REPUBLIQUE DE COTE D’IVOIRE

Union – Discipline - Travail

Public Disclosure Authorized ------

MINISTERE DU PETROLE, DE L’ENERGIE ET DES ENERGIES RENOUVELABLES ------

------PROJET DE TRANSPORT, DE DISTRIBUTION Public Disclosure Authorized ET D’ACCES A L’ELECTRICITE (PTDAE) ------COMPOSANTE 3 : ELECTRIFICATION RURALE ET ACCES A L’ENERGIE ------Sous-composante : ELECTRIFICATION RURALE DE 202 LOCALITES DANS LES REGIONS DE SAN PEDRO, GBOKLE, HAUT SASSANDRA ET LA NAWA

Public Disclosure Authorized PLAN D’ACTION DE REINSTALLATION (PAR) DU PROJET D’ELECTRIFICATION RURALE DE 51 LOCALITES DANS LA REGION DE LA NAWA Public Disclosure Authorized

-- RAPPORT PROVISOIRE --

-- Novembre 2019 --

TABLE DES MATIERES LISTE DES TABLEAUX ...... 5 LISTE DES FIGURES ...... 6 LISTE DES PLANCHES ...... 6 DEFINITION DES TERMES ...... 7 EXECUTIVE SUMMARY ...... 9 1.1. Contexte et justification ...... 19 1.2. Objectifs du PAR ...... 20 1.3. Méthodologie ...... 20 1.3.1.Réunion de demarrage avec le promoteur ...... 20 13.2. Revue documentaire ...... 20 13.3. Information et consultation des autorités administratives et des leaders communautaires ...... 20 13.4. Investigations et collecte des données de base ...... 21 1.3.5. Identification et classification des personnes affectées par le projet ...... 21 2. Description du projet ...... 21 2.1. Limite du projet ...... 21 2.2. Caractéristiques techniques du projet ...... 21 2.2.1. Réseau de distribution moyenne tension ...... 22 2.2.2. Activités entrainant une reinstallation ...... 22 2.3. Localisation du projet ...... 22 3. Impacts potentiels du projet ...... 24 3.1. Activités justifiant la réalisation du PAR ...... 24 3.2. Résumé des impacts potentiels ...... 24 3.2.1.Impact sur les activités agricoles ...... 24 3.2.2.Impacts sur le foncier ...... 25 3.2.3.Mesures de réduction des impacts négatifs du projet...... 26 4. Synthèse de l’étude socio-économique des Paps ...... 26 4.1. Méthodologie utilisée ...... 26 4.1.1. La visite de reconnaissance du site ...... 26 4.1.2. La consultation des populations riveraines et des PAP ...... 26 4.2. Résultats des enquêtes socio-économiques ...... 27 4.2.1. Département de Soubré ...... 27 4.2.2. Département de Méagui ...... 32 4.2.3. Département de Gueyo ...... 34 4.2.4. Département de Buyo ...... 37 4.2.5. Périmètre du projet et environnement immédiat ...... 41 5. Inventaires des biens et des personnes susceptibles d’être affectées ...... 42 5.1. Principes généraux ...... 42 5.2. Spécificités (cas pratiques de l’étude) ...... 42 5.3. Identification des biens et des personnes dans les emprises ...... 42 6. Cadre juridique et institutionnel ...... 47 6.1. Cadre juridique ...... 47 Décret du 25 novembre 1930 portant expropriation pour cause d’utilité publique ..... 49 6.2. Cadre institutionnel ...... 51 6.3. Cadre réglementaire de la mise en œuvre du PAR ...... 54 6.3.1. Commission Administrative d’Indemnisation et de Purge des Droits Coutumiers (CAIPDC) ...... 54 6.3.2. Cellule d’exécution ...... 54 6.4. Minimisation des déplacements ...... 58 6.5. Dispositif d’assistance et de suivi des personnes vulnérables ...... 58 6.6. Principaux acteurs de la mise en œuvre du PAR ...... 59 6.6.1. Administration ...... 59 6.6.2. Assistant technique à la mise en œuvre du PAR ...... 59 6.6.3. Acteurs locaux impliqués ...... 60 7. Eligibilité ...... 60 7.1. Catégories de personnes affectées ...... 60 7.2. Compensation ...... 60 8. Estimation des pertes et leurs coûts de compensation ...... 61 8.1. Principes généraux des mesures compensatoires ...... 61 8.2. Méthodes d’évaluation des biens ...... 61

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8.2.1. Méthodologie d’estimation du coût d’indemnisation des biens agricoles ...... 61 8.2.2. Synthèse des coûts d’indemnisation et de compensation ...... 62 9. Mesures de réinstallation ...... 64 9.1. Modes d’indemnisation ...... 64 9.2. Indemnisation en numéraire ...... 64 10. Participation publique ...... 64 10.1. Réglementation en matière de participation du public ...... 64 10.2. Objectifs des consultations publiques ...... 64 10.3. Approche méthodologique de la participation du public ...... 65 10.2.1. Information préalable des autorités administratives ...... 65 10.2.2. Sensibilisation et information des populations ...... 65 10.2.3. Séances de consultation des populations affectées ...... 66 10.2.4. Résultats des consultations des populations affectées ...... 68 11. Procédures de règlement des conflits et de recours ...... 69 11.1. Types des plaintes et conflits à traiter ...... 69 11.2. Mécanismes de règlement des conflits et de recours ...... 69 11.2.1. Reception et enregistrement des plaintes ...... 69 11.2.2. Evaluation des plaintes ...... 70 11.2.3. Accusé de reception ...... 70 11.2.4. Enquête ...... 70 11.2.5. Réponse ...... 71 11.2.6. Engager un recours ou un appel ...... 71 11.2.7. Suivi et conclusion ...... 71 11.3. Prévention des conflits...... 73 12. Responsabilités organisationnelles de mise en œuvre du PAR ...... 73 12.1. Maitre d’ouvrage ...... 73 12.2. Maitre d’ouvrage délégué...... 73 12.3. Maitre d’œuvre ...... 74 12.4. Assistance pour la mise en œuvre du PAR ...... 74 12.5. Collectifs des Personnes Affectées par le Projet...... 74 12.6. Collectivités locales ...... 74 13. Calendrier d’exécution du PAR...... 74 14. Coûts et budget du PAR ...... 75 14.1. Coût des indemnisations en numéraires ...... 75 14.2. Coût de fonctionnement des organes de mise en œuvre du PAR ...... 75 14.3. Budget du PAR ...... 76 15. Suivi et évaluation du PAR ...... 76 15.1. Dispositif de suivi et d’évaluation ...... 76 15.2. Indicateurs potentiels ...... 77 16. Negociation et signature des procès verbaux par les personnes affectées ...... 77 17. Diffusion et Publication du PAR ...... 79 18. Conclusion et recommandations ...... 79 BIBLIOGRAPHIE ...... 80 ANNEXES ...... 81 Annexe 1 : Expertises agricoles par localité ...... Erreur ! Signet non défini. Annexe 2 : PV et listes de présence des séances de consultation publique ...... Erreur ! Signet non défini. Annexe 2.1. PV & Liste de présence de la séance de consultation publique à BUYO ... 82 Annexe 2.2. PV & Liste de présence de la séance de consultation publique à GUEYO . 89 Annexe 2.3. PV & Liste de présence de la séance de consultation publique à MEAGUI 96 Annexe 2.4. PV & Liste de présence de la séance de consultation publique à SOUBRE104 Annexe 3: Formulaire de plainte ...... 111 Annexe 6: Termes De Reference ...... 116

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SIGLES ET ACRONYMES

APD : Avant Projet Détaillé BT : Basse Tension CAIPDC Commission Administrative d’Indemnisation et de Purgedes Droits Coutumiers CGES : Cadre de Gestion Environnementale et Sociale CGFR Comité de Gestion Foncière Rurale CIE : Compagnie Ivoirienne d’Electricité CI-ENERGIES : Côte d’Ivoire Energies CIES : Constat d’Impact Environnemental et Social CPR : Cadre de Politique de Réinstallation CVGFR Comité Villagéois de Gestion Foncière Rurale DREN : Direction Régionale de l’Education nationale IACM : Interrupteur Aérien à Commande Mécanique IEP : Inspection de l’Enseignement Primaire KV Kilovolt MCLU : Ministère de la Construction, du Logement et de l’Urbanisme MT Moyenne Tension OIPR : Office Ivoirien des Parcs et Réserves ONG : Organisation Non Gouvernementale PO : Politique Opérationnelle PAP Personne Affectée par le Projet PAR : Plan d’Action de Réinstallation PND : Plan National de Développement PNT : Parc National de Taï PTDAE : Projet de Transport, de Distribution et d’Accès à l’Electricité PV Procès Verbal RGPH : Recensement Général de la Population et de l'Habitat SIDA : Syndrome d'Immunodéficience Acquise SIPEFCI : Société Internationale de Plantation et de Finances en Côte d’Ivoire SOCOCE : Société Commerciale du Centre Ouest TDR : Termes De Référence UGP Unité de Gestion du Projet

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LISTE DES TABLEAUX Tableau 1 : Matrice de base du Plan d’Action de Reinstallation ...... 8 Tableau 2 : Envergure du projet ...... 22 Tableau 3 : Population du département de Soubré ...... 27 Tableau 4 : Répartition des effectifs des élèves dans le département de Soubré ...... 29 Tableau 5 : Répartition des effectifs du personnel éducatif dans le département de Soubré ...... 29 Tableau 6 : Population du Département de Méagui en 2014 ...... 32 Tableau 7 : Répartition des effectifs des élèves dans le Département de Méagui ...... 33 Tableau 8 : Répartition des effectifs du personnel éducatif dans le Département de Soubré ...... 33 Tableau 9 : Inventaire des établissements sanitaires du Département de Méagui ...... 33 Tableau 10 : Répartition des effectifs du personnel médical dans le Département de Méagui ...... 33 Tableau 11 : Population du Département de Gueyo ...... 35 Tableau 12 : Inventaire des établissements scolaires du Département de Gueyo ...... 35 Tableau 13 : Répartition des effectifs des élèves par niveau dans le département de Gueyo ...... 36 Tableau 14 : Répartition des effectifs du personnel éducatif dans le département de Gueyo ...... 36 Tableau 15 : Population du Département de Buyo ...... 37 Tableau 16 : Inventaire des établissements scolaires dans le Département de Buyo ...... 38 Tableau 17 : Répartition des effectifs des élèves dans le Département de Buyo ...... 39 Tableau 18 : Répartition des effectifs du personnel éducatif dans le département de Buyo ...... 39 Tableau 19 : Répartition des effectifs des élèves par niveau dans le département de Buyo ...... 39 Tableau 20 : Inventaire des établissements sanitaires du Département de Buyo...... 39 Tableau 21 : Répartition des effectifs du personnel médical dans le Département de Buyo ...... 39 Tableau 22 : Répartition des personnes et des biens agricoles par localité ...... 42 Tableau 23: Textes juridiques applicables au projet ...... 47 Tableau 24 : Structures impliquées dans la mise en œuvre du PAR ...... 51 Tableau 25: Comparaison entre la législation ivoirienne et la PO 4.12 de la Banque mondiale ...... 56 Tableau 26 : Liste des personnes vulnérables ...... 59 Tableau 27 : Détermination des principes de compensation des biens agricoles ...... 61 Tableau 28 : Principes de compensations retenus ...... 61 Tableau 29 : Synthèse des coûts d’indemnisation par Sous-préfecture ...... 62 Tableau 30 : Répartition des membres du Comité de médiation et de suivi ...... 73 Tableau 31 : Répartition des membres de la Commission Administrative d’Indemnisation et de Purge des Droits Coutumiers par Département...... 74 Tableau 32: Chronogramme d’exécution du PAR ...... 75 Tableau 33 : Coûts estimatif des indemnisations en numéraire des biens impactés ...... 75 Tableau 34 : Détail des coûts de fonctionnement des organes du PAR ...... 76 Tableau 35 : Budget du PAR ...... 76 Tableau 36 : Signature des PV de négociation dans les differentes localités ...... 78

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LISTE DES FIGURES Figure 1 : Présentation de la zone du projet ...... 23 Figure 2 : repartition des exploitations agricoles par Sous-préfecture ...... 25 Figure 2 : Repartititon des personnes affectées par Sous-préfecture ...... 44 Figure 4 : Type de biens par département et par sous-prefecture ...... 45 Figure 5 : Pourcentage des PAP (femme) par localité ...... 45 Figure 6 : Pourcentage des PAP (homme) par localité ...... 46 Figure 7 : Pourcentage des personnes vulnérables par localité ...... 46 Figure 8 : Diagramme de repartition des coûts d’indemnisation ...... 63 Figure 4 : Logigramme du mécanisme de règlement des conflits et recours ...... 72

LISTE DES PLANCHES Planche 1 : Vue de quelques images de consultations dans les villages ...... 65 Planche 2 : Séance de consultation des populations affectéesà Méagui ...... 66 Planche 3 : Séance de consultation des populations affectéesà Soubré ...... 67 Planche 4 : Séance de consultation des populations affectées à Gueyo ...... 67 Planche 5 : Séance de consultation des populations affectées à Buyo ...... 67 Planche 6 : Séances d’information des PAPs avant la signature des PV de négociation ...... 77

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DEFINITION DES TERMES

Les expressions et termes techniques utilisés dans le présent rapport sont tirés du manuel d’élaboration des Plans d’Action de Réinstallation de la Société Financière Internationale (SFI). Ils sont définis comme suit :

Date butoir : date d'achèvement du recensement et de l'inventaire des biens des personnes touchées par le projet. Les personnes qui occupent la zone du projet après la date buttoir n’ont pas droit à une indemnisation et/ou une aide à la réinstallation. De même, les actifs fixes (constructions, cultures, arbres fruitiers, parcelles boisées, etc) établis après la date d’achèvement de l’inventaire des biens ou une autre date fixée d’un commun accord ne donneront pas lieu à indemnisation.

Déplacement économique : Pertes de flux de revenu ou de moyens de subsistance résultant de l'acquisition de terrain ou perte d'accès aux ressources (terre, eau, foret), résultant de la construction ou de l'exploitation d’un projet ou de ses installations connexes.

Groupes vulnérables : personnes qui, de par leur sexe, appartenance ethnique ou âge, du fait d’un handicap physique ou mental, parce qu’elles sont économiquement défavorisées ou encore en raison de leur statut social, risquent d’être plus affectées que d’autres par une réinstallation et de na pas être pleinement à même de se prévaloir ou de bénéficier d’une aide à la réinstallation et des avantages connexes en termes de développement.

Ménages affectés par le projet : tous les membres d’un ménage, qu’ils aient ou non des liens de parenté, qui fonctionnent en tant qu’unité économique et qui sont affectés par un projet.

Indemnisation : paiement en espèce ou en nature au titre d’un bien ou d’une ressource affectée par un projet ou dont l’acquisition est faite dans le cadre d’un projet, au moment où son remplacement s’avère nécessaire

Parties prenantes : toute entité (personnes, groupe, organisation, institution) concernée et potentiellement affectée par un projet ou en mesure d’influencer sur un projet.

Personne Affectée par le Projet (PAP) : Toute personne qui, du fait de la mise en œuvre d’un projet perd le droit de posséder, d’utiliser ou de tirer autrement avantage d’une construction, d’un terrain (résidentiel, agricole ou de pâturage), de cultures arbustives et autres annuelles ou pérennes, ou de tout autre bien fixe ou meuble, que ce soit en totalité ou en partie, à titre permanent ou temporaire.

Plan d’Action de Réinstallation (PAR) : Document dans lequel un promoteur de projet ou une autre entité responsable définit les procédures et mesures qu’il ou elle entend suivre et prendre en vue d’atténuer les effets négatifs, d’indemniser les pertes et de procurer des avantages en termes de développement aux personnes et communautés affectées par son projet d’investissement.

Réinstallation involontaire : Réinstallation qui intervient sans le consentement éclairé des personnes déplacées ou sans que ces personnes, à supposer qu’elles donnent leur consentement, aient la possibilité de refuser d’être réinstallées.

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Tableau 1 : Matrice de base du Plan d’Action de Reinstallation

N° Désignations Données de base Commentaires 1 Localisation du Projet (Région) NAWA

2 Localité(s) concernée(s) (Chef-lieu de région) SOUBRE Soubré- Méagui- Buyo- 3 Département(s) concerné(s) Gueyo Construction de lignes 4 Type de travaux moyenne tension 5 Budget total du PAR 876 756 948F CFA. 5.1 Budget des indemnisations : 834 076 187 F CFA Coût de prise en charge de la mise en œuvre 5.2 30 000 000 F CFA du PAR 5.3 Assistance aux personnes vulnérables 4 000 000 F CFA

5.4 Imprévus 86 807 618 F CFA vendredi 07 6 Date limite d'éligibilité/Date butoir décembre 2018 Nombre total des personnes affectées par le 7 1537 projet 7.1 Nombre de PAP femmes 143 7.2 Nombre de PAP hommes 1393 7.3 Nombre de PAP personne morale 01

Nombre total de menages affectés à 8 1536 indemniser Nombre de menages affectés (femmes chefs 8.1 143 de menages) à indemniser Nombre de menages affectés (hommes chefs 8.2 1393 de menages) à indemniser

9 Nombre total de personnes vulnérables 08

9.1 Nombre de personnes vulnérables (femmes) 02

9.2 Nombre de personnes vulnérables (hommes) 06

Catégories de PAP (préciser le nombre devant 10 chaque catégorie) 10.1 propriétaires exploitants 1537 10.2 Exploitant non propriétaire 0 Types de biens affectés (préciser le nombre 11 devant chaque type) 11.1 Cultures agricoles 1742 11.2 Activités économiques 0

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EXECUTIVE SUMMARY

Context of the project

The Government of the Republic of Côte d'Ivoire, through the Ministry of Petroleum, Energy and Renewable Energy Development (MPEDER) and the company called Côte d'Ivoire Energies (CI- ENERGIES) signed a funding agreement, with the World Bank of a total amount of US $ 325 million, for the Electricity Transmission and Access Project (PTDAE), whose objective is to increase access and to improve the quality of electrical infrastructure in the country. The PTDAE aims at increasing the transit capacity of the lines and the energy transmission and distribution networks plant, for a better coverage of the Project’s area in terms of available energy of good quality in order to improve the living conditions and combat poverty. The Energy Company of Côte d'Ivoire (CI-ENERGIES) ensures the implementation of the PTDAE which includes the following four (4) components: 1) Capacity building in electrical power transmission and security of source stations; 2) Capacity building in electrical power distribution; 3) Rural Electrification and Access to Energy; 4) Capacity Building plan, Supervision, Studies and Project Management.

The third Component of the PTDAE, which concerns our current study, is Rural Electricity, which aims to give electricity to 202 villages distributed in four regions in Côte d’Ivoire which are: The Gboklé, the Haut Sassandra, the Nawa and San-Pedro.

This RAP (Resettlement Action Plan) relates to the electrification of 51 localities in the region called NAWA, through the construction of HTA / BT / EP overhead lines, the installation of concrete blocks and the installation of transformers.

Objective of the Resettlement Action Plan (RAP)

Although the project is a response to the electricity needs of the population, it could generate negative environmental and socio-economic effects during its implementation.

Thus, in accordance with the Ivorian regulations and the world Bank’s operational policy 4.12 (OP 4.12), it is necessary to carry out a Resettlement Action Plan (RAP) in order to propose fair and equitable compensation measures for the people affected by the whole electrification programs located in these 51 localities.

The main objective of the Resettlement Action Plan (RAP) is to avoid, as far as possible, or minimize the involuntary resettlement of people by studying all feasible alternatives. It will therefore need to accurately identify the number of people affected by the project (PAP) as well as the nature, magnitude and value of the losses they suffer as a result of this electrification work, and propose measures fair and equitable compensation. The specific objectives of this RAP are: - identify the people and property inventoried in the project area; - evaluate the cost of the agricultural investments identified in the bandwidth of the right-of- way route for medium voltage lines; - estimate the socio-economic impact of the project; - propose compensation arrangements and other forms of resettlement assistance; - list the institutional responsibilities related to the implementation of the RAP; - Estimate an overall cost (as guideline) and schedule the implementation of the RAP.

The methodology used to get the RAP

This study was based on the following approach: - the kick-off meeting with the promoter;

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- the documentary review; - information and consultation of administrative authorities and community leaders; - investigations and collection of basic data; - identification and classification of the people affected by the project; - the report writing.

This approach has allowed: - to define the amount of people affected; - to determine the quantity and quality of the properties identified; - to define the compensation measures to suggest; - to assess the cost of compensation for affected assets and properties; - to estimate the budget of the RAP; - to give an idea of the implementation schedule of the RAP.

The project’s impacts

We conducted field surveys that allow us the collect data that been later on analyzed and interpreted. From these data we noticed that the properties likely to be impacted by this project consist essentially of agricultural goods. The interpretation of these data gives the following results:

- The total land use of 3,827,490 m2 for the construction of the project works; these lands are on the whole agricultural lands; - The destruction 1,742 farms belonging to 1537 people (householder) including 143 women and 1394 men. The crops impacted include perennial crops and seasonal crops. Perennial crops impacted are cashew, avocado, coffee, cocoa, sugar cane, lemon, cola, guava, hemp, mandarin, orange, oil palm, tamarind and teak. For seasonal crops, they include banana and sweet plantain, papaya and yams, peanuts, okra, maize, millet, rice, cassava, sweet potatoes, taro, bean. As measures to reduce the negative impacts, it is proposed the following recommendations: - The better use of the bandwidth for the lines in order to minimize any overflows; - Meet the customary authorities of the localities crossed by the project before to start any work in order to avoid any inconvenience. They need to be aware of the work’s schedule; - involvement of customary authorities and representatives of the affected populations at all stages of the project implementation process to prevent all types of potential strikes related to its implementation;

The legal and institutional framework for RAP

The legal and institutional framework for RAP implementation is analyzed in accordance with the national context and the World Bank's environmental and social safeguard policies. In legal terms, the applicable texts are: - The Law No. 2016-886 of November 08, 2016 on the Constitution of Côte d'Ivoire; - the Law No. 2014-132 of 24 March 2014 on the Electricity Code; - the Law No. 98-750 of 23 December 1998 on the rural land area amended by Law No. 2004- 412 of 14 August 2004; - the Decree No. 95-817 of 29 September 1995 fixing the compensation rules for the destruction of crops; - the Decree of 25 November 1930 on expropriation for public purposes; - Interministerial Order No. 247 / MINAGRI / MPMEF / MPMB of 17 June 2014 fixing the scale of compensation for destroyed crops.

At the institutional level, several public and private organizations are involved in the project, through their local branches and other sub-trust structures. Those are: - The Ministry of Petroleum, Energy and Renewable Energies, through CI-ENERGIES, delegated project manager and the PTDAE Management Unit; - the Ministry of Construction, Housing, and Urbanism (MCLU); - the Ministry of the Interior and Security through the Prefectures and Sub-prefectures;

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- the Ministry of Agriculture and Rural Development; - the Ministry of Economy and Finance (MEF) - local communities; - No-Governmental Organization.

Eligibility of affected people.

Persons eligible for compensation under this Resettlement Action Plan are all those who own property in the immediate area of the project before the date that marks the end of inventories of property and persons within the project boundary. The eligibility date used in this project is Friday the 7th of, December, 2018.It’s the deadline of the property inventory. The study identified eight (08) vulnerable individuals requiring special treatment

Compensation for property losses will be made in cash through a mechanism requiring the establishment of PAR implementation bodies and strongly involving the administrative and customary authorities of the Departments of Soubré, Méagui, Gueyo and Buyo as well as representatives PAPs.

The estimation of the compensations

The estimate of the cost of crop compensation is made from Decree No. 95-817 of September 29, 1995 setting the compensation rules for crop destruction and the Interministerial Order No. 247 / MINAGRI / MPEF of 17 June 2014 fixing the compensation scale for destroyed crops. Regarding teak species, the assessment was made in accordance with Order No. 00480 / MINEEF / DPIF of 16 March 2007 amending Decree No. 055 / MINEEF / DPIF of 20 December 2001.

RAP implementation bodies.

For the implementation of the RAP under appropriate conditions and in order to prevent possible inconvenience for the population, it is desirable to set up various bodies that involve all the stakeholders of the project. These organs include:  The Administrative Customary Compensation and Purge Commission (CAIPDC) which will consolidate and define the final costs of compensation after negotiations with all the PAPs;  The Executing Unit (CE) of the RAP, which will implement all the compensation operations under CAIPDC supervision;  The Mediation and Monitoring Committee, which will prevent and deal with all litigation cases a priori and act to remove any difficulties encountered by the EC during the compensation operations.

Types of conflicts

The types of conflicts that may arise in the implementation of the project and that could justify the establishment of a settlement mechanism are:  errors in identification of PAPs and valuation of assets;  Omissions of PAPs  disagreement on parcel boundaries;  conflict over the ownership of a property;  Disagreement over the estimated value of a parcel or other property;  transgression of cultural or cultural property;  successions, divorces, and other family problems, resulting in conflicts between heirs or members of the same family, on the property, or on the shares, of a given property;  etc.

The mechanism for managing these conflicts

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The mechanism for managing these conflicts is as follows:  Receipt and registration of complaints Complainants can access the complaint resolution mechanisms through the various channels that will be available to them as part of RAP implementation to receive complaints. Examples of channels include dedicated telephone numbers or e-mail addresses, or administrative offices (Prefectures, Sub- prefectures and Town Halls) that may be accessible to the community. The establishment of these access points will be the subject of an information and awareness campaign among the populations. The authorized staff will accept the complaint and forward it to the RAP implementation unit for registration.

 Assessment and assignment of roles and tasks Once registered, the complaint will be subject to a preliminary assessment by the RAP implementation unit to verify its nature. A classification of the complaint will be made according to its relevance and seriousness. The degree of seriousness will help to establish the identity of the people to be informed and those who will be in charge of the file.

The complaint identified as low or moderate risk may be handled by the Project Management Unit (PMU) or the RAP Implementation Unit; that which is perceived as presenting a higher risk will be dealt with by the Administrative Commission for the Compensation and Purge of Customary Rights. The administrative unit concerned by the complaint should also be informed of the filing of the complaint, which could be of benefit to the RAP implementation unit. Issues that are not of a serious nature from the point of view of the complainant and the proponent can be resolved immediately through an expedited process. For files that require further information or investigation, we will go directly to the next steps in the process.

 Acknowledgment of receipt Following the registration of the complaint, the complainant must receive an acknowledgment of receipt in due time, confirming the registration of his file. This acknowledgment of receipt shall be communicated in an appropriate manner, by letter, telephone call or by sending a copy of the complaint form. The Acknowledgment of receipt usually includes information about the next steps in the process, the timelines and the contact details of the complaints officer. This can be done upon receipt of the complaint or afterwards.

 Survey The promoter or the execution unit can provide a solution on the spot for a complaint. In this case of serious or complex complaints, further investigation may require. At the beginning of this process, it will be necessary to seek and to understand the complainant's point of view about his / her concern and what should be done in this regard. The investigation continues with an analysis of the circumstances of the case, interviews with the parties involved and consultations with stakeholders. The executing unit in charge of the investigation verifies the complainant's facts and reports.

