1 ÉLABORATION DU PLAN LOCAL D'URBANISME INTERCOMMUNAL

État initial de l’environnement

VOLET RISQUES ET NUISANCES

Version provisoire – mars 2016

PLUI de la Communauté Urbaine d’ – Tome 1 : Rapport de présentation –Etat Initial de l’Environnement – Volet Risques et nuisances - version provisoire – Mars 2016

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SOMMAIRE

I \ LES RISQUES 3 A. Les risques naturels 3 B. Les risques technologiques 25

II \ LES NUISANCES ET POLLUTIONS 48 A. Les nuissances sonores 48 B. Les infrastructures routières soumises à la loi Barnier (article L111-1-4 du Code de l’urbanisme) 59 C. La pollution lumineuse 62 D. La pollution du sol 64 E. Les ondes électromagnétiques 70 F. Les nuissances olfactives 72

III \ ELEMENTS DE SYNTHESE (ATOUTS / FAIBLESSES / ENJEUX) 74

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I \ Les risques

A. LES RISQUES NATURELS

1. UN RISQUE INONDATION RECCURENT MAIS DE FAIBLE AMPLEUR

a. Qu’est-ce que le risque inondation ?

L’inondation est une submersion, rapide ou lente, d’une zone habituellement hors d’eau.

Sur le territoire, trois types d’inondation peuvent être distinguées :

- La montée lente des eaux en région de plaine Les inondations de plaine se produisent lorsque la rivière sort lentement de son lit mineur et inonde la plaine pendant une période relativement longue. La rivière occupe son lit moyen et éventuellement son lit majeur.

Source : http://www.icem-freinet.net

- Les inondations par remontée de nappe phréatique : Après une ou plusieurs années pluvieuses, il arrive que la nappe affleure et qu’une inondation spontanée se produise. Ce phénomène concerne particulièrement les terrains bas ou mal drainés. Sa dynamique lente pet perdurer plusieurs semaines.

- Le ruissellement de surface: Le ruissellement de surface résulte de l’imperméabilisation du sol par les aménagements (bâtiments, voiries, parkings, etc.) qui limitent l’infiltration des précipitations et par les pratiques culturales (orientation des sillons de labour dans le sens des pentes notamment) qui accentuent le ruissellement. Il en résulte des écoulements plus ou moins importants et souvent rapides dans les rues pouvant être mélangé à des boues et occasionner la saturation et le refoulement du réseau d’assainissement des eaux pluviales.

b. La connaissance du risque inondation partielle et inégale

Le territoire de la Communauté urbaine d’Arras n’est pas couvert par l’atlas régional des zones inondables, cartographie des plus hautes eaux connues. Néanmoins des études pour l’amélioration de la connaissance ont été conduites localement ou à l’échelle du département : PLUI de la Communauté Urbaine d’Arras – Tome 1 : Rapport de présentation –Etat Initial de l’Environnement – Volet Risques et nuisances - version provisoire – Mars 2016

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- En 2003, inventaire du Syndicat d’études du Scot de la région d’Arras (SESDRA aujourd’hui nommé Syndicat pour la Cohérence des Orientations Territoriales de l’Arrageois (SCOTA) à partir d’une enquête auprès des communes des phénomènes de ruissellement, de débordement et de remontées de nappe (2003), - Base de données Direction Départementale des Territoires et de la Mer (DDTM) (ex-Direction Départemental de l’Equipement (DDE) des Zones d’Inondation Constatées (ZIC). (évènements inondation survenus entre 1988 et 2007), - étude Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) sur les remontées de nappe pour la hiérarchisation des communes et l’esquisse des bassins de risques, - étude Direction Départementale des Territoires et de la Mer (DDTM) sur l’ancienne Communauté de Communes Sud Arrageois concernant les remontées de nappes, - L’étude menée par le bureau d’étude Hydratec pour la Direction Départementale des Territoires et de la Mer (DDTM) en 2014 concernant les PPRi du bassin du Crinchon et de la Scarpe. Une étude très précise mais très localisée. Elle concerne les communes de , , , Arras, et Etrun (pour la Communauté urbaine d’Arras). Cette étude constitue le document le plus avancé dans la connaissance du risque inondation (importance du risque (hauteur d’eau… + préconisation d’urbanisation) - Les études des autres PPRi prescrits sur le territoire n’ayant pas commencées, aucune donnée n’a pu en être extraite.

Ces différents éléments, qui apportent un certain éclairage sur la problématique du risque inondation sur l’Arrageois, présentent cependant des informations non exhaustives et de niveau très inégal et hétérogène, qui nécessiteraient d’être précisées par des études complémentaires. Par exemple les données transmises par la Direction Départementale des Territoires et de la Mer (DDTM) n’ont pas été mises à jour depuis 2007 et ne permettent pas de quantifier le risque que ce soit en termes de récurrence ou d’intensité. Ces périmètres reposent sur les déclarations des pompiers, des assurances et des dossiers de catastrophes naturelles. Or en cas d’inondations n’entrainant pas de dégâts ou ne nécessitant pas le déplacement des services d’urgence, des secteurs inondables ne sont pas repérés comme tels si le propriétaire n’a pas été directement impacté.

c. Les différents types d’inondations et leurs conséquences

1) Des inondations par remontées de nappe favorisées par la géologie

Le contexte physique de l’Arrageois (nappe de la craie proche de la surface) est particulièrement favorable aux remontées de nappe. Elles présentent localement une ampleur, à la fois dans le temps et l’espace, d’autant plus grande que la nappe libre de la craie (car non limitée dans sa partie supérieure par un toit imperméable) possède une grande inertie, liée à une forte épaisseur et à un drainage difficile du fait de l’éloignement important de ses exutoires naturels. Elle est en outre recoupée par des vallées ou des points bas, favorables à l’apparition de sources de dépression. 2 bassins de risque remontée de nappe sur les 9 identifiés par le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) au niveau départemental recoupent le territoire de la Communauté urbaine d’Arras : bassins du Cojeul / Sensée, du Crinchon. Les phénomènes d’inondation par remontée de nappe sont évidemment étroitement corrélés avec l’importance des précipitations Ainsi d’après les études/inventaires existants, plus d’un tiers des communes de l’Arrageois sont concernées par des remontées de nappe seules ou combinées à du ruissellement de surface et/ou des coulées de boue (cf. carte).

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Une étude sur le phénomène de remontée de nappes a été réalisée par le Bureau de Recherches Géologiques et Minières (BRGM) (cf. Rapport final sur les remontées de nappe dans le département du Pas-de- : « Hiérarchisation des communes et esquisses des bassins à risques »- juin 2008). L'étude précise : ➢ que la commune de MONCHY-LE-PREUX est concernée par un phénomène de ruissellement de surface ➢ que les communes d'ACHICOURT, AGNY, ARRAS, BOIRY-BECQUERELLE, BOISLEUX-AU-MONT, , DAINVILLE, GUEMAPPE, HENINEL, SAINT-MARTIN-SUR-COJEUL et de WAILLY sont concernées par les phénomènes de remontée de nappe accompagnée de ruissellement de surface et/ou de coulées de boue ; ➢ que les communes de et de HENIN-SUR-COJEUL sont concernées par le phénomène de remontée de nappe probable.

Carte de synthèse de l’étude du Bureau de Recherches Géologiques et Minières (BRGM) de 2008

2) Des inondations par débordement qui affectent peu les zones urbanisées

Les cours d’eau du bassin de la Scarpe sont marqués par des crues. Les secteurs de débordement inventoriés sont situés principalement sur la Scarpe rivière et le Crinchon, affectant pour l’essentiel des secteurs non urbanisés. Ces phénomènes peuvent être accentués par un développement urbain mal maîtrisé ainsi que par la diminution des surfaces de zones humides essentielles pour la régulation hydraulique des cours d’eau (augmentation des surfaces imperméabilisées) et/ou du nombre d’habitants exposés au risque. Des travaux hydrauliques ont été réalisés sur le Crinchon (aménagement de fossés), à la suite d’une crue majeure en 2005. Par ailleurs, la maîtrise de ce risque constitue un enjeu important pour les Schémas d'Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE) du territoire (cf. Volet cycle de l’eau)

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3) Des inondations par ruissellement de surface aggravées par l’évolution des pratiques culturales

Des inondations sont aussi générées par le ruissellement pluvial conjugué ou non à des coulées d’eaux boueuses provenant des terres agricoles, avec localement des conséquences sur les zones habitées (inondation de caves et sous-sol à Bailleul-Sire-Berthoult et Dainville). Au-delà du risque, ce ruissellement contribue aussi à l’altération de la qualité des eaux de la nappe lors de l’infiltration (apports de matières en suspension ou d’intrants (nitrates, produits phytosanitaires) et de la fonctionnalité des milieux aquatiques (colmatage des fonds par accumulation de sédiments) et peut aussi entraîner une diminution progressive de la qualité agronomique des sols (cf. § I.5 Erosion des sols agricoles). L’évolution des pratiques culturales (suppression des haies et bosquets, sol laissé à nu en hiver, diminution des surfaces de prairies au profit de cultures industrielles, sillons de labour dans le sens de la pente…) contribue à accentuer ce phénomène, ainsi que l’imperméabilisation des sols limitant l’infiltration des eaux.

La carte suivante recense les principaux phénomènes récurrents connus des services de la Communauté Urbaine d’Arras.

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d. Les arrêtés de catastrophes naturelles

Les inondations constatées sur le territoire de la Communauté urbaine d’Arras sont générées par les remontées de nappe phréatique, le ruissellement et le débordement des cours d’eau. Si elles ne sont pas considérées par le dossier départemental des risques majeurs (DDRM) comme risque majeur, l’ampleur des phénomènes a cependant conduit à la prise d’arrêtés de catastrophe naturelle au moins une fois dans chacune des communes entre 1987 et 2008 (date du dernier arrêté), avec une récurrence plus élevée pour les communes riveraines du Crinchon (5 à 7 arrêtés sur une période de 20 ans).

Commune Type de catastrophe Début le Fin le Arrêté du 20/01/1988 25/02/1988 07/04/1988 Achicourt Inondations et coulées de boue 02/12/2000 02/12/2000 29/08/2001 04/07/2005 04/07/2005 06/10/2005 Inondation - Par ruissellement et coulée de 26/07/2013 26/07/2013 10/09/2013 boue Anzin-Saint- Inondation - Par une crue (débordement de 26/07/2013 26/07/2013 10/09/2013 Aubin cours d'eau) Inondations et coulées de boue 03/07/2005 04/07/2005 06/10/2005 20/01/1988 25/02/1988 07/04/1988 Agny Inondations et coulées de boue 19/12/1993 31/03/1994 15/11/1994 04/07/2005 04/07/2005 06/10/2005 Arras Inondations et coulées de boue 04/07/2005 04/07/2005 06/10/2005 20/01/1988 25/02/1988 07/04/1988 Athies Inondations et coulées de boue 13/06/2001 13/06/2001 09/10/2001 04/07/2005 04/07/2005 06/10/2005 20/08/1992 20/08/1992 18/05/1993 Inondations et coulées de boue 11/07/1995 11/07/1995 08/01/1996 04/07/2005 04/07/2005 06/10/2005 Boiry- Inondations et coulées de boue 11/05/2000 12/05/2000 25/09/2000 Becquerelle 20/01/1988 25/02/1988 02/08/1988 Dainville Inondations et coulées de boue 10/06/1993 10/06/1993 08/03/1994 07/07/2001 07/07/2001 06/08/2001 04/07/2005 04/07/2005 06/10/2005 Fampoux Inondations et coulées de boue 05/07/2012 05/07/2012 18/10/2012 Inondations et coulées de boue 03/07/2005 04/07/2005 06/10/2005 03/07/2005 04/07/2005 06/10/2005 Inondations et coulées de boue 05/07/2012 05/07/2012 18/10/2012 20/01/1988 25/02/1988 07/04/1988 Guémappe Inondations et coulées de boue 19/12/1993 28/02/1994 06/06/1994 Héninel Inondations et coulées de boue 19/12/1993 28/02/1994 06/06/1994 Hénin-sur- Inondations et coulées de boue 04/07/2005 04/07/2005 06/10/2005 Cojeul Mont-Saint-Eloi Inondations et coulées de boue 27/08/2002 27/08/2002 29/10/2002 Saint-Laurent- Inondations et coulées de boue 25/04/1987 26/04/1987 27/07/1987 Blangy

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Saint-Martin- Inondations et coulées de boue 04/07/2005 04/07/2005 06/10/2005 sur-Cojeul Tilloy-lès- 20/08/1992 20/08/1992 18/05/1993 Inondations et coulées de boue Mofflaines 04/07/2005 04/07/2005 27/07/2006 10/06/1993 10/06/1993 08/03/1994 02/12/2000 03/12/2000 12/02/2001 Wailly Inondations et coulées de boue 07/07/2001 07/07/2001 06/08/2001 04/07/2005 04/07/2005 06/10/2005 Inondations et coulées de boue 20/01/1988 25/02/1988 07/04/1988 11/09/2008 11/09/2008 17/04/2009 Inondations et coulées de boue 05/07/2012 05/07/2012 18/10/2012 Inondations par remontées de nappe 25/01/1995 22/06/1995 28/07/1995 Achicourt phréatique 01/01/2001 23/01/2001 29/05/2001 Inondations par remontées de nappe 25/01/1995 22/06/1995 28/07/1995 Agny phréatique 01/01/2001 31/05/2001 09/10/2001 Inondations par remontées de nappe Arras 07/07/2001 07/07/2001 27/12/2001 phréatique 25/01/1995 22/06/1995 28/09/1995 Boiry- Inondations par remontées de nappe 01/12/2000 06/04/2001 29/08/2001 Becquerelle phréatique 07/04/2001 01/06/2001 26/06/2003 15/03/2002 01/04/2002 26/06/2003 20/01/1988 25/02/1988 07/10/1988 Boisleux-au- Inondations par remontées de nappe 25/01/1995 22/06/1995 28/09/1995 Mont phréatique 01/02/2001 30/06/2001 27/12/2001 Boisleux-Saint- Inondations par remontées de nappe 20/01/1988 25/02/1988 07/10/1988 Marc phréatique 01/02/2001 30/06/2001 27/12/2001 25/01/1995 22/06/1995 28/07/1995 Inondations par remontées de nappe Boyelles 01/02/2001 30/06/2001 27/12/2001 phréatique 15/03/2002 01/04/2002 30/04/2003 Inondations par remontées de nappe 25/01/1995 22/06/1995 28/07/1995 Dainville phréatique 01/03/2001 04/04/2001 09/10/2001 Inondations par remontées de nappe Fampoux 20/03/2001 19/04/2001 29/08/2001 phréatique 25/01/1995 22/06/1995 28/07/1995 Inondations par remontées de nappe 01/01/2001 09/05/2001 09/10/2001 phréatique Guémappe 10/05/2001 01/06/2001 30/04/2003 Inondations par remontées de nappe 15/03/2002 01/04/2002 30/04/2003 phréatique Inondations par remontées de nappe 25/01/1995 22/06/1995 28/07/1995 Héninel phréatique 01/12/2000 23/04/2001 29/08/2001 Inondations par remontées de nappe 25/01/1995 22/06/1995 28/07/1995 Wailly phréatique 15/03/2001 12/04/2001 29/08/2001 Inondations par remontées de nappe 19/12/1993 20/08/1994 24/10/1995 Wancourt phréatique 01/01/2001 04/04/2001 09/10/2001 L’ensemble Inondations et coulées de boue 25/12/1999 29/12/1999 29/12/1999 des communes L’arrêté ministériel du 29 décembre 1999, portant constatation de l’état de catastrophe naturelle liée aux inondations, coulées de boue et mouvements de terrain du 25 au 29 décembre 1999. Ces

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arrêtés concernent l’ensemble du Nord-Pas-de-Calais et font suite à la tempête de l’hiver 1999 et ne sont pas forcément significatif dans chacune des communes de la Communauté urbaine d’Arras.

e. Les plans de prévention pour la maîtrise du risque

1) Le Plan de Gestion des Risques d’Inondation (PGRI)

Les PGRI sont une transposition de la directive européenne du risque inondation en droit français. Ils doivent être arrêtés, avant le 22 décembre 2015, à l'échelon de chaque bassin ou groupement de bassins. L’élaboration est coordonnée par l’Etat (le préfet coordonnateur de bassin) en association avec les collectivités territoriales, le comité de bassin et les Etablissements Publics Territoriaux de Bassin. Le territoire de la Communauté urbaine d’Arras n’est pas encore couvert par un Etablissement Public Territorial de Bassin.

