FERRIÈRES AU FIL DES ANS

Histoire d'un village picard À mon Père, Jean de Tourtier, maire de la commune de 1944 à 1981, dont la bonté, la modestie et la disponibilité resteront pour tous ceux qui l'ont connu un exemple,

À ma Mère, Geneviève de Hauteclocque, qui, à Ferrières, durant trente ans, « accompagna » à l'église, enseigna le catéchisme, soigna les malades, assista les mourants, et qui me donna le goût de l'histoire,

À tous les habitants passés et présents qui m'ont entourée de leur affection, encouragée et aidée,

en témoignage de profonde reconnaissance.

« Vous savez que j'aime cette vie à la campagne dans cette grande famille qu'est un village. » Lettre de Mme Jean de Tourtier, née Geneviève de Hauteclocque, à sa mère. Chantal de TOURTIER-BONAZZI Conservateur en chef aux Archives nationales

FERRIÈRES AU FIL DES ANS Histoire d'un village picard

AVANT-PROPOS par Charles BAUR président du Conseil régional de Picardie

PRÉFACE par Roger AGACHE ancien directeur régional des Antiquités de Picardie

IMPRIMERIE F. PAILLART 86, Chaussée Marcadé, 80100 1987 En couverture : la famille Flament photographiée devant sa maison, actuellement 1, place Armand Niquet à Ferrières. Vers 1900. Assis : les parents, Alcindor Flament et Sidonie Flament, née Morel. Leurs enfants, de gauche à droite : Gabrielle, Raphaël, Régina, Joseph, Marie et Marguerite. Le père et les deux fils étaient maçons rejointoyeurs, les quatres filles coupèrent le velours. Collection de Mme Maurice Godin, cliché Mor- gand).

Sur la page de titre : blason couronné du village dessiné par Mireille Louis, artiste héraldiste. « Écartelé en sautoir : en chef, d'azur au souci tigé d'or ; à dextre, d'or à la truelle de sable ; à senestre, d'or au couteau à couper le velours de sable ; en pointe, d'azur à la merlette d'argent. » L'écu est timbré de la couronne murale à trois tours d'or ouverte et maçonnée de sable. Symbolique : le souci tigé évoque les armes de la famille de Herte, seigneurs de Ferrières aux XVIIIe et xixe siècles ; la merlette celles de la famille de Tourtier, toujours présente ; la truelle symbolise la corporation des maçons nombreux autrefois dans la commune ; le couteau à couper le velours rappelle le travail exécuté à domicile avec cet outil. La couronne murale à trois tours est l'emblème que portaient les déesses grecques pro- tectrices des cités.

Ouvrage financé avec le concours du conseil régional de Picardie

@ Imp r ijrçèw'e'F. LART, 1987. AVANT-PROPOS

Dans le livre de Chantal de Tourtier-Bonazzi, les grands épisodes historiques côtoient la vie quotidienne. Cette histoire de « Ferrières au fil des ans » est vivante et l'on sent tout au long des pages l'attachement de l'auteur à son village natal. C'est avec grand plaisir que j'ai lu cette étude et je souhaite que de nom- breux Picards apprennent à mieux connaître leur passé grâce à cette minutieuse reconstitution historique d'un village. Charles BAUR Président du Conseil régional de Picardie

PRÉFACE

« FERRIÈRES ... » un petit village, mais un grand livre, un livre exemplaire à bien des titres. Les intellectuels, qui ont eu la chance d'avoir leurs racines familiales dans une communauté rurale et surtout qui ont eu le bonheur d'y passer leur enfance, rêvent d'en écrire l'histoire. Rares sont ceux qui mènent à bien cette entreprise et en publient les résultats. Le plus souvent, ces monographies communales que l'on voit paraître de temps à autre depuis bien plus d'un siècle sont plutôt médiocres car elles sont l'œuvre de personnes, pleines de bonne volonté, mais ne possèdant pas la maîtrise de la recherche historique et de l'exploitation des docu- ments d'archives. Ici, au contraire, c'est une chartiste et une archiviste éminente qui s'est pen- chée sur le passé de son village. L'aboutissement en est cette monographie qui pourra servir de modèle aux chercheurs locaux : avant même de lire cet ouvrage de Chantal de TOURTIER-BONAZZI, qu'ils en étudient les premières pages où l'auteur indique ses sources et, en particulier, les différents types d'archives qu'elle a minutieusement dépouillées et qui sont trop souvent négligées ou trop superficiellement feuilletées. Curieusement, il a fallu attendre 1972 pour que Gérard BOUCHARD, un uni- versitaire ... canadien fasse éditer Le village immobile, Sennely en Sologne au XVIIIe siècle et que, ainsi, une communauté rurale française devienne l'objet d'un ouvrage digne de la recherche scientifique moderne et de la « nouvelle his- toire », encore que ce livre célèbre ne portait que sur une période limitée. Mais, pour notre région, c'est la première fois qu'une spécialiste hautement qualifiée publie l'histoire d'un petit village de l'Amiénois des origines à nos jours, c"où le caractère exemplaire de ce texte, tout spécialement en ce qui concerne la métho- dologie. Jusque-là, c'était généralement l'érudit local, le curé, le châtelain ou, plus fréquemment, l'instituteur qui se passionnaient ainsi pour leur village ; il est à noter d'ailleurs que, dans les Écoles Normales, on donnait aux futurs enseignants quelques directives pour entreprendre ce travail considéré comme une activité « pédagogique » et, tout récemment, on a même vu paraître une étonnante et fort originale petite brochure sur le passé récent de Laviéville (), brochure rédigée avec les élèves de l'école communale, remarquablement guidés par leur maître, René Tabart, il est vrai. Certes, il y a eu en Picardie quelques monographies qui ne sont pas sans intérêt tel l'ouvrage sur (Somme) par Alfred GOSSELIN qui y fut institu- teur au début du siècle. Mais souvent, ce ne sont que des livres bavards relevant tantôt de la simple généalogie seigneuriale, tantôt de la chronique plus que de l'histoire 1. Hélas les plus récents ne sont pas toujours les meilleurs, mais il y a des exceptions comme l'intéressant livre d'Edouard LEGENNE sur Harbonnières (Somme). Curieusement, ce type de publications qui, à l'échelle de la , finit par constituer une grosse série d'ouvrages n'a guère suscité de réflexions d'ensemble sérieuses, si l'on excepte les quelques notes de Marc BLOCH dans les Annales d'histoire économique et sociale (1933 et 1936) ou d'Albert SOBOUL (La Pensée, 1947, et la Revue de synthèse, 1957). La nouvelle génération de monographies communales 2, qui depuis une quin- zaine d'années se répand lentement en France et dont le livre de Chantal de TOURTIER-BONAZZI est, répétons-le, le premier exemple dans la région, méri- terait que l'on s'y attache avec attention, car non seulement ces travaux d'érudi- tion renouvellent le genre entièrement, mais encore leur intérêt dépasse et, de très loin, le cadre apparemment étroit de leur objet : ce livre sur Ferrières le montre particulièrement bien. Mais évidemment, il intéressera aussi grandement les Picards et au premier chef les Ferriérois eux-mêmes ; ils y trouveront, à côté de quelques anecdotes pittoresques qui rendent l'ouvrage si vivant, une foule d'informations dans les domaines les plus variés sur le village ou sur ses habi- tants d'hier et d'aujourd'hui car l'auteur ne s'est pas contenté de donner la bio- graphie des deux personnalités illustres de la commune (l'artiste Jules Boquet et l'évêque, Mgr Crimont), elle s'attache parfois aux plus humbles : combien est émouvante, par exemple, la dure vie de ce maçon, qui, en 1918, dès ses treize ans fait chaque matin 10 km à pied pour entreprendre à sa longue jour- née de 10 à 11 heures de travail et cela sans jamais d'autres repos que domini- càl ! Chantal de TOURTIER-BONAZZI a, en effet, l'art de peindre en quelques lignes suggestives les personnalités les plus hautes en couleurs, tel cet instituteur du début du siècle avec ses huit maîtresses supposées, ou ce garde champêtre couard (et d'ailleurs si curieusement recruté), ou ce curé trop sensible aux charmes de ses paroissiennes ou cet autre prêtre (il y a toujours eu beaucoup d'originaux parmi ces derniers) qui ne montait pas en chaire, mais lisait ses trop brefs sermons au pied des marches de l'autel ... par timidité prétendait-il auprès