 Response Once the investigation is completed, a reasonable interim proposal proportionate to the complaint will need to be developed. Depending on the outcome of the investigation, the response of the execution cell, including solution options, will be developed internally at first. The RAP implementation unit will discuss the draft proposal with the complainant rather than unilaterally impose the verdict. The execution cell will also indicate other possible remedies. The complainant will have the opportunity to accept the proposal, present an alternative proposal that can be discussed or rejected, and consider another dispute resolution process. The final agreement must be precise, time-bound and agreed by both parties.

 Initiate a claim or appeal The complaints mechanism should include appeal provisions for complaints that cannot be resolved either by the enforcement unit or by the Administrative Compensation Commission. Such provisions apply to exceptional cases and should not be used frequently. If the complaints procedure fails to result in a resolution that is acceptable to both parties, the complainant must retain the prerogative to pursue other remedies, including referral to a court.

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 Follow up and conclusion Once a resolution of the complaint has been agreed or a decision to close the file has been made, the final step will be the implementation of the regulation, the monitoring of the results and the conclusion of the complaint. Problems that occurred during implementation will be studied as part of the follow-up. In some cases, adjustments will be needed to ensure that the root causes of complaints are addressed. Closing of the file will occur after verification of the implementation of a resolution of the complaint that has been agreed. The complainant may be asked to provide feedback on their satisfaction with the complaint handling process and the outcome. Even in the absence of an agreement, it will be important to close the file, document the results and ask the parties to evaluate the process and its conclusion.

Information and consultation sessions were held in the different localities. Following the public consultations carried out in the four (04) departments, it is resumed that the Resettlement Action Plan would take into account all the people whose property would be lost as a result of the project works.

According to the forecasts, the RAP can be executed in 3 months.

The estimated budget for the RAP.

The estimated budget for the RAP includes (i) the cost of compensation for the losses incurred by the PAPs, (ii) the operating costs of the RAP implementing bodies, (iii) the projected cost of updating the socio-economic data. (iv) 5% of the overall budget for contingency and miscellaneous management. - Compensation cost for loss of property of PAPs: 834,076,187 FCFA for the compensation of crops identified in the project right-of-way; - Operating cost of the RAP implementation bodies: 30,000,000 FCFA; - Vulnerable individuals assistance cost: 4,000,000 FCFA; - Management of contingencies and miscellaneous, it is determined 10% of the overall budget which corresponds to an amount of 86 807 618 FCFA Taking into account the financial headings defined above, the overall budget of the RAP is estimated at 876 756 948 FCFA.

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RESUME EXECUTIF

Contexte du projet

Le Gouvernement de la République de Côte d’Ivoire, à travers le Ministère du Pétrole, de l’Energie et des Energies Renouvelables (MPEER) et Côte d’Ivoire Energies (CI-ENERGIES) a signé un accord avec la Banque mondiale pour le financement du Projet de Transport, de Distribution et d’Accès à l’Electricité (PTDAE) dont l’objectif est d’accroître l'accès et d’améliorer la qualité des ouvrages électriques dans le pays.

Ce projet vise à accroître la capacité de transit des lignes et postes des réseaux de transport et de distribution d’énergie, pour une meilleure couverture de la zone du Projet en énergie disponible et de bonne qualité afin d’améliorer le cadre de vie et lutter contre la pauvreté. Côte d’Ivoire Énergies (CI- ENERGIES) assure la mise en œuvre du PTDAE qui comprend les quatre (4) composantes suivantes :

1. Renforcement des capacités en transport d’énergie électrique et Sécurisation des postes sources ; 2. Renforcement des capacités en distribution d’énergie électrique ; 3. Electrification Rurale et Accès à l’énergie ; 4. Renforcement des capacités, Supervision, Etudes et Gestion de projet.

La présente étude porte sur la composante 3 du PTDAE relative à l’électrification rurale de 202 localités reparties dans les régions du Gboklè, du Haut Sassandra, de San Pedro, et de La Nawa.

Le présent PAR concerne l’électrification de 51 localités de la Région de LA NAWA, à travers les travaux de construction de lignes aériennes HTA/BT/EP, d’implantation de supports en béton et d’installation de transformateurs.

Objectif du plan d’action de réinstallation

Bien que le projet soit une réponse aux besoins en électricité de la population, il pourrait générer des effets négatifs tant au niveau environnemental que socio-économique au cours de sa mise en œuvre.

Ainsi, conformément à la réglementation ivoirienne et à la politique opérationnelle 4.12 (PO 4.12) de la Banque mondiale, il est nécessaire de réaliser un Plan d’Action de Réinstallation (PAR) afin de proposer des mesures de compensation justes et équitables des personnes affectées par les travaux d’électrification de ces 51 localités.

Le Plan d’Action de Réinstallation (PAR) a pour objectif majeur d’éviter autant que possible, ou minimiser la réinstallation involontaire des personnes en étudiant toutes les alternatives réalisables. Il devra par conséquent identifier avec exactitude le nombre de personnes affectées par le projet (PAP) ainsi que la nature, l’ampleur et la valeur des pertes qu’elles subissent par le fait de ces travaux d’électrification, et proposer des mesures de compensation justes et équitables desdites PAP.. Pour ce faire, les objectifs spécifiques du présent PAR sont les suivants :

 recenser les personnes et les biens inventoriés dans le périmètre du projet ;  évaluer le coût des investissements agricoles identifiés dans le couloir du tracé de l’emprise des lignes moyennes tension;  estimer l’impact socio-économique du projet ;  proposer les modalités de compensation et autres formes d’aides à la réinstallation ;  présenter les responsabilités institutionnelles liées à l’exécution du PAR;  déterminer à titre indicatif le coût global et le calendrier d’exécution du PAR.

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Méthodologie de réalisation du PAR

Cette étude s’est appuyée sur la démarche suivante : - la réunion de démarrage avec le promoteur ; - la revue documentaire ; - l’information et la consultation des autorités administratives et des leaders communautaires ; - les investigations et la collecte des données de base; - l’identification et la classification des personnes affectées par le projet - la rédaction du rapport.

Cette démarche a, par ailleurs, permis de :  définir le nombre de personnes affectées ;  déterminer la quantité et la qualité des biens recensés ;  définir les mesures de compensation à proposer ;  évaluer le coût d’indemnisation des biens affectés ;  estimer le budget du plan ;  indiquer le chronogramme d’exécution du plan.

Impacts potentiels du projet

Suite aux inventaires, les données collectées sur le terrain ont été dépouillées, analysées puis interprétées. Cette collecte de données a permis de savoir que les biens susceptibles d’être impactés dans le cadre de ce projet sont composés essentiellement de biens agricoles. L’interprétation de ces données donne les résultats suivant :

 l’utilisation de terres d’une superficie totale de 3 827 490 m2 pour la construction des ouvrages du projet ; ces terres sont dans l’ensemble des terres agricoles ;  la destruction de 1742 exploitations agricoles appartenant à 1537 personnes (dont 1536 chefs de ménage et 01 personne morale). Les 1536 personnes physiques sont composées de 143 femmes et 1393 hommes.Les cultures impactées comprennnent des cultures perennes et des cultures saisonières. Les cultures perennes impactées sont des exploitations d’anacarde, d’avocat, de café, de cacao, de canne à sucre, de citron, de cola, de goyave, d’hévea, de mandarine, d’orange, de palmier à huile, de pomplemous de tamarin et de teck. Pour les cultures saisonnières, elles comprennent les exploitations de banane douce et plantain, de papaye et des champs d’igname, d’arachide, d’aubergine, de gombo, de maïs, de mil, de riz, de manioc, de patate douce, de taro, de haricot.

Comme mesures de réduction des impacts négatifs, il est proposé les recommandations suivantes :  utilisation des emprises exactes prévues pour les lignes afin d’éviter au mieux les débordements;  rencontre des autorités coutumières des localités traversées par le projet avant le début des travaux afin de leur communiquer le planning pour éviter les éventuels désagréments ;  implication des autorités coutumières et des représentants des populations affectées à toutes les étapes du processus d’exécution du projet afin de prévenir tous les types de blocages potentiels liés à sa réalisation ;

Cadre juridique et institutionnel de la mise en œuvre du PAR

Le cadre juridique et institutionnel de mise en œuvre du PAR est analysé conformément au contexte national et aux politiques de sauvegarde environnementale et sociale de la Banque mondiale. Ainsi, sur le plan juridique, les textes applicables sont :  Loi n°2016-886 du 08 novembre 2016 portant Constitution de la Côte d'Ivoire;  Loi n° 2014-132 du 24 mars 2014 portant Code de l’Electricité;  Loi n° 98 -750 du 23 décembre 1998 relative au domaine foncier rural modifiée par la Loi n° 2004-412 du 14 aout 2004 ;  Décret N°95-817 du 29 septembre 1995 fixant les règles d’indemnisation pour destruction de cultures;

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 Décret du 25 novembre 1930 portant expropriation pour cause d’utilité publique  Arrêté interministériel n°247/MINAGRI/MPMEF/MPMB du 17 juin 2014 portant fixation du barème d’indemnisation des cultures détruites.

Sur le plan institutionnel, plusieurs organismes publics et privés sont parties prenantes au projet, à travers leurs démembrements locaux et autres structures sous-tutelle. Ce sont : - le Ministère du Pétrole, de l’Energie et des Energies Renouvelables, à travers CI-ENERGIES, maitre d’ouvrage délégué et l’Unité de Gestion du PTDAE, - le Ministère de la Construction, du Logement, et de l’Urbanisme (MCLU) - le Ministère de l’Intérieur et de la Sécurité à travers les Préfectures et Sous-préfectures; - le Ministère de l’Agriculture et du Développement Rural, - le Ministère de l’Économie et des Finances (MEF) - les communautés locales, - une Organisation Non Gouvernementale.

Eligibilité des personnes affectées

Les personnes éligibles à une compensation dans le cadre du présent Plan d’Action de Réinstallation sont toutes celles qui possèdent un bien dans le périmètre immédiat du projet avant la date qui marque la fin des inventaires des biens et des personnes dans le périmètre du projet. La date d’éligibilité retenue dans le cadre du présent projet est le vendredi 07 décembre 2018. Cette date marque la fin des inventaires des biens.

L’étude a identifié huit (08) personnes vulnérables nécessitant un traitement particulier.

La compensation des pertes des biens se fera en numéraire à travers un mécanisme nécessitant la mise en place d’organes de mise en œuvre du PAR et impliquant fortement les autorités administratives et coutumières des Départements de Soubré, Méagui, Gueyo et Buyo ainsi que les représentants des PAPs.

Estimation des pertes

L’estimation du coût d’indemnisation des cultures est faite à partir du décret n°95-817 du 29 septembre 1995 fixant les règles d’indemnisation pour destruction de cultures et de l’arrêté interministériel n°247/MINAGRI/MPEF du 17 juin 2014 portant fixation du barème d’indemnisation des cultures détruites. Concernant l’essence teck, l’évaluation a été faite conformément à l’arrêté n°00480/MINEEF/DPIF du 16 mars 2007 modifiant l’arrêté n°055/MINEEF/DPIF du 20 décembre 2001.

Organes de mise en œuvre du PAR

Pour la mise en œuvre du PAR dans des conditions appropriées et afin de prévenir d’éventuels désagréments pour les populations, il est souhaité la mise en place de différents organes qui impliquent toutes les parties prenantes du projet. Ces organes sont notamment :  La Commission Administrative d'Indemnisation et de Purge des Droits Coutumiers (CAIPDC) qui se chargera de consolider et de définir les coûts définitifs d’indemnisation après des négociations avec toutes les PAPs ;  La Cellule d’Exécution (CE) du PAR qui mettra en œuvre toutes les opérations d’indemnisation sous la supervision de la CAIPDC ;  le Comité de Médiation et de Suivi qui préviendra et traitera à priori tous les cas litigieux et interviendra pour la levée de toutes difficultés rencontrées par la CE lors des opérations d'indemnisation.

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Types de plaintes et conflits à traiter

Les types de conflits pouvant surgir dans le cadre de la mise en œuvre du projet et qui pourraient justifier la mise en place d’un mécanisme de règlement sont les suivants :  erreurs dans l'identification des PAPs et l'évaluation des biens ;  omissions de PAPs,  désaccord sur des limites de parcelles ;  conflit sur la propriété d'un bien ;  désaccord sur l'évaluation d'une parcelle ou d'un autre bien ;  transgression de biens cultuels ou culturels,  successions, divorces, et autres problèmes familiaux, ayant pour résultat des conflits entre héritiers ou membres d'une même famille, sur la propriété, ou sur les parts, d'un bien donné ;  etc.

Mécanisme de règlement des conflits et de recours

Le mécanisme de gestion de ces conflits est le suivant :  Réception et enregistrement des plaintes Les personnes plaignantes peuvent accéder aux mécanismes de règlement des plaintes via les différents canaux qui seront mis à leur disposition dans le cadre de la mise en œuvre du PAR pour recevoir les plaintes. A titre d’exemple de canaux l’on a les numéros de téléphone ou les adresses courriels dédiés, ou un local administratif (Préfectures, Sous-préfectures et Mairies) qui peuvent être accessibles à la communauté. La mise en place de ces points d’accès devra faire l’objet d’une campagne d’information et de sensibilisation auprès des populations. Le personnel mandaté à cet effet acceptera la plainte et la transmettra à la cellule d’exécution de PAR afin qu’elle soit enregistrée.

 Evaluation et attribution des rôles et des tâches Une fois enregistrée, la plainte sera soumise à une évaluation préliminaire par la cellule d’exécution du PAR afin der vérifier sa nature. Une classification de la plainte sera faite selon sa pertinence et sa gravité. Le degré de gravité va aider à établir l’identité des personnes devant être informées et celles qui seront chargées du dossier.

La plainte identifiée comme présentant un risque faible ou modéré pourra être traitée par l’unité de gestion du projet (UGP) ou par la cellule d’exécution du PAR ; celle qui est perçue comme présentant un risque plus élevé sera traitée au niveau de la commission administrative d’indemnisation et de purge des droits coutumiers. Le service administratif concerné par la plainte devra également être informé du dépôt de la plainte, son point de vue pouvant se révéler utile pour la cellule d’exécution du PAR. Les problèmes qui ne revêtent pas de caractère de gravité du point de vue du plaignant et du promoteur peuvent être résolus sur-le-champ par le biais d’une procédure accélérée. Dans le cas des dossiers qui nécessitent un complément d’information ou d’enquête, l’on passera directement aux étapes suivantes de la procédure.

 Accusé de réception Suite à l’enregistrement de la plainte, le plaignant doit recevoir un accusé de réception en temps voulu, confirmant l’enregistrement de son dossier. Cet accusé de réception devra être communiqué d’une manière appropriée, par lettre, appel téléphonique ou par envoi d’un exemplaire du formulaire de plainte. L’accusé de réception comporte habituellement des informations concernant les étapes suivantes de la procédure, les délais et les coordonnées de contact du responsable des plaintes. Ceci peut se faire à la réception de la plainte ou par la suite.

 Enquête Le promoteur ou la cellule d’exécution peut apporter une solution sur-le-champ à une plainte. Dans le cas échéant, les plaintes graves et complexes pourraient nécessiter un examen plus approfondi. Au début de ce processus, il faudra chercher à comprendre le point de vue du plaignant sur sa préoccupation et ce qui devrait à son sens être fait à ce sujet. L’enquête se poursuit par l’analyse des circonstances de l’affaire, des entretiens avec les parties impliquées et des concertations avec les parties prenantes. La cellule d’exécution en charge de l’enquête vérifie les faits du plaignant et fait son rapport. 17

 Réponse Une fois l’enquête terminée, une proposition provisoire raisonnable, proportionnée à la plainte devra être élaborée. Selon le résultat de l’enquête, la réponse de la cellule d’exécution, y compris les options de solutions, sera élaborée en interne dans un premier temps. La cellule d’exécution du PAR discutera de la proposition provisoire avec le plaignant plutôt que de lui imposer le verdict de manière unilatérale. La cellule d’exécution lui indiquera également les autres voies de recours possibles. Le plaignant aura l’opportunité d’accepter la proposition, de présenter une proposition alternative pouvant faire l’objet d’une discussion ou de la rejeter et d’envisager un autre processus de résolution des différends. L’accord final devra être précis, assorti de délais et agréé par les deux parties.

 Engager un recours ou un appel Le mécanisme de règlement des plaintes devra intégrer des dispositions en matière d’appel pour les plaintes qui ne peuvent pas être résolues ni par la cellule d’exécution, ni par la commission administrative d’indemnisation. De telles dispositions s’appliquent à des cas exceptionnels et ne devraient pas être utilisées fréquemment. Si la procédure de gestion des plaintes ne parvient pas à déboucher sur une résolution acceptable pour les deux parties, le plaignant devra conserver la prérogative d’exercer d’autres recours notamment la saisine d’un tribunal.

 Suivi et conclusion Une fois qu’une résolution de la plainte aura été convenue ou qu’une décision de clore le dossier aura été prise, l’étape finale consistera en la mise en œuvre du règlement, le suivi des résultats et la conclusion de la plainte. Les problèmes survenus pendant la mise en œuvre seront étudiés dans le cadre du suivi. Dans certains cas, il sera nécessaire de procéder à des ajustements pour s’assurer que les causes profondes des plaintes soient traitées. La clôture du dossier surviendra après la vérification de la mise en œuvre d’une résolution de la plainte qui a été convenue. Il pourra être demandé au plaignant de fournir un retour d’information sur leur degré de satisfaction à l’égard du processus de traitement des plaintes et du résultat. Même en l’absence d’un accord, il sera important de clore le dossier, de documenter les résultats et de demander aux parties d’évaluer le processus et sa conclusion.

Des séances d’information et de consultations ont été réalisées dans les differentes localités. A l’issue des consultations publiques réalisées dans les quatres (04) départements, il est réssorti que le Plan d’Action de Réinstallation viendrait prendre en compte toutes les personnes dont les biens seraient perdus du fait des travaux du projet.

Selon les prévisions, le PAR pourra être exécuté en 3 mois.

Coût et budget du PAR

Le budget estimatif du PAR comprend (i) le coût d'indemnisation des pertes que subiront les PAPs, (ii) les coûts de fonctionnement des organes de mise en œuvre du PAR, (iii) le coût d’assistance des personnes vulnérables (iv) 10% du budget global pour la gestion des imprévus et divers.  Coût d'indemnisation des pertes des biens des PAPs : 834 076 187 F CFA pour l’indemnisation des cultures recensées dans l’emprise du projet (expertise agricole en Annexe 1);  Coût de fonctionnement des organes de mise en œuvre du PAR : 30 000 000 F CFA  Coût pour l’assistance des personnes vulnérables : 4 000 000 F CFA.  Gestion des imprévus et divers, il est déterminé 10% du budget global qui correspond à un montant de 86 807 618 F CFA En tenant compte des rubriques financières ci-dessus définies, le budget global du PAR est estimé à 876 756 948F CFA.

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Introduction

Le Gouvernement de la République de Côte d’Ivoire, à travers le Ministère du Pétrole, de l’Energie et des Energies Renouvelables (MPEER) et Côte d’Ivoire Energies (CI-ENERGIES) a signé un accord avec la Banque mondiale pour le financement du Projet de Transport, de Distribution et d’Accès à l’Electricité (PTDAE) dont l’objectif est d’accroître l'accès et d’améliorer la qualité des ouvrages électriques dans le pays.

Ce projet vise à accroître la capacité de transit des lignes et postes des réseaux de transport et de distribution d’énergie, pour une meilleure couverture de la zone du Projet en énergie disponible et de bonne qualité afin d’améliorer le cadre de vie et lutter contre la pauvreté. La Société Côte d’Ivoire Énergies (CI-ENERGIES) assure la mise en œuvre du PTDAE qui comprend les quatre (4) composantes suivantes : 1. Renforcement des capacités en transport d’énergie électrique et Sécurisation des postes sources ; 2. Renforcement des capacités en distribution d’énergie électrique ; 3. Electrification Rurale et Accès à l’énergie ; 4. Renforcement des capacités, Supervision, Etudes et Gestion de projet.

Le travail confié à BURGEAP-CI porte sur la sous composante Electrification rurale, partie intégrante de la composante « Electrification Rurale et Accès à l’Energie ». Cette sous-composante permettra l’électrification de 202 localités dans des régions identifiées du pays. Les localités concernées sont situées dans les régions du Gboklè, du Haut-Sassandra, de la Nawa et de San-Pedro. Cette composante vise la création de lignes HTA auxquelles seront recordés les réseaux Base Tension (BT) qui seront réalisés au sein des localités bénéficiaires. La présente étude est relative à l’électrification rurale de 51 localités de la région de la Nawa.

1.1. Contexte et justification

Fournir de l'énergie à moindre coût aux populations ivoiriennes pour subvenir à leurs besoins d'alimentation, de confort, de sécurité et de productivité a constitué, sans nul doute, l'un des défis majeurs pour les autorités politiques du pays. Ainsi, dans le cadre de la lutte contre la pauvreté, la mise en place des infrastructures énergétiques de base vise à répondre à une double finalité :  accroître la disponibilité en ressources énergétiques, peu coûteuses et diversifiées pour les populations, notamment les plus pauvres,  développer les activités génératrices de revenus grâce à l'utilisation de l'énergie moderne pour améliorer la productivité des secteurs agricole, artisanal ou agro-industriel existants.

Bien que le projet soit une réponse aux besoins en électricité de la population, il pourrait générer des impacts négatifs tant au niveau environnemental que socio-économique au cours de sa mise en œuvre. Ainsi, conformément à la réglementation ivoirienne et à la Politique Opérationnelle 4.12 (PO 4.12) de la Banque mondiale, il est nécessaire de d’élaborer un Plan d’Action de Réinstallation (PAR) afin de proposer des mesures de compensation justes et équitables des personnes affectées par les travaux d’électrification de ces 51 localités.

L’enquête socio-économique réalisée a permis d’identifier des exploitations agricoles dans le périmètre immédiat du projet.

A travers le présent Plan d’Action de Réinstallation, l’on pourra appréhender toutes les contraintes sociologiques, recenser toutes les personnes dont les biens pourraient être affectés et en évaluer les différents coûts. Le coût global de mise en œuvre de ce plan a été défini ainsi que le calendrier prévisionnel de cette mise en œuvre en vue d’une libération des emprises pour la réalisation des travaux dans des conditions optimums.

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1.2. Objectifs du PAR

Le Plan d’Action de Réinstallation (PAR) vise la libération de l’emprise du projet des personnes et des biens qui l’occupent, en vue de son aménagement pour les installations des infrastructures de transport d’énergies électriques. Il devra permettre de d’identifier avec exactitude le nombre de personnes et de biens concernés afin de déterminer à titre indicatif le coût d’indemnisation à verser aux différents propriétaires affectés par les activités du projet. Pour ce faire, les objectifs spécifiques du présent PAR sont les suivants :  recenser les personnes et les biens inventoriés dans le périmètre du projet ;  évaluer le coût des investissements agricoles identifiés dans le couloir du tracé de l’emprise des lignes moyennes tension;  estimer l’impact socio-économique du projet ;  proposer les modalités de compensation et autres formes d’aides à la réinstallation ;  présenter les responsabilités institutionnelles liées à l’exécution du PAR;  déterminer à titre indicatif le coût global et le calendrier d’exécution du PAR. La politique de déplacement appliqué au présent Plan d’Action de Réinstallation (PAR) est régie par la réglementation ivoirienne en vigueur en matière de déplacement involontaire des biens et des personnes. Ce plan devra répondre aux différents objectifs assignés dans les Politiques Opérationnelles (OP) de la Banque Mondiale précisément dans la Politique Opérationnelle 4.12.

1.3. Méthodologie La méthodologie d’élaboration du PAR a été centrée sur les axes suivants :  la réunion de démarrage avec le promoteur ;  la revue documentaire ;  l’information et la consultation des autorités administratives et des leaders communautaires ;  les investigations et la collecte des données de base;  l’identification et la classification des personnes affectées par le projet  la rédaction du rapport.

1.3.1.Réunion de demarrage avec le promoteur

Cette réunion a permis de prendre connaissance des détails du projet, de l’approche de réalisation de l’étude et des attentes générales et spécifiques du promoteur ainsi que celles du consultant.

1.3.2. Revue documentaire

La revue documentaire a consisté à collecter les informations nécessaires à la réalisation de l’étude.

1.3.3. Information et consultation des autorités administratives et des leaders communautaires

Pour atteindre les objectifs de cette étude, l'adhésion des autorités administratives et des leaders communautaires a été jugée importante. Aussi des séances d’information et de consultation on été organisées pour prendre en compte les opinions des parties prénantes au projet et à l'étude. Les populations concernées par ces séances étaient : - les responsables administratifs de la zone du projet (Préfets, Sous-préfets, Maires) ; - les leaders communautaires des zones du projet (autorités traditionnelles, responsables de comités de développement de villages, présidents des jeunes, présidentes des femmes). Ces séances ont permis de fournir aux personnes rencontrées des informations précises et de recueillir leurs avis relativement au projet et à l'étude envisagée.

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1.3.4. Investigations et collecte des données de base

Les données de base utilisées pour élaborer le présent PAR sont tirées des résultats de l’enquête socio-économique réalisée par BURGEAP Côte d’Ivoire durant la période allant du 31 janvier au 28 mars 2018 et du 15 octobre au 07 décembre 2018.

Une équipe d’enquêteurs expérimentés, composée de sociologue, d’environnementaliste, de spécialiste en évaluation agricole a rencontré les propriétaires des biens situés dans l’emprise du projet et susceptibles d’être affectés ou leurs représentants en vue de collecter les informations nécessaires à leur identification et l’identification de leur bien.

Les opérations d’enquête ont porté principalement sur le recensement exhaustif des personnes et l’expertise des biens réellement affectés. Une description sommaire permettant de les catégoriser a été faite pour chacun de ces éléments.

L’exploitation des données de l’enquête socio-économique a permis d’identifier et de caractériser la personne affectée par le projet, l’environnement socioculturel des populations, les infrastructures communautaires ainsi que la vision et les attentes des personnes concernées. Cette exploitation a, par ailleurs, permis de :

 définir le nombre de personnes affectées ;  déterminer la quantité et la qualité des biens recensés ;  définir les mesures de compensation à proposer ;  évaluer le coût d’indemnisation des biens affectés ;  estimer le budget du plan ;  indiquer le chronogramme d’exécution du plan.

1.3.5. Identification et classification des personnes affectées par le projet

Le recensement des biens et des personnes effectué dans le cadre de l’étude socio-économique réalisée par BURGEAP Côte d’Ivoire a permis d’établir les listes des personnes affectées par le projet. Ce recensement a été fait sur la base de guides d’entretien et de fiches techniques d’expertise destinés à identifier et à caractériser la personne et le bien affectés par le projet.

La spéculation et l’environnement socio-économique et culturel ont permis de déterminer les catégories de personnes et les types de biens affectés composés exclusivement d’exploitants agricoles Chaque personne affectée par le projet a été enregistrée et inscrite sur la liste.

