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Partis Politiques Partido National (Uruguay) ou Partido Blanco Données clé Date de création 10 août ou 19 septembre 1836 (début et fin de la bataille de Carpintería) Positionnement idéologique actuel Historiquement, le PN est un parti conservateur ruraliste, mais a toujours été traversé par plusieurs courants dissidents qui vont du centre modéré à la droite néolibérale. Affiliations internationales Organisation Démocrate-Chrétienne d’Amérique (ODCA), Conférence Permanente des Partis Politiques d’Amérique Latine et des Caraïbes (COPPPAL). Implantations territoriales « Uruguay de l’interieur ». Départements ruraux, notamment: Durazno, Flores, Cerro Largo, Treinta y Tres, Tacuarembó et Lavalleja. Principaux dirigeants - Historiques: Manuel Oribe (1792-1857): Second Président d’Uruguay et Père Fondateur du PN Luis Alberto de Herrera (1873-1959): Leader charismatique Wilson Ferreira Adulnate (1919-1988): Leader modéré et populaire - Actuels: Luis Alberto Lacalle (né en 1941): Ancien Président et leader du courant Herrerista Jorge Larrañaga (né en 1956) Fondateur du courant Alianza Nacional Fransico Gallinal (né en 1957) Leader de la Correntada Wilsonista Mode de désignation des dirigeants - Pour les élections présidentielles: suffrage universel direct à deux tours. - Pour les élections parlementaires: suffrage proportionnel sur listes bloquées. Mode de désignation des candidats Relativement exceptionnel. Elections primaires ouvertes à tous les électeurs 120 jours avant les Présidentielles. Stratégiquement, un électeur est susceptible d’appuyer le pire des candidats en liste, de façon à ce que ce dernier perde face au véritable candidat qu’il souhaite voir élire. Périodes au gouvernement: (1959 -1963) (1963 -1967) et (1990-1995) Résultats éléctoraux Elections présidentielles depuis le retour à la démocratie (% des suffrages exprimés pour les 3 principaux partis.) Jusqu’à la réforme constitutionnelle de janvier 1997 prévalait la ley de lemas. Les 1984 1989 1994 1999* 2004 2009 élections présidentielles et parlementaires avaient lieu le 2nd tour: même jour. L’allocation des Parti National sièges au Parlement était (PC) 35 38, 9 31,2 22,3 35,1 43,5 déterminée à la proportionnelle, à partir des résultats obtenus par les différents partis aux Frente 2nd tour: présidentielles. A partir de 1999, Amplio 21,3 21,2 30,6 40,1 51,7 52,4 les élections uruguayennes ont (FA) été fractionnées: date différées, introduction d’un second tour aux Parti présidentielles et maintien de la colorado 41,2 30, 3 32,3 32,8 10,6 17,02 proportionnelle pour les élections (PC) parlementaires. Janvier 2010 - Document élaboré par Damien Larrouqué – [email protected] Partis Politiques Histoire du parti L’histoire du Parti National est intimement liée à celle du pays. Son origine remonte à l’indépendance de la République Orientale d’Uruguay proclamée le 18 juillet 1830. La rivalité entre deux des pères fondateurs de la patrie, Fructuoso Rivera (leader de la Révolution et premier Président du pays) et Manuel Oribe (Second Président) dégénère en une lutte armée. Lors de la bataille de Carpintería en août 1836, les partisans des caudillos se rangent derrière deux couleurs qui fédèrent un combat aux revendications aussi imprécises que les frontières de ce jeune Etat. Avant d’être uruguayens, les hommes sont ainsi blancos (partisans d’Oribe) ou colorados (partisans de Rivera). Chassé du pouvoir en 1839, Oribe revient en force avec l’appui du dictateur argentin Rosas. Le long siège de Montevideo entre 1843 et 1851 marque la division du pays et l’internationalisation du conflit. Le parti colorado soutenu par des contingents italiens, français et britanniques résistent dans la capitale, tandis que le parti blanco, installé à Cerrito, aux portes de Montevideo, contrôle le reste du pays. L’Uruguay est alors un pays déchiré. Toutefois, l’appétit expansionniste de l’Argentine et du Brésil enterre les dissensions politiques et forge un sentiment national exacerbé. C’est ainsi que les Orientales déclarent à la fin de la Guerra Grande en 1851, qu’il n’y eut « ni vainqueurs ni vaincus ». Cette guerre longue et âpre a eu le mérite de bâtir une identité nationale et de fixer les sensibilités partisanes. Dorénavant, le parti colorado (PC), dont le bastion est la très cosmopolite Montevideo, représentera les intérêts libéraux de la bourgeoisie marchande, tandis que le parti blanco (ou Nacional depuis 1875), enraciné dans les campagnes, tâchera de faire prévaloir l’économie naturelle et les intérêts des propriétaires terriens. Cette division originelle va structurer toute la vie politique uruguayenne pendant plus d’un siècle et souvent dégénérer en conflits meurtriers, à l’instar de la Revolución de Las Lanzas (1870-1872), ou la rébellion armée du leader blanco, Maximo Saravia, matée dans le sang en 1904 par le réformateur colorado José Batlle y Ordoñez. Le succès électoral du PN en 1958, vient rompre 9 décennies de mainmise du PC sur le pouvoir. Cette victoire ouvre