1. Cela montre bien que c'est un genre difficile qui demande une haute compétence ; il est étonnant de constater que ces mêmes instituteurs ont, au contraire, parfois excellé dans les sciences annexes de l'histoire et que certains d'entre eux ont fait des publications de haute valeur, entre autres en archéologie, comme celle de Gilbert LOBJOIS ou de René PARENT dans l'Aisne, parfois même des travaux mondialement connus et qui res- tent fondamentaux, c'est le cas des études de Jules LADRIÈRE dans le Nord et surtout du génial Victor COMMONT dans la Somme au début du siècle. 2. Pour la première fois en France, une de ces monographies vient de connaître un très grand succès de librairie, c'est le livre sorti « en poche » en 1981 de Gilles Perrault, Les gens d'ici. Certes cela tient bien plus du roman que de l'histoire, mais quel chef-d'œuvre romanesque où le héros est le village lui-même ! de ses supérieurs, ce qui ne l'empêchait pas d'émailler ses prônes d'injures variées (mais au fait, ne serait-il pas un précurseur méconnu ?). Il y a aussi des querelles de village, interminables, procédurières, pittoresques, parfois clochemer- lesques, voyez ce même curé qui avait peur de monter en chaire et qui, pendant des années, fit procès sur procès pour le choix de l'emplacement d'un coffre, ou cette affaire du sentier du tour de ville, ou encore la mésentente du maire et de l'instituteur qui finissent par en venir aux mains ... devant les élèves que l'on devine fort intéressés. Évidemment, l'auteur ne se borne pas à ces anecdotes, encore qu'elles lui permettent de bien illustrer les études minutieuses qu'elle fait sur l'évolution des mentalités et des comportements individuels ou de société. Les précisions chiffrées qu'elle donne souvent sont toujours faites à bon escient et constituent des informations sérieuses. Ainsi, à propos des salaires, on voit se refléter à travers eux la hiérarchisation sociale. Par exemple, vers 1830, l'institu- teur gagne trois fois plus que le garde champêtre et, en 1921, l'ouvrier bien spé- cialisé comme un puisatier reçoit quatre fois plus que ses aides. Apprendre que sous l'Ancien Régime, le curé de Ferrières dispose de revenus huit fois moins éle- vés que son collègue amiénois, voilà qui en dit long sur la misère du clergé cam- pagnard. Certaines des réglementations qu'elle analyse fournissent des bases de réflexions sur l'histoire des mentalités. On s'aperçoit que chaque époque a ses peurs et ses obsessions qui ne sont plus les nôtres. Ainsi, il n'y a pas si long- temps encore, ce village aux toits de chaume vivait dans la crainte panique des incendies et, en 1808, le maire édicte un sévère règlement de police faisant, entre autres, très expresse défense à tout individu de fumer, non seulement dans les granges et les étables, mais aussi ... dans les rues, places, cours et jardins « sous peine d'amende qui ne pourra excéder trois journées de travail », cette dernière idée étant singulièrement d'avant-garde ! Chantal de TOURTIER-BONAZZI s'attache aussi aux choses, aux construc- tions, même les plus humbles, voire les plus laides. Lisez par exemple les pages étonnantes qu'elle consacre aux monuments aux morts de 1914-1918. Désormais, quand un de ses lecteurs passera devant l'un d'entre eux, à Ferrières ou ailleurs, gageons qu'il les regardera d'un tout autre œil. Dans ce livre, il y a aussi beaucoup de témoignages et de documents, le plus pathétique étant certainement cette lettre d'Armand NIQUET, ce poilu qui tom- bera à Verdun en 1916. Tout cela est évidemment réuni dans des chapitres ordonnés, cohérents, bien construits : les Origines, l'Administration municipale, la Paroisse et ses curés, la Seigneurie et ses seigneurs, l'École et ses instituteurs (les extraits de rapports d'inspections sont étonnants), les Métiers et des pages particulièrement évoca- trices sur la vie quotidienne dans les premières années du siècle ... Bref, une histoire vivante, concrète, accessible à tous et qui n'est pas faite pour les seuls Picards ou pour la seule délectation des spécialistes, mais où ces derniers trouveront bien des sujets de réflexions ; ainsi, à cette lecture, ils ne pourront que constater que c'est plus la deuxième guerre mondiale que la pre- mière qui a vraiment marqué La Fin des Terroirs quoi qu'en ait dit le grand his- torien Eugen WEBER. Après 1944 seulement, la vie campagnarde se transforme radicalement, les pratiques religieuses qui soudaient la communauté paysanne tombent en désuétude (on lira à ce sujet les pages sur l'importance qu'avaient encore jusqu'en 1950, la première communion, les processions et le mois de Marie, « tué » par la télévision). S'effondre aussi à cette époque le rôle de l'insti- tuteur et bientôt de l'école communale où la pratique des méthodes dites « modernes » a contribué à réduire sa crédibilité. C'est à l'aube des années 50 que la mécanisation de l'agriculture modifie fondamentalement la vie des cultiva- teurs, constamment endettés pour s'équiper, et entraîne la disparition des tradi- tions ancestrales, des métiers artisanaux, de tout un savoir-faire, de tout le mode de vie de ces communautés villageoises qui avaient fait la France. Ce n'est pas le moindre mérite de ce livre que de rendre si sensible cette pathétique agonie du village traditionnel et, du même coup, de tout un système de valeurs d'une France jusque-là essentiellement rurale. Roger AGACHE Ancien directeur régional des Antiquités de Picardie INTRODUCTION