1.3.6 : Rédaction du rapport

Toutes les données issues des étapes précédentes ont été analysées et traitées pour permettre la rédaction du rapport du PAR

2. Description du projet 2.1. Limite du projet

Le présent projet se situe dans la région de la Nawa. La zone d’étude élargie ou zone d’influence indirecte est composée des Départements de Soubré, Méagui, Gueyo et Buyo. La zone d’étude restreinte ou zone d'influence directe, s’étend aux Sous-préfectures de Soubré, , , Grand- Zattry, Méagui, , Buyo, Gueyo et Dabouyo.

2.2. Caractéristiques techniques du projet

Dans la région de NAWA, le projet consistera en :  la construction de 315 km de ligne aérienne Moyenne Tension,  la construction de 516 km de ligne aérienne Basse Tension,  la pose de 117 transformateurs de puissance,  la pose de 12897 foyers d’éclairage public.

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Tableau 2 : Envergure du projet Région Département Ligne Ligne TFO TFO TFO TFO Foyer MT BT [Nbr] 50 kVA 100 kVA 160 kVA EP [km] [km] [Nb] Buyo 80 250 34 2 2 30 6250 GUEYO 30 24 23 3 0 20 594 NAWA SOUBRE 77 192 49 5 9 35 4802 MEAGUI 12 50 11 2 0 9 1251 Total 200 516 117 12 11 94 12897 Source : APD, CI-Energies, 2016 2.2.1. Réseau de distribution moyenne tension  Lignes aériennes Les lignes aériennes qui seront construites seront du type "suspendu" et seront constituées des matériels suivants :  conducteurs en Almélec de 93 et 54 mm² de section ;  isolateurs en verre trempé ;  armements de type nappe-voûte (NV - NW), drapeaux-suspendus DS ou alternés suspendus ALTS ;  armements de type traverse d'ancrage pour les supports d'angle et d'arrêt, ou nappe d'alignement (NS) pour des supports montés en portique ;  interrupteur Aérien à Commande Manuelle (IACM).

 Supports Les supports seront en béton, classe disponible en Côte d'Ivoire. L’on distingue quatre types de supports qui seront utilisés :  Arrêt Simple (AS) : support d'ancrage, il est placé en bout de ligne,  Simple Fixation (SF) : support d'alignement ou d'angle souple comportant un armement en suspendu,  Semi-Arrêt (ou Arrêt intermédiaire) (SA) : support d'ancrages fixés de part et d'autre du support, il est placé en limite de canton et aux points singuliers (points bas, angles importants…),  Arrêt Double (AD) : support d'ancrages fixés de part et d'autre du support, il est placé en limite de canton. Ce support est inséré environ toutes les 15 à 20 portées.

2.2.2. Activités entrainant une reinstallation

La construction du réseau HTA nécéssitera l’ouverture d’un couloir de 15 m de largeur (7,5 m de part et d’autre de la ligne) sur une longueur linéaire de 311 km. Elle consitera à l’abatage ou à la coupe des cultures situées dans l’emprise des lignes.

2.3. Localisation du projet

Le Projet d’électrification de 51 localités est situé dans la région de la Nawa, précisément dans les Départements de Soubré, Méagui, Gueyo et Buyo.

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Figure 1 : Présentation de la zone du projet

Source : BURGEAP-CI, 2018

Le projet comporte une zone d’influence indirecte (zone d’étude élargie), une zone d’influence directe (zone d’étude restreinte) et une zone d’étude ponctuelle (Périmètre du projet).

Les trois zones considérées sont :  la zone d’étude élargie: Cette zone correspond à la zone qui englobe l’ensemble des composantes environnementales (naturelles et humaines) susceptibles d’être indirectement

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impactées par le projet. Dans le cadre de cette étude, cette zone correspond à la région de la Nawa avec les départements de Soubré, Buyo, Gueyo et Méagui.

 la zone d’étude restreinte : Cette zone corrspond à l’ensemble des éléments qui seront potentiellement impactés par le projet. Cette zone est composée des differentes Sous-prefectures du projet.

 la zone d’étude ponctuelle ou Périmètre du projet : il s’agit des sites immédiats de réalisation du projet (zone de travaux, ouvrages et équipements) et leurs environnements immédiats, qui vont effectivement subir les impacts directs du projet. Ce périmètre comprend les 51 localités et le couloir de tracé des lignes Moyenne Tension. Cette zone s’étend sur une longueur de 311 km et un couloir d'une largeur de 15 m (7,5 m de part et d’autre de la ligne) dans lequel sera réalisée la pose des lignes moyenne tension.

Ce couloir de 15 m (7,5 m de part et d’autre de la ligne) est défini par COTE-D’IVOIRE ENERGIES.

3. Impacts potentiels du projet 3.1. Activités justifiant la réalisation du PAR La réalisation du PAR est justifiée essentiellement par les travaux d’installation des équipements électriques sur les différents sites réservés à la réalisation du projet. Ces activités vont être exécutées par des engins de chantiers qui vont servir à la libération des différents couloirs dédiés au projet. La réalisation de toutes ces activités n’est pas sans conséquence dommageable sur les populations et leurs biens. L’importance des impacts que subiraient les populations riveraines justifie la réalisation du Plan d’Action de Réinstallation (PAR) en vue d’une indemnisation des propriétaires de biens agricoles pour leur destruction partielle ou totale par les activités du projet.

3.2. Résumé des impacts potentiels

3.2.1.Impact sur les activités agricoles Les biens agricoles qui seront impactés dans la zone du projet sont constitués de diverses spéculations dont les plus importantes sont le cacao, le café, le palmier à huile, l’hévéa et les arbres fruitiers. Au total, mille sept cent quarante deux (1742) exploitations agricoles appartenant à mille trois cent cinq cent trente sept (1 537) personnes (chefs de menage) ont été identifiées dans le périmètre du projet. L’annexe 1 du présent rapport donne toutes les informations sur le nombre d’exploitations agricoles, les personnes concernées et les superficies qui seront impactées par les travaux du projet dans chaque localité concernée.

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Figure 2 : repartition des exploitations agricoles par Sous-préfecture

La répartition des exploitations agricoles impactées dans les quatre départements de la région de la Nawa concerne respectivement (par ordre décroissant) le département de Méagui, de Buyo, de Soubré et de Gueyo.

 Le département de Méagui représente 54% des exploitations agricoles impactées dans la région. Ce pourcentage se compose de la façon suivante : 38% des exploitations dans la sous-préfecture d’OUPOYO et 16% des exploitations dans la sous-préfecture de Méagui.  Quant au département de Buyo, elle regroupe 25% des exploitations impactées dans la région. Ce pourcentage représente l’ensemble des exploitations affectées dans la sous- préfecture de Buyo.  Dans le département de Soubré, les exploitations représentent 15% de l’ensemble des exploitations impactées par le projet. Ce pourcentage est reparti comme suit : 14% pour la sous-préfecture de Okrouyo ; 1% pour la sous-préfecture de Grand-Zattry et 0,22% pour la sous-préfecture de Soubré.  Le département de Gueyo enregistre la plus faible part d’exploitations agricoles impactées. Le pourcentage des exploitations agricoles représente seulement 6% des exploitations affectées. Dans ce département, seule la sous-préfecture de Gueyo est concernée.

3.2.2.Impacts sur le foncier Le foncier qui sera impacté par les travaux du projet équivaut aux surfaces agricoles qui seront impactées. Dans l’ensemble des localités concernées, la superficie totale de terres impactées s’élève à 3 827 490 m2. Les terres concernées sont des terres du domaine foncier rural qui n’ont pas de maître ; c’est-à-dire des terres dont la propriété n’a pas été établie à partir de leur immatriculation au registre foncier ouvert à cet effet par l’Administration. Ces terres appartiennent donc à l’Etat conformément à la loi n°98-750 du 23 décembre 1998 relative au domaine foncier rural, modifiée par la loi n°2004-412 du 14 août 2004. Autrement dit, il n’y a pas de perte de terre. On ne saurait dans ces conditions parler d’indemnisation liée à la perte de terre. Toutefois, les investissements faits sur ces terres sont pris en compte dans le PAR.

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3.2.3.Mesures de réduction des impacts négatifs du projet

Dans le cadre de la réalisation du PAR, des mesures sont à prendre en compte pour la réduction des impacts négatifs du projet. Ces mesures peuvent se résumer aux recommandations suivantes :  utilisation des emprises exactes prévues pour les lignes afin d’éviter au mieux les debordements ;  limitation des travaux à la pelle mécanique aux zones à faible ou sans occupation humaine ;  rencontre des autorités coutumières des localités traversées par le projet avant le début des travaux afin d’éviter les éventuels désagréments ;  implication des autorités coutumières et des représentants des populations affectées à toutes les étapes du processus d’exécution du projet afin de prévenir tous les types de blocages potentiels liés à sa réalisation ;  indemnisation effective de toutes les personnes affectées avant la réalisation du projet afin d’éviter les risques de conflit et/ou de soulèvement de populations.

4. Synthèse de l’étude socio-économique 4.1. Méthodologie utilisée

La Méthodologie adoptée pour la réalisation de l’étude socio-économique, base du présent PAR a respecté diverses étapes.

4.1.1. La visite de reconnaissance du site Un visite préliminaire a permi la reconnaissance de terrain et des emprises des composantes du projet. Cette visite a permi de collecter les données pour la description du contexte socio-économique et démographique.

4.1.2. La consultation des populations riveraines et des PAP les rencontres avec les populations et les PAPs ont permi de leur porter l’information sur le chronogramme de travail, les types de biens affectés, les méthodes d’évaluation des biens, les structureshabilitées à évaluer les biens.

4.1.3. L’identification et l’évaluation des biens et des personnes

Les enquêtes de terrain menées par les évaluateurs agricoles ont permi d’apprécier l’ampleur des impacts sur le tracé de la ligne moyenne tension, de faire l’identification des PAPs et l’inventaire des biens affectés. Ls plantations situées dans l’emprise du projet ont fait l’objet d’une évaluation. Les personnes à qui appartiennent ces plantations et qui étaient présentes ont également été identifiées. Tous ces éléments ont permi d’établir les listes des PAPs avec les détails sur leurs biens affectés (superficies, montant d’indemnisation des biens).

4.1.4. La détermination des critères et mesures de compensation

Les critères et mesures de compensation ont permi de determiner les critères pour être éligible à la compensation, fixer la date butoir et identifier les personnes vulnérables.

4.1.5. L’organisation des séances de négociation

Des séances de négociations avec les PAPs ont été organisées dans chacune des localités. Ces séances de négociation ont abouti à la signature des certificats de compensations.

4.1.6. La production du rapport du Plan d’Action de Réinstallation (PAR)

Tous les éléments collectés ont permi de rédiger le rapport du Plan d’Action de Réinstallation. Ce rapport contient toutes les informations nécessaires à la mise en œuvre du PAR.

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4.2. Résultats des enquêtes socio-économiques  Zones d’étude élargie et restreinte du projet La zone d’étude élargie et restreinte du present projet correspond à la region de la Nawa, précisement aux Départements de Soubré, Méagui, Gueyo et Buyo.

4.2.1. Département de Soubré Le département a été créé par la loi 79-409 du 21 mai 1979 et ouvert le 6 octobre 1982. La circonscription administrative de Soubré, qui compte quatre sous-préfectures, a été érigée en chef-lieu de la région de la Nawa par le décret N°2011-263 du 28 septembre 2011. Ces sous-préfectures sont :  Grand-Zattry,  Liliyo,  Okrouyo,  Soubré. Cette circonscription comprend trois communes qui sont :  Soubré,  Grand-Zattry  Mayo.

4.2.1.1. Population

La population du département est estimée aujourd’hui à 464 554 habitants (RGPH 2014). Le nombre de ménages s’élève à 86 107 avec environ 5 personnes en moyenne par ménage (RGHP, 2014).

Tableau 3 : Population du département de Soubré Estimation de la Total en Sous-préfecture Homme Femme population en 2018 (taux 2014 de croissance : 2,5%) Soubré 93 604 81 559 175 163 193347

Grand-Zattry 52 315 47 028 99 343 109656

Liliyo 39971 47 028 76 682 84643

Okrouyo 60183 53 183 113 366 125135 Total 512781 246 073 218481 464 554

Source : RGPH, 2014

Les peuples autochtones du département de Soubré font partie du groupe ethnoculturel Krou. Il s’agit des :  Bakoué,  Bété,  Kouzie Les peuples allochtones sont principalement composés de :  Akans (Baoulé, Agni, Abron),  Gurs (Senoufo, Tagbana, Lobi, Djimini, Koulango, Nafana),  Mandé (Malinké, Mahouka, Koyaka, Yacouba, Gouro).

Les communautés allogènes sont essentiellement composées de Béninois, Burkinabés, Ghanéens, Libanais, Maliens, Mauritaniens, Nigérians, Nigériens, Sénégalais, Togolais, etc. Ces populations allochtones et allogènes se sont déplacées pour la pratique de l’agriculture extensive (Ruf, 1988). La population du département de Soubré est majoritairement rurale et agricole. Les habitants vivant dans les villages et campements représentaient en 1998 près de 65 % de la population du département.

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4.2.1.2. Foncier

La gestion du foncier dans le département de Soubré relève de la chefferie villageoise et des autorités administratives de Soubré. Cette organisation résulte du décret 99-593 du 13 octobre 1999 portant organisation et attribution des comites de gestion fonciere rurale (CGFR) et du comité villageois de gestion du foncier rural (CVGFR).

Toutes les localités du département de Soubré traversées par le projet sont loties. Ces lotissements sont approuvés par le Ministère de la Construction et de l’Urbanisme.

Dans la zone du projet, il existe deux formes de propriété (foncier rural) : la propriété collective et la propriété individuelle.

La propriété collective dérive de l’organisation traditionnelle des peuples originaires de la région qui sont les Bakouè et les Bété. Dans le système traditionnel, l’accès à la terre se fait généralement par héritage ou par donation.

Quant aux propriétés individuelles, elle est apparue suite à une évolution interne des structures traditionnelles collectives engendrée par la pression démographique dans la zone du projet et le déplacement de certaines localités lors de la construction de Barrage hydroélectrique de Buyo. Les nouvelles formes de propriété développée sont : le prêt temporaire (sur une courte durée, sans aucune contrepartie que ce soit en nature ou en espèce) ; la location (contrepartie monétaire), le métayage (contrepartie en nature), et l’achat (vente de terre). Dans les localités déplacées et réinstallées lors de la construction du barrage de Buyo, chaque chef de ménage a bénéficié à titre individuel d’un lopin de terre de l’état de Côte d’Ivoire.

Plusieurs types de conflit se rencontrent dans la zone. Les conflits fonciers portent très souvent sur les questions de délimitations, partage de usufruits de la terre, de vente illicite, usurpation de propriété, non respect des clauses contractuelles. La plupart des conflits recensés lors des enquêtes opposent des familiales, de villages ou des communautés. Lorsque la médiation ou l'arbitrage de l'autorité traditionnelle locale (chef de famille, chef de village, peuples autochtones, etc.) n’aboutit pas, l'affaire est souvent portée devant les autorités administratives.

4.2.1.3. Habitat On rencontre essentiellement deux types d’habitats au niveau du département de Soubré. Il s’agit de l’habitat moderne et de l’habitat traditionnel. Les bâtis identifiés sont essentiellement à usage d’habitation, de bureaux, de commerces, d’activités artisanales.

De manière générale, en zone urbaine les bâtis sont de type moderne. À contrario, au niveau du milieu rural, on rencontre le plus souvent des bâtis de type traditionnel.

4.2.1.4. Infrastructures et équipements

Infrastructures et services en matière d’éducation

La Direction Régionale de l’Education Nationale (DREN) et de l’enseignement technique de Soubré compte quatre (4) inspections de l’enseignement préscolaire et primaire (IEP) (monographie du département de Soubré, 2018) :  Les IEP 1 et 2 de Soubré,  L’IEP de Grand Zattry,  L’IEP d’Okrouyo.

La DREN de Soubré a sous sa responsabilité un ensemble d’établissements répartis comme suit :  49 établissements préscolaires,  289 établissements primaires,  35 établissements secondaires. Les effectifs des élèves par niveau sont résumés dans le Tableau 4 28

Tableau 4 : Répartition des effectifs des élèves dans le département de Soubré Effectif des élèves Département Préscolaires Primaires Secondaires Garçons 1375 39 352 24 066 Soubré Filles 1170 33 845 11 919

Total 2545 73197 35985

Source : DREN Soubré, 2017

L’effectif du personnel éducatif du département de Soubré est le plus élevé dans la région. La répartition de cet effectif est faite dans le Tableau 4.

Tableau 5 : Répartition des effectifs du personnel éducatif dans le département de Soubré Effectif du personnel éducatif Département Préscolaires Primaires Secondaires

Soubré 133 1 203 303

Source : DREN Soubré, 2017 Le département compte également un centre d’éducation spécialisée pour la prise en charge des personnes vulnérables et deux centres sociaux pour la prise en charge et la réinsertion socioprofessionnelle des personnes démunies, invalides ou handicapées. Il existe aussi des structures d’alphabétisation.

Infrastructures et services de santé

Le département de Soubré comprend des établissements sanitaires publics, militaires et privés. Ce département compte selon le District Sanitaire (DS) de Soubré :  un hôpital général possédant 63 lits,  35 dispensaires bénéficiant de 70 lits,  17 maternités possédant 51 lits,  6 centres de santé urbains,  10 centres de santé ruraux.

Les établissements privés de santé comprennent des cabinets médicaux, des infirmeries, des pharmacies et des dépôts pharmaceutiques.

Le taux de prévalence du VIH est de 0,43% (District Sanitaire de Soubré, 2017).

Selon les données collectées auprès du District sanitaire de Soubré, l’état sanitaire dans le département de Soubré se caractérise par la dominance du paludisme, des infections respiratoires aigües et diarrhéiques, et de l’anémie. Au niveau de l’hôpital général de Soubré, le taux de fréquentation des populations relative aux consultations est estimé à 24%.

Télécommunications Le chef-lieu est connecté au réseau téléphonique fixe qui dessert également quelques villages. Quant au réseau de téléphonie mobile, il couvre quasiment tout le territoire des différentes sous-préfectures. Ce réseau de téléphonie mobile devrait être renforcé dans les campements.

Transport et Infrastructures routières

Dans département de Soubré le réseau routier comprend trois catégories de route :  les routes bitumées : axe San-Pedro – Issia et l’axe Yabayo-Gagnoa,

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 les routes non bitumées, mais revêtues de grave compacté praticable: axe Yabayo-Buyo, axe Soubré-Gueyo,  les pistes non réprofilées peu praticables.

Malgré la vitalité agricole de la région, on constate un manque d’infrastructures routières et de communication. Le réseau routier dans le Département de Soubré est de 1111 km. Seulement 8% de ce réseau routier est bitumé. Le chef-lieu du Département est relié aux autres circonscriptions administratives par des voies non bitumées assurant la desserte de ces localités par des véhicules de transport de personnes ou de marchandises.

4.2.1.5. Alimentation en eau potable

L’alimentation en eau potable du département de Soubré est assurée par :  un réseau hydraulique urbain,  un système hydraulique villageois amélioré,  un système hydraulique villageois,  des puits. Le département de Soubré compte 17 localités alimentées par un système de réseau hydraulique urbain. Seulement 2 localités sont approvisionnées en eau potable par le système hydraulique villageois amélioré et 139 localités par le système hydraulique villageois.

La ville de Soubré est alimentée en eau potable par un pompage directement dans le Sassandra et également par 3 forages. Le dispositif de prise d’eau dans le fleuve comprend :  une station de pompage en berge située sur la rive droite à l’aval immédiat du pont de Soubré. La prise d’eau est montée sur radeau déplaçable jusqu’à 30 m de la berge,  une usine de traitement (filtration + chloration) est située sur la rive gauche.

4.2.1.6. Alimentation en électricité

Selon la Compagnie Ivoirienne d’Electricité (CIE) de Soubré, le Département de Soubré compte 18 354 abonnés en 2017. Soixante et onze(71) localités du Département sont alimentées en énergie par le réseau d’électricité national. Au niveau du Département, il existe en termes d’infrastructures électriques :  01 poste source de 225 kV,  01 transformateur,  226 postes MT/BT d’une puissance de 33 kV,  439,5 mètres linéaires de réseau moyenne tension,  132 000 mètres linéaires de réseau basse tension. L’électrification de la ville de Soubré se poursuit avec l’extension du réseau aux nouveaux quartiers.

4.2.1.7. Activités socio-économiques

Agriculture L’économie du Département repose essentiellement sur quatre (4) cultures de rente qui sont le cacao, le palmier à huile, l’hévéa, le café. En ce qui concerne la campagne de 2015-2016 (Conseil Café-Cacao), le département a produit environ 136 000 tonnes de cacao soit 8,69% de la production nationale en 2016.

La culture du palmier à huile est développée dans la sous-préfecture d’Okrouyo par rapport aux autres sous-préfectures de la région de la Nawa. Cet état de fait résulte surtout de la présence de la Société International de Plantation et de Finances en Côte d’Ivoire (SIPEFCI) dans la Sous-préfecture d’Okrouyo. Cette entreprise dispose d’une unité agro-industrielle dans le village d’Ottawa. Elle exploite 13 500 ha de plantation industrielle et 27 500 ha de plantations villageoises pour une production annuelle de 105 000 tonnes de graines, 24 520 tonnes d’huile et 3 640 tonnes de palmiste en 2016.

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Depuis la création des premières plantations d’hévéa en 1980, le développement de la culture de l’hévéa a connu un essor remarquable dans le Département. À Yacolidabouo, l’unité de traitement du latex installée produit environ 35 000 tonnes de latex par an. Le Département est reconnu pour son dynamisme dans les cultures vivrières de plus en plus variées. On y cultive du riz irrigué (principalement dans les bas-fonds), la banane plantain, le maïs, la patate douce, le manioc et l’igname. À ces produits s’ajoutent de nombreuses plantes d’appoint (aubergine, gombo, piment, etc.) et divers fruits tropicaux (orange, mangue, avocat, etc.). Ces cultures sont destinées pour la plupart à l’auto consommation et à la commercialisation.

Élevage Certes l’agriculture constitue l’activité dominante dans le Département, mais l’on enregistre le développent de l’élevage de bovins, ovins, caprins et porcins. On y trouve égalemnt l’élevage de porc de race et l’aviculture moderne.

Pêche Le fleuve Sassandra sert de cadre à la pratique de la pêche. Elle est majoritairement exercée par les pêcheurs Maliens communément appelés les Bozos. Suite à la construction du barrage de Soubré, l’organisation du secteur devrait aboutir aux renforcements des capacités des acteurs, à l’exploitation du lac et à l’amélioration de la pêche à Soubré.

Industrie et commerce Le Département de Soubré compte plusieurs unités industrielles. Deux unités industrielles de cacao (Cargill et SAO) sont actives au niveau de la Sous-préfecture de Soubré. D’autres unités industrielles plus importantes sont présentes dans les sous-préfectures voisines de Liliyo et Okrouyo. Il s’agit de l’usine de la SAPH à Yacolidabouo et de l’unité agro-industrielle de transformation de graines de palme de la SIPEFCI. Le secteur du commerce est animé par des grossistes et demi-grossistes qui sont généralement des représentants d’enseignes connues Il s’agit de la CDCI, SOCOCE, KING CASH, BON PRIX, MONDIAL CYCLE, DMD, etc. Le secteur est également constitué de nombreux détaillants.

Transport Plusieurs sociétés de transport terrestre desservent à partir de Soubré d’autres localités du pays et certains pays de la sous-région. Ces sociétés de transport sont : UTB, ALINO TRANSPORTS, YTB, AIT, FAURE TRANSPORT, KOLEBA TRANSPORT, MT TRANSPORT. Outre ces sociétés de transport, il existe de nombreux petits transporteurs.

Tourisme Le tourisme n’est pas particulièrement développé dans le Département de Soubré. Toutefois, certains sites retiennent l’attention des visiteurs. Ce sont :  les chutes de la Nawa,  le barrage hydroélectrique de Soubré, Plusieurs hôtels sont ouverts dans le département afin d’héberger tout type de touriste et voyageur (Hotel anouanzè, hotel Lynd, hotel zacchan, hotel des hôtes, hotel campement…).

4.2.1.8. Assainissement et gestion des déchets Dans l’ensemble, le réseau d’assainissement de la commune de Soubré est composé d’ouvrage de type individuel. Les ouvrages collectifs se limitent aux caniveaux autour de la voie principale (Abidjan- Gagnoa-San-Pedro) et les axes secondaires bitumés pour l’évacuation des eaux pluviales. La gestion des ordures ménagères, au niveau du Département de Soubré, se fait à travers des collectes d’ordures et des dépôts sauvages. Ce Département ne dispose d’aucune infrastructure moderne de stockage d’ordure. L’on assiste à des dépôts sauvages d’ordures dans les caniveaux ou sur les voies.

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4.2.2. Département de Méagui

Le Département compte deux (2) Sous-préfectures et une Commune:  la Sous-préfecture de Meagui,  la Sous-préfecture d'Oupoyo,  la Commune de Méagui. Le chef-lieu du département est Méagui. Il est situé à une cinquantaine de kilomètres de Soubré, chef-lieu de région. Ce Département compte 67 villages et plus de 2 000 campements.

4.2.2.1. Population

La population du Département de Méagui est estimée à 320 975 habitants repartie selon le tableau 6 ci-après :

Tableau 6 : Population du Département de Méagui en 2014 Sous-préfecture Homme Femme Total en Estimation de la population 2014 en 2018 (Taux de croissance : 2,5%) Méagui 68610 63684 132294 146028

Oupoyo 37 037 35 169 72206 79702

Total 166 959 98 853 320 975 225730 Source : RGPH, 2014

La population autochtone est constituée des Bakoué. Les populations allochtones sont quant à elles composées principalement de Baoulé et de Malinké. Les allogènes proviennent des pays de la CEDEAO.

4.2.2.2. Foncier

La gestion du foncier dans le Département de Méagui relève des autorités administratives et de la chefferie villageoise de Méagui. La plupart des localités du département bénéficiaire du projet, sont loties à l’exception de Walebo, Gbogbo, Serigbangan, Kpangban, Louogba et Bledouagui. Ces lotissements sont approuvés par le Ministère en charge de la Construction et de l’Urbanisme. Il existe quelques conflits fonciers liés à la délimitation de parcelle et au non-respect des contrats établis. Ces problèmes fonciers et sociaux se règlent à travers le comité villageois de gestion du foncier rural, des concertations des chefs de famille ou encore de la chefferie.

4.2.2.3. Habitat L’on rencontre essentiellement deux types d’habitats au niveau du département de Méagui. Il s’agit de l’habitat moderne et l’habitat traditionnel. Les bâtis identifiés sont essentiellement à usage d’habitation, de bureaux, de commerces, d’activités artisanales.

4.2.2.4. Infrastructures et équipements

Infrastructures et services en matière d’éducation

Selon les données collectées auprès de la Direction Régionale de l’Éducation Nationale et de l’Enseignement Technique de Soubré, le département de Méagui compte:  32 établissements préscolaires,  206 établissements primaires,  18 établissements secondaires.

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Les effectifs des élèves par niveau sont résumés dans le tableau 6 .