Le PGRI est la déclinaison de la stratégie nationale de gestion du risque inondation qui se fixe pour objectif de : - augmenter la sécurité des populations exposées - stabiliser à court terme et réduire à moyen terme le cout des dommages - raccourcir le délai de retour à la normale.

Ainsi le PGRI doit fixer les objectifs et les dispositions relatifs à la gestion des risques d'inondation à l’échelle d’un bassin et des territoires identifiés comme Territoire à Risque Inondation (TRI). Certaines dispositions de ce document seront opposables aux documents d’urbanisme via le Schéma de Cohérence Territoriale (SCoT).

Le PGRI doit définir des mesures permettant la réduction des conséquences des inondations sur l’ensemble du bassin et en particulier sur les Territoires à Risque Inondation (TRI).

Le PGRI se composera : - d’un diagnostic affiné issu de l’Evaluation Préliminaire des Risques d’Inondation (EPRI) et des stratégies locales - des objectifs et des dispositions à l’échelle du bassin et des territoires.

Le PGRI pourra identifier les travaux et mesures relatifs à la gestion des risques d'inondation qui doivent être qualifiés de projet d'intérêt général et fixer les délais de mise en œuvre.

Le territoire de la Communauté urbaine d’Arras n’est pas encore concerné par un Plan de Gestion des Risques d’Inondation (PGRI) (Approbation en cours).

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2) Les Plans de Prévention des Risques inondations (PPRi) par bassin versant

La succession de nombreuses inondations par remontées de nappe sur le bassin versant hydrogéologique du Cojeul ont impliqué, depuis les années 1980, la mise en place d’arrêtés de catastrophes naturelles au sein de la plupart des communes du secteur. De manière automatique, un Plan de Prévention Risque inondation (PPRi) a été prescrit sur les communes présentant un minimum de 3 arrêtés de catastrophes naturelles.

Quatorze PPRi remontée de nappes ont été prescrit le 30 octobre 2001 sur certaines communes situées au sein de la vallée du Cojeul notamment sur BOIRY-BECQUERELLE, BOISLEUX-ST-MARC, BOISLEUX-AU-MONT, BOYELLES, GUEMAPPE, HENINEL, HENIN SUR COJEUL, MONCHY LE PREUX, SAINT MARTIN SUR COJEUL.

Une étude inondation par remontée de nappe a été lancée fin 2012 par la Direction Départementale des Territoires et de la Mer (DDTM) (cf chapitre I.A.1.c.1 Des inondations par remontées de nappes). Une des grandes conclusions de l’étude est qu’il n’est pas nécessaire sur ce territoire de disposer d’un instrument de type PPR Inondation de nappe, trop lourd à mettre en place au regard des conséquences induites par cet aléa. Le PPRi prescrit ne devrait donc pas aller à son terme.

3) Les Plans de Prévention des Risques inondations (PPRi) par commune

12 communes sont concernées par un PPR prescrit à la commune, deux pour la commune de Wailly :

Communes Type de PPRi Date de prescription GUEMAPPE, HENINEL - Aléa inondation 30/10/2001 et WANCOURT - Aléa inondation par remontée de nappes naturelles 30/10/2001

ACHICOURT, AGNY, - Aléas inondation par ruissellement et coulée de boue 30/10/2001 BOYELLES, DAINVILLE et FAMPOUX - aléas inondation par remontée de nappes naturelles 30/10/2001 WAILLY - Aléa inondation 29/01/2001 - Aléa inondation par remontée de nappes naturelles 30/10/2001 HENIN-SUR-COJEUL, - Aléa inondation 07/02/2003 MONCHY-LE-PREUX et - Aléa inondation par remontée de nappes naturelles 07/02/2003 SAINT-MARTIN-SUR- COJEUL

A ce jour, les études techniques de ces projets de PPRi n’ont pas été engagées par les services de l’Etat. Néanmoins l’étude « remontées de nappes » engagée par la Direction Départementale des Territoires et de la Mer (DDTM) sur la Scarpe et le Cojeul devrait sans doute permettre d’y répondre au moins en partie.

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f. Le risque inondation sur le territoire de la Communauté urbaine d’Arras

1) Sur l’ensemble du territoire

Sur la base de données incomplètes (cf. b. La connaissance partielle et inégale du risque inondation), le territoire compte un certain nombre de zones considérées comme inondables notamment au sein des vallées de la Scarpe, du Crinchon, du Cojeul ou du Gy. Les autres principales inondations sont essentiellement liées à des phénomènes de ruissellement liées aux reliefs parfois encaissés du territoire (Mont Saint Eloi, Anzin-Saint-Aubin, Dainville…)

Les bassins versants de la Scarpe amont et de la Sensée sont le siège de phénomènes d’érosion et de ruissellement marqués, pouvant générés des inondations par coulées de boue (ex : Saint Martin sur Cojeul ou Acq pour les plus récentes).

2) Au sein de la vallée du Cojeul

L’étude Hydratec de 2013 demandée par la Direction Départementale des Territoires et de la Mer (DDTM) sur le risque remontée de nappe constitue le document le plus abouti et le plus fiable (hauteur d’eau, périmètres et préconisation…) pour qualifier le risque inondation sur les communes de Boisleux-Saint-Marc, Boyelles, Boiry-Becquerelle, Henin sur Cojeul, Héninel, Wancourt et Guémappe. L’étude a permis d’identifier 4 niveaux d’aléa :

 Niveau 1 : côte nappe > Terrain naturel + 1m

Dans ce cas, la remontée de nappe est assimilée à une Zone Inondées Constatée (ZIC) classée en aléa FORT. Les prescriptions qui seront à inclure dans le Règlement du Plan Local d’Urbanisme intercommunal (PLUi) sont :

- Privilégier l’interdiction de nouvelles constructions - Concernant les exploitations agricoles, les installations et bâtiments sont autorisés sous réserve qu’ils soient directement liés au fonctionnement des exploitations agricoles existantes et que des mesures de prévention soient intégrées dans la conception des installations (rehausse, citernes non enterrées et ancrées, mesures pour éviter les pollutions du milieu aquatique, …) - Pour les constructions existantes, pas de cave et de sous-sol, le premier plancher doit être situé à +1m par rapport au terrain naturel.

 Niveau 2 : Terrain naturel > côte nappe < Terrain naturel + 1m

Dans ce cas, la remontée de nappe est assimilée à une Zone Inondée Constatée (ZIC) classée en aléa MOYEN. Les prescriptions qui seront à inclure dans le Règlement du Plan Local d’Urbanisme intercommunal (PLUi) sont:

- pas de cave ni de sous-sol, le premier plancher doit être situé à +1m par rapport au terrain naturel.

 Niveau 3 : Terrain naturel - 1m < côte nappe < Terrain naturel  Niveau 4 : Terrain naturel - 2m < côte nappe < Terrain naturel - 1m

Dans ces deux cas de saturation des sols, il s’agit d’informer le pétitionnaire et de lui recommander, avant tout engagement de travaux, de consulter un bureau spécialisé en études de sols pour la réalisation d’une étude géotechnique. Cette étude de sol déterminera les mesures à prendre en compte, au cas par cas, pour la stabilité et la pérennité de la construction projetée.

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13 ÉLABORATION DU PLAN LOCAL D'URBANISME INTERCOMMUNAL

Carte de synthèse de l’étude Remontée de Nappe sur la vallée du Cojeul

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14 ÉLABORATION DU PLAN LOCAL D'URBANISME INTERCOMMUNAL

Carte de synthèse du risque inondation sur le territoire de la Communauté urbaine d’Arras

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15 ÉLABORATION DU PLAN LOCAL D'URBANISME INTERCOMMUNAL

2. LE RISQUE SISMIQUE

a. Qu’est-ce qu’un séisme ? Un séisme est le déplacement brutal de part et d’autre d’une faille suite à l’accumulation au fil du temps de forces au sein de la faille. Après la secousse principale, il y a des répliques qui correspondent à des réajustements des blocs au voisinage de la faille. L’importance d’un séisme se caractérise par deux paramètres : sa magnitude et son intensité.

b. Les conséquences possibles d'un séisme dans le Nord Pas-de-Calais Un séisme peut se traduire à la surface terrestre par la dégradation ou la ruine des bâtiments, des décalages de la surface du sol de part et d’autre des failles, mais peut également provoquer des phénomènes induits, tels que des glissements de terrain.

Les séismes peuvent avoir des conséquences sur la vie humaine, l’économie et l’environnement. - Les enjeux humains : le séisme est le phénomène naturel le plus meurtrier, tant par ses effets directs (chutes d’objets, effondrements de bâtiments) que par les phénomènes qu’il peut engendrer (mouvements de terrain, etc.). De plus un très grand nombre de personnes peuvent se retrouver blessées, déplacées ou sans abri. - Les enjeux économiques : si les impacts sociaux, psychologiques et politiques d’une possible catastrophe sismique en sont difficilement quantifiables, les enjeux économiques, locaux et nationaux, peuvent, en revanche, être appréhendés quantitativement. Un séisme et ses éventuels phénomènes annexes peuvent engendrer la destruction, la détérioration ou l’endommagement des habitations, des usines, des ouvrages (ponts, routes, voies ferrées, etc.), ainsi que la rupture des conduites de gaz qui peut provoquer des incendies ou des explosions. Ces phénomènes comptent parmi les plus graves conséquences indirectes d’un séisme. - Les enjeux environnementaux : un séisme peut provoquer des accidents industriels qui peuvent avoir un impact environnemental important. En outre, un séisme peut se traduire en surface par des modifications du paysage (tarissement ou apparition de sources d’eau, détournement de lits de rivières, ...), généralement modérées.

c. Un aléa séisme identifié par la nouvelle cartographie nationale Avec la parution de la nouvelle carte sur l’aléa séisme (en vigueur depuis mai 2011), toutes les communes du territoire sont concernées par un aléa séisme de niveau faible sur une échelle à 5 gradients variant au niveau national de très faible à fort.

L’arrêté du 22/10/2010 relatif à la classification et aux règles de construction parasismique applicable aux bâtiments de la classe dite à « risque normal » réglemente la construction de tous nouveaux projets de construction. Les règles de construction parasismiques devront être intégrées : Zone de sismicité faible (2) Bâtiments Les règles de construction définies à l’article R.563-4 du code de l’environnement neufs s’appliquent à la construction de bâtiments nouveaux des catégories d’importance III et IV. Bâtiments Pour les bâtiments de catégories d’importance III et IV, en cas de remplacement ou existants d’ajout d’éléments non structuraux, ils respecteront les dispositions prévues dans la norme NF EN 1998-1 septembre 2005 pour ces éléments. Pour les bâtiments de catégories d’importance IV, en cas de travaux ayant pour objet d’augmenter la SHON initiale de plus de 30% ou supprimant plus de 30% d’un plancher à un niveau donné, il sera fait application de la norme NF EN 1998-1 septembre 2005 avec la valeur d’accélération agr=0.42m/s²

Néanmoins, pour les bâtiments dont la défaillance présente un risque élevé pour les personnes ou leur importance socioéconomique et celles dont le fonctionnement est primordial pour la sécurité civile, la défense ou le maintien de l’ordre public, des normes de construction sont à prendre en compte.

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16 ÉLABORATION DU PLAN LOCAL D'URBANISME INTERCOMMUNAL

3. LE RISQUE MOUVEMENT DE TERRAIN

a. Qu'est-ce qu'un mouvement de terrain ? Les mouvements de terrain regroupent un ensemble de déplacements, plus ou moins brutaux, du sol ou du sous-sol, d'origine naturelle ou anthropique. Les volumes en jeux sont compris entre quelques mètres cubes et quelques millions de mètres cubes. Les déplacements peuvent être lents (quelques millimètres par an) ou très rapides (quelques centaines de mètres par jour).

Les tassements: certains sols compressibles peuvent se tasser sous l'effet de surcharges (constructions, remblais) ou en cas d'assèchement (drainage, pompage). Les affaissements sont une déformation souple sans rupture et progressive de la surface du sol. Elles se traduisent par une dépression topographique en forme de cuvette généralement à fond plat et bords fléchis. Les effondrements sont un abaissement à la fois violent et spontané de la surface sur parfois plusieurs hectares et plusieurs mètres de profondeur, tout le terrain au-dessus de la cavité s'effondrant d'un coup. Les glissements de terrain se produisent généralement en situation de forte saturation des sols en eau. Ils peuvent mobiliser des volumes considérables de terrain, qui se déplacent le long d'une pente.

