1 Campénéac, Baptisée Kempénéac En 840, Est Située En Bordure Des
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Le bourg de Campénéac et l'église vus du lavoir de la "coursière" . © Photo Pierre Sentier 2006. Campénéac, baptisée Kempénéac en 840, est située en bordure des landes de Coëtquidan (en Breton Coët-Idan : Au dessous du bois), vaste terrain sous landes, labours, prés et bois qui occupait autrefois le bord méridional de l'immense Forêt de Brocéliande, là où les Druides exercaient autrefois leurs cérémonies mystérieuses et où se contaient les exploits des Chevaliers de la Table Ronde, de Lancelot, Merlin, Viviane... La commune tiendrait son nom originel de Campanius (dérivé de Campanus : habitant de la Campanie, région méridionale de l'Italie autour de Naples, Pompeï) ; vaste camp militaire (déjà à l'époque !), installé par les Romains au début de l'ère chrétienne. Existence confirmée par toutes les traces qu'ils y ont laissé (constructions en briques, fours, puits, monnaies... ), ainsi que les nombreux vestiges de "Voies Romaines" comme le Chemin des Blatiers (ou Chemin des Sauniers : marchands de sel), qui passait à la limite des communes d'Augan et de Campénéac et dont on peut encore trouver les grandes dalles plates qui formaient les fondations de certaines habitations de l'époque, récupérées à la sauvette. Le dolmen de Roherman dit "Niche à Gabineau". © Photo Jean-Charles Caillard. Peuplée, à partir du Vème siècle d'une grande quantité d'ermites (ou anachorètes), la forêt de Brocéliande vit la création de regroupements de populations dont l'origine était souvent la résidence ou le tombeau d'un religieux comme le montrent les dolmens implantés sur la commune (Tombeau du Géant), ou à proximité (Hotié de Viviane ou le Dolmen de Roherman appelé en Gallo "Niche à Gabineau"...), tout ces mégalithes datant d'environ 2 500 ans avant J-C. Le bourg de Campénéac aurait une origine monastique et gallo-romaine. D'une superficie totale de 6 059 hectares, Campénéac était, avec Languidic, la commune la plus étendue du département du Morbihan. Les habitants de Campénéac était en majorité des paysans et vivaient de l'agriculture et de l'élevage, exploitant 1 948 hectares de terre 1 labourables et 648 hectares de prés et de paturages. Le reste des terres étant composé de 131 hectares de vergers et jardins, 551 hectares de bois, 2 615 hectares de landes, 11 hectares de d'étangs et 23 hectares de propriétés bâties. Le bourg de Campénéac vers 1900, la route vers Ploërmel. © Archives association Aux Gâs de Campeniâ. I ls vivaient, pour la plus part, bien misérablement des maigres récoltes qu'ils tiraient de terres parfois très pauvres, dont ils n'étaient souvent que les métayers et, de leurs quelques bêtes. À Campénéac la principale seigneurerie était Trécesson... Il y avait de nombreuses maisons nobles comme La Châtaigneraie, Bernéant, Quéjeau, Le Clyo, Le Boissignoux, La Bourdelaye, Glévily, La Touche Larcher... dont dépendaient de nombreux ménages. À Campénéac, la nature est omniprésente et offre de magnifiques sites propices aux balades dans un univers ou domine le jaune quand la lande est fleurie vers les mois de mai et juin, le vert des arbres remarquables, le bleu des nombreux étangs et le rouge des rochers en schiste du pays avec lequel étaient construites les maisons autrefois. Le château de Trécesson, XVème siècle se mirant dans les eaux de l'étang qui l'entoure © Photo Pierre Sentier 2006. 2 Campénéac recèle de trésors du patrimoine dont le splendide Château de Trécesson, merveille de l'art féodal, bâti entre la fin du XIVème siècle et le début du XVème siècle ; un des plus impressionnants châteaux médiévaux de Bretagne avec ses murs de schiste rouge qui se reflètent dans les douves, là où l'Oyon prend son nom et rejoint l'Aff près de Guer, 32 kilomètres plus loin. Plus secrets mais tout aussi jolis, il y a aussi les châteaux de Quéjeau, de La Touche Larcher, de La Bourdelaye ; le château de la Ville-Aubert, qui fut reconstruit après l'incendie qui le ravagea en 1897, et qui provoqua la création du corps de sapeurs pompiers de la commune. Tout près, s'élève l'Abbaye La Joie NotreDame, qui héberge depuis 1953 les seules moniales de l'ordre Cistercien de Bretagne. Elles consacrent leur vie à la prière et à la méditation. Abbaye La Joie Notre Dame, la cour intéroieure et le puits © Photo Pierre Sentier 2006. L'abbaye vit en partie de l'élevage de vaches laitières et produit de délicieux gâteaux à l'ancienne, galettes sablées bretonnes, croque-thé aux noisettes, à l'orange... Ainsi qu'un succulent chocolat. Elle vend également des pains d'épices, fromages au lait de vache, miels... Le monastère accueille dans son hôtellerie de 25 chambres les personnes qui souhaitent partager leur vie de prières. Les délicieux gâteaux "Croque-Thé" des soeurs de l'abbaye © Photo Abbaye La joie Notre-Dame. L'histoire de Campénéac est en grande partie intimement liée à celle du Camp militaire de Coëtquidan. Créé après la défaite de 1870 quand les politiques et les militaires firent l'amer constat du défaut d'entrainement de nos armées. D'abord modeste champ de tir d'Artillerie, pour les régiments des 10ème et 11ème corps d'armée de Rennes et Nantes, implanté au sud-ouest de Campénéac ; il fera l'objet d'une décision d'extension en 1908, privant Campénéac de 2 143 hectares de bonnes terres (30% de sa superficie), expulsant onze villages et près de 350 illageois en 1911 et 1913. Photo : Florence raconte l'histoire de l'ancien village de Guillerien © Photo Jean-Michel Largeau 2015. Tous les ans, l'association Aux Gâs de Campeniâ fait visiter, avec l'autorisation exceptionnelle du général commandant les Écoles, les ruines de ces villages mythiques, berceau de nombreux Campénéacois. Un des anciens fours à pain du village de Guillerien © Photo Jean-Charles Caillard 2015. 3 Depuis les Écoles de Saint-Cyr Coëtquidan s'y sont installées. C'est ici que sont formés les officiers de l'Armée de Terre. L'école a donné à la France les grands généraux qui font la gloire de ses armées depuis sa création le 11 Floréal An X (1er mai 1802) par le 1er Consul Napoléon Bonaparte et, dont le plus connu est le Général Charles de Gaulle ; des maréchaux aussi sont d'anciens Cyrards (familier : élève officier de l'école militaire de Saint-Cyr), comme Jean De Lattre de Tassigny, Philippe Leclerc de Hautecloque, Pierre Koenig, Philippe Pétain... Donnant sur la cour Rivoli, au cœur de la vie du camp de Coëtquidan, le Musée du Souvenir, vestige d’un autre temps, est la mémoire de Saint-Cyr. Inauguré le 27 juillet 1967, il retrace l’histoire de la formation des officiers de l’ancien régime à nos jours, et suit dans leurs époques le destin de ceux qui sont issus de la Spéciale (École Spéciale Militaire de Saint-Cyr Coëtquidan). Le musée présente une collection de 5 000 objets liés à cette histoire ainsi que de nombreuses oeuvres de peintres militaires comme Georges Scott, des armes orientales du XIX° siècle et de magnifiques bronzes du XIX° siècle à nos jours. "La France" - Sculpture en bronze d'Antoine Bourdelle - 1925 © Photo Musée du Souvenir. Symbole du musée, on trouve dans le hall d’entrée une immense statue "La France" réalisée par Antoine Bourdelle en 1925. Elle devait être érigée pour commémorer l’intervention américaine en 1917. Le projet n’aboutit pas et la réduction de la statue fut dressée à Alger. Dynamitée par l’O.A.S. en 1961, rapportée en 1962 et restaurée aux frais de la famille Bourdelle, elle a été offerte aux Ecoles en 1967. Elle est installée symboliquement devant les anciens drapeaux de l’ESM, et devant le drapeau national, rappellant ainsi que les officiers ne servent pas un régime mais la France Le Triomphe des Écoles de Saint-Cyr Coëtquidan, une tradition vieille de 180 ans - En juillet © Photo st-cyr.terre.defense.gouv.fr Une équipe de marcheurs de Ménéac dans les landes de Campénéac © Photo les marcheurs de Ménéac 4 Le circuit des Landes de Gurwan - Campénéac (Morbihan) . 10 km - 3 heures à pied - Altitude maximum 191 m - Dénivelé cumulé de 268 mètres. Départ du parking de la Touche-Guérin [Lat. 47.996526 - Lng. -2.261438], suivre le balisage jaune, puis site mégalithique (2 500 ans avant JC.) du dolmen appelé Hotié de Viviane ou Maison de Viviane. Le circuit redescend sur Campénéac à ❶ La Chapelle de Saint-Jean l'Ermitage, puis prend le GR37 qui emprunte la vieille route de Saint-Jean. Nombreux panoramas sur Campénéac et le Camp militaire de Coëtquidan dont la vue sur un curieux rocher accroché à la lande en contrebas appelé Château de Pied d'Ânon à cause de sa forme. Ce rocher est le sujet d'une légende citant un seigneur de Trécesson, joueur invétéré, qui, ayant perdu son domaine au jeu, misa le rocher sur les conseils de son valet et du coup regagna tous ses avoirs. La route passe ensuite devant ❷ Le Château de Trécesson, propriété féodale, il a été bâti au début du XVème siècle par Jean de Trécesson, Chambellan du Duc Jean IV de Bretagne. On y conte l'histoire de la "Dame Blanche", mariée enterrée vive par ses frères le soir de ses noces. Le circuit remonte par le village du Lidrio, puis par les landes, contourne la butte de Tiôt, d'où l'on découvre un panorama à 360° sur le Camp de Coëtquidan et Campénéac, pour retrouver le Tombeau du Géant, monument mégalithique datant de 2 200 avant JC. Le circuit se termine en passant près d'une ancienne croix de schiste rouge, petit croix monolithe de 85 cm de haut appelée ❸ La Croix Lucas et érigée, dis t-on pour commémorer une bataille entre Pascweten et Gurwan, prince breton, ayant pour différend le partage du royaume.