Sur Napoléon Ier, depuis sa mort en 1821, paraît chaque jour une étude, livre ou article, au dire des spécialistes, sur Henri IV, ces cinq dernières années ont été publiées cinq biographies, dont une de plus de mille pages, sur Ferrières ', village picard situé à dix kilomètres à l'ouest d'Amiens, qui remonte au premier siècle de notre ère et peut-être au-delà, rien n'a jusqu'alors été écrit. Certes, il s'agit d'un modeste terroir : 280 hectares en 1812, 340 aujourd'hui, et d'une population peu nombreuse : 370 habitants en 1804, 412 en 1841, 317 en 1984, mais ces habitants ont eu des ancêtres et leurs maisons un passé que des archives inédites sont susceptibles de ressusciter. Retracer leur vie grâce à des liasses ou cartons de documents jamais ouverts, à des registres jamais feuilletés est déjà une tâche digne d'être entreprise et un sujet de réflexion totalement neuf. Et si le lecteur doute, malgré ces arguments, de l'intérêt d'une telle monographie, nous essayerons de le rassurer en montrant ce que cette histoire peut avoir d'exemplaire et en soulignant la portée générale de certains de ses aspects. Ainsi l'étude de la création du village et des lieux-dits si riches en informations sur le vécu des hommes, celle de l'administration municipale et de son évolution au cours des siècles s'appliquent à bien d'autres agglomérations de la région. À travers les chapitres qui ont pour thèmes la paroisse et ses desservants et les sei- gneurs et leurs familles, seront mieux perçues les répercussions locales des événements parisiens, en particulier pendant l'époque troublée de la Révolution. Des décisions du pouvoir central telles que le vote de la Constitution civile du clergé en 1790 ou la loi des suspects de 1793 ordonnant l'arrestation des ci-devant nobles eurent des prolongements dans nos campagnes, entrainant le départ d'un curé, scellant le destin de tel seigneur ! Avec l'école, sont abordés tous les problèmes de l'enseignement primaire : horaires de la classe, locaux, contenu des programmes, personnalités des maîtres, réactions des parents. Les efforts de la Monarchie de Juillet pour dresser un bilan des écoles en France, ceux de la Troisième République pour diffuser le savoir sont décrits en détail. Puis vient l'événement majeur qui se répète en Picardie tout au long du XIXe siècle, hélas, et jusqu'à la moitié du XXe siècle, la guerre : campagnes de l'Empire, guerre franco-prussienne de 1870, Première Guerre mondiale, dévoreuse de vies humaines, mes- sagère de deuils et de drames personnels, et la Seconde Guerre mondiale, que raconte un survivant des héroïques combats de 1940 sur la Somme. Les pages consacrées ensuite aux métiers exercés naguère et à la vie quotidienne de nos grands-parents et arrière-grands-parents sont l'occasion de décrire les loisirs et le 1. Ferrières, cant. de , arr. d'Amiens, Somme. folklore d'une part, les travaux des champs et l'industrie textile d'Amiens et de ses envi- rons avec ses particularités propres à notre village : la « coupe » du velours, d'autre part. Enfin l'évocation de deux personnalités, la première, ferriéroise d'adoption, la seconde de naissance, permet d'attirer l'attention du lecteur sur la valeur de la peinture picarde, dont témoigne l'œuvre de Jules Boquet (1840-1931), qui choisit de représenter avec précision et poésie nos paysages et nos habitants, et sur l'action missionnaire des Jésuites aux États-Unis, illustrée par l'odyssée de Joseph Crimont (1858-1945), premier évêque de l'Alaska en 1917. Bien d'autres sujets auraient pu être traités, comme le choix des surnoms par exem- ple. Les documents, les pierres tombales, l'usage de nos contemporains nous en restituent un grand nombre d'origines différentes. On en trouve déjà au XVIIIe siècle, liés sans doute à l'aspect physique : Antoine Voiturier, dit Minime, à la psychologie : Louis Niquet, dit Bon Louis, Antoine Paillart, garde de bois, dit Merci-Dieu, à la provenance : Paillart, dit Jean de . D'autres restent mystérieux : Paillart, dit la Pierre, Pail- lart, dit Carême. La nécessité de différencier les cousins entre eux explique sans doute cette tradition persistante, les Paillart, Postel, Voiturier, Lécaillet, Catel, Niquet, Boquil- Ion, Gourguechon sont légions à Ferrières. Au XIXe siècle, Alexis Lécaillet sera sur- nommé « Gros », un Paillart, sergent-major, tué en Espagne l'année 1809, était appelé « Bel-air » alors que son frère, garde, qui lui survivra jusqu'en 1860, répondait au joli sobriquet de « Belle-rose ». De nos jours encore, plusieurs d'entre nous ont connu « Tchote Nana », Mme Fernand Catel, prénommée Malvina, Tchote signifie petite en picard, mais est ici un terme d'affection, Mme Catel n'étant pas de petite taille, et Bou- langer, de son vrai nom Fernand Paillart, qui s'était rendu célèbre par son admiration pour le général Boulanger, et nous pourrions en citer beaucoup d'autres, mais il ne faut pas dévoiler les secrets de famille... Cependant pour mener le travail à bien, il nous a fallu lui fixer des limites. Tel qu'il se présente, et grâce à une illustration abondante due à l'amabilité de maints prêteurs, ce petit volume rafraîchira, espèrons-le, les souvenirs de nos anciens, créera des racines et une mémoire pour les jeunes et pour les nouveaux arrivants, et apportera quelques maté- riaux nouveaux à l'historien des mentalités, des institutions, de la toponymie, de l'écono- mie, de l'art et de la religion, contribuant à son humble niveau à préserver et enrichir notre patrimoine. Chantal de TOURTIER-BONAZZI Conservateur en chef aux Archives nationales ABRÉVIATIONS