Tableau 7 : Répartition des effectifs des élèves dans le Département de Méagui Effectif des élèves Département Préscolaires Primaires Secondaires Garçons 685 24 065 9 861 Méagui Filles 763 21 620 4 669 Total 1448 45685 14530 Source : DREN de Soubré, 2017

L’effectif du personnel éducatif du département de Méagui est réparti suivant le Tableau 8.

Tableau 8 : Répartition des effectifs du personnel éducatif dans le Département de Soubré Effectif du personnel éducatif Département Préscolaires Primaires Secondaires 53 542 58 Méagui Source : DREN de Soubré, 2017

Infrastructures et services de santé

Le Département de Méagui appartient au District Sanitaire de Soubré. Il comprend des établissements sanitaires publics et privés. Ce département compte selon le District Sanitaire de Soubré plusieurs dispensaires et maternités et autres centres de santé.

Tableau 9 : Inventaire des établissements sanitaires du Département de Méagui Nombre d’établissements Département Hôpital Général Dispensaire Maternité Nbre Capa. (lit) nbre Capa. (lit) nbre Capa (lit) Méagui 01 08 09 16 04 10

Source : District Sanitaire de Soubré, 2017

L’effectif du personnel médical exerçant au sein de ces établissements de santé est le plus bas de tous les départements du District Sanitaire de Soubré.

Tableau 10 : Répartition des effectifs du personnel médical dans le Département de Méagui Nombre du personnel médical Département Autre Médecin Infirmier Sage-femme personnel Méagui 03 18 11 05 Source : District Sanitaire de Soubré, 2017 Télécommunications

Tous les différents types de réseaux de communications (MTN, Orange et Moov) sont implantés sur le territoire du Département de Méagui. Ces réseaux couvrent autant la commune que plusieurs villages et campements.

Transport et Infrastructures routières

Le chef-lieu du département de Méagui est situé sur l'axe routier San-Pedro-Soubré. Cette voie principale qui traverse tout le département du sud au nord est bitumée. Elle relie la ville de San-Pedro

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à celle de Soubré. La circulation y est relativement dense. Les différentes localités sont rattachées au chef-lieu et entre elles par des pistes. Le transport entre ces localités connait de nombreuses difficultés. En effet, le mauvais état des pistes rend difficiles les déplacements des populations. Elles passent de longues heures à relier leurs différentes localités. Le trafic routier sur ces routes est dominé par les motos et les camions d'achat de produits agricoles.

4.2.2.5. Situation de l’alimentation en électricité

Selon l’agence de la Compagnie Ivoirienne d’Electricité de Soubré, le Département de Méagui comptait 5 416 abonnés en 2017. Seulement 2,6 % de la population est donc connectée au réseau électrique et 13 localités du département sont alimentées en énergie par le réseau d’électricité national. Au niveau du département, il existe en termes d’infrastructures électriques :  Moyenne Tension : 72 500 mètres linéaires de réseau,  Basse Tension : 35 000 mètres linéaires de réseau.

4.2.2.6. Activités socio-économiques

Agriculture Le Département de Méagui constitue l’une des boucles du cacao ivoirien. Il est l’un des principaux pourvoyeurs du port autonome de San-Pedro en fèves de cacao destinées à l’exportation. À côté de la cacaoculture, l’hévéaculture, la culture du palmier à huile et du teck sont les principales activités qui sont menées dans le Département.

Outre les cultures pérennes, on note l'existence des cultures vivrières pratiquées le plus souvent à l'intérieur des exploitations cacaoyères. L’agriculture vivrière est principalement destinée à la consommation des populations elles-mêmes. Il s’agit essentiellement des cultures du riz, du taro, de la banane plantain, du manioc, etc.

Élevage L'élevage est une des activités secondaires des populations du Département. II s'agit de l'élevage de volailles, d'ovins, de caprins, etc.

Commerce Le commerce dans cette circonscription administrative est dominé par la commercialisation des produits agricoles. L'activité commerciale part de la vente de produits agricoles (cacao et produits vivriers) au petit commerce des produits vendus sur des étals et des hangars de fortune. Les petits commerces sont très actifs les jours de marchés hebdomadaires.

Le paysage du secteur des services est aussi marqué par la présence des agences bancaires mais également de plusieurs supermarchés et stations-service.

4.2.2.7. Transport Plusieurs sociétés de transport terrestre ont des gares d’escale à Méagui. Ce sont entre autres UTB, TCV, AM Transport et SBTA. Il existe dans la ville de Méagui des minicars de transport commun qui desservent à partir de Méagui d’autres localités des la région et des villes de l’interieur.

4.2.2.8. Assainissement Le dispositif d'assainissement est de type individuel et comprend essentiellement des latrines avec puits perdus et fosses septiques pour la collecte et la gestion des excrétas. La gestion des ordures ménagères s’effectue à travers des dépôts sauvages, car aucune des localités de Méagui ne dispose d’une décharge adéquate.

4.2.3. Département de Gueyo

Le Département de Gueyo est composé de deux Sous-préfectures et une commune :  la sous-préfecture de Gueyo,

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 la sous-préfecture de Dabouyo,  la commune de Gueyo. Il est également composé de 30 villages et plus de 45 campements.

4.2.3.1. Population La population du département de Gueyo est estimée à 83680 personnes, dont 44668 Hommes et 39012 femmes. Le nombre de ménages s’élève à 12542 avec 7 personnes, en moyenne, par ménage (RGHP, 2014). Le Tableau 10 présente la répartition de la population par sous-préfecture.

Tableau 11 : Population du Département de Gueyo Sous-préfecture Homme Femme Total en 2014 Estimation de la population en 2018 Gueyo 20924 18289 39213 43284 Dabouyo 23744 20723 44667 49304 Total 44 668 39 012 83 680 92588 Source : RGPH, 2014

Les populations autochtones du Département sont composées de Godié et de Bété. Les populations allochtones se composent de : Baoulé, Gouro, Wobé, Malinké, Sénoufo, Yacouba. Il existe une forte présence d’allogène dans le département de Gueyo. On peut citer les : burkinabés, maliens, nigériens, guinéens, béninois, mauritaniens, sénégalais, etc.

4.2.3.2. Foncier Le mode de gestion du foncier est le droit coutumier. La quasi totalité des localités du Département de Gueyo traversées par le projet connaissent des conflits relatifs au foncier. Ces conflits sont causés essentiellement par les problèmes de délimitation de parcelle ou de vente illicite de terrain. La résolution de ces conflits est généralement assurée par les autorités coutumières à travers le comité villageois de gestion du foncier rural.

4.2.3.3. Habitat L'habitat rencontré est généralement constitué de plusieurs types de bâtis notamant de bâtis de bas standing, habitations populaires et bâtis traditionnels.

4.2.3.4. Infrastructures et équipements

Infrastructures et services en matière d’éducation

Le Département de Gueyo compte un ensemble d’infrastructures d’enseignement. Le nombre de ces établissements est résumé dans le Tableau 12 ci-dessous.

Tableau 12 : Inventaire des établissements scolaires du Département de Gueyo

Nombre d’établissements Département Préscolaires Primaires Secondaires Gueyo 03 83 07 Source : DREN de Soubré, 2017

Les effectifs des élèves par niveau sont résumés dans le Tableau 13.

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Tableau 13 : Répartition des effectifs des élèves par niveau dans le département de Gueyo Effectif des élèves Département Préscolaires Primaires Secondaires Garçons 101 9488 24066 Gueyo Filles 80 7209 11919

Total 181 16694 35985 Source : DREN de Soubré, 2017

Selon les données fournies par la Direction Régionale de l’Education Nationale et de l’enseignement technique de Soubré, l’effectif du personnel éducatif du département de Gueyo est le plus bas de la région. La répartition de cet effectif est faite suivant le Tableau 14.

Tableau 14 : Répartition des effectifs du personnel éducatif dans le département de Gueyo Effectif du personnel éducatif Département Préscolaires Primaires Secondaires

Gueyo 07 430 42 Source : DREN de Soubré, 2017

Infrastructures et services de santé

Les populations du Département de Gueyo sont pour la plupart confrontées aux maladies telles que le paludisme, les infestions diarrhéiques, etc. Ce département est sous la coupole du District Sanitaire de Gagnoa. On y compte plusieurs centres de santé ruraux et dispensaires ruraux.

Infrastructures communautaires et équipements collectifs

Plusieurs infrastructures communautaires et équipements collectifs existent dans les différentes localités du Département. Parmi ces infrastructures et équipements, on peut citer :  des lieux de prière (églises et mosquées),  des pompes hydrauliques villageoises,  des ouvrages électriques couvrant en énergie des localités,  des pylônes de communication (téléphonie fixe et mobile),  des marchés locaux,  deux (2) gares routières,  etc.

4.2.3.5. Transport et Infrastructures routières

La route non bitumée Soubré-Gueyo fait partie des plus anciennes voies construites entre 1920 et 1925. Elle est d’une longueur de 70,5 kilomètres, elle est dans l'ensemble praticable malgré l'existence de nombreuses crevasses et de points de retenues d'eau sur le long du parcours. L’on note l’existence de nombreux ouvrages d'art. Les Sous-préfectures de Dabouyo et de Gueyo sont reliées entre elles par des voies non bitumées. Ces routes devenant impraticables pendant la saison pluvieuse rendent difficile la circulation des véhicules de transport de personnes et de marchandises.

Les différents véhicules qui desservent les localités du Département sont généralement des camions de ramassage de produits agricoles, des véhicules de transport en commun (18 ou 22 places,). La circulation des véhicules s’intensifie durant la traite du cacao et des périodes de collecte du

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caoutchouc humide d'hévéa et de palmier à huile. L'importance du trafic facilite la mobilité des populations et, l’accès aux services sociaux de base.

4.2.3.6. Activités socio-économiques

L’activité économique dans le département est principalement marquée par les activités agricoles. II s'agit notamment de la cacaoculture et de l'hévéaculture. La production annuelle de cacao du département de Gueyo s’élève à environ 10 125 tonnes. Ce département compte plusieurs hectares de palmier à huile plantés sur d'anciennes parcelles de café et de cacao. Quelques plantations moins étendues que celles citées plus haut sont consacrées aux cultures vivrières (manioc, banane, riz) destinées à l'autoconsommation et à la commercialisation. Plusieurs activités relatives à l’élevage sont exercées dans la circonscription du département de Gueyo. Il s’agit entres autre de l’élevage de bœuf, de mouton et de cabri. Il existe plusieurs types de commerces dans le Département de Gueyo. Ces commerces s’exercent sur des étales ou des hangars de fortune, dans des magasins ou dans les marchés. Divers types de produits y sont généralement commercialisés.

4.2.3.7. Assainissement

Le département de Gueyo ne dispose pas de système de drainage et d’assainissement. Le drainage des eaux pluviales se fait de façon naturelle. Les dispositifs d'assainissement sont de type individuel et sont composés essentiellement des latrines avec puits perdus et des fosses septiques, La gestion des ordures ménagères se fait à travers des collectes d’ordures et des dépôts sauvages qui incinérées à l’air libre par moment.

4.2.4. Département de Buyo

Le Département de Buyo est limité au Nord par les Départements de Duékoué et d'Issia, au Sud par le Département de Méagui, à l’Est par le Département de Soubré et à l’Ouest par le Département de Guiglo. Le département de Buyo a été créé par le Décret n°61-16 du 3 janvier 1961. Cette circonscription administrative couvre une superficie de 2700 km2. La ville de Buyo est le chef-lieu de Département. Elle est située à 86 km de Soubré et compte deux (2) Sous-préfectures :  Buyo,  Dapéoua. Le Département de Buyo compte une (1) Commune, 26 villages et 2485 campements. La Commune de Buyo se trouve dans une zone forestière qui se caractérise par une végétation diversifiée et une faune importante. Elle est traversée par le fleuve Sassandra et compte un lac artificiel d’environ 600 km2 né suite à la construction du barrage de Buyo.

4.2.4.1. Population

La population du Département de Buyo s’élève à environ 183 875 habitants. Ces habitants sont composés de 97 545 hommes et de 86 330 femmes.

Tableau 15 : Population du Département de Buyo Sous- Homme Femme Total en 2014 Estimation de la préfecture population en 2018 (taux de croissance : 2.5%) Buyo 54 445 48 772 103 217 11388 Dapeoua 43 100 37 558 80 658 89031 Total 97 545 86 330 183 875 100419 Source : RGPH, 2014

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Elle est composée d’autochtones Bété et Kouzié appartenant au groupe Krou. Il existe au sein de cette population une forte présence d’allochtones Baoulé, Gouro, Yacouba, Guéré et une importante communauté de ressortissants des pays de la CEDEAO dominée par les burkinabés et les maliens. L’organisation sociopolitique des peuples est fondée principalement sur la chefferie traditionnelle composée du chef de village, du chef de tribu et du chef de terre. Les autochtones partagent les mêmes coutumes que ceux de Soubré.

4.2.4.2. Foncier

Les autorités administratives et coutumières sont les garants d’une gestion équitable du foncier dans ce Département. Sur les 12 localités du département de Buyo bénéficiaires du projet, quatre (4) villages (Noukpoudou 2, Loboville, Kodaya ou V5 et Belleville) ont déclaré l’existence parfois de conflits relatifs au foncier. Ces conflits sont causés essentiellement par les problèmes de délimitation de parcelle ou de vente illicite de terrain. La résolution de ces conflits est généralement assurée par les autorités coutumières à travers le comité villageois de gestion du foncier rural. Le mode de gestion du foncier est le droit coutumier. Le lotissement de ces localités a été initié par les différentes chefferies. Il est approuvé pour la plupart par le Ministère de la construction et de l’urbanisme.

4.2.4.3. Habitat

À l'image de toute la région de la Nawa, l'habitat rencontré est généralement constitué de differents types de bâtis: Les bâtis rencontrés sont essentiellement à usage d’habitation, de bureaux, de commerces, d’activités artisanales. Les maisons en dure sont situées généralement dans la ville de Buyo. L’habitat est composé de tous les standings (haut standing, bas-standing, habitats économiques…). L’habitat rencontré dans les villages est dominé par les constructions en terre battue crépies au ciment ou non. On y trouve également des baraques en bois pour les cuisines et les maisons de commerce.

4.2.4.4. Infrastructures et équipements

Infrastructures et services en matière d’éducation

Selon la Direction Régionale de l’Education Nationale et de l’enseignement technique de Soubré, le Département de Buyo compte plusieurs établissements scolaires. Le Tableau 16 fait le dénombrement de ces établissements.

Tableau 16 : Inventaire des établissements scolaires dans le Département de Buyo Nombre d’établissements Département Préscolaires Primaires Secondaires Buyo 06 106 07 Source : DREN de Soubré, 2017

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Les effectifs des élèves par niveau sont résumés dans le Tableau 17.

Tableau 17 : Répartition des effectifs des élèves dans le Département de Buyo Effectif des élèves Département Préscolaires Primaires Secondaires Garçons 1375 39 352 24 066 Buyo Filles 1170 33 845 11 919 Total 2545 73 197 35 985 Source : DREN de Soubré, 2017

L’effectif du personnel éducatif du département de Buyo est réparti suivant le Tableau 18.

Tableau 18 : Répartition des effectifs du personnel éducatif dans le département de Buyo Effectif du personnel éducatif Département Préscolaires Primaires Secondaires Buyo 17 584 71 Source : DREN de Soubré, 2017

Les effectifs des élèves par niveau sont résumés dans le Tableau 19.

Tableau 19 : Répartition des effectifs des élèves par niveau dans le département de Buyo Effectif des élèves Département Préscolaires Primaires Secondaires Garçons 79 12 878 4 527 Buyo Filles 101 10 771 2 532 Total 180 23649 7059 Source : DREN de Soubré, 2017

Infrastructures et services de santé

Le Département de Buyo appartient au District Sanitaire de Soubré. Il comprend des établissements sanitaires publics et privés. Le Tableau 20 ci-dessous fait l’inventaire de ces établissements.

Tableau 20 : Inventaire des établissements sanitaires du Département de Buyo Nombre d’établissements Autres centres Département Hôpital Général Dispensaire Maternité de santé nbre Capa (lit) nbre Capa.(lits) nbre Capa.(lits) nbre Capa.(lits) Buyo 01 20 15 18 06 24 01 05 Source : District Sanitaire de Soubré, 2017

L’effectif du personnel médical exerçant au sein de ces établissements de santé est détaillé par le Tableau 21 :

Tableau 21 : Répartition des effectifs du personnel médical dans le Département de Buyo Nombre du personnel médical Département Médecin Infirmier Sage-femme Autre personnel Méagui 03 18 11 05

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Source : District Sanitaire de Soubré, 2017

Télécommunications

La commune de Buyo et plusieurs localités du Département sont pourvues en équipement de téléphonie fixe et mobile. Tous les types de réseaux mobiles (MTN, ORANGE et MOOV) sont implantés au niveau de diverses localités.

Transport et infrastructures routières

La route principale qui dessert le Département est la voie Yabayo-Buyo- carrefour Issia. Cette voie au revêtement de grave compactée est longue d’environ 120 km. Le département de Buyo ne bénéfice d’aucune route bitumée. La circulation des véhicules sur les différents tronçons reliant les localités du Département entre elles connait de nombreuses difficultés en raison du mauvais état des pistes. Les populations se déplacent difficilement. Elles passent de longues heures à relier leurs différentes localités.

Le trafic routier est dominé par des motos et des camions d'achat de produits agricoles. Par ailleurs, le transport en commun est assuré par de vieux minicars de 22 places et par des camions de ramassage des produits agricoles. Ces véhicules transportent leurs passagers dans des conditions extrêmement difficiles et de surcharge.

4.2.4.5. Situation de l’alimentation en électricité

Selon l’agence de la Compagnie Ivoirienne de l’Electricité de Buyo, le Département de Buyo compte 4314 abonnés connectés au réseau électrique national. Ce Département enregistre 11 localités électrifiées avec un réseau linéaire de distribution l’électricité évaluée à 78 405 mètres linéaires. Les ouvrages d’exploitation et de distribution de l’énergie électrique sont :  1 poste source d’une puissance de 7,5 kV,  3 départs de lignes moyennes tensions,  23 postes de transformation moyennes tensions/basses tensions. Le Département de Buyo abrite un barrage. Ce barrage a été mis en service en 1980 et représente l’un des plus grands lacs artificiels d’Afrique de l’Ouest. Son bassin versant est de 46 250 km2. Le volume d’eau à la retenue est de plus de 8 milliards de m3. L’usine est équipée de 3 turbines de 55 MW chacune. L’énergie produite est transportée à ABIDJAN, dans d’autres Départements ainsi que d’autres pays étrangers par des lignes à haute tension.

4.2.4.6. Activités socio-économiques

Agriculture

L'activité principale des populations du Département de Buyo est l'agriculture. Elle est dominée par les cultures du cacao, du café et de l'hévéa. Selon le Conseil Régional de la Nawa, près de 50% de la production annuelle de café de la région de la Nawa provient du Département de Buyo. Le Département de Buyo compte également de nombreux bas-fonds qui favorisent la culture du riz.

Pêche Les ressources halieutiques de la région de la Nawa sont considérables et se concentrent essentiellement dans le Département de Buyo (93%). On y trouve plusieurs espèces (carpes, tilapias, silures, capitaines, etc.) L’activité de la pêche s’est développée à la faveur de la construction du barrage de Buyo sur le fleuve Sassandra, ce barrage ayant induit la création du lac artificiel de Buyo. Le lac artificiel de Buyo est un atout majeur pour l’économie du Département. L’activité de la pêche exercée sur le lac contribue au développement du Département.

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Elevage L’élevage est pratiqué de manière traditionnelle. Elle concerne plusieurs types d’animaux (bovins, porcins, ovins, caprins et volailles).

Activités commerciales

L'activité commerciale est dominée par la vente de produits agricoles (cacao et produits vivriers). Également, l’on note le développement de réseau de distribution de produits manufactures à travers les boutiques installées dans les différentes localités. Des marchés hebdomadaires sont ouverts au niveau des principales localités du Département. Ces marchés rehaussent le niveau des échanges commerciaux entre les populations. Les produits de ce commerce sont principalement les produits agricoles (riz, taro, banane plantain), les vêtements, les ustensiles de cuisine, des houes, des machettes, etc. On note également la présence de quelques établissements financiers tels que COOPEC et CECP.

Tourisme Le lac artificiel de Buyo attire de nombreux visiteurs. Ce lac est situé dans la ville de Buyo et occupe les vallées du fleuve Sassandra. Il couvre une superficie de 65 000 hectares en pleine charge (900 km2) et une profondeur maximale de 32 mètres. Ce lac accueille des activités de pêche et un système de transport par pirogue. C’est une réserve d’eau pour l’agriculture et une source de breuvage pour le cheptel.

4.2.4.7. Assainissement Dans la localité de Buyo, il n’existe pas de politique globale de gestion eaux usées et des ordures. Il n’existe aucun réseau d’assainissement. L’assainissement est de type individuel. Les ménages disposent pour la plupart de fosses septiques pour l’évacuation des eaux usées et des excrétas. Les ordures sont directement déversées dans les dépôts sauvages. Il existe de nombreux dépôts sauvages d’ordures dans les villages.

4.2.5. Périmètre du projet et environnement immédiat

Le périmètre du projet et son environnement immédiat couvrent l’emprise du couloir d’implantation des lignes moyenne tension. Le tracé du projet s’étend sur 311 km. Le projet est à cheval sur les quatre (04) Départements de la Région de la Nawa, notamment Soubré, Méagui, Gueyo et Buyo. Il traverse neuf (09) Sous- préfectures et cinquante et un (51) localités

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5. Inventaires des biens et des personnes susceptibles d’être affectées 5.1. Principes généraux

En règle générale, les cultures et autres biens situés dans le périmètre du projet doivent être inventoriés dans le cadre du Plan d’Action de Réinstallation. Il s’agit des biens situés dans l’emprise des 15 mètres prévus pour la réalisation du projet. Les biens inventoriés dans le périmètre sont composés uniquement de biens agricoles.

Dans le cadre de ce projet, le foncier n’est pas pris en compte, car les terres en question appartiennent à l’Etat ivoirien tout simplement parce qu’elles appartiennent au domaine foncier rural et leur propriété n’a pas été établie à partir de leur immatriculation au registre foncier ouvert à cet effet par l’Administration1.

5.2. Spécificités (cas pratiques de l’étude)

- Foncier : il s’agit de la réalisation d’ouvrages électriques, notamment la construction de lignes moyenne tension. Le foncier ne fera pas l’objet d'inventaire ; - Cultures : l’inventaire de tous les biens agricoles dans une bande de largeur de 15 m.

5.3. Identification des biens et des personnes dans les emprises L’inventaire des biens et des personnes dans le périmètre du projet a permis de savoir qu’il s’agit essentiellement de biens agricoles. Les biens agricoles qui pourraient être impactés dans le périmètre du projet sont au nombre de mille sept cent quarante deux (1742). Ces biens agricoles appartiennent à une (01) personne morale et mille cinq cent trente six (1536) personnes dont cent quarante trois (143) femmes et mille trois cent quatre vingt treize (1393) hommes chefs de menage.

Tableau 22 : Répartition des personnes et des biens agricoles par localité

NOMBRE COUT SUPERFICIES SOUS- EFFECTIFS DEPARTEMENTS LOCALITES EXPLOITATIONS INDEMNISATIONS EXPLOITATIONS PREFECTURES PAPS AGRICOLES (FCFA) (M2) GROUSSIKRO 18 18 7 504 864 48 788 MADOUKRO 7 13 2 711 124 35 294 ASSAMOIKRO 11 11 5 130 837 17 108 BUYO 1 1 1 708 031 4 652 GBLIGLO 65 65 25 965 758 155 255 GNABOYA 67 71 34 607 219 180 782 KODAYA 74 82 40 786 958 242 569 BUYO BUYO KOFFIYAOKRO 3 5 2 795 766 12 330 KOUADIO N’GOKRO 5 5 2 910 481 13 390

LOBOGBA 11 11 9 469 235 52 385

ADAMADOUGOU 20 21 11 420 150 54 860

MAYAKOFFIKRO 32 34 17 562 233 71 903

N’GORANKRO 6 6 1 929 628 10 001 NOUKPOUDOU 5 5 2 642 575 11 706

1 Dans ces conditions, ces terres appartiennent à l’Etat conformément à la loi n°98-750 du 23 décembre 1998 relative au domaine foncier rural, modifiée par la loi n°2004-412 du 14 août 2004.

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NOMBRE COUT SUPERFICIES SOUS- EFFECTIFS DEPARTEMENTS LOCALITES EXPLOITATIONS INDEMNISATIONS EXPLOITATIONS PREFECTURES PAPS AGRICOLES (FCFA) (M2) SAGBOYA 47 49 19 531 808 107 835 SOUBRE 3 16 16 5 266 566 29 895 TRAWLINKRO 16 16 5 120 371 29 953 TOTAL SOUSPREFECTURE DE BUYO 404 429 197 063 604 1 078 706 TOTAL DEPARTEMENT DE BUYO 404 429 197 063 604 1 078 706 BOBOUO 2 42 46 18 354 558 89 096 GUEYO DAGOUAYO 18 23 8 656 503 48 630 GUEYO ZIWAYO 2 20 25 15 199 980 45 824 TOTAL SOUSPREFECTURE DE GUEYO 80 94 42 211 041 183 550 TOTAL DEPARTEMENT DE GUEYO 80 94 42 211 041 183 550 DAHILI 57 71 37 748 581 150 706 GBOBO 11 11 5 899 129 11 509 KRAGUI 25 29 12 164 464 75 246 MEAGUI KROHON 46 50 32 466 759 54 233 MEAGUI POGREAGUI 41 44 18 669 961 89 496 SERIGBANGAN 53 64 28 399 222 109 144 TOUADJI 2 13 15 12 321 838 44 637 TOTAL SOUSPREFECTURE DE MEAGUI 246 284 147 669 954 534 971 ADAMAGUI 77 79 43 813 302 199 000 AMARAGUI 40 40 19 239 292 105 679 ANASSOU 5 5 3 816 540 18 135 BROUAGUI 36 41 18 899 649 62 821 GNIPI 2 3 3 1 338 720 6 600 JOHIN 26 27 20 821 341 78 947 KANGAGUI 46 54 17 967 294 116 605 OUPOYO KPANGBAN 48 66 28 229 826 128 886 MEAGUI LIAGUI 25 28 12 397 277 48 030 LOUOGBA 21 30 9 588 368 34 039 N’DRIAGUI 19 24 16 629 281 72 183 SARAKAGUI 18 22 9 213 008 41 512 TAKORAGUI 63 68 26 848 460 83 059 TIEME 61 61 27 048 085 108 998 WALEBO 91 113 52 798 788 221 840 TOTAL SOUSPREFECTURE DE OUPOYO 579 661 308 649 231 1 326 334 TOTAL DEPARTEMENT DE MEAGUI 825 945 456 319 185 1 861 305

GRAND ZATRY GOUABOUO 1 12 21 15 308 535 46 473 SOUBRE TOTAL SOUSPREFECTURE DE GRAND 12 21 15 308 535 46 473 ZATRY DOBRE 26 33 12 875 475 83 783 GBALEBOUO 18 30 11 055 579 56 235 MABEHIRI 1 111 116 60 137 765 323 193 SOUBRE OKROUYO MABEHIRI 2 18 20 13 722 978 64 376 OKROUYO 24 25 14 006 237 81 664 TAYO 15 25 7 937 833 37 125

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NOMBRE COUT SUPERFICIES SOUS- EFFECTIFS DEPARTEMENTS LOCALITES EXPLOITATIONS INDEMNISATIONS EXPLOITATIONS PREFECTURES PAPS AGRICOLES (FCFA) (M2) TOTAL SOUSPREFECTURE DE 212 249 119 735 867 646 376 OKROUYO GUEYO 1 1 1 102 510 4 500 SOUBRE MAYO 2 3 3 2 335 445 6 580 SOUBRE TOTAL SOUSPREFECTURE DE SOUBRE 4 4 3 437 955 11 080 TOTAL DEPARTEMENT DE SOUBRE 228 274 138 482 357 703 929

TOTAL GENERAL 1537 1742 834 076 187 3 827 490

Figure 3 : Repartititon des personnes affectées par Sous-préfecture

La répartition des Personnes Affectées par le Projet (PAPS) dans la région de la Nawa est inégalement répartie dans les quatre départements qui la composent. Par ordre d’importance en termes de nombre de personnes affectées, l’on a respectivement le département de Méagui, de Buyo, de Soubré de Gueyo. Le département de Méagui représente 54% des PAPs dans la région. Ce pourcentage se compose de la façon suivante : 38% pour la sous-préfecture d’OUPOYO, 16% pour la sous-préfecture de Méagui. Quant au département de Buyo, elle regroupe 26% des PAPs de la région. Ce pourcentage représente le nombre de personnes affectées par le projet dans la sous-préfecture de Buyo. Dans le département de Soubré, les PAPs représentent 15% de l’ensemble de PAPs de la région. Ce pourcentage est reparti entre trois sous-préfectures : 14% pour la sous-préfecture de Okrouyo, 1% pour la sous-préfecture de Grand-Zatry et 0,26% pour la sous-préfecture de Soubré. Le département de Gueyo, enregistre le plus faible nombre de personnes impactées. Le pourcentage de PAPs est de 5% et concerne la seule Sous-préfecture de Gueyo.

