Bureau De Recherches Géologiques Et Minières
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MINISTÈRE DE L'INDUSTRIE ET DE LA RECHERCHE BUREAU DE RECHERCHES GÉOLOGIQUES ET MINIÈRES SERVICE GÉOLOGIQUE NATIONAL B.P. 6009 - 45018 Orléans Cedex - Tél.: (38) 63.00.12 DIRECTION DEPARTEMENTALE DE L'AGRICULTURE DE LA VIENNE ALIMENTATION EN EAU POTABLE DU VILLAGE DE QUEAUX (86) Rapport de fin de travaux de reconnaissance et propositions pour l'exécution d'un captage définitif par JL. TEISSIER 76 SGN 345 AQI» Service géologique régional AQUITAINE - POITOU - CHARENTES Avenue docteur Albert-Schweitzer, 33600 Pessac - Tél.: (56) 80.69.00 27, avenue Robert-Schuman, 86000 Poitiers - Tél.: (49) 47.68.59 - 1 - RESUME Le village de Queaux voit sensiblement augmenter ses besoins en eau potable durant la saison estivale. Afin d'obtenir un débit complémentaire de 500 à 600 m3/jour, la Direc- tion Départementale de l'Agriculture de la Vienne a demandé au B.R.G.M. de pro- céder à une enquête hydrogéologique sur le lieu-dit "source du Crochet", de con- seiller, surveiller les travaux de reconnaissance et, en fonction des résultats obtenus, de définir les normes d'exécution d'un captage définitif. Les travaux de recherche, après enquête géologique sur le terrain, ont consisté à exécuter un forage de reconnaissance qui, après fait l'objet de pom- page d'essai à 22 m3/h, a été provisoirement laissé en place afin d'être exploité durant l'été 1976. Ce captage provisoire devra être remplacé par un ouvrage définitif, qui, en fonction des besoins exprimés, pourra être soit, un forage de type •Californien", soit un puits à grand diamètre. 2 - TABLE DES MATIERES Pages RESUME 1 INTRODUCTION 3 1 - DEFINITION DES BESOINS 3 2 - SITUATION GEOGRAPHIQUE 4 3 - CADRE GEOLOGIQUE 4 4 - L'HYDROGEOLOGIE 5 4. 1 - l'aquifère alluvionnaire 5 4. 2 - la "source" du Crochet 5 5 - LE FORAGE DE RECONNAISSANCE 6 5. 1 - déroulement des travaux et caractéristiques techniques de 1 ' ouvrage 7 5. 2 - coupe lithologique des terrains traversés et interprétation stratigraphique 8 5. 3 - le pompage d'essai du 22.06 ; interprétation 8 6 - QUALITE ET ORIGINE DE L'EAU 8 7 - LE FUTUR OUVRAGE DE CAPTAGE 9 7. 1 - le forage de type "californien" 9 7. 2 - le puits à grand diamètre 10 r CONCLUSION 11 LISTE DES TABLEAUX ET FIGURES - Plan de situation à 1/25.000 . - Coupe technique du forage de reconnaissance. - Analyse de type 1 de l'eau du ruisseau "le Crochet". - Analyse de type 1 de l'eau du point d'eau dit "Source du Crochet". - Analyse de type 1 de l'eau prélevée sur le forage de reconnaissance. - Diagrammes chimiques comparatifs des eaux du ruisseau, de la "source" et du forage de reconnaissance. * le détail des essais de débit est conservé au SGR/Aquitaine - Poitou-Charentes (an- nexe Poitiers). - 3 - INTRODUCTION A la demande de la Direction Départementale de l'Agriculture de la Vienne et sur financement de l'Etablissement Public Régional, le Service géolo- gique régional "Aquitaine - Poitou-Charentes" du Bureau de Recherches Géologi- ques et Minières (B.R.G.M.) a procédé à une première enquête hydrogéologique sur le site retenu dit "source du Crochet", enquête menée sur le terrain en compa- gnie de Monsieur CORMIER, Ingénieur du Génie Rural, des Eaux et des Forêts. Un premier rapport (76 SGN 172 AQI) avait défini la situation hydrogéo- logique du secteur à prospecter et recommandé l'exécution des travaux de recon- naissance. Le présent rapport analyse les résultats obtenus et définit les normes d'exécution de l'ouvrage de captage définitif. 1 - DEFINITION DES BESOINS Le village de Queaux, petite station touristique située sur la rive gauche de la Vienne, voit sa population doubler durant la saison estivale. La source actuellement captée, la "Font Lessart", située immédiatement f au Sud de l'agglomération, ne suffit plus alors aux besoins. Ceux-ci sont éva- lués à 1000 m3/j, la "Font Lessart" ne pouvant fournir, en période d'étiage, pas plus de 300 à 400 m3/jour. Il fallait donc trouver une ressource complémentaire sans trop alour- dir cependant le prix de vente du m3 d'eau distribué aux habitants. Deux solutions étaient envisageables : - le captage d'une des sources de Ressonneau situées dans le haut bas- sin du ruisseau "Le Crochet", sources n'ayant pas encore fait l'objet de mesures de débit suivies mais semblant avoir un débit d'étiage suffisamment élevé pour couvrir largement les besoins. - ou l'exécution d'un ouvrage de captage près de la "source" du Cro- chet", point d'eau situé à proximité d'une des canalisationsdu réseau régional d'adduction en eau potable. - 4 - C'est cette dernière solution qui a été adoptée parce qu*ëtant la moins coûteuse. En outre, s'agissant de l'exécution d'un puits ou d'un forage, elle permet d'obtenir un débit d'exploitation nettement supérieur à ce qu'aurait pu donner le captage de la "source" et ceci, notamment, en période d'étiage. 