Arch. comm. : Archives communales de Ferrières. Arch. dép. : Archives départementales de la Somme. Arch. nat. : Archives nationales. arr. : arrondissement. cant. : canton. fol. : folio. n° : numéro. p. : page. r° : recto. s.d. : sans date. t. : tome. v° : verso.

SOURCES

PARIS

ARCHIVES NATIONALES. 60, rue des Francs-Bourgeois, 75003 Paris.

Fonds publics de l'Ancien Régime. Série X. Parlement de Paris. XiA 3939. Parlement civil. Registre de transcription d'arrêts.

Fonds publics postérieurs à 1789. Série C. Assemblées nationales. C 1343, 1353, 1370. Dossiers d'élection au Corps législatif. Meuse, 1858, 1863, 1869. Série F. Versements des ministères et des administrations qui en dépendent. F'. Ministère de l'Intérieur : administration générale. Flb. Personnel administratif. Flb 1 1625. Fonctionnaires de l'administration préfectorale, dossiers individuels, de Herte. F3. Ministère de l'Intérieur : administration communale. F3 II. Série départementale. Seine. 54. Paris. F7. Police générale. F7 5157. Émigration (an 11-an VII) : demandes de radiation, arrêtés de radiation et de maintenance. Ille-et-Vilaine. F7 5712. Idem. Somme. F 17 Instruction publique. F17* 151. Enquête sur la situation des écoles primaires en 1833. Somme. F17* 3107. Enquête sur la situation matérielle des écoles primaires en 1884 : statistiques fournies par les instituteurs et institutrices. Somme. F19. Cultes. F19 4978e, dossier 20. Secours aux communes pour les édifices paroissiaux. Église de Ferrières, 1862-1871. F31. Plans cadastraux et par masse de culture. F31 157. Plans par masse de culture. Somme. Série AF IV. Secrétairerie d'État impériale. AF IV 418, plaquette 3123. Minute d'un décret impérial autorisant le maire de Ferrières à acquérir du sieur Dollin moyennant 800 francs l'ancien presbytère estimé 1 696 francs pour y loger le desservant. 1809. Série BB. Ministère de la Justice. BB1. Personnel. BB1 72 et 87. Émigration : radiations de Herte. Série LH. Grande chancellerie de la Légion d'honneur. Dossiers des légionnaires : Henri, Jules, Paul et Constant de Benoist (LH 179) ; Jules Boquet (LH 293).

Fonds divers. MC. Minutier central des notaires de Paris. Étude XIV, 794. Étude de Me Thibault-Rémond Poumet, 6, rue du Faubourg-Poissonnière.

BIBLIOTHÈQUE NATIONALE. 58, rue de Richelieu, 75002 Paris. Département des manuscrits, Nouveau d'Hozier 187, généalogie de Herte.

SERVICE HISTORIQUE DE L'ARMÉE DE TERRE. Château de Vincennes, 94300 Vincennes. 34 N 51. Dossier relatif à la 13e division d'infanterie, dont le 21e régiment d'infanterie fai- sait partie.

AMIENS

ARCHIVES DÉPARTEMENTALES DE LA SOMME. 61, rue Saint-Fuscien, 80000 Amiens.