sur deux mandats successifs marqués par une volonté d’alignement sur la politique américaine (comme en témoigne l’organisation à Punta del Este, en L’affiche / le slogan 1961, d’un sommet interaméricain qui aboutira à l’Alliance pour le Progrès si chère à Kennedy) et une très grande conflictivité sociale. Suite à la mort du leader charismatique Luis Alberto de Herrera, et aux conséquences de la réforme constitutionnelle de 1966 -qui ne remet pas en cause les candidatures multiples aux présidentielles ( réforme de 1997)- le PN se déchire entre factions rivales. La famille libérale (et autoritaire ?) s’identifie au courant majoritaire herrerista, tandis que les tendances plus progressistes se retrouvent sous la bannière de l’Union Blanche Démocratique (ou mouvement wilsonista). A partir des année 70, la parenthèse dictatoriale, puis, Lors des dernières élections, le PN a choisi de taire ses dans les année 80, la fin du bipartisme marquée par dissensions internes et de faire front derrière le « ticket l’ascension électorale du Frente Amplio, fragilise encore un » Lacalle/Larrañaga. Réputé modéré, Larrañaga a été président du PN de 2004 à 2008. Leader de l’Alianza peu plus l’assise populaire du PN ainsi que son unité. Sa popular, il défend les positions historiques du parti longévité reste malgré tout exceptionnelle. Avec le Parti (soutien de l’emploi rural et de l’agriculture), plus que les Colorado, il constitue l’une des forces partisanes les plus vertus du libéralisme économique promues par Lacalle vieilles du monde. Aujourd’hui, alors que le PC s’effondre et le courant herrerista, à partir des années 90. Les deux leaders se sont retrouvés derrière un programme dans les sondages, le PN demeure, encore et toujours, la d’intérêt national qui soutient aussi bien les acquis seconde force politique du pays. sociaux (défense de l’éducation) que l’ouverture économique. Ensemble, ils se prononcent pour « un pays indépendant, juste et prospère. » Janvier 2010 - Document élaboré par Damien Larrouqué – [email protected] Partis Politiques Trajectoires Expérience de gouvernement Wilson Ferreira Adulnate La Présidence de Luis A. Lacalle (1990-1995) L’homme du centre Fils d’un médecin de province, le jeune Wilson Fraichement élu, Luis Alberto Lacalle s’envole en Ferreira s’installe à février 90 à Washington pour recueillir le soutien de Montevideo, en l’Administration Bush père et de la Banque compagnie de ses Mondiale. Partisan du néolibéralisme, il prend ses parents, en 1933. Agé fonctions officielles le 1er mars et ne tarde pas à alors d’à peine de 14 ans, annoncer une loi d’ajustement fiscal qui érode le il assiste au coup d’Etat pouvoir d’achat des familles modestes. de Gabriel Terra (31 mars Respectueux des engagements visés par le 1933). consensus de Washington, il lance une politique très libérale marquée par l’austérité budgétaire, une réforme des institutions, et une ouverture brutale au Fougueux, l’adolescent s’engage dans la résistance. marché. Soutenu par Lacalle, le processus Cette militance active lui offre des connections d’intégration régionale culmine le 26 mars 1991 politiques inattendues avec le parti blanc. En 1958, il avec la création du Mercosur –dont le siège est est élu député du département de Colonia, puis installé à Montevideo. Cette politique de rigueur sénateur. Son ascension politique est couronnée par permet de juguler autour de 30% une inflation qui en sa nomination, en 1962, au ministère de l’Agriculture avait atteint 120, sans pour autant enrayer la colère et de la Pêche. Dans un pays marqué par une très sociale. grande concentration foncière, il défend un projet de Au printemps 1991, la fragile coalition qui unissait réforme agraire et de modernisation agricole le courant herrerista avec le PC et les branches ambitieux. progressistes du PN s’effrite ; avant d’éclater un an Fort de sa popularité, il crée dans un contexte social plus tard, suite au refus massif de la population de troublé par les actions révolutionnaires des poursuivre les privatisations. De fait, le 12 décembre Tupamaros, le Mouvement pour la Patrie ; à travers 1992, lors du référendum arraché par la gauche et lequel il représente le PN aux élections les syndicats sur la Ley de las Empresas Públicas, présidentielles de 1971, qu’il perd avec moins de 70% de l’électorat uruguayen se prononce contre la 13.000 voix d’écart avec le PC. Après le coup d’Etat politique du gouvernement. Au lendemain de cette militaire du 27 juin 1973, il s’enfuit en Argentine et réprobation, Lacalle déclare que le peuple uruguyen trouve refuge à l’ambassade d’Autriche. Il ne cessera « rame à contre courant du phénomène dès lors de dénoncer les atrocités du régime et de économique mondial ». défendre l’idéal démocratique rompu. Le 16 juin Suite au remaniement ministériel de mi-mandat -qui 1984, il rentre d’exil, prêt à se présenter aux fait la part belle aux partisans herreristas-, les prochaines élections. positions intransigeantes du gouvernement sont Or, les militaires ont proscrit sa candidature.