agite autour d’une classe pauvre qu’elle ne voit pas. Le scénario est fluide et glisse Parasite me surprend par ses détails visuels et ses dia- merveilleusement bien d’une situation à une autre avec logues éloquents et souvent ASSASSINS. Les mots un sens du rythme qui captive sans aucune interruption. me manquent tant le film m’a abasourdi avec une fin très renversée et déconcertée. Téléspectateur ou futur Chaque personnages sont plus charismatiques les uns téléspectateur, ce film m’a permis de découvrir les iné- que les autres. La prestation des acteurs, à commencer par galités qui résident dans notre monde actuel. A quel le magnifique Song Kang-Ho, qui glorifie les sentiments point le libéralisme économique détruit nos vies, et qui unissent les membres de commencer par le magni- poussent les plus faibles à survivre et non à vivre. Un fique Song Kang-Ho, qui cette pauvre famille. Nous mot me vient pour qualifier cette œuvre « STUPÉ- suivons tous ces personnages attachants malgré leurs FIANTE ». Je me suis interrogée sur mon compor- défauts et leurs choix dépassant toute moral. La morale tement avec les autres et la société. J’ai été déstabili- est d’ailleurs interrogée dans le film par ces personnages sée par la jalousie qui régnaient entre les Hommes avec certaines répliques percutantes. Les acteurs maî- à quel point celle-ci pouvait être destructrice… trisent aussi bien le registre comique que dramatique. Song Kang-ho, acteur est nouveau bluffant dans ce film. t

10 11 Né le 31 juillet 1950 à Paris, Richard Elie Berry, dit Richard Berry, fait partie des poids lourds du ci- néma français. Sa mise en scène de Nos Femmes a été récompensée aux Globes de Cristal 2014 dans la catégorie Meilleure Pièce de Théâtre.

C’est dans “Plaidoiries”, mise en scène de Eric Théo- bald, que nous retrouvons l’irrésistible acteur, seul en scène, incarnant trois ténors du barreau, Du procès de Maurice Papon à l’assassinat du préfet Erignac, de l’affaire Christian Ranucci à l’infanticide de Véronique À Bobigny, Gisèle Halimi défend l’avortement. Elle Courjault, du combat de Gisèle Halimi pour le droit dénonce une loi obsolète qui empêche les femmes à l’avortement lors du procès de Bobigny au drame de disposer librement de leur corps : “cette loi est de Zyed et Bouna à Clichy-sous-Bois, le comédien contraire, fondamentalement, à la liberté de la femme, fait revivre avec force de grands procès qui ont mar- cet être, depuis toujours opprimé”. Grâce à sa brillante qué l’histoire judiciaire. Ces plaidoiries qui n’avaient plaidoirie, la jeune avocate va éviter la condamnation été entendues que par ceux qui ont assisté aux procès, à Marie-Claire Chevalier et à sa mère Michèle, qui a peuvent voir enfin le jour et nous sont données à en- aidé sa fille mineure à avorter suite à un viol. “A-t-on tendre, nues, par Richard Berry seul en scène, grâce à encore le droit aujourd’hui en France, dans un pays un travail de recherche par Matthieu Aron. Chacune que l’on dit civilisé, de condamner des femmes pour de ses plaidoiries est remise dans son contexte, nom de avoir disposé d’elles-mêmes ou pour avoir aidé l’une l’avocat compris, en amont, avant qu’il ne dise le texte. d’entre elles à disposer d’elle-même?” clame courageu- sement Gisèle Halimi. Le retentissement considérable En 1976, c’est à la peine de mort que Paul Lombard du procès a contribué à l’évolution qui aboutit en 1975 s’attaque, en voulant éviter la peine capitale à Christian à la loi Veil sur l’interruption volontaire de grossesse. Ranucci. Celui-ci a été reconnu coupable du meurtre d’une fillette de 8 ans, et fût le premier condamné à Incarnant les grandes figures du barreau, Richard mort guillotiné le 28 juillet 1976 sous le septennat de Berry fait revivre ces grands procès qui révèlent Valéry Giscard d’Estaing. C’est le 10 mars 1976, que des faits de société majeurs ayant marqué l’his- l’avocat prononce sa plaidoirie devant la Cour d’assises toire judiciaire de ces dernières années.. Ce qui des Bouches-du-Rhône, proclamant l’innocence de l’ac- est intéressant, c’est que Richard Berry plaide à la cusé. L’avocat, connu pour ses plaidoiries mémorables, fois pour des accusés et pour des parties civiles. clôturera au bout de trois heures, avec cette phrase cin- glante “Le sang se lave avec les larmes, non avec le sang. Cette pièce, recueil de cinq plaidoiries célèbres jouée Tant que la peine de mort existera, la nuit régnera dans avec le plus grand talent par Richard Berry, restera une la Cour d’assises.” Le 18 septembre 1981, l’Assemblée date dans nos souvenirs théâtraux. Une performance nationale adopte, le projet de loi portant abolition de la hors pair. Bravo à Richard Berry pour nous avoir fait peine de mort présenté, au nom du Gouvernement, par vibrer sur toutes ces affaires célèbres du 20ème siècle Robert Badinter, garde des Sceaux, ministre de la justice. magistralement interprétées. On a la sensation d’être au théâtre et au tribunal à la fois en admirant l’avocat dans sa splendeur son intelligence et ses effets de manches.

Une plaidoirie n’est initialement pas un spectacle dis- trayant, mais la qualité des textes et le professionnalisme de Richard Berry en fond un moment agréable et enri- chissant, quand on connaît superficiellement les affaires choisies. Le comédien est captivant de bout en bout et dé- roule avec brio les plaidoiries finales de ces affaires judi- ciaires. Une pièce poignante. Le spectateur devient acteur.

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