2 - SITUATION GEOGRAPHIQUE Le forage de reconnaissance est situé sur la rive gauche du ruisseau "le Crochet", affluent de la Vienne, à 4 Km 750 au S.SW de la localité de Queaux, en contre-bas du pont de la route D8 enjambant le cours d'eau. Coordonnés Lambert : - X = 468,150. - Y - 144,375. - Z = + 120 m, environ. Carte topographique à 1/25.000 ; feuille de GENCAY 7-8. 3 - CADRE GEOLOGIQUE La vallée du Crochet, orientée SW-NE, est creusée dans l'Aalénien (I4 ; carte géologique de la France à 1/80.000e ; feuille de POITIERS). Il s'agit d'un étage puissant d'une dizaine de mètres dans cette ré- gion, et comportant, de la base au sommet : - des marnes bleues schistoldes. - des calcaires marneux jaunâtres. - des calcaires gris à silex. Cette série repose sur un horizon homogène et constant, essentielle- ment formé de marnes et de calcaires marneux : le Toarcien, noté "I3". De part et d'autre de la vallée, formant les plateaux riverains, ap- parait, au-dessus de l'Aalénien, une série carbonatée épaisse de 25 à 30 mètres, formée de calcaires dolomitiques localement grenus à sableux, à géodes et rognons B.R.G.M, 76 SGhJ 345 Agi ALIMENTATION EW EAU POTABLE PE gUEAUX (I/IEMNE} P^an cíe ¿-Ouíi¿¿on - EchzMa 7/25 OÖO '-'•• .^•Chamousseau.t- . N to B ; í ^f; V.^^^^*y projet r .«>>Ai.:ÂÎ -î * "*¿Ír 'iio;v,.f/í í<á>- Y/; »Ti la-V: /: ^>^í=^^r.l¿.K-'uM'^ Líi\&.y*áffi'-- -\ /:J Dn Cr( èt Vl : w: ^^^ï'A*v_^ ^ >a\' / ^ u'^' -:: 'Sf.'ta T«ÍH« A» Brandt» .** - V % '^.«- Ä ¿och.Ár. .-I* : J ^;; s ; 'V V.-''' V-Vy C,V;.. :'^-V^\*_Ch" Gaillard'- .*•*•»•;• -\\. •'/./i« Bonnes; Mim« ' ;^ .' ' *,'"•,'-vi •^- ~i¡J*d. A"." ,,%"'•*/ . •'•? 'Jt - 5 - de silex, datés du Bajocien Enfin, dans les interfluves, discordants sur les calcaires précédem ment décrits, on rencontre des marnes et calcaires lacustres du Tertiaire pouvant passer latéralement à des placages de grès argileux (Sidérolithique) 4 - HYDROGEOLOGIE 4. 1 - L'aquifère alluvionnaire. Il s'agit de l'aquifère reconnu et testé par forage. La présence d'al- luvions n'est pas signalée sur la carte géologique. En fait, après enquête sur le-terrain, leur existence était décelée, leur importance restant encore toute- fois inconnue. Le forage de reconnaissance les a recoupées de la surface jusqu'à 6,50 m de profondeur, l'horizon sous-jacent (de 6,50 à 11,00 m) étant difficilement dé- terminable ; en effet, les déblais remontés au rotary peuvent provenir soit de la désagrégation de blocs alluvionnaires calcaires mêlés à des galets siliceux, soit d'un calcaire siliceux, plus ou moins disloqué et fissuré, à accidents siliceux (silex) extrêmement développés. C'est la relative facilité de pénétration, lors du forage dans ces ter- rains, qui permet de leur attribuer, dans la première interprétation, un carac- tère alluvionnaire et dans la seconde,1'existence d'une dislocation et fissuration. Le forage a atteint les calcaires de l'Aalénien proprement dit à partir de 11,00 m de profondeur et les a recoupés sur l'un pour ensuite être arrêté dans les marnes du Toarcien, à 13,60 m de profondeur. L'aquifère alluvionnaire est, à la fois, le siège d'une nappe de sous- écoulement du cours d'eau et le récepteur des venues d'eau visibles ou occultes provenant de la nappe des plateaux calcaires riverains. Les calcaires de l'Aalénien, reconnus de 11,00 à 12,00 m de profondeur, ne paraissent pas être aquifères. 4. 2 - La "source" du Crochet. Dès l'enquête préliminaire, la qualification de "source" avait été mise en doute et des prélèvements dans le point d'eau et le ruisseau avaient été exécuté - 6 - à fin d'analyses physico-chimiques et bactériologiques comparatives. Les résultats de ces analyses sont venus confirmer l'hypothèse émise (analyses et diagrammes comparatifs en annexe). Les points communs sont nombreux : - rapports caractéristiques très voisins ou identiques (r Mg, r S04 } ...). r Ca r C1 r Ca - Quantité de silice totale identique : 17,5 mg/1. - Pourcentage de saturation en 02 élevé pour l'eau provenant du point d'eau (75 %) et très voisin de celui de l'eau du ruisseau (86 °L) ceci indiquant, dans les deux cas, des eaux d'origine superficielle ou des eaux souterraines ayant eu un contact prolongé avec l'atmosphère. - Présence d'un léger dépôt brun dans les deux cas. - Températures sensiblement identiques : 12° et 12°4. - enfin, dans les deux cas, contamination par des germes tests de souil- lure fécale. Seuls sont sensiblement différents les pH, respectivement 7,35 pour l'eau du ruisseau et 6,9 pour celle du point d'eau.