Volet Risques Et Nuisances
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1 ÉLABORATION DU PLAN LOCAL D'URBANISME INTERCOMMUNAL État initial de l’environnement VOLET RISQUES ET NUISANCES Version provisoire – mars 2016 PLUI de la Communauté Urbaine d’Arras – Tome 1 : Rapport de présentation –Etat Initial de l’Environnement – Volet Risques et nuisances - version provisoire – Mars 2016 2 ÉLABORATION DU PLAN LOCAL D'URBANISME INTERCOMMUNAL SOMMAIRE I \ LES RISQUES 3 A. Les risques naturels 3 B. Les risques technologiques 25 II \ LES NUISANCES ET POLLUTIONS 48 A. Les nuissances sonores 48 B. Les infrastructures routières soumises à la loi Barnier (article L111-1-4 du Code de l’urbanisme) 59 C. La pollution lumineuse 62 D. La pollution du sol 64 E. Les ondes électromagnétiques 70 F. Les nuissances olfactives 72 III \ ELEMENTS DE SYNTHESE (ATOUTS / FAIBLESSES / ENJEUX) 74 PLUI de la Communauté Urbaine d’Arras – Tome 1 : Rapport de présentation –Etat Initial de l’Environnement – Volet Risques et nuisances - version provisoire – Mars 2016 3 ÉLABORATION DU PLAN LOCAL D'URBANISME INTERCOMMUNAL I \ Les risques A. LES RISQUES NATURELS 1. UN RISQUE INONDATION RECCURENT MAIS DE FAIBLE AMPLEUR a. Qu’est-ce que le risque inondation ? L’inondation est une submersion, rapide ou lente, d’une zone habituellement hors d’eau. Sur le territoire, trois types d’inondation peuvent être distinguées : - La montée lente des eaux en région de plaine Les inondations de plaine se produisent lorsque la rivière sort lentement de son lit mineur et inonde la plaine pendant une période relativement longue. La rivière occupe son lit moyen et éventuellement son lit majeur. Source : http://www.icem-freinet.net - Les inondations par remontée de nappe phréatique : Après une ou plusieurs années pluvieuses, il arrive que la nappe affleure et qu’une inondation spontanée se produise. Ce phénomène concerne particulièrement les terrains bas ou mal drainés. Sa dynamique lente pet perdurer plusieurs semaines. - Le ruissellement de surface: Le ruissellement de surface résulte de l’imperméabilisation du sol par les aménagements (bâtiments, voiries, parkings, etc.) qui limitent l’infiltration des précipitations et par les pratiques culturales (orientation des sillons de labour dans le sens des pentes notamment) qui accentuent le ruissellement. Il en résulte des écoulements plus ou moins importants et souvent rapides dans les rues pouvant être mélangé à des boues et occasionner la saturation et le refoulement du réseau d’assainissement des eaux pluviales. b. La connaissance du risque inondation partielle et inégale Le territoire de la Communauté urbaine d’Arras n’est pas couvert par l’atlas régional des zones inondables, cartographie des plus hautes eaux connues. Néanmoins des études pour l’amélioration de la connaissance ont été conduites localement ou à l’échelle du département : PLUI de la Communauté Urbaine d’Arras – Tome 1 : Rapport de présentation –Etat Initial de l’Environnement – Volet Risques et nuisances - version provisoire – Mars 2016 4 ÉLABORATION DU PLAN LOCAL D'URBANISME INTERCOMMUNAL - En 2003, inventaire du Syndicat d’études du Scot de la région d’Arras (SESDRA aujourd’hui nommé Syndicat pour la Cohérence des Orientations Territoriales de l’Arrageois (SCOTA) à partir d’une enquête auprès des communes des phénomènes de ruissellement, de débordement et de remontées de nappe (2003), - Base de données Direction Départementale des Territoires et de la Mer (DDTM) (ex-Direction Départemental de l’Equipement (DDE) des Zones d’Inondation Constatées (ZIC). (évènements inondation survenus entre 1988 et 2007), - étude Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) sur les remontées de nappe pour la hiérarchisation des communes et l’esquisse des bassins de risques, - étude Direction Départementale des Territoires et de la Mer (DDTM) sur l’ancienne Communauté de Communes Sud Arrageois concernant les remontées de nappes, - L’étude menée par le bureau d’étude Hydratec pour la Direction Départementale des Territoires et de la Mer (DDTM) en 2014 concernant les PPRi du bassin du Crinchon et de la Scarpe. Une étude très précise mais très localisée. Elle concerne les communes de Wailly, Agny, Achicourt, Arras, Dainville et Etrun (pour la Communauté urbaine d’Arras). Cette étude constitue le document le plus avancé dans la connaissance du risque inondation (importance du risque (hauteur d’eau… + préconisation d’urbanisation) - Les études des autres PPRi prescrits sur le territoire n’ayant pas commencées, aucune donnée n’a pu en être extraite. Ces différents éléments, qui apportent un certain éclairage sur la problématique du risque inondation sur l’Arrageois, présentent cependant des informations non exhaustives et de niveau très inégal et hétérogène, qui nécessiteraient d’être précisées par des études complémentaires. Par exemple les données transmises par la Direction Départementale des Territoires et de la Mer (DDTM) n’ont pas été mises à jour depuis 2007 et ne permettent pas de quantifier le risque que ce soit en termes de récurrence ou d’intensité. Ces périmètres reposent sur les déclarations des pompiers, des