Archives anciennes (antérieures à 1790). Série B. Cours et juridictions. B 302. Cahier de doléances des habitants de Ferrières et procès-verbal de nomination de députés. 1789. B 1154. Registre aux audiences et aux saisines de la justice et seigneurie de Ferrières, coté et paraphé par Louis Varlet, bailli de la seigneurie. Registre in-4°, 26 feuillets, 1753-1778. Série C. Administrations provinciales. C 913. « Municipalité de Ferrières. État des domaines et forêts du Roi, biens patrimoniaux des princes du sang, de l'ordre de Malte et des hôpitaux situés dans l'étendue de ladite municipa- lité. 1788. » Série E. État civil. B.M.S. 1680, 1685-1687, 1688, 1716 (29-02), 1718-1792, 1793-1873. Baptêmes, mariages et sépultures de la paroisse Saint-André de Ferrières. Série F. Fonds divers se rattachant aux archives civiles. F 184. de Herte, pièce imprimée. 1727. F 235. Mariage Morel-de Herte. 1642. Série G. Clergé séculier. IV G 703, 703 bis, 704, 705, 706, 763 et 771. Chapitre cathédral d'Amiens, juridiction sur les paroisses de campagne, procès-verbaux de visites du diocèse. Ferrières. 1628-1784. IV G 2125 à 2132 (liasse 63). Chapitre cathédral d'Amiens. Ferrières. Dîmes et portions congrues. 1351-1731. VIII bis G 58. Ferrières. Fragments de registres de baptêmes, mariages et sépultures provenant de la Chambre ecclésiastique du diocèse d'Amiens. 1600-1648. Série H. Clergé régulier. LXI H 7 (8). Minimes d'Amiens : La Ferrière. 1325-xvme siècle. LXV H 46. Abbaye du Paraclet : La Ferrière. 1237-1672. Archives modernes (1790-1840). Série L. Documents relatifs aux administrations de département, de district et de canton (1790-1800). L 1772, canton de Bovelles, 32, de Herte, mobilier des émigrés. L 1779, canton de Boves, 99, de Herte d' ; canton de Bovelles, 107 bis, vente des meu- bles dû curé de Ferrières, 1793-1794. L 1789, canton de Bovelles, 19, de Herte. L 1825. Dossier de Herte. L 1890. Dossier abbé Couture. Série M. Administration générale et économie. M 80.826. Police administrative. 1800-1801. M 81.110. Correspondance relative à trois prêtres revenus d'Angleterre. 1800-1801. Série 0. Administration et comptabilité communales. 299 Oa 1869. Ferrières, dossiers antérieurs à 1869. 299 Oa 1870-1939 (1 à 7). Ferrières. 299 Oa 1940- (1 à 6). Ferrières. Série Q. Domaines, enregistrement, hypothèques. Q 45*. Table alphabétique, rédigée vers 1838, des ventes de biens du clergé et des émigrés faites par devant les directoires du district : n° 41, 7 juillet 1791, Minimes d'Amiens ; n° 186, 26 nivôse an II (15 janvier 1794), fabrique de Ferrières et séminaire d'Amiens ; n° 397, 22 bru- maire an IV (13 novembre 1795), fabrique de Dreuil-Iès-Amiens. Q 48*. Table alphabétique par nom de municipalités des ventes faites au département, d'après la loi du 28 ventôse an IV : n° 2384, presbytère de Ferrières. 1796-1797. Q 240, n° 302. Serment de fidélité à la Constitution du curé de Ferrières, 27 prairial an X (16 juin 1802). Q 296. Dossier personnel d'émigré : de Herte. Série R. Affaires militaires et organismes de temps de guerre. R. Dommages de guerre, Ferrières. 1914-1918. Série S. Travaux publics et transports. S 299. Ferrières : construction d'une gare sur la ligne Amiens-Aumale. Série T. Enseignements, affaires culturelles, sports. T 393-299. Constitution et agrandissement de l'école de Ferrières, 1851-1881 ; dossiers d'insti- tuteurs. II T 438. Comités d'instruction primaire. Notice géographique et historique sur la commune de Ferrières, par l'instituteur Warot, année 1899. Minutes de notaires. Fonds versé par Me Fournier, notaire à Amiens, successeur de Me Delattre. Fonds versé par Me Robillart, notaire à Amiens, successeur de Mes Brajeux, Dhavernas, Devisme et Herbet. Fonds de Me Cucheval, notaire à Picquigny (E 26. 563). Notes sur les curés de Ferrières, obligeamment transmises par M. René Vaillant, documentaliste aux Archives de la Somme au moment de nos recherches. ARCHIVES DE LA PAROISSE SAINT-ANDRÉ DE FERRIÈRES CONSERVÉES AUX ARCHIVES DE L'ÉVÊCHÉ D'AMIENS. Archives départementales de la Somme, 61, rue Saint-Fuscien, 80000 Amiens. Feuille où sont inscrits quatre baptêmes de la paroisse de Ferrières célébrés le dimanche 20 août 1797 par David, curé de Lormaison. Baptêmes, mariages et sépultures, 1804-1817, 1820-1823, 1825, 1827-1852 (les baptêmes et mariages ne figurent qu'à partir de 1839). Registre des baptêmes et des mariages. 1853-1871. Registre des baptêmes et des mariages. 1873-1888. Fichier d'un érudit picard sur les curés. Procès-verbal de visite de la paroisse de Ferrières. 8 juin 1841. ARCHIVES DE LA SOCIÉTÉ DES ANTIQUAIRES DE PICARDIE. Musée de Picardie, 48, rue de la République, 80000 Amiens. Dossier de coupures de presse relatives à Ferrières. ARCHIVES DE L'INSPECTION ACADÉMIQUE DE LA SOMME. Académie d'Amiens, 5, rue Albert Ier, 80000 Amiens. Dossier de Mme Lebrun-Bringuet, institutrice à Ferrières.