Le graphique suivant presente le type de biens (type de plantation) et leurs pourcentages par département et par sous-prefecture. La culture agricole la plus répresenté dans les départements et sous-préfectures concernés par le projet est la culture du cacao.

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Figure 4 : Type de biens par département et par sous-prefecture

La répartition des personnes affectées par genre et par localité est illustrée par les graphiques suivants :

Figure 5 : Pourcentage des PAP (femme) par localité

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Figure 6 : Pourcentage des PAP (homme) par localité

Le graphique suivant présente la répartition des personnes vulnérables par localité. Les sous- préfectures de Oupoyo et Buyo représente 37,5% chacune des personnes vulnérables. Les localités de Soubré et de Méagui representent 12,5% chacune.

Figure 7 : Pourcentage des personnes vulnérables par localité

[]: []2,5 []: []7,5 BUYO BUYO []: []7,5 MEAGUI MEAGUI []: []2,5 MEAGUI OUPOYO SOUBRE SOUBRE

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6. Cadre juridique et institutionnel 6.1. Cadre juridique

Tableau 23: Textes juridiques applicables au projet INTITULÉ DE LA LÉGISLATION OU DE ARTICLES OU DISPOSITIONS SE RAPPORTANT AUX LIEN AVEC LES ACTIVITES DU PROJET LA RÉGLEMENTATION ACTIVITÉS DU PROJET Préambule : Il exprime l’engagement de l’Etat « à contribuer à Au regard des dispositions de cette loi, CI-ENERGIES la préservation du climat et d’un environnement sain pour les a l’obligation de veiller à ce que toutes les PAPs Loi n°2016-886 du 8 novembre 2016 générations futures ». soient prises en compte dans l’indemnisation. portant Constitution ivoirienne Article 11 : «Nul ne doit être privé de sa propriété si ce n’est

pour cause d’utilité publique et sous la condition d’une juste et préalable indemnisation ». Article 2 : « La présente loi a pour objet de définir les principes CI-ENERGIES ainsi que les entreprises d’exécution et généraux d'organisation, de fonctionnement et de leurs sous-traitants doivent se conformer à ce texte développement du secteur de l'électricité. Elle fixe les règles en veillant à ce que les travaux soient réalisés dans d'exercice des activités du secteur de l'électricité. les règles de l’art, et sans risque pour l’environnement et la sécurité des populations. Article 35 : « Font partie du domaine public de l'Etat : - l'ensemble des emprises et implantations territoriales des Au cas où une acquisition de terres s’avère moyens de production appartenant à l'Etat et l'ensemble des nécessaire, les opérations de transfert de propriété emprises et implantations territoriales des moyens de devront être conduites conformément à ce texte. transport, de dispatching et de distribution appartenant à l'Etat ; Loi n° 2014-132 du 24 mars 2014 - l'ensemble des ouvrages et équipements de production, de portant Code de l’Électricité transport, de dispatching et de distribution appartenant à l'Etat; - l'ensemble des ouvrages et équipements de transport, de dispatching ou de distribution régulièrement réalisés sur le domaine public.

Font également partie du domaine public de l'Etat, après déclaration d'utilité publique : - les emprises et implantations territoriales nécessaires à la réalisation des moyens de production appartenant à l'Etat ; - les emprises et implantations territoriales nécessaires à la réalisation des moyens de transport, de dispatching et de

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INTITULÉ DE LA LÉGISLATION OU DE ARTICLES OU DISPOSITIONS SE RAPPORTANT AUX LIEN AVEC LES ACTIVITES DU PROJET LA RÉGLEMENTATION ACTIVITÉS DU PROJET distribution appartenant à l'Etat ».

Article 36 : « … Les valeurs culturelle, esthétique, scientifique, historique, archéologique et écologique de la zone d’implantation doivent être sauvegardées. Dans l’accomplissement de la mission de service public qui lui a été déléguée par l’Etat, tout opérateur a le droit de recourir par l’intermédiaire de l’Etat à la procédure d’expropriation, après déclaration d’utilité publique, des ouvrages et équipements de production, de transport, de dispatching ou de distribution ainsi que de leurs emprises et implantations, conformément à la réglementation en vigueur ».

Article 39 : « Les servitudes prévues par la présente loi sont gratuites et inscrites en franchise de droits au registre foncier. Seule une indemnité est due au propriétaire qui subit un dommage actuel, direct et certain ». L’Article 1 définit le domaine foncier rural en ces termes : Dans la cadre de ce projet, CI-ENERGIES devra, lors « le domaine foncier rural est constitué par l’ensemble des de la traversée des terres sur lesquelles s’exercent terres mises en valeur ou non et quelle que soit la nature de la des droits coutumiers, consécutive à la construction mise en valeur. Il constitue un patrimoine national auquel des lignes électriques HTA, se conformer aux toute personne physique ou morale peut accéder. Toutefois, dispositions pertinentes de cette loi. seuls l’Etat, les collectivités publiques et les personnes physiques ivoiriennes sont admis à en être propriétaires ». Loi n°98 -750 du 23 décembre 1998

relative au domaine foncier rural L’article 3 stipule que « le domaine foncier rural coutumier est modifiée par la Loi n°2004-412 du 14 constitué par l’ensemble des terres sur lesquelles s’exercent : août 2004 - des droits coutumiers conformes aux traditions ;

- des droits coutumiers cédés à des tiers ».

En vue de favoriser le développement des projets, l’article 19 stipule que « l’autorité administrative, pour faciliter la réalisation des programmes de développement ou d’intérêt général peut, nonobstant le droit de propriété des collectivités et des personnes physiques, interdire certaines activités

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INTITULÉ DE LA LÉGISLATION OU DE ARTICLES OU DISPOSITIONS SE RAPPORTANT AUX LIEN AVEC LES ACTIVITES DU PROJET LA RÉGLEMENTATION ACTIVITÉS DU PROJET constituant des nuisances audits programmes ou à l’environnement ». Article 1er: "l'expropriation pour cause d'utilité publique s'opère en Afrique Occidentale Française par autorité de justice". Il appartient donc au Tribunal de prononcer un jugement d'expropriation et non à la seule Administration.

Ce texte et les diverses Lois de la République de Côte d’Ivoire constituent le fondement de l'ensemble des devoirs de l'Etat en Décret du 25 novembre 1930 matière d'expropriation : Au regard des dispositions de cette loi, CI-ENERGIES portant expropriation pour - l’utilité publique doit être légalement constatée : c'est a l’obligation de veiller à ce que toutes les PAPs cause d’utilité publique la vocation de Déclaration d'Utilité Publique (DUP) que soient pris en compte dans l’indemnisation de constater légalement cette utilité ; - tout doit être fait pour éviter l'expropriation : l’expropriation ne peut être prononcée que « si ce n’est pour cause d’utilité publique » ; - l’indemnisation est une condition de l'expropriation ; - elle doit être juste ; - elle doit être préalable. Cet Arrêté stipule en son article 6 que les critères à retenir pour le calcul de la valeur de l’indemnisation de chaque type de cultures sont :  la superficie détruite (ha) ;  le coût de mise en place de l’hectare (FCFA) ;  la densité recommandée (nombre de plants/ha) ; Arrêté ministériel  le coût d’entretien à l’hectare de culture (FCFA/ha) ; En se référant aux dispositions de cet arrêté, CI- n°247/MINAGRI/MPMEF/MPMB du 17  le rendement à l’hectare (Kg/ha) ; ENERGIES doit faire réaliser les expertises agricoles juin 2014 portant fixation du barème  le prix bord champ (FCFA) en vigueur au moment de la par les agents assermentés du ministère en charge d’indemnisation des cultures détruites. destruction ; de l’Agriculture.

 l’âge de la plantation ;  le nombre d’années d’immaturité nécessaire avant l’entrée en production ;  le préjudice moral subi par la victime. L’article 7 de cet arrêté stipule que le paiement de l’indemnité est à la charge de la personne physique ou morale civilement

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INTITULÉ DE LA LÉGISLATION OU DE ARTICLES OU DISPOSITIONS SE RAPPORTANT AUX LIEN AVEC LES ACTIVITES DU PROJET LA RÉGLEMENTATION ACTIVITÉS DU PROJET responsable de la destruction des cultures.

Le CPR regroupe toutes les dispositions et principes qui Le CPR est le cadre de refence sur lequel CI- Cadre dePolitique de Réinstallation soutendent la réalisation de projet dans son ensemble ENERGIES doit s’appuyer pour la prise en compte des (CPR) personnes qui seront affectées par les travaux du projet

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6.2. Cadre institutionnel

Tableau 24 : Structures impliquées dans la mise en œuvre du PAR

Intérêts et rôles dans la mise en Niveau Intitulé des structures Attributions spécifiques œuvre du PAR d’intervention COTE D’IVOIRE ENERGIES (CI-ENERGIES) a été créée par DECRET 2017- 773 du 22 novembre 2017 modifiant la dénomination de la société Energies Côte d'Ivoire et les articles 1, 2 et 13 du DECRET n° 2011-472 du 21 décembre 2011 portant création de la société d'Etat dénommée Ministère du Pétrole, de Energies de Côte d'Ivoire. l’Énergie et des Énergies CI-ENERGIES assure le suivi technique CI-ENERGIES a pour objet, en Côte d'Ivoire et à l'étranger, d'assurer le Toutes les phases Renouvelables (MPEER) et la coordination du projet suivi de la gestion des mouvements d'énergie électrique, ainsi que la

maîtrise d'œuvre des travaux revenant à l’État en tant qu'autorité concédante ainsi que la production d'électricité et toute autre activité du secteur de l'électricité qui pourrait lui être confiée par l'Etat.

Les Préfectures de régions et de départements, en tant que division administrative territoriale, sont créées pour assurer l’intégrité territoriale Ministère de l’Intérieur et et de concert avec les collectivités territoriales, de gérer l’environnement, Elles interviendront dans la commission de la Sécurité (MIS) la santé publique et l’action sociale. administrative d’indemnisation et de Toutes les phases Les Préfectures impliquées dans ce projet sont : la Préfecture de région purge des droits coutumiers de Soubré, la Préfecture de Méagui, la Préfecture de Gueyo, la Préfecture de Buyo. Le ministère est chargé de la mise en œuvre et du suivi de la politique du Les directions régionales et Gouvernement en matière d’agriculture et de foncier rural, en liaison avec départementales interviennent au Ministère de l’agriculture les structures qui lui sont rattachées. niveau de la réalisation des expertises et du développement Dans le cadre de ce projet, cette intervention sera faite à travers les agricoles par le biais de leurs agents Toutes les phases rural directions régionales et départementales de l’agriculture assermentés et dans la commission administrative d’indemnisation et de purge des droits coutumiers.

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Intérêts et rôles dans la mise en Niveau Intitulé des structures Attributions spécifiques œuvre du PAR d’intervention Le MCLU est chargé de la mise en œuvre et du suivi de la politique du Gouvernement en matière de construction, de logement, d’assainissement et d’urbanisme. Il est responsable des constructions de façon générale, Ce Ministère interviendra dans la Ministère de la de l’urbanisation, de l’occupation de l’espace et de la protection des zones validation du PAR ainsi que dans la Construction, du sensibles. Il assume, entre autres missions, la gestion du réseau commission administrative Toutes les phases Logement, et de d'assainissement et du drainage. d’indemnisation et de purge des droits l’Urbanisme (MCLU) La structure impliquée dans le projet pour le compte du Ministère est la coutumiers Direction régionale de la construction, du logement et de l’urbanisme de la Nawa. Ce ministère a pour attribution à la fois la gestion des finances publiques ainsi que la mise en œuvre de la politique économique de la Côte d'Ivoire. Ses principales actions visent à veiller sur les principaux indicateurs Le Ministère interviendra pour le macroéconomiques. Dans ce cadre, il élabore une stratégie efficace de paiement des indemnisations aux PAPs Ministère de l’Économie gestion de la trésorerie et de traitement qualitatif des engagements de à travers CI-ENERGIES Toutes les phases et des Finances (MEF) l'Etat. Enfin, sa mission consiste à assurer une bonne coordination du contrôle et d'inspection des finances publiques. Le Ministère interviendra dans le projet à travers la Cellule de suivi du Financement et des Relations avec les Institutions Financières La mise en œuvre de ce projet sera assurée par une Unité de Gestion du Projet (UGP) qui garantira l’effectivité de la prise en compte des aspects et des enjeux environnementaux et sociaux dans l’exécution des activités du projet. De façon plus spécifique, l’UGP a pour rôles : (i) de veiller à la réalisation de l’ensemble des activités nécessaires à la mise en œuvre du Projet ; L’UGP sera responsable de la L’Unité de Gestion du (ii) de veiller à la prise en compte des aspects environnementaux dans les préparation, mise en œuvre et du suivi Toutes les phases Projet (UGP) dossiers d’appel d’offre en exigeant des entreprises soumissionnaires des instruments de sauvegarde qu’elles produisent, notamment un Schéma Organisationnel du Plan de environnementale et sociale du projet. Respect de l’Environnement (SOPRE) qui définira les prescriptions environnementales qu’elles comptent mettre en œuvre ; (iii) de faire exécuter et valider en interne les études menées que ce soit en phase d’exécution ou de réalisation ; (iv) et de suivre la réalisation du projet. Ce sont les populations des localités bénéficiaires du Projet. Il s’agit des Les consultations publiques devraient Toutes les phases Les Communautés locales personnes affectées directement et indirectement par le projet, les chefs s’étendre à ces groupes sociaux afin de

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Intérêts et rôles dans la mise en Niveau Intitulé des structures Attributions spécifiques œuvre du PAR d’intervention de village, les chefs des communautés. Leur importance est décisive pour prendre en compte leurs l’appropriation du projet par tous les acteurs et la bonne conduite. préoccupations. Cela va susciter une meilleure adhésion des populations au projet et faciliter sa mise en œuvre. Elle participera à la sensibilisation des populations et au suivi de la mise Elle sera sollicitée pour assister les Toutes les phases Une Organisation Non en œuvre du PAR. PAPs dans processus de la mise en Gouvernementale (ONG) œuvre.

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6.3. Cadre réglementaire de la mise en œuvre du PAR 6.3.1. Commission Administrative d’Indemnisation et de Purge des Droits Coutumiers (CAIPDC)

En Côte d’Ivoire, la purge des droits coutumiers est régie par le décret n°2014-25 du 22 janvier 2014 modifiant le décret n°2013-224 du 22 mars 2013 portant réglementation de la purge des droits coutumiers sur le sol pour intérêt général, en s’appuyant sur le Décret n°71-74 du 16 février 1971 relatif aux procédures domaniales et foncières et le Décret n°95-817 du 29 septembre 1995 fixant les règles d’indemnisation pour destruction de cultures.

Elle s’opère par voie administrative et dans le cadre de ce projet, une Commission Administrative d’Indemnisation et de Purge des Droits Coutumiers sera mise en place par arrêté Préfectoral. Cette Commission est interministérielle et est la cheville ouvrière des opérations d’expropriation et d’indemnisation. Elle a pour mission de :  certifier les relevés de terrain ;  valider les rapports du PAR ;  corriger et ajuster au besoin, les relevés de terrain ;  suivre la mise en œuvre du PAR ;  rechercher le financement du PAR ;  etc.

Cette commission est présidée en région, par le Préfet ou son représentant. Le secrétariat de la commission administrative est assuré par le représentant du Ministre chargé de l'Urbanisme.

6.3.2. Cellule d’exécution Rôles Elle a pour missions de :  s’assurer de la régularité de la procédure d’indemnisation ;  garantir le respect des critères d’éligibilité ;  veiller à ce que les personnes vulnérables ne soient pas lésées ;  établir un procès verbal de paiement des indemnisations ; Pour son fonctionnement, cette cellule doit disposer : o de moyens logistiques ; o de la liste exhaustive des PAPs ; o du calendrier précis du processus d’indemnisation.

Composition La cellule sera composée de :  un(e) (01) représentant(e) du Ministère de la Construction, du Logement et de l’Urbanisme ;  un(e) (01) représentant(e) du Ministère de l'Agriculture et du Développement Rural ;  un (01) représentant(e) de CI-ENERGIES;  un (01) representant(e) de l’UCP  un(e) (01) représentant(e) du Ministère de l'Intérieur et de la Sécurité (en fonction des régions concernées) ;  deux (02) représentant(e)s des PAPs dans les localités concernées ;  un(e) (01) représentant(e) d'une Organisation Non Gouvernementale ;

Tous les membres de la cellule d'exécution sont nommés par arrêté préfectoral après désignation de chaque représentant(e) par sa structure.

Arrêté ministériel portant création et nomination des membres du Comité de médiation et Suivi Le Ministère de la Construction, du logement et de l’Urbanisme, dans le cadre de sa mission de Maître d’Ouvrage du PAR prendra un Arrêté portant création et nomination des membres du Comité de Suivi, en charge de la coordination des activités de mise en œuvre du PAR. Selon les besoins et les contraintes, d’autres Arrêtés seront pris au cours de l’avancement des activités préparatoires de la mise en œuvre du PAR.

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PO.4.12 Réinstallation involontaire des populations de la Banque mondiale

Elle porte spécifiquement sur le déplacement involontaire des populations. L’objectif est d’éviter ou de minimiser le déplacement involontaire des populations là où cela est faisable, en explorant toutes les autres voies alternatives de projets viables. De plus, la PO 4.12 a pour but d’apporter l’assistance aux personnes déplacées par l’amélioration de leurs anciennes normes de vie, la capacité à générer les revenus, les niveaux de production, ou tout au moins à les restaurer. La PO 4.12 encourage la participation communautaire dans la planification et la conduite de la réinsertion et l’octroi de l’assistance aux personnes affectées, indépendamment du statut légal du régime foncier. Cette politique couvre non seulement la réinstallation physique, mais aussi toute perte de terre ou d’autres biens causant la : (i) réinstallation ou perte d’abris ; (ii) perte de biens ou de l’accès aux biens; et (iii) perte de sources de revenus ou de moyens d’existence, indépendamment du fait que les personnes affectées doivent rejoindre un autre emplacement.

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Tableau 25: Comparaison entre la législation ivoirienne et la PO 4.12 de la Banque mondiale

Politique Opérationnelle Mesures correctives Thème Cadre juridique national 4.12 de la Banque Mondiale des divergences Calcul de la L’Arrêté interministériel compensation n°247/MINAGRI/MPMEF/MPMB du 17 juin 2014 portant fixation du barème d’indemnisation des cultures détruites précise les

règles et formules de calcul des taux d’indemnisation pour destruction de cultures. Pour les cultures : tarif Cet arrêté actualise les taux d’indemnisation dans le basé sur l’âge, l’espèce, Appliquer la politique de la Banque. cadre des destructions de cultures occasionnées par le prix en haute saison Dans le cadre du présent PAR, ces l’exécution de travaux d’utilité publique. Le paiement aspects liés à la PO 4.12 ont été pris en de l’indemnité est à la charge de la personne compte.

physique ou morale civilement responsable de la destruction.

Période de paiement des Le déplacement se fait après l’indemnisation. En cas Le déplacement se fait après l’indemnisation indemnisations/compens d’urgence appréciée par l’Administration, le Appliquer la politique de la Banque. selon la PO 4.12 ations déplacement peut se faire avant indemnisation. Dans le cadre du présent PAR, les Article 3 du Décret n°95-817 du 29 Septembre 1995° indem nisations se feront effectivement avant le déplacement. PO 4.12 par.8 : Assistance Les groupes vulnérables tels que prévus spéciale ou une attention par la politique de la Banque Mondiale particulière aux besoins des ne sont pas spécifiquement protégés par groupes vulnérables au sein la législation ivoirienne. Il y a lieu Groupe vulnérable Non prévu des populations déplacées, d’appliquer la politique de la Banque Mondiale, dans la mise en œuvre de ce plan d’action de réinstallation, d’envisager un traitement spécifique pour ces groupes afin de leur permettre d'assurer un minimum de survie. Ces

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personnes étant pour la plupart malades, cette somme, deposée sur un compte d’épargne ouvert à cet effet les aidera à l’achat de médicaments. Cette somme pourrait également servir à la réalisation d’une activité génératrice de revenu par la personne elle-même ou un proche pour le compte de la personne vulnérables. Dans le cadre du présent projet, l'appui à apporter sera monétaire, un montant forfaitaire de 500 000 francs CFA.

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6.4. Minimisation des déplacements

Conformément à la législation ivoirienne en vigueur et aux politques de la Banque mondiale, toutes les dispositions seront prises afin d’éviter autant que possible les déplacements en appliquant les principes suivants :  si des biens sont susceptibles d’être affectés par des travaux relatifs à la réalisation d’une activité du projet, il faudra conduire ces activités de façon à éviter, dans la mesure du possible les impacts négatifs potentiels ainsi que les déplacements et la réinstallation qu’ils pourraient entraîner ;  la minimisation des impacts sur le terrain reste prioritaire parmi les critères de conception des ouvrages ou des travaux relatifs à la réalisation des activités liés au projet.

6.5. Dispositif d’assistance et de suivi des personnes vulnérables

Les groupes vulnérables se composent :  des familles monoparentales dont le chef de famille est une femme ;  des handicapés physiques ou mentaux ;  des personnes atteintes de maladies graves et qui peuvent être privées de l’accès aux soins pour des raisons économiques ;  des personnes âgées isolées ou à l’inverse des enfants sans famille ;  les femmes en état de grossesse avancé.

La Cellule du projet est dotée d’un travailleur social avec l’ONG en vue de leur assurer une assistance spécifique avant, pendant et après la réinstallation avec les objectifs suivants :  identifier les personnes vulnérables recensées au sein des personnes affectées par le projet ;  faire en sorte qu’aucun ménage dirigé par une femme éligible à l’indemnisation n’en soit exclu ;  faire en sorte que les indemnités arrivent effectivement à leurs destinataires en évitant les intermédiaires. Dans le cadre du projet, les personnes identifiées et classées comme personnes vulnérables sont au nombre de huit (08). Ce groupe de personnes vulnérables est composé de six (06) personnes souffrant d’une invalidité ou d’un handicap physique et deux (02) femmes veuves don l’une souffrant de maladie cardiaque et l’autre à charge d’une personne agée. De ces personnes quatre (04) sont agées de plus de 60 ans, deux (02) de plus de 52 ans et deux (02) de moins de 50 ans.

Les personnes vulnérables sont presentées dans le tableau ci-dessous.

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Tableau 26 : Liste des personnes vulnérables N° Nom et Age Localité Nombre Situation Observation prénoms de d’handicap personnes à charge Personnes souffrant d’une maladie invalidante 1 GUE DELI 69 ans Sagboya 10 Cecité Agent à la retaite, Ne peut réaliser d’activités champêtres 2 TERE DJIRE 62 ans Krohon 14 Cecité Ne peut réaliser MATHIS d’activités champêtres 3 GBANAMAN YAO 53 ans Walebo 01 Cecité Ne peut réaliser FREDERIC d’activités champêtres 4 KOUAME KAN 20 ans Walebo 03 Paralysé des Ne peut réaliser GERARD membres d’activités champêtres inferieurs 5 N’GUESSAN 47 Takoraogui 10 Paralysé d’un Ne peut réaliser KOUAME membre d’activités champêtres EMMANUEL inferieur et supérieur 6 N’GUESSAN 66 Mayakoffikro 10 Douleurs Ne peut réaliser KOUAME lombaires d’activités champêtres Femme chef de menage 7 KOUAME AKISSI 54 Kodaya 1 Veuve A charge une FELICIENNE personne non voyante 8 KOUAKOU 68 Soubré 3 06 Veuve et Suit des soins N’GBRA probleme reguliers à l’ICA. cardiaque

6.6. Principaux acteurs de la mise en œuvre du PAR Les principaux acteurs qui interviendront dans la mise en œuvre du PAR sont des représentants de l’Administration, les experts en matière de réinstallation et les acteurs locaux.

6.6.1. Administration La maîtrise d’œuvre du PAR sera pilotée par l’Administration à travers la Commission Administrative d’Indemnisation et de Purge des Droits Coutumiers, et le Comité de Suivi du programme de mise en œuvre du PAR. Des arrêtés préfectoraux seront pris en vue de la mise en place d’une Commission Administrative d’Indemnisation dirigée par le Préfet de Région de la Nawa.

6.6.2. Assistant technique à la mise en œuvre du PAR

CI-ENERGIES s’appuiera sur des spécialistes ayant une grande expérience en matière d’assistance technique dans le cadre de la maîtrise d’œuvre du PAR. Ces experts apporteront un appui technique à la Commission Administrative d’Indemnisation et au Comité de médiation et de Suivi du Programme de mise en œuvre du présent PAR. Ces spécialistes auront pour mission essentielle, entre autres,  la préparation des documents d’indemnisation et de réinstallation,  l’assistance pour le paiement des compensations,  le suivi de la réinstallation des personnes.

La consultation d’une ONG est recommandée dans ce processus d’assistance à la mise en œuvre et au suivi du PAR. Dans le cadre de cette étude l’ONG Caritas CI a été identifiée comme structure capable d’exécuter cette mission.