Une des causes principales de mouvements de terrains est le retrait-gonflement des argiles (appelé également dessiccation des argiles): les variations de la quantité d'eau dans certains terrains argileux produisent des gonflements (période humide) et des tassements (périodes sèches).

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17 ÉLABORATION DU PLAN LOCAL D'URBANISME INTERCOMMUNAL

b. Les arrêtés de catastrophes naturelles

Commune Type de catastrophe Début le Fin le Arrêté du Beaurains Effondrement de terrain 16/06/1987 16/06/1987 02/12/1987 Mouvement de terrain 23/12/2012 23/12/2012 20/06/2013 Arras Mouvements de terrain 08/06/2012 08/06/2012 20/02/2013 Boiry- Mouvements de terrain 01/03/2002 16/08/2002 26/06/2003 Becquerelle Boyelles Mouvements de terrain 01/12/2001 29/05/2002 29/10/2002 Guémappe Mouvements de terrain 15/04/2001 30/08/2002 29/10/2002 Maroeuil Mouvements de terrain 14/11/2010 15/11/2010 30/03/2011 Beaurains Mouvements de terrain consécutifs 01/01/1991 31/12/1991 25/01/1993 à la sécheresse Thélus Mouvements de terrain consécutifs 01/05/1989 31/12/1990 14/01/1992 à la sécheresse Beaumetz-lès- Mouvements de terrain 01/04/1995 30/09/1997 21/07/1999 Loges différentiels consécutifs à la sécheresse et à la réhydratation des sols Farbus Mouvements de terrain 01/01/1995 31/01/1997 17/12/1997 différentiels consécutifs à la sécheresse et à la réhydratation des sols L’ensemble Inondations, coulées de boue et 25/12/1999 29/12/1999 29/12/1999 des communes mouvements de terrain L’arrêté ministériel du 29 décembre 1999, portant constatation de l’état de catastrophe naturelle liée aux inondations, coulées de boue et mouvements de terrain du 25 au 29 décembre 1999. Ces arrêtés concernent l’ensemble du Nord-Pas-de-Calais et font suite à la tempête de l’hiver 1999 et ne sont pas forcément significatif dans chacune des communes de la Communauté urbaine d’Arras.

c. Les mouvements de terrain, un risque naturel à prendre en compte sur le territoire

Le mouvement de terrain est reconnu risque naturel majeur par le Direction Départementale des Territoires et de la Mer (DDTM) pour une partie du territoire. Il est lié à la sécheresse et à la réhydratation des sols argilomarneux (phénomène de dessiccation des argiles).

Les niveaux d'aléas identifies par le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) sur les communes de la Communauté urbaine d’Arras sont les suivants : ➢ à priori nul à faible, pour les communes d'ACHICOURT, ACQ, AGNY, ANZIN-SAINT-AUBIN, ARRAS, ATHIES, BAILLEUL-SIR-BERTHOULT, BEAUMETZ-LES-LOGES, BEAURAINS, BOIRY- BECQUERELLE, BOISLEUX-AU-MONT, BOISLEUX-SAINT-MARC, BOYELLES, DAINVILLE, ECURIE, ETRUN, FEUCHY, HENIN-SUR-COJEUL, MAROEUIL, , NEUVILLE-SAINT-VAAST, NEUVILLE-VITASSE, , SAINTE-CATHERINE, SAINT-LAURENT-BLANGY, SAINT- MARTIN-SUR-COJEUL, SAINT-NICOLAS, THELUS, TILLOY-LES-MOFFLAINES WANCOURT et de WILLERVAL ➢ à priori nul à moyen, pour les communes de FAMPOUX, FARBUS, GAVRELLE, MONCHY-LE- PREUX, MONT-SAINT-ELOI et de WAILLY. ➢ à priori nul à fort, pour les communes de GUEMAPPE et de HENINEL.

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18 ÉLABORATION DU PLAN LOCAL D'URBANISME INTERCOMMUNAL

Carte Risque retrait-gonflement des sols argileux

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19 ÉLABORATION DU PLAN LOCAL D'URBANISME INTERCOMMUNAL

d. La procédure mise en œuvre pour la maîtrise du risque : Le Plan de Prévention des Risques Naturels Mouvements de Terrains

Des PPRN communaux ont été prescrit le 07/02/2003 sur les communes de BOYELLES et GUEMAPPE pour un aléa Mouvement de terrain. A ce jour, les études techniques de ces projets de PPRN ne sont pas réalisées.

4. LES CAVITES ET SAPES DE GUERRE

a. Qu'est-ce qu'un risque de cavités et sapes de guerre ?

Les effondrements de cavités souterraines : l'évolution des cavités souterraines naturelles (dissolution de gypse) ou artificielles (carrières et ouvrages souterrains) peut entraîner l'effondrement du toit de la cavité et provoquer en surface une dépression généralement de forme circulaire.

La décompression des roches est à l'origine de l'effondrement du toit des cavités souterraines.

b. Un nombre important de cavités sur le territoire

Le sous-sol de la CUA révèle un nombre très important de cavités souterraines issues : - de l’exploitation de la craie comme pierre à chaux ou à bâtir et des marnes destinées à l’amendement agricole, - des lignes de défense de la 1ère guerre mondiale partiellement comblées ou seulement recouvertes (tranchées, abris, sapes),

L’inventaire départemental des cavités souterraines abandonnées d’origine anthropique (hors mines) ou naturelles mené entre 1999 et 2004 sur une partie du département (Communauté urbaine d’Arras est à la fois collectivité pilote et maître d’ouvrage) a été complété et mis à jour en 2011 par le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) pour le compte de la DREAL. Il indique que l’arrondissement d’Arras dénombre les deux tiers des cavités souterraines du département. 369 cavités souterraines ont été inventoriées sur le territoire de la Communauté urbaine d’Arras. Néanmoins les données transmises par le BRGM et la DDTM ne sont pas disponibles sur une grande partie du territoire communautaire.

Elles sont à l’origine d’effondrements mais aussi de la déstabilisation des canalisations (gaz, eau…) pouvant aller jusqu’à leur rupture.

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20 ÉLABORATION DU PLAN LOCAL D'URBANISME INTERCOMMUNAL

Carte des cavités souterraines

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21 ÉLABORATION DU PLAN LOCAL D'URBANISME INTERCOMMUNAL

INSERTION CARTE TRANCHEES MILITAIRES (à compléter)

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22 ÉLABORATION DU PLAN LOCAL D'URBANISME INTERCOMMUNAL

5. L’EROSION DES SOLS AGRICOLES

a. Qu’est-ce que l’érosion des sols agricoles ?

L’érosion est un phénomène naturel dû surtout à l'eau (pluies et rivières) et dans une moindre mesure au vent. Il résulte de la dégradation des couches superficielles des sols et du déplacement des matériaux les constituants, pouvant entraîner progressivement une perte de la valeur agronomique des sols. Ce phénomène est souvent renforcé par les modifications paysagères apportées par l’homme et résultant par exemple de l’évolution des pratiques culturales (suppression des haies, bosquets, agrandissement du parcellaire, développement des cultures à faible recouvrement) ou encore de l'artificialisation et de l'imperméabilisation des surfaces. Une perte de sol supérieure à 1 tonne/ha/an peut être considérée comme irréversible sur une période de 50 à 100 ans. La réalisation d’une étude sur la qualité des sols est envisagée par la Direction Départementale de l'Agriculture et de la Forêt (DDAF).

b. L’érosion des sols agricoles sur le territoire de la Communauté urbaine d’Arras

Le territoire de la Communauté urbaine d’Arras est largement concerné par cet aléa, 26 communes sur 39 présentant un aléa fort à très fort, principalement sur les communes situées au nord d’Arras et le long du Cojeul au sud-est du territoire.

L’érosion des terres agricoles, qui représentent respectivement 76 et 80% des surfaces des bassins versant de la Scarpe amont et de la Sensée, est accentuée par : - la nature du sol qui forme une croûte imperméable, lorsque les gouttes de pluie le martèlent - les ruissellements importants dus à l’absence de couverture végétale en hiver, aux sillons dans le sens de la pente et à la suppression des talus et des haies - les labours générant une semelle de tassement imperméable - le manque d’apport de matière organique qui a pour effet de cimenter les particules minérales du sol entre elles.

Le ruissellement sur les terres agricoles participe à l’envasement du réseau hydrographique mais n’en est pas la seule cause : les apports urbains chargés en particules et les érosions de berges y contribuent aussi.

Pour comprendre et quantifier ces phénomènes complexes, des études sur le transport sédimentaire à l’échelle des bassins versants sont nécessaires, afin notamment de localiser les parcelles les plus contributives à ces désordres hydrauliques. Pour donner des ordres de grandeurs, on peut noter que : - les alvéoles du terrain de dépôt de Saint Laurent Blangy, exploitées par les Voies Navigables de France depuis le début des années 1980, sont aujourd’hui pleines et contiennent 17 000 m3 de sédiments curés dans la Scarpe canalisée - suite à la création du bassin d’eau plate et à la restauration des berges du canal entre Arras et Saint Laurent Blangy, les conditions hydrauliques du milieu ont été modifiées ; environ 8 000 m3 de sédiments se sont à nouveau déposés en 18 mois, entre les écluses de Saint Nicolas et Saint Laurent Blangy, ce tronçon étant le réceptacle des apports de la Scarpe rivière.

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23 ÉLABORATION DU PLAN LOCAL D'URBANISME INTERCOMMUNAL

CARTE EROSION DES SOLS

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24 ÉLABORATION DU PLAN LOCAL D'URBANISME INTERCOMMUNAL

6. LE RISQUE INFECTION PAR LES TERMITES

a. Qu’est-ce que risque termite ? Les termites sont des insectes xylophages vivants en communauté à l'instar des fourmis. Les termites s'installent de préférence à proximité d'une source d'humidité, mais ils peuvent néanmoins proliférer sur des bois très secs. Des traitements préventifs et curatifs existent pour lutter contre leur propagation.

b. Les conséquences possibles d'une infection par les termites Les termites sont des insectes sociaux qui vivent en colonie sous terre et se nourrissent de cellulose. Ils investissent les maisons afin d’y récolter leur nourriture. Leur organisation, leurs capacités à dégrader les bois et les matériaux contenant de la cellulose constituent un risque pour les bâtiments. Véritable fléau dans les endroits habités, quelques mois leur suffisent pour ronger intérieurement les charpentes des maisons.

c. Un aléa séisme identifié par la nouvelle cartographie nationale Très peu de communes sont concernées par le diagnostic termites dans le Nord Pas-de-Calais. En effet, les termites et insectes à larve xylophages se développent principalement dans le sud-ouest de la France, mais de plus en plus d'autres régions sont concernées. Un arrêté préfectoral du 28 novembre 2003 a été pris concernant l’infestation la ville de Calais. Le risque n’est donc pas identifié sur les communes de la Communauté urbaine d’Arras. Néanmoins dans le cadre du réchauffement climatique ce type de risque pourrait se révéler de moins en moins anecdotique.

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25 ÉLABORATION DU PLAN LOCAL D'URBANISME INTERCOMMUNAL

B. LES RISQUES TECHNOLOGIQUES

1. LE RISQUE INDUSTRIEL

a. Qu'est-ce qu'un risque industriel ? Un risque industriel majeur est un événement accidentel se produisant sur un site industriel et entraînant des conséquences immédiates graves pour le personnel, les populations avoisinantes, les biens et/ou l'environnement.

Les générateurs de risques sont regroupés en deux familles : - Les industries chimiques produisent des produits chimiques de base, des produits destinés à l'agroalimentaire (notamment les engrais), les produits pharmaceutiques et de consommation courante (eau de javel, etc.) ; - Les industries pétrochimiques produisent l'ensemble des produits dérivés du pétrole (essences, goudrons, gaz de pétrole liquéfié).

Tous ces établissements sont des établissements fixes qui produisent, utilisent ou stockent des produits répertoriés dans une nomenclature spécifique.

b. Les conséquences d’un accident industriel Les conséquences d'un accident dans ces industries sont regroupées sous trois typologies d'effets :

- Les effets thermiques sont liés à une combustion d'un produit inflammable ou à une explosion ; - Les effets mécaniques sont liés à une surpression, résultant d'une onde de choc (déflagration ou détonation), provoquée par une explosion. Celle-ci peut être issue d'un explosif, d'une réaction chimique violente, d'une combustion violente (combustion d'un gaz), d'une décompression brutale d'un gaz sous pression (explosion d'une bouteille d'air comprimé par exemple) ou de l'inflammation d'un nuage de poussières combustibles; - Les effets toxiques résultent de l'inhalation d'une substance chimique toxique (chlore, ammoniac, phosgène, etc.), suite à une fuite sur une installation.

c. Les procédures mises en œuvre pour la maîtrise du risque industriel

1) Les Plans de Prévention des Risques technologiques (PPRt)

Le Plan de Prévention des Risques technologiques (PPRt) a pour objet de délimiter les zones exposées aux conséquences des accidents susceptibles de survenir dans les établissements industrielles à haut risque. Son principal objectif est la prise en compte du risque industriel dans l’urbanisation existante ou future.

Les PPRt délimitent ainsi un périmètre d’exposition aux risques autour des installations classées à haut risque à l’intérieur duquel différentes zones peuvent être réglementées en fonction des risques.

Pour la gestion de l'urbanisation future, ce zonage délimite :  des zones d’interdiction, à l’intérieur desquelles les constructions futures et certains usages peuvent être interdits,  des zones de prescriptions, à l’intérieur desquelles peuvent être imposées des prescriptions techniques de protection applicables sur les constructions futures (neuves ou extensions) et les usages pratiqués dans la zone,  des zones de recommandations.

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26 ÉLABORATION DU PLAN LOCAL D'URBANISME INTERCOMMUNAL

Les PPRt constituent des Servitudes d’Utilité Publique qui s’imposent aux documents d’urbanisme dont le Plan Local d’Urbanisme intercommunal (PLUi).

2) Les sites SEVESO

Suite à la catastrophe de SEVESO en Italie en 1976, la directive dite SEVESO du 24 juin 1982 demande aux Etats et aux entreprises d’identifier les risques associés à certaines activités industrielles dangereuses et de prendre les mesures nécessaires pour y faire.

En application de la directive n°96/82/CE du 09 décembre 1996 dite SEVESO 2, les établissements classés sont susceptibles de créer un risque technologique majeur.