FERRIÈRES

ARCHIVES COMMUNALES DE FERRIÈRES. Ferrières, 80470 Ailly-sur-Somme. Registres des délibérations municipales de la commune de Ferrières. Registre du 9 vendémaire an III (30 septembre 1794) au 23 février 1868. Pleine reliure parche- min blanc, d'époque contemporaine. Titre sur le plat : « Deuxième registre aux délibérations provenant de la commune de Ferrières ». figurant sur la première page est : « Deuxième registre aux délibéra- tions de la commune de Ferrières, procès-verbaux, certificats, contingent (sic), convois, extera (sic pour et caetera), à commencer le premier vendémiaire, premier jour de la troi- sième année républicaine (22 septembre 1794) ». En réalité ceci est le premier registre conservé, le précédent a malheureusement disparu. La première page comporte ce titre et des notes diverses datant de 1805 à 1831 relatives au budget, au transport du curé de à Ferrières les dimanches et les fêtes, et au nombre d'habitants. Le premier acte, au verso de cette première page, date du 9 vendémiaire. Le registre n'est tenu dans l'ordre chronologique que depuis janvier 1830, auparavant les actes sont recopiés sans succession rigoureuse. Registre du 31 mai 1868 au 1er mai 1892. Registre du 15 mai 1892 au 6 octobre 1942. Registre du 1er novembre 1944 au 20 novembre 1964. Registre commençant le 19 janvier 1965, en cours. Les documents contenus dans ces registres sont une source capitale pour l'histoire du village de la Révolution à nos jours. Registres du bureau de bienfaisance, puis d'aide sociale. Registre du 8 janvier 1911 au 23 juin 1978. Registre commençant le 9 août 1978, en cours. Registre paroissiaux et d'état civil. Registre des baptêmes, mariages et sépultures. 1685-1746. Pleine reliure toile verte, époque contemporaine. Registre des baptêmes et mariages. 1747-1792. Pleine reliure toile verte, époque contemporaine. Registre des sépultures. 1747-1792. Pleine reliure toile verte, époque contemporaine. Registre des naissances. 1793-1822. Pleine reliure toile verte, époque contemporaine. Registre des mariages. An III (1794)-1822. Pleine reliure toile verte, époque contemporaine. Registre des décès. An II (1794)-1822. Pleine reliure toile verte, époque contemporaine. Registre des naissances. 1823-1852. Pleine reliure toile verte, époque contemporaine. Registre des mariages. 1823-1852. Reliure carton. Registre des décès. 1823-1852. Reliure carton. Registre des naissances. 1853-1871. Reliure carton. Registre des mariages. 1853-1871. Reliure carton. Registre des décès. 1853-1871. Reliure carton. Registre des naissances, mariages, décès. 1872-1883. Reliure carton '. Idem. 1883-1893. Idem. 1893-1902. Idem. 1902-1912. Idem. 1913-1931. Idem. 1932-1934. Idem. 1935-1938. Idem. 1939-1947. Idem. 1948-1957. Idem. 1958-1967. Idem. 1968-1977. Idem. 1978, en cours. Plan de l'école, 12 février 1881. ARCHIVES PRIVÉES. Registre de dénombrement de la terre et seigneurie de La Ferrière servi le 10 septembre 1744 et reçu le 14 par le secrétaire greffier de la justice de Picquigny. Registre papier, reliure parchemin, 23 folios. Registre terrier de la seigneurie de La Ferrière rédigé en 1746. Registre papier, reliure peau, 147 folios numérotés et 4 folios de table non numérotés.

1. Les registres suivants se présentent de la même façon. Petit cahier appartenant à Mmc Pierre Israël, née Françoise Béadès, provenant de sa mère, Annette Béadès, née Morel, renfermant des comptes, des recettes, des notes de lecture et des informations généalogiques sur les Paillart, avec mention de quelques surnoms. xxe siècle.

BOVELLES

ARCHIVES DE LA PAROISSE SAINT-ANDRÉ DE FERRIÈRES CONSERVÉES AU PRESBYTÈRE DE BOVELLES. Registre des baptêmes, mariages et décès de la paroisse Saint-André de Ferrières. 16 janvier 1834- 23 décembre 1860, registre papier, reliure carton, 95 folios. Registre des baptêmes et mariages de la paroisse Saint-André de Ferrières, 26 janvier 1861- 23 décembre 1905, avec les listes des enfants ayant fait leur première communion et ayant reçu le sacrement de confirmation, registre papier, reliure carton, 141 folios. Registre des baptêmes et des mariages de la paroisse Saint-André de Ferrières, 15 avril 1906- 10 décembre 1984, avec les listes des enfants ayant fait leur première communion et ayant reçu le sacrement de confirmation, registre papier, reliure carton, 150 pages.

ROUEN

ARCHIVES DÉPARTEMENTALES DE SEINE-MARITIME. Cours Clemenceau, 76036 Rouen Cedex. Série L. Documents relatifs aux administrations de département, de district et de canton. 1790-1800. LP 6643* et 6649*. Registres d'interrogatoires et de jugements du tribunal criminel de Rouen : de Herte. BIBLIOGRAPHIE