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6.6.3. Acteurs locaux impliqués

Les autorités coutumières représenteront les intérêts des populations en général. Quant aux Personnes Affectées par le Projet, elles seront aussi représentées dans le processus par des personnes qui seront désignées par les PAPs elles-mêmes. L’implication des différents groupes sociaux des localités concernées par le projet reste déterminante pour la conduite du programme, tant au cours de la phase de préparation et d’exécution des travaux, qu’au cours de la phase d’exploitation et d’entretien des ouvrages.

7. Eligibilité

L’éligibilité des personnes affectées par le projet se situe dans le cadre de la réglementation ivoirienne. Ainsi, la date du vendredi 07 décembre 2018 marquant la fin des inventaires des biens agricoles, qui ont débuté le 30 octobre 2018, constitue-t-elle la date limite d’éligibilité.

7.1. Catégories de personnes affectées Les personnes affectées par le projet (PAPs) sont les personnes qui, à cause de l'exécution du projet, sont affectées de manière négative. Il s’agit de personnes qui, du fait du projet, perdent des droits de propriété, d'usage, ou d'autres droits sur un bâtiment, des terres, des cultures annuelles ou pérennes, ou tout autre bien meuble ou immeuble, en totalité ou en partie et de manière permanente ou temporaire. Il s’agit également de personnes qui voient leur niveau de vie ou leurs intérêts négativement affectés.

Les Personnes Affectées par le Projet ont été identifiées dans le cadre du processus de réalisation de l’étude socioéconomique. Ce qui a permis l'identification des individus, de même que le mécanisme et les indicateurs par lesquels ils ont été identifiés. Les personnes affectées sur le périmètre immédiat du projet sont principalement des exploitants agricoles et/ou des cultivateurs. Parmi les individus affectés, une attention devra être accordée aux personnes vulnérables. L’étude a identifié huits (08) personnes vulnérables. Ces personnes peuvent être categorisées en deux groupes :  personnes malades et souffrant d’un handicap physique,  famille monoparentale dont le chef de famille est une femme.

Toutes les catégories de personnes affectées reçoivent une compensation pour la perte des biens.

7.2. Compensation

Les principes de la compensation sont les suivants :  la compensation doit être versée aux PAPs avant la libération des emprises ;  la compensation doit être payée à la valeur intégrale de remplacement. S’agissant des cultures, la valeur intégrale de remplacement correspond au montant issu de l’évaluation de la direction régionale du ministère en charge de l’agriculture. Selon les cas (cultures annuelles, cultures pérennes, plants sélectionnés ou greffes en pépinière, champs semenciers), ce montant prend, entre autres, en compte la superficie détruite, le coût de mise en œuvre en place de l’hectare (F.CFA/ha), le coût d’entretien cumulé jusqu’à l’entrée en production, le prix en vigueur (F.CFA) du kilogramme au moment de la destruction, le rendement à l’année de destruction (kg/ha) ; le nombre d’années nécessaires pour l’entrée en production d’une nouvelle parcelle de même type et la densité scientifique optimale (nombre de plants/ha)….

Ce montant doit, en d’autres termes, permettre à la personne affectée de réaliser sur un autre site des plants similaires à ceux détruits. En d’autres termes, la personne affectée ne doit pas être lésée par la mise en œuvre du projet. Elle doit être capable de reconstituer son bien sur un autre site, si elle le souhaite, en utilisant la compensation reçue.

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Le tableau 27 indique les principes qui seront appliqués pour la compensation des personnes affectées par le projet.

Tableau 27 : Détermination des principes de compensation des biens agricoles Type de préjudice Principes de compensation Valeur de compensation Valeur actuelle de l’exploitation ou Perte de cultures ou Indemnisation en numéraire des de l’arbre fruitier suite à l’expertise d’arbres fruitiers exploitations agricoles ou arbres fruitiers agricole selon le barème actualisé d’indemnisation des cultures

8. Estimation des pertes et leurs coûts de compensation 8.1. Principes généraux des mesures compensatoires

Les principes de base, évoqués dans le cadre de la réinstallation, sont que les opérations de réinstallation des populations affectées ne constituent pas une source d'appauvrissement de ces dernières. Ainsi, la réinstallation peut être géographique, mais aussi sociale ou encore économique. Elle ne se limite donc pas nécessairement à des déplacements des populations affectées. Toutes opérations de compensation des biens ou intérêts affectés entrent dans le domaine de la réinstallation. Dans ce sens, les personnes dont la propriété est détruite ou endommagée, temporairement ou de manière permanente, celles dont des intérêts économiques ont été perdus ou bouleversés, ou encore, celles dont le trajet pour effectuer ses activités économiques est rendu difficile sont à indemniser.

Les principes suivants ont été retenus pour l’indemnisation des personnes affectées par le projet :  les compensations se feront telles que prévues par la réglementation en vigueur (arrêté 247/MINAGRI/MPMEF/MPMB du 14 juin 2014 portant fixation du barême d’indemnisation de cultures détruites) et la PO 4.12 de la Banque mondiale. ;  les personnes dont les biens et/ou les sources de revenus sont affectés par le projet auront droit à une indemnité en vue de la reconstitution ou la poursuite de leurs activités ;  l’indemnisation en numéraire est le mode de compensation retenu au terme des consultations avec les PAPs.

Tableau 28 : Principes de compensations retenus Catégories Type de Principes de Assiette de compensation de PAPs préjudice compensation Compensation basée sur l’âge, l’espèce, Propriétaire de Perte de cultures Indemnisation en le prix de haute saison ou valeur intégrale bien agricole ou de récoltes numéraire de remplacement pour les cultures pérennes

En plus des indemnisations pour les pertes agricoles le projet doit porter une assistance particuliaire (un accompagnement et une aide financière) aux personnes vulnérables.

8.2. Méthodes d’évaluation des biens

8.2.1. Méthodologie d’estimation du coût d’indemnisation des biens agricoles

L’emprise nécessaire à la mise en œuvre des activités de ce projet est de 15 m. C’est donc sur cette base que les exploitations agricoles ont été identifiées et géolocalisées. Les superficies des espaces empiétant sur le couloir ont été évaluées pour certaines exploitations et pour d’autres les pieds de cultures ont été comptés lorsque les plantations rencontrées ne correspondaient pas aux normes des techniques agricoles. Les PAPs concernées par ces cas n’ont pas subit de préjudices car les pieds isolés ont été effectivement comptés et évalués selon l’arrêté.

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Chaque propriétaire d’exploitation agricole a été pris en photo quand celui-ci était présent. Un formulaire lui a été administré afin de collecter les informations permettant de renseigner la base de données en vue d’évaluer le coût d’indemnisation du bien agricole concerné.

L’exploitation agricole partiellement détruite par le présent projet continuera d’être exploitée.

L’indemnité de perte de culture est calculée selon la superficie de la plantation et la culture pratiquée conformément à l’arrêté n°247/MINAGRI/MPMEF/MPMB du 17 juin 2014 portant fixation du barème d’indemnisation des cultures détruites. Selon l’article 6 de cet arrêté, les critères à retenir pour le calcul de la valeur de l’indemnisation de chaque type de cultures sont :  la superficie détruite (ha) ;  le coût de mise en place de l’hectare (FCFA) ;  la densité recommandée (nombre de plants/ha) ;  le coût d’entretien de culture à l’hectare (FCFA/ha) ;  le rendement à l’hectare (Kg/ha) ;  le prix bord champ (FCFA) en vigueur au moment de la destruction ;  l’âge de la plantation ;  le nombre d’année d’immaturité nécessaire avant l’entrée en production ;  le préjudice moral subi par la victime.

L’évaluation de l’essence Teck a été faite conformément à l’arrêté n°00480/MINEEF/DPIF du 16 mars 2007 modifiant l’arrêté n°055/MINEEF/DPIF du 20 décembre 2001.

Pour le calcul à proprement dit, le prix bord champ du kilogramme de chaque spéculation a été considéré. Les prix moyens bord champ appliqués, sont les prix officiels fixés par le gouvernement ivoirien pour la campagne 2018 des cultures pérennes et la parution hebdomadaire du panier de la ménagère (semaine du 25 au 02 décembre 2018) pour les cultures vivrières. Le tableau 29 indique le coût d’indemnisation des biens agricoles évalués par sous-préfecture. Les informations détaillées sur les biens agricoles et leurs propriétaires sont en annexe 1 du présent PAR.

8.2.2. Synthèse des coûts d’indemnisation et de compensation Le tableau 28 donne une synthèse des couts d’indemnisation par Sous-préfecture

Tableau 29 : Synthèse des coûts d’indemnisation par Sous-préfecture

Nombre Coût Effectifs Superficies Sous-préfectures exploitations indemnisations PAPs exploitations (m2) agricoles (FCFA) BUYO 404 429 197 063 604 1 078 706 GRAND ZATRY 12 21 15 308 535 46 473 GUEYO 80 94 42 211 041 183 550 MEAGUI 246 284 147 669 954 527 951 OKROUYO 212 249 119 735 867 646 376 OUPOYO 579 661 308 649 231 1 326 334 SOUBRE 4 4 3 437 955 11 080 TOTAL 1 537 1 742 834 076 187 3 827 490

La figure 3 permet de faire une repartition de couts par Sous-prefecture

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Figure 8 : Diagramme de repartition des coûts d’indemnisation

Le département de Méagui regroupe 55% des coûts d’indemnisation du projet. Ce pourcentage est reparti de la manière suivante : 37% pour la sous-préfecture d’Oupoyo et 18% pour la sous- préfecture de Méagui. Dans le département de Buyo, seule la sous-préfecture de Buyo est concernée par l’indemnisation. Le coût d’indemnisation pour cette sous-préfecture représente 24% du coût global d’indemnisation. Quant au département de Soubré, le coût d’indemnisation représente 16% du coût global d’indemnisation des personnes affectées par le projet. Ce coût est reparti de la manière suivante : 14% pour la sous-préfecture de Okrouyo, 2% pour la sous-préfecture de Grand-Zattry et 0,41% pour la sous-préfecture de Soubré. Le département de Gueyo enregistre le plus faible taux d’indemnisation qui est de 5% du coût global d’indemnisation du projet. Ce taux concerne la sous- préfecture de Gueyo.

8.3. Methode d’évaluation de l’appui aux personnes vulnérables

Justification de l’appui

Les personnes vulnérables sont en générale des personnes malades et physiquement invalides. Seule une d’entre elles peut encore vaquer à ces activités mais vulnerarable du fait de son statut de veuve et ayant à charge une personne invalide (non voyante). Le statut actuel de ces personnes justifie un besoin d’appui particulier

Principe, eligibilité et forme de l’appui Le principe de l'appui aux groupes vulnérables est de leur fournir une somme forfaitaire pour leur permettre d'assurer un minimum de survie. Ces personnes étant pour la plupart malades, cette somme les aidera à l’achat de médicaments. Cette somme pourrait également servir à la réalisation d’une activité génératrice de revenu par la personne elle-même ou un proche pour le compte de la personne vulnérables. Ce montant pourrait être reparti comme suit : les 3/5 pour la création d’une

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activité génératrice de revenus et les 2/5 pourraient aider la personne vulnérable dans la résolution d’autres préoccupations sociales sur une période donnée. Dans le cadre du présent projet, sont éligibles à l’appui toutes les personnes citées dans le Tableau 26. L'appui à apporter sera monétaire et s’élève à la somme de 500 000 francs CFA.

Estimation du budget de l’assistance aux personnes vulnerables Sur la base du montant forfaitaire de 500 000 francs CFA proposée, le budget Pour l’assistance des huit (08) personnes vulnerables. est estimé à 4 000 000 de francs CFA.

9. Mesures de réinstallation 9.1. Modes d’indemnisation Il s’agit de donner un délai raisonnable et la possibilité aux personnes affectées par le projet de sauver certains biens. En ce qui concerne les exploitants agricoles, leur permettre de faire la récolte des cultures qui auraient atteint le cycle de production. Aussi, permettre aux propriétaires des activités commerciales de récupérer leurs produits et matériels de vente avant le démarrage des travaux.

9.2. Indemnisation en numéraire L’indemnisation en numéraire est le mode de compensation retenu au terme des consultations des PAPs pour le présent PAR. Il s’applique à l’ensemble des personnes affectées par le projet. Les spéculations agricoles pratiquées sont principalement des cultures de rente (cacao, hévéa, palmier à huile, teck) et des cultures vivrières (maïs, igname, banane, etc.). Les exploitants agricoles recevront une indemnisation conformément à leur valeur expertisée selon l’arrêté n°247/ MINAGRI/MPMEF/MPMB du 17 juin 2014 portant fixation du barème d’indemnisation des cultures détruites et l’arrêté n°00480/MINEEF/DPIF du 16 mars 2007 modifiant l’arrêté n°055/MINEEF/DPIF du 20 décembre 2001. Autrement dit, les montants des indemnisations correspondront aux taux calculés par les agents assermentés de la Direction régionale du ministère en charge de l’agriculture et ayant fait l’objet de négociation individuelle avec les PAP.

10. Participation publique 10.1. Réglementation en matière de participation du public

La participation du public est instituée par le décret n°96-894 du 8 novembre 1996, déterminant les règles et procédures applicables aux études relatives à l’impact environnemental et social des projets de développement, qui stipule, en son article 35 que : « Le public a le droit de participer à toutes les procédures et décisions qui pourraient avoir un effet négatif sur l'environnement ». Dans le cadre de cette étude, elle a permis de consulter l’ensemble des parties prenantes au projet et s’est déroulée selon l’approche ci-après.

10.2. Objectifs des consultations publiques

De façon générale, les consultations publiques visent à assurer la participation et l’engagement des populations et des acteurs impliqués dans le projet de manière à favoriser la prise en compte de leurs avis, attentes, préoccupations et recommandations dans le processus de préparation, de mise en œuvre et de suivi. Dans le cadre de ce projet, il s’est agi plus spécifiquement de : (i) informer les populations et les acteurs sur le projet et les actions envisagées; (ii) permettre aux populations et les acteurs de se prononcer sur le projet et d’émettre leur avis, préoccupations, besoins, attentes, craintes etc. vis-à-vis dudit projet ; (iii) recueillir leurs suggestions et recommandations pour le projet.

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10.3. Approche méthodologique de la participation du public

L’approche méthodologique de conduite du volet participation publique de l’étude comprend les principales phases suivantes :

10.2.1. Information préalable des autorités administratives

Elle s’est déroulée avant le démarrage effectif des missions d’investigations sur le terrain. Elle a pour but d’informer les autorités administratives (Préfets, sous-préfets, chefs de services déconcentrés de l’Etat) des localités bénéficiaires du projet sur l’objet de la mission, de présenter la méthodologie de travail, et d’adopter un chronogramme consensuel de déroulement des activités de l’étude (réunions publiques d’information, investigations de terrain, collecte des données biophysiques et socio- économiques, etc.). au cours de cette mission, BURGEAP a également demandé aux autorités administratives de relayer l’information auprès des autorités coutumières et leurs populations afin qu’elles adhèrent au projet. Cette mission s’est déroulée du 31 janvier au 5 février 2018 et a concerné les chefs-lieux de département.

10.2.2. Sensibilisation et information des populations

Au cours de cette mission, les autorités administratives ont été informées de la date de passage de l’équipe de l’étude dans les differents villages. Ainsi, tous les chefs-lieux de département, les Sous-préfectures, les services administratifs ainsi que les 51 localités traversées par le projet ont été visités. Ces séances ont permis d’engager la phase de collecte des données de terrain. Cette étape s’est déroulée du 11 au 23 mars 2018.

Planche 1 : Vue de quelques images de consultations dans les villages

Consultation à Kolabadougou Consultation à Bodouyo

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Consultation à Johin Consultation à Bobouo 2

Consultation à Tagbayo Consultation à V8 Source : OUREGA A, Mars 2018

10.2.3. Séances de consultation des populations affectées Conformément à la réglementation ivoirienne en matière de participation du public dans le cadre de la réalisation des études environnementales et sociales, des séances d’information et de consultation des populations affectées ont été organisées dans les différents Départements du projet, à savoir Soubré, Méagui, Gueyo et Buyo. Ces séances avaient pour but de présenter la consistance et l’envergure du projet de manière détaillée, mais également pour récueillir les avis, suggestions, attentes, et préoccupations des populations. Elles se sont déroulées du 24 au 28 mars 2018. Planche 2 : Séance de consultation des populations affectéesà Méagui

Vue de la salle de réunion à Méagui en présence du Préfet de département le 24 mars 2018 Source : KOUAME MG, Mars 2018

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Planche 3 : Séance de consultation des populations affectéesà Soubré

Vue de la salle de réunion à Soubré en présence du Préfet de région et des SG de Préfecture, le 26 mars 2018 Source : KOUAME MG, Mars 2018

Planche 4 : Séance de consultation des populations affectées à Gueyo

Vue de la salle de réunion à Guéyo en présence du Préfet de département le 27 mars 2018 Source : KOUAME MG, Mars 2018

Planche 5 : Séance de consultation des populations affectées à Buyo

Vue de la salle de réunion à Buyo en présence du Préfet de département, le 28 mars 2018 Source : KOUAME MG, Mars 2018

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10.2.4. Résultats des consultations des populations affectées

Dans tous les quatre (4) Départements et les cinquante et une (51) localités traversés, le projet est bien accueilli par la population. Les différentes autorités administratives, les chefferies traditionnelles et les populations ont exprimé le souhait de voir la réalisation du projet dans les plus brefs délais. Ils voient en la réalisation de ce projet, l’amélioration des conditions de vie des populations par l’accès à l’énergie électrique. Pour eux, cette initiative de l’Etat est louable et suscite tout l’intérêt des populations dont le besoin en électricité est réel et croissant.

Cependant, les autorités administratives dans l’ensemble n’approuvent pas le fait qu’elles n’aient pas été impliquées dans le choix des localités. Elles auraient mieux orienté CI-ENERGIES parce qu’étant sur le terrain et connaissant mieux les villages et leurs réalités.

Des suggestions et observations ont donc été faites par les autorités administratives et les populations.  l’indemnisation effective des biens agricoles et autres biens qui seront impactés par les travaux ;  l’assouplissement des conditions d’abonnement pour permettre à tous les ménages de bénéficier de l’électricité ;  le raccordement électrique d’un plus grand nombre de localités ;  l’extension du réseau électrique existant des villages et des chefs-lieux pour couvrir les zones d’habitations ;  le remplacement de localités déja électrifiées (KOSSOYO , BELLE-VILLE , GBLIGLO , LOBOVILLE , TCHETALY , WONSEALY , BALEYO , TAYO , MOUSSAYO, BLESSEOUA, GABAGUHE, GOUABOUO 1 , PETIGOA 2 ) par certaines grandes localités telles que BODOUYO BLOC, ANGAGUI, GBATINAN, KOUPERO OU KOAKOUDJI ;  l’opposition de l’OIPR à l’électrification du Complexe industriel Atelier De Kankro (ADK) du fait de sa présence dans la réserve de faune du N’Zo, partie intégrante du Parc National de Taï.

Le détail des préoccupations spécifiques à chaque département figure dans les PV joints en annexe.

A toutes ces préoccupations, des réponses ont été apportées par l’équipe des Consultants. En ce qui concerne les destructions de biens qui pourront être occasionnés, un Plan d’Action de Réinstallation (PAR) sera élaboré pour permettre l’indemnisation effective, juste et équitable des personnes affectées. De même, les préoccupations liées aux conditions d’abonnement des ménages à l’électricité trouvent un cadre de règlement dans la mise en œuvre et la généralisation du Programme Electricité Pour Tous (PEPT) qui bénéficie d’un financement de divers bailleurs de fonds, dont la Banque mondiale et l’Agence Française de Développement (AFD). Par ailleurs, les populations et les autorités administratives ont été rassurées quant au fait que l’extension des réseaux de distribution et le raccordement de toutes les localités seront effectifs par le biais du programme d’électrification totale des localités de Côte d’Ivoire qui sera initié par CI- ENERGIES.

En ce qui concerne la localité dénommée Atelier de Kankro, il convient de noter que la Compagnie Ivoirienne du Bois de Buyo (CIBB) a obtenu l’autorisation d’exploitation forestière, conformément aux dispositions du décret n°72-546 du 28 Août 1972 portant autorisation exceptionnelle de coupes de bois dans la réserve partielle de faune du N’Zo. Ce décret indique que les exploitants forestiers qui auront bénéficié d’autorisations de coupes de bois dans cette zone devront détruire en fin d’exploitation les bâtiments qu’ils auront été amenés à construire pour les besoins de leur exploitation. Atelier De Kankro (ADK) était la cité des ouvriers de la CIBB située à l’intérieur de la réserve partielle du N’Zo. Cette réserve est aujourd’hui partie intégrante du Parc National de Taï, classé patrimoine

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mondial de l’humanité. Alors que l’autorisation d’exploitation a expiré depuis 1991 et que la CIBB a fermé, le site est toujours occupé par les ex-employés de cette entreprise. Cette occupation qui, au regard de la Loi n°72-546 du 28 Août 1972 est illégale, s’est néanmoins consolidée par une organisation sociale et par la dotation de la localité en équipements sociaux de base, à savoir, une école primaire publique de six classes, une pompe hydraulique villageoise, une case de santé et des édifices religieux (églises, mosquée, temple…). Toutefois, le projet étant soumis aux dispositions pertinentes des politiques de sauvegarde environnementale et sociale de la Banque mondiale, et en attendant le déclassement selon la procédure en vigueur, l’étude recommande le retrait de la liste des localités bénéficiaires du projet du Complexe ADK, dans un souci de préservation du Parc National de Taï (PNT).

11. Procédures de règlement des conflits et de recours

La procédure de règlement des conflits permet d’assurer la pérennité du projet en instaurant un cadre de dialogue permanent avec les parties prenantes. Elle apporte des réponses aux préoccupations des communautés et permet de s’assurer que les droits des populations sont respectés. Elle permet la mise en œuvre d’une stratégie proactive de relations avec les communautés. Le mécanisme de gestion des conflits contribue à renforcer les relations, à réduire les risques, à mieux gérer les impacts des activités et à réduire les nuisances potentielles.

11.1. Types des plaintes et conflits à traiter

Les types de conflits pouvant surgir dans le cadre de la mise en œuvre du projet et qui pourraient justifier la mise en place d’un mécanisme de règlement sont les suivants :  erreurs dans l'identification des PAPs et l'évaluation des biens ;  omissions de PAPs ;  désaccord sur des limites de parcelles ;  conflit sur la propriété d'un bien ;  désaccord sur l'évaluation d'une parcelle ou d'un autre bien ;  transgression de biens cultuels ou culturels,  successions, divorces, et autres problèmes familiaux, ayant pour résultat des conflits entre héritiers ou membres d'une même famille, sur la propriété, ou sur les parts, d'un bien donné ;  etc.

11.2. Mécanismes de règlement des conflits et de recours Le traitement des plaintes s’appuie sur un ensemble de principes conçus pour assurer l’équité du processus et de ses résultats. Les critères d’efficacité voudraient que le mécanisme de règlement des plaintes soit légitime, accessible, prévisible, équitable, transparent, conforme aux droits et fondé sur le dialogue. Le processus du mécanisme de règlement des conflits se décline en sept (07) étapes à savoir : (i) la réception des plaintes, (ii) l’évaluation et l’attribution des rôles et des tâches, (iii) l’accusé de réception, (iv) l’enquête, (v) la réponse, (vi) le recours ou l’appel, (vii) le suivi et la conclusion.

11.2.1. Reception et enregistrement des plaintes Les personnes plaignantes peuvent accéder aux mécanismes de règlement des plaintes via les différents canaux qui seront mis à leur disposition dans le cadre de la mise en œuvre du PAR pour recevoir les plaintes. A cet effet, les differentes Sous-préfetures ont été identifiées pour servir de point de depot des plaintes. Une personne ressource dans chaque Sous-prefecture est désignée pour recevoir les plaintes. La personne identifiée à cet effet recevra la plainte et la transmettra à la cellule d’exécution de PAR afin qu’elle soit enregistrée. Ainsi, par sous préfecture cocnernée, les personnes ci-après listées constituent les porte d’entrée des plaintes.

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11.2.2. Evaluation des plaintes

Une fois enregistrée, la plainte sera soumise à une évaluation préliminaire par la cellule d’exécution du PAR afin de vérifier sa nature. Cette évaluation permettra de faire une classification de la plainte selon sa pertinence et sa gravité.

11.2.3. Attribution des rôles et des tâches

Le degré de gravité de la plainte va aider à établir l’identité des personnes devant être informées et celles qui seront chargées du dossier. La plainte identifiée comme présentant un risque faible ou modéré pourra être traitée par l’unité de gestion du projet (UGP) ou par la cellule d’exécution du PAR ; celle qui est perçue comme présentant un risque plus élevé sera traitée au niveau de la commission administrative d’indemnisation et de purge des droits coutumiers. Le service administratif concerné par la plainte devra également être informé du dépôt de la plainte, son point de vue pouvant se révéler utile pour la cellule d’exécution du PAR. Les problèmes qui ne revêtent pas de caractère de gravité du point de vue du plaignant et du promoteur peuvent être résolus sur-le-champ par le biais d’une procédure accélérée. Dans le cas des dossiers qui nécessitent un complément d’information ou d’enquête, l’on passera directement aux étapes suivantes de la procédure.

11.2.3. Accusé de reception Suite à l’enregistrement de la plainte, le plaignant doit recevoir un accusé de réception en temps voulu, confirmant l’enregistrement de son dossier. Cet accusé de réception devra être communiqué d’une manière appropriée, par lettre, appel téléphonique ou par envoi d’un exemplaire du formulaire de plainte. L’accusé de réception comporte habituellement des informations concernant les étapes suivantes de la procédure, les délais et les coordonnées de contact du responsable des plaintes. Ceci peut se faire à la réception de la plainte ou par la suite.

11.2.4. Enquête Le promoteur ou la cellule d’exécution peut apporter une solution sur-le-champ à une plainte. Dans le cas échéant, les plaintes graves et complexes pourraient nécessiter un examen plus approfondi. Au début de ce processus, il faudra chercher à comprendre le point de vue du plaignant sur sa

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préoccupation et ce qui devrait à son sens être fait à ce sujet. L’enquête se poursuit par l’analyse des circonstances de l’affaire, des entretiens avec les parties impliquées et des concertations avec les parties prenantes. La cellule d’exécution en charge de l’enquête vérifie les faits du plaignant et fait son rapport.

11.2.5. Réponse Une fois l’enquête terminée, une proposition provisoire de règlement à l’amiable raisonnable, proportionnée à la plainte devra être élaborée. Selon le résultat de l’enquête, la réponse de la cellule d’exécution, y compris les options de solutions, sera élaborée en interne dans un premier temps. La cellule d’exécution du PAR discutera de la proposition provisoire de règlement à l’amiable avec le plaignant plutôt que de lui imposer le verdict de manière unilatérale. La cellule d’exécution lui indiquera également les autres voies de recours possibles. Le plaignant aura l’opportunité d’accepter la proposition, de présenter une proposition alternative pouvant faire l’objet d’une discussion ou de la rejeter et d’envisager un autre processus de résolution des différends. L’accord final devra être précis, assorti de délais et agréé par les deux parties.