Suite à la catastrophe de Toulouse en 2011, une nouvelle directive SEVESO 3 a reçu un accord institutionnel européen en mars 2012 et entrera en vigueur en juin 2015. Il doit renforcer les mesures de protection pour chaque site SEVESO seuil Haut.

Des mesures préventives sont imposées autour des établissements les plus dangereux.

3) Les Installations Classées pour la Protection de l’Environnement (ICPE)

Les installations et usines susceptibles de générer des risques ou des dangers sont soumises à une législation et une réglementation particulières, relatives à ce que l'on appelle "les installations classées pour la protection de l'environnement".

Une Installation Classée pour la Protection de l'Environnement (ICPE), en France, est une installation exploitée ou détenue par toute personne physique ou morale, publique ou privée, qui peut présenter des dangers ou des inconvénients pour la commodité des riverains, la santé, la sécurité, la salubrité publique, l’agriculture, la protection de la nature et de l’environnement, la conservation des sites et des monuments.

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27 ÉLABORATION DU PLAN LOCAL D'URBANISME INTERCOMMUNAL

Dans le but de minimiser les risques relatifs à ces installations, des procédures ont été instituées d’une part pour les ICPE industrielle et d’autre part pour les ICPE agricoles :

La présence d’ICPE agricoles (ICPEa) au sein des zones urbaines constituées peut entraîner des règles particulièrement contraignantes notamment en termes d’installation, (réciproquement pour l’exploitant et pour les riverains) liés aux nuisances inhérentes à l’activité agricole (bruits, odeurs, …).

d. Le risque industriel sur le territoire communautaire

Le Bureau de Recherches Géologiques et Minières (BRGM) a identifié 14 communes concernées par un risque industriel majeur lié : - à l’entreprise CECA (installation industrielle classée SEVESO) qui entraine des effets thermiques, toxiques et de surpression à Athies, Feuchy et Saint Laurent Blangy - à l’entreprise Primagaz (installation industrielle classée SEVESO) qui entraine des effets thermiques et de surpression à Dainville et Wailly - à la proximité immédiate du dépôt de munitions anciennes de (assimilé à un établissement industriel) avec des impacts sur les territoires de Farbus et Willerval. Ces communes font parties intégrantes du Plan de Secours Spécialisé du Dépôt de munitions de Vimy. - A d’autres activités dangereuses sur les communes d’Achicourt, Arras, Bailleul-Sir- Berthoult, Gavrelle, Fampoux, Mercatel, Saint Nicolas et Tilloy les Mofflaines

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28 ÉLABORATION DU PLAN LOCAL D'URBANISME INTERCOMMUNAL

e. Quelques entreprises industrielles à risques présentes sur le territoire

1) Les Plans de Prévention des risques technologiques (PPRt)

Deux PPRt ont été prescrits sur le territoire de la Communauté urbaine d’Arras liés à la présence de deux sites industriels classés SEVESO Seuil Haut sur le territoire :

- Le PPRt de la société SECA à Feuchy

Un PPRt a été prescrit par arrêté préfectoral le 11/08/2009 sur une superficie de 275,2 ha sur les communes d’Athies, Feuchy, Saint Laurent Blangy et Tilloy-les-Mofflaines. Le périmètre d’exposition aux risques correspond à l’enveloppe de la cartographie des aléas tous effets confondus générés par les phénomènes dangereux retenus.

Le PPRt de CECA a été approuvé par arrêté préfectoral du 15 décembre 2014 Il prévoit des interdictions, des prescriptions et des recommandations.

- Le PPRt de la société PRIMAGAZ à Dainville

Le PPRt a été prescrit par arrêté préfectoral le 15/09/2009, prolongé le 10/03/2014 sur les communes de DAINVILLE et WAILLY. Les études techniques sont en cours de finalisation. L’approbation du PPRt est en cours de finalisation courant 2016.

Un Plan Particulier d’Intervention (PPI) a été arrêté. En cas d’accident, il peut être déclenché sur les instructions du préfet du département.

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29 ÉLABORATION DU PLAN LOCAL D'URBANISME INTERCOMMUNAL

2) Les établissements classés sous le régime SEVESO

Ce risque est lié à la présence : 1. Suite à une réduction drastique de ses quantités stockées, l’établissement UNEAL à Mercatel est passé du régime SEVESO seuil bas au régime déclaratif. Toutefois, en raison des risques inhérents au type de produits stockés, une étude de danger a été demandée par arrêté préfectoral par la DREAL, qui devrait déboucher sur la mise en place de zones de danger (probablement quelques dizaines de mètres en dehors des emprises du site)

2. d’un établissement à risque seuil bas au titre cette même directive : FM Logistique à Tilloy- les-Mofflaines,

3. de deux établissements à risque seuil haut au titre de la directive Seveso 2, tous deux situés en zone urbaine dense :

o La société CECA SA à Feuchy. Elle conçoit, développe et commercialise des spécialités chimiques

D’après le Dossier Départemental des Risques Majeurs du Pas-de-Calais, cet établissement impacte les territoires d’Arras, Athies, Bailleul Sir-Berthoult, Fampoux, Feuchy, Gavrelle, Saint-Laurent- Blangy, Saint Nicolas et Tilloy les Mofflaines. Le classement SEVESO s’impose en raison de la présence sur ce site de produits toxiques, liquides, inflammables, aminés, dangereux pour l’environnement.

o La société PRIMAGAZ à Dainville, site de conditionnement du gaz butane et propane.

D’après le Dossier Départemental des Risques Majeurs du Pas-de-Calais, cet établissement concerne les territoires de Dainville et de Wailly-les-Arras. Nuage toxique, incendie, pollution de la Scarpe sont les trois risques majeurs répertoriés.

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30 ÉLABORATION DU PLAN LOCAL D'URBANISME INTERCOMMUNAL

3) Les Installations Classées pour la Protection de l’Environnement (ICPE)

Les ICPE industrielles

Cf Annexe 3-5 Installations Classées Agricoles et Industrielles

Parmi les installations classées pour la protection de l’environnement (ICPE) industrielles à risques spécifiques, 4 installations de réfrigération utilisant l’ammoniac comme fluide frigorigène dans des quantités importantes (supérieures à 1,5t) sont implantées sur le territoire : - SAS FSD à Saint-Laurent-Blangy, - HAAGEN DAZS à Tilloy-lès-Mofflaines - Croustifrance à Monchy-le-Preux - Croustifrance à Athies.

Au total, 63 ICPE (donnée Préfecture) sont soumises à autorisation sur le territoire, au regard des risques potentiels qu’elles présentent pour l’environnement. Aucun silo et dépôt d’engrais n’est inventorié par la DREAL sur le territoire comme ICPE à risques spécifiques.

Les ICPE agricoles

Cf Annexe 3-5 Installations Classées Agricoles et Industrielles

La Préfecture a transmis une liste d’installations classées agricoles référencées sur le territoire. Néanmoins après recoupement avec les données de la DDTM et renseignements pris auprès des agriculteurs, cette liste a été revue répertoriant 41 ICPE agricoles.

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31 ÉLABORATION DU PLAN LOCAL D'URBANISME INTERCOMMUNAL

INSERTION CARTE – Risque industriel (à compléter)

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32 ÉLABORATION DU PLAN LOCAL D'URBANISME INTERCOMMUNAL

2. LE RISQUE LIE AUX BARRAGES

Le Bureau de Recherches Géologiques et Minières (BRGM) a identifié le risque « barrage » pour le territoire.

a. Qu’est-ce qu’un « risque barrage » ? Un barrage est un ouvrage artificiel ou naturel (résultant de l'accumulation de matériaux à la suite de mouvements de terrain), établi en travers du lit d'un cours d'eau, retenant ou pouvant retenir de l'eau. Le terme regroupe également plus largement l’ensemble des infrastructures permettant de contraindre la libre circulation de l’eau (digues, écluses etc.). Le phénomène de rupture de barrage correspond à une destruction partielle ou totale d'un barrage entraînant l’inondation des terrains situés aux alentours ou en contrebas.

b. Comment se manifeste-t-il ? Une rupture de barrage entraîne la formation d'une onde de submersion se traduisant par une élévation brutale du niveau de l'eau à l'aval. Les enjeux sont de trois ordres : humains, économiques et environnementaux. L'onde de submersion peut occasionner des dommages : - sur les hommes : noyade, ensevelissement, personnes blessées, isolées ou déplacées; - sur les biens : destructions et détériorations aux habitations, aux entreprises, aux ouvrages (ponts, routes, etc.), au bétail, aux cultures, paralysie des services publics, etc.; - sur l'environnement : endommagement, destruction de la flore et de la faune, disparition du sol cultivable, pollutions diverses, dépôts de déchets, boues, débris, etc.

c. Le risque barrage dans la Communauté urbaine d’Arras

Objectivement on peut considérer que le risque est faible sur le territoire communautaire. Il pourrait être limité à un débordement de rivière ou de cours d’eau suite à un phénomène pluvieux exceptionnel couplé à un incident technique sur une des écluses. Ce cas de figure a déjà eu lieu à Fampoux : un dysfonctionnement de l’écluse sur la Scarpe canalisée a provoqué le débordement de cette dernière et l’inondation d’une dizaine d’habitations du Petit Fampoux situées entre les deux branches de la Scarpe.

3. LE RISQUE LIE AUX ENGINS DE GUERRE

Le Bureau de Recherches Géologiques et Minières (BRGM) a identifié le risque « engins de guerre » datant de la première guerre mondiale.

a. Qu’est-ce qu’un « engin de guerre » ? Un « engin de guerre » est une arme utilisée par l’armée en période de conflit. Il s’agit, la plupart du temps, d’engins explosifs qui peuvent prendre différentes formes, telles que bombes, grenades, obus, détonateurs ou mines. La découverte d’« engins de guerre » peut représenter un danger mortel pour la ou les personnes présentes sur place, lorsqu’il y a manipulation.

b. Comment se manifeste-t-il ? En cas de découverte d’engins explosifs les risques peuvent être : - l’explosion suite à une manipulation, un choc ou au contact de la chaleur ; - l’intoxication par inhalation, ingestion ou contact ; - la dispersion dans l’air de gaz toxiques : les armes chimiques, utilisées pendant la guerre, renferment en effet des agents toxiques mortels ; si leur enveloppe se rompt, des gaz toxiques sont susceptibles de contaminer l’air.

c. Le risque sur la Communauté urbaine d’Arras

Toutes les communes, sauf Acq, sont titulaires de la croix de guerre 14-18 (décrets des 30 août 1919, du 10 août 1920 et du23 septembre 1920. LA ville d’Arras a de plus reçu la Légion d’Honneur le 28 décembre 1919.

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33 ÉLABORATION DU PLAN LOCAL D'URBANISME INTERCOMMUNAL

Le territoire communautaire a énormément souffert de la Guerre. Les risques sont donc liés à la présence potentielle de munitions non explosées et encore actives dans le sous-sol. La difficulté réside dans le fait que ces « engins de guerre » n’ont pas de localisation précise. Leur découverte est souvent fortuite. Ils peuvent revenir à la surface au hasard des travaux. Lentement, elles réapparaissent et sont de plus en plus dangereuses car le temps a fatigué les étuis.

4. LE RISQUE LIE AUX TRANSPORTS DE MATIERES DANGEREUSES (TMD)

Le transport de matières dangereuses ne concerne pas que des produits hautement toxiques, explosifs ou polluants. Tous les produits dont nous avons régulièrement besoin, comme les carburants, le gaz ou les engrais, peuvent, en cas d'événement, présenter des risques pour la population ou l'environnement.

a. Qu'est-ce que le risque Transport de Matières Dangereuses ? Le risque de transport de matières dangereuses est évalué au regard du risque d’accident pouvant intervenir lors du transport de ces matières par voie routière, ferroviaire ou voie d'eau.

b. Les conséquences possibles d'un accident de TMD

Selon les matières transportées, les effets à craindre lors d’un accident de transport de matières dangereuses sont de 4 types : - effets thermiques dus à la combustion d’un produit inflammable ou à une explosion, - effets mécaniques dus à la surpression, résultant d’une onde de choc provoquée par une explosion, - effets toxiques qui résultent de l’inhalation, du contact ou de l’ingestion d’une substance chimique toxique suite à une fuite ou à l’inflammation de produits toxiques, - effets des substances radioactives : rayonnements ionisants qui peuvent atteindre tous les organes et organismes vivants. Par ailleurs, selon la nature des produits transportés, un épandage dû à une fuite, peut engendrer une pollution du milieu naturel.

c. Des infrastructures de première importance convergeant vers le territoire et support de transport de matières dangereuses

Toutes les communes de la Communauté urbaine d’Arras sont concernées par le risque lié aux Transports de Matières Dangereuses. En effet, Arras constitue le point de convergence de 4 routes nationales et les autoroutes A1 et A26 bordent respectivement l’est et le nord du territoire. Aux voies routières, s’ajoutent aussi les voies ferroviaires, support de fret, et la voie fluviale (Scarpe canalisée).

Une étude a été menée en 2008 par le Centre d’études et d’expertises sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement (CEREMA) Nord-Picardie sur « Transports de matières dangereuses et risques sur les arrondissements de Lens, Béthune et Arras ». Elle montre que le territoire de l’Arrageois supporte un transport de matières dangereuses (produits inflammables, explosifs, toxiques, corrosifs ou radioactifs générés à la fois par les activités présentes et par le transit), par route, par voie fluviale et probablement par voie ferrée, même si, sur ce mode de transport, peu de données précises sont mises à disposition pour des raisons commerciales. L’agglomération est d’autant plus concernée par ce risque la densité urbaine est importante et que des enjeux environnementaux sont présents (ressource en eau notamment).

Le risque est d’un niveau moyen à fort pour les voies routières traversant Arras ainsi que pour certains tronçons de la rocade. Les villes d’Arras et de Saint Laurent Blangy sont par ailleurs concernées par un niveau de risque moyen pour le transport par voie fluviale. Ce risque est à relativiser du fait de l’arrêt du transport par péniche sur la Scarpe.

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34 ÉLABORATION DU PLAN LOCAL D'URBANISME INTERCOMMUNAL

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35 ÉLABORATION DU PLAN LOCAL D'URBANISME INTERCOMMUNAL

5. LE RISQUE LIE AUX CANALISATIONS DE GAZ ET D’HYDROGENE

a. Qu’est-ce que le risque lié aux canalisations?

