Un paysage de l’industrie : canaux et usines en Val de Germigny (Cher) Un paysage de l’industrie : canaux et usines en Val de Germigny (Cher) Valérie Mauret-Cribellier, chercheur. Inventaire. Région Centre
[email protected] Patrick Léon, conservateur du patrimoine. Inventaire. Région Centre
[email protected] Le canal de Berry et le canal latéral à la Loire, qui se rejoignent au port de Marseille-lès-Aubigny, ont été ouverts à la fin des années 1830. Ils constituent un maillon essentiel du réseau de canaux dans la France centrale. Le canal de Berry, voulu par les sidérurgistes berrichons pour approvisionner les forges en charbon, a rapidement joué un rôle déterminant dans l’implantation de nouvelles usines entre le milieu du XIXe siècle et les années 1920, surtout les tuileries-briqueteries et celles produisant de la chaux hydraulique et du ciment naturel. Pour les mêmes raisons, ces dernières ont aussi choisi les bords du canal latéral à la Loire qui a été initialement conçu pour pallier les insuffisances de la navigation sur le fleuve. Les canaux seront d’abord considérés comme des ouvrages hydrauliques, architecturaux et techniques mais on verra aussi le trafic et le fret qui les animent. Ils sont enfin les serviteurs des grandes usines qui en dépendent étroitement pour leur approvisionnement et l’écoulement de leur production. Par conséquent, un paysage particulier s’est constitué, caractérisé par le lien organique entre canal et usines selon une géographie linéaire : formes de la proximité de l’établissement industriel par rapport à la voie d’eau artificielle, embranchements particuliers (canaux, voies ferrées et ponts), ports.