AGACHE (Roger), La Somme pré-romaine et romaine d'après les prospections aériennes, Amiens, 1978, 515 pages, 273 photos, 41 figures, 1 carte (Mémoires de la Société des Antiquaires de Picardie, t. XXIV). AGACHE (Roger) et BRÉART (Bruno), Atlas d'archéologie aérienne de Picardie, La Somme protohis- torique et romaine, Amiens, 1975, 164 pages, cartes in-folio. AGACHE (Roger), DEYON (Pierre), FIETTE (André), FOSSIER (Robert), GERBOD (Paul), GODARD (Jacques), Histoire de la Picardie, sous la direction de R. Fossier, Toulouse, 1974, 458 pages. Excellente introduction à l'étude de notre région. AGULHON (M.), GIRARD (L.), ROBERT (J.-L.), SERMAN (W.) et collaborateurs, Les maires en France du Consulat à nos jours, Paris, 1986, 462 pages (Publications de la Sorbonne). Rappelle le mode de recrutement des maires. The Alaskan Shepherd, vol. 19, n° 4, juillet-août 1981. Sur Mgr Crimont. [BENOIST (Constant de)], Élection et généralité d'Amiens. Notice généalogique de la noble famille de Herte (1550-1877), Paris, 1878. BOYENVAL (René), DEBRIE (René), VAILLANT (René), Répertoire des noms de famille de la Somme en 1849, Amiens, Archives de la Somme, 1972, 231 pages, 1 carte hors-texte (Eklitra n° XV). Bulletin des lois du royaume de France. Le Cabinet historique de l'Artois et de la Picardie, t. VII et t. XIII, 1895 et 1898. CHISICK (Harvey), L'éducation élémentaire dans un contexte urbain sous l'Ancien Régime : Amiens aux XVIIe et XVIIIe siècles, dans le Bulletin trimestriel de la Société des Antiquaires de Picar- die, 1980, p. 319-378, et 1981, p. 11-40. DAUSSY (Henri), La ligne de la Somme pendant la campagne de 1870-1871. Étude, Paris, 1875, vm-360 pages, 2 cartes. DAUSSY (Henri), Souvenirs de l'invasion. Souvenirs d'un bottier, Albert, 1908, 21 pages. DEMAY (Germain), Inventaire des sceaux de l'Artois et de la Picardie, Paris, 1877, xxiv-393-215 pages, planches. DESTOMBE (chanoine Michel), Le clergé du diocèse d'Amiens et le serment à la Constitution civile, 1790-1791, Amiens, 1971, 418 pages (Mémoires de la Société des Antiquaires de Picardie, t. LIlI). DEYON (Pierre), Amiens, capitale provinciale. Étude sur la société urbaine au XVIIe siècle, Paris, La Haye, 1967, 606 pages (École pratique des hautes études, 6e section). Fort précieux pour connaître l'industrie textile amiénoise. Dictionnaire historique et archéologique de la Picardie, t. III, arrondissement d'Amiens, Paris, Amiens, 1919, 721 pages (Société des Antiquaires de Picardie). Documents pour servir à l'histoire de la Révolution française dans le département de la Somme, t. I, États généraux de 1789, Élections, rédaction des cahiers, Amiens, 1888, 428 pages. Le cahier de Ferrières est à chercher p. 376-377. DUTHOIT (Aimé) et (Louis), En voyage avec... Quelques cantons de Picardie, Amiens, C.N.D.P., C.R.D.P., sans date [1979], 7 pages et 189 planches. D'admirables dessins qui restituent maints monuments détruits. FOSSIER (Robert), La terre et les hommes en Picardie jusqu'à la fin du XIIIe siècle, 2 vol., Paris, Louvain, 1968, planches, cartes. GARNIER (J.), Dictionnaire topographique du département de la Somme, Paris, Amiens, 1867 et 1878, 528 et 527 pages (Mémoires de la Société des Antiquaires de Picardie, 3e série, t. 1 et IV). GODECHOT (Jacques), Les institutions de la France sous la Révolution et l'Empire, 2e édition, Paris, 1968, vm-789 pages. GOUBERT (Pierre) et DENIS (Michel), 1789. Les Français ont la parole. Cahiers de doléances des États généraux, Paris, 1964, 271 pages, planches (Archives, 1). La guerre de 1914, la libération de 1944 en Picardie. Guide de l'exposition commémorative pré- sentée au Musée de Picardie du 10 octobre au 15 novembre 1964. Avec une introduction de Jean Estienne, Amiens, 1964. Sommaire, mais intéressant. HAUDICQUER DE BLANCOURT, Nobiliaire de Picardie, Paris, 1695, 578 pages. HÉBERT (M.) et CARNEC (André), La loi Falloux et la liberté d'enseignement, La Rochelle, 1953, 311 pages. LEGENNE (Édouard), Les ricochets de l'histoire. À Harbonnières, village picard, Amiens, C.N.D.P., C.R.D.P., 1980, 438 pages. Autre village, autres problèmes, il s'agit d'ailleurs de l'Est du département, mais bien des informations sont intéressantes. LIZERAND (Georges), Un siècle de l'histoire d'une commune rurale. Vergigny, Paris, sans date [1949], 138 pages. D'une lecture un peu aride, mais utile pour l'histoire des institutions municipales. LLORENTE (Segundo), Jesuits in Alaska, Portland, Oregon, Service Office Supply, 1969. Sur Mgr Crimont. MASSY (Jean-Luc), La Somme au passé, les voies romaines en pays de Somme, dans Bulletin d'information des maires, n° 3, mai 1981, p. 5-7. MORTIER (Gilbert), Ché copeus d'v'lours d', avec un lexique picard de R. Debrie et des dessins de R. Gaudefroy, Amiens, 1966, 51 pages (Annales du Centre régional de documenta- tion pédagogique. Académie d'Amiens, Le pays picard, II). Indispensable pour comprendre le métier des coupeurs de velours. Nous lui avons emprunté ses explications claires et détaillées et avons reproduit quelques dessins. PROST (Antoine), Les anciens combattants et la société française, 1914-1939, 3 vol., Paris, 1977 (Presses de la Fondation nationale des sciences politiques). PROST (Antoine), Histoire de l'enseignement en France, 1800-1967, Paris, 1968, 523 pages (Collec- tion U). RÉDIER (Antoine), Gestes français, Le Puy, 1944, 425 pages. Répertoire des visites pastorales de la France, lere série, anciens diocèses jusqu'en 1790, t. I, Agde- Bourges, Paris, C.N.R.S., 1977, Amiens, p. 71-83 ; Répertoire des visites pastorales de la France, 2e série, diocèses concordataires et post-concordataires (à partir de 1801), t. I, Agen- Lyon, Paris, C.N.R.S., 1980, Amiens, p. 45-51. Grâce à ces ouvrages, nous avons retrouvé les « visites » faites à Ferrières par les cha- noines de la cathédrale d'Amiens. ROBLIN (Michel), Le terroir de l'Oise aux époques gallo-romaine et franque. Peuplement, défriche- ment, environnement, Paris, sans date [1978], 346 pages. Le premier chapitre de notre travail lui doit beaucoup. Roux (Georges), La guerre de 1870, Paris, 1966, 375 pages (Les grandes études historiques). Roy (Paule), Chronique des rues d'Amiens, Amiens, C.N.D.P., C.R.D.P., 1980-1986, 9 volumes. SAVAGE (Alma H.), Dogsled Apostles, New York, Sheed and Ward, 1942. Sur Mgr Crimont. SCHOENBERG (Wilfred P.), Paths to the Northwest, Chicago, Loyola University Press, 1982. Sur Mgr Crimont. SOBOUL (Albert), La France à la veille de la Révolution, I, Économie et société, Paris, 1966, 196 pages (Société d'édition d'enseignement supérieur). THOREL (Octave), Détails peu connus ou inédits sur les Minimes d'Amiens, dans Bulletin trimestriel de la Société des Antiquaires de Picardie, t. XXX, 1923, p. 72-109. WAILLY (Jacques de) et CRAMPON (Maurice), Le folklore de Picardie (Somme, Oise, Aisne), Amiens, 1968, 414 pages et 8 cartes (Collection de la Société de linguistique picarde, IX). Tout Picard devrait l'avoir lu pour connaître nos us et coutumes. ZONABEND (Françoise), La mémoire longue. Temps et histoires au village, Paris, 1980, 314 pages. Où la sociologie et l'histoire se marient agréablement. CHRONOLOGIE SOMMAIRE