Les réseaux de chaleur de la Communauté urbaine d’Arras (voir chapitre sur l’Energie) présente un risque relativement faible en termes de sécurité.

Bien qu’enfouies et réputées comme étant l’un des modes de transport les plus sûrs (le transport par canalisations provoque sept fois moins d’accidents que le transport par route et deux fois moins que le transport de matières dangereuses par rail), ces canalisations peuvent présenter un danger important en cas d’endommagement involontaire lors de travaux d’excavation ou de dragage. Par ailleurs le réseau vieillit (problème de corrosion) et les fuites de gaz, d’hydrocarbures ou de produits chimiques peuvent engendrer des pollutions importantes compte tenu des quantités potentiellement mises en jeu, ainsi que des accidents graves pour la population en cas d’explosion.

b. Le risque lié aux canalisations sur le territoire de la Communauté urbaine d’Arras Le territoire est traversé par des canalisations de gaz, des canalisations de transports de produits chimiques (air liquide) mais également par des canalisations servant au chauffage urbain.

1) Les canalisations de transports par pipe-lines

Certaines communes sont traversées par une canalisation de transport d’hydrogène. Il s’agit des communes d’Athies, Saint Laurent Blangy, Fampoux et Gavrelle. La ville de Saint Laurent est particulièrement exposée à ce risque puisque la canalisation traverse la partie urbanisée de la commune.

Cette canalisation est grevée d’une servitude d’intérêt privé et soumise à l’Arrêté ministériel du 04 août 2006 portant règlement de sécurité des canalisations de transport de gaz combustibles, d’hydrocarbures liquides ou liquéfiés et de produits chimique ».

A ce titre, de part et d’autre de cette canalisation, Air Liquide a défini des bandes délimitant 3 zones d’aléa plus ou moins importants de conséquence en cas d’explosion : la zone des effets irréversibles (SEI), la zone des effets létaux (SEL) et la zone des effets létaux significatifs (SELS). Les calculs réalisés par Air Liquide donnent pour résultat : SEI = 59 m, SEL = 52m et SELS = 47m. Ces zones doivent être prises en compte dans le cadre d’aménagements futurs et le gestionnaire doit être consulté le plus en amont possible afin de pouvoir se prononcer sur la compatibilité du projet, et définir si besoin, les dispositions compensatoires à prévoir pour atteindre un niveau de sécurité acceptable.

Dans la zone des premiers effets létaux, la construction ou l'extension d'immeubles de grande hauteur et d'établissement recevant du public de la 1ère à la 3ème catégorie est proscrite. De même, dans la zone des effets létaux significatifs, la construction ou l'extension d'immeubles de grande hauteur et d'établissements recevant du public susceptibles de recevoir plus de 100 personnes est proscrite. Les distances génériques indiquées pour ces canalisations sont susceptibles d'être modifiées par l'étude de sécurité du projet d’aménagement ou de construction, en particulier, s'il existe des obstacles significatifs au déplacement des personnes exposées ou si le projet est susceptible de recevoir des personnes à mobilité réduite.

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2) Les canalisations de Transport de gaz à haute pression

Les ouvrages de distribution et de transport de gaz sont concernés par une servitude délimitant une bande inconstructible (zone non aedificandi). En effet, chaque ouvrage est susceptible, par perte de confinement accidentelle suivie de l’inflammation, de générer des risques très importants pour la santé et la sécurité des populations voisines.

De part et d’autre de ces canalisations sont également définies : - Dans le périmètre des Effets Létaux Significatifs (ELS), zone de dangers très graves pour la vie humaine, sont proscrits les Etablissements Recevant du Public (ERP) de plus de 1000 personnes. - Dans le périmètre des Premiers Effets Létaux (PEL), zone de dangers graves pour la vie humaine, sont proscris les Etablissements Recevant du Public (ERP) de 1ère et 3ème catégorie (de plus de 300 personnes), ainsi que les immeubles de grande hauteur. - Dans le périmètre des Effets Irréversibles (IRE), zone de dangers significatifs, le gestionnaire doit être consulté pour tout nouveau projet d’aménagement ou d construction.

L’arrêté Multifluide du 4 août 2006 modifié impose également des règles de densité des populations dans les zones de dangers très graves en fonction de la catégorie des canalisations (identifiées par les lettres A, B ou C) :

Canalisation de gaz en Dans le rayon égal à la distance des ELS, le nombre de logements catégorie A ou de locaux correspond à une densité d’occupation inférieure à 8 personnes par hectare et à une occupation totale inférieure à 30 personnes Interdiction d’urbaniser à moins de 10 mètres de la canalisation Canalisation de gaz en Dans le rayon égal à la distance des ELS, le nombre de logements catégorie B ou de locaux correspond à une densité d’occupation minimale de 79 personnes par hectare et à une occupation totale inférieure à 299 personnes Canalisation de gaz en Dans le rayon égal à la distance des ELS, le nombre de logements catégorie C ou de locaux correspond, soit à une densité d’occupation inférieure à 80 personnes par hectare, soit à une occupation totale inférieure à 300 personnes

Ces zones doivent être prises en compte dans le cadre d’aménagements futurs et le gestionnaire doit être consulté le plus en amont possible afin de pouvoir se prononcer sur la compatibilité du projet, et définir si besoin, les dispositions compensatoires à prévoir pour atteindre un niveau de sécurité acceptable.

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41 ÉLABORATION DU PLAN LOCAL D'URBANISME INTERCOMMUNAL

Source : Arrêté Multifluide du 4 août 2006

D'autres canalisations de gaz ont été également recensées mais celles-ci n'apportent aucune contrainte à l'utilisation des terrains traversés. Elles restent sous la responsabilité de GRT GAZ qui est seul habilité à intervenir sur les tronçons de ces ouvrages.

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42 ÉLABORATION DU PLAN LOCAL D'URBANISME INTERCOMMUNAL

Les cartographies sont reproduites aux Annexes (PAC Annexes 9.4)

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43 ÉLABORATION DU PLAN LOCAL D'URBANISME INTERCOMMUNAL

6. LE RISQUE LIE AUX CANALISATIONS ELECTRIQUES AERIENNES ET SOUTERRAINES DE MOYENNE ET BASSE TENSION

a. Qu’est-ce que le risque lié aux canalisations électriques?

Les ouvrages électriques peuvent générés des départs de feu ou d’électrocution. Ils génèrent une servitude (I4) délimitant une emprise non sylvandi (interdisant le boisement au niveau de l’emprise de la ligne électrique) sur leur emprise au sol. En conséquence aucun boisement n’est possible sur ces secteurs.

b. Le risque lié aux canalisations électriques basse et moyenne tension dans la Communauté urbaine d’Arras

Le territoire est traversé par des canalisations électriques de basse et moyenne tension :

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45 ÉLABORATION DU PLAN LOCAL D'URBANISME INTERCOMMUNAL

Carte des lignes électriques majeures

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46 ÉLABORATION DU PLAN LOCAL D'URBANISME INTERCOMMUNAL

c. L’approvisionnement électrique de la Communauté urbaine d’Arras et le projet de renforcement et de sécurisation électrique de l’Est arrageois

1) L’approvisionnement électrique de la Communauté urbaine d’Arras

L’approvisionnement électrique d’Arras et de son agglomération s’appuie sur deux postes électriques l’un à l’ouest du territoire, celui d’Arras, et l’autre à l’est, celui de Tilloy les Mofflaines. Ces deux postes sont eux-mêmes alimentés par le poste de 400 000 Volts de Gavrelle (au nord)

A l’est, autour du poste de Tilloy les Mofflaines se trouve un nombre important de zones d’activités et d’entreprises. Ce dernier délivre 60 MW des 150 nécessaires à la sécurité et la qualité de l’approvisionnement de tous ces habitants, entreprises et industriels de cette zone.

2) Le projet de renforcement et de sécurisation de l’Est arrageois

La croissance progressive de la consommation électrique locale a conduit à la saturation des réseaux de transport à 90 000 Volts qui alimentent le poste de Tilloy les Mofflaines. Le point faible de la zone est la ligne 90 000 Volts entre Gavrelle et Tilloy-les-Mofflaines.

La Société RET (Réseau de Transport d’Electricité) envisage donc la création d’une deuxième liaison à 90 000 Volts entre le poste de Gavrelle et celui de Tilloy les Mofflaines. Ce projet permettra d’accompagner durablement son développement économique en offrant une capacité d’électricité plus importante. Le projet validé le 18 juin 2012 prévoit une solution technique entièrement souterraine d’environ 8 km pour préserver les paysages (de nombreuses infrastructures sont déjà présentes), limiter l’impact agricole et ne pas augmenter le risque pour la population. Cette liaison souterraine viendra doubler la ligne aérienne Gavrelle- Tilloy déjà existante.

Les travaux devraient commencer à l’horizon 2016.

Cartographie transmise par les services de la Préfecture

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47 ÉLABORATION DU PLAN LOCAL D'URBANISME INTERCOMMUNAL

7. LE RISQUE NUCLEAIRE

a. Qu’est-ce que le risque nucléaire ? Le risque nucléaire provient de la survenue d'accidents, conduisant à un rejet d'éléments radioactifs à l'extérieur des conteneurs et enceintes prévus pour les contenir. Les accidents peuvent survenir : - en cas de dysfonctionnement grave sur une installation nucléaire industrielle et particulièrement sur une centrale électronucléaire. - lors d'accidents de transport, car des sources radioactives intenses sont quotidiennement transportées par route, rail, bateau, voire avion (aiguilles à usage médical contenant de l'iridium 192 par exemple) ; - lors d'utilisations médicales ou industrielles de radioéléments, tels les appareils de contrôle des soudures (gammagraphes) ;

b. Comment se manifeste-t-il ? L'accident le plus grave aurait pour origine un défaut de refroidissement du cœur du réacteur nucléaire. En dépit des dispositifs de secours, un rejet accidentel d'éléments radioactifs provoquerait une contamination de l'air et de l'environnement (dépôt de particules sur le sol, les végétaux, dans l'eau des cours d'eau, des lacs et des nappes phréatiques). La contamination de l'environnement concerne les populations, la faune, la flore qui est détruite ou polluée, les cultures et les sols, qui peuvent être contaminés de façon irréversible (exemple de Tchernobyl). Enfin, un accident nucléaire a également de graves conséquences sur l'outil économique et engendre des coûts importants, notamment pour la restauration du site, la perte des biens, des cultures… Concernant les installations nucléaires dites « de proximité » (médicales ou industrielles), elles ne constituent pas de risque majeur pour la population, compte tenu des quantités et activités manipulées, utilisées ou détenues. Concernant le transport de matières radioactives, selon l’Autorité de sûreté nucléaire, sur les 15 millions de colis de matières dangereuses circulant en France, 900 000 colis contiennent des matières radioactives, soit 6 % du trafic. Les deux tiers concernent des produits à usage médical ou industriel. Les matières radioactives transitent majoritairement par la route (90% des transits), puis par mer (4%), par air (3%) et par le fer (3%). Entre 2001 et 2010, en moyenne 60 incidents par an se sont produits dans le cadre du transport de matières radioactives. Ces incidents concernent la manutention des colis, un problème lors du transport ou un non-respect d’une exigence réglementaire (exemple : étiquetage, signalisation, documents obligatoires, dépassements des seuils d’activité).

c. Le risque nucléaire dans la Communauté urbaine d’Arras Le risque le plus important serait un problème provenant du Centre Nucléaire de Production d’Electricité (CNPE) à Gravelines, distante d’environ 100 km depuis Arras, ou provenant des centrales nucléaires de Normandie (Flamanville, Paluel ou Penly), plus éloignées mais sous les vents dominants.

En cas de catastrophe, lorsque plusieurs communes sont concernées, le plan de secours départemental (plan ORSEC) est mis en application. Il fixe l’organisation de la direction des secours et permet la mobilisation des moyens publics et privés nécessaires à l’intervention.

Au niveau départemental, c’est le préfet qui élabore et déclenche le plan ORSEC ; il est directeur des opérations de secours. Dans le cas des réacteurs électronucléaires, l’élément radioactif constituant le principal contaminant des rejets serait de l’iode radioactif. A titre préventif, un plan de distribution de comprimés d’iode stable, approuvé par le Préfet, serait mis en place pour l’ensemble des autres communes du département. Sur consigne du Préfet, diffusé en cas d’accident par la radio, les habitants seraient invités à absorber ces comprimés d’iode.

Au niveau communal, c'est le maire, détenteur des pouvoirs de police, qui a la charge d'assurer la sécurité de la population dans les conditions fixées par le code général des collectivités territoriales. A cet effet, le maire met en place un plan de distribution des comprimés d’iode à l’échelle de sa commune.

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48 ÉLABORATION DU PLAN LOCAL D'URBANISME INTERCOMMUNAL

II \ Les nuisances et pollutions

A. LES NUISSANCES SONORES

Les nuisances sonores sont dénoncées par une majorité de français comme la première gêne à laquelle ils sont confrontés dans leur vie quotidienne. Il s’agit ainsi d’un enjeu de qualité de vie mais aussi de santé publique. La majeure partie des nuisances sont générées par les transports : c’est la seule question abordée ici, même si ponctuellement d’autres sources de bruit émanent d’activités industrielles, de loisirs ou du voisinage, dont le recensement exhaustif n’est pas effectué à l’échelle du territoire.

1. RAPPEL DES ORIENTATIONS ET OBJECTIFS DE REFERENCE

La réglementation est organisée en fonction des environnements concernés (habitat et équipements sensibles, milieu de travail) et des sources de bruit (infrastructures de transport terrestre, aérodromes, activités économiques, équipements).

Premier texte global en la matière, la loi « bruit » du 31 décembre 1992 fixe de nouvelles règles pour l’urbanisme et la construction au voisinage des infrastructures de transports « classées » bruyantes ; elle réglemente également certaines activités bruyantes. La politique nationale de résorption des points noirs de bruit dus aux transports terrestres relancée en 2001 prévoit la mise en place d’observatoires du bruit des infrastructures terrestres, le recensement des zones de bruit critique et des points noirs, ainsi que la mise en œuvre de mesures de rattrapage.

La directive européenne du 25 juin 2002 relative à l’évaluation et à la gestion du bruit dans l’environnement étend la mesure de l’exposition au bruit au-delà des infrastructures de transport terrestre. Elle rend obligatoire la réalisation de cartes de bruit puis la définition de plans d’actions pour les unités urbaines de plus de 100 000 habitants (l’agglomération d’Arras n’est pas concerné), les principaux axes de transport et les plateformes aériennes, afin de prévenir et de réduire le bruit dans l’environnement et de préserver les zones de calme. Les objectifs de cette cartographie sont d’évaluer le nombre de personnes exposées à un niveau de bruit excessif, d’identifier les sources de bruit dont les niveaux devront être réduits, notamment aux abords des bâtiments sensibles (de santé et d’enseignement), et de porter ces éléments à la connaissance du public.