11.2.6. Engager un recours ou un appel Le mécanisme de règlement des plaintes devra intégrer des dispositions en matière d’appel pour les plaintes qui ne peuvent pas être résolues ni par la cellule d’exécution, ni par la commission administrative d’indemnisation. De telles dispositions s’appliquent à des cas exceptionnels et ne devraient pas être utilisées fréquemment. Si la procédure de gestion des plaintes ne parvient pas à déboucher sur une résolution à l’amiable acceptable par les deux parties, le plaignant devra conserver la prérogative d’exercer d’autres recours notamment la saisine d’un tribunal.

11.2.7. Suivi et conclusion Une fois qu’une résolution de la plainte aura été convenue ou qu’une décision de clore le dossier aura été prise, l’étape finale consistera en la mise en œuvre du règlement, le suivi des résultats et la conclusion de la plainte. Les problèmes survenus pendant la mise en œuvre seront étudiés dans le cadre du suivi. Dans certains cas, il sera nécessaire de procéder à des ajustements pour s’assurer que les causes profondes des plaintes soient traitées. La clôture du dossier surviendra après la vérification de la mise en œuvre d’une résolution de la plainte qui a été convenue. Il pourra être demandé au plaignant de fournir un retour d’information sur leur degré de satisfaction à l’égard du processus de traitement des plaintes et du résultat. Même en l’absence d’un accord, il sera important de clore le dossier, de documenter les résultats et de demander aux parties d’évaluer le processus et sa conclusion. La procedure du mécanisme de reglement des conflits et de recours est présenté dans le logigramme suivant.

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Figure 9 : Logigramme du mécanisme de règlement des conflits et recours

1 .Réception et enregistrement des plaintes

2. Evaluation et attribution des rôles

3. Accusé réception

4. Enquêter

5. Répondre

Satisfait Insatisfait

Résolution satisfaisante de la plainte 6. Envisager un recours ou un appel

7. Suivi et clôture

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11.3. Prévention des conflits

Au niveau préventif, il est nécessaire d'identifier les conflits potentiels au niveau local et de mettre en œuvre des mesures préventives d’atténuation dans le projet, en utilisant une approche participative qui intègre toutes les catégories sociales potentiellement intéressées. C’est pourquoi, il est particulièrement important de veiller à l’information et à la participation de toute la communauté, et plus particulièrement des personnes affectées par le projet. Il faut noter que les autorités coutumières des localités de la zone du projet, en tant qu’autorités morales et responsables au premier degré des questions foncières et de la cohésion sociale, doivent être impliquées et informées sur les détails du processus du PAR et des conditions de sa mise en œuvre.

12. Responsabilités organisationnelles de mise en œuvre du PAR

Les parties prenantes dans ce projet, sont toutes les organisations ou personnes (physique ou morale) qui participent à l’élaboration et à l’exécution du PAR, ou sont concernées par sa réalisation. L’analyse de ces différentes parties prenantes consiste à collecter et à analyser des données ayant pour but de déterminer les personnes dont les intérêts devraient être pris en compte dans la mise en œuvre du projet. L’analyse des parties prenantes permet d’élaborer des actions et mesures nécessaires à la réalisation du Plan.

Elle vise à déterminer:  le rôle et les tâches de chaque partie prenante ;  l’influence du projet sur la partie prenante ;  l’influence de la partie prenante sur le projet  l’intérêt de la partie prenante à la mise en œuvre du projet ;  les aspects susceptibles d’empêcher chaque partie de jouer son rôle ;  les mesures de renforcements ou d’atténuations.

12.1. Maitre d’ouvrage La Maîtrise d’Ouvrage du PAR sera assurée par le Ministère de la Construction, du Logement et de l’Urbanisme (MCLU). Ce Ministère conduit l’ensemble des opérations liées à l’acquisition et à l’aménagement des terrains pour le compte de l’Etat de Côte d’Ivoire.

12.2. Maitre d’ouvrage délégué La Maîtrise d’Ouvrage Déléguée sera assurée par un Comité de médiation et de Suivi présidé par le Ministère du pétrole, de l’énergie et des énergies renouvelables assisté par le représentant du MCLU. Il est chargé de suivre régulièrement l’avancement de la mise en œuvre du PAR pour le compte de toutes les parties concernées. Il décide des grandes orientations et approuve le budget et les dépenses du projet. Cette disposition permettra d’assurer la cohérence de l’opération avec la politique générale du Gouvernement en la matière.

Tableau 30 : Répartition des membres du Comité de médiation et de suivi Structures impliquées Responsabilités Ministère du pétrole, de l’énergie et des énergies Président renouvelables représenté par CI-ENERGIES Ministère de la Construction du logement et de l’Urbanisme Vice-président (Direction régionale de la NAWA) CI-ENERGIES Secrétaire général Ministère de l’Agriculture et du Développement Rural Membre (Direction régionale de la NAWA) Ministère de l’Intérieur et de la Sécurité (Préfets et Sous- Cellule de communication préfets de la Nawa) sociale

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12.3. Maitre d’œuvre

La Maîtrise d’œuvre est assurée par la Cellule d’Exécution du PAR (CE-PAR), présidée dans chaque département par le Préfet et composée par les personnes définies dans le tableau 30.

Tableau 31 : Répartition des membres de la Commission Administrative d’Indemnisation et de Purge des Droits Coutumiers par Département Structures impliquées Représentant Nombre Préfecture Préfet 1 Ministère de la Construction du logement et de l’Urbanisme Directeur 1 régional CI-ENERGIES UGP 2 Ministère de l’Agriculture et du Développement Rural Directeur 1 régional Sous-préfecture (representant par Sous-préfecture) Sous-préfet 1 Collectifs des personnes affectées 2 Collectivité villageoise (représentant par village) 1 ONG spécialisées en matière d’accompagnement social ONG 4

12.4. Assistance pour la mise en œuvre du PAR La cellule d’exécution du PAR (CE-PAR) sera appuyée en cas de besoin, par un Consultant indépendant (Bureau d’Etudes ou Expert) jouissant d’une expérience avérée en matière d’élaboration et de mise en œuvre du PAR.

12.5. Collectifs des Personnes Affectées par le Projet

Les Personnes Affectées par le Projet vont certainement se constituer en Collectifs pour la défense de leurs intérêts liés au présent projet. Les collectifs à mettre en place occupent une place importante dans le processus de réinstallation, surtout lors de la phase de discussions sur les critères d’évaluation et de détermination des coûts de l’indemnisation des biens affectés. Ils serviront aussi de courroies de transmission des informations relatives à l’évolution du projet.

12.6. Collectivités locales

Les collectivités locales jouent un rôle de modérateur dans ce processus, alliant la stratégie et la fermeté pour défendre le projet et la population urbaine. Ce rôle doit être enrichi et renforcé pour la bonne conduite du PAR.

13. Calendrier d’exécution du PAR

Le calendrier d’exécution du présent PAR couvre toutes les activités de réinstallation, de la préparation à l’exécution, y compris les dates prévues pour le suivi des personnes à indemniser. Il s’étale sur trois (03) mois. Les détails sont présentés dans le tableau 30.

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Tableau 32: Chronogramme d’exécution du PAR Responsable Période d’exécution ACTIVITES Mois 1 Mois 2 Mois 3 S1 S2 S3 S4 S1 S2 S3 S4 S1 S2 S3 S4 Réunions d’information et de UGP/Comité de sensibilisation médiation et de suivi Contre expertise et validation de Comité de médiation l’évaluation des biens affectés par les et de suivi travaux Finalisation du budget Comité de médiation et de suivi Paiement des compensations Commission Administrative d’Indemnisation et de Purge des Droits Coutumiers(CAIPDC) Libération des emprises CI-ENERGIES/UGP Suivi des opérations de réinstallation Comité de médiation et de suivi Rédaction du rapport de mise en CI-ENERGIES/UGP œuvre du PAR Démarrage des travaux CI-ENERGIES/UGP

14. Coûts et budget du PAR 14.1. Coût des indemnisations en numéraires

Le coût des indemnisations en numéraire des personnes affectées par le projet, sous réserve des contre-expertises et des éventuelles réclamations est de 834 076 187 F CFA. Le tableau 32 récapitule le détail par Sous-préfecture.

Tableau 33 : Coûts estimatif des indemnisations en numéraire des biens impactés Nombre Coût Effectifs Superficies Sous-préfectures exploitations indemnisations PAPs exploitations (m2) agricoles (FCFA) BUYO 404 429 197 063 604 1 078 706 GRAND ZATRY 12 21 15 308 535 46 473 GUEYO 80 94 42 211 041 183 550 MEAGUI 246 284 147 669 954 527 951 OKROUYO 212 249 119 735 867 646 376 OUPOYO 579 661 308 649 231 1 326 334 SOUBRE 4 4 3 437 955 11 080 TOTAL 1 537 1 742 834 076 187 3 827 490

14.2. Coût de fonctionnement des organes de mise en œuvre du PAR Le coût de fonctionnement des organes de mise en œuvre du PAR comprend les frais de location de bureau et appoints administratifs, les frais d’équipement des bureaux, les frais de communication et de deplacement et les primes pour le personnel. Le detail des frais est présenté dans le tableau 34.

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Tableau 34 : Détail des coûts de fonctionnement des organes du PAR Libelé Unité Coût unitaire Quantité Montant total Location bureaux et appoint 250 000 Forfait 4 1 000 000 administratif Frais de communication 250 000 Forfait 4 1 000 000

Frais de déplacement 1 500 000 Forfait 4 6 000 000

Prime des membres de comité de 2 100 000 Forfait 4 8 400 000 médiation et de suivi (700 000x3 mois) Total 16 400 000

14.3. Budget du PAR

Le budget provisoire du PAR, est estimé à environ 876 756 948 F CFA. Il représente le montant prévisionnel des indemnisations des pertes des PAPs, le coût de fonctionnement des organes de sa mise en œuvre, le coût de l’assistance aux personnes vulnérables et le montant des imprévus et divers.

Tableau 35 : Budget du PAR Opérations Biens concernées/Activités concernées Coûts (FCFA) Indemnisations Coût total des cultures recensées 834 076 187 Assistance aux Coût total de l’assistance 4 000 000 personnes vulnérables Coût de fonctionnement des organes de mise en Pilotage du PAR 16 400 000 œuvre du PAR Sous-total 854 476 187 Gestion des imprévus et divers 22 280 761 Total global 876 756 948

15. Suivi et évaluation du PAR 15.1. Dispositif de suivi et d’évaluation

Le suivi interne des opérations de réinstallation sera assuré par le Comité de médiation et de Suivi présidé par le Ministère du petrole, de l’énergie et des énergies renouvelables. Pour l’évaluation des opérations liées aux indemnisations, le Maître d’ouvrage (MPEER) et le Maître d’ouvrage délégué (CI-ENERGIES) s’appuieront sur les services d’un consultant indépendant pour assurer le suivi/évaluation de la mise en œuvre du plan actuel. En tant qu’agence d’exécution, elle prendra les dispositions nécessaires pour couvrir les opérations d’indemnisation. Le consultant devra collecter des informations complètes et objectives relatives aux opérations de mise en œuvre du PAR. Il utilisera des indicateurs de suivi/évaluation de la performance pour mesurer les forces et faiblesses, et les résultats des activités de la mise en œuvre. L’évaluation de l’impact de cette mise en œuvre se fera après que toutes les activités de dédommagement et celles relatives au projet soient terminées.

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15.2. Indicateurs potentiels

Les indicateurs suivants seront utilisés pour suivre et évaluer la mise en œuvre du PAR :  le nombre de compensations distribuées dans la période ;  le nombre de kilomètres d’emprises totalement libérées ;  le nombre de réclamations reçues ;  le nombre de réclamations réglées et non réglées ;  le montant d’argent versé aux PAPs ;  l’utilisation des montants reçus par les PAPs.

Ces indicateurs pourront être complétés par d’autres indicateurs que la Commission Administrative d’Indemnisation jugera nécessaires pour un suivi optimum des actions du plan. Ils seront opérationnalisés et des fiches de collecte de données seront élaborées par la Commission qui assurera le traitement et la diffusion des résultats. A terme, le principal résultat attendu est la libération totale de l’emprise dans les meilleurs délais sans réclamation possible et conformément à la règlementation nationale et au respect scrupuleux des directives du bailleur. En cas de besoin, la commission pourra faire appel à un appui extérieur pour l’aider dans le monitoring. Par contre pour l’évaluation du PAR, il sera fait appel nécessairement à une ressource humaine externe pour garantir plus d’objectivité dans l’appréciation des résultats de la mise en œuvre du présent PAR.

16. Negociation et signature des procès verbaux par les personnes affectées

Les séances de négociation et de signature des procès verbaux par les personnes affectées par le projet ce sont déroulées du 25 janvier au 09 février 2019. Elles se sont déroulées dans les differentes localités abritant des personnes affectées. Les autorités prefectorales ont été préalablement informées avant les séances dans leurs differents villages. Chaque séance de signature était également précédée d’une séance d’information aux PAPs. Les signatures des procès verbaus se sont déroulées en presence des chefs de village ou leurs representants.

Planche 6 : Séances d’information des PAPs avant la signature des PV de négociation

Information des PAPs à Sagboya Information des PAPs à Assamoikro Source : KOUAME MG, Février 2019

Au total, 47 villages et campements ont été parcourrus pour la signature des PV de négociation. Le tableau 35 fait l’état de la signature des procès verbaux.

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Tableau 36 : Signature des PV de négociation dans les differentes localités NOMBRE DE N° SOUS- DATES DE NOMBRE DE LOCALITES PAPs AYANT D’ORDRE PREFECTURES SIGNATURES PV SIGNÉS SIGNE LES PV 1 NOUKPOUDOU 25/01/2019 09 09 2 ASSAMOIKRO 25/01/2019 16 17 3 MAYAKOFFIKRO 25/01/2019 29 31 4 TRAWLINKRO 26/01/2019 14 14 5 SOUBRE 3 26/01/2019 15 15 6 SAGBOYA 26/01/2019 45 46 7 BUYO GNABOYA 27/01/2019 66 67 8 KODAYA 27/01/2019 66 74 9 GBLIGLO 27/01/2019 56 57 10 GROUSSIKRO 30/01/2019 16 17 11 MADOUKRO 30/01/2019 07 07 12 LOGBOGBA 30/O1/2019 11 11 13 ADAMADOUGOU 30/01/2019 18 19 14 AMARAGUI 30/01/2019 37 38 15 TIEME 30/01/2019 43 43 16 JOHIN 01/02/2019 21 23 17 SARAKAGUI 01/02/2019 17 22 18 TAKOREAGUI 01/02/2019 46 50 19 ADAMAGUI 01/02/2019 13 13 20 KANGAGUI 02/02/2019 40 46 21 OUPOYO BROUAGUI 02/02/2019 26 36 22 HANASSOU 02/02/2019 04 05 23 LIAGUI 02/02/2019 21 24 24 N’DRIAGUI 02/02/2019 17 21 25 GNIPI 2 02/02/2019 02 02 26 WALEBO 03/02/2019 52 72 27 KPANGBAN 03/02/2019 31 45 28 LOUOGBA 04/02/2019 16 26 29 MAYO 2 31/01/2019 03 03 SOUBRE 30 GUEYO 31/01/2019 01 01 31 GRAND ZATTRY GOUABOUO 1 31/01/2019 10 19 32 DAHILI 05/02/2019 43 56 33 SERIGBANGAN 05/02/2019 42 52 34 PROGREAGUI 05/02/2019 32 33 35 MEAGUI KRAGUI 05/02/2019 22 24 36 GBOGBO 06/02/2019 07 07 37 TOUADJI 2 06/02/2019 09 11 38 KROHON 06/02/2019 41 45 39 BOBOUO 2 08/02/2019 26 30 40 GUEYO DAGOUAYO 08/02/2019 17 22 41 ZIWAYO 2 08/02/2019 04 05 42 TAYO 08/02/2019 13 24 43 MABEHIRI 1 09/02/2019 46 55 44 OKROUYO 09/02/2019 15 16 OKROUYO 45 DOBRE 09/02/2019 13 18 46 GBALEBOUO 09/02/2019 15 25 47 MABEHIRI 2 09/02/2019 16 18

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17. Diffusion et Publication du PAR Une fois approuvé par le comité interministeriel de valitation (l’administration ivoirienne) et la Banque mondiale, le PAR devra être publié sur le site web de CI ENERGIES, diffusé dans la presse écrite et des copies devront etres déposées dans les Mairies et Sous-préfectures de Soubré, Buyo, Meagui, Gueyo, Grand Zattry, Okrouyo, Oupoyo. La Banque mondiale pourra egalement le publier sur son site web.

18. Conclusion et recommandations

De la présente étude socio-économique, il ressort que la réalisation du projet va entraîne essentiellement des pertes de biens agricoles. Ces biens representent pour les personnes affectées la principale source de revenu et de subisitance. Un inventaire exhaustif des biens agricoles ainsi que leurs propiétaires a été réalisé. Les exploitations sont des propriétés individuelles des paysans locaux. Le projet affectera 1537 personnes dont la repartition par département se présente comme suit : 26% des PAPs au département de Buyo, 5% des PAPs dans le département de Gueyo, 54% des PAPs dans le département de Méagui et 15% dans la departement de Soubré. Sur l’ensemble des PAPs 8,87% sont des femmes. Les speculations affectées comprennent des cultures perennes et des cultures saisonières. Egalement, les pieds isolés d’arbres fruitiers ont été pris en compte. Les cultures perennes dominantes sont les plantations d’hévéa, de cacao, de café de palmier à huile et d’anacarde. Quant aux cultures saisonnières elles comprennent des champs de maïs, de riz , d’igname, de manioc. Des recommandations sont faites pour l’atténuation des des pertes agricoles pour les PAPs. Ce sont :

R1. La prise des arrêtés portant création des Commissions Administratives d’Indemnisation et de Purge des Droits coutumiers des Départements de Soubre, Buyo, Méagui et Gueyo dans le cadre du projet; R2. Le paiement effectif des indemnisations avant la libération des emprises ; R3. La forte implication des autorités administratives et coutumières des localités concernées par le présent projet en vue d’anticiper le règlement des éventuels conflits dans l’intérêt des PAPs et du projet.

Lors de la mise en œuvre du PAR, le projet devra s’appuyer sur le Comité de médiation et de suivi et la Commission Administrative d’Indemnisation et de Purge des Droits Coutumiers. Celles-ci devront traiter au mieux l’intérêt des personnes affectées par le projet et tous les cas de réclamations qui leur seront soumis par les PAPs.

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BIBLIOGRAPHIE

BURGEAP Côte d’Ivoire, (2018), Constat d’impact environnemental et social du Projet d’électrification rurale de 51localités dans la région de la Nawa

Ministère du plan et du développement (2015), études monographiques et économique des Districts de Côte d’Ivoire

Préfecture de région e la Nawa (2017), Monographie de la région

Résultat RGPH 2014

Ruf F.,1988. Stratification sociale en économie de plantation ivoirienne. Thèse de Doctorat, Université de Paris X, Paris, Géographie; CIRAD, Montpellier, Vol. 6, 1393 p.

Tagini, Bernard , 1971. Esquisse Structurale de la Cote d'Ivoire. Publication.

Tahoux M., 1993. Économie de plantations et organisation de l’espace du sud-ouest Ivoirien. Thèse de Doctorat, Université de Cocody, 529 p.

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ANNEXES

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Annexe PV & Liste de présence de la séance de consultation publique à BUYO

COMPTE RENDU DE LA SEANCE DE CONSULTATION PUBLIQUE DANS LE DEPARTEMENT DE BUYO

PROJET DE TRANSPORT, DE DISTRIBUTION ET D’ACCES A L’ELECTRICITE (PTDAE)

**************** Electrification rurale et accès a l’énergie- Electrification de 51 localités dans la région de la Nawa **************** Plan d’Action de Réinstallation (PAR) **************** Etudes socio-économiques

ORDRE DU JOUR:

1. Le mot d’ouverture du Président de séance 2. La présentation du Plan d’Action de Réinstallation par BURGEAP 3. Les échanges 4. Le mot de fin du Présidant de séance.

INTRODUCTION Dans la cadre de la réalisation des études d’impact environnemental et social et des Plans d’Action de Réinstallation des projets de développement, l’avis des parties prenantes au projet est requis conformément à la réglementation en vigueur en République de Côte d’Ivoire. C’est dans cette optique que BURGEAP CI consultant commis pour la réalisation du Plan d’Action de Réinstallation (PAR) du projet Electrification rurale et accès a l’énergie : Electrification de 51 localités dans la région de la Nawa a organisé pour le compte de CI-ENERGIES une séance de consultation publique dans le Département de Buyo. Cette séance s’est tenue le 28 mars 2018 de 10h38mn à 12h00mn au foyer des jeunes. La séance était présidée par Monsieur OUSSOU Etienne Davy, Préfet de Buyo. Trente neuf (39) personnes étaient présentes à cette séance de consultation publique (confère liste de présence en annexe).

1- Présentation du Plan d’Action de Réinstallation L’équipe du consultant a situé le contexte du projet, les objectifs du Plan (PAR) et a présenté les différentes composantes et articulations de l’étude. A la fin de l’exposé, la parole fut donnée aux participants pour leurs avis et suggestions sur le projet.

2- Echanges et discussions Les principales interventions des représentants des parties prenantes et représentants des villages bénéficiaires du projet ainsi que les éléments de réponse apportés sont synthétisés dans le tableau ci- dessous.

QUESTIONS /AVIS REPONSES/OBSERVATIONS

M. ASSIE Djeyao Roy, chef secteur ADK/V6 OIPR Professeur Ibo Jonas Dans le Code de l’environnement se trouve les M. Fokouo dans sa présentation a parlé de forêt dense, je pense procédures de rédaction des EIES. Il est même qu’il devait préciser que c’est une forêt dense sous statut de proposé des plans de rédaction. Nous sommes à protection, notamment le parc national de Taï. A ce propos, la Loi une étape de collecte de données primaires pour n°2002-102 portant création de l’OIPR prévoit que l’OIPR soit élaborer en expliquant toutes les composantes. consulté pour toute étude dans la zone périphérique des aires Tous les aspects que vous avez soulignés seront protégées. Nous sommes certes conviés à cette consultation inscrits dans le rapport. Dans la partie publique mais nous n’avons pas été associés à l’enquête qui a été composante humaine, nous aurons à décrire la réalisée le terrain. Nous ne connaissons ni le contenu de cette situation historique de ADK. Le village n’est pas enquête, qu’est ce que cela provoque. Je tiens à ce que cela soit venu là spontanément, vous avez tout à l’heure notifié dans le PV de cette rencontre. ait référence à un Décret qui autorisait une exploitation industrielle dans la réserve du N’Zo. Il noter dans sa description du projet qu’il y aura des emprises, C’est une situation de précarité qui dure depuis des implantations de poteaux ; quand on sait que l’électrification plusieurs années. Cela a aussi des est astreinte à un lotissement, j’aimerais qu’on présente de façon conséquences. Nous nous faisons que la visuelle une carte ou on aura les départs des sources d’énergie, cartographie sociale, mais la dernière décision les zones qui seront touchées et les actions qui seront posées par appartient à l’Etat de Côte d’Ivoire. C’est un zone pour qu’on ait une idée claire. On pourrait ainsi indiquer que projet de l’Etat de Côte d’Ivoire. L’OIPR étant telle ou telle action ne peut se faire dans telle ou telle zone parce une structure d’Etat, nous en tant que que le Parc national est astreint à une réglementation. consultant, nous ne pouvons que suivre ce que nous devons dire. Mais nous avons le devoir J’aurai souhaité qu’on précise les impacts négatifs sur d’écrire ce que nous avons vu au moment où l’environnement et les impacts négatifs sur le milieu social. Si la nous passions. Au moment où nous passions à localité d’ADK qui est à l’intérieur du Parc National de Taï doit ADK, il y a des gens qui vivaient là, qui bénéficier de l’électrification, il devait être noté qu’il y aurait un exploitaient là, qui étaient organisés. Nous impact de fragmentation du milieu. La mission de l’OIPR est souhaitons avoir une copie du courrier de également de gérer l’écosystème et tous les processus protestation de l’OIPR que nous reverserons écologiques qui y sont. Donc le fait de construire des lignes de dans le rapport. conduite d’électricité va nécessairement fragmenter le milieu et si le milieu est fragmenté, il y aura nécessairement un impact sur la En ce qui concerne les biens impactés, après le faune. Je souhaite que ces éléments soient pris en compte dans le Constat d’Impact, il y aura le PAR. L’équipe PGES. passera dans tous les couloirs pour recenser les cultures qui seront impactées. Les Directions de J’aborde maintenant le point relatif à l’opposition de la Direction l’agriculture appuient les équipes qui viennent Générale de l’OIPR rédigée le 20 mars 2018 sur la base de 2 pour certifier que la procédure est conforme aux textes que sont : règles. Maintenant en Côte d’Ivoire on ne peut Décret n°72-546 du 28 aout 1972 portant autorisation plus faire des projets en massacrant les exceptionnelle de coupe de bois dans la réserve partielle de faune populations. On nous regarde ; il y a les de N’Zo ; l’article 3 de ce Décret stipule que les exploitants ayant procédures de la Banque Mondiale et notre bénéficié d’une autorisation de coupe de bois dans cette aire propre législation que nous respectons protégée devront détruire en fin d’exploitation les bâtiments qu’ils auront été amenés à construire pour les besoins de leur Mme KOUAME Marie-Gisèle, BURGEAP CI exploitation. Le site d’ADK est un site précaire. Nous avons rencontré les structures. Nous nous Loi n°2002-102 portant création de l’OIPR note un certain nombre sommes rendus à la Direction Régionale de d’activités qui ne peuvent pas se réaliser dans une aire protégées. l’OIPR basée à Soubré. Nous avons déposé un Fort de ces dispositions, nous nous opposons à un quelconque guide d’entretient pour laquelle nous n’avons aménagement électrique sur le site de ADK. pas eu de suite. C’est à ce niveau qu’on aurait Ce n’est pas parce que nous ne sommes pas sensibles au bien pu nous informer de certaines réalités. être des populations qui vivent dans cette localité. Nous connaissons l’utilité de l’électricité dans le quotidien de la population.

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QUESTIONS /AVIS REPONSES/OBSERVATIONS

Mais il est de notre devoir, vu la fonction que nous occupons de noter et de signaler les dispositions prévues et les dispositions contraires dans lesquelles nous sommes en train de nous inscrire maintenant.

M. KOULA Deckadem, DD Agriculture Mme KOUAME Marie-Gisèle, BURGEAP CI L’ouverture des couloirs de moyenne tension va nécessairement Il y aura nécessairement des impacts sur les entrainer des destructions de culture. Nous n’avons pas la cultures, les zones étant des zones agricoles. Ce cartographie des tracées. Si c’est le cas, les populations seront- sont les informations que nous avons passé elles indemnisées ? dans les villages lors de nos visites. En ce qui concerne la cartographie, elle est en cours de validation à CI-ENERGIES. Lorsque ce sera fini, vous serez informés des couloirs de passage exact des lignes. L’ensenble des biens seront identifiés, évalués et les propriétaires indemnisés.