assurances et des dossiers de catastrophes naturelles. Or en cas d’inondations n’entrainant pas de dégâts ou ne nécessitant pas le déplacement des services d’urgence, des secteurs inondables ne sont pas repérés comme tels si le propriétaire n’a pas été directement impacté. c. Les différents types d’inondations et leurs conséquences 1) Des inondations par remontées de nappe favorisées par la géologie Le contexte physique de l’Arrageois (nappe de la craie proche de la surface) est particulièrement favorable aux remontées de nappe. Elles présentent localement une ampleur, à la fois dans le temps et l’espace, d’autant plus grande que la nappe libre de la craie (car non limitée dans sa partie supérieure par un toit imperméable) possède une grande inertie, liée à une forte épaisseur et à un drainage difficile du fait de l’éloignement important de ses exutoires naturels. Elle est en outre recoupée par des vallées ou des points bas, favorables à l’apparition de sources de dépression. 2 bassins de risque remontée de nappe sur les 9 identifiés par le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) au niveau départemental recoupent le territoire de la Communauté urbaine d’Arras : bassins du Cojeul / Sensée, du Crinchon. Les phénomènes d’inondation par remontée de nappe sont évidemment étroitement corrélés avec l’importance des précipitations Ainsi d’après les études/inventaires existants, plus d’un tiers des communes de l’Arrageois sont concernées par des remontées de nappe seules ou combinées à du ruissellement de surface et/ou des coulées de boue (cf. carte). PLUI de la Communauté Urbaine d’Arras – Tome 1 : Rapport de présentation –Etat Initial de l’Environnement – Volet Risques et nuisances - version provisoire – Mars 2016 5 ÉLABORATION DU PLAN LOCAL D'URBANISME INTERCOMMUNAL PLUI de la Communauté Urbaine d’Arras – Tome 1 : Rapport de présentation –Etat Initial de l’Environnement – Volet Risques et nuisances - version provisoire – Mars 2016 6 ÉLABORATION DU PLAN LOCAL D'URBANISME INTERCOMMUNAL Une étude sur le phénomène de remontée de nappes a été réalisée par le Bureau de Recherches Géologiques et Minières (BRGM) (cf. Rapport final sur les remontées de nappe dans le département du Pas-de-Calais : « Hiérarchisation des communes et esquisses des bassins à risques »- juin 2008). L'étude précise : ➢ que la commune de MONCHY-LE-PREUX est concernée par un phénomène de ruissellement de surface ➢ que les communes d'ACHICOURT, AGNY, ARRAS, BOIRY-BECQUERELLE, BOISLEUX-AU-MONT, BOYELLES, DAINVILLE, GUEMAPPE, HENINEL, SAINT-MARTIN-SUR-COJEUL et de WAILLY sont concernées par les phénomènes de remontée de nappe accompagnée de ruissellement de surface et/ou de coulées de boue ; ➢ que les communes de FAMPOUX et de HENIN-SUR-COJEUL sont concernées par le phénomène de remontée de nappe probable. Carte de synthèse de l’étude du Bureau de Recherches Géologiques et Minières (BRGM) de 2008 2) Des inondations par débordement qui affectent peu les zones urbanisées Les cours d’eau du bassin de la Scarpe sont marqués par des crues. Les secteurs de débordement inventoriés sont situés principalement sur la Scarpe rivière et le Crinchon, affectant pour l’essentiel des secteurs non urbanisés. Ces phénomènes peuvent être accentués par un développement urbain mal maîtrisé ainsi que par la diminution des surfaces de zones humides essentielles pour la régulation hydraulique des cours d’eau (augmentation des surfaces imperméabilisées) et/ou du nombre d’habitants exposés au risque. Des travaux hydrauliques ont été réalisés sur le Crinchon (aménagement de fossés), à la suite d’une crue majeure en 2005. Par ailleurs, la maîtrise de ce risque constitue un enjeu important pour les Schémas d'Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE) du territoire (cf. Volet cycle de l’eau) PLUI de la Communauté Urbaine d’Arras – Tome 1 : Rapport de présentation –Etat Initial de l’Environnement – Volet Risques et nuisances - version provisoire – Mars 2016 7 ÉLABORATION DU PLAN LOCAL D'URBANISME INTERCOMMUNAL 3) Des inondations par ruissellement de surface aggravées par l’évolution des pratiques culturales Des inondations sont aussi générées par le ruissellement pluvial conjugué ou non à des coulées d’eaux boueuses provenant des terres agricoles, avec localement des conséquences sur les zones habitées (inondation de caves et sous-sol à Bailleul-Sire-Berthoult et Dainville). Au-delà du risque, ce ruissellement contribue aussi à l’altération de la qualité des eaux de la nappe lors de l’infiltration (apports de matières en suspension ou d’intrants (nitrates, produits phytosanitaires) et de la fonctionnalité des milieux aquatiques (colmatage des fonds par accumulation de sédiments) et peut aussi entraîner une diminution progressive de la qualité agronomique des sols (cf. § I.5 Erosion des sols agricoles). L’évolution des pratiques culturales (suppression des haies et bosquets, sol laissé à nu en hiver, diminution des surfaces de prairies au profit de cultures industrielles, sillons de labour dans le sens de la pente…) contribue à accentuer ce phénomène, ainsi que l’imperméabilisation des sols limitant l’infiltration des eaux.