Les valeurs limites (pour le bruit moyen sur 24h) définies par la réglementation française en application de la directive européenne sont de 68 dB(A) pour la route et les voies ferrées à grande vitesse, 73 dB(A) pour les autres voies ferrées (on considère que le seuil de gêne est aux environs de 65 décibels et le seuil de danger de 90 décibels).

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49 ÉLABORATION DU PLAN LOCAL D'URBANISME INTERCOMMUNAL

Le plan national santé environnement adopté en 2009 fait du bruit une priorité de santé publique avec la publication de l’intégralité des cartes de bruit des grandes infrastructures de transport et des grandes agglomérations et la mise en œuvre de grands travaux pour résorber les points noirs du bruit. La réduction des nuisances sonores est également une des actions prioritaires du plan régional santé-environnement (PRSE) 2011-2014, déclinaison du plan national. Les objectifs de ce plan sont : - Sensibiliser et aider les collectivités à la mise en œuvre de la cartographie sonore de leur agglomération - Mettre en place un réseau de compétences et d’expertises régionales « bruit » - Accompagner les collectivités sur les volets technique et financier de la protection sonore des lieux de vie - Attirer l’attention des services techniques des collectivités sur la nécessité d’informer les populations sur la protection et la prévention sonore des lieux de vie - Faire connaître aux collectivités les mesures de prévention du bruit à la suite de l’établissement des points noirs du bruit (PPBE) - Amplifier les diagnostics « bruit » de logements à leur réception

Un Plan de Prévention du Bruit dans l’Environnement (PPBE) a été validé le 15/10/2012 dans le département. Il a été défini dans la continuité des cartes stratégiques du bruit pour définir les actions à engager. Conformément à la réglementation, les points noirs de bruit identifiés devront faire l’objet de mesures de résorption (réduction du bruit à la source par la régulation du trafic et de la vitesse, ou au plus près de la source par des écrans antibruit, merlons et isolation de façades)

Le territoire n'est en revanche pas concerné par un Plan d'Exposition au Bruit (PEB).

2. QU’EST-CE QUE LA NUISSANCE SONORE ?

Le bruit est un phénomène acoustique produisant une sensation auditive considérée comme désagréable ou gênante. Consécutif à de nombreuses causes (bruits de voisinage, bruits des activités, des installations classées, de matériels ou d’engins…), le bruit a un impact important sur la santé. Alors que les effets néfastes de l’exposition à de forts niveaux de bruit sont bien connus, il existe d’autres effets sanitaires du bruit, dits « extra-auditifs », qui peuvent apparaître à des niveaux d’exposition plus faibles, observés par exemple à proximité d’infrastructures de transport ou d’activités industrielles. Les transports terrestres, le trafic routier surtout, sont d’ailleurs la cause principale de nuisances sonores, pour les citadins comme pour les ruraux.

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50 ÉLABORATION DU PLAN LOCAL D'URBANISME INTERCOMMUNAL

Afin de prendre en considération la dimension bruit lors de la construction de bâtiments aux abords des infrastructures de transport, et conformément à la réglementation, l’Etat a élaboré un dispositif réglementaire de classement de ces voies en fonction de leur niveau sonore. Les axes routiers et ferroviaires les plus bruyants ont été identifiés en 5 catégories en fonction du niveau sonore de référence auxquels ils sont exposés. Ce classement implique une largeur maximale des secteurs affectés par le bruit (cf tableau ci-après). La prise en compte de la problématique du bruit pour une infrastructure de niveau 3 sera de 100m de part et d’autre de cette infrastructure.

3. DES CARTES DE BRUIT ET PLANS D’ACTIONS POUR LES GRANDES INFRASTRUCTURES DE TRANSPORTS

Les infrastructures concernées par ces dispositions sont les voies routières dont le trafic journalier moyen annuel est supérieur à 5000 véhicules par jour, les lignes ferroviaires interurbaines de plus de 50 trains par jour, les lignes ferroviaires urbaines de plus de 100 trains par jour et les lignes de transport en commun en site propre d’un trafic supérieur à 100 autobus par jour.

Le Préfet du Pas-de-Calais a pris plusieurs arrêtés de classement des infrastructures de transport définissant les tronçons affectés par le bruit et les niveaux sonores à prendre en compte : - L’arrêté préfectoral du 23 août 1999 de classement des infrastructures de transports terrestres à l’égard du bruit, classement des autoroutes et voies ferrées du Pas-de-Calais, - L’arrêté préfectoral du 14 novembre 2001, modifié le 21 juillet 2011, de classement des infrastructures de transports terrestres à l’égard du bruit, classement des routes nationales du Pas-de-Calais, - L’arrêté préfectoral du 23 août 2002, modifié le 13 janvier 2003, de classement des infrastructures de transports terrestres à l’égard du bruit, classement des routes départementales du Pas-de-Calais, - L’arrêté préfectoral du 14 juin 2005, modifié le 21 juillet 2011, de classement des infrastructures de transports terrestres à l’égard du bruit, classement des routes communales du Pas-de-Calais, - L’arrêté préfectoral du 15 novembre 2005 de classement des infrastructures de transports terrestres à l’égard du bruit, classement des projets d’infrastructures du Pas-de-Calais - L’arrêté préfectoral du 19 décembre 2005 de transfert des routes nationales au département du Pas-de-Calais. - L’arrêté préfectoral du 03 avril 2012 déterminant les cartes de bruit stratégiques.

L’ensemble de ces arrêtés sont présents dans les annexes de l’Etat Initial de l’Environnement.

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51 ÉLABORATION DU PLAN LOCAL D'URBANISME INTERCOMMUNAL

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52 ÉLABORATION DU PLAN LOCAL D'URBANISME INTERCOMMUNAL

4. LES CLASSEMENTS SONORES SUR LE TERRITOIRE COMMUNAUTAIRE

Synthèse des différents arrêtés préfectoraux concernant le bruit sur le territoire communautaire.

a. Autoroutes

COMMUNE AXE TERRESTRE NIVEAU BRUYANT ATHIES A26 Niveau 1- largeur 300m BAILLEUL-SIR-BERTHOULT A26 Niveau 1- largeur 300m FAMPOUX A1 Niveau 1- largeur 300m FEUCHY A1 Niveau 1- largeur 300m (Limite extrême des 300m) GAVRELLE A1 Niveau 1- largeur 300m A26 Niveau 1- largeur 300m HENINEL A1 Niveau 1- largeur 300m HENIN-SUR-COJEUL A1 Niveau 1- largeur 300m MONCHY-LE-PREUX A1 Niveau 1- largeur 300m NEUVILLE-SAINT-VAAST A26 Niveau 1- largeur 300m ROCLINCOURT A26 Niveau 1- largeur 300m SAINT-LAURENT-BLANGY A26 Niveau 1- largeur 300m SAINT-MARTIN-SURCOJEUL A1 Niveau 1- largeur 300m THELUS A26 Niveau 1- largeur 300m WANCOURT A1 Niveau 1- largeur 300m

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53 ÉLABORATION DU PLAN LOCAL D'URBANISME INTERCOMMUNAL

b. Routes nationales

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54 ÉLABORATION DU PLAN LOCAL D'URBANISME INTERCOMMUNAL

c. Routes départementales

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55 ÉLABORATION DU PLAN LOCAL D'URBANISME INTERCOMMUNAL

d. Voies communales

COMMUNES AXE TERRESTRE BRUYANT NIVEAU Boulevard de la Liberté Niveau 1 - largeur 300m Avenue de l'Hippodrome, Boulevard Carnot, Boulevard Vauban, Boulevard Georges Besnier, Place des Héros, Rue Alexis Halette, Rue Baudimont, Rue d'Amiens, Rue des Hochettes, Rue des Rosatis, Niveau 2 - largeur 250 m Rue Désiré Delansorme, Rue du Temple, Rue Emile Legrelle, Rue Ernestale, Rue des Hirondelles, ARRAS Rue Pasteur, Rue Paul Doumer, Rue Pierre Bérégovoy, Rue Saint Aubert, Rue Saint Michel Boulevard Allende, Boulevard du General de Gaulle, Grand Place, Place des Etats d'Artois, Route de , Rue du Dépôt, Niveau 3 - largeur 100 m Rue Copernic, Rue de la Taillerie, Rue Faraday, Rue Jules Ferry Rue Louis Legay Rue Roger Salengro Niveau 4 - largeur 30 m

e. Voies ferrées

COMMUNES AXE TERRESTRE BRUYANT NIVEAU ACHICOURT Voie Ferrée Paris Nord-Lille Niveau 1 – largeur 300m AGNY Voie Ferrée Paris Nord-Lille Niveau 1 – largeur 300m ARRAS Voie Ferrée Paris Nord-Lille Niveau 1 – largeur 300m Voie Ferrée Arras-Dunkerque Niveau 1 – largeur 300m ATHIES Voie Ferrée Arras-Dunkerque Niveau 1 – largeur 300m BAILLEUL-SIR-BERTHOULT Voie Ferrée Arras-Dunkerque Niveau 1 – largeur 300m BEAURAINS Voie Ferrée Paris Nord-Lille Niveau 1 – largeur 300m BOISLEUX-AU-MONT Voie Ferrée Paris Nord-Lille Niveau 1 – largeur 300m FAMPOUX Voie Ferrée Paris Nord-Lille Niveau 1 – largeur 300m FARBUS Voie Ferrée Arras-Dunkerque Niveau 1 – largeur 300m FEUCHY Ligne a Grande Vitesse Niveau 1 – largeur 300m Gonesse-Frontière Belge Voie Ferrée Paris Nord-Lille Niveau 1 – largeur 300m GAVRELLE Ligne à Grande Vitesse Niveau 1 – largeur 300m Gonesse-Frontière Belge HENINEL Ligne à Grande Vitesse Niveau 1 – largeur 300m

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56 ÉLABORATION DU PLAN LOCAL D'URBANISME INTERCOMMUNAL

Gonesse-Frontière Belge HENIN-SUR-COJEUL Ligne à Grande Vitesse Niveau 1 – largeur 300m Gonesse-Frontière Belge Voie Ferrée Paris Nord-Lille Niveau 1 – largeur 300m MERCATEL Voie Ferrée Paris Nord-Lille Niveau 1 – largeur 300m MONCHY-LE-PREUX Ligne à Grande Vitesse Niveau 1 – largeur 300m Gonesse-Frontière Belge SAINT-LAURENT-BLANGY Voie Ferrée Paris Nord-Lille Niveau 1 – largeur 300m SAINT-MARTIN-SURCOJEUL Ligne à Grande Vitesse Niveau 1 – largeur 300m Gonesse-Frontière Belge TILLOY-LES-MOFFLAINES Voie Ferrée Paris Nord-Lille Niveau 1 – largeur 300m Voie Ferrée Arras-Dunkerque Niveau 1 – largeur 300m WANCOURT Ligne à Grande Vitesse Niveau 1 – largeur 300m Gonesse-Frontière Belge WILLERVAL Voie Ferrée Arras-Dunkerque Niveau 1 – largeur 300m

5. UNE ANTICIPATION DES NUISANCES VIA L’URBANISME

La qualité de la desserte du territoire par un réseau dense d’infrastructures routières support d’un trafic important est la principale cause des nuisances sonores sur le territoire. L’un des atouts de l’arrageois est devenu une contrainte pour les populations riveraines.

Les infrastructures identifiées par décrets préfectoraux mettent en évidence les zones affectées par le bruit, et notamment les tronçons pour lesquels sont observés des dépassements de seuil réglementaire de bruit (supérieur à Lden 68 dB(A)).

Aucune personne ni aucun bâtiment n’est exposé à un dépassement du seuil règlementaire causés par la ligne ferrée à grande vitesse, les routes nationales concédées (A1 et A26) et la RN25.

Des dépassements avaient été constatés sur la RN17 avant la mise en service de la déviation entre Vimy et Thélus (les modélisations à horizon 2026 montrent que cette voie n’engendrera plus d’exposition de la population au dépassement du seuil réglementaire).

En revanche, des personnes / bâtiments sont exposés à un dépassement du seuil de 68 db(A) Lden dans les secteurs situés le long des pénétrantes urbaines (RD266, RD950) ainsi que le long du boulevard de la Liberté sur la commune d’Arras. Ce dernier a d’ailleurs été identifié par l’arrêté préfectorale du 03 avril 2012 portant approbation des cartes de bruit stratégiques des grandes infrastructures communales (trafic supérieur à 16400 véhicules / jour).

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57 ÉLABORATION DU PLAN LOCAL D'URBANISME INTERCOMMUNAL

Source : Extrait de l’arrêté préfectoral du 03 avril 2012

Sur le territoire de la Communauté urbaine d’Arras, nombre des infrastructures identifiés de catégories 1, 2 ou 3 dans le classement sonore des infrastructures de transport, affectent de manière importante des zones d’habitat. Ce classement, qui doit être pris en compte dans les documents d’urbanisme, impose des règles d’isolation acoustique lors de la construction de nouveaux bâtiments à proximité de ces voies. Elle impose également aux nouveaux projets d’infrastructures routières et ferroviaires de protéger l’ensemble des bâtiments préexistants. L’aménagement du territoire joue un rôle primordial en termes de prévention et de lutte contre l’exposition de la population aux nuisances sonores. Les plans locaux d’urbanisme sont essentiels à la fois pour maîtriser l’urbanisation des secteurs exposés aux nuisances ou qui le seraient dans le futur, et pour éloigner les activités susceptibles de générer des nuisances des zones d'habitat ou établissements hébergeant des populations sensibles (établissements de soins, crèches, écoles…). Un travail sur les formes urbaines est également possible pour protéger les habitants des nuisances. La mise en œuvre des politiques de déplacements, notamment via les plans de déplacement urbains, est également un levier important pour traiter les nuisances du trafic routier. Ils mettent en œuvre des actions limitant les déplacements liés à l’automobile et aux transports routiers, en encourageant l’usage des transports collectifs et des modes doux (vélo, marche) et en améliorant les échanges multimodaux.