58-51 avant Jésus-Christ Conquête de la Gaule par Jules César. Époque gallo-romaine. 430-450 après Jésus-Christ Invasions barbares : arrivée des Francs. Vers 447-458 — 751 Les Mérovingiens, du nom de Mérovée, premier roi des Francs. 751-987 Les Carolingiens : le fils de Charles Martel, Pépin le Bref, est élu roi à Soissons en 751. 819-911 Raids des Scandinaves ou Normands. 987-1328 Les Capétiens, du nom du fondateur : Hugues Ier, dit Capet, allusion peut-être à la chape à laquelle son titre d'abbé lui don- nait droit. 1328-1589 Les Valois, du nom de cette partie du Bassin parisien, domaine de ces rois. 1337-1453 Guerre de Cent Ans entre Anglais et Français. 1589-1792 Les Bourbons, du nom de la province française du Bourbonnais : Henri IV (1589-1610), Louis XIII (1610-1643), Louis XIV (1643- 1715), Louis XV (1715-1774), Louis XVI (1774-1792). Mai-juillet 1789 Les États généraux. 1789-1791 L'Assemblée nationale constituante. 1791-1792 L'Assemblée législative. 1792-1804 La Première République. 1792-1795 La Convention. 1795-1799 Le Directoire. 1799-1804 Le Consulat. 1804-1814 Le Premier Empire : Napoléon Ier. 1814-1815 La Première Restauration : Louis XVIII. Mars-juin 1815 Les Cents Jours : Napoléon Ier. 1815-1830 La Seconde Restauration : Louis XVIII, puis Charles X, frères de Louis XVI. 1830-1848 La Monarchie de Juillet : Louis-Philippe. 1848-1851 La Deuxième République. 1852-1870 Le Second Empire : Napoléon III. 1871-1940 La Troisième République. 1940-1944 L'État français : Pétain. 1944-1947 Le gouvernement provisoire de la République française (G.P.R.F.). 1947-1959 La Quatrième République : Vincent Auriol (1947-1954), René Coty (1954-1959). 1959 La Cinquième République : Charles de Gaulle (1959-1969), Georges Pompidou (1969-1974), Valéry Giscard d'Estaing (1974- 1981), François Mitterrand (1981- ). Cliché Ellebé, Rouen. 1. — Jules Boquet, Le deuil. Huile sur toile. Don de l'artiste en 1903. (Musée des Beaux-Arts de Rouen, Seine-Maritime.) « FERRIÈRES ... » un petit village, mais un grand livre, un livre exemplaire à bien des titres. Les intellectuels, qui ont eu la chance d'avoir leurs racines familiales dans une communauté rurale et surtout qui ont eu le bonheur d'y passer leur enfance, rêvent d'en écrire l'histoire. Rares sont ceux qui mènent à bien cette entreprise et en publient les résultats. Le plus souvent, ces monographies communales que l'on voit paraître de temps à autre depuis bien plus d'un siècle sont plutôt médiocres car elles sont l'œuvre de personnes, pleines de bonne volonté, mais ne possèdant pas la maîtrise de la recherche historique et de l'exploitation des docu- ments d'archives. Ici, au contraire, c'est une chartiste et une archiviste éminente qui s'est pen- chée sur le passé de son village... La nouvelle génération de monographies communales qui depuis une quin- zaine d'années se répand lentement en France et dont le livre de Chantal de TOURTIER-BONAZZI est, répétons-le, le premier exemple dans la région, méri- terait que l'on s'y attache avec attention ; non seulement ces travaux d'érudition renouvellent le genre entièrement, mais encore leur intérêt dépasse, et de très loin, le cadre apparemment étroit de leur objet : ce livre sur Ferrières le montre particulièrement bien. Mais évidemment, il intéressera aussi grandement les Picards et au premier chef les Ferriérois eux-mêmes ; ils y trouveront, à côté de quelques anecdotes pittoresques qui rendent l'ouvrage si vivant, une foule d'informations dans les domaines les plus variés sur le village ou sur ses habi- tants d'hier et d'aujourd'hui car l'auteur ne s'est pas contenté de donner la bio- graphie des deux personnalités illustres de la commune (l'artiste Jules Boquet et l'évêque, Mgr Crimont), elle s'attache parfois aux plus humbles...

Roger AGACHE Ancien directeur régional des Antiquités de Picardie Participant d’une démarche de transmission de fictions ou de savoirs rendus difficiles d’accès par le temps, cette édition numérique redonne vie à une œuvre existant jusqu’alors uniquement sur un support imprimé, conformément à la loi n° 2012-287 du 1er mars 2012 relative à l’exploitation des Livres Indisponibles du XXe siècle.

Cette édition numérique a été réalisée à partir d’un support physique parfois ancien conservé au sein des collections de la Bibliothèque nationale de France, notamment au titre du dépôt légal. Elle peut donc reproduire, au-delà du texte lui-même, des éléments propres à l’exemplaire qui a servi à la numérisation.

Cette édition numérique a été fabriquée par la société FeniXX au format PDF.

La couverture reproduit celle du livre original conservé au sein des collections de la Bibliothèque nationale de France, notamment au titre du dépôt légal.

*

La société FeniXX diffuse cette édition numérique en accord avec l’éditeur du livre original, qui dispose d’une licence exclusive confiée par la Sofia ‒ Société Française des Intérêts des Auteurs de l’Écrit ‒ dans le cadre de la loi n° 2012-287 du 1er mars 2012.