M. TEYA Kobenan, chef d’arrondissement CIE M. OUSSOU Etienne, SG Préfecture L’OIPR ne parle pas de coupure de bois. Pour Pour moi le projet est bon parce qu’il aura des clients en plus. elle le village n’existe pas. Depuis 1991, on est J’aurais aimé que nous soyons consultés pour le choix des supposé avoir détruit tout ce qui est là bas. villages. Parce qu’on parle d’extension pour les villages alors que d’autres n’ont pas encore d’électricité. Aussi s’il s’agit d’extension M. ASSIE Djeyao Roy, OIPR pour certains villages, je déplore l’absence de Dapeoua sur la L’une des missions de l’OIPR est de préserver liste. C’est un gros village. Les clients sont presque tous dans le l’intégrité de l’aire protégée mais également de secteur du marché et à chaque fois, le transformateur se grille gérer le patrimoine foncier. Un lotissement sous- pace que le village est branché sur une seule phase, alors qu’il est entend qu’il y aura attribution de terre. Donc la couteux. S’il n’y a pas d’extension dans ce village, ce pas bon pour propriété qui va faire l’objet de conflit ; c’est vrai la population et pour la CIE. Si l’on parle d’extension, je souhaite qu’on ne voit pas l’aspect destruction mais ça va que le village de Dapeoua soit rajouté sur la liste. contre l’une des missions de l’OIPR. Mais en même temps, la présence des populations dans En ce qui concerne l’électrification de ADK, cela ne devait pas une zone nécessite forcement des besoins. Une poser de problème en principe parce qu’il n’y aurait pas d’abatage population étant dynamique, elle est appelée à de bois. Il y a déjà l’électricité à côté du village dans le camp de croitre ; donc nécessairement l’impact sur la l’OIPR. Ce ne sont que des poteaux BT qu’on doit mettre dans le ressource naturelle va évoluer. Nous notons que village. Si l’OIPR peut revoir leur position, ce sera bien pour le la zone fait l’objet de beaucoup d’agressions. village. Nous sommes contre personne, ce sont les textes qui le disent.

M. KROUBA Yopho Dénis, Chef de Tapéguhé aviation M. OUSSOU Etienne, SG Préfecture Tapéguhé aviation, Alexandrekro et autres sont Depuis 2000 nous avons entrepris des démarches pour des campements. On électrifie d’abord les l’électrification de notre village mais nous n’avons pas de suite. villages et on fait la toile pour les campements. Le village est loti depuis 2005 et il y vit 1100 habitants. Disons merci à l’Etat déjà pour 12 villages Nous constatons que des villages sont programmés pour programmés pour Buyo. C’est déjà bon. l’électrification et pas nous. Il y en a même pour qui on parle d’extension alors que d’autres ne sont pas électrifié. Cela m’étonne. Je suis là ce matin pour demandé que nous soyons pris en compte.

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QUESTIONS /AVIS REPONSES/OBSERVATIONS

M. ZATCHE Zeze, 2ème Adjoint au Maire M. OUSSOU Etienne, SG Préfecture Nous avons fait un courrier et nous sommes allés à la Direction de Nous avons été surpris que Dapeoua ne soit pas CI-ENERGIES pour qu’il y ait une extension à Dapeoua. La sur la liste. Mais pour l’instant 12 villages ont été structure a fait venir un ingénieur pour une étude choisis. Nous nous penchons sur cette étude en attendant qu’on programme d’autres. Sinon nous savons qu’un courrier a été fait par vous à cet effet. Le courrier n’a pas suivi la voie officielle. Négociez pour qu’on ait un résultat. Vous avez ignorez le Sous-préfet, ce n’est pas grave, nous suivons ensemble.

M. AKA Ferdinand, Chef de cantonnement des Eaux et Forêt Je voudrais faire une doléance quant à l’abatage éventuel des arbres lors de la réalisation des travaux du projet. Dans la zone de V3 à V8 des autorisations d’exploitation ont été attribuées à des structures dans le cadre de l’exploitation forestière. Je souhaite qu’au moment des travaux, s’il y a abatage d’arbre, que nous soyons contactés afin de vous mettre en contact avec cette structure qui est autorisé pour l’abatage. Après les abatages, il y aura certainement des impact sur l’environnement. Une 2ème doléance, c’est que CI-ENERGIES puisse nous aider à faire le reboisement

M. OUSSOU Etienne, SG Préfecture FOKOUO Raoul Vous avez fait le tour des villages. Est-ce que tous les villages Oui, les villages sont lotis. ADK n’est pas loti retenus sont lotis. Est-ce que ADK est loti ? Si vous utilisez les plans des villages, nous vous prions de les ramener.

M. ZATTIE Tapé Adji Auguste, Maire de Buyo J’espérais que les villages de Tchetally, Wonsealy ou ADK prennent la parole pour défendre leur cause, je n’ai rien entendu. Je voudrais tout simplement en tant que fils de la zone prendre la parole pour situer certaines choses. Je suis coincé ; en tant qu’autorité j’ai le devoir de défendre les Lois et en tant que fils le devoir de défendre les parents. L’Etat doit créer les conditions de vie et d’existence de ses populations. Alors ce village qui doit quitter ces lieux, en attendant qu’il parte, est ce qu’il n’a pas le droit de vivre, le droit d’exister. Est-ce que l’Etat n’a pas le devoir d’assister cette population ? a t-il trouvé un autre endroit pour son installation ? La population doit s’approcher de l’Etat pour négocier, en attendant, nous nous fions à la Loi, à la réglementation en espérant que les choses changent.

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CONCLUSION

Malgré l’opposition de l’OIPR à l’électrification de complexe industriel, la réunion s’est déroulée dans une ambiance calme et conviviale. Les points à l’ordre du jour étant épuisés, Monsieur OUSSOU Etienne Davy, Président de séance, a remercié tous les participants avant de clore la séance.

Fait à Buyo le 28/03/2018

KOUAME Marie-Gisèle Ingénieur d’études, BURGEAP

ILLUSTRATIONS PHOTOGRAPHIQUES DE LA SEANCE DE CONSULTATION PUBLIQUE

Photos de la séance de consultation publique à Buyo

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LISTE DE PRESENCE DES PARTICIPANTS A LA CONSULTATION PUBLIQUE

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Annexe 2.2. PV & Liste de présence de la séance de consultation publique à GUEYO

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PROJET DE TRANSPORT, DE DISTRIBUTION ET D’ACCES A L’ELECTRICITE (PTDAE)

**************** Electrification rurale et accès a l’énergie- Electrification de 51 localités dans la région de la Nawa **************** Plan d’Action de Reinstallation (PAR) **************** Etudes socio-économiques

COMPTE RENDU DE LA SEANCE DE CONSULTATION PUBLIQUE DANS LE DEPARTEMENT DE GUEYO

ORDRE DU JOUR:

1. Le mot d’ouverture du Président de séance 2. La présentation du Plan d’Action de Réinstallation par BURGEAP 3. Les échanges 4. Le mot de fin du Présidant de séance.

INTRODUCTION Dans la cadre de la réalisation des études d’impact environnemental et social et des Plans d’Action de Réinstallation des projets de développement, l’avis des parties prenantes au projet est requis conformément à la réglementation en vigueur en République de Côte d’Ivoire. C’est dans cette optique que BURGEAP CI consultant commis pour la réalisation du Plan d’Action de Réinstallation (PAR) du projet Electrification rurale et accès a l’énergie : Electrification de 51 localités dans la région de la Nawa a organisé pour le compte de CI-ENERGIES une séance de consultation publique dans le Département de Gueyo. Cette séance s’est tenue le 27 mars 2018 de 11h00mn à 11h55mn à la salle de réunion de la Préfecture de Gueyo. La séance était présidée par Monsieur FAMI Kouamé René, Préfet de Gueyo. Trente et une (31) personnes étaient présentes à cette séance de consultation publique (confère liste de présence en annexe).

1- Présentation du Plan d’Action de Réinstallation L’équipe du consultant a situé le contexte du projet, les objectifs du Plan (PAR) et a présenté les différentes composantes et articulations de l’étude. A la fin de l’exposé, la parole fut donnée aux participants pour leurs avis et suggestions sur le projet

2- Echanges et discussions Les principales interventions des représentants des parties prenantes et représentants des villages bénéficiaires du projet ainsi que les éléments de réponse apportés sont synthétisés dans le tableau ci- dessous.

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QUESTIONS /AVIS REPONSES/OBSERVATIONS

M. KOUAME Patrice, Sous-préfet Dabouyo Mme KOUAME Marie-Gisèle, BURGEAP CI : J’ai suggéré un besoin d’extension à Dabouyo 3. Cela Nous l’avons omis mais cela sera rattrapé. Cet avis sera n’apparait pas dans votre présentation. intégré au rapport

M. ADAGBA Ahoua Stanislas, Chef de Mme KOUAME Marie-Gisèle, BURGEAP CI : cantonnement des Eaux et Forêts Non, nous n’avons pas encore rencontré la population de Vous avez dit dans la projection qu’il a été suggéré de Dagouayo. Il n’y a pas encore de remplacement. C’est à la remplacer de Kossoyo par Dagouayo. faveur de la mission d’information que le Préfet nous a Le remplacement de Kossoyo par Dagouayo a-t-il été informés que Kossoyo est en voie d’électrification. Il a déjà fait ? suggéré que Kossoyo soit remplacé par Dagouayo. C’est Est ce que cela a déjà été validé ? Avez-vous déjà donc dans le rapport d’étude que nous ferons la rencontré la population de Dagouayo. suggestion à CI-ENERGIES. C’est CI-ENERGIES qui a le dernier mot.

M. FAMI Kouamé René, Préfet Je voudrais faire une petite rectification. Lors de la rencontre d’information avec l’équipe de BURGEAP, j’ai fait remarquer que Kossoyo est électrifié, il faut le remplacer par un autre village ; j’ai poursuivi pour dire que Tagbayo est électrifié et il doit s’agir de Tagbayo dioulabougou ; sur la route également il y a le village de Bodouyo bloc qui mérite d’être électrifié ; Je me suis appesanti sur le village de Dagouayo qui est a un carrefour, qu’on dépasse pour électrifier Konankro et dont les villages voisins sont électrifiés. Moi je n’ai fait que citer les différents cas ; Je n’ai pas fais de choix pour Dagouayo, je ne connais personne la- bas.

M. ADAHOURMAN Aman Paul, DD Santé Mme KOUAME Marie-Gisèle, BURGEAP CI : Nous ne connaissons pas les critères de choix des villages. Quelles sont les critères qui ont milité en faveur des Les villages ont été choisis par CI-ENERGIES. villages choisis ; Les autorités dans toutes les localités ont même exprimé leur mécontentement de n’avoir pas été associées au Cela aurait été intéressant que le choix des villages se choix des villages. fasse à la base avec les autorités administratives pour qu’il n’y ait pas de frustrations

M. GALAGBA Boniface, Bodouyo

Dagouayo a une école, la moyenne tension traverse le village et le village n’est pas électrifié. C’est mal vu que la moyenne tension traverse pour aller électrifier Konankro et Dagouayo non. Il faut tenir compte de la doléance pour que le village ne soit pas frustré. Les villages sont prêts à faire des sacrifices en aidant les équipes de travaux pour que tout se passe bien.

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QUESTIONS /AVIS REPONSES/OBSERVATIONS

Professeur IBO M. Oupoh, Bodouyo Je félicite le jeune frère de Bodouyo Bloc. Dans nos rapports, nous faisons la cartographie sociale. Nous Nous avons fait des démarches à CI-ENERGIES pour mettrons donc ce document en annexe du rapport. l’électrification de Bodouyo Bloc. Nous avons enregistré 67 demandeurs de compteurs. Nous vous remettons les documents.

M. FAMI Kouame René, Préfet

Les villages qui ne sont pas encore lotis doivent le faire au plus vite. Ceux qui sont lotis et qui ne sont pas pris en compte dans ce projet ne doivent pas désespérer. En 2012, il n’y avait que 3 villages lotis et 9 en 2012. Portez l’information dans les villages. BURGEAP compte sur vous avancer rapidement dans l’étude.

CONCLUSION La réunion s’est déroulée dans une ambiance conviviale. Les points à l’ordre du jour étant épuisés, Monsieur FAMI Kouame René, Président de séance, a remercié tous les participants avant de clore la séance.

Fait à Gueyo le 27/03/2018

KOUAME Marie-Gisèle Ingénieur d’études, BURGEAP

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ILLUSTRATIONS PHOTOGRAPHIQUES DE LA SEANCE DE CONSULTATION PUBLIQUE

Photos de la séance de consultation publique à Guyo

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LISTE DE PRESENCE DES PARTICIPANTS A LA CONSULTATION PUBLIQUE

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Annexe 2.3. PV & Liste de présence de la séance de consultation publique à MEAGUI

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PROJET DE TRANSPORT, DE DISTRIBUTION ET D’ACCES A L’ELECTRICITE (PTDAE)

**************** Electrification rurale et accès a l’énergie- Electrification de 51 localités dans la région de la Nawa **************** Plan d’Action de Reinstallation (PAR) **************** Etudes socio-économiques

COMPTE RENDU DE LA SEANCE DE CONSULTATION PUBLIQUE DANS LE DEPARTEMENT DE MEAGUI

ORDRE DU JOUR:

1. Le mot d’ouverture du Président de séance 2. La présentation du Plan d’Action de Réinstallation par BURGEAP 3. Les échanges 4. Le mot de fin du Présidant de séance.

INTRODUCTION Dans la cadre de la réalisation des études d’impact environnemental et social et des Plans d’Action de Réinstallation des projets de développement, l’avis des parties prenantes au projet est requis conformément à la réglementation en vigueur en République de Côte d’Ivoire. C’est dans cette optique que BURGEAP CI consultant commis pour la réalisation du Plan d’Action de Réinstallation (PAR) du projet Electrification rurale et accès a l’énergie : Electrification de 51 localités dans la région de la Nawa a organisé pour le compte de CI-ENERGIES une séance de consultation publique dans le Département de Méagui. Cette séance s’est tenue le 24 mars 2018 de 11h15mn à 12h45mn à la salle de réunion de la Préfecture de Méagui. La séance était présidée par Monsieur ATTRI Kouakou Jacques, Préfet de Méagui. Cinquante et une (51) personnes étaient présentes à cette séance de consultation publique (confère liste de présence en annexe).

1- Présentation du Plan d’Action de Réinstallation L’équipe du consultant a situé le contexte du projet, les objectifs du Plan (PAR) et a présenté les différentes composantes et articulations de l’étude. A la fin de l’exposé, la parole fut donnée aux participants pour leurs avis et suggestions sur le projet.

2- Echanges et discussions Les principales interventions des représentants des parties prenantes et représentants des villages bénéficiaires du projet ainsi que les éléments de réponse apportés sont synthétisés dans le tableau ci- dessous.

QUESTIONS /AVIS REPONSES/OBSERVATIONS

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QUESTIONS /AVIS REPONSES/OBSERVATIONS

M. ATTRI Kouakou, Préfet de Méagui

Sensibilisation des villages bénéficiaires du projet afin que ceux qui ne sont pas encore lotis le fassent rapidement ;

Sensibilisation des motocyclistes à faire preuve de prudence sur les voies pendant les travaux ;

Sensibilisation des villageois à ne pas empêcher les travaux parce que les indemnisations vont se faire ;

Souhaite qu’après le raccordement, chaque villageois fasse l’effort d’avoir son compteur pour éviter les branchements anarchiques ;

Souhaite que des efforts soient faits pour qu’il y ait des raccordements à des prix promotionnels afin d’aider les villageois ;

Souhaite que les centres de santé, établissements scolaires et logements d’enseignants soient en priorité dans l’implantation des poteaux électriques.

LAMINE Drissa, chef du village de Kragui

Souhaitent une réalisation effective et rapide du projet M. KOUA Konan, Kpangban Mme KOUAME Marie-Gisèle, BURGEAP CI : Oui, les cultures détruites lors de l’abattage de bois Les cultures détruites lors de l’abattage de bois pendant pendant les travaux seront prises en compte au même les travaux seront-elles prises en compte titre que les autres cultures lors de l’identification des biens affectés. Les hévéas d’un an seront-ils pris en compte dans les Toute culture dans l’emprise du projet sera pris en indemnisations compte

GOUANPOU Robert, Kragui Mme KOUAME Marie-Gisèle, BURGEAP CI : Non, les jachères ne sont pas prises en compte. Les jachères seront-elles prises en compte

Fulgence KOUASSI Mme KOUAME Marie-Gisèle, BURGEAP CI : Avez-vous déjà le linéaire du projet Non, pas à ce jour parce qu’il est en cours de validation par CI-ENERGIES. Les propositions de tracé ont été faites par l’équipe Topo.

Mme BREGNON Germaine, DD santé Souhaite qu’il y ait 2 poteaux électriques pour chaque centre de santé (1 devant et 1 dans la cours)

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QUESTIONS /AVIS REPONSES/OBSERVATIONS

M. TIA Michel, chef de cantonnement des eaux et Mme KOUAME Marie-Gisèle, BURGEAP CI : forêts Les sites sacrés seront évités. Ils sont d’une importance Que les sites sacrés soient évités au maximum pour les villages, c’est pourquoi ils sont pris en compte dans le projet. Nous avons demandé dans tous les villages où nous sommes passés, qu’on nous précise les différents sites sacrés.

M. KOUAKOU Koffi, Inspection de l’Enseignement Primaire Nous sommes heureux de ce projet qui va aider nos écoles. Nous souhaitons que des poteaux soient à proximité des écoles.

M. KOUASSI N’Goran Augustin Nous demandons à tous les villages qui ne sont pas encore lotis de prendre attache avec la Direction Départementale de la construction

CONCLUSION La réunion s’est déroulée dans une ambiance conviviale. Les points à l’ordre du jour étant épuisés, M. ATTRI Kouakou Jacques, Président de séance, a remercié tous les participants avant de clore la séance.

Fait à Méagui le 24/03/2018

KOUAME Marie-Gisèle Ingénieur d’études, BURGEAP

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ILLUSTRATIONS PHOTOGRAPHIQUES DE LA SEANCE DE CONSULTATION PUBLIQUE

Photos de la séance de consultation publique à Méagui

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LISTE DE PRESENCE DES PARTICIPANTS A LA CONSULTATION PUBLIQUE

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Annexe 2.4. PV & Liste de présence de la séance de consultation publique à SOUBRE

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PROJET DE TRANSPORT, DE DISTRIBUTION ET D’ACCES A L’ELECTRICITE (PTDAE)

**************** Electrification rurale et accès a l’énergie- Electrification de 51 localités dans la région de la Nawa **************** Plan d’Action de Reinstallation (PAR) **************** Etudes socio-économiques

COMPTE RENDU DE LA SEANCE DE CONSULTATION PUBLIQUE DANS LE DEPARTEMENT DE SOUBRE

ORDRE DU JOUR: 1. Le mot d’ouverture du Président de séance 2. La présentation du Plan d’Action de Réinstallation par BURGEAP 3. Les échanges 4. Le mot de fin du Présidant de séance.

INTRODUCTION Dans la cadre de la réalisation des études d’impact environnemental et social et des Plans d’Action de Réinstallation des projets de développement, l’avis des parties prenantes au projet est requis conformément à la réglementation en vigueur en République de Côte d’Ivoire. C’est dans cette optique que BURGEAP CI consultant commis pour la réalisation du Plan d’Action de Réinstallation (PAR) du projet Electrification rurale et accès a l’énergie : Electrification de 51 localités dans la région de la Nawa a organisé pour le compte de CI-ENERGIES une séance de consultation publique dans le Département de Soubré. Cette séance s’est tenue le 26 mars 2018 de 15h33mn à 16h48mn à la salle de réunion de la Préfecture de Soubré. La séance était présidée par Monsieur ALLIALI Kouadio, Préfet de Région de Soubré. Trente six (36) personnes étaient présentes à cette séance de consultation publique (confère liste de présence en annexe).

1- Présentation du Plan d’Action de Réinstallation L’équipe du consultant a situé le contexte du projet, les objectifs du Plan (PAR) et a présenté les différentes composantes et articulations de l’étude. A la fin de l’exposé, la parole fut donnée aux participants pour leurs avis et suggestions sur le projet.

2- Echanges et discussions Les principales interventions des représentants des parties prenantes et représentants des villages bénéficiaires du projet ainsi que les éléments de réponse apportés sont synthétisés dans le tableau ci- dessous.

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QUESTIONS /AVIS REPONSES/OBSERVATIONS

M. ZEBLI Lago Mauclaire, Sous-préfet de Grand Zattry

 Quels sont les critères de choix des villages à Mme KOUAME Marie-Gisèle, BURGEAP CI : électrifier ? Les critères de choix sont du ressort de CI-ENERGIES. BURGEAP CI a reçu la liste des 51 localités bénéficiaires  Grand Zattry, chef-lieu de Sous-préfecture a des du projet. Toutes vos observations seront transmises à problèmes d’extension ; je souhaite qu’il soit pris CI-ENERGIES à travers le rapport d’études. en compte dans le projet. Nous avons fait un résumé succinct des rencontres dans  Je souhaite savoir ce qui s’est passé dans les les villages. Il n’y a pas eu de problèmes particuliers dans villages lors de vos rencontres avec les les villages, sinon vous auriez été prévenus populations. Cela ne ressort pas dans votre présentation.

M. DON Gabriel, Sous-préfet de Liliyo Nous avons également un problème d’extension du réseau à Liliyo M. TRAORE Tchessakanan, Sous-préfet de Soubré Je reviens sur les critères de choix des localités. Le village de Mayo 2, situé entre 2 localités électrifiés et ayant 2700 habitants n’est pas électrifié. Je souhaite que CI-ENERGIES se penche sur ce cas M. PARE Grégoire, Sous-préfet de Okrouyo Je souhaite que les chefs de missions (surtout l’équipe Topo) prennent attache avec les Sous-préfets avant le début des travaux de layonnage. Cela éviterait les éventuels conflits.

M. SILUE Laciné, DR Education Nationale Mme KOUAME Marie-Gisèle, BURGEAP CI : Le programme des consultations publiques a été  Je déplore l’absence de CI-ENERGIES, initiateur du communiqué à CI-ENERGIES. Nous se saurons donc dire projet. L’absence des agents fait croire qu’ils veulent ce qui explique l’absence. éviter les questions des populations ; Nous impliquons les structures dans les études. C’est ce  Je souhaite que les Directions régionales ou qui explique les séances d’informations dans les différents départementales soient impliquées dans les études. services et les guides d’entretien que nous vous avons Il y a des compétences en nos seins. adressés. Professeur IBO Jonas Je pense que c’est une question de division sociale du travail. Vous avez des taches régaliennes de l’Etat que vous faites, on ne peut pas encore vous ajouter d’autres taches. Ce n’est donc pas parce qu’on ignore vos compétences. On ne vous aurait pas nommé Directeur Régional si l’on ignorait votre compétence. Votre compétence vous devez la mettre au service du peuple en aidant les cabinets à faire les études de façon idoine.

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QUESTIONS /AVIS REPONSES/OBSERVATIONS

M. KONAN Amany Guy Roland, SODEFOR Mme KOUAME Marie-Gisèle, BURGEAP CI : Le projet traversera t-il des forêts classées ? Non, le projet ne traverse pas de forêt classée

M. AMANI Jérôme, DR Environnement Prévoir des séances de vaccination contre la méningite à cause de la poussière qui sera soulevée lors des travaux.

M. MAGUI Jean-Claude, Chef de village Gabaguhé Mme KOUAME Marie-Gisèle, BURGEAP CI : Nous ne pouvons pas indiquer la période de démarrage  Nous sommes contents, mais je trouve que 5 des travaux parce que nous ne la connaissons pas. villages à électrifier pour Grand Zattry c’est Cependant les layonnages par l’équipe Topo, et insuffisant. Nous souhaitons qu’il y ait d’autres l’identification des personnes affectées démarreront dans localités; 2 semaines.  Quand est ce que les travaux démarrent ?  Qui prend en charge le personnel qui vient travailler dans les villages ?

M. GUEHI Gbalou Edouard, Chef de tribu Tayo Mme KOUAME Marie-Gisèle, BURGEAP CI : Nous sommes contents du projet. Nous souhaitons que Oui, nous comptons associer la Direction Régionale de l’agriculture soit associée pour l’identification des l’agriculture à l’évaluation des biens agricoles. Nous propriétaires de plantations impactées. sommes en pourparler avec la structure a cet effet.

CONCLUSION La réunion s’est déroulée dans une ambiance conviviale. Les points à l’ordre du jour étant épuisés, M. ALLIALI Kouadio, Président de séance, a remercié tous les participants avant de clore la séance.

Fait à Soubré le 26/03/2018 KOUAME Marie-Gisèle Ingénieur d’études, BURGEAP

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ILLUSTRATIONS PHOTOGRAPHIQUES DE LA SEANCE DE CONSULTATION PUBLIQUE

Photos de la séance de consultantion publique à Soubré

LISTE DE PRESENCE DES PARTICIPANTS A LA CONSULTATION PUBLIQUE

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Annexe 3: Formulaire de plainte

MODELE FORMULAIRE DE PLAINTE

SECTION 1 : Informations sur le plaignant(e) / représentant(e)

1.1. Informations sur le plaignant(e)

Nom : Prénom :

Adresse postale :

Ville : Code postal :

Adresse courriel : Numéros de téléphone (le jour) :

1.2. Informations sur le représentant(e) (s’il y a lieu)

Nom : Prénom :

Adresse postale :

Ville : Code postal :

Adresse courriel : Numéros de téléphone (le jour) :

(Les renseignements inscrits sur ce formulaire sont confidentielles

SECTION 2 : Les faits au soutien de la plainte

2.1. Quel est la nature de votre plainte?

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2.2. Veuillez décrire votre plainte en exposant les faits et en précisant le moment, l’endroit et la façon dont les évènements sont survenus. Si vous manquez d’espace, vous pouvez annexer des pages au formulaire.

Avez-vous tenté de résoudre le problème, si oui, quelles démarches avez-vous faites et quels sont les résultats de vos démarches? S’il y a lieu, veuillez joindre une copie de la correspondance échangée avec l’entreprise ou l’organisme public.

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SECTION 3 : Les Résultats recherchés

Veuillez décrire les mesures correctives que vous recherchez pour régler le problème. La réponse à cette question est facultative. Elle vise à connaître vos attentes afin de vous fournir l’information la plus complète possible.

SECTION 4 : Les signatures et les documents requis

Veuillez joindre des copies des documents suivants :

Toute documentation pertinente à l’appui de votre plainte; Toute correspondance concernant la plainte échangée entre vous et l’organisme public ou l’entreprise visé; Le formulaire de consentement ci-joint signé et daté.

J’atteste que les renseignements fournis dans ce formulaire sont, à ma connaissance, véridiques et complets.

Prénom et nom (en Majuscule)

Signature Date

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Annexe 4: Modèle d’accusé de réception de plainte

ACCUSE DE RECEPTION DE PLAINTE

Numéro d’enregistrement:………………………………………………. Nom et prénom du plaignant :………………………………………………………………

Contacts du Plaignant :……………………………………………………………………… Nature de la plainte…………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………….. Description des plaintes……………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………….. …………………………………………………………………………………………………..

Date et heure de réception de la plainte :………………………………………………….

Signature

(Réceptionniste de la plainte)

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Annexe 5 : Modèle du PV de négociation

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Annexe 6: Termes De Reference

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