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58 ÉLABORATION DU PLAN LOCAL D'URBANISME INTERCOMMUNAL

6. DES PROJETS ROUTIERS A VENIR

Les projets à plus ou moins long terme d’infrastructures routières et ferroviaires (réalisation de la rocade sud, doublement de la rocade nord,…) vont délester des axes existants mais ils pourraient aussi augmenter la fragmentation de zones de calme et entraîner la création de nouvelles nuisances sonores ou augmenter les nuisances existantes. Ils peuvent également contribuer à l’augmentation du trafic.

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59 ÉLABORATION DU PLAN LOCAL D'URBANISME INTERCOMMUNAL

B. LES INFRASTRUCTURES ROUTIERES SOUMISES A LA LOI BARNIER (ARTICLE L111-1-4 DU CODE DE L’URBANISME)

1. RAPPEL DES ORIENTATIONS ET OBJECTIFS DE REFERENCE

L’article 52 de la Loi du 2 février 1995 dite « loi Barnier » codifié à l’article L.111-1-4 du code de l’urbanisme est issu du rapport et de l’amendement du sénateur Ambroise Dupont qui voulait lutter contre la dégradation de la qualité urbaine aux entrées et périphéries de ville.

L’objectif de l’aménagement paysager et urbain au regard de cette loi est d’intégrer au mieux l’urbanisation et notamment les zones d’activités en secteur non urbanisé afin de promouvoir un urbanisme raisonné de qualité le long des voies routières les plus importantes.

L’article L.111-1-4 du code de l’urbanisme stipule qu’« en dehors des espaces urbanisés des communes, les constructions ou installations sont interdites dans une bande de cent mètres de part et d’autre de l’axe des autoroutes, des routes express et des déviations au sens du code de la voirie routière et de soixante-quinze mètres de part et d’autre de l’axe des autres routes classées à grande circulation. Cette interdiction ne s’applique pas : aux constructions ou installations liées ou nécessaires aux infrastructures routières ; aux services publics exigeant la proximité immédiate des infrastructures routières ; aux bâtiments d’exploitation agricole ; aux réseaux d’intérêt public. Elle ne s’applique pas non plus à l’adaptation, au changement de destination, à la réfection ou à l’extension de constructions existantes. Le plan local d’urbanisme, ou un document d’urbanisme en tenant lieu, peut fixer des règles d’implantation différentes de celles prévues par le présent article lorsqu’il comporte une étude justifiant, en fonction des spécificités locales, que ces règles sont compatibles avec la prise en compte des nuisances, de la sécurité, de la qualité architecturale, ainsi que de la qualité de l’urbanisme et des paysages. »

2. LES INFRASTRUCTURES CONCERNEES

Plusieurs infrastructures sont soumises : Type Nom de Décrets Recul Communes concernées l’infrastructure imposé Autoroute A1 100 mètres Gavrelle Fampoux Monchy-le-Preux Wancourt Héninel Saint Martin sur Cojeul Hénin sur Cojeul Autoroute A26 100 mètres Neuville Saint Vaast Thélus Roclincourt Saint Laurent Blangy Bailleul-Sire-Berthoult Gavrelle Route express RN25 100 mètres Sainte Catherine Anzin Saint Aubin Maroeuil Arras Dainville Route express RD 939 100 mètres Arras Tilloy lès Mofflaines Feuchy Monchy le Preux

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Wancourt Guémappe Route express RN950 Décret n°2005- 100 mètres Saint Nicolas 1499 du 05 Saint Laurent Blangy Décembre 2005 Athies Fampoux Gavrelle Route nationale RN17 75 mètres Sainte Catherine Roclincourt Ecurie Thélus Route nationale Déviation RN17 75 mètres Thélus Route nationale RN25 Décret n°2005- 75 mètres Beaumetz-les-Loges 1499 du 05 Dainville Décembre 2005 Fampoux Route nationale RN425 Décret n°2005- 75 mètres Sainte Catherine 1499 du 05 Ecurie Décembre 2005 Route à Grande Rue de Décrets n°2009— 75 mètres Dainville Circulation (RGC) Dainville 615 du 03 juin Wailly 2009 Route à Grande RD 3 Décrets n°2009— 75 mètres Achicourt Circulation (RGC) 615 du 03 juin Wailly 2009 Route à Grande RD 60 Décrets n°2009— 75 mètres Agny Circulation (RGC) 615 du 03 juin Beaurains 2009 Tilloy lès Mofflaines Route à Grande RD 63 Décrets n°2009— 75 mètres Sainte Catherine Circulation (RGC) 615 du 03 juin 2009 Route à Grande RD260 Décrets n°2009— 75 mètres Arras Circulation (RGC 615 du 03 juin 2009 Route à Grande RD 264 Décrets n°2009— 75 mètres Sainte Catherine Circulation (RGC) 615 du 03 juin 2009 Route à Grande RD 937 Décret n°2005- 100 mètres Sainte Catherine Circulation (RGC) 1499 du 05 Décembre 2005

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61 ÉLABORATION DU PLAN LOCAL D'URBANISME INTERCOMMUNAL

Carte des infrastructures routières soumises à la loi Barnier

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62 ÉLABORATION DU PLAN LOCAL D'URBANISME INTERCOMMUNAL

C. LA POLLUTION LUMINEUSE

(Source http://www.nord-pas-de-calais.developpement-durable.gouv.fr/?-Ondes-lumineuses-Environnement- npdc-)

1. QU’EST-CE QUE LA POLLUTION LUMINEUSE ?

L’ensoleillement régional équivaut à environ 1050 kWh par mètre carré et par an, pour une moyenne nationale de l’ordre de 1350 kWh/m²/an. Celle lumière du jour procurée par le soleil est indispensable à la vie sur Terre, en rythmant l’activité animale, végétale et humaine. En revanche, les sources de lumière artificielle nocturne modifient profondément le comportement de certaines espèces et participent à la fragmentation des habitats naturels. Au nécessaire éclairage public, s’ajoutent de nombreuses sources lumineuses fonctionnant la nuit : les enseignes et publicités lumineuses, l’éclairage des commerces, des réseaux de transport, des bureaux... Ces installations sont rarement optimisées pour l’usage auquel elles sont dédiées, notamment au regard de la limitation des nuisances telles que le halo nocturne, les éclairages superflus, intrusifs ou éblouissants. Pour limiter cette pollution (et économiser l’énergie), une réglementation nationale se met en place : un premier texte (Arrêté du 25 janvier 2013 consolidé au 01 juillet 2013) encadre les horaires de l’éclairage intérieur et de façade des bâtiments non résidentiels (vitrines de commerces, bureaux…).

2. LA POLLUTION LUMINEUSE SUR LE TERRITOIRE En lien direct avec sa forte densité de population et son territoire très urbanisé, la pollution lumineuse est particulièrement marquée dans le Nord Pas-de-Calais. Un arc de pollution lumineuse intense et continue s’étend depuis l’Audomarois jusqu’au nord de l’Avesnois et englobe le Bassin

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63 ÉLABORATION DU PLAN LOCAL D'URBANISME INTERCOMMUNAL

Minier et la Métropole Lilloise. Le littoral régional est également touché par ce type de pollution. En outre, quelques secteurs restreints sont faiblement affectés, pour la plupart dans la partie centrale de l’Artois et à l’extrême sud-est de l’Avesnois.

Concernant l’analyse du territoire de la Communauté urbaine d’Arras, réalisée par le programme THOT (Cf. carte suivante) Arras et sa première (rouge) et deuxième (orange) couronne d’urbanisation concentre l’essentiel du rayonnement lumineux du territoire. Les bourgs isolés (tache orange) sont identifiés tandis que le reste du territoire dégage un rayonnement qualifié de périurbain (jaune).

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D. LA POLLUTION DU SOL

Le territoire est relativement peu marqué par les friches industrielles et la problématique des sols pollués, en comparaison avec l’ensemble de la région.

1. QUELQUES SITES POLLUES RECENSES

La base de données BASOL concentre de manière non exhaustive les sites et sols pollués (ou potentiellement pollués) appelant une action des pouvoirs publics, à titre préventif ou curatif. Cette liste peut également entraîner des erreurs en termes de localisation des sites.

12 de ces sites pollués ou potentiellement pollués ont été recensés à titre préventif ou curatif sur le territoire de la Communauté urbaine d’Arras. Ils sont localisés pour l’essentiel à Arras et dans les communes limitrophes, en lien avec l’activité industrielle, historiquement implantée le long de la Scarpe et de la voie ferrée. Tous ces sites font l’objet d’une action de l’administration, à des stades d’avancement divers et la moitié d’entre eux font l’objet d’une surveillance des eaux souterraines rendue nécessaire par la vulnérabilité de la nappe de la craie.

6 sites ont été traités et font l'objet d’une surveillance et/ou restriction d'usage : Commune Numéro Nom usuel du Etat du site Adresse Code activité BASOL site ICPE complet Arras 62.0053 ARRAS MAXEI Site traité avec 25 Boulevard H16 - Piles surveillance Robert Schuman électriques et et/ou accumulateurs restriction (fabrication de) d’usage L’activité de la société MAXEI a débuté sur le site en 1922 sous le nom de Société d'Eclairage et d'Applications Electriques (SEAE), ancienne usine de fabrication d'accumulateurs et de lampes de mineur. Le site, d’une superficie de 3 000 m², contient des métaux lourds (Plomb, Zinc, dans le sol à une profondeur comprise entre 0,8 et 2,4m). En 1997: la société MAXEI cesse son activité et cède le site à la Communauté urbaine d’Arras, qui en fait le siège de la Cité Nature d'Arras. Arras 62.0085 HAWKER (ex Site traité avec Z.I. EST - Rue H16 - Piles OLDHAM) surveillance Alexander électriques et et/ou Fleming accumulateurs restriction (fabrication de) d’usage Site de fabrication de batteries au plomb imposant la surveillance des eaux souterraines (à titre de précaution. Sur 2 des 3 piézomètres, la en plomb (Pb) est inférieure à 50 µg/l, valeur considérée comme la limite de qualité de l'eau potable. Au niveau du 3ème piézomètre, la teneur en plomb est a été relativement importante (en moyenne 300-400 µg Pb/l) entre début 2004 et mi- 2005. Des études et travaux sur les réseaux d'eau ont été menés. Un 4ème piézomètre a également été mis en place fin 2004 afin de mieux cibler la pollution. Retour à la normale à partir de mi-2005. Arras 62.0116 WOLSELEY Site traité avec Z.I. Ouest - 2, C13 - Traitement FRANCE BOIS ET surveillance rue Ampère du bois MATERIAUX (ex et/ou PANOFRANCE) restriction d’usage Installée sur un terrain de 6 500m², la société PINAULT SARBOIS puis PANOFRANCE est essentiellement une activité de négoce portant sur le bois et les matériaux divers (contreplaqué, aggloméré, polystyrène, laine de verre, ...). Outre cette activité purement commerciale et pour répondre à la demande de la clientèle, la société a installé sur le site une scie à panneau, une scie à ruban, et un bac de traitement du bois de charpente. PANOFRANCE devient WOSELEY FRANCE BOIS ET MATERIAUX en 2010. Arras 62.0142 Fismes Site traité avec 11 rue Copernic H13 - Traitement Traitement de surveillance de surface surface et/ou

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restriction d’usage Activité industrielle sur le site depuis 1964, centrée sur la fabrication de pièces métalliques, la société FTS exploitait à ARRAS un atelier de traitement de surface jusqu’à cessation d’activité en 2005. Le site est racheté par la société d'investissement IMCOB en vue d'une dépollution et d'une revente à AUCHAN Investissement. Présence d’une pollution en métaux lourds (chrome, cuivre, nickel et zinc) dans les remblais au droit des anciennes chaines de chromage et de zingage. Saint- 62.0054 FAUVET-GIREL Site traité avec 12 Rue Roger J5 - Fonderie et Laurent- surveillance Salengro travail des Blangy et/ou métaux restriction d’usage Ancienne usine de fabrication de wagons de chemin de fer, en cessation d'activité depuis 1992. On y trouve une pollution localisée des sols par des hydrocarbures et des déchets de peinture. Saint- 62.0181 Décharge de Saint Site traité avec ZAC Val de K21 - Décharges Laurent- Laurent Blangy surveillance Scarpe d'ordures Blangy et/ou ménagères restriction d’usage Le district d'Arras a exploité entre les années 1965 et 1998 une décharge de déchets ménagers et assimilés au lieu-dit "La Brêche". Le site, d’une superficie de 4.3 ha, est constitué de parcelles bordées au Nord par la rivière la Scarpe et au Sud par la route D260. Le volume total des déchets stockés est estimé entre 110 000 et 130 000 m3 soit environ 85 000 Tonnes. Sur site: dispositif favorisant le drainage du biogaz vers les points haut de la couverture.- Présence de matières en suspension totale dans les eaux souterraines.

4 sites sont identifiés en tant que sites pollués mais sont en cours de d'évaluation ou nécessitent un diagnostic: Commune Numéro Nom usuel du Etat du site Adresse Code activité ICPE BASOL site complet Achicourt 62.0010 FONDERIE BRACQ Site en cours 71 rue J5 - Fonderie et LAURENT d'évaluation Marcel Delis travail des métaux Saint- 62.0064 CECA Site en cours Usine de D - Chimie, Laurent- d'évaluation FEUCHY - BP parachimie, Blangy 29 - rue de pétrole l'Hermitage Saint- 62.0089 MERYL FIBER (ex Site en cours Avenue de D - Chimie, Laurent- NYLSTAR ex d'évaluation l'Ermitage - parachimie, Blangy RHONE POULENC BP 1 9 pétrole ex LAMATO) Mercatel 62.0087 UNEAL (ex Site en cours 11 rue de D3 - Chimie, PROSTOCK) d'évaluation Neuville phytosanitaire, Vitasse pharmacie

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66 ÉLABORATION DU PLAN LOCAL D'URBANISME INTERCOMMUNAL

Enfin 2 sites ont été traités et sont libres de toute restriction : Commune Numéro Nom usuel du Etat du site Adresse Code activité ICPE BASOL site complet Arras 62.0099 CENTRE EDF / Site traité et Rue du J1 - Cokéfaction, GDF libre de toute Crinchon usines à gaz restriction Le site, propriété de Gaz de France, d'une superficie d'environ 8 000 m2 est localisé sur la rive droite de la Scarpe et du Crinchon, au nord de la ville d'Arras. Le site n'a jamais été utilisé pour la production de gaz. Il comprenait les gazomètres de stockage et distribution. Celle-ci a été poursuivie en gaz naturel après démantèlement des gazomètres. Le poste de détente est actuellement sur le site. le site ne présente aucun risque compte tenu de son usage actuel. Dainville 62.0055 ANCIENNE USINE Site traité et CD 59 E G22 - Centrales A GOUDRONS libre de toute d'enrobés restriction Enlèvement des terres polluées, des cuves réalisé en 93. Démolition des bâtiments, nettoyage, vidange, dépollution et évacuation des cuves de stockage, enlèvement des terres polluées, décapage de la plate-forme et nivellement effectués en 98. Aménagements paysagers réalisés. En 2008, demande d’arrêt de la surveillance piézométrique (la pollution n'est plus détectée depuis 3 ans).

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67 ÉLABORATION DU PLAN LOCAL D'URBANISME INTERCOMMUNAL

Carte de localisation des sites BASOL

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68 ÉLABORATION DU PLAN LOCAL D'URBANISME INTERCOMMUNAL

2. UN INVENTAIRE DES ANCIENS SITES INDUSTRIELS, OUTIL D’ANTICIPATION POUR L’AMENAGEMENT

BASIAS (Base de données d’Anciens Sites Industriels et Activités de Service) est une base de données établie par le Bureau de Recherches Géologiques et Minières (BRGM), et issue d’un Inventaire Historique Régional (IHR) réalisé par un comité de pilotage ad hoc. Pour la région, l’IHR s’est terminé en décembre 2002. La période d’étude concerne les activités de plus de 30 ans (avant 1970), certains dossiers remontant au XVIIIème siècle.

Cette base de données indique la liste des sites potentiellement pollués aujourd’hui, au vu des activités passées sur ces sites. Cette liste n’est pas exhaustive et peut également entraîner des erreurs en termes de localisation des sites.

Il faut enfin bien rappeler que : « l’inscription d’un site dans la base de données BASIAS, ne préjuge pas d’une éventuelle pollution à son endroit. ». Il s’agit en effet de lister les activités passées sur le site afin de réaliser un diagnostic (recherche de pollution éventuelle) et d’en tirer les conséquences sur les projets ou les choix d’aménagement. Ce recensement a pour but de ne pas perdre la mémoire des lieux.

La base de données BASIAS répertorie pour les communes ci-après :

COMMUNE NOMBRE DE COMMUNE NOMBRE DE SITES POLLUES SITES IDENTIFIES POLLUES IDENTIFIES ACHICOURT 17 HENIN-SUR-COJEUL 2 ACQ 2 ECURIE 0 AGNY 6 MAROEUIL 10 ANZIN-SAINT-AUBIN 2 MERCATEL 3 ARRAS 277 MONCHY-LE-PREUX 2 ATHIES 6 MONT-SAINT-ELOI 4 BAILLEUL-SIRE-BERTHOULT 5 NEUVILLE-SAINT-VAAST 5 BEAUMETZ-LES-LOGES 5 NEUVILLE-VITASSE 2 BEAURAINS 18 ROCLINCOURT 3 BOIRY-BECQUERELLE 1 SAINT-LAURENT-BLANGY 38 BOIRY SAINT MARC 0 SAINT-MARTIN-SUR-COJEUL 0 BOISLEUX-AU-MONT 2 SAINT-NICOLAS-LEZ-ARRAS 9 BOYELLES 2 SAINTE-CATHERINE 23 DAINVILLE 18 THELUS 3 ETRUN 1 TILLOY-LES-MOFFLAINES 4 FAMPOUX 3 WAILLY-LES-ARRAS 3 FARBUS 2 WANCOURT 2 FEUCHY 3 WILLERVAL 2 GAVRELLE 3 GUEMAPPE 0 TOTAL 489 HENINEL 0

Liste complète des sites en Annexe 1 ou disponible sur http://basias.brgm.fr Ces sites sont localisés sur le Plan complémentaire des Informations et Obligations Diverses situé dans les annexes du PLU.

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69 ÉLABORATION DU PLAN LOCAL D'URBANISME INTERCOMMUNAL

Carte de localisation des sites BASIAS

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70 ÉLABORATION DU PLAN LOCAL D'URBANISME INTERCOMMUNAL

E. LES ONDES ELECTROMAGNETIQUES

1. LES ONDES FONT PARTIE DE NOTRE ENVIRONNEMENT Souvent invisibles, les ondes sont omniprésentes dans notre environnement, avec toutefois de grandes disparités locales. Toutes sont présentes à l’état naturel. L’intervention humaine les a renforcées par endroit, parfois à dessein, parfois de façon indirecte. Elles nous permettent de communiquer (les ondes sonores, les ondes lumineuses), de télé-communiquer (les ondes électromagnétiques) et bien d’autres services technologiques (les ondes électromagnétiques, la radioactivité,…). Les ondes sont tantôt perçues comme un vecteur de communication, tantôt comme une gêne, tantôt comme une intrusion invisible.

2. LES DIFFERENTS TYPES D’ONDES ET LEURS UNITES DE MESURE

Les rayonnements électromagnétiques sont des propagations d’ondes électromagnétiques. L’intensité d’un champ magnétique est mesurée en tesla (T), et celle d’un champ électrique en volt par mètre (V/m). Les rayonnements, liés à la présence de champs électromagnétiques, sont perçus par le corps entier, même si seules les ondes lumineuses sont détectées, par les yeux.

Les réseaux ferroviaires et de transport d’électricité, tout comme les appareils électroménagers du quotidien, créent des champs électriques et magnétiques d’extrêmement basse fréquence (inférieure à 300 Hz). D’une moyenne de 0,2 μT au domicile, et de quelques μT ou plusieurs dizaines de V/m pour les appareils électroménagers, ils peuvent aller jusqu’à 30 μT et quelques milliers de V/m sous les lignes électriques à très haute tension. Ils diminuent néanmoins rapidement avec l’éloignement.

Le domaine des radiocommunications (téléphone mobile, puces RFID, wifi...) est une autre source de champs électromagnétiques, dans la gamme des hautes fréquences (ou radiofréquences). Les niveaux limites d’exposition dépendent de la fréquence, et pour les antennes relais et de radiodiffusion, ils varient de 28 à 61 V/m en fonction des fréquences d’émission. La région comporte quelques points considérés comme atypiques (c’est à dire des points où l’exposition est sensiblement plus élevée que la moyenne tout en restant inférieure aux valeurs limites, autour de 1% des mesures réalisées), principalement dans des endroits spécifiques tels que les centres commerciaux.

3. LES EFFETS SUR LA SANTE À l’exception de la radioactivité, étudiée depuis longtemps, les effets des champs électromagnétiques sur la santé sont encore mal connus, et même très controversés.

a. à court-terme Les champs d’extrêmement basse fréquence créent des courants induits susceptibles d’affecter les cellules du système nerveux. Les champs liés aux radiofréquences ont des effets thermiques, entrainant une augmentation de la température des tissus. Le respect des niveaux de référence permet de prévenir ces effets.

b. à long-terme Quelques interrogations subsistent sur la possibilité d’effets à long terme de ces champs. D’après plusieurs études épidémiologiques, les risques pourraient être les suivants : insomnies, migraines, dépression, diminution des défenses immunitaires… le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) les a classés « cancérogènes possibles », malgré l’absence de mécanisme biochimique ou biologique identifié à ce jour.

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71 ÉLABORATION DU PLAN LOCAL D'URBANISME INTERCOMMUNAL

4. LES ONDES ELECTROMAGNETIQUES SUR LE TERRITOIRE COMMUNAUTAIRE Au-delà des objets électriques de notre vie quotidienne (micro-ondes, réveils, télévisions et autres appareils électroniques…) le territoire comporte de nombreuses sources d’ondes électromagnétiques et notamment : - Les lignes aériennes et enterrées d’électricité - Les lignes ferroviaires - Les antennes de communication (GSM, 2G, 3G, 4G, wifi…)

L’application du principe de précaution est imposée, notamment par le décret du 3 mai 2002 qui limite l’exposition du public à ces champs, en tenant compte des possibles cumuls d’effets. Sont particulièrement visés les établissements scolaires, crèches et établissements de soins situés dans un rayon de cent mètres des installations émettrices, où l’exposition doit être aussi faible que possible tout en préservant la qualité du service rendu.

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72 ÉLABORATION DU PLAN LOCAL D'URBANISME INTERCOMMUNAL

F. LES NUISSANCES OLFACTIVES

1. DES SOURCES DIVERSES

De multiples nuisances olfactives sont perceptibles sur le territoire communautaire, qu’ils soient d’ordre industriel ou agricole. Cette dernière cristallise des situations parfois tendues avec les riverains. Si la question des odeurs est clairement pointée du doigt, l’activité agricole suscite un ensemble de désagréments liés dus au bruit des engins, au salissement de la route par des pertes de boues ou à la dégradation éventuelle des chemins.

a. L’épandage : un nouveau fléau agricole ?

Le territoire rural de la Communauté urbaine d’Arras se caractérise par une organisation spatiale de type openfield (terme de géographie qui désigne un paysage agraire à champ ouverts). Cette organisation est tout à fait adaptée à l'intense mécanisation agricole liée à la pratique d’une agriculture extensive. Afin de permettre d’atteindre les rendements souhaités, l’emploi de phytosanitaires ainsi que l’épandage de divers résidus agricoles ou urbains (lisiers, boues…) est devenu indispensable. Les boues d’épuration, mélange de matière organique, d’eau et de micro-organismes, sont des matières hautement fermentescibles (dont la composition favorise le développement des fermentations.) et, de ce fait, malodorantes. La nuisance est plus ou moins intense selon les fluctuations climatiques et/ou le sens du vent.

b. Les élevages

En 2014, le territoire compte une centaine d’élevages. La présence de ces installations à proximité ou au cœur de la zone urbanisée, peut selon les conditions météorologiques, engendrer de véritables nuisances olfactives. Les périmètres de recul réciproque relatif à l’implantation de nouvelles exploitations ou de nouvelles constructions d’habitation limitent en partie le problème.

c. L’usine Tereos à Boiry Sainte Rictrude

L’usine, située en dehors du territoire communautaire, est spécialisée dans la transformation de la betterave, occasionne des odeurs très fortes qui empoisonnent selon la météo jusqu’à Arras. Les iverains sont surtout gênés par l’odeur des déchets de betteraves dans le bassin de décantation de 300 hectares. L'usine a obtenu en décembre la certification ISO 14 001. Tereos tend à s'améliorer pour le respect de l'environnement (eau, air) et la lutte contre les nuisances (odeurs, sécurité dans l'usine et sur les routes). Un comité de suivi environnemental a été mis en place en 2011, avec la participation des élus locaux, après les épisodes de fortes odeurs. L’usine provoque également d’autres nuisances sur le territoire de la communauté urbaine d’Arras. Au-delà des routes souillées de boue lors de l’arrachage des betteraves, c’est le transport non-stop, jour et nuit durant les 120 jours de campagne, des 44 tonnes au travers des villages qui posent le plus de problèmes, sécurité routière et bruit obligent. A titre indicatif l’usine traite 2,2 millions de tonnes de betteraves qui donneront 300 000 tonnes de sucre.

d. Les nuisances industrielles

Certaines usines émettent des dégagements olfactifs malodorants en liaison direct avec leurs activités. Les exemples sont L’usine Sotrapil à Arras ou l’usine CECA à Feuchy.

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2. QUELLE TECHNIQUE DE REDUCTION DES ODEURS ?

Les mauvaises odeurs ne sont pas fatales ou inévitables : il convient d’anticiper en mobilisant les diverses solutions possibles. Cette question doit être traitée à part entière dans l’organisation de la filière. Deux grands types de solutions sont possibles : - stabiliser les boues d’épuration en station d’épuration pour réduire ou supprimer les nuisances olfactives, - appliquer des règles et consignes précises dans le stockage, la manutention et l’épandage des boues.

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III \ Eléments de synthèse (atouts / faiblesses / enjeux)

Atouts Faiblesses

- Des risques limités : - Des risques et nuisances technologiques o Un risque sismique faible, entraînant plus impactants : néanmoins des prescriptions pour o Un risque industriel très présent (2 certains bâtiments ; sites SEVESO notamment) ; o Un aléa lié au retrait-gonflement des o Des nuisances sonores liées aux argiles qui concerne peu le territoire, infrastructures de transport qui bien que des poches d’aléa moyen et traversent la CUA (route et fer) ; fort soient présentes à l’est de la o Un risque lié au transport de CUA ; matières dangereuses par route qui o Un risque faible d'inondations peut être ponctuellement important ; violentes ; o Déploiement d’infrastructures (lignes - Un Plan de Prévention du Bruit dans électriques, paraboles, internet…) l’Environnement existant au niveau du sources de nuisances visuelles et de Conseil Général ; risques électromagnétiques o Des canalisations souterraines de matières dangereuses qui traversent le territoire et induisent des contraintes d’urbanisme o Un territoire concerné par la pollution lumineuse ; o 12 sites pollués repérés (base BASIAS), dont 2 seulement sont libres de toute restriction ; o Un risque non négligeable lié aux engins de guerre ; - Un territoire sensible au risque d’inondation notamment par remontées de nappes mais peu de connaissances précises hormis sur la vallée du Cojeul ; - Un phénomène important d’érosion des sols ; - Des projets d’infrastructures qui risquent de créer de nouvelles zones de nuisances ; - Un risque lié à la présence de nombreuses cavités souterraines.

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Enjeux

- Faire du territoire un lieu de vie sûr et préservant l’avenir

- Maîtriser les risques naturels : o Prendre en compte le risque de mouvement de terrain liés aux cavités souterraines, et au retrait-gonflement des argiles o Améliorer la connaissance et réduire le risque d’inondation par ruissellement et par remontées de nappes o Mettre en place une gestion intégré du ruissellement (maitrise d l’imperméabilisation, gestion alternative des eaux pluviales…) o Lutter contre l’érosion des sols afin d’éviter les phénomènes de coulées de boue et la réduction du potentiel agronomique des terres en maîtrisant notamment le ruissellement

- Limiter les risques industriels : o Intégrer les sites pollués dans la réflexion sur le renouvellement urbain de l’agglomération en évaluant le potentiel de réinvestissement qu’ils présentent o Réduire les nuisances sonores pour un meilleur cadre de vie en intégrant cette problématique en amont des projets urbains et d’infrastructures (revêtements, vitesse, agencement des quartiers et des constructions…) o Tenir compte des PPRT o Lutter contre la pollution lumineuse, source d’érosion de la biodiversité

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